Ia mana te nunaa_Ve'a a te nunaa n°151 décembre 1989 .pdf
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-
vea
DECEMBRE 1989
Nouvelle édition
N° 151
Congrès
Te Poritita,
la Mana te Nunaa :
eaha tona fautaa
2 décembre à Arue
La lolle course
des lemmings ..•
MAI TE 'IORE "LEMMINGS" RA
TE MURU 0 TG TATOU OAARAA.
aha te "Lemmings". E hum lore teie no te mau ferma
toëtoë, la tae i te hoe tau, e tupu mai io ratou te hoe
hinaaroo puai e te taaê atoa, Teie hinaaroo, te hinaaroo ia
ote pohe. 1te reira taime e ta tai tauatmt e hau atu to ratou 0 tei haere
e haapohe ia ratou, ma te oua i roto i te miti, mai te hoe nunaa
maamaa te hum.
No te aha teie hioraa, no te haa manaèraa te hum oraraa 0 te maohi
i namatahiti hoe ahuru i mairi àe nei. Te faahohoà ra vau to tatou
nunaa, i teie nunaa lore. No te aha. No te mea e, te èrure noa atura
te nunaa, te rahi noa atoà atura to na mau hiaai, mai te hio ore ia
vetahi ê. Ua 0 0 na iroto ite faateretaa 0 te moni, 0 te viivii e te niaai
ra ite mana. Te hohoa nei to tatou oraraa ite oraraa 0 teie mautore.
Te aratai maite nei te tereraa faufaa 0 to tatou fenua i teie huru
oraraa,
Ua patu hia te tereraa faufaa 0 to tatou fenua i nia i te tuteraa i te
mau hotu e 0 mai nei i roto i to tatou fenua, hotu no te fenua êê,tei
turaï maite, te fatereraa hau fenua ia faafaufaa e ia tapea ètaèta teie
hum tereraa èhipa, Aita te faufaa hotu 0 to tatou fenua i faafaufaa
hia, ua faa iti hia ra oia.
Te moni e 0 mai nei, te mea ia e faa maraa nei i to tatou oraraa, ma
te faa maraa atoa te moni hoo e te mau hopoià atoà, e 0 tei faa topa
te puai 0 te mau teiete rave ohipa no te fenua nei. Aita e tatararaa
am î teie huru oraraa, e mea matau hia èia e te mau tià fatere mai
te tau e te tau mai a. Mea puai aè te raveraa a ta feia hoo e te feia
imi raveà, tei nia àe oia i te imiraa i te faafaufaaraa i te mau hotu
atoà 0 te fenua. E peu matau hia te reira,
la papu maltai e, ua iti te mau hotu 0 te fenua, ua iti i mua i te mau
hoo atoa e 0 mai nei. Ta te hau farani e titi î roto i to tatou fenua,
ta te puai CEP e rave atoà nei. Te mea ia e turai nei te fenua i tona
pohe mai teie mau lore e horo rahi nei i to ratou pohe. Hoe hanere
miria e topa nei i roto i te àfata 0 te fenua i te mau matahiti atoà.
Te peàpeà ratetahi no te mea e, te tape à nei te hue pae i te faufaa,
area te rahiraa 0 te nunaa no Porinetia, ua riro oia mai te hoe huru
nunaa taparu oia, tapuru i te tuhaa a te taata veve maoti te haaviiri.
Hau atu i te peàpeà, e mea tano ia faaite atoâ hia : te viivii noa atura
te oraraa faufaa e te oraraa totiare, aita te oraraa à muri aè e vai
ra i roto i to tatou rima te mau hia ra 0 na e te hau
Te rahi noa atura te moni no rapae mai. Te rahi noa atura te
haamauaraa faufaaore mai te mau pereoo, te mau huru àva atoà, te
mau rave èhipa a te hau, te tamarii te paka, na vai e tapeà teie horo
otohe oreraa 0 te nunaa maohi i tona pohe, mai ta te "Lemmings"
e rave pinepine atoà ta i te tau e maamaa hia ai ratou.
E
ê
êê.
Peni Atger - Secrétaire général de la Mana te Nunaa
T. v.a a t. NUNAA
C
onnaissez-vous les lemmings? Ce sont de petits ronqeurs
qui vivent dans les régions froides des pays scandinaves.
Leursparticularitérésidedans un comportementtrèsétrange:
la pulsion suicidaire. A un moment donné, sans que l'on sache pourquoi, les voilà comme aspirés par un champ de force qui les pousse
à se mettre en mouvement vers l'océan par centaines puis par milliers,puis par dizaines de milliers.Lesvoilàqui s'aqitent, qui se mettent
en chemin, qui courent, qui se précipitent en un impressionnantmouvement de folie, se lancer du haut des falaises pour.s'anéantir.
En nous regardant vivre, en regardant notre société évoluer depuis
quelques décennies,je nepeux m'empêcherde penser au lemming .
De plus en plus agité, de plus en plus saisi d'une frénénésie de consommation,sans souci d'un regard pour les autres', chacun est lancé
dans sa propre course vers le quantitatif, plus d'argent, plus de corruption, plusde pouvoir. Nousvoici entrainésdans la coursefataledes
lemmings.
Consommer...Règled'or, tout notresystèmefiscal nous pousse dans
ce sens!
Unsystème fiscal fondé, en majeure partie, sur l'imposition des produits importés, qui pousse naturellement le gouvernement à favori
ser l'importation plus que la production - recettes fiscales obligent,
renchérit le coût de la vieen faisantgrimper lesprix, donc lessalaires
et les charges sociales indexées aux salaires, ce qui fait chuter la
compétitivitédes entreprises,ce qui pénaliseraproduction. Enchainement logique des mécanismes économiques qui nous gouvernent
depuis des lustres. "La société des marchands" et des spéculateurs
de tout poil travaille' contre l'intérêt d'un développement qui devrait
profiter à tous! Scénario bien connu.
Encorefaut-il bien comprendre que dans cette logique, la production
de richesse locale étant rnarqinale.Je carburant du moteur économique doit lui aussi être importé. Il s'agit bien entendu des transferts
publics de l'Etat français, argumentmajeurde" l'économie CEP"dont
lalogique nousconduit dans unecourse effrénéeau suicide collectif....
Cent milliardsde transfert public par an, la "danseuse polynésienne',
chère à Giscard, danse encore,.mais sous perfusion!
Il est regrettable, se lamentent certains, que le grain à moudre
s'entasse dans les greniers d'une minorité d'accapareurs et que le
"quart-état" polynésien n'en soit réduit qu'à battre la semelle de plus
en plus nerveusementdevant ces richesses en attendant la charité
sociale de l'assistance et de la corruption.
Il est encore plus regrettable que la logique de notre vie économique
et sociale soit à ce point pervertie,que notre avenir ne dépende plus
de nous, mais d'une réalité extérieurequi nous tient à sa merci.
Encoreplus d'argent (de l'extérieur),plus de consommation,plus de
parade, plus de voitures, plus de champagne, plus de wisky, plus de
fonctionnaires, plus de droits, plus de prestations sociales, plus
d'enfants, plus de paka!
Qui arrêtera la course folle des lemmings polynésiens?
Penl Atger. Secr'talre
T. v.a a t. NUNAA
g'n'ral
de la Mana te Nunaa
Politique
LA POLITIQUE. ,
A 'QUOI CA SERT ?
•
D
iscrédit de la cla.~~~:
poutique 1 cruelle réalité 1
tragique constat, bilan sans
appel dressé depuis quelques
années par la société dans ses
composantes les plus agissantes :
syndicats, églises.... La société ne
se reconnait plus dans ses
représentants.
Nous y sommes sans doute pour
quelque chose et il serait temps
pour ceux qui ambitionnent de représenter le peuple de se poser
quelques questionssérieusessur le
rOledu politique dans la société,sur
ses missions, sur ses devoirs et sur
ses responsabilités.
SI le militant politique
ne voit dans son
engagement qu'un
intérêt de mercenaire,
si l'élu politique ne volt
dans sa linalité que
la,conservation
du pouvoir, l'ivresse
de ses apparences,
l'opportunité
de prospérer, s'il choisit
comme moyen commun
l'arrosage
de sa clientèle
ou le discours
démagogique alors,
comment s'étonner
de l'image du politique
dans le corps social.
Projeter une société dans l'avenir,
c'est la première mission du politique. Mission essentielle qui doit se définir autour de
valeurs. Ces valeurs concernent l'idée que l'ont se fait
de l'homme et de son devenir. Chaque responsable
politique doit être porteur des valeurs qui fondent son
îdentité.Son actlon politique doit conforterces valeurs.
