EPM_Vea Porotetani_200209.pdf
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^mmaire
5
4^
9
Les couleurs
Edito
6
4^
L’Aumônerie scolaire est une
4
chance
8
10
9
9
Réfexions de l’École Viénot
L’Aumônerie au Collège
Pômare IV
13/23 0
Esprit Saint, Tresse-nous
Ensemble dans Ta Paix
(E te Vârua Maitaî, a raraa ia matou i roto i
te Hau no
Ôe)
(Secrétariat PCC, F. Turi, J. Meio, C.
Aratagi, M. Pihaatae)
24
•
Dieu n’est pas un colonisateur
mais un libérateur
25
26
33
34
36
•
•
•
•
•
Hermon
Mon mal vient de plus loin
Rururaa matahiapo i Rarotoà
Les mots croisés
0 vai au nei
Photos : Veà porotetani, Ôitumene
Veà Porotetani n° 27/2002 - 3
Les Couleurs
À travers les bougies, j’essaie de voir la lumière
Chaque bougie a comme une âme
Qui vit, palpite dans la flamme
Il semble même quelques fois
Qu’on entend de sublimes voix
C’est que chacune d’elles a son langage
La Blanche dit : Sois pur et sage
Garde propre ton vêtement
Garde ton cœur également
La Bleue exhorte avec tendresse
Au pardon, à la gentillesse
Porâtetani
La Verte, emblème d’espérance
Nous déclare : Ayez confiance
La Rouge célèbre la joie
Elle nous dit : Il faut qu’on voie
MENSUEL DE L’ÉGLISE ÉVANGÉLIQUE
EN polVnésie française
CRÉÉ EN 192t
Sur nos visages radieux
Resplendir le bonheur des deux
Puis la Jaune, couleur d’étoile,
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Rayonne ardent et nous dévoile
Le secret d’un profond bonheur
C’est Aimer Dieu de tout son cœur
Directeur de Publication
■
Jacques Ihor^i
Où trouver la lumière et ses signes
Rédacteur en Chef
Tout au long de l’année
Bén Pohue
dans notre présence et notre engagement
-
avec nos enfants
-
#
et nos différents partenaires
Secrétariat
dans notre travail et souvent bénévole
Daniell^ Taha
à la réalisation des projets
-
dans la générosité renouvelée
en faveur des
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enfants
dans la persévérance et la volonté d’être
avec nos frères et nos sœurs
-
^
afin de trouver toujours un Chemin de Paix
dans la mise à disposition d’une étape de sa vie
au
service des plus défavorisés
Comité de Rédaction
Céline Hoiôre, Taarii Maraea,
*
\
•
Jeffry Tamati, Turo a Raapoto,
Thierry Tapu, Sylvia Richaud,
Gaston Tauira, Daniel Margueron,
Valérie Gobrait, Robert Koenig.
et la collaboration de
Cette lumière nous guide et éclaire notre travail
Émile Malé
tout au long de l’année.
Prix de l’abonnement
DUBOIS Inès
Enseignement Protestant
Dirécole Charles Viénot
Papeete le 20 août 2002
4 - Veà Porotetani n° 27/2002
(1 an - 10 numéros) - Polynésie : 1200 F (cfp)
Métropole; 22,87 Euro / Suisse: 40 FS
Impression : Tahiti Graphics
Tirage : 5000 ex.
« A mau maite ôe ia matou
I roto ihoâ i te farereiraa i te taata, i ô nei e
aore ïa i
«
râpae, ôe e ite mau ai i te faufaa o to
tisse-nous ensemble dans ta paix !»
ôe tiàraa taata e aore ïa Ètârëtia.
Eere râ ïa e o te ôhipa mau o te itehia ra, no
te mea eere i te mea farii roa na tatou ia faa-
haùtihia te
mau
Saint Esprit,
faanahoraa i mâtarohia
e
C’est, souvent, dans notre rencontre avec autmi,
ici ou ailleurs, que ce que nous sommes ou ce que
nous faisons, en tant que personne ou institution
religieuse, a ou n’a plus sa place. Hélas, ce n’est
tatou.
pas toujours ce qui se passe, parce qu’on n’aime
O vai mau râ tatou i roto i te ôpuaraa a te
Atua. E nâhea i te here i te Atua e i te taata.
O vai mau râ te Atua o ta te Metia ra o letu i
haere mai e faaite ia tâtou. Ei haapotoraa, te
pas être dérangé dans notre manière de vivre.
Mais, qui sommes-nous réellement, dans le projet
de Dieu ? Comment aimer Dieu et son vis-à-vis ?
Qui est-il vraiment le Dieu que le Christ Jésus est
montrer ? Est-ce que, finalement, notre
riro mau râ ânei te hum o to tâtou oraraa ei
venu nous
faaiteraa i te hum no te hoê tamarii a te Atua
manière d’être reflète bien celle d’un enfant de
tei here i te tahi ê atu tamarii na te Atua,
Dieu, qui est ouvert à un autre enfant de Dieu,
o
eere
quel qu’il soit ?
i te Mâôhi.
E feiâ tiàmâ tâtou ra, eita ïa e tià ia tâtou ia
mamü i mua i te tupuraa o te hoê mau ôhipa
o
te ôre ra e ite i te turaraa o te taata, inaha
hoi to tâtou Atua e Atua tiàmâ ïa, o tei here
ia tâtou e o tei faatura ia tâtou i roto i to tâtou
Parce que nous sommes des femmes et des
hommes libres, nous ne pouvons nous taire face à
qui viole les droits de vivre de la personne
humaine, puisque Dieu lui-même est un Dieu
libre, c’est-à-dire qui nous aime et qui nous
ce
respecte comme nous sommes.
rauraa e to tâtou taaêraa.
«
E te Varna maitai e, a mau maite
mâtou i roto i te hau no ôe ! »
«
,
Saint-Esprit, tisse-nous dans ta paix ! »
ôe ia
Jacques IHORAI
Veà Porotetani n° 27/2002
-
5
Ils sont beaùx nos enfants
quentation difficile. En général, seuls les internes de
Tout d’abord quelques questions
ces établissements
sont concernés.
Qu’est-ce que l’aumônerie scolaire ?
Pourquoi une aumônerie alors qu’il y a partout des
paroisses et des mouvements de jeunes ?
Pourquoi des aumôniers et pas des pasteurs ?
Pourquoi un enseignement religieux ?
Quel enseignement religieux ?
Dans ces tâches, je suis entouré localement par des
QU’EST-CE QUE L’AUMÔNERIE
POURQUOI UNE AUMÔNERIE ?
Il est de bon ton, chez beaucoup de jeunes, de faire
une réaction de rejet face à l’église, face à la parois¬
se d’origine, face au pasteur, face à la parole de Dieu.
C’est une réaction normale, je dirais presque néces¬
saire, de l’évolution physique, morale et spirituelle
de tout individu. Du cadre familial chrétien le jeune
passe au cadre scolaire - la plupart du temps laïc. Du
cadre paroissial, souvent autoritaire, le jeune passe
au cadre scolaire plutôt contestataire. Il y a forcé¬
ment une crise qui s’exprime alors dans le doute et la
méfiance et qui se traduit par des prises de position
critiques, pour tout ce qui est religion, église et foi
SCOLAIRE ?
L’aumônerie est un service de l’Église évangélique
qui répond à deux préoccupations majeures :
*
annoncer l’évangile dans le lieu de travail de la jeu¬
nesse (l’école) et en même temps de garder le contact
avec cette jeunesse qui a tendance à s’éloi-gner du
cadre traditionnel de l’Église (la paroisse).
En ce sens, l’aumônerie est un service missionnaire:
ce
service se traduit de deux manières.
Dans les établissements de l’enseignement privé
protestant
aumôniers bénévoles pour des établissements privés
et deux aumôniers voire même trois sont rémunérés
par l’enseignement protestant (pasteurs, élèves pas¬
teur...).
règle, que l’emploi du temps des élèves
réserve une heure d’aumônerie par semaine. Dans les
internats, l’aumônerie s’exprime sous forme de cul¬
tes, de méditations, de discussions. D’une manière
générale, toutes ses activités sont obligatoires.
chrétienne.
Dans les établissements de l’enseignement public
(facultatives) sont propo¬
II serait faux pour l’église de ne pas prendre au
sérieux ces questions. En effet, si les critiques des
sées aux élèves après les heures de classes ce qui,
jeunes sont souvent exagérées, elles touchent avec
11 est de
Des heures d’aumônerie
pour des raisons
6
-
de transports, rend parfois la fré-
Veà Porotetani n° 27/2002
C’est là peut-être qu’intervient l’aumônerie comme
lieu
(différent de la paroisse) où le jeune peut
exprimer ses critiques, poser ses questions, chercher
des réponses nouvelles.
un
précision pas mal de points sensibles et vulnérables
de l’église (autorité exagérée des pasteurs, questions
financières, absence de sérieux dans l’engagement
concret des paroissiens, interprétation de la bible,
absence de réponses aux questions des jeunes etc.. .)•
Si l’aumônerie tente de répondre à ces questions, je
pense qu’elle a sa raison d’être. Si elle n’est que la
transposition du système paroissial à l’école, je pense
alors qu’elle est inutile. Elle ne ferait alors que ren¬
forcer les jeunes dans leur conviction que tout ce qui
est église est suspect.
réalité paroissiale.
C’est dire combien le ministère de l’aumônerie est
lisent d’une manière régulière. Cependant beaucoup
personnelle (il faut sans arrêt réfléchir à sa propre
foi) comme sur la compréhension de la jeunesse
actuelle.
Il
serait
dommage en tous les cas de faire de
l’aumônerie un domaine situé tout à fait à part de la
POURQUOI UN ENSEIGNEMENT
RELIGIEUX ?
C’est toute la
question du contenu des heures
d’aumônerie. Rares sont les élèves (à moins qu’ils ne
soient adventistes) qui connaissent leur bible et qui la
difficile et combien l’aumônier lui-même doit être
de ces mêmes élèves n’ont aucun scrupule à mettre le
solidement ancré dans une conviction claire et avoir
contenu
une
attitude réceptive et communicante.
biblique en doute. C’est une attitude qui
n’est pas sérieuse et l’aumônier est là pour le dire.
Les critiques les plus faciles sont souvent le résultat
À QUOI PEUT SERVIR UNE AUMÔNERIE
DANS LE CADRE DE L’ÉGLISE.
L’aumônerie
doit pas
seulement être conçue
simple présence. Elle a une mission
beaucoup plus ambitieuse. Elle a une position clé,
une position charnière entre ceux qui sont dans
l’église et ceux qui s’en éloignent, entre les parents et
les enfants, entre le professeur et le pasteur. Elle a
pour mission de faire le point, de rendre le dialogue
possible, de renouer des relations peut-être inter¬
rompues. En même temps l’aumônerie est mission¬
naire, c’est-à-dire que son objectif est de rendre le
jeune libre. Sans doute l’Évangile est-il annoncé
d’une façon différente, mais c’est là sa richesse et sa
comme
vérité
:
ne
une
il faut l’annoncer selon la faculté de com¬
préhension de chacun. Il est clair que le jeune scola¬
risé est plus exigeant et en même temps plus apte à
entendre l’Évangile à la mesure de son intelligence,
alors qu’une annonce de ce genre ne pourrait être
entendue dans la majorité des paroisses.
Lorsque je parle d’intelligence, je ne pense pas à une
somme de connaissances mais à ce que l’apôtre Paul
dit lorsqu’il parle du renouvellement de notre intelli¬
gence concernant les Écritures.
Tout cela pour dire qu’entre l’évangile à l’aumône¬
rie et l’évangile dans la paroisse, il n’y a pas opposi¬
tion, mais complémentarité et richesses.
POURQUOI DES AUMÔNIERS ET PAS DES
PASTEURS
Parce que
les deux ne sont pas forcément inter¬
changeables, parce qu’un aumônier est peut-être
d’abord un pédagogue avant d’être un prédicateur.
Cependant, il serait souhaitable de voir davantage
des pasteurs tahitiens dans le cadre de l’aumônerie.
C’est une excellente école sur le plan de la formation
d’une
méconnaissance des
bibliques (on
s’imagine beaucoup de choses...)
Par conséquent, une des tâches essentielles de
l’aumônerie, c’est de donner un enseignement
biblique solide.
textes
QUEL ENSEIGNEMENT ?
Si comme je le crois, l’évangile de Jésus-Christ est
au centre de la vie et non pas à côté, si la présence du
Christ peut encore aujourd’hui transformer des men¬
talités, des institutions et des personnes, si la vie
chrétienne doit dépasser le cadre de la simple vie
paroissiale, alors il est clair que l’enseignement
donné dans le cadre de l’aumônerie doit surtout abor¬
der les problèmes polynésiens et tenter de les éclai¬
rer à la lumière de cet
évangile.
CONCLUSION
Si dans l’ensemble l’image de l’aumônerie n’est pas
toujours très gaie, si les aumôniers ont plus souvent
des déceptions que des satisfactions, si beaucoup de
jeunes semblent se détourner de leur église d’origine,
il n’en est pas moins vrai que parmi ces mêmes
jeunes, il y a une grande soif de connaître le Christ.
Ils ne le diront peut-être pas de cette façon, mais ils
l’exprimeront par des questions sur le sens de la vie,
sur l’avenir, sur l’amour, sur la vie spirituelle, sur la
vie politique, et de bien d’autres façons encore.
Lorsque de telles questions sont posées et lorsque
l’aumônier est là pour donner son témoignage
l’Esprit de Dieu est sûrement à l’œuvre.
L’aumônier responsable
Pasteur Rahiti tane
Veà Porotetani n° 27/2002
-
7
Bonheur où es - tu ?
Quelques réflexions
Si tu ne trouves pas le bonheur.
C’est peut-être que tu le cherches ailleurs.
proposées par
l’École Viénot
Ailleurs que dans tes souliers.
Ailleurs que dans ton foyer.
Selon toi, les autres sont plus heureux.
Mais toi, tu ne vis pas chez eux.
Tu oublies que chacun a ses tracas ;
Prière d’illumination
Tu n’aimeras sûrement pas mieux son cas.
Seigneur notre Dieu
Comment peux-tu aimer la vie.
Notre Père Céleste à tous.
Si ton cœur est plein d’envie ?
Aujourd’hui,
Si tu ne t’aimes pas.
Tous tes enfants sont rassemblés
Si tu ne t’acceptes pas ?
Pour t’adorer, te louer, annoncer et recevoir ta Parole.
Mais, Père Céleste, nous sommes faibles, insignifiants
Et nous avons grand besoin de ta présence et
C’est de rêver d’un bonheur trop grand.
de ton Saint- Esprit :
Sachons cueillir le bonheur au compte gouttes.
Le plus grand obstacle au bonheur.
Ce sont les petites gouttes qui font les océans.
-
Pour bien démarrer cette nouvelle année scolaire.
Pour mieux être à l’écoute des enfants.
Le bonheur, ce n’est pas un objet.
Pour faire face à nos problèmes quotidiens.
Que l’on peut trouver quelque part hors de nous.
Le bonheur, ce n’est pas un projet
-
-
-
Pour venir en aide à ceux qui sont dans le besoin.
-
Pour former une vraie famille chrétienne
au
-
sein de l’Enseignement Protestant.
Pour partager nos connaissances et nos savoirs-faire
dans la joie et la sincérité.
Qui part de nous et se réalise en nous.
Il n’existe pas de marchands de bonheur...
Il n’existe pas de machines à bonheur...
Il existe des gens qui croient au bonheur.
