Ia mana te nunaa_Ve'a a te nunaa n°153 février 1990.pdf
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-
vea
FEVRIER 1990
Nouvelle édition
N°153
r
1
Ait A
Bilan de santé
Pendant trois mois consécutifs, "Te vea a te Nunaa" présentera un bilan de l'action ministérielle
dans les domaines de "Ia senté", ''l'environnement "et "Ia recherche".
Ce mois-ci "Te vea a te Nunaa" se penche attentivement sur:
L
1
es 11 et 12janvier se sont tenues sous l'égide du
te 11ete 12no Tenuare, i fa'atupuhi'a ai iraro ite fa'aterera'a
ministère du travail deux journées-débat sur la fora te Pu fa'atere hau no tepae 0 te ohipa; E piti mahanahohora
mation professionnelle. La presse en a beaucoup par- ra'a mana'o ini a ite tumu parau ote:haapiira'a toro'a
lées. Ce qui frappe dans cette initiative, c'est que l'on a Ua atutu taua parau ra iroto ite mau ve'a atoa ote fenua nei.
beaucoup entendu les spécialistes exposer leurs Te vahi te maere hi'a nei iroto i tau'a opu'a ra'a ra, oia hoi te
problèmes de formation professionnelle, mais que l'on fa'aro'o noa ra'ahia te feia aravehi, 0 teie faahiti noa mai te
a jamais abordé le fond du débat.
mau fifi i fareirei hia na e ratou, maite ore e
Dépenser 2 milliards de francs FCP pour
fa'a'ahohonu i tau'a tumu para'u ra.
la formation professionnélle, c'est bien,
Mai te me'ae, ua ti'a te mana'o ia faaohipa hia
mais ce serait mieux de savoir dans quel
e Piti Miria iroto ite ha'apiira'a toro'a; e me'a
but et pourquelle promotionéconomique.
hauroa tu ai'a ia papu maitai ia tatou te tumu
La charte de l'économie est à construire,
e te hUTU
ote imira'a faufa'a e tano ia fa'aohipa
comme il en a été pour l'éducation. Ainsi,
hia. Noreiraèmeati'aiafaahaerehiahoa
teie
lorsque nous aurons défini un dévelopopuaara'a no te hoe PAPA TURE NUI INIA
pement économique adapté au choix de
par
lTEIMIRA'AFAUFA'AOTEFENUANEI,
sociétéque nousvoulonsconstruire,peutJeàn ·Paul Barral mai teie papa ture nui irave hiano te pa'eote
être pourrons-nous investir alors, de maha'apiira'a.
nière utile, une somme de 2 milliards dans une forma- la ta'e roa ite taime e papu ai tatou ite fa'ahotura'a faufa'atei
tion.
tano ite hUTUote orara'a 0 ta tatou e hina'aro ; i reira noa ia
Allons-nous continuer d'avancer sur le chemin tracé tatou e fa'aohipa maitai e teie e Piti Miria i fa'anoho hia no te
depuis plus de deux décennies? Une économie perfu- ha'apiira'a toro'a. Te rara :
sée en permanence par les transferts publics de la - E tamaunoa nei ra tatou te rave ite e'ai rave hia mai a piti
France, une fonction publique hypertrofiée, payée en ahuru matahiti i teie nei , io'a hoi :
grande partie par l'état, un tissu économique restreint à - Te hoe imira'a faufa'a 0 teie turu noa hia mai e te hau metua
laseule zone urbaine, incapabled'absorberunejeunesse - Te viivii 0 te mau pu ravera'a ohipa a te hau e 0 tana iho turu
sous-qualifiée qui arrive sur le marché du travail, un nei
développement rural réduit à un assistanat entretenu - Te hoe parapara imira'a faufa'a tei fa'afana'o noa te mau oire
piri ia papeete, e 0 tei ite hia tona aravehi ore ite faarii ra'a i
par les TUC ou les CUP, entre autres 1...
Allons-nous continuer à faire de la mono-industrietouris- teie Ui Api e haere noa mai nei inia ite matete 0 te ohipa
tique le seul atout du territoire et laisser petit à petit les - Te fa'ahotu ra'a 0 te mau oire atea ia papeete, 0 tei vai noa
japonais contrôler l'ensemble des infrastructures hôte- inia ite parau 0 te rima'i e teie mau ohipa tama ra'a oire e rave
lières ? Ne nous sommes-nous pas encore aperçus de hia nei e to tatou mau taure'are'a.
la vulnérabilité de ce secteur économique, à la merci - E tamau noa nei ra tatou te fa'a ohipa teie na'e iho imira'a
d'un malaise boursier et autres variations de cours du faufa'a ta tatou, oia hoi, te faariira'a ratere e evaiho aneira
dollar, d'une grève du personnel de l'aéroport, d'un tatou ia rave riirii noa tu te mau Tapone ite faatere ra'a ite
renchérissement du prix du pétrole, de troubles sociaux ta'atoara'a 0 te mau Pu hotera·?
Aita anei tatou i ite tura te paruparu 0 teie tuha'a ohipa 0 te vai
sur le territoire?
