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2
Veà porotetani N°15, juin 2001
6•
4 • Apo mai, Apo atu
5 • Edita
Te Parau, e horoà na te Atua
9 • Te ôrometua i teie tau
13/23 # La violence et ses
différentes facettes
Te mâirlraE
horoà
e
Atua
i
1
te
Te hâmani-îno-raa e to na
1
mau aveave
(page 7)
(J. Ihorai, T. Teagai, V. Taputuarai, A.
Tematahotoà, W. Mo, FR. Lienhard, William
Hany, Hapairai ma, R. Konrad, B. Léontieff,
Robert Koenig)
24 • Te mau parau no Paôfai
25 # Heremona
26 # Te Etaretia e te Vahi Haamoriraa
ins
lous
s
la
prière,
nous
plaçons,
aux
de notre ennemi,,
nt Dieu (page 23)
28 • Enseignement protestant
29 # Cevaa
30# Se convertir
32 • la ora na Patrice
PHOTOS
Une : le logo du COE
Intérieur et dernière page : Veà Porotetani
LaC’estconversic
la véi
table respiratic
de toute une v
(page 31)
Veà porotetani N°15, juin 2001
fT]
Vacances communautaires
Apo mai, Apo atu
ou l’art
d’inaugurer
Communauté d’Eglises
en
la dernière touche pour qu’il ait vraiment une
Mission
allure de temple. Ce n’était pas une maison
ordinaire, mais une salle bien lumineuse, un
abri qui a permis à tous de prendre place, de
se sentir chez soi.
«Ta fidélité vaut mieux que la
vie. Oui, je te bénirai ma vie
Il faisait chaud en mars mais il a plu aussi,
heureusement car on se sentait moins cou¬
durant.» Ps 63.
pable de dépenser de l’eau, que de réserves en
effet autour des habitations pour mettre bien
en évidence que ce bien est précieux et rare,
qu’il faut le capitaliser car il est bien plus inté¬
ressant que l’argent puisqu’il n’y a presque
rien à acheter sur place. Les fare MTR qui
étaient bondés et pleins de lits se sont trans¬
Nous dirons notre reconnaissance à
Dieu de tout ce qu’il nous a donné à
travers la vie et
l’engagement du
Ralph Teinaore, lors du culte
d’action de Grâces qui sera célébré à
Genève - Centre protestant du Lignon :
Place du Lignon 34 - 1219 Le Lignon /
Pasteur
Genève - Suisse - Tél. 4122 796 11 le 19
mai 2001 à 11 heures.
Les Eglises et amis de la Cevaa sont très
largement invités à se joindre à ce culte de
reconnaissance, soit en venant à Genève
le 19 mai, soit en s’y associant par la
communion de prière.
Alain Rey Secrétaire général
3 mai 2001
formés en dortoirs car du monde extérieur
Une bâche, des tréteaux et des bancs
pour les repas. Une camionnette sans
vitres et sans immatriculation pour
Depuis 1997, l’Eglise Protestante du
Sénégal traversait une crise interne
qui a entraîné la fermeture, par le
Gouverneur, du seul temple de la ville de
Dakar. Il y a eu plusieurs missions de
conciliation initiées par la Cevaa, en rela¬
nauté, pour vivre avec les autres et pour, le
temps de quelques jours être moins égoïste,
samedi 9 mars tout le monde était invité à la
mais c’est un rare privilège dont nous remer¬
fête et pour se distinguer, comme toujours, les
cions tous ceux qui nous ont invité et ont par¬
tenues vestimentaires
bleues pour Mataiva,
pour Tlkehau, rouges pour Rangiroa
n’empêchaient pas les chanteurs de ne for¬
mer qu’un groupe. Les jeunes et les anciens
tenaient de concert guitares et ukulele.
Pendant que le « Ahimaa » préparait petits
cochons et toutes les agapes, et il en faut du
temps, le culte pouvait s’étirer. Les orateurs
étaient bavards, ils étaient heureux d’être tous
réunis, ils avaient peaufiné des messages, ils
se relayaient devant l’autel décoré d’une pro¬
fusion de fleurs et de fruits.
Mais, ce qui a été sans doute le plus important
cela fait du bien et c’est bien plus agréable que
d’aller une heure au culte tous les dimanches,
tagé ces moments d’échange que nous ne pou¬
quotidien.
vons avoir dans le train train du
Francine Margueron
’
Veà
WPorotetani
tion avec la CETA, l’ARM et l’Archevêché
pour tous aura été la longue semaine passée
de Dakar, sans issue heureuse. Un travail
ensemble, la coupure avec la vie individualis¬
te, l’entraide où chacun pouvait trouver une
occupation servant au mieux être de tous : la
nourriture occupait pas mal de monde. De la
pêche à la préparation du poisson cru pour
nourrir plus de 100 personnes deux fols par
jour. Du dépeçage au plat de cochon grillé, de
la farine mélangée au huto pour faire le pain
coco des îles, et puis la vaisselle, mais il n’y en
avait pas besoin de trop car on mangeait en se
relayant, par services et personne ne se
retrouvait attablé comme ü en a été le jour de
la grande fête. Et les chants... dix-huit avaient
été concoctés sur des mélodies plus ou moins
MENSUEL DE L’EGLISE ÉVANGÉLIQUE
religieuses, les créateurs extraordinaires et
surtout plein d’imagination avaient su placer
les mots qu’il faut pour donner son sens à
cette fête, il y en avait eu des répétitions à vous
casser la voix ! Le temple était fini, mais son
nom, sa croix, ses bancs, ses plantes ont mis
Emile Malé, Patricia Sanchez
de réflexion, de réconciliation et de redé¬
finition de la vision ecclosiologique et
missionnaire s’est cependant maintenu
tout au long de ces années.
Ce long processus permettra la réouver¬
ture
du
temple de la
Carnot, le
présence de
l’Archevêque et du Gouverneur de Dakar.
rue
dimanche 6 mai 2001, en
Un Comité exécutif transitoire sera instal¬
lé à l’occasion de ce culte. Il aura pour
tâche de mettre
place les nouveaux
statuts de l’Eglise Protestante du Sénégal
et de convoquer une Assemblée générale
en
extraordinaire dans les 6 mois à venir.
La
Cevaa
se
Protestante du
réjouit avec l’Eglise
Sénégal du chemin par¬
couru vers la réconciliation.
La Cevaa
4
des diacres et surtout de nombreux pasteurs.
Mataiva oui pour se fondre dans une commu¬
déplacer tout ce qu’il faut pour manger et
pour finir les préparatifs de l’inauguration.
C’est en effet le temple protestant Tamaitiatea
qui est l’objet de toute cette agitation. Ce
vertes
Temple protestant du Sénégal
était venu : deux avions environ, des fidèles,
Veà poroletani N°15, juin 2001
DE POLYNÉSIE FRANÇAISE
CRÉÉ EN 1921
Boîte postale 113,- 987J3 Papeete, Tahiti. PF.
Tél. (689) 46.06.23 - Fax. (689) 41.93.57
E-mail : eepf@mail.pf
Directeur de Publication
Jacques Ihorai
Rédactrice en Chef
Céline Hoio/e
Comité de Rédaction
Taarii Maraea, Ralph Teinaore, Turo a Raapoto,
Thierry Tapu, Sylvia Richaud, Chantal Spitz,
Marama Gaston Tauira, Daniel Margueron,
Valérie Gobrait, Robert Koenig,
et la collaboration de
Prix de l'abonnement
(1 an -10 numéros) - Polynésie : 1200F (cfp)
Métropole: 150FF / Suisse: 40FS
Impression : STP/Tirage : 5000 ex. - ISSN : 1278-2599
I
raa âvae tei îriti 1 te
ùputa no
JL te haamâtauraa i to ôe taata
tupu rau noa atu ai te tûàtiraa e te
mau
taaêraa. Te faarooraa o to ôe
ia tâuàraa 1 to
mau
na
mau
ôaôaraa,
L’écoute
peàpeà e mau hlaalraa. To ôe
faataaraa ia ôe iho, to ôe taime, to
ôe pûai no te faaroo ia na.
Nâ te
hohoà O te Atua i nati i to tatou
mau
tûàtiraa
ma
te
haamanaô
atoà ra e èere hoê huru to te taata,
te vai net te taaêraa te tahi
e
te
tahi. Na tâua taaêraa râ i faahiroà
mai ia ù i to ù tiàraa,tei tauturu ia
ù i te hereraa ta ù iho, to ù tûàti¬
raa
i to ù taata tupu e to ù tûàti¬
raa t
te Atua O la tei faaroo tâmau
L’écoute est un processus qui m’aide à mieux connaître l’autre dans
qui nous unit et ce qui nous différencie. C’est surtout s’intéresser
à l’autre dans ses joies, ses souffrances et ses besoins. Il est vrai que
ce
nous sommes unis par l’image de Dieu mais nous ne sommes pas uni¬
formes. Chacun est unique et différent de l’autre mais la différence de
l’autre nous interpelle et nous renvoie à nous-même. Elle m’aide à mieux
mat ia ù.
I roto i tera hiroà mâtara tei haa-
tatou faarooraa aita iho ra e faaroo
m’apprécier telle que je suis et m’engage à revoir ma personne et mes
réactions face à l’autre et surtout face à Dieu qui m’écoute.
C’est dans cet esprit relationnel et d’ouverture que notre disponibilité à
l’écoute de l’autre ou à soi-même est interpellée.
Combien de personnes autour de nous tentent de se faire entendre et que
nous n’avons pas pris la peine d’écouter ? Combien de fois avons-nous
écouté une personne sans véritablement écouter ?
Les témoignages des victimes des actes de violence méritent d’être écou¬
atu ra ?
tés.
E rave rahi mau faîraa manaô nâ
te feiâ tei haavïhia o te tià ia tatou
C’est donc le dossier que nous vous proposons dans ce numéro avec nos
ia faaroo. O te reira ta tatou parau
rubriques habituels.
mattai i te tûàtiraa, te
piiraahia
mat to tatou mâtararaa no te faa¬
roo
t te taata tupu, aore ia, te faa¬
rooraa ia tatou iho.
E faatupu atoà
te reira i te tauiraa i roto ia ù iho.
E hia taata
e
haaàti nei ia tatou,
tei tâmata i te parau e ia faaroohia
mai râtou, e aita roa atu tatou t
tâuà
e
noa
atu ? E hia taime to
tuatâpapa t roto i teie veà, âpiti-
hia mai ai e te tahi atu mau parau
Céline Hoiàre
âpl.
Veà porotetani N°15, juin 2001
HAAPIIRAA
FAATEREHIA
I
H E R E M 0 N A
Te Parau, e horoà na te Atua
Talôraa
Tenete 2,18-19 :
te val ra te Atua. Hou te
parau. Te îte ra tatou e, te vâhi ta te Atua
e haafaufaa nei, o te parau la. I roto ta te
parau, te vai ano noa ra te fenua aore e
faufaa e te uri paô hoi 1 nià i te moana
tahi parau e îte ai te taata ia na iho nâ
mua roa. Na te parau e haapil i te taata i
No te parau i Atua al te Atua. Nâ te parau
18. Ua parau iho ra te
Atua O te Tumu Nui : Eere i te mea maitai
ia pârahi noa te taata o ia anaè ra, e hâma-
i faaîte mai e,
ni au i e tahi tauturu èi tauaro no na. 19.
reva,
Ua îpôpô aè ra te Atua ra o te Tumu Nul 1
Atua i nià i te val. Nâ te parau, te reo o te
te mau manu âvae maha atoà o te aru, e
Atua 1 iriti teie nei ao i te mâramarama e te
te mau manu atoà o te reva i te repo o te
ora.
te puihauhau noa ra te aho ora o te
fenua ua arataî atu ra i te taata ra ia itea
te auraro e te faatura.
Ua hinaaro te Atua i te taata ia parau o la.
Te vâhi matamua ta te Atua i manaô i reira
te parau a te taata e ôhipa atu ai o te àni¬
la. Aita râ te ànimara i faahoî i te
E aha mau na teie mea, te parau
mara
1. Te Atua, te Fatu o te Parau
parau a te taata. No reira te Atua 1 hâma¬
nl ai i te vahiné, te tahi mai te taata atoà
ra te huru. E faaea noa râ ta tâtou tuatâ-
ômuaraa
A. E aha te parau
paparaa i
Ta tatou tumu parau o te Parau, ei horoà
taata 1 mua i te mau ànimara e ia mairi to
râtou iôa ; e te iôa ta te taata i horoà no
râtou ra ia riro ia ei iôa mau no râtou.
te iôa ta na e mairi mai no râtou, e te iôa
ta te taata e horoà ra, ia riro la ei iôa mau
no
râtou.
na
te Atua i te taata. To te Atua la arataî-
1. Te parau : e fauraô ia o te manaô. E
râveà e itehla ai te manaô e val ra 1 roto 1
raa
i te taata i mua i te ànimara, e to Na
te tahi taata.
nià i to te Atua arataîraa 1 te
haamairiraa te iôa.
Te parau, te tahi manlanla ta te tarlà i faa-
No te mau haapilraa 1 nâ mua mai (te râau
roo e tel puroro
mâôhi, te tâpOraa àhu...) e tae noa atu te
mau tuaroi, i tae ai te manaô e, e tâpeà
ia au i te tahi faanahoraa itehla i roto 1 te
mai teie tumu parau.
ra.
Te parau a te Atua,
te parau ia 1 riro mal
ei nâtura. Te parau a te Atua e horoà na te
Atua i te taata, e tâpaô no te here e te
2. Te vâhi e hinaarohia ra i te parau, ia riro
E hiô na tatou i te ômuaraa o teie ao, ua
faaineineraa e horoàhia i te tahi taata la
aroha o te Atua.
parau te Atua e ua îtehia te tupuraa o tâua
îte 0 la i te mau parau moë, te mau parau
Te mau mea atoà e haaàti ia
üioâ râ e tûàtlraa to râtou i nià i te Atua e
tâtou 1 teie mahana, e mau mea anaè tel
te ao nei, e tei parauhia e mau parau fau
haamanaô mai la tâtou i te
tupuraa 1 te
parau a te Atua. Te tupu, te tahi ia mea tel
fenua, oia hoi, te mau parau i haamau i te
haamata mai e tei haere 1 te rahi.
e
No teie mau auraa ta tâtou e horoà nei no
pure. Areà te iôa, te taata ia tel hope ia na
mai nâ roto 1 te vaha taata
2. Te maîriraa iôa,
tâpaô no te here o te
Atua
hoê reo, e e auraa hoi to na i roto i tâua reo
E aha te maîriraa iôa
parau ra.
la au i te tatararaa a Turo, te iôa
e
taô
hâmani teie : lô-a. Te iô : te haapiiraa ia, te
ei faaiteraa.
0 na
fenua nei, te mau parau e tatara 1 te tumu
te
auraa o
teie nei ao, nâ reira
atoà te
teie taô parau, e hiô atoà tâtou i te parau
tâua mau haapiiraa ra,
mai te tahi ôhipa. Mal te peu hoi e, e tarià
reira ite, e tei tuuhia i nià la na te tahi tOo-
të faaôhlpahla no te faaroo terâ maniania
raa
tei roaa ia na te
[te tahi iôa).
të puroro mai nâ roto i te vaha taata, no te
tupu. Ua parau te
Te maîriraa iôa, e peu mâtau-maltaî-hla
teie e tâtou. Aita atoà paha e nOnaa aita
I te ômua¬
terâ peu, lo tâtou nei râ, aita ia e mea eita
tahi ôhipa te mata ia të faaôhlpahia.
Ua tu5 te Atua e
ua
Atua e ua riro mai ei nâtura.
«
e
rahu, te tahi parau tei riro mal ei ôhipa, te
iôa e hinaaro to te Atua la tâtou te taata
tahi parau tei roto ia na iho te mana no te
faatupu i ta na i faaue. Te auraa ia parau
te Atua e tupu. E mea mana te parau a te
nei, e ôpuaraa ta te Atua no te taata. la
hiô-anaê-hia aita te taata 1 faaea noa i nià
Atua.
mairi hoi te iôa o te mau ià, to te mau râau
E. Te parau, e manai no te Atua
to te taatoâraa
Te Atua i rahu î teie nei ao, e Mua parau
maM atoâ nei tatou te Iôa o te taata e tae
la. Ta na parau, aita ia i hoi faufaa ôre noa
noa atu i te mau mea hâmanihla e te taata
la na ra. Te taata hoi ta te Atua 1 himaiil.
mai te mau fare pure ânei, te mau fare toa,
hinaaro la, ia au i to na hum e to na.
ia riro atoà ia ei taata
te vaa, te mau purumu e te vai.atu ra. Ua
tae roa atoâ i te mairi i to te Atua. Eere
parau. No te mea râ eere te taata 1 te mea
rahuhia e te Atua mal te nâtura, alla te
ând, te reira atoà te mea i àtea ai te taata
1 te Atua, Ua îte te taata te tahi mea taa ê,
ua
hohoà. Te
auraa
parau a te taata i hoi
ôiôl atu i te Atua ra
mai ta te nâtura.
I to te Atua ôpuaraa e hâmanl 1 te taata ia
au 1
ia
Veà porotetani N°15, juin 2001
1 te maîriraa i te iôa o te mau ànimara. Ua
tanu, to te mau fenua, to te mau moana, e
o te rahu a te Atua. Te
e Mua mea ra o te mana la. Te mana ta te
parau î horoà. i te mea hoî no roto roa mal
1 te Atua.
to na huru e to na hohoà, ua hinaaro
te Atua i te tahi tauaro no na, te tahi mal
6
raaîrihia te iôa. I roto râ i teie maîriraa
raa, ua rahu te Atua I te rai e te fenua. » Te
na
atoà te huru,
ei
pâhono i ta na
la hiôhla i te huru o to tâtou mau tupuna
ua îte
pâpO râtou te faufaa o te parau. Aita
Te horoà a te Atua i to na nunaa
atoà ta râtou 1 mairi
te iôa, ta
hoî i mairi noa te iôa, e haapaô iôa noa mal
mea
teie e ravehia nel i tele mahana. Te iôa te
râtou i paraparau e mea ora e faaroo atoà
tahi taoà ora terâ. E mal te peu hoi e, e
mal. Nâ te parau e
mea ora,
te mea e tlaihia e te taata pii aore
na
tâua mau mea ra.
ra tûo O te tahi ia
pâhonoraa. Te tlàturiraa
a te mau tupuna, te iôa no nià roa mal. la
hiô hoî râtou i tele parau maîriraa iôa i ta
tatou e parau atoà nei e toparaa iôa, te
mairi aore ra te topa o te tahi mea te haere
Paripari
horoà i te ora i roto i
1 teie mahana alta tâtou e faaôhipa nei te
parau mai ta te mau tupuna, i te anlraa
hoi nâ mua roa 1 te parau i te Atua. Aita to
teie mau mea e parau i mua i te taata e
o Hitiaa te fenua
E moti Vai o vaù e horo roa i Eaèa,
Te mouà i nià,
o
Te val Tohi,
o
Mauru, e o Tahoutlra
Te tahua i raro, o Te îriîrl
mal nià mai e raro. I te mea hoî e, te mai-
aita atoà ta râtou e parau i te taata.
Te ôutu i tai, o Pape hei
rlraa iôa o te tahi mea no ô mal 1 te Atua
Te tahi hiôraa, i mua ra, e ravehia na te
Te vai, o Manini haoreà e o Maha te
ra,
te auraa e horoà la teie nà te Atua 1 te
taata. Ta te mau tupuna ia i faaril poupou.
mau
ôfaî ei ôtià fenua aore ra ei tlai. 1 tele
mahana aita faahou paha terâ tiàturiraa e
rave i te tahi
ôfai e tiai 1 te tahi fenua aore
1 te tahi fare, e tihepu râ te tahi taata.
E. Te maîriraa iôa, e horoà na te Atua i te
ra
taata
Ua taa la ia tâtou i te faanahoraa, tei te
Te maîriraa iôa to te Atua ia tuuraa te
monl ia te parau o teie huru faaauraa.
Areà i te tau o te mau tupuna, ua haapaô
parau i roto i te taata. I teie râ mahana, te
moèhia ra ia tatou e, o vai te fatu o te
râtou i te mea faauehla e te Atua. la riro ia
ao
Te marae, o Hitiaa e o Taputapu atea
Te
1 tai,
ava
matoe
o
o
Pû tai mârü,
o
atoà-hla te ava o Pütaviri)
Te motu i tai, o Opû totara, o Vari a
raru, e o Pü uru
ei haapaô no ta na rahu. 1 te mea hoî e, te
O Teriitua te aril.
e, o tatou te fatu o te parau.
rahu te mea ia 1 nâ roto mal te mana o te
Te papa i raro, o Fânauê
la au i te faatiàraa a te tahi hoa maori, la
parau i te tupuraa mal, e tano atoà paha e
Te fare arioi, o Perçue
parau e, ia riro te taata e haapaô no ta na
Te àlto arioi, o Maro ùra
parau.
Te fare àiraa upu , o Maha te ao
parau. Te faaôhipa nel tatou mai te mea ra
ôrero te tahi taata e tià o la 1 nià no te mea
o na
te hono, te auraa na na e faatüàti te
rai e te fenua. Nâ ô mai o la e, e peu terâ
Te
Hitiaa, e o Tapora (tei pii-
Nâ ôrometua, o Te reva, o Mara, o
io râtou ia tià ihoà te taata e ôrero no te
F. Ta te mau tupuna tiàturiraaa.
te parau mea nâ nià
auraa no ô mal te Atua ra
i raro i te fenua, e mai te
fenua e hoî faahou nà roto atu i te taata i
tupuna ua riro te rahu a te
Atua ei puta e arataî i to na oraraa, te pô e
te ao. Ua horoà te mau tupuna i te iôa o te
mau pô tâtai tahi e to te mau âvaè hoi. E
nià i te rai e te Atua ra.
tûàtiraa hoi ta râtou i ite i roto i te fenua,
O Hitiaa te fenua 1 hii ia ù
Oia mau, mai tel faahitihla atu na, ua faa-
te tal, te reva e te rai.
O Hitiaa te fenua i paari ai au
rii poupou te mau tupuna 1 te parau no ô
Rave mai na tâtou i te tahi mau hiôraa :
O Hitiaa te fenua o to ù mau metua
mea
mai te rai te
e
nâ roto i te
taata i te pou
No te
Mara uri, o Mara tea, o Rau aha tea,
mau
mai i te Atua ra. Te mau mea atoà ta râtou
e o
Opu a tlpa.
O Hitiaa te fenua 1 faarii i to ù pü
fenua.
E fenua tuu plri o Hitiaa
faatupu e mea ani ia i te
Ua faanaho te Mâôhl i to na oraraa ia au
Atua. Ua ite râtou te mana o te parau, e
tuu hoi râtou 1 to râtou tâatoàraa i roto i ta
te tau e te pô e te val atu ra, teie râ, e tâpeà
Gabrinad Teururai
tâtou nâ mea e piti i faahitihia aè
Tehaapapa mà
râtou parau, nâ reira atoà te iôa e maîrihla
nei. E vâhi o ia i te matahiti e piti aè tuhaa,
atu i nià i te taata aore ra te tahi ànlmara
te tau oè e 6 âvaè e te tau àuhune e 6 âvaè
e rave
aore
aore
e
te tahi ôhipa. la hiô-anaè-hla te mau
noa mai
atoà e te âvaè hoi ra e 30 ia pô.
Veà porotetani IM'IS, juin 2001
7
Ôpanlraa
El ôpaniraa i ta tâtou nei tuatâpaparaa, e
hiô mai tâtou i te parau o te tahi metua
vahiné, i reira paha e haamata atoà i te
manaônaô i te Atua, të ôre e faaea i te imi
i te maitai o te taata. la pârahi o ia i roto i
te ôaôa e te hau.
la hiô anaè tâtou te huru o te tahi metua
vahiné ia hapü e paraparau o ia i teie tama
i roto i to na ôpû. Alta ta teie tama e parau
i roto i te ôpû o to na metua vahiné, teie râ
e haùtiùti ei pâhonoraa paha i to na metua
vahiné, la pü roa mai teie nei ao e ia haa-
pilhla o ia i te paraparau 1 reira ta na
parau e matara mai ai.
la hiô mai râ tâtou te huru o te metua, te
mea
ta na e tiai ia pii mai la mâmâ aore
pâpâ ua hope roa ia te metua i te ôaôa.
