Ia mana te nunaa_Bulletin n°98 FT 12 mai 1983.pdf
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-
·
1 2· no Me/Mai
.
'Politi-que
La séance du 28 avril
1983 de l'Assemblée Ter-ritoriale
avait bien été préparée
par annonces
successives
d'une
conférence
de
presse
de
Gaston
FLOSSE,
chaque fois reportée,
comme pour ménager le suspense.
De report
en report,
on finirait
bien par être
informé.
Un
autre
événément,
technique
celui-là,
étai t
également
annoncé
à savoir
la
retransmission
de la séance
en direct
à la télévision
et à la radio.
Et de fil
en aiguille
chacun apprit
que le Pré~ident actuel
de l'Assemblée
Territoriale
allait
faire
son discours,
puis
que le
moment
tant
attendu,
l'allocution
de
~~~~~
__~~~~
__~~~~~~~~~~~~~~
Enfin,
un
"débat"
était
semble-t-il'
programmé entre les membres de l'A.T.,
toujours
en direct
bien sûr.
Avec une
telle
publicité
chacun
attendait
avec
impatience
le jour J. Et vint
le jour
J !
Comme une
machine
bien
huilée
la
stratégie
majoritaire
se mit en place et
Gaston FLOSSE pouvait entamer u.n monologue de 45 mn qui en substance
décrivait. la
situation
occasionnée
par
le
passage en Pol ynésie
de 5 cyclones
et
d'une
dépression
tropicale
du 10.12.1982
au 15.04.1983.
Dans le même temps,
il
~~~~~~~~~~~~~~~r~~r~e~c~o~nstruire.
CD
Permanente,
nomination
Comptable.
Conseil de
* la souscription,
* la création de l'agence
on
Sur le financement,
le budget
dé l'ATR
s'élèverait
à
7,100
milliards
de FCP
é
territoriale
de
la reconstruction
(A. T . R. ) ,
* la modification du budget d'équipement de l'exercice
1983, f
* l'octroi
de facilités
bancaires
pour
les entreprises
et les
particuliers
et
enfin,
* l'extension
à la Pol ynésie
de la loi
82600 étendant
les garanties
des entreprises
cl' assurances
aux dommages Gccasion nés par une catastrophe
naturelle.
couverts
essentiellement
par 3 emprunts
à hauteur
de 5,500 milliards
et près de
2 milliards
par rééval uation
de certaines prévisions
de recettes
et majorations
de taxes
parafiscales.
Autrement
di t la solidarité
demandée
allait
être
supportée
par
les
pl us démunis,
non
pas par ceux gui ont les moyens et qui
profitent
du système,
Gaston FLOSSE ne
touchant
pas un seul instant
à ceux qui
détiennent
la
richesse
et
les
hauts
revenus.
De plus,
dans les emprunts,
une avance à moyen terme de 3,5 milliards
auprès
de l' Etat
était
programmée
sans
aucune
garantie
préalable.
Il y a fort
à parier
que le budget
de l'ATR se
situe plus aux alentours
de 3 ou 4 milliards
que 7 milliards - de -FCP.
Sur la modification
du budget extraordinaire de l'exercice
1983 enfin,
un milliard
de
crédits
de
paiements
sont
annulés et près de 600 millions empruntés auprès
de la CCCE (300 millions)
et
de la CPS (250 millions)
cela fait en
tout cinq emprunts,
de pl us de 6 milliards
sur une somme supposée
dégagée
de 8,800 milliards
et des dégats estimés
à près de 17 milliards
de FCP.
Pour les trois
premiers
moyens cités,
"l'effort
global"
selon
l'expression
de
Gaston FLOSSE était évalué à 8,800 milliards
de FCP.
Enfin et pour ce qui concerne la forme
du discours,
Gaston FLOSSE- s'est
longuement apesanti
sur "la nécessité
pour
r ecc ns t r u i r e d'un
effort
de rassemblement et d'unité,
de la mobilisation
de
tous sans arrière-pensée,
d'un
consensus général,
du sens du devoir
et de
la responsabilité".
Devant tant d' insistance
et
la
nécessité
d'une
"pa use
sociale"
chacun se disait
"à situation
exceptionnelle
moyens exceptionnels
!".
Le financement
de l'agence
territoriale
pour la reconstruction
et le remboursement
des
emprunts
à
contracter
(5)
allaient
se
faire
éq ui table ment ,
en
fonction
des revenus
et de la richesse
de chacun
!!!
Cela,
c'était
ni
sur
la
du Directeur
C'est
de la
Gouvernement
procédure
de
et de l'Agent,
compétence
du
nous répondit-
Au plan financier,
les premières
estimations s "élevant
à lb,717
milliards
de
FCP, les moyens dégagés
a n n o nc s ont
été :
le discours.
Vint le débat promis qui n'en fut pas
un puisque
chaque conseiller
ne pouvait
s'exprimer
qu'une
fois, ou pas du tout
selon la largeur
du champ de vision du
Président
de l'A. T .
Une fois de pl us
les élus du peuple
étaient
bafoués par
un homme aux méthodes
qui pourraient
s'apparenter
à la dictature.
Les véritables
révélations
eurent
lieu
l'aprèsmidi, loin de tous les micros ou caméras de télévfsion,
après
le discours
on
allait passer à la réalité.
La réalité
se présenta
sous forme
trois rapports
traitant
de la création
l' ATR, de son financement,
et de
modification
du budget d'équipement
l'exercice
1983.
Sur le principe
fout
le monde
contre,
aucune
fournie
sur la
d'Administration
de
de
la
de
Enfin,
le remboursement
de ces nouveaux
emprunts,
ajoutés
à
la
dette
publiq ue actuelle
ne permettront
pl us
à la Pol ynésie
de développer
ses investissements
productifs,
gages véritables
de notre
indépendance
économique
et
partant,
de
notre
indépendance
tout
court.
!=le la création
de l'ATR
semblait
d'accord.
Par
information
nous
était
composition
du Conseil
et
de sa, Commission
CD
L'Etat
allait
payer
le
resté
Telle
était
la réalité
cours,
la solidarité
oui,
darité sélec;tive.
nous
d i t=-o'n
Ce retour
à l'essentiel,
il 'se fait au
sein des familles
où face à l'épreuve,
les l i e n.s se resserrent,
où chacun comprend mieux so u da i n le prix de -la vie
et le prix de la sol Li c Lt ude des siens.
Il se fait aussi
au sein des communautés comme nous l' av ons vu à la téléVISIon où les habitudes
du travail
collectif,
de
la vie
collective,
parfois
masquées
par
l'individualisme
de
lai
société
de co n sommat i on importée,
r e>:
prennent
vite
leurs
dr o i t s au sein de.
la société polynésienne,
face à l'adversité et à l' ép r e uve . Cette aptitude
à la
solidarité,
au partage,
à la
mise en
commun
des
peines
des
joies,
des
biens,
de l'effort,
constitue
à nos yeux
une
richesse
i ncornpar ab le .
