Ia mana te nunaa_Bulletin n°119 FT 17 avril 1984.pdf
- Texte
-
17 no e erera / avril
Pupur'e~ dégage
·.....
ÉDITORIAL ~
• Lorsqu'une équipe gagne, on ne change pas lés
joueurs,
L'équipe "Fei" des Iles
Sous le Vent, compte tenu
des bouleversements que
l'entraîneur a décidé il
y a quelques jours, ne
doit pas être une équipe
gagnante. Il semble qu'elle ait bien des problèmes.
Un joueur à bout de
souffle qu'on rappelle sur
la touche sans égard pour
son amour propre
exit
Pupure ~IARII,
l'un des
Conseillers
Territoriaux
les plus discrets, les
'plus silencieux, ce qui,
compte tenu du mutisme de
ses collègues,
est en
q~elque sorte un exp lo It.
Pour le remplacer, un
joueur qui s'est fait exclure du terrain municipal
en 83 par l'Arbitre Souverain. Gaston le fait rentrer en première division
malgré sa réputation de
joueur désordonné et pas
très régulier. Il prend
beaucoup de risques l'entraîneur. Guy SANQUER en
piste.
Pour
renforcer
une
équipe qui semble bien morose, on fait appel aux
réservistes
ceux qui
servent à boucher
les
trous et qui acceptent.
non sans grogner parfois,
Un jour dans l'équipe, un
jour sur la touche, revoici Maté HART rappelé' au
service actif dans l'équiL-N~o~u_s~l_e
__r_e~g~r_e_t_t_e_r_o
__
n_s_, --~--~pe---F_ei-_~_T_R
__,
C'est pas tout. Comne
malgré tout ça, c'est pas
encore très brillant, le
club "Fei" a fait un gros
effort de -recrutement",
Il a acheté un joueur
étranger. Mais est-ce une
bonne affaire ? Très souvent sanctionné par l'arbitre pour coups tordus,
coups de pied dans les
tibias, plaquages dans la
surface de réparation
ce champion de l'embrouille finira par semer la pagaille dans sa nouvelle
équipe, Voici Austin HUN....
TER, avant-centre du dispositif "FEI" aux Iles.
Sous le Vent." Qu'en pense l'aillier droit Vane
TEMAURI ?
Il est tombé sur
t_ê_t_e_,
__I'entraîneur 1
(D
la
1
Politique
Social
Contorsions Tahoêr-ae aux Iles sous le Vent
lui parceque Gaston l'avait éjecté de sa l1ste
des ·Territoriales. Maté
avait alors basé toute sa
crunpagne sur le thème
ça fait pitié, Flosse m'a
fait une crasse, aidezmoi ... Aujourd'hui, Maté
ravale tout ce qu'il a dit
pendant la campagne Territoriale et ceux qui font
pitié aujourd'hui, ce sont
ses
lecteurs..• Lui, ça
va bien merçi.
des patrons et de la FSPF
qui soutinrent victorieusement l'offensive Flossienne. MOnsieur Poirier
arrivé sur ces entrefai ts
avec la bénédiction de
Jacques Chirac se retrouvait sur la touche, mais
ne vous inquiétez pas pour
lui, il est payé par le
budget de la Vice-Présidence •••
Taufa viré!
~ Fugace épopée du politico-syndicaliste Charles
TAUFA à la Caisse de Prévoyance ·Sociale. Placé en
1982 ~ur cette glorieuse
et dorée voie de garage
par ses amis du Front Uni
avant la débacle, cette
nomination était â l'évidence une. combine po 1itI que pour remercier un syndicaliste en fin de carrière de ses bonnes compromissions avec le pouvoir politique. (Rappelons
qu'en 1974, le même Taufa
n'avait pas hésité â fricotter avec le Tahoeraa
pour cons t Ituer une majorité).
Ce qui fut alors admirable, c'est la grande
unanimité qui porta l'inspec teur principal des PTT
à la direction de la CPS.
