Ia mana te nunaa_Bulletin n°40 FT Editorial oct-nov 82.pdf
- Texte
-
Ua ha.amaWUa te pupu rA MANA TE NUNAA ,L ce. 15 no Nove.ma. ma..ta.hL'ti. 1915'
-L :te t.a..Wlema.u. a noo po,tehUl a.i. te mau. mell.o opoosao: IUlhons dan'- tous les
Tomi te Oit'e la
r: éation,
.
al) le Trt:'orier
CornnurJ..àl qui s'occ.Ltpt' Lie toutes les affaires
financières
du parti
à l'échelon
de 1~ commune.
b) le responsable
Le la form- ~lon charge de toute la formation politique
des
militants
au sein de Id conmune ,
f.L.Jjl responsablg_ ci" l,omité des r- !!UT1.u.. quoi doit mettre en place toutes les structures aptes - .ionner aux femmes dans lp par t i les moyen; de s+expr tmer-, de
s orqani s r , d l a ssumer leurs respons ab i l i t és politiques.
CeHE proposition
sera
,~e au vote au Conyrès du lB decembre a Mdhin~
t
Autre proposition:
abaisser
l'âgp d'adhésion
ceci afin de tenir compte de l'aba;sselno;'!nt de l'âge
pour l'exercice
du droit de vote,
2.
au par t t de W a 16 ans,
légal de 21 ans à 18 ans
LES ELU~ VU PARTI
Les elections
terntoriales
de Plai tl2 ont donné 3 s i eqes à lA ~1ANA TE
NUNAAet en même temps, avec trois camarado s qui désorma is travaillent
à plein
temps pour le parti,
les premiers moyen; impor t.ant.s pour faire proqrevver
nos
idées. Le travail
po l it ique de n05 elus li ête réparti
par zones géographiques
de la manière su ivan te .
-,-
CIRCONSCRIPTION
I.e lU>
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t.e- L'e.n..t
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ZONES °D 1 ACn ON
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6.13.88
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PCV
PCV
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3.09.48 PCV
ou.
2.66.69
3.09.48
2.66.69
PCV
o
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E
Le travail de nos Conseillers Territoriaux consiste à :
1. Assurer notre presence constructive au sein de l'Assemblée Territoriale
(questions écrites, propositions de délibérations, avis sur les propositions
du gouvernement, etude des dossiers soumis au vote des conseillers).
2,
Utiliser les pouvoirs du Conseiller pour~faire conna,tre nos propositions (FR3).
3. Se familiariser avec le fonctionnement de l'administration et des services
publics (visite, demande de ren~ai"nr~"-~'
etc ...).
'-~ ._-~-~- des services,
4. Recevoir les personnes qui ont des problèmes et leur donner les moyens de les
résoudre (éclaircissements, contacts avec les services publics, etc ...). Nos
conseillers reçoivent selon un calendrier précis et sur rendez-vous pris au
secrétariat, tel. 2.66.69 ou 3.09.48 (appels en PCV pour les îles)
5. Organiser llaction militante dans leur zone géographique en visitant les
"Tomite Rauti", en animant les "Tomite Oire" qui en font la demande.
6. Organiser des réunions publiques régulières avec la population pour l'informer
du travail de l'Assemblée Territoriale, des mesures arrêtées, de celles qui
ont eu l 'accoJAddu parti, de celles contre lesquelles nos conseillers ont
voté, des propo~~+;~~s de lA MANA TE NUNAA au sein de cette Assemblée.
13.
LES FINANC,ES
VU PARTI
Si notre parti a pu vivre pendant 6 ans sans élus, si nous avons pu
sans aucune position de départ à l'Assemblée ou dans les communes, décrocher
3 sièges à l'Assemblee, c'est en partie grâce à une rigoureuse organisation
financière:
La base de cette organisation a été jusqu'à présent les cotisations mensuelles
par virements automatiques d'environ 65 militants. Ce sont ces militants qui ont
permis au parti de vivre et de se développer jusqu'à ce jour. Leurs cotisations
mensuelles rapportent environ 400 000 F (dont 135 000 F pour nos 3 conseillers).
Si on enlève les charges fixes et incompressibles (secrétaire. loyer. téléphone,
etc ...), il ne reste plus que 200 000 F pour faire avancer nos idées. Cela est
largement insuffisant (ve'a avale, ve'a hepetoma, transport dans les îles, orga~
nisation des comites directeurs ... tout cela coOte très cher).
