EPM_Vea Porotetani_19990708.pdf
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-
■ AlcooK Pi
■ Te rot<
Pour soutenir le Veà porotetani
sommr.irf;
achetez le tee-shirt de la fête !
Apo mai, Apo atu
Te parau, à la loupe
et à Maupiti
¥
Alcool, Paka : La drogue
Le vrai-faux passeport du
citoyen polynésien
blanc, bleu mer, bleu clair, vert,
jaune, rouge, gris. 6 tailles : large, XL, XXL,
3XL, Small, medium. (Pour le recevoir par la
7 coloris
\
t
\
^
:
poste, précisez le colori, la taille, le nombre de
_
tee-shirt, votre adresse et joignez le réglement par chèque en ajoutant
le prix de l’envoi par la poste : 400 F.(CFP)
Te roto Metu@
• Une
présence protestante
10 polynésienne
Synode de
L’agenda du Veà • Juillet / Août 99
au
l’Église réformée de France
• du 5 au 16 juillet : Commission Permanente à Paofai.
12 protestant l’Enseignement
• La rentrée à
• du 3 juillet au 15 août : Centres de Vacances et CLSH (Centre de Loisirs Sans Hébergement) du CPED
(Comité Protestant des Écoles du dimanche) à Arue, Tiarei, Mahina, Pueu, Papenoo, Taravao, Tautira, Faaa,
Punaauia, Papara, Mataiea, Papeari, Toahotu, Vairao, Moorea, Tahaa, Bora-Bora, Marquises, Taunoa,
Tiroama, Tipaerui.
Pour plus de renseignements veuillez contacter le CPED au 460 644 et de demander Cathy ou Hinano.
• du 5 juillet au 18 août : Camp-Ados de l’UCJG (Union Chrétienne des Jeunes Gens) à Mahina, Pueu,
Papara, Mataiea, Papeari, Toahotu, Teahupoo, Afareaitu, Maharepa, Teavaro, Papetoai, Association UCJG
^Doffier
Moorea-Maiao, Tahaa et Evaneria.
13/19
Pour plus de renseignements veuillez contacter PUCJG au 460 669 et demander Maire.
• du 26 au 30 juillet : Pastorale de l’EEPF dans la paroisse de Arue sur le thème “Dénouer les liens prove¬
nant de la méchanceté’.
Vivre la vieillesse
• T'août : Culte d’Ouverture du 115®'^® Synode de l’EEPF au temple de Te Rau Orive à Tipaerui.
(R. Telnaore, V. Tuheiava-Richaud,
C. Hoiore, G. Chan, V. Gobralt, B.
Vernaudon, G. Marsauche)
• du 2 au 7 août : 115®'^® Synode de i’EEPF à Paofai.
• 8 août : Cuite de Ciôture du 115®®^® Synode de i’EEPF au tempie de Tiroama à Paofai.
• du 12 au 13 août ; Grand Rassemblement des Femmes du 4®®®® arrondissement dans la paroisse de Patio
sur l’île de Tahaa,
# la tiàmâ te nünaa mâôhi hou
20
21
"L’évangile doit
22
te matahiti 2047
Irotetani
# E auaha no te mau faaotiraa
MENSUa DE L'ESUSE ÉVANOÉUaUE
DE POLYNÉSIE FRANÇAISE
a te Etârêtia
#
CRÉÉBI1921
nous tra¬
vailler ”
Boîte postale 113. - '
98713 Papeete, Tahiti. PF.
[• Te mau parau no te Paofai
.
,
Tel. (689) 46.06,23
Fax, (689) 41.93,57
1 Te Etârêtia i roto i te tenetere
E-mail : eepf@mail,pf
20 (6)
Directeur de Publication
WATER
Jacques Ihoral
Rédactrice en Chef
Céline Hoiore’
Rédacteur adjoint
Gilles Marsauche
'
20 • Tuaroi - Matalo 14/13-21
27 • Te rlturoa/La liturgie
.
'
Comité da Rédaction
Taarii Maraea, Ralph Telnaore..
■
Turo a Raapoto, Thierry Tapu, ,,
Sylvia Richaud, Chantal Spitz,
Marama Gaston Tauira,^;'
Daniel Margueron, ’
Valérie Gobrait, Robert Koenig,
.
28
29
Secrétariat
Heipua Alger
s
-
*
• Paroita Tiroama
et la-collaboratlon de
Mots Croisés
Emile Malé,.Patricia Sanchez ;
•la ora na Gilles
-
Prix da l’abonnement
.
■
(1 ah.-10 numéros) ;
Polynésie : 1200F (cfp) •
Métropole: 150FF/ Suisse: 40FS
Impression : STPfflrage : 5000 ex.
ISSN : 1278-2599
2 ■ Veà porotetani N°36, juillet / août 99
-
Les moments des
retrouvailles
Les vacances des enfants approchent,
Te mau taime no te mau
Srereiraa
certains participeront aux coionies et
ies retrouvailies entre les parents et les étu¬
E taime faaearaa haapiiraa na te mau tamaril tele e plri mai nei, e
diants tahitiens de France et entre les
E taime atoà teie e farerei ai te mau metua e te ôpü fetii no Porinetia nei
parents de France et de Suisse et les
enfants qui ont travaillé longtemps dans
i ta râtou mau tamarii haere
aux camps Ados, une bonne occasion
de se faire de nouveaux amis, C’est bientôt
l’Eglise ici en Polynésie. Pendant que plu¬
sieurs groupes de Heiva vont se retrouver
tere atu te tahi pae tamarii i te mau rururaa tama e matahiapo.
E farerei atu râtou i te mau hoa e te mau rautî âpî.
Farânt mau metua e
maoro
haapiiraa i Fârani ; te tiaî atoà matra to
ôpü fetii i ta râtou mau tamarii, râtou tei tâvini
i te Etârëtia i te fenua nei. f te âvaè tiurai nei, i te taime mau te
à Vaiete pour chanter et danser, ie corps
Heiva ra te mau pupu himene e te mau pupu ôri, e fâreireraa ia tâ te mau
pastoral va se retrouver pendant une
semaine pour réfléchir sur le thème de
cette année qui est “ combattre l’injustice ”
Esaie : 58/6. Le Synode, quand à lui com¬
mencera sa réunion par le renouvellement
de ses dirigeants.
ùtuafare ôrometua no te feruri e nâhea “ ia tâtara i te ruru ra o te îno”
Itaia : 58/6 âreà te Apooraa Rahi Amui e faaâpî atu ia i te mau faatere
ôhipa a te Etârëtia. I roto i teie mau farereiraa rau,
ta rahi te ôaôa e te maitaî, ia hotu
atu te here e te aroha.
édita
Chaque génération a sa particularité, ses
activités, ses moments de plaisirs et de
Te uî e to na huru e ta na peu, te ui e ta na
détentes. Nous sommes ailés à la ren¬
contre des personnes âgées, maohi, chi¬
noises et européennes. Certains sont enco¬
re actifs et bien portants, leur service de
nei i te ui O te ruhiruhiâ mâôhi, tinitô e papaa i te fenua nei. E iho mai
bénévolat est apprécié.
Plusieurs sont
ôpuaraa e ta na ôhipa. Alta tâtou e haamoè
te rüaùraa i to na ra tau mau,
èita e nehenehe e pâtoî atu, te auraa, ia
faaineine ia ôe iho no te fârii atu i to na taeraa mai. I riro tâmau na te
encore considérés comme des piliers dans
metua paâri ei pou i roto i te mau ùtuafare e te Etârëtia. Te fârii ôhiehia
les familles, dans i’Eglise, dans la société.
nei te mau metua tino itoito tei faatühaahia no te tâvini i roto i te tahi
La vieillesse est une chose que l’on subit,
chacun doit préparer sa venue.
Mais on ne doit pas nier ie fait que beau¬
mau
coup de vieux s’isolent, on ies voit dans le
ra,
“ghetto" en face de i’Eglise à Paofai.
Beaucoup sont devenus alcooliques,
mau
malades, tristes et malheureux. Ils ont la
possibilité de se tourner vers leur pension
de vieillesse, le service de la solidarité, le
CAPA, les amis...
pü ôhipa ma te ôre e ani i te taime.
I te tahi aè pae, te vai nei te mau metua tâne e metua vahiné o te ôvere
tâero àva, tei roto te tino i te mai, te ôto ra e te mauiui ra âàu no te
tumu rau. E huri tià i nià te moni rüaù, te mau tauturu tôtiare, te
feiâ âravehi, te fare rüaù, o ia ia, te reira te mau tauturu mâtamua.
I mua i te fifi o teie mau metua paâri to te Atua tiairaa mai ia tâtou te
mau
tamarii e te ôpü fetii faaroo Atua. Ere noa atu râtou i to tâtou here
tamarii, àita te here o te Atua i taaê i nià ia râtou, e âpee â o ia i terâ ui
terâ ui no te faaâpî i te âau ôto e te mauiui, no te hii ia râtou, no te
Face à la négligence des enfants et des
e
familles. Dieu nous attend et Interpelle
notre foi. Cette forme d’injustice ronge
notre cœur. Pour sûre, la fidélité de Dieu
accompagne les générations qui se sui¬
vent, li rend heureux les pauvres et les affli¬
gés, les porte dans ses bras de compas¬
mau
ia râtou i roto i to na rima aroha.
Céline Hoiore
sion et d’amour.
Veà porotetani l\l°36, juillet / août 99
3
Apo mai, apo atu
Te Parau, à la loupe
C’est un bon
et à Maupiti
Président
Il est accueil ant. Il ouvre sa porte quand
on
le lui demande et il nous fait entrer
sans réserve. Il nous écoute. Il trouve le
sa
Le Capes reo maohi/français accueil e
depuis l’année dernière de nouveaux
capésiens. Cet examen a vu cette année
population a doublé depuis cinquante
ans, elle reconnaît les fieux de fibre parole,
les particularités du “ parler Maupiti ” et les
juste mot qui aide. Il ne nous raccom¬
la réussite de
pagne pas vers la sortie. Il nous accom¬
Valérie Gobrait et Tliro a Raapoto. La rédac¬
“
pagne.
Il est chaleureux. Certains le lui repro¬
tion leur transmet de fraternelles fébcita-
“
tions.
influencés par les “ coups de boutoir de la
chent, y voyant un plan pour nous possé¬
der et nous abuser. Il nous reconnaît dans
Notre collaboratrice Vahi Tuheiava-Richaud
modernité qui rentre en force ” alors que
la foule. Il vient nous saluer et s’arrête le
temps qu’il nous faut pour lui parler, le
temps qu’il lui faut pour nous répondre.
Il construit son palais. Certains en sont
jaloux. Il le voit grand et luxueux.
Il est rassurant. Certains n’y voient que
des paroles et attendent des actes. Il est
auprès des malades et de ceux qui souf¬
frent. Il aide celui qui est dans le besoin.
Il est généreux. Certains ont la certitude
que c’est pour nous acheter, il distribue à
qui le demande, il ne reprend pas. Il ne
nos
deux collaborateurs,
présenté avec succès, le vendredi 4 juin
1999 à rUniversité française du Pacifique,
un
mémoire de DEA d’Anthropologie,
Essai d'analyse de la Parole, Parau, dans
l’univers de l’île de Maupiti, en Polynésie
française ”. (1)
Son émde est une recherche hnguistique et
un dialogue avec “ une petite minorité de
personnes qui ont certainement pris
conscience et de l’importance de ce qu’ils
a
“
détiennent et de la nécessité de leur rôle
de gardiens de la parole dans une société
prend pas à l’un pour donner à l’autre. Il
donne à tous tout ce qu’il peut donner.
pleine recherche identitaire et en pro¬
fonde mutation ”. En analysant les parau,
traduit par “ dire, le dire, parler, le parler
ou la parole ”, leurs différences, leurs
Il est partout. Certains en ont une overdo¬
formes, leurs contenus et leurs fonctions
préfèrent éteindre que de l’écouter. Il
dans les sociétés polynésiennes et plus particuhèrement à Maupiti, V. Ttiheiava-Richaud
se et
ménage pas ses forces. Il est ici et
aussi là-bas. Il n’est pas arrivé là que déjà
il est autre part. Il entre partout. Il s’inté¬
ne
en
nouveaux
source
“
détenteurs de parau. Ils sont la
de connaissances vraies ” et la
mémoire vivante de la population ” mais
k particularisme linguistique ancien de
Maupiti contribue... à maintenir vivant
et fort le sentiment d’unité et de cohésion
de ses habitants ”.
D’où l’importance de ce type d’étude dans le
combat pour la langue qui conduit Vahi
Tliheiava-Richaud vers un doctorat.
G.M.
1 - Présenté sous la direction des pro¬
fesseurs Louise Peltzer et Paul de
Deckker, ce mémoire est accessible en
bibliothèque.
décortique l’esprit de l’orahté, ses trésors et
resse à tout.
Il est fort. Certains parlent d’hégémonie. Il
creuse son sillon. Il sème.
Il récolte.
Il est fin politique. Certains s’en énervent
point de l’insuiter. Il sait toujours ce
qu’il faut dire. Il trouve la solution. Il
explique. Il sait reconnaître celui qui lui
au
sera un fidèle soutien. Il va vers son enne¬
mi et lui propose une place à ses côtés.
Il est incorruptible. Il n’est pas joueur.
Il
Il sup¬
prime les inégalités. Il ne s’enrichit pas. Il
est équitable.
Parce qu’il préside à notre destinée c’est
un bon président. L’Évangile est ainsi à
est honnête. Il n’est pas tricheur.
nous
accueillir dans la chaleur de
son
les savoirs qu’elle transmet. Constatant la
perte du parau maohi dans les zones
urbaines malgré sa reconnaissance comme
“
expression la plus complète de l’âme et
de la culture maohi ”, elle appelle à un
“
amour au palais de notre coeur pour effa¬
état des lieux... avant qu’il ne soit
cer nos peines et nous offrir la paix où que
dénaturé, transformé et vidé de sa sub¬
stance première ”. Le choix de Maupiti,
outre qu’elle connaisse très bien cette île, a
été guidé par la situation géographique de
l’île “petite et isolée, elle a été longtemps
nous soyons, qui que nous soyons.
Jamais II ne trahit.
T. Marutea
tenue à l’écart... et préservée des change¬
ments et turbulences... ”. Rappelant que
4
Veà porotetani N°36, juillet / août 99
S. Richaud, Valérie Gobrait et T. Raapoto lors
du Colloque 1797-1997.
!<♦
di
C
O
O
P
a
k
a
Tabac
La drogue
La
drogue est une substance d’origine naturelle ou
synthétique capable de modifier l’état de conscience et
le comportement de l’individu et de créer un phéno¬
mène de dépendance.
La toxicomanie est la rencontre entre un produit, une
personnalité et un contexte socioculturel (Dr
r'f
»
mum
mm
Olievenstein).
On parle de dépendance quand on ne peut plus vivre
sans sa drogue.
L’alcool
chologique pour que le toxicomane réap¬
Il existe 2 types de dépendance associés
prenne à vivre «heureux» sans drogue.
Certaines drogues donnent une dépendance
( douleurs, tremblements, vomissements,
diarrhée....). Elle peut être soignée par des
médicaments en quelques semaines. La
psychique seule (ex : le cannabis...).
D’autres donnent une dépendance psycliique
associée à une dépendance physique : (ex:
l’alcool
l’héroïne...). Sa suppression
entraîne un sentiment de malaise et d’angois¬
se. La drogue est devenue une véritable
béquille pour l’équibbre mental.
dépendance physique : le
corps s’est habitué à la présence de la
drogue, et des signes de sevrage se manifes¬
tent si on arrête brusquement de la prendre
ou
non.
La
dépendance psycliique ou psychologique :
Toute la vie de l’individu, mentale, affective et
,
sociale est axée sur la drogue qui devient
‘‘Faire comme les autres”
l’objet d’un besoin irrésistible ou d’un désir
obsédant. Elle est plus difficile à soigner et
Il est intéressant de savoir pourquoi une per¬
nécessite de nombreux mois de soutien psy-
sonne se
Le tabac
Beaucoup trop de monde continue à
fumer. Le tabagisme des jeunes
continue à flamber. On fume par
plaisir (et quel plaisir y-a-t’il vrai¬
ment à fumer
?), par mode, par
snobisme, pour maigrir, pour s’éva¬
der. Mais alors, est ce que vous
connaissez ce qu’est réellement le
tabac et ses conséquences ?
Le tabac est dangereux, parce qu’il
contient :
des goudrons qui se déposent sur
les poumons et provoquent des
maladies respiratoires,
drogue : La toxicomanie repose sur
l’invincible désir psychique et le besoin phy¬
siologique de contribuer à consommer de la
drogue et à se la procurer par n’importe
quels moyens.
De nombreuses raisons peuvent pousser
L’alcool, produit faisant partie des
toxicomanies, est malheureusement
très utilisé sans en connaître les
effets sanitaires néfastes sur l’orga¬
nisme et les conséquences sociales,
familiales et économiques sur l’indi¬
vidu et sur la cellule familiale.
L’Homme se laisse très, trop souvent
même,
dominer par l’alcool.
L’Homme au lieu d’avoir la maîtrise
sur l’élément alcool se laisse prendre
piège négatif de l’alcool. L’alcool
peut procurer un certain plaisir
quand on le consomme modéré¬
ment. Par contre, si on en abuse, il
peut engendrer des malheurs, des
drames, des accidents mortels, des
handicaps physiques et mentaux,
au
des souffrances et violences fami¬
liales, des viols...
Ne vous laissez pas dominer par l’al¬
cool. Je vous invite à la responsabili¬
té de vos actes et à la modération.
quelqu’un, un jour, à prendre de la drogue.
c’est par curiosité ou par
recherche d’évasion ou par ta pression du
Daniel Ponia
Le plus souvent,
groupe.
Beaucoup de jeunes se mettent à fumer du
tabac, du paka ou à boire de l’alcool, parce
qu’ils se laissent entraîner par les autres.
Mais s’ils ne le font que pour ces raisons,
Les jeunes, en général, ont tendance à «tou¬
souvent ils en restent là et ne deviennent pas
ne, surtout s’ils n’ont pas de projets d’avenir
toxicomanes.
et parce qu’ils n’ont rien appris à l’école, ne
Les adolescents qui essayent la drogue par
trouvent
curiosité ont un certain goût du risque et veu¬
cher» à la drogue. Mais en fait, que cher¬
chent-ils dans la drogue ?
Certains veulent échapper à la vie quotidien¬
pas d’emploi motivant. Mais
d’autres ont des problèmes personnels qui
de la nicotine : poison du système
lent découvrir toutes les sensations que le
nerveux,
de l’oxyde de carbone ; qui empoi¬
monde peut leur apporter.
les angoissent ou souffrent de sobtude et
d’ennui ou bien encore ont le sentiment de
La drogue est un moyen de fuir et de dire «La
ne pas
vie qu’on me propose ne m’intéresse pas,
Certains ont du mal à grandir, à passer du
alors je m’enferme dans l’univers de la
stade bébé à celui d’enfant, d’adolescent et
drogue».
enfin celui d’adulte.
sonne
l’organisme en le privant
d’oxygène.
Daniel Ponia
être écoutés et de ne pas être vus.
Veà porotetani l\l°36, juillet / août 99
INFO... INFO..
“Etre attentif à son prochain ”
Le jeune se drogue, passe à côté de vous, voire habi¬
te même dans votre foyer. Savez-vous
Afrique : les conflits
oubliés
s’il touche à la
drogue ou pas. Comment reconnaître un enfant qui
se
tranchées décime les
deux pays. La famine et la guerre civi¬
une guerre des
le sévissent au Soudan. La Somalie
est toujours en proie aux luttes de
clans rivaux. Au Congo Brazzaville, les
affrontements entre rebelles et pou¬
voir font d’innombrables victimes
dans la population civile.
Du 3 au 7 mai, 800 diplomates et
membres d’Organisations non gou¬
vernementales se sont retrouvés au
Mozambique pour réfléchir aux
moyens de libérer la planète des
mines sur une durée de dix ans. À ce
jour, ni les Etats-Unis, ni la Russie, ni
la Chine n’ont signé le traité d’Ottawa
de 1997 sur l’interdiction des mines.
Les Églises dans la
crise du Kosovo
Les 26 et 27 mai, plus de 40 respon¬
sables et hauts représentants d’É-
glises d’Europe et d’Amérique du
Nord dont les principales Églises de
Yougoslavie et des pays membres de
rotan, se sont rencontrés pour parler
de la crise des Balkans et de ce qui
pouvait être fait dans le domaine de
l’aide, du développement et du réta¬
blissement des relations après les
ravages causés par ce conflit régional
qui dure depuis dix ans. Rassemblés
par le Conseil œcuménique des
Églises (COE) et la Conférence des
Églises européennes (KEK), en coopé¬
ration avec la Fédération luthérienne
mondiale et l’Alliance réformée mon¬
diale, les participants ont souhaité que
des centres de coopérations entre,
Églises soient mis sur pied dans les
Balkans, et que les Églises soutien¬
nent la reconstruction d’une “ société
civile dans la région pour aider à sur¬
monter les divisions
Le 11 juin, les
quatre organisations chrétiennes ont
rendu “ grâce à Dieu de ce que les
parties sont finalement arrivées à un
accord pour mettre un terme au
conflit, et des efforts du secrétaire
général de l’ONU et de tous ceux qui
travaillé sans relâche pour
atteindre ce résultat ”. Elles deman¬
dent une aide pour la Serbie, y com¬
ont
pris le Kosovo et toutes ta région des
balkans. (ENI)
^ Veà porotetani
pifeî / août 99
de l’attention et de l’intérêt que vous lui porterez. Il
se sentira alors écouté et donc
son
déjà moins seul avec
problème.
Là où la confiance et l’amour manquent, s’ins¬
drogue ?
tallent la solitude, le désespoir et l’autodes-
Le drame du Kosovo fait oublier les
conflits qui déchirent l’Afrique. À la
frontière entre l’Éthiopie et l’Érythrée,
Le dialogue que vous établirez avec lui témoignera
Il n’est pas toujours facile de reconnaître qu’une
truction
drogue. Des troubles brusques ou
importants du comportement, tel qu’ivresse, agressi¬
vité, propos incompréhensifs, peuvent suggérer une
consommation d’alcool ou d’autres drogues plus ou
moins réguUère.
Mais beaucoup d’utiüsateurs cachent leur consom¬
mation surtout à leurs proches et ne se présentent à
eux que lorsque l’effet de ces produits a disparu.
Il faut donc être attentif à des signes moins évidents,
moins explosifs qui, par leur répétition et leur asso¬
ciation, deviennent préoccupants.
En règle générale, le partage apporte un soulage¬
personne se
ment et ceci reste vrai non seulement pour l’enfant
mais également pour les parents.
