EPM_Vea Porotetani_200312.pdf
- Texte
-
Dirert-usine
Création
i personnalisée
UOTRE BANQUE
24H/24H :
;
j ! '■pf'!''
I Pâols^s,
A^àâbos,;
:Web]
jSntreprisês;,.
Par internet
un ocnvibc hua EnincrnioEo :
TEL. 46 66 h/FAX. 46 66 05
Opérations étranger : 46 66 49 - Trésoreries/Devises : 46 66 42
UN
RÉSEAU DE 19 AGENCES
:
;
î.y.O.CA.LiA.
36 65 40
téléphone
VOCALIA
a
POLYVe’a
premier.weblSsg-bdp.pf
Renseignez-vous auprès de notre siège pour connaître
l’agence Banque de Polynésie la plus proche de chez vous
Change ouvert : du lundi au vendredi dans toutes nos agences.
•
TÉL. (689) 66.33.53
RAIATEA
•
•
FAX. (689) 66.24.77
CASDEN
Populaire
LA BANQUE DES FONCnONNAIRES
Agence CASDEN, rue ]. d’Arc (face au musée de la perle)
TéL 5413 30 - Fax. 5413 34 - E-mall : casden.tahiti(5)sg-bdp.pf
www.sg-bdp.pf
:
Les informations
concernant votre
compte bancaire.
Ipartehaibe exclusif I
-4K Banque
BOUTIQUE PAPEETE - MAMAO
TÉL. (689) 45.59.00
messagerie
de votre vini
CASDEN
TAHITI
:
:
36 65 40
Sur la
BP. 70 UTUROA
'
:
:
www.5g-bdp.pf
Par
Siège social POMARE - Tél. 46 66 66
Siège social CATHÉDRALE - Tél. 46 79 79
Télex : 230FP - SWIFT : BPOLPFTP
Un espace Patrimonial, 2 rue Gauguin
E-mail
POLYWEB
Sommaire
Prier
sans
relâche pour
la paix.
Remerciements.
Édito
Actualités
Essais nucléaires
-
Polynésie française
Te inahana i faataahia
Le
informatique est beaucoup
employé dans tous les “kohanga ,
en
«
Te Faaineineraa tâmau i te
Que l'esprit de Noël
te Reo mâôhi !
Kohanga reo », écoles
d'immersions linguistiques
phénomène des
maories
no
mau
Orometua
se retrouve
i roto i te tâviniraa
dans la solidarité
Te tere
L
hiôpoà
a
Te ôteoraa mai
te SPATS
o
loritâna
Dossier
Noël et Solidarité
Ètaretiâ
Parau
pâôfai
HEREMONA
: a
38 matahiti i teie nei
Comment enrichir le
langage de l’élève
y
-
Présentation de l’Ecole maternelle de
Taunoa.
-
m
Te iritiraa i te
-
E tahua râ
-
Hâmama
-
mau
a
te âua pipi no
Heremona.
no
noa
atu i te parau
Te
haapiiraa
orometua i o na
Àito
ra o
mau
pipi
o
letu Metia.
mai to ôe vaha, na ù e tuu
i roto.
O te Atua atoà te fatu
Te
i roto i te faaineineraa tâmau
te
âpi
no
o
te “huare”.
te matahiti
2003-2004
Te
mau
fare faaearaa
i te matamua
o
te mau
pipi
^
Fare pure Vallée du Tir, a 37 atu ra matahiti
i teie nei
ra
^
C’est lui qui apportera la paix (Michée 5,4)
^
Les mots croisés
il
Photos
:
Veà
porotetani, Dominique Léoture
Veà Porotetani n° 40/2003
-
3
PRIER SANS RELACHE POUR LA PAIX
La semaine de prière pour l’u¬
nité des chrétiens
vier),
un
aura
(18-25 jan¬
été pour beaucoup
temps fort de prière commune.
sera
nous
que nous
écoutons ensemble la Parole de Dieu
Que notre prière et notre solidarité
fraternité.
et de ce que nous
femmes de
cuménisme
se
Saint travailler
nourrit de
ce
laissons l’Esprit
en nous
et par nous ».