Te tiai noa ra te Atua ia haùtlûtl tâtou mai
teie tama i roto i te ôpû o te metua vahiné.
Te tiai noa mai ra te Atua i ta tâtou pii. Te
Te tarna e horoà na te Alua i na Metua
tiai mai ra te Atua ia pahono tâtou 1 ta na
Teie te lôa o te mau âvaè o te matahiti : 1.
mai, aore te tahi àti, e faaara atoà te tahi
Vàrehu 2. Faaàhu 3.
mau parau
Pipiri 4. Taaôa 5,
Aunuunu 6. Paroro mua 7. Paroro mûri 8.
rii. E paraparau na to ù mâmâ
Muriaha 9. Hiaài 10. Huriama 11. Temâ
ruàu i teie manu, ia tano ta na parau e
faaea te manu 1 te tai, ia ôre e tai noa, aore
12. Tetai.
ra e
Teie te iôa o te mau pô : Tireo : Hirohiti ;
Hoàta ; Haamiama mua, roto, mûri :
huru teie manu.
Te vai atoà ra teie mea e parauhla nei e, e
Oreôre mua, roto ; Tamatea ; Huna ; Rapu
tâura. E mau tiai teie no te tahi mau ôpû
Maharu ; Hua ; Maitu ; Hotu ; Marai ;
Turu : Râau mua, roto, mûri ; Oreôre mua,
roto, mûri : Taaroa mua, roto, mûri ; Tâne
fetil aore ra te tahi mataèinaa, e ànimara,
i te parau.
Te tiai noa ra te Atua ia faarii
poupou tâtou i teie horoà, ei faatau aroha
Na na la tâtou 1 te taata nei.
pli o ia no te âfai ta na parau i te tahi
taata. Mai te tahi niuniu paraparau ra te
;
Roonui; Roo Mauri ; Mutu.
:
parau. Te tiai mai ra tâtou ia faahoi tâtou
e matai,
Gabrlnad Teururai
Tehaapapa vahiné
E fenua tuu piri o
e ua, e miti, e taata atoà. Ua roaa
Hitiaa
i te mau tupuna i te parau e faaroo ai teie
mau mea ia râtou ta roo-noa-hia râtou
i te
IM L
E faatano na hoi te tanuraa mâa, te tope-
tahi fifi aore râ te tahi àti. E pli râtou no te
raa
râau, te toperaa rouru, te tautai, te
faatereraa râau no te àiü, e te val atu â i
pâruru ta râtou aore ra no te àro atoà.
Ua roaa ia râtou i te faaue i te là 1 te haere
putu
nià i te âvaè e la hope te tau toètoè e te
mal 1 roto, nâ roto ia te hurihuriraa te ôfai
A toru, a maha te marama 1 haapu-
paùrâ hoi. I te tau toètoè e tau rave àtâ no
ta râtou i
te tanu, no te mea ua toètoè te fenua e te
reira atoà i te mau ôtià fenua ; e mau ôfai
marô hoi, nâ reira atoà te parau no te tau¬
tàôtià nei te mau fenua e mea mana roa e
tai e tau ià ôre atoà no te toètoè o te miti.
ôhipa të tupu i nià 1 te mau taata e haùti i
Te
fetià i te pô ia râtere o ia nâ te
mau
pli na e puna ; e puna là. Nâ
terâ mau ôfai.
Ua roaa atoà i te mau tupuna i te taahl nâ
paruparu e âveià ia, te mau manu
hoi ta râtou e farerei atu e faaite atoà mai
nià i te mau ôfai faaahuhia oia hoi te umu
te fatata mai ra te fenua.
tî, nâ roto ia te tahi mau pure, e te tâhlri-
moana
raa hoi
i te tî.
Teie te tahi fetià ta te mau tupuna i hiô na
la hiôhia te huru o te mau tupuna, ua ite
no te faataaraa i te tau : «
pàpü râtou 1 te faufaa o te para, te mana o
te parau e to râtou toàtiraa te rahu a te
Atua, te parau ia i riro mai el nâtura. E te
mea hoi ta râtou i ite pâpO e taoà ora te
parau. E faaora te parau. E faaino atoà râ
te fétu
ra
I mua ra la pura
Matarii i te àrehurehuraa o te
ahiahi, i te âvaè o Temâ, oia hoi i te 20 no
Novema, o te âveià ia o te tau àuhune. 0
Matarii i nlâ ia tau e topa noa atu ia fétu
rii i rare aè i te pae rai i te àrehurehuraa o
e haamauiul atoà. Eere râ te reira o te mea
te ahiahi, i te âvaè o Au-unuunu ra, oia i
ta te Atua e hinaaro no te taata. Alta te
te 20 no Me. 0 te Opoo ia o te tau àuhune.
taata i ite rii aè to
0 Matarii i raro te tau i haamata i te âvaè
Atua.
o
na
faufaa i mua i te
A tahi, a rua te marama i haaputu-
tuputu
A pae, a ono te marama i haaputu-
putu
A hltu, a varu te marama 1 haaputu-
putu
A iva, e àhum te marama i haaputu-
putu
A tü mai, a faatiàtlà, a vai iho 1 vaho
0 vai ia.
E Te Tumu nul e, o te tamaril a te
vahiné matamua a te Tumu, e to na
huaai i fânau mal 1 te ao nei.
Piri 2.
E aha te faofao ata
0 te repo fenua la aore i î, e o te
moana atea
Phi 3
E aha te râau e peha te tumu, e peha
Au-unuunu ra (ia Mê) ia moè aè ia fétu
te âmaa, e peha te ôhlù, e peha te iri,
rii i raro i te pae rai i te àrehurehuraa o te
Alta te Atua i horoâ ia faaroo noa to na reo
ahiahi ra, e tae noa atu f te pura-faahou-
aore ra
raa mal 1 nià i te pae
rai 1 te àrehurehuraa
tuu roa atu i te parau i roto 1 te taata, la
i te âvaè o Temâ ra (ia Novema), 0 te tau ia
parau te taata. Te parau e taoà faatau
aroha nâ te Atua i te taata. Te moèmoè ra
Phi 4.
Haapalanoo
àpi 339).
to tâtou parau i teie mahana, tàtou te
mâôhi. Alta tâtou i ite faahou te mau
Ua roaa atoà i te mau tupuna i te faaroo
parau o
teie manu tel piihia, e mauriuri. 1 nià ta na
parau e riro faahou ra el papa no to tàtou
oraraa, vâhi è to tâtou haamauraa i to
0
te oè; A tahi matahiti a rua tau. » ia au i
te faatiàraa a Teuira Henry (Tahiti 1 te pô,
tairaa e taahia ai te mea ta na e faaite aore
ra e faaara.
8
E faaara hoi te tahi vero e tupu
Veà porotetani l\l°15, juin 2001
ta na parau, ua tià roa ia na i te
peha te maeà :
0 te vahiné la fânau tama.
e
E aha te tahuà e tâtâ i te riu o
0 te Maoaè e o te Pâfaite ia.
to tàtou fenua, aita tâua mau
tàtou haamauraa i to tâtou oraraa.
Gabrinad Teururai
Tehaapapa vahiné
Te Ôrometua aô i teie tau
Te pupu matamua tel ôtnua i teie faaineine tamauraa
(Aui : Jacques Ihorai, Michel Tevaavauhara, Joël Teheiura, Terai Natiki, Jacob Taruôura, Tepiio Viriamu, lotua ioane)
peretâne iho i roto i te tahi oraraa aita
«
O
la hiôhia te huru o te ao nei, ua hau i te âfa o te rahiraa taata
te faaroo i
te ao nei aita i îte i te parau o te Evaneria, tê parahi noa ra i
Auaè teie mau parau haamahuta mai
roto i te pouri e te rima o te pohe ». Tei roto tatou, te Màôhi, i
te tauàraahia e verâ ma, tei roto to tatou parau i te faanaho-
itea-faahou-hia i roto.
i te parau a te
Fatu i te taata terete¬
tiano, no te ôhipa e tià ia na i te rave,
i tià faahou mai ai te ànaànatae e te
âpî-raa-hia i te matahiti 1794, i te fenua Peretâne. Te na ô faa-
itoito taa ê no te rave i te tahi mau
hou ra taua reo ra : « E aha ta tatou ôhipa i rave no te faaora-
tapura ôhipa âmui, te pororaa i te
raa
ia râtou ? Inaha, te vai ra hoî hânere rahiraa mirioni feiâ
ètene aita i faaroo aè nei i te parau o/a te Atua mau. Peneiaè
aita tatou i faaôhipa i te faaueraa no ô mai
ra :
«
i te Fatu mana hope
E haere ôutou e àti noa aè te mau fenua atoà, e faaite
haere i te èvanelia i te taata atoà. » (Mareto
Evaneria i te feiâ e vai noa ra i roto i te
pouri.
Tei tano no terâ tau, e tano atoà ânei
no
teie tau ta tâtou e ora net ? Inaha
hoi, aita e mitionare papaâ faahou i
roto i te Etaretia no te mea paha aita
15/15 )
e
Etene faahou io tâtou,
mai ta te
papaâ e ta tâtou atoà iho i matau i te
Te
taiete
Mltionare
no
Ronetona
I te 22, 23 e te 24 no Tetepa 1795, ua
mai
te
Taiete
(L.M.S)
mau
No te ôrometua ra o David Bogue teie
matau-noa-hia i te
Mitionare
tei
i
pii e. Te Taiete
Mitionare no Ronetona (L.M.S.).
Te vâhi ârearea i roto i teie ôhipa, te
mau ôrometua to râtou parau teie e
parauhia nei, e papaâ anaè ia, oia hoî
mûri iho ia na, mai ia Home, Eyre e o
te mau taata ua î i te faaroo, te maitai
Haweis i
e
te maramarama i te parau a te Atua
e
te mau Etene e tià ia faaorahia mai,
parau
i piahia
i roto i te veà ra
Evangelical Magazine imatam mai i te
26
Atete 1794 i Ronetona
no
tahl atu â
mau
e
ta te
ôrometua tuiroo,
paturu maitai mai. Na teie
mau huru parau i faa-ara taa ê i te
faa-ànaànatae
faahou ia râtou i te faa-iho-faahou raa
roto mai i te mau peu eita e nehenehe e parau te hâiriiri e te faufau, o
mai i te parau a te atua hou a hoê ai
to tâtou ia mau tupuna no te hopeà o
taata faaroo, no
taata
teretetiano
e
i
na
manaô mai teie to
na
hum
e
to
na
hohoà !
Ua tupu teie mau ôhipa t terâ ra tau,
tenetere 18-19, no te mea tel roto te
ao
tâatoà nei i te fânaô-rahl-raa e te
faaôhipa-rahi-raa i te mau râveà
materia âpî ta te mau àivânaa no terâ
e terâ tuhaa mâimiraa i tutava i te tuu
mai ei haamaitairaa i te oraraa mate¬
ria 0 te taata ôhipa,
no te pae ânei no
te mau fauraô tere na nià i te fenua e
te tenetere 18 - ômuaraa o te tenetere
huru pahï e tano e
hâmani, te mau àvelà e te mau molhaa lâito i te heeraa o te mahana, te
terâ e terâ âmaa etaretia porotetani no
19. Te mea aita tâtou i mâtau i te faa¬
tereraa o te pahl etv...
te fenua peretâne, no te haamau roa i
roo no
te hoê taiete mitionare.
tau, teie ia : ua hoi faahou te nünaa
te manaô
o
te
mau
te mau Etaretia peretâne i tera
nà nià i te tai, te
Ua ite pauroa hoi tâtou o Porinetia, e i
roto ia Porinetia, o Tahiti ihoâ ra, te
Veà porotetani l\l°15, juin 2001
9
Sylvia Tuheiava tei rauti mai i ta tatou feruriraa manaô
fenua no te Moana Patitifa i maiti matamuahia
te Tomite faatere
e
a
te Taiete
Mitionare, no te mea ua âtutu ê na to na
parau na roto atu la Uariti (Dolphin, 1767),
Tute ( 1769 - 1779 : ua putapO roa te âau
o te
taata peretâne i te taiôraa i te parau o
rave
i te ôhipa no te faatupu i taua parau
te reo mâôhi, na roto 1 te tahi maa tapura
hau
ra. Te auraa ra,
te vaha, te tarià, te mata e
te rima e te âvae, te tâatoàraa o te tino i
taô mâôhi ta te
roto i ta na ôhipa, eiaha te upoo anaè. Eere
toe mai i Tahiti
te ôrometua ei upoo anaè.
Pandora no te faahoi 1 Peretâne).
A toru, e
-
haere àplpltl noa te ite i te
mau
orure
no
te
Bounty i haaputu, Inaha ua haruhia tei
e
te
mau
horopahï no
Ua tâmau râtou i te parau e te rave 1 te
aôraa tei riro ei fauraô pâpû no te faatu-
Bligh (1787) tei pârahi i roto 1 te nOnaa no
parau a te Atua, te faaroo e te ôhipa ta na
i ite pâpü 1 te rave no te turu e te faahohoà
terâ tau e 6 âvaê i te maoro.
i ta
Te hohoâ Ôrometua
mal râtou i te feià mea nâ roto atu ia râtou
Ua faaite mai te Taiete mitionare i te hohoà
te parau a te Atua. Te auraa ra 1 û nei : ei
te haapii i te reo mâôhi ei raveà faaôhieraa 1 te haaparare i te parau a te Atua.
ôrometua o ta na i manaô e mea tano ia
taata ravai 1 te parau a te Atua tei
1 te matahltiu 1806 teie ôhipa parauraa na
tono io te Etene. “ Ei taata al ta e peu, e
faaroo e te varua maitai, e ei taata rima î
paarl ihoâ to roto ia na, tei ite 1 te parau a
te pîpîrla, ua î i te faaroo e te varua maltai, noa atu â la e rave ôhipa o la i te vâhl
tOpairaa âuri aore ra 1 te fare toa, 1 to ù
manaô, (te reo ia o te taote Haweis teie e
parau nei), teie te mea au aè i te tono ei
te
to Tute taparahi-haapohe-raahia i Hawaii),
parau ra, peneiaè ia riro teie
mitionare ei hiôraa na te mau Etene la piri
mitionare io te Etene 1 te mau tlno àlvanaa
roto mai i te
fare haapiiraa ;
te
àravehl e te ôhipa e oti i to na rima i te
no
rave
te
mau
hau aè i te maitai ta te ite
mea
na
e
huru, tei àravlhi
te
no
rave
î i te
mitionare ua àtutu rahi to na parau,
no
roto i te reo mâôhi 1 rahi roa ai.
I rave mai ai au i te parau o te mau mitio¬
nare
i tae e 1 ôhipa mal io tatou ei hiôraa i
àpapa o ia 1 te mau ôfai papai fare
[bricklayei]
te ôhipa i tupu na roto i te hoê faanahoraa
Te Tahua ôhiparaa
feruri faahou mai tâtou i te
E mea tohu-noa-hla teie huru faaotiraa, te
hlnaaro a te Atua i te ôrometua e te mau
toe ra ia te haapâpüraa e te faaraveraa i
tavini atoà ta na e âfaî i terâ e terâ vâhl,
nià 1 te tahua ôhiparaa ! E aha tei
pâroita, nûnaa, pupu taata, fenua 1 teie
e taata
Etaretla e na roto 1 te mau ôrometua mata¬
mua
iteahia
i
ora
mai i nià i te fenua
mâôhi, ia
auraa
o
te
mahana.
marô e horoà mai. “
i nià i te tahua ?
Teie paha te hohoà matamua roa o te ôro¬
I te toru àhuru o te mau mitionare mata¬
metua i
mua
ôpuahia no tatou, te Etene, e te
Ua vaiiho rii te mitionare i to râtou iho reo
i te hoê
ôhipa. Ei hiôraa, o Henere Noti, te hoè o te
mau
i te farerelraa mau e te paarl i
rotopO i te mau ôrometua e te mau Mâôhi.
puraa
i taahi mai i Tahiti i
1797, aore reà o
E aha te üàraa ôrometua i teie mahana ?
râtou i maoro mai. Ua horo te rahiraa, hau
I iho mal al teie uiuiraa, ua pâpO ia tâtou
Mitionare. Te huru atoà ihoâ ia o te mau
1 te âfa, i Port Jackson,
e
ôrometua
teie mahana. Tel toe mal, e 6 tane e te hoê
mahana i te ôrometua ta na e tlàl ra. E aha
vahiné paarl ; o
Bicknell, Harris, Lewis,
E}rre, Jefferson e o Henry Nott tei tutava
puai i te haapiiraa i te mau mâôhi i te pure
e te faarataraa ia râtou i te parau a te Atua
ta te taata e hinaaro rahi ra ia tupu i roto
tel farii mâitai i te faatano i to râtou
mahana, 1 roto i te hoê tau te îte-noa-hla
mau
ôrometua
te
matamua
a
te
Taiete
Evaneria mata¬
mua 1 haapaarihia e te mau mitionare io
tatou (e te val noa nei â teie huru ôrome¬
e
mau
poro
tua i teie mahana). la hiôhia i û nei :
-
A tahi
:
ua
itehia e ua hiô mâitehia te
tahua
oia hoî o Sydney 1
hiaairaa to te taata
porotetanl i teie
i te ôhipa e te oraraa o te ôrometua ?
No val te ôrometua e ôrometua ai ? Na hea
te hoê taata
e
riro al ei ôrometua i teie
ôhiparaa a te mau veà tono hou
ràtou a faaineinehia ai. Ua haapaôhla te
e
huru, ta râtou peu e te huru reo ta râtou e
ra
vâhi e te huru oraraa o te taata i reira te
parau ia maramarama mai te taata 1 teie e
taata faaroo ?
parauhla atu nei. ! mua i te mau àta e te
mau parau faaôo a te mâôhi
i farerei-
Elta teie mau uiraa e pau aore ra e oti i te
matamua-hia e râtou, mai te 1797 e tae
mau uiraa e tano i te uihia.
atu i te 1806 ihoâ ra, i ôpua ai râtou e na
i te hohora atu i te mea ta ù i manaô rii e
roto i te reo mâôhi i te faatae i te parau a
mea tano
te Atua. Auaè noa iho te reo o te nûnaa ta
Nà mua roa, alta te parau a te Atua i tahi-
mitionare
e
tonohia ai
no
te
ueue
i te
(fenua ê,
taata ê, e e peu ètene ta na e mea tià ia
faataui ia riro mai ei taata âpï tei faaorahia).
A piti, ia au 1 tel maramaramahia no te
tahua e te vâhi ôhiparaa, ua faa-auhia te
huero matamua
o
te Evaneria
-
pahono la ù anaè ra. Te val atu ra te tahi
E tâmata rii au
ia parauhla.
te tahi mau mitionare i haapii (i to te mau
to
àfai. Eiaha ei taata
mitionare matamua tereraa mal na nià la
tâtou e imi i te mea e tano no tâtou i teie
ei taata ite ra i te parau e te
Duff, Terapu, ua haapii ràtou i te parau i
mahana, te ôrometua atoà ia to roto. No
hohoà taata e tano
parau noa,
te tauiraa o te huru e te feruriraa o te
e
10 Veà porotetani N°14, mai 2001
noa
aè, aita 1 taui noa aè.
Te fifi, na
2.Te
reira, te tiàraa ôrometua te mea tano ia
Te pae fifi i roto i teie ôhipa, eiaha te ôro¬
i ta te Atua e parau
feruri-faahou-hia no te mea ua taui te vahi
metua ia hape, ia hahi i roto i ta na parau,
reira taime, i te reira vâhi. Tei roto te taata
i reira te ôrometua e ôhipa al.
1 roto 1 tana faatereraa,
i te tiairaa 1 te hoê parau hohonu e te paeui
Ua taui te
huru O te taata 1 roto 1 te paroita no te ora-
1.Te
raa flli
paha ta te rahiraa e ora nei 1 te mau
mahana atoà.
raa 0
Te taui marü noa ra te tahua ôhiparaa a te
ôrometua, no te mea te taui ra te vâhi faaî-
i roto i to na ora-
i roto i ta na paroita. la hape o ia, e
haere roa taua hape e parai ôà i te tâatoà¬
raa,
e horoà faahou ia na
ôrometua, e taata ua î roa o ia 1 te
i te hoê itoito e te hoê
turuîraa pâpü no na i roto 1 to na oraraa
totalete, ùtuafcire
te etaretia e te nünaa faaroo.
mal ra ia râtou i te
...
3. Te ôrometua, el taata îte e te àravehl i
teraa i te parau a te Fatu, e faatano faahou
faaroo e te parau üà. Mea mâtau roa o na
te parau e te aô 1 te Parau a
ia i te ôrometua e te mau tâvlnl e tano e tlà
i te Atua, mea
roto i nâ âmaa ôhipa e piti :
atu, ia ôre te taata ia âtea i to na ôrome¬
tua, e i mûri i te ôrometua, te tâatoàraa o
te Etaretia Evaneria.
E mea tià ia hiô pâpûhia te mau mea 1 taui
i roto i te huru o te taata paroita, no te pae
O
te papa haamoriraa i te Atua, te rituria,
piri roa o na i ta te Atua
parau. O na tei haapiihia i te faaroo e te
parau i te parau a te Atua. E tiai ia te taata
ia ninii mai o ia i to na ite e to na paari i
te parau a te Atua i roto i to na iho oraraa
e 1 roto 1 te mau
aôraa ta na e horoà mal 1
a
te Atua , nâ
tahi : te reo àravihi i te ôreroraa aore ra
parau-pàpü-raa 1 mua i te taata ia au 1 te
hoê aratairaa tairaa reo tano e mea au ia
faaroohla, eita te tarià e vai piri noa ;
a
piti, te maramarama e te hohonu o te
te mau Tapati atoà, te mau vâhi atoà e faa-
aôraa no te faaî faahou i te taata tei î haere
noa
i te tahi mau parau haapaôraa ôre.
Eiaha ia moêhia ia tâtou tei roto tâtou i te
pehe, te
taahla te hoê taime no na no te vauvau 1 ta
mau reo e
mea e
faaôhipa i roto i te tare pure, te
hlaai-rahi-hia ra e te taata, no te
te Atua parau i te taata i roto i te oraraa o
te taata : te mau ôroà rarahl e ruru mal te
hoê tau ua rahi aê te maniania
te ôroà
papetltoraa, te haamauraa Etaretia, te
haapliraa tâpati, te tuaroi, te haapllraa i te
parau pîpiria i mua i terâ e terâ pupu etv.
hoa (te âfata teata i tae roa i roto i te fare
I ü nei, ua taui te tiairaa e te huru o
eôo, te mau âfata haaparareraa parau âpï)
te mau himene, te mau faatai
paroita ôire e te mau paroita i rapae 1
te mau ôire, te paroita mea rahi aè te taata
mau
âfa e e val atu ra.
E aha te ôrometua e hinaafohia ra no te
mau
tau i mûri nei ?
