Ia mana te nunaa_Ve'a a te nunaa n°153 février 1990.pdf
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vea
FEVRIER 1990
Nouvelle édition
N°153
r
1
Ait A
Bilan de santé
Pendant trois mois consécutifs, "Te vea a te Nunaa" présentera un bilan de l'action ministérielle
dans les domaines de "Ia senté", ''l'environnement "et "Ia recherche".
Ce mois-ci "Te vea a te Nunaa" se penche attentivement sur:
L
1
es 11 et 12janvier se sont tenues sous l'égide du
te 11ete 12no Tenuare, i fa'atupuhi'a ai iraro ite fa'aterera'a
ministère du travail deux journées-débat sur la fora te Pu fa'atere hau no tepae 0 te ohipa; E piti mahanahohora
mation professionnelle. La presse en a beaucoup par- ra'a mana'o ini a ite tumu parau ote:haapiira'a toro'a
lées. Ce qui frappe dans cette initiative, c'est que l'on a Ua atutu taua parau ra iroto ite mau ve'a atoa ote fenua nei.
beaucoup entendu les spécialistes exposer leurs Te vahi te maere hi'a nei iroto i tau'a opu'a ra'a ra, oia hoi te
problèmes de formation professionnelle, mais que l'on fa'aro'o noa ra'ahia te feia aravehi, 0 teie faahiti noa mai te
a jamais abordé le fond du débat.
mau fifi i fareirei hia na e ratou, maite ore e
Dépenser 2 milliards de francs FCP pour
fa'a'ahohonu i tau'a tumu para'u ra.
la formation professionnélle, c'est bien,
Mai te me'ae, ua ti'a te mana'o ia faaohipa hia
mais ce serait mieux de savoir dans quel
e Piti Miria iroto ite ha'apiira'a toro'a; e me'a
but et pourquelle promotionéconomique.
hauroa tu ai'a ia papu maitai ia tatou te tumu
La charte de l'économie est à construire,
e te hUTU
ote imira'a faufa'a e tano ia fa'aohipa
comme il en a été pour l'éducation. Ainsi,
hia. Noreiraèmeati'aiafaahaerehiahoa
teie
lorsque nous aurons défini un dévelopopuaara'a no te hoe PAPA TURE NUI INIA
pement économique adapté au choix de
par
lTEIMIRA'AFAUFA'AOTEFENUANEI,
sociétéque nousvoulonsconstruire,peutJeàn ·Paul Barral mai teie papa ture nui irave hiano te pa'eote
être pourrons-nous investir alors, de maha'apiira'a.
nière utile, une somme de 2 milliards dans une forma- la ta'e roa ite taime e papu ai tatou ite fa'ahotura'a faufa'atei
tion.
tano ite hUTUote orara'a 0 ta tatou e hina'aro ; i reira noa ia
Allons-nous continuer d'avancer sur le chemin tracé tatou e fa'aohipa maitai e teie e Piti Miria i fa'anoho hia no te
depuis plus de deux décennies? Une économie perfu- ha'apiira'a toro'a. Te rara :
sée en permanence par les transferts publics de la - E tamaunoa nei ra tatou te rave ite e'ai rave hia mai a piti
France, une fonction publique hypertrofiée, payée en ahuru matahiti i teie nei , io'a hoi :
grande partie par l'état, un tissu économique restreint à - Te hoe imira'a faufa'a 0 teie turu noa hia mai e te hau metua
laseule zone urbaine, incapabled'absorberunejeunesse - Te viivii 0 te mau pu ravera'a ohipa a te hau e 0 tana iho turu
sous-qualifiée qui arrive sur le marché du travail, un nei
développement rural réduit à un assistanat entretenu - Te hoe parapara imira'a faufa'a tei fa'afana'o noa te mau oire
piri ia papeete, e 0 tei ite hia tona aravehi ore ite faarii ra'a i
par les TUC ou les CUP, entre autres 1...
Allons-nous continuer à faire de la mono-industrietouris- teie Ui Api e haere noa mai nei inia ite matete 0 te ohipa
tique le seul atout du territoire et laisser petit à petit les - Te fa'ahotu ra'a 0 te mau oire atea ia papeete, 0 tei vai noa
japonais contrôler l'ensemble des infrastructures hôte- inia ite parau 0 te rima'i e teie mau ohipa tama ra'a oire e rave
lières ? Ne nous sommes-nous pas encore aperçus de hia nei e to tatou mau taure'are'a.
la vulnérabilité de ce secteur économique, à la merci - E tamau noa nei ra tatou te fa'a ohipa teie na'e iho imira'a
d'un malaise boursier et autres variations de cours du faufa'a ta tatou, oia hoi, te faariira'a ratere e evaiho aneira
dollar, d'une grève du personnel de l'aéroport, d'un tatou ia rave riirii noa tu te mau Tapone ite faatere ra'a ite
renchérissement du prix du pétrole, de troubles sociaux ta'atoara'a 0 te mau Pu hotera·?
Aita anei tatou i ite tura te paruparu 0 teie tuha'a ohipa 0 te vai
sur le territoire?
Allons-nous continuer à nous accrocher aux illusions de nei i raro ite mau tauira'a 0 te tara marite, te mau fae'ara'a
la facilité procurées par une apparence d'autonomie ohipa a te mau taata rave ohipa i nia ite mau tahua taura'a
(assistance et économie perfusée) ? C'est une remise à manu reva, te ma'era'a 0 te moni 0 te rnori arahu, e ite mau fifi
plat des choix qu'il convient d'effectuer, au premier rang e raverahi inia ito tatou fenua.
desquels, comme le déclarait le mardi 23 janvier dernier, - E tamau noa nei ra tatou ite ti'aturi i teie mau faanahoraa
Jacques Delors, à "l'heure de vérité", un projet de taùeùe e teie imira'a faufa'a taparu.
société et de culture apparaissent comme fondamen- E tauira'a hohonu teie e opua hiara e mea d'a roa ia maiti
taux. Qu'un économiste de formation aussi éminent et maitai tatou te hum orara'a 0 ta tatou e hina'aro e tae noa tu ite
dont l'image est aussi étroitement liée à la réussite de tape'a ra'a ito tatou hiro'a tumu.Mai ta teie taata 0 Jacques
l'Europe, affirme la primauté du culturel sur l'écono- DELORS, e taata aravehi teie no te pae 0 te imira'a faufa'a, ua
mique a de quoi nous conforter dans notre démarche. fa'ahiti oia e ia na mua hia te hiro'a tumu ite imira'a faufa'a.
C'est notre discours depuis 14 ans.•
o ta matou ia i titau noa na a ahUTUmatahiti i teie nei .•
A
quand
la charte
de l'économie?
La santé
,.
[
••
l'
• •
actIonmlnl~tene eau uotI len
n décidant d'insDepuis deux ans, la Mana te Nunaa est un parti de liai, maladies sexueltaller, en décemgouvernement. Ce choix raisonné et responsable
lement transmissibles
bre 1987, son mine visait pas seulement à mettre un terme aux furent autant de thènistère au milieu des
excés du Tahoera'a qui ont mené la Polynésie où mes abordés, et qui.
services administratifs
l'on sait, il s'agissait aussi de promouvoir une constituentaujourd'hui
dont il coordonnerait
politique ambitieuse, dynamique et sociale. la trame du Xe plan
l'action, Jacqui Drolterritorial de santé arCeux qui attendaient le ministre de la santé,
let donnait le ton à son
rêté par le ministère
Jacqui Drollet, au pied du mur, en ont été pour pour la période 1990mandat, pas question
de pantoufler, ni de se
leurs frais: le bilan qu'il affiche parle de fui-même. 1992.Cette action à
reposersur les lauriers ....-----------------...J long terme, d'autant
de la nouvelle majorité. N'en déplaise à certains, notre plus importante que la Polynésie connaît une natalité
ministreest homme "à mouiller sa chemise", et les sec- soutenue, ne pouvait cependant ignorer les dossiers
teurs de la santé, de l'environnement et de la recherche brûlants:
ont vite tranché par l'originalité de leur démarche,
DES DOSSIERS BRULANTS
qui sonnait le glas d'une administration routinière.
Trois manifestations d'importance (une par départe- les ravages que provoque l'abus du tabac ont ainsi fait
ment ministériel) ont symbolisé ce nouveau départ. Ils l'objet d'un arsenal réglementaire, comprenant l'interconstitueront pour nous autant de points de repère.
diction de vente aux mineurs ou dans des périmètres
sensibles, l'information des consommateurs ("avertisLES ETATS GENERAUX DE LA SANTE
sement santé") ou encore l'interdiction de fumer dans
les lieux à usage collectif (délibération du 27 juin 1988).
