EPM_Vea Porotetani_199906.pdf
- Texte
-
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Pour soutenir
le Veà porotetani
achetez le tee-shirt
de la fête I
ul'C
• Les jeux de hasard nuisent
à la famille
Q «Tiona-lerutarema»
âpï
^ • Kosovo : la guerre sans fin
^ © Te rururaa ôrometua 1999
8 T Nous
ne sommes pas des
Urapmin...
U--mer, bleu clair, vert, jaune, rouge, gris. 6 tailles : large, XL, XXL, 3XL, Small,
le recevoir par la poste, précisez le colon, la taille, le nombre de tee-shirt, votre adres¬
et joignez le réglement par chèque en ajoutant le prix de l’envol par la poste : 400 F.(CFP)
7 coloris
:
blanc, bleu
medium. (Pour
se
Taapiti
Veà
Veà
Fête du
L’agenda du Veà
porotetani
• du 4 au 5
9/23
9
10
•6
avec nous
• Une
12
•
pluie de plaisir
Te
ora na
e 12 au 13
!
juin : Rassemblement des jeunes UCJG au 3®®^® arrondissement à Moorea.
juin : Assemblée Générale du CPED à Maharepa (Moorea)
27 juin 1999 : Vente de “Maa Tahiti” du amuiraa de IRAE de la paroisse de Taunoa.
Les plats seront vendus à 1 500 FCFP. Tél : 42 03 71.
• 12 au 13
to ôe hoêraa 1
• du 18 au 19
roto 1 te Fatu
U
juin : Rassemblement des jeunes UCJG (Union Chrétien des Jeunes Gens) à la parois¬
de Punaauia.
se
rauraa o
7®rn® arrondissement.
juin : Ralph Teinaore et Joël Holore participeront au “God’s Pacific Peopie” à Suva
(FIJI)
L’espérance dans la fête
la
w
E farerel te tcihi
mau
taeaè
15
• Te pureraa 1 te
17
# Eiaha la fiu 1 te taiô 1 te
IS
# Une
•
taùpltl Veà
pipirla
place à tous les jeunes
Te ôltumene
àore la
19
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: E ôpereraa,
Faaâpîraa
e
MENSUEL DE L'EDUSE ÉVANDÉUQUE
DE POLYNÉSIE FMNÇAISE
• E faufaahia anei te Reo
Mâôhi 1 te
mau
crSbiissi
tau 1 mûri
Boîte
nei ?
postale 113. • '
Papeete, Tahiti. PF.
Téi. (689) 46.06.23
Fax. (689) 41.93.57
98713
21
9 Débat
:
Média et liberté
22
• Débat
:
Liberté et sexualité
23
• Débat
:
Les défis de la
,
E-mail
:
eepf@mail.pf
Directeur de Publication
mondialisation
Jacques Ihorai
Rédactrice en Chef
Céline Hoiore'
Rédacteur adjoint
Gilles Marsauche
• E Tavini
24
U•
•
27
ma
te ôaôa i te
'
Etârêtia
re
Te
Secrétariat
HeipuaAtger
mau
parau no
Comité de Rédaction
te Paofai
Taarii Maraea, Ralph Teinaore
Turo a Raapoto, Thierry Tapu,
Te Etârêtia i roto i te tenete-
Sylvia Richaud, Chantal Spitz,
20 (5)
Marama Gaston Tauira, ■ '
Daniel Margueron, '
Valérie Gobraît, Robert Koenig,
-,
•
et
ia-côllabôiation
de
-
Emile Malé, Patricia Sanchez '
28«
29*
30*
2
■
Veà
Tuaroî
:
Mataio 10 /37-A2
Te aôraa / La
prédication
i^ de l’abonnement
(T ah,-^ 10 numéros)
-
Polynésie : 1200F (cfp) ■
Métropole: 150FF 7 Suisse: 40FS
.
,
.
■
la
Écoles du dimanche)
juin : Collecte du Mê dans la paroisse de Mahina au 1®^ arrondissement et dans la paroisse
e du 7 au 11
Mâmâ tahu ùnaùna,
13
juin : Conseil d’AdminIstration du CPED (Comité Protestant des
de Béthel du
ôpuaraa
U
juin 99
à Paofai.
• Dieu danse
• Te
•
ora na
Bauer
porotetani N°35, juin 99
Impression : STP/Tirage : 5000 ex.
ISSN : 1278-2599,'
La fête est finie,
vive la fête !
Ua
hope te Taùpiti
areà te taùpiti
ia tâmau
ia
noa
C’était un sacré pari pour le Veà porotetani que de lancer l’idée
de cette fête. Comme
fleur, elle a germé. D’Arue à la direc¬
l’Église évangélique, des associations protestantes aux
paroisses de Tahiti, chacun a retroussé ses manches pour entrer
dans la danse. Et quelle danse !
Danse avec la pluie, les bourrasques et les éclaircies, danse œcu¬
ménique, danse et chansons, danse avec les chœurs, danse des
cœurs, danse avec les paroles, la Parole et les paroles de tous ceux
qui ont apporté leur témoignage, danse entre les tables et les
stands, danse sous les parapluies ou le soleil, danse avec les pin¬
ceaux et le Web, danse qui célèbre, danse qui entraîne, danse qui
une
tion de
E parie teie na te Veà porotetani,
ia
i tuu i teie
ôpuaraa
tupu i taùpiti veà.
E
te tiare to
au
taè
roa
mai te
mau
no
faae
Evaneria,
Taàtiraa porotetani e
taè
pâroita no Tahiti,
mau
firi tâtai-tahi tatou i te
àhu
e
ûaà. Mai Ame
na
mai i te Etârëtia
atu i te
roa
ua
na
mau
rima
te tomo atu i roto i te ôri.
Eaha te ôri.
haapouri
e
Ôri
i roto i te ua,
te
mau
te mau mârama, ôri ôitu-
mau
ôri e te mau himene, ôri e te
himene faaroo, ôri i roto i te
mau
âàu, ôri
mene,
e
te
mau
parau, te
Parau
e te mau parau a te feiâ atoà
ôpere i to râtou manaô, ôri i te
hiti àmuraa maâ e te mau pü faaitei-
libère.
Nous voulions que cette fête soit la lecture vivante du Veà porotetani. Elle l’a été
JT ^ "JL ^
ÊWÊg
àore ia, tei rohirohi, ua tü te manaô
interpellations, ses ^ ^
^
doutes, ses attentes, ses réponses. Un
souffle s’est glissé entre les gouttes de pluie ce jour-là. Un souffle
qui renouvelle notre espérance, qui prolonge l’appel, bientôt deux
fois millénaire, de la seconde épître aux corinthiens : “soyez dans la
joie, travaillez à votre perfectionnement, encouragez-vous, soyez
bien d’accord, vivez en pai)^’.
Vous lirez dans les pages de ce numéro, de larges échos de ce ras¬
semblement. Ils ne sont pas la fête mais nous essaierons de la par¬
tager par votre lecture à travers les questionnements des interve¬
nants aux débats qui ont chacun apporté leur point de vue pour
nous déranger ou nous satisfaire, nous pousser ou nous accompa¬
gner, avec toujours cette certitude que rien ne nous est indifférent,
à travers les regards des uns et des autres qui ont été emballés ou
choqués, joyeux ou fatigués, avec toujours cette certitude que nous
avons besoin de ces espaces de libre expression ; à travers les ana¬
lyses sans complaisance mais avec la certitude que si ces deux
journées sont passées, la fête continue !
tià ia îtehia te
tâuàparauraa tiàmâ.