Ainsi nous avons décidé de mettre chaque militant devant ses responsabilités grâce à 3 propositions.
(adoptée par le
Donner aux tomite oireu qui
finances (ouverture d'un compte
faisant l'objet d'un prélèvement
siège, l'autre moitié est gérée
1lte. pltopo.6w..on
Il
Comité Directeur de Moorea)
le souha itent la gesti on de leurs propres
SOCREDO par "tomite oire"). Toute recette
obliga+Jire de moitié qui est transférée au
par le lomite Oire.
2e pltopo.6..{;ûon_ (adoptée par le Tomite Oire de Papeete et soumis à votre approbatiQn)
Tous les rauti de lA MANA TE NUNAA sont soumis à une cotisation mensuelle
(à définir) payée par virement automatique ou par achat de bons d'assiduité
(le tomite oire de Papeete a arrêté sa cotisation mensuelle à 500 F).
3e pltopo.6..{;ûon (soumise à votre approbation)
Tout fonctionnaire de l'Etat ou du Territoire qui désire entrer à lA MANA
TE NUNAA est assujetti à une cotisation mensuelle selon un barème a fixer.
La seconde proposition doit retenir toute notre attention. lA MANA TE NUNAA
appartient a TOUS SES MILITANTS et non pas uniquement aux 65 personnes qui
coti sent mensuellement jusqu'à présent, donc TOUS LES MILITANIS
VOlVENT COU SfR
MENSUELLEMENT
~Sl,1R TOUTE
LA POLYNÉSIE, lA MANA TE NUNAA Ççt1PTEAWOURD'HUI PLUS DE
F PAR MOIS, CELA NOUS ASSURE
UNE RENTRËE MENSUELLE DE l UUU UJU F EN PLUS DE LA SOMME ACTUELLE. TOUS LES
PROBLÈMES FINANCIERS DE lA MANA TE NUNAA SERAIENT DÈS LORS RÉSOLUS .
2 000 MILITANTS, SI CHACUN DQ~Nç_EN MOYENNE ~
[4.
LA PRESSE VU P~RTI
1
Depuis le 1er mars 1977, lA 'MANA TE NUNAA publie son journal d'information et de formation.
40 mensuels Oll bimestriels ont été tirés sur notre offset de l 000 exemplaires pour le f-il ,-"iller numéro, le tirage est monté à 4 000 exemplaires en
moyenne. Cela représente le plus important effort de formation jamais entrepris
au plan politique dans notre pays.
A ce mensuel, s'est ajouté depuis le 1er mars 1979 notre "ve'a hepetoma",
hebdomadaire qui a paru plus de 90 fois en t rançal s ou/et en tahitien. La version
française est tirée aujourd'hui à 1 500 exemplaires, la version tahitienne à
7 000 exemplaires. Cela pour propager nos idées et·répondre aux attaques
permanentes dont 1 e parti est l'objet dans 1 a presse écrite de 1 a part des
puissances d'argent et de leurs valets.
Notons enfin que depuis le refus des élus de lA MANA TE NUNAA de voter une
exonération fiscale pour du matériel de La Dépêche (juillet 1982), plus aucun
texte de lA MANA TE NUNAA n'est autorisé à paraître dans la presse écrite.
Gaston Flosse par contre dispose chaque jour des colonnes de La Dépêche, des
Nouvelles, des ondes de RTA pour distiller sa propagande et insulter' lA MANA
TE NUNAA. Il faut donc que nous prenions conscience de l'importance de notre
presse militante pour propager notre programme et dénoncer la politique des
puissances d'argent dont Gaston FLOSSE est le meilleur. soutien.
Pour cela, nous envisageons l'achat d'une offset double format qui nous
permettrait d'aboutir sur un hebdmuadaire de présentation meilleure que celle
de notre feuille actuelle. Cet hebdomadaire pourrait contenir 4 pages puis 8
puis 12 pages ... au fur et à mesure de l'accroissement de nos besoins et de
nos activites, il serait agrémenté de photos.
Le coGt de ce matériel d'impression se situe autour de 3 millions. Il est
donc impératif de régler notre problè~e financier dans les meilleurs délais.