LA MÈRE ET L'ENFANT AU COEUR
De même, la menace que fait peser le SIDA a mobilisé
DE LA POLITIQUE DE PRÉVENTION
les énergies, tant notre pays ouvert en permanence sur
le monde peut constituer une proie facile pour ce terC'est en juin 1988 que l'ensemble des professionnels rible fléau : les textes sur l'exonération des droits d'ende la santé se sont réunis à l'institut Mathilde Fré- trée sur les préservatifs, la fixation de leurs normes, la
bault, pour constituer les premiers états généraux de création de la commission SIDA, les opérations médiala sante autour du thème de la mère et de l'enfant. Don- tiques de prévention sont, sans aucun doute, des armes
ner à I~vie qui se prépare les meilleures chances, c'est qui ont contribué à contenir le mal.
assurement oeuvrer pour la santé de demain, en donnant u~ sens réel au terme de médecine préventive,
LA CHAINE DE LA DROGUE
~elle-ciconsiste à informer largement sur les habitudes
a prendre pour ne pas être malade, plutôt que d'atten- La prévention des toxicomanies figure aussi parmi
dre les manifestations de la maladie pour agir. Surveil- les objectifs que s'est fixé le ministère, et les campalance accrue de la grossesse, alimentation du jeune gnes d'information en milieu scolaire ont été multienfant, hygiène élémentaire, éducation, planning fami- pliées, en même temps qu'on interdisait à la vente des
E
21----------------------------------------------------------------Te vea a te NUNAA
Te vea a te NUNAA
3
Polémique
la Mana te Nunaa
Bilan de santé
".-.
produits apparemment inoffensifs ... qui se révélaient
être pourtant le premier maillon de la longue chaîne de
la drogue (délibération du 27 juin 1988sur les effaceurs
liquides).
Enfin, sans que cette énumération soit exhaustive, il
n'est pas inutile de rappeler l'attention particulière dont
ont bénéficié des affections aussi répandues que dévastatrices comme le rhumatisme articulaire aigu
(endémie de gravité majeure, depuis la délibération du
17mars 1988), les maladies respiratoires chroniques
(création du centre de lutte contre les maladies respiratoires), le renforcement des moyens de prévention
contre la carie dentaire, la mise en place de la commission technique de santé mentale et l'impulsion donnée
en 1990 au secteur de la pédopsychiaterie.
D'autres textes sont sur le point d'aboutir; comme l'importante règlementation sur l'hygiène de l'eau destinée
à la consommation domestique (prévention des diarrhées, typhoïdes ...), les produits diététiques ou encore
la couverture vaccinale obligatoire.
DES HOMMES ET DES FEMMES DE VALEUR
Mais, pour mener ces actions et tant d'autres, pour
constituer le grand réseau sanitaire qui informe, soigne et
soulage, il tautdes hommes et
des femmes de valeur, alliant
le dévouement qu'on leur connaît à une solide formation professionnelle.
Ce n'est donc pas par hasard si
les professions de santé ont
constitué l'un des grands pôles
de l'action du ministère, la réglementation de la profession de
diététicien, les nouvelles modalités du fonctionnement de
l'école de sages-femmes, l'augmentation importante du recrutement opéré par l'école d'infirmières (35 postes par an), la
réforme profonde de la formation des adjoints de soins,
adjoints techniques de santé et
aides soignantes la création et
l'organisation du corpsdes auxiliaires de santé publique appelés à exercer dans les îles et
vallées les plus excentrées,
sont le témoignage du souci permanent d'offrir plus de
débouchés aux jeunes gens, près de 100 postes au 3
cycles de l'école territoriale d'infirmières 'en 1989 !), une
formation de qualité aux futurs professionnels et une
couverture para-médicale renforcée.
Les interrogations de certaines catégories de person-
4
L'avenir de la Polynésieest en jeu ...
nels se sont faites jour récemment: les cadres de la
santé publique cnten effet manifesté un certain nombre
de revendications qui trouveront une réponse satisfaisante et équitable dans le cadre des négociations
conduites par le ministre chargé de la fonction publique.
Cette esquisse des actions entreprises par le ministère
de la santé pêcherait par défaut si l'on ne soulignait pas
l'effort de réglementation accompli dans des domaines
aussi importants que la pharmacie, les laboratoires
d'analyses médicales ou encore les produits sanguins
(délibérations du 27 juin 1988 et du 3 novembre 1988).
DES BÂTIMENTS, AUSSI!
Mais le ministère de la santé est aussi bâtisseur, la liste
des opérations aujourd'hui achevées, en cours ou à
démarrer serait fastidieuse, mais il est important de
signaler la réhabilitation ou l'aménagement de certaines formations sanitaires (Atuona, Taravao, Orofara,
Bora-Bora ...), la construction de structures neuves
(Rurutu, Fakarava ...et bientôt Taiohae), la restructuration des services centraux en cours ou à formaliser
(immeubles Toriri, Lo, Mamao).
Le centre de la Mère et de l'Enfant (Pirae) et l'hôpital
On reparle du casino!' ,
L'inventeur du principe de Peter n'est plus
ne nouvelle fois, revient à l'ordre du jour la création Peu le pleurent car à beaucoup il a déplu
d'un casino dans notre pays. A plusieurs reprises, la Sa thèse est des plus aisées:
Mana te Nunaa a manifesté son opposition à ce projet. A celui qui fait bien son métier
Aujourd'hui encore, alors que différentes, voix portent Une promotion immédiatement est due
un avis sur laquestion, partagées sntre la conviction, la Et si persévérant il est
'
démagogie et l'incertitude, nous tenons à mettre en gar- Rapidement en haut il sera perché
de les décideurs politiques et à rappeler notre point de Hélas, et c'est là qu'est la perversion
vue:
'
Souvent inefficace deviendra sa posnion,
Et de compétent qu'il était
'
,Admettre que l'économie de notre pays pourrait tirer Se retrouvera en état d'incapacité.
profit de l'exploitation des penchants et des vices des
individus nous a toujours semblé irresponsable et immo- Nombreux sont ceux, ici et là,
ral, comme est -lmrnorale et perverse notre situation Hantant les bureaux d'un air las,
économique présente qui se fonde en grande partie sur Qui se comportent comme les adeptes de Peter.
une. activité, militaire visant à mettre au point ou à per- Ils confient tout à leurs secréteùest
fectionner des armes de destruction massive.
Point de cbef alors
A qui sont donc les torts ?
La politique ne saurait sans risques graves s'affranchir Certes les mots croisés sont bien faits
d'ur'! code moral. La conception que nous avons d'un Mais autre labeur est de préparer le budget.
progrès humain, nous conduit à réclamer, des élus, un
choix moral qui puisse y conduire. Une grande partie de
nos difficultés présentes viennent de ce que nos res~~nsable~ pensent pouvoir transgresser ces règles
~1~rnent?lr~s de morale publique dans leur choix de pohtlq~e generale ou de fJestion quotidienne.
U
1
Pourquoi, dès lors que l'on accepte d'exploiter le filon du
vice, s'arrêter aux jeux. Un large éventail de possibilités
s'ouvre à nous: la prostitution, la drogue, l'évasion fiscale, pourraient devenir, organisés à l'échelle indust!ielle, c?mme dans certains pays, autant de moyens
econormques. ,Le problème se pose de savoir si d'une
certaine façon nous ne sommes pas engagés dans cette voie d'une manière artisanale et crapuleuse.
L'école d'infirmière au centre Mathilde Frébault
d'Uturoa, qui procédaient de la vision démesurée de
l'époque flossienne ont été menés à leur terme, et des
efforts énormes ont été consentis pour donner à ces
lourdes structures les moyens de leur fonctionnement
normal, qui n'avaient pas été prévus par leurs concepteurs 1•
Te vea a te NUNAA
competence et incô~petence
La tâche est dévolue au chef du cabinet
Qui, lui, en appelle à ses conseillers.
Chacun à sa place, dit-il,
Et les poules fuiront Goupil.
Où se trouvent les dossiers ?
Et chacun alors de chercher,
Untel se remet d'en avoir caler un bureau,
Un autre qu'il les avait tachés de bordeaux,
Quant au troisième, c'est à son neveu
Qu'il les avait confiés pour un nouveau jeu.