Ce sont des gens qui font eux-mêmes leur bonheur.
Montre-nous le chemin qui conduit à toi,
afin que nos yeux s’ouvrent à ta lumière
Si dans votre miroir votre figure vous déplaît,
Et que nous devenions tes témoins
À quoi ça sert de briser le miroir... ?
chaque jour de notre vie.
Nous te le demandons par ton fils Jésus Christ,
Ce n’est pas lui qu’il faut casser !
C’EST VOUS QU’IL FAUT CHANGER
notre frère à tous. Amen
CHARLES E. PLOURSE
LES
ENFANTS
Vos enfants ne sont pas vos enfants
Car leurs âmes habitent
Ils sont les fils et les filles de la Vie
La demeure de demain
Qui assoiffent de vivre
Que vous ne pouvez visiter
Encore et encore
Même dans vos rêves
Ils voient le jour à travers vous
Vous pouvez vous évertuer
Mais non pas à partir de vous
A leur ressembler
Et bien qu’ils soient avec vous
Mais ne tentez pas de les rendre
Ils ne sont pas à vous
Semblables à vous
Vous pouvez leur donner votre Amour
Ne va pas en arrière
Mais non point vos pensées.
Avec hier
Car la vie
Car ils ont leurs propres pensées
Vous êtes les Arcs
Par lesquels sont projetés
Vous pouvez accueillir leurs corps
Vos Enfants comme des flèches vivantes
Mais non leurs âmes
AMEN
8 - Veà Porotetani n° 27/2002
COMMENT
“Mon amour est avec vous tous
en
Jésus-Christ.”(l Corinthiens 16,24)
Tout le monde a de l’amour.
On peut aimer quelqu’un, on peut aimer quelque chose.
D’une manière générale,
l’amour se manifeste de différentes manières.
Ce qui nous intéresse dans notre méditation d’aujourd’hui,
ce que nous
ou
voulons étudier ensemble
que je veux partager avec vous,
c’est COMMENT AIMER.
L’amour dont il est question dans notre texte,
est l’amour “Agape”, celui dont Jésus-Christ est l’auteur,
celui qui découle de lui et qui a sa source en lui.
Donc, nous devons aimer,
parce que c’est pour lui que nous aimons
et non pour nous-mêmes.
C’est pourquoi, même si c’est difficile,
même aimer nos ennemis, nos persécuteurs,
puisqu’il s’agit de quelque chose que nous devons faire
pour Jésus-Christ et pour sa plus grande gloire.
nous pouvons
En disant aux chrétiens de Corinthe :
“Mon amour est avec vous tous en Jésus-Christ”,
l’apôtre Paul reconnaît que notre Seigneur
est le pourvoyeur de tout amour sincère et durable.
Comment aimer ? Nous devons aimer en Jésus-Christ.
Nous ne pouvons ni aimer ni pratiquer l’amour
d’une façon qui lui plaise si nous ne cherchons pas
notre amour en lui, si nous ne sommes pas aidés par lui.
Nous devons être à son école au jour le jour.
AIMER ?
“Que l’amour soit sans hypocrisie...
Par amour fraternel,
ayez de l’affection les uns pour les autres.
Romains 12,9-10
Dans la communauté chrétienne,
on
s’appelle mutuellement “frères”,
mais ce nom n’est parfois qu’hypocrisie et formalisme.
On aime avec feinte.
Cette situation cruciale et déplorable
n’est pas le moindre des obstacles
qui ralentissent l’accroissement spirituel de notre peuple.
C’est même l’un des problèmes majeurs
auxquels est confrontée l’Église de Jésus-Christ
que nous formons sur terre.
On n’aime pas sincèrement, pas véritablement.
Il n’y a pas de franchise entre les frères.
La division, la jalousie, la haine, la rancœur
et la discrimination deviennent monnaie courante
au
sein de l’assemblée des croyants.
Ces mauvaises caractéristiques sont païennes
et non chrétiennes. Elles ne doivent pas faire écho
parmi les chrétiens authentiques. Dieu veut que nous soyons
de vrais dispensateurs de son amour.
En passant par la nouvelle naissance,
nous
devenons enfants de Dieu,
faits à son image et à sa ressemblance.
Quelles sont les caractéristiques de cette ressemblance ?
La justice, la fidélité, la sainteté et l’amour.
C’est en pratiquant toutes ces vertus chrétiennes
que nous ressemblons à Dieu.
“Par honneur, usez de prévenances réciproques...”
Comment devons-nous donc aimer ?
Nous aimer sincèrement, véritablement, sans feinte,
Nous te remercions. Seigneur,
de ce qu’en toi nous avons la source de l’amour parfait. Amen.
sans
hypocrisie, du fond du cœur.
Que le Seigneur aide ! Amen.
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Veà Porotetani n° 27/2002 - 9
L’Aumônerie au Collège Pômare IV
Dieu à ces personnes là,
qu’elles
un
gloire et la puissance du Dieu très
haut, qu’elles soient toutes sauvées
et graciées par sa miséricorde. »
peu plus à chaque sourire d’enfant.
Là est ma joie, là est la grâce de
de mission dans les
gens au cœur pur, qui ne croient ni
ne connaissent Dieu, qu’adviendraEt Dieu pour
seule
réponse m’envoya dans l’aumônerie
auprès du Pasteur Rahiti T ! Je com¬
pris plus tard la signification de cet
événement, comme une voix qui
s’adressait au plus profond de mon
t-il d’eux ?
cœur
en
me
»
disant
:
«
au
lieu de
chercher une réponse, parle donc de
jeunesse d’aujourd’hui plus
jamais a besoin d’aide, de
guides spirituels en dehors du con¬
texte ecclésiastique ; un aumônier
La
paroisses, les élèves sont un pu¬
blic très diversifié en religion, en
que
champ d’action aussi
large, la mission est une aventure
pleine de la richesse de ce que cha¬
cun pourra nous apporter et aussi
un
chemin rempli d’embûches,
plein d’épreuves et de remises en
question. Mais la plus belle récom¬
pense dans ce devoir de mission¬
naire réside dans la joie de voir
certains de ces élèves, ou plutôt
Avec
appel de Dieu, est pour moi
à la question qui
me préoccupait : « s’il existe des
Dieu pour moi.
écoles, où, à la différence des
convictions, en caractère, en per¬
sonnalité, en classe sociale...
la réponse
moyen de me rapprocher de
Dieu un peu plus chaque jour, un
connaissent et reconnaissent la
Un travail
L’aumônerie, en plus d’être un
tout cela, l’aumônerie est pour moi
un
ces enfants de
Dieu, s’épanouir, se
transformer, sourire,
ou,
comme
première
portés sur la
religion, se tourner vers le Père,
trois fois Saint et le prier pour leur
examen de DNB ! Oui, en plus de
les élèves de
ma
devient alors
un
ami
,
un
confi¬
dent, quelqu’un à qui parler de ses
inquiétudes et oser sans gène lui
poser des questions ou chercher
des réponses sur des interrogations
profondément existentielles ! Je
suis persuadé que l’Aumônerie est
une des voies que Dieu propose
pour aller vers ces enfants perdus ;
tel le berger qui part à la recherche
de ses brebis égarées l’Aumônier
est ce berger ; en cela, ce travail en
devient une gratification!
toute
Kaua Marama
année pourtant peu
Aumônier
au
Collège Pômare IV
Esprit Saint, Tresse-nous Ensemble dans Ta Paix”
enfants
sont embauchés pour
effectuer des travaux lourds. Nos
femmes doivent marcher sur de
plus
longues distances pour
chercher de l’eau à cause de la
A
déforestation.
V
Ce
dont
nous
besoin
aujourd’hui c’est
plutôt que la diversité,
c’est pourquoi nous prions :
«
Esprit Saint, Tresse-nous
avons
l’unité
./J»
-B
Ensemble dans Ta Paix ».
ïV
Les rôles du Saint Esprit
Les raisons de la division sont la
1
.V
ir ■!.
haine, la colère, l’égoïsme, la
fierté, l’avarice et bien d’autres.
HISTORIQUE
Ce sont les caractères humains
Comité
Cela fait environ 36
ans
que
PCC
en
1966 à
été constitué
a
répondre
ensemble à leur vocation
qui s’est réuni
en
à Suva a confirmé que le thème
tourner le
de la 8^^® Assemblée serait :
et aux marginalisés.
Le Saint Esprit est la seule force,
^Octobre
Seigneur Jésus-Christ comme
Dieu et Sauveur selon les Écri¬
tures et s’efforcent de
du
Séminaire Régional du Pacifique
PCC
le
Lifou, en Kanaky (NouvelleCalédonie), en “une communauté
d’églises qui confessent le
Exécutif
qui nous aveuglent et nous
empêchent de voir ceux qui souf¬
frent et qui meurent. Ils sont les
barrières qui nous forcent à
e
INTRODUCTION
2000
au
aux
nécessiteux,
la seule
“Esprit Saint,
briser
Tresse-nous Ensemble
com¬
dos
aux pauvres
puissance qui pourrait
l’impossible et nous unir
tous. Si notre diversité est causée
dans Ta Paix”
par la haine, la colère et tous ces
mauvais sentiments inhérents à
Le Pacifique a été connu comme
notre humanité, alors nous avons
Tous les cinq (5) ans, le PCC se
étant le paradis sur terre et est
besoin que
réunit
réputé
la gloire du seul Dieu,
Père, Fils et Saint-Esprit.”
mune pour
en
La
Assemblée Générale.
dernière
(septième)
pour
la beauté de
ses
cocotiers, la douce mélodie des
Assemblée s’est tenue à Arue,
vagues, les poissons sautillant de
Papeete, Tahiti du 03 au 13 Mars
l’océan et le son des rires joyeux.
1997.
Cette
devait
se
l’Église
7^™^ Assemblée
tenir
en
1996 mais
Évangélique
la
tenue
de
a
complètement changé aujour¬
d’hui.
en
Polynésie Française, l’une des
églises fondatrices du PCC, a
demandé
Malheureusement, tout cela
la
7®
Assemblée à Tahiti pour coïn¬
cider avec la célébration de l’an¬
niversaire du bi-centenaire de
Nous
écouté les propos
des uns et des autres sur la dégra¬
avons
dation de
océans
nos
terres et de
causée
au
nom
le Saint Esprit nous
purifie, et brûle toutes les mau¬
vaises pensées de nos cœurs. Le
Saint Esprit pourra alors nous
envelopper d’amour et de grâce
afin que nous puissions ouvrir
nos cœurs pour accueillir les
autres. Par la puissance du Saint
Esprit, la communauté est sancti¬
fiée et est appelée à vivre en
communion avec le corps ressus¬
nos
cité du Christ. Par la puissance du
du
Saint Esprit, la paix s’établira sur
développement. Des milliers de
gens crient pour leurs droits et
terre.
Encouragés par le Saint Esprit,
portons l’énorme poids de
l’arrivée de l’évangile à Tahiti le
leur liberté et la violation de
nous
5 Mars 1797. La célébration de
leurs structures. Les poissons et
nos
ce
Jubilé de diamant est devenue
toutes les créatures vivantes de la
un évènement commun à toute la
mer meurent à cause
communauté chrétienne
nucléaires
région du Pacifique.
de la
qui
des déchets
empoisonnent
notre océan. Nombre de
souffrances et de nos aliéna¬
tions ainsi que celles du monde
afin de les offrir à Dieu et qu’il
nous
guérisse.
nos
Veà Porotetani n° 27/2002
-
11
développement nous ont poussé à la dérive.
Nous avons besoin d’être ensemble dans notre voy¬
age. Nous avons besoin de gens remplis d’un esprit
d’amour, de vérité, de pardon, de joie et de vie.
Faisons de nous-mêmes des instruments de paix
pour notre famille, notre communauté, notre église
et
pour le monde. « Je prie pour que tous
un... » Jean
soient
17/21.
Secrétariat PCC
Tresse-nous Ensemble
En général, on tresse du tissu ou des nattes et
bien
d’autres choses en croisant des fils ou des bandes de
pandanus afin de les rendre fort. Mais nous ne pou¬
vons construire une maison
ne pouvons
d’une seule main ; nous
établir un gouvernement avec une seule
personne et nous ne pouvons allumer un feu avec
un seul morceau de bois. Nous émergeons à la vie
dans un monde plus élargi et les fortes vagues du
Te ôitumene
la farii te mau Ètârëtia mero o te PCC i te ôhipa i
rave-amui-hia e te mau tâne e te mau vahiné,
Ètârëtia mero i te parau no te
puta BEM (Pâpetitôraa, ôroà a te
Fatu, tâviniraa) i roto i te mau âua pipi e i roto i te
pâroita.
la tuu te
mau
ôitumene
e
te
la haafaufaahia te mau tonoraa i roto i te : âmuiraa,
Ètârëtia, Âpooraa fenua ôitumene (NCC).
la faaitoito te PCC i te mau Ètârëtia i roto i te
tâviniraa i te Ètârëtia e te Âpooraa fenua ôitumene
•»
LES PARTICIPANTS
participants officiels incluent les membres
délégués, les dirigeants et le personnel, les
représentants des partenaires, les observateurs offi¬
ciels, les consultants et les journalistes de service,
les visiteurs et les groupes de soutien locaux.
Les
Les membres officiels votants de l’Assemblée sont
les membres choisis par les églises membres et les
Conseils Nationaux des Églises pour être les mem¬
(NCC).
la faanaho-âtea-hia te mau tâpura ôhipa no te haa-
maitai i te
mau
mâîmiraa ôitumene
no
te
ôhipa
pororaa Èvaneria.
la faaôhipahia te hoê faatereraa (faanahoraa ôhipa)
e no
te faanavaî i te
àravihi o te mau rave ôhipa
(Tihepuraa, faaineineraa tâmau): te oraraa faufaa
(tiàau-maitai-raa) e te haapurororaa parau âpï (te
faaôhieraa).
la haafaufaahia te mau tumu parau i mûri nei i roto
i te faaineineraa i te toroà tâvini i roto i te mau taa
bres officiels de l’Assemblée :
motu: (a) Te faaineineraa i te haapiiraa pîpïria;
-les 14 grandes églises ont 112 membres votants
Te haapiiraa i te mau faatere
-
-
-
les 6 églises moyennes ont 36 membres votants
les 6 petites églises ont 36 membres votants
les 9 Conseils Nationaux des Églises ont 18 mem¬
bres votants.
Les autres participants peuvent prendre la parole à
l’Assemblée à l’invitation ou à la discrétion de la
Modératrice
ou
sur
accord de l’Assemblée et ils
peuvent aussi participer aux discussions de groupes
mais ils n’ont pas le droit de voter.
Secrétariat PCC
12 - Veà Porotetani n° 27/2002
(e)
Ètârëtia i te haapiiraa
parauatua; (f) Te ôpereraa i te mau moihaa i roto i
te Haapiiraa Tâpati, te feiâ âpï, te haapiiraa faaroo
e te mau faaineineraa rau.
L’affirmation Œcuménique
Le PCC a été constitué dans les années 60 sur la con¬
viction d’un partage des missions et des églises dans une
communauté œcuménique, pour « répondre ensemble à
leur vocation
Francip^lJ^^!^ ■'
Te tiàoTe^au
commune
la gloire du seul Dieu,
pour
Père, Fils et Saint-Esprit... »
fat^p HaapiiraaMorofetàni
Nous croyons que le dessein de Dieu pour les Églises du
Pacifique est notre obéissance commune envers Lui afin
Te oraraa âmui
de
Te tià O te mau fare Haapiiraa
faire
Sa
volonté
dans
le monde
en
tant
que
Églises du Pacifique afin d’être un
organe de coopération parmi les Églises du Pacifique
Conférence des
I to matou faarueraa i te fenua no Tahiti, ua tiàturi
pâpü vau e, tei pïhaî iho te Fatu ia matou. Te vai
atoà nei te mau metua i faataahia ei aratai ia matou,
dans le cadre du mouvement œcuménique plus large.
