EPM_Vea Porotetani_201202.pdf
- Texte
-
EGLISE PROTESTANTE MAOHI
Centre de Documentation
w.
d’Infprmatiçn (C.D.I.)
PAPEETE
-
TAHITI
Porotetani
40 matahiti iteôpereraa
e te famteraa i te Metia
des églises en mission
Comunaté
C:evm
^Üne séance de travail à
la Maison des^Missions, à la veille de l'Assemblée Générale, be gauche à
àdroite : le pasteur J-J. GAILLARD (Egljse Nafionale Vaudoise, membre du Comité) ; le pasteur
mjean KOTTO (Secrétaire général de l'Eglise Evangélique du Cameroun) ; M. Robert ^ONN/^L
'4(ERF France et membre du Comité)
ÿgélique du Gabon)
I
tl
;
le pasteur NÙONG AMVAME (Président de l'Eglise Evan-
0 Photos : Cevaa
^ Organisation & Information : Cevaa
^ Édito & Intro : Pasteur Samuel Désiré Johnson
2&31
4
5
MENSUEL DE
Dossier
•
6/31
L’ÉGLISE PROTESTANTE MAÔHI
EN POLYNÉSIE FRANÇAISE
CRÉÉ EN 1921
Cevaa
40 matahiti i te
Boîte postale. 113 - 98713 Papeete, Tahiti - PP.
Tél. (689) 46.06.99 - Fax. (689) 41.93.57
Email : veaporotetani@epm.pf
e te
faaîteraa i te Metia
Cevaa
40
ans
de partage et
Directeur de Publication
& Rédacteur en Chef
MARAEATaarii
de témoignage du Christ
Etàrétia
Secrétariat-Maquettiste
6
8
POHUE Ben,
TEVAARAUHARA Iteata
10
Comité de Rédaction
12
HCaORE Céline, TEURURAI Jean,
I
PIFAO Heiata, IHORAI Jacques,
TAPU Thieny, FAUA-TUFARIUA Emma,
TAUIRA Gaston, MARGUERON Daniel, PUGIBET Marc,
16
20
et la collatoration de
25
MALÉ Émile
18
22
24
27-30
•
•
•
•
•
•
#
•
•
•
•
Message du Président de la Cevaa
Animations : Ésaïe 54,2-4
Feruriraa pipiria
L’utopie Cevaa est-elle toujours actuelle ?
La Misison, hier (1971) et aujourd’hui
Cevaa, le pari du partage
Apooraa rahi a te Ceva i te matahiti 1993
L’animation théologique dans la Cevaa
Te tere i Farâni
La Cevaa
pourquoi faire ?
Uiuiraa manaô
na
te
Peretiteni
o
te
Ètârêtia
ia
John Doom, Tematauira tiàtono faaturahia
Prix de l’abonnement
(1
ôpereraa
-10 numéros) - Polynésie : 1200 F (cfp)
Métropole : 22^7 Euro / Suisse ; 41 FS
Impression : Tahiti Graphics
Tirage : 4500 ex.
an
Photos
Veà
porotetani
Pré-inscription au Lycée-CoU^e POMARE IV
Pour la rentrée soclaire
Pré-inscription au Lycée
2012-2013,
Iæ
Lycée-Collège POMARE IV ouvrira 3 classes de
Terminales : S : Scientifiques, STI 2D : Sciences
Technologiques de l’Industrie et du Développement
Durable (spécialité : Système Informatique et
Numérique), STG : Sciences Technologiques de
Gestion, à la rentrée d’août 2012.
Les pré-inscriptions pour toutes les classes débute¬
ront le lundi 27 février 2012. Pour cela, les familles
peuvent se présenter au secrétariat du Lycée-Collège
pendant les horaires d’ouvertures du bureau, munies
des photocopies des bulletins ou des carnets de notes
de leurs enfants de l’année en
te.
Le Directeur,
RodneyLLVINE
cours
et de la
précéden¬
SAMUEL RAAPOTO
•
|
1
Pour la rentrée soclaire
2012-2013,
Lycée Samuel Raapoto à Ame (Lycée général
Technologique et Professionnel) ouvrira ses préinscriptions à compter du samedi 24 mars
Le
^
2012.
Tout renseignement au
502150 et par mail
de07H(X)àl6H15.
secrétariat, Tél.
lsr@lsrdepjedu.pf, ouvert
■
Le Directeur,
Jean-Pierre SARTORE
v'Oüï
^
■
I
[
A
Communauté des Eglises en Mission
Tààtiraa o te mau Etàrétia tonohia
Communauté
d'Eglises
protestantes en Mission, créée en 1971
à Paris. Elle regroupe actuellement 37
Eglises protestantes réparties dans 24 pays en
Afrique, en Amérique Latine, en Europe, dans
l'Océan Indien et dans le Pacifique.
a
Cevaa est
une
Cevaa, te tààtiraa o te mau Ètârêtia
e tono-haere-hia na te ao,
tei haamauhia i te matahiti 1971 i
porotetani
Paris. 37 Etàrétia ta
roto mai e
Eurôpa,
Pàtifita.
haaputuputu no
Aferita, Marite,
miti i Initia e i
na e
24 fenua : mai ia
na te mau pae
?
Kih
-n
,
MC I
\Cpnsultafion de ùouala (24-27 octobre 1965). De gauche a droite : pasteur KOLLE (Secrétaire généra! de l'Union des
'"^Eglises Baptistes du Cameroun) ; pasteur SamupI RAAPOTO (Secrétaire général de lEglise évangélique de Tahiti ; pasteur
i^
^Victor
RAKOJOARIMANANA (Président de lEglise^évangélique de Madagascar) ; pasteur Albert BRUT5CH (Secrétaire
énéral de
lEglise évangélique du Togo, le pasteur Elle MONÙJO (Président de lEglise évangélique du Cameroun).
Les 40
ans
Bien-aimés(e)s dans le Seigneur,
Chères
Eglises membres,
théologiques, Notre Communauté d’action
et de partage, la Cevaa-Communauté
d’Eglises en rrtission, a aujourd’hui 40
!
La Cevaa est l’héritière de l’action mission¬
naire occidentale du 19e siècle.
naissance de la Cevaa
en
mau
No roto mai te Cevaa i te
la décolonisation de l’Afrique, le
pétrolier, la chute du mur de Berlin
(fin des années 80), les luttes ou manifesta¬
tions pour la démocratisation de l’Afrique
(début années 90), la mondialisation (fin
des années 90), l’attentat terroriste aux
Etats-Unis (2001), les différentes crises
financières, les printemps arabes et la reco¬
lonisation de l’Afrique depuis peu. En un
mot, la prise de conscience que nous
vivons aujourd’hui dans un monde devenu
seulement multiculturel et multireli-
to
dhipa pororaa
Eurôpa i te 19 o te
i te
na
haamataraa i
te
1971,
ua
ô
o
hiroà tumu, te èreraa te taata i te hoê
àifàito.
sociopolitique
lequel évolue la Cevaa depuis quaran¬
te années vise à faire comprendre aux chré¬
tiens de la Cevaa qu’ils ne vivent pas en
vase clos, mais dans un monde qui change,
d’où la nécessité de toujours adapter leur
i te huru oraraa, i
dhiparaa a 40 matahiti i teie
nei, eifaaîteraa ia i te feiâ faaroo e, aita tatou
e ora nei i roto i te hoêfàrii tei ôpanipanihia, i
message au contexte.
nafaaiteraa i te huru
Pasteur Samuel Désiré JOHNSON
Ei huriraa
dans
Secrétaire
Teie haamanaàraa poto
reira te Cevaa te
roto
râ i te hoê
tïtauhia
Si
mau
te mau
oraraa
Edita
ia i
faataa-ê-raa o te tahi maufenua
Afirita i te Hau Earàni, te maraaraa te hoo o te
morî àrahu, te toparaa te patu rahi no Berlin,
te mau àroraa i te mau matahiti 90 i Afirita, te
totoàraa no te 2001 i tefenua Marite, te mau
fifi i te pae no te tapihooraa i roto i teie nei ao,
te ôrureraa hau i te maufenua Arapia e te
haru-faahou-raahia te maufenua Afirita i teie
mahana. la haapoto-anaè-hia, ua riro teie hidraa ei haapàpüraa i to tatou màramaramaraa i
te rauraa o te mau fifi e vai nei i teie mahana,
mai te rauraa o te haapadraa faaroo, te rauraa
roto
o
gieux, mais aussi et surtout inégal et injus¬
e
tenetere.
Mai to
a
choc
te, est évidente.
Ce bref rappel du contexte
Etârétia Cevaa i teie nei !
Evaneria i haahia mai
Depuis la
1971, le monde
connu
non
Eaù mau here e i te Fatu, te mau Ètàrétia mero, te mau rautî i te Parau a te
Atua, 40 matahiti to te Tààtiraa o te
Chers Animateurs/Animatrices
ans
40raa o te matahiti
O te Cevaa
de la Cevaa
o
ao
ia i te
reo
tei taui noa, te tumu ia i
taime atoà iafaatano i ta
mau
màôhi
o te oraraa o te taata.
-
Veà porotetani
exécutif Pôle Animation
Veà Porotetani n°2 Février 2012
Intro
Message du Président de la Cevaa
Eglises membres, « Que le Seigneur de la paix vous donne
paix, toujours et de toute manière. Que le Seigneur soit
avec vous... »!^ C’est pour moi un immense privilège et une abon¬
dante bénédiction de vous adresser ces quelques mots à l’occasion
du 40ème anniversaire de notre Communauté de partage et d’action.
Chères
lui-même la
.
C’est le prin¬
cipe de la mission sans frontières,
après plusieurs siècles de la mis¬
sion à sens unique, c’est-à-dire du
partout vers partout.
Nord
vers
le Sud
: «
Ainsi, après
la mission de
grand-papa déjà
légende, avant que ne
décline celle de papa, commençait
celle des enfants comme une nou¬
auréolée de
velle naissance
au nom
d’une
obéissance
inchangée. C’était par
grâce de Dieu un recom¬
redépart [sic !] ensemble qui se
la pure
Lors de la création de la Cevaa le 30
octobre 1971, nos
avaient
noncer
une
ferme
pères fondateurs
volonté, celle d’an¬
la Bonne Nouvelle au-delà de toute
frontière, unis dans la foi
Sauveur et
en
Jésus-Christ, le
Seigneur. Les Eglises fondatrices de
la Communauté Cevaa étaient
«
convaincues
en
effet
:
qu’au-delà des liens historiques
créés entre elles par l’activité de diverses
Sociétés missionnaires, le Seigneur les appelle
à
s’engager dans des relations nouvelles
C’est ainsi que
fi
Etât
'y
».
vit le jour la CEVAA
(Communauté Evangélique d’Action
Apostolique), devenue plus tard la CevaaCommunauté d’Eglises en mission.^ Cette
nouvelle appellation traduit le souci des
Eglises membres de souligner le caractère mis¬
sionnaire qui porte leur action. La Cevaa se
veut
^
6
en
^
effet
une
Communauté missionnaire de
yeà Porotetani n°2 Fépuare 2012
mencement, un
dessinerait»
Depuis 1971, la Cevaa a parcouru un long
parsemé de joies et de
peines. La Cevaa est devenue une
Communauté adulte âgée de 40 ans, qui pra¬
tique modestement le partage, l’action et le
témoignage. La Cevaa se veut en effet avant
tout une communauté de vie qui compte
aujourd’hui 37 Eglises membres en Afrique, en
Amérique latine, en Europe et dans le
Pacifique.
et
difficile chemin,
VAnimation
Théologique est la spécificité
Eglises membres de la Cevaa
sont convaincues que la Parole de Dieu est le
socle de leur engagement, qu’elle est offerte à
tous, et que chacun est capable de le lire et de
l’interpréter. En proposant une écoute commu¬
nautaire de cette parole, l’animation théolode la Cevaa. Les
invitation à
gique est, et demeure l’essence de la
Communauté,
car
c’est cette Animation théolo¬
gique qui les met en mouvement dans la mis¬
sion pour les actions et la rencontre.
Grâce à la Parole de
Dieu, notre
Communauté d’action et de partage a depuis
quarante années partagé ses ressources (finan¬
cières, matérielles et humaines), dans le but de
renforcer les
capacités des
ses
Eglises membres
à travers (entre autres) :
-l’animation théologique
-les programmes et
projets missionnaires
personnes
-la formation et le programme
Consciente du fait
un
qu’elle vit dans un
plus mondialisé, s’est à dire
plus
en
monde devenu multiculturel et multireli-
gieux, la Cevaa
a
depuis
Nous
ne
pouvons
réaliser cette mission
sur Dieu qui nous a soutenus
durant toutes ces années et qui continuera à le
qu’en comptant
faire si
nous
restons à son écoute !
«
Ce n’est
pas par la puissance, ce n’est pas par
mais c’est par mon souffle, dit le
la force,
Seigneur... »^, d’où notre slogan : Cevaa : va
les forces que tu as, c’est-à-dire les
forces et les moyens mis à ta disposition par
Dieu ! La Cevaa continuera par conséquent à
assumer sa mission en comptant sur le
Seigneur et sur chacune de ses Eglises
son
AG de Bouznika
Maroc
Notre communauté célèbre cette année
membres.
A Dieu seul soit la Gloire !
