Ia mana te nunaa_Bulletin n°130 FT 15 juin 1985.pdf
- Texte
-
15
.JUIN
EDITORIAL
TAHOERAA CONDAMNE
VIE DU PARTI
p. 3,4,5
* Visite de Jacqui QROLLET
aux MARQUISES.
QUELQUES CHIFFRES
KANAKY
p.
ACHAT DU SIEGE DE lA MANA
TE NUNAA
p. 7
LA CHRONIQUE DÙ PRINCE p. 8
•
·• Fidèle à sa vocation
de diviseur, le Président
du gouvernement vient une
fois de plus de montrer
son vrai visage d'homme
intolérant, peu soucieux
de rassembler, de tenir
compte
des
autres. En
chosissant comme date de
la fête'Territoriale le 29
juin, jour anniversaire où
le roi Pomare V cédait ses
Etats à la France en 1880,
dans des circonstances peu
glorieuses et après deS
manoeuvres peu reluisantes, Gaston Flosse voulait
se montrer le fidèle défenseur de l'histoire de
la
colonisation, pourvu
que l'ancien colonisateur
lui donne en échange les
moyens d'asseoir son pouvoir et sa fortune.
Pour beaucoup de Polynésiens, le choix de cette
date du 29 juin apparaît
cowne une véritable provocation. A tout le moins,
elle est mal choisie. Il
n'était pas difficile dans
l'histoire du peuple Polynésien de trouver une date
qui fît 1 'unanimité de
toutes les
sensibilités
politiques.
.. Nous avons déjà abonianrS nt
expliqué les manoeuvresdu Taooêraa au cours de la dernière
élection communale
partielle de
RANAVM. avec la complicité active de l'Administrateur des
fles Australes promuaujourd'hui
conseiller spécial de Gaston,
Flosse.
45 b.ùletins de vote alors que
le trihmal. en dénombrait55.
Curieuse délégation spéciale
composéede l'ancien maire Taooêraa et de deux accolytes si
bien choisie par l' adnrl..nistrateur Flossien et qui ne sait
nêS pas compter(jusqu'à 1(0).
L'épilogue de ces manoeuvres,
désonnais familières aux électeurs, s'est déroulé le 14 mai
1985 devant le Tribunal Administratif de Papeete qui statuait
une plainte de la liste lA
MANA' TE NUNM - RAIRIJA, .représentée par le Conseiller Peni,
ATGER qui demardait l'annulation
de l'élection communaledu 3
février dans la section de COlItmine de Rairua-Mahanatoa.
Curieuse délégation très spéciale qui, après avoir annulé 45
'rulletins de vote tout à fait
valables, comre l'a reconnu le
trihmal. adnrl..nistratif, s'est
elle""1IlêJS
déclarée élue, y compris le reste de la liste Tahoê-.
raa.
Nous apprenons en parcourant
les minutes du jugementdu tribmal, que le procès-verbal du
président de la délégation "très
spéciale" oomS ee par l' adnrl..nistrateur pour superviser le vote,
(et qui ne comptait que 3 persormalités de l'ile,
toutes du
Tahoêraaet candidates à l'élection) annonçait l'annulation de
Article 1. - Les élections
qui se sont déroulées le 03 février. 1985 dans la COTlJlUme de
RAIVAVAE (commune associée de
Rai.rua-ëlahanatoa) sont anrrulées.
sur
Ce
qui paraît
déjà
certain, du fait de cette
attitude
méprisante
du
pouvoir c'est qu'un changement de majorité en 1987
amènera un changement de
cette date pour la fêtu
Territoriale.
Ainsi donc en ses conclusions, le tribunal admdJ1istratif
décide:
Article 2. - •.• La République narde et ordonne au Haut
CS rrnissaire.
•• de pourvoir à
l'exécuti.on du présent jugement.
Devant la ma~r~e de Vaipaee (UA-HUKA)3
avec Sam~el TAUPOTINI et des amis.