Nous sommes aujourd'hui immobilisésdans des con-
tradictions économiques, sociales,
culturelles, héritées d'un siècle de
colonialismeet d'un quart de siècle
.de "système-CEP". Ces contradictions opposent les groupes soclaux, opposent les cultures, oppo-:
sent les modes économiques dans
une logique d'affrontement.
Certains groupes sociaux connaissent les vertiges de la surconsommation tandis que d'autres
ont du mal à seulement survivre.
Les fortunes les plus insolentes
voisinent avec les situations de
détresse les plus tragiques. Les
exclusionsse multiplient,avec leurs
conséquences : ressentiment, réflexes d'auto-défense, montée des
intégrismes politique, culturel,
religieux.
Letempsvientoù lesmiettesqui tombent de latabledu
festin-CEPn'arriventplus à calmer l'appétitdes laisséspour-compte.
Le temps vient où le simple sens de la prudence
voudraitquel'onenvisage uneautreformed'économie,
une autre forme de partage.
Politique
Letemps vient aussioù les hommes politiquesdoivent
assumer enfin leurs responsabilités avec lucidité mooesne, courage et détermination.
Si l'homme est pensé libre, son choix politique ne doit
plus faire l'objet, ni de corruption, ni de menace.
Si l'hommeest pensé égal aux autres, en droit, alors 11
convient de réduire toute forme d'aristocratie: celle du
pouvoir, celle du savoir, celle de l'argent. La première
confisque le pouvoir, la seconde usurpe le pouvoir, la
troisième détourne le pouvoir.
Si l'homme est pensé fraternel, cela nous oblige à la
solidarité,cela nouscontraint à partager, afinqu'aucun
ne soit exclu.
'
Comment parler de liberté, si l'identité des communautés constituant la nation n'est pas reconnue?
Comment parler de nation si les identités se dressent
les unes contre les autres sous l'arbitrage d'une domination extérieure?
La période coloniale est révolue dans la loi, il faut
qu'elle le devienne dans nos têtes et dans nos coeurs.
Un projet national est indispensable pour notre pays.
Il devra mobiliser les énergies, les compétences, les
différences dans un élan qui serve nos valeurs.
Jean·Paul BARRAL
Membre fondateur de
lA MANA TE NUNAA
Faa1a:
La mairie dlOscar
Belle réalisationque la mairie de Faa'a ! Simple,
esthétique, elle s'inscrit dans la tradition de
l'architecture polynésienne. Rien à' voir avec le
palais néo-colonial qui s'installe au coeur de
Papeeteet dont le coût estiméserait dix fois plus
grand.
Faa'a est pourtant la première ville en Polynésie
française en nombre d'habitants.
Dans un prochain numéro, Te Vea a te Nunaa
publiera un reportage complet sur les nouvelles
mairies de Polynésie.
ERRATUM
Dans notre dernière édition, la remarque nous a été faite,
en ce qui concerne la fiche technique sur le prix de
l'essence,que letotal des structures au 1septembre 1989
comportait une erreur de 0,029 CFP dans la rubrique
'arrondi', Le lecteur atentif aura rectifié de lui-même.
Merci QBO
- La rédaction
T. v.a a t. NUNAA
A l'assemblée, Quito a pour rêve : ëtre en haut;
L'affaire n'est point aisée, peu lui chaut de g~ner.
Avec son ami RMPOrO, point de cadeau.
Il est certes bien né et fait fi des quolibets;
Parler lui donne chaud, mais quant à son boulot:
Il ne cesse d'ester alors qu'acconier il était,
Mais syndicats et dockers sont peu rigolos.
Optant pour la belle profession de conseiller
En ferry, ses électeurs voguèrent sur les flots.
A peine débarqué, il se mit à pérorer
Sous les feux de la rampe et fit son numéro.
Son grand esoolr est: bouter la majorité
Hors de l' A. T; sans cesse sur ses ergots
Craignant qu'on ne l'oublie, prenant soin de briller
Toujours très bien coiffé, montrant son fier jabot,
Le code à la main pour passer à la télé
Sans avoir omis d'enclencher la vidéo
/! pourra enfin pénétrer dans les fare.
Ministre alors il devint et c'est à vélo
Q'u'il gagna l'avenue Bruat, sans oublier
Ses dossiers sur les imoôts et le loto.
Tous ses amis n'etrëtsn: point de l'acclamer
Persévérant, il monta sur un escabeau
Une voix là-haut lui dit: "Tu seras député"
. Cela créa confusion et imbroglio
Surtout que son président avait eu la mëme idée.
Glissant sur une marche il se fit un gros bobo.
A l'assemblée; il revint sans majorité.
/! usa ses stylos pour écrire aux tribunaux;
Règlements et statut tout cela est épluché,
Virgules, points, rien n'échappe à Quito;
Avec lui, il est inutile de déblatérer,
Car, endurant comme un troupeau de chameaux,
M~me au bord du tombeau il ne cessera son numéro.
T. v.a a t. NUNAA
Politique
LA POLITIQUE. ,
A ·QUOI CA SERT ?
•
D
iscrédit
de la cla,~~~:
pounque 1 cruelle réalité !
tragique constat, bilan sans
appel dressé depuis quelques
années par la société dans ses
composantes les plus agissantes:
syndicats, églises.... La société ne
se reconnait
plus dans ses
représentants.
Nous y sommes sans doute pour
quelque chose et il serait temps
pour ceux qui ambitionnent de représenter le peuple de se poser
quelques questions sérieuses sur le
rOledu politique dans la société, sur
ses missions, sur ses devoirs et sur
ses responsabilités.
Si le militant politique
ne voit dans son
engagement qu'un
int'rêt de mercenaire,
si ""u pOlitique ne voit
dans sa finalit' que
la.conservation
du pouvoir, l'ivresse
de ses apparences,
l'opportunité
de prosp'rer, s'il choisit.
comme moyen commun
l'arrosage
de sa clientèle"
ou le discours
d'magogique alors,
comment s'étonner
de l'image du politique
dans le corps social.
Projeter une société dans l'avenir,
c'est la première mission du politique. Mission essentielle qui doit se définir autour de
valeurs. Ces valeurs concernent l'idée que l'ont se fait
de l'homme et de son devenir. Chaque responsable
politique doit être porteur des valeurs qui fondent son
identité. Son action politique doit conforter ces valeurs.
Nous sommes aujourd'hui immobilisés dans des con-
tradictions économiques, sociales,
culturelles, héritées d'un siècle de
colonialisme et d'un quart de siècle
. de "système-CEP". Ces contradictions opposent les groupes soclaux, opposent les cultures, oppo-.
sent les modes économiques dans
une logique d'affrontement.
Certains groupes sociaux connaissent les vertiges de la surconsommation tandis que d'autres
ont du mal à seulement survivre.
Les fortunes les plus insolentes
voisinent avec les situations de
détresse les plus tragiques. Les
exclusions se multiplient, avec leurs
conséquences : ressentrnent, réflexes d'auto-défense, montée des
intégrismes
politique,
culturel,
religieux.
Le temps vient où les miettes qui tombent de la table du
festin -CEP n'arrivent plus à calmer l'appétit des laisséspour-compte.
Le temps vient où le simple sens de la prudence
voudrait que l'on envisage une autre forme d'économie,
une autre forme de partage.
Politique
Le temps vient aussi où les hommes politiques doivent
assumer enfin leurs responsabilités avec lucidité moossue. courage et détermination.
Si l'homme est pensé libre, son choix politique ne doit
plus faire l'objet, ni de corruption, ni de menace .
Si l'homme est pensé égal aux autres, en droit, alors Il
convient de réduire toute forme d'aristocratie: celle du
pouvoir, celle du savoir, celle de l'argent. La première
confisque le pouvoir, la seconde usurpe le pouvoir, la
troisième détourne le pouvoir.
Si l'homme est pensé fraternel, cela nous oblige à la
solidarité, cela nous contraint à partager, afin qu'aucun
ne soit exclu.
.
Comment parler de liberté, si l'identité des communautés constituant la nation n'est pas reconnue?
Comment parler de nation si les identités se dressent
les unes contre les autres sous l'arbitrage d'une domination extérieure?
La période coloniale est révolue dans la loi, il faut
qu'elle le devienne dans nos têtes et dans nos coeurs.
Un projet national est indispensable pour notre pays.
Il devra mobiliser les énergies, les compétences, les
différences dans un élan qui serve nos valeurs.
Jean·Paul BARRAL
Membre fondateur de
lA MANA TE NUNAA
Faa1a:
La mairie dlOscar
Belle réalisation que la mairie de Faa'a ! Simple,
esthétique, elle s'inscrit dans la tradition de
l'architecture polynésienne. Rien à voir avec le
palais néo-colonial qui s'installe au coeur de
Papeete et dont le coût estimé serait dix fois plus
grand.
