Ia mana te nunaa_Bulletin n°84 FT 18 octobre 1982.pdf
- Texte
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18 octobre
1982
D
18 no atDpa 1982
~PÈCE
DE FAIN·ÉANTS, ,
1
Le 12 all soir Gaston Flosse traitait les chômeurs et la centaine de licenciés de
la CITRA de fainéants. Décidément le Vice-Président commence à perdre les pédales, il
ferait mieux de se coucher plus tôt et de se lever plus tard au lieu de travailler
tellement comme le rapportent complaisamment ses cireurs de bottes de la presse écrite.
A force de se surmener, il finit par faire des bètises et par dire des inepties. En
travaillant moins, il fera assurément moins de bêtises.
Comme si les trava t lleur-s de la CITRA étaient des fainéants! I.t6 ne. de.rl1anden-t
! Pour avoi r un tel mépri s des petites
gens, des ouvriers, des sans-travail, pour méconna,tre à ce point la réalité de la vie
des travailleurs, faut-il que les responsables du Tahoeraa soient rendus par leurs
privilèges, leur fortune et leur pouvoir, inaccessibles aux difficultés quotidiennes
de milliers de familles qui vivent du salaire de leur travail.
QU 1 à
blava.A.U.eJl_ eX. on -te.-6 ChM-6e de .teU!!. tltava-Lt
Et si Monsieur Teuira était tant soit peu intelligent, ~ évi.telt~
de paJt.telt du
la C.tM.6e. cUJUgeante du TahoeJr.aa et qui laisserait, par la
faute de ces mêmes dirigeants du Tahoeraa et du Front Uni qui portent ensemble la responsabilité de la situation présente, le Territoire dans le chaos économique le plus
total s'il s'en allait demain.
CEP gLU a ewu.ch« toute
Il y a dix ans, Monsieur Teuira était au pouvoir. lA MANA TE NUNAA n'existait.
pas. Il aurait pu déjà préparer le Territoire à vivre sans le CEP car un jour le ,.
CEP partira, et gouverner c'est prévoir. Ma-u cu mU.6).eWl..J.Jdu TahoeJc.aa n'ont iamai.6
gouveJLYlé. I.t6 ont tout au plM gélté.te. TvuUto-ULe c.omme..6). c.'U~
.teU!!. en.tJc.e.l2we.
pe1t.6 0 nn elle.
1 FR)
LA COLLE A DU MAL À SÉCHER, "
1
Vendredi 3 septembre, lA MANA TE NUNAA recevait une équipe de journalistes et
de techniciens de FR3 venus réaliser un reportage sur les tombolas "illégales".
Comme il est désormais connu que c'est lA MANA TE NUNAA qui a porté plainte auprès
de la justice pour soulever ce scandaleux dossier, le journaliste venait donc
enquêter Nà la source" sur cette affaire ... Le reportage devait passer en "pages
spéciales" le mardi 7. Lundi 6, coup de f~~ du ~ourn~list~ :_le montag~ est plus
long que prévu ... le reportage passera, c est sur, c est Jur~, le ~ardl 14.
Mardi 14 septembre, toujours pas de reportage ... la colle dOlt aVOlr du mal à sécher.
A moins que la direction de FR3, comme toute la presse, au service de Gaston
Flosse ait voulu éviter au Tahoeraa et à Gastl)n Flosse les désagréments de quelques
souvenirs peu glorieux de la tombola du Tahoeraa tirée à la sauvette le 9 mai 1982
21 mois après son émission ~t dont lu fot.6 n'étaient
pM e.nc.olte. l2ayé.6 3 moi.6 apltè.6
.te .tiJtag e. !
Nous sommes le 18 octobre, un mois et demi s'est écoulé depuis l'interview
accordé à FR3 par lA MANA TE NUNAA, le dossier spécial Tombola est toujours au frigo
en attendant sans doute le feu Vert de Gaston Flosse ... qui ne viendra jamais
bien entendu ....Et la liberté des journalistes dans tout cela?
