Ia mana te nunaa_Bulletin n°31 FT Editorial janv-fev 81 Procès de Versailles.pdf
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r----------~OfV1MAIRE W
31 -----------,
Editorial
Congrès d'ARUE
Procès de VERSAILLBS
Comité directeur du 31 Janvier 1981
Fonnation
. Qu'~~~ Q~ qu~ la politiqu~?
-Omuaraa
Apooraa Amui no ARUE
Haavaraa i VERSAILLES
Tomite Faatere no te 31 no Tenuare 1981
-----------
Bulletin.
:ti.Jr..é à 2 000 ~x.~mplcU!L~ --------'
ISSN
0153-6869
tenuare
131 lepuar'"
1
. Editorial
Lu
12 e;t 73 déc.emblLe. 7980 -6' u.:t .:te.nu daY1.-6 la Commune.
d'AlLUe. le. 3e. c.onglLè-6 olLdinaiJLe. du Pan.:ti. Evènemen.:t
c.oYl.-6idélLabte
pui-6qu'il
-6'agi.:t de naÂ.JLe.te. poin.:t du .:tJLavail lLéaü-6 ê. pe.ndan.:t deux
aY1.-6 daYl.-6 .:tOU-6 lu
1.ie.c..:te.uM d' ac.tivilé
du Pard:«,
Si ,te. c.onglLè-6 de 7978 a déc.idé
du c.hoix impoJL.:tan.:t de t'indépendanc.e,
c.efui de 7980 tança tel.i -6onde.me.n.:t.o potiliquu
e;t éco-.
nomique
de. c.e..:t.:teindépe.ndanc.e..
Le. tnavail
.:tJLè-6 impoJL.:tan.:t du c.ommi-6-6ioY1.-6 poti.:tique.
e;t éc.onomique.
-6u.:t e.n e.-6-6e;t applLouvé e;t C.OYl.-6.:ti.:tue. dél.iOlLmail.i pOUJL la Mana .:te Nunaa une. ptate.
-6olLme. o-6-6ic.ie.tte.
que. noU-6 dé-6e.ndJLoY1.-6daYl.-6 Les Ue.WOn/.i
à ve.niJL.
POUJL aJL)Lê;te.JLta mon.:tée. de. ta viote.nc.e.
qui n' est: que. ta
c.oYl.-6éque.nc.e. dilLe.c..:te. de. ta poti;tique.
me.née. ju.oqu'à
c.e. jOUJL paJL te.
FlLOn.:t Uni ou te. Tahoe.JLaa, poti.:tique.
de. di-6~mina.:tion
éc.onomique.,
-6oc.iate. et: c.ut.:tUJLeUe, nOM pnoposons
dél.iOlLmais une. at.:te.JLna.:tive c.o~
héJLe.n.:te., lL~onnabte.
e;t lLé-6féc.hie.
t'indépe.ndanc.e.
-60c.iatil.i.:te. au.:togutionnaiJLe.
de. ta Potynésie..
Lu
de.u.x annéel.i' a ve.niJL ve.JL)Lon.:t
-6' a-6Mne.JL tu
plLOpOl.iitiOYl.-6 de. la Mana re. Nunaa. dans .:tOM tel.i do; mainel.i de. ta vie. publique. .
. OMUARAA
l.:te. 12 - 13 no Ti.:te.ma, ua .:tupu i AlLue .:te. 3 lLaa 0 .:te.
ApoolLaa amui a .:te. pupu.
E lLUJLUJLaa -6au-6aa lLahi i .:te. mea ~,
0
te. hiopoaJLaa La: i ce. ohipa 0 .:tu lLave.fûa i ce. .:taime. e. 2 matahiU i lLO.:tO z. .:te. mau .:tomile. 0 hipa hUJLU lLau 0 .:te. pupu ,
l .:te. 2 0 .:te. apoolLaa no Punaauia
7978, ua -6aaoti .:te
apoolLaa amui i re. .:tu.mu paJLau 0 re aJLOlLaa no xe. .:tumu ohipa i te.
pae. 0 .:te. hiho'a
.:tumu, .:te hUJLU 0 .:te. aJLatailLaa poJLili.:ta,
e..:te -6aalLavaiJLaa -6au-6aa i lLO.:tO i .:te. -6aate.JLe.JLaa tiam& hau manahune.. Te mau
.:tumu paJLau -6au-6aa lLaM 0 .:tû .:tuatapapahia
e. xe mau .:tomile., e. JLiJLo
ia u moihaa aJLOlLaa poJr.i:ti:ta i .:te. mau .:taime. i mua nu
na lLO.:tOi
te mau ".:taime. mai;tûtaa
e vai ma-<.. nu.
No .:te. aJLaiJLaa ..{_ .:te. mau
-6i-6i,
.:te. .:tapaJLahilLaa .:taata,
e .:te.
haene. ino no« lLaa te. olLaJLaa, 0 .:tû -6aatupuhia
e .:te. mau -6aate.JLe.lLaa, FlLO n.:t Uni - Taho e.JLaa hlLÛLaa.:tiJLa, .:te. pupu «tu. nu
La. mato u i re.
hoê. hUJLU -6aate.JLe.JLaa hau. mana hune. e ile.hia
ai,
te. papWr.aa, te. tiuai-6aJLO -6e.JLUJLimaile.hia
no .:te. nunaa raara' a. Na lLO.:tO ;_ na matahLti e. 2 i mua ia .:tatou e. -6aatae.hia'.:tu
ai .:te. mau mana'o
e;t .:te.
mau opuaJLaa i te. mau tuha«
axo ' a 0 re. OlLaJLaa.
MOTION DE POLITIQUE
ÉTRANGÈRE
. Congrès de ARUE
1 LE tvûNDE."
ET NOUS
En cette fin d'année 1980, le monde demeure le champ clos où affrontent
les deux grands impérialismes et leurs Vassaux. En plus des cataclysmes naturels
dont sont victimes les peuples de bien de pays: sécheresse, inondations,
tremblements de terre, raz de marée, les hommes ont à faire face aux régimes
totalitaires, à la torture, à la privation de -liberté, à l'exploitation capitaliste, à l'oppression coloniale, au pillage des richesses naturelles des pays
sous-développés par les trusts multinationaux, à la dégradation des conditions
de vie et de l'environnement pour accroître le profit de ces mêmes trusts.
LU Etw
~mp~;te.
e.~e.p~e.