Allons-nous continuer à nous accrocher aux illusions de nei i raro ite mau tauira'a 0 te tara marite, te mau fae'ara'a
la facilité procurées par une apparence d'autonomie ohipa a te mau taata rave ohipa i nia ite mau tahua taura'a
(assistance et économie perfusée) ? C'est une remise à manu reva, te ma'era'a 0 te moni 0 te rnori arahu, e ite mau fifi
plat des choix qu'il convient d'effectuer, au premier rang e raverahi inia ito tatou fenua.
desquels, comme le déclarait le mardi 23 janvier dernier, - E tamau noa nei ra tatou ite ti'aturi i teie mau faanahoraa
Jacques Delors, à "l'heure de vérité", un projet de taùeùe e teie imira'a faufa'a taparu.
société et de culture apparaissent comme fondamen- E tauira'a hohonu teie e opua hiara e mea d'a roa ia maiti
taux. Qu'un économiste de formation aussi éminent et maitai tatou te hum orara'a 0 ta tatou e hina'aro e tae noa tu ite
dont l'image est aussi étroitement liée à la réussite de tape'a ra'a ito tatou hiro'a tumu.Mai ta teie taata 0 Jacques
l'Europe, affirme la primauté du culturel sur l'écono- DELORS, e taata aravehi teie no te pae 0 te imira'a faufa'a, ua
mique a de quoi nous conforter dans notre démarche. fa'ahiti oia e ia na mua hia te hiro'a tumu ite imira'a faufa'a.
C'est notre discours depuis 14 ans.•
o ta matou ia i titau noa na a ahUTUmatahiti i teie nei .•
A
quand
la charte
de l'économie?
La santé
,.
[
••
l'
• •
actIonmlnl~tene eau uotI len
n décidant d'insDepuis deux ans, la Mana te Nunaa est un parti de liai, maladies sexueltaller, en décemgouvernement. Ce choix raisonné et responsable
lement transmissibles
bre 1987, son mine visait pas seulement à mettre un terme aux furent autant de thènistère au milieu des
excés du Tahoera'a qui ont mené la Polynésie où mes abordés, et qui.
services administratifs
l'on sait, il s'agissait aussi de promouvoir une constituentaujourd'hui
dont il coordonnerait
politique ambitieuse, dynamique et sociale. la trame du Xe plan
l'action, Jacqui Drolterritorial de santé arCeux qui attendaient le ministre de la santé,
let donnait le ton à son
rêté par le ministère
Jacqui Drollet, au pied du mur, en ont été pour pour la période 1990mandat, pas question
de pantoufler, ni de se
leurs frais: le bilan qu'il affiche parle de fui-même. 1992.Cette action à
reposersur les lauriers ....-----------------...J long terme, d'autant
de la nouvelle majorité. N'en déplaise à certains, notre plus importante que la Polynésie connaît une natalité
ministreest homme "à mouiller sa chemise", et les sec- soutenue, ne pouvait cependant ignorer les dossiers
teurs de la santé, de l'environnement et de la recherche brûlants:
ont vite tranché par l'originalité de leur démarche,
DES DOSSIERS BRULANTS
qui sonnait le glas d'une administration routinière.
Trois manifestations d'importance (une par départe- les ravages que provoque l'abus du tabac ont ainsi fait
ment ministériel) ont symbolisé ce nouveau départ. Ils l'objet d'un arsenal réglementaire, comprenant l'interconstitueront pour nous autant de points de repère.
diction de vente aux mineurs ou dans des périmètres
sensibles, l'information des consommateurs ("avertisLES ETATS GENERAUX DE LA SANTE
sement santé") ou encore l'interdiction de fumer dans
les lieux à usage collectif (délibération du 27 juin 1988).
LA MÈRE ET L'ENFANT AU COEUR
De même, la menace que fait peser le SIDA a mobilisé
DE LA POLITIQUE DE PRÉVENTION
les énergies, tant notre pays ouvert en permanence sur
le monde peut constituer une proie facile pour ce terC'est en juin 1988 que l'ensemble des professionnels rible fléau : les textes sur l'exonération des droits d'ende la santé se sont réunis à l'institut Mathilde Fré- trée sur les préservatifs, la fixation de leurs normes, la
bault, pour constituer les premiers états généraux de création de la commission SIDA, les opérations médiala sante autour du thème de la mère et de l'enfant. Don- tiques de prévention sont, sans aucun doute, des armes
ner à I~vie qui se prépare les meilleures chances, c'est qui ont contribué à contenir le mal.
assurement oeuvrer pour la santé de demain, en donnant u~ sens réel au terme de médecine préventive,
LA CHAINE DE LA DROGUE
~elle-ciconsiste à informer largement sur les habitudes
a prendre pour ne pas être malade, plutôt que d'atten- La prévention des toxicomanies figure aussi parmi
dre les manifestations de la maladie pour agir. Surveil- les objectifs que s'est fixé le ministère, et les campalance accrue de la grossesse, alimentation du jeune gnes d'information en milieu scolaire ont été multienfant, hygiène élémentaire, éducation, planning fami- pliées, en même temps qu'on interdisait à la vente des
E
21----------------------------------------------------------------Te vea a te NUNAA
Te vea a te NUNAA
3
Polémique
la Mana te Nunaa
Bilan de santé
".-.
produits apparemment inoffensifs ... qui se révélaient
être pourtant le premier maillon de la longue chaîne de
la drogue (délibération du 27 juin 1988sur les effaceurs
liquides).
