Ia mana te nunaa_Bulletin n°127 FT 28 février 1985 .pdf
- Texte
-
2S ,no fepuare/février
TOTAL
(....:;fa/n: 1J{(f/l'( il tous
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1
ÉorrORIJXL
*
Ull€'
année
nouvelle
s'annonce. Mauvaise pour
le contribuable moyen qui
a vu sa participation
fiscale augmenter de façon
très
importante par les
décisions du gouvernement.
Voici l'essence qui franchit sans transition
le
cap des 100 F le litre,
provocant ainsi dans l'esprit
des citoyens
les
mieux anesthésiés par les
mesu.ras
démagogiques du
2'aho,§~"aa.,
un brusque sursaut,
un réveil doulou~
reux, Ce ne sont pas les
,H9WJJ(~nts
vils et bas sur
"1 1impôt
Enerpool"
qui
armseco,l1t la population.
Chacun .1 très bien compris
CIlle,ITJ
4/ Que la participation
des employeurs soit assise
sur la masse salariale
servie par l'entreprise et
calculée sur la base de 1
.à 2% de cette masse salariale.
Aucune de ces propositions n'a bien sUr été
retenue. Le communiqué
ajoute: ·Nous avons eu
droit à des échanges à
sens unique ou bilatéraux 1
·gouvernement-patrons·. Les propositions
du gouvernement sont pour
hi SATP ·de vieux habits
ranis au goat du jour· et
·une nouvelle poudre lancée aux yeux des travailleurs·.
·La participation des
employeurs, juge la SATP,
est cauplètement dépassée
et insuffisantepuisque ne
couvrant qu'à peine le
quart des dépenses de formation
professionnelle
actuelle·. ·C'est encore
les salariés qui auront à
supporter à travers les
augJllenta
tions de droits
dtentrée ou de droits de
douane ou encore des taxes
parafiscales diverses ou
nouvelles, la charge financière des actions de
formation. Les travailleurs seront les payeurs
de cette nouvelle politique gouvernementale et en
fin de canpte, de 'leur
formation.•
Que cela est bien dit!
Voilà la grande politique
la formation professionnelle
sociale de Gaston Flosse'
ramenée à sa juste mesure,
celle des combines pour
faire payer aux travailleurs leur propre formation.
Dans un second article.
la SATP publie ses remarques très sévères sur le
projet de loi relatif au·
·Code du Travail· gouvernemental, qui, s'il fallait en croire Henri Emmanuelli, devait être adopté
par l'Assemblée Nationale
avant le statut du Territoire (défense de rire) et
donner enfin aux travailleurs de 'Pol,ynésl_e,
les
droits auxque 1 sils aspi':'
rent. (J'entends déjà les
ricannements de Gaston
Flosse et de ses amis les
patrons de choc !)._
Un troisième article
très documenté a retenu
notre attention, il concerne la profession de
SMIG\RD et déroontrequ' 11
est impoSSible de vivre
dignement aujourd'hui en'
Polynésie, caupte tenu du
niveau des prix ~vec un
SMIG à
67 00,0 ECP...
çà"
on le savait 1 Il faudrait
que Mbnsieur Flosse essaye••• juste 'un mois •••
une obligation territorial~.
•••••••••••••••••••••
EH ~ ••_ •••••••••••••••••••••
Hi!i!Ht!
E•••• ~
.
•
H.H•••
H
H
.
Transport aérien
APRÈS LES- CYCLO·
NES NATURELS, LE
CYCLONE FISCAL DU
TAHOERAA.
MAIN BASSE, SUR LE TRANSPORT AÉRIEN
.sane ,
Mais déjà pour un début, la valse des taxes
est impressionnante, un
vrai cyclone fiscal. Jugez
plutôt-! Au budget 1985,
en mesures nouvelles, côté
impôts directs : zéro, cô~
té impôts indirects payés.
par tous les contribua:_',
bles, alors là, c 'est le
festival : 2 milliards.
*
*
Il y a quelques semaines, l'·affaire- du
·pétrolier stockeur" mettait en évidence les incohérences du Gouvernement
en matière d'énergie. En
effet. un projet de barge
de stockage d'hydrocarbures présenté, il y a quelques mois, par' la société
ICARE, était rejetté par
le gouvernement de mOn~.
sieur Flosse. Quelques
mois plus tard, le ~
projet de stockage fiottant d'hydrocarbures reçoit un avis favorable du
~
gouvernement pour
être implanté à la pres-'
qu'tle sans demander l'avis des élus'Territoriaux.
