EPM_Vea Porotetani_20030203.pdf
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Sommaire
qui sommes animés par la foi, l’amour du prochain
fait obligation de nous opposer à la guerre (p. 14)
nous
O Ensemble
O Édite
et différents
Arhiniit^si
Q Courriers de Président
paix (p. 20)
Jacques IHORAI
Te oraraa i te Foyer
“La
guerre”
(F. Vanweddingen, ARM, J Ihorai, V.
Mahaa, S. Ganivet, R. Tautahana, E.
Raapoto, V. Tuheiava-Richaud)
Ètamtia
® Parau Pâôfai
® Hermon
© Te EEPF e te Poritita
® Te EEPF ei aratai i te
nûnaa Mâôhi
© Lutter contre les
mouches des fruits
© Haapiiraa faaroo
[Depuis de nombreuses années, la Polynésie
{connaît, de plus en plus, les problèmes caupar
les mouches des fruits (p. 32)
Les mots croisés
Photos
:
Veà
porotetani, ACT
International du COE, Les Nouvelles,
Reiatua Nelly, Ministère de Fagricuture
Veà Porotetani n° 31/2003
-
3
Ensembk,et„,4iffirents
NOUS considérons en
général et légitime¬
que l’amour
du prochain implique d’ac¬
cepter et de respecter l’autre
ment
dans
sa
différence, que cet
autre soit
une
groupe.
tion de la société
de mul¬
en
tiples communautés, eth¬
niques, religieuses, sexu¬
Acetualtié
Bible
elles,
avec comme
corollaire
perte de la visée eom-
une
profit d’intérêts
particuliers.
mune
au
Ainsi,
en
ce
sol, les
notre
marque ultime d’une person¬
ne ou d’un groupe.
nouveau
Du
aussi
que
nous
le
Il est déjà au cœur
croyons.
des débats du christianisme
primitif.
personne ou
En même temps,
nous
percevons bien les
risques de l’exacerbation des
différences,
quand elle
débouche sur une fragmenta¬
un
l’avenir du groupe.
Ce problème n’est pas
moment,
sur
menaces
de
guerre en Eak et le conflit du
Proche-Orient semblent sus¬
«
Si
chaque être humain est
aimé de Dieu, les différences
qui,
l’Église, se définissent
par leurs particularités ou
leurs appartenances, Paul
déclare que désormais « il
n’y a plus ni juif, ni grec, il
n’y a plus ni esclave, ni
homme libre, il n’y a plus
l’homme et la femme ; car
tous, vous n’êtes qu’un en
Jésus-Christ » (Ga 3,28).
Si, en effet, chaque être
reçoit de lui
un
ministre s’est
même
publiquement
inquiété de cette montée du
«
communautarisme
de
teur
dans
violences
l’école.
Si
arrive à de telles
»,
por¬
jusque
l’on
en
extrémités,
c’est parce que chacun en
vient à absolutiser sa dif¬
férence
point d’en faire la
de son
identité. Du coup, le moin¬
dre jugement, la moindre
critique, est ressenti, pas¬
source
au
et le marqueur
sionnellement, comme une
menaee, voire une agression,
mettant en
4
-
cause
la vie et
ensemble et différents.
ceux
dans
et des haines entre
Récemment
plus
séparatrices. Les barrières
entre catégories s’effacent et
il devient possible de vivre
sont
ne
(Extrait de
Ainsi à celles et
humain est aimé de
nautés.
tivisées, elles
perdent leur caractère absolu »
citer et raviver des tensions
commu¬
coup, les lignes de
démarcation
sont
rela¬
VHebdomadaire
Réforme N° 3023 20-26
mars 2003)
Veà
Porotetani
EN
Dieu, s’il
identité
véritable, s’il est « fils de
Dieu par la foi en JésusChrist » (Ga 3,26), en dehors
de ses origines ou de ses
qualités, alors les différences
perdent
leur
caractère
son
Boîte
postale 113
Jacques Ihorai
Rédacteur
Chef
Secrétariat
Danielle Taha
Comité de Rédaction
Céline Hoiôre, Taarii Maraea,
Dieu peut aussi trans¬
former la relation aux autres,
Jeffry Tamati, Turo a Raapoto,
Thierry Tapu, Sylvia Richaud,
Gaston Tauira, Daniel Margueron,
Valérie Gobrait, Robert Koenig.
dans
l’Eglise eomme dans
l’espace public. Il est
promesse d’une « société
»
et la collaboration de
Émile
où les différences
méprisées, ni
rejetées, mais où elles ne
sont plus posées comme la
Veà Porotetani n° 31/2003
en
Ben Pohue
avee
sont
98713 Papeete, Tahiti. P.R
Directeur de Publication
Ce message paulinien qui
introduit un nouveau rapport
ne
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I
ex.
1
Si nous
tice,
la ôre anaè tatou
e
àro i te parautià-ôre,
riro tatou i te tavini ia na i te pae
e
hopeà
luttons pas contre Pinjus
nous finirons par la servir
ne
Avant que les États-Unis, avec leur
président et des alliées, telle que l’ar¬
mée anglaise, ne se mettent à lâcher
leurs bombes destructrices sur le peuple
irakien, un peu partout, dans le monde, on a
manifesté pour dire non à la guerre^ mais OUI
à la paix.
Même ici, à Tahiti, on a aussi manifesté.
Mais pourquoi, pendant les trente années
Hou aè te marite a tupita ai i te fenua
îrâtia, i terâ vâhi e i terâ vâhi, i te ao
nei, e mau taahiraa no te hau tei
faatupuhia.
Oia atoà i ô tatou nei.
No te aha râ i ôre ai i taahi-atoà-hia i
Tahiti
nei, i te taime i tupita-noa-hia ai te
te Hau Farâni mai Fangataufa mai e
e Moruroa, taaê noa atu ai te faaîteraa manaô
a te Ètârëtia èvaneria i te matahiti 1995 i nià
nünaa
e
i te tahua
no
Vaiète
e
te
haapaeraa mâa
te hau i te ao nei.
mau
parautià e no
Ua hau aè nei ânei te faufaa
na na no
te
no
te
ora o
te
tamarii i Farâni i to te fenua nei.
E
no
Tumu
O
te aha atoà te reo i horoàhia mai e te
te Reo
no
ù,
te hoê tià no te Hau
no te
Mâôhi, i riro ai no
Farâni i ô nei, i nià i to ù
fenua, ei reo no te ûrî. E ûrî ânei au, te
Mâôhi, i farii ia na i nià i to ù fenua, o vau o
tei ôre i îte ia na mai te hoê moa, mai te hoê
râ taata i hâmani-atoà-hia e
i herehia
e
te
Atua.
E
âtea â te vâhi
o
te
e
i ô tâtou nei.
No
ments
avec
nous, les “bombarde¬
les essais nucléaires de la France
à Moruroa et à
Fangataufa”, hormis les
qui n’ont pas cessé de le faire par
la prière et le jeûne ce qu’ils feront encore
cette année comme les années passées -, n’at-on pas aussi manifesté dans les rues de
Papeete pour dire à l’État français notre
peine et notre souffrance ?
Protestants
La vie de
nos
enfants serait-elle, à cet
effet, de la moindre importance comparée à
celle des enfants
en
France ?
Et, pourquoi, ma langue maternelle, le
“Reo Mâôhi”, et celle que le
donnée à mes ancêtres et à
Dieu “Je suis” a
ceux qui m’ont
conçu, serait-elle pour un Représentant de la
République française ici, chez moi, la langue
des “ûrî” (chiens) ? Pourquoi, en termes plus
clairs, serais-je pour un “Farâni” un chien,
moi, le “Mâôhi”, qui ai accueilli des
“Farâni” ici, chez moi, alors qu’il n’est pas
pour moi un “moa oni” (coq) mais bien un
être humain, voire une créature
Dieu “Je suis” ?
aimée du
On n’est, donc, pas au bout de nos peines
notre combat pour le respect des droits
d’exister et de vivre de la personne humaine
avec
toe
te
tupuraa
parautià e o te turaraa o te taata i te ao nei
mea
qu’ont duré ici, chez
e
ra no
reira, eiaha roa atu ia aramoinahia ia
tâtou e, ia ôre anaè tâtou e àro i te parautiàôre, e riro tâtou i te tâvini ia na i te pae hopeà.
dans le monde et, plus particulièrement, ici,
à Tahiti, et dans nos îles !
En effet, si nous ne luttons pas contre l’in¬
justice,
nous
finirons,
un
jour,
par
la servir !
Jacques, Teraî
a
Ihoraî
Veà Porotetani n° 31/2003
-
5
LEAU COMME SYMBOLE DE VIE
Aussi,
Papeete, le 13 février 2003
lorsqu’il pleut ici, à Tahiti,
je ne peux
m’empêcher de former des vœux très forts pour
que, dans les « Tuamotu », les « Marquises » et
les « Gambier », il se mette également à pleu¬
Monsieur le Haut-Commissaire,
Monsieur le Haut-Commissaire de la
République française
Polynésie française
en
voir.
Monsieur le Haut-Commissaire,
Par le truchement de la
présente lettre, je
plus par¬
ticulièrement, les paroisses protestantes de l’île
de « Aimeho-Nui » pour leurs interventions en
eau potable pour les habitants de l’île de Maiào
lors de la dernière période de sécheresse. En
veux
«
Couries
Te aroha ia rahi !
les
Dans
«
»
Tuamotu
voire
»,
les
Marquises » ou les « Gambier », l’eau n’a pas
prix, contrairement à la perle. C’est là où,
vraiment et réellement, que l’eau est confessée
comme symbole de la vie.
«
de
«
Mauruuru roa, e te Peretiteni, i to de tere
i ô tatou
e
i te amo-atoà-raa mai i te
sont les mots d’accueil que me
ua
font les
!
Ce
»
commu¬
nautés protestantes
du sixième arrondissement,
lorsque je leur rends visite (Traduction : « Nous
vous
sommes
très reconnaissants, Monsieur
Président, de venir nous rendre visite, et de
Des mots d’accueil. Monsieur le Haut-
Commissaire, qui ne veulent pas dire, en réalité,
êtes un faiseur de pluie, mais que l’eau
qui compte le plus pour les habitants des
que vous
«
Tuamotu
».
Le beau
Pourquoi, à cet égard, la commune de
à sa disposition un
appareil pour la transformation de l’eau de mer
en eau potable pour la consommation des
Maiào n’a-t-elle pas encore
familles ?
Ils aideraient
temps, là-bas, le plus beau, ce
Le sort des habitants des
«
Tuamotu
dépend, donc, de l’eau, c’est-à-dire que
elle, eh bien c’est la fin pour tout un peuple,
ne pas dire la mort.
6
-
Veà Porotetani n° 31/2003
de Maiào ledit
appareil.
cependant. Monsieur le
Haut-Commissaire, l’Église évangélique conti¬
nuera, à travers ses paroisses de « Aimeho-Nui »,
d’approvisionner les familles en eau potable,
lorsqu’elles auront à traverser des périodes de
commune
Dans cette attente,
sécheresse.
Avec
n’est pas
lorsque vous avez le soleil au-dessus de
votre tête, mais lorsque le ciel est recouvert de
nuages gris, signe annonciateur de la venue cer¬
taine de la pluie.
beaucoup, l’Etat français et
le Gouvernement local, en mettant entre les
mains de la
apporter la pluie ! »).
est ce
effet, sans leurs interventions, la situation des
familles, enfants et adultes, dans cette île s’y
serait, très certainement, trouvée menacée.
le
nous
saluer les habitants de Moorea et,
je
vous
peuple et pour son mieux-être,
prie de croire. Monsieur le Hautmon
Commissaire, à l’assurance de
mes «
la
ora na »
les meilleurs.
»
sans
pour
Jacques Ihoraï
IMMERSION SECRETE ET
NOCTURNE DU WIND SONG
Papeete, le 14 février 2003
dire et le faire.
La Justice
Monsieur le Haut-Commissaire de la
en
République
Polynésie française
Monsieur le Haut-Commissaire,
française doit, donc, à propos de
l’immersion secrète et nocturne du « Wind
Song
mon
trouver une excuse, quand bien même
»
peuple devra attendre des jours, des mois,
la voir
des années, voire des décennies, pour
arriver.
Mais
«
Te aroha ia rahi !
je refuse de croire
du Gouvernement local
»
a
que
le Président
bénéficié, à cet effet,
de la bénédiction de l’Etat
A la nouvelle de l’immersion secrète et
du
Wind
Song » dans nos eaux,
moi, on a beaucoup ri et montré la
Justice française du doigt.
« Cela m’a
fait penser à un film sur des
pirates espagnols que j’ai vu au cinéma lorsque
j’étais encore enfant où, la nuit et sous la
stratégie du chef « N’a qu’un œil », ni vu, ni
connu, ces derniers avaient réussi, eux aussi, à
tromper la vigilance des soldats anglais pour
faire sortir hors de la rade leur voilier retenu
prisonnier », m’a dit quelqu’un.
A l’heure d’aujourd’hui, encore, on con¬
tinue à rire, autour de moi, et à pointer la Justice
française du doigt.
Mais,
moi.
Monsieur
le
HautCommissaire, je n’ai pas ri, ni montrer la Justice
française du doigt, parce que le faire, c’est se
moquer des institutions françaises établies dans
nos îles, lesquelles ont décidé de suspendre
l’immersion du « Wind Song » ordonnée par le
nocturne
«
autour de
ri
parce que
j’ai
restée silencieuse.
Je
plus croire que le
peàpeà » n’étant qu’entre les « Mâàhi » euxmêmes, mais non dirigé contre l’Etat français,
« Il
n’y a, donc, pas le feu au lac » pour la
Justice française !
C’est pour que
mon peuple reste
respectueux des lois que je veux que la Justice
française se manifeste en tant qu’institution
digne de ce nom.
Au moment où je vous fais parvenir cette
ne
veux
pas non
«
lettre, autour de moi. Monsieur le HautCommissaire, oui, on rit encore à propos de cette
immersion du « Wind Song », et on montre la
Justice
pas
française du doigt, mais, moi, je
peur que cet
ne
ris
!
Avec
vous
prie
peuple et pour son respect, je
d’agréer. Monsieur le Haut-
mon
Commissaire, l’assurance de
Président du Gouvernement local.
