Ia mana te nunaa_Bulletin n°18 FT Editorial mars-avril 79.pdf
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Vi.joud nou~ ahne. toujOUJr.l> aurard.. Tf.. 0. mob~é
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de. "pILo6e..o.6ionnet6" pOUlt oILgo.ni.6e.Jt à.
Po.pe.e.:te. .te. "CoUoque. .6U1t .te. toUJti.6me." ,
En ILéa.U:té ee.tie. mo.ni.6e..o:ta.lio n :tapo.g eu.6 e de.va.i:t .6e.Jtvilt de. ru~
bune. po.ti:tique. à. MOn6ie.U/t Vijoud pOUlt 6a.iJte. .60. pltopo.go.nde. o.n:t,[-indépe.nçJ.o.n:tUte.. NOM o.VOM eu Moil a_u eOUM de. ce eolioque. à. que..f.quu dé.c.ia.mo.tiOn6 pa.:tJtiotJ..que..o a_u .6tlj.te. te.Ue.me.n:t. U.6é. que. noU.6 notU CJlÛme..o:tJta.n.6poJt:té..6
a_u te.mp.6 de. .t' Af.Ao.ee. e.:t .to. LOMa.ine. ou e.neotu~_ au te.mpô de. .t' Ae.gWe. FJta.nç_we. de. Vunk.e.Jtque. à. Ta.mo.Y1.Jta..6
et..
(
MOMie.UJt Vijoud nOM plte.nd-il pOUlt des A,tgéltie.n6 ?
Se. doute.-t-il
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ont un pMûwn a.na.dVtOMqUe. e.:t
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ToujouM ut-il
que. .te. c.oUoque. po.t{_,üeo....;tol.J.JtJ.l,.ti.que. de. MOn6ie.UJt
Vijoud .6 1 e..ot te.Jtminé. do.M un .6e.p.ti.wme. gé.né.Jta.f. ei: que. poUlt ·fu.6ipe.Jt ee.:t:te.
MmO.6Phè.Jte. de. doute. peM if.>:tant , nM mMio nne.:t:te..o .to c.a.f.e..6 dUlte.n:t e.6 n earue».
une. pe.:tUe. Jte.pJté.-6e.n:ta_.t{_ondont noU.6 c.omme.nçoY1..6à. c,onYl1ÛtJLe. .te. .6c.é.nMio.
A:tto..que. de. HOMe. sun. Le. dé.:ta.il de. .to. po.titJ..que. .6o.nn0Jtdie.nne.,
in.6uUe..o de. Mo.c.o li P.tOMe. toujoUM
ôUlt .t' appMe.nc.e. du
choses,
tout c.e..f.o.
po UIt a.mU.6e.Jt Lo: go.te.Me.. MMô. .6UIt .t e. 60 nd , .6U/t .ta. po.u:t.!-gu e. à. me.:t:tJte. e.n
Oe.uVILe.da.Y1..6c.e. po.y~, Mo.c.o. f.to.6~e.. Sa.n6oltd, Le.que1&é.. Juve.ntin,
toute.ta
bo.nde. e..ot bie.n d' o.ççoJtd : ne pM touçhe.Jt a_ux ço.pi:ta..ti.6te..o, .te..o .ta_i.6.6e.Jt
.6 1 e.nJtiçfûfr_, 6a.iJte. paue): ".to. mè.Jte. pa.:tJtie." ç 1 ut-à.-cü.Jte. .te. çontMbuab.te.
nMnça.i.6 ••• çe.ci o.ve.c. que1que..o nuo.nee..o ; un peu p.tU.6 de. c.a.pi:ta..ti.6tu
japo~
pOUlt ç~,
un peu p.tU.6 de. me.nd.i.U:té. a.upJtè..6 de. Vijoud pOult d'a_u-
oces .
Esr-ee. de. çe..f.o. que. .to. Po.tljné..6ie. 0. buoin
pOult né.soudn« .6U pJtob.tè.mu de. déve..f.oppe.me.n:t éçonomique.,
d' ide.n:ti;té. çuUuJte.Ue.,
de. je.unU.6e. li
.ta. dWve. ?
Tf.. 6 oui: aut»: e. cho ô e, lL FAUT CtW-lGER DE CAE 1 u 6 aui: coYI..6:tJtuiJte.
une. .6Oc.iété ptu.6 jU.6te. où .tu PolljnêM_e.Y1..6 a.uJtoYî1 e.n6.{J1 .tu mOIje.Y1..6de. pllodiün.«, de. se VMOWe.Jt,
de. pJte.ndJte en mMn .te.UJt pJtopJte. duiln,
où i' oppJtu.6ion éçonomique.,
po.titique.
e.:t c.uttuJte..tte .6e.Jto. .6uppJtimé.e. Ce.ia. e..6t pO.6.6ib.te.
e.:t c.e..f.o..6e. oe.Jto.. Lo. Po.tyné.6ie. indé.pe.ndo.nte. .6O~te.
e.:t a.u:togu.ti.onna.iJte.
.6e co YI..6:tJtui:t to uA .te.l.>jOUM •
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DES SîGNES ·W\NtFESiES DE NERVOSITE, ----------
Monsieur le Haut Co~iaaaire, dans sa déclaration· télévisée du
Lundi 12 Février 1979 était nerveux. Nous n'étions pas accoutumés à une
image inquiète du représentant de l'Etat et cela a frappé les esprits.
Jusqu'à ce jour en effet, malgré 8a po~ition délicate, il avait toujours
fait preuve d'une hautenr de vue, d'une justesse d'analyse·et d'un courage
dans les propos qui rehaussait le prestige de sa charge quelque peu déprécié par le comportement de certains de ses prédécesseurs.
Hélas, le ]2 Février au aoi~, le représentant de l'Etat s'est
laissé aller à des considérations polémiques subalternes, se désaisissant
soudain du 1ôted'~~e
qu'il assumait jusqu'alors avec un certain bonheur. Nous le déplorons,
Comment expliquer ce changement d'attitude, cette nervosité, cettE
exhubérence gestuelle qui diss~ulait mal l'embarras et la contrariété?
(
Il suffit d'examiner la succession des évènement3 de ces derniers
111Ois,et surtout de ses:tous derniers jerut'spour comprendre,
Au plan des Ùlstituti'ons Loca lea, ses discours, analyses, mises
en garde sur les inégalités, les injustices:et les privilèges des nantis,
(fidèles échos:des lamentations du ~inistre DIJOUD) n'ont guère impressionnf
les élus de la classe bourgeoise.
c'est à peine si, pour donner l'illusion de compatir, un t4~
t(.mi.de, plLQ let d' .ûnpô,t tJuJt le Il.e.venufut esquissé par le Conseil de Gouver....
nement puis très vite retiré devant les risques d'éclatement de l'actuelle
~jo~ité. AinBi ap~ès avoir été annoncée en 1977, promise pour 1978, la
réforme fiscale qui devrait -c'était juré- intervenir en }979, s'évanouit
devant n~us comme la Terre promise devant le peuple dtIBraël~ Monsieur
Vanizette qui est devenu en quelque sorte la chantre un peu dérisoire de
cet insaisissable justice fiscale osera~~il nous l'annoncer pour 1980 ?
(
Le P1Qiet de§ baux ~x
~ont nous attendions beaucoup comme
premier pas vers la résolution des véritables proolèmes fonciers....
fut lui
aussi grâce à la complicité tacite du Comité Economique et Social, dénaturé
et vidé d'une grande partie de sa sUDstance afin que soient protégés les
intérêts des grands propriétaires. Décidément, les positions réactionnaires
du Comité Economique et Social servent fort opportunément d'alibi aux élus
de l'Assemblée Territoriale pour demeurer dans un immobilisme prudent et
confortable,
Avec des affaires de ce genre, qui attestent du conservatisme des
élus de la classe bourgeoise, avec une chambre d'Agriculture condamnée de
l'aveu même de son président à une I1pQLU:i.que du C.QuP à. c.oup" faute de voir
les problèmes fonciers résolus, Monsieur le Haut Commissaire se sent quelque peu contrarié dans son raIe de haut fonctionnaire "progressiste" portant
haut l'emblème de la soci"été libérale Giscardienne. Nous le comprenons.
Nous avons .d j écrit qu'il Ua.);t inu.W.e d'upVr.eJt du é1.u6 de
let c..taMe 6oWtgeo4e._ ctLdononuAtu ou UVR, qu'.LU .sctcJÙo-ten! lWM irtt4êt6
de cta4&e leurs privilèges, leurs spéculations foncières, immobilières, commerciales, 6Wt t'autel du .e..<.o~e
a~gnc.é dont l'apparence se veut fraternelle, progressiste,~égalitaire dans la perspective de l'élection présidentielle de 198].
ê
â
Et pourtant, le Haut Commissaire espérait ou feignait d'espérer.
Aussi est-il déçu et irrité d'un immobilisme qu'il sait porteur de toutes
les incertitudes. Tel Bonaparte au pont d'Arcole, il s'est engagé dans la
société polynésienne, la banière de la justice sociale d'une main, le sabre
de l'égalité de l'autre, le front auréolé de fraternité sus aux parasites,
aux profiteurs', aux immobilistes, aux spéculateurs de tout poil et de tout
calibre qui hypothèquent le développement harmonieux de la société polynésienne.
Hélas, il semble que ce lundi 12 Février au soir notre Bonapartéjusticier se soit retourné au beau milieu du pont dangereux de la réforme,
pour découvrir avec quelle surprise que ~a ~oupe d'~
p~eudo·~é6o~te6
pique~niquait
avee dé~invo~e
danh l~
p~é~ vendoy~
de l'~ob~meJ
loin des âpres batailles égalitaires. Quelle déception, quelle amertume .•.
Et puis, il y eut cette "malheureuse", quoique tardive, déclaration du Secrétaire Général de l'Eglise Evangélique sur le statut actuel qui
ne serait à ses yeux qu'un point de départ vers l'indépendance.
Après avoir bénéficié comme toutes les institutions importantes
du territoire des retombées financières du CEP a6in qu'ell~
6vvnent le6
yeux. .&M de.&~etombé~ plM c.onte.&tabl~. voilà. que l~ Egwu eomneneen.t
à. <se p~éoc.eup~ de la Meivité d~ ex.p~enc.eA YUldé~~
et de la légitime
~evendic.ation de ~ou~~aineté du peuple polyné~ien. Cette façon de cracher
dans la soupe libérale, nucléaire et avancée n'a certes pas adouci l'humeur
déj à bi'en contrariée du Haut Commissaire. Car, enfin faut-il rappeler que
le rôle des "bonne's" Eglises n'est pas de disserter des choses d'aujourd 'hui
surtout s'il s'agit de choses gui dérangent les gouvernements, les riches
et les puissants. mais de s'occuper de ..leurs oignons (comme il a été rappelé dans la presse), de raconter leurs vieilles histoires de prophètes, de
consoler les pauvres avec de belles histoires de paradis et de laisser tranquillement les riches s'enrichir, les puissants gouverner et les misérables
à leur misère.
C'est alors que le Haut Commissaire entra dans une des plaidoiries
les plus hasardeuses et les plus contestables de sa carrière polynésienne.
Ve guoi. dit-il.
vo~ plaigne.z-vous, vou..oPolyné~ie~
glU. vivez à. 95 % de l' M.6~tanee de la m~e pa..tJUe ?
m~
6~è~e&
Quelle situation enviable que la vôtre ! Vous avez un petit trou
dans votre budget? Hop! on vous conventionne un service territorial. Vous
avez des ennuis avec le TUHAA PAE qui a de l'eau dans les cales? Hop! on
vous subventionne un bateau tout neuf pour les Australes. Vous avez besoin
de crédit pour faire semblant de territorialiser l'EDT ? Hop! on vous cautionne un petit emprunt auprès des banques. Vos élus municipaux ont envie
d'aller voir la neige? Hop ! on vous chartérise tout ce beau monde pour
un tour de France touristique ...
Ve quoi voU/.)plaignez-,.voU/.) ?
Vous avez une autoroute, c'est gr3ce à la France.
Vous avez la télé couleur, c'est grâce à la France.
Vous ayes vu la Coupe du Monde de Foot BalI en direct, c'est
grâce à la France, Votre coprah électeurs des îles va augmenter, grâce à
la France. On vous évacue sanitaire, grâce à la France, et vous râlez
encore !!!
C'est trop
c'est trop
(
1
Faut-il comprendre que la seule justification des largesses du
gouvernement français soit le maintien du CEP en Polynésie ? Ce serait
ramener la politique de la France à un bien dérisoire chan~age. PoU1QUP&
aloM ne.pM exltM..UnmteJt. .iWL.tU paLJ4MA de. CQ}[4e ou du CAA44e6 .tes vett.tu4 de. cette.po~ue.
d'ao~i4tance. ? (d'autant que, nous assure-t-on, les
dangers de la radioactivité BOnt désormais sous terre, encore plus insignifiants dans l'air).
Faut-il comprendre que la aeule ouverture économique du territoirE
c'est "1'industrie de la bomlleLt et ses effets induits, pivot de notre avenir, source de tout Id·enfait ?
Non 1 nous réfutons tou~ ces arguments visant à perpétuer en
Polynésie une politique coloniale et militariste appuyée sur une classe
bourgeoise tributaire elle~~e
des effets induits de cette politique.
A'nos yeux existe une solidarité·structurelle entre le colonialisme et
le capitaligme parasitaire. C'e9t PQWL cela que.te.combat ant& C4~te
et a.nü. co.to~e.
ne.cOM.tLtue. rOM rA MANA TE NUNAA qu'un 4Se.ul et même.
"combat.
(
la Mana Te. Nunaa
16.02.79.
L'EnERGIE
VOTRE
nUClEAIRE
conFORT
DE
DEmAin
0
••
\
l
.
------------
'
f
.
QUESTIONS Of ACTIJALlTE
1.- Le Comité de l'Vnité II neCQmmandeau Comité central d'adopter
les présentes {{snes dl1ect&lCeQ pour l'examen des questions suivantes, qui
devront faire l'objet d'une attention prioritaire dans la période qui vient.
1•-
PadMgue.
7.1.- Vécotoni4ation.
Les Eglises et le ,COE devraient soutenir
les peuples du Pacifique dans leurs luttes pour l'indépendance et l'autodéterminsation. Il convient de suivre attentivement la situation aux ~
vette&~Hé61&èle§, où le processus de décolonisation est en cours mais où
l'on n'est pas encore parvenu à des accords définitifs quant à la date de
l'indépendance et à la ~antère dont les puissances du condominium, la France
et le Royaume-Un î', entendent effectuer la passation des pouvoirs. Il fau...
·
drait également suivre avec attention le processus de décolonisation dans
les :te/uù:toOte4 de UiMoné.6,te qu). Mnt ac.:tu..ettement MM .ta Mette
de6
E:talA-UItM. Il conviendra de prêter une attention particulière aux deux
"territoires" français de la NouveUe~aJ.édoMe
et. de fu Po.tyné.6ie FJta.n.c;.cU.6e.
