EPM_Vea Porotetani_199910.pdf
- Texte
-
r
-J
:
1 n
|:p»
1111
||,
il
1
Santé
1
JTiàÆL[0 J
:
Mode et
Rythme de Vie
■ Un
hommage à Henri Vernier
■ Te
Ôitumene
■ la
ora na e
te mau tâvini
sommr.irf
■L' aüii
4
5
6
7
8
9
10
11
12
•
L’agenda
Veà
du
C-LiL
Écoles du Dimanche (CPED) des 8 arrondisse¬
2ème
ments à Arue “Outu Aiaf’ sur le thème “ Briser
Le culte du cargo
• 11 au 15 octobre 1999 : Rassemblement
• E tüau i te Vaa.
• I riro
pour la Finale
à Huahine.
râua ei metua no ù.
na
de l’UCJG du 4è arrondissement
• Henri Vernier
: un
BAFA III, un BAFD III
stages BAFA 1, 2
à Papara, un BAFA III à
Uturoa, un BAFA 1 à Makemo. Se renseigner
sage,
fou de Dieu.
• Henri.
• 17 au 31 octobre 1999 : Ralph Teinaore par¬
ticipera au Conseil de la CEVAA à Mare en
Nouvelle-Calédonie.
Schools dans le cadre du voyage de la
Hokulea à Rapa Nui à 9 h. du matin au
Pirogue
Collège
Pômare IV.
auprès du siège, au 43 83 85.
• 30 octobre 1999 : Comité Directeur de
• Du 16 au 17 octobre 1999 : Rassemblement
l’UCJG “Tooa
0
te Ra”
de tous les moniteurs du Comité Protestant des
Vers l'édification d'une Communauté
fraternelle
d'Églises
• Rata haaàtl i te
mero
en
mouvement.
mau
Etârêtia
i roto i te COE.
6 L’EEPF
:
Erratum
Une
s’est
erreur
glissée à la Une du Veà n°36 du
mois de Juillet/Août “ à lire Vieillesse ”
pour la libération
Mâôhi ".
du peuple
“
Te
lia hltlmauè te feiâ pâpaî e te mau taata
talô, 1 te îteraa i roto i te mau àpl i pâpaîmâôhia-hla o te veà porotetani n°37, te mau
pae no
te mau tâpaô. No roto mal
D«ffier
ulra
15/23
faahou mai 1 roto 1 ta tatou
:
te
0
matou 1
tatou
mua
la ôutou
mâôhl-raa.
mode et
Meuel, Dr. Turo Raapoto, Jacqui
Drollet, Bruno Barillot, Maehaa Or,,
Mahaa, Élise Tahua, Jacques
^f^râtetanî
MENSUa DE L'EGLISE ÉVANGÉLIQUE
DE POLYNÉSIE FRANÇAISE
CRÉÉENISÜI
JSLmfücj
Boîte postale 113.
98713
Tel.
Communiqué de la Commission
24*
Aua-Pipi
25*
20*
27*
28* L’Enseignement Protestant.
porotetani.
29* (Repères Protestant)
hipa la
30*
31* quotidien.
haapae ai
32*
33*
34*
30*
Permanente de l’EEPF.
,
Papeete, Tahiti. PF.
(689) 46.06.23
Fax. (689) 41.93.57
Na matahiti 12 i te
E-mail
(Tühaa 2).
Directeur de Publication
Jacques Ihorai
Les Activités du CPCV.
Heiva
a
te Ihi
o
Rédactrice
Secrétariat
Comité de Rédaction
Taarii Maraea, Ralph Teinaore
Turo a Raapoto, ThierryTapu,
-
Valérie Gobraif Robert Koenig,
au
et la collaboration de
Emile Malé, Patricia Sanchez
te fîfi i
.
Jeux et Mots Croisés,
la
ora na e
Sylvia Richaud, Chantal Spitz,
Marama Gaston Tauira,
Daniel Margueron,
Te aroha tauaro, e hiô
no te Aroha Atua.
o
Chef
Heipua Atger
Te hiroà faaroo
No te Rahi
en
Céline Hoiore
te Ra i Mahtna.
La Rencontre de la foi
eepf@mail.pf
:
te
mau
tâ'vini.
Te haarl.
porotetani l\l°38, octobre 99
■
Prix de l’abonnement
(1 an -10 numéros)
Polynésie : 1200F (cfp)
Métropole; 150FF / Suisse: 40FS
Impression': STP/Tirape-: 5000 ex,
ISSN
:
la tiaituru âmul
raveraa e
pâlraira
pâpaî-
mau
iii
Turo
a
Raap^T’991
Moni hoo
rythme de vie
Stelandre).
e
èlta te reira huru
e
roro-
pâpairaa. Te tâtarahapa atu nel
(Sylvia R., Dr. François Poul, Dr. Rocky
Jeannette
ventajjajibrairie
Haperaa
hape i te
Santé
En
contre le Nucléaire et
te reira 1 te taui-raa-hia te faanahoraa
Veà
l’injustice ”.
5 Mea faufaa te taata tâtai-tahi.
• 8'”" Conférence du NFIP.
2
les chaînes de
• 28 octobre 1999 : Visite du Kamehameha
• 11 au 17 octobre 1999 : 2
• O “Monsieur, no ù”.
99
• 2 octobre 1999 : Heiva Maohi UCJG du
arrondissement à Vaitiare Nui avec l’in¬
tervention de Maire Bopp-Dupont sur le
“SIDA”.
Apo mai Apo atu;
Ocotobre
•
1278-2599
:
500F
La culture
de la
paix
Te hiroà
La veil e de l’an 2000 a été mar¬
quée
par
la culture de la
responsabilité
pour
la sauvegar¬
de, la survie de l’humanité et la pro¬
tection de l’environnement, plusieurs
organisations humanitaires inter¬
viennent auprès des survivants et
des réfugiés du Kosovo et Timor. La
génération future a besoin des
valeurs qui la motivent à façonner un
monde plus solidaire et prospère
pour tous. La culture de la paix enga¬
ge en premier lieu l’individu à prati¬
quer la non-violence active dans sa
vie quotidienne, à rejeter la violence
sous toutes ses formes, à respecter
Tei roto tatou i te hoê tenetere tei tïtirohia e te hîroà no te
tamaî
tumu i te
locales,
notre
Les
150
Central,
en
membres
Comité
10 jours de réunion, ont
beaucoup réfléchi
commune
du
des
sur
la mission
Églises dans
un
àrepurepuraa. Mea manaônaô teie
riro mai ei peu
e
nei.
ao
pâmm ora o te taata e te rahu i Kosovo e i
i manaô ai te mau tâàtiraa tôtiare e Etârëtia e rave rahi e
rü i te
âpiti atu i te feiâ tei ôvere e tei taàahia. E aha te ao e te
faufaa
tupuna ta tatou e hinaaro nei e vaiho na te huaai, ia ànaa-
natae râtou
no
te
E tîtau te hîroà
raa
i te
ora e
et
mau
Timor,
puraa
metua Vernier nous a fait son adieu.
te
no
No to râtou hîroà
forme de solidarité
plus inclusive et
accessible à chaque être sans discri¬
mination ni préjugé. Dans son rôle
de sentinelle vigilante, l’Église évan¬
gélique ne cesse d’interpeller toutes
décisions qui tendent à déstabiliser
ses fidèles et à développer une cultu¬
re de la discrimination du peuple de
Dieu dans sa dignité.
Au cœur de toutes ces tempêtes
e
hum, te tiàturi nei tatou èita te reira
toutes les vies et à réinventer une
internationales
te Hau
guerre
et de la violence. Conscients de
leur
o
mau
patu i te hoê oraraa autaeaèraa e te àuhune.
te hau i te taata hoê ia hau i roto i to
o
mahana atoà, ia
pâtoî atu i te
atoà, ia faatura i te mau
ia
moemoea
i te tahi atu
hum àmuitahiraa i reira te tâatoà
No to
mau
faaotiraa tei faaturori i to
o
I roto i te
àita
o
te
nunaa o
ôpape
o
Monsieur
tei
Te Manavanava
e
parahi ai
te au maite.
ma
au no
na mau mero e
tei faateimaha i te
te Atua.
teie mau matai rorofaî na te ara e i te fenua nei,
aore
hau. Ua âmui atoà
nare
hum àrepure¬
mau
tiàraa mata ara, i ôre ai te Etârëtia i mâmü ai i mua i te
na
turaraa
na ora¬
ia Henri Vernier i
na
tino 150
no
pôroi mai,
ua
te fëmri âmui i te
te hoê amuitahiraa Etârëtia. E 4
tere ma te
ôhipa mitio-
àpi âpî tei tuu-
faahou-hia mai i roto i tâ tatou Veà. No te faufaa
e
te
mau
roto mai i te âua pipi, te tomite ôhipa, te mau fare haapii-
âpî
no
raa
porotetani e te tomite rautï i te parau na te Atua e fanaô mai
monde où la mondialisation ronge
l’être dans son ensemble. Vous avez
ia tâtou i te reira i te mau âvaê atoà. Ta tâtou tumu parau
sûrement
mri
pages ont
Oraraa”.
remarqué que 4 autres
été rajoutées dans notre
journal. Des informations néces¬
saires et importantes provenant de
l’école pastorale, des commissions
de l’Église, de l’Enseignement
parau
no
teie âvaê
no
nià ia i te “Püea
;
Te Faaèta
e
haafe-
te Tereraa
o
te
Céline Holore
Protestant et du comité d’animation
théologique vous seront offertes
tous les mois. Nous vous proposons
“ la
”. Il
nous faut avouer que notre rythme et
mode de vie ont changé. Que faire ?
pour ce mois-ci un dossier sur
Santé : Rythme et Mode de Vie
Veà
porotetani N°38, octobre 99
[Tl
Apo mai, apo atu
L’espoir viendra peut-être
du ciel...
e
travail fait
rentrée. Du
sa
plus petit au
plus grand, ie processus de “ tripalium ” est enclenché. Chance
? Il faut trouver
ou
malchan¬
mesure. Mais
il faut bien faire la distinction entre les
ce
“
deux choses ”
a
sa
juste
dit le
porte-parole de
l’ONU Fred Eckland dans la résolution
l’Australie et les Etats-Unis
comme
ou
n’accepter que des aides composées par
les pays asiatiques ? Décidément, même
l’aide humanitaire est paradoxale.
La Polynésie, quant à elle est sur le point
de devenir un P.O.M. (1), un pays. C’est le
pays de la troisième voie. Une, deux, troi¬
sième paquebot avec le Renaissance 3.
Mais ce n’est pas un cadeau, fait bien de
souligner le Président du gouvernement,
puisqu’il s’agit, je cite, “ d’un fonds de
compensation qui permet à l’État de s’ac¬
quitter des obligations qu’il reconnaît
avoir contractées à l’égard de la Polynésie
en raison des expérimentations nucléaires
que notre pays lui a permis de conduire
sur notre sol aussi longtemps qu’il l’a
Sur l’île de Tanna
ste
joursau Vanuatu
coutumesubsi
bizar¬
encore
de
nos
une
aérienne
américaine, et non par la compa¬
gnie locale Air Tahiti Nui) va-t-elle se tradui¬
d’argent productif et d’emplois
appelée le culte du cargo, en souvenir
de John Fromm, un Américain dont les habi¬
tants attendent un retour de type messia¬
frent d’un
nique, accompagné des bienfaits de la civili¬
paquebot
va
beaucoup de richesses.
réunit le vendredi soir pour
préparer ce grand retour qui la comblera espère-t-elle- éternellement. On peut rêver.
Nous, à Tahiti, nous avons cru vivre quelque
emploi chronique et où le
faire escale chaque semaine ?
Un bilan sera à. faire dans quelques mois,
car les études économiques précisent toutes
que, partout dans le monde, les croisières
maritimes rapportent beaucoup d’argent
aux pays qui organisent ces voyages (ici les
chose de semblable
USA) et
aux
re,
sation et surtout de
La population se
semaine du
se
avec
l’arrivée l’autre
paquebot Renaissance. La
bienveillante
a
pres¬
sur-médiatisé l’événement
de manière
anecdotique et pittoresque, des
somptueuses que coû¬
teuses ont marqué cette apothéose où l’on
vit pêle-mêle tahua, prêtre et champagne
animations aussi
re en
termes
durables, notamment dans les îles qui souf¬
sous
investisseurs internationaux,
mais relativement peu aux pays
vent
qui les reçoi¬
(ici la Polynésie). Enfin, que si les
conditions financières très favorables que
sociétés imposent aux gouvernements
ces
des pays d’accueil sont réduites, elles quit¬
tent immédiatement ces escales au profit de
souhaité ”.
unis dans la même célébration. Seul le
rivages encore plus lucratifs. Pour cette
Aménagement du territoire, aménagement
du statut P.O.M., aménagement de la
citoyenneté polynésienne ainsi que la troi¬
sième voie de bitume qui rend la circula¬
tion fluide jusqu’aux entrées de Papeete.
La langue polynésienne également a suivi
trois démarches : Statuée langue officielle
du Territoire en 1985, elle a perdu toute
officialité en 1998 pour aboutir enfin
comme langue du pays d’Outre-Mer dans
pubhc n’a peut-être pas été vraiment au ren¬
dez-vous, soit qu’il est un peu las, ou peutêtre blasé ou qu’il sent quelque part l’inau-
forme de tourisme, seul l’intérêt
le
nouveau
statut
de la sainte cène
au coco
polémique
et uto contre le
pain et le vin,
une
ne pourrait-on pas proposer
solution troisième c’est-à-dire une
sainte cène qui serait composée d’un coco
avec du pain ou vice-versa d’un uto avec
du vin ?
Car
Cette arrivée
royale
Le
peuple veut bien des jeux, des danses et
des feux
manifestations.
laisse pourtant pas
d’intriguer : pourquoi tant de salamalecs
que d’autres bateaux de croisières n’ont
point connus ? Cette manne de voyageurs
ne
d’artifice, mais il attend surtout et
impatiemment des emplois. Faute de quoi le
culte du cargo devra encore vivre dans l’es¬
pérance d’un bateau porteur de meilleurs
augures.
T. Marutea
attendus (acheminés par une compagnie
En vente
U,if
I
à la
librairie
"Te
tant ?
Ô Père, repose-toi
un peu.
Ensevelis
nos
meil élève
contradictions et nos para¬
éveillant nos songes... et que
en
l’aurore
insuffisances, que le som¬
nos
nous
retrouve tous
dispos à la
sagesse.
Vai-te-hau
Veà
ces
fond, est-ce réellement si impor-
au
doxes
thenticité de
financier
existe.
P.O.M. Voilà, trois
rebonds et puis s’en vont...
Et puis, afin d’éviter l’éternelle
4
Le culte du cargo
au
problème Est-Timorais : Autoriser les
parachutages de vivres au-dessus du
Timor oriental par des pays occidentaux
porotetani N°38, octobre 99
Tiarama
Paofai
Cassette-vidéo
Cassette-vidéo
La vie
La vie de Jésus
4120F
en
fêtes
3900F
j
I
1
E tuau i te
vaa
Iteie tau no te mau tataùraa hoeraa vaa “Hawaiki Nuf i te
motu Raromatai
mau
te huru
te tahi
ma e
tià
roa
ia tatou ia hiô faahou i
ta tatou e ite noa nei.
I te mahana mâa 18 no Tetepa ua tupu te tahi ôroà no te
tOauraa i te vaa âpî a te tâàtiraa hoe vaa no te motu no
no
mau
peu
Rurutu.
No taua ôroà
ia
ra e
i te
au
taime faufaa
mau
ôhipa tumu
e
ravehia
na no
tià faate-
taua
mau
re no
teie pupu hoe vaa i to ôutou nei tâvini no te raveraa i te
“papetitoraa vaa". 1 taua taime ra, ua pàpü ia ù e e mea
ôroà
tià
roa ra, ua
i te farii i te aniraa
roa
a
teie
tîtau mai te
mau
mau
tamarii, i te
i roto
mea,
i te hiôraa te ani nei râtou i ta te Atua haamaitairaa i nià i ta
râtou
Hou te ôroà Tuauraa
ôpuaraa.
