Ia mana te nunaa_Bulletin n°21 FT 13-19 juillet 1980.pdf
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13 - 19 juillet
Monsieur ROEFFEL, Secrétaire d'Etat de son état, à la suite de bien d'autres,"
vient de prendre" le pouls de la Polynésie atteinte comme cha~un le sait du
mal .btc.wut6le de la. c.onvettüonite.
Ce nouveau do~teur miracle vient se pencher avec sollicitude et compassion sur
la jeunesse handicapée physique et handicapée sociale (c'est-à~dire sur les
délinquants). Il vient administrer 8a médecine que tout le monde désormais connait
bien : "c.ombien voulez-voLU ? C' ut le c.orz.tlû.oLU1ole 6/t.a.ncct6 qu.i VOu..6 l' oUlte •••
N'hésitez pas, profitez en, 1981 approche •••".
c'est ainsi que Monsieur le Maire Juventin lui a fait visiter ses bidonvilles
et lui a demandé en toute autonomie interne de se pencher sur ce problème,
Monsieur Roeffe1 a promis qu'il s'en occuperait ••• Ainsi, nous àvons appris avec
curiosité de la bouche de "Monsieur le député Maire de Papeete que le logement
des Polynésiens était une affaire d'Etat~
On ~ e pJLend a c.heltc.heJt vlÛ..nemerr-td~"oJtma...U c.e. qu.i daM la. v.{e. quoil..d.ienne. du
PolynûieM
ne MJtaft pM une a.66o.-l1te de c.ompétenc.e d' Etat. Quel merveilleux
statut d'autonomie interne que"le n6tre qui permet à l'Etat de s'occuper m@me
du logement des Polynésiens •••
N'allez surtout pas faire remarquer au Secrétaire d'Etat que la. délinquanc.e
n'e4t qu'une c.on6équenc.e de l'urbanisation sauvage et l'immigration vers
Papeete et la zone urbaine consécutive à l' .{t14"ta...U.a.t,[ondu Ct E. P., il n'apprécierait
pas du tout car le CEP, c'est bien connu, a apporté à la Polynésie le bonheur,
la paix et la prospérité. Avec l'Eglise, le CEP constitue le deuxième pilier sur
lequel il convient de construire la société polynésienne de demain et la reélection
de Giacard en 1981, semble penser Monsieur Boeffe1.
_ lYv~nite
Car Monsieur Hoeffel est pieux mais' ni discret ni modeste car comme les pharisiens,
"U. ttime il 6a.ùc.e fJa.voVr.qu'il ut P{wx et nltéque.nte.tu templu fvansé.Uquu,
certains ne vont·ils pas jusqu'à dire que le vote populaire se ferait dans les
temples et les églises en "Polynésie ••• et 1981 approche à grand pas. Il ut boq
que .e' on fJa.c.heen Polyné.6ie. le plLinûpe. de laZc.U~ de t 1 Etat dût-il en fJou.66IUJt.
Que lu miJtU.:tItu de G,û,c.aJtdnltéquerr-tent tu templu,
c'est ainsi que par un
haeard très organisé les deux journaux de la place et la station FR3, organes
de presse très indépendants, étaient tous' pré~ents au temple de Béthe1 ce dimanche
6 juillet de l'an de grâce 1980 pour surprendre Monsieur Hoeffel en prière.
Il est regrettable que l'Eglise Evangélique se prête ainsi à ces petites mises
en scènes électoralistes,
1 TA VUE BAISSE, FRANCIS ! 1
Décidément, il y a de plus en p1ua de monde qui veille sur la Polynésie.
En plus des mis9ionnaires9 des ministres parisiens, des secrétaires d'Etat,
des eRpertsp des généraux qui viennent, inspecter le moral des troupes, des
inspecteurs sénéraux qui viennent inspecte~ l'avenir des enfants pol~\ésiens,
en plus des femmes de Tahiti et leurs aesoe Lat.Lons de bieofais8t"ceet'de
bien-penr;sntesqui ont annoncé "nous seronrJles yeux, les oreilles et la bouche"
pour d~noncer toutes les injustices, nous venons d'apprendre avec beaucoup de
sou lageaent, que Francis y voit toujours clair et qu'il vei lle sur nous •••
Quant ~ nous , gans dire de Francis t!u'il n'y voit pIus, nous dirons simplement
que 8f1 vue bai.8se••• Elle baisse même t ri.at
ament, du point qu'il ne discerne
m~me lJluBentre les pieds de son fauteuil .tU éLU dç_.ôc.omb.Lnu au.{, .se. Whent,
lu
W.Aage.6 .tah{;UerL6 qui <se.
fo~mettent,
§UCJf.vtt •
.tu memb!t~~de .son e.nto~
la moralité publique qui fout
le camp.
