EPM_Vea Porotetani_199910.pdf
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1
1
JTiàÆL[0 J
Santé : Mode et
Rythme de Vie
■ Un hommage à Henri Vernier
■ Te Ôitumene
■ la ora na e te mau tâvini
sommr.irf
L’agenda
■L' aüii C-LiL
4
5
6
7
8
9
10
11
12
Veà
2ème arrondissement à Vaitiare Nui avec l’in¬
ments à Arue “Outu Aiaf’ sur le thème “ Briser
de
Maire
Bopp-Dupont sur le
“SIDA”.
• 11 au 15 octobre 1999 : Rassemblement
pour la Finale de l’UCJG du 4è arrondissement
à Huahine.
• I riro na râua ei metua no ù.
• 11 au 17 octobre 1999 : 2 stages BAFA 1, 2
• O “Monsieur, no ù”.
BAFA III, un BAFD III à Papara, un BAFA III à
Uturoa, un BAFA 1 à Makemo. Se renseigner
• Henri Vernier : un sage,
fou de Dieu.
• Henri.
les chaînes de l’injustice ”.
• 17 au 31 octobre 1999 : Ralph Teinaore par¬
ticipera au Conseil de la CEVAA à Mare en
Nouvelle-Calédonie.
• 28 octobre 1999 : Visite du Kamehameha
Schools dans le cadre du voyage de la Pirogue
Hokulea à Rapa Nui à 9 h. du matin au Collège
Pômare IV.
auprès du siège, au 43 83 85.
• 30 octobre 1999 : Comité Directeur de
• Du 16 au 17 octobre 1999 : Rassemblement
l’UCJG “Tooa 0 te Ra”
de tous les moniteurs du Comité Protestant des
5 Mea faufaa te taata tâtai-tahi.
Vers l'édification d'une Communauté
fraternelle d'Églises en mouvement.
• Rata haaàtl i te mau Etârêtia
mero i roto i te COE.
Erratum
Une erreur s’est glissée à la Une du Veà n°36 du
mois de Juillet/Août “ à lire Vieillesse ”
En
ventajjajibrairie
Te
6 L’EEPF : contre le Nucléaire et
pour la libération du peuple
Mâôhi ".
“
• 8'”" Conférence du NFIP.
Haperaa
lia hltlmauè te feiâ pâpaî e te mau taata
talô, 1 te îteraa i roto i te mau àpl i pâpaîmâôhia-hla o te veà porotetani n°37, te mau
hape i te pae no te mau tâpaô. No roto mal
te reira 1 te taui-raa-hia te faanahoraa roro-
D«ffier
ulra
15/23
faahou mai 1 roto 1 ta tatou
0
te
matou 1
pâpairaa. Te tâtarahapa atu nel
mua
la ôutou
mâôhl-raa.
(Sylvia R., Dr. François Poul, Dr. Rocky
Meuel, Dr. Turo Raapoto, Jacqui
Drollet, Bruno Barillot, Maehaa Or,,
Jeannette Mahaa, Élise Tahua, Jacques
^f^râtetanî
Stelandre).
MENSUa DE L'EGLISE ÉVANGÉLIQUE
DE POLYNÉSIE FRANÇAISE
CRÉÉENISÜI
JSLmfücj
24* Communiqué de la Commission
Aua-Pipi
25*
20*
27*
28* L’Enseignement Protestant.
porotetani.
29* (Repères Protestant)
hipa la
30*
31* quotidien.
haapae ai
32*
33*
34*
30*
Boîte postale 113.
98713 Papeete, Tahiti. PF.
Tel. (689) 46.06.23
Permanente de l’EEPF.
,
Fax. (689) 41.93.57
Na matahiti 12 i te
E-mail : eepf@mail.pf
(Tühaa 2).
Directeur de Publication
Jacques Ihorai
Les Activités du CPCV.
Rédactrice en Chef
Céline Hoiore
Heiva a te Ihi o te Ra i Mahtna.
Secrétariat
Heipua Atger
Comité de Rédaction
Taarii Maraea, Ralph Teinaore
Te hiroà faaroo
-
Turo a Raapoto, ThierryTapu,
Sylvia Richaud, Chantal Spitz,
Marama Gaston Tauira,
Te aroha tauaro, e hiô
Daniel Margueron,
Valérie Gobraif Robert Koenig,
no te Aroha Atua.
La Rencontre de la foi au
et la collaboration de
Emile Malé, Patricia Sanchez
No te Rahi o te fîfi i
.
Jeux et Mots Croisés,
la ora na e te mau tâ'vini.
Te haarl.
Veà porotetani l\l°38, octobre 99
e
la tiaituru âmul
tatou e èlta te reira huru raveraa e pâlraira
Santé : mode et rythme de vie
2
99
Écoles du Dimanche (CPED) des 8 arrondisse¬
Le culte du cargo
• E tüau i te Vaa.
Ocotobre
•
• 2 octobre 1999 : Heiva Maohi UCJG du
tervention
• Apo mai Apo atu;
du
■
Prix de l’abonnement
(1 an -10 numéros)
Polynésie : 1200F (cfp)
Métropole; 150FF / Suisse: 40FS
Impression': STP/Tirape-: 5000 ex,
ISSN : 1278-2599
mau
pâpaî-
iii
Turo a Raap^T’991
Moni hoo : 500F
La culture
de la paix
Te hiroà o te Hau
La veil e de l’an 2000 a été mar¬
quée par la culture de la guerre
et de la violence. Conscients de
leur responsabilité pour la sauvegar¬
de, la survie de l’humanité et la pro¬
tection de l’environnement, plusieurs
organisations humanitaires inter¬
viennent auprès des survivants et
des réfugiés du Kosovo et Timor. La
génération future a besoin des
valeurs qui la motivent à façonner un
monde plus solidaire et prospère
pour tous. La culture de la paix enga¬
ge en premier lieu l’individu à prati¬
quer la non-violence active dans sa
vie quotidienne, à rejeter la violence
sous toutes ses formes, à respecter
Tei roto tatou i te hoê tenetere tei tïtirohia e te hîroà no te
tamaî
e
no
te
mau
àrepurepuraa. Mea manaônaô teie
hum, te tiàturi nei tatou èita te reira e riro mai ei peu
tumu i te ao nei.
No to râtou hîroà pâmm ora o
Timor,
i manaô ai te mau tâàtiraa tôtiare e Etârëtia e rave rahi e
rü i te
âpiti atu i te feiâ tei ôvere e tei taàahia. E aha te ao e te
faufaa tupuna ta tatou e hinaaro nei e vaiho na te huaai, ia ànaanatae râtou no te patu i te hoê oraraa autaeaèraa e te àuhune.
E tîtau te hîroà o te hau i te taata hoê ia hau i roto i to na ora¬
raa
i te mau mahana atoà, ia pâtoî
toutes les vies et à réinventer une
puraa atoà, ia faatura i te mau
forme de solidarité plus inclusive et
ora e
accessible à chaque être sans discri¬
mination ni
préjugé. Dans son rôle
de sentinelle vigilante, l’Église évan¬
gélique ne cesse d’interpeller toutes
décisions qui tendent à déstabiliser
ses fidèles et à développer une cultu¬
re de la discrimination du peuple de
Dieu dans sa dignité.
Au cœur de toutes ces tempêtes
internationales
locales,
et
notre
metua Vernier nous a fait son adieu.
Les
150
membres
du
Comité
Central, en 10 jours de réunion, ont
beaucoup réfléchi
commune
des
sur
la mission
Églises dans
un
te taata e te rahu i Kosovo e i
ia
moemoea
i te tahi atu
atu i te mau hum àrepure¬
Te Manavanava
hum àmuitahiraa i reira te tâatoà e parahi ai ma te au maite.
No to na tiàraa mata ara, i ôre ai te Etârëtia i mâmü ai i mua i te
mau
faaotiraa tei faaturori i to na mau mero e tei faateimaha i te
turaraa o te nunaa o te Atua.
I roto i te ôpape o teie mau matai rorofaî na te ara e i te fenua nei,
àita o Monsieur aore ia Henri Vernier i pôroi mai, ua tere ma te
hau. Ua âmui atoà na tino 150 no te fëmri âmui i te ôhipa mitionare
tei au no te hoê amuitahiraa Etârëtia. E 4
àpi âpî tei tuu-
faahou-hia mai i roto i tâ tatou Veà. No te faufaa e te mau parau
âpî no roto mai i te âua pipi, te tomite ôhipa, te mau fare haapiiraa
porotetani e te tomite rautï i te parau na te Atua e fanaô mai
monde où la mondialisation ronge
l’être dans son ensemble. Vous avez
ia tâtou i te reira i te mau âvaê atoà. Ta tâtou tumu parau haafe-
sûrement
mri no teie âvaê no nià ia i te “Püea ; Te Faaèta e te Tereraa o te
remarqué
que
4 autres
pages ont été rajoutées dans notre
journal. Des informations néces¬
saires et importantes provenant de
l’école pastorale, des commissions
de l’Église, de l’Enseignement
Oraraa”.
Céline Holore
Protestant et du comité d’animation
théologique vous seront offertes
tous les mois. Nous vous proposons
pour ce mois-ci un dossier sur “ la
Santé : Rythme et Mode de Vie ”. Il
nous faut avouer que notre
rythme et
mode de vie ont changé. Que faire ?
Veà porotetani N°38, octobre 99
[Tl
Apo mai, apo atu
L’espoir viendra peut-être
du ciel...
e travail fait sa rentrée. Du
plus petit au
plus grand, ie processus de “ tripalium ” est enclenché. Chance ou malchan¬
? Il faut trouver sa juste mesure. Mais
il faut bien faire la distinction entre les
ce
“
deux choses ”
a
dit le
porte-parole de
Le culte du cargo
l’ONU Fred Eckland dans la résolution au
problème Est-Timorais : Autoriser les
parachutages de vivres au-dessus du
Timor oriental par des pays occidentaux
comme
l’Australie et les Etats-Unis
ou
n’accepter que des aides composées par
les pays asiatiques ? Décidément, même
l’aide humanitaire est paradoxale.
La Polynésie, quant à elle est sur le point
de devenir un P.O.M. (1), un pays. C’est le
pays de la troisième voie. Une, deux, troi¬
sième paquebot avec le Renaissance 3.
Mais ce n’est pas un cadeau, fait bien de
souligner le Président du gouvernement,
puisqu’il s’agit, je cite, “ d’un fonds de
compensation qui permet à l’État de s’ac¬
quitter des obligations qu’il reconnaît
avoir contractées à l’égard de la Polynésie
en raison des expérimentations nucléaires
que notre pays lui a permis de conduire
sur notre sol aussi longtemps qu’il l’a
Sur l’île de Tanna
ste
joursau Vanuatu
coutumesubsi
bizar¬
encore de nos
une
aérienne américaine, et non par la compa¬
gnie locale Air Tahiti Nui) va-t-elle se tradui¬
d’argent productif et d’emplois
re, appelée le culte du cargo, en souvenir
re en termes
de John Fromm, un Américain dont les habi¬
durables, notamment dans les îles qui souf¬
attendent un retour de type messia¬
frent d’un sous emploi chronique et où le
nique, accompagné des bienfaits de la civili¬
paquebot va faire escale chaque semaine ?
Un bilan sera à. faire dans quelques mois,
car les études économiques précisent toutes
que, partout dans le monde, les croisières
maritimes rapportent beaucoup d’argent
aux pays qui organisent ces voyages (ici les
tants
sation et surtout de beaucoup de richesses.
La population se réunit le vendredi soir pour
préparer ce grand retour qui la comblera espère-t-elle- éternellement. On peut rêver.
Nous, à Tahiti, nous avons cru vivre quelque
chose de semblable avec l’arrivée l’autre
semaine du paquebot Renaissance. La pres¬
se bienveillante a sur-médiatisé l’événement
de manière anecdotique et pittoresque, des
animations aussi
somptueuses que coû¬
USA) et aux investisseurs internationaux,
mais relativement peu aux pays qui les reçoi¬
vent (ici la Polynésie). Enfin, que si les
conditions financières très favorables que
ces
sociétés imposent aux gouvernements
teuses ont marqué cette
vit
apothéose où l’on
pêle-mêle tahua, prêtre et champagne
des pays d’accueil sont réduites, elles quit¬
tent immédiatement ces escales au
souhaité ”.
unis dans la même célébration. Seul le
Aménagement du territoire, aménagement
du statut P.O.M., aménagement de la
citoyenneté polynésienne ainsi que la troi¬
sième voie de bitume qui rend la circula¬
tion fluide jusqu’aux entrées de Papeete.
La langue polynésienne également a suivi
trois démarches : Statuée langue officielle
du Territoire en 1985, elle a perdu toute
officialité en 1998 pour aboutir enfin
comme langue du pays d’Outre-Mer dans
pubhc n’a peut-être pas été vraiment au ren¬
dez-vous, soit qu’il est un peu las, ou peutêtre blasé ou qu’il sent quelque part l’inau-
rivages encore plus lucratifs. Pour cette
forme de tourisme, seul l’intérêt financier
le
nouveau
statut
de la sainte cène au coco et uto contre le
pain et le vin, ne pourrait-on pas proposer
solution troisième c’est-à-dire
une
sainte cène qui serait composée d’un coco
avec du
existe.
Le peuple veut bien des jeux, des danses et
thenticité de ces manifestations.
des feux d’artifice, mais il attend surtout et
Cette arrivée royale ne laisse pourtant pas
impatiemment des emplois. Faute de quoi le
culte du cargo devra encore vivre dans l’es¬
d’intriguer : pourquoi tant de salamalecs
que d’autres bateaux de croisières n’ont
point connus ? Cette manne de voyageurs
pérance d’un bateau porteur de meilleurs
augures.
T. Marutea
attendus (acheminés par une compagnie
P.O.M. Voilà, trois
rebonds et puis s’en vont...
Et puis, afin d’éviter l’éternelle polémique
une
profit de
pain ou vice-versa d’un uto avec
du vin ?
En vente
U,if
I
à la
librairie
Car au fond, est-ce réellement si impor-
"Te
tant ?
Ô Père, repose-toi un peu.
Ensevelis nos insuffisances, que le som¬
meil élève nos contradictions et nos para¬
doxes en éveillant nos songes... et que
l’aurore nous retrouve tous dispos à la
sagesse.
Vai-te-hau
4
Veà porotetani N°38, octobre 99
Tiarama
Paofai
Cassette-vidéo
Cassette-vidéo
La vie en fêtes
La vie de Jésus
4120F
3900F
j
I
1
E tuau i te vaa
Iteie tau no te mau tataùraa hoeraa vaa “Hawaiki Nuf i te
motu Raromatai ma e tià roa ia tatou ia hiô faahou i
mau
te huru no te tahi mau peu ta tatou e ite noa nei.
I te mahana mâa 18
tOauraa i te
no Tetepa ua tupu te tahi ôroà no te
âpî a te tâàtiraa hoe vaa no te motu no
vaa
Rurutu.
No taua ôroà ra e ia au i te mau ôhipa tumu e ravehia na no
taua mau taime faufaa roa ra, ua tîtau mai te mau tià faateteie pupu hoe vaa i to ôutou nei tâvini no te raveraa i te
ôroà “papetitoraa vaa". 1 taua taime ra, ua pàpü ia ù e e mea
re no
tià roa i te farii i te aniraa a teie mau tamarii, i te mea, i roto
i te hiôraa te ani nei râtou i ta te Atua haamaitairaa i nià i ta
Hou te ôroà Tuauraa
râtou ôpuaraa.
No te taata te ôroà papetitoraa èere no te
Teie nei, eaha te râveà ?
vai râ te manaô e pënei aè èita teie vaa e
tâpü râau
I roto i te tahi hiôraa e tOatapapa ia e e
hoi faahou mai e moè ra o ia i roto 1 te
Terâ râ, e mea tià atoà e ia faatitiaîfaro-
aha ta te mau metua i haapii mai na ia
moana.
hia te tahi mau vâhi e rave hape-noa-hia
tâtou, mea nâhea ta râtou i to râtou tau,
vaa
nei. I te mea ua pâpO ia tatou te hui faa-
hou a apiapi roa ai to tâtou târià e to
na nià i te moana e e hoi mai a o ia i nià
roo e
àita to tatou Fatu i haamau i te
tâtou
mau
vârua i te
mau
peu e rave
Areà ia hurihia te muriraa o te
i roto i te tai nâ mua, e tere te vaa
i te fenua nei, no te mea no nià atu o ia
i te fenua.
râ. la au mai tà na i faaue i to na mau
hape-noa-hia ra i teie tau.
la au i te haapiiraa a te mau metua, i o
tâvini e rave : “E haere ôutou e faariro i
matou i Rurutu, ia tuu-anaè-hia te tahi
teie vaa âpî nâ mua roa, èere râ e na te
te mau fenua atoà ei pipi, a papetito atu
vaa
âpî i roto i te tai, e piihia na te reira
ôhipa e tûauraa vaa. Hoê a rii to na
auraa e ta te taata tahiti e parau râ e e
fatu iho 0 te vaa. Tei roto i te manaô e, e
haapii atu ia râtou i te haapaô i te mau
mea atoà ta ù i parau atu ia ôutou na”
faarariraa vaa. Pënei aè e ua taaê-rii te
E mal tei matarôhia, e ravehia ihoâ ia te
(Mataio 28.19-20).
te “papetitoraa vaa”.
Atua haamaitairaa i nià i te mau taata e
E ravehia na te tûauraa vaa no te mau
faaôhipa i tâua vaa ra.
O te reira te ôhipa i ravehia i nià i teie
vaa no Rurutu mai, o tei plihia te “AO
papetitoraa no te tâpü râau, no te taata
ai ia râtou i te iôa
Tâmaiti,
e no
o
te Metua, e no te
te Varna Maitai ; ma te
Aita vau i ite ia ôutou, ia ù râ èita te îri
râau
e
tâuà mat i ta ôe mau haapiiraa
auraa,
vaa
te mea pâpü ra èere roa atu ia i
âpî 0 te feiâ râvaai hou a tuuhia ai i
E na te taata âravehi roa aè e faaôhipa i
hôroà 1 roto i te taata âravehi no te tîtauraa i te manuia.
tahi ôroà pureraa no
te aniraa i ta te
âreà te taata ra e târià ia to râtou no te
roto i te moana.
faaroo e e vârua no te haapaôraa.
Te tûauraa vaa, e tupu ihoâ ia i te pae
Toa". E iôa no roto mai ihoâ i te fenua
Parau mau i teie tau, ua haru ôhie noa
tahatai,e âmui mai te tâatoàraa no te
Rurutu 1 te ôire no Moerai. Ta ù e tiàtu-
te taata t nià i terâ manaô e arataîhia nei
mau
taata râvaai. E hurihia te muriraa
ri nei e na te Atua e hiô mai i te ôhipa ta
te vaa i nià i te moana e o te reira te
teie mau tamarii e rave e teie vaa. Na na
e
te mau pâpaî veà e e "papetitoraa vaa
0
aratai e ia tâpae i nià i te rëni.
tià ia
vâhi mâtamua e tuuhia i roto i te tai.
e
vaiiho noa i te reira hape ia haere noa e
Eita te muaraa o te vaa e tuuhia nà mua
Te tiàturi atoà nei ra vau e èita tâtou e
tià roa râ ia tâtou i te faatitiaîfaro i te
no
te mea te val ra te tiàturiraa e e hoî
"papetito" faahou i te vaa, e faahoi râ
reira.
mai ihoâ te vaa i nià i te fenua. la tuu¬
tâtou i te mau ôhipa atoà i nià i to na
tei ravehia". Terâ
ra
èita atoà
e
hia te muaraa i roto i te tai nâ mua, te
rëni mau. E tûau i te vaa, e faarari i te
vaa e tià ai.
la tiai mal te Atua ia tâtou.
Raiph Teinaore
Te hoeraa vaa
Anapanapa te hoe i te îriatai
Marere tîtîrâîna te vaa e
A tü te rapa hoe, tâîri te rapa hoe
Uoùo te miti nâ tai e
A tû te rapa, tâiri te rapa
A hoe, a pine
Tü rapa,
iri rapa, tâiri rapa, tü
râau.
E vai haari tei faaàhipahia e Tavita Marcel (Iporo Tiàtono).
Turo a Raapoto
Veà porotetani N°38, octobre 99
5
Tapao Faatau aroha
i to matou metua
i te faaroo,
Henri Vernier or.
Te tere hopeà o Vernier nia. Faaa.
1998
(Photo. G. Marsauche).
O “Monsieur”, no ù
noaa ia mâtou i
I te mahana i tae mai al te parau âpî
I riro na raua
ei metua no ù
e
te aroha no te faaruè-roa-raa mai
haapii ia mâtou i te parau no te tâvi¬
o
Henri Vernier ôrometua i te fenua
niraa. E teie uiraa
ôrometua mitionare, tei riro ei
metua no ù, no te mau ôrometua tei îte
“No te aha ôe i
haere ai i Heremona", e uiraa ia, ia
haapiiraa i Heremona (1967-1972) i
manaô vau, o te tià i te mau uî pipi-
riro ai o ia, i pihaî iho i te faatere ra
ôrometua atoà ia ui i roto ia râtou.
ôrometua, ei ôro¬
E aha te faaroo
metua haapii atoà nâ ù.
Te ôto nei e te mihi nei au i teie
:
Farâni, ua haamanaô vau i ta û tau
ia Arnold Bricod
metua i te faaroo o Vernier Henri
roto i te pâroita, ua
haere mai mâtou i Heremona no te
1 roto i ta
na
mau
haapiiraa, aita
No te aha ôe 1 haere al i Heremona
atoà e moè ra ia ù te hoê uiraa here
Te uiraa mâtamua roa o tâ na i ui
roa nâ na,
mai ia matou i te ômuaraa
atoà i te
o
tâ na
haapiiraa, o teie ia : “E aha te tumu
pipi-ôrometua mata-
hiapo,
na reira atoà i tei nâ mûri
mai ia mâtou. Taua uiraa ra, o teie
ia râua, ta râua i haapii i te mau tau a
ôutou i hinaaro ai
faaeà ai râua i Tahiti. Ua vaiiho mai o
Heremona". “No te tâvini i te Atua",
ia : “E aha te faaroo”. E uiraa o te tià
te pâhonoraa ia a te hoê i rotopO
ia tâtou, o tei fai ia letu ei Fatu e ei
ia mâtou. E te reira pâhonoraa, o tâ
ù atoà ihoâ ia pâhonoraa i tiàturi e,
faaora no tâtou, ia ui i roto ia tâtou
o
ia ia Marguerite Vernier vahiné
ta na
huai tamarii e 6 (3 tamaroa, 3 tamahine : o
Jacqui, Jean-Luc, Catherine, Éli¬
sabeth, Michel, Christine e tae noa atu
i ta
na
mau
"Monsieur
mootua). Ua riro râua
Madame
et
Vernier"
ei
metua no matou i Heremona (Faiere).
Ua faaeà
e
haere mal i
o tâ na, ua tiàturi au, i ui
mau
i te
mau
mahana atoà i roto i te
Vernier ôrometua i taua pipi-ôrome-
parau o ta tâtou tâviniraa. Aita e
moè ra ia ù ta û iho pâhonoraa i
“Àhiri ihoâ hoî la ôe 1 faaeà
taua uiraa nâ na ra : “O te tiàturi ia
atu i roto i ta ôe pârolta, a tâvi¬
ni ai i te Atua no te mea te tâviniraa
1 te mau mea e tiaihia nei, e te îte i
e
tià. Tei nià
mea
tua ra
:
noa
mai nei
o
noa
i te Atua, tei te
taata
oraraa
vâhi tei reira to te
te Atua
e
tâvinihia ai.
te
mau
mea
aore
e
hiôhia
nef
(Heperal 1/1). Hiô
noa mai nei o
Vernier ôrometua ia ù e, i mûri aè,
pihaiiho ia râua e 4
No reira, te tâviniraa, eita o ia e haa-
na
ô mal nei ia ù : “Mauruuru roa i
matahiti te maoro i te tau a faatere ai o
mata i nià nei, i Heremona, i raro râ
te
na
ia i te âua pipi no Heremona e 2 mata¬
i roto i te pâroita o ia hoî i te vâhi
taata". Aita vau i îte i te ôhipa i tupu
reira pâhonoraa i
hiti i FEirâni (Chambon sur Lignon).
i roto i te àâu o taua pipi-ôrometua
I terà tau, e faaterehia te haapiiraa a te
ra
mau
vau
i
pipi i raro aè i te tâhua fare tâhito
i taua mahana ra, ua haamanaô
mai râ o Vernier ôrometua ia mâtou
e,
i
pihaî iho i te mau haapiiraa i
pâhonoraa. Teie râ, èere te
ta ôe, i ta ôe iho,
terâ râ taata i pâpaî i
terâ rata i
i fariu i te Metia
i pürara ê. No reira, no ôe, e aha te
na
te mau àti Hëpera,
faaroo”. No taua uiraa ra, ia manaô
vau,
àita o Vernier ôrometua i faaea
0 Vernier mâ.
I te mau tâpati ahiahi atoà e putuputu
mai te tâatoà o te ùtuafare pipi no te
hoê pureraa i te ùtuafare o Vernier mâ.
