Ia mana te nunaa_Bulletin n°99 FT 26 mai 1983.pdf
- Texte
-
26, no Me/Mai
1
1
1
Le 1undi 16 au soir,
le Président
de
la Commission
Permanente
est
apparu
sur nos petits écrans.
Les trai t s tirés,
l'air
moins arrogant
qu'à
l'accoutumée,
il
devait
répondre
face
à
l'opinion
publique
de son inculpation
de corrupion et d'ingérence...
Le moins qu'on
puisse en dire est que sa prestation
fut
lamentable.
.Lamentable
d'abord
par le ton employé
ui n'était
pas celui auquel nous avait
accoutumé
le
Président
du
C. T.S. ,
onseiller
Terr itor ra l qui était
souvent
el ui du mépris,
du verbe haut et de
,-
_I
l'insulte.
Lamentable
ensuite
parce
que,
venu
pour ,se justifier
il en fut réduit
à
attirer
l'attention
du public
sur
les
erreurs
commises à son sens par d' autres élus politiques
et qui elles,
n'ont
pas été poursuivies
à ce jour.
Lamentable
enfin
car L' ar gument at io n
du Président
de la, Commission Permanente
inculpé
se résume.à
"et les
autres
alors
!" comme si la faute des
autres pouvait atténuer
la sienne.
voire
la justifier.
Il
n'en
demeure
pas
moins
que
le
désir
de Napoléon
Spitz
de voir
la j ustice
se
préoccuper
des
agissements
de
l'ensemble
des
élus
et non
pas
comme
cela
paraît
être
le
cas
a u j ou r d ' hui
d'une
seule
partie,
est légitime,
q uoique tardive.
En effet,
on peut douter
que le désir
de voir d'autres
personnes
sur la sellette
ait été aussi
vif si la
justice
avait
"oub1ié"
de s'occuper
de
1ui.
Pour notre
p ar t et avec
nos faibles
moyens,
nous avons
to u j our s fait
tout
ce qui
était
en
no t r e pou voir'
pour
moraliser
la vie publique.
La suppression des t ombol a s politiques,
les procès
engagés contre
les maires
pour corruption
d' électeurs,
licenciements
politiques ••.
sont
là pour
l'attester.
Monsieur
Spitz rejoint
aujourd' hui le clan
de la vertu
parce
qu'il
est entre
les
mains de la justice.
Néanmoins,
ses accusations
p or t ée s à
l' encon tre des maires de Papeete
et de
Punaauia,
de John Teariki,
du maire de
Mahina,
des responsables
poli tiq ues de
l' "affaire
Enerpol"
sont tout
à fait
à
prendre
en con s i d r a ti en et nous souhaitons
que la justice
enquête
sur ces
affaires-là
aussi.
Et Monsieur
Spitz
lui-même
entre
le
moment où il fut renvoyé
de la mairie
de Papeete
et cel ui où,
profitant
de
l'image
du Ai' a Api, il s'est
fait élire
conseiller
des Tuamotu,
qu'a
fait Monau
sieur
Spitz pour mériter
son salaire
Service
de l'Education
?
A quel poste
réellement
a-t-il
été
affecté
et a-t-il
occupé ce poste et travaillé
à ce pourquoi il était
payé
? Qui peut
dire
à
q uoi était
occupé
Monsieur
Spitz
dans
la f'o n c t i on publique
entre
1977 et 1982
? Et cela
fait combien
de millions
de
l'argent
du contribuable
?
Et 1a cain pagne
territoriale
de Monsieur
Spitz,
Président
du C.T.S.
ne
s'est-elle
pas faite aux Tuamotu sur les
fonds
du Comité Territorial
des Sports
?
Les
maillots,
les
chaussures,
les
ballons
distribués
aux quatre
coins des
Tuamotu
à quelques
semaines
du scrutin,
par qui tout cela a-t-il
été payé
?
Et ça fait
combien
de millions
?
Monsieur Gaston Flosse qui souhaitait
au
moment où ces faits se passaient,
ouvrir
une enquête
sur le CTS et 1'OTESSE se
retrouve
aujourd 1 hui bien discret
à ce
sujet.
bilan
cvcron e s
Qu'un
employé
municipal
de Papeete,
maire de Punaauia,
continue
de percevoir
son
salaire
d'employé
municipal
sans fournir
le moindre travail
à Papeete
cela
relève
de l' abus
de fonds
publics,
sicela
se révélait
exact.