Teie nei,
vai râ te manaô
e
tâpü râau
I roto i te tahi hiôraa
hoi faahou mai
e
Terâ râ, e mea tià atoà e ia faatitiaîfaro-
aha ta
moana.
hia te tahi
tâtou,
No te taata te ôroà
nei. I te
papetitoraa èere no te
vâhi
mau
mea ua
e rave
hape-noa-hia
hou
pâpO ia tatou te hui faa-
àita to tatou Fatu i haamau i te
roo e
râ. la
au
e rave :
mai tà
na
i faaue i to
“E haere ôutou
e
nâhea ta râtou i to râtou tau,
mea
apiapi roa ai to tâtou târià e to
a
tâtou
mau
vârua i te
mau
peu e rave
na mau
hape-noa-hia ra i teie tau.
la au i te haapiiraa a te mau metua, i
faariro i
matou i Rurutu, ia tuu-anaè-hia te
papetitoraa no te tâpü râau, no te taata
tâvini
eaha te râveà ?
e tOatapapa ia e e
te mau metua i haapii mai na ia
vaa
na
pënei aè èita teie vaa e
moè
nià i te
moana e e
hoi mai
i te fenua nei, no te mea no
o
tahi
E
vaa
E mal tei matarôhia, e
(Mataio 28.19-20).
te
Aita
vau
râau
e no
te Varna Maitai
i ite ia
âreà te taata
faaroo
e e
Parau
mau
ra e
mau
te
mau
tià
pâpaî veà
noa
roa
auraa,
no
taaê-rii te
na
te tûauraa
vaa no
te
tupu ihoâ ia i te pae
0
te
vaa
Eita te
noa e
no
te
i nià i te moana e o te reira te
vâhi mâtamua
râ ia tâtou i te faatitiaîfaro i te
no
taata râvaai. E hurihia te muriraa
mau
e e "papetitoraa vaa
èita atoà e tià ia
mau
moana.
tahatai,e âmui mai te tâatoàraa
noa
arataîhia nei
hape ia haere
e ua
âpî 0 te feiâ râvaai hou a tuuhia ai i
roto i te
te
Pënei aè
pâpü ra èere roa atu ia i
“papetitoraa vaa”.
vaa
ra
i te reira
vaa.
mea
Te tûauraa vaa, e
haru ôhie
e
te
E ravehia
haapaôraa.
i teie tau, ua
tei ravehia". Terâ
vaiiho
te
haapiiraa
târià ia to râtou
vârua no te
te taata t nià i terâ manaô
e
; ma
ôutou, ia ù râ èita te îri
tâuà mat i ta ôe
e
vaa
te Metua, e no te
te
e
muaraa o
mea
te val
tuuhia i roto i te tai.
te
ra
vaa e
tuuhia nà
te tiàturiraa
mua
e e
hoî
mai ihoâ te vaa i nià i te fenua. la tuu¬
reira.
hia te
muaraa
vaa
ia i nià
a o
nià atu
ia
o
roa aè e faaôhipa i
âpî nâ mua roa, èere râ e na te
faarariraa
Tâmaiti,
pipi, a papetito atu
o
te
o
te taata âravehi
na
teie
haapii atu ia râtou i te haapaô i te mau
mea atoà ta ù i parau atu ia ôutou na”
fenua atoà ei
te
i te fenua.
fatu iho
mau
ia i roto 1 te
i roto i te tai nâ mua, e tere
âpî i roto i te tai, e piihia na te reira
ôhipa e tûauraa vaa. Hoê a rii to na
auraa e ta te taata tahiti e parau râ e e
te
ai ia râtou i te iôa
ra o
Areà ia hurihia te muriraa
i roto i te tai nâ mua, te
0
te
vaa.
Tei roto i te manaô e, e
hôroà 1 roto i te taata âravehi
raa
no
te tîtau-
i te manuia.
ravehia ihoâ ia te
tahi ôroà pureraa no te aniraa i ta te
Atua haamaitairaa i nià i te mau taata e
faaôhipa i tâua vaa ra.
O te reira te ôhipa i ravehia i nià i teie
vaa no Rurutu mai, o tei plihia te “AO
Toa". E iôa
roto mai ihoâ i te fenua
no
Rurutu 1 te ôire
ri nei
teie
e
e na
mau
aratai
tamarii
e
ia
Moerai. Ta ù
no
te Atua
e
hiô mai i te
e rave e
teie
e
tiàtu-
ôhipa ta
vaa.
Na
na
tâpae i nià i te rëni.
Te tiàturi atoà nei
ra vau e
èita tâtou
e
"papetito" faahou i te vaa, e faahoi râ
mau ôhipa atoà i nià i to na
tâtou i te
rëni
mau.
vaa e
E tûau i te vaa, e
faarari i te
tià ai.
la tiai mal te Atua ia tâtou.
Raiph Teinaore
Te hoeraa
vaa
Anapanapa te hoe i te îriatai
Marere tîtîrâîna te
vaa e
A tü te rapa hoe, tâîri
Uoùo te miti nâ tai e
A tû te rapa, tâiri
A hoe, a pine
Tü rapa,
iri
te rapa hoe
te rapa
rapa,
tâiri rapa, tü
râau.
Turo
E vai haari tei
faaàhipahia
e
Tavita Marcel (Iporo Tiàtono).
Veà
a
Raapoto
porotetani N°38, octobre 99
5
Tapao Faatau aroha
i to matou metua
i te
faaroo,
Henri Vernier
Te tere
hopeà
o
or.
Vernier nia. Faaa. 1998
(Photo. G. Marsauche).
O “Monsieur”, no ù
noaa
I te mahana i tae mai al te parau âpî
e te aroha no te faaruè-roa-raa mai
haere mai mâtou i Heremona
o
I riro
Farâni,
na raua
ei metua
no
Henri Vernier ôrometua i te fenua
haamanaô
ua
riro ai
ia Arnold Bricod
metua
Te ôto nei e te mihi nei au i teie
Vernier Henri
o
ôrometua mitionare, tei riro ei
metua
no
ù,
te
no
ia râua, ta râua i
mau
ôrometua tei îte
haapii i te
mau
tau
a
faaeà ai râua i Tahiti. Ua vaiiho mai
o
Marguerite Vernier vahiné ta
huai tamarii
6 (3 tamaroa, 3 tamahi-
e
Jacqui, Jean-Luc, Catherine, Éli¬
ne : o
sabeth, Michel, Christine
i ta
na
na
noa
atu
mootua). Ua riro râua
mau
"Monsieur
tae
e
Madame
et
Vernier"
ei
no
Ua faaeà
matou i Heremona
i
vau
matahiti te
(Faiere).
pihaiiho ia râua
maoro
e
roa
i te tau a faatere ai
haapiiraa,
na
o
i ui
tâ
na
e
haere mal i
Heremona". “No te tâvini i te Atua",
pâhonoraa ia
te hoê i rotopO
pâhonoraa, o tâ
pâhonoraa i tiàturi e,
a
ia mâtou. E te reira
tià. Tei nià
Vernier ôrometua i taua
noa
ra :
“Àhiri ihoâ hoî
atu i roto i ta ôe
ni ai i te Atua
no
te
mai nei
noa
o
pipi-ôromela ôe 1 faaeà
pârolta,
a tâvi¬
te tâviniraa
mea
Atua, tei te vâhi tei reira to te
oraraa
te Atua
e
tâvinihia ai.
e
moè
nâ na, o
atoà i te
hiapo,
mau
tâ
na, ua
na
“E aha te faaroo”. E uiraa
ia
:
ia
tâtou,
i te
mau
mahana atoà i roto i te
parau o ta tâtou tâviniraa. Aita e
moè ra ia ù ta û iho pâhonoraa i
taua uiraa nâ
1 te
te
na ra :
mau mea e
mau
mea
(Heperal 1/1). Hiô
noa mai nei o
Vernier ôrometua ia ù e, i mûri aè,
o
i roto i te àâu
ra
o
i taua mahana ra, ua
mai râ
e,
ia hoî i te vâhi
ôhipa i tupu
taua pipi-ôrometua
i
o
haamanaô
Vernier ôrometua ia mâtou
pihaî iho i te
mau
haapiiraa i
“O te tiàturi ia
tiaihia nei, e te îte i
aore
e
hiôhia nef
ô mal nei ia ù
o
reira
“Mauruuru
mau
tâpati ahiahi atoà
mai te tâatoà
hoê pureraa i
Tau
e
o
te ùtuafare
nehenehe
e
parau
hoê tumu râau tâhito
neria
porotetani
àpo mai
i te
mau
ra
e
te ùtuafare
na
a
o
mau
àti
faaroo”. No taua uiraa
vau,
àita
o
ra,
pipi no te
Vernier mâ.
atu, ua hià te
te Etârêtia èva-
roto i to na faaroo.
nehenehe ta
na i
vaiiho
ao.
tai tatou
letu-Metia.
na
roto i te aroha
o
la mai-
Mauruuru.
Rosalie Tavaitai
Jwlp
Ua haaàtihia
y Veà porotetani N“38. octobre 99
fl
i
l\
fl
o Marguerite e te mau
Crest i te fenua Farani.
ia manaô
Vernier ôrometua i faaea
te feiâ i haapiihia e a na
parau
i
pâpaî i terâ rata i
Hëpera, i fariu i te Metia
pürara ê. No reira, no ôe, e aha te
te
putuputu
mai i roto ia tâtou i teie nei
roa
terâ râ taata i
na
i
:
pâhonoraa. Teie râ, èere te
pâhonoraa i ta ôe, i ta ôe iho,
Vernier mâ.
I te
teie
te tià
tei fai ia letu ei Fatu e ei
tâtou, ia ui i roto ia tâtou
na
i îte i te
o
o
te
vau
i ui
no
faaora
na
pâroita
au,
mai ia mâtou. Taua uiraa ra, o
mata i nià nei, i Heremona, i raro râ
taata". Aita
tiàturi
pipi-ôrometua matareira atoà i tei nâ mûri
mau
No reira, te tâviniraa, eita o ia e haa-
pipi no Heremona e 2 mata¬
haapiiraa, aita
ia ù te hoê uiraa here
4
Lignon).
I terà tau, e faaterehia te haapiiraa a te
mau pipi i raro aè i te tâhua fare tâhito
la
tâ
“E aha te tumu
o teie ia :
ôutou i hinaaro ai
taata
hiti i FEirâni (Chambon sur
0
roa o
mai ia matou i te ômuaraa
tua
pipi-
E aha te faaroo
Te uiraa mâtamua
mea
parau no te tâvi¬
“No te aha ôe i
ôrometua atoà ia ui i roto ia râtou.
na
e
ua
te
:
manaô vau, o te tià i te mau uî
ra
ù atoà ihoâ ia
no
haere ai i Heremona", e uiraa ia, ia
atoà
te
pâroita,
ôrometua, ei ôro¬
haapii atoà nâ ù.
i roto i te
ia i te âua
niraa. E teie uiraa
1 roto i ta
i te
metua
haapii ia mâtou i te
No te aha ôe 1 haere al i Heremona
o
ia ia
i ta û tau
haapiiraa i Heremona (1967-1972) i
o ia, i pihaî iho i te faatere ra
ù
metua i te faaroo
vau
ia mâtou i roto i te
n
1
î
ùtuafare tamarii
e te mau
(Photo, J. Doom).
hoa.
noa
I nia i te hoê
to
râ
o
aha te faaroo”. E
pâhonoraa i ta
o
here
e
rahl
ua
nlà i taua tumu
i
tei riro ei parau tumu no te
te taata porotetani : “E
parau ra o
tiàturiraa
türaî
pâhonoraa,
manaô
na
râ
au roa
na, o ia
i terâ
vau
hoî te faaroo, “e
ia i te taata i tiàturi i te Atua ia
ia faatura i te taata”.
E aha te
ra vau
i te hoê haa-
pilraa nâ na ia matou i nia i te parau
te pîpîria. I mûri aè i to na raveraa
mai i te pîpîria i roto i to na rima, teie
ta na uiraa ia matou : “E aha te plplno
ria”. Hiôhiô
te tahi
aè
noa
aôraa. Teie ta
na parau : “A ara ia
ôutou i te haamaitaîraa a te taata i ta
ôutou aôraa i te
tâpati, ôi parau noa
ôutou i mûri aè, no to ôutou mauruuru i ta râtou haamaitaîraa, i te
parau
e mauruuru noa ai te taata. Eere hoî
ôutou
pîpîria
Te haamanaô atoà
parau i ta na ia mâtou i te âua-ôrometua no Heremona no te parau a te
taata pâroita i te ôrometua no ta na
ra
matou ia mâtou,
pipi-ôrometua i te tahi pipi-ôro-
te haamauruuru i te taata,
no
te haamauruuru râ i te Atua”.
no
E àlto tei
aro
tei matârohia
atoà
“Monsieur”.
To
ri e, eita e tano no mâtou o tei îte i te
mâôhi
mau
pâhonoraa hou to mâtou paîùmaraa
io tâtou nei, ua
mai i Heremona. No te
te
na
uiraa ia mâtou e, “E aha te pîpîria”, i
pâhono atu ai te hoê i to mâtou ia na,
mâtou
“O te parau
ia a te Atua”.
Topa aè nei te pîpîria i nià i te airaa
no
:
mâa mai roto atu i te rima
ôrometua. E
i nià i te
ma
Vernier
na
rima
pîpîria i mâîri i nià i te àiraa
mâa mai roto atu i to
ri
o
te faatoro to
na
rima. I tiàtu¬
hoî mâtou e, o vau iho nei, i te
roa
pîpîria ei Parau na te Atua,
tià ia faamè-noa-hia
o
e
ôre ai
e
ia i nià i te
àiraa mâa mai ta mâtou i îte aè nei
aore
ia ia
pâhaehia
no
e
te faaruè i nià i
te auahi, ôi riri te Atua ia tâtou i te na
reiraraa ia
ô atu ai ia
na.
na
I te taime râ mâtou i
e,
i roto i te pîpîria, i
na
îtea
i
i te
e
nünaa atoà
e rave
te Atua te
pîpîria, mai te peu e, e
îte ôutou ia na i roto i te pîpîria i te
parauraa mai ia ôutou mai ia na i
parau i te taata i mütaa iho. la dre
anaè râ te pîpîria e parau ia ôutou, e
puta noa ia te pîpîria mai te tahi atu
mau puta o ta ôutou e taiô nef’.
na
puta “la puai noa mai te vero”
e ana. Aita atoà râ e moè ra
i
pâpaîhia
ia ù i to
aroa no
manaô
âtomï
taahiraa i roto i te
na
i
ravehia
mea e
mua
faufaahia
i te
aro o
te taata. O ia ia. E aha te hoê faîraa
faaroo
ia te hoê
haapiiraa i nià
Atua e faufaahia ai, mai
tâtou iho i tiàturi i te
parau o ta tâtou e parau ra. E nâ hea
ta tâtou parau e riro ai ei parau faîraa
faaroo mai te peu e, aita to tâtou iho
e aore
i te parau o te
te peu e aita
àâi
e
to tâtou
hinaaro
o
oraraa
i mahiti i
mua
i te
te Atua. la riro anaè râ te
pîpîria no tâtou iho ei parau na te
Atua, i reira atoà ia ta tâtou faîraa faa¬
roo e
riro ai ei faîraa faaroo
reira, te haamanaô atoà
mau.
ra vau
No
i terâ
poroiraa e o Madame Vernier no te
âpeeraa e te hâmonia i te pupu htmene.
Te rata
ia
ù,
hôpeà
roa o tâ na i pâpaî mai
te haamauruuru ia i te pupu
no
pâpaî nei e e arataî net i ta tâtou Veà
porotetani, no to na faufaa i roto i te
oraraa o te hut-taata porotetani. E te
piti o to na manaô, e poroiraa ia : ia
e
îriti-noa-hia atu à te tîtiro i te pae no
te oraraa o te Etârëtia, mai tei îritihia
aè
ia haamanaô-atoà-hia ia te
nei,
parau o to na metua tâne o Charles
Vernier i tàvint atoà, mai te tamaiti, i
te nünaa mâôhi
e
te Etârëtia.
Mauruuru, “Monsieuf’,
atoà, e Madame Vernier.
e
mauruuru
maîri aè nei i ô nei, ua
pâpü roa ia ù,
i te taime o
parau raa e, e tià roa ia
ia ù i faaroo i ta
ta mâua tâuà
na
te
no
tâvini
i
Etârëtia i ani ia
te
âhiri te
Etârëtia,
na.
O letu ta ù REiatira
teie tama mâôhi
e
vau
i ta mâua
tâuà parau raa
i te tâpati no ta na
pureraa hôpeà i Pirae. Teie ta na
parau ia ù : “Teie to ù hoîraa i Farâni
e
ôre ai
reo
i nià ia
au
“Eiaha
a
râua
tere
e
Tahiti
i
nei
o
Madame
faahiti i te parau o
Madame
âpee ia na i roto i te parau o
te tonoraa
e
te tâviniraa, o ia t
haapii
atoà t te tamarii i roto i ta tâtou
fare
tua
raa
te
o
Te
pohe.
pii mai nei to na reo
la tâtou atoà nei
0 letu ta ù Raatira
No reira, eita e tià ia ù ia parau noa i
te parau o “Monsieuf’ Vernier ma te
ôre atoà
I te tara
ôe i Tahiti nef. O te parau
na i to
raa
Vernier i te matahiti i maîri aè nei.