ôrometua, e taata o na no te hoê faanahoraa Etaretia. O na te tlà matamua roa
o
te Etaretia 1 roto pü i te nünaa e i mua i
te hui
mana
poritita o te fenua. To na
hohoà, te hohoà atoà ihoâ ia o te Etaretia
ta na e tâvini ra. To na roo, te roo atoà ihoâ
la 0 te Etaretia 1 roto o na i te haapaariraa-hla. I roto i tele huru parau, te vai ra
te pae maitai (mea turuhia o ia e te faatereraa o
te Etaretia, o na te
àuvaha o te
Etaretia i roto i te paroita e i roto 1 te ôire
nünaa, te pureraa hunaraa mai,
te
faatai püaihia 1 terâ e terâ vâhi, te tere perhinaaro ia mâmü noa te
i te muhu ôre
taata 1 mua i te parau a te Atua. Na hea te
faaroo 1 te hoê parau
e
faaitoito pautuutu
taata e au faahou ai i te parau a te Atua
maitai, haaferuri ia na, faataul ia na, faaora faahou ia na, faarata faahou la na 1 te
mai te peu ua apiapi to na upoo e to na
oraraa 1 te maniania aita e auraa to roto ?
parau a te Atua te itehia ra te itiraa i roto
1 te mau ùtuafare. Oia hoi, i roto i te tomo-
1 te nehenehe a te parau a
E haapii faahou tâtou, te taata, i te faaroo
te Pïpïria nâ
tumu te taata e farll al e tomo i roto i te
parau pautuutu maitai e
horoà mai ia na i te ànaànatae e te püai i
hoê vâhi te vai noa ra â te tura.
roto i te ôhipa faaroo.
raa
te taata i te tare pureraa, e rave
rahi
roto i te
mau
No te aha te mau fare pureraa e val piri
noa ai,
aita ânei ia te reira e tâpiri roa ra i
te ùputa o te fare o te Atua i te taata aita 1
ite faahou tei hea te Atua i te valraa, i te
haapaôraa ôre. E tiàraa to na, e tiàraa to
te vahiné ôrometua. Ua riro te ôrometua el
haere tià o na i hea ? No râtou hoi, te feiâ
reira eere i te
te mau manureva e rere na roto
i te reva, te mau faatai pehe e rave rahi e
te haere mai nei te taata 1 te pureraa no te
taata aita
no
ahoa-
taata faaroo i mua 1 te parau o te aôraa :
ta na e parahi ra). Eere o ia i te hoê taata
hiôraa na te tâatoàraa,
0 te taata,
e te
o
ia 1 ite faahou o vai o na, e
i hepohepo te Fatu 1 haere mai al.
4. Te ôrometua, e arataî
e e rautï
o
ia i
Ei feiâ ite i te aratai i te
nünaa 1 roto i te faanahoraa pupu la ànaà¬
natae te taata i te rave i te ôhipa. O na te
taata haapii e te horoà i te râveà îte i te
haapii (pédagogue).
roto 1 te paroita.
alta ra hoi, mai te tau e te
Te vâhi pâpü, eita e taata e âpee maau noa
tau, e mana to roto i te ôrometua, no ô mal
i te Faatereraa a te Etaretia e no ô mai i te
1 te tâataoàraa i roto i te haereraa i te pure¬
5. Te ôrometua, e taata tavlni o na. I teie
Tâpati i teie mahana. Teie ta ù e ite
Fatu ra tei horoà mai i te paari e te faaroo
ra 1 teie
nei, te uiraa, mea na hea ia tâvini i te
nünaa i teie mahana ia faufaahia ta na
i roto ia na.
no te iml tel ère la râtou :
mea ôhle no na,
raa 1 te
mahana, te haere mai nei te taata
te ite-faahou-raa
tâvinlraa.
/ te taime haapiiraa
Veà porotetani N°15, juin 2001
11
ânei, no te mau motu âtea anei. Eere hoê
hum ôrometua te faainelne mai, e tano
paha tele parau ia hiôhla, no te mea ua
te hum
rau
e
te hiaal
o
te taata i teie
mahana. Ua rave-noa-hia mai te hohoà
ôrometua no te hoê tau no te mea ua vai
te taata i roto i te hoêraa o te oraraa.
noa
1 teie tau, ua rau te huru oraraa o te taata,
1.Te
ua
na
ôpanl no te farit i te mau hum taata
atoà,
hum Etaretia atoà, te
mau
mau
hum râtere atoà, te mâôhi iho e te Papaâ.
Eiaha o na ta fiu i te farit t te paraparau i
te
mau
taata ritrii ihoâ ra e haere mai e
e
E taata mâîtl ôre te ôrometua i te hum o
te taata.
i te tahi taime, io te Tatorita i te tahi taime,
i
tatorita, te mau Kanito io te tahi
atu...) e te huru o te nûnaa faaroo e vai i
roto i te paroita e i roto i te Etaretia . Na te
reira atoà mau paèpaèraa manaô e tauturu
ta te feiâ âpi e ta te mau tamarii i taa
piti, e tom, e maha. Te matara ra te ôtlà
Europa, e haere roa mai te reira io
tâtou.
ôrometua, e taata ara i te tereraa o
1 raro
i to na oraraa 1 te hum auraa ta letu i faai-
0 la e ta na
te mal i te taata tupu. E taata piri ôhie o ia
raa e te
ia vetahi ê.
paroita ia topa 1 roto i te pari-
flfi moni.
Teie rii te tahi mau manaô i tâpaôhia mal
8. Te ôrometua, e taata talô puta o ia, e
taata ite 1 te heheu 1 te parau a te Atua. Na
el fëruri-faahou-raa 1 te tiàraa o te ôrome¬
na e tautum aore ra e türcd i te mau taata
ua
atoà ia taiô rahi
ôrometua ta na e hinaaro e ta na e tlaî ra
i te
pIpTria ia ôre taua
parau ra ia moè. E ia taiô rahi i te pipïria,
la taiô rahi atoà i to na iho parau, to na
àufau fëtii, ia ôre te taata ia maùa i to na
iho àamu e i to na iho parau. la horoà te
tua i teie mahana. Teie ra, la ite mai tâtou,
inelne te taata i te feruri atoà raa i te
ia tuuhia mal. Eita ihoâ ia te parau no te
Aua pipi, oia hoi, te vâhi i reira te mau tià
ôrometua no ananahi e faainelne al 1 vai i
ôrometua i te hiôraa ia itoito te taata i te
rapae i teie mau parau i vauvauhla atu.
E mea faahlahla roa teie huru faanahoraa,
taiô e te maramarama i ta na e talô ra.
eiaha ra no te parau noa, no te faatupuroa-raa ra i te tiaîraa
9. Te ôrometua, e taata ite i te faatûàti te
e tlai ra ia
ôrometua ta te taata
tupu ihoâ i roto 1 te Etaretia.
tahi 1 te tahi. Eere o na i te taata e faatupu i te âmahamaha 1 roto i te mau ùtuafa¬
re aore ra
paroita, aore ôire. Te ôrometua
te hoê taata ravai i te tâtai 1 te mau mutu-
Ei PQôhuraa
I teie taime
vauvauraa
manaô i vaihohia
muturaa e itehia ra i roto 1 te paroita. O na
mai, hoê poroi ta ù e hinaaro e parau :
eiaha e faainelne i te hoê noa huru ôrome¬
te taata faahau i te mau fifi. E taata o na
tua no te Etaretia 1 teie mahana, la faa ô
no te hau.
hia ra te rauraa o te huru tiàraa ôrometua
ia tano ia pahono i te hinaaro o te nünaa
10. Te ôrometua, e taata maramarama i te
12 Veà porotetani l\l°15, juin 2001
faaroo
Ei parau hopeà :
te ôrometua,
e ta tatou.
roa,
eita o na e tavint i te paroita
E tâvini râ o na i te Fatu nà mua
nâ roto i te Etaretia Evaneria no
Porinetia faràni i reira o ia i te tuuraahta.
Vahi a Tuheiava-Richaud
Vauvauraa manaô, tei ôperehla i roto i te
faaineineraa tamau a te mau Ôrometua.
Heremona i te 24 no Mâti 2001.
haèhaa mai ia letu te hum. E faatano o na
te
i te ôrometua e te Etaretia i te hiô faa¬
hou i to na parau.
aè i to na mana. E taata ua haapilhla o na
i te parau no te faanahoraa faufaa, la ôre
e
Mttirapa ihoâ ra, na reira atoà te tahi
mau
te tapura faufaa (bon gestionnaire)
7. Te ôrometua, e taata âau marû
paroita ôire
tani ia haere io te Etaretia Evaneria tiàmâ
atoà e val nei i te ao nei, e mea faahepohia
Na reira atoà hoi te feiâ àpï.
i roto i ta na iho paroita,
rarahi ihoâ ra, te itehia nei te mau porote-
te mau piahl la ite ôhie i te parau i na reo
e vaiho mal.
itehia net, eita te âvae o te taata e mau
noa
tomo roa i roto i te mau ùtuafare tei retra
e
te
atoàhia, teie ia : te huru o te taata faaroo
farerei ia na. I û nei atoà, e tià ia na ta
no
ua rau
tâtai tahi io tatou nei i teie mahana (te mea
tâpônë atoà 1 te tahi taime. Ua ite ânei
ôutou, i roto i te mau tare haapiiraa teitei
i roto i te mure ôre, e parau atoà ta râtou
moihaa,
Te tahi rëni ièruriraa e tano ia tauà-rahi-
maltai, e te reo peretâne no te mau râtere
e tae mai nei io tâtou, peneiaê te reo
te feiâ paari, te mhtrahtâ, te feiâ e hee atu
mau
riraa », eita te reira e tano faahou no tatou.
parau i te mau huru reo atoà : te reo
mâôhi nâ mua roa e te reo farâni atoà, te
reo
ta râtou
Terâ pai e parauhia ra « hôê anaè iho feru-
Ua ôpanihia teie faaineineraa na roto i te ôroà a te Fatu
6 Te ôrometua, e taata ua mâtara noa to
rau
faito faufaa, e tano atoà ia tauàhia te reira.
no
te ôire ânei, no te mataèlnaa
Te mau hohoà rau o te
hâmam-îno-raa
Erave rahi haaàti
mau hâmani-înoraa e âua
nei ia tatou i
teie mahana. I roto ânei i te âfata
teata, i te ùtuafare, i te fare haa-
pliraa, i te vâhi raveraa ôhipa, i
roto i te mau aroâ, i roto i te ôpO
fetli...
Te vai ra ta tatou i ite mata atu e
te vai
ra
tei Iri
tatou. Aita te
roa
l te 5 no mati 1997
mai i nia ia
Pïpïria 1 ère i teie
hiôraa, to te taata faatiàraa i
to na mau hiaai hàmani-îno-raa,
mau
nà roto i te mohiraa i roto i te iôa
o te Atua.
Aita atoà rà te Pïpïria i
faaèrehla 1 te mau râveà hâmanl
La violence
maitai a te Atua.
E
hâmani-ino-raa
mau
ôhie,
manaô-ôre-hia, tei faaàrahuta i te
taata o tei faahiroà mai i te mau
aa e rave rahi.
mau
E hia taime to teie
fifi faaararaa i roto ia tatou
te manaô tâhoo.
Nâhea tatou I
mua i teie mau haamauiuiraa ? E
aha ta te èvaneria
e
titau
ra
ia
tatou i teie mahana ? Penei aè
aita to ôutou
mau
lïfi i taeahia
atu ia matou.
La Violence a de nombreux
visages
comme
étant
une
réponse à une agression extérieure.
Toute forme de contrainte que l’on impose à
personne ou bien à soi-même est une
forme de violence. Tout geste suicidaire par
une
exemple est une violence contre soi et contre
les autres. Mais on ne naît pas violent, on le
sur nos
écrans, à l’école, dans la rue, au sein de
nos familles...
Trop souvent, nous devenons des
témoins directs ou indirects des actes de
violence. La Bible
nous présente d’une
part une panoplie de contlits et de forces
destructrices au nom de Dieu et d’autre
part, la Bible nous délivre les actions de
grâce de Dieu en réponse à la violence.
Combien de fois, la violence a-t-elle sus¬
cité en nous le désir de vengeance ?
Plusieurs réflexions vous seront propo¬
sées dans le dossier de ce mois, tout en
sachant que chacun de nous a vécu
d’autres expériences de violence qui n’
de bleus. Le mari ne travaillait pas, mais en
plus, il la rouait de coups quand il n’était pas
satisfait ou quand il avait bu. On entend dire
que l’homme polynésien a eu de loin beau¬
coup plus de difficultés que la femme à
s’adapter à la modernité, et que pour pallier à
cette non-reconnaissance, il se mettrait à
boire et à être violent. Cet argument qui se
devient.
veut une excuse est trop simpliste et facile. A
Ce n’est pas une maladie que d’être violent,
ma
c’est simplement un acte de réaction contre
de quitter son mari. Quel fût mon étonnement
forme d’agression que l’on subit. Il faut
simplement prendre conscience que les rela¬
tions humaines peuvent être différentes sans
actes de violences et que l’on peut réagir
autrement à cette agression extérieure que par
une nouvelle agression. Mais la naissance à la
vie est déjà un acte de violence, il suffit donc
d’accompagner le nouveau-né dans un com¬
portement autre face aux agressions exté¬
rieures et lui faire comprendre que c’est la vie
lorsqu’elle me répondit : « Mais taote, je l’ai¬
me. » Il faut aussi savoir ce qu’on veut. Il
semble quand même qu’il y a une sorte de
fatalité fatidisme quant à prendre des initia¬
tives pour entamer une nouvelle vie. C’est
qui rentre.
d’extrême tristesse, on a tout le temps envie de
pleurer parce qu’on se sent triste et seul. Soit,
on a l’impression de ne rien pouvoir fidre, on
n’a plus de projet d’avenir. On pense que cela
sera pire que imdntenant, <dors on se sent
incapable de tout. C’est une réelle douleur
une
Des actes de viojours
lence nous sont petits
révé¬
lés tous les
Selon un psychiatre du secteur privé, la
violence est définie
Polynésie française, ce qui m’a frappé
lorsque je suis arrivé, il y a quatre ans, ce sont
les relations intra-familiales. Il y règne souvent
de la violence, et les enfants assistent à cela et
En
de ce fidt l’assimilent à la normalité.
Ma première patiente à Viiiami par exemple
ont pas
été traitées et méritent d’être
était une infirmière marquisienne. Lorsqu’elle
connues
afin que règne la dignité de la
est entrée dans mon bureau, elle était bardée
patiente qui déprimait, je lui ai conseillée
comme ça, me
dit-on.
Et l’angoisse, la dépression ? Les cas d’angois¬
se ou
ce.
dépressifs ne sont pas des cas de violen¬
La dépression regroupe deux choses dis¬
tinctes : soit c’est un trouble de l’humeur et
morale.
Psychiatre du Privé
vie.
Veà porotetani
Juin 2001 13
violence disparaître de notre société, espoir que
Décennie «Vaincre la violence»
nous
partageons, bien entendu.
La violence peut-elle être vaincue ? 11 faut aussi
être lucide. Comme l’écrivit le grand dramaturge
Bertholt Brecht, compatriote
du Dr Konrad
Kaiser, « le ventre est encore fécond d’où est sor¬
tie la bête immonde ». Certes, Brecht parlait
d’une des formes les plus horribles que nous
ayons connues de la violence, le fascisme. Mais
l’avertissement vaut pour toutes les formes de
violence. En chacun de nous, hélas se cache un
potentiel de violence, qui peut être réveillé par
un fciit extérieur apparemment anodin, lorsque
ce potentiel de violence est entretenu par un
maliiise social ou un mal-être individuel.
D’où le rôle déterminant que peuvent avoir les
responsables politiques dans la maîtrise des phé¬
La joie de danser (5 mars1997)
nomènes de violence, non seulement en proté¬
Le grand spécialiste de l’oecuménisme qu’est
...
notre illustre hôte, Monsieur le Révérend Konrad
Kaiser, appréciera, je l’espère, cette modeste
contribution que des élus républicains peuvent
apporter au rapprochement des EgHses.
Quant à nous, hommes politiques, nous avons
également nos différentes chapelles, et il n’est
pas mauvais que les hommes d’Eglises nous don¬
nent comme aujourd’hui l’occasion de nous rap¬
procher. C’est une bonne manière de nous rap¬
peler que nous devons avoir le même objectif, le
bien-être de nos concitoyens, et que si nos che¬
mins divergent, ils doivent aussi savoir se croiser.
D’ailleurs, comment ne pas se rencontrer, com¬
lorsqu’il s’agit de
problème de société
aussi grave que celui qui motive votre réunion de
ce soir, la violence.
Vous me pardonnerez de remarquer que les
organisateurs de ce débat ont éprouvé le besoin,
face à ce problème qu’est la violence, tellement
inquiétant pour les acteurs sociaux dont nous
sommes, de définir leur objectif par un mot
guerrier : « Vaincre ».
Évidemment, cette offensive est tout à fait paci¬
fique. Chacun sait que la violence n’est pas un
mal que l’on guérit par le mal. Le choix du mot
vaincre » indique plutôt votre espoir de voir la
ment ne pas s’accorder même,
trouver une solution à un
geant leurs concitoyens qui pourraient en être
les victimes, mais aussi et surtout en pratiquant
qu’on appelle en médecine la prévention.
ce
La meilleure
prévention contre la violence, à
notre sens, c’est de faire en sorte que tous nos
administrés, surtout les plus fragiles, soient,
comme on dit, « bien dans leur peau » ; parce
qu’ils ont un cadre de vie agréable, la possibihté
de se distraire, de s’exprimer, de créer... et de
gagner correctement leur vie...
Boris Léontiejf
Extrait de son Allocution lors de la soirée :
rencontre entre Konrad Baiser et le peuple.
«
àvaava taèro
Te taüarahîraa
(La Drogue), te hooraa i te
tino (La Prostitution), te àva (L’Alcool) e te
faaotiraa i to na iho pohe (Le Suicide),
la tae te feiâ àpî i nià i terâ lalto, no te mea
Te hâmani-îno-raa e aore ra, te tapa-
rahiraa, nâ taô teie ta te manaô i
tâpeà mai no te arataî i ta tatou
tuatâpaparaa, no te mea, aita e taa ra e
haamau te arataîraa manaô i nià i te hea
i te taata. Te mea e îtehia ra, te vai ra i te
ia e, aita e haapiiraa i horoàhla 1 roto ia na.
hoê pae, te feiâ hâmani îno (les auteurs) e
E
i te tahi pae,
te feiâ hâmani-ino-hia (les
victimes). I roto râ i to na tanoraa mau, ta
hoi ihoâ tâtou i te tumu ra (les auteurs), ia
ôhipa.
no
hea mai la taua haapiiraa ra, no
ô
mai ia ia tâtou ra e te feiâ Metua nâ mua
Aita teie manaô e parau ra e, aita ta
tâtou e haapiiraa i horoà, no te mea, te val
roa.
te talme,
eita te tamarii e faaroo i te
taô, i te mea hoi e, ua rau te mau taô e hiti
ia hurihia teie taô « Violence ». Ua mâi-
ite tâtou i te tumu mau no teie
ra
Hiôraa : Mai te peu e pâmm tâtou i te feiâ
parau.
tihia mai râ teie nâ taô o ta tatou e ora noa
i hâmani-îno-hta, eita teie fifi e ôre, no te
«
i teie mahana i roto i to tatou oraraa
mea, te hâmani ino ra te feiâ hâmani îno.
tuhaa rahi la ta tâtou i roto i te parau no
totaiete, e tae noa atu i to tatou oraraa
ùtuafare. Aita atu e manaô e matara mai
Haamau na râ tâtou i to tâtou manaô i nià
te Haapiiraa. Eiaha râ tâtou e tiàturi noa 1
i te oraraa ùtuafere. I roto i te oraraa o te
te
ia hâroàroà tatou i teie mau parau, nâ roto
hoê ùtuafare, e tuhaa rahi ta te metua no
mahana
ânei i te âfata teata, e aore ra, i te mau veà,
te tere-maitai-raa o te oraraa,
te
<1
te parau ihoâ ia no te « îno ». Ua rau atoà
tupu-maitai-raa o te mau tamarii, oia hoi,
te haapiiraa ia na i te pae ânei no te èa, e,
i te pae no te femriraa, ia ite, e ia ineine te
0
ra
hoi te hum faaôhiparaa
ta teie nâ taô e
horoà ra. Teie ia te mau uiuiraa e tano ia
femrihia, ia tuatâpapahia :
E aha te hum hâmani-ino-raa, taparahi-
-
raa e
-
-
-
tupu ra i roto i te oraraa.
no
tamarii no to râtou oraraa no ânana-
Haamanaô râ tâtou e, o tâtou te
pou » 0 te hoê ùtuafare, te auraa ra, e
haapiiraa o ta na e haere ra i te mau
atoà,
a
riro
atu
al teie
taô
Metua » i te horoà i te parau no te « Pohe »
ta tâtou e faatià roa atu i te pohe o
ta
tâtou mau tamarii.
I pure al tâtou e, « To màtou Metua i te ao
ra, ia raa to ôe iôa... », no te mea ia e, te ite
tâtou 1 to tâtou Ora i roto ia na.
No
hi. la ôre te metua la rave i ta na ôhipa, e
ra
aha ia te mau haapiiraa ta te mau tamarii
reira, no te mea hoi e, e tiàraa Metua to
O vai ma te feiâ hâmani ino.
e
tâpeà mai. O te hohoà la ta te tumu râau
tâtou, eiaha ia tâtou e horoà atu i te pohe
E aha te tumu, teie (Te taata), i nâ ô ai.
e
faaite noa ra ia tâtou la maemae to na
i ta tâtou mau tamarii.
No te aha i na reira ai.
raurau.
E aha te mau râveà no te titauraa i te hau
e
mau
e,
ra
te vai atu ra te tahi mau uiraa.
I roto i te rauraa no te faaôhiparaa o teie
nâ taô, rave noa mai tâtou i te parau no te
hâmani-ino-raa i te taata e te taparahiraa
Te auraa ra, ua pë te tumu,
oia
ùtuafare. Ua rau te mau
hâmani-ino-raa e îtehia nei i nià i te feiâ
atoà te
oraraa
àpî e te huru hâmani-ino-raa ta te feiâ âpï
i nià ia na tho. Te piti o te parau ta tâtou e
tâpeà mai, oia hoi, te parau no to te feiâ
âpï hâmani-ino-raa ia na iho. Te vai ra te
14 Veà porotetani N°15, juin 2001Veà porotetani N°15, juin 2001
E parau teie no tâtou (te tupu ra io tâtou
nei), e, e parau teie na tâtou, e iml ia tâtou
i te râveà ia vai mai te hau, nâ roto i te
Haafaufaara i te Tâuà-parau-raa.
Manaô poto noa, ia ora na.
Tematahotoà Abinera
Mon métier, c’est ma profession de foi ^
Les prédominances de la violence remontent à la
petite enfance. Des victimes d’agression sans
prise en charge deviennent à leur tour agres¬
seurs. Depuis ta naissance, tu es agressé. Le pre¬
mier cri de pleurs du nouveau-né est une agres¬
sion. En psychanalyse, toute pulsion (excitation)
est une agression. Elle trouve sa source
dans les
érogènes, source d’énergie entraînant le
processus de plaisir ou déphüsir.
Chaque pulsion, chaque mot, chaque parole est
une agression. Toute chose est une agression,
mais la structure psychique possède un filtre afin
d’atténuer cette agression. (Sois patient, ne t’in¬
quiète pas, laisse idler cette idée-là.)
Dans la religion chrétienne, c’est ce qu’on appel¬
zones
le «l’armure du Chrétien».
La société n’entre pas facilement à Vaiami
Chanter pour le seigneur
de
peur de contagion de la maladie. La violence psy¬
En tant qu’infirmier en Secteur
Psychiatrique, mon métier, c’est d’être au
service de la souffrance auprès des handi¬
capés mentaux. Les gens craignent l’Hôpital
Vaiami, les a priori sont fondés sur la mécon¬
naissance voire l’ignorance de la vie à l’hôpital,
car l’image connotée par l’Hôpital Valaml est
celle d’une institution pour gens marginaux,
c’est-à-dire des fous. Nous, nous traitons les han¬
dicapés mentaux. L’handicapé, c’est celui qui a
perdu quelque chose et cela lui manque. Mais ils
ne sont pas tous violents.
exprime son agressivité par la défensive, car son
monde est difficile d’accès, fl casse tout, devient
chique est imposée de l’extérieur et est non jus¬
tifiée. Une évolution est apportée dans les menta¬
irritable. C’est le cas également de personnes
lités afin de dédramatiser l’hôpital psychiatrique,
ayant avalé des produits comme la drogue, l’al¬
mais il persiste toujours une crainte pour venir
cool. C’est une agitation à laquelle il ne faut pas
se faire consulter.
répondre au premier degré car eUe exprime des
Plus vite seront pris en charge les troubles men¬
troubles psychiques.