En ce. qui. cance/me fu Po.tyné.6ie Fna.n.cai.6e, .te s.tct:tu;t d'Au.:tonamie InteJLi1.e
nécemment accondé peu.:t êtne un point de dépa&t Ve1& .t'indépendance.
conciUion que du bû;ti..a;t{.ve4 appnap!l.iée6 .6Qie.nt .l!.apidemen.:t pJuAe6 pM .te
Gouvenneme.nt FnancM.6.
(
a
La situation en Nouvelle-Calédonie est plus complexe et potentiellement plus dangereuse à cau~e de la présence d'une importante population
Blanche (40 i.). De promptes initiatives devraient être prises par le Gouvernement françai~ pour des discussÎ"ons constructives avec des représentants
du people mélani.sten en vue de conduDre le pays vers l'indépendance.
1,2,- C4éatlotl d'une zone dénucté~ée
dgn4 .te Pac{6ique. Les
essais nucléaires auxquels la France continue de procéder en Polynésie
Française devraient faire l'objet d'une attention particulière. Ces essais
ont·été faits dans le plus grand secret et.ta F.l!.ancea COn6tamment ~
en
échec toM .tu ennow dép.toyéô poun dUvuninen .t' Ue.ndue et. .ta peMi.6:tanc.e
du e66w de .t' acc.u.muiati.on .l!.adio-ac.ûve /.)M .t' en6emb.te de .e.a négiQn. Il
ne faut pas perdre de vue non plus la construction par les Etats-Unis d'im ...
portantes bases de sous-marins nucléaires en Micronésie, construction qui
menace, entre autres choses, de faire de cette région une autre zone où les
deux superpuissances confrontent leur force nucléaire.
ADOPTE PAR LE COMITE CENTRAL DU CONSEIL
OECUMENIQUE LE MARDI 9 JANVIER 1979,
\
•
UN PBJ DE PRUDENCE,N:)NSIBJR LE VlCE~IDENT
-------
-------
Faisant écho aux propos du Haut Commissaire, Francis Sanford~vint
le 26 Février avec le concours complice de Christine Bourne, prêter main forte
au représentant de l'Etat quelque peu malmené par le président du Here Ai'a
John Teariki.
Et si Francis Sanford "n'a rien à déclarer"'au sujet des prises de
position du président de l'Assemblée Terr.itoriale, nous avons pour notre part
des motifs de nous réjouir et d'approuver.
Il est en effet "parfaitement légitime qu'un originaire du territoire
-comme le disait JF Teariki- se sente polynésien ayant que de se sentir français".
Il est également vrai que "le territoire qui vivait en paix et en
harmonie avant le CEP, vivra après son départ, mais évidemment plus difficilement car le CEP pour se faire admettre, contre l'opposition, a créé une aisance factice qui a rongé et drogué la société polynésienne".
(
lUNE OPPOSITION POUR FAIRE SEMBLANT",
Il fut pourtant un temps où cette analyse était partagée par Francis
Sanford, Député. alors que nous cheminions ensemble dans les rues de Papeete
en compagnie de JJ Servan Schreiber à porter des pancartes et à protester contre les expériences nucléaires et le CEP.
Qu'a fait le député Francis Sanford après avoir protesté avec nous
contre le CEP,? En 1974, après avoir fait voter pour François Mitterrand, qu'a
fait le député Francis Sanford ? N'a....,t""u pM lJu}_vi. .te gMupe /[.é60llmatewt daM
4011
Jr..a1..t.i.emen): Il GiAc..aJtd, /['elipOMaote
ill.. ?
(
~up!t~e de la P'té~enc.e du CEP en PQl"rt~-
A-t-il voté contre le budget des forces armées ~ui engloble celui
du CEP- pour faire connaître son opposition à la politique nucléaire du Gouvernement • Et lorsqu'il n'était pas à l'Assemblée Nationale pour le votQ ·dù.
budget militaire, qui votait à sa place? N'était-ce pas son président do
groupe parlementaire Max Lejeune, chaud partisan du CEP?
Soyons sérieux
1 UN sour l EN UDR EN fjf, Il
ET DEMt\IN?
Francis Sanford a déjà trompé bien des électeurs:
6aJJte é-UAe député
avec. .te llou;Uel1 de .t' UVR d' a..tOM c..onbte."
~ejoindre en~ite
Teariki et le camp de l'autonomie
interne.
En Jq~~
JF T
",
6e
pour
..
'
1
En 1974 ensuite. en 4Çu..tenant .ta. c.a.rt.di.da.tuJte.
de. FM..n.co,u MU.teJulnd.
contre Valéry Giscard d'Estaing et en allant e.n&1lte. 4lég~ avec. l~ 4é604mate.~ ~
ta rnalo4lté gi4c.a4dle.nn&. Francis Sanford est un adepte du flou
politique.
Après avoir menacé en 1976 d'aller plaider la cause de l'indépendance aux Nations Unies, le voilà qui se contente en 1977, d'un statut de
demie autonomie ce qui lui vaut les sarcasmes de son ami Flosse.
[LA DEMA.GOGlE POUR TOUT PROGRN11E l 't
1
Francis Sanford est aussi un grand prestidigitateur économique.
50uvenons-nous de la. pWe.
de. nu:.teiMM éc.Q<S~alo et altaoU qu,{
de.va-U 1.>' aba.ttJr.e .sU/(. Fa~aJtava en Août 1977 et "donner du travail" à un millier
de Polynésiens des Tuamotu.
Souvenons-nous avec émotion du haC.hat du GolO d'Atimaono, 49 hec·
tares pour en faire••• un golf et l'entretenir aux frais du territoire pour
permettre aux touristes de l'hôtel d'Atimaono ~au projet- de venir pousser
la halle dans le trou.
Souvenons-nous de MgWe.a tJc.a.rt6 6oltmé. en 4q.66hte&{,e.de pé:tMte ga....
gantesque pour ravitailler les Etats-Unis •••
Souvenons-nous de cet ~pôt 6U4 le 4evenu qui devait selon les
dires rétablir un peu de justice parmi les contribuables ••• dès 1977•••
Souvenons-nous du b~9e.
de. ta PapenoQ dans lequel près d'un milliard ont déjà été engloutis••• en études .•, et qui reste encore à l'état de
projet .•. hypothétique.
Et te..s pomme&de. t~e
dM AU4tnale§, affaire d'intér@t territorial
qui concerne en réalité deux (2) personnes influentes de Tubuai ••• Et l'aé4o~
~ome de la T~e
dé~e4te. et sa piste internationale de 3000 m financée par
l'Etat pour dé seneLaver s'Oitdisant les 5000 -marquisiens à moins que ce ne
soit pour préparer une mayotisation des Marquises .••
On croit rêver.
Et le6 200 rnitte4 ... qui appartiennent comme nou8 l'avons toujours
dit à l'Etat et qui vont nous rapporte~ en droits de p~che 18 millions FCP •••
droits de pêches négociés par l'Etat propriétaire des 200 milles •••
Quelle démagogie irresponsable, quel fatras d'élucubrations irréalistes. Quel bilan désastreux. Sans les conventions secourables, les subventions charitables, les aides, les participations, les credits, les rallonges
de Giscard, qui maintiennent la majorité actuelle à flot, c.ette. maio~é ~e
MJto,).;t déia. ê.C4outée. ~ou.li te. po.ûl.6 de. 4U btc.OMé.quenc.U. Mais cette survie
artificielle se paie ••• par des déclarations telles que celles de F. Sanford
à la Dépêche du 28 Février 1979.
(
1
1 FRANCIS,
L/EXf1:1PLE PARFAIT DU FONCTIONNAIRE" ,
Que Francis Sanford s'inquiète du travail politique de la Mana Te
Nunaa, cela est tout à fait légitime. Qu'il s'interroge sur le pourcentage
de vOlX que réaliserait lors de la procnaine consultation électorale, le
mouvement indépendantiste s'il arrivait à s'unir et à se donner un programme
politique cohérent, cela n'est certes pas pour le réjouir, mais hélàs c'est
cela la démocratie.
Mais de là à se livrer à de basses diffamations sur les fonctionnaires de la Mana Te Nunaa sous le regard attendri de Christine Hourne, il
y a un pas que nous ne laisserons pas franchir sans réagir.
En effet, Monsieur le Vice-président,
aJ rJtanw
San60Jtd n' a-t.-il pM Ué .e.ui.-mble. 6onc;t).onnabte.-~.tL:tut.e.WL, I?UY> nonc,üonnabte. c.he.n du Cabbte.:t Civil du Gouve.Jtne.uJt?
(
6)
Combie.n y-a-t.-il de. nonc,üonnailte,6 da.YL6,lu in6tanc.u
du E'a Api? Peut-être plus qu'au la Mana Te Nunaa.
c:üJUge.antA
c) Vous ne vous souvenez plus, vice-président, de votre travail
d'instituteur, il est fatigant et le soir nous aussi comme les
autres travailleurs, nous sommes fatigués mais à la différence
de la belle élite fonctionnaire du Ela Api, nous n'avons pas
notre quartier général dans les hotels~ars-restaurants
de la
place. No.o Jtéunion6 ~e. pM-~e.nt J.>WLle. t.eNLMn a 6ailte. le. :tJta1JaJ1_ que. ~ou.o n' a\1e.z pM !tait. de.pud.§ vingt. aM, à expl i.quer
comment fonctionne votre fameux statut, à traduire ce statut
d'autonomie financière et administrative, chose élémentaire et
que vous n'avez même pas réalisé en 2 ans de pouvoir avec toute
l'armée de fonctionnaires à votre service.
ICE QUE VOUS N'AVEZ PAS FArT PENDANT 20 ANS •.,
(
Nous expliquons ce qu'est l'impôt sur le revenu, pourquoi il faut
soutenir ce projet ~nous faisons votre travail~ qu'est-ce que la CPS, où va
l'argent des cotisations, comment fonctionne l'Ecole et pourquoi chaque année
1800 jeunes sortent de l'Ecole sans métier, sans formation avec ou sans le
certificat d'études - quelles sont les lois qui protègent les travailleurs,
quels sont leurs recours .•• votre travail depuis 20 ans, nous le faisons tous
les jours.
Parce qu'à l'inverse de vous, nous considérons que l'in6Q1ma:tion
e.:t .ta c.onnai..s~anc.e.ne. doivent. pM UJte. le. plUvilège d'une. minowé de. po.fiûue.n6'
0 u~,[cnnet6:
ui man.<. u.fent. lu
ou.fu i. noJtan:te..6Mu..o c.ouve.Jt:tde
émoc.Jta:ti.e..nous considérons que l'information est une partie du pouvoir et
que le peuple informé c'est déjà le peuple qui prend son destin en main.
C'est peu~-être.ce qui offe~se l~ plus v~tre culte du chef ,et de l'homme
provident1el. S~ l'~6o~ation
~c.u.fe., il n'y a p~ buo~n de. c.he.6, chacun
devient responsab1e parce que chacun sait.
l
'
•
Quand à la mise en pratique de nos idées, elle se réalise. L'~pôt
~U4 le ~evenu e&t déjà en vigUeU4 au ~ein du P~,
comment sinon pourrionsnous organiser des stages de formation aux tles Sous~le-Vent. aux Tuamotu,
aux Australes et Dient8t aux Marquises ? Nou~ n'avons pas comme vos élus des
tarifs spéciaux sur les lignes aériennes inter~insulaires.
Pour Tetuanui, ne vous inquiétez pas de ce qu'on lui apporte. Nous
n'avons certes pas les moyens de lui payer comme à un mendiant des sacs de
riz, de farine ou de sucre ou une place de balayeur municipal avant le vote,
nous lui apportons quelque chose d'autre, la conscience politique, la certitude d'être aujourd'hui un élément actif et responsable dans les transforma~
tions qui se préparent et qui conduiront la Polynésie -y compris les Marquises
sur la voie de l'indépendance socialiste autogestionnaire.
la Mana Te Nunaa
29.02.79.
~Ul
pottr
d'aCl.l>ra...
unQ. meme.
~
La H>liti'1~ du
Û).l2.ùalùre.J
....
lit
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ImAOHl1
Ce texte de Turo Raapoto est pub~ié dans notre bu~~etin comme
é~~ent de réftexion sur les problèmes de culture et d'identité po~ynésienne.
Après des études de théo~ogie à Montpel~ier et à Strasbourg où
il obtient sa ~icence de théo~ogieJ Turo Raapoto s'oriente vers la langue
Maohi et retourne en Pranae se spécialiser à l'institut des langues orientales-. n termine cette année ses études et sera de retour parmi nous en
juin.
Turo Raapo to est l'auteur d'une qranmaiaie tahitienne éditée en
1975 par la Fédération des Oeuvres La~quesJ grœronaire en cours de ré-édition.
Notons enfin pour les militants que Turo Raapoto a été ~'un des
sept membres fondateurs de Ia Mana Te Nunaa en Novembre 1975.
(
Ce que dit Turo dans ce texte ne peut laisser indifférent. Ce
cri du fond des entrailles nous inteppelle dans toutes ses dimensions:
humaineJ aulturel~e et politique, C'est une occasion de réfléchir en profondeur sur l'idenbùté de l'Homme P~ynésien.
Ce texte est paru en français dans Le Journal: Réforme en Eranae ,
et dans le territoire dans le VE'A POROTETANI de décembre 1978. C'est avec
son autorisation que nous-publions à notre tour cet é~ément de réflexion.
Que suis-je? Rien, pas encore,demain peut-être. Non, l'état
civil ne me suffit plus, j'ai besoin d'une autre dimension. Mon nom s'écrit avec les lettres de l'alphabet latin, mais ma v~~ ~'é~
av~c mon
~ou66-t~ e;t ..t~ ~ou66..t~ d~ tou.s CWX q~ <5ou66'te.n.tdu manqu~ d' Wt~. Nous
ne sommes assurément pas encore.
On me dit Tahitien, mais je refuse. Je ne SU1S pas Tahitien.
Cette dénomination a essentiellement une vocation démagogique, touristique,
snobinarde et poubelle. "Tahitien" c'est la chemise pareu dont le tissu est
imprimé à Lyon ou au Japon ; ce sont les tiki Harquisiens dits "Tahitiens"
ainsi que les tapa de Tonga, Uvea ou Samoa vendus à Papeete sous le label
"Tahitien" et que n'irranportequel étranger est fier d'exhiber dans son appartement, quelque part en Europe, dans l'anonymat d'un quartier de France,
d'Allemagne ou d'ailleurs, pour prouver à qui veut le croire qu'il est allé
à Ta-hiti. Tahiti.
e'e&t un p~od~ ~xotiqu~ 6ab1dgué p~ d~ Oe~d~ntaux
pOM
..ta eOMomma,Uon d~ ..te.uJr commWote.6.
