EPM_Vea Porotetani_200312.pdf
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'
POLYWEB :
Sommaire
Prier sans relâche pour la paix.
Remerciements.
Édito
Actualités
Essais nucléaires en Polynésie française
-
Te inahana i faataahia no te Reo mâôhi !
Le phénomène des « Kohanga reo », écoles
informatique est beaucoup
employé dans tous les “kohanga ,
maories d'immersions linguistiques
Te Faaineineraa tâmau i te mau Orometua
Que l'esprit de Noël se retrouve
i roto i te tâviniraa
dans la solidarité
Te tere hiôpoà a te SPATS
L
Te ôteoraa mai o loritâna
Dossier
Noël et Solidarité
Ètaretiâ
Parau pâôfai
HEREMONA : a 38 matahiti i teie nei
Comment enrichir le langage de l’élève
y
-
Présentation de l’Ecole maternelle de
Taunoa.
-
m
Te iritiraa i te haapiiraa a te âua pipi no
Heremona.
-
-
E tahua râ no te Àito ra o letu Metia.
Hâmama noa mai to ôe vaha, na ù e tuu
atu i te parau i roto.
-
Te mau orometua i o na
O te Atua atoà te fatu o te “huare”.
Te mau pipi o âpi no te matahiti
i roto i te faaineineraa tâmau
2003-2004
Te mau fare faaearaa o te mau pipi
^
i te matamua ra
Fare pure Vallée du Tir, a 37 atu ra matahiti
i teie nei
^
C’est lui qui apportera la paix (Michée 5,4)
^
Les mots croisés
Photos :
Veà porotetani, Dominique Léoture
il
Veà Porotetani n° 40/2003 - 3
PRIER SANS RELACHE POUR LA PAIX
La semaine de prière pour l’u¬
pour que
vier), aura été pour beaucoup
artisans de paix, en particulier sur la
Comme
le
rappelle la
Oecuménique européenne,
Charte
l’oe¬
«
cuménisme se nourrit de ce que nous
La prière commune, la prière les
les autres, nous apparaît
comme un signe fort et comme le
gage de l’unité entre tous les chré¬
tiens. Dans la prière commune, nous
apprenons à écouter ensemble. Celui
en qui seul se trouve notre unité.
uns
22j1a0na:pvr58ièiue4er
dSemeaine
par les représentants de la
Conférence des évêques de Erance.
Que notre prière et notre solidarité
fraternité.
et de ce que nous
pour
En
nous
voulons
adressant à vous, nous
vous
appeler à poursuivre,
bien au-delà de cette
semaine, cet
engagement commun dans la prière
pour la paix. Ce souci de la paix, nous
le portons avec de nombreux hommes
et
femmes de bonne
volonté,
avec
Pasteur Jean-Arnold
de CLERMONT
Président de la Fédération
protestante de France
Monseigneur Jérémie
déjà durement éprouvé par plusieurs
guerres et par les effets des sanctions
économiques, est menacé de subir de
des évêques orthodoxes
violences,
nous
de France
Monseigneur Jean-Pierre RICARD
Archevêque de Bordeaux,
vous
appelons à prier pour que l’Esprit
Saint éclaire les responsables des
Président de la Conférence des
évêques de France
nations, les détourne des solutions
illusoires de la violence, suscite en
eux
la volonté
de résoudre les con¬
flits dans le respect du droit et de la
engagement commun pour le temps
temps que nous nous donnons pour
^
wPorotetani
partager nos engagements dans la
société et les porter ensemble. Ce
MENSUEL DE L’ÉGLISE ÉVANGÉLIQUE
Prier ensemble pourra être un bel
Veà'
du carême qui vient. Ce sera aussi le
EN POLYNÉSIE FRANÇAISE
CRÉÉ EN 1921
Journée récréative,
Boîte postale 113 - 98713 Papeete, Tahiti. P.F.
c’était ie 29 novembre à Mataiea
Remerciements
Objet
■
Tél. (689) 46.06.23 - Fax. (689) 41.93.57
E-mail : eepf@mail.pf
Poly-Diésel, Polytol, Prince Hinoi
Center, Somab, Somac, Sotapor,
Synergie, Tahiti Sport, Total,
Directeur de Publication
Jacques Ihorai
Rédacteur en Chef
Vaimato, la Mairie de Teva-I-Uta et
personnel administratif de
l’Église Évangélique en Polynésie
Française a organisé sa journée
la Paroisse protestante de Mataiea.
récréative le Samedi 29 novembre
Thérèse,
2003 à Mataiea.
BUCHIN Wilfred, SANCHEZ Guy,
Le
à remercier
Banque de Polynésie, La
Banque de Tahiti, Carrefour Arue,
Chantier Naval du Pacifique Sud
(CNPS), Dataphone, Électricité de
Tahiti, Général Bureautique, LaiWoa LAINE,
Moruroa
e
Librairie Te Tiarama,
Tatou, Océanie Pneus,
Secrétariat
"
Comité de Rédaction
•
pour
Maxime et
Jeffry Tamati, Turo a Raapoto,
Thierry Tapu, Sylvia Richaud,
Gaston Tauira, Daniel Margueron,
Valérie Gobrait, Robert Koenig.
Et aussi un grand merci aux trai¬
teurs
Danielle Taha
Céline Hoiôre, Taarii Maraea,
TAMATA
TIAIHAU Christian et HAHE Jean.
tenons
Ben Pohue
Alfred,
contribué à la réussite de cette ren¬
La
a îà
iÜ!"- : iià
MAROTAU
et tous les généreux donateurs qui ont
nous
contre, c’est-à-dire :
.«ïeï-ia--
Et plus particulièrement à, Mme
HOIORE Céline, Mme LEHARTEL
Samuel,
TEHEIURA
Gaston, TINOMOE Angèle, TETUANUI Vaiani, TUPEA Maurice,
Aussi,
tous les participants de cette journée
appelons en toute
Président de l’Assemblée
justice.
Paofai, le 02 Décembre 2003
y
En ces jours où le peuple d’Irak,
pensée et de foi. Notre époque
appelle à une intense prière pour la
paix.
femmes de paix
vous
Les 3 co-présidents du CECEF
donnée, sur le refus de la violence.
bien des fidèles d’autres familles de
La prière soutient les hommes et les
Nous
paix. Avec courage, ils
préparent ensemble le seul avenir
possible pour les peuples d’Israël et
de Palestine, celui d’une paix fondée
sur la justice, sur la reconnaissance
de l’autre, sur le respect de la parole
nouvelles
con¬
laisser ouvrir à la réconciliation
du monde.
active soutiennent les hommes et les
La prière : signe fort de solidarité
nous
sitée
femmes de
Saint travailler en nous et par nous ».
manière de recevoir
une
offre, d’en manifester les signes et de
où vécut Jésus, récemment vi¬
terre
écoutons ensemble la Parole de Dieu
laissons l’Esprit
sera
crètement l’unité que le Christ nous
Dieu suscite partout des
nité des chrétiens (18-25 jan¬
temps fort de prière commune.
un
Plus que jamais, il nous faut prier
et la collaboration de
Émile Malé
le repas, TAURAATUA
Christophe.
Prix de l’abonnement
Un grand merci à tous,
Joyeux Noël et Bonne Année !
Le Personnel de l’EEPF
fe;
f
(1 an - lO numéros) - Polynésie : 1200 F (cfp)
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Impression : Tahiti Graphics
Tirage ; 5000 ex. '
^
Bonne année 2004
Message du nouvel an
Ia orana i te matahiti âpî,
e te mau hoa
no te Veà Porotetani.
Bonne année, chers abonnés et lecteurs
du Veà porotetani
! On dit parfois
qu’il ne sert à rien de faire des voeux,
parce que ce ne sont pas nos souhaits, même les
plus fervents qui peuvent modifier le cours des
choses. Assurément, ce ne sont pas des formules
magiques. Il est bon toutefois d’exprimer ainsi
notre sympathie, notre affection, nos disposi¬
tions favorables à l’égard des compagnons de
notre route, de même que, lorsque nous nous
rencontrons, nous nous disons : « Bonjour ! »
Au reste, souhaiter à quelqu’un une bonne
année, c’est l’encourager déjà à avoir confiance,
à ne craindre, suivant le langage imagé du
Te parauhia nei i te tahi mau taime e, e mea
faufaa ère te faaiteraa i to tatou mau hinaaro
maitatai no vëtahi, no te mea, eere o to tatou
hinaaro maitatai të nehenehe e taui i te tupuraa
no te mau mea e
tupu mai. Aita hoi teie parau ta
tatou e parau nei i te mau parau
tahutahu. E mea
tià mau râ hoi ia faaite tatou i to tatou au-maitairaa, to tatou here e to tatou tiàturiraa i to tatou
hoa, ia au hoi i te peu i mâtauhia e tatou, ia
farerei tatou, tatou iho, te parau nei tatou e, « la
mau
ora na
».
Te faaiteraa i to tatou mau hinaaro maitatai i
ni les terreurs de la nuit, ni la
te tahi no te matahiti âpî, ua riro ia ei faaitoitoraa
flèche qui vole de jour, ni la peste qui marche
ia na ia tiàturi, ia ôre ia mâtau, ia au i te reo no
Psaume 90
: «
90 : « E ôre de e mâtau i tei
mâtauhia i te rulrae te obe e pee i te ao ra, e te
dans les ténèbres, ni la contagion qui frappe en
te pàpai Taramo
plein midi », en d’autres termes aucune des
puissances adverses qui s’acharnent parfois
après notre bonheur.
mal e tupu noa mai i te pouri ra e te pau hoi e pau
Mais tout cela, bien sûr, sous-entend que cet
avenir dont nous ne devons pas avoir peur est
entre les mains de Dieu, « notre refuge et notre
forteresse », celui qui nous a aimés et nous
aime en Jésus-Christ.
Bonne année donc, chers amis, vous qui êtes
isolés ou malades, ou bien aux prises avec des
soucis familiaux et des difficultés matérielles,
qui sur votre route déjà longue voyez s’al¬
longer les ombres du soir. « Dieu est fidèle »,
il vous gardera de tout mal si vous vous remet¬
vous
ai te avatea ra, oia hoi, e ôre tatou e ino i te mau
mana iino atoà o të faaû mai ,i nià i to tatou
ôaôaraa. Âreà râ, te faaite nei te reira e, te tau i
mua
ia tatou, tei roto ia i te rima o te Atua, to
mai
tatou haapûraa e to tatou pare, o ia tei aroha
ia tatou e te aroha nei à, na roto ia letu-Metia.
la ora na i te matahiti âpî, e aù mau here e,
ôutou tei pàrahi moèmoè noa e tei roohia i te
mai, e aore ra, tei farerei i te mau tapitapiraa ùtuafare e te mau fifi no te oraraa, o ôutou hoi tei
maoro te oraraa e tei
hiô i te taharaa o te mahana.
A tiàturi i te Atua. Na na e tiai ia ôutou i te mau
tez entre ses mains.
ino atoà, ia tuu ôutou ia ôutou iho i roto i to na
C’est le vœu sincère et cordial du Veà
Porotetani.
Rima.
O te hinaaro mau ia o te Veà Porotetani !
Veà Porotetani n° 40/2003 - 5
NUCLÉAIRES
EN POLYNESIE FRANÇAISE
ESSAIS
La
lutte
contre
sont
l’oubli
l’occasion
de
l’anniversaire
du
premier
test
A
nucléaire
dans
traiter
au
les
séquelles de conflits en Afrique, au
Moyen-Orient ou
en Tchétchénie...
français
l’atoll
Moruroa,
de
Juillet
le
2
1966,
rONG
Médecins
j
i
t
‘
^
i
c
Les militaires de
'■
carrière inquiets
Les
anciens
tra-
^
du Monde (MDM),
vailleurs de carrière
(
l’association
ayant servi sur les
i
Moruroa
sites
e
tatou
tation
(Moruroa et nous)
-
qui
1500
Actualiés
à
même titre que
regroupe
anciens tra¬
vailleurs polynésiens des sites nucléaires de Moruroa et
Fangataufa - et l’Observatoire des armes nucléaires
français ont annoncé la création d’une mission humani¬
taire et médicale permanente à Papeete, « afin que la
France assume ses responsabilités » à l’égard des anciens
travailleurs des sites nucléaires de Polynésie.
« Moruroa e tatou », ainsi s’intitule une
enquête effectuée
auprès de 737 Polynésiens ayant travaillé sur les sites
d’expérimentation nucléaire aux îles Tuamotu. Publiée en
1997, cette recherche a été vivement encouragée dès l’o¬
rigine par, entre autres, l’Église Évangélique en Polynésie
Française, également membres de la Cevaa, le réseau
international
Solidarité
Europe-Pacifique, auquel
adhèrent plusieurs anciens envoyés du DM-échange et
mission, le Conseil œcuménique des Églises ainsi que de
nombreuses autres œuvres, associations ou ligue du pays
du Nord. Depuis Juillet 2001, les personnes interrogées se
sont regroupées pour former l’association du même nom.
d’expérimendu
Sahara
puis de Polynésie,
aujourd’hui retirés
en France, s’inquiètent de voir beaucoup des leurs disparaître prématurément. Ils ont décidé, eux aussi, de se
regrouper en créant l’Association des vétérans des essais
nucléaires (AVEN) de métropole. Ils estiment avoir été
mal renseigné, voire trompés sur les dangers de leurs
tâches, notamment au Sahara, où de graves accidents sont
survenus.
i
^
^
1
^
|
j
(
En coordination avec l’association Moruroa e
tatou, ainsi qu’avec l’association des vétérans algériens,
nouvellement créée, ils ont décidé de faire face à la mau¬
vaise volonté des pouvoirs publics en lançant des procé¬
dures judiciaires « pour infraction pénale commise par
l’État » en vue de demander la réparation intégrale des
préjudices subis par les victimes civiles et militaires des
essais nucléaires. On sait que, déjà, trois procédures ont
abouti positivement en faveur de vétérans métropolitains,
dont deux ont participé aux essais nucléaires atmosphériques de Moruroa.
i
t
*
'
,
t
La lutte continue.
Ce que veulent les anciens travailleurs ?
Tout d’abord, savoir. Savoir la vérité sur les risques d’ir¬
liens tissés
radiations
nous
autrefois et
leur état de santé
Comme ancien envoyé, je n’aurais jamais pensé que des
en
1970-1980 dans le service de l’évangile
|
auraient conduits pendant plus de vingt ans à par-
j
actuel. Parmi les 3359 anciens travailleurs polynésiens
ticiper à un combat pour la reconnaissance de la dignité,
i
recensés, plusieurs centaines de morts - âge moyen du
du droit à la liberté d’informer et d’être infonné, avec
toutes leurs conséquences. Avec mes amis anciens
'
‘
décès : 51
cancers
encourus
sur
compte de très nombreux cas de
dont un surnombre de leucémies. Depuis l’arrêt
ans
-
et on
des essais, aucun programme
sérieux de dépistage des
maladies radiogéniques n’a été mis en place. Les anciens
travailleurs veulent
un
vrai suivi médical, raison pour
laquelle Moruroa e tatou a fait appel à Médecins du
Monde. C’est ainsi qu’à fin juin 2003, le Dr Michel
BRUGIERE, directeur général de MDM, a officiellement
annoncé la tenue d’une mission permanente de son orga¬
nisation en Polynésie française, considérant que les con¬
séquences des expériences nucléaires sur les populations
6 - Veà Porotetani n° 40/2003
envoyés, je suis heureux que les victimes aient maintenant pleinement pris en main la défense de leur cause et
je sais que, avec le DM-échange et mission et dans la
Cevaa, nous continuerons à les accompagner du mieux
que nous le pourrons.
Gilbert Tinembart,
Propos recueillis par Laurence Gagnebin.
N°I55 DÉCEMBRE 2003
JANVIER 2004
-
TERRE NOUVELLE.
j
'
]
,
j
i
'
\
JOURNÉE DU REO MAÔffl !
A
QUAND UOFEICIALISATION DE NOS LANGUES POLYNESIENNES
A L’INSTAR DES LANGUES MAORI ET HAWAÏENNES
langues polynésiennes, le 25 février dernier : jour
lutte contre les mesures discriminatoires et de la
de
Tribunal Administratif de
protection des minorités à l’Office des Nations
Papeete où nos langues maternelles passaient en
jugement.
