EPM_Vea Porotetani_200011.pdf
- extracted text
-
■ Les Eglises d'Afrique
■ Nucléaire :
les événements
parisiens
■ la Ora Na
Pierre Chant
En vente à la librairie Te Tiarama
aux Particuliers
Services
46 66 66 / 46 79 79
46 66 71
Préts/Placements
Gestion du Patrimoine
46.67.81
Change/ Cartes
VOCABULAIRE
Services aux Entreprises
PE THEOLOGIE
46 67 12
Grandes entreprises
PME
Service Etranger
Trésorerie/Devises
BIBLIOUEf f f
46 67 29
46 79 50
46 78 48
BANQUE DE POLYNÉSIE
Une offre Globale
Un réseau de 19 agences pour toutes vos opérations :
Financements, Investissements et Gestion de votre patrimoine.
.
la banque des fonctionnaires pour
Partenaire exclusif de
des conditions privilégiées.
n
III
Renseignements dans toutes nos agences.
Des crédits à la consommation POUR TOUS grâce à
Crédicom (Services Financiers Spécialisés).
Renseignements aux 46 79 85 / 81.
nouveaiüV\
commêntaire
'
bibiique\ i/
SOCIETE
GENERALE
BANQUE DE POLYNÉSIE
Siège social : Immeuble Pômare, B.P. 530 Papeete, TAHITI • Polynésie française
2
Veà porotetani N°9, novembre 2000
4 • Apo mai, Apo atu
Il n’est pas
sibledecon
re un
5 • Edito
avenir
n’est pas ent
dans
son
p
être. (Page 9)
6 • Conférence Publique du
Dr. Ka Mana
9 • La journée de l’enfant
10 • Te porotetani
ur
exister l’en-
naturellet besoin de se.
wêkêmêbêêêêêêêêê
int a
11/23
# E farerei no te faaite
validé
entourage.
r reconnu,
son
i te Evaneria
11)
La rencontre pour témoigner
(R. Teinaore, T. Tapu, Y. Haupert, J. Ihoral,
J. Hoiore, G. Ta’ase, R. Tatamai, Tonu, Lima,
V. Faleka’ono, T. Ming-Ya, D. Calhe, K.
Tupala, F. Pihaatae, Telito, Raoulx)
24 • Te mau parau âpi no Paofai
avons été
IM informés des défis
Mous
et des luttes menées
1 par les églises
Pacifique
pour
communication
du
la
de
l’évangile et la promo] tion de la liberté e1: de
:
la vérité. (Page 23)
25 • Heremona
26 • Te pororaa Evaneria i teie mahana
28 • Enseignement Protestant
29 • 20"™ siècle
30 • Tômite Rautî
31 • Repère Protestant
32 •Jeux
33 •Tuaroî
34 • la ora na Pierre Chant
11 est certain que Dieu n’a
I pas oublié la petite com¬
munauté de langue hakka
du territoire qui a besoin
aussi
de
Une : Photo de Ralph Teinaore
Photo Intérieur : Veà Porotetani
Dernière page : R. Teinaore
connaître
l’Evangile et de marcher
sur
le Chemin de la vérité
qui mène à la vie. (Page 34)
Veà porotetani N°9, novembre 2000 ■
3
La dernière nuit
Apo mai, apo atu
du gardien de iVlotu-uta
XlVème Congrès Mondial
^‘Médecine
et guerre nucléaire”
Il y a quelques semaines, la chaîne publique de
télévision France 2 programmait une heure de
courts métrages en couleur tournés pendant la
guerre de 39-45. Flabitués que nous sommes aux
Images en noir et blanc, ces films prenaient subi¬
tement un relief exceptionnel. Faut-il donc de tels
artifices pour nous sortir de notre accoutumance
à la violence de notre monde ? Probablement I
Sauf à connaître personnellement les hommes et
les femmes qui en sont les victimes.
C’est notre privilège de protestants français que
d’entretenir depuis des décennies d’étroites rela¬
tions avec l’église évangélique de Polynésie fran¬
çaise. Ils ont connu le Centre français d’expéri¬
mentation nucléaire du Pacifique et peuvent
témoigner de l’angoisse sourde qui traverse les
populations qui, soit ont travaillé à Mururoa ou
Fangataufa, soit ont vécu à proximité du centre.
Les experts internationaux leur ont prodigué de
bonnes paroles, de bons rapports techniques !
Comment y trouveraient-ils quelques apaise¬
ments, eux qui n’ont jamais été associés aux
expertises, quand d’autre experts contredisent les
premiers ?
Mais quand bien même cela serait, c’est la prise
en compte de l’angoisse et elle seule qui permet¬
trait d’apaiser les craintes ou de les affronter.
C’est ce que, avec insistance, persévérance, nous
demandons et vous mêmes pouvez nous y aider.
Ce rappel pour dire ici, devant votre Congrès,
qu’au-delà des combats que nous devons mener
pour la dénucléarisation de notre monde, au-delà
de la lutte quotidienne pour abaisser le niveau des
armements de masse ou individuels, au-delà, ou
plutôt au cœur de nos combats nous voulons
avoir le souci premier des hommes et des
femmes pour qui cette terre doit rester une terre
accueillante, une terre où il soit possible de se
projeter dans un avenir, que l’on a passion et bon¬
heur à construire et dont on se sache respon¬
sable. Nous acceptons les limites de notre condi¬
tion humaine, mais nous refusons d’y ajouter les
risques d’un anéantissement prévisible, provoqué
par la folie humaine.
En vous saluant au nom du protestantisme fran¬
çais au début de votre colloque, je veux vous
exhorter à placer au cœur de votre réflexion les
questions que les simples citoyens de ce monde
se posent pour leur avenir ; le père de jeunes
polynésiens qui se demande si les poissons qu’il
donne à ses enfants ne vont pas nuire à leur
santé, la jeune femme américaine qui dépose sa
fille à l’école et se demande si aujourd’hui un de
ses petits camarades ne jouera pas dans la cour
avec une arme de poing chargée.
Les vraies questions politiques sont celles que
posent les simples citoyens. Je sais que vous y
êtes attentifs et je vous en remercie.
otu Uta est un charmant îlot situé
l’entrée de la passe. Plus tard, l’îlot contint
dans la rade de Papeete, à cinq ou
des dépôts de dynamite. Enfin, récemment,
six cents mètres de la plage. Cet îlot
des magasins y furent construits pour rece¬
histoire qui serait
voir les marchandises venant des
intéressante à
raconter par le menu. Qu’il suffise de savoir
qu’il fut une propriété de la famille royale
de Tahiti anciennement, et que c’est là que
a
une
le missionnaire Nott, aidé du roi Pômare,
traduisit en partie la Bible en langue tahi-
tienne, vers 1825. Après l’établissement du
Protectorat, la France y établit une batterie
d’une quinzaine de canons pour défendre
ports
soupçonnés d’être infestés de la peste, et
tout à côté, sur des pilotis, fut étabh un laza¬
ret, composé de trois maisons pour les
voyageurs à mettre en quarantaine, et à la
garde duquel était préposé un jeune breton
de 24 ans. Celui-ci y était seulement depuis
quelques semaines, lorsqu’est arrivé le ter¬
rible nuit du 7 au 8 février 1906.
Vers 10 heures du soir, l’îlot est pris d’as¬
saut par les vagues furieuses, elles franchis¬
sent les talus de l’ancienne batterie. Le gar¬
®pXrètetani
MENSUEL DE L’EGLISE ÉVANGÉLIQUE
DE POLYNÉSIE FRANÇAISE
CRÉÉ EN 1921
Boîte postale 113 - 98713 Papeete, Tahiti. PF.
'Téi. (689) 46.06.23
Fax. (689) 41.93.37
E-mail : eepf@mail.pf
dien, le Bouloch, fait des signaux pour
demander du secours ; son canal brille,
puis s’éteint, il brille encore et s’éteint de
nouveau ; il en est ainsi pendant deux ou
trois heures. On comprend sa détresse dans
la vUle, mais on ne peut risquer la vie de 8
ou 10 hommes pour essayer
de sauver celle
d’un seul. Le pauvre jeune homme monte
.
Directeur de Publication
Jacques Ihorai
Rédactrice en Chef
Céline Hoiore
-
sur des
arbres, mais il en est délogé par les
vagues, il est enfin précipité sur le sol où il
se brise la cuisse. A la merci de la mer il ne
tarde pas à être noyé, et son corps, après la
HeipuaAtger
tourmente, est trouvé à moitié enseveli dans
le sable. Ses restes, pieusement recueilhs,
Comité de Rédaction
Taarii Maraea, Ralph Teinaore
foule énorme l’a accompagné le dimanche
Secrétariat
Turo a Raapoto, Thierry Tapu,
Sylvia Richaud, Chantal Spitz,
Marama Gaston Tauira,
Daniel Margüeron,
Valérie Gobrait, Robert Koenig,
et la collaboration de
Emile Malé, Patricia Sanchez
reposent au cimetière de Papeete, où une
11 février. Que Dieu soutienne le courage
de ses pauvres parents quand ils auront
appris sa fin tragique.
F. Vernier
Missionnaire à Tahiti
Intervention du Pasteur Jean-Arnold de Clermont
Président de la Fédération Protestante de France
lors de la séance d’ouverture
Paris, 30 juin au 2 juillet 2000
Prix de l’abonnement
(1 an -10 numéros)'
Polynésie : 1200F (cfp)
Métropole: 150FF / Suisse: 40FS
Impression : STP/Tirage : 5000 ex.
ISSN : 1278-2599
4
Veà porotetani N°9, novembre 2000
1. On a pu lire dans tous les journaux euro¬
péens des détails circonstanciés sur ce
cyclone, qui, balayant tout sur son passage,
laissant notre belle colonie de Tahiti dans la
plus grande détresse.
en
i
f
/
■^â
j
Les activités
dans l’Église.
Les paroisses, comme pour
.X
d’autres associations connaissent
des périodes de surmenage, car
trop d’activités paroissiales. De plus,
et c’est un constat, ce sont toujours
les mêmes personnes qui se réunis¬
sent et participeront à ces activités. Et
souvent on se pose la question
sui¬
vante : «pourquoi tant de réunions ».
I\l’est-ce pas un défi de croire que
nous devons
raviver la vie paroissiale
par des activités diverses.
L’excès d’activités ne cache-t-ii pas un
manque de confiance en Dieu ? »
Mais en même temps, nous pressen¬
tons que nos activités
santes ; le champ de
immense
:
nous
ne
sont insuffi¬
mission est
parvenons que
fort peu
à visiter les familles, les
malades, pour témoigner ensemble de
l’Évangile. Beaucoup de nos foyers
protestants ne fréquentent plus régu¬
lièrement les enceintes de la paroisse
pour diverses raisons. Les jeunes sont
de plus en plus accueillis par la rue ou
par des activités extra - paroissiales.
Il nous faudrait donc des réunions et
des activités innovantes, renouvelées
et percutantes.
Te mau tapura ôhlpa Parolta
Une remise en ques¬
tion ou une restructuration pourraient
Te mau pârolta, na reira atoà te
i te farerei, na retra atoà te feiâ mai, no
tâhi atu mau tâàtiraa, te vai ra te
te tâuàparau âmui
mau taime teimaha, no te rahi o te
nei te feiâ e âmui nei i roto i te ôhipa
tâpura ôhipa. Hau atu i te reira, te
ôhipa ia e îte-pinepine-hia ra, taua mau
pâroita no te mau tumu e rave rahi. Te
rahi nei te feiâ âpï i roto i te mau aroâ
aore ia te tahi atu â mau tapura ôhipa
i râpae atu i ta te pâroita.
la faanaho ia tâtou i te mau âpooraa e
te mau tâpura ôhipa haamaitaî, faaâpï
mau
taata nei â teie e âmui mai nei i roto i te
ôhipa. E uiui atoà te manaô e, « e eiha
hoî teie, putuputu noa putuputu noa».
Eere ânei e herepata terâ tiàturiraa e,
i te èvaneria. Te iti
taata
e faaaraara. Na te tahi hlôfaahouraa i te
pâroita na roto i te faanahoraa i te mau
tâpura ôhipa e rave rahi. Aita ânei teie
mau tâpura ôhipa e faahohoà mal ra i
huru no te ôhipa i orahia mai aore ia
mea
tià ia faaoraora i te
mau
faanahoraa i te mau rêni ôhipa e tauturu ia tâtou no te faatià i te mau ôhipa
à la rigueur nous aider à organiser le
to tâtou tiàturi ôre i te râveà turu a te
tei taoto noa na.
réveil de certaines activités en som¬
meil.
Le dossier de ce mois sera consacré à
la communication et aux médias.
Atua.
Ta tâtou parau tuatâpapa no teie âvaè
Teie nei râ, te ara atoà nei tâtou i te iti
te
tâpura ôhipa ; te auhune nei te tahua ôhiparaa : aita te mau
ùtuafare e taeà pinepinehia nei e tâtou
parau âpï.
o ta tâtou mau
haaparareraa
e
te mau moihaa
Céline Hoiore
Céline Hoiore
Veà porotetani N°9, novembre 2000
5
CONFERENCE
PUBLIQUE
DU
K A-MA N A
DOCTEUR
L’Image d’un IVlonstre
2uant j’étais enfant, ma grand-mère meracon¬
tait souvent des histoires de monstre. Le
enfants, qui pourchassait les hommes.
Quand j’étais enfant, je me posais la question :
pourquoi me racontait-on tant d’histoires de
monstres ? ” Quand j’ai commencé à Hre la Httérature africaine, je me suis heurté aux histoires de
monstres. Comme la tombe de Phai’aon qui était gar¬
dée par- cette espèce d’animal terrible, une tête
d’homme avec un corps d’animal. On raconte des
monstre qui mangeait les
t
les femmes, qui
“
histoires
sur
ces
êtres-là. Pourquoi est-ce qu’on
pai'le souvent de ces êtres-là dans notre éduca¬
tion en Afrique ? Qu’est-ce qu’il y a dans les monstres
qui caractérise qu’ils sont un élément de notre édu¬
cation ? J’ai compris que c’est la disproportion entre
ces différentes par-dès, une tête d’éléphant et un
corps de nain, et ces différentes parties nous font
peur, parce que le monstre est disproporüonné en
nous
lui-même. On nous montre notre histoire comme
une histoire habitée par ces
êtres-là.
C’est en regardant l’histoire d’Afrique aujourd’hui
que j’ai compris pourquoi nos parents nous racon¬
Les défis de l’Afrique et les
taient souvent des histoires de monstres. J’ai com¬
réponses des Églises
dans la société africaine. Et que notre problème,
J’arrive d’un continent dont l’image dans
le monde est très brouillée. Je suis ori¬
ginaire du Congo et de Zaïre. Pour beau¬
coup, à travers la description de la littératu¬
re, les reportages à la télévision, on donne de
ce continent l’image d’une terre en naufrage,
de misère et de catastrophe, sans avenir,
pris que les montres dont on parlait, c’était nous
c’est d’être une société de monstres. Et il fallait ana¬
Sur certains
problèmes nous avons une
longue expérience de lutte que nous pouvons
vous
proposer comme élément d’une
réflexion sur la manière dont vous devez
vous-mêmes conduire votre propre destinée
et assumer votre combat aujourd’hui.
Il y a
tellement de similitudes entre
deux
nos
alors que nous-mêmes, africains qui vivons
situations que, je serais heureux d’établir un
notre situation aujourd’hui, nous savons que
pont entre les deux mondes et qu’à travers
ces ponts nous puissions rêver ensemble et
grande réserve d’espé¬
rance, d’humanité pour l’ensemble de la terre
et que nous avons quelque chose à proposer
nous sommes une
à toutes les nations dans la crise mondiale
actuelle.
Je suis venu partager avec vous non pas
l’image de la désespérance que l’on donne de
mais plutôt l’énergie de l’espoir que
portons en tant qu’Africain d’aujour¬
d’hui, à travers les grandes batailles que
nous menons sur notre continent-pour fon¬
der les défis d’aujourd’hui et sortir nousnous,
nous
mêmes de la crise dont nous sommes vic¬
times et agents depuis de nombreuses
années déjà. Et sur ce combat, je sais que
beaucoup de choses nous unissent dans les
problèmes auxquels nous sommes confron¬
tés, vous ici dans le Pacifique ef nous en
Afrique.
bâtir l’avenir de l’humanité.
lyser les monstres pour comprendre ce qu’ils sont et
comprendre qui nous sommes. Je me suis mis à
l’analyse. J’ai regardé les hommes qui nous gouver¬
nent et quelque chose m’a frappé tout de suite, un
homme comme Mobutu. Il avait une intelligence
manipulatrice extraordinaire, il savait comment se
mettre au pouvoir, jouer avec
l’opposiüon, comment
opposer les uns aux autres, comment commander
les faux coups d’état et surtout conserver le pouvoir.
Il avait un pouvoir pohtique manipulateur comme
une tête
d’éléphant et cet homme-là, spirituellement
c’était un nain, éthiquement un pygmée.
Ce soir, je voudrais
particulièrement parler
de défis de l’Afrique et de la manière dont les
Eglises se sont organisées pour donner des
réponses à ces défis là. Je vais vous parler
comme on parle en Afrique, non avec des
concepts mais avec des images, et à travers
ces images nous faire saisir des réalités, leur
profondeur, leur problème, leur radicalité, la
façon dont nous les affrontons. Ces images
nous prennent en profondeur et nous éclai¬
rent sur ce que nous sommes. Je voudrais
parler de 4 images “ l’image d’un Monstre,
du Sarcophage, de la Nasse et de l’Étau ”
pour mieux comprendre les défis de l’Afrique
et comment les Eglises ont tait face à ces
problèmes.
Des gens
disproportionnés. L’histoire de nos
grand -parents est là pour nous dire que dans notre
société, on risque toujours de se faire gouverner par
des gens qui sont tellement disproportionnés
qu’entre leur intelhgence poUtique, leur dimension
éthique et leur vie spirituelle, il n’y a que dispropor¬
tion épouvantable. Ce sont ces gens-là qui sont
l’épouvante de l’Afrique dans la direction de notre
continent. Dans chaque pays on a des monstres aux
énergies disproportioimées. Comme tous monstres,
ils nous font peur, mais, nous n’arrivons pas à
réagir : alors nous nous taisons, nous nous écrasons,
et les monstres gouvernent.
Les intellectuels monstrueux. Ce sont aussi les
intellectuels, ceux qui sont formés dans les grandes
6
Veà porotetani N°9, novembre 2000
Le Sarcophage
écoles
comme
à la Sorbonne, à Harward, à
Cambridge. On a eu tous les diplômes que l’on pou¬
vait avoir dans le monde.
Quand on revient en
Afrique, on occupe les responsabilités. Quand je
nous regarde, je vois une inteUigence monstrueuse,
elle n’a aucune base éthique et spirituelle. C’est
nous qui nourrissons les monstres poUtiques, qui
leur confectionnons des idéologies, qui concevons
l’idéologie d’un parti unique. Quand ils ont besoin
de la sécurité, c’est nous qui proposons ces for¬
mules de sécurité. Quand ils ont besoin d’une idéo¬
logie débile, c’est nous qui la fournissons. Il y a des
exemples terribles de cette situation.
On avait fabriqué le monstre, nous qui étions des
intellectuels monstrueux. Ce qui se passe à la tête de
l’Etat, dans les énergies intellecttieMes, c’est exacte¬
ment la même chose qui se passe dans le peuple luimême. À force d’êtres dirigés par des monstres et
éclairés par des monstres, la société devient elle
même
une
société des citoyens monstres. On
déploie certaines attitudes et l’on en laisse d’autres.
On développe le sens de la débrouillardise, du
détournement de fonds, la maUgnité, la manière de
casser le fonctionnement d’un pays.
La politique du Ventre. On a étabÜ dans notre
pays le système de “ 1« politique du ventre ” et la
formule c’est la chèvre broute où elle est attachée.
Vous comprenez que si je suis attaché à la direction
d’une entreprise, je broute dans l’entreprise. Si je
suis directeur d’école, je broute dans l’école où je
suis. Si je suis chef d’Etat, je broute dans mon Etat.
Nous nous broutons les uns les autres et à la fin
nous tuons,
notre propre Etat et notre propre pays,
parce que nous sommes une société de monstres.
C’est là un des grands problèmes auxquels les
Notre problème en Afrique, c’est cette
il faut faire sortir l’Afrique du sarcophage, il
fascination par le sarcophage c’est-à-
faut que l’Afrique vive de nouveau. On a dis¬
Eglises sont confrontées aujourd’hui. C’est d’être
dans une société où il y a des monstres.
dire, vous présentez un objet de mort
objet de votre vie, vous vous préci¬
pitez dedans et c’est terminé. Ça nous est arri¬
Comment aJBËronte-t-on les
vé
persé l’Afrique en plusieurs morceaux, en
petits pays comme Togo, Bénin, Bourkinafaso.
Cette Afrique émiettée est incapable d’avoir
l’énergie de la vie. Nous en sommes là. Et c’est
là le défi auquel nous faisons face en Afrique.
monstres ?
Le Christ est l’anti-monstre
Nous travaillons au cœur de la foi chrétienne, où il
y a le Christ. Il est essentiellement l’anti-monstre.
Comprendre le Christ comme anti-monstre, c’est
mettre les chrétiens sur la voie d’une dynamique qui
fasse d’eux des anti-monstres, des hommes et des
femmes qui ne sont pas disproportionnés dans leur
être mais qui puissent avoir des raisons profondé¬
ment rationnelles, profondément éthiques et
profondément spirituelles. Que ces trois choses-là
soient en équiübre si on veut transformer la société.
Il est du devoir de l’Eghse de former ces hommes et
ces femmes. Il faut réorganiser notre catéchèse
dans la CETA avec une structure anti-monstre.
comme un
quand nous avons rencontré le monde
occidental. On nous a porté de l’alcool, des
armes, du tissu qui sont des pacotilles et nous
nous sommes
précipités dans ce sarcophage.
Ils nous ont bien enfermés et l’on ne bouge
Le Christ est l’anti-sarcophage
plus, on est mort.
Il ne vous met jamais dans un cercueil pour
Aujourd’hui, le même principe fonctionne. On
nous dit, “vous voulez l’indépendance, on
vous la donne mais c’est l’indépendance
sarcophage”. “Vous voulez le développe¬
ment, on s’endette”... Nous vivons tellement
dans l’esprit du sarcophage, que nous
sommes des peuples pratiquement morts. Et
quelques-uns d’entre nous avons dit comme
Isis, “ Non ”, il faut déplomber le sarcophage.
que vous restiez dedans. Le Christ est hors du
tombeau. Il faut alors casser le tombeau dans
lequel nous nous sommes mis en Afrique
parce que nous avons été tentés par le mythe
qui nous vient d’ailleurs, par le mythe facile,
le mythe de la soumission aux idées des
autres, le mythe du refus de notre propre cul¬
ture et du refus de notre propre être. Il faut
sortir de tout ça parce que le Christ est l’antisarcophage.
Veà porotetani N“9, novembre 2000
7
CONFERENCE
PUBLIQUE
DU
DOCTEUR
La Nasse
La nasse, vous la connaissez bien, l’ouver¬
ture est grande : quand le poisson entre, il
croit qu’il est toujours libre. Il avance, mais
dès qu’il arrive au fond de la nasse, il se rend
compte qu’il ne peut plus se retourner parce
qu’il est pris dedans. Et l’Afrique est dans cette
situation-là. Nous sommes entrés dans la nasse
en dansant et en chantant bien que le monde
soit fait pour des citoyens libres. Mais petit à
petit, on se rend compte que tout autour de
nous,
c’est une nasse. C’est une vision du
monde qui nous est imposée par d’autres et qui
nous vient d’ailleurs.
La nasse est composée d’images à la télévision
qui nous font vivre et notre jeunesse s’exalte
à toutes ces images-là. Elle rêve
d’Amérique, d’Occident. Elle ne sait pas que ce
face
rêve-là c’est une nasse. Dès que vous y entrez,
elle détermine la manière dont vous allez vivre
et vous êtes pris.
