EPM_Vea Porotetani_199906.pdf
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Pour soutenir
le Veà porotetani
achetez le tee-shirt
de la fête I
ul'C
• Les jeux de hasard nuisent
à la famille
Q «Tiona-lerutarema» âpï
^ • Kosovo : la guerre sans fin
^ © Te rururaa ôrometua 1999
8 T Nous
ne sommes pas des
Urapmin...
U--7 coloris : blanc, bleu mer, bleu clair, vert, jaune, rouge, gris. 6 tailles : large, XL, XXL, 3XL, Small,
medium. (Pour le recevoir par la poste, précisez le colon, la taille, le nombre de tee-shirt, votre adres¬
se et joignez le réglement par
Taapiti
Veà
Veà
Fête du
L’agenda du Veà • juin 99
porotetani
Écoles du dimanche)
9/23
• du 4 au 5 juin : Conseil d’AdminIstration du CPED (Comité Protestant des
9 • Dieu danse avec nous
10 • Te ôpuaraa
• 6 juin : Collecte du Mê dans la paroisse de Mahina au 1®^ arrondissement et dans la paroisse
U
• Une pluie de plaisir
e du 7 au 11 juin : Ralph Teinaore et Joël Holore participeront au “God’s Pacific Peopie” à Suva
12
• L’espérance dans la fête
à Paofai.
de Béthel du 7®rn® arrondissement.
(FIJI)
e 12 au 13 juin : Rassemblement des jeunes UCJG (Union Chrétien des Jeunes Gens) à la parois¬
Mâmâ tahu ùnaùna,
se de Punaauia.
la ora na !
13
• 12 au 13 juin : Rassemblement des jeunes UCJG au 3®®^® arrondissement à Moorea.
w Te rauraa o to ôe hoêraa 1
roto 1 te Fatu
• du 18 au 19 juin : Assemblée Générale du CPED à Maharepa (Moorea)
U
E farerel te tcihi mau taeaè
• 27
15
• Te pureraa 1 te taùpltl Veà
17
# Eiaha la fiu 1 te taiô 1 te
IS
# Une place à tous les jeunes
juin 1999 : Vente de “Maa Tahiti” du amuiraa de IRAE de la paroisse de Taunoa.
Les plats seront vendus à 1 500 FCFP. Tél : 42 03 71.
pipirla
Te ôltumene : E ôpereraa, e
àore la e Faaâpîraa
19
MENSUEL DE L'EDUSE ÉVANDÉUQUE
DE POLYNÉSIE FMNÇAISE
• E faufaahia anei te Reo
crSbiissi
Mâôhi 1 te mau tau 1 mûri
Boîte postale 113.
nei ?
21
9 Débat : Média et liberté
22
• Débat : Liberté et sexualité
23
• Débat : Les défis de la
•
'
98713 Papeete, Tahiti. PF.
Téi. (689) 46.06.23
Fax. (689) 41.93.57
,
E-mail : eepf@mail.pf
Directeur de Publication
mondialisation
Jacques Ihorai
Rédactrice en Chef
Céline Hoiore'
Rédacteur adjoint
Gilles Marsauche
• E Tavini ma te ôaôa i te
24
U•
•
27
'
Etârêtia
re
Secrétariat
HeipuaAtger
Comité de Rédaction
Te mau parau no te Paofai
Taarii Maraea, Ralph Teinaore
Turo a Raapoto, Thierry Tapu,
Sylvia Richaud, Chantal Spitz,
Te Etârêtia i roto i te tenete20 (5)
Marama Gaston Tauira, ■ '
Daniel Margueron, '
Valérie Gobraît, Robert Koenig,
-,
•
et ia-côllabôiation de
-
Emile Malé, Patricia Sanchez '
28«
29*
30*
2
chèque en ajoutant le prix de l’envol par la poste : 400 F.(CFP)
■
Tuaroî : Mataio 10 /37-A2
Te aôraa / La prédication
i^ de l’abonnement
(T ah,-^ 10 numéros)
-
Polynésie : 1200F (cfp) ■
Métropole: 150FF 7 Suisse: 40FS
.
,
.
■
la ora na Bauer
Veà porotetani N°35, juin 99
Impression : STP/Tirage : 5000 ex.
ISSN : 1278-2599,'
Ua hope te Taùpiti
areà te taùpiti
ia tâmau noa ia
La fête est finie,
vive la fête !
C’était un sacré pari pour le Veà porotetani que de lancer l’idée
de cette fête. Comme une fleur, elle a germé. D’Arue à la direc¬
tion de l’Église évangélique, des associations protestantes aux
E parie teie na te Veà porotetani,
ia na i tuu i teie ôpuaraa e faa-
tupu i taùpiti veà.
E au te tiare to na ûaà. Mai Ame e
taè
roa
mai i te Etârëtia
Evaneria,
mai te mau Taàtiraa porotetani e taè
roa
atu i te mau pâroita no Tahiti,
ua firi
tâtai-tahi tatou i te mau rima
àhu no te tomo atu i roto i te ôri.
Eaha te ôri. Ôri i roto i te ua, te mau
haapouri e te mau mârama, ôri ôitumau
ôri e te mau himene, ôri e te
himene faaroo, ôri i roto i te
mau
âàu, ôri
mene,
e
te
mau
parau, te
Parau e te mau parau a te feiâ atoà
ôpere i to râtou manaô, ôri i te
hiti àmuraa maâ e te mau pü faaiteitei
teraa, ôri i raro aè i te mau tare àmarara, ôri tei aratai e tei faatiàmâ.
Ua hinaarohia ia.riro teie taùpiti veà
ei taime no te hoê taiôraa îte mata-
hia. Ua tupu te reira na roto i te mau
piiraa, mau uiuiraa, tiairaa e pâhonoraa.
Ua 5 mat te tahi aho âpî na
roto mai i te mau tôpata ua i taua
mahana ra.
Te hoê aho tei faaâpî i to tatou tiàtu-
riraa, tei tâpeà maoro i te piiraa a te
II Torinetia “ia ora i roto i te àada, a
ôhipa ma te î, faaitolto ia ôutou iho,
ia tûàti, ia ora i roto i te Hau".
Ua hope te taùpiti, e tâmata ôutou i
te tatô mai i te mau uiuiraa a te mau
ôrero, e mau parau tei faauiui, àore
ia, tei tOàtihia e tatou, tei aratai,
àore ia, tei faatea ê, tei parau ia
tatou e, èita tatou e nehenehe èiaha
ia tâuà i te hiôraa a te feiâ tei ôaôa,
àore ia, tei rohirohi, ua tü te manaô
paroisses de Tahiti, chacun a retroussé ses manches pour entrer
dans la danse. Et quelle danse !
Danse avec la pluie, les bourrasques et les éclaircies, danse œcu¬
ménique, danse et chansons, danse avec les chœurs, danse des
cœurs, danse avec les paroles, la Parole et les paroles de tous ceux
qui ont apporté leur témoignage, danse entre les tables et les
stands, danse sous les parapluies ou le soleil, danse avec les pin¬
ceaux et le Web, danse qui célèbre, danse qui entraîne, danse qui
libère.
Nous voulions que cette fête soit la lecture
vivante du Veà porotetani. Elle l’a été
JT ^ "JL ^
ÊWÊg
interpellations, ses ^ ^
^
doutes, ses attentes, ses réponses. Un
souffle s’est glissé entre les gouttes de pluie ce jour-là. Un souffle
qui renouvelle notre espérance, qui prolonge l’appel, bientôt deux
fois millénaire, de la seconde épître aux corinthiens : “soyez dans la
joie, travaillez à votre perfectionnement, encouragez-vous, soyez
bien d’accord, vivez en pai)^’.
Vous lirez dans les pages de ce numéro, de larges échos de ce ras¬
semblement. Ils ne sont pas la fête mais nous essaierons de la par¬
tager par votre lecture à travers les questionnements des interve¬
nants aux débats qui ont chacun apporté leur point de vue pour
nous déranger ou nous satisfaire, nous pousser ou nous accompa¬
gner, avec toujours cette certitude que rien ne nous est indifférent,
à travers les regards des uns et des autres qui ont été emballés ou
choqués, joyeux ou fatigués, avec toujours cette certitude que nous
avons besoin de ces espaces de libre expression ; à travers les ana¬
lyses sans complaisance mais avec la certitude que si ces deux
journées sont passées, la fête continue !
avec
toutes
ses
i te parauraa e, mea tià ia îtehia te
mau vâhi
tâuàparauraa tiàmâ.
Gilles Marsauche
la vai i roto i terâ tiàturtraa e, ua
vehe na mahana e piti, âreà te taù¬
piti ia tâmau noa ia.
Veà porotetani N°35, juin 99
-3.
Les jeux de hasard
Apo mai, apo atu
nuisent à la famille
A voté !
de l’EEPF, Jacques Ihorai, a interpellé le
Président du gouvernement sur cette décision
Polynésie ? Irions-nous jusqu’à nuire au
sort de nos enfants, de nos jeunes, de la cel¬
lule familiale pour le plaisir des touristes ?
L’argent serait-il tout d’un coup devenu le
centre de notre préoccupation de respon¬
sable du peuple ?
que les Églises catholique et protestante ont
condamné à plusieurs reprises.
Le Gouvernement,
Le projet d’ouverture de casinos en
Polynésie provoque des réactions dont
Téléfenua s’est faite l’écho dans l’émis¬
La Nouvelle-Calédonie s’est dotée de
nouvelles assemblées de Province le
dimanche 9 mai
malgré les pluies
diluviennes. Sans surprise, la province
Sud reste majoritairement anti-indépen¬
dantiste et les provinces Nord et Iles res¬
tent majoritairement indépendantistes, et
le Congrès du territoire restera à majorité
anti-indépendantiste. D’accords en élec¬
tions, la Nouvelle-Calédonie continue sa
sion “ Carton Rouge ”. Le 20 avril, le Président
“
La désapprobation de l’Eglise évangélique
de Polynésie française quant à l’ouverture
en
mutation.
En Israël, sous tension, la population est
devant de la scène publique pour autoriser
allée aux urnes le 17 mai, pour les élec¬
Polynésie avec l’Etat, l’ouverture des
une nouvelle fois, nous venons
vers vous pour exprimer notre vive désap¬
probation.
anticipées voulues par le premier
ministre Benjamin Netanyahu. C’est le tra¬
vailliste, Ehud Barak, qui l’a emporté, c’est
le camp en marche de la paix qui reprend
les reines de la vie politique. Israël et
Palestine continuent leur difficile réconci¬
liation.
En Afrique du Sud, malgré les tentatives
séparatistes de la minorité blanche pour
un état “ethniquement pur, les commu¬
nautés se préparent à voter le 2 juin pour
la succession de Nelson Mandela... 10
000 observateurs ont été mis en place par
les Églises et les ONG (organisations non
gouvernementales) pour éviter les fraudes
électorales. Après les élections de la libé¬
ration de
l’apartheid en 1994, voici le
temps des élections de la reconstitution
en cours et en butte au chômage et à la
criminalité. L’Afrique du Sud continue à
digérer son histoire tragique.
Et en Polynésie ? Certains vont voter pour
une Europe lointaine sans même savoir si
l’Euro nous mangera. Nous ne voterons ni
pour la mutation autonomiste en cours, ni
pour choisir le nom du Territoire, ni pour
définir la citoyenneté polynésienne.
Nous ne sommes que les témoins attris¬
tés des joutes oratoires à l’Assemblée de
Polynésie française. Exclus de l’informa¬
tion puisqu’il n’y a pas de débat, exclus de
la décision puisqu’il n’y a pas de vote,
exclus de la construction de notre avenir
puisque moins qu’un Israélien, qu’un
Sud-africain ou qu’un calédonien, on ne
nous reconnaît pas le statut de citoyen qui
lui, a droit de cité.
T. Marutea
la porte à la reconrmissance officielle des
jeux de hasard.
Polynésie de casinos, n’est pas inconnue
du Gouvernement et de l’Etat. Aussi, au
moment où le Gouvernement revient sur le
tions
responsable de l’équi¬
libre social, en donnant son feu vert, ouvre
en
casinos,
Combien sont-ils, en effet, aujourd’hui, en
Polynésie, ces enfants dont les parents, à
cause de leur folie des jeux de hasard, ont
pénalisé l’accompagnement vers l’âge adul¬
te ? Il n’est donc pas sage de parler des jeux
de hasard comme une possibilité d’aide aux
familles nécessiteuses lorsque, au départ du
jeu, le joueur doit vider ses poches. Et si le
but des jeux est d’attirer chez nous les tou¬
ristes, que ne ferions-nous pas demain
pour attirer davantage de touristes en
Par
l’enseignement, nous continuerons
l’accompagnement de nos paroissiens,
jeunes et moinsjeunes, contre la tentation
des jeux de hasard. Mais au moment où le
Gouvernement autorise avec la collabora¬
tion de l’Etat l’ouverture des jeux de hasard
Polynésie, nous venons à nouveau vous
faire part de notre vive désapprobation.
en
Avec les enfants et nos jeunes,
et pour la
protection de la famille polynésienne, je
vous prie d’agréer. Monsieur le Président,
l’assurance de mes sentiments les plus dis¬
tingués. ”
Jacques Ihorai
Aaron Tolen ; une voix œcuménique
Le mouvement œcuménique est
endeuillé par le décès d’Aaron Tolen à
l’âge de 61 ans. Président du Conseil
œcuménique des Églises (COE) de 1991 à
1998, cet africaniste et politologue, né au
Cameroun, a consacré trente années de
sa vie à “ /a promotion de l’unité de l’ɬ
glise et de l’humanité, mettant généreu¬
sement ses talents professionnels à la
disposition du mouvement œcuménique ”
a déclaré le pasteur Konrad Baiser, secré¬
taire général du COE. De l’Afrique du Sud
au
Zaïre, du Burundi aux Etats-Unis, il a
été le “ champion infatigable de la cause
africaine et des intérêts du continent. Il a
milité toute sa vie pour une société afri¬
caine pacifique, juste et démocratique,
pour le respect des droits et de la dignité
humaine de tous ’’.
Membre de l’Église presbytérienne du
Cameroun, Aaron Tolen, de sa haute sta¬
ture, portait le témoignage de l’Histoire de
l’esclavage. En mars 1997 il était l’un des
invités du lupiri à Papeete.
G.M.
A gauche, A. Tolen au lupiri.
4
Veà porotetani N°35, juin 99
“Tiona-Ierutarema” api
Mahana mâa 24 no Eperera 1999 1 te hora 10 i te poïpoi, i tupu
ai te tomoraa ia “Tiona-Ierutarema”
âpî. Ua hau i te 700 taata
tel âmui mal no te faahanahana i teie ôroà ôaôa ta te hui faaroo
no Tiarei.
E 3 matahiti to te pârolta tütavaraa no te paturaa i ta na tare
pure.
Ua âpitihia mai to raton pûai e te tahi atu maa vâhi iti tauturu a te Hau
fenua, e te tahi atu mau tino, na roto i te tühaa moni, mâa, tauihaa,
rima rave. Ua tià nehenehe te tare. la rlro tâmau ei pû mahanahana “no
te mau taata tel riro ei hiero no te Atua”. E taiô mai tatou i mûri nel te
tahi tühaa no te poroi a te ôrometua Taarii Maraea.
Faaitoitoraa
râtou e nâ na â e arataî ia râtou. 1 teie nei, e nâ
na manaô e i
“No Tiona nei i ôre ai au i mâmü noa ai, e no
Tiona ta na Parautià i te pOroro atu e àti tià aè te
ino.
mau fenua atoà. E
“No Tiona nei i ôre ai au i mâmü noa ai, e no
lerutarema nei, i dre ai au i pâraiii noa ai..."
Ei ia pOroro atu ta na parautià mai te mâramarama rahi e te ora na na mai te rama e ura ra,
e ite
te mau fenua i te parautià na àe ra, e te mau arü
atoà i to oe ra hanahana. Itaia 62/1-4
la topa anaè tatou i te iôa i nià i te hoê tamaril ânei,
no te hoê
faaipoipo e àore la no te hoê fare ânei, e
mata na tatou i te imi 1 te auraa no taua iôa ra.
Te tiàturi nei au, mai te reira atoà te mâîtiraa iôa i
ravehia no teie nei fare pure.
parautià o tei riro mai te rama
e ura ra».
lerutarema nei, i ôre ai au i pârahi noa ai..."
Teie huru taîraa reo, te faaite noa mai ra ia e, e
Nâ roto i teie huru parauraa, te ite atoà ra tâtou e,
taata teie o tei here i to na fenua, tei here i to na
te pii ra te perofeta i to na nünaa la faaite i to na
âià. E taata tei ineine i te faataa ia na ia ôre to na
manaô e la tià i nià. Elaha e haaparuparu no te
fenua ia ino. E taata tei ôre i mauruuru i te ôhipa
mea aita te Atua i faaruè i to na mau taata.
i ravehia i nià i to na fenua. lerutarema tei nînâhia,
te hiero o te Atua tei huri tumuhia e te nünaa tei
tâverehia i roto i te tîtîraa tau matahiti te maoro e
tei ère i ta râtou faufaa e i to râtou iho fenua.
I mâitlhla ai te iôa, no te mea ia te val ra te tiàtuiiraa,
te manaô e te auraa o te reira iôa, tei riro ei
to na hinaaro ia ôre to na fenua ia
Poroi i to te pâroita Tiarei
E to te pâroita no Tlàrei nei, mai te mea teie te iôa
0
ta ôe 1 mâiü no teie vâhi, no teie fare, e tano ia
mâtou la tiàturi e, e itoito ôe no te faaiteraa i te
Te piiraa a Itaia perofeta
hinaaro o te Atua, e itoito ôe i te raveraa 1 ta na
huru 0 ta te reira taata e àore ia te reira ôhipa (mai
I mua i te mata o te perofeta, te târava nei te fenua
te hoê fare) e faaite mai. Aita râ te iôa i tuu-noa-hia
mâ to na mau pêpê, e te tîtau mai ra i te rima rave,
ôhipa no te faatupuraa 1 to na hau.
Eita e ôre ua riro rü atoà te mau fifi o ta tâtou e ora
te rima faatià, te rima faaora.
nei i teie mahana mai tei itehia i te tau o te perofe¬
Eita râ 0 ia e tià mai te peu, ua ôre te tiàturiraa i te
ta Itaia.
no te
pii noa, e àore ia no te faanehenehe noa.
E reo faateni e pehe i to na
tiàturiraa i to na Atua
E reo faateni teie e faaroohia nei, te faateni ra i te
titauraa o to na tiàraa taata âià, tiàraa taata no te
fenua. Te fai nei teie nei reo i te hoê mânaônaôraa
tumu, te tühaa a te taata âià 1 mua i te parau o to
na fenua. Ua ite o ia i ta te fenua i hôroà ia na. Te
fenua tei faaàmu, te aupuru, tei paèpaè e tel hôroà
i te ora no na e no to na nünaa.
E reo atoà râ no te hoê taata e hinaaro ra i te pehe
i to na tiàturiraa i to na Atua, oia hoî, te Atua i faa-
hoi mai ia râtou mai te tîtîraa i Papuronia i te
fenua âià. Noa atu te mau fifi i farereihia e râtou,
te tiàturi mau ra o ia e, nâ te Atua e faahoi mai ia
Atua tumu tahi, te Atua i aratai noa ia Iteraèra.
Eita e tià mai te peu ua tarapape te tiàturiraa i
Ua tarapape te faaroo no te mea, te rahi nei te
ânoi i te mau peu rii o teie tau.
ànoihia e te mau haamoriraa itoro i haapü mai i
Te horo nei i roto i te mau ôhipa hlôhiô no te titau
nià i te fenua. Ua tânlnitô te manaô e te feruriraa i
i te ite e te paâri. Te tupu ûàna nei te mau haa-
te heeuri e i te haùri o taua mau peu ra.
paôraa-faauru-vârua taata tei faaère e i faaôre roa
Eita e tià mai te peu e faatautau Iteraèra i to na
i te tiàmâraa o te taata e i to na turaraa.
rima i mua i te püraa ia rave âmui te nünaa i teie
-
-
Ua ère i te tiàturiraa i te hoê ao âpî i hinaarohia
tapura ôhipa. Eita e tià mai te peu, e haapaô noa
e te Atua no te feiâ atoà e tiàturi ia na e e
te reira i to na maitaî mai te hiô ôre i te maitai o te
to na hinaaro.
taatoà, e àore ia i te àti o te taatoà. Eita hoi e tià
Aita ânei te taata i uiuià atoà i teie mahana i te fau¬
mal mal te peu e parahl noa Iteraèra i roto i te peà-
faa e àore ia i te faufaa ôre o to na faaroo.
peà.
-
No reira, eita e maraa i te perofeta ia mâtaîtai noa
haapaô i
Ua àmahamaha te nünaa no te mea ua ôre te
manaô hoê e te hiroà nünaa i tâàmu ia na i te
i te huru ino o ta to na mata e ite ra, To na tâà-
fenua. E here 1 te fenua. Te mea faufaa i teie maha¬
muraa i to na fenua të turai ra ia, ia
na, 0 te manuiaraa ia o te taata tâtai tahi mai tâua-
faaite o ia i to
ôre i te àti o te tahi.
Te mau manihini i te mahana tomoraa
E haru i te manuia noa atu e faaîno te reira i te
fenua, e faaîno i te taata. E tauturu i te feiâ paruparu te râveà ôre.
E rave rahi teie mau piiraa.
Te vâhi faufaa, eère te patura i te fare, i te taata râ.
Te fare pure eère ia i te fare o te Atua, e fare ra no
te mau taata. Aita te Atua e parahi nei i roto 1 te
fare, tei roto râ i te taata.
la hôroà mai a te Atua i te itoito e te faaroo ia tâtou
no te faaiteraa i to na mau hinaaro i roto i teie nei
ao, i roto i ta tâtou mau pâroita e i roto i to tâtou
mau ùtuafare.
E ia nâ ô nei atu te parautià a te Atua i te püroro
atu i te mau fenua atoà. la ora na.
Taarii Maraea
\lek porotetani N°35, juin 99
Kosovo : la guerre sans fin
Interventions, prières, visites, les Églises d’Europe ne ménagent
leur peine dans le conflit du Kosovo (voir Veà porotetani
n°34). Mais un feu qui s’éteint là, ne risque-t-il pas de se rallumer
pas
à côté ? Quinze siècles de balkanisation ont transformé les terres
comprises entre l’Italie, l’Autriche, la Russie, la Turquie et la Grèce
en un vaste champ de bataille.