KATAHIITE
HENUAENATA
(ou le Travail
communautaire'
aux Iles
Marquises)
A UA-HUKi\,
UNE SI PETITE ILE:
UA-HUKA
.. "En décidant d'envoyer
le Searétaire
Général en
mission d'une semaine aux
Iles Narquùeee , le Bureau
Exéautif du Parti a voulu
témoigner de' son intérêt
pour nos frèl?es éloignés
ainsi que sa volonté de
voir
se
renforce»
nos
struatures.
Il
faut
se
souvenir en effet que l'an
dernier~ une mission identique avait
effeatué
un
travail en profondeur sur
deux iles
de l'archipel
des Marquises et que par
aonséquent3
un
travail
identique devai-t: être entrepris sur les t lee restantes.
C'est ce travai L
qui est soumis à la réflexion de tous."
Après un périple aérien de
plusieurs heures, entre Papee~
'et
Nuku-a-Taha (NUKU-HIVA) ,
l'atterrissage
sur la petite
piste de UA-HUKi\, entre les deux:
villages de VAIPAEE et HANE sur
la côte sud, nous rS t tout de
suite en contact avec la réalité
rS rrqursaeone, La nature,
les
rocntagnes, .la mer ~t
cxmne maîtres du jeu, l'lx:mS si
petit n'est rien ••• aux Mirquises, oS rrne dit le poète, "le
Temps s'immobilise". Tout au
long de notre séjour, nous nous
sS mmes dff!k3lldés si
l'ex:trÊlS
gentillesse de nos frères marqui.s.iens n'était pas, en partie,
une réaction à l'agressivité et
la rudesse de Ia. nature. Le fait
est que partout 'où nous sS mmes
passés,
.la gent; 11esse de ce
peuple a été sans limite.
réunions publiques et rencontré
près de 200 personnes. EKplication de la politique actuelle et
propositions de lA M1!INA TE NUNAA
ont été les axes des discussions
auxquelles participaient de naobreux:je.mes ainsi que des fennes qui n'hésitent pas à intervenir,
qui pour poser des
questions, qui pour faire état
de difficultés
IMPRIMERIE
RELIURE
PHOlDCOPIE
PlASllFICATION
FRAPPE DETEXTE
PUAMAU(HIVA-OAJ3 tiki
Janter.
femme oouchée ,
en train
d'en ....
particulières
ou
générales.
Puis, dans le calme d'un
cx:mité restreint d'une 'dizaine
de personnes, les structures,
ainsi que la stratégie du Parti
ont été établies en Sde pluie. Des
millions SR lltpourtant prévus au
budget du Territoire... nais où
passent-ils dcxx:; 11
Quand on observe le dévelop- •
pe:S nnt d' ATUCNA, à ooup de dizaines voire de centaines de
millions, on se dit que la gestion du bien public est une
notion bien particulière et surtout très localisée. Plus de 100
millions pour le port de TAHAIJKU
à A'IUC)'lA alors qu'une vallée de
l'île d'en face, H.Z\NATEITENA à
TAHUA'rA,
ne peut bénéficier d' 1
million pour se construire un
débarcadère de 3 mètzes en beton. lXIS ssu:S et fioriture d'un
côté, déouaS nnt
et sinplicité de
l'autre.
Là encore, l'action prioritaire à rS nner
doit être l' information et la sensibilisation de
tous aux droits les plus élâS nn-
t:.aftes de l' Hcmre
: le Respect,
Justice,
la Solidarii:é. - •
Nous avons cependant bon espoi r
de voir ces fOOdalités exploser
le
sous la pression populaire et l~
temps n'est peut-être pas si
lointain où les potentats de
pacotille
seront renvoyés à
leurs chères études.
nai, de -se rendre, ~
le 6
llDi. à 8Hdl matin, dans un bureau cpel.c::ulq.Je dl BâtiIS nntAl à
Papeete. • •• Celà laisse rêveur,
mais c'est la triste réalité.