Tau e nehenehe e parau atu, ua hià te
hoê tumu râau tâhito a te Etârêtia èvaneria porotetani na roto i to na faaroo.
la àpo mai ra te feiâ i haapiihia e a na
i te mau parau nehenehe ta na i vaiiho
mai i roto ia tâtou i teie nei ao. la mai-
tai tatou na roto i te aroha o letu-Metia.
Mauruuru.
Rosalie Tavaitai
Jwlp fl
i
l\
1
n
fl
î
Ua haaàtihia o Marguerite e te mau ùtuafare tamarii e te mau hoa.
Crest i te fenua Farani. (Photo, J. Doom).
y Veà porotetani N“38. octobre 99
noa
râ
I nia i te hoê
to
na
manaô
pâhonoraa, ua rahl
i
nlà i taua tumu
parau i ta na ia mâtou i te âua-ôrometua no Heremona no te parau a te
parau ra o tei riro ei parau tumu no te
tiàturiraa o te taata porotetani : “E
taata
aha te faaroo”. E au roa râ vau i terâ
ôutou i te haamaitaîraa a te taata i ta
pâhonoraa i ta na, o ia hoî te faaroo, “e
ôutou aôraa i te
pâroita i te ôrometua no ta na
na parau : “A ara ia
aôraa. Teie ta
türaî o ia i te taata i tiàturi i te Atua ia
tâpati, ôi parau noa
ôutou i mûri aè, no to ôutou mauruu-
here e ia faatura i te taata”.
ru
i ta râtou haamaitaîraa, i te parau
e mauruuru noa
E aha te pîpîria
Te haamanaô atoà ra vau i te hoê haa-
pilraa nâ na ia matou i nia i te parau
te pîpîria. I mûri aè i to na raveraa
mai i te pîpîria i roto i to na rima, teie
ta na uiraa ia matou : “E aha te plplno
ai te taata. Eere hoî
ôutou no te haamauruuru i te taata,
no te haamauruuru râ i te Atua”.
\
E àlto tei aro i te tâmatamataraa
Henri e Marguerite. Tahiti 1998.
âtomï
E
rahi
rave
(Photo D. Margueronj.
haapiiraa tei noaa
mau
ria”. Hiôhiô noa aè ra matou ia mâtou,
atoà ia ù mai roto mai ia Vernier ôro¬
te tahi pipi-ôrometua i te tahi pipi-ôro-
metua
tei matârohia
te
pipi
haapiihia e ana i te pii o
o
e
mau
poroiraa e o Madame Vernier no te
âpeeraa e te hâmonia i te pupu htme-
metua, ei faaîteraa i to mâtou mâere i
atoà
taua hum uiraa ra, o ta mâtou i tiàtu-
“Monsieur”.
here i te nünaa
Te rata hôpeà roa o tâ na i pâpaî mai
ri e, eita e tano no mâtou o tei îte i te
mâôhi e i te mau nünaa atoà e vai ra
ia ù, no te haamauruuru ia i te pupu
pâhonoraa hou to mâtou paîùmaraa
io tâtou nei, ua îtea ia te reira i roto i
mai i Heremona. No te onoono o ta na
te mau matahiti e rave rahi i faataahia
uiraa ia mâtou e, “E aha te pîpîria”, i
pâhono atu ai te hoê i to mâtou ia na,
e ana no te tâviniraa i te taata, e i roto
atoà i te puta “la puai noa mai te vero”
pâpaî nei e e arataî net i ta tâtou Veà
porotetani, no to na faufaa i roto i te
oraraa o te hut-taata porotetani. E te
piti o to na manaô, e poroiraa ia : ia
i pâpaîhia e ana. Aita atoà râ e moè ra
îriti-noa-hia atu à te tîtiro i te pae no
mâtou
“O te parau ia a
te Atua”.
Topa aè nei te pîpîria i nià i te airaa
no
:
mâa mai roto atu i te rima
o
Vernier
i
ia ù i to
To
na
na
taahiraa i roto i te
mau
ôrometua. E ma te faatoro to na rima
manaô
Papeete no te faaîteraa î to na
pâtoî i te mau tâmatamataraa
i
aroa no
ne.
e
te oraraa o te Etârëtia, mai tei îritihia
aè
nei,
ia haamanaô-atoà-hia ia te
parau o to na metua tâne o Charles
Vernier i tàvint atoà, mai te tamaiti, i
i nià i te pîpîria i mâîri i nià i te àiraa
âtomï
mâa mai roto atu i to na rima. I tiàtu¬
Fangataufa e i Moruroa ma te fafa ôre
te nünaa mâôhi e te Etârëtia.
ri roa hoî mâtou e, o vau iho nei, i te
mai i te manaô o te nünaa. I to râua o
pîpîria ei Parau na te Atua, e ôre ai e
Madame Vernier tere i te matahiti i
Mauruuru, “Monsieuf’, e
atoà, e Madame Vernier.
tià ia faamè-noa-hia
ravehia
te
e
Hau
Farani
i
ia i nià i te
maîri aè nei i ô nei, ua pâpü roa ia ù,
àiraa mâa mai ta mâtou i îte aè nei e
ia ù i faaroo i ta na parau i te taime o
ia ia pâhaehia no te faaruè i nià i
ta mâua tâuà parau raa e, e tià roa ia
aore
o
te auahi, ôi riri te Atua ia tâtou i te na
na
ia faaea faahou mai i te fenua net
reiraraa ia na. I te taime râ mâtou i na
no
te
ô atu ai ia na e, i roto i te pîpîria, i îtea
Etârëtia i ani ia na.
tâvini
i
te
Jacques Ihorai
âhiri te
Etârëtia,
O letu ta ù REiatira
te Atua i te parauraa mai i te taata,
rave faahou mai nei o Vernier ôrome¬
Mauruuru e teie tama mâôhi
tua i te
Te haamanaô atoà râ vau i ta mâua
0 letu ta ù Raatira
tâuà parau raa
To ù âveià
pîpîria, ma te parau mai ia
mâtou : “O ia ia, e te mau hoa, e Parau
te Atua te pîpîria,
mai te peu e, e
îte ôutou ia na i roto i te pîpîria i te
parauraa mai ia ôutou mai ia na i
parau i te taata i mütaa iho. la dre
anaè râ te pîpîria e parau ia ôutou, e
puta noa ia te pîpîria mai te tahi atu
mau puta o ta ôutou e taiô nef’.
na
Te faîraa faaroo
i te tâpati no ta na
pureraa hôpeà i Pirae. Teie ta na
parau ia ù : “Teie to ù hoîraa i Farâni
e
ôre ai au
e
tere faahou mai i Tahiti
nef. Teie to ù reo i nià ia na : “Eiaha
ôe e parau i te reira parau, no te mea
hoî mai a ôe i Tahiti nef.
e taata teie no te
fenua nei i te fanau raa hia, i pâhono
atu ai au ia “Monsieur” Vernier e, “e
ua îte au e, e
No to ù îteraa e,
mau
E ôre au e mataù ai
I te tara o te pohe.
Te pii mai nei to na reo
la tâtou atoà nei
A horo pâatoà mai
I te tîpaeraa mau.
Ua hinaaro o Vernier ôrometua i taua
hoi mai a ôe i Tahiti nef. O te parau
mahana ra, ia manaô vau, eiaha i te
faaâueue i to mâtou faaroo, i te haa-
ia
manô râ ia mâtou i te mea e faufaahia
Vernier i te matahiti i maîri aè nei.
ai te hoê faîraa faaroo i mua i te aro o
No reira, eita e tià ia ù ia parau noa i
te taata. O ia ia. E aha te hoê faîraa
faaroo e aore ia te hoê haapiiraa i nià
te parau o “Monsieuf’ Vernier ma te
ôre atoà e faahiti i te parau o Madame
i te parau o te Atua e faufaahia ai, mai
Vernier i âpee ia na i roto i te parau o
te peu e
te tonoraa e te tâviniraa, o ia t haapii
Ei ia letu a ta ù mata
atoà t te tamarii i roto i ta tâtou mau
E âmuri noa atu.
o
râua
ta ù i haamanaô atu ta
tere
i
Tahiti
nei
o
na
i to
Madame
aita tâtou iho i tiàturi i te
parau o ta tâtou e parau ra. E nâ hea
ta tâtou parau e riro ai ei parau faîraa
faaroo mai te peu e, aita to tâtou iho
tua i Heremona i te pae no te haapii-
àâi e to tâtou oraraa i mahiti i mua i te
raa
hinaaro
taa-ê nei râ
o
te Atua. la riro anaè râ te
reo
peretâne. Te haamauruuru
vau
ia râua
no
ta râua
pîpîria no tâtou iho ei parau na te
tauturu ta ù i te pae no te pureraa reo
farâni t te mau matahiti (1976-1988),
riro ai ei faîraa faaroo
mau.
No
reira, te haamanaô atoà ra vau i terâ
0 letu ta ù Raatira
0 tei haavi i te pohe
E ôre au e mataù ai
I te mana o te enemi.
Puai noa mai te matai
E te vero rahi nei
fare haapiiraa e i te mau ptpi-ôrome-
Atua, i reira atoà ia ta tâtou faîraa faa¬
roo e
mauruuru
Puta Himene n°126
Te
himene
hunaraa
o
Henri
Vernier ôrometua
to mâtou ôhipa-âmui-raa i roto i te
pâroita i Pirae : o “Monsieur” no te
o
Veà porotetani N°38, octobre 99
7
Henri Vernier ne peut pas se passer des fruits de son fenua.
sait ses hens privilégiés avec la puissance admi¬
Henri Vernier :
nistrative pour se
l’histoire
un sage,
développer en cherchant à
affaibhr la mission protestante. Ces débats sur
fou de Dieu
polynésienne -œcuménisme oblige-
sont aujourd’hui dépassés, les nouvelles généra¬
tions sont en prise avec des enjeux et les défis du
monde contemporain qui sont inédits et autre¬
ment ardus.
La mort d’Henri Vernier (1913-1999) met
minait vers une décolonisation douce grâce à la
fin à une longue saga familiale' de plus de
loi cadre de 1957. Puis il assista à sa brutale et
cent trente années qui a marqué en profon¬
contrainte entrée dans la modernité «nucléaire»
Henri Vernier
deur le protestantisme polynésien. Elle avait
débuté dès 1867 avec l’arrivée de Frédéric
à compter de la création du C.E.P.
l’école pastorale d’Hermon, la théologie certes,
Vernier, elle continua
fils Charles
condamnation controversée du leader Pouvana’a
Vernier (1883-1966) lequel exerça de grandes
furent pour lui comme pour la population tahi-
responsabibtés tant reügieuses que politiques
(puisqu’il fut le premier député élu de Polynésie
en 1945) et culturelles (en particuUer avec la
rédaction d’une grammaire scolaire).
Henri Vernier était l’homme façonné par trois
cultures : une culture française humaniste, une
culture polynésienne qu’il avait acquise au cours
de sa jeunesse passée aux Iles sous le Vent et une
culture protestante, à la fois héritée et construi¬
tienne une rude épreuve.
avec son
te. Il en vivait les délices comme les tiraillements.
Henri était un homme à la fois humble, entier et
pétri des doutes que son esprit critique lui souf¬
flait; il n’était pas un homme facile, son austérité
constituait davantage une réserve qu’une identi¬
té. Il n’a jamais cherché le pouvoir ou les hon¬
neurs; Il unissait la rigueur et la bonté qui'nour¬
rit le pardon.
Un pasteur dans un monde en mutation
Henri Vernier a connu d’abord, à partir de son
retour dans le Pacifique en
1953, la Polynésie
dite nonchalante de l’après-guerre, qui s’ache-
8* Veà porotetani N°38, octobre 99
retour
en
arrière institutionnel
(1963). Le
comme
la
Il tenait en aversion
«l’Administration» dont les méthodes autori¬
Un homme d’influence
enseigna de longues années à
mais aussi l’histoire de
l’EgUse. Il eut là une
profonde sur nombre d’élèves pas¬
teurs. Son message renvoyait à la nécessaire
contextuahsation du message biblique et réfor¬
mé, non de manière statique ou passéiste, mais
influence
taires et vexatoires lui paraissaient étrangères à
en l’ancrant dans la
l’image qu’il avait et aimait cultiver de son pays.
Il en souffrait, comme il souffrait du prosélytisme
des éghses minoritaires et de tout ce qui divise la
communauté polynésienne. Il souhaitait que les
Polynésiens -l’Eghse évangélique en tête- résis¬
tent à la déferlante et expriment leur opposition
à la société inégalitaire et acculturée qui s’étabhssait et qui balayait les structures tradition¬
nelles au .profit de rapports basés sur l’argent.
Autour des années quatre-vingt, il manifestait
dans les rues de Papeete contre les essais
nucléaires en compagnie du poète Henri Hiro et
de quelques opposants. C’est vrai, il n’était pas
toujours tendre non plus pour l’Eghse romaine;
en tant que protestant
français d’abord, dont
l’identité collective s’est partiellement construite
face à la longue intolérance de cette confession
majoritaire; en tant qu’enfant de Polynésie égale¬
ment qui observait comment cette mission utili¬
peuple maohi. Il ne souhaitait pas non plus que
la culture (même polynésienne) domine et
enferme la théologie. Des générations de pas¬
vie, l’histoire et le devenir du
teurs lui sont reconnaissants car il était l’homme
du questionnement comme
de l’interpellation
anticonformiste (qui déplait tant aux gouverne¬
ments). Henri a contribué à rendre cette Eglise
déjà polynésienne un peu plus protestante.
Lorsqu’il prêchait en paroisse, l’écoute populai¬
re était exceptionnelle : cela ne relevait pas du
respect formel dû à une autorité, sa parole au
contraire innovait, bousculait, exprimait le
bouillonnement de la vie et la rencontre entre
une
lecture hbre de l’Evangile et le vécu
du
peuple qu’il aimait, comprenait et dans lequel il
se reconnaissait.
Dans la grande maison missionnaire d’Hermon
qui dominait la ville derrière son rideau de coco¬
tiers, Henri et Marguerite recevaient tous ceux.
X
EiFAAROO”
VERNIER
OROMETUA
HENRI
gens de l’Eglise, voyageurs, érudits, personnali¬
tés du Pacifique, qui souhaitaient partager, avoir
avis, recueillir un regard original sur la
Polynésie, un pays défiguré par la cohorte de
discours tenus depuis plus de deux cents ans sur
un
lui.
Retirés à
partir de 1986 au Chamhon-surLignon, en cette terre cévenole qui résista tant
aux dragonnades du roi Louis XIV qu’aux nazis
durant la dernière guerre en accueillant et
cachant des Juifs, Henri et Marguerite restaient
attentifs à l’évolution de la Polynésie et surtout
de l’Eglise.
Nous garderons d’Henri l’image radieuse qu’il
avait lors de rultime séjour qu’il fit en février-
à Raivavae qu’à Tahiti où chacun
fêta le bonheur de le revoir. On ne remplace pas
mars 1998 tant
«-Monsieur» ou «Vérénié», comme on l’appe¬
lait; de la société émergeront d’autres hommes
qui répondront aux nouvelles interrogations de
l’histoire. Henri était un sage, fou de Dieu
auquel il a consacré sa vie. Nous rehrons son
ouvrage «Aux vents des cyclones», non comme
on parcourt un fade livre d’histoire, mais
témoignage, une exhortation perma¬
nente à s’interroger sur le sens de l’aventure
humaine que révèle l’histoire du protestantisme
en Polynésie.
comme un
Daniel Margueron
Henri. Une longue silhouette, une
grande silhouette. Dégingandée.
Maigre. Un peu voûtée, un peu de
travers. Un cou fin dans un col. Sous
des sourcils sourcilleux, un regard per¬
çant, qui traverse, qui transperce, et des
- nous pouvons baisser les
nôtres. La tête un peu penchée, tenue
par la main qui appuie, une vieille, une
ancienne névralgie toujours présente.
Un nez d’aigle. La parole discrète et
polie, des mots clairs et forts presque
en aparté, il faut tendre l’oreille, une
parole en jeux de mots, espiègle en
yeux
rires.
Toujours habillé à Hermon, le pull et
même le gilet en été au Chambon. Sa
chaleur n’est pas physique, elle n’est
pas
dans les tropiques. Elle vient
ailleurs, elle est avec Marguerite. Sa
chaleur est chaleureuse, elle est hospi¬
talière, elle prend tout son temps, elle
oublie le temps.
Partout des livres, dans tous les états,
dans tous les sens. Des tas de livres,
Frédéric Vernier exerce son
activité missionnaire en Poiynésie
I
de 1867 à 1907; il rédige un ouvra¬
ge pédagogique intitulé «L’écolier
tahitien-français». Son fils Paul
missionnaire
aux
Marquises est en particulier connu
pour avoir été le médecin et le
confident du peintre Paul Gauguin.
II réside en Polynésie de 1897 à
1932. Son jeune frère est Charles
Vernier, missionnaire de 1912 à
1951, qui publie «Tahitiens d’hier
et d’aujourd’hui» (1934 et 1948) et
une «Grammaire de ia iangue tahiVernier,
tienne» (1959). Henri Vernier, fils
du
précédent, publie «Aux vents
missions protes¬
tantes et Eglise Evangélique à
Tahiti et en Polynésie française en
1986. Signalons également le
des cyclones»
recueil de souvenirs écrit par
André Vernier (fils de Frédéric),
pasteur de la paroisse francophone
de Béthel de 1931 à 1935, intitulé
des livres en morceaux, des coupures
de journaux, des reliures vides et des
documents sans reliures, partout des
pages de tout ; tout est là, tout est dis¬
ponible, tout est ouvert, bonjour les
poules, bonjour les termites et bonjour
à celle, qui a disparu avec le Lovett, un
jour, parce qu’elle cherchait Barff et sa
terre...
C’était
au
temps
du
Vent
des
cyclones...
Raison universelle ; c’est les délices
d’un détail qui fait que le discours bas¬
cule, que l’endroit vaut l’envers et que
l’enjeu, ce dont on parle, est ailleurs et qu’il faut toujours revenir au texte
même, non à la glose ni a détour. C’est
pour cela qu’Henri a voulu son
Histoire par les textes ”, la deuxième
“
partie de son ouvrage, non pas un choix
éditorial, mais
un
vrai choix théolo¬
gique.
Henri, c’est une écriture minuscule et
plein de lettres, trois générations de
lettres au moins et une belle collection
de timbres en bon ordre, un morceau
de la casquette de Gauguin, une
démarche dans un défilé presque soli¬
taire avec Henri Hiro, et puis son Davies
à lui devenu le Davies des Vernier, avec
toutes les notes du Vernier aux
Marquises aux Vernier de Tahiti et de la
Drôme, des notes dans un dictionnaire
pour en appeler d’autres, car “ en tour¬
nant ses pages renaît un ancien monde
où je suis transport"...
Car Henri est un poète qui aime les
mots, leurs sens, leur histoire, leur ron¬
deur, qui aime les scander, les respirer,
les rouler - surtout en tahitien ; il aime
aussi leurs couleurs, toutes les cou¬
leurs, celles qu’il met au feutre ou en
huile sur du papier, sur du carton, sur
du pieux même : il met tout en fleurs,
en feuilles, en fruits et en visages. Le
noir et blanc est inquiétant, ce crayonné
où il n’y a de place que pour l’essentiel,
la silhouette d’une île, d’un homme,
d’un dieu (ancien), où le oui est un oui
Henri, c’est le lundi midi, des années de
et le non un non et le reste... mais en
lundi midi pour apprendre le reo tahiti,
reste-t-il ?
repas d’amitié, un
une tarte aux fraises,
un
café de plaisir,
puis des exer¬
cices, des oraux et de l’écrit, même des
devoirs et beaucoup d’indulgence de la
part de ce protestant.
Henri, c’est pouvoir aller au tuaroi et
entendre ce qui est dit par les uns et par
les autres, les jeunes, les membres
d’Église, les diacres puis le pasteur ;
c’est écouter le souffle d’un Livre qui
n’est plus celui de la logique d’une
Henri tu
nous
manques
depuis long¬
temps. Depuis la maison en bois
d’Hermon, depuis la maison de pierre
du Chambon. Penser à toi, penser à
Marguerite et à toi, ce n’est pas penser
au passé ni dorénavant à l’absent, tu
nous manques parce que tu nous as
appris le respect.
Denise et Robert Koenig
«Souvenirs d’Océanie" (1942).
Veà porotetani N°38, octobre 99
Vers l’édification
d’une conununauté fraternelle
d’Églises en mouvement
Le président s’est fait ie devoir de rappeler à ses 158 membres nouvellement élus pour la plu¬
part à Harare, “ que l’église n’est pas un musée destiné à demeurer immuable et inviolable
mais une Église constamment en interaction avec le monde, une communauté de foi qui
répond avec fermeté aux défis et aux besoins concrets du monde grâce à une vision inclusi¬
l’Évangile
Pour Aram 1er, il s’agit là de la vocation même du COE qui devrait dépas¬
obligations et ses manifestations institutionnelles et moins se préoccuper de pro¬
grammes que d’édification d’une communauté, en vue de relever ainsi le défi essentiel du pro¬
cessus vers une conception et une vision communes (CVC).
ve de
ser ses
Jeannie i te taime no te faaineineraa i te rata
haaàti i te wau Etàrêtia no Pâtifita.
Mea faufaa te taata
tâtaî-tahi
Mai te 26 no atete e tae atu i te 3
no
tetepa, ua âmui atu vau no
te taime mâtamua i roto i te
Apooraa Faatere a te COE.
Hoê hanere e pae àhuru mero tei âmui
mai
e
mau
tià hoî râtou
no
te
mau
Etàrêtia mero i roto i te Amuitahiraa o
te mau Etàrêtia o teie nei ao. Ua tupu
ia te reira i Genève i te fenua Herevetia
i roto i te pu Faatereraa a te COE.
Na
roto i to ù farerei faahouraa i teie mau
tià,
ua
hîroà faahou mai te Apooraa
Privilégier l’unité visible et éviter les
Continuer le voyage d’espérance
barrières
Après Harare, une nouvelle période de pro¬
Bâtir une communauté d’ÉgUses implique pour
messes
ie président du Comité central “ la confiance, la
compréhension mutuelle, une unité visible
qui est en réalité l’objectif primordial du
laquelle navigue le bateau œcuménique est
toujours houleuse et les vents soufflent de l’est
et de l’ouest, du nord et du sud, de l’intérieur
Conseil : tendre vers l’unité visible en une
et de l’extérieur- de
seule fois et en une seule communauté eucha¬
fonctionnelle, il a souligné que le plus
important est de savoir ce que nous pouvons
faire ensemble... “Il importe que nous puis¬
Cependant, ce n’est pas une raison pour bais¬
ser les bras, le voyage d’espérance commencé
à Harare ne doit pas être interrompu
Car, a
proclamé Aram 1er, “ il n’est pas dans l’esprit
œcuménique de rester assis à se lamenter sur
les échecs et les problèmes
Harare, a-t-il dit, a affirmé la joie de l’espé¬
rance
et déclaré que nous marchons
ensemble. Notre voyage est un voyage d’espé¬
rance dans la foi, qui consiste à avancer avec
sions collaborer
une vision claire au cœur des incertitudes et
ristique. Il s’agit d’un défi toujours actuel qui
nécessite que toute la culture du Conseil soit
modifiée, de manière à ce que les Églises s’y
sentent chez elles
Estimant qu’il est temps de passer d’une concep¬
tion statique de la communauté à une concep¬
tion
avec
les conseils œcumé¬
niques régionaux et nationaux et d’autres
et d’incertitudes s’ouvre. “ La mer sur
notre communauté.
“
des tensions
Presse COE
religions
Rahi a te COE tei tupu i te fenua Afirita
Zimbabwe (Harare) i te matahiti i mâiri.
Ua haamata teie âpooraa na roto i te
faaite-faahou-raa-hia mai te mau taime
Décennie Œcuménique :
faufaa roa o te Apooraa Rahi i Harare e
na te
i faaôtihia, e te tahi mau tumu parau o
te nehenehe e faahohonu a te feruriraa.
