EPM_Vea Porotetani_20030203.pdf
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2 - yeà Porotetani n° 31/2003
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concernant votre
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Sommaire
qui sommes animés par la foi, l’amour du prochain
fait obligation de nous opposer à la guerre (p. 14)
nous
O Ensemble et différents
O Édite
Arhiniit^si
Q Courriers de Président
Jacques IHORAI
<s> Te oraraa i te Foyer
paix (p. 20)
“La guerre”
(F. Vanweddingen, ARM, J Ihorai, V.
Mahaa, S. Ganivet, R. Tautahana, E.
Raapoto, V. Tuheiava-Richaud)
Ètamtia
® Parau Pâôfai
® Hermon
© Te EEPF e te Poritita
® Te EEPF ei aratai i te
nûnaa Mâôhi
© Lutter contre les
mouches des fruits
© Haapiiraa faaroo
[Depuis de nombreuses années, la Polynésie
{connaît, de plus en plus, les problèmes caupar les mouches des fruits (p. 32)
Les mots croisés
Photos :
Veà porotetani, ACT
International du COE, Les Nouvelles,
Reiatua Nelly, Ministère de Fagricuture
Veà Porotetani n° 31/2003 - 3
Ensembk,et„,4iffirents
NOUS considérons en
général et légitime¬
que l’amour
du prochain implique d’ac¬
cepter et de respecter l’autre
ment
dans
sa
différence, que cet
autre soit
un
Bible
Ce problème n’est pas aussi
nouveau
que
nous
le
croyons. Il est déjà au cœur
des débats du christianisme
primitif.
«
Si chaque être humain est
aimé de Dieu, les différences
bien les
risques de l’exacerbation des
différences,
quand elle
débouche sur une fragmenta¬
Ainsi à celles et
tion de la société en de mul¬
dans l’Église, se définissent
tiples communautés, eth¬
niques, religieuses, sexu¬
par leurs particularités ou
leurs appartenances, Paul
elles, avec comme corollaire
déclare que
percevons
marque ultime d’une person¬
ne ou d’un groupe.
Du
coup, les lignes de
démarcation
sont
rela¬
tivisées, elles ne sont plus
séparatrices. Les barrières
entre catégories s’effacent et
personne ou
groupe. En même temps,
nous
Acetualtié
une
l’avenir du groupe.
il devient possible de vivre
ensemble et différents.
perdent leur caractère absolu »
(Extrait de
ceux
qui,
VHebdomadaire
Réforme N° 3023 20-26
mars 2003)
guerre en Eak et le conflit du
Proche-Orient semblent sus¬
désormais « il
n’y a plus ni juif, ni grec, il
n’y a plus ni esclave, ni
homme libre, il n’y a plus
l’homme et la femme ; car
tous, vous n’êtes qu’un en
Jésus-Christ » (Ga 3,28).
Si, en effet, chaque être
MENSUEL DE L’ÉGLISE ÉVANGÉLIQUE
citer et raviver des tensions
humain est aimé de Dieu, s’il
CRÉÉ EN 1921
et des haines entre
reçoit de lui
une
perte de la visée eom-
profit d’intérêts
particuliers.
mune
au
Ainsi,
en
ce
moment,
sur
notre
sol, les
menaces
de
commu¬
nautés.
Récemment un ministre s’est
même
publiquement
inquiété de cette montée du
«
communautarisme », por¬
teur
de
violences
dans
l’école.
Si
jusque
l’on
en
arrive à de telles extrémités,
c’est parce que chacun en
vient à absolutiser sa dif¬
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Directeur de Publication
Jacques Ihorai
Rédacteur en Chef
Ben Pohue
Secrétariat
absolu.
Danielle Taha
Ce message paulinien qui
introduit un nouveau rapport
avee
dans
de son
identité. Du coup, le moin¬
dre jugement, la moindre
critique, est ressenti, pas¬
l’Eglise eomme dans
l’espace public. Il est
promesse d’une « société
sionnellement, comme une
menaee, voire une agression,
méprisées, ni
rejetées, mais où elles ne
sont plus posées comme la
ouverte
ne
4 - Veà Porotetani n° 31/2003
Comité de Rédaction
Céline Hoiôre, Taarii Maraea,
Dieu peut aussi trans¬
source et le marqueur
la vie et
EN POLYNÉSIE FRANÇAISE
identité
véritable, s’il est « fils de
Dieu par la foi en JésusChrist » (Ga 3,26), en dehors
de ses origines ou de ses
qualités, alors les différences
perdent
leur
caractère
férence au point d’en faire la
cause
Porotetani
son
former la relation aux autres,
mettant en
Veà
sont
»
Jeffry Tamati, Turo a Raapoto,
Thierry Tapu, Sylvia Richaud,
Gaston Tauira, Daniel Margueron,
Valérie Gobrait, Robert Koenig.
et la collaboration de
Émile Malé
où les différences
pas
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(1 an -10 numéros) - Polynésie : 1200 F (cfp)
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mi'
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I
1
Si nous ne luttons pas contre Pinjus
tice, nous finirons par la servir
la ôre anaè tatou e àro i te parautià-ôre,
e
riro tatou i te tavini ia na i te pae
hopeà
Avant que les États-Unis, avec leur
président et des alliées, telle que l’ar¬
mée anglaise, ne se mettent à lâcher
leurs bombes destructrices sur le peuple
irakien, un peu partout, dans le monde, on a
manifesté pour dire non à la guerre^ mais OUI
à la paix.
Même ici, à Tahiti, on a aussi manifesté.
Hou aè te marite a tupita ai i te fenua
îrâtia, i terâ vâhi e i terâ vâhi, i te ao
nei, e mau taahiraa no te hau tei
faatupuhia.
No te aha râ i ôre ai i taahi-atoà-hia i
Tahiti nei, i te taime i tupita-noa-hia ai te
nünaa e te Hau Farâni mai Fangataufa mai e
Moruroa, taaê noa atu ai te faaîteraa manaô
a te
Ètârëtia èvaneria i te matahiti 1995 i nià
i te tahua no Vaiète e te mau haapaeraa mâa
na na no te
parautià e no te hau i te ao nei.
Ua hau aè nei ânei te faufaa no te ora o te
tamarii i Farâni i to te fenua nei.
E no te aha atoà te reo i horoàhia mai e te
Tumu O te Reo no ù, no te Mâôhi, i riro ai no
te hoê tià no te Hau Farâni i ô nei, i nià i to ù
fenua, ei reo no te ûrî. E ûrî ânei au, te
Mâôhi, i farii ia na i nià i to ù fenua, o vau o
tei ôre i îte ia na mai te hoê moa, mai te hoê
râ taata i hâmani-atoà-hia e
ments avec les essais nucléaires de la France
à Moruroa et à
Fangataufa”, hormis les
Protestants qui n’ont pas cessé de le faire par
la prière et le jeûne ce qu’ils feront encore
Oia atoà i ô tatou nei.
e
Mais pourquoi, pendant les trente années
qu’ont duré ici, chez nous, les “bombarde¬
i herehia e te
Atua.
cette année comme les années passées -, n’a-
aussi manifesté dans les rues de
Papeete pour dire à l’État français notre
peine et notre souffrance ?
t-on pas
La vie de
nos
enfants serait-elle, à cet
effet, de la moindre importance comparée à
celle des enfants en France ?
Et, pourquoi, ma langue maternelle, le
“Reo Mâôhi”, et celle que le Dieu “Je suis” a
donnée à mes ancêtres et à ceux qui m’ont
conçu, serait-elle pour un Représentant de la
République française ici, chez moi, la langue
des “ûrî” (chiens) ? Pourquoi, en termes plus
clairs, serais-je pour un “Farâni” un chien,
moi, le “Mâôhi”, qui ai accueilli des
“Farâni” ici, chez moi, alors qu’il n’est pas
pour moi un “moa oni” (coq) mais bien un
être humain, voire une créature
Dieu “Je suis” ?
aimée du
On n’est, donc, pas au bout de nos peines
E mea âtea â te vâhi e toe ra no te tupuraa
combat pour le respect des droits
d’exister et de vivre de la personne humaine
parautià e o te turaraa o te taata i te ao nei
dans le monde et, plus particulièrement, ici,
o te
e i ô tâtou nei.
No reira, eiaha roa atu ia aramoinahia ia
tâtou e, ia ôre anaè tâtou e àro i te parautià-
ôre, e riro tâtou i te tâvini ia na i te pae hopeà.
avec notre
à Tahiti, et dans nos îles !
En effet, si nous ne luttons pas contre l’in¬
justice, nous finirons, un jour, par la servir !
Jacques, Teraî a Ihoraî
Veà Porotetani n° 31/2003 - 5
LEAU COMME SYMBOLE DE VIE
Aussi,
Papeete, le 13 février 2003
lorsqu’il pleut ici, à Tahiti,
je ne peux
m’empêcher de former des vœux très forts pour
que, dans les « Tuamotu », les « Marquises » et
les « Gambier », il se mette également à pleu¬
Monsieur le Haut-Commissaire,
Monsieur le Haut-Commissaire de la
République française
Polynésie française
en
voir.
Monsieur le Haut-Commissaire,
Par le truchement de la présente lettre, je
veux saluer les habitants de Moorea et,
Te aroha ia rahi ! »
«
Couries
plus par¬
ticulièrement, les paroisses protestantes de l’île
de « Aimeho-Nui » pour leurs interventions en
Dans
les
«
Tuamotu
»,
voire
les
Marquises » ou les « Gambier », l’eau n’a pas
contrairement à la perle. C’est là où,
vraiment et réellement, que l’eau est confessée
comme symbole de la vie.
«
de prix,
«
Mauruuru roa, e te Peretiteni, i to de tere
i ô tatou e i te amo-atoà-raa mai i te ua ! »
Ce
sont les mots d’accueil que me font les commu¬
nautés protestantes du sixième arrondissement,
lorsque je leur rends visite (Traduction : « Nous
potable pour les habitants de l’île de Maiào
lors de la dernière période de sécheresse. En
eau
effet, sans leurs interventions, la situation des
familles, enfants et adultes, dans cette île s’y
serait, très certainement, trouvée menacée.
Pourquoi, à cet égard, la commune de
Maiào n’a-t-elle pas encore à sa disposition un
appareil pour la transformation de l’eau de mer
eau potable pour la consommation des
en
familles ?
très reconnaissants, Monsieur le
Ils aideraient beaucoup, l’Etat français et
Président, de venir nous rendre visite, et de nous
le Gouvernement local, en mettant entre les
apporter la pluie ! »).
mains de la commune de Maiào ledit appareil.
vous
sommes
Des mots d’accueil. Monsieur le Haut-
Dans cette attente, cependant. Monsieur le
Commissaire, qui ne veulent pas dire, en réalité,
Haut-Commissaire, l’Église évangélique conti¬
que vous êtes un faiseur de pluie, mais que l’eau
nuera, à travers ses paroisses de « Aimeho-Nui »,
est ce qui compte le plus pour les habitants des
«
Tuamotu ».
Le beau
temps, là-bas, le plus beau, ce
d’approvisionner les familles en eau potable,
lorsqu’elles auront à traverser des périodes de
sécheresse.
Avec mon peuple et pour son mieux-être,
n’est pas lorsque vous avez le soleil au-dessus de
votre tête, mais lorsque le ciel est recouvert de
nuages gris, signe annonciateur de la venue cer¬
taine de la pluie.
Le sort des habitants des
«
Tuamotu
vous
prie de croire. Monsieur le Haut-
Commissaire, à l’assurance de mes « la ora na »
les meilleurs.
»
dépend, donc, de l’eau, c’est-à-dire que sans
elle, eh bien c’est la fin pour tout un peuple, pour
ne pas dire la mort.
6 - Veà Porotetani n° 31/2003
je
Jacques Ihoraï
IMMERSION SECRETE ET
NOCTURNE DU WIND SONG
dire et le faire.
Papeete, le 14 février 2003
La Justice française doit, donc, à propos de
Monsieur le Haut-Commissaire de la
en
République
Polynésie française
l’immersion secrète et nocturne du
«
Wind
Song » trouver une excuse, quand bien même
mon peuple devra attendre des jours, des mois,
des années, voire des décennies, pour la voir
Monsieur le Haut-Commissaire,
arriver.
Mais je refuse de croire que le Président
«
du Gouvernement local a bénéficié, à cet effet,
Te aroha ia rahi ! »
de la bénédiction de l’Etat français, ou que son
A la nouvelle de l’immersion secrète et
du
Wind
Song » dans nos eaux,
autour de moi, on a beaucoup ri et montré la
Justice française du doigt.
« Cela m’a
fait penser à un film sur des
pirates espagnols que j’ai vu au cinéma lorsque
j’étais encore enfant où, la nuit et sous la
stratégie du chef « N’a qu’un œil », ni vu, ni
connu, ces derniers avaient réussi, eux aussi, à
tromper la vigilance des soldats anglais pour
faire sortir hors de la rade leur voilier retenu
prisonnier », m’a dit quelqu’un.
A l’heure d’aujourd’hui, encore, on con¬
tinue à rire, autour de moi, et à pointer la Justice
française du doigt.
Mais,
moi.
Monsieur
le
HautCommissaire, je n’ai pas ri, ni montrer la Justice
française du doigt, parce que le faire, c’est se
moquer des institutions françaises établies dans
nos îles, lesquelles ont décidé de suspendre
l’immersion du « Wind Song » ordonnée par le
nocturne
«
Je n’ai pas ri parce que j’ai peur que cet
piratage ne soit pour mon
mauvais exemple à suivre.
Je
n’ai
pas
ri.
restée silencieuse.