C'est
sur,
~tte
riche~selà
q li' il faut rebâtir.
après
le dismais une soli-
Pour ac.heve r le tout comme pour régler
compte
personnel
et
après
avoir
demandé
une
"pa use
soc i a le " ,
Gaston
FLOSSE allait
supprimer
un
poste
à
l'Inspection
du
Travail,
simplement
parce que .La tê te de cel ui q ur devait
l'occuper
ne lui plaisait
pas !!! C'est
aussi cela la sol i d.ar ité sélective.
un
A1Q)r
s b loq ue-r les saI aires des Co ns ei l
lers de Gouvernement
et Territoriaux
à
leur niveau actuel
pour 1983., c'est
un
peu faire l'aumône
à un pauvre en lui
jettant
uri franc
par la portière
de sa
Mercedes a ux vitres
teintées,
c'est
un
peu comme pour se do n n er bonne co ns+
e rerice mo a s i e.u-r FLOSSE
Quelle d i s t or=
sion. entre le DiSCOURSet la REALITE.
>
C'est
l'évidence.
Il
fi' Y
a de vraie
richesse
que
dans
l' homme.
On
le
redécouvre
aujourd'hui,
dans l'épreuve.
Nous le répétons
tous les jours,
il faut
bâ tir
sur l' homme et non sur l'argent,
l 'argent
ne doit être qu'un
moyen pour
l' homme et
non comme c'est
le cas
a u j our d 'hui
dans une société
pervertie
où l' homme est trop souvent
un moyen
pour l'argent.
Face aux éléments
déchaînés
qui dans·
certains
quartiers
ont a r r ac h le rideau
de verdure
et de fl e ur s qui rnes quai t
la m ie èr e , face à cette
mise à nu de
notre
pa ys,
d.e notre
société,
de nos
carences,
de nos égoismes,
il coriv ena i t
peut-être
de prendre
des mesures extra-:
ordinaires...
Des mesures
qui ne touchent
pas seulement
au matériel,
des
mesures
gui soient
la juste
réponse
à
notre n udi té soudain dévoilée.
é
Nous n'avons
rien
vu
de tel
au niveau
g o-uv e r n enre n ta l ,
Nous espérions
. un
grand
élan
pour
transformer
notre
vie,
pour
entraîner
tout
le monde dans
l'aventure
de la
reconstr uc t.i on ,
un
grand
mouvement
pour
-re dLst r i la uer
les
cartes,
pour
donner enfin un peu pl us de chanêe à
qui en ont eu le moins,
un peu pl us
de dignité à ceux que la société actuelle a o ub l i és , un peu plus de culture,
d'édu.cation
d' humanité
aux
laisséspour-compte
du système...
Nous irnagin Ie n.s q ue c'était
là l'occasion
a sa i s i.r;
po-ur
'changer
profondément
nos attitude s, nos pr j u g s , pour faire
en sorte
que ce ne soient pas toujours
les mêmes
qui gagnent à la loterie de la vie ..•
QU'AVONS-NOUS FAIT D'EXTRAORDINAIRE?
Veeria , ç'est
un. peu
l tocc as-Ion de
faire le point.
Faire le p o in t , s' interroger sur autre
chose que les futilités
ha.b-i t uel Les du q u oti d i e n . Une é-preuve
dé ce genre nou s oblige à nous poser
quelques
questions
es s e n t Le l l e-s
qui
s'estompent
avec le fracas de la vie et
les pr éoc cupa t i e n s matérielles
de plus
en pl us nornbr e u.se.s ~ue nous i mpœs.e le
mode de vie "moderne".
é
é
* * * à*la *Mana
* * * * *
Abonnez.vous
3
Quelle
ordinaire
a
été
réponse
extra-
cette
interrogation
sur nous-mêmes
? .•
notre
extra-
à
ordinaire
*
Nous avons
refusé
de renoncer
à
nos p r t v i l ège s
Nous avons conforté
nos
égolsmes.
En France,
et dans t ous les
pays du monde ...
ou presque ...
chaque
citoyen
donne à la collectivité
en p:::-oport ion de r e qu'il
gagne (de son r e ve
nu) et très souvent
en p r opor t ic n c'e
qu'il
possède
(sa richesse).
Aine" Cf'
France,
les
p I us
for ·une~
donne n"
chaque
année
sous forme d impô t bS t
de leurs
revenus
à la collectivité.
Ce
chiffre
est encore plus élevé dans b i e n
d'autres
pays.
Ainsi,
les c i toy e ns (le
ces pays ont estimé
que lorsque
quelqu'un
a un r ev e n u me o s ue l de ~ millions de francs,
.ci pouvait
d on ne r à la
collectivité
2 millions
en sac han l qu'il
lui
resterait
1 million
pour v i vr e , ce
qui
est
très
largement
supérieur
au
SMIG.
*
Nous avons refusé
cette
so l l dar i té
élémentaire.
Nous avons
préféré
placer
des troncs
et des urnes pour soulager
la co nsc Ie n ce des plus
oches
et susciter
l'élan
des rnoi ns riches
en faveur
des plus
pauvres.
C'est
plus
spectaculaire
et
c es t moins douloureux
que- l'impôt
sur
le revenu.
t
t
au remboursement
de la dette publique,
et
obèrera
de
façon
importante
nos
ca pac i t é.s d'emprunt
pour l'avenir.
*
Nous avons exhorté
les travailleurs
a la modération
et à ]' a us 'érité,
ma i s
nous avons
laissé
les
prix
libres
de
monter.
Au
nom
PL
de
de
la
lioerté
s t e n r i l'ir
condamne
le s
quelques
nous
plus fa i bl e s à voir
se dissoudre
dans
~<1
pour
"3
re i n ,
avons
leur pouvoir
d'achal
Id hausse des prix.
Alors que l'actualité
quotidienne
nous
renvoie
avec
ces
af fa i r e s
crapuleuses
d' eSCI oq uer i.e , de t r a f i c cl' infl ue nce , de
faux,
de cornb i ne.s j u t e use s , de tripots,
l'image
de notre
société
gan.grénéc
par
j'argent,
le gouvernement
de notre pays
a une fois
de pl us sacrifié
l'intérêt
général
aux puissances
d'argent
dont il
demeure
plus
que
jamais
l'otage
et
l'outil.
Devant tant de cynisme,
tant de désinvolture
face
aux
difficultés
des
plus
humbles,
combien f a udr a= t-d l encore
de
cyclones
po ur ramener
nos responsables
à la raison
du vrai partage,
de la vraie
sol idari té.
combien
faudra-t-il
encore
de cyclones
pour briser
l'arrogance
du
pouvoir
d'argent
?