Mais
les acc usations
de Monsieur
Spitz pour
être complètes
et convaincantes
auraient
dû aussi
porter
sur
des personnalités
d~ son parti
:
Monsieur
Alexandre,
LEONTIEFF Con s e i I
1er 'I'err it or i al , puis Conseiller
de Gou
vernement
en 1982 ne bénéficiait-il
pas
lui aussi au titre
de la délibération
N°
8/82
du
18 janvier
1982 du Conseil
Municipal
de Pirae
d'un
2e salaire
de
250 000 F par mois,
comme Conseiller
Technique
du maire (poste 2/CAB).
Et Monsieur
TEHEIURA, en vertu
des
mêmes dispositions
ne bénéficiait-il
pas
d'un
2e salaire
payé par la Mairie de
Pirae de 110 240 F par mois comme responsable
d'animation
(poste 2.JS).
En somme, notre
voeu, le pl us cher
serait
que la justice
se penche
enfin
sur
TOUTES les
"affaires"
de quelque
bord qu'elles
soient,
affaires
qui déshonorenl
depuis
tant
d'années
la vie
publique
de notre pays et qui illustrent
les liens
du POUVOIR en place depuis
25 ans et de l'ARGENT.
*****
ABONNEZ _VOUS A lA MANA
Et Monsieur
G. KELLY, payé à 205 000
F par mois au titre
de r es pon s ab l e MJC
occupait-il
réellement
ces fonctions
ou
était-il
occupé
au démarchage
politique
de Gaston Flosse ...
autant
de questions
que Monsieur
Spitz , aurait
très
bien pu
poser dans la foulée ...
*****
mesures
* Toutes
les
mesures
f i na nc i.ère s arrêtées
feront appel aux impots indirects
qui se répercuteront
sur les prix,
c'est
à dire sur le pouvoir
d'achat
des plus
mal lotis;
* Les élus
de lA MANA TE NUNAA ont
été rejetés
du Conseil
d'Administration
de l' ATR, mesure en contradiction
avec
la volonté
proclamée
par G. FLOSSE de
reconstruire
le pays dans l'UNITE.
Pour
faire
su i te
aux
informations
données
dans le. N° 97, nous vous présentons
aujourd' hui
quelques
détails
sur
le budget
de l'Agence
Territoriale
pour
la
Reconstruction,
ainsi
que
le
bilan
chiffré
des
divers
cyclones
qui
ont
frappé
la
Polynésie
de décembre
1982 à avril
1983. Ces chiffres
ont été
fournis
lors
de la séance
du 28 avril
de l'Assemblée
Territoriale.
Rappelons
que
IAGENCE TERRITORIALE DE LA RECONSTRUCTION(BUDGET)
DESIGNATION
CREDITS (en
~TASS_
1
*OTHS
,f
*Réeval uation de prévision
de recettes
et réduction
d'autorisation
de dépenses.
*Majoration de taxes parafiscales
50
100
-
1607
,
-
1
1
1500 (Banques)
500 (CPS)
3500 (Etat)
-
lB) TOTAL GENERAL:
7107
1
1
'
j
*Emprunts
;
millions)
912
545
lA) TOTAL DES MESURES PROPRES:
é
Quant
aux
ouvriers
communaux
qui
auraient
ét e détournés
à des fins personnelles
par Messieurs
Teariki
et Vernaudon
pour
construire
leurs
parcs
à
cochons ou leurs résidences
secondaires,
serait-ce
trop
demander
à
Monsieur
Spitz de ne pas omettre d'interroger
la
justice
sur
les
multiples
résidences
secondaires
de Gaston Flosse à Huahine
et à Avera notamment qui auraient
très'
bien pu être
construites
avec du personnel et du matériel
municipal.
et
1
CYCLONES: BILAN CHIFFRE AU 28.04.83
NOM
DATE
CIRCONSCRIPTION
DEGATS (en
LISA
NANO
ORAMA
REVA
VEENA
WILLIAM
Dec 82
Janv 83
Janv.83
Mars 83
Avril 83
Avril' 83
ISLV-IDV
MARQ-T.G EST
T.G.
TG-ISLV-IDV
TG-IDV
TG EST
350
906
1933
3158
10370
non chiffré
[TOTAL
millions
de FCP )
16717
IEnvironnementl
p r o t t t immediat
et degats
Les crues
provoquées
par VEENA ont
causé d'inestimables
dommages aux routes et surtout
des mi l l Ie'r s de tonnes de
terre
ont été charriées
par les eaux.