Le
pouvoir
autonomis~e
d'abord qui lui offrait
une retraite juteuse, les
syndicalistes de la FSPF,
sa centrale syndicale qui
le remerçiait de ses bons
services et enfin, les pa-
trQns avec qui il avaIt
si bIen su s'entendre,
pendant de. longues années
de compromission syndicalo-patronale.
Seule
la
CSIP protestait alors contre cette nomination politique.
Les choses ne tardèrent·pas â se gâter cependant. L'arrivée au pouvoir
du Tahoeraa. se traduisi t ,
dans tous les secteurs
clefs, par des nominations
politiques
Education,
Pêche
et
Aquaculture,
CJrHS, ATRt orASS, oor •••
Comnent Gaston Flosse aurai~-il pu résister
la
tentation de mettre la
main sur la .CPS qui manipule un budget de 16 milliards.
à
IL FAIT VENIR DE FRANCE, toujours dans son op.tique de ·CHlRAaJlSATlœ
DES CADRES· un technicien
de la mairie de Paris,
Mbnsieur
Poirier,
dans
l'espoir de règler rapidement le sort du cadre polynésien, Charles TAUFA.
Hélas, la première tentative échoua lamentablement
devant
la détermination
CD
C'est alors que Gaston
Flosse comprit que pour
tourner
l'obstacle,
il
fallait contrôler la FSPF,
il y mi t le temps et les
moyens et voilà, désormais
la FSPF et son président
Ahini engagés dans la voie
de
l'·apolitisme· c'est
à dire dans 1a poche de
FIasse qui, cornne chacun
le sait, ne fait pas de
politique ••• il gère •••
é
3
Maté te réserviste de
service ...
*
Et. alors ? Qu'est-ce
qui lui prend ? Pourquoi
tout ce chambardement ?
Chacun se pose la question. Le dispositif du
Tahoêraa aux Iles Sous le
Vent vient d'être modifié
complètement.
D~EMENI'
00 MAIAI'A DE TUMARAA,
Austin Hunter qui vient
d'adhérer· au
Tahoêraa.
Maire corrupteur, faussaire, jugé par 2 fois en
1983 et condamné, le Tahoêraa
s'enrichit
d'un
fleuron de première valeur •.. Tant pis pour ses
électeurs Here Al'a.
0
RE HERE
4
REMISE EN CIlCULA.Tlœ d'un autre joyau des
Iles Sous le Vent
GJY
SANQUER, ex-maire de Taputapuatea dont les exploits
vont bientôt être jugés
par les tribunaux et qui
a laissé, en partant de
la Mairie, une dette de
55 mi 11 ions de FCP. 'C'est
le chouchou de Gaston. Il
lui avait .offert, 6 mois
avant les élections communales, to~tes les terres
domaniales que le Territoire possédait dans la
0
Voilà comnent après
avoir perdu son soutien
politique Taufa a été trahi par ses propres amis
de la /FSPF.
Que proposons-nous ?
1° Arrêter la politisation
de tous les postes de responsabilité du Territoire.
La dernière expérience de
la CPS devrait servir de
leçon.
2° Ouvrir un concours ouvert à tous les candidats,
portant sur l'évaluation
de leur formation en matière juridique, en gestion, en droit du travail,
en connaissance des réalités économiques et sociales, locales, en langue
tahitienne et choisir le
plus compétent parmi les
candidats originaires du
Territoire.
L'"ücéanisation" passe par la compétence et non pas par l'intrigue politique.
IOLE ~SEILLER
PUPURE
MAIARII, tel un joueur en
méforme
est
proprement
SORrI 00 TERRAIN par l'ent raîneur
Gaston. Il ne
fai sait plus 1e poids .
Tant pis pour ses électeurs,
tant
pis
pour
l 'homne, 11 n'ava 1t qu'à
se maintenir en forme.
Mais rassurez-vous
lecteurs, si Pupure a accepté
sa rélégation sur la touche, c'est sans doute en
contre-partie d'un
joli
gâteau. •• Nous ne t arde-:
rons pas à savoir la nature de ce gâteau ..• d'aucuns parlent du poste de
directeur de la SDAP pour
les Iles Sous le Vent, un
arrosoir de plus pour le
Tahoêraa.