Quand le pouvoir cS pprendra-til, cp' au dêpart de tJ:xrt:e action
doit se situer une .infœ:matim
claire et c::x:IIp['éhensible '1 Ce
qui supposequ'aux îles Marquises, les correspondancesdoivent
se faire en M:irquisienet non
dans la langue de Voltaire!!!
C'est à une foule de petits pL'G)bIères de ce genre que nous
avonsété conf7"0ntéset que nous
avons résolu tant 'bien que mal.
Encore lID signe, s'il en était
besoin, du peu de considération
porté par les élus des Marquises
dUK populations dont :j_ ls ont la
charge. Les stzuctures du Part i,
que ncus avons, consolidées,
doivent être le point de départ;
d'une réflexion glob3.le, seule
capable, à notre sens, de raretcre les choses et les harrres à
leurs véritables places.
A TAHUATA,
nous avons été
conE
rentés è. un problàTe que
nous avons observé presque partout aux îles M:irquises. Pour
ajouter a l'isole:S nntdes îles,
notre belle adninistration n'a
pas trouvé mieuxque d'expédier
des lettres missives écrites en
français à des hanS ss et des
fanS ssqui n'ont pas l'habitude
de recevoir pareil
courrier.
Jugez plutôt 1 A un ancien de
1'AHIJA!fA,
il était d€ffi3l1dé
-un
état de transcript.i.oos hypothécai.res", à un autre d'une vallée
le
travail a été la consolidation
de nos acquis. Nousavons parcouru toutes les vallées, à
pied, en bateau, en vod.ture •••
et nous nous sames entretenus
avec nos militants du bon déroulaS nt de leur travail, de leurs
difficultés, de leurs espoirs.
.inaccessih 1('
11 rtpj1éI.r"ît t('i~s nettaS nnt que
de
Ul\- lU J ,
le
fi
UA-POU,
NUKU-HIVA:
DEUX PILIERS DE .
NOTRE ACTION
A UA-roJ,
et
NUIlacerrent, certains élé:S ..ntsde réflexion peuvent être retenus.
Tout d'abord, nous n'insisterons
jamais assez sur la qualité de
l'accnei) du peuple ·l'-tu;quisien.·
Ensuite, les militants du Parti,
bien dans leur peau, ont effectué un travail
efficace qu'il
faut poursuivre. Chacun dans son
île est conscient du rôle à
jouer pour le bien de tous et
dlaa.m awS ccie
la cmpUm:ntaritê de l'autS . Nous' avons
franchi. une nouvelle étape vers
la réalisation de nos objectifs
aux Marquises carrS
dans le
reste de la Polynésie : expli.quer, eS ooreexp.liqJer, toujours
expliisir sen destin En oS naissance de cause.
emporté par la furie des eaux à Taiohae
Quelques chiffres
12 MILLIARDS ??? .
.Lors
d'une soirée par-t Icu l Iê~ment intime, les ministricules
et amis de tonton Gaston firent
la fête à l'enseigne
du cousin
Jacques
(pas Chirac,
l'autre)
sur les hauteurs de Arue dans lecadre princier
de la· résidence
d'icelui.
I~
s'agissait
semble-t-il,
d'après
les conf idences deucesamères de dissidents
bien renseignés du Tahoêraa, de têter le
douzième milliard du Maître.
Il est toutetois
étonnant que
les journalistes
"indépendants"
et "objectifs"
toujours à l'affut de l'anecdote,
n'aien_t pas
Gru bon parler d'un évènement
aussi
considérable ••• ·A. moins
que, cette histoire
ne soit montée de toutes
pièces par les
grincheux et jalouseux
mécontents et séditieux du' Tahoêraa.
,Si
le . A"ésident
décidait
.
enfin de publier l' é~at de sa
fortune commecela- se fait dans
.certains
pays, cela· éviterait
que, des histoires de ce genre ne
circulent
sous les cocotiers .•••
Alors Gaston, combien de milliards ?
