Ia mana te nunaa_Bulletin n°96 F 24 février 1983.pdf
- Texte
-
24 no Fepuare / Février
-Le CEP doit partir r
~
1500 manifestants le 27 Fevrier 1982 à l'appel de
lA
. Parce que le C.E.P. met gravement en danger l'existence du PEUPLE MAORI en cas de conflit.
Parce que le C.E.P. transforme
la terre du PEUPLE MAORI en centre
d'essais
nucléaires
(ce qu'aucun
département
français n'aurait accepté) .
. Parce que cette entreprise imposée par une puissance COLONIALE est
par essence ILLEGITIME et vio1e les
droits
les plus
élémentaires
du
PEUPLE MAORI.
. Parce qu'il est IMMORAL de faire reposer l'avenir de NOS ENFANTS
sur une industrie militaire.
Parce qu'en 20 ans, le C.E.P.
a transform~
dans le sens de la
CORRUPTION
les
esprits
et
les
moeurs du PEUPLE MAORI.
MANA TE NUNAA ------------
Parce qu'en 20 ans, le C.E.l'.
a détruit les réflexes de PRODUCTION
et
d'ENTREPRISE
du
PEUPLE
MAORI.
Parce qu'en 20 ans, le C.E.P.
a développé les réflexes de PARASITISME
et d'ASSISTANCE
du PEUPLE
MAORI.
Parce qu'en 20 ans, le C.E.P.
a accru considérablement
les inégalités sociales, économiqu~s et culturelles du PEUPLE MAORI .
Parce que les sommes énormes
investies par l'ETAT FRANCAIS n'ont
servi qu'à enrichir une minori-té..
Pour toutes ces raisons,
DOIT PARTIR.
LE C.E.P.
C'EST POURQUO,I
1. Le gouvernement de l'Etat Français doit décider, de RETIRER
le
è.E.P.
2. Le gouvernement de l'Etat Français ~e doit de mettre en place un
calendrier
de DESENGAGEMENT
PROGRESSIF.
AUQUEL TOUT CITOYEN A DROIT lorsqu'il vient au monde
dans un pays dont le Produit Intérieur Brut est soit
disant le deuxième au monde?
2 000 ENFANTS CHAQUE' ANNEE SORTENT DU SYSTEME scoLAIRE AVEC OU SANS LE CERTIFICAT D'ETUDES, sans formation, sans métier ; est-ce pour eux l'université
ou pour la cinquantaine d'enfants qui de toute manière, le bac en poche, ont de bonnes chances de
réussir dans la vie.
3. Le gouvernement de l'Etat Francais se doit d'ENGAGER une politique, â court terme pour ABSORBER la
main d'oeuvre LICENCIEE.
INCAPABLES DE REDUIRE DE FAroN SIGNIFICATIVE L'ECHEC SroLAIRE DANS L'ENSEIGNEtENT PRIMAIRE, VOILA
NOTRE "GOUVE~EMENT" QUI REVE D'UNIVERSITE.
4. Le Gouvernement de l'Etat Français se doit de METTRE EN PLACE une
politique de DEVELOPPEMENT â moyen
et
long terme, pour réparer le
préjudice
subi depuis plus de 20
ans.
Le seul espoir de ces 2 000 jeunes, de ces laissés-pour-compte d'un système éducatif condamné par ses
oeuvres, c'ét,ait les CJA. CES CENTRES DE JEUNES ADOLESCENTS SONT LA SEULE VERITABLE REUSSITE DE NOTRE
EroLE D'AUJOURD'HUI. Or pour 1983 les crédits affectés aux CJA ont diminué malgré l'accroissement des
effectifs. C'est à ces quelques signes que l'on juge
les intentions du "Gouvernement".
à
o
Éducation
CEUX QUI ONT DEJA AURONT PLUS, CEUX QUI ONT PEU
AURONT P«>INS.
UNIVERSITÉ : Est-ce la priori té ? ~
[J
Un colloque sur les perspectives d'installation d
'une université en Polynésie s'est tenu à Papeete
pendant près d'une semaine.
'\
CELA roNCE~E QUI ? COMBIEN CELA roUTERA-T-IL?
N'Y
A-T -IL PAS DANS LE OOMAINE EDUCATIF DES PRIORITES
PLUS IMroRTANTES ?