Gilles Marsauche
tei
teraa, ôri i
raro aè i te mau tare àmaôri tei aratai e tei faatiàmâ.
Ua hinaarohia ia.riro teie taùpiti veà
rara,
ei taime
no
te hoê taiôraa îte mata-
hia. Ua
tupu te reira na roto i te mau
piiraa, mau uiuiraa, tiairaa e pâhonoraa.
Ua 5 mat te tahi aho
roto mai i te
mahana
âpî
na
tôpata ua i taua
mau
ra.
Te hoê aho tei
riraa, tei
faaâpî i to tatou tiàtutâpeà maoro i te piiraa a te
II Torinetia “ia
ora
i roto i te
àada,
a
ôhipa
ma te î, faaitolto ia ôutou iho,
ia tûàti, ia ora i roto i te Hau".
Ua hope te taùpiti, e tâmata ôutou i
te tatô mai i te
ôrero,
mau
uiuiraa
a
te
mau
parau tei faauiui, àore
ia, tei tOàtihia e tatou, tei aratai,
àore ia, tei faatea ê, tei parau ia
e mau
tatou e, èita tatou e nehenehe èiaha
ia tâuà i te hiôraa
a
te feiâ tei
ôaôa,
avec
toutes
ses
i te parauraa e, mea
mau
vâhi
la vai i roto i terâ tiàturtraa e, ua
vehe
na mahana e piti, âreà te taù¬
piti ia tâmau noa ia.
Veà
porotetani N°35, juin 99
-3.
Les
Apo mai, apo atu
jeux de hasard
nuisent à la famille
A voté !
de l’EEPF, Jacques Ihorai, a interpellé le
Président du gouvernement sur cette décision
Polynésie ? Irions-nous jusqu’à nuire au
sort de nos enfants, de nos jeunes, de la cel¬
lule familiale pour le plaisir des touristes ?
L’argent serait-il tout d’un coup devenu le
centre de notre préoccupation de respon¬
sable du peuple ?
que les Églises catholique et protestante
condamné à plusieurs reprises.
Le Gouvernement,
Le projet d’ouverture de casinos en
provoque des réactions dont
Téléfenua s’est faite l’écho dans l’émis¬
Polynésie
La Nouvelle-Calédonie s’est dotée de
nouvelles assemblées de Province le
dimanche 9 mai
malgré les pluies
surprise, la province
Sud reste majoritairement anti-indépen¬
dantiste et les provinces Nord et Iles res¬
tent majoritairement indépendantistes, et
le Congrès du territoire restera à majorité
anti-indépendantiste. D’accords en élec¬
tions, la Nouvelle-Calédonie continue sa
diluviennes. Sans
mutation.
En
Israël,
allée
sous
aux urnes
tension, la population est
le 17 mai, pour les élec¬
tions
anticipées voulues par le premier
ministre Benjamin Netanyahu. C’est le tra¬
vailliste, Ehud Barak, qui l’a emporté, c’est
le camp en marche de la paix qui reprend
les reines de la vie politique. Israël et
Palestine continuent leur difficile réconci¬
sion “ Carton
“
En
Afrique du Sud, malgré les tentatives
séparatistes de la minorité blanche pour
un état “ethniquement pur, les commu¬
nautés se préparent à voter le 2 juin pour
la succession de Nelson Mandela... 10
000 observateurs ont été mis
les
Églises
place par
et les ONG (organisations non
en
gouvernementales) pour éviter les fraudes
Après les élections de la libé¬
ration de l’apartheid en 1994, voici le
temps des élections de la reconstitution
en cours et en butte au chômage et à la
criminalité. L’Afrique du Sud continue à
digérer son histoire tragique.
Et en Polynésie ? Certains vont voter pour
une Europe lointaine sans même savoir si
l’Euro nous mangera. Nous ne voterons ni
pour la mutation autonomiste en cours, ni
pour choisir le nom du Territoire, ni pour
définir la citoyenneté polynésienne.
Nous ne sommes que les témoins attris¬
tés des joutes oratoires à l’Assemblée de
Polynésie française. Exclus de l’informa¬
tion puisqu’il n’y a pas de débat, exclus de
la décision puisqu’il n’y a pas de vote,
électorales.
exclus de la construction de notre avenir
puisque moins qu’un Israélien, qu’un
Sud-africain ou qu’un calédonien, on ne
nous reconnaît pas le statut de citoyen qui
lui, a droit de cité.
T. Marutea
ont
La
désapprobation de l’Eglise évangélique
Polynésie française quant à l’ouverture
en Polynésie de casinos, n’est pas inconnue
jeux de hasard.
du Gouvernement et de l’Etat. Aussi, au
moment où le Gouvernement revient sur le
Par
devant de la scène publique pour
autoriser
l’Etat, l’ouverture des
casinos, une nouvelle fois, nous venons
vers vous pour exprimer notre vive désap¬
probation.
en
Polynésie
avec
Combien sont-ils, en
effet, aujourd’hui,
l’enseignement, nous continuerons
l’accompagnement de nos paroissiens,
jeunes et moinsjeunes, contre la tentation
des jeux de hasard. Mais au moment où le
Gouvernement autorise
Veà
porotetani N°35, juin 99
la collabora¬
de hasard
Polynésie, nous venons à nouveau vous
faire part de notre vive désapprobation.
en
pénalisé l’accompagnement vers l’âge adul¬
te ? Il n’est donc pas sage de parler des jeux
de hasard comme une possibilité d’aide aux
familles nécessiteuses lorsque, au départ du
jeu, le joueur doit vider ses poches. Et si le
but des jeux est d’attirer chez nous les tou¬
ristes, que ne ferions-nous pas demain
pour attirer davantage de touristes en
; une
Avec les
enfants et nos jeunes, et pour la
protection de la famille polynésienne, je
vous prie d’agréer. Monsieur le Président,
l’assurance de
mes
sentiments les plus
dis¬
tingués. ”
Jacques Ihorai
voix œcuménique
Le mouvement œcuménique est
endeuillé par le décès d’Aaron Tolen à
l’âge de 61 ans. Président du Conseil
œcuménique des Églises (COE) de 1991 à
1998, cet africaniste et politologue, né au
Cameroun, a consacré trente années de
sa vie à “ /a promotion de l’unité de l’ɬ
glise et de l’humanité, mettant généreu¬
sement ses talents professionnels à la
disposition du mouvement œcuménique ”
a déclaré le pasteur Konrad Baiser, secré¬
taire général du COE. De l’Afrique du Sud
au
Zaïre, du Burundi
aux
Etats-Unis, il
a
été le “ champion infatigable de la cause
africaine et des intérêts du continent. Il a
milité toute sa vie pour une société afri¬
caine pacifique, juste et démocratique,
pour le respect des
humaine de tous ’’.
droits et de la dignité
Membre de l’Église presbytérienne du
Cameroun, Aaron Tolen, de sa haute sta¬
ture, portait le témoignage de l’Histoire de
l’esclavage. En mars 1997 il était l’un des
invités du lupiri à Papeete.
G.M.