De nombreuses
familles
ont vu disparaître
qui
leur
maison
qui
leurs
terres
ernpor tée s par les rivières.
'J . Ces ravages
auraient
pourtant
pu être
sinon évités
du moins fortement
atténués
importants
avec un peu ~e bon sens de la part des
autorités
administratives
et
surtout
politiques,
car
les
3/4 au moins
des
dégats ont été le fait de l'EXTRACTION
ABUSIVE DEQ AGREGATS dans le lit
de
nos
rivières.
Et
tout
cela
pour
de
l'ARGENT,
pour
les
petits
copains
de
ces
messieurs
du
pouvoir.
Là comme
dans
bien
des
domaines
l'on
préfère
une politique
développement
L'on
préfère
de PROFIT
rationnel
la margouille
IMMEDIAT à un
du
territoire.
à une politi-
que à long terme susceptible
de préserver ce que nous avons de pl us important,
c'est-à-dire
la terre et la nature.
Toutes
nos
rivières
sont
aujourd'hui
défigurées.
Nous
serions
curieux
de
savoir
combien
coûte
et
coû tera
le
réenrochement
des berges au contribuable 'po l y né s ie n ?
NE SERAIT-CE PAS A CEUX QUI SE SONT
ENRICHIS DANS LES RIVIERES DE PAYER
?
des cenEt tous
ceux qui ont perdu
de
n'est
des
milliers
taines
si
ce
inde
terre
qui
va
les
mètres
carrés
demniser
?
Une seule mesure pourrait
déj à porter
ses fruits
dès le moment, ,de son application
et sans que cela ne nous coû te
il
s'agit
d'interdire
l'extraction
d'agrégats
dans
toutes
les rivières.
A
ce que
nous
sachions
il
serait
fort
possible
comme cela se fait partout
ailleurs,
de réfléchir
à l'aménagement
de
carrieres
tellement
moins
dangereuses
pour notre environnement.
*****
IÉducation]
Ensuite
l' enquê te:
Sur une affaire
aussi délicate,
il faut s'aventurer
avec
prudence.
Avez
vous
téléphoné
au
proviseur
du Lycée?
au Vice-Rectorat?
Si vous l'aviez
fait,
ils vous auraient
répondu
qu'en
effet,
les textes officiels
ont créé une Option A2 au Bacc avec 3
langues
obligatoires
(dont
une
langue
régionale
si
le
candidat
le
désire) .
Ainsi
les
élèves
d'origine
chinoise
peuvent
choisir
au
1ycée
comme 3è
langue le mandarin
qui y est enseigné.
Mais les élèves
polynésiens
ne peuvent
pas choisir
le Tahitien
qui n'est
pas
enseigné ...
mais qui po ur r a it l'être
si
l'administration
le
voulait
vraiment
depuis
deux ans.
Cela permettrait
aux
enfants
Pol ynésiens
de prendre
l'option
A2 avec
le Tahitien
comme 3è langue
obligatoire.
Enfin en cas de doute,
recontroler
les sources.
Avez vous appelez lA MANA
TE NUNAA pour demander
des préc i s i oris
avant
de
nous
insulter?
Certainement
pas
Et ça se prétend
journaliste
Tout au pl us bonimenteur
de foire.
Car enfin,
ce ou cett
journaliste
s' of f u s q ue à l'idée
que les élèves
non
francophones
aient à passer
une épreuve
de
Tahitien
ob-ligatoire
alors
qu'elle
trouve
tout
naturel
que
80% de
la
population
scolaire
de ce Territoire
soit
contrainte
de vivre TOUTE SA SCOLARITE
dans une langue qui n'est
pas la sienne
et passer
TOUTES les épreuves
du bacc
dans une langue qui, n'est
pas la sienne!
LORSQUE LES COLONIALISTES TRAITENT LES
IrID1GENES DE RAC1STES
De quoi
de quoi
S' offusq uer le
(ou
la)
journaliste
anonyme
de
la
Dépêche dans les colones de son journal
du 20 mai...
le lA MANA veut imposer
le Tahitien
comme troisième
langue
au
baccalauréat,
quelle
preuve
d' into
lérance,
de racisme,
c'est
le goulag
quoi
Décidément
les
colonialistes
ne
changent
pas.