Cela concerne qui? 450 élèves se présentent au BAC
en 1981, 310 réussissent, parmi lesquels plus du
tiers, enfants d'expatriés, rentrent en France poursuivre leurs études. Une autre partie s'engage dans
la vie active. LES ETUDES SUPERIEURES NE a1NCE~ENT
DONC QU'UNE CENTAINE D'ELEVES ORIGINAIRES DU TERRITOIRE, dont les 4/5 sont des enfants originaires de
familles demies ou chinoises qui ont des ressources
suffisantes pour permettre à leurs enfants la poursuite de leurs études en France ou ailleurs. Pour
les autres, un système de bourses et de prêts d'honneur dont le montant vient d' êt re réajusté permet
à tous ceux et à toutes celles qui le désirent vraiment, de poursuivre leurs études dans' les universités de France.
Avancer comme cela a été fait que cette université
etnplit d'espoir le coeur des Polynésiens, cela relève de la farce. CAR rouR 55 1 DES ENFANTS DE NOTRE
PAYS QUI ARRETENT LEURS ETUOÈS AVEC UN NIVEAU INFERIEUR OU EGAL AU CERfIFICAT D'ETUDES. L'UNIVERSITE
,NE LES ODNCE~E PAS à moins qu'elle ne recrute quel1 ques balayeurs
sans qualification pour nettoyer les
moquettes des bureaux et les latrines.
N'est-elle.pas l~ la priorité' des priorités sur le:
plan de l'éducation? DONNER A CES ENFANTS en quasi
totalité polynésienne, LE NIVEAU D'EDUCATION, D'INSTRUCTION, DE CULTURE ET 'R FO~TION
PROFESSIONNELLE
La facture?
Le problème essentiel de cette université réside
dans son financement. Qui va payer, tout est là !
Le Gouvernement socialiste acceptera-t-il en pleine
période d'austérité d'installer en Polynésie une
structure univers itai re, donc d'ENLEVER DES P«>YENS
DANS TELLE OU TELLE UNIVERSITE rouR LES METTRE A LA
DISroSITION D'UNE CENTAINE D'ETUDIANTS ? Tout cela
pour contrebala~cer l'influence anglo-saxonne dans
le Pacifique et faire oubli~r la bombe et le CEP?
A moins que le Territoire prenne";~n charge des
dépenses nouvelles, ce qu i serait étonnant car le
slogan du Tahoeraa, comme celui du Front Uni a toujours été; VOUS, LES CONTRIBUABLES FRANCAIS. PAYEZ
! NOUS. LES ELUS roLYNESIENS, NOUS UTILISONS VOTRE
A~ENT A NOTRE GUISE 1
Alors le problème reste entier. Pour l'instant les
voyages, les séjours et menus frais des 22 participants extérieurs du colloque sont payés par le Territoire. 'ca doit déjà all~r chercher dans les 20 mi
millions, cette petite manifestation de prestige!
DUni versi té ?
Petite anecdote croustillante : Le Conseil de Gouvernement pour organiser le colloque sur l'université ayant une confiance sans doute très limitée dans
la compétence du Service de l'Education a confié la
tâche à l'Ecole Normale.
Toutefois, pour permettre aux responsables de ce
Service de l'Education de participer quelque peu à
l'organisation du spectacle monté par le Conseil de
Gouvernement, ce dernier leur confiait une tâche à
leur mesu re , pense i t+Ll : L'IMPRESSIONDES CARTONS
D'INVITATIONPOURLA REPRESENTATION
FINALEDU VENDREDI18 à L'qTAC.
Voici le carton édité par les responsables du Service ee l'EducatiQn avec deux belles fautes d'orthographe à l~ clef.
Une demande de fournitures· de pièces justificatives
formulée par le Consei 1 de Gouvernement fut sat Isfaite par la MAE, puis une autre, ce qui tendrait
. à prouver que la Vice-Présidence,
en cherchant à
contrôler
la gestion de la MAE(ce qui n'est pas
dans son rôle ni dans ses attributions),
cherchait
en fait à découvrir un prétexte pour justifier
un
refus de subvention.
Le Conseiller de Gouvernement délégué à l'Education
Cette procédure à laquelle les responsables de la
MAEse sont pliés par souci de conciliation
et "par
déférence, combien d'associations
subventionnées par
le Territoire
y ont été soumises ? La Maïson des
Jeunes de Pirae par exemple, subventionnée par le
Territoire
a-t-elle
été amenée à justifier
de l'utilisation
des fonds publics pour l'organisation
des
congrès d'un parti
politique,
pour l'installation
de l'organe de propagande d'un parti politique,
pour
l'absence
d'activités
permanentes de jeunesse dans
ses locaux ?
et à la Culture Jacques TEHEIURA
vous prie d'honorer de votre présence
la cérémonie officielle de clôture des travaux
sur la création de l'Université de Tahiti qui aura lieu
le Vendredi 18 Février 1983 à 15heures
à l'Office Territoriale d'Action Culturelles to.T.A.C)
•
•
Il parait que le professeur TEHEIURA,organisateur
en chef du show, n'a pas apprécié la plaisanterie
de ses collègues
(et néanmoins amis pol i t iques
instituteurs
du Service de L'Education.
