Ia mana te nunaa_Bulletin n°141 FT mars 1987.pdf
- Texte
-
BULLEIlN DE UAISON DE lA MANA TE NUNAA
va AVA'E A lA MANA TE NUNAA
ISSN 0757-391-X- B.P. 1223 PAPEETE -
Mati-Mars 1987
N 141
m.: 42.66.69 - COMPTE SOC.
17.185 F
ANS DEJA •.•
MARS 1977, SORTAIT
LE PREMIER NUMERO DE
lA MANA, QUE DE CHEMIN
PARCOURU EN 10 ANS
SACHONS TROUVER L'ENE~
GIE NECESSAIRE POUR
POURSUIVRE CE QUI A
ETE ENTAME.
--
(l
n a 1 y~;p
,
UNITÉ
O-ACTION
-
RA/)/O
COCOTIEf(
MER" . Ils ont vraiment peu
d'estime pour leurs bailleurs de
tond ces Consei llers de
la
majorité.
RARA PRESIDENT
Au cours de la séance de la
des
Affaires
Commission
(G.A.A)
de
Administratives
l'I\ssemblée
Territoriale
présidée par Pierrot LEHARTEL.
les représentants des dockers
qui se croyaient encore sur les
quais. ont le plus naturellement
du monde donné la parole aux
conseillers
territoriaux.
Le
moment de stupeur passé. Pierrot
repr it la parole pour expl iquer
que le président c était lui au
grand étonnement des dockers.
délégation des 'acconiers venus
pour
obtenir
un
délai
de
réflexion de 3 mois. "Je vous
accorde
mois cela est bien
suffisant".
Réponse
des
acconniers
"Nous souhaitons
que le réalisme et la volonté de
concertation
l'emportent
sur
1 intolérance et le sectarisme".
Tiens donc. le pouvoir serait-il
intolérant et secta ire ? Si ce
son les capitalistes qui le
disent 777
SUBVENTlONS OU PRIMES?
PARRAINS OU REQUINS ?
SOUS-MARIN
Après la sortie du Juge STURLESE
sur
la
nécessité
de
la
transparence
des
pièces
comptables
des
acconniers
l'inévitable conseiller empereur
s'est étonné:
"Mais. c'est un
sous-marin du lA MANA celui-là"
ce à quoi les Consei!lers de lA
MANA TE NUNAA répondirent : "Pas
encore. puisqu'il ne réclame pas
la transparence des comptes des
compagnies
d assurances
qui
selon lui ne sont pas à comparer
aux acconniers".
A la question de savoir si la
C.G.M était subventionnée. son
représentant
local.
Monsieur
MERVEILLEUX DU VIGNAUX a répondu
sans rire
"La .C.G.M qui
appartient
à
99~
à
l'Etat
Français
ne
touche
pas de
subventions, mais des primes.
Comprenne qui pourra !
,----------------
FELIX COWMBEL, PRESIDENT
DES DOCKERS DE PAPEETE
LA C.G.M AU QUAI DE
PAPEETe
CERCUBL
PERSONA NON GRATA?
Fbur les dockers. le rapport
"STURLESE" est leur cercueil.
Fbur la commission d'étude le
cercueil des dockers c'est la
machine. Fbur Gaston FLOSSE la
dernière grève des dockers a
bien été son cercueil politique.
Ap,rès s'etre vu refuser 1 entrée
en Australie
par son propre
ministre
des
Affaires
Etrangères. notre sous-ministre
chargé
des
problèmes
s est
refusé lui-même une visite en
Nouvelle-Zélande
en
démissionnant de la Présidence
du Gouvernement. Il lui reste
pourtant encore un espoir de
vis i te internationale : PITCAIRN
! Dur dur la vie
n est-ce pas
Gaston 7
, PARRAIN OU DENTS DE LA MER
Après la séance de la G.A.A.
.consac rée aux acconn iers de la
place.
un conseiller de la
majorité s'est écrié
"c'est
vraiment une histoire de A\RRAIN
1" Un autre conseiller non moins
célèbre lui a répondu
"Ge
serait plutot les DENTS DE LA
2
LE JUGE STURLESE
URGENCE
"Il est urgent de ne plus se
presser" a déclaré Gaston FLOSSE
à l'issue de la réunion avec la
~--------------------------------------------------------@S
POISSONS AU MARCHE
Fbur marquer qu'il maintient
réellement
son
esprit
Alexandre,
d'ouverture,
ministre
a
l'ancien-nouveau
déclaré à la presse. sans rire"
; J'irai, si le besoin s'en fait
sentir, voir le Maire de. Papeete
pour discuter avec lui de la
distribution
du
poisson
au
marché municipal 1" A quand une
visite à Quito Braun'Ortega pour
discuter de la couleur de ses
chariots élevateurs ? A quand
une visite au Shériff de Mahina
pour discuter avec lui de la
nouvelle forme des chapeaux des
mutoi de la commune ? Que
d'ouvertures mes amis!!