A bien Tegarder de près, qu'est-ce que Tahiti a été si ce n'est
la putain du Pacifique, le port où matelots et vagabonds malades, véreux,
synphilitiques, ces déchets de la civilisation occidentale venaient déposer
les germes de leur bêtise et de leur méchanceté, assurés qu'ils étaient de
la protection de la nation sous les drapeaux de laquelle ils se présentaient
Hier Bon Sauvage, aujourd'hui Tahiti c'est d'abord une paire de
fesses, et si l'on est pudique, on parlera du beau sourire de la vahiné édentée. L~ p~od~
"TafUti" qu~ .e.'06Me~ du TouJ'U.6m~v~nd au mond~!. n'ut-
c~ pM un Uw d~ 'P~O.6tLtu,üon où ..tu é~~ ~ont 6au..e.~ e;t n~ eoü.,twt
Men. ? Not.L6 n~ coûtOn.6 ~en.. nOM n' avon.6 pM d~ I?JUx. e' u:t à. I?ein.~ tJ~
noU.6 ~tOn.6.
Nous avons cessé d'être depuis que nous avons été la chose
des autres. Aucun responsable politique à ce jour, pour autant que ce mot
, '
ait un sens,_ ne s'est préoccupé de la santé de notre peuple qu'ils dirigent
à l'image de leur avidité et de leur bienveillan~e complicité.
Comme les vers conviés au festin d'un cadavre, nous croissons
dans la pourriture et la corruption, N'importe qui hors des limites terri~
toriales est fier d'endosser, et il s'agit de cela, le nom de Tahiti. Personne cependant ne veut voir ce que ce nom comporte de douloureux. Ce n'est
pas parce qu'un caneton s'est trouvé dans la couvée d'une poule qu'il doit
se croire poussin 1
Un peuQte .:tout en:UVL meuJtt c.on6oJtta.b.e.ement, ~an.6 pMO.te..6, c.omme
daM un 6ru muet, pMc.e que d' autJr..eJ.i 60nt .t' e660ltt de pM.teJt poUJt .fu,{_. a
~a p.tac.e.
Tahiti passe son temps à élire des miss, à tirer des tombolas
et se saoûler l'ame. Demain on trouvera des spécimens de Tahitiens dans
les vitrines des musées avec des étiquettes et des billets de banq~e plein
la bouche pour s'assurer qu'ils ne parleront vraiment plus. Demain? Mais,
demain a déjà commencé hier 1
(
Je suis Maohi. C'est le programme de ma vie.
L'arbre, les végétaux de façon générale, joue un grand rôle dans
la vie du Polynésien, en tant que médicament, source d'aliments, mais aussi
en tant que projection de soi. C'est ainsi que l'étranger, c'est-à-dire celui qui n'a aucun droit à la terre dans l'île où il se présente, est appelé
hotu painu (fruit du barringtonia à la dérive), Le fruit de cet arbre, emporté par la rivière s'en va au gré des vagues essayant de prendre racine
sur le premier banc de sable rencontré. Sa caractéristique essentielle c'est
sa grande résistance à l'eau de mer et c'est normalement sur la côte qu'il
plongera ses racines.
Maohi est l'exact opposé de hotu painu. Il est généralement défini de la manière suivante : c.ommun, mcügè.ne, Qui n'e..6t pM é.bt.a.ngeJt. Il
est cela et rien de tout cela, Pour bien comprendre la portée de ce terme,
nous aurons de nouveau recours à l'arbre. Dans le Maohi, le Tahitien n'en
étant qu'une variante dialiectale, nous avons deux termes: Maohi et Maori,
là où les autres îles Polynésiennes ne connaissent que Maori ou Maoli. Chacun des termes essaye de
rendre compte à sa manière de la dynamique de
l'idéologie de notre peuple, dynamique hélas travestie en Tahitien et habillée de pareu,
Maori se décompose de la manière suivante
ma-ori.
Ma lI.tgll&6{.e : êtlte UMe du ta,pu.. Un tapu c'est un homme destiné
à être sacrifié sur le marae (sanctuaire Polynésien). C'e&t c.e.tu.<.qu.<. a peJtdu toute i.dent4é..
iMqu'a ~a. d.<.gn.i.:té.d'homme. Sur les autels, il a le même
rang que les cochons. Un homme était-il désigné comme tapu que tous les
autres hommes valides et sains de famille devenaient une réserve où serait
prélevée la rançon pour les dieux pour le salut de la communauté. Tahiti,
le réservoir à tapu de Raiatea dans les temps anciens a préféré sortir d'un
système religieux qui n'avait prévu pour elle d'autre honneur que celui d'apaiser l'appétit des dieux. Ma c.'eôt .t'a.66~a.:t.<.on de .t'~e
dan.6 toute lia
nOJtc.e. da.n.6 toute <sa.p.té.n.<.:tude.daM toute ~on eugenc.e. ~e ma. c.' e..6t avohl ~a p.tac.e d' hcrwe UMe pa!U?u. .te..6 homme..6Ubltu. A la limi te, pour rester ma, il faut être vigilant et savoir retirer à temps ses billes d'un jeu
où il n'y aurait d'autre issue que celle de la mort, Car qui bénéficierait
de notre IIlort?
,
.
Ma désigne aus-s-i:
tout 1.' individu qui" suit, respecte les coutumes
de ~n groupe, en ce qui concerne notamment l'hospitalité. Quiconque s'y
r~fuse est repo : sale. A ce propos, nous avons un terme taie, qui signifie
mourir, dans le sens d'être arraché à la vie par les dieux et dont la cause
est le refus de donner de la nourriture à son voisin. Un cochon en aurait
fait autant. L'UJte ma, c.e n'ut
pM .t'Ulte à. c.ôté. du a.u:tJtu, mM-.6bien
.t'E:tJte avec. .tu autJtu, POM 00lrmeJt,-,don .ta nOJrmuled'une am{_e, non pM
un c.ouple ~~pa&ent maif.J à. p~ el1tièhe.
En plus de tout cela, ma signifie ~tre propre, non seulement de
corps, mais dans tout ce qui peut refléter la personnalité d'un individu
dans ses habits, dans sa maison, dans sa conduite, dans ses paroles.
Ethe ma ou ne pM ê.tJr.e ma, voilà. la quuuon.
c'est essentiellement une exigence de dignité humaine, d'un homme total, propre selon les valeurs de son groupe, de sa culture et devant
les dieux et devant les hommes. C'est une question de vie ou de mort.
(
QBJ (prononcé sans coup de glotte) signifie reconstituer, remettre ensemble les parties d'un objet pour refaire un tout, donc restaurer.
Il signifie aussi redonner vie, vitalité, faire vivre, ressusciter, créer.
C'est aussi ce qui est vrai, non aliéné. Ce terme apparaît en outre dans
les chants de la création à côté d'un autre terme, ~
qui signifie créer
par la puissance de la parole.
Ce qui ressort des sens des composantes de ce terme Maori, c'est
cette tension vers l'unité, le vrai, dans un processus de renouvellement
perpétuel comme une création qui ne serait jamais finie et qui serait toujours à refaire ou à parfaire. On ne peut he§teJt Maohi '-'ano c.ette volonté
de heoUf.JeJt(' é.pMpillement,
C.M on. oOlrmeun. tout avec. .tu auoies .
Hê&ll èst le nom gardé par certains groupes du Pacifique, non
seulement pour se différencier d'autres peuples, mais surout pour s'affirmer en tant qu'hommes libres qui se refusent à être des tapu. Ethe entieJt.
en. c.on.o0Junlié ave.c. !.loi-même, n.' el.>t-c.e. pM (a .6OMc.e.de toute Ube.hté Méa? Se refuser, avoir honte de soi, se vouloir autre, différent c'est
~c.e
de venir repo, ce qui est une qualité non appréciée dans le contexte qui
est le nôtre.
MAOHI : ma-ohio Pour des raisons d'économie de la langue, la syllabe 0 du substantif OHI a suoi une glottalisation. Ohi désigne un rejeton
qui a déjà ses racines lui assurant une ~~~.!:aineautonomie de vie, en même
temps qu'il est relié à la tige-mère. Le rejeton ne vit pas exclusivement
de ce qu'il n'a pas produit, comme un veau accroché à la mamelle de la vache laitière. Un rejeton vit, il ne survit pas.
Se dire MAOHI c'est suivre le même processus que celui qu'implique toute généalogie en Polynésie, c'est-à-dire qu'on peut affirmer avec
certitude qu'on n'est pas un hotu painu, un étranger. n'un rejeton, d'un
ohi, en remontant les racines on arrive toujours au tronc. MaofU. c.'ut.ta.
c.orrmunauté.de toua c.eux. qui !.l e lLé.c..tamen.td' un. m~e I2M'-' é.. d' un.e même c.ultuhe, d' un.e même .tangue qui ut (e.wt Uonc. c.ommun e.t qui a.uJLon.tun même dutin.
Avant qu'un rejeton ne devienne un arbre, il a besoin de la sève
de la plante mère pour vivre et se définir. Il pourra plus tard donner
d'autre~ rejetons qui se nourriront pour ainsi dire de la même sève. Alors,
m~e transplanté dans d'autres terrains, un ùru, arbre à pain, donnera toujours un ùru.
Le~ conditions de vie ont changé. C'est vrai. La religion de
nos ancêtres n'est plus, no~e c~e
~t bâLttonnée, ~i ette ne ~~
pM de pJtUerte à .ta. démagogie deu ho mm eu poWiqueu.
Seuls les marae
s'acharnent
à être présents. Spectateurs silencieux et peut-être compatisants de l'agonie de notre peuple sacrifié A différentes idéologies et
intérêts aussi contradictoires les uns que les autres, Qu'on ne ~e m~enne
pa..§. nOM ne pJr.ônOMpM un "JtetoUl!. e.n aNÛèJte.", il y a toujours des esprits rétrogrades qui sont prêts à accuser. Si l'hnaginatlon
peut ~e. dé6iniJt comme .ta. 6a.c.u.Ué de. c.Jté e.Jt du nouv e.a.u. à.. pCJ..IttM. de. l' anUen. a.loM il
eut de no~e devo4 de. comme.ndJr,e. de nOM impJtégne.Jt de noQte. pa.o.6é.. de
notlte cu..f..twte, de notlte langue pOUl!.c.Jtée.Jt un monde nouveau à.. no~e. imag'e
et à no~e. d{menAion. Il ne s'agit surtout pas de remlacer l'ancien par
le différent. Car notre drame aujourd'hui, c'est le mépris que suscite ce
sentiment de la différence entretenue par l'école et toutes les institutions en place. Mépris des jeunes pour ceux qui n'ont pas pu accéder à ce
savoir qui fait leur "supériorité", mépris pour les kaina, ces gens de la
terre qui sont enracinés dans la culture," du moins le peu qui reste, et
qui ont pour mission de la perpétuer pour empêcher la rupture tant désirée
par les autres, Culte du différent, mépris du différent. Où est le Maohi
dans cette guerre fratricide ?
NOM ViVOM à côté de no~e
64qué nObLe pa..Mé on nOM 6e.Jtme.l~
(
hJ..6to-iAe. AP'Lè6 qu'on nOM aU conpoJtte6 de. l' aven-iA, de no~e aven-<A.
Nous survivons dans une période d'isolement, d'abandon favorable à la manifestation d'un sentiment d'insécurité, d'incapacité susceptible peut-être
d'arracher un appel au secours pour une plU6 gJtande p1otec.tlon, une. pluh
gJtande tutette.
de plU6 gJtandu !Jubventi.oM, C' ut le. Jtègne de. la pe.M.
Mw. plU6 on Jte.coU, plU6 celui au-<. donne .se pe.Jr.metde 6a.iJte ce qu'il
veut. Nous sommes toujours la chose des autres. Non, appeler au secours
c'est donner bonne conscience à ceux qui en éprouvent le besoin. C'est un
peu une manière de les absoudre.
Il existe des plantes aériennes qui n'ont besoin que de l'humidité de l'air, Mais l'arbre à pain, le ùru qui est le symbole du peuple
Maohi, s'il sort ses racines de terre, ne 8erait~e que pour pomper la
rafraîchissante et enrichissante eau de pluie, est condamné à mourir et
peut-être~êS e que la terre le refusera: Notre prière aujourd'hui devrait
être non pas: Notre père qui est aux cieux ••• mais: Notre terre, notre
Havait qui es·t ici, donne-nous notre pain quotidien .•• NotJte a.ve.MJt. not1
.seulement économique mgLs 4u.Mout en tant qu' f{ommu. n'ut pM daM .tA
main tendu.e. po.s-Won qui peut me à la longue. 64Ügante. et hwn.U.4tnte..
ou daM lel> Jta.c1.nu Gvuenneu m~ daM la te.JtJte même.qui vU ru:ûPte et
mowWt ceux Qui ont bau no~e PM4é,
Nous avons une culture, il n'est pas mauvais de le rappeler, une
langue, une vision du monde, une conception des rapports entre les hommes,
d'une société à notre image, Etre soi, chez soi, oien dans sa peau, c'est
une chose que lieaucoup commencent à désapprendre.
C'est devant le non être qu'on peut le mieux évaluer ce qui reste
en nous d'être. EncoJte une. 6oi.6, il ne !J'agit pa..6d'a.voiJt, ma.i6 d'E~e.
Aujourd'hui, demain et dans les rejetons (ohi) qui monteront, notre soif d'Et re , d'être Maohl s'affirmera, NOM ôe.JtOMMaQlû ou nOM ne ~e.JtOM plM.
~:ts j'ai foi dans la vie. Nous ne mourrons pas, Nous serons.
Turo Raapoto.
\
,
,
----------
RURIffiJ ••• LE p~
ET LE PRESENT, -----------
Dans le cadre du programme de formation du parti, trois camarades
se sont rendu~ dan~ l'ile de RURUTU au début du mo~s de Mars afin d'y rencontrer nos militants et la population. Un travail de formation s'est effectué
dans nos sections et une campagne d'explication du comoat de lA MANA TE NUNAA
pour l'indépendance socialiste auto-gestionnaire de notre pays a été entr~prise
durant 3 jours.
(
'Toutes les personnes rencontrées ont été réceptives à nos idées et
ont participé activement à la discussion (près de ]00 % d'interventions à
HAUTI sur la c8te Est). L'idée d'indépendance est acceptée comme une issue
normale chez ce peuple travailleur, capable du jour au lendemain, de vivre en
Antarcie. Le taro es-tla base de l'économie, mais l'artisanat à base de "pae
ore" totalement entre les -ma îns des femmes est également Impor t ant , De plus,
il commence à se dégager une ouverture sur la vanille et le café qui se développent àmervei11e dans l'tle,
A c8té de notre travail militant, nOU8 avons apprécié le maintien
des traditions, surtout le travail en commun effectué pour atteindre un but
bien déterminé, connu à Rurutu sous le nom de ~,
C'est ce TAAMY que noua
aimerions faire connattre à tous les lecteurs de lA MANA.