Devant la levée en
masse des protestataires
,de Taiarapu, le pétrolier
était -rapatrié· à Papeete. Il est probable que
ce projet aboutisse donc,
malgré les 9 000 signatures de protestation recueillies par la mairie
de Papeete.
La seule différence
notoire que nous pouvons
relever entre le projet
de la barge ICARE et le
projet du pétrolier ICARE/RAVEL, c "est l'entrée
en scène dans la société
PEl'Rx:EANde Gaspard RAVEL, homme d'affaire Calédonien que l'on rencontre
de plus en plus souvent
au détour de toutes les
-affaires· juteuses du
Territoire, ami personnel
de Gaston Flosse, chargé
de transmettre le dossier
au conseil des ministres.
Mais nous allons voir
que les interventions des
amis personnels de monsieur Flosse dans les décisions gouvernementales'
sont de plus en plus fré~'
quentes et inquiétantes.
En effet, le premier dossier mentionné de stockage
des hydrocarbures dans un
dépôt flottant traduisait
essentiellement les querelles d'intérêts d'un
groupe d'hommes d'affaires
du Territoire ,(Siu et
Bréaud d'un côté, représentant M:lBILet TOI'ALetRavel~rtin
de l'autre,
représentant PETHOCEAN).
Il est toutefois regrettable que le gouvernement
de monsieur Flosse ait cru
devoir avancer de faux
arguments sur la capacité
de stockage de sécurité
en carburant, pour justifier son arbitrage en faveur' de l'un des deux
groupes capitalistes.
L'·affaire· d'Air Polynésie est d'une toute
,autre gravité, car ce
n'e~t plus seulement de
l'appétit de pouvoir et
d'argent des amis de monsieur Flosse qu'il s'agit,
mais bien de l'AV1!NIRDE
Après les cyclones naturels de 83 et le cyclone
de l'ATR en 84 où les poutres et les madriers,
planches et contreplaqués
volaient en tous sens,
portés et transportés par
les distributeurs patentés
du Tahoêraa (700 employés
â l'ATR)••• voici venu le
temps de commencer â payer
les factures.•• Commencer
seulement,
car
Gaston
Flosse, prévoyant et prudent, a obtenu des banques
pour les plus gros emprunts de l'ATR, un di f fé-:ré de 5 ans: 1983-1988•••
En '1988, il ne sera plus
là pour rembourser ses ex"cës
de générosité partl-
MESURES FISCALES
VELLES,: BUDGET 85.
'Ce qui a fait le plus
mal. c '-est l'essence à
107 F le litre. Alors
qu'elle arrive sur le Ter-\
ritoire à 43,58 F, rS mmeen
rejettant sur Enerpol et
le Front Uni la responsabilité de la hausse, Enerpol ne rentre que pour 2F
dans cet te affaire et le
Tahoêraa pour 61,42,F.
,~
les furieux partisans
du Tahoêr aa, il sn' en
reviennent pas quand ils
passent devant les pompis-
1/ Modification du taux des droits fiscaux d'entrée
(D.F.E.) :
484 TRAVAILLIDRS ru TRANSPORr AERHN du Territoire
et ~
de l'EFFICêCITE
00 SERVICE DE DESSERrE
AERIENNE des archipels.
2/ Tex. pour l' .. ploi
pétrolier.
(suite p. 9)
6/ Le taux du droit d'entrep&t est porté à 31.
7/
Les produits taxés à 7S en 84, seront taxés à
9Z en 85,
Les produ i ts taxés 'à 19Z en 84, seront taxés à
211 en 85,
Les produi ts taxés à 27j en 84. seront taxés à
29Z en 85.
En effet, comme dans
le cas du pétrolier stockeur, ce qui est choquant.
c'est la manière dont le
gouvernement de
Gaston
Flosse traite les problèmes iq)ortants du Territoire 1 dans le secret des
antichambres et en évitant
d'associer les élus Territoriaux -à une décision qui
concerne, à l'évidence,
3/ Tex. pour le dévelopfls.ant du sport:
litre de ~ière.
Le droit cie ~tion
des tebec:s eugllBAte.
B/ AugIIBAtetiondes toes sur les vldéo c:essettes
quI passent à 100F pour les cassettes norlll8les et
400F pour les cassettes pornos.