Je n’ai pas
français, ou que son
appartenance à une loge maçonnique, y est pour
quelque chose dans cette immersion pirate à
laquelle le Tribunal Administratif de Papeete est
mes
sentiments les
plus distingués.
acte de
piratage ne soit pour mon peuple un
exemple à suivre.
Je n’ai pas ri. Monsieur le HautCommissaire, parce que je veux que la justice
humaine soit respectée par mon peuple dans le
mauvais
Jacques Ihoraï
Veà Porotetani n° 31/2003
-
7
Le Reo
la langue
Mâôhi,
officielle
des protestants
Papeete, le 14 février 2003
Président, c’est la langue officielle des
Protestants, c’est-à-dire d’un peuple
Monsieur le Président du
connu
et reconnu
autres
peuples. Hélas, depuis
Tribunal Administratif de
Papeete
pour son ouverture aux
sa
colonisa¬
tion, accueillir chez lui l’étranger, cela
n’est
Monsieur le Président,
Te aroha ia rahi !
«
Au moment
Couries
à 09 heures
-
»
le mardi 25 février
où le Tribunal Administratif
-
de
Papeete doit examiner le recours du
Haut-Commissaire de la République,
soutenu par le Conseil de l’Ordre des
Avocats
du
Barreau
de
Papeete,
contre
«
une
délibération votée à T una¬
nimité par
les conseillers de l’Assemblée
de Polynésie en faveur de l’usage du
« Reo Mâôhi »
(langues polynésiennes)
devant les tribunaux civils de Polynésie,
quant à la possibilité pour tout justiciable
« mâôhi » d’écrire dans sa
langue mater¬
nelle et d’exiger une traduction de tous
écrits ou décisions judiciaires dans sa
langue maternelle ou encore, en cas de
plus de
son
droit, mais du colonisa¬
teur, c’est-à-dire du
«
Farâni
».
Lorsque, donc, le « Mâôhi » ne
peut plus accueillir chez lui l’étranger, ou
que l’usage de sa langue maternelle n’est
pas acceptée devant les tribunaux civils
de Polynésie, n’est-on pas en train de lui
faire comprendre qu’il n’est plus l’ac¬
cueillant, mais l’accueilli ?
Si, donc, aujourd’hui. Monsieur le
Président, je m’insurge contre le recours
du Haut-Commissaire de la
République
française, qui est soutenu par le Conseil
de l’Ordre des Avocats du Barreau de
Papeete, c’est parce que je refuse d’être
chez moi un étranger !
Ce n’est pas moi qui suis, ici, à
Tahiti, et dans
nos
îles, l’accueilli, mais
l’accueillant.
Ainsi,
vouloir à
débat oral, de demander le concours gra¬
tuit d’un interprète parlant sa langue
langue
maternelle qui me porte et qui rappelle
que j’existe - en ne la reconnaissant pas,
ce n’est pas seulement en vouloir à elle et
maternelle
à
monter
du ventre, laissez-moi faire
vous. Monsieur le Président,
»■,
vers
celle du « Mâôhi »
(Protestant) que je suis au service de
l’Église évangélique à Tahiti et dans nos
prière,
une
îles.
Le
8
-
«
Reo Mâôhi
»,
Monsieur le
Veà Porotetani n° 31/2003
en
ma
-
mon
âme, mais c’est aussi et surtout
à moi-même, c’est-à-dire
vouloir
Mâôhi
en
au
(Protestant) que je suis !
S’en prendre à ma langue mater¬
nelle, en termes plus clairs, c’est me dire
que je n’existe pas et que je n’ai jamais
«
existé !
»
Si, donc, l’accueilli (Farâni)
ne
comprend pas qu’en en voulant à la
langue maternelle de l’accueillant
(Mâàhi), il fait souffrir le « Maôhi »
(Protestant) que je suis, c’est, certaine¬
ment, qu’il ne s’est pas mis à ma place
pour comprendre le recours du HautCommissaire, que soutient le Conseil de
l’Ordre
des
Avocats
du
Barreau
de
Papeete.
Ah ! S’il
pouvait ou, plutôt, s’il voulait se
ma place, alors, il comprendra
que demander à un « Farâni » en France
s’il doit s‘exprimer ou non dans sa
langue, cela est insensé, immoral et
mettre à
«
Reo Mâôhi
»,
peuple dont le
Mâôhi
»
«
.
Ne commettez pas cette erreur,
péché. Monsieur le Président, de ne
pas me reconnaître chez moi en n 'accep¬
tant pas devant les tribunaux civils en
Polynésie l’usage du « Reo Mâôhi »
Comme le «Mâôhi» respecte l’accueilli
(Farâni) au travers de sa langue, que
l’accueilli, lui aussi, respecte l’accueil¬
lant (Mâôhi) au travers de sa langue
.
maternelle,
c
’est-à-dire le
prière que je veux faire ici,
aujourd’hui, à la Justice française ».
Si l’accueilli
!
même
«Mâôhi» accueillant est
et se mette à
montrer
son
en
train de lui
respect dans ses droits d’ex¬
ister et de vivre
tel !
peut, donc, exister de Justice
humaine en dehors du respect des droits
de vivre de la personne humaine.
Il y a, donc, injustice quand l’usage
Il
en
tant que
ne
Reo Mâôhi
civils de
»
devant les tribunaux
Polynésie est contestée
ou
inter¬
dite.
Il doit être
»,
là, le porté par le « Reo
qui est à l’Assemblée de
Polynésie ou au « Fare Vanaa », sur la
place « Tôàtâ » ou chez soi, en ce jour où
la Justice française devra se prononcer
pour ou contre l’usage du « Reo Mâôhi »
devant les tribunaux civils de Papeete.
Il faut qu’il soit ici, aujourd’hui, le
« Mâôhi »,
pour aider la Justice française
à se rappeler qu’avant la venue chez lui
du «Farâni», un peuple existait déjà,
c’est-à-dire le peuple « mâôhi ».
Mon Église (évangélique) a, donc,
raison de parler, ici, à Tahiti, et dans nos
îles, du
Reo Mâôhi »,
c’est la
pouvait ou
voulait comprendre qu’en s’exprimant
chez lui (en France) et ici, à Tahiti, et
dans nos îles, en langue française, le
Mâôhi
«
Ma Secrétaire Générale et moi-
Ah
«
ni
ce
amoral !
du
«
puisqu’elle vit parmi un
Reo » parlé est le « Reo
«
Monde Nouveau
», au
avons
remis, à cet effet, des péti¬
tions
paroissiales au Haut-Commissaire
de la République française, afin que le
cœur de la Justice française s’en émeuve,
aimer le
«
Mâôhi
en
»
le
respectant par sa reconnaissance de la
langue
«
mâôhi ».
Je veux,
donc, saluer, ici, la Ligue
des droits de l’homme de
Polynésie, ainsi
que les Avocats, enfants du « fenua », de
s’être levés pour dire : « Non
lorsque
pour défendre son sort, ici, chez lui, il
doit, lui, l’accueillant, utiliser la langue
de l’accueilli, mais oui pour qu’il parle le
« Reo Mâôhi », c ’est-à-dire la
langue que
le Dieu des langues lui a faite don ».
Respectez-moi,
chez
moi.
,
Monsieur le Président,
en
autorisant
l’usage des langues polynésiennes devant
les tribunaux civils de Polynésie !
Avec mon peuple et pour le respect
de sa langue, et de toutes les langues, je
vous
prie de croire. Monsieur le
Président, à l’assurance de
mes
senti¬
ments les meilleurs.
Jacques Ihoraï
travers du
Veà Porotetani n° 31/2003
-
9
Te
oraraa
H
No te moni rahi
teie
mau
ta tâtou mau tamahine eita e maraa
Te vai atoà
ra
ia râtou
te àitârahu i te hoê
no
tamahine
fare, no reira terâ
moni riirii (SMIG) ta râtou, e
e
haamâmâ râtou i ta râtou
atoà râ i teie
manaô
mau
te
o
Foyeri
TEIHOTU Mayana
mau
roa no
o
te tahi
thèse
»
te
ta
na
na
haapiiraa
e
aratai nei i to
haapiiraa,
na oraraa.
te
“foyer”
horoàraa ia
i te hoê vâhi tei faaineinehia, no te àtuàtu, haapii,
tauturu
-
o
o te
horoà i te hoê vâhi maitaî i reira râtou
e
haapaô mâite ai ta râtou mau ôhipa haapiiraa.
I roto i te mau piha, aita e fariihia nei te mau
matini roro uira. No te mau haapiiraa râ ta te
e
mau
mau
mau
haere nei, e mea faufaa roa teie
matini. E tià ia râtou e faaôhipa i nià i te
tamahine
matini
râ te vai
aè i te
“foyer”
te
no
ra
mau
a
e
te feiâ rave
ihoâ ia te tahi
matahiti
e
ôhipa
mau
a te “foyer”, terâ
faanahoraa. Penei
haere mai, e nehenehe te
faanaho i te hoê piha matini
e
mau
roro
uira
tamahine.
fenua èê
te mea ua
no
faanahoraa nâ roto i te vaha
tamahine
o
na
i ô nei.
te haere mai i te
papai i ta râtou mau parau papaî
i nià i to tâtou hiroà tumu, te reo, aore
te
i nià i te
mau
ânîmara
e
te nâtura. Mea faufaa
“foyer” të farii i terâ mau tamahine no
farâni, àuteraria, marite, tâpônë...
te
mau
farereiraa te itehia nei i te hoê
e, e fa atoà mai te here, noa atu
poto o to râtou faaearaa i te “foyer” nei.
ôpereraa hiroà,
te
E parau
roa na
e
Te fa matamua
na
mau
no
Nâ roto i teie
mahana
no te
tamahine tei noho aè mai
mau
ra
haapiiraa
mai râtou i te “foyer”
faaroo râtou i to
te fenua
mau
e
e tae
roa no
i te
ù
mai,
ra
na oraraa
haapâpû i to râtou
tamahine haere
«
tâtaî tahi. No te tamahine haere
tamahine ia
mau
fenua nei
faanahoraa i to
haamâuàraa. E tià
faahiti atu i te parau no te
tamahine aita râtou e faaea maoro mai. Teie
Te vai
Tei terâ tamahine e terâ tamahine i te
mau
te târahu i te hoê fare.
no
Mea faufaa
Te Faatere
tià ai, i
“foyer”, i
piti aore ra toru matahiti, hou a rave ai i te
piha aore ra i te hoê fare târahu.
mau
O
e
e
hoê
■0
faaearaa,
tamahine ia faaea i roto i te
mau
roto
II
teie
o
aita
parau
tiàraa
atoà mai teie
tamahine e, mea au
“foyer” no te mea e vâhi
ôe e mataù i te mau mea ino no râpae. E
atoà râtou, e mea maitaî te fariiraa e te
o te “foyer” i te ôire no Papeete nei, tei
râtou
e
mau
noho i te
faaohie i to râtou
mau
hahaereraa.
E parau
ihoâ te tamahine e, e tâpeà mai o na i te
“foyer” nei, no te mea te hiaai nei o ia i te hoî
faahou mai ia tae i te hoê mahana, aore ra e
faaite atu o ia i te tahi atu mau tamahine, ia
nehenehe atoà râtou ia
ora
i te
oraraa
i te
“foyer”.
No te
eere
râ
mau
na
te
tamahine
mau
e
fifi moni to râtou
faanahoraa Totiare i tuuhia mai
ai râtou i roto i to mâtou rima. E imi mâtou i te
râveà, i te hoê taime i te parauparau ia râtou i to
Te
ra
te
mau
tamahine
i te
râtou
ôhipa, e faaea
i roto i te
“foyer”, ta râtou fa : e faaea râtou no
haaputu i te tahi moni o ta râtou e àitârahu i te
fare moni
no
e rave
no
te tauturu ia râtou i to râtou
oraraa
âmuri atu, i nià ihoâ i te raveraa i te hoê
aore ra i te hoê fare.
târahu
10
-
Veà Porotetani n° 31/2003
piha
mau
fifï. Eita râ râtou
e
faaite
noa
mai to
fifi, terâ râ e taa ia râtou e, te vai ra te moite “foyer” no te tauturu ia râtou.
la îte mai râ ôutou, te rahiraa o te mau fifi e tupu
nei no te mea ia, ua taui te tiàraa o te mau
metua : aita e ôhipa faahou ta te metua tâne aore
râtou
haa
a
Foyer
ta te metua vahiné. Te
ra
ia te pütë
moni.
Te
ia,
auraa
haamâuàraa
e
no
auraa
ia,
àufau râtou nâ
e
ère atoà ihoâ
mua roa te mau
te faatâmâa i te ùtuafare
atu ai i te tahi atu
mau
la taa ia i te metua tâne
e
No te
ia râua, na vai ia
ta râua tamarii ?
no
tamahine
mau
râua ia
e
àufau i te
Nâ 25
faaea i te tâne, e
i te àufauraa i te “foyer”.
rave
àufau
te metua vahiné e, e
riro te fifi i rotopü
“foyer”
e
târahu.
ua
tià ia
Aita i î
ôpuaraa
tauturu mai ôe ia matou i te
faaauraa
«
Ètârëtia, ia
faaâpîraa i te piti
te tahua. Ua horoàhia te
O
devis » i roto i te rima
o
mau
ta tatou
e
parau
Papai
o
te matahiti 2005.
fâriiraa i te
horoà mai te Pü Totiare, te
hoê tino moni no te faaâpîraa i te tâatoàraa o te
tahua matamua. E tià i te “foyer” ia haapaô
maitai i nià iho i te faanahoraa a te ture pârururaa (sécurité) e anihia ra, maoti ra no te fariinoa-raa
i te
Mea faufaa
na
mau
mau
i nià i te
te tomite
“foyer” e àfai ta
ôhipa i roto i te hoê tau
(formation) no te haapiiraa ia râtou
taata
faaineineraa
ua
tamahine.
roa na
mau
o
te
rave
hinaaro
o
te
mau
tamahine.
faufaa roa, no te “foyer”
tâatiraa no te papa ture 1901.