A
4
avec
tion de l’Etat l’ouverture des jeux
en
ces enfants dont les parents, à
de leur folie des jeux de hasard, ont
Polynésie,
Aaron Tolen
responsable de l’équi¬
libre social, en donnant son feu vert, ouvre
la porte à la reconrmissance officielle des
de
cause
liation.
Rouge ”. Le 20 avril, le Président
gauche, A. Tolen
au
lupiri.
“Tiona-Ierutarema” api
Mahana mâa 24 no Eperera 1999 1 te hora 10 i te poïpoi, i tupu
ai te tomoraa ia “Tiona-Ierutarema”
tel âmui mal
no
Tiarei. E 3 matahiti to te
no
âpî. Ua hau i te 700 taata
te faahanahana i teie ôroà ôaôa ta te hui faaroo
pârolta tütavaraa no te paturaa i ta
tare
na
pure.
Ua
âpitihia mai to raton pûai
e te tahi atu maa vâhi iti tauturu a te Hau
te tahi atu mau tino, na roto i te tühaa moni, mâa, tauihaa,
rima rave. Ua tià nehenehe te tare. la rlro tâmau ei pû mahanahana “no
fenua,
te
e
mau
taata tel riro ei hiero
tahi tühaa
te
no
poroi
no
te Atua”. E taiô mai tatou i mûri nel te
te ôrometua Taarii Maraea.
a
Faaitoitoraa
â e arataî ia râtou. 1 teie nei, e nâ
Parautià i te pOroro atu e àti tià aè te
fenua atoà. E parautià o tei riro mai te rama
râtou
“No Tiona nei i ôre ai
i mâmü
au
noa
ai, e no
nâ
e
Tiona ta
lerutarema nei, i dre ai au i
mau
Ei ia
e ura ra».
rahi
ma
te
pâraiii noa ai..."
pOroro atu ta na parautià mai te mâramarae
te
ora na na
mai te
rama e ura
fenua i te
mau
atoà i to
oe ra
parautià na àe ra, e
hanahana. Itaia 62/1-4
ra, e
ite
te mau arü
la
topa anaè tatou i te iôa i nià i te hoê tamaril ânei,
no te hoê faaipoipo e àore la no te hoê fare ânei, e
mata
tatou i te imi 1 te
na
auraa no
taua iôa
ra.
Te tiàturi nei au, mai te reira atoà te mâîtiraa iôa i
no teie nei fare pure.
I mâitlhla ai te iôa, no te mea ia te val ra te tiàtuii-
ravehia
te manaô
raa,
huru
0
te
e
te reira iôa, tei riro ei
auraa o
ta te reira taata
e
àore ia te reira
ôhipa (mai
te hoê
E
fare) e faaite mai. Aita râ te iôa i tuu-noa-hia
pii noa, e àore ia no te faanehenehe noa.
te
no
reo
faateni
e
tiàturiraa i to
faateni teie
pehe i to
reo
na
Teie huru taîraa reo, te faaite noa mai ra ia e, e
taata teie
o
na
te hiero
tei ère i ta râtou faufaa
reo
i to
atoà râ
na
no
Atua
na
paèpaè e tel hôroà
nünaa.
te hoê taata
tiàturiraa i to
e
Te
I
fenua âià. Noa atu te
te tiàturi
mau ra o
ra
i te
pehe
Atua, oia hoî, te Atua i faa-
hoi mai ia râtou mai te tîtîraa i
mau
Papuronia i te
fifi i farereihia
ia e, nâ te
Atua
e
e
e
na
ôhipa
e
râtou,
faahoi mai ia
e
i to
na
hinaaro ia ôre to
fenua ia
na
ino.
“No Tiona nei i ôre ai
i mâmü
au
ai,
noa
e no
lerutarema nei, i ôre ai au i pârahi noa ai..."
Nâ roto i teie huru parauraa, te ite atoà ra tâtou e,
te
pii ra te perofeta i to na nünaa la faaite i to na
manaô e la tià i nià. Elaha e haaparuparu no te
mea aita te Atua i faaruè i to na mau taata.
nînâhia,
te nünaa tei
maoro e
i to râtou iho fenua.
Poroi i to te
E to te
pâroita Tiarei
pâroita no Tlàrei nei, mai te mea teie te iôa
ta ôe 1 mâiü
0
piiraa a Itaia perofeta
mua
mâ to
i te mata
o
te
hinaaro
perofeta, te târava nei te fenua
pêpê, e te tîtau mai ra i te rima rave,
na mau
te rima
no
vâhi,
teie
teie fare,
no
tano ia
e
tià mai te peu ua tarapape te tiàturiraa i
ànoihia e te mau haamoriraa itoro i haapü mai i
nià i te fenua. Ua tânlnitô te manaô
te heeuri
Eita
i te haùri
e
o
taua
mau
e
te feruriraa i
peu ra.
tià mai te peu e
faatautau Iteraèra i to na
püraa ia rave âmui te nünaa i teie
tapura ôhipa. Eita e tià mai te peu, e haapaô noa
e
mua
e
i te
na
maitaî mai te hiô ôre i te maitai
àore ia i te àti
mal mal te peu e
o
te taatoà. Eita hoi
o
e
te
tià
parahl noa Iteraèra i roto i te peà-
peà.
Eita
i te huru ino
i to
na
o
ta to
na
perofeta ia mâtaîtai
mata
fenua të turai
ra
o
te Atua, e itoito ôe i te raveraa 1 ta na
no te faatupuraa 1 to na hau.
ôre ua riro rü atoà te mau fifi o ta tâtou
e
e
ite
ra,
To
na
noa
tâà-
ia, ia faaite o ia i to
e ora
perofe¬
ta Itaia.
Ua
tarapape te faaroo no te mea, te rahi nei te
mau peu rii o teie tau.
Te horo nei i roto i te mau ôhipa hlôhiô no te titau
i te ite e te paâri. Te tupu ûàna nei te mau haapaôraa-faauru-vârua taata tei faaère e i faaôre roa
-
ânoi i te
i te tiàmâraa o te taata e i to na turaraa.
-
e
Ua ère i te tiàturiraa i te hoê
te Atua
to
na
no
te feiâ atoà
ao
âpî i hinaarohia
na e e haapaô i
tiàturi ia
e
hinaaro.
Aita ânei te taata i uiuià atoà i teie mahana i te fau¬
faa
-
No reira, eita e maraa i te
muraa
ôhipa
nei i teie mahana mai tei itehia i te tau o te
faatià, te rima faaora.
e
taatoà,
hinaaro
i te
na
manaô
na
mâtou la tiàturi e, e itoito ôe no te faaiteraa i te
te reira i to
E
mauruuru
te Atua tei huri tumuhia
o
fenua tei faaàmu, te aupuru, tei
na
ia ôre to
na
tâverehia i roto i te tîtîraa tau matahiti te
rima i
to
fenua, tei here i to
i ravehia i nià i to na fenua. lerutarema tei
Eita
e
ora no na e no
na
fenua ia ino. E taata tei ôre i
tumu, te tühaa a te taata âià 1 mua i te parau o to
na fenua. Ua ite o ia i ta te fenua i hôroà ia na. Te
i te
tei here i to
âià. E taata tei ineine i te faataa ia
Eita râ 0 ia e tià mai te peu, ua ôre te tiàturiraa i te
Atua tumu tahi, te Atua i aratai noa ia Iteraèra.
faaroohia nei, te faateni ra i te
titauraa o to na tiàraa taata âià, tiàraa taata no te
fenua. Te fai nei teie nei reo i te hoê mânaônaôraa
E
na
na
e
àore ia i te faufaa ôre
o
Ua àmahamaha te nünaa
manaô hoê
e
na
te
faaroo.
mea ua
te hiroà nünaa i tâàmu ia
fenua. E here 1 te fenua. Te
na, 0
to
no
te manuiaraa ia
o te tahi.
o
mea
ôre te
na
i te
faufaa i teie maha¬
te taata tâtai tahi mai tâua-
ôre i te àti
Te
mau
manihini i te mahana tomoraa
E haru i te manuia
fenua,
paru
E
e
atu
noa
e
faaîno te reira i te
faaîno i te taata. E tauturu i te feiâ paru-
te râveà ôre.
rahi teie
piiraa.
patura i te fare, i te taata râ.