Unies à Genève (Suisse), d’une Communication
immersion totale avec nos cousins
maoris, a mis en évidence, à nos yeux, ce mouve¬
Actuellement, « Te Hono e Tau i te Honoaui »
discrimination envers le
peuple polynésien, discrimination constituée par
Ce voyage d’études en octobre dernierà
Aotearoa
(Nouvelle-Zélande),
où
notre délégation a vécu pendant deux
semaines
en
ment iiTémédiable dans notre pays
d’accultura¬
tion et de déculturation du peuple mâôhi, de perte
de
son
identité et de
ses
valeurs culturelles, de
disparition lente de ses langues maternelles, de
ses
traditions orales et de
médecine et de
sa
ses
coutumes, de sa
pharmacopée, et enfin de
destruction et de dilapidation de son patrimoine
ten'estre et maritime.
Par cette journée du Reo mâôhi dont c’est la
4eme édition, le Ministère de la Culture espère
faire croire
au peuple polynésien que notre
Gouvernement s’emploie à préserver notre patri¬
moine culturel et à revitaliser nos langues mater¬
nelles.
Ne
dupes de cette habile
supercherie. C’est au contraire son manque d’in¬
térêt et de courage qui caractérise sa politique
soyons pas
dans ce domaine.
Ainsi, la majorité actuelle n’a pas réagi
l’État français, par l’intermédiaire du
Haut-Commissaire de la République, décidait
lorsque
d’attaquer nos langues maternelles en justice. Et,
les bancs du Palais de Justice de Papeete ne ver¬
ront pas un seul représentant du Ministère de la
Culture chargé pourtant de la promotion des
l’audience
du
contre la France pour
toujours le seul parti politique à défendre
le refus caractérisé de la France d’officialiser les
devant la Cour Administrative d’Appel de Paris
langues polynésiennes dans le futur Statut de
cette délibération de décembre
Collectivité d’Outre-Mer.
est
2001, ayant offi¬
cialisé l’usage des langues polynésiennes devant
les tribunaux civils de Polynésie, votée à l’una¬
nimité de
nos
Conseillers
à l’Assemblée de
Polynésie, les représentants élus du peuple.
Aussi, nos cousins maoris que nous avions
rencontrés lors de notre voyage d’études sur les
Kohanga Reo, les Rangatira qui nous ont accueil¬
lis avec chaleur et hébergés dans leur marae, les
membres du Taura Whiri i te Reo Maori (Maori
Language Commission), les dirigeants du
Kohanga Reo National Trust, les députés maoris
siégeant au Parlement néo-zélandais et le
Ministre des Affaires Maories, ont tous été cons¬
ternés d’apprendre que le Gouvernement français
s’attaquait à nos langues maternelles et que
Gouvernement polynésien restait sans réagir.
le
Cette journée du reo Mâôhi ? Qu’elle soit au
contraire l’occasion de nous débarasser de ce
coquillage » encore ancré à l’intérieur de cha¬
de nous ; symbole douloureux de ce passé
colonial, de ces châtiments corporels infligés pour
avoir parlé notre langue maternelle à l’école.
C’est ce que les fondateurs de l’association
« PUNA REO » viennent
d’entreprendre ce jour.
En proposant une pédagogie par l’immersion lin¬
guistique totale, cette association veut participer à
la revitalisation de nos langues polynésiennes et
de notre culture et s’attaquer sérieusement à
l’échec scolaire qui frappe nos enfants dont la
langue maternelle n’est pas le français. « PUNA
«
cun
REO
»
a notre
soutien car son action s’inscrit
dans l’objectif fixé par le parti « Te Hono e Tau i
Outre leur soutien total dans notre combat
te Honoaui » : faire de nos enfants et nos petits-
pour l’officialisation de nos langues maternelles,
nos cousins maoris nous ont assurés qu’ils inter¬
enfants polynésiens, non de simples figurants,
viendraient à nos côtés, lorsque la délégation du
de la Polynésie de demain.
mais les acteurs du
développpement durable
parti « Te Hono e Tau i te Honoaui » a annoncé le
dépôt prochain devant la Sous-Commission de la
Te mahana i faataaMa no te Reo mâôhi !_
A fea te haamanaraa o te mau Reo mâôhi mai te mau Reo maori e te Reo vaihi ?
mau reo
Teie tere-haapiiraa i tupu aè nei i te
vâhi i noho ai ta
mâtou pupu taata e piti hepetoma i te
maoro, mâ te tomo roa atu i roto i te oraraa o to
tâtou mau fetii mâori iho, te morohiraa o to na
mau reo metua, ta na mau faanahoraa no te ôrero
e ta na mau peu tumu, ta na mau râveà no te faaoraraa i te mau mai e ta na mau râau mâôhi, e, oia
i te Hau Farâni no te faatiàmâ-ôre-raa i te nünaa
i te haavâraahia.
I teie mahana
fenua Aotearoa,
,
o
“Te Hono
e
Tau i te
Honoaui” anaè ihoâ te pupu poritita e tià nei no
te pâruru i teie faaotiraa mana no te
mâôhi i roto i te Papa Ture no te tâhoêraa i te mau
fenua ài-huà-râau i mûri nei.
âvaè tïtema
2001 i mairi aè nei, i mua i te Haavâraa rahi a te
Teie mahana no te Reo mâôhi?
Tiripuna Haapararïraa a te Hau no Paris, o tei
la riro o ia ei râveà no te faatiàmâraa ia tâtou
faaoti i te ture no te haamanaraa o te mau reo
i teie “pôreho” o te vai noa nei â te hohoà i roto ia
mâôhi i mua i te mau tiripuna tîvira no Porinetia,
tâtou tâtai tahi ; o ia te tâpaô mauiui o te oraraa
tei mâiti-âmui-hia e to tâtou mau Mero no te
tahito o ta te popaâ i vai iho mai, oia atoà ia te
atoà hoi te haamouraa e te haamâuà-hâ-noa-raa i
o
ta na faufaa i te pae no te fenua e te moana.
Âpooraa Rahi, te mau tià-mâiti-hia e te nünaa.
mau haavîraa rau i nià i to tâtou tino no te mea hoi
e, ua parau na i to tâtou reo tupuna i te fare haapi¬
Na roto i teie faanahoraa no te « mahana no te
No reira, ua riro to tâtou mau fêtii maori, o ta
Reo mâôhi » o teie ia te maha o te faatupuraa, te
mâtou i farerei tino roa atu i roto i to mâtou tere
iraa.
tâmata nei te Piha
ôhipa a te Hau Fenua nô te
Taère Mâôhi i te râmâ i te nünaa mâôhi ia
haapiiraa i te parau no te mau Kohanga Reo, mai
te mau Rangatira o tei farii poupou maitai mai ia
faatere no te tâàtiraa “PUNA REO” i teie mahana.
parauhia e, te tautoo nei te Hau Fenua no te mau
pâpü i ta tâtou faufaa tupuna e te faaiho faahou i
mâtou i roto
mero no
i to râtou mau marae tapu, te mau
te Taura
Whiri i te Reo Mâori, na reira
O te reira te faaotiraa i ravehia mai e te mau
Na roto i te
ôpuaraa e te horoàraa i te tahi ihi
haapiiraa no te hopu-roa-raa i roto i te reo. Te
to tâtou mau reo metua. Eiaha tâtou e vare i teie
atoà i te
te mau
hinaaro nei teie tâàtiraa e faaô atu ia na i roto i te
aratoraa nahonaho maitaî. Na to na ànaànatae ôre
Kohanga Reo, e te mau tëpütê maori o te pârahi ra
i roto i te Âpooraa îriti Ture no te Hau Farâni i to
tâtou mau reo, âreà i te pae o te Hau fenua, aita
tâtou hiroà tumu mâôhi e, e àro pupu atoà atu i te
e to na paruparu e
aratai nei i ta na àveià poritita i
roto i taua tumu parau ra.
No reira, aita te pupu rahi i âueue noa aè, i te
taime a tià mai ai te Hau Nui, na roto i te tiàraa o
mau
roa atu ia i
faatere
no
te Pü
rahi
o
âhitahita noa aè.
Maoti to râtou turu-pâpü-raa mai i ta tâtou
no te haamanaraa o to tâtou mau reo
faaora-faahou-raa i to tâtou mau Reo mâôhi e to
faatupuraa e fârereihia nei e to tâtou mau tamarii
i roto i ta râtou tau haapiiraa no te mea, eere te reo
farâni to râtou reo tupuna. Te turu nei mâtou ia
te tômitera teitei o te Hau Repupirita, a faaoti atu
àroraa
“PUNA REO” no te mea te tüàti nei ta na tau-
ai e, e faauta i to tâtou mau reo metua i mua i te
tupuna, ua haapapü mai to tâtou mau fetii maori e,
e tià atoà mai râtou no tâtou, i te toparaa atu te
tooraa e te fa a te pupu poritita te “Hono e Tau i
parau e, e tuu o te “Hono e te Tau i te Honoaui” i
tamarii e ta tâtou mau mootua mâôhi, eiaha mai te
te mau taime i mûri nei, i mua i te aro o te Piha
tahi mau hohoà iti noa, ia riro râ ei mau moihaa
ôhipa no te àroraa i te mau râveà rau no te
faatiàmâ-ôre-raa i te taata e te pârururaa i te mau
pupu no te pae iti, i te Pü rahi no te Hau Âmui i te
fenua Herevetia, i te hoê Parau faaararaa no te àro
pâpü no te mahieraa no te tahi tau roa no Porinetia
te ture. E mai reira,
eita roa atu ia te mau
pârahiraa o te Fare Haavâraa no Papeete e ite hoe
iti noa aè tià no te Piha ôhipa a te Hau Fenua no
te taère mâôhi, o oia hoî te mana hau no te faatitiàifaroraa i te mau reo mâôhi, i te 25 no fepuare
aro o
i mairi aè nei : o te mahana ia no te haavâraa a te
Tiripuna a te Hau no Papeete i reira hoi to tâtou
te Honoaui”,
oia hoi : “e faariro i ta tatou mau
no a nanahi.”
Veà Porotetani n° 40/2003 - 7
Stanley Cross
Le phénomène des “Kohanga reo”, écoles maories
Ayant eu la chance et le privilège
de participer à un voyage d'étude
les écoles
Kohanga reo de
Nouvelle-Zélande [Aotearoa, "le pays du
long nuage blanc", en maori] à l'initiati¬
ve du parti Te Hono e Tau i te Honoaui
et de son président Stanley Cross, il me
semble important de faire connaître la
réussite de cette expérience maorie.
Surtout que cette visite d'établissements
scolaires en immersion linguistique tota¬
le s'est révélée, telle la partie visible de
l'iceberg, la porte d'entrée d'un monde
polynésien porteur de richesses profon¬
sur
l'on peut
parents est d'un grand support et encou¬
néanmoins
ragé. Certains viennent avec leur enfant
handicapé, lequel reçoit une chaleur
humaine peu commune et très propice à
son développement optimal car il est
accepté par les autres qui ne le margi¬
nalisent pas outre mesure, au moins au
cours des premières
années. Chaque
enfant a un dossier personnel qui l'ac¬
compagnera tout au long de sa scolarité,
permettant aux différents instructeurs qui
le suivront de prendre toute la mesure de
son
développement intellectuel. Au
niveau de l'expression artistique, chaque
voir dans le monde entier ;
on pourrait la qualifier de
positive, dans la mesure où elle est cen¬
trée sur le progrès de chaque enfant, ce
qui lui permet d'évoluer à son rythme
sans jamais être négativement critiqué.
Soutenu ainsi, l'enfant développe une
assurance
et une confiance en lui-même
bien étonnante. Dès son plus jeune âge,
l'enfant s'approprie son univers. Il app¬
rend une généalogie simple qu'il complé¬
tera au fil des années ; il nomme sa mon¬
tagne, sa rivière, sa tribu, la pirogue qui
des.
transporté ses ancêtres depuis l'île
mythique de Rangiatea ["grand espace",
La
i.e. l'île de Raiatea].
délégation, composée de représen¬
des cinq archipels de Polynésie
française ne s'attendait pas, en visitant
son premier kohanga reo, à vivre des
moments si émouvants. Pourquoi donc,
alors, en sont-ils ressortis les yeux humi¬
des et le nez pris ? Il ne s'agissait après
tout que d'une école parmi
a
lui permettant d'affiner sa perception sur
centaines
longue période. Le discours sur
chaque œuvre est très sensible, très per¬
sonnel et explicite de façon étonnante un
riche univers symbolique, base de la cul¬
ture polynésienne. La grande diversité
une
tants
des
élève conserve ses travaux au fil des ans,
On peut les voir diversement impliqués,
du
aux
regard vague et bâillement distrait
mains fortement jointes, les yeux
clos
avec ferveur. Ils commencent par
des louanges sur l'existence de l'Homme
des
œuvres
démontre
bien
expression
de
la
libre
chaque
enfant.
d'autres
kohanga reo similaires...
S'agissant d'émotions, l'a¬
nalyse intellectuelle est un
mensonge réducteur que
chacun écoute à sa façon.
informatique est
beaucoup employé dans
tous les kohanga reo et faci¬
laisserons
donc
enfants grâce à une métho¬
fières
de
Nous
résonner
ces
voix
L'outil
lement
accessible
aux
souple, destinée à les
d'enfants maoris, échos de
intéresser
ce monde qui fut le nôtre,
puis
irrémédiablement
quitté, voire perdu, celui
Bien que
aux
ordinateurs.
le système d'ex¬
ploitation et la majeure par¬
tie des programmes soient
en anglais, les travaux eux-
de l'enfance.
mêmes sont réalisés exclu¬
I
Qu'est donc un kohanga
reo
et son créateur, et prient tout autant pour
?
les entités que sont
le ciel, la mer, la
sivement en langue maorie,
grande surprise, nous avons
découvert que tous les kohanga reo et
autres écoles en immersion linguistique
A notre
En langue maorie, cela signifie <•< nid de
terre, la forêt... Dans la vision maorie,
langue ». Nid douillet serait plus juste
pour rendre compte de la chaude
atmosphère qui y règne...
Administrativement parlant, il s'agit
d'une école accueillant des enfants Jus¬
qu'à l'âge de cinq ans, où l'éducation est
donnée en langue maorie. Dans la réali¬
l'apprentissage est un processus à l'échel¬
le d'une vie, non découpé en âges ou
classes, et auquel tous participent, des
en reo Maori
anciens
bébés, chacun apprenant
permet d'accéder aux meilleures sources
toujours de tous. Ainsi, l'on peut voir des
enfants de quatre ans enlacer des enfants
de deux ans pour leur montrer les gestes
d'un chant ou d'un haka (imaginez donc
des enfants encouragés à faire des grima¬
du savoir disponibles dans leurs commu¬
té, c'est un lieu de vie où les enfants sont
baignés dans la culture et la philosophie
polynésienne, apprenant à se sentir bien,
avec tout le monde. La pédagogie, en
matière d'apprentissage de la lecture et
de l'écriture, ne diffère en rien de ce que
ces
aux
!). De vrais liens d'entraide s'éta-blis-
sont reliés entre eux par un
système sophistiqué de visio-conférence,
même avec des pays étrangers ! Cela leur
nautés, mais aussi à celles d'autres com¬
munautés indigènes de par le monde, fai¬
participer les enfants en tant que
citoyens du monde dès leur plus
jeune âge.
sant
réels
sent et perdurent.
Les kohanga reo sont nés voici vingt ans
Dans les kohanga reo, l'implication des
8 - Veà Porotetani n° 40/2003
alors que les Maoris faisaient le constat
d'immersion linguistique
suivant
leur
:
peuple polynésien de
succès de
l'opé¬
Nouvelle-Zélande, devenu minoritaire,
ration,
marginalisait en tant que victime
sociale ; sa langue et ses traditions s'étio¬
vernement
se
laient et
ses
enfants
se
retrouvaient en
le gou¬
prit
alors la décision
de
participer au
situation d'échec scolaire au sein de l'en¬
financement,
seignement public importé d'Angleterre.
Les jeunes devenaient ainsi des illettrés
dans les deux cultures. Le regard porté
tout
sur les
en
laissant
le contrôle à la
fondation.
Immersion linguistique ? Oui, immersion linguistique.
Maoris était celui d'une éventuel¬
le et inéluctable disparition dans l'assimi¬
lation par la culture anglaise dominante.
Un autre aspect
annexe et inattendu des kohanga reo se
Pour autant, telle n'était pas la vision du
révéla
futur envisagé par leurs ancêtres, dont la
cosmogonie les relient au tout début du
temps même. Au cours de forums desti¬
nés à sauver et revitaliser leur langue et
traditions, les anciens Maoris apportè¬
rent cette réponse : « Avec un enfant, on
ne perd pas son temps à lui expliquer la
grammaire. On lui donne le sein, et on lui
parle ! »
à travers
l'apprentissage de la
gestion, de l'administration et de l'ensei¬
gnement, les membres du whanau for¬
més par le trust développent un senti¬
:
ment de valorisation, une autonomie et le
de la création
d'entreprise. Par
les jeunes
parents qui, voyant leurs propres enfants
les surpasser en langue maorie et en
sens
ailleurs,
nombreux
sont
niveau scolaire, se sont trouvés motivés
et ont
ainsi repris leurs propres études.