La
prière : signe fort de solidarité
prière commune, la prière les
uns pour les autres, nous apparaît
comme un signe fort et comme le
gage de l’unité entre tous les chré¬
tiens. Dans la prière commune, nous
apprenons à écouter ensemble. Celui
en qui seul se trouve notre unité.
La
En
nous
voulons
adressant à vous, nous
vous
appeler à poursuivre,
bien au-delà de cette
semaine, cet
engagement commun dans la prière
pour la paix. Ce souci de la paix, nous
le portons avec de nombreux hommes
et
femmes de bonne
volonté,
avec
donnée,
En
sur
nouvelles
de CLERMONT
protestante de France
Monseigneur Jérémie
le refus de la violence.
violences,
appelons à prier
Saint éclaire les
nous
co-présidents du CECEF
Président de l’Assemblée
des
de France
Monseigneur Jean-Pierre RICARD
Archevêque de Bordeaux,
vous
l’Esprit
responsables des
pour que
Président de la
Conférence des
évêques de France
nations, les détourne des solutions
illusoires de la violence, suscite en
eux
la volonté
de résoudre les
flits dans le respect
con¬
du droit et de la
Prier ensemble pourra
être
un
^
wPorotetani
bel
Veà'
du carême
qui vient. Ce sera aussi le
temps que nous nous donnons pour
partager nos engagements dans la
société et les porter ensemble. Ce
Journée récréative,
c’était ie 29 novembre à Mataiea
Boîte
■
postale 113
personnel administratif de
en Polynésie
Française a organisé sa journée
la Paroisse protestante de Mataiea.
Et plus particulièrement à, Mme
récréative le Samedi 29 novembre
Thérèse,
2003 à Mataiea.
BUCHIN Wilfred, SANCHEZ
Le
l’Église Évangélique
Aussi,
nous
tenons
à remercier
tous les
et tous
participants de cette journée
les généreux donateurs qui ont
contribué à la réussite de cette
ren¬
contre, c’est-à-dire :
La
Banque de Polynésie, La
Banque de Tahiti, Carrefour Arue,
Chantier Naval du Pacifique Sud
(CNPS), Dataphone, Électricité de
Tahiti, Général Bureautique, LaiWoa LAINE,
Moruroa
a îà
iÜ!"- : iià
e
Librairie Te Tiarama,
Tatou, Océanie Pneus,
HOIORE Céline, Mme LEHARTEL
MAROTAU
Jacques Ihorai
Rédacteur
Chef
Secrétariat
"
Danielle Taha
Alfred,
Comité de Rédaction
Guy,
Céline Hoiôre, Taarii Maraea,
Jeffry Tamati, Turo a Raapoto,
Thierry Tapu, Sylvia Richaud,
•
Gaston Tauira, Daniel Margueron,
Valérie Gobrait, Robert Koenig.
TIAIHAU Christian et HAHE Jean.
pour
Maxime et
en
Ben Pohue
Samuel,
TEHEIURA
Gaston, TINOMOE Angèle, TETUANUI Vaiani, TUPEA Maurice,
Et aussi
98713 Papeete, Tahiti. P.F.
Directeur de Publication
TAMATA
teurs
-
Tél. (689) 46.06.23 - Fax. (689) 41.93.57
E-mail : eepf@mail.pf
Poly-Diésel, Polytol, Prince Hinoi
Center, Somab, Somac, Sotapor,
Synergie, Tahiti Sport, Total,
Remerciements
L’ÉGLISE ÉVANGÉLIQUE
POLYNÉSIE FRANÇAISE
CRÉÉ EN 1921
MENSUEL DE
Vaimato, la Mairie de Teva-I-Uta et
.«ïeï-ia--
évêques orthodoxes
EN
Objet
en toute
Président de la Fédération
jours où le peuple d’Irak,
déjà durement éprouvé par plusieurs
guerres et par les effets des sanctions
économiques, est menacé de subir de
engagement commun pour le temps
Paofai, le 02 Décembre 2003
appelons
y
Pasteur Jean-Arnold
ces
justice.
prière soutient les hommes et les
paix
vous
Les 3
paix. Avec courage, ils
préparent ensemble le seul avenir
possible pour les peuples d’Israël et
de Palestine, celui d’une paix fondée
sur la justice, sur la reconnaissance
de l’autre, sur le respect de la parole
pensée et de foi. Notre époque
appelle à une intense prière pour la
paix.
femmes de
Nous
active soutiennent les hommes et les
bien des fidèles d’autres familles de
La
nous
laisser ouvrir à la réconciliation
par les représentants de la
Conférence des évêques de Erance.