En
Calédonie
ils
ont
massacré
les
indigènes,
ils
les'
ont
parqué
dans
des
réserves
comme du
bétail,
ils
ont pris
leurs
terres,
ils
pillent
leur nickel,
ils en tuent encore
q uelq ues uns de temps en, temps pour
ne pas perdre
la main,
et pour finir
ils les insultent
vous êtes
des ra
cistes,
des intolérants,
vous osez rous
péter,
vous
pouvez
pas
trépasser
en
silence,
vivre
dans vos réserves
discrè
tement, . .. ils osent...
ils osent...
ah
les sales nègres
*****
1 Pacifique
1
POLYNESIE, AN DBJX DE LA CONTINUITE,
Père
venir?
FRANCOIS,
ne
vois-tu
Ils vous imposent
culture
pendant
un
vous demandez
s'il
siblc
(et c'est
en
passer
une
petite
une l a ngue et une
que
siècle,
vo i l
ne serait
pas pos
de
effet
possible)
la
épreuve
dans
Examinons un peu ce qui s'est
depuis deux ans entre le pouvoir
liste et la Pol ynésie.
passé
socia-
On a souvent
reproché
au Parti Socialiste
de ne pas avoir
de politique
outre-mer.
Cela était vrai au moment de
l'avènement
de François' MITTERRANDet
c 'étai t un peu normal
pour
un parti
dans l' opposi tion depuis
25 ans. Toutefois,
les
documents
théoriques,
les
motions,
le
programme
socialiste,
les
. premiers
gestes
du
nouveau
Président
de la République,
laissaient
espérer
les
forces
de progrès
et d'émancipation
à
l'oeuvre
dans
les
anciennes
colonies.
Nous eûmes tous Un frisson,
avouons-le,
en
écoutant
le
discours
sublime
de
CANCUN
...
Hélas pour la Pol ynésie,
les options
nucléaires
du
Gouvernement
socialiste
affirmées
très
tô t
par
le
Président
MITTERRAND allaient
obérer
toute perspective
d'évolution.
En effet,
si le CEP
restait,
qu'est-ce
qui
pouvait
bien
changer
en
Pol ynésie.
La réponse
à
cette question
nous l'avons
aujourd'hui
au 'bout de deux ans d'attente,
rien n'a
çhangé.
l ,
rien
Au bout
de deux
ans
il faudrait
bien songer
à faire
un premier
bilan.
lA MANA TE NUNAAav ai t pris l' engagement au soir
du 11 mai de garder
le
silence,
le temps que le gouvernement
socialiste
se mette en place et définisse
en toute liberté
sa politique
outre mer
et particulièrement
en Pol ynésie.
Nous nous aperçumes
très
vite
que
le Gouvernement
Central,
tout socialiste
qu'il
était,
était prêt à s'entendre
avec
le diable
pour peu que ce diable-là
ne
mette pas en cause la présence
du CEP.
On assista
ainsi à une double évolution
parallèle
du Tahoeraa
Huiraatira
et du
Gouvernement Socialiste.
Le seul
fait
de la Nomination
du
ministre
des DOM-TOM d'un
proche collaborateur
du ministre
de la Défense est
en soi suffisamment
révélateur
pour enlever aux derniers
optimistes
du parti
leurs
dernières
illusions.
Il eut
été
plus
sincère
de rattacher
les DOM-TOM
et
particulièrement
la
Pol ynésie
au
ministère
des Armes.
FLOSSE
Gaston
l'opposition
dans
était
passsé
d'un
enthousiasme
servile
vis à vis du CEP gaulliste
puis pompidolien
à une opposition
heurtée
vis à
vis de la bombe rose de Mitterrand.
Le
21 décembre
198i, il déposait
même une
question
écrite
très
dure vis à vis du
pouvoir
central.
Il allait
même jusqu'à
exiger
une RANCON de 8 milliards
CP
par
an au gouvernement
central
pour
d "éventuelles"
nuisances
écologiq ues et
surtout
d' effecti ves nuisances
économiq ues et sociales.
Pour le chantre
des
bienfaits
du
CEP
Gaullo-Pompidolien,
quel
revirement. ..