L’animation
L’étau
Mais l’Afrique a cru qu’elle était un continent
théologique
libre alors qu’elle est dans la nasse. Notre pro¬
blème est de sortir de la nasse, sortir du cadre
que les autres ont tracé pour que nous puis¬
sions vivre dedans, sortir des structures qui
sont imposées, en fait retrouver notre capacité
de liberté en sortant de la nasse. Vous savez,
quand le poisson est au fond de la nasse, c’est
difficile de se retourner et sortir de cette situa¬
tion.
Le Christ est fondamentalement anti-nasse
Il ne triche pas avec nous en nous mettant dans
une
fausse liberté. Il
nous
place devant des
choix existentiels qui sont radicaux. Oui ou non,
voulez-vous entrer dans les jeux de la respon¬
sabilité et de la liberté ? Les Africains qui veu¬
lent bâtir l’avenir doivent entrer dans cette res¬
ponsabilité et construire l’avenir avec cette
logique-là.
Il est de l’essence de l’étau de se resserrer
autour de votre cou. L’Afrique est prise dans
le monde actuel comme par un étau autour de
On a fondé plusieurs entreprises qui
d’ajustement culturel conçu par la
banque mondiale et le fond monétaire interna¬
tional.
vive de nos communautés, où le combat socio -
ne
fonctionnent pas, comme les raffineries au
Zaïre, des barrages ultra -modernes qui ne don¬
nent pas d’électricité, on s’est endetté énormé¬
ment pour construire ces choses-là et les taux
de l’endettement se resserrent progressivement
autour de notre cou. On nous propose des pro¬
grammes
politico culturel devient le combat de tous les
Au jour le jour, la misère augmente, le peuple
sent le
contrecoup de cette politique-là, les
salaires des fonctionnaires sont baissés, les
subventions pour la santé, pour l’éducation sont
supprimées : cela s’appelle le redressement du
pays. Dès qu’on est entré dans cette logique-là,
l’étau s'est resserré, et se resserre de plus en
plus. Et nous en sommes là.
Le Christ est anti-étau
Il ne se serre pas autour de notre cou pour nous
tuer avec des
politiques d’ajustements multi¬
sectoriels, multidimensionnels, non. Le Christ
est là pour proposer un projet de vie. Évangéli¬
ser le
peuple africain, c’est le faire entrer dans le
projet de vie qui est le projet du Christ. C’est ce
que nous appelons la théologie de la recons¬
truction. Nous rebâtir nous-mêmes en cassant
les images de mort. Et quand nous brisons ces
images de mort, nous ouvrons la voie de la vie.
Nous ne pouvons la suivre que si nous remet¬
tons ensemble la dynamique de l’évangélisation
sur les énergies internes à nous-mêmes, l’éner¬
gie de notre propre culture comme lieu de pro¬
duction de la vie.
8
Veà porotetani N°9, novembre 2000
Si vous avez bien perçu ces quatre images-
là, vous comprenez que le travail d’évan¬
gélisation dans un tel contexte consiste à
briser l’étau, à casser la nasse, à déplomber le
sarcophage pour qu’une fois ce travail terminé,
on finisse avec le monstre qui gouverne le
continent. Vaste programme et les Eglises
d’Afrique depuis plus d’une dizaine d'années
essayent de mettre en oeuvre, à travers la
réflexion théoiogique, la mobilisation d’énergie
son cou.
Chrétiens.
Et enfin, à travers la production de
nouvelles
utopies pour regarder vers l’avenir.
Pendant des siècles, nous étions déracinés,
aliénés, coupés de la fève essentielle de notre
propre culture, de notre propre histoire. Il n’est
pas possible de construire un avenir si on n’est
pas enraciné dans son propre être. Il faut alors
reconstruire son être et reconstruire ensemble,
d’où
une
pastorale qui consiste à mettre des
gens ensemble, à les mettre debout, à les
mettre au travail : c’est ce que nous appelons
l’animation théologique. C’est cette dimension-
là, qui est une dynamique fondamentale, à tra¬
laquelle nous cherchons à donner au
peuple africain la conscience de sa propre force,
de sa propre confiance de créativité. D’où
l’émergence de plusieurs mouvements d’ac¬
tions civiques, des mouvements de luttes pour
les droits de l’homme, écologiques et même
vers
des mouvements d’actions
'
politiques comme
beaucoup de conférences épiscopales en
Afrique qui produisent des textes éminemment
politiques.
On voit une Eglise critique et aussi une Eglise de
propositions de vie. Sur la base de tout cela,
nous
cherchons à ouvrir
un
avenir
avec
des
forces vives de la société. Mais vous ne pouvez
construire un avenir que s’il y a une utopie forte
dans la tête d’un
peuple qui mobilise pour la
construction d’avenir.
De plus en plus, en luttant contre le sarcophage,
les nasses, les étaux qui sont au cœur de notre
société, nous essayons de mettre sur pied une
Afrique de l’espoir, une Afrique du bonheur par¬
tagé, une Afrique inventive et créatrice, une
Afrique qui, sur la base de sa propre culture, se
construit un avenir qui soit un projet de vie, que
l’on propose à toute l’humanité. Je dégage là les
directives essentielles d’une action
en
Le père : une fonction en pleine
cours
“r”évolution
dont on n’a pas encore vu les résultats.
L’Europe a eu sa mission,
répandre le
Christianisme dans l’ensemble du monde, elle
s’est acquittée de cette mission. Et c’est main¬
tenant notre tour d’approfondir le Christianisme
pour qu’il change la qualité de l’humain et que
apprenions à redevenir tout simplement
l’esprit de
Dieu. Car si nous ne faisons pas cela, le vent qui
souffle et qui a de noms bizarres de globalisa¬
nous
des hommes et des femmes selon
1
Avec la modernité et la transformationde
la structure familiale passant de la famil¬
le
élargie à la famille nucléaire, les
places et rôles de chacun au sein même de la
famille ont évolué. Si la mère a pu conserver
une
fonction essentielle auprès de l’enfant,
Reconnus par le père et la mère 45% 87%
(Source : ISPP)
L’inscription de l’enfant sur les registres de
l’état-civil est une traduction moderne des
rituels de vahdatlon de l’enfant autour de la
naissance.
tion, mondialisation détruira l’humain en nous
renforcée en cela par la société à travers les
La reconnaissance de l’enfant par son
et dans le monde et à ce moment là il n’y aura
décisions de justice par exemple
dont on note l’évolution favorable entre 1988
plus d’espérance pour le monde
En tant qu’Eglise, peuple de l’espérance, il est
temps que nous assumions cette responsabilité
de peuple d’espérance. C’est là que je demande
à votre Eglise, ici, dans le Pacifique, que nous
soyons à la hauteur de ce que Dieu attend de
nous. Voilà les expériences que je voulais parta¬
ger avec vous et qui susciteront de votre part
des réactions, des réponses, des questions pour
que nous puissions ensemble, nouer la gerbe
(garde de
l’enfant majoritairement confiée à la mère), le
père a, quant à lui, eu à renégocier, redéfinir
plus fortement sa position auprès des enfants.
Les explications sont multiples, mais il est
intéressant de relever que le phénomène ne
touche pas uniquement notre territoire, ni les
pères polynésiens en particuher mais est le
reflet d’un questionnement à l’échelle mon¬
diale de la place du père dans l’évolution
d’une réflexion commune. Je vous remercie.
moderne de la famille.
et
1996 va avoir toute une série d’effets sur
l’enfant. Parce qu’eUe va inscrire l’enfant à la
fois dans le hen à son père et par celui-ci, à
toute la Hgnée paternelle ; elle va constituer
un des actes fondateurs de l’enfant.
Pour exister l’enfant a naturellement besoin
de se sentir reconnu, vahdé par son entoura¬
ge. Et la reconnaissance paternelle y contri¬
bue. Cette première démarche - la reconnais¬
sance à l’état-civil -
Ka-Mana Kangudié
traduit ainsi une attache,
Les enfants et leurs pères à travers les
un ancrage
chiffres et à travers l’histoire de nos îles
et... aux pères de son père. A
Le statut juridique de l’enfant : une évolution
favorable dans le hen père-enfant.
ANNÉES Statut Juridique Des Enfants en
Polynésie Française 1988 1996 Enfants
légitimés 41% 35% Enfants naturels 59%
64% (Source : ISPP)
ANNÉES Statut Juridique Des Enfants
Naturels 1988 1996 Enfants non reconnus
père
symboUque de l’enfant à son père
elle seule, eUe
ne suffit pas. La naissance ne constitue en effet
qu’une étape de vie. Et l’enfant, en grandissant
aura besoin que lui soit régufièrement confir¬
mé ce hen à son père par les comportements,
les paroles du quotidien.
Ministère de la Solidarité et de la Famille
Service des Affaires Sociales
20 Novembre 2000 :
1% 0,6% Reconnus par le père seul 6% 0,6%
Journée Infernafionale des droits de l’enfant
“Le Droit au Père :
la mère seule 6% 11%
papa m’aide à bien grandir”.
Reconnus
par
Veà porotetani N°9, novembre 2000
9
Te porotetani “O vai de” ?
E aha ta ôe e parau râ ? O vai au ? E aha, aita ôe i îte e, o vai au ?
No te ite ôre hoî, i ui atu ai au e ! O vai ôe ?
Te porotetanlraa. E moèhia na te hiroà, e
te piiraa ta teie parau porotetani e parau
nei
faaara mai nei ia tatou e te mau
e e
mero no teie Etârëtia e ta na faaîraa faaroo
tei
haamatahia
“Rutero
ma,
mai
te
e
Taravino
mau
ma,
metua
Tuetiri
ma
(Zwingli), Tarapata (Karl Barthj" e te mau
ânaîraa
atoà
te
o
mau
toa
o
te
Reforomatio, tei îriti mai i te mau mârü o
te Metia i rapae àu i te aratairaa moemoeâ
a te Etârëtia i te
reira tau.
E aha ta ôe e parau râ ? Te fifi teie e farereihia e te hoë taata porotetani, mai te mea
e pâtoi 0 ia i te mea e auhia e te tahi atu
porotetani, e o ta na e îte ra e ua hape, e
îno roa atu ai mai te mea teie taata poro¬
tetani e taui 0 ia i ta na vâhi pâtoiraa, e na
ô mai 0 ia i te pâtoi mai i te mea tano - “Te
tano, 0 te vâhi ia e faaitehia râ te parau tià
e te hiàraa âmui o
te tâatoà”. Eere i te mea
tià e na te mau pâpai veà e parau mai i te
porotetani e, e na ô ôutou ia ôutou i reira
ôutou e auhia mai ai e te taata porotetani
iho, i te vâhi pape ôre (ua paremo i roto i
i reira ra ua hape ia, no te mea no te poro¬
te
Pape “Mirage"] e flfl teie no roto i te
metepara. la rahi roa te puha pape e te
O vai ôe ?
tetani, e tiàraa perofeta to na nâ mua roa
E 6 ! E 0 !, E ô, ua maniania,
parau a te Atua o te Evaneria. Ua faaoti
anaè te Apooraa Rahi Amui i te hiôraa
te “Mirage", e faariro to ôe ûpoo i te one ei
Ua ânoi noa te taî, te âue, te tuotuo.
âmui - a hiô ia e e aha ta na e parau râ ?
“Mirage” i te vâhi heeuri te fenua. E mea
peàpeà roa ra mal te mea e tupu...
e
tahuà atoà hoî ia ôre
o
ia ia àtea i te
Te himene, te pure, te mâmü e te para-
nee-noa-raa e te
ahoaho i reira ôe e îte ai i
pape... aita hoî e manaôhia nei e tupu te
O val au ? Mea tià ia tâtou ia haapâpü
parau,
Nâ vai atura e faaroo ia vai ?
“A tai â e a tai â, himene â e a himene,
A faaôô à a faaôô
maitai i teie uiraa no te mea, e
ôhipa te
tupu mai i roto i teie parau ; o vai au ? E
mâôhi porotetani e àore râ e porotetani
mâôhi
0 ia mau ! Te parau o te Atua ora
e ta na parau ia au i te faaîraa porotetani,
Te porotetani - ta na turu-iraa (Repère) -
haamaitaî o ia i to ù hiroà mâôhi e ta
te taata, ua na reira te tahi ra te reira ia.
-
Ô vai te faaroo ia vai ?
A parau â e a parau, A ào â e a ào
ua
aita atu te Metua te Tamaitl, te vârua moà
èita 0 ia e tâpiri faahou mai te tahi mea
ê atu i pihai iho i te toru tahi moà o te rai
-
mai te mau hohoà hâmanihia e te rima o
to ù reo mâôhi e ta ù
mea
e
poroîraa
Porotetani teie na te Apotetoro o Pauro. I
Tâtou râ eita la
Himene â a himene,
roto i te AU... e faahua Ati-Iuta e i roto i te
tiàturiraa, te reo la o te Fatu. “O tei faaroo
O vai te faaroo ia vai ?
hereni e faahua hereni...
mai ia ù râ pohe noa o ia e ora ia". Te mau
O vai te faaroo ia vai ?
mau
tiàtià arai ë
peu, to na reo,
haamoriraa,
O vai te faaroo ia vai ?
E te
na
a
hoî na, Mea
rahi te pupu e “ôaàa nuu nef,
no
te
Aita ta na e pureraa
“Toussaint e tama tâtou i te fenua vairaa
no tei
pohe i te mau taime atoà, ta tâtou ra
ôroà râ e tupu noa ai, te parau a te Atua e
E hoa alta ôe i îte e o val ôe ? Teie te parau
e
haapâpü i ta tâtou vâhi faafaaiteraa tei
tel îtehla e tâtou te reira. Mea faufaa roa la
no tâtou ia ora i te reira mau pureraa.
Eita
Mea rahi te pupu e tai nuu nei.
roto tâtou i te Etârëüa èvaneria nâ mua
Na te taî o te vêtahi pae e faaôaôa nei i
roa.
te vètahi,
i reira e faaô noa mai ai i roto i te porote¬
au ihoâ i ta letu parauraa. E
horoà ra te èvaneria 1 te üàmâraa na roto i
tani. Eiaha e na roto mal i ta ôe pupu pori-
te tamaiti a te Atua (loane 8/36).
E na te ôaàa o te vêtahi pae e faatai nei
i te vêtahi'.
tita te faaô mai i te Etârëüa ei hiô fenua ia
?
O vai te haamâmO ?
novembre 2000
patu, faaroo
tâtou i te mau mahana atoà i reira râ e
Mea maltaî te tiàturi ia lehova i te tiàturi i
aroha rima roa ia tâtou e e àpa roa atoà.
te hui arii. O te mâtamua o te paari ra o te
tiàturi ia lehova te Tumu o te ora...
No te îte ôre hoî, 1 ul atu al - E pai ! la tae
tâtou i nià i teie faito - e tupu mai te parau
e, aita tâtou i paremo i te pape o te
Papeütoraa, ua paremo ra tâtou ia tâtou
10 Veà porotetani
E taata horoà te porotetani,
Itoito e vâhi àmuiraa ta na e te val atu ra...
E na vai e haamâmü ?
A ui ë 0 vai ôe e te porotetani ?...
Aü-Iuta ia
tano ai nâ roto ra i te oraraa e orahla e
e
Tei hea ôe e te p
Eiaha tâtou e üà mai e te tahi vâhi ê,
te èvaneria a te Atua e faariro ia tâtou ei
Teaue Tuheiava
L’Association de ia Communication
Chrétienne dans ie Monde (WACC) des
Egiises du Pacifique a organisé une for¬
mation sous-régionaie sur ia Communication,
l'information et ie partage des ressources en
Poiynésie et ies territoires francophones. Eile
s’est dérouiée du 28 Septembre au 04 Octobre
2000 à ia Saiie du Synode de Paofai
A cet
effet, 19 représentants des égiises
étaient présents, 12 déiégués venant de i’extérieur (Papouasie Nouveiie-Guinée, Samoa
Américaine, Samoa Occidentaie, Tonga, l\liue,
Tuvaiu, Fiji, Rarotonga, Nouveiie -Caiédonie),
1
représentant de ia direction du Wacc basé
Angieterre et 7 représentants de la
Polynésie dont 2 de l’Eglise Catholique et 5 de
l’Eglise Evangélique de Polynésie Française.
La Formation sous-régionale sur la Communication, l'Information et
le partage des ressources" à Paofai (Salle du Synode), à 8 h., le jeudi
en
28 septembre 2000.
Monsieur l'Archevêque de Papeete (représenté par Bruno Mai).
parau âpî i roto i te mau Etârëtla
Cher(ère) ami(e)s participants à cette " Formation sous-régionale sur la
Communication, l'Information et le Partage des ressources en Polynésie et
dans le Pacifique ”, organisée par l'Association de la Communication
te ao e Patitlfa (’WACC-Pac) tei
Chrétienne dans le monde, Messieurs les intervenants à cette formation.
Tp. âmultahiraa no te Haapurororaa
no
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Cher(ère) ami(e)s, " la ora na ”.
faatupu iho nei i ta na âpooraa i te fenua
net mal te 28 no Tetepa e tae atu i te 4 no
Atopa 2000 i te pû Paôfaî, teie ta na tumu
parau “Haapurororaa, Faaiteraa e ôpereraa i
no
te mau maitai i roto i te mau motu
Porinetia
e
te
mau
fenua hua râau
Communiquer TEvangile
aujourd'hui
farani. "
19 tià Etârêtia i âmui i te vàhi hoê, 12 no
roto mal 1 te mau motu
Marlte,
Hamoa Tlàmâ,
(Pâpua, Hamoa
Tonga, Nlue,
Tuvalu, Fltl, Rarotoa, Taratonl),
1 tlà
Wacc no te fenua Peretâne mal e 7 tlà no
Porinetia nel, 2 no roto mal 1 te Etârëtla
Tâtorita
e
5
no
roto mai 1 te Etârëtla
Evaneria no Porinetia Farani.
L’importance de la Communication,
surtout par le truchement des médias
(la presse, la radio, la télévision, inter¬
net...), je l'ai mieux apprise lorsque je
n'étais plus pasteur de paroisse.
Il n'y a pas si longtemps, en effet, que j'ai
appris que, pour parler, voire pour com¬
muniquer avec mes paroissiens et avec
mon peuple, les lieux de prières (temples,
maisons de réunion, salles des jeunes) ne
Au programme
Plusieurs sessions ont été consacrées
aux
présentations des activités des différentes
Eglises et en particulier dans le domaine du
travail de communication et d’informations
religieuses. Trois principaux thèmes ont été
débattus lors des sessions plénières
La liberté d’expression des médias, 2. Médias
et Liberté de la Presse en Polynésie
3. De la Communication à la Communion.
Par ailleurs des visites ont été organisées pour
Il est arrivé, bien entendu, à Jésus d'en¬
seigner dans le temple ou les synagogues,
mais beaucoup plus hors des structures
de la religion, c'est-à-dire sur les places
publiques, sur la montagne, au bord du
lac de Galilée etc...
La
communication
est
pour
moi
une
forme de libération de la Parole avec pour
Les lieux de prière ne suffisent pas pour
communiquer avec le plus grand nombre
de personnes que vous voulez atteindre.
Si j'arrive à communiquer, le dimanche,
avec cent paroissiens, c'est déjà énorme,
tout en sachant que ces derniers ne
représentent environ que le 1/5 des gens
de la paroisse.
Et les 4/5 de la paroisse, où sont-ils et
comment communiquer avec eux ?
moyens
Comment les atteindre ?
de prendre connaissance de l’organisation des
Je suis donc convaincu, comme vous, de
l’autre ?
rer.
suffisaient plus.
permettre aux représentants des autres pays
principaux médias de la Polynésie.
Nous vous proposons un éventail de textes
afin d’approfondir votre connaissance sur la
manière dont les églises utilisent les médias
comme outils d’Evangélisation et de témoi¬
gnage de la Parole de Dieu. En tant que com¬
municateurs chrétiens peut on rester indiffé¬
rents à la presse civile ou encore vivre avec la
bible dans une main et les journaux dans
réunions, de prières... ne sont pas entrain
d'emprisonner la Parole, au lieu de la libé¬
l'importance du rôle vital que les médias
peuvent apporter dans le domaine de la
la presse (la radio, la télévision,
internet).
Alors que, avec nos lieux de prière, c'est
l'homme qui vient vers eux, c'est l'homme
qui vient vers la communication ; avec les
médias, tout change : c'est la communi¬
cation qui vient vers l'homme, jusque
dans sa maison, dans son foyer.
Ce que faisait Jésus " Il n'attendait pas à
ce que l'on vienne à lui, il allait vers
l'autre ". Beaucoup sont informés de ce
que nous faisons dans nos communautés
respectives par le biais des médias.
(Quelquefois, plus
que
ce
que
nous
Les paroissiens ont un temple pour eux,
dit).
L'importance du ’Véà porotetani et de
mais
la radio
communication.
avons
chaque famille de paroissiens à sa
télévision à elle, sa radio, son journal,
Nous avons un Journal (un mensuel) qui
qu'elle utilise tous les jours et tous les
a
soirs. Je
mensuel
me
suis même
demandé, à cet
égard, si nos lieux de rassemblements, de
" Le Veà porotetani " (le
pour lequel mon
cœur vibre à chaque sortie. Mon cœur
pour nom
protestant)
Veà porotetani l\l°9, novembre 2000
11
vibre, non seulement parce qu'il est i'un des
rares
journaux bilingues en Polynésie, mais
aussi parce que ce Mensuel touche plus de
5 000 abonnés en
Polynésie. Il m'arrive de
dire à Madame Céline Hoiore, la rédactrice
en
chef de notre " Veà porotetani ", que je
numéro du " Ved
porotetani " sort ; qu'il occupe pour moi la
deuxième place, après la Bible mais avant la
prédication du pasteur, parce qu'il touche
plus d'auditeurs par mois, que ne le fait le
pasteur avec ses prédications. (Et bientôt,
nous aurons aussi notre propre radio comme
nos amis de l'Église Catholique). Je ne peux,
certes, partager ce que je crois avec ceux qui
sont dans les îles très éloignées de Tahiti,
mais par le biais des médias, je peux le faire.
Le Synode de l'EEPF pendant le Culte de
Clôture de ses travaux n'a pas, avec ses lieux
de prière, la possibilité de faire part à ses
membres des grandes résolutions qu'il a
prises pour l'Église et pour son peuple, mais
par le truchement des médias, heureusement,
il a cette possibilité. (Que les médias de la
place en soient, à cette occasion et à cet
égard, vivement remerciés). Ce serait un
péché, c'est-à-dire une erreur, que de ne pas
profiter des médias pour faire de la
revis à chaque fois qu'un
Communication et de l'Information.
La Parole n'est pas seulement destinée à l'ɬ
glise, mais surtout au peuple de Dieu. Et pour
cela, nous avons à travailler pour qu'elle soit
et pour qu'elle reste une Parole libérée et
libre. C'est
un
travail nécessaire, que sont
pour nous la communication et l'information
du peuple de Dieu. Pour cela, nous avons
besoin de partager nos efforts et nos moyens
Poroi no te Pureraa ïritiraa i te Rururaa
WACC e te Hiôpoàraa SPATS...
Talôraa : JVÎareto 9/30-3
haapiiraa e te pae haaparareraa no te
no
faaora faahou mal i te tûàtlraa i taflfi na.