- UiU.6 d' AméJUq ue. deme.WLe.VLt à .fa ;tUe. de. .ta I2fu.6 qtu:tVLde.
de. to~_.te..6 te.ml2.6 et à l'abri des grands sentiments et
des propos hypocrites sur la liberté et le respect des droits de l'homme, ~
.6oVLt CÜJz.e.c.te.me.VLthUpoMab.tu
du. mun.Ue.VL au 120UVO~ da.n..o b~e.VLdu pay.6 du mOVLde.
de. hég~u ~cta.to~aux
.6aVLg~VL~è.6 soutenus financièrement, aidés militairement
et politiquement par l'impérialisme américain.
En Amérique latine chaque jour meurent assaSS1nes par ces régimes proaméricains des centaines voire des milliers de paysans d'ouvriers, de syndicalistes,
de religieux, d'intellectuels, dans des conditions de barbarie qui condamnent
sans appel toutes les argumentations du Gouvernement américain sur les droits
de l'homme.
En face de cette barbarie dont la finalité essentielle est de briser
toute volonté populaire de résistance et de protéger les intérêts considérables
des multinationales américaines, le pillage des .ressources et l'exploitation de
la main-d'oeuvre latine américaine poùr continuer d'enrichir le pays le plus
riche du monde, .t' U~Ve.Jr..6 .6ov~é:Uqué. cJU.6pé daM du héailion..6 héphU.6~lJU et
bWLe.auQJr.~quu
a cessé de constituer pour les peuples opprimés et pour les
travailleurs exploités un recours et un modèle.
Les derniers événements d'Afganistan et de Pologne constituent assurément la fin de toutes les illusions et des espoirs qu'avait fait naître dans
toutes les couches sociales exploitées la naissance de la révolution d'octobre.
Il faut donc trouver ailleurs un recours et une alternative aux impérialismes. NoU.6 pe.M aM que. .te. he.ghoupeme.VLt du pay.6 1'1.0 1'1. ~g VLé!.> et .t' OhqaiU.6 atM 1'1.
au !.>UVLdu NWOM-U~U
d'UVL nhoVLt an.U-~mp~te.
pourrait constituer un
début de réponse aux interrogations d'aujourd'hui et aux incertitudes de demain.
Cette solidarité entre petites nations victimes des agissemen~des grandes
puissances, devrait se matérialisér en premier lieu à l'échelon régional. A~
niveau du Pacifique notamment .fa mulliYJlic.a;t;{_oVL du éc..haVLqu c..u..ttu.Jr.e.l.6! b,;te1..te.c..tu.e..t.o et c..omme.Jr.~aux pourrait constituer le premier pas vers la création d'une
u~é
poLLUque. et éc..OVLO~qUe. 6édéJr.~ve.
capable de prendre en compte la défense
des i.ntêr t s•••
des populations dispersées du Pacifique.
ê
.
._ (1
.
- CETTE -PREMIÈRE ÉTAPE PASSE BIEN ENTENDU PAR LE RETRAI·T DES DERNIÈRES
PUISSANCES COLON-I-ALES-DU PACIFIQUE,- LA- M-I-SE AU PAS-OU-LE: RETRA-IT DES SOCIÉTÉS
CAPITALISTES INSTALLÉES PAR- LE: COLONlALISME ET LA CRÉATION D'UNE ZONE DÉNUCLÉARISÉE COUVRANT L'ENSEMBLE DU PACIFIQUE,
13 décembre J980
rocès de Versailles
A l'occasion du procès qui s'est ouvert à Versailles, le
13 janvier, le bureau exécutif de ra Mana te Nunaa, mandaté par
le congrès d'Arue a pris les initiatives suivantes
1°) tranSmission à Me François Roux, avocat de la défense, du
texte de la - notion votée au congrès sur le procès de Ver--_._
sailles et expédition du télégranune "suivant
CONGRÈS ORDINAIRE rA MANA TE NUNAA APPORTE SOUTrEN UNANIME
VOTRE DÉTERMINATION STfGMATI'SER RESPONSABrLITÉ GOUVERNEMENT ET
SES VALETS DANS PROCÈS VERSAILLES
2°) expédition à messieurs Brice, Lalonde, François Mitterand,
Michel Crepeau, Georges Marchais, du télégramme suivant
l,
CHERS CAMARADES,
l
,
VOUS PRIONS SOUTENrR EFFORTS,. AVOCATS DÉFENSE DANS PROCES
POLYNÉSIENS À VERSAILLES ET TRANSFORMER PROCÈS EN TRIBUNE
POUR STIGMAnSER POLITIQUE COLONIALE DU GOUVERNEMENT!
SENTIMENTS SOCIALISTES
1
1
3°) expédition au 'Président de la Cour d'Assises de Versailles
du télégramme suivant
VOUS
PRIONS
CONSIDÉRER
MOTIVATION
POLITrQUE PRÉVENUS POLYNÉSIENS
1A MANA TE NUNAA
Rédaction d'une lettre ouverte au Président de la République
Française transmise aux organes de presse locaux, aux journaux
Le Monde, L'Humarri
tê , Libération, le Matin, l'Unité ainsi qu'aux personnalités suivantes pour' information
4°)
Joseph Pranceschi , délégué aux DOM-TOM du Parti Socialiste,
Gilbert Julis
responsable du secteur international de la
CGT,
Nogueres,
président de la ligue des droits de
l'Home,
Trautman
membre de la Commission des libertés de
l'Eglise réformée de France.
[1 ·
Irecteur du 31 janvier
Comité
Conformément
aux décisions
du Congrès,
le Comité
Directeur
s'est réuni le 31 JANVIER
pour statuer notamment
sur notre attitude
par rapport
à l'élection
présidentielle.
A l'unanimité
10)
Au premier
MITTERAND
20)
Au second
placé.
tour
tour
des
membres
présents
notre
soutien
à la candidature
notre
soutien
il fut
au candidat
décidé
de François
de gauche
le m~eux
Il fut décidé de plus que cette campagne
présidentielle
serait axée en Polynésie
sur le Développement
de notre programme
politique:
l'indépendance
socialiste
autogestionnaire
MAOHI.
Une souscription
spéciale
sera lancée pour financer
campagne
(déplacement
dans les îles,
bulletins,
affiches
etc ... ) .
Le renouvellement
du bureau
exécutif
fut
voté
notre
à l'unani-
mité.
- Secrétaire
Général
,DROLLET
Jacqui
- 1er Secrétaire
Général Adjoint,
HIRO Henri
- 2è. Secrétaire
Général Adjoint,
ATGER Peni
Le Secrétaire
Général
a souhaité,
selon notre philosophie
que dans un an, le parti soit à même de le remplacer.