Charte
l’oe¬
«
le Christ
con¬
offre, d’en manifester les signes et de
où vécut Jésus, récemment vi¬
terre
manière de recevoir
une
crètement l’unité que
du monde.
le
rappelle la
Oecuménique européenne,
dSemeaine
jamais, il nous faut prier
pour que Dieu suscite partout des
artisans de paix, en particulier sur la
sitée
Comme
22j1a0na:pvr58ièiue4er
Plus que
un grand merci aux trai¬
le repas, TAURAATUA
Christophe.
et la collaboration de
Émile
Malé
Prix de l’abonnement
Un
grand merci à tous,
Joyeux Noël et Bonne Année !
Le Personnel de l’EEPF
fe;
f
(1
lO numéros)
- Polynésie : 1200 F (cfp)
Métropole ; 22,87 Euro / Suisse : 40 FS
Impression : Tahiti Graphics
Tirage ; 5000 ex. '
an
-
^
Bonne année 2004
Message du nouvel an
Ia orana i te matahiti âpî,
e
te
no
Bonne année, chers abonnés et lecteurs
mau
hoa
te Veà Porotetani.
du Veà
porotetani ! On dit parfois
à rien de faire des voeux,
parce que ce ne sont pas nos souhaits, même les
plus fervents qui peuvent modifier le cours des
choses. Assurément, ce ne sont pas des formules
magiques. Il est bon toutefois d’exprimer ainsi
notre sympathie, notre affection, nos disposi¬
tions favorables à l’égard des compagnons de
notre route, de même que, lorsque nous nous
rencontrons, nous nous disons : « Bonjour ! »
Au reste, souhaiter à quelqu’un une bonne
année, c’est l’encourager déjà à avoir confiance,
à ne craindre, suivant le langage imagé du
qu’il
Psaume 90
: «
ne sert
ni les terreurs de la nuit, ni la
flèche
qui vole de jour, ni la peste qui marche
contagion qui frappe en
plein midi », en d’autres termes aucune des
puissances adverses qui s’acharnent parfois
après notre bonheur.
dans les ténèbres, ni la
Mais tout cela, bien sûr, sous-entend que cet
avenir dont nous ne devons pas avoir peur est
entre les mains de
forteresse
aime
»,
Dieu, « notre refuge et notre
celui qui nous a aimés et nous
Jésus-Christ.
Bonne année donc, chers amis, vous qui êtes
isolés ou malades, ou bien aux prises avec des
en
soucis familiaux et des difficultés matérielles,
qui sur votre route déjà longue voyez s’al¬
longer les ombres du soir. « Dieu est fidèle »,
il vous gardera de tout mal si vous vous remet¬
vous
tez entre ses
mains.
C’est le vœu sincère et cordial du Veà
Porotetani.
Te parauhia nei i te tahi mau taime e, e mea
faufaa ère te faaiteraa i to tatou mau hinaaro
maitatai no vëtahi, no te mea, eere o to tatou
hinaaro maitatai të nehenehe
e taui i te tupuraa
tupu mai. Aita hoi teie parau ta
tatou e parau nei i te mau parau tahutahu. E mea
tià mau râ hoi ia faaite tatou i to tatou au-maitai-
no
te mau mea e
to tatou here e to tatou tiàturiraa i to tatou
hoa, ia au hoi i te peu i mâtauhia e tatou, ia
farerei tatou, tatou iho, te parau nei tatou e, « la
raa,
mau
ora na
».