Patitifa, te arotia atu nei ia ôutou ! E
E i to na hoi na reiraraa, te itehia ra e, te
ôaôa itl rahi to ù i te âmuiraa mai i teie
ora ra 0 ia i te reira ma to na âàu tâàtoà,
pureraa iritiraa i na tapura ôtiipa a te
mau taata Patitifa no te “WACC" e no te
to na manaô tâàtoà e, to na tâàtoàraa a
“SPATS" e USàtiraa Âua Pipi no Patitifa
hirahi noa al o ia na te pae o
Àpatoà). I teie taime nei, aita atu mea ta
taata
ù e tiinaaro i te haamaitai maori râ, te
reira mau atoà ra letu, ma te hoê vârua
E te
mau
taeaè
e
te
mau
tualiine
àravihi o te taata o teie tau na roto i te
mau
râveà haaparare parau e te fauraô
hahaere noa ai, a tlàtià noa al e, a parae
ta na mau
faahaehaa
e
no
te mau
pipi herehia. Te na
te tâvinl, na roto i te
fariiraa 1 te mau taata atoà mal ta na i
uta taata. Inatia ua ratii to râtou faaôhi-
faahohoà iho nei i roto i ta na huru faiii-
pa-raa-hia no te faaôhie Lioi i to tatou
âmui-hoê-raa i Tahiti nei, a ôhipa atu ai
raa atu i
tâàtiraa i te mea ta râua e titau ra.
na
raa
te tama-itl-iti no ta tâtou taiô¬
Mareto. A taa atu ai ta vêtahi mau
tïtauraa la tâtou i roto i
na
ôtiipa taa
Oia lioî, to te SPATS ânei tütonuraa atu
maitai no te haapiiraa faamelne e no te
i te pae haapiiraa faaineine e, to te
WACC ânei tütonuraa atu i te pae haa-
haaparareraa parau, te vai ra terâ titau-
parareraa parau.
tera tüàtiraa tano roa aè o tei haapual-
raa
e,
ia faito maite ta tatou âpeeraa 1
faahou-hia e letu, ia au i to na tupuraa i
Te ôrometua haapll mâtamua roa
I teie atoà râ taime nei, aita atu mea ta
rotopu i te Atua e te tâne e te vahiné e, i
rotopu i te Atua e te taata e te rahu.
(cultures, échanges entre
ù e hinaaro ra i te liaamaitaî maori râ, o
Églises, voies maritimes et aériennes). Pour
to tatou Fatu, to tatou Atua tei riro ei
I to ù atoà manaôraa, a taa atu ai te tahi
huru arataîraa, ua pâpO roa atoà te tià-
cela, nous avons aussi un besoin urgent de
Ôrometua haapii matamua roa e, ei haa¬
turiraa o Pauro i nià i teie nei vâhi e, mal
former des
parare parau maitai matamua roa.
Oia
ta na hoi haapii na e i haaparare na i te
ei horoàraa manaô poto noa na
ù i nia i ta tâtou taiôraa nei, inaha, èere
to te parau o te aroha hauraa i nià i te
ânei e, te haamanaô mai ra te reira ia
mau mea
tâtou i teie mahana e, o letu iho te ite
taata. “Parau
en
ce
domaine
femmes et des
hommes
qui
sachent non seulement parler, mais aussi
capables d'utiliser le matériel nécessaire à la
communication et à l'information, capables
de faire vibrer leur cœur pour l'information
mau, e,
reira i to te Etârëtia i Torinetia na roto 1
i ravehia e i faanahohia e te
noa vau i te mau parau
atoà a te taata nei, e ta te mau merahi
de leur peuple.
faahiahia matamua roa ino no to na iho
Si j'avais aujourd'hui, 38 ans de moins, pour
parau e no ta na iho parau i haapii e i
atoà ra, e aita o ù aroha, ua riro ia vau
terminer mes propos, et si on veut bien
haaparare i mua i te mau taata e i mua
i ta na mau pipi. I te mea ia e, te ora “fal’
mau ra 0 ia i te reira, ma te horoà hope
mai te
de
moi, je poserai ma candidature pour faire le
travail de journaliste.
Vous me direz peut-être : " Mais, Monsieur le
Président, il n'ait jamais trop tard pour bien
faire ". Et moi, je vous répondrais : " Oui, il
n'est jamais trop tard pour bien faire à 58
ans, mais à 20 ans, je crois qu'on fait
mieux
A vous toutes et vous tous, de la direction
roa
ino i to na tiàturi e to na faaroo i te
Atua, a tae roa atu ai i te faito no to na
tumeparo
roa
to te
te hamani maitai ; e ôre te
aroha e feii, e ôre te aroha e faarahi, e
ôre hoi e faaahaaha. E teie nei, te vai nei
e
te faaroo, e te tiai, e te aroha, e toru ra ;
0
ra
letu i roto i ta na huru faarooraa
e
âpeeraa i te hinaaro o te Atua. I te tahi
aè pae ra, te faaruru ra o ia i te taa ôre
e
te mau hamaniraa manaô huru rau a
Catholiques et Protestants, ainsi qu''à vous les
intervenants de cette session de formation, je
vous souhaite une formation passionnante,
enrichissante et porteuse de vie pour nos
Églises et nos peuples respectifs.
i te
tei hau ra i taua toru nei, o te aroha
ia”. (1 Torinetia 13/1,4,13).
E haapàpü a tâtou i te huru haapiiraa
faaineine e te huru haaparareraa parau
i
Patitifa,
e
haamanaôhia mai ra e te
himene ra “la tià to te mau motu atoà e
te
ia himene ei ârueraa i te Atua e ei faa-
te feia atoà i pee ia na,
aore ra a te feia atoà i farerel ia na na te
hanahanaraa i to na iôa. Patitifa, Patitifa
mau
mau
hiôraa, te
tiairaa
mau
hinaaro
e
a
aratià, i te mau ùtuafare e 1 te mau vâhi
atoà. Teie râ, e haapaô maite a tâtou i te
raveraa a
letu, i te mea e, noa atu à te
mau vâhi paruparu o
Jacques Ihorai
E faaôromaîraa
No reira, i te tahi pae, te manOia maite
te taata, o te riro i te fânau mal roto mal
Te aroha ia rahi !
aroha,
ôàto ra, e mai te
ra.
faariro-raa-hia ei taata hamani-ino-hia.
du " WACC ", du Pacifique et de Polynésie,
"
veo
maniania
tera taime, âreà râ,
e, no te mau âàu e te mau toà, no te mau
ià, te mau pupu e te mau tohora, no ta
na mau horoà atoà, i manii noa mai ai ta
tatou haamauruururaa”.
Puta himene
PCC, 35. la ora na !
te ara ra o la e te faaôromaî ra.
Hau atu à, te imi ra o ia i te mau râveà
atoà no te haapapu-faahou-raa i te pae
12 Veà porotetani N°9, novembre 2000
Joël Hoiore
Pahono anel, aore ia faaea muhu noa ?
Iroto 1 te mau faaotiraa a te rururaa a te
WACC 1
tupu aè nei i te âvaè Atopa i
mâîri 1 te pu no PaofaI, ua faaîte atoà nâ
te mau mero tel putuputu i te tahi manaô
1 nià i te hum faaîteraa parau e tano i te
mau
Etârëtia ia faahiti e aore ra e aha te
talme tano no te parauraa e te taime tano
no
te faaea muhu-noa-raa.
leremla 28 te faatlà-raa-hia te reira parau.
Ta râua mârôraa no nià la i te parau no te
tuto auri 1 nià 1 ta na ai. Te tuto auri o te
faaotiraa ta te Atua i faaue ia râua e faaîte
plhailho 1 te reira ua topa atoà mai te faaûtuàraa pohe a te Atua i nià ia Hanania.
i te nûnaa Iteraera. Ta
tltlhla te
toeà
o
te
e
hopoi
te
fenua
leremia,
nûnaa
i
ôre roa atu e fatl faahou la Hanania. E i
Papuronia no te tàvini i te Aril ra o
Neputaneta. E no te haapâpû 1 tâuàparau
loane Papetito
ra ua hàmani o
i tupu 1 te tau o letu. I te tahi taime 1 mua
leremia, na nià i te faaue-
raa a te Atua i te tahi tuto
I roto i te faufaa âpl o te reira atoà te ôhipa
râau e ua tuu i
Te Etârëtia i mua 1 te mau faaînoraa
nià 1 ta na ai.
i te pariraa e aore ia te mau parau hape tei
faahitlhia e te mau faritea no na e no loane
E te reira ra no te hum ihoâ ia no te mau
Te faaîteraa a Hanania èere roa atu hoê a
ôhipa i tupu noa na i roto i te tahi o te mau
fenua Patltlfa i reira te tupuraa te tahi
mau àrepurepuraa. Ua ite tatou i te ham-
hum. E faahoihla mai ra te toeà o Iteraera
Papetito no te parau o te papetltoraa, aita
atoà 0 letu i pâhono ua haere e ra o ia i te
mai te fenua Papuronia e na reira atoà te
tahi atu vâhl. Ua faamè ia lemtarema no
mau taoà no te hlero o lemtarema.
te hoî atu i Tarirea. (loane 4).
faatereraa hau i te fenua Fiti
E no te
haapâpû 1 tâuàparau
ra, ua rave o
Hanania 1 te tuto râau i nià i te ai o leremla
I tâua taime ra no letu èere i te mea faufaa
fenua Toromona. Ua hiôhia nâ te parau no
te tiàraa
e ua vâvâhl aéra 1 te reira.
atoà te manaô o te nûnaa i raro aè
te tamatahia ra i te vâvâhl i te
ôpuaraa faaora a te Atua na roto i te tâpaô
no te papetltoraa. Te faatitohia nei na àlto
e piti o tei àmo mai i teie ôpuaraa faaora a
te Atua. O letu i te tahi pae e o loane
Papetito 1 te tahi ae pae.
Te pâhonoraa i tâua taime ra èere i te mea
1 te parau a te perofeta Hanania. Eita e ôre
faufaa no te mea ua ô mal te parau haava-
raa
te
o
mau
Etârëtia
o
e
tâua
i te
mau
fenua ra. E rave rahi reo tei faaroohla na e
I
1 tâua
tupu ra.
ôhipa ra ; aita o leremla i
pâhono “ reva atu ra ” ra o leremia. Aita o
leremla i pâhono no te mea i tâua taime ra
eita e faufaahia te pâhonoraa e e mauà te
E rave rahi faahaparaa i te mea alta te reo
taime no te faatïtïàifaro i te parau i te mea
tel ui
noa
e,
e
aha te manaô
o
te
mau
Etârëtia o teie mau fenua 1 nià 1 te flfi e
o
te mau Etârëtia i faaroohia nâ e aore ia
no
te mea alta râtou i haapâpü i to râtou
mua
ua fatl
manaô e tei te hea pae râtou ia nehenehe
no te mea,
te retra ia tautum i te nûnaa i roto i ta na
Hanania
ôhiparaa la tupu te hau.
Hanania i te
I mua atoà i te tahi mau paiiraa e te tahi
faaînoraa i te
i
mea ôhle aè la iarli 1 te parau a
leremia.
ta
ora
no
Te
1 te pâhono no te mea ua faahum-ê-hia te
parau, e
poroî nei
te nûnaa,
âreà
re e
ia ravehia te faatïtïàifaroraa èita ihoâ
âfaro faaliou te parau no te mea ua o te
o
e
o
ino i roto. E pau te taime e e rahi roa atu
leremia ra te faaîte mai nei ia 1 te pohe o te
te
nûnaa e te hum o te faanahoraa
loane Papetito e o letu 1 roto 1 te tahi flfi ê
riàrià o
flfi,
e
i te hopeàraa e riro atoà atu o
ua
ta te Atua i faaoti no râtou. Mea ineine aè
atu â, a
hinaaro te tahi pae e ia pâhono ôiôi te mau
i te nûnaa i te farii i te parau maitaî no na
Atua 1 faaue la râua e haapaô, ia tupu to
faatere
noa atu la
mau
nâ
roto
i
te
mau
tahi
Etârëtia,
mau
parau
èere i te mea mau, e nehenehe
noa 1 mûri Iho e
ino roa atu al te ôpuaraa ta te
na hinaaro.
pari e o Hanania tei hape.
Penei aè te tahi pae i te ui e e aha la o letu
No reira no leremia èere ia i te mea ôhie
i ôre ai e pâhono, înaha hoî e mana rahi ta
faaînoraa tià ore. la au ihoâ i te tiàraa o te
roa i te faatïtïàifaroraa i te parau mau o
na
Etârëtia ia aro i te mau taime atoà, “ ia tü
faatupuhla e te Atua no to na nûnaa. E ere
te parau tià
i te taime maitaî
haapâpüraa ia ite te tâatoàraa e tel hea te
parau mau i roto i te mau pariraa e te mau
no
te
te faaâfaroraa i te
parau. Ua fefe te parau, ua faahum-ê-hia
parau i mua i te pariraa tià ôre a te
faritea. Eita e ôre no te mea ia aita i
mau
tae i te taime ei reira o letu e haapâpû ai 1
to na mana Atua i mua 1 te tâatoàraa.
Te haapltraa a leremla
te parau mau e ua turori te femriraa o te
I te tahi taime i roto i te faufaa tahlto, ua
nûnaa Iteraera nâ roto 1 te mau parau e te
tupu na te tahi àlmaroraa i rotopu i na
perofeta e piti. O leremia i te tahi pae, âreà
i te tahi ae pae ra o Hanania. I roto i te
ôhipa 0 ta Hanania i rave.
No te mea i te tahi atu taime 1 mua i te
Ua ite râ tâtou e e aha tei tupu 1 mûri aè,
parau a te faritea e te ôpuraa îno a Herota
ua hoî faahou mal o leremla ma te àmo 1 te
ua
I mua ia Herota
pâhono o letu. “E haere ê ôe, e faaruè
Veà porotetani N°9, novembre 2000
13
LES
mai i teie vâhi, te ôpua ra o Herota e tâpa-
MEDIAS
rahi ia ôe. Ua parau atu ra o letu ia râtou,
A haere a parau atu i tâua arope ra, Inaha
tiàvaru vau i te temoni, e e faaora vau i
e
te mai aù ânei, e ànanahi e ia tae i te rui
toru
râ,
ua
oti
roa
ta
ù
I Fiti
ôhipa” (Ruta
13/31-32).
TT) û Radio : FBC (na te Hau), FM 96
[na te tômite tapihoraa faufaa). Ratio
No letu i tâua taime ra èere ia i te tau no
JL
te faaea muhu noa i mua i te mau ôpuaraa
a
no
Herota. No letu i tâua taime ra te
faaàpiàpi ra o Herota i ta na tâpura ôhipa
0 ta to na
Metua i faaue mai ia na e rave.
Veà tâmahana
Fiji Times, Fiji Sun,
:
Daily Post.
letu e arope ra, o ia hoi e animara o te ore
o
haapiiraa
mai te SPC, USP...).
Eere faahou o Herota i te arii i te hiôraa a
roa
te mâramarama (na te Teretetiano),
te vai atoà ra ta te mau pu
Àfata teata : Fiji One, CTV-Fiji, New TV.
atu e maramarama ra i te faufaa rahi
Tâàtiraa a te mau pâpai veà : Fiji media
te ôhipa ta letu e rave ra. Aita o letu i
council, FIMA/PIBA/PINA, Fiji Media
mataù i te parau tei taîtaihia mai e te mau
watch.
faritea. E mai te mea e na râtou noa tâua
Te
faaineineraa : USP (Fare
teitei no Patitifa), SPC
(Commision du Pacifique Sud), UNDP.
mau
pu
parau ra no te totoâraa i te ôhipa a letu, e
tano atoà ia no râtou teie parau no te
haapiiraa
arope.
No letu i tâua taime ra èere faahou i te tau
Pü faaineineraa
a
te mau Etârëtia
no
Patitifa : CEPAC (Tâtorita), FCC (âmui-
no te mâmOraa, e tau ra no te parauraa
ia
tupu te parautià e ia raa te roo o te Atua
na roto i ta na ôhipa e rave ra ia îte te
te
raa no
mau
Etârëtia
no
te
(âmuiraa
mau
Fiti), PCC
Etârëtia no
Patitifa), SPATS (âmuiraa no te
fare
mau
haapiiraa no Patitifa), WACC-Pac
(âmuiraa no te mau pû parau âpï no
Patitifa). '
no
Ming-Ya Tu'uholoaki
nunaa i te hanahana o te Atua na roto i ta
ta na mau ôhipa faaora. E
taata atoà tei faaapiapi i te
na mau parau e
no
te
mau
ôhipa a te Atua te vai ra te faaûtuàraa a te
Atua i nià ia râtou. E ere o Herota i te mea
Tuvalu
faufaa na reira atoà ta na ôpuaraa tàpara-
1 Tuvalu,
e ora nei
i nià i rahi
teie
fenua, 10.000
9 motutaata
Funafuti
te motu
hi pohe ia letu. Te mea faufaa roa no letu
e
te haapaôraa ia i te faaueraa a to na
Metua. O te reira noa o te toe mai i mua ia
o
roa aè.
o
Na te nluniu paraparau e faatuàti
nei i te mau motu e te fenua Niuterani.
na.
I faaoti iho nei te Hau fenua e hoo i te tiàraa iôa
Te poroîraa a te Fatu
“.TV “ i te âmuitahiraa no te mau
àfata teata no Farâni. Ua rtro teie râveà ei
No te Fatu o te Etârëtia mea faufaa ia haa-
tauturu i te tereraa faufaa o te fenua.
paô atoà te mau arataî o te mau àmuiraa i
teie huru to na. Ma te ara e te faataa mai-
Ua roaa-roa-hia e 100 taata e faaôhlpa nei
tai i te taime no te faaea muhu-noa-raa e
i te Internet e te fanaô nei i te mau parau
âpï no roto mai i te mau fenua e rave rahi.
te taime no te parauraa ma te îte maitaî e
te mau faufaa roa o te tumu ia no te ôhipa
a te Atua tei
Telito
püpühia e na râtou e haapaô.
e hape na te taata e te
1 te tahi taime
màmü-noa-raa
o
te iarii-noa-raa ia i te
faaino e te mau pariraa e tâorahia nei i nià
i te
Etârëtia, ua faaroo noa na tâtou i te
reira i te
mau
haere mai
na.
leremia
e
mea
matahiti atoà ta tâtou i
haapii mai nei ra o
tano atoà ia faataahia te
tahi taime i roto i te mâmüraa no te faarooraa
Hamoa Tiàma
Te
i te parau a te Atua.
la parau noa
Teparau
fatuhiaâplneie tete mau
mau ôna
pû haapareraa
aore ia, te
anaè tâtou i te mau taime atoà, eita atoà
Hau Fenua. Te vai râ te faatureraa a te
tâtou e faaroo faahou i te parau no ô mai i
Hau fenua i te mau pû ratio,
te Atua ra. A moè roa atu ia tâtou i te huru
teata, e te veà tâmahana.
te facdteraa e tià ia tâtou ia haapaô ia
tupu te hinaaro o te Atua eiaha ra to tâtou
I roto i te Etârêüa
te àfata
no
na mua roa.
I roto i
CCCS
Etârëtia rarahi
na
e
toru, te
(Congrégationalistes), Méthodis¬
tes e Tâtorita, te vai ra ta râtou veà,
Ralph Teinaore
CCCS ; Sulu Samoa (Râmepa o Samoa)
-
Te fa a teie nâ veà te toru : te pororaa i
1839.
Méthodiste
:
Fétu Ao
(Fetià Poipoi) -
1909.
faaararaa i te mau parau
Te tlàturiraa o te mau Etârëtia, ia riro
âpï, e haruharuraa i te mau parau.
Te vai atoà ra ta râtou mau fare puta, e
te pû neneiraa puta. Te ôpere atoà nei
teie mau pu haaparareraa parau âpï “ei
te mau Etârëtia i ta râtou
mâramarama no te mahana" tei parahi
âpï i roto i te mau aroâ.
Tatorlta : Tautai (Aveià) - (1955).
i roto i te pôuri.
14 Veà porotetani N°9, novembre 2000
te Evaneria,
mau
parau
Tonu e Lima
DANS
L
PACIFIQUE
E
Hamoa Marite
E4,5 mirioni taataPâpua.
e nohoE
Efenua
hla
Patitifa
te Hau
o tëMarite.
faatereTe
850 rahiraa
fanaô nei o la i te turaraa taata
nei i te fenua
ra e
parauhia
nei, e 20 provinces. Ua vâhihla e 4 tühaa te Highlands, te
reo
e
na reira atoà te mau
moihaa àravihl no te haapüro-
marite,
Momase, te Southern e te mau
roraa
Taa motu. E ture teretetiano
Alta râ te fenua e haapae roa
ta tele fenua
nei 1 te mau râveà tel mataro-
e
109
mero
parau âpï na te ao nei.
atoà-hia e te hui tupun
Apooraa rahi. I teie âvaè
Tetepa, ua faahanahana o la i te feüà auraro no to na tiàmâraa,
Te ara nei te mau ùtuafare i te mau parau âpï mai roto mai
25 matahiti to na faatereraa la na iho mal roto mai 1 te faatereraa
i te ratio, te veà, noa atu te tauatiniraa o te metera i te âtea
a Auteraria.
ia râtou. Nâ roto i teie mau râveà, te îte nei te taata Hamoa
100 matahiti to te mau Etârêtia Teretetiano vairaa
mal i PNG, te Anglican, Luthérien, Tatorita e te Amuiraa no te mau
i te maltai
Etârêtia Porotetani... Nâ roto i te tauturu a te mau Etârêtia, ua tae
nûnaa.
O PNG i nia i te tahi ialto maltai. Ua haapâpO atoà te Hau fenua e
hou O ia a haamauhia mai al, tel roto ê na te Etârêtia i te nünaa.
Roro Uira, Internet e E-mail : te îriti nei teie mau moihaa i
Te faalneineraa e te ùtuùturaa mai, e haere âpiti o ia e te pororaa
parau âpî aore la, e tià la ôe ia hâpono i te mau parau âpï
1 te fëtil e vai 1 te âtea, mai roto atu i te ùtuafare, nâ roto
aore
ia, te taupupu 1 te oraraa o terâ e terâ
te tahi hiôraa âpl na te taata 1 te oraraa. E ara ôe i te mau
Evaneria,
noa i te
patapataraa 1 te tahi tau pitopito.
Te pû haaparareraa parau âpî
Te vai nei te âmuitahiraa ôitumene no te mau faaroo e haapaô nei
I te Âua-plpi no Kananafou
te mau faanahoraa i roto i te àfata teata. E rave rahi mau faana-
Na roto i te tauturu mon!
Nâ roto i te râveà a te ratio e te àfata teata, ua tià i te mau Etârêtia
a CWM (Councü for World
Mission) ua îritihla te tahi piha roro uira e Internet no te
tauturu i te mau piahi i roto 1 ta râtou mâîmiraa. E râveà
atoà tele no te faaltolto i te fare haapiiraa i te hâmaniraa i
i te âpee i te mau tâuà-parau-raa i roto i te fenua. Tele râ, eere i te
te hoê veà no te haamâramarama i te Etârêtia, e to mâtou
mea ôhie no te mau faatere Etârêtia i te haereraa e para-parau na
mau ùtuafare
horaa pureraa no te mau ôroà rarahi i roto i te fenua, te ôroà Noera
e te Penetetote,
ta te Etârêtia e rautî nâ roto i te râveà àfata teata.
roto i te ratio e te àfata teata. E rave rahi taime to te mau Etârêtia
fetii 1 te ôhipa e tupu ra i te Âua-pipi.
Ua horoàhia mai i te mau piahi o te Âua-pipi 10 minitl
faaiteraa i to na manaô i nià 1 te mau faaotiraa a te mau faatere
roto i te àfata teata
poritita o te fenua àore ia terâ e terâ pupu porltita, te mau hamani-îno-raa e rave rahi, te hooraa moihaa tâmaî, te àvaàva taero, te
nûnaa.
àroraa i roto i te mau vaa-mataèinaa, te faatura-ôre-raa i te mau
Te Etârêtia
ture e rave rahi, te mau fifl ùtuafare, te àroraa i te ôhipa talàta, te
Te val ra ta na veà e matara i te mau 2 âvaè atoà. E faate¬
mai Sida.
re o la
no
te arataî te pureraa
i
poîpoî o te
i te haapiiraa pipiria i te mau poîpoî atoà na roto i
te ratio, e i te pô tâpati, ua faataahla 30 mlniti pureraa na
roto i te àfata teata.