Enfin, sans que cette énumération soit exhaustive, il
n'est pas inutile de rappeler l'attention particulière dont
ont bénéficié des affections aussi répandues que dévastatrices comme le rhumatisme articulaire aigu
(endémie de gravité majeure, depuis la délibération du
17mars 1988), les maladies respiratoires chroniques
(création du centre de lutte contre les maladies respiratoires), le renforcement des moyens de prévention
contre la carie dentaire, la mise en place de la commission technique de santé mentale et l'impulsion donnée
en 1990 au secteur de la pédopsychiaterie.
D'autres textes sont sur le point d'aboutir; comme l'importante règlementation sur l'hygiène de l'eau destinée
à la consommation domestique (prévention des diarrhées, typhoïdes ...), les produits diététiques ou encore
la couverture vaccinale obligatoire.
DES HOMMES ET DES FEMMES DE VALEUR
Mais, pour mener ces actions et tant d'autres, pour
constituer le grand réseau sanitaire qui informe, soigne et
soulage, il tautdes hommes et
des femmes de valeur, alliant
le dévouement qu'on leur connaît à une solide formation professionnelle.
Ce n'est donc pas par hasard si
les professions de santé ont
constitué l'un des grands pôles
de l'action du ministère, la réglementation de la profession de
diététicien, les nouvelles modalités du fonctionnement de
l'école de sages-femmes, l'augmentation importante du recrutement opéré par l'école d'infirmières (35 postes par an), la
réforme profonde de la formation des adjoints de soins,
adjoints techniques de santé et
aides soignantes la création et
l'organisation du corpsdes auxiliaires de santé publique appelés à exercer dans les îles et
vallées les plus excentrées,
sont le témoignage du souci permanent d'offrir plus de
débouchés aux jeunes gens, près de 100 postes au 3
cycles de l'école territoriale d'infirmières 'en 1989 !), une
formation de qualité aux futurs professionnels et une
couverture para-médicale renforcée.
Les interrogations de certaines catégories de person-
4
L'avenir de la Polynésieest en jeu ...
nels se sont faites jour récemment: les cadres de la
santé publique cnten effet manifesté un certain nombre
de revendications qui trouveront une réponse satisfaisante et équitable dans le cadre des négociations
conduites par le ministre chargé de la fonction publique.
Cette esquisse des actions entreprises par le ministère
de la santé pêcherait par défaut si l'on ne soulignait pas
l'effort de réglementation accompli dans des domaines
aussi importants que la pharmacie, les laboratoires
d'analyses médicales ou encore les produits sanguins
(délibérations du 27 juin 1988 et du 3 novembre 1988).
DES BÂTIMENTS, AUSSI!
Mais le ministère de la santé est aussi bâtisseur, la liste
des opérations aujourd'hui achevées, en cours ou à
démarrer serait fastidieuse, mais il est important de
signaler la réhabilitation ou l'aménagement de certaines formations sanitaires (Atuona, Taravao, Orofara,
Bora-Bora ...), la construction de structures neuves
(Rurutu, Fakarava ...et bientôt Taiohae), la restructuration des services centraux en cours ou à formaliser
(immeubles Toriri, Lo, Mamao).
Le centre de la Mère et de l'Enfant (Pirae) et l'hôpital
On reparle du casino!' ,
L'inventeur du principe de Peter n'est plus
ne nouvelle fois, revient à l'ordre du jour la création Peu le pleurent car à beaucoup il a déplu
d'un casino dans notre pays. A plusieurs reprises, la Sa thèse est des plus aisées:
Mana te Nunaa a manifesté son opposition à ce projet. A celui qui fait bien son métier
Aujourd'hui encore, alors que différentes, voix portent Une promotion immédiatement est due
un avis sur laquestion, partagées sntre la conviction, la Et si persévérant il est
'
démagogie et l'incertitude, nous tenons à mettre en gar- Rapidement en haut il sera perché
de les décideurs politiques et à rappeler notre point de Hélas, et c'est là qu'est la perversion
vue:
'
Souvent inefficace deviendra sa posnion,
Et de compétent qu'il était
'
,Admettre que l'économie de notre pays pourrait tirer Se retrouvera en état d'incapacité.
profit de l'exploitation des penchants et des vices des
individus nous a toujours semblé irresponsable et immo- Nombreux sont ceux, ici et là,
ral, comme est -lmrnorale et perverse notre situation Hantant les bureaux d'un air las,
économique présente qui se fonde en grande partie sur Qui se comportent comme les adeptes de Peter.
une. activité, militaire visant à mettre au point ou à per- Ils confient tout à leurs secréteùest
fectionner des armes de destruction massive.
Point de cbef alors
A qui sont donc les torts ?
La politique ne saurait sans risques graves s'affranchir Certes les mots croisés sont bien faits
d'ur'! code moral. La conception que nous avons d'un Mais autre labeur est de préparer le budget.
progrès humain, nous conduit à réclamer, des élus, un
choix moral qui puisse y conduire. Une grande partie de
nos difficultés présentes viennent de ce que nos res~~nsable~ pensent pouvoir transgresser ces règles
~1~rnent?lr~s de morale publique dans leur choix de pohtlq~e generale ou de fJestion quotidienne.