Il nous semble en effet indispensable
de lutter contre la personnalisation
du
pouvoir,
le paternalisme
et de donner à d'autres
militants
des responsabilités
plus grandes.
A chacun d'y réfléchir.
Enfin,
l'avenir
de nos publications
a été examiné.
Rappelons que le mensuel
tiré à 2 000 exemplaires
et que nous en sommes
au nO 32 et que le Vea hepetoma
tiré à 3 000 exemplaires
et que
nous l avons diffusé
sans discontinué
pendant
49 semaines
soit
pratiquement
un an.
Le Comité Directeur
a souhaité
que le mensuel
soit plutôt
orienté vers la formation
des militants
et des sympathisants
du
parti et que l!hebdomadaire
soit plus dirigé vers l extérieur.
A
ce propos,
le Comité Directeur
a décidé
une interruption
domadaires,
de
1 mois
(fevrier)
de nos
publications
heb-
l~'~rs~
sur pied d'une commission
chargée
de faire le bilan de
cette première
année de parution
et de proposer
au bureau exécutif
du 28 FEVRIER
des modalités
de poursuite
de notre hebdomadaire.
IDECLARATION
DU COMITE
DIRECTEUR
Les 26 AVRIL et 10 MAI, les électeurs
de Polynésie
auront
le nouveau
Président
de la République
Française.
Mandaté
par le Congrès
ordinaire
de ARUE, le Comité Directeur
réuni le
31 JANVIER
à PAPEETE a adopté les résolutions
suivantes
à choisir
]0)
Au premier
tour de scrutin
lA MANA
dature
de François
MITTERAND
TE NUNAA
soutiendra
la candi-
2°) Au second tour lA MANA TE NUNAA fera voter pour le candidat
de la gauche ayant recueilli
au premier
tour le plus de suffrag~
ces
Les raisons
décisions
sont
qu~
les
ont poussé
suivantes:'
le Comité
Directeur
unanime
à
]0)
lA MANA TE NUNAA a toujours
considéré
une élection
comme un
temps fort dans la vie du parti. Ayant opté pour l'accession
de la Polynésie
à l'indépendance
par la voie démocratique,
toute élection
apparait
comme une occasion
privilégiée
de rencontre
avec la population
et de débat pour faire progresser
l'idée d'indépendance
socialiste
autogestionnaire
de la Polynésie.
2°)
Refuser
de participer
au scrutin
sous prétexte
que cette élection est organisée
par la puissance
coloniale
nous parait un
argument
dangereux
car dès lors, puisque
tous les scrutins
(Présidentiel,
législatif,
territorial,
communal)
sont organis~
par la France,
cela nous condamnerait
à une abstention
permanente.
3°)
Refuser
de participer
au scrutin
sous prétexte
que cette élection ne concerne
pas les indépendantistes
de Polynésie
reviendrait à n~er le rôle
et la responsabilité
de l'Etat Français
et notamment
de son Président
dans la poursuite
de sa politique
nucléaire
et coloniale
dans notre pays.
4°)
Nous pensons
la situation
autant celle
nos énergies
tique.
au contraire
que la responsabilité
de GISCARD
dans
présente
est accablante
(nous ne nions pas pour
des élus locaux) aussi nous mobiliserons
toutes
pour assurer
la défaite
de GISCARD
et de sa poli-
5°) Parce
que nous sommes convaincus
que l'élection
de François
MITTERAND
en France
amènera
les changements
significatifs
en Polynésie
et h~tera l'acdession
de notre pays à l'indépendance dans un esprit de fraternité
et de développement~
nous
soutiendrons
sa candidature
au premier
tour et ferons voter
au second pour le candidat
de gauche le mieux placé pour battre
GISCARD.
Les prises
de positions
officielles
des responsables
de
la gauche au sujet de la Calédonie
et de la Polynésie
nous apparaissent
comme suffisamment
proches
de nos attentes
pour justifier
les résolutions
prises.
En conséquence,
nous invitions
toutes les Polynésiennes
et to~s~~~s
Polynésiens
qui ne se résignent
pas à accepter
pour
notre pays une économie
fondée sur les retombées
des explosions
nucléaires,
un budget
établi sur l'austérité
des contribuables
français,
une politique
fiscale basée sur l'injustice
des impôts
indirects,
un avenir
bâti sur le déracinement
du peuple MAORI de
sa propre
terre et de sa propre culture,
à nous rejoindre
dans le
combat politique
qui commence
aujourd'hui
qui redonnera
à la FRANCE
un Président
digne de ses traditions
de liberté et au peuple Polynésien l'espoir
d'une émancipation
politique,
économique
et culturelle.
MONSIEUR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANCAISE
Nous vous écrivons de Polynésie. Vous connaissez la Polynésie
Monsieur le Président, ce pays de rêve que vous avez visité il y a un an et demi
où il fait si bon vivre comme l'expliquent les dépliants touristiques et sur
lequel la France a établi sa souveraineté il y a tout juste cent ans dans des
conditions peu glorieuses. De l'avis de tous les connaisseurs, le peuple
polynésien qui habite ces contrées ensoleillées et paradisiaques est de nature
pacifique et insouciante. Cela aussi figure"dans les prospectus touristiques.
Et bien figurez-vous Monsieur le Président que sous ce ciel si clément,
dans cette nature si généreuse, on assassine. Oui Monsieur le Président, vous
allez assister sous peu à Versailles au procès de jeunes polynésiens accusés
d'avoir froidement assassiné un ressortissant français non par passion ni par
intérêt mais simplement parce qu'il était français ••. Cela s'est passé en 1977
juste après que vous ayez accordé à la Polynésie un statut d'autonomie qui ressemble étrangement trois ans plus tard à un statut de départementalisation
économique et financière.
Jamais cela ne s'était encore produit dans notre pays, et si l'événement, à 20 000 km de distance peut vous paraître mince, il a fait dans nos coeurs
et dans nos consciences l'effet d'un grand bouleversement. De grandes questions
ont alors surgi car pour que la Polynésie en arrive là faut-il qu'un pan entier
de la réalité culturelle, sociale et économique de la vie polynésienne ait été
occultée par les images de prospectus par les jugement.sdesbonnes consciences et
des nantis et par l'aveuglement des gouvernants.
Ainsi donc la Polynésie n'est plus ce qu'elle était, la douceur prend
un goût d'amertume et vous avez Monsieur le Président votre part de responsabilité
dans cette tragique mutation. Qui peut nier en effet que dans un pays où des
jeunes gens en arrivent à des actes de ce type il y ait de sérieux problèmes.