No ù iho nei, ua manaô noa na hoî au
e
Vaincre la violence
reira atoà hoi i faahoî ia matou i
nia iho i te mau tumu parau faufaa roa
èere no ù terâ vâhi, teie râ, na roto i
te mau ôhipa atoà i orahia mai e au i
Après un chaleureux message de bien¬
158
délégués, Konrad
Raiser a relevé que cette réunion du
Comité central devait être le lieu où s’expri¬
venue
me
aux
la communauté fraternelle des
Églises
COE.
évoqué la période 2000Décennie œcuménique :
vaincre la violence
Il s’agit pour les Églises
de s’engager à vaincre la violence et à bâtir
une culture de paix ; C’est là véritablement le
témoignage prophétique que les Églises doi¬
vent rendre en un temps où les luttes de pou¬
te mau tiàraa, àita e taata teitei,
manaô.
faufaa te taata tâtaî-tahi, àita e taata
faufa-ôre i roto i teie Apooraa e i mua i
te mata o te Atua, E moihaa anaè hoî
tatou
te
faatupuraa i to na mau
hinaaro e no te faatupuraa i ta na
ôpuaraa faaora i to te ao.
no
en
Konrad Raiser
a
2010 proclamée “
Te faaite mai ra te reira ia ù e e mea
Jeannie Pittman
Veà porotetani N°38, octobre 99
À cet égard, la décennie 2000-2010 semble
particulièrement propice puisqu’elle coïncide
la “ Décennie internationale de la pro¬
motion de la culture de la non-violence et de
atoà mai ia ù i te tià no te faaite i te
raa o
qu’une culture de la
avec
roto i te Metia. Na te reira i faaitoito
nOnaa e terâ nunaa, e noa atu te rau-
sorte
nant
àita e taata i raro roa, hoê anaè ra i
reira ia ù e, noa atu te taaêraa o te râ
en
non-violence puisse voir le jour.
ainsi qu’un espace de débat authentique pre¬
compte les préoccupations et les
questions soulevées par les Églises
membres. Il a ensuite indiqué que la premiè¬
re tâche des délégués serait de dresser le
bilan des décisions prises en décembre 1998
lors de la dernière Assemblée générale du
roto i teie farereiraa, ua haapii mai te
la justice, la réparation et le pardon. Nous
devons faire
voir et les bien matériels dans
univers
mondialisé semblent déboucher sur une cul¬
ture de violence
un
généralisée. Il est donc
urgent d’entreprendre des actions de récon¬
ciliation fondées sur la repentance, la vérité.
paix au profit des enfants du monde ” pro¬
mulguée par l’ONU. Ce qui laisse entrevoir
des possibilités de créer des liens avec des
initiatives parallèles prises au niveau des
gouvernements et de la société civile. Un
volet important de ce programme de lutte
contre la violence sera de tenter d’interdire la
guerre comme mode de règlement des
conflits reconnu par le droit : “ Nous devons
exhorter les gouvernements à instaurer un
ordre juridique international pour l’établisse¬
ment de la paix ”.
Nous serons capables tout au long de cette
décennie de rendre un fidèle témoignage à
Celui qui a renversé le mur de l’hostilité et de
la division pour annoncer la paix, et par la
grâce de qui, dans un seul Esprit, nous avons
accès auprès du Père.
Genève “Pâpai-Parau no te tûhaa Pâtitifa".
tohla nei te
Metia la letu. O matou te mau tià no
E faaruè atu o ia i te fenua Herevetia i te
mau pupu
te mau Etârëtia no Pâtitifa 1 roto i te
âvaè tltema. No te monoraa ia na e toru
TSmite Faatere o te COE teie e faatae atu
iôa tel tuuhia mal, o ia hoî, o Salamo
Fulivai (Tonga), te ôrometua Simote Vea
Eté mau taeaè e tuahine 1 roto i te
nei i te
tâpaô aroha o to tatou Fatu ia
mau
Etârëtia
Pâtitifa, te
o
e haapaô ra i te felâ âpî etv, ia
faanaho i te tahi mau tâpura ôhipa e la
ôhipa âmui e te COE no te faatupuraa i te
reira.
ôutou na.
(Tonga) e o Feilo Akitau Tevi (Fiti).
Ua haamana atoà te Apooraa Faatere i te
Ua
tupu iho nei ia te putuputuraa a te
Apooraa Faatere o te COE mal te 26 no
atete e tae noa atu i te 3 no tetepa i roto
ihoâ i te pü 0 te COE i Genève i te fenua
E ululhia atu râtou e te mau tià faatere o
mau tià e
No reira, na roto i teie epitetore, te hinaa-
:
ôhipa mitionare e Pororaa
Evaneria i te ao nei te ôrometua William
Herevetla.
ro nei matou,
Hamblin ; tômite no te mau tûàtiraa i roto
I te mau poîpoî atoà, ua âmul matou 1 roto
te i to tatou tâpaô aroha e te mauruuru ia
i
i te mau taime haamoriraa i roto 1 te tumu
John Doom e to na hoa o Tetua no ta râua
Oitumene Céline Hoiore ; tômite no te tià¬
parau no te Tâtauro tel faahaamanaô noa
ia matou i te hôroà rahi a te Atua na roto
ôhipa i rave no tatou e te nûnaa no
Pâtitifa, râua tei vaiho i ta râua mau
Jeannie Pittman.
te COE i te âvaè Atopa, ei reira ia e taahia
ôhipa tâmau atu i roto i te mau
âmaa ôhipa a te COE. Teie to te Etârëtia
atu ai te tià e mono atu ia Temataulra T.
Evaneria
i to tatou iôa âmui, i te faaî-
i ta na tamatiti fanau tahi no te mea ua
tamaril e te fenua âià.
here roa o la 1 te taata.
Te faaîte atoà nei tatou i to tatou
ruuru
Te mau flfl tel haavî e tel faatelmaha 1 to
Pâtitifa
ia Aimée Berthoud
o
mau¬
te faatûhaa-
atoà-hia 1 teie matahiti, mauruuru roa
Aimée no te ôhipa rahi tel ravehia mai e
Ua manaô te mau tià no Pâtitifa i roto 1 te
ôrua 0 John ia nehenehe te reo o te mau
Apooraa Faatere, la rave te Oitumene i te
taata o Pâtitifa la faaroohia.
tei haavî 1 te
raa
mau
mana,
tûhaa
fenua
e
te
tûàtiraa
te hau e te Rahu a te Atua o
Te faîifaa
E taime huru râvaî tei faataahia
no te
fërurl e no te tûtonu maltai i nià iho i te
parau no te tereraa faufaa a te COE. Te
poroi nei te Apooraa Faatere o te COE i te
mau
tahi mau màîmlraa hohonü i nia i te tahi
fifi tel faateimaha
te
Etârëtia
mero
ia àufau i ta râtou
tûhaa matahiti e te mau Etârëtia tel ôre a
Te fare Haapllraa no Bossey
nûnaa Pâtitifa. Teie te mau tumu parau 1
No te taime mâtamua roa, te vai ra te hoé
i àufau to te matahiti 1997-1998-1999, ia
faaâfarohla ia te reira hou te matahiti
mûri : te viivii o te taèro Atomï 1 roto 1 te
tià
no
te
2001.
tâatoàraa o te
tâmau
ra
mau
moana
e
Pâtitifa, te tâiàraa
ûpeà tàpone na tua e te mau heruraa faufaa moana, te tâpuraa uru râau o te rave-
motu
Pâtitifa
e ôhipa
Haapiiraa
Parauatua (Institut Œcuménique) no
Bossey, o ia hoi, o Faitala Talapusi ôro¬
mau
i
roto
i
o
te
Fare
PQôhnraa
No te ôpani 1 to mâtou manaô, te hinaaro
hia nei e te mau fenua no rapae mai, te
maraaraa no te faito o te miti o te riro i te
metua. E ûtuafare Hamoa teie.
haaparemo a i te mau fenua Tuvalu e
Kiripati, te fifi o te fenua rlirii i mua i te
Te mau tumu parau tel ferurlhla e te COE
te tômite Faatere o te COE la tae ihoâ i ta
Teie te tahi mau tumu parau rarahi i hiô-
na
pûai o te mau ona e te mau tâpihooraa i roto 1 te ao nei (Globalisation), te tià-
atoà-hla mai i te Apooraa a te Faatere a te
reo o
COE : te parau no te fenua Afirita, Kosovo,
atoà-hla.
Timor
Te hinaaro atoà nei mâtou
mau
raa mana o
tiàraa
te nOnaa tumu o te fenua, te
mana
o
te mau nûnaa tei râtere
àore ia tel faalnehia i roto i te tahi atu
mau
fenua, te pûai o te faehau e ta na
nei mâtou i te faaîte atu la ôutou e, e mea
faufaa mau no te mau tià o tei mâîtihia no
;
Etârëtia
te tûàtiraa i rotopû i te mau
Porotetani
e
te
Etârëtia
Apooraa matahiti ia nehenehe hoi te
te mau Etârëtia o Pâtitifa ia faaroo-
e
vallho ia
ôutou ma te hôroà atu i te tahi manaô tei
Orthodoxe ; te fanahoraa tâpura ôhipa 7
matahiti a te COE ; ua hiô-atoà-hia mai
i te na-ô-raa
faahitihia e te Peretiteni e te Pâpai-Parau
:
"e haere àmui a tatou, e
mau mauhaa tâmaî.
na
parau tûatapapa ta te Peretiteni o te
COE Aram l"e ta te Pâpaî-Parau Konrad
ôhipa âmui a e e faatià âmui a tatou no te
tupu maitairaa te Amuitahiraa no te mau
Ua hope te tau ôhlparaa a Temataulra mâ
Kaiser.
Etârëtia o teie nei ao".
1 Genève
Ua faataa-atoà-hia hoê tau “àhuru mata¬
Ua
tau
hope ta Temataulra T. (John Doom)
ôhlparaa i roto i te pü o te COE i
hiti no te àroraa ia i te mau ôhipa hâmani-ino-raa e rave rahP. No reira, te faaitoi-
Jeannie Pittman
Veà porotetani N°38, octobre 99
mâôhi. Mes propos ne peuvent donc être contestés
plus de 200 ans que le peuple mâôhi est resté
peuple accueillant, c’est-à-dire ouvert à autrui.
C’est cela la première richesse de notre “ fenua ” : son
sens et son amour de l’hospitalité qui a fait croire à
l’étranger qu’il pouvait faire chez l’autre ce qu’il ne
ferait jamais chez lui.
Ainsi, le “ papaa ” est à aider dans notre accueil de la
terre, c’est-à-dire du “ fenua ”, dans ce qu’elle repré¬
sente pour nous, de vrai, de fort, de vital. Il faut qu’il
sache et qu’il se souvienne que le “ fenua ” n’est pas
quelque chose de parallèle à l’homme, mais de per¬
pendiculaire, c’est-à-dire que le “mâôhi”, que les
gens du Pacifique sont Ués au “ fenua ”. Il faut que le
papaa ” apprenne que la vie et la survie du mâôhi
en dépend ; que le “ mâôhi” ne vit pas parce que des
milhards lui sont versés tous les ans, mais parce qu’il
a une terre “ qu’il doit cultiver et garder ”, donc qu’il
doit gérer.
car voici
un
“
Je dis cela parce que, lors de notre rencontre avec le
E taime vauvauraa parau na te mau tià o te
Président de la RépubUque française, celui-ci s’éton¬
fenua nei (Photo Veà P.)
rapprochement que nous faisons entre le
fenua ” et l’homme. Sur quoi, notre secrétaire géné¬
nait du
“
ral de l’Eghse, le pasteur Ralph Teinaore, lui rappela
L’EEPF : contre le Nucléaire
toute l’histoire de la création, plus spécialement
celle
de l’Homme à partir de la terre, à partir du “ fenua ”.
Si, aujourd’hui, c’est-à-dire 30 ans après, les essais
nucléaires à Fangataufa et à Moruroa sont une affaire
et pour la libération
close pour l’Etat voire même pour le gouvernement
local qui l’a soutenu dans son entreprise de la fabri¬
du peuple “Mâôhi”
cation de l’ai-me de la mort, ces derniers ne le sont pas
Discours du pasteur Jacques IHORAI, Président de i’Eglise évangélique de Polynésie française,
prononcé le 20 septembre 1999 à ARUE, au lieu dit “ Outu Ai’ai ”,
devant la
Conférence du Nuclear Free and Independent Pacific
pour nous. Nous n’oublions pas que dans le sous-sol
de l’atoll de Moruroa, il existe toujours des puits de
déchets radioactifs. Comment peut-on parler de
1’ “ Après-CEP ” quand, sous vos pieds, la menace
Cher(ère) ami(e)s organisateur(trice)s, et cher(ère) participant(e)s à cette Conférence sur le N.F.I.P.
“la ora na” et “Mauruuru roa” de me donner un temps de parole pour partager avec vous
notre perception à propos d’un Pacifique, voire d’une Polynésie, libéré de toutes
expérimentations nucléaires, qu’elles soient françaises, américaines ou autres,
et d’une forme de politique qui l’empêche de se prendre soi-même en charge.
nucléaire vous guette ? Comment peut-on tourner une
page
de notre histoire quand elle est entachée de
menaces, de craintes, de doutes ? Si, pour la persua¬
sion des français quant à l’innocuité des 30 années
d’essais nucléaires à
Fangataufa et à Mururoa, la
consultation directe par eux des archives militaires
était vitale, pourquoi l’inquiétude du peuple “mâôhi”
doit-elle uniquement se contenter de la consultation
des français ?
L’E.E.P.F. contre le nucléaire
soit, qui refuse de reconnaître l’existence d’un peuple
Je crois que l’E.E.P.F. n’a été considérée comme une
pour une entreprise qu’elle croit bonne à faire chez
l’autre.
présence indépendantiste, pour ne pas dire pour un
cousin du parti politique local “ Te tavlni huiraatira ” qu’à partir du jour où elle s’est aussi prononcée
contre les essais nucléaires français à Fangataufa et à
Moruroa, et contre son refus de la non-reconnaissan¬
ce par l’Etat du “ reo mâôhi ” comme langue officiel¬
le pour le peuple “ reo mâôhi
Je déplore vivement l'attitude du gouvernement fran¬
çais pour avoir implanté à Fangataufa et à Moruroa,
c’est-à-dire chez moi, ses expérimentations nucléaires
sans nous demander notre avis. Cela aussi est une vio¬
lation des droits de l’homme.
dire de personne qui n’aime pas le non- mâôhi, pour
avoir
défendu ma langue maternelle ? Pourrait-on
aussi me considérer de personne qui n’aime pas le
français pour avoir élevé la voix contre les essais
nucléaires français que l’on a refusés de faire en
France ? Où serait
en
moi ou chez moi le raciste
lorsque je m’inquiète du sort de mon peuple face à un
projet lequel, à court ou à long terme, risque de nuire
à sa santé et à son environnement ?
Que pourrait-on me reprocher pour avoir manifesté
ma volonté
de vivre dans un pays dont le gonverne-
décidé
Président de la République française lorsque,
à la
suite de notre rencontre avec lui, à Paris, le jeudi 21
septembre 1995, à 11H30, il nous promettait un ave¬
nir sans danger pour notre santé et notre environne¬
ment, " Monsieur le Président, me disait-il, l’Etat a
pris toutes les mesures nécessaires qu’aucun autre
Etat avant lui n’a prises, pour parer à toutes fuites
radioactives nocives pour la santé des polynésiens
et son environnement
Sur quoi, je lui ai répondu ;
Il faut que vous ayiez raison. Monsieur le
Président, car le contraire serait vraiment drama¬
tique pour mon peuple l ”
Ce n’est pas à la France que j’en veux, mais à la poh-
tique de son gouvernement, qui ne veut pas recon¬
Je ne peux donc accepter une politique, quelle qu’elle
naître
campagne
12 Veà porotetani N°38, octobre 99
d’essais nucléaires soit aussi rendue
possible aux
chercheurs indépendants ; la création d’une antenne
français ; une enquête épidémiologique sur la santé
des travailleurs ayant séjourné à Fangataufa, à
Moruroa et sur la population polynésienne.
Je veux donc, à cet effet, saluer et remercier vivement
le PCC, la CEVAA, le COE pour leur soutien à l’E.E.P.F.
Je veux aussi exprimer ici toute ma vive gratitude aux
Eglises Réformées de France, au DEFAP ainsi qu’à la
Fédération Protestante de France pour leur interven¬
tion
auprès du Premier Ministre pour que notre
demande soit entendue.
"
consulter mon opinion ?
une
gouvernement local actuel, à ce que : la
consultation des archives mihtaires sur les 30 années
ment au
de surveillance sur les sites des atolls de Fangataufa et
d’expérimentations
nucléaires et qu’il n’a pas jugé humain et sage de
ment a
l’Etat et aux autorités politiques locales, plus précisé¬
Moruroa, laquelle sera assurée par des techniciens
Je veux donc croire au hien-fondé des propos du
Comment pourrait-on me qualifier de raciste, c’est-à-
Voilà pourquoi le Synode de notre Eglise a demandé à
mon
droit d’existence
en
tant que
peuple
Je suis très sensible à la tenue du Colloque à Paris, le
20 février 1999, à laquelle participaient entre autres le
Président du COE Jabez Bryce et notre Vice-Président,
le pasteur Taarii Maraea.
Enfin et toujours au nom du Synode de notre Eghse, je
veux également remercier nos amis John Doom et
Bruno Barillot qui ont rendu possible, avec l’aide du
COE, l’enquête sociologique auprès des travailleurs
ayant séjourné à Fangataufa et à Moruroa, avec au
bout la sortie de l’ouvrage “ Moruroa et nous ”, Avec
l’Association “ Hiti Tau ”, nous tenons à dire “ mauruuru roa ”
à nos amis Bruno Barillot et John Doom
pour leur engagement dans la lutte pour la justice, la
paix et la sauvegarde de la création en Polynésie et
dans le Pacifique.
Que toutes et tous, pour leur soutien à l’E.E.PF. reçoi¬
vent ici le témoignage de ma profonde gratitude.
L’E.E.P.F. et la libération du peuple “ mâohi ”
Si, être libéré d’un système politique, quel qu’il soit,
qui vous empêche de diriger et d’assurer vous-même
votre destinée, c’est haïr l’autre au point de ne plus
vouloir à faire
avec lui, je me retrouverais donc
aujourd’hui avec nombre de pays, voire même de
peuples dans le Pacifique, ennemis. Même la France
serait alors contre moi puisque voici bien longtemps
qu’eUe assure elle-même sa destinée.
Si, pour parler de la prise en charge par le peuple
“mâôhi” lui-même de sa destinée, je l’ai commencée
par les propos que vous venez d’entendre, c’est parce
qu’un “ papaa ” a compris cela comme une attitude
Na rauti Nui o teie Apooraa. Senituli Lopeti e to na hoa e Oscar Temaru.
alors eUe aussi serait une EgUse à évangéliser.
Je ne peux donc concevoir une EgUse non favorable à
la prise en charge pai' son peuple de son propre deve¬
nir ! Autonome depuis
1963, c’est-à-dire ne dépen¬
(Photo Veà P.)
Mon vœu le plus cher, c’est que mon peuple, le peuple
“mâôhi ”, retrouve sa dignité de se prendre soi-même
en
charge. Il faut qu’il retrouve un jour, pourquoi pas
avant le Jubilé de l’an 2047, son droit d’exister en tant
ou une réaction anti-occidentale.
dant plus de la Société des Missions évangéUques de
que peuple.
J’aime le peuple “mâôhi” auquel je suis fortement lié
comme j’aime le peuple français, parce que tous les
deux, ainsi que tous les peuples du monde, sont issus
de la sagesse et de l’amour du seul et même Dieu
Créateur. Ce Dieu est un Dieu übre, donc qui refuse de
vivre avec un peuple opprimé ou qui est empêché de
Paris que la CEVAA a remplacée, l'EgUse évangéhque
Je veux croire que l’Etat français ne nous refuserait
de Polynésie française doit aider son peuple à retrou¬
pas ce droit de nous prendre nous-mêmes en charge,
si telle était la volonté des “mâôhi ”.
se
diriger soi-même.
Ainsi, pouvons-nous comprendre l’histoire biblique
de la libération du peuple d’Israël du pays d’Egypte, et
dignité de se prendre soi-même en charge, et
politiquement et économiquement. Elle pécherait
contre le Dieu-Père, qui nous veut libérés et fibres, si
elle gardait le silence face à cette question de la hbération de son peuple.
Un peuple qui n’est pas fibre est un peuple qui souffre.
Et, un peuple qui souffre est un peuple qui a perdu sa
raison d’être et sa dignité d’exister en tant que peuple.
Aucun peuple, quel qu’il soit, ne peut s’enorgueillir en
tant que peuple quand il refuse de prendre soi-même
sa vie en charge. Il est comme les propriétaires d’une
maison qui n’ont ni le pouvoir ni le droit de diriger
leur propriété eux-mêmes. Et, l’on ne sait mieux où
l’on va que lorsqu’on est soi-même à la barre de la
ver sa
J’en veux pour preuve les propos tenus par le
Président de la République française lui-même lors de
notre entrevue du jeudi 21
septembre 1995, à Paris.
En effet, et alors que je ne lui avais pas encore parlé
du but de notre venue à Paris,
le Président de la
pirogue.
République française me tint ces propos : “ Si tel était
le souhait de tous les polynésiens, celui d’accéder à
leur indépendance, eh bien ! je la leur donnerais,
leur indépendance ”.
Je lui fis alors savoir que nous n’étions pas venus ce
jour-là à sa rencontre pour demander l’indépendance
du peuple “mâôhi ”, mais pour lui demander de reve¬
nir sur sa décision de reprendre les essais nucléaires
français en Polynésie, une décision qu’il avait qualifiée
Aucune Eglise dans le monde, dans le Pacifique ou en
On ne gouverne pas quand on n’a pas tous les pou¬
d’irrévocable.
Polynésie, n’a le droit de faillir à cette mission, sous
peine de ne plus être une Eglise de Jésus-Christ.
Et, l’Eghse évangéhque de Polynésie française, si eUe
est vraiment une Eglise de Jésus-Christ, doit elle-même
être porteuse de ce message libérateur parmi le
peuple “mâôhi”. Et, si eUe refusait de prôner la hbération, c’est-à-dire le “ tiàmâraa ” de son peuple
voirs pour le faire,
l’événement de Pâques. Dieu qui est amour veut nous
voir libres !
Libérée de la peur et de la mort, l’Eghse de Jésus-
Christ, c’est-à-dire cette Communauté de femmes et
d’hommes qui confesse le Christ Jésus comme Maître
et Seigneur, doit annoncer une parole libératrice et
porteuse d’espoir au peuple parmi lequel elle vit.
quand on a un Statut, manié ou
remanié, qui ne vous donne pas tous les pleins pou¬
voirs pour gouverner. Celui-là ou celle-là qui n’est pas
fibre peut-elle gouverner ? Et peut-il, ce peuple qui
n’est pas fibre, être heureux dans sa vie et dans sa pro¬
gression vers le monde nouveau ?
,
Le peuple “mâôhi ” doit accéder à son indépendance,
il doit retrouver sa liberté de se prendre soi-même en
charge. Et, les élus locaux ainsi que les Eglises pré¬
sentes en Polynésie doivent aider le peuple “mâôhi ”
à retrouver sa dignité, à prendre lui-même les rennes
de son avenir.
mon peuple libéré pour prendre lui-même sa
destinée en main, c’est mon rêve ; c’est ma prière. Et,
Voir
comme
j’aimerais que cela s’accomplisse de mon
vivant.
Remerciements pour le temps de parole
“
Mauruuru roa ” encore une fois, aux organisateurs
de ce séminaire de m’avoir accordé un temps de paro¬
le afin que je puisse partager avec vous la perception
par l’E.E.P.F. du nucléaire dans le Pacifique et dans le
monde, et plus particulièrement en Polynésie, ainsi
que pour l’accueil de mes propos sur la libération de
mon
peuple à se prendre soi-même en charge, politi¬
quement et économiquement,
“
Mauruuru roa ” et “ la ora na ”.
Jacques IHORAJ
Président de l'Église Évangélique
Ua tae tino roa mai i te fenua nei te hoé tino no- te fenua East Timor (ropuj. (Photo Veà P.)