*
Nous avons
refusé
d'amputer
les
moyens
de notre
prestige
et de notre
pouvoir.
Nous avons
même poussé
le
cynisme
j usq u ' à faire
semblant
de faire
que] que
chose
en bloquant
le salaire
Ides
Conseillers
Territoriaux
et
des
IGonseillers
de Gouvernement
mais nous
leur avons
laissé
tout leur apparat
et
leur confort.
Quant au Conseil
de Gouvernement,
prompt à réduire
le train de
vie des services
publics,
il ne rougit
nullement
du sien qui co nse r v e tout sop
faste et sa pléthore
de valets.
*'
Nous avons
comme à l'accoutumée
réparti
la charge
des dépenses
innombr ab Ie s occasionnées
par
les
cyclones
de cette année sur l'ensemble
de la col
Lec.t Iv i t
en proportion
non pas de la
richesse
de chacun
mais de la consommation
des
familles.
Vieille
recette,
vieille
méthode,
vieux procédés
qui ont
toujours
lourdement
hypothéqué
le
niveau de vie des plus faibles
et jamais
inquiété
les plus
aisés.
En accroissant
les taxes
sur
la consommation
(hormis
q ue l qu es produits)
en empruntant
6 milliards
à des
taux
parfeis
exhorbitants
(13 %), nous avons accepté de lever une
fois de plus un impôt injuste
qui grèvera
les petits
budgets,
nous obligera
dans
les
années
à venir
à accroître
encore ces mêmes taxes
pour faire face
é
,
* * * * *
Syndicalisme
LE MENSONGE
VOIR ACTUEL
ARME ABSOLUE DU POU-
Sans honte,
le chef de file du Tahoeraa (R.P.R.
local)
déclarait
à l'Assem-bl ée Territoriale
le 27 avril
:
"Vous connaissez
l'effort
(social)
sans
précédent
entrepris
par votre Gouvernement depuis
son accession
au pouvoir
~ ---- ._-----.
( ... ),
mais
une
pause
sociale
s'avère
nécessaire,
en
concertation
avec
les
partenaires
sociaux".
polynésiens
social sans
d'urgence.
Après
l'effort
social,
le
réconfort
patronal ...
Cette
suite
de mots creux
confirme
aux
travailleurs
que
le mensonge
est encore
l'arme
la plus
dangereuse
aux mains
du
gOllvernement
actuel.
Ce t te
comédie
humaine
est
semblahle
aux
r l.éâ tres
de
rna r ion ne t te s
les
Ensuite.
où
est
cette
"concertation
avec lBS par t e na i r e s sociaux"
?
enldnts
!Jrennent au sérieux
les mensonges et les niaiseries
de Guignol
les
ad ul tes sourient
de leur
n a Ïv e t
ils
savent
que,
dans
l'ombre,
c'est
le
paLron qui t i r e les f i ce l le s e t don ne de
la voix ...
Car où est cet "effort social sans précédent ?
é
* Dans un SMIG a 56 000 F,
de toute
la France
le plus
bas
?
* Dans les allocations à 3 500 F. alors
qu'elles
sont à 5 600 F chez les Canaques, et à 10 000 F en France?
* Dans la semaine de 40 heures ?
* Dans les 4 semaines de congés payés?,
alors que tous les Français
- sauf les
Tahitiens
- ne travaillent
que 39 heures
et ont une Se semaine de congés payés
• Dans le chômage ? alors que les Tahitiens
sont les seuls
travailleurs
français à ne pas toucher
d'allocations
de
chômage quand ils sont sans travail
* Dans la sécurité et l 'hygiène du travail ?, alors que les Tahitiens
sont les"
seuls travailleurs
sans Comité d' Entreprise d' hygiène e t de sécurité
!
* Dans la liberté syndicale ?, alors que
les Tahitiens
sont les seuls travailleurs
qui n'ont
pas droit à la section
syndi
cale !
sont
victimes
précédent
qu'il
d'un
retard
faut combler
Dans
l'augmentation
autoritaire
du
prix de la Dière ?
Dans la t a xa t i on aggravée
des biens
de co nsornmat.i on ?
Dans le blocage des salaires
contractuels au Le i mai 1983 ?
Encore
des mensonges,
r i on que
des
mots
creux,
jamais
de
concertation,
toujours
des
mesures
autoritaires
en
faveur
des riches
et sur
le dos des
travai lle ur s ,
Pourtant,
l' heure
est
à la solidarité
des
ric he s
avec
les
pl us
démunis.
I 'heure
e st à b loq u e r les prix et taxer
les
bénéflces.
L' heure
est
à l'impôt
sur le revenu.
l' impô t sur la fortune,
l'impôt
sur
les
signes
extérieurs
de
richesse
L'heure
est à l'austérité
pour
les
59 attachés
de mission
de Gaston
FLOSSE, pour les Mercedes et les ex de
ces messie urs
payées. par
les contribuables.
essence
et chauffeur
compris,
pour les voyages missions-agrément
dans
les îles,
pour les 17 millions
accordés
à la MJC de Pi r ae , c'est-à-dire
RTA...
etc. . etc ...
quel In~.rpris 1
• Dans le droit de l i ce nc Lerne n t ?, alors
que les Tahitiens
sont les seuls travailleurs
français
qui peuvent
être
l i ce n-ciés sans motif réel et sérieux
!...
D'où la conclusion
ce que FLOSSE
nomme "effort social sans précédent"
est
en réalité
"un retard
social sans précédent
ft
•
Et pourtant,
le plus dur est encore à
avaler : "La pause sociale,
en concertation avec les partenaires
sociaux".
.
D'abord,
pour
avoir
droi t
à
une
"pause sociale",
le Gouvernement
actuel
aurait
dû faire
un effort
social.
Or.
nous
avons
vu
que
les
travailleurs
Ce que nous annoncions
dans le N° 97
au sujet
d '.une nouvelle
affaire
KINTZLER s'est
vérifié
le 26 avril lors de la
réunion
de la CAFES.
Rappelons
les
faits.
Au
début
de
l "a n née ,
décision
du
Conseil
de Gouvernement
de créer
un
poste de CCI (contractuel
1re catégorie)
à l'Inspection
du Travail.
La personne
recrutée
devait
être
particulièrement
chargée
1)
de
l'organisation
ct u travail
des
contrôleurs
de l'Inspection
du Travail.
2) de la
mise
en
place
des
textes
d'application
à l'échelon
local
de la
nouvelle
législation
du travail
pour "la
Pol ynésie
qui
sera
bientôt
votée
au
Parlement.