Te faaiteraa i to tatou
mau
hinaaro maitatai i
riro ia ei faaitoitoraa
ia ôre ia mâtau, ia au i te reo no
te pàpai Taramo 90 : « E ôre de e mâtau i tei
mâtauhia i te rulrae te obe e pee i te ao ra, e te
mal e tupu noa mai i te pouri ra e te pau hoi e pau
ai te avatea ra, oia hoi, e ôre tatou e ino i te mau
mana iino atoà o të faaû mai ,i nià i to tatou
ôaôaraa. Âreà râ, te faaite nei te reira e, te tau i
mua ia tatou, tei roto ia i te rima o te Atua, to
tatou haapûraa e to tatou pare, o ia tei aroha mai
ia tatou e te aroha nei à, na roto ia letu-Metia.
la ora na i te matahiti âpî, e aù mau here e,
ôutou tei pàrahi moèmoè noa e tei roohia i te
mai, e aore ra, tei farerei i te mau tapitapiraa ùtuafare e te mau fifi no te oraraa, o ôutou hoi tei
te tahi no te
ia
na
matahiti âpî, ua
ia tiàturi,
maoro
te oraraa e tei
hiô i te taharaa o te mahana.
na e tiai ia ôutou i te mau
A tiàturi i te Atua. Na
ino atoà,
ia tuu ôutou ia ôutou iho i roto i to na
Rima.
O te hinaaro
mau
ia
o
te Veà Porotetani !
Veà Porotetani n° 40/2003
-
5
NUCLÉAIRES
POLYNESIE FRANÇAISE
ESSAIS
EN
La
lutte
contre
sont
l’oubli
l’occasion
de
l’anniversaire
du
A
premier
français
l’atoll
Moruroa,
rONG
en
au
j
i
t
‘
^
i
c
Les militaires de
carrière
Médecins
du Monde
Tchétchénie...
de
le
2
1966,
Juillet
Les
'■
inquiets
anciens
tra-
^
(MDM),
vailleurs de carrière
(
l’association
ayant servi sur les
i
Moruroa
sites
e
tatou
tation
(Moruroa et nous)
qui
-
1500
Actualiés
traiter
les
séquelles de conflits en Afrique, au
Moyen-Orient ou
test
nucléaire
dans
à
même titre que
regroupe
anciens tra¬
vailleurs polynésiens des sites nucléaires de Moruroa et
Fangataufa - et l’Observatoire des armes nucléaires
français ont annoncé la création d’une mission humani¬
taire et médicale permanente à Papeete, « afin que la
France assume ses responsabilités » à l’égard des anciens
travailleurs des sites nucléaires de Polynésie.
« Moruroa e tatou », ainsi s’intitule une
enquête effectuée
auprès de 737 Polynésiens ayant travaillé sur les sites
d’expérimentation nucléaire aux îles Tuamotu. Publiée en
1997, cette recherche a été vivement encouragée dès l’o¬
rigine par, entre autres, l’Église Évangélique en Polynésie
Française, également membres de la Cevaa, le réseau
international
Solidarité
Europe-Pacifique, auquel
adhèrent plusieurs anciens envoyés du DM-échange et
mission, le Conseil œcuménique des Églises ainsi que de
nombreuses autres œuvres, associations ou ligue du pays
du Nord. Depuis Juillet 2001, les personnes interrogées se
sont regroupées pour former l’association du même nom.
d’expérimendu
Sahara
puis de Polynésie,
aujourd’hui retirés
en France, s’inquiètent de voir beaucoup des leurs disparaître prématurément. Ils ont décidé, eux aussi, de se
regrouper en créant l’Association des vétérans des essais
nucléaires (AVEN) de métropole. Ils estiment avoir été
mal renseigné, voire trompés sur les dangers de leurs
tâches, notamment au Sahara, où de graves accidents sont
survenus.
En coordination
tatou, ainsi
avec
l’association Moruroa
i
^
^
1
^
|
j
(
e
qu’avec l’association des vétérans algériens,
nouvellement créée, ils ont décidé de faire face à la mau¬
vaise volonté des
pouvoirs publics en lançant des procé¬
infraction pénale commise par
l’État » en vue de demander la réparation intégrale des
préjudices subis par les victimes civiles et militaires des
essais nucléaires. On sait que, déjà, trois procédures ont
abouti positivement en faveur de vétérans métropolitains,
dont deux ont participé aux essais nucléaires atmosphériques de Moruroa.
dures
judiciaires
« pour
i
t
*
'
,
t
La lutte continue.
Ce que veulent les anciens travailleurs ?