Je
plus croire que le
peàpeà » n’étant qu’entre les « Mâàhi » euxmêmes, mais non dirigé contre l’Etat français,
« Il
n’y a, donc, pas le feu au lac » pour la
Justice française !
C’est pour que
mon peuple reste
respectueux des lois que je veux que la Justice
française se manifeste en tant qu’institution
digne de ce nom.
Au moment où je vous fais parvenir cette
ne
veux
pas non
«
lettre, autour de moi. Monsieur le HautCommissaire, oui, on rit encore à propos de cette
immersion du « Wind Song », et on montre la
Justice française du doigt, mais, moi, je ne ris
pas !
Avec mon peuple et pour son respect, je
vous
prie
d’agréer.
Monsieur
le
Haut-
Commissaire, l’assurance de mes sentiments les
Président du Gouvernement local.
acte de
appartenance à une loge maçonnique, y est pour
quelque chose dans cette immersion pirate à
laquelle le Tribunal Administratif de Papeete est
plus distingués.
peuple un
Jacques Ihoraï
Monsieur le Haut-
Commissaire, parce que je veux que la justice
humaine soit respectée par mon peuple dans le
Veà Porotetani n° 31/2003 - 7
Le Reo
la langue
Mâôhi,
officielle
des protestants
Papeete, le 14 février 2003
Président, c’est la langue officielle des
Protestants, c’est-à-dire d’un peuple
Monsieur le Président du
connu
Tribunal Administratif de Papeete
et reconnu pour son ouverture aux
autres peuples. Hélas, depuis sa colonisa¬
tion, accueillir chez lui l’étranger, cela
n’est plus de son droit, mais du colonisa¬
Monsieur le Président,
Te aroha ia rahi ! »
«
Au moment
Couries
-
le mardi 25 février
à 09 heures - où le Tribunal Administratif
de Papeete
doit examiner le recours du
Haut-Commissaire de la République,
soutenu par le Conseil de l’Ordre des
Avocats
du
Barreau
de
Papeete,
teur, c’est-à-dire du « Farâni ».
Lorsque, donc, le « Mâôhi » ne
peut plus accueillir chez lui l’étranger, ou
que l’usage de sa langue maternelle n’est
pas acceptée devant les tribunaux civils
de Polynésie, n’est-on pas en train de lui
faire comprendre qu’il n’est plus l’ac¬
cueillant, mais l’accueilli ?
Si, donc, aujourd’hui. Monsieur le
Président, je m’insurge contre le recours
délibération votée à T una¬
du Haut-Commissaire de la République
nimité par les conseillers de l’Assemblée
française, qui est soutenu par le Conseil
de
de l’Ordre des Avocats du Barreau de
contre
«
une
Polynésie en faveur de l’usage du
« Reo Mâôhi »
(langues polynésiennes)
devant les tribunaux civils de Polynésie,
quant à la possibilité pour tout justiciable
« mâôhi » d’écrire dans sa
langue mater¬
nelle et d’exiger une traduction de tous
écrits ou décisions judiciaires dans sa
langue maternelle ou encore, en cas de
Papeete, c’est parce que je refuse d’être
chez moi un étranger !
Ce n’est pas moi qui suis, ici, à
Tahiti, et dans nos îles, l’accueilli, mais
l’accueillant.
Ainsi,
vouloir à
interprète parlant sa langue
langue
maternelle qui me porte et qui rappelle
que j’existe - en ne la reconnaissant pas,
ce n’est pas seulement en vouloir à elle et
maternelle »■, du ventre, laissez-moi faire
à mon âme, mais c’est aussi et surtout en
monter vers vous. Monsieur le Président,
vouloir
celle du « Mâôhi »
(Protestant) que je suis au service de
l’Église évangélique à Tahiti et dans nos
«
débat oral, de demander le concours gra¬
tuit d’un
une
prière,
îles.
Le
«
Reo Mâôhi », Monsieur le
8 - Veà Porotetani n° 31/2003
en
ma
-
à moi-même,
c’est-à-dire
au
Mâôhi » (Protestant) que je suis !
S’en prendre
à ma langue mater¬
nelle, en termes plus clairs, c’est me dire
que je n’existe pas et que je n’ai jamais
existé !
Si, donc, l’accueilli (Farâni)
ne
comprend pas qu’en en voulant à la
langue maternelle de l’accueillant
(Mâàhi), il fait souffrir le « Maôhi »
(Protestant) que je suis, c’est, certaine¬
ment, qu’il ne s’est pas mis à ma place
pour comprendre le recours du HautCommissaire, que soutient le Conseil de
l’Ordre
des
Avocats
du
Barreau
de
Papeete.
Ah ! S’il pouvait ou, plutôt, s’il voulait se
mettre à ma place,
alors, il comprendra
que demander à un « Farâni » en France
s’il doit s‘exprimer ou non dans sa
langue, cela est insensé, immoral et
Reo Mâôhi »,
puisqu’elle vit parmi un
peuple dont le « Reo » parlé est le « Reo
«
Mâôhi »
«
.
Ne commettez pas cette erreur, ni
péché. Monsieur le Président, de ne
pas me reconnaître chez moi en n 'accep¬
tant pas devant les tribunaux civils en
Polynésie l’usage du « Reo Mâôhi »
Comme le «Mâôhi» respecte l’accueilli
(Farâni) au travers de sa langue, que
l’accueilli, lui aussi, respecte l’accueil¬
lant (Mâôhi) au travers de sa langue
ce
.
maternelle, c ’est-à-dire le « Reo Mâôhi »,
c’est la
prière que je veux faire ici,
aujourd’hui, à la Justice française ».
amoral !
Ma Secrétaire Générale et moi-
Ah
!
Si l’accueilli
pouvait ou
voulait comprendre qu’en s’exprimant
chez lui (en France) et ici, à Tahiti, et
dans nos îles, en langue française, le
même avons remis, à cet effet, des péti¬
«Mâôhi» accueillant est en train de lui
et se mette à
montrer son respect dans ses droits d’ex¬
respectant par sa reconnaissance de la
ister et de vivre en tant que tel !
langue « mâôhi ».
tions
paroissiales au Haut-Commissaire
de la République française, afin que le
cœur de la Justice française s’en émeuve,
aimer le « Mâôhi »
en
le
Il ne peut, donc, exister de Justice
Je veux, donc, saluer, ici, la Ligue
humaine en dehors du respect des droits
des droits de l’homme de Polynésie, ainsi
de vivre de la personne humaine.
que les Avocats, enfants du « fenua », de
s’être levés pour dire : « Non , lorsque
Il y a, donc, injustice quand l’usage
du « Reo Mâôhi » devant les tribunaux
civils de Polynésie est contestée ou inter¬
dite.
Il doit être là, le porté par le « Reo
Mâôhi
qui est à l’Assemblée de
Polynésie ou au « Fare Vanaa », sur la
place « Tôàtâ » ou chez soi, en ce jour où
la Justice française devra se prononcer
pour ou contre l’usage du « Reo Mâôhi »
devant les tribunaux civils de Papeete.
Il faut qu’il soit ici, aujourd’hui, le
« Mâôhi »,
pour aider la Justice française
à se rappeler qu’avant la venue chez lui
du «Farâni», un peuple existait déjà,
c’est-à-dire le peuple « mâôhi ».
Mon Église (évangélique) a, donc,
raison de parler, ici, à Tahiti, et dans nos
»,
ici, chez lui, il
doit, lui, l’accueillant, utiliser la langue
de l’accueilli, mais oui pour qu’il parle le
« Reo Mâôhi », c ’est-à-dire la
langue que
le Dieu des langues lui a faite don ».
pour défendre son sort,
Respectez-moi,
Monsieur le Président,
chez
en
moi.
autorisant
l’usage des langues polynésiennes devant
les tribunaux civils de Polynésie !
Avec mon peuple et pour le respect
de sa langue, et de toutes les langues, je
vous
prie de croire. Monsieur le
Président, à l’assurance de
mes
senti¬
ments les meilleurs.
Jacques Ihoraï
îles, du « Monde Nouveau », au travers du
Veà Porotetani n° 31/2003 - 9
Te
oraraa
H
No te moni rahi o teie mau faaearaa, e tià ai, i
teie mau tamahine ia faaea i roto i te “foyer”, i
roto e piti aore ra toru matahiti, hou a rave ai i te
II
hoê piha aore ra i te hoê fare târahu.
Te vai atoà ra ta tâtou mau tamahine eita e maraa
ia râtou no te àitârahu i te hoê fare, no reira terâ
tamahine e moni riirii (SMIG) ta râtou, e
haamâmâ râtou i ta râtou mau haamâuàraa. E tià
mau
atoà râ i teie mau tamahine ia haapâpû i to râtou
manaô no te târahu i te hoê fare.
Mea faufaa roa no ù e faahiti atu i te parau no te
■0
mau tamahine aita râtou e faaea maoro mai.
Teie
tamahine haere
haapiiraa no te fenua èê
mai, e tae mai râtou i te “foyer” no te mea ua
mau
Te Faatere o te Foyeri
O
TEIHOTU Mayana
faaroo râtou i to na faanahoraa nâ roto i te vaha
o te tahi mau tamahine tei noho aè mai na i ô nei.
Te vai ra te mau tamahine o te haere mai i te
fenua nei no te papai i ta râtou mau parau papaî
«
thèse » i nià i to tâtou hiroà tumu, te reo, aore
ra i nià i te mau ânîmara e te nâtura.
roa no te
Mea faufaa
“foyer” të farii i terâ mau tamahine no
te fenua farâni, àuteraria, marite, tâpônë...
Nâ roto i teie mau farereiraa te itehia nei i te hoê
Tei terâ tamahine e terâ tamahine i te
faanahoraa i to na oraraa i te mau mahana
tâtaî tahi. No te tamahine haere haapiiraa,
E parau atoà mai teie mau tamahine e, mea au
na ta na
haapiiraa e aratai nei i to na oraraa.
Te fa matamua o te “foyer” o te horoàraa ia
i te hoê vâhi tei faaineinehia, no te àtuàtu, haapii,
tauturu - e horoà i te hoê vâhi maitaî i reira râtou
haapaô mâite ai ta râtou mau ôhipa haapiiraa.
I roto i te mau piha, aita e fariihia nei te mau
matini roro uira. No te mau haapiiraa râ ta te
e
mau tamahine e haere
mau
ôpereraa hiroà, e, e fa atoà mai te here, noa atu
te poto o to râtou faaearaa i te “foyer” nei.
nei, e mea faufaa roa teie
matini. E tià ia râtou e faaôhipa i nià i te
mau matini a te feiâ rave
ôhipa a te “foyer”, terâ
râ te vai ra ihoâ ia te tahi mau faanahoraa. Penei
aè i te mau matahiti e haere mai, e nehenehe te
“foyer” e faanaho i te hoê piha matini roro uira
no te mau tamahine.
roa na râtou e noho i te
“foyer” no te mea e vâhi
e aita ôe e mataù i te mau mea ino no râpae. E
parau atoà râtou, e mea maitaî te fariiraa e te
tiàraa o te “foyer” i te ôire no Papeete nei, tei
faaohie i to râtou mau hahaereraa.
E parau ihoâ te tamahine e, e tâpeà mai o na i te
“foyer” nei, no te mea te hiaai nei o ia i te hoî
faahou mai ia tae i te hoê mahana, aore ra e
faaite atu o ia i te tahi atu mau tamahine, ia
nehenehe atoà râtou ia
ora
i te
oraraa
i te
“foyer”.
No te mau tamahine e fifi moni to râtou
eere râ na te mau faanahoraa Totiare i tuuhia mai
ai râtou i roto i to mâtou rima. E imi mâtou i te
râveà, i te hoê taime i te parauparau ia râtou i to
Te mau tamahine e rave i te ôhipa, e faaea
ra i roto i te
“foyer”, ta râtou fa : e faaea râtou no
te haaputu i te tahi moni o ta râtou e àitârahu i te
fare moni no te tauturu ia râtou i to râtou oraraa
no
âmuri atu, i nià ihoâ i te raveraa i te hoê piha
târahu aore ra i te hoê fare.
10 - Veà Porotetani n° 31/2003
râtou mau fifï. Eita râ râtou e faaite noa mai to
râtou fifi, terâ râ e taa ia râtou e, te vai ra te moi-
haa a te “foyer” no te tauturu ia râtou.
la îte mai râ ôutou, te rahiraa o te mau fifi e tupu
nei
ia, ua taui te tiàraa o te mau
metua : aita e ôhipa faahou ta te metua tâne aore
no
te
mea
Foyer
ra ta te metua vahiné.
Te auraa ia, e ère atoà ihoâ
ia te pütë moni.
Te
ia, e àufau râtou nâ mua roa te mau
haamâuàraa no te faatâmâa i te ùtuafare e àufau
auraa
atu ai i te tahi atu mau târahu.
la taa ia i te metua tâne e te metua vahiné e, e
riro te fifi i rotopü ia râua, na vai ia e àufau i te
“foyer” no ta râua tamarii ?
Nâ 25 piha i faataahia e te Pü Totiare.
No te mau tamahine ua faaea i te tâne, e tià ia
Aita i î roa. 14 noa ta mâtou e farii i roto i te
râua ia rave i te àufauraa i te “foyer”.
âvaè.
Te vai ra te tahi mau taime, eita vau e farii no te
ôpuaraa
àravehi ôre o te feiâ haapaô i te “foyer” nei.