Faa'a est pourtant la première vrlle en Polynésie
française en nombre d'habitants.
Dans un prochain numéro, Te Vea a te Nunaa
publiera un reportage complet sur les nouvelles
mairies de Polynésie.
ERRATUM
Dans notre dernière édition, la remarque nous a été faite,
en ce qui concerne la fiche technique sur le prix de
l'essence,que letotal des structures au 1septembre 1989
comportait une erreur de 0,029 CFP dans la rubrique
'arrondi'. Le lecteur atentif aura rectifié de lui-même.
Merci QBO
- La rédaction
T.
v•••
t. NUNAA
A l'assemblée, Quito a pour r~ve: ~tre en haut;
L'affaire n'est point aisée, peu lui chaut de g~ner.
Avec son ami RAAPOTO, point de cadeau.
1/ est certes bien né et fait fi des quolibets;
Parler lui donne chaud, mais quant à son boulot:
1/ ne cesse d'ester alors qu'acconier il était,
Mais syndicats et dockers sont peu rigolos.
Optant pour la belle profession de conseiller
En ferry, ses électeurs voguèrent sur les flots.
A peine débarqué, il se mit à pérorer
Sous les feux de la rampe et fit son numéro.
Son grand espoir est: bouter la majorité
Hors de l' A. T; sans cesse sur ses ergots
Craignant qu'on ne l'oublie, prenant soin de briller
Toujours très bien coiffé, montrant son fier jabot,
Le code à la main pour passer à la télé
Sans avoir omis d'enclencher la vidéo
T. v•••
1/ pourra enfin pénétrer dans les fare.
Ministre alors il devint et c'est à vélo
Q'u'il gagna l'avenue Bruat, sans oublier
Ses dossiers sur les tmoôt» et le loto.
Tous ses amis n'etrëten: point de l'acclamer
Persévérant, il monta sur un escabeau
Une voix là-haut lui dit: "Tu seras député"
. Cela créa confusion et imbroglio
Surtout que son président avait eu la mëme idée.
Glissant sur une marche il se fit un gros bobo.
A l'assemblée; il revint sans majorité.
1/ usa ses stylos pour écrire aux tribunaux;
Règlements et statut tout cela est épluché,
Virgules, points, rien n'échappe à Quito;
Avec lui, il est inutile de déblatérer,
Car, endurant comme un troupeau de chameaux,
M~me au bord du tombeau il ne cessera son numéro.
t. NUNAA
Poritita
Actualité
La prison de Nuutania :
Te Porififa,
eaha fona faufaa
1 roto i te feruriraa 0 te tahi Mau ti'à poritita, te mea
faufaa, te parahi maororaaratou i ni' ai to ratou parahiraa,
eiaha ratou ia ere i ta ratou faufaa ma te otohe ore i mua
i te petaraa i te taata aore ra te horeo haavareraa i te
nunaa. No reira eiaha tatou e maere faahou i te huru
tereraa mo 0 te poritita i teie mahana.
Aita te nunaa e tiàturi faahou ra i te Mau parau a to ratou
Mau tià ! Te reira te parau Mau 'e te hepohepo ! Hioraa
teirnaha, tei tapura hia mai e te Mau aupupu paruru, te
pae faaroo ...ini' a i te tereraa èhipa 0 na matahiti i malri
àe nei. Aita te nunaa e tiàturi faahou i to na Mau tià.
Ua hape atoà paha tatou, e ua tae i te taime, ia feruri
hohonu te 'mau tià poritita atoà, i ni 'a i te Mau tumu
parau rarahi, mai : te vairaa Mau 0 te Mau tià poritita, to
ratou faufaa Mau, e te tumu ratou i marti hia ai.
Te aratairaa i te nunaa no ananahi. Te ohipa matamua ia
a ta tià poritita,e ohipa faufaa Mau, ia vai piri ra i te huru
oraraa tumu 0 te maohi, oraraa 0 te taata no ananahi. la
maimi maite te tià poritita tataitahi te mea e faufaa hia
ai te maohi. E na te poritita tana e poro ra e haamau papu
i taua Mau faufaaraa.
Te taata tona feruriraa eiaha ra ta na poritita ia 0 i roto
i te haavare ete haavi. Hoè anaè tatou i mua i te ture, ia
faa iti hi' a ia te huru tià ra teitei. Teitei na roto i te mana,
te ite e te moni. E haro te mea matamua i te mana, e ei 'a
te pitii te mana, e taviri te toru i te mana. E taeàe auae
hot tatou, no reira ia tahoè te taatoaraa e ia opere maite
te Mau faufaa atoà ia fauao te taatoaraa. Tei hea te
tiamaraa, mai te mea e aita te nunaa e tiàma ra. Tei hea
te nunaa, mai te mea e na to rapae e faatereraa ia tatou.
Ua mairi te tau faatitiraa, ia main atoà te reira tau i roto
i to tatou àau. la faatupu hia i te hoe tapura èhipa taua
no to te nunaa taatoà e tià ai. la tahoè atoà mai te Mau,
manao atoà te Mau puai atoà, e te Mau mea atoà e taaê
ai tatou i te hoe noa nunaa.
Te vai noa ra te oraraa faufaa, totiare, maohi, mai te tau
i aihuaraau mai, e mae te tau i 0 mai ai to CEP. Te fifi
ra te mau pupu taata i roto i to ratou huru tumu, i roto
atoà i te huru oraraa faufaa. Te èhie noa ra te oraraa 0
vetahi, e fifi noa ra te rahiraa. Te ite noa ra te Mau taata
veve te hUTUoraraa fanao 0 te feia moni. Te rahi noa
LEVONS LE VOILE
atura te faataaeraa te rahi noa atoà ra te riri, te hepohepo,
te rahi atoà ra te manaè haataaê.
Ua tae i te tau, e aita te Mau huàhuè e vaiho hia mai e te
CEP e navai faaahou. Va tae i te tau; ete vai araara noa
ra te nunaa, e te hinaaroo ra ia feruri papu hia te parau
o te tereraa faufaa, e te opere maiteraa i teie faufaa.
Ua tae atoà i te tau ia tahoe te Mau tià poritita atoà i to
ratou puai mai te faahaeraa i to ratou mau àau, ma te
tahoera i to ratou itoito, i ta ratou Mau opuaraa.
Jean-Paul BARRAL
Membre fondateur de
lA MANA TE NUNAA
Réflexion
( La première condition
pour conquérir les hommes,
ce n'est pas la force,
mais la persuasion"
Michel Rocard,
place Tarahoi :
«L'économie polynésienne dépend encore trop de
J'argent que soit J'Etat,soit le territoire, y consacrent. "
faut s'attaquer aux racines profondes de la fragilité de
votre économie. D'où vient cette fragilité? D'abord de
te facilité qui consistait à vivre sur l'argent de J'Etatet
sur celui du centre d'essais du pacifique, la facilité
pour ceux qui croient qu'on peut réussir' dans
dans J'agriculture ou dans la pêche sans
une formation sérieuse et une gestion rigoureuse. La
facilité qui consiste à laisser grandir démesurément
Papeete et les autres communes de Tahiti et à"aisser
les archipels se vider de leur population. La facilité
pour ceux qui espèrent réaliser en peu d'années des
profits élevés sans se soucier de contribuer au
développement du temtoire»
rnotenene,
T. v.a a t. NUNAA
Le développement de la laïcité dans une société
d'inégalités sociales, de mélanges ethniques,
de contacts multiculturels et de survivances
patriarcales n'est pas une tâche collective facile.
On doit donc s'étonner des déclarations faites par
des ministres du gouvernement central plein
de certitudes et d'intolérance sur un sujet aussi
délicat que le port du voile islamique, par certaines
élèves de l'enseignement public en métropole.
Réaffirmons plutôt, une fois pour toutes .qu'il n'y a
pas de hiérarchie sociale entre les religions, mais
que tous les intégrismes s'opposent aux efforts
d'assimilation de tous les élèves dans un système
éducatif démocratique respectueux de l'égalité et
de la liberté.
Les signes extérieurs d'appartenance religieuse
sont à bannir en classe, comme preuve de
fanatisme, avec tous les risques de
déshumanisation qu'il comporte.
Seul rempart: la laïcité.
C'est si vrai que l'on voit, ô miracle, les partis de
droite avec des "Juppé", des "Giscard", devenir
soudain les chantres farouches d'une laïcité qu'il
combattaient dans les rues de Paris et au
Parlement depuis si longtemps!