Sur la base de l’unité de la Trinité et la Prière du
ei tauturu ia matou i roto i teie nei Âpooraa rahi ta
Seigneur Jésus-Christ pour l’unité de tout le peuple de
te Ètârëtia : Céline, Herehia, Hamblin...
Dieu, les églises du Pacifique se sont constituées en
Assemblées avec pour mandat :
Te fariiraa e te oraraa ùtuâfare
I to matou taeraa i te fenua Rarotoà, e
fariiraa
poupou tei faatupuhia no matou e te mau tià no te
PCC. I roto i to mâua faaearaa o Céline HOIORE i
te ôire no Arorangi, ua ora mai au i te hoê oraraa
âmui
e
te
tahi
mau
taata
no
te
fenua Pâtitifa
1. de promouvoir et encourager un esprit oecuménique
parmi les églises du Pacifique,
2. d’encourager et de soutenir les églises membres à
rechercher l’aide du Saint Esprit en étudiant et en tra¬
vaillant pour l’unité entière et visible d’une église unie
et non divisée,
(Salomon, PNG, Samoa, Tonga...)
Te vâhi vau i fifi ai, no te pae ia no te reo. Ua imi ra
vau i te râveà ia roaa ia ù i te tauà-parau-raa e to ù
nahe et à coordonner, organiser et planifier ensemble
mau taeaè. E te ite nei au i te hoêraa i roto i te pupu,
ressources en
3. d’aider les membres à évaluer leur travail missionafin d’utiliser efficacement, selon leurs moyens, leurs
personnel, en finances et matériels pour
une action missionnaire
te autaeaèraa te tahi e te tahi.
commune,
4.
d’encourager et de promouvoir parmi les membres
plus grande conscience de la justice, de la paix, de
la sauvegarde de la création et du développement
humain parmi les peuples et les nations de la région du
Pacifique et du monde,
5. d’organiser une consultation mutuelle sur les préoc¬
cupations communes affectant les relations entre les
églises,
6. d’être un moyen par lequel les églises du Pacifique
peuvent s’aider mutuellement, soit en collaboration avec
les autres églises et organisations internationales, soit
pour solliciter leur aide humanitaire en cas de désastres
une
Te ôhipa
-1 roto i teie nei Âpooraa rahi, e tià ia haamauruuruhia te faatereraa o te Ètârëtia tei faataa i te tahi
mau tià no te àuvaharaa i te mau parau
atoà nâ roto
i te reo farâni.
Te tumu parau
“la tâàmuhia tatou
e te Varna Maitai i roto i te Hau’\
I roto i teie nei âpooraa, ua ite au i te mau fifi e
orahia nei i roto i te
mau
Ètârëtia o terâ e terâ
nünaa: Te inoraa te fenua : - te feiâ âpî, te tiàraa o
te vahiné i roto i te Totaiete; Te tiàraa o te
Ètârëtia
i mua i teie mau fïfi.
naturels ou besoins similaires,
7. d’encourager et de promouvoir des programmes d’in¬
formation pour la prédication et l’évangélisation,
8. d’entreprendre des activités coopératives et des pro¬
grammes
similaires
au
nom
des
églises
quand
l’Assemblée le jugera nécessaire,
9. d’encourager et promouvoir le dialogue œcuménique.
Uiraa
Nâ hea tâtou i mua i teie nei fifi.
Les réunions de l’Assemblée Générale incluent les réu¬
la Ôitumenehia tâtou, eiaha no tâtou, no te Fatu râ.
nions des groupes
Te faaite ra te papa ture a te PCC e, ia riro te ùtua-
groupes appelés “réunions Pré-Assemblées”, des
célébrations religieuses, des réunions de comités, des
fare ei hoê i roto i te mau Ètârëtia e te mau pupu
ôhipa atoà, tei faariro ia letu Metia ei Fatu hoê, e ei
Faaora no to te Ao. No reira o te hoê teie râveà ia
tâàmuhia tâtou e te Vârua Maitai i roto i te Hau.
Francine TURI
de Jeunes, de femmes, et d’autres
sessions de conseils
ou
des consultations
sur
les pro¬
grammes, des études bibliques et d’autres événements
d’ordre social.
Secrétariat PCC
Veà Porotetani n° 27/2002
-
13
Partenariat entre Hommes et Femmes dans le Ministère
Le récit de la femme
qui lava les
ne sera jamais
oubliée. (Jean 12/1-8 ; Ma. 26/6-13;
pieds de Jésus
Mrc
14/3-9.) Jésus parlait de son
amour, « Je vous assure que partout
l’évangile sera prêché dans le
monde entier, ce qu’elle a fait sera
où
raconté en mémoire d’elle. »
Le récit de la femme de Sychar, (une
ville de la
Samarie) amène à une
compréhension de la mission et de
la libération. (Jean 4/1-42).
Étude biblique de Jovili et Lisa Meo
Le récit des femmes à la croix est
Ancien Testament
Nous commençons par
de la création : Dieu
l’histoire
dans
sa
sagesse ou son intention a déclaré
monde sera dépeuplé (inhabité ou
l’histoire du courage et de l’arnour :
habitant). Cette responsabilité
de la procréation est l’intention
divine du partenariat entre homme
les hommes
sans
peuvent apprendre de
cette expérience.
Le récit de Marie
Madeleine, pre¬
que l’homme ne peut pas vivre
seul ou par lui-même, il a besoin
et femme.
mière à être témoin de la résurrec¬
Abraham, Sarah (et Hagar) étaient
tion
de compagne ou d’un partenaire.
Les 2 récits de la création
partenaires dans la foi et dans la
procréation. Nous pouvons lire
l’histoire
du
point de vue
pour proclamer
hommes.
et
d’Abraham et de Sarah. Elle est
Ces récits ci-dessus concernant les
femme. Dieu créa l’être humain à
plus surprenante si nous la relisons
du point de vue de l’opprimée qui
est celle d’Hagar. Le point essen¬
tiel ici est qu’Abraham n’est pas
femmes dans la Bible témoignent du
témoignent que Dieu créa l’être
ensemble
humain
homme
image, c’est-à-dire Dieu selon
notre ressemblance. Ce qui signi¬
fie que tous deux, l’homme et la
femme sont dotés d’une dignité
son
d’être
humain, car seule l’huma¬
nité fut créée à l’image de Dieu et
non pas
seulement le
Sarah
et
“Père
de la Foi”.
Hagar sont aussi les
“Mères de La Foi.” Nous
avons
inclus Hagar car sa situation et son
d’autres créatures.
Jésus-Christ.
de
Elle
fut
envoyée par le Seigneur ressuscité
l’évangile
aux
fait que les hommes et les femmes
nul
homme, nulle femme ne peut l’être
que par lui-même ou par elle-même.
Ils ont besoin d’être en partenariat,
comme nous le sommes aujour¬
partenaires
sont
;
chose
que
d’hui.
engagement justifient l’aide aux
Voici ce que raconte le second récit
l’être humain
sur
:
«
chair : celle-ci, on l’appellera
femme
car
c’est
de
l’homme
qu’elle a été prise. » Et il continue
en soulignant la nature inséparable
de l’humanité,
Aussi l’homme
«
laisse-t-i 1 son père et sa mère pour
s’attacher à
viennent
sa
une
femme, et ils de¬
seule
les femmes sont traitées comme la
Voici cette
fois l’os de mes os et la chair de
ma
Parfois, dans nos îles du Pacifique,
opprimés du monde.
chair.
»
Nouveau Testament
propriété des hommes, (les femmes
Les récits du Nouveau Testament
doivent rester dans la cuisine
témoignent des rôles importants
des femmes, disciples de Jésus,
comme l’a souligné une femme en
disant : « Peut-être qu’il n’est pas
surprenant que les femmes étaient
les premières arrivées au berceau
alors on les appelle “la maison der¬
et
les dernières à la croix. Elles
depuis le début de la création de
l’humanité et établie pour l’éter¬
n’avaient'jamais connu un homme
comme cet homme-là, il n’y en
avait jamais eu d’autre... Personne
ne devinerait qu’il serait possible
que par les mots et les actions de
Jésus il n’y avait rien de “drôle”
nité.
sur
(Genèse 2/22-25.)
L’union inséparable et le partena¬
riat entre homme et femme est
l’initiative de Dieu, posée par Dieu
La Procréation est essentielle pour
maintenir la génération ou alors le
14
-
Veà Porotetani n° 27/2002
la
nature
des
femmes.
»
(Dorothy Sayer tiré du Livre Are
1947.)
Women Human,
rière”),
ou
inférieures
considérées
aux
hommes.
ou
comme
Nous
avons besoin de nous débarrasser de
ce
mythe. Nous avons essayé de dire
que nous sommes égaux devant
Dieu. Paul est parfois cité comme
personne qui juge les femmes
inférieures aux hommes. Nous pen¬
une
sons
qu’il parlait dans le contexte de
situations particulières. Ses fameux
mots sur l’égalité des hommes et les
femmes disent ceci : « Il n’y a plus
ni
Juif, ni Grec ; il n’y a plus ni
esclave ni homme libre ; il n’y a
plus ni l’homme et la femme ; car
tous, vous n’êtes qu’un en Jésus
Christ. » (Gai 3/28 ; voir aussi Eph
2/11-22).
Letty Russell dans son livre « The
Critical Principle of Feminist
ecclesiology is a table principle. »
« Le
principe critique de l’ecclosiologie féministe est un principe
de base, » présente une création du
concept de la table du Seigneur,
Repas du Seigneur ou l’Eucha-ris-
Aujourd’hui ;
de soutenir les femmes. Les fem¬
Le rôle de la femme dans le monde
mes
séculaire, la communauté, le gou¬
des diaconesses mais on doit leur
vernement et dans la société.
donner l’opportunité
tie. Nous avons décrit le concept en
L’Education des femmes
avec
les
utilisant quelques histoires et rites
hommes et des hommes
avec
les
dans leurs divers contextes dans cet
essai “Partenariat du point de vue
Pacifique.” Dans les témoignages
de la Bible, nous sommes invités à
nous
réunir autour de
la table
d’hospitalité de Dieu. D’autres, “le
plus petit des membres de ma
famille” ont été satisfaits dans leurs
besoins pour la justice et l’espéran¬
ce.
(Mat. 25/40) Nous sommes un,
égaux et partenaires quand nous
nous agenouillons ou nous nous
asseyons autour de la table du
Seigneur.
«
Derrière
trouve
une
un
grand homme
femme
».
Mettez
se
ce
mythe de côté et dites plutôt : « A
côté d’une grande femme se trouve
un grand homme » ou « à côté d’un
grand homme se trouve une grande
femme. » Jésus encourageait les
femmes à faire partie de son mi¬
nistère. Où les hommes peuvent-ils
apprendre quelque chose venant
des femmes ou (vice versa) ?
La formation de
grands hommes
dans le passé était le travail de fem¬
mes
travaillant en partenariat avec
les hommes
ou
avec
leurs maris.
Partagez quelques histoires venant
de vos îles.
De
grands missionnaires doivent
beaucoup à leurs partenaires très
engagées (ils avaient leurs femmes
comme partenaires en mission.)
femmes.
L’Education Théologique des fem¬
perçue comme très importan¬
mes
te, car elle est un moyen par lequel
les femmes peuvent se préparer
pour la mission de Dieu.
Plus d’une centaine de femmes ont
des
diplômes de Théologie
écoles théologiques
ne
deviennent pas
seulement
d’occuper la
place
de
pasteurs/prêtres/maîtres/profes¬
seurs dans les écoles théologiques.
Pourquoi certaines églises les en
empêchent ? Est-ce culturel, théo¬
logique, quelles en sont les causes
?
Le
partenariat entre homme et
femme dans le ministère est un défi
locales ou des écoles extérieures.
les Eglises ici dans le
Pacifique.
Le partenariat est un terme d’éco¬
Combien y
a-t-il de femmes dans
collèges théologiques ?
nomie: il
vos
qui ont la volonté de travailler
La consécration des femmes dans
ensemble
le ministère pastoral n’est plus un
Ensemble, homme et femme, sont
eu
venant
des
mythe parmi les cinq dénomina¬
tions ici dans les Eglises du
Pacifique. Pourquoi votre église
n’a t-elle pas de pasteur femme ?
Le féminisme peut être exprimé de
plusieurs façons et la terminaison
en anglais “ism” signifie soutien :
le féminisme est la reconnaissance
de l’humanité des
femmes.
Ce
n’est pas une idéologie contre les
hommes mais l’opportunité pour
les femmes, d’accéder aux besoins
libérés par les changements dans
les vies des hommes et des fem¬
mes.
Les
théologiens fémi-nistes
pour
concerne
sur
les personnes
affaire.
une
appelés à continuer le travail de
Dieu dans son monde. Nous som¬
redevables à Dieu
qui nous
encourage à être partenaires.
Le partenariat sollicite le respect et
mes
la confiance mutuelle.
Il demande la relation de
“I
-
Thou”
(réciprocité), c’est-à-dire
que nous sommes égaux et nous
pouvons effectuer le travail qui
nous
a
été confié si nous traitons
les autres avec dignité.
Partage de l’histoire de Jovili et
sur le partenariat. Jovili et
Lisa
cherchent et soutiennent la libéra¬
Lisa travaillent ensemble dans le
tion de
ministère pastoral depuis 38 ans et
ce
statut
d’infériorité et
soutiennent la totale
personnalité
ce
que Dieu a fait et continue
de
de chaque race, classe, sexe orien¬
faire dans nos vies, c’est d’être par¬
tation sexuelle, capacité et âge. Le
tenaires dans la mission de Dieu.
féminisme n’est pas nécessaire¬
ment réservé aux femmes, des
Jovili Meo
hommes peuvent également deve¬
nir féministes s’ils ont la volonté
Veà Porotetani n° 27/2002 - 15
La Rupture des Relations Familiales
Dieu
qui pourvoie et soutient la
vie, mais juste pour dormer ou pour
rendre ce qu’il a “acquis”. Abel a
apporté les meilleurs morceaux de
l’agneau nouveau-né de son trou¬
peau. Son offrande venait du fond
de
son
cœur
;
la meilleure part,
celle qui rend vraiment grâce et qui
loue Dieu. Il est le premier adora¬
de Dieu.
teur
Jésus
a
dit à la
Samaritaine, « Le vrai adorateur,
gnifie “cours d’eau, rivière”.
Dans Genèse 4/4-12, on
V.2 : Occupation
histoire qui peut être liée à la nôtre,
Caïn et Abel étaient engagés dans
à l’église qui se tient en adoration
leur
parle
de
la
première
famille sur terre. C’est une
étaient bénis par Dieu, une famille
à qui Dieu a dit en Genèse
communautés
préoccu¬
pations, nos ressentiments, sans
nous repentir et nous pardonner et
ces, tout en retenant nos
sans nous
réconcilier. La division
de cette famille est la conséquence
du péché, “et le péché arrivé à la
maturité
donne
naissance
à
la
mort.” (Jacques 1/15) « Que feriez?
Imaginez que vous soyez
Caïn ou Abel, ou Adam, ou Eve. Ils
vous
1/28 :
« Portez des frmits et multipliezvous, remplissez la terre et soumet¬
tez-la.