(2006), décidé d’aller a la rencontre
de ses voisins, notamment le voisin malade
(pour lutter contre la pandémie du VIH/SIDA),
le voisin migrant (afin d’aborder le phénomène
de la migration) et le voisin croyant autre
(pour souligner la nécessité du dialogue inter¬
religieux).
au
pour
avec
-l’échange de
monde de
plus d’engagement et de détermi¬
confiée Dieu
le monde.
nation dans la mission que nous a
MARAEA
Taaroanui,
Président de la Cevaa
ses
quarante années d’existence et l’on serait tenté
de lui poser
la question de son bilan ! Nous ne
glorifier à cause de nos
voulons pas nous
bonnes
réalisations,
encore
moins
nous
lamen¬
nous n’avons pas pu réaliser.
invite par conséquent et conformément
souhait de notre dernière AG, a saisir l’op¬
ter sur tout ce que
Je
au
vous
portunité
faire,
non
offre cette célébration pour
seulement une rétrospective des qua¬
que nous
rante dernières
années, mais aussi et surtout
projection vers l’avenir, afin de donner une
nouvelle perspective à notre Communauté.
une
Le thème que nous nous sommes choisis :
La Cevaa : 40 ans de partage pour témoigner
du Christ dans
un
monde
en
mutation, est
une
1. Deuxième Epître aux Thessuloniciens 3,1 (TOB)
2. Charte de la Cevaa adoptée à l’Assemblée Générale
Porto-Novo
(Bénin)
en
de
2002
3. Décision du Conseil de Nece (Maré,
octobre 1999
Nouvelle Calédonie)
en
4. Extrait de l'article de L’illustré Protestant, Décembre 1964
5. Zacharie 4,6 La Nouvelle Bible
Segond (2002) Version inté¬
grale
Veà Porotetani n°2 Février 2012
1
«
Animation Es. 54,2-4 :
Les Missions protestantes face aux
Eglises nouvelles - les païens d’hier
évangélisateurs de demain »i
Selon
l’interprétation traditionnelle, le chapitre 54 du livre du
prophète Esaïe parle, sans les nommer, de Sion et de Jérusalem.
Ces villes sont représentées par la femme abandonnée, délaissée,
qui a subi la honte de son adolescence - image qui désigne l’exode
puis la risée de son veuvage - où on peut voir l’exil à Babylone.
-
'auteur des
Tout est
parti
lorsque le pasteur
Kotto interpella le pré¬
chapitres 40M J 55, nommé le
second Esaïe, a prêché,
■
au nom
sident de la SMEP
une
ces
de l’Eternel,
bonne nouvelle au
en
termes : «Monsieur
le
peuple exilé et captif à
Babylone pour le
consoler, l’encourager
président, élargis
l’espace de ta tente,
déploie les couvertures
à supporter ses vexa¬
tions et lui redonner
de
l’espoir d’un retour à
Jérusalem. Il a partagé
dans le quotidien la
situation dramatique du peuple juif qui s’est
à
te
senti brisé, abandonné et esclave.
Les vv.2-4 d’où est tiré le thème qui a gouver¬
né la Cevaa ces quarante dernières années pro¬
ta
demeure,
car tu
répandras à droite et
gauche, et ta postéri¬
té envahira les nations.
Ne crains pas, car tu
confondu» (Es .54, 2-4)2. Ces ver¬
sets marquent une nette rupture, un change¬
ment de paradigme dans un moment précis de
ne seras
pas
l’histoire de l’ancienne Société des Missions
péricope du 54® chapitre vv. 1qui parlent de la restauration de Sion après
l’exil. Ces versets mettent en exergue l’universalité de Dieu qui implique nécessairement
l’égalité des Hommes et des peuples devant le
Dieu créateur et Tout-Puissant (vv.4-8). Le
texte rappelle les hauts faits de Dieu dans l’histoire, hauts faits qui illustrent sa toute puissance et son action renouvelée de génération en
génération (vv.9-10). Enfin, le texte parle de la
restauration du peuple de Dieu qui se révèle
être une promesse de consolation pour tous les
exilés, opprimés et exclus de la terre (vv.ll-
Evangéliques de Paris (SMEP) dans sa relation
avec ses anciens champs missionnaires. Ces
versets sont à l’origine de la « mort » de la
SMEP et de la « naissance » de la Cevaa et du
Defap en 1971 :
« Après une nuit de réflexion -une très sage
mesure qui gardait l’assemblée de tout romantisme facile- les délégués avec une unanimité
étonnante, dans la diversité de style de leurs
interventions, vinrent déclarer leur certitude.
Le vent du large avait soufflé. Un nouveau che¬
14).
de
viennent de la
14
8
Veà Porotetani n°2
Fépuare 2012
min venait de s’ouvrir... Par
et
à bulletin secret, elle
s
un
vote
solennel
manifestait sa volonté
’engager résolument dans cette aventure
de la foi
qui la ferait renaître autre, mais plus
jeune que jamais ».3
L’interpellation du pasteur Kotto basée sur
le texte d’Esaïe 54,2-4 a conduit à la naissance
d’une communauté nouvelle, intercontinentale,
supranationale et supra raciale, rassemblant les
Eglises francophones et anglophones à travers
une action missionnaire commune qui va se
concrétiser par l’institution des Actions
Apostoliques Communes (AAC). Les AAC
devaient permettre d’une part aux Eglises
issues des anciens champs missionnaires de la
SMEP et celles d’Europe (Erance et Suisse
notamment) de collaborer sur le même plan et
de dépasser ainsi des schémas ressentis comme
paternalistes : d’autre part l’expérience pos¬
sible d’une nouvelle action d’évangélisation.
signe d’universalité de la mission confiée par
le Christ à ses disciples.
Texte Es.
54,2-4
Elargis l’espace de ta tente, les toiles de tes
demeures, qu’on les distende ! Ne ménage
rien ! Allonge tes cordages et tes piquets, faisles tenir, car à droite et à gauche tu vas débor¬
der : ta descendance héritera des nations qui
peupleront les villes désolées. Ne crains pas
car tu n’éprouveras plus de honte, ne te sens
plus outragée, car tu n’auras plus à rougir »
(Version TOB)
«
3.Aproiatn
nu
le
«
leit motive
»
de la Communauté
Cevaa ?
L’interprétation de ce texte par l’an¬
génération a conduit à la prise de
cienne
mesures ou
à d’actions concrètes
citer
Pouvez-
:
quelques-unes ? Les
païens »
« évangélisateurs » d’aujourd’hui comme le souhaitaient
les pères fondateurs de la Cevaa ? Veuillez jus¬
vous en
«
d’hier sont-ils vraiment devenus les
tifier votre
réponse
en
donnant des exemples
précis.
L’interprétation de ce texte est à l’origine
d’une rupture ou changement de paradigme qui
est à l’origine de l’utopie Cevaa. Deux princi¬
paux objectifs (égalité entre missionnaires et
missionnés d’hier et partenariat dans la mission
commune) ont été fixés lors de la naissance de
la Cevaa. Selon vous, ces objectifs ont été ; a)
totalement réalisés ; b) seulement à moitié et il
reste beaucoup à faire (préciser s’il vous plait)
ou c) pas du tout (dites pourquoi selon vous) ?
d’hui
du texte
pour
aujour¬
:
Objectif : Recevoir le message de ce texte
aujourd’hui afin de susciter un nouvel engage¬
ment dans
le Communauté Cevaa
:
Ce texte
nous parle t-il encore aujourd’hui ? En
d’autres termes, les deux objectifs qui ont été
fixés lors de la naissance de la Cevaa (égalité
missionnaires et missionnés d’hier et par¬
tenariat dans la mission commune) sont-ils tou¬
entre
Animation
biblique
en
1. Entrer dans le texte
3 temps
:
Objectif : Permettre aux participants de s’im¬
prégner du texte biblique à partir des questions
suivantes
jours actuels? Si oui dites en quoi et si non
pourquoi ? Après quarante années d’existence,
la Cevaa a-t-elle besoin d’une nouvelle ruptu¬
? Pourquoi ? Comment pourrait se matériali¬
re
;
De
quoi est-il question dans ce texte ? Qui sont
les principaux acteurs/personnages et quel (s)
rôle (s) jouent-ils ? Quelle est la signification
de la tente dans la Bible ? (consulter les dic¬
tionnaires bibliques et commentaires)
ser
cette nouvelle
pouvons-nous
» Cevaa
qui a
les limites de
Animation
2. Contexte
historique de la Cevaa :
Objectif : Permettre à la nouvelle génération
de faire un lien avec le passé de la
Communauté Cevaa
Dans
rupture selon vous ? Que
faire aujourd’hui de notre « tente
été élargi et semble avoir atteint
son élargissement.
biblique proposée par
Samuel Désiré Johnson
Secrétaire exécutif Pôle Animations
:
quelles circonstances
ce texte
est-il deve¬
Veà Porotetani n°2 Février 2012
.
-Ùid
FERURIRAA PIPIRIA
Ua
Te
«
tapeàhia te tumu parau « E haere ma tena na puai iti no de na ia au i
Tàvana 6, 14 mà te haafaufaa i te parau o te Faufaa o te ora a te Atua.
mau
E haere mà tenà
na
pûai iti no ôe na e te
faufaa o te ora a te Atua ia au i Te mau
Tàvana 6,14. E parau teie tei tupu i te tau o Te
mau tàvana. Tei roto o Iteraèra i te mataù i te
nûnaa Mitiana tei hâmani îno ia na no te îno ta na
i rave i mua i te Atua ia au i te irava 1. Ua tae roa
o Iteraèra i te piiraa i te Atua. E ua tono mai te
Atua i te tahi veà ia Titeona no te faaîte i to te
Atua hinaaro i te ôreraa Iteraèra e mataù i te mau
atua o te nûnaa Amori e te ôreraa o ia e faaroo i te
reo o te Atua ia au i te irava 10. Te faaara atoà ra
te veà a te Atua ia Titeona i te mau ôhipa ta te
Atua i rave no Iteraèra i te faaoraraa ia na mai te
titîraa i Aifiti.
E teie parau ta te veà e faaara ra ia Titeona no
haere e àro i te nûnaa Mitiana ia au i te pûai e
vai ra i roto ia na. Te auraa, eiaha o Titeona e taià,
tei pihaî iho te Atua ia na. E tautum te Atua ia na.
te
ta tatou e tâpeà mai ôia
hoi teie parau a te Atua ia Titeona : « E haere mà
tenà na pûai iti no ôe na ». Terà maa püai iti to
tàtou e haere ia au i te hinaaro o te Atua. Eiaha
e taià i te haere no te mea teie haereraa eere o
tàtou noa e ta tàtou mau ràveà. E haere tàtou ia au
i te hinaaro o te Atua. E tautum te Atua ia tàtou i
roto i te haereraa. E tautum te Atua ia tàtou i roto i
Te reira atoà te parau
te
ôhiparaa. E tautum te Atua ia tàtou i roto i te
E parau teie të faaitoito ia tàtou i te ôhipa
oraraa.
te Atua i te vàhi te reira tàtou te oraraa i
Màôhinui nei. E tano e hiô i teie parau no te taata
hoê. E tano atoà e hiô no te tahi pupu taata, te tahi
no
âmuiraa, te tahi pàroita, te tahi Tuhaa e te Etàrëtia.
Teie haereraa to tàtou ia
au
i te hinaaro
o
te
Atua, e haereraa mà te haafaufaa i te Faufaa
ora
ta te Atua i horoà mai. Te faufaa ora e
parauhia ra : Te fenua, te raî, te moana e te taata.
Tei roto tàtou i teie faufaa ora i te oraraa. Ua
horoà mai te Atua i te reira ei ora no tàtou. To
tàtou fenua o Màôhinui, e mau fenua tei î i te fau¬
10
Veà Porotetani n°2
Fëpuare 2012
faa ora e tei parare i nià
ia Eurôpa ia faaauhia.
i te moana. E rahi aè o ia
E piti hum fenua e vai nei : Te mau fenua
mouà e te mau fenua aita e mouà. Te mau fenua
mouà mai ia Tahiti, Moorea, Maiào, Raromatai
mà, Tuhaa pae mà, Enana mà. Te mau
mouà
fenua.
e
e
o
Tuamotu mà
e
fenua aita
miti atoà to rôpû
i te
I nià i teie mau fenua to tàtou, e faufaa rahi teie
vai nei. Te vai ra te taa-ê-raa i te pae o te reo e te
peu. E hum tùàti to Tahiti, Moorea, Raromatai
mà. Te itehia ra te taa-ê-raa i Tuhaa pae mà i te
pae o te reo e te peu. Te vai ra i Enana mà e
Enata mà e piti hum reo. E mea hum rahi te reo i
Tuamotu mà : te Mihiroa, te Vàhiti, te Poerani, te
Parata, te Maragai. Te Maareva o na e to na reo.
Mea rahi teie faufaa ta te Atua i horoà mai i te pae
o te reo, te peu. E te reira fenua, to na parau e ta
na faufaa tupuna.
I teie
mau
fenua to tàtou, te vai ra te mau
mai-
tai o te fenua e to te moana. E te fànaô noa ra
tàtou i te mau maitai no terà e terà fenua. Tei titau
ia tàtou e tanu, e àtuàtu, e aupum. Te tautum noa
ra to Tuamotu i to Tahiti i te ià. To Tuhaa 5 te
i to Tahiti i te taro, te pàhua e te ià. Te
nà reira atu ra e te nà reira atu ra. Te îte-atoà-hia
ra i teie mahana te tahi mau maitai tei iti e tei ôre
roa i te tahi mau vàhi mai te pàhua, te maôa, te ià.