Par ailleurs et sur un autre plan, comment prôner la
vertu du travail, de l'effort, de la persévérance si l'on met
en place officiellement une entreprise qui permettrait de
gagner lors d'une soirée' l'équivalent de dix ans de salaire d'un ouvrier, et cela-sans effort? Comment prôner
la nécessaire solidarité au sein de notre communauté
lorsqu~ .certains privilégiés jugent acceptable de perdre'
des millions autour d'une table de Jeux et lnacceptable Ainsi s'agitent nos régisseurs,
de s'acquitter d'un impôt sur la fortune ou sur le revenu? Et si un quidam vous répond qu'il est en conférence
, C'est qu'il est atteint, lui aussi, d'incompétencè.
A dire vrai, cette affaire des casinos nous replace au Oh p,eutalors comprendre que dix ministres,
coeur de notre débat politique : Quelle politique pour C'est peu pour faire face à ce sinistre,
quelle société, quel développement pour quelle hu- Et si Peter revenait à cet instant sur terre
manité?
Afin d'insuffler un peu d'air,
Notre opposition au CEP ou aux casinos constitue la 1/ faudrait le porter à la présidence
même réponse, permanente et intangible .•
Pour enfin pouvoir parler d'indépendance.
Gécé
Te vea a te NUNM
5
Te ohipa i rave hia
A~alyse du budget ~990,
encore trop de fonctionnaires
et une politique de développement économique
à la "petite semaine" !
pitimatahititeieneitoIAMANA
TENUNA'Afaatere.I:IAAPII1 TE MAUTOROAN.OTE ORARA'AOTETAATAlA FA
ra'a. E faaotira'a te reira na te mau rauti no te tapearaa ia i te aratairaa faatiti a te Tahoera'a, e no te faatia i . No te haamanuiara'a i te opuara'a, aita'tu ia maoti te imi e te
te hoe poritita no te maltai 0 te taatoara'a.
te numera
haapii i te mau tarnaroa ete mau tamahine i te mau toroa no
noa e haapapu ia tatou te rahi 0 te ohipa i rave hia e to te orara'a 0 te taata ia fa. Eiaha ia maere i te ohipa i amo hia
tatou faatere Hau 0 Jacqui DROLLET e tana mau rima no te:
tauturu. E taio mai outou i te haapotora'a no ta ua ohipa - faanaho apira'a i te tere 0 te haapiira'a a te mau vahine
ra.
haafanau,
Te taime a maiti ai te Apooraa rahi ia na ei faatere hau, ua - faarahi atu a te numera 0 te mau tamaroa e tarnahine haapii
faaoti 0 Jacqui DROLLET i te haamau tana piha ohipa i ropu tuati mai (e 35 i te matahiti),
roa i te feia rave ohipa no te araira'a mai. E tapao faaite no - faaapi i te huru 0 te haapiiraa e te aveia a te mau tauturu tuati
tehinaaro i te toma roa i te vahi ohiparaa no te amo ite hopoia, mai,
eiaha ra e hio atea noa .
- haamana i te hoe ture paruru i te mau tuati mai i roto i te mau
motu atea 0 te Tuamotu aore ra i roto i te mau faa 0 te Fenua
TE PUTUPUTURA'
AAMUINOTEFERURIETE FAAOTIITE AVEIA Enata.
- faature i te toroa faaineine raa maa no te feia mai... No teie
Te ohipa matamua roa i rave hia i te tuhaa no te araira'a mai, noa matahiti, ua piri roa terahira'a tamarii haapii i te faito
maoti ra i te faahoira'a ia te parau i roto i te feia rave ohipa, parahira'a e vai nei i Mamao inaha i nia i na parahiraa
ia horoa mai te manao ei ravea no te haerera'a i mua. E pae 150 i faataa hia, 147 tamarii teie e haapii nei i te mau toroa
avae i te maoro i te tuatapapa amuira'a hia te parau e ua utuutu mai rau. E ere anei i te mea oaoa no tatou te nunaa
putuputu i te avae tiunu 1988 no te maaiti i te aveia. Te aveia Maohi ? Eiaha atoa ia aramoina hia te mau parau mana i maaiti
i tapea hia mai, taae atu i te ohipa 0 te mau mahana atoa, 0 te hia no te faatureraa i te toroa hooraa ra'au, te toroa hiopoara'a
aupurura'a ia i te METUA VAHINE e te TAMARll. la faai- toto e te vai atura ...
toito tatou eiaha te taata ia roohia i te mai, ia paruru hia te
vahine hapu, te maa a aiu, te tarnaraa i te tino, te haapiira'a, te
E OHIPARAHITE ARAIRA'AMAI,E OHIPAMAlTAIRANOTE
arairaa i te mau mai e rave rahi. Te reira te aveia no na matahiti
ORARAA0 TE BOENUNA'A
e toru i muri ia tatou.
Aita te faatereraa i vai noa i reira, ua haapuai atoa oia i nia i
lA OTITE FERURIRAA,
0 TEOHIPARA'AlA•.•
te tataira'a i te mau fare mai tahito e te haamaitairaa mai ia
Atuona, Taravao, Orofara, Bora-Bora
te patura'a i te fare
. Eaha te mau ohipa rarahi i rave hia e 0 te nehenehe ia tapea mai api i Rurutu, Fakarava, Taiohae
te hoora'a e te faaahia mai ? Teie i rarao nei :
pira'a i te tahi mau fare tahua i Papeete no te tuu atu te mau pu
· te parururaa i te taata i mua i te taero avaava (te mau rave raa a te araira'a mai, 0 Toriri, Lo, Marnao ... Te ite maite
faatureraa, haapiira'a, faaarara'a ... parau mana no te 27.06.88) raa ia oe, e to taata tupu, te rahi 0 te ohipa i rave hia e te faa· te araira'a i te mai SIDA (te haamouraa i te hoe tomite aro, tereraa hau e tautoo nei no te ora 0 te taata ia fa. Aita ra te mate faaturera'a, te farereira'a na roto i te mau vea papai e parau nao e opani i reira no te mea e inea tano ia feruri atoa tatou i
parau ...)
te mau opuaraa rarahi tei opua hia mai e te mau faatere tahito
·te aroraa i te mai rumati mafatu (parau mana no te 17 no mati : e fare mai no Uturoa, te pu no te Metua vahine ete ohi ma
1988) ete mau mai 0 te mahana (te aho pau ...)
e vai nei i Hamuta 0 tei hio mata orarahi noa hia e inaha i teie
· te haapuaira'a i te paruru i te mai niho
mahana te fifi nei tatou no te iti 0 te tuati mai, te rahi 0 te
· te aupurura'a i ta tatou mau tarnarii hapepa manava na roto haarnauaraa e te vai atura. Noa'tu ra te reira, ua faa ito ito te
i te tihepu 'papu ra'a i te taata haapao i te reiraa tuhaa ...
faaterera'a eiaha te nunaa ia fifi e ua amo i te hopoia. E ohipa
".te parururaa i te ma 0 te pape inu, te huru 0 te mau maa, mai rahi te araira'a mai, e ohipa maitai ra no te oraraa 0 te hoe
te u puehu, te mau patia paruru ...
nuna'a.
A
Na
E taio mai outou i te tuatira'a 0 teie nei papai i roto i te vea i muri nei, e tatara hia'tu
te mau ohipa i rave hia no te 'eupuru i te Natura.
1
1
l'absence d'initiative
dopté en décembre et modifié en janvier, le budget total
du territoire pour 1990 se
monte à près de 75 milliards de
FCP. Il reflète la situation économique de la Polynésie : dépendance accrue et fonctionnarisation accentuée.
La dépendance économique est illustrée par le déficit de la balance
commerciale, supérieur à 90 %. Ce
sont les transferts publics métropolitains qui permettent au Territoire
de couvr:ir ce déficit.
Dans ce contexte, le budget 1990 ne
marque pas de rupture par rapport
aux précédents. Les dépenses de
fonctionnement représentent 80 %
du total et les dépenses d'investissement 20 %.
A
Le budget de fonctionnement
Le budget de fonctionnement atteint
près de 60 milliards de FCP, soit
une hausse de 1,48 % par rapport
à 1989, mais de 17,8 % par rapport
à celui de 1988.
Les impôts représentent 85 % des
recettes. La fiscalité indirecte (essentiellement les droits de douane et
droits d'entrée), représente toujours,
avec 70 % des recettes de fonctionnement, une part excessive. La taxation des biens importés s'effectue
au détriment de la production locale
en renchérissant les produits et
matériels utilisés par les entreprises
et en augmentant le coût de la vie.
Dans ces conditions, la Polynésie
peut difficilement être compétitive.
L'assemblée territoriale, sur propo-
(fÙf-Si À CE
~N~~
crvi N'E:5T YAS
l=A-ÏT ~ÇlJS rotJVf:2.