»
Le
commandement de
Dieu n’était pas seulement de gran¬
dir
physiquement mais aussi de
porter du fruit pour Dieu par son
Esprit Saint. Romains 7/4 dit :
« afin que vous portiez le fruit de
Dieu », c’est-à-dire, le fruit de la
justice auquel Paul se réfère
comme le fhiit du Saint Esprit en
Galates 5/22-26, et que le Dr
Agnes Abuom a mentionné dans
son discours d’ouverture. Quand
nous sommes en paix avec Dieu,
nous portons du fruit, et grâce à
cela, d’autres sont bénis, cela aug¬
mente le nombre des âmes qui sont
sauvées pour le Royaume de Dieu
et ainsi, l’Esprit nous tresse ensem¬
et
leurs familles.
Pour motiver les jeunes à être ac¬
tifs dans leurs vies, nos persormes
âgées utilisent souvent ce dicton
pour les défier :
Prends la pioche - en référence à
la plantation
.
.
Prends la corde - en référence à
l’élevage des porcs, des canards,
etc.
.
Que tes pieds soient forts comme
l’arbre à pain
.
Que ton cou soit comme celui des
qui peut s’avancer et
s’élever
.
Ou regarde ce qui se passe dans la
communauté.
V.3-4 : Adoration / Culte
A
moment, ils apportent leur
sacrifice d’actions de grâce pour
un
Pour notre réflexion sur l’histoire,
Caïn a apporté des fruits. Le sacri¬
Caïn signifie
fice de Caïn n’était pas centré sur
-
Veà Porotetani n° 27/2002
culte, c’est “la religioïi du
cœur”. L’acceptation de l’offrande
d’Abel était basée sur sa spiritua¬
lité. Il
craignait Dieu, sa foi était
vraie et Dieu avait vu le fond de
Caïn de son côté n’avait
son cœur.
engagement envers Dieu.
Caïn ressemble aux nombreux soiaucun
disant chrétiens qui prerment l’ha¬
bitude d’aller à l’église sans enga¬
gement spirituel...
Je pense personnellement que l’une
des visions du PCC est la transfor¬
mation
nous
spirituelle dans laquelle
incluons une liturgie contem¬
aider les gens à
accepter le Christ, afin qu’ils de-
poraine
pour
vieiment de nouvelles créatures.
Paul dit ; « Ainsi, si quelqu’un est
Christ, il est une nouvelle créa¬
ture, les choses anciennes dispa¬
en
raissent et tout est nouveau. »
La tâche des églises est de gagner
les
des
afin qu’ils
acceptent le Christ. C’est seule¬
ment ainsi que nous pourrons êtres
spirituellement tressés ensemble.
cœurs
gens
canards
adorer et glorifier Dieu et sa bonté.
16
et de
-
ble.
“acquis” et Abel si¬
et en Vérité. » (Jean 4/23).
Un prédicateur qui parle de prière
occupation respective. Abel
s’occupait du troupeau - il était un
fermier, alors que Caïn était culti¬
vateur
agriculteur. Ils s’em¬
ployaient à travailler pour gagner
leur vie. Le chômage entraîne de
nombreux jeunes à l’ennui. La plu¬
part des problèmes rencontrés par
les jeunes aujourd’hui sont le résul¬
tat d’un manque de connaissance
sur la façon de se rendre utiles et de
gagner assez de confiance pour
participer activement dans leurs
devant Dieu lui offrant nos sacrifi¬
c’est celui qui adore Dieu en Esprit
V.5-7 : Succomber au diable
Que se passe-t-il quand nous ne
sommes pas en Christ ? Nous
serons comme Caïn ; à cause de sa
haine, il a perdu le contrôle de luimême et a succombé au diable. Il
avait de l’amertume dans son cœur,
il était jaloux
de son frère parce
que son offrande a été acceptée,
son expression corporelle disait
tout : «
Pourquoi est-ce que tu as
l’air abattu ? » Dieu a donné à Caïn
le temps pour se repentir et se ré¬
concilier
«
avec
Dieu et
son
frère.
Si tu agis bien, ne le relèveras-tu
pas ? Mais si tu n’agis pas bien, le
péché guette à ta porte. Mais toi
domine-le.
»
Nous
vénérons
un
Dieu victorieux, pas un Dieu vain¬
cu.
Le péché est vaincu, nous pou¬
le
dominer
(I Corinthiens
15/55). Les églises sont appelées à
être les artisans de la paix de toute
urgence. (Mt 5/9) : « Heureux les
artisans de paix, car ils seront appe¬
lés enfants de Dieu. » (Ps. 34/15) :
« Evite le mal, agis bien, recherche
la paix et poursuis-la. »
vons
V.8 : Meurtre prémédité
«
Laissez-nous aller au terrain.
vénération de Dieu dans la vérité et
dans l’esprit. Caïn a attaqué Abel et
l’a tué. Abel fut le premier martyr
et la première victime de la violen¬
ce. Le meurtre est un crime. La vio¬
lence est un crime. Caïn s’est réso¬
lu à tuer et à enlever la vie de son
propre frère.
La rupture des relations familiales
crise qui évolue
société, que ces rela¬
tions soient politiques, ethniques,
religieuses ou domestiques - elles
ont toutes contribué à ce concept de
la rupture. Le Christ est descendu
sur terre pour enlever tous nos
péchés à travers sa mort sur la
croix, et mérite de se présenter au
Jugement. La vie est un cadeau de
Dieu, elle doit être vécue et assu¬
une
dans notre
mée au maximum. La violence de
toute sorte n’a rien à voir avec le
commandement de paix et d’unité
de Dieu. Bien que nous soyons vul¬
nérables. devant Dieu et devant les
autres, le Saint Esprit de Dieu est
nous, pour nous réconforter au
jour de la rédemption. C’est pour¬
quoi Paul dit aux Ephésiens 4/30,
nous
Quand nous étalons la natte de la
paix, nous commençons avec nousmêmes d’abord avant d’accepter de
la partager avec les autres.
n’avons pas besoin de cher¬
cher loin. C’est le résultat de l’en¬
humanité. Dieu a compris le désar¬
vie, de la déception, de l’égoïsme
au sein des tribus, du mouvement
politique, etc... Tout cela attire les
médias qui cherchent à nous expo¬
ser au monde, et
qui nous montrent
le monde. Nos jeunes générations
voient tout cela et font pareil. Si
nous ne réglons pas ces problèmes,
des gens innocents, des femmes,
roi que Caïn traverse et Dieu attend
des enfants continueront à souffrir.
qu’il se repente. Celui-ci, cepen¬
dant, ment et refuse sa responsabi¬
La terre est frustrée
V.9-10 : Reniement
Mais pour quelle raison ? Pour la
en
Ne rejetez pas le Saint Esprit ».
»
Le terrain est l’endroit du meurtre.
représente
«
«
Où est ton frère Abel ? ». « Je ne
sais pas. Suis-je son gardien ? ». La
compassion vient à Caïn
lité dans le meurtre de
avec
jeune
frère. Il y a tant de gens dans nos
sociétés du Pacifique qui délaissent
la responsabilité de l’entraide com¬
munautaire
si
spécifique au
Pacifique. Nous avons délaissé les
son
valeurs et les forces de la vie com¬
non
par son
propre choix mais par nos mauvai¬
ses actions. La sainteté de la terre
est
polluée, et elle attend d’être
libérée de cet esclavage.
Le verdict du
Juge est celui-ci
:
Caïn sera un vagabond, un errant,
parce que la terre ne produira plus
rien pour Caïn. Caïn n’a pas seule¬
munautaire pour l’individualisme.
Notre identité Pacifique est un don
ment perdu son frère, il a perdu sa
de nos ancêtres. Elle nous permet
duit sa nourriture et il a finalement
de nous lier les uns aux autres, de
été effacé de la présence de Dieu.
partager et de nous soutenir les uns
les autres. Ainsi, la prière de notre
C’est la rupture de la relation fami¬
Seigneur Jésus-Christ pour son
Église ; « Qu’ils soient un, Père,
comme nous sommes un, toi en
moi, et moi en toi. »
famille, son lien à la terre qui pro¬
liale. Notre prière durant les délibé¬
rations de cette
Assemblée, c’est
que la sagesse et la puissance de
Dieu
nous
soient accordées pour
que nous réglions ces problèmes de
familles divisées, afin que la Paix
V.11-12 : Évidence et Verdict
« Le sang
règne
de ton frère m’appelle de
la terre ». A cause du mensonge de
Caïn, Dieu lui a révélé l’évidence,
que le sang innocent crie à Dieu.
QUE DIEU VOUS BÉNISSE !
Canny Aratangi
Une grande quantité de sang inno¬
cent est versée autour
de nous, et
Veà Porotetani n° 27/2002
-
17
Palu Valamotu
Pâpai Parau Rahi PCC
'mruraa
hshop Philemoni ^iti (Toromo.
'eretitei±âvï o iê^^C (2002-2
Fuiva Vakp.liku
Peretiteni PCC (1997- 2002)
18- Veâ Porotetani n° 27/2002
Té mau Tià ^PF i te Aûooraa 'PCC
I te taime Apooraa
Te feia huri parau
^hipa ma te ôaô,
Veà Porotetani n° 27/2002 - 19
Manaônaôraa e te taviniraa a te PCC
Ia haapâpü faahou teie Àpooraa a te
PCC i te mau parau i
mûri nei :
PTC i roto i te âpooraa e ia vauvau
mai o ia i te tahi parau haa-
la
tâmau
te
Pâtitifa).
la tîtau teie âpooraa i te
motu.
la faanaho te PCC i te tahi tereraa
(Âmuitahiraa no te mau âua pipi
ôhipa ma te turuhia e te PTC
(Aua pipi no Suva).
no
O
te GPP
Âpooraa
rave
mua
i to na tiàraa perofeta i
i te mau fifi poritita e vaamau
taa
la
faaôhipahia te hiôraa a te
Island of Hope ei moihaa no te
te PCC.
faanaho i te tâpura
nei)
la vauvau mai o ia i te tahi parau
PCC.
i te mau haamâuàraa o
haapapa na na i te taime o te
Âpooraa Rahi a te PCC.
la riro te hoêraa i roto i te taaêraa
no te Pororaa èvaneria i te ao
no te amo
SPATS
Pâtitifa): ia riro o ia ei mero
tumu i roto i te Âpooraa Faatere a
243..llaa 5.la
(Âmuitahiraa
te
mataèinaa i roto i te
(Te nünaa o te Atua i
la anihia te CWM
â
Faatere e te piha ôhipa a te PCC i
papa na na i te taime o te Apooraa Rahi.
To na tiàraa fatu e te vai tâmauraa
noa
teie tereraa ôhipa e tae noa atu i
te matahiti 2003.
la faatupu te Âpooraa faatere a te
la tâmau noa â te
PCC e te PTC i te tahi haamaitaî-
mero i te
raa no te tauturu i te mau
Ètârêtia
ei hiôraa na te PCC i roto i nâ pae
mau
Ètârêtia
matahiti e haere mai nei.
faaôhipa i te tumu parau
i te Âpooraa Rahi i roto i to râtou
la tauturu te PCC i te mau Ètârë-
i nâ pae matahiti e haere
tia i te faaôhipa i te mau moihaa
i te faaô mai i roto i teie tereraa
oraraa
ôhipa e no te amo atoà i te tahi
tuhaa o te haamâuàraa.
mai nei.
àravehi
no
mau parau
la tuuhia te tereraa o te mâitiraa i
la vai noa a te hoê pârahiraa no te
ôhipa a te
haapürororaa i te
âpî e no te faatüàtiàti
te
ia râtou i roto i te tâviniraa.
roto i te papa ture a te PCC.
Te Faanahoraa âpï o te PCC
Ia haapâpûhia te tiàraa e te tuhaa a te tià o
Pâtitifa e ôhipa ra i te pü a te Tâatiraa o te mau
Ètârêtia o teie ao, to te PCC, to te mau Âpooraa
Oitumene Fenua e to te mau Ètârêtia-mero tâtai tahi
e ia vai tâmau te mau tâatiraa i
rotopü ia râtou.
haamau âmui te PCC, te PTC e te PRS i te hoê
a.
Tîtauraa i te feiâ e horo i roto i te mâitiraa ia
pâpaî e ia haapaô mai i to râtou iôa e ono (6) âvaè
hou te Âpooraa Rahi.
e. Tauàraa i te parau no te faito pûite o te feiâ e horo
ra, te âifaitoraa te rahiraa tâne e vahiné, te faaauraa
i te tiàraa o te mau tuhaa atoà o Pâtitifa.
tômite parau-atua i roto i te faanahoraa âpî a te PCC
f. Tîtauraa i te mau tià e horo ra ia pâpai i to' râtou
te tuatâpapa i te mau haapiiraa tumu a,te mau
parau e ia faatae i te reira i te PCC e tae noa atu i te
no
rata turu a ta râtou Ètârêtia e aore ra ta râtou
ètârêtia-mero.
hiôhia te ôpuaraa no te faanaho faahou i te Veà
Âpoo¬
raa ôitumene fenua.
àpi haamâramaramaraa
h. Tîtauraa i te mau Ètârêtia e pâpai e e hâpono i te
i roto i te faanahoraa a te Internet. Te iôa e tano e
hoê rata no te turu i te mau tià ta râtou i faataa no te
horoà no taua Internet, o te
horo i te mâitiraa.
a te PCC no te haamau hoê
“www.PacificConference of Churches.org.”
haamaitai te PCC i ta na faaâpïraa Âpooraa nâ
roto i te :
20
-
Veà Porotetani n° 27/2002
faaôhia te faaotiraa 4 i nià nei i roto i te ture
Tumu.
Te Haamaitaîraa i te ôitumene i Patitifa
la farerei te
mau
e te mau faanahoraa e au no te
vahiné
Ètârëtia mero e te
faaôhia te irava i mûri nei i roto i
haamaitaî i te Ôitumene i roto i
mau
te irava nOmera C3 no te Tuhaa C
Âpooraa Fenua Ôitumene e
Âpooraa Fenua Ôitumene i
rotopû i te mau Âpooraa Rahi a te
te mau Ètârëtia-mero nâ roto i te
PCC (i te mau piti matahiti e te âfa
râveà a te Internet.
atoà) no te hiôpoà i ta râtou mau
tâpura ôhipa e no te haamaitaî i to
puta ra “Island of Hope”
(Motu no te Tiaitururaa), o te
tatara ra i te parau no te Haapiiraa
Ia ôpere te PCC i te mau râveà
te mau
faanaho
la
Tomite
te
Rautî
no
te
tià feiâ
âpî e
la farii teie
o
Âpooraa Rahi e ia
te
Parau-atua
e te
Faaôhiparaa :
râtou mau tûàtiraa e ta râtou mau
Ôitumene, te mau Âpooraa Fenua
tauturu te tahi i te tahi.
la faanaho te pupu e rautî ra i te
Ôitumene i te hoê tàpura ôhipa e
rururaa e au no te mau Ètârëtia-
la anihia te tauturu i te PCC i te
mau
mero.
mau
la haamau te PCC i te hoê faana¬
no
horaa âpî a te Piha Ôhipa nâ roto i
ôhipa.