Te ani haèhaa atu nei matou ia ôe i te Ètârëtia, ia
I mûri aè i te tahi tâuà-parau-raa e te mau Pü
tauturu mai ôe ia matou i te faaâpîraa i te piti e
te toru
O
te tahua. Ua horoàhia te
mau
parau
faaauraa « devis » i roto i te rima o ta tatou Papai
Totiare,
ua
faaoti mâtou te huru
o
te mau
tamahine o ta te foyer e farii atu. Aita e fifi no te
fariiraa i te mau tamahine haere haapiiraa no te
parau rahi (Secrétaire générale) : 40 millions. Ua
vaiihohia mai ia tatou te tâtâiraa fare e tae atu i
mea te reira ihoâ te faanahoraa a te
te matahiti 2005.
fâriiraa i te mau tamahine i roto i te fifi. No te
I te matahiti 2001, ua horoà mai te Pü Totiare, te
mea aita hoî o mâtou i ineine
e tano
tahua matamua. E tià i te
No vëtahi
maitai i nià iho i te faanahoraa a te ture pârururaa
(sécurité) e anihia ra, maoti ra no te farii-
noa-raa i te mau tamahine.
Mea faufaa roa na te tomite o te “foyer” e àfai ta
atu ra. No te reira,
ihoâ ia faaineinehia te hoê pupu.
hoê tino moni no te faaâpîraa i te tâatoàraa o te
“foyer” ia haapaô
“foyer”.
Ta ù uiraa no nià ia i to mâtou àravehi ôre i te
mau
tamahine tei tiàhia to râtou
matahiti, noa atu to râtou mau fifi moni. Eita e
tià ia mâtou ia vaiiho atu ia râtou i râpae.
Te fârii atoà nei te “foyer” teie nâ huru e piti i
mûri :
ôhipa i roto i te hoê tau
a) te mau tamahine faatuhaahia, e aita e tamarii,
faaineineraa (formation) no te haapiiraa ia râtou
te mau vahiné popaa, e ani mai râtou e faaea mai
i nià i te mau hinaaro o te mau tamahine.
e ono
E mea faufaa roa, no te “foyer” Pâôfai ia riro ei
râtou.
na
mau
taata
rave
tâatiraa no te papa ture 1901.
âvaè e te toeà o te matahiti, e revareva ia
e) te mau aniraa no te tahi faaearaa mâmâ roa e
te tiai-maitai-hia.
Te farerei nei te “foyer” i te mau fifî no te
pae no te mau piha aore e pee i te àufau
(loyers impayés). Ua faataehia te mau rata
«titauraa târahu» terâ râ aore e pâhonoraa a te
mau metua.
Te hiôraa a te “foyer”, eita e tià na te Pü Totiare
e
pâhono i te mau aniraa tauturu, na te mau
metua iho râ e haapaô i te tuhaa o ta râtou mau
tamarii o te haere noa ra i te haapiiraa.
Te manaô nei au e mea faufaa roa i te haapâpü
atu e, eita e tià ia ù ia tuu i teie mau tamahine i
râpae i te “foyer”, noa atu aita ta râtou moni piha
i pee. Mai te mea tei roto râtou i te hiôpoàraa no
ta râtou haapiiraa.
Veà Porotetani n° 31/2003 -11
COUPLES
Les
HOMOSEXUELS
Églises luthériennes et
réformées
françaises ont
décidé
de
réflexion
commune
mener
une
sur
la
possibilité de bénédiction
pour les couples homosex¬
uels et
sur
l’accès
au
mi¬
nistère de pasteurs de per¬
sité d’une non-discrimina¬
un
tion en terme de droits pour
dossier comprenant rapports
les couples homosexuels par
transmis
exemple pour les baux de
A l’automne
et
réflexions
prochain,
sera
paroisses, invitées à
aux
transmission de
2003, le Conseil permanent
et
luthéro-réformé
sance
(CPLR)
ou
la
patrimoine
le besoin de reconnais¬
sociale,
mais
sans
examinera les réactions. Puis
soutenir le projet de loi qui
la discussion
présentait, selon elles, des
Qualifiées de
«
délicates », ces deux
questions ne devraient pas
lieu, en
2004 et 2005, aux niveaux
régional et national, afin de
permettre aux Églises d’ar¬
Toutefois,
donner lieu à des décisions
rêter leurs décisions.
revendiquant
sonnes
leur homo¬
ouvertement
sexualité.
aura
avant 2005.
Plusieurs facteurs ont
Actualié
location, la fiscalité
débattre de ces questions. En
con¬
duit les principales dénomi¬
insuffisances.
elles
clairement affirmé
avaient
le
Pacs ne devait pas conduire
à l’autorisation d’adopter
des enfants pour les couples
que
homosexuels.
nations
protestantes
en
Erance à ouvrir le dossier de
L’ERF a été récemment con¬
dans
nos
Eglises. En débattre ensem¬
ble nous permet de prendre
l’homosexualité.
frontée à deux affaires (l’une
en
1989 du Pacs (Pacte civil de
l’autre un pasteur en exerci¬
la
solidarité), la loi
ce)
C'es questions sont
apparues
en
même
temps
distance
nécessaire
»,
explique Denis Heller, prési¬
dent de la Commission des
ministères
(CDM)
de
l’Église réformée de France
(ERF).
«
L’homosexualité est
un
sujet passionnel et délicat »,
ajoute Denis Heller. Les
luthériens et les réformés
français ont donc décidé d’a¬
vancer prudemment et de
prendre le temps de la
réflexion
programmée
jusqu’à 2005. « Les Eglises
ont un peu peur de leur
base », explique, de son
côté, un très bon connaisseur
des
milieux
français.
protestants
Depuis
novembre
l’adoption
ouvre
la
possibilité d’une reconnais¬
sance juridique pour les cou¬
ples homosexuels.
Conséquence de cette nou¬
concernant
un
“candidat”,
clairement la
question de la visibilité
publique de l’homosexualité
chez les pasteurs. Pour le
posant
L’ERF demeure
moment,
velle “visibilité” sociale, les
prudente et ne souhaite pas
paroisses protestantes enre¬
gistrent aujourd’hui des
demandes “pacsés” ou non.
Actuellement, quelques pas¬
teurs proposent un accueil,
voire une cérémonie privée.
installer
ou
maintenir
en
paroisse
des
pasteurs
revendiquant publiquement
leur homosexualité. « Le mi¬
nistère
pastoral
dimension de
a
une
communion.
Des éléments de la vie privée
Au cours des vifs débats qui
d’un pasteur, tout comme un
avaient
engagement politique trop
marqué, peuvent créer des
eu
lieu
en
France
avant l’instauration du Pacs,
y
les
Eglises luthériennes et
réformées avaient adopté
une position plutôt nuancée.
Elles reconnaissent la néces¬
12 - Peà Porotetani n° 31/2003
tensions au sein des commu¬
nautés
Heller.
»
explique Denis
Une mère et son bébé à l’Hôpital Saddam de Bagdad.
Avant la guerre, l'enfant a été traité pour la leucémie.
L’État français
Papeete, le vendredi 7 février 2003
«
Monsieur le Président
de la Répnblique française
a péché contre le peuple
maàhi » en faisant ici, à Tahiti et dans nos îles,
les essais nucléaires qu’il a condamnés de faire en
France !
«
Monsieur le Président,
«
Te aroha ia rahi ! »
Lorsqu’on a tué la vie à nombre d’américains
au travers de l’attaque du World Trade Center, à
New-York, en septembre 2001, on a beaucoup
manifesté : les Protestants, en paroisse et, le
Gouvernement
local
et
des
communautés
religieuses, sur la place publique.
Lorsqu’on a tué la vie à nombre d’afghans, en
octobre 2001, au travers de l’attaque de
l’Afghanistan, plus personne n’a manifesté sur la
place publique, à l’exception des Protestants, qui
ont manifesté en paroisse.
Comment, donc, faut-il comprendre le grand
Auë » mon peuple « i te aroha e ! », parce
désormais, condamné, et pour bien
longtemps, à survivre avec la mort nucléaire
française sur sa tête et sous ses pieds !
que,
Comment la vie du « Mâàhi » a-t-elle si peu
d’importance aux yeux de l’État français, lui qui
a risqué sa vie, pendant la seconde guerre mon¬
diale, afin que la France reste un pays libre ?
Lorsqu’on m’a demandé pourquoi la prière de
Jésus « Que ton règne arrive », ma réponse a été
qu’aujourd’hui encore, sur cette terre, eh bien
l’idiotie humaine n’a pas encore disparu. Dans le
monde, voire même ici, chez nous, à Tahiti et
dans nos îles, l’autre qui n’est pas comme moi et
comme je pense, n’est pas toujours accueilli avec
le sourire ou des colliers de fleurs.
silence de manifester du Gouvernement local et
Je prie, donc, pour que, jamais, les américains
des communautés religieuses contre l’attaque des
alliées, comme la France, ne se mettent à
lâcher leurs bombes sur la tête des enfants, des
et ses
afghans par les américains et ses alliées, telle que
la France ? Comme une approbation de l’attaque
jeunes, des femmes et des hommes vivant en
des
Irak !
afghans et une désapprobation de celle des
américains ? Et comment une Église, si elle est
vraiment et réellement du Christ Jésus, peut-elle
rire de la mort des afghans que le Père aime au
même titre que les américains ?
Les Protestants ont, donc, raison de manifester
en paroisse contre l’attaque des américains et
contre l’attaque des afghans.
Puisse-t-elle, l’idiotie,
cœur des
ne jamais gagner
américains et de leurs alliées !
le
Avec l’homme, quel qu’il soit, et pour la paix
et l’amitié entre les
peuples du monde entier.
Monsieur le Président : « Te aroha la rahi ! »
Jacques Ihoraî
Veà Porotetani n° 31/2003 -13
Dos ier
Guerre en Irak.
A
Nous, responsables d’Eglises,
unis dans
l’opposition
d’Églises européens réunis à Berlin le 5 février 2003, à l’invitation
du Conseil œcuménique des Églises (COE), agissant en concertation avec la Conférence des Églises Européennes (KEK), le
Conseil national des Églises du Christ aux États-Unis (NCCCUSA) et le Conseil des Églises du Moyen-Orient, et invités à
se rencontrer par l’Église évangélique d’Allemagne (EKD).
La déclaration suivante est publiée par des responsables
En notre qualité deresponsables
d’Églises européennes et nous
ex-primant d’entente avec des
conseils d’Églises des États-Unis et du
Moyen-Orient, nous demeurons pro¬
fondément préoccupés par les appels à
une campagne militaire contre l’Irak
lancés et réitérés par les États-Unis et
certains gouvernements européens. A
nous qui sommes animés par la foi,
l’amour du prochain nous fait obliga¬
tion de nous opposer à la guerre et de
rechercher une solution pacifique des
conflits. En tant qu’Églises, nous pri¬
ons pour que la population de l’Irak et
celle de tout le Moyen-Orient connais¬
sent la paix, la justice et la sécurité.
Une telle prière nous oblige aussi à
être des instruments de paix.
Nous déplorons qu’une fois encore les
pays les plus puissants du monde con¬
sidèrent que la guerre constitue un
moyen acceptable de mener leur poli¬
tique extérieure, ce qui suscite un cli¬
mat général de crainte, de menace et
I
l’élimination d’éventuelles armes de
d’une telle guerre dans le domaine
destruction massive irakiennes. Nous
social, culturel, religieux et diploma¬
tique. En attisant les foyers de violence
qui consument déjà la région, on ne
réussira qu’à exacerber la haine pro¬
fonde qui fait le jeu des idéologies
extrémistes et aggrave l’insécurité et
insistons pour que l’on accorde le
temps nécessaire aux mécanismes
d’inspections qui ont été soigneuse¬
ment mis en place par les Nations
Unies.
...
Tous les États membres des Nations
l’instabilité dans le monde.
Unies doivent se plier aux résolutions
En tant que responsables européens
impératives de celles-ci et résoudre les
conflits par des moyens pacifiques.
L’Irak ne saurait faire exception. Nous
en appelons au gouvernement irakien
pour qu’il détruise toutes les armes de
d’Églises, nous avons le devoir moral
destruction massive et tous les sites
le “christianisme occidental” est
et pastoral de nous opposer à la xéno¬
phobie dans nos propres pays, tout en
apaisant les craintes de tous ceux qui,
dans le monde musulman, estiment que
servant à la recherche et à la produc¬
opposé à leur culture, leur religion et
tion dans ce domaine. L’Irak doit
leurs valeurs. Nous devrions rechercher
coopérer sans réserve avec les
inspecteurs des Nations Unies et garan¬
tir le respect intégral des droits
civiques, politiques, économiques,
la coopération en faveur de la paix, de
la justice et de la dignité humaine.
Tous les gouvernements, et notamment
les membres du Conseil de sécurité,
sociaux et culturels de tous ses
ont la responsabilité d’examiner la
citoyens. La population irakienne a le
droit de croire qu’il existe une alterna¬
question dans toute sa complexité.
Tous les moyens pacifiques et diplo¬
tive à la dictature et la guerre.
matiques d’obliger l’Irak à se soumet¬
d’insécurité.
Une guerre aurait des conséquences
tre aux résolutions du Conseil de sécu¬
Nous ne pouvons accepter les objec¬
humanitaires inacceptables et entraîn¬
rité n’ont pas encore été épuisés.
tifs d’une guerre contre l’Irak tels
erait notamment de vastes déplace¬
Nous estimons avoir l’obligation
qu’ils sont présentés par ces gouverne¬
ments de population, l’effondrement
États-Unis. Envisager une gueri'e et des
d’une guerre civile et de grands boule¬
frappes militaires préventives comme
de modifier le régime d’un
État souverain est un acte immoral et
versements dans toute la région. La
spirituelle, au nom de l’amour de Dieu
pour l’humanité, de nous prononcer
contre la guerre en Irak. Avec ce mes¬
sage, nous adressons un signe fort de
détresse des enfants irakiens et la mort
solidarité et de soutien aux Églises
inutile de centaines de milliers d’habi¬
d’Irak, du Moyen-Orient et des États-
tants du pays au cours des
ments, et notamment par celui des
un moyen
des structures de l’État, l’éventualité
12 dernières
Unis. Nous implorons Dieu de guider
Charte des Nations Unies. Nous
années pendant lesquelles les sanctions
les responsables, afin qu’ils prennent
appelons le Conseil de sécurité à faire
respecter ces principes, qui limitent
strictement l’utilisation légitime de la
ont été appliquées nous touchent pro¬
leurs décisions sur la base de réflex¬
fondément.
ions approfondies, de principes moraux
Dans la situation actuelle, nous réaf¬
et de critères légaux exigeants. Nous
force militaire, et d’éviter de créer un
firmons solennellement la validité des
invitons toutes les Églises à se joindre
précédent déplorable en abaissant le
principes humanitaires admis de
longue date, en vertu desquels il doit
être possible de venir au secours des
populations dans la détresse.