Gaston
FLOSSE ne
nous aura
ainsi
épargné
aucune
trahison. Après le statut
d'autonomie
interne
qu'il
avait
souillé
de ses imprécations
pendant
si longtemps,
et qu'il
magnifie
aujourd'hui
comme une po-tion magique,
le v oi l
qu'il
trahissait
la cause
du
CEP qu'il
avait si ardamment défendu.
Il est clair désormais ,pour nous
notre
ministère
de tutelle
n'est
celui qu'on croit.
Parallèlement,
le gouvernement' socialiste
manoeuvrait
pour
soutenir
ses
anciens
adversaires
giscardiens
contre
Avec la nomination
de Georges LEMOINE au ministère
des DOM-TOM, lA
MANA TE NUNAA a estimé que désormais
la politique
du gouvernement
socialiste
était
bien
arrêtée
pour
la Pol ynésie.
Nous pouvons
désormais
sortir
de notre
réserve
et prendre
position
sur
cette
politique.
Allons
Monsieur,
ou pl u tô t Madame
la journaliste,
quel émoi, reprenez
vos
.s e n s . . .
et
surtout
que
votre
haine
contre lA MANATE NUNAAne vous fasse
pas
oublier
les
rudiments
de
votre
métier.
D'abord
les sources:
Où avons nous
dit
dans
la question
écr ite déposée
à
l'Assemblée
Territoriale
que
nous
vou
lions
imposer
le Tahîtien
à tous
les
candidats?
C'est votre aversion
maladive
pour lA MANATE NUNAAqui vous a fait
déformer
la teneur
de cette
question
écrite.
langue
maternelle,
histoire
d' évi ter
d'apprendre
u ne 4è langue étrangère
et
voilà que vous vous retrouvez
au banc
des parias:
totalitaires,
racistes,
into
lérants,
adeptes
de l' ob sc ur an t i s me et
du goulag ...
â
à
que
pas
lès
assauts
du
chiraquillon
local.
Les
élections
Territoriales
passées,
l'attitude
des
protagonistes
changea
du
tout'
au
tout.
Gaston
FLOSSE
devint
"raisonnable"
à propos
du
CEP et
le
gouverhement
socialiste
décidait
de
se
lancer
dans
une
compromission
conflictuelle
avec
le Tahoeraa.
Les choses
en
sont
là aujourd'
hui
et la série
de cy-
clone s
entente
ne pourra
que
contradictoire.
renforcer
cette
même: sauront-ils
se créer
une
base
pol ynésienne?
Nous le souhaitons,
car
si
l'UI/C.F.D.T
ne
plonge
pas
ses
racines
dans le peuple travailleur,
elle
se
condamne
à' rester
un
syndicat
sans
racines
qui
"popaa",
une
rose
séjour:
le séjour
durera
le temps d'un
de ses dirigeants.
Il est par ailleurs
très important
de
noter
le travail
considérable
accompli
par
la
C.S.I.P
autour
du
Cod e
du
Travail
Maohi établi
par sa Commission
Juridique.
Il est tout aussi
intéress.ant
de noter qu'autour
de ce document,
les
représentants
élus
des travailleurs
de
la Fédération
des Syndicats
de Pol yné
sie Française
et de la C.S.LP
ont pu
se réunir,
discuter,
négocier et aboutir
à un texte
commun aux deux centrales
syndicales
les
pl us
Impor tan te s
de
Polynésie.
police judiciaire,
commissaire
de police,
garde forestier,
garde champê tre, maire,
secrétaire
de mairie,
préposé des douanes,
médecin
de l'Administration,
gardien
chef
d'une
prison,
géomètre
du
cadastre,
soit un greffier
ou un officier
ministériel
chargé d'encaisser
une recette pour
le compte
du Trésor
ou de
particuliers,
soit un commis ou préposé
des fonctionnaires
et officiers
ministériels précités.
La peine
varie
suivant
la qualité
du
délinq uant.
Les fonctionnaires,
of f ici e r s
publics
et
officiers
ministériels
sont
punis
d'un
emprisonnement
de deux à
dix ans, leurs commis ou préposés
d'un
emprisonnement
d'un
à cinq
ans.
Le
délinquant,
quelle
que soit sa qualité,
est condamné en outre à une amende de
300 à 30 000 FF.
2
L'ingérence.
La loi pénale répr ime
les prises
d'intérêts
par les fonctionnaires,
les officiers
publics
et les représentants
légaux
des
collecti vi tés
publiq ues,
dans
les
actes,
adj udications,
entreprises
ou régies
dont
ils
ont l'administration
ou la surveillance.