2 ° LE ~SEILLER
MATE
tel l'enfant prodigue, A ErE PRIE DE REJOIN-'
DRE LE T8OUPEAU, ce qu'il
a accepté avec plaisir.
Tant pis pour ses électeurs qui ont voté pour
(plusieurs milliers d'hectares) et en
plus, une subvention de
20 mi 11 ions.
corrmune
Avec tous ces atouts,
il s'est fait renvoyé.
C'est pas croyable, mais
c'est vrai ! Il y en a
comme ça qui n'ont pas de
chance. Mais son départ
nous a permis enfin de
comprendre comment fonctionne la "gestion Tahoêraa" dans les communes.
Nous vous présenterons les
résultats de nos études
dans
le prochain veâ.
C'est assez surprenant,
vous verrez !
Quand une équipe marche
bien, on ne change pas les
joueurs. Qu'est-ce qui ne
marche pas dans l'équipe
"fei" des Iles Sous le
Vent ?
HARr,
Adieu Peua ...
Bienvenue Guy Guy !
j:".
1
....
~~
'.'
'
...
-
Affaires Communales
LA GESTION COMMUNALE
DU TAHOERAA
au nom de
8/02/83.
Madame
XIe
b) Au vu de cette réquisition en bonne et due forme, Air Polynésie délivre
le billet Raiatea-PapeeteRaiatea et adresse â la
Comnune, le 1er mars 83,
la facture N° T 3 021 368,
relative à la réquisition.
PIDLOOJE --
*Depuis
sa création, lA
MANA TE NUNAA p'est toujours él~é
contre
les triJ
.
patouiIl ages 'des homnes
politiques au .pouvot r depuis trois décenies. Nous
avons dénoncé, preuves à
l.'appui, les spéculations
foncières
effrennées
de
Maître Rudy BAMBRlGE, président d'honneur du Tahoêraa et père spirituel de
Gaston Flo.sse, nous avons
mené avec succès une action
en justlce contre l es tcmbolas poli tiques illégales
organisées par des partis·
politiques et dont le ti~age était repoussé plusieurs
fois.
Certaines,
comme la dernière du Tahoêraa était tirée deux ans
apr s la date prévue. une
fois que tous les possesseurs de billets avaient
jeté leurs billets. CES
'l'CNOOLAS œrr CESSE.
è
Nous nous sornnes attaqués ensui te à la corruption. Certains hommes politiques achètent les suffrages de leurs électeurs à
coup de tôles, de contre-
plaqués, de sacs de riz et
de sucre; nous avons voulu
mettre un terme à. cette
façon de discréditer l'homme politique et de mépriser
l'électeur.
Nous
avons
rëuss l à surpr endrë le maire
de
Tunaraa,
Austin
Hl:NI'ER. le nouvel adepte
du Tahoêraa aux 1les Sous
le Vent. la main dans le
sac. IL A ETE CONDAMNE.
Nous allons à présent
entamer une série d'actions
en justice contre l'ancien
maire de la comnune de
Taputapuatea, monsieur Guy
SANQUER, pour sa gestion
municipale passée. Ensemble, nous allons examiner,
coament fonc tionne une commune du Tahoêraa à la lumière de nos explorations
dans les archives de Taputapuatea. Cette exploration
en plusieurs étapes, laissera sans doute incrédules
beaucoup de' lecteurs, et
pourtant, tous les faits
rapportés sont étayés de
preuves,
de
constats
d'huissier, d'attestations
signées. de témoin$ ou de
personnes lésées.
Nous allm
aborder no-
tre voyage au sein de la
gestion communale du Tahoeraa à Taputapuatea par deux
dossiers.
Comment faire
voyager à l'œil
Femme, Fetii, poule
Nous savions bien que
de nombreux maires Tahoêraa
faisaient voyager "gratuitement", c'est à dire aux
frais de la collectivité
municipale. qui sa femme,
qui sa proche famiIle, qui
sa concubine ou sa maItresse, mais bien sûr, nous
n'avions jamais de preuves
; il fallait donc se taire.