En outre, nous mettons en garde
contre les conséquences à long terme
à nous dans cet acte de témoignage, à
une
violation des principes de la
seuil de tolérance de la violence en tant
que moyen de résoudre les conflits
internationaux.
Nous croyons que la force militaire est
un moyen
inapproprié de parvenir à
14 - Veà Porotetani n° 31/2003
prier et à encourager la participation de
tous les fidèles à la lutte pour la résolu¬
tion pacifique de ce conflit.
Conseil œcuménique des Églises
Entre Guerre et Paix
Dans le cadre de la rencontre de Sant’egidio sur le thème : « Entre guerre et paix, les
rencontrent », Régis Debray, qui dirige le nouvel Institut européen en sciences des
religions et les cultures se
religions s’est exprimé : « Éminen¬
ces, Excellences, Béatitudes, chers amis,
Vous, vous n’avez pas de balance des
tions à Jérusalem, le non à la guerre en
Irak ont eu des effets en profondeur. Le
philosophie, en dialogue avec les
croyants, chargé par le Ministre de l’ɬ
paiements, vous n’avez pas de courbe du
chômage. Vous n’avez rien à vendre. Ni
hélicoptère ni fromage ni cognac. Pas
d’usines menacées de fermeture, pas de
contrats menacés de résiliation, pas de
prêts du PMI ou de la Banque Mondiale
en litige. On ne peut pas vous tordre le
ducation de
bras, ni vous acheter. Pressions, chan¬
a des
tages, représailles.
même les
Vous me voyez dans un grand
embarras. Je ne suis pas une
autorité.
Je
représente
aucune institution. Je ne dois qu’à l’ami¬
ne
tié d’Andrea Ricardi et de Mario Giro
d’être parmi vous. Je suis un professeur
de
diriger le nouveau Institut
européen en sciences des religions, qui
regroupe des historiens, des anthropolo¬
gues, des philosophes. C’est le centre
chargé d’organiser la « formation des
formateurs » pédagogiques de notre
école laïque, en dehors de tout esprit
confessionnel ou prosélyte, et sans pré¬
tendre remplacer la catéchèse. Il s’agit
d’un enseignement acceptable par tous,
croyants et incroyants, catholiques, pro¬
testants, musulmans, agnostiques, attes¬
tant notre passage, en France, d’une laï¬
cité d’incompréhension une laïcité d’in¬
telligence.
Le problème ici, à Aix-la-Chapelle,
n’est pas de pédagogie. Je vous parle en
citoyen de l’Europe d’en bas, un tout
petit peu informé de l’état du monde. Je
parle à cœur ouvert. Qu’attendons-nous
de vous
représentants des grands cou¬
rants spirituels de l’humanité -, nous les
-
laïcs d’Occident ?
Nous
nous
vous
demandons d’abord de
réveiller. Nous avons besoin d’ou¬
vrir les yeux sur le monde tel qu’il est :
symbolique est orphelin, les paroles de
vérité cherchent un asile. Ce ne sera pas
l’ONU. M. Kofi Annan a une administra¬
tion sur les bras. Il doit faire plaisir à tout
le monde, le malheureux. Il fait donc de
la diplomatie. C’est nécessaire. Mais il y
moments où cela ne suffit plus, où
Vous n’avez plus de pouvoir, vous avez
diplomates ont besoin, pour
remplir leur mission, que les prophètes
ici-bas remplissent la leur.
Il ne s’agit pas de fuir le réel dans
bien
la morale,
Vous n’êtes plus assujettis au pouvoir
politique. Le constantinisme, c’est fini.
mieux,
vous
avez
l’autorité.
L’autorité morale est ce qui nous protège
des pouvoirs de fait. Et c’est pourquoi on
a
besoin de vous. Pas seulement, mais
aussi de vous. Car notre voix porte, et
rer ni pour
lion. Vous êtes des minoritaires. Enfin !
Il
veux
c’est une chance formidable. Profitez-en.
Profitons-en.
Vous êtes porteurs d’une conception
globale de la personne humaine, de sa
dignité et de sa vocation profonde. Et
non pas d’intérêts nationaux, étroits ou
catégoriels. Votre liberté de parole est
incomparable.
Sans doute les religions doivent-elles
s’abstenir de toute immixtion dans les
affaires
publiques, et les Etats doivent
théologie. C’est
cela, la laïcité, et c’est un garant de paix,
s’abstenir de faire la
le font les belles
(ou le
rappel des fondements, - amour, respect,
fraternité) ne doit pas tourner à l’incanta¬
tion. Vous, les peuples de Dieu dans le
siècle, vous êtes le levain dans la pâte.
Vous n’êtes pas là seulement pour déplo¬
parlez du haut de la montagne..., je
dire du Sermon sur la Montagne,
qui a purifié, qui a remplacé la loi du ta¬
vous
comme
âmes. L’invocation des principes
dénoncer. Mais pour proposer.
s’agit pas, bien sûr, de lancer de
nouvelles utopies, en escroquant une fois
de plus l’increvable espérance des hom¬
mes. Il
s’agit de rappeler à haute et claire
voix les finalités partout où les mécanis¬
ne
mes
ont dévoré
les valeurs, là où les
moyens ont mangé les
l’on dit : périssent les
fins, partout où
principes plutôt
que l’administration. Il s’agit de rouvrir
les horizons, de clarifier les enjeux, de
simplifier les lignes, d’indiquer les repè¬
res au milieu de la jungle, là où régnent
les lois de la jungle. Et je pense à tous les
religieux chrétiens, en particulier, car
telle est ma culture, je pense à tous ceux
qui savent aller au Monde sans se rendre
au Monde. Inciter les
pouvoirs établis,
les fustiger ou les secourir, sans se subs¬
tituer à eux, car ce qui est à Dieu, bien
sûr, n’est pas à César.
Qu’est-ce qu’on attend de vous, di¬
sais-je en commençant ? On attend une
éthique internationale, qui ne remplacera
pas la politique, mais qui pourra, le
injuste, dangereux, et peu évangélique.
Pourquoi ce besoin ? Parce que nous
vivons dans la somnolence nous qui
fumons chaque jour l’opium du peuple,
j’entends par là, le somnifère médiatique,
aux mains de l’argent et de la facilité.
Nous avons trop de gestionnaires et
pas assez de prophètes. Il ne faut pas dire
du mal des gestionnaires. Ils font leur
métier. Ils tiennent la boutique. A chacun
son métier. Il ne
s’agit pas de mépriser le
politique, ou de nous donner des raisons
supplémentaires de le mépriser. Ce qui
fait la force du pouvoir politique, à savoir
la puissance matérielle, fait aussi sa fai¬
pauvreté, les opprimés à l’oppression, et
Dieu aux Césars qui se servent de son
nom pour tuer ou pour envahir ? Pouvezvous assister sans mot dire, au
temps du
mépris, à l’écroulement du système de
droit international en vigueur, aux faux
fuyants de l’hypocrisie ou des ravauda¬
ges de dernières minute ? Pouvez-vous
laisser sans les montrer du doigt et appe¬
ler un chat un chat la violence régner en
blesse. Les hommes d’Etat ne peuvent
Haïti ou au Zimbabwe ? Pour s’en tenir à
venir la guerre, le mépris et la domina¬
pas dire ce qu’ils pensent. Leur parole
n’est pas libre. Les plus lucides voient les
deux pays dont nos médias ne parlent
jamais, ou si peu ?
Nous avons besoin de prophètes,
disais-je. Le Saint-Père, en particulier, a
eu des mots, ou des gestes cruciaux - les
symboles ont leur efficacité, souterraine
tion. Ce n’est pas facile. C’est une lourde
choses, mais ils ne peuvent pas les dire.
Parce qu’ils ont les mains liées.
Du côté de César, la vérité n’est plus
dicible, car le prix de la vérité est devenu
pour lui trop élevé.
la clé de la coexistence civile là où les
confessions et éthnies s’opposent. Mais
les porteurs
de l’Evangile peuvent-ils
pour autant abandonner les pauvres à leur
et tenace. La visite au Mur des lamenta¬
moment venu, lui faire honte, et donc la
tirer en avant. N’ayez pas peur... de nous
faire peur. Vous êtes chargés de la sub¬
version
spirituelle du matériel, de sub¬
tâche, et grave. C’est même effrayant,
j’imagine. Mais après tout, il y a 2000
ans, est-ce que c’était facile ? »
BIP 1569
15 OCTOBRE 2003.
Veà Porotetani n° 31/2003 -15
Dos ier
La guerre
aux
peuples querelleurs
La guerre va-t-elle éclater entre
l’Amérique et l’Irak ? C’est la question
qui a préoccupé tant de pensée.
Nous
sommes
là assis dans
nos
fauteuils à
regarder tant de haine entre deux nations, à
espérer un miracle ; il y en a qui défile dans les
rues pour la paix, mais est-ce suffisant pour
guérir une plaie « incurable » ?
Que penser, que faire quand on est impuissant
devant une telle situation ?
«
plaît
Si le Président BUSH était vraiment
un
croyant, il prendrait en considération ceci :
aimez-vous les uns et les autres », disait un paci¬
problème actuel ! ! !
Victor Hugo a écrit ceci : « depuis six mille
ans, la guerre plaît aux peuples querelleurs, et
Dieu perd son temps à faire les étoiles et les
fleurs. »
Nous, futur(e)s pasteur(e)s, formé(e)s pour
être prêt(e)s à affronter notre future responsabi¬
lité, en ayant pour seule arme la parole de Dieu,
nous ne pouvons qu’être spectateurs devant ce
conflit, mais nous ne pouvons nous permettre de
ne
pas être conscient(e)s devant un tel
massacre ; car le soldat américain qui part au
combat est aussi notre frère, la mère de la
de 20 heures.
famille de Bagdad qui tremble pour ses enfants,
Force est de constater que les pays ce sont
mobilisés pour faire comprendre aux deux
c’est aussi notre sœur. La seule chose que l’on
fiste américain lors du journal
dirigeants que la guerre n’est pas une solution
pour résoudre un problème. Mais avec une telle
détermination du président américain, il y a des
questions que l’on devrait se poser : n’est ce pas
une guerre personnelle qui se passe entre ces
deux nations ?
Si c’est cela, que le Seigneur pardonne leur
lâcheté ; lâcheté envers la population qui ne peut
succomber aux conséquences de cette
guerre ; lâcheté envers les pères et mères de
familles qui vont donner leurs vies au combat ;
leurs lâchetés de ne pouvoir trouver une solution
sans que les autres périssent.
La famine, la maladie, n’est-ce pas assez ?
que faut-il encore pour faire comprendre à
l’homme que l’être humain souffre, que la
nature, l’air agonise. Avec toute cette souffrance,
cette agonie, une guerre ! quelle solution au
que
16 - Veà Porotetani n° 31/2003
peut donner sans condition, sans limite est bien
la prière.
Oui nous devons nous servir de notre seule
qui est la prière pour soutenir nos frères et
qui ont tant besoin de soutien, de
chaleur. Nous ne serons alors plus que de sim¬
ples spectateurs, mais des spectateurs concernés
arme
nos
sœurs
et actifs.
Si la prière est la
seule aide que l’on peut
apporter, alors faisons-le.
Les élèves pasteurs ont voulus réagir sur le
sujet qui est la guerre, alors voici quelques sen¬
timents et quelques pensées.
Eva Raapoto
Vaiiho
te Atua
na
Ua ui atoà vau i teie huru uiraa i te mau
tamarii
piha 3°0 i roto i te
Haapiiraa no Pômare IV, e teie ta râtou
mau pâhonoraa.
Te tamai, e ôhipa ino. E faaôhipahia te mau moihaa riàrià, mai te tüpita, te mau faèhau, te faahopeàraa, e faaôhipa-roa-hia te tüpita âtômî. E ta
na ôhipa e horoà mai, e pohe ia. E tano e
parau
e tautani taata e pohe no te hape noa ia i
rotopü
i nâ taata toopiti, oia hoi o Bush e o Sadam.
No teie tamai, e fifi tatou i te pae àu no te mâa e
no
te
te mori ihoâ râ.
haava
e
i te àfata teata, te tahi pae te turu ra ia i te Hau
marite no te mea, no râtou, te Hau Marite o te
hau püai roa aè ia o teie nei ao.
Ua rau te mau râveà tei ravehia e te ao tâatoà no
te pâtoîraa i teie tamai. Aita teie mau pâtoiraa i
faaroohia, ua tupu teie tamai. E tano ia e parau e,
e vaiiho na te Atua e haavâ ia râua, no te mea no
ù iho nei, te hau o te Atua te hau pûai roa aè ia o
teie nei ao.
No reira. Na te Atua e haavâ ia râua e o tâtou
atoà ia au i to na hinaaro.