Le pasteur J. Jackson entouré des soldats libérés.
de l’Ukraine à la Slovénie en passant par la Grèce
et le Kosovo. Au miheu, l’Albanie créée de toutes
pièces. Après la seconde guerre mondiale, le
Au point de rencontre des invasions
venus du
Nord, le milieu du deuxième millénai¬
Maréchal Tito avait réussi à fédérer un état, la
Une histoire yougoslave
re, en 1453, a vu l’invasion ottomane. Et entre les
Yougoslavie, de la Slovénie à la Macédoine, des
cathohques de Croatie aux orthodoxes de Serbie
et avec les musulmans de Bosnie-Herzégovine. Sa
mort a entraîné la fin d’une utopie et réveillé les
raconte que Dieu, en
créant la terre, avait au fond de son sac quelques
pierres qui lui restaient. Il vide son sac et elles
tombèrent sur la Yougoslavie ! Ceci pour dire que
ce pays n’est pas un enjeu économique. Balkan
ne veut-il pas dire pays montagneux en mrc ? Le
premier millénaire a vu l’invasion des slaves
deux les Slaves de l’ouest ont rejoint l’Église
romaine et ceux de l’est celle de Constantinople,
l’Église orthodoxe. Au début du 19è siècle les
empires d’Autriche, de Russie et Ottoman se partagaient les Balkans. On compte aujourd’hui
nationalismes, les
seize états indépendants, autonomes ou intégrés.
frais, les musulmans d’abord et les Serbes de
rancœurs,
dont certaines
datent des croisades. Les minorités en ont fait les
ih Banque de Tahiti
GROUPE BANQUE OF HAWAII
Siège social : 38, rue François Cardella • BP 1602 - 98713 Papeete
Tél 41.70.00 • Fax 42.33.76 • Minitel Code TELEBT 36.80.80 • Serveur vocal TIAREPHONE 36.65.43
17 agences à votre disposition
6
Veà porotetani N°35, juin 99
Croatie, les croates de Serbie. Le découpage
Avril,
actuel est invivable, chacun ayant besoin d’un
Conférence des Éghses européennes (KEK) et de
l’Action commune des Éghses
accès à la mer ou aux grands axes routiers, cha¬
la Fédéraüon luthérienne mondiale
(dont les Éghses orthodoxes sont
membres), apporte une aide humanitaire aux
réfugiés du Kosovo à Kukes (Albanie).
Pour reprendre l’exhortation du pape Jean-Paul
II et du patriarche orthodoxe de Bucarest -
cun
ayant de la famille de l’autre côté de la fron¬
tière et la pauvreté de chacun ne permettant pas
un
repH sur sol.
Arrêter les guerres
Dans ce contexte les
Éghses tentent de sortir de
la crise actuelle en prévenant d’autres conflits.
Mais leurs voix divergent. Les évêques cathohques d’Europe se sont déclarés sohdaires des
réfugiés albanais du Kosovo et conscients des
responsabiUtés pohtiques et mihtaires pour leur
venir en aide, alors que la communauté ortho¬
composé
de
représentants
de la
(FLM). Ils
ont rencontré les Éghses orthodoxe luthérienne,
réformée, méthodiste et cathohque de
Yougoslavie. Certains, comme l’Éghse luthérien¬
ne slovaque, reprochent aux occidentaux de
“faire le jeu de l’UCK(l) tout en défaisant le fra¬
gile équihbre interethnique étabh par Tito ”. Ils
redoutent l’extension du conflit au Monténégro
et en Voïvodine.
Éghses restent partagées entre demander
l’arrêt des frappes de l’OTAN et y voir le seul
Les
“le peuple de Serbie qui souffre ”, de l’autre
(ACT) que sou¬
tient le COE
“Nous demandons instamment aux parties enga¬
gées dans le conflit de déposer les armes... et de
poser des gestes prophétiques pour qu’un nou¬
vel art de vivre dans les Balkans, marqué par le
respect de tous, par la fraternité et la conviviahté, soit possible ” - et l’appel de Pâques du COE,
doxe continue à mettre en avant la condamnation
moyen de mettre un terme à la violence de
Slobodan Milosevic contre les Albanais du
des bombardements de l’OTAN. Pourtant le pri¬
Kosovo, même si eUes reconnaissent toutes l’ur¬
de l’Éghse orthodoxe russe, le patriarche
gence d’une sohdarité avec ces derniers. “ Il faut
Alexis II, a appelé les Serbes, lors d’une visite à
qu’à certains moments les Éghses reconnaissent
qu’elles n’ont pas de savoir particuher. On ne
peut ni légitimer chréüennement l’intervenüon
mihtalre, ni légitimer l’abstention ’’ constate le
pasteur Michel Bertrand, président de l’Éghse
incapacité à résoudre les causes du conflit par
des moyens pacifiques ” - quel que soit le camp
dans lequel on se trouve, il n’y a pas d’autres
issues que d’ouvrir les frontières et casser les
murs des communautés qui, depuis quinze
siècles, n’ont jamais cessé de se dresser sur des
pour la culture serbe. Rencontrant le président
de Yougoslavie Slobodan Milosevic, il a présenté
réformée de France.
charniers.
plan de paix demandant la cessation des
frappes de l’OTAN et le retrait simultané du
Un avenir à inventer
A la tête d’une délégation comprenant le Conseil
Kosovo de l’armée serbe et de l’armée de libéra¬
national des Éghses des USA, des représentants
tion du Kosovo.
juifs, musulmans et chrétiens, le pasteur et pohticien américain Jesse Jackson a obtenu, début
mat
Belgrade le 20 avril 1999, à instaurer une “ paix
juste ” au Kosovo. Il a souligné le droit des
Albanais de souche de vivre au Kosovo, tout en
rappelant que le Kosovo est une “ terre sacrée ”
un
“L’intervention de l’OTAN a engendré un profond
sentiment d’injustice et d’indignation dans toutes
les Éghses qui les considèrent comme le pire des
réponses possibles à la crise du Kosovo ’’ s’est
exclamé Alexander Belopopsky représentant du
Conseil œcuménique des Éghses (COE) qui a
conduit une délégaüon en Yougoslavie à la mi-
Te
de la KEK de rARM(2) et de la FLM - “ Nous
déplorons le manque d’imagination, de volonté
cohective et d’humanité dont témoipe notre
Gilles Marsauche
1 - ULK : Armée de libération de Kosovo
2 - ARM : Ailiance Réformée Mondiaie
mai, la hbération des trois soldats américains
Sources :
emprisonnés en Yougoslavie. Avec les respon¬
sables rehgieux de Belgrade, ils ont tenté de
“jeter un pont de confiance sur la voie de la
diplomatie ’’.
Téiérama n°2569
ENI
Document COE
Réforme n°2819 et 2820
Et si d’un côté les russes orthodoxes prient pour
Rururaa ôrometua 1999
Tumu parau :
“la tatara i te ruru ra o te îno”, irava 6.
Taiôraa : Itaia 58/1-8
Etupu te rururaa ôrometua 1 tele matahiti i Outu Aial i
Ame, e te reira la au ihoâ la 1 te faaotiraa 1 ravehla e te
Apooraa Faatere no ta tatou Etârëtla. I roto 1 tele mmraa ôrometua e hlôhla e e
tuatâpapahla al te tumu parau 1 faataahla mal e te Apooraa Rahl Amul a ta tatou Etârëtla 1 te
matahiti i mairi aè nel. E tumu parau tele i roto i te hlôraa a
te ARA no te tâàmuraa 1 te mau tühaa e te mau âmaa ôhlpa
atoà i roto 1 te Etârëtla, e tumu parau o te riro el aratai i te oraraa
tâatoà “o te matahiti tià a te Etârëtia" mal te âvaè Atete
1999 e tae atu 1 te âvaè tlurai 2000.
Ua hôroàhla mal tele tumu parau e na te Tomlte Rautî 1 te
Parau a te Atua a te Etârëtla e femii e e tuatâpapa, e te reira
la au ihoâ 1 te farerelraa o tel tupu i roto 1 te Apooraa Faatere
e te Tomlte Rautî 1 te 4 no novema
1998 ra. No tele mau talme
tel roto la te Tomlte Rautî 1 te tutonuraa 1 tele parau ta Itaia
58/6
e
faahltl ra, o tel arataîhla e to tâtou taeaè o Turo a
Raapoto, e tae atu al 1 te talme e tupu ai te ramraa. No reira,
tele noa la te tahi mau parau e tano e hôroà atu no tele mau
talme, te faanahoraa râ e te manaô 1 matara mai na roto mai
1 te mau femrlraa i ravehla e te Tomlte Rautî, 1 te rumraa ôro¬
metua la e vauvauhia atu al.
El faahoperaa, te hlnaaro nel au na nlà 1 te iôa o te Tomlte
Rautî e haamaumum maltai 1 te mau Tühaa, e te mau pârolta atoà i farli maltai mai i te mau rautî i roto i te mau rururaa
Etârëtia ânel, rururaa tiàtono ânei, e tae noa atu 1 te mau
rururaa pâroita. Mauruuru atoà 1 te mau tühaa e te mau
pâroita i fârli-maitaî-atoà mai 1 te Tomlte Rautî no ta na mau
putuputuraa o tel rlro ei faaôhieraa i ta na mau feruriraa e ta
na mau
tuatâpaparaa. la haamaitaihia te Atua te tumu o te
Ora, Mauruuru.
François Pihaatae
Veà porotetani N°35, juin 99 '
7’
Nous ne sommes pas
des Urapmin...
Le lecteurdu Veà, que peut-il avoir de commun avec les Urapmin', une des
Papouasie-IMouvelle-Guinée ? Presque rien. Ni la
langue ni la culture. Peut-être le Pacifique et quelques résonances austronésiennes. Peut-être aussi un peu de religion chrétienne et même protestante,
et donc le changement de religion, le passage d’une tradition à une autre. Mais
si les Urapmin commencent à se convertir dans les années 60, les lecteurs du
Veà le sont depuis les années 90,1790 bien sûr...
En fait, ce que nous avons en commun c’est notre humanité c’est-à-dire notre
expérience du désir humain et de nos désirs à humaniser.
tribus de la lointaine
FriTaim
Les Urapmin, un groupe de près de 400 per¬
sonnes, vivent dans le Haut-Sepik principalement
d’agriculture, de chasse et de christianisme, loin
d’un aéroport, des mines et de l’administration.
Jadis les relations humaines, les relations des
hommes avec la nature étaient organisées par le
tapu qui portait surtout sur la nourriture et la
élevé, comment renoncer à son désir ? Jadis le
prix était fixé par la tradition et réglé par des
rituels de compensation ; désormais le prix du
péché (et en urapmin péché se dit yun, httéralement “ dette ”) doit être payé selon de nouvelles
valeurs.
Le prix de la transgression
terre. Le christianisme, cela a été d’abord l’abo-
A l’interface de l’ancienne tradition et de la nou¬
htion du système du tapu, c’est-à-dire une Übé-
velle rehgion,
ration des désirs dans ce nouveau temps qui a
inventer,
été baptisé fri taim, le temps hbre ou Hbéré. Tout
les Urapmin ont su iimover et
Ubérer peut-être. Conunent vivre
avec le désir et le péché ? Sur le plan mental en
le monde ou presque peut manger presque n’im¬
le confessant pubUquement, partout, souvent et,
se
porte quoi, quand il veut, comme il veut, avec qui
pour ne rien oubUer, en notant soigneusement
il veut, et toutes les terres ou presque sont libres,
ses
disponibles, jardinables ou chassables pour tout
le monde ou presque. Quelle extraordinaire Ubération ! Et quelle miraculeuse Uberté ! Et non
étonnante attention, un souci permanent, une
lucidité exemplaire afin de pouvoir dire et expo¬
seulement hberté de désirer n’importe quoi,
au désir de Dieu.
mais aussi
obligation de réaliser ses désirs
puisque le chrétien doit moralement prouver à
soi-même et aux autres qu’il ne craint plus les
mauvais esprits du temps passé. Réahser Ubrement des désirs libérés, la preuve par neuf de la
nouvelle religion, surtout depuis 1977, date en
Papouasie de renouveau ou rebaibal...
Désir et péché
Cependant. Le désir individuel ne rencontre pas
toujours le désir de l’autre, il peut le heurter, le
blesser, le mépriser et puisque le désir est per¬
sonnel, égo'iste peut-être, comment vouloir vivre
ensemble à la fois chrétien et urapmin ?
Le
renouveau
Imphque l’urgence, la fin du
monde très proche et le retour de Jésus pour
sauver les
ser le
péché à tous et à Dieu et de laisser la place
Désormais, à la place des tapu
qui rendaient la vie invivable, il y a donc la mora¬
le qui la rend impossible et tous les Urapmin
pécheurs.
Sur le plan physique, comment se hbérer des
désirs qui naissent des émois et des émotions ?
Comment faire taire la conscience rebehe
au
Veà porotetani N°35, juin 99
Fête à Port Moresby en 1996 pour le CWM.
plus de désir ni de conscience, comme dans la
transe. Une démarche de tous mais d’abord tout
à fait intérieure et intime.
Loin, nous sommes donc là très loin du lecteur
du Veà aux désirs impersonnels et anonymes,
désir ? Depuis une vingtaine d’années surtout, les
exacerbés par
Urapmin font appel au spirit disko c’est-à-dire
nourris de pub, déresponsabiUsés par les choses
ont recours à l’Esprit, à la danse et à la transe :
comme elles sont,
sauter d’abord des heures durant sur place et
dans les temples jusqu’à défoncer leur plancher,
tourner en rond puis
s’effondrer, c’est appeler
l’Esprit pour qu’il débarrasse le corps du
poids ” du péché et qu’il l’allège ; être possédé
c’est-à-dire être Immobile, paralysé c’est être au-
la société de consommation,
gavés de situation économicopré-postcoloniale, et justifiées
par une démarche pohtique et citoyenne.
Décidément nous ne sommes pas des Urapmin
mais tout simplement des lecteurs béats du Veà.
socio-culturelle
“
Ropati
delà du désir.
1 - Ce texte a été trop librement inspiré par
siens : les comportements asociaux,
l’adultère, la colère, la violence physique ou le
vol par exemple sont condamnés et tous atten¬
dent de chacun un comportement correct et non
le désir soÜtaire et égoïste. Le prix à payer est
8
désirs, en les Estant : leur accorder ainsi une
Qu’est-ce qu’une bonne vie urapmin ? C’est la vie
de quelqu’un qui ne désire rien d’autre que le
désir de Dieu. Loin des paradis habituels où tous
les désirs sont comblés, au ciel urapmin il n’y a
l'esprit de l’article de Joël Robbins paru dans
le tome 37 n°4 d’" Ethnology” sous le titre de
Becoming sinners : christianity and desire
among the Urapmin of Papua New Guinea ”.
Ce n’est pas parce qu’il en est l’origine qu’il en
est responsable...
"
Taupiti Veà
Fête du Veà porotetani :
Joie, rencontre et célébration
Le samedi 1®' et le
dimanche 2 mai 1999,
la fête du Veà poroteta¬
ni a eu heu à Arue. Nous
vous
proposons un dossier
spécial sur ces deux jour¬
nées de débats, de chants,
de jeux, de célébration, de
musique.
analyses,
Témoignages,
compte-rendus
vous ferons revivre cet évé¬
nement.
Merci à la paroisse d’Arue
d’avoir accueiUi la fête, aux
animateurs de l’avoir gui¬
dée et à tous ceux qui y ont
participé et sans qui elle
n’aurait pas eu Heu.
tti
Dieu danse avec nous
Taùpiti Veà
Ôaôaraa, fârereiraa
e faahanahanaraa
Ite mahana maâ 1 e tetupu
tâpatite
2
no
Më 1999, ua
Taùpiti Veà i Arue. Teie i mûri
nei te tahi
mau
hiôraa rau i
nià i te mau ôhipa tei tupu i na
mahana
piti, te tàuàparauraa, te himene, te mau haùti,
te
e
rohipehe,
te
ôpereraa
manaô, te hiôraa âmui i nià i
te taùpiti.
Mauruuru i te pâroita Arue no
ta ôutou iariiraa, mauruuru i
te
mau
tatou
rautï tei aratai i ta
ôhipa i te feiâ atoà tei
âmui mai, mâoti ôutou i tupu
maitaî ai ta tatou ôhipa.
Quelle fête ! Aujourd’hui encore, je
suis
me
à le dire, parce que j’y crois, que si
sommes heureux dans notre ren¬
porté par la joie de ces deux
journées de fête qui m’ont donné,
pour la première fois, l’occasion de parta¬
ger avec d’autres responsables d’Église ma
perception de l’unité des chrétiens. Puisse
dansons pour lui manifester notre
joie d’être avec lui, alors Dieu, lui aussi,
danse avec nous. Puissions-nous, nous les
la différence entre les communautés reli¬
moins jeunes, accepter que nos enfants et
gieuses en Polynésie être comme un
nos jeunes laissent exploser leur joie d’ap¬
partenir à Dieu selon leur nature de jeune.
Cette fête m’a interpellé sur la nécessité et
l’importance de la rencontre pour une
meilleure approche de l’autre, quel qu’il
soit. Je souhaite voir se répéter dans un
proche avenir une rencontre en fête
comme celle que nous venons de vivre.
Merci à la paroisse de Arue et à l’arrondis¬
sement pour son accueil, aux Églises et
aux associations invitées à cette fête, à nos
paroisses et commissions, aux communes
aimant attirant les
unes
vers
les autres
pour un témoignage
uni, fort et crédible
peuple polynésien.
J’ai vécu le dimanche après-midi 2 mai un
moment de bonheur qui m’a fait com¬
prendre un peu plus le sens de la parole du
psalmiste (133) : “Oh ! quel plaisir, quel
aux yeux du
bonheur de se trouver entre frères r La
joie, presque enfantine, des jeunes et des
moins jeunes, dansant aux sons de ia
musique et des chants, m’a comblé de
bonheur. Alors, pendant un moment, j’ai
pensé très fort à ces jeunes et moins
jeunes en Polynésie et au Kosovo qui en
sont privés...
Mais le moment le plus fort pour moi, a été
le culte animé par les jeunes des trois
arrondissements de Tahiti, où se sont
mêlés musique, chants, danses, message
sous forme
nous
contre avec
Dieu, Dieu l’est aussi. Et si
nous
et à toutes celles et à tous ceux sans les¬
quels cette fête n’aurait pas pu se faire. Je
l’équipe organisatrice et animatrice
de la fête, conduite par le Secrétaire géné¬
ral de l’Église. Je salue enfin celui qui est à
l’origine de cette fête du “ Veà porotetani",
salue
à savoir notre ami Gilles Marsauche.
Mauruuru roa ”, Gilles. ”
“
de jeu biblique. Avec un culte
tel que celui-là, en paroisse, on n’aura pas
le temps de se fatiguer. C’est pourquoi j’ai¬
Jacques Ihorai
Veà porotetani N°35, juin 99
9
ôhipa, alta 1 paruparu. No te mau
ôhipa tel ôre i tupu 1 te ârui mahana maâ,
ua himene mal la râtou 1 te tâpatl àvatea.
E tlà la haapoupouhia te taatoàraa no te
mau pârolta atoà tel âmul mai 1 roto 1 teie
ôhipa, e tae noa atoà atu 1 te mau rautî
ôhipa.
Te hoê ôhipa faahlahia ta ù 1 ite, terâ 10
hora feruriraa pîpïria. Te ite atura vau e
tatou
hiaâlraa rahi terâ no te nOnaa. Ua itehia to
tere maltaîraa.
na
I roto 1 te haamoriraa i te poîpoi tâpatl ra,
tei faaterehia mal e te felâ âpî, alta râtou i
peu noa mal, ua rave râ mâ to râtou
âàu atoà. Ta ù 1 mauruuru maitai, oia hoî,
rave
to tatou mau aratai felâ âpî tel itoito 1 te
haapiiraa 1 tele mau tamarii 1 te ôhipa ta
râtou i
rave
mai. Ua
mauruuru
te
mau
taata tei âmul mai, e te val râ te felâ tei
tâtarahapa, no te mea, alta râtou 1 ora 1
roto i teie hum haamoriraa na te felâ âpî,
tel riro el faahamanaôraa la tâtou, eaha te
mau mea
ta tâtou
e
tlà la rave. E faaroo
tâtou i te manaô o te felâ âpî,
e
èlaha tâtou
vaiho la râtou i râpaè i te ôhipa tumu ta
tâtou e rave nel 1 roto i te Etârêtla.
I roto i te mau taata atoà tei ora 1 teie taù-
pltl Veà, ua mauruuru i teie hum faaiteraa
Evanerla na letu-Metia i teie mahana.
Elaha la haamoèhia e, e
na
ôhipa âmul teie
tâtou, la o te taatoàraa i roto, i reira e
manula ai te ôhipa ta Atua 1 faaue la tâtou.
Te opuaraa
la haapaô tâtou i to na hlnaaro.
Ralph Teinaore
Te parau mâtamua1 nlà 1 teie Taùpiti veà teltupu aè nei, i te haamataraa, pâpu mai¬
tai te manaô e, eère teie ôhipa no te faahanahana i te tahi ôroà, te tahl veà, e àore
râ, te tahl mau ôhipa 1 ravehla mal na e te mau tômlte veà, àore râ, te mau taata
haapaô veà i nâ mua mai na. Ua riro râ teie taùma ei talme no te faéihiô faahouraa 1 te
taata i te faufaa rahi no te faaiteraa i te Evanerla. I roto i te mau tau atoà ta tâtou 1 haere
mai, ua riro mal te veà ei râveà, el fauraô pâpü na te Etârêtia no te faaiteraa i te Evanerla
Te mau tapaô no
to te Atua Aroha
ia au i te faauêraa a to tâtou Fatu. I plhailho 1 teie parau, ua hlnaaro atoà te tômlte e
haapaô nei ta tâtou veà i te mau âvaè atoà, ia itehia te ôhipa ta râtou e rave ra, ia haafaufaahia teie nel râveà faaiteraa Evaneria na tâtou. Ua manaôhla e tuu faahou te parau
0 te veà el femriraa na te taatoàraa, la ite mai te nOnaa porotetani nâ mua roa, 1 te fau¬
faa rahi no teie nei râveà tei hôroàhla mai e to tâtou mau metua i reva aè nel. Eere teie
te ôroà
faatupuraa parau. Na
roto i teie ôroà faatupuraa parau, i nehe-
Te faaineineraa
Ua ite tâtou, 1 roto i te tahi ôhipa a tahi ra
e
nehe ai tâtou e fatu i te tahi veà la au i te
ravehla ai i roto i te oraraa no ta tâtou
hôhoà e te huru o ta tâtou e ite ra i teie
nei Etârêtla, èere ia 1 te mea ôhie i te faa-
mcihana. Alta atu e râveà e manuia al teie
a
nahoraa e i te tüatapaparaa i te mau ôhipa
e tano la rave.
o te Etârêtia,
Ua hôroàhla e te Faatereraa
te tômite pâpaî veà, e te tômi-
i te tahi taime râvai maitai
no te faanaho 1 te ôhipa, mai te mau faaararaa parau na roto i na tühaa no Tahiti
te Taùpiti veà,
nei.