Tout d’abord, savoir. Savoir la vérité sur les
radiations
encourus
autrefois et
sur
risques d’ir¬
leur état de santé
actuel. Parmi les 3359 anciens travailleurs
polynésiens
recensés, plusieurs centaines de morts - âge moyen du
décès : 51 ans
et on compte de très nombreux cas de
cancers dont un surnombre de leucémies. Depuis l’arrêt
des essais, aucun programme sérieux de dépistage des
maladies radiogéniques n’a été mis en place. Les anciens
-
travailleurs veulent
un
vrai suivi médical, raison pour
laquelle Moruroa
e tatou a fait appel à
Monde. C’est ainsi qu’à fin juin 2003,
Médecins du
le Dr Michel
BRUGIERE, directeur général de MDM, a officiellement
annoncé la tenue d’une mission permanente de son orga¬
nisation en Polynésie française, considérant que les con¬
séquences des expériences nucléaires sur les populations
6
-
Veà Porotetani n° 40/2003
envoyé, je n’aurais jamais pensé que des
l’évangile
nous auraient conduits pendant plus de vingt ans à participer à un combat pour la reconnaissance de la dignité,
|
du droit à la liberté d’informer et d’être infonné, avec
toutes leurs conséquences. Avec mes amis anciens
'
‘
Comme ancien
liens tissés
en
1970-1980 dans le service de
envoyés, je suis heureux que les victimes aient maintenant pleinement pris en main la défense de leur cause et
je sais que, avec le DM-échange et mission et dans la
Cevaa, nous continuerons à les accompagner du mieux
que nous le pourrons.
Gilbert Tinembart,
Propos recueillis par Laurence Gagnebin.
N°I55 DÉCEMBRE 2003
JANVIER 2004
-
TERRE NOUVELLE.
j
i
j
'
]
,
j
i
'
\
JOURNÉE
A
MAÔffl
DU REO
!
QUAND UOFEICIALISATION DE NOS LANGUES POLYNESIENNES
A L’INSTAR DES LANGUES MAORI ET HAWAÏENNES
Ce voyage d’études en octobre dernierà
Aotearoa
(Nouvelle-Zélande),
où
délégation a vécu pendant deux
immersion totale avec nos cousins
notre
semaines
maoris,
a
en
mis
en
évidence, à
langues polynésiennes, le 25 février dernier : jour
lutte contre les
de
protection des minorités à l’Office des Nations
l’audience
Papeete où
jugement.
nos
langues maternelles passaient
en
discriminatoires et de la
mesures
Unies à Genève
(Suisse), d’une Communication
contre la France pour
Actuellement,
nos yeux, ce mouve¬
Tribunal Administratif de
du
Te Hono
«
e
Tau i te Honoaui
»
discrimination envers le
peuple polynésien, discrimination constituée par
ment iiTémédiable dans notre pays
est
toujours le seul parti politique à défendre
d’Appel de Paris
cette délibération de décembre 2001, ayant offi¬
cialisé l’usage des langues polynésiennes devant
les tribunaux civils de Polynésie, votée à l’una¬
le refus caractérisé de la France d’officialiser les
tion et de déculturation du
devant la Cour Administrative
langues polynésiennes dans le futur Statut de
à l’Assemblée de
ancré à l’intérieur de cha¬
symbole douloureux de ce passé
colonial, de ces châtiments corporels infligés pour
avoir parlé notre langue maternelle à l’école.
C’est ce que les fondateurs de l’association
« PUNA REO » viennent
d’entreprendre ce jour.
En proposant une pédagogie par l’immersion lin¬
guistique totale, cette association veut participer à
la revitalisation de nos langues polynésiennes et
de notre culture et s’attaquer sérieusement à
l’échec scolaire qui frappe nos enfants dont la
langue maternelle n’est pas le français. « PUNA
de
identité et de
son
disparition lente de
ses
ses
d’accultura¬
peuple mâôhi, de perte
valeurs culturelles, de
langues maternelles, de
traditions orales et de
ses
médecine et de
coutumes, de sa
ses
pharmacopée, et enfin de
dilapidation de son patrimoine
sa
destruction et de
ten'estre et maritime.