No ù iho nei, i nià i to ù tiàraa taata faaroo, ua
tuàti atoà ia i te manaô o teie mau tamarii. la hiô-
Mahaa Vincent
anaè-hia râ te mau manaô no te feiâ paari i roto
E
pârahi râ tatou i roto i te pure
i ô i roto i to râtou ââu
Ua tupute tamai imanaôhia
tupu te tamai i faaineinehia
a tupu te tamai i tâuàparauhia
Ua tupu te tamai i tiaihia
a
Inaha, ua pohe te taata e te pohe noa nei â.
Te auë noa nei te nûnaa, ua manii te toto.
Âfea e manaô ai e faaea ?
E i mua i te reira,
Aita tâtou i îte.
Aita te taata i taata faahou
E pârahi râ tâtou i roto i te pure.
i te raveraa a te taata
Teie noa ta tâtou moihaa
Aita te fenua i fenua faahou
E pure, ia vai te Hau.
Aita te Atua i Atua faahou
E ia fenua faahou hoi te fenua
Ua reru te feruriraa o te taata
E ia taata faahou te taata
Na te moihaa tamai
la Atua faahou hoi te Atua
e aratai atu ra ia râtou
I te fenua nei e i mua i te taata.
Ua hinaaro te tahi e te tahi
la ora na.
E faaite i to na pûai, to na rahi
Sandrine Ganivet
Aita roa atu te parau no te Aroha
Tamai i rotopü
ia M^te e o îratia
E ôhipapeàpeà mau tei tupu, inaha te parau
te tamai, e parau fïfi
ia te reira no te
mea e faatupu mai te reira i te ino. Teie
hoi, e tüpitahia te mau fare, e faatupu atoà o ia i
te pohe. Te auraa ra e ino ia te fenua.
I roto i te mau parau faaara e faaroohia e te itenoa-hia ra te tumu i tupu ai teie tamai no te hoê
noa ia taata, ia hiô-anaè-hia râ ua rau te mau
tumu i tupu ai teie tamai.
no
No ù iho nei i nià i te tiàraa o ta ù e tïtau nei, te
vai ra ia te manaônaôraa rahi no te feiâ e pohe
nei no teie tamai, te ùtuafare tei parari e te mau
tamarii.
No te mea, eere nâ roto i te tamai e tupu ai te
hau, nâ roto râ i te tamai e tupu ai te ino i te hoê
fenua.
Te poroi nei au i te mau taata ia ara maitai i te
parau o te tamai, ia ôre te reira ia tupu i to tâtou
E ui ia te manaô : No te aha te tamai.
mau pae
fenua.
No te faaite ânei i te mau râveà pûai o te reira
nuu. Inaha te vai ra te râveà parauparau, o
te mea
Tautahana Répéta
ôhie aè ia, aita te reira e faatupu i te pohe.
Veà Porotetani n° 31/2003 -17
Dos ier
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Réunion des représentants du Conseil des Églises'
du Moyen-Orient dans la Mosquée d'El-Aboudi.
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jî
ll*^ [ I
P
H
Caroline et sa mère
Une jeune mère et son bébé à l'hôpi¬
tal d'Amara en Irak, avant la guerre.
Les paroissiennes d'une Église de Bagdad. Environ 52
abris locaux de secours y sont établis par le Conseil
du Moyen-Orient des Églises. La paroisse a aussi
servi comme un département pour des médicaments.
18 - Veà Porotetani n° 31/2003
Caroline, une jeune fille Irakienne, allume dea
cierges pour la paix juste avant la guerre en Irak.l
Elle est dans une Eglise
catholique chaldéenne,]
l’une des plus anciennes de Bagdad.
Des réfugiés Afghans au Pakistan à Chaman,
à la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan.
s
'
mm
f
Theresa, une parmi Je million de chrétiens
qui habitent Bagdad. Elle déclara qu’en cas
de guerre, elle chercherait refuge dans son
'
jDeux jeunes garçons marchent devant
les ruines de leur maison. Ils sont tous,
les deux toujours choqués par la guerre. :
Veà Porotetani n° 31/2003 -19
En faveur de la Paix
PSS’I'r’:'
/.. „
l’ont déclenchée
paix n’est pas dans
l’ordre naturel des cho¬
Combien de guerres
faudra-t-il faire au nom de
je ne sais quels prétextes
qu’elle
du monde dans
aussi
vie?
Il faut croire que l’état
de
ses
nous avons
lequel
à vivre ensem¬
“nobles”
comme
soient-ils
la défense de la li¬
ble. De là à penser que la
berté (laquelle ?), la sécuri¬
guerre est la solution pour
faire régner une paix dura¬
té du monde (pour qui ?), la
ble et sans équivoque, c’est
nuisance de tel ou tel diri¬
faire fi de tous les morts des
geant (quel est le seuil de
qui ont jalonné
guerres
tyrannie et le pouvoir de
tolérance à
ne
pas ou-tre-
en
même
temps que les conséquences
entraîne,
allant
inévitablement dans le sens
de la mise
place d’un
équilibre au profit,
cela est de bonne guerre, de
ceux qui ont gagné sur ceux
qui ont perdu.
en
nouvel
Guerre
contre
Paix,
passer ?) etc... pour qu’on
se rende compte que la
Paix contre Guerre
tionales et nationales de ces
Combien de cimetières aux
engendre la guerre,
qu’elle attise la haine,
qu’elle génère l’exclusion,
croix blanches
l’obscurantisme, la misère
l’histoire
de
l’humanité,
que cela soit du côté des
offenseurs comme du côté
des offensés.
épita¬
phe faudra-t-il pour qu’on
comprenne que la guerre
est synonyme de larmes, de
sans
guerre
et
la déchéance de l’être
humain ? Combien d’hom¬
mes
et de femmes faudra-t-
souffrance et de deuils for¬
il “sacrifier” pour faire tri¬
cés ? Combien de
ompher une cause que l’on
croit juste ? On pourra,
comme toujours,
analyser
une fois la guerre passée,
les véritables causes qui
ments
patrie
qu’on
guerre
aux
morts
faudra-t-il
monu¬
pour
la
pour
la
est dévoreuse de
comprenne
que
20 - Veà Porotetani n° 31/2003
Les informations interna¬
dernières semaines
inquiè¬
tent, alarment et nous font
craindre le pire. La premiè¬
re
puissance du monde, les
États-Unis, avec à sa tête
président Bush, s’ap¬
prête à attaquer l’Irak dirigé
par Saddam Hussein pour
des motifs qui ne sont pas si
son
transparentes au vu
3
des réactions que cette ini¬
Par
tiative suscite, en particu¬
lier en Europe où un camp
entre
de la
extension, c’est
l’hostilité, la lutte
groupes
so¬
paix s’est constitué
ciaux, États, n’allant
autour du Président français
pas jusqu’au conflit
Jacques Chirac.
armé, par exemple :
Jamais les mots “guerre” et
guerre
“paix” n’ont été autant
prononcés, entendus, scan¬
guerre
dés et écrits
sur
toutes
les
chaînes de télévision, toutes
les
radios, dans les jour¬
naux et magazines de tous
pays, sur tous les conti¬
nents.
Ces
deux
mots
“guerre” et “paix” dits dans
toutes les langues y com¬
pris le reo tahiti, tamaï /
hau, sont systématiquement
présentés en opposition
quasi symétrique l’un à
l’autre comme si la guerre
était le contraire de la paix
et inversement.
économique, i
idéologique,
des nerfs, guerre
électronique, guerre froide
etc. Ce qu’on peut retenir
ici, c’est que la guerre n’a
rien d’un acte improvisé.
Elle se prépare à l’avance.
guerre
Elle est
un
acte
délibéré.
Elle se fait dans un espace
donné, pour une certaine
durée, avec des forces hos¬
tiles en présence. La guerre
n’a rien à voir avec la paix
dans
sa
définition même.
La guerre
exclut la paix
dans sa logique de fonc¬
tionnement. L’idéologie qui
Un rapide parcours des sens
sous-tend
la
de ces deux termes dans les
basée
la notion d’af¬
ouvrages
qui s’imposent
nous montre qu’il n’est
pas
frontement, de conflit, de
violence, de lutte avec le
dénué d’intérêt.
recours
La guerre est de ce qui se
armée. Vu sous cet angle, la
dit de
guerre est la négation de la
(1) la lutte armée
entre groupes sociaux, et
spécialement entre Etats,
A
considérée
comme
un
phénomène social. Ce sont
(2) les questions militaires ;
l’organisation des armées
(en temps de paix comme
en temps
de guerre). La
guerre a le sens de (3) con¬
flit considéré
comme
un
phénomène
historique,
localisé dans l’espace et
dans le temps. C’est aussi
(4) l’action de
dans
un
battre
conflit armé. (5)
se
^
sur
brutal
guerre
est
à la force
paix. Celui qui déclare la
guerre à un autre le fait
dans une perspective de
victoire, et jamais de
défaite, ou alors la guerre
n’a pas de sens.
étant la (2) situation d’une
A
nation, d’un Etat qui n’est
pas en guerre. La paix est
l’état d’une personne que
rien
ne
comme le repos,
des
rapports entre per¬
sonnes qui ne sont pas en
conflit, en querelle ; des
rapports calmes entre
citoyens ; (avec) absence
de troubles, de violences.
La paix {opposée à la
guerre) se définit comme
troubler
la tranquil¬
lité ; c’est l’état de l’âme
qui n’est troublé par aucun
conflit, aucune inquiétude ;
c’est aussi
l’état, le carac¬
tère d’un lieu, d’un moment
où il n’y a ni agitation ni
bruit. Nous retenons de ces
définitions que
la paix est
synonyme d’absence de
guerre mais contrairement à
ce qui a été vu à
propos de
la signification de la guerre,
la paix, elle, admet l’exis¬
de l’idée de guerre.
tence
La paix est cet état de calme
ou
situation de tranquillité
qui tient tant que les condi¬
tions qui favorisent le
maintien de cette paix sont
réunies. La paix est un fra¬
gile équilibre à maintenir
pour éviter de sombrer dans
ce que les chrétiens consi¬
dèrent
La paix est ce qui se dit (1)
vient
comme
une
“des
manifestations les plus évi¬
dentes
de
la
déchéance
humaine.”^
Ne
méprenons pas
non plus sur le contenu que
nous
nous
mettons
dans le mot
paix. La paix dont il est
question ici n’est pas faite
d’iniquité, de tromperie, de
Veà Porotetani n° 31/2003 - 21
Dosier
malhonnêteté, de convoiti¬
se, de dépravation, d’intolé¬
rance, d’injustice ou de tout
qui peut abaisser et avilir
La paix à
promouvoir repose sur la
justice, l’équité, la vérité et
dynamique d’équilibre à
tenir et à poursuivre. La
question est de savoir com¬
ment préserver cet équilibre
et à quel prix. Car la paix ne
se
fait pas toute seule,
de la paix.
Et pourtant, la Bible que les
Mâôhi
connaissent
bien
avons
tous
l’amour
une certaine idée de la
paix.
du prochain c’est-à-dire des
La paix est en permanence
la lire quotidienne¬
regorge de batailles
sanglantes, de luttes fratri¬
cides et de guerres intesti¬
nes. Cela est à comprendre
comme étant la conséquen¬
valeurs véhiculées par
christianisme.
à
concevoir, à imaginer, à
élaborer, à construire, à for¬
ce inévitable de la Chute de
ger, dans la pluralité et la
diversité des sensibilités
Créateur par son acte de
désobéissance. Aussi, pour
culturelles
le chrétien
ce
l’être humain.
Les conditions
le
de la
paix
La guerre et la paix ont au
même si
C’est
que
nous
notamment.
dans cette
l’on
optique
comprend les
pour
ment
isolé
l’homme
de
son
d’aujourd’hui,
paix est
possible en acceptant de
l’obtention de la
naître de nouveau en Christ.
Si nous voulons rester fidè¬
le
à
être
de
l’enseignement
biblique, notre attitude doit
condamner et de
dénoncer la guerre comme
étant
des
expressions
de la disgrâce humaine aux
yeux de Dieu. Par consé¬
quent, le chrétien est appelé
à “coopérer de toutes ses
forces aux entreprises paci¬
une
fiques”. 2
A l’heure actuelle, un pays
WLes gens se précipitent pour sauver un protestataire exposé à une
m quantité excessive de gaz
lacrymogène. Le gaz lacrymogène est large-i
lumenf employé par l'armée israélienne pour disperser les protestataires.]
moins ceci de
commun
:
elles se préparent, mais pas
de la même manière ni dans
le même état d’esprit.
Autant l’acharnement que
l’on déploiera à faire la
guerre déséquilibrera l’état
des
forces
autant
présence,
l’énergie que l’on
en
mettra à
construire la Paix
créera
et
insuflera
une
expressions “artisan de la
paix - partisan de la paix apôtre de la paix”. Le Prix
Nobel de la Paix que le
Parlement norvégien décer¬
ne chaque année à une per¬
sonnalité
méritante
du
monde pour son action en
faveur de la paix montre de
toute évidence le souci que
le monde porte
22 - Veà Porotetani n° 31/2003
à la cause
ne
peut plus faire la guerre
de
son
plein gré sans que
cela incommode et mette
les autres dans l’embarras.
Car la guerre est devenue
l’affaire de tous. La guerre
la
planète en ce
sens qu’elle met son équili¬
bre en péril.
Oeuvrer pour la paix,
c’est ne pas fermer les
yeux pour éviter de voir.
concerne
C’est ouvrir les yeux pour
bien voir.
Cela
implique
qu’on ait une conscience
claire et une capacité à agir
Des réfugiés Afghans au Pakistan à Chaman,
à la frontière entre l'Afghanistan et le PakistanS
et à
se
mobiliser pour tra¬
vailler en faveur de la paix,
en
public comme en privé,
individuellement
groupe.