Pour
organiser
ce recrutement
(dans
les règles
pour une fois),
un concours
est ouvert aux citoyens
qui le désirent,
des épreuves
adéquates
sont proposées
aux candidats
afin
de juger
de leurs
connaissances
pour assumer
ces responsabilités,
un jury
très
compétent
est
constitué
pour corriger
les épreuves ...
Les candidats
se préparent
sérieusement
au concours ...
qui a eu lieu les 22 et
23 février
pour les épreuves
écrites
et
le 14 mars pour les épreuves
orales.
Le
jury corrige
les épreuves
et annonce le
résul tat
1er : Didier KINTZLER
2e
Eliane
SOUFFET,
confédérale
de la C.S.I.P.
Secrétaire
Au vu des résultats
du concours,
la
consternation
gagne les hautes sphères
politiques
et patronales.
Manifestement,
le gagnant n'était
pas celui qu'on
attendai t , Mais que faire ? La Commission
Consultative
Paritaire
réunie
le 5 avril
donne
son accord
pour
le recrutement
de Didier
KINTZLER...
Alors,
puisque
le bonhomme ne plaît
pas, on va supprimer le poste que l'on vient de mettre au concours ...
Cette manoeuvre
très
simple est effectuée sous la cond ui te de Napoléon SPITZ
lors de la réunion
de la CAFES du 26
avril
dans
le rapport
de présentation
W 65-83. Au chapitre
38-50, article
20
du
budget
après
avoir
publiq uement
insulté
en séance pleinière
Didier KINTZLER, M. SPITZ propose que le poste de
CCI soit supprimé
et remplacé
par un
poste de cadre métropolitain.
La proposi tian est adoptée par les conseillers
de
la majorité.
Alors
que
Monsieur
FLOSSE parlait
devant
l'Assemblée
Territoriale
d'entente,
de générosité,
de souci
du bien
public
en arrachant
presque
les larmes
des
auditeurs
et
télespectateurs,
il
faisait
procéder
par
derrière
à
une
rare fourberie
à l'en-
contre d'un
syndicaliste
compétent dont
le seul crime est de ne pas épouser ses
idées.
Après
les
nominations
politiques
au
niveau
des chefs
de services,
allonsnous assister
à des interventions
directes du pouvoir
politique
au niveau
de
tous les postes
de l'administration
du
Terri toire ?
Verra-t-on
un jour dans les journaux
: "Avis de concours public ouvert à tous
les
citoyens
français
hormis
Didier
KINTZLER et ceux qui ne pensent
pas
comme Gaston FLOSSE ?"
Quel mépris
pour
ceux
qui
se sont
préparés
à ce concours,
pour ceux qui
ont or gan i se les épreuves
conformément
aux ordres
du Conseil de Gouvernement,
pour ceux qui les ont corrigees,
pour
la Commission Consultative
Paritaire
qui
s'est
réunie
et a statué,
quel
mépris
pour la démocratie
***
PRECISONS
Dans sa séance ordinaire
du jeudi 28
avril,un
conseiller
territorial
de
la
majorité
a cru
bon prendre
à parti
Jacqui
DROLLET sur le revenu
de son
salaire
en argumentant
qu'avec
un tel
salaire
notre
camarade
n' avai t pas le
droit de parler
pour les pl us démunis.
Mis à part
l'aspect
guignol
de
ce
conseiller
territorial
de la majorité,
le lecteur
doit sa voir que la réflexion
de lA MANA TE NUNAA sur le fond du
sujet est la suivante
:
1) Notre
société
est
une société
de
classes.
2) Très
schématiquement
ces
cl a s se.s
sont :
a) la classe bourgeoise
b ) la classe moyenné
c) le prolétariat
3) Notre camarade
Jacq ui DROLLET se
trouve
dans
la classe
moyenne
avec
deux choix :
a) soutenir
les bourgeois
contre
les
prolétaires
b ) soutenir
le prolétariat
contre
la
bourgeoisie.
4) Tous les camarades
de lA MANA TE
NUNAAappartenant
à la classe
moyenne
ont en commun :
la volonté d'aider
les plus démunis
contre leurs exploiteurs
bourgeois
. un ardent désir de justice
sociale
C'est pourquoi
LA MANATE NUNAAest
favorable
à une pl us juste
réparti tian
de l'effort,
à un impôt sur la richesse
et le revenu qui fasse participer
chac un en fonction
de ce qu' il possède
ou gagne.
C'est
entre
autre,
multiples
différences
entre
les
lers
lA
MANA TE
NUNAA et
nommé conseiller
guignol
une
des
conseille
sus-
EN BREF •••
Lors de la séance du 28 Avril, les élus
de lA MANA TE NUNAA ont déposé 3 questions écrites sur le bureau de l'Assemblée Territoriale.
* * * * *
- La première demandait aux conseillers territoriaux l'institution d'un impôt général èt progressif sur le revenu des personnes physiques
dont le montant servirait pour une part importante à rembourser dans un déla i trés cou rt les
emprunts contractés pour réparer les dégâts des
cyclones.
- La seconde demandait aux conseillers territoriaux de créer un comptoir Territorial d'importations chargé d'approvisionner le Territoire en
matériaux, denrées et produits de très grande
consommat ion (notamment les matér iaux de construction dont le Territoire aura besoin en très
grande quantité) ceci, afin d'assurer au meilleur
prix le ravitaillement de la Polynésie.
INCULPE
NA PO
Napo,
le
encore
se
l'Assemblée
,r r, ,r
conseiller
guignol
osera-t-il
pavaner
dans la Mercedés
de
en attendant
son jugement?
Lundi
8 et mardi: 9 toute
la journée,
Napoléon SPITZ, co n se ill e r Territorial
de
la majorité,
Président
de la Commission
Permanente,
a été entendu
au Commissariat
de PAPEETE dans
le cadre
de
l'Affaire
du PORT AUTONOME.
Dans l'après
midi du 9 Napoléon
SPITZ
a été INCULPE DE CORRUPTION ET D'INGERENCE par
le parquet
et laissé
en
liberté
provisoire.
On comprend
mieux
aujourd' hui
pourquoi le conseiller
SPITZ insistait
tant
pour
que dans
le nouveau
statut,
les
conseillers
Territoriaux
bénéficient
de
l'IMMUNITE PARLEMENTAIRE•....
Et maintenant,
*
à qui
*
*
le tour?
*
*
LE DISCOURS ET LES ACTES .••
Lors
de la
séance
du
jeudi
4 mai,
l'A. T . a désigné
ses
représentants
à
l'Agence
Territoriale
de Reconstruction.
La majorité
RPR a exclu
de ses rangs
tout représentant
de l'opposition.
C'est ça reconstruire
dans 1t uni té! ! !