E
mea
e
farii i roto i te
Ta ù uiraa
mea
e
no
o
a
te
“foyer”.
nià ia i to mâtou àravehi ôre i te
mau
aita hoî
tamahine i roto i te fifi. No te
mâtou i ineine atu
ra.
No te
matahiti,
mau
tamahine tei tiàhia to râtou
noa atu to râtou mau
fifi moni. Eita
tià ia mâtou ia vaiiho atu ia râtou i râpae.
Te fârii atoà nei te “foyer” teie nâ huru e
mûri
a) te
te
reira,
tano ihoâ ia faaineinehia te hoê pupu.
No vëtahi
piti i
tamahine faatuhaahia, e aita e tamarii,
vahiné popaa, e ani mai râtou e faaea mai
âvaè e te toeà o te matahiti, e revareva ia
mau
mau
râtou.
e) te
mau
aniraa
no te
tahi faaearaa mâmâ
roa e
te tiai-maitai-hia.
Te farerei nei te
“foyer” i te mau fifî no te
pae no te mau piha aore e pee i te àufau
(loyers impayés). Ua faataehia te mau rata
«titauraa târahu» terâ râ
mau
aore e
pâhonoraa
a te
metua.
Te hiôraa
“foyer”, eita e tià na te Pü Totiare
pâhono i te mau aniraa tauturu, na te mau
metua iho râ e haapaô i te tuhaa o ta râtou mau
tamarii o te haere noa ra i te haapiiraa.
Te manaô nei au e mea faufaa roa i te haapâpü
atu e, eita e tià ia ù ia tuu i teie mau tamahine i
râpae i te “foyer”, noa atu aita ta râtou moni piha
i pee. Mai te mea tei roto râtou i te hiôpoàraa no
ta râtou haapiiraa.
a
e
:
e ono
Pâôfai ia riro ei
te feiâ
te reira ihoâ te faanahoraa
mea
2001,
ta mâtou
te tahi mau
parau rahi (Secrétaire générale) : 40 millions. Ua
vaiihohia mai ia tatou te tâtâiraa fare e tae atu i
I te matahiti
noa
taime, eita vau e farii no te
haapaô i te “foyer” nei.
I mûri aè i te tahi tâuà-parau-raa e te mau Pü
Totiare, ua faaoti mâtou te huru o te mau
tamahine o ta te foyer e farii atu. Aita e fifi no te
fariiraa i te mau tamahine haere haapiiraa no te
ra
àravehi ôre
Te ani haèhaa atu nei matou ia ôe i te
14
roa.
âvaè.
Te vai
te toru
piha i faataahia e te Pü Totiare.
te
e
Veà Porotetani n° 31/2003 -11
COUPLES
Les
HOMOSEXUELS
Églises luthériennes
et
réformées françaises ont
décidé
de
réflexion
mener
commune
une
sur
la
possibilité de bénédiction
pour les couples homosex¬
l’accès
mi¬
sité d’une non-discrimina¬
A l’automne
prochain,
un
dossier comprenant rapports
et réflexions sera transmis
paroisses, invitées à
ces questions. En
aux
en
terme de droits pour
les
couples homosexuels par
exemple pour les baux de
location, la fiscalité
débattre de
transmission de
nistère de pasteurs
luthéro-réformé
2003, le Conseil permanent
(CPLR)
sance
sonnes
examinera les réactions. Puis
soutenir le
sur
au
de per¬
revendiquant
leur homo¬
ouvertement
sexualité.
la discussion
aura
2004 et
lieu, en
niveaux
Qualifiées de
«
délicates », ces deux
questions ne devraient pas
2005, aux
régional et national, afin de
permettre aux Églises d’ar¬
donner lieu à des décisions
rêter leurs décisions.
avant 2005.
Plusieurs facteurs ont
duit les
con¬
principales dénomi¬
ou
la
patrimoine
le besoin de reconnais¬
et
uels et
Actualié
tion
sociale,
mais
sans
projet de loi qui
présentait, selon elles, des
insuffisances.
Toutefois,
elles
avaient
clairement affirmé
le
Pacs ne devait pas conduire
à l’autorisation d’adopter
des enfants pour les couples
que
homosexuels.
nations
C'es questions sont
apparues
en
même
dans
nos
Eglises. En débattre ensem¬
ble nous permet de prendre
temps
la
distance
nécessaire
»,
explique Denis Heller, prési¬
dent de la Commission des
ministères
l’Église
(CDM)
de
réformée de France
(ERF).
«
L’homosexualité est
un
sujet passionnel et délicat »,
ajoute Denis Heller. Les
luthériens et les réformés
français ont donc décidé d’a¬
vancer prudemment et de
prendre le temps de la
réflexion
programmée
jusqu’à 2005. « Les Eglises
ont un peu peur de leur
base », explique, de son
côté,
un
milieux
des
français.
12
très bon connaisseur
-
protestants
protestantes
en
Erance à ouvrir le dossier de
L’ERF
l’homosexualité.
frontée à deux affaires
l’adoption
Depuis
novembre
en
1989 du Pacs (Pacte
été récemment
a
concernant
un
con¬
(l’une
“candidat”,
civil de
solidarité), la loi ouvre la
l’autre
possibilité d’une reconnais¬
sance juridique pour les cou¬
ples homosexuels.
Conséquence de cette nou¬
question de la visibilité
publique de l’homosexualité
chez les pasteurs. Pour le
velle “visibilité” sociale, les
prudente et
paroisses protestantes enre¬
gistrent aujourd’hui des
demandes “pacsés” ou non.
Actuellement, quelques pas¬
teurs proposent un accueil,
voire une cérémonie privée.
installer
ce)
pasteur en exerci¬
posant clairement la
un
L’ERF demeure
moment,
souhaite
pas
maintenir
en
ne
ou
paroisse
des
pasteurs
revendiquant publiquement
leur homosexualité.
nistère
«
Le mi¬
pastoral
dimension de
a
une
communion.
Des éléments de la vie privée
Au
cours
avaient
avant
des vifs débats
eu
lieu
en
qui
d’un pasteur, tout comme un
France
engagement politique trop
marqué, peuvent créer des
l’instauration du Pacs,
y
les
Eglises luthériennes et
réformées avaient adopté
une position plutôt nuancée.
Elles reconnaissent la néces¬
Peà Porotetani n° 31/2003
tensions
au
sein des
nautés
»
explique Denis
Heller.
commu¬
Une mère et
bébé à l’Hôpital Saddam de Bagdad.
l'enfant a été traité pour la leucémie.
son
Avant la guerre,
Papeete, le vendredi 7 février 2003
L’État français
a péché contre le peuple
faisant ici, à Tahiti et dans nos îles,
les essais nucléaires qu’il a condamnés de faire en
«
Monsieur le Président
de la
Répnblique française
maàhi
France !
Lorsqu’on
tué la vie à nombre d’américains
au travers de l’attaque du World Trade Center, à
New-York, en septembre 2001, on a beaucoup
manifesté : les Protestants, en paroisse et, le
a
Gouvernement
local
et
des
communautés
religieuses, sur la place publique.
Lorsqu’on a tué la vie à nombre d’afghans, en
octobre 2001, au travers de l’attaque de
l’Afghanistan, plus personne n’a manifesté sur la
place publique, à l’exception des Protestants, qui
ont manifesté en paroisse.
Comment, donc, faut-il comprendre le grand
silence de manifester du Gouvernement local et
des communautés
religieuses contre l’attaque des
afghans par les américains et ses alliées, telle que
la France ? Comme une approbation de l’attaque
des afghans et une désapprobation de celle des
américains ? Et comment une Église, si elle est
vraiment et réellement du Christ Jésus, peut-elle
rire de la mort des afghans que le Père aime au
même titre que les américains ?
Les Protestants ont,
en
donc, raison de manifester
paroisse contre l’attaque des américains et
l’attaque des afghans.
contre
Auë
peuple « i te aroha e ! », parce
désormais, condamné, et pour bien
longtemps, à survivre avec la mort nucléaire
française sur sa tête et sous ses pieds !
«
Monsieur le Président,
« Te aroha ia rahi ! »
» en
» mon
que,
Comment la vie du
Mâàhi
«
»
a-t-elle si peu
d’importance aux yeux de l’État français, lui qui
a risqué sa vie, pendant la seconde guerre mon¬
diale, afin que la France reste un pays libre ?
Lorsqu’on m’a demandé pourquoi la prière de
Jésus « Que ton règne arrive », ma réponse a été
qu’aujourd’hui encore, sur cette terre, eh bien
l’idiotie humaine n’a pas encore disparu. Dans le
monde, voire même ici, chez nous, à Tahiti et
dans nos îles, l’autre qui n’est pas comme moi et
comme
je
le sourire
Je
et ses
pense, n’est pas toujours
des colliers de fleurs.
accueilli
avec
ou
prie, donc,
alliées,
pour que,
comme
lâcher leurs bombes
jamais, les américains
la France,
sur
à
la tête des enfants, des
ne se mettent
jeunes, des femmes et des hommes vivant
en
Irak !
Puisse-t-elle, l’idiotie,
cœur
ne jamais gagner
des américains et de leurs alliées !
Avec
le
l’homme, quel qu’il soit, et pour la paix
et l’amitié entre les
Monsieur le Président
peuples du monde entier.
: «
Te aroha la rahi !
»
Jacques Ihoraî
Veà Porotetani n° 31/2003 -13
Dos ier
Guerre
en
Irak.
A
Nous, responsables d’Eglises,
unis dans
l’opposition
d’Églises européens réunis à Berlin le 5 février 2003, à l’invitation
du Conseil œcuménique des Églises (COE), agissant en concertation avec la Conférence des Églises Européennes (KEK), le
Conseil national des Églises du Christ aux États-Unis (NCCCUSA) et le Conseil des Églises du Moyen-Orient, et invités à
se rencontrer par l’Église évangélique d’Allemagne (EKD).
La déclaration suivante est publiée par
des responsables
l’élimination d’éventuelles
En notre qualité deresponsables
d’Églises européennes
et nous
ex-primant d’entente avec des
conseils d’Églises des États-Unis et du
Moyen-Orient, nous demeurons pro¬
fondément préoccupés par les appels à
une campagne militaire contre l’Irak
lancés et réitérés par les États-Unis et
certains gouvernements européens. A
nous qui sommes animés par la foi,
l’amour du prochain nous fait obliga¬
tion de nous opposer à la guerre et de
rechercher une solution pacifique des
conflits. En tant qu’Églises, nous pri¬
ons pour que la population de l’Irak et
celle de tout le Moyen-Orient connais¬
sent la paix, la justice et la sécurité.
Une telle prière nous oblige aussi à
être des instruments de paix.
Nous déplorons qu’une fois encore les
pays les plus puissants du monde con¬
sidèrent que la guerre constitue un
moyen acceptable de mener leur poli¬
tique extérieure, ce qui suscite un cli¬
mat général de crainte, de menace et
I
armes
de
d’une telle guerre
dans le domaine
destruction massive irakiennes. Nous
social, culturel, religieux et diploma¬
insistons pour que
tique. En attisant les foyers de violence
qui consument déjà la région, on ne
réussira qu’à exacerber la haine pro¬
fonde qui fait le jeu des idéologies
extrémistes et aggrave l’insécurité et
l’on accorde le
temps nécessaire aux mécanismes
d’inspections qui ont été soigneuse¬
ment mis en place par les Nations
Unies.
...
Tous les
États
Unies doivent
membres des Nations
plier aux résolutions
impératives de celles-ci et résoudre les
conflits par des moyens pacifiques.
L’Irak ne saurait faire exception. Nous
en appelons au gouvernement irakien
pour qu’il détruise toutes les armes de
se
destruction massive et tous les sites
servant à la recherche et à la
tion dans
ce
produc¬
l’instabilité dans le monde.
En tant que
responsables européens
d’Églises, nous avons le devoir moral
et pastoral de nous opposer à la xéno¬
phobie dans nos propres pays, tout en
apaisant les craintes de tous ceux qui,
dans le monde musulman, estiment que
le “christianisme occidental” est
opposé à leur culture, leur religion et
leurs valeurs. Nous devrions rechercher
domaine. L’Irak doit
la
coopérer sans réserve avec les
inspecteurs des Nations Unies et garan¬
tir le respect intégral des droits
civiques, politiques, économiques,
coopération en faveur de la paix, de
la justice et de la dignité humaine.
Tous les gouvernements, et notamment
sociaux et culturels de tous
ont la
ses
citoyens. La population irakienne a le
droit de croire qu’il existe une alterna¬
d’insécurité.
tive à la dictature et la guerre.
Une guerre aurait des conséquences
Nous
ne pouvons accepter les objec¬
tifs d’une guerre contre l’Irak tels
humanitaires
qu’ils sont présentés par ces gouverne¬
ments de
inacceptables et entraîn¬
déplace¬
population, l’effondrement
erait notamment de vastes
les membres du Conseil de sécurité,
responsabilité d’examiner la
question dans toute sa complexité.
Tous les moyens pacifiques et diplo¬
matiques d’obliger l’Irak à se soumet¬
tre
aux
résolutions du Conseil de sécu¬
rité n’ont pas encore été épuisés.
Nous estimons avoir l’obligation
versements dans toute la
spirituelle, au nom de l’amour de Dieu
pour l’humanité, de nous prononcer
contre la guerre en Irak. Avec ce mes¬
sage, nous adressons un signe fort de
détresse des enfants irakiens et la mort
solidarité et de soutien
inutile de centaines de milliers d’habi¬
d’Irak, du Moyen-Orient et des
tants du pays au cours
Unis. Nous
Charte des Nations Unies. Nous
années
les
appelons le Conseil de sécurité à faire
respecter ces principes, qui limitent
strictement l’utilisation légitime de la
fondément.
Dans la situation
force militaire, et d’éviter de créer un
firmons solennellement la validité des
en abaissant le
seuil de tolérance de la violence en tant
principes humanitaires admis de
longue date, en vertu desquels il doit
être possible de venir au secours des
populations dans la détresse.
En outre, nous mettons en garde
contre les conséquences à long terme
ments, et notamment par
celui des
États-Unis. Envisager une gueri'e et des
frappes militaires préventives comme
un moyen de modifier le régime d’un
État souverain est un acte immoral et
une
violation des
principes de la
précédent déplorable
que moyen de résoudre
internationaux.