9/ Tex. nouvelle sur les assurances:
valeur des polices.
lOS de la
de produit
20 FCPpar
4/ Taxa pour le déVeloppa.aRt de l'art1senet
de la valeur CAFdes appareils audio-visuels.
lOS
de l'Habitat Social)
10/ Modification et hausse sur leâ, redeYenc:es pour
prél~ts
d'agr6gets d~, __
toute nature réalisés
sur le domaine public et sur les propriétés privées.
11/ Augmentationde la t~
de .tse en ci~latlon
des véhicules.
5/ T_ cie solidarité pour la protection sociale z
Augmentationde 3,5 à 5j de la valeur CAFsur tous
produits. sauf ceux de première nécessité. Ces somIDeS servent à alimenter les fonds ou offices suivants :
OTHS(Office Territorial
Il est évident que pour
tous les ministricules et
autres potentats locaux
qui circulent en Mercedes
avec =, chauffeur et ne
paient pas leur essence"
107 F, ça ne leur dit
rien, mais pour les personnes dont les revenus ne
sont pas très élevés et
qui -ont une voiture,
107 -F, c'est plus qu'une
sonnette d'alarme, surtout
pour ceux qui habitent
loin de Papeete••• Et puis
si
l'essence augmente,
c'est une grande partie
des services qui va augmenter ••• à commencer par
le truck... c'est encore
les moins fortunés Qui
-vont trinquer.
OTASS(Office Territorial
d'Action Sanitaire et
Social) 25Z,
FASAPA(Fond d'Action Sociale des Agriculteurs,
Pêcheurs et Artisans) 30S,
FEI (Fondd'Entraide aux Iles) 15Z.
NOU·'
5 FCPpar litre
tes, ils ne sont pas très
fiers. Le régime (de fer>
de Gaston Flosse devient
vralmen~ lourd â porter.
30S.
12/ Reconductioncie la contributiOn uiceptionnel1e
eu prQfit de l'ATR.
1:S/llIpÔt Enerpool-: + aF par litre d'essence~
+ lF par litre de bière.
+ 25F par 100 KGde produitS
importés.
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Mes chers amce,
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Cette année~ IA MANA TE NUNAA va fête~ ses la ans d'existence... Souvenezvous... le 15 novembre 1975 où: 7 camarades »eeprëeentant: 'Ladiversité des ethnies et des
eonfeeeùone
~ Territoire~ se Leuërent: pour dùre eneemale NON à une certaine façon de
gouverner et de gérer Zes'affaires pubZiques •••
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Je pense ensuite à tous oeux qui, de revenus pZus modeetee, ne peuvent pas
ooneent i» l-epremier effort mais dont Les revenus pesmetitient:
de distraire chaque mois,
pendant sept ans~ la 000 FCP ou 5 000 FCP ou 2 000 FCP ou même 1 000 FCP, de sousorire
par système de virement automatique à aider Ze Parti mensueZZement à hauteur,de 'La SOmme
qu'iZs ont déoidé d'ootroyer à oette opér.ation.
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Je m'adresse d'abord à tous Lee camarades du Parti~ qui ont conetnncùt: Le
Parti, qui ont part toëpé soit pendant un temps, soit depuis toujOUl'S~ à son h,istoireet
pOUl'qui IA'MANA TE NUNAA, c'est un peu d'eux-mêmes, o'est un peu de oet idéal,que ohaoun
conserve au fond de soi, comme le.mei-l-leu»et qui disposent des moyens de Le faire, même
en se ,privant un peu du superfZu~ que ,oeux-Zà avancent au Parti tout de suite 'Lasomme de
400 000 FCP qui oonstitue 'leoentiëme du coût: de Z ,immeub'le.Je sais que pour certains
camarades~ oe'Laest possibZe~ je 'pense aux fonotionnaires des oatégories A et B. Ce n'est
pas un effort démesuré. C'est aussi un peu Ze prix de ce que Z'on oroit. Je demande qu'il,
y ait au moins trente oamarades prêts à faire oet effort. Le probZème de Z'apport personneZ sera aZors règZé auprès de Za banque. J'ajoute que oet argent sera remboursé au bout
de sept ans~ loveque 1" 'emprunt consenti par 'la,banque sera payé; eeule Lee intérêts de
oette somme seront oonsidérés oomme un don au Parti.
'"rt
ln
·.
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Il, faut donc aujourd'hui' que chaque miUtant~- 'chaque sympathisant...chaque
citoyen' intéressé par notre démarche, puisse apporter sa oontribution à l.t aohat d'un
immeubZe qui sera un peu sa propriété.