Depuis tout le temps, cette pratique est exercée par les habitants
de 1'ne. Reurrisen assemblée plus ou -moIns large (un, deux ou plusieurs "amuiraa") les participants cherchent ensemble la meilleure façon de résoudre un
problème Bouvent -mat êrLe l , (Ex. : retaper un "f are putuputuraa" ou maison de
réunion ••,) Ils décident alors collectivement de consacrer soit la récolte de
coprah.d'llnsecteur, soit la 'récolte de "paeiore" à la réalisation de l'objectif à atteindre, C'est le TAAMU. Autrement dit, dans un secteur déterminé, A
partir d'une date fi~ée, tout le produit de l'exploitation des cocoteraies ou
de champs de "pae ore" va à l'objectif commun. Quel que soit la surface de
terre plantée possédée par chacun, à partir de la décision de TAAMU, tout eet
exploité par tous pour satisfaire l'ohjectif commun. Nous avons été séduits
par cette tradition qui peut servir de sujet de réflexion à tous n08 camarades.
RURUTU ayant le don des contrastes, les 2 principaux villages (MOERA!
et AVERA) ont l'électricité grSce au TAAMU traditionnel sous l'égide du pasteur
et des paroisses. L'opération qui n'apparaissait pas comme évidente aux autorités ~unicipa1es est désormais en train d'aiguiser leur appétit et se profilent
à l'horizon des ailerons de requins, bien disposés à mordre là où la proie semble facile. Mais, avec l'aide des camarades de lA MANA TE NUNAA, le peuple
travailleur de RURUTU saura trier le bon grain de l'ivraie. Il saura associer
la vie traditionnelle aux exigences de la yie moderne afin de servir à la
~onstruction de notre indépendance socialiste auto~estionnaire.
--------------------------~.L'UNnE -------------------------------
Le Vendredi 9 Févrl.er au sa.ege du parti "Te Taata Tahiti Tiama",
le Jeudi 15 Février au siège de Ia Mana Te Nunaa, le Jeudi 22 Février au
siège du parti liTe Pupu aroraa no te Tiamaraa", les partis politiques
ayant opté pour l'indépendance se sont rencontrés. Réunions importantes
qui peuvent conduire à courte échéance à une meilleure collaboration et
peut-être à plus longue échéance à une stratégie commune et à une véritable unité.
Rappelons en effet qu'aux dernières consultations électorales,
l'ensemble des partis se réclamant de l'indépendance ont totalisé près
de 7000 voix soit environ 15 7. des votants dont près de la moitié 3400
voix pour Ia Mana Te Nunaa.
Il nous est apparu au niveau de Ia Mana Te Nunaa qu'il était
nécessaire de rassembler l'ensemble des partis pour l'indépendance.
a) pour constituer une force dont le poids électoral deviendra
vite important et dans que1que8 années prépondérant.
~on contenu, 4~
le type de hOc)_U~ ~Wl. lequel. eU.e. doLt déboucheJt. Il importe
b) pour clarifier le débat sur l'indépendance,
modaLUu,
en effet de donner aux citoyens une image unie et claire pour qu'elle soit
crédible. Et pour donner une image unie, il 6aut dihcuteJt d~ op~~
po~
?U1.quu fi0 ndame.nta.tu et du pJtogJtaJrmu.
Lors de son congrès ordinaire du 2 Décemhre 78, la Mana Te Nunaa
a décidé d'aller à la rencontre des autres partis. Cette rencontre est réalisée. Un Comité perornanentde ~on
est institué comprenant deux représentants par parti, ce comité est chargé de coordonner l'action des diffé~
rents partis tout en respectant la souveraineté de chacun et d'o19~~
le débat politique de 60nd e~e cu ~
en vue d'aboutir à une éven~
tuel1e unification.
Ne nous berçons pas d'illusion, le chemin sera long et rude. Il
faudra en effet en plus des problèmes d'idéologie et de programme, veiller
à lutter contre toutes les entreprises extérieures (et elles seront nombreuses) visant à faire échouer cette entreprise porteuse d'espérance.
Mais nous sommes confiants.
Les ambitions, les intérêts personnels, les susceptibilités
partisannes seront surmontés, l'intérêt du plus grand nombre, l'intérêt
de la nation Maohi l'exige.
la Mana Te Nunaa.
1.03,1979
\
·.
/\PRES
LE
GOLF, lE. SKATE,------------Dicidément, nous sllvionsque les capitalistes étaient des gens
crupules, N.onsvenons de.découvrir que ce sont de surcroît des gens
cynictues,.sans.1OQra1e et sans 111êr40ire,
88U8
En effet, après le scandale du GOLF ~ui a vu le promotteur de
cette affaire :
- Mn(6icteJr, d'un emprunt sans intér~ts de 1Q_MILLlatJS FCP
(emprunt cautionné par le territoire)
- b~nl6.ic.ifJt d' une subvention de 18 -millions par an pendant
10 ans pour l'entretien de ce golf
- 4even~e ce même golf au bout de 10 ans au territoire pour
la coquette S01'i1l1è de 11 rnittiot14 afin que le territoire l'entretienne avec l22.6.6ib.i1..Ué de ILO.c}uLt par le.même promoteur
sur la base de 30 ~~
FCP pour le ca~ àù il serait mal
entretenu. (Faites le compt.e'et vous verrez que plus de 200
mil1ion~ ont été volés A la collectivité publique).
Voici une seconde affaire du même type qui risque de se reproduire avec le SKATE-BOARD et avec le m@me promoteur (décidément 1)
Ainsi. profitant de la sensibilisation faite autour de l'année'
de l'enfant décrètée par l'ONU, notre capitaliste propose, afin que les
petits polynésiens puissent s'amuser tranquillement au lieu de risquer
leur vie le soir sur la route de Taharaa, de construire une piste de SKATE·
BQARQ. Il est même prêt, le généreux, à investir 14 Mitlion4 fCp.
Hélas, il pose ses cond i.t îons à la mairie de Papeete. (Nous les
avons tirées du Journal Les Nouvelles du 20 Janvier J979),
1) La M~e
prépare le terrain, la clôture, le viabilise et le
lui cède au FRANC SYMBOLIQUE,
2) La M~e
~ée un p9$te d'agent pOUT la vente des tickets
d'entrée (ne pourront en profiter évidemment que les enfants
qui.ont de l'argent, les autres n'intéressent pas notre pro-moteur),
3)
Enfin, ta ~,
en plus de tout cela lui verse une ~edevan·
ce m~uêlle de 100.000 fCP pendant JO ans,
\
Paites les c~te~, measieur~ et vous pourrez trouver le bénéfice ex01''hit.ntque notre capit:ali-steen retil'era,
Il paraîtrait que certains élus seraient favorables à cette réédition de l'affaire du GOLF. n'autres, plus prudents pensent que c'est
un peu fort quand même 1
Quant à Ia Mana Te Nunaa, il s'apprête comme pour le golf a don.tleJt .ta piu4 lMge pu6Uùté il cette apéttq.tû2n 4candaleu6e ; de plus, la
Mana Te Nonaa dénonce l'utilisation des besoins de la jeunesse à des fins
d'enrichissement particulier.
r-B\'C("'RE UNE BONNE AFFAI~E PClJR LE lERfUTOiRE
! OU CCWIENT
l_nEVEl'JrR PROPRIETArRE n UN ILOT A BON Ccr-PTEa
Nou~ venons seulement d'apprendre de Bora Bora que le ConseiJ.
bien avant Nogl 1978 tait un cadeau à une per-sonne
le Desoine un geste social.
<le Gouverneme ..
-..
t avait
dauR
En effet, afin de donnêt' a.u territoire la propriété des quais
de 1l'8anui situés sur une terre où Mme Elisa S'NOW épouse SANFORD possède
des droits indivî's, le Conseil a autorisé par décision du 21 juillet 1978
un "échange" qui n'a d'échange que le nom, car un échange ne se fait normalement qu'entre des Diens de m~me valeur.
En effet, le Conseil a donné à Mme SANFORD la totalité de la
propriété d'un magnifique i18t à FAANUI d'une superficie de 6250 m2 contre
les droits indiv:l-sde Mme SANFORD (on ne sait pas combien ••• !) dans une
terre de 7500 m2 il Faanu
Tous les frais de cet ac te ont été à la charge
du territoire, sans doute parce qu'il a été fait dans l'intérêt général •• ,
î
,
Quand on se rend compte que la valeur d'un îlot à Bora Bora est
supérieure à celle de la terre ferme et que le territoire a donné une tnagnifîque propriété bien définte (l'iIôt) contre quelque chose de vague
(des droits indivis dont on ne connait pas le montant, ce qui peut donner
de mauvaises surprises lors d'une sortie d'indivision) et d'une valeur
inférieure à celle de l'tISe, on ne peut que s'étonner et se poser des
_~estions, question sur la façon du Conseil de gérer les biens de la col~
,lectivité, question sut' sa conception de "l'intérêt général ".
Il est vrai que dans certaines sphères s'applique le proverbe
"Charité bien ordonnée connnence par soi'"'1llême"
(ou ses proches),
Sounaitons seulement que cet ilôt ne servira pas de base à l'une
de ces opérations de spéculation innnobilière sur le lagon (style "bungalow"
sur l'eau) qui font fureur depuis quelque temps et dont la société Sud Pacifie Investissement ou ses filiales s'occupent activement à Bora Bora,
avec la 'Dénédiction des autorités territoriales.
Une dernière remarque: cette décision n'a ni été publiée au
Journal Officiel (toute décision de vente du domaine territorial devrait
normalement l'être) ni été annoncée lors des comptes rendus télévisés ou
écrits du ConreÎ'l de Gouvernement. Connne quoi l'information de la population est totale !
\
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.'
Al
E hen»: taae. !tlau a to Vi..jou. Ua noaà 1.ana. 1 te haa.pu,tuputu. J_
te. lmi na.ve ohLpa. a te. hau; ,f_ te. hui OM, te. 6eJA. aJUtv.i.hi .i. te. pae 6aa.naJwlla.a. Jt.ttteJr."_, no te 6aa,tupu .i. te. JuVtWuta. a .U pete saxesenaa,
l' tonal auJta.a. ma.u ua. wo tue. JtuJu..lJLa.a. .i. JUtve.a. 6aaa.hoahoatrM
.taJtJ..a., no .te. 6a.a.tupwLaa. .i. :tana poiliLta..
Ua!UWa iUoa hUt .ta.:tou L te. .ta.lti
lt!iUL 6aa.m1.e.&uVUta.
e. La hi-o (",fA.'.tu. e. mana.o Ma oe. :tu te. 6e.nua a!l.a.pia. oe. te.
nohanaa: Mal. te. mea.fUt te 6a.JJJU.Jw 0 V1jou .i. te ma.ohi, el: a.nap,i,a.. Ua. maM.O
palta. a V,{jou .i. .tana. mau. 6éUVt.aUJ1.4CWJî I: te. palt.a.U. M, e. a.poa noa.1Ua. La. te.
ItÛJUl..
Na te. me.a hai, ali:a. i 6au.6a.a. /tUt taua Ju.Vu..UtCta. sa mai :tana I: mae no tfL manac o.taua ahipa. Jta ua aiohtao.. te. mau xeiüeu. l .te. 60..0..:tupu.
i te ve.:ta.JU mau. ~aanahoJt.aa 0 tu ma.:ta.Jt.omcûttUhia e. tarou •
MO,
r ~to..ha.:te tupu. ne). te. aJWM..a a FLos« e. tane., L te cvr.a;ta..iJr.a paJt..i.-
tita a San6ond, 6aa.ino~ na Maeo ia Fi.06~e.J i rt.i.a. noa a i te apu 0 te.
ohipa, te).e. l'MU ohipa. na te. 6a.aalwahoa Ma.Jt.M.. i te ta.Jt..i.a..
L rUa. na .i. te. hoe. aJt..a.:t.aÂ.JUU1 po!Uüta no te ona. mu tAI.t maU.4.i,
ua apa.pa. naa. Me : MaCQ. f.t.o1l4e. LeQuœe. Juvw.tin. SMfoJtd a.U:4 !tOI boe.
â161 1:ü nog ae AA;tY. f!24{;tai te mana' Q i.Lt pc.i.h.0-e. mq.Ut.i hi..a te. ONA. la.
ft
ONA ROAHIA'TU e &&4'1.
faAAu6a.u. ie te "«l'lM 6aMM ,f_ tfL !MU ha.amaua1taa ttUe. fUt :te vaiJuL
te hot. lM4 .taaVtcUt ili 6aahuJw JUthi ma,L te. 0rta :tapone, ta Ma.c.o ma opwvt.a4.
Ta.a.e.Jril tA FlDMe, ~
!.4 PilQu.
paItU ,{ ~
twMnu. $ lA. « taMh!i4 .i 4 ttlat rio .te. .0&..
.
la 6etwJt.i. :t4tou., xena, i.D. te 6a.ana.hol!.aa e ü't.iJu kû.t sa 0 .te nu.nD.4.i
POIu.ndi..o.,
no te: futa. WIttLW.. ,{ tona OIt.JJ.lttJ.4, no .u ~
1.. te. &-lM.. Jta1ti
o te. ma..u taussane« no te pU/UlmU nad 1Ul.
E po..tu. anae. 1 te. noe. 6aa.tVLeJuU1, no te. Ma.ohi., ia ae. te nuJl.aa e
ia M\!e. te nwta4 1 .tana lho 6attteJLpta4.. te. pcvuw. atu. KU 0
fA MANA TE NUNM e tupu. !MU ci .tau.a opu41Ut4 IUt. UaIw. 6€!4hcu te. rtUM4 1.a.
val. i JttVUJ a.e ,{ .te ho« ~c%4teAeJtaa. haav1, 1.te.. ptU 6tuL~lI4 dt.l4lcotwtaa 6au6aa.
te. valna. oia,
E .rupu. IMU. l U ümr,a.1La4 h® Mana.hwte. 0 .u ;u.maa. 'kwki.., no .te.
mu ho1, xe. ophiLt !ta oiA. ,i te PMU lfICÛWta 4to~
SOM
f'----
MAI
RE
Editor.ial
U OmuMa.a
Des signes manifestes de nervosités
Mo te aha ce e. JUtU al. ?
Questions d'actualité
Te pMa.u api
Un peu de prudences Monsieur le Vice-Président
Ha.eJte. m,Vut (>_ :te mono pelte,tUen.i
MAohi
Mao hi
Rurutu le passé et le présent
Ha.a.paiVWr.a.a i RUlUdu.
Vers l'unité
Te. .tu.a.ta.papaJta.a amLÛ .i xe. plVUlU. no :te. ;tLamaJula
Après le golf le skate
Te. rahua 6aahe.vw.a.
Encore une bnnne affaire pour le territoire
o te. Me. :tue. oiüpà 6au.6a..a. Itoa. no re. 6enua nu.