BULLETIN D'ABONNEMENT à, retourner
- La troisième demandait aux conseillers territoriaux et au conseiller de gouvernement chargé de
l'EdUcation les raisons pour lesquelles la langue
Tahitienne n'est pas encore admise comme langue
vivante aux épreuves du Baccal~uréat au même
titre que le chinois, et d'intervenir auprès des
autorités de l'Etat pour que cette injustice soit
réparée dans les meilleurs délais.
* * * *
*
ET NOUS ALORS?
Dans la Dépêche du 29.04.83, l'égérie
plumitive du Tahoeraa, alias Harmony, alias commissaire politique du Tahoeraa à la Dépêche,
alias directrice en chef de RTA, alias attachée
de presse qe la Vice-Présidence, alias Christine
BOURNE proteste avec véhémence contre les conseillers territoriaux qui s'expriment en Tahitien
à l'Assemblée•.•
Notre chantre zélée de la Vice-Présidence
ne décolère pas! Non seulement les horribles élus
marxistes-Iéninistes-autogestionnaires-indépendantistes du lA MANA TE NUNAA ont été autorisés
à s'exprimer dans cette langue primitive et indigente qu'est le reo maohi mais de plus, ils ont
fait école!!! Et aujourd'·hui, mis à part Napo,
tout le monde s'exprime en Tahitien .•• Al Ions
messieurs de la majorité. semble sussurer la tempêtueuse journalisté particulière de Gaston FLOSSE. ne voyez-vous pas que vous faites objective-
...
à lA MANA TE NUNAA,· BP 1223 PAPEETE
Nom :
Lieu
de travail
Prénom
Boîte
postale
:
accompagné
dt une somme de 500 F, montant
de l'abonnement
annuel
à lA MANA. Les
chèq Ues sont à libeller
au nom de lA MANA TE NUNAA, compte SOCREDO N° 17 185 F.
ment le jeu de lA MANA?., " Regardez comme ils
sont contents lorsque vous parlez en Tahitien ••.
Et nous, on ne peut même p-ascomprend re tous les
arguments intelligents et pertinents et percutants et conva incants que vous opposez aux d iatribes insensés, provocatrices et inutiles des
élus du lA MANA", semble dire Christine BOURNE
à ses amis du Tahoeraa api.
Hélas pour la pétulante et irrascible
pourfendeuse de lA MANA, ses propres troupes ont
déserté sa cause. Le reo maohi a fait sa grande
entrée dans les débats publics, grâce à la ténaci té des élus du lA MANA TE NUNAA qu i surent
résister aux sarcasmes des premiers jours des
élus de la majorité, engager le débat budgétaire
en Tahitien et finalement entraîner l'adhésion
de la presque totalité des élus territoriaux.
Car enfin Madôme· BOURNE, par delà les
divergences de doctrine, de programme et de
parti, les élus du peuple savent bien qu'ils ont
été élus par une grande majorité de Polynésiens
qui ont une langue et une culture et qu'il importe que cela soit enfin reconnu pour avoir été si
longtemps bafoué, réprimé, ou ignoré. Que la
1
minorité qui jusqu'à ce jour a imposé sa forme
de culture exclusive se mette aussi à l'école de
la majo r i t
c'est dans l'echange égal, c'est
dans le respect mutuel que le dia logue, que le
débat, que le nécessaire développement de nos
deux cultures est possible.
é ;
~,
C'EST PAS POSSIBLE!
n effet on peut s'etonner de voir aujourdhui l'ur
pes deux responsables de la majorité actuelle in
ulpé de corruption. Comment! Napo! c'est pas pos
sible! Toi, si prompt à donner des leçons aux con
seillers de lA MANA, toi, l'homme de confiance de
la Majorité dans 42 Conseils d'Aministration d'or- _
;)anismes publics et para-publics du Territoire .••
e· voila sur le point de comparaitre devan-t les
tribunaux comme un malfrat!
~h! C'est pas du temps de GISCARD qu'on au rait vu
toutes ces choses horribles et ces accusations
[perverses venir troubler les milieux bien pen~ants. le monde des affaires et des partis Rolitirues qui lui sont liésl
VIE DU PARTI
BILAN FINANCIER 1982
Lors du Comité Directeur
du
tés aux votes des responsables
Voici un résumé
En recettes
de ce bilan
26 MARS à Pirae,
du Parti.
pour
: 8 349 543 F dont
les
comptes
du
Parti
ont
été
présen-
1982
:
* 3 599 000 F en cotisations mensuelles des militants
* 2 230 316 F en dons rec ueillis au cours des différentes
* 2 120 321 F en recettes di verses : ventes de T
campagnes
s h i r t , calendriers,
services
divers ...
En dépenses
: 7 795 416 F
dont
.
.-
788 047 F en salaires
et charges sociales
*
707 000 F en loyer
*
896 303 F en frais de propagande
(ve'a)
*
211
848 F en téléphone
*
190 491 F en communiqués radio
*
173 137 F en
l-e c tr ic i té
*
106
547
F
en
frais
de courrier
*
1
812
607
F
en
frais
de
transport
( déplacements
dans
*
584
210
F
en
fournitures
et équipement
du local
*
* 1 866 506 F de dépenses diverses.
é
les
îles)
éP't:ove"Coe oouB[)histe
Bulletin de liaison - lA: :MANATE NUNAA ISSN 0153-6869
conçu,' rédigé, monté, tiré, distribué par les militants.
1 2· no Me/Mai
MONAM,ONA l TE POIPOI, AVA'AVA l TE AVATEA. _
Tau mahana
ru
noa na mua i
e rururaa
a te Apooraa Rahi i mairi iho
ua àtutu
te parau e, e tupu te hoê
parau
na Gaston
FLOSSE e te
aimaroraa
i roto i t
Apooraa Rahi
ni
i te tumu parau
0 te
mau matai
orofai 0 tei vavahi
i to tatou fen ua. Ua
parau
e, e haaparare
hia'
taua
mau ohipa
râ na roto
ia RFO
è
à
T.V.)
.
la taè ite mahana
1983, te r e i r a mau
maha
iho'à;
28 no
E 45
miniti
oreroraa
parau,
e 6 matai rorofai
e 17 miria moni i pau.
la au i te mau
parau,
ua ferurihia
i te mau rave à i
raro nei no te tautururaa
i teie ati :
1!1' te taparuraa
na roto i te mau fare toà,
te haamauraa
i te hoê p
tatairaa
e
hamani-faahou-raa
i te mau fare
i pa-,
rari,
te faatitiàifaroraa
te tapura
fa ufaa
faahotu,
- te faaohieraa
i te ài tarah uraa moni,
- te ha arnan ar aa i te fen ua nei i te 'hoê
ture f ar a n i (82-600 i n i i te faanahoraa
û
à
'
o
te
paruru
mau
faaauraa
a
te
mau
piha
tor oà
Moemoe'a i te poipol, faaotiraa laa'e 1
te avatea
fifi.
