Ia mana te nunaa_Bulletin n°131 F 30 juillet 1985.pdf
- Texte
-
30..JUILLET
BS
COMITÉ COMMUNAL PAPEETE
1000 COUVERTS; RECETTE: 1 MILLION
SOMMAIRE
C,>,"";";::::'
EDITORIAL
EDUCATION
p'. 2
p. 2-3
Les CJA.
VIE DU PARTI
p. 4-5
Visite
aux. Tuamotu.
.
SCANDALES
Y/près Le 9};omité 9};;ummunctl »e ~Clhina, ceiui [Je.
Q}apeete a olf/anisé sun [J,net ».ansa?'lt puu?: Le '6inancement [Ju siéae, @4iLan : / miÜiun.
LE 29 JUIN
LA CHRONIQUE
DU PRINCE
p. 5
p. 6-1
p.
e
CURIEUX!
CURIEUX!
~.
Etonnant ballet de
nos chefs. Le premier voulant se prendre pour le
second le second essayant
d'imiter le premier. Cela
devient grotesque... grotesque
et
préoccupant.
Qu'est ce que dissimule ce
concours d'imitation?
3
. On n'avait jamais vu
un Haut-Corrunissaireaussi
voyageur. Des Australes à
Moorea aux Iles Sous- leVent3 aux Marquises : il
est partout il occupe le
terrain. L'autre est aussiun grand voyageur et pro3
3
pagandiste avec les moyens
privés illimités mis à sa
disposition avant 82 et
avec les moyens publics
depuis 19823 il si Tlonne
auf ourd 'hui les archipels
sous couvert de Président
du Gouvernement pour faire
la propagande du Tahaêraa;
Mais l'attitude de
son
concurrent
semble
quelque
peu
surprendre
Gaston Floeee jusqu'alors
habitué à l'"absence" des
Hauts-Corrunissaires à leur
soumission à ses quatre
voZontés à leur numéro de
etx-ip tease hebdomadai-re
en Conseil de Gouvernement. Le dernier en da-te
étant particulièrement ap3
3
précié
pour
ce
genre
d'exercice ce qui explique
les scènes d'adieu déchirantes à l'aéroport à son
départ
les échanges de
photos souvenirs qui ont
arraché les larmes dans
les foyers.
3
Il faut le dire, c'est le
cauchemarddu GouvernerS nt
, surtout de son Chef Gaston Flosse
qui fantasroo terriblement. Gba:PUlations polyR ssienS ss.
Malgré toutes ces agressions,
l'équipe pédagogiqueresponsable
de l'animation des CJA, aidée de
tous les directeurs ont réussi à
chaque fois à tirer parti de
l'adversité
et de ces rS ssures
peur les transfonS rr en instrurS nts de progrès. Chaquecoopérative de CJA qui associe l'ensemble des élèves du Centre a
pris le relai des investisserS nts bloqués par le GouvernerS nt, Aujourd'hui, les subventions du Territoire
pS rr le
foS t:ionS llS nt:des centres n'entrent que pour 15% dans le
bDget global du Centre. Une
Fédération des Coopératives regroupe l'ensemble des noyens des
Centres pour aider ceux qui
démarrent, pour harrooniser et
rationaliser l'équipement, pour
faciliter les transactions cornrS rctales,
pour prendre
en
charge la conception d'ensemble de l' action éducative des
CJA.
Il faut dire aussi que les
maires dans leur grande IR ttjorité, toutes t:en:1aoces politiques
conforrlues, ont compris l'intérêt de ces structures pour la
collectivité et à part de très
rares exceptions, s'engagent à
fom dans l'opération
CJA. Il
est significatif
que parmi. les
COlll11l.lI1eS qui refusent, malgré le
désir des parents, d'implanter
un CJA, on retrouve Pirae, la
comnme de Gaston Flosse. Mais
là aussi, ce mauvais perdant
mène un combat d'arrière garde.
Les CJA ont fait la preuve de
leur efficacité et de leur intérêt, tôt ou tard, avec eux ou
contre eux, les CJAs'implanteront dans leur COOlIlU1le.
Il semble d'ailleurs aujourd'hui que le GouvernementFlossien ait changé de stratégie à
l'égard des CJA. Ne pouvant
arrêter la propagation des idées
nouvelles en matière d' éducation, ne pouvant asphyxier fi~ièreS nt
les Centres, le
voilà qui lache du lest pS rr
essayer de récupérer l'opération ••• 1967, c'est
pas, très
loin. •. Nous nous réjouissons de
cet éclair de lucidité et de
cette attitude prudente et raisonnable.