Nous croyons que
un
moyen
les conflits
la force militaire est
inapproprié de parvenir à
14
-
des structures de
d’une guerre
ont été
Veà Porotetani n° 31/2003
l’État,
l’éventualité
civile et de grands boule¬
région. La
des 12 dernières
pendant lesquelles les sanctions
appliquées nous touchent pro¬
aux
Églises
États-
implorons Dieu de guider
responsables, afin qu’ils prennent
leurs décisions
sur
la base de réflex¬
ions
actuelle,
nous
réaf¬
approfondies, de principes moraux
légaux exigeants. Nous
invitons toutes les Églises à se joindre
à nous dans cet acte de témoignage, à
prier et à encourager la participation de
tous les fidèles à la lutte pour la résolu¬
tion pacifique de ce conflit.
et de critères
Conseil
œcuménique des
Églises
Entre Guerre et Paix
Dans le cadre de la rencontre de
Sant’egidio sur le thème : « Entre guerre et paix, les religions et les cultures se
Régis Debray, qui dirige le nouvel Institut européen en sciences des religions s’est exprimé : « Éminen¬
Excellences, Béatitudes, chers amis,
rencontrent »,
ces,
Vous me voyez dans un grand
embarras. Je
suis pas une
Vous,
vous
n’avez pas de balance des
parmi vous. Je suis un professeur
philosophie, en dialogue avec les
croyants, chargé par le Ministre de l’ɬ
paiements, vous n’avez pas de courbe du
chômage. Vous n’avez rien à vendre. Ni
hélicoptère ni fromage ni cognac. Pas
d’usines menacées de fermeture, pas de
contrats menacés de résiliation, pas de
prêts du PMI ou de la Banque Mondiale
en litige. On ne peut pas vous tordre le
ducation de
bras, ni
autorité.
aucune
institution. Je
ne
Je
ne
ne
dois
représente
qu’à l’ami¬
tié d’Andrea Ricardi et de Mario Giro
d’être
de
diriger le nouveau Institut
européen en sciences des religions, qui
regroupe des historiens, des anthropolo¬
gues, des philosophes. C’est le centre
chargé d’organiser la « formation des
formateurs » pédagogiques de notre
école laïque, en dehors de tout esprit
confessionnel ou prosélyte, et sans pré¬
tendre remplacer la catéchèse. Il s’agit
d’un enseignement acceptable par tous,
croyants et incroyants, catholiques, pro¬
testants, musulmans, agnostiques, attes¬
tant notre passage, en France, d’une laï¬
cité d’incompréhension une laïcité d’in¬
telligence.
Le problème ici, à Aix-la-Chapelle,
n’est pas de pédagogie. Je vous parle en
citoyen de l’Europe d’en bas, un tout
petit peu informé de l’état du monde. Je
parle à cœur ouvert. Qu’attendons-nous
de vous
représentants des grands cou¬
rants spirituels de l’humanité -, nous les
-
laïcs d’Occident ?
Nous
nous
vous
demandons d’abord de
réveiller. Nous
avons
besoin d’ou¬
vrir les yeux sur
le monde tel qu’il est :
injuste, dangereux, et peu évangélique.
Pourquoi ce besoin ? Parce que nous
vivons dans la somnolence nous qui
fumons chaque jour l’opium du peuple,
j’entends par là, le somnifère médiatique,
aux mains de l’argent et de la facilité.
Nous avons trop de gestionnaires et
pas assez de prophètes. Il ne faut pas dire
du mal des gestionnaires. Ils font leur
métier. Ils tiennent la boutique. A chacun
son métier. Il ne
s’agit pas de mépriser le
politique, ou de nous donner des raisons
supplémentaires de le mépriser. Ce qui
fait la force du pouvoir politique, à savoir
la puissance matérielle, fait aussi sa fai¬
blesse. Les hommes d’Etat
ne
peuvent
pas dire ce qu’ils pensent. Leur parole
n’est pas libre. Les plus lucides voient les
choses, mais ils
Parce
ne
Du côté de César, la vérité n’est plus
dicible, car le prix de la vérité est devenu
pour lui trop élevé.
Jérusalem, le
Irak ont
non
des effets
à la guerre
en
profondeur. Le
symbolique est orphelin, les paroles de
eu
vérité cherchent
en
asile. Ce
un
l’ONU. M. Kofi Annan
a une
ne sera pas
administra¬
tion
sur les bras. Il doit faire
plaisir à tout
monde, le malheureux. Il fait donc de
le
la
Vous n’êtes plus assujettis au pouvoir
politique. Le constantinisme, c’est fini.
Vous n’avez plus de pouvoir, vous avez
diplomatie. C’est nécessaire. Mais il y
ne suffit plus, où
même les diplomates ont besoin, pour
remplir leur mission, que les prophètes
ici-bas remplissent la leur.
Il ne s’agit pas de fuir le réel dans
bien
la morale,
vous
acheter. Pressions, chan¬
tages, représailles.
mieux,
vous
L’autorité morale est
des
a
avez
l’autorité.
qui nous protège
pouvoirs de fait. Et c’est pourquoi on
besoin de
aussi de
vous.
vous.
ce
Pas seulement, mais
Car notre voix porte, et
parlez du haut de la montagne..., je
dire du Sermon sur la Montagne,
qui a purifié, qui a remplacé la loi du ta¬
vous
veux
lion. Vous êtes des minoritaires. Enfin !
c’est
une
chance formidable. Profitez-en.
Profitons-en.
Vous êtes porteurs
d’une conception
globale de la personne humaine, de sa
dignité et de sa vocation profonde. Et
non pas d’intérêts nationaux, étroits ou
catégoriels. Votre liberté de parole est
incomparable.
Sans doute les religions doivent-elles
s’abstenir de toute immixtion dans les
affaires
publiques, et les Etats doivent
théologie. C’est
cela, la laïcité, et c’est un garant de paix,
s’abstenir de faire la
la clé de la coexistence civile là où les
confessions et éthnies
s’opposent. Mais
de l’Evangile peuvent-ils
pour autant abandonner les pauvres à leur
pauvreté, les opprimés à l’oppression, et
Dieu aux Césars qui se servent de son
nom pour tuer ou pour envahir ? Pouvezvous assister sans mot dire, au
temps du
mépris, à l’écroulement du système de
droit international en vigueur, aux faux
fuyants de l’hypocrisie ou des ravauda¬
ges de dernières minute ? Pouvez-vous
laisser sans les montrer du doigt et appe¬
ler un chat un chat la violence régner en
les porteurs
Haïti
ou au
deux pays
Zimbabwe ? Pour s’en tenir à
dont
nos
médias
ne
parlent
jamais,
ou si peu ?
Nous avons besoin de
peuvent pas les dire.
qu’ils ont les mains liées.
tions à
disais-je. Le Saint-Père,
en
prophètes,
particulier, a
des mots, ou des gestes cruciaux - les
symboles ont leur efficacité, souterraine
a
des moments où cela
comme
le font les belles
âmes. L’invocation des
principes (ou le
rappel des fondements, - amour, respect,
fraternité) ne doit pas tourner à l’incanta¬
tion. Vous, les peuples de Dieu dans le
siècle, vous êtes le levain dans la pâte.
Vous n’êtes pas là seulement pour déplo¬
rer
Il
ni pour
dénoncer. Mais pour proposer.
s’agit pas, bien sûr, de lancer de
nouvelles utopies, en escroquant une fois
de plus l’increvable espérance des hom¬
mes. Il
s’agit de rappeler à haute et claire
voix les finalités partout où les mécanis¬
ne
mes
ont dévoré
les valeurs, là où les
moyens ont mangé
l’on dit : périssent
les fins, partout où
les principes plutôt
que l’administration. Il s’agit de rouvrir
les horizons, de clarifier les enjeux, de
simplifier les lignes, d’indiquer les repè¬
res au milieu de la jungle, là où régnent
les lois de la jungle. Et je pense à tous les
religieux chrétiens, en particulier, car
telle est ma culture, je pense à tous ceux
qui savent aller au Monde sans se rendre
au
Monde. Inciter les
les
fustiger
ou
pouvoirs établis,
les secourir,
sans se
subs¬
tituer à eux, car ce
qui est à Dieu, bien
sûr, n’est pas à César.
Qu’est-ce qu’on attend de vous, di¬
sais-je en commençant ? On attend une
éthique internationale, qui ne remplacera
pas la politique, mais qui pourra, le
moment venu,
tirer
lui faire honte, et donc la
N’ayez pas peur... de nous
faire peur. Vous êtes chargés de la sub¬
version spirituelle du matériel, de sub¬
venir la guerre, le mépris et la domina¬
tion. Ce n’est pas facile. C’est une lourde
tâche, et grave. C’est même effrayant,
j’imagine. Mais après tout, il y a 2000
ans, est-ce que c’était facile ? »
en
avant.
eu
et tenace. La
visite
au
Mur des lamenta¬
BIP 1569
15 OCTOBRE 2003.
Veà Porotetani n° 31/2003 -15
Dos ier
La guerre
peuples querelleurs
aux
La guerre va-t-elle éclater entre
l’Amérique et l’Irak ? C’est la question
qui a préoccupé tant de pensée.
Nous
sommes
là assis dans
nos
fauteuils à
regarder tant de haine entre deux nations, à
espérer un miracle ; il y en a qui défile dans les
rues pour la paix, mais est-ce suffisant pour
guérir une plaie « incurable » ?
Que penser, que faire quand on est impuissant
devant
«
une
telle situation ?
Si le Président BUSH était vraiment
un
croyant, il prendrait en considération ceci :
aimez-vous les uns et les autres », disait un paci¬
fiste américain lors du
journal de 20 heures.
Force est de constater que les pays ce
mobilisés pour faire comprendre aux
sont
deux
dirigeants que la guerre n’est pas une solution
pour résoudre un problème. Mais avec une telle
détermination du président américain, il y a des
questions que l’on devrait se poser : n’est ce pas
une guerre personnelle qui se passe entre ces
deux nations ?
Si c’est cela, que le Seigneur pardonne leur
lâcheté ; lâcheté envers la population qui ne peut
succomber aux conséquences de cette
guerre ; lâcheté envers les pères et mères de
familles qui vont donner leurs vies au combat ;
leurs lâchetés de ne pouvoir trouver une solution
sans que les autres périssent.
La famine, la maladie, n’est-ce pas assez ?
que faut-il encore pour faire comprendre à
l’homme que l’être humain souffre, que la
nature, l’air agonise. Avec toute cette souffrance,
cette agonie, une guerre ! quelle solution au
que
16
-
plaît
Veà Porotetani n° 31/2003
problème actuel ! ! !
Victor Hugo a écrit ceci : « depuis six mille
ans, la guerre plaît aux peuples querelleurs, et
Dieu perd son temps à faire les étoiles et les
fleurs. »
Nous, futur(e)s pasteur(e)s, formé(e)s pour
être prêt(e)s à affronter notre future responsabi¬
lité, en ayant pour seule arme la parole de Dieu,
nous ne pouvons qu’être spectateurs devant ce
conflit, mais nous ne pouvons nous permettre de
ne
pas être conscient(e)s devant un tel
massacre ; car le soldat américain qui part au
combat est aussi notre frère, la mère de la
famille de
pour ses enfants,
La seule chose que l’on
Bagdad qui tremble
c’est aussi notre
sœur.
peut donner sans condition, sans limite est bien
la
prière.
Oui
nous
devons
nous
servir de notre seule
qui est la prière pour soutenir nos frères et
qui ont tant besoin de soutien, de
chaleur. Nous ne serons alors plus que de sim¬
ples spectateurs, mais des spectateurs concernés
arme
nos
sœurs
et actifs.
Si la
prière est la seule aide que l’on peut
apporter, alors faisons-le.
Les élèves pasteurs ont voulus réagir sur le
sujet qui est la guerre, alors voici quelques sen¬
timents et quelques pensées.
Eva
Raapoto
Vaiiho
te Atua
na
Ua ui atoà vau i teie huru uiraa i te mau
tamarii
piha 3°0 i roto i te
Pômare IV, e teie ta râtou
te
no
Haapiiraa no
pâhonoraa.
Te tamai, e ôhipa ino. E faaôhipahia te mau moihaa riàrià, mai te tüpita, te mau faèhau, te faahopeàraa, e faaôhipa-roa-hia te tüpita âtômî. E ta
na ôhipa e horoà mai, e pohe ia. E tano e
parau
e tautani taata e pohe no te hape noa ia i
rotopü
i nâ taata toopiti, oia hoi o Bush e o Sadam.
No teie tamai, e fifi tatou i te pae àu no te mâa e
haava
e
i te àfata teata, te
marite
hau
no
püai
tahi
ia i te Hau
râtou, te Hau Marite o te
teie nei ao.
pae te turu ra
te mea, no
roa
aè ia
o
mau
te mori ihoâ râ.
Ua
rau
nei, i nià i to ù tiàraa taata faaroo,
anaè-hia râ te
mau
E
o
teie
manaô
mau
no
e
vaiiho
na
te Atua
e
tâatoà
no
haavâ ia râua, no te mea no
ù iho nei, te hau o te Atua te hau
teie nei ao.
au
i to
na
pûai
roa
haavâ ia râua
e
aè ia
e o
o
tâtou
hinaaro.
ua
tamarii. la hiô-
te feiâ
ao
pâtoîraa i teie tamai. Aita teie mau pâtoiraa i
faaroohia, ua tupu teie tamai. E tano ia e parau e,
No reira. Na te Atua
tuàti atoà ia i te manaô
te
e
te
atoà ia
No ù iho
te mau râveà tei ravehia
Mahaa Vincent
paari i roto
pârahi râ tatou
i roto i te pure
i ô i roto i to râtou ââu
Ua tupute tamai imanaôhia
Inaha,
tupu te tamai i faaineinehia
a tupu te tamai i tâuàparauhia
Ua tupu te tamai i tiaihia
a
E i
mua
Te auë
raveraa a
E
o
aratai atu
ra
E faaite i to
Aita
roa
na
e
noa
Dos ier
pure.
ta tâtou moihaa
ia vai te Hau.
la
te tahi
rahi
te Aroha
e
i
mua
i te taata.
ora na.
na
Sandrine Ganivet
ia M^te
E ôhipapeàpeà mau tei tupu, inaha te parau
tamai,
faaea ?
pârahi râ tâtou i roto i te
I te fenua nei
fïfi ia te reira no te
mea e faatupu mai te reira i te ino. Teie
hoi, e tüpitahia te mau fare, e faatupu atoà o ia i
te pohe. Te auraa ra e ino ia te fenua.
