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Texte

« O cy po de , pe ti t cr ab e qu i co ur t
su r le s pl ages de sa bl e.
Il y fa it so n tr ou et , la n ui t,
ém et un e so rt e de gr og n em en t. »
D ic ti on n ai re
de l’A ca dé m ie ta h it ie n n e

Petites histoires et puis s’en va…

“Dans mon enfance à Taha’a, tous les week-ends, nous ramions
sur notre “motu”, îlot de sable, pour attraper des petits crabes.
Ces crustacés servaient à la fermentation du “mitihue” ou du “taiero”,
un plat à la pulpe de coco râpée et fermentée, vendu tous les
dimanches en bord de route. On l’utilise également pour la
fabrication du “monoï” de ma grand-mère.”�

Moehau Timiona, Taha’a, Îles sous-le-vent, 2023.

“Les soirs où le vent souffle à Rimatara, je me rends souvent sur
la plage pour chercher des petits crabes. D’autres jeunes gens
y vont aussi, tous munis d’une lampe torche. Nos parents
nous demandaient souvent de leur en rapporter pour la
préparation du “taioro”, un plat traditionnel du
dimanche. Lorsqu’on avait suffisamment de crabes, on�
rentrait à la maison. On l’utilise également pour la
fabrication du “mono'i”, qui est un chouïa différent de
celui fait avec des oursins “una”.”
“Chez moi à Raivavae, nous appelons ce petit animal le
“’orohiti”. À la tombée de la nuit, sous l’impulsion de
mes parents, j’avais la responsabilité d’attraper ces
petits crabes en bord de mer. Ensuite, je les apportais à
ma mère qui recueillait leur jus en les écrasant, lequel
est utilisé pour la fermentation du “taioro”.”

Béatrice Terorotua, Raivavae, Australes, 2023



Mythes cosmogoniques

[…] “et ses intestins pour les langoustes, les chevrettes et
anguilles pour les rivières et les mers”, Teuira HENRY,
J.M Orsmond, Tahiti, 1978)
Grâce aux grands prêtres Pao-raro et Ra'i-tupu de
Bora-Bora, (1822), (1824) et Tāmera de Tahiti (1833),
John Orsmond, grand-père de Teuira Henry, récolta les
mythes cosmogoniques en 1822, 1824 et 1833. Selon la
vision autochtone, le monde naturel fut créé à partir des
membres du dieu Ta’aroa. Ainsi, ses entrailles devinrent
des langoustes, des crevettes et des anguilles des mers
et des rivières. C’est l’illustration de la création des
crustacés et des animaux marins.


SCIENCES

« Les trois crabes ocyp
odes polynésiens (Ocyp
oda ceratophthalma, O. co
leurs terriers dans les
rdimana, O. pallidula) cr
plages de sable fin. De
eusent
jour, l'entrée du terrie
colonies importantes p
r est souvent obstruée
euvent passer inaperçu
et des
es. C'est le cas par exem
Vénus, à Tahiti, où O
ple sur la plage de la Po
cypode ceratophthalm
inte
a est très rarement a
envahit la plage à la to
perçu de jour, alors q
mbée de la nuit. Haut
u’il
s
ur pattes, se déplaçant
à capturer. La couleu
avec rapidité, il est diffi
r des ocypodes varie
cile
avec celle du sable :
basaltique de Tahiti ;
n
o
ire sur les plages de s
blanc crème sur les p
able
lages de sable corallie
cordimana est morph
n des Tuamotu. Ocy
ologiquement très pr
pode
oche d'O. ceratophthalm
terrestre. Ses terriers s
a, mais il a plus d’a
ont toujours creusés d
ffinité
ans la partie haute de
O. ceratophthalma, et,
la plage, au-dessus de
lors des récoltes, O.
ceux de
cordimana cherche gé
cocoteraie, alors que O
néralement refuge d
. ceratophthalma s'enfuit
ans la
vers la mer. », p. 57.
Joseph Poupin, « Sy
stémati

que et Écologie des Crusta
cés Décapodes et Stomato
Écologie, Environnement.
podes de Polynésie français
Université de Perpignan,
e ».
2005.

© DR - OBA

Ruhama Terou, Rimatara, Australes, 2023.

Hawaïen : ’Ōhiki
Manihiki : Kohiti
Rarotonga : Kō’iti
Maori : Koowhiti
Pa’umotu : Kohiti