Dans le même ordre d'idée, l'achat dlun matériel émetteur FM nous permettrait
en radio avec un réémetteur installé à Moorea, de toucher la population comprise
entre Paea et Mahina, soit plus de 80 000 personnes. Llinvestissemnt coûte
autour de 2 millions, le fonctionnement 300 000 F par mois. Tout cela est
possible si chacun prend conscience de sa nécessaire contribution au financement
mensuel du parti.
li!l DENUCLEARISER
LE PACIFIQUe
Depuis le 2e Congrès ordinaire de Punaauia qui s'est tenu le 2 décembre 1~7~, lA MANA TE NUNAA a pris position:
a) pour l 'independance du fenua Maohi
b) pour la denucléarisation du Pacifique
Dans le cadre de cette dénucléarisation, lA MAN!~ TE NUNAA conteste
aussi bien les installations nucléaires américaines aux îles Mariannes que
le projet americano-nippon de déverser leurs déchets radioactifs dans un
atoll du Pacifique, que les extractions d'uranium en Australie sur les territoires des Aborisrr0~~ que toutes installations nucléaires industrielles en
projet dans notre region.
Et ~our commencer par balayer devant notre porte, nous avons décidé
de contester prioritairement les activités du CEP ct celles du CEA qui sont
orientees vers les experimentations nucleaires.
Li
POURtJ_UOI
LI: CE P VOIT
PARTI R
Notre position rappelons-le se fonde sur les arguments suivants
a) Mgument
pa.t{_;t'(_~
Le fenua Maohi n'est pas la France. La France est une puissance coloniale qui s'est installee par la force et la corruption des chefs polynésiens
au XIXe siécle. Notre pays a vocation de retrouver un jour sa souveraineté
nationale, car il existe un peuple, une langue, une culture maohi, une identité ethnique, une entité géographique et historique du monde maohi. Cette
émancipation politique est donc inéluctable, seuls restent inconnus les modalités et les delais d'accession a la souveraineté. Dès lors, toute entreprise de la puissance coloniale telle le CEP, qui met gravement en danger
l'existence du peuple polynesien en cas de conflit, qui transforme la Polynesie en centre permanent d'experimentations nucleaires (ce qu'aucun département français n'aurait accepté), est par nature il1egitime et viole les
droits les plus elementaires du peuple Polynesien (d'autant qu'aucune consultation même formelle des populations n'a ete organisée sur la présence
du CEP).
b ) AJt.g ument ma Ital.
Plus de ~u % du Produit Interieur Brut de la Polynésie provient du
CEP et de ses services annexes. Il nous paraît immoral de faire reposer
l'économie d'un pays, l'avenir de ses enfants sur une industrie militaire,
sur la plus terrible d'entre toutes, celle de l'arme nucléaire. En l'espace
de 2U ans, le CEP a transforme notre economie, notre société, notre vie
sociale dans le sens de la corruption des esprits et des moeurs, de la
destruction des reflexes de production et d'entreprise, du développement
des réflexes de parasiti sme et d'assi stance, de l'accroi ssement des inégalites sociales, economiques et culturelles. La presence du CEP est donc
moralement condamnable.
.
•
,-
l
c. 1 All.gume.YLt éc.onom-i.que. e;t
"
"
'MC.-W1.
Le CEP est responsable de la destruction de notre économie de production dans laquelle vivait 70 % de la population avant son arrivée, il est
responsable des concentrations de population dans la zone urbaine (avec
tous les problèmes d'urbanisme, de délinquance, de chômage conséquents) et
du dépeuplement des archipels. Les sommes considerables transférées par
l'Etat français dans notre pays n'ont servi nullement à développer notre
pays mais ~ enrichir une minorité de capitalistes parasitaires, de spéculateurs de toutes dimensions, à renforcer les pouvoirs des petits potentats
locaux et a transformer le peuple polynesien en une masse d'assistés.
Retrouver le chemin de l'effort, de la production, d'une relative autonomie
vis-à-vis de l'extérieur, en somme revenir à une économie moins pervertie
et plus raisonnable ne sera pas chose aisée. Nous devons en être convaincus,
dl AlLgumeYLt e.c.oR.oq-i.que
Le secret absolu qui a pesé et qui pèse encore s~~ toutes les activités du CEP en Polynesie ne plaide pas à priori en faveur d'un acte de foi
et de confiance. L'absence de toutes statistiques médicales divulguées,
l 'ignorancedélibèrée dans laquelle les Polynésiens sont maintenus même
lorsqu'il s'agit d'e~~idents graves sur les sites (juillet 79) ne nous
poussent pas à acc(~pl-er1a thèse offi cie Ile d' inoccui té et de "propreté"
des experienres.