&U.U:i.n .t.ùc.é a z 000 exenrpfiWr.u
ISSN 0153-6869
(
, ,
RtRm! - CMITM lHO
E 0 TErE j'1a~
l roto i te tapura ohipa, baamaramaramarna i te nunaa a te
pupu rA ~1ANATE NUNAA, ua faanabohla te hoê tere i Rurl1tu no te farerei
atu i te man rauti QIA ~~A TE NUNAA e te nUna& taatoà.
Ua tupu La te haepaar Lraa i te lMU rnl.lti i roto L na pupu xuhaa
ne te t at aca ite aurait0 te arai t zaa 0 te hoê faertereraa dama hau manaâî
hune, 0 tei ravehi:a t te roa~aa tai~e e 3 mshana.
Te man taata llto~ 0 tei farereihia, 0 tei I1lUlsnatae ~ 0 tel
faacy i roto i te tauàpàraurna (100 % 0 te taata 0 tei horo! i to ratou
man manao
(
i RAUT!).
Ua faltl'iihlàte parau 0 te timna'l'aa
mAi te hce ohi.pa papu, e
te tià i roto î te nunaa itoito, 0 te nehenehe e rave i te tiamaraa ma
te hapêapên ore t e ma te hepohepo ore, Te mas tumu 0 te t.aro~ e te imiraa, oia tini, te pae ore a tei mau papuhis.e te ~au vahine, e riro i hioraa na tatou, i te faufaa 0 teie ohipa i roto i to ratou oraraa. Te mata1'a f aahou nei te fsnàpuraa vaui ra e te taofe, 0 te tupu maitai nei i Rurutu,
Taàe noa' tu i te r'aut it-ea a lA M.WATE NtINAAua tupu to matou
faalüahia î te mau papuraa 0 tete nunas i tana mau peu tumu oia hoi te
rave amuiras i te ohipa 0 tei parauhia Natiraa (amuiran, taatiraa, tahoe"raa~)
i Rur-ut u e TAAMU. 0 te IAAMU, te rave amuiraa La te hoê ohj,pa na roto i te amuiraa mai te mau mera atoà 0 taua tuhaa ra, no te rohi
i ni'a i te hoê tumu ohipa papu maitai, la ite ia te nunaa taato'a e taio
nei i te vea a tA MANA TE NUNAA î teie faanahoraa.
Mai te tauJ a faaohipahia ai teie faanshoraa TAAMUe te nunas
no Rurutu. Te natiraa, hoe aore ra hau atu te mAti amuiraa~ e teie natiraa
o te imiras ia l te noe faanahoraa, te hoe feruriraa maitai hau ae no te
faatupu i te hoê ohipa, mai te faatiaraa i te fare putuputuraa. E faaoti
ia te 'rAAMU 0 teie nei'tunaa motu, i te faataa te rahiraa pae ore no te
tumu onipa e opuahia ra. No~'tu ô te rahiras e te faufaaraa, 0 te fenua
e rahuihi'a, na te TAA}lliia te faaotiraa, e maitai no te taatoà, no te
faatu.pu i te ohipa a te taatoà. Ua tupu te !aahiahia e te oaoa i te iteraa e te vai nei, e te "faaohipahia nci â~ teie faanahoraa TAAMU, 0 ta matou e poro nei i te t aat.oâ , i moîhaâ haaferur-î.raâ ,
r Rurutu, te vai.nei e piti na ohipa i na otià e piti i roto i
na oire e piti (MOERAI e AVERA) ua apiti bia teie na oire na roto i te
ohiparaa a te TAAMU i Laro ae i te faatereraa a te orometua e te mau paroîta.
Teie fas.t:upuraaoh i.pa 0 tei mana 1 ohia e te apooraa oire p e eita
e tupu, 0 te rirora i teie tailuei faahinaaroraa no te mau ma'a e haatinei i teie ohipa, ma te ineine i te ài i teie ohipa, i te vahi paruparu
o te feruriraa 0 te nunas.
Na roto râ i te haamaramaramaraa a LA MANA TE NUNAA e riro
teie nuuaa no Rurutu i te paari faahou stu i roto i ta l'atOllferuriraa9
i roto i ta ratou faanaho raa TAAMU, a ite ai ratou i te maiti i te huero titona i te huera titania. E ite atoà teie nunaa no Rurutu i te rave
amui, e te faaoti amui i te ohipa no tera ra tau, e te ohipa no teie tau,
no te faatupu i te hoe oraraa t iamâ hau manabune ,
o TE f()E TElE OHIPA FAUFAA·ROA·NO·TE· FEMJA NEf
1
E ACRE RA : NA HEA TE TAATA E FAUFAAHfA r,
Un tae mai te ho~ parau api no te fenua Pora-Pora maiJ ma te
haapapu mai, e ua pupu te apooraa hau 0 te fenun ne~, L te area 0 te avae
titema1978 i te no@ ô t te hoe taata i roto i te nepohepo e te veve. E hepohepe 1l1aU 3 J e veve 1ll8U 3.
~....
Co
"
....
Dia mau, e tauiraa fenu.'!,tei tupu i Faanui Pora Pora, fatuhia
e te vahine ra 0 Elysa SNOW faaipoipohia SANFORD, e fenua tuha orehia tauibia'tu e te hoe fenua~otu taatoà t te raDiraa 6250~2.
Te tauiraa i rotopu i na fenua nei, ua faarii maite ia te apooraa
bau 0 te fenua i te rei·rai tana rururaa î te 2) no tiurni 1978. E tauiraa
ioà noa e te baamauaraa 0 taua ohipa ra i nia ta i te tua 0 te nunaa. Eia....
ha ra outou e faatupu i te inoino e te uttli~aere. no te mea e vahine maitai 0 Elysa, ua faarii.oia i te .tau i a tu i tona fenua ite orehia 0 tona
faufaa, i te hoe motu taatoà, i tera tei paturu i te faatereraa e te nunaa.
E tenus tuba orehia i rotopu i te mau fatu, 7,500 m2, eaha ia te tubaa a
Elysa i roto i taua fenua ra ••, e ut anae paha ia peretai e tana puta ite.
Te motu ~a, ia papu ia 6250 m2, ua ite paston hoi tatou e i Pora...porae
faufaa hau ae to te motu i te fenua uta,
E tupu te uiui maere i te aravihi 0 te mau tià 0 te apooraa hau,
i te faanahoraa e i te faatereraa.l"te faufaa a te nunas no tona maitai.
Hiti na hoi-te hoe ·taÏ'raareo i te na 0 raaê : TE ARO({A E TE ({AMANT MArrAI
E ffAAMATA rA IANA rffO, e 0 :id a.pili mM,
a
Eaha. ia teie.opuaraa i nia i te motu, te hoe faanahoraa faatiA~
r.aa faTe i nia i te tai·mai" teie e tupu rahi net Pora pora i teie mau taime
e te faanahoya4 <l?acifi"c
Sud Investissements) Faatupuraa hotu f enua no l'atietla apatoà 0 te euru papu bia ra e te faatereraa fenua.
Te mOLahia ra i te faaite atu ia outou, aita teie ohipa i pia.
h1)s na r0to r te veà a te haul te mau hooraa fenua e te mau tauiraa fenua
atoà e pi. Dia ia te reira i roto t te veà a te hau. Aita atoà i faaroohia
tete mau parau i" roto te haaparareraa parau e te afata teata, aita atoà 0
Maco peau i.' !aahitihiti noa ae na roto i te faanahoraa 0 te arui mabana
toru,
A ta,ehoi. te rei:ra tei haamaramarama i te nunaa i te mau ohiE!!
atoà ta te apooraa hau e faaoti nei no tons nunaa.
(
•
1
•
,
----------TE
TAHI
t-'lAU
TAPA'O
IRIA
Te ites hia nei te iria 0 te tomitera teitei no roto i tana
oreroraa parau i te monire 12 no fepuare i te afata teata. Aita hoi tatou i ma taro i te ite i tona hohoà irla i roto i taua afata teata ra, te
mata ataata noa ra hoi. Ua tupu te hitimaue. Mataro noa tatou i te ite i
te hoe faatere, mata ataata, te papu 0 te aratàiraa mana'o 0 tei taaè rii
i tona m~u hoa 0 tana e mono nei.
Eaha ra, i taua po 12 no fepuare ra, ua tupu te faahitiraa pal'auetaeta roa~ 0 tei faataaè rii iana i te hohoà 0 :te. :taa.to. 6aG-hau. pea.,eea i rotopu i te mau âror aa 0 tana i mau na 1118 te anaanatae.
Na hea tatou, ia faataa i teie huru iria 0 te tomitera teitei,
teie tauiraa taue noa a tona huru, teie afairaa rima huru taia, aita i
roaà faahou te faaoronlài.
Eiaha na e roaere, e tuatapapa rii anae tatou i te mau ohipa i
tupu i teie mau taime i mairi ae nei.
l te pae a te faatureraa 0 te fenua nei, na roto i tana mau
faahitiraa parau, tana mau tuatapapa raa, tana mau faararaa i mua i te
mau taaeraa tano ore i rotopu i te feia ravai e te feia veve (parau here
teie na te faatere hau Dijoud) aita roa ia teie mau faaara raa i taua
noa hia ae e te mau tià poritita 0 te fenua nei, e te feia ona.
E no te hohora'tu i te hoê mana'o tatarahapa, faanaho ihora te
faatereraa hau 0 te f'enua i te hoê hww 6aa.tu:teJlaa -t rUa. -t :te. 6au6cta.
l
E no te mea hoi, e riro teie faatutera i te faatupu i te tahi
mau faa huehueraa i roto i ta te pae rahi, oioiroa taua faatuteraa ra i
te faaorehia. Faatuteraa hoi tei opuahia i te matahiti 77, haapapu hia 0
tona faaohiparaa t te matahiti 78 faaohipa i te matahiti 79. Ua tahe taua
ohipa nei , mai te fenua ra, L faataahia, no te mmaa 0 Iteraera. E faahiti faahou anei 0 Vanizette teie opuaraa faatuteraa no te matahiti 1980,
riro atura hoi 0 Vanizette i pepe hurio na tona mau hoa.
Te 0 puaJuia. 6 aa;(:uAeJta.a. ,L te. aJ.X.a.Mhwta.a. 6 e.n.ua. 6 aa.a.pu. r t i.a i. noa
na hoi te nunaa i te parau api 0 teie faanahoraa, ma te tiaturi papu i
teie faanahoraa e matara te fifi 0 te parau aitarahuraa fenua, inaha ua
tahe atoà ia opuaraa.
Riro atoa hoi te tomite tuatapapa ohipa faaravairaa faufaa i roto i teie reru , e te faanahoraa no te pa.ruru i te maitai 0 te ona , e te
mau fatu fenua rarahi. Roaà otoà'tu ra ta te mau mero 0 teie tomite i moihaà aperaa na roto i te horoàraa mana'o a teie tomite, no te taoto maitai,
no te haamarirau i te mau faaotiraa, teie ihoa ~a te parau, aita à pai ~
oti te tuatapaparaa, aita â pai i itehia'tu ra te mana'o 0 te tomite.
l roto i te mau ohipa, e vai nei i roto i te tapoipoi a te mau
tià 0 te fenua nei, e te mau ona, te ite papu nei ia tatou i te reira, na
roto i te faahitiraa parau a te peretiteni 0 te piha faaapu i te parauraa
ê , e. all.fLto.J._ te poJr.,{;tLm 6 a.aapu. )_a_ :te mata.-{.! _[cL pufù »ICÛ te. nJa.:ta,[! e. YILU1.
tU-<-! a);ta. e ma.:to.i! :tu:to.u l'Ioa La,
•
•
,
No te mea haï, e te comi.teva teitei 0 te.i po ro i te taui.r aa ,
i roto i te ohi pa , 0 te arno nei i te haa raa nu te t aur.caa ct GiSCc11 d te
i te ra a tatou i tona auorc i mua i te t au i r aa ore. 'I'er a te r i r i.r aa ,
î
Papa'i na boi 0 lA MANA TE NUNM eit8 e nehûnche i te:: tiàturl
i te mati tià 0 te feia ona, e te ravâi
Te otonomi, te u~R ia faarii i
te pupn mai i te t~hî maital i te nunaa. A faathpu oa hoi ratou, i te
mau ho oraa f errua, imit'aa moni no ra tou Lho, arèa;tç iwlw'a JU1pae. noo. fLa"
E hohoi ia no te autaeaeraas no te aifaitoraa, faaincineraa i te maitiraa
i.a Giscard i te matahiti 1981 i mua nel.
Mai te mea, ua ite te tomitera teitei, e :lore ra te faahua ite
ore rR, i te papu ore, e te vai ohipa ore noaraa, 0 tu faanahoraa pori tit a , te tumu paha ia 0 tona i.l:i'a,
Teip. te hoho'a :)te tomi t era t e t e i, 0
te hoe mana haava faito ore, 0 te t aupoo raa , i te t aupoo ote par au ti' à
e te haavi i tei faatupu i te Ino.
î
2 te
te
E ma. te mau i tona Te rima atau i te r urut ootoo 0 te par au tia
haamaitai 1:" te oraraa 0 te feia veve e i t~ -cLma aui, te oè ia 0
e i.f a i t o r aa ,
E te mau ohipa tià,ore, mai te [eia e faatupu nei ~ te mau hooraa fenua, a te feia ohipa ii.nohuru rau e haafifi nei i te tupu maitairaa 0 te oraraa 0 te nunaa maohi.
Inaha i taua po ra 12 no fepuare te ite nei te tomitera teitei,
i tona vai otare noaraa i ropu i te moana i nia i te hoe potihaihai roa,
o tei haatihia e te mau tià maitihia 0 tei poro i te tauiraa. Haatihîà
e te mau tià i nia iho i to t'atou mau pahi. ma te ataata, e te haapeapea
ore.
Eita ~a, e tllpU mai te 00 0 te tomitera teitei. Tera te inoinoraa.
A tupu atoi mai hoi, te faahitirdd parau a te papài parau rahi
o te Etaretia Evaneria, i nia i te parau 0 te papa ture 0 te fenua nei
no teie mau mahana,
0 te
riro i tnahiraa avae matamua no te tiaruaraa. Ea-
ha ia eita ia te tomitera teitei e inoino.