I roto i te mau parau faaara e faaroohia e te itenoa-hia ra te tumu i tupu ai teie tamai no te hoê
noa ia taata, ia hiô-anaè-hia râ ua rau te mau
tumu i tupu ai teie tamai.
te
manii te toto.
la Atua faahou hoi te Atua
Tamai i rotopü
no
e
nei â.
E ia taata faahou te taata
te taata
pûai, to
atu te parau no
manaô ai
noa
E ia fenua faahou hoi te fenua
ia râtou
Ua hinaaro te tahi
e
E pure,
Na te moihaa tamai
e
pohe
nei te nûnaa, ua
Teie
te taata
te feruriraa
e te
Aita tâtou i îte.
Aita te Atua i Atua faahou
reru
noa
i te reira,
Aita te fenua i fenua faahou
Ua
pohe te taata
Âfea
Aita te taata i taata faahou
i te
ua
e parau
e
o
îratia
No ù iho nei i nià i te tiàraa
vai
ra
ia te manaônaôraa rahi
teie tamai, te
tamarii.
nei
o
no
ta ù
no
e
tïtau
te feiâ
ùtuafare tei parari
nei, te
e
pohe
e te mau
No te mea, eere nâ roto
i te tamai e tupu ai te
hau, nâ roto râ i te tamai e tupu ai te ino i te hoê
fenua.
Te
poroi nei au i te mau taata ia ara maitai i te
tamai, ia ôre te reira ia tupu i to tâtou
mau pae fenua.
parau o te
E ui ia te manaô
:
No te aha te tamai.
No te faaite ânei i te
nuu.
Inaha te vai
ôhie aè
ra
mau
râveà
pûai
o te
te râveà parauparau, o
ia, aita te reira
e
reira
te mea
Tautahana Répéta
faatupu i te pohe.
Veà Porotetani n° 31/2003 -17
~
^
'
JH
^
■*
4'^
î
représentants du Conseil des Églises'
Moyen-Orient dans la Mosquée d'El-Aboudi. |
Réunion des
du
,
■
\\
fil
y
l.
.
jî
ll*^ [
P
I
H
Caroline et
Une
sa
mère
jeune mère et son bébé à l'hôpi¬
tal d'Amara
en
Irak, avant la guerre.
Les paroissiennes d'une Église de Bagdad. Environ 52
abris locaux de secours y sont établis par le Conseil
du Moyen-Orient des Églises. La paroisse a aussi
servi comme un département pour des médicaments.
18
-
Veà Porotetani n° 31/2003
Caroline,
une
jeune fille Irakienne, allume dea
Irak.l
cierges
pour la paix juste avant la guerre en
Elle est dans une Eglise
catholique chaldéenne,]
l’une des plus anciennes de Bagdad.
Des
réfugiés Afghans au Pakistan à Chaman,
l'Afghanistan et le Pakistan.
à la frontière entre
s
mm
f
'
Theresa, une parmi Je million de chrétiens
qui habitent Bagdad. Elle déclara qu’en cas
de guerre, elle chercherait refuge dans son
'
jDeux jeunes garçons marchent devant
les ruines de leur maison. Ils sont tous,
les deux toujours choqués par la guerre. :
Veà Porotetani n° 31/2003 -19
En faveur de la Paix
PSS’I'r’:'
/..
„
Combien de guerres
faudra-t-il faire au nom de
l’ont déclenchée
je
qu’elle
vie?
Il faut croire que l’état
de
paix n’est pas dans
l’ordre naturel des cho¬
ses
du monde dans
nous avons
à vivre
lequel
ensem¬
ble. De là à penser que
la
ne
aussi
sais quels prétextes
comme
la défense de la li¬
berté
(laquelle ?), la sécuri¬
(pour qui ?), la
tyrannie et le pouvoir de
guerre est la solution pour
faire régner une paix dura¬
té du monde
ble et
nuisance de tel
sans
équivoque, c’est
faire fi de tous les morts des
qui ont jalonné
guerres
l’histoire
de
l’humanité,
que cela soit du côté des
offenseurs comme du côté
des offensés.
Combien de cimetières
aux
ou
tel diri¬
tolérance à
ne
pas ou-tre-
comprenne que
et
la déchéance de l’être
mes
et de
femmes faudra-t-
il “sacrifier” pour
cés ? Combien de
ompher une cause
croit juste ? On pourra,
comme toujours,
analyser
une fois la guerre passée,
les véritables causes qui
ments
aux
faudra-t-il
patrie
qu’on
-
pour
la
pour
la
est dévoreuse de
comprenne
guerre
20
morts
que
de la mise
sens
place d’un
équilibre au profit,
cela est de bonne guerre, de
ceux qui ont gagné sur ceux
qui ont perdu.
en
nouvel
Guerre
contre
Paix,
tionales et nationales de
souffrance et de deuils for¬
monu¬
allant
engendre la guerre,
qu’elle attise la haine,
qu’elle génère l’exclusion,
guerre
la guerre
de larmes, de
pour
entraîne,
inévitablement dans le
Paix contre Guerre
humain ? Combien d’hom¬
phe faudra-t-il
temps que les conséquences
passer ?) etc... pour qu’on
se rende compte que la
l’obscurantisme, la misère
sans
même
geant (quel est le seuil de
épita¬
qu’on
croix blanches
est synonyme
soient-ils
“nobles”
en
Veà Porotetani n° 31/2003
faire tri¬
que l’on
Les informations interna¬
dernières semaines
ces
inquiè¬
tent, alarment et nous font
craindre le pire. La premiè¬
re
puissance du monde, les
États-Unis,
avec
à
sa
tête
président Bush, s’ap¬
prête à attaquer l’Irak dirigé
par Saddam Hussein pour
des motifs qui ne sont pas si
son
transparentes au vu
3
des réactions que cette ini¬
tiative suscite, en particu¬
Par
lier
entre
Europe où un camp
paix s’est constitué
autour du Président français
Jacques Chirac.
Jamais les mots “guerre” et
“paix” n’ont été autant
prononcés, entendus, scan¬
en
de la
dés et écrits
sur
toutes
les
chaînes de télévision, toutes
les radios, dans les jour¬
magazines de tous
sur tous les conti¬
et
naux
pays,
Ces
nents.
deux
mots
“guerre” et “paix” dits dans
toutes les langues y com¬
pris le reo tahiti, tamaï /
hau, sont systématiquement
présentés en opposition
quasi symétrique l’un à
l’autre
si la guerre
était le contraire de la paix
et
inversement.
Un
de
comme
rapide parcours des
ces
sens
deux termes dans les
qui s’imposent
montre qu’il n’est pas
ouvrages
nous
extension, c’est
l’hostilité, la lutte
groupes
jusqu’au conflit
armé, par exemple :
guerre économique, i
guerre idéologique,
guerre des nerfs, guerre
électronique, guerre froide
etc. Ce qu’on peut retenir
ici, c’est que la guerre n’a
rien d’un acte improvisé.
Elle se prépare à l’avance.
pas
Elle est
Elle
un
tiles
en
présence. La
n’a rien à voir
dans
sa
un
phénomène social. Ce sont
(2) les questions militaires ;
l’organisation des armées
(en temps de paix comme
en temps
de guerre). La
guerre a le sens de (3) con¬
flit considéré
comme
un
phénomène
localisé
dans le
historique,
dans l’espace et
temps. C’est aussi
(4) l’action de
dans
un
battre
conflit armé. (5)
se
espace
avec
guerre
la
paix
définition même.
La guerre
exclut la paix
dans sa logique de fonc¬
tionnement. L’idéologie qui
sous-tend
la
basée
la notion d’af¬
sur
guerre
est
frontement, de conflit, de
violence, de lutte avec le
armée. Vu
comme
un
donné, pour une certaine
durée, avec des forces hos¬
La guerre est
dit de (1) la
considérée
délibéré.
acte
fait dans
se
recours
A
so¬
États, n’allant
ciaux,
dénué d’intérêt.
de ce qui se
lutte armée
entre groupes sociaux, et
spécialement entre Etats,
^
brutal
à la force
angle, la
guerre est la négation de la
paix. Celui qui déclare la
guerre à un autre le fait
dans une perspective de
victoire, et jamais de
défaite,
sous cet
ou
alors la guerre
n’a pas de sens.
La paix est ce qui se dit (1)
des rapports entre per¬
qui ne sont pas en
conflit, en querelle ; des
rapports calmes entre
citoyens ; (avec) absence
de troubles, de violences.
La paix {opposée à la
guerre) se définit comme
sonnes
étant la
(2) situation d’une
nation, d’un Etat qui n’est
A
pas en guerre. La paix est
l’état d’une personne que
rien
ne
comme
vient
le repos,
troubler
la tranquil¬
lité ; c’est l’état de l’âme
qui n’est troublé par aucun
conflit, aucune inquiétude ;
c’est aussi
l’état, le carac¬
tère d’un lieu, d’un moment
où il
n’y a ni agitation ni
bruit. Nous retenons de ces
définitions que
la paix est
synonyme d’absence de
guerre mais contrairement à
ce qui a été vu à
propos de
la signification de la guerre,
la paix, elle, admet l’exis¬
de l’idée de guerre.
tence
La
paix est cet état de calme
ou situation de tranquillité
qui tient tant que les condi¬
tions qui favorisent le
maintien de cette paix sont
réunies. La paix est un fra¬
gile équilibre à maintenir
pour éviter de sombrer dans
ce que les chrétiens consi¬
dèrent
comme
manifestations les
dentes
de
la
“des
une
plus évi¬
déchéance
humaine.”^
Ne
non
méprenons
plus sur le contenu
nous
nous
mettons
pas
que
dans le mot
paix. La paix dont il est
question ici n’est pas faite
d’iniquité, de tromperie, de
Veà Porotetani n° 31/2003
-
21
Dosier
malhonnêteté, de convoiti¬
se, de dépravation, d’intolé¬
d’injustice ou de tout
qui peut abaisser et avilir
l’être humain. La paix à
promouvoir repose sur la
justice, l’équité, la vérité et
rance,
ce
dynamique d’équilibre à
tenir et à poursuivre. La
question est de savoir com¬
ment préserver cet équilibre
et à quel prix. Car la paix ne
se
fait pas toute seule,
même si
l’amour
une
du
La
prochain c’est-à-dire des
valeurs véhiculées par le
avons
tous
certaine idée de la
paix.
nous
paix est
en permanence
à
de la
paix.
Et pourtant, la Bible que les
Mâôhi connaissent bien
la lire quotidienne¬
regorge de batailles
sanglantes, de luttes fratri¬
cides et de guerres intesti¬
nes. Cela est à comprendre
comme étant la conséquen¬
pour
ment
inévitable de la Chute de
ce
christianisme.
concevoir, à imaginer, à
élaborer, à construire, à for¬
Les conditions
ger, dans la pluralité et la
diversité des sensibilités
Créateur par son acte de
désobéissance. Aussi, pour
culturelles
le chrétien
de la
paix
La guerre et
la paix ont
au
C’est
que
notamment.
dans cette
l’on
optique
comprend les
isolé
l’homme
de
son
d’aujourd’hui,
paix est
acceptant de
l’obtention de la
possible
en
naître de
Si
nous
le
à
nouveau en
Christ.
voulons rester fidè¬
l’enseignement
biblique, notre attitude doit
être
de
condamner et de
dénoncer la guerre comme
étant une des expressions
de la
disgrâce humaine aux
yeux de Dieu. Par consé¬
quent, le chrétien est appelé
à “coopérer de toutes ses
forces aux entreprises paci¬
fiques”.
2
A l’heure
ne
de
WLes gens se
précipitent pour sauver un protestataire exposé à une
m quantité excessive de gaz
lacrymogène. Le gaz lacrymogène est large-i
lumenf employé par l'armée israélienne pour disperser les protestataires.]
moins ceci de
elles
se
commun
:
préparent, mais
pas
de la même manière ni dans
le même état
d’esprit.
Autant l’acharnement que
l’on déploiera à faire la
déséquilibrera l’état
des forces en présence,
autant l’énergie que l’on
guerre
mettra à
créera
22
-
construire la Paix
et
insuflera
une
expressions “artisan de la
paix - partisan de la paix apôtre de la paix”. Le Prix
Nobel de la Paix que le
Parlement norvégien décer¬
ne chaque année à une per¬
sonnalité
méritante
du
actuelle,
un pays
peut plus faire la guerre
plein gré sans que
cela incommode et mette
son
les autres dans l’embarras.
Car la guerre est devenue
l’affaire de tous. La guerre
concerne
sens
bre
la
planète
qu’elle met
péril.
son
en ce
équili¬
en
Oeuvrer
c’est
yeux
la paix,
pas fermer les
pour éviter de voir.
pour
ne
monde pour son action en
faveur de la paix montre de
toute évidence le souci que
C’est ouvrir les yeux pour
bien voir. Cela implique
le monde porte
claire et
Veà Porotetani n° 31/2003
à la
cause
qu’on ait
conscience
capacité à agir
une
une
Des
réfugiés Afghans au Pakistan à Chaman,
l'Afghanistan et le PakistanS
à la frontière entre
et à
mobiliser pour tra¬
vailler en faveur de la paix,
en
se
public
comme en
individuellement
groupe.