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u.
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u.
CI)
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Depüùe , bien des évènements sont advenus quç, petit à petn.t, pas à pae, ont
poussé notre Parti à 'La p'Lacequ'il,occupe aujourd'hUi dans Ze coeur des gens. Noue fêterons autour du 15 novembre, cette année, comme il,se doit, cet anrüueveai-reavec L'enthousiasme et l-eemoyens qui sont aujourd'hui Lee nôtres. Et pour commencer cette oë lëboat-ion, Le Se- Congrès ordinaire a décidé de doter notre Parti d'un siège qui Lut:
appartienne, en propre. Ce sera te cadeau de tious Lee miUtants. En effet~ à 'Lafin de
L+année 84~ Le propriétaire de Z'immeubZe où:est situé Le siège du Parti~ nous a~proposé
d'acheter Z'immeubZe entier et Ze sol,pour une somme très raisonnabZe. Le Congrès saisi
de ces propositions~ a accepté avec enthousiasme•.Il,reste maintenant à réaZiser Z'achat.
..·
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-
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........................................................................................
MAIN BASSE SUR li GAZ
reste plus à la gro~se
société
qu'à
attendre
patiemnent que
l'autre,
plus petite, soit acculée
au dépôt de bilan, pour
racheter ses actions. Imaginons enfin qu'une fois
les
actions
rachetées,
elle les revende à une
société chère au coeur du
président, puisque son &ni
Albert MOux est devenu PDG
de cette nouvelle socié~
té••• ~,'
LES PRIX 00
Gl\Z PElNENr ErRE ·LlBERES· • •• une petl te augmentatlon de 356 F par bouteUle. •• c 'est pas. mauvais pour regonfler les
prof its•••
~Imaginons
que pendant
six mois, le prix de la
bouteille de gaz aitété
-bloqué- par le gouvernement Tahoêraa , Imaginons'
que la hausse du dollar,
renchérissant le prix de
la bouteille de gaz, diminue les prof its des deux
sociétés importatrices de
gaz. Imaginons que l'une
des deux sociétés, beaucoup plus importante que
l'autre, puisse se permet~
tre non seulement de réduire ses'profits, mais de
supporter des pertes. Imaginons que la société plus
petite demande à plusieurs
reprises au gouvernement
territorial une révision
des prix ••• Imaginons que
'le gouvernement de MOnsieur Flosse refuse obstinéIS nt et en toute connai ssance de cause. Il ne
MAIN BASSE SUR LA
PUB ...
~ Chacun se souvient du
combat épique d'il y a
quelques mois entre le
gouvernement Taho6raa et
un certain Hubert Haddad,
tratchement déposé dans le
Territoire par la marée
rose de 1981 et se réclamant de relations privilégiées,avec le gouvernement
socialiste. L'Hubert, propriétaire d'ime AGEK:E DE
PUBLICITE z L'OFFRES, attaquait le nouveau marché
de la PUB TELE et travaillait'en très bons tennes
'.avec la municipal ité de
Papeete, pour la publicité
des abris bus.
.
Il suffit de savoir attendre •••
Quant aux contribuables
consommateurs ••• il suffit
de pouvoir
payer.
Bon
courage !
•••••
Quel tollé ·d'indignation au Tahoêraa!
Le
socialo-communiste Haddad
allait enlever avec la
pub-télé le pain de la
bouche des quot idiens locaux, lesquels, comne chacun le sait, sont très
choyés pa-r Gaston Flosse.
Une grande campagne de
presse fut orchestrée contre l'OFFRES et aboutissait à l'Assemblée Territoriale par un rapport du
26 avril 1984 du conseiller Brotherson,
sur la
nécessité
de punir
ce
renégat d'Haddad en taxant
sa pub-télé de 25'.
~
quelle surprise de
constater après ce déchatnerS nt
d'animosité
et
d'agressivité à l'égard du
socialo-communiste Haddad,
une soudaine et incCJlDpré-
hensible tendresse du pouvoir pour Hubert Haddad.
Un nouveau rapport à l'Assemblée Territoriale demande aux conseillers de
tout oublier et de baisser
la taxe à 10%. Oh 1 Miracle, des étrennes du père
Gaston.