I mur i i tc f anao raa te Etaretia Evane ria i te tahi mau ma i t a i
mai te C.E.P. mai, ia faaea ~hu
ore noa oia i te patoiraa i te mau opua'
r aa a te C. E. P., ti__1e)_e. mahal1C!.te haape.apea. ne..t te 6a.aJtoo Â.- .:te. paM4. a
te. vilvwLa
0 te. .tamatamataJta.a. a.:tomÂ.-. e. te. ae.aJta.a fuA. .te. nwUUt mMM, i
rUa .i_ toM ,t)_' aJl..aa malt. Teie hunu hapeape araa i te oh.i.pa po r i t i t a , at.omi.,
e 0 te tiamaraa 0 te ona, aita te ceira i au i te tavini 0 te hau 0 tei
vai na i roto i te iria. No te mea i roto i te feruriraa a te oua e te
tomitera teitei, eiaha pai te faaroù e faao iana i roto i te ohipa a te
hau, eiaha roa, eiaha e haafifi i te faatereraa. e te ona.
la hapao noa te faaroo i te faati'araa i te aamu 0 te mau perofe t a , e te t amarur aê i te àau 0 te feia i roto i te hepohepo na roto i te
horoàraa'tu i te hohoà no te oàoàra8 0 tana e tiaturi i roto i te oàoàraa
i te parataito.
(
1
r
_
4
•
la hapào noa te faaroo i tana mau mamoe, e ia vaiho noa i te
ona ta ravehan noa i tana imiraa, vaiho noa i te mau mana ia faatere, e
te feia veve ia faaea noa i roto i tona veve.
E no te ~apapu i tona inoiuo~ tupu aera te hohora i te mBU
-maitai ato! a tana i faaohipa i roto i tana tau ohi.paraa.
- fit.IrA Mi. :ta. ou&ou. e. mtLtarau;ta Ma. IUt. cl hio' yt{.(_ 95 1.. nia ,L :te
haneILe 0 ;ta ou.-tcu OJuVc.a.a. na. te. hau nMa.rU. e. ctU.na.t.l. n.e.{., e.ahct hci ta ou:tou.
Outou teie e fana'a nei, ua apoo rii ta auton afses, i toù noa reo, ua
aufauhia te haamaua~aa 0 te ooe pina toroà a te hau. Aiea ta autou e pahi, hoe r-eo ua aufau hia te hoe pahi no te tuhaa pae , hinaaro outou i
te monît hoe l'eo,e piri te hau farani i ta outou aitarahuraa i mua i te
mau fare moni : Hinaaro ra to outon mau tavana oire i te haere e mataitai
i te hiona, lioereo~ huri paatola teie mau tavana aire i roto i te manureva e ua ite ratou i te [dona. Eaha â, aita outou i mauruuru.
(1
(
- EaM a, .ta ou.tou. e. mu,tamu,ta. nU .• E purumu na te aivi to outou
na te hau farani. E tele hohoà peni ta outou , na te hau farani. Ua ite
outau i te tueras popo, b.aruraàallà 0 te ao nei, i taua ihoa taime ra,
hohoà perri, moni rahi tei pau, na vai ? na te hau farani.
Ta eutou puha e te fei.ano te mau mo tu, haamarnâ Ma te moru ,
na te hau farani. E tii hia'tu te mau mai na nia i te manureva, na te
hau farani. Amuamu faahou'a outou. Aita outou i mauruuru, ua ravai roa
vau ia outou ! Ua rahi roa.
la hi'o te mau maitai a te hau Farani, e ninii nei i te fenua
Porinetia, no te tapeà noa ia i te C.E.P. i porinetia nei ? 0 te hoè ia
hioraa mauraa ore roa. No te aha ta, e ore ai e tamatamata i ta ratou
ohipa atami~ i te fenua Corse i pihaiho noa i te fenua Farani, inaha hoi
te parauhia nei e te hau Farani, e aita e fifi, noa'tu â tei raro i te
fenua, e i roto i te reva.
Mai te mea ra e, teie anaè te ravea faaravairaa faufaa 0 Porinetia, te hamaniraa paura atomi, 0 te pito 0 te mau mes atoà, 0 te pû 0
te mau maitai atoà.
E te patoi etaeta roa nei 0 lA MANA TE NUNAA i teie mau faatereraa, faatiti, te faatereraa nuu faehau, 0 tei haamaitai noa 1 te tahi
mau feis ona 0 te fenua net. No reira ia hio ia te autaeaeraa i rotopu
i te ona e te faatereraa, e riro ia i àroraa uana no IA MANA TE NUNAA.
la Mana Te Nunaa
16,02.79.
- CHIR
FlOl1 -
.......
.,.11
e-
J
i
~
,
'
1
PARAU
APtNOTElETAU.-------
1.- l te tomite 0 te mau Etaretia Evaner ia no te amuitaI1iraa II)
() :til ;tUa.u ne).. i te tomite faatere i te faarii l te mau arstàÎl:aa mana'o,
Co te tuatapaparaa i te mau tumu parau faufaa rahi, e te. rira atoà i te
rave matamuania.
1) Patifita.
1.., 1) Te. 6aaoJtelUta. ;_ :te. n.M.;tU:)!uw.. 1. .te mau nuruza._. Te mal'. Et a+
re~i~? e te tomit~ a te mau Etaretia, e tià roa ia l'atoll i te turu i te
1ll2.U nunaa ato
0 te âr o ne i. no to ratou t i.amaraa, e te faaotiraa i te
arat.a raa e au i r.auamau nunaa ra , A hi.ona tatou i te par-au no le fenua
f-Ug_He.I2J..rv4;a. ote haamaur aa Ilia te faanahoraa f aaho iraa i te tiamaraa 0
t.auanunaa ra , 0 te tupu maite ra i teie mahana, 0 te mao ro nos i teie
taime te f aat.aaraa i te taio mahana e faahoihia ai te tiamaraa 0 t aua
HU:l..88 ra, e nahaa hoî ratou ia f'aaho
i i taua ciamaraa ra.
â
î
E tià atoa ia hiohia, te horoàraa i te tiamaraa 0 te mau fenua
Mitronetia mâ 0 te vai nei i raro ae i faatereraa hau Marite. E tia atoà
hoi La hîopoà -maite hia na fenua e p i t i, i raro ae i te faaterersa hau
Farani, o a hoî, a te. 6e.I1M TaJr.a:t.orU e. .te. 6e.nua PaJr.ineLi..a.. 0 ;tu hoJtoa
î
fù.a. :ta MUa- otonomi.,
a te. ma l2aha. ). ;talLhiJtaQ avae. ma.:t.amli.a.
a ;te. wmaJUUl,
ma_,[ te. me.a e. 6a.M1..l .. te. han. Fa.Jr.a.ni ;_ ;te. !Lave. ). ,te. mali. 6a.anaholUUt e. au.
Te fifi t'ahi e vai nei i te fenua Taratoni, 0 te rahiraa taata
i.r i uaouo La, 40 ~~0 te nunaa e vai nei i taua f enua ra, 0 te riro ne i ei
fifi rahi no te araitairaa 0 taua fenus ra i nia i te parau 0 te tiamaraa.
Ia rave oioihia ra te mau ravea atoà e te hau Farani, e te mau
tia 0 te nunaa Merauetîa, no te hoê faanahoraa papu no te aratài. taua fenua ra i nia i te èa 0 tona tiamaraa.
1.2) T e. ~MtupWl..aA ). ;te pa/LU!UlIl.M. ). te. mM tuflM
te ma.u..tamaxamaXa!t.a.a. (LW»?). ..{_Jta-ta ). .te maat1a Pa..U6..uo..
molli a.toii. !..
Te mau tamatamataraa e rave noahia nei ê e te hau Farani i porinetia, ua vai noa ia i roto i te hunaraa etaeta roa, ua imi atoà hoî te
mau Farani, 1 te mau ravèa atoà ia ore e manuia te mau tuatapapara i nia
i te parau~ 0 te atearaa, te rahiraa, e te puturaa 0 te mau ino taero
atoroi i nià i te tahua taatoà 0 Porinetia. EiaI~ atoà ia moiàhia te haa~
mauraa i te hoê pû, pahi hopu atomi, i te mau fenua Hitronetia mâ, 0 te
faariro i te maana Patifita i tahua arara trIauhaaATOMI i rotapu i te mau
hau, e tapeà i te puai atomi.
E TIJATAPAPARAA PARl\U 0 TEl FAAHII HIA E TE
TO\1ITE 0 TE ET,d.RETIA EVANERIA 1 TE 9 NO
TENUARE 11379,
(
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•
•
•
f
,
1
~E
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E rt ~[)N) PERETITENI
Ei pahonoraa i te mau faabÏtiraa parau a J. Teariki a tei haavivirii i te .tomitera teit~i~ na roto i tana mau faahitiraa parau. l roto
i te tavevovevo. 0 te mau faahitiraa parau, oioi roa ae ra, 0 F. Sanford
na roto 1 te tururaa a C. Bourne i te paruru i te tomitera teitei, i te
haavi'\,:i.raa a J. Tearild.
E mai tê mes aita ta F. Sanford e manalo no te tururaa ia
J. Teariki» te oaoa neî ia 0 rA MANA TE NUNAA ite mau faahitiraa parau
a te peretit~ni 0 te apooraa rahi.
E mea tià roa te faahitiraa parau a te hoe maohi ia parau e~
e MAORI AU hou ae a farani ai.
(
E mea tià atoà ia parau i ora na te nuuaa maolu.,hou te CEP e
ora a oia i muri ae i te CEP, e fifi rii te nunaa, no te mea ua faatupu
te CEP i te tahi mau ohipa i faatàero i te nunaa Porinetia.
ITE H)E PATOlRAA W\AVAREVARE.
l te hoe tau, a patoi ai matou, a porote ai matou na roto i te
mau aroa a te aire no Papeete, i muri ia F. Sanford e tona hoa J.J. Servan Schreiber. i te patoiras i te mau tamatamata atomi, ua tu ia ta teie
mau tià manào e ta matou.
Eaba ra te ohipa i ravehia e F. Sanford i muri ae i te patoiraa
i te CEP 0 tei turu hià e matou.
r te matahiti 1974, i muri ae i te haamaitiraa ia F. Mitterand
e aha te ohipa i ravehia e F. Sanford ? Alta anei O~. ~ apee atu i te
pu.PU lteoOltmlUewz. ,{_/f_o:toi ta Wou tAAtiJtM':tu. i.a @CM.d. e twoo. 0 te
mruuta.a. a te. CEP i PalUndi.o.. nU.
Ua patoi anei oia, na roto i te maitiraa i te tapura haamauaraa
a te nuu, 0 te tapuraa haamauara ataà hai a te CEP, no te faaite i tona
manào patoi. l te ta îme aita 0 F', Sanford i reira, i te taime maitiraa,
o vai tei maiti ra no'na~ e ere anei 0 tona noa pupu a Max Lejeune, te
turu papu i te CEP.
E rave i te feruriraa taata paari
E ruRUW\ NA TE um r TE MATAHITI fil ••,
, 't E ANANAHI 1\0 !:fA MI\ l lA..,
l haavare na 0 F. Sanford i te nunaa maiti : i te matahiti 1961
ua. ma.,.LtC.1.Ua. 0{4 M lto:tg ,C te :t.uJtm (t te U. V. R • no te MO du. ~ J. Te.a.4lki. l muri se ua apiti atu ia J. Teariki i roto i te pupu no te ôtonomi,
r
r te matahiti 1974, ua tunu id ~Ltte&gnd i roto i te àroraa
e. i mwU. ili noa. a.e. ua. MMe. i Jt..oto i te. wpu Jt..e.J.ol1.Jr{J..;te.uJ1._
ia Giscard,
.ta. G11,c.aJtd ma M.
Sanford i te ohi.pa r eru ,
E taata here iF,
l te matahiti 1976 ua f aahuehue , na t'oto i tP. te f aahî t i raa ,
e t i t.au i te tiamaran i te bau rumlÎp inaÏm ho i , i te matahî t i 1977 ua
raarii i te papa ture afa-otonoroi, roaà aè~a te ataraa a Flosse.
1 EAHt\ TE TAPURA OHlPA, , ,E FAAHITIRAA PARAU PAPU OREe 1
o F. Sanford e taata atoà i aravihi i te peipei i te paran
papu ore i te pae faaravairaa faufaa,
A 1iaamana' a na tatou i.. ,te.,{_e. !t.a.I0r.a.tl
'.U&taL ~·t&_J~f11ertanb
e.
te r ro i te faatupu i te ohipa no na tauatini
taata rave ohipa 110 te pae tuamotu.
ss: "./1~1:Pi_a. no Fal<'.â)ta~
0
A haamana loua ~
î
IWOfLa.à Ilia. mai. tUe.__ma.flQM
fu.UJwa. 120120 nQ.,
Mili1@.lliZ.., 49 tâ fenua, •• i aha ••• vaiho noa â i huiraa papa, •• e tama
noa â i nia i te tua 0 te nunaa no te mau ratere e naere mai e turai i
te popa hui i roto i te apaa, te opuaraà te hamani i te hotera no Atiruaano.
aJraflU
A haamana 10 na la. Ma.k.a.:te.a. 0 te. 6a.aJtiJc.o fUa i ;ü;ti._à. .tta.a moJU
l'la te. naaJte.va.::tu i te. 6 e.n.u.a. maJl.i_te..
A haamanào i te opuaraa faatuteraa i te feia ooa 0 te faatupu
i te aifaitoraa i roto î te Eaat.ut eraa i te matahiti J 977, ua ahu' tu ra,
ua tnhe.
A ha aman a 10 na i te haapahu raa pape no Papenoo ua fatata i te
Iioe miria, 0 tei harunauahia i roto i teie opuaraa ••• i roto noa i te tuatapaparaa. e 0 te vai noa i 1 roto i te tuatapaparaa e te opuaraa.
E te l~ara putete no tupuai, maitai no te fenua neî, 0 tei fanào e piti 110a La taata no tupua
î
,
••
E te tahua tauraa manureva 0 te fenua Enata (Matuita) 3000 metera i te t'oa, aufauhia e te hau farani, no te 5000 taata. e ere anei no
te faatupu i te hoe faanahoraa mai to te fenua Mayotte i te pae Enatamâ.
E te 200 maire. 0 ta LA MANA TE NUNAA e parau noa na 0 te hau
farani te fatu, a vai te fatu, .• Na te hau farani te faaotiraa no te taiàraa i roto i taua area miti ra. no te tino moni ra 18 mirioni farane.
Tei nea atura hoi ta tatou otia moana.
Teie te haaputuraa parau papu ore, tià ore, te mau faahitiraa
aoaoa. E taua ohipara faufaa ore ra. Auaè te poito a Giscard~ auaè te
poito 0 te mau parau faaau, auaè te tauturu a Giscard, te aitarahuraa
aita 0 Giscard, ua toma te pahi otonomî.
-
.'
