Ia mana te nunaa_Bulletin n°139 F décembre 1986.pdf
- extracted text
-
BULLETIN DE UAlSON DE lA MANA TE NUNAA
VEA AVA'E A lA MANA TE NUNAA
ISSN 0757 -391-X - B.P. 1223 PAPEETE - TEL. : 42.66.69 - COMPTE SOC. : 17.185 F
CONGRES
. DELA
OlIDARITE]
-
directeur de ctlbinet de son chef
bien aimé. On COIIprend~leux les
prOllOtionsrapides Il
RADIO
COCO,TIER
MANGUE MÛRE?
PROCÈS REPOUSSÉ
Dans notre dernière édition,
nous vous,tlvions laissé entendre
que le procès de Monsieur lOS
risqutlit de ne ptls avoir lieu.
Après tlvoir porté plainte contre
libértltions, notre sous ~inistre
chargé des problêlles tI préféré
surseoir. Il tI trouvé un arrêté
de 1800 et quelques qui prévoit
un délai de convocation du
prévenu en séance en fonction de
son lieu de résidence. Or,
lorsque
l'on
stlit
que la
journtlliste de libération qui a
sorti l'afttl~re des lOS habite
la Nouvelle Calédonie, donc à
20.000KM de Rsris, le procès
aura donc lieu en Nov.. bre 1987.
Le Justice tI du considérer que
la
Journaliste
en question
devait se rendre de Nouvelle
Calédonie 'en France en pirogue.
A moins que cela ne soit il la
nage lion frémit III
SECRÉTAIRE RESPONSABLE
Chtlcun tI encore en mémoire les
différents procès pour ingéren~e
intentés ptlr Emile VERNAUOON
et
Quito Braun Ortegtl contre notre
sous
ministre
chtlrgé
des
problêllles on se souvient en
effet des articles de la presse
française
AI
ce
sujet
et
notammentceux du -monde-. Notre
sous ministre y est tlussi tillé
de ses déclarations du genre :
- c'est
pas lIOi, c'est
lIOn'
collaborateur 1 11 a cru bien
faire, _is je l'ai grondé. Autrement dit
notre
sous
..inist re oeillet que de l'argent
public a été versé AI son agence
de voyages ainsi
qu'à
la
boutique de vêt8ll8nts de sa
f__ •
L' ing6rence
est
caract6ri ... ,
que
fera
~a
Justice
'l'I'l
A
'propos,
le
collaborateur
étourdi
en
questiOn n'est autre que notre
.1nistricule
de l' 6c:onollle et
des tlnances local, 6 l'époque
2
Excédé par les critiques des
Conseillers de l'OPPOSition à
l' encontre
de
beeu
ptlpa
président, sous ministre, "Tu as
le look· a an cette comparaison
un peu hasardeusë en parlant du
grend père de ses enfants : Vous êtes Jaloux du président.
11 est COIIIIIe une mangue bien
mûre sur laquelle vous jetez des
C8Uloux 1- 11 s'est cependant
très vite ravisé car, une mangue
bien mûre, c'est forcément très
près d'être pourrie. Et sous les
climats chauds cela tomba tout
seul, pas besoin de ctlilloux Il
TU AS LE LOOK!
Lors de la séance budgétaire.
notre gendre député remplacant
dorénavant surnommé• tu as le
look • a sorti
une de ses
phrases dont il a le secret et
qu'il est le seul à comprendre.
En par Ient
du
budget du
rD!nistèra social il siest écrié
votre
: - MadaIIEI le .inistre,
budget
social
bien
qu'en
légère
diminution
est
en
eugmentation Il - La ministre en
est resté les bras pendants car
les maths modernes, très peu
pour elle Il fbur nous aussi,
d'ailleurs Il ,
CHARITÉ BIEN ORDONNÉE
Se servir d'abord, semble avoir
été le leitmotiv de "Tu as le
looken
matière
·d'investissement.
Jugez plutot
eu chepitre
901
voirie
territoriale,
notre
ger.-dre.
député remplaçant a prévu 10
millions pour l'assainissement
de la Route de Ceinture à Mahina
des P.K 10 6 11. plus 17
millions pour l'aménagement de
la lIIêIIe route des P.K 10 à 10,7
Rien de· plus norMal me direz
vous, 11 pense AI Mahina 1 Oui
peut être. avec la précision
suivante : la propriété, une des
propri6tés. de la f8111ll. de -Tu
as le look- va du P.K 10 au P.K
----------~----~----~----------~--------
10,'.
Ass lllal non. En prilll8, on
aide la ttltie qui htlbite a
l' embouchu
re
de
l' Ahonu,
toujours AI Mahina, tlvec 10
lll11lions pour la protection du
littortll
1 C'est quand même
bizarre que le littortll
ait
besoin d'être protégé seulement
là
Il
Total
37 1111
lions
d'investissement bien ordonnés,
et pas perdus pour tout le monde
Il
NOS ANCÊTRES LES GAULOIS
Ne sachant quoi répondre aux
excellents
interventions
des
Conseillers fèni ,\TGERet Jean
Marius RAA R>TO â propos du
blJdget de
l'éducation,
le
ministricule
chargé
de
ce
secteur a déclaré de façon
péremptoire : -Tant que je serai
ministre. la langue maternelle
des polynésiens sera le français
un point c'est tout 1 Et si vous
n'êtes pes content, vous n'avez
qu'à
déllissionner IW Avec de
tels erguments, on s'étonnera
ensuite de ne pas avoir de
débats
à .
l'Assemblés
Territoriale, cer pour débattre.
il faut être deux. On pourrait
eppe l ler notre
ministricule
-Boucles d'or·,
commeastérix, non 77
DUC D'ALBE À MOOREA
MERCI LE PRADO
Il Y a quelques temps, nous
avons assisté
médusés à une
batailll) navale à Moorea entre
deux Ferry ennemis. L'un deux.
avait alors fortement endommagé
deux duc d'albe, propriétés 'du
territoire.