Anlraa la WACC-Pac ia tauturu ia PNG 1 roto 1 te 25raa o te mata¬
hiti lupiri no to na “haere âmuiraa'' na nià i te èà o letu-Metia, o ia
Galoane Ta'ase
te èà 0 te parau mau e te ora.
Fr. Rochus Tatamai
e
Te mau /ifî : I te taime e hahi al te Hau
fariihia e tâuàparau i te raatira (Chef), nâ
fenua i roto i te tahi o ta râtou mau faao¬
to na àuvaha e faaara i te parau. E parau
tiraa, te pâruruhia nei râtou e te ture, e e
âfaro te raatira 1 te nûnaa 1 te taime
e
tià noa la râtou i te tauiraa i te ture àore ia
ôhipa ta na e hinaaro 1 te nûnaa ia rave.
/ te fenua Tonga : aita roa e taata e tâuà¬
parau i te Arii. Te àuvaha anaè te parau na
i te pâpaîraa 1 te hoê ture âpï no te faatià 1
metua tâne, no te mea te metua vàhlne
nià 1 te lôa o te Arii. Mal te peu e parau ta
to râtou manaô, te faarirohia nei râtou mai
ihoâ ta te tamarii e haapahi, ôperaa i to na
te Arii i te nûnaa e faaôhipa o ia i te râveà
te tahi mau taata tei àro i te Arii. Ua faari¬
0 te ratio e te Afata teata.
rohia te ture fenua mal te tahi parau mana
Vaa mâtaèinaa
Tonga
T T Iroà
tumu
:
teie te râveà horoàraa
llparaxi âpl a te nûnaa. I roto i te ùtua¬
fare, te vai râ ihoâ ta te Ihoâ ta te ôpû fetii
tâtai tahi faanahoraa i to na oraraa. Eita
roa
atu te tamaril e ani te tahi ôhipa i te
manaô e to na atoà mau hiaàiraa. I mûri
:
eita roa te hoê taata
mai te metua vahiné e faatae ai i te parau
Hau fenua
âpï i te metua tâne mai te peu e, te tiàturi
haaparareraa parau âpï i te mau parau
âpï no roto mai i te Hau fenua, èita e
horoàhia, e haapOharahia râ te tahi mau
parau noa atu eere i te parau mau. E mea
pineplne râtou i te horohia i te haavaraa.
PB parau âpl : te hoè teie âmuiraa e hôroà
nei i te mau parau âpï i te nûnaa, noa atu
te hahi ra te parau mau i te tahi mau
ra 0 ia e manûla ta na anlraa.
Eita te taeaè e tâuàparau i to na tuahine,
ia tae roa 1 roto i te âmuiraa fetii i reira
râua e tano al e tâuàparau.
Te âmuiraa
fetii
:
èita
roa
te tamarii
e
tâuàparau i te tuahine o te metua vahiné e
te metua tâne (tante). To na anaè tuahine
ia te taata paari roa aè o te ôpû fetii
të tià e tâuàparau la na.
aore
:
ia hinaaro anaè te mau
pû
ta râtou mau ôpuaraa.
I te taime e parau ai te tahi mau aupupu i
na te
Arii, te feiâ e àro atu i te ture, te àro
faarirohia râtou el mau
râ ia 1 te Arii, e
ôrure hau.
Te îte ra ia tâtou i te tûàtiraa o te mau faa¬
nahoraa i roto i te huru oraraa i te hïroà
tumu e 1 roto i te oraraa huiraatira.
Viliami Falekaono
taime, te tâmau noa ra râ te taata i te faa¬
roo i teie mau parau
âpï.
Veà porotetani N°9, novembre 2000
15
Comment la déclaration
est-elle interprétée
lors des interviews ?
Illistes
y a toujours
un dilemme
pour les journa¬
dire la vérité
écouter
ou
:
des intervenants.
les contraintes
Ils aiment dramatiser
ou
rechercher des délibérations frappantes qui atti¬
rent les lecteurs. Leurs reportages sont contrô¬
lés
par l’intérêt commercial (publicité). L'éthi¬
que du reportage est un domaine à respecter.
Chacun a le droit de communiquer. Quand le
média est libre, le peuple est libre. Le média
n’est pas limité ; les journalistes sont libres
d’accéder à l’information et de rechercher la
vérité.
Toute l’écoute et
toute la parole de l’univers
On l’appelait “ Jésus ”, “ Dieu sauve ”.
En lui étaient incarnées toute l’écoute
et toute la parole de l’univers.
Imprégné de l’esprit d’amour, il parvint à
comprendre le cœur de l’Esprit, qui le pre¬
mier entra en dialogue avec la terre.
Lui-même créature de la terre, il parvint à
comprendre les larmes de tous les terriens.
En lui, on vit et on entendit le dialogue abso¬
lu.
A quel moment l’Eglise
doit-elle parler ?
Quand parler et que dire sont des points cul¬
minants de la communication. Pour être
nauté avant d’intervenir.
Le silence est un moyen de communication,
mais il ne doit pas être la priorité mais plutôt le
dernier des moyens. Le silence démontre aussi
la faiblesse de l’Eglise : ce qui veut tout simple¬
ment dire que l’Eglise doit parler et faire des
déclarations.
Quand c’est un thème qui touche le peuple dans
son
ensemble ou la région du Pacifique toute
entière, l’Eglise doit parler
L’Eglise ne doit pas oublier le but de sa mission
au moment où elle décide de parler.
16 Veà porotetani
dialogue avec le Verbe, avec
l’Esprit et avec chacun.
Elles appellent cela communier.
Il arrive
qu’elles limitent leur dialogue à
qui s’assemblent à telle table particu¬
lière, et dans ce cas leur dialogue commen¬
ce à dépérir.
ceux
Il écouta les opprimés et leur rendit ia liber¬
Il se limite à certains mots, certaines occa¬
té de parler.
sions, certaines gens.
Il écouta les oppresseurs et restaura leur
La communauté est menacée
capacité d’écouter.
Il y avait ceux qui ne voulaient pas entendre
et ceux qui ne voulaient pas être entendus,
Mais il arrive aussi que ces communautés
avec tous, à l’écoute de l’Esprit,
mais il refusa de cesser d’écouter et de ces¬
sente la vision d’un monde où tous écoute¬
ser de
efficace, l’Eglise doit garder le silence par rap¬
port à toutes formes de provocations des
médias : ces informations à la longue meurent
par elles-mêmes. L’Eglise, à travers ses droits
de réponses, risque parfois de détruire la foi de
son peuple.
Si sur une question précise, l’Église décide de
ne pas publier de communiqué, cela ne signifie
pas qu’elle n’a pas réfléchi au problème pour
autant. Et chacun peut connaître sa position
auprès de ses dirigeants.
Dans la situation des petites Eglises, des petites
déclarations sont jugées par les membres.
L’Eglise doit connaître le contexte de la commu¬
Dans ce partage elles renouvellent réguliè¬
rement leur
poursuivent leur dialogue avec la nature et
qui leur pré¬
ront et tous parleront.
parler.
Alors ils le crucifièrent, plutôt que d’aban¬
donner la sécurité de leur esclavage.
Mais par un mystère trop grand pour être
expliqué, mais grandement célébré, le
Crucifié devint Le-toujours-vivant.
Le Dialogue, brièvement réduit au silence,
reprit.
Il devint vivant chez les gens qui se souvin¬
rent de Jésus et qui lui donnèrent un nou¬
veau nom
le Verbe
le Verbe parlé et le
-
-
Hardiment, elles proclament le message du
Verbe, au risque de subir son sort mais en
tremblant de joie, aussi, à cause de leur dia¬
logue avec le Verbe.
Humblement, elles s’efforcent d’incorporer
le Verbe au monde.
Elles ont faim du dialogue absolu, du plus
intime de tous les dialogues, auquel l’Esprit
aussi est invité, devenant à la fois Écoutant
et Parlant, à la foi Invitant et Invité.
Verbe entendu.
L’humilité de l’écoute et le courage de la
parole
Au
nom
de
ce
Verbe, des communautés
sont formées - communautés
appelées à
l’humilité de l’écoute et au courage de la
parole.
Elles partagent parfois des expériences si
profondes qu’elles ne peuvent pas les expri¬
mer par des mots.
Alors l’Esprit et les terriens s’inclinent
ensemble en silence - le silence devenant
lui-même une forme de dialogue avec la ter¬
rible grandeur du mystère divin.
Elles s’assemblent parfois autour d’une
table et mangent ensemble du
pain et du
vin, signes du corps et du sang de celui
qu’elles nomment le Verbe.
Centre de Communication
des Églises du Canada
Mission n°18/15 décembre 1991
Te nunaa e ta na mau raveà faaîteraa
haaparareraa i te parau âpï
e
Ia faaroohia te mau parau e faahitihia
îte ratou 1 te papaî e te taîô hoî 1 te parau.
nei i nlà i te mau râveà haaparareraa i
e
te parau âpï, mal te mea ra e, e ôhipa e
E tau matahîtl 1 mûri maî, ua îtehla te tahl
faanahoraa teie no râpae mal. E tlàturl-
mau rata 1 te taeraa 1 roto 1 terâ mataèlnaa
hape roa râ tele, 1 te mea e, la hoi rll
tatou 1 mua ra, e ite tatou e, e 1 faaôhlpa
e
atoà
parau, o la hoi, te “Veà”.
raa
na
terâ
e
terâ nünaa, 1 ta na mau
terâ motu, e tlà la parauhla e ua haere
ôre atoà te parau no tele taata àfaîfaî
râveà faaîteraa e haaparareraa 1 te Parau
la tae i te tau a mau pâpü ai te “Etârëtia
âpï.
To tatou nünaa e ta na mau râveà
i tâhlto râ
no Tahiti’,
1 raro aè i te arataîraa a te mau
Miüonare
porotetanl no Faranl mai,
ua
manaô aéra ràtou e, e mea faufaa ia haa-
la haaparare noa na to tatou nünaa 1 te
mauhia te tahl Veà tââvaè, ia nehenehe i
(ôaôa ânel, peàpeà ànel),
te nünaa faaroo la îte 1 te mau parau âpï
mau
ma
parau âpï
te faaôhlpa 1 ta râtou mau râveà, o ta
ràtou 1 tlàturi, e tae e e
maramaramahîa
no
nlà i te oraraa o te Etârëtia, e ei râveà
atoà
mal, taua mau parau ra e te taata, no to
te pororaa 1 te Evaneria. E 1 te
matahiti 1921 1 haamauhia ai te “Veà
râtou Iho
porotetani'. E i roto 1 te roaaraa no te tau,
ôpü fetlî, e àore la, no te mau
mataèlnaa, e àore la, no te tahl atu motu.
no
ua rau
te huru e te hohoà atoà o te Veà
te mau “radio", ia haere mal e faalneine e
e faaharuharu
1 ta râtou mau pureraa. Ua
tihepu atoà te Etârëtia i te tahl taureàreà
no te haapaô tâmau i te reira.
I te pae no te mau faanahoraa i roto 1 te
porotetani o tel neneîhia.
àfata teata, te val atoà nei ia te mau mâü-
No reira, ua îtehla na te parau no te “Veà”.
E mai te matahiti 1995 mai e hohoà âpï à
O te hoê tele taata mâîtlhîa, tel îte e o tel
to te Veà
ni, te tàviri hohoà e te piha ôhipa i reira e
faanahohia al te mau hohoà - 15 minuti te
nehenehe 1 te tâpeà 1 te parau e hôroàhla 1
porotetanl, e e 5100 rahiraa e
neneîhaa nei e o te ôperehia nei i roto i te
roto la na, la ôre taua parau ra la moè la
mau
na e
tühaa motu atoà.
roaraa no te faanahoraa i nlà ia “RFO Télé
Polynéssie" i te mau hôpeà hepetoma atoà.
la ôre atoà o la la tauî 1 te parau. Te
parau o tâ to na tarià e faaroo, o te parau
atoà la o ta na e faaîte. E taata atoà tele o
Te mau faanahoraa “Radio” e àfata teata
Te piha hooraa puta e te piha valraa puta
1 roto 1 te tlàturiraa e, e mea faufaa no te
Te val nei teie na piha i te pü no te faatere
te ôre e màtaù 1 te faaîte 1 te parau. E taata
Etârëtia ia faaôhlpa i te mau râveà haapa¬
atoà tel roto la na te mau râveà no te faaî¬
rareraa
0 te Etârëtia Evaneria 1 Paofai. Te
piha
hooraa puta el reira ia tâtou e hoo mai ai,
teraa, e parau ôaôa, e râveà ta na no te
faaîte 1 te reira, e parau peàpeà e e parau
reira râtou 1 te parahiraa, i haamata atoà
te reo faranl e te reo Mâôhi. Te val nei te
telmaha e te flfl, e râveà atoà ta na no te
ai te Etârëtia Evaneria (e te tahl atu mau
mau
faaîte e farilhla mal al te reira.
Etârëtia, 1 te mau matahiti 1960-1965 ra,
puta na te mau tamarii, e te val nel
hoî te mau puta o te tauturu ia tâtou 1 te
i te faanaho i te mau pureraa,
i roto i te
feruriraa e te hiôraa i te mau parau e val
“radio” e val ra i taua tau ra, i te mau àhià-
Pïpïria Mâôhi, e àore ia, te
Pïpïria faranl e tae noa atu i te tahl mau
rïpene, te tahl mau pehe, e te tahl mau
Nehenehe atoà râ la parauhla e ua riro
atoà na te mau hlmene, te mau pehepehe,
parau âpï, no te faaîteraa 1 te
Evaneria i te mau taata atoà e i te vâhl tel
hi tâpati atoà.
te mau pariparl, te mau âàmu, te pahu, te
I teie mahana, e rave rahl te mau “radio" e
toère, te pü e te ori, el râveà o tel faaôhî-
val
pahla na no te faaîte 1 te tahl manaô, te
tahl parau e àore la 1 te tahl pôroîraa. E
Evaneria i te tahl pü faaharuharuraa na
mau
râveà anaè tele no te faatûàtlàtî 1 te
nei,
na,
mau
e
ua
haamau atoà te Etârëtia
ia nehenehe 1 te
1 te tahl mau puta o tel neneîhia na roto i
ra
i roto i te
hohoà.
Te püia valraa puta, e vâhl ia e nehenehe
ôrometua, te
ai tâtou e haere no te talô ânel i te puta, no
tiàtono e rave nei i te pureraa i nlà i
te rave ânel i te tahl mau mâîmiraa i nlà i
mau
taata, 1 te mau mataèlnaa e te mau motu.
te tahl mau tumu parau, e àore ia, no te
iriti i te mau parau papetitoraa, te mau
Te mau mitionare e ta râtou mau râveà
parau
la tae mal te mau Mitionare porotetanl no
parau poheraa. I roto atoà i teie piha e vaihohia al te mau puta tahito, mai te mau
te fenua Peretâne mal 1 ô tâtou nel, îte aéra
râtou e alta atu e râveà no te faatüàtl la
râtou e to tâtou nünaa, maori râ, o te reo
faaipoiporaa,
e
àore ia, te
mau
puta Apooraa tiàtono e te val atura, o ta
tâtou e nehenehe e haere e hiô e e talô.
la. Haapll aéra ràtou 1 to tâtou reo Mâôhî,
e haamata atoà atu ra râtou 1 te
pâpaî 1 to
No reira, te veà porotetani, te mau faana¬
tâtou reo. E a taa noa atu al te mau flfl o
horaa “radio", àfata teata, te piha hooraa
ta râtou 1 farerel, e te mau flfl hoî 1 tupu 1
puta, te piha valraa puta,
roto 1 te nünaa, e tlà râ la parauhla e,
te
pâpairaa 1 to tâtou reo, o te tahl te reira
ôhipa faufaa roa 1 îtehla, 1 te mea e, e rave
rahl 0 to tâtou mau tüpuna tel hlnaaro e
haapll la râtou 1 te pâpaî. E te parauhla ra,
1 te mau vâhl atoà 1 haamau al te mau
e mau râveà
anaè teie o ta te Etârëtia Evaneria e faaô¬
hlpa nei no te pororaa i te Evaneria Ora, e
no
te faaîte hoi i to na mau manaô i nlà 1
te mau flfl e tupu nei e te mau ôhipa tlà
ôre atoà e ravehla nei i roto i to tâtou ora¬
Mitionare 1 te tahl mau fare haapllraa, ua
E i roto i ta na Apooraa Rahl Amui no
teie matahiti, ua faaotihia e e haamau
îtehla e èlta te taata e ô 1 roto 1 taua mau
tâtou i te tahl "radio" na tâtou. la haamal-
fare ra, e ua Itlhla te mau mauhaa no te
taihla te Atua no te reira, e ia tauturu mai
haapllraa, mal te mau àpl parau e te mau
te Mana no te Vârua Maitaî i teie nei ôpua-
penl tara, e mea plneplne roa, to te taata
pâpai-noa-raa 1 nlà 1 te one e àore la 1 nlà
raa.
e
1 te rau melâ. No to râtou noa hlnaaro e la
raa.
Thierry Tapu
Veà porotetani N°9, novembre 2000
17
Te mamuraa
Iroto i te putuputuraa a te WACC, ua hiôhia
te parau no te Etârëtia àore râ te taata tere-
tetiano i mua i te faaiteraa i te Parau Maitaî
a te Atua i te mau taata atoà.
E hau atu, e na
hea O ia i te faaôhipa i te mau râveà haapurororaa parau o
teie tau (Te àfata teata, te ratio,
te veà, te “Intemef e te vai atura) no te âfaî e
te faatae-roa-raa i te parau a te Atua i te mau
taata e vai nei i te ùtuafare, i te vahi ôhiparaaa
e i te mau motu âtea.
Èere faahou nâ te taata e
haere mai i te tare pure e faaroo i te parau a te
Atua, nâ te parau râ a te Atua e haere roa i roto
i te oraraa o te taata nâ roto i teie mau râveà.
Te imihia nei ia te tahi mau râveà hau atu no
te haamaitai e te faaàano i te tahua pororaa a
te Etârëtia.
E i roto i te mau feruriraa, mau tâuàparauraa,
ua
matara hoî te tahi o te tumu parau faufaa
roa, te parau no te Etârëtia tei tià no te
faaîte i
te parau mau e te mau ôhipa tià ôre e tupu nei
Ministère de ia Paroie et
i nlà i to tâtou mau fenua. E te Etârëtia atoà hoî
tei îte i te pârahi i roto i te mâmû i roto ânei i te
actuaiité du Monde
taime fifi àore râ i mua i te tahi mau parau tano
ôre. To na auraa, te anihia nei i te Etârëtia i te
faaau i te taime tano no te parau e te taime au
no te mamu.
I mua i teie hum tumu parau ua
matara mal te tahi mau uiuiraa o ia hoi :
E aha te taime tano no te parau e te taime tano
A la question de savoir ce qui pourrait exis¬
ter comme différence entre les communi¬
Les 4 niveaux dans ia communication chré¬
tienne
cateurs chrétiens et la presse civile nous
devons prendre comme point de départ non pas
En fait dans la communication chrétienne, on
E aha hoi te tiàraa o te Etârëtia àore râ te taata
les moyens mis en œuvre pour assurer leur ser¬
se situent à des
teretetiano i mua i te faaiteraa i te parau mau,
vice, mais plus les objectifs et le contenu de leur
degrés différents selon l’effet ou
l’influence qu’ils peuvent avoir sur les destina¬
taires de la communication.
no te mâmü,
E aha te ôtià no te faaiteraa i te parau mau e te
information.
val ra ânei hoi te tahi ôtià no te parauraa i te
Pour le communicateur chrétien, le contenu ne
parau mau,
1 mua i te parau-tià-ôre, te mau ôhipa iino e
varie pas, c’est l’Évangile de la grâce de Dieu,
tupu noa nei, e mâmü noa ânei te Etârëtia àore
râ e tià mai o ia no te faaite i te parau mau e te
parau tià.
“
qui a tant aimé ie monde qu’ii a donné son Fils
unique afin que quiconque croie ait la vie éter¬
nelle" (Jean 3.16).
Ce message quia traversé les siècles et qui para¬
doxalement demeure d'actualité reste centrai au
No reira, te anihia ra ia tâtou te mau teretetia¬
peut distinguer 4 niveaux de communication qui
Le premier niveau : le plus bas, pourrait être
l’information. C’est une communication qui per¬
met de faire passer une information entre ceux
et ceux qui ne savent pas et qui
auraient besoin de savoir. Elle est une communi¬
cation à sens unique et ne permet pas l’interac¬
tivité. Tout au moins peut-on, à l’extrême,
qui savent
maite e ia hiô faahou e te hea roa
contenu, non pas tant parce qu'il n’y a pas
d'autres choses à raconter, mais parce qu’il
tâtou i te tiàraa i teie mahana, i te pae ânei no
renouvelle sans arrêt l’actualité des hommes. En
te taata faaroo tei faaite i te hinaaro o te Atua
effet, les communicateurs chrétiens sont char¬
demander un droit de réponse si l’information
s’avère tendancieuse. On entre à ce moment là
dans un processus de polémique long, difficile et
no ia femri
àore râ i te pae no te taata faaroo tel huna i te
hinaaro o te Atua. Inaha hoi e Atua no te ora,
au
gés de prêcher aussi cette parole de l’Evangile
Monde en même temps qu’ils dirigent leur
contraignant pour celui qui en est la victime. Ce
qui prime c’est ia réceptivité et non la disponibi¬
no te aroha e no te parau
lecture de l’actualité
lité.
tià hoi ta tâtou e tâvi-
vers
les membres de
ni nei. Te auraa, e faaite tâtou i taua ora râ,
l’Eglise du Christ.
taua aroha e taua parau tià ra i te mau taata
Les communicateurs chrétiens ne sont pas de
simples informateurs de l’Eglise envers le
monde. L’Eglise en ce sens n’est que la manifes¬
tation provisoire du Royaume de Dieu et demeu¬
re ce lieu privilégié où transite le message de
tei ôre â i ite e i farii i te reira. E tano e parau e
ôhipa na tâtou te faaiteraa i te parau mau e te
parau tià ia au i te hinaaro o te Atua. Eiaha ia
tâtou e fiu i te parau e i te haapii i te taata. Teie
nei râ, i mua i te tahi mau parau ta tâtou e faa¬
roo nei e e mau ôhipa e tupu nei i mua i to
Dieu. C’est le lieu où l’acte décisif du don de Dieu
envers
le monde doif
pouvoir être relayé en
tâtou mata ia îte atoà tâtou e e aha te taime no
direction du monde. C’est le lieu, enfin, où une
te parauraa e e aha te taime no te mâmOraa.
communauté essaie de vivre ensemble ce mes¬
la tià tâtou no te parau ei tumu ia e ia mâmü
sage qui lui donne la force de pouvoir témoigner
de ce monde à venir.
tâtou ei tumu atoà ia. la riro ia ta tâtou mâmûraa ei
ôhipa tei feruri maitehia ia au ihoâ i to
tâtou tiàraa tâvini no te Atua. Te parauraa e te
mâmOraa e râveà anaè te reira tei faaôhipahia
e tâtou no te faaite i to tâtou manaô e to tâtou
tiàturiraa. Aita râ te manaô e parau ra e e e
mâmû noa tâtou, e fâito râ tâtou i te taime au
e mâmü
al tâtou e te taime tano no te parau i
te hinaaro o te Atua.
Tupaia Katia
18 Veà porotetani N°9, novembre 2000
L’objectif premier des communicateurs chré¬
tiens c’est de faire comprendre au monde que le
message de Dieu s’adresse à leur vie sociale,
politique et réinterprète l’histoire des hommes à
la lumière de l’évangile. C’est le ministère de la
Parole qui tient plus de l’ordre de la prédication,
de l’éducation et du témoignage et moins de l’in¬
Le deuxième niveau : il est atteint par l’éduca¬
tion, là où l’information est partagée. Le disciple
ou l’étudiant peut toujours vérifier l’intégrité de
l’enseignant par le moyen d’un débat et d’une
évaluation des connaissances acquises. Le che¬
minement peut être
parallèle et toujours enri¬
parties en présence et il ne
peut être question de neutralité. Il y a un souci
de vérité de la part du disciple et, pour l’ensei¬
gnant, ie souci majeur se situe dans l’ordre du
chissant pour les
devenir de cet étudiant.
