Ia mana te nunaa_Bulletin n°113 FT 15 décembre 1983.pdf
- Texte
-
., 5 no Titerna/
Décembre
EDITORIAL
• Quinze jours
en évènements.
fertiles'
_ft
Au plan du Territoire,
la fin provisoire du conflit hotelier et la visite
du
Secrétaire
d'Etat
G.LEMJlNE.'
Pour
la
première fois. nous avons
assisté à une prise de
position
ferme et
sans
ambigulté des Eglises dans
le domaine social. Ceci
semble d'une grande importance. Face à l'arro'gance
du pouvoir de l'argent et
de
ses
serviteurs
du
Gouvernement
Flosslen,
nous avons entendu des
propos sur la dignité du
travail et des travailleurs, sur la nécessité du
partage des richesses du
pays, propos qui. dans la
bouche d'hommes d'Eglises,
ont dû étonner quelques
u,ns,mais réconforter bien
des travailleurs.
Dès
le
8
décembre,
débutait l'examen du budget du Territoire. C'est
l'acte politique le plus
important de l'année. Contrairement
à
ce
qui
s'était passé l'an dernier, le budget avait été,
cette année, transmis aux
Conseillers,
dans
des
délais
raisonnables
et
nous nous attendions, à lA
MANA TE NONM, à un débat
budgétaire sérieux, étalé
sur au moins deux semaines' afin que les options
du Territoire soient véri-
:uaarr
Le. -témo,tfjnage. de. la "SOLIDARITE
PA IFIQ_UE"
De. 9auc.he. à. dAoue.
: :JO.6e. pahO.6 MARCIAQ_ (Nic.MaguÇl.),
Sac.fJ"t
Ko TAGUCHI (Japon),
Ch!U:6 SCHACHT (AU.6.vr.aüe.'), Iacqu-:
DROLLET
rr
(Ta~)
e.-t No~an
KINGSBURY
ei tu [Jf6tèt:es Be moi mon 6t:üe, loin
(Nouve..t.te.-Ze.a.tancid.
[Je me lése« tu m'enrichis",
~1#oine
,
[Je ët @;xupét1J
CD
tabletnent
débattues
à
comme
c 'est
l 'Assembl ée,
le cas
dans
toutes
les
dé 1 ibéra ti ves
Assemblées
dans
les pays démocrati-
le re t our de notre Secrétaire
Général,
Jacqui
DROLLEr,
de
l'Internationale Socialiste, projettait
pour
un
court
ques.
instant lA MANA TE NUNAA
sur
la
scène
internationale,
puisque
la
Polynésie
et
Moururoa
furent à l 'odre du jour
des
débats,
à
quatre
.r epr i ses
et
que
cette
question est inscrite en
premier point à la pr0chainè réunion du bureau
de
l'Internationale
en
avril 84 à COPENHAGUE.
Quelle décept ion
Les
36 Mi 1 liards du budget
furent
~xpédié~
en
10
heures de
séance. sans
qu'aucun débat, digne de
ce nom, puisse s'instaurer
entre la majorité et l'opposition.
Sur
le plan du Parti',
Enfin, le 10 décembre
se
tenait
à
AVERA
(RAIATEA) le congrès fédéral des Iles Sous le Vent.
'Une centaine de congressistes
représentant
les
mi 1itants de toutes les
communes des îles Sous le
Vent, ont débattu de 8h du
matin à 16h de l'après
midi et de 20h à 22h de
l'organisation du Mouvement et des orientations
pol itiques de lA MANA TE
NUNAA aux îles Sous le
deux notions sont liées et
doivent donc être tra!tées
ensemble. Le point de départ de cette décision a
été la réunion des pays
merobr es
du
Forum
du
Pacifique Sud à Canberra
en
Australie,
au
mois
d'août dernier. La sensibilisation a concerné les
nations du Pacifique Sud
L'INTERNATIONALE
Veri t .
• L'Internationale Socialiste est une Association
internationale de par t i's
politiques, de pays indépendants qui
ont
comme
idéolog:e
commune
le
5CX:IALISME
DE.MX:RATlQUE.