7.300.000 F_!!!
.7
300 000 FCP: c'est le prix
que lj:is 'cn,isants
de la C. P.~.
qCaisse de : A"évoyance Sociale)
-travailleurs
et
employeursvont . pa~er '.pour répare!
J.~s
.•
1 Iii;
'l'
'.
" '-7
erreurs de' Jugement et excès de
pouvoir de son directeur Raymond
DAUfHIN,et la complaisance coupable de son conseil d'adminis
tration.
C'est
ce qu'a
décidé
le
Tribunal du Travail
le 6 mai
pour le
licenciement
déguisé
sous une mise à la retraite,
du
Médecin Chef de la Médecine du
Travail de la CFS.
ais
qu'importe
aux dirits de la CFS, puisqu'en fin
~ compte, ce sont les naits de
cotisants
qui paient ••• Ca ne
fera
g.uère qu'une
cotisation
exceptionnelle
de plus ; on en a
l' habi tude •••
KANAKY:
LA TERREUR
.Mois
de mai, 13 du mois, le
Lycée protestant
de DOKAMO est
victime d'un attentat
à la bombe. Far bonheur, pas de victimes. Le seul crime de cet établissement:
il
accueille
en
majorité des élèves Kanaks. Une
réprobation générale s'élève de
toutes les consciences. Les racistes OASdu Front National et
leurs amis du RfCR, viennent de
perdre dans l'opinion
publique
leur image, de "patriotes".
Ce
sont désormais des assassinsracistes.
Ukeiwe, le harki-kanak,
la
marionne.tte
bronzée
du RfCR,
interrogé sur çes.évènements par,
un journaliste
d'Antenne 2, déclarait
que les scènes filmées
lors de la chasse aux Kanaks du
8 mai, étaient "partisanes".
En
somme, il reprochait aux journalistes
d'avoir
truqué les cou-rleurs, d'avoir mis du noir sur
les poursuivis et du blanc sur
Iles poursuivants
armés de fusils.
Quant aux armes dont disposent les hommes.de l'OAS caldoche, on vient d'en découvrir des
quantités provenant de stocks de
la gendarmerie...
stocks "perdus" lors d'un transfert
de matériels
ou achetés en Australie
et ramenés en fraude sur le
Caillou. Mais bien entendu, les
~riminels sanguinaires,
les fauteurs de trouble, les poseurs de
bombes, à en lire la presse cald,ache .ou tlossienne,
ce sont
toujours
~es Kanaks séparatistes •••
ACHAT DU SIEGE DE lA MANA TE NUNAA
BLANCHE
.... Mission· d' infonnation
de
l'Eglise Evangélique de Kalédonie, dans la semaine du 27 au 31
mai, en Polynésie pour expliquer
aux instances de l'Eglise Evangélique de Polynésie, la situation actuelle de la Kalédonie et
la prise de position de 1'Egli~
de Kalédonie en 1979 pour lJlndépendance, Nous avons pu apprécier la roodération, la rigueur
mais .aussi la détennination de
ces homS sd'Eglise ou de ces
Iaîcs chrétiens en faveur de la
reconnaissance. des droits, de la
dignité du peuple Kanak, comS
exigence de l'Evangile.
Quoi d'étonnant à ce que en
Afrique du Sud avec l' év&tue
Anglican prix Nobel, de la Paix
1984 ou en Kalédorrle, les chrétiens s'engagent avec leur foi,
leurs noyens, dans la lutte pour
la libération de 1'hcRItoo. Si
l'évangile
a un sens, alors
l'engageroont de ces bomS s de
foi est porteuse d'espérances.
Que dire de la réflexion de
l'un
d'entre
eux, lorsqu'on
l'interroge
sur la place des
autres commmautésdans l' iniéperdance : ''Vousdemarrlezquelle
sera 'la place de telle ou telle
coom.mauté, à nous Kanak, qui
n'avons aucune place chez nous
dans notre propre pays ? Rendez
nous d'abord notre place, nous
vous dirons ensuite camS ntnous
accueillerons les autres". RaisonnerS ntincontournable. Fasse
le ciel qu'en Polynésie, les
Polynésiens ne soient pas acculés demainau même raisonnement.