De Polynésiefrançaise
Veà porotetani N°38, octobre 99
13
S'""' Conférence
du NFIP
Du 19 au 25 septembre, le NFIP - Nuclear
Free and Indépendant Pacific -, l’organi¬
sation non-gouvernementale et dénucléa¬
risée tiendra son assemblée générale dans les
locaux de la paroisse d’Arue du Outu Aiai.
L’Église évangébque, qui a depuis longtemps des
relations étroites avec cette organisation régiona¬
le, a accepté pour sa participation, d’allouer son
terrain et ses services pour accueillir les
120
participants de la région.
Ua âmui atoà mai to te fenua Fiti. Lorine Tevi (pae aui, i mua nei) e ta na tamaiti Fei Tevi
(pae atau i mûri mai). O na te hoé o te riro i te mono àtu ia John Doom
i Genève i te matahiti i mûri nei.
L’objectif du NFIP
Le NFIP regroupe principalement des organisa¬
tions non-gouvernementales de peuples autoch¬
tones des 25 pays de la région : Aotearoa
(Nouvelle-Zélande), Australie, Iles Cook,
Kapae’ain (Hawaii), Guam, États Fédérés de
indépendantistes, féministes qui partagent les
mêmes préoccupations que sont celle de faire du
Pacifique un bassin dénucléarisé, démiÜtarisé,
décolonisé et démocratique.
Il œuvre aussi afin d’établir et de protéger un
développement politique, économique et social
durable pour les états insulaires du Pacifique.
Micronésie, Samoa, TLivalu, Niue, Kiribati, Fiji,
Palau, Bougainville, Vanuatu, Papouasie
Occidentale, Kanaks (Nouvelle-Calédonie), Iles
Salomon, PNG, Timor Oriental, mais aussi le
Japon, Phibppines, TLirtle Island (Etats-Unis),
La conférence de Tahiti rassemblera des délé¬
plus politiques du gouvernement et de l’État.
La matinée du lundi est exclusivement réservée
La tenue de la 8™^ conférence du NFIP à Tahiti
est une date
se succéderont afin de donner aux invités et par¬
soutien.
gués d’organisations membres du NFIP : des
représentants d’égUses, des miUtants écologistes,
la population
désireuse de participer ainsi que toutes les
forces actives du territoire, et notamment les
interlocuteurs de notre territoire, en parti¬
culier, des membres du Tavini Huiraatira, de l’ÉgUse évangélique et de Hiti Tau, dont les discours
historique, puisque c’est la premiè¬
re fois depuis sa première tentative au début des
années 1980, que l’État français lui apporte son
Canada.
Tavini Huiraatira, convie toute
“
En 1983, puis en 1991 et enfin en 1994, nous
avons
essayé d’organiser une
conférence
sur
le territoire,
mais à cause de notre politique
anti-nucléaire et
pro-indépen-
dantiste, nos membres s’étaient
toujours vus refuser leur visa ”,
déclare le directeur NFIP, M.
Senltuli, tongien d’origine
était par ailleurs devenu “ persona non
grata ” au vu de la
pobce des frontières à Faaa.
Cependant, l’arrêt des essais
nucléaires en 1997 et les efforts
de l’État français pour améborer
son
image saUe par ses
expériences nucléaires dans le
Pacifique ont participé grande¬
ment à assoupbr ses relations
COMPUTER
avec
les
États insulaires
notamment avec
ticipants de l’extérieur une vision de la réaüté
locale.
Dès l’après-midi et ce tout au long de la semai¬
ne, plusieurs sujets seront débattus, avec la par¬
ticipation de tous les membres présents.
Parmi les grands thèmes, on retrouve la préser¬
vation de l’environnement, la lutte pour l’autodé¬
termination, la nouvelle course au réarmement,
les droits de l’Homme et la mondialisation de
l’économie et son impact.
Parmi
les
personnalités seront présentes,
Danielson Marie-Thérèse, Temaru Oscar, Sitiveni
Senitull Lopeti.
M.
aux
et
des organisa¬
Halapua (Pacific Island Development Program),
Pohiva Akilisi (leader du mouvement démocra¬
tique de Tonga), Pa Tepaeru Ariki (président du
Conseil des Chefs des Iles Cook), Brites Cou
(Aide pour le Timor Oriental)...
La conférence se terminera le vendredi 24 sep¬
tembre, après le renouvellement du bureau exé¬
cutif et l’adoption des résolutions, par un grand
dîner traditionnel.
Le NFIP émet de grands espoirs quant aux abou¬
tissements de cette conférence. En
effet, si la
création du NFIP en 1975 coïncide avec l’inva¬
sion du Timor Oriental par
l’Indonésie, son
tions comme le NFIP.
24eme anniversaire accueille l’accession à l’in¬
Formation ■ Systèmes et bureautique Mac/PC
Au programme
faille encore arrêter les massacres perpétrés sur
Stages à thèmes - Pour les enfants de 6 à 14 ans,
Le rassemblement du NFIP à
la population.
1h30 par séance. Pédagogie adaptée.
Tahiti
aujourd’hui en est une
preuve incontournable.
Le NFIP espère ainsi que sa réunion historique
Cette conférence
nouvelle constitution pour la Polynésie française.
Vente - Configurations MACINTOSH G3 & PC ASUSTEK
dépendance du peuple Est Timorais bien qu’il
Maintenance - Dépannage environnement MAC & PC
synergie
lEquipement
RUE DES REMPARTS, IMMEUBLE
officiellement le dimanche 19
LIAO (À
PAPEETE TAHITI
septembre, par une cérémonie
traditionnelle organisée par le
WONG
CÔTÉ AOM).
TEL 45.28.80 • FAX 45.28.79 • E-mail : synergie@mail.pf
14 Veà porotetani N°38, octobre 99
qui s’ouvre
sur notre territoire soit le
point de départ d’une
Maire Bopp-Dupont
La vie est très précieuse, chaque être
veut avoir la belle vie, et plus particu¬
lièrement
avons
une
bonne santé. Nous
la possibilité de faire un choix. Ne
soyons pas des esclaves de nos désirs de
Puea : Te faaèta e te
Tereraa o te Oraraa
consommation. Tout est bien, mais tout
n’est pas
nécessaire. Une bonne santé
mérite beaucoup de sacrifice, comme par
exemple le retour aux îles, là où le temps
et la tranquillité régnent. La surcharge ali¬
mentaire et le choix des aliments consom¬
més en
Polynésie sont des défis à sur¬
monter. Comment ? Manger pour vivre et
non pas vivre pour manger. En Polynésie,
on meurt de trop manger alors que nos
voisins meurent par manque d’alimenta¬
tion. On ne doit pas négliger le fait que les
\ N#
maladies infectieuses que subissent nos
enfants méritent notre attention. Que nos
Te oraraa e mihihia
regards restent éveillés sur la santé des
travailleurs de Moruroa. Un être humain
n’est jamais un
O la mau, no te feiâ e pârahi tâmau nei i te fenua Tahiti 1 reira e
être isolé, il a toujours
iatata
besoin de l’Autre.
3 taata i nià i te 4
roa e
te hui raatira tâatoà
o
o
Porinetia farânl e parahi ai, ai ta atu e oraraa hau aè 1 te mai-
tai e moemoeà pinepinehla nei, ia oraora maitaî te tino e te vârua,
maori ra te oraraa hau, e te rorohû ôre e te haapeàpeà ôre ta te mau
taata no te mau motu âtea ia Tahiti e fanaô noa nei i te mau maha¬
na atoà 0 to râtou oraraa. Auë ia mau taeaè e e mau tuahlne 1 te faa-
hiahla e, inaha, alta râtou e horohoro nei e e rü ôlôi noa nei i te mau
Te ora e taoà poiherehia te reira,
àahiata e te mau poîpoi atoà no te tâpapa i te ôhipa aore ra no te faa-
mea hinaaro na te taata tâtaita-
horo ia mea e o mea mâ i terâ
hi te hoê oraraa e pûea maitaî.
ua vai
e
terâ vâhi, nâ nià i te purômu rahi
âpapa noa te mau huru pereôo atoà i nià iho.
Ua hôroàhla ia tatou te tiàmâraa no te
mâîti, èiaha te taata ia riro ei mau tïtî
no
to
na
mau
hiaairaa àimamau.
Te oraraa i faa-apiapi i te ora
imiraa moni ihoâ
Te feiâ e noho nei 1 Tahiti teie e fifl
inaha,
Mâiti i tei au, èere te tâatoà i te mea
e e huehue
faufaa. No te fanaô i te hoê puea mai¬
a te
taî, mea tïtauhia te faaoromaî, te hoîraa i nia i te rëni a te
mâôhi, e hoî atoà
i te motu, i reira, e taimehia ia ôe no
te
faaeaea, èita ia ôe e rü noa, mea
hau te oraraa i te motu, àita atu ai. Te
fifl rahi o te Mâôhi i teie mahana, e fifi
atoà.
ôhipa tâ-hora e te tâ-moni ta
tâtou
e
tütava nei
faatano ia
e
mea
taata
te
te tinitô,
no
te
papaâ, no te mâôhi, no te âfa, no
te vahiné, no te tâne, no te mau
e
ia,
o
eita
ravaî faahou i ta tâtou
âpï, rahî roa atoà atu â hoî
hinaaro
e
faarahi i te hora
tâmoni ia putu rahi noa te moni.
Ua tomo ê na tâtou i roto i te hoê
te
faanahoraa oraraa âpl te haaraa-
taata paari, no te taata tino mai e
ta pâpû ra tâtou 1 te îte i te fifi e
tamarii,
te taureàreà,
no
no
maâ ia, àita faahou te maâ tumu i hau
no
i nià i te maâ no râpae mai. la faatano
I mua i te parau o te huru oraraa
e ia itoito i te târani. I Porinetia nei, te
ai
mau mea
atu hoî te hînaaro e hoo 1 te
roa
E tano teie parau no te mau huru
no
ora
îho no te àmuraa î ta verà. Rahi
râtou i nià iho.
atoà,
e
hoo te
Ua îte hoî tâtou e,
nei i mua i te raveraa
râtou
e mea
e
te tano ôre, no te pae ihoâ ra o te
te taata tino maitaî.
faaruruhla nei e to Tahiti, e to
te
mau
motu atoà
e
ôire
pû to
oraraa
tino. E aha atu â paî ia te
huru 0 te oraraa vârua, e mea fifi
roa
atu ia ia fafa e ia faito ?
pohe nei tatou i te àmu rahi i te maâ,
âreà to te atea, te pohe ra ia i te poia.
reira i roto 1 nâ taamotu e maha e
I tâhora-rahi-hia ai te taime i te
toe ra, alta e taata e nehenehe e
mahana tâtaî tahi, no te faatano
Eiaha ia moèhia e, te vai nei te mau
faaâtea ia na i te hiti mâ te parau
e no te faa-ôhie ia i te tereraa o te
ràtou àti mai. Te taata nei, èere o ia i
Terilfaatau mâ oraraa i to Dupont
ôhipa atoà. 1 tâhorahia ai te
ôhipa tâ-monl, eiaha te
taime ôhiparaa i te mahana hoê
ia hau aè i te taime aita e ôhipa e
te hoê tino vai hoène, e hinaaro o ia e
mâ !
tano
mai pee, i nià i te tamarii e tei roto â
te
mau
rave
ôhipa no Moruroa i to
tüàti i te Atua na roto i to na tauaro.
Veà porotetani
e
“
e mea
au roa
to ù
oraraa
i
Tahiti, aita hoê aè peàpeà ”, noa
atu
pai
e,
e
mea
fifl aè to
mau
taime
no
te taata. Te
auraa ra,
e
taime â ia to tâtou no tâtou iho,
te ùtuafare, no te mau tama¬
Ohipa tahora, ôhipa tâmonl
no
E auraa to teie parau no te taata
rii, no te mau fetii e no te mau
hoa.
i ô ôhie i roto 1 te feruriraa e, e
Veà porotetani N°38, octobre 99
15
E râveà maitai teie no te tâ-ôtià e no te
faanaho i te tereraa o te mau ôhipa a te
hoê nünaa i to na fenua. Te maramarama
tatou e, ia nâ reira tatou i te
ra
parau, te tuuhia ra ia te parau o te imiraa faufaa e te oraraa tôtiare o te hoê
fenua i mua. la âfaro te taime o te tâa-
toàraa,
e
âfaro ôhie noa te oraraa o te
tâatoàraa. Hoê â huru faanahoraa no te
tâatoàraa.
Aita e mea rü ôre
I teie nei ra, te mea e itehia nei io tatou
e
pârahi nei i nia i te hoê fenua naînaî, e
te rahi noa atu ra hoi te nünaa i nia iho,
te rahi noa atu ra te taata ua tâhorahia
te ôhipa tâ-moni (na te reira e faaite mai,
i teie nei, te nuu ra te oraraa o
Ua i O Tahiti i te taata.
te hui
raatira i mua) e tere nei i ta râtou ôhipa
ôhipa, eita ia e hoi hânoa i te fare no te
nâ nià i te hoê noa purômu,
i te hoê noa
tâmâa mâmâ e no te haamapuhi rii i te
vâhi, oia hoi te ôire. No te mea hoi e, e
motu to tatou fenua, eere ia i te mea
rahi e te âano, fifi noa atu ai te nahoà
aho, faaea noa atu ai i te vâhi raveraa
mâa haapaô ôre atoâ, mâ te manaô e i te
ôhipa i te mau hora haamataraa
ôhipa e te mau hora faaotiraa ôhipa.
Te fanaô nei te feiâ rave ôhipa i te hoê
oraraa materia hepohepo ôre, e parau
mau. Terâ ra, te pûai ûàna mai ra te ôtaa
fifi e “ tâpeà hO " ra, e âpipiti ra i taua
ahiahi ia
rave
oraraa materia fanaô. A hiô noa na,
fata-
rahi aè te mau
pereôo i te mau
tumu ràau i te mau ôire piri i te ôire pü.
Te huà noa atu ra te tâpû fenua e hoohia
ta
ua
ôhipa no te àmu hânoa i te mau huru
e
tâmâa maitai ai ia tae i te
fare. Na reira atoà hoi te tiàraa poipoi o
pinehia nei i te mau taata noTahiti ia
parau, ia hoi mai râtou nâ te mau motu.
E au atu ra pai e, te parataito ta te Papaâ
i parau no Tahiti tei taui i te vairaa. Eere
atu ra o Tahiti te parataito faahou, o te
hohoà “ Tahiti ” ra piri i te Tahiti tahito
ta Putaveri i pâpai e itehia nei te vai noa
te mau motu.
àiO mâ. E mea faa-ara ôiôi noa ia no te
ra i
faatâmâa, noa atu te poia ôre. Areà no te
Aita i rahi roa te taata i te mau motu,
“
pae fare iti ra ”, e mea haavitiviti noa
atoà ia ia ôre ia taere.
noa atu ua maraa te faito taata i nâ taa-
Aita e mea rü ôre i teie nei. Teie te hoê
Maareva mâ. Aita i rahi te
mai ô marü noa mai io tâtou, aita tâtou i
mea
vai ara noa aê.
poti e te mau vaa tâ-mâtini. Aita te taata
motu
e
piti, i Raro matai e i Tuamotupereôo i ô,
rahi aè ra te mau “ kau ” e te mau
Tahiti
Inaha, na te rü e faataui i te parau o te
e fanaô ra i te imiraa faufaa mai to
nei e te rahi noa atu ra hoi te mau âua
tino i mua i te mâa. Na te rü e faatupu i
nei,
noa
patu e âpapa teitei nei nâ te pae purômu.
Te rahi noa atoà atu ra te haapuêraa
te mâuiui e te püàreàre ôpO.
Na te rü e
faanevaneva i te upoo o te tama haapii e
mâa
e
tae mai nei i te fare haapiiraa ua moèhia
te pârau e te poe, no teie nei atoà hoi te
te fenua.
te rahiraa o te mau puta pâpai i te fare.
farliraa i te mau râtere.
Aita to tâtou e mata àtaàta faahou no te
Na te rü e faahuru ê i te auraa taata e vai
Mea rahi â te mau fenua aita i pârahihia
rahi o te ôhipa e feruri e e vai ara noa.
ra
pehu hâîriîri i te mau vâhi taata ôre. E
au
atu
ra e
te huàhia atu
ra
Aita to tâtou e taime faahou no te haere
e
paraparau
i te hoa. Aita to tâtou e
te Fatu tei
taime faahou no te pure i
horoâ mai i te Ora no tâtou.
Aita tâtou i
ara
atu
ra
i te
poipoi ua
i roto ia ôe e te tahi. Ua tâhora atoà
atu ra, e ora ihoâ. Te faaàpu
te tautai te
mau motu.
e
ôhipa tumu a to te
No teie nei hoi te faaàpuraa i
te taata. Aita te fenua i apiapi mai teie
tâtou i to tâtou taime tâ-ôtià-ore-hia, ia
e itehia nei i Tahiti.
tano te oraraa tino i te mau hora ôhipa
hahaere nâ te tahi pae i te tahi pae, aita
tâhora-hia.
e
taata e haere mai e haafifi i te feiâ ori
haere nâ
Te oraraa hau 1 te mau motu
paha te hoê moemoeâraa tahito,
mâuiui ê na te upoo i te feruriraa nâ hea
Teie
tâtou ia tere ia ôre tâtou ia taere i te
maori ra, tei te mau fenua âtea i te ôire
ôhipa tâ-hora, ia ôre tâtou ia mau i niâ
i te püromu. E i te mau hora raveraa
pü te oraraa fanaô no te tino e no te
vârua. Teie ihoâ te parau e faaroo pine-
E mea ôhie te âvae ia
te pae tahatai e te pae mouà.
la farerei te taata âià i te râtere, e faa-
roohia te reo pii e “
Aita e poihâ ra ? Eie
haari, a tii mai ” e te rima atoà
iho i nià i te pape haari no te tâpü. E mea
varavara te mau patu timâ e itehia.
maa pape
E taime to te taata i ô no te faafaaea, no
te pârahirahi i raro, no te mâtaitai i te tai
e
te mau mouà, e no te
àparau. Aita e
rüraa. Aita te ôhipa i oti i teie mahana,
ananahi ia e faaoti roa ai. E aha hoi te
peàpeà. Aita tâtou i ite i te ôhipa e tupu
i teie pô. O vai i ite...
I te mau motu te taata e ite faahou ai i te
hiô ia na iho. I te mau vâhi âtea i te mau
ôire te taata e haapii faahou ai i te hiô i
te tahi no te mea e taime to na. I te mau
vâhi mâniania ôre te taata e faaroo ôhie
ai i te Parau, te parau a to na Fatu i
horoà mai i to na tiàturiraa ia riro o ia ei
taata mau.
Vâhi a Tuheiava-Richaud
hea te mouà o Nuuhiva ma e i atoà ai i te fare.
16 Veà porotetani N°38, octobre 99
L’alimentation en Polynésie
Il y a encore peu de temps, en Polynésie comme ailleurs dans le monde,
ce sont les microbes qui tuaient les gens.
Aujourd’hui, en Polynésie comme dans le reste du monde
c’est l’alimentation qui tue : soit par manque, dans les pays pauvres ;
soit par excès, dans les pays riches... et en Polynésie, pays riche,
l’alimentation tue vraiment beaucoup ! Pourquoi ? Comment ?
Pourquoi ?
Parce que les polynésiens mangent trop et
mangent mal. L’alimentation traditionnelle
des
polynésiens fut, pendant de longues
générations de migration chez ce peuple
marin, soumise aux caprices des voyages et
de la mer : ces nomades voyageant sur leurs
pirogues à la recherche d’îles à découvrir,
connaissaient souvent de longues périodes
de disette : au cours des siècles, leur orga¬
nisme développa le célèbre “ gène écono¬
Manger local
Lorsqu’ils quittaient l’île à la conquête
d’une nouvelle terre, passant de longues
tous les grands fléaux de cette fin de mihé-
ils maigrissaient, survi¬
vant en grande partie grâce à ce stock nutri¬
tif que le gène économe avait permis de
tension, cholestérol, sédentarité. Ceux-ci
semaines
en
mer,
constituer.
arrivant sur une île nouvelle et
Aujourd’hui, ce gène, toujours présent,
riche, les voyageurs stockaient, grâce à ce
gène, la plus grande partie de leur ration
ahmentaire : ils engraissaient, faisant ainsi
intervient dans un environnement très diffé¬
des réserves énergétiques pour leur pro¬
tionnels (le maa tahiti) à base de légumes,
chain long voyage.
féculents et poissons, ont été remplacés par
me
”
:
en
rent : d’une part, les famines et disettes ont
disparu ; d’autre part, les aliments tradi¬
naire : ils ont pour noms : diabète, hyper¬
sont responsables, avec l’aide de leur cou¬
sin “ tabac ”,
des infarctus du myocarde
(mort plus ou moins subite), des artérites
des membres inférieurs (amputations des
pieds ou des jambes), des accidents vascu¬
laires cérébraux (paralysie ou mort), des
insuffisances cardio-respiratoires (essouf¬
flement progressif conduisant à la bouteihe
d’oxygène à domicile).
les ahments gras et sucrés.
Te maôhi e ta na maa
Ces ahments
(la “ malbouffe ”) qui ont
Que faire ?
déferlé sur le monde entier en provenance
Il serait inacceptable de terminer avec un
des USA, n’ont pas épargné la Polynésie : ils
tel constat de catastrophe : même à Taliiti,
sont vite préparés, souvent pas préparés du
une
tout par le consommateur puisque vendus
possible !
“
prêts-à-manger ”, vite mangés et avalés
(car il s’agit souvent de véritables ahments
ahmentation saine et équihbrée, c’est
Oubliez les sodas et la bière et retrouvez
l’eau de coco des ancêtres. Abandonnez les
hquides, type sodas).
burgers et les frites et redécouvrez le pois¬
Ce sont de véritables bombes énergétiques
son cru au lait de coco.
concentrant sous un très petit volume des
et twisties et votez pour les bons fruits du
quantités énormes de calories rapidement
absorbées et rapidement stockées dans la
graisse (sucres rapides, graisses saturées).
Ils ne rassasient pas et la sensation de faim
revient très rapidement après leur consom¬
mation, entraînant une véritable fringale
bouhmique, responsable de la disparition
des repas à horaires hxes : on grignote tout
fenua. Laissez à d’autres chao-men et maa-
le temps.
4x4 au garage et réapprenez à marcher, à
la hôhoà ôe i te Atua.
Qu’ehe est donc l’ahmentation polynésien¬
ne aujourd’hui ? c’est la planétaire “Junk-
par des sucrettes de régime. Remplacez le
E àmu i te tarua, te ufi e te feî
Food ” avec dans un main une bouteihe de
Te reira hoi to ôe hïroà
C.. .A (américain, gazeux et sucré) ou de
H...O (tahitien, gazeux et alcoolisé), dans
Ua hâmani te Atua i te taata
ia au 1 to na hôhoà
Ua hâmani i te repo o te fenua
Te fenua e faatupu 1 te mâa
e au i te reira taata.
No reira e te Mâôhi
E àmu i te ùru, te meià e te taro
E àmu i te mâniôta, te haari e te tâporo
Faaravaî atu ai i te ütâ, te ânani e te vï.
l’autre un paquet de twisties et sur la balan¬
Te repo e faatupu i ta ôe mâa
Te repo atoà ia ta te Atua i rave
ce 50
No te hâmani ia ôe
kilos de trop !
Boycotter ice-cream
tinito d’importation et revenez aux racines
du maa-tahiti des tupuna. Ne vous goinfrez
plus sans discontinuer toute la journée,
mais savourez le plaisir de vous retrouver
en famiUe autour de la
table, matin, midi et
soir. Jetez votre poêle à frire à la poubeUe et
achetez une cocotte-minute. Laissez votre
courir, à pédaler. Remplacer votre sucre
riz par des salades de légumes. Remplacez
le tabac par votre volonté. Plantez moins de
fleurs dans
vos jardins, mais plus de
légumes et surtout, surtout enseignez tout
cela, dès maintenant à vos enfants !
Comment ?
Te repo o te fenua i Mâôhi ai ôe.
Parce que l’obésité que cette alimentation
François Poul
déséquihbrée engendre est la source de
Médecin Généraliste Pamatai-Faaa
Turo a Raapoto
Veà porotetani N°38, octobre 99
(17]
Pieter de Vries
& Han Seur
Moruroa
et nous
Expériences des Polynésiens
au cours des 30 années
Te mai; rauti o te âmuilahiraa
d'essais nucléaires
Paciiique-Euwpe Solidarité"
dans le Pacifique Sud
“Droits de l’Homme
et bonne gestion”
Radioactivité et santé
Centre de DiK-umentutinn
tl (le Recherche
s.ur ii) PaK et
Cnitflils
Le droit de savoir : ce qui s’est
passé,
ce
qui existe,
ce
qui
peut se passer.