U
1
Pourquoi, dès lors que l'on accepte d'exploiter le filon du
vice, s'arrêter aux jeux. Un large éventail de possibilités
s'ouvre à nous: la prostitution, la drogue, l'évasion fiscale, pourraient devenir, organisés à l'échelle indust!ielle, c?mme dans certains pays, autant de moyens
econormques. ,Le problème se pose de savoir si d'une
certaine façon nous ne sommes pas engagés dans cette voie d'une manière artisanale et crapuleuse.
L'école d'infirmière au centre Mathilde Frébault
d'Uturoa, qui procédaient de la vision démesurée de
l'époque flossienne ont été menés à leur terme, et des
efforts énormes ont été consentis pour donner à ces
lourdes structures les moyens de leur fonctionnement
normal, qui n'avaient pas été prévus par leurs concepteurs 1•
Te vea a te NUNAA
competence et incô~petence
La tâche est dévolue au chef du cabinet
Qui, lui, en appelle à ses conseillers.
Chacun à sa place, dit-il,
Et les poules fuiront Goupil.
Où se trouvent les dossiers ?
Et chacun alors de chercher,
Untel se remet d'en avoir caler un bureau,
Un autre qu'il les avait tachés de bordeaux,
Quant au troisième, c'est à son neveu
Qu'il les avait confiés pour un nouveau jeu.
Par ailleurs et sur un autre plan, comment prôner la
vertu du travail, de l'effort, de la persévérance si l'on met
en place officiellement une entreprise qui permettrait de
gagner lors d'une soirée' l'équivalent de dix ans de salaire d'un ouvrier, et cela-sans effort? Comment prôner
la nécessaire solidarité au sein de notre communauté
lorsqu~ .certains privilégiés jugent acceptable de perdre'
des millions autour d'une table de Jeux et lnacceptable Ainsi s'agitent nos régisseurs,
de s'acquitter d'un impôt sur la fortune ou sur le revenu? Et si un quidam vous répond qu'il est en conférence
, C'est qu'il est atteint, lui aussi, d'incompétencè.
A dire vrai, cette affaire des casinos nous replace au Oh p,eutalors comprendre que dix ministres,
coeur de notre débat politique : Quelle politique pour C'est peu pour faire face à ce sinistre,
quelle société, quel développement pour quelle hu- Et si Peter revenait à cet instant sur terre
manité?
Afin d'insuffler un peu d'air,
Notre opposition au CEP ou aux casinos constitue la 1/ faudrait le porter à la présidence
même réponse, permanente et intangible .•
Pour enfin pouvoir parler d'indépendance.
Gécé
Te vea a te NUNM
5
Te ohipa i rave hia
A~alyse du budget ~990,
encore trop de fonctionnaires
et une politique de développement économique
à la "petite semaine" !
pitimatahititeieneitoIAMANA
TENUNA'Afaatere.I:IAAPII1 TE MAUTOROAN.OTE ORARA'AOTETAATAlA FA
ra'a. E faaotira'a te reira na te mau rauti no te tapearaa ia i te aratairaa faatiti a te Tahoera'a, e no te faatia i . No te haamanuiara'a i te opuara'a, aita'tu ia maoti te imi e te
te hoe poritita no te maltai 0 te taatoara'a.
te numera
haapii i te mau tarnaroa ete mau tamahine i te mau toroa no
noa e haapapu ia tatou te rahi 0 te ohipa i rave hia e to te orara'a 0 te taata ia fa. Eiaha ia maere i te ohipa i amo hia
tatou faatere Hau 0 Jacqui DROLLET e tana mau rima no te:
tauturu. E taio mai outou i te haapotora'a no ta ua ohipa - faanaho apira'a i te tere 0 te haapiira'a a te mau vahine
ra.
haafanau,
Te taime a maiti ai te Apooraa rahi ia na ei faatere hau, ua - faarahi atu a te numera 0 te mau tamaroa e tarnahine haapii
faaoti 0 Jacqui DROLLET i te haamau tana piha ohipa i ropu tuati mai (e 35 i te matahiti),
roa i te feia rave ohipa no te araira'a mai. E tapao faaite no - faaapi i te huru 0 te haapiiraa e te aveia a te mau tauturu tuati
tehinaaro i te toma roa i te vahi ohiparaa no te amo ite hopoia, mai,
eiaha ra e hio atea noa .
- haamana i te hoe ture paruru i te mau tuati mai i roto i te mau
motu atea 0 te Tuamotu aore ra i roto i te mau faa 0 te Fenua
TE PUTUPUTURA'
AAMUINOTEFERURIETE FAAOTIITE AVEIA Enata.