FAIS L'AMOUR,
NE FÊTE PAS LA GUERRE
A Papeete, le 11 novembre 1989, on a pu voir et
entendre un officier en retraite regretter
les mesures d'apaisement de la lutte pour
l'indépendance en Nouvelle-Calédonie,
votées il y a un an.
Quand les anciens de la guerre d'Algérie voient
leur échapper une autre guerre qu'ils pourraient
enfin espérer gagner, guerre si bien entamée par
le gouvernement Pons-Chirac, et qui aurait pu leur
apporter de l'avancement et des médailles,
ils ne s'en remettent pas!
N'ont-ils pas compris que plus on fabrique
des martyrs, plus on divise irrémédiablement
les ethnies qui ont déjà
tant de raisons d'être opposées?
Relégués dans leur brousse incultivable,
les canaques n'avaient encore rien eu
à partager avec les exploiteurs,
les seigneurs - saigneurs- du "caillou".
Qui préfèrerait décompter les cadavres?
· Actuellement, la prison compte 167 détenus.
· La moyenne de détention est de 4 ans.
.20 détenus purgent des peines de plus de 10 ans.
· 90% des détenus sont illettrés.
· La moyenne d'âge est de 28 ans.
· 40% ont moins de 25 ans.
N'est-il pas urgentde donner aussi àces personnes, surtout
aux jeunes, les moyens de s'instruire et de se former?
La bombe ou l'éducation':
La cérémonie d'ouverture des Etats généraux de
l'Education le 27 Octobre était fixée à 9 heures depuis de
longues semaines. On a fait patienter une demi-heure les
500 participants à cause d'une cérémonie aux
monument aux morts programmée par le HautCommissariat.. .. à 9 heures!
S'il est respectable et juste d'honorer nos morts, n'auraiton pas pu éviter à celles et ceux qui préparaient ce jourlà l'avenir des vivants d'attendre une demi-heure?
....A moins que l'on ait voulu signifier à tous que la
BOMBE avait priorité sur l'EDUCATION.
Pression fiscale .•.
La masse salariale est actuellement sur le Territoire
de 110 milliards CFP (secteur public et privé).
On estime à environ 50 milliards les revenus non
salariaux. Si l'on estime que la moitié de ces revenus est
constituée de petits revenus à exempter d'un éventuel
"impôt sur le revenu", il reste quand même 80 milliards
de revenus imposables ... assiette importante
d'imposition directe qui permettrait de soulager
la pression fiscale sur la consommation
des b!ens des ménages et des entreprises ...
ONU et Education :
ARTICLE 26: "Toutepersonne a droit à l'éducation.
L'éducation doit être gratuite, au moins en ce qui
concerne l'enseignement élémentaire et fondamental.
L'enseignement technique et professionnel doit être
généralisé; l'accès aux études supérieures doit être
ouvert, en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite.
L'éducation doit viser le plein épanouissementde la
personnalité humaine et au renforcement du respect des
droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle doit
favoriser la compréhension, la tolérance
et l'amitié entre toutes les nations
et tous les groupes raciaux ou religieux.
Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre
d'éducation à donner à leurs enfants."
OFAITERE
Te vea a te NUNAA
Actualité
Actualité
L1enfant ..•
Méditation en forme de poème pour l'ouverture
des Etats Généraux de l'Education, prononcée par le docteur Rocky Meuel
Cest un extra-terrestre,
Venu de nulle part,
Qui débarque
Au fond d'un berceau .
Venu de l'intemporel,
Venu de jamais,
Il surgit un jour
Et commence le temps de son temps
Je vous parle de l'enfant
Le voici qui nous parle, apprend notre langue
Beaucoup plus vite ,d'ailleurs, que·nous la sienne
Mieux qu'un ordinateur
Il emmagasine une foule de données
Les états' généraux
de l'Education ont réuni
une affluence
considérable,
les 27et 28
octobre dernier,
au lycée Gauguin.
Et nous sommes responsables de ce qu'il est.
Alors, aurons-nous été hospitaliers,
Je veux dire éducateurs,
Car c'est simplement tout ce que nous devons faire,
Aurons-nous été hospitaliers
Vis à vis de ce passant, qui ne nous appartient pas
Qui dansera au milieu des étoiles
Et qui ne nous ressemblera pas.
En attendant,
L'oeil rivé sur des écrans de toutes sortes,
Il sait très bien que le Monde
Se continue bien au-delà du récif-barrière?
Qui d'entre nous n'a quelque part le sentiment
'-es états généraux
de "Education
Grosse affluence les
vendredi 27 et samedi 28
octobre au lycée Paul
GAUGUIN pour les Etats
généraux de l'Education.
500 personnes pour la
première séance dans le
gymnase du 'ycée, 370
participants pendant deux
jours dans les 12 ate'iers
pour valider 10 mois de
travail du ministère de
"Education. Le bi'an de tout
ce travai' était contenu dans
7 documents préparatoires
qui étaient à la disposition
de chaque ate'ier et dont
tous 'es conseillers
territoriaux avaient été
rendus destinataires.
Te vea a te NUNAA
Hommage à la qualité du travail
accompli, en plus de la.présence
du gouvernement du territoire au
complet, on notait dans les rangs
des personnalités élues, des conseillers de l'opposltlon et de la majorité venus témoigner de leur intérêt pour le grand projet de la charte
de l'Education.Certainss'insèreront
même dans les atelierset apporteront leur pierre à l'édifice.
Du côté de l'Etat, le secrétaire générai, Monsieur VERGNE, représentait le Haut Commissaire, Monsieur LAFORET,doyen de l'inspection générale, était délégué par le
ministre de l'Education nationale
Monsieur JOSPIN.Le Présidentdu
territoire et le Président de
Certaines que nous contrôlons
D'autres que nous ne savons pas
Perméabilité prodigieuse des enfants,
J'en ai vu deux l'autre jour, .
Main dans la main regardant la mer
Se laissant pénétrer de la magie du matin clair
.
Captant toutes antennes dressées
Le message de beauté venu de la Nature.
Alors forcément, il sort de ces mémoires
Des combinaisons que nous n'avions pas prévues.
Ils nous ont comme ça inventé le calcul intégral,
Demain ils nous mettront le nez sur des évidences
que nous ne voyons pas.
Puis un jour l'enfant nous quitte
Venu de "jamais" il s'en va
Vers un futur où nous ne serons pas,
Vers notre "jamais" en quelque sorte
Vers un avenir qu'il aura à construire
Nous sommes quant à nous
Dans le jamais de nos ancêtres
Dans le futur de naguère,
Le Monde d'aujourd'hui
Qu'il est urgent de nous mettre à construire
Un monde de justice et de paix
D'élargir nos réseaux de solidarité?
Emportera-t-il en souvenir, cet enfant qui s'en va,
Le souci qui serait le nôtre,
D'intégrité de la grande famille des hommes
Ou jettera-t-il un voile sur une époque de ténèbres
Dont il ne voudra rien garder?
La réponse nous appartient
Tant il est vrai que si demain nous échappe,
Il n'e'n sera que meilleur
Si aujourd'hui, qui nous concerne, est bon.,
Mesdames et Messieurs,
Il n'est personne, ici, qui ne soit venu
Avec comme première motivation,
Cet enfant: petit d'homme,
Avec le souci qu'il soit bien chez nous.
Ces Etats-Généraux n'auraient aucun sens
S'il en était autrement;
Mais je formule le voeu,
Que ce travail que vous achevez ici,
Soit couronné de succés.
Suite page 10
T.
v.a a t. NUNAA
Actualité
-- l'assemblée territoriale ont présidé
les cérémonies d'ouverture et de
clôture.
L'ensemble des travaux des Etats
généraux mis en forme et validés
par les 12 responsables d'atelier en
présence du TOOHITU le samedi 4
novembre sera rassemblé dans un
documént d'une centaine de pages
qui sera tenu à la disposition de
tous les participants et expédié à
tous les consei IIers territoriaux.
Le ministre de l'Education,
Raymond van Bastolaer, reçoit
l'envoyd spdclal de Lionel Jospin,
,en prdsence des principaux
coordinateurs de la Charte
Actualité
Apooraa amal no te haapiiraa
(Apooraa amui no te rave AII1uiJ
E
aha te rnana'o (e tia ia tapea
mai). .
.
*Te oa oa e te maururu rahi
no te mea a tahi nei to tatou rnanao
tataitahi i ani hea mai no ta tatou
mau tamarii no ananahi e manao
faa tura tera ia tatou tataitahi.
- tatou te mau metua tamarii
- tatou te mau rave ohipa
matau maitai e tae noa tu ia Jose
WILD, Tihoti ESTALL, tetomite "Too
Hitu" e te vai atua ... no to ratou toito
e ta ratou aravihi i te haa raa i teie
nei opuaraa.