Donner donc Messieurs du
GouverS rroont
aux CJA les rooyens
de donner leur pleine nesure, ce
sont: avec les écoles naternelles, les seules structures éducatives du Territoire qui InJS
penS ttent d'espérer dans ml
proche avenir lm systême éducatif
repensé, rétabli sur de
muvelles bases qui prtssent
donner à chaque enfant Polynésien, sa part de chaoce dans la
vie, sa place dans une société
plus juste et solidaire.
c'est pourquoi'chaque exprrsition des CJAintéresse les mUitants et les élus de IA MANATE
C'est un appel pressant que
mus adressons aux responsables
actuels du Territoire. Voos avez
assez perdu de temps à vouloir
saboter les CJA, aidez plutôt
ces Centres à se développer,
vous répondrez aux besoins des
jeunes et des popùations et des
municipalités. FecS zz ces classes de fin d'étu:les qui œ
mènent wlle part, remplacez-les
par des CJA, les enfants auront
au moins déjà plus de chaoce de
réussir au CEPEdans une formation de type CJA (et sans s' y
préparer), autorisez les ma1tres
titulaires
qui le désirent à
travailler en CJA en roottant les
postes des CJA au mouvement
commepour les autres écoles,
arrêtez de penser aux formations
de prestige de l'enseignesilE>i!!
supérieur alors que mtre systême éducatif secrète l'écbec et
l'inOOaptation d'une grande partie de la popùation scolaire,
penchons-nous ensemble sur les
leçons, sur les expériences, sur
les méthodes des écoles maternelles et des CJA pour réfonner
notre systèIS
éducatif, outil
véritable de notre développeœent ,
C,OMITE
COMMUNAL
DE PAPEETE
SOIREE
DANSANTE
•
'Jacky VAN BASTOLAER
*
Après Les î.l-ee AUSTRALES et MARQUlSES~ Z'arohipel, des TUAMOTU se devait
éqal.ement:
de
recevoi-r
notre visite. Deux oamarades:
LUCAS
Joaokim~
originaire des Tuamotu et
Jaoky
VAN
BÂSTOLAER~
oonseiZZer à Z'AssembZée
Tem-itoi-ial:e
, tous deux
membres du Comité Direoteur du Parti~ se sont
partagés oette tâohe du 12
au 17 juin. Ce dépZaoement
s'insorit
parfaitem~nt
dan$ Ze' oadre de notre
poZitique d'information et
de renforoement de nos
et.ructiures , mais aussi et
déjà dans Ze oadre des
é Lect-ions
Léq i.e Lat iuee au
sorutin
proportionneZ
devant se dérouZer dans
que Lquee
mois.
Chaque
éZeotion~ en fait~ revêt
pour nous s lA MANA TE
NUNAA~
une
importanoe
cap i tal.e pour mesurer 'les
progrès de Z "act-ionpolitique entreprise.
HAO est encore l'une des îles
les plus peuplées de l'archipel
(300 habitants environ) malgré
l~ double ravage cyclonique en
1983. Située à 800 KM environ à
l'Est de Tahiti cet atoll,
faut-il le rappeler,'est aussi
occupé par de~ militaires pour
les besoins de la défense nationale. Outre les avions "Caravelle" de l'armée, la désserte
aérienne est assurée par avion
Fokker F27 de la société Air
Fblynésie, à raison de deux
rotations mensuelles dont l'une
en prolongation ou en transit
sur les îles Gambiers.
La désserte maritime est mensuelle mais reste globalement
précaire. Dès notre arrivée à
Hao où l'accueil des militants
aura ·été des plus chaleureux
-qu'ils en soient ici remerClesnotre premier souci a été d'organiser avec eux un programme
d'action durant notre sej our ;
cette méthode aura été l'un des
éléments de la réussite de notre
visite, comme nous le verrons
après. Nous y avons tenu deux
réunions publiques. La première,
le mercredi 12 et la seconde le
samedi 15 juin à la mairie au
cours desquelles nous avons rencontré plus de cent personnes,
sans compter ceux qui, de l'extérieur, tendaient l'.oreilleà
travers les louvres des fenêtres ; il s'agit là d'une particularité des îles Tuamotu.