- faature i te toroa faaineine raa maa no te feia mai... No teie
Te ohipa matamua roa i rave hia i te tuhaa no te araira'a mai, noa matahiti, ua piri roa terahira'a tamarii haapii i te faito
maoti ra i te faahoira'a ia te parau i roto i te feia rave ohipa, parahira'a e vai nei i Mamao inaha i nia i na parahiraa
ia horoa mai te manao ei ravea no te haerera'a i mua. E pae 150 i faataa hia, 147 tamarii teie e haapii nei i te mau toroa
avae i te maoro i te tuatapapa amuira'a hia te parau e ua utuutu mai rau. E ere anei i te mea oaoa no tatou te nunaa
putuputu i te avae tiunu 1988 no te maaiti i te aveia. Te aveia Maohi ? Eiaha atoa ia aramoina hia te mau parau mana i maaiti
i tapea hia mai, taae atu i te ohipa 0 te mau mahana atoa, 0 te hia no te faatureraa i te toroa hooraa ra'au, te toroa hiopoara'a
aupurura'a ia i te METUA VAHINE e te TAMARll. la faai- toto e te vai atura ...
toito tatou eiaha te taata ia roohia i te mai, ia paruru hia te
vahine hapu, te maa a aiu, te tarnaraa i te tino, te haapiira'a, te
E OHIPARAHITE ARAIRA'AMAI,E OHIPAMAlTAIRANOTE
arairaa i te mau mai e rave rahi. Te reira te aveia no na matahiti
ORARAA0 TE BOENUNA'A
e toru i muri ia tatou.
Aita te faatereraa i vai noa i reira, ua haapuai atoa oia i nia i
lA OTITE FERURIRAA,
0 TEOHIPARA'AlA•.•
te tataira'a i te mau fare mai tahito e te haamaitairaa mai ia
Atuona, Taravao, Orofara, Bora-Bora
te patura'a i te fare
. Eaha te mau ohipa rarahi i rave hia e 0 te nehenehe ia tapea mai api i Rurutu, Fakarava, Taiohae
te hoora'a e te faaahia mai ? Teie i rarao nei :
pira'a i te tahi mau fare tahua i Papeete no te tuu atu te mau pu
· te parururaa i te taata i mua i te taero avaava (te mau rave raa a te araira'a mai, 0 Toriri, Lo, Marnao ... Te ite maite
faatureraa, haapiira'a, faaarara'a ... parau mana no te 27.06.88) raa ia oe, e to taata tupu, te rahi 0 te ohipa i rave hia e te faa· te araira'a i te mai SIDA (te haamouraa i te hoe tomite aro, tereraa hau e tautoo nei no te ora 0 te taata ia fa. Aita ra te mate faaturera'a, te farereira'a na roto i te mau vea papai e parau nao e opani i reira no te mea e inea tano ia feruri atoa tatou i
parau ...)
te mau opuaraa rarahi tei opua hia mai e te mau faatere tahito
·te aroraa i te mai rumati mafatu (parau mana no te 17 no mati : e fare mai no Uturoa, te pu no te Metua vahine ete ohi ma
1988) ete mau mai 0 te mahana (te aho pau ...)
e vai nei i Hamuta 0 tei hio mata orarahi noa hia e inaha i teie
· te haapuaira'a i te paruru i te mai niho
mahana te fifi nei tatou no te iti 0 te tuati mai, te rahi 0 te
· te aupurura'a i ta tatou mau tarnarii hapepa manava na roto haarnauaraa e te vai atura. Noa'tu ra te reira, ua faa ito ito te
i te tihepu 'papu ra'a i te taata haapao i te reiraa tuhaa ...
faaterera'a eiaha te nunaa ia fifi e ua amo i te hopoia. E ohipa
".te parururaa i te ma 0 te pape inu, te huru 0 te mau maa, mai rahi te araira'a mai, e ohipa maitai ra no te oraraa 0 te hoe
te u puehu, te mau patia paruru ...
nuna'a.
A
Na
E taio mai outou i te tuatira'a 0 teie nei papai i roto i te vea i muri nei, e tatara hia'tu
te mau ohipa i rave hia no te 'eupuru i te Natura.
1
1
l'absence d'initiative
dopté en décembre et modifié en janvier, le budget total
du territoire pour 1990 se
monte à près de 75 milliards de
FCP. Il reflète la situation économique de la Polynésie : dépendance accrue et fonctionnarisation accentuée.
La dépendance économique est illustrée par le déficit de la balance
commerciale, supérieur à 90 %. Ce
sont les transferts publics métropolitains qui permettent au Territoire
de couvr:ir ce déficit.
Dans ce contexte, le budget 1990 ne
marque pas de rupture par rapport
aux précédents. Les dépenses de
fonctionnement représentent 80 %
du total et les dépenses d'investissement 20 %.
A
Le budget de fonctionnement
Le budget de fonctionnement atteint
près de 60 milliards de FCP, soit
une hausse de 1,48 % par rapport
à 1989, mais de 17,8 % par rapport
à celui de 1988.
Les impôts représentent 85 % des
recettes. La fiscalité indirecte (essentiellement les droits de douane et
droits d'entrée), représente toujours,
avec 70 % des recettes de fonctionnement, une part excessive. La taxation des biens importés s'effectue
au détriment de la production locale
en renchérissant les produits et
matériels utilisés par les entreprises
et en augmentant le coût de la vie.
Dans ces conditions, la Polynésie
peut difficilement être compétitive.
L'assemblée territoriale, sur propo-
(fÙf-Si
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À
CE
crvi N'E:5T YAS
l=A-ÏT ~ÇlJS rotJVf:2.
A~O{R U4SSl)MrJcE ~
~~ LE SERA!. .....
Création
sition de la Mana te Nunaa, a approuvé une délibération visant à
constituer une commission d'étude
de la fiscalité. Il ne faudrait pas qu'elle
tarde trop à se réunir et à conclure .