•
Le siège du Parti:
Z'affaire de tous•••
• Lors du 5e congrès de décembre, fut prise la décision d'aGheter le siège du Parti. Cette
initiative ambitieuse coincidait
avec L'année des 10 ans du Parti
et tous les militants présents
au Congrès furent enthousiasmés
par ce projet. Pour ce faire, lA
MANA TE NUNM devait réunir ,
avant la fin du lOOisd'avril,
les 12 millions d'apport personnel nécessaires au déblocage de
l'emprunt.
.
ChaqueCOOlitéConnmal, se mit
d'apporter sa contribution et certains camarades,
les nmns démirus, apportèrent
chacun dans la caisse du Parti
une part de 400 000 FCP.
en situation
à 7 500 FCP, réparties sur l'ensemble de tous les comités comr
I1lll1aUX de Polynésie.
Il reste
donc à tous les militants et
sympathisants un effort important et régulier à fournir sur
sept ans.
Certains militants ou sympathisants n'ayant pas participé à
l'effort de la première tran:he
se sont' engagés par virements
automatiques à financer une
part, soit 7 500 FCP par lOOis
durant 7 ans. D'autres ont sous- .
crit
des participations
plus
,roodestes au niveau des COOlités
Comnunaux. Enfin pour compléter
ce dispositif,
chaque comité
communalest invité à organiser,
• à l'échelle de la conmine , au
Le financeS nt de l'apport
personnel de 12 millions fut
échelonné sur 5 noi.s à partir de
la date du Congrès,
rS dns une manifestatio_naruruelle
pour assurer la continuité de sa
partiCipation.' C'est ainsi que
le Ccmlté Coomunal de FAM a organisé une journée sportive et
- récréative au lOOis de mars~,
MAHINA, un grand repas comm.mal
en mai, PAPEEl'Eprojette
en
juin, d'organiser son repas an-nuel et ainsi de suite. D'autres
initiatives
sont à signaler:
aux Marquises, les militants.
d'une vallée offrent 30 caisses
de citrons. Dans une autre vallée, une kerrS sse sera organisée. A RAIVAVPIE, les militant~~"
vont faire don d'une récolte de
café. •• C'est cela aussi lA MANA
TE NUNM. ChacunassurS ses responsabilités pour le bien de
1
.tous,
ABONNEZ-VOUS!
Le bulletin
lA MANA
c'est
l'information
La signature de l'accord de
prêt, après ~n
de notre dossier, eut lieu le lundi 20 mai.
L'acte de vente est à la rédaction dt! notaire. Il ne reste
plus pour nous qu'à JS ttre en
place la deuxièmepartie du financerS nt : le rembourseS ntdes
28 millions d'emprunt. "Les rS nsualités seront de 415 000 FCPà
la cllaCgede tous les membresdu
Parti. Cela représente 55 part;s
(})
La chroniqUe du Prince ...
Estampe d'époque M-Cng retraçant Z'épopée grotesque et
universelle
du Prince au royaume des Asiates~
avec 'sa
Isuite de valets de pieds et de plume. ,
....
Hors donc, en' ces temps de
grandes difficultés, li A-ince
décida, pour faire quelque peu
reluire un blason terni par les
récentes affaires de cour, de
conduire ambassade à l'étranger.
Il jeta son dévolu sur les provinces de l'empire des Asiates
avec lesquelles il entretenait
quelques relationsd'affaires.
En effet, chacun s'en souvient, au cours des palabres
d'affaires et des derniers marchandages d'ambassade, le baron
de ONTIEFF, vassal et prétendant
à la couronne, s'était répandu
dans les gazettes a la solde du
A-ince sur les vertus des souverains d'Asie et sur leur générosité. Le plus important des
résultats de ces négociations'
entre les émissaires du A-ince
et ceux des Pr Lnces d'Asie fut
la cession, à titre gracieux,
par l~ royaume Asiate, aux -gens
du A-ince, comme présent et gage
d'amitié éternelle, d'une galère
de pêche, afin que les sujets du
A-ince pussent apprendre l"art
de la pêche.