Ainsi, si vous vous sentez dépassés par le problème,
lorsque les souffrances dépassent la Ihnite de vos
forces, n’hésitez pas à chercher une aide extérieure.
Contactez un centre de consultation qui traite de ces
problèmes.
U est vrai que cette démarche n’est pas facile pour
certains parents car on a souvent de la gêne ou de la
honte à s’adresser à des inconnus quand ça va mal.
Pourtant, les professionnels du centre de consulta¬
Vous devez être vigilant si tout à coup votre enfant :
tion sont là pour tenter de vous aider dans vos diffi¬
injustifiées, s’énerve
pour un rien, devient hypersensible à tout ; se sent
soUtaire, semble déprimé, lointain, recherche la
solitude, dit qu’il n’a plus envie de vivre ou parle de
suicide ; s’oppose à beaucoup de choses, fuit les dis¬
cussions, surtout celles qui concernent les modifica¬
tions de son comportement ; devient hostile à l’inté¬
rêt qu’on lui porte, vous évite, rentre régulièrement
tard ou fugue ; n’a plus envie de rien, se désintéres¬
cultés et ne recherchent pas de coupable.
est sujet à de brusques colères
se de ses activités
Il est
important de ne pas attendre que l’enfant ait fait trop
l’expérience car cela peut avoir des conséquences
tragiques.
Liberté ou laisser-faire ?
Etablir la communication avec votre adolescent ne
signifie pas l’écouter sans rien dire ou lui laisser
faire n’importe quoi.
scolaires, obtient assez brusque¬
Le parent qui ne dit rien lorsque son enfant rentre
ment de mauvais résultats scolaires, se désintéresse
ivre à la maison sous prétexte qu’il <faut que jeu¬
même de ses loisirs ( sport...)
nesse se
alors qu’il les prati¬
quaient auparavant ; a des accès de boulimie ou
encore maigri. Ces symptômes doivent alerter l’en¬
tourage car ils sont le témom que l’enfant ne va pas
bien. Mais attention, ces signes sont rencontrés chez
beaucoup d’adolescents. Leur présence ne signifie
pas forcément que l’enfant se drogue, mais qu’il vit
une période difficile et qu’il a besoin d’aide. Vous
devez engager le dialogue avec lui pour en savoir
plus, sans que cela ne devienne un interrogatoire.
Beaucoup de parents s’attachent à rechercher des
yeux «rouges» chez leurs enfants, certains que c’est
le meilleur signe évocateur d’une consommation de
cannabis. Il est vrai que la rougeur des yeux fait par¬
tie du tableau clinique de quelqu’un qui vient de
fumer, mais elle peut avoir une autre origine (irrita¬
tion, conjonctivite), et de plus en plus d’utilisateurs
de paka mettent dans leurs yeux un collyre qui la fait
disparaître. La drogue ne touche pas que les enfants
des autres. Chaque parent doit rester vigilant. La
meilleure conduite à tenir, si on soupçonne quelque
chose, serait de ne pas fuir, de ne pas punir, mais
d’en parler.
Écouter mais pas punir
En effet, si vos observations vous conduisent à soup¬
çonner une toxicomanie chez votre enfant ( usage de
cannabis, d’alcool...), il est important de ne pas
attendre d’avoir des preuves concrètes en mains
pour avoir un entretien avec lui.
Sachez qu’un enfant ne se drogue pas que par plai¬
sir. Les facteurs qui le poussent à se droguer sont
multiples et parfois complexes mais ils signent tous
son mal-être, son mal à vivre.
passe» est irresponsable. Dans une telle
situation, l’adolescent aura simplement l’impression
que ses parents ne s’intéressent pas à lui.
L’adolescent qui rentre à la maison ivre ou sous l’ef¬
fet des drogues envoie, même inconsciemment, des
signaux de détresse. Il sera rassuré si on se préoc¬
cupe de son problème. Le parent qui laisse une cer¬
taine liberté, mais qui donne aussi à son adolescent
des points de repère sur la façon de se comporter
s’attirera le
respect de l’adolescent. L’adolescent
cherche bien sûr l’approbation de ses parents, mais
il ne s’attend pas à ce qu’ils lui laissent faire tout ce
qui lui passe par la tête.
drogue, le paka, sont des sujets dont il faut
prendre conscience car c’est la réalité dans le
monde des jeunes et des adultes d’aujourd’hui. Cela
témoigne d’un mal être, d’un mal vivre et c’est la
fuite vers «autre chose» que l’on croit «meilleure»
mais dont les conséquences sur l’individu risquent
d’être catastrophiques.
Nous devons TOUS être vigilants : parents, amis, res¬
ponsables d’Eglise.
Pour mieux agir, conseiller, aider, il est important
d’acquérir des connaissances sur les drogues et ses
conséquences néfastes sur l’individu et d’utUiser les
drogués repentis qui sont d’excellents relais et
conseillers pour aider à s’en sortir.
La
Daniel Ponia
Le vrai-faux
passeport
du citoyen
polynésien
L’assemblée de la Polynésie
française a voté, en l’absence
de l’opposition, le mardi 6
avril 1999, le projet de loi
constitutionnelle concernant
Rassemblement le 9 décembre 1998 devant la statue de Puvanaa a Oopa.
la Polynésie qui a été adopté
Protection ou exclusion
ticulier ”, ce qui lui fait dire que “ la
par l’Assemblée nationale le
Au cours d’un colloque à TUniversité
nationalité ne donne que des par¬
jeudi 10 juin 1999.
française du Pacifique les 9 et 10
celles de
Ce renforcement de l’autono¬
novembre
mie interne porte trois nou¬
velles notions : celles de
le thème
Identité, nationalité et citoyen¬
“
celle de citoyenneté polyné¬
citoyenneté
Ce n’est
qu’en “ 1984 que les Polynésiens
sont dotés de la carte d’identité
nationale ”. Et si “ la France
l’historien Jean-Marc
Régnault a retracé l’histoire de la
citoyenneté dans les “ colonies ” où
accepté les conditions posées par le
roi Pômare V : “gouverner notre
peuple en tenant compte des lois et
“
sienne et celle de loi de pays.
sur
neté dans les Territoires d’Outremer
pays au lieu de territoire,
1998,
”,
les conditions de l’Annexion don¬
naient aux citoyens un statut par¬
coutumes
a
tahitiennes” et “ laisser
toutes les affaires relatives aux terres
E tiàraa nunaa
E tiàraa nünaa ânei to te mâôhi. Tei pâpû i teie
atu nâ tumu e piti nei, te vai ra te manaô pâruru i te
mahana, e tiàraa farâni to te mâôhi ia au i te ture
oraraa o te nünaa o teie fenua. Te uiraa râ e fâ mai teie
faatere nei i to na fenua. E o te reira tê horoà
ia ; eita ânei te reira huru pârururaa e oti ia rave noa-
nei ia na i te hoê tiàraa taata i mua i te tahi atu nünaa.
Ôre noa atu te tahi pae o te nünaa e tüàti i teie faana-
hia i roto i te papa-ture e aratai nei i te fenua i teie
mahana. Te piti o te uiraa o te tià atoà ia ui i ô nei, e
horaa, o te reira râ te huru tiàraa o ta tatou e amo nei
navai noa ânei e nâ teie aè nâ parau e paèpaè i to tâtou
i teie mahana. I tamata na hoi te tahi pupu poritita i te
tiàraa nünaa ananahi.
e
mau taime i mairi i te haamau i te tiàraa mâôhi nâ roto
noa i to na manaô.
Aita râ ia ôpuaraa i manuia.
I nünaa ai te hoê nünaa, no te mea ia te vai ra te taata
mâ to na hiroà, te fenua ei vauvau e te hoê tiàturiraa
I roto i te mau àimârôraa poritita i mâtauhia i o tâtou
piti arataîraa püai i araaraa maitaî. Te pae e
hinaaro nei e tâpeà noa i te fenua i raro aè i te maru
nei, e
te aratai ia na. I o tâtou nei, te vai ra te taata, te
fenua, e aha râ te tiàturiraa no te aratai ia na. E tiàtuno
ri ânei i te aratarraa a te Hau Repupirita Fârani mat ta
Farâni mâ te titau râ ia rahi atu â te mana faaoti i to na
te tahi pae e poro ra e aore ia e haafanau mai i te hoê
parau e te pae e hinaaro nei i te faataa-ê-raa ia pâpü te
tiàraa nünaa o te mâôhi i nià i to na fenua. Te papa-
tiàturiraa âpî tei riro ei niu no te tiàraa nünaa mâôhi
mai ta te tahi e faaite ra.
ture âpï e faaineinehia nei te horoà nei ia tâtou i te hoê
tiàraa nünaa âpî. Oia hoi, te tiàraa taata Porinetia. Te
Teie hororaa no tâtou i ropü, oia hoi, te hinaaroraa ia
piti ia tiàraa to tâtou i teie nei. Te tiàraa Farâni
rahia atu â to tâtou mana mai te faaea noa râ i raro aè
auraa e
e
te tiàraa Porinetia.
No te aha teie faanahoraa. E piü nâ tumu pâpü i tuu-
i te maru Farâni aita ânei te reira e haafifi i te mâraraaramaraa o to tâtou tiàraa nünaa i teie mahana.
hia mai. A tahi, te pârururaa i te mâtete no te ôhipa i
te fenua nei e a piti, te pârururaa ia ôre to tâtou mau
fenua ta hoo hânoa-hia i te taata no rapae mai. 1 hiôhia
Taarii Maraea
Veà porotetani l\l°36, juillet / août 99
7
INFO... INFO..
les mains des tribunaux indigènes ”
U a expliqué ses intentions. À
patrimoine) et non politique ”
Pour les historiens, poUtologues, écono¬
mistes et jusque dans l’entourage du prési¬
dent cette absence de référence est regrettée
voire même irrite, donnant le sentiment
d’enlever à la citoyenneté polynésienne les
fondements de la citoyenneté tout en pre¬
nant le risque de voir ses opposants s’en
emparer pour lui donner le contenu qui lui
manque. Lors de la session de l’Assemblée
territoriale ils ne s’en sont pas privés, Boris
Léontieff parlant de “paravent pour ne pas
parler des vrais problèmes ” et le Tavini
l’instar du monarque, ü souhaite élargir les
Huiraatira réclamant des “ Accords de
entre
les autorités françaises passent un accord
...
avec l’ancien roi pour
qu’il revienne sur ses
réserves ”. Plus de cent ans après, pour tenir
Où Jésus a4>il été
baptisé ?
compte de ces spécificités tahitiennes, le
“Jésus a été baptisé dans te Jourdain,
ceci est l'essentlet déclarent les
président du Gouvernement, Gaston Flosse,
propose d’instituer “ la citoyenneté poly¬
nésienne pour deux types de droits : une
protection de l’emploi, une protection du
patrimoine foncier ”. Lors du Colloque
devant une assemblée attentive et inquiète,
catholiques de Jérusalem. Mais les
autorités Israéliennes et Jordaniennes
qui se partagent les rives du fleuve, à
rapproche des célébrations chré¬
tiennes de l’an 2000, tirent chacune
de leur côté pour revendiquer le lieu
du baptême de Jésus par Jean le
certains secteurs de la société
Baptiste. Il attire des milliers de chré¬
tiens qui visitent ia terre sainte.
menacés
Construction d’hôtels, rénovation des
routes, mise en état des sites, c’est un
se
sentant
droits mais parle plutôt de “ mesures visant
Tahiti
importante opération touristique dans
à favoriser l’accès des citoyens polyné¬
Nouméa ”.
militaire de deux pays en
siens au marché du travail [qui] ne signi¬
“
une zone
paix depuis 1994.
La plupart des experts estiment que
Jésus est entré dans le fleuve depuis
la rive orientale, la Jordanie, et qu’il l’a
traversée avec Jean te Baptiste, côté
fie pas exclure les non-citoyens des
emplois ”. Le 6 avril 1999 devant
l’Assemblée territoriale il précisait : “ il ne
s’agit pas d’interdire à toute personne qui
n’aurait pas la citoyenneté polynésienne
d’occuper un emploi, à fortiori de créer
Israélien... Dans cette bataille écono¬
mique tes Jordaniens pourraient l’em¬
porter en autorisant l'entrée dans les
eaux du fleuve pour les baptêmes par
immersion. (ENI)
activité
une
d’acheter
ou
des
comparables
aux
Accords de
Te tiàraa maohi ”, la citoyenneté polyné¬
sienne répond à une profonde et nécessaire
revendication. Comme l’ont réclamé notam¬
ment
les
syndicats lors de la saisine du
Économique Social et Culturel
Conseil
(CESC) de Polynésie française, son contenu
à ces attentes, notamment
doit répondre
dans la reconnaissance du reo maohi un des
immeubles ”.
éléments forts de l’histoire, de la culture, de
La réponse de la citoyenneté s’adresse donc
l’identité
à ceux qui sont inquiets par les défis de la
mondialisation et les ouvertures des fron¬
pas eu heu, ni dans la population polyné¬
tières de l’Europe, tout en ménageant les
recherchent une approche commune, il n’y
apports étrangers. Face à cette ambiguïté,
aura pas
cents de 17 et 18 ans, Dylan Klebold
pour que la citoyenneté ne soit pas “ un
les conseihers territoriaux, nos
et Éric Harris, ont ouvert lé feu dans
illusoire rempart ” et parce qu’on ne peut
lycée de cette ville du Colorado
(USA), tuant douze élèves et un pro-.
“
Violence aux USA
La vente des armes et la violence à la
télévision sont au centre des débats
qu’a provoqués ia tuerie de Littieton.
Le Mardi 20 avril 1999, deux adoles-
un
fesseur.
Le rôle des armes et de la violence
chez les jeunes a provoqué la réaction
des Églises. Pour Staccato Powell,
l’un des dirigeants du Conseil national
des Églises du Christ, les communau¬
tés religieuses doivent trouver les
moyens “ d’empêcher que des fusils,
des armes violentes et des explosifs
ne parviennent dans tes mains de nos
enfants ”. Mais pour Richard Land de
la Convention baptiste du Sud, c’est la
culture
empreinte de violence et
dominée par les médias qui est en
cause, “ c’est la démission des
parents, l'absence de limites fixées
par les adultes et la société, la glorifi¬
cation barbare de la violence dans
l’industrie des loisirs ”.
La liberté de posséder une arme étant
dans la constitution, la puissante
National
Rifle
Association
(Association nationale des armes à
feu), freine toutes tentatives de
contrôles de la vente d’arme. (ENI)
,
dont les communautés diverses
ne faut-il pas
de consultation populaire, ni entre
élus, ils
n’ont pas su trouver le terrain du dialogue.
Reste la loi organique qui permettra à
rechercher sa raison d’être dans une répon¬
l’Assemblée territoriale de voter des lois de
pofitique aux questionnements identi¬
pays et dont la discussion devrait avoir heu
dans les mois qui viennent. Ce sera une nou-
nier
se
[sa] nécessité ”
taires ?
vehe chance à ne pas manquer pour que la
Une identité politique
Dans un entretien qu’il nous a accordé avant
la réunion de l’Assemblée territoriale, Sémir
Polynésie ne se rende pas malade du jeu
pohticien mais qu’eUe s’imphque démocra¬
tiquement dans son évolution.
Al-Wardi
expfiquait que “ la citoyenneté
véhicule un sens politique très marqué ”.
Gilles Marsauche
Dans un mélange de logique et d’incohéren¬
ce,
la citoyenneté est un moyen poUtique
constate J-M. Régnault pour qui “ le problè¬
me
de la citoyenneté se situe dans un
contexte
politique
et
économique
donné ”. Dans son intervention au Colloque,
Gaston Flosse ne reconnaît-il pas ce sens
poUtique en affirmant que son projet prend
“
racine dans l’histoire et la culture des
Polynésiens, constituant un élément fort
de leur identité ” ? Pourtant il soutient que
“
la citoyenneté polynésienne a une fina¬
lité essentiellement sociale (protection de
l’emploi) et économique (protection du
Veà porotetani N°36. juillet / août 99
sienne
Malheureusement le débat n’a
1
- J-M.
Régnault est intervenu sur le thème :
Citoyen et/ou sujet dans les colonies, puis dans
les TOM : Généralités et exemple des possessions
françaises de TOcéanie ”,
2 - Lors d'une soirée du Club 89 pourtant large¬
ment acquis aux idées du Président, le débat sur la
citoyenneté a été vif.
3-J-M. Régnault, idem,
4
Politologue, Sémir Ai-Wardi, professeur du
Lycée-Collège Pômare IV et maître de conférence à
rUFP, a écrit sur la citoyenneté dans le Veà porotetani n°30 (décembre 1998) et dans Tahiti Pacifique
"
-
n°95 - Mars 1999.
5 - Dans le document remis à la presse “ et non-
politique ” a été rajouté à la main, une manière de
souligner cette volonté.
6
La question de la langue tahitienne a d’ailleurs
été reprise tardivement par le député Michel
-
Buillard devant l’Assemblée nationale.
Iteie tau te faaroo rahl ra tatou i
te parau no te roro uira tel riro
ei râveà no te faatüàtiàtiraa i te
taata o te ao atoà nei. Ua îte paha
tatou i te parau no te renl uira o
tei parauhla te “Internet ” e râveà
teie 0 te faaôhipa pinepinehia nei
e
te mau taata tei hinaaro i te îte i
te mau parau âpï i roto i teie nei
ao e te
haapii atoà ia râtou i te tahi
o teie nei ao.
Ua haamata i te faaôhipahia
mau parau
te
reira i roto atoà i te
Etârëtia, i te
mea, ua haamau te faatereraa i te
tahi rata uira na na, no te faaôhieraa i te mau tüàtiraa e te tahi
Etârëtia i roto i teie nei
atu
mau
ao.
E èita
e
ôre i te
haere mai nei,
mau
e
mau
tau
e
rahi roa atu te
taata e faatûàti ia râtou i nià
i te reni
a
te Etârëtia. E riro te
reira ei faaôhieraa i te mau haapo-
âpT.
Le Cybert Café à Tahiti.
tare rata. Te tiàturi ra tâtou
e
e
noa
ia
o
te faaôhie i te
oraraa.
riro te reira ei tauturu rahi i te feiâ
Eiaha roa atu râ tâtou ia riro ei tîtî
atoà tei manaô
na râtou.
e
haamau i teie
Hoê noa râveà e upootià
huru mâtini i roto i to râtou mau
ai tâtou, oia hoi, e
ùtuafare no te tautururaa i te mau
tâtou e nahea tâtou i te faaôhipa-
tamarii i te pae no
raa i teie
te haapiiraa
haapaô maitaî
râveà. la ara atoà tâtou e
I te mau mahana i mâîri aè nei ua
ânei, e àore ia, no te faatûàti maitaîraa i te tahi mau faanahoraa no
faaroo na tâtou i te faahitiraahia
te
te
tôtaiete, e àore ia, te tahi atu mau
ao, a hape atu ai tâtou i te manaô-
faanahoraa Metu@ o te haamau-
fenua i te atea ia tâtou.
raa e
hia ia nehenehe i te tâatoàraa ia
Teie râ i
fanaô i teie huru râveà faatüàtiàti¬
ôhipa âpî i roto i to tâtou oraraa e
noraa parau
ôpuaraa a te hau fenua no te
raa.
E fanaô te tâatoàraa i te mau
faaôreraa tüte i nià iho i te
ara
oraraa
âmui i te pae no te
mua
atoà tâtou
i teie
e
mau
èiaha
na
huru
teie
mau
râveà e faatere i to tâtou oraraa.
mâtini roro uira e te vai ra te faai-
No te mea, pâpû maitaî ia tâtou e
tiraa no te târifa niuniu uira a te
teie mau mâtini roro uira e râveà
tei ia tâtou te parau hôpeà roa,
èiaha râ tâtou ia arato-noa-hia e
te
mau
parau
faatîani o teie nei
maitaî to roto, înaha i mûri
aè ia tâtou e îte atu ai i te matau,
i te taime e
puta mai ai i nià ia
tâtou.
Ralph Teinaore
ih Banque de Tahiti
GROUPE BANQUE OF HAWAII
Siège social : 38, rue François Cardella • BP 1602 - 98713 Papeete
Tél 41.70.00 • Fax 42.33.76 • Minitel Code TELEBT 36.80.80 • Serveur vocal TIAREPHONE 36.65.43
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Veà porotetani N°36, juillet / août 99
INFO... INFO..
Luthériens et
Catholiques signent
La Fédération luthérienne mondiale
(FLM) et
l’Église catholique ont
abouti à un accord sur un document
Une présence protestante polynésienne
au
Synode de l’Église réformée de France
Le Président de l’Église évangélique, Jacques Ihorai, et le secrétaire général,
historique visant à mettre fin à un
conflit théologique qui date de la
rupture entre Martin Luther et la
papauté au 16è siècle.
Ralph Telnaore, ont participé au 92ème Synode de l’Église réformée de France.
C’était l’occasion de rencontrer les responsables du protestantisme français.
Les deux communions vont décla¬
Jacques Ihorai raconte cette semaine entre Paris et Fréjus.
octobre, que les condam¬
nations doctrinales réciproques qui
rer, le 31
La solidarité protestante
avaient été prononcées au temps de
Partis par le vol du dimanche 9 mai, nous sommes
la Réforme ne s’appliquent plus,
exactement 482 ans après le jour où
arrivés à Paris, le secrétaire général de notre Église et
moi-même, le lundi soir 10 mai, où un premier
Martin Luther a affiché ses 95
thèses sur la porte de l’église de
contact avec des responsables
de l’Église réformée de
France, de la CEVAA (1), du DEFAP (2), entre autres,
Wittenberg, événement qui devait
marquer le début de la Réforme.
était prévu. Vraiment, ces rencontres, sont faites pour
élargir notre vision de l’autre, et pour nous enrichir
de nos différences et de nos diversités. C’est une joie
(ENI)
de retrouver les amis et de s’en faire de nouveaux.
Le mardi 11 mai, nous avons rencontré le Président
Le deuil au Kenya
de l’Éghse réformée de France, le pasteur Michel
Bertrand, et le secrétaire général, le pasteur Jean-
synode l’Église anglicane du
Kenya a approuvé un programme
Le
Richalot, puis le président de la Fédération
le pasteur Jean Tartier. La
question type qui revenait lors de nos rencontres,
Marc
visant à réduire les coûts des funé¬
railles
en
limitant certaines pra¬
tiques culturelles telles que la saisie,
par la famille du défunt mari, des
biens du ménage, du bétail et autres
possessions. Ces coutumes sont
encore pratiquées dans certaines
même avec Madame Geneviève Chevalley (ex-ensei-
gnante à Heremona), pasteur et secrétaire générale
du DEFAP, était : “ Fallait-il que les Églises protes¬
tantes en France apportent leur soutien à notre
communautés.