Te maereraa
matamua maoti râ
17 miria moni i pau, e 8 miria te moni
i imihia!
la anihia tu na vai e àufa u i
te moni toe e pahonohia
mai, na te Hau
Farani???
Te talraa
reo a Gaston FLOSSE
mea monamona mau
E pinepine
i te
parau
no te rave
âmui,
te àifaito,
te
faaitoito
âmui ma te hic ore i te tiàraa
poritita...
e te vai atu râ. l taua taime
râ, ua manao te mau tià maiti 0 lA MANA
TE NUNAA: Ua taè tatou i te taime faaàufauraa
i te feia ona ia au i ta ratou
faufaa e ta ratou àpi. Aue te oaoa i roto
i te mafatu ...
1
Nahea atu râ te Nunaa i te tiàturi i te hoê taata 0 tei matau i te t u i
i te parau?
Nahea atu râ te Nunaa e
maùruuru
atu ai i te hoê faatere
0
te
ore e opere maite i te ohipa i roto i te
rima 0 te mau taata e hinaaro râ e rave
i te ohipa?
Eaha te auraa 0 te tapearaa
i te moni âvaè a
te mau mero Apooraa
Hau e Apooraa Rahi i muà i na miria 17
o tei pau?
à
Mai te hoê fee 0 tei
rave i te
hohoà 0 te toà tei r e i r a oia i te tapunir aa , ua na reira
atoà te pae rahi 0 te
Apooraa Rahi i te avatéa
mahana maha.
Ua tapuni
oia i to na huru mau i muri
i te mau parau monamona a Gaston FLOSSE. MONA
MONAi te taime poipoi,
AVAAVA
i te avatea.
Teie
te
huru
mau
0
te mau faa-
otiraa:
E piiraa
no te rave âmui i te poipoi,
o ratou ànae ra i roto i te tomite faatere
o te pû tatairaa
e hamani-faahou-raa
i
te mau fare par ar i , i te avatea.
- E 7 miria e tiàhapa
te moni no te faatere
i taua pu ra i te poipoi,
e pae
m i r i a àitarahuraa
na te Nunaa e faahoi,
e piti
m i r i a haamaraaraa
i te mau tute
i n i a i te tua 0 te Nunaa i te avatea.
Aita roa 1 tu hoê noa 1 è taime i faahitihia
te parau no te faaàufauraa
i te feia ona.
Na te feia veve ihoa e tauturu
i te feia
veve roa' tu !
Aita 0 lA MANA TE NUNAA e
mauruuru
i te reira huru faatereraa!
Aita
atoà e hinaaro
ia faaàufauhia
te feia
veve e ia tamahanahanahia
te feia mo n i ,
Te tumu oià i ani ai e
E àitarahu
i te hoê tino moni hau atu
i te 6 m i r ia , i te poipoi,
e faanaho i
te hoê faahoiraa
atéa na- te Nunaa e faahoi i te avatea,
aita e faahoiraa
tau poto
na roto i te tuteraa
i te mau ona. l taua
taime râ ai ta te Fen ua Maohi e nehenehe
faahou i te àitarah u no te faahotu no te
mea ua rahi roa ta na utuà e ua maoro
roa te taime faahoiraa.
* e tarahu
i te moni i te hoê taime haihai,
* e faahoi taua moni ra i roto i te hoe
tau poto,
* e haamau i te hoe tute i nià i te feia
ona e ravai no te faahoiraa
i taua tarahu
ra.
- E piiraa
i te poipoi no te hau i rotopû i te faatereraa
e te feià rave ohipa,
e nina i te, avatea i te tiaraa
0 te
hoê
taata rave ohipa 0 tei manuia i roto- i
te hoê tatauraa
0
ta te Apooraa Hau i
faatupu.
Faaore,
no te mea aita Gaston
FLOSSE e âfaro ra i te feruriraa
poritita
a taua taurearea
ra.
CD
Mea monamona roa te reo a Gaston FLOSSE
i te taime poipoi,
e monamona ra na te
feia
ona i te avatea.
A feruri,
e te
Nunaa, i te huru mau 0 te faatereraa
i
teie mahana. Eiaha e âmuâmu faahou i te
fatu fare toà, ua màoro roa.
HAU TAMARU - HAU TAPARU 7
1
,-
.---
I te 28 no èp e r er a , ua haapapu
mai te morro per e t i teni 0 Gaston FLOSSE
e hia moni a pau no te faanaho f.a.ahou
i te oraraa
0
te Nunaà Maohi. E
noaa
hia 17 mi r ia farane
no te faat i
faahou
i te mau ohipa
atoà i i ne i na matai
p ua.hi eh i.o e 6 a to
r.a i mairi mai i ri i
i to tatou fenua.
â
à
à
No hea
mai teie
tauturu.
Te
tahi,
e a.i t ar a h u te fenua,
oia tatou,
i
te mau fare moni e vai nei io tatou nei.
Te tahi,
e piti tara haula
tatou e aufau
i nia i te ritera
pia.
'I'e tahi,
e haarna r aa h i a te
mau t ut e i n.i
i te maa,
aor e ra i n i i te tahi mau
ta ui h a'a taa
atu.
A taa n oa atu te reira,
ua faaor e vr oa h i a te ta h i mau ta ut uru.
à
à
ê
c
I mua i t e i
t i ua pii te mono
pereti teni i te Nirn aa ia âmui ma it e mai
no te arno i teie
ho po Ià ra h i , Te i e te
taatoàraa
e te me n i ta to te Fen ua Mao.hd
e arno
e 8 mi r i a e 8'00 rni r i o.ni , E toe
a e S miria e nahonaho
r oa atu ai to
tattru oraraa,
ia au i te mau n urner a i
lror oà hia mai. I hea pai e noaa mai ai
teie
r ah i r aa
miria,
inaha
aita
ta
te
é
à
Maohi e faanahoraa
e faufaahia
ai oia
'l'oto i tana [ho ma u raveà.
Na Farani
faufaa.
na
te
Teie te fifi,
e me.a tano i teie
nei ia fer ur Lc oi o i c h La te paré).u no te faahotu i roto i te Fenua Mao h i l'lei.