Qu~nt à sa viRion politique. elle baisse aussi, plus tristement encore, au
point que .e' on a. du. mai. il. dil,ti.n.gu.e!t dé6oJuncU.{i .te di§coU!t.6 de FJtanc.w de ce1.ui
!!! feo44e. Il est loin le temps où Prancis OUVTBit à la jellne~8ede ce tenitoire
l'avenir ambitieux d'une souveraineté nat Ionale , difficile certes) exigeante
pOtAr tOUBD certes, mais nécessaire pour redonner au peuple de ce pays la mattrise
de sa destinée, le respect de sn culture et l'idéal d'une société plus juste.
Il est loin le temps où Teariki parlait du sens de l'Histoire qui a toujours
poussé les peuples à leur libération et à leur indépendance.
Voilà qu'on nous parle désormais de& 6ie.n6a{t9 du CEP et de leuA4 3 000 ~MpiQ&4,
du. .sa.tailte deA 6onc..:Uonna.Dtu e,t du plUvilègu
d' u.n.e ~e.
df.P1ie' ac.hetée pail
ta F~ce pour la t~anquîlité de ~es campagnes de tixp privilèges que l'on se
proposait en t 977 de réduire ••• et on nous menace même de famine •••
Allons Francis, tu ne trouves pas que tu exagères un peu ••• tu p41tg4 exactement
comme ftq94e, pour faire plaisir à Giscard ••• Souviens-toi des conclusions du
rappor t de René Dumont que ta majorité avait fait venir en 1968 en Polynésie
pour é'tudierle! perspectives d'un développement rural. Il disait ceci p Monsieur
Dumont "La Polyni!sieest'un pays où existent des terres flansbommes et des hommes
aang terre" la seule mise en exploitation rationnelle du domaine d'AtÎtnaono
et de ses 1 .000 hectares appartenant entre autres à ton ami 13réaud,suffirait
d"après Dumont à ravitailler Tahiti en fruits
et légumes, ••
Alors pour la faminep tu·~epa8Beras. Et qU.'4§~tu. 6dlt po~ dévetoppe!t ~ette
de la me& qui nourrira les 150 000 Polynésiens dans une
indépendance qui est inéluctable·? Qu'as-tu fait en debors des beaux discours
habituels sur l'aquaculture 7 Tu a..s lUlc.hM;é au. norl1 du.. TeJ5J!i;to{/t.e ie go·tA de.
MOn6ieu& B4ëgu4 après lui.avoir donné 200 millions en 10 ans, pour continuer à
faire pouner des balles de golf. Tu M !r.éduft {e ~c.e
de. .ta Pi.ahe a.u 1Ôter
de C40ueion du CNEXO service d'Etat dont tu réclames maintenant l'installation
nUlK Tuamotu •••
&i~he4Ae de la te&1~~
Ta vue baisse, Francis, ta vue baisse".
[iL y A INDÉPENDANCE.".', ET INDÉPENDANCE]
Lundi 7 jui.lletsur FR3, 110nsieur Sabiier Edouard journaliste, 8' est permis
de juger de façon définitive l'indépendance des Nouvelles-Hébrides et le
gouvernement de Walter Lini. A l'entendre. cette indépendance serait pleine
de machinations et de Bous-entendusD de menaces des Anglophones contre les
intérêtm français ••• un véritable complot quoi.
Monsieur Sablier, parlant des indépendantistes du Québec aurait sans doute
trouv€ d'autres mots pour qualifier la volonté de6 peu.pleô de. he co~tttue&
en Etqt, il aurait peut-être parlé de l'ldent(té c.uituheile. des Francophones
du Canada et de l~
lutte lég{time. .•. mais ça c'est bon pour les Français
du Canada, pas pour les sauvageB deo Nouvelles-Hébrides.
,13:··~~.19
'no YIURAI
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1 A 1-AA-f>1AAAO lA MAJ<AID 1
Na roto i te mau tuatapaparaa i te mau faufaa fenua , e moana ua Ltehi.a
te hoê faufaa rahi i te motu no Mataiva (Tuamotu) e i te motu no Niau (Tuamotu).