‘"Island ofHope”e te PCC i te tahi
Pû Ôitumene no te faanaho e
te
àufau i taua
mau
tâpura
haapiiraa e au no te mau faito
taata atoà. la faanaho atoà râtou i
te tahi mau faaineineraa taaê no te
âmui i te feiâ
te Rata Uira e aore ra te faanaho¬
pâpai e hinaaro e
tuatâpapa i taua mau tumu parau.
mau
la tîtau atoà râtou i te mau Ètârë¬
No te haafanaô i te mau Ètârëtia-
Ètârëtia i te mau piti matahiti atoà
tia-mero ia faaô i taua mau tumu
Âpooraa Fenua
Ôitumene i te mau haapiiraa e au
no te
ôpere, no te hiô âmui e no te
ôpua âmui i te tâpura ôhipa tumu a
te PCC. Ua haapâpü atoà te Piha
Ôhipa a Pâtitifa i te Tâatiraa o te
mau Ètârëtia o teie ao i to na
parau ra i roto i te faanahoraa a te
haapiiraa
pîpîria e turu e e haamaitaî ra i te
manaô turu i teie faaotiraa.
tiàraa Maru-Metia, te turaraa o te
raa Internet.
Mero
e
te
la farerei te mau aratai
mau
faaôhipa i taua mau râveà
haapurororaa.
la faanaho te mau Âpooraa Fenua
Ôitumene i te tahi ôpuaraa tâpura
te
no
e
te
no te âmuiraa e te rautïraa i te mau
farereiraa, te mau faaineineraa e te
vai atu ra.
mau Pü
no teie
tîtauhia
te
mau
a ta râtou mau
faaineineraa e haapiiraa.
la haafaufaahia te
pü
mau
taata e te faaâpîraa.
la âmui e ia tauturu te PCC
la
haapiiraa
e
te
la faanahohia te tahi mau haapiiraa
Ôitumene i te faaôhiparaa
i roto i te mau Ètârëtia-mero e i
faaotiraa.
roto i te PCC no te ararraa i te mau
Tômite
fïfï e riro i te tupu mai nâ roto i te
ôitumene no te Mahana o te Hau i
la tere te PCC i te mau motu no
mau
roto i teie Ao ia faanaho âtea i ta
Toromona, no Bougainville e no
Pâtitifa e no te tuatâpapa hohonu i
Fîtî i roto i nâ âvae e 6 e haere mai
te huru o taua mau tauiraa.
râtou
farereiraa ôitumene
târena
no te
âpee i te mau ôhipa ta râtou e
rave
no
tauiraa
e
tupu ôhie nei i
nei no te haere e faaroo ia râtou.
te haamaitaî tâmau i te
la faaite te PCC i to na mauruuru i
Mahana o te Hau i roto i teie Ao i
la tihepuhia hoê rautî ôitumene no
te mau Ètârëtia no Auteraria e no
te matahiti atoà.
te haapaô i te mau tumu parau rahi
Aotearoa no ta râtou mau tauturu e
e au no te tâatoàraa o
no
Âpooraa
Pâtitifa, no te
te ani ia râtou ia tâmau â i te
la faaite teie
Rahi i to na
manaô turu i te Rururaa a te Feiâ
faatüàti i te tahi atu mau tuhaa o
tauturu
teie ao e aore ra i te tahi mau pû o
âmuiraa i te mau tâpura ôhipa a te
âpî Maru-Metia o të ôpuahia ra e
teie ao.
PCC
rave i Davuilevu i te fenua Fîtï mai
te 9
2002
e
tae atu i te 16
e
no
Titema
ia faaitoitohia te
mau
Ètârëtia mero i te pâhono i te tîtauraa a
te Faatere
o
te Tâatiraa Ui-
e
i te PCC nâ roto i te
nâ roto i te
horoàraa i te
faufaa e au no te amo i te tuhaa
te haapaô i te mau tumu parau, te
faufaa e haapaôhia ra e te mau pü
ôitumene o teie ao e o të haere noa
mau hiaairaa e te mau tîtauraa a te
atu ra i te itiraa.
la tihepuhia hoê rautî ôitumene no
mau vahiné no Pâtitifa.
Âpî Méthodiste.
la tâmau â tâtou i te hiôpoà i te
la tîtauhia te Tâatiraa no te Pene
mau
la tîtau te PCC i te mau aratai o te
Ihi Haihai, te Tômite Faatere no te
i roto i te Âpooraa Rahi i mâiri no
faaotiraa i ravehia na te PCC
Âpî Maru-Metia
Mahana o te Hau i teie ao, e te tahi
te rave pâpü i te
ia faaô atoà te tahi faaineineraa no
atu mau pü ôitumene e hinaaro e
PCC.
haaferuri i te mau tià e âmui i
tauturu nâ roto i te pupuraa mai i te
Rururaa a te Feiâ
te
taua
rururaa
“Te
feiâ
Pâtitifa”.
i nià te tumu parau
mau
faufaa moni e au no te haa¬
Ôitumene i
mau
faahou i te Piha Ôhipa a te
âpî
e te
ôhipa tumu a te
mau Vahiné.
Veà Porotetani n° 27/2002
-
21
mau
Ètârëtia no te tâhoê i te nünaa
Pâtitifa
i
mua
i
te
fifi
o
te
“Mondialisation”.
la faanahohia te tahi tereraa ôhipa no
te feiâ âpî no te pâhono i te hiaàiraa
o te feiâ
te
âpî o tei hahi i te èà i mua i
oraraa
Teretetiano. Te hiaài nei
teie mau tamarii i te haapiiraa e i te
mâramaramaraa i te mana o te pure.
la noaa mai te tahi mau faufaa (haa¬
Pipiria e te faaotiraa no te faa-
Ia faaitoitohia te mau Ètârë-
tia mero, te Âpooraa fenua
tâhinuraa i te vahiné.
piiraa ânei, e moni ânei), eiaha no te
tauturu-noa-raa i te feiâ âpî e te mau
vahiné, no te faaitoito râ i te raveâmui-raa i te ôhipa i roto i te tâvini¬
raa.
ôitumene
(NCC), te papai
parau o te PCC i te :
la faanahohia te tahi mau rëni
aratai
Taiô faahou i te Pîpîria ia au i te
no
te faaitoito
e
no
te
faaineine i te feiâ âpî no te faaô
i roto i te mau tauà-parau-raa i
hiôraa a Hâtara e o Tara.
te mau fifî i roto i te mau ruru-
Haamaitaî i te tauà-parau-raa e
te
âpooraa rahi.
feruriraa Parauatua i
mau
mua i
raa fenua e te mau
te fïfï o te rave-âmui-raa
E tihepu faahou i te tahi mau
i te ôhipa.
tino
la haafaufaahia te parau no te
hine.
ôhipa atu i roto i te
mau âmaa a te feiâ âpî e te tua0
la faaôhipahia te tereraa ôhipa
tahi.
o
tei hâmanihia mai e te Ètârë-
tia Pâpua e tae noa atu i te mau
la ite tatou e e mea mauiui ia
tereraa
faatupu i te tauiraa i roto i te
tei faaineinehia
i roto i te tâviniraa. E tîtau-
hia te tahi puai taaê
e tae noa
atu i te faaroo.
la faatupuhia te tahi mau faaineineraa no te tauturu i te mau
ùtuafare i te faatupu i te hoêraa
i te fare.
la haafaufaahia nâ
mua
roa
i
rotopü i te mau vahiné e te feiâ
âpî.
la
faatupuhia te mau feruriaa
I
22
-
Veà Porotetani n° 27/2002
la hio-faahou-hia te tereraa pureraa e
te huru
poroiraa no te pâhono i te
hiaàiraa
o
te
mau
taata âmuiraa
o
teie tau.
la faaturahia te mau faatere o te feiâ
âpî i roto i te Ètârëtia ia au i to râtou
huru e ia arataîhia râtou i roto i te
nâ roto i te tataùraa te tahi i te
né
tumu.
te
tururaa te tahi i te tahi, eiaha ra
rave-âmui-raa te tâne e te vahi¬
la haapaô-maitai-hia te fifi e tupu
mai i rotopü i te Èvaneria e te iho
ôhipa no te tiàmâraa o
e
te
tahi atu
mau
haapiiraa a te Ètârëtia
.
la haafaufaahia te mau moihaa ùpaù-
Ètârëtia (Tîtâ, pahu, e
pa i roto i te
te vai noa atu ra).
fifi
e
fârereihia
ra
e
tâtou i te
fenua nei mai te parau o te poritita e te faaroo, te hâmani-ino-raa,
te âtearaa te taata i teie mahana i
te Atua, te riroraa to râtou manaô
i te mau peu no râpae mai e aita e
orararaa âmui faahou.
I mua i teie mau fïfi, e tuhaa ta te
mau
Ètârëtia, e tuhaa ta te mau
taata
Maire Pihaatae, tià o te vahiné
a raraa ia mâtou
Mata
taata
pâroita no Avarua ia ù. E
reo farii mâhanahana ânoihia e te
hei tiare taina tei faaheihia mai,
te noànoà ia o te Fenua.
E fariiraa poupon maitai tei rave-
hia mai
pâroita no Avarua
eita e nehenehe e parau. Ua itehia
e
te
to râtou here e to râtou ànaànatae
i te farerei i te tahi atu mau taata
no
Pâtifita nei, nâ roto i te mau
faanahoraa i ravehia e râtou i te
pae no te faatâmâaraa, te faana¬
horaa mai i te mau roi tâpoihia i
te tîfaifai pü.
Ua âmui atu
i roto i teie
putuputuraa a te mau Ètârëtia no
Pâtifita nei
(PCC), ei tià no te
mau vahiné no te Ètârëtia èvaneria. E putuputuraa teie e âmuitahi
nei i te
mau
Ètârëtia
atoà
no
Pâtitifa, tei niu i to râtou faaroo i
nià i te Atua, te Metua, te Tamaiti
e te Vârua Maitai (te mau Âmaa
faaroo Porotetani, te Tatorita, te
“Anglican”, etv...).
Te tumu parau
i orahia mai e
mâtou i roto i terâ hoê hepetoma
âpooraa, teie ia :
e
Ètârëtia, aore ra i roto i te totai-
E tumu parau teie tei iritihia mai
ete, mea matara roa ia tâtou, e tià
ia ia haamaitaihia te Atua no te
ia au i te peu e te hïroà tumu o te
reira, te vai noa ra â te tahi mau
nûnaa
pâtifita nei. I te
mea hoi e, te ôhipa raraa, te tahi
ôhipa tumu te reira e ravehia ra i
mau
roto i te
no
mau
fenua Pâtifita, e i
mûri mai i te parau o te raraa e
ôhipa te oti mai, mai te peùe, te
ète, e te vai atu ra.
Ua ravehia mai te hioraa
o
te
peùe, i nià iho te mau taata atoà e
pârahi ai, haaputuputu ai, tâuà
parau ai, feruri ai i to râtou oraraa
fenua aita â i matara atu ra.
Te
tîtauraa
rahi
i roto
e mâmü i mua i te parau
tià ôre, i
ôhipa tià ôre e rave¬
hia ra i roto i to tâtou oraraa, ia
tupu ra te Hau. I te mea i Ètârëtia
ai tâtou no te Atua ia, e faaitoito
mua i te mau
ia i te rave i ta te Atua, e Ta na
anaè.
« Vârua Maitai
farerei nei, te mau ôpuaraa ta
a raraa ia mâtou
râtou
e
i teie
putuputuraa, terâ ia manaô, eiaha
tâatoà i mua i te mau fîfi ta râtou
e
vau
tîtauhia
No te parau o te vahiné i roto i te
i roto i to Ôe Hau”
MAKARA e tae noa atu i te mau
tei
Atua ra e tauturu.
‘'Vârua Maitai
Te reo farii ia a
Ôrometua
te
tahi
faatupu i te Hau o te Atua, taata
âpî ânei, te vahiné, te tâne, na te
#
Kia orana i te aroà maata o
te Atua,
tâtai
i roto i to Ôe Hau »
faanaho nei i roto i to
râtou oraraa faaroo aore ra totai-
ete.
Meitaki Maata,
Oia atoà te ôhipa i orahia mai i
Tabiarii V.
roto i teie putuputuraa, ua hopoi
mai terâ
e
terâ nünaa i ta
T
na
“paeôre », oia hoi te mau manaô
no roto mai i to na
fenua, fifi ânei
manaô maitai ânei no te tautururaa
i te tahi
e
ua
raraa
âmui
A
T^a ia mâua
i roto i
mâtou, ma te ôre e haamoè e, na
te Vârua Maitai o te Atua e to na
Hau i aratai terâ raraaraa, nâ roto
i te tahi mau feruriraa Pîpïria tei
faanahohia mai.
Ua matara atoà mai te tahi mau
parau tei tüàti atoà i nià i te mau
Veà Porotetani n° 27/2002 - 23
Dieu n’est pas un colonisateur, mais un libérateur
En effet, lorsque Dieu est àl’o¬
rigine
de
la
création
du
monde, comment serait-il un
colonisateur, c’est-à-dire un Dieu qui
L’on
ne
sans
que l’on soit pour la libération
peut, donc, être un libéré
de son peuple.
Non. Elle
l’invite, seulement, à re¬
Mon Eglise n’est pas pour l’indépen¬
trouver et
à reprendre la liberté qui
dance de
lui a été enlevée par le gouvernement
peuple, parce que le
demandé la
dépendance avec la France, c’est-àdire pour qu’il soit gouverné par le
serait pour la France et avec la
France pour la transformation de
Tahiti et de ses îles en un territoire
Mâàhi
«
autre que « mâàhi » ?
pousser le peuple « mâàhi » à se
créer quelque chose de nouveau.
son
n’a jamais
»
Farâni »
français
en 1880 !
Du général De Gaulle et du maréchal
Bien au contraire, sans
Pétain, pendant l’occupation de la
qu’il le veuille, le gouvernant qu’il
était, du jour au lendemain, s’est
retrouvé
le
gouverné par un
France par les allemands, je crois que
serait-il pour la France et avec la
France pour s’emparer du peuple
«mâàhi»
«
«
En d’autres termes,
pourquoi Dieu
à
qui il a aussi donné,
peuple français, une terre,
un océan et un espace aérien à gérer
.
Farâni. »
Non. Mon
Église n’est pas pour l’in¬
librement ?
dépendance du peuple « mâàhi » et
pourquoi le serait-elle lorsque vivre,
Non. Dieu n’est pas un colonisateur,
avec
le
parce qu’il n’a jamais fait de peuples
n’en
a
pour dominer et de peuples pour être
dominés ! Mais Dieu est un libéra¬
«
Farâni »
comme
chef, il
jamais été question pour le
Mâàhi !
pour
Si, donc, des évangélistes sont
venus ici, à Tahiti et dans nos îles,
«
la
».
Mais
mon
libération
Église est
du
«
peretâne » et « porotetani », d’a¬
bord, sans canons, ni fusils, ce n’était
prendre soi-même en charge lui a été
enlevée par le gouvernement fran¬
çais, voici, maintenant, 122 ans,
«
pas pour faire
de nous une colonie
anglaise, mais pour parler avec nos
tupuna » d’un Dieu libérateur.
d’un Dieu qui a en horreur que l’on
viole les droits d’exister et de vivre
de la personne humaine, voire d’un
peuple, « mâàhi », par exemple.
«
Perdre
sa
liberté, il n’en était pas
question pour le général De Gaulle.
Plutôt mourir, pour lui, que vendre sa
liberté à l’envahisseur !
avec, au bout des baïonnettes « farâ¬
Comme je comprends, alors, le sacri¬
ni
fice de mes « tupuna » pour la sauve¬
»,
le sang de nos
«
tupuna
mâàhi » !
garde de leur liberté
prière de mon Église est, donc,
que le peuple « mâàhi » retrouve sa
liberté à se prendre soi-même en
charge, celle qu’il a perdue un « 29
juin 1880 », et comme je voudrais
que cela se réalise de mon vivant !