~
Ua :tomo ae na. te. pete. !LaM Q te. 6en.wt ne&~ 1. /to.tg i. ta /f.fLtQIL
g~e. Teie oraraa ta turu tootoo to te fcnua nei, e faanoonaraa {a
tona, 0 te mau faahitiraa parau ia a F. Sanrord i roto i te vèa no te
28 no fapU!lre ]979. (Dépêche)
FRANCISJ 0 TE ~"M ·tl(\ 0 Tf: RAv'E CHf PA ~. TE HAU,
ARAVIH! 1 E TE MAlTAI FAITO ORE.
l te mea e te peàpe~ ra 0 Francis i te ohipa poritita e ravehia
·ra e tA HANA TE NUNA.4.., ua ti.à r03 La , La tua tapa o îa i ce rllhira.:1
reo e
rcaa !:M:Î. i roto j tele maitir;u! i mua neL, ia nad te mau pupu no te tiamiras no te tuatapapa anroi i te hoe tapura ohipe.papù maitai. e ere ia
teie ohipa 1 te oaoa raà na Francis, aita ra noi e raven, e tiamaraa i
roto i te fashitiraa mana'a.a te ohiparaa.
Ia rave ra 0 Francis i te tahi mau faahapanaparaa i nia i te
mau rave ohipe a te hau i roto i te pupu lA HANA TE NUNAA a te au maite
atoahia e Christine Boume ia faanapa, eits ia matou e faaherehere i te
reira.
Oia mau e te Mono peretitenio
Il Wa. t2e. ,{ fIl®. W.t .t .te ti1JJr.AA 'ULve ohi.pg na. te haut ha.o.pY..&wn<vY4 ....iJI4M get -'GYe. ohi"pa 1.. /toto 1. te. p.üu! t_cM' a a te tavana /ulM.
fI E fû.a MWLaa 'w,ve. ohipa a .te. hau; 1.. /tOto i.. te. 6ruU:vtfvc.a.a
o te PU~L E'a Bpi ? Ua hau ae pnha i te rahiraa 0 te vaira i roto i te
)?UPU
rA MANA TE NUNAA.
3) Aita paha oc e haamana'o faahoura, e te MOno peretiteni, i
te ohipa haapii tama-rii~mea rohirohi mau e i te pô, matou atoà ua r avai,
atol i te rohirohi mai te mau taata rave ohipa atoà. Te vahi taaè ra, aita plaita matou e pu faanahoraa ohipa mai ta te mau rave ohipa a te hau 0
te Eta api i roto i te mau fare inuinuraa, oriraa popaa, e te mau hotera.
Ta mwu ta/mg. _Qfû.ptVUta. tU fl.o:to ,L :te. ma.u .:tuhao. lUi o.vr.e. JtepOJt.epo, :tu
Il.W4 -tg ma.tou apaJtJ.UVr.a.a.e. te nu.naa., 0 te. OMmtue 0 ta. outou 1.. 0Il.e. 1..
Mve :i, ng mgtg,1JW, e 20 i r.tah~.
r roto i te ares 0 ana mat ahi.tL e , 20
aita i roaa ia outou i te tatar.a i mua i te nunaa, aita i roaa ia outou
i te faatas e mes nsnea te tereraa ohipa a teie nei papa turep tatara na
roto i te reo maoni, 0 te hoê teie ohipa haihai ros, noa'tu a teie rahiras
zeia rave ohipa s te I~u i raro ae i ta outou faatereraa.
TE CHIPA 0 TA OUTQli ·1 0 RE r RAVE
r ROTO l TE AREA LU ~TAHITI.
Te haapii nei matou i te nunaa, eaha teie mea e ••• tute i nia
i te fautaa, e no te aha, e till.ai ia tuee..i: teie tut~~ t;e.rave nei ~tou
i ta outou obipa, eaha te CPS te haere nei te monî 0 ta te rave ohipa e
aufau nei i roto i tete afata, mes nahaa te te:r.eraa0 te haap i.Lraa,no
,
l
,
te aha i te mau matahiti atoà 1800 tamarii 0 te matara mai. nei mai roto
~i i te fare haapiiraa toroa ore, e aita stoa hoî e parau tuite + C.E.
Primaîr~, eftna . te~u irava ture e p&raru ne~ 1 te rave ohipa diplôme,
t~ outou ohipa i ore i rave, te rave nei ia matou i te mau mahana atoA.
Taae seo 1a i ta outou fer.uriras;lte manao nei matou e te hgqma-
te. mM
&W14
vu
1'1r,(l.mgt«UiK{lfCla, e.te. UWAA 1.
mag 0 Mpa. ei.aha. .{ft te.
{g.
~loa
/!.~~
'Ù,IlKt Q .te ·taI!&- j2Ue4 4tktd 'Lavai.
te mlù r,laLL ta.ata. poû'
.t..fta " .tel mont!t;fPtIL~
1. tei.e
e. 0 te
1. te mL-
J.__
daanahaJta!L.
e.
6a..a:tl.ti- n.u
~"
Oia, ia Mil.llUll'Snaramahia
te nunaa , e te haamaramaramaraa 0 te hoe
iA tohaa 0 te faat~reraa, ià feruri te nunaa, 0 te taime ia a rave ai oia
i te ar&tairas
i tona l.ho orar aa ,
Teie te feruriraa 0 t~ haafifinei~ i to oe tiàraa metua, te
taata e tapen ra i te faatereraa. te taats e tatars i te mau fift. ~
___
.~~
te- haamt1.Jr..a1tltV~
g. lA MANA TE NUNAA aita e. Mncuvw 6a.a.hou /Ua.
U. meXaa n.o .te mM ua. .i..:te:.te .taa.toA,
(
l te faaohiparaa i to matou mau manato~ ua tupu te reira~ te
tuter~ i nia i te faufaa, ua tupu te reira i roto i te pupu, e ia mana'o
outou·na hea ta 1ltatoll
e tae.ai no te faatupu i te mau haapiira8 i te mau
t's'Ott, i R&1.:'O matai mâ, i te mau motu Tuamotu -mât i te fenua Enata (Matui
ta) i te mau~tu
Tubas pae.
Q
Aita hoi ta matou e tarifa tsse i nia i te titeti manureva,
UlIli te vetaJû. (j' to euteu -mau ti~
. NO T$tuanuip eiaha outou e haapèapèa, aita matou e tari nei. i
te mau petaral, pute raiti~ tihota, e liore ra te ohipa i r.oto i te fare
oire, hou id noa ae te tIU1itil'llap .te afài nei matou i te feruriraa, e te
liaapapuraa i te taata tatâitahi, e taata faufas oia, e taata ohipa oia,
l ~oto i te faanahora8, e ohipa nei no te tiamaraa 0 Porinetiap e te fenua Enata atoi, no te hoê· faaterezaa hau manahune tiama.
1
•
r
Ua hohorabia t-eie. parau a ïuro Raapoto i roto i tatou veà,t ei
mt)ed [erux-iraa i nià ùha i te mau fifi 0 te hi.roà iumu e 'ce iho tumu
Maohi.
I mux-i. mai i ta+na parau "tncit:e no te faaroo" i to 'ra tau haapirua i MontpelZ'iel' e Btl:aftbourg,/l ua hoî: f'aahou tria i Fcuani no te foohohorturaa i te pal"QU 110 te l>BD Maohi, i roto i 'te hoê haapùiraa reo ; E
hope ta 'na Fr.aapii'PCUZ i teie matahùtrù, e e hai. mai oia i ratopu ia tatou,
i teie àva~ tiunu i mua nei.
oîa tiei. papaù i te hoê aratairaà reo tahiti
JTk'Ztahiti 1975, na te "Federat-ion des Oeuuee Iaùquee"
J~ahou nei no te pia.
0
0
tei piabia 'l. te
te'i faa-i-neine
Ia ite tatou paatoà, 0 Turo te tahi mer.o e hi~ù 0 tei
ia 1:4 MANA ~f'ENUNAA i te aoaè no n01>ema1975.
(
haamau
Eita tatou. e nehenehe e faataoto i te papairaa a ïuro; 0 te hoê
na p0110 e iraha no roto roa mai i te aau : 0 te piiraa no te taota, hiroâ bumu e pout.ùta, 0 te hoê ravea no te [erusriraa hohonuraa i nia
ùho i te i1UJ-tumu 0 te Taata Maohi.
pUraa
0
E aha vau, E paa. Aita vau i riro ei taata. Penei a'e paba e a
nanahî , Ai ta vau i ts.
....
'oti'ahi.a e te puta tivira. Te hiaai nei au ia 'u
ia tupu e ta rara. 0 te mau reta a te papaa te papa'i i to 'u i:oa, 0 to
'u iho ra ana e te ana 0 te mau taea'e e mAuiui nei te moihaa papa'i i to
'u oraraa. Oia mau aita mau a tatou i faa-rir~hia ei teata.
E tasta tahiti au i te parauraa. Te pato'i 'eta'eta nei au. Eita
vau e hinaaro. E au tens i'oa i te mata'i haa-pa'ia, e ta'i reo faa~lave i
te tari'a 0 te mau ratere, e haa-peuraa na te oatu painu, e tiri'a pera. E
aha te Tahiti maoti, 0 te pareu i nsna'ohia i Farani e i Tapone. Te parauato'a-hia nei ho't e e Tahiti te mau tiki i haahia e te Nuuhiva. Ua na reira ato'a te parau i te mau tapa i ravehia i 0 a'e i Tonga, i Uvea e i Hamoa,
Teie ~u tauihaa te hoo~ere-hia
nei ia i Papeete mai te haa-vare e, no
Tahiti. A ti'a ra, ua riro te reira ei te'ote'oraa na te papaâ i to na fe!!ua, i te mo'e 0 te patu e noho ai oia, ei t'apa'ofaa-'ite i te mau hoa rii
e, i Tahiti oia. 0 Tahiti nei, na te papaS te reira i faa-tupu no te papaâ.
A mata na i te bi'o, e aha mau 0 Tahiti. E vahine tia'i ia i te
ara moana 0 Patifita, 0 te ava tipaeraa 0 te mataro e te mau pehu rua'ima'i,
te aiha 0 te nunaa papa~. Ei reira ratou e te'ote'o ai i to ratou ha'iriiri
e to ratou 'ino, Aita ho' i to raton mau hau metua i faaru 1 e roa ia racou,
noa'tu to ratou nuru 'ino i rapae, Ori noa'i ratou na te ara, tei raro a'e
ratou i te ta-maru 0 te reva 0 6b ratou nunaa taata.
E 'etene iti peu faahiahia i nanahi, e reherehetohe 0 Tahiti i
teie mahana. Ua pahure ho'i to tera tarila ra, e parau anale ia e 0 Tahiti,
e vahine 'ata niho, Aita ra ho'i e nibo faahou ua -pau i te topatopa. la 'ite mai 'oe, te hoTto'a 0 Tahiti i te ara i te raveraa a te Pu 0 te mau Ratere, 0 te ho@ ia vahine tia'i, ohie è te ta-moni 'ore. Aue, aore 0 tatou e
no~. aita re's.bo't e lü'ohia mai ra mai te mea ra e taata. Aita ho@ a'e 0
t~ mau taatà poritita e tau'a nei i te huru pohe 0 te nunaa ta ratou e arato nei ma te t te 'aau i te nounou, e 0 ta ratou e hoo patë nei. E man peehsu ana'e ho'i.
·.
Mai te to'e e pa'iA i te tino pe, te! roto ana'e tatou i te pera
i te taaviriraa. E au te i'oa Tahiti i te piril1ro aitlt 0 na e fatu, ta te
~u hnm taata ato'a e to~.
Ovai ra tei 'tte i te mauiui ta teie 1.'011 e
faa-tupu i roto i te feruriraa. Eiaha no te mes
ua pato te huero moora i
roee i. te f aeze JtlO!\ e lt'.ana' 0 Ai te moora ë e~;t
aco f a oia.
e
Mai te fei; ha'uti.i roto i te testa V8va te pohe 0 te nuuas.
E vava , no te 1llea na vetaJii e t 4uvaM net i ta na par8U. E ana U. peu raLi
i Tahiti 1lU10rl.rip te taviriraa,
te ma'iti'l'all i te vahine puro tu c'e e te
f./ia-traa i te laau i te ta'ero 0 te 'ava, A nanahi tatou e 'ite.ai i te
tant&. TaÀ\i.til.JJlUrt 1tI.ai l' te ~J'0 paxuru 0 te mau fare ha"" îte t iteraa tao t
a tg,hito_ E 'liU!i;1 pa'l'4U :tti nea tel: Ma-papü mai ë 0 vai te:te~ 'are'ln te vaha,
un menemeue io. i te ·~a.'!*m.,
~tlt 1:a 'ore mau teie taata ia par-au faahou. Abe_
iuahr~ h~'t~ a nannbi ua tupu i n~nahi.
E Ma'ohi au, Tei.e te 'avei'a 0 to 'u orarau.
E par.au rani r~a te ra4U i r.oto i te nunea. Ma'ohi. ei rapa8U,
ci -m8a~ ei faa-ùiro'araa at6'a liai no te taata. l paraunia'i te papaâ, oia
te-,.ta.ata aire. 0 ua e taahi:cas 1 s'Vue i te tenua ta na î tapae atu , e Hutu
va~nu.
Ua pS.pu ia t atou te huru 0 te maa hotu. Ua painu na te 'ansvai_e
tac atu i te -mîti. e na te 'ari 0 te moana i pa'ipa 1 i a mau atu ai i tera
ra puu one iti. E maa paar i mRU le hutu i 'ore i 'h'lo i te mid. la iri i
tllhatai. et ta'fl.ataî
ta e toro ai te ae ,
Te ~~'ohi, ua tas ê ia i te hutu painu. Te mau mea no te fenua
Lho 'eere i' ta te papa~ 0~ te parauh:i:"a
nei ë e Ma' ofrî, Ua tano. Ai
i
hope to na parau. E rave li tatou a t's'ua'e î tn hoho'a 0 te raau no te tamata i te aa i te hohonu 0 teie parau e Ma'oDi. l roto i te reo Ma'ohi, e
tuba). iti noa fioi te Tahitip te vai nei e pitt tau reo : Ma'ohi c Maori.
Te tahl mau rll~-rao tu, e Maori nos aere l'a e Maol! te l'eo ta ratou i 'ite.
Tei roto i tete l'eote puai 0 te ti'atot'iraamau e te Ma'ohi, ua puro'umaoro ....
hia
ho' i i te reo ê e Tahiti e ua tapo'th..iai te pareu ,
ta ra
ra
E tapu tatou 1. te reo Maolti. mai teie te huru
ma - ori.
Te MA t 0 te taata ia 'eere i te tapu, Te tapu a te fata 0 te mata nlll vauvau. Acre 0 na e biro'a, aore e ti'aran taata faahou, inaha e
tapu. Ua faito to na banahana i reira 1. to te puaa. E 'aci to te 'utuafare
i reira te tapu i noaa'i, e hope pau roa to na mau taata i ni'a i te fata.