Par cette
journée du Reo mâôhi dont c’est la
4eme édition, le Ministère de la Culture espère
faire croire
peuple polynésien que notre
s’emploie à préserver notre patri¬
moine culturel et à revitaliser nos langues mater¬
nelles. Ne soyons pas dupes de cette habile
supercherie. C’est au contraire son manque d’in¬
térêt et de courage qui caractérise sa politique
au
Gouvernement
dans
domaine.
ce
Ainsi, la majorité actuelle n’a pas réagi
l’État français, par l’intermédiaire du
Haut-Commissaire de la République, décidait
lorsque
nos langues maternelles en justice. Et,
les bancs du Palais de Justice de Papeete ne ver¬
d’attaquer
pas un seul représentant
Culture chargé pourtant de
ront
du Ministère de la
la promotion des
nimité de
Conseillers
nos
Polynésie, les représentants élus du peuple.
Aussi, nos cousins maoris que nous avions
rencontrés lors de notre voyage d’études sur les
Kohanga Reo, les Rangatira qui nous ont accueil¬
lis avec chaleur et hébergés dans leur marae, les
membres du Taura Whiri i te Reo Maori
(Maori
Language Commission), les dirigeants du
Kohanga Reo National Trust, les députés maoris
siégeant au Parlement néo-zélandais et le
Ministre des Affaires Maories, ont tous été cons¬
ternés
d’apprendre que le Gouvernement français
s’attaquait à nos langues maternelles et que le
Gouvernement polynésien restait sans réagir.
Outre leur soutien total dans notre combat
maternelles,
qu’ils inter¬
viendraient à nos côtés, lorsque la délégation du
parti « Te Hono e Tau i te Honoaui » a annoncé le
dépôt prochain devant la Sous-Commission de la
pour l’officialisation de nos langues
nos cousins maoris nous ont assurés
Collectivité d’Outre-Mer.
Cette journée du reo
contraire l’occasion de
«
coquillage
de
cun
REO
dans
i te haavâraahia.
mau reo
Teie tere-haapiiraa i tupu aè nei i te
vâhi i noho ai ta
mâtou pupu taata e piti hepetoma i te
maoro, mâ te tomo roa atu i roto i te oraraa o to
tâtou mau fetii mâori iho, te morohiraa o to na
mau reo metua, ta na mau faanahoraa no te ôrero
e ta na mau peu tumu, ta na mau râveà no te faaoraraa i te mau mai e ta na mau râau mâôhi, e, oia
I teie mahana
atoà hoi te haamouraa
ta
e
te
haamâuà-hâ-noa-raa i
faufaa i te pae no te fenua e te moana.
Na roto i teie faanahoraa no te « mahana
» o
teie ia te maha
no
te
poritita
Tau i te
tià nei no
te âvaè tïtema
e
pâruru i teie faaotiraa mana no
nei, i mua i te Haavâraa rahi
2001 i mairi aè
faaoti i te ture
mâôhi i
o
mua
no
i te
a
no Paris, o
te haamanaraa o te mau
Tiripuna Haapararïraa
mau
tei mâiti-âmui-hia
te
faatupuraa, te
te Hau Fenua nô te
te
o
Honoaui” anaè ihoâ te pupu
e
a te
Hau
te
tei
reo
no Porinetia,
to tâtou mau Mero no te
tiripuna tîvira
e
Âpooraa Rahi,
na
Reo mâôhi
“Te Hono
o
,
soutien
a notre
» :
ôhipa a
Taère Mâôhi i te râmâ i te nünaa mâôhi ia
parauhia e, te tautoo nei te Hau Fenua no te mau
pâpü i ta tâtou faufaa tupuna e te faaiho faahou i
mâtou i roto
metua. Eiaha tâtou e vare
to tâtou
mau reo
aratoraa
nahonaho maitaî. Na to
e
to
na
paruparu e
na
i teie
ànaànatae ôre
aratai nei i ta na àveià poritita i
roto i taua tumu parau ra.