No te taiô mahana
:
1
e
te 2 no Më
:
Na
mahana
ôhipa teie i roto i te Etârêtia, e
taime no te àufauraa, te ôroà faatupuraa
parau, e ôhipa tumu te reira i roto i ta
mâoti râ, la ôhipa âmul ta taatoà o na pârolta i roto i te Etârêtia 1 nià iho
nel ôhipa,
i teie nei mau râveà ta tâtou, no te faaite¬
raa
i te parau ora a
auraa,
ite, te tahi mau vâhi
aita 1 itehia atura. No te
veà no ànanahi poipoi ra i te tupuraa, a rave rahi ra matahiti i teie nei.
te Atua
Mea
maitai
tâtou mau
ôhipa,
terâ roa
mau tahaapiiraa,
ua
roaa te tahi mau
to tâtou Atua. Te
pârolta no
nahonaho matai ta râtou
Arue,
mea
mau
tâpura ôhipa, te parau no te
farilraa, te tâmâaraa, mea mâ te mau
vâhi atoà. No te pureraa, ua taui roa
te tereraa rituria, a tahl ra ôhipa a ite¬
hia al, e mea na roto 1 te ôri te haa¬
moriraa, mea ôaôa te felâ âpî, ua
hôroà i to râtou tlàturlraa i nlà i ta
ôhipa 1 rave, e ua puta roa te
âàu 0 te taata. O vau nel, ua ôto vau
râtou
i te taime a faatâtaurohia ai letu.
aita atoà i hape roa te Faatereraa
Etârêtia i te raveraa i teie faaotiraa, no te
No te
faaô atu i teie nel Taùpiti veà ta tâtou,
maâ : ua faaeà te ôhipa, ua tupu mai
1
roto i te area no te ôroà faatupuraa parau
na
to tâtou Atua. Terâ te tahi
râveà, tei
hôroàhla mai la tâtou.
ua
tei
tupu i te pô maihana
terâ manaô e, aita te Atua i tauturu ia
tâtou i terâ vâhi.
Ua itehia to na tâpaô aroha i te maha¬
na
tâpati, aita te taata i vai i nià i te
tâtou Etârêtla. la manaô vau, aita atoà e
Te mau tâpura ôhipa
fifl mai te mea, ua mâîtlhla mal teie taiô
Ua tupu teie nei taùpiti ma te maitai. Noa
mahana, ua rumaruma noa te fenua,
e mea nehenehe maitai. I reira te ite-
faatupu i ta tâtou taùpiti
atu te vero tei hiti mai i nià iho i teie nei
raa-hia, te aroha mau o te Atua i nià
veà. Ua tiàturi au e, te vai ra te tüàtiraa i
Taùpiti alta te mau âàu taata i paruparu,
te mau taata ihoâ râ tei pupu 1 to râtou
taime, to râtou püai no te raveraa i ta
fho i te tâpura ôhipa a te Etârêtia.
mahana
no
te
roto i teie na ôroà, te veà porotetani e fau¬
raô na tâtou no te faaiteraa 1 te Parau na
10 Veà porotetani N°35, juin 99
Véronique Lenoir
Une pluie
de plaisirs
Comment demeurer une Église com¬
munautaire, enracinée dans l’existen¬
ce d’un
peuple, tout en s’ouvrant aux
manifestations plus individualisantes de la
modernité comme aux évolutions qui mar¬
quent la Polynésie contemporaine ? C’est à
ce dilemme que la fête du Vea ou
Taupiti vea
porotetani a souhaité donner une réponse.
activités. Quant aux stands, ils ont montré
Cette fête a montré que de nouvelles expres¬
d’une part la vitalité des associations oeu¬
sions de la vie religieuse pouvaient s’épa¬
vrant
nouir aux côtés des formes plus classiques
dans l’Église, d’autre part l’esprit
oecuménique qui a présidé à la conception
qui s’incarnent dans le modèle de la parois¬
de cette fête. L’alternance d’animations spi¬
traditionnelle. La Passion du Christ fut
ateliers d’expression libre plaisent aux plus
rituelles et civiles permet à l’Église d’être
présente dans la société. Ainsi, diversifier
les manifestations de la foi, me semble une
priorité pour assurer la pérennité de l’Égli¬
se, aujourd’hui et demain.
Sur le plan de la fréquentation populaire,
cette fête remplira l’une de ses fonctions,
lorsque le public, protestant ou non, vivant
en dehors des strucmres religieuses, se sen¬
tira attiré, concerné, interpellé par cette
forme plus ouverte de présence spirimelle
et de témoignage.
Cet événement du Taupitl vea m’inspire
pourtant la réflexion suivante. Pendant une
période assez longue de l’histoire polyné¬
sienne, la mission protestante a servi de
réceptacle à une culture polynésienne mal¬
menée; elle a pu ainsi défendre et sauver la
langue, la vie communautaire, bref une
identité. Aujourd’hui les choses semblent
jeunes qui se sont sentis valorisés par ces
avoir évolué ou s’être même inversées : la
se
représentée avec conviction et réaUsme,
mais il ne faut pas tomber dans l’imagerie
“saint-sulpicienne” qui fait horreur aux
protestants que nous sommes. Les chants,
les danses et les costumes de l’Adoration
présentée par la paroisse de Papara étaient
magnifiques et ont produit une forte émo¬
tion spirimelle. Cette fête fut aussi un temps
de débats, de réflexions sur des sujets
(la langue, l’identité, l’espérance
chrétienne) ou innovants (les médias, la
mondialisation, l’insertion, la sexuafité), un
connus
temps d’échanges entre des spécialistes et
public avide de participer et de
répondre, un temps également de longues
un
discussions interindividueües. Le marathon
bibUque a réinventé de manière dynamique
le maroi, aujourd’hui un peu délaissé. Les
sphère culmrelle (modernisée, métissée,
“reggaisée” etc.) fondatrice d’identité nou¬
velle se développe, se répand, semble même
prêter main forte à la foi rehgieuse. Comme
si la religion devenait en quelque sorte un
“otage” consentant de la culmre. On l’a vu
au moment du Jubilé de 1997, le phénomè¬
ne
était clair dimanche à Ame. La contex-
malisation du message reUgieux trouve-t-il
là un aboutissement ou une bouée de sau¬
vetage ?
Remercions enfin Gilles d’avoir eu l’heureu¬
se
initiative de cette
fête, qui résonne
somptueux cadeau avant son
retour en France, remercions la direction
comme un
de l’Église d’avoir soutenu et rendu possible
projet, les paroisses de Tahiti de s’être
mobilisées, malgré l’actuahté pressante du
Me, et bien sûr tous les organisateurs pour
ce
l’avoir porté jusqu’à son plein épanouisse¬
ment et son succès.
A l’année prochaine ?
Daniel Margueron
Une goutte témoigne
il
n’étais qu’une parmi des milliers. Je voudrais les y voir ceux qui croient
U ü que ce qui vient du ciel est béni, quand on est précipité comme cela vers
la terre venue de pays lointains
Ce jour-là, le 1^^ mal, me voilà jeté de mon paisible nuage. J’approchais à vive allu¬
re
de la terre sans savoir où j’allais tomber. Je criais, je suppliais, je pleurais.
Soudain dans ma plainte, j’ai entendu une musique légère, des voix, des rires.
J’ouvrais les yeux. En bas des gens courraient mais joyeux, d’autres discutaient
sérieusement mais écoutant, d’autres tentaient de couvrir de leur chant mes
copines qui venaient s’écraser sur des toiles. De haut cela donnait l’image d’un
espace de fraternité au milieu d’un monde de querelles, de guerres, de mensonges.
J’eu juste le temps de respirer le parfum de cette paix que dans une flaque je dis¬
paru. Pas pour longtemps, des enfants m’envoyaient de-cl de-là, quel rigolage, je
passais la journée à jouer et la nuit à écouter. Quelqu’un parla d’espérance, je crois
que chacun en a pris ce jour-là. Au matin quand le soleil s’est levé pour me ren¬
voyer vers un nouveau nuage et d’autre pays, j’emportais un peu de ce message
pour en désaltérer des enfants qui n’y avaient pas été “.
Propos recueillis par G.M.
Veà porotetani N°35, juin 99
11
L’espérance dans la fête
Le Veà porotetani qui s’ouvre aux réflexions des uns et des autres, qu’ils soient
protestants ou non, témoins ou spécialistes, jeunes ou expérimentés, le bicente¬
naire de l’arrivée de l’Évangile en 1997 qui nous sort du temple à la rencontre du
peuple protestant divers, célébrant et joyeux, de ces deux mouvements est né la
fête du Veà porotetani pour sortir de nos feuilles au contact de nos lecteurs, pour
que les lecteurs se retrouvent ensemble, pour que le Veà vive l’échange joyeux de
ses 32 pages.
Rencontre et dialogue
Autour de l’esplanade cohabitaient les stands du
Nous n’avons pas été déçus. Nous sommes venus
Veà porotetani, du Semeur tahitien (cathoflque)
nombreux
partagée ces deux journées, nous
avons marché dans ce
projet, nous avons fait la
et de la radio Te Vevo (pentecôtiste), les stands
des associations chrétiennes de jeunes, des mou¬
exclus parce que trop spectateurs. La mise en
C’était l’occasion d’un
scène de la prédication à-travers la crucifixion,
fête.
vements et des œuvres.
craignions qu’il n’y ait pas assez. Mais
comme aux repas réussis il y avait trop. Trop de
débat pour pouvoir participer à chacun, trop de
chorales et trop de pluie, trop de chanteurs
qu’on voulait entendre plus longtemps, trop de
jeunes qui voulaient s’exprimer au culte. Un trop
témoignage sur les actions de chacun que l’on
soutenu
retrouvait dans le concert des chorales chré¬
déroutante et poignante. Cette cruci-fiction
offrait un doute (bien protestant) sur la perti¬
Nous
chargé d’espoir.
Malgré le temps qui n’a pas fait de cadeau le
samedi, transformant la pelouse en une vaste pis¬
cine où les chants se noyaient, les Protestants
sont venus mais pas les autres. Nous n’avons pas
su inviter notre prochain. Les débats s’en sont
faits le reflet qui ont drainé une forte participa¬
tion sur des thèmes théologiques (notamment le
marathon bibhque) ou hés à une question très
polynésienne (le reo maohi) alors que le pubhc
était clairsemé sur les sujets de société. Manque
d’intérêt ou manque d’habimde de ce genre de
débats ? La quahté des intervenants a permis un
réel échange d’idées, l’amorce d’un débat et la
reconnaissance en l’Éghse d’en être un des heux.
tiennes qu’est venue gâcher la pluie, empêchant
l’expression de nombreuses chorales qui
s’étaient préparées pour cette soirée. Mais l’œ¬
cuménisme qui se vit difficilement en Polynésie,
trouvait là une expression originale même si cha¬
cun restait à sa place, réuni mais pas uni,
ensemble mais côte à côte.
La “crucifiction”
Inlassablement l’image de Rosa Klima qui s’assit
à l’aube le samedi matin, à l’abri, pour n’en
repartir que dimanche soir et n’en rien louper, le
pubhc a circulé, fuyant les averses, réinvestissant
l’espace aux éclaircies. C’est avec le culte que le
soleil est revenu (faisant dire à certain que le ciel
n’aimait pas l’œcuménisme et à d’autres qu’il
l’avait béni). Mais, en investissant la flmrgie, les
jeunes ont fait preuve d’œcuménisme en s’expri¬
mant dans leurs mots et leurs gestes aux mul¬
tiples influences qui les traversent. Certains ont
nence de
par le orero
d’un élève-pasteur était
l’imagerie (rejetée par les protestants).
Une fête comme celle-ci, avec la confiance qu’el¬
le offre aux animateurs et aux jeunes et le risque
qu’elle prend d’en être interpellée, l’Église, et
les pasteurs, doit l’accompagner
sans entraver l’esprit de renouveau. Les blocages
aperçues dans les préparations doivent faire
place au dialogue constructif pour que, sans
excès, l’Église rajeunisse sa Uturgie afin que les
jeunes trouvent aussi dans leur Église, déclarait
le président de l’EEPF Jacques Ihorai, “ chaque
jour, la joie de cette fête à-travers la musique, les
notamment
rencontres, la célébration ”.
Dans cette diversité, la fête s’est terminée par le
feu d’artifice des chanteurs du fenua, des chan¬
teurs qui ont aimé un jour les
himene de leur
paroisse et qui nous ont offert cette après-midi
un superbe spectacle d’“espérance dans la joie”.
aimé cette célébration en trouvant la communion
Gilles Marsauche
du culte dans l’émotion, d’autres se sont sentis
Marna tahu ùnaùa, la ora na !
Ahiri porotetani
e ahiri. I te1 mahora
ra îOutu
ahiri ôe to1 taetatou
mai, ua mâmâ.
faaàtlhiaPcirau
te taùpitl
te hei rima
te aîaî, tuahine,
mau,
Veà
a
mau
mau
eiaha e haamoèhia te mau tâatiraa e rave rau tei faafaaîte i ta râtou tutavaraa e ta
râtou mau tapura ôhipa. Auaa râ e faaîteîteraa tapura ôhlpa atoà teie, eere noa râ
nâ roto i te pâpai e 1 te paraparau. E àravlhi taaê mau na teie, e haaraa taaê teie, e
tahuraa rima teie a te mau mâmâ.
Te val nel te faahoturaa tiare, te nlraraa tifalfal, te niraraa àhu, te haùneraa peùe,
te haùneraa turuà peùe,
te hâmanlraa monoi, te nape tâpeà târià, te nape tâpeà
rima, te faaôhlparaa i te mau punu coka e hetneken ei faaùnaùnaraa tâupoo, te
mau turuà huru taramea, hum tôtara, te mau hei ûâ tiare tapa, tapa ùm, tapa ôrâ,
te mau hei porohiti, te haùneraa tâupoo niu, tâupoo ôfe e te vai atu ra e te val noa
atu ra alta e pau.
Alta e paraparau rahl roa. Piri noa te mau pühaparaa parauparau, parahi faafaaea
noa,
hora tamâa haere tamâa. Hora himene, taùma 1 nlà i te tahua tuki, tarava,
rüàu ai. Hora taôto haere e taôto. Alta e mâniania, val hau noa, faateltei ôre, ua vai
noa
râ ôe i roto i ta ôe tuhaa iti ei türamaraa i te àravihi mure ôre o to ôe nâ rima.
O ôe mâmâ ùnaùna o te fenua, ua faaùnaùna roa ôe 1 te tino o te fenua e o te taata,
tei ia ôe na hoi te haapiiraa faufaa roa aè no ânanahl. Ua faaite noa mal ôe nâ roto
i to ôe marü e to ôe àravihi tuutuu ôre e, tei te tahuraa rima te ora !.
Valérie Gobrait
12 Veà porotetani N°35, juin 99
Te rauraa o to ôe
hoêraa i roto i te
Fatu
Ia hiô-âmui-hia te mau ôhipa i tupu i
roto i nâ mahana e piti 1 faataahia mai
no
te
Taùpltl Veà Porotetanl, mai te
ômuaraa e tae atu i te hopeà, mea rahi te
manaô e o mai. Eita tatou e haere i nià i te
parau no te faanahoraa materia, noa atu
ta e mea faufaa te retra ôhipa no te tupumattaîraa
o
te ôroà.
tatou e piti aè
E faahitt
noa
mai
parau.
popô te mau ui, ua ôri te mau ui, ua àrue
teie huru faaiteraa i to râtou tiàturi i te
Te ôaôa e te ànaànatae rahi i roto i teie
te mau ui.
Fatu, e faatiàhia ânei râtou ia àpa, ia ôri e
taîrururaa
I te vâhi ôhiparaa, aita te feiâ âpî i pârahi
ia püp6 i roto i ta râtou iho fare pureraa ?
noa, ua itehia râtou i te rave-tâmauraa i te
Mat te peu eita, i hea ta teie mau taureàreà, tei faaite mai i to râtou huru e to râtou
hinaaro ia tauàhia mat râtou, e tià ai ta
Haamanaôhta atu ra tatou i te ôroà lupirt
i tupu
aè nei, a piti matahiti i te maoro i
teie nei, no nâ tumu e toru i mûri nei :
a) Te mau tià i rautî mai i te lupiri tei itefaahou-hia i te ttàraa mai i teie Taùpiti
Veà. Mai te mea ra ua vaivai noa mai à te
ôhipa âpee-noa-hia ai e te feiâ paari, mai
te poipoi e tae atu i te ahiahi.
Ua hoê te manaô e ua ôaôa i nià i te ôhipa
to na huru ?
niraa i te Fatu.
râveà no te faaâpîraa i te faanahoraa pure¬
raa a
manaô tae e te hinaaro e faaite t te huru o
te taata
porotetani mâôhi, no teie tau, t
Te faaâplraa i te haamoriraa i roto i te
i te parau o to na faaroo i te Fatu.
Aita te rautîraa o te taùpiti i taa ê rahi roa
pureraa
atu i ta te lupiri i faaite mat. Te itehia ra
no
mua
te
te tahi pae,
ànaànataeraa no te tahi
pae te ôhipa i tupu t te Tâpati poipoi, i te
oti aè nei. Eiciha no te mea eere i te mea
te mea ra ta te lupiri i faatupu e i
taime pureraa i te Fatu. Aita i hîmenenoa-hia e i pure-noa-hia mai tei mâtauhia
tapaô roa mat i roto i te àau o te taata teie
i nià i te tahua e te mâhora no Te-ôutu-
e faahaùti faahou nei
i te nünaa rahi i tae
àiài, ua ôri-atoà-hia ra, ua àparimahia e
mai t nâ mahana e piti.
ua
e) I roto i te mau taime fârereiraa tâpupu,
tauroraahia i te taime aôraa. Te auraa ra,
i roto i te mau tauàparauraa, e i roto i te
aita te aôraa parau i ravehia, ua nâ rotohia ra i te haùtiraa taata ora teie tuhaa
mau fârereiraa
âmui, te tataùraa hîmene i
te ahiaht Mahana mâa e te ôroà pure ihoâ
Tâpati poipoi, t pu rahi mai ai te
ôhipa, e ôhipa teie e
ôteo pâpü nei i roto i te nünaa faaroo.
ra
no
manao e te nuu nei te
haùti taata-ora-hia mat to letu faata-
ôhipa i te raveraahta mai. Ua putapü roa
te àau i te mataitairaa t ta feiâ âpî t faanaho mat. Nâ retra atoà te mau àpa i ravehia
mai, e te mau àhu hâviti i itehia. Ua ôri e
Peneiaè mea iti huà roa, aore ra aita t ite¬
ua ôaôa te nünaa faaroo
hia atu ra e aha mau na taua ôhipa nei, e
No te oroà a te Fatu tei haamauhia t teie
tano ra ia parau e te haùtiùti te ora t roto
pureraa rahi, na te mau ôrometua ia, tei
i te tâatoàraa o te nünaa porotetani.
f) Te mau ui atoà tei tae mai i te Taùpiti,
pou mai i raro nâ nià mai i te tahua irt, i
tià mai no te ôpere i te pâne e te uaina na
mai te ui âpî e tae atu i te feiâ paari.
te tâatoàraa.
mau taime atoà,
t to
na
I te
i roto i te Fatu.
aita te mau ui i faaea noa
Ua ôaôa te taata t te iteraa atu i te mau
vâhi, hiô noa atu ai i te tahi. Ua
ôrometua i te pouraa mai i raro, i pihai iho
ânoi te mau ui, ua hîmene te mau ui, ua
i te nünaa,
E aha ta te âpooraa tiàtono
te paroita, ia ô rahi mai te feiâ âpî i
roto e ia rave mai tei tano i to na huru, e
peneiaè të faataui rii atoà i ta feiâ paari
E maereraa no te tahi pae, hitimahutaraa
tüàtiraa pâpü i roto i teie ôroà e te lupiri i
au, no
haere no te faatupu i te haamoriraa e au i
no te ôaôaraa o te tâatoàraa i roto i te tâvi-
hoê â faito e te nünaa, no te
faanahoraa.
Te vâhi pâpü, ua îte-rahi-hia te taureàreà
i te Taùpiti Veà no te mea ua tiàturthia e
maraa te
ôhipa e e oti te ôhipa ia râtou, ia
tauàhia râtou. Aita te mau metua faaroo i
vaiho noa ia râtou, ua âpeehia râtou e ua
itehia râtou.
Ua riro teie Taùpiti Veà ei râveà faatüàtiàtiraa te tahi i te tahi, tauàparauraa i nià i
te tahi mau tumu parau e orahia nei i te
mau
mahana atoà,
eiaha no roto noa i te
oraraa faaroo.
Nâ roto i teie huru ôroà e îte ai te porote¬
tani i te tumu
o ta i porotetani ai. Teie
paha te hoê ôhipa e tano e faaiho faahou
mai ia ite te taata faaroo o vai o na i roto i
ta na faaroo.
la faatupu pinepinehia
teie te huru
e
te
te mau ôroà mai
rahi, ia ôre tâtou ia vai
ôtare e te moèmoè noa i terâ e terâ paroi¬
ta, ia tupu noa te manaô hoê e te manaô
faa-ô i te tâatoàraa i roto i te faa-âpî-raa e
tîtauhia nei e te Fatu.
haere mat e tâvini, e faaite i te àau tâvtni i
Vâhi a Tuheiava-Rlchaud
te Fatu nâ roto i te ôpere-roa-raa i te ôroà.
Auë ia huru pureraa raveraa âpî i te nehe-
nehe, tei faatupu t te ôaôa no te tahi pae e
te manaô huru ê no te feiâ paroita aita te
reira huru ôhipa e ravehia nei io râtou.
Ua faaroohia te taata paroita i te parauraa
aita to râtou manaô i tü i
teie huru faa¬
nahoraa pureraa no te mea aita e tura to
roto, aita i faaroohia te faaitoitoraa a te
ôrometua mai te tahi atu mau Tâpati. Ua
faaea noa atu üioâ te tahi pae i roto i ta
râtou paroita, no te pureraa tâpati.
Te uiuiraa e tano e tuu, teie ia : e tae roa
ânei teie huru haamoriraa
âpî i roto i te
Te mea ta ù 1 ôaôa mai-
taî, mâoti râ ia, te pure¬
raa,
te faatâtauro-raahia o letu, no te tâmâ i ta
tâtou
roa
hara.
te
âàu
Ua
1
putapü
te
reira
taime.