Aujourd'hui, nous pouvons
VQUS
exp liquer coarnent le
systèlnefonctionne ;
a) Le maire (en l'occurence monsieur Guy SANaJER)
fait établir un ordre de
mission au nom d'une secrétaire X pour un déplacement
sur Papeete en vue de régler une affaire pour la
corrmune , La mairie établit
donc sur papier règlernentaire la réquisition N°6/83
c) Au moment de prendre
l'avion, ce n'est pas Madame X qui monte à bord munie
du billet dé livré par Air
Polynésie sur réquisition
de la mairie de Taputapuatea, mais Mne Y, la maîtresse du maire. Attestation a été faite de cela
et signée par Mme X qui
confirme n'avoir pas effectué le voyage et d'une
autre collègue de la mairie
qui conf irme avoir voyagé
avec Mœ Y bénéficiaire de
la
réquisition ••• aussi
simple que ça !
Comment se procurer
des procurations
usures" ...
Le trafic des procurations est cornnequi dirait,
une spécialHé du Tahoêraa.
Aux Tuamotu, c'est par centaines que ces petits documents très précieux arrivent en masse le j our du
vote pour faire pencher la
balance du bon côté. La
chasse à la procuration
const!tue donc un sport où
le Tahoêraa excelle. r-..1ai s
ces procurations sont d'autant plus appréciés qu'elles sont obtenues en dehors
des r èg les , c'est à dire,
lorsque la procuration est
signée ·en blanc· sans préciser la personne à qui la
procuration a été donnée.
C'est alors à coup sûr, une
voix pour le Tahoêraa.
Après étude minutieuse
de la recette, V01Cl comment, dans le détai l , les
choses se passent ;
a) Un pe t lt mois avant
la date de l'élection communale, le maire monsieur
Sanquer réunit ses employés
à
la mairie. Telles des
apôtres. les secrétaires
de la commune sont dépêchées, aux frais de la commune
(réquisitions
Air
Polynésie) aux quatre coins
de Papeete, Pf rae , Faaa
pour prêcher la bonne parole Tahoêraa et ramener
dans leurs filets, de nombreuses procurations.
b) Des réquisitions sont
préparées pour Mesdames X
et Y pour plusieurs voyages-réquisitions N° 5/83
du 8/02/83, N° 7/83 du
8/02/83,
W
10/83
du
21/02/83,
N°ll/83
du
21/02/83, afin d'acheminer
les travail l.euse
s conmunales sur le lieu de leur
mission. Coût de l'opération pour la comnune': 50
520 Ft:P. En quoi consiste
cette mission?
c)
Nous apprenons par
constat ct' huissier duement
ordonnancé.
que
Mattre,
Frogier, huissier de justice près les TribunaUK à
Papeete. se rendant le 7
mars 1983 à 14 heures à
Taunoa-Papeete, au domicile
de Mme A, s'est vu déclaré
qu'elle était inscrite dans
1a cornnune de Tapu t apuatea
et qu'il y a trois semaines
environ, elle reçu visite
de la secrétaire de la Commune. Mme X qui lui a fait
signer
une
procuration
vierge. La même opération
s'est produite chez
la
soeur de Mne A.
d) Poursuivant son enquête, l'huissier arrive
a~ Marché de Pirae où madame T lui déclare qu'elle
est inscrite sur les listes
de Pirae où elle vote. ~iginaire de Taput apua t ea ,
elle a reçu, il y a trois
semaines, la visite des
dames X et Y, secrétaires
de la Commune de Taputapuatea qui lui ont présenté
à sa signat ure, un Irnpr Irné
vierge de vote par correspondance pour la commune
de Taputapuatea, qu'elle
a signé sans préciser le
destinataire de la procuration.
e ) Encore au Marché de
Pirae (décidément. le ter-
&'avion~ un ~oyen pratique pour la
ahasse aux proaurations ...