Les anciens travailleurs
de Moruroa
Un nécessaire suivi médical
Ce qui s’est passé
Dans quelles conditions se sont déroulés les essais
nucléaires français à Moruroa et Fangataufa et
quelles ont été les conséquences pour la santé des
travailleurs qui y ont séjourné ?
La réponse des militaires français est la suivante :
pas de problème pour les essais et secret défense
pour les dossiers médicaux des travailleurs. Le
constat de la population : de plus en plus de décès
par cancer en Polynésie depuis trente ans I Quelles
peuvent être les solutions pour savoir ? Une enquê¬
te épidémiologique confiée à une équipe internatio¬
nale sur le modèle de ce qui a été réalisé par les bri¬
tanniques à l’issue de leurs propres essais
nucléaires ! A l’issue de ce travail le peuple saura,
même si cela peut arriver trop tard pour certains, la
réponse des scientifiques sera incontestable.
Ce qui existe et qui nous est iaissé en héritage
Des sarcophages nucléaires sous nos pieds sans
que l’on puisse savoir exactement ce qu’il en est et
ce qu’il pourrait advenir.
Ce qui peut se passer
Le principe de précaution cher au gouvernement
français actuel devrait s’appliquer
aux
sites
nucléaires des Tuamotu. La responsabilité de la
France devrait être engagée dans le contrôle et le
suivi des différents puits nucléaires.
Compte-tenu des connaissance actuelles en matiè¬
Attendons-nous encore que la
plupart des anciens travailleurs
de Moruroa
pour nous
nous aient quittés
préoccuper de la santé des
survivants
? Le décès récent d'Edwin
Haoa nous renvoie cette grave question.
Edwin, comme beaucoup d'autres, était
parti travailler à Moruroa dès 1966 : il
dirigeait une équipe de six hommes
chargés de mesurer la contamination
immédiatement après les explosions. Il y
est resté jusqu'en 1972, pendant la plus
mauvaise période puisque les essais se
faisaient en atmosphère. Edwin a vu
quelques-uns de ses camarades empoi¬
sonnés après avoir mangé du poisson et
d'autres - au moins quatre - sont morts
qu'on dise la cause réelle de leur
re de flux dans le socle des atolls, n’existe-il pas un
sans
risque de remontée des produits radioactifs par le
phénomène d’endo-upwelling décrit pour la pre¬
mière fois aux Tuamotu par des scientifiques fran¬
çais ? En cas de remontée de produits radioactifs,
quelles sont les mesures prises par la France pour
avertir et protéger les populations les plus mena¬
décès. De tout cela, Edwin a témoigné
cées ?
J’appelle solennellement les membres de la confé¬
rence à saisir officiellement le gouvernement fran¬
çais sur les trois points qui précèdent et qui pour
nous, Polynésiens, ont un lien direct avec le com¬
bat pour les Droits de l’Homme qui doit être uni¬
versel et permanent.
Jacqui Drollet
Secrétaire général de la mana te nunaa
Veà porotetani N“38. octobre 99
pendant des années, jusqu'au Japon où
il avait pu partager avec des survivants
d'Hiroshima.
L'enquête sociologique réalisée en 1996
des anciens travailleurs de
Moruroa avait permis de souligner com¬
bien les questions de santé restent
parmi les préoccupations majeures du
moment : 91,3 % des anciens travailleurs
interrogés au cours de l'enquête (sur un
total de 737) ont dit qu'une recherche
médicale/épidémiologique sur les
auprès
conséquences pour la santé des essais
nucléaires devrait être entreprise.
Depuis trois ans que cette question a été
posée, force est de reconnaître que peu
de choses ont été entreprises en
Polynésie pour répondre à cette préoc¬
cupation des anciens travailleurs.
Le 27 janvier 1996 marquait heureuse¬
ment
la
fin des essais
nucléaires
en
Polynésie. Mais tout n'est pas fini pour
autant.
Restent tous
ces
anciens
tra-
vailleuts - et probablement les popula¬
tions des îles proches de Moruroa - qui
ont
approché de très près les expé¬
riences atomiques. Ils sont nombreux à
demander
un
Qu'attendons-nous
suivi
médical.
répondre à
leur appel ? L'autruche, nous dit-on
(mais n'est-ce pas un " volatile " du
Pacifique ?), enfoncerait sa tête dans le
sable du désert australien pour, refuser
de voir un problème imminent !
Aurions-nous, en Polynésie, adopté
cette attitude peu responsable à l'égard
de ces milliers d'hommes qui ont côtoyé
l'atome au risque de leur santé ? Suivons
l'exemple de nos voisins de Fidji et des
pour
Marshall.
Bruno Barrillot (B.B.)
Serions-nous moins humains
que nos voisins de Fidji ?
En juin dernier, le Pacific Concerns
Resource Centre
il
I
(PCRC) de Suva a
publié le résultat d'une enquête
auprès des 300 soldats et marins fidjiens
qui, en 1957 et 1958, avaient participé
aux
essais nucléaires anglais sur l'île
Christmas (aujourd'hui
rattachée au
Kiribati). Le plus célèbre d'entre eux était
Sir Penaia Ganilau, ancien président de
Fidji, décédé d'une leucémie en 1993. Un
livre a été publié - " Kirisimasi " - qui
raconte
l'histoire de ces vétérans et trans¬
met leur témoignage que l'histoire officiel¬
le avait oublié. Inutile de
rappeler ici les
souvenirs de ces fidjiens : chaque
Polynésien, pour peu qu'il veuille bien
écouter tel membre de sa famille ou même
son voisin
dra
la
qui a travaillé à Moruroa, enten¬
même
histoire
:
les
fantastiques
champignons atomiques suivis d'étonnantes pluies, les malaises et maladies
subies par quelques-uns, le malheur qui les
poursuit jusque dans leur descendance...
La plupart des vétérans interrogés par le
PCRC ont exprimé le besoin de faire un
bilan de santé et la question fut posée aux
autorités médicales militaires de Fidji. Ces
dernières ont approuvé le principe et un
médecin militaire a été désigné pour
superviser
ces
examens
médicaux.
Cependant, le coût de tels bilans de santé
étant très élevé, les responsables de l'en¬
quête ont obtenu des autorités militaires la
gratuité de ce service pour les vétérans.
Ceux de Suva ont pu faire établir leur bilan
de santé à l'hôpital militaire de la ville tan¬
dis que ceux des autres îles ont été auto¬
risés à le faire réaliser par le médecin de
leur lieu d'habitation. Tous ces bilans ont
été envoyés au
en cours
PCRC et les résultats sont
d'exploitation.
B.B.
Serions-nous moins humains que
nos voisins des îles Marshall ?
créé à Majuro (capitale des Iles
Marshall) pour gérer les fonds versés par
les Américains en règlement des compen¬
sations pour les dommages causés aux
été
reconnaît 34 maladies pour lesquelles les
Jusqu'à présent, on croyait que seuls
quatre atolls des Marshall avaient subi des
graves conséquences des expériences
nucléaires américaines. Or, après que l'ad¬
gens peuvent obtenir des
ministration Clinton ait autorisé l'ouvertu¬
insulaires
et
à
leurs
biens. Ce tribunal
compensations.
En effet, un
rapport récent publié dans le journal de
l'American Cancer Society montre que les
taux d'incidence du cancer sont plus éle¬
vés dans chacune des catégories dans les
Iles Marshall comparés à ceux des EtatsUnis pour la période 1984-1994. Ce rap¬
port se réfère à 470 décès par cancers
enregistrés
par
le
Tribunal
des
Réclamations Nucléaires. Il révèle que le
taux de cancer du poumon est 3,8 fois
plus élevé chez les hommes et 3,09 fois
chez les femmes qu'aux Etats-Unis ; les
cancers du cerveau, 5,8 fois plus fréquents
tandis que les cancers du foie sont 15,3
Et ce n'est pas sans raisons.
Depuis la fin des années 1950, les
Américains qui avaient effectué des
essais
atmosphériques au-dessus
des atolls de Bikini et de Rongelap ont
reconnu leurs responsabilités vis-à-vis des
habitants de
ces
îles et des deux atolls
d'Utirik et d'Enewetok : des équipes médi¬
cales américaines et étrangères assurent
régulièrement le suivi sanitaire des popula¬
tions.
Après négociation avec les Etats-Unis, un
"
Tribunal des Réclamations Nucléaires " a
fois plus fréquents chez les hommes et 40
fois plus chez les femmes.
re
des archives, on a découvert que
22
atolls habités des îles Marshall (et non pas
quatre) ont été contaminés de manière très
importante et que les doses reçues dépas¬
sent
les
normes
admises
la
par
Commission internationale de protection
radiologique.
Le gouvernement des Iles Marshall est
depuis quelques mois en train de renégo¬
cier avec les Etats-Unis pour que le sort
des populations de ces autres îles conta¬
minées soit pris en compte par le Tribunal
des Réclamations Nucléaires.
B. B.
Veà porotetani N°38, octobre 99
[1^
Te huru i Takapoto
mahana, ua tâpa-
manaô e, e aha râ to te kaina e haere ai e
pa atoà hoi ia te taata i reira noa atu e àita
imt t te ora i râpae aè i to na iho fenua,
ôhipa ta na i te reira vâhi. Mai te reira
atoà hoi ia tae mai te pahi, e taatahia i nià
e
E aha te vâhi
âpî e te faufaa o te mau
parau i faahitihia aè nei, te ite-atoà-hia ra
hoi teie huru oraraa i te tahi atu mau
Te taaêraa te
maitaî i roto i te
Fâtata i te
mau
poipoi atoà, e itehia te
îmi nei ; te hororaa i roto i te hoê oraraa
oraraa
tumu
e
rahi,
rave
1 Takapoto e
no
te
i
haapiraa
ânei, te ôhipa, te mai. Vêtahi pae rà, ua
horo i Tahiti i roto i te tiàturiraa e i reira e
ora ai.
hoo te mau mea atoà, te pooihu e te
pirihaô, te mâniania e te ôtaa noa ; àore ra
e
horo i te vâhi tei to rima te itoito te ôhi-
paraa e te ora.
Tahiti
mau
taata, fatata i te mau mahana atoà.
hea atu a oraraa hau e te maitai ta te taata
e
Ua horo pûpâra noa te taata i Tahiti no te
U a riro te tahi mau vâhi 1 Takapoto
matai ora, te miti mâ, e te vai atu ra. Tei
mea
taata, noa atu èere i te taime roa.
farerel tâmau ai te
raveraa mai : te tà, te pâhua, te
pôreho, te pârau, te haari, te niàu, te
I Takapoto nei râ, ua riro ia teie mau vâhi
te faaô atu i te parau
e
Eita te ora e pau ia àmu, toe noa i te
fenua.
ei tâhua pororaa èvaneria, no te tâmata i
nel ei vâhi
inaha hoi, tei te pae tare roa te ora t te vairaa.
rima te
i te uahu.
/ te motu no Mataiva, te faaàhipahia nei te
ai mâtou i
Takapoto e inaa net, te uiui noa nei te
reva të tau mai i te retra
haari e te uto i te taime no te Ôroâ a te Fatu.
Mai te mahana i tau mai
pauroa ta te poipoi e tâpapa te taata i reira
Mai te peu e manu-
no te tii atu i te faraoa.
E te rahiraa o te taata ia ite i te mau
taata ia âmui i nià i te uahu, no te tiai ânei
faatianiraa rau i Tahiti, èita e hinaaro faa-
i te feiâ tâià àore ra no te haere noa mai e
hou e hoki i te kaina. Aore e faahaparaa i
tàuàparau. Areà i te vâhi hooraa faraoa,
te reira hinaaro.
Te poroî 1 te tamarlki paumotu
E parohaga teie i te haga tamariki paumo¬
tu
:
E
viru
ânei
ia
hakaruke atu ia
Papuronia e ia hoki mai i te kaina. ! ko nei,
no koutou ia, teie 4 ka nei, na koutou ia,
àore e hami ia kai. la tiaki koutou anana-
hi, e riro ta koutou faufaa i te haga tagata
ke.
Kura ora.
Maehaa àrometua
Te oraraa o te
hoê ùtuafare
e noho ra i Paea
Te pârahi net matou i Paea, a 25 matahiti t tete nei. ! noho
na
matou i
Papeari, e àita to matou e faurao no
te pou i Papeete no te ôhtpa e no te àfai atu
i te mau tamarii i te tare haapiiraa. Mea
tano ta parau e, ua riro ei fifi rahi no
matou, no te mea, aahiata roa (hora 3) ua
tià i nià, faara i na tamarii e 3, faaineine e
Ua àpapa te pereoo i nià i te purumu. Rave rahi o te faaruè nei i te aahiata. E aha te manaô ?
haere i te pae purumu no te tiai i te pereoo
tamarii e àore ia no te hiô i ta râtou mau
tamarii i te haapiiraa, te tià nei mâtou i te
mataèinaa. Mea huru atea rii to matou
faaôhiparaa no te fare haapiiraa mai. la
hora maha e te afa i te poipoi, hora pae ua
faaearaa i te vâhi tiaîraa pereoo. E piri roa
taoto te mau tamarii, e faaineine ia ôe i te
faaruè i te fare.
2 hora tereraa hou
tae atu ai i
ahu e àore ia te tahi atu mau ôhipa no te
Ua na reira noa mâtou e tae roa mai i teie
Papeete, te marehurehu noa ra ; e ia ao, i
tamarii. Eita to ôe taoto e aa maitai, te piri
reira e haere atu ai e taofe t te mau tare
mai ra te hora no te tià i nià. Te reira te
nei, teie râ àita e tamarii haere haapiiraa
faahou te rave râ i te ôhipa, àita ia i taaê
tàpiri mai i te matete. E haavitiviti, no te
huru i orahia mai e mâtou,
roa atu.
i te
mea
a
te tere noa ra te hora, e i mûri mai e
hope atu ia
hepetoma, hope atu ia matahiti. Aita atu
E aha te tahi mau fifi i farereihia mai
e
àfai i te tamarii i te tare haapiiraa (Charles
ta ôe
Vienot). Areà no ù nei, ia oti te faanahoraa
i te tamarii, e tâpapa atu au i ta ù ôhtpa t
mai te hôpeà hepetoma no te haamaha i te
e
rohirohi.
tamarii i to na pae e te metua i to na ; i te
te tare mai Louis Malardé. la faaoti te haa¬
1 mûri mai, ua haafatata mai mâtou i Paea,
pae no te faufaa, te tâfifi atoà râ i te tahi
piiraa, e haere ia e tit t te tamarii no te
tâpapa ia i te pereoo mataèinaa no te hoi i
te tare i Papeari. la tapae mâtou i te tare,
ua pô te mahana. I mûri aè i te tâmaaraa,
àita e taime rahi no te paraparau i te
àita atoà e tauiraa rahi i îteahia, i reira ra,
taime no te mau hôpoia rau...
20 Veà porotetani N°38, octobre 99
e
manaônaôraa maori rà ia vitiviti
ua roaa mai ia te tahi pereoo no
te faaôhte-rii-raa
e
no
te
mâtou ? Aita e taime pâpû no te àparauraa
ta ôe fetii tamarii, ua
faaitoito noa te
mâtou no
tauturu
i to
mâtou oraraa. Teie râ, no te tâfifi o te tere¬
Jeannette Mahaa
hoi e taere te
Te manaô o te hoê metua vahiné
raa
pereoo e no te matau
Rythme de vie et Santé
Maladies les plus fréquentes dans les îles
TT
'4'
K ST'
.n»
.
Des îles calmes.. Les îles certes, marquent
par leur calme, une vie rythmée pour les
uns
ceux
par
les horaires professionnels ou
de Técole, pour les autres par un temps
ouvert, disponible, dans lequel prennent place
les jours de pêche, les heures aux champs
(Faaapu). Pour ceux-ci, il n'y a plus d'horaires,
pense plutôt en lunaisons. Les rythmes vont
on
ensemble comme le "toere" et le "pahu" bat¬
tent
chacun
pour
son
propre
compte, se
retrouvent, synchrones. "Le temps s'immobilise
aux Marquises" disait le poète. Nous sommes
dans des conditions différentes de celles de
Tahiti. On
n'y trouve pas ces populations
motorisées jetées tôt le matin sur les routes,
encore là tard le soir. On n'y trouve pas non
plus cette agitation diurne de la grande zone
urbaine (Mahina-Punaauia). Le temps de som¬
meil, capital pour une bonne santé est plus
facile à respecter, le temps d'éveil ou relation¬
nel est moins chargé de stress, on passe du
temps en famille. Or la fatigue par exemple,
peut traduire un temps de sommeil insuffisant,
un stress trop intense, entraînant une baisse
des performances physiques, intellectuelles,
une moindre résistance aux
agressions (micro¬
autres). Oui, les îles marquent
par leur calme ; au retour à Papeete Ton fait
biennes entre
effectivement la différence de la cohue, du
bruit, de la pollution, des longues distances,
des files d'attente...
Faire la comparaison entre
les maladies ren¬
grande
zone urbaine de Tahiti n'est cependant pas
possible, faute d'indicateurs, mais la différence
des rythmes de vie n'est pas assez marquée,
Papeete n'est pas encore Paris, pour induire
une pathologie particulière.
contrées dans les îles et celles de la
Les enfants de Mataiva. Le sourire reflète la Joie de vivre.
Des maladies non spécifiques...
Rendre compte des
maladies les plus répan¬
dues en Polynésie n'est pas si aisé. Les motifs
de consultation les plus courants dans les îles
sont les infections aiguës des voies respira¬
toires supérieures (rhino-pharyngites et rhinites essentiellement mais aussi les angines),
les bronchites aiguës, les otites, les infections
cutanées, les plaies et traumatismes divers, les
diarrhées. Pour ce qui concerne les infections
des voies respiratoires, de loin les plus fré¬
quentes, beaucoup trop de malades consul¬
tent tardivement, au moment des surinfec¬
tions, ils ne sont pas encore convaincus de
l'importance du mouchage pour éviter l'exten¬
sion
de
l'infection
aux
bronches
et
aux
oreilles, aux sinus aussi. Le mal de gorge fait
consulter, retombée bénéfique du spot télévi¬
sé contre le R.AA. Les otites chroniques quant
à elles
n'inquiètent pas assez et Ton trouve
encore
trop souvent les écoulements d'oreille
négligés pendant des semaines ; l'interdiction
de baignade ici est difficile à faire respecter or
la guérison ne s'obtient qu'à ce prix. Les infec¬
tions cutanées témoignent souvent d'un
défaut d'hygiène. Les plaies sont laissées sans
soins, arrivent dans des états de surinfection.
Outre ces motifs de consultation les plus cou¬
rants il faut souligner l'intoxication par le pois¬
son, relativement fréquente, récidivant souvent
chez les mêmes piscivores impénitents qui
n'hésitent pas à quand même goûter de tel ou
tel poisson réputé toxique. Il faut encore
signaler les méfaits de l'alcool (malades ame¬
nés dans des
états d'alcoolisation
massive
proches du coma ou encore après actes de
violence, accidents de la circulation), ceux du
pakalolo (malades vus surtout à l'occasion de
troubles du comportement, la grande majorité
des toxicomanes, sans travail, marginaux ne
consultant jamais).
/ te motu, tei roto i to ôe rima to ôe Ora.
Enfin restent les maladies chroniques, le RAA,
l'hypertension attérielle, le diabète, les mala¬
dies cardiaques, les broncho-pneumopathies
chroniques, l'asthme. A une moindre fréquen¬
ce les psychoses et états délirants, les épilep¬
sies. L'hypertension et le diabète évoluent
longtemps sans manifestations cliniques, une
fois le diagnostic posé, ils astreignent à des
régimes, une hygiène de vie, des traitements
prolongés indéfiniment... bien souvent mal
suivis. Or Tun et l'autre présentent un risque
de complications cardio-vasculaires dont les
plus répandues sont les accidents vasculaires
cérébraux (les hémiplégiques sont bien
connus) et l'infarctus du myocarde. Le diabète
Veà porotetani l\l°38, octobre 99
21
pour sa part est le plus gros pourvoyeur d'in¬
suffisance rénale chronique terminale. Ces
malades-là
dans les îles, ils
Papeete en hémodialyse.
Mauvaise hygiène alimentaire, mauvaise
hygiène de vie, mauvaise observance théra¬
peutique, témoignent d'une sous-informa¬
tion, d'une sensibilisation insuffisante, d'une
difficile communication entre soignants et
restent pas
ne
exilés
sont
à
ÜDiOrrÂlâMîl!!
malades. Ces mêmes difficultés se retrouvent
pour les broncho-pneumopathies et l'asthme
où l'on aura de la peine à obtenir l'arrêt du
tabac, dans les épilepsies et les maladies
mentales où
l'observance des traitements
posera problème.
La
quasi-totalité de la pathologie humaine
peut se rencontrer dans les îles mais le pro¬
pos est ici de parler des maladies les plus fré¬
Il nous faut avant de clore men¬
goitres, les ulcères digestifs, les
quelques cancers, le ou les quelques cas de
tuberculose que l'on trouve dans chaque île
quentes.
tionner les
et hélas, les tentatives de suicide.
Des conditions socio-économiques
défavorables...
Sidesl'enfant estdesmalmédicaments.
ade on doit lui donner
Les îles certes marquent par leur calme, leurs
soins et
habitants aussi. Pourtant le quart de la popu¬
lation
polynésienne émarge au Régime de
Solidarité Territoriale (attribué sous condi¬
tion de revenu inférieur ou égal au SMIC).
Cette proportion est plus importante dans
les archipels. Bien sûr ceux des îles ont la
pêche et le faaapu qui leur permettent de
vivre dignement, mais il faut sûrement parler
de conditions socio-économiques défavo¬
rables dans l'explication des pathologies. Ici
prennent leur cause la sous-information, le
manque d'hygiène corporel, la mauvaise
hygiène alimentaire, l'habitat de fortune. La
population polynésienne marque par sa jeu¬
nesse, près de la moitié ont moins de vingt
ans.
Ils
sont en
situation d'échec
scolaire,
quel est leur avenir dans les îles ?
Vivre au calme certes,
pas sans combattre
On peut espérer vivre au calme dans les îles,
y trouve tout de même de gros pro¬
blèmes. Ceux-ci relèvent de hautes stratégies
on
mais aussi de
simples manières d'être. On
vaincra l'échec scolaire par une politique de
l'éducation mais aussi sur le terrain grâce à
Si l'enfant est handicapé, il doit recevoir des
soins spéciaux.
Recenser, prévenir
et éduquer
Ma première année d’activité à
l’infirmerie de Takapoto m’a .per¬
mis de recenser les différentes
pathologies liées à : l’hygiène de l’eau
comme les plaies infectées, les diar¬
rhées.. l’hygiène de vie comme la toux
chez les enfants, le nez qui coule... Ce
recensement m’a permis de mener des
actions de santé publique au niveau de
l’école, de la commune, de la popula¬
.
tion. Toutes ces actions ont été menées
collaboration avec les responsables
enseignants qui auront décidé avec
leurs élèves de s'y atteler. Il en est de même
en
des
de sensibilisation de la population et de
ceux des
problèmes de santé, iis relèvent d'une
politique de la santé mais aussi et tellement
d'un savoir être des personnels soignants
dans l'accueil et l'accompagnement d'une
population, calme certes, mais aussi l'une
des plus sympathiques qu'il soit donné de
rencontrer. Vivre au calme oui, pas sans com¬
battre.
des confessions religieuses, dans le but
prévention surtout. Les maladies des
respiratoires surtout chez les
enfants arrivent en première position,
suivent ies maladies de peau ainsi que
voix
les maladies liées à l’eau comme la diar¬
rhée.
Suite
Rocky Meuel
22 Veà porotetani N°38, octobre 99
corporelle (toilette...), hygiène alimen¬
(connaissance des aliments...),
hygiène de vie (tabac, alcool, paka...),
hygiène de l’environnement (wc à trou,
poubelle, puit d’eau, citerne d’eau...).
Actuellement, la direction de la Santé
Publique me charge aussi des diffé¬
rentes missions en éducation pour la
Santé à Takaroa. L’éducation pour la
Santé est primordiale. Etre en bonne
santé c’est : être bien dans sa peau, être
bien dans sa tête, ne pas être malade.
Pour rester en bonne santé, il est
conseillé d’avoir une bonne hygiène de
vie. L’hygiène a pour objet de placer l’in¬
taire
dividu dans les meilleures conditions
d’existence et diminuer ainsi les risques
de maladies.