Te fare pure eère ia i te fare o te Atua, e fare ra no
te mau taata. Aita te Atua e parahi nei i roto 1 te
rave
mau
Te vâhi faufaa, eère te
fare, tei roto râ i te taata.
la hôroà mai
no
ao,
a
te Atua i te itoito
te faaiteraa i to
na mau
i roto i ta tâtou mau
ùtuafare.
e
te faaroo ia tâtou
hinaaro i roto i teie nei
pâroita e i roto i to tâtou
mau
E ia nâ ô nei atu te
atu i te
mau
parautià
fenua atoà. la
a
te Atua i te püroro
ora na.
Taarii Maraea
\lek
porotetani N°35, juin 99
Kosovo
:
la guerre sans
fin
Interventions, prières, visites, les Églises d’Europe ne ménagent
leur peine dans le conflit du Kosovo (voir Veà porotetani
n°34). Mais un feu qui s’éteint là, ne risque-t-il pas de se rallumer
pas
à côté ? Quinze siècles de balkanisation ont transformé les terres
comprises entre l’Italie, l’Autriche, la Russie, la Turquie et la Grèce
en un vaste champ de bataille.
Le pasteur J.
Jackson entouré des soldats libérés.
de l’Ukraine à la Slovénie
et
en passant par la Grèce
le Kosovo. Au miheu, l’Albanie créée de toutes
pièces. Après la seconde guerre mondiale, le
point de rencontre des invasions
yougoslave raconte que Dieu, en
créant la terre, avait au fond de son sac quelques
pierres qui lui restaient. Il vide son sac et elles
tombèrent sur la Yougoslavie ! Ceci pour dire que
ce pays n’est pas un enjeu économique. Balkan
ne veut-il pas dire pays montagneux en mrc ? Le
premier millénaire a vu l’invasion des slaves
venus
Une histoire
ih
du Nord, le milieu du
deuxième millénai¬
re, en 1453, a vu l’invasion ottomane. Et entre les
deux les Slaves de l’ouest ont rejoint l’Église
romaine et ceux de l’est celle de Constantinople,
l’Église orthodoxe. Au début du 19è siècle les
empires d’Autriche, de Russie et Ottoman se partagaient les Balkans. On compte aujourd’hui
seize états indépendants, autonomes ou intégrés.
Au
Maréchal Tito avait réussi à fédérer
nationalismes, les
rancœurs,
Tél 41.70.00
•
Fax 42.33.76
•
François Cardella
Veà porotetani N°35,
juin 99
BP 1602 - 98713 Papeete
Minitel Code TELEBT 36.80.80
17 agences
6
•
•
Serveur vocal TIAREPHONE 36.65.43
à votre disposition
en ont
fait les
frais, les musulmans d’abord et les Serbes de
GROUPE BANQUE OF HAWAII
rue
état, la
dont certaines
datent des croisades. Les minorités
Banque de Tahiti
Siège social : 38,
un
Yougoslavie, de la Slovénie à la Macédoine, des
cathohques de Croatie aux orthodoxes de Serbie
et avec les musulmans de Bosnie-Herzégovine. Sa
mort a entraîné la fin d’une utopie et réveillé les
Croatie, les croates de Serbie. Le découpage
actuel est invivable, chacun ayant besoin d’un
accès à la mer ou aux grands axes routiers, cha¬
cun ayant de la famille de l’autre côté de la fron¬
Avril,
tière et la
réformée, méthodiste et cathohque de
Yougoslavie. Certains, comme l’Éghse luthérien¬
ne slovaque, reprochent aux occidentaux de
“faire le jeu de l’UCK(l) tout en défaisant le fra¬
gile équihbre interethnique étabh par Tito ”. Ils
redoutent l’extension du conflit au Monténégro
un
repH
pauvreté de chacun
ne
ont
permettant pas
Arrêter les guerres
Éghses tentent de sortir de
prévenant d’autres conflits.
Mais leurs voix divergent. Les évêques cathohques d’Europe se sont déclarés sohdaires des
réfugiés albanais du Kosovo et conscients des
responsabiUtés pohtiques et mihtaires pour leur
venir en aide, alors que la communauté ortho¬
Dans
contexte
ce
la crise actuelle
les
en
doxe continue à mettre
aux
de la KEK de rARM(2) et de la FLM
déplorons le
engendré un profond
sentiment d’injustice et d’indignation dans toutes
les Éghses qui les considèrent comme le pire des
réponses possibles à la crise du Kosovo ’’ s’est
exclamé Alexander Belopopsky représentant du
Conseil œcuménique des Éghses (COE) qui a
conduit une délégaüon en Yougoslavie à la mi-
Éghses des
1
-
2
-
ULK : Armée de libération de Kosovo
Ailiance Réformée Mondiaie
ARM
:
mai, la hbération des trois soldats américains
Sources
:
emprisonnés en Yougoslavie. Avec les respon¬
sables rehgieux de Belgrade, ils ont tenté de
“jeter un pont de confiance sur la voie de la
diplomatie ’’.
Téiérama n°2569
ENI
Et si d’un côté les
Te
“ Nous
Gilles Marsauche
délégation comprenant le Conseil
USA, des représentants
juifs, musulmans et chrétiens, le pasteur et pohticien américain Jesse Jackson a obtenu, début
a
-
manque
Un avenir à inventer
tion du Kosovo.
parties enga¬
charniers.
national des
Taiôraa
“Nous demandons instamment
gées dans le conflit de déposer les armes... et de
poser des gestes prophétiques pour qu’un nou¬
vel art de vivre dans les Balkans, marqué par le
respect de tous, par la fraternité et la conviviahté, soit possible ” - et l’appel de Pâques du COE,
réformée de France.
A la tête d’une
ra o
peuple de Serbie qui souffre ”, de l’autre
commune des Éghses (ACT) que sou¬
tient le COE (dont les Éghses orthodoxes sont
membres), apporte une aide humanitaire aux
réfugiés du Kosovo à Kukes (Albanie).