Te faa-hiti ra te veâ e r iro i te raoahra i te faito 9 mirioni tane repo
(phosphates) oia hoi 600 000 tane i te rnatahiti hoê e no te roaraa 15 matahiti.
Dia mau â
e faufaa rahi no te nunaa,
e heru mai i teie faufaa e mau totaiete no te rnau
no te mau hau
Teie ra te mau totaiete
ferma êê e te hoê totaiete farani (SOGERFM) e te mau totaiete
êê (CCMINOO-MINERALS-GECMAUX-PUK).
Te nunaa manahune tei roto atoa De i teïe faufaa ? Eaha ta oe tubaa e te
nunaa ? E faufaahia ia oe ? l ~1akatea, 0 va! tei faufaahia ?
125 NO TrtJru 1~ l
Te taio mahana Ia , i' haa-manahîa ai te anfraa a te ferma Tapone , e te
fenua Korea i te tono mai i to ratou mau palû ta n. i roto i to tatou
tuhaa moanano te tautai.
1.
107 parsu faa ...tîl, oia Ia 107 pahi ta ~à ua i • ia ee e, te nunaa ma~hi i,
te I.A. Te haa '1D8.TUlO 'ra oe e te m.maa L: te tau a otaa nça al. te na,au pahi ta
i'1'Q~O f te:'~tlJ J;lp ~te,
e JP.a.. ~~ te .il ,i ~~ma.t~~~_;.~~·~~o
ra ee
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~v~~ J t:o,~etyu,·~if.-i~·,t~fhp,~~:r~ ~~,·~~.'t~t~ ~_~ ature
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TE TlMJ 0 TE ~u ATI PURlMJ)
E TE MAUFIFI 0 TE œN>,M 0 TE AVA lA
Te reo ia 0 te metua 0 te Tahoêraa Huiraatira 0 Gaston Fl.osse, Aita e
i t.e'ië faa-hitiraa parau, e parau maitai roa Ia,
faa-haparaa
E til ia tatou la uiui
ohrpa 0 te Inuraa ava.
ê
r
na vai i faa..nanea e i faa-ohie i teie tUlJUl
manua
la tapae te 11O@
i te hoê motu, ':e4ha ta rat9\l e bJt~altu. na te nunaa
e tana motu ra ? E taieie ua ina,
la faa-tupu 0 Plesse î ta 'na maurururaa i te fare ui api no Pirae no
te farii ia CHIRAC eaha 0 ta'na e faa-inu ra i te nunaa ? E ava.
I roto i ta ratou ma.u putuputuraa poritita,
te nun.aa maiti '1 }Ofaorîra e ava,
l roto î te fare apooraa-rahf
ho~ Inuinuraa
eaha ta ratou e paru ra na
eaha 0 ta ratou i haa-mau ? Maori i~ te
ava,
Oi.a .(.a. :te. ItIdU -tta poJU.tU.a. e. 6aa.-hi.ü.!ta 1. :te. paJuUL 0 :te. i.nuttaa aV4. 0
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No te hanahana 0 te ioa
tlà'iWrlI:"té"~ pot fi , ua tarairai i
te mahana, no te haa-ravarava i te iri, ua faa-tupu i te hinaaro i rotopu
i te mau taurearea tane,
ua faa-tupu i te hiaai i to ratou mau tino perotu,
Ua'')r~.srl~ft..\I'·fu'e::;J fi fiiilf~\rk;aJLJ~:~i"\-if!1\èl{ t~r'~fl't~
,·li'Jilau:.'.;ino
no
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taua arui ra, ua arc 1 te haa-ma , ua aro no te hO@ t iaraa 0 tel 0101 roa
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nunaa te reira e îmi i roto i to na ferur iraa ,
Maitiraa Miss e moîhaa, aita atu, ua ite te hui ona e te hui matira ei
moibàa ohie roa teie no te îmîraa monî , te pÙ)epine roa nei teie huru ohipa,
aita atura i.a PUlXl ê arta e Miss e pene ae pa.ha e faa-tup; atoâ te mau fAJPJ
poritita 0 te pae ATAU
i te .mai.tîraa Miss.
Fait partie de Ia Mana, bulletins hebdomadaires du 1er juin (n° 15) au 2 août 1980 (n° 23)