Tout
à
fait
normalement le territoire
a
réparé et présenté la facture au
propriétaire
du
Ferry
responsable, 4,5 millions de
trtlncs CP. Quelle nie pas été le
surprise de tous en apprenant il
y a· peu da temps que le
territoire
reprenait sa facture
et transeettait même au tribunal
un certificat d'honorabilité par
la falllllle Le PradOpropriétaire
du Ferry
couptlble. A un
conseiller de l'opposition qui
s'étonnait d'un tel retrait
à
l'assetllbloM ter r i.toria le,
le
lIIinistricule
chargé
.1~.
..
l'équipement a répondu sans rire
"De toutes les tac;ons,nous
avions en projet de les changer,
ces duc d'slbe ,- Autrement dit,
on peut remercier la famille Le
Prado
d'avoir
légèrement
anticipé
la
décision
ministérielle. Plus c'est gros,
plus ça passe, non?
INDÉPENDANT ET OBJECTIF
Afin de pouvoir mieux se
renseigner, la DST (Direction da
la Sécurité du Territoire) a
"fortement proposé" au journal
indépendant et objectif que tout
le monde connait, d'embaucher un
de ses journalistes barbonzards
nommé Claude THEVENET•
Ce
dernier a eu beau se faire
couleur de muraille, il a été
reconnu par les journalistes. Ce
derniers se sont dressés contre
l'intrus qui a tout just~ pu
signer deux ou trois piètres
articles et s'en est allé.
Jusqu'oô peut aller la quête de
ce
que
l'on
appelle
la
"connaissance préalable" ??
Triste journal, quend même
SUCCESSION DIFFICILE
Les années passent et les
présidents changent. Ainsi en a
t il été de l'association
polynésienne spécialiste de la
pêche au gros et bien connue à
Tahiti, dont 'le président vient
d'être
rem?lacé.
Mauvaise
surprise
pour
le .nouveau
président qui a découvert dans
la corbeille de succession un
cadeau encombrant
un tron
injustifiablede 1,5 millions de
CF P.O' autant une personne,n'ose
trop poser de questions à
l'ancien président dont la forte
personnalité et les attaches
avec le pouvoir sont bien
connues.
Comment
faire
?
Dénoncer ? Fàsser l'éponge ? Une
succession bien difficile dans
tous les sens du terme. A suivre
donc•••
éditorial
Le Vlème Congrès ordinaire est
mort, vive le VIIème Congrès ! 1
Comme prévu. 300 camarades.
représentant nos "tomite oire"
se sont retrouvés Cà FAAA le
Samedd 15 Novembre 1986 de 8hOO
à 17h00 afin de définir, comme
le prévo ient nos statuts. la
ligne du parti pour les deux
années à venir.
Ce sont nos camarades de Moorea
qui ont ouvert,le Congrès par un
chant
d'accueil
plein
d'enthousiasme, le ton était
donné et
sous
l'animation
précise de Pierre TEISSIER les
choses n'ont pas tardé. Quatre
commissions ont été chargées de
préciser
les
dernières
réflexions relatives aux motions
nouvelles,
une
cinquième
commission, celle des femmes
s'est ~éunie spontanément.
L'après midi a été consacrée aux
explications et votes sur les
huit motions présentées par le
comité directeur. Fait sars
précédent dans les annales du
parti, elles ont toutes été
adoptées à
l'unanimité. Le
présent bulletin fait une large
place aux motions qui serviront
de points de repère à tous pour
au moins deux ans.
Marqué
du
sceau
de
la
solidarité, ce Congrès a aussi
réuni .deux représentants des
partis
travaillistes
Néo
Zélandais et Australiens ainsi
que plusieurs ~eprésentants de'
l'opposition locale qui ont pu
à
loisir s'exprimer à
la
tribune. Chacun a pu apprécier
les déclarations de
Monil
TETUANUI Maire de Tahaa. de Jean
Marius RAAFOTO. vice président
du TE EA NO MAOHI NUI et de
Emile VERNAUOON t~airede Mahina.
Cela
nous
réconforte dans
l'action que nous menons pour
donner un minimum de cohésion à
l'action
de
l'opposition
territoriale dans la perspect ive
de la prise de pouvoir aux
municipales
d'abord,
aux
territorialesensuite! L'avenir
nous donnera raison !
Sommaire
RADIO COCOTIER
Page 2
EDITORIAL
Page 3
LE DISCOURT
DU SECRETAIRE GENERAL Page 4
LES MOTIONS ADOPTEES Page 9
L'EPIDEMIE DE FLOSSA
S'ETEND
Page 12
Bulletin de liaison
de lA MANA TE NUNAA
BP.1223. Papeete
TAHITI. Tél: 42·66·69.