La violence n'est pas fortuite, elle n'est que la conséquence d'un état de fait
lui même violent, d'une société qui fait elle même violence aux citoyens.
Save..z-volL6 MOrL6ie..UJL.te.. PILé.6ide..nt qu'un
e..ntant Po.tqné.6ie..n .6ufL de..ux.
du Ce.fl.;(:)_Uc.a:t d' Etudu.
qu'Un.6ufL dix. ILe..coa une..
t0Jtmation pILouu.6ionne...t.te...
qu'un polqné.6ie..n. .6UJLde..ux. c.e..nt !.le.. pILé.6e..nte.. au
oac.c.alaUJtéa:t e.;t que.. .te.. nomblLe.. de.. po.tqné.6ie..Yl..6 darL6 .t' e..rL6ugne..me..nt .6upéfLie..uJt u;t
e..nc.olLe..p.tu)" défLi.6oifLe. Nous parlons ici des Polynésiens de souche et de culture
.6atvt de.. L' Fc.ole.. au nive..au
pour qui le système éducatif constitue par son inadaptation et sa sélectivité,
une violence quotidienne et permanente dont personne ne parle mais qui exclut
inexorablement la casi totalité des polynésiens du modèle de société et de
civilisation que voUs leur avez imposé.
Personne ne parle non plus de la réalité culturelle et linguistique
qui fait que JO % de.. .ta pop-u.ta..;t.iOI'l de.. l'lo;tJte.. Pall.6 c.omplLe..nd mal e.;t paJt.te.. pe..u .te..
nILancai.6 mais s'exprime en Tahitien, la langue véhiculaire sur l'ensemble du
Territoire et dans toutes les îles où le peuple maohi s'est installé aux temps
immémoriaux. Cette langue réprimée, minorée, a été jusqu'à une période très
récente riliSE!A"'sous
surveillance par des décrets coloniaux, toute publication en
tahitien était assujettie à de telles contraintes que pratiquement personne ne
se risquait à publier quoi que ce soit. Imagine..z de.. p.tlL6 .t'admini.6;tJtatiol'l
6aae..,
.ta
{lL6tiC.e.. ,ILe.n.due., ;toU)., .tu ac.t.u publie}., ILécUgé.6 e.n FILal'lCw darL6 une.. .tangue..
inc.omplLi.6e. de.. 10 % de.. .ta popu.ta:tion,
ne s'agit-il pas là aussi d'une violence
qUbtidienne et permanente vécue par nos concitoyens.
•
Nous lançons un solennel appel au gouvernement français pour qu'il prenne
en Polynésie comme en Nouvelle-Calédonie
des mesures qui s'imposent tant qu'il
en est temps pour redonner aux peuples polynésiens et kanak, la maîtr~s~ de
leur avenir qu'~
entame en6in un ~nOéeA~Ub de déeoloni6ation da~ le e~e
dans la mesure-et dans la sérénité.
Ce processus pourrait s'engager par l'~êt
de toute exp~mentation
le libne. aeeè.6 aux .moye~ d' ivr,nonmation de ma.o.6e.de toute...o le...o 6onee...o
en proportion de leur représentativité, l'octroi non plus sous forme
de conv.entionmais sous forme de eontiUbuJ/i_oYiglobali.6ée. à une. aide. égale_
re.ndant dix a~ au montant actuel. du aidu" de l 1 Etat 6Mnca;[,o ~ 1e transf er t
progressif des compétences d'Etat en matière d'immigration-et de commerCe
extérieur, le retour à la souveraineté Polynésienne sur'l'espace maritime
découlant de l'application de la loi 76-655.
nueléaine,
po~que..6
Au cours de cette période transitoire, les leviers économiques essentie..
1S devront être appropriés par l'Etat Polynésien en cours d'édification et
un eüfiou )?aJt;t,Leulie.nde.vna êthe aeMmpu da~ i' inve6w.6eme_nt pnoduetin et le..o né60nmeA de. .6VLUc.twr__eA
eapable.-.o de .6outeJtL.i.Jt
un développement dêmoenatique.
MOTION DE POLITIQUE INTÉRIEURE N° l
1 PROCÈS DE VERSAILLES
Dans quelques semaines s'ouvrira à Versailles le .procès du groupe
TE TOTO TUPUNA et de Charlie CHING. Le 3e Congrès ordinaire de lA MANA TE NUNAA,
considère qu'il s'agit là d'un procès politique.
En effet, pour la première fois, sont jugés -en Cour d'Assise des
Polynésiens se réclamant de leur identité de Polynésiens, ayant commis un acte
criminel d'ordre politique.
Le Congrès considère de plus 'que Charlie CHING hors de cause dans cette
affaire criminelle, est incarcéré pour des motifs politiques. Il .6'indiqne que.
.te.-.o.6tatut de p4i.6onnie.n po~que.
aj_;t iUê ne.t(u..6é à .t 1 e~em·b.te de...odUenM.
Le Congrès constate la montée de la violence délinquante et politique
en Polynésie, consécutive à la misère culturelle, économique et morale d'une
partie importante de la population polynésienne. I.t en impute .ta ne..opo~abilUé
au pouvoin c.o.tovrJ.a.tet au pow-u-u..o.6ementd'une. e1.a.6.6e.politique au .6e.nviee de.o
pui-O.6aneu d' Mgent qui f.aiMe apnè..6 vin.gt a~ de pouvoin le.o Pof.ldvr,é-oie~
dépM.6 édé-o de .teun .te.nne, de .te.un euUune, de .teuJL iden;t{;té, de leun de.oun •
• '--~~(K,,,.."
Le Congrès mandate le Comité Directeur et le Bureau exécutif pour
prendre toutes les initiatives propres à transformer ce procès de Versailles
en procès du colonialisme français et de ses valets.
13
décembre J980
,
1
MOTION DE POLITIQUE
INTÉRIEURE N° 2
1 RENCONTRES ENTRE PARTIS INDÉPENDANTISTES
1
• Conformément à la motion votée au Congrès de Punaauia en 1978,
lA MANA TE NUNAA a constitué au seln du Comité Directeur, un comité chargé des
rencontres et négociations avec les autres partis se réclamant de l'indépendance.
· Les membres mandatés du Comité ont toujours SU1Vl au cours de la
quinzaine de réunions qui ont eu lieu pendant les deux dernières années la
politique suivante :
J) Ne jamais rompre le contact établi ;
2) Lancer les bases d'une discussion approfondie sur le contenu
politique de l'indépendance;
3) Aboutir à une réflexion partagée sur des points clés pouvant
rapprocher les points de vue et aider à la signature d'une plate-forme politique
commUne.