Être libre pour être soi-même le gou¬
restent libres.
Pourquoi le « Farâni » serait-il, en
Ah ! Si
effet, le timonier de son navire, et
comprendre combien cela est terri¬
ble, voire inhumain, pour son frère
« mâàhi
», de perdre sa liberté d’être
«
C’est-à-dire
objet de collaboration avec l’en¬
nemi, le général De Gaulle, lui, lan¬
çait, à travers le monde, même à mes
tupuna mâàhi », un vibrant appel
afin que l’on vienne libérer le peuple
« farâni » de
l’occupation allemande.
un
peuple
mâàhi », parce que sa liberté à se
teur.
libérateur.
mieux, saisi l’importance du mot
liberté. En effet, pendant que le
maréchal Pétain faisait de sa liberté
comme au
D’un Dieu
c’est le français De Gaulle qui a, le
La
.
vernant de son pays,
cela n’est pas
politique, mais divine.
C’est Dieu qui veut que tous les peu¬
ples qu’il a faits, « mâàhi » ou non,
une
volonté
En effet, pour le protestant, il n’y a
de liberté pour haïr, mais pour
aimer et uniquement pour aimer. Et,
il faut être un libéré, pour parler de
libération et pour pouvoir aimer son
peuple, et non seulement son peuple,
mais aussi autrui, quel qu’il soit,
croyant ou incroyant.
pas
Voilà pourquoi les dix paroles de vie
de Dieu à Israël sont précédées de ce
rappel, ô combien nécessaire et vital
pour un libéré : « Je suis le Seigneur
ton Dieu, c’est moi qui t’ai fait sortir
d’Egypte où tu étais esclave. »
(Exode 20/1-2).
non
le « Mâàhi » que je suis à nou¬
veau
à la barre de
sa
pirogue, pour
décider, de lui-même et en toute
liberté, de son sort et de la direction
qu’il veut donner à son voyage ? Et,
pourquoi serait-ce un péché, que le
peuple « mâàhi » aspire à retrouver
sa liberté à se prendre à nouveau en
charge, et ce au même titre que la
France et les autres pays libérés et
libres en Europe et dans le monde,
plus particulièrement, dans le
Pacifique ?
Mon Église ne cherche nullement à
24
-
Veà Porotetani n° 27/2002
mon frère
«
farâni » voulait
lui-même à la barre de
sa
pirogue,
pour la mener là où il veut !
Que, lorsqu’on a perdu sa liberté,
l’on n’existe plus, ni l’on ne vit, mais
que l’on essaie, au jour le jour,
d’exister et de survivre !
Non. Dieu n’est pas un colonisateur,
quand tout est à lui, mais un libéra¬
teur !
Jacques alHORAÎ
Te Haamataraa Haapiiraa - Matahiti 2002-2003 a te Àua Pipi Heremona
Ua hope te tau faaeaearaa
haapiiraa e ua tae i
te tau haamataraa no te
matahiti
haapiiraa 2002-2003.
Ua ravehia te mau faaineineraa
e ua naho
te mau tâpura ôhipa,
tae noa atu i te mau târena e te
tapura taata. Mai tei
mâtauhia, na te tahi pureraa e
mau
îriti i te mau ôhipa atoà, o tei
tupu i te tâpati 2 no Tetepa ra i
roto i te pâroita loritana i te
Tuhaa hitu. Ei râveà haamâtauraa atoà ia te reira i to te
Âua i
te tahi tuhaa o te Etàrêtia.
i te aratairaa, ua tâpaônoa-hia àhuru pïahi tâne e
la
au
vahiné
no
te
mau
tuhaa
hoê,
piti, maha e te pae, o te hinaaro
ra e
tàvini ma te toroà ôrome-
tua. E hitu o râtou aita e BAC i
roto i te faanahoraa faaravaîraa
haapiiraa e te âpeeraa hiroà faaroo.
E e toru o râtou e BAC i
roto
i te faanahoraa
âpeeraa
i
haa-papu-hia no te
faaineine i te mau pïahi e te
mau pipi e to râtou mau hoa i
te
teie matahiti. E pae rautï tumu
faufaa a te Ètârëtia;
rautï
no te aratai i te
haa ia mâîtihia e ia faaôhia i te
Âua pipi i te âvaè Âtete 2003
nei.
rahiraa haapiiraa.
tuahine
e
Àhuru taeaè
horoà hoê
noa
haapiiraa, e e ono e âpee i te
mau faaôhiparaa. Ua tià â ia
râtou i te haapaô i te reira i
pïhai iho i ta râtou ôhipa i te
faatereraa, te tuhaa, te pâroita e
te fare haapiiraa porotetani.
râtou
mau
hoa,
ua
farii-
hia àhuru ‘tua tahi’ i nià i te
‘tua rua’
(papa tahi), e e ono
‘tua toru’ i nià i te ‘tua maha’
(papa rua). Aita atoà atu ra ta
râtou
e
tautooraa maori ra, e
haa to te papa tahi (tua rua) ia
faa-tae-hia i nià i te papa rua
(tua toru, maha). Âreà to te
papa rua (tua maha), e haa ia
horoàhia te parau püite i te âvaè
Tiurai 2003 nei, e ia tonohia i
roto i te haapaariraa aore ra i
roto i te faaineineraa i te ara.
E tià ia haamauruuru-maitaî-
àhuru ma hoê
haapaôraa puta
I te pae no te Orometua e te
Rautï:
e
-
faaâpïhia atu te tiàraa Mono
faatere i te mau maha matahiti
atoà
mai
to
Faatere;
te
haapâpühia o Natupuài
vahiné e o Tehaapapa ôrometua
ei ôrometua haapii tâmau;
ua
-
e anihia atu te veà tono Cevaa
-
te haapii e no te tauturu i te
faanahoraa fare puta;
hia te mau pïahi, te mau pipi, te
mau
rautï
ôhipa
e
to
*
te
Ètârëtia tâatoà no teie tâpaô âpï
te tahi e te tahi ia
-
I te pae no te tahi mau Tere:
e
âmui atu te tahi mau Pipi e
Ôrometua
te
na iho no te rave âmui e te Fatu
Âpooraa
ôhipa. Aita atu e tumu no te
05/09/02;
o te
reira maori ra,
tâmauraa
te faaineine
i te tâvini ia haa-
-
e
tere
Heremona
haapii i te
PCC-Rarotoà i te
atu
e
te
Âua pipi
Âua
fârerei i te
maitai i te rahu e te nünaa a te
Pipi Lifou-Taratoni i te âvaè
Atua te Metua maitai
Më 2004.
roa.
Te
poroi maori ra, ia vai tâmau noa
mai te hinaaro e te paari no te
Na ôe
haafanaôraa atu i te faufaa ora
tuahine e farii mai i teie mau
o te mau târëni.
parau, ma te hiô atoà mai â e te
e
terâ
ra
taeaè
e
terâ
tautururaa mai i te haaparare e
Faaararaa,
te faatae i nià i te vairaa mau.
*
I te pae no te Pïahi e te Pipi:
No reira, ia maitai te tere i teie
pïahi anaè te mâitihia
no te faaô atu i te Âua pipi i te
âvaè Âtete 2003 nei;
e rave
atu o Fleiata pipi
ôrometua i ta na faaôhiparaa i
matahiti faaineineraa. Tira râ
-
-
la hiôhia e piti
*
no
no te pupuraa
No te mau pipi e te tahi o to
raa taaê i te pae
Âua e ta na mau
hîroà faaroo. Aita atu ra ta te
tâatoà e tautooraa maori ra, e
Faatereraa, no to na faaineine¬
âmaa ôhipa, e no te horoà i te
e
piha ôhipa faufaa i te pü
e ono
parau, ia ora na.
Te Faatere,
Taoàhere ôrometua
Veà Porotetani n° 27/2002 - 25
A la recherche d’un peuple et de sa langue
Un débat ambigü, et
quelques gesticulations,
ont
lumière
récemment remis en
une
question bien
an¬
cienne, plus générale que celle
seule, la fondamentale revendi¬
cation à venir
;
gnité du peuple d’ici dans la
plénitude de son droit d’être ce
qu’il est. Ce peuple est diverse¬
ment
dénommé : « peuple
tendant à faire que les justicia¬
bles puissent légalement s’ex¬
mâôhi », « taata mâôhi », « nûnaa
primer « dans leur langue ».
mâôhi
Cette interrogation est insépara¬
ble d’une autre, ancienne elle-
même, et récurrente : quel peuple
dans notre pays est en
droit de
revendiquer une langue en parti¬
analyse : celle qui a cours, his¬
torique pour ainsi dire, coloniale
pour toute dire, d’une part Let
celle qui d’autre part, cherche
appui aux sens partagés, hérités
de
représentation transmise,
rassemblés autour de symboles,
restaurer la di¬
étant écarté le peuple
d’intuitions, de déclamations et
«
polynésien » (Samoa, Tonga
en font partie). Ce droit est
diversement revendiqué : intui¬
tivement, mais profondément, il
apparaît à tous comme impres¬
criptible.
dont la concordance vaut senti¬
etc
ment
»,
d’appartenance à une même
communauté d’hommes, dans un
espace océanique propre, et s’ex¬
primant en un langage dont les
variances n’entament plus de nos
jours la commune reconnais¬
sance de ce qu’il énonce.
culier ?
La présente contribution, entière¬
Nul
problème ne cumule autant
de mal-être. Il augure peut-être la
ment
ciser,
géographique donné, un
espace
personnelle faut-il le pré¬
repose sur une double
L’alambic de l’histoire
Les peuples ne se décrè¬
autre peuple, inventeur pour ainsi
Repères aux deux bouts de
tent pas »
dire. On pense avec
la chaîne
La citation ci-dessus est emprun¬
l’inspirateur
«
tée
au
président Mitterrand, qui
de
émotion à
toutes
les
Constitutions modernes, ou des
commentait ainsi une décision du
pratiques qui
Conseil constitutionnel à propos
Pascal
du « peuple corse ». Constitution
protestant dans
en
tiennent lieu,
en
Paoli, Corse bien né,
sa tombe. JJ
Rousseau soi-même, dans son
avait
projet pour la Corse, constatait
déjà qu’il y a un peuple corse.
main, et ses divers appendices
successifs, ce juge - Diogène
vainement
cherché
une
mention écrite
«
particulière du
peuple corse ». En effet.
On
déduit, et c’est déjà une
singularité, qu’un peuple ne
saurait exister que par l’attesta¬
en
tion écrite de sa réalité... par un
26
-
Veà Porotetani n° 27/2002
-
Pris de possession partielle aux
Marquises par E. Marchand le 22
juin 1791, puis annexion par
Dupetit-Thouars
1842
:
le
1
mai
la violence des contacts
entre Erançais et Marquisiens ne
peuvent
qu’attester,
c’est le
l’exis¬
moins qu’on puisse dire,
tence d’un peuple) ;
9
septembre 1842 : offre et
acceptation provisoire du protec¬
-
torat
Tahiti
(les textes ne le
précisent pas, seul en fait men¬
tion le grand juge Paofai dans sa
lettre séparée d’adhésion du
sur
même jour) : « la souveraineté,
l’autorité de la reine et celle des
pleine et entière de la France »
chefs
prenait possession de l’île de
tenues, d’une part dans les actes
Huahine au nom de la France » ;
d’ «offre» et d’établissement du
-17 mars 1888 : « le gouverneur
Protectorat
prenait possession de l’île de
d’autre part, dans la Déclaration
Raïatea au nom de la France » ;
de Pômare V à l’exclusion de
-19 mars 1880 : « après avoir fait
tout autre document.
-
leurs
peuples sont
garanties ». comme « est garantie
la possession des terres de la
reine et du peuple » :
-
25
sur
1843, ratification de
mars
l’acceptation du protectorat par
Louis-Philippe : notamment « sur
la personne et les terres de tous
29 juin
France, aucune opposition ne
s’étant manifestée, le gouverneur
1880 : Déclaration de
a
déclaré solennellement l’île de
Pômare V : « parce que nous con¬
Bora Bora et
naissons les bonnes intentions de
réunies
la République française à l’égard
restrictions
de
peuple et de notre
pays »■■■ « nous demandons à ce
grand pays de continuer à gou¬
verner notre peuple en tenant
compte des lois et coutumes tahi-
France
tiennes ».
-
notre
29 juin 1880 : Déclaration con¬
comitante du commissaire de la
références
au
peuple sont con¬
de
«Tahiti»(?)
à
ses
tout
ni
dépendances
jamais, sans
réserves,
à la
On observe aussi que, sans doute
pour des raisons d’insuffisance
de cadres expatriés, plusieurs
institutions (districts, tribunaux)
sont maintenues provisoirement,
mais sous la tutelle ou présidence
du
qui en prend la sou¬
veraineté pleine et entière... »
1881, annexion de l’archipel
délégué du gouverneur. La
langue utilisée était celle de l’île.
des
Gambier, avec, curieuse¬
ment, maintien du « code man-
Ces dernières années du siècle
garévien », applicable il est vrai,
aux seuls Mangaréviens ;
niale
-
-
27
mars
1889 à Rurutu et 29
consacrent bien l’entreprise colo¬
de
dépouillement
des
autorités. La Loi de ratification
visée
plus haut est singulière¬
République « que les îles de la
Société et dépendances sont réu¬
mars
à Rimatara, le protectorat
de la France a été consacré et
ment prémonitoire à cet égard.
nies à la France » ;
l’annexion
Des
-
;
les intentions de la
connaître
les Tahitiens » ;
-
16 mars 1888 : « le gouverneur
On aura donc noté que les seules
30 décembre 1880 : Loi portant
opérée
en
1900 et
1901 respectivement (note : de la
glissements successifs ont
progressé, si l’on peut ainsi par¬
ratification de la cession faite à la
survivance des lois indigènes de
ler, dans le même sens de déni
France par SM Pômare V de la
Rurutu jusqu’en
croissant.
souveraineté pleine et entière des
1945, o peut en
inférer que le « peuple Rurutu »
cessé d’exister cette année-
archipels de la Société dépendant
aura
de la couronne entière de Tahiti.
là ; (Tubuai et Raivavae l’ont été
L’article
en
3
indique que « la
française est acquise
de plein droit à tous les anciens
sujets du roi de Tahiti ».
nationalité
-
16
mars
1888
:
«
prenant en
considération les demandes d’an¬
nexion qui nous ont été adressées
par
îles
les
populations
de
ces
( celles-ci) sont à
l’avenir, placées, sans partage ni
réserve, sous la souveraineté
»...
1880, comme dépendantes de
la couronne des Pômare) ; Rapa,
littéralement violentée se soumit
totalement
aux
menaces
de
Lacascade en 1887 ;
-
la mise en place des « établisse¬
ment
secondaires
»
des
îles
que Tahiti et Moorea ne
tient compte ni du peuple, ni de
autres
la langue ;
On n’est pas étonné à cet égard
que le décret du
17 juillet 1897
disposât en son article 1®^ « qu’il
appartienne au gouverneur, par
arrêtés,
de
rendre
les
lois
indigènes reconnues par le gou¬
vernement insensiblement plus
conformes
à
la
législation
française ». La conformité sélec¬
tive prescrite par ce texte est si¬
gnificative du caractère délibéré
de rejet graduel que l’entreprise
impliquait ;
Veà Porotetani n° 27/2002
-
27
Les avatars constitutionnels
permettait en outre à un État
indépendant de demeurer
membre de la Communauté).