Entre temps, une nouvelle REGIE PUBLICI~RE
·PUBLI
PACIFIC·
étai t
créée. Et soudain, tout
s'éclaircit. L'amour
de
Gaston
Flosse
pour
le
socIalo-cœmunf s'ta Hubert
Haddad, va même jusqu'à
lui signer des lettres
d'introductlon
pour
la
nouvelle société Publi Pacific auprès de tous Les
commerçants... Il semble
que certains n'aient pas
apprécier
ce. démarchage
présidentiel.
• ••••••••••••••••••••••
~
-r'ensemble du Territoire
et qui condi tionne une
partie de son avenir économique.
Une
affaire
aussi
importante sera donc décidée en cachette, entre les
différents
protagonistes
de l'opération -main basse
-sur le transport aérien·.
De quoi s'agit-il en
réalité?
~ Du contrôle de tout
le transport aérien Interinsulaire, assuré actuellement par Air Polynésie,
Air Tahiti, T.C.A •• par
une seule compagnie privée
-Tahltl Air
Unes·.
A
l'intérieur de cette compagnie
privée
figurent
bien entendu, les princi-'
paux amis du Président du
gouvernement:
monsieur'
Albert MOux : 25% du capi:
tal, monsieur Gaspard Ravel 25% du capi tal, monsieur Braun Ortega 50% du
capital de la Société,
créée il y a peu de temps
de cela et pour cela (première annonce légale parue
dans la presse du 11 mai
1984). '
EEE.........................•••
Les compagnies privées actuelles sont-elles
en difficulté?
Ne remplissent-elles
pas
leur
fonction
correctement?
Pas du tout. Air Polynésie
qui est la plus importante, réa11se depui s 2 ans,
des bénéfices.
Voyons un peu en détail ce qu'est Air Polynésie : une compagnie intérieure créée il y a 27
ans, dans laquelle UTA
détient 62% du capital,
divers actionnaires privés
minoritaires
38%.
Elleemploie 439 personnes dont
418
employéS
d'origine
locale et 21 expatriés.
Elle a transporté en 1983,
291 815
passagers
dont
111 000
résidents
et
115 000 touristes de l'extérieur. Elle dessert 29
fIes réparties dans les
5 archipels avec 4 FOKKER
21, un l'WIN OITER et un
BRITTEN NORv1AN. Elle reçoi t du Territoire
en
1983, 150 millions de subvention pour 2 lignes:
les Marquises et les G&nbiers. Les autres 1ignes
ne sont pas subventionnées.
§E
i!iiii
.
Bien sûr, la présence
de 62% des actions UTA à
l'intérieur d'Air Polynésie, nous paratt, dans le
cadre de l'autonomie interne voire de l'indépendance, anachronique.
Le
gouvernement local a-t-il
proposé à UTA de racheter
partie ou totallté de ses
actions? NON. A-t-il demandé aux capi taux locaux
d'intervenir plus activement dans le capi tal de
la société 1 NON.
Ce que le gouverne-c
ment de monsieur Flosse
a mis sur pied en secret,
c'est la liquidation d'une
compagnie aérienne locale,
dont la gestion est aujourd'hui
saine,
dont
l'expérience technique et
commerciale constitue un
acquis Iropor t ant dont le
Territoire
pouvait
très
bien acquérir soit une
minorité de blocage, en
rachetant
les
act ions
d'UTA, soit si c'était sa
volonté,
une
majorité
d'actions qui lui donne'rait la maftrise totale
du transport aérien interinsulaire.
~
__
H
Pourquoi cet acharnement inexplicable contre
Air Polynésie que le Terri toire, pouvait très bien
contrôler
par une prise
de participation
au capital ? Ne serait-ce pas une
vengeance personnelle de
'monsieur Flosse, actionnaire
majoritaire
d'une
agence de voyage (Vahine
Tahiti Travel), contre UTA
qui s'est,
il y a quelques
~emps, mis en travers de
ses, intérêts privés ? Monsieur
Flosse,
président
du gouvernement règlerai t-il,
par hasard avec
l'aide de ses amis habituels, messieurs Ravel et
MoUX' -son associé de 1'asence de vOY8ge-, les CQlllptes de monsieur Flosse
actionnaire d'une société
privée 1 Sinon, si cette
"hypothèsen'était pas fon8ée, il devrait y avoir
une explication à l'attit.ude du gouvernemen
t dans
cette -af f at re , Dans ce
cas, pourquoi ne pas donner ces raisons, d'abord
à l'Assemblée Territoriale
à 'tous les élus du Territo~re qui devraient
au
moins être consul tés sur
une décision aussi grave
et ensuite à l'opinion puoblique et prioritairement
aux 439 fami11es des employéS d'Air Polynésie.