Te faaara mai ra te reira e imi i te mau ràveà no te
faahotu faahou i teie mau maitai e ia rahi. Ua rave
te ARA i te faaotiraa i nià i teie parau i te matahiti
2008 i te Tuhaa 7. E piiraa i to te Etàrëtia e to te
nûnaa tàatoà e faaôhipa i te mau ràveà no te faa¬
hotu faahou i to tàtou fenua.
tautum ra
I nià i te parau o te
faufaa ora, te vai atoà te
parau o ta tàtou mau ràau. Te reira fenua e ta na
ràau e te reira fenua e ta na ràau. E faufaa rahi
atoà teie e vai nei i roto i te mau taata e faaôhipa
ra i teie faufaa no te horoà i te ora i to tàtou mau
taata mai. E tano e parau, ua maïhia to
mai te ômaha tihota, te mâriri àitaata e
te sida
e
tanu
te
te vai atu
Te haere
tatou nünaa
tae noa atu
ôhipa
pûpûhi i te àvaàva taèro nà reira te ôhipa
taparahiraa taata.
e
ra.
noa ra
te
Te taata te tahi faufaa ora. la ïte te taata o
teie fenua i te ora e mauhia ra e te fenua, te moana
e te rai. Te taata e ôpuaraa e e hinaaro no te Atua.
la îte O na i te parau o to na fenua, te mouà, te
âfaa, te ânavai... la ite
Te ite-atoà-hia
ra
o na
i to
na paparaa.
i teie mahana te mri-ê-raahia
te parau o te taata, te tahi ia fifi i teie mahana i te
faaearaa te tâne i te tâne e te vahiné i te vahiné.
Eiaha
vaiiho i teie fifi ia haere
e
noa.
I teie
mahana, te itehia ra te tahi mau fifi tei
oraraa o te tahi mau ùtuafare mai
ôreraa te tahi mau taiete ôhipa, te vaiihoraahia
tahi mau rave ôhipa, te maraaraa o te hoo. Te
faataupupù i te
te
te
ite atoà
ra
te taata
i te ôvereraa
na
te ôire no
Papeete e te tàparu ra i te moni. Te rahi noa atu ra
te mau ôhipa èià i roto i te mau ùtuafare. Te rahi
atu
ra
te
mau
ùtuafare
e
fifi
ra
i roto i te
püai iti ta te Atua i horoà mai ia tâtou noa
vai ra te fifi, e haere tâtou mai te reira i
roto i teie faatüàtiraa e te Etârëtia no Cameroun. E
haere tâtou e te faufaa ora ta te Atua i faafânaô ia
tâtou mai to tâtou reo, ta tâtou peu, ta tâtou mâa,
Terâ
atu e te
ta tâtou râau, to tâtou ite, to tâtou faaroo e to tâtou
hinaaro e îte atoà i te faufaa ta te Atua i horoà ia
ràtou. E haere e faaîte i te faufaa ta te Atua i horoà
mai ia tâtou te Mâôhi. Te auraa, e ora i te târëni e
vai ra i roto i te fenua nei. E faaôhipa i te târëni a
te Atua.
Eere teie faatüàtiraa i te faarahiraa te reira ia na
râ te faaîteraa e mea maitaî aè te tahi i te tahi.
Te nà ô ra te parau : « E haere mâ tenâ na püai iti
no ôe na ». Terâ mea naînaî roa ta te Atua i horoà
mai e faarahi mai te Atua i roto i te haereraa no
na. Te haere Etârëtia ra tâtou no te fàrerei i te tahi
atu Etârëtia. E haapii te tahi i te tahi. E ôpere i te
aore
faufaa ta te Atua i horoà i terâ e terâ. la tautum
mai te Atua ia tâtou i roto i teie faatüàtiraa i te
Etârëtia no Cameroun e teie haereraa ia au i te
parau : «
E haere mâ tenâ na püai iti no ôe na ».
oraraa.
Teie parau ta tatou : « E haere mâ tenâ na pùai
ôe na », te titau ra ia tatou e ôhipa i roto i to
tatou nünaa ia au i to tatou püai. E tautum te Atua
ia tatou.
iti
no
Te Etaretia Porotetani
roto i te mau tuhaa
atoà
Màôhi, te vai
o
ra
ôna i
Mâôhinui. E 3 Tuhaa i
Tahiti : Tuhaa 1,2 e 7. Tuhaa 3 o Moorea-Maiào.
Tuhaa 4 o te mau fenua Raromataî e 5 fenua o
Huahine, Raîàtea, Tahaa, Popora e Maupiti. Tuhaa
5 e 5 fenua o Rumtu, Rimatara, Tupuaî, Raîvavae
e Rapa. Tuhaa 6 o Tuamotu mâ : Mihiroa e 6
fenua Raîroa, Tikehau, Mataiva, Amtua, Kaukura,
Apataki. Vâhitu e 4 fenua Takapoto, Takaroa,
Manihi, Ahe. Poerani e 4 fenua : Makemo, Hao,
Amanu, Maareva. Enana e 3 fenua Hiva Oa,
Tahuata, Eatu Hiva. Enata e 2 fenua Nuku Hiva,
Ua Pou. Te tuhaa 8 tei te fenua Taratoni.
I roto i te faanahoraa
a
te Cevaa no te
40raa
o
matahiti, e ôhipa âmui tatou e te Etârëtia no
Cameroun. Ua putuputu te mau âmaa ôhipa no te
faanaho i teie ôhipa. No te faatupuraa i teie parau
ta te Atua ia Titeona, ua tâpeàhia mai te tumu
te
parau no te faufaa o te ora a te Atua e vai ra i nià i
to tatou fenua no te tauturu ia tatou i te faatüàtù-aa
i te Etârëtia no Cameroun.
Pasteur Jean TEURURAl
^
Veà Porotetani n°2 Février 2012
11
Dosier
L’Utopie Cevaa
est-elle toujours
actuelle ?
La Cevaa a été créée le 30 octobre 1971 suite à la disparition de la Société des
Missions Evangéliques de Paris (SMEP). Voici ce que stipule la Charte adoptée à
l’Assemblée Générale de Porto-Novo au Bénin en 2002 : « Des Eglises protestantes de
divers continents réunies le 30 octobre 1971 à Paris, Reconnaissantes envers Dieu qui
leur a révélé en Jésus-Christ son amour pour le monde entier, Reconnaissantes d’avoir
à
témoigner de cet amour et de pouvoir participer à l’action du Saint Esprit pour le salut
et le renouvellement de tout l’être humain. Unies dans la foi en Jésus-Christ, le Sauveur
et le Seigneur, et dans l’obéissance à Celui qui est venu comme un serviteur. Se sachant
appelées, dans la fidélité à l’Ecriture Sainte, à annoncer la bonne nouvelle au-delà de
toute frontière. Convaincues qu’au-delà des liens historiques créés entre elles par l’acti¬
vité de diverses Sociétés missionnaires, le Seigneur les appelle à s ’engager dans des
relations nouvelles. Ont décidé de constituer la Communauté Evangélique d’Action
Apostolique (CEVAA) ».
Lors du Conseil du 30 octobre 1999 à
Nece
(Maré, Nouvelle Calédonie),
elles ont décidé de modifier le
la Communauté et de la
Communauté
d’Eglises
nommer
en
Cevaa
nom
de
-
mission.
l’Europe, persistance des difficultés de
l’Afrique, dégradation relations Nord/Sud, etc.
Au cœur de toutes les raisons, il y avait égale¬
ment le questionnement autour d’un modèle
qui n’avait pas su conjuguer la confiance et le
de
contrôle.
Un brin d’histoire
situation, plusieurs questions
posées :
-Est-ce possible de concilier famille et entrepri¬
se, confiance et contrôle ?
Eace à cette
1971 dans un contex¬
de libération. La décolonisation a fait place à
La Cevaa est créée
te
en
des Etats indépendants. Les Eglises issues de la
mission sont autonomes et se libèrent d’une
tutelle. La théologie est fortement marquée par
tous ces mouvements de libération. La Cevaa
est au
croisement de toutes
ces attentes.
Elle
la concrétisation de l’utopie portée au
niveau du mouvement œcuménique. Elle incar¬
sont
-Comment concilier histoire et avenir ?
-Où la Cevaa a-t-elle son centre ?
-Comment retrouver le sens de la confession
commune
?
est
paradigme nouveau, porteur des espé¬
de l’époque : communauté, responsabili¬
té, la mission vers partout, la mission comme
responsabilité de l’Eglise. C’est une théologie
du monde, de la participation et de l’engage¬
ne un
rances
ment.
Le modèle «missionnaire» s’est usé
rapide¬
expliquent cette usure :
développement du «sans frontière», fin des glo¬
rieuses et vigilance sur l’argent, sécularisation
ment.
12
Plusieurs raisons
Veà Porotetani n°2
Fépuare 2012
La Communauté s’est donnée pour objectif
«de permettre à ses membres d’assumer
ensemble certaines des responsabilités qui leur
incombent pour remplir la mission que JésusChrist leur assigne». A cet effet, elle :
-mène une réflexion continue sur la significa¬
tion de l’Evangile et sur la mission de l’Eglise ;
-crée un espace d’ouverture et d’interpellations
sur sa manière d’être et d’agir en
mission dans le contexte respectif de chaque
membre ;
réciproques
-recherche
unité d’action fondée
la
jus¬
tice, la recherche de la paix et de la réconcilia¬
tion, sur la dignité de la personne humaine et la
sauvegarde de la création, (cf. article 5 des
Statuts)
une
sur
Pour réaliser ses objectifs, la Communauté :
-identifie les besoins au travers des demandes
par chacun et leur donne une priori¬
té tenant compte des ressources humaines et
matérielles disponibles ;
-décide des modes de mise en œuvre et d’exé¬
Cevaa et l’AG de Neuchâtel
mé
qu’elle demeure
veut avant tout une
en
2008
a
réaffir¬
son cœur. La Cevaa se
communauté de vie au sein
de laquelle on vit pleinement le partage, l’ac¬
tion et le témoignage. A la Cevaa, la foi se vit
de façon plurielle en fonction des contextes et
situations. Elle compte aujourd’hui 37 Eglises
membres.
exprimées
cution des tâches en les prenant en charge ou
en les confiant à certains de ses membres ou à
certaines personnes morales non membres ;
-veille à leur réalisation et en rend compte, lors
de l’assemblée générale, en termes de résultats
obtenus et d’utilisation des ressources, (cf.
art.
6)
ressources de la Cevaa sont principale¬
constituées par les apports, cotisations et
contributions de ses membres. Chaque membre
contribue à la vie de la Communauté par ses
Les
ment
ressources
spirituelles, humaines et financières.
activités selon les axes
La Cevaa organise ses
de travail suivants :
-l’animation théologique
-les programmes et projets
missionnaires des
Eglises membres
-l’échange de personnes
-la formation et les bourses
-l’information et la communication
-la justice et les droits de la personne
:
pourquoi faire ?
La vision des fondateurs à
l’origine
La vision des
pères fondateurs se trouve
exprimée dans la Charte de la
Cevaa qui stipule entre autres :
-la formation d’une communauté d’Eglises née
clairement
à la suite du mouvement missionnaire protes¬
des siècles précédents ; communauté issue
d’une conscience renouvelée des relations entre
tant
Eglises du Nord et du Sud et résolue à déve¬
lopper son témoignage chrétien commun en
paroles et en actions ;
-l’appartenance à un monde de contrastes et
d’inégalités, capable du meilleur et du pire, en
quête d’une unité toujours à trouver dans la
diversité des langues, des cultures et des
convictions humaines. L’Evangile de Jésus
Christ est pour la Communauté la source de vie
qui nous permet d’aimer, de partager, de
construire et de résister dans
La Cevaa
se
veut
ce
monde.
missionnaire de «partout
partout». C’est le principe de la mission
frontière. A la Cevaa, les Eglises vivent la
foi de façon plurielle en fonction des contextes
vers
humaine.
(cf. art. 12 du Règlement Intérieur).
Il faut
40ème anniversaire
rappeler que l’Animation
Théologique a toujours été la spécificité de la
sans
et
situations.
Veà Porotetani n°2 Février 2012
de femmes pour
L’animation
théologique est
principe de vie
perpétuer les acquis
un
de la Caravane des
femmes pour la
communautaire,
une
paix. Nous pouvons
citer l’échange entre
dynamique
pour partager la foi
la vivre en actes
dans un mouve¬
ment de libération
et de réconciliation.
et
La Cevaa
té de vie. En
se
Pasteurs Niaraea Taaroanui, Jase Kinson et
Kiki à la
les 37 Eglises membres
travaillent ensemble, dans toutes les directions
; cela veut dire des échanges du Nord vers le
vers le Sud, du Sud vers le Nord
du Nord vers le Nord ; sachant bien sûr que
«tous les doigts de la main se sont pas égaux»
selon un proverbe béninois.
Sud, du Sud
et
Quels acquis de ces quarante
années ?
acquis de la Cevaa, c’est peutêtre prétentieux, car nous sommes dans le
domaine de la foi. Mais comme la foi s’expri¬
Parler des
me
aussi à travers des actions concrètes, nous
pouvons dire que la vision communautaire a
été renforcée grâce à l’Animation Théologique.