Les veuves souffrent ainsi double¬
demande de levée du secret militaire sur les
ment après la mort de leur mari - la
les chercheurs
archives concernant les essais nucléaires afin que
“
indépendants au gouvernement
français puissent procéder à l'analyse de ces docu¬
ments, promulguer une loi imposant à la France
perte de leur époux et la perte de
leurs biens ”, a fait remarquer David
Gitari, primat de l’Église anglicane
du Kenya, (ENI)
l’installation d’une antenne de surveillance de la
situation radiologique des atolls de Moruroa et
Fangataufa, opérer une profonde et sérieuse étude
des diverses maladies déclenchées par les effets de
Colombie : les chré¬
la
tiens en point de mire
Les responsables des Églises catho¬
liques et évangéliques de Colombie
reconnaissent que leurs membres
paient un lourd tribut à la guerre
civile qui se déroule dans le pays
depuis 40 ans.
Ainsi, 23 pasteurs protestants sont
morts dans le cadre du conflit armé
et 45 autres ont dû
quitter leur
poste, sans compter les fidèles qui
se
sont vu interdire l’accès de cer¬
tains des trois cents temples par
des membres des groupes armés.
(BIM)
Michel Bertrand, président de l'ERF.
Protestante de France,
'
radioactivité sur les anciens travailleurs
employés sur les sites, et sur l’ensemble de la popu¬
lation polynésienne ? ”
Le jeudi 13 mai, nous avons pris l’avion à destination
de Fréjus où nous étions attendus, puis dirigés vers
notre centre d’hébergement. C’est le soir que s’ouvrit
par un culte le 92*”' synode de l’Éghse réformée de
France, avec la présentation des membres du Synode,
notamment celle des invités, dont nous faisions partie.
Nous nous sommes laissés entraîner par les travaux
du Synode, nous laissant notamment interpeller par
les rapports annuels de son Président et de son secré¬
de votre aide,
leur avons-nous dit. Notre peuple
revendique le droit de savoir et d’être rassuré dans
son inquiétude pour sa santé et pour la protection
de son environnement ”. Applaudissements des
membres du Synode qui nous ont poussé à croire que
notre appel a été entendu par les protestants en
France. Nous sommes heureux d’avoir pris la parole
en Synode. Nous avons pensé à l’Éghse, au peuple
polynésien et à ses questionnements quant à son ave¬
nir, avec les l4l puits de déchets radioactifs bien pré¬
sents dans le sous-sol de Moruroa.
Pendant la pause,
plusieurs membres du Synode
m’ont demandé s’il était encore vital de parler aujour¬
d’hui des essais nucléaires dans le Pacifique et néces¬
saire que les Protestants lirançais soutiennent les
Protestants polynésiens dans leur appel.
ces inter¬
À
rogations, que j’ai reçues comme des coups de poing
au foie, j’ai répondu que “ pendant 30 ans, le gou¬
vernement français n’a pas jugé nécessaire de
consulter k peuple polynésien pour sa campagne
nucléaire en Polynésie. Pourquoi aurions-nous
tort d’élever notre voix quand notre droit d’exister
en tant que personne humaine n’est pas respec¬
té?”
Je forme donc des vœux très forts pour que, de mon
vivant, le gouvernement français demande pardon au
taire général, dont l’accueil des Kosovars qui se pose
même aux Français. Nous nous sommes associés aux
peuple polynésien d’avoir fait ici en Polynésie et sans
notre consentement, ce qu’il a refusé de faire en
divers groupes de réflexion, notamment sur la parti¬
France.
cipation des enfants à la Sainte Cène.
\ Veà porotetani N®36, juillet / août 99
Est arrivé enfin le moment tant attendu où nous avons
Des projets protestants
été invités à nous adresser aux synodaux sur la ques¬
Avec l’aide de Madame
tion du nucléaire en Polynésie et sur notre demande
DEFAP (que nous avons accueilhe à notre Synode, à
de transparence. “ Nous avons grandement besoin
Arue, en 1996), et de Madame Geneviève Chevahey,
Westphal, Présidente du
nous nous sommes concertés sur le fond du texte à
rédiger pour appeler les membres du Synode à
soutenir notre demande au gouvernement français
pour que soit levé le secret militaire sur les archives
concernant les essais nucléaires en Polynésie. Et
c’est ici, à Papeete, après notre retour, que nous
nous appris par un
messie télécopié de Madame
Geneviève Chevalley l’heureuse nouvelle, le soutien
du Synode de l’Église réformée de France à notre
appel. Le colloque organisé dans les enceintes de
st^e loin du “ fenua ” a
permis à Moea de mieux
comprendre son Église et
témoignage, ainsi que
son
la richesse de la différence
de
et
“
la
diversité.
Maumuru roa ” à Moea
Tehahe d’avoir été notre
ambassadrice dans le cadre
de cet échange.
l’Assemblée Nationale, à Paris, avec entre autres, la
Une autre rencontre, mais
participation du Vice-président et du Secrétaire
général de notre Église, le 20 février 1999, ainsi
que le soutien du Conseil Œcuménique des Églises,
à Harare, n’ont donc pas été inutiles.
“Maumuru ma ” (merci beaucoup) au Synode de
l’Église réformée de France et à travers lui à toutes
les Églises protestantes de France pour leur chemi¬
moins heureuse
celle-là,
toujours ce mercredi 12
mai, avec Monsieur Hauata
de Faaa, venu à Paris depuis
Le Synode vote notamment son soutien à l’Eglise évangélique.
également entretenus avec les responsables des
plus d’un an pour accom¬
pagner sa fille Herenui, évacuée sanitairement. Sa
simation d’accompagnateur nous a énormément
interpellés. Madame Thérèse Bordas (née Pito et
sœur de mon ami Paulo), venue nous attendre à
l’aéroport de Nice pour notre retour sur Papeete,
qui réside loin du “fenua", depuis de nombreuses
années, continue comme lorsque son mari était
encore là, à accueillir les polynésiens de passage à
Égbses sur la possibülté de création à Paris d’un
Nice.
Service d’Aumônerie des Hôpitaux avec leur aide et
Mais nous pécherions, et moi le premier certaine¬
la mise en place d’un stage de formation, à
ment, si nous ne remercions pas à nouveau notre
court terme, pour nos pasteurs et Mes. Nous espé¬
ami Vaoroa Neagle, un “ tamarii mmtu ” retraité,
installé à Paris depuis 1968 et cousin de notre
nement avec le peuple polynésien vers un avenir
meilleur, sécurisant et pacifique. Puisse à son tour
le gouvernement français être sensible à notre
appel.
Lors de notre mission à Paris, nous nous sommes
sur
rons que ces
projets verront le jour dans un proche
avenir.
secrétaire général, pour son esprit de générosité,
son amitié, sa disponihilité de se mettre à notre ser¬
vice. À l’aéroport pour nous accueillir à notre arri¬
Rencontres polynésiennes
Notre venue à Paris nous a permis aussi de rencon¬
trer, le mercredi 12 mai, Moea Tehahe, une res¬
ponsable “ Ui-Api ” de Punaauia, en stage dans le
cadre des échanges avec la CEVAA. À coup sûr, ce
comme nous
C’est la première
fois que nous participons au
Synode de l’Église réformée de France, et je sais
que cette participation répond au vœu de Madame
Marthe Westphal. Ainsi, pour que perdurent, entre
les protestants en France et les Protestants en
Polynésie, des liens d’amitié très forts pour un
témoignage présent du monde nouveau, ces
échanges doivent se poursuivre.
Maumum ” donc à l’Église réformée de France
et à tous nos ami(e)s protestant(e)s en France,
pour leur accueil et leur hospitafité. L’Esprit nous
accompagne dans notre témoignée du monde
“
nouveau.
vée, il était aussi là pour nous saluer à notre retour
sur Papeete. Grâce à sa gentillesse, à laquelle j’as¬
socie celle de son épouse et de leur fille, nos dépla¬
cements
les souhaitions. Vaoroa, merci du
fond du cœur pour votre “ tautum ”.
dans la ville de Paris se sont déroulés
Jacques Ihorai
1 - La CEVAA est une communauté d’Églises du monde
entier.
2 - Le DEFAP représente les Églises protestantes de
France dans leurs engagements missionnaires.
Te Rururaa a te pupu imi raveà
e) “Te ôfatlraa i te flfi âurl i roto 1 te parau tià àre”
U a tupu te farereiraa a te “Pupu imirâveà” i
pârolta hoê àhuru no te Tûhaa piti nei no te feru¬
raâti 1999.
ri i te mau râveà faaôhiparaa.
Ua patuhia teie ôpuaraa e to tatou tOahine Marna
Te ôhipa atoà nei mâtou i te mau talôraa e te mau
Manuera vahiné (Peretiteni no te Haapiiraa T^patl
tumu parau no te mau âvaè tâtaî-tahi mai te tete-
1995-1996). Alta ra o ia 1 ite 1 te tupuraa no ta na
ôhlpa, no te mea, ua tâoto o ia 1 te 4 no atete
1996. Ua hôroà mai o ia i te mau poroï faaitoito i
pa 1999 e tae atu i te tiunu 2000.
te mau ôrometua pupu e
Te
te
pO Mata-Ara i te paroita no Paea i te
mahana pae 19 e tae atu 1 te tâpati - 21 no
te mau tamarii o te
tOhaa piti nei, e mea tià ia haamauruuru-maitai-
Itaia 58/1-12. Ua âmui mai te mau Rautî no na
Ôpuaraa
ôpua atoà nei mâtou e hâmani i te tahi puta
haapiiraa mâ te tuuhia atu te mau râveà atoà ia
hia te Atua no teie tâvini vahiné.
au
Na teie tômite e feruri nei te parau no te haapii¬
te mau Oroà rarahi a te Etârëtia Evaneria, a riro
raa a te mau tamarii,
te rururaa a te mau ôrome-
i te fâlto o te mau tamarii, e faaô-atoà-hia mai
atu ei tautururaa i te mau ôrometua pupu i roto
te faanahoraa i te mau ôhipa no te
Haapiiraa Tâpati i roto i te paroita. Te turu pâpü
i ta na mau faaineineraa.
nei i te mau tino ôrometua e te mau tômite pâroi-
mâtou tâpaô mauruuru i te ôrometua, te apooraa
ta Haapiiraa Tâpati i teie “Pupu imi râveà”.
tlàtono
tua pupu,
No te matahiti haapiiraa
1997-1999, ua faanaho
mal te Piha ôhipa H.T. i te tahi târena haapiiraa :
a) “Te oraraa o latopa” Tenete 29 e tae atu i te
Tenete 50
No reira,
te hinaaro nei mâtou
e
faaîte
a
i to
te tômite
haapiiraa no Paea, na reira
te tômite tûhaa piti
Etârëtia Evaneria, te tômite tûhaa piti Haapiiraa
Tâpati e te mau Rautî.
atoà
te
e
pâroita Vaitiare,
Teamoarii Tetuira
Veà porotetani N°36, juillet / août 99
11
Enseignement Protestant
organisation de la rentrée scolaire
École maternelle Maheanuu
Lycée-Collège Pômare IV
Vente des Livres : Mardi 17 août pour les
■ Prérentrée des maîtres :
6è à 7h45, 5è à 9 h, 4è à lOhSO et les 3è à
Vendredi 20 août à 7h30
13h30.
■ Rentrée de tous les élèves : Lundi 23
Mercredi 18 août pour le
7h30 le matin seulement.
Second Cycle
ront classe que le matin pendant les deux
premières semaines.
Vendredi 20 août à 7h45.
Ecole Charles Viénot
sur
:
le site de
Pômare (Collège, Lycée classique et tech¬
nologique, bac pro bureautique).
Second cycle à 7h15, 6*™ à 8h, 4^ & 3^ à
■ Prérentrée des maîtres :
Vendredi 20 août à 8h.
■ Rentrée de tous les élèves :
Lundi 23 août à 7h30
8h30 et 5' à 9h45.
Ecole de Taunoa
Sur le site Samuel Raapoto (Lycée profes¬
sionnel) : rentrée à lOh.
(Groupe A le Mardi 24 août à 8h., le
Groupe B le Mercredi 25 août à 8h et tous
les autres le Lundi 23 août à 7h15).
août à 7h30. Les sections des petits n’au¬
■ Prérentrée des enseignants :
■ Rentrée des élèves
■ Rentrée des élèves : Section des Petits
■ Maternelle : Prérentrée des maîtres :
Elémentaire
■ Prérentrée des maîtres :
Jeudi 19 août à 8h.
■ Rentrée de tous les élèves :
Lundi 23 août à 7h15
Les parents de l’école de Taunoa sont invi¬
tés à accompagner leurs enfants en classe
le jour de la rentrée de 7h15 à 8h.
Le culte de rentrée du personnel se dérou¬
lera à Taunoa le Vendredi 20 août à 11 h et
sera suivi d’un repas offert par le Comité
d’Entreprise.
Jean-Michel Rouet
Jeudi 19 août à 8h.
OÙ sont vos
enfants ?
L’Église évangélique possède ses propres
À propos du
Lycée Raapoto
(Écoles élémentaires :
Uturoa ; Écoles
Maternelles : Maheanuu Taunoa ; Établisse¬
Le pari fou d’une entreprise de cette impor¬
ments secondaires : Lycée-Collège Pômare IV
phase de réabsation, les différentes étapes de la
et bientôt
construction
structures
Viénot
scolaires
Taunoa
-
-
-
Lycée Polyvalent Samuel Raapoto ;
École Technique d’Uturoa).
Un enseignement de très bonne quabté, un
équipement que beaucoup d’étabUssements
nous envient. Mais malgré cela, nous rencon¬
tance, auquel nous n’aurions pas osé rêver,
il y a quelques années, est aujourd’hui en
se
calendrier prévu devrait être respecté.
Ce projet, rappelons le, a pour objectif de per¬
mettre à l’Enseignement Protestant
l’école protestante de Taunoa.
de poursuivre
développement : soulager le Lycée Collège
Pômare IV, totalement surchargé avec plus de
1200 élèves, en regroupant le second cycle sur le
Pourtant depuis plus de 3 ans, une salle infor¬
site de Ame dans un nouvel étabhssement suffi¬
matique équipée d’ordinateurs neufs est mise
samment grand pour accueilbr de nouvelles sec¬
tions professionnelles.
trons de gros
problèmes en effectifs au sem de
à la disposition des élèves depuis la maternel¬
le, pour initiation, au primaire pour l’exécu¬
tion des programmes. Les enseignants suivent
une formation
permanente au sein de
“l’IFEP”. (l)Les résultats comparés aux
son
Sont donc attendus
au Lycée Raapoto pour la
rentrée les élèves des classes suivantes : CAP “Art
du bois", BEP “Vente Action Marchande", BEP
“Métiers de la
autres étabUssements n’ont rien à leur envier.
comptabilité', BEP “BioService" option Maintenance et Hygiène des
Et pourtant ! A chaque rentrée nous sommes
Locaux, Bac Pro “Services".
effectifs... Pourquoi ? Aussi vous,
Ce premier bâtiment aura été symbobquement
grandes familles protestantes, faites confiance
à vos cadres, à vos dirigeants de l’enseigne¬
réceptionné le jeudi 5 août par l’Assemblée du
synode de l’Éghse évangébque.
Le restaurant scolaire ne sera pas encore opéra¬
tionnel, mais une solution provisoire est à l’étu¬
en
sous
ment
Protestant, et inscrivez vos enfants à
notre l’école de Taunoa. Merci.
de. Les élèves venant de la côte ouest devraient
Michel Dudes
Président de l’APElEP de Taunoa
Contact : Madame Manuel Édith - Tel : 42 06 73
1-
Institut
de
Pédagogique.
Formation
et
d’Enseignement
ées institutrices lors de la Fête de l’Ecole de Taunoa.
déroulent normalement et le
pouvoir bénéficier des tracks scolaires desser¬
vant le Lycée du Taaone et qui poursuivront leur
route jusqu’à Ame. Pour l’éducation physique,
une petite aire de sport sera opérationnelle, mais
il est prévu d’utiliser les installations des corn¬
plexes sportifs voisins qui sont nombreux. Les
responsables pensent que tout devrait être fin
prêt pour la rentrée.
Et comment se passe l’opération sur le plan du
financement ?
Aujourd’hui, tout se passe bien, le Territoire,
principal financier respecte ses engagements
(sur les 536 Milhons convenus, 24l Millions ont
été versés aux échéances prévues). L’État vient
d’accorder une subvention de 10 Milhons desti¬
nés à l’équipement des laboratoires.
Il reste, il est vrai, un point noir qui n’est pour le
moment que prévisionnel mais pour lequel des
solutions
doivent
être
proposées
dès
maintenant : la TVA qui n’existait pas lors de la
conception du projet entraîne des surcoûts qu’il
faudra financer. Il est envisagé de faire appel à la
sohdarité de tous ceux qui sont attachés aux
écoles Protestantes, solficiter à nouveau nos par¬
tenaires ou augmenter la part de l’empmnt.
Quoi qu’il en soit, le regard de Dieu étant sur ce
projet, le Lycée Samuel Raapoto sera constmit et
sera un bel outil au service de la jeunesse de ce
pays.
Jean-Michel Rouet
..^,^_„^.«*p.
,
I*»
..-■:bnvîoV>'<:4:f;; -j
.,^,^
■
E rüau ma,
ua tauturu te
pâari e te âravihî
O Eri ia Tâmuera
Ia taiô faahou anaè tatou i te
ineineraa i te faarii i te haapiiraa a
tatou e ite ai i te tahi hôhoà no te
taime èita atoà te feiâ âpî e tüàtià-
teie rüau ia Eri. No te mea i te tahi
huru O te ôhipa ta te feiâ paâri e
ti maitai na i te parau no roto mai
nehenehe
i te feiâ paâri. E no Eri e ère atoà i
e
Haamanaô
haapii i te feiâ âpî.
noa
na
tâtou, àita te
târià O Tâmuera i hape,
te faaroo
mau ra O ia i te reo pii ia na i te
maororaa pô, àita râ o ia iho e taa
ra
InH
hiahia i roto ia Tâmuera, o to na ia
parau no to Tâmuera pii-raa-hia
e te Atua (ITamuera 3), ei reira
e
no
hea mai tâua
reo
ra,
te
te mea ôhie i te faatüàti faahou ia
i te feiâ âpî i mûri iho i te mau
fifi ta na i fârerei na roto i ta na iho
na
mau tamarii. Terâ ra i
pihai iho i to
râua taaêraa te tahi e te tahi, te vai
hape noa ra o ia e no Eri tâua reo
ra. Na teie rüau, o Eri, i haapii atu
ia na e nâhea i te pâhono i tâua reo
ra e eaha te taime e pâhono ai o ia.
ra te
No te mea o ia anaè tei pâpû e no
tîtauraa ia na, nâ teie ra rüau o Eri
vai teie reo e eaha te tumu no teie
i haamaramarama
tîtauraa ta te Atua e faaite mai nei
tâua tîtauraa ra.
ôhipa a te Atua. Eita e ôre e o
te reira tei haafaufaahia e nâ taata
nei.
Ua ite 0 Tâmuera e te vai ra te tahi
e
no
hea mai
ia Tâmuera.
■H H
:'
*
-..v*'
Te
paâri e te àravihi o Eri ei tauturu
ùtuafare
mau
matahiapo te pou no te
rahi ia Tâmuera. Ahiri e àita ra e
ÎKHSWMMÎMI
'*
Te pâpü ra ia ia tâtou e ua riro te
,
iflr^
nâhea ia o Tâmuera, penei aè o ia i
I mua aè nei i roto i to tâtou oraraa
te ara faufaa ère noa i tâua pô ra,
vaamataeînaa èita e ôre te vai noa
e i te
ra tâua faanahoraa ra, o te reira rii
e no
e
hôpeàraa èita roa atu o ia e ite
ô mai i te Atua ra tâua reo ra
te huru e îtehia na i roto i te oraraa
ùtuafare. E vai
tâua tîtauraa ra.
noa
ihoâ te
mau
A hiô na ra tâtou i te huru no te
matahiapo èi pou no te ùtuafare. E
tûàtiraa
faatura rahi to te mau tamarii i te
o
teie
nau
taata,
o
Tâmuera i te tahi pae e teie taata
mau
paâri i te tahi aè pae. Te vâhi faa-
mai râtou iho ei metua atoà. Eita
tüpuna noa atu ia e ua riro
Veà porotetani N°36, juillet / août 99
13
Les vieux sont notre mémoire
On parle plus facilement du vieux, au singulier te ruau, en Polynésie
que des vieux au pluriel, te mau ruau. Cette différentiation à établir
dans la personne du mot est importante car si l’on parle de vieux
aujourd’hui en Polynésie, c’est avec les mêmes références que celles
qui ont cours dans les pays modernes et évolués. Vus sous cet angle,
les vieux sont considérés plus sous leur aspect négatif que positif.
Les personnes âgées créent la sagesse.
Ruau, un terme et une réalité à rétablir
temps anciens, il semble à peu près certain
te parau e te haapliraa a te mau mata-
Suivant la personne qui le dit, la manière
hiapo e haafaufaa-ôre-hia na.
qu’elle a de le dire, le lieu où l'on se trou¬
ve, l'expression " les vieux ” peut recouvrir
que les vieux n'ont pas tous en leur pos¬
session cette richesse. Certains plus que
d'autres
te aha ra i nâ reira al. Penei aè tatou i
opposées.
te parau e na te tau e nâ reira ra.
Penei aè te tahi pae 1 te parau e, ua
Chez nous, te ruau, le vieux ou te ruau
taui te feiâ âpî o teie
de référence à laquelle on fait allusion, le
possèdent
ces
savoirs.
L’expérience et la relation directe que le
vieux ou la vieille a entretenu personnel¬
lement avec " ses vieux " disparus lui
octroie une fonction particulière : à son
tour, il devient le gardien et le détenteur
mari ou la femme et le père ou la mère.
des traditions anciennes.