Marna loane
fare pureraa a te Fatu ? Ua au te feiâ âpî i
Veà porotetani N°35, juin 99
13
putuputuraa
Elaha atoà e huna e, ua vai atoà te tüàtl-
Te
ôre-raa mai o te tahi pae o te mau pâroita anel, e te mau faatere. Mea maltaï ia
tatou ia ora âmui i roto teie nei taùpiti tei
rautî.
tâpura ôhipa
hôroàhia
i
mai,
rautî
e
i
te
parau
no
te
Te tahi poroiraa na ù, maori râ hoi, e nehe-
taùpiti
veà.
nehe ânei e rave teie nei mau faanahoraa
No
mau
hoê aè taime i roto i te matahiti. Ua rave
te
faaineineraa,
ôpere
ua
mâitehia
rei te mau tOhaa, tatou e ora nei i nià i te
roto
i
te
rautî
o
tühaa
7.
ta no te pure mai ta tatou i ora aè nei.
metua
ia tâtou, e farerei te tahi mau taeaè, te tahi
hia mai mâtou
mau
témoigne
< iPar ma bouche, les mots passent
en
ia ora na i roto i te Aroha no te Atua.
Caroline Tetuira
bien divergeants à partager. Le
podium où je me suis retrouvé avait
une unité de diversités. L’élève pas¬
teur
qui m’a empoigné m’a fait
qui m’ont approché m’ont bercé,
réveillé, enchanté. Etre micro ces
doivent entendre, fls
jours-là c’était comme zapper, se
laisser emporter et changer, revenir
je ne peux pas dire en avoir ren¬
contré de nouveaux, ni dans leur
forme, ni dans leur contenu. Non,
ce qui m’a surpris c’est plutôt la
e
branché,
chanson, joyeux ou agressif,
ou difficile, je passe les
sont ce qu’ils sont et ces deux jours
matauraa ia tatou tatou iho, te mau tama-
,rii 0 te Haapiiraa Tâpati e te Uî-âpî, e te
mau metua o te faaroo. Mauruuru maitaî
Médias et Uberté ”, avait des avis
trembler d’émotion. Les chanteurs
mots que tous
la
vai hoê noa tatou, e ia rahi atu â tatou te
tOahine no terâ e terâ tühaa.
sur tous les tons. En discours ou
enfantin
âreà te tâpati te parau
Ua nehenehe
Tiroama Papeete. Hou te taùrua, ua tïtau-
m’avait
pô
ânei no te himene,
paâri e te mau tamarii o te
Haapiiraa Tâpati. Ua mahorahora maitaî
te mau tâpura ôhipa i faanahohia i na
mahana e piti. No te vero tei tupu, ta tâtou
on
i te rautîraa i te
taù¬
mau taeaè
“
rave
mea
mahana ra. E taùpiti na te feiâ âpî, na te
Le débat où
E
e
mau
Le micro
:
tai teie
E fârerei te tahi
putuputu i roto i tahi
Ei hiôraa
mahana pae e te po mahana maâ te parau
ôaôa, no te rahi o te taata i tae mai i taua
e
fenua Tahiti.
Ua tupu mairua,
te taata nei, te fârii noa ia...
te lupiri, te
â mau tâpura ohipa âmui na tatou. la fare-
te
peretiteni vau i roto te tahi âmaa uî-âpî i
te parau no
parau no te Taùpiti e feruri ia i te tahi atu
te
mau
e
mai nei tatou
tâpura ôhipa
i
Toôhipa,
ù maue rautî
tiàraaia, itoroto
i teie
nei tâpura
na ra
pâpOraa
mau,
faanahohia e te Faatereraa o te Etârëtia.
mâtou
et s’arrêter, écouter et se lancer ”.
Propos recueillis par G.M
diversité.
la pinepine te tahi mau faanahoraa
taaê i roto i te Etârëtia
Te ôhipahiô
1 orahla
anaèhia
mal e tâtoute1 teôhipa
1 e tee tupu
2 no Me,
e ôhipa
ra, aita
teie faufaa
ôroà i
roa.
la
ia au i
vai noa 1 nià 1 te parau o te veà, ua haere roa mai te tahi luplrl te
hum. Te faanahoraa i faalnelnehia, te mau tâuàparauraa, te mau
femrlraa parau, te mau faaîteîteraa himene, te haamoriraa 1 te
Tâpati tei ravehia mal e te feiâ âpî, e tae noa atu terâ hlmeneraa
i te taharaa mahana.
I roto i te oraraa o te hoê Etârëtia, e tano ia ravehia te ôhipa mal
teie te hum. Te tahi terâ faanahoraa taaê e te matara. E nehene¬
he te mau taata atoà e haere mal, e fanaô atoà i te mau ôhipa i
orahia mal i taua na mahana ra. No reira, i roto i te hiôraa a te
manaô, e ôhipa faufaa roa tei orahia mai e tâtou, no te mea, te
faaîte ra i te tahi hum i to tâtou. Te vai ra te haapiiraa 1 roto i te
mau
mea
i
orahia mai, ia riro te reira ei hiôraa na tâtou.
Maumum.
Tehaapapa Teururai
14 Veà porotetani N°35, juin 99
é
Te pureraa
i te taùpiti veà
porotetani
Ua faahaùti-
roa-hia te papa
haamoriraa
U a riro te pureraa i ravehia i te
tapatl 2 no Me 1999 i Ame i te
talme no te taùpiti veà porote¬
terâ huru tereraa pureraa. Ota mau, e
mea matara roa te feiâ
âpî i taua huru
tereraa pure ra. No te mea, ua faa-
parau no te faîraa hara, te matararaa
hara, te faîraa faaroo e te taiôraa pîpï-
ria, tei faahôhôâhia mai na roto t te
haùtiraa
tani, ei faahiôraa e ei haafemriraa i te
haùti-roa-hia te mau tuhaa o te papa
tahi
nOnaa porotetani i nià i te hum no te
haamoriraa, te taiôraa ture, te faîraa
tereraa pure
hara, te matararaa hara, te faîraa faaroo, te taiôraa e te poroîraa, o tei âpi-
poro-raa-hia te matararaa hara e te
poheraa no te Metia t nià i te tâtauro
ta tatou e rave noa nei
tau matahiti te maoro i teie nei.
no
nehenehe
roa
no
ta tâtou mau hara.
E tereraa pure teie tei anaanataè-rahi-
tihia mai e te mau himene o teie tau
Tei püoîhta mai e te tühaa 2 i nià i te
hia e te feiâ âpl e tae noa atu i te feiâ
âpî na roto i te àpa.
paàri. O vau Iho nei, ua au roa vau i
I tâua pureraa ra, ua ômuahia mai ia
parau no te poroîraa i te mea e, ua tiàfaahou mat letu mai te pohe mai, e no
te tühaa 1, na roto t te mau tuhaa
te mea ua tià faahou mai O ia, ua ère
e
tei
ia te ôto e te peàpeà i to na pârahiraa
hôroà-hia-atu na na e faanaho mai, e
i roto i te âàu o te feiâ tei faaroo la na
mâtamua
Vau nei i roto i te haùti
mea
letu Metia
O
au
o
te
papa-haamori
maitaî, te
mau
mau faahôhoàraa na roto i
himene, te
tei ttàfaahou mai, e nehenehe ai ia tià
te àparaa.
i nià e ia ôaôa i roto i te ôaôaraa o te
I mûri aè, ua haapaô mat te tühaa 7 te
Metia tiàfaahou.
Hou faaite
vau a haùti ai i te faaineine
âàmu o letu-Metia
huru
mai te taata
ua
0
i te
te tereraa o te ôhipa e teie ta na aniraa.
tae ânei ia ôe
e
“E
faaoromai i te mau ôhipa e
ravehia 1 nlà la de mal te tutuha, te pehîraa
àfaî, te taîrlraa e te hel taratara”.
Ua hinaaro te taata faaineine ia riro teie haùti
mai te tahi haùti mau, aita o na i hinaaro i te
ôhipa haavarevare. Ua hinaaro o na e îte e, e
maraa
“
ânei te reira ia ù. Pahono atu ra vau ;
Ua tae la letu 1 te faaoromai, e tuhaa Itl roa
tel horoàhla mal la ù nef. Ua faatura vau i te
mau
râtou i manaô e haamauiui ia ù. I te mahana
matamua, eere ia i te mea ôhie no râtou no te
tâîri ia ù. Terâ râ, nâ roto i ta râtou rave-inomai, i reira vau i te oraa i roto i te ttno o
letu-Metia.
I te tâpati poîpoî, i te taime a haùti ai au i te
tiàraa o letu, ua haamanaô vau i te mauiui
rahi ta te Metia i faaôromaî.
Nehenehe vau e parau e, mea nâ roto i te faao-
romaî e tae ai ôe i te tahi vâhi pâpü ta ôe e
titau ra.
No reira, e te ui âpl, e haapiiraa teie nâ letu. A
faaôromai i roto i to ôe oraraa, a auraro i te
feiâ paâri no te mea tei ia râtou ra te paâri e
nâ roto i ta ôe haaraa i te parau a te Atua ora
e roaa
La croix témoigne
iuand des mains protestantes
Irassemblent les deux bois,
c’est pour me poser au fond
d’un temple et n’en plus bouger. Là, je ne
suis pas supplice mais rappel que celui
que je portais s’en est libéré. C’est pas
marrant d’être croix chez les protestants.
Un jour on m’a fait un peu plus grande
faaueraa.
Maere rahi to te uî âpl i teie faanahoraa. Aita
raa
te
ai ia ôe te maitaî e te ôaôa.
que d’habitude. Le Dimanche 2 mai ce
n’est pas dans un temple que l’on m’a
posée mais dehors.
Il y avait là quelques milliers de fidèles
rassemblés. Et puis j’ai vu des soldats
romains approcher et à un homme cou¬
ronné d’épine on m’a accrochée. Je ne
savais plus si j’étais chez les protestants
ou si quelqu’un m’avait volé pour un
chemin de croix (catholique) ou une
mise en scène (pentecôtiste). Je les reconnus, pas de doute, c’était les protestants
et ce jeune que l’on “ clouait ” à mes bois vivait la douleur et le doute, portait la
violence de ce monde. Les soldats avaient l’agressivité brutale qui nous entoure.
Une voix qu’habitait la Parole est venu me l’enlever. Puis dans un coin on m’a lais¬
sée, des enfants sont venus pour jouer avec mol, et puis on m’a oubliée. J’étais
bien chez les protestants ”.
Propos recueillis par G.M.
Bertrand Teahui
\/pà nnrntptani
tâua
hum faanaho¬
pureraa ra, e te
ôaôa i roto i ta tâtou
raa
feiâ âpî, e au e, a tahi
ra râtou a o
ai i roto 1
te hoê pureraa.
Oia mau, i roto i te
hiôraa, te matara e te
ôaôa o tel fârereihla e
te huifaaroo tel âmui
atu i roto i tâua pure¬
raa ra,
èita ia e nehe-
nehe ia parau e
faaau,
roa e
e
mea
ia
ôaôa
te vai noa ra â
te ôaôa e tae roa mai
i teie taime o ta ù e
pâpai atu nei.
e
riro atoà
ânel hoî e,
èita faa-
Teie râ,
Teie te hum pureraa o tel rave-atoà-
hia na i roto i te mau pureraa 5 no
mâti
a
piti aè nei, e àore râ, a tom
hou râtou e îte i te reira hum arataîraa 1
roto 1 te pâroita mai reira mai râtou. Eere
noa
ânei hoî e, no roto noa i tâua mau
taime i roto i te tühaa 7 nei. Te rave-atoà-
hum faanahoraa
hla nei taua hum faanahoraa ra i roto 1 te
pureraa ra ?
Eere roa atu i te mea ôhie 1 te faatupu i
ra
taua
hum tereraa
pâroita, e àore râ, 1 roto i te mau
mmraa ui-âpl e te val atura, mai te haùtiraa pïpïria, te mau himene àpa etv...
tâua hum tereraa pureraa ra i roto i te
pâroita, no te mea, ua mau tutu-âàu-roa e
Teie ra, alta taua mau faanahoraa ra i
ua
haafaufaahia, e aita hoî i faarirohia mai te
E o tel riro hoî i roto i te tiàturiraa, mai te
tahi poroîraa faufaa atoà na te feiâ âpî, e
àore râ, na te mau tamarii 1 te hul-faaroo
tahi faanahoraa tânuhia e te Atua i roto 1
porotetanl. la hlô anaèhia te
taui faahou.
mau
oraora no
remu-roa-hla te faanahoraa mâtamua.
Te tahi manaô hiôhioraa ta ù i hinaaro
i te uiui rii
I roto i teie hum tereraa pure na roto i te
haùtlraa âpitihia mal e te himene e te ôri.
Te vai ra ânel hoî te reira i roto i te hîroà
porotetanl, e àore râ, tel roto ânei te reira
hum faanahoraa i te faaroo porotetanl e 1
to na hîroà. E mai te mea e, aita, èita ânel
teie hum faanahoraa e tâparahl i te hîroà
porotetanl ?
A 202 matahiti 1 teie nei, to te nûnaa porotetani fanaôraa i te faufaa no roto mai 1 te
ôreroraa parau.
Te tahi auraa ra, e mea
püai roa te porotetanl i te faanahoraa no te
ôrero. la hiô tâtou i roto i te mau tüaroîraa,
te mau mmraa etv... te faahiahia to tâtou
mau
e
taata, e tâne ânei e àore râ, e vahiné
taureàreà tâne ânel, e àore râ, e taureà-
reà vahiné ânel. Eita ânel hoî taua faufaa
ra, e
morohi-atoà-atu na roto i teie hum
faanahoraa pureraa, no te mea, aita e
aôraa faahou e tel roto te reira faanahoraa
1 te mau haùtiraa etv...
No reira, mai te mea atoà e, teie hum faa¬
nahoraa pureraa e na te VARUA O TE
ATUA te reira, ia vafhohia te matai o te
Vâma 0 te Atua e te èvaneria ora ia ôhipa
i roto ia tâtou na roto anaè i to na hinaaro.
la ora na roa.
te mau pâroita e o te ôre roa e nehenehe ia
Tihoti Pittman
E faaâpi i ta tatou
Te feia metua a
Rituria Ôroà
tauturu i te feiâ âpî
Nofaahou
te Ôroà Eufarl,
e tano
e hiô
tahi
faanaho¬
i te
raa no
mau
U a âmui rahl mai
ta tâtou
feiâ âpî
1 roto
te faaâpî i te Rituria. la tOa-
mau tamarii e,
tapapa faahouhia te rituria no te
1
ôroà Eufari 1 roto i terâ mau âmui-
tâtou e te feiâ paâri e vaiho i to
raa rarahl ta te Etârêtia. Ua ravehia
tâtou
ta tâtou Taùpiti na roto i te ôaôa. la
te mau râveà no te pâhono atu i
haamaumum maitaîhia te
to
pâroita
teie
taùpiti veà. Tâmata
mau
râtou
na
meinaô, ia tâpiri atu
mau
hiaai, èlaha râ
Ame. No te taime 1 mûri nei, e
tâtou ei feiâ no te hlô noa e no te
femri i te parau no te mau tühaa no
Moorea e no to Raro Matai, e îml te
parau noa. la îmi te mau râveà i
teie ihoâ mahana no te tumraa i
tahi râveà ia âmui atoà mal râtou
ta tâtou feiâ âpî.
no
no te
faampempe 1 ta tâtou ôroà.
Teriivaea Neuffer
Lucien Tarihaa
Une chaise témoigne
U Ma vie n’est pas très marrante. Je reste de
longues journées dans un hangar, entassée
sur les autres et puis on me bouscule, on me
pose, on s’assoit sur moi et je rentre. Quand on
est venu nous prendre ce jour-là, on se deman¬
dait vers quel ennuyeux rassemblement on allait.
Conune d’habitude, avec une cinquantaine de
copines, on m’a mise dans une salle un peu vide,
un peu froide, un peu sombre, avec juste un
autel. À l’aube du 1" mai, j’ai été réveillée par
des voix, la porte s’est ouverte, des marnas sont
16 Veà porotetanl N°35, juin 99
entrées avec de beaux chapeaux, des hommes les
ont suivies. L’un d’eux a parlé, une
femme a
répondu, un autre s’est levé pour expHquer, une
autre pour questionner. Je ne voyais pas le temps
passer. J’écoutais et pour la première fois de ma
vie de chaise, je suppUais celui qui m’avait prise
pour son repos de ne pas partir (bien qu’il fut un
peu lourd). On parlait d’un enfant sauveur et de
la vie de tous les jours, d’une parole ancienne
qui renouvelle aujourd’hui pour Mbérer demain,
J’étais conquise. Mais il s’est levé et quelqu’un
m’a emportée. Mais c’était tout aussi bien, je me
suis retrouvée dans un débat sur la mondiabsa-
tion, puis devant une table pour le déjeuner, puis
devant un stand, puis sous un chapiteau les pieds
dans l’eau, puis vers un enfant qui peignait, puis
sur le
podium, quel bruit, puis... Le dbnanche
soir quand on est venu m’empiler j’ai remercié
d’être une chaise qui peut en quelques heures
tant voyager ”.
de la faciUté de haïr et de la difficulté à aimer. Je
me
souvenais d’une vieille chaise démembrée
qui nous racontait avec les larmes aux yeux, ses
nuits passées à échanger, elle parlait de Tharoi.
Propos recueillis par G.M
Eiaha ia fiu i te taiô i te Pipiria
No teie ôroà Taùpiti Veà, ua faa-
tupu te Veà porotetanl i te tahi
mau puhapa tâuàraa parau i
nià i nâ tumu parau e rave rahl ei
râveà la farerel te tahi i te tahl atu e,
ei âvelà tâuà parau, faaroo 1 to te tahi
manaô, faaîte atu 1 to na Iho, pâhono
atu i te tahi uluiraa manaô, ul atu 1 te
manaô
faaroohia
ia
râ
te
tuuraa
manaô o te tâatoàraa e tià al. ! roto 1
tâua faanahoraa, te val atoà nel te faa-
hororaa plplrla. E rave rau rauti pipi¬
ria tei tià mai ei àuvaha i te parauatua
ia rlro te reira ai tauàraa parau 1 taua
mahana mâa atoà ra. Ua tae atoà atu
taharaa mahana. Tei roto
te
te taô “faufaa" ola hoî eere noa ia 1 te
hia èi haaferuri i te mau manaô, mea
tahi vairaa puta. E faufaa tahito ra, e
nâhea te pou “amuitahiraa” tâpiri i te
Arue.
faufaa tupuna atoà ia e
E piti hoa papaâ tel âpee atoà mai ia ù
faufaa o te uî âpî.
pou “taviniraa” e roaa ai te fare
“Haamoriraa” : Mea nâ roto ia 1 te
nel, e no to râua ànaanatae rahi i tâua
Ahlri aita tenâ faufaa tahito, ua faufaa
tahlraa oia hoî i te hoêraa i te Atua.
ôhlpa ra i manaô ai mâua Abinera e
ôre atoà ia te taeraa mal no letu. I roto
Teie te auraa, la val hoê noa te pou o
hurl i te mau paraparau nâ roto i to
i te taiôraa o te Pipiria, eiaha la e haa-
te âmulraa i te “Tahf Atua e tae ai i te
râua reo la ôhie atoà râua i te ora mai
mau noa te feruriraa 1 nià noa 1 te tahi
tâvini e i te haamorl ia na.
i teie faahororaa pipiria nâ mâtou.
Mau haapilraa taô, mau haapilraa reo
rahi roa te manaô 1 tuuhia mal, mau
tuhaa, la faahoro atoà atu râ i nià i te
talii atu. E au atu ra râ i teie mahana,
manaô ânel no roto roa mai i te pipi¬
te Iti noa atu ra te parau no lehova a
ria, mau faahororaa îrava e aore la te
vau
i
matou i te tare âmulraa
no
Pouata i
Ua
maitaî ai te
e mau haapilraa i te tho taata e te
Atua e parauhia ai e, e taata faaroo.
rahi roa atu ai to letu.
E nâ atu ra te tâpaô haamauruuru i
ferurtraa manaô i nià i te
Parau mau, te val ra teie mau taô mai
teie faaànaanataeraa âpî i teie faeiho-
tahi tuhaa parau ; mau tâpaô faaîte
anaè mai e, e e parau ora te parau a
la “Atua” “Tumu Nuf taciha ra “letu" e
roraa
te Atua.
i te hiroà
tahi
mau
au roa
atu ra e, ua ô maitaî o ia i roto
mâôhi, areà o “lehova” ua
morohl roa la.
Hoê a no te parau o te “Amuitahiraa”
Alta roa atu e tano e faataa te faufaa
e
tahlto 1 te faufaa âpî inaha eere noa
“Haamoriraa”. Oia mau, eita
teie
piti puta tâplrihla, hoê noa râ
puta teie o Pipiria ia.
Ei haapliraa la i nià i te auraa mau o
e
“Taviniraa"
noa
78raa
o
no
haùmani
râveà
no
te
pa.
E tcmo atoà ra e parahl rit e faaroo, e
oraora taaê
te fâ mal.
Valérie Gobrait
Ua mâîtihla te tahi mau tino no te arataîraa i tâua hororaa
Édouard Malhi,
Umai a Tama, la Emma Tufarlua e o Joël Hoiore,
no Heremona, la Julien Mahaa, no te pü Haapilraa Tâpati,
ia Jeffrey Tamatl e o François Pihaatae, no te hiôraa pâroita, e o Lucien Tarihaa, no te ôhipa o te mau fare mai. Teie
atea mai la Georges Kelly no Temarama, ia
no te pu
taùpiti veà porotetanl i roto 1 te pârolta no
te matahiti
mea
To na tupuraa
Hoê teie o te mau faanahoraa tei faatupuhia 1 roto i ta
no
nâ nià iho noa,
atu teie “tahf oia hoî te
Te ôpuaraaa
tâtou
mea
Atua i roto. Teie paî te tahi uiraa i tuu¬
Te feruriraa pipiria
Arue. i te taiô 1-2
èi
paha e
tano e âmui taata noa no te tâvini atu
ia ôre
pipiria ta tâtou i tâua mahana
Te manaô ra vêtahi mau taata e,
roa, rahi te paraparau a iti 1 te faaôhi-
Te hiôraa haapilraa ta ù 1 tâpeà mai
te
ra.
Mê 1 mâîrl ia tâtou. Teie te
ta tâtou veà porotetanl,
tei haa-
mauhla 1 te matahiti 1921, i mûri aè te neneîraahia te hoê
veà mâtamua, oia hoî, te Tlàrama âpî 1 te matahiti 1903. I
roto i terâ rahiraa matahiti no te oraraa no ta tâtou veà e
tae roa mai i teie nei mahana, i manaôhia al e, e faaau mai
te hoê taata horo ra te hum, tei faaô ia na 1 roto 1 te hoê
hororaa atea (marathon). E piti tïîhaa faufaa roa no te hoê
taata horo. A tahi, te vai ra te parau no te faaineineraa ia
te pae o te tino (Condition physique) e te piti, te vai
atoà ra te faaineineraa no te pae femri (condition mentale),
na no
la Ineine maitaî anaè na tuhaa e piti, e nehenehe o ia e
tâpeà i roto i terâ hororaa atea e e tae roa i nià 1 te ôtià. Mai
roto mal 1 taua hohoà ra no te taata horo atea, i manaôhia
ai, e na reira atoà te tahi hororaa atea o te hinaarohia e
faaîte na roto i te parau no teie taùpiti Veà.
mau tino o te tià ia haamaumum maltaîhia no te tiihaa ta
râtou i rave no teie faanahoraa, tei haamata i te hora 8 e
45 mlniti i te poîpoî e ua faaoti i te hora 6 i te ahiahi, aita
e
taime faafaaearaa. E haamaumum atoà i te mau taata e
rave rahi tei âmui mai i roto i taua “hororaa atea ra” mai te
pae poîpoî e tae roa 1 te faaotiraa. Ua îtehia to râtou anaanatae, te mau uiuiraa tel matara mai i nià i te mau tumu
parau tei vauvauhia i mua la râtou, no te ô pâpOraa i roto
i teie hum faanahoraa tei faatupuhia no te taime mâtamua
roa.