Je remercie le pasteur Tairua Robert de
m’avoir
analyses de situation, des
actions de prévention sont décidées.
Des interventions sont prévues à l’éco¬
le. Je vais deux fois par semaine à l’éco¬
le pour parler de la prévention en santé
Publique. Mes thèmes sont : hygiène
aux
permis de m’exprimer dans
notre journal.
Que Dieu nous bénisse.
Élise Tahua
Infirmière à la Circonscription Médicale
des Tuamotu Gambler
à l’Infirmerie de Takapoto
dimanche, jour du Seigneur, et le reste de
la semaine. Le Créateur n’est jamais aussi
visible que dans les autres. Comment
pourrais-je parler de ma foi, si je ne recon¬
nais pas les autres, si je ne me reconnais
pas dans les autres ?
Dieu à travers l'humanité
Ceci
nous rapproche de ce théologien
catholique allemand souvent accusé, par¬
fois congratulé, qui nous dit : " Nous ne
voyons jamais Dieu qu'à travers l'humani¬
té des autres " (2) Quelle belle manière de
nous rappeler que le créateur s'est fondu
dans notre pâte humaine ; qu’il n’est plus
comme au temps de Moïse cette lointaine
pensée, intouchable, si pure qu’il fallait se
voiler la face pour lui parler, ou en parler.
Nous pouvons exprimer chaque jour notre
foi même sans posséder le langage soidisant approprié et réservé à la théologie.
Tes préoccupations sont aussi nos préoccupations.
Les autres, ce n'est pas l'enfer
Il est des mots que l’on entend et que l’on emploie souvent sans réfléchir, alors
qu’ils sont riches de sens pour celui qui se donne la peine de les explorer.
Jacques Stelandre nous livre ses réflexions à propos d’un mot clé
de la culture contemporaine.
Une résurrection, déjà
...Il faut être ensemble pour avancer. J’ai
besoin des autres pour partager, approfon¬
dir, ou corriger mes idées. Comment se
pourrait-il alors que les autres soient l’en¬
fer ? L’enfer c’est l’enfer - mement... Les
autres, c’est l’ouverture, c’est l’échange.
Rappelons-nous que " autre " et " autrui "
"
Les Autres... ! "
La rencontre
A
première vue, ce mot dégage une
impression de vague, d’imprécision.
Une impression qui prend tout de suite
plus de sens à partir de la célèbre phrase
attribuée à Jean-Paul Sartre : " L'Enfer c'est
les autres ".
Le croyant que je suis, ou que je crois être,
réagit à cette affirmation. D'abord, parce
que je ne voudrais pas, à mon tour, tom¬
ber sous le coup d’un jugement dont j’au¬
rais à un moment ou à un autre à payer le
prix ; ensuite parce que j’ai peine à imagi¬
ner que je puis être, moi, l’enfer pour un
autre, un parent, un ami, un voisin, bref
pour tous ceux que je côtoie.
Le regard de l'autre
Pourtant la vie au
sont de la même racine, qui se trouve éga¬
Je voudrais livrer à
votre
méditation les
pensées de deux ou trois " autres " qui
m'ont aidé à approfondir, à lire autrement
le quotidien, mon quotidien, où les autres
apparaissent trop souvent comme un enfer.
J'espère n’avoir pas trop sorti ces pensées
de leur contexte.
"
Je ne puis m'adresser à Dieu qu'à partir
d'une rencontre humaine " écrit Françoise
Verny dans " Dieu n'a pas fait la mort "
( J ). Elle me rappelle que je ne suis pas une
créature unique. Mon dialogue avec Dieu,
je l’ai chaque jour, à chaque instant, et sur¬
tout lorsque je suis au milieu des autres,
de tous les autres quels qu'ils soient. Il n’y
a
plus alors cette coupure entre le
lement dans " altruisme " ; c’est-à-dire le
libre
récompense.
partage
sans
idée de retour, de
Ce n’est pas le regard des autres sur moi
qui doit changer, c’est mon propre regard
qui doit saisir autre chose de plus profond,
de plus vrai chez l’autre. Comme on
retrouve le texte primitif sur le vieux
manuscrit, si l’on prend le temps de s'y
arrêter. C'est déjà cela la résurrection.
Jacques Stelandre
Théologien, ancien responsable d'œuvres sociales,
actuellement à la retraite à Nîmes
1 - Éditions Grasset, 1994, p.220
2 - Eugen Drewermann
quotidien, la ville avec
encombrements, l’autoroute avec ses
bouchons, surtout pour les départs en
vacances, le voisin avec sa télé ou sa chaî¬
ne hi-fi à fond la caisse, l’administration et
son cortège de tracasseries, j’en passe...
tout cela m’amène parfois à penser que je
vis en enfer, disons plus modestement, une
vie difficilement supportable. Car je me
sens bien lorsque je suis seul, que j’ai pour
moi l’espace, tout l'espace, le silence. Il
semblerait que je me sente mieux lorsque
je peux vivre sans me soucier des autres et
sans supporter leurs contraintes. Encore
qu’il puisse y avoir leurs regards. Je suis
ses
mal à l'aise lorsque dans la rue, un autre
me
fixe
me
veut-il celui-là ? Cela me pèse.
Voilà
un
un
moment avec
attention. Que
côté du décor. Sans doute ni le
plus beau, ni le plus facile à vivre. C'est
celui que je fréquente le plus souvent.
Les autres, c’est l'ouverture, c'est l'échange.
Veà porotetani N°38, octobre 99
23
Te mau parau no Paôfaî
taires dont la très récente association
Communiqué de la Commission
Permanente de L'Eglise Evangélique
de Polynésie française
La Commission Permanente de l'E¬
glise Évangélique de Polynésie
Française a pris connaissance de
l'arrêt de la Cour d'Appel de Papeete
rendu dans le litige qui l'oppose aux
associations cultuelles des paroisses de
Tevaitoa, Vaiaau et Opoa et M. Philippe
TUPU, sur la propriété des biens se
trouvant dans ces trois paroisses de l'ɬ
glise
Évangélique de Polynésie
Française.
Elle est profondément scandalisée par
cette décision de justice inique de la
Cour d'Appel de Papeete dont les pré¬
misses étaient déjà apparues lors de la
plaidoirie de l'avocat du Conseil
Papetoai et, dans le même temps, de
déstabiliser et démanteler à terme l'Égli¬
se
conseils
d'administration
-
le
CAB.E.E.P.F. pour l'Église Évangélique
de Polynésie Française et le CAM.I.CA
pour
Évangélique que le Président s'est
employé à interrompre à plusieurs
reprises afin d'afficher publiquement ses
opinions préjugées sur cette affaire et
surtout son mépris à l'égard de l'Église
Évangélique de Polynésie Française en
la comparant et en l'assimilant à l'Égli¬
se de Scientologie.
Et, c'est par un raisonnement purement
de la
Parau Faaara na te
E
l'Église Catholique -, seuls investis
personnalité civile et donc seuls
acquérir des biens meubles
et immeubles au nom et pour le comp¬
te de la mission représentée.
Par cette décision spécieuse et poli¬
tique, la Justice s'associe ainsi aux
actions de l'État français en Polynésie
Française dont la politique est de favo¬
riser l'émergence des associations sec¬
habilités à
mea na
roto i te hoê tâtararaa
haavare to te
Tiripuna teitei no
Papeete paparaa i ta na faaôtiraa
Apooraa Faatere
no
0 te Etârëtia Evaneria
no Porinetia Farani
U a hlôpoa maite te Apooraa
Évangélique de Polynésie Française.
C'est le tribut que paye l'Église Évangé¬
sophiste donc volontairement faux que
la Cour d'Appel de Papeete va asseoir
sa thèse de l'indivision forcée et perpé¬
tuelle des lieux de culte en donnant,
l'instant d'une signature au bas d'un
acte d'acquisition, une existence tem¬
porelle à une paroisse qui relève pour¬
tant de l'organisation spirituelle de l'ɬ
glise Évangélique de Polynésie Française
et, alors que le décret-loi du 16 janvier
1939 pris par le Président de la
République Française a permis aux mis¬
sions religieuses de constituer des
l'Église
d'Administration des Biens de
cultuelle de la paroisse protestante de
r
r
te Faufaa tumu o te ôre e tià ia
lique de Polynésie Française pour son
Indépendance à l'égard de tous pou¬
voirs et ses prises de position en faveur
de son peuple meurtri dans sa dignité.
Par cette décision de justice provocatri¬
ce, la Raison d'État n'est-elle pas de
préparer le lit afin de faire subir demain
à l'Église Évangélique de Polynésie
Française, ce que l'armée indonésienne
entreprend aujourd'hui au Timor
Oriental contre l'Église Catholique ?
Fidèle à sa confession de foi qui iui
rappelle son rôle de sentinelle vigilan¬
te, l'Église évangélique tient à reprendre
la parole du prophète Isaïe pour l'en¬
courager dans son ministère et renfor¬
cer son
"
témoignage.
Par amour pour toi, Jérusalem, je ne
me
tairai pas ;
toi,
par amour pour
Sion, je ne resterai pas inactif
Papeete, le 16 septembre 1999.
Pour la Commission permanente
de l'Église évangélique.
Le Secrétaire Générai,
Ralph Teinaore
E ere ânel o teie te huru o te hôpoià
0
ta te Etârëtia Evaneria e àmo no
to na val tiàmâ-noa-raa i mua i te
mau
püai atoà e no ta na mau faaô¬
vavahi mai te mau vahi haamoriraa
tiraa e turu 1 to na nOnaa o tel pepe
ma te hôroà i te hoê
1 roto i to na turaraa. Na roto i teie
pâroita tei riro
hoî ei âmuiraa faaroo i roto i te faa-
faaôtiraa aoaoa a te tiripuna,
nahoraa o te Etârëtia Evaneria i te
ânei te hinaaro o te Mana Hau farâ¬
hoê tiàraa mana, ia au i ta na tuu-
ni i te faaineineraa no ananahi no
èere
hooraa
te Etârëtia Evaneria i te mea e rave-
Tiripuna teitel no Papeete no
tiaavâraa tei tupu i roto i te
fenua, e inaha na roto i te faaôtiraa
hia nei i te fenua Timor Hltiaa o te
ture no te 16 no tenuare 1939 ite-
Râ i nlà i te Etârëtia Tâtorita e te
Etârëtia Evaneria e te mau Tl-attraa
hia e te Peretiteni o te Hau repupi-
nuu faehau o te fenua Itonetia ?
faaroo no Tevaitoa, Vaiaau e o Opoa
rita farani i tià ai i te mau Etârëtia
Ma te tlaturi pâpO i ta na faîraa faa¬
Philippe Tupu no te faufaa i roto i
na pâroita no te Etârëtia Evaneria.
Ua peàpeà o ia i teie huru faaôtiraa
tià ôre a te Tiripuna Teitei no
Papeete o tei îtehia to na haamata-
ia haamau i te hoê Tomite no te
roo 0 tei haamanaô mai ia na 1 to na
faatere i te faaôtiraa
te
a
te
e
raa
i
te
talme
no
te
vauvauraa
raa
rima i
mau
raro
maitai
-
i te parau
te CABEEPF no te
tiàraa tiaî mata ara te
rave
Etârëtia Evaneria i teie parau ta te
râtou anaè te
perofeta Itaia no te faaitoito i ta na
tià atu i mua i te ture no te hoo mal
tâvlnlraa e no te haapautuutu i ta
i te faufaa i te iôa no te Etârëtia o ta
na faaîteraa.
te Etârëtia tâtorita -
,
manaô a te pâruru no te Tômite o te
te reira tômite e tià atu.
«No Tiona nei i ore ai au
mau Maitai a te Etârëtia Evaneria o
Na roto i teie faaôtiraa tià ôre e te
noa ai :
manaô poritlta, te âmui nei te mau
au e
ta
te
Peretiteni
haamâmO
e rave
o
te
tjripuna i
rahi taime no te
faaite pâpO mai i to na mau manaô
0
ta na i faaoti aè
na
i nia i teie
haavâraa e i to na ihoâ râ faatura
ôre i te Etârëtia Evaneria ta
na
i
faaau i te haapaôraa <<scientologie».
24 Veà porotetani N°38, octobre 99
nei te
Etârëtia Evaneria e te CAJVIICA no
haavâ i te mau ôpuaraa a te
Hau
Farâni e faaôhie nei i te tupuraa no
te mau haapaôraa êê mal te
Taatiraa faaroo no te pâroita porotetani no Papetoai e o ia atoà no te
vavahiraa 1 te Etârëtia Evaneria.
e
mâmü
e no lerutarema nei i ôre ai
pârahi noa ai».
Papeete 1 te 16 no Tetepa 1999
l te ioà o te Apooraa Faatere
o
te Etârëtia Evaneria
Te Pâpai Parau Rahi
Ralph Teinaore
Na matahlti 12 i te Aua pipi fTuhaa 2)
Te faainetneraa i te pipi no te tôroà ôrometua
Etoru tâhuafaalneineraa ta ù e
îte ra e te tano ia hiô tâmau
hia, te tahua matamua o te
faainetneraa i roto i te pâroita, te piti
O
te tahua
o
te
mau
faalneineraa
atoà e ravehia ra i roto i te Aua e i
roto i te tahi atu mau vâhi faaineineraa e
te toru o te tâhua o te haa-
paâriraa.
Te tâhua mâtamua : Te Pâroita
Ua ite tatou no te mau pipi i ô mai i
roto i te Aua pipi, e mea na roto mai
râtou i te pâroita. Ua faatae mai te
ôrometua e te Apooraa tiàtono i ta
râtou rata turu. Na reira atoà te rata
aniraa a te taata e ôpua ra i te haere
i te Aua pipi.
mau
roa
Eita ra e tano e haate manaô i nià i teie na
parau no te ite pàpO i te huru o te
taata e haere mai ra i te Aua. I te
ôrometua haapii e rave râ i te reira
tühaa. Ua oti te reira tühaa i te faa-
naho maitaîhia. Aita atoà e faaea ra
mâtamua o te hiôraa i te huru no te
ôhipa i orahia i roto i te haapaàriraa e te piti o te tühaa o te hiô¬
mau
rahiraa taime, i te Aua pipi e îte
maitaîhia ai te huru o te reira e te
te tâtâiraa e te haamaitairaa. Te hiô-
raa i te
atoà-hia ra te huru o te pipi i roto i
nuraa e
reira pipi. Na te ôhipa i orahia mai i
te taime haapiiraa.
tua matahiapo i tîtauhia. I roto i te
I
hiôraa, e tano terâ tühaa mâtamua
haapii mai ia ù, e hiô faahou i te
parau no te faaineineraa i roto i te
pâroita. Ua na roto mai ihoâ ta tatou
mau
pipi i te pâroita, e mea iti ra tei
ràpae atu i te taime haapiiraa, te
euhe, te tereraa o te faatâhi¬
te mau manaô o te ôrome¬
hiô-atoà-hia ra te huru o te pipi e te
ia ravehia
faatere, te tahi mau ôrometua haa¬
atoà
e
te tômite tôroà. Na na
haapâpü i te manaô o te
Tühaa no te faatâhinuraa i te pipi,
e
haa-
pii e te mau ôrometua e farii ra i te
mau pipi. I ta ù hiôraa, e tano ia
mata te toperaa i roto i te pâroita o
haamaitaihia te tühaa a te mau ôro¬
ia hoî te huru, te manaô... Te mau
metua e fârii ra i te mau pipi na roto
Apooraa Faatere, e
rave-noa-hia te faaineineraa faatâ¬
pipi tei arataîhia, e mau pipi ia tei
i te faanahoraa i te tahi parau pâpai
hinuraa i te piti 0 te tühaa o ia hoî
farii e ia na reira atoàhia i roto i te
i te mau tuata atoà(6 âvaè) i nià i te
te hiôraa te euhe, te tereraa o te
Aua. Aita anaè te reira tühaa i rave¬
huru o ta râtou pipi.
faatâhinuraa e te mau manaô o te
arataîhia. Te tiàturi nei au,
e
hia i roto i te pâroita, e ôhipa rahi te
faatere e te mau taata e ôhipa ra no
la oti anaè te reira ôhipa i te faaoti¬
bia i roto i te
ôrometua matahiapo i tîtauhia.
Te toru o te tâhua : Te TChaa e te
te Aua pipi i nià i teie huru taata. Ua
tahi atu
Pûôhuraa
îte au i te tauturu rahi a te tahi mau
Tei matarôhia e tâtou, te haapaâri-
Terâ ia te tahi mau manaô o ta ù e
ôrometua no te mau pipi ta râtou i
raa e
ôhipa te reira na te mau Tühaa
hinaaro nei e ôpere atoà ia ôutou te
faaineine mai.
e te mau
ôrometua tei tuuhia te pipi
feiâ taiô i ta tâtou veà porotetani no
iho ia râtou. Rave noa ai te
te mau ôhipa i orahia mai e au i roto
Te piti o te tâhua : Te Aua pipi
reira Tühaa i ta na faanahoraa àore
i na matahiti 12 i roto i ta tâtou Aua
E 4 àore ra e 5 matahiti te horoâhia
râ te reira ôrometua i ta
faana¬
pipi. Ua tuuhia nâ mua roa teie mau
na te Aua no te faaineineraa i te
pipi
horaa. 1 ta ù hiôraa, e tano tâtou e
no te tiàraa ôrometua. A taa noa atu
haapâpü na roto i te pâpai i te tahi
parau i roto i te Apooraa Faatere no
te âvaè Tiurai. Te vai iho nei au i teie
ai te mau haapiiraa e horoâhia ra tei
faanahoraa âmui.
tiàraa faatere i roto i te ôaôa
patu e tei tâtâî i te taata, te vai atoà
Ua
i pihaî
ra
te mau hiôhiôraa e te mau tâtâi-
raa e ravehia ra e te
faatere, te mau
ara
te
mau
Tühaa
na
e
faaineine
e
te
haamaitairaa i te Atua no ta na tau¬
mai râtou i te tahi parau tüatâpapa-
turu. Te faaitoito atoà nei
raa no te
taeaè e amo mai i teie tiàraa, e tae
pipi haapaâri e 5 atu i roto
au
i te
ôrometua haapii, te mau ôrometua e
tuuhia atu te mau pipi e tae noa atu
i te faatâhinuraa.
noa atu i te mau
taata atoà e haa râ
No te faaineineraa no te faatâhinu¬
no ta tâtou Aua
pipi.
te tühaa a te tômite Heremona e ta
raa,
ua
te Apooraa Faatere.
mau
Te hiôhia râ te pipi i nià i ta na mau
nuraa
pipi e ô atu i roto i te faatâhi¬
i teie Apooraa Rahi. E piti
haapiiraa i roto i na matahiti e 4
tühaa e ravehia i roto i te faaineine¬
àore ra e 5. Na te faatere e te mau
raa
no
faanaho faahouhia
te faatâhinuraa
:
no
te
te tühaa
Jean Teururai
Veà porotetani N°38, octobre 99
25
Les Centres de Vacances et de Loisirs (CVL)
dans la mise en place de quelques Chantiers de
adultes en difficulté de lecture est soutenu par le
Le CPCV, Organisme protestant de formation, a
Développement. Nous interviendrons à Papeete
dans trois domaines : gardiennage d’enfants
Ministère de la Sohdarité. D’ores et déjà, le CPCV
(Titioro), connaissance des métiers et animation
de quartier (IFTS), à Papara (périscolaire et
maçonnerie) et aux Tûamotu (Faaite, Pukania,
Makemo, Hao) remise à niveau, pêche lagonaire, charpente marine.
tion
Assemblée 2000
Huahine et Bora-Bora.
Le CPCV prend en charge la formation générale :
Du 1° au 6 mai 2000, le CPCV Tahiti accueillera
L’ensemble de ces CVL représente environ 17000
remise à niveau
l’Assemblée Générale de tous les CPCV. Nous l’or¬
mis à profit les vacances scolaires de juillet-août
pour organiser les centres de vacances et de loi¬
sirs (CVL) suivants : 4 colonies à Moorea, Tahaa,
Uturoa
(Juillet et août), 2 CLSH (Centre de
Loisirs Sans Hébergement) à l’école primaire de
Mamao à
Papeete, 1 Camp Ados itinérant à
journées-enfant. Le bilan des centres, effectué le
19 août, a permis aux directeurs, animateurs,
formateurs et membres du Conseil d’administra¬
(français, calcul) formation à
l’animation, législation associative... Les interve¬
nants ne sont pas toujours faciles à trouver ! ! !
Appel est lancé aux bonnes volontés !
tion de souligner en toute franchise les réussites
plein, en forma¬
auprès de Robert Caron. Merci à Robert
Caron pour son aide précieuse et sa disponibili¬
té, grâce à Internet !
ganisons avec la collaboration de l’ÉgUse évan¬
gélique au sein de la paroisse d’Arue.
et les échecs.
Centre Familial (Vacances - Loisirs)
En collaboration
avec
le Service des Affaires
1®’’ mai : 9
11 h 30 : Colloque 1 “ La famille polyné¬
En voici les points forts : Lundi
h
De l’observation des stagiaires en
1° pratique,
a recruté un animateur à temps
-
sienne ”. 14 h
-
15 h : Bureau Union et Tahiti -
Rencontre Ministre de la jeunesse et des sports.
(directeurs et animateurs), l’équipe de forma¬
Sociales (SAS) et plus particuUèrement avec la
teurs accentuera la sensibihsation à la responsa-
circonscription n°5 (Arue-Hitiaa), les Centres de
biUté, aux droits de l’enfant et au travail en équi¬
pe. Les directeurs de centres devraient pouvoir
mieux cerner les motivations de leur personnel
d’encadrement avant de constituer leurs équipes.
Un grand merci aux deux groupes paroissiaux
qui, au dernier moment, nous ont refusé leurs
vacances pour
Les Projets
outil d’insertion ”. 14 h
locaux pour
l’implantation de la colonie de
juillet à Moorea et du camp à Huahine. Nous
espérons que les travaux de rénovation mis en
avant seront terminés pour juillet 2000 !
Il serait souhaitable que les CPED et les Ui-Api
invitent le CPCV à leur bilan des centres, ou du
moins en transmettent un compte-rendu, ce qui
permettrait de mieux cerner et résoudre les pro¬
Antenne CPCV à Uturoa
l’Éghse évangéhque. Jeudi 4 mai : 9 h -11 h 30 ; Assemblée
blèmes rencontrés au niveau des stagiaires.
Le passage de Robert Caron, Directeur du Centre
“
:
9 h - 11 h 30 : Colloque 2
Association et Bénévolat à Tahiti ”
ou
familles démunies, commencé du
“BAFA/BAFD
4 au 7 mai, sera renouvelé avec les mêmes inté¬
nel ”. 14 h
ressés du 12 au 15 octobre au Fenua Aihere.
Rencontre Ministre de la Sohdarité. Mercredi 3
diplôme Polynésien Profession¬
-
15 h : Bureau Union et Talûti -
mai : 9 h - 11 h 30 : CoUoque 3 “ Le logement
-
15 h : Bureau Union
et Tahiti - Rencontre Président de
Afin de donner plus de dynamisme à son action
aux Iles
Générale de l’Union suivie de l’élection du
Sous-le-Vent, le CPCV souhaite, avec l’ai¬
de de l’EEPF, créer une antenne à Uturoa, notre
Président et des instructeurs de quaffté étant sur
Conseil d’Administratlon.
place.
CPCV Tahiti tiennent à remercier chaleureuse¬
Le Président et le Conseil d’Administration du
ment
Centre de lecture
de Lecture de Nanterre, du 5 au 21 août, nous a
Chantiers de développement
permis de mieux cerner cette activité qui s’inscrit
L’Agence pour l’Emploi et la Formation
dans la lutte contre l’illettrisme. Le Centre de
Professionnelle a solhcité le concours du CPCV
Lecture, visant des enfants, des jeunes ou des
26 Veà porotetani l\l°38, octobre 99
Mardi 2 mai
l’Éghse évangéUque, les pouvoirs pubffcs,
les mouvements associatifs et tous les bénévoles
pour le soutien et le concours qu’ils nous appor¬
tent dans la rencontre de l’autre.
Émile Malé
Heiva a “te Ihi o te Ra” i Mahina
“Te uî-âpl, O te tahi ia taata âueue ère” André Ihorai
E pae taora àfata, e toru ta te Repera,
raa
atete tâpati poipoi, ua taîruru
hoê ta Tataio raua Nitotemo. Penei aè,
atu te tâàtlraa
no te mea tei Mahina te parau
pupu atoà i te rë o te parau ora, niuhia 1 nià i te puta a Itaia (52:2 ; 58:6).