Ei r(')to
1UaU ia na. te 1llAU a tUB e mau ai i ta na tuhaa ia ara te nunaa. Ua
riro na 0 Tahiti i tallitoei haapu'eraa tapu na Raïatea. Ua ta.Jtiti
0
Tahiti, ua bero î te hiti, aita'tu flo'i 0 na e banahana i teie baapa'oraa
maoti te haa~ha t te hiaamu 0 te nuu atua. No reira tatou ia hinaaro i
te mi, e faaea mata 'a~A no&. Te hee ra ho'i i roto i te pane, e ta-hiti
mai, 0 vaÎ' ho'î te fana'o i ta tatou pane.
rap-
ra
11I1Uaa t
Te MA, 0 te taata stora ia tei mau, tei haapa'o i te peu a ta na
i' te pae ihoa r; no' te
E taata r:ùua1118OO1'a
te }ota t ohî , Tei 'ore
maa.
i pee i teie mau peu, e REPO ia oia ia parauhia. E parau ato'a teie : tA'la,
pohe te auraa. 0 te tasta ia i unuh..iate varua e te atua, i ta'ia te varus,
no te mea e 'apu rima 'i'o 'ore, aita i 'ite i te taata tupu. Ua 'ite ato'3
te pua a i te reira peu. Te MA, oia te taata
aita oia i faaea mata lite
'ore nOR i te taata tupu.
ma,
taata
Te MA. e parau ato'a ia no te tino i papu ai tatou i te huru 0 te
to na 'ahup to na 'utuafare. ta na baere'a e ta na mau parau.
Te ~
e te
ma 'ore 0 te reira te feui~aa.
(
(.
1
1
E par~ teie no te ti' a.-#.tA""l'aa
te taata. -ui te ta-'oti'a_'ore
ia na, Ei taata ~ ia au i ta na ino peu, te 'ite 0 to na nunaa, ia ma i
mua i mua i te nuu atua e i 1I1uai te nano'a taata. E parau teie no te ara
aore ra no te pohe.
Te ORto To na auraa ~ pu'oi'~i, tu'ati'ati ia hoi faabou, E o4i,
oia e horo 'a i te eœa, te itoi'toe te "anaanat ae , e faa..-ora,e faa-ti'a e
rabot 0 te mea sto'a i 'ore i 'ano'i, e mea 1lU1u.l roto i te mau aehe no
te tupuraa 0 te ao nei, te faa-hitihia nei teie reo ~ te reo ra e rabu,
oia bo'i, tei faa-tupuhia e te mana a te parau.
la pu'oi tatou i na tubaa no teie parau Ma-ori, e ana ta tatou e
'ite nei. Teie ia, a te hinaaro 'u'8na ia tupu te ta-hoêraa. E mea tu'ati,
e mea pu'oi'oi, e purara ho'i te mea i ta~oêhia, e no reira ato'a e 'ore
ai e faaea i te titau i te ho~raa. la farii tatou e ia vai purara noa tatoul
'eere faahou atu ra ia i te Maori, e mea piinu r;. ia 'ati ana'e ho'i tatou
te tahi i te tahi e riro ~u ai ei hoê, oia bo'i ei MAORI.
(
Ua tape'a te tahi pae taata i teie i'oa Maori, 'eere no te faa-i
ite noa e e nunaa taa ~ teie, no te poro ra i ta ratou hinaaro ia vai tamau
ratou ei mau taata tl'a MA e no te pato'i i te ti'araa tapu. Ahiri, ia hoS
te taata i ni'à i ta na iho, 'eere Anet i reira e tupu heeuri ai to na feruriraa. Ta 'ore 'oe ia faa-hînaaro faanou ia 'oe, ia huna ia 'oe, ia horo
tipee i roto i ta v;ra, ia faa-taa ia 'oe, e REPO mau ia 'oe i reira. 0 vai
ho'i te au i te mes repo,i 0 tatou.
MA'OffI : ma - ohio E ohi te parau tano. No te 'ohie 0 te tai'oraa
i parau a~ tatou e ~ 'ohio Ua papû1llaita'i tatou i te parau no te obi. Er!"
au iti ia i' taro ta na aa , no reira mai' tu na iho ora. Ua 'ati ato'a atu ra
oia i te tumu. Te auraa, te ora nei te ohi i ta na iho, 'eere ta na ora i
te mea tipee mai to te opa'i puaatoro, E ara to te ohi, 'eere oia i te
pori.
l
Te taata i parau ia na e Ma'oni, ua pap~ ato'a ia na i te hi'oraa
i te papa tupuna e_'eere oi'ai te hutu painu, la ti...
toro tatou i te aa 0 te
ohi, e tae atu iboa i te tumu, Te Ma'obi 0 te taato'araa ia 0 te feis ete'
ote'o nei i te faufaa ta te mau tupuna i vaiho nait ta na ~eu. to na bo'i
reo oia to tatou tumu lioê roa, e 0 tei farii e ei hoê a'e a ,0 ratou hope'a.
Hau te obi a riro ato'a mai ai ei tumu, e titau oia i te ora 0 te
tumu metua ei faa-'eta'eta e faa-'atu'atu ia na. A muri a'e oia e boro'a
ato'a ai'i te ohi. Hoê ri ora e tahe tamau nei i roto ia ratou. Iriti noa'
tu ai te 'iriti, taui noa atu ai te repo, e 'uru ra e 'uru ia.
a
Ua taui te huru oraraa. Dia ~u. Ua mou te faaroo a te mau t~euna.
Ua ruuruuhia to tatou 'ite, a tae bo'i
ua riro roa ei paru na te feia pO·
ritita. Paru ia vat. Paru i te nunaa ia hee i roto i te herepata 0 ta ratou
baavare.
e,
o te ~u
marae nei ra, te toe'a tapu 0 teie tau, aore
a ia i mate.
o ratou teie e mata'ita'i munu 'ore noa nei, ma te î paha i te aroha i te
'ae'ae 0 te nunaa e pone nei. Ua hoo-pate-hia te nunaa, ua huea i roto i te
feto'ito'i 0 te 'are 'imiraa faufaa a tera e tera pupu. E h~ma, eiaha e ruri
ê t to 'umana'o, 'eere tete i te faahepo no te ho't i muri. Aita te f!nua
i 'ere i te mana'o faa-hapa, ua 'ites'maitai ia parau. la parau tatou
te
mar~rama,
0 te,raveraa la i te mea tahito no te faa.tupu i te mea lap ,
ua papu ato'a ia i reira e, to tatou ara 0 te faa~î~aa ia ia tatou i to ta,tou the 'ite, ta tatQU peu, to tatou reo ia~ramarama ~ita'i i te reira a
faa-tupu ai i te hoê oraraa 'apf ia au i ta tatou huru e i to tatou hoho'a.
et
To tatou 'ati rahi i teie .S aahana0 te tahitohito ia .;te vahavaha ta z« mea.
taa ê e faa-tupu nei_i roto ia tatou tatou iho, e 0 tei turuhia e te fare_
haa2iiraa e te mau pu 'ohipa~aa'to'a 0 te fenua nei. Tahitohito no te feia
'api i tei 'ore i tae î te faito 'ite i noaa ia ratou e 0 tei riro ei faa~
abaanaraa na ratou. Tahitohito i te mau kaina, oia te mau taata 0 te 'ai'a,
o ratou'e ~u nei i te peu 0 te tenua, te maa vahi iti e toe nei. Auaa ho'i
ratou i 'ore tatou i 'amaha taa ê roa'i ia au i te hinaaro 0 te tahi pae.
Titauraa i te mea taa ê, tahitobito tei huru ê, e aha 'oe e te Ma'ohi i te
rave a teie puhi'airoto.
Tei te hiti tatou i to tatou ihe parau. Ua pa'ia ta tatou peu
tumu, ua piri te mau 'upupta e tae ato ai i to tatou ora. Te vai oraora
nei a tatou i teie area piriha'o. Ua ahoaho, ua hepohepo, ua ri'àri'à 00
te rave'a 'ore. E ara e tamataraa teie ia sni tatou i te tauturu, te paruru. Eta'eta noa'tu tatou i roto i teie oraraa taata tItI, rahi noa ato'a
te moni e oiniia mai ia mam~ noa tatou i to tatou 'ati. 0 te hau teie 0 te
faa-ri'ari'a. ra rahi ho'i te moni e horo'ahia mai~ e rahi ato'a te hioaaro 0 te taata noro'a i te faa-riro ia tatou ei trt~ no to na mau hinaaro.
(
E tao'a tatou i teie a i roto i to vêra rima. Eiaha e tua i te
tauturu, a mauruuru te 'aau 0 teie feiâ. ra tua ho'i ra e tupu ia te hau
i to ratou 'aau : te 'ite ra 'outou, ia 'ore matou e pohe 'outou. Eiaha
o tatou a'e te faa-ora ia ratou i to ratou 'ino.
Te vai nei te raau e ora noa î te haumi 0 te reva. Te 'uru nei
ra, te tapa'o 0 te nunaa Ma'ohi, ia mahiti to na aa i te fenua no te toro
ti'a atu i te haumarU 0 te ua, e pohe mau ia oia, e penei a'e 0 te 'ore te
fenua e farii faahou mai ia na. Ta tatou pure i teie mahana, 'eere ia : To
~tou metua i te ao ra, maori ra : To matou fenua, to matou Havaii e vai i
o nei, ho mai i te maa e au ia matou.
E hiti mai 0 'a nanahi no tatou ato'a ra, eiaha i te pae noa no
te faufaa, ia riro mau ra tatou ei mau taata ti'a
e faaea ana'e ia i
te faa~toro taparu i te rima. E rohirohi te noaa mai, e e peu haama ato'a.
Eiaha ato'a e huti i te aa i rapae i te fenua i amo e i ta'oto ai 0 ratou
i haa~o
i te niu 0 to tatou nunaa.
ma,
E 'ite Ma'ohi to tatou, eiaha te reira 18 'aramoina ia tatou, e
reo, e huru faa--nanoraai te oraraa, faa-naho ato'a i te auraa 0 te mau
taata i roto i te vaa ~ata'einaa, ia au i to tatou iho huru. Te rahi roa
nei te taata tei 'ore i 'ite faahou e aha te iho 0 to na pupu taata, e
ana te mauruuru i to na huru mau i ni'a i to na fenua.
e
ra pau te 'a'o 0 te hava'e i te tahe, e 'ite ai tatou i te maa
'a'o i toe, Oia'to'a te parau no te iOo Ma'ohi. E titau matamua i to tatou
rahi, ia iho ma'ohi faahou tatou e faufaahia ai tatou. Mai teie atu, 'a nanahi, e pihaa i roto i te mau ohi 0 te nunaa te hiaai ia 'itehia tatou ei
Ma'ohi. E Ma'oDi, aore ra, e pohe. Te ti'aturi nei ra vau i te ora. E ora
tatou e 'ore e pone, No tatou 0 'a nanahi.
RAAPOTO Duro.
'.
---------
1 ·pœ! AE l TE M.AJi)RA HUfRM POPO ----------TE TAHJA FAAHEERAA.
Te t'DO 0 te ona , 0 te ctohe o'rerua i mua i t~ mau opuar au , 're
itea hi~ nei i teie )nahana, t.aaë non' tu ai te otohe ore , te va i at.oa ra
te haama oxe e te haamanao ore , Te!'3 tei onoono ,
iruiha i muri ne i te faatupur.3U i te ohipa ote 1l!ahora huiraa
J;'OpOml ites. nia. te hohor er aa i te pute (1 te nuuaa ,
ONA i hatupu i teie olri.pa i te tino mouî, aitarahu
30 l!lit'ioni
ml'li te t a îme ore (pirillia e te R~~Clr~.il
rahi 0 te fe-
Dt! fanaoteie.
nuit !l.cf.).
i te mon i, t auturu 18 rûxioni i te. ma tah.it i hoe , no te
roaraa 10 mat ah i ti no te t amar aa i t aua mshora t'a.
~ Panao
Hoc faahou i taua mahora ra i te hopp-araa 0 te to roatahiti
amuraa i te moni a te nunaa (180) mirioni. Moni hoo 77 mirioni.
l roto i te par au booraa, te haapapur'a, e nehenehe te fatu fenua i hoa atu i tona fenus i te rave faahou mai l taua fenua
ra mai te mea e aita t.auamahora ra i tama maitai Ilia.
A matutu na, ehia moni ta te nunaa i matl~ na roto i teie ohipa.
30 mirioni,
anse
180 mil'ioni no te tama l'aa uo te 10 rnatahitit ï7 mirioni amui
Taua tina moni ra, i oiohia i roto i te pute 0 te taata tataitafli 0 te nunaa , Eiaraa turuh ia e te tuau tià 0 te fenua nei ,
Teie t~ phi
i nia
0 te
faanahorea
eiaraa i te nunaa. Taua ONA nei â,
ta huira.
ta. i te opuaraa faaheeraa na nia i te iri
r te matahiti, a faahiti ai te apooraa 0 te hau amui i te fsar.iro
mat ah'i t i, i macahi t i no te mau t amar i i roaa ihora te ravêa a te ona,
i te faatupll i te imiraa moni no te faa080a i te mau tamarii. E pa tu i te
hoe tahua faah0eraa na aiu mâ~ eiaha ratou ia haere e faahee na nia i te
purumu i te haapouraa mai i Taharaa. Ua ineine te faufas Dloni ]4 mirioni,
maoro paraa faatià noa.
t eLe
Eita ia te ONA e horoà noa i te moni, aita e parau faaau e te
r.a.ste·rer.aa oire no Papeete. (Idtihla
mai. t e i,e mau parau i roto i te vea
Nouvelles no te 20 no Tenuare 1979).
1.~ Na te apooraa oire, e itni te fenuav faanehenehe maitai, aua
roa , aiton.bu atu ai i te t i.no mon i taata faatia e te hau (franc
symbolique:
2.- Na te apooraa oire, e aufau i te hoe mutai no te haoras i te
t'.itœti no te toma a tu i roto. Ua ite La tatou eita le mau tamarii atoà e Ô
i y~to i te aua, &ita hoi tana e moni. E ere roa'tu ia i te mahora faaheeraa na te mau t~rii ato'a.
3. - Hau atu i te mau t i t aura i mua' tu te ani faahou nei te ONA i
te apooraa oire ia aufau atu iann 700,000 faruni i te mau avaè atoà no te
~aororaa ID matahiti,
E~atutu
anaè tatou
1 avaê 700.000 farani
t2 avaè 8 mirioni 400.000 farant
10 matahiti 84 mirioni 000.000 farani
MOni i faaohipa hin ]4.000.000
API A TE ONA 70.000.000
E ERE l TE API
E EIAnAA l TE NUNM.
Te mana~ ra te vetahi ruau ti~ poritita e ohipa ti~ roa teie,
te vetahi te parau ra mea huru eia.
o LA MANA TE NUNAA, te faait~ utu ra ia oe e te nunaa i teie
mau ohipa e.i.araahuna ore. Eita roa 0 TA l'fANATE NUNAA e f aar ii ia rave
te iaaanaanatae raa i te MaU tamarii i ravea imiras moni r~ te ONA.
la Mana Te Nunaa
10.02.1979.
,;
AUTDNOMI
A
SANF'LOJ!f..
Fait partie de Ve'a a te nunaa 1979-1980