E aha te haapiiraa
*A rave amui ana'ae te ohipa no te
rnatta'i no ta tatou mau tamarii, no te
maita'i no te tenua nei amuri ae.
No reira, ia rave amui tatou te ohipa
no te. haapiiraa, e ite papu tatou te
parau no to tatou mau tamarii no
ananahi, e ite papu tatou te parau
no te orara'a 0 ta tatou ei hiaai nei no
ananahi.
-
mai teie " opuaraa no te haapiiraa
no ananahl": 'opuaraa a ta te taatoa
raa 0 te nunaa no porinetia i feruri
amui'..i tuatapapa amui, i opua amui
no te.maltaino ta tatou mau tamarii
no ananahi.
E poroi
Na te mau tia porotita a farii pope
ATTENTioN
DANGER
ECOLE
Les participants
"' l'assemblde gdndra/e
sont attentifs
1 .
Le .ecrdt~/re gdndral
de la Mana te Nunaa,
Penl Atger et le ministre
de la Santé, Jacqul Drollet,
au premier rang
des personnalltds
Bravo au ministre de l'Education
Raymond VAN BASTOLAER pour
avoir osé taire-ce que tout le monde
attendait
depuis
une dizaine
d'années; bravo à l'équipe qui a
travaillé sur ce dossier, Jean-Paul
BARRAL, Georges ESTALL et José
WILD; bravo au comité des sages,
le TOOHITU qui a si bien mené sa
mission pendant 10 mois,à tel point
que les Etats généraux lui ont
renouvelé leur confiance pour les
étapes à venir.
Enfin, un peu d'oxygène! Enfin, un
peu d'espoir! •
Te vea a te NUNAA
José
Wlld
anime
la réunion
de synthèse
des douze
ateliers
- tatou te mau tia faaroo
- tatou te mau tia poritita
- tatou te mau tia faatere
- tatou te mau aupupu rave chipa
- tatou te mau haapii tamarii
- tatou no te mau motu atoa
- tatou tataitahi ...
No reira e tia ia tatou ia haamaururu
roa i te faatere hau no te haapiiraa
oia
ho'i
ia Raymond
VAN
BASTOLAER e tona mau tauturu
mai ia Jean-Paul BARRAL ta tatou i .
e'tia
e tia
e tia
Eltia
e tia
e tia
e tia
e tia
e tia
e tia
e tia
e tia
ia ui ul
ia rnaere .
ia ani ani
ia hepo hepo
ia ru'o
ia tafa
ia faaro'o
ia parau parau
ia feruri
ia tuatapapa
ia.rave
ia rave amui
Te vea a te NUNAA.
"To ananahi parau tei roto ia te
rima a ta tatou mau tamarii."
'aMana
Actualité
Congrès de la Mana te Hunaa ~ Arue: samedi 2 décembre 1989
L'évolution statutaire
1991 •• Pour un contrat de progrès,
vers un projet national.-n décernbrè 1987, lA MANA TE NUNAAs'estengagé
dans un Gouvernement de large union Territoriale
pour mettre un terme aux extravagances et aux abus
de la politique de Gaston FLOSSE qui conduisait le pays à
l'affrontement.
Ce contrat de majorité, limité dans le temps, signé avec des
anciens adversaires politiques n'est pas facile à assumer.
Nous avons fait notre devoir avec loyauté. Dans les secteurs
où nos militants ont été appelés en situation de responsabil ité,
ils ont fait leur travail avec sérieux et compétence.
E
1991 sera donc pour nous l'occasion de nous déterminer par
rapport, cette fois ci, non pas à la nécessité d'éradiquer une
forme de despotisme et d'intolérance, mais par rapport à
notre volonté de transformer en profondeur notre pays. Des
réformes urgentes auraient dû être engagées depuis longtemps:
Changer nos moeurs politiques, moraliser la vie publique, .
Mettre en place une réforme fiscale hardie qui favorise à la
fois le développement de nos propres ressources et une plus
grande justice sociale. Transformer notre système éducatif
pour accompagner une stratégie de développement, le
premier pas a été franchi. Il reste ,sur une dizaine d'années,
à terminer le travail. Mettre sur le chantier la réforme foncière,
clef de voûte du développement rural.
Ces projets ne se réaliseront pas sans remettre en cause le
"système CEP", la logique d'une économie fondée sur les
transferts publics de l'Etat, la dépendance de l'extérieur,
l'assistance et la corruption, la place, l'importance et le rôle
de l'administration dans notre société.
Tâche immense, tâche impérieuse, tâche difficile. lA MANA
TE NUNAA appelle les partis politiques qui le souhaitent, les
femmes et les hommes qui dans les structures politiques ou
dans lasociété civile estiment qu'un sursaut civique s'impose,
àconstruire, ensemble ,un destin réapproprié partoutes les
composantes de notre communauté nationale polynésienne.
Destin qui se fonde sur l'héritage partagé de nos cultures; de .
notre histoire, sur la richesse d'une aventure humaine
partagée, sur l'obligation de gérer ensemble notre patrimoine
de valeurs dans un souci d'équilibre et de complémentarité.
Ce projet national devra rendre justice aux groupes sociaux
oubliés par la course effrénée aux modèles extérieures. Il
devra aussi, gérer, puis résoudre les contradictions héritées
d'un siècle de domination politique, économique, culturelle.
Il devra enfin, dans une dynamique progressive, dessiner les
plans de la maison commune qui rassemblera celles et ceux
qui ont fait le choix de la Polynésie .•
Mai te àvaè titema no te matahiti 1987ra to lA MANA
TENUNAAfaaoraa ia na, e te roa atu i te taime efaa
àpifaahou hiaai te mau mero àpooraarahi, i roto i te
pae rahi efaatere nei i to tatoufenua, no te tiuairaa i
te huru poritita maamaa e te ino atoà i rave hia mai e
Gaston Flosse. Huru poritita tei faatupui te
faahuehueraa i roto i to tatou fenua.
Eere teie parau faaau a te pae rahi, otei ta otià hia i
roto i te tau e 0 tei ta rima hia e te mau tià poritita no
te mau pupu e rave rau, i te mea ohie ia . Ua amo
o lA MANA i ta na tuhaa mate haavare ore. 1roto i te
mau tuhaa tei reira te mau tià 0 lA MANA i te
ôhiparaa, ua haa papu ihoa teie mau tià.
Te poro nei 0 lA MANA, a tahi ia taui hia te oraraa
porttita, ia haamaitai hia te oraraa 0 te taatoàraa. la
faatupu hia te hoe tereraafaufaa papu no tefaa maitai
i te mau hotu tumu no to tatou fenua e ia maitai atoà
te taatoàraa. IÎl taui hia te huru tereraa haapiiraa, ua
haamata hia mai te reira e te tiaturi hia nei e e oti te
reira i na matahiti hoe ahuru i muri nei.la haapao
atoà hia te parau 0 te maufenua, e riro hoi teie tuhaa
mai te papa ta 0 tefaahoturaa i te pae faaàpu.
Eita teie mau opuaraa e manuia mai te mea e eita te
parau 0 te CEP efaahiti hia. Te parau e tià iafaahiti
hia, i roto i te tereraafaufaa mai teie e ite hia nei oia
hoi, te topa noa raa mai tefaufaa mai roto mai te afata
a te hau, te vai noa raa i raro aè i te titiraa a to rapae,
te taparuraa i te tauturu e te viiviiraa a te moni, e te
faufaa rahi 0 te faatereraa a te hau i roto i to tatou
oraraa.
E haa rahi e tefaufaa atoà, teie e toe nei. No reira, te
tiàora nei 0 lA MANA TE NUNAA i te mau tane e te
mau vahine atoà mai te hio ore i te pupu poritita aore
ra i to ratou mau tiàraa, ia turu mai ia na i roto i tana
mau opuaraa ia tae to tatoufenua i ni' a i te hoefaito
hau atu i te maitai, ta paturu hia teie mau opuaraa, e
te taatoàraa nia te hio ore te huru taaêraa 0 te taata
tataitahi, ia rave ra i teie àhipa ma te vi ore e te manaà
papu.
T. v.a a t. NUNAA
c
ompte-tenu de ces remarques, un certain nombre de
modifications statutairesapparaissentintéressantespour l'avenir
de la Polynésie:
- L'accroissementdes compétences
du territoire en matière d'investissements directs étrangers avec la
suppressiondu plafondde 80millions
de FF (environ 1,5 milliards de Fep)
au-delà duquel c'était l'Etat qui les
autorisait:
-dans lesdomainesdes négociations
internationalesetde lareprésentation
qe la Polynésie dans la région
Pacifique;
Les deux et trois
novembre, l'assemblée
territoriale a examiné
"avant projet de loi
statutaire. Cette évolution
des textes conforte
l'autonomie interne sur
le plan juridique, mais
encore faudrait·il que
l'autonomie· se concrétise
dans l'économique,
le social et le culturel et
qu'elle imprègne
les esprits et les
comportements.