Le délinquant
est puni d'un
emprisonnement
de 6 mois à 2 ans ainsi
que
d'une
amende au moins égale aux douzième et ne pouvant
dépasser
le quart
des restitutions,
et déchu définitivement
de l'exercice
de toute
fonction
publique.
0)
Cet évènement,
passé
sous
silence
dans la presse
des patrons
et sur les
ondes
-qui
ne doivent
pas faire
de
vaguesde R. F.O, constitue
sans aucun
doute pour les travailleurs
d e Polynésie
une" avancée très importante.
En s'asseyant
à la même table
que
la F.S.P.F,
la C.S.LP
a démontré
sa
capacité
de dialogue,
de négociation,
de
concessions,
lorsqu'il
s'agit
en fin de
parcours
de l ' In ter t des travailleurs.
ê
*****
*****
'-Syndicalisme]
3
Lac orr u pti 0 n . =L:..::e:__.:::d:..::é:.::l:..::i:..::t
tion
de
fonctionnaire
comprend
trois
éléments constitutifs.
Le délinquant
doit
0)
a) avoir
la qualité
de membre du
Parlement,
conseiller
municipal,
conseiller
général,
fonctionnaire
de l'ordre
administratif
ou judiciaire,
militaire
ou
assimilé,
agent ou préposé
d'une
administration
publique
;
b) avoir
sollicité
ou agréé des offres ou promesses,
sollicité
ou reçu des
dons ou présents
préalablement
à l'acc:omplissement de l'acte
r ec he r c hé ;
c ) avoir
accompli ou s'être
abstenu·
d'accomplir
un acte de sa fo n c t.i on en
raison
de l'offre,
de la promesse,
du
don ou du présent.
Les peines
applicables
sont
un emprisonnement
de 2 à 10 ans, une amende
égale au double de la valeur
des promesses
agréées
ou des
choses
reçues
sans pouvoir être inférieure
à l 500 FF
et la confiscation
des sommes ou des
choses reçues.
Lorsque le délinquant
est un juge prononçant en matière criminelle
ou un juré (fui s'est
laissé corrompre
en faveur
ou au préjudice
de l'accusé,
il est
puni de cinq à dix ans de réel usion.
(Dictionnaire
DALLOZ de DROIT)
******************
PRECISIONS
LA MONTEE DU SYNDICALISME
LES DEVOIRS DES FONCTIONNAIRES
...
Après
la
C.S.I.P,
un
deuxième
syndicat
de gauche
vient
de se créer
sur
le
territoire:
l'Union
Interprofes
st on ne lIe
C. F. D. T
(Confédération
fran
çaise
démocratique
du Travail).
D'em
blée,
ses prises
de position
ont retenu
notre attention:
pour la C.F.D.T,
seul
lA MANA TE NUNAA propose
pour
la
Pol ynésie
un "projet
de société";
pour
la C.F.D.T,
le nucléaire
est un péril;
pour la C. F. D.T, le gouvernement
local
-Gaston
FLOSSE- est
responsable
du
scandaleux
retard
social
dont
sont
victimes les travailleurs
de Polynésie ...
Depuis
quelques
temps,
on
entend
"beaucoup parler
de corruption,
d' ingérence,
de faux en écriture,
de trafic
d'influence,
autant
de délits
qui s'appliq uent
aux
fonctionnaires
et
aux
agents de la collectivité
publique.
Cette
analyse
de la société
pol yné
sienne
dénote
que
les
dirigeants
de
l'UN/C.F.D.T
ont une claire
conscience
de
classe.
Mais cette
conscience
de
classe,
cette
conscience
dont sont vic
times
les
travailleurs
de
Polynésie,
sauront-ils
l'insufler
à leur
base?
Et
1
La concussion
est la perception,
par
un agent public,
d'une' somme qu'il
sait
ne pas lui être
due:
Elle constitue
un
délit
lorsque
l'agent
qui
a perçu
la
somme est : soit un fonctionnaire
ou officier
public
tel
que,
notamment,
un
pe r ce pte ur ,
un, magistrat,
officier
de
Si en général
tous
les fonctionnaires
sont très
renseignés
sur leurs
DROITS,
en général,
ils le sont moins sur leurs
DEVOIRS. Il n'est
peut-être
pas inutile
de préciser
toutes ces notions
afin que
chacun
sache exactement
de quoi il en
retourne
et que dit la loi.