Pour reprendre l’exhortation du pape Jean-Paul
II et du patriarche orthodoxe de Bucarest -
d’une sohdarité avec ces derniers. “ Il faut
qu’à certains moments les Éghses reconnaissent
qu’elles n’ont pas de savoir particuher. On ne
peut ni légitimer chréüennement l’intervenüon
mihtalre, ni légitimer l’abstention ’’ constate le
pasteur Michel Bertrand, président de l’Éghse
gence
en
“le
l’Action
d’imagination, de volonté
cohective et d’humanité dont témoipe notre
incapacité à résoudre les causes du conflit par
des moyens pacifiques ” - quel que soit le camp
dans lequel on se trouve, il n’y a pas d’autres
issues que d’ouvrir les frontières et casser les
murs des communautés qui, depuis quinze
siècles, n’ont jamais cessé de se dresser sur des
Kosovo de l’armée serbe et de l’armée de libéra¬
Tumu parau :
“la tatara i te ruru
(FLM). Ils
Éghses orthodoxe luthérienne,
restent partagées entre demander
frappes de l’OTAN et y voir le seul
rappelant que le Kosovo est une “ terre sacrée ”
pour la culture serbe. Rencontrant le président
de Yougoslavie Slobodan Milosevic, il a présenté
un plan de paix demandant la cessation des
frappes de l’OTAN et le retrait simultané du
“L’intervention de l’OTAN
et de
Kosovo, même si eUes reconnaissent toutes l’ur¬
appelé les Serbes, lors d’une visite à
Belgrade le 20 avril 1999, à instaurer une “ paix
juste ” au Kosovo. Il a souligné le droit des
Kosovo, tout
de la
moyen de mettre un terme à la violence de
Slobodan Milosevic contre les Albanais du
Alexis II, a
au
représentants
Voïvodine.
Éghses
l’arrêt des
des bombardements de l’OTAN. Pourtant le pri¬
mat de l’Éghse orthodoxe russe, le patriarche
Albanais de souche de vivre
rencontré les
et en
Les
la condamnation
en avant
de
Éghses européennes (KEK)
la Fédéraüon luthérienne mondiale
sol.
sur
composé
Conférence des
russes
Document COE
Réforme n°2819 et 2820
orthodoxes prient pour
Rururaa ôrometua 1999
îno”, irava 6.
te
Itaia 58/1-8
:
Etupu te rururaa ôrometua 1 tele matahiti i Outu Aial i
Ame,
e
te reira la
Apooraa Faatere
au
ihoâ la 1 te faaotiraa 1 ravehla
e
te
ta tatou Etârëtla. I roto 1 tele mmraa ôrometua e hlôhla e e
tuatâpapahla al te tumu parau 1 faataahla mal e te Apooraa Rahl Amul a ta tatou Etârëtla 1 te
matahiti i mairi aè nel. E tumu parau tele i roto i te hlôraa a
te ARA
no
no
te tâàmuraa 1 te
mau
tühaa
e
te
mau
âmaa
ôhlpa
atoà i roto 1 te Etârëtla, e tumu parau o te riro el aratai i te oraraa tâatoà “o te matahiti tià a te Etârëtia" mal te âvaè Atete
1999
e
tae atu 1 te âvaè tlurai 2000.
1 te mau femrlraa i ravehla
metua la
El
Ua hôroàhla mal tele tumu parau e na
a te Atua a te Etârëtla e femii e e
la
e
au
ihoâ 1 te farerelraa
te Tomlte Rautî 1 te 4
o
tel
te Tomlte Rautî 1 te
tuatâpapa, e te reira
tupu i roto 1 te Apooraa Faatere
no novema
1998
ra.
No tele
mau
tel roto la te Tomlte Rautî 1 te tutonuraa 1 tele parau
58/6
e
noa
ta Itaia
faahltl ra, o tel arataîhla e to tâtou taeaè o Turo a
Raapoto,
tele
talme
e tae
atu al 1 te talme e tupu ai te ramraa. No reira,
mau parau e tano e hôroà atu no tele mau
te Tomlte Rautî, 1 te rumraa ôro¬
e
vauvauhia atu al.
faahoperaa, te hlnaaro nel
Rautî
Parau
e
e
au na nlà 1 te
haamaumum maltai 1 te mau Tühaa,
ta atoà i farli maltai mai i te
mau
iôa
te
e
rautî i roto i te
o
te Tomlte
pârol-
mau
mau rururaa
Etârëtia ânel, rururaa tiàtono ânei, e tae noa atu 1 te mau
rururaa pâroita. Mauruuru atoà 1 te mau tühaa e te mau
pâroita i fârli-maitaî-atoà mai 1 te Tomlte Rautî no ta na mau
putuputuraa o tel rlro ei faaôhieraa i ta na mau feruriraa e ta
na mau
tuatâpaparaa. la haamaitaihia te Atua te tumu o te
Ora, Mauruuru.
la te tahi
talme, te faanahoraa râ
e
te manaô 1 matara mai na roto mai
François Pihaatae
Veà
porotetani N°35, juin 99 '
7’
Nous
des
ne sommes
pas
Urapmin...
Le lecteurdu Veà, que peut-il avoir de commun avec les Urapmin', une des
Papouasie-IMouvelle-Guinée ? Presque rien. Ni la
langue ni la culture. Peut-être le Pacifique et quelques résonances austronésiennes. Peut-être aussi un peu de religion chrétienne et même protestante,
et donc le changement de religion, le passage d’une tradition à une autre. Mais
si les Urapmin commencent à se convertir dans les années 60, les lecteurs du
Veà le sont depuis les années 90,1790 bien sûr...
En fait, ce que nous avons en commun c’est notre humanité c’est-à-dire notre
expérience du désir humain et de nos désirs à humaniser.
tribus de la lointaine
FriTaim
Urapmin, un groupe de près de 400 per¬
vivent dans le Haut-Sepik principalement
d’agriculture, de chasse et de christianisme, loin
d’un aéroport, des mines et de l’administration.
Jadis les relations humaines, les relations des
Les
sonnes,
hommes
valeurs.
la nature étaient organisées par
le
la nourriture et la
Le christianisme, cela a été d’abord l’abodu système du tapu, c’est-à-dire une Übéavec
élevé, comment renoncer à son désir ? Jadis le
prix était fixé par la tradition et réglé par des
rituels de compensation ; désormais le prix du
péché (et en urapmin péché se dit yun, httéralement “ dette ”) doit être payé selon de nouvelles
tapu qui portait surtout sur
Le
terre.
A l’interface de l’ancienne tradition et de la
htion
ration des désirs dans ce nouveau temps
qui a
été
baptisé fri taim, le temps hbre ou Hbéré. Tout
ou presque peut manger presque n’im¬
porte quoi, quand il veut, comme il veut, avec qui
il veut, et toutes les terres ou presque sont libres,
disponibles, jardinables ou chassables pour tout
le monde ou presque. Quelle extraordinaire Ubération ! Et quelle miraculeuse Uberté ! Et non
le monde
seulement hberté de désirer n’importe quoi,
obligation de réaliser
mais aussi
ses
désirs
puisque le chrétien doit moralement prouver à
soi-même et aux autres qu’il ne craint plus les
mauvais esprits du temps passé. Réahser Ubrement des désirs libérés, la preuve par neuf de la
nouvelle religion, surtout depuis 1977, date en
Papouasie de renouveau ou rebaibal...
prix de la transgression
nou¬
velle
rehgion, les Urapmin ont su iimover et
se Ubérer peut-être. Conunent vivre
avec le désir et le péché ? Sur le plan mental en
le confessant pubUquement, partout, souvent et,
pour ne rien oubUer, en notant soigneusement
ses désirs, en les Estant : leur accorder ainsi une
inventer,
étonnante attention, un souci permanent, une
lucidité
exemplaire afin de pouvoir dire et expo¬
péché à tous et à Dieu et de laisser la place
au désir de Dieu. Désormais, à la place des tapu
qui rendaient la vie invivable, il y a donc la mora¬
le qui la rend impossible et tous les Urapmin
pécheurs.