Bien entendu,
'le
gou-
vernement essayera
sans
doute, commedans l'affaire Petrocean de se retrancher derrière
des arguments
techniques
pour
justifier
son comportement. L'argument essentiel
est le choix -non encore
annoncé- d'urt nouveau type
d'appareil
Pour équiper
la coq>agnle aër ienne locale, le FOKKER 28 biréacteur de 65 places, alors
qu'Air Polynésie projettait de s'équiper d'avions
à hélices de 46 sièges,
l'AIR 42, de conception
récente. Bien évidemment,
pour l'esbrouffe
et
le
prestige de la Polynésie,
le réacteur, ça fait plus
sérieux et plus de brui t
de même qu'un, président
en CX blindée,
ça fait
plus sérieux qu'un président en Renault 4L.
L"ennui, c'est
que
le traffic
aérien intérieur
est
fluctuant
et
plutôt en baisse puisque
1984 a enregistré 291 875
passages, c'est à dire le
même niveau qu'en 1971.
alors qu'en 1919 'il y
avait eu 345 689 passages.
Pourquoi dès lors s'orienter vers un apparell qui
risque très 'vite d' apparattre sur-dimensionné par
rapport au trafic
actuel
et à venir, qui de plus,
est bruyant, polluant et
de ,'technologie dépassée,
@
...-----
- ~--__,..---
-
--' ___..........
.
puisque cet appareil vole
depuis 15--ans. Cela veut
dire que les frais d'entretien,
de maintenance,'
les frais d'exploitations
seront bien plus élevés
que-pour un avion à hélices et qu'il est à prévoir
que la
rentabilité
de
l'appareil en sera grandement affectée par rapport
à un avion à hélice de
concept ion nouveIl e • surtout sur les itinéraires
courts ou moyens (Mborea,
Iles Sous-le-Vent) qui regroupent plus de 90% du
trafic général.
Il n'est pas inintéressant de savoir que la
compagnie ~NE
AJR
TRANSPORr
qui s'apprête
à vendre un vieux F28 à
réaction à Tahiti Air Liries , renouvelle sa flotte
en achetant les avions à
hélices mode~nesAXR 42.
Est-ce pour prévoir
ce surcoût d'exploitation
que le nouveau PDGde la
Compagnie Présidentielle
·Tahiti Air Lfnes " a déjà
prévu
une
compression
d'effectif
de 1/3 du personnel et la réduction des
avantages sociaux des rescapés ? En effet, le rapport de Tahiti Air Lines
prévoi t un effecUf de 184
personnes pour remplacer
dans les secteurs qu'il
désire
s'accaparer
311
personnes qui travaillent
actuellement à Air Polynésie, Air Tahiti et T.C.A.
Ce rapport prévoi t de
plus la reprise des 184
personnes au bas de l'échelle salariale,
en leur
enlevant tous leurs avantages sociaux, notanment
leurs anciennetés. Les employéS de Air' Polynésie
feront-ils
les frais des
idées de grandeur du président du gouvernement?
Et lorsque ce premier sacrifice
consenti le F28
se révèlera toujours défiéitaire,
à quel ni~eau les
,tarifs
augmenteront-lis,
et
les
subventions du
Territoire,
c'est '.,à dire
des contr Ibuabl es, grimperonr-et Ies pour maintenir
en vol le joujou de Gaston ?
Nous ne saurions accepter que des décisionS
aussi graves soient prises
sans débat, sans explications.
sans consultation
des élus. ComS nttolérer
que monsieur Braun ~tega,
PDGde Tahi tl Air Lines
se comporte depuis quatre
mois, comme,si sa compagnie. créée par les amis
de monsieur Pl os'se, avai t
été choisie par le gouvernement pour succèder à Air
Polynésie, sans qu'aucune
décision officielle
n'ait,
été prise et expliquée?
De quel
droi t ~ns1eur
Ortega convoque-'t-:-l1 les
syndicats des personnels
d'Air Polynésie pour leur
annoncer la dispari tion
d'Air Polynésie, le licenciement de 30' du personnel, la baisse des salaires de ceux qui auront
l'~nsè
privilège d'être
réenbauchés,
alors
que
rien d'officiel
n'a été
décidé?
Mbnsieur ~tega
se prend-il pour le président du gouvernement ? Le,
président du gouvernement
se prend-il pour Mbnsieur
Ortega'?