Mai te mau rautî e tae roa mai i te felâ tei âmui mal 1
roto i taua hororaa âtea pîpîria ra, ua tâpeà mâite ia, mâ
te faafaaea ôre, e tae noa atu ra i te hoperaa. E nehenehe
e parau, ua manuia maitaî teie ôhipa. Tei roto te tômite 1 te
hiôraa i te taime e nehenehe ai e faanaho faahou teie hum
tereraa ôhipa 1 te mau taime i mûri ia tâtou.
Te moihaa o te nehenehe e tâpeà ia na i roto i taua horo¬
raa vâma ra,
o te pîpîria.
Gaston Tauira
Veà porotetani N°35, juin 99
17
Une place à tous les jeunes
La place de quels jeunes ? Des fil es et gar¬
vision et celle de l’ancien n’est pas la même, il
çons seulement ou celle des drogués, des
dira toujours sur le jeune “ Eiaha na te Tamarii e
alcooliques, des Mahu ? C’est la question
qu’il faut que l’on se pose. Lors du débat, “la
place des jeunes au sein de l’Église”, elle n’a pas
été bien définie mais ce sont plutôt les pro¬
blèmes qu’ils rencontrent au niveau de l’Église
qui ont été abordés.
Comme Vaite Jamet l’a souligné, il faut qu’on
l’accepte tel qu’il est et non tel qu’on veut qu’il
soit. Le jeune avec de très longs cheveux est vu
comme quelqu’un de sale. Certains Mahu sont
mis à part, comme le dira un participant : “ Dieu
à fait l’homme pour être un homme et non une
femme ”. Alors que dans la majorité des
paroisses il y aura toujours un “Mahu” qui fera
le travail que d’autres ne voudront pas faire et les
honneurs iront aux dirigeants et non à celui qui
a travaillé. Et l’on entendra toujours le même
refrain “eiaha na te Mahu faatere mai”, tandis
que le jeune ne recevra que des remerciements.
Si un jeune était entouré d’anciens, on peut être
sûr qu’il ne pourra rien dire, étant donné que sa
haapii i te taata paari ”. On lui donne la parole,
mais il peut être interrompu à tout moment, car
ce que l’on décide pour lui, il devra le faire et
non ce dont il a envie. Il faut se dire que le jeune
est là pour aider l’ancien pour faire les travaux
qu’ü ne pourra pas faire, mettre la table, servir,
animer, accueiUir, etc. mais, toujours la même
chose, les honneurs reviennent à l’ancien. Si le
jeune exagère et qu’on ne peut pas l’éviter, l’an¬
cien aussi est parfois amené à trop exagérer,
mais lui ne recevra pas de critique.
Le débat était trop court et mal tombé car on l’a
mis au même moment que le concert des jeunes
talents, mais les intervenants ainsi que l’anima¬
trice principale ont bien débattu, à part que
Iriatai n’a pas pris la parole ce qui était domma¬
ge, surtout que c’était la seule jeune. Il faudrait
refaire un débat sur ce thème.
N. R. T.
te hoê metua vahiné tei mauiui i to na ite-
Te Ôitumene : E
Ôpereraa, e àore ia
raa e,
Faaâpiraa ?
e
aita ta na mau tamarii e tûàti ra, e
para-parau ra ia râtou râtou iho, hoê â ia
e to te Atua mauiui, te hiôraa mai i to
tâtou tûàti-àre te tahi i te tahi. Te hoêraa,
èiaha i roto anaè i to àe Varna, ia hôhoà
Ua fanaô na tatou i te tahi tâuàparauraa âmui na na faatere Etârêtia e toru,
Mgr
mai te reira ei àhipa
tei ite matahia e tei
orahia ma te tiàmâ. la faufaahia te pure a
Coppenrath Hubert no te Etârêtia "ratorita, te Peretlteni Vanaa Etienne Ôr. no te
Etârêtia "ranito e te Peretiteni Jacques Ihorai Ôr. no te Etârêtia Evaneria. Ua tütonu
te Fatu i roto i te loane pene 17...
te tâatoà i nià i te loane 17/21-22 “la riro râtou ei hoê, mai ia àe e ta ù Metua i roto
ia ù nei, e mai ia ù hoî i roto ia àe na, ia hoê atoà râtou i roto ia tâua,
ei roto vau ia
Te tiairaa a te Nünaa
râtou e ei roto de ia ù, ia tià to râtou âmuiraa.”
I mua i te manaô o te mau faatere Etârêtia,
ua rau te tiairaa a te nünaa. Te riro nei teie
ùputa no te tâuàparauraa, ia iriti i te
ùputa no te àhipa âmui. Eiaha e manaà e,
E Opereraa e e Faaâpîraa
No Mgr Hubert Coppenrath :
Te ôpereraa : e horoà vau na àe i te tahi
faufaa i ta ù e e horoà mai àe na ù i te tahi
faufaa i ta àe... Areà te faaâpiraa : e riro te
pipi a têtu ei hoê ia àti râtou tâtai-
mau
ia
âmui anaè
te riro
ra
ia
tâtou, hoê
tumu parau, ei haapeàpeàraa i te mau
ùtuafare. Na te faaroo e te tûàtiraa o te
mau
Etârêtia. E tià ra ia tâtou e àhipa âmui i
E
roto i to tâtou rauraa. E îtehia to tâtou
mau
hoêraa i roto i te Aroha o te Atua e te Here
i
te
taata.
E
tià ia
ù ia faahôhoà
te
metua e faahau nei i teie mau fifi.
mea
pinepine i te îtehia e, ia tupu te
ôroà faaipoiporaa e farereiraa fetii, e
ôhie te tâatoà i te âmui. la tae i te taime no
te haamoriraa i te Atua, te tere atu ra te nâ
tahi ia letu e to.na Metua.
Oitumene i te hoê Anuanua, ua rau to na
i to na haereà,
E tupu te hoêraa mau,
peni, te reira to na nehenehe.
vai nei te mau ùmeùmeraa e te
No Buisson tâne : I roto i te Etârêtia tâtaî-
mua i te fifi o te feiâ
èiahaia àti te mau
pipi te tahi i te tahi, ia àti râ râtou ia letu
e
to na Metua. Aita e faufaa e imi i te hoê¬
raa O
na
te mau pipi ia àre taua hoêraa ra e
roto ia letu. la faaâpThia te faaroo o te
mau
teretetiano, i reira te hoêraa e tupu
tahi, te faaara nei te Atua i te mau manaà
maitâtaî. la pârahi tâtou i roto i te faatura,
te
here,
te faaroo,
te faaàromaî e
te
Haehaa.
te nâ i ta na fare pure. Te
feîiraa. I
âpî, te tamarii, te mau
ùtuafare i teie mahana, aita te reira i taôtiàhia i nià i terâ e terâ faaroo, to tâtou
nünaa teie
e
mauiui âmui nei. I ô nei te
tauturu a te mau Etârêtia e hlnaaro rahi-
ai...la rahi te faaroo, ia rahi te tiàturi e ia
hia ai.
rahi te aroha...Ia rave mai i te faufaa tere¬
la ite matahia to tâtou hoêraa e ia faa-
Te
tetiano a te tahi atu Etârêtia ia ruperupe
turahia to tâtou rauraa
Etârêtia i te tahi mau faaôtiraa pâpü i nià
faahou taua faufaa teretetiano ra i roto i ta
àe Etârêtia. No Monseigneur, “te Oitumene:
E
Ôpereraa e e Faaâpiraa”.
la Haamaitai i te mau vâhi te faatûàti
No
Etienne
te tau no te hutihutiraa. E tau teie no te
îmiraa i te râveà ia ârue âmui to tâtou
manaôhia nei e, e hope teie tâuàparauraa
Ua hope
nünaa i te Atua te tumu o to tâtou hoêraa.
tâpura àhipa tei faatûàti ia tâtou (te
Ôroà a te Fatu, te papetitoraa etv.j. la
faaeà i te pârahi i te pae o te feiâ tei hinaamau
Vanaa
Ôrometua
:
Te
Oitumene, o to tâtou ia haamaitaîraa i te
mau vâhi tei faatûàti ia tâtou, ia iriti te
18 Veà porotetani N°35, juin 99
ia rave te mau faatere
teie parau no te Hoêraa o te mau
Etârêtia, ma te faatura i te Rauraa. Aita e
No Jacques Ihorai ôrometua :
la ite matahia to tâtou oraraa i roto i te
a tatou
tiairaa rahi,
ro noa i te faatearaa i te nûnaa faaroo.
Mai
i
i ô nei, te tiàturi nei e, e tono mai â te Atua
i to na Vârua ôpere e faaâpî i roto ia tâtou
tâtai-tahi.
Céline Hoiore
E faufaahia anei te Reo Maohi
i te mau tau i mûri nei ?
Teie la te uiraa 1 ferurihia mai el rëni
arataî i te tauàparauraa i nià i te reo
mâôhi.
E tià la parau nâ mua roa, a tahl ra huru
faanahoraa ôhlpa mai teie te huru 1 rave-
hia, maori ra te horoàraa i te parau i roto
i te mau taata tâtai tahl 1 tae mal e faaroo
faaite 1 to na manaô i nià 1 teie tumu
e e
parau i mâitlhia e ta na Iho 1 mâiti, 1 roto
i te rauraa o te mau tumu parau 1 ôpuahla
e
faatupu te hoê tauàparauraa.
Ua tià mai ihoâ nâ àlvânaa too toru i tîtauhla. Te vai ra o Flora a AURIMA-DEVATlNE (haapii tamarii i te reo, no ta tatou tare
haapliraa tuarua no Pômare IV, 1 faatuhaahla 1 te matahiti 1998 1 maîri aè nei ;
mero no
te Fare Vanaa ; pâpai puta atoà),
0 Louise a PELTZER (ôrometua
haapii i te
mâôhi i te fare haapliraa tuatoru no
reo
Punaaula ; taote no te ihi reo ; mero atoà
no
te Fare Vânaa ; faatere hau haapaô 1 te
ôhlpa no te pae o te Hlroà tumu e te
Haapliraa tuatoru ; pâpai puta atoà) e o
Marius a RAAPOTO (haapii tamarii i te reo
mâôhi i te fâito tuarua ; faatere haapliraa
tahito i ta tâtou fare haapliraa no Viénot e
no Pômare IV ; taote reo atoà ; pâpai puta
atoà).
“
Ua îte-atoà-hla te tauiraa o te reo. Te reo
mâôhi e parauhla ra i terâ tau, eere ia teie
e
parauhla nei 1 teie tau. [...]
paari. la pü mai te àiO i te ao net, e fatu
atoà râtou i te reo. [...] No te feiâ âpî te reo,
tel ia râtou ra te reo. Te reo mâôhi, eere te
taata paarl, no te tau-
E faufaa te reo nâ roto i te Pîpîria. E rave
te nîinaa
1 te molhaa no te pâtiti i te reo. E pâpai nâ
ra
ihoâ,
mea
rahi te
mau
roto i te reo mâôhi no te haamau i te reo.
tuahine i tae mai. Maoro
Te val
atu â te paraparauraa, rahi noa atoà
atu â te taata i te haereraa mal. Alta te feiâ
âpî. ”
noa
âpî i rahi mai, âreà te taata paarl, te vahi¬
né e
te tâne,
noa atu te huru iâlto mata¬
hiti,
0
râtou
tel ite-rahi-hia e tel faaite-
rahi mau 1 to râtou
mau
manaô, 1 mûri
mai 1 te vauvauraa parau a nâ àivânaa net.
Ua itehla te ànaànatae i roto i te
mau
mata. Ua itehia te hinaaro o te taata ia îte
1 te mau ôhipa e tupu nei io
na iho, no te
haafaufaaraa 1 te parau o to na reo.
No te maramarama o te parau a nâ àivâ¬
aita te mau taeaè e te mau tuahi¬
ne i tae mai i fifl noa aè i te àporaa mai i
naa nei,
te manaô
e rave
rahi i vauvauhia mal e
râtou. Teie te tahi o ta râtou mau parau 1
faaroohia.
Ua faufaahia te
reo na
roto i te reo
hunene e te FipTria
faahia ânei te reo mâôhi ? E âlàhia ânei te
reo mâôhi ? E tiàturlhia ânei te reo
E auhla ânei te reo mâôhi ? E
mâlte
mâôhi ?
pâpaihia
te hoê hiaairaa 1 roto 1 te feiâ
ânei
te
mau
haapliraa Tâpatl,
i to na reo
No Jean-Marius, “ e aha teie reo e faahiti-
noa-hla nei ? E
tahiti la
no
te
mau
parauhla nei i te fenua net, mal te reo
maareva, e vaiho atu ia ia pohe na ? ’’
“
Hoê uiraa : E aha o ananahi no te reo o
te Mâôhi ? la tià mai te Mâôhi no te amo i
na reo no
noa mai teie
te
mea
eita teie
ôhipa e vai
te huru. Eiaha e tâlva i te reo
tumu. la tâmau noa i te faaôhipa i te reo,
ôhlpa teie na te taata tâtai tahi. E tuhaa
ôhlpa teie e amohia nei e te metua vahiné
ihoâ ra, 1 roto i te ùtuafare. Te tiàturi noa
e
paarl o te hoê nOnaa."
Ua ani o Marius 1 te Faatere Hau ia faarae te
I ta Louise hiôraa, “e poihere 1 te reo : e
nei tâtou na te nûnaa
reo
la riro te reo el fauraô no te taitaî i te hlroà
E ôhipa te reo na te taata mtai tahi
haapaô noa 1 te
reo.”
“
la tià mai te (Mâôhi no te amo
to
Etaretia, ôrometua aô ?
Te manaô noa nei tâtou na te nünaa teie
hlhia aè te hora haapliraa i te tamarii 1 te
reo
mâôhi, no te mea, “ e pltl hora, e ôhipa
faaôo taata la, aita e ravai nei. ”
E torn hora te maororaa o teie
tanàparanraa
ôhipa e türai i mua. Na te taata tâtai tahi
ra e amo i ta na iho ôhipa no te mea e fau¬
E haamata i te hora 10 mai tei ôpuahia no
faa te reo no to tâtou fenua. No reira, “e
mata 1 te hora 10 e ua faaotihia e te rautî
àro no te poihere i te reo."
nei i te hora Hoê. E toru hora te
Alta ânei teie reo 1 pauhia hou a àro ai ?
rau-noa-raa
Ua vaiho mai o Louise i te tahl mau uiui-
varavara.
raa :
raa,
-
E fau¬
ra
Ua vaiho mal o Flora i te hoê uiraa : E val
“
la Flora, “e reo iti manaônaô teie.
haapûai â ? ”
motu Totaiete. ” “ E te tahi atu mau reo e
Te hoê teie manaônaôraa mau i roto i
mau
Te haapliraa Tâpati, ua ravai aore ra e
faufaa o te reo, aita to roto noa 1 te feiâ
turu noa ia i te feiâ âpî.
1 te ômuaraa
te Porltita : ua ravaihia ânei ?
-
Alta e reo no te haamaltaî i te Atua. (...) Te
reo tahiti noa.Ta te
taeaè e te
Te reo e farereihia nei 1 roto i te Faaroo e
-
no
tauàpa-
i nià i te reo. Aita te taata 1
I te hora 11.30, te hora tâmâa-
aita te taata 1 haere i râpae. la haere
E aha te mau râveà e nehenehe e rave
te tahi i râpae, e monohia mai ia, ua vai î
teie reo ?
noa
la tiàturi tâtou i teie reo.
-
te ôpanl i te hora 11.30. Aita teie. Ua haa¬
la te fare âmulraa i reira teie tauàpa¬
rauraa
Mea nâ hea i te fauraô i teie reo i te feiâ
âpî ?
i te tupuraa.
Ua talôhia
e
60
-
70 taata i haere mal i
roto, mea ê ia tei nâ râpae hânoa i te tlà-
ânei te reo mâôhi ? Ua rlro te reo mâôhi ei
Te mau puta i pâpaihia 1 roto i te reo,
taura tâàmu. Ua faufaahia te reo mâôhi nâ
imi i te râveà ia ànaànatae te mau tamarii
roto i te reo hîmene e fatuhla nei. ”
i te talô.
ia
raa e
te pârahi-noa-raa.
Ua faahiahiahia vau i nâ tià e toru i to
râtou tâmataraa e tatara,
e
faaâano,
Veà porotetani N°35, juin 99
e
19
parau 1 vauvauhia mai, ua poto te taime
no
te pâhonoraa. Tâpeà noa mai tâtou i te
tahi mau pâhonoraa. No Flora, ua parau o
la ua ânoi te reo, teie te itehia nei, eere ra
te reo anaè tei ânoi, te taata atoà. Ua ânoi
atoà tâtou. No Louise, auaè te poritita i
faaô ia na i roto i te parau o te reo 1 fau¬
faahia ai te reo mai ta tâtou e ite nei, noa
>'1
atu ia ua haamanahla te reo farânl el reo
4
no te hau repuplrita i 1992, e ua
tüpararîhia te reo mâôhi ei reo tumu no
tumu
/1 BÊi
*
Porinetla i 1996, e 1 teie matahiti { no otl
noa
no
aè nei !) te tuurimaraa a te hau âmui
Europa i te hoê parau haamanaraa i te
mau reo
nainai e vai nei i te mau fenua
atoà 1 roto ia Europa (o tâtou atoà to roto).
E tià la tâtou tâtai tahi ia ul : “
E fa ânei
ta tâtou e tîtau ra, no te reo mâôhi ? ”. E
piti hora e te âfa haapilraa 1 te reo, aita
ihoâ i ravai, e haapüai â ia. No te faa-tahiti-raa i te taô farânl, ua vaiho mal o ia i teie
parau : “ hoê reo aita i tîpee, ua pohe ia
reo. ” No Marius, “ te ite o te mau tama tei
âtea i te hîroà tumu. Te hîroà o teie tau,
eere
faaôhie, e faahohonu, e faataui i te hiôraa
mau motu e parau
i te hîroà no te tau o te mau metua. ”
nei i te parau o te reo e
O te taata i te parau o
to na faufaa, no te mea tel roto o la i teie
Poihere, tiàturi, àtuàtu, parau i to ôe
reo ia itehia mai oe
o te taata i mua i te parau o
parau. “ Te reo, no te faatüàti ia ia tâtou. ”
E faufaa te reo mâôhi mai te peu e tüàti-
te faufaa o te reo. Ua
faahiahia-atoà-hia vau i te îteraa i te hum
te reo. E parau
ta na. E reo to na. E manaô to na. E hlaaîraa to na.
hla.
to tama i te hoê reo. la tiàturi ôe i te fau¬
Teie e parau-noa-hia nei alta te
faa 0 te reo mâôhi, a haapaari ia i to tama
Ua tià rahi mal te taata no te horoà mai i
No te tahi papa, elta te Reo e taa ê i te
Hîroà tumu. Te haapii-noa-hia net te mau
to râtou mau manaô i nià i tel faaroohia e
tamarii i te taiô e te pâpai, ua ite ra râtou
1 nià atoà i ta râtou e ora ra.
1 te fata i te ahimâa, i te hlô i te hum o te
reo e tauàhia nei
!
mau ùm e vai nei io tâtou e te tunuraa i te
Te manao o te taata i mua i te parau o
ùm e te mau parau e tano la parau no te
te reo i teiâ mahana
ùm ?
taureàreà, aita o na e fârii roa
No te tahi
te àau, ta na atoà ia i manaô te val ra i roto
ra
i te rahiraa taata i taimm mai.
Ua ham o
metua o râtou te tumu 1 fifi ai te tamarii i
te “ pâtlti ” i te reo la mau
te parau i to na reo, aore ra, i ânoinoi ai te
haùtiùti-ôre noa o ia. Ua tu o la i te parau
no te
“ here i to tatou reo, eiaha e tuu 1 te
hiti, nâ tatou tâtai tahl e tâpeà i te reo ” no
te mea “ te hoê nünaa ua moè to na reo,
ua
1 te
reo.
paiiraa e topa nei 1 nià i te mau
I ta na hiôraa, te vâhl i reira e haapüai
ai te reo, tei roto 1 te fare haapilraa, maori
ra,
te vâhi i reira o na e mau ai ”, mai te
poipoi e tae atu i te taperaa manaha.
moè to na vâma ”.
No Rarahu, te faaroo nei o ia te fariihia nei
No te tahi, “ aita e reo faufaa ôre. lo tatou
(e te Fare Vânaa ânei ?) te haamâôhiraa-
ra, mea maùa te taata i te reo farânl, mea
hla te parau farânl mal teie “
maùa atoà i te reo mâôhl. E aha te hoê
haapilraa e tOàti i to tâtou hum ? Hoê atoà
flfî e vai nei, “ te taa-ôre-raa i te parau o te
il faut = i fo,
papier = paple ”. Te maere nei o la e te ani
nei o ia e parau mau ânei te reira ?
No te tahi metua vahiné, te vai nei te taata
Mâôhl.”
i te reo mâôhi, no te mea e paari mâôhi to
roto 1 te reo.
Aita atu e ôhipa e rave ia maitai te reo, ia
poihere, la tiàturi, ia ite (e ia itehia mal) e
ia àtuàtu i to ôe reo : teie ia te tâpaô o to
ôe here 1 to ôe reo e i to ôe nünaa.
Eipüôhuraa
No Jeannie, i tae mai ai o ia iho, no te mea
ia te vai ra te tâpaô o te manaônaô i roto i
na i te parau o
E paari to roto i te reo, a haapaari emaè 1
Te vâhi faahiahia roa e tià ia tâpeà mai no
teie tauàparauraa i tupu, teie ia ;
te maramarama ra te taata i te parau o te
pârahiraa o te reo i roto i te oraraa totaie-
te i teie mahama,
-
ua ineine o
ia 1 te tauàparau,
ia faaroo¬
hia ta na parau e ia itehia to na manaô,
ei mau taata àravihi no te pae o te haapllraa, no te pae o te feruriraa i te aratairaa o te reo, no te pae o te faanahoraa o te
-
reo e te ihl reo
ihoâ tê tîtau, no te türai i
te parau o te reo e te haapilraa i te reo, ia
fanaô te taata 1 te hiô-faéihou-raa i te
parau o te reo e tià ai.