Favoriser la
ou
en
paix, c’est
permettre la rencontre de
ceux qui ne peuvent plus
communiquer.
parties concernées dans un
espace neutre où tout est à
marcheuses
du
Comité
Polynésien de la Paix du
samedi 15 mars qui bran¬
construire, chacun appor¬
tant sa pierre à l’édification.
dissaient des banderolles
Promouvoir l’idéal de paix,
portant
c’est être
suivantes :
soi-même
con¬
les
inscriptions
vaincu que la Paix véritable
trouve
sa
source
dans le
Pour la Paix
C’est
Divin, et non dans l’humain
chaque voix compte
ouvrir les voies du dialogue
qui est finitude et imperfec¬
Tahiti dit non à la guerre
et de la concertation. C’est
tion.
écouter,
Il n’y a pas de bonnes guer¬
Paix Hau Peace
par rapport à de mau¬
vaises. Toutes les guerres se
et
se
apprendre
à
écouter pour savoir écouter;
c’est savoir
mieux
se
taire pour
entendre,
mieux
et
res
Give Peace a chance
valent.
comprendre et mieux com¬
muniquer. C’est ce qu’on
appelle : avoir le Respect de
Il n’y a pas de guerre pro¬
Puissent les voix en faveur
pre. Il n’y a pas non plus
de guerre juste. Toute vic¬
de la Paix résonner encore
l’autre.
toire et toute défaite
La voie
diplomatique si
a un
chère à nos dirigeants est à
goût de sang. La paix, elle,
a toujours le même
visage,
privilégier et à exploiter.
mais elle se mérite car elle
C’est en cultivant l’art du
se travaille.
dialogue que la diplomatie
connaît bien que l’on arrive
A l’heure où ce numéro du
à obtenir le calme néces¬
saire aux négociations paix.
Veà porotetani va paraître,
la guerre contre l’Irak aura
Croire en la paix, c’est tout
mettre
notre
œuvre
pour
vélléité de
guerre et faire rentrer les
repousser toute
manière,
mène à la Paix. la ora na.
Vahi a Tuheiava-
Richaud
peut-être éclaté. Nous au¬
rons au moins
essayé, à
en
toujours pour, ici et
ailleurs, indiquer la voie qui
et
de
faire
entendre notre voix de con¬
cert avec les marcheurs et
^ in
( sous la direction de
Alexandre
Dictionnaire
Westphal),
ency¬
clopédique de la Bible,
1973, p. 491.
^
op. cit., p. 493
Veà Porotetani n° 31/2003 - 23
Dos ier
Non, à la possibilité de bénédiction
pour les couples homosexuels
et sur l’accès au ministère de pasteurs
revendiquant ouvertement leur homosexualité !
V
Ala question d’un protestantquant à mon avis sur la possibilité de béné¬
diction pour les couples homosexuels et sur l’accès au ministère de
pasteurs de personnes revendiquant publiquement leur homosexualité,
force et sans hésitation aucune, ma réponse a donc été plus que négative !
Pourquoi ?
avec
Eh bien c’est parce que jusqu’à ce jour, nulle
part, dans la Bible, il est prouvé que le Dieu
je ne crois pas que, cela est
donné, aux un(e)s de vivre en couple entre Adam
Créateur est pour
homosexuels !
la bénédiction des couples
et Adam, ni Ève et Ève ! Et comment aussi l’or¬
dre du Créateur au premier couple dans la Bible
Le jour où quelqu’un arrivera à me prouver le
à croître et à se multiplier sur la terre se justifie-
contraire, c’est-à-dire à me montrer, avec une
rait-il
référence
sexuel ?
Paàfi
au
travers
de la vie
en
couple homo¬
biblique à l’appui, que le Dieu
la bénédiction des couples
«
gay » ou de « lesbiennes », je reprendrais mon
stylo pour excuser auprès des lecteur(trice)s du
« Veà Porotetani » mon
ignorance, et accueillir
fondement que lorsqu’il est en rapport avec la
le choix de ces derniers.
à propos du mariage !
Créateur est pour
Par u
femmes. Mais
En effet, lorsque, dans le livre de la Genèse,
le Dieu Créateur constate
un
vide
auprès de
l’homme qu’il vient de faire, il ne remplit pas ce
trou par la présence d’un autre homme, mais par
celle d’une femme.
Au travers de ce fossé que le Dieu Créateur
comble par l’arrivée d’une présence féminine,
l’auteur de la Genèse ne veut-il pas nous dire
qu’exclue est pour lui la possibilité de bénédic¬
tion des couples entre “tàne” ou “vahiné” ?
Pourquoi donc aussi l’ordre divin à Lot de
fuir la ville de Sodome, avec sa femme et leurs
Le mariage voulu par le Créateur n’a donc de
différence, mais non avec la ressemblance. Le
contraire serait une déviation de l’ordre de Dieu
Les
Eglises, qui se disent chrétiennes en
Europe, pèchent donc, selon moi, en reconnais¬
sant la bénédiction des couples homosexuels et
sur l’accès au ministère de pasteurs et de per¬
sonnes revendiquant ouvertement leur homo¬
sexualité. Et si, à son tour, mon Eglise (évangé¬
lique), s’engageait, elle aussi, dans cette voie,
elle ne serait plus, pour moi, une Église, mais
une Association d’hommes et de femmes homo¬
sexuels et hétérosexuels.
Comment,
effet, le pasteur devra-t-il
encourager le mariage voulu par Dieu - entre
Ève
quand il vit en couple avec
Adam ? Et qu’est-ce que la pasteure a à dire à
deux filles (Gen 19) ? N’est-ce pas parce que
vivre en couple “gays” ou “lesbiennes”, cela,
Adam et
c’est aller à l’encontre de la volonté de Dieu à
propos
propos du mariage ?
Et quand la femme de Lot se transforme en
statue de sel pour avoir désobéi à l’ordre de Dieu
à ne pas se retourner pour regarder la ville de
Sodome flamber et s’écrouler, n’est-ce pas,
en
-
du mariage institué par le Créateur,
quand elle est en couple avec Ève ?
Je désapprouve donc entièrement et vivement
la possibilité de bénédiction pour les couples
homosexuels et sur l’accès au ministère de pas¬
teurs de personnes
revendiquant publiquement
leur homosexualité !
fois, parce que le Créateur est contre
cette “manière de vivre” des habitant(e)s de
Sodome, qui a, hélas commencé à naître dans le
Pourquoi ? Eh bien c’est parce qu’il n’y a pas,
pour moi, des références bibliques attestant cette
cœur de Madame Lot
situation de vie en Société !
encore une
?
Je crois sincèrement que cela est donné à cer-
tain(e)s le choix de vivre leur ministère en tant
que célibataire, c’est-à-dire sans le mariage,
puisque, à la résurrection des morts, le mariage
n’existera plus ni pour les hommes ni pour les
24 - Veà Porotetani n° 31/2003
A moins que l’on puisse me dire un jour, que
le Christ Jésus
a
béni lui-même des
couples
homosexuels.
Jacques Ihoraî
Faaineineraa Tamau
te âvae Mati 2003
o
Te faaineineraa a te mau rauü
Richard i
• Uâ rave mâite te Tomite rauti i te
àhipa ia
ineine te paeraa o te rururaa o tei tâpaôhia no te
atoà-hia te tuhaa Faaôhiparaa e nâ taeaè o Ueva
mai i te tuhaa Ture, e na te
Orometua Maraea Taarii te Tuatua. Ua tautururave
2003, i Heremona. Ua tamata
Fred râua o Paparai Denis. Areà te tuhaa Ea, na
noa atoà râtou i te hiô faahou i te arataîraa tumu
te taeaè o Antonio Chee Ayé i rautî mai i te reira
area 7-21 no Mâti
o
te faaineineraa, e te haamaitai i te tereraa o te
i pihai iho ia Ponia Daniel.
mau
ôhipa i manaôhia e rave (fariiraa, haamoriraa, vauvauraa, haapiiraa, faaôhiparaa).
0
I te pae faaineineraa, ua ômua te mau
Orometua nâ roto i nâ vauvauraa parau papai e
Hoê I atoà i te pae o te mau tumu parau.
Inaha, mai te mea ‘Te Orometua e te Tâviniraa i
teie Mahana’ te tumu parau rahi ta te âmaa tatai
6, mai te poipoi tae atu i te taharaa mahana.
•
Tuàti-noa-hia mai te reira e te mau haapiiraa e te
mau
faaôhiparaa a te mau rautî, mai te poipoi tae
tahi e hiô nâ roto i ta na turamaraa, teie râ, ua
atu i te taharaa mahana.
haamata atoà te mau âmaa e tutonu i te ‘Parau
reira e te mau vauvauraa parau papai a te mau
manaônaô
pipi Tua 4 i te pô.
no
te
Airaa=Sexualité, i roto i te
Faaravaî-atoà-hia te
Nünaa i teie Mahana’.
Te ôpuaraa no te âvaè Atopa 2003
Te tupnraa o te rururaa i Heremona
E 3 pupu e toe ia au i te faaôhuraa 4 matahiti
0
nâ roto i te haapaô o te mau Pipi, te Tuhaa 2, te
(Mâti 00 - Atopa 04). Mai teie atu nei e faataahia
e 7 taata te rahi roa 1
pupu, e hope ai te tâatoà i
mau Orometua e te mau Rautî.
roto i te faaineineraa.
• I roto i te hiàraa âmui : ua tere mâite te
ôhipa
0 I te pae fariiraa : no te nohoraa, na te mau
pipi
No reira, ua tâpaôhia to Atopa 2003 : E tupu
0
i mata ara i nià i te reira, e na te mau tuahine e te
atu i Heremona
mau taeaè no te
mâa. To Mâti 2004 : E tupu atu i Heremona e na
te mau tuhaa
te Tuhaa 1 te tuatiraa mâa. To
Atopa 2004 : E
e
na
te Tuhaa 7
te tuatiraa
pâroita Faaa i utuutu i te mâa no
2, 4, 5, 6.
0 I te pae o te mau Orometua, e 6 Orometua i
tae mai i nià i te 9 i tâpaôhia na, oia hoi : Tuhaa
1, o Toofa Guido no te Pâroita Arue ; Tuhaa 2, o
Tapati Mitema no te Pâroita Vairaô, e o Tehahe
Paul no te Pâroita Vaitiare ; Tuhaa 4, o Teoroi
Firipa no te Pâroita Fare-Maeva ; Tuhaa 5, o
Faatereraa, ia haapapu-mâite-hia te mau
pupu, ia maitai te faaararaa i te mau farereiraa e
te mau ôhiparaa âmuri nei. E manaô haamauru-
Tehevini Tahitoua
uru
no
te
Pâroita Rimatara ;
tupu atu i Heremona e na te Tuhaa 2 te tuatiraa
mâa.
Te poroiraa i te mau Tuhaa, te mau Orometua
0
e
te
â i te Tuhaa 2 tâatoà
e
te aniraa i te mau
Tuhaa 6, o Taiarui Endy no te Pâroita Atuona-
Tuhaa e te mau Orometua ia tauturu mai no te
Hivaôa.
tupu-maitai-raa o te mau rururaa e tiai mai ra.
0
I te pae o te mau
Rauti, aita atu e mau
faaâpîraa maori ra, na te Pâruru o Tuheiava
Taoàhere Orometua
-
Heremona
Veà Porotetani n° 31/2003 - 25
Etareia
TeEtârëtia
e
te Poritita :
Te tâviniraao te Ètârëtia Èvaneria i Porinetia Farâni
i roto i te ao poritita
Maitere
Alain
i roto i te ao poritita, eiaha no te poritita, no
te arai râ e no te tauturu i te mau faatere o te
Hau Fenua ia ôre te ohipa tano ère ia ravehia
i nià i te nûnaa. Te parau ra hoi vëtahi e, ia
ohipa âmui te mau aratai o te Hau Fenua e
Ètârëtia no te maitai o te nunaa. Areà te
te
tahi pae ra te manaô ra ia e, aita ta te mau
aratai o te Ètârëtia e ohipa i roto i te ao no te
poritita. E te vai atu â. Te tupu nei te
umeumeraa, te mârôraa e te àroraa manaô i
rotopü i te mau taeaè e te mau tamahine
(ôrometua, tiàtono, poro-èvaneria). Ua tae
roa vëtahi i te manaôraa e, ua tâôtiàhia ta
tâtou tâviniraa. E aha atu ra ia te parau no te
nûnaa ? Te ui noa ra te manaô i teie mahana
e aha mau na râ te tiàraa o te
Ètârëtia i roto i
te tôtaiete ?
Te tumu ia o teie tuatâpaparaa, mâoti râ te
feruri-faahou-raa i te tahi atu â mau râveà no
te faatupu i te hau i mua i teie parau tei ôre â
i tû-roa-hia i roto i te hiôraa âmui. E aha te
hohoà tâviniraa e hoê ai te tâatoàraa i nià i
Te tumu matamua roa o teie parau
pâpaî mâoti râ o te tuatâpaparaa ia i te
parau no te tiàraa o te Ètârëtia i mua i
te ohipa poritita. la au i te faaotiraa a te
Ètârëtia i roto i te Apooraa Rahi 2001 i mua
i te tumu parau « Te Ètârëtia e te Poritita »,
te faaitoito nei te Apooraa Rahi i te mau
aratai o te Ètârëtia ia rave i te tahi mâîtiraa i
teie tumu parau ? E riro paha tâtou i te parau
e, « eiaha na e tuatSpapa faahou mai i te tahi
parau tei faaoti-ê-hia na e aore ia tei naho ê
na ». No ù nei, hoê parau tei umeume-noahia e aore ia tei ôre â i fariihia e te tûàtiraa no
te mauraururaa o te tâatoàraa i roto i te parau
no te tâviniraa. la ite atoà mai râ tâtou e, eere
mua i te vâhi ta râtou e manaô ra e tâvini i to
teie tumu parau e aore ia teie tuatâpaparaa no
Atua, nâ roto ânei i te faanahoraa a te
te haafifi i ta tâtou hiôraa e ta tâtou faaotiraa
Ètârëtia e àore ia nâ roto i te ao poritita. Eere
i mua i teie parau, te riro nei râ ei râveà tau-
teie faaotiraa no te haafifiraa i te tâviniraa o
tururaa
na
na mua roa
ia ù i nià i te tiàraa e
aratai, no te horoà atu râ i te tahi
tïtauhia ra. E te piti, ei râveà tauturu i ta tâtou
hohoà e te tahi faanahoraa maitai aè i roto i
Ètârëtia i mua i teie mau umeumeraa manaô.
te parau no te tâviniraa.