Sur le plan physique, comment se hbérer des
désirs qui naissent des émois et des émotions ?
ser
le
Comment faire taire la conscience rebehe
désir ? Depuis une vingtaine
au
d’années surtout, les
Urapmin font appel au spirit disko c’est-à-dire
Désir et
Cependant. Le désir individuel ne rencontre pas
toujours le désir de l’autre, il peut le heurter, le
blesser, le mépriser et puisque le désir est per¬
sonnel, égo'iste peut-être, comment vouloir vivre
ensemble à la fois chrétien et urapmin ?
Le
Imphque l’urgence, la fin du
proche et le retour de Jésus pour
renouveau
monde très
sauver
les siens
:
sauter
d’abord des heures durant
Veà porotetani N°35,
juin 99
CWM.
comme dans la
démarche de tous mais d’abord tout
plus de désir ni de conscience,
transe. Une
à fait intérieure et intime.
donc là très loin du lecteur
impersonnels et anonymes,
exacerbés par la société de consommation,
nourris de pub, déresponsabiUsés par les choses
comme elles sont, gavés de situation économicosocio-culturelle pré-postcoloniale, et justifiées
par une démarche pohtique et citoyenne.
Décidément nous ne sommes pas des Urapmin
mais tout simplement des lecteurs béats du Veà.
Loin,
nous sommes
du Veà
désirs
aux
“
Ropati
delà du désir.
1
les comportements asociaux,
l’adultère, la colère, la violence physique ou le
vol par exemple sont condamnés et tous atten¬
dent de chacun un comportement correct et non
le désir soÜtaire et égoïste. Le prix à payer est
8
à
l’Esprit, à la danse et à la transe :
sur place et
dans les temples jusqu’à défoncer leur plancher,
tourner en rond puis s’effondrer, c’est appeler
l’Esprit pour qu’il débarrasse le corps du
poids ” du péché et qu’il l’allège ; être possédé
c’est-à-dire être Immobile, paralysé c’est être auont recours
péché
Fête à Port Moresby en 1996 pour le
Qu’est-ce qu’une bonne vie urapmin ? C’est la vie
de quelqu’un qui ne désire rien d’autre que le
désir de Dieu. Loin des paradis habituels où tous
les désirs sont comblés, au ciel urapmin il n’y a
Ce texte a été trop librement inspiré par
l'esprit de l’article de Joël Robbins paru dans
le tome 37 n°4 d’" Ethnology” sous le titre de
Becoming sinners : christianity and desire
among the Urapmin of Papua New Guinea ”.
Ce n’est pas parce qu’il en est l’origine qu’il en
est responsable...
"
-
Taupiti Veà
Fête
du
Veà
porotetani :
Joie, rencontre et célébration
Le samedi 1®' et le
dimanche 2 mai 1999,
la fête du Veà poroteta¬
ni a eu heu à Arue. Nous
dossier
spécial sur ces deux jour¬
nées de débats, de chants,
de jeux, de célébration, de
musique.
Témoignages,
analyses, compte-rendus
vous
proposons un
vous
ferons revivre
cet
évé¬
nement.
Merci à la
paroisse d’Arue
d’avoir accueiUi la fête, aux
animateurs de l’avoir gui¬
dée et à tous ceux qui y ont
participé et
sans
n’aurait pas eu
qui elle
Heu.
tti
Dieu danse
avec nous
Taùpiti Veà
Ôaôaraa, fârereiraa
e
Quelle fête ! Aujourd’hui encore, je
suis
faahanahanaraa
Ite mahana maâ 1 e tetupu
tâpatite
2
Më 1999, ua
no
Taùpiti Veà i Arue. Teie i mûri
nei te tahi
nià i te
hiôraa
mau
rau
i
ôhipa tei tupu i na
piti, te tàuàparau-
mau
mahana
e
raa,
te himene, te
te
rohipehe,
mau
te
haùti,
ôpereraa
manaô, te hiôraa âmui i nià i
te
taùpiti.
Mauruuru i te
ta ôutou
te
mau
tatou
pâroita Arue no
iariiraa,
mauruuru
i
rautï tei aratai i ta
ôhipa i te feiâ atoà tei
âmui mai, mâoti ôutou i
maitaî ai ta tatou
ôhipa.
tupu
me
à le dire, parce que j’y crois, que si
sommes heureux dans notre ren¬
porté par la joie de ces deux
journées de fête qui m’ont donné,
pour la première fois, l’occasion de parta¬
ger avec d’autres responsables d’Église ma
perception de l’unité des chrétiens. Puisse
dansons pour lui manifester notre
joie d’être avec lui, alors Dieu, lui aussi,
danse avec nous. Puissions-nous, nous les
la différence entre les communautés reli¬
moins jeunes, accepter que nos enfants et
gieuses en Polynésie être comme un
nos jeunes laissent exploser leur joie d’ap¬
partenir à Dieu selon leur nature de jeune.
Cette fête m’a interpellé sur la nécessité et
l’importance de la rencontre pour une
meilleure approche de l’autre, quel qu’il
soit. Je souhaite voir se répéter dans un
proche avenir une rencontre en fête
comme celle que nous venons de vivre.
Merci à la paroisse de Arue et à l’arrondis¬
sement pour son accueil, aux Églises et
aux associations invitées à cette fête, à nos
paroisses et commissions, aux communes
aimant attirant les
pour un
unes
vers
les autres
témoignage uni, fort et crédible
yeux du peuple polynésien.
J’ai vécu le dimanche après-midi
aux
2 mai un
moment de bonheur
qui m’a fait com¬
prendre un peu plus le sens de la parole du
psalmiste (133) : “Oh ! quel plaisir, quel
bonheur de
se
trouver entre frères r La
joie, presque enfantine, des jeunes et des
moins jeunes, dansant aux sons de ia
musique et des chants, m’a comblé de
bonheur. Alors, pendant un moment, j’ai
pensé très fort à ces jeunes et moins
jeunes en Polynésie et au Kosovo qui en
sont privés...
Mais le moment le plus fort pour moi, a été
le culte animé par les jeunes des trois
arrondissements de Tahiti, où se sont
mêlés musique, chants, danses, message
sous forme de jeu biblique. Avec un culte
tel que celui-là, en paroisse, on n’aura pas
le temps de se fatiguer. C’est pourquoi j’ai¬
nous
contre avec
Dieu, Dieu l’est aussi. Et si
nous
et à toutes celles et à tous ceux sans les¬
quels cette fête n’aurait pas pu se faire. Je
l’équipe organisatrice et animatrice
de la fête, conduite par le Secrétaire géné¬
ral de l’Église. Je salue enfin celui qui est à
l’origine de cette fête du “ Veà porotetani",
salue
à savoir notre ami Gilles Marsauche.