L'île est située à
environ 70 nautiques à l'Ouest
de HAO, c'est-à-dire, la distance approximative entre Tahiti et
Huahine. La traversée en boat
dure de 4 à 5 heures en fonction
du temps et de l'état de la mer.
Elle n'est pas simple à cause
justement des changements brutaux des vents, entraînant des
houles et creux importants. Mais
l'idée de rencontrer la cinquantaine de rés~dents était prioritaire. Cette semaine là, une
vingtaine de personnes, dont le
maire, résidant habituellement à
MAROKAU, s'était déplacée pour
raisons
professionnelles
à
HlKUERU.
Administrativement, MAROKAU
est commune associée à HlKUERU
qui est le centre administratif.
Nous y avons tenu pour la première fois de l'histoire politique de lA MANA TE NUNAA, une
réunion publIque à la mairie de
MAROKAU le jeudi 13 juin. Toute
la population, à l'appel de la
famille VANAA s'était rassemblée. Il faut rappeler ici l'action de Marius VANAA, actuellement à Papeete pour raisons
personnelles, mais il aura été
un véritable pilier de notre
action à MAROKAU, depuis notamment les communales de 1983.
nMice proche de 1 million de
FCP, somme dont la destination
sera l'immeuble du Parti récemment acquis. Là aussi, un grand
bravo aux organisateurs et un
grand merci à tous les participants.
MAR>KAU.
AMANU est un atoll situé à 25
nautiques au Nord de HAO, admirat tachê
nistrôt ivement
à
1000
DINEURS
POUR
• Depuis février, le Comité
Communal de Papeete s'était don:lé pour objectif:
l'organisation d'un diner dansant rassemblant les IR il itants de Papeete
e t des communes environnantes.
')bjectif visé: 100 tablées de
dineurs au Liou Fong pour le
Jernier samedi du mois de juin.
Rem3rquable succès de l'entri3prise puisque 107 tabli3s
furent vendues. Ce gr3nd repas
de l'amitié et de la solidarité
réunit près de 1 000 personnes
toutes m i li tant au PartI ou sympathisant avec son action. On
pouvait noter à côté de la pré-
L'IMMEUBLE
Conformément aux directives
du 5e Congrès Ordinaire, les
secteurs géographiques de responsabilités de chacun des Conseillers de lA MANA TE NUNAA ont
été définis pour la présente
législature, afin de couvrir
l'ensemble du Territoire.
sance des gros b.:'ltaillons
de
militants de Papeete un échantillonnage assez remarquable de
militants des districts, de Moorea et même des 1les Sous le
Vent, ainsi que celle des camarades de la section locale du
Parti Socialiste et de la CFDT
et de la CSIP. L'ambiance très
chaleureuse animée par un orchestre dynamique permit aux
dineurs de faire digérer dans
les meilleurs conditions, grâce
à des danses variées, un repas
excellent. Le bôl dura jusqu'à 3
heures du matin sans incident.
Le bilan financier provisoire
de l'opération dégagerait un bé-
Feni ATGER est responsable de
la circonscriptiondes îles Australes, Jacqui DROLLET s'occupe
des îles Marquises et Jacky VAN
BASTOLAER a été désigné comme
responsable de l'action politique permanente sur l'archipel
di3sTuamotu.
Les ConseiUers Territoraux de lA MANA TE NUNAA en disoussion à Z'AssembZée TerritoriaZe.
C'est dans le cadre de ses
responsabilités que notre Consai11er sa déplace actuellement
dans les Tuamotu. Après la mission effectuée sur !-lAO,
AMANU et
MAROKAU, une seconde mission est
en préparation sur ANAA, FAITE,
FAKARAVA du 22 au 29 juillet.
Nous en parlerons dans un prochain bulletin.
COMITE
DIRECTEUR
DE TOAHOTU.
Jacky VAN BAS TOLAER
SCANDALES
SCANDALES
(suite)
• Chers lecteurs, lA i"WJA TE
NUNM est en mesure cl' annoncer
pour bientôt, un autre mméro
spécial. Après celui sur la justice et la politique, nous dévoilons un autre dossier explosif. .• mais patience !
les, à l'Association des agriculteurs de Taputapuatea, présidée en 1983 par Guy Sanquer,
maire de la conmune qui br.iguai.t
un nouveau mardat , Affaire à
suivre.