Par ailleurs. nous n'avons entre les mains aucune preuve formelle
de la nocivite des expériences (et pour cause, toute donnée sérieuse dans
ce domaine est couverte par le secret mi litaire) aussi notre argumentation
essentielle ne se portera pas sur les effets polluants du CEP au plan de
la contamination ou de la radioactivité, NOlO 'll'r\LUUH-:'> d' Mn6 pe/L.60nnrU'..te.6 en utilisant les
ouvriers de la COITITIune,les moyens matériels (bull dozer, camions, tracteurs .•. )
qui pour entretenir ses propriétés~ qui pour se construire une résidence secondaire dans les 11es, qui pour nourrir ses cochons, etc ..• etc ••• etc ••. etc •••
- I.i.6 uWMe.nt
.t' alLgent de. .ta. c.ommune. pou.JL 6bl.a.nc.e/t .tW!L pa/l.Ü. t:?Q~ue
en
recrutant à la mairie un personnel travaillant en réalité à la permanence du
parti, en recrutant comme le fit Gaston Flosse (délibération municipale N° 8/82
du 18 janvier 1982) ses agents é1ectoraux sur des postes de complaisance ou en
recrutant des conseillers territoriaux déjà payés par l'Assemblée Territoriale
sur des postes de conseillers techniques à 250 000 F par mois pour certains.
.tu .toc..a.u.x. pubUC.6 conme moyens de propagande politique. C'est
ainsi que la Maison des Jeunes de Pirae, subventionnée par le Territoire et
la commune est le siège de la radio ~rivée de Monsieur Flosse, organe publi·
citaire officiel de son parti.
- l.i.6 u.tUJ..6e.nt
Voici comment l'institution communale avec la complicité du pouvoir central
a été dévoyée de ses objectifs par une majorité de maires. Et si l'action en
.justice de lA MANA TE NUNAA contre le maire de Tumaraa a abouti à la condamnation
de ce maire, nous savons tous que da.YIA de tJr..è..6 nomM.eu..6u COImILLnU, .tu maLte.6
.6e/l..a..{.en;t paô.6.-i..b.te.6 de. pune.6
aru:t!ogu,eA s; l'autorité de tutelle avait joué son
rôle de garante de l'intérêt public au lieu de se compromettre dans une perspective de basse politique dans les combines des petits potentats locaux.
,
~
RENDRE SA DIGNITÉ
Nous voulons d'abord
,..,---
À LA FOf'CTION n'ËUJ
que cette situation ces.se.--------------,
Qu!!,. i'MBen,t de,.toL14 ne /JoU pM 'dévoyé à enrichir quelques uns, à des
dépenses de prestige, à servir le matre son confort ou sa vanité. financer son parti politique, à construire sa maison, à aller se promener en
a
France •
Uecte.tJJlh Yle .6oient p.lu4 rU.. mwacé4, tU ach.e.tÛ. Que chacun puisse
s'exprimer sans crainte et en conscience. Voilà pourquoi le Tahoeraa et le
pupu Here Ai'a, unis dans le même refus, craignent tant qu'à la faveur d'une
nouvelle loi cormuna le, grâce à un scrutin proportionnel, les militants de
lA MANA TE NUNAA puissent entrer dans les conseils municipaux dirigés par
les uns ou les autres.
.Qg_elu
Cette unanimité complice est déjà un aveu. Dans Ieurs conseils municipaux
11s préfèrent ne pas avoir de témoins à leurs tripatoui11ages.
1
.!!.J
LES CCM1JNES ET L' AUTœESTI ON
Nous \Ioulonsensuite que la gestion cOJ1Jllunale
devienne l'affaire de tous
les citoyens de la conmune . En tant que parti autccesttonnatre, nous pensons
en effet que c'est au niveau de la COJ1Jf1une,
là 00 le citoyen est le plus proche
du pouvoir que peuvent le mieux s'installer les premières structures autogestionnaires.
En effet, c'est dans son quartier, dans sa vallée , dans son 11e.dans son
lotissement que le citoyen organise une grande partte de son temps: sa vie
familiale, son logement, ses Io lsir-s , sa vie associati've,parfois aussi son
travail~ c'est donc le cadre idéal à l'exercice de son pouvoir sur son environnement. u. 6aut que. .e.a. cormnuYle. 11Ù donne lu mOfdeYL6 d'e.xeJLc.eJL.6on POu.vohr.
.6uJr. .60Yl e.nv-
Fait partie de Ve'a a te nunaa 1981-1982