Mauruuru roa ”, Gilles. ”
“
Jacques Ihorai
Veà porotetani N°35, juin 99
9
ôhipa, alta 1 paruparu. No te mau
ôhipa tel ôre i tupu 1 te ârui mahana maâ,
ua himene mal la râtou 1 te tâpatl àvatea.
E tlà la haapoupouhia te taatoàraa no te
mau pârolta atoà tel âmul mai 1 roto 1 teie
ôhipa, e tae noa atoà atu 1 te mau rautî
ôhipa.
Te hoê ôhipa faahlahia ta ù 1 ite, terâ 10
hora feruriraa pîpïria. Te ite atura vau e
tatou
hiaâlraa rahi terâ
te nOnaa. Ua itehia to
no
tere maltaîraa.
na
I roto 1 te haamoriraa i te
tei faaterehia mal
poîpoi tâpatl ra,
âpî, alta râtou i
rave râ mâ to râtou
te felâ
e
peu noa mal, ua
âàu atoà. Ta ù 1 mauruuru maitai, oia hoî,
rave
to tatou
aratai felâ
mau
âpî tel itoito 1 te
mau tamarii 1 te ôhipa ta
mai. Ua mauruuru te mau
haapiiraa 1 tele
râtou i
rave
felâ tei
taata tei âmul mai, e te val râ te
tâtarahapa,
no te mea, alta râtou 1 ora 1
roto i teie hum haamoriraa na te felâ âpî,
tel riro el faahamanaôraa la tâtou,
mau mea
ta tâtou
tâtou i te manaô
e
vaiho la râtou i
tâtou
tlà la
rave.
eaha te
E faaroo
te felâ
âpî, èlaha tâtou
râpaè i te ôhipa tumu ta
o
nel 1 roto i te Etârêtla.
e rave
I roto i te
e
mau
taata atoà tei
ora
1 teie taù-
pltl Veà, ua mauruuru i teie hum faaiteraa
Evanerla
na
letu-Metia i teie mahana.
Elaha la haamoèhia e, e
na
ôhipa âmul teie
tâtou, la o te taatoàraa i roto, i reira e
ôhipa ta Atua 1 faaue la tâtou.
haapaô tâtou i to na hlnaaro.
manula ai te
Te opuaraa
la
Ralph Teinaore
Te parau mâtamua1 nlà 1 teie Taùpiti veà teltupu aè nei, i te haamataraa, pâpu mai¬
tai te manaô
eère teie ôhipa no te faahanahana i te tahi ôroà, te tahl
e,
veà,
e
àore
ôhipa 1 ravehla mal na e te mau tômlte veà, àore râ, te mau taata
haapaô veà i nâ mua mai na. Ua riro râ teie taùma ei talme no te faéihiô faahouraa 1 te
râ, te tahl mau
taata i te faufaa rahi
te faaiteraa i te Evanerla. I roto i te mau tau atoà ta tâtou 1 haere
no
mai, ua riro mal te veà ei râveà, el fauraô
pâpü na te Etârêtia no te faaiteraa i te Evanerla
plhailho 1 teie parau, ua hlnaaro atoà te tômlte e
haapaô nei ta tâtou veà i te mau âvaè atoà, ia itehia te ôhipa ta râtou e rave ra, ia haaia
au
te veà el femriraa
faa rahi
veà
no
to te Atua Aroha
no
no
na
na
tâtou. Ua manaôhla
te taatoàraa, la ite mai te nOnaa
e
tuu faahou te parau
porotetani nâ mua roa, 1 te fau¬
teie nei râveà tei hôroàhla mai e to tâtou mau metua i reva aè nel. Eere teie
ànanahi
poipoi
ra i
Mea
maitai
tâtou mau
ôhipa,
terâ roa
mau tahaapiiraa,
ua
roaa
te tahi
te Atua
Ua ite tâtou, 1 roto i te tahi
a
ravehla ai i roto i te
e
oraraa no
Etârêtla, èere ia 1 te
nahoraa
tano la
e
ôhipa
mea
a
tahi
ra
ta tâtou
ôhie i te faa-
tüatapaparaa i te mau ôhipa
i te
rave.
Ua hôroàhla
e
te Faatereraa
pâpaî veà, e te tômite Taùpiti veà, i te tahi taime râvai maitai
no te faanaho 1 te ôhipa, mai te mau faaararaa parau na roto i na tühaa no Tahiti
o
te Etârêtia, te tômite
nei.
No te taiô mahana
:
1
e
te 2
no
Më
:
Na
mahana
ôhipa teie i roto i te Etârêtia, e
taime no te àufauraa, te ôroà faatupuraa
parau, e ôhipa tumu te reira i roto i ta
te ôroà
roto i teie ôroà
faatupuraa parau. Na
faatupuraa parau, i nehe-
nehe ai tâtou
fatu i te tahi veà la
hôhoà
e
e
te huru
e
mcihana. Alta atu
nel
toà
e
râveà
mau
e
manuia al teie
râveà ta tâtou, no te faaite¬
i te parau ora a
aita atoà i
auraa,
Etârêtia i te
roto i te
hape
raveraa
faaô atu i teie nel
na
i te
ôhipa, mâoti râ, la ôhipa âmul ta taao na pârolta i roto i te Etârêtia 1 nià iho
i teie nei
raa
au
ta tâtou e ite ra i teie
o
area no
te
to tâtou Atua. Te
roa te Faatereraa
i teie
faaotiraa,
no
te
Taùpiti veà ta tâtou, 1
ôroà faatupuraa parau
to tâtou Atua. Terâ te tahi
râveà, tei
hôroàhla mai la tâtou.
Te
mau
Ua
tupu teie nei taùpiti ma te maitai. Noa
no
te
roto i teie
raô
na
10
Veà
na
tâtou
faatupu i ta tâtou taùpiti
au e,
te vai
ra
te tüàtiraa i
ôroà, te veà porotetani e fau¬
no te faaiteraa 1 te Parau na
porotetani N°35, juin 99
atu te
tâpura ôhipa
vero
tei hiti mai i nià iho i teie nei
mau âàu taata i paruparu,
taata ihoâ râ tei pupu 1 to râtou
mau
taime, to râtou püai no te raveraa i
nahonaho matai ta râtou
mea
farilraa, te tâmâaraa,
mea
mâ te mau
hia al, e mea na roto 1 te ôri te haa¬
moriraa, mea ôaôa te felâ âpî, ua
hôroà i to râtou tlàturlraa i nlà i ta
râtou
ôhipa 1
âàu
te taata. O
0
i te taime a
No te
maâ
ua
: ua
rave, e ua puta roa te
vau nel, ua ôto vau
faatâtaurohia ai letu.
tei
tupu i te pô maihana
ôhipa, ua tupu mai
faaeà te
terâ manaô e, aita te Atua i tauturu ia
tâtou i terâ vâhi.
na tâpaô aroha i te maha¬
tâpati, aita te taata i vai i nià i te
mahana,
Taùpiti alta te
te
vâhi
vâhi atoà. No te pureraa, ua taui roa
te tereraa rituria, a tahl ra ôhipa a ite¬
na
fifl mai te mea, ua mâîtlhla mal teie taiô
veà. Ua tiàturi
mau
pârolta no
Ua itehia to
tâtou Etârêtla. la manaô vau, aita atoà e
mahana
ite, te tahi
tâpura ôhipa, te parau no te
mau
Te faaineineraa
mau
aita 1 itehia atura. No te
te tupuraa, a rave rahi ra matahiti i teie nei.