Jean Paul BARRAL
Tirage
française
Maohi.
1000
3000
en
en
langue
langue
'Abonnement
1000 Cfp/an
Prix d'un numéro 100 Cfp.
Banque SOCREDO : 17185 F
Impression: PUBLLPRESS.
~~--------------------------------------------------------
3
LE DISCOURS DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
immolés, les pays du nouveau
monde hispanique ou anglo saxon
bornent le Fàcitique sur ses
marches orientales. Au levant le
Continent asiatique, berceau des
plus anciennes ·civilisations du
monde, affranchi des fers de la
colonisation
de
l'Oécident
s'éveille
aujourd'hui
d'une
longue prostration et
nous
étonne chaque jour par ses
prouesses. Enfin au Sud de cette
frontière, fermant le bassin
Fàcitique à
l'Ouest, l'ile
Continent Australien, réserve de
richesses inexploitées, sans
doute
promis à
un
grand
destin... Et au milieu de
l'Océan, disséminés sur une
poussière d'îles, les vestiges
de la plus grande civilisation
Océanique. Nous
sommes les
dépositaires de cette culture de
la mer. Nous sommes au centre du
monde de demain.
MES CHERS CAMARADES
L'avenir du monde dans les
prochaines décennies se jouera
dans le Fàcifique. Nous sommes,
nous Fblynésiens au centre de
gravité du monde à venir, au
carrefour
géographique
des
civilisations,
des. systèmes
économiques, des appétits de
pouvoir des
hégémonies qui
emprisonnent les petites nations
dans le carcan de leurs intérêts
d'Etat.
Nous
sommes
aussi
au
confluent historique de cultures
millénaires et
de
cu.l
tures
issues
de
la
révolution
technologique, de civilisations
agraires et de civilisations
post industrielles. Alors que
les pays d'Europe rentrent
doucement dans les coulisses de
l'Histoire, de nouvelles nations
sur le pourtour du bassin
Fàcifique entrent en scène pour
le grand spectacle du troisième
millénaire.
fèuple infime, peuple des grands
voyages au bout de l'inconnu, le
peuple Maohi après tant d'autres
aspire aujourd'hui à émerger de
l'ère coloniale pour témoigner
à l'orée du troisième millénaire
de son originalité, de sa
richesse et de son génie dans le
concert des- nations et des
peuples. Ce·ttequête serait elle
illégitime
?
Le
peuple
R:llynésienserait il déjà mort
? La parole des anciens à jamais
Nations sans passé, enfantées
par les convulsions historiques
de la vieille Europe, bâties par
le fer, le feu, au nom de la
charité chrétienne sur
les
décombres de civilisations moins
techniciennes, dans le sang de
d'êtres
humains
millions
300 camarades
représentant
les
"Tomites
ai.re"
Un présent
du N.Z.L.P.
perdue, rendue au néant ?
Serions nous déjà entrés dans la
norme réductrice d'une culture
dominante où l'homme est réduit
à ce qu'il consomme ?
Fèuple de ce pays 1 Quelles
sont tes chances aujourd'hui,
d'être encore debout demain pour
témoigner de ton Histoire et
d'une grande aventure des Hommes
?
C'est
bien la question
politique fondamentale qu'il
convient de poser.
Margaret
WILSON
(N.Z.L.P.)
4--------------------------·----~ -------------------------------~
Il faut poser cette question
aujourd' hui,
tant
qu'il
est
encore temps. Demain il sera
trop tard.
NOUS NAGEONS
DANS LE PROGRÈS
La Fblynésie est larqement
engagée depuis deux décennies
dans une "ère de progrès". A
largement
force de bienfaits
dispensés par "la mère pat rie" ,
voici notre petit pays projeté
dans
un
modèle
de
société
référence
occidentale,
culturelle universelle, qui doit
conduire
au bonheur
par
la
consommation. On le voit tous
L-
_
Quelques membL'es du secretariat politique.
peni J1'1'GJ:,'R
mesure. Car il y a un prix à
payer pour la surconsommation
d'une classe favorisée, c'est la
détresse d'une grande partie de
la population de souche et de
culture
polynésienne.
Ecoles
neuves,
collèges
neufs.
université prestigieuse, échec
scola ire mass if,
prog rés pou r
qui ? Enfants battus, enfants à
la dérive, progrès pour qui ?
Alcoolisme,
violence,
drogue,
pain
quotidien
d'une
bonne
partie
de
notre
jeunesse,
progrès pour qui ? 6.000 fumeurs
de
drogue
douce
selon
les
services
hospitaliers,
plus
selon la police, progrès pour
qui ? Les logements sociaux ne
résorbent pas les bidonvilles.
les
logements
sociaux
ne
guérissent
pas les maux des
familles, où est le progrès ?
Fbur qui le "progrès" ? Four
ceux qui peuvent se l'acheter.
Qui peut se payer les milles
objets qui font gravir à chacun
l'échelle des valeurs sociales
actuelles ? Ceux qu i prof itent
du système. Et les autres? Tous
ceux
qui
ne
sont
ni
capitalistes, ni fonctionnaires
? Ils vendent leurs Terres, ce
qui leur reste. Progrès?