Teie noa maa parau iti no teie parau pâpaî
te
mau
puta. Ei te Atua ra te hanahana, te aroha ia
I mua râ i te rauraa o te mau hiôraa, te manao
ra te tahi pae e,
e mea tià i te mau aratai ia ô
26 - Veà Porotetani n° 31/2003
rahi.
Te
Ètârëtia Èvaneria i Porinetia Farâni,
ei arataî i te nünaa Mâôhi
i roto i te iteraa
i to na tiàmâraa
Manaèna
Tupaia
Te manaô tumu ta ù e hinaaro ra i te
faaite i roto i teie parau pâpai, mâoti
râ, O te tarairaa ia i te tahi hohoà tei au
i te hum e orahia ra e te Ètârëtia Èvaneria i
Porinetia Farâni i teie mahana. Ua ite maitai
tâtou i te taa-ê-raa rahi
e
vai ra i roto i ta
tâtou Ètârëtia e te tahi atu mau
Ètârëtia, oia
hoi, eita o ia e mâmû i mua i te mau ôhipa
piô e tupu ra i nià i to tâtou fenua. la nâ reira
O ia ra, te riro ra ia te Ètârëtia Èvaneria i
Porinetia Farâni ei tâvini pâpû no te Metia.
Te hohoà ta ù e ite ra no ta tâtou Ètârëtia,
mâori râ, o te hohoà ia no te tahi Ètârëtia tei
faaara i te hiroà moè o te nünaa Mâôhi no te
aratai ia na i te iteraa ia na iho ei nünaa
tiàmâ.
Nâ roto i te faatereraa a te Hau farâni e ta na
hum hioraa o te oraraa, ta râtou e parau ra e,
maitai roa, ua riro ia ei tümâraa i te
hiroà e te iho tumu mâôhi. E îno roa atu, ua
e mea
faatupu teie oraraa âpî i te tahi tiàturiraa i
roto i te taata, e aita atu e ora i râpae aè i te
mea i faanahohia e teie Hau
püai.
tià e ia hiroà faahou i roto i te Mâôhi to na
iho tumu.
Tâpiri mai i pîhai iho i teie parau, aita noa
teie hum oraraa âpï i faaôhie i te oraraa o te
taata, ua faarahi roa atoà râ i te fïfi o te taata
i te pae o te oraraa vaa mataèinaa, poritita,
hiroà tumu e oraraa faaroo.
Te tiàturi nei au, e
faufaahia teie tuatâpaparaa no te tïtau ihoâ i te tiàmâraa tei faaturori i te femriraa o te nünaa Mâôhi, e te tiaitum-raa e, ia riro teie parau ei faaara i te
vareà taôto rahi o te nünaa Mâôhi. Te Ètârë¬
No teie mau tumu, te rave nei ia tâtou i te
tia Èvaneria i Porinetia Farâni, e hohoà ia no
parau a te Atua no te tautum i te nünaa i te
iteraa e te fariiraa i te parau o to na tiàmâraa,
te tahi Ètârëtia tei faatiàmâ. la ora na.
no te mea,
e hinaaro terâ no te Atua.
Ua faatiàmâ te Atua, ua nâ reira atoà hoi te
Tamaiti, e tei ia tâtou atoà ia i te faatiàmâraa
i te nünaa mai roto mai i te mau haatïtïraa rau
e
tupu ra i nià i te nünaa, ia tupu hoi te parau
Veà Porotetani n° 31/2003 - 27
pour permet ti
contre les moutl
I
i
des années 90, celle que nous craignons le
|
plus, la mouche orientale des fruits : la
« Bactocera Dosalis ». Elle
pique tous les
fruits, même les papayes, qui avaient été
épargnées, jusque là, par les autres variétés.
Enfin, en l’an 2000, une quatrième variété de
'
mouche des fruits, venant de Rurutu, fit son
apparition. C’est la mouche des fruits du
Pacifique, la « Bactrocera Xantodes ».
En 1954, j’avais planté dans la vallée de
Pao Pao, une centaine d’orangers et de man¬
dariniers. Malgré la présence de la première
mouche des fruits, la « Kirki », nos fruits ne
furent pas piqués. Mais, une vingtaine d’an¬
nées plus tard, la mouche du Queensland, la
Depuis de nombreuses années, la
Polynésie connaît, de plus en plus,
les problèmes causés par les mou¬
ches des fruits.
Je ne parle pas là, de celle que nous appelons
la mouche
pisseuse, qui n’est pas une
mouche, mais une petite cigale, du nom de
cicadelle, qui, après avoir puisé la sève des
arbres, la rejette ensuite ; ce qui fait ressentir
des gouttes d’eau au passage sous ces arbres.
D’où son nom de « mouche pisseuse ».
Quant aux mouches des fruits, nous avons,
actuellement, quatre variétés.
La première est arrivée, dans les années
1920. C’est la « Bactrocera Kirki » qui piqua
les mangues, les goyaves, kavas et mapé.
La
seconde
Queensland
«
nous
en
arriva
en
Australie.
1969, du
C’est
la
Bactrocera Tryoni », plus ravageuse que la
précédente, piquant, en plus les agrumes tels
que pamplemousses, oranges et mandarines,
ainsi que les tomates.
Nous
n’étions, malheureusement, pas au
bout de nos peines, car nous arriva, en fin
28 - Veà Porotetani n° 31/2003
«
Bactrocera
Tryoni
»
piqua tous
nos
agrumes.
Le service de l’Economie Rurale, à cette
✓
époque, nous expliqua, quel était le cycle de
vie des mouches femelles des fruits. Ce sont
elles, en effet qui piquent nos fruits sous la
peau, pour y pondre leurs œufs.
Trois jours plus tard, ils éclosent pour donner
,
naissance à des asticots qui se nourrissent de
la chair des fruits pendant sept jours. C’est le
stade nuisible.
1
Ce temps écoulé, ils sortent du fruit pour
achever leur cycle sous la terre, pendant
encore
sept jours et se transformer en
mouche.
La durée de vie moyenne de la mouche des
fruits, est de trois mois, période pendant
laquelle, elle s’accouple et donne de nouvelles générations.
Voici une méthode simple et peu coûteuse,
pour lutter contre la mouche femelle des
fruits
Employer un attractif alimentaire, de Thydrolysat de protéines, un composé dont la
j
|
|
|
icijle simple
ttre de lutter
Avec un minimum de fatigue et de temps, je
parvenais à traiter nos cent vingt orangers
avec mes cent
ibhes des fruits
litres de solution et nos fruits
étaient protégés pendant une semaine, alors
que par pulvérisation classique sans attractif,
il m’aurait fallu mille deux eents litres de
mouche a besoin de se nourrir, pour pondre
des œufs viables. Ce produit est également
Ce qui m’étonne le plus, c’est que, encore
connu, sous le nom de : sauce de soja, soyou,
aujourd’hui, cette méthode très efficace,
n’est pratiquement pas connue, de la plupart
des planteurs. Les services compétents ont-
ou black soy.
L’associer à
insecticide, pour tuer les
mouches, et d’un mouillant permettant à la
solution de mieux adhérer, aux feuilles. Ne
pas utiliser pour la capture, avec des pièges,
ni par pulvérisation ; mais tout simplement
en projection dans les
verges infestées.
En effet, si on le pulvérisait, l’hydrolysat
perdrait de son efficacité. Il doit être projeté,
uniquement, en grosses gouttes, sous les
feuilles, afin d’éviter, que la solution soit
lessivée par la pluie.
Chaque année, peu avant que les fruits ne
parviennent à maturité, nous montions avec
le 4x4, au plus haut de la plantation où nous
avions le point d’eau. Là, dans un fût
métallique de deux cent litres, nous prépa¬
rions le mélange : cent litres d’eau avec l’hydrolysat de protéine, additionné d’un insecti¬
'
solution et trois matinées de travail.
un
ils fait leur travail ?
Et
puisque nous parlons de destruction
nuisibles, savez-vous qu’il
existe une méthode écologique, pour se
débarrasser des cafards qui envahissent
d’insectes
souvent nos maisons ?
Il suffit de préparer une pâte, composée pour
moitié de lait Nestlé sucré et pour l’autre
d’acide borique. Un produit sans aucun dan¬
ger que l’on trouve dans les pharmacies et
qui sert à faire des lavements de bouche ou
d’oreilles. Après avoir malaxé ces deux pro¬
duits jusqu’à obtenir une pâte, on transforme
cette dernière
cide contre les mouehes et d’un mouillant
petites boulettes que l’on
place sous le réfrigérateur, la cuisinière ou
les meubles, partout, où l’on aperçoit des
cafards. Et vous verrez qu’ils disparaîtront.
C’est efficace, pas dangereux, peu coûteux,
permettant à la solution de mieux adhérer
et il
aux feuilles.
les trois mois.
Muni
Recette du traitement, extrait de mon livre
«
Peaux d’bananes » page 185. Ce livre
d’une
pagaie, je remuais le tout.
Ensuite, le visage protégé par un masque et
les mains par des gants, je plongeais un seau
d’une contenance de vingt litres, que je ne
remplissais qu’à moitié. Puis, armé d’un go¬
belet, tout en marchant entre deux lignes
d’orangers, j’envoyais deux projections à
droite et deux autres à gauche, du bas vers le
haut de chaque arbre de façon à asperger le
dessous des feuilles. Arrivé
au
en
suffit de renouveler le traitement, tous
raconte
les cinquante dernières années d’a¬
griculture en Polynésie. Il est vendu dans
toutes les bonnes librairies de la Polynésie.
Pierre Nardi
bout d’une
ligne, je passais à la suivante, en descendant
voiture, et ainsi de suite jusqu’en bas
de l’orangeraie, et ceci, une fois tous les huit
jours.
avec la
Veà Porotetani n° 31/2003 - 29
Etareia
FAA I
HAAPIIRAA
I
TE MAU
FA I
POROT I
Mau tâpura haapiiraa
I
te
ômuaraa
no
teie matahiti
haapiiraa, ua tupu te tahi mau farereiraa i rotopü i te mau faatere
fare haapiiraa e te mau tià haapi¬
iraa faaroo no te faanaho-âmui-raa
i te tâpura haapiiraa no teie matahi¬
Hiôraa âmui i te oraraa o te haapi¬
iraa faaroo no teie matahiti
ti 2002-2003, i roto i te reira e i te
reira fare haapiiraa.
2002-2003
Te mau tino e ôhipa nei i Tahiti
Mai tei ora-noa-hia mai na, mai te tau mai
O Taiho Banner e
no te ôrometua
Hitiùra, no teie mau taime,
fare haapiiraa porotetani e amo nei i ta râua
aita te tereraa o te oraraa o te haapiiraa faa¬
tauturu âvaè. Haapaô mai teie nâ tino e piti
roo
i taui. Mai te parau no te ;
o Marama Kaua :
Na te
i te parau no te oraraa o te haapiiraa faaroo
i :
Pureraa îritiraa e ôpaniraa haapiiraa
• Charles
Mai te mau haamataraa haapiiraa atoà, te
11.00
ômuahia nei te oraraa i roto i te mau fare
07.30 tae roa atu i te hora 02.00 i te avatea.
haapiiraa porotetani, nâ roto i te tahi pu¬
Hoê
reraa.
Nâ
mua
roa
na
te
mau
ôrometua
haapii, e tae noa atu i te tâatoàraa no te mau
mero e ôhipa nei i roto i ta tatou mau fare
haapiiraa, e tupu ia te reira hou te haa¬
mataraa haapiiraa. Nâ reira atoà te mau
tamarii i roto i ta tâtou mau fare haapiiraa
porotetani, e fanaô atoà râtou i te tahi taime
pureraa no te iritiraa e no te ôpaniraa i ta
râtou matahiti haapiiraa.
-
Viénot, i te monirë, mai te hora
11.30, e te mahana piti mai te hora
piha haapiiraa 30 miniti, 20 piha
haapiiraa 10 ia piha i te tino hoê.
• Taunoa piri-tamahou, tama hou I (mater¬
nelle) i te mahana maha mai te hora 07.30
07.45. Hoê piha haapiiraa 15 miniti e piti
tino e piti ia piha haapiiraa i te mahana
-
maha hoê.
• Taunoa
tamahou II, toù aratai (élémen¬
taire), i te mahana maha atoà i te hora hoê
i te mahana maha hoê.
• Pômare
Pureraa no te ôroà rarahi i roto i te
IV, i te monirë, te mahana tom
âfa mahana, te mahana maha i te pae
Ètârëtia
avatea e i te mahana pae âfa mahana.