Par conséquent, face à cette agitation, il faut tout
taux et plus vite la souffrance sera apais
Dès la naissance, l’enfant doit être épanoui, bai¬
d’abord entamer le dialogue en apportant son
gné d’affection afin que par la suite il accède
soutien et un raisonnement. L’écoute rassure la
facilement à l’éveil. Plus un enfant est terrible
personne et donc on devient un modérateur face
à ses troubles. Une prise en charge médicamen¬
pour les parents plus cet enfant est épanoui dans
son éveil. Un enfant trop sage qui ne dérange pas
l’excitation mais nous
essayons également d’associer en dialoguant tout
ses
teuse permet de diminuer
La violence en psychiatrie
dans sa souffrance.
parents (et d’ailleurs les parents sont heu¬
de se libérer de leur enfant pour d’autres
reux
activités) est un enfant en difficulté.
L’agitation ou l’agressivité en psychiatrie se mani¬
feste de façon violente souvent excessive et pous¬
en reconnaissant l’autre
sée à l’extrême. Elle est la
En règle général
relle, et bien souvent sa maturité psychique n’est
En France autrefois, il n’y avait ni remèdes, ni
conséquence de
A l’adolescence, il voit sa transformation corpo¬
psychique (la conscience,
Infrastructure. On parlait plus de fou aliéné. Ce
pas atteinte ; il est livré à lui-même. Il faut l’in¬
former sur sa sexualité, car il se pose beaucoup
l’inconscient et le subconscient) et qui ne sont
fut le cas de sorcières qui proféraient des paroles
de questions. L’autorité parentale, toujours pré¬
pas satisfaits. Ces conflits intra-psychiques deve¬
mystiques et qui furent brûlées sur le bûcher. La
sente, va favoriser sa maturité et son autonomie.
forts fabriquent une énergie interne qui
société les a rejetés, ils devenaient les margi¬
moment de la vie risque de revenir et de
naux, les mendiants. Certains étaient enchaînés
conflits permmients, entre les différentes struc¬
tures
de l’appareil
nant trop
a un
au fond du château et mouraient.
donnée et pousse la personne à être agitée et
Mais depuis le 18 juin 1838 ou un malade s’est
agressive.
rebellé contre
On distingue deux types d’agressivité :
membre, la question de la maladie mentale fut
mise à jour. Des lois furent créées afin de recon¬
naître le malade non plus comme un fou mais un
malade mental. Des locaux furent créés, et une
prise en charge apportée auprès de ces malades
mentaux. Cependant, les moyens étaient encore
inadaptés. En 1952, le premier neuroleptique a
été inventé. Il s’agit désormais d’agir directement
l’autoagressivité c’est-à-dire le mal que l’on se
fait à soi-même, comme les tentatives de suicide
par pendaison, l’absorption de produits toxiques
(herbicides, médicaments) ou en se taillant les
veines. En Polynésie, le nombre de cas suici¬
daires est élevé (1500 cas/an). En psychiatrie, le
dépressif est triste, se désintéresse à la vie, son
moral est au plus bas, chaque jour est un poids
qu’il faut affronter.
L’hétéroagressivité, c’est-à-dire l’acte violent que
l’on impose à une autre personne, les troubles
de l’ordre public nécessitant l’intervention des
autorités, la maltraitance, l’exbibitionnisme. A
l’hôpital, l’hétéroagressivité existe chez le psy¬
chotique qui sous l’emprise du délire (de persé¬
cution, d’interprétation ou de jalousie etc...)
sa
famille
en
tuant
chaque
sur le
noyau délirant et sur la sédation, c’est-à-
dire
l’endormissement
de
la
maladie.
Aujourd’hui, on a tendance à rendre un malade
dépendant du traitement à longue durée.
Dans notre culture, la place du malade mentale
était différente. U était respecté car considéré
comme un être inspiré, « ua uruhia » : il est
devenu donc intouchable, un simple d’esprit qui
gardait son statut dans la société.
Qu’est-ce que l’autorité parentale ?
l’éducation, faite d’amour et d’autorité.
Tout au long de son évolution, l’enfant ressent cet
accompagnement parental. Les parents doivent
C’est
s’extérioriser sous forme incontrôlée et désor¬
être disponibles et discuter avec leur enfant
A la majorité, l’autorité parentale doit être tou¬
jours présente et cela tout au long de la vie sous
forme de respect mutuel. Le parent est le
meilleur confident de son enfant. La place du
père castrateur est diminuée.
L’bôpital Vaiami va évoluer vers une prise en
charge de l’environnement du malade par la
création de la sectorisation.
La sectorisation permet l’éclatement de l’hôpital
Viuami.
L’hôpital psychiatrique deviendra plus un Centre
de traitement de crise.
Taputuarai Vincent
Infirmier Diplômé d’Etat
Veà porotetani N“15, juin 2001
15
Te taô e aore ia te parau, mai te hoê ôfai
Eere e, tei roto anaè i to te hoê taata faataeraa i to na rima i nià i te hoê ê atu taata,
e
itehia ai te parau no te pûai o te riri,
tei te taime atoà râ e faaôhipahia ai te hoê mau taô e aore ia te hoê mau parau.
Marche du 29 Juin
1995 contre les essais nucléaires (à Papeete)
ôhipa ino », e pârururaa ia na te
pari-raa-hia i te nünaa taata i hahl i te
raveraa i te parau no te faatereraa i te
hoè taata ia na i mua i te pariraa i parihia
fenua i roto i to râtou rima. Eere hoi e, ia
ai o ia, ia itea to na tlàraa mâ e te tura i
monlhia râtou, i hinaaro ai râtou i te rave
i te aro o te felâ hiô âfata teata.
i roto i to râtou rima te parau no te faate¬
a) I te taime i faaara ai te hoê tià poritita 1
te hoê tià poritita e horo atoà ra e, e « cra¬
pule » 0 ia (e « èlâ » ia huri-atoà-hia), ia au
e) I te taime, ei patoiraa na na i te poritita
râtou faatereraa ia râtou iho, la itea te
a te tià
parau o te hoè nünaa i hâmani-atoà-hia e
te Tumu o te Ora, oia hoi, te nünaa taata
i te parauraa a te hoê tià poritita i Farâni i
no
na i te pü faatereraa o te
fenua. Ua faaara mai terâ taô e, e « èiâ » ôe
mahana, i rave ai te tià poritita 1 tlàturi i te
farâni ei tumu no te ora o te mâôhi i te hoê
mau
motu tiàmâ i Patitifa nei (Fîtï,
Vanuatu, Hâmoa Tiàmâ...) ei hiôraa, te ite-
vëtahi ê to
ia e « taata ôhipa ino », i te püai no
atoà-hia ra 1 reira te pûai o te riri e o te ino.
vëtahl ê, na te mau motu tiàmâ e haaàti ra
te riri faaino o tei faahiti i tâua parau ra,
eiaha noa i te ôhipa i ravehia mai e te taata
Ahiri tâua mau motu ra 1 faaea noa i raro
ia Tahiti, e aore ia o te nünaa e àmu noa
aè i te faatereraa a te papaâ (farâni, per-
ra i
poritita i « haaèiâhia » e aore ia i « haaôhipa-ino-hia », 1 te parau atoà râ o tâua
faahuehueraa
tâmau e itea i te pae no te oraraa poritita 1
taata ra. E au tâua taô ra 1 te hoê ôfai i tao-
nià i te fenua. O te reira atoà ânei to te tià
rahia atu i nià ia na. No reira, i ôre ai i
poritita e horo ra no te tlàmâraa e hinaaro
mauruuru o tei « haaèiâhia » i tei « haaèiâ »
ra no te nOnaa mâôhi i te mahana noa atu
ia na, no te mea, i roto i ta na mâramara-
e
U a ite atoà atu vau i te reira parau i
roto i te hoê
pü âfata teata o te
l'enua net, i te taime faaararaa
manaô a le hoê mau tià poritita o te fenua
te hoê
pârahiraa i te
Apooraa Rahi no Porinetia. Ei hiôraa :
nei i
horo
na
no
Faatere Hau Nui na, e tià ai la
rühia te
faaàtearaa ia
e aore
oia hoi, i tei pari mal la na i te « èlâ » e aore
ia i te
mua
«
reraa
e
poritita e horo ra no te hoè poritita
faatere ai te nOnaa mâôhi ia na i te hoê
etâne,
marite), aita ia
i to râtou iho fenua, nâ roto râ i to
Patitifa nei.
O te nünaa ânei
o
te ora ra 1 te râveà a
mua e o
te riro ei hiôraa nâ
te mâa e tanuhla ra e ana iho.
e
tiàmâ ai te nünaa mâôhi. O te auraa ia
Te parau e, e « aratai te tlàmâraa o te
nünaa mâôhi ia na iho i roto i te veve, 1 te
poia e aore ia i te pohe », e ôfai atoà te reira
e e parau faariàrià 1 te nünaa mâôhi e, e
parau atoà o tei faahapa i te tià poritita e
horo ra no te tiàmâraa o to na nünaa.
atu i tâua parau ra, aita te parau i
no
te terâ parau a te tià poritita e horo ra
haere tià atu i nià i te parau, oia hoi, i nià
no
te hoê oraraa e faaterehia ai te mâôhi e
i te tumu o te farereiraa nâ roto i te âfata
te Hau farâni. Eiaha e, ia ôre anaè te Atua
f) I te taime atoà 1 faahiti ai te hoê tià pori¬
teata, i nià râ i te parau o te taata e horo
1 rahu i te rai e te fenua e i hâmanl atoà 1
i roto i le mâitiraa. Mai te tahi tau taata
te taata, mai te mâôhi, no te faatere i te
tita, no to na mauruuru-ôre, 1 « te parau
no te rahi o te matahiti », penei aè, ei tumu
moto ra i nià i te tahua motoraa, aita te
no
te faatura-ôre o te hoê tià poritita i ta
na
taime parauraa, ua ite
i te hâtua o të motohia ra e ana, i raro aè
mâôhi, e moè te parau o te mâôhi, ia ôre
anaè râ te farâni e, inaha hoi, i ora noa na
te mâôhi, hou to te farâni haruraa 1 roto i
mai râ i te hâtua, oia hoi, i te vâhi i ôre i
to na rima i te parau no te faatereraa i te
1 taorahla atu i nià i tâua tià poritita mata¬
lariihia e te Ture. Aita te rima, oia la, ei
nünaa mâôhi.
maraa
ra
e
rima o te taata moto i haere faahou i nià aè
atoà atu vau i
reira i te pûai no te parau, mal te hoê ôfai
hiti rahi ra.
Te na ô atu ra o ia, te auraa, ia mârama-
tâpaô no te püai o te riri e roohia al te
1 tâua tià
poritita matahiti rahi ra e, la rûàu anaè te
taata, eita ihoâ o la e ite faahou i te faatuatu vau i tâua parau ra,
taata i le àti, i tae i nià i te taata i « haaèiâ¬
I mua i tâua pariraa ra, i tâua mau motu
hia » e aita atoà hoi i faaturahia to na tià-
tiàmâ ra i te mau motu oraraa fifi, ua ite
te pâruru ia na i mua i te pariraa i
parihia ai o ia, nà roto râ i te taô i faaôhi¬
pahia, ua ite mai tei « haaèiâhia » i te püai
parau puai e te ino, mai te ôfai ra te huru,
të faahapa ra ia na e 1 to na nünaa i te
oia hoi, ei taata o te ôre e tano faahou ei
te riri faaino o tei tià mai i mua ia na. E
nünaa taata hupehupe e te faatau. Ua ite
aratai no te nünaa. No reira, e mea tià aè
atu
ia hoi 0 ia i te fare, ia au 1 te mâa reo iti
raa no
0
to na mauruuru-ôre i tei faaino mai ia na.
16 Veà porotetani N°15, juin 2001
atu te hoê ôrometua
0
0
no
Patitifa i te hoè
ia ia na e i to na mau
tupuna i te
rama
ra
i te taata, e riro râ o ia ei taata àoaoa,
himene ra a te taureàreà, o te nâ ô ra e, «
ôre aè nei i maului i te tano ôfai. E mai te
hoî 1 te tare, ua hope to
peu e, e mauiui te taata paari, e aha atu
E rüàu
ma e, a
pai ia te tamaiii a tâua tià poritita i tâua
p5 ra i taorahia i te ôfai.
ànotau... »
Alta râ vau e tiàturi nei e, o te tumu ia i
amohia atu al te hoê mau tupuna e aore ia
Te tano
te hoê mau metua i te tare pûhaparaa no
paari a te papaà o te nâ ô ra : « Te taô, ia
noa
atoà
ra
ia te mâa parau
iti
te mau rüàu ! Aita e aita roa !
nâ roto mal o la i te vaha taata, e au o ia i
Alta atoà vau e tiàturi nei e, ia rüàu anaè
te tiare, la tano, e aore la i te ôfai pupuhi
te taata, e moè i roto ia na te parau no te
la pee mai mal roto mal 1 te àuvaha pupu¬
faaturaraa i te taata, noa atu e, e râtere te
hi, la hape. la puta ôe, e paruparu roa ôe,
tià mai 1 mua ia na. Te haamanaô ra vau
e
ia hapehape aè e pohe roa. »
nâ reira i te parau no te hoê pôtii 1 pâpaî
mai, no to na peàpeà rahl, i te hoê rata i te
Aita ânei tâtou iho 1 « pupuhi » atoà i te hoê
hoê rüàu i haùti mai nâ roto 1 te hoê parau
mau taata nâ roto i te hoê mau parau
l'aatianiani i te faufaa no te parau o te iàa-
ha 0 ta tâtou i parau. Alta ânei hoi te hoê
riiraa 1 moè ia na i te taime i tià atu ai te
pae 1 faaruè mai i teie nei ao mai te hopol
atoà atu nâ mûri ia râtou i te mau « ôfai »
teia-
papaà i mua i to na aro, te taora ra o ia i
ta na ûpeà i raro i te tai. Teie te reo o tâua
pôtii ra i nià i tâua rüàu ra : « Aita vau 1
haapiihia e to ù mau tupuna e, e moè te
faufaa no te parau o te faarllraa 1 te mâôhi
ânei hoi te hoê i « taôto » roa i te mauiui o
ia haere tià atu o ia i te rüàuraa, e mau roa
Oia ia. I riri atoà na letu i te taata i to na
mai râ te reira faufaa i roto ia na no te haa-
ànotau,
pli i te uî tamarii e haere mai ra. »
taime i tiahi al o ia i te feiâ i faariro i te fare
0
to tâtou riri hae i te taata. E aita atoà
te « ôiài » o ta tâtou 1 taora atu i nià ia na.
ua
faaite mal o la i te reira i te
pure èi fare toa (Mataio 21,12-13).
Ua larii
roa
Te èneml 1 mûri mai i teie parau « no te taô
ta ù varua i tâua poroi ra a
tâua tamahine ra e,
elta e ôre, no to na
parauraa, 1 ôre ai tâua parau fatianiani ra
i nâ roto-faahou-hla mai 1 te âfata teata.
Eere râ tâua riri ra no te faaino e aore ia
e aore ia no te parau,
no te
te taô
haapohe i te taata, mal ta tâtou e nâ
e aore
mai te hoê ôfai », eere
te taata râ e
la te parau, o
reira nei ia riri tâtou i te taata. E riri râ to
hâmama ra i to na vaha no te faaite i to na
letu no te haapii i te taata, no te faaara i te
riri e to na manaô mauruuru-ôre 1 te tahi ê.
Alta ânei tâua tià poritita ra i maulul i tâua
taata, no te tauturu i te taata la iriti i te
pô ra ihoâ i terà ôfaî i pee atu i nià ia na,
ôre noa atu ai o ia i te parau mai i te feiâ
ùputa o to râtou âau i te hoê mea 1 hau atu
mâtaîtaî âfata teata. E o vai hoi ia taata i
ôre, te ora hoo-ôre a te Atua.
i te faufaa 1 te moni, oia hoi,
Jacques Ihorai
te ora mure
Te faatitiraa tamarii
here na ta tâtou mau tamarii ?
U a rau te hamani-ino-raa i teie nei,
taaê noa atu ta tâtou e faaroo pine-
Nhea tâtou e here ai ia lETU ? Alta vau e
pine nei, te vai atoà ra te faatïtïraa
manaô nei e, ia ôre tâtou e here la tâtou
i te ùtuafare. Aita anaê te metua e mauruuru e
taparahi ia, aore ra, mai ta ù 1 ite
i te hoê mahana
o
te hoê tamarii àhuru
iho e
e
âfaro to tâtou
manaô nei au
e
oraraa
paroita, te
ia ôre te here i roto i te
ùtuafare, aita atoà ia tâtou e here nei ia
tiàhapa matahiti 1 te ùtuafare o to na nâ
metua, te rave ra 1 te ôhlpa aore roa e àhu
lETU.
i nià 1 to na tino. Teie te faaite-maitai-raa
âmulraa, e parau noa vau no te parau o te
faatïti nei vêtahl 1 ta râtou
haapiiraa tâpati, ia ôre te mau metua e
tamarii. To ù manaô, aita tâtou te mau
arataî i te oraraa faaroo o te mau tamarii
here faahou nei i ta tâtou mau
nâhea ia te tamarii e haere mai ai i te haa-
ia tâtou e, te
metua
e
tamarii. I roto i to tâtou mau ùtuafare alta
e
Mal te reira atoà i roto i ta tâtou mau
pliraa tâpati.
haapaô-faahou-hia nei te tamarii, aita
tâtou
e
tâiri faahou nei i ta tâtou mau
El puohuraa
tamarii, ë taparahi nei râ.
Alta 0 tâtou e aô faahou nei la râtou, te vai
I to ù manaô, oia, ia vai ara noa tâtou i teie
iho noa nei ia râtou ia faatere i to râtou
tumu parau, ia vai tâmau te here i roto i to
reira e rahi ai te mau tamarii
tâtou mau ùtuafare, e 1 roto i te tahi e te
oraraa, no
âpl roa i te mau vâhi haapaô-raa-ôre, i nià
ânei i te purumu e te vai atu ra...
Te val atoà nei te mau metua tei ère, aore
râ tei ôre te here i roto ia râua,
tahi.
II
0 tei tâpoi 1 te hapa ra, e au hia mai ia, o
tei faahiti ra i te parau ra, e taa te
here la na. » Mâteri 17,19.
tauà
të taputo
nei e tae roa atu i të taparahi haapohe te
Hany Williams ma
tahi 1 te tahi, nâ hea ia tâtou e horoà ai i te
Veà porotetani N°15, juin 2001
17
violence. Par
lieu dans notre société qui contribue au dévelop¬
exemple, la violence contre les
femmes, qui a fait surface comme un des fliits très
troublants lors de la décennie précédente, et que
l’église, en solidarité avec les femmes, a condam¬
née. C’est une forme de violence qui se trouve
aussi dans des foyers chrétiens, dans les églises et
pement, c’est ce (|u’on peut appeler une culture
de violence. La violence est devenue omniprésen¬
pesant.
Le C.O.E. depuis son origine a été engagédans
la recherche pour la paix, la résolution des
conflits. Il
a
été
interpellé à plusieurs
reprises à intervenir dans des conditions de
conflits internes. Aujourd’hui, un changement a
qui est couverte par un tabou, par un silence très
senti appelé, interpellé, d’abord d’augmenter la
Aujourd’hui, on commence à en parler et lors¬
qu’on commence à en parler, on peut aussi com¬
mencer à analyser les racines, les causes, les
sources de la violence. On peut commencer à
organiser une solidarité entre les victimes, une
solidarité qui est devenue très importante, par
exemple parmi les femmes ou entre les femmes et
les jeunes filles, mais aussi la solidarité entre les
réfugiés qui se trouvent très souvent être la cible
sensibilité et la conscience de cette situation, de
de la violence. La solidarité
briser le silence (jui couvre ce développement, de
enfants, de plus en plus recrutés comme soldats
dans les armées, des enfants très jeunes qui sont
dans les rues, dans les écoles,
dans les stades de sport, dans les ateliers de tra¬
te dans les foyers,
vail. Car non seulement pour les conflits de carac¬
tère traditionnel entre Etats, conflits armés, mais
avec
l’apparition de petites armes, accessibles
presque partout parce que moins chères, il y a
une tendance à
régler de plus en plus des conflits
sociaux par des moyens violents et le C.O.E. s’est
nommer
et d’identifier les différentes formes de
ati
bénéfice des
manipulés pour exercer la violence. Tout cela,
constitue un fait très troublant.
L’objectif de la décennie est d’augmenter la sensi¬
bilité des églises à leur responsabilité en ce qui
concerne
cette situation.
Elles doivent aussi
reconnaître que l’engagement pour la réconciUa-
tion, pour le dialogue, pour la résolution des
conflits d'une façon non violente, n’est pas une
responsabilité spécialisée de quelques gens enga¬
gés dans les églises mais que cela provient de
l'appel de l'évangile directement. L’évangile est un
message de paix et de vraie réconciliation. Alors,
même si la décennie ne peut en toute vraisem¬
blance changer totalement la situation dans nos
sociétés et dans le monde, je crois que la décen¬
Les mains en forme de cœur au-des¬
sus
de la terre brisée illustrent la
nécessité
autant
que
l’espoir de
vaincre la violence. La terre jaune sym¬
nie sera un succès si les églises, à la fin de celle-
bolise l’espérance au milieu des boule¬
ci reconnaissent que c’est leur responsabilité cen¬
versements, tandis que les bords acé¬
trale d’agir en messager et en animateur, anima¬
rés de la surface verte suggèrent le
trice, d’une nouvelle culture de non-violence, de
danger qui menace la terre. Le mouve¬
paix, de dialogue, de solidarité.
ment autour de la terre
Konrad Raiser
Propos recueillis par Céline Hoiore
18 Veà porotetani N°15, juin 2001
Conseil œcuménique des Eglises
exprime le
dynamisme de cette initiative mondia-
La Décennie «vaincre la violence»
est issue de l’engagement résolu du Conseil œcu¬
“
ménique des Eglises (COE) dans des activités
visant à faire face aux problèmes de la justice, de
la paix et de la sauvegarde de la création, en
poursuivant sans relâche l’objectif de l’imité des
justice comme un torrent intarissable. “ Amos
Mais que le droit jaillisse comme les eaux et la
5,24
“
C’est le Christ, en effet, qui est notre paix : de
chrétiens dans un monde brisé.
qui était divisé, il a Élit une unité. Dans sa
chair, il a détruit le mur de séparation : la
Les Eglises réunies à la Huitième Assemblée du
haine. “ Ep 2,l4
COE à Harare, Zimbabwe, à la fin du siècle le
“
plus violent de l’histoire de l’humanité, se sont
engagées dans un pèlerinage de paix.
L’Assemblée a invité les Eghses, les organisations
œcuméniques et toutes les personnes de bonne
Eghse, peuple de Dieu en marche, qui combat
ce
Nous sommes inteipellés par la vision d’une
toutes les divisions fondées sur la race, le sexe,
l’âge et la culture, et qui œuvre pour la justice et
la paix et pour la sauvegarde de la création. “
volonté à œuvrer ensemble afin de vaincre la vio¬
lence par la paix dans la justice.
(Message de la Huitième Assemblée du Conseil des
Eglises, Harare, 1998)
Le COE encourage les Eghses et les communau¬
tés à se pencher sur les problèmes de la violen¬
dans leurs contextes respectifs et à œuvrer
“Nous avons la conviction que les Eglises sont
ensemble à la réconciliation et à la paix dans la
structurelles et culturelles de la violence,
appelées à apporter au monde un clair témoi¬
gnage de paix, de réconciUation et de non-vio¬
lence fondées sur la justice... En tant que chré¬
tiens, nous puisons notre inspiration dans le
message évangéfique du Christ de paix et dans la
riche tradition biblique de paix et de justice...
Nous nous engageons à travailler pour promou¬
fait campagne contre les auteurs et les instru¬
voir une culture de paix. “
ce
justice, en participant à la Décennie « vaincre
la violence ».
Dans son engagement en vue de vaincre la vio¬
lence, le COE :
confie des études visant à exposer les racines
met en place des processus éducatifs qui affir¬
Quelles sont les formes de violence que
vous rencontrez dans votre pays, votre com¬
munauté, votre famille, votre heu de travail,
à lécole, etc) ?