éditorial
MUPPETSHOW
Nous avons écrit à la fin Lundi : Comité de majorité
Mardi : Commission des afde l'éditorial-de notre
précédent "véa" intitulé
faires administraOVERDOSE: " l'exercice du
tives de l' Assempouvoir n est pas la conblée Territoriale.
fiscation du pouvoir. mais Mercredi ; Conseil des Mile partage pour le bien de
nistres
tous. Si Gaston ne veut Jeudi : Séance de l'Assempas comprendre cela
il
blée Territoriale
l apprendra à ses dépens!
destinée a entériCet éditorial a été rédigé
ner
les projets
le 23. Janvier alors que
de délibérations.
notre sous-ministre chargé Vendredi : Arrétés publiés
des problemes se pavanait
au journal offien FRANCE et aux Etatsciel
Unis /'alors que sur les
Exécution
quais
les
dockers bloquaient tour: pour montrer
à leur mani~re que la pa... Circulez y a rien à
role donnée avait un sens
voir
!!! Quelle santé
cet·
Aprés une semaine de pourhomme
!
Hé1.as,
trois
fois
rissement, c'était l'incinotre sousdent d'un docker frappant hélas pour
ministre,
les
choses quelun acconier, sous l'oeil
ques
fois
ne
se passent
froid des caméras de R.F.O
pas
toujours
camme
on le
le Vendredi lU Janvier.
désire. Premiers grinceRentré dés
le
lendemain ments dés Lundi au comité
où
cer zai ns
des Etats-Unis. notre Pré- de Majorité
trainent
la.patte,
seconde
sident-Secrétaire
d Etat
secousse
en
C.A.A,
avec
déclencha son plan ORSEC'
les
dockers
puis
les
accoIl fallait aller vite, aprés avoir laissé pourrir, niers qui claquent la poret en finir dans la semai- te enfin le coup de grâce
ne ! on allait voir ce
qu on allait voir Il
Sommaire
Bulletin de liaison
de lA MANA TE NUNAA.
Radio cocotier
Page
2
TAHITI. Tél: 42·66·69.
Editoriai
Page
3
Oir&!8lJr-S --!:Ip0trll~anul,
Discours
Page
4
,. Page
7
Page
9
de la paix civile
Page
10
Pétard
Page
11
BP.1223. Papeete
Jean Paul BARRAL
Tirage
1000
en
3000
en
française
Maohi.
Abonnement
100u
Prix d'un rmrrrére 11){)Cfp.
Banque
SOCREDO
Impression:
__________________ .
de Monsieur
Jacou I DROLLET ....•...
langue
langue
Quels changements
Le pompier
Cfo/an
17185
F
pyromane
Les conditions
mouillé
PUBLlPRESS
3
MUPPETSHOW
est porté par les patrons
eux-mêw.es qui
au mépris
des règles
qui
régissent
leur
sacro-saint
libéralisme
demandent la suspen.
sion des agréments accordés à la C.G P A et T P H
les
deux petits
derniers
de l acconage en Polynésie
Le Jeudi 5 Février
devant
tant
de mauvaise humeur
riot.re ministre
esquisse un
"saut de chat" en suspendant:: l'urgence
de l'étude
des problèmes du port
et
en accordane:. aux
différents protagonistes
un délai
de un
mois.
Nouveau
coup de tonnerre
Vendredi
lorsque le P.D.G.
de
la
C G M
venu spécialement
en Polynes~e
annonce le
retrait
de sa i i Li.eLe, la
C.G.P.A.
Le ciel
semble alors
lui
la
e~ee
et
c est,
aprés "avo.ir mûrement réfléchi
z our e
la
tumber
sur
journée"
que notre
SQUSministre
Président
annoncera le
lendemain Samedi
devant un "Comité central
élargi"
sa
décision
de
rendre
son tablier,
plutôt
la moitié de son l:a• Le plan d'une semaine
blier
concocté par le Chef avait
fai c long feu 1"
mêm~
la
T P M
décidait
à son tour
de se retirer
des quais ae
Papeete. Mais aéttu ssi.onner
Tl es z pas
toue,
i i faue:.
aussr savc r r
se
i e.ire
remplacer
"Par un homme
a i sporu.al.e" ava.i c (.Ile nut re suus mzn.i s c z-e (.Ians son
dlscours de jet de l'épunge. Autrement dlt
il
raIlale entendre "surtout pas
un député"
suz vez mon regard • La semaine qui s'en
SULvie fut
haue:.e en couleur,
ae mises
en
seene
fOlreuses
en reviremene:.s
apparemment speeeaculalres
tuUt y ér:alc
pou r amuser
la qe Ler s:e. J:;r: comme (ue
.
chanson"
et
tou _
la même President
"
tant
le nouveau rosusemb
Le
à s'y méprendre à l'anclen
un clune en somme.