Il y a eu :
-des Actions
Ils se traduisent par :
-la diversité culturelle et cultuelle ;
-les échanges de personnes et les visites
multi¬
avons des envoyés au Nord
Sud (Italie, Togo, Sénégal, Bénin,
culturelles. Nous
Cameroun, Madagascar, Réunion, Nouvelle
Calédonie, Polynésie Française, etc.) et des
visites réciproques organisées par des groupes
14
Réunion (EPR) et des femmes de l’Eglise
Réformée Evangélique (ERE)/Eglise Réformée
de Erance (ERE) d’Alès en 2009 et l’échange
entre les femmes du Cameroun et du Bénin en
2009-2010.
-le partage des ressources à travers notre systè¬
me de contribution et d’attributions ;
-la mise en place des programmes et projets
missionnaires ;
-le renforcement du travail en réseau avec des
partenaires oecuméniques ayant la même
vision tels que le Council for World Mission
(CMWM) dont le siège est à Londres en
Angleterre, la Mission Evangélique Unie
(VEM) dont le siège est à Wuppertal en
Allemagne. Avec ces deux organisations
soeurs, nous soutenons financièrement la chai¬
re de missiologie à Bossey en Suisse et menons
des actions
Apostoliques Communes (AAC)
comprenant l’accueil de l’étranger (AACRome et AAC Lausanne), un projet de déve¬
loppement (AAC-Nyengo-Makoma-Liuwa) et
un projet de la revalorisation identitaire (ACCTobas) et la réalisation de plusieurs projets
missionnaires au sein de plusieurs Eglises ;
-la formation des ouvriers des Eglises, des
enseignants et des laïcs (hommes et femmes)
dans plusieurs domaines ;
-les échanges de personnes dans tous les sens
(Nord-Sud, Nord-Nord, Sud-Nord et Sud-Sud).
comme au
une dizaine de
femmes des Dorcas
de l’Eglise
Protestante de la
paroisse francophone d'Antananarivo
veut avant tout une communau¬
ce sens,
Célestin
Veà Porotetani n°2 Fépuare 2012
communes
de lutte contre le
Vih/Sida notamment en Afrique australe.
-La Caravane des femmes pour la paix qui a
parcouru toutes les Eglises membres de la
Cevaa en semant des graines d’espérance, en
posant des gestes de paix, de réconciliation et
de guérison et en tissant une chaîne de solidari¬
té dans l’Eglise et dans la société civile.
Ces acquis ne doivent pas nous pousser à
l’autosatisfaction, mais plutôt à la vigilance et
au travail car comme le dit un proverbe afri¬
cain : « une
chavirer ».
pirogue
n 'est jamais
grande pour
L’élargissement de la Cevaa à d’autres
Eglises : une préoccupation permanente.
question de l’élargissement est préoccu¬
pante depuis la création de la Cevaa. Au cours
La
des dernières Assemblées
souvent
générales, elles s’est
posée et des décisions ont été prises.
En
2001, il
y
avait deux préoccupations,
que l’on peut retrouver aujourd’hui en 2011, à
savoir :
-la limite des ressources financières de la
Communauté. Il faut signaler ici que le retrait
de Mission 21 en 2003 a aggravé cette situation
avec la situation économique mondiale qui
s’est transformée ;
-le souci que le secrétariat puisse être handica¬
par le poids d’une institution trop lourde
pour un nombre limité ou insuffisant de secré¬
taires avec aujourd’hui 1 Secrétaire Général et
2 Secrétaires Exécutifs.
pé
Une
3^*”^ préoccupation
est celle des
Eglises membres de la Communauté. Leurs
visages ont été profondément modifiés tant par
les difficultés liées à une survie économique
difficile pour les unes ou par l’émergence de
nouvelles familles théologiques pour d’autres.
L’élargissement, dans sa globalité, est un
enrichissement mais aussi une responsabilité
y
compris dans
met
devant des
son aspect
financier. Il
nous
enjeux et des priorités.
prendra certainement une décision par
l’ordre du jour et un
dossier faisant une analyse pertinent est déjà
produit et envoyé aux délégués à l’AG.
rapport à ce sujet qui est à
Le modèle Cevaa
: une
nous
écologique, etc.) Il faut que les Eglises arrivent
à s’interpeller les unes les autres sur tel ou tel
sujet dans le cadre de la Communauté.
Que conclure ?
Aujourd’hui comme hier, l’attente est tou¬
jours très forte de la part des Eglises dans la
Communauté, de pouvoir vivre des relations de
partage, d’échange ; des relations vivantes.
Pour paraphraser le théologien pratique
Bernard
nous dirons que la
Cevaa est toujours en chantier.
pertinence
semble évidemment
pertinent, quand bien même il y a eu des muta¬
tions
il fallait que « les pas du danseur chan¬
gent, quand le rythme du tambour a changé »
dit un proverbe béninois - mais les idéaux
Reymond^,
se
Il
suis¬
faut revisiter les mots d’ordre
nous
déployés par la Cevaa dès sa naissance et qui
correspondaient à son ambition théologique,
ecclésiologique, socio-politique :
-« Tout
l’Evangile à tout l’Homme » ;
-« Redonner la Parole au
peuple de Dieu » ;
-«
L’AG
Le modèle de la Cevaa
faut approfondir le travail par rapport aux dif¬
férentes lectures de l’Evangile que les Eglises
font et leur prise de position dans les questions
d’actualité (politique, sociale, économique,
la mission de partout vers partout ».
Tout
en
ter dans
mission
thème :
revisitant
l’avenir, il
ce
passé
nous
pour nous
proje¬
faut travailler à notre
aujourd’hui. D’où la réflexion
sur le
de partage pour
témoigner du Christ dans un monde en
mutation » ! Nous terminons avec cette phrase
«
La Cevaa
:
40
ans
du pasteur Jacques Terme : « la Cevaa est une
chance, non une charge, pour nos Eglises ».
-
communautaires demeurent et
travers
le
se
concrétisent à
témoignage, le partage et l’action.
nous pouvons situer les fai¬
blesses de la Cevaa à deux niveaux : la solida¬
Aujourd’hui,
Par Célestin Gb.
KIKI,
Secrétaire Général de la Cevaa
^ Bernard
le titre
^
Reymond a publié un ouvrage sous
en chantier’ Lausanne, Belle-
‘Liturgie
Rivière, 1984.
rité, le dialogue et l’interpellation. Au niveau
de la solidarité, il y a encore du chemin à faire
dans la mise
en commun
des
ressources
maté¬
rielles et humaines. La contribution financière
de certaines Eglises paraît seulement théorique
et il faut qu’elle soit effective.
dialogue et de l’interpellation
qui sont des maîtres-mots de la Cevaa, il nous
Au niveau du
Veà Porotetani n°2 Février 2012
15
La Mission
hier
(1971) et aujourd’hui
La mission hier
reprendre plus
(1971)
détail certains
en
éléments
Les années
qui
façonnaient la
ont
vision de la mis¬
qui
précédé la
création de la
sion
Cevaa ont été
où
témoin de
Cevaa. Cet
plu¬
au
moment
créait la
se
sieurs modifica¬
article
tions
choix et ne sau¬
rait offrir un por¬
impor¬
tantes en
matiè¬
de
témoigna¬
chrétien.
Depuis 1963 en
effet, on parlait de «mission dans les six conti¬
nents» ce qui représentait un élargissement
conséquent de l’horizon géographique par rap¬
port à l’image missionnaire traditionnelle véhi¬
culée dans de nombreuses Eglises. Le contenu
de la mission avait également dépassé les limi¬
tations classiques pour recouvrir de plus en
plus de domaines : il y avait donc eu élargisse¬
ment théologique. Le passage de témoin des
sociétés missionnaires aux Eglises en tant que
telles représentait là où cela s’était fait un élar¬
gissement institutionnel. Enfin, suite aux déve¬
loppements au sein du Conseil Œcuménique
des Eglises (COE) et de l’Eglise catholique, les
dialogues sur la mission réunissaient désormais
protestants, orthodoxes et catholiques. Il y
avait eu en ce sens un élargissement œcumé¬
nique de la missiologie. Il convient de
re
trait
ge
Veà Porotetani n°2
Fépuare 2012
opère des
complet de
la situation. Ce
sont des
pistes
pour une
réflexion plus
appro¬
fondie.
Mission de Dieu
virage sans doute le plus significatif pris par
théologie de la mission au milieu du siècle
passé fut la reconnaissance qu’en définitive, la
responsabilité première pour la mission appar¬
tenait à Dieu et non aux Eglises. Depuis la
réunion de Willingen (Allemagne) en 1952, il
était donc question de missio Dei. Parler de
mission dépasse de loin les limites des actions
et prédications chrétiennes et implique une
Le
la
confession de foi considérant Dieu
comme un
Dieu
ce,
dynamique et porteur d’un projet de justi¬
de paix, d’humanisation, ce que l’Ancien
Testament
nomme
sion de Dieu
«shalom». La notion de mis¬
pouvait recouvrir deux
concep-
tiens
de sociétés missionnaires et la création de
estimait que parler
l’envoi du Fils par
départements de mission dépendant des
Eglises. La Cevaa est une fille et un des plus
beaux fruits de l’intégration, incarnant la vision
d’une missio n assumée par chaque Eglise dans
son propre contexte. Ea mission mondiale
quant-à-elle relevait d’une négociation entre
responsables d’Eglises en dialogue œcumé¬
nique. Toutefois, le changement ne s’est fait
que partiellement dans certains pays, pas du
principales. L’une, plus traditionnelle,
de missio Dei renvoyait à
le Père, un Fils qui par
l’Esprit envoyait l’Eglise proclamer l’Evangile
dans le monde. Dieu faisait donc face
monde
au
message à porter au monde.
conception opérait un véritable retour¬
nement de perspective : Dieu était considéré
avec un
L’autre
comme
directement actif
en
mission dans le
monde séculier,
politique, économique et reli¬
gieux. Par les «signes des temps» qu’il conve¬
nait de discerner. Dieu appelait Eglises et chré¬
tiens à le rejoindre en mission dans le monde.
Dans cette deuxième perspective qui est deve¬
nue majoritaire dans le mouvement œcumé¬
nique pour de nombreuses années. Dieu précé¬
dait l’engagement chrétien et l’Eglise n’avait
qu’un rôle second. L’accent portait sur l’enga¬
gement socio - politique pour un monde plus
juste, faisant avancer le royaume à venir. Cette
deuxième interprétation a permis un important
renouveau du témoignage chrétien, mais a éga¬
lement provoqué des débats très vifs entre et au
sein des Eglises.
Eglise et mission
L’intégration du Conseil International des
Missions (CIM) et du COE en 1961 fut un des
pas les plus marquants de l’histoire ecclésias¬
tique institutionnelle du siècle
passé. Suite à une longue collabora¬
tout dans d’autres. Même au
Communauté et
encore
sein de la
plus au-delà, des
formes institutionnelles très différentes ont
continué de coexister, certaines Eglises se
dotant d’outils indispensables au dialogue œcu¬
ménique et interculturel, d’autres non, soit en
gardant les vieilles structures, soit en négli¬
geant la responsabilité pour le témoignage.
Un effet
peut-être non involontaire de l’inté¬
gration fut de limiter parfois la mission à la
vision des relations entre Eglises, négligeant le
témoignage auprès de ceux et celles qui en
étaient éloignés. On a beaucoup parlé de «vivre
l’Eglise universelle» de manière un peu ecclésiocentrique. Or, sans pointe apostolique, la
mission perdait sa raison d’être.
Par Jacques
Matthey
tion et réflexion, on s’était rendu à
l’évidence que l’engagement pour
l’unité et
l’engagement pour la mis¬
pouvaient être séparés. La
mission relevait de la responsabilité
de l’Eglise dans son ensemble et
donc de chaque Eglise locale en
particulier. Il fallait dépasser une
sion
ne
notion de mission
comme
l’affaire
«des missions». La
grande œuvre
des années 50 et 60 fut d’inscrire
cette
vision
théologique dans les
institutions. Cela s’est fait
en
1961
niveau international, puis dans
les années qui suivirent en Suisse,
en France et ailleurs, par l’abolition
au
Veà Porotetani n°2 Février 2012
17
Consultation de Douala (24-27 octobre 1965). De gauche à droite : Al.
Jean COURVOI5IER (ERF France et membre du Comité) ; iei foasteur
Charles BONBON (Direction) : ie pasteur Jean KOTTO (Secrétaire
[général de l'Eglise évangélique du Cameroun) ; le pasteur NDON6) ; ie
pastejur Gilbert MUSIALELA (Délégué du Presbytère du Barotseland
de l'Eglise Unie de Zambie)
‘Cevaa, le pari du partage’ ou
‘Cevaa, l’enjeu du partage’
parole qui résonne en ce quarantième anniversaire de la Cevaa est
qui a convaincu l’assemblée générale de la Société des Missions^
Evangéliques de Paris en 1965 à s’engager dans une étape missionnaire
nouvelle, l’action apostolique commune. Le pasteur Kotto, de l’Eglise
évangélique du Cameroun avait, à cette occasion, interpellé son président
Marc Boegner, avec les mots du prophète Esaïe (54, I) ‘Elargis l’espace de
ta tente’. Il me semble intéressant de réfléchir à la manière dont cette paro¬
le touche aujourd’hui les Eglises membres de la Cevaa, Communautéfon¬
dée sur la conviction que la mission dans la quelle Dieu nous demande
d’entrer à sa suite est mission commune, gagne à être partagée, ne peut
être réduite à l’espace de notre tente ecclésiale et nationale.