------~-
-~~-----
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-
-
Justice
traintes en moyens et en
hornS s, pour imputer à ses
fonctionnaires les lenteurs
qui peuvent apparaître au
cours de certaines procédures, lenteurs que le Ministre lui même reconnaît et
essaye de réduire. Ainsi.
à aucun moment Il nous est
venu à l'esprit de mettre
en cause les magistrats
dans l'instruction d'affaires en cours.
rain de chasse était favorable) l'huissier rencontre
Mme A.T, originaire aussi
de Taputapuatea qui lui
déclare les mêmes choses
déjà enregistrées.
f) Se transportant à
Faaa, l'huissier rencontre
enfin monsieur D.T, inscrit
lui aussi sur les listes
électorales de Taputapuatea
qui déclare avoir reçu la
visite des dames X et Y et
avoir signé une prpcuration
vierge dans sa cuisine,
sans indiquer le dest inataire de cette procuration.
La justice est au service des citoyens.
Les procurations ainsi rempl ies "en b lanc " AU
MEPRIS DE TOUrE FO~
LEoo.E El' REG.EMENTAIRE, sont
ensuite
acheminées
chez
,Monsieur E. SN«JJER. officier de police et cousin
du Maire Guy Sanquer pour
·officialisation- et contre
seing de l'autorité judiciaire.
g)
h) Ces procura t Ions "en
blanc· duement ·légalisées·
sont ensuite acheminées par
val ise diplomatique et vol
Air Polynésie, retour à la
Corrmune de Taputapuatea 00.
les destinataires duement
sélectionnés par le Maire
sont prêts à les accueillir••• et à les utiliser
le jour fatidique .•• Aussi
simple que ça !l!
CA CHAUFFE -!
*
La question des activités de la brigade financière et de l'instruction
du procès de Napoléon Spitz
revêtent toujours un caractère de brûlante actualité.
La lettre adressée par le
Conseiller Territorial Jacqui DIOLLEf au Ministre de
la Justice a provoqué des
réactions passionnées de
certains magistrats qui se
sont sentis visés par les
demandes d'explications du
Conseiller Jacqui DIOLLET.
Aussi pour remettre les
choses a leur juste place,
nous avons été contraints
de faire la mise au point
suivante : '
Messieurs les magistrats
syndicalistes,
Dans la presse du vendredi 16 mars, vous faites
état, dans un communiqué
anonyme de votre "STUPEUR".
de votre "EMOTION" et de
votre "INDHNATION"
à la
lecture de la lettre que lA
MANA TE NUNAA a expédié au
Garde des Sceaux.
(6)
Je voudrais tout d'abord
rectifier certaines interprétations
erronnées
de
votre proclamation. A aucun
moment, contrairement à ce
que vous écrivez, nous nous
sornnes indignés de ce que
l'affaire de Monsieur Spitz
ne soit pas encore jugée,
nous interrogions seulement
Mo,nsieur le Mini stre, pour
savoir si l'affaire Spitz
serait audiencé avant le
renouvellement du bureau de
l'Assemblée
Territoriale.
En effet, dans les articles
de presse parus le 11 mai
1983, le Procureur de la
République, laissait entendre que l'instructi9n serait rapide.
Je déplore donc, Messieurs les magistrats syndicalistes et chers camarades, que vous déformiez
délibérément les propos de
ma lettre au Garde des
Sceaux, comne si vous vous
sentiez coupables d'un retard ou d'une manoeuvre dilatoire que nous n'avons
jamais formulés.
Nous
connaissons bien
les diff icultés de la justice, le nombre très important des affaires à instruire ainsi que ses con-
Ce que je ne puis accepter, par contre, c'est que
vous semblez, dans votre
déclaration,
vous
élever
contre toute interpellation
du Ministre responsable du
bon
fonctionnement
d'une
institution.
La
Justice
corrrne l'Educa t ion, corrrne
l'Armée ou la Pol ice sont
des institutions de la Républ ique, ELLES SCNI' AU
SERVICE DES CI~ENS,
elles
ne fonctionnent pas pour
elles-mêmes, mai s pour le
bien de la collectivité
Nationale. Cela veut dire
que dans un pays libre qui
s'honore d'être une démocratie, tout citoyen peut
interroger le gouvernement
sur le fonctionnement de
telle ou telle institution,
à fortiori, les élus du
peuple que nous sommes.