ï
,
Des oreilles
indiscrètes
se trouvant fortuitement
sur le passage du Conseiller
de Gouvernement en
colère auraient
entendu ces paroles définitives
:
"S'ILS NE SONTMEMEPAS BONSA CA, ALORSDE QUOI
SONTI
LS CAPABLES?"
•
Nous laissons Monsieur le Ministre
ses interrogations •••
o
à ses douIoureu-'
Il serait à souhaiter que les comptes de la MJCde
Pirae soient aussi transparents,
aussi précis et
aussi bien tenus que ceux de la MAEqui ont été contrôlés en présence de l'Inspecteur
du Travail, auto·rité de tutelle,
par quat~e commissaires aux comptes
dont deux adjoints de direction
de la SOCREDO,un
chef d'entreprise
et un gestionnaire
de collectivité.
'"
Social
1Monsieur
Flosse confond ses affaires
et celles du Territoire
La Mutuelle Accidents Elèves (MAElest la première
mutuelle du Territoire.
Elle assure la couverture
des risques accidents de 22 000 enfants des écoles
publiques en Polynésie, elle est gérée bénévolement
par un conseil d'administration
composé de parents
d'élèves
représentant
les enfants
de toutes
les
îles,
des Marquises aux Australes,
en passant par
les Tuamotu, les îles Sous-le-vent
et les îles du
Vent.
Jusqu'à présent,
la MAEétait aidée à hauteur' de
4 millions par l'Assemblée Territoriale
et le Conseil de Gouvernement précédent avait déjà débloqué
2 millions dans une première tranche sur le budget
82.
Depuis le mois de juin les élus du Conseil d'Administration
de la MAEont essayé d'attirer
l'attention du Conseil de Gouvernement sur les effectifs,
les moyens et les difficultés
de la MAE,ils ont.été
reçus courtoisement par Monsieur TEHEIURA
et Madame
HONGKIOU, tous deux enseignants et très sensibles
aux problèmes de l'assurance
des enfants surtout
pour les familles dépourvues de grands moyens financiers ••• Hélas, il semble bien que le centre de
décisions du Conseil de Gouvernement soit ailleurs.
22000 enfants assurés grâce à la M.A.E
monsieur FLOSSEn'apprécie pas du tout •• ~
Malgré la fourniture de toutes les pièces justificatives
réclamées, le reliquat
de subvention pour
1982 ne fut pas débloqué. Et ,une aud ience demandée
par le Consei 1 d' Administ rat ion au Vice-Président
ne fut jamais accordée. Les derniers entretiens
avec
les collaborateurs
du Conseil de Gouvernement laissaient clairement entendre que la subvention des 4
millions pour 1983 était exclue.
Le vendredi 18 on apprenait par la presse que le
principe de la subvention n'était
pas remis en caus~_._.__.~'esttrop facile,
la veille
d'une Assemblée
Générale des délégués des sociétai res de laisser
espérer que••• Alors Monsieur Flosse, à quoi jouezvous? Qu'est-ce qui vous chagrine?
• QUE LA MAE ASSURE MIEUX QUE VOTRE ASSURANCE GFA
ET POUR UN PRIX DEUX FOIS MOINDRE 22 OO~ ENFANTS DU
TERRITOIRE ?
• QUE LE pRESIDENT DE LA MAE NE SOIT PAS UN DES 1-01MES DE PAILLE QUE VOUS œERCHEZ A PLACER A LA TETE
DE TOUS LES SERVICES ET DE TOUTES LES ASSOCIATIONS
DU TERRITOIRE -?
Q~oi qu'il en soit, _ Monsieur Flosse A TORT, sur
cette question comme sur tant d'autres, de confondre
ses affaires avec celles du Territoire. Tant il est
vrai .que L'INTERET DU TERRITOIRE EST QUE SE DEVELOPPE PARTOUT UN MOUVEMENT MUTUALISTE QUI RENDE AU CITOYEN LE GOUT DE LA RESroNSABILITE DANS LA GESTION
DE SES PROBLEMES QUOTIDIENS. Pour tous les éducateurs, pour tous les parents, et nous en sommes
persuadés pour la majorité des conseillers de gouvernement, c'est une évidence.