La
celle
Je voudrais partager ici deux
réflexions
:
première concerne les Eglises dites ‘du
nord’. Car je suis persuadé qu’aujourd’hui,
leurs responsables reçoivent cette parole avec
une acuité toute particulière. Dans un monde
globalisé et devant les crises financières et éco¬
nomiques qui se succèdent et rendent l’avenir
incertain, les Eglises dans leur paroles
publiques résistent de toutes leurs forces aux
tentations nationaliste et xénophobes. Je n’étais
pas dans le secret des décisions prises à l’as¬
semblée générale de la Cevaa à Bouznika en
2008, mais le programme de travail commun
intitulé ‘à la rencontre de nos voisins’, et parti¬
culièrement les sous-programmes qui concer¬
nent le défi des migrations ou le dialogue
interreligieux répondent à des Eglises qui
savent le danger de rester enfermées, ou de se
refermer sur elles-mêmes. Nos Eglises cher¬
chent des contacts, des échanges, des envois de
jeunes, moins par désir d’aller ‘évangéliser le
monde’, que pour sortir d’elles-mêmes et faire
sortir leurs membres. Je comprends bien que
cela puisse même être un peu encombrant pour
La
,
18
Veà Porotetani n°2
Fépuare 2012
Eglises soeurs du sud, mais je pense que la
Communauté peut admettre que cela fait préci¬
nos
sément
partie de notre solidarité dans la mis¬
sion.
Ma deuxième remarque concerne les Eglises
‘du sud’. La Cevaa, à ma connaissance, ne
pas de statistiques, du moins dans
durée. Si je consulte un site international
publie
la
‘Pew Forum’ (remarquable !) je note
trois chiffres au hasard ! Les protestants à
comme
Madagascar seraient 8,1 millions sur une popu¬
lation chrétienne de 15,5 millions et une popu¬
lation totale de 20,7 millions ; au Cameroun,
les chiffres
de
respectifs seraient de 6,2 millions
protestants, 13,8 millions de chrétiens, pour
une
population de 19,6 millions. Pour compa¬
les chiffres donnés pour la Polynésie
Française sont de IIO’OOO protestants pour
rer,
250’000 chrétiens et
une
population totale de
270’000. Pour la France, 1,2 millions de pro¬
testants, 39,5 millions de chrétiens et une
population de 63 millions. Ces chiffres n’ont
d’intérêt que comparés. Or si l’on se reporte de
quarante ans en arrière, on trouvera des popu¬
lations moitié moins importantes, du moins
le Cameroun ou Madagasear que j’ai pris
exemples. Et simultanément une eroissance
du nombre des protestants beaueoup plus rapi¬
de que la croissance de la population... ce que
je veux dire c’est qu’en dehors de la solidarité
dans des projets de développement, dans les
Nous
la Parole de
Dieu qui nous met debout, par la foi qui nous
anime, bien avant de prendre conscience de la
globalisation de notre monde. Encore faut-il
que nous nous donnions les moyens de le vivre
domaines de la formation, de l’économie ou de
la culture, je comprends aisément que ces
ensemble, et la Cevaa
Eglises n’aient pas grand-chose à attendre des
Eglises du Nord, confrontées à la stagnation ou
différents domaines de
pour
en
à
une
croissance minime.
Et
pourtant nous avons ensemble constitué,
une communauté de partage.
Comment la faire vivre, alors que nos situa¬
et
développé
tions et
nos
attentes sont si différentes ? Ma
conviction est que
malgré les apparences nous
embarqués dans le même bateau.
Qu’il s’agisse de justice sociale, de réchauffe¬
ment de la planète, de liberté de circulation...
Qu’il s’agisse de formation, de résolution des
conflits, de communication... aucune action ne
peut être conduite qui n’engage d’une manière
géopolitiques qui n’ont plus
sommes
offrir de
liés les
nous
uns aux
aucun sens.
autres par
en est un.
Elle peut nous
retrouver côte à côte dans les
engagements, de la
pluriculturelle de la Bible au plaidoyer
commun pour la justice. Elle le peut si elle le
veut ; si elle donne priorité aux échanges entre
nos
lecture
chrétiens des divers continents, attachés à
témoigner de leur foi dans le quotidien de leurs
engagements familiaux, professionnels, cultu¬
rels et politiques. La Cevaa peut être en cela un
ferment et
un
modèle.
sommes
ou
Jean-Arnold de Clermont
Président du Service protestant
de mission-
Défap
Paris, le 30 janvier 2012.
d’une autre l’ensemble de la communauté
humaine, du sud autant que du nord, notions
Vie communautaire de la Cevaa et gouvernance dans les Eglises membres : La Cevaa.
Une utopie toujours actuelle ! Juin 2011.
Le Pasteur Jean Kotto, président de l’Eglise Evangélique du Cameroun avait une voix pro¬
fonde et sonore. Je l’entends encore ! Même si je n’étais pas présent lorsqu’à l’Assemblée géné¬
rale de la Société des Missions Evangéliques de Paris (SMEP), en 1964, où, prêchant sur le
texte d’Esaïe 54, versets 2 à 4, il apostrophe directement le Président Marc Boegner :
« « Le
Seigneur lui-même sait, si par la puissance de son Saint Esprit, à travers cette action
missionnaire commune, au moment où il le faudra, Il nous rassemblera en une communauté
nouvelle, intercontinentale, supranationale et multiraciale... » et il poursuit « Monsieur le
Président, élargis l’espace de ta tente, déploie les couvertures de ta demeure, tu te répandras à
droite et à gauche, ta postérité envahira des nations ; ne crains pas car tu ne seras pas confondu(e)’.
Sept ans plus tard est née la Cevaa dont un autre pasteur, Seth Ametefe Nomenyo, qui a mar¬
qué ses premières années donne la clé de lecture suivante : «Le problème théologique primor¬
semble être celui-ci : dans le contexte de notre
mission ? De la réponse que vous donnerez à
question tout le reste découlera. Si Dieu s’est forgé un instrument nouveau, c’est qu’il en
une étape nouvelle. Le but de la mission de Dieu est d’amener tous les hommes à la vie
dial pour l’action missionnaire aujourd’hui me
monde contemporain, où Dieu en est-il dans sa
cette
à
nouvelle en Jésus -Christ. Des hommes nouveaux dans ^un monde nouveau. Cette mission de
Dieu c’est une action en marche, un plan qui se déroule, qui est en mouvement. Où Dieu en estil aujourd’hui? »
est
^ Toutes citations extraites de ‘Journal des Missions
Evangéliques’ 146^ année. N°9-10, Oct-Nov-Déc. 1971.
Veà Porotetani n°2 Février 2012
19
ÂPOORAA
RAHI A TE CEVAA
I TE MATAHITI1993
Mai te 2]
Cevaa i
raa
tiunu
no
atu i te
e tae
5
no
tiurai,
e
Ètârétia,
Cevaa
te
tààtoàraa ia
e
putuputu i O tatou
Eita e ôre vëtahi i te uiui noa e, e aha te
i mâiti ai te Cevaa i te putuputu
tatou nei. E tià ia
roto ia i ta tatou titauraa
pâhono
i
nâ
e, e mea
i haere mai ai te Cevaa
putuputu i O tatou nei. No te mea i te mau
atoà, te tupu nei ta te Cevaa Apooraa
Rahi, e te tâmata nei o ia e haere i roto i te mau
e
matahiti
Ètârétia mero e rave ai i
putuputuraa. E râveà te reira no
râtou no te hiôraa i te huru no te mau ôhipa e
ravehia ra e te mau Ètârétia e tae noa atu i te
fenua tei reira te
mau
noa
i roto i terâ fenua ia
mau
fifi
e
huru
no
te tereraa o te tau.
ra
Te tahi râ parau e
au
i te
tià
e mea
ôhie
mea
tià
e
e
tià
e
te Cevaa
tauturu atoà tàtou i
Cevaa nà roto i te
tàtou
no
raveraa
teie
rururaa a
mai te fàriiraa
te
e na
haapaô i te reira. E tià roa atu ai ia tàtou
ô pààtoà tàtou i roto i teie ôhipa.
ia parau e, ua
No reira, e tae
50
e
20
'
tiàhapa
mai i
o
tàtou nei i te fàito e
mau mero no te
Âpooraa Rahi, e
Veà Porotetani n°2 Fépuare 2012
no
te mau
Ètârétia
atu i te tahi mau
Ètârétia
e
o
te
manihini
ôhipa âmui nei
E haamata te
Rahi
Cevaa,
no
e tae
te mau tààti-
a
tàpura ôhipa
te Cevaa i te
e te
a te
moniré 21
no
Âpooraa
tiunu nà roto
i te tahi pure ïritiraa o té tupu i roto i te pàroita
no Punaauia. E titauhia te tahi mau pàroita no
te
haapàpù, oia hoî, eita
i te faatupuraa i
teie âpooraa i o tàtou nei no te rahi ihoà no te
mau haamàuàraa e tupu mai i roto i teie huru
ôhipa. I manaô ai te Eaatereraa o te Ètârétia e,
atoà i te
Faatere a
Cevaa. E
tupu te rururaa a te Âpooraa Rahi a te Cevaa i
roto i te pàroita no Âme, ei reira atoà ràtou e
pühapa ai. E tià ia haamaumum-maitaî-hia te
pàroita no Âme i te fàriiraa mai e amo i teie
ôhipa i ta tàtou.
raa
ta na mau
vai
a te
nei tààti-
nei.
mau
O
Rahi
piti taime, i te matahiti 1976 e i te matahiti 1986. E i teie matahiti, o
no te mau mero no te Apooraa rahi a te Cevaa teie e haere mai e
te
tumu
tupu te Apooraa
no te taime màtâmua roa i roto i te âamu no teie
e no ta tatou atoà Etàrétia. Uafdrii na tatou i te Tomite
tefenua nei
Tuhaa 1, te Tuhaa 2 e te Tuhaa 7 no te
mai i roto i teie ôroà. Na te Eaatereraa
Ètârétia
e
haapaô mai i teie nei
âmui
o te
pureraa.
E tupu atoà te tahi mau fàriiraa nà roto i te
mau Tuhaa e te mau pàroita, no te mau pô
mahana toru 23 no tiunu tei roto ia i te Tuhaa
e i te moniré 28 no tiunu tei roto ia i te
Tuhaa 7. E âmui atoà atu te mau mero o te
2,
Âpooraa Rahi i
te mau pureraa o te
tiunu i roto i te
mau
tàpati 4
no
Moorea.
tàpati 27 no
pàroita no Tahiti nei, e i te
tiurai, tei roto ia i te mau pàroita no
E
tupu te pure ôpaniraa i teie putuputuraa i
te mahana pae 2 no tiurai i roto i te pâroita
Evaneria no Taunoa, ei reira atoà e haamauhia
No reira, mâ te tiàturi e e nahonaho maitaî
te tereraa o teie nei putuputuraa a te Cevaa i o
ai te Tomite Eaatere
mero
ei teie
raa
âpooraa
Tomite Eaatere
taua atoà
pô
e
âpi o te Cevaa. Inaha hoî,
faaâpihia ai te mau mero no te
no
ra e
te roaraa
toru matahiti. E i
e
haamauhia ai te pàpaî
parau
âpi
O te Cevaa, i te mea i teie atoà âpooraa e
màîtihia ai te tino e mono atu i te ôrometua
Samuel ADA
raa.
tatou
nei,
e tâmata atoà tatou i te tuu i te mau
tâàtoà i roto i ta tatou mau pure no te ani-
i te tauturu
a
te Atua
i nià i teie
ôhipa i ta
tatou, ia maitaî e ia manuia te mau tâpura ôhipa
atoà i manaôhia e rave i roto i teie âpooraa.
R. Teinaore
Veà
te fenua
no
Âtete
1993
Togo i nià i teie tiàperetiteni âpi ia o te Cevaa e arataî i
Na te
no
teie ôroà pureraa.
Te tumu parau no
Rahi
a
te
teie
Cevaa, oia hoî,
te tiaîtururaa
ora...
A tià i
rururaa a te
«
ïte
nià,
a
Âpooraa
parau-tià
e
haere i te iôa
o
no te
Âua pipi
Suva, oia hoî o te Taote Eaitala Talapusi
taî i te mau feruriraa pipiria i nià i
teie tumu parau. E te tààtoraa no te
oraraa o te Âpooraa rahi, i roto i ta
na mau taime ôhiparaa, feruriraa
parau e te haamoriraa, e ravehia ia
letu Metia
».
Na te Eaatere
mâ te hiô maite i te
auraa
o
te
no
e ara¬
hohonu
teie tumu parau tei màîtihia no
te arataîraa i te putuputuraa a te
no
Âpooraa Rahi.
E tià atoà ia faaarahia ete
mau
taime haamoriraa i te ômuaraa
e
i te
ôpaniraa
o te mau mahana âpooraa
tâtaî tahi, na te mau ôrometua haae te mau pipi-ôrometua ia o
Heremona, mâ te âpeehia mai e te
tahi mau tamarii haapii no ta tâtou
mau fare haapiiraa tua rua no
pii
?
Pômare IV
E tupu
e
rauti mai i te reira.
atoà te tahi fàrereiraa
no
Âpooraa Rahi a te Cevaa e te
Âpooraa Eaatere o ta tâtou nei
te
Ètârëtia, i
te monirë 2 no tiurai i te
pae poîpoî, hou
te reira âruî.
râtou
a
hoî atu ai i
Veà Porotetani n°2 Février 2012
21
L’Animation Théologique
dans la Cevaa
théologique au sein de la Cevaa est née du souci que celle-ci avait,
origines, d’aider les Eglises membres de la Communauté à mener une
réflexion continue sur la signification de l’Evangile et sur la mission de l’Eglise.