L'instauration d'une taxe sur les plusvalues immobilières visant à enrayer
le spéculation foncière représente
une avancée positive, mais dont la
portée devra être vérifiée ..
Fonctionnaires
trop nombreux
Les dépenses de fonctionnement
font apparaître le poids des frais de
personnel. Il s'est créé 295 postes,
ce qui porte l'effectif des agents travaillant directement pour le Territoire à environ 10 000. Les frais de
personnel représentent 28 % des
dépenses. En réalité, les agents travaillant pour le compte du Territoire
6r---------------------------------------------------------------~
Te vea a te NUNAA
sont beaucoup plus nombreux, et
leur coût plus important si l'on prend
en considération ceux qui sont recrutés par les établissements publics, les offices et fonds divers et
ceux qui sont payés par l'Etat.
d'emplois?
Certains secteurs (comme l'éducation ou la santé), nécessitent effectivement des créations d'emplois,
mais ceux-ci devraient être compensés par des suppressions de
postes inutiles.
Le secteur public (Etat, Territoire,
communes), représente plus du tiers
des emplois. A quand urie politique
de réduction des effectifs ?
Le gel des indemnités des élus territoriaux qu'il convient d'approuver
ne remet pas en cause les dépenses
de fonctionnement et de personnel
de l'assemblée territoriale et du gouvernement. (cf. Fiche technique).
Et le développement?
Les allocations et subventions représentent, avec plus de 24 milliards de FcP, 41,3 % des dépenses
de fonctionnement. Ainsi 9 milliards
sont destinés au FIP (fond intercommunal de péréquation), 900 millions
aux interventions économiques et
plus de 13 milliards aux établissements publics, aux offices et aux
fonds, plus de 10 milliards étant affectés au Fonds d'intervention et de
solidarité (FIS). Ce système de fonds
à vocation économique permet
d'atténuer le chômage par l'em(suite page suivante)
Te vea a te NUNAA
7
~~~~
Budget 90
I----~--------------------~
Economie
Elections
Déclaration de Jacqui Vanbastolaer, conseiller territorial
bauche, mais n'a pas eu encore de résultat effectif sur
le développement économique.
le contrat de· plan
Etat- Territoire
Le budget d'investissement
Avec 15 milliards de FcP, le budget d'investissement
progresse de 31,7 % par rapport au budget primitif de
1989, mais de 4,7 % seulement par rapport au budget
prévu en 1988.
Les recettes sont constituées pour 60,3 % par des em- Depuisplusieurs mois, la liste Hitia'a laOra conduite par
prunts (soit une progression de 51,6 % par rapport à Jacqui Drollet, ri'a pas cessé de travailler à la promotion
1989)et pour 13,2 % par des dotations de l'Etat (soit une de son programme, grâce aux efforts de l'associationde
progression de 20,7% par rapport à 1989). L'excédent soutien qui s'était constituée autour d'elle: pour ces
de fonctionnement, l'autofinancement, avec 25,2 des hommeset ces femmes d'initiatives et de progrès, il s'arecettes d'investissement, diminue en part relative de- gissait de mettre un terme aux longues années d'oubli.
puis plusieurs années.
Une gestion désastreuse avait placé cette petite comLa part effectivement consacrée aux investissements mune rurale à l'écart du développement qu'ont connu
représente 11 milliards de FCP: 2,6 milliards pour les d'autres communes du même genre. La tâche était
bâtiments administratfs, 2 milliards pour les transports d'autant plus difficile que Hitia'a 0 te ra connait une siet communications, 1,7 milliard pour les équipements tuation financière des plus catastrophiques, avec une
scolaires et culturels.
impasse budgétaire de plusieurs centaines de millions,
Lès investissements destinés au secteur primaire, que l'on doit à la gestion de l'ancien maire Tahoeraa'a...
malgré les efforts faits pour le développement de la et de son premier adjoint, aujourd'hui maire à son tour,
pêche (ce qu'il convient de souligner), restent notoire- mais apparemment frappé d'amnésie.
ment insuffisants,(500 millions FCP pour l'équipement Il est bien certain que le verdict des urnes n'a pas été à
rural, se reporter à ce sujet au dossier développé par la hauteurdu travail fourni... et des espoirs qu'il avait fait
"Te ve'a a te Nunaa"dans le n0152).
naître. Mais le jeu démocratique commande à tous de
respecter les résultats proclamés, sans toutefois tomDes perspectives ber dans une résignation angélique.
L
Les beaux jours des vieilles recettes
L'examendu budgetterritorial de 1990montre en définitive l'absence d'initiative des élus du Territoire. Le développement de la Polynésie requiert des solutions d'une autre ampleur.
Ledernier rapport publié par l'Institutd'émissiond'outremer, sur la base d'une étude de l'ISTAT, devrait nous
inciter à la réflexion.
- désindexation des rémunérations dans la fonction
publique par rapport aux salaires du privé;
- encouragement aux formes modernes de la distribution afin que les effets bénéfiaires de la concurrence
puissent s'y exercer;
- suppression des contingents et des exclusivités d'importation;
- élimination de toutes taxations sur les matières
premières et produits semi-finis;
- mise en place de structures susceptibles de collecter
une partie de l'épargne privée locale et des capitaux
métropolitains pour le financement de grands travaux
d'infrastructure;
- atténuation des facteurs de rigidité de l'offre locale et,
en premier lieu, la résolution du problèmes tonciers.a
TOTARA
(Se reporter p.l? afin de consulter la "fiche technique'J
En effet, force est de constater que les vieilles recettes
affectionnées par le Tahoeraa'a ont encore de beaux
jours devant elles: qu'importe que l'on ait pas de programme du moment que l'on a les moyens de pratiquer
la politique des petits cadeaux électoraux.(...)