Quel es t ce "prog rès" dont
on parle tant, qui disloque
notre société, qui divise ses
membres, qui marque le corps
social
des
s t i qma tes
.de
les jours autour de nous "le
progrès" fait des merveilles.
Les routes 50n t trop petites
pour
accueillir
toutes
les
voitures, et le "polynésien" est
le plus grand consommateur de
champagne
du
monde,
deux
réf0rences
absolues
dans
l'appréciation du progrès, du
développement et du bonheur d'un
peuple 1 Voici l'échelle des
valeurs qui mesure aujourd'hui
le peuple polynésien.
QUEL PROGRÈS?
t>1ais
aujourd'hui,
le
polynésien s'interroge sur son
"bonheur" et sur l'échelle des
valeurs avec LaqueLle on le
@91 __ --------------------
Le
SCC~L'L<1.L:'l.'
yén
:,11 l.o i:» rie sail
Jiscourt
Je
clôture.
5
l'injustice
faibles.
et
Nous
du
mépris
récusons
des
ce
progrès
là
qui
institue
la
domination
économique
et
politique
d'une
classe
sur
le
peuple
polynésien,
qui organise
société
à deux vitesses
où
les
riches deviennent
toujours
plus
riches
et
les
pauvres
toujours
plus
assités.
Cette
société,
cette c Ivi Lisat ion qu
est fondée sur l'enrichissemeAt
sans
limite
d~ quelques
UAS,
dont le moteur est l'injustice
sociale
n'a
de
valeur
que
l'argent.
Elle
conduit
à
la
disparition
du peuple Maohi. il
suffit
de regarder du côté de
Hawaii
pour
en
voir
la
préfiguration.
Un
peuple,
souverain
il Y a un siècle,
réduit
à
l'état
de minorité
folklorique,
dépossédée de ses
terres,
de sa culture,
de sa
langue, voilà un exemple qu'il
convient de méditer.
R3wple de
Fblynésie,
il est temps de te
lever 1
une
â
LE FRUIT
DE TES ENTRAILLES...
Mais ce "progrès" dont on se
flatte
dans les milieux
bien
pensants,
nous le devons à la
bombe, nous le devons à la
France. Il faut que cela soit
bien établi car si la "danseûse
Fblynésienne" a les charmes que
elle
a surtout
la
l'on sait,
dans
d'abriter
ses
vertu
laboratoire
le
entrailles
La cf)mmi:~siufl
ties
femmes
nucléaire dont aucun Français ne
voulait
chez
lui.
Telle
une
femme qui
porterait
l'enfant
d'une autre, la Fblynésie a donc
vendu ses
entrailles
pour y
concevoir
le
fruit
le
plus
monstrueux du génie humain.
Fruit de mort, il a corrompu
le corps et l'esprit
de notre
pays. Il a amené le progrès que
l'on sait,
l'argent
facile,
les
fonctionnaires
grassement payés
pour prix de leur 'silence,
les
Eglises musclées par l'argent
et
les
honneurs,
transformées
en
agents
recruteurs
de
main
d'oeuvre pour le CEPet en aval
de
tout
cela,
la
classe
mercantile
a canalisé
dans ses
coffres
toute
la
manne
par
généreusement
dispensée
l'Etat Français.
l::,IU le
Vt;HNAJlJUN,
p rès i.a eti t
du AMUITAHIRAA
SOCIÉTÉ DROGUÉE
Ainsi s'est
mis en place un
système économique fondé sur les
transferts
budgétaires
de
la
France chargés tout à la fois
d'enrichir
la classe possédante
et
de maintenir
les
autres
polynésiens
dans une situation
de dépendance et d'assistance
telle
qu'il
apparaisse
insensé
de
vouloir
s'en
·priver.
La
Fblynésie
vit
aujourd'hui
une
existence
de droguée,. avec ses
gros
bonnets
pourvoyeurs
parisiens,
ses
distributeurs
locaux, taisant dans le gros ou
le
semigros
et
ses
petits
détaillants
dans les communes et
les
îles
éloignées,
fidèles
suppôts du régime qui distillent
subventions,
aides,
secours
exceptionnels,
tôles
et contre
plaqués à un électorat
en état
de manque.
UNE AUTRE POLITIQUE
Il faut désormais offrir
une
autre chance à ce pays. C'est la
proposition
sérieuse
que nous
faiso~s aujourd'hui
aux forces
de
l'opPosition
dans
la
perspective
des
prochaines
échéances
électorales.
Nous
enarLee
5:'11 TH 1 ilIa.i.Lc: Je
TAPUTAPUATEA (Rai a tea)
6------------------------------------------------------------------------,~.
réclamons une démarche claire,
progressive,
sans
éclat
mais
allant au fond des problèmes.
Sur
nombr~
de
questions
un
accord
s'établira
s-ans
difficultés. Sur d'autres points
les divergences apparaitront. Il
ne faudra ni les masquer ni les
exacerber. Il faudra en débattre
sérieusement et définir au sein
de l'opposition une et t i tuda en
nous pliant à la majorité. Nous
ferons
ainsi
la
preuve
de
maturité, de réalisme et du sens
des
responsabilités.
Depuis
not re cong rès de Oécemb re 1984,
nous avons été à la rencontre
des autres et aujourd'hui
se
un
mouvement
dessine
le
vers
irresistible
Nous
nous
en
rassemblement.