Cette réfiexion d’un autre type devait être menée par le peuple de l’Eglise luimême.^ Elle favorise une méthode de recherche de travail accessible à tous (nul
ne doit se sentir exclu ou supérieur aux autres). L ’Animation théologique est donc
participative, puisqu ’elle invite l ’ensemble des membres de l ’Eglise à s ’impliquer.
L ’Animation
dès
ses
Dans la Cevaa, l’Animation théologique
été initiée par le pasteur Seth
TEFE NOMEYO du Togo, en sa
AMEquali¬
té de Secrétaire théologique de la Cevaa. Il a en
effet dans son rapport présenté au Conseil de la
Cevaa à Glay en 1984, défini les caractéris¬
tiques de l’Animation théologique. Il en a déga¬
gé quatre (4) principales:
a
Un travail de
réflexion et de recherches à la
portée de tous : C’est-à-dire que la réflexion
théologique ne doit plus seulement être faite par
les seuls «professionnels» que sont les pasteurs
et autres évangélistes. Tout chrétien devrait être
en mesure de lire et d’interpréter la Bible.
Une théologie reliée au vécu quotidien,
c’est-à-dire qui prend en compte le contexte, le
milieu de vie des femmes, hommes et jeunes qui
écoutent ensemble ou individuellement la paro¬
le de Dieu. Il s’agit d’articuler l’Evangile et la
les réalités locales et les situations des
gens (réalités sociopolitiques, culturelles, éco¬
nomiques, etc.}.
foi
avec
Déboucher sur du concret, du pratique, du
vivable. Les études, la réflexion et la recherche
biblique ou théologique doivent aider hommes
et femmes à produire des réponses concrètes à
leurs questions... à s’engager, à mieux assumer
leurs responsabilités et à témoigner. C’est dire
en d’autres termes que les études bibliques et
la réflexion théologique doivent nécessairement
aider les hommes et les femmes à trouver des
réponses concrètes aux questions de la vie et à
mieux s’engager dans la société.
Discerner la vision de l’homme
nous
travaillons ;
de T «Homme
22
prendre
nouveau »
avec
lequel
au sérieux la réalité
que Dieu veut créer
Veà Porotetani n°2
Fepuare 2012
afin d’aider à sa croissance. En
d’autres termes, la transformation de l’Homme
crée à l’image de Dieu mais corrompu par le
en nous
péché, est le but ultime de l’Animation théolo¬
gique. La parole de Dieu n’a pas seulement
d’impact sur les croyants, mais aussi sur toute
la société.
qui précède, l’on peut conclure que
vise à rendre la parole
Mission de Dieu
(l’évangélisation) au peuple de Dieu, c’est-àdire au chrétien ou croyant ordinaire.
De
ce
l’Animation théologique
de Dieu (théologie) et la
L’Animation théologique au sein de la
Cevaa a connu une nouvelle évolution en 2007.
Lors de la session des Coordinations qui a eu
lieu à Rome en 2007, la question du sens et de
la compréhension de l’Animation théologique a
été reprise. Le constat fait à cette époque était
certaines Eglises avaient du mal à com¬
prendre le rôle de l’Animation théologique et
surtout son opportunité ou son utilité pour les
Eglises.
que
En conclusion à ce débat au sein de la
Coordination Animations, les enjeux de
l’Animation théologique ont été définis, mieux
reprécisés en cinq critères qui ont été adoptés
par l’AG de Neuchâtel en Suisse en 2008 :
La Bible et le vécu : L’étude de la Bible
n ’est pas entreprise par curiosité ou pour aug¬
menter ses connaissances ; déjà le théologien
Karl Barth invitait les pasteurs à prêcher en
tenant la Bible dans une main et le journal
dans l’autre. La Bible est toujours lue à la
lumière de l’expérience quotidienne, personnel¬
le et communautaire, et vice versa, le contexte
social, économique et culturel est analysé à
la
lumière de
ment et
l’Evangile.
convictions dans
la mission de
Dieu d’une part,
et de l’autre
comme le socle
La participa¬
tion commu¬
nautaire : Le
travail biblique
n’est pas l’affaire
des spécialistes ; au contrai¬
re, l’Animation théologique repose sur l’idée
d’un partage communautaire sur la base de
l’égalité de tous devant la Bible, pasteurs et
laïcs, hommes et femmes. La contribution de
chacun est requise car chacun a un regard spé¬
cifique et irremplaçable.
La dimension interculturelle
: Parce qu’el¬
contextuelle, l’Animation
théologique est enrichie par la confrontation
le
est foncièrement
avec
d’autres lectures réalisées dans des
sociaux, politiques et économiques
différents. La Cevaa offre le cadre idéal pour
développer cette dimension interculturelle au
travers de sessions interrégionales et de
l’échange de personnes.
contextes
La
perspective missionnaire : L’Animation
biblique vise à réactualiser l’engagement dans
la mission de Dieu, tant sur le plan du témoi¬
gnage personnel et communautaire que d’un
engagement pour la justice sociale, la libéra¬
tion des opprimés et la paix dans le monde.
U objectif de capacitation : l’Animation
théologique atteint son but lorsqu’elle rend les
participants capables d’affronter les défis de
leur vie personnelle et s’inscrit dans la dyna¬
mique des Actions Communes. C’est ce qu’ex¬
prime le mieux le terme espagnol de « capaci¬
tation » et ce que traduit le souci de démulti¬
plication dans les différents lieux de vie.
Au
de
qui précède, l’on peut affirmer
risque de se tromper que l’Animation
Théologique est le point déterminant à partir
duquel les programmes et les actions d’une
Eglise (évangélisation, mission, projets,
femmes, jeunes, enfants, catéchumènes etc.),
vu
ce
sans
s’enracinent et s’élaborent.
ses
sur lequel repose notre Communauté. Elle
exige par conséquent une organisation et un
effort d’engagement soutenu de chaque Eglise
membre.
L’Animation
théologique peut par consé¬
quent être considérée comme une remise en
de la réflexion et de l’action de l’Eglise,
c’est-à-dire comme un outil rendant capable les
cause
croyants de vivre les combats de la mission
aujourd’hui. Grâce à l’Animation théologique,
des thématiques telles que la migration, la pan¬
démie du VIEl/Sida et les relations avec les
croyants d’autres religions peuvent être abor¬
dées
sans
complexes ni
peurs.
Par l’Animation théologique, la Cevaa rêve
de construire un vivre ensemble (à l’intérieur
de l’Eglises et en rapport avec les autres, qu’ils
soient croyants ou non) suffisamment fort pour
accueillir nos désaccords théologiques. Elle
crée ainsi un espace fraternel pour comprendre,
accepter les travailler nos différences.
L’Animation théologique créée les condi¬
tions d’un dialogue franc entre nos Eglises,
mais elle permet aussi une interpellation frater¬
nelle dans la considération de leur souveraine¬
té, d’une mise
logiques
monde
-
en commun
de
nos
apports théo¬
sur les questions qui touchent notre
le VIH/Sida, la mondialisation, la
migration ou le dialogue interreligieux par
exemple - ou sur lesquels nos discours ne se
rejoignent pas (l’homosexualité, l’éthique chré¬
tienne...). Cette discordance devient richesse
quand elle nous oblige à l’écoute respectueuse
de l’autre.
^
Pasteur Samuel Désiré JOHNSON
Secrétaire exécutif Pôle
De la Cevaa.
Animations
^
Avec la mise en place des programmes mis¬
sionnaires au sein de la Cevaa, l’Animation
Nomenyo, S.A. : 12 ans d'Animation rhéologique. Rapport du
théologique, Session, internationale de Vallecrosia,
15-27 septembre 1986.
Secrétaire
théologique a été renforcée comme principe
autour duquel chaque Eglise, chaque commu¬
nauté locale est appelée à refonder son engage¬
Veà Porotetani n°2 Février 2012
23
h
)
T
e
e)-T
f)-Te
maitaï te mau tapura dhipa atoâ, tei tïtauhia
i roto / te mau tere tei faanahohia mai.
/ roto i te hidraa âmui, ua tupu
teie pupu
nainaï i te
rave
a)-Tumu parau
Tonoraa i te mau veâ porotetani no te ïte i te oraraa
faaroo i Farâni. E te fifi o te mau taata e hinaaro ra e
taui i to râtou hiroâ tumu
(immigraiton).
Fâ o teie tere
E tere farerei i te
pâroita porotetani i te mau vâhi
tei tâpurahia e te CEVAA, i : Paris, Alsace,
Montbéliard i Farâni, PACCA (Provence, Alpes,
Corses, Côte d’Azur), e te faaîteraa i te 40raa o te
matahiti
o
I roto i te
farâni
ràtou
mau
te faateieraa a te CEVAA.
faaroo, tei nià te fâito 4% porotetani
i to râtou faaroo, no te huru oraraa ta
nei. E fenua rahi teie tei î i te mau taata
oraraa
e ora ra
e mau
râpae mai. Te auraa, ua rau te hiroà e ua rau atoà
te faaroo tei haamauhia e te mau taata no râpae mai. I
mua i teie rauraa, ua haamauhia te nûnaa farâni i nià
no
iho i te maitaîraa o to râtou
oraraa
ùtuafare
e
aita atu.
Ua vai noa râ râtou i nià i te manaô, haapaô noa
ia na iho, eita te tahi e tàuà i te tahi. Te auraa, te
terà
mahana tàpati, e
parau no te
ràtou.
mahana faafaaearaa ia no ràtou. Te
faaroo, eita te leira i te mea faufaa no
e
vàhi maitaî
Te îmiraa ia i te
mau
ràveà atoà ia riro te mau taata no
râpae mai ei taata ‘tumu’ atoà. hni te nohoraa no
ràtou, ia îtehia to ràtou parau tiàraa taata. Nà ràtou e
patu i te oraraa faaroo i Farâni ia au i to ràtou iho
hiroà tumu.
i)-Pùôhuraa
Ua rito teie tere e haapaèpaèraa i ta tàtou mau faanahoraa tataî tahi i roto i te mau pàroita, te mau Tuhaa
ànei no te rave âmui i te ôhipa faaroo. Eiaha tatou ia
tae i nià i terà hiroà popaâ, o tei haapaô ia na iho, no
te
riro tàtou ei moihaa no te faatupu i te hinaa¬
Atua, eiaha rà no te faatupu i te hinaaro o te
mea ua
ro o
te
taata.
Manaônaôraa
No te tià ia tono-anaè-hia i roto i teie
hau
mau
tere, e mea
atu, ia tonohia e piti tià to tàtou no teie mau
tere i mûri nei. Te tumu, e îte teie tià tahito i te mau
roa
haamaitaîraa i roto i te mea ta na i ora mai, mai te peu
te vai ra. No te tautum atoà i to na âpiti i te îteraa atu
e,
terà te mea i orahia mai e te mau vâhi aita i haa-
maitaîhia.
pàroita, te èrehia ra te feià âpi, te haapiiraa tàpati e ravehia te reira i roto i te mahana o te
hepetoma, aoie ia i te taime pureraa rahi, te vai ra te
mau vàhi faataahia no te mau tamarii. E feiâ paari
Te vai ra te tahi parau tei tae mai nà roto i te tahi tià,
te Peretiteni o te mau Tuahine no Montbéhard, Agnès
anaè te ora ra i to ràtou faaroo. Terà rà, i mua i te mea
o ta màtou i ora mai, ua tupu te ôpereraa manaô (par¬
tere
tager), i nià i te mea ta màtou tataî tahi e ora i roto i to
màtou âià. Te mau faaôhiparaa (Agk), te mau ràveà
atoà no te rave âmui i te ôhipa faaroo (H^püraa tàpa¬
ti, Uî-âpi, Tuahine, Haapii parau maitaî). Ite (témoi¬
gner) no te mau vâhi e tüàti.ai te oraraa totiare e te
faaroo no te rave âmui i te ôhipa.
Montbéliard. I teie rà mau taime i mûri nei e pàpü
to na faanahoraa.
1 roto i te
mau
vâhi paruparu
haapae roa i te oraraa faaroo. Te îte-ôre-raa i te
feià âpi i roto i te oraraa faaroo no to na ia hum oraraa
Te
i teie mahana
24
(mondialisme). Etva...
Veà Porotetani n°2 Fépuare 2012
Chavey. O ia tei hinaaro e faahaeie mai i te hoê tere
màmà i Tahiti, i te matahiti 2013. Te fà o teie teie, e
fàrerei e no te hiô i to tàtou oraraa faaroo. E taua
matahiti atoà, o tatou te reva atu i Farâni i
Moeata
a
TEURURAI, Arürua v
ai
La Cevaa
pourquoi faire ?
(Réflexions documentaires Août 1993)
C.E.VAA., Communauté Évangélique d’Action
en 1971, lorsque les Églises perçoivent que la
Mission, dans le monde moderne, est appelé à se transoformer.