I mua i teie huru tupuraa o teie ôhipa, te
huri
haèhaa
nei
to
tâtou
aro
1
te
Faatereraa o te Etaretia ; ia faatupuhia te
te reo, o te maramarama
haamâ ia parau i to na reo. Ua faahaamâhia te Mâôhl i te parau i to na reo.
ia 0 te hoê nünaa. E piti papa to te reo, te
No reira, e tià ia femrl hohonuhia te parau
0 te reo.
te nünaa, i nià i te parau o te Reo Mâôhi,
paraparau e te pâpai. Te pâpai te mea e
haamaltaî e e haapâpO.”
No te hoê mâmâ, “ no roto mai te reo i te
na
pïpîria. E reo haapeu roa na ù teie reo, ia
tano te parau e E reo to ù, E fenua to ù, E
nünaa to ù. ”. Ua parau mai o ia ia haapiihia nâ reo e piti e tano ai.
tairaa a te Papaâ ?
e
No te tahi atu, “
ia itehia mai te taata mâôhi.
No te hoê metua tâne, la rave pâpühia
te
parau o te reo, la ànaànatae te taata i to
tho reo. E rave noa net tâtou i te ara-
Ua matara mai te parau no te iteraahia te
Reo e te Mâôhi no na taua reo ra. “ Nâ fea
to tâtou reo ia itehia? Eiaha to tâtou reo ia
moè, ia itehia to tâtou reo. A tià i nià.” “ E
No Roland, te uiui net o la “ e
faufaahia
ânei te reo mâôhi 1 Tahiti nei ?” no te mea
i te mau
faaôm vau no te mea e reo to ù. la itehia
mai tâtou e Taata Mâôhl tâtou. ”
motu, te ora noa nei te nünaa i
roto i to na reo e ta na mau peu. Alta to te
2G Veà porotetani N“35, juin 99
hoê tauàparauraa rahi, la âmui rahi mai â
I
mua
i te
rauraa e
te rahiraa
o
te mau
Vâhi a Tuheiava-Richaud
Média et liberté :
le débat n’a pas eu lieu
L’absenced’un représentant des petites
Marc Pambrun
ondes (les radios) et de la presse
(directeur de
magazine (Tahiti Pacifique), la volonté
1 ’ O T A C )
de l’un des intervenants de ne pas repré¬
qu’“aucun
média, le choix des organisa¬
teurs de ne pas inviter la presse d’opinion,
n’ont pas permis de cerner les atteintes aux
média
Hbertés de la presse en Polynésie.
cun
En tentant de définir les médias dans leurs
annoncer
structures, leur rôle et leur place, les inter¬
couleur ’’. Si
senter son
n’est
politiquement
neutre et
cha¬
devrait
sa
venants ont souligné leur diversité, gage de
Ralph Teinaore
liberté. “ On peut imprimer, émettre, diffu¬
a
ser
” a expUqué Marc Frémy, en ne voyant
montré les
difficultés du
journaliste au centre d’at¬
dans le pouvoir politique ou économique et
tentes diverses et contradictoires, plus que
chez les lecteurs qu’une pression contour¬
d’une critique des médias en Polynésie, les
intervenants comme le pubfic, à partir des
nable. Une
analyse contestée par Louis
(journaliste et créateur de jour¬
naux) qui trace “ un triangle des Bermudes
en Polynésie entre le pubhc restreint, le
marché pubhcitaire étroit et la pression
politique énorme ”. Ce qui a fait dire à JeanBresson
Pambrun), par la volonté “ d’intéresser les
polynésiens au métier de journaliste ”
(E. Roe) et “ l’apprentissage de l’esprit
d’analyse dès l’enfance ’’ (une participan¬
multiples possibilités qu’offrent les supports
de communication aujourd’hui définis par
Eugène Roe, ont rêvé d’un avenir plurahste
qui passe par “ la lutte contre les préjugés
pour avancer de nouvelles idées ’’ 0.M.
te) Cette lente évolution devant se faire avec
la pression sournoise “ des relations de bon
voisinage ’’ (M. Frémy).
.
G. Marsauche
A taiô i ta ôe Veà e te nunaa Porotetani
1a rave faahouhlamaha
tele matahiti
nel tâpuraanei,
ôhlpa, èiaha
râ i anei,
te mauèiaha
matahiti
atoà, ia ravehia râ
matahiti
râ ia haamoè-roa-hla.
1 roto 1 te mau
“La liberté
ono
la riro tele nel taùpiti veà, a tahi roa el tautururaa, i te mau taata porotetani ihoâ râ,
de choix ”
ia taiô 1 ta na veà, e hiô 1 ta tatou veà, no te mau taata tel ôre â i fanaô i terâ veà ta
tatou, la tâpaô 1 to râtou lôa, la àufau e la rave i ta tâtou veà. E moihaa no te tauturu
i te taata hoê, te ùtuafare, ia ara i te mau parau âpï e val ra i roto i te Etârëtla e i roto
ao. E te plti, te faufaa no ta tâtou veà, e vâhi vairaa
Mauruuru maitai â, ia haamaltaîhla te Atua no te reira.
i tele nel
tele no to tâtou reo.
Tihoti Pitiman
Extrait de l’intervention de Marc
Frémy,
journaliste, au débat “ Les Médias peuventils être libres ? ”
“L’analyse du thème proposé, laisse voir que
qui compte n’est pas tant la hberté d’ex¬
pression des médias - qui apparaît comme
un vœux pieux car soumise à de nombreux
aléas plus ou moins pesants - que la hberté
de création des supports et la hberté de chobc
pour les citoyens.
En effet, si tout un chacun peut comme il l’en¬
ce
Les médias participent
à la société
Extrait de
l’intervention
Extrait de
d’Eugène Roe,
de RFO, au
rédacteur en chef du journal
l’intervention de
débat “Média et liberté”.
“Les Informations viennent du journal, des
émissions, de la publicité et des divertisse¬
ments. Elles sont donc diverses. La révolution
technologique nous met face à des périls
mais aussi à de nouvelles possibüités. La
population est surinformée et donc, elle doit
avoir un esprit plus critique. Les médias
façonnent les comportements, les attitudes et
Ralph Teinaore
au débat
“Média et liberté”
tend mettre en route un média de communi¬
cation ou d’information, tous les avis seront
exprimés et la hberté citoyenne sera totale.
La loi permet, la technique permet, la volon¬
té individuehe permet.
Que manque-t-il ?
L’argent en amont (mais certains médias ne
“Un joumahste a toujours du mal à faire son
travail tout en respectant les sensibihtés des
coûtent pas
uns et des autres.
“
grand-chose) et, en aval, le
consommateur ”. C’est sans doute là que se
Quand j’étais responsable
trouve le vrai nœud de la hberté des médias :
les
de l’émission Présence Protestante il me fal¬
la hberté de choix fait vivre ou tue les médias.
Éghses, les écoles, le pouvoir pofftique. Us
lait répondre aux attentes de la direction de
Un “ bon ” média - qui correspond à des
s’intégrent dans la société. Bernard Voyenne
dit du journaliste qu’U est “traducteur et pas
l’Église et à celles de la base de l’Église, des
idées à un moment donné - est lu, écouté,
téléspectateurs et même de RFO qui a censu¬
uühsé, un “ mauvais ” est abandonné. ”
auteur, témoin et pas acteur, exphcateur plu¬
tôt que donneur de leçon”.
ré certaines émissions”.
les mentahtés dans la société
comme
Eugène Roe
Marc Frémy
Ralph Teinaore
Veà porotetani N°35, juin 99
21
morales et eng^é les parents à en être les gar¬
diens jusqu’au marine.
Après cette intervention “ musclée ”, Olivier
Bauer, aumônier au Lycée-Collège Pômare IV, a
recherché dans la Bible quelques conseils pour
constater
une
certaine
immoralité du roi
Salomon à Lot, corrigé par l’apôtre Paul dans sa
lettre aux Corinthiens. Pour le pasteur “, “ la
sexualité est d’abord un plaisir, ensuite une res¬
ponsabilité ” puisqu’elle permet d’avoir des
enfants, où “ tout m’est permis mais je ne sais
pas me laisser réduire en esclavage par quoi que
ce soit ”. (1 Corinthiens 6-12).
Mayana Bambrldge, directrice de la CPS, a traité
sujet qui lui tient à cœur, conséquence d’une
un
Débat : Liberté et sexualité
Les quatre intervenants du débat sur le thème
“
liberté et sexuaUté ” avaient chacun une
approche bien spécifique qui aurait pu
empêcher tout dialogue.
En prenant le premier la parole, Daniel Ponla du
Ministère de la Santé et Président de l’association
Messager contre le Sida, a évité de parler de la
maladie du VIH peut-être pour éviter d’aborder
ce
qui enfreint la liberté. Il a préféré définir la
sexualité et la responsabilité de chacun dans son
rapport avec l’autre, et dénoncer les silences, les
sexualité mal appréhendée, l’avortement en
Polynésie. Elle a réclamé une nouvelle fois la
mise en pratique de la loi Weil pour l’IVG
(Interruption volontaire de grossesse) afin d’évi¬
ter que des femmes et des jeunes filles aient
à l’avortement clandestin qui met en
absences de communication qui empêchent “ de
recours
vivre pleinement sa sexualité... pour partager
péril leur santé.
son Amour avec l’être
qu’il ou elle désire ”.
Avec
Rosalie Raoubc,
co-présidente de
l’Association familiale catholique, c’est l’interdit,
la moralité et les règles de vie qui sont les
moteurs de la liberté. En dénonçant le rôle des
médias dans la perte des repères et la libération
des mœurs, elle a prôné un retour aux valeurs
C’est sur cet aspect dramatique de la sexuaUté
que le débat s’est engagé avec le pubhc, mettant
face à face ceux qui estiment que l’avortement
est un crime et ceux qui y voient un remède dans
une simation
dramatique.
G.M.
La liberté sexuelle
Liberté et sexualité
Extrait de l’intervention de Daniel Ponia au débat “Liberté et
Extrait de l’intervention d’Olivier Bauer, Pasteur, au débat “Liberté et sexuaUté”
sexuaUté”.
“La sexuaUté n’est ni l’enfer, ni le paradis. La sexuaUté est d’abord un plaisir. Ensuite,
“Etre libre, c’est être capable de décider seul, de faire son
surtout parce
choix seul, un choix éclairé et responsable et en connais¬
Bible, les avis sont multiples. La sexuaUté jugée bonne à une époque ne l’est plus
quelques années plus tard. Nos ÉgUses aujourd’hui n’accepteraient pas à la table de
sance de cause.
qu’eUe permet d’avoir des enfants, eUe est une responsabiUté... Dans la
La sexuaÜté est souvent définie dans un sens réducteur à
l’eucharistie ou de la cène certains des héros de la Bible.
savoir ; le rapport sexuel. Ceci est d’ailleurs une dimension
Le roi Salomon, célèbre pour sa sagesse, possédait quand même 700 maîtresses sur la
de l’âge adulte.
fin de sa vie. Lot, sauvé par Dieu de la destruction de Sodome, avait préféré que ses
La notion de sexuahté recouvre : une façon d’être, un façon
concitoyens sautent ses filles plutôt que ses invités.
de communiquer ; une façon de se réaliser comme homme
Bien sûr, il y a Paul. L’apôtre Paul est un trésor pour ceux qui veulent limiter la sexua¬
et femme dans le
hté. ”
couple, dans la famille, dans le céfibat,
dans le travail ; une énergie de vie ; le désir sexuel ; le plai¬
Olivier Bauer
sir sexuel.
La sexualité est un dynamisme de rencontre et une force de
vie. Cette force de vie a besoin d’être soutenue, domesti¬
quée, contrôlée et humanisée. Elle sera alors une mer¬
veilleuse communion de deux êtres qui s’aiment.
Malheureusement, à cause de tous les tabous qu’on nous a
enseignés au cours de notre enfance, de notre adolescence
et de l’âge adulte, nous avons appris à bloquer cette éner¬
gie sexuelle qui est force de vie, de créativité et de déplace¬
Avortement, morale et religion
Extrait de l’intervention de Maiana Bambridge au débat “ Liberté et sexualité ”.
“Demeure tout de même l’existence dramatique des 1500 avortements estimés par an
qui révèle le non-désir d’enfants, lorsque l’on sait que 85 % des jeunes interrogés n’utiUsent pas de méthode contraceptive lors du premier rapport sexuel.
Face à cette simation nous pouvons d’une part nous interroger sur ces chiffres officiels
ment.
qui masquent en réalité une proportion d’avortements plus importante, et sur les
A cause de ces tabous et de l’ignorance des modes d’ex¬
méthodes utilisées.
pression de la sexualité mascufine et féminine, peu de
couples vivent une sexualité où les deux partenaires y trou¬
vent joies, bien-être et un sentiment de communion. ”
En effet, si quelques-unes ont les ressources nécessaires pour pratiquer “ l’opération ”
dans des conditions sanitaires convenables (Centres hospitafiers pubUcs ou cliniques
privées), la majorité a recours à des méthodes dangereuses mettant en péril leur santé.
Cette sélection par l’argent n’est pas humainement acceptable. ”
Daniel Ponia
Maiana Bambridge
22 Veà porotetani N°35, juin 99
Les défis de la mondialisation
“Mondialisation. Le fait de devenir mondial, de se répandre dans le monde entier. ”
La ter e va devenir commeun vil age : dépla¬
cements libres des hommes, des marchan¬
dises; communications rapides. On produit
assemble là, on expédie ailleurs, on
importe ou exporte sans entraves. L’informatique
ici,
on
tisse ses réseaux mondiaux. Un monde nouveau
se dessine. U fascine et fait peur
tout à la fois.
Mondialisation : des questions que tout le monde
se
pose. Est-elle responsable du chômage ? Le
pays le plus fort économiquement va-t-il domi¬
ner les
plus faibles ? La Polynésie, sa langue, son
art de vivre sont-ils menacés ? Le statut politique
(TOM) protège-t-il la Polynésie ?
peut rester isolé de toutes les avancées»
le planétaire, la responsabilisation de divers pro¬
Sur ces questions le débat a permis l’exposé de
(industriehes, scientifiques, commerciales...)
qui apparaissent dans le monde. S’il faut être
vigilant, pense-t-il, il souhaite néanmoins que
blèmes comme l’écologie..., d’autres produisent
«chacun essaie de continuer à être soi-même
ments aux marchés financiers, la fracture entre
dans un monde nouveau».
les pays possédants et ceux qui n’ont rien...
Le pasteur Joël Hoiore estime que si la mondia¬
Le débat a surtout porté sur une question soule¬
vée par Eugène Roe qui se demandait si «l’insu¬
points de vue contradictoires.
Pour Jackie Bryant la mondiahsation est à com¬
prendre comme «une stratégie de conquête
économique» qui ne répond à «aucun critère
démocratique» car elle atteint tous les hommes
là où ils sont, grâce aux innovations teclmologiques. Le risque du hbérahsme, c’est la dérégle¬
mentation sociale.
La mondiahsation va-t-elle hbérer l’homme ou
l’asservir ? En définitive Jackie Bryant croit que le
poHtique doit jouer pleinement son rôle afin que
la mondiahsation soit un «moyen et non un
objectif».
Joseph Chaussoy pense que «le Territoire ne
hsation respecte l’homme, lui permet de mieux
communiquer, de rencontrer l’autre avec
authenticité, ehe n’est pas condamnable.
Pour Thierry Nhun Fat la mondiahsation «dépas¬
se les régimes et les idéologies». C’est un phé¬
nomène qui est apparu depuis longtemps et qui
est accéléré par la science et la technologie.
des craintes : Tuniformisation du marché et des
modes, le transfert de pouvoir des gouverne¬
larité»
(géographique, hnguistique, culturel¬
le...) constituait ou non une «protection vis à
vis de la mondialisation».
L’avenir seul répondra. Le problème est posé à la
conscience de chacun.
Certains aspects sont positifs : l’information et la
diffusion des connaissances, la conscience socia¬
Daniel Margueron
Les outils de la mondialisation
Extraits de l’intervention de Jacky Bryant au
débat sur “ la mondialisation en
Polynésie ” “Nos sociétés polynésiennes, à peine sortie d’un système de pro¬
duction fondé sur la consommation au jour le jour, rentrent de pleins pieds
dans ce monde dit moderne à une vitesse incroyable. La conséquence est
terrible. Ehe répète toutes les tares des sociétés occidentales, où notam¬
ment la consommation à outrance est le symbole de la réussite
sociale. La
recherche d’un niveau de vie écrase la quahté de vie...
Jacky Bryant
Atouts polynésiens face à la
mondialisation
(OMPIITER
Extraits de l’intervention de Thierry Nhun Fat au débat sur “ la Mondiahsation en
Polynésie ” Si nous sommes convaincus que la mondiahsation est un pro¬
Vente - Configurations MACINTOSH G3 & PC ASUSTEK
cessus que nous ne pouvons
Maintenance - Dépannage environnement MAC & PC
à une question simple : Agir ou subir ?
Formation - Systèmes et bureautique Mac/PC
Or, face à la mondiahsation, la Polynésie a un atout majeur : c’est son expé¬
Stages à thèmes - Pour les enfants de 6 à 14 ans,
1h30 par séance. Pédagogie adaptée.
ni réfuter, ni esquiver, alors nous sommes face
rience du métissage et sa tolérance des autres cultures (chinoises, fran¬
çaises). Le XXIè siècle sera une période propice à une plus grande ren¬
contre des cultures et des ethnies. La mondiahsation favorisera la mobihté
Synergie
Equipement
RUE DES REMPARTS, IMMEUBLE
WONG
LIAO
(À CÔTÉ AOM).
papeetetahiti
sociale et les migrations des personnes. La Polynésie y est préparée et de ce
fait, ehe pourra partager son expérience. ’’
Thierry Nhun Fat
TEL 45.28.80 • FAX 45.28.79 • E-mail : synergie@mail.pf
Veà porotetani N°35, juin 99
23
E Tavini ma te oaoa
i te Etârëtia
Taarii Maraea, fanauhia i Uturoa Raîatea i te 10 no
fepuare 1959. Ua tomo i te àua-pipi i te matahiti
1979. Ua tonohia no te hoê tau haapiiraa i
Strasbourg Farani (1981-1988). Faatâhinuhia ei ôrometua i te matahiti 1989 i mûri aè i ta na tau haapaâriraa
i Pirae. E 32 matahiti to na i mâitihia ai ei mono peretiteni no te Etârëtia Evaneria e peretiteni atoà no te
Tûhaa 6 i te matahiti 1991. Ua faaipoipohia ia Edith a
Taputea. E maha ta râua nâ tamarii.
Te Orometua Taarii Maraea (V mai 1999)
E orometua e Metua tane atoà
ôrometua haapii e ei hiôraa na ù. Eere
i te mea ôhie, no te mea, e hinaaro atoà
hoê, tauàparau e faaroo te tahl 1 ta te
tahi, e na reira i te âpeeraa e tae atu ai
Veà Porotetani : Te tâviniraa ei drome-
ôe e patu, e faaite i to ôe manaô. Ta ù
i nia i te tahi faaotiraa. Teie te râveà tei
tua e ei mero i roto i te faatereraa o te
poroi, ia itolto 1 te haapii i te faaroo, te
ùputa te reira no te faaàmu i to ôe
paâri. Mea hinaarohia te paâri, te
ravehia na e tae roa mai i teie mahana.
Etârëtia. Eaha te manaô ?
Mono
Peretiteni
:
mahana
Mai te
a
pâhono ai au i te piiraa a te ôrometua e
tae mai i teie mahana, noa atu eere i te
mea
ôhie i te mau taime atoà, te ôaôa
nei au i te raveraa i te mau
ôhipa i
Ôaôa atoà no te mau
faaineineraa ta te Ètârêtia i horoà mai
horoàhia mai.
te tâviniraa i roto i ta
pü
ôhipa. Te rave noa nei au i te ôhipa ia
au i te'titauraa a te Faatere o te Ètârê¬
e
na
mau
tia. Aita vau i ite e aha te ôhipa anana-
hi, e tiai au i ta te Ètârêtia tîtauraa ia
au i to ù tiàraa rave
ôhipa.
E Haapii i te Faaroo no te Faaàmu i
to ôe Paari
mâramarama, te faaôromai e te Here 1
roto i te aratairaa ôhipa a te Ètârêtia e
ta na mau faaotiraa.
V.P. ; Te vai ra ânei te tahi taime tei faa-
:
Aita ânei te tahi o te mau faaoti¬
M.P.
raa a
te Etârêtia i riro ei tumu fifi àore
ia tae anaè i mua i te tahi fifi rahi e
ia i haafifi i te nünaa i teie mahana ?
farereihia e te Ètârêtia, te mâïtiraa ia e,
V.P.
Eaha te râveà ?
oraraa o
te Ètârêtia, te mau pâroita tei
3
aore
la e 4 ui ôrometua te ârea i
rotopü ia mâtou. la faaroo anaè ôe i terâ
uî la parauparau, fatata e, èita e rahi ta
ôe parau. No te mea, ua mâoro râtou i
aha te parau e tano, e aha te râveà
maitaî roa aè e faaôhipa i mua i teie fifi.
A piti, te tâmataraa e haamâmû i te tahi
na hea ôe i te haere ? E taime to te faaô-
tumu fifi e te mau râveà haapürororaa
romai, e taime to te mâmû e taime to te
(àfata teata, te veà papai, radio). Na teie
parau. Eere i te mea parau noa i te mau
taime atoà, e ère atoà hoi i te mea
râveà i haaparau
rahi atu te fifi 1 teie mahana, e ua iti i te
paâri ?
Te mea e horuhoru ai to ù àau,
àmahamaha, te mau âmuiraa tei taa ê
atu i te Etârêtia, ua tuea rii noa te fâito
e te mau tumu fifi, aita i taui. I teie
mahana, te faarahihia nei teie mau
mau metua
I te matahiti 1991, ua raeàhia e
:
e
M.P. : la tüatapapa anaè tâtou i roto i te
mau
:
te mau Tavini
horuhoru i to de àau ?
V.P. : Ua fanaà ânei ôe i te tauturu a te
M.P.
A ara î nià i ta ôe parau e ta ôe haa e
ia tâtou e, ua
mâtamua ra.
I
mua
roto i te àau.
I mua i te tîtauraa a te Parau a te Atua
e
te tîtauraa a te nünaa e to na paâri,
mâmü noa. E feruri ra, e aha te parau
e
i te hoê
tano, e i te hea taime e parau ai,
faaotiraa, nâ te tau e
haapâpü mai i te tanoraa, e àore ia, te
hahiraa o te hoê faaotiraa. Teie râ, te
rave
mau reo e vai ra i
nei te Faatereraa Ètârêtia i te tahi
Y.F. ; Aio te aha, e mea faufaa no te hoê
araraa i nià i ta na parau ?
la taè i te taime e titauhia ai ôe
tavini i te
M.P.