Fatata e 9 mi r.i.a f ar a.ne ta tatou
e te Nunaa Maohi e amo. Te faito teie nota tatou ta ut ur u ia tatou iho i to tatou
àti. E tano ia p ara u h i a e mea itoito mau
tatou
i te fariiraa
i te teima ha 0 ta
tatau tuhaa.
la' hio
f aaria hor aa , aita
noa tatou
i teie
hu r u
e taata e tano Lana i te
àpe i ta na u t u.à , Ho faito no te t aetoàr aa . To tatou ato
ia par a-uraa e
"Aue
ia i te faahiahia
e! ". Te r e i r a te ma nao
o te tahi mau tavana aire,
ratou i haapapu na roto i te mau veà 0 te fenua
ne i e te turu
papu nei ratou i te taatoàraa 0 te mau f aa na hor aa i faanahohia
mai
e te Apooraa Hau .
ê
à
Tatou ra te manah une, mea t.arro
ia tatou ia ite e i teie mau faanàhoraa
te f e i a yeve e v ev e roa atu ai, area te
feia ona ra e ena roa atu ia. Te tahi
atoà ia huru
hioraa
i te pa r a u no te
âmui tahitaa.
Ho
faito ta tatou i mua
i te a t i
no te mea ai ta te matai i
maiti
te vahi
i taa ê:
te mo n i e
aufau.
Ei hior aa n oa
te t.aa ta e mo.n i
na i n ai ta 'na i te âvaè, e a uf a u atoà oia
ê
â
--1
i
l
te
tute
maa,
mai
te
taata
merri
rahi.
te tarnaa noa, ai ta e mo n i faahou;
te
piti
0
te hi or a a, teie
ia mon i ta te
f e n ua e aitarahu
i te mali fare rno-n i
l miria e te afa farane.
No te faahoi
teie
rrro n i , rrrea titauhia
i te fenua
ia
àufau i roto i te maororaa e hitu matahi ti l mir ia no té ta i me 0 te mau fare
mo n i . 'I'e i e at u râ te mo n i ta te fen ua 12
faahei:
e 2 m i r i.a e te afa.
teie
mahana, me.a tano ia tia tatou ma te
ei a ha râ
e tama u n oa i te pio.
I
parau nà te tahi taeaè e
"E
pohe 10
rn ur i mai i te pia".
Me.a peàpeà ia tapae
tatou .i te r e i r-a f a i t o e, e tapae mai te
mea e faaèa muhu ore noà tatou.
rrrâ ,
Te
âm u ita h i r aa
maitai
no
te
o hrpa , eere ra mai teie 12 faanahohia
mai
nei e to tatou mau faatere i teie mahana.
Te reira
huru
âmuitahira:a
râ,
hoê noa
i a pae te faaruru
j. te àti,
oia te Manahune.
Ar e
te feià ona râ,
tei haapae
roa ia r a to u i t e i e hur u âmu i t.ah i r aa râ
te àt a râ rai
to te Manah une pouri i ta
ra te u mau naneraa.
à
Teie te taime tano no te tama
mau v i i v i.i a.toà, oj,a hoi te mau mea
atoà 12 haafifi
nei i to tatou or ar aa , la
t i'àvar u h i a te repo e t i
ai. Na oe e te
Manahune e faataa i to oe mfiu raatira
e
aha te mau ohipa e au no te faatupu
i
te ora e te ha u i nià i tg oe ten ua.
Eiaha râ na t o oe mau raatira
e faahepo
mai ia oe e na Ô. E faatereraa
t i àrna ore
te r e ir a , tiàma o're no oe ihoa râ e te
Manahune, in a ha eita ta oe parau e tauàhia mai. Eiaha râ ia moèhia ia oe e no
oe te Manaa u ne i mau ai t o 012 mau 'faatere i nià i t o r a to u t i.àr aa taatere.
Aita
anaè oe mea faufaa ore r ato u t ie r aa faatere. Aita anaè De, mea faufaa ore ratou.
E te tanoraa
mau, na oe e_ parau a tiàturi mai , eiaha râ Da te h0ê a
taata e
pa r a u mai ia oe a tiaturi
i a na ,
i te
à
è
Te toea e ta ce tauturu
e teie
ne i Nunaa Mao h i , no rapaemaiia.no
. Farani
mai ihoa ra.
E mai tei par.au.hia
atu i te ornuar aa 0 teie man.ao, aita ta
té Fen ua Maohi e f aaria hor aa papu,
tae
mai i teie l'lei, e faufaahia
ai 0 na Lan.a
i h o, E taparu
a ia te Maohi. E hia atu
râ m.atahiti te te Maohi taparu-noa-raa
i te rapae.
l Farani
te a.uf.a u nei te taata
e hia r a h i.raa tute i te mau matahiti atoà
ei moni na tatou t o te Fen ua Maehi. Ua
ite a'nei tatou? Eita e ore. Ua pa pu atoà
ia ia tatou
to tatou
haama.
E aha te
mana o Q ta tatou huaai ia ite i to tatou
huru . Eita anei e faahapa
mai ia tatou
,e, te mea pe àpe
roa atu,
eita anei e
rahi
r oa atu te r a to u haama i te tatou
huru.
à-
No reira,
te
va i neî
à tatou
I teie mahana,
te taparu
nei a
a vera te moni ia Farani,
na nià i to oe
ioa. Te va hi peàpeà r oa atu, ua aurai:}
tatou
te NURaa Maohi i teie pe u , Mea
haarnata uhia
i te tâpar u e te tiàt ur i ,
e ia ha i te tatou puài e ta tatou ite, i
ta rap a râ .
è
tamaru,
ru
!
Ua ore aè Dei te faatereraa
Hau
i te te n e.i e faaterera:a Hau tâpa-
\
..-=-
~
-
lIahea tatoll • alta tatou
E HOTU P AINU 10 NA IHO
la farerei
ana' e e pi ti tae ae ,
te parau matamua e fâ mai maoti ra eaha
to oe huru.
E mai te
i e te ùi aore te
pahonoraa i taui,
o i a=ho i , maitai roa .•.
ture
e te ter er aa
vai-atura
i te fenua
tana
ne i ,
0,
faufaa
ete,
ù
la pana pana ana' e hia te paa
o te maitai,
te taa nei te hepohepo,
te
ahoaho e te peàpeà i tona vairaa no te
mea te t up u nei te oàoà i te farereiraa
i to taeae.
Oia mau, na te farerei
e
haapaè i te rau 0 te fifi,
nana toà e
haapapu
mai tei hea tura
hoi tàua,
e,
te haere nei t ua i hea, e te aratô-hianei tàua i hea.
Ua rau te pahonoraa
i
teie mau ui uiraa , teie râ te mea pap u
e te a ùeùe ore, ua riro taua e te Maohl
ei hotu painu
io taua ioho aore ra ei
ratere io taua iho.
E rave ra hi 0 tàua
e noho nei i roto i te fifi i PAPEETE e
te mau oire tapiri,
i mairi hia ai tàua
e Nunaa "riirii.
Teie nei puè taèaè ua
'f a.aru
i to ratou
mataienaa
e to ratou
motu no te titau i te hoê oraraa hau atu
i te maitai e te oàoà.