Les membres du Comité attirent l'attention du Congrès sur les
difficultés de telles rencontres. En effet, chaque parti" indépendantiste possède
ses propres structures, ses propres objectifs et sa propre stratégie. Les
méthodes d'analyse des problèmes sont souvent différentes. Il n'empêche que
malgré toutes ces difficultés, la quinzaine de séances de travail entre nous,
a permis de mieux se connaître, de dissiper les malentendus, de progresser
ensemble dans l'analyse des problèmes actuels de la Polynésie.
· Le travail effectué par les membres de votre Comité s'est révélé
essentiel dans l'animation de ces séances de travail en commun et l'appréciation
qu'il porte sur l'ensemble des réunions est positive.
Les membres du Comité proposent donc de poursuivre ces discussions
régulières afin d'aboutir:
1) à d~ aQtion6 u~~
concernant des sujets precls
soutien aux
avocats pour le procès politique de Versailles, protestation anti-nucléaire,
dénonciation de la politique d'abandon actuelle .••
2) à -ta. JtédaQtion. avant t~ YJfwQhcUn.~ Ue.QtiOn6 TeNt.)_;toJUaR.~ d' un.
pJtogJtamme.mi»imum Qommun.devant conduire à une alliance politique et à l'élection
de Conseillers Territoriaux Indépendantistes conséquents"cohérents et déterminés,
appliquant avec discipline le programme arrêté en commun.
_ ...~ I.e'"
13 décembre J980
MOTION DE POLITIQUE
INTÉRIEURE N° 3
J PRÉPARER L' INDÉPENDANCE
Le 3e,Congrès ordinaire de lA MANA TE NUNAA interpelle l'ensemble
des Polynésiens.
Il est probable que dans une dizaine.d'années, la Polynésie accède
à l'indépertdance. Cette évolution est inéluctable, car l'histoire des peuples
va dans le sens de la libération. Le peuple Polynésien existe, qui pourrait le
nier? Il sera donc maître de son destin dans peu d'années.
Mais ne nous berçons pas d'illusions. Assumer l'indépendance d'un
peuple, fut-il peu nombreu~ n'est pas chose facile. Dès à présent, noUs devons
nous y préparer activement.
Nous devrons lutter contre les comportements d'assistés, suscités et
développés par le colonialisme français et mis en oeuvre par ses valets politiques. Redonner à tous,: le sens de l'effort et de l'économie, de la discipline et
du bien public seront les premiers réflexes à réapprendre. Cela ne se fera pas
sans une transformation radicale de la nature de l'économie et'des rapports
sociaux. \
Donner aux PRODUCTEURS les moyens de PRODUIRE au lieu de favoriser les
CAPITALISTES dans-leurs SPECULATIONS improductives ; voilà une priorité économique.
Redonner aux AGRICULTEURS la maîtrise de leur instrument de travail : LA TERRE,
par une appropriation publique des grands domaines inexploités, par l'application
d'un statut aménagé de l'indivision favorisant les droits des indivisaires
EXPLOITANTS.
REMPLACER LES STRUCTURES ·DE PRODUCTION CAPITALI·STE PAR DES UNITÉS DE
PRODUCTION COOPÉRATIVES ·QU·CHAQUE FAMILLE DEMEURE MAÎTRESSE ·DE SON· OUTIL ·DE .
PRODUCTION,. ·DE SON ORGANISATION DU TRAVAIL, DE LA JOUISSANCE DU PROFIT RETIRÉ DE
SON TRAVAIL.
Mais la mise en place de cette nouvelle économie ne se fera pas sans
transfo.rmation profonde des mentalités. Une. 12oLLtique. nMc.a1.e.JUgoune.lL6e.
indiquera'clairement la volonté de partager équitablement le fruit de ressources
limitées. Un.e.névolution du ~y~tème. éduc.~6
accompagnera, soutiendra et parfois
précédera les transformations économiques et sociales nécessaires. La né-a12pnorlLi~on
de. la langue. ta~e.nne.
et de. la c.uttuJte.Maohi au niveau des mécanismes essentiels de la vie administrative, politique et culturelle, redonnera aux
Polynésiens les outils d'expression et de communication que leur avait retiré le
pouvoir colonial pour mieux les asservir.
Tous les Polynésiens sont appelés à l'édification de cette société
nouvelle où chacun aura la possibilité de ~'épanou.iIL et de se réaliser ~a~
aMe.lLVAA,. d,~._~e.
déve.lo12Pe.ILet d'améliorer ses conditions de vie ~aM e.xptoile.IL
d'autres Polynésiens, d'assumer .des responsabilités sociales à.la mesure de ses
talents et de ses vertus sous le contrôle permanent de la collectivité qui
l'aura investi.
13 décembre 1980
,,")
MOTION DE DÉCOLONISATION
LA FRANCE ET NOUS, "
Il y a un siècle par l'intrigue et la corruption, le Gouvernement
Français établissait son protectorat sur les archipels de Polynésie. Depuis lors,
la France n'a jamais cessé d'exercer dans notre pays, soit par la force, soit par
la persuasion et l'intrigue ou l'argent la loi de ses propres intérêts stratégiques. Pour ce faire, après avoir acheté 1" abdication de la famille royale
POMARE, les gouvernements français successifs ont toujours favorisé les intérêts
des colons installés dans le sillage des missionnaires, puis de la classe
capitaliste naissante.
Depuis toujours, ces gouvernements français n'ont cessé de diviser le
peuple Polynésien par l'entremise des poli t i.ci.enslocaux au service• de la classe
bourgeoise et des capitalistes redevables au Gouvernement Français de leurs
privilèges et de leur fortune.
Jamais les gouvernements français ne se sont préoccupés du dévelop
pement des populations polynésiennes comme dans toutes les autres colonies,
ili oVLt 6a.vowé. l'é.cl.ol.JioVl. et le. dé.ve.loppe.me.VLt d'uVl.e. cl.a.I.Jl.Je. pJr.ivIlé.qié.e.
I.Jpé.QutatniQe. et paha.I.J~e.
à 1.Ja.dé.votioVl.. Aujourd'hui encore, le représentant de
la France pratique une politique de complaisance et de passe-droits vis-à-vis
des repr êsent ants de cette classe privilégiée au pouvoir.