La théorie des
Préambules
-
Celui de la Constitution du 27
Octobre
1946
proclame
«
comme
particulièrement
nécessaires à notre temps, les
principes politiques, écono¬
miques et sociaux ci-après... La
France forme avec les peuples
d’outre-mer
une
-
de
expressément,
1956
en
blée territoriale intéressée ».
Août 1995 ;
Question : les « intérêts propres
des tom » sont-ils une énoncia¬
des intérêts des peuples, ou des
juillet 1998 a rétabli un titre
populations, (ou, qui sait ?
peut-être des peuplades... ou
des sujets, comme on l’a vu
plus haut. » des territoires
XIII, réservé à la Nouvelle-
d’outre-mer ? On notera aussi
Calédonie
le
République indivisible... » ;
-
ce flottement
en
son
principes (droits de l’homme et
souveraineté nationale) et de
d’outre-mer... des institutions
nouvelles... »
Les textes constitution¬
nels
Il n’est pas sans
intérêt de
rappeler que la Constitution de
disposait, art l^’^, « la
République et les peuples
1958
instituent
une
galité et la solidarité des peu¬
ples qui la composent ».
(L’article 86, al 3 de la loi con¬
stitutionnelle du 4 juin 1960
-
Veà Porotetani n° 27/2002
:
«
d’outre-mer
qualifica¬
nations
», «
peu¬
»,
territoires
«
d’outre-mer », (sans références
peuples),
aux
peuples
«
que « les territoires d’outre¬
-
peuvent garder leur statut
(quelle expression !) au sein de
la République » n’est pas d’un
grand secours dans le problème
qui nous occupe ;
mer
Le Conseil
-
dans
sa
constitutionnel,
décision du
2
juin
1987, pose que la mise en oeu¬
d’outre-mer », « populations de
vre des
Nouvelle-Calédonie » ;
mination des peuples et de libre
certains
spécialistes (on dit
« une
partie de la doctrine »)
assurent que les préambules
faisant corps avec les textes
-
principes de libre déter¬
manifestation de leur volonté
«
doit permettre, dans le cadre
de la Constitution, aux popula¬
tions
consultées
constitutionnels, dont ils sont
indissociables, il suit de là que
les
compétentes de la
République de manifester lenr
la reconnaissance des
volonté
peuples
des territoires d’outre-mer n’a
pas
été totalement évacuée de
ces textes.
-
Communauté... fondée sur l’é¬
noté les
ples », « peuples des territoires
des peuples (et de libre mani¬
République offre aux territoires
aura
cessives
celui de la libre détermination
festation de leur volonté), la
l’Union française, comme la
on
règlement) fait et défait...
pourrait même, a priori,
aller jusqu’à exprimer de son
contenu (la spécialité législa¬
tive) l’article 74...
Elle
?
tions, ou les connotations suc¬
2ème alinéa : « en vertu de ces
28
populations
Communauté, ont cessé d’être.
Celui de 1958, enfin, toujours
d’outre-mer...
les
Qu’en est-il au juste, de
1^^
-
-
«
l’accord de Nouméa) ;
évoqué ci-dessus ;
vigueur, dispose
:
de NC » (se prononceront sur
-
en
La Loi constitutionnelle du 20
renvoie
son
tion malhabile, ou rarriassée,
dorénavant « la France est une
alinéa, au Préambule de 1946
-
Le nouvel article 1^^ (ancien¬
1^^) stipule
charge à la liberté de s’admi¬
nistrer eux-mêmes et de gérer
démocratiquement leurs pro¬
pres affaires »...
Celui
République. Cette organisation
est définie et modifiée par la loi
après consultation de l’assem¬
Cet article 1®^ précité, et les
nement art 2, alinéa
française est com¬
posée de nations et de peu¬
ples... Fidèle à sa mission tradi¬
-
dans
(titre XIII) ont été abrogés par
la loi constitutionnelle du 4
-
L’Union
duire les peuples dont elle a la
de leurs intérêts propres
l’ensemble des intérêts de la
références à la Communauté,
union...
tionnelle, la France entend con¬
tion particulière tenant compte
On remarquera cependant que
l’article 74 de la Constitution
est
ainsi libellé
toires
:
«
d’outre-mer
les terri¬
de
la
République ont une organisa¬
par
autorités
».
(cette consultation
est distincte du référendum, car
préalable à la loi) ;
Florilège
En réponse au discours en¬
thousiaste
du
maire de
dans sa lettre à tous les Français :
les contorsions
donnent
Pirae, le 8 septembre
1966, le général De Gaulle se fit
Calédonie
anthropologue » : le fait que le
peuple d’ici confonde son destin
à celui du peuple français n’em¬
pêche pas qu’il lui appartient de
sait à ce propos :
conde conquête,
conserver ses
ractère et
traditions, son ca¬
figure, qui sont
sa
la Nouvelle-
sur
que le président balançait entre
«
si j’écoutais mon cœur » et
l’innocuité
des
essais
alors la résidence du gouverneur
pour écarter toute immixtion de
celui-là. Recouvrant enfin, à la
le président Giscard d’Estaing,
à
son
arrivée
à
l’aéroport de
Faaa, le 18 juillet 1979, fut
accueilli par un «
‘orero » (dis¬
cours) d’un indépendantiste de
Faaa, puis honoré d’un himene
(chant) du district de Mataiea
(dont le maire de Teva i Uta
venait de faire
une
déclaration
personnelle » remarquée à la
radio
sur
l’indépendance
inévitable du pays) sous la voûte
«
du
faré
des
couronneuses.
Le
président, inspiré, s’enhardit, sur
un podium dressé sur le parking
Ouest : « Je salue le peuple de
Tahiti... » Il faisait nuit. Et le peu¬
ple était clairsemé... Le lende¬
main 19 juillet, place Tarahoi :
« vous serez demain
l’exemple
de ce que peut réussir le peuple
polynésien lorsqu’il fait partie du
grand peuple de France », gallocentrisme tempéré par une phrase
en
-
», avec une propen¬
sion à se convaincre de celle-ci,
Chirac
a
des professions de foi aux élec¬
tions territoriales du 6 mai 2001,
-
relève
le Fetia Api
n’évoque ni peuple, ni pays
(mais la revendication, colorée
d’irrédentisme du marquisien
on
que
Roo
Kimitete
essais, à des
notions floues («nous formons
une seule communauté») ou aux
doute
à cet
«
citoyens d’outre-mer » (sans
lesquels « la France serait un peu
«
moins de France »).
tienne étant
À Papeete, le 16 mai 1990, le
président souhaite néanmoins à
la Polynésie un destin « d’égal à
égal avec tous les autres peuples
de cet immense océan ». À l’i¬
tatou ‘ai’a»
cessation
des
nauguration du nouvel hôtel de
ville, le président louera « un
peuple authentique dans sa diver¬
sité que je salue », suivi de « ce
que représente votre peuple à tra¬
vers
-
«
ne
laisse
égard)
;
aucun
que
le
Tahoeraa Huiraatira » au pou¬
voir propose
(un programme)
pour notre pays, notre avenir
avec la France », la version tahi-
plus dense «no to
(pour notre patrie) :
que le « Tàvini Huiraatiraa »
prône « l’indépendance de notre
pays (inéluctable), sans rupture
avec la France »
-
le
;
parti « Te hono e
nouveau
Tau i te Hono
a
u’i
»
propose
les siècles ».
émancipation
linguistique, cheville ouvrière
d’une émancipation élargie ;
le député tahitien Buillard
élections présidentielles de
récemment souhaitait le recrute¬
aux
2002,
le candidat
Jospin consacre 15 lignes d’un
livre d’entretiens de 281 pages à
l’outre-mer, en ces termes : il n’y
a pas
un outre-mer, mais des
outre-mers. Chacun a sa particu¬
larité... Quant aux éventuelles
on note que
évolutions institutionnelles, elles
seront respectueuses
notamment
une
-
du principe
que j’ai
posé : aucune ne sera
possible sans la consultation
préalable des populations con¬
cernées »...
tahitien, « e teie nünaa e »... (à
peuple-ci).
le président Mitterrand ne dit
mot des peuples d’outre-mer
ce
confirment que «
tité » ;
»). Ori notera
nucléaires
-
02
dent Mitterrand
d’indices clairs. (JM Tjibaou di¬
lendemain, à « l’hôtel du gou¬
vernement » (ainsi s’appelait
d’ici ses franchises »
élections législatives du juin
c’est une se¬
« seule la
République »..., a écrit le prési¬
pas
«
Taraho’i) le même, à bâtons
rompus avec les agents de l’a¬
dministration (dont faisait partie
le signataire), énonça : nous ne
sommes pas des conquérants ; il
convient de laisser au peuple
aux
Jacques
pris des engagements
clairs et précis pour consolider le
développement de la Polynésie,
dans le respect de notre iden¬
ne
extrêmement respectables... » Le
à
Mais les deux candidats tahitiens
Le candidat Chirac dans un appel
traduit
en
pays,
ni peuple d’outre-mer...
tahitien, n’évoque ni
ment de juges
de proximité par¬
(les langues
locales) ; naguère (septembre 01)
il plaidait la cause du « peuple
polynésien qui a subi de profonds
bouleversements » (dus au centre
d’expérimentations du Paci¬
fique) ; en 1999, à l’occasion
d’une discussion sur le projet de
statut de POM)
notre identité
polynésienne se manifeste tout
particulièrement par l’usage de
notre
langue...
le
peuple
polynésien est un peuple fier,
traduit en « te nünaa porinetia...
to tatou iho-taata porinetia » ;
évocations parfois diluées dans
lant
reo
mâôhi
Veà Porotetani n° 27/2002 - 29
«
le peuple polynésien dispersé
soient les contorsions aux¬
quelles elles sont soumises. Il
rappelle avec sérénité que la
Polynésie participe sans voix
on n’est pas
surpris que l’église
évangélique, réunie en synode
-
en
que
dans tout le pacifique » ;
-
l’anecdote retiendra une insolite
confesse qu’il est de sa respon¬
évêques de France, mais est
notation
sabilité de s’engager dans la vie
membre à part entière de la con¬
adresse
du peuple de ce pays » ; s’engage
férence des
«
à lutter contre «les
évêques d’Océanie,
région dont « les peuples » sont
sa préoccupation spirituelle et
sociale, comme l’a rappelé le
communiqué final de conférence
injustices»,
dont la non-reconnaissance de la
langue mâôhi », mène une ré¬
flexion sur « la libération du peu¬
avec
-
le signataire le
on aura
cette
l’ambassadeur
de
1®^ septembre
02, à Papeete : « je salue le peu¬
ple tahitien »...
-
on
aura
noté, accessoirement,
mais non pas secondairement, la
de langage sur ces
sujets, du président du Sénat, en
visite à Papeete, en sept 2002, à
convergence
16 septem¬
bre 02) ;
-
diplomatique,
de
Chine à Paris, le
de Rabaul le 31 mai 02 (entretien
ple mâôhi » ;
l’archevêque de Papeete, en
sociologue tranquille, observe
sur ces sujets une position
opti¬
miste : peuple et langue en
Polynésie sont des réalités à ce
point incontournables qu’elles
finiront par l’emporter, quelles
n’ait
soufflé mot ni de
pays, ni de peuple, ni de langue,
à peine d’identité...
délibérative à la Conférence des
annuel, le 118®*^^ en août 2002,
visite fin Août 2002,
semble-t-il
relevé avec perplexité
celui de la ministre de l’outre¬
que la ministre «de l’outre-mer»,
mer ;
appellation inédite pleine de
présages (ni peuple, ni territoire,
ni pays, ni même département...).
le président du Sénat, sur le
départ : « je ne conçois pas la
France sans l’outre-mer, sans les
outre-mer, sans la Polynésie »...
La complainte des vaincus ?
Au sommet
-
incomplètement croit-on savoir,
les
le vice-président Pouvanaa : son
credo fut
explicite, constant et
martelé : « e fenua to te nûnaa ; e
reo to te nûnaa »
(un peuple a une
terre, une langue) ;
le vice-président Sanford a pri¬
-
vilégié
l’expression « notre
pays » au lieu et place de « terri¬
toire » ( «les animaux ont un ter¬
ritoire, les peuples, un pays»,
aimait-il à dire). Il introduisit,
non sans
mal ni réticences de la
part de certains des membres de
son
Conseil, la langue tahitienne,
par une décision du 28 novembre
1980, promue « langue officielle
vœux
place) si elles sont loin d’épuiser
le sujet (sur lequel ferraillent les
oppositions), consacrent avec
timidité l’enseignement de la
langue « mâôhi » à divers stades.
Et
l’université française du
Pacifique
(Polynésie)
s’est
ouverte aux enseignements de
deux langues au moins.
On rappellera que le programme
politique proposé par le Tahoeraa
Huiraatira en 1990 portait en
frontispice « Un projet pour notre
pays » ; et que la lettre introduc¬
tive de ce document, signée
-
conjointement à la langue
française ». Nonobstant les
avatars que connut cette décision,
Gaston Flosse, énonce avec net¬
teté : « notre pays et notre peuple,
elle eut le mérite minimum de
débat » ;
soustraire à l’autorisation du gou¬
obligatoire jusque-là,
l’usage de la langue tahitienne
verneur,
dans
les
médias.
Un
éminent
juriste a même prétendu que ce
texte officialisait pour la première
fois la langue française...
-
Les
lois
ultérieures,
«
statutaires
(elles
»
traduisent
30 - Veà Porotetani n° 27/2002
sont
-
les
seuls
enjeux du vrai
On peut observer que la version
en
al
Dans le peuple, justement
du gouvernement en
français de l’hymne « territori¬
»
(quelle expression !) est
moins dense que son modèle en
tahitien
(«pays» pour « ‘ai’à »
patrie) et que seule une couronne
odorante immatérielle conduit le
pays, de Dieu, à ses enfants.
-
ce
n’est ni
un
secret, ni une
anomalie : l’émerveillement, l’é¬
tonnement, la joie, la douleur, le
désir, l’assouvissement, l’appétit,
le rassasiement, la soif, la
désaltération, les menus plaisirs,
les déconvenues, les espoirs, l’at¬
tente, les colères, le dégoût, l’en¬
couragement, le découragement,
la mer, la terre, l’air et les deux,
l’insulte, la salacité, le mépris, le
dédain, la vanité, l’orgueil et l’en¬
têtement, la météo, les périls : il
suffit, car c’est bien leur pronon¬
cé dans la langue maternelle qui
règle l’humeur, le quotidien, par¬
tant la vie même des gens ordi¬
naires.
les groupes
dits folkloriques,
jusques et y compris le plus insti¬
tutionnel d’entre eux, « les grands
ballets », ne peuvent en faire
l’impasse : fenua, aia, nûnaa, reo
(terre ou pays, patrie, peuple,
langue). Largement de citations,
triturées et pré-digérées par des
-
transmissions
références
diverses,
leurs
peuvent paraître de
pur passéisme (très souvent mal
appréhendé). Il faut y voir une
étape sur la voie semée d’embû¬
même peuple ?), mais chanteurs
ches du lent et délicat assembla¬
oeuvres
ge des termes
même mantra
se
‘ai’a,
d’une culture qui
forge pour les temps qui vien¬
nent.
et
compositeurs trament leurs
leurs
et
créations
du
fenua, nûnaa,
venus du fond des
reo,
:
âges, hiro’a (bloc de traditions),
tumu (authenticité), parfois frap¬
Le thème
-
est
certes
porteur
(mais le serait-il vraiment s’il ne
coïncidait pas au bon sens, et au
sentiment d’appartenance à un
pé du tapu (interdit).