:
Ètârêtia e ua ite
mau faaotiraa ia au i te manaô o te pae
hohonu i to na tupuraa. Mea faaliiahia
rahi. la ite atoà râ ôe e, te vai ra te mau
te parau, te tiai mai ra te nünaa i ta
ôe poroi. E parau ôe ma te feruri e, e
roto i te oraraa o te
no
vâhi paruparu i roto i taua mau faaoti¬
vârua, e e püai to roto i ta ôe parau. No
metua e ta râtou mau râveà.
raa ra, no te mea eita atoà te pae
te mea, e arataî ta ôe parau i te nünaa
E tîtau-atoà-hia na vau e horoà i te tahi
tano noa. O te huru faanahoraa râ teie
i nià i te tahi rëni tâviniraa,
râveà tei roaa ia au i te haapiiraa o ta ù
i fâriihia i roto i to tâtou totaiete.
àmo ta ôe parau i te nünaa i roto i te
Eiaha atoà
tahi tiàturiraa.
to
i
râtou
paari, ta râtou mau parau
haere, no te faaôhie i te tahi tâpura
ôhipa. Teie râ, te val ra to ù ère i te
paâri, aita te reira i haapiihia ia ôe i te
fare haapiiraa. la hinaaro ôe e tupu i te
e
faaotiraa hape
manaô
noa
e,
rahi e
te mau
anaè të haafifi nei i te
nünaa, terâ atoà mau faaotiraa tei tano
e 0 tei ôre roa i mauruuruhia e a na, te
Ei hiôraa
:
ua
faahiti au i Tiarei e
Aita tatou i patu i
:
“
te tare pure no te
faaitoito i te faaroo, te
reira atoà tei riro ei mea mauiui no na.
te taata ra. O tatou râ e te
taata te hiero o te Atua.” I roto i te hîroà
tuatâpapa e te hiô e mea nahea ta râtou
ia aratai i te ôhipa e ia faanaho i te
parau o te Ètârêtia. I riro na râtou ei
I mua i te mau fifi o te Etârëtia, tei roto
O
i te Evaneria e te paâri o to tâtou nünaa
.” Eita ôe
te râveà. Tamata i te
nünaa i roto i terâ moemoea ta na. Mai
rahi,
na
ôe
e
24 Veà porotetani N°35, juin 99
parahi i te vâhi
Atua,
àore ia, e
no
te nünaa ; “ Oia, no te Atua teie fare
e
nehenehe
e
vai iho i te
te ite atoà ra e, e ère ta ôe parau no te
tâparahi 1 terâ nünaa, no te faatià râ ia
i roto i ta
na
na
tiàturiraa Atua. Ta
tatou titauraa, ia itoito te Ètarëtia i te
hlo i to na parau i mua i te titauraa a
E tiàâu haapao
maitai ta te
te Parau a te Atua i te mau talme atoà.
Te reira te mau mea rave àtâ ia tae i te
taime e titauhia ai tatou e parau.
Efârëtia e hinaaro
:
Ètarëtia Èvaneria mal te matahiti
pâroita no loritana. Ua faaipoipohia ia
Ua maîtlhla o Henri Chang, el haapao faufaa no te
1987-1999. I tlàtono
V.P.
Henry chang. Te haapao faufaa o te Etaretia
I roto i to de mau tere farerei i
na
o
ia i roto i te
Constance. E mêtua no na tamaril e 4.
terâ e terâ pâroita, e aha ta te nünaa e
haapii mai ra la de ?
M.P. : E tià ia haamaitaïhia te Atua no
teie
mau
farereiraa. Ua
ôaôaraa,
huru
e
te
rau
mau
te
mau
peàpeàraa
atoà. I te taime e ite ai tatou i te ôaôa i
roto i te mata o te taata e te manuiaraa
O
# Veà Porotetani : Eaha te tmnao i mûri
mai 0 ia, la maîri o na, e imi ôe tei hea o ia,
aè i na 12 matahiti tâviniraa i roto i te
te auraa, te vai ra te tahi hape. Ma e “hape
rarahf aita e “hape nainaT, ua hape râ. E
Ètarëtia 1
Henri Chang : Maumuru 1 to tâtou farerei¬
raa.
A 3 taime to te Apooraa Râhi faaâpîraa
i to na tiàturiraa i nià i te ôhipa o ta ù e tâvi-
te tahi ôhipa, te ôaôa atoà ra tatou.
piti noa numera e vai nei “ te nümera tano,
àore ia, te nümera hape ”. Te S ta tâtou e
tâpapa “te nümera tano”, i reira te ôhipa e
àfaro ai.
ni nei.
E faufaa rahi tei noaa ia ù mai roto mai
i te nünaa. Te reira te hoê vâhi e haa¬
pii ai ôe i te paari, te ite o te nünaa e te
faufaa tüpuna.
E tano atoà râ ia parau e haamata te
la haamauruuru maitaihia i to tâtou taeaè ia
• V.P. : Eaha te taaêraa i roto i te hoê haa¬
Coco Chan, tei rautî na e tei faaara ia tâtou
paôfaufaa i te fare moni e i te Ètarëtia ?
e
te vai ra te tahi “ area ” i roto i te tereraa
faufaa
a
te Etarëtia. I
mua
flfi,
i teie
ua
hlnaarohia te hoê tino no te tiàâu i te faufaa.
reira mai te tamariiraa mai à, i roto i te
Ma vau i rü i te pâhono, teie to ù manaô “e
ùtuafare metua, te fenua no reira mai
maraa anei ia
ôe, te fetii, te pâroita...
Na te nünaa e haapii mai i te faaôromai
i mua i te hinaaro-rü i te ôhipa, e rü i
nià i to tatou manaô, to tatou ite e te
ù e tiàâu i te tereraa faufaa a
te Ètarëtia no te mea, ua
ite au e,
e
tino
moni rahi o te taè mai nei i te Ètarëtia, no
roto mai i te mau pâroita e te mau
tomite
ôhipa.”
Henri : la rave ôe i te ôhipa 1 te fare moni,
àore ia i roto i te tahi atu mau pü ôhipa, e
hlôhia ta ôe parau tü-îte, to ôe àravehi 1 te
nümera, taiô i te moni.
Areà i roto 1 te
Ètârêtia, e taata faaroo te
maramarama 1
te auraa no teie titauraa. E
tâvml ôe no to ôe here 1 ta ôe Ètârêtia. Ua
tlâturi ôe e, “te Atua te Fatu i to puai, to itoi¬
to, na na e aratai i ta de ôhipa, e na to na
àravehi.
# V.P. : Eaha te tauturu ta de i titau na
nünaa te faufaa ta ôe e tiàâu nei, no te faa-
Teie râ, ia ara atoà ôe e ua titauhia ôe
Henri
tupu i te Parau a te Atua”. la fifi te faufaa a
te Etârêtia ia ôe, e taupupu te ôhipa.
no
te aratai i teie nünaa. Te auraa, e
haapiiraa atoà o ta ôe e horoà ia na, e
faaararaa. Noa atu i te tahi taime
mea rave
e
àtâ. No te mea ta tâtou titau¬
raa, ia faaroo te taata i te Atua. Eere râ
0
tâtou te tuu i mua.
:
la âpltihia ta ù mau faaôtiraa e te
tomite faufaa, Apooraa Fatere e te Apooraa
Rahi. 1 roto i te tereraa faufaa, ia maitihia te
hoê taata haapaô faufaa e hoê taata haapaô
puta, na raua toopiti e aratai i te ôhipa.
Eiaha râ raua ia vaiho-noa-hia, mai te peu e
ôpuaraa ino ta raua e fifi te faufaa. la àpitihia raua e te tomite faufaa, o te tiàhia mai e
te tahi mau tüahine, mau raita, mau taeaè
V.P.
E aha ta de poroî i te nünaa ?
:
tiàtono e ôrometua. 1 to ù manaô, ia âpee
M.P. E hiô tutonu i te here o te Atua i
maïte te taatoà i te arataîraa ôhipa e ia hiô-
heheuhia mai e te Tamaiti ia hinaaro
poâ pinepinehia te puta e te faufaa. la faa-
tâtou e here i te taata e ia itea i te taata
turahia te mau faaôtiraa no te haamauaraa,
atoà te here o te Atua. E here i to tâtou
fenua no te mea o te hoê ia o te mau
faufaa ta te Atua i horoà mai, e mai te
mea
e
Ua matara te flfi o te “area” i mûri aè i na
matahiti faahoturaa e 3, e ara, èiaha ia fifi
faahou.
E here i te ôhipa tei horoà ia tâtou i te
tiàmâraa i roto i te oraraa. Eiaha e topa
i roto i te manaô taparu a tiai noa ai ia
horoàhia mai ia ôre hoi to tâtou vârua
ia riro ia vëtahi ê. Na te faaroo i te
Metia i faatiàmâ ia ôe i mua i te Atua,
nâ te ôhipa maitai o ta tâtou e rave e
ia, ua maraa ?
Henri
:
No teie ôroà porotetani,
eita vau e
parau ua topa àore ia ua maraa. No ù iho
nei, mea maitai te horoà i te mau matahiti
atoà, ia maumuru e ia farii atu ma te poupou i teie tühaa tei maraa i te mau taata riirii i te horoà mai.
Eiaha teie taô “ topa ” ia riro ei fifi. Eiaha ia
moèhla e, ua topa rü te oraraa faufaa o te
nünaa, tei roto te tahi pae taata i te fifi ôhipa
ôre e te mau fifi pâroita. Na tâtou e to te
Faatereraa e îmi i te râveà, e faîto i te mau
haamâuàraa 1 nià i te moni e o mai. Eiaha ia
e
manaô to tâtou i te huaai no
ananahi.
e
èiaha ia tauihia.
• V.P. : Te Ôroà faatupuraa Parau, ua topa,
aore
hâmani i te hoê
tâpura haamâuàraa tei
Te hïroà faaroo o te haapao faufaa
hau atu.
9 V.P. : / roto i te tiàraa haapao faufaa, te
• K P. Eaha te poroî ?
vai ra anei te tahi manaô tauturu i te mau
Henri : Te tiàturi nei au e, te haapaô faufaa
0 te hinaarohia no
haapaô faufaa atoà o te Ètarëtia ?
Henri : la faahiti tâtou i te parau no te moni,
e hiti mai te
poroî a te Fatu e, “èiaha e haamori e piti fatu, te Atua e te mamona". Te
auraa, eiaha te mont ia riro et atua no ôe, te
faatiàmâ ia tâtou i mua i ta tâtou faai-
Atua anaè ta tâtou e haamori.
teraa.
I te tahi mau taime, ia ite to ôe mata i te
moni, e faahinaaro ihoâ ôe la na, e huru
taata to tâtou. la faaara mai teie hiaâiraa ia
ôe e, èere ôe i te fatu ia na, e tiàâu noa ôe.
Èita ôe e nehenehe e faatere i te faufaa a te
Ètârêtia mai ta ôe i hinaaro. la îmi ôe i te
mau
râveà
no
te
haamama i
te
mau
ananahi, ei taata faaroo,
tei here 1 ta na Ètârêtia, tei ite pâpü i to na
tiàraa e tei farii e, e haere mai o na e tâvlni
i te hoê ùtuafare rahi.
1 teie mahana. Eiaha te moni, ia riro ei tumu
no to tâtou mau àmahamaharaa e te nünaa
porotetani. 1 roto i te mau ùtuafare, pinepine
to te moni, aore ia, to te mau
faufaa
tüpuna, riro noaraa ei tumu no te vâvâhiraa
i te mau tamarii e te ôpü fetii. Mea faufaa te
here i te taata èiaha râ 1 ta ôe moni.
la îmi i te faufaa i roto i te Atua. la riro paa-
toà tâtou el mau tiàâu haapaô maitai.
haamâuàraa.
Taarii Maraea
la àtuàtu ôe ia na, èiaha roa atu te hoê pene
Henri Chang
Uiuihia atu e Céline Hoiore
la maîrl. la hau te hoê toata, e imi e nohea
Uiuihia atu e Céline Hoiore
Te mau parau no Paôfaî
Te tiàturi nei te Etaretia i ta na mau tomite ôhipa
Te taùpiti veà
No te taime matamua roa 1
tupu ai te ôroà a te Veà porotetanl i roto 1 te Ètârêtia o tel
rlro el vâhl e el taime farereiraa no
te
mau
taata
e
rave
rahl. la haa-
mauruuru maitaî-hia te mau
pâroi-
ta, te mau tuhaa e te felâ atoà i haa
te tupu-maltaîraa o teie ôroà.
Hau roa atu râ te faahiahia 1 te mea
no
e, ua pahono mai te mau
Ètârêtia o
te fenua nei ma te manaô hoê. Nâ
reira atoà te tahl mau tlno 1 tae mai
ia au 1 te anlraa no te
ôpere i ta
râtou feruriraa i nià 1 te tahi mau
tumu parau faufaa no to tatou oraraa 1 teie mahana. Te feiâ
âpî hoi tel
faaîte mai i te tahi huru no ta râtou
hiôraa i te haamorlraa. Teie taùrua,
eere
ia no te faaàna-ànatae noa i te
feruriraa, ua riro atoà râ ei râveà no
te
faaîte-faahou-raa ia tâtou 1 te
faufaà no te hiô âmui-raa 1 to tâtou
parau nâ roto i te ôpereraa-manaô.
Ua tiàturi te tomite Veà e teie te
tahi râveà tano la
ra
ôhipa i ravehia mal e ta na mau
tomite ôhipa i te roaraa no teie
tâtou
matahiti 1999. Hou râ tâtou
raa o
te taùpiti.
Te mau faaotiraa a te Apooraa
te mâa ôre i roto i te opü i te poipoi
roa,
Ètârêtia. No te mea, ua riro râtou ei
te mâa i te fare haapliraa no te mea
te tahi pae aita la e àmu nei 1
te mau feruriraa a
aita te mau metua e haapaô nei i ta
te Apooraa Rahi Amui 1 pihai iho i
râtou tuhaa. E mea peàpeà atoà hoî
mau rima turu i
te mau pâroita e te mau Tuhaa. Na
ia feruri tâtou i te ôhipa a te feiâ âpî
ta râtou mau mâimiraa e tuatâpa-
no
paraa e faaôhle nei i te tahi taime i
te mea te haa nei te mau tomite e
te ôhiparaa a te Faatereraa o te
Ètârêtia hou a riro ai ei faaotiraa na
ra te îte noa atoà-hla
te Apooraa rahi
âmul. No reira, ia
faaitoitohia teie mau tomite ôhipa 1
te raveraa i ta tâtou ôhipa no te
maitai o te faaiteraa Èvanerla a te
Ètârêtia 1 teie mahana. la haamau-
paeraa te metua 1 to râtou tiâraa.
ruuru-atoà-hia râ te feiâ e haa nei i
nei i te reira pae o te mau tuahine
tomite. O râtou 1
la 0 tei riro el rima puai atoà 1 roto
roto 1 teie
mau
te mau matcihiti i mûri nei. Mai
haapaô i te parau o te feiâ âpî, e au
feiâ metua no te haapaô i ta tâtou
tuhaa. E te hoê tomite
roto i te mau pâroita,
tâpaparaa mal i te
rahi teie huru taeaè
e
tauturu
Ètârêtia. Ua îtehia te reira nâ
i te
te talô-ôre. Te
tahi mau ahiahi noa atu te rohirohl
atu ra te haa-
No reira, e mea tià ia pii atoà-hia te
horoà ia râtou e 1 to râtou taime mâ
te mau tuhaa
e
1 ta râtou rururaa rahi o ta râtou
e
faaineine nei no te mau taime i
e
mûri nei. Te tiàturi nei te Apooraa
tuahine i roto i te Ètârêtia, mal te
feiâ âpî e tae noa atu 1 te feiâ paarl
faatere i te faufaa o ta teie tomite e
mea
ôhipa a te
faaôhipa nei i roto i te oraraa o te
Ètârêtia. E mai te peu ua faaotl iho
la haafaufaa-atoà-hia to
nei o ia e la amo atoà te mau vahi¬
tei ineine i te
Ètârêtia,
amo
i te
râtou îte e to râtou paari.
I roto i te rahiraa parau i vauvauhia
né
1 te tôroà ôrometua, te toe nei te
haapâpûraa 1 to na parau i roto i te
faatereraa o te Ètârêtia. E parau te
1 mua i te Apooraa faatere, te parau
reira tei tuuhia i roto i te tuatâpa-
0 te feiâ
paraa. la ora na.
âpî tei riro ei parau mânaô-
Faatere
naô noa atu la te rahiraa o te mau
Inaha mai te monirë 03 e tae atu i
tapura ôhipa i faanahohia i teie
te mahana-pae 06 no mê ua putu-
matahiti 1999. Te rahi noa atoà atu
26 Veà porotetani N°35, juin 99
parau i tae mal, e o tei haapeàpeà i
tano roa la haamanaôhla i ô nei te
e
râ, aita te oraraa o te
Ètârêtia i faaea noa i nià 1 te ôaôa-
i ta
faufaa o te mau tomite ôhipa a te
atea. Te îte nei te Apooraa faa¬
raa.Teie
te aupururaa
te Apooraa faatere, te haere mai nei
e te
i te tahi rnau parau rarahi o te ora-
no
tamarli. la au i te mau
te tahi pae tamarii i te haapliraa mâ
tere
i te manaô i nià
mau
mai al i te tahi mau parau faufaa, e
faaôhlpahla, a
na mau feruriraa e
râtou tuhaa
hiô
a
taa noa atu ai ta na piaraa, i te mau
àvaè atoà. Oia hoi, ia riro ta tâtou
veà el râveà e faaîte ai te taata i ta
to te mau metua faaruèraa i ta
putu atoà te Apooraa faatere a te
Ètârêtia no te tuatâpapa i te mau
TaariiMaraea
Te Etaretia
i roto i te tenetere 20
1963-1976 : Te ôhipa
matahiti 1963. Mai te peu
raa e te tahi atu mau
Etârëtia
Mai ta tatou 1
îte,
ei
parau
to
tahi
faufaa i
reira i te tiàturiraa rahi o te mau
te Tütaiete faatu-
no
O te
faaineine-
ôhipa ia i tupu i te
mâtamua
no
tetepa
no
i te fenua Taratoni. Ua hiô te Etârëtia i te
Knox,
parau no te faaôraa la na ei mero i roto i te
“Taatiraa rahi no te mau Etârëtia o teie nei
Taatiraa
te Etârëtia
a
haa-
manahia ai i te matahiti 1963, ua tupu na
e
âua-pipi no
te
Etârëtia
“Congregationaliste”, te hoê rururaa fau¬
faa roa i te matahiti 1961. Ua âmui te mau
faatere no tera e tera Etârëtia no Patitifa
no te feruri e no te
tâuàparau i nià i te hoê
ôpuaraa no te faatâhoê i te mau Etârëtia
no
Patitifa, nâ roto i te haamauraa i te hoê
taupüpüraa, noa atu te ateatearaa te tahi
motu i te tahi. I roto i teie rururaa mâta¬
mau
i fânau mai ai te Taatiraa no te
Etârëtia no Patitifa ta tatou e haapo-
to nei i te parau
i teie mahana te P.C.C.
Zwlngll etv... Ua haamauhia taua
ua
haapâpü-atoà-hla te tiàraa no te
Etârëtia Evaneria i roto 1 te A.R.M. i tâua
te tià 0 te Etârëtia, o la hoî, te
atoà matcihiti ra.
ôrometua
Utla Marurai, 1 roto i te rururaa rahi a te
COE i te ôire no Upsal (Fenua Tuete) i te
matahiti 1968.
E no reira, te îte ra tâtou i te mau tûàtiraa
0
tei
faatupuhia i rotopu i te Etârëtia
Evaneria
..
.Te Amuitahiraa no te ôhipa pororaa
âmuitahiraa
E
teie
tei
haapotohia te
parau, te CEVAA. Ua haamauhia i te ôire
no Paris
e
te tahi atu
mau
Etârëtia
no
râpae i to tâtou ôtià moana, ei faaiteraa i
te faufaa no tâua mau tûàtiraa ra, e ô tei
Evaneria... (CEVAA)
i te matahiti 1971 èl monoraa atu
faatupuraa Parau no Paris
Latino. I teie mahana, ua hau atu te faite
Europa, no Patitifa e no te fenua Marite
30 Etârëtia mero i roto i te CEVAA. Ua
i te P.C.C. maori râ, te haamauraahia ia te
e
fare haapiiraa rahi no P.T.C. i te matahiti
riro te Etârëtia Evaneria ei Mero i te mata¬
1967 e tae noa tu i te âmuitahiraa no te
hiti 1971.
âua-pipi no Patitifa (S.P.A.T.S.) i te
matahiti 1969 i Suva, Fiji. E faahanahana
...Te Amuitahiraa no te mau Etârëtia
mau
riro
ei
haamaitairaa i te
mau
auraa
E âmuitahiraa teie tei faatâhoê i te
ra i roto 1 teie ao, e te mau faufaa rau (fau¬
faa taata, faufaa moni, faufaa materia) o te
nehenehe e fânaôhia no te haamaitairaa i
te parau no te faaiteraa a te Etârëtia i roto
1 te hoê ao o te haamatahia i te tauiui na
roto i te mau râveà âravihl a te taata e te
hîroà faaroo o te taata.
Gaston Tauira
mau
Etârëtia tei fanau mal mai roto mai i te
parau no te Reforomatio no te tenetere 16,
te mau Etârëtia “Congregationalistes,
(COE)
Presb)d;ériens, Évangéliques”, i mûri aè i te
mau aroraa
tel ravehia e te tahi mau àito
no te Reforomatio
i
rotopû i te mau Etârëtia teretetiano e vai
Reforomatio no teie nei ao... (ARM)
...Te Amuitahiraa no te mau Etârëtia
raa-hla te rururaa rahi a te P.C.C. i Lifou,
Ua îtehia
1 to na tiàraa i roto 1 te COE. Ua âmui atu
no
faatupu matamua-
no
teie tOhaa no Patitifa, i te fenua Aotearoa e
Te mau oho mâtamua tei tupu mat nâ roto
I te matahiti 1966 te
Etârëtia
te
te Etârëtia, i reira atoà ola 1 te haapâpOraa
te ôrometua Tamuera Raapoto, o
John Doom e o Ehu Tetuanui, no Raiatea.
matahiti no to na oraraa.
mau
e
hoê rururaa na teie Amuitahiraa i roto i
(SMEP). Na roto 1 te haamauraahia te
CEVAA, ua o atoà mai te tOhaa no Afirlta,
tâua Taatiraa ra i te hoê ôroà i teie mata¬
atu
tûàtiraa
taime a horoàhia mal ai te “Autonomie" o
Ua tiàhia atu te Etârëtia i roto i taua ruru¬
hiti 1999 no te faahaamanaô i te 30 o te
mau
ao." Alta taua parau 1 haamarlrauhla. Areà
(Conférence des Églises du Pacifique).
raa ra e
na
ta tâtou Etârëtia i te matahiti 1963, i te
i te Totaiete
no teie nei ao...
no
ra te A.R.M. (Alliance Réformée
Mondiale) i te matahiti 1875, i te fenua
Heremani. I te matahiti 1993, 1 tupu ai te
Tâatiraa. Alta tâua parau ra i riro ei faa-
mua roa
Evaneria
tenetere 20.