Qu'adviendrait-il
si telle ou telle institution pouvai t se soustraire
aux questions parfois gênantes des élus et des citoyens ? Et pourtant, vous
les Magistrats, vous les
garants d'un des plus beaux
héritages de l'Histoire Républicaine : Pégalité devant la loi, vous devr iez
savoir, vous devriez vous
souvenir que, chaque fois
que la justIce a été interpellée par les citoyens, ce
fut toujours pour le bien
de l'insU tuUon. Sans remonter jusqu'à Voltaire et
à l'affaire Calas, rappelez-vous l'affaire DREYFUS
et la lettre de Zola au
président de la République.
Quoi d'outrageant,
et
pour qui, de demander au
Ministre, si les rumeurs
publ iques du déplacement
d'un magistrat qui a joué
un rôle important dans les
affaires récentes soulevées
par la Brigade Financière,
sont fondées et si le. déplacement de ce magistrat
constitue
réellement
un
processus normal de déroulement d'une carrière?
De quelle "irnmixiondans
le cours de la justice·
voulez-vous parler. Je demande des apaisements sur
des rumeurs et des précisions sur la date d'un procès et vous parlez d'ingérence ! Je fais le travail
pour lequel des citoyens de
ce pays, épris de justice
et d'équi té, m'ont élu, je
pose les quest ions qu' ils
se posent et je violèrais
l'Indépendance de la Justice et les fondements de la
démocratie ?
Allons, Messieurs
les
Magistrats de l'Union Syndicale, un peu de mesure je
vous prie et par courtoisie, faites-moi connaître
qui vous êtes ?
Le Conseiller Territorial
Jacqui DIDLLEf
On peut s'étonner de
la violente réaction de
ce syndicat qui, par contre, ne s'est pas senti
indigné ou offusqué ou
ou t ragé par le fait OU' IL
AIT
FALLU ATTENDRE
SI
L(lIlG!'EMPSRXJR OU' ENFIN
UNE
BRIG\DE
FlNAN:IERE
soit
dépêché
sur
le
Territoire afin d'enquêter sur la "HAlJfE DELINQUANCE- qui sévit dans
notre pays depuis
des
dizaines d'années, haute
délinquance
économicopolitique protégée jusqu'alors par une volonté
délibérée des Gouvernements précédents de ne
pas porter la glaive de
la justice dans cette
partie de
la Société.
N'EST -CE PAS CELA L' INGEIR NN::E
El' L' ThNlXION !
r
1
Comité directeur
*
ia personnal ité de Madame
Veil coupable, à ses yeux,
d'avoir légalisé l'avorteœen t en France •
Lors de sa réunion ordinaire trimestrielle du samedi 31 mars, le Comité
Directeur de lA MANA' TE
NUNAA, réuni à Papeete de
8 heures à 17 heures a débattu, entre autre, de son
attitude face aux Electibns
Européennes.
A .1 'unanimité moins deux
abstentions, le Comité Di >
recteur a déc.idé de participer aux Elections Européennes. Lors d'un second
vote acquis à l'unanimi té
de tous les responsables
présents. le Canlté Directeur décidait de soutenir
la liste du Par tI Socialiste conduite par Lionel
Jospin:.
A cette occasion,
le
Secrétaire Général, Jacqui
DIDLLET faisait remarquer
qu'en 1979, lA MANA TE
NUNAA constitué depuis 3
ans, avait participé
à
l'Election Européenne et
soutenu alors, la liste du
Parti Socialiste conduite
par François MITTERRAND.
détente
Le Comité Directeur a
arrêté le contenu de sa
campagne
électorale
qui
sera axée essentiellement
.r.;;
Les - mi.litant:e au -moment
du vote SUl" 'les" europeIl était à l'époque le
seul Parti à soutenir la
liste Socialiste. Toutes
les composantes du FrontUni avaient mené, quant à
elles, une vigoureuse campagne pour la liste U.F.E
de Simone Veil et le Tahoê"raa, une non moins vigoureuse campagne pour la liste de la D.I.F.E conduite
par. Jacques Chirac. Gaston
Flosse avait attaqué alors
dans. _la journée:
'le repas.
a) sur l'exp!ication du
pourquoi de ces élections,
b) sur la critique argumentée de 2 années de gestion du Tahoêraa,
c) sur le programme politique, économiqe et social que lA MANA TE NUNAA
oppose à celui de la majorité actuelle.