Maite mahana pae 13 i te 15 no
Uî-âpï terete-
tiano “Te Ihi o te Ra" 1 Mahina no ta na
Heiva matahiti. E mau tauatini e piti
rahi no
te repera i matara ôhie noa ai to na
tâpati. E inaha, ua àlfaito te mau
parau i taua p5 ra.
E mau uiraa tatara, nau uiraa i nià i
El pûôhuraa
mai, mai te porotëraa i te mahana pae
ahiahi e tae roa atu i te pure poipoi no
te ôhipa i tupu e àore ia nau uiraa t
mo 1 te taura tuto, e tuu i tei haa-
taua tâpati ra i nià i te mahora rahi no
E tano atoà ôe e tàmata i te pâhono
Vénus. Ua tae atoà atu
mai i teie mau uiraa ei ràveà faahaa-
hânere no te tûhaa hoê o tei âmui tahi
vau
i taua
nià i te hum taata.
taharaa mahana ra no mahana pae no
manaô rii i to ôutou îte pïpiria.
te haapiiraa ta te “Ihi o
El hlôraa :
te Ra" i faaineine mai ei vâhi ei ôpereraa i te èvaneria ora.
e aha
“E tatara i te rura o te ino, e tahe-
vibla”
I roto 1 te pûôhuraa a Pihaatae ôrome-
tua, la au te mau parau faaau ta na i
tuu mal, mal te
te repera, e mai ânei
e manu e àore ia e râau. E aha te
ôhipa
mâtamua ta te repera i rave i mua ia
tahi reo faaara e te
tohu maere atoà râ to na reo i te matararaa
mal. Mal te tahi faaineineraa te
El hlôraa taata te haapttraa o te
letu : ua horo e tâpuni, ua tuu te turi
hum, ia val ara noa te uî-âpï înaha “ia
ï anaè te lato vaa, e ôre e tomo" te reo
i raro e ôre râ ua tai. No Tataio, e taata
ia
parau ora
toroà ia o ia e, e taata no Emauta o ia.
âueue
E haùti ui manaô tei faatupuhia i te
Areà ia Nitotemo, e Faritea e tâvana no
manaô o Ihorai ôrometua.
mahana pae no te haapiiraa a te
Uî-âpï nei o tei faaitohia e nâ taureà-
te Ati-Iuta o ia. E ua haere o ia e fare-
E teretetiano ra, ei hau atoà la. E ia
rei ia letu i te hoê rui.
po
o
te ôrometua. “Mai te tahi taata
hoi te
ôre"
uî-âpï ia
au
te
reà e iva no Mahina i te ômuaraa iho
la Repera râ, to na hinaaro la letu, ia
0 taua
tàpiri te mau vaa atoà o te mau haapaôraa ê atu 1 ta tâtou, e vaa terete¬
mâ o na ia ora to na mai. E no to na
tiano atoà nei hoi nâ vaa tauàtl oitu-
Na te taora àfata i haamatara i te mau
aroha tauaro ia na, faaora iho nei letu
mene.
uiraa i nià i te
pïpiria. Ei
tuuraa piri te hum faatereraa o te
haapiiraa, ia roaa i te mau pupu tâtai
ia na. Aô atu ra letu ia na èiaha o ia e
hau êlaha râ no te tamaî. A hiô hipa te
haaparare noa atu i te taata i te ôhipa
i tupu i nià ia na. E faaue aê ra letu ia
here tauaro
tahi i te mâiti mat t te hoê pâhonoraa
na e haere e faaîte ia na i te tahuà.
ta ràtou i manaô e, ua tano i nià i nâ
tâtou ei hiô hipa 1 te aroha tauaro te
Ei mau faaànaanataeraa atoà teie i te
tahi taata, a taa noa atu ai to na hum,
pâhonoraa e tom i tuuhia atu i mua ia
ràtou. E, e toru pupu i te haereraa
hoê. Ua au te ôhipa a te uî-âpl nei. Te
talô faahou i te pïpiria,
to na reo, to na taaêraa ia tâtou.
val
uî-âpi i te pâhonoraa atu i te mau
uiraa, tâpaô e te mau noa ra te haapll-
haapiiraa ra.
nei
o
mau
àito
Nitotemo,
te
repera e
o
Tataio.
te parau ora
înaha ua tae ora roa mai a i Mahina i
teie àvaê atete nei. E àravlhi mau to te
atu to
A riro al tâtou ei faèhau no te
na
no
letu 1 te repera, noa
a riro atoà atu ai
hum ê
El haapiiraa la teie no ù 1 terâ ra pô no
te repera ra i Mahina.
Valérie Gobrait
Tongatapu te fenua o te farereiraa
Ite matahiti 1997 1 roto 1 ta na
Apooraa rahi i tupu na i te fenua
faaoti na te Tâàtlraa o te
mau Etârëtia o Pâtitifa nei (PCC) 1 te
nei,
ua
I teie taime, ua pâpü te parau no teie
mmraa, e
tupu i te fenua Tonga i te
ôire no Nuku’alofa. Mai te 10 e tae atu
i te
16
no
tenuare matahiti 2000, e
te felâ
faatupu i te tahi Rumraa rahi na te
felâ âpl 1 te fenua Tonga i te âvaè
mm
Tenuare o te matahiti 2000.
tahi mau parau no te oraraa o ta râtou
Te tumu no teie faaotlraa, no te hôroà-
Etârëtia e no ta râtou mau flfl e fâre-
raa la 1 te feiâ
rei nei i roto 1 to ràtou oraraa i to râtou
âpï i te râveà no te iemri âmulraa i te ôhipa e tlà ia râtou ia
âpï no te mau Etârëtia
atoà no Pâtitifa no te tüatapaparaa 1 te
Valamotu Palu e Latukefu,
nau
faaroo.
taata Tonga teie.
te faatereraa o ta tâtou
Etârëtia e, e tere atoà atu ta tâtou feiâ
ràtou i to tâtou parau e ta tâtou mau
Etârëtia no teie tau âpï e hamata nei i
peu.
E afai atoà atu râtou 1 ta tâtou
te matahiti 2000. Te taime
hôpeà i
tupu ai teie hum mmraa 1 te matahi¬
âpï e to râtou mau aratai no te âmui
mau
iemriraa i nià i te mau fifi e vai
atu i teie mmraa rahi la tià 1 ta tâtou
nei 1 te fenua nei e tei haafifl roa i te
ti 1980 i te âvaè tenuare i te fenua
mau tamarii la ora atoà i teie ôroà fau-
tupuraa o te parau-tià e te parau mau
Fiti.
faa rahi no te oraraa o te mau Etârëtia
rave no
to râtou fenua e no ta râtou
Ua haapàpû
Mai te taime a ravehia ai teie faaoti-
0
raa, ua tâmata te mau tlà o te Tômite
Ua faalnelne mai te
faatere o te PCC e faatupu i teie mru-
râtou
raa no
te tauturu ihoâ i te felâ âpï i
roto i teie tau âpï e fatata mai nei.
ere i te mea ôhie i te mea ua
te tahi
mau
fifi tei
E
tupu mai
faataupupu i te
tupuraa o teie mmraa.
te moana pâtitifa.
mau
tûhaa 1 ta
1 to tâtou nei fenua.
Ta tâtou pure, ia aratai te Atua i ta
tâtou mau tamarii e ia tauturu ia
tâpura taata no te âmui
râtou e la manula i roto i to râtou tere.
atu i roto i teie mmraa. Noa atu la e
E la tautum atoà tâtou ia ràtou i roto
tûhaa te
i teie tere no te mea o ràtou to tâtou
mau
èere te tàatoàraa
o
te
mau
âmui atu, teie ra, e tiàturi tâtou e ia
tere atu teie
mau
tamarii,
no
reo
i roto i teie mmraa.
tâtou
pâatoà ia râtou e tere al. E afaî atu
Ralph Teinaore
Veà porotetani l\l°38, octobre 99
27
Il classes + I classe d'adaptation =
262 élèves
École Primaire d'Uturoa
BP. 134 Uturoa - Tél : 66 32 52
& 66 33 25
■ Directrice : Élisabeth Tetua
4 classes + I classe d'adaptation =
83 élèves
École Maternelle Maheanuu
BP 49 Papeete - Tél/Fax : 42
17 58
■ Directrice : Sophie Tetuira
9 classes = 246 élèves
Enseignement Protestant
École Maternelle Taunoa
BP 49 Papeete - Tél : 42 53 28 Fax : 43 41 53
l'Enseignement Protestant ont ouvert
leurs portes le 23 août 1999 pour
Lycée classique : 169 élèves - Lycée tech¬
nologique : 92 élèves - Lycée profession¬
nel : 59 élèves Collège : 800 élèves = 1
nos enfants pour cette année
scolaire 1999/2000. Les travaux de réno¬
Dont 170 au Lycée Samuel Raapoto à Arue
vation prévus durant ces grandes vacances
(Annexe Lycée Collège Pômare IV)
Les Etablissements scolaires de
accueillir
112 élèves
objectif principal d'améliorer le confort et
École Technique Protestant d'Uturoa
d'assurer
BP. 8 Uturoa - Tél : 66 31 53 -
environnement
sécuritaire
personnels et nos enfants. Le
Lycée Samuel Raapoto à Arue est partielle¬
pour nos
170 élèves
Fax : 66 11 25
■ Directrice : Iris Ebb
section
■ Directeur Internat : Arthur Taumaa
professionnelle. Cependant, une baisse de
CAP Ménager ETC - CAP Hôtellerie -
l'effectif est constatée dans tous nos Éta¬
Agriculture GEPER
ment ouvert avec
en
blissements scolaires. Nous devons rester
vigilants. Aussi, nous invitons parents, per¬
sonnels enseignants et non enseignants à
inscrire vos enfants dans nos écoles, ce qui
sera la preuve de votre attachement et de
votre confiance à nos établissements.
Afin de permettre à chacun de nous de
mieux connaître l'Enseignement Protestant,
je vous
propose
la Fiche Technique qui
6 classes =159 élèves
-
dernières sont terminés, ils avaient pour
un
■ Directrice : Vaihere Ly Sao
École Charles Vienot
BP. 49 Papeete - Tél : 50 45 67 Fax : 45 26 95
■ Directrice : Inès Dubois
Des Associations, de parents
d'élèves et
Coopératives' ont été crées dans
chaque Établissement scolaire.
Les Associations des parents d'élèves sont
regroupées au sein de la Fédération des
des
Associations des Parents d'élèves.
Dans
l'Enseignement Protestant, tout est
mis en œuvre pour permettre à nos enfants
d'avoir une éducation de qualité. Les per¬
sonnels enseignants et nos enseignants s'y
emploient pour atteindre cet objectif.
L'Éducation n'est pas seulement une affai¬
re
des personnels enseignants et non
enseignants ; c'est surtout et avant tout la
responsabilité des parents.
Nous vous invitons à unir nos efforts pour
20 classes et I classe d'adaptation =
501 élèves
donner à votre enfant une éducation qui le
École de Taunoa
de votre enfant.
suit.
BP. 49 Papeete - Tél 42 06 73 -
Fiche technique de l'Enseignement
■ Directrice : Édith Manuel
rendra autonome et responsable.
N'hésitez pas à nous contacter pour parler
Fax : 43 41 53
Protestant
BP. 49 Papeete - Téléphone 45 28 29 Fax : 42 09 31
■ Président du Conseil d'Administration :
Daniel Ponia
■ Secrétaire Général : Jean-Michel Rouet
■ Coordinateur Pédagogique :
Annick Lombardini
1258 écoliers - 791 collégiens - 524
lycéens = 2 574 élèves.
55 instituteurs - 112 professeurs - 70
non enseignant = 237 personnes.
Établissements Secondaires
Lycée Collège Pômare IV
BP. 49 Papeete - Tél : 50 47 50 Fax : 45 26 95
■ Directeur : Christian Chene
■ Adjoint : Daniel Margueron
Veà porotetani N°38, octobre 99
A l’école Primaire de Taunoa, l’informatique fait partie du programme.
Daniel Ponia
Te Etaretia
i roto i te tenetere 20
Te Etârëtia 1 roto i te
...
E aha te mau tâpaô tei
tenetere 20
faataaê te Etârëtia
Te hîroà faaroo
èvaneria e te tahi
porotetani (Repères
atu mau Etârëtia i
Protestants)
Porinetia nei.
Taaêraa i roto i te àâl...
mataèinaa, e itehia Ihoâ te tahi taaêraa.
Omuahla mai te ôhipa pororaa èvaneria e
E parau
hôpeà no te 18 o te tenetere, i mûri te
ia tâtou i te parau no te fare
pure tei faatiàhia e te tahi âmuiraa faa¬
roo porotetani. I teie mahana, te itehia
reira te
nei te rarahi o te mau fare pureraa poro¬
te
mitionare
mau
mau
porotetani i te
pae
mitionare tâtorita 1 te pae
tetani
te nehenehe atoà hoi ia hiô. I
ropû no te tenetere 19 e te toeà no te mau
faaroo mai te mahana hitu, te momoni,
mua
te tanlto 1 te ômuaraa no te 20 o te tene¬
mai ihoâ te parau no te haamauàraa. No
tere.
te faaroo Utorita, vêtahi o ta râtou mau
e
i te taua huru fare pure ra, e hitl
E nehenehe
a e tuatâpapa i teie mau
tumu parau i nià nei, te hiôraa i te mau
mea e taaê râ te tahi faaroo 1 te tahi i roto
i ta râtou faanahoraa ia râtou no to râtou
oraraa vârua e
te oraraa materia. Te vai
râ ânei hoi te vâhi e tüati ai te mau faa¬
roo
...
i Porinetia nei.
TQàtlraa 1 roto 1 te àroraa...
fare pure e àore ia fare haamoriraa, ua
rave la i te hôhoà o te fare pure tei patu-
la hiôhia te
te üàturiraa...
hia
naôraa i roto 1 terâ e terâ faaroo, ua tüàti
I roto i te Etârëtia porotetani, ua niu o ia
parau nei te Etârëtia Tâtorita i ta râtou
mau fare pure “te Etârëtia" (Église) mâ te
noa
hiti tâtou i ô nei te parau o te feiâ âpî, te
i te hiôraa a te tahi mau taata no te
âpiti te iôa o te hoê Peata “Église Sainteou Saint-Joseph” areà i roto 1 te
faaroo Porotetani, o te fare pure ia
(Temple). No te tahi atu mau faaroo mai
tau, ua faaatea te Etârëtia Tâtorita
te faaroo mahana hitu, èere ta râtou mau
(Église Catholique Romaine) i ta
fare haamoriraa i te mea rarahi, e piihia
...
Taaêraa 1 roto i te huru arataîraa no
i to
na
tiàturiraa e ta na arataîraa rëni
faaroo i nià 1 te parau no te Pîpîria. O te
hoê te reira tumu rahi i tupu mai ai te
Reforomatio i te tenetere 16 i te mea, ia
au
rerra
no Roma
e
te âmaa faaroo
porotetani. E te
Marie
faaîteraa 1 te Parau a te Atua. I roto i
râtou “te vâhi pureraa" (Chapelle), mal te
te tahi atu mau Etârëtia, ua haafaufaa-
reira atoà i roto i te faaroo Tanito. No te
hia te parau no te tahi mau taata mai ia
faaroo Momoni, e ôhie tâtou te îte i te
huru no ta râtou mau vâhi haamoriraa,
na
mau mea tei
haapeàpeà e
àore ia tei faatupu i te hoê mau manaô-
ia te mau tumu parau, rau ril noa
atu ai te mau râveà e faaôhipahia. E faamau fifi e farereihia e râtou, te parau o
te
ùtuafare, te parau o te mau mâa
taèro mai te àva, te paka etv. Na teie mau
tumu parau i tauturu i te Etârëtia i te
mau matahiti i mahemo i te faatupuraa i
te hoê pupu no te tauturu i te mau ùtua¬
fare, te feiâ àpï no nià i te mau fifi e âua
oraraa
hâàti ra ia râtou.
Eita
hoê a hôhoà huru hamani e hoê a huru
paha e ôre na roto i teie râveà, e
tupu ai terâ ôpuaraa no te haamau i te
àore ia o Maria i roto i te faaroo Tâtorita,
pëniraa. Te vai nei ta râtou hiero rahi i
hoê Taatlraa rahi
tei faarirohia ei metua vahiné no te Atua,
Titioro aéra.
Porinetia nei.
lotefa Timita
no
te
faaroo
Momoni,
Brigham Young no te Ite no lehova, e
ei faaîteraa i te faufaa no te
ôhipa o ta
...
No te haapotoraa i teie tumu parau,
parau no te Etârëtia i te fenua nei.
Parau-noa-hia ai te rauraa o te mau faa¬
hoê o te mau ôhipa tumu e ravehia i roto
roo i Porinetia nei e te fa hoê roa maori ra
ôroà Mê,
reira tumu e tupu ai te maereraa ia haere
te hoê taata no te tahi faaroo i roto i te
tahi i te taime haamoriraa.
te
i te faaroo porotetani, o te parau ia no te
àore ia, te ôroà
faatupuraa
parau o te tupu hoê taime 1 te matahiti. I
roto i te tahi mau faaroo, ua rau la ta te
Taaêraa 1 roto i te mau vâhl haa¬
mau
faaroo i
parau no te mau niu hîroà faaroo porote¬
tani (Repères Protestants), e tano ia
parau e mau niu anaè ia o ta tâtou te
taata i haamau no te faaîteraa i te taaê¬
raa e
te tahi atu Etârëtia. la hiôhia râ te
mau
haapiiraa ta te Fatu i hôroà i te mau
reira raveraa e faanahoraa. Te vai nei te
taata
parau no te àufauraa 10 i roto i te faaroo
mahana hitu e te faaroo Tanito, taaê noa
parau no
atu te mau hôroà i te tâpati. Te nâ reira
...
te
No reira, i roto i te hiô-faahou-raa i teie
Taaêraa no te imlraa faufaa
teie mau “alto” i rave no te haamau i te
0 te Atua ia, te mau faanahoraa râ e ravehia e terâ e terâ faaroo, ua rau ia. No te
no
atoà ra te Etârëtia Tâtorita tei tiàturi atoà
moriraa...
i nià i to na mau mero no ta râtou hôroà,
la hiôhia teie parau no te mau vâhi haa¬
moriraa i roto i terâ e terâ ôire e àore ia
te parau no te “Kermesse”.
no
to
na
tau, èere ia tei nià i te
te faataaêraa, tei nià ra i te
parau no te hoêraa. I roto i te manaôraa,
ia ôre te tahi faaroo ia fârii i te tahi, aita
atoà
o
ia
e
farii ra 1 terâ parau e terâ
hinaaro to te Fatu.
àpitihia mai e te tahi atu mau râveà mai
Gaston Tauira
Veà porotetani N°38, octobre 99
Te aroha tauaro,
e hiô
hipa ia no
te aroha Atua
E faaôhipahla na e tatou te parau o te
hiô hipa ei faahôhoàraa 1 te hum e te
hinaaro o te Atua ta te Tàmaiti i faaite
Te aroha tauaro, ua riro ia ei ôaôaraa.
na roto i ta na parau e
ta na ôhipa mai
te haapilhia e te TSmite Rautï Pïpïria i
te na ô raa e : “Mu, te hiô hipa ia i
reira tatou e ite ai i te ôhipa ta te
e rav^a jro te
E hâmani maitai i te râtere. Te vahiné ivi e te ôtare, e haamâma i te tarahu i te taata
Metua e hinaaro ra ia ite atoà tatou. I
rii,.." O te huriraa “èvaneria" ia e au ia hôroàhia no vêtahi mau ture e val ra 1 roto i te
roto i te hiô hipa, te mea faufaa, èere ia
te mea e vai ra i ô mai i te hiô, te mea
râ i mûri atu nef
No reira, e hiô
tatou e e tâmata tatou i te ite i te mea
e
vai ra “i mûri atu nef i ta tatou nâ
taiôraa
e
toru.” Mâtaio
22/34-40
;
Etoto 22/20-26 ; I Tetaronia 1/5-10.
haapûT te taata-—j
Etoto 22/20-26 o te na ô ra te taiôraa : “Eiaha e hâmani ino i te purutia. Eiaha e hâma¬
ni ino i te vahiné ivi e te ôtare...eiaha e faateiaha atu i te târahu i te taata rii...’’ I roto i teie
puèraa e te rahiraa o te mau irava ture 1 haamauhia no te arataî i te oraraa faaroo o te
nOnaa atl luta, mai te tau mal â o to râtou mau tüpuna, ua faarâvai e ua faananeahia te
Ture tumu o ia te Ture Ahuru ia pil-noa-hia. I roto 1 te roaraa o te tau, aita e vâhi toe 1 ôre
i rënihla. Aita to te Ture e to na mau faaravairaa e ino, no te mea e mau râveà te reira no
te haapil i te taata 1 te faatura i te Atua na roto 1 te faaôhlparaa rte aroha tauaro. E mau
parau hamanaôraa 1 te taata tataî tahl 1 te farlu i to na aro i te feia e haaàti ra ia na, ma
te hohora i te rima ta te àâu pipiri i taàmu e ma te vaiiho 1 te vama, te manaô ia faaîhia
Tei hea te parau
e
te aroha Atua. E mau titauraa tei haapli 1 te nOnaa 1 te faaôhipa 1 te ture auro i haa¬
mauhia e tei haapotohia i roto i taua nâ parau ta letu i faalho faahou ra.
rahi4^^44a4tean
Ote tumu parau ia ta letu i tâuà parau
letii t ta aa hiôraa i te Tare
e te mau aratai ati luta tel haere mai
e rama ia na i nia i te parau o te
Ture. I mua i teie uiraa ta râtou, aita letu 1
horo ê, aita o ia i imi i to na ora na roto i te
taiô-hope-raa i te mau pâpai i faaôtihia e te
mau tüpuna ei ture âveià, ua heheu râ o ia
i te iho 0 te Ture tei tâpunihia i mûri mai i
te mau irava rau i haaputuhla e 1 faarlrohia
ei mau tâpaô arataî i te oraraa o te taata.
Teie ta na pâhonoraa : “Hinaaro ôe i to Atua
ma
to âàu atoà, e ma to vârua atoà, e ma to
manaô atoà." E mai te reira atoà te piti : “E
aroha atu ôe i to taata tupu mai to aroha ia
ôe iho na." (Matalo 22/34-40).
TP letu e hinaaro ra e faalho faahou na roto i nâ parau e piti, o ia te îteraa e, te àau,
te vârua, te manaô, te feruriraa tê türaihia, té faaàmuhia e te aroha Atua, e riro ia ei
mana taaê
ra.
i roto i te taata no te faaôhipa i te mata no te hiô e te ite i te feia e mlhi
E matara atoà te vaha i taua mana taaè ra no te pii i te taata: “e haere mai, a noho
mai..," ; e horo te àvae no te ùme i te tauaro e topa atu ra i roto i te fifi, e e màramarama
te feruriraa o te taata no te ite e te hahï ra te âvela. Aita teie parau i taaè i te pâhonoraa
ta letu 1 horoà i te haapli Ture i anl ia na e, “E aha vau e noaa ai te ora mure". E mea taaê
rii râ ta na pâhonoraa 1 te mea e mea nâ roto i te parapore o te taata Tamaria hamanl mai-
taî to na faauèraa i teie taata haapii Ture e, “e haere ôe, e na reira atoà" (Ruta Ev. 10/25-
37). Aita atu e râveà e ite ai te taata i te huru no te aroha o te Atua, ia faaôhipa roa o ia i
te reira i nià i to na tauaro. Te tano ra ia raveraa i te tahi parau a te Fatu : “O ôutou i nâ
reira i te hoê taeaè iti haihai roa i roto i taù mau taeaè nei, ua na reira mai ia ôutou ia ù
nei." (Mat. 25/40). Te tano atoà ra ia ta tâtou parau tuaroi e, “te aroha tauaro, e hiô hipa
ia no te aroha Atua."