Favoriser la
privé,
ou
en
paix, c’est
permettre la rencontre de
ceux qui ne peuvent plus
se
communiquer. C’est
dialogue
parties concernées dans un
espace neutre où tout est à
portant
les
suivantes
:
paix,
c’est être
soi-même
vaincu que
la Paix véritable
trouve
source
sa
Divin, et
non
con¬
dans le
écouter,
Il
mieux
entendre,
mieux
n’y
res
de bonnes
rapport à de
a pas
l’autre.
toire et toute défaite
mais elle
C’est
se
cultivant l’art du
en
dialogue
la diplomatie
connaît bien que l’on arrive
que
à obtenir le calme néces¬
saire
aux
Croire
mettre
en
négociations paix.
la paix, c’est tout
en
œuvre
pour
guer¬
n’y a pas de guerre pro¬
pre. Il n’y a pas non plus
de guerre juste. Toute vic¬
diplomatique si
dirigeants est à
privilégier et à exploiter.
nos
a un
goût de sang. La paix, elle,
a toujours le même
visage,
se
mérite
car
à la guerre
et
Give Peace
a
en
faveur
de la Paix résonner
encore
toujours pour, ici et
ailleurs, indiquer la voie qui
et
mène à la Paix. la
Vahi
a
travaille.
A l’heure où
Veà
ora na.
TuheiavaRichaud
ce
porotetani
numéro du
paraître,
l’Irak aura
peut-être éclaté. Nous au¬
rons au moins
essayé, à
va
la guerre contre
notre
chance
Puissent les voix
elle
manière,
de
faire
repousser toute
entendre notre voix de
guerre
cert avec les marcheurs et
vélléité de
et faire rentrer les
non
Paix Hau Peace
par
mau¬
vaises. Toutes les guerres se
valent.
Il
chère à
chaque voix compte
Tahiti dit
et
comprendre et mieux com¬
muniquer. C’est ce qu’on
appelle : avoir le Respect de
La voie
inscriptions
Pour la Paix
dans l’humain
tion.
taire pour
Polynésien de la Paix du
samedi 15 mars qui bran¬
dissaient des banderolles
et de la concertation. C’est
se
Comité
Promouvoir l’idéal de
qui est finitude et imperfec¬
c’est savoir
du
construire, chacun appor¬
tant sa pierre à l’édification.
ouvrir les voies du
apprendre
à
écouter pour savoir écouter;
marcheuses
con¬
^ in
(
sous
Alexandre
la direction de
Westphal),
Dictionnaire
ency¬
clopédique de la Bible,
1973, p. 491.
^
op.
cit.,
p.
493
Veà Porotetani n° 31/2003
-
23
Dos ier
Non, à la possibilité de bénédiction
pour les couples homosexuels
et sur l’accès au ministère de pasteurs
revendiquant ouvertement leur homosexualité !
V
Ala question d’un protestantquant à mon avis sur la possibilité de béné¬
diction pour
les couples homosexuels et
sur
l’accès
au
ministère de
pasteurs de personnes revendiquant publiquement leur homosexualité,
force et
Pourquoi ?
avec
sans
hésitation
aucune, ma
Eh bien c’est parce que
donc été plus
femmes. Mais
homosexuels !
dre du Créateur
où quelqu’un arrivera à me prouver le
contraire, c’est-à-dire à
me montrer, avec une
référence
biblique à l’appui, que le Dieu
la bénédiction des couples
«
gay » ou de « lesbiennes », je reprendrais mon
stylo pour excuser auprès des lecteur(trice)s du
« Veà Porotetani » mon
ignorance, et accueillir
Créateur est pour
Paàfi
a
jusqu’à ce jour, nulle
part, dans la Bible, il est prouvé que le Dieu
Créateur est pour la bénédiction des couples
Le jour
Par u
réponse
le choix de
En
ces
derniers.
effet, lorsque, dans le livre de la Genèse,
le Dieu Créateur constate
vide
auprès de
qu’il vient de faire, il ne remplit pas ce
par la présence d’un autre homme, mais par
un
l’homme
trou
celle d’une femme.
Au travers de ce fossé que le Dieu Créateur
comble par l’arrivée d’une présence féminine,
l’auteur de la Genèse ne veut-il pas nous dire
qu’exclue est pour lui la possibilité de bénédic¬
tion des couples entre “tàne” ou “vahiné” ?
Pourquoi donc aussi l’ordre divin à Lot de
fuir la ville de Sodome, avec sa femme et leurs
deux filles (Gen 19) ? N’est-ce pas parce que
vivre
couple “gays” ou “lesbiennes”, cela,
c’est aller à l’encontre de la volonté de Dieu à
en
du mariage ?
quand la femme de Lot se transforme en
statue de sel pour avoir désobéi à l’ordre de Dieu
à ne pas se retourner pour regarder la ville de
propos
Et
Adam, ni
Ève
au
Ève
et
au
se
sexuel ?
Le
mariage voulu par le Créateur n’a donc de
lorsqu’il est en rapport avec la
fondement que
différence, mais
contraire serait
non avec
une
à propos du mariage !
Les Eglises, qui se
disent chrétiennes en
Europe, pèchent donc, selon moi, en reconnais¬
sant la bénédiction des couples homosexuels et
sur l’accès au ministère de pasteurs et de per¬
sonnes revendiquant ouvertement leur homo¬
sexualité. Et si, à son tour, mon Eglise (évangé¬
lique), s’engageait, elle aussi, dans cette voie,
elle ne serait plus, pour moi, une Église, mais
une
Association d’hommes et de femmes homo¬
sexuels et hétérosexuels.
Comment,
effet, le pasteur devra-t-il
encourager le mariage voulu par Dieu - entre
en
Ève
quand il vit en couple avec
qu’est-ce que la pasteure a à dire à
propos du mariage institué par le Créateur,
quand elle est en couple avec Ève ?
Je désapprouve donc entièrement et vivement
la possibilité de bénédiction pour les couples
Adam et
-
Adam ? Et
homosexuels et
sur
l’accès
teurs de personnes
leur homosexualité !
de Madame Lot ?
Je crois sincèrement que
tain(e)s le choix de vivre leur ministère en tant
que célibataire, c’est-à-dire sans le mariage,
puisque, à la résurrection des morts, le mariage
n’existera plus ni pour les hommes ni pour les
24
-
Veà Porotetani n° 31/2003
au
ministère de pas¬
revendiquant publiquement
Pourquoi ? Eh bien c’est parce qu’il n’y a pas,
pour moi, des références bibliques attestant cette
situation de vie
cela est donné à cer-
la ressemblance. Le
déviation de l’ordre de Dieu
fois, parce que le Créateur est contre
cette “manière de vivre” des habitant(e)s de
Sodome, qui a, hélas commencé à naître dans le
cœur
! Et comment aussi l’or¬
premier couple dans la Bible
multiplier sur la terre se justifietravers de la vie en couple homo¬
à croître et à
rait-il
ne
Sodome flamber et s’écrouler, n’est-ce pas,
encore une
négative !
crois pas que, cela est
donné, aux un(e)s de vivre en couple entre Adam
et
je
que
A moins que
le Christ Jésus
en
Société !
l’on puisse
a
me dire un jour, que
béni lui-même des couples
homosexuels.
Jacques Ihoraî
Faaineineraa Tamau
Te faaineineraa
Uâ
•
rave
a
te
mau
rauü
area
noa
o
te
mau
raa,
7-21
Richard i
mâite te Tomite rauti i te
ineine te paeraa o te rururaa o tei
àhipa ia
tâpaôhia no te
Mâti
2003, i Heremona. Ua tamata
atoà râtou i te hiô faahou i te arataîraa tumu
no
faaineineraa, e te haamaitai i te tereraa o te
ôhipa i manaôhia e rave (fariiraa, haamorivauvauraa, haapiiraa, faaôhiparaa).
Hoê I atoà i te pae o te mau tumu parau.
Inaha, mai te mea ‘Te Orometua e te Tâviniraa i
teie Mahana’ te tumu parau rahi ta te âmaa tatai
•
tahi
e
hiô nâ roto i ta
haamata atoà te
manaônaô
no
mau
te
turamaraa, teie râ,
na
âmaa
e
te âvae Mati 2003
o
ua
tutonu i te ‘Parau
Airaa=Sexualité, i roto i te
mai i te tuhaa Ture, e na te
Orometua Maraea Taarii te Tuatua. Ua tautururave
atoà-hia te tuhaa
Faaôhiparaa e nâ taeaè o Ueva
Paparai Denis. Areà te tuhaa Ea, na
te taeaè o Antonio Chee Ayé i rautî mai i te reira
i pihai iho ia Ponia Daniel.
0
I te pae faaineineraa, ua ômua te mau
Orometua nâ roto i nâ vauvauraa parau papai e
6, mai te poipoi tae atu i te taharaa mahana.
Tuàti-noa-hia mai te reira e te mau haapiiraa e te
mau faaôhiparaa a te mau rautî, mai te
poipoi tae
Fred râua
o
atu i te taharaa mahana.
reira
e
te
mau vauvauraa
Faaravaî-atoà-hia te
parau
papai
a te mau
pipi Tua 4 i te pô.
Nünaa i teie Mahana’.
Te
Te tupnraa o te rururaa
• I roto i te hiàraa
nâ roto i te
mau
i mata
mau
te
ara
taeaè
mau
: ua
haapaô
Orometua
0 I te pae
âmui
i Heremona
e
o te mau Pipi, te
te mau Rautî.
ôhipa
Tuhaa 2, te
te
pâroita Faaa i utuutu i te mâa
toe ia au i te faaôhuraa 4 matahiti
(Mâti 00 - Atopa 04). Mai teie atu nei e faataahia
e 7 taata te rahi roa 1
pupu, e hope ai te tâatoà i
roto i te
fariiraa : no te nohoraa, na te mau pipi
i nià i te reira, e na te mau tuahine e te
no
E 3 pupu e
0
tere mâite te
ôpuaraa no te âvaè Atopa 2003
no
No
0
faaineineraa.
reira,
ua
tâpaôhia to Atopa 2003 : E tupu
atu i Heremona
e
mâa. To Mâti 2004
na
:
E
te Tuhaa 7
tupu atu i Heremona
te Tuhaa 1 te tuatiraa mâa. To
tuhaa 2, 4, 5, 6.
te tuatiraa
e na
Atopa 2004
E
:
I te pae o te mau Orometua, e 6 Orometua i
tae mai i nià i te 9 i tâpaôhia na, oia hoi : Tuhaa
tupu atu i Heremona
1,
Pâroita Arue ; Tuhaa 2, o
Tapati Mitema no te Pâroita Vairaô, e o Tehahe
Paul no te Pâroita Vaitiare ; Tuhaa 4, o Teoroi
Firipa no te Pâroita Fare-Maeva ; Tuhaa 5, o
i te mau Tuhaa, te mau Orometua
Faatereraa, ia haapapu-mâite-hia te mau
pupu, ia maitai te faaararaa i te mau farereiraa e
te mau ôhiparaa âmuri nei. E manaô haamauru-
Tehevini Tahitoua
uru
0
o
Toofa Guido
no te
Tuhaa 6, o Taiarui
Hivaôa.
0
no
Endy
I te pae o te mau
faaâpîraa maori
te
ra, na
Pâroita Rimatara ;
no
te Pâroita Atuona-
te Tuhaa 2 te tuatiraa
mâa.
Te poroiraa
0
e
te
â i te Tuhaa 2 tâatoà
Tuhaa
e
te
mau
tupu-maitai-raa
Rauti, aita atu e mau
te Pâruru o Tuheiava
e na
e
te aniraa i te mau
Orometua ia tauturu mai
o te mau rururaa e
Taoàhere Orometua
no
tiai mai
-
te
ra.
Heremona
Veà Porotetani n° 31/2003
-
25
Etareia
TeEtârëtia
e
te Poritita :
Te tâviniraao te Ètârëtia Èvaneria i Porinetia Farâni
i roto i te ao poritita
Alain
Maitere
i roto i te
ao
te arai râ
e no
poritita, eiaha
te tauturu i te
no te
mau
poritita,
faatere
no
te
o
Hau Fenua ia ôre te
ohipa tano ère ia ravehia
hoi vëtahi e, ia
ohipa âmui te mau aratai o te Hau Fenua e
te Ètârëtia no te maitai o te nunaa. Areà te
i nià i te nûnaa. Te parau ra
tahi pae ra te manaô ra ia e, aita ta te mau
aratai o te Ètârëtia e ohipa i roto i te ao no te
poritita. E te vai atu â. Te tupu nei te
umeumeraa,
te mârôraa e te àroraa manaô i
rotopü i te mau taeaè e te mau tamahine
(ôrometua, tiàtono, poro-èvaneria). Ua tae
roa vëtahi i te manaôraa e, ua tâôtiàhia ta
tâtou tâviniraa. E aha atu
nûnaa ? Te ui
aha
e
mau na
noa ra
ia te parau no te
te manaô i teie mahana
râ te tiàraa
ra
o
te
Ètârëtia
i roto i
te tôtaiete ?
Te tumu ia
teie tuatâpaparaa, mâoti râ te
feruri-faahou-raa i te tahi atu â mau râveà no
o
faatupu i te hau i
te
mua
i teie parau tei ôre â
i tû-roa-hia i roto i te hiôraa âmui. E aha te
hohoà tâviniraa
Te tumu matamua roa o teie parau
pâpaî mâoti râ o te tuatâpaparaa ia i te
parau no te tiàraa o te Ètârëtia i mua i
te ohipa poritita. la au i te faaotiraa a te
Ètârëtia i roto i te Apooraa Rahi 2001 i mua
i te tumu parau « Te Ètârëtia e te Poritita »,
te faaitoito nei te Apooraa Rahi i te mau
aratai o te Ètârëtia ia rave i te tahi mâîtiraa i
mua
na
i te vâhi ta râtou
manaô
ra e
tâvini i to
Atua, nâ roto ânei i te faanahoraa
Ètârëtia
e
àore ia nâ roto i te
teie faaotiraa
te
e
mau
hohoà
e
no
aratai,
ao
a
poritita. Eere
te haafifiraa i te tâviniraa
no te
te
o
horoà atu râ i te tahi
te tahi faanahoraa maitai aè i roto i
te parau no
te tâviniraa.
e
hoê ai te tâatoàraa i nià i
teie tumu parau
? E riro paha tâtou i te parau
e, « eiaha na e tuatSpapa faahou mai i te tahi
parau tei faaoti-ê-hia na e aore ia tei naho ê
na ». No ù nei, hoê parau tei umeume-noahia
te
e aore
ia tei ôre â i fariihia
mauraururaa o
no
mua
ra
râ i te
te tahi pae e, e
26
-
hiôraa, te manao
mea tià i te mau aratai ia ô
rauraa o
te
mau
Veà Porotetani n° 31/2003
te tûàtiraa
no
te tâatoàraa i roto i te parau
te tâviniraa. la ite atoà mai râ tâtou e, eere
teie tumu parau e aore ia teie tuatâpaparaa no
te haafifi i ta tâtou hiôraa e ta tâtou faaotiraa
i
mua
i teie parau, te
tururaa
na mua roa
tïtauhia
ra.