Véritable phénomène de la société mao¬
Les graines plantées il y a vingt ans ont
rie, les kohanga reo sont apparus ainsi,
sans aucun soutien financier, au sein des
germé, grandi et porté leurs fruits. Une
grande partie du peuple maori retrouve
désormais ses racines, permet la revitali¬
sation de la langue et des traditions poly¬
whanau
(prononcer fanau), ces familles
élargies à la polynésienne [utuafare en
tahitien] où les anciens s'asseyent sur une
natte et partagent leur vie avec les nour¬
rissons, les enfants et leurs jeunes
parents, dans une ambiance de grande
affectivité.
Dans
les univers urbains,
cette notion de whanau s'est reconstruite
autour de groupes
d'individus de diffé¬
rentes tribus, avec ce même sentiment de
communauté. Un « trust » national, une
fondation, fut créé, garante de la philoso¬
phie et de la qualité de l'édu-cation mao¬
rie, le « Te Kohanga Reo National
Trust ». Trois ans plus tard, celui-ci
gérait 300 kohanga reo répartis dans
toute la Nouvelle-Zélande. Voyant le
nésiennes, tout comme les anciens retis¬
sent des liens entre
les ancêtres et les
enfants ; entre le passé, le présent et le
futur. Aujourd'hui, dans la continuité de
quelques 600 kohanga reo et des milliers
d'enfants qui les ont fréquentés, existent
dorénavant des écoles primaires, secon¬
daires, des instituts technologiques et
supérieurs, à des degrés divers d'ensei¬
gnement en immersion et bilingue.
Dans un tel organisme de niveau univer¬
sitaire visité, 200 étudiants particulière¬
ment brillants sont formés à être des lea¬
ders, en accord avec la vision commu¬
nautaire maorie, celle qui ponctue ses dé¬
Une prière commune débute la journée,
recentrant les enfants dans leur monde maori.
clarations
cérémo¬
nielles d'un
puissant
instiller leurs
visions dans la société
kiwi, participant ainsi au devenir de leur
nation.
Nous
rencontré
quelques-uns de
jeunes gens sortis du cursus scolaire
en immersion, aussi parfaitement à l'aise
dans le monde néo-zélandais anglophone
avons
ces
mais farouchement attachés à leur vision
polynésienne du monde, en qui la jeu¬
nesse attise la flamme et la volonté de se
hisser aux postes de décision et de pou¬
voir, de prendre en main leur propre des¬
tinée et celle de leur pays,
leur monde.
de changer
Les Maoris, fiers de leur succès et heu¬
reux
de venir en aide à leur famille de
Polynésie française, balayant préjugés,
propagandes colonialistes et médiocrités
de la mondialisation, ont donné les grai¬
nes d'un nouvel espoir et d'un nouveau
futur. Elles germeront pour enfin recons¬
truire en Polynésie française un monde à
la polynésienne, ancré dans son temps et
joyau de la Terre.
L'auteur tient ici à remercier
Stanley
Cross et son épouse, la conseillère terri¬
toriale Tina Cross, dont les « Sésame,
ouvre-toi
»
ont
permis les chaleureux
accueils maoris et la rencontre de nom¬
breuses
personnalités phares du monde
polynésien de Aotearoa, ainsi que leurs
visions claires.
«Hui
e, tâiki e !»
["tous pour un, un
pour tous"]. Ces jeu¬
grossiront les
rangs
des Maoris
nes
avocats,
cadres
chefs
docteurs,
supérieurs,
d'entreprises,
«
Nô reira, tênâ koutou, tênâ koutou,
tênâ koutou katoa ! » [Salutations mao¬
ries]
Texte de Dom Leoture paru dans
TAHITI-PACIFIQUE N°I52Décembre 2003
etc. et continueront à
Veà Porotetani n° 40/2003 - 9
Te Faamemeraa tâmau
i te mau Ôrometua
i roto i te tâviniraa
ActuaÊiés
ES ôrometua i ô i roto i te
Rurutu i te Tuhaa 5. O te pupu iti roa aè
tupu te
ia ia faaauhia i nâ pupu e 4 i ô ê na mai te
reira mai te 10 e tae atu i te 24 no
matahiti 2001 e o tei ora i roto i te tuatâ-
Âtopa. O Tinirau a SOATINI no Pneu i te
paparaa e te feruriraa i te tumu parau «Te
Ôrometua i Teie Mahana». Na te pâroita
Faaineineraa tâmau
e
ua
Tuhaa 1, o
Heitarauri a GERMAIN no
Papetoai i te Tuhaa 3, o Teàue a
TUHEIAVA no Uturoa-Raiatea i te Tuhaa
4,
o
Ronouri a TUMARAE no Avera-
Te pupu drometua
10 - Veà Porotetani n° 40/2003
te Rau
Ôrive no te Tuhaa 7, rautïhia e
Hitiùra ôrometua
e
tauturuhia e te mau
pipi i haapaô i te pae o te fariiraa.
Te Jfaniraa a Rau orive
Novema 2003
Te tere hiôpoà a te Tâàtiraa o te mau Âua Pipi
no Pâtitifa
Ua tâpaohia te hepetoma
24-29
taime
no
Novema ei
fariiraa
na
Heremona i te Tomite Hiôpoà a
apatoà pii-noa-hia te SPATS
No Heremona nei, ua fariihia
âvaè Tënuare 2000 e ua itehia
te piti 0 te haapiiraa, «Writers’
püite Diploma
Skills», no te mau râveà ia e au
faaôhipa no te pâpai i te
puta. No teie haapiiraa, na te
hoê ia Ôrometua haapii no te
pü haapiiraa no Pâtitifa, te
PTC, e vai ra i Suva, na Tüisi
Bryce e rautî i taua haapiiraa
ta
na
no
te
maororaa e 6 matahiti.
haamanaôraa, e Tômite
Ohipa teie e âpee nei i te mau
Âua Pipi atoà o teie Tâàtiraa i
i te faanahoraa a te SPATS, e
ravehia te tahi hiôpoàraa taa ê i
roto i ta râtou mau faanahoraa
reira i tâpaôhia ai te hopeà no
haapiiraa. Na teie Tômite e
hiôpoà i te huru e te faito
haapiiraa e horoàhia ra i roto i
te mau pü faaineineraa, e na na
te âvaè Novema 2003 no
E 4 faito
püite ta te Tômite
Hiôpoà a te SPATS e rautî ra, te
Certiûcate, te Diploma, te BD
(Bachelor of Divinity) e te
MTb (Master ofTbeology) e te
faaineine ra no te faito Taote, te
PhD.
pü haapiiraa mai
teie e ravehia nei e te SPATS e
Ei
parau püite ta te mau Âua Pipi
e horoà i te feiâ i manuia.
te hoê
te faanahoraa haapiiraa i te
na
te SPATS.
atoà e faaoti i te iteraa i te mau
raa a
I roto râ
te rôpüraa o taua area tau ra, no
teie
ia
tere hiôpoà. Na te Pâpai Parau
ra.
A taa noa atu te mau pipi e
Rahi 0 te SPATS, te ôrometua
te
mau
fïtî ra, 0 Tevita Nawadra e te
tahi Ôrometua haapii no te Pü
Heremona, ua âmui atoà mai te
haapiiraa Tua Toru no Suva, te
« University
of the South
Pacific », 0 Ivan Williams, na
râua e rautî i taua hiôpoàraa ra.
I pîhai iho i taua hiôpoàraa ra, e
piti haapiiraa taa ê të faaterehia. A tahi, te haapiiraa,
«Accréditation Skills», no te
hiôpoàraa ia i te mau faanaho¬
Âua Pipi no Takamoa e vai i te
Ôrometua haapii
no
Faatere e te tahi mau pipi no te
fenua Rarotoà. E riro taua tere
ra e
taua mau
haapiiraa ra, ei
tauturu atoà ia râtou i te faana¬
horaa i ta râtou mau faaineine¬
raa ia au te
àveià a te SPATS.
Emma Faua-Tufariua
Veà Porotetani n° 40/2003 -11
Te ôteoraa mai o loritana...
Èvaneria no Porinetia nei.
reraa ia ora teie nei
i
la au i te faatureraa a te Ètâré-
i te Fatu o te Ètârétia tei mâiti
Papeete, te hoê âmuiraa iti tinitô, tei fanau mai, na roto i ta
tatou mau Fare haapiiraa.
I te tau O Rey Lescure Orometua, ua haapaô-pâpû-hia taua
tia, ua faatupuhia te hoê mâiti-
âmuiraa iti ra. Ua haamauhia te
Liau Gen Woun (Assam), NG
Haapiiraa Tâpati e te hoê pupu
ui-âpî. Mai reira mai to te mau
Ôrometua mitionare no Pétera
faataaraa i te hoê taime, ( noa
atu te rahi o ta râtou ôhipa ) no
te haapaô i taua âmuiraa iti ra.
Ua tae pinepine mai te hoê
Ôrometua tinitô e farerei i taua
âmuiraa iti ra,. e, e faaitoito hoi
William,
Mai mua mai, te vai ra i
roto
i te
farâni
pâroita reo
no
Pétera
ia râtou. Na roto i teie
mathi
3lorit9an;
mau
farereiraa, ua tupu mâite teie
âmuiraa iti i te rahiraa, e eita
atu ra e nehenehe i te Ôrometua
hoê e faatere, ia imihia râ te
hoê Ôrometua na râtou.
raa no te mau mero no te
Âpoo¬
Tiàtono, e na roto i taua
maitiraa ra, ua mahiti mai te
pâroita e ia
haere o ia i mua. la ôaôa râtou
ia râtou, e ia tiàturi râtou ia na
no te tauturu ia râtou...
raa
mau mero
Na te Peretiteni no te
Âpooraa
Faatere i taiô i te mau èuhe ta te
i mûri nei :
Chong
Pierre,
Dschhin
Ded Jin,
Young
Ernest, Fong Sjou Hin, Chong
mau Tiàtono
âpï i fârii mai e ua
haamau ia râtou i roto i to râtou
tôroà.
Te haamaitai nei tâtou i te Atua
Fulmin, Li sao.
no
teie
pâroita âpl tei tupu i
I te Tâpati 22 no mâti i haapaô-
roto i te Ètârétia nei, e te ani nei
hia ai te haamauraa i teie nei
tâtou i te Atua ia haamaitaihia
Âpooraa Tiàtono âpï no teie nei
pâroita âpï o te Ètârétia. Ua tae
mai te Peretiteni no te Âpooraa
Faatere, te Peretiteni o te
Tuhaa, na pâroita e toru no te
ôire (Tiroama, Taunoa, Pétera)
e
ta
râtou
mau
Âpooraa
Tiàtono.
O
ia, no te ôhipa rahi e vai nei i
ia na, oia hoi te haafariu-
mua
raa
i te mau tinitô e rave rahi i
te Faaora ia letu Metia. Teie nei
pâroita âpï, tei mairihia te "
Pâroita no loritâna ", o te maha
ia no te pâroita no Papeete, e o
te ono àhuru mâ vaù hoi no te
Ètârétia Èvaneria no Porinetia
I te matahiti i mairi, ua tae mai
Na te Peretiteni o te Tuhaa te
Farâni. A haamanaô tâtou, na
BACH Ôrometua tei te pâpü
aôraa. Ua faaite o ia i te mau-
roto i ta tâtou mau pure,
tinitô, e ua haamata
ruuru e te oaôa o te Etârétia i te
nei pâroita âpï e ta na Ôrome¬
ia i te haamau i te faatereraa
fanauraa no teie nei pâroita âpï
tua , ia arataihia o ia e te Fatu,
O
roa i te reo
O
teie nei âmuiraa e tae noa
i roto i te Ètârétia. Ua faahaa-
e
atu i te taime i haamana ai te
manaô o ia i te mau tiàtono âpï
raa parau.
Âpooraa Faatere i taua âmuiraa
no
no
ra,
ei pâroita
no te
Etârétia
teie pâroita âpï i te hopoià
rahi ta râtou e amo no te faate¬
i teie
ia faaîhia i te Vârua faatupu-
En vente, En vente...
"
En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne
naît de nouveau il ne peut voir le Royaume de
,
Dieu. " ( Jean 3/5 )
L'angoisse que j'éprouvai en lisant ces paroles fiit
telle que je me surpris à regarder mes mains et à
écouter en moi pour surprendre le rythme de la vie.
J'écoutais le martèlement du sang dans mes artères,
je faisais jouer mes muscles comme si je cherchais
les preuves incontestables que j'étais un vivant.
Qu'avais-je besoin de naître de nouveau ? Pourtant
Jésus disait qu'à moins de naître de nouveau les
hommes étaient comme des " morts-vivants " ? Ce
mot évoquant pour moi l'image d'un ensablé, d'un
malade incurable ou encore d'un condamné à mort.
Etais-je aussi un " mort-vivant " ? Et comment pouvait-on renaître ?
Si quelqu’un est en Christ,
il est une nouvelle créature
Âmene, âmene, e parau atu vau ia ôe, ia
ère te taata ia fanau ra, e ôre o ia e o i te
«
Pâtireia ra o te Atua.
»
(loane 3/5)
NOERA ! O te mahana fanauraa ia no te
hoê taata âpî, o letu to na iôa. To na âpï, o
to na ia tâhuti ore no te mea, ua fanauhia o
C'est alors que mon regard s'arrêta sur l'image de
la crèche. Nous étions à la veille de NOËL. L'enfant
reposait, calme, dans l'humble berceau. Mais une
malédiction n'avait-elle pas aussi reposé sur cette
naissance ? N'était-il pas, lui aussi, un condamné à
mort, un berceau menacé dès la première heure par
la haine d'Hérode et plus tard par celle des phari¬
siens et de la foule ? N'y avait-il pas une ombre à ce
tableau, précisément l'ombre de la croix ? Que Jésus
dusse naître de nouveau lui aussi, cela n'était pas
possible ! Car à la différence des autres hommes, il
n'était pas né seulement de la chair de Marie mais
du Saint Esprit de Dieu ! Et pourtant il était mort,
lui aussi, comme je devrais mourir. Mais il est res¬
suscité ! Et moi, ressusciterais-je ?
Alors la lumière se fit en moi. Vivre de nouveau,
ia e te Varna Maitai ma te hara ôre.
c'est vivre de la promesse et de l'attente de ma
NOERA ! O to ù iho ia mahana fanauraa
mai te mea e, ua faatià vau, ia haere mai o
letu e pârahi i roto i to ù âau e i roto i to ù
résurrection. Je dois mourir car ce qui est né de la
chair est chair. Mais déjà, comme Jésus durant sa
vie humaine, tout peut changer en moi, hormis la
chair. Et même pour celle-ci Dieu peut m'accorder
ùtuafare.
des délivrances, des guérisons qui, bien que passa¬
NOERA ! Aita te âiü âpî tei fanauhia i
gères, n'en ont pas moins une signification éternelle.
Si quelqu'un est en Christ il est une nouvelle créa¬
ture, les choses anciennes sont passées, voici toutes
Peterehema i pohe i ta na mau ènemi.
Ôpua noa ai râtou i te taparahi ia na, ua vî
râtou ia na no te mea, tei roto ia na te Ora
mure
ôre.
NOERA ! Eita atoà vau e riro i te faahema, noa atu te mau raveraa. O letu i roto ia
ù e upootià ai. la fanau âpî te taata, e
nehenehe noa i te ôfï ia haaparuparu i to na
poro âvae, e haaparuparu râ te taata i to te
ôfï âfii (Tenete 3/15).
"
choses sont devenues nouvelles ! "
Que ma vie soit un signe de contradiction
Noël, qu'il s'y révèle à
la fois une corruption irrémédiable mais aussi une
promesse cachée, je le sais et je veux croire en cette
promesse. Je veux donner en moi la chance au nou¬
vel homme, je veux vivre, je veux croire aux chan¬
ces de vivre et de ressusciter qui me sont offertes.
J'accepte qu'il faille mourir mais je crois qu'il m'est
donné de ressusciter à nouveau. Je crois déjà à cette
certitude-là et ma vie en est déjà transformée.
comme le fut l'évènement de
Veà Porotetani n° 40/2003 -13
Intro
IL est venu à nous,
à nous d’aller
vers les autres
A l’heure où Von parle beaucoup de mondialisation des économies nationales qui
s’organisent tant bien que mal autour d’un rharché mondial, Noël fait son entrée
comme chaque fin d’année pour proclamer LA BONNE NOUVELLE, celle qui, une
fois pour toutes, plonge chacun de nous au cœur d’une prodigieuse rencontre qui marque
l’humanité pour ne plus jamais la quitter.
