Ia mana te nunaa_Bulletin n°12 FT 11-17 mai 1980.pdf
- Texte
-
- 17 mai
~RÉ
CHARLÈs
!]
Notre: infatigable et iuénarable Charles TAUFA vient à l'occasion du 1er mai
de se Eefaire une toilette politique afin de rafraîchir une image quelque peu
ternie pur les tribulations en zig zag de notre politicien-syndicaliste~tantat
floMien, tantôt sanfordiste. notre camarade syndicaliste a même été jusqu'à
proposer il y li quelques années son slogan mémorable dont la clarté a pu
êchappar li certains de "Autonomiste et Français. toujour e'",
Mais avec 80n nouveau discours du 1er mai~ c'est un tout autre visage que
révèle not.re syndicaliste-politicien
: un visage dur et un vocabulaire'
noùveau. Nous ~pprenons en effet pour la première fois de la bouche de notre
leader quf il existe sur le Terri taire une "ci.a.6.tie ouv~è!!.e.':.
DOitS
Oh ! Quel méchant vocable ! Quel vilain mot 1 Cer.tains esprits bien pensants
doivent en être encore tout retournés. y aurait-il des "classes" dans notre
société polynésienne ? Que-Ue howb.e.e o.rr.a.R.y~emaJl.wte. !
Non content de ce premier aveu blasphématoire, Charles récidive que lque s
phrases plus loin en parlant de la '~cf"(LMe pO-Médal'tte." gui cheJT.c.he.à acCJtoUlte.
,tQUiOU/î..6p.e.U6~a. 6olL..w.ne et .6QI1 pouvoitt Il••• L' impruden.t !
Mais ce n'est pas tout! Dans le même ordre d'idées, nous apprenons que dans
ce Terri toire sévit "l' e.xp.e.oLta..ti.ol.l..&t même le. vaR.. c.MaC-téWé ol!.g~é
pM du
pa.tJw~"
•
Ce n'est pas encore le discours de la CGT ou de la CFDT. mais ça va venir,
on le sent, dans un an, ce ne sera plus un discours commençant par "mes chers
amis" mais un clair et net "Chers Camarades !" qui nous attend •••
Tout cela est bel et bon et nous saluons fraternellement
ces nouvelles ana-
lyses qui feront peut-être progresser la conscience de classe des salariés de
Po!yn'sie~ mais nous aimerions que derri.re ces mocs, il y ait des attitudes
coHérentes avec le discouts !
Comment en effet stigmatiser les patrons sans condamner le pouvoir local
qu{ va au devant de tous leurs désirs et qui mène (comme Flosse l'a fait) la
politique espérée par les patrons. Comment c.ondŒnn~t te ~OUVO~ aCÜtei -la
majorité à l'Assemblée Territorîale- qui délibère souverainement de toutes les
questions ayant trait à l'emploi et au travail -6a.M c.ondamneJT.en même twP-& .te.
CQtuei«.V( chaJLe.u ratina qui 6ai.t touioWL6 poJtti.e de. cette. maioJUté ?
Comment stigmatiser les patrons et leurs profits et 6ai1!.e vote1 e.n 1974
le. c.ancücûtt dei.>. txWtoM Va...téJl.yGi6c.aJtd d 1 E~.taing contlLe te.!> c.ancü..d.a:U de.
"c.tM~e ouvJÛèlte" dont 011 ~e ltéc1.ame duotuniLU !
pOUlt
ta
Explique-nous Charles 1
Vas-tu enfin devenîr sérieux et mettre tes adu
.ton d,U,coU!t6 .6yncüc.a...t ?
poU;t{.guu
en acc.olLd ave.c
lA MANA TE NUNAA
Que Madame Bourne profère sur la conférence de Maître F. ROUX sur les Droits
de l'Homme le jugement qu'elle veut, on s'en moque, on le connaît par avance,
mais que Madame Christine Bourne journaliste en chef à la Dépêche refuse de
faire un compte rendu exact de cette conférence dans son journal parce que la
teneur de la conférence lui déplaît, cela constitue une faute professionnelle
grave +tant sur le plan de l',Ln6olWia-t:ion à laquelle tous les citoyens ont droitque sur celui de la morale qui implique le ~e§pect de l'adVe19aine.
Il nous parait en effet (pour l'avoir suivie et pour avoir lu le compte rendu
des "Nouvelles") que cette conférence. par la qualité de l'orateur aussi bien que
par la tenue des propos méritait un compte rendu honnête dans La Dépêche.
Ce seul f..o..it de c.ert.6Wte illustre à lui seul mieux qu'un long réquisitoire sur
la liberté de la presse et le droit à l'information, l'actualité et l'importance
des propos de François ROUX. Par son comportement inqualifiable, Hadame Christina Bourne jus tifie l'ensemble de l'analyse de l'avocat.
Et que l'on ne vienne pas nous dire "occupez-vol.lsde l'URSS, de l'Afganistan,
de la Tch€coslcvaquie et laissez-nous en paix !", Les personnes qui profèrent
ces jugements tout en allant applaudir l'Esmeralda qui a été transformée lors
du coup d'état de Pinochet en salle de torture, se disqualifient d'elles-mêmes.
En effet, en matière de morale, il n'y a pas place pour les slogans politiques de bas étage. Et la ligue des Droits de l'Homme ou Amnesty International
d€noncent les crimes contre les droits de l'homme aussi bien dans les pays à
régime cornmun is t e que dans les pays capLta l i st es , Et ~e6U6eJt de 4' OCCUpeJL de6
s;lJto.
Fait partie de Ia Mana, bulletins hebdomadaires du 1er avril 1980 (n° 6) au 31 mai 1980 (n° 14)