Depuis
sa
réunion
de
Genève en 1976, l'Internat iona1e
SocI a 1 i ste s'est
dotée
d'une
nouvelle
structure entraînant de ce
fai t
le
triplement
du
nombre de ses adhérents
(77 en 1983). Sa force et
aussi sa faiblesse résident dans sa diversité qui
peut être considérée comme
une richesse quand chacun
apporte à l'autre le complément qui lui manque,
mais hélas, qui peut aussi
être une faiblesse, quand
au nom du consensus, elle
prend
des
'résolutions
vidées de tout contenu.
IS 83 : BRUXELLES.
• L~ décision prise en
juin 83 par notre Cami té
Directeur, d'envoyer deux
c arna
rades
au
Forum _ du
Pacifique a eu pour conséquence, entre autres, de
nous ouvrir les portes de
l'Internationale
Socialiste. En effet, lors de
la réunion des 13 pays
membres
du
Forum
du
Pacifique à Canberra, les
contacts
noués
avec
le
Parti Travailliste Australien,
ont
démontré
le
sérieux et la qua lité de
notre réflexion politique.
Désireux de ne pas en
rester
.l
nous
avons,
avec nos camarades australiens, envisagé de monter
d'un cran dans notre campagne de sensibilisation
,internationale, ce fût la
réunion
du
Bureau
de
l'Internationale
Sociali ste à Bruxelles des 24
et 25 novembre de cette
année.
à
CANBERRA
,
LE
POINT
DE
DEPART
Il n'est pas inutile de
rappeÎler que l'action Ge
lA MANA TE NUNAA
s'est
située
prioritairement,
depuis
sa
création
en
novembre 1975, à l-'intérieur de
la Polynésie.
B1LuxeUe,6 : vue d' e.n6 emoi:« de. la héuyûo
l1ale. Sou~te.
au PllILleme.n.:tEwwpée.l1.
Nous ne voul ions pas nous
précipiter à
l'extérieur
sans assises solides dans
notre pays. Aussi, mois
après mois, le militantisme
ingrat
était
de
mise. Ce n'est qu'au prix
de ce travail effectué par
chaque militant dans son
île, sa commune, son quartier, que notre parti est
devenu
ce
qu'il
est
aujourd'hui.
Un
parti
structuré, un parti de
militants, un parti représenté à l'Assemblée Territoriale et dans quelques
muni cipa1ités
en somme,
CD
11
et nous vous avons entretenu des accueils favorables de certains pays
notamment
TUVALU,
la
PAPOUASIE-NOUVELLE GUINEE
et
l'AUSTRALIE. Mais bien
que
très
vaste,
'l e
Pacifique n'est pas
le
monde, or, pour avoir un
impact i n t erna t i onaL,
il
est nécessaire de passer
par
.des
organisations
internationales à l'intérieur
desque!les,
se
trouvent représentés soit
des
nations,
soit
des
part is pol itiques. C'est
pourquoi,
nous
avons
choisi
cette
année
l'INTERNATIONALE
SR IALISTE.
It
SOCIALISTE, QU'EST~CE QUE C'EST?
t-
nn"""
, ,,~'
de. l' I nte!Ll1a;t{_o-
un parti considéré avèc
ses 15 % de voix aux
dernières élections, comme
la troisième force politique du pays. Au moi s de
juin de cette année, les
camarades
du
Comité
Directeur ont décidé que
cette
représentativité
nous permettait désormais
de faire connaître notre
combat à l'extérieur sur
deux
points
précis
de
notre programme à savoir
le combat anti nucléaire
et 1e combat pour l'émancipation de notre peuple.
Dans l'esprit de tous, ces
Pour foncti onner , l'I.S
tient deux
réunions
du
Bureau par an et environ
un congrès tous les 3 ans.
Son secrétariat, établi à
LONDRES,
est
animé
par
Willy BRANDI', Président,
et
Pentti
VAANANEN,
Secrétaire Général.
•
Al' heure actuelle, les
activités essentielles de
l'I.S concernent la paix
et le désarmement et à ce
titre,
une
commission
intérieure dénommée SIDAC
(commission pour le désarmement et le contrôle des
armes) a été mise sur pied
au congrès de,Madrid.
L~ a~ate.~
de. l'I.S
: Pe.~
VAANANEN (Se.~étaA.Jz.e. Gél1é/Lal) à gauc.he. e;t à c.ôté de. IU)_, lé9 M.e.me.nt-en 4~,
le P4é4~dent W~y BRANVT.