Vernier i
mau
mataù ai
au e
A horo
e
ta ù i haamanaô atu ta
o
E ôre
taata teie no te
hia, i pâhono
ia “Monsieur” Vernier e, “e
No to ù îteraa e,
ia
na :
parau i te reira parau, no te mea
îte au e, e hoî mai a ôe i Tahiti nef.
e
ua
0 letu ta ù Raatira
To ù âveià
tere faahou mai i Tahiti
au e
nef. Teie to ù
ôe
Jacques Ihorai
parau
ia faaea faahou mai i te fenua net
na
atu ai
ai te hoê faîraa faaroo i
i
Madame Vernier tere i te matahiti i
hoi mai
manô râ ia mâtou i te
Farani
e i Moruroa ma te fafa ôre
mai i te manaô o te nünaa. I to râua o
Ua hinaaro
mahana ra, ia manaô vau, eiaha i te
faaâueue i to mâtou faaroo, i te haa-
Hau
te
e
Fangataufa
Te faîraa faaroo
Vernier ôrometua i taua
mau
Papeete no te faaîteraa î to na
pâtoî i te mau tâmatamataraa
fenua nei i te fanau
o
rahi i faataahia
te tâviniraa i te taata, e i roto
Mauruuru
“O ia ia, e te mau hoa, e Parau
ra
atoà i te
Te haamanaô atoà râ
:
vai
e
e ana no
tua i te
mâtou
mau
îtea ia te reira i roto i
matahiti
mau
e
here i te nünaa
na
te Atua i te parauraa mai i te taata,
rave faahou mai nei o Vernier ôrome¬
pîpîria, ma te parau mai ia
te
pipi
haapiihia e ana i te pii o
o
Marguerite. Tahiti 1998.
haapiiraa tei
mau
noaa
atoà ia ù mai roto mai ia Vernier ôro¬
metua
e
(Photo D. Margueronj.
rahi
rave
metua, ei faaîteraa i to mâtou mâere i
ta
Henri
âtomï
E
taua hum uiraa ra, o ta mâtou i tiàtu-
onoono o
\
i te tâmatamataraa
haapiiraa
mau
i te mau ptpi-ôromei Heremona i te pae no te haapiireo
peretâne. Te haamauruuru
taa-ê nei râ
I te
pâatoà mai
tîpaeraa mau.
0 tei haavi i te
E ôre
I te
au e
mana o
Puai
noa
E te
vero
te enemi.
mai te matai
rahi nei
Ei ia letu
E âmuri
pohe
mataù ai
a
ta ù mata
noa
atu.
e
vau
ia râua
no
ta râua
tauturu ta ù i te pae no te pureraa reo
farâni t te mau matahiti (1976-1988),
Puta Himene n°126
Te
himene
hunaraa
o
Henri
Vernier ôrometua
to mâtou ôhipa-âmui-raa i roto i te
pâroita i Pirae : o “Monsieur” no te
o
Veà
porotetani N°38, octobre 99
7
Henri Vernier
ne
peut pas
Henri Vernier
un
sage,
se passer
des fruits de
son
fenua.
:
fou de Dieu
ses
ment
La mort d’Henri Vernier (1913-1999) met
fin à
minait
vers une
hens
privilégiés avec la puissance admi¬
développer en cherchant à
affaibhr la mission protestante. Ces débats sur
l’histoire polynésienne -œcuménisme obligesont aujourd’hui dépassés, les nouvelles généra¬
tions sont en prise avec des enjeux et les défis du
monde contemporain qui sont inédits et autre¬
sait
nistrative pour se
décolonisation douce
ardus.
grâce à la
saga familiale' de plus de
cent trente années qui a marqué en profon¬
deur le protestantisme polynésien. Elle avait
loi cadre de 1957. Puis il assista à sa brutale et
Un homme d’influence
contrainte entrée dans la modernité «nucléaire»
débuté dès 1867
retour
enseigna de longues années à
pastorale d’Hermon, la théologie certes,
mais aussi l’histoire de l’EgUse. Il eut là une
influence profonde sur nombre d’élèves pas¬
teurs. Son message renvoyait à la nécessaire
contextuahsation du message biblique et réfor¬
mé, non de manière statique ou passéiste, mais
en l’ancrant dans la vie, l’histoire et le devenir du
peuple maohi. Il ne souhaitait pas non plus que
la culture (même polynésienne) domine et
enferme la théologie. Des générations de pas¬
longue
une
avec
l’arrivée de Frédéric
à compter
en
de la création du C.E.P. (1963). Le
arrière institutionnel
comme
la
Vernier, elle continua
condamnation controversée du leader Pouvana’a
Vernier
furent pour
avec son fils Charles
(1883-1966) lequel exerça de grandes
responsabibtés tant reügieuses que politiques
(puisqu’il fut le premier député élu de Polynésie
en 1945) et culturelles (en particuUer avec la
rédaction d’une grammaire scolaire).
Henri Vernier était l’homme
façonné par trois
française humaniste, une
culture polynésienne qu’il avait acquise au cours
de sa jeunesse passée aux Iles sous le Vent et une
culture protestante, à la fois héritée et construi¬
cultures
te.
culture
: une
Il en vivait les délices
Henri était
un
comme
les tiraillements.
homme à la fois humble, entier et
pétri des doutes que son esprit critique lui souf¬
flait; il n’était pas un homme facile, son austérité
constituait davantage une réserve qu’une identi¬
té. Il n’a jamais cherché le pouvoir ou les hon¬
neurs; Il unissait la rigueur et la bonté qui'nour¬
rit le pardon.
Un
pasteur dans un monde en mutation
a connu d’abord, à partir de son
Henri Vernier
dite
8*
dans le
Pacifique en 1953, la Polynésie
nonchalante de l’après-guerre, qui s’ache-
retour
Veà
porotetani N°38, octobre 99
lui comme pour la population tahirude épreuve. Il tenait en aversion
«l’Administration» dont les méthodes autori¬
tienne
une
taires et vexatoires lui
paraissaient étrangères à
l’image qu’il avait et aimait cultiver de son pays.
Il en souffrait, comme il souffrait du prosélytisme
des éghses minoritaires et de tout ce qui divise la
communauté polynésienne. Il souhaitait que les
Polynésiens -l’Eghse évangélique en tête- résis¬
tent à la déferlante et expriment leur opposition
à la société inégalitaire et acculturée qui s’étabhssait et qui balayait les structures tradition¬
nelles au .profit de rapports basés sur l’argent.
Autour des années quatre-vingt, il manifestait
dans les rues de Papeete contre les essais
nucléaires en compagnie du poète Henri Hiro et
de quelques opposants. C’est vrai, il n’était pas
toujours tendre non plus pour l’Eghse romaine;
en tant que protestant
français d’abord, dont
l’identité collective s’est partiellement construite
face à la longue intolérance de cette confession
majoritaire; en tant qu’enfant de Polynésie égale¬
ment qui observait comment cette mission utili¬
Henri Vernier
l’école
teurs
lui sont reconnaissants
car
il était l’homme
du questionnement comme de l’interpellation
anticonformiste (qui déplait tant aux gouverne¬
ments). Henri
a contribué à rendre cette Eglise
déjà polynésienne un peu plus protestante.
Lorsqu’il prêchait en paroisse, l’écoute populai¬
re était exceptionnelle : cela ne relevait pas du
respect formel dû à une autorité, sa parole au
contraire innovait, bousculait, exprimait le
bouillonnement de la vie et la rencontre entre
lecture hbre de
l’Evangile et le vécu du
peuple qu’il aimait, comprenait et dans lequel il
une
se
reconnaissait.
Dans la
grande maison missionnaire d’Hermon
qui dominait la ville derrière son rideau de coco¬
tiers, Henri et Marguerite recevaient tous ceux.
X
EiFAAROO”
VERNIER
OROMETUA
HENRI
gens de l’Eglise, voyageurs, érudits, personnali¬
tés du Pacifique, qui souhaitaient partager, avoir
avis, recueillir
un regard original sur la
défiguré par la cohorte de
discours tenus depuis plus de deux cents ans sur
un
Polynésie,
un pays
lui.
Retirés à
partir de 1986 au Chamhon-surLignon, en cette terre cévenole qui résista tant
aux dragonnades du roi Louis XIV qu’aux nazis
durant la dernière guerre en accueillant et
cachant des Juifs, Henri et Marguerite restaient
attentifs à l’évolution de la
Polynésie et surtout
l’Eglise.
Nous garderons d’Henri l’image radieuse qu’il
avait lors de rultime séjour qu’il fit en févriermars 1998 tant à Raivavae qu’à Tahiti où chacun
fêta le bonheur de le revoir. On ne remplace pas
«-Monsieur» ou «Vérénié», comme on l’appe¬
lait; de la société émergeront d’autres hommes
qui répondront aux nouvelles interrogations de
l’histoire. Henri était un sage, fou de Dieu
auquel il a consacré sa vie. Nous rehrons son
ouvrage «Aux vents des cyclones», non comme
on parcourt un fade livre d’histoire, mais
comme un témoignage, une exhortation perma¬
nente à s’interroger sur le sens de l’aventure
humaine que révèle l’histoire du protestantisme
en Polynésie.
de
Daniel Margueron
Henri. Une longue silhouette, une
grande silhouette. Dégingandée.
Maigre. Un peu voûtée, un peu de
travers. Un
cou
fin dans
un
col. Sous
des sourcils sourcilleux, un
regard per¬
çant, qui traverse, qui transperce, et des
yeux - nous pouvons baisser les
nôtres. La tête un peu penchée, tenue
par la main qui appuie, une vieille, une
ancienne névralgie toujours présente.
Un nez d’aigle. La parole discrète et
polie, des mots clairs et forts presque
en aparté, il faut tendre l’oreille, une
parole en jeux de mots, espiègle en
rires.
Toujours habillé à Hermon, le pull et
même le gilet en été au Chambon. Sa
chaleur n’est pas physique, elle n’est
pas
dans les tropiques. Elle vient
ailleurs, elle est avec Marguerite. Sa
chaleur est chaleureuse, elle est hospi¬
talière, elle prend tout son temps, elle
oublie le
temps.
Partout des livres, dans tous les états,
dans tous les sens. Des tas de livres,
des livres en morceaux, des coupures
Frédéric Vernier exerce son
activité missionnaire en Poiynésie
I
-
de 1867 à 1907; il rédige un ouvra¬
pédagogique intitulé «L’écolier
tahitien-français». Son fils Paul
ge
missionnaire
aux
Marquises est en particulier connu
pour avoir été le médecin et le
confident du peintre Paul Gauguin.
II réside en Polynésie de 1897 à
1932. Son jeune frère est Charles
Vernier, missionnaire de 1912 à
1951, qui publie «Tahitiens d’hier
et d’aujourd’hui» (1934 et 1948) et
une «Grammaire de ia iangue tahiVernier,
tienne»
(1959). Henri Vernier, fils
précédent, publie «Aux vents
des cyclones» missions protes¬
tantes et Eglise Evangélique à
Tahiti et en Polynésie française en
1986. Signalons également le
du
recueil de souvenirs écrit par
André Vernier (fils de Frédéric),
pasteur de la paroisse francophone
de Béthel de 1931 à 1935, intitulé
«Souvenirs d’Océanie"
de journaux, des reliures vides et des
documents sans reliures, partout des
de tout ; tout est là, tout est dis¬
ponible, tout est ouvert, bonjour les
poules, bonjour les termites et bonjour
à celle, qui a disparu avec le Lovett, un
jour, parce qu’elle cherchait Barff et sa
pages
terre...
C’était
au
temps
du
Vent
des
cyclones...
Raison universelle ; c’est les délices
d’un détail qui fait que le discours bas¬
cule, que l’endroit vaut l’envers et que
l’enjeu, ce dont on parle, est ailleurs et qu’il faut toujours revenir au texte
même, non à la glose ni a détour. C’est
pour cela qu’Henri a
Histoire par les textes ”,
voulu son
la deuxième
partie de son ouvrage, non pas un choix
“
éditorial, mais
un
vrai choix théolo¬
gique.
Henri, c’est
une
écriture minuscule et
plein de lettres, trois générations de
lettres au moins et une belle collection
de timbres en bon ordre, un morceau
de la casquette de Gauguin, une
démarche dans un défilé presque soli¬
taire avec Henri Hiro, et puis son Davies
à lui devenu le Davies des Vernier, avec
toutes les notes du Vernier aux
Marquises aux Vernier de Tahiti et de la
Drôme, des notes dans un dictionnaire
pour en appeler d’autres, car “ en tour¬
nant ses pages renaît un ancien monde
où je suis transport"...
Car Henri est un poète qui aime les
mots, leurs sens, leur histoire, leur ron¬
deur, qui aime les scander, les respirer,
les rouler - surtout en tahitien ; il aime
aussi leurs couleurs, toutes les cou¬
leurs, celles qu’il met au feutre ou en
huile sur du papier, sur du carton, sur
du pieux même : il met tout en fleurs,
en feuilles, en fruits et en visages. Le
noir et blanc est inquiétant, ce crayonné
où il n’y a de place que pour l’essentiel,
la silhouette d’une île, d’un homme,
d’un dieu (ancien), où le oui est un oui
Henri, c’est le lundi midi, des années de
et le non un non et le reste... mais en
lundi midi pour apprendre le reo tahiti,
un repas d’amitié, un café de plaisir,
reste-t-il ?
tarte aux fraises,
puis des exer¬
cices, des oraux et de l’écrit, même des
devoirs et beaucoup d’indulgence de la
part de ce protestant.
Henri, c’est pouvoir aller au tuaroi et
entendre ce qui est dit par les uns et par
les autres, les jeunes, les membres
d’Église, les diacres puis le pasteur ;
c’est écouter le souffle d’un Livre qui
n’est plus celui de la logique d’une
une
Henri tu
nous
manques
depuis long¬
temps. Depuis la maison en bois
d’Hermon, depuis la maison de pierre
du Chambon. Penser à toi, penser à
Marguerite et à toi, ce n’est pas penser
au passé ni dorénavant à l’absent, tu
nous manques parce que tu nous as
appris le respect.
Denise et Robert
Koenig
(1942).
Veà
porotetani N°38, octobre 99
Vers l’édification
d’une conununauté fraternelle
d’Églises en mouvement
Le
président s’est fait ie devoir de rappeler à ses 158 membres nouvellement élus pour la plu¬
part à Harare, “ que l’église n’est pas un musée destiné à demeurer immuable et inviolable
mais une Église constamment en interaction avec le monde, une communauté de foi qui
répond avec fermeté aux défis et aux besoins concrets du monde grâce à une vision inclusi¬
l’Évangile
Pour Aram 1er, il s’agit là de la vocation même du COE qui devrait dépas¬
obligations et ses manifestations institutionnelles et moins se préoccuper de pro¬
grammes que d’édification d’une communauté, en vue de relever ainsi le défi essentiel du pro¬
cessus vers une conception et une vision communes (CVC).
ve
de
ser ses
Jeannie i te taime
haaàti i te
no
wau
te faaineineraa i te rata
Etàrêtia
no
Pâtifita.
Privilégier l’unité visible et éviter les
Continuer le voyage
barrières
Après Harare,
Bâtir
Mea faufaa te taata
une
président du Comité central “ la confiance, la
compréhension mutuelle, une unité visible
qui est en réalité l’objectif primordial du
Conseil
Mai te 26 no atete e tae atu i te 3
tetepa, ua âmui atu vau no
te taime mâtamua i roto i te
Apooraa Faatere a te COE.
Hoê hanere
mai
e
Etàrêtia
te
mau
pae àhuru mero tei
tià hoî râtou no te
e
mau
âmui
mau
i roto i te Amuitahiraa
mero
Etàrêtia
o
teie nei
ao.
Ua
o
tupu
ia te reira i Genève i te fenua Herevetia
i roto i te pu Faatereraa a te COE. Na
roto i to ù farerei faahouraa i teie mau
tià,
ua
Rahi
pour
ie
tâtaî-tahi
no
d’ÉgUses implique
communauté
hîroà faahou mai te Apooraa
:
tendre
l’unité visible
vers
en une
messes
et
notre communauté.
et de l’extérieur- de
ristique. Il s’agit d’un défi toujours actuel qui
nécessite que toute la culture du Conseil soit
modifiée, de manière à ce que les Églises s’y
ser
qu’il est temps de passer d’une concep¬
pro¬
mer sur
laquelle navigue le bateau œcuménique est
toujours houleuse et les vents soufflent de l’est
et de l’ouest, du nord et du sud, de l’intérieur
Cependant,
Estimant
d’espérance
nouvelle période de
d’incertitudes s’ouvre. “ La
seule fois et en une seule communauté eucha¬
sentent chez elles
une
ce
n’est pas une raison pour bais¬
les bras, le voyage d’espérance commencé
ne doit pas être interrompu
Car, a
à Harare
proclamé Aram 1er, “ il n’est pas dans l’esprit
œcuménique de rester assis à se lamenter sur
les échecs et les problèmes
“
Harare, a-t-il dit, a affirmé la joie de l’espé¬
statique de la communauté à une concep¬
tion fonctionnelle, il a souligné que le plus
important est de savoir ce que nous pouvons
faire ensemble... “Il importe que nous puis¬
et déclaré que nous marchons
ensemble. Notre voyage est un voyage d’espé¬
rance dans la foi, qui consiste à avancer avec
sions collaborer
une
tion
avec
les conseils œcumé¬
niques régionaux et nationaux et d’autres
rance
vision claire
des tensions
au cœur
des incertitudes et
Presse COE
religions
te COE tei
tupu i te fenua Afirita
Zimbabwe (Harare) i te matahiti i mâiri.