Or les sujets du' A-ince,
natifs pour ainsi dire de la mer
qui entourait leurs domaines et
accompagnait leur vie du premier
vagissement au dernier souffle
de leur carrière, furent quelque
peu meurtris que' l'on prétendît
leur apprendre l'art de la mer
qu'ils connaissaient comme un
héritage de la nature océanique
de leur environnement. Aussi, à
titre de réparation pour le préjudice moral, obtinrent-ils du
baron de ONTIEFF que la galère
subit une amputation expietoi re
de la poupe avant que les sujets
du A-ince consentent à étrenner'
le présent de l'Empire du Soleil
Levant.
C'est donc par ces liens de
Galère, de pêcherie, de traités
de libre pêCherie dans les espaces océaniques de la A-incipauté, que notre royal ambassadeur
se retrouva.un beau matin sur le
sol de l'Empire des Asiates, au
royaume de Korée.
Comme à l'accoutumée, le
A-ince se fit suivre d'une verturée de courtisans zélés parmi
lesquels Madame la favorite de
80URNEDEVANT et le Vicomte,
Lucien de COLIN-MAILLARD, tous
deux officiers des louanges du
A-ince dans les de~x gazettes du
royaume. L'incommensurable honneur que le Prince consentait en
incorporantà sa suite le couple
de gazettiers, plongeait les
deux préposés aux éloges dans un
état proche de l'épectase.
Madame la favorite de BOURNEDEVANT frétilla de longues pages
à son retour dans la gazette où
elle exerce son ministère pour
couvrir d'intarissables éloges
le comportement, la tenue, la
stature universelle de son maître et se réjouir de voir que
les incommensurablesmérites .du
A-ince fussent reconnus et honorés jusques aux confins de
l'Asie.
Les voyageurs illustres de
l'Empire du Soleil Levant, pour
complaire à leurs hôtes et honorer leurs coutumes, allèrent
même jusqu'à se déguiser et se
faire portraiter pour immortaliser leur séjour au Royaume de
Korée. Le chroniqueur du A-ince
ne peut résister au plaisir de
vous présenter ce portrait de
famille qui fit rire aux larmes
les sujets du A-ince, avant
qu'ils ne pleurent sans rire en
apprenant l'ampleurde la dépense engagée pour voiturer et distraire leurs excellences.
On notera sur cette toile
immortelle de la gauche à la
droite, Monsieur le Vicomte de
Colin-Maillard, une indigène
pour la couleur locale, le Baron
de Teuira, chargé de la police
de la Chambre Haute, Madame la
favorite de Bournedevant aux
,côtésde son Maître le A-ince et
du Baron Georges de FAAA.
(Hormis les furieuses aiarrhées épistolaires des deux
missionnaires des gazettes soumises à la fantaisie du A-ince.
cette ambassade de la Cour à
l'étranger ne rapporta aux sujets du Prince qu'un grand éclat
de rire).
Bulletin de liaiscn - rA MAN...
"i TE NUNAA ISSN Oï57 - 391 X
Con u, rédi ',monté, tiré, distribué
lès militants.
HAAPOTORAA
PARAU
El OMUARAA
âpi 2
TAHOERAA FAAHAPAHIA
âpi 2
ORARAA 0 TE PUPU
âpi 3.4.5
Te tere 0 Jacqui DROLLET
1 te fenua Enata.