Une femme dira de son mari de la même
manière qu'un mari dira de sa femme : ua
Une classe d'élèves qui visite un lieu
n'omet jamais de se faire raconter des
parau ê na vau i to ù mau = j'avais déjà dit
à mon mari = mon " vieux " / ma femme
légendes et histoires anciennes par un
vieux du lieu. Dans une paroisse, on ira
I teie tau
e au ra
te ôre atu ra tâua
huru ra i roto i to tatou nel oraraa. No
des
tau. Te tûàtiàtiraa o te feiâ âpT e te mau metua eère
faahou 1 te mea pâpü roa. A tae hoi e
ua mau te tahi mau pû no te feiâ
paâri, ei reira te mau rOau e val ai e
tae noa atu i te poheraa. Aita te mau
réalités très différentes, voire très
vahiné, la vieille, désigne, selon la situation
haapaô faahou ra i te mau
metua paâri. Nâ te moni rüau e haa¬
paô ia râtou e àore ia na te mau taata
les enfants, même d'un âge certain, parler
chercher le vieux pour faire le ôrero ou
discours déclamatoire chargé d'histoires
de leur père et mère en termes de " vieux "
pour
àravihi i te reira mau türoà. Te tühaa a
et de " vieille " en français.
des personnalités du Territoire et de l'Etat
te mau tamarii o te haapaô noa iho ia
A hià atu na ia “ la vieille " ; regarde la
se
râtou tïrara atu ai. Aita e îte-faahou-
vieille
il est très fréquent de voir des vieux ou
tamarii
e
hia ra te tâura tâàmu i rotopü i te feiâ
paâri e te mau ui o teie mahana. Te
mau tûhaa ôhipa o te tano i te haapaôhia mal e te feiâ paâri ua pupuatoà-hia na te tahi mau taata àravihi e
rave, mai
te haapaôraa i te mau àiü
=
" ma
vieille ”. Il n'est pas rare d’entendre
la maman, est ce que dira un
enfant de sa mère aux siens et même à
=
quelqu'un d'extérieur à la famille. C'est ce
qu'un proche de la famille dira de la mère
à ses enfants.
Ua ani de ia “ vieux " ? = As-tu demandé
au vieux =
à papa, est à comprendre dans
accueillir d'illustres invités. Quand
rendent en visite officielle dans les îles,
vieilles chanter et raconter en public l'his¬
toire de leurs montagnes, la demeure du
chef, le terrain de réunion, le marae, la
source d'eau ou la rivière, le lagon, etc.
De l'héritage que le ruau a reçu et qu’il a
emmagasiné dans sa mémoire, il doit en
âpï.
la même logique.
assurer la
I roto i teie mau huru tauiraa o te mau
Personne ne trouvera cette façon de parler
son tour à ceux
tüàtiàtiraa, e tano ia tâtou i te tüata-
du vieux
papa e eaha te mau mea ua ère tâtou
i teie mahana no te tautururaa ia
même
tâtou i roto 1 to tâtou oraraa e no te
paturaa i te ànanahi o ta tâtou feiâ
âpî. E au ra e te haamâuà noa nei
tâtou i te tahi mau ite taaê i te mau
mahana atoà. Tiàturi maitaî au e, e i
te taime atoà e moè ai te taata paâri no
roto atu ia tâtou e faufaa rahi atoà terâ
l’appellation ruau en terme de personne
physique se mérite. Le ruau ne peut pas
être n'importe qui. C'est une personne à
part entière, connue, familière d'un groupe
de personnes. C'est quelqu'un qui a sa
place dans la société ou dans la commu¬
nauté insulaire, à qui l'on doit respect et
déférence parce qu'il a une certaine auto¬
Comment le transmet-il ? Sous quelle
forme le transmet-il ? Quand et où se
passe la transmission ? Beaucoup de ques¬
tions restent en suspens et méritent qu'on
y apporte
des éléments de réponse, si
réponse il y a.
Il nous parait tout à fait capital de redon¬
ner à " nos vieux " la
place qu'ils méritent
rayonnement
dans notre société d'aujourd'hui où l'on a
atoà terâ e reva ê roa atu ra e àita e
auprès des siens comme à l'extérieur de
monohla ra e te mau roro uira o teie
son
trop tendance à penser en termes de
confort matériel, de profit et de rentabilité
tau. E te vai ra te tau e moè roa tâua
Ahiri e àita o Eri i pihai iho ia Tâmuera
s'il rentre en ligne de
compte dans le personnage du mau, n'est
pas le critère de choix pour définir le seuil
de vieillesse au-delà duquel on est classé
définitivement parmi les mau. Dès qu'on
i te arui
est
e
moè atu ra, e mau haapliraa faufaa
ou de la vieille choquante, ni
irrespectueuse. Bien au contraire,
sauvegarde pour le transmettre à
parmi les siens qu'il juge
aptes et dignes.
parau faufaa ra èita tâtou e taa
faahou e nâhea i roto i to tâtou iho
mau
oraraa.
a
tîtau ai te Atua ia na, e
nâhea o Tâmuera e ite ai e te pâhonoraa tano o teie
ia “E parau mai,
roo nei hoi to tâvinf (1
une
sagesse
et un
cercle familial.
L' âge du ruau,
marié,
on
devient automatiquement
un ruau.
Ralph Teinaore
économique. Nos mau sont notre mémoi¬
re
vivante, ils ont des choses à
nous
apprendre bien plus probablement que ce
que nous pouvons leur apporter, malgré le
décalage des générations. Sachons aller
vers eux pour nous enrichir et nous impré¬
gner de leur sagesse et de leurs savoirs qui
leur viennent des tupuna.
te faa-
Tâmuera 3.10).
14 Veà porotetani N°36, juillet / août 99
rité,
Ruau, le lien privilégié avec le passé
La mémoire d'un
Dans l'esprit maohi, le vieux ou la vieille
car un
celui qui détient outre la sagesse, le
savoir et la connaissance des choses des
sans âme.
est
peuple n'a pas de prix
peuple sans mémoire est un peuple
Vàhi a Tuheiava-Richaud
Te manao o te mau ruau
E taiô mai tatou i mûri nei te hôroàraa manaô o na metua
paân tootoru. Ua haamanaô i to râtou âpïraa, te haapiiraa
a te metua,
te huru o te oraraa i te mâtamua tel taaê i to
teie mahaoa. Ua taaê atoà te huru o te tamarii. E mau
taata paâri tino itoito e rave ôhlpa tâmau. Ma te Atua e
atea nei i to râtou mau taahiraa âvaè.
Ta ù mau vahi farereiraa i te Atua
Te ôaôa nei
i te Atua
la i horoàmailamâuà
ù i te hoê
puaiaumaitai.
Ua oaupuru
to ù tino
hoa itoi¬
1 ta
Marna Mareta 1 te Matete no Papeete. Me
mâua mau tamarii, ua ùtuafarehia râtou e te tâpeà nei i te
heeuri o te rahu fenua. la mataîtaî au i te natura, e mau-
1999. Photo H. Céline.
to e te
mau
na
haapiiraa metua. Te ôtooto nei to ù âàu i teie maha-
i te mea e, o vau anaè teie e fanaô nei 1 te here, te tlà-
ruuru
te âàu e faaoraora te natura i to ù tino.
1 mua i te ruperupe o te tiare e te maâ hotu to te Atua faai-
turi, te faatura, te aupururaa a ta mâua mau tamarii.
I roto i to ù oraraa taatoà, e maamaahla vau 1 ta ù mau
teraa mai i to na here metua, i ôre ai au i ère.
tamarii. Ta ù tühaa 1 teie mahana, te hôroà noa i te manaô,
tupuraa parau ei ôaôaraa na ù e to ù hoa tel moè na. E
ôpere i ta ù mau haapiiraa, na te tamarii e àpo mal, e feruri e e faaôhipa. No reira e te mau metua vahiné, la fanau
ôe i te tamarii, a here ia na, a haapaô, a àtuàtu, a haapll
hema i te huru e te manaô taata, la tiàturi pâpü e, te Atua
èiaha e faaruè ia na no te haere ôe e ori àore la e tâero àva.
raa 1 te Atua e
Na te huru ino o te metua e ôre al e noaa te faatura i te
I te mau tamarii, a here i to ôutou mau metua, faaea te
mau
tamarii. I teie mahana, te itoito nei to ù tino no te
Ua paâri au i roto i te ôhlpa o te faaroo. Ua riro te ôroà faatalme faahoiraa 1 te maitai
o
te Atua. No reira,
eiaha e
te tumu 0 to ôe maitai e to ôe àho ora. la itoito i te tâvini-
rave
ta na ôhlpa.
i te ino, a faaôromai e ia ôaôa.
faaâpO e tanu tiare. E vâhl farereiraa na ù te reira i te Atua
te tumu 0 te nehenehe, te ruperupe, te ora, te hotu e te
Marna Mareta Ahutoru/Tahuaitu
Eiaha e rohirohi i te horoà i te parau maitai
■
a
I;
paâri te hoê metua
tâne àore la te hoê
e
raua âravihl.
Ta ù ôhipa rahi o te faaroo noa ia, hôroà noa
àita
i te târlà. Ua haapii mai te reira la ù e, èiaha e rohirohi i te
manaôraa
hôroà i te parau maitai i roto i ta tâtou mau tamarii, e riro
.metua vahiné,
atu ta na
hôroà 1 te parau, èita e rohirohi 1 te ôpere i to raua ite e to
maotl râ te hlôraa i te
te reira èi manaôraa na na 1 roto i to na paârlraa.
tau ta na i râtere mal e
Ua pâlnu na vau na tua i te tahi taime e to ù na tamarii, to
te hôroà atoà i te mau
ù metua tâne faaàmu e te tlàtono metua Tefafano i roto i to
poroi e au no te turu i
mâtou tere i Tlkehau. I Huahine mâtou 1 te mauraa mai.
to na ùtuafare àore ia i
“
Ua horeo vau i te Atua e, mai te peu e faaora de ia mâtou
te Atua e, e pQpu vau i ta ù na tamarii ei tâvini no de". I
te nOnaa. Te vai nei te
e
ôaôa i te here e te faa¬
te taime
te fêla
âpî i te
metua
paâri
a
tae mai al
au
i te fenua nei, ua
moèhia terâ
i
parau, no te mea ua ora. Ua roîhla vau e na àti rârâhl e piti
“te tâero ià e te topa târi i roto i te tautai târou honu". Na
Mataiva nei. Eiaha atoà ra ia moèhia e, na to ôe huru, ta
teie na àti rahi i faaiho la ù 1 ta ù tâparü i te Atua. Mai te
ôe parau e to ôe faatura ia râtou e tauturu 1 teie tüàtiraa.
reira mal taime to ù fariuraa i te Atua na reira atoà ta mâua
Ua paâri au i roto 1 te aratairaa e te haapiiraa a to ù na
na tamarii. I roto 1 to ù oraraa, e piti noa puta ta ù e nehe¬
nehe e taiô “te plpïria e te rituria". Te ôaôa nei au i to ù
Papa Maire e te mau tamarii no Mataiva. Me 1999. Photo H. Céline.
tura
mau
o
metua faaàmu. Na râua i haapil i te ôhlpa e au no te pâtu
te ôhlpa tautai, faaâpu e te pOhâ. I nià i te
ôhipa e tupu ai te haapiiraa, àita to ù nâ metua e faaea i te
i te ùtuafare,
Atua, no to na here e to na aroha.
Papa Maire no Mataiva
A aupuru i te mau metua paari
mâtou te feiâ
ù ôaôa 1 ta mâua mau tamarii tel here
paâri faahiahlaraa i te
paâri e te haapiiraa a to mâtou mau
metua. I teie tau, te fânaô nei mâtou i
Te ora nei au 1 valho
roto i te ùtuafare
te
Te val ta to
mau metua 1
mai.
ra
tel tauturu ia ù. Ôaôa i te Atua o ia i
te tahi tauturu moni rOau. Ta ù poroi i
haamaoro i to ù puè mahana, tel hôroà
te mau ùtuafare atoà, faaitolto i te ara-
maitai i
nehenehe al e rave tâmau i ta ù ôhipa
tai i ta tâtou mau tamarii. A aupuru i
rima î. la haamanaô vau i to ù tamaril-
ru ia ôutou eiaha e faatea ê ia râtou 1 te
raa, mea faatura te tamarii i te
ùtuafare metua. A here 1 te pârolta e te
e
la ù i te hoê tino itoito e te
fânau e te mau metua paâri.
metua
Hoê reo
te mau metua paâri mal ta na i aupu¬
âmulraa,
te
reira
te
tahi ùtuafare
pli, ua faaroo te tamarii, èiaha ôe e
metua to ôe. Eiaha roa te Atua e ta na
pâhono. E auraro noa ôe e âpee 1 te
haapiiraa a te mau metua. Mea tâîri te
parau ora la taaê i to ôutou oraraa.
mau metua 1 terâ tau.
I teie mahana to
Marna Nitara
Marna Nitara i te Matete no Papeete.
Më 1999. Photo H. Céline.
Veà porotetani N°36, juillet / août 99
15
L^'âge et le service :
un témoignage
Madame Marguerite Liu est diacre retraitée deia paroissedeJourdain. Elle est néele
25 novembre 1922 à Iripau à Tahaa. Mariée, elle a en charge son mari handicapé
moteur. Baptisée le 25 décembre 1964 par le pasteur BACH, elle a assumé de nom¬
breuses responsabilités au sein de la paroisse, d’abord dans le tomite vahine en tant que
secrétaire et présidente de 1975 à 1982, puis en tant que aide diacre, et diacre de 1982 à
1999. Le dimanche 21 février, elle a pris sa retraite à l’âge de 76 ans. Elle participe toujours
aux activités de la paroisse, notamment dans la chorale, et elle apporte son aide en fonc¬
tion de la demande. Par son témoignage, elle veut apporter ce que Jésus-Christ à fait dans
sa vie et transmettre un message à ses concitoyens et à la nouvelle génération de la parois¬
se de Jourdain.
1
ï; h'\.
-z-La parole accompagne Marguerite Liu...
"
Dieu est présent partout "
que c'est sa maison, que nous sommes tous
“
Après le départ à la retraite de Pasteur
Chin, la paroisse de Jourdain est à la
recherche d'un nouveau pasteur parlant le
Hakka pour la guider. Nous devons prier
ensemble pour que le Seigneur nous trouve
ce pasteur pour son service car tout est pos¬
sible à Dieu. Dieu connaît le
cœur
des
hommes, il sait choisir le candidat qui
convient le mieux et qui agira selon sa
volonté.
Aujourd'hui, les frères et sœurs âgés et
moins âgés de la paroisse ont une grande
espérance, c'est que les plus jeunes n'ou¬
blient pas que la paroisse appartient à Dieu,
enfants, et qu'en tant que tels nous
lui donner un peu de notre temps
pour œuvrer d'un même cœur, au service du
ses
de porter ta croix et de souffrir dans ce
devoir de porter l'Évangile de Jésus-Christ à
qui ne croient pas en lui ou qui ne le
connaissent pas. Le temps n'est pas un obs¬
savons
ceux
Seigneur, dans les branches d'activités de la
tacle pour Jésus-Christ, il peut rallonger ta
paroisse.
Dès à présent, je veux vous apporter le
témoignage suivant : Dieu est présent par¬
tout, j'en ai l'intime certitude. Dans les
années passées, où durant huit ans j'ai servi
la paroisse dans les fonctions de diacre, au
cours d'une réunion du conseil, j'ai inter¬
pellé le pasteur en lui disant ceci : cette
année, nous avons les renouvellements des
membres du conseil de diacres, s'il y a des
candidatures qui se présen¬
tent, je me retire et partirais à
la retraite, ayant soixantedouze ans, un âge déjà très
vie pour que la mission qu'il t'a confiée soit
respectable.
Le
pasteur
accomplie et que tu reçoives la çouronne
de vie.
Cette çouronne de vie est dans le çiel éter¬
nel, elle est façonnée spécialement pour
une catégorie de croyants, celle qui, dans
ce monde, accepte de servir sous le poids
du fardeau et dans la souffrance.
Croire en Jésus-Christ permet de recevoir la
grâce du salut. Mais pour avoir la couron¬
ne de vie, il faut avoir en soi la charité, Taltruisme et le désir Immense et Infini de ser¬
vir. Je sais que
dans ta vie, épreuves et
dénuements sont le quotidien, mais moi, je
te
considère comme quelqu'un de riche et
de comblé, vivant dans l'abondance.
acquiesça.
En rentrant chez moi, j'ai prié
Ne te décourage pas, je suis avec toi...
le Seigneur pour qu'il suscite
Suite à cela, j'al perçu tout ceci comme une
de
réponse de Dieu à ma prière, et à soixantedouze ans, j'ai renouvelé mon mandat de
nouveaux
candidats afin
de pouvoir partir à la retraite.
Dans les semaines qui ont
suivi, aucun candidat ne s'est
Un matin, mon
regard s'est posé sur une
feuille qui traînait sur le
diacres pour quatre ans supplémentaires et
cela je n'ai pas eu à le regretter. ”
présenté.
bureau. C'était un article où il
était écrit ceci :
l'Église est le
corps du Christ. Christ a subi
Dans Esaïe chapitre 46 verset 4 Dieu dit :
"
Jusqu'à votre vieillesse, je serai le même,
jusqu'à votre âge avancé je vous soutien¬
drai, je Tai fait et je veux encore porter, sou¬
tenir et libérer. "
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pour toi sur la croix. Tu lui es
Les personnes âgées : la richesse d'une
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phy¬
de ton énergie.
L'Église est le corps du Christ,
sique
tu
et
dois y assumer tes respon¬
sabilités.
Quand Jésus était
Ce témoignage nous montre qu'il n'y a pas
d'âge pour servir. Tant qu'on peut l'assumer,
il faut continuer et persévérer, car c'est un
dû pour un croyant, une toute petite par¬
terre, il a souffert pour le
celle de l'immense dette que nous avons
monde. L'Église est son corps
vis-à-vis de Dieu et que nous ne pourrons
terrestre, tu dois continuer à y
servir, tu ne dois pas t'arrêter
jamais payer.
sur
l\/nû|Yti|3l
ta
Il
n'y a pas d'âge pour servir, mais avec le
poids des ans et les forces physiques qui décli¬
nent, le service peut être différent. D'un servi¬
qui demande de la force physique, il peut
devenir un service dont le contenu est moral
ce
et spirituel : dans la
prière d'intercession, dans
le conseil et l'encadrement des moins âgés,
dans le témoignage écrit ou oral apporté, dans
l'attitude et l'image reflétées
{" qu'ils brillent
par leurs vertus " ; Tite chapitre 2 versets 2 à
5), dans la transmission de la langue et de
Te faufaa
tupuna
Iroto i te àài o te reo tahiti, te
te reo vaihi, te reo
ènata te reo rapa nui àti aè i
reo maori,
te Moana Nui, ua taitaihia mai
l'histoire.
te tahi atu mau taô no raro roa
Les personnes âgées, " les anciens ", ont l'ex¬
mal i roto i te tereraa o te tau.
périence, la langue hakka et l'histoire de la
paroisse Jourdain dans leur vie. Si elles ne sont
pas transmises aux générations futures par
quelques moyens existants, elles seront irré¬
médiablement perdues. On ne peut pas
construire l'avenir sans connaître son passé,
O ia atoà teie nei taô “tupuna”. E taô teie, e
E tano atoa râ te tahi tino pohe e riro mai èi
parau atoà râ to na.
varua îno, e mea tià roa ia
E tupuna, e kupuna e tiàpuna atoà ia oia hoi
roa i te
te tlàraa mai te aa no raro roa, o te tahi tumu
i mûri i tona tua a hape a te raveraa i mûri
sans avoir ses
racines car ils sont sources d'in¬
tégration par le développement d'une " cultu¬
re
communautaire ".
E nünaa haamori te tupuna
oia no te tahi ôpü fetii, te tahi vaa mataèinaa,
iho.
te tahi âti, te tahi fenua. E mai te mea ra e
Te mea pâpü,
parau to na, e faanahoraa atoà ia to na e, e
faatureraa atoà to te reira faanahoraa. Inaha,
teie parau tupuna eère noa i te tahi taata
rüàu e aore la te feia paari tel pohe. E auraa
taparahi haapohe
tino nei hou te pererau a tupu roa al
te hiaai rahi no te hoê taata
teie ia : la tae i to na taime hopeà, ia riro mai
ia èi tupuna ia au teie faanahoraa no te
maitai i to na âü, o to na fetii.
0
Par ailleurs, on ne peut pas échapper à sa dif¬
taaê to na i roto i te mau motu e fenua no
Area 1 roto i te faaroo a te evaneria, e tiai ia i
férence
tatou.
te haavâraa hopeà i te
car
elle est d'abord
morphologique,
alors autant la cultiver par la connaissance de
langue et de son histoire.
Actuellement chez la plupart des jeunes, il n'y
a pas ce désir de la recherche identitaire, fautil les condamner pour autant ? Car cela ne
signifie pas qu'il n'y aura pas dans l'avenir un
revirement et un renouveau. Alors, dans cette
perspective, il faut leur laisser des outils pour
cette quête, sinon ce jour-là, ils n'auront que
leurs yeux pour pleurer.
Ainsi les personnes âgées, les " anciens " ont
leur place dans la communauté ; ils ont un
rôle à jouer et une responsabilité à assumer.
sa
Propos recueiliis par Gérard Chan
tiàfaahouraa mai te
taata la au te hinaaro o te atua ôtahi.
E nünaa haamori tupuna
I roto 1 teie faanahoraa tupuna, e tano atoà e
E
tüàti pâpü te parau no te
faataa atu i te manaô o te tahi “tiàfaahouraa
tupuna i te oraraa o te taata i te tau a 5 marü
ai te nünaa 1 roto 1 te faaroo âpï. E papa haa¬
mori to te mâohi i te tupuna e, e rave rau atoà
to na faanahoraa. la au te ihi peu A.
i nià” 0 te taata i to na riroraa mai èi atua, èi
Babadzan
te Evaneria atoà.
au
ra, e mea
i roto i te faaroo tahito no Tahiti
ôromatua, èi tupuna e aore ia èi varua ino.