No
reira, aita te
mero no
atoà i te
i to râtou
mau marae
tapu, te mau
Whiri i te Reo Mâori, na reira
faatere no te Pü rahi o te mau
te Taura
mau
tëpütê maori o te pârahi ra
i roto i te Âpooraa îriti Ture no te Hau Farâni i to
tâtou mau reo, âreà i te pae o te Hau fenua, aita
Kohanga Reo,
e te mau
ia i âhitahita
aè.
pupu rahi i âueue noa aè, i te
taime a tià mai ai te Hau Nui, na roto i te tiàraa o
te tômitera teitei o te Hau Repupirita, a faaoti atu
roa
ai e, e
tupuna, ua haapapü mai to tâtou mau fetii maori e,
e tià atoà mai râtou no tâtou, i te toparaa atu te
faauta i to tâtou mau reo metua i mua i te
aro o te ture. E mai reira, eita roa atu ia te mau
pârahiraa o te Fare Haavâraa no Papeete e ite hoe
iti noa aè tià no te Piha ôhipa a te Hau Fenua no
te taère mâôhi, o oia hoî te mana hau no te faatitiàifaroraa i te mau reo mâôhi, i te 25 no fepuare
i mairi aè nei
: o
Tiripuna
Hau
a te
te
mahana ia
no
no
te haavâraa a te
Papeete i reira hoi to tâtou
atu
noa
Maoti to râtou turu-pâpü-raa mai
no te haamanaraa o to tâtou
àroraa
i ta tâtou
mau
reo
te “Hono e te Tau i te Honoaui” i
taime i mûri nei, i mua i te aro o te Piha
parau e, e tuu o
te mau
no te àroraa i te mau râveà rau no te
faatiàmâ-ôre-raa i te taata e te pârururaa i te mau
ôhipa
action s’inscrit
enfants et
no te
fenua ài-huà-râau i mûri nei.
Teie mahana
la riro
i teie
o
no
o te
tâhoêraa i te
vai
no
te faatiàmâraa ia tâtou
noa
nei â te hohoà i roto ia
tâtou tâtai tahi ; o
tahito
o
ta te
haavîraa
e, ua parau na
ia te tâpaô mauiui o te oraraa
popaâ i vai iho mai, oia atoà ia te
rau
i nià i to tâtou tino
i to tâtou
reo tupuna
no
te
no
te
hoi
e
te
mau
tâàtiraa “PUNA REO” i teie mahana.
Na roto i te
ôpuaraa
e te
horoàraa i te tahi ihi
i te reo. Te
no te hopu-roa-raa i roto
hinaaro nei teie tâàtiraa e faaô atu ia
haapiiraa
faaora-faahou-raa i to tâtou
tâtou
mea
i te fare haapi¬
O te reira te faaotiraa i ravehia mai
faatere
mau
na
i roto i te
Reo mâôhi
hiroà tumu mâôhi e, e àro pupu
e
to
atoà atu i te
e fârereihia nei e to tâtou mau tamarii
i roto i ta râtou tau haapiiraa no te mea, eere te reo
farâni to râtou reo tupuna. Te turu nei mâtou ia
faatupuraa
“PUNA REO”
no
te mea te
tüàti nei ta
na
tau-
tooraa e te fa a te pupu
poritita te “Hono e Tau i
te Honoaui”, oia hoi : “e faariro i ta tatou mau
tamarii e ta tâtou mau mootua mâôhi, eiaha mai te
tahi mau hohoà iti noa, ia riro râ ei mau moihaa
pâpü no te mahieraa no te tahi tau roa no Porinetia
no a
nanahi.”
Âmui i te
pupu no te pae iti, i te Pü rahi no te Hau
fenua Herevetia, i te hoê Parau faaararaa no te
mau
te Reo mâôhi?
ia ei râveà
“pôreho”
e
nos
faatiàmâ-ôre-raa i te nünaa
Papa Ture
te
Te Hono
«
te Reo vaihi ?
no
iraa.
atu i roto
roa
e
nos
i te Hau Farâni
i to mâtou tere
farerei tino
le parti
par
faire de
mâôhi i roto i te
mau
mâtou i
car son
Tau i
petitsenfants polynésiens, non de simples figurants,
mais les acteurs du développpement durable
de la Polynésie de demain.
l’objectif fixé
te Honoaui
te mau tià-mâiti-hia e te nünaa.