Travaillons
félicitons.
que
es
simplement
à
ce
rassemblement se fasse dans la
clarté des choix pol it,iques dans
le respect de l' ident Hé de
chacun dans le souci permànent
que l'intérêt général du pays
prenne le pas sur les emb i t Lons
partisanes ou personnelles. Si
nous
sommes
capables
de
persévérance, d'humilité et de
détermination
dans
notre
nous
pourrons
démarche,
convaincre et conduire ce pays
sur la voie de l'émancipation.
SERIONS-NOUS
INCAPABLES?
Serions nous incapables de
râpartir
les
ressou rces
du
équitablement
Territoire
en
fonction des besoins et non de
l'allégeance politique de telle
commune ou de telle association
? Comment ne pas êt re révol tés
par le sort réservé à Faaa,
seconde ville du Territoire aux
beso i ns d'équ ipemen t immenses,
par un gouvernement inconséquent
et
sectaire
incapable
de
ses
surmonter
aversions
pertisanes.
Serions nous incapables de
freiner l'arrivée massive sur le
populations
Territoire
de
extérieures qui menacent cemme
en Calédonie un équilibre social
et politique
fragile et qui
risquent de provoquer à court
terme des conflits dont on ne
pout mesu rer les conséquences ?
Tous
les pays du
RIelfique,
grands
comme
pet its ont une
politique
d'immigration
extrêmement $évère. Que diraient
les responsables français s'ils
voyaient
débarquer
en France
tous les ans entre 500.000 et un
de
personnes
mill ion
de
l'extérieur ?
nous
incapables
Serions
la
spéculati0n
d'arrêter
et
la
spoliation
foncière
proqr'es s Ive
du
patrimoine
fonci.er
des
polynésiens
?
Ser ions
" QOus
i ncapab les
d'aménager
l'indivision
pour
qu'elle devienne un levier du
développement rural ?
Ser ions nous incapables de
redonner une âme, une fierté,
une d ign ité à un peuple mut ilé
par un ordre économique qui le
marginalise
?
Serions
nous
incapables
de
sortir
notre
cu 1tu re du ghet to folklorique où
la
contine
l'industrie
touristique.
Serions
nous
incapables de redonner à notre
culture son rôle d'épine dorsale
d'une
société
maohi
qui
se
tiendrait debout?
Sor ions nous incapables de
mettre
un
terme
au
gâChiS
scolaire
et
éducatif
qui
hypothèque toute perspective de
développement,
redGtinir
les
missions de l'école par rapport
aux
besoins
de
not re monde
insulaire,
redonner
aux
enseignants une mission
Emile BROTHERSON,second
adjoint au maire de TAPUTAPUATEA
formations
aux
besoins
réels
d'un d'éveloppement
au ser~ice
de tous, instituer un citoyen
libre, responsable et solidaire,
fier de son identité, ouvert aux
autres cul tures parcequ 1 enrac i né
dans la sienne?
Serions nous incapables de
concevoir une action politique
qui intègre non seulement la
dimension économique mais aussi
et su rtout la d imans ion sociale
culturelle et ét hIque de la vie
Serions
nous
nous
entendre
incapables
de
pour
extirper
~--------------------~----------------------------------------------7
pouvoir,
pour
revenir
à
une
pratique
moins
coûteuse
du
gouvernement,
à un train
de vie
plus
modeste,
des
équipages
moins
luxueux
pour
le
déplacement
attitude
des ministres,
des
élus
plus
rapport
avec
not re pays et
7
Serions
de ceux
nous
dont
la
modestie
de
de nos ressou rces
incapables
d'exiger
les ressources
sont
confortables
vingt
ans
mai lleu re
et
et
part
économique
solidarité
actuel
qui
d'autant
démunis
les
une
en
qui ont depuis
plus
tiré
la
du
système
un
ménages
effort
de
soulagerait
les
plus
7
CORRUPTION
INSTITUTIONNELLE...
Ainsi s'est
mis en place une
entreprise
structurée
de
corruption
institutionnelle
SGUS
l'oeil
bienveillant
des
autorit1és de l'Etat pour acheter
le moment venu les suffrages des
électeurs
nécessaires
à
la
pérennité du pouvoir. Une telle
entreprise
qui
tomberait
en
F rance sous le coup de la loi
contre la corruption électorale,
se pare en Rllynésie des voiles
juridiques
de la "spécificité
locale".
Opportunément aveugle
aux
malversations
de
ses
zélateurs,
circonstanciellement
sourde
aux
témoignages
accablants sur la corruption,
le"
Débat en co@nission
détou rnement
fonds,
de
l'ingérence,
la France poursuit
imperturbable
sa
politique
colon ia le dans le Fàci f" i.que ,
Depuis onze 'années maintenant
la voix de lA MANATE NUNAA
s'est
élevée dans ce pays pour
éveiller
notre
peuple
à
la
conscience
de lui même. Nous
avons dénoncé l'injustice
et la
corruption,
contraint:
l'appareil
judiciaire
colonial
à montrer
son vrai visage, mis à jour les
mécanismes
subtils.
les
compromissions
discrètes
qui
assu rent la pérenn i té dans not re
pays d'un ordre colonial.
Chacun
sait très bien aujourd'hui
a qui
il a affaire.
Le pouvoir est nu.