Cette
commission
est
présidée par 1e Premier
Ministre
Finlandais
actuel, Mr KALEVI SORSA.
D'autres commissions sur
le
Moyen
Orient,
l'Amér ique L'a
tine, 1e Sud
de l'Afrique, la région
As-i
e+Pacifi que ...
sont
chargées de transmettre à
chaque réunion du Bureau,
les éléments d'apprécia-
CD
tion nécessaires
à
une
prise de position conséquente.
Enfin,
chaque
membre de l '~.S est tenu
de verser une cotisation
annuelle
proportionn~lle
à son importance, cotisa~ion qui permet au secrétariat de fonctionner et
aux
divers
bureaux
et
congrès de se tenir convenablement.
LES PARTICIPANTS.
LES DÉBATS, L'AMBIANCE.
• Lo r's de
sa
dernière
réunion
à
ALBUFElRA
au
Portugal,
l' 1 .S. a. retenu
deux
points
d'ordre
du
jour
pour
son
prochain
Bureau, à savoir :
• Pour
être débattue
en
bureau ou en congrès,
les
règles
de
l 'I.S imposent
qu'une question
doit
t re
au préalable
discutée
en
commission
interne.
C'est
ainsi
qu'une
délégation
composée
de
l'Australie,
de la Nouvelle-Zélande
et
du Japon a défendu lors de
la réunion du SIDAC le 23
au soir, une motion
condamnant
énergiquement
les
essais nucléaires
français
dans
le
Pacifique.
La
réaction
de la délégation
française
a été des plus
vives et bien sûr, totalement opposée à la discussion sur ce sujet en argumentant
qu'il
s'agissait
là
d'une
affaire
intérieure à la France.
.ê
le désarmement
et
le contrôle des anmes
l'économie mondiale
De même
et
sui te
à
l'invitation
du
groupe
socialiste
au
Parlement
européen,
il
fut
décidé
que la réunion
du bureau
se tiendrai t les 24 et 25
novembre 1983 au Parlement
européen
à
Bruxelles.
C'est à cette réunion que
nous
avons
été
invités
comme observateur.
I.S : LES PARTICIPANTS
BRUXELLES
DE
Ce
qui
frappe
au
premier
abord
dans
ce
genre
de
manifestation
annuelle, c'est la qualité
de la représentativité
des
divers participants.
Jugez
plutôt
Il y
avait
à
Bruxelles
des
Premiers
Ministres
en
exercice
comme
Mario
SOARES
(Portugal),
Kalevi
SORSA
(Finlande),
des
anciens
Premiers
Ministres
en
bonne position
de reprendre le pouvoir
dans leur
pays comme Michael MANLEY
(Jamalque),
Anker
JOERGENSEN
(Danemark)
et
des
hommes
ayant
une
influence
certaine
sur la
vie polit)que de leur pays
comme
Shimon
PERES
(Tsr ae l ),
Nei 1
KINNŒK
(Grande-Bretagne),
Wal id
JUMBLA'IT
(L iban) .
Il
Y
avai t 1à au total un peu
plus
de
120
Qélégués,
représentant
environ
40
partis politiques
ou asso[cLa t i ons membres
ou invités de l'I.S et durant les
~deux journées de· sessions
français actuel de cesser
immédiatement
ses
essais
dans le Pacifique Sud.
Miehael MANLEY (Jam~q~~) eo~~um~ elain et COSTA GOMEZ
(d~ la VOMINIQUE).·
***** ** ** • **
pleinières,
il n'y avait
plus de barrière entre les
participants.
En second lieu, on est
également
surpris
par
la
qualité
des
interventions
dans les différents domaines de
l'ordre
du
jour.
Ainsi
au. plan
économique
des anal yses de la stra-
"nouvelle
tégie
de
la
droite"
ont été confrontées
et
des
sol ut ions,
dest inées
à
contrer
et
dépasser
cette
stratégie,
ont été proposées.
Sur le
plan
du
désarmement
et
malgré
la
pesanteur
du
"consensus", des positions
courageuses
et sans ambigUlté ont été arrêtées.