1 COVME DES
SaM
SaM
SaM
SaM
RATS 1 MON FRÈRE 1 COMv1EDES RATS
.6CJLupu1.v..,
Jte.[J/LW,
JtemOILdo,
.ce. ILetOuJtYLe.Jt,
irrésistiblement attires par l'odeur de la soupe,
ils ont saute par-dessus bord,
alors que le bateau commençait à sombrer,
COMME DES RATS, MON FRÈRE,
CO'1'1E DES RATS 1 1 1
Abandonn.ant .caM hOJ1ne.uJt,
SaM cüg n,ué,
SaM Jte.c.OYll1.~.caYIc.e.,
le bateau qui les avait conduits jusque là,
et son capitaine qui murmure sans cesse
Je ne comprends pas ... je ne comprends pas. ,.
alors que le navire s'enfonce dans les flots.
Ils se sont précipités sur
le fromage des petits intérêts personnels,
des petits intérêts de prestige et de pouvoir,
COMME DES RATS, MON FRÈRE,
CQ'vY>1EDES RATS
1 1 1
Il Y a des jours mon frère où la vie, c'est pas joli
Il y a des jours mon frère 00 être un homme,
c'est pas glorieux ...
TI
18 octobre 1982 - 18 no atopa 1982
Monsieur,
a":
IL
-
LETTRE aJVERTE À MONSIEUR LANNES
DIRECTEUR'DE FR3 POLYNÉSIE
Je viens une fois de plus et publiquement cette fois-ci, protester aupr~s
de vous contre la manière dont les journalistes sont contraints d'exercer leur
profession au sein de votre service public. Le changement des moeurs journalistiques depuis mai BI a décidément du mal à s'instaurer sur les ondes de FR3.
Je vous rappellerais qulau temps de Chirac et Giscard, la censure a l'encontre de lA MANA TE NUNAA était ouverte. Ainsi, la bande sonore enregistrée
au siège du Parti le 27 octobre 1978 au cours d'une conférence de presse aboutissait dix minutes plus tard sur le bureau du Haut-Commissaire qui interdisait
la diffusion de notre conférence de presse.
Depuis cette date et jusqu'à l'élection deFi-anço i s MITTERRI\ND, les responsables de lA MANA TE NUNAA se sont vusinterdire de parole sur les ondes de FR3.
Ainsi, lors de la campagne présidendentielle, les ém i ssa i res et propagandistes locaux de Monsieur Chirac se sont exprimés en français et en tahitien
pendant 38 minutes, les amis de Monsieur Giscard pendant 61 minutes. Le candidat
Giscard, en pleine campagne a même bénéficié d'un traitement tout à fait spécial
puisque un message personnel de ce dernier sur fond d'images polynésiennes
.
retraçant son périple en Polynésie en 1979 a été traduit entahitien, mis en
forme et diffusé par les journalistes de FR3 (cette scandaleuse prestation a
même valu a FR3 les protestations indignées de Monsieur Flosse).
Quant au candidat MITTERRAND, qui avait obtenu en 1974 52 % des suffrages
des Polynésiens, il a eu droit à 0 minute, son mandataire pour la Polynésie
Jacqui DROLLET, Secrétaire Général de lA MANA TE NUNAA, s'étant vu refuser
11 antenne.
Ces pratiques inqualifiables que nous avons dénoncées à 1 'occasion de
16 lettres adressées aux responsables locaux et nationaux de l'information, nous
pensions bien qu'elles allaient cesser définitivement après l 'élection de
François MITTERRAND.
Et bien, il semble que non.
Les pressions, les menaces, l'autocensure, la censure rampante, les
entretiens dissuasifs, les sujets tabous, les émissions avortées continuent d'être
le pain quotidien des journalistes d~ votre station.
Nous en avons assez de cette sociéte de petits potentats qui tyranisent
les subordonnés, qui violent les consciences et les lois en abusant de leur
pouvoir.
Comment expliquez-vous Monsieur le Directeur que les rares communiqués
de lA MANA TE NUNAA soient rendus incompréhensibles en langue tahitienne par les
bredouillages et les hoquets de certains journalistes qui manipulent ces communiqués comme s'il s'agissait d'engins explosifs (ce fut le cas le 12 octobre au
soir) ?