Dieu qui s’est révélé aux
hommes et aux femmes
en
des
leur temps, à travers
écrits
qui sont parvenus
jusqu’à nous, vient à nous dans
la simplicité et le dénuement en
la personne d’un enfant nouveau-né, l’Enfant-Jésus, son
Fils bien aimé, par amour pour
nous.
C’est cela la Bonne Nouvelle
de Noël. Dieu s’est fait Enfant
pour endosser notre humanité,
rappeler d’où nous
venons, qui nous sommes, ce
que nous sommes, là où nous
devons aller pour se laisser
rejoindre par Dieu.
pour nous
c’est
Noël,
VIVRE
LA
SOLIDARITÉ
Parce que Dieu vient une fois
de plus à nous en ce temps de
Noël pour nous sortir de l’état
de léthargie dans lequel la
société d’opulence et d’abon¬
Ce qui est vrai d’un exemple ou
d’un modèle à suivre ou à ne
pas suivre est aussi vrai pour
des actions qui engagent une
part de nous-mêmes avec nos
idées, nos forces morales et
spirituelles, notre personne
physique,
avec
coûte
comporte
et
ce
que
cela
comme
risque car rien de ce qui nous
engage ne se fait sans risque.
«Qui ne risque rien n’a rien»
n’est pas un vain adage.
pour entrer en contact avec
nous de la manière la plus
dance artificielle
tient
endormi,
naturelle et la plus authentique
nous
faire violence pour nous
pour vivre et partager notre
condition humaine faite de
réveiller et rester éveillé à
qui nous environne. Si toutes
faveur des autres, bien sûr des
mesquineries, de méchancetés,
d’hypocrisie, de bassesse, de
cupidité, de convoitise, de
découragement, de tristesse, de
mensonges,
de peines, de
les fêtes de Noël ont tendance à
plus démunis, des défavorisés,
des laissés pour compte mais
aussi de ceux et celles qui
défendent une juste cause en
douleurs
et
de
mais aussi de
souffrances,
générosité, de
bonté, de franchise, de désin¬
téressement, de largesse, de
courage,
de joie, de vérité, de
consolation, de bonheur, d’es¬
poir et d’espérance.
Parce que «Dieu est avec
nous», de cette humanité que
nous avons et que nous parta¬
geons en commun avec les uns
et les autres, il ne peut en sortir
du bien. Noël est là pour
rappeler combien Dieu
compte sur nous et combien
nous comptons pour Dieu notre
que
nous
Père, combien
nous
sommes
précieux à ses yeux Noël est là
.
se
nous
nous
main¬
combattre.
devons
ce
ressembler dans la forme
comme
dans le fond, il nous
appartient d’avoir les yeux
l’esprit alerte pour
voir qu’il y a autour de nous, de
près ou de loin, des personnes
ou des personnalités, des frères
ouverts et
Noël, Dieu
nous
faire
de notre
avec
nous,
doit
prendre conscience
capacité à agir en
concordance
avec
le message
d’amour inauguré par l’EnfantJésus. Cet élan solidaire envers
ceux
de nos frères et sœurs qui
et des sœurs, des membres de la
sont
dans
famille, des enfants et des per¬
sonnes âgées, des bien portants
et des malades, des salariés et
manque est une des expressions
de notre humanité traversée et
le
besoin
ou
le
sans-emploi, des chrétiens
visitée par Dieu qui agit en
nous et à travers nous. C’est
heureux et des chrétiens tristes,
fort de cet amour reçu gratuite¬
des collègues, des voisins, des
ment à Noël que nous œuvrons
voisines... dont
pour
des
l’exemple de
vie, avec les réticences, les
résistances, les blocages, les
angoisses et les difficultés,
mais aussi les idées, les
engagements et les aspirations
profondes peuvent être pour
nous
des exemples ou des mo¬
dèles à suivre ou au contraire à
14 - Veà Porotetani n° 40/2003
le bien d’autrui. Toute
autre motivation serait irrece¬
vable dans
ce
au bien des
autres.
temps consacré
Etre solidaire des
plus dému¬
nis, c’est moins penser à soi et
se préoccuper plus de ceux qui
vivent des situations difficiles
qui les empêchent d’être en
relation vraie
avec
avec les autres,
eux-mêmes et avec Dieu.
Se montrer solidaire
avec
les
plus défavorisés, c’est se lais¬
ser bousculer pour être
plus à
l’écoute de ceux qui sont dans
la
souffrance
physique,
psychologique, mentale et
intellectuelle. Il n’y a pas une
manière
mais
des
manières
d’être solidaire. A chacun de
dants, mais pour les aider à
leur dignité et leur
place dans notre société.
retrouver
Noël est
ce temps particulier
qui nous est offert pour repen¬
ser à une ou des façons nouvel¬
les de vivre la solidarité entre
NOËL, ETRE SOLIDAIRE
les hommes dans
DANS
global où tout est monnayé et
monnayable, où tout est prévu
à l’avance, où l’espace de
liberté pour des initiatives pri¬
LE
RESPECT
DE
L’AUTRE
Il
n’y a pas si longtemps et
c’est toujours vrai aujourd’hui,
on
parcourait le monde pour se
mettre
au
service des
«
pauv¬
dans le but de leur appor¬
vées
se
un
contexte
réduit considérable¬
ment. Etre
solidaire ne se fait
voie, celle qui lui
res
convient le mieux pour avoir
une attitude juste et chaleureu¬
ter
qu’on pensait pouvoir
leur apporter de bien pour les
plus à sens unique, non point
parce que ceux avec lesquels
nous projetons de nouer des
se, ni excessive, ni déplacée, ni
aider à vivre mieux et à devenir
liens de solidarité ont leur mot
meilleurs. Il
à dire, mais plutôt parce que de
trouver sa
ni
orgueilleuse
faussement
humble.
Aussi vivre la solidarité appel¬
le-t-il
avec
à travailler ensemble
ceux
qui partagent les
mêmes valeurs et idéaux pour
à terme des
»
ce
a
fallu du temps
pour se rendre compte et com¬
cette solidarité même
prendre que ce qu’on apportait,
la force
de l’extérieur, était non seule¬
ce
société qui fabrique ses exclus.
Aller vers les démunis dans le
qu’il créait de nouveaux
respect de ce qu’ils sont, c’est
ment
sens
neuf et novateur
en
de
dépend
cohésion de la
considérer qu’ils vivent des si¬
besoins, mais était plus perni¬
cieux encore, car il perturbait
tuations
concrètement.
la mécanique d’un ordre établi
sont plus seuls à supporter et à
Vivre la solidarité, c’est accep¬
sur
ter de rentrer dans un processus
cohésion de la communauté.
associatif d’entraide mutuelle
En voulant faire du bien, per¬
vent
mener
des
actions
projets et
qui aboutissent
lequel reposait toute la
endurer
d’injustice qu’ils
car
s’ils
en
ne
font les
frais aujourd’hui, d’autres peu¬
du jour au lendemain se
suadé qu’on était d’être dans le
retrouver à leur place.
vrai, on a déstabilisé quelque
Etre solidaire dans le
chose dont les effets sont enco¬
des autres, c’est refuser la fata¬
lité de cataloguer les
des laissés pour compte pour
perceptibles aujourd’hui.
Si solidarité il doit y avoir
parce que l’Enfant-Roi nous
pousse à l’avoir pour nos sem¬
lesquels le mot avenir n’a
blables,
ces
les assister indéfiniment et les
nous devons tirer de
exemples d’hier des leçons
de modestie et de prise de
conscience qui font de nous
des êtres responsables et aver¬
tis du mal, bien malgré nous,
que nous pouvons occasionner
chez ceux qui vivent dans la
Noël,
aucun sens.
rendre
détresse.
dans une crèché, au milieu des
qui demande de la part de ceux
et celles qui s’y engagent des
qualités d’organisation, de
disponibilité, de disposition
d’esprit et de beaucoup d’a¬
mour pour se mettre au service
Vivre la solidarité, c’est entrer
en
contact direct avec ceux de
nos
frères et
besoin
d’être
sœurs
qui ont
sérieusement
épaulés et soutenus, non pour
complètement dépen¬
re
comme
respect
démunis
tels et de se faire cata¬
loguer victimes.
c’est ce temps des
réjouissances autour de Celui
qui vient à notre rencontre pour
que nous le rencontrions là où
nous ne nous attendons pas à le
trouver, à travers les exclus et
les plus petits d’entre nous, à
l’image de l’Enfant qui est né
animaux familiers qui l’ont vu
naître au monde les premiers.
Paix aux hommes
de bonne volonté
Gloire à Dieu
au
plus haut des deux
Voici L’Enfant nous est né
Il vient à nous !
Vahi a Tuheiava-Richaud
Veà Porotetani n° 40/2003 - 15
Dos ier
IL N’Y AVAIT PAS
DE PLACE POUR EUX
(LUC 2/7)
Joseph et Marie, vivaient paisiblement à
Nazareth quand un édit de l’Empereur
Auguste leur ordonna de se rendre à
Bethléem pour inscrire leurs noms dans le
registre de recensement. Le charpentier et
son épouse appartenaient à la classe labo¬
rieuse, et pauvre par conséquent, ne s’atten¬
daient à aucune considération particulière de
la part des
autorités. Après trois ou quatre
jours de marche pénible, ils arrivèrent à leur
destination et sollicitèrent un abri dans l’hô¬
tellerie de la petite ville, mais débordant déjà
de voyageurs,
ils durent se contenter d’un
pied-à-terre dans l’étable.
Ce qu’on appelait alors hôtellerie n’était
qu’une sorte de baraque, faite de pierres
16 - Veà Porotetani n° 40/2003
brutes ou de boue dont une partie servait d’é¬
Il y a de la place à peu près pour tout dans
table. Le confort que les deux sections pro¬
notre monde moderne. Il y a de la place pour
curaient, était à peu près le même ; la seule
différence, c’est que dans l’une on avait pour
les richesses et les plaisirs, pour le mercanti¬
compagnon les humains, tandis que dans
l’autre on coudoyait les animaux de la ferme.
spéculation, pour le divorce et l’amour libre,
pour la dictature et l’esclavage. Mais pour
celui qui est la lumière du monde et le Désiré
des nations il y a très peu de place. Il est
encore relégué aux confins étroits d’une éta¬
ble inhospitalière.
Celle-ci cependant, avait un avantage : il y
avait moins de bruit, que celle réservée aux
Toutefois le fait demeure que
quand Jésus naquit, les parents le couchèrent
sur de la paille dans une mangeoire
parce
qu’il n’y avait pas de place pour eux dans
voyageurs.
l’hôtellerie.
lisme et le chambardage, pour le jeu et la
Il est vrai que nous lui bâtissons de beaux
temples et
disons : « Voilà une
pour toi, O charpentier de
Nazareth. » Sur quoi, il nous répond : « Je
nous
demeure
Non seulement, il a été mis au ban de l’hu¬
manité le jour de sa naissance, mais toute sa
veux
vie terrestre, il a été rejeté et ostracisé. «
âmes régénérées et sanctifiées, et tout ce que
Il
la chaleur et le dévouement de
vos
est venu chez les siens et les siens ne l’ont
vous
pas reçu ». A Nazareth par exemple,
monuments de pierres. Je n’habite pas dans
où il
passa une fin de semaine, ceux avec qui il
avait joué et fréquenté à l’école, se levèrent
contre lui et le chassèrent de la synagogue. A
Capemaum, on le somma de quitter la ville.
Il passa par la Samarie et les Samaritains ne
voulurent pas l’héberger. Même sa mère et
ses frères ne comprirent pas grand chose à
son ministère. L’accueil qu’on lui fit n’a pas
toujours été cordial et chaleureux. Il y a des
gens qui se plaisent dans la solitude. Ils
m’offrez, c’est la crèche froide de vos
les maisons que la main des hommes cons¬
truit.
»
Ce signe extérieur semble indiquer une large
place que les hommes font à Jésus dans notre
société moderne, mais c’est un signe trom¬
peur.
Jésus est
encore
confiné dans
un
espace
étroit. Nous l’enfermons dans un seul jour de
aiment à vivre en ermite loin du monde et de
la semaine, le dimanche, et dans un seul édi¬
ses activités.
fice, le temple. Mais il n’y a pas de place
Ce n’est pas l’idéal que Jésus a
lui dans l’hôtellerie de non activités
quotidiennes.
poursuivi. Il cherchait la compagnie de ses
semblables. Ils se sentait chez soi partout, à
la fête nuptiale, dans la maison de Simon le
pharisien et à la table de Lévi le publicain.
pour
Au début de son mi-nistère, il s’entoura d’un
faire sa demande chez nous afin qu’il puisse,
groupe d’hommes dont trois, Pierre, Jacques
non
et Jean,
mais aussi travailler
lui étaient particulièrement sympa¬
thiques. Il leur permit de partager avec lui
ses joies les plus exquises et ses angoisses
les plus déchirantes. Ces trois n’étaient-ils
pas avec lui sur le mont de la transfiguration
et dans le jardin de son agonie ? Non, Jésus
n’aimait pas à être seul et cependant, il ne
trouva pas de place dans l’hôtellerie.
Quelle place lui faisons-nous aujourd’hui ?
Ce que le sauveur du monde veut, c’est de
seulement
prier et adorer avec nous,
avec nous, se réjouir
avec nous et pleurer avec nous. La célébra¬
tion de Noël n’aura aucun effet salutaire sur
nos
vies si
nous
persistons à l’écarter de
notre champ d’action et du cadre de nos plai¬
sirs et de nos distractions.
Veà porotetani n°54 /1966
Veà Porotetani n° 40/2003 - 17
Dos ier
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Èmanuerae,
manava te taeraa mai io ôe ra
!
A
manuera, e aore ra,
I mua i te mau ôhipa i tupu i
faufaa ôre noa mai au mai roto
Imânuera ta te Pîpîria
mûri noa mai i te fanauraa o te
mai i te ôpü o taù metua vahi¬
haapiiraa, oia hoi, « Te
Atua tei fanau-taata-hia mai, o
Metia, e te oraraa no teie maha¬
né, e te hoi faufaa ôre noa nei â
na, e tià ia uihia e :
vau
ta tatou e faahaamanaô noa nei
E aha te taiô mahana 25 no
mai, e na lehova i rave mai, ia
i te mau matahiti atoà. Ua
Titema no ôe ?
haamaitaîhia te iôa o lehova.
ôaôa na te mau Tiai mâmoe, te
E aha ta te fanauraa o te Metia
ânimara, te mau mâtoi, o
tei himene-atoà-hia e te mau
haapii, e, e faaîte faahou mai
nei ia ôe, e, e aha ta na poroî-
nei
merahi e o tei riro ei ôhipa rià-
raa?
Imânuera ia tatou te taata tâtai
rià mau.
Ua riro mau ânei te parau no te
fanauraa o te Metia ei ôhipa e
tahi i to tâtou haèhaaraa no te
ora-mau-hia ra e te taata i teie
parau ia au i ta na i faaite mai ia
tâtou a 206 matahiti i teie nei.
mau
I roto i te manaô ino o te Arii ra
0
Herota i te faarooraa e te vai
ra te tahi arii ê atu ia na, e no
te
e
mahana 7
i reira. Na lehova i horoà
»
I mua i teie parau, te tïtau mai
o
Èmânuera, e aore ra, o
haafaufaa-faahou-raa i to
na
E aha te a nanahiraa o te fanau¬
No teie parau, e mea tià roa ia
faaue o ia i ta na mau faèhau ia
raa o te Metia
fârereihia te mau tià e aratai nei
taparahi pohe roa te mau tamarii tamaroa fanau âpî e tae roa
Noera tei mâtauhia e tatou, ua
atu i te 2 o te matahiti.
mea, e
Arii ino ihoâ o ia, ua
?
i
te
mau
Ètârëtia
atoà
no
Porinetia nei.
faaôhie i te imiraa a te mau fare
Mai te
I teie mahana, ua faaôhie noa
toa, ua faaôhie i te hinaaro o ta
haamaitai i te fânauraa
tatou i te piiraa te fanauraa o te
tatou mau tamarii, ua faaôhie i
Metia, te tîtau-atoà-hia ra tâtou
Metia, o Noera.
te àti purümu, ua faaôhie i te àti
na roto
Noera i roto i ta tatou hiôraa,
pohe e roa noa atu â te tàpura.