Ua haamata teie âpooraa na roto i te
a
faaite-faahou-raa-hia mai te
faufaa
na
roa o
mau
taime
Apooraa Rahi i Harare
faaôtihia,
mau
e
te nehenehe
tumu parau
te tahi
faahohonu
e
faufaa roa
tumu parau o
mau
a
te feruriraa.
No ù iho nei, ua manaô noa na hoî au
e
Décennie
e
èere
ù terâ vâhi, teie râ, na roto i
no
te mau
roto i
ôhipa atoà i orahia mai e au i
teie farereiraa, ua haapii mai te
reira ia ù e, noa atu te taaêraa o te râ
nOnaa e terâ nunaa, e noa atu te rauraa o
àita
e
te
mau
tiàraa, àita
taata i
raro roa,
e
taata teitei,
hoê anaè
ra
i
roto i te Metia. Na te reira i faaitoito
atoà mai ia ù i te tià
no
te faaite i te
manaô.
ra
te reira ia ù
e e mea
faufaa te taata tâtaî-tahi, àita e taata
faufa-ôre i roto i teie
te mata
o
Apooraa e i
mua i
te Atua, E moihaa anaè hoî
te
faatupuraa i to na mau
te faatupuraa i ta na
ôpuaraa faaora i to te ao.
no
hinaaro
e
no
Jeannie Pittman
Veà
Après un chaleureux message de bien¬
158
délégués, Konrad
Raiser a relevé que cette réunion du
Comité central devait être le lieu où s’expri¬
venue
me
aux
la communauté fraternelle des
Églises
ainsi
qu’un espace de débat authentique pre¬
nant en compte les préoccupations et les
questions soulevées par les Églises
membres. Il a ensuite indiqué que la premiè¬
re tâche des délégués serait de dresser le
bilan des décisions prises en décembre 1998
lors de la dernière Assemblée générale du
COE.
Konrad Raiser
évoqué la période 2000proclamée “ Décennie œcuménique :
vaincre la violence
Il s’agit pour les Églises
de s’engager à vaincre la violence et à bâtir
une culture de paix ; C’est là véritablement le
témoignage prophétique que les Églises doi¬
vent rendre en un temps où les luttes de pou¬
a
2010
Te faaite mai
tatou
Œcuménique
porotetani N°38, octobre 99
:
Vaincre la violence
te reira atoà hoi i faahoî ia matou i
nia iho i te
i
te
voir et les bien matériels dans
mondialisé semblent déboucher
ture de violence
un
univers
cul¬
sur une
généralisée. Il est donc
urgent d’entreprendre des actions de récon¬
ciliation fondées sur la repentance, la vérité.
la justice, la réparation et le pardon. Nous
devons faire
en sorte qu’une culture de la
puisse voir le jour.
À cet égard, la décennie 2000-2010 semble
particulièrement propice puisqu’elle coïncide
non-violence
avec
la “ Décennie internationale de la pro¬
motion de la culture de la non-violence et de
au profit des enfants du monde ” pro¬
mulguée par l’ONU. Ce qui laisse entrevoir
des possibilités de créer des liens avec des
initiatives parallèles prises au niveau des
gouvernements et de la société civile. Un
volet important de ce programme de lutte
paix
contre la violence sera de tenter d’interdire la
guerre comme mode de règlement des
conflits reconnu par le droit : “ Nous devons
exhorter les gouvernements à instaurer un
ordre juridique
international pour l’établisse¬
paix ”.
Nous serons capables tout au long de cette
décennie de rendre un fidèle témoignage à
Celui qui a renversé le mur de l’hostilité et de
la division pour annoncer la paix, et par la
grâce de qui, dans un seul Esprit, nous avons
accès auprès du Père.
ment de la
Eté mau taeaè e tuahine 1 roto i te
Metia la letu. O matou te
te
Etârëtia
mau
TSmite Faatere
nei i te
ôutou
o
no
o
tià
no
Pâtitifa 1 roto i te
te COE teie
tâpaô aroha
mau
faatae atu
e
to tatou Fatu ia
Genève
“Pâpai-Parau
E faaruè atu
o
no te tûhaa Pâtitifa".
ia i te fenua Herevetia i te
âvaè tltema. No te monoraa ia
Ua
tupu iho nei ia te putuputuraa a te
Apooraa Faatere o te COE mal te 26 no
atete e tae noa atu i te 3 no tetepa i roto
ihoâ i te pü 0 te COE i Genève i te fenua
e o Feilo Akitau
E ululhia atu râtou e te
te COE i te âvaè
atu ai te tià
No reira, na roto i teie
mau
te i to tatou
tâpaô aroha
i te
mau
John Doom
e
i ta
tamatiti fanau tahi
na
here
no
te
mea ua
la 1 te taata.
roa o
nei matou, i to tatou iôa
flfl tel haavî
mau
e
Pâtitifa
Ua manaô te
mau
tià
no
Pâtitifa i roto 1 te
Apooraa Faatere, la
tahi
mau
rave te Oitumene i te
màîmlraa hohonü i nia i te tahi
fifi tel faateimaha
mau
nûnaa Pâtitifa. Teie te
mûri
te viivii
:
tâatoàraa
o
e
mau
tei haavî 1 te
tumu parau
1
te taèro Atomï 1 roto 1 te
te moana
o
Pâtitifa, te tâiàraa
ûpeà tàpone
faa
na tua e te mau heruraa faute tâpuraa uru râau o te ravete mau fenua no rapae mai, te
moana,
hia nei
e
maraaraa no
haaparemo
te faito
o
te miti
o
tiàraa
a
te nOnaa tumu
mana
o
o
te
fenua, te
te mau nûnaa tei râtere
àore ia tel faalnehia i roto i te tahi atu
mau
fenua, te pûai o te faehau e ta na
mau
mauhaa tâmaî.
Ua
hope te tau ôhlparaa a Temataulra mâ
1 Genève
Ua
tau
e te mauruuru ia
hoa o Tetua no ta râua
tamaril
ia Aimée Berthoud
o
mau¬
te faatûhaa-
atoà-hia 1 teie matahiti, mauruuru roa
Aimée no te ôhipa rahi tel ravehia mai e
ôrua
0
taata
John ia nehenehe te
reo o
te
mau
Pâtitifa la faaroohia.
o
hope ta Temataulra T. (John Doom)
ôhlparaa i roto i te pü o te COE i
pupu e haapaô ra
faanaho i te tahi mau
ia
la
te
reira.
Apooraa Faatere i te
ôhipa tâmau atu i roto i te mau
âmaa ôhipa a te COE. Teie to te Etârëtia
Evaneria : ôhipa mitionare e Pororaa
mau
tià
e
Evaneria i te
ao
nei te ôrometua William
Hamblin ; tômite no te
i
te
tûhaa
mau
mau
fenua
tûàtiraa i roto
e
te
tûàtiraa
Oitumene Céline Hoiore ; tômite no te tià¬
raa
te hau
mana,
e
te Rahu
te Atua
a
o
Jeannie Pittman.
Te faîifaa
E taime huru râvaî tei faataahia
fërurl
e no
te
no
te tûtonu maltai i nià iho i te
te tereraa faufaa a te COE. Te
poroi nei te Apooraa Faatere o te COE i te
parau no
mau
Etârëtia
mero
tûhaa matahiti
Te fare
te
te fenua âià.
e
e
te
ia àufau i ta râtou
Etârëtia tel ôre
mau
a
i àufau to te
Haapllraa no Bossey
No te taime mâtamua roa, te vai ra te hoé
matahiti 1997-1998-1999, ia
faaâfarohla ia te reira hou te matahiti
tià
2001.
te
motu
Pâtitifa
e ôhipa
Haapiiraa
Parauatua (Institut Œcuménique) no
Bossey, o ia hoi, o Faitala Talapusi ôro¬
no
tâmau
mau
i
ra
roto
i
o
te
Fare
metua. E ûtuafare Hamoa teie.
PQôhnraa
No te
ôpani 1 to mâtou manaô, te hinaaro
faufaa
Te
faaîte atu la ôutou
nei mâtou i te
te riro i te
i te mau fenua Tuvalu e
Kiripati, te fifi o te fenua rlirii i mua i te
mau pûai o te mau ona e te mau
tâpihooraa i roto 1 te ao nei (Globalisation), te tiàraa mana o
na
âmui, i te faaî-
Te faaîte atoà nei tatou i to tatou
tel faatelmaha 1 to
o
ôhipa i rave no tatou e te nûnaa no
Pâtitifa, râua tei vaiho i ta râua mau
ruuru
Te
to
Etârëtia
o Pâtitifa,
i te felâ âpî etv,
tâpura ôhipa e
ôhipa âmui e te COE no te faatupuraa i
mau
mau
Ua haamana atoà te
tià faatere
epitetore, te hinaa-
I te
parau no te Tâtauro tel faahaamanaô noa
ia matou i te hôroà rahi a te Atua na roto
mau
e taahia
atu ia Temataulra T.
ro
ua âmul matou 1 roto
taime haamoriraa i roto 1 te tumu
Tevi (Fiti).
Atopa, ei reira ia
e mono
Herevetla.
poîpoî atoà,
toru
iôa tel tuuhia mal, o ia hoî, o Salamo
Fulivai (Tonga), te ôrometua Simote Vea
(Tonga)
na.
na e
tohla nei te
mau no
te mau tià
tumu parau tel ferurlhla e te COE
Teie te tahi mau tumu parau rarahi i hiô-
te tômite Faatere
atoà-hla mai i te
reo o
COE
atoà-hla.
mau
:
te
Timor
;
Apooraa a te Faatere a te
parau no te fenua Afirita, Kosovo,
te tûàtiraa i rotopû i te mau
Etârëtia
Porotetani
e
te
Etârëtia
Orthodoxe
;
matahiti
te COE ; ua hiô-atoà-hia mai
a
te fanahoraa tâpura
parau tûatapapa
COE Aram l"e ta te
na
ôhipa 7
ta te Peretiteni
o
te
Pâpaî-Parau Konrad
Kaiser.
na
o
o
e, e mea
tei mâîtihia
no
te COE la tae ihoâ i ta
Apooraa matahiti ia nehenehe hoi te
te
mau
Etârëtia
o
Pâtitifa ia faaroo-
Te hinaaro atoà nei mâtou
ôutou
ma
faahitihia
vallho ia
e
te hôroà atu i te tahi manaô tei
e
te Peretiteni
i te na-ô-raa
:
e
te
Pâpai-Parau
"e haere àmui
a
tatou,
e
ôhipa âmui a e e faatià âmui a tatou no te
tupu maitairaa te Amuitahiraa no te mau
Etârëtia
o
teie nei ao".
Ua faataa-atoà-hia hoê tau “àhuru mata¬
hiti
no
te àroraa ia i te
ni-ino-raa
e rave
mau
ôhipa hâma-
rahP. No reira, te faaitoi-
Jeannie Pittman
Veà porotetani
N°38, octobre 99
peuvent donc être contestés
plus de 200 ans que le peuple mâôhi est resté
un peuple accueillant, c’est-à-dire ouvert à autrui.
C’est cela la première richesse de notre “ fenua ” : son
sens et son amour de l’hospitalité qui a fait croire à
l’étranger qu’il pouvait faire chez l’autre ce qu’il ne
ferait jamais chez lui.
Ainsi, le “ papaa ” est à aider dans notre accueil de la
terre, c’est-à-dire du “ fenua ”, dans ce qu’elle repré¬
sente pour nous, de vrai, de fort, de vital. Il faut qu’il
sache et qu’il se souvienne que le “ fenua ” n’est pas
quelque chose de parallèle à l’homme, mais de per¬
pendiculaire, c’est-à-dire que le “mâôhi”, que les
gens du Pacifique sont Ués au “ fenua ”. Il faut que le
papaa ” apprenne que la vie et la survie du mâôhi
en dépend ; que le “ mâôhi” ne vit pas parce que des
milhards lui sont versés tous les ans, mais parce qu’il
a une terre “ qu’il doit cultiver et garder ”, donc qu’il
doit gérer.
mâôhi. Mes propos ne
car
voici
“
Je dis cela parce que, lors de notre rencontre avec le
E taime vauvauraa parau na
RépubUque française, celui-ci s’éton¬
rapprochement que nous faisons entre le
fenua ” et l’homme. Sur quoi, notre secrétaire géné¬
ral de l’Eghse, le pasteur Ralph Teinaore, lui rappela
toute l’histoire de la création, plus spécialement celle
de l’Homme à partir de la terre, à partir du “ fenua ”.
Si, aujourd’hui, c’est-à-dire 30 ans après, les essais
nucléaires à Fangataufa et à Moruroa sont une affaire
close pour l’Etat voire même pour le gouvernement
local qui l’a soutenu dans son entreprise de la fabri¬
Président de la
te mau tià o te fenua nei (Photo Veà P.)
nait du
“
L’EEPF
:
Nucléaire
contre le
la libération
du peuple “Mâôhi”
et pour
cation de l’ai-me de la mort, ces
IHORAI, Président de i’Eglise évangélique de Polynésie française,
prononcé le 20 septembre 1999 à ARUE, au lieu dit “ Outu Ai’ai ”,
devant la
Conférence du Nuclear Free and Independent Pacific
Discours du pasteur Jacques
Cher(ère) ami(e)s organisateur(trice)s, et cher(ère) participant(e)s à cette Conférence sur le N.F.I.P.
“la ora na” et “Mauruuru roa” de me donner un temps de parole pour partager avec vous
notre perception à propos d’un Pacifique, voire d’une Polynésie, libéré de toutes
expérimentations nucléaires, qu’elles soient françaises, américaines ou autres,
et d’une forme de politique qui l’empêche de se prendre soi-même en charge.
refuse de reconnaître l’existence d’un peuple
entreprise qu’elle croit bonne à faire chez
L’E.E.P.F. contre le nucléaire
soit, qui
Je crois que l’E.E.P.F. n’a été considérée comme une
pour une
l’autre.
présence indépendantiste, pour ne pas dire pour un
cousin du parti politique local “ Te tavlni huiraatira ” qu’à partir du jour où elle s’est aussi prononcée
contre les essais nucléaires français à Fangataufa et à
Moruroa, et contre son refus de la non-reconnaissan¬
ce par l’Etat du “ reo mâôhi ” comme langue officiel¬
le pour le peuple “ reo mâôhi
lation des droits de l’homme.
Je veux donc croire au hien-fondé des propos du
pourrait-on me qualifier de raciste, c’est-àdire de personne qui n’aime pas le non- mâôhi, pour
Comment
avoir
défendu
aussi
me
ma
langue maternelle ? Pourrait-on
considérer de personne qui n’aime pas
le
pour avoir élevé la voix contre les essais
nucléaires français que l’on a refusés de faire en
France ? Où serait en moi ou chez moi le raciste
français
lorsque je m’inquiète du sort de mon peuple face à un
projet lequel, à court ou à long terme, risque de nuire
à
sa
santé et à
son
environnement ?
Que pourrait-on me reprocher pour avoir
ma
volonté de vivre dans
décidé
ment a
nucléaires et
consulter
une
manifesté
dont le gonverned’expérimentations
jugé humain et sage de
un
pays
Veà
République française lorsque, à la
avec lui, à Paris, le jeudi 21
septembre 1995, à 11H30, il nous promettait un ave¬
nir sans danger pour notre santé et notre environne¬
ment, " Monsieur le Président, me disait-il, l’Etat a
pris toutes les mesures nécessaires qu’aucun autre
Etat avant lui n’a prises, pour parer à toutes fuites
suite de notre rencontre
la santé des polynésiens
quoi, je lui ai répondu ;
ayiez raison. Monsieur le
radioactives nocives pour
"
son
Il
environnement
faut
Président,
que vous
car
Sur
le contraire serait vraiment drama¬
tique pour mon peuple l ”
campagne
qu’il n’a
pas
opinion ?