En dépit du statut de 1977, la classe politique traditionnelle loin
d'user de ses nouveaux pouvoirs pour rétablir, l'équité, mettre en oeuvre les
réformes indispensables à l'édification d'un véritable développement de tous,
promouvoir la culture et la langue polynésienne, s'est lancée dans une politique
d'assistance accrue de l'Etat "français dans tous les secteurs de.la vie sociale,
culturelle et économique du pays.
.
.
, .JAML\IS,LE TERRITOIRE N'A ÉTÉ AUSSI TRIBUTAIRE DE L'EFFORT FISCAL DES
CONTRIBUABÇES FRANÇAIS, ,J~IS LES .ÉCARTS DE REVENUS ENTRE LES,PL~S RJCHES,ET
LES -PLUS DEMUNIS N ONT ETE AUSSI IMPORTANTS, JAMAIS LES PRIVILEGIES N ONT ETE
AUSSI SATISFAITS, JAMAIS L'AVENIR DES MASSES POLYNÉSIENNES N'A PARU AUSSI
CavlPROMIS.
Face à cette injustice permanente, face aux agressions quotidiennes
d'ùn système économique et social qui retire aux masses polynésiennes toute
perspective de développement qui nie la personnalité culturelle des Polynésiens
sauf pour l'exploiter sous forme de folklore, une contre violence commence à se
manifester parmi les jeunes.
CEnE VIOLENCE NE CONSTITUE ·QUE LA -RÉPONSE EXASPÉRÉE DES JEUNES
GÉNÉRATIONS À LA VIOLENCE INSTITUTIONALISÉE DU SYSTÈME COLONIAL ET CAPITALISTE,
, EJl.e.se développera sans aucun doute possible tant que la Polynésie
serV1ra de~champ de tir nucléaire, tant que l'identité du Polynésien sera niée,
tant que la misère du plus grand nombre sera la rançon de l'opulence d'une minorité,
tant que les Polynésiens ne seront pas maîtres de leur destin.
ITE HURU 0 TE TERERAA PORTTTTA 'r TE AO NET 1
l te hopearaa 0 teie matahiti 1980 ua vai te ao i roto i te hoê huru
aratairaa a itehia ai te aroraa a na hUTU faatereraa faatiti too piti. Te
faatereraa 0 te faaere ra i te taata i to na tiamaraa, te faatereraa 0 te
ai nei i te faufaa a te mau nunaa e topa nei i raro ae i na aratairaa poritita
e piti nei. Te vai nei ia te mau nunaa o-t.e ao nei i rare ae i te faatitiraa
taaê noa tu ai
, te aueueraa fenua, te mau vero, vai pue, te paura
o tei haafifi-r-te oraraa 0 te taata.
o te hau Marite 0 te vai nei i mua roa na roto i ta na hUTU faatitiraa
i te mau nunaa i te mau taime atoà, a poro noa ai i te parau 0 'te tiaraa 0
te taata
na taua iho hau ra e tapea'noa nei a i te mau nunaa no te Marite
Ratino i raro i,te hoe huru faatereraa faatiti na roto i ta na tururaa poritita e te tururaa i te pae 0 te puai nuu i roto i taua mau fenua ra. Te tupu
nei ia i roto, i taua mau fenua ra, te mau ohipa tià ore, te taparahiraa taata
o te riro nei i teie,mahana ei haapapüraa no te faahapa i te huru faatereraa
faatiti a te hau Mar i te ,
l mua i te mau opuaraa a taua mau nunaa ra, 0 te faaohipa nei i te mau
rave à parururaa ia na iho, oia hoi te taatiraa i te taata i nia i te haamauraa
i te mau taatiraa paruru rave oh.ipa, ua faaoh.ipa te hau Marite i te mau raveà
atoà no te paruru i te mau faanahoraa a te mau ONA 0 to na fenua. I te pae 0
te mau fenua Rutia ua riro atoà te mau haaviraa e te mau faanahoraa faatereraa
a te hoê pupu taata ei fifi no te nunaa 0 taua fenua ra. Te huru 0 te faatereraa
i te fenua Afganistan, te fenua Poronia 0 te haapapü mai nei i te huru faatereraa faatiti a te hau no te fenua Rutia.
E tià ia imihia te hoê huru faatereraa no te aro e no te taui i te faatereraa, na roto, atu i te mau hau a t.ei ore i faaô i roto i te taatiraa 0 te
mau hau faatiti, na roto,i te faatupuraa i roto i te hau amui te hoê pü aroraa
i te
faatiti ei pahonoraa i te huru faatereraa ONA a te mau hau e faatiti
i te mau nunaa 0 te mau fenua ravai ore e te mau nunaa 0 te mau hau riirii.
l roto i Patifita e tià ia faatupuhia te taatiraa 0 te mau hau Patifita na
roto i te farereiraa tamau i taua mau hau ra, no te faatupu i te ohipa amuiraa
i te pae 0 te tapihooraa tauihaa i te pae poritita no te parururaa i te mau
hau 0 te moana Patifita.
E tapae teie opuaraa na roto i te aroraa, no te tiavaruraa i te mau hau
faatiti e ta ratou mau tamatamataraa atomi i rapae i te moana Patifita, te
hiopoà maiteraa i te mau pu imiraa faufaa;aore ra te tiavaruraa i taua mau
pu a te ona 0 tei haamauhia e te faatereraa faatiti.
I te mau taime i mua nei rA TrAMA te mau fenua e vai ne i l raro ae i
te faatereraa faatiti.
r · HAAVA AA '1 VERSAILLES
l te
te piha ohipa,
muri nei
]0)
haavâraa
faauebia
i
e
Versailles i te
te apooraa amuL
]3 no Tenuare, ua faatae
te mau tumu ohipa L
L
l
te faatae ï te paruru 0 ROUX tane L te mau faaotiraa i
maitihia i te apooraa amUL no Arue, e ua hapono L te poro'i
TE FAATAE ATU NEf TE APOORAA AMUI A· fA MANA TE NUNAA I TANA
TURU fA OE NO TE HAAPAPU - f TE MAU OH.IPA TIA'ORE 1 RAVEHIA E
TE HAU, E TONA MAU TEUTEU
ROTO r TO MATOU FENUA,
2°) Te faataeraa i te poro'i i te mau taata i muri nei
Brice Lalonde, François Mitterand, Michel Crepeau, Georges Marchais.