TE TARI TAU NUMERA
âpi 6
KANAKY
âpl 6
HOORÀl\ l TE PU
âpi 7
PE~E__PEHE
âpl 8
29 NO TIUNU !Il
Mai bri matauhia.ihS .. ia au i
to na huru taata .faat~ i te
àS hhamahai rotopl i te Nunaa,
ua faa' ite mai a te peretiteni 0
te faatereraa fenua i to na huru
faa 1oram 'i 'ore, faatupu 'ore i
te ânuitahiraa e tauà 'ore i te
tahi pae taata. Na roto i to na
tapeàraa mai i te tai' 0 29 no
tiunu, ta' io rS hhanahaarrana.' oraa
i to te arii Parere V horoàraa i
te FenuaMi'ohi i roto i te rina
o Farani ma te peu ti.à 'ore, ua
faa'ite a 0 Gaston Plosse ê, 0
ia .ihS ..te parw:u no te àài 0 te
lX>tu painu i rua i teie fenua,
mai te peu .ihS ..ra e tauihia mai
na na te mauraveà atoa no te
faananea i to na mana faatere e
i ta na faufaa rroni ,
•
No te mautaata Mi'ohi e rave.
rahi, ua riro te ma'itiraahia
teie tai 10 29 no tiunu ei faa'0' oraa ia ratou, E mai te rS aa
aère i te faa'o'o, te rS aap3I:U,
aère teie tai' 0 nahana i te rS aa
tano ia faahanahanahia. Falla, ua
èere te Fenua Mi'ohi i te -àài, no
te ravemaii
te tahi tai '0
nahana ê atu no te haarrana.' 0raa i te tahi 'ohipa faahiahia i
tupl, e . i nià atoa i raira e
tuàti ai te taatoA 0 te maufexuriraa poritita ?
~ V~ tatara1ùa atu na te ))ara~
o 'te mauperèraa a te Tahoeraa].
te taime ma'itiraa âpooraa 'oire
i tupu i Raivavaema te tauturu
a te TavanaHau 0 te Tuhaa Pae
tei riro i teie mahana ei faaa' 0
no GastonFiosse.
Ua tuuhia teie 'ohipa i roto
i te rima 0 te ture e ua tupu te
haavâraa i te 14 no mè 1985 i
mua i te tiripuna a te Hau i
Papeete nei. Na IA MANATENONM
no RAIRIJA teie hororaa , oia i
ani ia faa'orehia te ma'itiraa i
tupu i te 3 no fepuare i roto i
te tuhaa 'oire no RairuaMahanatoa.
Maoti i tai'ohia te faaotiraa
a te tiripuna i 'itehia ai ê, te
parau ta te peretiteni 0 te
tomite i ma'itihia e te Tavana
Hauno te hi'opoà i teie fifi i
papa'i, te faa' ore ra ia i te
talù mau titeti ma'iti : e 45
titeti
te taatoàraa. l to na
pae, ua faaoti te tiripuna e, e
55 mautiteti faufaa 'ore.
Te rS aa papu i teie nei, oia
ho' i, ia taui te pae rahi i te
matahiti 1987 i nurf nei, e taui
'atoà te tai 10 nahana ôroà no te
Fenua Mi'ohi nei.
COpy
SERYICE
LE PLUS
PERFORMA."
Te Tarrite taa ê i haamauhia e
te TavanaHaupiri ia Fiosse, e
toru ia taata i roto. E mautaata anae no te Tahoêraatei boro
itoà na i roto i te ma'itiraa.
?aha râ, aita paha teie Tavana
Haui 'ite i te tai'o e tae noa
atu i te 100.
Oia mau, te talù tomite taa ê
ma teie, no te rS aa,i muri noa
mai i to na haafaufaa-'ore-raa e
45 titeti,
ua faaoti 0 ia e ua
mana te tapura Tahoêraa.Ua mana
atoà Ihoà ia te mautià 0 teie
tomite.
TE OHIPA AMUI
ITEFENUA
ENA TA
Aita te tiripuna a te Hau i
farti i te reira e teie ta na i
faaoti :
Irava l : Ua faa' orehia te ma'itiraa i tupu i te 03 no fepuare.
1985 i te 'oire 0 RAIVAVAE (tuhaa taàtihia i te 'oire 0
Ratrua-ëahanatoa) •
Irava 2 [; Ua titau te Hau Repu'pirita {r te Tomite Teitei, ia
haapa'o'i teie faaotiraa.