Je ne peux donc accepter une politique, quelle qu’elle
12
Président de la
et
mon
porotetani N°38, octobre 99
à la France que j’en veux, mais à la pohtique de son gouvernement, qui ne veut pas recon¬
Ce n’est pas
naître
déchets radioactifs. Comment peut-on
1’ “ Après-CEP ” quand, sous vos pieds,
nucléaire
mon
droit d’existence
en
tant que
peuple
vous
sous-sol
puits de
parler de
la menace
guette ? Comment peut-on tourner une
de notre histoire quand elle est entachée de
menaces, de craintes, de doutes ? Si, pour la persua¬
sion des français quant à l’innocuité des 30 années
d’essais nucléaires à Fangataufa et à Mururoa, la
consultation directe par eux des archives militaires
était vitale, pourquoi l’inquiétude du peuple “mâôhi”
doit-elle uniquement se contenter de la consultation
des français ?
page
Voilà
pourquoi le Synode de notre Eglise a demandé à
l’Etat et
Je déplore vivement l'attitude du gouvernement fran¬
çais pour avoir implanté à Fangataufa et à Moruroa,
c’est-à-dire chez moi, ses expérimentations nucléaires
sans nous demander notre avis. Cela aussi est une vio¬
derniers ne le sont pas
pour nous. Nous n’oublions pas que dans le
de l’atoll de Moruroa, il existe toujours des
aux
autorités
politiques locales, plus précisé¬
gouvernement local actuel, à ce que : la
consultation des archives mihtaires sur les 30 années
ment au
d’essais nucléaires soit aussi rendue
possible aux
indépendants ; la création d’une antenne
de surveillance sur les sites des atolls de Fangataufa et
Moruroa, laquelle sera assurée par des techniciens
français ; une enquête épidémiologique sur la santé
des travailleurs ayant séjourné à Fangataufa, à
Moruroa et sur la population polynésienne.
Je veux donc, à cet effet, saluer et remercier vivement
le PCC, la CEVAA, le COE pour leur soutien à l’E.E.P.F.
chercheurs
Je veux aussi exprimer ici toute ma vive gratitude aux
Eglises Réformées de France, au DEFAP ainsi qu’à la
Fédération Protestante de France pour leur interven¬
tion
auprès du Premier Ministre
pour que notre
demande soit entendue.
Je suis très sensible à la tenue du Colloque à Paris, le
20 février 1999, à laquelle participaient entre autres le
Président du COE Jabez Bryce et notre Vice-Président,
le pasteur Taarii Maraea.
Enfin et toujours au nom du Synode de notre Eghse, je
veux également remercier nos amis John Doom et
Bruno Barillot qui ont rendu possible, avec l’aide du
COE, l’enquête sociologique auprès des travailleurs
ayant séjourné à Fangataufa et à Moruroa, avec au
bout la sortie de l’ouvrage “ Moruroa et nous ”, Avec
l’Association “ Hiti Tau ”, nous tenons à dire “ mau” à nos amis Bruno Barillot et John Doom
leur engagement dans la lutte pour la justice, la
paix et la sauvegarde de la création en Polynésie et
dans le Pacifique.
Que toutes et tous, pour leur soutien à l’E.E.PF. reçoi¬
vent ici le témoignage de ma profonde gratitude.
ruuru roa
pour
L’E.E.P.F. et la libération du
peuple “ mâohi ”
Si, être libéré d’un système politique, quel qu’il soit,
qui vous empêche de diriger et d’assurer vous-même
destinée, c’est haïr l’autre au point de ne plus
vouloir à faire avec lui, je me retrouverais donc
aujourd’hui avec nombre de pays, voire même de
peuples dans le Pacifique, ennemis. Même la France
serait alors contre moi puisque voici bien longtemps
votre
qu’eUe
elle-même sa destinée.
Si, pour parler de la prise en charge par le peuple
“mâôhi” lui-même de sa destinée, je l’ai commencée
par les propos que vous venez d’entendre, c’est parce
qu’un “ papaa ” a compris cela comme une attitude
ou une
réaction anti-occidentale.
diriger soi-même.
Ainsi, pouvons-nous comprendre l’histoire biblique
de la libération du
l’événement
peuple d’Israël du pays d’Egypte, et
de Pâques. Dieu qui est amour veut nous
voir libres !
Libérée de la peur et
alors eUe aussi serait
une
o
teie
Apooraa. Senituli Lopeti e to na hoa e Oscar Temaru. (Photo Veà P.)
EgUse à évangéliser.
Je ne peux donc concevoir une EgUse non favorable à
la prise en charge pai' son peuple de son propre deve¬
depuis 1963, c’est-à-dire ne dépen¬
plus de la Société des Missions évangéUques de
Paris que la CEVAA a remplacée, l'EgUse évangéhque
de Polynésie française doit aider son peuple à retrou¬
ver sa dignité de se prendre soi-même en charge, et
politiquement et économiquement. Elle pécherait
contre le Dieu-Père, qui nous veut libérés et fibres, si
elle gardait le silence face à cette question de la hbération de son peuple.
Un peuple qui n’est pas fibre est un peuple qui souffre.
Et, un peuple qui souffre est un peuple qui a perdu sa
raison d’être et sa dignité d’exister en tant que peuple.
Aucun peuple, quel qu’il soit, ne peut s’enorgueillir en
tant que peuple quand il refuse de prendre soi-même
sa vie en charge. Il est comme les propriétaires d’une
maison qui n’ont ni le pouvoir ni le droit de diriger
leur propriété eux-mêmes. Et, l’on ne sait mieux où
l’on va que lorsqu’on est soi-même à la barre de la
nir ! Autonome
dant
J’aime le peuple “mâôhi” auquel je suis fortement lié
comme j’aime le peuple français, parce que tous les
deux, ainsi que tous les peuples du monde, sont issus
de la sagesse et de l’amour du seul et même Dieu
Créateur. Ce Dieu est un Dieu übre, donc qui refuse de
vivre avec un peuple opprimé ou qui est empêché de
se
Na rauti Nui
assure
de la mort, l’Eghse de Jésus-
Christ, c’est-à-dire cette Communauté de femmes et
d’hommes qui confesse le Christ Jésus comme Maître
et Seigneur, doit annoncer une parole libératrice et
porteuse d’espoir au peuple parmi lequel elle vit.
Eglise dans le monde, dans le Pacifique ou en
Polynésie, n’a le droit de faillir à cette mission, sous
peine de ne plus être une Eglise de Jésus-Christ.
Et, l’Eghse évangéhque de Polynésie française, si eUe
est vraiment une Eglise de Jésus-Christ, doit elle-même
être porteuse de ce message libérateur parmi le
peuple “mâôhi”. Et, si eUe refusait de prôner la hbération, c’est-à-dire le “ tiàmâraa ” de son peuple
Aucune
le plus cher, c’est que mon peuple, le peuple
”, retrouve sa dignité de se prendre soi-même
en charge. Il faut qu’il retrouve un jour, pourquoi pas
avant le Jubilé de l’an 2047, son droit d’exister en tant
Mon
vœu
“mâôhi
que
peuple.
Je veux croire que l’Etat français ne nous refuserait
pas ce droit de nous prendre nous-mêmes en
si telle était la volonté des “mâôhi ”.
charge,
J’en veux pour preuve les propos tenus par le
Président de la
République française lui-même lors de
du jeudi 21 septembre 1995, à Paris.
alors que je ne lui avais pas encore parlé
notre entrevue
effet, et
du but de notre
En
à Paris,
venue
le Président de la
pirogue.
République française me tint ces propos : “ Si tel était
le souhait de tous les polynésiens, celui d’accéder à
leur indépendance, eh bien ! je la leur donnerais,
leur indépendance ”.
Je lui fis alors savoir que nous n’étions pas venus ce
jour-là à sa rencontre pour demander l’indépendance
du peuple “mâôhi ”, mais pour lui demander de reve¬
nir sur sa décision de reprendre les essais nucléaires
français en Polynésie, une décision qu’il avait qualifiée
On
d’irrévocable.
quand on n’a pas tous les pou¬
le faire, quand on a un Statut, manié ou
remanié, qui ne vous donne pas tous les pleins pou¬
voirs pour gouverner. Celui-là ou celle-là qui n’est pas
fibre peut-elle gouverner ? Et peut-il, ce peuple qui
n’est pas fibre, être heureux dans sa vie et dans sa pro¬
gression vers le monde nouveau ?
ne
gouverne pas
voirs pour
Le
peuple “mâôhi ” doit accéder à son indépendance,
sa liberté de se prendre soi-même en
charge. Et, les élus locaux ainsi que les Eglises pré¬
sentes en Polynésie doivent aider le peuple “mâôhi ”
à retrouver sa dignité, à prendre lui-même les rennes
il doit retrouver
de
,
son
Voir
avenir.
mon
peuple libéré
pour
prendre lui-même
sa
destinée
en
comme
j’aimerais que cela s’accomplisse de mon
main, c’est
mon
rêve ; c’est ma prière. Et,
vivant.
Remerciements pour le temps de parole
Mauruuru roa ” encore une fois, aux organisateurs
“
de
ce
séminaire de m’avoir accordé
un
temps de paro¬
le afin que je puisse partager avec vous
la perception
l’E.E.P.F. du nucléaire dans le Pacifique et dans le
monde, et plus particulièrement en Polynésie, ainsi
que pour l’accueil de mes propos sur la libération de
mon peuple à se prendre soi-même en charge, politi¬
quement et économiquement,
par
“
Mauruuru
roa
” et “ la
ora na
”.
Jacques IHORAJ
Ua tae tino
roa
mai i te fenua nei te hoé tino no- te
Président de
l'Église Évangélique
De
Polynésiefrançaise
fenua East Timor (ropuj. (Photo Veà P.)
Veà
porotetani N°38, octobre 99
13
S'""' Conférence
du NFIP
Du 19 au 25 septembre, le NFIP - Nuclear
Free and
Indépendant Pacific -, l’organi¬
non-gouvernementale et dénucléa¬
risée tiendra son assemblée générale dans les
locaux de la paroisse d’Arue du Outu Aiai.
L’Église évangébque, qui a depuis longtemps des
relations étroites avec cette organisation régiona¬
le, a accepté pour sa participation, d’allouer son
terrain et ses services pour accueillir les 120
participants de la région.
sation
(pae aui, i mua nei) e ta na tamaiti Fei Tevi
(pae atau i mûri mai). O na te hoé o te riro i te mono àtu ia John Doom
Ua âmui atoà mai to te fenua Fiti. Lorine Tevi
i Genève i te matahiti i mûri nei.
L’objectif du NFIP
Le NFIP regroupe principalement des organisa¬
tions non-gouvernementales de peuples autoch¬
tones des 25 pays de la région : Aotearoa
(Nouvelle-Zélande), Australie, Iles Cook,
Kapae’ain (Hawaii), Guam, États Fédérés de
Micronésie, Samoa, TLivalu, Niue, Kiribati, Fiji,
Palau, Bougainville, Vanuatu, Papouasie
Occidentale, Kanaks (Nouvelle-Calédonie), Iles
Salomon, PNG, Timor Oriental, mais aussi le
Japon, Phibppines, TLirtle Island (Etats-Unis),
Canada.
La conférence de Tahiti rassemblera des délé¬
gués d’organisations membres du NFIP : des
représentants d’égUses, des miUtants écologistes,
indépendantistes, féministes qui partagent les
mêmes préoccupations que sont celle de faire du
Pacifique un bassin dénucléarisé, démiÜtarisé,
décolonisé et démocratique.
Il œuvre aussi afin d’établir et de protéger un
développement politique, économique et social
durable pour les états insulaires du Pacifique.
La tenue de la
8™^ conférence du NFIP à Tahiti
date
historique, puisque c’est la premiè¬
re fois depuis sa première tentative au début des
années 1980, que l’État français lui apporte son
est une
soutien.
“
En
1994,
nous
essayé d’organiser
une
1983, puis en 1991 et enfin en
avons
conférence
mais à
sur
cause
le territoire,
de notre
politique
pro-indépen-
anti-nucléaire et
dantiste, nos membres s’étaient
toujours vus refuser leur visa ”,
déclare le directeur NFIP, M.
Senltuli, tongien d’origine
ailleurs devenu “ persona non grata ” au vu de la
pobce des frontières à Faaa.
M.
était par
Cependant, l’arrêt des essais
en
1997 et les efforts
de l’État
français
rer
image saUe par ses
son
avec
les
amébo-
États insulaires
notamment avec
Vente
pour
expériences nucléaires dans le
Pacifique ont participé grande¬
ment à assoupbr ses relations
COMPUTER
Configurations MACINTOSH G3 & PC ASUSTEK
- Dépannage environnement MAC & PC
Formation ■ Systèmes et bureautique Mac/PC
Stages à thèmes - Pour les enfants de 6 à 14 ans,
1h30 par séance. Pédagogie adaptée.
-
tions
comme
et
des organisa¬
Au programme
Le rassemblement du NFIP à
aujourd’hui
en est une
preuve incontournable.
Cette conférence qui
synergie
lEquipement
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14
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Veà porotetani N°38, octobre 99
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PAPEETE TAHITI
E-mail
:
synergie@mail.pf
plus politiques du gouvernement et de
les
les
l’État.
La matinée du lundi est exclusivement réservée
interlocuteurs de notre territoire, en parti¬
culier, des membres du Tavini Huiraatira, de l’ÉgUse évangélique et de Hiti Tau, dont les discours
aux
se
succéderont afin de donner
aux
invités et par¬
ticipants de l’extérieur une vision de la réaüté
locale.
l’après-midi et ce tout au long de la semai¬
plusieurs sujets seront débattus, avec la par¬
ticipation de tous les membres présents.
Parmi les grands thèmes, on retrouve la préser¬
vation de l’environnement, la lutte pour l’autodé¬
termination, la nouvelle course au réarmement,
Dès
ne,
les droits de l’Homme et la mondialisation de
l’économie et
Parmi
les
son
impact.
personnalités seront présentes,
Halapua (Pacific Island Development Program),
Pohiva Akilisi (leader du mouvement démocra¬
tique de Tonga), Pa Tepaeru Ariki (président du
Conseil des Chefs des Iles Cook), Brites Cou
(Aide pour le Timor Oriental)...
La conférence se terminera le vendredi
24 sep¬
tembre, après le renouvellement du bureau exé¬
cutif et
l’adoption des résolutions,
par un
grand
dîner traditionnel.
Le NFIP émet de
grands espoirs quant aux abou¬
tissements de cette conférence. En
création du NFIP
en
1975 coïncide
sion du Timor Oriental par
effet, si la
avec
l’inva¬
l’Indonésie,
son
24eme anniversaire accueille l’accession à l’in¬
le NFIP.
Maintenance
Tahiti
la population
désireuse de participer ainsi que toutes
forces actives du territoire, et notamment
Danielson Marie-Thérèse, Temaru Oscar, Sitiveni
Senitull Lopeti.
nucléaires
Tavini Huiraatira, convie toute
s’ouvre
dépendance du peuple Est Timorais bien qu’il
encore arrêter les massacres perpétrés sur
la population.
Le NFIP espère ainsi que sa réunion historique
sur notre territoire soit le point de départ d’une
nouvelle constitution pour la Polynésie française.
faille
officiellement le dimanche 19
par une cérémonie
traditionnelle organisée par le
septembre,
Maire
Bopp-Dupont
Puea : Te faaèta e te
Tereraa o te Oraraa
La vie est très précieuse, chaque être
veut avoir la belle
lièrement
vie, et plus particu¬
bonne santé. Nous
une
la
possibilité de faire un choix. Ne
soyons pas des esclaves de nos désirs de
avons
consommation. Tout est bien, mais tout
n’est pas
nécessaire. Une bonne santé
beaucoup de sacrifice, comme par
exemple le retour aux îles, là où le temps
et la tranquillité régnent. La surcharge ali¬
mérite
mentaire et le choix des aliments
més
consom¬
Polynésie sont des défis à sur¬
monter. Comment ? Manger pour vivre et
non pas vivre pour manger. En Polynésie,
on meurt de trop manger alors que nos
voisins meurent par manque d’alimenta¬
en
tion. On
ne
doit pas
négliger le fait que les
subissent nos
\
maladies infectieuses que
enfants méritent notre attention. Que
regards restent éveillés
sur
Te
nos
la santé des
N#
mihihia
oraraa e
travailleurs de Moruroa. Un être humain
n’est
jamais un être isolé, il
a
O la mau, no te feiâ e pârahi tâmau nei i te fenua Tahiti 1 reira e
toujours
iatata
besoin de l’Autre.
na
te taata tâtaita-
mâîti, èiaha te taata ia riro ei
to
na
no
tïtî
mau
Te
e e
a
raa
tïtauhia te faaoromaî, te hoî-
i nia i te rëni
a
te mâôhi, e hoî atoà
i te motu, i reira, e
te
taimehia ia ôe
faaeaea, èita ia ôe
hau te
e
i te motu,
oraraa
te Mâôhi i teie
no
rü noa, mea
àita atu ai. Te
fifl rahi
o
maâ ia,
àita faahou te maâ tumu i hau
i nià i te maâ no
e
mahana,
e
fifi
râpae mai. la faatano
ia itoito i te târani. I Porinetia nei, te
pohe nei tatou i te àmu rahi i te maâ,
âreà to te atea, te pohe ra ia i te poia.