L...-
-J
ministres, actuellement limité à dix,
alors que le gouvernementd'un
territoire de 188.000 habitants
pourrait être correctement assuré
par cinq ou six personnes.
Le renforcement des pouvoirs de la
commissionpermanente,qui pourra
être saisie par le gouvernement en
raison de l'urgence et sans délégation de l'assemblée plénière, risquede singulièrementlimiterledébat
démocratique.
Pour le moins, il faudrait que les débats de la commission permanente
deviennent publics.
Enmatièrede régionalisation,le pro-
- pour l'exploitation de la zone économique maritime; jet n'autorise pas une véritable décentralisation. Les
- en·ce qui concerne l'immigration, l'assemblée terri- conseils d'archipels n'auront qu'un rôle consultatif,
toriale a voté à l'unanimité un voeu pour que cette sans possibilité d'évolution.
matière deViennede compétence territoriale.
On peut aussiregretterque le débat statutairen'aitpas
- L'autonomiefinancière de l'assemblée territorialequi été l'occasion d'une réflexionsur le cumul des mandats
.Iui donne un statut
de maire et de
comparable à celui
conseillerterritorial,
d'une assemblée
d'élu nationalet de
nationale.
.
membre du gou- Le contrôle des
0 t1X>i tAllE ~,
CoNrQ.ÔlE ?'
vernement terricomptes du terriU QUI COtJrAA,6 qooI ... PA«c qUI ""
toria!.
Do..'
• l "1
toire et de ses étaru viEN ..• C;>ÙI ".".~.....
L'assemblée terblissements
puV
ritoriale ayant donblics.
'i?
né son avis, le pro- La nomination.
jet de loi statutaire
d'experts fonciers
ne devrait plus
auprès du tribunal,
subir de modificapremièreétape vers
tions importantes
l'instauration d'une
avantson adoption
véritable chambre
par le parlement.
foncière.
Il reste à souhaiter
Par contre, cerque nos dirigeants
taines dispositions
utilisentle nouveau
renforcent largestatut en fonction
ment les pouvoirs
de l'intérêt général
dugouvernementet L.._' et s'attachent à ré-
~i!
de son président au détriment de l'assemblée
territoriale. On peut s'interroger sur leur effet sur la
démocratie et l'efficacité de l'action publique.
Il n'est pas sérieuxde vouloir augmenterle nombredes
soudre les problèmes fondamentaux que rencontre la
société polynésienne, car le cadre institutionnel n'est
pas une fin en soi, mais doit constituer un outil au
service du développement. •
Ta vaa a ta NUNAA
Hiroshima
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
I.P.P.N.W.
••
•
Congrès Înternational des· médecins
pour la prévention
de la guerre nucléaire
e secrétaire général de lA
MANA TE NUNAA, Peni
Atger, s'estrenduaucongrès
de l'I.P.P.N.Wqui se tenait du 7 au
10 octobre 1989 à Hiroshima au
Japon.
Il a eu l'occasion de faire une intervention au cours de laquelle il a
exposé la position duparti au sujet
des essais nucléaires en Polynésie.
Les trois propositions de délibération, déposées par lA MANA à
l'assembléeterritorialeenjuin 1989,
résument parfaitement cette position. La première proposition con. cerne l'institutiond'une commission
scientifique chargée d'évaluer les
conséquences sanitaires et écologiques des expériences atomiques
en Polynésie.
La seconde propose la mise en
place d'une commission destinée à
dresser le bilan économique et
social de la présence du Centre
d'expérimentation du Pacifique,
La troisième a trait à l'organisation
d'une consultation-populaire sur la
poursuite des essais nucléaires en
Polynésie.
Consommation
CSO@Où@ {s@@Où[fi)a~OD@
@(!!J[P O@@ ~[f@@](![]Ôn@
1.
Pour répondre à l'inquiétude des
Polynésiens,l'Etat a enfin organisé
un semblant de table ronde. Cette
amorce de dialogue, après 25 annéesde silence,est encourageante,
mais n'est pas suffisante. Le territoire a le devoir de faire son propre
bilan pour en discuter avec l'Etat.
Les informations recueillies doivent
par ailleurs faire l'objet d'une large
diffusion auprès de l'ensemble de
la population.
Prix de soumission (1 kg)
1989
2.
ûù~@@@@ôn~
SOUMIS À L'APPEL DI OFFRES.
Nature du produit
L
@]@ ~[f@ûUùÔ~[f@
Prix de détail (1kg)
1990
1989
1990
Coût du soutien
(tous
conditionnements \
RIZ
(Wing Chong)
55,5 CFP
64,8 CFP
56CFP
56CFP
au lieu de 72
105 million.
CFP
SUCRE
(Wing Chong)
49,52 CFP
67,2 CFP
56CFP
56 CFP
au lieu de 74
87 million.
•
CFP
SOUMIS À UN RÉi;AIMEDE TAXATION.
•
Lait sucré
NESTLE - 397 g
Lait sucré
NESTLE -_1 kg
166 CFP
Beurre SODIPAL
454g
147 CFP
Beurre SODIPAL
1 kg
636 CFP
Si une b.ombe atomique tombe •••
inutile d'appeler un médecin
Les relations établies avec des
organisations internationalestelles
que l'I.P,P,N,W, et l'Organisation
mondiale de la Santé permettront
d'établir un bilan honnête qui ne
pourra que recueillir l'assentiment
de toutes les parties.
72CFP
38,5 million.
CFP
54 million.
CFP
TOTAL DU SOUTIEN
3.
•
284,5 millions
CFP
ORIGINES DES HAUSSES ENREGISTRÉES
a) RIZ: essentiellement variation du taux de change du dollar U.S. (109;3 CFP en novembre 1988
- 118,5 CFP en octobre 1989)
b) SUCRE: très grosse augmentation du cours mondial entre mai et décembre 1989 (+70%)
résultant:
- d'une demande soutenue des importateurs traditionnels
- d'une demande de nouveaux pays (Europe de l'Est, Mexique, URSS, Inde ...)
c) LAIT:
- baisse du montant des restitutions (C.E.E.).
- disparition des stocks excédentaires en Europe.
- diminution du cheptel des vaches.
N.B. .-NESTLE représente 90% _desimportations de lait en Polynésie française,
d) BEURRE: - réduction du cheptel européen - politique agricole restrictive de la C.E.E.
entraînant une augmentation des cours mondiaux.
- augmentation de 20% du cours du fret en provenance de Nlle Zélande.
N.B. la société Pacific Dairy Products Ltd de NZ fabrique du beurre en boite pour un seul client .-la Polynésie
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • , 1. Man. te Huna•• D4cembre 1989 ~
T. v.a a t. NUNAA
•
Economie
,_'économie
de la Polynésie française
de 1960 à 1980
'étude rétrospective
des comptes économiques de la Polynésie française pour cette période note que ..l'installation
en 1963du CEP se traduit un
an plus tard par un véritable
'décollage' des importations.
A partir de 1964, l'évolution
du montant global ne reflète
plus, en définitive,
que
l'activité du CEP .....
De 1960 à 1970, ce montant
s'élève de 1,6 à 13,6 milliards
de F.CFP selon une ligne de
croissance en dents de scie.
Il septuple entre 1962et 1966
et régresse en 1967 et 1969
par suite d'une réduction des
activités du Centre d'Expérimentation, sa décomposition et son rythme de
progression sont liés à la
nature des biens acheminés.
En l'absence sur place d'une
métallurgie de transformation, les biens d'équipement
produits par les industries
mécaniques et électriques
font l'objet d'une demande
étroitement liée à l'activité du
CEP et constituent le principal poste d'importations
avec des achats qui dépassent régulièrement la moitié
du total. Dans le même laps
de temps, les achats à l'extérieur de produits alimentaires et de produits finis
croissent à un rythme annuel
supérieur à 20% et se voient
multipliés par 6.