Le
Comi té
Directeur
mandatait enfin le Secrétaire Général pour lancer
un appel à toutes les électrices et les électeurs du
Territoire, afin que chacun
f asse son devoir en conscience et vienne, notamment
le 17 juin, se prononcer
sur la gestion de Gaston
Flosse et du Tahoêraa, en
votant massivement pour la
liste du Parti Socialiste.
A coté de ce problème
important, d'autres sujets
ont été débattus par les
participants au Cami té Directeur.
L'activité
du
Parti et les déplacements
des Conseillers Territoriaux dans les îles, le
compte rendu de la Coomission des "Magasins Populaires" constitué en décembre
au Cami té Directeur de
Faaone, l'aval donné à ses
travaux, le bilan financier
du Parti approuvé en Bureau
Exécutif, une prise de position unanime contre le
projet d'installation d'un
casino en Polynésie
!3ulletitde liaison - IA MANA TE NUNAA ISSN'0757-391 X
pon~u, rpdig§, planté, tiré, _ijistribué par les mil~ta.p..t.
1 7 no eperera
EIOMUARAA
• Mai te mea e upoo t ià
te hoê pupu he i'va , ei ta
tauihia
te feia haùti.
Eita e 'ore e te pau noa
nei te pupu "Fei no Raro"
i faaoti
ai te taata haapi Ipi i , ai ta i maoro aè
nei, e taui hoê taata haùti.
Te fifi
ra ia tele
pupu , Te tumu ia 0 teie
'ohipa.
e
Ua rohirohi
roa
' ino
teie taata ha ùt i i anïhia
ai 0 ia e haere i rapae,
ma te tauà 'ore
i to na
mana'o e ma te feruri
'ore
e. e farii
anei 0 ia. 0
Pupure MAlARll, te ioa ia
o teie
taata
haùti.
Teie
te tahi mero 0 te Apooraa
Rahi , ei ta to na reo e
f aar ooh i a ,
i faaea
muhu
'ore noa na 0 la. Te vahl
maere la,
Inaha, aita
la
huru 'ohipa
1 'itehia
aê
nei.
Mea peàpeâ roa.
No te mono i teie taata
vava e paruparu.
ua titau
o Gaston i te hoê taata
haüti
i vaùvaùhia
aë nei
mai nià mai i te mahora
'oire
i te matahiti
1983,
la au 1 te faaotlraa
a te
taa ta hio. Era roa i roto
i te pupu hoê, noa atu a
pa'l e ua roo te parau e,
e taa ta nane la haüt i. E
taata
haùti
'ino
a t oà ,
Alta a toà te taa ta haapii pii i mataù. E pa'i,
tamata noa ia Guy SANQUER.
No te rS a ua rahi roa
te paruparu 0 te pupu hoê ,
a.
ua faao-atoà-hia
mai
te tahl
feia
haùti
0 te
pupu p i t i , teie mau taata
aita
e tai'o.
E aha pa'i
te raveà, e farii
noa Ihoa
la, noa atu te r l r l , I te
--------------~------------------------.
tahi
taime,
ua ô mai i
roto i te pupu hoê , i te
tahi taime ra, ua reva i
vaho. Te tiàraa
ia 0 Mate
l-fART tel
f aaôh ia mai
i
roto i te pupu NFEI ATRN•
Alta l nava'i.
E r tro
te hi 'oraa,
eère i. te
rS a faahiahia
r oa , No relra, ua hooh i a mai te hoê
taata
ha ùt l
ratere.