Il
TE ANI ATU NEI MATOU, TA FAATAE ATU OUTOU l TE TURURAA I TE
MAU PARURU· NA ROTO 1 TE HAAVARAA 1 TO MATOU MAU TAEAE 1
V~RSAILLES, NO TE FAAITERAA 1 TE HURU FAATERERAA FAA TITI,
3°) Faataeraa
L
te
poro'i
L
te
peretiteni
0
te
haavaraa
TE HAAPAPU ATU NE[ MATOU E E MEA NA ROTO l TE ORARAA PORITITA
1 FAATAE 1 TE MAU MAOHI 1 NIA l TE TUMU OHIPA NO REIRA RATOU
E HAAVAHTA AI,
4°)
te
mau
Papa'iraa i te hoê rata L te Peretiteni 0 te Hau Farani,
o tei faatae ato'ahia L te mau ve'a 0 te fenua nei e i
ve'a Le Monde,
L'h.umanité,
Libération,
Le Matin,
l'Unité,
e i te mau taata L murL neL,
Joseph Franceschi, ti'a no te mau aihuaraau i roto L
te pupu parururaa L te ti'araa 0 te
taata,
Trautman
. _ ....\t..-·
mero no te tomité 0
faaapihia no Farani .
te
Etaretia
• TOMITE
Amui
FAATERE N TE 31 NO TENUAREj J
E rururaa na te tomite
no Arue ~ te 12-13 no
Te
mau
Te
tapura
1) Te
no
mero
huru
Arue
@ Te
Te
Q
2) Te
Te
3) Te
i
tae
te
mau
te
f aanahoraa,
0
pae
mau
mau
@ Te
Q
0
faatere o tei
Titema 1980,
maa
parau
e
i
tupu
ma~
~
mau
tumu
taa@
e
te
taua
te
tupur aa
mahana
ra.
0
te
Apooraa
Amui
te
Apooraa
Amui
no
mahana
titauraat
muri
faufaa
pato'iraa i te mau
matamua no Mati
@ Te mau
Farani
faanahoraa
@ Faa .apiraa
i te
ohipa.
tomite
4) Te pae
faufaa
APOORAA
AMUI
i te
faito
Apooraa
ae
i
faarahiraa i te pu
maitiraa no Hitia 0 te ra
@ Te
II, TE
no
faanahoraa, materia,
faa0tiraa e te mau
ohipa
te
Tahiti 31 mero i nia ~ te 37,
te mau motu 3 ~ nia i te 13.
no
to
tumu
e
faaotihia
no
rahi
tamatamataraa
te
tomite
maitiraa
faatere
e
atomi
peretiteni
te
mau
te
no
mero
te
hau
te
0
mau
ARUE
NO
Ua faahiti ma~ te mau rauti i to ratou manae mauruuru ore,
paruparu 0 te mau rauti O· te mau t uhaa ato'a i to ratou
iti roa, ~ te apooraa Amui no Arue.
l
te mea ê ua topa ma~ i mur~ ae ~ te tau maitiraa 19791980 ua topa a t.o.' a ia·.te anaanatae 0
te mau rauti, e te titau
ato'a ra te papai parau rahi i te mau rauti, ia haapapu ma~ ~ te
ohiparaa i roto i na matahiti e 4 e va~ nei i mua ia tatou no
te mau maitiraa e fatata mai ne~.
Te
mau
faaotiraa
no
te
Apooraa
Amui
1. la
haponohia
te
mau
rata
faaitoitoraa
~
te
2. l
te tamau â ~
te tiamâraa
te
mau
farereiraa
te
mau
no
3. Te. Jaa.ôraa i
no te 26 no
roto i
Eperera
Te pupuraa i roto i
~ te mau mero 0 te
rahi.
~
te maitiraa peretiteni
e te 10 no Mê 1981.
mau
taeae
pupu
no
te
e
i Versailles
hau
ara
nei
Farani
te tomite faatere L te mana no te maitiraa
tomite f aat ere , 0La at.o.ta te papa'i parau
E omua ia te faatiamâraa i taua mau nunaa ra na roto i te faaearaa i te mau
tamatarnataraa atomi, te horoàraa i taua mau nunaa ra te mau moihaa haamaramaramaraa ia na, i te pae 0 te mau aratairaa poritita iau i to ratou rahiraa, te
horoàraa i roto i taua mau fenua ra te tuhaa faufaa amui no te hoê taime roa
10 matahiti no te haafaufaa ia ratou te faahoi ta tuhaaraa i te mau mana i te
pae 0 te hiopoaraa i te mau ratere e ô mai nei i roto i taua mau fenua ra, te
faahoiraa te faturaa i te moana no roto i te faaohiparaa i te ture 76~655.
l roto i te tau no te faatiamâraa i te nunaa maohi ia riro te mau pu
rarahi faahoturaa fenua, pu ohipa rarahi imiraa faufaa ia fatuhia e te faatereraa fenua i taua area taime ra. la arataihia te mau faaohiparaa i te faufaa
moni i roto i te faahoturaa i te fenua, e ia ravehia taua ohipa ra na roto i
te faaotiraa a te pae rahi 0 te nunaa.
FAREREfRAA E TE MAU·PUPU·E ARO NEI
NO TE TIAMARAA
rau i te faaotiraa a te apooraa amui no Punaau ia i te -matahi.t i 1978. ua
faatupu 0 fA MANA. .TE NUN.AA i te hoê trmitc. no roto mai i te tomite faat.ere
no te faatupu i te farereiraa i te mau pupu e ara nei no te tiam~raa.
Ua tupu te mau farereîraa i roto i te area 0 te 2 matahitî ma te tapea
mai i te parau ê
- Eiaha roa'tu ia tupu te faaearaa 0 temau'ohiDaraa
i Totopu i te mau pupu,
2 .,..Faatupu i te tuatapaparaa hohonu i te .mau tumu parau
te t iamâraa,
0
te tapura ohîpa no
3 - ra tapae i nia i te tapura ohipa amui, ferurihia e temau
atu i nia i te hoê parau faaau i roto i na pupu e 3.
pupu atoa, a tapae
Te faaara atu nei te mau mero 0 te tomite i temau fifi e îtehia nei i te
mea ê, te reira pupu,i .ta!na fa~ahoraa~ ta'namau opuaraa, ta1namau faaraveraa.
Taaê atcâ i rotopu i te mau pupu, te nuu -maît.e net râ te mau tuatapaparaa parau
i nia i te huTU 0 te oraraa i Porinetia nei.
Te ohipa 0 tei ravehia i te area 0 te 2 matahît i ua tupu papû te reira e
te ite atoàhia te faufaa rahi 0 te oliiparaa.
.