Le peuple se reveilla
Le
Samedi oe la deuxieme se_
maine, la cêce un peu luurde et
la
bouche pâceuse
des lendema~ns de fêtes,
Avec en plus pour ceux qUI
n'analysent
pas les ~v~nemencs en p rotonaeux ,
le
la
jours
sen r zmenc a avo.i r éeé berne
c.J être passé p.cès a'un
/
changemenc "verita01.e"
ec
ae l'avolL
luupé. Rassurez
vuus bonnes gens le colonialisme
n'abanaunne
JamalS sa pruie de son plein
gré, Ll n'y a que le combat
sans
rel ache
qui
puisse
lui
faire
renare
L', âme 1 un cumbac lucide à
parClr d'une analyse jusLe
avec aes objectifs
clairs
ez des
moyens
aaapr:és.
TOUL
le
resee n est que
baIl vernes.
DISCOURS DE MONSIEUR JACOUI DROLLET POUR
L'ELECTION DU PRESIDENT DU GOUVERNEMENT
Les évènements de ces derniers
jours nous conduisent à désigner
ce matin, un nouveau Président
du
Conseil
des
Ministres.
Généralement,
le statut
qui
régit nos institutions prévoit
que chaque cand idat, membre de
l'Assemblée
Territoriale,
présente son programme. Ainsi
avez·vous vu les uns et les
autres exposer leur programme
D'abbord, l'analyse
Nous avons dit, mais il convient
de le répéter, l'histoire étant
là pour nous le' confirmer 1
l'ancienne majorité n'a jamais
pu accomplir une législature
territoriale entière. Elle a
chaque fois été contrainte, pour
une raison ou pour une autre, de
remettre sa dèm issIon , Voyez ce
qui s'est passé de 1972 à 1976
avec
plus
ou
moins
de
conviction, avec plus ou moins
de bonheur. fbur ma part) Le
programme de lA MANA TE NUNAA
étant connu de tous et pub Iié}
je me ccnten te reI d'analyser
avec vous l'évolution de la
situation,
les
perspectives
qU'il convient d'en tirer et les
moyens
nécessaires
à
la
réalisation de nos objectifs.
de la situation
puis de 1982 à 1986 et enfin
récemment,
de
1986
à
aujourd' hui. Alors est-on tenté
de se poser à juste titre la
question suivante
est-ce le
fait
d'un
homme,
des
institutions ou des deux à la
fois
? Certains
vont
même
jusqu'à dire qu.e le TAHOERAA' est
poursuivi par la poisse 1 Nous
JACQUI
DROLLET
pensons quant à nous, MOflsieur
le Secrétaire d Etat, que vous
avez l'art de cultiver la poisse
et que ce qui vous arrive
aujourd'hui, vous ne le. devez
qu à vous même. Jugez plutôt, et
4~---------------------------------------------------------------------------~
pour ne parler que de la période
récente. vous avez depuis 1982
mené une politique dictatoriale
sans aucune considération pour
toutes celles et tous ceux qui
n'avaient pas l'heure de penser
comme
vous.
Malgré
vos
déclarations publiques sur la
collégialité des décisions du
Conseil des Ministres chacun se
rendait bien compte que cela
n était que façade et qu'en
réalité tout passait sous les
vos
caudines
de
fourches
personnelles,
Le
décisions
pouvoir n appartient pas à celui
ou à ceux qui sont élus pour
l'exercer
il
appartient
au
peuple. Vous avez été désigné.
par une partie du peuple pour
exercer le pouvoir, vous 1 avez
confisqué à votre profit et à
celui de vos amis. et vous avez
décidé contre le peuple. Vous
avez en somme scié la branche
sur
laquelle
vous
étiez
confortablement assis.
Il n'y a jamais eu de démocratie
dans
nos
institutions
territoriales.
L'organe
qu'est
législatif
l'Assemblée
Territoriale n a servi que de
chambre d'enregistrement où très
souvent j'ai relevé le désarroi
d un
certain
nombre
de
conseillers
de
la majorité.
contraints de lever le doigt
malgré
eux.