Hoê a huru faanahoraa tiàfaahouraa i te mea
ua tià faahou mai i mûri 1 te
poheraa mai to
nel, e tano e faanaho e toru aè tuhaa taa maitaî no te haamoriraa tupuna. A tahi, te vai ra
Nâ roto i te peu haatupunaraa, te tiàfaahou¬
te tahi mau “atua” eere i te taata. I roto noa a
roo tahito.
raa e parau
atoà ia to na i roto i te oraraa faa¬
i te tuhaa “atua”, te vai atoà ra te tahi mau
àito, i to râtou poheraa ua faaatuahia e ua tae
atoà i te haamorihia, e mau àito tâne e nau
àito vahiné atoà. I mua 1 te Atua mau, oia hoi
te Atua mitionare, ua riro râtou ei “atua-haa-
Te marae tupuna
vare” e aore ia “atua vârua îno" aita e tià ia
te taata paari.
haamorihia atu. Te mea faufaa râ ia tâpeàhia
E marae tupuna to nià iho i te mau tuhaa
fenua atoà o te ôpü fetii, e aore ia no te tahi
mai, e nünaa haamori tupuna te
mâôhl. A
pitl, te vai ra te ôromatua. “Te àromatua”, o te
varua ia o te tahi taata ua pohe râ o ia. E
varua hâmani maltai, e tano e
pure ia na ia
1 roto 1 te tiàturiraa tahito, e parahiraa pâpü
to te tupuna inaha e marae atoà to na. Aita to
te tamarii, aore to te taureàreà e aore reà to
taata. E i roto i te marae vaa mataèinaa, e
haamorihia te tupuna no te tahi âti : E âti Tü,
e âti Raa, e âti line, e
âti Taaroa. Te na ô nei
tauturu mal o na. E riro i te haamorihia. Areà
0 Claude Robineau (2) 1 te
te varua ino, o te varua ia no te tahi taata
:
pohe, ua tià faahou mai èi ino
Littéralement
“Le
familial,
marae
àpi 74 o ta na puta
tupuna
marae
-
des ancêtres dont le
marae
Dieu était toujours un secret de famille [...]
la au teie ihi peu, e faanahoraa ihoâ tâàti nei
était le seul moyen de prouver le titre de pro¬
priété... de sorte que les gens conservent en
i te
secret le nom héréditaire et leur généalogie
A toru, te riroraa mai te tahi taata èi tupuna.
parau no te tupuna. Te tupuna, o te
rüàu e te pâpâ rüàu, oia mau. E riro
mâmâ
atoà nei râ te tahi taata èi tupuna oia hoi èi
exacte.” Teie te auraa, e mea puna e mea
huna atoà te iôa o te tupuna ia ôre râtou la
faufaa tupuna i mûri mal i to na tâvairaahia i
fifi 1 to râtou faturaa fenua.
to
E mea huna atoà te iôa o te varua tiai o te
poheraa. E piti faanahoraa o te tino
pohe teie e haamau mai i te tüpapaù (tino
taata pohe) èi tupuna oia hoi èi varua arai, èi
na
varua
tauturu. E tâhinu i te monoi te tino
marae oia la te varua
tupuna tiai.
No reira e taô e parau atoà e,
èi tiàturiraa
tâatoà e i mûri iho, e ravehia te mau ivi rara-
atoà to mûri mai. Ei maa tuhaa haamârama-
hi e te porahu, e pOôhuhia i roto i te tapa, e
ramaraa i te faufaa
tupuna i vaiihohia mai.
tuuhia i te vâhi nahohia no na e aore ia i roto
Valérie Gobrait
i te marae tupuna èi tâpaô maitai no te ora¬
raa
ôpü fètil.
Teie te auraa, te tupuna o te tahi atoà teie
...
Marguerite accompagne la parole.
haapaôraa. E riro mai èi tupuna 1 te mea ua
faaotl te ôpü fetii e haamau i to râtou tiàturiraa i roto i te tahi rüàu ia au te tahi peu faataahia, e tano e parau te peu haatupunaraa.
1 - Alain Babadzan : Tradition et Histoire,
Orstom 1985 àpi 115.
2
-
Claude
Robineau
:
Tradition et
Modernité aux iles de la Société Orstom
1985.
Ei türuiraa no to râtou oraraa no àmuri aè.
Veà poroletani N°36, juillet / août 99
17
"
Matahiapo"
BIEN VIEILLIR ENSEMBLE
1999 Année Internationale
des personnes âgées
Je me réjouis que le Veàporotetani consacre un numéro aux personnes âgées pour reconnaître
la place essentielle qui est la leur dans la famille et dans la société et dans la préservation de
notre héritage culturel mais aussi pour participer à sa manière à la célébration de l’Année
Internationale des Personnes Agées. En effet, l’organisation des Nations Unies a encouragé tous
les pays à consacrer l’année 1999 aux personnes âgées pour leur rendre hommage au moment où
se ferme à la fois le 2*™ millénaire et le XXè siècle. En retenant le thème “
une société pour tous
les âges ”, l’ONU veut souligner la nécessité de reconsidérer notre organisation sociale en raison
de l’importance croissante du nombre des personnes âgées dans nos sociétés à venir. Au même
moment où sortira le “Spécial Matahiapo” du Veà porotetani, le Ministère de la Solidarité et de la
famille édite une affiche, un dépliant, ainsi qu’un dossier comprenant 12 fiches pédagogiques. Le
dossier est destiné aux maires, aux partenaires sociaux, enseignants et personnels de santé, aux
associations, aux Églises, aux médias... en fait à tous les relais auprès de la population.
Par ce dossier, nous souhaitons créer l’envie de saisir l’opportunité de l’année internationale des
personnes âgées, pour jeter un nouveau regard sur nos aînés, pour entreprendre des actions en
leur faveur, avec eux.
Bien vieillir ensemble
Dans notre pays, les personnes de
60 ans et
plus représentent 15 000 personnes soit près
de 7 % de la population. Le nombre et la part
des personnes âgées vont croître lentement
dans les années à venir (9 % en 2001).
Néanmoins la part des personnes âgées reste
très inférieure à celle de la Métropole où l’on
recense
à l'heure actuelle
une personne
âgée
5 habitants contre I pour 16 en
Polynésie.
L’espérance de vie reste peu élevée : 68 ans
pour les hommes (73 en France), 72 ans pour
les femmes (81 en France).
pour
En 1990 un missionnaire de l’OMS, le Docteur
Vi/. Baiaz, est venu évaluer l’état de santé de nos
personnes âgées et il concluait : " la population
de Polynésie est affligée par un vieillissement
généralisée intervenue en janvier 1995 a repré¬
senté un progrès social considérable pour nos
personnes âgées en généralisant l’accès aux
soins, notamment en secteur libéral et en déga¬
geant des ressources nouvelles pour les fonds
^
Territoire pour le financement du RST et entre
polynésiens par le biais de la CST, les besoins
essentiels de nos personnes âgées sont assurés.
vices sociaux. Il est important que ces familles
Cette bonne situation sociale
voisins, de leur paroisse.
au
reconnaissance
envers
ses
parents et grands-
consolider notre société polynésienne
dans leur foyer ou au milieu de leur famille.
âgées a progressé. Mais cette situation est loin
particulière pour le
mésententes amènent les familles à rechercher
des solutions d’hébergement collectif. Cette
attitude est parfois préférable au fait de vouloir,
au
nom
du " mea haama ”, conserver à tout
prix la personne âgée au foyer mais en la sou¬
mettant à des tensions ou négligences insup¬
portables.
Certaines personnes âgées font elles-mêmes le
choix de ne pas être à la charge de leurs
enfants et préfèrent solliciter un
hébergement
collectif.
Pour elles, le vieux CAPA de Taravao a fait place
une structure entièrement rénovée, " le fare
Matahiapo ", d'une capacité de 38 places qui
sera inauguré prochainement.
Enfin l'augmentation de l'espérance de vie et le
progrès de la médecine vont accroître le
nombre de personnes âgées dépendantes.
Maintenir à domicile une personne qui a perdu
son autonomie suppose un grand investisse¬
ment de ses proches.
Grâce à la P.S.G., ces personnes peuvent béné¬
ficier chaque jour de l’intervention d’une infir¬
mière, d’un kinésithérapeute, éventuellement
à
La Solidarité territoriale au service de nos
aînés
plan social plus général, la solidarité
envers nos personnes âgées s’est exercée dès
Sur
un
1982 avec la création du " minimum vieillesse "
garanti à toutes les personnes âgées démunies
de ressources à partir de 60 ans ou même de
50 ans en cas d’inaptitude au travail.
Aujourd’hui ce minimum vieillesse s’élève à
52.408
FCFP pour une personne seule et
78.612 FCFP pour un couple ou 91.714 FCFP
lorsque les 2 conjoints ont plus de 60 ans.
De même la grande réforme de la protection
18 Veà porotetani N°36, juillet / août 99
Grâce à la solidarité, la situation des personnes
d'être suffisante.
Néanmoins l'urbanisation, le matérialisme, les
plus associé à la
Célébrer l'année des personnes âgées c'est
parents permet aujourd’hui à la grande majori¬
té de nos personnes âgées de continuer à vivre
souffrent en effet de maladies chroniques : dia¬
Ainsi le 3^^^^ âge ne sera
maladie.
importante des ser¬
sentiment encore bien réel d’attachement et de
4ème ggg
"
tue aujourd’hui une action
reçoivent la considération et le soutien de leurs
conjuguée
Un trop grand nombre de nos personnes âgées
plus pèsent sur les dépenses de santé.
Aussi, est-il proposé comme objectif prioritaire
de sensibiliser la population au programme
Apprendre à bien vieillir ”.
À cet égard le dépliant " Bien vieillir ensemble ”
qui sera bientôt disponible dans tous les lieux
publics, donne les conseils essentiels à respec¬
ter pour se maintenir en bonne santé.
|«T»CT0SRE 1999 ; journée
^ fïîtwnationale des personnes âgées
Grâce à cette solidarité exercée entre l’État et le
précoce ”.
en
LA FAMILLE
d’action sociale.
Une attention
bète, goutte, hypertension... qui hypothèquent
l’augmentation de l’espérance de vie et de plus
■HBË^W^IteSTÈRE DE LA SOLIDARITÉ
d'une auxiliaire de vie. Le " maintien à domici¬
le " des handicapés et personnes âgées consti-
On
peut, on doit faire beaucoup mieux
ensemble en sachant saisir l’opportunité que
nous
donne l’ONU pour changer notre regard
sur la vieillesse.
C’est le souhait du comité de pilotage de l’an¬
née internationale des personnes âgées, c'est le
but du dossier pédagogique qui a été édité.
En tous lieux de la Polynésie, dans nos familles,
quartiers, nos associations, nos Églises, nos
paroisses, nos écoles, par de petites et de
grandes actions, ayons à cœur de faire vivre
l’année internationale des personnes âgées, en
valorisant nos matahiapo et en nous préparant
nos
à bien vieillir.
Deux dates à retenir
Vendredi I®'' octobre : Journée internationa¬
le des personnes âgées au motu aiai de Arue.
Samedi 20 novembre : Journée Internationale
des
droits de
l'enfant
:
" Papa'u,
mama'u,
grand-père, grand-mère, dites-moi qui je
suis ? "
Merci au Veà porotetani de participer à ce beau
chantier humain pour la Polynésie.
Béatrice Vernaudon
La population polynésienne de plus de
60 ans était en 1996 (date du dernier
recensement) de 13.208 personnes,
soit 6 % de la population totale, un peu
plus de femmes que d’hommes (alors que
l'ensemble
de
la
population, les
hommes sont plus nombreux).
Si leur majorité a entre 60 et 69 ans, ils
sont peu nombreux à avoir plus de 90 ans
(93 personnes). Ces chiffres ne cessent
d’augmenter. Chaque année ils augmen¬
tent de 9 à 10 %, à un rythme plus élevé
que la population. C’est un enjeu majeur
pour la société polynésienne qui doit
accompagner la fin de leur vie.
sur
acceptent d’héberger une personne âgée
en
échange d’une rémunération.
Pour Françoise Morin, qui gère le Centre
de convalescence Te Tiare, " l'absence de
structures d'accueil, de maisons de retrai¬
te, pose un problème dans une société où
la famille travaille et est absente ", qui
devrait en tout cas aller en s’accentuant.
Ainsi plutôt que de suivre leur rééduca¬
tion, certaines personnes âgées préfèrent la
ralentir pour ne pas rentrer au domicile et
rester entourées.
Offrir Taccueil
Le docteur Vincent
Dupont, chargé des
dossiers des personnes âgées à la Santé,
Structurer Taccueil
Pourtant si
ment
le territoire les assiste
montre
la
campagne
la prise en charge notam¬
CAPA, rassure les personnes
âgées sur leurs trois premières préoccupa¬
tions, l’habitat, le lieu où ils vivent, l’ali¬
mentation, les repas équilibrés et réguliers,
les ressources, ce dont ils ont besoin dans
leur quotidien.
Leur quatrième préoccupation, c’est le pro¬
blème de la solitude. " Actuellement, 21 %
des personnes âgées vivent seules ce qui,
pour le docteur Dupont, est alarmant,
d'autant plus que ce n'était pas le cas il y
constate que
médicalement et financière¬
comme
initiée
par
le
le
Ministère de la solidarité et de la famille
qui relie l'année internationale des per¬
sonnes âgées lancée par l'ONU, les struc¬
tures d'accueil sont quasiment inexis¬
tantes. Le Centre d’accueil pour personnes
âgées (CAPA) à Taravao dont la dégrada¬
tion a fait scandale et qui vient d’être réno¬
vé, n’a une capacité que de 38 personnes,
ment
au
le Centre Pu o te hine here à Arue que de
a une
10 personnes et les services de convales¬
Si les îles semblent préservées contraire¬
cence Te Tiare et du
ment à Papeete et Tahiti, on
que
attente
long séjour ne suivent
la rééducation des personnes handi¬
capées. La politique du troisième âge (jus¬
qu’à 70 ans) et du quatrième âge (au-delà
de 70 ans) privilégie l’accompagnement au
sein de la famille pour les maintenir dans
leur environnement.
D’ailleurs
des
tra¬
vailleurs sociaux les suivent et des familles
dizaine d'années ”.
constate “une
de la mort plutôt qu'une volonté
de vivre chez les personnes dont la struc¬
ture familiale est éclatée".
A Te Tiare
deux attitudes
la famille à
entourer son parent jusqu’à vouloir vivre à
on
remarque
familiales. L’une qui incite
ses
côtés sa
rééducation, l’autre où il est
La société a besoin de personnes âgées.
délaissé quand plus personne ne s'occupe
de
lui, de son linge, de ses besoins.
L’augmentation de la population, l’exode
vers la ville participent à ce rejet. La pro¬
miscuité du fare n’est plus vécue comme le
nid dans lequel toute la famille vit
ensemble. La présence de l'ancien n’est
plus celle de la sagesse, mais devient un
poids. Rien n’indique que ce phénomène
puisse être réversible. C’est pourquoi toute
la société doit s’interroger sur la place que
la vieillesse doit prendre. “Un vieux c'est
une bibliothèque vivante" dit un proverbe.
Mais comment la faire parler ? À qui don¬
ner la clef ? Comment ne pas la laisser se
consumer ?
Le boum démographique et le développe¬
ment économique ont obligé “les pouvoirs
publics à se préoccuper de la jeune famil¬
le, explique le docteur Dupont, mais il y a
une conscience aujourd'hui à se préoccu¬
per d'avantage du devenir des personnes
âgées. Les associations participent à don¬
ner une image
des personnes âgées
capable de se prendre en charge et d'être
acteur dans la vie sociale et les ministères
collaborent pour avancer ensemble".
De leur côté, les Eglises sont aussi impli¬
quées dans “la cinquième préoccupations
des personnes âgées, la spiritualité". A
l'approche de la mort, la vie n'a pas appor¬
té toutes les réponses.
Si la vieillesse est sociale, physique et per¬
sonnelle c’est à tous, familles, associations.
Églises, territoire de lutter contre l’isole¬
ment, la détresse et l’abandon. Une socié¬
té n'est vivante que si elle profite de tous
les cœurs qui l'aident à battre.
Gilles Marsauche
Le troisième âge est un don.
Veà porotetani N°36, juillet / août 99
W
la tiamâ te nünaa
Mâohî hou
te ôroà lupiri
Jacques Ihoral Orometua tei mâîtihia ei
2047
ù te taime a Aô ai au i mua i
peretiteni no te Etârëtia Evaneria mai te
to ù nünaa, te nahoà rahi tei
matahiti 1987 ra e tae roa mai i teie mata-
âmui mai i te mahana no te
hiti 1999. Te ite ra ia tatou e, a 3 taime to te
ôroà lupiri, e mea ôaôa.
Apooraa Rahi Amui faaâpîraa i ta na tau ôhiparaa i nià i teie tiàraa peretiteni no te Etârëtia
V.P.
Evaneria i Porinetia Farâni nei. E rave rahi
mau
ôroà rarahi tei tupu i to na tau, mai “ te
ôroà lupiri e te Apooraa a te PCC ”
tei tâhoê i
:
Te tahi mau huru tei
haapeàpeà ia ôe
Jaques Ihorai : No te mau
Ecouter et offrir au peuple de Dieu.
ôrometua e tonohia net i roto
te nünaa Mâôhi, te mau tià no te mau Etârëtia
i te mau pâroita.
Patitifa, te mau râtere no te ao nei. E àito
teie no te îmiraa i te râveà ia hôhoà mai te
râtou mau peàpeà ei peàpeàraa atoà no ù.
parau o te “ Oitumene " te hoêraa o te mau
Etârëtia i Porinetia nei. I tupu na “ Te àroraa i
ite aè i tei na mua atu ia na, mai te tahi taata
Vaiaau, te vaira tei hinaaro e tono i te “ nuu ”
no te faaatea i te feiâ e parahi tâmau nei i roto
tei tiàturi e, ta na anaè te paroita e ora ai. Na
i te
te mau tâmatamataraa AtomT ” tei faatià i to te
teie
no
Ua riro to
la
faaea te ôrometua i te faariro ia na et ôrometua
ôhipa râ tâtou no te ora O te taata. No te fifi i
roto i na pâroita tootoru Tevaitoà, Opoa e
mau
fare a te Etârëtia. Mai te peu e,
te
huru e faateimaha i te oraraa o te
parahi ra râtou i reira, teie ia to na auraa, no
ao e ua
âpiti i roto i te àroraa a te Etârëtia. Ma
Jacques Ihorai i mâmü noa, ua tià e ua ara-
Etârëtia. Ta ù tâparuraa i te mau ôrometua, ta
tâtou tâua mau taata ra. O te taata te mea fau-
0
here ia râtou i te pâroita, la ora âmui e ia haa-
faa aè, èiaha râ te taoà. I te taime e tonohia ai
tai i te nünaa i roto i ta na taahtraa, ua reva na
te nuu, te îte atu ra ia tâtou i te maniiraa toto,
te ara, ua farerei i te peretiteni o te hau Farâni
pii i to na huru. Aita e Apooraa tiàtono îno e
atta atoà e pâroita îno, na te ôrometua râ e faa-
atu e “ i nià i te iôa o te ora, a faaea
tano atu ia na i nià i te huru o te vâhi ta na e
e tiàturi nei o te faaôromaî ia,
i teie tâmatamataraa Atomî ”. Ua arataî-atoà-
haere atura, te auraa, ia ora e ia ôhipa âmui o
ma te marü.
hia 0 ia i te tare haavâraa no te tahi mau pari-
ia e to te pâroita. la faaitoito te ôrometua i te
matahiapo, ia tâmau â tâtou i te haere na nià i
raa, ua tutehia o ia i te mau parau e rave rahi
haapii i te taata i roto t ta na pâroita e tià ai.
tâua eà ra. Ua îte atoà râ vau e, i roto i te mau
te Etârëtia. Eita roa o ia e hôroà i te mau parau
V.P. : Te tahi mau àroraa tei àre i âpeehia
Atua e ô ôhie. la parahi âmui râ tâtou i roto i te
tei haamauiui ia na iho e i to na tauaro. Hoa
Jaques Ihorai
tiàturi i te mau râveà faaora a te Atua. E tama-
no te parau
0 ia i faaîte maramarama i te tiàraa
mau
te faaüraa e te tâparahiraa taata. Te râveà ta ù
te tâuàparauraa
O te reni ia i ravehia mai e te mau
âmahamaha mai teie te huru, èita te reo o te
perofeta o
here ma, faaroo na tâtou i te mau manaô o
: “Te Etârëtia Evaneria no
Porinetia Farânf i roto i teie piiraa, aita â teie
Jacques Ihorai i nià i te tahi mau tumu parau
Etârëtia i riro aè nei na letu-Metia, e au ra e, o
tei uiuihia atu e te Veà Porotetani. Eiaha atoà
Porinetia Farâni to
ia moèhia ia tatou e, o o ia te faatere i teie Veà
monohta te “ no ” et “ i ” teie atura ia te taiôraa
a te Etârëtia.
“te Etârëtia Evaneria i Porinetia FaranT. E
na
fatu. Ta ù aniraa, ta
rii anaè tâtou na te Atua.
V.P. : Te hîroà Mâdhi.
Jaques Ihorai : I te taime a ferurihia ai teie
tumu parau e te tomite rauti, aita te nünaa i
tâpae iho â râ te parautià t nià i to na vairaa i
ineme, na reira atoà te mau arataî, ua manaô e
Te tiàraa Peretiteni i mua i te Evaneria tei faâ-
te hoê mahana.
te faahoîhia
tiàmâ
“la faatere de te nünaa Mâdhi ia de iho”. To ù
tâtou, ia ôre ta tâtou mâîmtraa ia tâôtiàhia i nià
tâtou i mûri. la
ra
ara
atoà râ
hinaaro tumu ia tiàmâ (libre) te nünaa Mâôhi
i te hoê anaè hiôraa.
Veà Porotetani : Te tiàraa o te hoê peretiteni
hou te ôroà lupiri i mûri nei, oia hoî i te mata¬
Etârëtia matara, tei faaâpï noa i ta na mau faa-
Etârëtia
hiti 2047. Te hoê Etârëtia tei ôre i faaîte î te hoê
nahoraa. Ei Etârëtia tei fârii e tei faatura i te
Jacques Ihorai : la ù i mau mai i teie tiàraa per¬
Evaneria tei faatiàmâ i te taata
rauraa o te manaô o te nünaa, i roto i ta na
etiteni, èere i te mea ôhie i te taime matamua,
èita e taa maitai eaha te parau, eaha te tâpura
Etârëtia tei ôre i îte î to na tiàraa perofeta, e
mea tià ia poro faahou ia na i te Evaneria.
ôhipa, nâhea i te haamata. Ua pâpü ra ia ù e e
tiàraa perofeta te tïtauhia i te hoê peretiteni, e
tino tei tiàturi pâpü i te Atua e tei here i te
Eita e noaa te haapeuraa a te hoê Etârëtia mai
o
te hoê ia
raa
la riro te Etârëtia ei
hiô¬
i te Parau a te Atua. O tiàturiraa ia o te
taata porotetani.
te peu e èita o ia e tià no te parau e, “ua taata
paâri de te nünaa Mâdhi i teie mahana, ua tae
Jacques Ihorai : Te tahi fifi rahi, maori râ ia
nünaa. la mata ara i nià i te nünaa, ia feruri
de i te taime e faatere ai de ia de iho ”. Eere teie
faaîte au i to ù manaô taata hoê, e ôiôi noa i te
atea i te reni tereraa ôhipa tei au no te nünaa.
manaô
haruhîa
I te mau taime flfi atoà, ia meme te faatereraa
etv..., la haamata râ tâtou i te feruri i teie
Evaneria. Na te reîra tîàturiraa ta te nünaa î
Etârëtia i te faaite i to na manaô. No te mau
faaotiraa, ia îte au e mea maitai no te nünaa, e
parau, ia faaineine i te nünaa na roto i te türamaraa a te Evaneria. O te auraa ia no te Ôroà
Te vai ra iho â râ to ù iho manaô, i pihai iho i
tütava vau no te paruru i to na ora. I mua i te
Pâta.
mau
no
te
tipee ia Fiti, te fenua Taratoni
V.P. : Te tahi manadnadraa rahi
e,
e
manaô terâ
no
te Etârëtîa
faataîme i te tahi mau hôroàraa manaô i to ù.
te mau faaotiraa a te Apooraa Rahi Amui.
huru fifi atoà e te mau âimârüraa no te
faatupu i te hoê ôpuaraa, e faaruè â to ôe mau
Te faarooraa i te reo o te Atua
hoa ia ôe, âreà te Atua-èita roa ia. Na ta na
I roto i ta ù tâviniraa, te tiàturi noa nei au e te
ora ra te Atua i nià aè ia ù no te arataî î te mau
Parau tei faatiàmâ i te taata i faaitoito t te tâvi-
V.P. : Te mau râveà faahau i te mau fifi i roto i
ôpuaraa o te faaora î te nünaa. No te ora o te
niraa.
te Etârëtia.
nünaa i tîtauhîa aî tâtou e te Atua ia riro.