Te titau atu nei ia te mau mero 0 te tomite ia tupu faahou ~ te mau farereiraa
no te haamanuiaraa i te ohipa ia tae i te faito e titauhia ra,
1 - Te .mau 'opuaraa papû i te mau tumu parau ~ te tururaa i te mau paruru
i roto i te haavâraa no versa.i Ies, patoiraa i te mau haa atomi faahaparaa
i te aratairaa poritita tià ore e te hupehupe 0 teie mahana.
ï
2 - Te paturaa i te hoê parau faau i rotopu i te mau pupu i nia i te hoê
tapura ohip~ faaauhia hou temaitiraa tià apooraa rahi ia roaa mai te
mau tià papu 0 tei ta te manao e te itoito no te p2afaufaa i te tapura
ohipa feruri, faaoti amuihia.
î
1 FAAINEINE l TE TI~ARAA 1
Na roto i te 3 0 te Apooraa Amui te tiaoro atu nei i te mau taata maohi atoà.
E mea papu, i roto i te area 0 te 10 matah~ti e tapae te nunaamaohi i nia
i tnna t îamâraa , E t i.tauraateie e vai nei i roto i te mau nunaa, oia hoi ia
faatiamâhia 0 ratou.
o va i te nehenehe ia parau ê, aita e nunaa maohi , TE VAI NEI TE NUNAA MAOHI.
Na te nunaa maohi ia e faaoti i to'na parau i teie mau matahiti i mua nei.
E tià roa, ia ô te nunaa i roto i te faaineinera ia:na i te mea ê, te
tiamâraa 0 te hoê nunaa e ere roa ia i te ohipa ohie. Eiaha roa
ia e faaea
noa i roto i te moemoeâ.
E aro anae ia i te mau petaraa,. te mau paruraaè te mau taparuraa 0 te faatu~
puhia nei e te hau faatiti e to namau teuteu poritita. la faataehia i roto
i te mau taata te rnanao ohipa e te tautoo no te faarava iraa faufaa . te haamau
e te auraro i talna iliofaaotlraa 0 te titauraamatamua roa ia vai i roto i
to na feruriraa. E tupu ia te tauîraa papüna roto i te taui roaraa i te huru
o te faapahoraa 0 te faaravairaa faufaa; e te mau faanahoraa 0 te utaaraa,
Horoà i te feia faah.otu fenua te mau mo ihaa e te mau raveà no te faahotu,
eiaha ra no te faaona i temau ONA. la noroallia i roto i te rima 0 te feia
faaapu TE FENUA FAAAPURAA •
. . ...... ' .
1TE HAU FAR,ô,N1 E TE NUNAA MAOH1 1
Hoê ae nei tenetere i teie nei, te haamauraa te hau Farani na roto i te
mau ohipa tià ore, i ta na faatereraa i roto i te mau fenua 0 Porinetia. Aita
te hau Farani i tuutuu noa ae i ta!na faatitfraa, na roto i te puai, te haamatauraa na roto i te puai 0 te moni. 1 muri ae i te hooraa mai i te mana arii
o te mau Pomare ua paruru maite i te mau ona 0 ta te hau Farani i haamau i nia
i teie fenua i muri iti ae 0 te mauraa 0 te mau mitionare.
Mai taua noa a, anotau ra ua faa amahamaha noa te hau Farani i te nunaa na
roto i te faaohiparaa i te mau tià poritita 0 te fenua nei ei tavini no te
feia rayai e no te mau ona.
Aita roa te hau Farani i tautoo noa ae no te haafaufaa i te nunaa maohi oia
atoà i roto i te mau fenua 0 ta ratou i haavi noa na, ua haafaufaa ra i te mau
ona te feia rayai, 0 to ratou ia mau teuteu i roto i tauamau fenua ra.
Na roto i te roaaraa te papa ture, aita roa te mau tià poritita i faaohipa
i taua moihaa ra no te faatitiaifaro i te mau aifaito oreraa 0 te oraraa ia
faufaahia te taatoaraa te haafaufaaraa i te hiroà turnumaohi, te reG maohi,
ua rave anae ra i te aratairaa poritita a te hau farani, e 0 ta ratou i faaohipa maitai i te mau tuhaa atoà 0 te oraraa.
Aita a i tae ae nei i te faito taparuraa i te nunaa farani i itehia ae nei,
te hau noa'tu ra te taaeraa 0 te faufaa a te mau utuafare riirii e te faufaa
a te mau ona e te feia .ravai, aita roa ae te mau ona e te feia rayai i fifi
i te mau tuhaa atoà 0 te oraraa.
Aita a i tae ae nei i te faito taparuraa i te nunaa farani i itehia ae nei,
te hau noa'tu ra te taaeraa 0 te faufaa a te mau utuafare rïirii e te faufaa a
te mau ona e te feia rayai, aita roa ae te mau ona e te feia rayai i fifi noa ae
area te toea, te rahiraa 0 te nunaa te fifi noa'tu ra ia.
1 mua i te mau fifi e te mau haaviraa hUTU rau i te mau mahana atoà, 0 te
faaere nei i te nunaa i te mau raveà no te haafaufaaraa ia na i te pae 0 to na
hiroà turnu, e i to na ravairaa i te pae faufaa. Ua riro noa ia te nunaa ei moihaa
na te hau e te mau ona no te faaiteite i te mau peu turnu a te nunaa ei irniraa
faufaa na ratou. Te ite atoahia nei te araraa 0 te ui api no te ara i te haaviraa
e ravehia nei i nia ia na.
Teie aroraa a te ui api no teie mahana 0 te pahonoraa ia i te haaviraa i
te pae 0 te ture faatiti, hau ona. E tupu noa a teie aroraa, e tae roa ai i
te tairne a faahoihoia ai te tiaraa mau 0 te taata maohi, a faaeahia ai te mau
tamatarnataraa atomi a faarfihia ai te aifaftoraa 0 te faufaaraa 0 te mau taata
1 roto i te oraraa a faarfihia ai te nunaa i te haarnana i ta'na iho faatereraa.
Te faaara nei matou i te hau Farani fa rave oioi noa i te mau raveà atoà
no te faahoi te mana i roto i te mau nunaa no Porinetia e no te fenua Taratoni
ia neheRêne' i taua mau nunaa ra ia rave i te mau faaotiraa no te faatere i to
ratou iho fenua, te faatupuraa i te aratairaa ohipa no te faatiama i taua mau
fenua ra na roto i te hau e te hanahana ,
Fait partie de Ve'a a te nunaa 1981-1982