Ètârëtia i
Teie
E te
mua
noa maa
rahi.
riro nei râ ei râveà tauia ù i nià i te tiàraa
e
piti, ei râveà tauturu i ta tâtou
i teie
mau umeumeraa
manaô.
iti no teie parau pâpaî
te hanahana, te aroha ia
parau
puta. Ei te Atua ra
I
e
Ètârëtia Èvaneria
Te
i Porinetia Farâni,
ei arataî i te nünaa Mâôhi
i roto i te iteraa
i to na tiàmâraa
Manaèna
Tupaia
Te manaô tumu ta ù e hinaaro ra i te
faaite i roto i teie parau
pâpai, mâoti
râ, O te tarairaa ia i te tahi hohoà tei au
i te hum e orahia ra e te Ètârëtia Èvaneria i
Porinetia Farâni i teie mahana. Ua ite maitai
tâtou i te taa-ê-raa rahi
Ètârëtia
tâtou
e
e
te tahi atu
vai
ra
mau
i roto i ta
Ètârëtia, oia
hoi, eita o ia e mâmû i mua i te mau ôhipa
piô e tupu ra i nià i to tâtou fenua. la nâ reira
O ia ra, te riro ra ia te Ètârëtia Èvaneria i
Porinetia Farâni ei tâvini pâpû no te Metia.
Te hohoà ta ù e ite ra no ta tâtou Ètârëtia,
mâori râ, o te hohoà ia no te tahi Ètârëtia tei
faaara i te hiroà moè o te nünaa Mâôhi no te
aratai ia
i te iteraa ia
na
na
iho ei nünaa
tiàmâ.
Nâ roto i te faatereraa
hum hioraa
e mea
hiroà
e
o
a
te Hau farâni
e
ta
na
te oraraa, ta râtou e parau ra e,
maitai roa, ua riro ia ei tümâraa i te
te iho tumu mâôhi. E îno roa atu, ua
faatupu teie
âpî i te tahi tiàturiraa i
taata, e aita atu e ora i râpae aè i te
faanahohia e teie Hau püai.
oraraa
roto i te
mea
i
tià
e
ia hiroà faahou i roto i te Mâôhi to
na
iho tumu.
Tâpiri mai i pîhai iho i teie parau, aita
oraraa âpï i faaôhie i te oraraa
teie hum
taata, ua faarahi
roa
atoà râ i te fïfi
o
i te pae o te oraraa vaa mataèinaa,
hiroà tumu e oraraa faaroo.
noa
o te
te taata
poritita,
Te tiàturi nei au, e
faufaahia teie tuatâpaparaa no te tïtau ihoâ i te tiàmâraa tei faaturori i te femriraa o te nünaa Mâôhi, e te tiaitum-raa e, ia riro teie parau ei faaara i te
vareà taôto rahi
No teie
mau
tumu, te rave nei ia tâtou i te
parau a te Atua no te tautum i te nünaa i te
iteraa e te fariiraa i te parau o to na tiàmâraa,
no
te mea, e
hinaaro terâ
Ua faatiàmâ te
Tamaiti,
e
Atua,
no
te
Ètârë¬
hohoà ia no
te nünaa Mâôhi. Te
Èvaneria i Porinetia Farâni,
tahi Ètârëtia tei faatiàmâ. la
e
ora na.
te Atua.
reira atoà hoi te
tei ia tâtou atoà ia i te faatiàmâraa
ua nâ
i te nünaa mai roto mai i te
e
tia
o
mau
haatïtïraa
rau
tupu ra i nià i te nünaa, ia tupu hoi te parau
Veà Porotetani n° 31/2003
-
27
pour permet ti
contre les moutl
I
i
|
des années 90, celle que nous
craignons le
plus, la mouche orientale des fruits : la
« Bactocera Dosalis ». Elle
pique tous les
fruits, même les papayes, qui avaient été
épargnées, jusque là, par les autres variétés.
Enfin, en l’an 2000, une quatrième variété de
'
mouche des fruits, venant de Rurutu, fit son
apparition. C’est la mouche des fruits du
Pacifique, la « Bactrocera Xantodes ».
En 1954, j’avais planté dans la vallée de
Pao Pao, une centaine d’orangers et de man¬
dariniers. Malgré la présence de la première
mouche des fruits, la
«
Kirki
», nos
fruits
ne
furent pas piqués. Mais, une vingtaine d’an¬
nées plus tard, la mouche du Queensland, la
Depuis de nombreuses années, la
Polynésie connaît, de plus en plus,
les problèmes causés par les mou¬
ches des fruits.
Je
parle pas là, de celle que nous appelons
la mouche pisseuse, qui n’est pas une
mouche, mais une petite cigale, du nom de
cicadelle, qui, après avoir puisé la sève des
arbres, la rejette ensuite ; ce qui fait ressentir
des gouttes d’eau au passage sous ces arbres.
D’où son nom de « mouche pisseuse ».
Quant aux mouches des fruits, nous avons,
actuellement, quatre variétés.
La première est arrivée, dans les années
1920. C’est la « Bactrocera Kirki » qui piqua
les mangues, les goyaves, kavas et mapé.
ne
La
seconde
Queensland
nous
en
arriva
en
Australie.
1969, du
C’est
la
Bactrocera
Tryoni », plus ravageuse que la
précédente, piquant, en plus les agrumes tels
que pamplemousses, oranges et mandarines,
ainsi que les tomates.
«
Nous
n’étions, malheureusement, pas au
bout de
28
-
nos
peines,
car nous
arriva,
Veà Porotetani n° 31/2003
en
fin
«
Bactrocera
Tryoni
»
piqua tous
nos
agrumes.
Le service de l’Economie Rurale, à cette
✓
époque, nous expliqua, quel était le cycle de
vie des mouches femelles des fruits. Ce sont
elles,
en
effet qui piquent nos fruits sous la
peau, pour y pondre
Trois jours plus tard,
leurs œufs.
ils éclosent pour donner
naissance à des asticots qui se nourrissent de
la chair des fruits pendant sept jours. C’est le
,
stade nuisible.
1
Ce temps écoulé, ils sortent du fruit pour
achever leur cycle sous la terre, pendant
encore
sept jours et se transformer en
mouche.
La durée de vie moyenne
de la mouche des
fruits, est de trois mois, période pendant
laquelle, elle s’accouple et donne de nouvelles générations.
Voici une méthode simple et peu coûteuse,
pour lutter contre la mouche femelle des
fruits
Employer un attractif alimentaire, de Thydrolysat de protéines, un composé dont la
j
|
|
|
icijle simple
ttre
de lutter
Avec
minimum de
fatigue et de temps, je
parvenais à traiter nos cent vingt orangers
un
avec mes cent
ibhes des fruits
litres de solution et
nos
fruits
étaient
protégés pendant une semaine, alors
par pulvérisation classique sans attractif,
que
il m’aurait fallu mille deux eents litres de
mouche
a
besoin de
se
nourrir, pour pondre
des œufs viables. Ce
connu, sous
le
black soy.
L’associer à
nom
produit est également
de : sauce de soja, soyou,
ou
insecticide, pour tuer les
mouches, et d’un mouillant permettant à la
solution de mieux adhérer, aux feuilles. Ne
pas utiliser pour la capture, avec des pièges,
ni par pulvérisation ; mais tout simplement
en projection dans les
verges infestées.
En effet, si on le pulvérisait, l’hydrolysat
perdrait de son efficacité. Il doit être projeté,
uniquement, en grosses gouttes, sous les
feuilles, afin d’éviter, que la solution soit
lessivée par la pluie.
Chaque année, peu avant que les fruits ne
parviennent à maturité, nous montions avec
le 4x4, au plus haut de la plantation où nous
avions le point d’eau. Là, dans un fût
métallique de deux cent litres, nous prépa¬
rions le mélange : cent litres d’eau avec l’hydrolysat de protéine, additionné d’un insecti¬
un
cide contre les mouehes et d’un mouillant
permettant à la solution de mieux adhérer
aux
'
d’une
pagaie, je remuais le tout.
Ensuite, le visage protégé par un masque et
les mains par des gants, je plongeais un seau
d’une contenance de vingt litres, que je ne
remplissais qu’à moitié. Puis, armé d’un go¬
belet, tout en marchant entre deux lignes
d’orangers, j’envoyais deux projections à
droite et deux autres à gauche, du bas vers le
haut de chaque arbre de façon à asperger le
dessous des feuilles. Arrivé
ligne, je passais à la suivante,
avec
de
Ce
qui m’étonne le plus, c’est que, encore
aujourd’hui, cette méthode très efficace,
n’est pratiquement pas connue, de la plupart
des planteurs. Les services compétents ontils fait leur travail ?
Et
puisque
d’insectes
parlons de destruction
nuisibles, savez-vous qu’il
existe
méthode
une
nous
écologique,
pour se
débarrasser des cafards qui envahissent
souvent nos maisons ?
Il suffit de
préparer
une
pâte, composée
pour
moitié de lait Nestlé sucré et pour l’autre
d’acide borique. Un produit sans aucun dan¬
l’on trouve dans les pharmacies et
qui sert à faire des lavements de bouche ou
d’oreilles. Après avoir malaxé ces deux pro¬
duits jusqu’à obtenir une pâte, on transforme
cette dernière en petites boulettes que l’on
place sous le réfrigérateur, la cuisinière ou
les meubles, partout, où l’on aperçoit des
cafards. Et vous verrez qu’ils disparaîtront.
C’est efficace, pas dangereux, peu coûteux,
et il suffit de renouveler le traitement, tous
ger que
les trois mois.
feuilles.
Muni
solution et trois matinées de travail.
au
Recette du traitement, extrait de mon livre
«
Peaux d’bananes » page 185. Ce livre
raconte
les
cinquante dernières années d’a¬
griculture en Polynésie. Il est vendu dans
toutes les bonnes librairies de la Polynésie.
Pierre Nardi
bout d’une
descendant
bas
fois tous les huit
en
la voiture, et ainsi de suite jusqu’en
l’orangeraie, et ceci,
jours.
une
Veà Porotetani n° 31/2003
-
29
Etareia
FAA I
HAAPIIRAA
I
TE MAU
FA I
POROT I
Mau tâpura
I
haapiiraa
ômuaraa
te
no
teie matahiti
haapiiraa, ua tupu te tahi mau farereiraa i rotopü i te mau faatere
fare haapiiraa e te mau tià haapi¬
iraa faaroo
Hiôraa âmui i te
oraraa o
te
haapi¬
no
haapiiraa.
2002-2003
Te
tino
Mai tei ora-noa-hia mai na, mai te tau mai
no te ôrometua Hitiùra, no teie mau taime,
O Taiho Banner
no
aita te tereraa
roo
o
teie matahiti
te
oraraa o
te
haapiiraa faa¬
i taui. Mai te parau no te ;
Mai te
mau
e
ômuahia nei te
oraraa
mau
fare
haapiiraa porotetani, nâ roto i te tahi
Nâ
reraa.
haapii,
mua
roa
na
te
mau
pu¬
ôrometua
i te tâatoàraa no te mau
ôhipa nei i roto i ta tatou mau fare
haapiiraa, e tupu ia te reira hou te haa¬
mataraa haapiiraa. Nâ reira atoà te mau
tamarii i roto i ta tâtou mau fare haapiiraa
porotetani, e fanaô atoà râtou i te tahi taime
pureraa no te iritiraa e no te ôpaniraa i ta
râtou matahiti haapiiraa.
e tae noa atu
mero e
no
te ôroà rarahi i roto i te
Ètârëtia
o
Marama Kaua
:
Na te
Charles
11.00
-
Viénot, i te monirë, mai te hora
11.30, e te mahana piti mai te hora
07.30 tae
roa
atu i te hora 02.00 i te avatea.
Hoê
piha haapiiraa 30 miniti, 20 piha
haapiiraa 10 ia piha i te tino hoê.
• Taunoa piri-tamahou, tama hou I (mater¬
nelle) i te mahana maha mai te hora 07.30
07.45. Hoê piha haapiiraa 15 miniti e piti
tino e piti ia piha haapiiraa i te mahana
-
maha hoê.
Taunoa tamahou
II, toù aratai (élémen¬
taire), i te mahana maha atoà i te hora hoê
•
i te mahana maha hoê.
1
1
Pômare
IV, i te monirë, te mahana tom
âfa mahana, te mahana maha i te pae
•
Pureraa
ôhipa nei i Tahiti
e
:
•
haapiiraa atoà, te
i roto i te
e
haapiiraa porotetani e amo nei i ta râua
tauturu âvaè. Haapaô mai teie nâ tino e piti
i te parau no te oraraa o te haapiiraa faaroo
ôpaniraa haapiiraa
haamataraa
mau
fare
i
Pureraa îritiraa
faanaho-âmui-raa
i te tâpura haapiiraa no teie matahi¬
ti 2002-2003, i roto i te reira e i te
reira fare
iraa faaroo
te
avatea
e
i te mahana pae
âfa mahana.
Mai te ôroà
Noera, te ôroà 05 no mâti, te
ôroà pâta, te mahana revaraa, te ôroà
penetetôte, te haapaô-noa-hia ra te tereraa
o te reira mau ôroà pureraa ta te Ètârëtia i
pipi ôrometua 12 rahiraa ;
haapaô mai râtou hoê hora haapiiraa faaroo
i te hepetoma i Pômare IV. Te mau pipi no
roto i te mau fare
te maha
mau
30
haapiiraa i Tahiti
motu.
-
Veà Porotetani n° 31/2003
e nâ te
Te
mau
o
/V
tino
te matahiti i te monirë ia i te pae
avatea. Areà te
mau
pipi
o te
matahiti piti
1
i
ROO
I
ROTO
i
tomite
A RE HAAPIIRAA
1 ETANI
Teamo
mai
no
teitei
•
ia i te pae avatea.