"I to na faaotiraa e
tono i te Papa'i Parau
Rahi i te fenua Enata~ ua
,hinaaro te Piha Ohipa a IA
MANA TE NUNAA ia ferereihia te mau' taeae no teie
taamotu e ia haapaarihia
to tatou taàhiraa i reira.
E au ia haamana'ohia atu
ê~ i te matahiti i mahemo~
'ua tonohia te hoê tomite
iti no te haei-e e faahohonu i te 'ohipa i nià i
na motu e p~ti : 0 HIVA-OA
e 0 NUKU-HIVA. Hoê a huru
,'ohipa i ravehia i roto i
teie tiene, i nià ra i te
tahi atu mau motu i toe. E
tai'0 mai 'outou i te parau no te mau 'ohipa i
ravehia ia nehenehe ia
'outou ia feruri mai i te
r'~ira".
1
o Jacqui Dro~~et~ Sa~ue~ Taupotini e te
mua i te fare 'oire no Vaipa~e i UA-HUKA.
- ", _.. ,
l,.fA-HUKA: TE'HQE
MOTU ITI HA'IHA'I
R0 A
+:
Mai Papeete e tae atu i
f'fuku-a-Taha (NUKU-HIVA), e pae
hora te tere 0 te manureva.Mai
reira atu, e tere faahoua na te
reva no te tau atu i te tauraa
iti manurevano UA-HUKA,
i roto~
pu i na 'oire iti 0 Vaipee e 0
Hane, l te pae âpatoèrau 0 teie
rrotu, 0 te tairS atoa te reira e
rrata'ita' i ai te ratere i te
huru rrau 0 te FenuaENATA:to
na natura, te rrau tapuài rrouà,
te tai... l rnia i te reira e
'ite. papu ai te taata i to na
ha' iha~i e to na haehaa... E au
ra ê, mai ta te taata zchi. pehe
e papa'i ra, "ua rrau te tau". E
ua ui rraere noa te rrana'0, a.
tere tere haere noa ai na nia .i,
teie maumotu: Eère anei e no
~e hahanoe te puai 0 teie'natura i riro ai te Nunaa Enata ei
nunaa here i te ratere. Te mea
papu ia parau oia ho' i, e ~
here-fc3:i to- 'or~,_.
~ie Nunaa no te
IMPRIMERIE
RELIURE
PHOIDCOPIE
PlASllFICATION
FRAPPEDE~
E hohoà tei~ no te hoê tiki ô-vahine e,fanau ra.
CD
fenua Enata, inaha, i te rrau
vahl atoa 0 ta matou i haere,
boê a huru here e te poupou te
faariiraa ta teie nunaa . i faëf'ite mai.
r' te rrotu no UA-HUKA,
e piti
na rururaa i faatupuhia i nua i
te rahiraa e 200 taata. Ua tua-:
tapapahia te huru 0 te arata'iraa poritita 0 te fenua Mi"ohi i
teie rrahana e ua tatara atu
r'natoui te rrauâpuaraaa lA M.l\NA
TE NUNAA· no te faatitiàifaro
i
te reira. Ua ui mai te u' i âpi,
te rrau vahine, i te tahi rrau
uiraa faufaa no n.ià i to ratou
oraraa e te rrau fifi 0 ta ratou
e farerei tarrau ra i te rrau
rrahana atoa.
ra oti taua mau rururaa ra,
ua putuputu te hoê tamite iti no
te haama.ui te mautomite e te
âveià no ta na àroraa. Te tiàturi nei te rrana'o e, ê "chipa
paputei tuàtihia mai i te 'ohipa i ravehia.
HIVA-OA,
TAHUATA,
FATU-HIVA : NA
MOTU E TORU 1TE
.PAE APATOA
r HIVA-
Fait partie de Ia Mana : bulletin de liaison du Ia Mana te nuna'a du 28 février (n° 127) au 31 décembre 1985 (n° 134)