DEUX GRANDES
AMBITIONS
Nous avons devant nous une
grande ambition politique.
Nous
avons devant nous une jeunesse
qui attend le signal de départ.
Au sein de nos différents
partis
existent
des compétences. "des
énergies disponibles
et même au
sein du Tahoeraa, des hommes et
des femmes s Incèro s lassés
du
bruit
que
font
dans
leur
conscience les trente deniers de
Judas
sont
prêts
à
nous
rejoindre
sachons nous montrer
à la hauteur
de l'espoir
qui
naît.
J.M. RAAPOTO, vice président du TE EA NO MAOHINUI
Aujourd ' hui
déjà.
à
la
croisée des routes géographiques
qui unissent de plus en plus les
nations
du bassin
Fac i f i que ,
creuset où se fondent plus ieu rs
cultures,
la terre
Rllynésienne
est appelée à jouer le rôle de
lien.
de trait
d'union
entre
peuples et cultures.
La présence
parmi
nous de nos amis de
Nouvelle
Zélande.
d'Australie
atteste
que nous sommes bien
entrés
dans
une
démarche
régionale
c'est
notre
seconde
ambition.
Far t Ic Ipe r
à
la
création
d'une entité
politique
rég ionale,
indépendante
des
grandes puissances
et de leurs
iriltérêts stratégiques.
instaurer
une
zone
dénucléarisée
qui
ga ran tisse
à
nos
populat ions
paix et libre choix, construire
une entité
économique régionale
capable
de
favoriser
le
développement de nos îles ! Cela
c'est
le sens de l'Histoire.
Le
premier j a Ibn de cet te démarche
sera la créat ion il l'échelon
du
Faci f ique
d'une
organisation
regroupant l'ensembl.e des partis
progressistes
du Fac i t i que ,
Vive le peuple MAOHIdebou t ,
Vive le Fàcitique
dénucléarisé
solidaire
et
maitre
€le son
destin.
Vive l'avènement
d'une société
plus juste et plus responsable.
8-----------------------------------------------------~
LES MOTIONS ADOPTÉES
MOTION 1
AUTOGESTION ET EXERCICE DU POUVOIR
Dans le souci de le pratique
le VIème Congrès Ordinaire,décide
de répartir
du parti selon deux axes ;
effective
de l'AUTOGESTION,
les responsabilités
au sein
1. le pouvoir politique,
sous la re-sponsabilité
du Congrès, du Comité
directeur
et du bureau exécutif.
est exercé par le Secrétaire
Général et
cinq adjoints
chargés des circonscriptions
administratives
existantes.
Secrétaire
Secrétaire
Secrétaire
Secrétaire
Secrétaire
Secrétaire
DRlLLET
général •••••.•••••••.....................•
Jecqu i
général
adjoint
P1erre TEISSIER
chargé
des !DV••••••••••••
général
adjoint
A:lni ATGER
chargé
aes ISLV••••••••••••••••
général
adjoint
chargé
des Australes ••••• Emile TEIHOTAATA
général
adjoint
chargé
des Tuamotu •••••••••• Tamatoa LUCAS
général
adjoint
chargé des Marquises ........
Samuel TAURlTlNI
SdÇr~taire
ganeral
adjoint
chargé des ISLV Feni ATGER
2. le pouvoir technique.
sous la responsabilité
du Comité directeur,
est
exercé
par autant
de secrétariats
que de secteurs
d'activités.
FOur
l'heure
Dix secrétariats
sont constitués
et autant
de responsables
,désignés.
Secrétariat
à
l'EDUCATION
JeanRaul
BARRAL
Secrétariat
à la SANTE
•.••••••••••.•..••••••••..•..••.•.
, .••..••••.•
aux AFFAIRES SOCIALES••••••••••••••••••••••
Docteur
Alexandre
a-tAMFES
Secrétariat
à la JEUNESSE
•••••••••••••••••
JeanPaul BARRAL(intérim)
Secrétariat
à
la
CULTURE
•••••••••••••••••••••••••••••••
Maurice
RURUA
Secrétariat
au
TRAVAIL
••••••••••••••••••••••••••••••••••••
Elie
RlRO!
Secrétariat
SOCretalre
çanéral
aojoint
chargé des Tuamotu
Tematoa LUCAS
~~T>~
__ ~~~~'
au OEVELOPFEMENT
••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
à la REa-tEROlE et à l'ENVIRONNEMENT
Alilippe
SIU
Secrétariat
à
l'AMENAGEMENT
••••••••••••••••••••••
Jacky
VAN BASTOLAER
Secrétariat
à
la
FEI.t.iE••••••••••••••••••••••••••••••
Georgette.
TAEREA
Secrétariat
aux RELATIONS,à la •••••••••••••••••••••••••••••••••••••
CO~ÜNICATION et
à la
FO~TlON
Jacqui
DReLLET
Secrétariat
if!. l'ECONOMIE
.
et aux FINANCES
Jacqui DROLLET(intérim)
Le Congrès donne tout pouvoir au Comité Directeur
pour
constituer
de nouveaux secrétariats
ou modifier
ceux qui existent
ou
encore procéder au remplacement des responsables
des secrèta r iats dans
l'intervalle
qui le sépare du prochain
congrès ordinaire
de Nevembre
1988.