Ua riro teie mau ôhipa e tupu
noa nei i teie mahana ei tâipe
te faateiteiraa i to tâtou reo no
oia hoi, te mau tauihaa na àiû
ma e ua riro
atoà ei faaônaraa i
fare toa, te mâa, te
no
te haamouraa tamarii tama¬
inuraa àva, te revaraa e te vai
roa
fanau âpî tei faatupuhia e
atu ra... e na teie mau faanaho-
Herota.
raa i
«
te
o
mau
tâpoi i te parau no te auraa
te fanauraa o te Metia.
Te fanauraa o te Metia
» o
letu
Parau mau, te haapaô nei tatou
Metia mau to na faaora, to na
to te Hui Faaroo i te mau ôroà
Fatu e aita atu.
pureraa, tira râ atu ai.
Te na ô ra o lopa : «
18 - Veà Porotetani n° 40/2003
I haere
merahi i himene
o
te
i to tâtou faaâpîraahia i
te âme ia
Èmânuera, e aore ra,
ia Imânuera, te
nei.
«
to te taata ia fairaa e, o
mau
Atua io tâtou
Èmânuera e, manava i te tae¬
raa mai io ôe ra.
»
Te ârere
Tout retombe dans la nuit
et enfant exprime à la fois une
hommes s'empressent d'éteindre pour
sorte de crainte admirative pour
rester dans leurs ténèbres ?
la flamme scintillante qu'il tient à
la main, et le désir de la souffler, parce
Parce qu'on en fait une lumière de Noël,
qu'il sait qu'il peut le faire. Le feu nous
inspire toujours les mêmes réflexes : on
aime la lumière qu'il nous apporte avec
elle brille quelques jours en cette pé¬
sa
chaleur, mais on connaît aussi sa
riode de fin d'année, puis on la souffle
consciencieusement, en la mettant, peutêtre, en réserve pour le Noël prochain,
menace et on cherche à l'éteindre avant
alors qu'elle devrait éclairer notre vie
qu'il devienne dangereux. On allume des
bougies d'anniversaire, et on les souffle
presqu'aussitôt. On illumine les rues et
les magasins pour Noël, mais cette
lumière ne dure jamais bien longtemps ;
les fêtes passées, tout retombe dans la
nuit. Les ampoules et les guirlandes
électriques s'éteignent encore plus facile¬
ment que quelques bougies ; un simple
commutateur coupe le courant et évite
de se fatiguer à souffler maladroitement
tous les jours de l'année. Il arrive même
sur des
flammes.
que ce soit l'Eglise et ses fidèles qui, au
lieu de faire briller la lumière du Christ
dans le monde, la soufflent et l'éteignent
par leur médiocrité, leurs discussions
stériles, leurs lâchetés et leurs désac¬
cords.
Si Noël, pour les chrétiens, n'a pas
plus de valeur que les lumières des
grands magasins ou les bougies d'un
sapin sans lendemain, alors ils sont euxmêmes les extincteurs de la vraie lumiè-
Pauvres lumières de Noël, scintillan¬
rè qui est en Christ.
tes, éblouissantes, merveilleuses pour
des regards enfantins, et si fragiles qu'un
Tâchons de ne pas souffler sur la vraie
souffle les fait disparaître ! Ne sont-elles
lumière de Noël qui doit briller dans
pas l'image de la vraie lumière de Noël
notre vie et dans celle de notre prochain.
que Dieu envoie dans le monde en la
Tâchons d'être ceux qui allument et non
personne de Jésus-Christ, mais que les
ceux
qui éteignent!
Veà Porotetani n° 40/2003 -19
joyeux
Cadeaux de Noël
engagés et ces clubs service
rêve dans un hôtel de grande renommée pour
souvent très aisés qui organisent à qui mieux
celui d’un 4x4 tonnerre, avec double cabine
caritatifs très
mieux leur Noël des enfants pour se donner
et benne, traité anti-corrosion.
le droit légitime de distribuer des cadeaux.
Noël voit aussi fleurir un peu partout d’inté¬
On peut également voir se multiplier allègre¬
ressantes promotions, dignes de grands anni¬
ment les
versaires. Elles
hiapo»
grands rassemblements de «matapour leur donner réconfort par le
biais d’un buffet à l’américaine
ou
d’un
spectacle show où se mélangent danseurs et
public.
Après tout, il n’est pas interdit de rêver.
Même les plus âgés y ont droit.
se
maintiennent sans doute
pour écouler les vieux stocks.
Des appareils ménagers et de bureautique de
qualité professionnelle sont proposés à des
tarifs défiant toute concurrence, moins chers
que chez le commerçant d’en face, et chose
rare, avec un service après-vente à vie.
Le fast-food du Pont de l’Ouest pourrait pro¬
Noël, tous les jours pour certains
Les cadeaux ne sont pas chose rare de
nos jours. Prenons l’exemple des actions
menées dans le système scolaire local. Les
poser des menus Big-Noël avec de la viande
de dinde et complétés par des sucres d’orge
services sociaux font de leur mieux pour
Pourbeaucoup, Noël signifie la nais¬
moitié prix, tant qu’ils restent sages auprès
résorber les arriérés des plus démunis pré¬
des parents et qu’ils les laissent prendre la
les cadeaux et la fête. Pour toutes les
fournitures scolaires ou autres.
C’est l’occasion d’étaler le tissu aux motifs
familles chrétiennes, Noël est avant tout la
La CPS offre des cartables emplis de cahiers
naissance de l’Enfant Jésus avec en prime la
et crayons en
de petits traîneaux, jouets, guirlandes et
paquets cadeaux aux couleurs multicolores.
Bien sûr, pour faire marcher les affaires, les
sance de l’Enfant
Jésus, les sapins, le
culte de célébration, la soirée de Noël,
sentant
des factures
impayées d’achat de
chaleur de sa présence et la lumière qu’il
début d’année scolaire pour
faciliter la rentrée de quelques enfants de
apporte.
L’arbre de Noël, représenté par un sapin,
de la prévoyance prend en charge financière¬
familles nécessiteuses. Ce même tiroir-caisse
des barbes à papa. Pour les enfants de
moins de 12 ans, le menu serait bien sûr à
ou
commande.
trinité de Dieu.
qu’ils le sachent.
prix sont uniques et très alléchants, avec une
réduction à peine dissimulée de 20% pour 2
pièces, 30% pour 3 pièces, etc... Quelle
belle opération pour la famille X qui aurait
besoin de 10 pièces pour sa-tisfaire tout le
Le culte de Noël est un grand moment de
Des cartes de
monde !
nous
grande partie des repas de midi
conifère toujours vert, symbolise l’éternité
ment une
du Christ. Sa forme triangulaire suggère la
pour tous les élèves inscrits à la cantine sans
partage et de ferveur. Cette célébration pri¬
vilégiée permet aux hommes de s’unir en un
même lieu et de se réconcilier avec Dieu le
père.
La soirée de Noël est l’occasion rêvée pour
organiser un repas en famille et pour per¬
mettre aux différentes générations présentes
de renouer des liens parfois distendus.
Les cadeaux de Noël sont également distri¬
bués pour nous combler de joie et nous
rappe-ler que Dieu nous a fait don de son Fils
unique afin que quiconque croit en Lui ait la
vie étemelle.
Au delà de
ces
encore «Noël
représentations, c’est quoi
On peut dire que dans ce secteur d’activités,
système d’aide de la part du service compé¬
distances ne
sont plus des freins à la poursuite d’études.
L’opération de distribution des dictionnaires
Robert offerts, depuis deux ans, par
l’Assemblée de Polynésie Française à tous
il n’y a plus de fête chrétienne. Il ne reste que
le profit, les bénéfices et le chiffre d’affaire.
tent. La preuve que les grandes
les élèves scolarisés en classe de 6^^®, est
également présente pour venir en aide aux
plus jeunes et les soutenir dans leur scolarité.
On voit qu’en Polynésie, c’est Noël tous les
jours pour beaucoup de personnes.
Après tout, il n’est pas interdit de rêver.
Même les plus petits y ont droit.
La fête de Noël est pour beaucoup une
occasion de se retrouver entre amis pour une
grande ripaille. Pourquoi ne pas oublier tous
les tracas de la vie par une bamboula bien
rythmée, une bonne bouffe bien arrosée et
bien sûr accompagnée de chants et de dan¬
ses, que chacun croit être indispensables à la
gaîté et la fête. Après tout, le vague souvenir
Noël, opération commerciale
Noël, c’est le gros cadeau des clients
pour tous les commerçants. Des tarifs TTC
(toute taxe comprise) sans marge bénéficiai¬
re, avec le sourire du commercial en prime,
font envie aux plus petites bourses. On peut
se voir offrir des cadeaux négligeables ou
inexplicables; allant du bouquet d’orchidées
pour l’achat d’une berline à un week-end de
des histoires de Noël vues en classe et corri¬
gées par les médias est un prétexte suffisant
pour pourvoir entreprendre de telles agapes.
Pour cela, il suffit de voir toutes ces asso¬
ciations de bienfaisance de
plus
en
Après tout, il n’est pas interdit de rêver.
Même les plus grands y ont droit.
Ainsi, quelle que soit la manière de voir ce
qu’est Noël, reprenons nos distances et nos
couleurs. Donnons un sens à ce que l’on fait.
Fermons les yeux et imaginons ce que tout
cela doit représenter.
Vivons Noël dans nos
cœurs
tel un enfant
émerveillé devant un sapin de Noël chargé
de guirlandes chatoyantes,
vif écarlates,
de nœuds rouge
de boules scintillantes et de
mille et une lumières.
»?
Noël, une grande ripaille
plus
entreprenantes, ces comités d’entreprise
débordant
transport gratuit sont distri¬
buées pour certains élèves bénéficiant d’un
d’imagination, ces groupements
20 - Veà Porotetani n° 40/2003
Gardons en mémoire que cette « Sainte et
Douce Nuit
» de Noël nous apporte paix,
bonheur, amour et espoir d’une vie nou¬
velle.
Après tout, il n’est pas interdit de rêver.
Tout le monde a droit à son cadeau de Noël.
CHENE Christian
Directeur du Collège Pômare IV
NOEL ET L’ESPRIT DE SOLIDARITE
Il est sans contexte qu’aujourd’hui, Noël est
des
fêtes
chrétiennes
une
la
et du plaisir
éphémère a pris le pas
l’esprit de Noël. Dans les
paroisses, on s’affaire de tous les
côtés pour préparer l’évènement.
sur
les
démunis, les exclus de notre
société qui ne peuvent entrer dans
les festivités que par le rêve et le
plus attendue dans nos familles
polynésiennes. Les enfants atten¬
dent avec impatience sa venue.
du fils de Dieu
Il y aura cette année encore
parmi les hommes. Les anima¬
l’action des associations caritati¬
Vacances
teurs et les
ves, soutenue par notre générosité
bien pensante. Elles auront toute¬
scolaires,
cadeaux,
C’est la
venue
enfants des écoles du
désespoir.
congés, voyages, retrouvailles en
dimanche se démènent pour pré¬
famille, chiffres d’affaires sont
parer la fête. Chacun connaît par
cœur son rôlè. Comme un chef
fois le mérite de soulager pour le
d’orchestre, le pasteur veille
dans le besoin. Alléger les
autant de bonnes raisons
qui font
rêver. L’ambiance de fête envahit
nos
maisons qui s’embellissent à
bon déroulement des
Cette année
au
préparatifs.
temps des fêtes nos frères et sœurs
souf¬
frances, n’est-ce pas une des mis¬
l’approche du jour « J ». Les rues
et les façades des immeubles
l’histoire
s’illuminent de milles feux. Les
Marie et Joseph, forcé de s’arrêter
sa-pins ont pris place dans les
ronds-points. Dans la ville, les
magasins proposent déjà une mul¬
titude de jouets qui font rêver
petits et grands. Papa et maman
ont déjà repéré les cadeaux en
attendant le passage du Père Noël
dans une étable pour mettre au
monde cet enfant qui s’appellera
l’Eglise ou des
églises, quel message de Noël ontelles encore à partager et à vivre ?
Rappelons-nous que la venue de
Jésus. Le
Jésus dans le monde porte par son
sur son traîneau.
Eh oui, même en
Polynésie, le gros monsieur à la
barbe blanche tout de rouge vêtu a
du succès
-
même
sans
encore
de
ce
racontera
jeune couple,
spectacle terminé, il y
aura un buffet
offert, des sucreries
distribuées à la joie
Ainsi
on
sera
fêté
des enfants.
Noël.
Chacun
«
Emmanuel
sens
»
une
des rela¬
tions entre l’homme et le divin.
foyer. Tout le monde sera content.
Excepté celui ou celle qui n’aura
pas été invité à la fête.
plète, des menus spéciaux sont
proposés par des traiteurs qui
dans nos célébrations
volent la vedette
tion
ahi maa ».
Sans oublier ce qui remplira nos
verres. C’est Noël qui sera sûre¬
ment fêté dans nos foyers. Tout le
monde sera content, excepté celui
ou celle qui ne pourra s’offrir de
cette abondance. La loi du profit
même,
notre histoire. Il n’est plus le Dieu
Que l’esprit de Noël se retrouve
four polynésien, le «
nom
révolution dans le
Dieu
la che¬
bon vieux
Du côté de
pourra rentrer tranquille dans son
minée. Pour que la fête soit com¬
au
sions de l’enfant de Noël ?
», on se demandera si Jésus a
place dans sa fête. De
même, on se posera la question de
encore une
savoir où est
passé l’esprit de
Noël.
reconnaît l’intérêt
on
marqué des polynésiens
pour
Noël, cela ne doit pas masquer
une
dans
éloigné, inaccessible et tout puis¬
sant, mais présent et proche,
jusque dans la souffrance humai¬
ne.
J’ose croire que Noël ait
Autour de toute cette « anima¬
Si
humainement
entre
réalité plus que difficile pour
suffisamment
gardé sa
capacité de créer un renversement
des valeurs. Que l’Esprit de Noël
encore
se
retrouve dans
et
puisse nous mettre en mouve¬
nos
célébrations
ment vers ceux qui ont en besoin.
Par contre, je ne peux croire que le
Christ
s’est
embourgeoisé au
point de ne plus reconnaître les
siens. Il serait plus juste de dire
que nous l’avons emprisonné,
bâillonné pour qu’il nous laisse
tranquille. Il a tendance à nous
parler et à nous ouvrir les yeux sur
les malheurs de notre société et du
monde.
Taaroanui MARAEA
Président de l’EEPF
Dosier
Noël et Solidarité
Lorsqu'on m'a demandé d'écrire quelque
chose
sur
la solidarité
par-delà l'âme de
Noël, la première chose qui m'est venue à
l'esprit, c'est de consulter mon petit dictionnaire
pour en connaître le sens. Voici ce qu'il me dit : "la
solidarité, c'est la dépendance, l'aide mutuelle
entre les hommes." Si, donc, j'ai bien compris ou
saisi la définition de ce mot " solidarité " donné
par mon petit dictionnaire,
elle me fait rappeler
que l'homme que je suis, " Mâôhi " et pasteur, est
très étroitement liée à la vie et à l'existence des
ensemble se sont ligués contre Jésus pour le faire
taire. Hélas, pour eux, l'on ne peut jamais tuer la
vie ni l'amour.
Si, donc, être solidaire des autres, c'est être avec
dans nos paroles et nos actes, comme je vou¬
drais, alors, que le thème sur " La libération du
peuple " mâôhi " " soit partagé avec toutes les
paroisses de notre Eglise !
eux
Si, donc, être solidaire des autres, c'est être avec
gens qui sont autour de moi. En d'autres termes,
ma vie et mon existence n'ont de sens que lors¬
eux dans ce que
qu'elles sont dépendantes ou liées à celles de mon
vis-à-vis, " Mâôhi " ou non, non seulement lorsque
les choses vont bien pour lui, mais aussi lorsqu'el¬
les marchent mal pour lui. Donc, que je ne pourrai
jamais trouver le repos ou le sommeil tant que l'au¬
drais que la décision sur le diacre et la politique
l'on a décidé pour un engagement
clair et sans aucune ambiguïté, oui, comme je vou¬
passe des mots à la pratique !
tre est en difficulté.
Mais, de quoi a-t-on peur, quand la décision du
Conseil Supérieur de notre Eglise n'est pas d'inter¬
dire au diacre (ou pasteur et évangéliste ) de faire
Être solidaire peut parfois nous coûter cher
de la politique, mais pour l'aider à choisir entre le
mandat ecclésiastique et le mandat politique ?
Rire ou sourire, alors que le vis-à-vis en train de
Si, donc, le message du Conseil Supérieur n'est
gémir ou de pleurer, est, donc, de l'indifférence ou
de l'inconscience, c'est-à-dire de l'indépendance.