A~O{R U4SSl)MrJcE ~
~~ LE SERA!. .....
Création
sition de la Mana te Nunaa, a approuvé une délibération visant à
constituer une commission d'étude
de la fiscalité. Il ne faudrait pas qu'elle
tarde trop à se réunir et à conclure .
L'instauration d'une taxe sur les plusvalues immobilières visant à enrayer
le spéculation foncière représente
une avancée positive, mais dont la
portée devra être vérifiée ..
Fonctionnaires
trop nombreux
Les dépenses de fonctionnement
font apparaître le poids des frais de
personnel. Il s'est créé 295 postes,
ce qui porte l'effectif des agents travaillant directement pour le Territoire à environ 10 000. Les frais de
personnel représentent 28 % des
dépenses. En réalité, les agents travaillant pour le compte du Territoire
6r---------------------------------------------------------------~
Te vea a te NUNAA
sont beaucoup plus nombreux, et
leur coût plus important si l'on prend
en considération ceux qui sont recrutés par les établissements publics, les offices et fonds divers et
ceux qui sont payés par l'Etat.
d'emplois?
Certains secteurs (comme l'éducation ou la santé), nécessitent effectivement des créations d'emplois,
mais ceux-ci devraient être compensés par des suppressions de
postes inutiles.
Le secteur public (Etat, Territoire,
communes), représente plus du tiers
des emplois. A quand urie politique
de réduction des effectifs ?
Le gel des indemnités des élus territoriaux qu'il convient d'approuver
ne remet pas en cause les dépenses
de fonctionnement et de personnel
de l'assemblée territoriale et du gouvernement. (cf. Fiche technique).
Et le développement?
Les allocations et subventions représentent, avec plus de 24 milliards de FcP, 41,3 % des dépenses
de fonctionnement. Ainsi 9 milliards
sont destinés au FIP (fond intercommunal de péréquation), 900 millions
aux interventions économiques et
plus de 13 milliards aux établissements publics, aux offices et aux
fonds, plus de 10 milliards étant affectés au Fonds d'intervention et de
solidarité (FIS). Ce système de fonds
à vocation économique permet
d'atténuer le chômage par l'em(suite page suivante)
Te vea a te NUNAA
7
~~~~
Budget 90
I----~--------------------~
Economie
Elections
Déclaration de Jacqui Vanbastolaer, conseiller territorial
bauche, mais n'a pas eu encore de résultat effectif sur
le développement économique.
le contrat de· plan
Etat- Territoire
Le budget d'investissement
Avec 15 milliards de FcP, le budget d'investissement
progresse de 31,7 % par rapport au budget primitif de
1989, mais de 4,7 % seulement par rapport au budget
prévu en 1988.
Les recettes sont constituées pour 60,3 % par des em- Depuisplusieurs mois, la liste Hitia'a laOra conduite par
prunts (soit une progression de 51,6 % par rapport à Jacqui Drollet, ri'a pas cessé de travailler à la promotion
1989)et pour 13,2 % par des dotations de l'Etat (soit une de son programme, grâce aux efforts de l'associationde
progression de 20,7% par rapport à 1989). L'excédent soutien qui s'était constituée autour d'elle: pour ces
de fonctionnement, l'autofinancement, avec 25,2 des hommeset ces femmes d'initiatives et de progrès, il s'arecettes d'investissement, diminue en part relative de- gissait de mettre un terme aux longues années d'oubli.
puis plusieurs années.
Une gestion désastreuse avait placé cette petite comLa part effectivement consacrée aux investissements mune rurale à l'écart du développement qu'ont connu
représente 11 milliards de FCP: 2,6 milliards pour les d'autres communes du même genre. La tâche était
bâtiments administratfs, 2 milliards pour les transports d'autant plus difficile que Hitia'a 0 te ra connait une siet communications, 1,7 milliard pour les équipements tuation financière des plus catastrophiques, avec une
scolaires et culturels.
impasse budgétaire de plusieurs centaines de millions,
Lès investissements destinés au secteur primaire, que l'on doit à la gestion de l'ancien maire Tahoeraa'a...
malgré les efforts faits pour le développement de la et de son premier adjoint, aujourd'hui maire à son tour,
pêche (ce qu'il convient de souligner), restent notoire- mais apparemment frappé d'amnésie.
ment insuffisants,(500 millions FCP pour l'équipement Il est bien certain que le verdict des urnes n'a pas été à
rural, se reporter à ce sujet au dossier développé par la hauteurdu travail fourni... et des espoirs qu'il avait fait
"Te ve'a a te Nunaa"dans le n0152).
naître. Mais le jeu démocratique commande à tous de
respecter les résultats proclamés, sans toutefois tomDes perspectives ber dans une résignation angélique.
L
TOTARA
(Se reporter p.l? afin de consulter la "fiche technique'J
En effet, force est de constater que les vieilles recettes
affectionnées par le Tahoeraa'a ont encore de beaux
jours devant elles: qu'importe que l'on ait pas de programme du moment que l'on a les moyens de pratiquer
la politique des petits cadeaux électoraux.(...)
"Hitia'a la Ora" n'avait ni les moyens, ni surtout la
volonté de rivaliser sur ce terrain qui n'a que trop corrompu la démocratie polynésienne. Pour reprendre
la célèbre phrase de Michel Noir, pourtant ami politique
de Gaston Flosse, "II vaut mieux perdre une élection
que perdre son âme".
Se battre dans la dignité
C'est sur ce principe que nous nous sommes battus, et
c'est ce même principe qui nous animera pour tous les
scrutins auxquels nous participerons; il a au moins l'avantage de croire résolument à la dignité du combat
politique, et en l'électorat qu'il sollicite.
Au delàde la portée locale du scrutinde Hitia'a, l'analyse
nous conduit également à tirer des enseignements politiquesde cette expérience électorale au plan territorial
Par-delà l'influence toujours vivace d'un Gaston Flosse
que d'aucuns ont enterré un peu vite ou que d'autres se
plaisent à ressusciter,il ne faudrait pas que le gouvernement et sa majorité actuelle deviennent les otages d'un
"passé" alors même que se profilent devant nous les
élections de 91. Alors, halte au jeu trouble! •
Te vea a te NUNAA
V
ê
Les beaux jours des vieilles recettes
L'examendu budgetterritorial de 1990montre en définitive l'absence d'initiative des élus du Territoire. Le développement de la Polynésie requiert des solutions d'une autre ampleur.
Ledernier rapport publié par l'Institutd'émissiond'outremer, sur la base d'une étude de l'ISTAT, devrait nous
inciter à la réflexion.
- désindexation des rémunérations dans la fonction
publique par rapport aux salaires du privé;
- encouragement aux formes modernes de la distribution afin que les effets bénéfiaires de la concurrence
puissent s'y exercer;
- suppression des contingents et des exclusivités d'importation;
- élimination de toutes taxations sur les matières
premières et produits semi-finis;
- mise en place de structures susceptibles de collecter
une partie de l'épargne privée locale et des capitaux
métropolitains pour le financement de grands travaux
d'infrastructure;
- atténuation des facteurs de rigidité de l'offre locale et,
en premier lieu, la résolution du problèmes tonciers.a
e récent discours du premier Ministre sur la réducauvauraa parau na te mero àpooraa rahi ra 0 Jacqui
tip~des activi~ésd'expérimentation atomique, laisVAN BASTOLAER i nia i te mau
se a penser d une part que nous nous acheminons
faauraa parau i rotopu i te Hau Nui e te Hau Fenua
rapidementvers ce qu'il est convenu d'appeler ''l'aprèsCEP". (réduction des expériences atomiques), d'autre 1faahitihiti na te faatere hau nui matamua i roto i to na tere i
partque lestransfertsétatiques en provenance d'autres ô tatou nei, te parau no te faaitiraa te mau tamatamataraa
ministères que celui de la Défense nationale, ne con- "atomi" 0 tei tano atoa ia faaferuri ia tatou no to tatou araraa
naîtront pas de progression significative dans un ave- i muri atu i te tau CEP, e no te faanaho faahou te mau mana e
nir prévisible.
tià ia pupu hia mai l,10 roto mai i te tahi tu mau faatereraa hau
Cette dépendance financièrè marque cruellement les
atu ite faatereraa hau e paruru nei i tenunaa farani atoa 0 te
limites de notre autonomie poliitique. Elle entrave tout ao nei, e no te aratai atoa ia tatou i roto i te hoé oraraa faaineine
aussi cruellement l'action gouvernementale, dont les hia.
perspectives de développement dépendent largement
de l'augmentation des transferts.