Aussi, la r so lu t i on du
SIDAC présentée
au bureau
en
9
points,
proposai t
dans son point
3, que
"le
prin~ipal
but
des
négociations
sur le désarmement devrai t être l'arrêt du développement,
des
tests, de la production et
du déploiement
de toutes
les armes nucléaires".
Et
bien que dans son point 5,
le SIDAC suggérait
"qu t un
gel compréhensif
de tous
les
tests
d'armes
nucléaires
devrait
être
immédia tement
observé"
il
ne f û t nullement
question
des
essais
français
à
Moururoa.
p~emi~~ plan, l~~ délégatio~ d~ la Banbad~ et d~
la Belgiq~~.
CD
Le
fait
que
le
Parti
Socialiste
français
qui ·est un membre
ancien
é
Loin de se laisser décourager, les Australiens,
Néo-Zélandais
et Japonais
présentaient
leur motion
séparée
directement
en
séance
plénière,
juste
après
celle
du
SIDAC.
Cette motion
s'articulait
sur les points suivants
A~
- La continuation
des
essais
français
dans
le
Pac i f ique
est
cons idérée
par l 'I.S, comme un obstacle à la mise sur pied
d'un
programme
véritable
pour
l'indépendance
des
colonies
françaises
du
Pacifique.
Président Wi Ily BRANDI' de
ne pas la considérer.
Ce
dernier,
ne
l'oublions
pas, venait de faire prendre par le congrès de son
pa r t i ,le
SPD
a llemand ,
une
position
très
ferme
contre
l'installation
des
fusées
américaines
"Pershing"
dans
son pays
et cela par 400 voix contre
14. Aussi,
était-il
plutôt favorable à la discussion sur la mot ion des
pays
du Pacifique.
D'autres qui ne voulaient
pas
laisser passer
l'occasion
- Af in de donner
un
signe patent de sa volonté
réelle
d'aboutir
à
.un
désarmement mondial,
l'I.S
demande
au
gouvernement
de R.' AM~a.1.J.._~ et
de.l'Au.:tJUehe.
A~ ~o~ièrne_ ~ang, a~ eenoie, Lionû
JOSPIN et Jaeq~~ HUNTZINGLER d~ PS F~anç~.
A~ p~~mi~~ plan, lM ~~p~é~~Ma~
de l'I.S, s'engage à faire
cesser les essais nucléaires dans le Pacifique,
ne
pourra
qu'augmenter
la
crédibilité
de
l 'I.S,
lorsque
cette
dernière
parlera
de
paix
et
de
jésarmement.
Et
bien
évidemment,
cette motion
mit
le feu
aux poudres ! Les Françai s
~ui ne voulaient
pas en
entendre .parler ont atta~ué sur le point règlementaire
et
demandaient
au
et qui ont fai t bloc derrière
les
Australiens,
Néo-Zélandais
et Japonais,
ont été les pays scandinaves
et
anglo-saxons.
C'est
ainsi
que petit
à
petit,
le
débat
s'est
engagé,
a pris de
l'ampleur et est devenu en fin
de compte le seul point de
la discussion,
du
jeudi
matin au vendredi soir.
C'est
très astucieusement que les auteurs de la
motion
l'ont
retirée
le
Assem blée Territoriale
• Le budget du Territoire
qui s'élève à 36 milliards
a .donc été adopté en 10
heures par
la majorité
Tahoeraa-Indépendants.
Cela représente en moyenne
l'adoption de
3,6
mil1 iards à l'heure avec dès
pointes de 3,7 milliards
en 15 secondes. Cela n'est
pas sérieux. Cela est même
inquiétant pour la Démocratie.
en
vendredi
après-midi
proposant en retour, que
la question
des
essais
nucléaires français soit
inscrite à l'ordre du jour
du SIDAC et de la prochaine réuniop du bureau
de l'I.S qui se tiendra
1984
à
fin
avr i1
Copenhague au Danemark.
Il
s'agissait
là d'une
sortie honorable pour tout
le monde. La proposition
a donc été approuvée à
l'unanimi té des part icipants présents et c'étai t
pour nous, plus que nous
pouvions espérer.
9
QUELS ENSEIGNEMENTS?
• Nous nous sommes rendus
à Bruxelles avec l'intention
bien
arrêtée
de
parler
de
notre
combat
anti-nucléaire.