Parce que sourire, rire, chanter ou danser, c'est tou¬
jours par rapport à ce que l'autre est en train de
pas, à cet effet, arrivé à son but, n'est-ce pas parce
que celles et ceux qui sont appelés à le faire dans
toutes les paroisses n'ont pas
nous
joué le jeu du " Avec
" ou de la solidarité ?
vivre.
Si, donc, être solidaire des autres, c'est être avec
Donc, qu'il est insensé de ne pas vivre ce que l'au¬
tre est en
train de vivre, ou d'être ce que l'autre
n'est pas.
Est-ce cela aussi qu'il nous faut accueillir dans la
Parole faite chair ou en ce Dieu qui veut se faire
connaître à nous pour être avec nous, c'est-à-dire
Emmanuel ?
pour une action qu'ils croient juste et digne
d'entreprendre, ce serait alors pécher que de ne pas
s'impliquer dans ce qui divise professionnellement
des employés et des employeurs d'une même
société, à plus forte raison quand la grève de la
faim s'y mêle !
eux
accueilli des étrangers, elle a protégé des orphe¬
suis sensible et ému à la démarche
engagée mutuellement par le directeur et les
ouvriers d'une société locale pour que reprenne le
travail avec de nouvelles données, et ce pour la
joie de toutes et de tous, plus spécialement des
lins, elle a soutenu des veuves, en un mot, elle a
enfants et des mères !
lorsque nous lisons les Ecritures, la
Parole faite chair, Jésus a visité des malades, elle a
Parce que
Comme je
vécu avec les laissé(e)s-pour-compte de la société
d'alors. Mais pour marquer sa dépendance avec les
femmes et les hommes de
son
temps dans leur
quête d'une vie plus vraie, plus juste, plus humai¬
ne, la Parole faite chair n'a pas seulement parlé,
elle a aussi partagé leur combat, elle a fait sienne
la lutte des autres. Et pour s'être impliqué dans la
vie et le combat des laissé(e)s-pour-compte de la
société de son époque, la religion et la politique,
colonisés juifs et colonisateurs romains, tous
22 - 1/eà Porotetani n° 40/2003
grève, en effet, s'était soldée par des
conséquences contraires à ce qui était arrivé, c'està-dire par des rixes, voire par des accidents mor¬
tels, pourquoi, à cet égard, s'en serait-on senti non
responsable ou moins responsable que les autres ?
Si cette
L'homme, et non pas la misère en est la cause
Comme j'ai encore en mémoire le décès de ce
S.D.F dans l'un des districts de la côte ouest de
Tahiti ! " La misère l'a tué ! " avait conclu un jour¬
et dans nos îles, c'est-à-dire " être comme une sen¬
nal de la place. Pour éviter de dire ce qui est vrai,
de ses fidèles et de son peuple se trouve engagé ".
c'est-à-dire que c'est l'homme que nous sommes
qui l'a tué, on a préféré imaginer la misère pour en
faire le bouc émissaire !
Je crois déjà entendre, à cet effet, ce que le Père
me dira lors de la rencontre
qu'il aura avec moi : "
Retire-toi de moi, maudit ; va dans le feu éternel
qui a été préparé pour le diable et pour ses anges,
car j'ai eu faim, et tu ne m'as
pas donné à manger ;
j'ai eu soif, et tu ne m'as pas donné à boire ; j'étais
un émigré, et tu ne m'as
pas recueilli ; j'étais nu, et
tu ne m'as pas vêtu ; j'étais malade et en
prison, et
tu ne m'as pas rendu visite... Je te le dis en vérité,
toutes les fois que tu n'as pas fait ces choses à l'un
de ces plus petits, c'est à moi que tu ne les a
pas
faites " (Mt 25, 41 à 45).
tinelle vigilante dans toutes les questions où le sort
Mais, si l'ennemi est déjà parmi ses fidèles et son
peuple, c'est-à-dire quand son peuple n'est plus
chez lui le maître mais l'esclave, lorsqu'il n'est plus
chez lui le dirigeant mais le dirigé, qu'est-ce que
l'Eglise évangélique a encore comme mission à
assurer
ici, à Tahiti, et dans nos îles ?
Parce qu'une
Église, quand elle est tournée vers
soi-même et non vers son peuple où résident ses
fidèles, n'est plus une Église ni une sentinelle vi¬
gilante, et encore moins une sentinelle sommeil¬
lante, parce que, vigilante est ou doit être toujours
l'Église de Jésus-Christ, mais non sommeillante !
Si, donc, l'Église évangélique n'est tournée que
membres, elle est une Église institution¬
vers ses
La solidarité et l'humilité, un tandem
"
nelle qui n'existe que pour durer, c'est-à-dire qui
bouge mais qui n'avance pas.
Avec les autres ", j'ai été personnellement avec ce
qui est arrivé à des " Mâôhi " de confession
catholique à Faaite en 1987... Il est certain que les
protestants n'y étaient pour rien, sinon les
catholiques eux-mêmes, mais parce que ces vic¬
times, en vie ou décédées, aujourd'hui, sont des
"Mâôhi", je ne pouvais pas ne pas être concerné
par ce triste et dramatique événement. Je ne pou¬
vais pas, en tant que " Mâôhi " et protestant, ne pas
m'interroger personnellement sur ce que je n'avais
pas fait ou aurais dû faire pour éviter ce drame !
En un mot, elle n'est plus une
une
Église, elle n'est pas
Église.
La solidarité, un combat pour la justice
Ainsi, être solidaire du Christ Jésus, qui est la tête
de l'Église, c'est être avec lui comme lui est le pre¬
mier à être avec nous pour un Évangile libérateur,
c'est-à-dire pour la vie, la protection de l'homme et
le respect de ses droits d'exister en tant que tel.
Il est évident que la culture " mâôhi " à propos du
Alors, est-on, en tant que protestant, avec " Avec
feu n'a rien à voir avec ce drame, car l'utilisation
nous
" ?
de celui-ci à des fins supersticieuses ou non-chré¬
tiennes, n'est pas seulement propre aux " Mâôhi ",
mais aussi aux " Popaâ " ou aux " Farâni ". Mais,
à ce qui se passe ici, chez nous, et dans le monde,
en bien ou en mal, chrétiens ou non, nous ne
pou¬
pas adopter une attitude indifférente si nous
voulons pas aussi être regardés comme un dia¬
vons
ne
ble par cette mère juive que le silence de l'Église
(catholique) pendant le génocide de son peuple par
les Allemands a fait beaucoup souffrir ! Mais, au
travers de
regard sur nos frères catholiques,
pendant la seconde guerre mondiale, par cette
mère juive, le protestant que je suis ne peut pas ne
pas être interpellé lui-même quant à sa part de
responsabilité dans ce génocide du peuple de
ce
Dieu!
Etre solidaire des autres, c'est lutter pour que
toutes et tous aient les mêmes droits et les mêmes
chances qui permettent une vie juste, protégée et
respectée. Mais où est l'esprit de solidarité quand
le petit paie la même chose que le grand ? Où est
la solidarité quand ce que j'ai est le quadruple de
ce que l'autre a ? Où est l'esprit de solidarité
quand
la loi qui est faite pour tout le monde ne protège
qu'une partie d'entre nous ? Où est l'esprit de soli¬
darité quand ce que tu montres n'est pas ce que tu
fais ?
N'oublions pas que tout ce que nous faisons à notre
vis-à-vis, en bien ou en mal, c'est au " Dieu avec
nous ", solidaire de la vie et de la justice,
que nous
le faisons.
C'est pourquoi, je suis à la fois fier et sensible à la
mission que notre Eglise entend vivre ici, à Tahiti,
Jacques, Teraï a Ihoraî
Veà Porotetani n° 40/2003 - 23
Dos ier
Je refuse de croire cela...
traitée, ce n’était pas les Eglises protestantes tahitiennes, c’est-
Dans une let re que le Pasteur missionnaire Rey Lescure,
ancien pasteur de Béthel, aujourd’hui décédé, nous a
laissé, mais que je ne retrouve plus, il regrettait que les
Églises protestantes tahitiennes, sous la houlette, à cette
époque-là, de la Société des Missions Évangélique de Paris, ait
acheté la terre « Haaverevere » où se trouve, aujourd’hui notre
École pastorale.
Je ne me rappelle plus pourquoi il regrettait cette acquisition
et les autres.
J’aurai voulu ne pas voir les Eglises protestantes tahitiennes
participer à cette vente aux enchères et à ne jamais y être, si ce
n’est pour rendre à la famille leur bien foncier acquis sur la
place publique. En effet, si l’Eglise évangélique, encore une
fois, est vraiment et réellement une sentinelle vigilante pour ses
avant l’année 1963, date de l’autonomie
de notre Église, mais il regrettait fort l’achat de cette terre.
membres et pour son peuple dans toutes les questions où leur
Oui, pour les démuni(e)s, mais, non pour les muni(e)s
di-amatique ? Pourquoi, finalement, quand l’homme est au cœur
de la préoccupation de Dieu, eh bien la terre en serait-elle celle
de l’Eglise évangélique ?
Tout doit tourner autour de l’homme, la perle de la création
de Dieu, mais non autour de la terre créée pour être au service
par les protestant(e)s
Est-ce, donc, pour cela que les missionnaires protestants ont
vendu une partie de cette terre, située au-dessus de notre
École
pastorale, à un « farâni » ?
Je ne sais pas non plus pourquoi, au lieu de vendre cette par¬
tie-là à un farâni, on ne l’ait pas vendue à un « mâôhi, et
pourquoi pas aux enfants de son ancien propriétaire ?
Pourquoi ? Eh bien pour montrer que les Églises protes¬
tantes tahitiennes sont bien restées une communauté de femmes
et d’hommes au cœur tourné vers le sort des plus
notre île
démuni(e)s de
sort se trouve engagé,
pourquoi son argent ne servirait-il pas à
aider celles et ceux de ses fidèles en situation difficile, voire
de l’homme.
C’est pourquoi je salue, personnellement, l’engagement de
la Commission
permanente de notre
Eglise pour que les
locataires de nos terres gérées par le Conseil d’Administration
des Biens de notre
Eglise en deviennent définitivement des
biens que vont leur appartenir. Reste, maintenant et en dernier
!
Je fais, en effet, la différence entre faire fructifier mes terres
PPaaôrafui
à-dire les acheteurs, mais les vendeurs, c’est-à-dire eux-mêmes
lieu, l’engagement du pasteur et du Conseil de Diacres de la
et rendre à ceux qui ont en
paroisse.
fit.
Y aurait-il entre elles et elle une complicité militaro-mis-
besoin : c’est que je suis une entre¬
prise capitaliste dont l’existence est liée à la recherche du pro¬
Ainsi, si l’Église Évangélique vit, ce n’est pas pour elle,
sionnaire ?
Je
mais pour les autres, comme le Christ Jésus a été le compagnon
des plus petits de son temps, mais non des grands, lesquels n’é¬
A la tête et à la queue du groupe qui progresse dans le temps
comme
sais
plus pourquoi le pasteur missionnaire Rey
Lescure regrettait que les Eglises protestantes tahitiennes aient
acheté la terre « Haaverevere », mais je sais que, aujourd’hui,
taient pas en situation de vie précaire.
et vers l’inconnu,
ne
l’Église Évangélique ne s’est-elle pas donnée
mission de demeurer comme une sentinelle vigilante
dans toutes les questions où le sort de ses membres et de son
peuple se trouve engagé ?
un hectare
(10 000 m2) de terre, à cet endroit, s’est volatilisé et
qu’il nous faut chercher, entre autres, auprès de l’Armée
française. Ici, à Tahiti, et dans nos îles mille mètre carrés peu¬
vent, peut-être, partir comme du vent, mais non un hectare ! Où
sont donc partis ces 10 000 m^ de terre que nous avions
achetés ?
Mais je refuse de croire qu’entre elles et elle, c’est-à-dire
Restituer aux familles les terres léguées à l’Église
Je ne sais pas pourquoi le pasteur missionnaire Rey Lescure
entre les Eglises protestantes
tahitiennes, sous tutelle mission¬
regrettait l’achat de la terre « Haaverevere », à Faiere, par les
Églises protestantes tahitiennes, mais je regrette que les Églises
protestantes tahitiennes soient devenues propriétaire d’une terre
naire à cette époque-là, et l’Armée française, il existait une cer¬
située sur la côte ouest de l’île de Tahiti ayant appartenu à une
sionnaires et des pasteurs
taine complicité militaro-missionnaire.
Qu’est-ce que je suis en train de dire ? Eh bien que des mis¬
locaux travaillaient aussi à cette
famille dans les Tuamotu, et ce grâce à une vente aux enchères
époque-là pour la construction de la présence française ici, à
sur la
Tahiti, et dans nos îles. En d’autres termes, qu’ils ne con¬
place publique.
C’est pourquoi lors de notre rencontre avec les enfants qui
fondaient pas évangélisation et colonisation.
vendue aux enchères et,
Pourquoi aurai-je tort d’y penser quand, pour barrer la route
aujourd’hui, bien paroissial, j’ai prié pour que ces derniers,
contrairement à l’avis du pasteur de la paroisse, en redevien¬
nent devant les Tribunaux de Papeete les propriétaires !
Hélas, pour eux, c’est à nous que la Justice a donné raison
puisque les Eglises protestantes tahitiennes avaient bien acheté
à un leader politique en faveur de l’indépendance du peuple
ont réoccupé la terre de leurs ancêtres,
cette terre lors d’une vente aux enchères,
tout à fait
ces
donc par un moyen
légal au regard de la Justice. Mais j’avais aussi dit à
«
mâôhi », des pasteurs locaux se sont levés pour proposer la
missionnaire à la députation ?
Pourquoi aurai-je encore tort d’y penser quand, à cet égard, à
Paris, c’était le grand silence au niveau de la Société des
Missions Evangéliques ?
IL faut, donc, qu’à mes questionnements, la vérité arrive !
candidature d’un
pasteur
derniers que ceux-là avec qui cette affaire aurait dû être
Jacques, Terai a Ihorai.
24 - Veà Porotetani n° 40/2003
%
Te mau tare faaearaa o te mau pipi
HEREMONA : A 38 matahiti i teie nei
Te hoê parau rahi tei ferurihia i roto i te
No reira, eita e farii-faahou-hia te mau tino,
putuputuraa a te Âpooraa Rahi, o te
parau ïa no ta tatou ua pipi no
Heremona, i reira e faaineinehia ai te mau
Te tîtauhia nei i teie taime te mau tamarii tei tae
Orometua no ta tatou Ètârëtia.
i te faito " Brevet " o te nehenehe ia faaravai i
E no te mea, e parau faufaa rahi taua parau ra,
Farâni. E faaôhia i te matahiti i mua, na tino âpî
ua tuuhia te tahi mau vâhi na roto
e
aore
i tae i te faito " Certiefieat d’Etudes " te
itiraa, e tei ère i manuia i te hiopoàraa faaôraa.
ta râtou mau haapiiraa i mûri aè i te fenua
i te veà
5 tei noaa te parau e tei manuia i te hiopoàraa
porotetani, ia maramarama te taata i te tereraa
no te âua Orometua i teie tau e te mau
hopoià
faaôraa.
ta na e amo nei.
Ei tautururaa i te faatere o te âua pipi, ua haa-
mauhia te hoê Tômite, o të feruri i te mau
I te matahiti 1927 ra, i hoohia mai ai te fenua
parau atoà no te âua pipi, mai te faaôraa i te
Heremona. Na te hoê Tômite tei faaterehia e
mau
ALLEGRET ( te Peretiteni no te Totaiete no
taime no te mahitiraa, a tuu atu ai ia râtou i roto
Paris ) e o TERIIEROOITERAI ( Tâvana no
i te haapaariraa. Na na atoà e feruri i te parau
Papenoo ) i faatupu te hoê àufauraa më i taua
fenua ra. Mai taua taime mai ra, ua haamauhia
te haapiiraa Orometua i Heremona, ei reira e
no
pipi, te hiopoàraa ia râtou, te faataaraa i te
to râtou faaearaa, to râtou oraraa e tae noa
atu i te faatupuraa i te tahi mau ôhipa no te tau¬
tururaa i teie nei âua.
faaineinehia ai te mau tâvini a te Fatu o të rave
mai nei i te ôhipa i roto i te Ètârëtia. I teie tau,
I roto i te putuputuraa a te Apooraa Rahi, ua
te âfai-mâite-hia nei te fâito no te mau haapi¬
vauvau mai
iraa i nià, ia au i te huru o te tau.
no
te Faatere no te âua pipi i te huru
te tereraa o te mau ôhipa i teie tau e te mau
fifi e vai nei tei faataupupü e tei haafifi hoi i te
tere-maitai-raa no te haapiiraa Orometua.