Eiaha ia moèhia e, te vai nei te mau
mai pee,
te
mau
ôhipa
no
Moruroa i to
ràtou àti mai. Te taata nei,
te hoê tino vai
hoène,
e
noa
èere
o
ia i
hinaaro
o
ia e
e
Auë ia
oraraa.
te
mâ i terâ
mau
fanaô
e
mau
taeaè
noa
nei i te
e
terâ vâhi, nâ nià i te
na
roto i to
na
Veà
maha¬
purômu rahi
i
faa-apiapi i te
mua
ôhipa tâ-hora
e
i te
imiraa moni ihoâ
ora
e
fifl
raveraa
te tâ-moni ta
inaha,
e
tauaro.
porotetani
ora
hoo te
e mea
îho
no
roa
atu hoî te hînaaro
E tano teie parau no te mau huru
taata atoà, no te tinitô, no te
mea
e
tütava nei
faatano ia
e
papaâ, no te mâôhi, no te âfa, no
vahiné,
te
tamarii,
taata
no
I
no
te tâne,
no
te
te taureàreà,
no
mau
no
te
paari, no te taata tino mai e
te taata tino maitaî.
i te parau o te huru oraraa
faaruruhla nei e to Tahiti, e to
mua
e
te
mau
motu atoà
e
ôire
maha
e
nehenehe
e
reira i roto 1 nâ taamotu
toe ra, alta e taata e
faaâtea ia
“
pû to
e
i te hiti mâ te parau
au roa to ù oraraa i
na
e mea
Tahiti, aita hoê aè peàpeà ”, noa
atu
pai
e,
e
Terilfaatau mâ
mea
oraraa
fifl aè to
Dupont
i to
mâ !
Ua tomo ê
faarahi i te hora
e
na
tâtou i roto i te hoê
âpl te haaraapâpû ra tâtou 1 te îte i te fifi e
oraraa
te tano ôre, no te pae ihoâ ra o
oraraa tino. E aha atu â paî ia
huru
roa
0
te
oraraa
atu ia ia fafa
te
te
vârua, e mea fifi
e ia faito ?
I tâhora-rahi-hia ai te taime i te
mahana tâtaî tahi, no te faatano
e no te faa-ôhie ia i te tereraa o te
ôhipa atoà. 1 tâhorahia ai te
ôhipa tâ-monl, eiaha te
taime ôhiparaa i te mahana hoê
ia hau aè i te taime aita e ôhipa e
mau
taime
tano
no
te taata. Te
te
ùtuafare,
no
E
rii, no te
hoa.
to teie parau no te taata
i ô ôhie i roto 1 te feruriraa e, e
hoo 1 te
putu rahi noa te moni.
faanahoraa
Ohipa tahora, ôhipa tâmonl
auraa
e
âpï, rahî roa atoà atu â hoî
tâmoni ia
ta
eita
te àmuraa î ta verà. Rahi
hinaaro
te
ia,
o
ravaî faahou i ta tâtou
e
râtou i nià iho.
râtou
ai
mau mea
Ua îte hoî tâtou e,
atoà.
tâtou
taime â ia to tâtou
tüàti i te Atua
mau
tuahlne 1 te faa-
e e mau
huru pereôo atoà i nià iho.
noho nei 1 Tahiti teie
huehue nei i
te
e
i nià i te tamarii e tei roto â
rave
motu âtea ia Tahiti
mea e o mea
âpapa
oraraa
Te feiâ
Mâiti i tei au, èere te tâatoà i te mea
mea
vai
ua
faufaa. No te fanaô i te hoê puea mai¬
taî,
mau
to râtou
0
te
hiaairaa àimamau.
mau
horo ia
pûea maitaî.
oraraa e
Ua hôroàhla ia tatou te tiàmâraa
no
o
e
hiahla e, inaha, alta râtou e horohoro nei e e rü ôlôi noa nei i te mau
àahiata e te mau poîpoi atoà no te tâpapa i te ôhipa aore ra no te faa-
Te ora e taoà poiherehia te reira,
hinaaro
te
no
atoà
na
hi te hoê
te hui raatira tâatoà
o
parahi ai, ai ta atu e oraraa hau aè 1 te maitai e moemoeà pinepinehla nei, ia oraora maitaî te tino e te vârua,
maori ra te oraraa hau, e te rorohû ôre e te haapeàpeà ôre ta te mau
taata
mea
3 taata i nià i te 4
roa e
Porinetia farânl
mau
Veà
no
fetii
auraa ra,
no
te
e
tâtou iho,
mau
e no
tama¬
te
mau
porotetani N°38, octobre 99
15
E râveà maitai teie no te tâ-ôtià e no te
faanaho i te tereraa
hoê nünaa i to
ma
te
o
ôhipa
mau
fenua. Te
na
a
te
maramara-
tatou e, ia nâ reira tatou i te
ra
parau, te tuuhia ra ia te parau o te imiraa faufaa e te oraraa tôtiare o te hoê
fenua i
la âfaro te taime
mua.
âfaro ôhie
o
te tâa-
te oraraa o te
tâatoàraa. Hoê â huru faanahoraa no te
toàraa,
e
noa
tâatoàraa.
Aita
e mea
rü ôre
itehia nei io tatou
I teie nei ra, te mea e
e
pârahi nei i nia i te hoê fenua naînaî, e
iho,
tâhorahia
te rahi noa atu ra hoi te nünaa i nia
te rahi noa atu ra te taata ua
te
ôhipa tâ-moni (na te reira e faaite mai,
i teie nei, te nuu ra te oraraa o
mua)
raatira i
e
tere nei i ta râtou ôhipa
nâ nià i te hoê noa
Ua i
purômu, i te hoê noa
ôhipa, eita ia e hoi hânoa i te fare no te
haamapuhi rii i te
aho, faaea
ôhipa i te mau hora haamataraa
ôhipa e te mau hora faaotiraa ôhipa.
Te fanaô nei te feiâ rave ôhipa i te hoê
oraraa materia hepohepo ôre, e parau
mau. Terâ ra, te pûai ûàna mai ra te ôtaa
fifi e “ tâpeà hO " ra, e âpipiti ra i taua
ahiahi ia
rave
materia fanaô. A hiô noa na,
oraraa
rahi aè te
fata-
pereôo i te mau
tumu ràau i te mau ôire piri i te ôire pü.
Te huà noa atu ra te tâpû fenua e hoohia
ua
nei
e
mau
te rahi noa atu ra hoi te mau âua
patu e âpapa teitei nei nâ te pae purômu.
Te rahi noa atoà atu ra te haapuêraa
pehu hâîriîri i te
au
atu
Aita to tâtou
rahi
o
te
e
ôhipa
Aita to tâtou
e
mau
vâhi taata ôre. E
te huàhia atu
ra e
e
paraparau
ra
te fenua.
mata àtaàta faahou
no
te
e feruri e e vai ara noa.
taime faahou no te haere
i te hoa. Aita to tâtou e
te Fatu tei
taime faahou no te pure i
horoâ mai i te Ora no tâtou.
Aita tâtou i
mâuiui ê
na
ara
atu
te upoo
i te
poipoi ua
i te feruriraa nâ hea
ra
Tahiti i te taata.
tâmâa mâmâ e no te
vâhi, oia hoi te ôire. No te mea hoi e, e
motu to tatou fenua, eere ia i te mea
rahi e te âano, fifi noa atu ai te nahoà
ta
O
te hui
atu ai i te vâhi raveraa
noa
ôhipa no te àmu hânoa i te mau huru
mâa haapaô ôre atoâ, mâ te manaô e i te
e
tâmâa maitai ai ia tae i te
fare. Na reira atoà hoi te tiàraa poipoi o
àiO mâ. E mea faa-ara ôiôi noa ia no te
faatâmâa,
noa
atu te poia ôre. Areà no te
“
pae fare iti ra ”, e mea
atoà ia ia ôre ia taere.
Aita
noa
vai
aê.
ara noa
tino i
te rü
na
mai io tâtou, aita tâtou i
Na te rü
e
i te
mau
atu
noa
motu.
roa
te taata i te mau motu,
te faito taata i nâ taa-
ua maraa
piti, i Raro matai e i TuamotuMaareva mâ. Aita i rahi te pereôo i ô,
mea
e
rahi aè
ra
te
“ kau ”
mau
faataui i te parau o te
faatupu i
te
faahuru ê i te
auraa
taata
e
vai
e
fanaô
ra
noa
mâa
ra, e ora
te tautai te
e
farliraa i te
mau
Mea rahi â te
râtere.
mau
fenua aita i
te taata. Aita te fenua i
tâtou i to tâtou taime tâ-ôtià-ore-hia, ia
e
itehia nei i Tahiti. E
oraraa
tino i te
mau
hora
ôhipa
tâhora-hia.
oraraa
Teie
hau 1 te
mau
motu
paha te hoê moemoeâraa tahito,
fenua âtea i te ôire
tâtou ia tere ia ôre tâtou ia taere i te
maori ra, tei te mau
ôhipa tâ-hora, ia ôre tâtou ia mau i niâ
i te püromu. E i te mau hora raveraa
pü te oraraa fanaô no te tino e no te
vârua. Teie ihoâ te parau e faaroo pine-
pârahihia
apiapi mai teie
ôhie te âvae ia
mea
hahaere nâ te tahi pae i te tahi pae, aita
e taata e haere mai e haafifi i te feiâ ori
haere nâ
Te
mau
i te imiraa faufaa mai to Tahiti
atu
e
tano te
te
ihoâ. Te faaàpu
ôhipa tumu a to te
mau motu. No teie nei hoi te faaàpuraa i
te pârau e te poe, no teie nei atoà hoi te
nei,
i roto ia ôe e te tahi. Ua tâhora atoà
ra
e
poti e te mau vaa tâ-mâtini. Aita te taata
e
püàreàre ôpO. Na te rü e
faanevaneva i te upoo o te tama haapii e
tae mai nei i te fare haapiiraa ua moèhia
te rahiraa o te mau puta pâpai i te fare.
e
ra
Aita i rahi
motu
i te mâa. Na te rü e
mua
te mâuiui
noa
rü ôre i teie nei. Teie te hoê
e mea
mai ô marü
Inaha,
haavitiviti
pinehia nei i te mau taata noTahiti ia
parau, ia hoi mai râtou nâ te mau motu.
E au atu ra pai e, te parataito ta te Papaâ
i parau no Tahiti tei taui i te vairaa. Eere
atu ra o Tahiti te parataito faahou, o te
hohoà “ Tahiti ” ra piri i te Tahiti tahito
ta Putaveri i pâpai e itehia nei te vai noa
te pae
tahatai
e
te pae mouà.
la farerei te taata âià i te râtere, e
roohia te
faa-
pii e “ Aita e poihâ ra ? Eie
maa pape haari, a tii mai ” e te rima atoà
iho i nià i te pape haari no te tâpü. E mea
varavara te mau patu timâ e itehia.
reo
E taime to te taata i ô
te
no
te
faafaaea,
no
te mâtaitai i te tai
e te mau mouà, e no te àparau. Aita e
rüraa. Aita te ôhipa i oti i teie mahana,
pârahirahi i
ananahi ia
e
raro, no
faaoti
roa
ai. E aha hoi te
peàpeà. Aita tâtou i ite i te ôhipa e tupu
i teie pô. O vai i ite...
I te
mau
hiô ia
na
motu te taata
iho. I te
ôire te taata
te tahi
no
e
mau
e
ite faahou ai i te
vâhi âtea i te
mau
haapii faahou ai i te hiô i
te mea
e
taime to
vâhi mâniania ôre te taata
na.
e
I te
mau
faaroo ôhie
ai i te Parau, te parau a to na Fatu i
na tiàturiraa ia riro o ia ei
horoà mai i to
taata
mau.
Vâhi
hea te mouà
16
Veà
porotetani N°38, octobre 99
o
Nuuhiva
ma e
i atoà ai i te fare.
a
Tuheiava-Richaud
L’alimentation
en
Polynésie
Il y a encore peu
de temps, en Polynésie comme ailleurs dans le monde,
sont les microbes qui tuaient les gens.
Aujourd’hui, en Polynésie comme dans le reste du monde
c’est l’alimentation qui tue : soit par manque, dans les pays pauvres ;
soit par excès, dans les pays riches... et en Polynésie, pays riche,
l’alimentation tue vraiment beaucoup ! Pourquoi ? Comment ?
ce
Pourquoi ?
Parce que
les polynésiens mangent trop et
mangent mal. L’alimentation traditionnelle
des
polynésiens fut, pendant de longues
générations de migration chez ce peuple
marin, soumise aux caprices des voyages et
de la mer : ces nomades voyageant sur leurs
pirogues à la recherche d’îles à découvrir,
connaissaient souvent de longues périodes
de disette : au cours des siècles, leur orga¬
nisme développa le célèbre “ gène écono¬
me
”
:
en
arrivant
sur une
île nouvelle et
riche, les voyageurs stockaient, grâce à ce
gène, la plus grande partie de leur ration
ahmentaire : ils engraissaient, faisant ainsi
des réserves
chain
énergétiques
long voyage.
Te maôhi
e
ta
pour
leur
pro¬
na maa
Manger local
Lorsqu’ils quittaient l’île à la conquête
d’une nouvelle terre, passant de longues
semaines
vant en
tif que
en
mer,
ils maigrissaient, survi¬
grande partie grâce à ce stock nutri¬
le gène économe avait permis de
constituer.
Aujourd’hui,
gène, toujours présent,
ce
intervient dans
environnement très diffé¬
un
d’une part,
les famines et disettes ont
disparu ; d’autre part, les aliments tradi¬
tionnels (le maa tahiti) à base de légumes,
féculents et poissons, ont été remplacés par
les ahments gras et sucrés.
Ces ahments (la “ malbouffe ”) qui ont
rent
:
déferlé
sur
le monde entier
en
provenance
des USA, n’ont pas
ia
au
1 to
na
hôhoà
Ua hâmani i te repo o te fenua
Te fenua e faatupu 1 te mâa
e au
i te reira taata.
No reira
e
te Mâôhi
E àmu i te ùru, te meià e te taro
la hôhoà ôe i te Atua.
E àmu i te tarua, te
ufi
e
Te reira hoi to ôe hïroà
tâporo
Faaravaî atu ai i te ütâ, te ânani e te vï.
Te repo e faatupu i ta ôe mâa
Te repo atoà ia ta te Atua i rave
No te hâmani ia ôe
Te repo o
Que faire ?
Il serait
inacceptable de terminer avec un
catastrophe : même à Taliiti,
une ahmentation saine et équihbrée, c’est
possible !
4x4
Qu’ehe est donc l’ahmentation polynésien¬
ne aujourd’hui ? c’est la planétaire “Junk-
courir, à pédaler. Remplacer votre sucre
avec
dans
un
main
une
bouteihe de
(américain, gazeux et sucré) ou de
(tahitien, gazeux et alcoolisé), dans
l’autre un paquet de twisties et sur la balan¬
ce 50 kilos de trop !
H...O
Oubliez les sodas et la bière et retrouvez
l’eau de
coco
des ancêtres. Abandonnez les
burgers et les frites et redécouvrez le pois¬
son cru au
lait de
coco.
Boycotter ice-cream
et twisties et votez pour
les bons fruits du
fenua. Laissez à d’autres chao-men et
tinito
d’importation et
revenez aux
maa-
racines
du maa-tahiti des tupuna. Ne vous
plus
mais
en
goinfrez
discontinuer toute la journée,
savourez le plaisir de vous retrouver
sans
famiUe autour de la table, matin, midi et
soir.
Jetez votre poêle à frire à la poubeUe et
achetez
au
une
cocotte-minute. Laissez votre
garage et
réapprenez à marcher, à
des sucrettes de régime. Remplacez le
des salades de légumes. Remplacez
le tabac par votre volonté. Plantez moins de
fleurs dans vos jardins, mais plus de
légumes et surtout, surtout enseignez tout
par
riz par
cela, dès maintenant à vos enfants !
Comment ?
te fenua i Mâôhi ai ôe.
Turo
ils ont pour noms :
le temps.
C.. .A
E àmu i te mâniôta, te haari e te
:
tel constat de
Food ”
te feî
grands fléaux de cette fin de mihédiabète, hyper¬
tension, cholestérol, sédentarité. Ceux-ci
sont responsables, avec l’aide de leur cou¬
sin “ tabac ”, des infarctus du myocarde
(mort plus ou moins subite), des artérites
des membres inférieurs (amputations des
pieds ou des jambes), des accidents vascu¬
laires cérébraux (paralysie ou mort), des
insuffisances cardio-respiratoires (essouf¬
flement progressif conduisant à la bouteihe
d’oxygène à domicile).
naire
épargné la Polynésie : ils
sont vite préparés, souvent pas préparés du
tout par le consommateur puisque vendus
prêts-à-manger ”, vite mangés et avalés
(car il s’agit souvent de véritables ahments
hquides, type sodas).