Qui en sont les auteurs, quels en sont les
instruments ?
Comment comptez-vous vaincre ces formes
de violence ?
Avez-vous des doutes, vous heurtez-vous à
des obstacles ?
Quelles sont les ressources de votre foi ?
Qui sont vos paiTenaires ?
Quelles sont vos priorités ?
Qui sont vos alliés et comment prévoyezvous de travaiUer avec eux ?
Quels hens voulez-vous établir avec ceux
qui luttent en faveur de la justice et de la
libération ?
Quel genre de paix souhaitez-vous ?
Solution...
La violence, un monde brisé
La Décennie “vaincre la violence”
ments de la violence;
ment la valeur et la dignité de la vie ;
Questions à étudier
(Message du Comité central du Conseil
œcuménique des Eglises, Genève, 1999)
une
-
chance de redécouvrir notre humanité
commune, et de confirmer notre engage¬
ment en faveur de l’unité de tout le peuple
lance des initiatives hturgiques, bibUques et théo¬
de Dieu et du ministère de réconciUation.
logiques novatrices ;
établit des liens entre les gens, met en rapport les
La violence, une
initiatives de paix et soutient l’étabhssement de
culture de destruc¬
tion
réseaux.
La Décennie “vaincre la violence”
-
un
appel à nous repentir de notre comphcité et
à chercher, à partir de nos traditions reUgieuses, des moyens de vaincre l’esprit, la
logique et la pratique de la violence.
Notre mandat
“
Tout vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec
lui par le Christ et nous a confié le ministère de
la réconciliation. “ 2 Co 5,18
La violence, une réalité mondiale
La Décennie “vaincre la violence”
-
un
forum où œuvrer à un monde de paix, avec
les communautés locales, les mouvements
Prière
laïques et les adeptes d’autres reUgions.
Pour la paix dans votre pays
La violence a de nombreux visages
Pour les victimes de la violence partout dans le monde
La Décennie “vaincre la violence”
Pour ceux qui luttent en faveur de la paix et de la justice
-
un
temps pour analyser et dénoncer différentes
Pour les Eghses confrontées à des situations de conflit
formes de violence, en distinguant les hens
Pour un monde sans guerre ni violence
qui existent entre elles ; et pour agir en soüdarité avec ceux qui luttent pour la justice
Conduis-moi de la mort à la vie, du mensonge à la vérité,
et la sauvegarde de la création.
Conduis-moi du désespoir à l’espérance, de la peur à la confiance.
Conduis-moi de la haine à l’amour, de la guerre à la paix.
Que la paix rempÜsse notre cœur, notre monde, notre univers.
Vaincre la violence
La Décennie “vaincre la violence”
Amen.
-
une
idée qui prendra forme par votre investisse¬
personnel, votre confrontation aux
problèmes en tant qu’Eghses, communau¬
ment
(Prière mondiale pour la paix.
Sixième Assemblée du Conseil œcuménique des Eglises, Vancouver, 1983)
k
l“ii'—=-
A
tés, organisations et personnes.
Veà porotetani rj°15, juin 2001
19
Ta te puai haavi e faatupu mal
Te parau nei tatou i te parau no te pûai haavï i teie mahana i Porinetia
ua ineine
farâni no te mea,
tatou i te hiô, i te faaroo e i te horoà i to tatou manaô i nià i teie tumu parau
ua ite-ê-na-hia
te tahi o to na mau hohoà
paari tinito : hoê noa aê huero raiti iti hau
i nià i te faito, ua ôpa ia faito.
Te mea e haapii i te hiô,
Eere roa atu te parau no te "puai haavï” i
te hoê ôhipa âpï a tahi ra tâtou a ite ai. Te
vâhi âpï, ta tâtou ia parau i nià iho i teie
tumu parau o tei riro ei manaônaôraa no
te tâatoàraa i te mea hoi, te
mau
itehia nei te
hahiraa rahi e rave rau.
1 te rahuraahia mai ihoâ te taata, ua ora-
hia mai taua mea ra. Ei taata ihoâ e tupu
ai te pûai haavï e e itehia ai to na parau.
Oia hoi, tei roto i te nâtura o te taata te
pûai haavï i te vairaa. la vai noa te pûai
haavï i roto i te àau o te hoê taata eita o
pü mai i râpae, eere ia te reira i te mea
faatupu flfi no te feiâ e pârahi ra i pihai ia
na. Mai te peu ra e manii mai te reira mea
1 râpae, i reira te ino o te püai haavï e ite¬
na e
Te ôaôa ta te Heiva e faatupu nei
hâmani-ino-raa i te nünaa. Eiaha no te
Elaha la moèhla i te mea 1 tupu aè na
I te hauraa te Tamai Pitl no
hia al.
1938-1945,
mea
aita io tatou aita ta tâtou e parau e
I
teie tau
tâtou,
maramarama
e mea
e
orahia nei
e
tià ia parau e eere 1 te mea
aita to tâtou e manaô !
maitai ia vai noa te püai haavï i roto 1 te
manaô e val ra i roto i te feruriraa o te mau
Na teie faito hopeà e faaite ta tâtou e rave
Tei te huru ra o te taata.
aita teie tumu parau no te püai haavï i
hitihiti-noa-hia aè
no
faa-
taata,
te mea hoê anaè
1 roto i taua àroraa
rahi huru hohoà ta te püai haavï e rave
Te val ra e fatl la râtou ia faataui i teie püai
rahi riàrià i te reira tau, maori ra, te faa-
mai. Eiaha tâtou ta hape ! Eie tâtou e hiô
haavï e vai ra i roto ia râtou ia riro mai ei
tlàraa i tei hià i raro e te faaâpîraa i tei tûi-
noa
rarahi roa eita te mata
püai maitai no râtou iho e no te tahi atu.
nohia e te hau ènemi. Ua nâ roto mal te
taata e hape ia hiô, âreà te mea haihai roa
E ôhipa maitai ia teie, e tupuraa maitai ia
rahiraa o to te ao i te tahi nau puè tau flfl
e te mea
piri roa ta tâtou, e hiô àtà ia tâtou
teie no te mea e nehenehe 1 te taata ia tïtià
e te riàrià rahi ua îtehla te
püai o to te püai
! Te reira paha huru püai haavï ta tâtou e
i te mea ino i te mea maitai. No reira, ia vï
haavi tara i nià i te nünaa o te hoê fenua,
te püai haavï i te rave a te taata e
i nià i te taata tâtai tahi.
haapii I te hiô nâ mua roa, ta itehia to na
parau e ia ôre ia rahi roa atu â.
I te fenua Purutia (aore ra Heremani), i to
Te auraa ra, ia vai ara noa tâtou i te mau
ana no
te taata ra Hitler haamouraa i nâ Ati luta
ôhipa atoà e vai nei io tâtou e ôteo no te
“püai haavï” to roto, noa atu â pai ia e mea
tai. 1 tià al ia tâtou ia parau e eere te püai
huà roa io tâtou. Te nâ ô ra te tahi parau
Ei hlôraa : te hoê taata e faahupehupe noa
nünaa taata i ô
e
roa
6 mirionl e vai pürara ra i Europa no to
na tiàturi eere teie mau Ati
luta ei taata, e
nei i te mea
raa
to na oraraa, e roaa mai ia te mai¬
haavï i te mea ino ia roaahia o la 1 te rave.
tià la parau e teie te hohoà hopeà
mau 0 ta te faatereraa püai haavi e horoà
mea
mai. la mou te hoê nünaa i te ôpuaraa a te
pae e faatitî ra la na, teie te falto
hopeà roa o teie ôhipa tano ôre e valvai
tahi
noa nei â 1 te ao
nei e i te mau vâhi atoà e
taata manaô iino to reira.
I ûàna ai te
parau o Hitler no te mea ia ua parare teie
ôhipa haavï taata nâ roto i te püai i râpae
atu i te ôUà o to na iho fenua âià, mai te
hoê mai màriri ài taata ra te huru.
Aita teie ôhipa puai-haavï-raa i te taata i
ôre i te haapoheraa atu o Hitler ia na iho.
Inaha, i mûri mai ia na, e rave rau â mau
taata poritita faatere fenua i haavï ûàna i
to râtou mau taata êere no to râtou pae.
Ua itehia te reira ôhipa i te mau fenua ratii Marite àpatoà (“Argentine”, Tirëni,
Uruguay
i Aferita (Soudan, Congo,
Hau Repupirita no “Centre Afrique”...), i
Atia
( Myanmar, Cambodge, Tibet,
Firipino...) : e mea tià ia parau e, te ao tâano
toà ihoâ teie e faaruru nei i teie mau huru
20 Veà porotetani N°15, juin 2001
tiàturl-
pâpü ta na 1 te mea e hinaarohia ra e
No ratou tatou e àro ai te mau hamani-ino-raa
■»^î
Te tane wau èita o ia e taparahi i te vahiné - (Les hommes, les vrais !... ne frappent jamais les femmes)
ia na, mal te peu aita e puai haavï, no roto
E ara i te tahi mau huero ünapi âpî e aa
1 te turi e to vëtahi, ua turl roa, elta e ora
mai ânei la na, aore ra no râpae mai ia na,
hânoa nei
faahou. E te feiâ âpï la e ori haere nel nâ
no
te turai la na iho i roto 1 te ôpuaraa e
E rave rau huru to te pûai haavï. Ei mata
nià i te puromu e faatai ùpaùpa to roto 1 te
e ei àau no te hiô
âpoo tarià ! Eita ânei ia te tarià e îno e e
i te reira hou a iml ai i te
i te ôhipa e roaa ia na 1 te rave, e vai
noa â la O ia 1 roto i te faatau e te tüpai
râveà no te arai i te reira ia ôre ia ûàna roa
turi maau noa i te rave a te taata ?
mahana. Ua ite hoî tatou ia vai noa anaè
atu, ôi ôre e roaa faahou 1 te rave.
I roto i te reo parauraa atu te tahi i te tahi,
i te reira, e hee rahi noa atu â o ia i raro i
E mâiti mal tâtou e plti aè hiôraa :
1 te tahl.
te mau raro. I teie huru taata e faaroohia
I roto 1 te maniania e faaàti nei i te taata i
E îtehla teie huru
ai teie parau e : “E niauà te ora no terâ aè
roto 1 to na oraraa i te mau mahana atoà,
taata
taata”
e roaa
rave
te taata 1 roto 1 te hupehupe , e mâtau o ia
Te vai atoà ra râ o të riro el titi i te rave a
teie pûal. I û nel, e mea nâ nià aè teie püal
1 to te taata iho feruriraa. 1 û nel te taata e
flfl al no te mea e mai të roaa mal. la val
noa
tel puai haavï e la puè noa i roto i te
àau 0 te hoê taata, e maî-hia te reira taata.
E mai ânei e tOîno pâpü i te roto-roa-raa o
te hoê taata : e aoaoahia te upoo aore ra, e
inohia te upoo, aore ra elta e ü 1 te reira
taata 1 te tâpeà 1 te tahl mau hiaal püal,
“impulsion”, e aratai ia na i roto 1 te ravei te tahl mau ôhipa aita ta na e
roa-raa
râveà
no
te faaôre. la faahiti-noa-hia tel
mâtauhla e tatou, te vai ra te hâmanl-inoraa
1 te taata e la na iho, te haamaululraa
1 te tahl e la na iho,
te mâferaraa 1 te feiâ
paruparu aè (la au i tel faahltihia, te tahoo
ra 0 na i te tahi mâferaraa i rave-ê-hia na
e
atoà mai te moihaa no te faatupu 1
raa.
te
ôhipa i roto i te mau
val ra te hoê flfl
1 roto 1 te ora¬
Ua mâtau noa tâtou 1 te hiô 1 te mau
te püai haavï i te tahi.
ùtuafare e taêro àva aore ra e àva taèro to
la
roto ! E parau mau tei reira ihoâ te rahiraa
faatai-püai-hla te hoê âfata ùpaùpa 1
plhaî iho 1 te tare o te hoê taata, e riro te
reira huru faataîraa pehe el ôhipa ahoahoa
e te maniania no na. la feruri pai tâtou :
Ta tatou e faahlti nei, te mau taata ia mai
eie te tahi
ia tâtou te
e
taôtoôto nel
aore ra
tauà
e
0 teie huru
“pûal haavï” e itehia ai e e tupu
plnepine ai.
huru, eita e manaôhia e tupu
parau nei mâ te hau i roto i to na iho fare
i haruni mai ai ta te taata tupu iho âfata
teie huru flfl lo râtou. la rohirohi te taata,
ùpaùpa aore ra faatai pehe maniania Aita
ia te parau no te tâpü matie, te poti mâtinl aore ra te matinl hahu râau 1 te tâpatl i
i to
.
i te reira huru talme e tupu ai te parauraa
na
hoa mâ te reo
pûai. la hapehape
anaè, e ia ôre te hoa i te Ineine i te faril e 1
te auraro 1 te tahi, e haere roa teie huru
faahltihia atu ra !
àparauraa mâ te reo pûai i te tuotuôraa e
Noa atu te nehenehe o te mau pehe e vevo
te parauraa 1 te tahl mau parau e roaa mai
ra, na te faaôromai noa
te inoino e te mâului. la plnepine teie huru
faito
e tae ihoâ i te hoê
eita e tlà faahou i te faaruru ! E mai
ôhipa i te fare, e flfl rahi të tupu mal. I û
te peu hoi e tupu teie ôhipa i te mau hopeà
nei e tià 1 te taata rave ôhipa, mai te tâne
,
hepetoma atoà, mal te poipoî e tae atu 1 te
pô, e aha atu â pai a te huru ?
Na reira atoà hoi la tere anaè nâ nià i te
1 nià ia na, no reira te faahoî ra o na i teie
purômu, te val ra ihoâ vëtahl mau pereôo
mauiul i nià 1 te tahi atu. O na teie e mâfe-
e
te vahiné
(te rahi nel te mau vahiné e
la ara 1 ta na e parau
ra. Mea au aè ia ia pârahi 1 raro e ia mâmû
e
rave
nei i te ôhipa)
a fiai
atu ai i te taime e nehenehe ai o ia i
iho nâ roto 1 te tahl atu ta na
vëtahl ê. E au ra e faatitiauàraa maniania
te parau atu i to na hoa e i ta na mau
tamaril. E aha atu â pai la mai te peu ua
mâfera ra !), te èiâraa, te haru-faatapu-
teie e faatupuhia nei. Ta vai te mea püai aè
hoî rohirohi mal 1 te fare i te maororaa pô,
ra nei ia na
e
faatupu atoà te reira i te püai haavï i roto
nlraa 1 te taata,
raa
...
e te
taparahl-haapohe-
1 te taata.
pohe i te pûal o te âfata faatai pehe a
faahou i te ôhipa 1 te fare no te
i ta vai ?
e e rave
Teie te hoê hohoà pûal haavï e tano ia ara
mea
aita e hohoà fare faahou !
mau
maitaîhia a tupu mai te riri e te ôô 1 roto i
Aita ta te taata e râveà no te tâpeàraa 1 te
te tahi aita e manaô iml hara to roto la na.
Teie
rave a te
Te maniania te hoê mea e tano ia tâôtià-
taata ihoâ te reira e faatupu, noa atu â pai
hia, ia tano noa to na pûai : to te pereôo
la aita 1 ôpuahla. Aita e ârearea 1 roto i te
utra, to te mau pereôo e piti huira,
oraraa o
püai haavï. E haere ûàna noa ta
te falto puai rave 1 te taata. Aita e ôtlà e
tâpeàraa 1 teie maraaraa.
to te
mau manureva ia tau e la faareva anaè,
la tae i teie faito, e topa te feiâ 1 raro aè 1 te
te
to
mau râveà atoà la arai e ia ôre ia
faaôhipahla 1 râpae àu 1 te fare, to te mau
faatai pehe i roto i te mau fare ôriraa ...
Te auraa ra, ia val ara noa tâtou e tià al.
puai haavï i roto 1 te hoê fîfl
rahi. Aita alu e râveà no te pâruru i te hui
raatira i teie huru mai, maori ra te âfairaa
Te val nei te tahi mau taata ua mâtau i te
i teie huru ôhipa 1 mua i te aro o
haavâ i roto i te tiripuna.
haere e ôriôri i roto i te mau fare ârearea-
te mau
te taata aita te püal haavï e 5 ra 1
roto. Na tâtou ra te reira e ite e e îmi i te
te mau pahl aore ra poti, to te mau matinl
e
mana o
pûai haavï e vai noa nei, na te
tupu te flfl.
Vahi a Tuheiava-Richaud
raa, “techno” iho â ra, ua haamata te tarià
Veà porotetani N°15, juin 2001
21
LA
DANS
VIOLENCE
LA
BIBLE
Changement de mentalité et
modernité (II)
Qu’est-ce que la modernité si ce n’est une futu¬
re ancienneté, une ruine à venir ? Que reste-t-
oublier un petit train et quelques locomotives
il alors de ces modernités ou plutôt de ces
même à vapeur ; voilà une très belle ruine
habitations, gratuite, à volonté et de bonne
qualité, une exception aux Tliamotu.
ruines venues du large du Grand océan ?
d’une très grande expérience industrielle sur
Neuf mois après le départ des
soixantaine d’années. Mais une raine si
Celles du XVIIIe siècle ont bien disparu, et
une
l’observatoire astronomique de Cook, ce
« château de sable
géant » (cf. Mémorial, 1.1,
peu entretenue, si délaissée, si laissée à ellemême qu’elle est devenue une raine de ruines.
p. 213) s’est ensablé depuis longtemps dans la
Heureusement que nous avons encore
des
mibtaires de la
base en octobre 2000, qu’en est-il ?
Cela a d’abord été la ruée sur la zone et sa
mise en ruines aussi
:
enlèvement des tôles,
pointe Vénus, tout comme le camp en terre
ruines toutes
fraîches, des ruines si neuves
des sanitaires, des éviers, prélèvement des fils
levée des mutins de la Bounty qui s’est fondu
qu’elles pourraient ne pas devenir raines, des
raines de trente ans toutes prêtes à témoigner
de notre siècle passé de découvertes et d’ex¬
périmentations. Hélas, trois fois hélas, elles
vandalisme risquent de rainer tout ce qui est
électriques et des tuyauteries, jusqu’au décol¬
lage du gerflex, une véritable aubaine ! Un vrai
pillage, jusqu’à la dalle nue. Parfois un véri¬
table démontage méticuleux, le plus souvent
une razzia proche du vandalisme. Jusqu’à ce
que les autorités y mettent le holà. Bâtiments
ruinés et préservés coexistent désormais, côte
à côte... à l’ombre d’un grand mur en béton,
de l’autre côté de l’ancien village, tandis que,
pour ne plus gaspiller l’eau, elle est distribuée
encore en fort bon
par camion...
dans les ondulations du sol de Tubuai...
Les ruines du XIXe siècle résistent
un
peu
mieux, blocs de pierre et tuiles de France du
côté de Akamaru, de Aukena et de Taravai,
monastère et filature de Rikitea ;
sont menacées, elles aussi !
forts des
Français, blockhaus bloquant les entrées des
grandes vallées de Fautaua, de Punaruu ou de
Papenoo du temps de la guerre de Tahiti ; enfin
usine à sucre et turbine à eau de la grande
plantation d’Atimaono...
Ne parlons pas de Moruroa, où l’esprit est de
remettre en état ou à l’état, mais
plutôt de Hao,
où l’esprit de récupération mais aussi celui de
état, c’est du moins ce que
nel ?
je conclus hâtivement d’une visite là-bas de
l’E.E.P.F. en juin 2001.
Hao, c’est d’abord, comme dans tous les
atolls, deux côtés ; mais il ne s’agit pas du côté
Au nord de Tahiti, il y a bien cette île-mine ou
mer/côté lagon, plutôt du côté village/côté ex¬
oublier les vieilles violences. Mais ces ruines
plutôt cette île-usine de Makatea : quai, saute¬
relle mobile pour le déchargement des phos¬
phates, usine de séchage, vüle ouvrière et
quartier patronal, économat et cinémas - sans
zone
militaire avec ses infrastructures aéro¬
nouvelles sont très inquiétantes : volonté de
portuaire et portuaire, son électricité, son
usine de désalinisation qui produisait de l’eau
douce, distribuée par tuyaux dans toutes les
prendre ou de reprendre, de saisir pour sol ou
de ne rien laisser pour les autres, volonté de se
venger d’un passé immédiat ou de refuser un
futur qui tarde, rage de se débarrasser d’une
histoire imposée mais dont on a bien profité,
Alors qu’en est-il de la modernité du XXe et des
ruines que nous a léguées ce siècle exception¬
Les ruines anciennes ont le charme discret de
la nostalgie du bon vieux temps que nous pou¬
vons
leur
prêter, celui qui adoucit et fait
ou de mettre l’avenir à zéro ? Avec
qui et quoi
partager quel avenir ? Quels projets ? Quelle
espérance ? Saccage extérieur et saccage inté¬
rieur ?
Les ruines se visitent, il y a des amateurs et des
guides, mais la ruine de l’âme ?
Ropati
22 Veà porotetani N°15, juin 2001
La violence en nous et entre nous
Sue dit Jésus au sujet de la violence ?
Qu’en dit-il dans le Sermon sur la mon¬
tagne ? Quelle est l’éthique qui sous-
exigences ? Fritz Lienhai'd nous pro¬
pose la deuxième partie de sa réflexion, à par¬
tir de Mathieu 5,21-26 et 43-48.
s
Régulièrement, alors que l’on pensait avoir
réglé le problème de la violence sur un terri¬
toire donné, comme l’Europe par exemple,
elle nous éclate à la figure dans une guerre
inattendue qui nous rappelle celles du passé.
Le penseur René Girard note d’abord que le
propre de la violence inassouvie est d’être sub¬
stitutive : elle se trouve une victime de rechan¬
ge. C’est pourquoi la vengeance est une mena¬
importante pour toutes les sociétés. Il sug¬
gère ensuite que c’est à la violence qu’il faut
son quotidien. La question essentielle que pose
Jésus dans le Sermon sur la montagne, c’est
Bonhœffer
comment gérer cette agressivité.
L’important, dans un premier temps, est de ne
pas laisser monter les murs de l’inimitié jus¬
qu’au ciel. C’est pourquoi l’invitation de Jésus
à prier pour nos ennemis est si importante.
Même si, au nom de l’amour des ennemis, il
ne faut pas prendre part au mal d’autrui, dans
la prière nous nous plaçons aux côtés de notre
ennemi devant Dieu, dans l’intercession.
l’exploitation par leur nom. Il ne les excuse
pas et ne les justifie pas.
Dans la perspective de Dietrich Bonhœffer et
de son interprétation du Sermon sur la mon¬
tagne, la réflexion au sujet du dépassement de
la violence prend trois étapes.
les réflexions üées au sang,
d’une part, et
à l’impureté d’autre part. Il
inteiprète les différences instituées entre indi¬
vidus dans les sociétés comme ayant pour rôle
d’empêcher les rivalités et donc la violence. Le
religieux quant à lui a pour fonction de préve¬
nir la violence, notamment avec le sacrifice qui
consiste à polariser la violence sur une victime
expiatoire. Dans cette perspective, la violence
demeure la menace essentielle pour nos socié¬
La
première est celle-ci
:
surmonter la
forme originelle dans l’Ancien Testament
(Lév. 19,17-18) : “ N’aie aucune pensée de
haine contre ton frère, n’hésite pas à répri¬
mander ton compatriote pour ne pas te char¬
ger d’un péché à son égard ; ne te venge pas,
et ne sois pas rancunier à l’égard des fils de
ton peuple : c’est ainsi que tu aimeras ton pro¬
sa
chain comme toi-même. “ Faut-il rappeler que
quelques versets plus loin, il est question de
“
Tu aimeras l’étranger comme toi-même ? “
Comment le commandement de l’amour du
prochain est-il applicable ? En fait, ce com¬
mandement invite à dire au frère le dommage
qu’il nous fait. Il ne s’agit ni d’« encaisser », ni
de rendre le mal pour le mal d<ms la vengean¬
ce, ni de porter le mal en soi dans la rancune,
mais de le poser devant soi et le coupable
comme un tiers qu’il va falloir gérer ensemble.