Te mau fifi
Te mau Tare utuutu maa a te mau pipi
Aita ta te âua pipi e mau tauihaa maitai tei au
no
ta râtou mau haapiiraa (àmuraa mâa, pârahi-
raa, vairaa puta, e te vai atu ra...) e mau tauihaa
pë anaè teie e vai nei...
Veà porotetani 1965
Veà Porotetani n° 40/2003 - 25
Etaretia
Le concert des Professionnels
Dans le cadre du Projet d’école « comment
enrichir le langage de l’élève à travers dif¬
férents domaines d’activités
»,
les enfants
mélodieuses et l’on a même noté avec plaisir que cer¬
tains élèves qui avaient du mal à s’exprimer en classe
se
sont investis à travers ce concert musical digne de
chants de leur répertoire tels que des târava, rûàu, et
professionnels.
L’objectif de ce projet concourt, entre autre, à l’é¬
panouissement du langage et l’équipe pédagogique
s’attelle à poursuivre ce but afin que les prochaines
activités prévues tout au long de l’année scolaire
autres, en s’accompagnant de différents supports tels
soient aussi réussie que ce concert.
de l’école maternelle protestante de Taunoa ont orga¬
nisé le mercredi 8 octobre 2003
une
représentation
musicale qui rejoint le thème cité.
Avec enthousiasme et
brio, ils ont entonné les
que les galets, noix de coco, claves et “pahu” ce qui
avait pour effet de rendre leurs chansons encore plus
Heiata LUCAS
Le Personnel de Taunoa
Ecole Maternelle Protestante de Taunoa
SM/S6 Manu - Année 2003- 2004
Na hea i te haafanfaa i te parau i te tama...
Na roto ia ta na ôpuaraa haapiiraa o tei
piihia « Nà hea i te haafaufaa i te paraparau a te tama na roto
i te haaraa rau. »
Ua faatupu te mau piahi o te fare haapiiraa tama-
hou no Taunoa i te hoê faaiteiteraa arataîhia e te pehe
pahu e te vai atu ra... o tei faanavenave maitai i te
tairaa o to râtou reo. Ua ite-atoà-hia te itoito o te mau
piahi tei mâtau noa i te faaea muhu i te taime haapi¬
iraa. Ua riro teie ôroà ta râtou i faatupu ei himeneraa
faahiahia mau.
Na roto i teie ôpuaraa, te fâ e tîtauhia ra, oia hoi, i
i te mahana toru 8 no Âtopa 2003 ra.
Ua itehia te ànaànatae e te àravihi o ta tatou mau
te
faaohieraa te parauparau ta te pupu Orometua e
tamarii o tei himene mâite i te mau pehe ta râtou i
tûtava nei ia riro te mau ôpuaraa i mua, ei
haapii, mai te târava, te rûàu e te vai atu ra...
Ua rave mai râtou i te ôfai, te àpu haari, te pu, te
no
26 - Veà Porotetani n° 40/2003
te maitai ihoâ o ta tâtou mau tamarii.
manuiaraa,
Présentation de la Maternelle de Taunoa
L’effectif de l’école maternelle de
Taunoa se compose de 7 enseignantes
dont Heiata LUCAS, la directrice, de 3
aides maternelles, de 2 secrétaires, d’une auxili¬
la SP/SM « 010 » et la SP/SM « UUPA » et est
également la gardienne de notre établissement.
Sur le plan administratif nous disposons de
deux secrétaires compétentes et dévouées qui
aire sociale et d’un agent d’entretien soit 14 per¬
sont Mme Eaurence
sonnes.
direction et Gabrinad TEURURAI en charge de
A chaque aide-maternelle sont affectées deux
classes au profit desquelles elle apporte son aide
la cantine.
SOMMERS, secrétaire de
Par ailleurs, notre école accueille en son sein
niveau de l’hygiène corporelle et de la pro¬
des élèves-stagiaires du Eycée Professionnel en
preté de nos enfants auxquelles s’ajoute la
responsabilité des locaux.
Mme Faustine UTIA a en charge la STP/SP
qualité d’aide maternelle. Cette approche du
métier leur permet de se préparer à la vie pro¬
fessionnelle et de constituer un dossier d’avenir.
VINT » et la SM/SG « TOREA ». Mme Paloma
Grâce à leur contribution et à celle de notre
au
«
TAHARIA
qui remplace actuellement Mme
Monique TAHUHUTERANI a en charge la
STP/SP
«
«
TARAPAPA
»
et
la
SM/SG
agent d’entretien, M. Richelieu DOMINGO,
nous
disposons d’une très belle cour qui fait la
fierté des élèves et du personnel enseignant.
MANU ». Mme Tamara REONE a en charge
Ecole Maternelle Protestante de Taunoa
lltKWif
SP/SM UUPA
-
Année 2003- 2004
ïtte de Taunoa
003- 3004
Veà Porotetani n° 40/2003 - 27
protesan
Enseigmt
Tei roto teie mau pipi Orometua i te 3
O
te matahiti i roto i te âua pipi i Heremona
TE IRITIRAAI TE HAAPIIRAA
A TE ÂUA PIPI NO HEREMONA
T1& hinaaro nei mâua, o Vintim Ôrometua ma i te haamauruum mai-
Tiàtono, te mau Haapii Èvaneria, te mau âmaa
àhipa, Haapiiraa Tâpati, Ui-âpl, Tuahine, na âmuiraa e toru :
Râmepa, Hatai e Natarëta no teie tâpura ôhipa o tei haahia mai, na roto i te
itoito e te tiàturi i te tauturu a te Fatu o te àhipa. Ua itehia te tupu-maitai-raa
o te ôhipa, ia au i te puai o teie pâroita iti no Afaahiti. To mâua manaô i mua
i teie tâpura ôhipa o tei hope iho nei, teie, ia haamaitaihia atu â teie faanahotai i te Âpooraa
raa
ta tâtou na roto i te manaô hoê e tià ai. la haamaitaihia te Atua no te mau
maitai atoà o Ta Na i püpü mai no ta tâtou àhipa i rave.
raa
Ua mâtau noa tâtou i roto i teie mau
Ôroà a te Ètârëtia, na te mau Ôrome¬
tua
faatahinuhia
e
rave
i te
tapura ôhipa. Eere atoà na te hoê taata
paari i rave mai te reira tuhaa, na te feiâ âpî râ.
mau
poroiraa i te mau piahi. Aita e faahaparaa no te
reira. Ua manaô mai râ mâua, àhiri e tauiui rii.
Tano maitai roa atu ai, ta tâtou taiôraa no taua
mahana ra, o te parau ia no te TURJ e te VÀVÀ.
I mua i teie nâ tumu parau i roaa mai ai terâ
manaô e, na te mau tià âmaa ôhipa ( haapiiraa
tâpati, ui-âpï e tuahine ) e vai ra i roto i te pâroi¬
ta e parau,. E horoà i te parau i roto atoà ia râtou,
ia ôre tâtou ia riro ei mau Aratai faatupu Vâvâ,
ei faatupu parau râ. Eiaha atoà, ei faatupu Turi,
ei haafaufaa Tarià râ. O te ôhipa ia o tei ravehia
i roto i teie Ôroà. Ua faahiti-atoà-hia te parau o
te vauvau, o te PUMOROÙRA, tei reira te tupu28 - Veà Porotetani n° 40/2003
te
Te hinaaro nei â mâua i te haamauruum mai¬
tai i teie mau tià o tei rave mai i teie mau tuhaa
e tae noa atu i to te
Âpooraa Tiàtono e te pâroita
tâatoà no te tupu-maitai-raa o te ôhipa, mai te
tuhaa pureraa e te pae no te fariiraa.
Maumum te Tuhaa 1 e te Ètârëtia no te tautum, 20 000 târâ.
Âua Pipi, a faaitoito i te
Faaroo, a faaitoito i te parau, ia maitai te
TÀVINIRAA i roto i te NÜNAA.
Poroiraa i to te
lAORANAITEATUA.
E tahua ra no te Aito ra
o letu Metia
Lm
te mau piahi no te âua pipi Heremona e tae
noa
atu te mau metua,
te mau tâvini no te
Atua, MAEVA to tâtou farereiraa i teie
mahana i Afaahiti nei i niâ i teie tahua o tei
parauhia TEPUMOROÙRA.
Iparauhia ai «TEPU¬
MOROÙRA»,
ta ù e ite nei. Te vai nei to na
tahua
faa e to na pihaa, te pape ora, te
Àito ra, o
TAVIHAUROA. la àhu te Àito
to na àhu ùteùte, e àhu ia no te
papa, ia àhu te Àito to na àhu
ùoùo, e àhu ia no te bau.
I teie mahana, eere faahou te
tahua no te Àito « TAVIHAU¬
ROA », e tahua râ no te Àito ra
o letu Metia, te tamaiti a te
Atua, te parau ora, te èvaneria
inuhia ra e te mau taata atoà i te
mororaa
no
e
te
hiti 0 teie purûmu.
I tai i teie
moana, te vai ra te tahi toà tei
parauhia « TOÀPÜ », te
parau rii here. E faaroohia to na
Hinarere HAREHOE
haruru e faaîte mai ra i te mau
fifi. E tupu mai te maitai e te ua
-rahi, e, rau noa atu à te âài o
teie fenua Àfaahiti.
A tü, A tü, A tü...
Etaretia
Eere o tatou te fatu o to tatou tarià
T
âtou pâàtoa o tei âmui mai i teie Pureraa
Iritiraa i te Haapiiraa no Heremona, ia ora
na i te Aroha o
te Atua i to tâtou farereiraa.
mai e tei tuuhia mai i mua ia
ei mau
teie mahana, te faahitihia ra
ôutou
e
maha matahiti i te
mau Turi no a nanahi.
te
maoro e
hau atu. E faufaa rahi
Iroto i ta tâtou taiôraa no
parau no te TURI. la
parauhia te parau no te TURI, e
matara
mai
TARIÀ.
E
to te Tarià i roto i te haapüraa.
te
Eiaha e haamâuà i to te Atua
parau-atoà-hia te
Turi, e Tarià faaroo ôre. Ua ite
tâtou e, te Tarià, e taoà faufaa
taime i te tuuraa mai i teie
te
parau
no
e
tâtou
Atua ihoâ te Fatu. Haamanaô
taata i te
na tâtou i
Tarià, eere roa atu. O te
te reo o tei faaroohia
huru maniania atoà. Te vai ra te
i nià i te mouà no te faahum-ê-
maniania e tano ia tâpeà mai, te
raa
i te
na
ôraa
e
;
«
O taù
vai ra eita e tano. No tâtou i teie
Tamaiti Here teie, a faaroo la
mahana Iritiraa i te
na.
» Teie te
auraa, a faaroo
i
Heremona, aore ra no ôutou
te Parau o tei riro mai ei taata.
te mau piahi, e faataa ôutou i
Aita atu e râveà e ôre ai te Turi,
no
e
Haapiiraa
to ôutou tarià no te faaroo i te
mau
haapiiraa atoà o te tuuhia
Uratea AH-MIN
manaô e, o tâtou te Fatu o to
te taata, no te tauturu ihoâ i te
mau
»
ôhipa i nià ia tâtou. Eiaha atoà
Toa terâ otate Atua i tuu i nià i
faarooraa i te
Tavmi o te tauturu i te
e
faaroo i te Parau maitai.
A faaitoito anaè, ia riro ôutou
Veà Porotetani n° 40/2003
29
J
Hamama noa mai to ôe vaha,
«
na ù e tuu atu i te parau
ra
mai
te Vaha e rave, o
.â
te
ia ù i te ohipa matamua o ta
farii
i
tâpaô no to matou aroha ia
i roto. »
tahi atu mau Vâvâ i te parauraa
te parauraa
ânei aore ra o te tâmâa ânei ? e
i te Parau Maitai a te Atua. la
puai aè ihoâ râ te tâmâa, ia
nûnaa i nià i te èà no te Parau
mea
tià ia ôutou ia aô e ia aratai i te
ôutou. I faaroo iho nei tatou i te
manaô
ia
Tià. E haamanaô atoà e, ua
manaô matamua o tei faahiti i
moèhia ia tâtou e, e Pureraa
hâmani te Atua i to tâtou vaha
te Tarià. E faaroo
mai tatou i teie nei i te piti no te
Iritiraa teie i te
no
anaè
Eiaha
au.
mai roto mai i ta tatou nei
Haapiiraa no
Eieremona. E parau ia tâtou i te
parau no Heremona. Teie ia te
auraa, no ôutou ia teie parau na
taiôraa. E rave mai tatou i te
mua roa.
parau no te vâvâ. O te parau ia
Piahi,
te parau no
tumu parau o
o te
tei iritihia mai,
ua
e
te mau
faaineinehia,
e,
faaineinehia to ôutou vaba
vaba teie e matara mai nei.
Etaretia Iroto i ta tâtou nei taiôraa no teie mahana, te
riro ia ei vâvâ. Eiaha ia
moèhia ia tâtou e, eere tâtou i
vaha, o te
e
Atua râ. Te parau ra te Fatu :
«Hamama noa mai i to ôe vaba,
parau
ia tatou te taata, ôia hoi, te
Vaha. Aita atoà e taa maitai roa
ua
te Fatu 0 to tâtou
i te Parau Maitai a te
Atua, ia tià ia ôutou i mûri mai
i te tau haapiiraa, ia tauturu te
ta te Atua i haamau i nià
ê atu. Ua parau anaè i ta vëtahi,
e
maha matahiti i te maoro no te
Teie atoà te hoê tuhaa faufaa
roa o
No ôutou
te parau Ta Na iho Parau,
eiaha râ te tahi atu â mau parau
na ’u e tuu atu i te Parau
?»
Tarda TERIITAHI
O te Atua atoà te fatu o te “huare”
haapâpûhia mai ra e, ua faaôhipa letu i te
huare no te faatupu i te hoê temeio. Ua faa¬
roo te turi e ua parau atoà te vâvâ. E huare noa te
rave.
Ua tano maitai teie taiôraa no teie mahana,
imi ia i te râveà ia âmaha. Na reira atoà to ôutou
vaha, e imi atoà i te râveà ia parau to ôutou vaha.
Eere ânei, o to ôutou ia hinaaro ? Na vai ia te
reira tuhaa e rave ? Eita letu e haere mai e rave,
mai ta te taiôraa e faaite mai ra.
to letu faaoraraa i te turi e te vâvâ. E huare noa
te rave, tirâ râ atu ai, ua faaroo te
turi e ua parau
te vâvâ.
No te aha vau i parau ai e, ua tano teie taiôraa
no teie Pureraa Iritiraa i te
Haapiiraa no Heremona ?
No te mea, mai te peu e
tià
ia
ôutou
to
E maha matahiti i te maoro e hau atu, to te mau
Ôrometua haapiiraa, haaraa, faaôhiparaa i to
râtou huare no te haapii ia ôutou ia âmaha to
ôutou tarià e ia parau to ôutou vaha. Eiaha ia
moèhia ia ôutou e, o te Atua atoà te Fatu o te
huare. No reira, eiaha atoà e haamâuà i terâ rahiraa huare e faaôhipahia ra e te mau Ôrometua
Haapii no Heremona, e maitai ai to ôutou Tarià
e
to ôutou atoà Vaha. E maha matahiti e hau atu
i te
faaôhiparaa i te huare, ia riro
Heremona, farii mai,
i te
pai ôutou, te mau
piahi matahiti mata¬
mua ihoâ râ, mai te
ôutou ei mau tâvini maitai no a nanahi. la riro
Turi
vâvâ ra te
atoà i te parau, no te pâhono i te mau hiaàiraa o
hinaaro
te nünaa,
e au
huru.
ôutou
e
te
Ua
i
terâ
râ
tiàraa
maoro
ihoâ ôutou ei mau rave ôhipa pâpû na te Fatu o
tei ite i te faaroo i te reo pii o te nünaa e o tei ite
ia au i te hinaaro o te Atua, te Metua.
la maitai te Parau e ia rahi te faaite haere. »
Ôrometua. Ua ite ia ôutou e,
o to
ôutou tarià te mea faufaa, e
30 - Veà Porotetani n° 40/2003
Virginie FAARIUA
1
Te mau pipi o âpi
no te matahiti
2003 - 2004
Évangéline Tahiata
Pâroita Mataùra i Tupuai
Sabrina Teraiarue
Pâroita Tiroama i Papeete
ma.