Au troisième niveau : nous retrouvons la prédi¬
cation
qui pour certains demeure du même
l’information dans la mesure ou la
prédication instaure une relation quasi-identique
ordre que
à celle de l’information. C’est la relation entre
celui qui, du haut de la chaire, s’adresse à un
formation.
public qui n’a pas les moyens de répondre au
En effet on a toujours tendance à opposer infor¬
contenu ou style de la prédication. A y regarder
mation et communication.
de plus près, on constate que ie public, contrai-
rement aux auditeurs et aux
téléspectateurs,
peut manifester son accord ou sa désapproba¬
tion quant au contenu ou au style de ia prédica¬
tion. Nous voyons cette manifestation pendant
i’office grâce à ia communication non-verbaie et
à la fin de l’office par ies commenfaires échan¬
gés entre ies paroissiens et le prédicateur. Et audeià de ceia, ii ne faut pas oublier i’objectif pre¬
mier de ia prédication qui est de contribuer au
renforcement du groupe constitué par ies
fidèies. Assumer une prédication, c’est per¬
Te fifl 0 te mau Etaretia i mua i te parau
no te faaîteraa i te E^vaneria
Eputuputuraa faufaa roa tele i faatu-
auraa faahou. Te tahi atoà fifi e
nei. Te vâhi
nei,
Ihoâ ia i te mau ètârëtia 1 Patitifa nei e i te
haapûrororaa, mal teie ta tâtou e rave nei
mettre au monde des fidèies de réaffirmer ieur
Foi ep ce Dieu qui ieur a promis ie saiut par son
Fiis.
■
ao
degré ie pius important-de ia communication
parce que de la part du témoin ii y un engage¬
ment qui sépare ie simpie fait de i’information.
On se rappeile aussi à cette occasion, que JésusChrist et sa venue dans ce monde n’est pas une
information, mais un acte décisif de ia part de
Dieu. Jésus est un acte décisif qui démontre ia
portée universeiie de i’amour de Dieu. Et en tant
que tei, Jésus n’a pas à être traité comme une
information mais on doit témoigner de lui. Le
témoignage engage tout l’être du communica¬
teur chrétien, ii doit être ie porteur du message
de i’Evangile et promoteur des vaieurs de toiérance, de respect et d’amour véhicuiées par ce
Quelle perspective doit adopter un communi¬
cateur chrétien ?
C’est là où se situe toute la difficulté à laquelle
doit faire face le communicateur chrétien. Il doit
no
te tururaa
mau
râveà
haapareraa i te
na
0
farereihia
te parau ia no te poto o te talme
roto ia RFO. Te tumu, eere o tâtou te
parau
mau no te Evaneria a te Atua. Ma te ara
Fatu.
atoà ihoâ râ râtou e, te parau mau, eere
roa atu ia i te tahi
parau e farii-atoà-hia e
No ù nei, no te talme matamua roa a âmui
te taata i teie mahana ; no te mea, ua rau
ia te haapiiraa i roaa mat,
atoà te tahi atu â mau parau-taa-ê o ta te
mau
e
taata
e àpo nei na roto i te mau râveà
haapûrororaa e te mau veà. Te tîtauraa
rahi i haapâpühia i roto i teie putuputu-
raa,
o
te
faaitoitoraa ihoâ ia te
mau
Etârëtia ia tià i nià i to râtou tiàraa, tiai
mata ara.
al 1 roto 1 teie huru putuputuraa, mea rahi
te tahi ihoâ râ
parau tei ôre roa i îtehta t nià i te
huru no te tereraa o te mau pO haapara¬
reraa
parau t o tâtou nei e i te mau taha
motu no patitifa net. Te hinaaro nei ia teie
manaô e haamauruuru i to tâtou mau tià
i
faanaho mal 1 teie putuputuraa, 1 te
ù, mai te Pàpai
titau-atoà-raa mai ia
Parau Rahi o ta tâtou Etârëtia, e tae noa
I roto i te talme no te tâuà-parau-raa, i îte-
atu i to tâtou tuahine ia Taoàhere vahiné.
maltai-hia ai te mau fifi o te mau Etârëtia
No te mea, te faaara atoà mai ra te reira e
faatano e e faito maitai te parau ia parau
i
i
te parau no
te faaiteraa i te
Evaneria, te parau mau, no te mea eere o
mua
na fho
0
même message.
faufaa,
tâatoà i roto i ta râtou
haapûrororaa
Quatrième niveau : iorsque nous arrivons à ce
niveau, nous abordons ià i’ordre de ia communi¬
cation, dans ie domaine du témoignage. C’est ie
te i te faahuru-ê-hia, e aita atu ra to na e
puhla e teie nei tâatlraa i o tatou
te fatu o te mau pu haaparareraa,
e
te ite-atoà-raa i te taime e tano e parau
e aore ra,
e mâmO.
Mauruuru.
te faatereraa hau ra e te tahi mau taiete
rarahi o te ao nei, na râtou e hiôpoà e e
tïtià i te mau parau e tano e haapuroro, e
François Pihaatae
te mau parau eita e tano. Te auraa, e riro
te manaô e te parau e hinaarohia ra e faai-
rappeler sans cesse comme le disait André
Dumas dans Communication chrétienne et
se
information moderne : “Jésus-Christ n’a pas prê¬
ché des vérités, mais ii s’est communiqué luimême aux hommes comme ieur vérité. ’’
Porteurs de cette
parole, les communicateurs
chrétiens relisent toutes formes d’informations à
la lumière de cette vérité contenue dans la per¬
sonne
historique et spirituelle de Jésus-Christ.
Leur analyse de l’actualité du monde, quand elle
est nécessaire, doit être empreinte de cette sen¬
sibilité véhiculée par les valeurs chrétiennes
d’amour, de tolérance et de respect d’autrui.
Refuser d’enfrer dans cette démarche c’est
adopter une attitude qui ne nous différencie plus
de la presse civile. Les communicafeurs chré¬
tiens
n’appartiennent à aucun parti politique
sinon à celui de Jésus-Christ. Ils ne seront pas
influencés par aucun autre courant de pensée,
sinon celui de l’évangile.
Les communicateurs chrétiens, à ce stade là,
pourraient être accusés d’être incompétents en
matière d’information, à vouloir toujours relire
tout à la lumière de i’évangile. Mais il faut le rap¬
peler, la compétence de l’église dans l’informa¬
tion du monde sur l’évangile n’est pas technique,
juridique, industrielle ou économique. Mais sa
compétence est théologique. Elle porte sur la
volonté de Dieu pour le monde, la nature et la
personne de Jésus-Christ et le plan de salut de
Dieu pour ce monde.
Ralph Teinaore
Veà porotetani N°9, novembre 2000
19
Te WACC e aha atu ai
Médias Catholiques
sur le Territoire de
la
Polynésie française
Ite taime a ôpani ai te WACC i ta na
putuputuraa i te pO no Pâôfai, e tià
ia parauhia e e ôaôa rahi tei iteahia i
haapâpü e te haarâvai i te ite e te àrao te pupu i nià i te mau tâpura
ôhipa 0 te faauehia ia râtou e haapaô.
vehi
Journaux
roto i te manaô o te feiâ atoà tei ô atu i
Eita e ôre tâtou i te maere, i te mea ua
Nous publions tous les 15 jours, un journal qui
roto i teie faanahoraa. Te tumu no te
haapiihia tâtou e ia ôpere anaè tâtou i
parle de la vie Diocésaine sur le Territoire, des
divers messages du Vatican et de Rome, des
lectures de la semaine. Ce journal paraît la pre¬
mière quinzaine en Français qui s’intitule « Le
Semeur Tahitien » et la deuxième quinzaine en
mea ua
tâpae i nià i te mau rëni tei
ôpuahia e tâpapa nâ roto i te faatupu-
te hiôraa a te èvaneria e ère ia mai te
i teie farereiraa no te feiâ e aratai
reira. E i roto i te parau no te haapii¬
Tahitien et s’intitule « Te Veà Katorika
».
Ce
journal existe maintenant depuis quinze ans.
raa
Depuis 1997, il existe une Radio Chrétienne qui
s’appelle « Radio Maria no te Hau » et a été
fondée par un groupe d’amis laïcs qui vou¬
laient par ce biais, transmettre la Parole de
e e rahi
nei i te mau ôhipa no te haapurororaa
raa, e tupu e tâuà-parau-raa
parau âpî i roto i te mau etârëtia no te
atu â to tâtou mâramaramaraa i te tahi
moana
patitifa.
mau
Teie râ i plhaîiho i te reira te vai atoà ra
Radio
te tahi tâoà e iti mai ia ta tâtou. I roto i
tumu parau noa atu ia e ua hiô ê
mai nâ tâtou i te reira. Na te tahi pae râ
tauturu mai ia tâtou i te faaâpîraa i
te mau uiraa, e nâ hea atu ai. Ua fânaô
e
te tahi pae i te tahi mau haapiiraa âpî
ta tâtou hiôraa.
e
tae noa atu i te tahi mau manaô âpî
I te taime no teie rururaa ta te WACC i
tâtou nei, ua âmui mai te mau ôro-
tei riro ei tautururaa i te feruriraa i te
0
tahi mau faanahoraa e tano ia haamai-
metua
Dieu dans tous les foyers. Nous sommes enco¬
taîhia no te pororaa èvaneria nâ roto i
terâ Etârëtia. Ua âmui atoà mai te tahi
re en période de rodage. Toutes les personnes
qui œuvrent pour cette Radio, sont des béné¬
te
voles. Actuellement, nous émettons de 6 h. à
18 h. et notre programme est principalement
composé
de
Musiques
Religieuses,
Enseignements sur des thèmes choisis.
mau
râveà haapuroro parau o
teie
anotau.
Te taa noa ra ia tatou e aita te ôhipa i
oti atu ra, te haamata ra râ i teie nei i
te mea o te reira mau te tumu i faatu-
Lecture de la Parole du Jour avec Méditation,
puhia ai teie huru rururaa nâ roto i te
mau
par Internet. Actuellement, nous disposons
d’un émetteur de 300 watt qui nous permet de
te tahi atu mau tuhaa o te
qui nous permettra d’émettre sur une
Zone partant de Paea à Papenoo et une partie
watts
de Moorea. Nous aurions bien voulu émettre
sur l’ensemble du Territoire
mais nos maigres
le permettent pas. Nous
dons de certains de nos
Dans un proche avenir, nous
moyens ne nous
vivons grâce aux
Paroissiens.
allons émettre de 6 h. à 22 h.
Télévision
Tous les week-end l’Église Catholique dispose
d’un quart d’heure sur la télévision d’État pour
émissions religieuses « ie Jour du
Seigneur » et la nouvelle chaîne de Télévision
Territoriale nous accorde tous les quinze jours,
une demi-heure d’antenne pour une émission
qui s’intitule « Te ite o te Ora ».
Nous avons à la disposition des paroissiens
une librairie qui s’appelle : Pure Ora.
nos
20 Veà porotetani l\l°9. novembre 2000
te tahi
mau
taeaè no terâ e
taata àravehi no te pae haapuro¬
âpî o te fenua nei, te mau
pâpai veà. Ua tupu te tahi mau farerei¬
raa i te mau pii haapurororaa parau
âpî na te reva e na roto i te àfata teata.
Ua tupu atoà te tahi mau farereiraa e
roraa parau
et des nouvelles du Vatican que nous recevons
diffuser sur une zone partant de Faaa à Mahina.
Nous venons de recevoir un émetteur de 500
mau
e
Etârëtia no Patitifa e tae noa atu i
mau
farirraa
na
roto i ta tâtou
mau
nei. la
pâroita i Tahiti nei e tae roa atoà atu i
tupu te ôpereraa e ia rahi atu â te tüàtiàtiraa i rotopO i te mau rave ôhipa a
te fenua Moorea. E mau farereiraa fau-
te mau Etârëtia.
vâhi no te tâuà-parau-raa e te ôpereraa
Te fa 0 te ôpereraa o te tâmataraa ia e
manaô e tae roa atu i te hiô-noa-raa i te
ao
faa rahi i te mea o te tahi te reira mau
Les défis et les enjeux
de la communication
pour les églises du Pacifique
Généralités : Les NTIC (Nouvelles technolo¬
gies de l’information et de la communica¬
tion) évoluent rapidement et nos îles du
Pacifique ne sont pas épargnées par ces
nouvelles vagues de la mondialisation.
La mondialisation est un phénomène qui
effraie les uns et séduit les autres ; et les
nûnaa o te Atua i nià i ta na
âme
e
ôhipa no te
te haamoriraa i te Fatu
no
te
églises doivent créer des espaces de ren¬
contres, de partages, de réflexions autour
des questions concernant la nouvelle socié¬
té de l’information et de la communication
dans laquelle nous baignons : les NTiC ne
mau mea atoà.
sont plus à l’extérieur, ni loin de nous, mais
Pâpü maitai ia ù e e rave rahi te mau
ôhipa e te mau parau e taitaihia atu e
ils sont déjà entrés dans nos maisons (inter¬
net, les télés satellites, etc.) ; et les églises
teie mau taeaè to tatou. E riro te reira ei
haamaitairaa i ta râtou tâviniraa i te
Fatu i te vâhi tei reira râtou i te ôhiparaa.
Tiàturi atoà râ vau e e riro atoà te
reira ei faaâpîraa i ta râtou hiôraa i to
ne doivent pas
être dépassées par ce phéno¬
mène
que
les
français appellent
Mondialisation ” et les anglais “ globalisa¬
tion ”. Nous ne pouvons plus être à l’écart
“
du
nouveau monde audio-visuel et virtuel
dans lequel nous vivons ; même nos enfants
tâtou mau tüàtiàtiraa.
nous ont dépassés, et parfois nous avons du
Eita e ôre râtou i te parau i te mau vâhi
mal à être en communication avec eux : ce
atoà, te vai nei te tahi pupu taata no te
qui
Atua i te fenua mâôhi
d’éducation.
mâtou i ta râtou
mau
e
ua
ite atu
peu e to râtou
hum oraraa i te parau no te èvaneria a
te Fatu.
E ia au mai ta te Peretiteni o te WACC i
Patitifa nei i parau na i roto i ta na
pureraa ôpanrraa. “E haere ôutou e
faaite i te parau, eiaha râ no te faaîte
noa, ia riro roa râ ôutou ei ite no te mau
ôhipa, te mau parau e te mau haapiiraa
atoà tei roaa ia ôutou i roto i teie rururaa.
Na te reira e tauturu ia ôutou i te
haamaitaî faahou i ta ôutou tâviniraa i
te Fatu”.
Faaiteraa i te èvaneria, e ere ia i te haaparare noa i te Parau a te Atua, ia riro
roa râ tâtou ei ite no taua
parau ra i
mua i te taata e i mua atoà i te Atua.
Ralph Teinaore
pose d’ailleurs des
nous
problèmes
Les nouveaux défis pour l’Église aujour¬
d’hui
Quand l’évangile est arrivé dans le Pacifique,
la première chose mise en place par les mis¬
sionnaires fut l’imprimerie et la formation
des communicateurs de l’évangile. Le défi
pour les responsables de l’église fut de don¬
ner les moyens et les outils nécessaires à la
dans
lequel nous vivons est en perpétuel
mouvement, et les gens se déplacent beau¬
coup.
C’est la raison pour laquelle l'Église doit être
comme le semeur : il faut semer sur tous les
terrains et sur tous les moments opportuns.
L’ecclésial : si l’église est une communauté
d’hommes et de femmes qui sont en com¬
munion avec le Christ et en communion les
uns avec les autres, elle est aussi une com¬
munauté ouverte pour ceux et celles qui
sont à l’extérieur.
Et, actuellement, l’église
est en situation de diaspora, il y a une dissé¬
mination des gens qui fait que l’église doit
être ouverte au nouveau monde qui s’offre à
nous.
Par exemple, l’église doit être présen¬
propagation de l’évangile. Donc, en matière
de communication, l’église, à cette époque-
te sur les ondes radios et télévisions
là, était en avance.
Actuellement, nos églises sont très mal
organisées et équipées humainement et
plus active et plus dynamique la présence de
l’évangile.
matériellement. Parfois, nous avons les
hommes et pas les moyens ; ou les moyens
mais pas d’hommes et de femmes formés et
disponibles. C’est la raison pour laquelle le
WACC-Pacifique essaie de lancer des passe¬
relles et des ponts entre les églises pour
mieux communiquer l’évangile aux hommes
et
aux femmes d’aujourd’hui. A force de
pêcher dans notre lagon océanien, nous
n'attrapons que peu de poissons ; mais
Jésus nous dit aujourd’hui de jeter nos filets
dans les eaux profondes de la mondialisa¬
tion. Certainement, qu’il y a tout à attendre là
d’une pêche miraculeuse en utilisant les
NTIC pour annoncer le Christ ici et là.
Les nouveaux enjeux de la communication
Il y a trois enjeux qui me semblent essentiels
à cerner : d’abord social, puis ecclésial, et
enfin évangélique.
Le social
:
Nous
sommes
passés de la
société agricole à la société industrielle ;
d’une église concentrée dans un lieu précis,
la paroisse, à une église éclatée, le monde
,
voire
créer son propre site internet, pour rendre
L’évangélique
:
Notre évangile doit être
actualisé. Pour cela il faut tenir compte du
contexte social, économique et politique du
pays. Il faut faire le lien entre l’évangile du
temps de Jésus et l’évangile des temps
modernes. Jésus disait “ vous êtes le sel de
la terre ; mais si le sel perd de sa saveur, à
quoi bon le garder ? Si l’église n’arrive pas à
donner clairement les valeurs évangéliques
et chrétiennes pour la société océanienne
d’aujourd’hui, alors nous risquons de som¬
brer comme toutes les églises européennes
ou occidentales qui se déchristianisent
L’évangile doit être au cœur de notre société
de l’information et de la communication ; et
tous les terrains sociaux, culturels, publics
privés sont des lieux de présence de
l’évangile du Christ”.
ou
Pasteur Daniel Calhe
Église évangélique en Nouvelle-Calédonie
et aux Iles Loyauté
Paofai, le 5 Octobre 2000
Veà porotetani N°9, novembre 2000
21
Eglises
pasteurs, qui n’ont jamais ressenti le besoin
d’évangéliser autrement et ailleurs que dans les
lieux de cultes. Aujourd’hui la réalité est tout
autre. Les églises et les temples se vident, les
prêtres et les pasteurs se font rares, les laïcs
tiennent un rôle de plus en plus important.
L’évangélisation change de nature, elle passe
par les médias, la radio en particulier.
et Médias
La radio, un outil
à son tour d’une radio. La radio est en effet un
outil formidable pour toucher les gens, propa¬
ger l’évangile vers ceux qui ne se déplacent plus
dans les lieux de culte. Aujourd’hui, les églises
doivent accepter une réalité nouvelle : face à la
désaffection grandissante des
lieux de culte,
c’est à l’évangile d’aller vers les gens et non aux
plus aux gens de venir à l’évangile, c’est bien le
du mot évangéliser : apporter la bonne
parole. De plus il y a une réalité géographique
qui s’impose en Polynésie française, comme
nulle part ailleurs au monde. L’éclatement insu¬
laire multiplie d’autant les communautés et leur
sens
Isolement.
églises doivent se doter de médias ou non.
La réponse est évidemment OUI. La ques¬
tion qui se pose est de savoir pourquoi elles ne
se sont pas encore équipées, pourquoi elles ont
aujourd’hui tant de retard, en Polynésie fran¬
çaise en particulier ?
Si Jésus revenait aujourd’hui !
Il nous semble évident de dire que si le Christ
revenait aujourd’hui sur terre, il utiliserait à
Foi, la radio reste le meilleur moyen de recon¬
quérir les fidèles, de les toucher chez eux, dans
leurs foyers, dans leurs activités, et d’apporter
coup sûr les moyens modernes de communica¬
tion. Même si cette affirmation peut se discuter,
aussi le réconfort aux isolés, aux personnes
merait assurément sur les médias. Jésus était à
l’époque un homme de son temps, il le serait
Jésus allait à la ren¬
contre du peuple et des foules, et aujourd’hui, le
moyen de rencontrer le peuple et la foule passe
par les médias. L’église a eu du mal à sortir de
ses temples et de ses églises. Ils sont le lieu par
excellence de rencontre et de partage pour les
tout autant aujourd’hui.
fidèles. De surcroît il existe une méfiance natu¬
relle des églises vis
à vis des médias. Sans
doute ont-elles pensé qu’elles auraient du mal à
conserver le
contrôle de la doctrine, la qualité
du message évangélique. Le message chrétien
a
toujours été véhiculé par les prêtres et les
22 Veà porotetani N°9, novembre 2000
pasteurs, un soutien dans la Fol, et une certai¬
ne orthodoxie, pour éviter les dérapages, les
interprétations souvent malheureuses de
l’évangile, qui conduisent au drame de Faaite ou
à l’éclatement de la communauté en sectes.
qui doit guider la programmation de la
elle
radio.
La télévision
Il ne faut pas non plus négliger la télévision. Elle
coûteux, trop coûteux pour les
églises dont les moyens restent limités. Ce
serait un gouffre financier que d’investir dans
une télévision, car outre le matériel performant,
qu’il faut entretenir, elle nécessite aussi du per¬
sonnel qualifié. Plutôt que d’imaginer une chaî¬
ne religieuse, il vaut mieux négocier avec les
diffuseurs locaux existants, un créneau plus
adapté aux besoins des églises, de manière à
n’investir que dans des outils de productions,
tels que caméras, éclairages, prises de son. Le
montage peut se sous-traiter avec une chaîne
locale, c’est déjà le cas avec RFO. Ces émis¬
sions ne doivent pas seulement se limiter à
retransmettre un office, un culte ou une discus¬
sion sur un thème, mais elles doivent aller plus
reste un outil
au fond
des choses. Elles doivent être le reflet
de la réalité quotidienne des chrétiens, mettre
en valeur leurs engagements,
Quelle radio faut-il ?
(qui peut affirmer en effet ce que ferait vérita¬
blement Jésus ?), il suffit néanmoins de
constater dans les Evangiles comment Jésus
utilisait les éléments de la vie quotidienne des
foules auxquelles il s’adressait. Le Christ était
un grand orateur et un grand communicateur. Il
s’adressait à eux, réunis par centaines, par mil¬
liers, utilisant les paraboles, les images, les
symboles, les gestes forts, les mots simples, la
vie quotidienne. Il ne ferait sûrement pas de la
télé-évangélisation à la mode américaine, qui
relève plus du show médiatique, mais il s’expri¬
idéal pour rompre l’isolement des îles et appor¬
ter aux communautés privées de prêtres et de
Cette double réalité s’impose d’elle-même, c’est
indispensable pour les
églises polynésiennes
Aujourd’hui en Polynésie française, il n’existe
que deux radios religieuses,
celle de
l’Assemblée de Oieu (Te Vevo o te Tiaturiraa)
qui fut la première, et depuis un an, la radio
catholique ( d’abord radio Poroi devenue ensui¬
te radio Maria no te Hau). Bientôt, l’église évan¬
gélique de Polynésie française devrait se doter
La question ne pose plus de savoir si les
de l’évangile, etc. De surcroît, la radio est l’outil
La question est aussi de savoir, quelle type de
radio il faut promouvoir ? Un porte voix officiel,
ou une
radio plus proche, qui permette à tous
s’exprimer, pour qu’elle soit le reflet des
diversités qui composent chaque église. Elle
doit être les deux à la fois. Face au recul de la
de
seules, et aux prisonniers par exemple. Il y a
sur cette seule base une foule d’émissions à
construire, auxquelles s’ajoutent naturellement
la retransmission des offices et des cultes, les
informations pratiques, la lecture et le partage
l’action des asso¬
ciations, le travail souvent ignoré et formidable
réalisé sur le terrain. Il faut valoriser ce travail,
encourager les bénévoles qui l’assurent, le
montrer en exemple, non pas pour s’en glori¬
fier, mais pour le partager et le semer comme
une graine.