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Comment expliquez-vous par contre que les moindres faits et gestes du
Président du Tahoeraa sont commentés en détail lorsqu'il se déplace à Bora-Bora
pour organiser les structures de son parti (lundi Il au soir) ?
*Comment expliquez-vous que le mercredi 6 octobre, l'antenne fut refusée
Jacqui DROLLET, Conseiller Territorial pour parler de la manière dont les prix
sont établis sur le Territoire, et qu'il lui fut répondu que la question était
"trop d'actualité". Le rôle de FR3 n'est-il pas justement d'expliquer l'actualité?
a
*Comment expliquez-vous que le 12, vous laissiez abondan~ent intervenir
Monsieur Gaston HOSSE pour prendre violemment à partie lA MANA TE NUNAA et l'accuser de "manipuler les travailleurs" et de fomenter des grèves dans le seul but
de déstabiliser le pouvoir. Le problème social était pourtant là aussi "trop
d'actualité" !
.Comment expliquez-vous que le lerJema i n , le 13 au matin, il a fallu nous
battre toute la matinée pour faire valoir notre droit de réponse aux attaques
formulées par Monsieur FLOSSE alors que les ondes sont largement ouvertes aux
porte-paroles du Tahoeraa Huiraatira ?
* Comment exp 1 iquez-vous que l'interv iew accordée sur 1e sujet des tombolas
illégales par lA MANA TE NUNAA à une équipe de journalistes de FR3 le vendredi
3 septembre et mettant en cause les tripatouillages du Tahoeraa dans sa tombola
politique, ne soit pas encore diffusée sur les ondes?
00 est la liberté des journalistes?
00 est leur responsabilité professionnelle?
00 sont les devoirs et les obligations d'un service public?
Monsieur le Directeur, alors que l'ensemble de la presse écrite est au
service de Monsieur FLOSSE et refuse de faire para,tre toute déclaration de
lA MANA TE NUNAA, alors que Monsieur FLOSSE utilise les édifices publics (Maison
des Jeunes de Pirae) payés avec l'argent de tous pour y installer sa radio privée,
vous devriez être attentif à ce que le service public d'information dont vous
avez la charge assure à la seule voix d'opposition dans ce pays, les moyens
,
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18 oc
o~re 1982 18 no
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o VAl
ItoPI
1982
TE TAATA HUHEHUPE
TE TAATA TAPARU ?
?
o va; te tià ia parau ê e taata hupehupe, e te taparu. TE NUNAA te tià ia parau
i te mau tià mana i faatere i te fenua, inaha hoi, na roto i to ratou hupehupe, ua
haere e taparu i te hau Farani i te mau mea atoà 0 ta ratou i hinaaro no te peta, ~
no te hamani ino i te nunaa.
To ratou hupehupe i te aro i te paura atomi , to ratou hupehupe i te faatupu i
te mau faahoturaa fenua, imiraa tumu no te fenua maohi faatupu i te mau raveà outiraa
i te hotu moana, na roto atu i te nunaa maohi, eiaha ra na roto i te mau Taporr 0 ta
ratou e manao ra.
MAI TE PEU E NA TE TAPONE E OOTi 1 TA TATOU FAUFAA
f'
FAATERERAA lA !lA ;~ ~GpF.HUPE-J
UA HOHOA MAlTAI TE RElRA lA FLOSSE,
------ ---- ... -~ ~----.
Ua parau i te taata rave ohipa, 0 tei paapaa te tuai te mahlna, 0 tel aufauhia i
te hoê moni (SMIG) haehaa roa 0 teie e aufau nei i te teimaharaa 0 te tute, te taata
rave ohipa 0 te tal!lï~'":..?i i te haere e tautai i te pô f'ara i re e te po mahana maa, no
te faaravai i to ni\ oraraa.