La
Apostolique naît
STRUC¬
LesÉglises
liens
entre
les
TURES DE LA
d’Europe et
CEVAA
La CEVAA est
celles nées de
composé aujour¬
l’action mission¬
d’hui de 42
naire ont besoin
Églises membres
et de 5 Églises
d’être redéfinis
sur
la base de
associées
l’autonomie de
(15
en
leur donne l’en¬
Afrique, 1 en
Amérique latine,
29 en Éurope et 2
tière
dans le
ces
dernières
qui
responsabi¬
lité de leur ges¬
tion et qui
accroît
Pacifique). Le
Conseil directeur
même temps
de nécessaires soli¬
Vingt cinq Églises
d’Afrique, du Pacifique et d’Europe s’unis¬
sent pour annoncer Jésus-Christ dans leur
milieur de vie en s’épaulant les unes les
en
darités nouvelles.
autres. Elles
déclarent vouloir vivre
rassemble 25 membres nommés pour
trois
réunit annuellement alternativement
en Europe et en Afrique, en Amérique latine
ou dans le Pacifique. Le secrétariat est com¬
posé de 5 membres permanents (secrétaire
ans, se
général, à l’échange de
personnes,
à la
com¬
ensemble dans l’unité et le service la
munication, financier, à la formation et à
Mission. Égalité de droits et devoirs, partage
des ressources, dialogue interculturel entre
les Églises grâce à l’Évangile, tel était le
l’animation
contenu donné à la CEVAA lors de
sa
créa¬
tion il y a vingt trois ans. La communication
de l’Évangile est donc au centre de la vie de
la Communauté autant sur le plan théolo¬
gique
que
matériel. Mais comment faire ?
APRÈS
théologique).
20 ANS D’ACTION...
Évangélisation : base de l’action chrétien¬
activité est rendue difficile dans le
monde moderne. La primauté est donnée au
ne, cette
témoignage
: être ensemble une communauté
de foi, d’adoration, d’évangélisation et de
service. « Tout l’Évangile à toute la person¬
ne
humaine
» se
traduit
en un
programme en
Veà Porotetani n°2 Février 2012
25
vie spirituelle et éthique socia¬
le, formation, développement.
trois
points
:
réciproque : cette activité se tra¬
duit par l’échange de personnes d’une Église
à une autre et par l’octroi de bourses. L’une
des originalités de la CEVAA est d’avoir
rompu avec les relations séculaires nord/sud
et de proposer des échanges interactifs entre
toutes les Églises, même si cela pose des
problèmes d’accueil, d’intégration, bref de
culture. Chaque envoyé en Europe ou
d’Europe ne vit pas toujours bien son arri¬
vée et sa fonction dans l’Église d’accueil en
remplaçant le terme vieilli de
« missionnaire »
par celui « d’envoyé », la
Accueil
CEVAA souhaitait renouveler la forme et le
coopération entre Églises. Le
bilan depuis vingt ans est relativement miti¬
gé. L’ambiguïté entre l’attente d’une Église
et la réalité vécue au quotidien est grande.
contenu
de la
l’Évangile : la CEVAA a
place des actions communes, des
équipes d’évangélisation en Europe comme
en Afrique ; initiatives limitées mais utiles
pour redynamiser un secteur essentiel et pas
toujours prioritaire de l’action des Églises.
La CEVAA introduit donc
conscience
commune
en
fois insensibles
problèmes extérieurs.
économiques des
pays d’Afrique ou du Pacifique rendent plus
nécessaires que jamais les coopérations de
toutes sortes alors que les moyens financiers
aux
Par ailleurs les difficultés
ont tendance à se
Églises
raréfier. Les
ressentent durement la
LA CEVAA A TAHITI
Au moment où le conseil de la CEVAA vient
une
nouvelle fois
paraît utile
suivantes
que
siéger en Polynésie, il
chacun se pose les questions
que
la CEVAA
:
-Qu’est-ce
sien de
l’Église de Polynésie ?
-Parle-t-on de la CEVAA dans la
dans les émissions de
«
rompre avec
la
coopération-assistanat... à sens unique.
Églises sont importants :
oeuvres, formation, développement, commu¬
nication etc. Vivre l’Évangile, c’est vouloir
partager le peu dont on dispose...
Les besoins des
Le
pari de la CEVAA consiste à faire
Églises des expériences com¬
munes, définies ensemble, alors que géogra¬
phiquement, culturellement, historiquement,
politiquement leurs situations sont diverses.
vivre à des
26
Veà Porotetani n°2 Fepuare 2012
»
-Y a-t-il actuellement des
CEVAA dans
Séminaire
paroisse,
Présence
?
Daniel MARGUERON
consentie des
moi parois¬
-L’action de la CEVAA est-elle visible dans
postes ?
Églises afin de
pour
l’Église Évangélique ?
ceux qui donnent et ceux qui tendent
la main ? L’idée de la CEVAA consiste à
des
crise des
Après vingt années de vie, de projets,
dans l’action de la CEVAA ? Y a-t-il tou¬
ressources
des
d’actions, la CEVAA tient conseil à Tahiti :
quel avenir pour cette structure missionnaire
originale et inédite ?
Protestante
partager une partie librement
oeuvres
aides extérieures.
Partage des ressources : c’est aussi un
pari ; quels moyens financiers les Églises,
riches et pauvres, acceptent-elles de placer
jours
de
d’Églises structurées nationalement et par¬
Annonce de
mis
un peu d’unité,
dans des mosaïques
envoyés de la
l’Église Évangélique ? A quels
régional Pacifique
-
Amérique latine
Interview de John DOOM par
de
le Presiden
l'Eglise Protestante Mâohi
Uiuiraa manao na te Peretiteni
O te Etaretia ia John Doom,
Tematauira tîàtono faaturahia
y
I riro mai
ia ei
na o
pàpal-parau-rahi
no te
Etârétia, mai te
1963-1988, i dhipa atoà na i roto i te Amuitahiraa o te mau
Etârétia
teie nei
no
haapaà i te
Peretiteni
ei
pâpaî parau i roto i te Piha ôhipa e
no Patitifa e o ia te hoê o te mau
Amuitahiraa
te
no
ao
Etârétia
mau
o te
Etârétia
teie nei
o
mahana, te haa nei i roto i te Tâàtiraa Moruroa
Ta tâtou tumu parau no teie uiuiraa
manao,
ti
o
tei nià ia i te 40raa
te Cevaa. Uiuihia
Tematauira tiàtono faaturahia
o
matahiJohn Doom,
o te
te Peretiteni
Totaiete
no
o
I teie
tâtou.
e
faatupuraa
Te rahiraa
ao.
teie
Paris i terà ra tau.
Ètârétia tei te pae ihoà ia
parau no
mau
Aferita, Màtetàta, i Pàtitifa nei
e tae noa
atoà atu i te fenua Marite
porotetani mâohi e Peretiteni atoà no te
Amuitahiraa Etârétia Cevaa mai te matahiti
apatoà. E i roto i te
tuatàpaparaa, e nehenehe e ïtehia e, hou te mau
fenua no Àferita i faaterehia na e te hau Earàni
2008 mai
a
e
o
te
Etârétia
ra.
faatere ai ia ràtou iho, ua nà mua na te mau
i te faatere ia ràtou iho, ia au i terà
Ètârétia
Peretiteni Taarii
I teie
rau e
mahana,
orahia mai
te
e
tâmata tâtou i te paraupa-
haamanaà atoà i
hoê
o
e ana no
te mau
te
tahi atu â
te mea ua riro
àito i haa mai
na
dhipa tei
atoà
o
ia
o
i roto i teie
tuhaa
dhipa tei riro ei tumu parau na tâtou oia
te Cevaa, mea nâfea to te
Etârétia riroraa ei mero no te faatupu i teie nei
hoï
te parau no
âmuitahiraa
vau e
ui ia
nad rii
noa
ômuaraa
Etârétia
no
na
e,
te mau
ahiri,
Ètârétia.
e tano
mai i te tahi
no
maa
E hinaaro ia
ânei de
vâhi iti
teie nei âmuitahiraa
no
e
haama-
no
te mau
te mau
piihia Cevaa.
Èvaneria i roto ia mâtou, ua
Èurôpa i te Èvaneria
parau e, ua paari te
âfaï mai ôutou to te fenua
i to mâtou
fàrii mâtou i te reira, ua
e te hinaaro nei
mâtou, na mâtou iho i teie mahana e faatupu i
teie parau i roto i to mâtou nünaa.
No
ua
na e
te
Totaiete
à ia te tahi
mau
Cameroun,
e te
mai terà
manao
E,
na mua roa, mauruuru e
no
tâtou
e
noa e
Peretiteni i teie
te feià atoà e faaroo mai
nei ia Radio Pâôfaî. Mauruuru maitaï atoà
no
teie tumu parau no te Cevaa oia hoï te âmuita¬
hiraa no te mau Ètârétia tei faaterehia na e te
faatupuraa
parau no
fenua i tiàmà, Togo
tahi
Paris, aita
ânei,
hau. I mûri iho, ua ô
maitaï paha i teie nei, e
mau
e, mea
faatupu i te tahi âmuitahiraa Etârétia tei àifàito
tiàraa, hoê huru
mau
e,
eiaha
e na
Èrurôpa
titô i te parau no te Èvaneria
Etârétia no te aramoana, e rave
haere mai
i roto i te
fàrereiraa
ua
reira, mai te mau matahiti 1960 e i mûri
tiàmà teie mau Etârétia tei faaterehia
mai,
to ràtou
Tiàtono faaturahia Tematauira
fenua,
paari mâtou i teie mahana,
e
âmui rà. No te mea, e parau atoà ta te mau
fenua Àferita i to Èurôpa, e parau atoà ta to
Pàtitifa i to
Èurôpa, e haere marü noa mai ai
e te mau Ètârétia no
teie parau.
Ua fàriihia
Earàni,
Herevetia,
no
e
faatupu te reira.
Veà Porotetani n°2 Février 2012
27
■.M'
atoa la râtou
Eere
ia
ihoâ i te
roa no
te
ra
Pasteurs
vai
mea, te
J
manaô
parau ra e, eiaha, to tâtou,
[...] terâ metua, te Totaiete faatupuraa parau no
Paris, ua mâtauhia. Ua haere mai te tahi mau
tino pâpü, mai to tâtou Peretiteni màtàmua, o
Tâmuera a Raapoto e tae noa atoà atu ia Jean
Koto, te Peretiteni no te Ètârëtia Èvaneria no te
fenua Cameroun, te vai atoà ra te tahi atu mau
mau
Reforomâtio
no
Farâni
o
Jacques Maury, tei
riro mai i mûri iho ei Peretiteni
Ètârëtia Porotetani
te mau
noa
i te
atu
mau
no
tino ôrometua
te Tâàtiraa
no
Farâni e tae
te fenua
no
Herevetia. No reira, ua tae i te mau matahiti
1970, ua araa roa mai teie parau e haamau ihoâ
pai te reira. Te vâhi i mau maitaî ia ù, te fâ a te
Cevaa, e ôpere te mau mea i noaa ia tâtou.
Outou to Èurôpa, cita e ôre tei roto ia ôutou te
faufaa moni ânei. I roto ia mâtou to te pae aramoana, te huru ia no te taiôraa e faaôhiparaa i
te
i
parau atoà
ta ù e hinaa-
i
e
Peretiteni e i te pae no Èurôpa, e haamauruuru
maitai i te Peretiteni i te reira tau no te Ètârëtia
no
Èvaneria.
au ra
tiàmâraa
e,
o
te mau
roa te parau no te
Etârétia i te Totaiete faatu¬
Paris
tiàmâ¬
Earâni.
e te parau no te
Hau i faaterehia na e
nâ mua te mau Ètârëtia, e i te
fenua Pâtitifa atoà, ia au i te mau tuatàpaparaa
Ètârëtia
tâtou pae, ua faatere ihoâ te mau
ia râtou iho, nâ mûri mai te mau fenua,
cita e ôre no te mea, no te püai ihoâ o te Èva¬
neria i teie mau pae fenua, cita e ôre atoà, ua
Ètârëtia aore ra te tahi nünaa i terâ
parau no te mea ua îte râtou e, e nehenehe ia
râtou ia amo i to râtou parau. I te mâtâmua, ua
turu te mau
taiâ
tereraa
28
nâ roto to te mau
ia râtou iho, ua îte râtou e,
noa
râtou,
e
Ètârëtia faae
nehenehe
Veà Porotetani n°2 Fépuare 2012
Cevaa i te haamata-roa-raa, te
Farâni. To tâtou Pàpaî parau rahi
Victor rakotoarimanana no te
fenua Matetàta. Te Haapaô faufaa, e taata
Maury ia
no
màtàmua
o
Herevetia atoà, to na tôroà no roto mai i te
Fare moni. Ua faaruè o na te reira no te haere
mai i te Cevaa, o
Tiercy. O
na
tei haere mai
e
parau no te Cevaa, to tâtou ia
Peretiteni o Tâmuera a Raapoto. Te Pàpaî
te
pàpaî
parau i roto i te
no Herevetia.
Te parau
Piha Tôroà,
faufaa
o
Berthoud Aimée
roa, te parau no te
ôpereraa,
Èvaneria.
parau no te
No reira, ua îmihia te
tahi tino, e nehenehe o ia e amo terâ tôroà. Nâ
fea te taiôraa te Èvaneria i te fenua Togo ânei i
te
te fenua
Aferita,
na
nâ fea ta
màramarapipiria i roto i to na
nâ fea te Farâni màramaramaraa i roto
mea
na
i te huriraahia te
taiôraa.
Te tahi hiôraa te pure a te Fatu. To mâtou
metua i te ao ra. Te parau ra te reo farâni e.