Un regard chrétien sur l’actualité
S’il n’existe plus vraiment de journalisme chré¬
aujourd’hui, une chose est sûre, il faut
un regard chrétien sur l’actualité.
Certaines valeurs de l’évangile ont tendance à
tien
conserver
se
perdre, c’est un constat que nous faisons
tous. Le regard des polynésiens sur le monde
change. Les gens voyagent plus, et l’avalanche
de nouvelles chaînes de télévisions avec des
émissions très ciblées ont changé le regard
des polynésiens sur l'actualité. Dans cela il y a
du bon et du mauvais, et comme partout,
WACC-PAC
Conférence sur l’information
chaque médaille a son revers. L’Amour, la
Compassion, le Partage, sont des valeurs qui
se perdent parce qu’elles ne sont
plus mises
en avant dans le regard
porté sur le monde et
l’actualité. De manière générale, les médias
considèrent aujourd’hui ces valeurs comme
ringardes et peu porteuses en matière d’au¬
dience, ils s’attachent d’avantage à tout ce qui
est sensationnel, violent, érotique ou porno¬
graphique. Ce faisant, ils contribuent à affaiblir
ces valeurs. D’où
et sur le partage des ressources
du 29 septembre au 4 octobre 2000
à Papeete, Tahiti, en Polynésie française
la nécessité de conserver un
regard chrétien, une analyse de l’actualité au
travers des valeurs de l’évangile. De surcroît, il
y a un grand nombre de besoins que les
médias ordinaires n’assurent pas : réconforter
les malades, briser la solitude des isolés,
assurer une présence aux personnes
âgées,
rompre l’isolement des prisonniers, écouter
les jeunes en difficulté, combattre l’exclusion,
etc., la liste pourrait être longue. Si les églises
ne le font pas, qui le fera ? La solitude, l’ex¬
clusion, la misère morale, la souffrance sont
aussi des réalités de l’actualité. La plupart du
temps elles sont négligées ou ignorées. Les
médias d’aujourd’hui n’ont pas de vocation
humanitaire.
Internet
Il ne faut pas omettre Internet dans notre
réflexion, vecteur de plus en plus répandu de
l’information et totalement incontrôlable.
Internet véhicule aujourd’hui ce qu’on fait de
mieux et ce qu’on fait de pire. Mais son déve¬
loppement est tel que personne aujourd’hui ne
peut plus se permettre de rester en marge du
Web. Plutôt que de combattre ces outils
modernes (se serait le combat de David contre
Goliath, avec la victoire assurée de Goliath), il
faut apprendre à les utiliser. Si on peut tout
promouvoir sur Internet, on peut aussi y véhi¬
culer la culture polynésienne, les valeurs de la
Foi. Internet est l’enjeu de demain. Le réseau
Metua
en
est l’illustration.
Bientôt tous les
foyers polynésiens, même ceux des îles les
plus isolées recevront le WEB. Il sera le lien
virtuel qui cassera les frontières naturelles de
l’océan. Il faudra apprendre à naviguer sur ce
nouvel océan virtuel et en faire un atout au ser¬
vice
de
la
Polynésie et des idéaux les
meilleurs. Les églises ne peuvent pas se placer
hors de ce débat, car les valeurs de l’Evangile
sont autant concernées que
les idéaux poli¬
tiques. Une chose est sûre, la Polynésie ne
restera plus très longtemps traditionnelle, car
sa jeunesse a soif de nouveauté et elie dispo¬
se aujourd’hui de tous les outils modernes
pour étancher cette soif. A l’image de la mon¬
dialisation, la révolution du WEB se fera avec
ou sans nous, mais de toute façon elle se fera.
Le meilleur moyen d’éviter les dérapages, est
de l’accompagner et de la guider. On en revient
au rôle fondamental de l’éducation et des édu¬
cateurs, et de la place des valeurs chrétiennes
dans cette éducation. Dans ce combat les
médias chrétiens ont un rôle essentiel.
Yves Haupert
Déclaration
dant il est aussi une menace pour la culture et
les valeurs chrétiennes.
Nous, les 19 participants des églises du paci¬
fique, des Samoa Américaines, des îles Cook,
Fiji, Poiynésie française, de Nouvelle
Calédonie, de Niue, de la Papouasie NouvelleGuinée, de Samoa, de Tonga et de Tuvalu,
réunis à Papeete Tahiti du 28 septembre au 4
octobre 2000 dans une conférence organisée
par le Wacc-Pacifique, ayant pour thème
l’information et le partage de ressources ”.
“
L’essence même de la communication chré¬
tienne est la
proclamation de l’évangile de
Jésus-Christ. La finalité d’une telle communi¬
cation est d’entrer en communion complète
avec le Christ.
Donc, la Wacc-Pacifique fait appel aux
églises :
Pour discerner le moment propice pour par¬
ler et celui de garder le silence, surtout dans
C’est l’une des
des situations de crise.
engagement concret de sa part pour promou¬
voir et encourager la coopération entre les
tienne, la prise en compte la culture du peuple
tout en gardant comme ultime critère le
Christ,
Pour encourager les églises à utiliser davan¬
tage la presse afin de promouvoir le partage
premières réunions de la
Wacc-Pacifique dans un territoire francopho¬
ne du Pacifique. Cette conférence est un
communicateurs chrétiens francophones et
anglophones du Pacifique.
L’histoire et la mission de la Wacc ont été pré¬
sentées en utilisant les nouvelles technolo¬
gies, illustrant bien les possibilités offertes
aux communicateurs de l’évangile.
Nous
été informés des défis et des
luttes menées par les églises du Pacifique
avons
pour la communication de l’évangile et la pro¬
motion de la liberté et de la vérité. La liberté
de la presse
Pour accentuer dans la communication chré¬
de l’Évangile,
Pour promouvoir la formation sur l’éducation
de la presse dans la région et au niveau local.
Le WACC-Pacifique conseille aussi :
De reconnaître le besoin d’utiliser la presse
comme
un
des moyens pour
sables
critiques prenant
valeurs chrétiennes.
en
d’indispen¬
compte les
De recommander aux communicateurs chré¬
dans la région est possible
lorsque les journalistes peuvent exercer leur
métier en toute liberté et permettre une infor¬
mation fidèle et précise sur les problèmes qui
tiens, dans les structures d’église de prendre
leur responsabilité pour communiquer et
enseigner la parole de Dieu,
influencent la vie de la société. Néanmoins
une telle liberté est fragile et limitée car les
journalistes dans les pays du pacifique qui en
gouvernements et les entreprises commer¬
De soutenir la formation d’une association de
sont dépourvues.
ciales ont souvent tendance à la contrôler. Le
développement important des médias offre
un plus grand choix et de nouvelles possibili¬
tés pour le développement humain, cepen¬
Traduit du texte officiel
en
langue anglaise
Veà porotetani N°9, novembre 2000
23
Te mau parau no Paôfai
Papeete, le lundi 11 septembre 2000
Monsieur le Directeur du Quotidien
“
La Dépêche de Tahiti ”
Monsieur le Directeur,
Papeete, le 07 septembre 2000
“
la ora na ! ”
Parler encore en l’an 2000 d’ayatoUahs, c’est certainement
letre
La
plus être à la page de son temps ou à l’heure des évé¬
Monsieur le Président
ne
du Gouvernement de la Polynésie française
nements de son époque, voüà pourquoi, pour mon propre
Monsieur le Président,
En suivant votre interview à la télévision, nous croyons
avoir compris que vous partagez notre décision quant au
choix que le diacre devra faire entre l’Eglise et la PoUtique.
enseignement et par le truchement de la présente, je me
permets, à cet égard, de m’interroger sur le sens que votre
collaboratrice d’“ A propos ” donne à ce mot “ ayatohah ”
(Votre Dépêche du mercredi 16 août 2000).
Votre cohaboratrice parlerait-ehe de moi, au travers de ce
mot, d’un rehgieux musulman ou d’un sage du Moyen-
Cette décision qui arrive, comme vous le savez, après celle
Orient ?
de votre Egbse (catholique), se veut être une aide pour le
Serait-elle en train de me présenter à vos lecteurs comme
fonction qu’il aura choi¬
un responsable rehgieux dangereux, parce que prenant
plaisir à écarter (par la mise à mort) dans sa communau¬
té de toute personne opposée à sa vision de la rehgion ?
U est vrai. Monsieur le Directeur, qu’un drame ayant coûté
la vie à moins d’une dizaine de personnes s’était déroulé en
1987 dans l’atoh de Faaite, mais ce n’était pas avec moi ni
avec mon Eghse ; un drame qui, n’ayant aucun hen avec la
culture polynésienne, blesse, cependant, le polynésien pro¬
testant que je suis jusque dans son âme et dans sa foi,
chaque fois qu’il y pense.
En invitant le diacre (ou le pasteur ou l’évangéhste) à choi¬
sir entre le mandat électif et le ministère ecclésiastique,
nous ne souhaitons que l’aider, pleinement, parfaitement et
efficacement, à assurer son engagement parmi son peuple,
voire à faire un choix entre la laïcité et l’Eghse.
Est-ce donc, en l’an 2000, un péché que de vouloir
défendre la laïcité, c’est-à-dire de “ Rendre à César ce qui
est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ” ? Et comment
peut-on reprocher aux protestants ce que l’on n’a pas
reproché aux autres Eghses ? Votre cohaboratrice ignore-tehe, en effet, qu’au niveau de son Eghse (cathohque), tout
diacre désireux de briguer un mandat électif doit aussi se
diacre à exercer parfaitement la
sie pour le mieux-être de son peuple
regrettons seulement que l’on ait cité, comme
exemple, la situation du Conseiller-Maire de la Commune
de Papara, alors que le Communiqué de notre Egbse ne l’a
pas jugé nécessaire.
Le diacre ne peut aujourd’hui être Maire et demain diacre.
S’il veut pleinement assurer son “ üàraa ” de “ tavini ”
parmi son peuple, il lui faut choisir entre l’EgUse et la
Poütlque.
Puisse l’Esprit l’aider et l’accompagner dans ce choix.
Quant aux pièces justificatives concernant la dernière
tranche du Lycée polyvalent “ Samuel Raapoto ” à Arue,
nous vous informons que ceUes-ci sont au Ministère de
l’Education et de l’Enseignement Technique.
Toutefois, nous ne pouvons, à cet effet, ne pas nous éton¬
ner de votre profond silence à notre demande d’entrevue,
formulée par lettres et par appels téléphoniques, entre le
mois de septembre 1999 jusqu’à l’inauguration de notre
Lycée, c’est-à-dire le vendredi 11 août 2000 à 14 heures
Nous
30.
Mais grâce, une fois encore, à l’engagement financier de
paroissiens, le Lycée polyvalent “ Samuel Raapoto ” a
pu ouvrir ses portes, cette année, à des jeunes étudiants
polynésiens. Jamais, donc, à cet égard, le Synode de notre
nos
Eglise ne sera assez reconnaissant.
Que, pour notre peuple, nous restions non pas des chefs,
mais des serviteurs qui trouvent plaisir à être interpeUés.
Avec nos jeunes pour un devenir responsable, nous vous
prions d’^réer. Monsieur le Président, l’assurance de nos
sentiments les plus distingués.
Jacques IHORAl
hbérer de son ministère diaconal ?
J’aime trop mon peuple, plus même que ne l’aime un nonmàôhi pour que, en Synode, je puisse prendre des déci¬
sions pouvant mettre sa vie pohtique, cultuehe et culturel¬
le en danger !
Cependant, je suis très heureux que le message du 116*""
Synode de notre Eghse, porté par le thème “ La justice et
le respect des droits de la personne humaine en
Polynésie ”, ait InterpeUé votre cohaboratrice d’“ A pro¬
pos ” dans l’exercice de son travail.
Avec toutes et tous, en Polynésie, pour une vie meiheure,
recevez. Monsieur le Directeur, mes salutations distin¬
guées.
Jacques IHORAl
Copie : Madame Christine Bourne,
La Dépêche de Tahiti ”
“
24 Veà porotetani N°9, novembre 2000
Parau âpï no Heremona
Te tere no te
iteraa” (Accréditation)
a te SPATS i Heremona
Malte 27 no tetepa e tae atu i te
5 no atopa no teie matahitl
2000, i tae mal ai mal roto mal
i te Taatiraa a te SPATS (Amuitahiraa
no te mau
âua-pipi no Patitifa), te ôrometua Tevita Banivanua Nawadra no
Fiji, Papal Parau Rahi no te Taatiraa
(SPATS), e te metua vârua ra o Donald
Ilraith, no te fenua Irirane, ôro-
Mac
metua haapii no PRS (Fare Haapllraa
Parau Atua
te Etârëtia Tltorita i
na
Suva). Te tumu no to râua tere i Tahiti
nei maori râ, no te haere mai ia e hiô
i te mau ôhipa e ravehia ra i roto i te
âua-ôrometua no Heremona, 1 te pae
no
te oraraa haapiiraa e tae noa atu 1
to te
oraraa âmul. la haapotohia, e
tere teie no te hiô i te hum faalneineraa e ravehia ra
i Heremona e te haa¬
piiraa atoà i te tiàraa o te âua i roto 1
teie Taatiraa.
Te îte-raa-hla te âua-ôrometua no
...
Heremona i roto 1 te SPATS...
Ei faahaamanaôraa, i mûri aè i te haa-
mau-raa-hia teie Taatiraa te SPATS, i
Suva, Fiji, 1 te matahiti 1969, ua riro
atoà 0 Heremona ei mero. Te auraa, te
hum faaineineraa i ravehia i te reira
mâtamua o te tom o te matahiti i mûri
tahl mau farereiraa i te mau tià faate-
tau, aita ia i îtehia e te SPATS e alta
atoà e horoàraa Parau Pû-îte na te
aè 0 ia hoî, i te matahiti 1997
re no
piahl o te matara atu mai
Heremona. I te matahiti 1993, ua faa-
(Mld-
Term Visit).
atu
i
te Etârëtia Evaneria
tahi
te
atu
mau
e
tae
noa
Etârëtia
(Tâtorita, Tanito e Mahana hitu). Ua
mau
...
Te mau ôhipa 1 tupu 1 Heremona...
riro te reira mau farereiraa ra ei haa-
tae te àua-ôrometua no Heremona i te
No te tere o teie na tià e piti, ua farii
manaôraa i te tiàraa no te ôhipa faal-
hoè parau aniraa i roto i te SPATS ia
maltai to te âua ia râua i te pae no te
neineraa
îtehia te ôhipa no te faaineineraa. 1 te
nohoraa,
Etârëtia. Ua îte-atoà-hia te anaanatae
matahiti 1994, i roto i ta na putupu-
te tamâaraa e te mau
faaanaanataeraa tei ravehia e te reira,
no
te haamaltai i to râua
turaa rahi i te fenua Hamoa, ua farii e
no
ua haamana te
mai i te fenua nei, i roto Ihoâ ra i te
tiàraa
SPATS i te aniraa e te
Heremona
o
1
roto
i
teie
pârahiraa
âua nei.
0
i
roto
i
te
oraraa
no
te
vêtahi o tâua mau tià ra no te faaô
mai i roto i te Taatiraa a te SPATS.
...
Te faaotiraa hopeâ 1 mûri aè 1 teie
Taatiraa maori ra, te îteraa i te mau
la au i te tumu o ta râua tere, ua tupu
tere...
ôhipa atoà e ravehia nei na reira atoà
te farereiraa i te mau ôrometua haa¬
No teie faaâpîraa i te aniraa e te tiàraa
i te iariiraa i te parau no te horoàraa
pii, no te hiô i te mau faanahoraa e te
0
Parau Pü-îte i nià i te faîto “Diploma"
mau
Heremona i roto i te SPATS, na te
haamaltalraa e tano ia ravehia i
“Tdmite îteraa" e horoà i to na manaô
te pae no te haapiiraa, na reira atoà te
mâtamua no te fârii e àore ia eita, e na
inaha, i te matahiti 1995, i fanaô al te
parau no te fare vairaa puta, tei riro ei
moihaa faufaa rahi roto 1 te ôhipa no
roto i ta na putuputuraa o te tupu i
pipi-ôrometua matamua i teie
te faaineineraa, te mau râveà atoà hoî
teie âvaè atopa.
faaôhipahla râ e te mau ôrometua
haapii i roto i ta râtou tühaa no te
haapii. I te pae no te mau pipi-ôrome-
Te parau hopeà, ua hoi atu na tino e
na te
(tâne e vahiné) o te hope ta râtou
tau faaineineraa i roto i te âua.
mau
E
Parau Pü-îte i roto 1 te hoê ôroa tei
tupu i Heremona.
...
Te faanahoraa a te SPATS...
e
tua, ua tupu atoà te hoê farereiraa e
tino e piti nei, e ua îtehia to râtou
No te hoê
na
aniraa
itoito i roto i te
âua-pipi tei fariihia ta na
no
te
ôhipa “îte-raa”
(Accréditation), e horoàhia ia na te hoê
6 matahiti, ia
hope teie
tau, mea tïtauhia te reira âua-pipi ia
faaâpî ta na aniraa. No te âua-ôrome¬
maororaa
tua
no
e
Heremona,
ua
fariihia ta na
na roto
mau
tâuà-parau-raa
i te reo Peretâne no te faaite i
to râtou
mau manaô i nià i te huru
faaineineraa e ravehia ra 1 Heremona
èiaha noa i te pae haapiiraa i te pae
te Tômite Faatere te faaoüraa hopeà, i
piti i te mahana maha 5 no atopa ma
te vaiiho i te mau parau haamauruururaa
atoà i te feiâ tei tauturu maitai
mai i te manuiaraa no teie tere,
âua-pipi
to te
Heremona,
to
te
Faatereraa, to te mau pâroita e te tahi
no
atu mau Etârëtia, mauruuru maitai i
te mau fariiraa, Vinaka !
atoà râ no te oraraa vârua.
aniraa i te matahiti 1994 te auraa ra,
i teie matahiti
2000,
e
ravehia al te
faaâpîraa i ta na aniraa. Hou aê râ te
reira, ua tupu na te hoê hiôpoàraa
...Te tahl atu mau fâreretraa...
Gaston Tauira
I pihaîiho i teie mau ôhipa tei tupu i
Heremona,
ua
faanaho-atoà-hia te
Veà porotetani I\l°9, novembre 2000
25
Nucléaire :
Les événements
parisiens
La Conférence de Presse
La conférence de presse a donc eu lieu le
10
octobre à 12 heures à l’Assemblée nationale.
Nous avons pu dénombrer au moins 15 journa-
hstes, dont ceux de la presse polynésienne (La
Dépêche de Tahiti et RFO-radio), dont des télés :
la chaîne franco-allemande Arte a, en particulier,
filmé toute la conférence de presse. Il y avait
aussi des représentants des chaines télé France 2
et France 3 (l’émission “C’est pas sorcier” de
cette
chaîne doit sortir
un
document de 50
nucléaires, début
novembre) et la chaîne de télé parlementaire. De
minutes
sur
les
la presse écrite
essais
Le dossier remis aux journahstes comportait de
nombreux éléments : le texte de la proposition
de résolution, la présentation du Comité de suivi,
Moruroa et nous, le Uvre des actes du colloque à
l’Assemblée nationale de février 1999, le rapport
de Sue Roff, la présentation de Stop Essais et les
cartes
postales à envoyer au président de la
Commission de la défense.
nationale : Libération (quoti¬
Commission d’enquête parlementaire
dien), Pohtis (hebdomadaire), l’Agence Francepresse. Il y a eu aussi, le matin même deux pages
sur l’ouverture des archives, un résumé du rap¬
Deuxième point très important : le nombre de
port de Sue Roff dans France-Soir. On attend les
tion de commission
qui ont déposé cette demande soient
convaincants, notamment vis à vis de leurs col¬
taires
lègues de la commission de la défense. C’est en
effet, le Président de la commission de la défen¬
se qui doit autoriser l’enquête parlementaire.
Le débat, lors de la conférence de presse a porté
sur l’alternative proposée : soit une commission
d’enquête, soit une mission d’information. Pour
une commission d’enquête : les parlementaires
ont plus de moyens pour la réaliser, financiers,
un secrétariat et de plus, les entretiens qu’ils réa¬
liseront avec les militaires, les gens du CEA et
Internationale et France Info (une chaîne radio
députés qui ont soutenu la demande de proposi¬
d’enquête parlementaire :
les députés Verts, les députés radicaux, Michèle
Rivasi (apparentée socialiste) et deux députés
communistes. Je n’ai pas encore la liste complè¬
te, mais ça viendra lorsque nous aurons le texte
d’information en continu).
définition de la demande de commission dans les
ceux
Je pense que nous avons là un petit réseau de
joumaUstes qui suivent le dossier des essais
nucléaires et qui ont été motivés par les éléments
documents parlementaires.
re d’aller au fond du
autres contributions écrites des journalistes.
Jobn, Taarii et Bruno ont été Interviewés égale¬
ment
par des radios : Radio France
Il faut noter aussi
certains, ont mieux compris le problème grâce
au travail du Comité de suivi lorsqu’ils ont été à
Tahiti. Ce travail avec ces journahstes est à mon
qu’à la conférence de presse, outre MarieHélène Aubert qui présidait et a bien introduit le
sujet, il y a eu Jean-Michel Marchand (autre
député Vert) et Michèle Rivasi dont la présence
et les Interventions sont toujours très écoutée de
la presse et aussi des socialistes.
avis tout à fait fondamental pour la poursuite de
Ceci est de bon augure pour l’aboutissement de
notre travail.
notre demande, car il faudra que les parlemen¬
nouveaux que nous
leur avons apporté, qui, pour
autres seront
faits sous serment, c’est à dire
qu’en cas de refus de parler ou de faux témoi¬
gnage ils peuvent être poursuivis par la justice.
Pour une mission d’information
sont plus limités et tout
:
les moyens
dépend de la volonté de
qui sont chargés de la mission parlementai¬
problème.
Quelle que soit la forme de commission ou mis¬
sion qui sera choisie, cela signifie clairement
pour nous que nous aurons beaucoup de travail
pour aider les parlementaires à poser les bonnes
questions, à faire des entretiens avec les bonnes
personnes,
les véritables responsables, les
experts indépendants...
Au Ministère de la défens
A l6 heures, nous avions rendez-vous au minis¬
tère de la défense. Nous étions quatre : John
Doom, Taarii Maraea, Laurent Ziegelmeyer de
Hiti Tau France et moi. Nous sommes restés au
moins trois heures à discuter. Tout d’abord, pen¬
dant une demi-heure nous avons commencé la
présentation des membres de notre délégation et
les grandes hgnes de nos activités tant à Tahiti
qu’en Europe : cette présentation s’est faite avec
une personne qui n’a pas donné son nom mais
qui nous a semblé être un müitaire, notamment
par l’exposé de son point de vue qui semblait
refléter le point de vue officiel bien connu.
Toute la suite de l’entretien s’est déroulée en
présence de Monsieur Christian Lechervy,
conseiller technique chargé des affaires interna¬
tionales : il s’agit d’un proche du ministre de la
défense Alain Richard, membre du cabinet civil
26 Veà porotetani N°9, novembre 2000
du ministre. D connaît très bien les ONG puisqu’il
a travaillé
cinq ans au CCFD !
Il est difficile de tout redire, mais il faut recon¬
naître que l’écoute que nous avons reçue était
réelle. Nous avons pu exprimer le point de vue
des Polynésiens, les perspectives de notre action
au comité de suivi ou dans le cadre de Sobdarité
Europe Pacifique sans aucune difficulté. Nous
pu bien exposer au représentant du
ministre ce que nous attendions du ministère de
avons
la défense : l’ouverture des archives, notre
insistance sur les problèmes de santé, les
études à réaliser, les questions d’environ¬
nement.