Jaques Ihorai : Ua pohe te Fatu no tâtou i nià i
E taime to te mau mea atoà
te tâtauro, ua mantt to na toto. Na roto i te tià-
faahou-raa to te Atua haapiiraa mai ia tâtou e,
V.P. : To de mau taime àaàaraa
aita 0 na i tüàti i nià i te mau hamani-îno-raa
Jaques Ihorai : la îte au e te ôaôa ra te nünaa i
ta te taata i rave i nià i ta na tamaiti. Te auraa,
Jacques Ihorai
te haamaitairaa i te Atua. Eita atoà e moèhia ia
èiaha atoà tâtou e hâmani îno i te tauaro. ia
Uiuihia atu e Hoiore Céline
20 Veà porotetani N°36, juillet / août 99
E Auaha no te mau Faaotiraa
a te Etarëtia
Ralph Teinaore fanauhia i te 22 no Mati 1954 i Papeete. Ua ô atu i te âua pipi
no Heremona (6/9/76-1977). IVIai reira, ua tonohia atu i te âua
pipi PTC i
SUVA (1978-1980). I mûri aè, ua rautî i te piha ôhipa
haapurororaa parau âpï
a te Etârêtia (1980-1982). No te faanavaî atu i to na àravehi i nià i ta na
ôhipa,
ua tonohia o ia, no te hoê tau
haapiiraa i Herevetia (1983-1984). Ua faatâhinu-
hia ei ôrometua i Tlroama (12/08/84). I riro na ei mero no te tômite tâmau a te
Amuitahiraa no te
mau Etârêtia no Pâtitifa (PCC) (1986-1991) e a te CEVAA
(1993-1999) Mai te matahiti 1991 to te Apooraa Rahi Amui mâitiraa ia na ei
Pâpai-Parau-Rahi no te Etârêtia. Faaipoipohia ia Mareta Monique Poareu. E
metua râuà no na tamarii tamaroa e 4. Na tau tamarii Rurutu teie.
Photo : Peter Wiliams / WCC.
taata, “ia haere mai terâ taata, ua àti
tatou". I roto i to ù mau tere pureraa, te
VP. ; Eaha te tahi mau tâpaô tei haapâpü
i teie mau tüàtiraa ?
Vau nei i ta ôutou na parauraa e i ta ù
reo
te ôrometua “eaha teie
PPR. : Te àroraa e ia faaea te tamatama-
nei haapâpüraa
tere to ôe, e fifi ânei te tahi.” No reira, te
taraa âtomî. Na roto i teie mau tüàtiraa,
faateimaha nei teie
ua turuhia tâtou e
Veà Porotetani (VP) : Te àhipa tumu a te
hinaaro e haere ma te tiàmâ i o ù iho, i
nei ao. Teie te reo o te mau faatere fenua
hoê Pàpai-Parau Rahi
roto i ta ù mau pâroita no te haamori i te
i terâ tau “o râtou anaè teie
Pâpaî-Parau-Rahi (PPR): Te tâviniraa i te
Atua.
e àoa nei,
âreà te tahi mau Etârêtia àita ia”. Na te
titauhia ei âuaha 1 te mau faaotiraa tei
VP. : Eaha te hôhoà tano ta ôe e hinaaro
no te mea ua turu rahihia tâtou e
rave âmuihla e te mau mero o te
Apooraa
Faatere (A.F.), àore ia, te Apooraa Rahl
nei e haapâpü ?
atu mau Etârêtia no te ao nei, e tâmau â
PPR
Amul (ARA). E rautî atoà o ia i te oraraa
râtou i te àpiti i roto i tâ tâtou mau ôpua-
mai au nei. la haamanaôhia nâ mua roa
O te mau rave
e, e taeaè ôrometua teie e haere atu nei.
nünaa
na
o
mau
hiôraa i to ù
roto i tele tiàraa. E tino tei
ôhipa a te Etârêtia. Na na
e faatüàti i te Etârêtia e te mau
piha
ôhipa a te Hau fenua (aniraa parau faatià
no te paturaa e tâtairaa tare a te Etârêtia,
hooraa fenua...). Ua faataa-atoà-hia o ia
ei râveà
mâtamua
faatüàti i ta tatou Etârêtia e te
mau Etârêtia o te Ao nei.
te mau Etârêtia o teie
tupuraa o te ôhipa i faahape i terâ manaô
Aita e hinaaro nei, e ia hiô-ê-hia
:
Ua ite
au
pâètaèta vau i te tahi
e, ua
raa faaora
te tahi
i te nünaa.
VP. ; Eaha te huru Etârêtia ta oe e tiai nei ?
taime. Rave rahi o tei ôre e tOàti i nià i te
PPR.
tahi mau faanahoraa e te tahi mau faao¬
âpï i roto i te arataîraa ôhipa a te faatere-
tiraa. Ta ù tühaa, te tâtara noa ia e te
haamâramaramaraa i te mau tumu e te
raa,
fa 0 teie mau faaotiraa. la àra e, èere roa
peàpeà nei, hoê anaè vahiné i roto i te AF
e te ARA, àita e feiâ âpï. I âmui na mâua
no
te nane i te tahi taata, no te haamai-
VP. ; Te val ra ânei te tahi mau hiàraa tei
taî ra i te
faateimaha ia ôe ?
Evaneria.
ôhipa, ia au i te hiôraa a te
:
Te tiàturiraa, ia ô rahi mai te feiâ
eiaha râtou ia faariro-noa-hia ei
faaueueraa na te feiâ paari. Te vâhi ta ù e
te peretiteni i roto i te ARA a te Etârêtia
Réformée i Farâni (ERF), e rave rahi mau
PPR. : E tâvini au no te Atua nâ mua roa.
vahiné e feiâ âpï i roto i te ARA te vâhi i
I roto i to ù tiàraa ôrometua, e tâvini au i
VP.
te ôvine ta te Etârêtia i faataa e na ù aè e
mau Etârêtia na
tiàâu. Te fifi rahi ta ù i fârerei mai na :
PPR. : Te riro nei te mau tino tei tonohia
atu ra i nià i teie
fâito. Eiaha te Etârêtia e tuu faahou i te
Te faufaa no to tatou tüàtiraa e te
:
te ara.
reira e faaotihia ai te oraraa o te Etârêtia.
Aitia a tâtou i tâpae
A tahi, No te mau faaotiraa a te A.F. e te
e te
Etârêtia i roto i te mau faaineineraa,
feiâ âpï i mûri, e tuu râ ia na i mua, ma
A.R.A. tei faauehia ia ù e faaara, pinepine
àore ia, te mau Apooraa ei âuaha parau
te ui atoà ia râtou e, “mea nâhea ta ôutou
to te mau taeaè ôrometua, to te mau faa¬
no
te nunaa.
tere
ua
nehenehe ia tâtou e ôpere i to tâtou
pâroita e to te mau faatere âmaa
ôhipa faariroraa i te reira “mai te tahi
faaotiraa no roto atu ia ù, te taata hoê”.
Te haapâpü nei au e, i riro tâmau na vau
I roto i teie mau âmuiraa,
e hinaaro nei e
patu i te Etârêtia a letu-
Metia i teie mahana."
âravehi, to tâtou îte i nià üio i te oraraa
no
te hïroà mâôhi
e
te
haapiiraa a te
VP. : Te mau tumu no to tâtou taupüpü
Evaneria.
PPR. : Te tütau nei te nunaa i nià i te peu
ei âuaha i te manaô o te A.F e te A.R.A.
Te riro nei teie mau tüàtiraa ei faaâpîraa,
tei matarôhia.
tïrara atu ai.
ei haapiiraa ia tâtou, nahea i te aratai i te
âmui o te Etârêtia a letu-Metia i
ta te tamarii e parau." 45 matahiti i teie
A piti. No te faaôhipa i te mau faaotiraa,
roto i te ao nei. Eiaha te tamarii mâôhi ia
nei to te ôrometua Jean Adnet haamau-
e tîtauhia na te taeaè ôrometua àore ia te
tiàturi noa e, àita e taata faaroo e vai nei
raa i te pupu a
taata no na te parau e âmui mai i roto i
na
ta ù piha ôhipa, te vâhi teie tei haamâtau
hôhoà faatiani tei haamoemoeâ i to te ao.
raa e
i te taata. Areà te mau parau tei au no te
E taime atoà teie no te faaara i to te ao i
raa i te tauiraa,
mau
âmuiraa, pâroita e tühaa, te tere nei
te mau fifi e farereihia nei e teie nünaa
e,
au i
rotopu ia râtou no te auaha i te mau
Mâôhi. E ère te mau fifi o te oraraa i te
ùputa i te feiâ âpï.
oraraa
te
ara.
E râveà
no
te àro i te
mau
faaotiraa tei ravehia e te A.F, àore ia, te
mea
A.R.A. I mua i teie tiàraa, ua tâmauhia i
fenua i roto i te ao nei. Te râveà noa ra no
nià ia ù te hoê hôhoà tei haamataù i te
te arairaa i tâua mau fifi râ tei taaê.
taaê roa atu
e
Pinepine terâ reo i te faaroohia e “mâmü te tamarii mâriirii. Aita
te feiâ âpï i to tâtou fenua.
1 teie mahana, te îte nei au e àita te taui-
tupu nei. Eere i te mea ôhie te fariiaita râ tâtou e parau nei
èita e tià ia taui. No reira,
a
iriti te
to te tahi atu mau
Ralph Teinaore
Uiuihia atu e Céline Hoiore
Veà porotetani N°36, juillet / août 99
21
“
Des ministères à risque
Jacques Ihorai et Henri Chang terminent leur
troisième mandat, ils sont entrés dans ce
ministère en 1987. Taarii Maraea et Ralph
Teinaore y sont depuis 1991, c’est leur
second mandat. Leur élection, Taarii Maraea
la voit “ comme le fruit des espoirs des
vieux qui [les] ont poussé à prendre la
relève ”,
dans un corps pastoral qui se
rajeunissait et qui avait acquis une formation
supérieure dans des facultés de théologie à
l’extérieur. Mais ils sont aussi arrivés en plei¬
ne
crise
avec un
trou financier important
Il n’y a pas eu de rupture, explique Taarii
Maraea, mais une continuité débarrassée
des
appréhensions et des réactions du
passé, permettant des positions plus tran¬
chées et des engagements plus forts. Les
trafics d’influences qui étaient devenus la
norme dans la société et jusque dans l’ɬ
glise ont laissé la place à plus de transpa¬
rence et des positions plus claires notam¬
ment sur des problèmes de société, même
si cela n’a pas empêché des incompréhen¬
sions et une certaine confusion chez des
paroissiens. ”
Jacques Ihorai définit ses trois mandats par
“
période d’apprentissage, une pério¬
de de renforcement de l’œcuménisme et
une
“
A la lecture d’Exode, je vols un Dieu
une
qui nous veut libre, capable de nous
prendre en charge. C’est dans ce
sens que notre combat pour la
langue n’est pas un retour aux temps
L'Eglise doit être unie dans la tourmente..
l’Église notamment par l’acceptation du
ministère pastoral des femmes, entre
Églises notamment par la participation à
anciens mais un acte de liberté.^ De
l’Alliance réformée mondiale (1), et sur
même il serait plus juste de dire Égli¬
des projets comme l’étude faite avec Hiti
évangélique en Polynésie françai¬
se
que de Polynésie française
comme si elle lui appartenait et non à
se
'TÉvangile
Tau il), le travail avec une ONG aurait été
impensable il y a dix ans ”. Si le président
constate “ une avancée de l’œcuménisme
Jésus-Christ. ”
doit nous
dans l’invitation d’autres
J Ralph Teinaore
nous
avons décidé, et c’est la
première
qui avait créé une mauvaise ambian¬
ce ”, se rappelle Henri Chang. Un trésorier
avec une
commission des finances et
un
comptable, Coco Chang, qui a remis de
l’ordre dans la comptabilité, un secrétaire
général pasteur et non plus laie, au-delà des
hommes la structure de la direction s’est
fois dans l’histoire de l’EEPF, de
transformée. D’ailleurs même le terme de
donner la parole aux quatre res¬
direction fait réagir le vice-président qui lui
ponsables qui remettent leur
mandat au vote : le président,
Jacques Ihorai, le vice-président,
Taarii Maraea, le secrétaire géné¬
ral, Ralph Teinaore et le trésorier,
Henri Chang.
En leur proposant de faire le bilan
de ces quatre années de ministè¬
re, leur première réaction a été
l’étonnement, parce qu’ils ne
voient pas de rupture avec leur
engagement chrétieh plus ancien,
et le refus pour ne pas donner
l’impression d’entrée en cam¬
pagne. Mais notre insistance et
préfère “ exécutif, plus dans l’esprit pro¬
testant du service ”.
regrette “ une régression avec nos frères
catholiques
On est encore loin d’un
Conseil des Églises ”.
L’autre point fort aura été le bicentenaire de
l’arrivée de l’Évangile en 1997 dont Jacques
Ihorai garde le souvenir ému d’un “ ras¬
semblement en communion du peuple
protestant ”, Henri Chang y voit un des fimits
d’une comptabüité saine et remise à flot,
Taarii Maraea pense que “ la fête nous a
réveillés ” et Ralph Teinaore parle de
.
Pourtant, souhgne Ralph Teinaore, “ si le
rôle du secrétaire général est de donner
suite aux décisions du Synode et de la
il fait peur et
quand [il] débarque dans un culte sans
prévenir, le pasteur se demande quelle
Commission permanente,
mauvaise nouvelle [il] vient annoncer ”.
Et s’il regrette parfois d’être un peu seul, il
n’en apprécie pas moins
“ le doute, très
protestant, qui précède l’application des
décisions ”.
Le mouvement de l’ouverture
notre volonté de faire l’état des
Tous les quatre ont vécu depuis dix ans au
lieux l’ont emporté.
centre de l’évolution de
22 Veà porotetani N°36, juillet / août 99
approuve dans les relations
les Sanitos et les Mormons, mais il
avec
“
ou réélire sa direction,
confessions
dans les rassemblements protestants,
même celle de la communauté juive ”,
Jacques Ihorai
travailler ”
À rapproche du
Synode
de l’Église évangélique de
Polynésie française (du 1er au 8
août 1999 à Papeete) qui va élire
période d’ouverture ”. Cette ouverture,
le secrétaire général la voit “ à l’intérieur de
l’Égüse protestante.
WMMMMHMI
I “Je
itre
Je suis un homme comme un autre
i
est une tentation.
Heureusement, si le trésorier engage
et
l’argent
des dépenses il y a une équipe au
Service financier qui encaisse, vérifie
et tient les comptes. Maintenant les
gens ne peuvent plus dire “on vous
donne de l’argent sans savoir ce que
vous en faites".
Proportionnellement à ce qu’ils
gagnent, les pauvres sont plus géné¬
reux pour leur Église que les riches. ”
Henri Chang
ang
I
Comme dans la Joie et la célébration.
Henri et que ma mère est tahitienne ".
ne
Mon rôle est aussi de rappeler
Le président avoue qu’il a parfois envie de se
notre appartenance à l’Église univer¬
mettre en colère mais qu’il “ ne veut pas le
selle face aux replis. J’ai cette chan¬
montrer. Se mettre en colère c’est Md, ça
qu’ils soient fiers d’être de cette Église ”.
Ralph Teinaore, fort de “ l’esprit de chan¬
gement dujubilé ”, est optimiste pour l’ave¬
nir. Il pense nécessaire “ une formation
théologique plus intense des protestants,
des paroisses, des laïcs, des pasteurs pour
ce de
pouvoir dialoguer librement et
aborder toutes les questions avec les
paroisses. On me juge parfois imper¬
turbable mais je peux être affecté ou
ému. ”
“
tournant, d’esprit duJubilé qui est deve¬
nu une
référence quund il y a des blo¬
cages ’’.
La difficile unité
Si cette célébration reste pour chacun un
des meilleurs souvenirs de ces dernières
années, elle semble effacer les mauvais.
Interrogés, ils ne citent pas volontiers le
conflit de Tevaitoa (3) mais prennent des
chemins de traverse. Pour le vice-président
“
les mauvais souvenirs ne concernant
pas des échecs personnels mais plutôt ce
a divisé la communauté, les
influences qui obligent à une prise de
décision rapide avec le sentiment de ne
pas être alléjusqu’au bout des débats ”. Le
secrétaire général préfère parler de
qui
moments
de douleur comme la “ reprise
des essais nucléaires
accompagnée du
dénigrement de l’Église et de menaces ”,
blesse, ça ne fait de bien à personne et
surtout pas aux autres ”, Alors il préfère
parler des bons souvenirs, des visites des
paroissiens qui sont des “ moments
bénis
Henri Chang applique la devise que
lui ont enseigné ses parents : “ si tu as 100
F. tu dois dépenser moins de 100 F. et pas
plus ”, il a donc trouvé la joie quand “ le
déficit a été résorbé
De même Taarii
Maraea la trouve au travail “ quand je suis
entouré de gens motivés
Les mutations annoncées
Ils sont tous les quatre heureux de leur
ministère et fiers de leur Église, dont ceux
tants, pour se préparer aux défis à venir et
aborder les problèmes sans crainte ”. Il a
envie de se relancer dans l’exégèse comme
Taaili qui voudrait réinventer le ministère
pastoral notamment vers le travail dans la
rue, dans la ville. Il pense que “ la parole de
l’Évangile doit nous travailler ”.
Il souhaite que “ la réflexion de l’anima¬
tion théologique qui s’est affirmée ces dix
dernières années à-travers une démarche
identitaire, reste un aiguillon et un lieu
de recherche pour proposer des outils de
d’une réflexion théologique, il nous faut
venir “ pour un coup de pousse, pour un
Propos rectieillis par Gilles Marsauche
lecture de la Parole biblique. On a hérité
aujourd’hui naître à nouveau ”.
emploi, je souhaite qu’en sortant d’ici ils
“1
Etre un responsable,
élu par son *
Église, c’est être à la fols au service
de l’Église et visionnaire pour impul¬
ser
des réflexions
ou
des
mouve¬
ments comme l’œcuménisme, c’est à
fois suivre les
décisions du
la
glise alors qu’elle prône l’ouverture ”. Le
Synode et répondre aux attentes de
appeler “ Tinito, alors que je m’appelle
enrichir la discussion chère aux protes¬
qui la disent riche font sourire Henri Chang
qui la sait “ riche de ses paroissiens, de sa
foi et de la qualité de sa foi ”.
Cette fierté, Jacques Ihorai veut la partager
avec ceux qui viennent lui demander d’inter¬
mais aussi des “ atteintes à l’unité de l’E¬
trésorier confie sa douleur de s’entendre
soient pas déçus de mon refus mais
la base. ”
L
1
-
L’ARM est le rassemblement des
Églises protestantes de confessions
réformée.
2 - En Octobre 1997 l’EEPF et HitI Tau
avec le soutien du Conseil
des
œcuménique
Églises (COE) ont présenté les
résultats d’une étude sur les travailleurs
centres des essais nucléaires,
Moruroa et nous
des
“
3
- Ce conflit qui
divise la paroisse
depuis décembre 1995 est bloqué par le
refus de l’association cultuelle d’accep¬
ter les décisions de justice.
Taarii Man
Veà porotetani N°36, juillet / août 99
23
fe jtttf U parau no
président
ïîè
E ara i te àva
Ehia rahiraa o tatou e haamanaô
ra
mâtamua
i
te
Tâpati
no
te
âvaè
e
Margueon).
Tiurai e i te mau matahiti atoà,
ua
faataa te Etârêtia i te reira
(D.Phot
mahana èi àroraa i te ôhipa inu
àva. Parau mau, àita e pâpO faahou ra e eaha te taime i haamata ai teie faanahoraa ei tautururaa
i te feiâ atoà tei fifi i mua i
teie mâa. E no te arai-atoà-raa i
te mau fifi rau ta teie mâa e faa-
tupu noa nei a no te feiâ atoà tei
ôre i tiàmâ i mua ia na. Ua îte
tâtou i teie
tià
roa
mau
parau e e mea
ia tâtou ia haamanaô i
teie mau poroî tei riro ei faaitoitoraa ia tâtou.
Le regard de la jeunesse sur le monde doit nous encourager à le faire beau.
rii i roto i te parau no
tâtou, e te mau metua, èi tautu-
pâpü i ta tâtou mau tamarii i
ru
roto i teie tûhaa ôhipa rahi mau
O
haapâpü i te huru no to
tei
râtou
oraraa
te
no
mau
tau
e
haere mai nei. Parau mau e ère
tâtou
na
Eita e ôre te vai nei te tahi pae
te mau
hiôpoàraa hôpeà matahiti no ta
râtou mau haapiiraa. la riro a
e rave
i te reira tühaa
E hoi atu to tâtou tau hoa mitionare
tahi
Te
parau hüpeà roa na
tâtou, i teie tau mahana e reva
atu to tâtou tau hoa mitionare, o
Olivier
ôrometua
Bauer
Gilles Marsauche
e
e
o
to râua tau
ùtuafare i Europa. 1 mûri aè i na
matahiti
ôhiparaa i roto i ta
tâtou Etârêtia o Olivier i roto i ta
ôhipa, na te mau tamarii iho.
Terâ ra tiàturi maitai au e mai te
tâtou
fifi ta te inu-hua-raa i teie
peu e ua hinaaro pâpü tâtou i te
maitaî o ta tâtou mau tamarii e
mâa e faatupu nei i roto i te ora-
Porotetani, e hoi atu râua i roto i
ta râua Etârêtia i te fenua Farâni
faaitoito tâtou ia râtou i roto i
tei manaô e, e ère teie i te parau
fifi roa. Terâ ra, ia hiô tâtou i te
mau
raa ùtuafare.