Ce sont de véritables bombes énergétiques
concentrant sous un très petit volume des
quantités énormes de calories rapidement
absorbées et rapidement stockées dans la
graisse (sucres rapides, graisses saturées).
Ils ne rassasient pas et la sensation de faim
revient très rapidement après leur consom¬
mation, entraînant une véritable fringale
bouhmique, responsable de la disparition
des repas à horaires hxes : on grignote tout
“
Ua hâmani te Atua i te taata
les
tous
l’obésité que cette alimentation
déséquihbrée engendre est la source de
François Poul
Parce que
a
Médecin Généraliste Pamatai-Faaa
Raapoto
Veà
porotetani N°38, octobre 99
(17]
Pieter de Vries
& Han Seur
Moruroa
et nous
Expériences des Polynésiens
Te
mai;
rauti
o
au cours
te âmuilahiraa
des 30 années
d'essais nucléaires
Paciiique-Euwpe Solidarité"
dans le Pacifique Sud
“Droits de l’Homme
et bonne
gestion”
Radioactivité et santé
Centre de DiK-umentutinn
tl (le Recherche
s.ur ii) PaK et
Cnitflils
Le droit de savoir
passé,
ce
: ce qui s’est
qui existe, ce qui
peut se passer.
Ce
Les anciens travailleurs
de Moruroa
Un nécessaire suivi médical
qui s’est passé
Dans quelles conditions se sont déroulés les essais
nucléaires français à Moruroa et Fangataufa et
quelles ont été les conséquences pour la santé des
travailleurs qui y ont séjourné ?
La réponse des militaires français est la suivante :
pas de problème pour les essais et secret défense
pour les dossiers médicaux des travailleurs. Le
constat de la population : de plus en plus de décès
par cancer en
Polynésie depuis trente ans I Quelles
peuvent être les solutions pour savoir ? Une enquê¬
épidémiologique confiée à une équipe internatio¬
nale sur le modèle de ce qui a été réalisé par les bri¬
tanniques à l’issue de leurs propres essais
nucléaires ! A l’issue de ce travail le peuple saura,
même si cela peut arriver trop tard pour certains, la
réponse des scientifiques sera incontestable.
te
Ce
qui existe et qui nous est iaissé en héritage
sarcophages nucléaires sous nos pieds sans
que l’on puisse savoir exactement ce qu’il en est et
ce qu’il pourrait advenir.
Des
Ce qui peut se passer
Le principe de précaution cher au gouvernement
français actuel devrait s’appliquer
aux sites
nucléaires des Tuamotu. La responsabilité de la
France devrait être engagée dans le contrôle et le
suivi des différents
puits nucléaires.
Compte-tenu des connaissance actuelles en matiè¬
re
de flux dans le socle des atolls, n’existe-il pas un
risque de remontée des produits radioactifs par le
phénomène d’endo-upwelling décrit pour la pre¬
mière fois aux Tuamotu par des scientifiques fran¬
çais ? En cas de remontée de produits radioactifs,
quelles sont les mesures prises par la France pour
avertir et protéger les populations les plus mena¬
cées ?
J’appelle solennellement les membres de la confé¬
rence à saisir officiellement le gouvernement fran¬
çais sur les trois points qui précèdent et qui pour
nous, Polynésiens, ont un lien direct avec le com¬
bat pour les Droits de l’Homme qui doit être uni¬
versel et permanent.
Jacqui Drollet
Secrétaire
général de la
Veà porotetani N“38. octobre 99
mana te nunaa
Attendons-nous encore que la
pour
de Moruroa
Depuis trois ans que cette question a été
posée, force est de reconnaître que peu
nous aient quittés
préoccuper de la santé des
? Le décès récent d'Edwin
survivants
renvoie cette grave
question.
Edwin, comme beaucoup d'autres, était
parti travailler à Moruroa dès 1966 : il
dirigeait une équipe de six hommes
chargés de mesurer la contamination
immédiatement après les explosions. Il y
nous
de
choses
ont
été
ment
la
fin des essais
autant.
Restent tous
d'autres
Qu'attendons-nous
sans
-
au
moins quatre - sont morts
qu'on dise la
cause
réelle de leur
décès. De tout cela, Edwin a témoigné
pendant des années, jusqu'au Japon où
il avait pu partager avec des survivants
d'Hiroshima.
L'enquête sociologique réalisée en 1996
des anciens travailleurs de
Moruroa avait permis de souligner com¬
bien les questions de santé restent
parmi les préoccupations majeures du
moment : 91,3 % des anciens travailleurs
interrogés au cours de l'enquête (sur un
total de 737) ont dit qu'une recherche
médicale/épidémiologique sur les
auprès
en
nucléaires
Polynésie. Mais tout n'est
vailleuts
resté
entreprises
Polynésie pour répondre à cette préoc¬
cupation des anciens travailleurs.
Le 27 janvier 1996 marquait heureuse¬
jusqu'en 1972, pendant la plus
mauvaise période puisque les essais se
faisaient en atmosphère. Edwin a vu
quelques-uns de ses camarades empoi¬
sonnés après avoir mangé du poisson et
est
la santé des essais
nucléaires devrait être entreprise.
pour nous
Haoa
conséquences
plupart des anciens travailleurs
ces
pas
fini
anciens
en
pour
tra-
probablement les popula¬
tions des îles proches de Moruroa - qui
ont approché de très près les expé¬
riences atomiques. Ils sont nombreux à
-
demander
et
un
suivi
médical.
répondre à
leur appel ? L'autruche, nous dit-on
(mais n'est-ce pas un " volatile " du
Pacifique ?), enfoncerait sa tête dans le
sable du désert australien pour, refuser
de voir un problème imminent !
Aurions-nous, en Polynésie, adopté
cette attitude peu responsable à l'égard
de ces milliers d'hommes qui ont côtoyé
l'atome au risque de leur santé ? Suivons
l'exemple de nos voisins de Fidji et des
pour
Marshall.
Bruno Barrillot
(B.B.)
Serions-nous moins humains
voisins de Fidji ?
que nos
En juin dernier, le Pacific Concerns
Resource Centre
il
I
(PCRC) de Suva
a
publié le résultat d'une enquête
auprès des 300 soldats et marins fidjiens
qui, en 1957 et 1958, avaient participé
aux
essais nucléaires anglais sur l'île
Christmas (aujourd'hui
rattachée au
Kiribati). Le plus célèbre d'entre eux était
Sir Penaia Ganilau, ancien président de
Fidji, décédé d'une leucémie en 1993. Un
livre a été publié - " Kirisimasi " - qui
raconte
l'histoire de
vétérans et trans¬
ces
leur témoignage que l'histoire officiel¬
le avait oublié. Inutile de rappeler ici les
met
de
souvenirs
Polynésien,
ces
pour
fidjiens
:
chaque
qu'il veuille bien
peu
écouter tel membre de
son
dra
voisin
la
qui
a
même
sa
famille
ou
même
travaillé à Moruroa, enten¬
histoire
:
les
fantastiques
champignons atomiques suivis d'étonnantes pluies, les malaises et maladies
subies par quelques-uns, le malheur qui les
poursuit jusque dans leur descendance...
La plupart des vétérans interrogés par le
PCRC ont exprimé le besoin de faire un
bilan de santé et la question fut posée aux
autorités médicales militaires de Fidji. Ces
dernières ont approuvé le principe et un
médecin militaire a été désigné pour
superviser
ces
examens
médicaux.
Cependant, le coût de tels bilans de santé
étant très élevé, les responsables de l'en¬
quête ont obtenu des autorités militaires la
gratuité de ce service pour les vétérans.
Ceux de Suva ont pu faire établir leur bilan
de santé à l'hôpital militaire de la ville tan¬
dis que ceux des autres îles ont été auto¬
risés à le faire réaliser par le médecin de
leur lieu d'habitation. Tous
été
en cours
ces
bilans
ont
PCRC et les résultats sont
d'exploitation.
envoyés
au
B.B.
Serions-nous moins humains que
nos voisins des îles Marshall ?
Majuro (capitale des Iles
gérer les fonds versés par
les Américains en règlement des compen¬
sations pour les dommages causés aux
été
Depuis la fin des années 1950, les
Américains qui avaient effectué des
essais
atmosphériques au-dessus
des atolls de Bikini et de Rongelap ont
reconnu leurs responsabilités vis-à-vis des
habitants de
ces
îles et des deux atolls
d'Utirik et d'Enewetok
:
des équipes
médi¬
cales américaines et étrangères assurent
régulièrement le suivi sanitaire des popula¬
tions.
Après négociation
"
avec
les Etats-Unis,
un
Tribunal des Réclamations Nucléaires "
a
créé
à
fois
reconnaît 34 maladies pour
plus fréquents chez les hommes et 40
plus chez les femmes.
Jusqu'à présent, on croyait que seuls
quatre atolls des Marshall avaient subi des
graves conséquences des expériences
nucléaires américaines. Or, après que l'ad¬
gens peuvent
ministration Clinton ait autorisé l'ouvertu¬
Marshall)
pour
insulaires
et
à
leurs
biens. Ce tribunal
lesquelles les
obtenir des compensations.
Et ce n'est pas sans raisons. En effet, un
rapport récent publié dans le journal de
l'American Cancer Society montre que les
taux d'incidence du cancer sont plus éle¬
vés dans chacune des catégories dans les
Iles Marshall comparés à ceux des EtatsUnis pour la période 1984-1994. Ce rap¬
port se réfère à 470 décès par cancers
enregistrés
par
le
Tribunal
des
Réclamations Nucléaires. Il révèle que le
taux de cancer du poumon est 3,8 fois
plus élevé chez les hommes et 3,09 fois
chez les femmes qu'aux Etats-Unis ; les
cancers du cerveau, 5,8 fois plus fréquents
tandis que les cancers du foie sont 15,3
fois
re
des archives, on a découvert que
atolls habités des îles Marshall
(et
22
non pas
quatre)
ont été contaminés de manière très
importante et que les doses reçues dépas¬
sent
les
normes
admises
la
par
Commission internationale de protection
radiologique.
Le gouvernement des Iles Marshall est
depuis quelques mois en train de renégo¬
cier avec les Etats-Unis pour que le sort
des populations de ces autres îles conta¬
minées soit pris en compte par le Tribunal
des Réclamations Nucléaires.
B. B.
Veà
porotetani N°38, octobre 99
[1^
Te huru i
Takapoto
ta te poipoi e tâpapa te taata i reira
pauroa
te tii atu i te faraoa. Mai te peu e manureva të tau mai i te retra mahana, ua tâpa-
no
atoà hoi ia te taata i reira noa atu e àita
ôhipa ta na i te reira vâhi. Mai te reira
atoà hoi ia tae mai te pahi, e taatahia i nià
pa
e
i te uahu.
E aha te vâhi
âpî
te faufaa o te mau
e
matai ora, te miti mâ, e te vai atu ra. Tei
fenua.
e
I
mea
Takapoto nei râ, ua riro ia teie mau vâhi
èvaneria, no te tâmata i
te faaô atu i te parau maitaî i roto i te
taata,
/ te motu
e
no
Mataiva, te faaàhipahia nei te
te uto i te taime
no
te
Ôroâ
a
te Fatu.
noa
U a riro te tahi mau vâhi 1 Takapoto
farerel tâmau ai te
taata, fatata i te
Fâtata i te
mau
mau
mahana atoà.
poipoi atoà, e itehia te
tumu
ora
hou
Te
oraraa o
rahi,
rave
ai. E te rahiraa
i te feiâ tâià àore
tàuàparau. Areà i te vâhi hooraa faraoa,
e
te
no
haapiraa
ânei, te ôhipa, te mai. Vêtahi pae rà, ua
horo i Tahiti i roto i te tiàturiraa e i reira e
e
rau
o
te taata ia ite i te
i Tahiti, èita e
hoki i te kaina. Aore
e
mau
hinaaro faa-
hau
a oraraa
îmi nei
te maitai ta te taata
e
te hororaa i roto i te hoê oraraa
;
hoo te mau mea atoà, te pooihu e te
pirihaô, te mâniania e te ôtaa noa ; àore ra
e
horo i te vâhi tei to rima te itoito te ôhi-
Te
E
te
ora.
poroî 1 te tamarlki paumotu
parohaga teie i te haga tamariki paumo¬
tu
faatianiraa
te haere noa mai e
e i
pûpâra noa te taata i Tahiti no te
taata ia âmui i nià i te uahu, no te tiai ânei
ra no
Takapoto
1
oraraa
hea atu
paraa e
Tahiti
mau
e
atu èere i te taime roa.
Te taaêraa te
Ua horo
nel ei vâhi
ai mâtou i
inaa net, te uiui noa nei te
manaô e, e aha râ to te kaina e haere ai e
imt t te ora i râpae aè i to na iho fenua,
inaha hoi, tei te pae tare roa te ora t te vairaa. Eita te ora e pau ia àmu, toe noa i te
rima te raveraa mai : te tà, te pâhua, te
pôreho, te pârau, te haari, te niàu, te
e
parau i faahitihia aè nei, te ite-atoà-hia ra
hoi teie huru oraraa i te tahi atu mau
ei tâhua pororaa
haari
Mai te mahana i tau mai
Takapoto
E
:
ânei
viru
hakaruke atu ia
ia
Papuronia e ia hoki mai i te kaina. ! ko nei,
no koutou ia, teie 4 ka nei, na koutou ia,
hami ia kai. la tiaki koutou
àore
e
hi,
riro ta koutou faufaa i te
e
anana-
haga tagata
ke.
Kura
ora.
faahaparaa i
Maehaa àrometua
te reira hinaaro.
te
hoê ùtuafare
e noho ra i Paea
Te pârahi net matou i Paea, a 25 matahiti t tete nei. ! noho
na
matou i
Papeari, e àita to matou e faurao no
te pou i Papeete no te ôhtpa e no te àfai atu
i te mau tamarii i te tare haapiiraa. Mea
tano ta parau e, ua riro ei fifi rahi no
matou, no te mea, aahiata roa (hora 3) ua
Ua
tià i nià, faara i na tamarii e 3, faaineine e
àpapa te pereoo i nià i te purumu. Rave rahi o te faaruè nei i te aahiata. E aha te manaô ?
haere i te pae purumu no te tiai i te pereoo
mataèinaa. Mea huru atea rii to matou
tamarii
faaearaa i te vâhi tiaîraa pereoo. E piri roa
i te 2 hora tereraa hou a tae atu ai i
taoto te
Papeete, te marehurehu
tamarii. Eita to ôe taoto
reira
e
haere atu ai
e
noa ra ; e ia ao, i
taofe t te mau tare
tàpiri mai i te matete. E haavitiviti, no te
mea
te tere
noa ra
te hora, e i mûri mai e
àfai i te tamarii i te tare
Vienot). Areà
i te tamarii, e
no
haapiiraa (Charles
ù nei, ia oti te faanahoraa
tâpapa atu au i ta ù ôhtpa t
e
ahu
mai
e
mau
no
te hiô i ta râtou
mau
tamarii i te
te fare haapiiraa mai. la
hora maha
àore ia
faaôhiparaa
no
tamarii,
e
faaineine ia ôe i te
àore ia te tahi atu
te hora
ra
no
e aa
ôhipa
no te
maitai, te piri
mau
te tià i nià. Te reira te
huru i orahia mai
e mâtou, hope atu ia
hepetoma, hope atu ia matahiti. Aita atu
ta ôe
mai te
e
manaônaôraa maori rà ia vitiviti
hôpeà hepetoma no te haamaha i te
faaruè i te fare.
Ua
reira
na
roa
mai i teie
mau
fifi i farereihia mai
taime
pâpû no te àparauraa
faaitoito noa te
e
e
e
ta ôe fetii tamarii, ua
pae no
piiraa, e haere ia e tit t te tamarii no te
tâpapa ia i te pereoo mataèinaa no te hoi i
te tare i Papeari. la tapae mâtou i te tare,
ua pô te mahana. I mûri aè i te tâmaaraa,
àita e taime rahi no te paraparau i te
àita atoà
porotetani N°38, octobre 99
roa
mâtou ? Aita
tamarii i to
Veà
tae
e
atu.
1 mûri mai, ua haafatata mai mâtou i Paea,
20
mâtou
E aha te tahi
rohirohi.
tauiraa rahi i îteahia, i reira ra,
noa
nei, teie râ àita e tamarii haere haapiiraa
faahou te rave râ i te ôhipa, àita ia i taaê
te tare mai Louis Malardé. la faaoti te haa¬
e
haapiiraa, te tià nei mâtou i te
te afa i te poipoi, hora pae ua
e
taime
na pae e te metua i to na ; i te
te faufaa, te tâfifi atoà râ i te tahi
no
te
mau
hôpoia
rau...
mai ia te tahi pereoo no mâtou no
te faaôhte-rii-raa e no te tauturu i to
ua roaa
mâtou
raa
oraraa.