Te fifi noa nei te hau fenua no te faatià ta na mau ôpuaraa 0
La régression des activités du CEP se traduira inéluc- tei ore roa e maraa na roto i te taôtiaraa hia ta na faufaa. E
tablement par une diminution des transferts. La stag- màtara hoi teie mau fifi ahiri ta na faufaa e haamaraa hia na.
nation des transferts d'autres origines se traduira dans Na roto hoi te faaitiraa hia te mau tàmatamataraa atomi, e iti
notre économie par une diminution relative de capi- ia te faufaa e topa mai, e iti atoa te faufaa e faaèhipa hia i ô tatou
taux en circulation.
nei.
Or nous devons satisfaire les demandes des entrepreses qui veulent remplir leurs carnets de commandes, et Tei ia tatou ia te tùtavaraa no te pàhono atu te mau aniraa atoa
celles des jeunes qui revendiquent leur droit à l'emploi. no te faa-hotu faahouraa te mau pù raveraa èhipa 0 to tatou
Sinon, la situation deviendra préoccupante et dramati- fenua nei, na ratou hoi e faatupu mai te èhipa na te mau ui api
que.
i muri mai, ia ore anae e fifi roa te tatou oraraa
Que faire?
Nousvoyons qu'en vingt cinq ans d,eprésencedu CEP, E nahea rà tatou ? la ite maitai tatou i roto i na matahiti e 25 i
le taux de couverture de nos importations par nos ex- haere hia mai e te CEP, ua rahi roa ra tatou poroiraa i rapae, ua
portations est passé de 95 % à moins de 5 %.
roaa roa hia te faito 95 % , àrea ta tatou mau taihaa e hoo nei
Le mouvement est-il irréversible?
i rapae tei nia ia i te faitoS %.
la Mana te Nunaa a toujours pensé que l'Etat était
responsablede cet état de fait économique. Pour sortir Te manao nei matou e 0 te hau nui te tumu i horo roa ai te hoo
de cette ornière, creusée par le CEP, il semble naturel i nia. E tano atoa ia i te hau nui ia àpiti mai i te hau fenua no
d'instaurer un moratoire entre le Territoire et l'Etat afin te tuatapaparaa te mau èhipa atoa e rave hia i muri aè i te tau
de remédier, entre autre, à l'hypertroCEP no te haamaitairaa to tatou oraraa.
phie du secteur tertiaire.
Te manao nei matou ia faanaho hia te hoé
"La Polynésie s'achemine
Nous pensons qu'une réforme agraire
tapura
faufaa no te faahoturaa to tatou mau
vers l'après CEP... rr
et un investissement raisonnable dans
motu, ia haapuai hia te faahoturaa 0 te fenua
l'industrie légère, devraient permettre
no te faa-ineineraa
ia tatou i roto i na
sur une dizaine d'années de redéployer l'économie du matahiti hoé ahuru i muri mai ia faa-naho faahou tatou i to
Territoire vers les secteurs primaire et secondaire"
tatou oraraa.
L'idée qui vise à réduire progressivement l'aide de Teie manao no te faaiti maiteraa te tauturu a te hau nui i to tatou
l'Etat français et à lui substituer parallèlement le revenu mau taha motu, e to tatou hoi faa-nahoraa i ta tatou mau hoo
des productions locales, ne peut être menée à bien no te mono atu i te mau taihaa e poroi hia nei i rapae, e tano ia
,
'
qu en concertation avec l'Etat et dans le cadre d'un tuatapapa maitai hia i roto i teie faauraa parau i rotopu i te hau
contrat de plan.•
nui e te hau fenua. •
f
Te vea a te NUNAA
9
Revue de presse
Revue de presse
dénoncer ces pratiques et de poursuivre devant la
justice les responsables de ces détournements.
L'affaire Guy Sanquer et l'association des agriculteurs
de Taputatapuatea en est.un exemple édifiant. Si la
haute administration d'Etat décidait enfin de prendre
ses responsablités, si la justice décidait enfin d'appliquer avec rigueur la loi sans tenir compte des "spécificités locales" et de la personnalité du coupable, si
l'administration territoriale contrôlait avec un minimum
de rigueur l'utilisation des -subventions, il y a fort à
parier que les candidats "détourneurs" y regarderaient
à deux fois avant de passer à l'acte.
.
Il arrive que la "Dépèche" conforte, sans l'avoir voulu ,sans doute,
notre analyse des maux inquiétants dont souffre la société polynésienne.
Quatre exemples dans un même numéro, celui du 17janvier.
diate de la population, le tout basé sur nos ressources
propres, particulièrement dans les zones rurales et les
archipels.
-.----
&'OA~~.iE $'~Ai
"GRAISSAGE"DES
CONSCIENCES,
LA" VRAIE-FAUSSE"
CORRUPTION
6'RAN) je. S'M'I
{OtJ~i lUit DU
Dans le même numéro, page 13, la chronique du
1'RÉSjbE~!Il"
JEUNESSE DÉLINQUANTE:
LE GRAND BOND EN AVANT
Page 17, nous sommes informés de l'accroissement
continu de la délinquance juvénile constatée par la direction des polices urbaines (DPU) à Papeete. Accroissement quantitatif puisqu'en trois ans, d'un mineur
sur huit délinquants, on est passé à un mineur surtroisl
Avertissement qualitatif aussi, puisque ces jeunes à la
dérive passent d'une délinquance occasionnelle à une
délinquance organisée dite "de profit", tournée vers la
recherche continue de gains. L'activité délictuelle devient permanente, professionnalisée en quelque sorte,
ce qui inquiète le commissaire Agnèse.
Les valeurs de la société de profit, alliées aux difficultés d'existence des familles, à leur désagrégation et
aux nécessités élémentaires de la survie de jeunes de
plus en plus en marge de la société, tout cela la Mana
te Nunaa l'a dénoncé depuis fort longtemps.
Lorsque fut inauguré le centre Vaima, nous avions
prévenu de l'illogisme économique dont ce "palais de
la consommation" était le symbole provocateur. Aujourd'hui, face à l'aggravation des symptômes, nous
ne pouvons que rappeler avec insistance nos analyses et nos propositions :changer de logique économique, favoriser un développement de l'intérieur qui
prenne naissance à partir de l'aspiration la plus immé-
10
tribunal correctionnel de Papeete du 16 janvier, jette
une lumière crue sur certaines pratiques corruptrices
et sur leur enracinement constaté dans la conscience
collective de la population. Un certain nombre d'escrocs
prospèrent au détriment de citoyens désirant bénéficier d'un marché ou d'un avantage de la puissance publique.
Ces escrocs prétendent travailler pour de hauts personnages des organes territoriaux. Pour obtenir une
décision accordant un avantage attribué par la collectivité (marché, autorisation administrative, logement·
social. ..), ils obtiennent de leurs "clients demandeurs"
un graissage en liquide pour débloquer, disent-ils, les
rouages politico-administratifs
grippés. Ces escrocs
qui empochent allègrement des sommes rondelettes
de la part des "graisseurs naîts'' révèlent l'essence
d'une pratique collective. Ils ne réussissent leur coup
que parce que, comme le dit le procureur Boisselet:
"les tahitiens semblent croire à la généralisation du
pot-de-vin pour arranger leurs affaires."
TAMBOUILLE
-'.
<0
•....
-
La moralisation de la vie publique réclamée par la
Mana te Nunaa depuis sa création et particulièrement
depuis le "règne flossien" est toujours à l'ordre du jour.
Il présente un caractère urgent. .
SUBVENTIONS ET GESTION ASSOCIATIVE:
CURIEUSE CONCEPTION DU BIEN PUBLIC
La chronique de la même audience nous rappelle que
certains responsables d'associations ont une fâcheuse tendance à considérer le compte de l'association
comme leur bien personnel et à taper dans la caisse
sans vergogne.Cette pratique est encore plus grave
quand le détournement a lieu au détriment de l'argent
des contribuables (subventions !) versé à l'association
et, pire encore, lorsque le "détourneur" est un élu. Depuis sa constitution, la Mana te Nunaa n'a cessé de
La dernière affaire traitée par le tribunal correctionnel,
page 21, met en évidence les coutumes électorales
bien connues: trafic de .
~
procurations, double in- ('
1
scription sur les listes l
électorales, double vote ~
etc. Sous les cieux polynésiens, ces délits semblent bénéficier de conditions psychologiques
particulièrement
favorables à la clémence:
'. ) )\.-'
.
"couleur locale", "men- '.
talité polynésienne",
..