Lorsque les dépenses de
fonctionnement
du CEP
chutent de 50% en 1967 et
1969, ils ne connaissent
qu'une légère régression,
indice de la résistance à la
baisse de la demande de
produits
caractéristiques
L
en 1967, une diminution de
d'une consommation mo40% qu'explique une baisse
derne : biens d'équipement
continue de rendement, la
ménager, automobiles, vêchute des cours mondiaux,
tements, produits d'entrequi ne retrouvent qu'en 1968
tien ...
leur niveau de
L'accroissement
LU
POUR
VOUS:
1959, et surdes importa« L'économie de la
tout
la pénurie
tions tout au
POlynésie
françaIse
de
maind'oeulong de la déde 1960 à 1980..
vre provoquée
cennie se répar Gilles Blanchet
par le CEP.
percute sur la
aux
Il en est de
balance commerciale dont le EditlOIlS cie l'OrîSrOM - même pour la
e~lTIs. 1985
vanille dont les
déficit s'alourdit
cours ne rede 275 millions
trouvent
qu'en
1970 leur vaF.CFP en 1960 à 10,8 milleur nominale de 1959. Dans
liards en 1970 et dépasse
l'intervalle, la production a
13 milliards en 1966 et 1968
chuté de 84% et les plan(soit plus de 80% du PIB).
tations ont ét~ progressivement abandonnées à Tahiti
DECLIN DES
et à Moorea, la dégénéPRODUCTIONS
rescence engendrée par le
TRADITIONNELLES
manque de soins se doublant
de maladies comme la
Le déficit provoqué par le
fusariose.
gonflement des importations
En ce qui concerne le café
est aggravé par le déclin
vert, les exportations qui
concomitant des exportaétaient encore de 114 tonnes
tions de matières premières
en 1960 ne sont plus que de.
et de produits de l'agricul29 tonnes en 1964 et cessent
ture. Avec la fermeture en
en 1965. Depuis l'installation
1966 de la mine de Makatea
du CEP et la
cessent
les
dégradation
livraisons de
En 1965, une
constante des
phosphates
boutonnerie,
cours, la cueilqui se chifinstallée à Tahiti, lette sur des
fraient à 30% cesse ses activités
plantations
de la valeur
faute d'approqui ont cessé
des ventes à
visionnement
d'être entrel'extérieur.
su"isan~
en nacre••• nues ne se fait
Parallèlement
plus que pour
régresse
le
l'autoconsommation
et la
secteur traditionnel
des
satisfaction
des
besoins
cultures d'exportation. La
locaux.
production commercialisée
La production nacrière a suivi
de coprah passe de 25 000
une trajectoire identique
tonnes en 1964 (et d'une
chutant, entre 1960 et 1970,
moyenne de 24 000 tonnes
de 645 à 185 tonnes du fait
pour les quatre années préd'une réorientation
des
cédentes) à 16 000 tonnes
T. ve. a te NUNAA
débouchés traditionnels en .
.direction de produits de remplacement de synthèse, de
cours dégradés, de lagons
surexploités dont la regénération est plus lente que
prévue et d'une pénurie de
main-d'oeuvre qui s'exerce
au détriment de la plonge.
(une boutonnerie qui s'est
installée à Tahiti en 1965 n'a
pas poursuivi ses activités
faute de pouvoir obtenir un
approvisionnement régulier
en nacre de 200 tonnes par
an) ...
L'ESSOR
DU SECTEUR
T'ERTIAIRE
De 1960 à 1970, s'opère une
transformation frappante de.
la physionomie de la production avec le déclin du
secteur primaire au profit du
secteur secondaire et du
secteur tertiaire dont la
prééminence s'affirme ...
L'économie du territoire tend
ainsi à devenir une économie
de services
avec,
en
corollaire, un développement
des activités commerciales
dont la valeur ajoutée au prix
de marché évolue au même
rythme et, comme eux, atteint
près de 4 milliards F.CFP en
fin de période.
Dans 'Sociétés et espaces
océaniens en transition',
(Cahier ORSTOM), Claude
Robineau dresse un constat
des problèmes de la Polynésie Française à la fin de
cette période:
.
'La croissance démographique, l'étroitesse des bases
productives, le dépeuplement des Îles extérieures,
l'entassementurbain, lapléthore du commerce et des
services, le développement
des inégalités entreles couches sociales,lesfaiblesprogrès dans la qualificationde
la majeure partie de la population témoignent d'une
inadéquationdesstructures'.
Revue de presse
lA MANA TE NUNAA
REMERCIE
CHRISTINE BOURNE
G
rand mèrci Madame BOURNE
pour la publicité que vous avez
donnée à la reparution de notre
journal TE VEA A TE NUNAA en reproduisant dans les colonnes de la.Dêpeche du 4 Novembre 1989toutunarticle
de notre publication. Je ne doute pas
que le prochain article du même genre
vous intéresse tout autant et que vous
en rendrez compte avec le même souci
de saluer les choses bien faites.
Votre commentaire accompagnant le
fac-similé appelle néanmoins quelques
remarques de ma part.
En effet, vous avez raison de souligner
le courage de notre parti de débattre
démocratiquement de nos problèmes,
entre militants. Il est bien certain que
cette démarche, conforme à notre sens
de la démocratie et du respect que
nous devons aux militants, a de quoi
surprendre les autres organisations
politiques, plus portée.s au culte du
chef et à l'autosatisfaction qu'au débat
interne sur leur fonctionnement. C'est
justement ce genre de débat qui permet
de se retrouver plus unis et de nous
conforter dans nos idées, une fois la
discussion menée à son terme.
Quant à Jacqui DROLLET, ministre de
la Santé, de l'Environnement et de la
Recherche scientifique, s'il donne la
ciguatera à tous les anciens suppôts
de l'ordre colonial médical, le travail
effectué depuis deux ans au ministère
aussi bien dans le domaine de la santé
que dans celui de l'environnement et
de la recherche correspond à une
avancée
reconnue
par tous les
observateurs impartiaux. Il suffit de voir
aujourd'hui le nombre de jeunes qui se
destinent aux carrières médicales et
para-médicales pour constater que son
message a été compris par la jeunesse
de notre pays.
Pour finir, et pour ne P;;lS vous décevoir,
il serait sage. de suggérer à votre ami
C•• ton FLOSSE de faire, dans son
parti, le pari de lA MANA TE NUNAA:
Nous suggérons le débat démocratique
plutôt que la réunionite alimentaire. Cela
aurait peut-être évité le départ, hier, de
Borl. LEONTIEFF et de chari••
TETARIA, puis le schisme du
TIARAMA, puis aujourd'hui celui de
".cqu •• TEHEIURA et ceux, demain, d'autres responsables
rumeur porte déjà les noms.
dont la
C6r.rd COURBON
Dlrect.ur de la publication
REVUE DE PRESSE:
Initiative courageuse
«Le choix que j'avais fait
répondait à une volonté de ma
part d'assumer véritablement
des responsablilités au sein du
parti et à une stratégie
électorale, en accord avec
le mouvement, pour figurer sur
la liste des Îles du Vent aux
prochaines territoriales.
Compte tenu de l'ampleur du
séisme politique qui a secoué
le parti, il était évident, à mon
sens, que le Congrès allait se
livrer à une véritable autocritique, à une révision interne
déchirante et enfin
à une modernisation
de ses structures.
Foin de tout çà !on ·célébra,
comme les premiers martyrs,
un culte à la gloire du Metua
et on jeta l'anathème sur les
"dissidents" (terme ambigù:
est-ce celui qui reste avec la
minorité ou celui qui pa"ià'v~'c
la majorité des élus?).·
Bref! Un programme
économique et social très
rapidement esquissé a été
vaguement adopté, mais
sussttô: remisé parmi
les 'objets de vieilles lunes.
T. v•• a
t. NUNAA
.En un mot; le Congrès n'a servi
qu'à conforter le parti dans son
organisation monolythique
et à le figer dans
ses structures inadaptées.
Compétents honnêtes et
responsables. Je suis d'accord
avec vous mais j'ai
malheureusement la certitude
que Gaston FLOSSE, que j'ai
longtemps admiré comme
d'autres avant moi, ne changera
pas. Ses échecs ne lui ont pas
profité car il a une très haute
opinion de ses capacités
politiques. 1/ aime le pouvoir et
tout ce que cela entraTne .
1/ ne s'interroge pas sur les fuites
qu'il a enregistrées. Pour lui,
ce sont des traTtres....:...
Plus on avance dans le temps,
plus ses exigences sont
grandes. C'est oettots terrible et
inquiétant !très inquiétant car il
a un charisme tel que l'on peut
croire, parfois, qu'il est aussi
blanc que l'agneau qui vient de
naTtre /»
Enr." de "'nterv'ew
de Jacqu •• TEHE'UIIA
par Chrl.flne 80URNE
(La Dépêche du 14 novembre1989).