Alors, Monsieur le Vice-Président, cessez de vous
comporter comme un gamin capricieux. Nous avons
besoin à la tête de notre pays d'un homme de coeur
non d'un homme d'argent, d'un homme de dialogue non
d'un homme de conflit, d'un homme de parole non d'un
homme de verbiage.
ne flotte-t-elle pas quelque peu dans la liste TAHOERAA de FAAA ?
Quant à PAPEETE, l'odeur du TAINA se mêlera au tum
et du fei !
Mais une des situations les p~us cocasses est bien
celle de PUNAAUIA où nous retrouvons dans la liste
d'entente communale du TAHOERAA, René LEBOUCHER qui
avait en 1977 fait sa liste pour faire battre coûte
que coûte l'ancien maire Tahoeraa PEA ....et PEA lui-même qui se trouve assis à côté de Wilfrid LUCAS,
responsable du EA API de Punaauia qui avait mené en
1977 une active campagne aux côtés de Jacques VII,
Maire Front Uni, contre la liste du Tahoeraa de PEA.
Quand on connaît La répulsion de Wilfrid LUCAS et
ses prop0s définitifs à l'égard de Gaston FLOSSE et
du Tahoeraa, on ne peut éviter de s'interroger.
Voilà encore pour Madame BOURNE un beau chop soy ..•
Mais le comble de la mayonnaise du Tahoeraa c'est
bien UTUROA où le Tahoeraa Officiel soutient Mate
HART contre qui il avait fait voter aux Territoria-
,.
D,Elections
cOl11l11unales
o
Ia Mana Te N'unaa 58 listes
Le bureau exécutif extraordinaire du 12 février a
donné son investiture à une trentaine de listes supplémentaires portant à 58 le nombre total de listes
lA MANA TE NUNAA pour ces élections communales. Rappelons qu'en 1977, il Y a 6 ans, lA MANA TE NUNAA
était présent dans 4 communes ••. On mesure le chemin
parcouru •••
dl Le chop soy du Tahoeraa
A en croire l'égérie plumitive du Tahoeraa qui
sévit toujours dans les colonnes de La Dépêche, les
débris disparates du Front Uni constituent un bien
mauvais mélange à 'présenter les 6 et 13 ma rs aux
suffrages des citoyens. Hélas pour notre rédactrice
Zélée, le mélange se retrouve auss i bien dans les
listes Tahoeraa dont bien peu osent revendiquer
l'appellation contrôlée de son parti.
Ne voit-on pas se profiler dans la liste de FAAA
des membres éminents du Taatiraa Porinetia d'Arthur
CHUNG lequel fait liste commune à Papeete avec le
HERE AI 'A ? Et cette subtile odeur de rose du PSP
Pour accompagner le chop soy du Tahoer-ae, un peu
de riz soumissinné
les. Mais les militants d'UTUROA, frustrés du combat
électoral ont constitué une liste pirate TAHOERAA,
certains ont même fait cause commune avec le maire
sortant .••• Qu'en pensez-vous Madama Bourne?
Quant aux listes du Tahoeraa qui n'osent pas dire
leur nom, on les retrouve sous des appellations aussi diverses que liste d'union, d'intérêt, de regroupement, d'alliance pour un meilleur devenir, pour
l'embellissement, pour une meilleure gestion, pour
que vive la commune de ...
L'avantage de ces appellations incontrôlées est
manifeste. Si ces listes perdent, ce ne seront pas
des listes du Tahoeraa. Si elles gagpent, on se
flattera bien vite de leur obédience.
De tous ces combats d'intérêts, d'ambitions, où les
noms s'enèhevêtrent, où les appartenances politiques
s'entremêlent, seul lA MANA TE NUNAA se présente
sous son vrai visage, seul et sans compromission.
Le peuple dëcidera.
J2_uan{}.{}.onccesseras-tu {}.'étre te iouet sombre au ca?:navat {}.esautres.
Bulletin de liaison 'de la Mana Te Nunaa ISSN 0193-6869 tirage 1500 ex.
Conceptionmilitante ~-- réalisation
militante
- impression
militante
- distribution
militante
~ -.
---- ~~
-~~
---
Fait partie de Ia Mana : bulletin de liaison du Ia Mana te nuna'a du 20 janvier (n° 93) au 23 juin 1983 (n° 101)