"esprit démocratique embryonnaire", "jeunesse des
institutions", "température ambiante", "degré hygrométrique", tous les arguments sont bons pour minimiser les responsabilités;
Prononcer une peine dérisoire dans ce contexte ne
peut qu'inciter à la récidive.
L'inquiétant
délabrement moral
Te vea a te NUNAA
ÉLECTORALE :
ÇA CONTINUE !
de la société
Te vea a te NUNAA
f~"
11
te '\ ~1fI1I'~,
.
)
VANA
'hi
TE "1" E TE " A"
ARUE
Arc-en-ciel
R. E. 0 :reo
M. A . O. H . 1 : Maohi
epuis mars 1989Une nouvelle équipe municipale
a pris en main les destinées de la commune
d'Arue. Modelée à l'image de l'union territoriale,
elle regroupe en son sein une composante de partis à
laquelle sont venus s'adjoindre huit.élus du la Mana te
Nunaa. Il s'agit de Paul Deane, Philip Schyle, Patrick
Garbutt, Neti Neti, Emmanuel Nauta,Toussaint Teariki,
Patrick Mao, Patrick Handerson. Ces hommes occupent Quatre postes de malre-adloint et deux de conseiller. Ils assurent chacun le contrôle d'un service ou
d'un secteur spécifique, en l'occcurence et dansl'ordre
des noms cités plus hauts: le "service technique",
l'''éducation'', l'''agriculture et la pêche", les "églises", la
"jeunesse" et le" commerce et l'industrie".
Les actions menées par les élus du la Mana te Nunaa
s'efforcent d'aller dans le sens de la pensée du parti
auquel ils appartiennent. Aussi leur politique (au sens
grec du terme: la gestion de la ville) tend à se rapprocher des besoins de la population. Il n'y a pas de
mystère en matière de gestion communale, il n'y a que
des réalisations...sur le terrain. Ils ont créé un comité
communal de la ieunesse, Te Tama Vai Arii regroupant
toutes les associations de jeunesse de la commune, ils
ont organisé le festival de lajeunesse. Dans le domainede l'éducation, ils ont constitué un lieu de rencontre au
sein de l'école, ouvert à tous les partenaires éducatifs,
à savoir les enseignants, les parents, le personnel de
service...et cela dans l'esprit de la charte de'l'éducation.
Un long chemin reste à faire. Mais l'optimisme reste de
mise.
certes tout n'est pas bleu, jaune ou rouge à Arue, dès
divergences existent, et c'est normal dés lors que cohabitent trois partis politiques de tendance différente
mais ces diférences s'atténuent et partois s'effacent
dans le travail en commun accompli pour le développement de la commune.
mai te 5 e tae atu i te 13 no mati
Il reste que la Mana te Nunaa - Arue, à l'instar du parti,
matahiti 1990
est considéré par ses homologues comme un groupe
e tupu i te ho'e
politique de principes, fidèle à ses engagements. Les
élus d'Arue apprennent un métier, la première "entreprHAA PAE RAA MAA
ise" d'une commune, c'est à dire la gestion de cette
no te pato'l i te mau tamatamata raa atomi i te ao nei
dernière. Ils font l'expérience de leurs responsabilités,
. l'apprentissage du pouvoir et découvrent que le respect
E amui atu 0 lA MANA TE NUNAA i roto teie
des citoyens s'obtient par le travail.
faan ahora'a ta te mau Iaaro'o
e te mau fenua no te ao nei
D
E haapii i te A: mea maltai
E haapii atoà ra i te : 1
la rahi te A
E marua te poa i te mata
E lte oe i te lote fenua
rave amui ... aita tu ai...
ai te mahana a tia mai ai te pupu la MANA Te Nunaa,
te tumu hoe 0 f:àllatapura ohipa ; te f~o~raa.'
te tautai
roto; te hoe tele 0 te faanahoraa no te umraa 1te ravea
ia nehenehe te feia tautai roto ia faufaahia na roto i teie
f~~(jturaa.
M
Eiaha ra ta oe A
la faufaahia te feia tautai roto na roto i te rave amuiraa. Aita
atu e ravea teie mahana i te horoaraa i roto i te rima 0 te feia
rava'ai i te mauhaa ia nehenehe 0 ratou ia tiama i nia iho i te
parau no te "faahotu tautai roto".
la haainoè i te lote Maohi e to na ère.
Turo a RAAPOTO
.P.S.
Te vea a te NUNAA
Donnons aux jeunes les moyens de se pr-endre en charge
VA/RAO
Ua oti ae neite maitiraa oire i te matahiti 1989 e i roto i te
tuhaa no "VAIRAO", ua mau te hoe tapura amui e arataihia
e PÎl~ITeTEISSIER, papai parau rahi no te pupu la Mana Te
Nunaa. Na roto ite mau numera 0 tei mahuti mai 12 reo e toe
nei no te parahi atu i roto i te oire ra no "VAIRAO". Te tumu,
-ua arataihia teie tapurra i nia i te "tura 10 te taata" e i nia i te
hoe tapura ohipa ia nehenehe te taatoaraa ia maitai . Maitai na
roto te tautai, maitai na roto te faaapu, maitai na roto i te
haapiiraa. 1 VAIRAO teie mahana, ua haamau hia te hoe
tomite no te feia "tautai roto" ua fana'o ratou temau "upeate
haamanihia ra te mau "vaa tie upea". Te tapura ohipa 0 tei
faahiti hia i te tairne porotitaraa no te maitiraa oire i teie
mahana ua tae i nia i te faaohiparaa.
Ua tae te taime i te feia ravaai e ti'a ai ratou i te maiti i te pae
o to ratou e faaô atu mai te peu e hinaaro to ratou te rave amui
i te ohipa. Ua tae mai te hoe tuhaa i roto i to ratou rima no te
haai te tuhaa e tano ia ratou . Pene ae e rahi mai 0 ratou ananahi
no te tautoo î te faatupuraa i te hoe faatereraa oire e itehia ai
te autae'aeraa e te titia'ifaro .
ê
Tautai Roto
Te vea a te NUNAA
LIBERTÉ:
UNE MONNAIE COLONIALE !
La Polynésie a une monnaie ! Plus exactement, une
unité monétaire, différente de la monnaie
métropolitaine et partagée avec les autres
territoires Français du Pacifique, le Franc C.F.P.
Saviez-vous que ce-sigle signifiait "Colonies
françaises du Pacifique",
d'après l'avis de l'office des changes
du 25 décembre 1945 portant acte de naissance
des francs coloniaux, conséquence des accords
monétaires de Bretton Woods.
Mais la création par l'Etat d'une monnaie spécifique
à l'outre-mer,' rattachée de facto, à cette époque,
au dollar (car elle ne suivait pas
le franc métropolitain dans sa dévaluation de
décembre 1945) n'en souleva pas moins de vives
inquiétudes à l'assemblée constituante, où
le Gouvernement fut interpellé par le député
Legendre en ces termes le 26 décembre :
AU CHOIX!
Avez-vous songé au double aspect de la notion de
liberté?
_ A l'aspect réflêchi peut-être, institutionnel en tout
cas, et ennemi de l'anarchie qui fut défini au XVIIIe
siècle par Montesquieu:
"La liberté est le droit de faire tout ce que les lois
permettent; et si un citoyen pouvait faire ce qu'alles
défendent, il n'y aurait plus de liberté parce que les
autres auraient tout de même ce pouvoir."
Et à cet autre aspect plus introspectif, expression de
la conscience individuelle de chacun de nous,
auquel pensait, au même siècle des lumières,
Voltaire:
"J'appelle liberté le pouvoir de penser à une chose ou
de n'y pas penser, de se mouvoir ou de ne se
mouvoir pas, conformément au choix de son esprit."
Un esprit libre, bien sûr 1
Ofai tere
"qu'est-ce qui cimente une union ? SAVIEZ-VOUS QUE•••
La devise de la ville de Papeete est la suivante :
C'est un drapeau commun,
"Ei ohipa tia taraire ai te mana",
c'est une foi commune en une même patrie,
ce qui signifie en français,
mais c'est aussi une même monnaie.
"l'intégrité est le garant du pouvoir".
Vous créez une dissidence monétaire dont je redoute
(sans commentaire)
qu'elle ne soit le prélude
à d'autres dissidences plus graves".
(cf la thèse de Claude Rieu: "Le Franc CFP."
Montpellier. Faculté de droit. 1951. p.1.)
D'après Philippe Lechat
POUVEZ-VOUS TRADUIRE, SVP?