Dans cette recherche de dialogue, il peut y
avoir des temps de violence meurtrière indis¬
pensable. Parfois aussi la fuite s’impose pour
violente, au contact de laquelle elle pourrait
s’enflammer dans une violence accrae.
La seconde est que cette attitude de prise sur
soi de la violence d’autrui est possible par le
lien avec le Christ crucifié, par qui le mal est
surmonté en étant subi. Loin d’être un pro¬
gramme éthique général, les paroles de Jésus
Jésus radicalise l’interdiction du
il y a des mots qui tuent, et des
paroles qui préparent et annoncent le meurtre.
D’où une interpellation étliique importante
aujourd’hui : même si une guerre peut s’avé¬
rer nécessaire, il importe de voir à partir de
quel moment les médias - et nous - ajoutent
aux bombes les mots qui tuent. Ce Sont les
paroles qui empêchent une réconcihation
biture, en diaboHsant l’ennemi. Notre société
ne donne-t-elle pas raison à ceux qui pensent
que nos collectivités ne peuvent se constituer
que « contre » un ennemi, qu’il soit commu¬
niste, islamique ou serbe ?
rejoignons là le commandement de
l’amour du prochain, si nous le prenons dans
s’ensabler, à faire en sorte qu’elle ne trouve
n’ont d’autre justification que sa croix. C’est
frère
Nous
pas ce qu’eUe cherche, à savoir une réponse
conjurer en la canahsant.
logique de la violence. Il dénonce la colère à
cause du mal qu’elle fait au prochain, au «
Jésus appelle la
méchanceté de l’autre consiste à la laisser
tés : l’ensemble des institutions cherche à la
Or voici que Jésus nous invite à rompre avec la
que
l’amour de l’étranger, avec la même formule :
ce
ramener toutes
signale
méchanceté, le déshonneur, la violence ou
dans la mesure où le croyant trouve dans la
éviter un affrontement stérile. Mais les deux
croix la victoire sur le mal qu’il peut obéir aux
attitudes ne sont jamais une fin en soi. La fin en
commandements de Jésus et accueilhr sa pro¬
soi, c’est le dialogue exigeant, où l’on n’hésite
messe.
pas à parler de ce qui fâche.
».
meurtre
:
La troisième consiste à dire que le mal est sur¬
monté
en
étant
désigné dans la parole.
Fritz Lienhard
Le messager Evangélique n° 38/99
« Dans la
prière, nous nous plaçons, aux
côtés de notre ennemi, devant Dieu. »
D’une manière plus individuelle, chacun sait
de qui la présence fait monter en lui l’agressi¬
vité, et à qui il pense de manière agressive dans
Veà porotetani N°15, juin 2001
Te mau parau no Paôfaï
Pdrésiudent
letre
La
Il y a, oui, dans la vie de mon Eglise dite
une seule
Céline Hoiôre, et un(e) seui(e)
rête pas de glisser sur la mer. Et le « faa¬
qui lisez cette lettre. Voilà
horo » est toujours à la tête du groupe
qui rame. Avec sa sensibilité et son émo¬
tion propres à elle-même.
Est-ce possible, me questionnait, à ce
sujet, un ami qui a appris par moi-même
évangélique en Polynésie française que
j’aime de toute mon âme et de tout
mon être, des dates qui resteront à
jamais tatouées dans mon cœur et qui
m’accompagneront jusqu’au bout de
mon voyage sur cette terre. Je veux par¬
comme vous
ler ici de la célébration bicentenaire de
Il
l’Arrivée de l’Evangile en mars 1997, de la
Hoiôre d’être elle-même, et avec les pos¬
telle
Fête du « Veà Porotetani » en mai 1999,
sibilités qu’elle a, d’animer, à son tour, le
confiée à une femme ? »
pourquoi nous sommes, pour le Dieu
Père, une pièce unique, une perle rare,
une pièce d’une valeur inestimable à
laquelle jalousement son cœur est atta¬
la nomination de Madame Céline Hoiôre
ché.
s’agit plutôt pour Madame Céline
Secrétariat Général de
Hoiôre comme Secrétaire Générale fait
aussi parti de cette décision politique sur
la parité.
l’Eglise évangé¬
lique, « Si le récif est à tout le monde, dit
i’adage maohi, chacun(e) s’y présentera
avec
sa
technique de pêche. »
(Traduction : « Te tarava noa ra te aau, te
taata o ta na tautai. »).
Je n’aime pas la comparaison entre deux
personnes ayant assuré, l’une après
l’autre, le même service, parce qu’elle
pénalise toujours le travail fait avec cœur
par l’une ou par l’autre, par le partant ou
par l’arrivant, pendant le temps de l’exer¬
cice. Mais je crois très fort en les possi¬
bilités humaines et professionnelles de
chacun(e) à être efficace, à sa manière,
au poste géré et laissé vacant par son
prédécesseur.
li m’est donc arrivé, à ce sujet, de rappe¬
ler à un pasteur nouvellement nommé
dans une paroisse de ne pas se prendre
pour « Zorro, le Justicier masqué »,
parce que cela sous-entend que son pré¬
décesseur n’a pas été le pasteur souhaité
être par le Conseil Supérieur, c’est-à-dire
un pasteur engagé pour l’accompagne¬
ment social et théologique de ses parois¬
Or, il n’en est rien. En effet, si Madame
siens. Mais
Céline Hoiôre a la confiance unanime de
choses vont maintenant
de
«
l’inauguration du Lycée protestant
Samuel Raapoto » à Arue en Août 2000
et, tout récemment, de la date du vendre¬
di
après-midi 18 mai 2001, parce que,
pour la première fois, dans les annales de
l’Eglise évangélique en Polynésie françai¬
se, le choix de la Commission permanen¬
te s’est porté, à l’unanimité, sur une
femme pour occuper le poste de
Secrétaire Générale laissé vacant après le
décès du Pasteur Ralph Teinaore,
Président de la Communauté évangélique
d’action apostolique (CEVAA).
Il s’agit de Madame Céline Hoiôre,
l’épouse de notre Directeur d’Hermon,
Pasteur et Docteur en Théologie,
Monsieur Joël (Taoàhere) Hoiôre.
A l’heure où l’on parle beaucoup, en poli¬
tique, de parité ou plus exactement du
rôle que la femme, au même titre que
l’homme, peut assurer parmi le peuple et
pour le mieux-être du peuple, on pourrait
croire que le choix de Madame Céline
la Commission
permanente pour servir
de Secrétaire Générale à l’Eglise évangé¬
lique en Polynésie française, ce n’est ni à
cause de la Loi sur la parité, ni non plus
pour plaire aux femmes qui rendent serv¬
ice dans nos paroisses ou commissions
d’Eglise. Non. Mais c'est parce que,
parmi le corps pastoral et les femmes
exerçant un ministère au sein de notre
Eglise, elle est celle, pour la Commission
permanente, qui a les possibilités
humaines, professionnelles et théolo¬
giques pour administrer le Secrétariat
Général de l’Eglise évangélique en
Polynésie française.
Ainsi, après l’accueil par le Conseil
Supérieur de notre Eglise du ministère de
la femme comme diacre, évangéliste et
pasteur, c’est tout naturellement que l’en¬
«
avec
lui, au contraire, les
changer, les
paroissiens auront en lui le pasteur qu’ils
auraient dû avoir depuis le début, la paix
et la justice régneront enfin dans la
paroisse, dans le village et dans l’île. Non.
Il est seulement un autre pasteur envoyé
par le Conseil Supérieur pour prendre en
charge l’accompagnement social et théo¬
logique de cette paroisse.
La date du vendredi après-midi 18 mai
2001 restera donc, pour moi, une date
marquante dans l’histoire de l’Eglise
évangélique en Polynésie française car,
pour la première fois, les vingt-et-un
membres de la Commission permanente
ont, à l’unanimité, reconnu en Madame
Céline Hoiôre la personne qu’il faut pour
être la nouvelle Secrétaire Générale de
l’Eglise évangélique.
au
poste de Secrétaire Générale, qu’une
responsabilité soit aujourd’hui
« Lorsqu’une
femme peut tout faire à la maison (le
repas, le ménage, l’accompagnement des
enfants dans leur scolarité), lui ai-je alors
répondu, en songeant à ma mère et à
toutes les mères dans le
monde, lors¬
qu’elle est la première à être levée le
matin et la dernière à se mettre au lit, fati¬
guée, mais heureuse et comblée d’avoir
permis à ses enfants et à son cher époux
de vivre, avec elle, une autre journée sur
qu’est-ce que la femme ne
plus faire ou n’a plus à faire ? Y
aurait-il, pour elle, sur cette terre, une
autre bataille plus dure que celle qu’elle a
cette terre,
doit
menée toute seule en mettant au monde
l’enfant qu’elle a conçu avec son cher
époux ? Si la femme est, dans le plan de
vie de Dieu, l’être appelé à être une aide
pour l’homme, s’il est arrivé à Dieu de se
servir d’Esther pour être le sauveur de
son peuple menacé de mort pendant son
exil à Suse, en Perse, et s’il a plu à Dieu
de choisir Marie comme la mère de
Jésus, le libérateur et la vie du monde,
comment les hommes, au sein de notre
Eglise, peuvent-ils croire impossible de
confier la mission de Secrétaire Générale
à une femme ? Et si la femme peut être
aujourd’hui le « faahoro » de l’Eglise
évangélique, pourquoi ne pourrait-elle
pas en être aussi, demain, le barreur (le
peperu ») de la pirogue, c’est-à-dire le
«
Président ? »
S’il plaît à Dieu de choisir quelqu’un pour
être son porte-parole dans le monde qu’il
aime tant, ce n’est pas parce qu’il est un
homme ou une femme, ce n’est pas non
plus à cause de son savoir-faire ou de sa
taille, mais c’est parce que Dieu est Dieu,
c’est-à-dire qu’il est entièrement et tota¬
lement libre d’agir dans le monde par la
personne qu’il veut.
Pour s’être engagés au-delà des fron¬
tières de la tradition et des habitudes, que
les membres de la Commission perma¬
nente, en nommant, à l’unanimité, une
comme Secrétaire
Générale,
Avant la nomination d’une femme au
femme
semble des membres (dont une femme)
Secrétariat Général de notre Eglise, j’ai eu
reçoivent au travers de cette lettre toute
de la Commission permanente ont dési¬
la joie et l’honneur, en tant que Président
ma vive et
gné une femme. Madame Céline Hoiôre,
comme Secrétaire Générale de l’Eglise
évangélique en Polynésie française. Il ne
s’agit pas pour Madame Céline Hoiôre-de
remplacer Ralph Teinaore, parce que
nulle personne ici-bas ne peut remplacer
une autre personne. Cela est impossible.
Car Dieu n’a qu’un seul Ralph Teinaore,
du Conseil
24 Veà porotetani N°15, juin 2001
Supérieur, de travailler avec
trois hommes (John Doom, Rocky Meuel
et Ralph Teinaore) comme Secrétaire
Général, aujourd’hui et à partir de cette
année, ce sera avec une femme. Elle est,
à son tour, le « faahoro » de la pirogue,
c’est-à-dire la pagayeuse dont la tâche
est de veiller à ce que la pirogue ne s’ar¬
profonde sympathie.
Dieu, parce
qu’il accompagne toujours celle ou celui
qu’il envoie en mission.
Alors, avec vous. Madame la Secrétaire
«
Tout est possible », avec
Générale, « Te aroha la rahi ! »
Jacques Ihorai
No te faaineine i te tere o te tià PTC 1
tele Àpooraa faatere nâ tatou, teie i
mûri nei te tahl
mau
parau faufaa
roa ta te Faatere o PTC
(Taote Jovili Meo) i
faatae mai ei faaararaa, e el tautururaa 1
ta tatou feruriraa :
f) Haamauàraa rahi manaô-ôre-hia
Ua tae i te faito (F£ 140.000 /LJS£ 70.000
/ 7 Mirioni) no te faaâtearaa e te faahoiraa
taata. Ua tae i te faito, (F£ 400.000 / US£
200.000 / 20 Mirioni) te âpoo o te tapura
faufaa (tuhaa tarahu pee ôre, âpee-ôre-raa
i te maraaraa o te faito oraraa).
tumu, tae
noa
tarahu
te
e
atu i te mau haapeeraa
haamaraaraa tuhaa
mau
matahitl.
Te tahl mau uiuiraa no te tauàparauraa :
E tano râ e faaravaî atu â.
te Àpooraa
Ua maraa te faito oraraa i mûri aè i te fifl
Te ânanahl o PTC
faatere PTC la haere te mau faatere e fare-
poritita, o te titau mal ra 1 te haamaraaraa
1 te mau tuhaa a te mau Ètârëtia.
teie nei. E aha te vahi maitaî e te vahi fifl
1
-
la
au
te manaô tumu
rel 1 te mau
ne
Ètârëtia, no reira o te mono
E aha to ôutou manaô i te vairaa o PTC i
faatere (Taote Fele Noklse) te âmul mal i
rotopü la tatou i tele hepetoma.
h) TLàturi-noa-raa ia PTC
E aha ta ôutou tiairaa na roto mai ia PTC.
2 - Inaha, ua rave na te tahl tomite taaê i
Ua tià
te mau maîmiraa e feruriraa matamua no
haafanauhia e tàua oraraa hau ôre (a toru
Te pâhono ra ânei o PTC i ta ôutou mau
tiairaa. Mai te mea aita, e aha ta ôutou
te parau o PTC, hou aè e i mûri aè te fifl
atu ra ôrureraa hau i roto noa 1 na mata-
hiôraa no te faatauiraa.
poritita i Fiti, o tel vauvauhia i te âvaè Më
hitl 13). Noa atu rà te reira, te ite-noa-hla
1
2000 1 mua i te Àpooraa faatere PTC e teie
ra
te haapotoraa :
ia val noa o PTC i Fiti Suva.
roa
te
mau
manaônaôraa atoà i
te mau tapaô tiàturiraa la PTC
(hoiraa
mal te pae rahi, te maraaraa no te tapaôMaîtrise). Mea hlnaaro rahlhla atu à
(no Patltlfa e no te Ao) te faaineineraa
raa
1 - Te mau àti ta te poritita i faatupu
taata mai ia PTC i mua i te mau fifl e fânau
a) Faataimeraa ôhipa i PTC
noa atoà ra
i tele tau.
Ua faaâteahia e ua faahoî-roa-hia te mau
pipi e te mau ôrometua haapll io râtou no
te maororaa e 2 âvaè hau. Ua maumau te
ôpuaraa e te mau imiraa râveà no te
haamaitai i te tapura faufaa.
mau
e) Faaôtoheraa e faatalâraa taat
Mal te mea ua tere faahou te ôhipa i PTC,
ua val noa râ te pae rrihi o te taata i roto i
te taià e te manaônaô i mua i te huru oraraa
àehuehu, 1 ôre atoà al te hoê pae iti i
hoî faahou i PTC.
1) Te tahi mau imiraa râveà
No te Àpooraa faatere PTC e te tomite
tuatapapa (e te mau pû haapliraa rarahi
mai ia USP / PRS), o Fiti noa à ia te vâhi
tano roa aè no te faaôhie i te ôhipa e te
mua
i te ânanahi
o
PTC, mea nâhea tâ
ôutou e ite ra i te mau faaineineraa puite
(BD, Maîtrise, Taote,
Tuahlne).
PTCEE,
GPP
e
la faanaho noa atu PTC i te faaineineraa
puite Taote, e Eiha to ôutou mau hiaal 1 te
pae no te rahiraa e te huru puite Taote e
hinaarohia (PHD. aore la D.Min)
E aha te tahi mau tâflfi rarahi i roto i to
tâtou mau tüàtiraa ?
E aha la te tià ia ravehia no te tatara i te
reira.
E aha mau ta ôutou faaîteraa i te faufaa o
faaltlraa i te mau haamauàraa i te mea ua
PTC no te mau Etârëtia o Patltlfa.
naho ê na. Rururaa i te feià turu ia PTC
Mea hinaaro
(Ètârëtia e val 1 Patitifa e to te Ao) no te
noa o
hiôraa
Mal te mea OIA, no te aha ? Mai te mea
i
tâ
râtou
mau
tauturu.
Tauàparauraa i te mau Ètârëtia fatu ia
mau
ànel
na
ôutou ia tere
PTC ?
Eita, no te aha ?
PTC no te hlô faahou i te mau faanahoraa
Veà porotetani N°15, juin 2001
25
Te tare pure no Papetoai Moorea
i to râtou tiàraa taata mâôhi, ia nehenehe
ia râtou e rave i tâua ôhipa ra no te poro¬
raa na roto
TEMPLE OCTOGONRLE DE PAPETORI. MOOREfl
i to râtou iho reo. E nehenehe
ai ia parau hla e, tei Papetoài të haamau-
raahia te âua-ôrometua matamua roa i
Porinetia nei
e
i roto atoà i teie Moana
Patitifa. Eiaha atoà râ hoi ia moèhia e, i
ôre ai te mau Mïtionare
Premier temple situé dans le district de Papetoai, à Moorea,
peretâne i naho-
construit en pierres prouenant des uallées auec l'aide des
naho i te haamau i te hoê pu i Tahiti nei,
indigènes de l'île et érigé non loin de la toute première école
biblique de Moorea inauguré en 1813. Une particularité tout
no
ôre-raa i vai na i rotopO i te nuu a Pômare
de même.
Le temple a une forme octogonale, c'est-à-dire auec huit
te mea ia, mea pinepine te mau àroraa
i te tupu i ô nei nâ roto ihoâ i te mau tûàtie
(8)
to na mau ènemi mai te Teva, nâ reira
atoà hoi to te
mau
Mïtionare hororaa i
faces ou côtés, faisant rappeler que c'est à partir de
Moorea i mûri aè i te taninaraahia ta râtou
Papetoai que i'Euangile est annoncé auK autres mataenaa ou
pu ôhiparaa i Matavai.
districts de Moorea composé à l'époque de huit tuhaa
(Papetoai-Pihaena-Paopao-Maharepa-Teauaro-flfareaitu-
E no reira, ua haafaufaa râtou i te taime
Maatea et Haapiti).
no to râtou
pârahiraa i Papetoài, no te faatupu i te tahi mau ôhipa o tei faaîte mai i
Selon certains récits, la forme du temple aurait été
te haamataraa no ta râtou mau tautooraa
également construit suite à la légende de la pieuure à huit
tentaules qui uiuait dans le lagon de Papetoai près du
marae, symbole de certains éuènements comme par
exemple l'annonce d'une tempête ou d'une houle.
Le premier temple en Polynésie, fut inauguré en 1827 après
que les fondations furent posées en 1822.
Il fut réaménagé en 1889 sous la conduite du Pasteur BRUN
et rénoué en 1988 à l'époque du regretté Pasteur Thomas
i
E
Porinetia nei.
rave
rahi
mau
Poro-
Evaneria mâôhi tei faaineinehia i roto i teie
pü, to Tahiti nei e to Moorea iho e tae noa
atu i to te tahi atu mau motu. 1 teie nei
mahana, te val rii noa ra te mau mea e toe
ra mai te ôfai ânei, te mau patu, o tei
fahaamanaô i te parau no
teie nei âua-
ôrometua no Papetoài.
TEMHURI.
I plhaî Iho noa mal, te fare pure la
Mai te peu e ua nahonaho te hoê vâhi no
te faaineineraa i te mau veà tono no te
ôhipa pororaa Evaneria, ua manaô atoà te
mau
Mïtionare
e
haamau i te hoê vâhi i
Parau ômuaraa
paari 0 te nehenehe e faahitihia i roto
i
reira te mau taata atoà e farerei ai, e tauà
I mûri aè i te tahi mau parau tuatâpapa-
teie parau tuatâpaparaa iti, e faaea noa râ
nlà i na tare pure no Mahina e no
tâtou i ô nei, no te faanânea i te tuatâpa¬
parau ai, e faaite ai e e faahohonu ai i to
râtou tiàturiraa i mûri aè i to râtou fariu-
Arue, O te tià ia fahaamanaôhia e, e nau
vâhi teie i Tahiti nei i itehia ai te punaraa
paraa i nià i te vâhi tei faataui te oraraa o
te taata nâ roto i te ôhipa pororaa
raa
te faaroo teretetiano i Porinetia nei, e
Evaneria, oia hoi te vâhi haamoriraa e te
E no reira, i te matahiti 1822, ua haamau-
tâvtni tei faataa ia râtou no te ôhipa
hla te mau ôfai matamua roa ei faaiteraa
raa no
no
i roto i te faaroo âpï, e tâua vâhi ra, o
te fare pure ia, oia hoi te vâhi haamoriraa.
lanaô mai ôutou i teie nei, e te feia taiô
mau
veà, i te parau no te hoê atoà ôhipa faufaa
no
te faaroo haamata atu nâ te mataèinaa
e, e
i roto i te tuâtuâ no te Etârëtia, taaê atu i
no
Papetoài.
teie mataèinaa no Papetoài. E pae matahi¬
ôhipa âpï â teie e ravehia nei i roto i
ti i mûri mai, oia hoi, i te matahiti 1827, i
te fenua Tahiti, tei tupu i nia i te motu iti
tomohia ai teie fare pure matamua roa i
râ i te mataèinaa no Papetoai, o tei riro ei
Papetoai, te pima no te faaroo
I te pae hopeà no te tenetere 18 e te ômua¬
vâhi e na reira atu ai te Evaneria i te haa-
raa no
19, ua riro te motu no
Moorea ei vâhi o tei titau-rahi-atoà-hia e te
e,
no
Eimeo Nui, ôia hoi o Moorea, i roto ihoâ
pararehia i te tahi atu mau vâhi no teie
motu iti e i râpae atu.
mau
te tenetere
Mïtionare
ihoâ
râ
no
te Totaiete
Te tahi mau parau rll paari
Faatupuraa Parau no Rônetona, no te mea
ânei hoi e, eere i te motu âtea roa i te fenua
Eita e ôre e te feia paari no Moorea tei ite
maitai i te mau parau paari hohonu atu â
Tahiti, e no te huru atoà ânei o te nûnaa e
ora ra i reira tei niu i to râtou tiàturiraa t
no
nia i teie motu. Mat te mea ra e, te iôa
nià i te faanahoraa Tahuà
Moorea. E nehenehe atoà ia faahaamanaô
tei te tau no te arii Pômare III të faatià-
raahia teie fare pure. Te hoê vâhi taaê rahi
râ maori râ,
te hohoà ia no teie fare pure
tei hâmanihia e nâ ôrapa e 8
(forme octo¬
gonale) a riro atu ai ei hohoà taaê mau i
roto i te parau no te mau fare pure eiaha
noa
i Porinetia nei, i Patitifa atoà râ.
[Hoê o te mau
No te aha 1 hâmanihia al teie huru hohoà
matamua tei parau-noa-hia no teie motu o
tahuà rahi no Papetoài o Pâtii ia] e aore ia,
Eimeo Nui e aore ia, o Eimeho Nui, ta vêta-
no
hi parauraa. 1 teie mahana, ua mau roa
teie iôa o Moorea o ta vëtahi e faahiô ra nâ
hia te ôhipa no te faaroo i nià i teie motu.