Nous le disons tout
net, il n'est pas acceptable que des décisions aussi graves pour la vie éconœnque du pays soient
pri~es en cachette. 'que
les motivations du gouvernement ne solent pas explicitées
~t débattues au
grand jour, que les intérêts privés se substituent
au pouvoir politique
et
que le pouvoir poli tique
se compromette avec des
intérêts privés au risque'
de créer de graves problèmes sociaux pour plusieurs
centaines
d'employés et
de désorganiser un service
publiC de desserte aérienne qui même largement perTec t Ible , joue un' rôle
essentiel dans la vie éCon~ique du Territoire.
teur de 33%.
4')
le regroupement
de to~s les moyensactuels
du t.ransport, aérien au
sein d'une compagnie territoriale
organisée
en
'société
d'Economie NUxte
autour
des,
structures
d'Air Polynésie.
'"~l D'est pa~ inintéressant
de savoir
que
cette solution' avai tété
retenue dans ses grandes
lignes par l' ~nIien conseiller
de gouvernement
Boris Leontieff et l'on
comprendde mieux en mieux
aujourd 'hui
l_es: raisons
véritables
de sa démission.
Ces mesures auraient
eu pour avantage 1
Pour notre 'part. lA
a toujours
demandéla TERRlTORlALlSATIŒ 00 TRANSOORrAERHN
REGlCNAL. C'est 'le but à
atteindre.
Une étape Importante aurait
pu être
franchie cet te année dans
ce sens par
a) d'intéresser'
les
capitaux locaux à l'une
des clefs de voute de notre économie.
, 1) la réduction des
actions d'UTAdans Air Po,lynésie : de 62%à 33%,
2) la prise de participation du Territoire:
de 0 à 34%.
3) l'association
de
capi taux privés oi:'lginaires du Territoire:
à 'hau~
c) dé conserver 1-'a"'!"
val technique d'une grande
coq>agnie mondiale, garantie utile pour l'obtention
des emprunts!et la continuité du service rendu.
MANA TE NUNM
b) de donner au ':Çerrltoire
les moyens d'infléchir
la p()Utlque dù
transport aérien,
d) de conserver l'acquis social des personnels'
eq>loyés,
e) de modernl_r dé
façOn raisonnable et rationnelle
la flotte d'a,vions à hélices pour réduire les coût s d'exploitation
et
réduire
les
subventions du Territoire
sur les lignes défici taires.
100
pel'sonnes menac~.s d. l.t.cenciement••'-
®
Ces proposIt Ions de
bon sens visent à faire
prévaloir l'intérêt
général plutôt qU'à favoriser'
un petit groupe d'affalrlstes.
"
KALÉDONIE ...
ET SI JAMAIS LES
KANAKS C'ÉTAIT
NOUS?
*
Imaginons qu'une
large
'majorité
de
Polynésiens
désire
que leur pays soit
indépendant
rna Ls
que depuis une vingtaine
d'années, 6 000 Caldoches ont
débarqué en Polynésie pour
y chercher du travail
dans
l 'hôtellerie
ou pour placer leurs capitaux,
20 000
Français
or Lg i na Lr e s
de
Fr ance , fuyant le chômage
et cherchant
le soleil
et
la fortune se sont installés
en Polynésie,
selon
les directives
officielles
du .ministre
Pierre
Messrner , inquiet de la rnontée
de la revendication
indépendantiste
et du retrait
possible
du CEP.••
Que
penseraient
les
Polynésiens
des
voyages
fréquents
de Mlnsieur
Lafleur,
leader du RPCR" en
Pol ynésie et de ses discours en!lamés
auprès de
la. comnunauté
Caldoche,
Propositions concrètes de lA MANA
pour l'aide à la réinsertion en Polynésie des travailleurs Polynésiens de
Kalédonie.
Deux types de mesures peuvent être prévues dans
le.cadre du budget 1985 :
- une atténuation de dépenses.
- une recherche de recettes nouvelles.
128 485 000
1/ Atténuation de dépenses :
226 985 000
• Chap. 934·- Fbuvoirs publics
Art. 651·02. Secours exceptionnels 36 750 000
657·22. F.E.I. :
62 655 000
660.
Fêtes et cérémonies
15 000 000
661•
Frais de transports
15 000 000
666.
Indemnités:
87 000 000
667.
Frais de mission
5 000 000
669.