Le rapport annexé au projet de budget 1990 n'est
pas toujours très compréhensible. On peut y lire,
entre autres : "recherche d'une meilleure productivité
de l'argent public", "plus grande productivité des
recettes budgétaires", "Valoriser les dépenses
,d'investissement", "Les taux d'intérêt ont subi
'diverses variations", "Les marchés des changes ne
, permettent pas de dégager des tendances fermes".
DE QUELQUES EFFETS DE
L'AuTONOMIE INTERNE
De 1984 à 1990, le budget du Territoire a été
multiplié par 2,
passant de 36 à 75 milliards de Francs CFP.
Dans le même temps,
les subventions de l'Etat ont été multipliées par 3,5,
le budget du gouvernement
par 3,2
UN CLIN D'OEIL DE TE VE'A A TE
NUNAA : Son .objectif, c'est l'indépendance!
Te vea a te NUNAA
NUUTANIA
L'EXPRESSION POLlT'IQUE
ET LA PRESSE
Jeudi 11 janvier, Emile Vernaudon a invité en ville
"les représentants de la presse écrite" (les deux
quotidiens ont publié la photo de cette entrevue en
son temps). Puisque le multimilliardaire groupe de
presse Hersant est le patron à la fois' du ''très à
droite" "Figaro" de Paris, de la "Dépèche de Tahiti"
et des Nouvelles (du même nom !), on peut donc
"croûter au Figaro" comme le chantait Léo Ferré et,
à l'occasion, s'attabler aussi avec un député qui
vote (ou fait voter) pour la majorité du gouvernement central.
Pas génés ces représentants (les seuls ?) de la
presse écrite qui se disent eux-mêmes LA presse
écrite du Territoire! Evidemment, comme ils n'ont
en général aucune opinion politique déclarée ou reconnaissable, on n'en attend pas qu'ils concoctent
Une information ...indépendantiste et contradictoire.
Ils sont très conformistes. Chaque jour, ils titrent sur'
l'actualité qui leur semble convenir aux attentes de
leurs lecteurs (incidents ou accidents locaux),
même si le plus grand chambardement révolutionne
la planète ou bien s'émiette l'échiquier "peau de
chagrin" des dictatures de tous bords.
Imperturbables dans leur nombrilisme et grands
maîtres du repli sur soi systématique, ils commentent le fait divers à pleine page, ils illustrent les
fadaises à coup de clichés.
Il en ressort une presse aseptisée qui anésthésie
par sa naïveté. Leur viatique est simple, leur credo
immuable ...ne jamais déranger une idée reçue 1
ILS SONT LA PRESSE, encartée, bien sûr!
Tenez 1Les mêmes, ou presque, le 25 janvier
dernier se sont fabriqués un "nouveau bureau" au
"club de la presse" (sic). Je lis (dans les deux canards, ils ont publié pareil) : "Le nouveau bureau a
été élu dans le respect de l'esprit qui avait été défini
lors de la création du club, c'est à dire faire en sorte
que tous les médias du territoire soient représentées en son sein." (Je n'invente ni le style -le pathos!
- ni l'orthographe: vérifiez 1).
"Tous les médias" dites-vous? Ah ! bon! Votre
outrecuidance est sans limite! Alors vous publiez le
26 janvier (photo page 12 dans "les Nouvelles") :
"Face au maire de Bora, l'ensemble des médias de
la presse écrite et parlée était représenté: RFO, "La
Dépèche" et "les Nouvelles". Voici la légende! Ne
craignez-vous pas qu'on trouve ici ou là que vos
paroles sont mensongères et que sur les photos,
malgré vos mines réjouies ..J'air est faux!
Otai tere
Ua ite anei tatou ...
- te vai nei 167 mau auri i Nuutania
- 28 matahiti to ratou area matahiti
- 40 % to ratou tei raro aemaii te 25 matahiti
- 20 to ratou i faa utua hea hou ae i te 10 matahiti
- 90 % to ratou tei ore roa e ite i te tai ô.
-
'.',
... eaha to tatou manao ...
Oû IL EST QUESTION
DE LA CHARTE •••
La Charte de l'éducation
a été transmise depuis
le 5 janvier 1990
au comité économique et social
qui a un mois pour donner son avis.
Toutefois devant l'importance du document, le CES a
demandé un délai supplémentaire au gouvernement.
Le document a été de même transmis
à l'assemblée territoriale.
...~.~=o;_r
., ..
__,.,
...........
---,
....--<>1'....
,
l
-
Des heures de travail !
Journée des lépreux
Fiche technique
1 BUDGETS
COMPARATIFS (84-90) PAR SECTEUR 1
1400
6000
4,853 Milliards CFP
1200
1000
4000
800
600
2000
400
200
o
19ô4
o
1990
19ô4
Assemblée territoriale
1400
1990
Subventions de l'Etat
1,239 MIlliard CFP
75 Milliards
ao
CFP
1200
60
1000
800
40
600
400
20
200
0
0
19ô4
Gouvernement Territorial
A l'occasion de la journée mondiale des lépreux, le 28 janvier dernier, Jacqui Drollet, ministre de la
santé, a rendu visite au village d'Orofara
'
E
Orofara
tià ia tatou ia haamanao to tatou mau tàae no
Orofara. No reira , ite tapati 28 no tenuare, to ratou
, tera mahana ororà i te ao nei.
Ta'ae noa tua te rahi raa 0 te taata i tae mae e te oa oa
rahi tei ite' hea te reira mahana; tei roto ia te poro"i
oreroroaa parau 0 to tatou peretetini Jacqui Drollet, ei
taatere hau hoi no te pae arai raa maï, 0 te na'o mai ra:
1
19ô4
1990
'
RECETTES 1
1 DEPENSES!
Autofinancement
3,8 MIlliards
Autofinancement
3,8 Milliards
Etat 2,853
Milliards
Investissements
11,128 Milliards
Dettes
3,132 Milliards
*Les chiffres soulignés correspondent au budget
d'investissement.
16
No reira, e lta e ti'à faahou la tatou i te parau e fare malï
no Orofara, e tuhaa mataeinaa 0 tei faaite mai tona
oaoa e tona ma.
Te vea a te NUNAA
A hi'o to mou'a.
Frais de personnel
16,745 Milliards
Impôts Indirects 41,690 Milliards
- e ere to ratou ma'i ite ma'i riri'a fa'a hou hea.
- te taata e ite hea tera tona ma'i mea papu roa e ora
tona ma'i.
- e piti noa rave raa i te ra'au e ore la te .pe'e 0 tera
ma'i
Les progrès de la médecine moderne permettent aux
lépreux, aujourd'hui, de mener une vie
relationnelle d'où la honte et la crainte ont disparu
1990
BUDGET TOTAL
BUDGEiTOTAL:
74,830 Milliards
Te vea a te NuNAA
Statut du territoire
résumé de lecture
Statut de 1984 :
progrès ou régression ?
L
e statut du territoir~ est
une mouvance qUI ne
cesse de. s'adapter ou
de coller au goût d'une volonté plus ou moins floue de
la part de l'Etat et d'une détermination parfois ambiguê de
la part des hommes politiques
du Territoire.
Qu'en est-il vraiment?
Le
statut de 1984 est-if un progrès vers la voie de l'indépendance ou bien un recul
stratégique? La loi n° 84-820
du 6 septembre 1984 dote le
Territoire de la Polynésie
française de l'autonomie interne sous la forme d'un exécutif entièrement élu. If a autorité directe sur les services
publics et partage avec l'assemblée Territoriale une large gamme de compétences
réglementaires. Il constitue
un compromis entre des aspirations de nature quasi fé.déraliste
émanant
d'une
grande partie de la classe
politique locale, et la volonté
unitaire du pouvoir central qui
met volontiers en avant les
notions sacralisées et constitutionnelles d'unité et d'indivisibilité de la République.
Notions pourtant largement
mythiques hors de la métropole au regard de l'évolution
vers l'indépendance de la
plupart des territoires français d'outre-mer ces trente
dernières années.
Les compromis ne sont pas
bons, ifs cachent bien trop
souvent des carences et des
ambiguïtés que la magie des
mots prononcés camoufle
parfois un peu.
Le statut de 1977, qualifié
d'autonomie de gestion, accordait des compétences que
l'on ne retrouve plus dans le
statut de 1984, en particulier
sur l'exploitation de la zone
Economique Exclusive. Nos
élus locaux en ont-ils été
conscients dés le départ ou
bien ont-ils découvert ces
anomalies à l'usage, notamment lors de contreverses ou
de contentieux portant sur le
fonctionnement des instibJtions territoriales ou l'exercice de leurs compétences.
Pourse rassurer, les hommes
politiques du Territoire définirent cette nouvelle étape
comme "un stade d'équilibre
optimum à une époque donnée" susceptible donc d'amelioration.