U a faanaho taa ê te pâroita
Âfaahiti i taua pureraa ra
E 3 no te Tuhaa 5 (1 no Tupuài e
e 2 no
i raro aè i te fare ie e i
Raivavae), hoê no te
Tuhaa 7 (Tiroama) e hoê no te
râpae i te fare pure te tupuraa
Tuhaa 1 (Huuau). E tano e
te haamoriraa. E 3 tià i
haamauruuru maitai i te mau
horoà i te poroi i to te Âua
fëtii i âmui mai e tei tauturu
Pipi, a taa noa atu ta te
Tuhaa i haapaohia e te
ôrometua Viritua, hoê tama
no te Haapiiraa
Tâpati, hoê
tià no te Ui-Âpï e hoê tuahine.
mâite i to te Âua i roto i te
mau himene i
faaineinehia
no taua ôroà ra.
I te pae no te mau Ôrometua
Ua haamau râtou i ta râtou
haapii, e 4 tino âpî tei tâpaôhia
haapiiraa, o
Pihaatae Maire, o ia o Tahiarii
no teie haamataraa
poroiraa i nià i te faufaa o te Tarià,
Vairea Terorotua
te Vaha e te Huare i roto i te
vahiné no te
Pâroita Huuau - Tuhaa 1
haapiiraa, ia tano te parau, ia
matara te feruriraa, ia ôre ia mâuà te
faaôhiparaa i taua mau mero i roto i te faainei-
haapii i te reo
Hermona
Hereni, o Martin Avaè
ôrometua no te parau o
te Atua i roto i te
neraa.
A taa noa atu te mau pipi
matahiapo e ômua i ta
râtou Tua 3, e 5 pipi
âpî i fariihia i te
Faufaa Tabito, o
Jacques Terai Ihorai
ôrometua no te toroà
ôrometua e o
faaineineraa a
Christian Raapoto
Heremona, e 3
tuahine, e, e 2 taeaè.
no
Hoê anaè tei
15 ôrometua haapii e
faaipoipo e to râua
17 pipi ia taiohia te mau
ioà, 0 Hamaiterani
hoa 0 te mau pipi.
te Reo Mâobi. la
âmuihia te tâatoàraa,
Tara Tehahe,
Faaipoipohia ia Dorina Hatitio,
Hamaiterani mâ
Pâroita Vaiuru - Raivavae
Herota Hatitio
Pâroita Vaiuru - Raivavae
Veà Porotetani n° 40/2003 - 31
Tomoraa fare pure i Nouméa
mahana pae 25 no Titema 1965 ra i te
Ôrometua mitionare ; i re reo tahiti, na BREMOND Ôrometua.
aè i te
E rave rahi te mau manihini tei tae mai i taua
Ôrometua, Peretiteni
ôroà ra, ua hau atu i te tauatini taata, e ua âmui
Ua tupu teie nei ôroà hanahana i te
hora toru i te ahiahi i
faatereraa
no
BREMOND
a
raro
te Tuhaa Hitià o te Râ, àuaha no te
Faatere
no
Âpooraa
Ètârëtia Èvaneria no Porinetia
te
e mea tià roa ia
faaitehia te parau no te itoito o te mau tamarii
Farâni.
Teie nei fare pure, ua haamauhia te niu i te 8
no
atoà mai te mau Hui mana no taratoni iho. Taa
noa atu ai teie nei ôroà tomoraa,
Më 1965 ra. Ua faaterehia te ôhipa paturaa e
te Tâmuta ra, o TEMARII no Piraè, mâ te tautu-
itoito i te mau
ôhipa ta râtou e rave ra e tae noa atu i te pae no
tahiti i te fenua taratoni, mea
te faaroo.
ru-itoito-hia e te mau rima no te Pâroita iho. E
E te faatae mai nei râtou pâatoa e tae noa atu
fare rahi e te nahonaho maitai, e fare ôfai, e 24
i te ùtuafare Ôrometua e pârahi ra i Nouméa i to
metera i te roa.
râtou aroha i te
I te taime i tomohia
ai,
ua
püpû atu o
Âpooraa Rahi o te Etârëtia i
Tahiti, i te mau pâroita atoà e vai i Porinetia nei
HUNTER Ôrometua i te tâviri no te ôpani o te
i te aroha o te Atua i teie matahiti âpï.
fare pure
reira, te haamauruuru maitaî nei te
Âpooraa Faatere o te Ètârëtia Èvaneria no
Porinetia nei, i te Pâroita tamarii Tahiti, i te
Ôrometua, i roto i te ôhipa rahi ta ôutou i rave
iho nei, i oti ai teie nei Peterehema âpï.
E te aroha atoà atu nei te Âpooraa Faatere i te
pâroita tumu i Nouméa, e faaterehia nei e te
Ôrometua mitionare, te mau Ôrometua mâôhi, e
te Ètârëtia taratoni ; ei te Atua ôutou e te parau
no to na aroha mau i teie matahiti âpï.
âpï i roto i te rima o BREMOND
Ôrometua, e na te àuaha o te Âpooraa Faatere i
tâviri i te ôpani na roto i te hoê reo himene
tomoraa tei faaineine-maitai-hia e to te Pâroita.
O Beterehema te iôa no teie nei fare pure âpï ta
te Pâroita Tamarii
Tahiti e faaea nei i Nouméa
arataihia e HUNTER Ôrometua.
I roto i te fare pure, na HUNTER
na PONT
Ôrometua e
Ôrometua mitionare i faatere i te tuhaa
ômuaraa. Ua faaterehia te pureraa na roto i nâ
reo
e
toru
:
i te
reo
No
taratoni, na THIDJINE
Ôrometua, Pâpai Parau Rahi no te Ètârëtia no
taratoni ; i te reo farâni, na SEIDENBINDER
32 - Veà Porotetani n° 40/2003
BREMOND Ôrometua
"
C’EST LUI QUI APPORTERA LA PAIX "
(Michée 5/4)
~r^\ès que le chrétien évoque la naissance du Christ, il rappelle que Jésus est
Ê
Ëvenu dans le monde pour y apporter la paix. Son nom est lié à cette réalité à laquelle le monde aspire toujours, parce qu’il ne la possède jamais
complètement. Tout est paix dans les récits de Noël, et plus tard, Jésus adulte
donne l’impression d’être pénétré de la paix de Dieu. Cette paix qu’il réalise à sa
plus haute puissance, il la donne à quiconque entend la recevoir de lui. Il y a donc
une paix
spécifiquement chrétienne que Noël, chaque année, met en relief.
La paix dans les coeurs d’abord, et pourquoi?
Parce que les coeurs sont troublés faute d’assise
famille unie, la
paix règne,
avec
l’affection
mutuelle et le contentement de l’esprit.
religieuse et morale. Aucune paix n’est possible
pour quiconque s’adonne au mal ou le considère
Noël doit aussi ramener la paix dans l’Eglise,
complaisance, sans s’apercevoir du désor¬
dre qu’il introduit dans sa vie. Le Christ rend la
paix aux coeurs torturés par le remords. Celui-ci,
la grande famille religieuse de l’humanité qui,
réside non dans le fait qu’il y a plusieurs bran¬
influence, devient humiliation et repen¬
tir, et c’est la porte ouverte au pardon. Les cœurs
les antagonismes qui sont la conséquence de la
saignent, douloureusement blessés dans leurs
situation actuelle du monde. Dès qu’on veut rap¬
affections et leurs sentiments. De ces cœurs la
procher, on divise davantage, et nous portons
cette situation comme une souffrance. L’Eglise a
besoin que Noël lui rende la paix indispensable
pour accomplir sa mission, sur le plan général de
l’œcuménisme, et sur le champ plus restreint de
l’Eglise locale. Noël rappelle que la présence
spirituelle du Christ dans l’Eglise opère l’union
avec
sous son
paix est bannie, à moins que le Christ ne la
rétablisse en cicatrisant toutes les plaies. Il en a
le pouvoir et l’expérience le confirme. Des
cœurs malheureux ont retrouvé la paix
après les
plus dures épreuves, avec le Christ la souffrance
revêt un sens, elle a un but, un rôle pédagogique,
elle est génératrice de la victoire...
elle aussi est, profondément divisée. La division
ches, ce qui est parfaitement légitime, mais dans
des
cœurs.
Sous
son
influence les différences
s’effacent pour ne laisser paraître que de pauvres
Les cœurs sont troublés en face de la vie et
âmes qui toutes ont besoin d’être pardonnées et
d’un avenir obscur. Jamais on n’a autant pré¬
sauvées.
paré la guerre, nous vivons dans la hantise de
nouveaux bouleversements, aux
conséquences
imprévisibles. Le Christ, si nous voulons bien
l’écouter, nous rappelle qu’à chaque jour suffit
sa peine ; aujourd’hui suffit à fixer notre atten¬
Le monde est divisé parce qu’il se déchris¬
tianise. La paix que les prophètes d’Israël ont
saluée par anticipation, ne reviendra que par le
retour du Christ dans les cœurs et dans les cons¬
tion et notre effort.
ciences. " C’est lui qui apportera la paix ". Le
Avec la paix dans les cœurs, c’est la paix dans
prophète Michée pensait au Messie national qui
rendrait la paix à son peuple d’Israël. Jésus est
les familles que Noël peut apporter. La famille
venu. Sauveur du monde, et son message a une
est le théâtre de conflits douloureux. Les causes,
portée universelle. Il est temps de l’accueillir et
de lui rendre honneur et gloire. Noël, message
de la paix pour l’humanité souffrante ! Ce mes¬
sage ayant été proclamé, nous nous refusons au
désespoir, et nous croyons à l’amour de Dieu
plus fort que la mort.
ce
sont les caractères, les
opinions divergentes,
et quelquefois des intérêts qui s’opposent, à quoi
s’ajoutent les conditions anormales de la vie
paix à la famille
divisée. Qu’il en soit l’hôte, et l’atmosphère
change, elle s’épure et se clarifie. Dans la
moderne. Le Christ rend la
Veà Porotetani n° 40/2003 - 33
Etaretia
Les mots croisés dle
23456789
1
10
Jacq ues I horaî
Symbole de l’angstrom - Qui est l’objet d’une vive
affection ; J. Symbole chimique de l’hydrogène - Il
est comme Gabriel
Il exerce le pouvoir souverain
-
dans une monarchie.
Verticalement
1. Symbole de exa - Ville de Galilée où l’ange
Gabriel fut envoyé par Dieu pour annoncer à une
fiancée la naissance du « c’est lui qui sauvera son
peuple de ses péchés » ; 2. Symbole du maxwell Initiales d’un compositeur français (Casablanca
1914
Paris 1992), héritier de Manuel de Ealla
(Etude chorégraphiques), de tempérament poétique
et dramatique - Vêtement, habit ; 3. A elle fut
annoncée par l’ange Gabriel la naissance d’un fils
«
qui sera grand et appelé Eils du Très Haut... » Symbole de T électron - Symbole de l’are ; 4.
Symbole de l’ampère - Chiffre romain valant 500 Symbole du rontgen - Ce « fils sera pour lui un sujet
de joie et d’allégresse, et plusieurs se réjouiront de
;
-
Horizontalement
A. Il signifie : « Dieu avec nous » - Lettre de l’al¬
sa naissance... »
phabet qui fait penser à un justicier masqué que le
cinéma a popularisé ; B. Symbole de l’ampère Pronom personnel féminin de la troisième personne
Symbole de l’are ; C. Un des quatre points car¬
dinaux, dans la direction de l’étoile polaire Symbole chimique de l’iode - Symbole chimique de
l’actinium ; D. Personne pour laquelle on a de l’ami¬
tié, de l’affection, ou avec laquelle on a des affinités
Il est fiancé de Marie ; E. Lettre de l’alphabet, qui
fait penser à un justicier masqué que le cinéma a
popularisé - Point de départ d’une chronologie par¬
ticulière
Temps que met la Terre pour faire sa
révolution autour du soleil
Ancien symbole chi¬
mique de l’argon ; F. Personne qui excelle (dans une
activité) - Couvrir de sable ; G. Grand dieu solaire
de l’ancienne Egypte, représenté sous la forme d’un
homme à tête de faucon, portant un disque en guise
peuple de ses péchés » - Symbole de l’ac¬
célération de la pesanteur ; 6. Initiales d’un poète
allemand (Tübingen 1787 - id 1862), auteur de
poésies populaires, inspirés des légendes souabes-
-
-
-
-
de coiffure - Province du Sud de la Palestine, où est
né Jésus
Symbole chimique de l’iode ; H. Elles
font penser à Damoclès : pour signifier un danger
-
qui peut s’abattre sur quelqu’un d’un moment à
l’autre
Abréviation de Télévision
Symbole de
l’électron ; I. Symbole chimique du tellure -
-
; 5. De naissance - « Cet enfant va
4
/
/
A
1
sauver son
J
i
Abréviation de Ouest - Initiales d’un cinéaste cana¬
Québec 1941), de renommée
internationale avec « le Déclin de l’empire améri¬
cain (1986) » et « Jésus de Montréal (1989) » Symbole chimique du cérium ; 7. Elle a dit à ses
voisins et à ses parents :
« Non, il sera appelé
Jean » ; 8. Largeur d’une bande de papier peint Prendre par force, par rapt ou par ruse ; 9. Initiales
d’un écrivain sud-africain d’expression anglaise
(Johanesburg 1919), dont les romans évoquent les
conflits raciaux (Rouge est le sang des Noirs, Une
couronne Udomo) - Abréviation de Est - Initiales
d’un astronome danois (Aarhus 1644 - Copenhague
1710), qui établit grâce à ses observations des satel¬
lites de Jupiter en 1676, que la lumière se propage à
une vitesse finie et à fournir la première évaluation
de cette vitesse ; 10. A la naissance de son fils, il a
écrit, parce que muet : « Jean est son nom » Symbole chimique de l’iode.
dien (Deschambault,
Solution
I - (179-Z9‘I 31) iraVHDVZ ’OI • (sni30 O (^3uio)-s - 3 - (Jt3}3)d (sraïiqt3jq)v ‘6 ■ -aSAHlNH - HT8 ■ (19-654
31) HXaeVSIlH
HD - (s-^ua)! (puï;oj)v- O - (Sî^^pn)! (puBiq)! '9 ï D - (tZ-0Z‘T IW) SflSHf - 3N 'S ■ {n-î,V\ 3l)
NV3r- 3- a- VTîv-a -(ee-6z‘131)sraviAit^aavs-(33unt!)iA[(B^q)©-wt ■ (9z‘t 31)hxhwzvn-ai
•
juauiaiBDpaaA
loa - aoNv -HT- aaHD - v - ax 1 ■ a - ax - saaaa ’h U - (i4 tw) aaanr - va -o • aaiavs - sv ’x ^ v
-Nv-a^a-z'a; (sn iw)Hdasor-Mvaî DV-i-daoN’D • v-aiia-va^z -(£2‘i iw)laiNviMiAra’V
;uaraaiB;uozuoH
34 - Veà Porotetani n° 40/2003
5
i
I.TE
ÔMUARAA
TAMARH El HAAMAITAÎRAA NA TE ATUA
1. E maitaî ânei to roto i te fanau
2. Te fanau e te ôreraa e fanau
3. Te riroraa mai ei taata
n. TE TAMARH El HAAMAITAÎRAA NA TE FENUA
1. Te Atua, te tumu o te fenua
2. Te fenua ei metua no te taata
3. Te taata ei tamarii na te fenua
m. TE RAm E TE ÔTIÀ O TE PARAU O TE TAMARH
1. Te taata ei tamarii na te Atua
2. letu e te parau o te tamarii
3. Te râau e te parau o te tamarii
IV. TE TAMARH: E PUTA MATARA NOA
1. Te tamarii e te metua
2. Te tamarii e te feiâ âpï
3. Te tamarii e te mau Tupuna
Ômuaraa
I. E aha te haamoriraa
H. O vai të haamori ia vai
HI. Te moà e te haamoriraa
IV. Te rahu e te haamoriraa
V. Te pureraa e te haamoriraa
TE
TIAAMORUi^l
Te tahi papa haamori
Nouveau Testament
et
Psaumes
Veà Porotetani n° 40/2003- 35
O Hermon !
A.
«
O Hermon ! Joie de ce jour
Quel amoür, quelle amitié nous avons pour toi !
Tous les souvenirs de notre séjour
sont gravés en chacun de nous...
Mauruuru !
O mes frères !
Je voudrais pour vous, chanter mille choses.
Et la grandeur et la beauté.
Vous parler des soirs d’été.
J’aimerais vous chanter la gloire du soleil
et aussi sa splendeur...
de l’amour,
Vous dire les victoires des oiseaux joyeux, le bonheur.
Pourtant ce soir au moment de vous quitter.
Je sais, l’ombre au fond, c’est moi-même.
Les épines sont en mon cœur.
D’autres peuvent chanter qu’ils s’aiment....
Moi ! je ne chante que mes pleurs.
Au revoir Tahiti. »
Jacques Bole wacolo
Fait partie de Vea Porotetani 2003-2004