Autres frais
5 000 000
• Chap. 943 - Education :
Art. 657·05. Subvention
à
l'ICA
• Chapt 944 - Culture:
Art. 657-42. Subvention Fbtrimoine
forte
de 6 000 personnes
pour les inciter
à lut ter
contre
le
désir
de
la
majQrité
des Polynésiens
de retrouver
leur
souveraineté?
C'est exactement
ce que Gaston Flosse fai t
aujourd'hui
en Kalédonle.
Il
se
pourrai t
bien
a lors que: 1es corrmunau tés
extérleur$s
à la Polynésie
pu i s sen t
corrrœ en Kalédonie,
se dresser
contre
les revendications
légitimes du peuple
de notre
pays. .• CELA DEVRAITr-.l){JS
r
v
FAIRE REFLOCHIR•••
, • Chap. 952 - Affaires sociales
Art. Subvention à l'OTASS
25 000 000
25 000 000
• Chap. 960 - Economie:
131 000 000
Art. 645-01. Désencl. des archipels: 41 500 000'
Art. 651-03. Arimes et aides au développement
économique
90 000 000
2/ Recettes nouvelles :
593800000
Ces recette~ nouvelles correspondent à des mesures nouvelles (+10Z>. touchant l'ensemble des articles recettes du chap. 971 -Service Fiscal Direct-.
D'autre part. ces recettes nouvelles ne résulteraient que d'un prélèvement sélectif sur tous les
capitaux Calédoniens investis en Fblynésie.
30 000 000
30 000 000
Ce fonds d'aide au retour et à la réinsertion
des travailleurs Fblynésiens de Kalédonie, serait
inscrit sous l'article 670. du chepître 934 -Fbuvoirs FUblics-. RDur le détail. ce tonds émargerait
au sous-chapItre 934000 -Assemblée Territoriale- et
serait géré partta!rement par 5 conseillers de la
majorité"9~ 5 conseillers de l'opposition. Le total
de la somme ainsi dégagée est évaluée à
1 022 285 000 FCP pour l'année fiscale 1985.
15 000 000
15'000000
Les Conseillers de
18/12/1964).
lA
MANA
TE
*******************************
**Pour
:
*
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vos fruits, légumes, une seule adresse *
-LES MAGASINS POPULAIRES
Titioro (près ZIEBART) - Tél. 42:00.27
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Bulletin de liaison - lA MANA TE NUNAA lSSN 0757 - 391 X
morité, tiré distribué
les militants.
NUNAA
(le
·1
28 no fepuare/février
III
-
TOTAL
-
- --------------.,-.----
----~---'~~-
TE HAAPAARIRAA TORO'A A GASTON!
tamau noa ne I te faaterer aa i ro t o l te hape ; te
hape no te âlfenua.
1 t o na pae , te tamau
atoà nei ..,Gaston Fiosse i
roto i te hape, hape no te
faao-roa-raa i to
lhu i
roto i te tereraa 0 te
faatereraa fenua Taratonl.
Eaha to na mana' a ia na
["dra a t oà te mau Taratoni
i roto 1 te f aate rer.aa a
te Fen~a ~'ohi ? E mauruuru ane i 0 la ? E haere 0
ia e ani i te taata .Ma' ohi
i Tara toni la t111:'U i te
faatereraa ôna a te RPCR e
la àr o i te f aa tereraa a
te Nunaa tumu ! la r t r t te
na
f e La t unu ,
i r e Lr a 0 la ~
ratou i te part
A t ae ho' i
!
part al la
ôr ure-hau .
Te 'lmi.nei te t aatereraa
ê
Penù ATGERe 0 Georgette TAEREAi rotopu i te mau tià
aratat no te pupu "Front Ind4pendantiste"
no Tazoatoni
i te matahiti 1919.
ç
,i o t L, Ua haamata te
mau t ute
r or ot a ',i i te
vavahi i to 'oe oraraa,
a t t a â te Tito i. r oaah.i a ,
EIOMUARAA
PI
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âp t t e i e ,
rna III li i "r no
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vuve. loa'~A na' te
S lmt t ahl t t
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haamar aa t.e f ~aNI)
t e r e r a..l Tahoêr aa i te ;mu
t ut e a te "JUJ.l.utli i te tah-i atu l\'1all
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na r.aàtira too ,piti
GOa, 1.'
Fait partie de Ia Mana : bulletin de liaison du Ia Mana te nuna'a du 28 février (n° 127) au 31 décembre 1985 (n° 134)