Cette croyance
en la perfectibilité
n'était
toutefois
pas
partagée
par
tout l'échiquier
politique polynésien: les élus
de la Mana te
Nunaa,
dont
les propositions d'amendements avaient d'ailleurs été écartées en
bloc, l'ont qualifié en 1985 de
"déguisementtrompeurd'une
autonomie interne de pure
forme". L'analyse de Philippe Lechat, si elle pennet de
constater, à première lecture,
l'embryon d'un pouvoir étatique à travers les formes du
nouveau statut, fait le procés d'un pouvoir restreint,
subordonné et précaire.
Les apparences d'un
pouvoir autonome
Le terme autonomie mérite
de figurer dans la liste des
mots ambigüs de la langue
française. Dans le sens le
plus général, ilsignifie "le droit
de se régir par ses propres
lois-, "tepouvoir de se déterminer soi-même". Son sens
juridique, en droit public est
plus restreint. En ce qui
concerne l'expression "autonomie interne", elle vise
une situation qui se situe audelà de la décentralisation
mais en deçà de l'indépendance véritable.
Le statut actuel de la Polynésie présente.les éléments
nécessaires mais insuffisants
d'un Etat :un territoire, une
vie politique propre, un gouvernement. L'existence de
rouages politiques calqués
sur les structures françaises
démontrent néanmoins une
volonté déterminée de devenir une nation.
Différents symboles viennent
confirmer cet ardent désir.
Mais il faut prendre garde au
fait qu'ils pourraient êtrer un
leurre. En 1984, la Polynésie
obtient le droit
d'arborer
son
drapeau, la langue tahitienne
dont l'emploi
auparavant était soumis à
l'autorisation du
gouverneur est,
depuis
1980
proclamée langue officielle du
Territoire, conjointement avec
la langue française. Paradoxa1ement, ceci permettra de
clarifier la situation juridique
du français (aucun texte ne
l'ayant au préalable officialisé, à la connaissance de l'auteur).
la fête territoriale qui a lieu
annuellement le 8 septembre
ressemble curieusement à
une fête nationale.
Enfin, "hymne territorial dont
la création n'a pas encore
aboutie, est le dernier symbole de la trilogie quasi
universelle qui détermine
l'existence d'un état libre et
indépendant.
On peut aussi évoquer l'existence d'une monnaie, plus
exactement
d'une
unité
Te vea a te NUNAA
monétaire, différente de la
monnaie métropolitaine, le
franc C.F.P. "Colonies françaises du Pacifique".
La spécificité polynésienne
s'observe aussi par l'existence de timbres-postes.
Mais après les symboles,
tournons-nous vers les compétences.
La levée de l'impôt, attribut
de souveraineté,
est de
compétence territoriale. "Nos
colonies font acte d'Etat
quand il s'agit d'établir et de
percevoir les impôts ... "
Déclarait un commissaire du
gouvernement.
Mais il ajoutait, ironiquement qu'elles
ne pouvaient plus être considérées comme des Etats
autonomes lorsqu'elles laissaient à la charge de la Métropole leurs dépenses d'Etat.
Le Territoire dispose d'une
force de police baptisée élégamment "Service d'accueil
et de surveillance" !
Les autorités territoriales, notamment le président, exercent aussi, de facto, une
activité de nature diplomatique, particulièrement dans
le contexte du Pacifique.
Ce faisceau d'éléments permet de qualifier la Polynésie
de personne morale constitutionnelle, de "nation périphérique" dont les intérêts
ne sont pas,"par nature, réductibles à une simple composante des intérêts nationaux, mais d'une essence
différente". Certains auteurs
parlent d'un "Etat en pointillé".
moins
Une réalité
idyllique
Le flacon statutaire de la Polynésie correspond-t-il à son
contenu ? L'étiquette n'estelle pas abusive ?
A propos des signes et des
symboles: les titres donnés
aux autorités territoriales sont
des concessions frappantes,
certes, mais d'ordre psychologique, sans conséquences
par elles-mêmes sur la substance des pouvoirs con-
cédés, et d'ailleurs soigneupartie de ses ressources sous
sement canalisés.
forme de dépenses obligaLe titre de premier ministre a
toires. Ces collectivités sont
été refusé au chef de l'exécules communes, mais peuvent
tif polynésien.
être des régions ou des proL'Assemblée territoriale n'a
vinces. Il ne faut pas perdre
aucun pouvoir législatif. Son
de vue que l'unité politico-juseul pouvoir est administratif,
ridique du Territoire
n'est
donc soumis aux possibilités
pas "naturelle".Les îles ou réd'annulation par les juridicgions de Polynésie n'ont pas
tions administratives nationété annexées aux mêmes daales.
tes et par les mêmes textes
Parmi les reculs de compéau temps de la colonisation.
tences enregistrées par rapL'Etat pourrait, s'il le désirait,
port au statut de 1977, nous
préparer la "mayottisation"de
avons déjà cité la Zone Ecocertaines de ces îles, pourvu
nomique Exclusive. " en est
qu'une demande locale suffiun autre moins souvent évosamment insistante s'expriqué : en 1977, le conseil du
medanscesens. (Cela pourgouvernement
avait
le
rait être le cas des îles Marpouvoir d'autoriser tous les
quises).
transferts immobiliers. En
L'arrêt du Conseil d'Etat du
1984, l'exécutif local voit ses
27 janvier 1984 Cochin reste
pouvoirs fortement réduits,
à ce jour l'exemple le plus
ses autorisations n'intervefrappant d'escamotage injusnant plus que dans certains
tifié de compétences territocas limités.
riales : il y est affirmé que les
L'Assemblée Territoriale ainrègles concernant la professisi que le conseil des minison d'avocat doivent tomber
tres ne peuvent prévoir de
dans "l'escarcelle" de l'Etat,
sanctions correctionnelles
alors que le statut de 1977
lors d'infractions à leurs déen faisait une compétence
libérations. Celles-ci ne sont
locale. Une certaine concepjusticiables que du tribunal
tion de "l'intérêt national" a
de simple pofait plier "l'intélice. la Mana te
rêt territorial"
Nunaa s'étonen
gommant
00 0Jl Oîl®
nait en 1983,
une importandéjà, de cette
® OJlü@Oîl@ûTIi)O®
te compétence
"Autonomie au
rabais". Le Territoire, malgré
les quelques oripeaux de nature étatique
dont il peut être paré, demeure donc une collectivité
territoriale de la République:
son statut peut à tout moment et nonobstant l'avis de
l'Assemblée Territoriale, être
modifié par le législateur.
Le Territoire n'a d'ailleurs aucune garantie quant à son
indivisibilité. Il peut être fragmenté, divisé au profit denouvelles personnes morales; ses pouvoirs peuvent
être réduits à la portion congrue au bénéfice de nouvelles entités qui l'affaibliraient de l'intérieur, quand
elles ne lui ôteraient pas une
locale.L'auteur
expose encore tous les problèmes sur le
vote judicieux ou non de
textes qui sont présentés à
l'assemblée nationale et dont
l'applicabilité n'est pas toujours évidente en Polynésie.
Il est donc parfois nécessaire
de recourir à une jurisprudence dont l'efficacité n'est
pas toujours probante
1
2
3 4
5 6
7
8 9
A
B
C
0
E
F
G
H
MOTS CROISES DU N 0 153
HORIZONTALEMENT
VERTICALEMENT
A : Apprend à apprendre
B : C'est la religion disait
Marx - Dieu des voleurs
C : Doivent s'habillerAinsi arrivent-elles au
monde
D :Exclamation - Marque
d'essence pour une
existence de marque
E : Nécessite plusieurs
tours
F : Juju l'impose parfois
G :Enfance de rôti -les
gens y sont nombreux
H : Règne à la presqu'île
1: Pratiquent la démocratie
1 : Ne vaut pas deux
hommes
2 : Difficile à mettre à
l'oreille
3 : Soumise -oui- suit me
4 : Inspiratrices - ennemi
du bien
5 : Matin - Teuira le fut
en mars 89
6: Ouvriras
7: Composants de la
matière - demi chat
·8 :Loi de la nature
9 : Insecte agressif à jeter pour monter
Le statut d'automie interne
fait surtout penser à un statutd'autonomie "internée", où
la multiplicité des règles emmaillotent la personnalité polynésienne, comme dans une
sorte de camisole, au risque
de provoquer une déchirure
irréparable .•
Te vea a te NUNAA
l'
Te vea a te NUNAA
Fait partie de Te vea a te nunaa de 1989 à juillet 1990 (n° 156)