0)
UN PRESIDENT ET DES CONSEILLERS AUX
ORDRES!
Le dernier
vea lA MANA n'a
pas eu
l' heur de plaire
au président
actuel de
l' Assemblée Territoriale
qui l' a fait savoir publiquement
lors de la séance du
jeudi 19 mai. En effet dans le N° 98 de
lA MANAnous écrivions
à la page 2 que
"Chaque conseiller
ne pouvait
n'exprimer, qu'une
fois,
ou pas du tout selon
la largeur
du champ de vision du Président
de
l'Assemblée
Territoriale".
Cette
phrase
est
à insérer
dans
son
contexte,
à savoir le "débat" promis sur
la poli tiq ue de reconstruction
de notre
pays
après
le passage
des
différents
cyclones,
débat qui n'a pas eu lieu.
Ce qui est attristant
c'est
pl u tô t l'attitude
du Président
lui-même qui après
avoir
exprimé
son désaccord
avec les
propos
écrits
et en ayant
invoqué
sa
qualité
de démocrate
a tout simplement
refusé
la parole
aux conseillers
de lA
MANA TE NUNAA. De pl us, comptabiliser
* * *
BULLETIN D'ABON}[M[NT à retourner à lA MANA TE NUNAA, BP 1223 PAPEETE
Nom:
Prénom:
Lieu de travail:
Boîte postale:
accompagné d'une somme de 500 F, montant de l'abonnement annuel à lA MANA. Les
chèques sont à libeller au nom de lA MANA TE NUNAA, compte SOCREDO N° 17 185 F
(])
--~-~----des autres
à l'Assemblée
relève
de l'infantilisme
car chacun
sait que les élus
de la majorité
actuelle
ont une fâcheuse
tendance
au mutisme.
Pourq uoi ? Quand
des questions
sont
posées
aux rapporteurs
de la majorité,
ceux-ci
ne répon-
Nous avon~ dévoilé dans notre numéro 97
les 2 subventions reçues par la M:J.C. de PlRAE:
10 millions le 9 Mars (Arrêté N° 257 SCG) et 2
millions le 31 Mars (Arrêté N° 347 SCG) en posan
la question de savoir si ces 12 millions n'é
taient pas de l'argent public détourné en faveu
de Radio Tahoeraa Api.
En réalité nous nous sommes quelque peu
trompés sur le chiffre de 12 millions et vous
rez bien nous en excuser car un lecteur asside lA MANA TE NUNAA nous a s i qne Ié qu'en plus
de ces 12 millions la MJC-RTA devait recevoir 5
millions de mieux inscrits au budget primitif de
la commune de PlRAE. Cela porterait à 17 millions
l'effort consenti par tous les contribuables de
Polynésie pour subventionner la radio de Gaston
FLOSSE •.. Nous serions très intéressés de saVoir
le détail de l'utilisation de cette somme importante, afin de dissiper tout risque d'interprétation.
Si certains services ont vu leur budqet
mput pour cause de cyclones, il semblerait que
MJC de PlRAE ait plutôt bénéficié de ral>
s... Il Y a des
é
pas
et
tournent
désespéremen
t
eurs
regards
vers
l'estrade
des coneillers
de gouvernement!!
sont que des machines
à (mal)
ire
des
textes
ne sachant
la plupart
u temps de quoi ils parlent!
Dans ces
il est très
facile
de comptabilitemps
de parole
et il ne faut
espérer
entendre,
ne serait-ce
q.ue
'espace
d'un
instant,
le murmure
de
onseillers-muèts.
Si demain devait
être
ifférent,
nous
serions
les
premiers
à
us en féliciter
mais hélas cette hyporisque
de n'être
qu'un
rêve
et
conseillers
de la majorité
quant
à
resteront
des
conseillers
godillots
service
d'un
parti,
lui-même
aux
de la bourgeoisie
ct' affaires.
La vengeance est un plat qui se rrange froid, dit la
sagesse popula ire , Pourtant, certains rraires Tahoe
raa n'ont p3.Slaissé refroidir le"rma" : des carrnra
des de Tiarei nous ont alertés sur des cas scanda
leux de "chasse aux sore i ères ".
13 M
Fait partie de Ia Mana : bulletin de liaison du Ia Mana te nuna'a du 20 janvier (n° 93) au 23 juin 1983 (n° 101)