Notre Père. To tàua reo, ia parau tàua te
Metua,
e
tàne
tahi tamarii
no te mea,
parau no to
parau, te
e
faatere ra ia na, to na Peretiteni
màtàmua no te fenua Herevetia ia, o Fugène
Hotz. Te Peretiteni mono, te ôrometua Jacques
i ta
Tiàtono faaturahia Tematauira
F,
nei
mau mero e
reo, mea
aita i àtea
te mau
puraa parau no
raa o
ro
maraa
Peretiteni Taarii
E
i te
F te
Jacques IHORAI, Kai-mana et Alain Rey
ihoâ te
tahi
rave
faatereraa.
ôhie
mea
raa, te metua o
tâtou
mau
vahiné e tae noa atu i te
i roto i ta tâtou tiàturite hoê ia tino na na e amo to
aore ra e
no
te mea,
fifi atoà. Mea navaî maitaî te
mau
tàtararaa.
Te Rauti i te Parau
a te
Atua i màîtihia, o
no te fenua Togo,
Amétéfé Noménio ôrometua
tei àravihi i roto i te
tàpura ôhipa. Te vai ra te
tahi puta ta na i pàpaî, e te tahi manaô tei arataî
noa e tei paèpaè te parau no te Cevaa i roto i te
parau no ta na
reo
tiàturiraa
farâni. Tout
e
parauhia nâ roto i te
l’Évangile à tout l’homme, oia
I
t
!1
L
hoï, te taàtoraa
Èvaneria no
o te
to tatou taàtoà-
Tiàtono faaturahia Tematauira
raa, no to tatou oraraa taata.
Ta ù
Peretiteni Taarii
E, oia
tahi te reira pou i reira te
Etàrétia o te Cevaa, e
mau, o te
âmuitahiraa
te mau
o
mai i teie mahana. E aha te tuhaa
tae roa
Cavaa i
roto
i te
pàtururaa i ta tatou
mau
a
te
àro-
raa.
Tiàtono faaturahia Tematauira
E
pàpü maitaï te reira. Ei hiôraa, i to
faatereraa ia tatou iho, i te matahiti 63, te
mea
tatou
matahiti atoà ia i faaoti ai te Hau Faràni
i te
mau
mau
e
haa-
tâmatamataraa âtômï io tatou. No
reira, i roto i ta tatou veà no te pâroita no
Pétera, tei reira te ôrometua o Jean Adnet, e
ora ra i teie mahana i Faràni, mea feruri-âmuihia teie parau, e ani i te nünaa e, e tano ànei e
i teie
rave
nei. No to
do
et
tâmatamataraa âtômi i te fenua
mau
na noa
pàpaîraa e, enquête comman¬
e ua ôpanihia o na e hoï
incommando,
mai i te fenuna nei
Âpooraa Rahi
e
matahiti 1963 ua faataehia
te tahi parau tuurimahia (pétition). Na te ôro¬
metua Marc Boegner, Peretiteni no te Tààtiraa
no te mau Etàrétia porotetani no Faràni i te
faahoîhia mai
noa e
o
i te Tenerara de Gaulle ia
Jean Adnet ôrometua e 6 àvaè
roa
i mûri aè i to tàtou fenua. Te faatereraa
te Hau Faràni
e
tûàtiraa to tàtou
e
o
to te mau
Etàrétia
porotetani no Faràni e to teie nei ao.
Aita te reira turu i faaea e tae roa mai i teie
mahana.
Peretiteni Taarii
Te
ihoà ia te tiàturiraa e, i roto
i te oraraa o te hoê Etàrétia, te ràveà pàpü i
roto i ta na faaîteraa, ia vai noa te tûàtiraa i
roto
nei
pàpü
ia
ao.
Cevaa,
na e
noa ra
te
tahi
mau
Etàrétia i roto i teie
I te matahiti 1971
e tano
mai i teie nei.
ifaatiàhia ai te
ànei ia de ia horoà i te tahi
manaô i nià iho i te
noa
mau mea
atoà atu ia Rosa Klima
ta de i îte e tae
te
âpooraa
Te tiàturi nei au e, te feruriraa a te Ètàrétia i
teie mahana, te feruriraa ia i to na parau, i to na
nünaa, i to
na reo,
i ta
na
faanahoraa,
no roto
mai i te Cevaa. E terà ihoà rà parau e, e
ôpere i
au i ta tàtou màramaramaraa, eiaha ia au noa te màramaramaraa tei
horoàhia mai e te mau mitionare, aita vau e
te
parau a te
Atua ia
faahapa
Ta tàtou rà màramaramaraa
e
ra te reira.
nà roto i to tàtou
reo.
Terà te tahi
ôpereraa, (partage) i roto i te
raa
Terà te niu ta ù
ua
reo
faufaa, terà
faràni, ôpere-
i roto i te Cevaa.
e
tiàturi nei i teie mahana,
faufaahia tàtou, nà roto ànei i te tahi tauiraa
ôrometua,
ô atoà tàtou i roto i te reira
Kelly i te fenua
poro i te Èvaneria. E te mau noa ra
ua
manaô. Ua tono tàtou ia Tihoti
Bénin
no
te
iaù, i terà tau, te vàhi ta na i haere i te fenua
Aferita, ua pàpaî mai te peretiteni no terà
Etàrétia e, « rendez-nous l’apôtre de
l’Afrique », a faahoï mai te àpotetoro no
Aferita. A hiô na i to tàtou huru, no te mea, ua
ôhipa pàpü teie tino ta tàtou i faaineine. Ua ô
ihoà rà i roto i te manaô o te Cevaa, terà manaô
ôpere i te mau maitaï e vai ra ia tàtou nei.
Peretiteni Taarii
E
rave
rahi to ràtou tei haere mai io tàtou
nei. 1 ta de hiôraa, e aha te mea e tano efaahiti i teie mahana no te rahiraa o terà mau taata
i tae mai io tàtou.
mau
mero no
faatere, mai ia ù iho Pàpaî parau i te reira tau.
Te faufaa rahi to terâ mau putuputuraa, te mau
parau ia e faahoîhia mai i roto i te Etàrétia.
te Tenerara de Gaulle. I te
no te
reira tau i fàrerei
nehenehe
e parau no to tatou âmuiraa
Cevaa, teie ia. To tatou mau tià e
haere nei i roto i terâ mau putuputuraa mai ia
ôe i teie mahana, to tatou Pâpaï parau rahi i
mairi aè nei o Ralph Teinaôre ôrometua, e tae
e
atu i roto i te
■’l
Hoê fane pure
11«'- "
Peretiteni-mono tei haere atoà mai io tâtou nei
Tiàtono faaturahia Tematauira
e
I te taime
faatià ai tatou i te Cevaa, te vai
a
Ètârêtia. Te rahiraa
haapiiraa porotetani, i te âua pipi
ânei e i roto i te ôhipa no te haaparareraa
parau. Te manaô tumu e vai ra i mûri, Eiaha
ôutou e hoî, e faaineine ôutou te taata no teie
23 veà tono, i roto i te
ra e
tei te fare
fenua hou ôutou
ai i te
tono
a reva
tino
mau
i
faatere i ta tatou âua
atu ai. No reira tatou
no te
no te mea e tau roa no te faaineineraa i
hoê Faatere no te âua pipi. Nehenehe atoà e
pipi,
mau tino tei tonohia, ua
i teie mahana, ua amo tatou i te
tiàraa i roto i te Ètârêtia, te mau tiàraa i
parauhia
e,
fànaô tatou
mau
amohia mai
i roto i te
e
e
te
tatou
anaè teie
tatou
e
ra
veà tono
no roto
ra
tuhaa e titauhia tatou te
ia ani faahou i te Cevaa i te tahi ânei
mau
te tahi atu
poto, e
ôhipa taa ê no te tahi tau
ia mâramarama maitaî e aha te mea ta
tâtou
hinaaro
no
e
ra.
Peretiteni Taarii
E aha ta de hiàraa i nià i te
e
te mau
mau
faatüàtiraa
Etârêtia i roto i te Cevaa.
Oia, te parau no te tüàtiraa tâtou e te mau
i roto i te Âmuitahiraa a te Cevaa,
parau e, e
ta na
i îte i ta
na mau
to na
haere mai te tahi mitionare i Tahiti, e îte ihoâ o
na i to mâtou huru, mea taa ê rii, eere no te
faatietie ia tâtou, te vai ra râ te
tahi
mau rnea
roto râ te âau, no terâ Èvaneria i ô i roto ia tâtou, e te ora ra tâtou i te
Parau a te Atua, te Èvaneria. Terâ ia püai e vai
eere
te peu noa, no
noa ra e
te
te
ôperehia nei
e
tâtou e te mau tià no
Cevaa.
No reira, eiaha tâtou e
manaô
e,
aita ta tâtou
tuhaa rahi i roto, oia. I roto i terâ 40 matahiti
i haerehia mai, e tuhaa rahi ta te Ètârêtia
e
Porotetani Mâôhi i horoà i roto i te Cevaa no to
na ihoâ huru e no to na mau tino ta na i màîti
i roto i te reira faanahoraa.
la haamaitaîhia te Atua tei horoà mai i terâ
mau ràveà i roto ia tâtou. Taa ê noa atoà atu to
tâtou âmuiraa i roto i teie tâàtiraa no te Cevaa,
ua nâ reira atoà tâtou i roto i te Apooraa rahi
no teie nei ao, hoê â arataîraa, ua faufaa-atoàhia nâ roto ia tâtou e tae noa atu te Apooraa
rahi no te mau Ètârêtia no Pâtitifa i teie maha¬
te tià atu no na
no
tei ô i roto i te tahi
mau
ârepurepuraa i teie
tia Porotetani Mâôhi
te
fifi. Aita
vau e
no
te arataî e no te tâtara
faatietie
ra
ia tâtou.
tuhaa rahi ta tâtou i amo,
mai to tâtou Peretiteni i te haamataraa, te mau
mero tei mono mai e tae roa mai i teie mahana.
Eere te faatietieraa ia tâtou. Mai te peu, ua
mau tià i roto i teie Amuitahi-
mâîtihia to tâtou
piti taime ei Peretiteni, e ua mâîtihia ei
Pâpaî parau, ua mâîtihia no te tahi mau tiàraa,
e tàpaô ia e, e ôhipa rahi ta te Ètârêtia i horoà
atu i roto ia râtou. E mea pâpü maitaî, te mau
raa e
tino atoà tei haere mai i mûri aè
e
tei hoî, ua
ôpere atoà râtou te huru no to tâua nünaa e ta
na peu i roto i ta râtou mau Ètârêtia. Aita e
moèhia ra ia ù teie parau no Jacques Maury, e
30
mea
matahiti i maîri aè nei. E i teie mahana, ua
ravehia te tahi ôrometua no roto atu i te Ètârê¬
Ètârêtia
e
faatià i te
manaô. E parau noa o na te parau no
te Ètârêtia Tahiti. Ua nâ ô atu ra vau e, E ia
roa
na,
Tiàtono faaturahia Tematauira
nehenehe
e
Etârêtia i Farâni, terâ ta râtou parau, E
aha ta ôe i rave i to mâtou Peretiteni, ua taui
mai i te
e
ihoâ te tahi
Ètârêtia
tino
mau
te reira, eere no te mea e, o
faatere nei i teie mahana, aita
hinaaro faahou ra ia râtou. Eita e ôre, te
Cevaa. Noa atu
vai
te
tei hoî
mero
Veà Porotetani n°2 Fépuare 2012
Na te Atua
e
tauturu mai
tâtou faaîteraa i to
na
ia tâtou i roto i ta
hinaaro !
i
Cevaa
:
Tâàtiraa
o
et
mau
^*téâÈ
ï/ifM'‘
Le
«
Logo du 40ème Anniversaire
CEVAA, VA ! Avec les forces que tu as !» - Juges 6 :14
La Communauté
un
a un
passé,
un
présent, et
avenir.
Mais elle reste la Communauté et
un
lien
indissociable existe entre les trois. Le
passé
restera toujours un support, le présent une réa¬
lité et l’avenir sera toujours à construire.
Eglises sont (le présent). Et d’ailleurs la
composition de la Communauté a un peu chan¬
gé au fil du temps. La couleur du « E » a donc
été prélevée dans le logo actuel de la Cevaa, au
creux des mains qui représentent cette
Les
Communauté.
Et la suite s’écrira
La distribution des couleurs
sur ce
logo
représentent cette idée.
La Cevaa
passé, un présent et un futur,
et les couleurs (gris, bleu clair et bleu foncé)
sont réparties de manière a donner au nom une
profondeur, une consistance visuellement, mais
aussi dans le temps, pour montrer que chaque
moment fait et fera encore partie de cette
a un
Communauté.
Peut-on dire cela ainsi ?
La Communauté
La couleur du
l’ombre
Cevaa.
«
C
a
» a
été créée (dans le passé).
donc été prise dans
représentant toute l’histoire de la
et
son
été
(le futur) par ses projets
action. La couleur du
«
VA !
» a
donc
prise dans les pieds de la personne, car
ce qui exprime le mieux le fait qu’elle
c’est
met
en
se
mouvement.
Avec les forces que tu as ! » arbore les
cœur de cet individu, cette même
couleur qui vient du logo actuel de la Cevaa,
«
couleurs du
de même que l’individu est au cœur de la
Communauté, la Communauté est dans le cœur
de l’individu, c’est là qu’il va puiser ses forces,
dans la Cevaa, dans le présent, pour construire
car,
l’avenir.
Florence LEZAIS
Fait partie de Vea Porotetani 2012-2013