AFFAIRE
Quant aux "affaires"
en
cours, les rumeurspubliques qui
circulent actuellement â Papeete
sont les suivantes :
œ
L'ACClOOIT
D'AVIœ
A Hl\O : (5 M)Kl'S). A la question
posée par lA MANA
TE NUNM
dans
son n° 129 : "A qui la faute ?"
la Justice vient de répondre :
les
premières
inculpations
seraient inminentes.
BWENANDO
• Le samedi 22 juin 1985, s'est
tenu dans la sect ion de commune
de Toahotu CTaiarapu Ouest) le
Comité Directeur
du Parti.
A l'ordre
du jour,
examinés successivement
101 la position
ont
été
du Parti pour
le 29 juin, position soumise par
le Bureau Exécuti f et approuvée
à l'unanimité
par les membres du
Comité Directeur.
2 1 Le point sur l'achat
du
siège. L'argent
obtenu pour la
1 ère t ranche et l'effort
à consentir
sur 7 ans pour la 2e
tranche
(le
remboursement de
l'emprunt).
Le Comité Directeur
s'est
félicité
d'avoir pu obteil i r en 6 moi '3 19 a atfrêté
un bateau
pour récupérer des pièces manquantes à l'île de MAIAO.
Michel GARCIA, grand amateur de pêche au gros et ami
int ime de DAU
fHlN, ne se fait
pas prier.
Il
saute dans le
bateau avec ses cannes à pêche
et ses leurres.
Vous conviendrez avec moi
qu'à
la CR> on sait
joindre
l'utile
à l'agréable.
Qui a osé
dire que le directetÏr de la CR>
n'était
pas compétent.
Il fallait
y penser. ~ur
la prochaine
fois,
on parle
- dans les couloirs de la CR> d'aller
chercher, par avion, des
langoustes ••• non t des dossiers
dans les Tuamotu.
Elections du Comité Directeur du Parti au
5e Congrès ordinaire (déc. 1984)
celui-ci.
Sa population actuelle
est d'environ
cent habitants.
Malgré sa proximité avec l'île
principale,
AMANUne fut pas
très endommagépar les cyclones.
excepté peut-êt re sa face Nord.
Aussi sa production de coprah
reste d'un bon niveau, ce qui
explique la stabilité
des jeunes
travaillant
sur l'île.
La traversée
depuis HAOest
de courte durée : 2 heures de
bateau environ,. mai s le chenal
est parcouru par de fortes houles permanents provoquées par la
proximité
relative
des
deux
atolls.
Notre rencontre avec les
militants'
fut très
cordiale;
celle
avec le maire,
un peu
rnoins. La notoriété
de la personnalité de celui-ci
étant connue de nous, il nous fallait
redoubler
de vigilance.
Quoi
qu'il
en soit,
une réunion publique fut organisée le lundi 17
juin de 18 heures 30 à 22 heures, rassemblant une bonne cinquente ine de personnes, dont le
maire.
Au cours de chaque réunion,
nous nous sommes ef forcés d' adopter les mêmes attitudes
et
les mêmes principes:
explication de la politique
actuelle
menée sur le Territoire
et les
propositions
de lA MANA TE
NUNAA.D~aut re part, il nous a
paru fondamental
l'auditoire
une
active à la d Iscus
menant à poser des
cours du
d'obtenir
de
participation
s ton , en l'aquestions.
Au lendemain de chaque réunion publique, les militants
les
plus moti vés éta ient réun is en
"Tomite". Là encore, nous nous
sommes efforcés
d'expliquer
le
rôle de chacun au sein de son
ile et au sein du parti.
Il'est
fondamental que chaque militant
comprenne que c'est
là la base
mêmed'un parti politique qui se
veut solide.
CONCLUSIONS
Ce déplacement aura coûté au
Parti (donc à tous les militants
cotisants)
la sommede cent cinq
mille francs. Notre souci permanent était
de rentabiliser
cet
"investissement"
au plan politique. Vu sous cet
angle,
ce
déplacement aura été bênéf Ique ,
Mêmesi beaucoup reste à faire,
notamment à HAO,où les mentalités sont sensiblement différentes, pour des raisons évidentes,
ces visites
régulières
et progressives
dans cette partie du
pays sont absolument néces~aires
si
l'on
ambitionne
en 1987
d'avoir des élus des Tuamotu à
l'Assemblée Territoriale.