O
la ite tâtou i te rahi
te feiâ âpï e fifi nei i roto i te
mau àti purumu no
raa
te àmu rahi¬
i teie mâa a faahoro atu ai i
iho i te
mûri
pereôo, èi reira
tâtou e pâpO ai i te faufaa rahi ia
feruri maitaî tâtou hou a faahiti
ai i te tahi mau manaô haaparu-
paru i teie faaotiraa maitai roa.
Eaha te fifi mai te peu e faaitoito
tatou i ta tatou feiâ âpî na roto i
teie
tâpaô i te imiraa i te râveà
eiaha râtou ia riro ei tîtî no te
àva e tae noa atu i te mau râau
taero atoà e haafifi nei i to râtou
la mâmü
oraraa.
vai ia e
noa
tâtou
na
haapii i ta tâtou mau
tamarii. E ia faariro tâtou i teie
ôhipa ei parau haùti, e metua
faahou ânei hoi ia tâtou.
Te mau hiopoaraa hüpeà mata¬
hiti
a
te mau tamarii e te
àti
tamai i Kosovo
teie
taime
mau
fifi
no
râtou.
Eiaha râtou ia faaapiapihia e te
fare
haapiiraa
e o
i ta tâtou Veà
e
i te fenua Herevetia. Te hinaa¬
ro
nei tâtou e faaîte maitaî i to
tâtou tau hoa i te
tahi atu mau faanahoraa tei ara-
mau parau
haamauruuru atoà e tano no te
taî i to râtou mau vârua i te feru-
huru tâviniraa ta râua i rave itoî-
riraa i te tahi atu
to maitaî i rotopO
îa tâtou. E a
atu ai te
ôhiparaa, ua
mau
ôhipa ê
roa tei ôre i tüàti faahou i nià i te
fa no to râtou faaineineraa no te
oraraa o ànanahi.
Ua faaroo
na
tâtou i te tamai
taa
noa
riro râua i roto i na matahiti i
mâîri èi tâpaô pâpü no te hohoà
0
te Etârêtia a letu-Metia i roto i
rahi e tupu ra i te fenua Kosovo,
teie nei
i roto i te hiôraa te vai nei te
te
ùputa no te iritiraa i te fifi o teie
ôpereraa. Nâ te tauturu rahi a te
fenua e te mau nuu o tei tomo
atu i roto. Eita e ôre te tiai noa
ra
tâtou i te taime e hope roa ai
ao.
Te Etârêtia tei reira
hoêraa, te autaeàeraa
mau
Etârêtia
mero
i roto
e
te
i te
CEVAA i nehenehe ai ia tâtou ia
fanaô i te àravihi
o
teie
nau
te parau no teie tamai riàrià rahi
taeaè. la haamaitaîhia te Atua
ia au mai ta tâtou i ite. E tià ra
no
ia tâtou ia haamanaô i te mau
taata atoà noa atu no hea râtou
te reira. E ia tauturu mai te
Fatu ia râua e to râua ùtuafare i
roto i te mau tühaa ôhipa atoà ta
tei pëpê maitaî nâ roto i teie àti.
râtou
Te tahi pae ua pohe roa e ua riro
mau fenua.
e
haapaô atu i to râtou
te reira ei haafifi-roa-raa i te ora¬
raa 0
te tahi
mau
ùtuafare. Ta
tâtou
I teie mau mahana e haamanaô
pure èiaha roa atu teie
huru àti ia tupu i roto i to tâtou
atoà tâtou i ta tâtou mau tama¬
mau pae
24 Veà porotetani N°36, juillet / août 99
mau
Gilles ei haapaô
fenua.
Ralph Teinaore
Te Etaretia
i roto i te tenetere 20
1976-1982 Te
Pormetia, mai tei hiôhia
?f#i
Etârëtia e te mau fifi
mai
i rôtÔ i te tôtaiete
i
roto
i
ta
tatou
nümera veà i maîri. E
tüatapapa poto noa mai
^
te mau reni i mûri nei i te
matahiti
mau flfi O te tôtaiete mâôhi e te
I mûri aè i te “autonomie”
O
te
Etârëtia i
te
1963, ua itehia to na haapOairaa
tiàraa
i to na mau tüâtlraa e te
Etaretia i rapae
mau
atu ia
o
te Etârëtia i
mua
i
tâua mau fifi râ.
...Te mau mea âpî no râpae mai...
Mai tei hiôhia mai, ua riro te âvariraahia te
raa,
tâhua tauraa manureva no Faaa i te mata-
maâ tâero, te
hiti 1960 èi ùputa iritiraa i to tatou fenua
etv. Te îmi nei te mau faatere o te fenua i
i mua i te parau no te fariiraa râtere e tae
te
atu hoi te parau rahi no te paura
âtomî a te Hau farâni o tel faaôre-roa-hla i
ânel i te parau no
teie nei.
aita e faaea nei 1 te faatupu 1 te mau ruru-
Te manaônaôraa rahi maori râ, te mau vii-
raa
âpî, te mau haapliraa, te
te taulraa ôrometua o te faatupu atoà i te
vll la e tâoto noa râ 1 raro i te moana o te
mau fârereiraa rau. Aita te Etârëtia e faaea
fifi, na reira atoà hoi, te parau no te riro-
haavllvll nei 1 to tatou fenua. Te fenua tel
nei i te tlàoro 1 te feiâ metua ia haapaô i ta
raa
faarirohia e te mau tüpuna mal te hôhoà o
na tuhaa i roto 1 te oraraa
tahl
te hoê metua vahiné tei horoà i te
hoi, te rahi noa atura te mau tamarii
ôtare, faaruèhla e àore ia, hâmani-îno-hia.
noa
roto i ta
na
ora.
I
Apooraa Rahi 1 te matahiti
te parau no te ôhlpa e tae noa atu 1 te
fifi e tupu ra 1 râpae ia na, o ia hoi 1 roto 1
mau fifi rau e haàtl ra ia râtou mal te mau
te oraraa o te tôtaiete, te val atoà râ te mau
àva, te paka e te mai Sida
fifi roto. Mai te parau ânei o te mau tüàti-
mau
mau
râveà atoà no te feiâ âpî na roto
raa i
e
rotopO 1 te mau ôrometua matahlapo
te mau ôrometua âpî (conflit de généra¬
te faatupuraa ôhipa,
tion), te parau no vêtahi mau ôrometua tei
faanaanataeraa etv. No te Etârëtia
tâpeàhla to râtou tiàraa no te mau hape
na
te feiâ
ùtuafare, inaha
ta râtou 1 rave, e àore la, te parau no
rau
te tahl mau mero Etârëtia 1 roto i te
atu mau faaroo tei riro el parau
manaônaô rahi 1 mûri aè i te hoê parau
àro 1 te
Na teie pü tei patuhia i Papara e tei âvarl-
tuatapaparaa tei ravehia i te matahiti
1994, tel faaîte 1 te nümera no te toparaa
mau mea atoà o te nehenehe e faahuru ê e
hia àita i mâoro roa aè nei e te Pü no Uruai
no
àore la e faaino 1 te fenua mâôhi.
a Tama e faaîte mal ra la tâtou i te fifi rahi
mau
I roto i te putuputuraa a te âmuitahlraa no
i roto i te oraraa ùtuafare no te mau tumu
te tià la ravehia.
1980, to te Etârëtia faaotiraa
e
te mau mero o te Etârëtia. I mua 1 teie
parau huru fifi, eaha te mau ôhlpa o
te mau Etârëtia no Pâtitifa (PCC) tel rave-
e rave rau.
hia 1 Malua, i te fenua Hamoa, 1 te mata¬
faahaamanaô e te Atua te tumu o te ora¬
hiti 1988. Inaha hoi, tel roto i te fenua to
raa
te mâôhi niuraa 1 to na ora, to na hîroà
ùtuafare, ua ôre roa te parau no te pureraa fetii, ua monohla te reira e te mau
râveà faanaanatae no teie tau mai te vidéo,
tâpati, te hâmaniraa i te hoê papa haamori tei au i te hîroà mâôhi, te parau ânei no
te T.V. etv. No to na manaônaô rahi i te
upaupa 1 roto i te fare pure e te haapüaiatoà-raa i nià i te hlaal o te feiâ âpî.
tumu, ta na peu tumu, to na reo.
...
Te reo mâôhi hoi...
Inaha, ua ôpanihia te parau no te faaôhlparaa i te reo mâôhi 1 roto i te mau fare
haapliraa o te fenua nei i te ârea matahiti
Aita te Etârëtia e faaea nei 1 te
ùtuafare. I roto 1 te rahiraa o te mau
parau no te oraraa 1 roto i te tôtaiete
mâôhi, 1 rave ai te Etârëtia i te hoê faaoti¬
raa no te
pâtoîraa 1 te mau haùtî moni mai
I mûri aè i te ôroà
lupiri no te matahiti
1997, ua fa rahi mai te parau no te faaâpî-
raa
1 roto ânei i te huru haamoriraa no te
te àhu, no te tiare, no te mau mauhaa
Te tiàturiraa mâori ra, na te vârua i roto 1
1950 na roto i te hoê îrava Ture a te Hau
te Loto, te Millionnaire, te Poker etv.
te roaraa o te tau e faatupu i tâua faaâpî-
farâni. Te reo mâôhi i roto i te Apooraa rahi
No te reira atoà tumu, i pâtoî al o ia, âpiti-
raa ra.
i te âvaè Atete no te matahiti 1970 ua faaô-
hia mal e te Etârëtia Tâtorita, i te ôpuaraa
raa
tl te Apooraa Rahi Amui, la faaôhia te reo
no
te haamau i te Casino i Tahiti nei. la
Apooraa Rahi Amui a te Etârëtia i te mata¬
mâôhi el reo o te haapll-atoà-hia i roto i te
hiôhia, mai te mea ra, e mau mai rahi teie
e vai nei i roto i to tâtou tôtaiete, taa noa
atu te mau eiàraa, te mau mâferaraa, te
hiti 1995 no te fârll 1 te vahiné i nià 1 te tià¬
mau ôhlpa lino e tupu nei.
Aita te Etârëtia e faaeà nei i te parau 1 to
relhia, te mau àmahamaharaa tei faatupu
na manaô i mua i te mau fifi e âua haati râ
tôtaiete. I roto 1 teie tenetere te
mau fare
na roto
haapliraa. Ua farühla teie anlraa
i te hoê îrava ture ta te Hau fenua
i haamana i te matahiti
1977, o ia hoi te
haapliraa reo mâôhi ia haapiihia 1 te mau
tamarli, te mau ôrometua haapii e te rahlraa o te feiâ âpî.
ia na, no te mea,
ta te Evaneria e türai ra
ia na ia parau i mua i te mau ôhipa o te
haafifi i te oraraa o te taata.
...Te parau hoi no te feiâ âpî...
la hiôhia te rahiraa tamarii haere haapllraa
i Tahiti nei e i roto i te mau motu,
te
uiuihla ra te parau no to râtou ànanahl-
Hoê o te mau tâpaô no tâua faaâpî-
ra, o
te faaôtiraa la tei ravehia e te
raa ôrometua.
E no reira, noa atu te mau fifi rau i fârei te
peàpeà e te mauiui, i roto i te hoê
püai o te
Etârëtia tei roto ia i te Parau a te Atua e
tâmau noa ra i te faaîte na roto i to na mau
tâvini, tei àfaîhia mai 1 Tahiti nei a 202
matahiti i teie nei.
...
Te mau fifi roto...
Mai te peu e te hlô ra te Etârëtia i te mau
Gaston Tauira
Veà porotetani N°36, juillet / août 99
25
E ôpere
i tei
hôroàhia
mai
Ua rave iho ra o ia i
nâ pane e pae ra e
nâ ià
e
Rave, hiô, haamaitai, vavahî, horoà, ôpere
piti ra, hid
atu ra i nià i te raï,
haamaitaî iho ra,
vâvâhi iho
ra
i
te
E5 tau tuhaa faufaa roa o të tano ia ravehia mai i roto i teie îrava, tei haamanaô
i te taata i te huru o te Fatu i te taime i faatià ai o ia i te ôroà. Teie te tahi o
Ôroà
...
ra
pane,
tuu atu
i te mau pipi ra,
e na
râtou
e
ôpere
mau
taata
te mau parau tei haamau i te
a te Fatu : 1. Ua rave iho ra i te pâne e te ià
E nâ tâpaô teie tei iritihia mai roto i te rahu a te Atua, te fenua e te tai. 2... hiô
atu ra i nià i te rai...
te
atoà'
Mâtalo
E haamanaôraa teie i te Atua, te Fatu no te titona e no te î o
...
:
E haamaitaîraa teie i te Atua tei manaô mai i te
taata ta na t hamani, na roto i to na horoàraa mai i teie mau maitaî.
...
4... vâvâhi iho
E haamanaôraa teie i te tino o te Metia tei vâvâhihia i nià i te tatauro, tei faaî¬
:
te mai i te faito hopeà no te here e te aroha o te Atua i te taata, tei ôre i faaea noa i
roto t te parau, ua faaitehia mai râ na roto i te tahi tâpaô, ta na Tamaiti ôtahi ia letu
Metia. 5... tuu atu ra i te mau pipi ra, na râtou e ôpere na te mau taata atoà ; Mai te
Fatu t püpü i nâ tâpaô no to na tino e to na toto i roto t te rima o ta na mau pipi, te
titau atoà nei o ia i te Ètârêtia ia na reira atoà ei manaôraa ia na. E rave âmui te Atua
e te taata i te
na
:
te moana. 3... haamaitai iho ra
ra
mau
:
ôhipa, no te haamau i te Hau o te Atua i te fenua nei. la ite te taata na
roto i teie mau parau i to te rai haere-roa-raa mai e iarerei i te fenua, to te Atua tei na
roto mai i ta na Tamaiti haereraa mai i pâtia i to na nohoraa i o te taata.
Te ao e tae mai, ei ono i te tau e hope nei
14.13-21.
Ehinere teie taiôraa i teie ao e hope nei, e te faaara mai ra i te ao âpï e tae mai,
te ao e titau ai te Atua i te tâatoà (te tâne, te vahiné e te tamarii) i nià i te ôroà
tamâaraa no te ao e tae mai. Te titauhia nei te Ètârêtia ia fauraô i teie parau. E
hoî râ na mua roa i te vâhi moèmoè (i roto i te mêtëpara), no te fârerei i te Atua, mai
Te faaàmu-temeio'raa
ei hiôhipa no te ôroà
a te Fatu
ta letu i rave i roto t to na oraraa.
Eiaha e faahoî noa t te taata (e 5000 râtou rahiraa) tei haere mai e ani i te tauturu,
mai teie
e
ravehia nei e te mau pipi. Na te Ètârêtia e îmi i te râveà no te faaàmu ia
râtou i te mâa. Parau mau, eere te Ètârêtia i te tahi vâhi èuraa faraoa e te tahi vâhi
faaàmuraa ià. E tano roa râ ia na ia rave i teie tuhaa. Terâ te tahi tâpura ôhipa i roto
i ta na tâviniraa : te tunuraa i te faraoa e te ià na te taata. Eiaha atoà râ ia moèhia ia
na ta na
Etaipe teie parau no i nâ taata e
tâpura ôhipa tumu : te faaiteraa i te Èvaneria o te ora. Mea na roto t te faraoa
5000 1 te ôroà ta te Fatu e hinaaro
(te faraoa no te rai mai) e te ia (te ichtus no te rai mai) to letu faaiteraa i te Èvaneria
net e faaàmu 1 teie nel ao. Te ao tâa-
0 te ora.
toà teie e titauhia ra i nià i te àmuraa màa
a te Atua,
te àmuraa mâa no te here e te
aroha. Parau mau, e 5 faraoa e e 2 ià, eita
e
navaî no te faaàmu i na taata e 5000.
Aita teie mau taata i haapaô noa aè i te
reira vahi. Na te mea i toe mat t faaîte ia
râtou i te naval o te mâa. 12 ète tei î i te
te mâa toe, no te faaàmu i na ôpu
te nünaa
12 no
îteraèra e te toeà o te taata e
pâhono i teie tttauraa i nià i te àmuraa
mâa a te Fatu tei faainemehia no te tau e
tae mai.
Ei haaferuriraa
Te haamanaô
Fatu t tara na
faaàmuÂnanahi,
na te Atuanat teto Ètârêtia
na ijünaate ireira
roto
mêtëpara.nei
Tetefaaàmu
hoîÈtârêtia,
o ia i teieua
mahana.
i te
ôhipa e rave, mai te peu e e âmui mai â te taata i te vâhi moèmoè o te oraraa. Mea
rahi roa te taata e pohe nei, no te mea aita ta râtou e mâa. Mea rahi roa atoà teie e
pohe noa nei, no te mea ua rahi roa ta râtou mâa. Te faaue nei te Fatu i te Ètârêtia ia
ôpere i te mâa na te mau taata atoà. Ua horoà te Fatu ia tâtou i na rima e piti, ia noaa
ia tâtou te vârua ôpere. Tei roto i te reira ôpereraa e tupu ai te temeio, noa atu te iti
0 te horoà. Te ôpani atoà ra râ te Fatu i ta na Ètârêtia i te manaô rave noa mai.
E ôpere râ i tei horoàhia mai.
Julien Mahaa
26 Veà porotetani N°36, juillet / août 99
Te Rituria
NIU 0 TE HIROÀ FAAROO POROTETANt
REPERES PROTESTANTS
Te Rituria, e faa-âpîiaa
haamoriraa ia hanahana te Fatu
Porte-Paroles
Inaha,
na teie papairaa 1 nià i te Rituria e
ôpani nei i te faanahoraa ‘niu hiroà faaroo
Notre mot “ liturgie " vient d’un mot grec qui
signifie “ service". Le christianisme ne l’utilise
que pour désigner le service du culte. Celui qui
assure la liturgie est un “ liturge ”. Les Églises
protestantes reconnaissent ce ministère et le
porotetani’ a te Veà 98-99. la hiôhia, ua tano
te mau papairaa i nià i te mau tuhaa tumu no
te papa haamoriraa Etaretia, no te mau tenetere atoà. (Paquier, 53-61 ; Grelot, 9-12)
la haamanaô potohia, te vai ra te fanauraa e te
pohe tatauro o letu, ta te pipiria e haaputu ra
ei parau pororaa i te aroha horoà noa o te
Atua. Tel haroàroà
a
na
roto 1 te ôroà
confient à des laïcs.
Dans le culte, la liturgie sert Dieu en rendant
service
tel
tapaôhia 1 te papetito e te euhari. Tel faa-âpl a
i te pure a te taata e te horoàraa la na iho e ta
na iho
1 te Fatu.
(Veà, n° 27-35)
E au atu ra e, e tereraa e e aratairaa te rituria
no
te hoê rururaa taata tel parauhia Etârêtla.
Ua âmui o ia i raro aè 1 te iôa o letu to na Fatu,
no te
haapaô i te mau haamaitairaa e au ia Na
i rotopu i te nana ta Na i aroha ê na, e tel îte ê
na i ta Na haamaltai.
IVlai te
mea
‘rituria’,
e
te
(J. Nicole, 287-288)
manao
tumu
o
La Liturgie
no
te
E
tants, il occupe toutes ces fonctions en même
vaiho âiiei i te taata hoê ia
temps. Et c’est pour cela qu’il reste toujours
face à l’assemblée, qu’il parle à Dieu ou aux
paroissiens. C’est ainsi qu’il sera le mieux
compris de tous.
Si le prédicateur doit faire preuve de création,
la liturgie appartient au domaine de la tradition
et de la répétition. Pour que la liturgie ne soit
te nüiiaa
Mâôhi
te
te taô herenl
talô àore ia e âmui te taatoà. Te rituria, e ùputa aratai te reira i ta ôe farereiraa
âpihla te auraa na roto i to te nahoà âmuiraa
no te faa-hanahana i te Fatu.
(Paquier) I roto 1
te pipiria, te papaî ra o Ruta e, ‘te rituria ra
tatou hîroà faaroo
e ua
(Ôhlpa, 13/2vm)
te ‘Veà Taùpiti Veà’ i haapapu mai a ia tatou.
(Veà, n° 35) 01a hoî, ‘E faa-âpi 1 te haa-morlraa
i te Atua. A taiô mat i ta
porote-
tant nOmera 10.
huri tahitüiia e, ‘te haa-mori ra
Te tahi mau tairaa reo 1 faaroo noahia na, e ta
! E îmi te mea e ‘o’ ai te mau tamarli e te
feia âpi, tae noa atu 1 te fêla paari e te ruhlruhia i roto i te haa-mori hoêraa i te Atua.
A-t-on besoin d’une liturgie pour
adorer Dieu ? Faut-il laisser le
pas un “ one man show", pour que les parois¬
siens puissent s’y retrouver et s’y reconnaître,
liturge lire seule ou bien faut-i!
chaque Église choisit des textes liturgiques,
qui seront lus et relus, dimanche après
dimanche. Elle les retient parce qu’ils sont ins¬
pirés, c’est vrai, mais aussi parce qu’ils sont
beaux et compréhensibles, c’est très impor¬
faire participer toute l’assemblée ?
La liturgie nous ouvre ia porte de
la rencontre avec Dieu. C’est notre
dixième repère protestant.
E parau faufaa te manaônaôraa i mua i te
hum papa haamori tel faa-tano i nià i te hum
0 tera e tera e ‘o’ mau ai o ia.
tant.
E tlà atoà ra ia haa-manaô e, i roto
1 te tereraa o te tau àita i faaea te mau maimlraa e te mau faa-
ôhlparaa rituria i roto 1 te oraraa faaroo o te Etaretia. (Pce)
Te mea papu lo tatou, ua horoàhia la tuhaa i te tomite rituria
EEPF e te mau ‘tomite rituria’ tuhaa e paroita. Na ratou e maîmi
e faa-hohoà i te reira i mua i te Etaretia e to na mau metua rautl
e
tiaî. (Ture tumu, 30-31; Rituria II, 3)
Chaque texte a son histoire. Il peut être le fruit
d’une inspiration soudaine d’un auteur solitaire, ou le résultat
d’une patiente négociation entre plusieurs Églises. Chaque texte
charme. Celui-ci me plaît parce qu’il dit ce que je pense,
celui-là parce que justement, je n’y aurais jamais pensé.
a son
Les vieux textes, certains ont plus de 1500 ans, témoignent de la
de l’Évangile. Ils sont comme un pied de nez à
l’idéologie du moderne et de l’éphémère.
Les textes d’autres cultures, du Cameroun ou du Brésil, témoi¬
gnent de l’universalité de l’Évangile. Ils se moquent du nationa¬
lisme et de la xénophobie.
