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Poilus Tahitiens

Poilus Tahitiens_PANNEAU 1 Poilus tahitiens introduction.pdf

De la grande guerre, la mémoire polynésienne ne retient aujourd’hui que la citation du Bataillon mixte du Pacifique (BMP) engagé au sein
de la Xème Armée en octobre 1918 à Vesles-et-Caumont. Elle ignore ou méconnait l’épopée des premiers conscrits ou volontaires tahitiens
qui ont gagné le front de France dès la déclaration de guerre.
Dès 1915, des natifs de Tahiti, collégiens ou étudiants sont incorporés et se battent déjà dans les tranchées.
La mémoire tahitienne occulte aussi les autres engagements dans les corps d’armée comme les chasseurs alpins, les zouaves, l’artillerie,
les scaphandriers, les marins, le train et l’aviation. En 1916, une centaine de conscrits et de volontaires tahitiens versés dans l’Armée d’Orient
1sont dirigés sur Salonique, front qui reste encore absent de la mémoire collective nationale laquelle continue à privilégier les théâtres d’opérations
de France, de la Marne, de la Somme et de Verdun. Or, c’est sur ce front d’Orient que l’offensive victorieuse des Alliés en septembre 1918 amènera
l’effondrement de la Triplice avec la demande d’armistice de la Bulgarie suivie de l’Autriche-Hongrie et enfin de l’Allemagne en novembre 1918.

Air Tahiti, les ailes des îles : histoire du réseau aérien inter-iles

Shigetomi_Exposition_Air Tahiti_2022.pdf

Voler, l’un des rêves les plus anciens de l’humanité. Quelques îles des Établissements français de l’Océanie (E.F.O) furent survolées à partir de 1925 par des avions embarqués sur des bateaux militaires de passage.
L’aviation mondiale fêtait ses trente ans et Charles Lindbergh apportait la confirmation d’un futur transport aérien fiable.
À Tahiti, il faudra encore attendre une dizaine d’années pour voir les premiers hydravions français s’envoler du port de Papeete, soit cinq ans après la première liaison aérienne Paris-Nouméa. Il est vrai que notre immense Océan ne facilitait guère ce type de déplacements.
Autant isolée qu’au temps des lignes maritimes, Tahiti n’eut d’ouvertures vers le monde que grâce à quelques liaisons, souvent éphémères, de transporteurs étrangers dotés d’hydravions.
Deux événements de l’Histoire vinrent quelque peu modifier un avenir aéronautique local jusque-là inexistant.
Le premier, l’entrée en guerre des USA qui créèrent le premier aérodrome des E.F.O à Bora Bora, et le second, l’impérieuse nécessité pour Paris de disposer d’un point d’entrée international à Tahiti, indispensable au déploiement des équipements du futur Centre de tests atomiques.
Ce livre a pour objet de permettre de garder en mémoire
le cheminement opiniâtre et parfois difficile, de la création pierre après pierre, île après île, d’un réseau aérien intérieur attentif à une excellence sociale et technique.