Mai te ôroà Noera, te ôroà 05 no mâti, te
ôroà pâta, te
Te mau tino pipi ôrometua 12 rahiraa ;
mahana revaraa, te ôroà
penetetôte, te haapaô-noa-hia ra te tereraa
o te reira mau ôroà pureraa ta te Ètârëtia i
roto i te mau fare haapiiraa i Tahiti e nâ te
haapaô mai râtou hoê hora haapiiraa faaroo
i te hepetoma i Pômare IV. Te mau pipi no
mau motu.
avatea. Areà te mau pipi o te matahiti piti
30 - Veà Porotetani n° 31/2003
te maha o te matahiti i te monirë ia i te pae
/V
1
1
1
i
ROO
I
ROTO
i
tomite haapiiraa faaroo e amo nei i ta na
A RE HAAPIIRAA
tauturu. Te hoê ia teie o te mau tino tei ô
mai.
• Teamo
1 ETANI
Georges : Te piti o te tino tei ô
mai no te ôhiparaa i roto i te fare haapiiraa
teitei no Outuroa.
• Nâ ôrometua e
ia i te pae avatea.
Te mau ôrometua haapii i roto i ta tatou
mau fare
haapiiraa porotetani : haapaô atoâ
mai râtou i te tahi mau taime pureraa i te
pae poipoi (pureraa, pehepehe, himene), e
te reira i te mau mahana atoâ mai te monirê e tae atu i te mahana pae, hou a haamata
atu ai i ta râtou ohipa. Nâ ôrometua e
o
piti ;
Michel Tevaarauhara i Taunoa e o Guido
Toofa i Raapoto,
piti : Teàue e tae noa atu
ia Tutehauariiroa, ia taimehia to râua.
I roto i te hiôraa âmui no te mau ôhipa
atoà, e ravehia ra i roto i te mau fare haa¬
piiraa porotetani i Ôuturoa, mea maitai roa
ia. Nâ reira atoà te mau tino e haapaô nei
taua mau ôhipa ra.
Tereraa o te oraraa o te haapiiiraa faa¬
roo
No teie taime terâ ia te mau tino e ôhipa
I roto i te Ètârëtia : Piha ôhipa
nei i Tahiti
I to ù haapaôraa mai i te parau no te haa¬
taimehia to râua.
piiraa faaroo, i te ômuaraa no teie matahiti
haapiiraa 2002-2003. I roto i te tahi hiôraa
âmui i te oraraa o te haapiiraa faaroo, aita e
faanahoraa pâpü tei vaiihohia mai no te
aratairaa i te tereraa o te oraraa o te haapii¬
raa faaroo i roto i te Ètârëtia.
nei, Taiho Banner, Marama
Kaua, te mau pipi no te hora iti hoê i te
hepetoma, te mau ôrometua haapii e 30
miniti i te hepetoma, nâ ôrometua e piti, ia
I roto i te hiôraa âmui no te mau ôhipa
atoà, e ravehia ra i roto i te mau fare haa¬
piiraa porotetani i Tahiti nei nâ mua roa, te
haapaô mâite-noa-hia ra te reira mau tâpura ôhipa rii. Nâ reira atoà te mau tino e haa¬
paô nei i taua mau ôhipa ra. Tei roto noa ra
ia i terâ manaô e, te ôhipahia ra ia i te ôre
roa.
Aita ra e faanahoraa pâpü.
Mai te parau no te tomite tumu no te faa¬
nahoraa i te oraraa o te haapiiraa
faaroo
piha ôhiparaa, aita e piha ôhiparaa ta te
haapiiraa faaroo. Te mau tauihaa no te raveraa i ta na mau
ôhipa (te mau puta haa¬
piiraa, te niuniu, te mau materia uira...)
Te mau parau tei riro ei manaônaôraa i
Te mau tino e ôhipa nei i Ôuturoa
I teie matahiti haapiiraa, ua ô mai te tahi
mau tino no te faaètaètaraa i te
pupu ôhipa :
• Teamo Poema : âfa
taime, na te fare haa¬
piiraa porotetani e amo nei i ta na tauturu
âvaè.
• Vial
Dufour Danièle : te tahi mau hora
haapiiraa, na te tomite haapiiraa faaroo e
amo
nei i ta na tauturu. Nâ tino tahito ia.
• Taraiarue
Suzanne
(Tahiarii V)
:
âfa
taime, na te faatereraa Ètârëtia e amo nei i
ta na tauturu âvaè.
• Courtois
Moea : te tahi mau hora, na te
Veà Porotetani n° 31/2003 - 31
Etareia
roto i te parau no te tahi faanahoraa pâpü
I te mahana mâa 22 no mâti 2003, te haa-
no te arataîraa i te oraraa o te
haapiiraa faaroo i roto i ta tatou nei Ètârëtia : Te mau
mauraahia te tomite haapiiraa faaroo i roto
râveà materia e taata.
feruriraa e no te faanahoraa i te oraraa o te
i ta tatou nei Ètârëtia. Tomite tumu, no te
haapiiraa faaroo i roto i te mau fare haapi¬
I roto i te mau fare haapiiraa
porotetani
I te pae no te
fare haapiiraa porotetani
(Enseignement protestant), te reira fare
haapiiraa ta na haamâuàraa no te mau
ôhipa atoà e hinaarohia. E te reira mau
materia no te oraraa noa ia o te haapiiraa
faaroo, i roto i te reira e te reira fare haapi¬
iraa porotetani tira râ. E mea nahonaho roa
iraa. Teie atu ra ia te mau mero i roto i teie
tomite
haapiiraa faaroo
haapiiraa :
• Tià
roo ;
• Tià
roo
haapaô i te oraraa o te haapiiraa faa¬
Autai-Teriiti Mariano
haapaô i te oraraa o te haapiiraa faa¬
i Outuroa, e ôrometua atoà hoi i roto i
pâroita, no Avera,
Taumaa Arthur.
Te mau putuputuraa
E
piti taime ta te haapiiraa faaroo
putuputuraa i te matahiti i te hoê hepetoma
te mau fare
Te mau mero ô noa
te
ia.
a
Faaroa e o Opoa :
Te mau mero no te Tomite
Te peretiteni : Banner Taiho
i roto i te âvaè. Hoê i te âvaè novema e te
Te mono peretiteni : Marama Kaua
piti i te âvaè Èperëra.
Putuputuraa na te mau tià no roto mai i te
mau fare haapiiraa, no te hiô-âmui-raa i te
oraraa o te haapiiraa faaroo
: to teie
matahiti ua tupu ia i te 07 no tîtema 2002 e
te piti o te putuputuraa i te 22 no mâti
Te pâpai parau : Temauri Hana
Te mono pâpai parau : Eléazar Jacqueline
Te haapaô faufaa : Denis Kapikura
Te mono o te haapaô faufaa :
Tumata Suzane
Te mau mero ôhipa
2003.
TEAMO Poema
I roto i te roaraa o te matahiti
VIAL DUFOUR Danièle
2002-2003
COURTOIS Moea
Haamauraa tomite ôhipa
la faaite mai teie mau
TEAMO Georges
ELEAZAR Gilles
TAHIATA lotefa
tamarii to râtou àravehi
Teie ia te tomite e faanaho atu i te oraraa
o
te haapiiraa faaroo i roto i te ètârëtia e i
roto i te mau fare haapiiraa no nâ matahiti
e
piti 2003-2005.
I te hopeà hepetoma no te ôroà pâta no
teie matahiti oia hoi i te
17,18,19,20 no
èperëra 2003, i tupu ai ta na putuputu matamua roa a teie tomite i te tuhaa 04. Ua âmui
atu te tomite i plhaî iho i te mau tià e haa¬
paô nei i te haapiiraa faaroo i te fenua no
Raiatea, no te tahi tere i roto i te mau fare
haapiiraa.
32 - Veà Porotetani n° 31/2003
,
_
I
-
Haaputuputuraa tamarii haapii no te Haapiiraa faaroo i te mau Fare haapiiraa porotetani
'm
No teie mau taime rii hopeâ o teie matahi-
'ti 2002-2003, ua ô mai e piti mero âpi i roto
i te pupu ôhipa o tei faaètaèta faahou i te
pupu. O te haamatauhia ra i niâ i te tahua, no
te tahi faaineineraa no te mau taime i muri
nei. O Denis KAPIKURA, Poro êvaneria e
ôrometxia pupu i roto i te pâroita no Piraê, e
o
TEMAURI Hana, ôrometua pupu e tiâ Ui-
âpï i roto i te pâroita no Tiroama. No teie nâ
tino e piti e ôhipa nei, no te tahi noa ia âfa
taime.
Te tahi mau manaô hopeà
I roto i te hiôraa âmui no te mau ôhipa atoà
e
ravehia ra i roto i te mau fare haapiiraa
porotetani, te maitai noa ra. Nâ reira atoà te
mau tino e haapaô nei taua mau
ôhipa ra. Te
fîfi, aita e faanahoraa pâpü. Te manaô, ia riro
ei âmaa ôhipa pâpü i roto i te Etârëtia.
Haamau i te hoê tomite ôhipa tumu no te
haapiiraa faaroo (te auraa i ô nei ei taata ia),
faanaho i te oraraa (piha ôhipa, e te mau mea
atoà e au no teie tuhaa ôhipa te auraa ei faufaa atoà), tei reira te manaônaôraa matamua.
No reira, te maitai o teie tâpura ôhipa tei roto
ia ia ôutou. Tirâ râ parau mauruum, e IA
ORA NA i roto i te Aroha o te Atua.
Les mots croisés de
1
23456789
Jacques Ihoraî
le lieu et le temps — Initiales d’un poète alle¬
10
mand né à Bunzlau
(Sibérie) (1597-1639). Il
métrique — Note de musique I.
Embarcation exotique, légère, marchant à la
voile ou à la pagaie — Initiales d’un poète
soviétique, né à Zima (Sibérie) en 1933. Il incar¬
ne le désir de liberté des jeunes générations
(Babi lar, 1961) J. Initiales d’un aventurier
anglais, né à Oakham (1649-1795). Il imagina,
en
1678, un complot papiste qui motiva la
réforma la
condamnation de nombreux
catholiques —
Longue et étroite pièce de bois ou de métal, rigi¬
de et droite
Chiffre romain, vaut cinquante.
—
VERTICALEMENT
1. Passionné pour quelque chose — Symbole de
l’ampère — Symbole du poise 2. De naissance
Ensemble des règles qui régissent les rap¬
ports des hommes et des femmes constituant une
même société 3. Qui est situé au-dessus (par
oppos. à inférieur) 4. Passionné pour quelqu’un,
pour quelque chose — Symbole chimique de
l’azote
Initiales
d’un
champion de
l’Indépendance chilienne, né à Chillan (1776—
HORIZONTALEMENT
A. Apprendre aux autres B. Multitude d’hom¬
et
mes
de femmes
l’iode
Jeux
sur
—
Note de
musique C.
Symbole chimique de
Commune de Belgique (Limbourg),
Prendre de
nouveau
—
D.
le canal de Bois-le-Duc à Maastricht
—
Symbole chimique du carbone E. Symbole chi¬
mique du soufre — Initiales d’un pianiste et
compositeur russe, né dans le gouvernement de
Novgorod (1873-1943), auteur de préludes et de
concertos pour piano — Symbole du rontgen —
Symbole chimique de l’holmium F. Lorsque les
autres jours de la semaine se terminent par les
mêmes lettres, moi qui en suis le premier de la
semaine, je les ai au début — Nom de notre
École théologique G. Espace sablé, au centre
des amphithéâtres où combattaient les gladia¬
teurs
Symbole chimique de l’argon —
Initiales d’une romancière norvégienne, née a
Kalundborg (Danemark) (1882-1949), auteur
de romans historiques et de récits inspirés par
ses
convictions religieuses
(Prix Nobel,
1928) H. Adverbe avec valeur relative, marque
—
Solution
:
—
1842) 5. Étendues de terre entourées d’eau de
tous côtés — Symbole chimique de l’hélium —
Symbole chimique du gallium 6. Époux de la
fille, par rapport au père et à la mère de celle-ci
—
Ancienne ville de Mésopotamie, patrie d’a¬
braham 7. Symbole de nano — Petit cube à faces
marquées de points, de un à six, ou de fi-gures,
utilisé pour différents jeux — Manœuvrer une
rame
8. Symbole de l’électron — Initiales d’un
poète français, né à Fontenay-le-Comte (v.
1535-1608), l’un des auteurs de la Satire
Ménippée — Symbole du maxwell — Symbole
de l’électron 9. Plante vivace de la famille des
rutacées, à fleurs jaunes, vivant dans les endroits
secs
—
Femme divinement belle que le Coran
promet au fidèle musulman dans la vie future
10, Symbole de téra — Assemblée de délé-
gué(e)s délibérant sur certaines affaires.
—
imsNOD — 1 ‘01 ranoH — hah ‘6 h — in — (s^i
-00I)N (uidn)H — a '8 aaiNVB — HQ — N ’Z, mo — aaONHO ’9 VO — HH — saai 'S (op
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34 - Veà Porotetani n° 31/2003
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Te here tavai
E rai anoano te vehe ia tâua
Tavai mai ai ôe to rima Metua
Nohonoho te ora i te moana uriuri
Te fenua e repo maitai ei faaheeuri te aru
Ua î i te hau faito ôre
Oe tei hii ia ù e noho i te rai
Noànoà te here tâhei ia tâua
Fatu no te ora e no te àuhune
Ua tupu mau â, e fenua ora
E fenua tupu, e fenua hotu
Mauruuru no te maitai
Ua tomo te moana i te ià hum rau
Ua api te fenua i te mâa tupu
Rau te tiare tei faanehenehe
E râveà ora e vaivai aè ai ôe
Ua topa te mahana, ua hiti mai te âvaè
Varovaro aè nei te reo haamaitai
Te reo o to taata here
Tupaia v.
Fait partie de Vea Porotetani 2003-2004