Eita e ôre, no te faahaamanaô 1 nâ tuhaa e
Aita tâua ôhipa ra i ruri ê no te mea,
i te
8 no te motu no Moorea oia hoi o Papetoài,
roto i te hohoà no te hoê moo o tei faahaùti
matahiti
1813, i haamau-matamua-roa-
i te oraraa o te taata i reira ra. Aita atoà e
hla ai te hoê pü i Papetoài i reira e haapii-
moèhia ra te parau no te hoê mouà o tei
hia ai, e faaineinehia ai te mau veà tono
puta roa i te ômore a Pai tei taorahia mai
Tahiti, puta roa ai i nià t te hoê mouà i
Moorea, parauhia atu ai tâua mouà ra, o
Mouàputa. E rave rahi atu â mau parau
mâôhi no te tautururaa i te mau Mïtionare
0
Plhaèna, o Paopao, o Maharepa, o
Teàvaro, o Afareàltu, o Maatea e o Haaplü,
no te faaîte-atoà-raa e, e mea nâ Papetoài
atu te faahaereraa te parau no te Evaneria
26 Veà porotetani N°15, juin 2001
to râtou ihoâ hinaaro rahi ia haamau-
peretâne i roto i ta râtou ôhipa pororaa
Evaneria, e aore ia, no te horoà pâpüraa i
tâua ôhipa ra i roto i to râtou rima nâ nià
fare pure ?
i roto i teie mau tuhaa, riro atu al te nûnaa
teie mau tuhaa i roto i te faaroo âpï. I
pihai iho i teie parau, ua hâmani-atoà-hia
0
teie hohoà fare pure 1 nia i te hohoà no te
i Suva fîtï) 0
hoê fee ia au i te tahi parau paari e vai ra
ia te ôhipa i reira e tae noa
atu i te matahiti 1986. I roto i tâua ârea
1 tele vâhi i faatlàhia ai teie fare pure,
taime râ, e taamuraa
oia
hoî tei nià i te hoê marae rahi no Moorea,
rahi to te âmuiraa
aè 1 te tahi fifi tei tupu, e ua itehla râ te
faaôromai e te faaltoito o teie tâvini i roto 1
ta
na mau
ôhipa no to na tôroà, o ia tel
faaroo i nià i teie tâvini teie râ, nâ roto i te
ineine no te faatâhinuraa i te mau taime 1
tahi
ôhipa i tupu, tei tûrai i te
Apooraa Rahi Etârëtia ia taui i teie ôrome¬
mûri nei.
vâhi piri noa i tâua marae e e 8 to na mau
rimarima (S tentacules] o te faàite mat i te
tua e no te mea atoà hoî e, ua tae i te taime
teie tâvini, e toru taeaè tlàtono e tauturu
tahi mau ôhipa e tupu mat ia haere o ta i
no
râpae t to na nohoraa mai te parau ânet no
te hoê matai rahi, e aore ta, no te hoê
vaveà rahi. E no reira, te hohoà no teie fare
pipi-ôrometua
pure, e auraa anaê ia tei horoàhia e tâua
hohoà tei tâpeà-noa-hia e tae roa mai â i
teie tâvini i roto i te hoê fifi. Ua monohia
teie mahana nei.
Temauri i te matahiti 1987 o la tel rave i te
e
inaha, tâua fee ra, o te ora ra i roto i te
mau
I teie nei mahana, i raro aè 1 te aratairaa a
te
nei teie tâvini i roto i te ôhipa no te faaroo
ra o René Teharuru i te
matahiti 1986, tei tono-atoà-hia i Suva, no
te hoê noa tau poto no te mea, ua o atoà
e tae noa atu 1 na pipi tiàtono e toru, râtou
pâatoà tei titauhia no te rautî i nâ âmuiraa
e piti oia hoi, Hatai e Tarirea, no te hoê
rahlraa taata pâroita i nià i te faito e 400
taata, e te hoê faito piri atu 1 te 200 mero
ètârëtla. 1 te âvaè Atopa no te matahiti
te tauiraa. Ua monohia atu
o
ia
e
atu 0 ta e te pipi-ôrometua ra ta Thomas
hoê
1999, 1 rave-faahou-hia ai te tahi
Te mau tavlnl tei arataî mal i teie ô vlne
faaâpîraa rahi no te fare pure no
Papetoài i te matahiti 1988 hou to na faa-
tâtaîraa no teie fare pure tel mâirihia te iôa
Mai te peu e e tuhaa atoà ta te MTtionare
ruèraa mai i teie nei ao i te matahiti 1989.
ia EPENE-ETTERA, e
te faa-
Ua îte-atoà-hia te here rahi o te pâroita 1
te âvaè
ttàraa e no te arataî-atoà-raa i teie âmut-
nià i teie tâvini, ta te pohe râ i rave i mûri
riro
aè 1 te hoê àtl mai. Ua monohia o la e te
Heitarauri e te pâroita atoà hoî, la riro noa
â 0
ra 0 Henere Noti i roto i te parau no
raa
faaroo matamua
roa
i Moorea, ua ô
mau
âvari-faahou-hia ai i
Eperëra no te matahiti 2000, tei
hoi
ei
ôaôaraa
na
teie
tâvini
la
atoà mai râ te mau MItionare farânt i roto
ôrometua Adrien Vaetua Florès,
i te haapaôraa i teie paroita i te mea hoi, ta
atoà ei Peretitenl
te Tuhaa 3 mai te
no te faaroo teretetiano i nià i teie motu no
au t te tahi mau parau
tuatâpaparaa, tei te
Prosper
Brun te rave papO-raa-hia te aratairaa no
te ôhipa faaroo e te haamata-atoà-raa-hta
matahiti 1995 e tae atu i te matahiti 2001.
Moorea nâ roto 1 teie nau tâpaô no te âua-
1 mûri mai 1 teie tâvini, ua tuuhia atu te
i te rave t te tahi mau tâtaîraa i te mataht-
rotopO i te fêla âpl, ua îte-atoà-hia te
ti 1889. Te auraa ra, e tau huru maoro to
ànaanatae
teie fare pure vat-noa-raa atta e ôhipa i
ravehia no te haamaitai mai te matahiti
ôhipa a te pâroita e tae noa atu 1 to na
plpl matamua roa 1 Patltifa nei e te fare
pure matamua roa tel patuhia ia au 1 te
hoê hohoà e 8 ôraparaa e te hoê îrava
parau tel nanaôhia i nià 1 te hoê ôfai pâpaihia nâ roto 1 te reo peretâne e hurlhia ei
reo farâni (E reo mâôhi atoà hoî).
E pûôihia mal teie tumu parau i roto i te
tau
no
te ôrometua farâni ra o
tomoraahia
no
tei riro
ôrometua Francis Manutahi i te matahiti
1991, E ôrometua itolto teie i të ôhlparaa 1
o
te huifaaroo 1 nià i te
mau
tauiraahia 1 te matahltî 1997 monohia mal
al o ia
e te ôrometua Henri
Kelly i te mata¬
(matahiti
1827). I mûri aè i te horoà-raa-hia te
hiti 1998 no te tahi noa taime poto.
tiàmâraa i roto i te Etârëtla mâôhl 1 te âvaè
I te matahiti 1999, ua
Tëtepa no te matahiti 1963, aita e tâvlni
pâpO i tuuhia 1 roto i teie pâroita e tae noa
Rahi Amul Etârëtla e tuu no ta na tau haa-
mai
à
no
to
na
atu i te matahiti 1980 nâ roto 1 te ôrome¬
tua Tchong Tai Etetiera (oia hoî tei tonohia
faaotl te Apooraa
Papetoài ei vâhi parau rahi e ei pûna
veà 1 mûri nei.
Tauira Marama Or.
paariraa te pipi-ôrometua ra ia Heitarauri
Germain i Papetoài, i roto 1 te hoê taime
ârepurepuraa no te oraraa pâroita i mûri
Veà porotetani N'IB, juin 2001
27
Première exposition Mata Ora - Lycée Samuel Raapoto
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du projet d'éiahltsscnicnl
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28 Veà porotetani WIS, juin 2001
jjyrt
AcxuMxe.
Ralph Teinaore
entouré
du Secrétaire général
Alain Rey
et de la vice-présidente
Christiane Agboton
lors de l'Assemblée
générale à Sète.
Le Conseil exéeutif de la Cevaa
Sous la présidence du Pasteur Ralph
Teinaore, de l’Eglise Evangélique de
Polynésie Française,
Exécutif de la Cevaa
-
le
Conseil
Communauté
réflexion importante sur l’élargisse¬
de la Communauté, pour ouvrir la
chaines années. La Communauté entend
une
bien encourager les rencontres intercultu¬
ment
relles. La situation poUtique au Togo a rete¬
possibihté d’adhésion de nouvelles Eghses,
nu
l’attention de la Commission Justice et
et
commencé à réfléchir au thème de la
d’Eglises en mission a tenu sa première
session de la législature du 25 au 30 mars
Droits de l’bomme, iiinsi que les conditions
de détention dans les prisons des pays des
prochaine Assemblée générale, qui se tien¬
dra en octobre 2002 à Madag:iscar.
2001 à Vallecrosia (Italie), à l’invitation de
Eglises membres. La commission Formation
et Bourses a, quant à elle, souhaité l’organi¬
Plusieurs rapports de missions réalisées ces
l’Eglise Evangélique Vaudoise de ce pays. Il
a pu à cette occasion rencontrer le nouveau
modérateur de la « Table vaudoise », le
derniers
féminine.
Communauté ont également été présentés
mois
Eglises de la
au Conseil. Le Président de la Communauté
Pasteur Gianni
Genre, et s’entretenir avec
lui et avec le Comité Italien Cevaa du projet
Le plat de résistance du Conseil exécutif a
de cette
consisté en la mise en place des nouveaux «
Eglise d’intensifier son action
auprès des immigrants et réfugiés en Italie.
dans les
sation d’une consultation sur la formation
notamment évoqué la visite qu’il a effec¬
tuée avec le Secrétaire général aux Eghses
a
programmes
Alain Rey a fait le point sur la vie et l’orga¬
missionnaires », processus
remplacer les dotations finan¬
cières globales aux Eghses membres par
des subventions à des projets d’EgUse précis
du Bénin, du Togo et de Côte d’ivoire. Ces
destiné à
Eghses connaissent toutes des situations dif¬
ficiles du fait soit de la division, soit de la
situation socio-politique. Au Bénin, les
nisation du secrétariat suite à l’absence du
en
matière de mission ou de diaconie. Ce
forces de la reconstruction sont à l’œuvre ;
Dans
rapport, le Secrétaire
son
général
Togo, la parole des Eghses est fortement
Pasteur Anani Kuadjovi, due à l’accident de
changement fondamental dans les habi¬
au
la route dont il a été victime en novembre
tudes de la Communauté est un défi impor¬
attendue ; en Côte d’ivoire, l’Eglise métho¬
2000, lors d’une mission en Zambie. Il a
tant à relever pour dynamiser le témoignage
diste s’engage dans un témoignage de paix
par ailleurs souligné le rôle important que
et la solidarité dans la Cevaa. Il s’agira de
et de réconcihation. Le Conseil hiit appel à
prendre en compte les difficultés de cer¬
taines Eglises qui verront leur part dimi¬
nuer, soigner la formation et l’information
auprès de tous les acteurs, locaux ou natio¬
naux, et assurer la coordination de l’en¬
semble de ce processus de changement.
la communion de toutes les Eghses de la
Le Conseil Exécutif s’est penché ensuite sur
Pour cela le Conseil exécutif a nommé le
contrat
le travail de ses commissions : ainsi l’échim-
Pasteur Philippe Girardet de Montpellier en
Méthodiste du
ge de personnes doit se diversifier et ne plus
tant que « chargé de mission », à partir du
1er avril 2001, et pour une durée de 18
puisse jouer la Communauté dans l’accom¬
pagnement des Eghses membres qui vivent
un
temps de crise et s’est demandé si les
Eglises ne devraient pas êtres plus présentes
dans le débat sur la mondialisation.
se dérouler
uniquement dans le sens nord-
sud ; une invitation sera
faite à chaque
les autres durant les cinq pro¬
pour le témoignage de ces Eghses d’Afrique
occidentale.
Le Conseil Exécutif
a
enhn renouvelé le
du Pasteur Charles Klagba
(Eglise
Togo)
pour quatre ans,
comme Secrétaire Exécutif à l’Echange de
personnes, à la Formation et aux Bourses.
mois.
Cevaa - 4 avril 2001
Eglise pour qu’elles entrent en contact les
unes avec
Communauté et leur demande d’intercéder
Le Conseil exécutif a également mis en route
Veà porotetani N°15, juin 2001
29
Luc 13,1-9
Se convertir...
s’écroule juste à ce
moment-là et pas à un
autre, sur les raisons pour lesquelles deux voi¬
pleines de jeunes gens qui ne deman¬
daient qu’à vivre, se sont heurtées de face au
tures
petit matin sur nos routes, avec tout le fardeau
de larmes, de douleur, de déchirure et d’incom¬
préhension que ce drame a causé.
Quelle explication logique y a-t-il à donner à
tout cela ? Aucune.
La plus formidable
machine à tuer qui existe,
c’est la vie telle que nous la vivons. Tout ce que
l’homme produit tue : nos armes tuent, nos
constructions tuent, nos voitures tuent, nos
avions tuent, notre pollution tue, notre nourri¬
ture tue...
Chacune de nos vies tue d’autres vies.
Le diacre Emy de Béthel
Le temps de carême qui précède Pâques est
un temps qui nous invite à nous ressourcer
dans l’évènement fondateur de notre foi, la
mort et la résurrection de Jésus notre
Christ,
Si tu obéis aux tabu il ne t’arrivera rien et tu
Et quand l’être humain ne trouve pas la bonne
explication qui le rassure ni de coupable, alors
auras la faveur des dieux ; par contre si tu violes
il accuse les victimes elles-mêmes ; ils ont bu,
le tabu alors
ils ont fumé, ils ont ceci, ils ont cela...
on
retrouvera ton corps sur
le
marae, car les dieux t’auront puni.
cette mort et cette résurrection qui annoncent
Une superstition universelle donc et le peuple
mort et, s’il plait à Dieu, notre
de l’Ancien Testament a du mal à sortir de cette
notre propre
propre résurrection.
croyance, même si le livre de JOB vient rappe¬
ler que la maladie, le malheur, la mort peuvent
Jésus ne cherche pas de coupables. Il ne
cherche pas à expliquer ce qui n’a aucun sens.
C’est d’autre chose dont il veut parler :
Pilate, pour créer la confusion dans l’horreur et
s’abattre sur tous à tout moment, même sur
A ces gens qui croyaient probablement qu’une
pour dire aux Galiléens que, pour lui, ils ne
valent pas mieux que des animaux, a trouvé
ceux qui croient en Dieu.
tour ne peut s’écrouler QUE sur 18 personnes
l’idée de mêler le sang des animaux pour le
sacrifice au sang de ses propres victimes. Il y a
eu donc mise à mort de plusieurs hommes et
A titre d’exemple, faut-il rappeler ici à Béthel, ce
particulièrement coupables. Il répond : si vous
ne vous convertissez pas, vous périrez de
sacrilège. Pour les juifs, c’est l’abomination.
Et comme chaque fois qu’un évènement tra¬
gique vient mettre brutalement fin à des vies
humaines, devant ces morts que l’on ressent
comme injustes, l’être humain a besoin de se
prédicateur qui était venu tout heureux de venir
à Béthel nous parler de Dieu et qui na jamais
achevé son message car la mort l’attendait là,
sur cette bonne vieille chaire ?
Faut-il rappeler ce Pasteur, fauché à mort par
une
voiture à quelques mètres de l’entrée du
temple ?
rassurer.
Il a besoin de croire que ce qui est arrivé aux
autres est exceptionnel et ne peut pas lui arriver
Auraient-ils si gravement offensé
le Seigneur
que celui-ci a voulu les punir ?
à lui...
Il lui faut donc trouver une explication, un cou¬
Sûrement pas.
pable. Il faut absolument qu’il sache POUR¬
QUOI c’est arrivé et par la faute de QUI.
tour de SILOE, sûrement mal construite a écra¬
Pas
plus que ces dix-huit malheureux que la
sés.
Si donc on s’empresse de venir raconter cela à
Jésus, c’est dans l’espoir d’entendre le Maître
Ils sont morts, parce que leur heure était venue.
affirmer bien fort que ceux qui croient en Dieu
Ils sont morts à la fin de leur temps.
craignent absolument rien, qu’ils sont proté¬
gés, et que ceux qui sont morts ainsi avaient
mérité leur mort à cause de péchés particulière¬
Oui, ceux qui sont venus raconter cela à Jésus,
ne
ment graves.
Ils ont besoin d’entendre Jésus leur dire que la
mort horrible, de ces Galiléens ne serait en fait
que le résultat d’une punition divine bien méri¬
tée !
ne l’admettent pas. Ils veulent des explications
qui les rassurent, des explications pour expli¬
quer l’inexplicable, pourquoi, comment et que
fait Dieu pendant ce temps-là, ils veulent un
discours sur Dieu : ce que Dieu fait, ce qu’il ne
fait pas, pourquoi fait-il ci et ne fait-il pas çà...
Un tel discours n’a pas de sens, il n’explique
rien, il ne sert à rien.
En fait, cette façon de croire est une supersti¬
tion très païenne qui nous vient du fond des
âges. Elle est même universelle :
30 Veà porotetani N°15, juin 2001
C’est aussi inutile que de discourir sur les pul¬
sions meurtrières de Pilate, sur la tour qui
même.
C’est vrai, il ne produit rien et ii met en danger
la vigne en épuisant la terre.
Le propriétaire est tout à fait dans son droit : on
se débarrasse de ce qui
ne sert à rien. Ce n’est
ni juste ni injuste, c’est normal, c’est comme ça
et tout le monde l’accepte.
Après avoir semé quelques Idées, construit
quelques maisons, élevé quelques enfants,
l’homme, la femme, meurt en se demandant
même parfois pourquoi on a vécu.
Ce n’est ni juste ni injuste, c’est normal, c’est
comme çà et tout le monde l’accepte.
Sauf le vigneron de la parabole qui propose de
prendre soin de cet arbre, de lui donner un
délai. Et il dit à son maître :
«
Les membres de la paroisse de Béthel
C’est-à-dire que vous serez vous aussi la victi¬
me des forces de ce monde, des forces
aveugles qui tuent, qui abandonnent, qui ren¬
dent handicapés. Si vous ne vous convertissez
pas, vous mourrez comme l’être naturel que
vous êtes, tragiquement destiné à subir sans
pouvoir rien faire d’autre.
respiration, alors on meurt, effectivement, au
temps fixé...
Se convertir, c’est changer notre façon de pen¬
ser, notre façon de voir c’est admettre que dans
monde
qui nous entoure, la seule réalité,
c’est Dieu. Tout le reste n’est que vent et pour¬
ce
suite du vent.
de la poussière avant de retourner à ia poussiè¬
Se convertir, c’est comprendre enfin que tout ce
Votre vie ne consistera qu’a être fatalement
qui fait notre vie est éphémère et peut dispa¬
raître en un instant et que seul, Dieu reste car
rien ni personne ne peut le faire disparaître, lui.
écrasé par une tour quelconque par une voiture
quelconque, par un être empoisonné par une
saleté quelconque : votre vie ne consistera fina¬
Nous convertir, c’est inverser l’ordre de ce qui
lement qu’à mourir...
est important pour nous : C’est dévorer aujour¬
Si vous ne vous convertissez pas...
Frères et
d’hui cette Parole de Dieu que nous
dédai¬
sœurs, somme-nous des convertis ?
gnions hier.
Aux
Se convertir, c’est comprendre enfin qu’il nous
faut chercher d’abord le Royaume de Dieu...
précédentes élections municipales, un
diacre de Béthel était candidat sur une liste.
Ii était emballé,
enthousiasmé. Il disait : « on
parle politique du matin jusqu’au soir. On ne
pense qu’à ça. On réfléchit comment il faut
faire, on prépare des tactiques comment parler
aux gens, comment leur expliquer, c’est formi¬
Que cela semble beau, que cela semble bien,
mais que cela est difficile à faire !
Car c’est vrai que personne ne nous a préparé à
dable. »
cela, l’éducation que nous recevons donne plus
Et l’un d’entre nous lui a répondu : Si tu parlais
d’importance à un livre d’anglais ou de maths
qu’à la bible.
Nous obligeons nos enfants à aller au collège,
autant de Jésus que tu me parles de politique,
tu serais un diacre formidable !
mais nous les laissons libres d’aller ou de ne
C’est cela, c’est cette passion qui signale et qui
pas aller à l’Ecole du Dimanche. Même dans un
anime celui qui est converti.
Enseignement
Etes-vous passionné de Dieu ? Est-ce que
Jésus occupe vos pensées du matin jusqu’au
combien d’heures d’aumônerie, qui elles sont
prêt à en parler ?
Prenez-vous le temps de lire et de réfléchir sur
des passages de la Bible ? Avez-vous hâte de le
faire tous les jours ? Alors oui, vous êtes
“Protestant”, combien
d’heures de matières générales obligatoires et
dit
facultatives ?
converti.
énergie est canalisée sur notre
réussite dans le monde.
Nous faisons la gloire du monde... et le monde
nous tue.
Il nous tue comme le maître de la vigne veut
La conversion, c’est lorsque l’être humain que
enfermé dans le temps du
qui conduit à la mort, rencontre le
temps de Dieu qui conduit à la vie.
nous
donne des ordres à la fatalité : Ce n’est pas moi,
Dieu qui le coupe, mais toi. Toi le monde. Toi le
temps du monde.
Jésus refuse le “c’est comme çà” il refuse de
cautionner la mort de ce figuier comme il refuse
terre. Il refuse et il intercède. Non pas pour que,
par miracle, les fruits viennent, mais pour que
le figuier obtienne un délai.
A nous tous, qui sommes voués à la mort, qui
sommes
enchaînés par la fatalité, Jésus pro¬
pose un délai dans lequel, peut-être, il se pas¬
quelque chose, un délai dans lequel peutêtre, au cœur de notre vie, nous voudrions enfin
saisir ce Sauveur qui nous délivrera de l’illusion
du temps qui passe.
sera
Jésus nous propose un délai pendant lequel, si
nous le voulons, se réalisera notre conversion.
OR donc, quand la mort frappe autour de nous,
lieu de nous rassurer par d’inutiles et sou¬
vent fausses explications, regardons la vérité en
au
face : cette mort aurait pu être la nôtre, mais
grâce à Christ qui nous aime tant qu’il a pour
nous volontairement affronté la mort, grâce à
lui, nous avons bénéficié d’un sursis.
Utilisons ce sursis pour changer notre vie. Et
combien de temps
dépêchons-nous I
comme nous ne savons pas
ce sursis durera,
Notre mort viendra certes, mais celui quia vain¬
soir ? Etes-vous toujours
Toute notre
On dirait que c’est l’employé qui donne des
ordres au patron. En tous cas, c’est Jésus qui
de cautionner la mort de tout être vivant sur
Votre vie ne sera qu’une brève transformation
re.
SI au bout de ce délai il ne produit pas de fruit,
alors tu le couperas. »
tuer le figuier.
cu
la mort, alors, sera avec nous.
Et
avec
lui, chacun d’entre nous, la vaincra
aussi.
Emy Vial Dufour
Béthel 18/03/01
sommes,
La conversion, c’est la véritable respiration de
La mort du figuier, elle est programmée. Ce
figuier, il a grandi, on a attendu des fruits, ils ne
sont pas venus. Le propriétaire de la vigne où le
figuier est planté demande au vigneron de le
toute une vie. Et si on ne rencontre pas cette
couper.
monde
Veà porotetani N°15, juin 2001
31
I
Patrice Paari
•
Ntii
«la ite ôe i te faaôromaî te auraro e te
hau e ia paô te parau
a te Atua i roto ia
tatou tâtai tahi.»
0 Patrice PAARI teie, no roto mai o ia i
te
ôpO tetii PAARI no Mahaèna hoè
teina e tahi tuahine to na, fanauhia o
ia i te 15 no Mâti 1947 1 Mahaèna. E faè-
hau faaturahia teie, e tâvana tuhaa o ia no
Mahaèna i te area matahiti 1996 - 2001, e
tiàtono atoà hoi teie.