No reira, ua riro to tâtou mau fêtii maori, o ta
haapiiraa i te parau no te mau Kohanga Reo, mai
te mau Rangatira o tei farii poupou maitai mai ia
tâmata nei te Piha
ce
;
Te mahana i faataaMa no te Reo mâôhi !_
A fea te haamanaraa o te mau Reo mâôhi mai te mau Reo maori
fenua Aotearoa,
au
débarasser de
nous
» encore
nous
»
Mâôhi ? Qu’elle soit
Stanley Cross
àro
Veà Porotetani n° 40/2003
-
7
Le
phénomène des “Kohanga reo”, écoles maories
Ayant eu la chance et le privilège
de
participer à un voyage d'étude
les écoles Kohanga reo de
Nouvelle-Zélande [Aotearoa, "le pays du
long nuage blanc", en maori] à l'initiati¬
ve du parti Te Hono e Tau i te Honoaui
et de son président Stanley Cross, il me
semble important de faire connaître la
réussite de cette expérience maorie.
Surtout que cette visite d'établissements
scolaires en immersion linguistique tota¬
le s'est révélée, telle la partie visible de
l'iceberg, la porte d'entrée d'un monde
polynésien porteur de richesses profon¬
sur
l'on peut
parents est d'un grand support et encou¬
néanmoins
ragé. Certains viennent avec leur enfant
handicapé, lequel reçoit une chaleur
humaine peu commune et très propice à
son développement optimal car il est
accepté par les autres qui ne le margi¬
nalisent pas outre mesure, au moins au
cours des premières
années. Chaque
enfant a un dossier personnel qui l'ac¬
compagnera tout au long de sa scolarité,
permettant aux différents instructeurs qui
le suivront de prendre toute la mesure de
son
développement intellectuel. Au
niveau de l'expression artistique, chaque
voir dans le monde entier ;
on pourrait la qualifier de
positive, dans la mesure où elle est cen¬
trée sur le progrès de chaque enfant, ce
qui lui permet d'évoluer à son rythme
sans jamais être négativement critiqué.
Soutenu ainsi, l'enfant développe une
assurance
et une confiance en lui-même
bien étonnante. Dès
plus jeune âge,
s'approprie son univers. Il app¬
rend une généalogie simple qu'il complé¬
son
l'enfant
tera au fil des années ;
il
nomme sa mon¬
tagne, sa rivière, sa tribu, la pirogue qui
des.
transporté ses ancêtres depuis l'île
mythique de Rangiatea ["grand espace",
La
i.e. l'île de Raiatea].
délégation, composée de représen¬
des cinq archipels de Polynésie
française ne s'attendait pas, en visitant
son premier kohanga reo, à vivre des
moments si émouvants. Pourquoi donc,
alors, en sont-ils ressortis les yeux humi¬
des et le nez pris ? Il ne s'agissait après
tout que d'une école parmi
a
centaines
conserve ses
d'affiner sa perception sur
longue période. Le discours sur
chaque œuvre est très sensible, très per¬
sonnel et explicite de façon étonnante un
riche univers symbolique, base de la cul¬
ture polynésienne. La grande diversité
une
On peut les voir diversement impliqués,
du regard vague et bâillement distrait
aux
mains fortement
clos
avec
des
jointes, les yeux
ferveur. Ils commencent par
louanges
sur
l'existence de l'Homme
des
œuvres
Nous
laisserons
ces
voix
démontre
bien
expression
de
la
libre
chaque
enfant.
d'autres
kohanga reo similaires...
S'agissant d'émotions, l'a¬
nalyse intellectuelle est un
mensonge réducteur que
chacun écoute à sa façon.
résonner
travaux au fil des ans,
lui permettant
tants
des
élève
L'outil
informatique est
beaucoup employé dans
tous les kohanga reo et faci¬
lement
accessible
aux
enfants
donc
de
fières
grâce à une métho¬
souple, destinée à les
d'enfants maoris, échos de
intéresser
ce monde qui fut le nôtre,
puis
irrémédiablement
quitté, voire perdu, celui
Bien que
aux
ordinateurs.
le système d'ex¬
ploitation et la majeure par¬
tie des programmes soient
en anglais, les travaux eux-
de l'enfance.
mêmes sont réalisés exclu¬
I
Qu'est donc
reo
un
kohanga
En
langue maorie, cela signifie
Fait partie de Vea Porotetani 2003-2004