Ce que nous avons compris du ministère, c’est
qu’ils ne veulent tenter de répondre qu’aux ques¬
tions qu’eux seuls peuvent prendre en compte.
En résumé : la situation politique à Tahiti n’est
pas leur problème, de même, sur le plan inter¬
national, ils n’ont pas l’intention de polémiquer
avec les Etats-Unis ou la
Grande-Bretagne sur la
manière dont ils ont réalisé leurs essais
nucléaires par le passé {le “militaire” disait en
A propos des études
épidémiologiques de
l’INSERM, nous avons souligné que ces études
étaient partieUes et qu’il était nécessaire de les
compléter, notamment sur l’ensemble des
anciens travailleurs et sur d’autres types de can¬
cers ou maladies. Les
propositions faites par Sue
leur passivité à l’égard de leurs concitoyens poly¬
nésiens. Mais la même question s’adresse aux
élus à l’Assemblée territoriale. La question est
peut être difficile à aborder par ceux qui suivent
Gaston Flosse, mais l’opposition à l’Assemblée
territoriale est également très passive. Où est le
gros que les essais réalisés par les anglais et les
américains ont été réalisés dans de mauvaises
sitions : “ nous avons dit que les études INSERM
nucléaires et
conditions, alors que les français avaient fait
étaient importantes, mais que d’autres études
bien mieux... mais on connaît ce refrain répé¬
nucléaires ? Comment se fait-il qu’aujourd’hui,
étaient nécessaires et que celles que les ONG
ils ne font pas un geste pour prendre en compte
té par les militaires français depuis 30 ans).
L’enquête parlementaire
Roff nous ont aidé à mieux formuler nos propo¬
temps où le Tavini manifestait contre les essais
parlait des vicümes des essais
(nous) allaient réaliser n’étaient pas pour
les demandes de leurs concitoyens anciens tra-
contredire les études INSERM, mais pour les
vaiheurs ?
compléter etpour voir d’autres aspects ”.
Le ministère de la défense n’y est pas opposé et
Voila mes premières réactions. Il faudrait proba¬
il n’y mettra pas opposition si les parlementaires
En finale, nous avons proposé que le ministère
le demandent. Le principe du ministère c’est de
blement en discuter plus à fond, mais quel chan¬
(ou le gouvernement français) mette en place
tier nous ouvrons ! Car nous n’aurons pas le
permettre au parlement de jouer tout son rôle et
une
de ne pas empêcher la transparence dans la
tants du gouvernement, des armées, des ONG, de
où la demande vient du Parlement.
Polynésie, et des experts indépendants pour que
la question des conséquences des essais soient
mesure
Concernant l’ouverture des archives, si j’ai bien
compris, ce ne sera pas l’ouverture complète de
les archives, mais une ouverture à la
demande ce qui exigera que nous demandions
toutes
instance de discussion entre représen¬
vraiment traitées dans leur ensemble. Nos deux
(par exemple ce qui s’est passé à Mangareva lors
du premier essai, ou peut être sur toute la pério¬
de des essais atmosphérique qui n’a pas été prise
se aussi un immense travail à réaliser
en
compte par l’AIEA... ou encore à partir de
Amitiés à tous
Bruno Barillot
interlocuteurs ont pris bonne note de cette pro¬
position. Je crois que nos interlocuteurs ont bien
compris que nous assumions nos responsabilités
d’ONG, d’Eglises... et que c’était une affaire
sérieuse, du moins de notre part. Cela nous lais¬
des éclaircissements sur tel ou tel événement
droit de baisser les bras ou de reculer !
pour qu’il
y ait des suites.
témoignages d’anciens travailleurs).
A Tahiti
Les propositions
Il semble de première importance que la société
Nous
civile et les anciens travailleurs et leurs familles
avons
proposé que le ministère puisse
éventuellement mettre sur son budget des réha¬
bilitations à réaliser sur le plan de l’envi¬
montrent au gouvernement français
qu’ils veu¬
lent vraiment la vérité sur les essais. La carte pos¬
ronnement, de mettre des crédits pour le
bilan de santé des anciens travailleurs...
tale qui sera envoyée aussi de Tahiti, au nom du
Christian Lechervy voyait difficile de convoquer
demande d’ouverture des archives vient aussi
tout
des Polynésiens eux-mêmes. Mais il y aura aussi
à “secouer” les élus polynésiens : comment se
ceux
qui
ont
participé
aux
essais
(Polynésiens, militaires, civils du CEA) pour des
examens de santé parce que cela
risquerait de
Comité de suivi, permettra de montrer que la
fait-il que ceux qui représentent les Polynésiens
créer un mouvement de panique. Je pense qu’il
au
faut préciser notre demande au sujet du bilan de
se des anciens travaiUeurs et de leurs
santé en appuyant bien sur le fait que la moitié
se
des anciens travailleurs n’avait pas de visite
médicale à l’issue de leur temps de travail à
Moruroa.
Parlement français ne prennent pas la défen¬
familles, ne
préoccupent pas du développement du can¬
cer, des leucémies...ces élus manquent à leurs
responsabihtés et il sera peut être utile de leur
rappeler cela : ils auront à rendre compte de
Veà porotetani N°9, novembre 2000
27
3-
LES EQUIPES DE DIRECTION
Papeete, le 11 Octobre 2000
Chers parents,
■ PRÉSIDENTS DU CA
Dans ma note du 8 septembre dernier, je vous faisais part
Je viens par la présente vous apporter de nouvelles précisions.
1
-
Le truck dit “ Aviu ”, qui constitue la
trucks. Un contrôle sera fait par le Service
Samuel Raapoto à Arue, continuera à fonc¬
tionner mais avec un seul truck à la rentrée
se faire
Lycée
de novembre 2000. Seuls les enfants munis
d’une carte spéciale éditée à cet effet seront
acceptés à bord, tant à l’Aller qu’au Retour.
Un contrôle sera fait au départ de “ ATEM ”
et du Lycée Samuel Raapoto. La tendance est
de supprimer cette navette et de faire en
sorte que tous les enfants prennent un truck
débarquer.
Pour les enfants entre Faaa et Papara,
aeux moyens
de transports sont mis à votre
*Un bus blanc à rayure latérale bleue,
inunatriculé 66 866 P, partira du PK 30 à
du Service Territorial des transports sco¬
devront attendre aux arrêts de “ truck ”
pubUcs à l’Aller et seront déposés au Retour
2 - Pour les enfants résidant Papeete, deux
aux mêmes lieux.
trucks sont mis à votre disposition.
truck, immatriculé 33 114 P de
truck, immatriculé 47 76l P de
Monsieur Otare, ramassera uniquement
Monsieur Adrien Moeroa, ramassera les
les enfants résidant à Faaa. Les enfants
Tipaerui, Sainte-Amélie,
Orovini, La Mission, Mamao et Titioro.
devront attendre aux arrêts “ truck ” publics
L’itinéraire est le suivant : Station Total à
mêmes beux.
Tipaerui (enfants de Tipaerui), face au CESC
(enfants de Saint-AméUe), Assurance AGF
face au Collège Pômare IV (enfants de
Orovini et de la Mission), École Primaire de
Mamao (enfants de Mamao), Station Mobil
de Fautaua (enfants de Titioro).
*Un truck, immatriculé 40 210 P de
Monsieur Taputuarai, ramassera les
enfants habitant Manuhoe, Temae, Fariipiti,
Puea, Patutoa et Taunoa. L’itinéraire est
communiqué aux enfants par le chauffeur de
*Les enfants munis de leur carte débvrée par
truck.
*Un
à l’Aller et seront déposés au Retour aux
le Service Territorial des transports scolaires
seront autorisés à prendre le bus et le truck.
contrôle sera fait par le Service
Territorial des transports scolaires, les
enfants non munis de leur carte risquent de
Un
se faire
débarquer.
Je compte sur vous pour que vos enfants
soient dans le moyen de transport de votre
commune de résidence comme
indiqué plus
haut. Je vous prie de recevoir, chers parents,
l’expression de mes salutations distinguées.
*Les enfants munis de leur carte débvrée par
le Service Territorial des Transports sco¬
laires seront autorisés à prendre ces deux
28 Veà porotetani N°9, novembre 2000
■ BUREAU PÉDAGDGIQUE
Coordonnateur pédagogique :
Annick LOMBARDINI
Directrice : Sophie TETUIRA
■ ECOLE MATERNELLE TAUNOA
Directrice : Bettina TEROROTUA
disposition.
laires.
enfants habitant
■ SECRÉTARIAT GÉNÉRAL
■ ECOLE MATERNELLE MAHEANUU
Papara pour ramasser les enfants résidant à
Papara, Paea et Punaauia. Les enfants
*lln
Jean Marins RAAPO-
Secrétaire général : Jean Michel ROUET
Territorial des transports scolaires ; les
enfants non munis de leur carte risquent de
navette ” entre “ ATEIVI ” et le
1" vice-président :
TO
de la situation des transports scolaires.
“
Président : Daniel PONIA
Le Président
Daniel Ponia
(en remplacement de
Mme Vaihere LY SAO qui a souhaité
se
décharger de cette fonction pour
raison familiale)
■ ECOLE Elémentaire taunoa
Directrice : Edith MANUEL
■ ECOLE Elémentaire viénot
Directrice : Inès DUBOIS
Te Etaretia i roto i te tenetere 20
Te Etârêtia e te mau râveà
haaparareraa parau. Ua riro
teie tumu parau ei parau
faufaa i roto i te oraraa o te
Etârêtia i te mea, na te mau
râveà âpï tei roaa mai i te
Etârêtia mai te veà,
te faanahoraa ratio e ratio
teata, e tauturu nei i te
haapapareraa i te mau parau
no
te oraraa o te Etârêtia e
àore ia te mau faanahoraa
pureraa no te mau motu atea
Etârêtia no te rave pâpü i tâua ôhipa ra. E
no reira,
ua hoohia mai te tahi mau mate-
ra,
noa
tei faaâpihia i te area matahiti 1990
atu te hoo rahi. I teie mahana, na
tâtou iho
e
haapaô ra e, e rautï râ teie
tühaa ôhipa.
te Etârêtia i roto i to na tâatoà.
Te veà “Notre Lien...”
i türai maltaî te Etârêtia i roto i ta na
ra
E veà mâtamua teie na te Etârêtia tei pià-
ôhipa pororaa Evaneria ma te tauturuhia
hia hoê taime i te âvaè na roto i te
e
reo
te mau tino ôrometua e te feiâ e tühaa
farani mai roto mai i te Pâroita no Petera 1
ôhipa ta râtou i roto i te oraraa o te
te ômua-roa-raa no te matahitl 1900... No
Etârêtia.
tamatamaraa paura âtomï 1
Porinetia ma te faaîte atoà i te manaô tûàtl
mau
tei faaôhipahia e ana maori ra, o ia
iho. Aita e àlvanaa i rave i te tahi mau tuanoa
no te ôhipa pororaa
Evaneria 1 ravehia e te Fatu, te mau vâhi
e tae noa atu i te rahiraa Klrometera tei
haerehia e ana. Ua itehia te rahiraa taata
tei putapü to râtou âàu i te mau parau, te
haapiiraa tei horoàhia e te Fatu. E
tau tei nià noa i te râveà taata te haamaumau
raa-hia. Aita e faanahoraa ratio e àore ia
teie atoà veà i pOhara i te matahiti 1963 i
te ôpuaraa a te Hau Farani no te haamau
la hiô râ tâtou i te tau no te Fatu, te râveà
tapaparaa hohonu
E nehenehe e parau, na tâua mau materia
i te
0
ria âpl no te ara mal e tâua mau materia
ia Tahiti e i Tahiti atoà nei.
...
Atua e àore ia te mau parau no te oraraa
Te piha puturaa parau e te fare puta...
...
matini roro ulra. Eita Ihoâ râ e nehenehe
No te piha puturaa parau a te Etârêtia e
e
val i Paofai i te maha o te tâhua, o tei haa¬
atira noa atu râ, i teie mahana, ua rau te
màtamuahia i te area matahiti 1970
ôre i nià i teie ôpuaraa e tae noa atu i te
mau
faaîteraa i te manaô e, ia faatupuhia te
e te hoê ôrometua e veà tono na te CEVAA,
riro ia ei
faaau i terâ ra tau
e
i to teie mahana
mau râveà àravihi.
hoê uiuiraa manaô no te hulraatira i nià i
ua
teie ôpuaraa i mûri aè i te horoà-raa-hia te
parau atoà no roto mai i te mau pâroita, te
mau faaotiraa a te Apooraa Faatere e
mau
Fatu. Te râveà taata mai te aoraa 1 te tâpa-
“Autonomie” i te Etârêtia i te matahiti
piha e vaiihohia al te mau
Te tiàturiraa rahi maori ra, ia riro taua
râveà ra ei mea faufaa no te faafâriu
i te âàu
o
te taata i nià i te hinaaro o te
mai i teie mahana. Te manaônaôraa
Apooraa Rahi a te Etârêtia e tae noa atu
hoi te tahi mau puta no te pae tuatua, e
nehenehe roa te hulfaaroo e te mau piahi
no roto mal i te mau fare
haapiiraa teitei o
maori râ, ia riro teie veà ei faurao no te uta
te fenua nei ia fanao i te mau parau ia au
pu-noa-hia ra ia. E hia râ râtou e âmui ra
i te mau parau no roto atu i te pu faatere-
1 to râtou mau hiaai i roto i teie piha.
i roto i tâua mau faanahoraa ra.
1963, ua taui-atoà-hia te iôa o teie veà o
ia hoî "te Veà Porotetani", pâpaîhia na roto
i na reo e piti, reo farani e reo màôhi, e tae
roa
àore ia mau âmaa ôhipa a te Etârêtia i te
Ei
haapotoraa, ua riro teie piha puturaa
parau a te Etârêtia ei râveà, ei vâhi e tupu
ai te fârereiraa, te tâuaraa parau, te îmi-
feiâ tei fatata e tei atea i te motu no Tahiti.
raa
raa i Paofai e tae noa atu te mau
roto mai i te
...
mau
parau no
tühaa, mau pâroita e
Te mau faanahoraa ratio e ratio teata...
i te mau mea e au no te tautururaa i
mau
tamahine e te faatereraa no te
Etârêtia i Paofai i te area matahiti 1970,
ua faanaho-atoà-hia te hoê
piha no te
ôhipa haaparareraa
parau (Radio, TV)
ômuahia mai e te hoê tino àravihi no te
fenua Herevetia
e
tei
tâvlni
maoro
te
Etârêtia i Tahiti nei i roto i tâua tühaa
ôhipa ra, ua itehia i reira te manaô no te
mau
haapiiraa pîpïria i roto i te
hepetoma na te pâroita, te mau rururaa
Etârêtia, aita te reira e taulraa. Te faatu-
Eere faahou mal te tau o te Fatu. E rave
rahi te taata tei
tapapa la na. Te mau
e faaôhipa nei i teie
râveà ta te Etârêtia
mahana, e rave rahi o râtou tei fanaô i
te pae oraraa faaroo e i te pae ite o te feiâ
tâua mau faanahoraa ra.
i roto i to râtou mau hiaairaa rau.
Tei roto atoà te Etârêtia i te ôpuaraa no te
E no reira, te mau râveà atoà ta te Etârêtia
na na
faaôhipa nei mal te parau no te veà (Veà
porotetani) te faanahoraa ratio e ratio
àfata teata, te parau hoî no te fare puta e
mea atoà ra, no te
faanaho i te hoê ratio haapurororaa parau
I mûri aê i te faatià-raa-hia te pü no te farii
i te
ti, te
e
te
ro o
i te mau taime i mûri e taua mau
faatupuraa ia te hinaa¬
te Fatu, ia parare to na iôa 1 te mau
vâhi atoà.
puturaa parau (archives) e mau râveà
anaè ia no te faaàmu i te vârua e te manaô
te taata i te mau parau e tano ia na ia
ite, parau ânei no roto mai 1 te parau a te
0
Gaston Tauira
Veà porotetani l\l°9, novembre 2000
29
To letu faaàmuraa
e maha tauatinl
e faatupu mai ihoâ o na i te mâa
pa, no te iti, ua ère roa râ i ta na. I roto i
terâ iti ta letu i faarahi, ua roaa ta te taata
roto mai i te fenua ; eere râ i te mâa
haamaitairaa i te Atua. I roto i terâ tau
te mâa, e ia pâhono mai te Atua i te pure
a te taata,
na
vârua ta na e horoà mai. E te reira hoi mâa
mâa rii, ua ite te taata i te Atua.
vârua, aita tâtou i ite e aha. E na roto râ
taata
tâtou i te mâa tino e ite ai tâtou i te aroha
e te
haamaitairaa a te Atua.
(Mareto 8/1-9)
la hiô anaè tâtou i teie faaàmuraa ta letu i
faatupu, aita atoà i âtea roa atu i te ôroà a
te Fatu. Ua rave atoà letu i te mâa hotu o
Te haapii noa ra letu i terâ mau taata, te
te fenua, no te faaiteraa i te here e te aroha
tapetape roa atu ra hoi te mahana, teie
atoà hoi letu e haapeàpeà nei no teie mau
o te Atua. Te auraa, tei roto i terâ mau mea
nei ia i te tâpaô maere rahl ta letu i
taata tei ôre à i tamâa atu ra. I mua i terâ
faaite mai ai ia na. Haamanaô na tâtou i te
faatupu, oia te faaàmuraa e maha
peàpeà to te Fatu, te hepohepo nei ia te
mau pipi, i te mea tei te vâhi mâa ôre
râtou, tei roto i te metepara ; e aita hoi ta
râtou mâa i hopoi mai na râtou i roto i teie
tahi reo to Pauro : Ua mâiti râ te Atua i te
TP parau ta tatou e hiô nei, te faatlà
tauatini taata. Eere no te mea e, e ôre
te
taata e ora i te mâa noa elaha ia e faanaho. Te riro nei ia teie parau
haafaufaa-ôre-noa-hia nei,
e
mau mea maamaa o
te Atua e
te ao nei, ei faahaa-
manaôraa atu i te feiâ paart ; e ua mâiti
mai te tahi
haapâpüraa e, ia faaineine anaè i te taata,
e faanaho na mea e piti atoà, te parau e te
tere e ravai no te faaàmuraa i teie nahoà
nei, ei faahaamâraa atu i te feiâ puai
rahi. E hitu tau faraoa rii e te tahi tau puè
Torinetia 1/27).
mâa. No te mea te taata, e târià to na no te
ià rii.
faaroo, e e vaha atoà to na no te àmu.
hoi te Atua i te mau mea paruparu o te ao
(I
la hiôhia teie tâpaô ta letu i rave, te mâa ta
i haafaufaa. E na roto i to na haafau-
Ua rave ihora letu i na faraoa e hitu e teie
na
ôhipa e rave nei, te vai ra te
tau puè ià rii, haamaitaî atu ra i te Atua no
faaraa i te mâa, i ôre al te parau o te moni
parau e te vai atoà ra te mâa. Aore ra, i
roto i te tahi huru parauraa, te vai ra te
taua na mâa ra e ôpere atu ra na râtou ;
i ô mai al. Te
àmu anaè ihora râtou e paia aè ra e ua toe.
tapaô ta na i rave, ia faufaahia te taata i te
Ta letu ia
Parau e te vai atoà ra te faahohoàraa o te
hôroà
a
na
te Atua,
hinaaro na roto i teie
eiaha râ la taoàhia. Te
Parau. Hiô na tâtou i terâ parau ta latopo
Te manaô ta tâtou e tapeà mai i roto i teie
mea atoà la o
i faahiti i roto i ta na rata i te pene 2/15-
parau teie ia, i te taime e ite ai te taata i to
na e,
16 : “la pohe hoi te hoë taeaè e te hoê tua-
na ôtià,
te vâhi e pau ai 1 te huhu e te pê.
hine i te veve, e aore e mâa i te mau maha-
te Atua te ôhipa. I te taime aita ta
te taata e râveà faahou, te Atua te ôhipa.
na atoà ra ; ia parau
ia i parau ai i te tahi maha¬
Eiaha e haaputu i te taoà na ôutou i
atu râ te hoê o àutou
Teie râ, eiaha no te mea, aita e râveà ra e
Te riro nei teie ôhipa maere ta letu i faatu¬
ia râua râ, ia ora na i te haereà, ia maha-
faaea noa atoà ia. I roto i terâ iti e vai ra, e
nahana hoi ôrua, e ia paia hoi, aita râ i
horoà atu i te mea e maitai ai te tino ra, e
roaa i te Atua ta faarahi.
pu ei haamanaôraa i te taata e, elta e râvai
noa i te mont a te taata no te tatara i te fifi
aha to reira e faufaa". No reira, te faaiteraa
la rave anaè tâtou i te parau no te ueue
i te Parau Maitai, eere i te parau-noa-raa,
àore ra no te tanu. la ôre anaè ôe e ueue,
eita ia e pau i te àmu, e râvai roa atoà na
la ite te taata i te huru o
àore ra e tanu, nahea ia te Atua i te faatu¬
te puaa e te mau manu o te reva. Te here
te Atua, e Faaora. No reira teie faaàmuraa
pu. Te tîtauraa e vai ra i roto i teie parau,
teie, e haamata na nià i te mea e vai ra ;
terâ tau mâa rii e vai ra i te mau pipi ra,
te fifi o to tâtou nûnaa i teie mahana.
e faaora atoà râ.
ta letu, ua hôroà o na i te Parau e ua hôroà
atoà o na i te faahohoàraa o te Parau, te
mâa.
te reira anaè te mana e tatara i
râvai roa na te taata e maha tautini e
Te riro atoà nei teie ôhipa maere ta letu 1
rave, mai te tahi faaararaa : Te taata e tià-
0 na.
turi i te moni no te tatara i to na fifi, e au
atoà râ te aroha e te here o te Atua, te reo
ia ta te Tenete e haamanaô noa ra ia tâtou.
e te aroha,
aita i pau ; e faaôhtpa i terâ iti, e rahi mai
ua
Parau mau no te ôpü noa te mâa, tei roto
Mai te peu ra e, na te here e te
aroha o te Atua e tatara i te fifi o te taata,
0 te taata.
o na
i te metepara,
eita e ravai i te pape.
Te vai ra terâ parapore no te mau tarëni ta
No te mea te tahi hohoà o te tano e faaho-
Ei hiôraa, ia tupu te oè i nià i te fenua, e
letu i faatià, te vai ra tei faaôhipa e ua roaa
hoà no te moni, e au o na i te pape i roto i
pure ihoâ te taata i te Atua ia horoà mai i
mai te mea âpl e te vai ra tei ôre i faaôhi-
te àpu rima i te haamataraa, eita ra e mau
tapeà, e tahe atu na roto i te arearea
rima, e toe noa mai te rail e te pae hopeà,
ia
e marô.
■ Formation Macintosh®
& Windows
■ Powermac • Pentium III
Réseaux informatiques
■ Maintenance et
assistance
Te
mea ra
raa tâtou i te
EQUIPEMENT
SARL
■ Location MAC • PC •
Rétroprojecteur
■ Fournitures, câbles,
tano ia tâtou ia rave i teie
e
mahana, e haapii-faahou ia tâtou i te farii
e i te iteraa i te horoà a te Atua, tei na rotohia mai i te faraoa e te ià. E te ite-faahou-
faaôhipa i te hôroà a te Atua,
ei haamaitairaa na tâtou i te Atua i te mau
mahana atoà.
consommables,...
Eere ânei ua riro mai te Parau ei ùru, ei
■ Tél
50.98.10
taro, ei ià, ei haari... Te fenua e to na î, te
■ Fax 45.28.79
puta te reira ta te Atua i pâpai, e haere i ô
■ Vini 78.22.78
I Avenue du Commandant
Chessé, Fariipiti - Papeete Tahiti
I Boite postaie2710
98713 Papeete Tahiti
I synergie@maii.pf
e
reira tâtou
Taramo
e
e
ite ai i te Atua, mai ta te
pehepehe noa ra : No te Atua
Tumu Nul te fenua e te î atoà i nià iho, no
na te mau fenua atoà o te ao e te feiâ atoà
parahi ra i nià iho.
la haamaitaihia te Atua te Tumu o to tâtou
e
ora, mauruuru.