1972, ua hoi anaè mai i te fenua nei. I te
tupu i nià te vahiné, i te tâne râ. Ua mairi
Mai te mea ra ua ôhipa o ia i roto i te Nuu
30 no Atete 1973, o Nadine tei fanauhia i
mai ia i nià i to ù hoa e 1 teie nei i nià 1 te
faèhau - nuu ihital - e piti àhuru ma hitu
Piraè a reva faahou atu ai râtou i Farani i
toru 0 ta ù tamahine. E mai no te toto, e
tahi atoà
te matahiti 1974. I te matahiti 1977, ua
toto
faèhau paari o ia tütava nei i roto i te ora-
hoi anaè mai nei i te fenua, o Belona te
nehenehe e âvaè tâatoà. A pau roa ai te
tamahine hopeà tei fanauhia I te 1978.
toto 1 roto i to na tlno ». Fànauraa o ia 1 te
I te 1979, ua reva faahou atu i Farani e
matahiapo i te matahiti 1969, hoè âvaè o
pae matahiti te maoro. E tau faafaaearaa
ta na i te matahiti 1984, hoi mai nei i
te piti râ, ua faaara atu vau i te taote ra
aè net matahiti te maoro, o te
raa faaroo.
Te ànotau faèhau, e tau râtereraa
E ono matahiti to na a haere ai i te haapii-
I te matahiti 1965, manuia atu ra i te
Tahiti. I te âvaè Atete to râua haapâpüraa
hiôpoàraa haapii tamarll « Ecole Normale »
i to râua papetitoraa. 0 Julien a Mahaa te
raa.
e
tohohla atu ra o ia 1 Raiatea. Hoè mata¬
ôrometua.
Ua
hope te faafaaearaa, reva
hiti i te maororaa, e faaruè iho ra i te reira
atu ra teie fetll PAAFd I Farani e toru mata¬
haapiiraa no te manuia-ôre-raa i te hiô¬
poàraa BE. Mea nàhea pai ia te manaô
hiti te maoro. Teie râ, i to râtou taeraa atu
I Cherbourg, te tâpati matamua, nâ Patrice
paari ôre. « E ia pohe-anaè-hia o la,
ia i te fare mai no Vaiami «Maternité». No
Beauchamps. No reira, ua ani au elaha
pahî. E maha noa
matahiti vau i te tiàraa i nià i te pahî. Teie
râ, eita teie pahî e maoro roa i tua. Te
ôhipa rahi râ i nià 1 tâua pahî ra, e ravaai.
Terâ noa te fifi, aita pai e taata i te fare ia
vau la tonohia i nià i te
faaô atu i roto i te Nuu. Ua iarerei atu o ia,
te faaitoitoraa, te taiôraa tei roto ia te Puta
mai-anaè-hia to ù hoa. Ua faanaho ihoâ ra
tahi taureàreà o lotua te iôa i te parau-roa-
loane 17,20 i te irava 26. Te haamanaô
vau
raa
mai e « ia roaa ia ôe i te faaôromai e te
noa ra o
te mau tià faatere: poipoi faahoro vau
ia. I te matahiti 1987, ua tonohia
1 te tamarll i te haapiiraa. Taime tamâaraa,
toru matahiti i te fenua nei e i te
haere au e tii ia Belona, faatâmâa. la hope,
iho. » Rave iho ra i ta na tau faèhau e ono
matahiti 1990, reva faahou aè nei râtou i
faahoi i te haapiiraa e tâpapa atu ai i ta ù
âvaè i Mururoa, mai reira, tâmata atu ra e
te
1 te matahiti 1993 râ, ua hoi roa
faaô
I te âvaè
mai ia râtou. E, i mûri mai i ta na tau faa-
ôhipa. E i te area matahiti 1990 - 1993, ua
rohirohi roa pai to ù hoa a manaô roa ai
Tenuare 1968, reva aè nei o ia i Farani : «A
faearaa e hitu âvaè te maoro, i te piti no
au e
E maha
Eperëra 1994, rave iho ra I ta na faaturaraa.
E piti àhuru mâ hitu matahiti te
mâ hitu matahiti ia mâtou i Farani.
auraro, e
tahi
roa
ra
nehenehe e haere. la ôre râ, vai
atu
vau
e
a
toru matahiti.
haere i Farani.
matou i te revaraa. Taeraa matou i Paris,
hoè tei tià atu i Rochefort e piti i Toulon e
o vau
nei i Brest. Mea nâ nià vau i te per-
ia
0
e
ara.
maoro o
ia i roto i te Nuu îhitai. E tiàraa
«Premier maître» to na, oia hoi «Adjudant»
i te taime faaturaraa.
eôo auahi i te haereraa.
tàpaeraa atu, aita e taata e
faarii mai ia ôe. Eere mai ô nei. Mea nâ nià
E aha te hum te oraraa i Farani
atu vau i te taxi. I mûri iho
roa vau
ia tei fifi rii i te mea mai te matahiti
mâtauraa i teie faanahoraa.
»
i te
Te taime râ mâtou e mihi ai 1 te fenua, i te
hopeà matahiti la. 1 te tau Noera e i te
matahiti âpT mea ê rii pai i ô aita e faana¬
horaa pureraa pâpû e faataahla nei. 0
mâtou anaè iho ia i te fare. »
Aita vau i taôto, aita hoè noa aè taata ta ù
i mâtau, I te
faaea, e hoi mai i te fenua. Hoè àhuru
«
Mea maitai roa ia mâtou. 0 Miriama noa
1985 i
E taata haapaô i ta na ôhipa, i te matahiti
1980, ua riro mai o la ei ôrometua haapii 1
1998, ua roohla o la i te hoè
mai rahi. I te matahiti 1986 ra, ua tae roa
vau 1 te faahoi mai ia na râua te tamahine
te mau faèhau faaô
hopeà 0 Belona no te râpaau i te râau tahiti. Ua huru âfaro rii. Teie râ, mea tàpü ihoâ
«Haamanaôhia atu ra vau i te feia tumu no
Madagascar mea aroha roa.»
1969 i Tahiti nei. Hoè matahiapo ta râua,
teie mai. Aita râ te reira hum faanahoraa 1
I to mâtou tau, to te faèhau « malgache »,
ia. I te âvaè Atete 1971, hoi atu
te tare mai i Tahiti nei. E 1 te hoiraa atu
eita
mâtou i te matahiti
1990, ua tâpOhia o ia.
râtou moni àufau i te âvaè horoàhla mai
Ua parau mai te taote e, elta hoi teie mai e
nâ te Hau « Malgache ». Elta e navai no te
taime
ra
Mai tâua
to Patrice PAARI râtere-noa-raa
mai Farani i Tahiti no te tau ôhipa e aore
ia no te faafaaearaa. 0 Teihoarii ma te iôa
faaipolpo no râua MIriama i te matahiti
o Adélaïde
ra e
te
ta na vahiné i Farani. Titema
1971, o
piti ia o te tamahine ia Patrice. Mâti
32 Veà porotetani N°15, juin 2001
te matahiti
âpl, te vai atoà ra te
taata tahiti. E i te tâpati ua haere anaè mai
ia
e
tâmâa 1 te fare
e
raeàhia
e
no
Teihoarii mâ
:
piti hânere târà noa ta
ùtuafare tâatoà no te hoê âvaè. Mea fanaô
Aita râ vau 1 hiroà maitai i te ôhipa i tupu
te papetitoraa, eere roa i te ôhipa haùtl. 1
a ia tatou. »
i mûri iho. Terâ pai, ia ani-anaè-hla vau e
roto i te papetitoraa, eita te metua pupu e
No te pae o te haapiiraa o ta na mau tama-
pure, e pure ihoâ vau. Aita roa atu râ e
tüàtiraa te mea faaôhia atu 1 roto i te pure
faaea noa i nià 1 teie mahana ôroà. 0 na râ,
e te mau paraparau
metua fanau. E haapii, e aô, e âpee, e ara-
hine, nâ Patrice i haapaô atoà mai i te
reira, no te àti mai o ta na vahiné. « Aita e
tüàmaraa 1 te àfata teata i roto i te hepetoma.
I te hopeà hepetoma noa e te tau faa-
faaearaa.
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haapâpüraa teie tamarii i to na papetito¬
iti i roto 1 te rururaa poritita.
raa, e faaea atoà
ai to na tiàraa. Eere roa
râ i te taata püpü taoà noa i te ôroà fânau-
Patrice teie parau tOite « Licence de droit »,
ia
e aore ra
la faarii ôe i te papetito e tauiraa rahi teie
raa
i te mau matahiti atoà.
Géographie » e ia Belona te « Baccalauréat
1 roto i te roaraa o te matahiti te nohoraa
Compta ».
atu i te ara e i roto atoà hoi 1 te pü faèhau,
Hoê à ia no te faîraa faaroo e tae roa i te
No te pae o te pureraa i Farani, te nà ô ra
ua
ô mai te manaô no te faaôromai, te
haapâpüraa e, « 0 letu Metia ta ù fatu ».
paari e te auraro : « Mea ê pai to tâtou
natura, mea ê ihoâ te huru o te popaa. A
Eere teie i te hoê râveà noa ta te taata e
hia aè nel tamarii tahiti i reva atu i Farani.
Eere atoà nel hoi i te tahi râveà no na no
Aita e raeàhia e toru âvaè, ua faaea e ua
te pâruru ia na e no te tâparu atu i te haa-
hoi mai. Ei faaapiapiraa parahiraa anaè la.
maltaîraa no ô mai 1 te Atua. Aita. Te faî-
0
Patrice PAARI e « la tae i te tau toètoè, e
ono noa
matou rahiraa e tae mal nel 1 te
tare pure. Mâua Nadine te toru o ta ù
tamahine e faaineine i te pureraa. E ia tae
roa
1 ta âvaè
Mâti-Tiunu, i reira te tare
manaô ra e, e ô atu o ia i te Hau a te Atua.
faaroo, o te tauiraa la o to ôe oraraa.
Terâ to tâtou fifi eiaha pai nâ te popaa e
raa
faaue mai. Ua haapii atoà vau nâhea e faa-
Te faîraa faaroo o te tau huri mana ia no
tere i te hoê pupu, te tahi nünaa, mea
nâhea ia faanaho e nâhea atoà ia tiaau 1 te
ôe.
pupu. Te mea ia i turu mal 1 to ù
feruriraa ei tâvana tuhaa. Ua fanaô atoà
Ua faafâriu faahou te Atua ia tâtou la na
ü tiàraa i roto 1 te Apooraa Tiàtono mal te
âvaè Eperëra
1994. I te âvaè Tiunu 1995
atu nei hoi au i te tahi mau rururaa Ihi-
ia mau tâtou i tàua aveià ra oia te aveià o
to te ôrometua PUAHEA tltauraa mai ia ù
haapii i te tau a tià mai ai ei ôrometua
haapii i roto i te Nuu.
te HERE.
Te haamanaô nei
Ei tavlni, ei rave ôhipa nâ te Atua e tià al
pure e haamata ai i te taatahia. »
Te tlàtono haere tâvana
I te haamataraa mai au i roto i te Apooraa
tlàtono, e taeaè noa vau. E pâpaî parau to
e
haere i te
haapiiraa tiàtono. E toru
matou no Mahaèna. Ua manula atu vau 1
te
hlôpoàraa e ua vai atu hoê matahitl i
oraraa
ra
âvaè Titema 1997 i
tlhia vau ei tâvana tuhaa no Mahaèna i te
tâvana
matahiti 1995. E hou te haamauraa tiàto¬
no, ua farerei atu mâtou te Peretiteni no te
Ètàrëtia e te Peretiteni o te tuhaa hoê i te
iiitiraa Apooraa Rahi Amul i te 1996 ra, ua
parau mai râua la ù nel e : E haamau ihoâ
ia ôe èi tlàtono. la hope anaè râ te tau
ôire
atoà.
i terâ tere
no
aè nel, 1 te
la faî tâtou 1 to tâtou faaroo, ua fariu tâtou
Cherbourg e te mau
1 te Atua e te tiai nei tâtou i te hoiraa mai
mâtou i Farani aita i
roto 1 te haapaariraa. Teie nel râ, ua mâî-
vau
ra, no te aratai la tâtou nâ nià 1 to na èà, e
maoro
hoi
Ua
atu
vau
1
no letu.
Nâ tâtou râ e faaineine i te tahi èà
Cherbourg no te farerei i te mau hoa, ua
noho atu vau i reira e toru hepetoma.
Tei reira ta ù faaitoitoraa hopeà i teie nei
tâpatl 7 no Titema 1997. E te talôraa, tei
turu maltatai no te Atua ia haere mai. Mea
roto ia i te Evaneria a letu ia au i te hiôraa
faaitoitoraa nâ tâtou tâtaî tahi ia
nâ tâtou tâtai tahl to te taata farereiraa i te
aromata i to tâtou faaora, to tâtou taeaè e
to tâtou fatu la letu Metia. Parau hopeà ei
au
te
mai te irava matamua e
taiôraa no teie tâpati nei i roto i te puta a
tâvana, e faaôre i te poritita. I te reira iho
tae atu i te ono.
loane 14,23 te nâ ô nei te reo no letu ia
taime, ua faarii au. Ua haamauhia vau tià¬
Te mea ta ù i maramarama mal 1 roto i teie
tâtou e : « la hlnaaro ôutou ia ù, a haapaô
tono i te âvaè Tetepa ra 1996 nà te ôrome¬
talôraa, o te püal ia o te Reo o te Atua i te
i ta ù nei ra parau. »
tua ra PUAHEA. E piti mâua. 1 te Apooraa
pii tuutuu ôre noa ia tâtou nâ roto i te nà
a
Ruta pene 111,
Rahi i 1999 ra, ua haapâpû faahou mai te
ô raa mai e : « 0 vau to ôe Atua, e o ôe ta
Ètàrëtia e, aita e faaheporaa e, e faaea. Nà
ù nünaa. ». Atua no te here, te reo mai ra
ôe noa ihoâ e faaoti i to ôe parau. Nâ ôe e
mâitl. la ù nei, ua faarii au i te tltauraa a
te Atua aroha e « 0 vau to ôe Atua, o ôe ta
te Etàrëtia. E i teie nei âvaè Màti tau horo-
Te pü nei te Atua, te pii tàmau nei, te tuoro
aita vau i horo faeihou.
Te vai ra râ te tahl manaônaôraa i roto ia
nei te pàtoto marü noa mai nei to na reo la
raa tâvana,
ù
no
te mea, ia
hiôhla te faaotiraa a te
ù tamaiti ».
tâtou nel te taata ôviri nei. Te
ptri marü
noa ra o la la tâtou ia ôre râ tâtou ia ôtohe
val nei te tahl atu mau tiàtono, te ôhipa ra
riàrià noa. 0 ia te taahi matamua roa no te
râtou no te poritita 1 roto i teie mau tihe-
faafatata mai la tâtou. Ua hiaal atoà na te
puraa tôroà poritita, « Contrat politique ».
E ua faahoi i to râtou tiàraa tiàtono. Teie
taata i te faaatua la na, no te rahi to na
râ, aita atu imiraa ta râtou maoti teie no te
faaàmu i te ùtuafare e ta râtou huaai
mata atu i teie Atua, i roto 1 to na aroha
tamarii. Eiaha paî la e tuu 1 te hlti e tiàva-
tene haîhai
ru roa atu
taata èiâ rahi i nià i te tatauro. Mea tà-ôtià
Te tiàtono haere tavema, no te roo noa.
Terâ to ù manaô. Eere paha te parau no te
teôteô. E aore â 1 tae 1 te faaroo e i te hlô
faito ôre, o tei fanauhia i roto i te hoê faaroa e o
tei
pohe mal te tahi
ôre teie here rahi no na i te mea, i te taime
a
faatataurohla ai o la, ua vai matara noa
hlnaarohla ra e tuu i te
to na nà rima 1 te taata nei no te faaite nâ
hiti, 0 te poritita râ. Tatara i te poritita. Iriti
roto i te hoè faatau aroha no te hau 1 teie
tuu ia na i ràpae no te mea aita râua e
poroî e « Te here nei au ia ôe ».
Te iriti nei te Atua i to na parau la tâtou nà
tâvana te
e
mea e
tüàti faahou. la tâvana anaè, e ô ihoâ i roto
i te poritita. E faaea te tôroà tlàtono ia tae
roto i te faariro-roa-raa mai i ta na iho
te taime ôe e poritita. Ei hiôraa, i te tau a
tamaiti èi taata. No reira, e tano roa tâtou
horo ai mâtou i nià i te
e peirau e
tapura mâlti èi
te àpotetoro Pauro atoà e, « Eere
0 vau anaè i roto i to ù oraraa, o letu Metia
Apooraa Rahi Fenua i te matahiti
1996 ra, tel Faaa nei mâtou, e nâ ù te pure
teie e ora nei 1 roto ia ù ».
i faaoti.
No reha, te papetitoraa e te haapâpüraa i
mero
Valérie Gobrait
ôre tâtou la hlti maùe, ia ôre ia mataù,
Apooraa Rahi Amui no te matahiti 1999, te
1 ràpae.
Haapaô te mea titauhia ia tâtou, ia haa ia
tâtou. la ôhipa, e ia paô roa terâ parau i
roto i to tâtou nei Opoo.
Veà porotetani N°15, juin 2001
33
MESSAGE DE PENTECÔTE
«
Répands de ton Esprit sur tout être humain »
camps rivaux. Dans sa vie spirituelle et
dans ses actes, l’Eglise, dans le monde et non du
affrontée, la fameuse exhortation de l’apôtre
Paul, si fréquemment lue et citée dans nos
rer en
monde, doit incarner l’Evangile. Nous sommes
nouvelle. C’est ainsi que nous abordons une nou¬
paroisses, nous indique le chemin à suivre : “Je
donc, frères, au nom de la miséri¬
corde de Dieu, à vous offrir vous-mêmes en
sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu : ce sera
là votre culte spirituel. Ne vous conformez pas au
monde présent, mais soyez transformés par le
velle Pentecôte, après sept semaines illuminées
renouvellement de votre intelligence, pour dis¬
par le mystère insondable et l’infinie splendeur
de la résurrection pascale de notre Seigneur.
cerner
Dès son commencement, l’année 2001
nous a réservé
des surprises. Les événe¬
ments qui se sont déroulés nous tiennent
dans l’incertitude, comme si l’humanité se pré¬
parait - pour parler comme Paul - à un enfante¬
ment douloureux, lourd de dangers mortels mais
riche aussi en précieuses espérances d’une vie
vous exhorte
quelle est la volonté de Dieu ; ce qui est
bien, ce qui lui est agréable, ce qui est parfait.”
(Romains 12,1-2).
Forts de cette vision d’une vie nouvelle, nous,
chrétiens, nous apprêtons à affronter les défis de
ce siècle qui, sans cela, risqueraient de nous
dépasser. Nous sommes heureux, en particuher,
de savoir que le dialogue œcuménique est bien
vivant entre les grandes familles d’Eghses chré¬
tiennes. Aujourd’hui plus que jamais, ces Eghses,
dépit de leurs spécificités, sont appelées à
rechercher passionnément l’unité, le témoignage
commun et l’efficacité du service “afin que le
monde croie”. Dans cette quête, nous tirons
courage des paroles du prophète Joël, rappelées
par l’apôtre Pierre le jour de la Pentecôte :
“Alors, dans les derniers jours, dit Dieu, je
répandrai de mon Esprit sur tout être humain ;
vos fds et vos fdles seront prophètes, vos jeunes
gens auront des visions, vos vieillards auront des
en
songes ; oui, sur mes serviteurs et sur mes ser¬
vantes en ces jours-là je répandrai de mon Esprit
et ils seront prophètes.” (Actes 2,17-18).
Si l’on considère les profonds chimgements aux¬
quels l’humanité tout entière est aujourd’hui
34 Veà porotetani N°15, juin 2001
Aujourd’hui, la Pentecôte nous appelle non pas à
l’arrogance spirituelle, au triomphalisme facile,
au conformisme, non pas à la résignation, à la
neutralité ou au fatalisme, mais à l’espérimce, à
l’engagement et à l’action transformatrice et
constructive qui ouvre la voie à une nouvelle civi¬
lisation de l’Esprit, de Injustice et de l’Amour. En
tant que chrétiens, baptisés dans l’Esprit saint,
n’avons-nous pas la possibihté unique de nous
tourner vers le Christ pour y trouver la force
nouvelle et les nourritures spirituelles qui nous
permettront de répondre à son appel ? Ne nous
a-t-il pas reçus dans son Eglise et envoyés de par
le monde pour accompUr sa volonté ?
convaincus que l’Esprit nous
appelle à mettre
notre créativité au service du dessein de Dieu, à
garder vivante cette vision, à l’inspirer et à la
générations futures. Il nous
appelle à croire en ces lendemains nouveaux
dont nous jetons les bases aujourd’hui déjà.
transmettre aux
C’est pourquoi nous formulons cette prière : «
Répands de ton Esprit sur tout être humain, ô
Seigneur, pour que nous-mêmes, nos fils et nos
fiües, nos jeunes et nos vieux, hommes et
femmes, soyons transformés par le renouvelle¬
ment de nos intelhgences, que nous discernions
ta volonté et la proclamions, et que nous soyons
les bâtisseurs d’une nouvelle civilisation, tou¬
jours guidés par la lumière de ton Royaume.
Amen. »
Les présidents du COE :
Mme Agnes Abuom, Nairobi, Kenya
La pasteure Kathryn K. Bannister,
En tant que chrétiens, nous devons nous ouvrir
Bison, Kansas, Etats-Unis
davantage au message biblique qui nous appelle
à nous transformer par le renouvellement de nos
intelligences et à nous faire les agents de la
volonté de Dieu. En tant qu’Egllses, nous
sommes appelées à nous opposer aux forces
capables de nier notre humanité et de nous sépa¬
L’évêque Jabez L. Bryce, Suva, Fidji
S. E. Chrysostomos,
métropoiite d’Ephèse, Istanbul, Turquie
S. S. Ignatius Zakka 1er Iwa, Damas, Syrie
M. Kang Moon-Kyu, Séoul, Corée
L’évêque Federico J. Pagura, Rosario, Argentine
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Arue P.K 4,2. Tahiti
mn
Veà porotetanl N°15, juin 2001
35
Pehepehe i te utu apoo o te orometua faaturahia ra o
Temaurioraa Antonio piihia pâpâ atô
E te toa, e te toa ë
No te mea ë, ua hià te hoê o te mau pou tanaônaô o te
Rohiraa mâha ôre to te toa
Ètârëtia
Ua ruuruu vau ia ù i te taura ra ia virivtrlô
E te hoê 0 te Toa no Àlmeho nui nei
Tâtua atu ra ia roâuri to ù tino nei ia rautï reà
Nâ vai atu ra e paèpaè 1 te tare Toa Mâôhi i raro la papa
Humehume aè ra 1 ta ù humaha ia maroùra
fenua
Hahaehia iho ra mua fenua ia ù nei
Nâ ôe, nâ ôutou, nâ tâtou pâatoà
Amaha atu ra ta ù vaha
E pâpâ Atô ë
Hotu mai ra o reo hii
E ta ù tamaiti iti ë
E tâ, e tâ, arahuta iho ra i roto ia ù nei
TEMAURIORAA
Tore mai ra o Raanuanua
Maûriurl Itl tai onoono i te rui e te ao
Ferafera iho ra ia û nâ nohl ùiùi nei
Te tai mai ra i tauâhiti, e ua raa
E tâ, e tâ
TEMAURIORAA
E tàvini ia TUMUNUI HAU ÙMEREHIA
Teie te poroi ia outou pâatoà na
Paèpaè ôminomino iho ra vau
A rohi, a rohi âmui anaè
.
la fare Atua i fenua pü nei, e ua hope
la tere ùnaûna, e ia âraa teie vaa Mâôhi
Fâriurlu âè ra ta ù aro i mûri tua
I mua i te püai o Moana uri paô o Hiva i te aro o te
Àuë, âuë, âuë te autâ o to ù nûnaa iti Mâôhi ë
TUMUNUI
Ua rohi ûàna vau no ôe
Te vai nei â vau, no te paêpaê ia ôe e ta ù nOnaa iti
E ia rohi â to mûri mai la ù nei no ôe
Mâôhi ë
la pâraaraa teie vaa Mâôhi i teie tau piô nei
la maitai â outou.
E te toa ë, e te toa ë
MAURUURU.
Tei hea aè nei te toa
Ua huitâhia e RUATUAHURUHURU
Papa Matarau
E ua Horomiihia e ATAREHU
1 rumaruma ai te faatereraa o te Ètârëtia Èvaneria e te
tühaa toru nei
Porotetani
Fait partie de Vea Porotetani 2001