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1 1AUA TAATA RA E TAATA HUPEHUPE
HOE rA PARAU TEIW\HA ROA 0 TA TE TAATA RAVE OHIPA E ORE E f-ARIl,
E ere anei, 0 Flosse mâ tei taparu i te nunaa maohi, taparu i to ratou tiaraa,
PArv:.
1 l
,
e t~ ratou titeti maiti, e ere anei 0 ratou tei haamataro i te nunaa i te taparu i te
mau mea, 0 ta ratou i faanaho maitai ei herepata no te nunaa.
Te mau fifi 0 te nunaa i teie mahana, ia ite maitai te TAHOERAA e te FRONT UNI,
e huera ia no ta ratou faatereraa taparu_o TE MAU PARAU FAAAU. Ua tae roa te taparuraa
t te hau Farani no te mau ohipa rii tamaraa apoo purumu.
( E PEÀPEÀ RAHI TEl TU~U" 1.,
1
Ua maiti te nunaa i to na mau tià i roto i;te. apooraa rahi, no te amo i te ohi pa
ei ma Ha i no te nunaa, ma te ite ore;
ua !.Iné(l t i. .'01,a.iJ to ra mau enemi ,
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.ê ,
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': 1,
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1"1
Hou te maiti raa apooraa, ua faaHe papu b'·.IkMANA TE NUNAA i tana parau
E amui ihoa to pae atau i te mea ê hoê a feruri raa , hoê a avei a, maoti ho i , E TAVINI
1 TE MAU aNA, FAATUPU 1 TE· ENEMlRAA 1 ROTO 1 TE, NUNAA,
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,I, teie mahana, te ite ra tatou ') ; teïe mau huru 'faarapuraa. Heru i ho ra te
Al 'a·Api i te apoo no te Ea Api, e i teie taime te he~u nei 0 Napo ma i ta, apoo no
Emi)e.
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:' Taae atu ra i teie mau faarapuraa 0 te; ar&taihia e te nounou tiàraa i_roto i te
fbijtereraa fenua, aore e tura faahou to t?ua mau mana maitihia ra, i te mea e, aore
~ ratou i
faatura, e i auraro i te hinaaro 0 te nunaa i maiti ia ratou. Ua horoà 0
1atou ~ou te maitira~ ; te bohoâ no te taaeraa i rotopu i te Ai 'a,Api e te Tahoeraa,
~Jn tele mahana, te lte papu ra te nunaa ê, AlTA IHOA E TAAERAA l ROTOPU 1 TE MAU
P PU NO TE PAPE ATAU, TE TAOA E TAAMU RA lA RATOU, MAOTI lA TE MON 1,
E ati rahi to te peperu no te vaa 0 te Ai 'a Api i teie mau mahana i te raveraa
a Sylvain Millaud, 0 Terii Sanford e 0 Napoleon Spitz. Ua faaite na ho; 0 Flosse na
roto ia Fare Toru i te taime i peapea ai ta ratou pae rahi e taata maitai 0 Emile
Vernaudon, e taata itoito, area i to na mau tapiri, tei reira te ino,
Aita na mero Ai'a Api tootoru nei i haapao i tera faainoraahia ratou no te mea
e ua ite roa ratou i te faanahoraa a te Tahoerae- Huiraatira i te afata mon; a te nunaa
Ua haamaraa te Tahoeraa i te tute mori, e te tute faraoa, e te tute atoa 0 te oraraa
no te faahoi oioiraa mai i tera mau moni rii tauturu 0 ta ratou atoa e faahiti ra i
teie mau taime no te hoc faahouaraa i te tiaturiraa 0 te nunaa maohi no te maitiraa
oire e piri mai nei.
E 30 moni auro te hoc a luta i to na fatu. E moni atoa te tumu i hoc ai na mero
Ai'a Api e toru atoà ra i te nunaa i horoa i te tiaturiraa ;a ratou.
Eaha hoi ta' u
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Sylva-üt, Napo
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Fait partie de Ia Mana : bulletin de liaison du Ia Mana te nuna'a du 6 septembre (n° 78) au 25 octobre 1982 (n° 85)