Revue de presse
PECHE MIRACULEUSE
DANS LE COFFRE'
D1UN HOMME POLITIQUE
Sociétés panaméennes, brésiliennes, villas
aux States, cessions d'actions en blanc,
magot non Identifié •••
lesquelles ne sont pas impouatre inspecteurs
sables.
parisiens
de la
section financière de .'VèXés comme des poux, les
poulets farfouillent dans le
la P.J ont récemment passé
coffre-fort de leur victime qui
quelques jours en province.
transpirent un peu, malgré la
Leur mission: vérifier si les
fraîcheur ambiante. Et pour
accusations portées par un
cause: la moisson commen.rival local contre une vedette
ce . Les enquêteurs de la P.J .
de la politique étaient fony trouvent des cessions de
dées ou non. Cette célébrité
parts signées en blanc de la
est soupçonnée d'avoir favosociété vendue quelques
risé l'épanollissement d'une
mois plus tôt. Complaisant,
société qui lui appartient,
le nouveau propriétaire les a
grâce aux subventions acaussitôt refilées à l'ancien,
cordées par lui à une association culturelle qu'il préside
en tant qu'élu.
Une broutille ...
Quand les limiers de la P.J
débarquent, le héros de cette
histoire a vendu sa boîte.
Mais les poulets s'accrochentcomme des sangsues.
Etilsen découvrent de belles.
L'association culturelle si
généreuse pour l'ex-société
a dans son coffre 530.000 F
en billets de 500 F. Sans
doute aveuglés par ce trésor,
les flics oublient de mettre
l'argent sous scellés. Le lendemain, trop tard: le magot
qui n'a plus qu'à inscrire son
a été déposé sur le compte
nom pour récupérer son bien.
bancaire de l'association
Toujours dans ce coffre, les
culturelle.
flics découvrent un nombre
HOMME impressionnant de statuts de
DE BONNES sociétés. Notre homme en
est actionnaire, et souvent
SOCIETES:
majoritaire.
Elles sont immatriculées au
Tourmentés par cette bévue,
Brésil, aux Etats-Unis, au Pales inspecteurs veulent se
nama et en Suisse. Preuve
raCheter. Ils décident de véqu'on peut vivre en province
rifier si les revenus déclarés
et bien connaître le monde.
par leur client correspondent
Certaines lettres qui conau train de seigneur qu'il
cernent une société suisse
mène. Perquisition à son dosont très "causantes' pour
micile. Fiasco: l'homme ne
les policiers. Elles racontent
vit - officiellement - que de
de belles histoires de comses indemnités de fonction,
Q
rmssrons, versées
sur le
compte de cette société de
Genève par des entreprises
de travaux publics soucieuses d'obtenir des marchés
dans la ville de cet homme
politique. Mieux: notre héros
encaisse aussi des commissions pour étudier ou favoriser l'implantation de casinos un peu partout. Jusqu'en
Haïti.
CINQ MILLIONS
DE DEDITS:
Les inspecteurs continuent
de chiner dans ce fameux
coffre. Ils exhument les titres
de propriété de deux villas,
l'une située à Los Angeles,
paradis des stars, l'autre à
Phoenix, Arizona, erV'er des
joueurs.
TROU DE MEMOIRE:
Ce politicien, qui doit abhorrer les longues soirées
d'hiver, a fait aménager une
salle de télévision avec un
écran de 2 mètres dans l'une
de ces villas. Sur plan, ce,
n'est pas vilain, constatent
les flics ...La factu re n'est pas
mal non plus: 1,2 million de
francs.
Et la pêche miraculeuse continue. Les policiers ferrent un
relevé de compte bancaire
ouvert dans un grand établissement de la ville de cet
honorable élu. Au crédit: 5
millions de francs. Dans le
genre indigent, on a vu plus
modeste. Interrogée par ses
bourreaux, la victime tousse
un peu, regarde le lointain à
travers la baie, et explique
qu'il s'agit simplement de
dédits sur des promesses
de vente de la villa qu'il
possède sur la colline. Une
. belle bâtisse qui finalement,
est restée sa propriété.
raque ne trouverait donc
jamais preneur? Tous ces
acheteurs ont renoncé - et
sans moufter - aux 10% normalement versés lors de la
signature de la promesse de
vente?
Puis ils s'étr.anglent franche-.
ment. Parmi la liste des indécis qui ont laissé des plumes à ce petit jeu du dédit,
apparaît le nom d'un propriétaire de casino pas précisement connu pour ses largesses. Intéréssé naguère
par le rachat d'un établissement de jeux dans la ville, ce
casinotier est au trou depuis
quelques mois. Alors, les flics
oublient les convenances et
parlent de pot-de-vin.
Le soir même de la perquisition à son domicile, notre
vedette de la politique s'envoie pour Rio, via Roissy. Il a
fait bon voyage et il a beau '
temps.
Son nom? Si "Le Canard" est
absolument sûr de toutes ces
informations et dans leurs
moindres détails, il ne dispose pas des documents indispensables pour en apporter
les preuves devant la justice.
Impossible
donc,
pour
l'instant, de revéler l'indentité
de ce ce malheureux.
Un peu de patience ...
Andr' Roug'eot
"Le Canard Enchaîné"
du 8 novembre 1989
Economie
1
C'est au tour des flics de
tousser. Une aussi belle ba-
T. v.a a t. NUNAA
3
4
5
6
7
8
9
A
,B
c
Certains produits dits de première
nécessité, comme le riz, le sucre, la
farine... sont soumis au régime
d'appels d'offres lancés auprès des
importateurslocaux.Avec le temps,
les prix de soumission varient à la
hausse ou à la baisse pour des
raisonsessentiellementextérieures
à notre pays (cours mondial, taux
de change des monnaies de
référence, prix du transport...).
La création du fonds de stabili·
sation des prix repose sur la
volontéd'éviterdes fluctuationstrop
brutales des prix en procédant à
une péréquation.
Le mécanisme d'action du fonds
serait le suivant:
- dans le cas d'une hausse brutale
du prix du produit, c'est le fonds de
stabilisation qui prend en charge
partiellement ou totalement l'augmentation.
- dans le cas d'une baisse, la différence sert à alimenter la caisse
du fonds.
Ainsi serons-nous à même de
régulerles prix d'un certain nombre
de produits et de les stabiliser sur
de longues périodes.
la Mana te Nunaa .• 1989
SOLUTION DES MOTS
CROISES N° 150
Horizontalement :
A) LEONTIEFF - B) ATA - ONGLEC) SUR - LOI - D) EB - OMIS - E)
NAPO-ESSO-F)NR-PUREES-G)
ARE - H) IAMANA - LA - 1) SLU ESTER
Verticalement:
GROSSIERETES
POLICIERES :
2
1) LAMENNAIS - 2) ET - BARRAL 3) OAS - EMU - 4) OP - 5) - TOROURNE-6)IN-MER-AS-7)EGLISES
- 8) FLOSSE - LE - 9) FEI - OSCAR
D
E
F
G
H
1
HORIZONTALEMENT
VERTICALEMENT
1) Chacun les revendique au soir
d'une élection
A) En relation avec Venus
B) Baigne dans l'eau - Vit de haut
2) Ind ispensable pou r eux - Commence
à amasser
C) Composé d'oeil - Moitié de poux
3) Mieux vaut les avoir solides Alcool
D) Avec Paris - Chanteuse
E) KGB en Angleterre - Compagnon.
d'elle-- Au milieu du coin
4) Comme un ver - Voiture
5) 1 ou 11 - Transmission sans fil
F) Coordonne
6) Anonyme
G) Voisin de Radio-cocotier - Parfois
'dans la manche
H) Sont nombreux dans le pétrole Richesse
7) Roger ou John ... ou Marcel - Objet
de ruée
8) Début d'obéissance
un casque
- Portent
1) S'est battu pour l'autonomie
9) Fourni des logements furent redoutés
T-Shirts et casquettes
ilia Manall
en vente à la permanence de la Mana te Nunaa - Tél: 426669
Prix: 500 CFP pièce
Te vea a te NUNAA
1] Révisions des statuts
2] Programme politique
3] Renouvellement des cadres
4] Questions diverses
p•••••••••••••••••••••••••••••••••
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~
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BULLETIN D'ABONNEMENT
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«Te vea a te NUNAA»
Publication mensuelle de la Mana te Nunaa
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...
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NOM:. • • •• •• •• ••• ••• • •• • •• • •• •••••
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Tarifs
1'1\numér()s par an:
J~'I000 CFP
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Il
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Abonnement de soutien:
5 000 CFP 1an
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Découpez ce bon et veuillez·
nous le renvoyer,
accompagné de votre
1
règlement
à l'ordre
de
ccTevea a t.
NUNAA..
. la Mana te Nunaa.
Service des Abonnements
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BP 1223 Papeete. Tahiti
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te NUNAA
Fait partie de Te vea a te nunaa de 1989 à juillet 1990 (n° 156)