AFFAIRE I..ffiAYIC...on essaie
en "haut lieu" de retarder au
maximum le jugement... en demandant des supplérS ntsd' Informatians. . . comne si avec les
preuves déjà réunies cela ne
suffisait
pas. Jusqu'à quaro
veut-on en "haut lieu" retarder
le jugement tant redouté ? Les
Conseillers Territoriaux de lA
:'1ANA TE NUNM ont écrit pour
r-Ivoir des éclaircissements au
Ministre de la Justice.
AFFAIRE lE TAPUTAPUATFA: La
plainte déposée contre le maire
IA MANA,
Charles Sl'1ITIl,par le
traitre Tarati pour lui avoir
suppriméson indemnité d'adjoint
lorsqu'il est passé dans le camp
du 'I'ahoeraa, n'est pas fordée,
Le maire peut très bien retirer
la délégation de signature et de
pouvoir à un adjoint. A ce 100ment là, l'adjoint serait payé à
ne rien faire. gf payer les gens'.
à ne rien faire ne choque nullerS ntle 'Iahoeraa, sur la planète IA MANA
TE NUNM,cela
n' existe pas... et selon la loi
aussi.
Ainsi
donc, Albert
Tarati-le-traltre
ne toucheras
pas son indemnité de 3e adjoint
et la morale est sauve.
AFFAIRE GUY ~
2e
plainte. La deuxièmeaffaire de
Guy Sanquer est en bonne voie,
la cour de cassation de Paris
vient d'habiliter le parquet de
Papeete à lancer les procédures
d'investigation dans l'affaire
des 20 millions que tonton FIasse avait gracieuserS ntaccordé,
à 4 mois des élections municipa(Suite verso page
callaire)
inter-
ter aux
réfléchir
au
cette date.
sens
Fàr ailleurs,
dans la logique effrénée de prestige qui
guide nos gouvernants.
lA. MANA
TE NUNAAprotes te cont re l'importance du budget du Festival
prévu à l'origine
pour 250 millions;
il serait
aujourd'hui
plus proche du milliard.
L'ac-
•
Le 29 juin 1880, le roi Fbmare V renonçait à la souveraineté et cédait ses états à la
France moyennant une rente viagère de 60 000 F par an pour
agrémenter ses vieux jours et
ceux de la famille royale. Cette
abdication
obtenue par le Commissaire de la République: Isidore Chessé, dans des conditions
et par les manoeuvres habi tuelles du système colonial ne peut,
en aucune manière, constituer
pour le peuple Ablynésien, un
souvenir digne de commémoration
et
de
festivités
publiques.
Imagine-t-on la France commémorant la fête de la Victoi re le
Jour anniversaire
de la bataille
de Waterloo 7
Le choix symbolique du 29
juin par le gouvernement Flosse,
illustre
bien sa po l LtIqua , son
accord profond avec la puissance
coloniale
tutellai re, dispensatrice des moyens généreux nécessaires â la survie de son régime
d'assistance
et de gaspillage
prestigieu)(.
La tjiJnue des fest Lvités à
quelques pas du Quartier Général
du CEP, sous l'oeil
bienveillant
et protecteur
de l'Etat,
est
aussi un symbole plus éloquent
qu'un long discours.
Monsieur
Flosse présidera donc par procuration la tête du CEP, mamelle
économique du Territoire
et en
dernier ressort,
maître occulte
du jeu politique.
Il n'est pas
sans intérêt
pour l'Etat
français de voir défiler
devant le
Grand Quartier Général des Forces Françaises dans le Pacifique
et du Centre d'Expérimentàtions
Atomiques, les délégations of t Ic Ie l Ies des pays du Pacifiqu~;
réputés host i les aux expérimentations
nucléaires
françaises
dans la région.
Cette grande
victoire
psychologique
obtenue
par le truchement de la marionnette
polynésienne
Flossienne
sous
le déguisement
trompeur
d'une autonimie interne de pure
forme, le gouvernement français
le payera sans doute par les
concessions
habituelles
aux
intérêts
politiques
et économiques du groupe de Monsieur Flosse et par une distribution
supplémentaire
de milliards
qui
serviront,
entre autre,
â aggrandir le parc somptueux des
carosses officiels.
lA MANATE NUNAAne peut
accepter que soit commémoré le
29 juin. Il ne peut accepter non
plus que Monsieur Flosse utilise
le Festival des Arts du Pacifique et le détourne de son sens
profond pour le transformer en
cérémonie d'intronisation
et de
couronnement à usage politique
interne,
sous le haut patronage
du Centre d'Expérimentation
du
Pacifique.
lA MANA
TE NUNAA
a suscité
la réunion de tous les partis
d'opposition et l'accord général
s'est
fait pour rejetter
cette
date du 29 juin commefête territoriale
et commedate d'ouverture du Festival.