La complainte d’une petite fille,
dans un clip récent, résume bien
-
cette
obsession collective
qui,
dans la lignée des auteurs, Henri
Hiro
en
tête, et jusqu’à Patrick
Amaru, psalmodie les mêmes
litanies.
On
les retrouve dans
chaque paragraphe de chacune de
les pièces balbutiées au
théâtre depuis « I Tai », (au
large), tonnerre qui secoua la
MJMC de Tipaerui à Papeete.
toutes
Pour que demain ne soit pas une vieille histoire
-
Etant observés que les
ces traditions et coutumes com¬
ne
prennent, notamment, des lan¬
semblent pas indiquer que
les représentants de la Polynésie
gues reconnues ;
En d’autres termes, et pour pré¬
aient exprimé une opinion lors de
venir toute véhémence protesta¬
la suppression des références aux
taire de cet abbé
peuples d’outre-mer ;
Étant noté, en outre, le flotte¬
sommeille en tout jacobin, décli¬
débats
au
Parlement
-
nons sans
pourtant unanime de l’as¬
vote
semblée de Polynésie sur l’usage
ambages :
n’est pas
inconnue de la répu¬
blique, paraît mériter l’ins-tauration d’un vrai débat, également
distant des préjugés et des prétéritions.
penser, ne pourrait que gagner en
signification, en cohésion, autre¬
Les « peuples des pays d’outre¬
mer
»
doivent êtres
réintégrés
dans le corps de la Constitution,
gible recherchée de tous bords
plus
souvent dans l’improvisation.
dans la fièvre, l’obsession,
de la langue mâôhi devant les tri¬
car
raient dans le préambule de 1958
Une
paraissent d’une efficacité pro¬
blématique ; de surcroît, le grou¬
pe des PTOM désormais établi
au sein de l’Union européenne
est un relais agréé et prometteur ;
réalité
entreprise de clarifi¬
cation s’impose
Serait-il téméraires de percevoir,
dans l’entrelacs des formulations
que
celles-ci
confluent en fait vers une large
répertoriées
les
-
séquelles qui subsiste¬
Proposition n°2
Un titre XIII
dispose¬
plage de consensus ? Certains
des acteurs peuvent bien se
rait : « conformément aux enga¬
récrier. Nier cette convergence
les exposerait au risque d’aggra¬
gements solennels pris par la
France, il appartient au peuple de
leur propre désarroi, et de
restreindre le débat à une querel¬
Polynésie française de conserver
le partisane : notre pays doit sur
dont
sujet primordial en être épar¬
gné.
Osons donc proposer trois fer¬
reconnues
ver
ce
ses
nouveau
traditions et
font
-
ses
coutumes,
partie les langues
par lui » ;
Proposition n°3
Les décisions de
veurs
indissociables, dans le des¬
justice pour¬
raient êtres rendues « au nom du
sein
de reconnaître
peuple
explicite¬
ment :
qu’il y a un peuple dans l’es¬
pace géographique dénommé
actuellement « Polynésie françai¬
-
se »
-
;
que ce peuple se reconnaisse en
ses traditions et ses coutumes
;
■■
société, peut-on
ment dit en cette identité intelli¬
-
bunaux ;
Une
Notre
Proposition n°l
ment subséquent d’une partie de
la classe politique locale après le
Grégoire qui
anathèmes, cette instillation d’é¬
léments d’un droit local, qui
mise
si
en
harmonie d’une
sensible,
avec
son
expression juridique, serait plus
accordée au consensus populaire
du moment (pourquoi ne pas s’en
assurer
par une consultation,
populaire justement) si évidem¬
ment latent qu’il en devient ma¬
nifeste.
Et si le bien pouvait venir
de loin...
«
Les lois doivent êtres tellement
propres au peuple pour lequel
elles sont faites, que c’est grand
hasard si celles d’une nation peu¬
vent
convenir à
une
autre
».
(Montesquieu).
formulation transac¬
Nous ne devons pas nous gui¬
der par ce seul motif que les lois
tionnelle conciliante plus accor¬
dée à l’esprit nouveau, et confor¬
d’Europe ont parlé dans un sens
ou dans un autre » (arrtibué à
»,
«
à la nature des choses.
Utami, chef de Punaauia,
En guide de conclusion
assemblée des chefs de 1824)
me
provisoire
Entre haussement
en
Te ama
d’épaules et
20.09.02
Veà Porotetani n° 27/2002 - 31
Te huru o te tere o te rururaa matahiapo i Rarotoà
Ia ora na tatou i roto i te aro
ôha noa o te Tumu Nui.
I te Fare Paroita Calvary Hall to
matou pühaparaa. No te mâa, na
Highland Paradise, te vahi ia a
faaipoipohia ai o Papeiha. I reira
te Ètârëtia Arorangi i haapaô no
atoà to na oraraa i Rarotoà i te
Teie te huru o te tere o te rururaa
te pae ahiahi.
faatiàraahia i te tere rururaa.
matahiapo o te paroita Afareaitu
i tupu i Rarotoà :
e-Te mau tâpura ôhipa :
*
Ua iriti te rururaa i te mahana piti
Noa atu te rohirohi, ua âmui te
tahi pae o te rururaa i te ôpaniraa
23 no tiurai 2002 i Moorea, i te
tere i roto i te ôroà no te haama-
0 te heiva i Avarua.
fare âmuiraa Tireata
naôraa i te taeraa mai te èvaneria
-
Afareaitu.
i Rarotoà i te mahana maha 25 no
I te mahana toru 24 no tiurai, ua
Tarirea.
Ua
farii-maitai-hia
te Ètârëtia Arorangi e te rururaa
*
Mahana pae 26 no tiurai : Tere
faaàti ia Rarotoà.
matahiapo. Ua faanahohia te tahi
tere
matou i reira.
faaàti ia Rarotoà na nià i te
mau fauraô ë
*
Ua faaruè te
Monirë 05 no âtete : Ua tupu te
farereiraa i rotopu i te feiâ âpî o
tiurai, o tei tupu i Avarua.
tere atu te rururaa i Tahiti i roto i
te paroita Faaa, i te fare âmuiraa
*
Tâpati 04 no âtete; Ua âmui te
rururaa
i te fenua
Tahiti i te mahana maha 25
Tâpati 28 no tiurai : ua tîtau-
piti huira. Arataihia
e te tahi mau tià no te Hau.
manihini-hia te tere no te iritiraa
0 te heiva
(festivals). E haùti atoà
I taua ârui, ua tîtau te rururaa i to
tiurai, i te area hora maha i te
ààhiata, tâpae atu ai i te fenua
ta te ruruaa i faaite i taua âruî ra.
te Ètârëtia no Arorangi no te tahi
Rarotoà i te hora 5
*
e
no
te âfa i te
mahana maha 25 no tiurai.
tamâaraa
Mahana
piti 30
Mahana mâa 03
no
no
tiurai -
âtete
:
Tere
hoohoo i Avarua.
a-Te fariiraa :
*
hia e te Ôrometua Nio MARE, i
fâriihia te ruruaa na te Arii vahi¬
farii ia matou no na mahana 13,
né o
mai te mahana maha 25 no tiurai
e
tae atu i
te mahana piti 06 no
atete 2002.
32
-
Veà Porotetani n° 27/2002
Mahana toru 31 no tiurai : Ua
Arorangi, oia hoi o Timiona
vahiné, e tae noa atu i to na hoa
here, Mr Hosking. I te reira
mahana, ua arataihia te tere i
ia
râtou. Ua tupu atoà te ôroà maha¬
na fanauraa o te feiâ
âpï e te mau
rautï e tae noa atu o te mau tià o
te
Na te Ètârëtia Arorangi tei aratai
haamauruururaa
Ètârëtia no Arorangi,
o
tei
fanauhia te âvaè tiurai e te âvaè
âtete.
*
Mahana piti 06 no âtete : Ua
tupu ia te tamâaraa âmui, hou a
taaê ai, ua pupû te tere i te tahi
‘zii
mau
taoà horoà na te Ètârëtia no
Arorangi, tae noa atu te toe o te
mau
mâa.
Nâ reira atoà to te
Ètârëtia no Arorangi,
ua pupü
atoà mai te tahi mau taoà na te
rururaa. Ua
te rururaa,
âpee atoà te mau tià i
i te tahua manureva.
Ua faaruè te
rururaa
i te fenua
Rarotoà i te hora 11 no te pô.
pàroita Afareaitu, te
ôrometua Tehihio
to
na
âpooraa tiàtono o te
pàroita Afareaitu e
te pàroita Faaa, te
pàroita Afareaitu, te
mau metua i tuu mai
ta râtou
feiâ
*
Mahana toru 07 no âtete : Ua
e
hoa here, te
tamarii, te
âpî o tei ora i
roto i te rururaa,
te
tae mai te tere i te fenua Tahiti i
feiâ atoà i paturu i te
te hora 12 e te âfa i te ààhiata. I te
rururaa, te mau rautî
fare âmuiraa Tarirea ia te rururaa
atoà o tei riro ei ara-
i te nohoraa.
tai
e
te hora 10 i te avatea, tâpaè atu ai
raa
i te feiâ âpî o te
i Moorea i te hora 11 e te âfa.
rururaa.
Ua fariihia te rururaa e te pàroita
Mauruuru atoà i te
Afareaitu.
Ètârëtia
Ua ôpani te rururaa i te hora 2 i te
Arorangi, te Ôrome¬
avatea i te fare pàroita Afareaitu.
tua Nio
Ua hoî te tere i te fenua Moorea i
'
tei pupu ia
râtou no te âuahaati-
na
o
hoa
no
MARE, to
here, te
te mau rautî.
âpooraa tiàtono, te mau àmaa
ôhipa, te Arii vahiné, te mau tià
no te Hau, te tômite o te Feiâ âpî
f- Te faufaa
tai i te rururaa.
Na te âfata rururaa i amo te mau
Mauruuru
haamâuàraa no te pae no te fau-
Èvaneria i Porinetia Farâni, Te
Peretiteni, Te Pâpai Parau Rahi,
Te Pâpai Parau no te pü o te
Haapiiraa Tâpati e Ui-Âpî, e te
mau pâpai parau no nâ âmaa e
piti (Cathy, Lucie, Maire), no te
Teie te mau tâpura ôhipa i orahia
mai, taaê noa atu ai tei rënihia e
e te mau taata atoà o tei farii mai-
raô e te tahi atu mau hinaaro o te
rururaa.
Aita te rururaa i tàrahu,
nâ reira atoà i Rarotoà.
h-Te tahi mau manaô rau
Ua riro te parau np te pure ei
àimârôraa na te feiâ âpî. Ua pee
atoà
i
te
atoà i te
Terâ mai ia te huru o te tere.
A fârii mai e Mauruuru.
Ètârëtia
mau tauturu atoà.
Mauruuru
ôhipa a te Hau (S.J.S).
mau
Te Peretiteni
Tômite Uî-Âpl Afareaitu,
Pierre a VAHINE (Teuaura t)
Te Faatere Rururaa,
Tiare a VAHINE (Poibere v.)
piha
râ te rururaa i te faanahoraa a te
Ètârëtia no Arorangi, ia au te
faaotiraa i ravehia i te pàroita
Afareaitu.
I roto i te hiôraa âmui, aita e fifi
rahi i tupu, ua farii-maitai-hia te
rururaa i
Rarotoà, mai te mahana
mâtamua e tae roa atu i te maha¬
na
hopeà o to mâtou faaearaa i
Rarotoà.
i-Haamauruuraa
Mauruuru i te Atua no te tautururaa i te mau aratai o te rururaa.
Mauruuru i te Tômite Ui-Api o te
Veà Porotetani n 27/2002 - 33
Les
1
mots
croisés
23456789
10
de
Jacques Ihoraï
rent la morale bourgeoise (le gendre de M. Poirier,
Enlevé ou retiré - Écorce de
chêne, d’un brun roux, réduite en poudre pour le
tannage des peaux - Initiales d’un homme politique
français, né à Marseille (1825 - 1913), chef du
Tiers parti. Premier ministre en 1870 (Acad, fr ;).
R. Gaz rare
femme de Tyndare. Elle fut aimée de
Zeus, qui prit la forme d’un cygne et dont elle eut
Castor et Pollux, Hélène et Clytemnestre.
1854. (Acad. Fr.). P.
-
Verticalement.
1. Action de rendre libre 2.
Qui se déplace pour
exercer une certaine fonction 3. Une seconde fois -
Initiales d’un homme d’État guinéen, né à Faranah
en
Horizontalement.
Qui délivre une personne d’un grand péril, un peu¬
ple de la servitude E. Route à suivre dans un voya¬
ge F. Genre de grands bovidés sauvages caractéri¬
sés par leur cou bossu et leur grand collier de four¬
rure laineuse
Symbole de rôntgen - Symbole de
l’are H. Adverbe de lieu
Nettoyer en lavant et en
frottant I. Note de musique - Pronom personnel de
la première personne du singulier - Symbole de
l’are
Fleuve de France, navigable de Saint Orner
à la mer du Nord ; 80 km. M. Divinité de la mytho¬
logie grecque, identifiée avec la Diane des
Romains. Déesse de la Chasse, sœur d’Apollon Symbole chimique de l’indium. N. Accumulation
d’objets mis les uns sur les autres - Partie saillante,
en avant de la
proue d’un navire. O. Symbole chi¬
mique de l’indium - Le premier nombre de la série
naturelle des entiers
Symbole du rôntgen Initiales d’un auteur dramatique français né à
Valence (1820-1889). Ses comédies sociales illust¬
-
-
-
-
1922, président de la République de Guinée
depuis 1958 - Initiales d’un ingénieur américain né
à Newport (1755 - 1819). On lui doit le cardage
mécanique pour le traitement de la laine et du coton
4. Excessif en grandeur, en quantité - Symbole chi¬
mique de l’uranium - Symbole chimique de l’azo¬
te 5. Action de renier 6. Initiales d’un philosophe
allemand, né à Paris (1843-1896), créateur de
l’empiriocriticisme - Symbole du newton - Initiales
d’une danseuse et chanteuse espagnole, née à
Séville ou à Grenade vers 1890, créatrice à Madrid,
de l’amour sorcier (1915) - Symbole chimique de
l’aluminium
7.
Adjectif possessif féminin
-
Bâtiment affecté au logement des militaires 8. Nom
gaélique de l’Irlande - Symbole du rôntgen Chiffre romain qui vaut 500 9. Ancienne ville de
Mésopotamie, patrie d’Abraham - Nom du pêcheur
rescapé de Eaaa qui a dérivé pendant 117 jours.
Disparu en mer lors d’une partie de pêche le 17
mars et retrouvé le 10 juillet 2002, il est rentré à
Aitutaki (Iles Cook) chez lui le mercredi 17 juillet
2002 10. Roue dont le pourtour est creusé en forme
de gorge - Temps que met la Terre à faire sa révo¬
lution autour du Soleil.
Solution
•33UUV ’OI BOBore^ “ -111 ‘6 Q “
“ 3-na ‘8 3aJ3SB3 - bx ’L IV - («ojsb)x (ou3dm)i - ^ (pjBijDi)^ (snuBU9A)v '9 juauiaïug-a 'S N “ 11 - aunoug -f; (j3An)o (suBA)a - (noî[3)s (9Jno)x - sig <i 3}UB.T9upi • j uopBJ9qn '1
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34
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Toi lïca alu r a t au a.
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Fait partie de Vea Porotetani 2002