Secret31re
general
aOJoint
chargé des Australes
Emile TElHOTAATA
MOTION 2
PERSPECTIVES MUNICIPALES
Après avoir analysé
la situation
du parti
au lendemain
des élections
de Mars 1986, et étudié
minutieusement
l'ensemble
des
résultats,
le Vlèma Congrès Ordinaire
décide de ne pas poursuivre
la
stratégie
municipale
adoptée
lors du Congrès de 1982 et propose
la
nouvelle orientation
qui suit :
Liberté est
représentants
de rechercher
1.
rencontrer
territoriale
futurs.
Secrétaire
géneral
adjoint
chargé
des lDV Pierre
TEISSIER
les
et
donnée aux Comités Communaux du parti de
de partis
politiques
de l'opposition
avec eux les voies et moyens des succès
2. Le secrétaire
général
accompagné
generaux adjoints,
pour les secteurs
qui les concernent,
rencont rer les responseb les des aut res partis
politiques
(N)-------------------------------.9
des secrétaires
sont chargés de
de l' opposi t ion
qui
ont
pris
position
ou (et)
pour
la souveraineté
contre
les
essais
de notre
nucléaires
français
en
R:>lynésie
Fays afin:
de dégager un programme municipal
minimum commun.
de rechercher
les voies et moyens pour conserver
les
en 1983 par
en Mars 19~9.
l'opposition
et
en conquérir
de nouvelle
mairies
conquises
3. Un comité des SAGESde Sept membres est constitué.
Il
a comme mission d'analyser
les résultats
électoraux
du parti et de faire
respecter les décisions prises au niveau des responsables de partis.
Secrétaire
général ad ioint
cha rgé des "1arquises "
Samuel TAURHINI
MOTION 3
ASSOCIATION DES PARTIS POLITIQUES
NON CONSERVATEURS DU PACIFIQUE SUD
Le Congrès
ses d iscus s i.ons avec :
autorise
le
Secrétaire
Général
à poursuivre
des partis
politiques
le NE\~ZEALAND
LABOUR
R\RTY
le AUSTRALlAN
LAOOUR
R\RTY
R:>ur aboutir à la constitution
d'une
non conservateurs
de Facifique SUD.
Secrétaire
à
l'EDUCATION
à la JEUNESSE
JeanPaul
BARRAL
relations
Facifique
Association
Il
encourage
les
responsables
du Secrétariat
dans leur action en direction
d'autres
partis
politiques
SUDqui seraient 'susceptibles
d'adhérer à l'association.
aux
du
MOTION 4
CULTURE ET POLITIQUE
la conservation
Congrès.
Très sensible au rôle important des personnes âgé'3s dans
et la transmission du patrimoine culturel
d'un peuple, le
encourage
d'organiser
des rencontres
mobilisateurs.
le même sens et
grande attention.
le Secrèta.riat
entre personnes
à la Culture dans sa volonté
agées sur des sujets précis et
apprécie à sa juste valeur toutes opérations allant dans
auxquelles
il demande aux mil i tants d'accorder
la plus
Secrata.re
a :a SANT~
aux AFFAIRES SOCIALES
Docteur Alexand re Œl.tIJ\1 FES
MOTION 5
POUR LA CRÉATION D'UNE ZONE DÉNUCLÉARISÉE
DANS LE PACIFIQUE
des essais
larges
Il se félicite
de l'opinion.
secteurs
pour la création
Secrétaire à la
Maur iee RURUA
CULTURE
lA MANA
TE NUNAA
réaffirme
nucléaires
en R:>lynésie.
à la poursuite
de la prise
de conscience
son opposition
proqres s ive de
'
Il se sent solidaira
de la démarche des pays du Pacifique
d'une zone dénucléarisée
dans la région.
Il souhaite une démarche politique
régionale pour éviter
que le Pacifique après d'autres
régions ne devienne un enjeu stratégique
pour les grandes puissances.
10--------------------------------------~---------------------------- ___
MOTION 6
POUR L'ÉMANCIPATION DES DERNIÈRES'
COLONIES FRANÇAISES DU PACIFIQUE
R1rceque la logique de l'Histoire
mène à la souveraineté
des peuples.
Fèrceque cette souveraineté s'est
récent au prix du sang de millions de colonisés.
payée dans un passé
lA MANATE NUNAA souhaite que. par delà les discours
moralisateurs
le gouvernement Français crée dans le Facifique les
conditions politiques de l'émancipation de ses dernières colonies, dans
la clairvoyance, le respect mutuel et la perspective d'échanges étroits
et fructueux. L'avenir politique de la France dans le Pacifique à l'orée
du 21'àme siècle ne se situe ni dans la contrainte,
ni dans la
manipulation, ni dans la séduction budgétaire, ni' dans la protection à
courte vue des intérêts économiques de minorités exogènes mais dans le
rayonnement d'une culture et d'une act Ion politique en faveur de la
promotion économiqueet culturelle des peuples indigènes.
Secrétaire au
Elie
R)OOI
TRAVAIL
MOTION 7
POUR LA PROTECTION
DU PATRIMOINE FONCIER POLYNÉSIEN
Seule richesse encore entre ses me1ns, la Terre est. le
dernier atout du peuple polynésien.