Il
se
trouve que la plupart des
pays européens est confrontée à l'importance de
plus en plus croissante du
Pac ifisme .
Auss i
notre
voix n'a pas eu de mal à
se faire entendre, d'autant que nous avions des
avocats de choix en Willy
BRANDT, Chr is SCHACHT et
Kalev i SORSA. Nous' sonmes
entrés
par
la
petite
n'étions
porte,
nous
qu'observateur, mai sune
fois de plus, le sérieux
de notre argumentation a
payé et a permis à chacun'
de se faire une idée de
l'ampleur de notre combat.
Il nous reste à continuer,
à faire en sorte que ce
qui
a
été
commencé
à
'Canberra
et
qui
s'est
poursuivi
à
Bruxelles,
puisse en 1984, prendre de
l'importance et bouleverser
les pesanteurs.
Il
nous faut faire remarquer
au
monde
ce
qui
peut
paraître comme une évidence mais que l'on a trop
tendance
à
oublier,
à
savoir, quand des associations
internationales
mégotent sur les meilleurs
termes
diplomatiques
à
employer
pour
ne
pas
ba.6 W-illy
BRANDT et: AnR.eA
En effet, ce n'est pas
parce qu'une majorité a
été investie par le suffrage populaire qu'elle a
le droit de s'arroger tous
les
droits,
y
compris
celui de refuser le débat
démocratique.
Nous
avons,
lors de
l'étude
du
précédent
budget, tenu à montrer que
l'étude d'un budget, que
le débat
au
sein
des
assemblées
élues
en
Polynésie
p-ouvait très
bien se tenir en tahitien.
Cette année, pour ne pas
heurter la majorité qui
avait
combattu
avec
vigueur cette initiative,
et pour favoriser la tenue
d'un véritable débat sur
l'acte politique le plus
important
de
l'année,
l'étude du budget, nous
avons "fait une concession
en présentant' l'ensemble
de nos 16· propos iti ons en
français.
froisser
le
voisin, 'à
propos du nucléaire, nous
en Polynésie, nous sorrmes
assis sur le champignon
nucléaire français ! Foin
de diplomatie, nous sommes
en première ligne et ne
voulons pas de ce funeste
privilège. Les socialistes
français se sont gargarisés à Bruxelles du terme
"autodéterminatian", D0US
les avons pris au mot et
leur avons demandé d'organiser
une
consultation
populaire en Polynésie sur
la
présence
du
Centre
d'Expérimentations
CD
nucléaires français dans
notre pays. Le peuplen' a
jamais été consulté par la
droite, cela se comprend,
ma is que
1a gauche en
fasse
de
même,
cela
dépasse
l'entendement.
Dorénavant, nous exigeons
que
cette
consultation
populaire soit organisée
en Polynésie "afin de re~dre au peuple le pouvoir
qu'on lui a confisqué",
comme l'écrivait si bien
le
candidat
François
MITTERRAND, juste un peu
avant" d'être élu en mai
1981.
ment
d'engager
le dialogue, de
partager
les
arguments, d'examiner plus
à fond nos propositions,
Gaston FIasse et son complice Jacky TEUlRA se sont
opposés à la tenue d'un
véritable débat démocratique.
Cette
attitude
nous
désole et nous inquiète.
Nous avons déjà dénoncé le
placement à la tête des
services
publics,
des
of,fices
nouvellement
créés,
des
agences
et
autres établissements de
membres
influents'
du
Tahoeraa,
l'utilisation
des
moyens
publics
de
l 'ATR à l'usage particulier du Tahoeraa, l'augmenta tion des dépenses du
Conseil de Gouvernement de
120 % en deux ans, mais
aujourd'hui
les
choses
vont plus loin et leurs
conséquences
sont
plus
graves.
Nous
esperlons
que
l'hypothèque de la langue
levée, nous alIions enf in
engager un débat sur le
fond, dans le respect du
rôle de chacun et dans un
esprit d'ouverture et de
participation.