"Hitia'a la Ora" n'avait ni les moyens, ni surtout la
volonté de rivaliser sur ce terrain qui n'a que trop corrompu la démocratie polynésienne. Pour reprendre
la célèbre phrase de Michel Noir, pourtant ami politique
de Gaston Flosse, "II vaut mieux perdre une élection
que perdre son âme".
Se battre dans la dignité
C'est sur ce principe que nous nous sommes battus, et
c'est ce même principe qui nous animera pour tous les
scrutins auxquels nous participerons; il a au moins l'avantage de croire résolument à la dignité du combat
politique, et en l'électorat qu'il sollicite.
Au delàde la portée locale du scrutinde Hitia'a, l'analyse
nous conduit également à tirer des enseignements politiquesde cette expérience électorale au plan territorial
Par-delà l'influence toujours vivace d'un Gaston Flosse
que d'aucuns ont enterré un peu vite ou que d'autres se
plaisent à ressusciter,il ne faudrait pas que le gouvernement et sa majorité actuelle deviennent les otages d'un
"passé" alors même que se profilent devant nous les
élections de 91. Alors, halte au jeu trouble! •
Te vea a te NUNAA
e récent discours du premier Ministre sur la réductip~des activi~ésd'expérimentation atomique, laisse a penser d une part que nous nous acheminons
rapidementvers ce qu'il est convenu d'appeler ''l'aprèsCEP". (réduction des expériences atomiques), d'autre
partque lestransfertsétatiques en provenance d'autres
ministères que celui de la Défense nationale, ne connaîtront pas de progression significative dans un avenir prévisible.
Cette dépendance financièrè marque cruellement les
limites de notre autonomie poliitique. Elle entrave tout
aussi cruellement l'action gouvernementale, dont les
perspectives de développement dépendent largement
de l'augmentation des transferts.
La régression des activités du CEP se traduira inéluctablement par une diminution des transferts. La stagnation des transferts d'autres origines se traduira dans
notre économie par une diminution relative de capitaux en circulation.
Or nous devons satisfaire les demandes des entrepreses qui veulent remplir leurs carnets de commandes, et
celles des jeunes qui revendiquent leur droit à l'emploi.
Sinon, la situation deviendra préoccupante et dramatique.
Que faire?
Nousvoyons qu'en vingt cinq ans d,eprésencedu CEP,
le taux de couverture de nos importations par nos exportations est passé de 95 % à moins de 5 %.
Le mouvement est-il irréversible?
la Mana te Nunaa a toujours pensé que l'Etat était
responsablede cet état de fait économique. Pour sortir
de cette ornière, creusée par le CEP, il semble naturel
d'instaurer un moratoire entre le Territoire et l'Etat afin
de remédier, entre autre, à l'hypertrophie du secteur tertiaire.
"La Polynésie
Nous pensons qu'une réforme agraire
vers l'après
et un investissement raisonnable dans
l'industrie légère, devraient permettre
sur une dizaine d'années de redéployer l'économie du
Territoire vers les secteurs primaire et secondaire"
L'idée qui vise à réduire progressivement l'aide de
l'Etat français et à lui substituer parallèlement le revenu
des productions locales, ne peut être menée à bien
,
'
qu en concertation avec l'Etat et dans le cadre d'un
contrat de plan.•
f
V
auvauraa parau na te mero àpooraa rahi ra 0 Jacqui
VAN BASTOLAER i nia i te mau
faauraa parau i rotopu i te Hau Nui e te Hau Fenua
1faahitihiti na te faatere hau nui matamua i roto i to na tere i
ô tatou nei, te parau no te faaitiraa te mau tamatamataraa
"atomi" 0 tei tano atoa ia faaferuri ia tatou no to tatou araraa
i muri atu i te tau CEP, e no te faanaho faahou te mau mana e
tià ia pupu hia mai l,10 roto mai i te tahi tu mau faatereraa hau
atu ite faatereraa hau e paruru nei i tenunaa farani atoa 0 te
ao nei, e no te aratai atoa ia tatou i roto i te hoé oraraa faaineine
hia.
ê
Te fifi noa nei te hau fenua no te faatià ta na mau ôpuaraa 0
tei ore roa e maraa na roto i te taôtiaraa hia ta na faufaa. E
màtara hoi teie mau fifi ahiri ta na faufaa e haamaraa hia na.
Na roto hoi te faaitiraa hia te mau tàmatamataraa atomi, e iti
ia te faufaa e topa mai, e iti atoa te faufaa e faaèhipa hia i ô tatou
nei.