Jeannette Mahaa
Teie râ, no te tâfifi o te tere¬
pereoo e no
te matau hoi
e
taere te
Te manaô
o
te hoê metua vahiné
Rythme
de vie et
Santé
Maladies les plus fréquentes dans
les îles
TT
'4'
K ST'
.n»
.
Des îles calmes.. Les îles certes, marquent
leur calme,
une vie rythmée pour les
les horaires professionnels ou
ceux de Técole, pour les autres par un temps
ouvert, disponible, dans lequel prennent place
les jours de pêche, les heures aux champs
(Faaapu). Pour ceux-ci, il n'y a plus d'horaires,
on pense plutôt en lunaisons. Les rythmes vont
ensemble comme le "toere" et le "pahu" bat¬
par
uns
tent
par
chacun
pour
son
propre
compte, se
synchrones. "Le temps s'immobilise
Marquises" disait le poète. Nous sommes
retrouvent,
aux
dans des conditions différentes de celles de
Tahiti. On
n'y trouve pas ces populations
jetées tôt le matin sur les routes,
encore là tard le soir. On n'y trouve pas non
plus cette agitation diurne de la grande zone
urbaine (Mahina-Punaauia). Le temps de som¬
meil, capital pour une bonne santé est plus
facile à respecter, le temps d'éveil ou relation¬
nel est moins chargé de stress, on passe du
temps en famille. Or la fatigue par exemple,
motorisées
peut traduire un temps de sommeil insuffisant,
un
stress
trop intense, entraînant une baisse
performances physiques, intellectuelles,
aux agressions (micro¬
biennes entre autres). Oui, les îles marquent
par leur calme ; au retour à Papeete Ton fait
effectivement la différence de la cohue, du
bruit, de la pollution, des longues distances,
des
une
moindre résistance
des files d'attente...
Faire la comparaison entre
les maladies ren¬
grande
zone urbaine de Tahiti n'est cependant pas
possible, faute d'indicateurs, mais la différence
des rythmes de vie n'est pas assez marquée,
Papeete n'est pas encore Paris, pour induire
une pathologie particulière.
contrées dans les îles et celles de la
Les enfants de Mataiva. Le sourire reflète la Joie
Des maladies
non
spécifiques...
Rendre compte des maladies
dues en Polynésie n'est pas si
les plus répan¬
aisé. Les motifs
de consultation les plus courants dans les îles
sont les infections aiguës des voies respira¬
toires supérieures (rhino-pharyngites et rhinites essentiellement mais aussi les angines),
les bronchites aiguës, les otites, les infections
cutanées, les plaies et traumatismes divers, les
diarrhées. Pour ce qui concerne les infections
des voies respiratoires, de loin les plus fré¬
quentes, beaucoup trop de malades consul¬
tent tardivement, au moment des surinfec¬
tions, ils ne sont pas encore convaincus de
l'importance du mouchage pour éviter l'exten¬
sion
de
l'infection
aux
bronches
et
aux
de vivre.
oreilles, aux sinus aussi. Le mal de gorge fait
consulter, retombée bénéfique du spot télévi¬
sé contre le R.AA. Les otites chroniques quant
à elles
n'inquiètent
encore
trop souvent
Ton trouve
les écoulements d'oreille
négligés pendant des semaines ; l'interdiction
de baignade ici est difficile à faire respecter or
la guérison ne s'obtient qu'à ce prix. Les infec¬
tions cutanées témoignent souvent d'un
défaut d'hygiène. Les plaies sont laissées sans
soins, arrivent dans des états de surinfection.
Outre ces motifs de consultation les plus cou¬
rants il faut souligner l'intoxication par le pois¬
son, relativement fréquente, récidivant souvent
chez les mêmes piscivores impénitents qui
n'hésitent pas à quand même goûter de tel ou
tel poisson réputé toxique. Il faut encore
signaler les méfaits de l'alcool (malades ame¬
nés dans des
pas assez et
états d'alcoolisation
massive
proches du coma ou encore après actes de
violence, accidents de la circulation), ceux du
pakalolo (malades vus surtout à l'occasion de
troubles du comportement, la grande majorité
des toxicomanes, sans travail, marginaux ne
consultant
jamais).
chroniques, le RAA,
l'hypertension attérielle, le diabète, les mala¬
dies cardiaques, les broncho-pneumopathies
chroniques, l'asthme. A une moindre fréquen¬
ce les psychoses et états délirants, les épilep¬
sies. L'hypertension et le diabète évoluent
longtemps sans manifestations cliniques, une
fois le diagnostic posé, ils astreignent à des
régimes, une hygiène de vie, des traitements
prolongés indéfiniment... bien souvent mal
suivis. Or Tun et l'autre présentent un risque
de complications cardio-vasculaires dont les
plus répandues sont les accidents vasculaires
cérébraux (les hémiplégiques sont bien
connus) et l'infarctus du myocarde. Le diabète
Enfin restent les maladies
/ te motu, tei roto i to
ôe rima to ôe Ora.
Veà
porotetani l\l°38, octobre 99
21
pour sa part est le plus gros pourvoyeur d'in¬
suffisance rénale chronique terminale. Ces
malades-là ne restent pas dans les îles, ils
à Papeete en hémodialyse.
hygiène alimentaire, mauvaise
hygiène de vie, mauvaise observance théra¬
peutique, témoignent d'une sous-informa¬
tion, d'une sensibilisation insuffisante, d'une
difficile communication entre soignants et
exilés
sont
Mauvaise
malades. Ces mêmes difficultés
ÜDiOrrÂlâMîl!!
se retrouvent
les broncho-pneumopathies et l'asthme
où l'on aura de la peine à obtenir l'arrêt du
tabac, dans les épilepsies et les maladies
pour
mentales où
l'observance des traitements
problème.
La quasi-totalité de la pathologie humaine
peut se rencontrer dans les îles mais le pro¬
pos est ici de parler des maladies les plus fré¬
quentes. Il nous faut avant de clore men¬
tionner les goitres, les ulcères digestifs, les
quelques cancers, le ou les quelques cas de
tuberculose que l'on trouve dans chaque île
posera
et
hélas, les tentatives de suicide.
Des conditions socio-économiques
défavorables...
Les îles
certes marquent par leur
habitants aussi. Pourtant le quart
lation polynésienne émarge au
Sidesl'enfant estdesmalmédicaments.
ade on doit lui donner
calme, leurs
de la popu¬
Régime de
(attribué sous condi¬
ou égal au SMIC).
Cette proportion est plus importante dans
les archipels. Bien sûr ceux des îles ont la
pêche et le faaapu qui leur permettent de
vivre dignement, mais il faut sûrement parler
de conditions socio-économiques défavo¬
rables dans l'explication des pathologies. Ici
prennent leur cause la sous-information, le
manque d'hygiène corporel, la mauvaise
hygiène alimentaire, l'habitat de fortune. La
population polynésienne marque par sa jeu¬
nesse, près de la moitié ont moins de vingt
soins et
Si l'enfant est
Solidarité Territoriale
tion de
ans.
Ils
revenu
inférieur
sont en
situation d'échec
scolaire,
quel est leur avenir dans les îles ?
Vivre
au
calme certes,
pas sans combattre
On peut espérer vivre au
Vivre
au
calme oui, pas sans com¬
battre.
Recenser, prévenir
et éduquer
Ma première année d’activité à
l’infirmerie de
mis de
Veà
porotetani N°38, octobre 99
Takapoto m’a .per¬
recenser
les différentes
pathologies liées à : l’hygiène de l’eau
comme les plaies infectées, les diar¬
rhées.. l’hygiène de vie comme la toux
chez les enfants, le nez qui coule... Ce
recensement m’a permis de mener des
actions de santé publique au niveau de
l’école, de la commune, de la popula¬
tion. Toutes
ces
actions ont été menées
avec les responsables
religieuses, dans le but
de sensibilisation de la population et de
prévention surtout. Les maladies des
voix respiratoires surtout chez les
enfants arrivent en première position,
suivent ies maladies de peau ainsi que
en
collaboration
des confessions
les maladies liées à l’eau
comme
la diar¬
rhée.
Suite
Rocky Meuel
22
spéciaux.
.
calme dans les îles,
on y trouve tout de même de gros pro¬
blèmes. Ceux-ci relèvent de hautes stratégies
mais aussi de simples manières d'être. On
vaincra l'échec scolaire par une politique de
l'éducation mais aussi sur le terrain grâce à
ceux des enseignants qui auront décidé avec
leurs élèves de s'y atteler. Il en est de même
des problèmes de santé, iis relèvent d'une
politique de la santé mais aussi et tellement
d'un savoir être des personnels soignants
dans l'accueil et l'accompagnement d'une
population, calme certes, mais aussi l'une
des plus sympathiques qu'il soit donné de
rencontrer.
soins
handicapé, il doit recevoir des
analyses de situation, des
prévention sont décidées.
Des interventions sont prévues à l’éco¬
le. Je vais deux fois par semaine à l’éco¬
le pour parler de la prévention en santé
Publique. Mes thèmes sont : hygiène
aux
actions de
corporelle (toilette...), hygiène alimen¬
(connaissance des aliments...),
hygiène de vie (tabac, alcool, paka...),
hygiène de l’environnement (wc à trou,
poubelle, puit d’eau, citerne d’eau...).
Actuellement, la direction de la Santé
Publique me charge aussi des diffé¬
rentes missions en éducation pour la
Santé à Takaroa. L’éducation pour la
Santé est primordiale. Etre en bonne
santé c’est : être bien dans sa peau, être
bien dans sa tête, ne pas être malade.
Pour rester en bonne santé, il est
conseillé d’avoir une bonne hygiène de
vie. L’hygiène a pour objet de placer l’in¬
taire
dividu dans les meilleures conditions
d’existence et diminuer ainsi les
risques
de maladies.
Je remercie le pasteur Tairua Robert de
m’avoir permis de m’exprimer dans
notre
journal.
Que Dieu
nous
bénisse.
Élise Tahua
Infirmière à la Circonscription Médicale
des Tuamotu Gambler
à l’Infirmerie de Takapoto
dimanche, jour du Seigneur, et le reste de
la semaine. Le Créateur n’est jamais aussi
visible que dans les autres. Comment
pourrais-je parler de ma foi, si je ne recon¬
nais pas les autres, si je ne me reconnais
pas dans les autres ?
Dieu à travers l'humanité
Ceci
Tes
préoccupations sont aussi
nos
nous rapproche de ce théologien
catholique allemand souvent accusé, par¬
fois congratulé, qui nous dit : " Nous ne
voyons jamais Dieu qu'à travers l'humani¬
té des autres " (2) Quelle belle manière de
nous rappeler que le créateur s'est fondu
dans notre pâte humaine ; qu’il n’est plus
comme au temps de Moïse cette lointaine
pensée, intouchable, si pure qu’il fallait se
voiler la face pour lui parler, ou en parler.
Nous pouvons exprimer chaque jour notre
foi même sans posséder le langage soidisant approprié et réservé à la théologie.
préoccupations.
Les autres, ce n'est pas l'enfer
Il est des mots que
l’on entend et que l’on emploie souvent sans réfléchir, alors
qu’ils sont riches de sens pour celui qui se donne la peine de les explorer.
Jacques Stelandre nous livre ses réflexions à propos d’un mot clé
de la culture contemporaine.
Une résurrection, déjà
...Il faut être ensemble pour avancer. J’ai
besoin des autres pour partager, approfon¬
dir, ou corriger mes idées. Comment se
pourrait-il alors que les autres soient l’en¬
fer ? L’enfer c’est l’enfer
-
mement...
Les
autres, c’est
"
Les Autres... ! "
La rencontre
A
première vue, ce mot dégage une
impression de vague, d’imprécision.
Une impression qui prend tout de suite
plus de sens à partir de la célèbre phrase
attribuée à Jean-Paul Sartre
:
" L'Enfer c'est
les autres ".
Le croyant que je suis, ou que je crois être,
réagit à cette affirmation. D'abord, parce
que je ne voudrais pas, à mon tour, tom¬
ber sous le coup d’un jugement dont j’au¬
rais à un moment ou à un autre à payer le
prix ; ensuite parce que j’ai peine à imagi¬
ner que je puis être, moi, l’enfer pour un
autre, un parent, un ami, un voisin, bref
pour tous ceux que je côtoie.
Le regard de l'autre
Pourtant la vie
au
quotidien, la ville
Je voudrais livrer à
votre
méditation les
pensées de deux ou trois " autres " qui
m'ont aidé à approfondir, à lire autrement
le quotidien, mon quotidien, où les autres
apparaissent trop souvent comme un enfer.
J'espère n’avoir pas trop sorti ces pensées
de leur contexte.
"
Je
puis m'adresser à Dieu qu'à partir
humaine " écrit Françoise
Verny dans " Dieu n'a pas fait la mort "
( J ). Elle me rappelle que je ne suis pas une
créature unique. Mon dialogue avec Dieu,
je l’ai chaque jour, à chaque instant, et sur¬
tout lorsque je suis au milieu des autres,
de tous les autres quels qu'ils soient. Il n’y
a
plus alors cette coupure entre le
ne
d'une
rencontre
l’ouverture, c’est l’échange.
Rappelons-nous que " autre " et " autrui "
sont de la même racine, qui se trouve éga¬
lement dans " altruisme " ; c’est-à-dire le
partage libre sans idée de retour, de
récompense.
Ce n’est pas le regard des autres sur moi
qui doit changer, c’est mon propre regard
qui doit saisir autre chose de plus profond,
de plus vrai chez l’autre. Comme on
retrouve le texte primitif sur le vieux
manuscrit, si l’on prend le temps de s'y
arrêter. C'est déjà cela la résurrection.
Jacques Stelandre
Théologien, ancien responsable d'œuvres sociales,
actuellement à la retraite à Nîmes
1
-
Éditions Grasset, 1994, p.220
2
-
Eugen Drewermann
avec
encombrements, l’autoroute avec ses
bouchons, surtout pour les départs en
vacances, le voisin avec sa télé ou sa chaî¬
ne hi-fi à fond la caisse, l’administration et
son cortège de tracasseries, j’en passe...
tout cela m’amène parfois à penser que je
vis en enfer, disons plus modestement, une
vie difficilement supportable. Car je me
sens bien lorsque je suis seul, que j’ai pour
moi l’espace, tout l'espace, le silence. Il
semblerait que je me sente mieux lorsque
je peux vivre sans me soucier des autres et
sans supporter leurs contraintes. Encore
qu’il puisse y avoir leurs regards. Je suis
ses
mal à l'aise
me
me
fixe
un
lorsque dans la
moment avec
veut-il celui-là ? Cela
Voilà
un
rue, un autre
attention. Que
me
pèse.
côté du décor. Sans doute ni le
plus beau, ni le plus facile à vivre. C'est
je fréquente le plus souvent.
celui que
Les autres, c’est l'ouverture, c'est
l'échange.
Veà
porotetani N°38, octobre 99
23
Te
mau
parau no
Paôfaî
taires dont la très récente association
Communiqué de la Commission
Permanente de L'Eglise Evangélique
de Polynésie française
La Commission Permanente de l'E¬
glise Évangélique de Polynésie
Française a pris connaissance de
l'arrêt de la Cour d'Appel de Papeete
rendu dans le litige qui l'oppose aux
associations cultuelles des paroisses de
Tevaitoa, Vaiaau et Opoa et M. Philippe
TUPU, sur la propriété des biens se
trouvant dans ces trois paroisses de l'ɬ
glise
Évangélique de Polynésie
Française.
Elle est profondément scandalisée par
cette décision de justice inique de la
Cour d'Appel de Papeete dont les pré¬
misses étaient déjà apparues lors de la
plaidoirie de l'avocat du Conseil
d'Administration des Biens de
l'Église
Évangélique que le Président s'est
employé à interrompre à plusieurs
reprises afin d'afficher publiquement ses
opinions préjugées sur cette affaire et
surtout son mépris à l'égard de l'Église
Évangélique de Polynésie Française en
la comparant et en l'assimilant à l'Égli¬
se de Scientologie.
Et, c'est par un raisonnement purement
Parau Faaara
na
faaroo
e
te
mau
a
te
Tl-attraa
Tevaitoa, Vaiaau
no
Philippe Tupu
i
raa
manaô
mau
ta
te
a
te
no
a
vauvauraa
te Etârëtia Evaneria
Peretiteni
haamâmO
te
pâruru no te Tômite o te
Maitai
te
no
talme
e rave
o
te
o
tjripuna i
rahi taime
no
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faaite pâpO mai i to na mau manaô
0 ta na i faaoti aè na i nia i teie
haavâraa
e
i to
na
ihoâ râ faatura
ôre i te Etârëtia Evaneria ta
faaau i te
24
Veà
na
i
haapaôraa
Fait partie de Vea Porotetani 1999