Ua
tano anei
? No te rS a,
teie
taata,
ua faahapahla
aè na, e hia t a lme e te
t aa t a h i o , Te t umu, e haütl 'ino te 'ohipa -: e tué
1 te âvae e e àito
no te
haüt i huna. Ei ta e macro
roa , ua huehue te pupu.
Te Loa 0 teie
t aa t a , 0
Austin HUNTER.I mua roa
0 la
e haùti
ai.
1 roto
i te pupu ·Fel no Raro ";
Ua 'inohla paha te upoo
0 te taata
haapiipii!!
i
CD
ËA:.H A. RA.
cr
EIOMUARAA
• Mai te mea e upoo.tl
te hoê pupu he [va,
el ta
tauihla
te f e i a haùti.
Ei ta e 'ore e te pau noa
nei te pupu "Fei no Raro"
i faaoti
ai te taata haapiipii,
alta
i maoro aè
nel, e taui hoê taata haùti.
Te fifi
ra ia tele
pupu • Te tumu ia 0 teie
'ohipa.
à
e
,
Ua rohirohi
r oa ' ino
teie taata haùti
i anfhia
ai 0 la e haere 1 rapae,
ma te t auà 'ore
i to na
mana'o e ma te feruri
'ore
e, e farli
anei 0 la. 0
Pupure MA.IARII , te loa ia
a teie
taata
haùti.
Tele
te tahi mero 0 te Apooraa
Rahi, ei ta to na reo e
faaroohia,
i faaea
muhu
•ore noa na 0 ia. Te vahi
maere Ia , inaha,
aita
ia
huru 'ohipa
i 'itehia
aè
nei.
Mea peâpeâ roa.
No te mono i teie taata
vava e paruparu,
ua titau
o Gaston i te hoê taata
haüt I i vaùvaùhia
aë nei
mai nià mai i te mahora
'oire
i te matahiti
1983,
ia au i te faaotiraa
a te
taata hi o , Era roa i roto
1 te pupu hoê , noa atu a
pa'l e ua roo te parau e,
e taata
nane la haùti.
E
taata
ha ùt i
t ino
a t oà ,
Aita atoâ te taata haapiipi 1 1 mataù. E pa' i , tamata noa ia Guy SANQUER.
No te mea ua rahi roa
te paruparu 0 te pupu hoê ,
a,
ua· faao-atoà-hia
mai
te tahi
fela
haùti
0 te
pupu p l t L, teie mau taata
aita
etai'
o. E aha pa' i
te r aveà , e farii
noa ihoa
la, noa atu te r Ir t , l te
~------------~------------------------.
tahi
taime,
ua ô mai i
roto i te. pupu hoê , i te
tahi taime ra, ua reva i
vaha. Te tiâraa
la 0 Mate
HART tei
faaôhla
mai
i
roto i te pupu "FEI ATRR •
Aita i nava'i.
E rtro
i te hi 'oraa,
e èr e - te
mea faahiahia
r oa , No reira, ua hoohia mai te hoê
taata
haùtl
ratere.
Ua
tano anei
? No te mea ,
teie taata,
ua faahapahia
aè na. e hia t a ime e te
taa ta h i o , Te t umu, e haüti 'ino te 'ohipa '; e tuè
j
te âvae e e âi to no te
haùti
huna. Ei ta e maoro
roa,
ua huehue te pupu ,
Te ioa 0 teie
t aat a , 0
Austin HUNTER.l mua roa
0 la
e ha ùt i al,
i roto
1 te pupu "Fe I no Raro - •
Ua 'inohia paha te upoo
0 te taata
haapiipii
Il
CD
Te raiti pe ,a Fiasse
Te hopiiraa a te Tahoeraa i te mau fenua i raro
*
NANERAA
MATA' i
"FEI"
1
aha ra t e'Le e tupu
nei i Raro ? E aha ho' i
to tele taata ? Te ui maere ne i te
Fait partie de Ia Mana : bulletin de liaison du Ia Mana te nuna'a du 17 avril (n° 119) au 30 décembre 1984 (n° 126)