Que
dire
des
conseillers de l'opposition qui
se sont retrouvés exclus de tout
LA VIOLENCi::
: ALTERNAI'IVr;
NOS iNSTITUTIONS,
jusque-y-compr is
parfois.
du
droit de parole. Vous avez
traficoté le règlement intérieur
pour
régler
vos
comptes
personnels et renforcer ainsi
l'image de dictateur que chacun
avait de vou~. Or. le respect de
l'opposition est nécessaire dans
toute démocratie et 1 Assemblée
Territoriale à notre sens doit
également assumer une fonction
de
pacification
sociale
et
politique.
en
assurant
aux
mécontentements une tribune pour
s exprimer,
une
étape
indispensable
pour
leur
résolution
Dans
le
cas
contraire. et c est c~ qui s'est
passé, la violence de la rue
devient la seule alternative au
mauvais fonctionnement de nos
institutions
PUissions-nous
nous en souvenir et en tirer les
leçons !
De la même façon. en matière
économique, vous avez faussé les
règles du' jeu de vos propres
partenaires Vous déclariez ici
même le 15 Avril 1986 que "le
libéralisme doit être tempéré
par un certain interventionnisme
justifié par 1 intéret général"
sans pour autant préciser le
niveau d intervention ainsi que
la définition
de
"1 intér6t
général". Des interventions. il
y en a eu. apparemment au delà
du supportaole, car n'a-t-on pas
vu
récemment
des
patrons
déclarer
publiquement
leur
mécontentement ? De "l'intérêt
AU MAUVAIS
FONC1'IONNl:.'Mh',vT
Dt'
général" il nous a semblé que
vous
aviez
une
définition
particulièr.e plus proche de vos
intérèts et de ceux de vos amis
que de ce qu aurait souhaité le
peuple qui vous a élu, Vous vous
êtes comporté comme un acteur
économique pas tout à tait comme
les autres puisque vous aviez en
le
privilège
de
la
plus
décision,
Fbur employer
une
image plus simple vous avez été
"juge et partie" . Cela.
un
certain nombre de patrons ne
l'ont pas accepté. Après une
phase de "dos rond" , ils ont
réagi avec leurs armes afin de
mettre un terme à votre action
partisane,
A5Sl::MHLEE
(PAPEETE)
TERRI'fORIALE
Quelles leçons
et quelles
perspectives?
Il faudra nécessairement que la
no~velle
majorité,
quelle
qu'elle
soit,
respecte
l'opposition sans laquelle aucun
débat
démocratique
n'est
possible
Qu'ils soient de la
majorité ou de l'opposition. les
élus sont des élus du peuple et
méritent
à
ce
titre
la
considération. Nous avons déjà
fait un
certain
nombre
de
propositions qui restent plus
que jamais
d'actualité.
Par
exemple
les
commissions
extérieures ne doivent plus être
la chasse gardée de la majorité,
les rapports de présentation aux
projets
de
délibération
ne
devront plus etre à l'avenir
soutenus qu~ par des cdnseillers
de la majorité, mais aussi par
des conseillers de l'opposition
membres
des
commissions
intérieures, le Président de
®®----------------------------------------------------------------------
5
l'Assemblée
Territoriale
pour
être légitimement reconnu par
tous. devra être élu dans les
rangs de la major i té ma is avec
le consensus de l'oppos ition ...
Vous
le
constatez
nos
propositions sont sérieuses et
méritent que l'on y réfléchisse.
C'est
à
ce
prix
que' la
démocratie sera réellement vécue
au niveau de nos institutions
qui seront à nouveau admises
comme des éléments essentiels,
régulateurs de tensions de notre
société. Au plan économique.
nous avons maintes fois affirmé
notre opposition à l'économie de
marché et au cont raire proposé
une économie
planifiée seule
capable selon nous de faire
produ ire ce ceys à la mesu re de
l'homme
polynésien
et
des
contraintes de toutes sortes qui
pèsent su r lui. Ce·tte forme
d'économie
nous
permettra
d'éviter
le
gaspillage
de
moyens, d'énergie et de force de
travail.
Elle
réhabilite
l'homme en face ce la machine,
e lle lui donne la maîtr ise des
moyens
de
production,
elle
permet la satisfaction de ses
besoins les plus élémentaires
comme
manger,
se
loger 1
travailler, vivre décemment ...
Tout
ce
qui
nous
arrive
aujourd'hui est la conséquence
de votre régIe économ~que qui
veut que le plus fort écrase le
plus faible. que le plus riche,
parce
qu'il
est
riche,
a
toujours raison. Nous ne voulons
pas de cette économie là.
PJLï?
":"A FRA sc», NJTï
Fait partie de Ia Mana : bulletin de liaison du Ia Mana te nuna'a de janvier (n° 140) à novembre (n° 145) 1987