à
è
taatoàraa,
te rahiraa
Teie
tei
0
ra,
aore te manuia i
te tahi paè taata noa,
ratou e taata éé ana 'e.
te
e
To ratou
manuia rahi
no roto
mai i te faanahoraa
tei haama ù-hia i te
fenua
nei.
Te hoê faanahoraa
papa-hia
i nia i te hiroà tumu 0 te papaa na roto
i te haafaùfaaraa
i tona
reo ei f aur ao
no tàua i te mau mahana'toa,
na roto i
te
'aratoraa
i to tàua
mana' 0 i tona
feruriraa,
na roto i te haamauraa i tana
Aréà ra ia tàua e te Maohi, te
noho nei tàua i roto i te faà, i nia i te
mo' ua e te ai vi. Te vahi aore te faurao
e tapaè i to fare e aore atoà to aratia
e turama hia i te tuiraa-pô.
la tae i te
ta û vero ra,
ua mairi te tama i tàna
haapiiraa
no te heehee 0 te puromu.
No
te tatai
i to fare tei parari
i te mau
matai rorofai
mea na roto noa i te pùa' i
taata i te uta i te mau tauihaa.
* No te aha ta ua -e te Maohi i ore ai
e fana' 0, i te mea ta te tahi pae e fana'
ora.
E mai te pe
te noho nei tàua i
teie mau vahi te ite atoà nei tàua e aore
roà te hoê mahora i faa' taa hia no ta
tàua mau tamarii.
Noa'tu te mahora ore,
noa 'tu te piriha' 0, ua nehenehe
te tama
ia faanaho
i tàna ha ùt i , teie râ,
aore
tona mau hinaaro e hope nei no te ravai
ore 0 te mahora e te maui ' haa.
û
* No te aha ta taua mau tamarii i ore
ai e fana' 0 i te mea ta te tahi pae e
fanao' ra ? E mai te pe
te ere nei tà ua
i te
mahor a , ua ere
atoà tàua
i " te
fenua.
E na roto i to tàua ereraa
i te
fenua,
ua faahepo
hia ua faahepo
hia
tàua i te amu i, te maa punu eiaha râ i
te tan u i te maa hotu. Riro at ur a te maa
tapunu
tapiri
i te raiti
ei maa tumu na
tàua i te mau mahana' toa.
ù
*
hotu;
No te aha i ere ai i ta taua maa
area te tahi pae te fana'ora
ia ?
1 _
E t i toà ia -parati ê,
ua taè
oa tàua i te iaarue
i ta tàua iho no te
u te tatararaa
e te faa' auraa a vera ma
ta ratou.
mau fare moni no te fenua nei e te mau
fare moni no te mau Hau
Ua farerei
à la tàua i te mauiui are à râ te mau ona
te ataata noa· râ la.
Ua tae roa te tàhi
paè 0 to
àua i te faariro
i ta vera
mâ 0 ta
ato u , A taè hoi
no te aha tàua i ore
i i t i at ur i ia tàua iho no te haafa ùfaa
ta tàua iho? No te aha tàua i tiàturi
la vera no te tatar a i to tàua fifi?
par au ti
te tere nei te tau ia au i
e ite e te paàri 0 te hoê Nunaa , Area
â i a t ua ua paremo ta tàua hiroà e ua
aè roa - tàua i te pee noa ~i ta vera mâ
a te maramarama ore i te -ohipa e tupu
ai ànanahi.
Ua riro te mau matai roroai ei hioraa na tàua,
inaha aore à tàua
naero e aore atoà e punu e aore atoàno te faatiàraa
i to tàua
Te àitarahu
nei te fen ua i te
E nahea
mamu noa ànei ?
à
'
ê
à
éé
tàua
i
,
teie
nei
?
E
,
,
E faaèa
roa ia tàua ?
noa
ànei
E tiaturi
noa ànei
no te faaore roa ia tàua ?
ma te
faa' e-r e
tàua
ia
vera
à
Aore
tàua i mate e ore roà
tàua e mate mai te peu e mau papu tàua
i to torono eiaha ia riro ia vetahi _ê. E
nnunaa rohi taua, e nunaa tia taua e ere
i te
nunaa
tàparu
e no te tinai
i to
tàua mau fifi a mau anaè i to tiàmaraa
eiaha .i a riro ia vetahi
â
ê
,
****.****~*****.************************
feruri
hia te parau i raro nei :
TAE HOI E t
1
Ua tatuhaa
te moni i to tatou
2
teie
Taua tatuhaaraa,
a) te feia ona
b) te feia ravai
c) te feia veve.
oraraa
ia:
3
Tei roto
0
Jacqui
DROLLET i te
tuhaa
0 te
feia ravai,
e, e piti êà i
mua ia' na maoti ra:
a) te teuteuraa
i te ona ma te àro
i te feia veve
b) te tautururaa
i te feia veve ma
te àro i te mau ona.
Te hinaaro
uana nei te taatoà 0 te
mau rauti
0 lA MANA TE NUNAA e
vai
nei i roto i te feia ravai
i te tauturu
i te feia
veve
ma te àro atu 0 tei
haamau i te hoê or ar aa àif ai to no te
taatoà e ia amo te taata i te hopoià ia
au i te faito 0 tana api (0 te, parau ia
o te hoê tute i nia i te àpi a te ona).
4
TE MERO APOORAA RAHI NAPO SPITZ
OTE! ARO UANA lA lA MANA TE NUNAA,
1 ROTO 1 TE RIMA 0 TE TURE ! TElE NE.!.
1
1
I roto
i te rururaa
a te Apoono
te
28
no
eperera
1983 ua
raa Rahi
hoê
mero
no
te
pae
ra
hi i te
faahiti
te
parau e, " i te mea e moni âvaè maitai
ta Jacqui DROLLET, aita tona e mana no
te parau i te parau no te feia rii Il. A
taa noa tu i te hohoa h ur u r i i maau 0
. te ie' mero no te pae rahi,
e mea tià i a
o te hoe te reira taa'ê raa
ia lA MANA TE NUNAA e
rahi i rotopu
teie mero apooraa rahi
hohoà huru rii
maau 0 te pae rahi.
0 te tumu atoa no
tona hurio-noa-raa
i mua i te nunaa no
te tapuni
i to na teuteuraa
i te feia
ona. Te r e i r a te- parau tià .
CD
Veà hepetoma - lA MANA TE NUNÂA lSSN 0153-6869
papai hia, faanaho hia, nenei hia, opere hia e te mau rauti
Fait partie de Ia Mana : bulletin de liaison du Ia Mana te nuna'a du 20 janvier (n° 93) au 23 juin 1983 (n° 101)