·;..ecrdtdlre au œVELOPFEloIENT
à la ~ŒER01E
et à
!'ENVI~NtI=~~=NT Fhili
Ravalé par le système économique actuel au rang de
vulgaire marchandise, la Terre des polynésiens se transfère da plus en
plus rapidement à l'extérieur
des groupes tamilieux et les polynésiens
demain seront des étrangers sur leur propre sol, dépouillés de leur
dernier recours,
Commedans bien d'eu t res pays du R!lcif ique lA .MANA
TE
régie par un statut foncier qui conserve,
aux générations futures la possession de leurs Terres et sauvegarde les
intérêts de la collectivité.
NUNAA réclame que la Terre soit
Secrétaire
Jacky
VAN
à
l'AMENAGEMENT
BASTOI..AER
MOTION 8
POUR L'ARRÊT D'UNE IMMIGRATION
À CARACTÈRE COLONIAL
lA MANA
TE NUNAA met en garde le Gouvernement Français
contre le rythme croissant d'immigration de type colonial en R::>lynésie.
Cette politique qui a sc1ement été mise en oeuvre tin Calédonie pour
renvers~r les. rapports démographiques et politiques produira ici les
mêmeseffets de tensions économiques, sociales et politiques.
Chacun connait les problèmes liés aux phénomènes de
Migration de populations exogènes. Les fauteurs de troubles sont ceux qui
en toute conscience favorisent à des tins politiques des déséquilibres
générateurs de' tension. La sagesse exige que sqit mis un terme à ce type
d' inl.igration avant que ne se produ"1sent les premiers effets
des
dêséqui li bres •
Secrétaire·.
la FE~
C-oorgette TAEREA
..
Il
L'ÉPIDÉMIE DE FLOSSA S'ÉTEND •..
Depuis 1983 date à laquelle
a~parurent les premiers symptômes
de cette
terrible
maladie,
de
nombreuses populations
ont ~té
touchées
en
Rllynésie.
La
dernière
flambée de l'épidémie
eut lieu
fin 85 début 86 et
n'épargna ni l' fle principale
ni
les
archipels.
Les symptômes
terri fiants
de ce mal incurable
ont
été
étud iés
pa ries
spécialistes
eff®ndremént
cemplet des défie'nses morales· df;l'
la
conscience
des
sujeti
atteints,
entrée en somme
i I des
scrupules les p.lus élémentaires,
dés'agrégat ion des réf lexes
de
dignité
du corps sociaL..
eet
••• Il n'a pas fallu longtemps
aux savants pour isoler le virus
responsable
de ce t Iéau
il
s'agit
d'un
type de virus
à
variant~
multiple.
~a forme la
plus courante de la maladie est
induite par la forme FEI, FSIDA.
F-SlDE
P...
Sont
toutes
euss i
pernicieuses et virulentes.
Elles,
conduisent toutes très rapidement
à la dégénérescence du su] et gu i
se traduit
J')81'
une pigiTJ03ntat
ion
orange très
caractéristique
de
l'épiderme du malade.
On peut est imer que la
dernière épidémie a fait env i ron .
5. 000 vict imes su r l'ensemble du
Territoire.
Mais aux dernières
nouvelles,
on aurait
découvert
très recemment aux îles Salomen
e inq cas
typiC!jues de Ce mal
terrifiant,
le Fliess·a. En effet
dnq
hautes
per sonnel i tés
Salomones ont vu brusC!j~ementleur
épider.me v i rer au jaune oran.ge.
Elles
ent
été
mises
en
quarantaine immédiatement par les
docteurs
de la
loi
qui ont
identifié
une nouvelle variante
du virus AT~. Il s'agirait
d"une,
forme toute récente très proche
du FEl qui a été bapt isée FElAS
(Fond d'Entr'aide
Aux Iles Anglo
Saxones).
L'ensemble
des
pays
du
Pc3cifigue est désormais menacée
par
le
virus
FLOSSA. Aux
derru ères
nouvelles,
les
g~uvernem8n~" 'des
pays menecés
d'infestation
seraient
sur
le
point de décréter le FLOSSAfléau
publir: numéro 1 du Pacifique.
....
UIle p.içmont et.i.on de
l'épiclemnne ...
Vous Partagez Nos Idées ••?
ia mana Rejoignez Nous.
SI.66IJ'-~48
.-------------------------------------------~.
.
PAPEETE- B.P. 1223 PAPillE
'
•
1
11
BULLETIN D'ABONNEMENT
Bulletinde liaison
1 B.P.12-23.Papeete
de lA MANATENUNAA. TAHITI.Tél. : 42.66.69
1
1
11
Nom
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
1 Prénom
1 Adresse
1
..
1 1 1 1 1
1
1
1 1 1 1 1
écrire en capitale, votre nom et votre adresse
U
1
1 1 1 1.
----------_-
1 1 1
1 1
1
1 1 1
_L 1
,
IIIi
1 .ir..
·
TARIF:
1.000CFP/an.
Abonnementde soutien à
partir de 5.000 CFP/an.
11
1
1
1
Détachez ce bulletin et
retournez-le accompagné 1
de votre règlement à lA ..
MANA,Servicedes abon- 1
nements B.P. 1223
Papeete- TAHITl.
~
11
NO TE TIAMARAA ~~QHI MANAHUNE
Fait partie de Ia Mana : bulletin de liaison du Ia Mana te nuna'a de août (n° 135) à décembre 1986 (n° 139)