Tei ia tatou ia te tùtavaraa no te pàhono atu te mau aniraa atoa
no te faa-hotu faahouraa te mau pù raveraa èhipa 0 to tatou
fenua nei, na ratou hoi e faatupu mai te èhipa na te mau ui api
i muri mai, ia ore anae e fifi roa te tatou oraraa
E nahea rà tatou ? la ite maitai tatou i roto i na matahiti e 25 i
haere hia mai e te CEP, ua rahi roa ra tatou poroiraa i rapae, ua
roaa roa hia te faito 95 % , àrea ta tatou mau taihaa e hoo nei
i rapae tei nia ia i te faitoS %.
Te manao nei matou e 0 te hau nui te tumu i horo roa ai te hoo
i nia. E tano atoa ia i te hau nui ia àpiti mai i te hau fenua no
te tuatapaparaa te mau èhipa atoa e rave hia i muri aè i te tau
CEP no te haamaitairaa to tatou oraraa.
Te manao nei matou ia faanaho hia te hoé
s'achemine
tapura
faufaa no te faahoturaa to tatou mau
CEP... rr
motu, ia haapuai hia te faahoturaa 0 te fenua
no te faa-ineineraa
ia tatou i roto i na
matahiti hoé ahuru i muri mai ia faa-naho faahou tatou i to
tatou oraraa.
Teie manao no te faaiti maiteraa te tauturu a te hau nui i to tatou
mau taha motu, e to tatou hoi faa-nahoraa i ta tatou mau hoo
no te mono atu i te mau taihaa e poroi hia nei i rapae, e tano ia
tuatapapa maitai hia i roto i teie faauraa parau i rotopu i te hau
nui e te hau fenua. •
Te vea a te NUNAA
9
Revue de presse
Revue de presse
dénoncer ces pratiques et de poursuivre devant la
justice les responsables de ces détournements.
L'affaire Guy Sanquer et l'association des agriculteurs
de Taputatapuatea en est.un exemple édifiant. Si la
haute administration d'Etat décidait enfin de prendre
ses responsablités, si la justice décidait enfin d'appliquer avec rigueur la loi sans tenir compte des "spécificités locales" et de la personnalité du coupable, si
l'administration territoriale contrôlait avec un minimum
de rigueur l'utilisation des -subventions, il y a fort à
parier que les candidats "détourneurs" y regarderaient
à deux fois avant de passer à l'acte.
.
Il arrive que la "Dépèche" conforte, sans l'avoir voulu ,sans doute,
notre analyse des maux inquiétants dont souffre la société polynésienne.
Quatre exemples dans un même numéro, celui du 17janvier.
diate de la population, le tout basé sur nos ressources
propres, particulièrement dans les zones rurales et les
archipels.
-.----
&'OA~~.iE $'~Ai
"GRAISSAGE"DES
CONSCIENCES,
LA" VRAIE-FAUSSE"
CORRUPTION
6'RAN) je. S'M'I
{OtJ~i lUit DU
Dans le même numéro, page 13, la chronique du
1'RÉSjbE~!Il"
JEUNESSE DÉLINQUANTE:
LE GRAND BOND EN AVANT
Page 17, nous sommes informés de l'accroissement
continu de la délinquance juvénile constatée par la direction des polices urbaines (DPU) à Papeete. Accroissement quantitatif puisqu'en trois ans, d'un mineur
sur huit délinquants, on est passé à un mineur surtroisl
Avertissement qualitatif aussi, puisque ces jeunes à la
dérive passent d'une délinquance occasionnelle à une
délinquance organisée dite "de profit", tournée vers la
recherche continue de gains. L'activité délictuelle devient permanente, professionnalisée en quelque sorte,
ce qui inquiète le commissaire Agnèse.
Les valeurs de la société de profit, alliées aux difficultés d'existence des familles, à leur désagrégation et
aux nécessités élémentaires de la survie de jeunes de
plus en plus en marge de la société, tout cela la Mana
te Nunaa l'a dénoncé depuis fort longtemps.
Lorsque fut inauguré le centre Vaima, nous avions
prévenu de l'illogisme économique dont ce "palais de
la consommation" était le symbole provocateur. Aujourd'hui, face à l'aggravation des symptômes, nous
ne pouvons que rappeler avec insistance nos analyses et nos propositions :changer de logique économique, favoriser un développement de l'intérieur qui
prenne naissance à partir de l'aspiration la plus immé-
10
tribunal correctionnel de Papeete du 16 janvier, jette
une lumière crue sur certaines pratiques corruptrices
et sur leur enracinement constaté dans la conscience
collective de la population. Un certain nombre d'escrocs
prospèrent au détriment de citoyens désirant bénéficier d'un marché ou d'un avantage de la puissance publique.
Ces escrocs prétendent travailler pour de hauts personnages des organes territoriaux. Pour obtenir une
décision accordant un avantage attribué par la collectivité (marché, autorisation administrative, logement·
social. ..), ils obtiennent de leurs "clients demandeurs"
un graissage en liquide pour débloquer, disent-ils, les
rouages politico-administratifs
grippés. Ces escrocs
qui empochent allègrement des sommes rondelettes
de la part des "graisseurs naîts'' révèlent l'essence
d'une pratique collective. Ils ne réussissent leur coup
que parce que, comme le dit le procureur Boisselet:
"les tahitiens semblent croire à la généralisation du
pot-de-vin pour arranger leurs affaires."
TAMBOUILLE
-'.
Fait partie de Te vea a te nunaa de 1989 à juillet 1990 (n° 156)