Te mau ôrometua
haapii i roto i ta tatou
mau fare
haapiiraa porotetani : haapaô atoâ
mai râtou i te tahi mau taime pureraa i te
pae poipoi (pureraa, pehepehe, himene), e
mahana atoâ mai te moni-
mau
tae atu i te mahana pae, hou a haamata
atu ai i ta râtou ohipa. Nâ ôrometua e
piti ;
rê
o
e
Michel Tevaarauhara i Taunoa
Toofa i
e o
Guido
mau
tino
e
ôhipa
nei i Tahiti
nei, Taiho Banner, Marama
Kaua, te mau pipi no te hora iti hoê i te
hepetoma, te mau ôrometua haapii e 30
miniti i te hepetoma, nâ ôrometua e piti, ia
taimehia to râua.
I roto i te hiôraa âmui
e
ravehia
no
i roto i te
ra
te
mau
mau
ôhipa
fare haa¬
piiraa porotetani i Tahiti nei nâ mua roa, te
haapaô mâite-noa-hia ra te reira mau tâpura ôhipa rii. Nâ reira atoà te mau tino e haa¬
paô nei i taua mau ôhipa ra. Tei roto noa ra
ia i terâ manaô e, te ôhipahia ra ia i te ôre
roa.
Aita
Te
mau
ra e
faanahoraa pâpü.
tino
I teie matahiti
tino
e
te
na
tino tei ô
mau
ia
te
no
Georges : Te piti o te tino tei ô
ôhiparaa i roto i te fare haapiiraa
Outuroa.
Nâ ôrometua
e
piti : Teàue
Tutehauariiroa, ia taimehia
I roto i te hiôraa âmui
atoà,
e
ravehia
ra
piiraa porotetani i Ôuturoa,
ia. Nâ reira atoà te
taua mau
Tereraa
ôhipa
o
mau
to râua.
te
no
i roto i te
e tae noa atu
mau
mau
mea
tino
e
ôhipa
fare haa¬
maitai
roa
haapaô nei
ra.
te oraraa
o
te
haapiiiraa faa¬
roo
Raapoto,
No teie taime terâ ia te
atoà,
nei i ta
e amo
o
mai.
•
te reira i te
haapiiraa faaroo
tauturu. Te hoê ia teie
I roto i te
Ètârëtia
:
Piha
ôhipa
I to ù
haapaôraa mai i te parau no te haa¬
piiraa faaroo, i te ômuaraa no teie matahiti
haapiiraa 2002-2003. I roto i te tahi hiôraa
âmui i te oraraa o te haapiiraa faaroo, aita e
faanahoraa pâpü tei vaiihohia mai no te
aratairaa i te tereraa o te oraraa o te haapii¬
raa faaroo i roto i te Ètârëtia.
Mai te parau no te
nahoraa i te oraraa
tomite tumu no te faa¬
o te haapiiraa faaroo
piha ôhiparaa, aita e piha ôhiparaa ta te
haapiiraa faaroo. Te mau tauihaa no te raveraa i ta na mau
ôhipa (te mau puta haa¬
piiraa, te niuniu, te mau materia uira...)
Te mau parau tei riro ei manaônaôraa i
ôhipa nei i Ôuturoa
haapiiraa,
ua
ô mai te tahi
faaètaètaraa i te pupu ôhipa :
• Teamo Poema : âfa taime, na te fare haa¬
mau
no
te
piiraa porotetani
e amo
nei i ta
na tauturu
âvaè.
•
Vial Dufour Danièle
haapiiraa,
amo
•
nei i ta
•
na
na
na te
te tahi
hora
mau
tomite haapiiraa faaroo
e
tauturu. Nâ tino tahito ia.
Taraiarue Suzanne
taime,
ta
na te
:
faatereraa
(Tahiarii V)
Ètârëtia
:
âfa
e amo
nei i
hora,
na te
tauturu âvaè.
Courtois Moea
:
te tahi
mau
Veà Porotetani n° 31/2003
-
31
Etareia
roto i te parau no
no
te arataîraa i te
roo
te tahi faanahoraa pâpü
I te mahana mâa 22
haapiiraa faaÈtârëtia : Te mau
mauraahia te tomite
oraraa o
i roto i ta tatou nei
râveà materia
e
te
taata.
no
mâti
i ta tatou nei
haapiiraa faaroo i roto
Ètârëtia. Tomite tumu, no te
feruriraa
te faanahoraa i te
e no
haapiiraa faaroo i roto i te
I roto i te
mau
fare
iraa. Teie atu
haapiiraa
I te pae no te
fare haapiiraa porotetani
(Enseignement protestant), te reira fare
haapiiraa ta na haamâuàraa no te mau
ôhipa atoà e hinaarohia. E te reira mau
materia no te oraraa noa ia o te haapiiraa
faaroo, i roto i te reira e te reira fare haapi¬
iraa porotetani tira râ. E mea nahonaho roa
•
fare haapi¬
i roto i teie
•
a
te mau fare
haapaô i te oraraa o te
Autai-Teriiti Mariano
haapiiraa faa¬
ô noa
mau mero
Tià
roo ;
Tià
roo
i
haapaô i te
Outuroa,
e
te haapiiraa faa¬
ôrometua atoà hoi i roto i
oraraa o
pâroita, no Avera,
Taumaa Arthur.
mau
putuputuraa
Faaroa
Te
i roto i te âvaè. Hoê i te âvaè
Te peretiteni : Banner Taiho
Te mono peretiteni : Marama
novema e
te
piti i te âvaè Èperëra.
Putuputuraa na te mau tià no roto mai i te
mau fare haapiiraa, no te hiô-âmui-raa i te
oraraa o te haapiiraa faaroo
: to teie
matahiti ua tupu ia i te 07 no tîtema 2002 e
te piti o te putuputuraa i te 22 no mâti
Opoa
:
Kaua
Te pâpai parau : Temauri Hana
Te mono pâpai parau : Eléazar Jacqueline
Te
haapaô faufaa : Denis Kapikura
Te mono o te haapaô faufaa :
Tumata Suzane
Te
2003.
mau mero no
e o
te Tomite
E
piti taime ta te haapiiraa faaroo
putuputuraa i te matahiti i te hoê hepetoma
te
mau
haapiiraa faaroo
haapiiraa :
Te
oraraa o
mau mero
te
ia.
Te
ia te
ra
tomite
porotetani
2003, te haa-
mau mero
ôhipa
TEAMO Poema
I roto i te
roaraa o
VIAL DUFOUR Danièle
te matahiti
COURTOIS Moea
2002-2003
Haamauraa tomite
TEAMO
ôhipa
la faaite mai teie
Georges
ELEAZAR Gilles
mau
TAHIATA lotefa
tamarii to râtou àravehi
Teie ia te tomite
o
e
faanaho atu i te
oraraa
haapiiraa faaroo i roto i te ètârëtia e i
mau fare haapiiraa no nâ matahiti
piti 2003-2005.
I te hopeà hepetoma no te ôroà pâta no
te
roto i te
e
teie matahiti oia hoi i te
17,18,19,20
no
èperëra 2003, i tupu ai ta na putuputu matamua roa a
teie tomite i te tuhaa 04. Ua âmui
atu te tomite i
plhaî iho i te mau tià e haa¬
paô nei i te haapiiraa faaroo i te fenua no
Raiatea,
no
haapiiraa.
32
-
Veà Porotetani n° 31/2003
te tahi tere i roto i te
mau
fare
_
,
I
-
Haaputuputuraa tamarii haapii no te Haapiiraa faaroo i te
mau
'm
No teie
taime rii
hopeâ o teie matahipiti mero âpi i roto
i te pupu ôhipa o tei faaètaèta faahou i te
pupu. O te haamatauhia ra i niâ i te tahua, no
mau
'ti 2002-2003,
te tahi
ua ô
mai
faaineineraa
nei. O Denis
e
te
no
mau
taime i muri
KAPIKURA, Poro êvaneria
e
ôrometxia pupu i roto i te pâroita no Piraê, e
o TEMAURI Hana, ôrometua
pupu e tiâ Ui-
âpï i roto i te pâroita no Tiroama. No teie nâ
e piti e ôhipa nei, no te tahi noa ia âfa
tino
taime.
Te tahi
mau
manaô
I roto i te hiôraa âmui
e
ravehia
ra
hopeà
no
i roto i te
te
ôhipa atoà
fare haapiiraa
mau
mau
porotetani, te maitai noa ra. Nâ reira atoà te
mau tino e haapaô nei taua mau
ôhipa ra. Te
fîfi, aita e faanahoraa pâpü. Te manaô, ia riro
ei âmaa ôhipa pâpü i roto i te Etârëtia.
Haamau i te hoê tomite ôhipa tumu no te
haapiiraa faaroo (te auraa i ô nei ei taata ia),
faanaho i te oraraa (piha ôhipa, e te mau mea
atoà e au no teie tuhaa ôhipa te auraa ei faufaa atoà), tei reira te manaônaôraa matamua.
No reira, te maitai o teie tâpura ôhipa tei roto
ia ia ôutou. Tirâ râ parau mauruum, e IA
ORA NA i roto i te Aroha
o
te Atua.
Fare haapiiraa porotetani
Les mots croisés de
1
23456789
Jacques Ihoraî
le lieu et le temps — Initiales
mand né à Bunzlau (Sibérie)
d’un poète alle¬
(1597-1639). Il
réforma la métrique — Note de musique I.
Embarcation exotique, légère, marchant à la
voile ou à la pagaie — Initiales d’un poète
soviétique, né à Zima (Sibérie) en 1933. Il incar¬
ne le désir de liberté des jeunes générations
(Babi lar, 1961) J. Initiales d’un aventurier
anglais, né à Oakham (1649-1795). Il imagina,
en
1678, un complot papiste qui motiva la
condamnation de nombreux catholiques —
Longue et étroite pièce de bois ou de métal, rigi¬
de et droite
Chiffre romain, vaut cinquante.
10
—
VERTICALEMENT
1. Passionné pour
quelque chose — Symbole de
Symbole du poise 2. De naissance
Ensemble des règles qui régissent les rap¬
ports des hommes et des femmes constituant une
même société 3. Qui est situé au-dessus (par
oppos. à inférieur) 4. Passionné pour quelqu’un,
pour quelque chose — Symbole chimique de
l’azote
Initiales
d’un
champion de
l’Indépendance chilienne, né à Chillan (17761842) 5. Étendues de terre entourées d’eau de
tous côtés
Symbole chimique de l’hélium —
Symbole chimique du gallium 6. Époux de la
fille, par rapport au père et à la mère de celle-ci
Ancienne ville de Mésopotamie, patrie d’a¬
braham 7. Symbole de nano — Petit cube à faces
marquées de points, de un à six, ou de fi-gures,
utilisé pour différents jeux — Manœuvrer une
rame 8. Symbole de l’électron — Initiales d’un
poète français, né à Fontenay-le-Comte (v.
1535-1608), l’un des auteurs de la Satire
Ménippée — Symbole du maxwell — Symbole
l’ampère
—
—
HORIZONTALEMENT
A.
Apprendre
et
mes
aux autres B. Multitude d’hom¬
de femmes
Note de musique C.
—
Prendre de
l’iode
Jeux
sur
—
nouveau
D.
Commune de
Symbole chimique de
Belgique (Limbourg),
le canal de Bois-le-Duc à Maastricht
—
Symbole chimique du carbone E. Symbole chi¬
mique du soufre — Initiales d’un pianiste et
compositeur russe, né dans le gouvernement de
Novgorod (1873-1943), auteur de préludes et de
concertos pour piano — Symbole du rontgen —
Symbole chimique de l’holmium F. Lorsque les
autres jours de la semaine se terminent par les
mêmes lettres, moi qui en suis le premier de la
semaine, je les ai au début — Nom de notre
École théologique G. Espace sablé, au centre
des amphithéâtres où combattaient les gladia¬
teurs
Symbole chimique de l’argon —
Initiales d’une romancière norvégienne, née a
Kalundborg (Danemark) (1882-1949), auteur
de romans historiques et de récits inspirés par
ses
convictions religieuses
(Prix Nobel,
1928) H. Adverbe avec valeur relative, marque
—
Solution
:
—
—
—
de l’électron 9. Plante vivace de la famille des
rutacées, à fleurs jaunes, vivant dans les endroits
secs
—
Femme divinement belle que
le Coran
promet au fidèle musulman dans la vie future
10, Symbole de téra — Assemblée de délé-
gué(e)s délibérant
sur
certaines affaires.
—
imsNOD — 1 ‘01 ranoH — hah ‘6 h — in — (s^i
-00I)N (uidn)H — a '8 aaiNVB — HQ — N ’Z, mo — aaONHO ’9 VO — HH — saai 'S (op
-jnuj9)a (sui§gTq,)o — N — STUdR T maraadAS T xioaa — aaN t od — v — srada t
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—
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AO ’H (ppSi)s (i9spu)n—V — aNaav ’o Noman — la -a oh — a — (.PMSjsjs (aou
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—
—
;U9UI3ïB;UOZUOH
34
-
Veà Porotetani n° 31/2003
BP. 70 UTUROA
•
TÉL. (689) 66.33.53
RAIATEA
•
•
TAHITI
FAX. (689) 66.24.77
BOUTIQUE PAPEETE - MAMAO
TÉL. (689) 45.59.00
Te here tavai
E rai
anoano
te vehe ia tâua
Tavai mai ai ôe to rima Metua
Nohonoho te
Te fenua
ora
i te
moana
uriuri
repo maitai ei faaheeuri te aru
Ua î i te hau faito ôre
e
Oe tei hii ia ù
e
noho i te rai
Noànoà te here tâhei ia tâua
Fatu
no
te
ora e no
te àuhune
Ua
E
tupu mau â, e fenua ora
fenua tupu, e fenua hotu
Mauruuru
Ua tomo te
Ua
no
moana
te maitai
i te ià hum
rau
api te fenua i te mâa tupu
Rau te tiare tei faanehenehe
E râveà
ora e
vaivai aè ai ôe
Ua topa te mahana, ua hiti mai te âvaè
Varovaro aè nei te reo haamaitai
Te
reo o
to taata here
Tupaia v.
Fait partie de Vea Porotetani 2003-2004