L'attitude excessive et
partisane
du
VicePrésident aux côtes ou à
la tête du patronat de
l'hôtellerie, ses appels
à
l'intervention de
la
force
armée
aup-rès de
l'Etat, ses violences verbales, son mépris des efforts
de
conciliation
entrepris par
l'ensemble
des responsables politiques de l'opposition avec
l'aide
précieuse
des
Eglises, enfin le recrutement d'une milice de 30
gardes placés sous l'autorité
d'un
spécialiste,
tous ces faits qui se sont
produits nous conduisent
inévitablement
vers
une
situation'de violence.
Nous étions venus avec
16 propositions que nous
jugions importantes pour
l'avenir de ce pays. Il
nous fut opposé le silence, le mépris eu des
arguments indignes de la
gravité des questions soulevées. Malgré
le désir
manifeste
de
certains
conseillers de gouverne-
Enfin, le re f us du débat démocratique
et
la
mascarade de vote en 10
heures d'un budget de 36
milliards prouve, à notre
sens, que nous avons déjà
quitté le chemin de la
démocratie. Tous ceux qui
ont
accepté,
par
leur
adhésion ou par leur si-
CD
lence
(même
désapprobateur)
cette
politique
d'affrontement,
seront
tenus pour responsables de
ses conséquences.
Les
propositions
que
nous
avons
faites n'avaient pourtant rien de
diabolique, ni de révolutionnaire. Elles allaient
dans le sens d'un meilleur
partage des riehesses et
des charges dans la collectivité.
L'engagement de Françis
Sanford sur les propositions
que
nous
avons
faites, montre bien que
même
dans
l'esprit des
plus modérés, et pas seulement dans les préoccupations
des
églises,
le
partage est à l'ordre du
jour.
Nous regrettons qu'un
débat sérieux n'ait pas
été possible sur ce point
ni sur tous les autres
d'ailleurs, cela n'est pas
une bonne chose pour l'avenir,
car
si
en
Polynésie, entre Polynésiens, on n'arrive pas à
se mettre d'accord sur le
partage, alors les, pires
affrontements peuvent survenir.
Il est clair désormais
pour tous, que nous nous
trouvons
en
face
d'un
choix entre une société
d'injustice, de privilèges, qui refuse le partage, et même le dialogue,
corrompt le jugement et le
coeur par l'argent et la
force, et une société dont
le fondement est le partage, le dialogue et la
recherche de l'équité.
Tous
les responsables
politiques,
économiques,
religieux
de
ce
pays
n'échapperont pas
à
ce
choix fondamental. Pour lA
MANA TE
NUNAA,
il est
clair qu'en toute responavons
sabilité,
nous
chaisi notre part, et ses
conséquences.
Vie du Parti
CONGRÈS FÉDÉR.l\L DES ILES SOUS LE VENT
,.'Samedi
10
décembre,
dans
l'a
commune
de
TAPUTAPUATEA,
étai t or ga-'
nisé le deuxième Congrès
Fédéral des Iles Sous le
Vent, structure officielle
du parti, responsable
de
l'action
politique
au
niveau de l'ensemble des
îles Sous le Vent.
nécessité
ressentie mainde
tenant,
au
niveau
chaque
archipel,
de
se
d'une
structure
doter
interne, grâce aux Congrès
Fédéraux prévus dans nos
statuts.
plutôt
l'absence
de
débats) sur le budget 84.
voté, l'avant
veille
à
exposé
l'Assemblée,
fut
par le Conseiller des Iles
Vent,
Jacky
VAN
du
BASTOLAER.
Le Congrès
reprenait
ses
travaux
a
12H 3D, par le débat de
politique
générale, animé
par .Ia cqu i DROLLET.
Les
problèmes
posés
par
nos
choix
fondamentaux,
à
savoir
l'Indépendance
Socialiste
Autogestionnaire
et
la Dénucléarisation
du
Pacifique,
furent
largemen t exposés
par
notre
Secrétaire
Général Jacqui DROLLET, à
part ir des derniers développements de notre combat
à l 'échelle intern~tionale
-r éun i on
du
Forum
du
Pacifique
à Canberra
et
réunion
du
Bureau
de
l'Internationale
Socialiste à Bruxelles.
Enfin,
les structures
de
la fédération
furent
mi ses en pl ace. Le Comi té
Directeur
comprend
23
membres
3 par Comité
Communal et 2 membres de
droit
le
Conseiller
Territorial
des Iles Sous
le Vent, Peni ATGER et le
Maire
de
la commune
de
Taputapuatea,
Charles
SMITH.