Les textes nouveaux, surprenants, polémiques, etc. témoignent
du renouvellement de l’Évangile. Ils dénoncent le traditionalisme
permanence
Oia mau, e faaâpi i te papa haa-moriraa no te faa-oraa 1 tera
hum e tera huru taata ! Aita atoà atu ra e mea, maori ra, te oraa
i roto 1 te Fatu. Oia hoi e faaâpiraa i tera e tera taata e e faaâpiraa haamoriraa e hanahana atu al te Fatu. Teie atoà te poroî
i hoi noa mai na i mûri aè 1 te mau faaâpiraa papa haamoriraa
a te
purupiti, le liturge est dans une situation ambi¬
guë. La paroisse fait de lui le porte-parole de
Dieu et des paroissiens. On lui demande de
parler tantôt de Dieu - dans la confession de
foi par exemple - tantôt à Dieu - dans la priè¬
Atua,
no
haamoriraa 1
âmuiraa la no te nahoà tel faa-
râtou i te Fatu.’
hommes. Debout à l’avant du
re - tantôt au nom de Dieu - dans l’annonce
du pardon ou la bénédiction. Chez les protes¬
Eaha te papa haamori e au
hanahanahia ; - i te pae teretltiano ra, ua faa-
ratou',
aux
Eepf; ‘la hanahana te Atua i roto i te Etaretia, o te tumu hoê
ia no teie nei rituria.’ (Rituria)
et la routine.
Joël Hoiore
La liturgie reflète en fait la communauté qui l’utilise : celle d’une
Église repliée sur elle-même sentira toujours le renfermé, mais
respirera dans celle d’une Église ouverte et courageuse, l’air
on
Tuatapaparaa :
Eepf, Rituria, 1974,1983,1991.
Eepf, Ture Tumu, 1977.
du grand large.
Olivier Bauer
J. Nicole : Au Pied de l’Ecriture, 1988.
Pcc : Worship the Pacific tFay, 1972.
Richard Paquier : Traité de Liturgique, 1954.
Pierre Grelot : La Liturgie, 1991.
Veà porotetani N°36, juillet / août 99
27
Paroita Tiroaina
E ôhipa au na te nûnaa Mâôhi te ôrero, te himene rüaù
e
te târava. No te faarâvai atu i ta ou tou mau tarent
himene, ua faaineine mai te paroita no Tiroama e vai i te
TOhaa 7 nei i te tahi rîpene no te tautururaa ia tatou. Te
vâhi taaê o teie rîpene, ua fatuhia te paraparauraa i nià
i te ioà O na âmuiraa e 7 mai ia Epene-Etera, Pete-Teta,
Taroma, Tiona-Tapu, Oriveta, Tarirea, lerutarema. E riro
atoà teie ei faaitoitoraa i te tahi atu mau paroita ia fatu
i ta râtou iho rîpene.
Vâhi hooraa : Te Fare Puta a “TE TIARAMA” i Paofai.
Moni Hoo : 1.800 fefp/360 tara.
Chants traditionnels du Heiva
Les “ dix années de succès ” du groupe Te Hau Nui no Pirae Uta au Heiva,
de 1988 à 1998, ont été gravées sur CD par les studios de l’ICA.
Himene mau, Lite pari pari, Himene Tarava se retrouvent pendant plus
d’une heure, dans une continuité polyphonique où les amoureux de la
chanson polynésienne retrouveront ces instants de bonheur pour l’oreille
mais aussi pour le cœur.
Cette Initiative qui s’inscrit dans la recherche de la mémoire musicale, si
elle met à l’honneur Pirae cette année, devrait être suivie d’autres produc¬
tions qui nous feront voyager de commune en commune, d’île en île, de
groupe en groupe.
Te Hau Nui. Chants traditionnels du Heiva. 1988-1998 - Produit par l’ICA.
Les mots croisés de Jacques Ihorai
Horizontalement
A. Jour de fête où fut donné aux apôtres l’Esprit
Saint. B. Charrue sans avant-train - Initiales d’un
physicien allemand, né à Joachimsthal (17981895), auteur de travaux sur l’optique et les cha¬
leurs spécifiques. C. Anneau de cordage. D.
Parce qu’on ne ia parie plus, on dit qu’elle est
morte
Unité monétaire principale de la
Roumanie, E. Epoque - Initiales d’un philosophe
allemand, né à Munich (1854-1928), auteur
d’importantes analyses phénoménologiques
(Nature et forme de la sympathie, 1923), F. Érup¬
tion érythémateuse de courte durée, qui s’obser¬
ve dans diverses maladies
Lettre de l’alphabet
grec, correspondant au p, - Symbole chimique
de Baryum. G. Qui a le cerveau troublé par l’ac¬
tion de l’alcool. H. Choses, personnes qui exci¬
tent de l’admiration. I. Qui n’agit pas avec
promptitude. J. Deuxième degré de la gamme de
do
Initiales d’un homme politique américain,
né à New York (1858-1919) ) Il devint président
des Etats-Unis en 1901
Espace infini dans
lequel se meuvent les astres.
-
-
-
-
Verticalement
1. Langage, manière de s’exprimer. Ouvrage de
maçonnerie qui sert à constituer les côtés d’une
maison. 2. Symbole chimique de Erbium - De
l’Arabie. 3. Contraire de géantes - Initiales d’un
sculpteur français, né à Dagonviile, près de
Saint-Mihiel (Meuse) (v. 1500-1567) - Son chefd’œuvre est la statue funéraire de René de
Chalon (collégiale Saint-Pierre, Bar-le-Duc). 4.
Symbole chimique de Titane - Se trouve entre
l’automne et le printemps. 5. initiales d’un philo¬
sophe allemand, né à Aurich (1846-1926), pro¬
moteur de la réaction idéaliste contre la pensée
naturaliste (Prix Nobel, 1908) - Air. 6. Adjectif
démonstratif masculin singulier - Il fut donné
aux apôtres au jour de la
Pentecôte. 7.
Substance sucrée et parfumée produite par les
abeilles. 8. Initiales d’un histologiste français, né
à Lyon (1835-1922) - Professeur d’anatomie
générale au Collège de France - Statut. 9,
Collection. 10. Fait penser à un incendie Substance incolore, cristallisée, friable, soluble
et d’un goût âcre, employée comme assaisonne¬
ment.
Les solutions
'|0S - n0J '01 ■0|qui0SU3 '6 ion - (sino)i (JOjAUBja '8 ISIW L rudsa - 03 -g ■)U0A - ()|opn)a (uajjonjg -g jafliH - ü i
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j;|0Aasoo)a - aq -p tuaq ’i saiüa/uai/v 'h '0JA| -g Bg - !d - psEa '3
Veà porotetani N°36, juillet / août 99
(jaiBOl (J0!go!)a - S0UIEN i aqEjy - J3 ’Z Jnw - J0|JEd ' r - luaiuaiBOiriaA
(ja|aqo)s - aJ3 '3 risi - anSuBi -g asjg -q '(zubj)3 (uuBUjna)N - ajiEjy 'a (p-r'Z ov) atQoaiuaa 'V - luauiaiaïuozuoH
i
la Ora Na Gilles
Dire pour ne pas s^éteindre
*
Gilles Marsauche est issu d’un milieu familial très protestant, du pays de
Montbéliard et de Paris, d'origine calviniste réformé, très engagé dans
»
des combats d'idées, né d'une mère active dans le planning familial et
dans le mouvement des femmes de
l'Église protestante, d'un père conseiller
presbytéral dans l'Eglise Réformée, un de ses frères a fait de la théologie. Il res¬
sent très tôt, aussitôt ses études achevées, une forte envie de s'investir au servi¬
ce d'une communauté, d'un
mouvement d'idées.
Imprégné de valeurs protestantes qu'il met à profit dans le Mouvement des
Eclaireurs, Gilles est naturellement amené à travailler au sein de l'équipe du
DEFAP (Département français d’Action Apostolique) dès 1988, alors qu’Alain
Rey en a pris la direction. Avec Corinne et leurs deux fils, Solal et Jonas, ils sont
arrivés en Polynésie en novembre 1994.
Photo : D. Margueron.
petit cocon et à finalement n'accepter qu'à
être un passe-plat de l'information d’un tel ou
un
un
tel, sans apporter de regard critique ni sur¬
tout d'analyses nécessaires.
Il remarque qu'en Polynésie, comme dans tout
pays où les gens sont très proches les uns des
Ami(e) lecteur
Il y a ce paysage idyllique. Entre
lui et moi viennent s'intercaler la
reprise des essais nucléaires, une
nuit en Tuaroi à Rurutu, la folie des
cyclones, une voix sur un air de gui¬
tare aux Tuamotu, les batailles fra¬
tricides, les naissances du Veà...
Résumer ces cinq années avec vous
est impossible. Les raconter je m’y
Un parcours professionnel riche et
autres, on a du mal à avoir un esprit critique
diversifié
qu’on est toujours exposé aux per¬
que l'on rencontre tous les jours.
Donc, la parole que l'on peut avoir risque
d'être mal prise, d’où la trop grande prudence
qu'on met pour la dire. Au lieu d’essayer d'al¬
ler plus loin, on a plutôt tendance à s'éteindre.
Pourtant, si le côté insulaire de la vie polyné¬
sienne oblige le journaliste à un certain res¬
pect des personnes pour ne pas les blesser, il
n'en demeure pas moins que la facilité à
échanger permet de creuser l'information pour
aller plus loin. Mais en Polynésie, peu de jour¬
nalistes, s'y essaient.
Déjà à l’école, Gilles écrivait des articles de
presse ! Il a monté un journal scolaire dans
lequel il esquissait des dessins et faisait des
critiques de cinéma.
Plus tard, il choisit de se former à l'Ecole de
Cinéma Louis Lumière dans le reportage ciné¬
matographique en 16 mm. De sa passion pour
la matière du film, Gilles a réalisé des films
documentaires sur la Yougoslavie et l'Afrique. Il
a également
travaillé avec le pasteur Jean
emploierai inlassablement. Mon
Domon dans le cadre des émissions reli¬
restera tatoué de nos ren¬
gieuses de "Présence Protestante”.
Autant dire que pour Gilles, les mots, la paro¬
le, l'écriture, l'image sont des réalités qui vont
de pair dans l'exercice de son métier de jour¬
naliste auquel il est parvenu par voie indirecte,
avoue-t-il, dans un flot de mots qui lui vien¬
cœur
contres, quelles qu’elles aient été,
puisque l’homme peut être belli¬
queux, versatile ou vertueux.
Je voudrais remercier chacun, mais
la peur d’en oublier un ne me fera
pas vous citer tous. Je me plie à la
règle polynésienne qui permet à un
de représenter l’ensemble, et pour
remercier l’Église évangélique de
remercier plus particulièrement
Jacques Ihorai, le président, le pas¬
teur, le confident, pour son accueil,
son écoute, son accompagnement.
Il restera l’homme qui regarde les
cafards voler quand je cherchais à
créatures de Dieu.
Remercier le comité de rédaction
tuer
ces
pour sa confiance, son travail, sa
pertinence, remède au doute.
Et toi lecteur, je te remercie pour ta
confiance et ta fidélité sans laquelle
j’aurais témoigné dans le désert.
Mauruuru roa.
Gilles Marsauche
nent aisément à l'esprit, sans difficulté aucune.
Gilles est, comme l'on dit, quelqu'un qui pos¬
sède plus d'une corde à son arc. Il a d'abord
travaillé dans l'édition, dans la fabrication de
livres et de journaux, en librairie avant de se
parce
sonnes
Un esprit curieux
Depuis 5 ans que Gilles est présent sur le ter¬
ritoire, plus le temps passe plus il a le senti¬
ment qu'il ne connaît pas la Polynésie et son
peuple. C'est bien évidemment une façon qu'il
qu’il reconnaît qu'il y a ici une vie à
la fois sociale et culturelle qui est propre à la
Polynésie et dans laquelle un farâni a énor¬
mément de difficultés à rentrer, à comprendre,
à analyser et à saisir avec son esprit cartésien,
jacobin, doté d'une culture autre, même au
a de dire
lancer complètement dans le journalisme.
L'approche de la presse d'opinion étant ce
qu’il préfère.
"
Un journaliste de questionnement
de la vahiné et des cocotiers, on a tout com¬
A la question : Quelle est ta définition du bon
pris et c'est chouette I Rien ne remet en ques¬
tion notre regard et en plus, rien ne remet en
question notre culture. On se demande pour¬
quoi il y a des gens qui râlent. Si par contre,
on essaie d'analyser, de voir et de vraiment
savoir ce qui se passe à l'intérieur du pays, à
la limite "plonger les mains dans la boue"
alors là, en effet, c'est l'incompréhension. On
ne veut pas voir ce qu'il y a à côté, et même
à la limite, on est choqué de voir que ces gens
journaliste ?, il réplique en citant l'avis d'un
journaliste de télévision, Stéphane Paoll, qui
dit que " le journalisme c'est résister aux cons,
à l'intolérance et aux idées toutes faites
Pour Gilles, le journalisme a un rôle important
à jouer pour ouvrir les esprits, par le filtre de
l'œil, de la pensée, de la culture, qui fait qu'un
journaliste ne peut pas être objectif à 100 %.
Mais on a trop tendance à se laisser aller dans
niveau du protestantisme.
Si on reste simplement au niveau des images
Veà porotetani N°36, juillet / août 99
29
Un journal comme une porte ouverte
Lorsque Gilles a pris le Veà Porotetani en main, le
journal de l'EEPF était déjà une référence. Il avait
deux alternatives : soit faire un journal d'Eglise pour
l'église soit faire un journal différent, plus versé
dans la mission. Pour lui, un journal d'Eglise se doit
de toucher les gens hors église pour les intéresser à
ce qui se passe dans l'Église et pour intéresser l'ɬ
glise à ce qui se passe dans la société. C'est ce que
le Comité de rédaction a essayé de faire en ouvrant
les colonnes du journal à des gens qui ne sont pas
forcément protestants mais qui avaient des
réflexions à partager. Les gens qui ont été contactés
n'ont pas du tout été réticents à écrire. Bien au
contraire, ils ont été très contents que l'Eglise leur
demande d'exposer leurs idées. Il y a ici, sur le ter¬
ritoire, un certain nombre de gens qui sentent le
besoin d'exprimer leurs idées quelque part, et le
vecteur de l'Eglise est très important. L'Eglise jouit
encore d'une notoriété : passer par le média de
l'Eglise est important parce qu'ils savent qu'ils vont
être lus.
d'à côté ont tout pour vivre agréablement mais
Etre à I écoute des siens et des autres
Le Veà est le reflet de l'Eglise qui doit être un lieu
qu'ils n'y arrivent pas. "
S'il y a une chose que Gilles a toujours tenté de
de ^dialogue, un lieu ouvert dans lequel les gens
faire, peut-être parfois maladroitement, c'est d'être à
l'écoute de ce qui se passait pour que le journal, à
la place où il était, le révèle, sans barrière.
Le problème d'une Église importante comme l'est
l'Eglise Evangélique, c'est qu'elle a tendance à vou¬
loir parler plus à ses fidèles qu'à l'extérieur des
peuvent s'investir sans obligatoirement s'y engager.
Le rapport Popaa/Maohi dans le travail
En travaillant au sein de l'Eglise Evangélique, donc
dans un milieu essentiellement polynésien, Gilles a
fait l'expérience exaltante et parfois douloureuse,
surtout à ses débuts, d'un défi permanent, ne serait-
qu'au niveau d'un certain racisme au quotidien
qu'il a ressenti et subi, sous forme de remarques et
d'allusions de certaines personnes à son égard. Se
faire traiter de popaa et de faràni, être considéré
non pas comme Gilles ni même comme un frère en
Christ, mais comme l'empêcheur de tourner en
rond, a choqué Gilles, d'autant plus que cela se
passait, parfois, à l'intérieur de l'Eglise. Face à cette
situation d'injustice, sa réaction a été bien sûr de
lutter intellectuellement contre cela en l'analysant
et en essayant de comprendre le pourquoi du rejet
du popaa. Cela lui a, en tout cas, fait prendre
conscience de ce que les minorités ethniques
comme les Maghrébins et les Africains pouvaient
ce
subir et ressentir en France.
Sa perception de l'Eglise évangélique
siens.
En cela, le Veà Porotetani et son Comité de rédac¬
tion ont essayé de pallier à ce manque en tentant
de s'adresser aussi aux gens qui ne sont pas forcé¬
ment de l'Eglise, d'où une certaine ambiguïté à l'in¬
térieur du journal qui sert en même temps de lien
L'exemple de la partie théologique du Veà qui a pris
petit à petit de l'épaisseur est positif.
Il y a ici, au niveau théologique, des personnalités
qui émergent plus que d'autres et qui ont tendance
à étouffer ceux qui sont autour d'eux. Il faut éviter
que cela ne devienne des bagarres et des guerres
fratricides, mais au contraire une émulation. Pour
cela, un regard extérieur est nécessaire pour stimu¬
ler des échanges théologiques fructueux.
rieure.
Une vision d'ensemble de l'Eglise et du fenua
Malheureusement, les lecteurs qui réagissent le font
volontiers par contact direct, oralement, et avec
beaucoup de retard. Le lectorat polynésien devrait
passer par l'écriture qui permet de bien cadrer les
idées les unes par rapport aux autres et de faire
quelque chose de construit. Ce dialogue entre tous
est aussi nécessaire pour éviter les peàpeà, comme
à Raiatea, d'où Gilles est revenu bouleversé.
Il y a un certain nombre de domaines dans les¬
quelles l'Eglise devrait se professionnaliser, notam¬
ment la communication avec le Veà, la télévision, la
librairie et la bibliothèque. Mais les gens sont souspayés à l'Eglise, ce qui fait qu'elle n'attire pas ceux
qui ont une formation pour y travailler. Cela est un
handicap pour l'Église car il ne faut pas non plus
qu'elle soit à la traîne de la modernité.
cherché à s'informer sur l'Eglise, le pays et les gens
auprès d'anciens de la Polynésie qui avaient une
vision bien à eux qu'il n'a pas retrouvée, à tel point
Gilles conseillerait aux futurs envoyés de ne
prendre à la lettre les conseils d'anciens. Par
contre, Gilles pense que l'Eglise devrait mettre les
futurs envoyés de la CEVAA en situation d'appren¬
tissage de la langue parce que 99 % de ce qui se
dit dans l'Église se dit en reo mdôhi, donc toute
fonction dans l'Église nécessite de le parler.
C'est une Église majoritairement de Maohi. On est
subjugué par sa force et sa capacité de résistance et
d'intégration des évolutions de la société. Cette
force a des racines solides qui attachent les
hommes et les femmes de ce pays à la terre. D'où
le fait que le peuple protestant est extrêmement lié
et intégré au lieu où il vit. Tout ce qui se passe en
dehors de leur paroisse, voire de leur île, est vrai¬
que
pas
ment secondaire et lointain. On en veut pour preu¬
qu'il n'y a pas d'action particulière en faveur du
Kosovo.
Gilles et Corinne avec Henri Vernier.
30 Veà porotetani N^SB, juillet / août 99
de toute la vie intérieure des paroisses, pour racon¬
ter leurs originalités.
dans l'Eglise et qui est ouvert à une réflexion exté¬
Avant de venir à Tahiti, il n'avait pas une grande
idée de ce qui l'attendait. Il a comme tout le monde
ve
Mais nous ne nous sommes pas assez faits l'écho
L'Eglise est à un croisement de son histoire. Elle était un lieu structurant.
Aujourd'hui, sous l’impulsion d'un certain nombre de théologiens qui veu¬
lent que l'Église sorte des temples, elle devient un lieu déstructurant. Cela est
positif parce que cela ouvre l'esprit critique, mais également dangereux car
quel sera le lieu structurant s'il n'y a pas l'Église?
Surtout qu'on ne lui parle pas de l’accueil Polynésien vue par les gens de pas¬
sage parce qu'en fin de compte, au-delà des fleurs et des sourires, il est réser¬
vé car une fois la danse d'accueil finie, il n'y a plus personne. " Pour moi,
l'accueil ne se limite pas à ce geste, il y faut la confiance plus longue à
gagner
En contrepartie, Gilles et Corinne disent avoir vécu ici
une
humanité à
laquelle ils n'ont pas été habitués.
Parce que les gens sont proches et attentifs à la nature - oppressante pour
quelqu'un qui n'y est pas habitué - on sent une spiritualité très liée au lieu
et à la l'environnement dans laquelle on est un des éléments. D'où la néces¬
sité de continuer les échanges avec la CEVAA (1) parce que tout comme les
autres Églises membres de la CEVAA ont une expression vivante de leur foi
à apporter à l’Eglise Evangélique de la Polynésie française, l’Eglise doit être
consciente de ce qu'elle apporte aux autres Églises parce qu'elle a une spé¬
cificité de lecture de l'Évangile.
A Gilles, à Corinne et à leurs deux enfants Solal et Jonas, la ora na e a
faaitoito i ta àutou hoiraa i te fenua âià. Vous nous avez apporté plus que
ce vous oseriez soupçonner.
Nos bonnes pensées et nos prières vous accom¬
pagnent.
Vahl a Tuheiava-RIchaud
BP. 70 UTUROA • RAIATEA • TAHITI
TÉL. (689) 66.33.53 • FAX. (689) 66.24.77
1 - La CEVAA est une communauté d’Églises protestantes qui
permet les échanges de personne. C’est elle qui a envoyé Gilles
Marsauche et Olivier Bauer (voir veà n°35).
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Ji
Veà porotetani N°36, juillet / août 99
31
Ensemble, debout
Dieu notre Père, au nom de Jésus-Christ,
notre Sauveur,
nous te
rendons grâce
pour ton amour et ta
tendresse
envers
nous.
Nous somme différents les uns des autres,
par nos langues,
nos
cultures, nos talents, mais chacun de
nous
possède un cœur humain
qui connaît les joies, les plaisirs, les peines.
Donne-nous le courage de nous tenir debout ensemble
pour lutter contre la tentation, soutenir nos gouvernants
et ceux du monde, les organisations qui luttent pour le respect
de ta création, auteur de la terre, des deux et de la mer.
Dieu de grâce qui nous écoutes, exauce nos prières
et celles des Eglises que nous te présentons
au nom
de ton Fils, notre Seigneur Jésus-Christ Sauveur,
dont le sang précieux est source de réconciliation.
Mes frères et sœurs,
donnons-nous la main :
"Vivons en paix avec tout le monde.
Amen
Prière de Roseniina Soudot, le lundi 25 mai 1998, Place des Cocotiers à Nouméa,
pour la rencontre "Ensemble pour la paix" (in Mission n°90).
rotetani
Fait partie de Vea Porotetani 1999