Patitifa (P.C.C.)...
fatuhia
Etârëtia
râpae i roto i te roaraa o te
Te âmuitahiraa no te mau Etaretia no
e
te
to na tûàtiraa e te mau Etârëtia
mahana
“Malua",
râ
mûri aè i te hoê tau
taata mâôhi, no te amo e no te
i te fenua Hâmoa i roto i te
àita
râ te manaô no te maitai atu â i
raa.
o
tiàmâ,
faatere i te oraraa o te Etârëtia, i
puraa no Paris (SMEP) i te mau
Hou te “Autonomie"
ia ei Etârëtia
Patîtîfa e no Europa.
roto i to na âài. Ua faaîte mai te
mitionare
o
Porinetia farâni i tâpü i
ua
riro te “Autonomie” no te
Etârëtia
riro
ua
mai ia Rutero, Taravtno,
Veà porotetani N°35, juin 99
1
uaroi
Nahea i te
peeraa ia letu
10/ 1-15
Te horoà nei e te
:
tono nei letu i tana mau pipi
no
te poro i te parau maitaï o
to na hau.
10/16-25
mau
:
Te faaararaa i te
fifi e farereihia e te mau
pipi i roto i ta râtou pororaa.
10/26-33 : Te faaitoitoraa na
te Fatu i te mau pipi.
10/34-42 : Nâhea i te peeraa
ia letu.
I roto i te Evaneria ia au i te
faaiteraa a Mataio, e rave rahi
mau
haapiiraa, mau haaraa,
mau
faaoraraa mai ta letu i
rave
i te
Tarirea.
mau
tuhaa fenua i
E teie te hoê
mau
haapiiraa na letu iho i ta na
mau pipi i Tarirea.
la hiô anaè mai tatou i te faa-
nahoraa no teie nei pene 10, e
Imua i teie na parau, e tupu mai te tahl tlaîraa, feaaraa, ia au ihoa 1 terâ tuuraa
parau: “Aore au i hopoi mai i te hau, te ôè ra”. Eaha, eere atura letu i te Fatu no te
faatupu i te hau i te fenua nei. Eere ânei te hau te fa matamua roa no to na tere 1 te
ao nef.
Te faaiteraa 1 te hau, eere noa ia i te faatupuraa i te Hau o te Atua, e aore ia te patoînoa-raa i te ino.
Eiaha atoà mal tera hau i tiàorohia e leremla i to na tau : “et hau, et
hau” e aita ra i tupu {Ier.6/14).
Te auraa o teie parau “Aore au i hôpoi mai i te hau, te àè ra”, terâ mau ôhlpa ta tatou
i mataro noa, e ta tatou e rave pûal nei, e mea nâ roto noa i te parau, aita ra e ohipa
e îtehla ra. Te reira mau
vau
ohipa ta te Fatu e parau nei e, a taui, aita anaè e “ruai atu
i rapaè i ta ù vaha” (Ap.3/16). Te auraa, te haere mal nei letu e haafifi ia tâtou i
terâ mau ohipa 1 mataro-noa-hla i te rave, na roto i te ôè o ta na parau, e o tei faa¬
tupu i te mau fifi i roto Iho i te oraraa ùtuafare.
rave rahi mau
puè parau faufaa roa no roto i te haapiiraa a
letu.
Te
vâhi
ra
ta
te
manaô
e
hinaaro e tûtonu, tei te tuhaa
hopeà ia, oia hoi mai te irava
34-42, teie i mûri nei te hum
aratairaa manaô :
Teparau
hôhoàatoàta letu
horoài farerel
nei 1 mua
pipi,oiaeere
te hoênomoemoeâ,
ra taeletu
i roto1 1 ta
to na
na mau
oraraa,
hoi ia
te iparau
to na maue
taeaè (]V[ar.3/21; Ioane7/5), tei riro mal te tahl ohipa tei tapu te here i rotopû ia letu
e
to na mau taeaè. Ua ite letu e farerei atoà ta na mau pipi i taua mau fifi ra. E te
mea
ta letu e anl ra ia râtou, ia rahi atu to râtou here 1 te Fatu i te mea ta râtou i
mataro.
Te hereraa i te metua, i te mau tamarli, e te metua i ta na mau tamarii, la itehia taua
toaatiraa i nià atoà i te Fatu e te Atua. Ua îte te mau pipi e te hereraa i te Atua o te
ture matamua te reira. I reira noa e tià al e pee ia letu, ia faaruè i te mau mea atoà,
Te fafauraa (promesse)
no te mea, e horoà letu i to na oraraa no te taata na roto 1 to na
iho pohe tâtauro. Te
tâtauro, eere noa e tapaô no te te pohe, hohoà atoà ra no te tahl faahaèhaaraa mai
te titi ra te huru, e o letu anaè tel rave i te reira huru pohe.
No reira, te peeraa ia letu, hohoà la no te hoê taata e tuuhia ra i mua i te mau ino,
te mau faaînoraa atoà a te taata, i reira e tano al terâ parau e ; “O te tuu i to na ora
Imuri aè i te mau aniraa faahepohia, e
taime
teie
no
te
haamauruuraa.
Te
no ù, e ora ia
to na.” Area o tei tapeà i to na ora no na iho, eita te reira e au i te Fatu.
To na auraa, ua otohe ia i mua i te pohe, ua au roa i te mau mea o teie nei ao.
ohipa e ravehia no te hoê taata itl, o letu
terâ e na reirahia ra. Na roto i te iteraa,
te fariiraa atu, ua îte la ê, e o tel tonohia
mal terâ ta na e faiii ra. O tei farii mai te
hoê perofeta ra te huru, e au ia ia na te
utuà maitaï. No te mea, te perofeta o te
vaha ia o te Atua, e ta na fariiraa e au ia
i te parau a te Atua, e na reira atoà i te
fariiraa ma te parau tlà etv. Noa atu atoà
te hoê fariiraa haèhaa roa (auà pape), e
utuà mai te Atua ia na.
Atahi roa, ta tatou oraraa e te faaiteraa i te hau o te Atua i teie mahana. Tei hea
tâtou.
A piti, te hereraa e te peeraa i te Atua, e tià anei ia tâtou la faaruê i to tâtou iho mau
ùtuafare (metua, tane, vahtne, tamarli, mau taèaè, tuahlne, mau fetii). IVtea ohie anei
ia tâtou ia faaruê 1 te mau mea tei herehla, tel rohlrohlhia e tâtou, tel noaà la tâtou,
tei aupuruhla e tâtou.
E te toru, te fâriiraa e te iteraa atu i to tâtou iho mau taata, ua tlà anei i ta te Fatu.
la ora na.
Céline Tarihaa
28’ Veà porotetani N°35, juin 99
Te aoraa
NIU 0 TE HIROÀ FAAROO POROTETANI
REPERES PROTESTANTS
Te parau te aoraa e te
aôraa i te parau
Viens Esprit, évangéiiser
nos
Eaha te auraa no te hoê pureraa aita e
aôraa, faaltoitoraa, poroiraa, faaàmuE mai te mea ua tupu, plnepine la i
te faaroohia, “E aôraa nehenehe e te tià. E
“Dieu
Père, envoie
ton Esprit sur tous ceux qui
parlent en ton nom."
raa.
faaitoitoraa pohepohe e
te heneheneâ". E ia
anaè, e na ôhla : “Ûûuuu, e maa
tera". Aore ra, “Huumm, e poroi taa àre ra".
tanotano
Te mea papu 1 roto 1 tele mau tupuraa ôhipa,
te rave marohla ra te parau e ta na faaîteraa
maramarama e te
parau na e no te taata, e te mau parau na e no
te Atua.
la heheuhia ra te tahi mau tatararaa, e au ra,
te aô, O te faaîteraa i to te tahi hahi, no te faa-
hoî ia na i nià i te mea tano i naho na. Te faai-
toito, O te faahiôraa ia na i te raveà, no to na
tauà tamauraa i taua àveià ra. Te porôî, o te
faaueraa ta na, e haapâô i te aô e te faaitoito,
ei maa faaora.
A hiô na i te mau parau haa-pii e haa-paari,
faa-ara e faa-ora. Na Tetunaè Nui i te pipi arii
no Tahiti ma t tahtto :
a
Aôraa i Ua-Pou (1997)
pouri anei. No roto mai o ia
âanoraa, te hohonuraa, te ateateraa, te
reruraa no te raî/tai/vai-nui-atea, no te mau
i te
“E haana tamaî te ôhipa
te hau no ôe ra, e ôpu poia ia te hopeà. E ôre
La prédication
la letu t Natareta ra, e perofeta
mana
mua
îa t te raveà
e
te parau i
i te àro o te Atua e te taata
atoà hoî. Teie te 9raa o ta tatou
hîroà faaroo porotetani.
Jésus de Nazareth était
prophète
un
puissant ; il l’a montré par ses oeuvres et
ses paroles devant Dieu et devant tout le
peuple. Luc 24,19. La prédication est
notre 9'" repère protestant.
Eere anei, e ôhipa na mea atoà (aô, faaitoito, poroi, faaàmu), ia
haamata te tahi (taata/metua) e fa-ào (hiôpoà/feruri) i te ao
(oraraa/faanahoraa) o te hoê tamarii e te hoê ùtuafare, aore ra
Eere anei no teie e na teie tuhaa,
letu,
àpotetoro, te
metua
Reforomatio, te mau rauti atoà no te parau a e o te atua, i te
faa-ara, mai tei papaî atoàhia : “ua rahi aè te parau o te atua e
te hinaaro o te taata, e te iti atu ra te parau a te atua, e àita te
ôhipa e faaîte faahou ra i te huru atua”.
E taipe te reira i te papaî e te parau Faufaa Tahito e Âpi Pipiria
tei pohehia i te mai, i te rave a te Àti-Iuta e te Etene no rapae
roa e no roto roa i te pupu teretitiano, te Etârêtia. Ta Pauro i
papaî, “e te àamu ra hoî ta ratou parau mai te mai e àamu ra,
o tei ôhipa ê aè nei i te parau mau”.
na
te mau
Elle ne s’épuise pas dans la répétition des gestes
traditionnels ni dans la lecture des textes vieux de
plusieurs milliers d’années.
Nous avons besoin d’entendre des mots nouveaux
pour que ta parole nous renouvelle.
Nous avons besoin d’entendre des
expressions
fraîches pour que ta parole nous fasse du bien.
Nous avons besoin d’entendre des idées intelli¬
gentes pour que ta parole nous enseigne.
nantes pour que nous nous mettions en marche.
Dieu notre Père, envoie ton Esprit sur tes prédica¬
teurs. Qu’ils soient assez inventifs pour chercher les
mots qui nous parlent, qu’ils soient assez sérieux
pour choisir les mots qui parlent juste et qu’ils
soient assez fidèles pour retrouver les mots qui par¬
Ta parole est puissante
Elle ne peut pas être enfermée dans des mots ou dans des murs.
Tous les mots peuvent parler de toi. Ta parole déborde le temple, elle
sort par les fenêtres, elle se répand dans la rue, dans les chansons, dans
les livres, au cinéma. Au temple, elle est plus facile à reconnaître, on y
i to ai te rauti ia paari, e ia toroàhia.
tautai tumu
Ta parole est vivante
lent de toi.
tara e
pua. Haamanaô a, ei maa e mau ai te taata i to fare".
E
notre
Nous avons besoin d’entendre des images entraî¬
te ômore e faatupu A te ai, e ôre hoi te
o te hoê nunaa e te hoê nahoà.
paroies !
mau
01a nei, eita e faaea 1 te fa-ào atu 1 te ao e te mau ao hamani-
vient pour l’entendre. Ailleurs, elle est souvent discrète, juste un mur¬
mure
qu’il faut savoir percevoir.
Mais tu parles aussi dans des gestes, dans des images, dans un repas
partagé ou le tiare de l’accueil. Ta parole s’entend mais elle se voit, elle
goûte, elle se sent.
Dieu notre Père, envoie ton Esprit sur tous tes enfants. Que nous soyons
tous capables d’annoncer ta parole et de reconnaître ton message au
milieu de tous les mots que nous entendons.
se touche, elle se
Amen.”
Olivier Bauer
hia e te tiàturlraa e te feruriraa taata nei. Tei ôrero-parauhia na
roto i te mau àpa, papaî e te reo, no te mau hiroà nunaa. la ôre
hoî la paremo te àô o te parau e aôhla ra i te hiti, 1 roto 1 te mau
ôpape no na poro e ha o te Ao.
Ei rauti ! Teie ra te tahi hiôraa, “E rauti rahi Pauro, na na teie
parau i papaî i te rautiraa atu i te mau taeaè, no te mea ua îte
o ia e e nohoraa ino to ratou, e au atoà ia tatou nei taua parau
nei, e teie nei e na roto tatou i te mau peu tamaî hiô ai e e feruri ai, no te mea e rautiraa teie”.
Joël Hoiore
Tuatapaparaa :
ll/Timoteo, 2/17-18. / Eepf-Lms : Aôraa Lms, 1854. / Eepf : Te rautiraa i te parau a te atua. 1988.
L. Tarihaa : Importance de la Prédication, 1994. / H.J. Hoiore : Haapiiraa Aôraa, 1998.
Haapiiraa atua F.T, 1999.
Veà porotetani i\l°35, juin 99
29
la ora na Bauer
L'Aventure continue
Olivier, Patricia Bauer et leurs trois enfants sont sur le point de
Suisse après 6 années passées en Polynésie. En tant
qu'envoyé de la CEVAA le pasteur Olivier Bauer a exercé la tâche
d'aumônier au lycée-collège Pômare IV et assuré des cours à
l'Ecole pastorale d'Hermon. Patricia a donné durant trois années
des cours de français aux élèves-pasteurs. Le Veà a rencontré
Olivier et Patricia à quelques semaines de leur départ.
rentrer en
Le père...
et le second cycle «sans horaire prévu».
Le travail
me»
Patricia a aimé ce contact avec les élèves-pas¬
A Pômare, il y a une «demande spirituelle»
notamment chez les grands élèves avec des
teurs et leurs épouses. Elle les a aidés à appro¬
fondir leurs connaissances en français à partir
de textes bibliques ou d'articles tirés de revues
théologiques. Ce cours lui paraît nécessaire, en
«ils
tout cas
en
ont
besoin I». Au-delà des
cours, il y avait aussi les discussions voire par¬
questions existentielles comme ; la vie après la
mort, le mariage, la justice, etc. Parfois-même
les élèves n'osent pas poser les questions qui
les préoccupent, notamment à l'aumônier. Une
heure d'aumônerie par semaine peut difficile¬
fois les confidences qu'elle recevait.
ment " susciter des engagements de foi ", il faut
A Hermon Olivier a enseigné la dogmatique et
se contenter de diffuser de la " culture
précise : «à partir de la théologie occidentaie,
j'ai toujours pris ia peine de ia resituer dans ie
se ".
contexte de Tahiti et du Pacifique».
du monde telle qu'elle est racontée
Les élèves
religieu¬
Il y a un message important à faire passer
c'est qu'on peut " à la fois croire à la création
dans la
pasteurs sont «très marqués par la théologie de
Turo sans être forcément d'accord», mais ils
Bible et à l'évolution ". C'est un défi majeur, car
sont en même temps «très protestants réformés
positions (les enseignants le savent bien), mais
jamais ou trop rarement aux deux, ce qui met
souvent en porte-a-faux les Chrétiens dans le
calvinistes à la manière polynésienne». Le fait
de faire
une
«théologie culturaiiste» est l'une
des spécificités de l'Ecole pastorale.
pour les élèves, on adhère à l'une ou l'autre des
monde moderne.
(Photo : D. Margueron, G. M.)
qu'un pasteur fasse telle ou telle chose ou s'ex¬
prime d'une certaine façon ; «sans avoir eu de
critique directe, je i'ai senti à propos du
Pomareshow parfois». Et de préeiser : «c'est
peut-être dans l'enseignement protestant chez
les gens qui sont protestants sans être engagés
dans l'Eglise, qu'il y a le plus le souci de i'image». Et l'on reparle des échecs : les relations
avec la paroisse de Béthel et les cultes de l'en¬
seignement protestant. Une suite de malenten¬
dus. Un rien provocateur ou trop cool ce
Pasteur qui entre dans un temple en short ou
qui parle beaucoup de sexualité ? «Je pensais
qu'on pouvait assouplir les règles du
dimanche», glisse-t-il avec malice dans la
conversation. Responsable certainement, mais
non coupable assurément ! Olivier perçoit une
demande d'évolution dans l'Eglise provenant
des paroissiens, acceptée souvent par les pas¬
teurs mais pas toujours par le conseil des
diacres.
Une culture nouvelle
Par contre, les jeunes du lycée-collège Pômare
IV qu'OIivier a fréquentés sont influencés, eux
Sorties
par «une autre culture».
Les Bauer se sont souvent déplacés dans les
Le culte en français à
Mahina a bien été institué pour «intéresser les
jeunes», car «le culte en tahitien et la forme du
culte traditionnel ne les intéressent plus». Peu à
peu ce culte s'adresse à d'autres couches
sociales ou ethniques, c'est «une culture reli¬
gieuse francophone, urbaine» qui est en train
de se développer et qui s'exprime.
paroisses de l'Eglise à Tahiti ou dans les îles, afin
de faire connaissance et «voir comment elles
fonctionnent». Olivier était également invité à
assurer des formations pour
fois éioigné de ce qui préoccupait ies gens».
Olivier pense que le rôle de l'Eglise ne s'accom¬
plit pas uniquement à «enseigner « mais aussi à
expériences». De vie, d'engage¬
«provoquer des
Un bilan
Le travail à Pômare
avec
l'Ecole du dimanche,
il s'est rendu compte que son message était «par¬
a
été
«une
ment, de témoignages.
découverte» :
les enseignants «sur le plan des idées et
des méthodes pédagogiques de travaii», avec
Un enseignement protestant équiiibré
les élèves «s'intéresser à leurs problèmes et les
Le statut
voir
protestant limite sa marge de manœuvre, mais «il
a sa raison d'être et sur le plan pédagogique il
grandir». Il a souhaité apporter deux
choses qu'il juge importantes, l'une «c'est l'hu¬
mour
s'en sort plutôt bien». A Pômare les élèves s'expri¬
dans la dimension de la foi» et l'autre
«c'est i'ouverture vers d'autres églises». Les diffi¬
le pasteur.
cultés rencontrées, ce sont les pesanteurs de
l'institution ou la peur de l'innovation. Il a fallu
Religion et foi
aussi du temps pour «comprendre les attentes
«masque beaucoup d'ignorances»
de la direction». Les regrets
de foi ou de savoirs religieux. Autre spécificité
c'est d'une part,
explique Olivier, que «j'aurais souhaité travaiiler plus en équipe» et d'autre part c'est de
n'avoir pas trouvé de «formule qui convienne»
pour le second cycle, mise à part cette «forma¬
tion à l'animation» qu'il a instituée. Et Patricia
d'ajouter qu'il est difficile de faire coexister «ie
premier cycle avec des horaires, un program30 Veà porotetani N°35, iuin 99
mi-public mi-privé de l'enseignement
L'atmosphère religieuse qui règne à Tahiti
locale observée, voire appréciée,
en
matière
il n'y a pas
plus «d'esprit iaïcard antireligieux»», cela
ressemble un peu à la Suisse où personne ne
s'oppose aux Eglises même si on est éloigné de
la croyance. «L'indifférence est parfois pire que
l'opposition», souligne Olivier. L'esprit des gens
à Tahiti est très formaliste; il peut être mal vu
non
ment plus qu'ailleurs. On peut se demander ce
qu'il y a de «chrétien dans nos écoies» : l'aumô¬
nerie, l'accueil, la gestion, l'enseignement, les
relations ? Ce ne sont pas les signes extérieurs
comme la croix, le temple. Oliver déclare s'être
bien senti dans l'enseignement protestant «ni trop
laie ni trop pieux». Le côté religieux est également
pris en charge par d'autres gens que l'aumônier,
c'est bien. Olivier a apprécié de participer au
Conseil d'Etablissement : «c'était une bonne déci¬
sion d'y intégrer i'aumônier». Il a comme d'autres,
à côté d'autres, beaucoup à dire.
Le temps des souvenirs
De la Polynésie, lorsque le temps aura permis d'élaguer dans les sou¬
venirs, il ne restera que les bons moments. Patricia qui n'oublie pas ses
origines malgaches s'est sentie «bien» en Polynésie. Olivier pense qu'il
gardera le souvenir du rapport particulier à la mort qui existe en
Polynésie, la présence des enfants autour d'un mort. Il a apprécié éga¬
lement les fêtes dans l'Eglise où alternent «moments sérieux», médita¬
tions et «moments plus festifs», de détente, avec des jeux, des anima¬
tions, des chants et danses.
Projets
Les Bauer rentrent en Suisse. «On n'est pas missionnaire à vie», se plait
à dire Olivier. Il a proposé sa candidature à différentes paroisses de
Suisse romande près de Neuchâtel, sa région d'origine; en Europe ce
sont les paroisses qui choisissent leur pasteur. Olivier veut également
terminer sa thèse de doctorat. Les Bauer ont le sentiment qu'ils partent
sans
penser forcément revenir un jour en Polynésie. Qui sait ?
Olivier et Patricia, nous demeu¬
rerons
reconnaissants pour ce
que vous avez apporté au lycée-
collège Pômare IV, à l'Ecole pas¬
torale d'Hermon, au Veà porotetani
ou
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Veà porotetani l\l°35, juin 99
31
Tarava lUhaa pae
Matahiti tautani e iva hanere e toru e
Te matamua o te veà
Na roto te mitionare e
O te niu teie o te Èvaneria
Niuhia te mau tâvini e
Te mau tâvini tei aratai mai
Tae mai ia tatou nei e
Ôpere ôpere i te veà
Faaite haere i te Èvaneria
Na roto i teie ao e
Taupiti rahi hanahana
Taupiti no te veà ra e
E tono - Haamâramarama
Faafariuraa te taata e
Na ôe te na te Àivânaa
Heheu hohonu te parau e
Tâpaô te nâ mua ia ôe
O te tâtauro o te ora e.
Himene Tuhaa Pae na te Tuhaa hltu
Taupiti Veà
Fait partie de Vea Porotetani 1999