Par contre,
l'accord n'a pu se 'faire sur les
modalit$s d'une action commune
de protestation.
C'est pourquoi, lA MANA
TE
NUNAA
appelle tous ses militants
et sympathisants à ne pas assis·
1
cuei I de nos frères du Pacifique
ne se mesure pas à l'aulne de
dépenses somptuaires,
il aurait
été bien préférable
et moins
coûteux
que Monsieur Flosse
puisse offrir
aux pays du fàcif ique qui viend ron t • l'image
d'un gouvernement attentif
aux
sensibilités
de toute la population et capable,
sur un sujet
d'intérêt
général,
des concessions nécessaires.
pour aboutir
au concensus.
Dans le mêmeordre d'idée.
nous regrettons
que le drapeau
du Territoire
pas plus que la
fête territoriale
n'ait
été le
fruit d'un consensus général du
fait de l'attitude
méprisante du
gouvernement.
Nous déplorons
aussi
que l'hymne territorial
ait éto3 composé à fàris comme
s'il
ne suffisait
pas que notre
pays soit administré et dirigé
par les fonctionnaires
de la
mairie de Fàris qui peuplent les
officines
du Gouvernement. Que
penser
d'une
"Marseillaise",
composée à Berlin par un compositeur
allemand .ou à Lisbonne
par un compos~teur Fbrtugais !
Enfin, le cl imat de tension politique extrême entretenu
depuis 1982 par Gaston FIosse
n'est pas sans répercussion sur
le comportement des citoyens.
L'exaspération
règne, nous ne
sommes pas auj ourd 'hui à l'abri
d'explosions spontannées de violence et d'incidents.
Monsieur
Flosse en porterait
l'entière
responsabilité
pour le cas où
ces
incidents
surviendraient.
C'est aussi la raison pour laquelle nous invitons les militants
et sympathisants
de lA
MANA
TE NUNAA
à rester chez eux
le 29 Juin.
300 MILLIONS
ET PLUS!
• Nous somS sriches à ne plus
savoir quoi faire de notre argent. C'est du JOOinsl' impression que l'on ressent lorsqu'on
regarde le train de vie de la
clique dirigeante actuelle. Des
Mercedès,des CX, oous en voyons
partout. Chaque petit chef à
l'exemple du Grard Chef ne veut
pas être en reste vis-à-vis de
ses petits copains. Chacun essaie de surpasser l'autre dans
le luxe et le prestige. Par orgueil et par vanité, chacun' se
pavane et joue avec l'argent du
contribuable pour épater les
autres et les électeurs.
L'exemple vient de haut. En
effet, pour assoUVirles capri"ces de plus en plus coûteux du
Grar.d Manitou voilà que, sous
prétexte de Festival de Flosse,
l'on construit en notns d'un
mois un hall de plus de 300 millions. On peut se demander
d'ailleurs à ce propos, quan:l on
connaft la complexité et le
temps nécessaire aux formalités
admi.nistratives pour construire
un vulgaire fare, si les autori-
sations officielles : penni.s de
construire, appels d'offres, ont
été accordées selon les règles
pour cette construction prestigieuse. Mais enfin qu'importe,
seul le sacre de Gaston 1er est
important 1
Enfin,' nous somS ss tellaS nt
riches que nous allonS aussi
payer le voyage des délégations
"pauvres" pour qu'elle~ puissent
venir assister à l'intronisation
du Gral.l::l
Chef. Pour l'instant,
il ne nous reste qu'à nous apprêter à payer encore plus pour
que la poignée d'irresponsables
qui dirige notre pays prisse se
pavaner avec notre argent. Il
sera intéressant de connaitre à
la fin de ~ fête, le montant de
la facture à règler.
PROPAGANDE
HAU
FEN U A
.. Voici donc enfin éditée la
super revue de propagande du
TAID]
Fait partie de Ia Mana : bulletin de liaison du Ia Mana te nuna'a du 28 février (n° 127) au 31 décembre 1985 (n° 134)