François Pihaatae
30 Veà porotetani N°9, novembre 2000
Te
haapûrororaa
NIU 0 TE
parau
HIROÀ
REPERES
FAAROO POROTETANI
PROTESTANTS
Te haapûrororaa parau ia maramarama
Notre ère actuelle est Incontestablement
te haereà o te nûnaa
celle d’inventions presqu’inimaginables de
TP haamâramaramaraa i te nûnaa i te mau
moyens de diffusion des informations
(media). Des matériels les plus élémentaires aux
plus avancés, la réalité démontre qu’il y a une
véritable omniprésence à la fois captivante et
te taata no te hoê oraraa hau e te tiàmâ. Inaha,
envahissante pour l’ouie, la vue et même l’odorat
nâ te maramarama e horoà i te taata i te itoito i
(une des toutes dernières inventions).
L’on ne peut pas évacuer trop vite les effets
déshumanisants provoqués par une production
raea e àuahaati ra ia na, o te hoê ia
ôhipa e
tià i te Ètârëtia ia rave ei râveà tautururaa i
te raveraa i ta na ôhipa no te maitaî o to na ora¬
raa. la ôre o ia ia maramarama, eita o ia e riro ei
taata tiàmâ no te mea tei roto o ia i te poiri ôre
et une consommation à outrance, à la fois de l’information et de la diffusion proprement dites. Au
atu ai 0 ia e ite i te vâhi e au ia na ia haere.
point peut-être qu’on a atteint les seuils de satu¬
ration et d’intoxication qui ne peuvent que dis¬
qualifier ce projet noble. C’est dire que ‘l’infor¬
mateur’ comme “l’informê' doivent rester vigi¬
Hoê à ia huru hiôraa e tano ia ravehia i mua i te
faaiteraa i te hinaaro o te Atua i te taata. Mai te
peu e ère te faaiteraa i te mea maramarama no te
taata e faaroo mai ra, eita atoà ta te reira taata e
ite i te hinaaro o te Atua noa atu ia te
pOai o to
lants.
Hormis les dérapages et les
na hinaaro e to na
perversions de la
tiàturiraa. No reira, e hopotà
rahi ta te taata faaite i mua i te taata e titau mai
bonne intention qui sous-tend l’information et sa
ra i te maramarama.
communication, pourtant l’indéniable phénomè¬
la ara atoà râ te taata faai¬
reste
moins une évolution louable. On
te i te mea e au ia na ia faaite. Eita o ia e faaite i
ne
ta na iho, e faaite râ i te mea e noaa ai i te taata
veut pour preuve la maîtrise du temps et de l’es¬
te mâramarama no te rave i to na tiàmâraa i mua
i te parau i faaitehia ia na. Te aratairaa te taata i
L^lnformation
roto i te mâramarama, o te hoê ta o te niu o te
i te raveraa mâ te tiàmâ i te êà e au no to na
pace et ce, grâce à une diffusion de moins en
moins différée de l’information tout autour de la
terre et de l’univers connu.
tiàmâraa o te taata i te faaotiraa i to na iho parau
e
non
Les églises doivent
L’on parle alors dorénavant du monde comme du
village-monde (globe, etc), du fait qu’on est par¬
venu à un point où la dimension relationnelle
tauturu i te taata e àpo mai i te parau i te faaau
entre humains est devenue comparable à ce qui
ia na e i ta na hiôraa i mua i te tiairaa e hinaamais lesquels ?
se vit dans le village typique. C’est semble-t-il ici
rohia ra ia na.
une manière d’actualiser l’adage disant que “ les
Te hinaaro o te Fatu i to na pârahtraa i rotopü i
humains ne sont pas des îles, ni des montagnes
te taata, mai te mau perofeta hoi i to râtou ra tau,
E aha te moîhaa
qui ne pourront jamais se rapprocher ”.
0 te horoàraa ia i te taata atoà te mâramarama i
L’Église (ou les Églises) est à la page ou ne l’est
nià i te huru mau o te Atua, to tâtou Metua. Aita
parau âpï e tià i te
pas encore par rapport à cette démarche de la
te Atua i hinaaro ia pârahi noa tâtou i roto i te taa
vie. Sachant qu’elle se considère comme
Etârëtia ia hoo mal ?
ôre, ua imi râ i te mau râveà ia mâramarama te
membre à part entière et entièrement à part de la
taata atoà i mua i to na mau hinaaro.
marche de la vie d’un peuple ou d’une société ou
No reira, i to râtou tau, ua hinaaro te mau àito o
d’un monde aux aspirations multiples.
te Reforomâtio, ia haamâramaramahia to te huifaaroo i te hinaaro
Ces dernières semaines ont pourtant eu des signes visibles de la
mau 0 te Atua nâ roto i te
tuatâpaparaa i ta na parau i ôpanipaniconsidération plus que respectable des Églises du Pacifique, et ce
hia ia na. Na taua tautooraa râ, i iriti i te ùputa no te tiàmâraa o te
tiàturiraa i te huifaaroo. Nâ taua huru hiôraa i arataihia e te
grâce à l’initiative de la ‘Wacc-Pad. Pour ainsi dire, on a une idée
Reforomâtio i horoà i te taata te mâramarama no te faaoti i te huru
précise de l’inventaire des moyens et matériels déjà en possession
faaroo e tano ta na ia rave.
et les projets à la fois d’acquisition et d’exploitation commune des
ressources. D’autant que la question essentielle est (re)devenue
Mai te mea i teie mahana, ua tupu ûàna roa te ôhipa haapûrororaa
celle de l’importance du message évangélique et de sa communica¬
parau t roto i teie nei ao e i nià i to tâtou fenua, eiaha atoà ia moètion dans les contextes respectifs.
hia e, ua riro ia i teie mahana ei râveà e faaôhipahia nei e te tahi
En effet, partager et propager une information quelconque font par¬
pae no te haavï i te manaô taata. I te mea hoi e, ua 5 te haapûroro¬
tie des bonnes et légitimes intentions de libérer qui que ce soit d’un
raa parau i roto i te mau
tapihooraa rarahi no te ao nei. Ua nâ reira
certain degré d’ignorance et de non-responsabilisation. Mais de
atoà te mau mana e faatere nei i teie nei ao e i te mau pâtireia t te
savoir dire, écrire et montrer est une chose, et une autre celle de
faariroraa i teie râveà pûai rahi no te haamauraa i to râtou mana.
savoir ce qui peut et doit être dit, écrit et montré à tout individu et à
la ara atoà te mau Ètârëtia ia ôre ta râtou haapûrororaa ia riro ei
tout groupe à tout moment et en tout lieu.
oraraa.
Nâ te mâramarama hoi o te faaiteraa e
se
doter de médias
pororaa nâ râtou e no râtou iho, ia riro mau râ ei râveà faaiteraa i
te hinaaro o te Atua ia araa to na iôa i roto i te hiroà o te nûnaa i
teie mahana.
Joël Hoiore
Taarii Maraea
Veà porotetani N°9, novembre 2000
31
marei i raro aë i te taahiraa àvae o letu,
i roto i ta râtou ôpuaraa îno no te haa-
pohe ia na.
Te tahi parau o te tano roa ia haafau-
faahia i roto i teie faaararaa, o teie ihoâ
ia parau no te “araraa tei paèpaèhia e te
pure”. Ua hinaarohia e àpiti i teie parau
i nià i te tîtauraa a te taata tâtai tahi e
te àmuitahiraa no to na oraraa i roto i te
tau e tae mai, ia ôre o ia i rara hânoa i
roto i ta na tâviniraa. Te auraa, te riro
mau ra ia teie parau
mai te tahi faaara¬
ia fânau faahou te itoito i roto i te
raa
oraraa o
mau
te taata, i mua i te rahi no te
fifi tâ
tâmataraa
na
e
e
te
farerei atu, te mau
mau
hamani-îno-raa.
Eere te taata faaroo i te tahi taata tei hiô
noa
i te rai vëtea, ia ite atoà râ o ia e e
farerei atoà o ia i te vero e te matai. I
roto mau râ i te reira huru oraraa e faaî-
Taioraa : Ruta ev.
te-hope-hia ai te Parau Maitai no te here
21/25-36
Irava tuaroi
:
Ruta
e
ev.
21/36
E
te Faufaa Tahito i roto i to râtou mau
tenâ na, e ara ôutou, tâmau mâite â
i te pure, ia au ia ôutou te ora i teie
nei mau mea iino e fatata mai nei, e
ia tiâ mâite dutou i mua i te aro o te
Tamaiti a te taata nef.
tere i rotopO i te mau ètene. Te auraa, ia
lerutarema e to na hiero e te parau
atoà hoî no te piti o te hoiraa mai o te
mâramarama maitai atoà ia te taata e,
Tamaiti a te taata. Te faaara no mai ra
reira i te tahi tau e ôteo te mataù i roto
teie parau ia tâtou e, eere to tâtou âai i
te tahi taoà e ôhu e o tê faatâninitô i te
i te âau. la faarirohia râ e ia haafaufaa
te tiàturiraa o te taata, te tere
faa rahi tei hunahia i roto i taua tau ra,
no
oraraa e
mau ra
Ehoa ino mâ, la hiô anaê tâtou i te
rahiraa no teie mau parau e faa-
te aroha o te Atua. Ua riro na te reira
tîtauraa ei oraraa no te mau perofeta o
râ o ia i nià i te fa no te tupu-
hope-roa-raa o te mau parau i faahitihia
teie tau
e
faahitihia ra e letu, eere te
te taata i te reira taime, no te mea e fau¬
noa atu e
raa no
te vai atoà ra te fifi. Te tupu-
te hoiraa mai o te Tamaiti a te
irava, te ïte ra tâtou i te rahi no teie mau
faaararaa e horoâhia ra e letu eiaha noa
taata atoà. O te reira te mea e hinaaro-
taata, tei roto i te tau e tae mai te tatararaahia to na auraa mau, mai roto atu
hia ra ia tâtou ia ite, e o te reira atoà te
i te hiôraa a te àti-Iuta i te parau no te
i ta na mau pipi, i te feiâ atoâ râ e taiô i
mea ta tâtou e
hitihia
teie
ra
i roto i teie tau
puê
i mua i te mau âti e
rave rahi e tupu nei e e tupu mai i roto
i te
mau
e
te Fatu no te mea atoà e no te mau
tau hopeà e te tatararaa e te faaîteraa a
hinaaro ra e ite.
te feiâ faaroo i te hoiraa mai no te
parau,
oraraa o
te taata. Te tuuhia nei te
O te reira te parau rahi e vai ra i roto i
te faahitiraa manaô
e
horoàhia
ra
Tamaiti a te taata.
e
Te tîtauraa râ e anihia ra i te taata no
“pure", ia faufaahia te parau no te
Ruta, i nià i te parau no te haereraa mai
o te Tamaiti a te taata, te parau hoî no
te oraraa. Te tahi uiraa râ e tano
te ôire no lerutarema tei ôre i pâhono i
teie faaararaa ei pâhonoraa i te tâatoà
ia uihia i teie taime nei, e ianau ânei te
te tîtauraa a te Atua, e te tîtauraa i te
no
tiâturiraa i te vâhi te reira te mataù. O
feià taôto ia ara e ia pârahi mâite i roto
atoà-hia ra i te mau pipi. No letu atoà
te reira mau râ te tïtauraa rahi e vai ra
i te pure.
Parau mau, i roto i teie faaa¬
faatupu te reira i te manaô
peàpeà i roto i te âau o te taata. Teie râ,
iho, o ia e faahiti ra i teie mau parau,
i roto i teie faaararaa
raraa, ua
aita atoà o ia i pâpü i te tau e tupu ai
noa atu te huru teiaha o teie mau parau
i te reira. Ua hinaaro râ o ia mai teie atu
Mai te peu e, ua tuu mai te pâpai èva-
e faahitihia ra e
letu, te hinaaro atoà ra
nei e ani i te taata ia ara, ia pârahi i roto
neria o Ruta i teie parau ei hïnere i te
o
Ruta e haapâpû i te mau maru-metia
i te pure e ia rave i te ôhipa i faauehia ia
taata i mua i teie na parau no te “ara” e
no te
ora e
e
teie aniraa ia
pârahi tâmau mâite â i te pure.
mau
ôhipa i ravehia e letu i roto i to na
oraraa
mau
i te
ao
nei e te parau no to na
àti, te faaara noa mai ra te reira e
ua tae tâtou i te tahi fâito teitei roa no te
no
to na tau
e no
teie mahana, e aita
Uiraa : E ara e e pure : e aha te utuà e
te auraa hohonu no teie tiàraa “Tamaiti
ruraa
noaa 1 te taata 1 reira ?
të tauturu i te taata i te haapâpû-faai nià i te Atua tei ia na te parau
hopeà i te mau mea atoà, te tau e te ora¬
ôhipa i pOpûhia e te Metua i roto i to na
raa 0 te
rima. No te mea, na teie parau e tûrama
ua
riro
taata e te rahuraa. Parau mau,
teie
parau ei tauturu
rahi i te taata i roto i ta na huru hiôraa
na
mau
hia i roto i te mau tiàrama o te rai, te
i te Atua i te tahi tau. Ua riro atoà râ ei
parau no te mau àti e farereihia e te ôire
mauhaa na vëtahi pae no
32 Veà porotetani l\l°9, novembre 2000
eiaha i
ôhipa e tupu i te tau hopeà. la faarirohia râ teie mau parau eiaha mai te
hou-raa i to na tiàturiraa e to na tiaitu-
hope i te auraa no te mau tâpaô i huna-
râtou e rave. la vai ineine noa,
mau
Etarëtia no teie mahana e no ânanahi i
te taata” tâ na e mau ra e te tâpura
taua mau mea ra, o te Metua anaè tei ite
roto i te mataù, i roto râ i te tiàturiraa.
tahi parau aô, mai te tahi râ haapiiraa o
a
ta na mau uiuiraa, mai teie e ani-
letu e faatüàti ra i teie parau i nià i te
letu, ôia hoî te faaara-faahouraa i to na mau hoa rave ôhipa e i te
oraraa o
teie mahana e no ânanahi, ia faarrro i
te tuu i te
Parau faaara : Mai te peu noa atu te vai
ra
ta tâtou
mau
pâhonoraa i nià i ta
tâtou uiraa, a faatae noa mai i te reira i
te Piha
Ôhipa a te Veà Porotetani i te Pu
i Pâôfai.
Julien Mahaa
'Malin comme
i-esjet/ji WSI*«*
O,
chac^ue nom à sa
correspondante Repos
1 - Relier
définition
0'
io'
a.
1. Adam
b. Fort
2. Eve
0.
3. Eôther
d.
4. Noe
e.
5. Dorcas
f. femme
6. Samson
g.
7. Moïse
h. Etoile
Homme
Endroit agréable
Sauvé des eaux
Charitable
6. Eden
personnages cités cidessus, c^ui est celui dont le pouvoir
de ses cheveux ?
2
-
■
—
Parmi les
vient
I
I 3 - En
respectant le code, colorie
i
J
1 en jaune
• en noir
6 - Pans
j c^ue
î 4 Mets
les
1
j ordre pour lettres dans le bon
savoir de
|
qui on
ce
/
parle *
passage ?(i Rois
3/jj
j
I
M
N
Aï
L
O
"C
1.
chac^ue zone de ce dessin et tu
j trouveras 2 des créatures de Pieu ?
I
A
•
I
I
-
O- -
I à
•• en marron
••• en vert clair
1
son
rêve, |
demande-t-il
Pieu (1 Rois
•
3/9)
I
Choisis la
bonne !
I
image et
I le mot complète I
I
I
-/£■
O
I 5-
la bi
I (1 RoisEntoure
5/4)
i
Ce
I
pet.
«St.
■re
Pfof,«Sgeut
foi
Pêck'eut
[■i
SSSSgpg
_
lOïj ^OyiOlVSNosrvvs fl-9
6. S
:
Porotetani N.
novembre 2000
33
moments charnières, importants étaient : i'évangéiisation des enfants chinois par une Mission
française, i'évangéiisation des aduites par des
pasteurs chinois, un pasteur norvégien qui parle
le mandarin et un pasteur français qui parle le
Hakka, l'entrée de cette paroisse dans l'Église
EEPF.
Combien de pasteurs se sont succédés
depuis sa création ? Quelles sont les valeurs
fondamentales qui avaient animé les fonda¬
teurs ?
plus des pasteurs parlant le chinois cités
dans "Au vent des cyclones ", entre chaque
En
nous a avancé
Qui es-tu et quelles étaient les fonc¬
tions que tu as occupées au sein de
la paroisse Jourdain ?
en
l'argent(remboursé intégralement
moins de 6 ans). Les constructions ont été
réalisées en 3 étapes selon
le développement
Christ Jésus et confesse qu'il est
de la paroisse et de nos moyens financiers. Que
mon Seigneur et Sauveur, je suis un chrétien. Par
la grâce de Dieu, dès la création de la paroisse,
la gloire soit rendue à notre Dieu. En effet, nos
j'ai été l'un des 8 diacres élus. Quand j'ai quit¬
té cette fonction, je suis entré dans le groupe
d'évangélistes. Puis, en I98S, suite à la deman¬
de de la paroisse, le Conseil Supérieur m'a
nommé aide-pasteur pendant 3 années.
Il y a diversité de ministères, mais c'est le même
Seigneur. Il y a diverses activités, mais c'est le
même Dieu qui produit tout en tout. (1
Corinthiens 12/S-6). Je crois que le plus
important, c'est d'être fidèle au Seigneur et Le
servir humblement. Je réalise que c'est l'Évangi¬
le qui m'a le plus impressionné et marqué.
comme
Je crois
"
en
Dieu fait concourir toutes choses au bien de
qui i'aiment " (Romain 8/28). Je rends
grâces à Dieu qui m'a donné une famille qui a
la même foi et la même espérance dans l'amour
ceux
paroissiens ont donné, chacun et chacune,
ils l'ont décidé et avec joie.
Pourquoi le nom Jourdain ?
Dans les périodes florissantes,
combien la
clamé Son Fils bien-aimé. Il a commencé Son
Jésus a dit : " Là où deux ou trois s'assemblent
ministère le long du Jourdain ; c'était l'idée de
en mon nom,
je suis au milieu d'eux
Donc, le
relations avec notre Père qui est dans les deux.
nois. Elle nous a touchés.
(Matthieu 18/19-20). Je crois que toutes les
activités d'une paroisse sont organisées pour
La langue chinoise
nous
l'Évangile et de
marcher sur le Chemin de la Vérité qui mène à
la Vie. Et, nous savons que " Dieu a établi pour
chaque
évènement
le
moment
qui
Lui
convient " (Ecclésiale 3/11). Ainsi, une école de
dimanche spéciale pour les élèves chinois de
l'école Vienot est née à Béthel vers le début de
la 2®"" guerre mondiale. Ensuite, au début des
années 60, il y eut des campagnes d'évangéli¬
sation pour adultes par plusieurs pasteurs, par¬
lant le chinois, de passage
à Tahiti. Enfin, en
1964, la paroisse Jourdain, de langue hakka, est
née au sein de la toute jeune EEPF.
Comment s'est fait le choix du lieu de culte,
le financement de l'achat du terrain et la
construction du temple?
Nous avons prié pour avoir un terrain pas trop
loin de la ville, et assez
grand pour pouvoir
construire une salle de réunions, un presbytère
et
bien sûr un
temple. Pour l'achat du terrain,
Supérieur de l'époque qui
c'était le Conseil
34 Veà porotetani N°9, novembre 2000
est la langue principale et
indispensable au sein de la paroisse.
faire mieux connaître Dieu, afin d'avoir
conforme à l'Évangile. D'ailleurs,
(Hébreux 10/24-25) nous exhorte à veiller les
uns sur les autres pour nous encourager à
une
vie
mieux aimer et à faire des œuvres bonnes. Pour
Tu as participé à la création de la paroisse,
quels étaient les moments charnières,
importants, de l'histoire de la paroisse ?
Pour l'histoire de la paroisse, je pense que les
besoin aussi de connaître
L'inscription
symétrique (Sine Ja-Sou - Tèt youn-sagn) était
figurée sur le " Journal de l'Évangile ” en chi¬
Quelle est l'origine de la paroisse
Jourdain ?
a
celui qui avait proposé ce nom.
nombre n'est que l'extérieur. Ce qui compte
c'est qu'ils soient en accord ou non dans leurs
cela, ne cessons pas de nous assembler.
communauté de langue hakka du territoire qui
Jésus a été baptisé au Jourdain ; Dieu l'a pro¬
paroisse a-t-elle compté de paroissiens ?
du Seigneur.
Il est certain que Dieu n'a pas oublié la petite
départ d'un pasteur et l'arrivée d'un nouveau,
l'Église nous envoyait toujours un pasteur à
temps partiel surtout pour les actes pastoraux.
Dans ces moments, j'ai fait des efforts et ils
n'ont pas été vains : mon vocabulaire chinois,
maohi et français s'est enrichi.
Personnellement, la seule valeur qui m'anime
est de partager l'Évangile dans une langue que
je connais. Préserver notre foi fondamentale en
Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit.
Un message aux moins Jeunes de la parois¬
se
aujourd'hui ?
Que trois choses demeurent en nous ; la foi,
l'espérance et l'amour. Ne les perdons pas.
Prions le Seigneur qu'il nous garde et nous pro¬
tège du mal. Rappelons que Jésus a dit aux dis¬
ciples : " Faites attention que personne ne vous
trompe
(Matthieu 24/4).
Propos recueillit par Gérard Chan
BP. 70 UTUROA • RAIATEA • TAHITI
TÉL. (689) 66.33.53 • FAX. (689) 66.24.77
BOUTIQUE PAPEETE - MAMAO
TÉL. (689) 45.59.00
Spécialités cantonaises
Plats à emporter
ih Banque de Tahiti
GROUPE BANQUE OF HAWAII
Siège social : 38, rue François Cardella
BP 1602 - 98713 Papeete
Tél 41.70.00 • Fax 42.33.76
Minitel Code TELEBT 36.80.80
Serveur vocal TIAREPHONE 36.65.43
Restaurant Dahlia
Site Internet : www.banque-tahiti.pf
17 agences à votre disposition
Tél 42.59.87 & 43.71.48 • Fax 43.29.51
Arue P.K 4,2. Tahiti
BT
â
irrn
Veà porotetani l\l°9, novembre 2000
35
Te na-ô-ra te hoê pehe no to matou âlà e
Te mitimiti au ra to ù hiôraa atu
E mâa puè ta ôe
E mouà tere ra tel roto i te anuanua
Nà te Arii, e ôre e moè ai
I reira to ù faaàoàoraa atu ua puâ te hinano
Mouà tei nià Puraha
I reira to ù faarooraa atu
E tàhua tei raro Paroa
O Matarii nui i te aho paupau
E ôutu tei tai o Taunoa
Paruparu to tino i reira
E vai tei raro Uminui
O Matarii nui i te aho paupau
E marae tei uta Farepuà
Tâviri to tairaa reo.
E te ava o hotumatuu
E fariiraa no te Arii
la ora na te mau àito roo nui no letu-Metia
O nâ Teva e vau,
Mai ia ôutou e to ôutou mau tauài pâatoà
O Vehiatua i te matai.
To terâ tühaa e terâ tûhaa
Maumuru.
I raro aè i te marna no teie tiàhapa
I nià i te tâhua i Paroa nei
Te na ô faahou mai ra
Denise Tauira
E moti i te ruamoo e haere roa ai i mata.
O Vaiari ia i Tahito ra
I teie mahana o Papeari
I te matafarefare oia te mata àiài
O Vaiari i te rima rarirari
'rorotetani
Fait partie de Vea Porotetani 2000