E hlaai tumu no te taata te faarâvairaa i te
tahi parau tei faarirohia ei irava auro e àore
ra te tahi faaôtlraa tei haamauhia
ei arataî
'
Æ
i te oraraa. O te tahi atoà ia tumu parau ta
letu i tâmata i te tâtai i
mua
i te
mau
Faritea e te mau pâpai parau. Mai te peu e
faauèhia e, “e faatura i to metua tape e to
metua vahiné", 1 te haamataraa ra â e haa-
paô ihoâ ia te faauèraa. la maoro iti aè, ia ô
te ànaànatae ôre, te fiu, e àore ra, i te taime
a
riro al tâua faauèraa ei haataupupu 1 te
Ota Pauro atoà i poroî na i te maumaru metla no Tetaronia : la tâmaurâtou1te faai¬
te 1 to râtou faaroo, e ia riro râtou ei hiôraa, ei hiô hipa no te aroha o te Atua na
roto i te tautururaa e te faritraa i te feia e hiaai ra i te maitai, ia au te faauèraa a
te Evaneria 1 haapilhia la râtou. Ua riro taua Evaneria no te aroha ei puai taaê i roto ia
râtou, e ua parare roa taua Evaneria na te mau
feia atoà ta râtou i farerei (ITetaronia 1/5-10).
fenua e haaàti ra ia râtou e i roto hoi i te
tahi faanahoraa ta te taata e fanaô ra, e
ôhie te feruriraa i te imi i te tahi mau parau
tàpiri i tâua faauèraa tumu ei faatano i te
hinaaro taata. Tauihia atu ai te faauèraa :
“O te parau atu i ta na metua tane e ta-na
“E aha atu ra te parau rahi o te Ture no tâtou i teie mahana. " Aita atu e titauraa
ta te
ù nei, e faufaahia ai ôe na, eiaha o ia e faa¬
parau rahi o te Ture, ia puta roa te aroha Atua 1 nià e i roto roa 1 te taata tei riro ei fauraô no te hôhoà e no te huru o te Atua, e ia pura taua aroha ra nâ roto i te parau e te
tura atu i ta na metua tâne e ta na metua
ôhipa ta te taata e faaite e e rave 1 mua i to na tauaro.
metua vahiné, la moà te mau mea atoà na
vahiné," (Mat. 15/1-9). Te auraa, èere atu
ra na te taata e faatano atu i nià i te Ture i
Emma Faua-Tufariua
faaôtihia, nâ te Ture râ e faatano mai i nià
i te manaô e te hinaaro o te taata.
30 Veà porotetani N°38, octobre 99
Tômite Rautï Pïpïria, Te hinaaro o te Atua i te taata i ta na Tâmalti,
(Ame : E.E.P.F., 1996), 123.
Farereiraa
faaroo
NIU 0 TE
HIROÀ FAAROO POROTETANl
REPERES PROTESTANTS
Te farereiraa faaroo
La rencontre de la foi
i te mahana tàtaîtahl
au
U a niuhla te faaroo èvaneria o te taata tere-
La foi évangélique est fondée par la Parole dite
tetiâno e te Parau i parauhia mai e te Atua
par
Metua nâ roto ia letu Metia e te Vârua Moà
i te taime
no
te farereiraa mai
o
ia
(Taratia
manaôraa teie i te mau vâhi e te mau taime e
tupu ai teie farereiraa i rotopO i te Atua ma te
Metia e te taata nei. E i mûri mat ia tatou e htô
no
teie farereiraa i te
mau
mahana atoà o te oraraa faaroo èvaneria.
Lieux et temps de la rencontre de la foi
La prédication : au sens élargi, c'est-à-dire les pré¬
Te mau vâhl e te mau taime no te farereiraa
dications du dimanche, de tout culte, les ensei¬
faaroo
gnements biblique et théologique, les cantiques,
les témoignages et les services. Ici, j'écoute ce qui
Te aôraa : oia hoi, ia au t te hiôraa âano, o te mau
aôraa ia i te tâpati, t te mau pureraa atoà, te mau
Rencontre
haapiiraa pîpîria e parauatua, te mau himene, te
mau
faaîteraa e te mau tâviniraa. Tïtauhia vau i
ô nei ia faaroo i tei aôhia mai no te hâroàroà i ta
de la foi
te Atua Metua e parau mai nei ia ù. Te pâpetitoraa e
te tâmâaraa a te Fatu : nâ roto i te pâpeti-
Qui fonde la foi
Ètàrëtia, riro atu al te haapâpûraa o te pàpetito-
évangélique, où et à
ei haamauruururaa na ù i te Fatu, to ù nâ
metua fanau ânei,
faaàmu ânei, pOpû, te mau
quel moment ?
taeaè e mau tuahine i tauturu mai ia ù i nià i te
èà
0
te faaroo. Nâ roto i te faatiàraa i te ôroà
tâmâaraa a te Fatu, te haamanaô nei to te Ètàrë¬
tia, mâ te tiaituru i te Êraa mai te Fatu, i te hoëraa o te huifaaroo t roto i te Torutahi Moà. Te
Nâ vai e niu i te faaroo
taiôraa e te tuàroiparau pîpîria : i ô nei e farerei
atoà mai ai e e paraparau
èvaneria, i hea e
Baptême et cène : par le baptême, le Seigneur me
fait entrer individuellement dans l'Église, ainsi la
confirmation du baptême constitue ma reconnais¬
le Seigneur, mes parents biologiques
adoptifs, mes patrains et marraines, les frères et
soeurs qui m'ont aidé sur le chemin de ia foi. Par
ia célébration de la cène, l'Église rappelle, dans
l'espérance de la venue du Christ, l'unité de la
communauté croyante dans la sainte Trinité.
Lecture et méditation biblique : ici Dieu le Père me
rencontre aussi et me parle, et me donne de lui
répondre (conversion, intercession, louange,
témoignage, service).
ou
aha te taime ?
atoà mai ai te Atua
L'importance de la rencontre de la foi au
quotidien
Metua ia ù, e e horoà atoà atu ai au i ta ù pâhonoraa ia na
m'est prêché pour entendre ce que Dieu le Père
me dit.
sance envers
toraa, te faaô tâtaîtahi nei te Fatu ia ù i roto i te
raa
Dieu le Père en Jésus-Christ et en son
Saint-Esprit dans l'instant de son advenue
(Galates 2,I6;2,20,3,22; Romains 3,22;26;
Philippiens 3,9). Seront rappelés ici les lieux et
temps de cette rencontre de Dieu en Christ et de
l'homme. Ensuite nous verrons l'importance de
cette rencontre de la foi évangélique au quotidien.
2,16;2,20,3,22;R5ma 3,22;26; Firipi 3,9). E haa-
atu ai i te faufaa
quotidien
(tâtarahapa, pureârai, ârueraa, faaî¬
teraa, tâviniraa).
Te faufaa o te fêrereiraa faaroo i te mahana tâtaîtahi
Te farii ra ia vau e e parau ta te Atua Metua ia ù i te mau mahana
atoà 0 to ù nei oraraa faaroo nâ roto i te taiôraa e te tuàroiparau pîpîria ânei, te pure e te ârue ânei, te faaîteraa e te tâviniraa ânei, e e
pâhonoraa atoà ta na e horoà mai nei nâ roto t te Metia ei pâhonoraa
aè na ù ia na e i tei âuahaaàti ia ù nei. Te farii ra ia vau i ta Pauro e
parau nei : "... pohe noa ai te taata-mpaeàu nei, te faahouhia nei te
taata-roto, i terâ mahana, i tera mahana" (2 TSrînetia 4,16).
I roto i te hoê oraraa totaiete mat teie i to tâtou, ôiôt roa te Fatu i te
moèhia, e aore ia vitivitt roa te taata i te hâmani manaô i te hoê fatu
ei faaôhieraa i te reira iho taata ia tâuàparau ia na Iho, ia ui e ia
pâhono i ta na iho e hinaaro nei e ite e e faatupu.
No te ârai eiaha te taata faaroo ia mure i mua i te hoê atua tei
hâmani-manaô-hia e ana iho, mea faufaa no na ia faatîtîàifaro t te
haereà mai o te Fatu no te farerei ia na i te mau mahana atoà, eiaha
no te faarahi i ta na mau ihi
pïpiria e parauatua, no te faaàano râ
i te vâhi e te taime o te Fatu i roto i to na ao faaroo èvaneria. E no
tei ôre e naho i te ora i teie farereiraa i te mahana tâtaîtahi ? 1 te
Je consens ainsi que Dieu le Père me parle chaque
jour de ma vie croyante dans la lecture et méditation bibliques, les
prières et louanges, les témoignages et services, et qu'il m'offre une
réponse en Christ pour lui répondre et à ceux de mon entourage.
J'accepte ainsi ce que dit Paul : "... de jour en jour, l'homme-extérieur
meurt et l'homme-intérieur se renouvelle " (2 Corinthiens 4,16).
Dans notre société actuelle, le Seigneur est très vite oublié, ou alors
l'homme construit très rapidement un seigneur imaginaire pour faci¬
liter son monologue, ses questions et réponses pour savoir et réaliser
ses
souhaits.
Pour éviter que le croyant ne sombre devant un dieu imaginaire qu'il
s'est
fabriqué, c'est important pour lui de préparer le chemin du
Seigneur pour venir le rencontrer, non pas pour agrandir ses savoirs
biblique et théologique, mais pour élargir l'espace et le temps du
Seigneur dans son monde de foi évangélique.
Qu'en est-il de celui qui ne peut vivre journalièrement cette rencontre ?
Ce sera le thème de juillet 2000 !
Tihiri Lucas
âvaè tiurai 2000 tâtou e hiô atu ai i te reira tumuparau !
Tihiri Lucas
Pour ceux qui désirent entreprendre un travail autour du couple
No te tahi mau faahohonuraa, a taiô atu i nâ puta ra :
Te Pïpiria i roto i te mau Haapiiraa Tâpati a te E.E.P.F.,
Papeete : T.P.H.T., 1994 ; TeAtua e te taata i roto ia letu
Metia, Papeete : T.P.H.T., 1995.
Dieu et homme au triple niveau du réel, de l'imaginaire et du sym¬
bolique dans ia foi, ils obtiendront des références bibliographiques
dans Jean ANSALDI, L'articulation de la foi, de la théologie et des
Écritures, Paris: Cerf, 1991.
Veà porotetani N°38, octobre 99
31
58/6 e faaite ra. I roto i te mea i
mâtau-noa-hia, e tâtara ai te taata i te
haapaeraa ta te Atua e hinaaro nei.
E 435 taata tei tae mai i te pureraa.
Ua tae atoà mai te tômite rautï, mai ia
Turo Raapoto, o Tehaapapa ôrometua,
0 Poata poro-èvaneria, o Tanihaa tià¬
tono, 0 Airima tiàtono e tae noa atu ia
Viriamu tiàtono.
Hoê àhuru uiraa tei ôperehia i roto i te
pâroita e tei ferurihia mai e na âmuiraa e 9. la hiôhia te ôhipa i tupu, te vai
ra
te ôaôa e te mauruuru rahi no te
mea, ua haere mai te taata e terâ ihoâ
hum ta râtou i ora noa mai na i roto i
te haapaeraa mâa, ua àmu maitaî i te
mâa,
ua
faaî maitai i te ôpû, haere
mai ai e haapae. E i roto i terâ hum tei
mâtauhia i faaterehia ai te haapiiraa
te
no
Peretiteni T2. Paul Tehahe Or. (aui) e te Peretiteni T3 Flores Adrien Or. (atauj.
E mero râua no te tômlte Rautï Fïpîria.
haapaeraa mâa. Te auraa i te
taime tano mau, te ora ra te taata i
roto i te ôhipa no te haapaeraa mâa, te
parau mai ra te'Tumu Nui. “Eere ânei
No te rahl o te fïfl
mâa hinaaro na ù
taura tuto, tuu i te haavThia ia haere
i haapae al
noa na,
ôfati i te mau tuto atoà ra”. la
hiôhia te 5 no tetepa ra,
I mua i te mau fifi miti rahi, mâtaî, te fîfi o te feiâ âpî e te ôhipa mate¬
ra, ua fêruri te âpooraa tûhaa e mea
teie te haapaeraa
ra, tâtara i te ruru o te ino, tâhemo i te
faufaa i te nünaa ia faataa hoê
aè tâpati i roto i te matahiti ei mahana e haapae ai na pâroita hoê
te tahi terâ
tâpati taaè mau tei haamanaô i na
pâroita atoà no Paea i te auraa mau o
te haapaeraa mâa ta te Atua e hinaa¬
ro
nei.
àhuru no te tûhaa piti i te mâa.
Haapâpû faahou i te auraa o ta tâtou
mau ôhipa e rave nei
Te tâpati màtamua o te âvaè tetepa,
atoà i te tahi taime no te tuuraa i to na
no te aha ?
mau fifi i mua i
te Tumu-Nui.
Ua îtehia, te rave noa nei tâtou i te
tahi
mau
ôhipa, àita ra e tâtararaa,
oia hoî faaôhipa nâ
àita e haapiiraa,
Ua faaoti te faatereraa o te tûhaa e ia
Alta e ôhipa âpî e tupu ôhle noa
ravehia taua
Mai te taime i haamatahia mai ai teie
mua e
ôhipa e tae mai i teie matahiti 1999,
èere teie i te tahi parau farii-maitaî-
raa
pâroita, te vai ra te taime e
faaeaea te mau tâpura ôhipa e i te
âvae tetepa e haamata faahou ai taua
mau tâpura ôhipa ra, te auraa, ua
hia e te taatoàraa, tae roa mai i teie
nei no te haapaeraa mâa. Mea tano ia
mahana te vai noa ra ihoâ te tahi mau
haapâpû-faahou-hia i roto i terâ pâroi¬
ta e terâ pâroita, te auraa no te haa¬
paeraa mâa e rave-noa-hia nei.
manaôhia e, no tera haamata-faahou-
faaotiraa
raa i te mau
atoà ra hoî te haapae ra àita roa ra te
haapaeraa mâa ra i te
tâpati mâtamua atoà o te âvae tetepa.
Ua ite tâtou, i roto i te rahiraa o te
mau
i te
tâpura ôhipa rarahi i roto
tûhaa Etârêtia, te mau tômite
tiàtono, mau ôrometua, mau taeaè e
tuahrne te ôre e ite ra i te faufaa o teie
a
te
âpooraa tûhaa, te vai
àau e anaanatae ra.
mâa
e
iriti i te
reira
matahiti
Etârêtia, mâ te ôre atoà e haamoè e i
terâ atoà àvaè ua ô faahou ta tâtou
mau tamarii i roto i ta râtou mau haa-
piiraa a te hau, e i terâ atoà âvaè e iritihia ai te mau haapiiraa tâpati.
Ua haamata te tûhaa i te
ora
i teie
parau mai te âvaè tetepa 1998, e i teie
matahiti 1999 o te pitiraa teie no te
Te Amulraa i roto i te haapaeraa
I te tâpati 5 no tetepa
1999 ua âmui
na pâroita e piti, Paea e Vaitiare Nui i
roto i te fare pure no Paea no te hàapaôraa i te haapaeraa mâa. Ua haa¬
matahia te reira mai te hora 8 i te poîpoî e tae roa atu i te hora 2 i te avatea,
na te ôroà a te Fatu i ôpani i tâua haa¬
matahiti a haapaô ai te tûhaa piti i te
paeraa mâa.
Nâ roto i te hiôhiôraa a te âpooraa tià¬
parau no te haapaeraa mâa. la hiôhia
tono, ua manaôhia e tîtau i te tômite
taaè noa atu ai te haapaeraa faaotihia
Rautï
faatereraa, tei mâtauhia e te taata
i te mau faraîte poheraa, ua tîtauatoà-hia te nûnaa o te tûhaa ia faataa
mai e faatere i te
e te
32 Veà porotetani N°38, octobre 99
ôhipa i reira noa te haapiiraa e
faaterehia ai. Te ôhipa ia e tupu atoà
Te
haapaeraa mâa e hinaaro no te
taata i te Atua
Eere te haapaeraa no te mâa noa,
ôhipa, te mau pâroita, na te haapae¬
raa
ia mâtau-roa-hia te rerra tere-
te
taime ra teie e tuu ai tâtou i ta tâtou
aniraa i mua i te Atua, e tâpaô faaite
teie i te hinaaro o te taata i te Atua, i
roto i te
haapaeraa mâa e faaite ai
tâtou e, ua ineine tâtou i te tuu i to
manaô, to tâtou
àau, i roto i ta tâtou aniraa. Te mea e
ara, èita te Atua e vare, e te taata tei
tâtou tino, to tâtou
àmu i te mâa a haapae ai, ua hema
aè
na ia i te
tiàporo, no vai tâtou i haapae
ai, no te Atua àore no te tiàporo...
pïpîria a te Etârêtia ia haere
haapiiraa i nià i te
parau no te haapaeraa mâa, oia hoî te
aniraa
a
te taata i te Atua, ta Itaia
Paul Tehahe ôrometua
45)L)Leas
6)Le7)Trouvez
malin comme un daupW*'
les Jeux bibliques proposés par tawia triwia
loi fut
Abraham
-
attribuée par Dieu
Moïse
arties - 3
divise en :
parties - 4 parties.
33 livres ■
éie'la Bible
;
fut
Jacob.
des livres :
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dernier livre
est Ou.. ^
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39
l’Ancien Tahitien
à :
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Nouveau
Testament est aussi
Révélations
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3) L’une
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Prophétic^ues
Poétic^ues.
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2) L’Ancien .
37 livres -
Noé
psaumes sont
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Millénium
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haapea
5
6
tapea
7
Na te târavaraa
A. Ahu. E. Veàveà - Vau. F. E puhi
(huri). H. Anoî (huri). I. Faaea te tai Mafatu. M. Aàmu.
Na te tiàraa
1.
Tâpeà târià. 2. Auahi (huri)
Faahaehae. 3. Amui. 4. Aroha. f
Amu. 6. Nira - Piti.
.«iTi
al bM
la ora na e te mau tavini
Itupu na i te pâroita no Papenoo te faaturaraa e te haamauraa tiàtono, na reira atoà te tonoraa poro èvaneria.
E rave rahi mau manihini
tei âmui mai, to te tûhaa 1, tûhaa 2 e tûhaa 7 e to te faaroo Tâtorita
no
Papenoo. Te ôaôa nei te Etârëtia i te farii i na tâvini tiàtono âpï e
maha e hoê poro èvaneria, ma te haamauruuru atoà i na tiàtono tei tàvini maite i te nünaa.
Emest Tamaitltahio Pow Evaneria.
“Èere hoî toùm manaô i to ôutou
Tâ manaô ; èere hoî i to ôutou lâ
na rima na na aè e aratai,
...
haereà itoùra haereà, te na
reira maira lehova” Itala 55/8.
taata pâroita, mau tiàtono paâri, e
hoa rave ôhipa anaè tâtou. Faaôromaî atoà
hau atu, ia riro
mau
te mau tino tei
i mua i te tahi mau parau no roto mai i te
O ia ei Atua no râtou.
Te tiàturi nei au
e no
mâîtihia ei tiàtono, ua tüàti to te âpooraa
ôrometua noa atu e o vai. Faaôromaî atoà
tiàtono e to te tûhaa i nia iho... I mua i te
i mua i te parau na roto mai i te tûhaa àore
mau
fifi rau, àlta e taata e ûpootià mal te
ia te faatereraa o te Etârëtia. la riro ôutou
Ua faatumu te ôrometua Ralph Teinaore I
mea
àita e faaôromaî to roto ia na. letu tei
ei mau veà i mua i te nünaa o te Atua, no
ta na leruriraa i nia i te huru o te rave
haapii ia tâtou e nâhea i te faaôromaî,
te haapiiraa ia na ma te faaite ia na i te èà
ôhipa O te ovine tei târahuhia I te matamehaî (Mâtaio 20/ 14-16). Tel te tahi haapo-
nâhea i te here e te aroha ia nehenehe ia
ta te Fatu i târai no tâtou paatoà.
toraa.
toà e teie nei pâroita, a haapii, a tauturu i
tâtou ia fa atu i mua i te Atua. Tâtou pâateie mau tiàtono
Te Tâvlnl tel au 1 te Fatu ôhipa
âpï e haamauhia i teie
mahana...
A rave 1 ta ôe e a haere
...
Te vâhi nehenehe i roto i te parau no te
ôhipa, mea rahi te ôhipa a te Atua ua puè
noa. Fatata pauroa te taime e tlhepuraa
noa ta te Atua, àita e râveà e topatah ai te
“... Aita teie tâvini i mauruuru i te Fatu
ôhipa tei faatuea i ta na àufau i ta te feiâ i
haere mai e tâvini no te hoê noa hora. Ua
A hoa 1 te faaôromaî
moèhia ia na e, ua titauhia o ia no te rave
tâtou pauroa
i te ôhipa, èere ra no te imi moni. Terâ
huru taata, noa atu e hôroàhia e 20 moni
atoà, no te mea te reira te arataîraa a te
tau âpï, valho e na te Atua e aratai ia tâtou
Atua, èiaha e manaô e, i te taime e haa¬
ma
èita â o na e mauruuru, no te mea, ta
mauhia ai te hoê ôrometua àore ia te tià¬
to tâtou Atua ra no te faaroo e aha ta na
tono, ua àti te ôhipa, àita, te parau atu nei
parau ia tâtou. Mai te peu e parau mai o ia
veo,
na fa èere
...
te tâviniraa te imi moni râ.
Pinepine te taata nei i roto i ta na mâi-
...
Te parau no
te tâviniraa e haapii noa
te mahana, i te mau taime
au ia ôutou e tiàtono ma e,
a tahi ra ôutou
tiraa i te mau tâvini o te Atua i te hiô i te
a haamata ai,
huru râpae o te hoê taata, âreà te Atua te
parau ra i to na mau tâvini, «e vâhi atea,
e haereà atea tei haapaôhla no ôutou».
hiô râ ia i te ââu... Mea hinaarohia
e
te
faaitoito râ, mai ta te Fatu e
Atua te hoè taata o te nehenehe e aratai i
Faaôromaî i roto i te
te nünaa, ia riro ei nünaa tei hoî i roto 1 to
mua
i te huru
o
mau
taiete...
...Te haere nei tâtou i mua, i roto i te hoê
te haamanaô i te parau a Itaia. E hoî i
ia tâtou,
èiaha e amuamu, a fâriu mai e a
faaroo. la amuamu tâtou, haamanaô i ta
«A rave i ta ôe, a haere o to ù ia
hlnaaro». la ora na".
na parau
ôhipa atoà, i
Céline Hoiore
te mau taata âmuiraa.
Tiàtono tei haamauhia
Nui Marcelino, Tlmi e Mao Philomène
(Teahui ma), âmuiraa
Peterehema.
Marotau Alfred Puarei
Rua
Régina, Arleta (Tetuanui ma),
âmuiraa Peniamina. Ua ôhipa tâmau o Alfred i roto i tSmite uiâpï o te pâroita e te tûhaa. O ia te haapaô faufaa no te tâàtiraa Ui-âpl i teie mahana.
Taraihau Tinomoe Félix e Teriitua Tevahinetapitapitua
e
Hoê Poro Evaneria tel tonohla
e
Pihatarloe Corinne.
(Tahatera ma), âmuiraa Tarirea.
34 Veà porotetani N"38, octobre 99
TahuttnlJuUe e Moetaua Ngatamarikl Maki (Ngatamarikl ma),
âmuiraa Peterehema. Ua tâvini na ei pâpai-parau i roto i te
tomite a te mau tuahine e te uî-âpï.
12 matahiti tâviniraa ei
tiàtono, no te àti mai i faaturahia ai.
Irlti Daniel e Tararoa Vahinetua, Mina (Tavaè ma), âmuiraa
Teriitetinl (Rei ma) âmuiraa Peniamina.
Tamaitltahio Emest
Tiàtono faaturahia
Peniamina. Ua tâvini i roto 1 te haapiiraa tâpatl e te uî-âpï
Ruta Heivarau
pâroita e tûhaa. 11 matahiti tâviniraa i nià i te tlàraa tiàtono.
Ua taeàhia te matahiti faaturaraa.
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aar.
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'Dire^^isine
1
Création
Lçprsonnallsée
I
l^arolsses,
dissociations,
lÈnf reprises...
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Arue P.K 4,2. Tahiti
iHin
Veà porotetani l\l°38, octobre 99
35
Te haarl
Pôniu i te poîpoî roa
Haere te mahana i te teiteiraa
Haere ta ù pape i te rahiraa
Aita râ i monamona
E ôuo noa hoî au.
Teatea ta ù mâa i te avatea
Monamona te vai i te àpu tea
E nïhâ ta ù i teie nei.
Faataha iho nei te mahana
I te pâètaètaraa te îô no ù
Te ômoto i te vai pihaahaa ra.
Marna mai nei au i te heeraa atu te mahana
Ua paapaa roa ta ù tino : e haari au
Imi mai nei i te haumârü o te fenua.
Tei raro te mahana
Tei nià te hïrau
Ua pau ta ù pape i te tere roa nei
E uto rà ta ù
Ei mâa na te haari âpï nei.
Turo a Raapoto
Fait partie de Vea Porotetani 1999