Etaient convoqués à ce
'congrès, les représentants
des comités communaux
de
Huahine, Bora-Bora, Tahaa,
Maupi ti et des 3 communes
de Raia tea.
L'organisation
dè
ce
Congrès
Fédéral,
étai t
placée sous l'autorité et
Ia compétence du Consei i l er
Territorial,
Peni
ATGER,
du maire
de
la
Commune
de Taputapua t ea ,
1 Char les
SMITH
et
du
Premier
Secrétaire
du
comité
communal
de
Taputapuatea,
Emile
1 BOOTHERSDN.
l
Trois membres du Bureau
Exécutif avaient été invité par le Congrès
le
Secrétaire Général, Jacqui
DROLLET,
le
Trésorier
Général, Jean-Paul BARRAL'
et le Conseiller
Territorial
Jacky
VAN
BASTOLAER.
, 1
Le Congrès
débutait
à
8 heures par le rappe l de
l'historique et des structures du Parti. Peni ATGER
rappela la mi se en place
successive,' au cours rles
8 années
d'ex istence duParti,
des
différentes
structures
Comités
de
~litants,
Comités
communaux,
Congrès
Territoriaux,
Comité
Directeur,
~B_u_r_e_d_u_.
E_X_e_'_c_u_t_i_f
e_t l_a
',L'actualité
ne fut pas
n_e_-g
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Le Bureau
Exécutif
a
ensuite été élu par les
mem~res présents,
En soirée,
de ZOh à
22h,
f ur e n t
évoqués
les
problèmes
de finances et
d'organisation
de
la
Trésorerie
du Parti
aux
En
l les
Sous
le Vent.
,j
ournée
bien
somme
une
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Notre pUblication sera suspendue pendant la durée des fêtes de fin d'année. Nous vous
souhaitons de Joyeuses Fêtes et vous donnons rendez-vous à la mi-janvier pour un
prochain numéro de lA MANA.
~ 5. no Titerna/Décernbre
.EIQMUARAA
\
.1
• Ua riro na mahana hoê
ahuru ma paè i maherno, e i '
pue mahana faufaa rahi. l
te paë no te fif i hotera,
ua haamata faahou à te
'ohipa. Eaha ra te maororaa, aore taata e 'ite. Ua
taè atoà mai i 0 tatou nei
te faatere hau G. LThDlNE
tane.
l roto
te Apooraa!
Rahi, hoê anaè mahana ta
te paè rahi i faanaho no
te rave i te Tapura Tereraa Faufaa 0 te fenua nei.
10 hora tuatapaparaa no te
hoê faito moni e 36 miria
farane, na oe e te nunaa
e hi'opoà i te reira. Ua
tuu atu 0 lA MANA TE NUNAA
i ta na mau opuaraa no te
faatitiaifaro i te hopo'ià
a te feia r i i , aita râ te
Tahoêraa i tauà mai. Eaha
to oe mana'o e te taata
ma'iti i te Tahoêraa ?
l te paè 0 te tereraa
'ohipa a te pupu, ua ho'i
mai te Papa'i Parau Rah i
o Jacqui DIDLLET mai te
oire no Bruxelles i te
.J
fenua Peretita. Ua taè rQa
Te tapa' 0 0 te "F AA ' AURAA HAU''":
o ia i roto i te rururaa
te paè ai.U i te paè arau. : a JO.6e pMO.6 MARCIAQ (Uenua
a te mau pupu manahune no . Nie~agua),
a Sa.ehi RO TAGUCHI (6enua Tapone), 0 Chni.6
te ao taatoà nei e ua
CHT (fi enua AuteJuvua),
0 ] aeq iu. OROL LET (6 enua Ma' a hi)
manuia roa to na tere i te, e 0 NOhman KINGSBURRY (6enua Aoteahoa).
mea, ua parauhia te parau i
no Moururoa e no te mau
"riJVoa'tu le taaesaa i t:otopu iataua, eita oe e ftaa~i~i ia u,
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Farani. Hau roa atu i te
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Fait partie de Ia Mana : bulletin de liaison du Ia Mana te nuna'a du 17 novembre 1983 (n° 111) au 20 mars 1984 (n° 118)