Arue,
nei
tapaô
mau
i te faauêraa a to tâtou Fatu. I
faufaahia teie nel râveà faaiteraa Evaneria
0
Te
ta
e mea
ua rumaruma noa
te fenua,
nehenehe maitai. I reira te ite-
raa-hia, te aroha
fho i te
mau o
te Atua i nià
tâpura ôhipa a te Etârêtia.
Véronique Lenoir
Une
pluie
plaisirs
de
Comment demeurer une Église com¬
munautaire, enracinée dans l’existen¬
ce
d’un
peuple, tout en s’ouvrant aux
plus individualisantes de la
manifestations
modernité
comme aux
évolutions qui mar¬
quent la Polynésie contemporaine ? C’est à
ce dilemme que la fête du Vea ou
Taupiti vea
porotetani a souhaité donner une réponse.
Cette fête
montré que de nouvelles expres¬
sions de la vie religieuse pouvaient s’épa¬
nouir
a
côtés des formes
plus classiques
qui s’incarnent dans le modèle de la parois¬
se
aux
traditionnelle. La Passion du Christ fut
représentée
mais il
avec
conviction et réaUsme,
faut pas
tomber dans l’imagerie
“saint-sulpicienne” qui fait horreur aux
protestants que nous sommes. Les chants,
ne
les danses et les costumes de l’Adoration
présentée par la paroisse de Papara étaient
magnifiques et ont produit une forte émo¬
tion spirimelle. Cette fête fut aussi un temps
de débats, de réflexions sur des sujets
(la langue, l’identité, l’espérance
chrétienne) ou innovants (les médias, la
mondialisation, l’insertion, la sexuafité), un
connus
d’échanges entre des spécialistes et
public avide de participer et de
répondre, un temps également de longues
temps
un
discussions interindividueües. Le marathon
bibUque
réinventé de manière dynamique
le maroi, aujourd’hui un peu délaissé. Les
ateliers d’expression libre plaisent aux plus
jeunes qui se sont sentis valorisés par ces
a
activités. Quant aux stands, ils ont montré
d’une part la vitalité des associations oeu¬
dans l’Église, d’autre part l’esprit
oecuménique qui a présidé à la conception
vrant
de cette fête. L’alternance d’animations spi¬
rituelles et civiles permet à l’Église d’être
présente dans la société. Ainsi, diversifier
les manifestations de la foi, me semble une
priorité pour assurer la pérennité de l’Égli¬
se, aujourd’hui et demain.
Sur le plan de la fréquentation populaire,
cette fête remplira l’une de ses fonctions,
lorsque le public, protestant ou non, vivant
en dehors des strucmres religieuses, se sen¬
tira attiré, concerné, interpellé par cette
forme plus ouverte de présence spirimelle
et de témoignage.
Cet événement du Taupitl vea m’inspire
pourtant la réflexion suivante. Pendant une
période assez longue de l’histoire polyné¬
sienne, la mission protestante a servi de
réceptacle à une culture polynésienne mal¬
menée; elle a pu ainsi défendre et sauver la
langue, la vie communautaire, bref une
identité. Aujourd’hui les choses semblent
avoir évolué
ou
s’être même inversées
:
sphère culmrelle (modernisée, métissée,
“reggaisée” etc.) fondatrice d’identité nou¬
velle se développe, se répand, semble même
prêter main forte à la foi rehgieuse. Comme
si la religion devenait en quelque sorte un
“otage” consentant de la culmre. On l’a vu
au moment du Jubilé de 1997, le phénomè¬
ne
était clair dimanche à Ame. La contex-
malisation du message reUgieux trouve-t-il
là un aboutissement ou une bouée de sau¬
vetage ?
Remercions enfin Gilles d’avoir
se
initiative de cette
eu
l’heureu¬
fête, qui résonne
somptueux cadeau avant son
France, remercions la direction
comme un
retour
en
de l’Église
d’avoir soutenu et rendu possible
projet, les paroisses de Tahiti de s’être
mobilisées, malgré l’actuahté pressante du
Me, et bien sûr tous les organisateurs pour
ce
l’avoir
porté jusqu’à
ment et
son
A l’année
son
plein épanouisse¬
succès.
prochaine ?
Daniel Margueron
la
Une goutte
témoigne
il
n’étais qu’une parmi des milliers. Je voudrais les y voir ceux qui croient
ü que ce qui vient du ciel est béni, quand on est précipité comme cela vers
la terre venue de pays lointains
U
le 1^^ mal, me voilà jeté de mon paisible nuage. J’approchais à vive allu¬
sans savoir où j’allais tomber. Je criais, je suppliais, je pleurais.
Soudain dans ma plainte, j’ai entendu une musique légère, des voix, des rires.
J’ouvrais les yeux. En bas des gens courraient mais joyeux, d’autres discutaient
sérieusement mais écoutant, d’autres tentaient de couvrir de leur chant mes
copines qui venaient s’écraser sur des toiles. De haut cela donnait l’image d’un
espace de fraternité au milieu d’un monde de querelles, de guerres, de mensonges.
J’eu juste le temps de respirer le parfum de cette paix que dans une flaque je dis¬
paru. Pas pour longtemps, des enfants m’envoyaient de-cl de-là, quel rigolage, je
passais la journée à jouer et la nuit à écouter. Quelqu’un parla d’espérance, je crois
que chacun en a pris ce jour-là. Au matin quand le soleil s’est levé pour me ren¬
voyer vers un nouveau nuage et d’autre pays, j’emportais un peu de ce message
pour en désaltérer des enfants qui n’y avaient pas été “.
Ce jour-là,
re
de la terre
Propos recueillis par G.M.
Veà porotetani N°35, juin 99
11
L’espérance dans la fête
porotetani qui s’ouvre aux réflexions des uns et des autres, qu’ils soient
protestants ou non, témoins ou spécialistes, jeunes ou expérimentés, le bicente¬
naire de l’arrivée de l’Évangile en 1997 qui nous sort du temple à la rencontre du
peuple protestant divers, célébrant et joyeux, de ces deux mouvements est né la
fête du Veà porotetani pour sortir de nos feuilles au contact de nos lecteurs, pour
que les lecteurs se retrouvent ensemble, pour que le Veà vive l’échange joyeux de
Le Veà
32 pages.
ses
Rencontre et
dialogue
été déçus. Nous sommes venus
nombreux partagée ces deux journées, nous
avons marché dans ce projet, nous avons fait la
Nous n’avons pas
Autour de
l’esplanade cohabitaient les stands du
porotetani, du Semeur tahitien (cathoflque)
et de la radio Te Vevo (pentecôtiste), les stands
des associations chrétiennes de jeunes, des mou¬
Veà
C’était l’occasion d’un
fête.
vements et
des
œuvres.
Nous
craignions qu’il n’y ait pas assez. Mais
repas réussis il y avait trop. Trop de
débat pour pouvoir participer à chacun, trop de
chorales et trop de pluie, trop de chanteurs
qu’on voulait entendre plus longtemps, trop de
jeunes qui voulaient s’exprimer au culte. Un trop
témoignage
sur
les actions de chacun
comme aux
retrouvait dans le concert des chorales chré¬
chargé d’espoir.
Malgré le temps qui n’a pas fait de cadeau le
samedi, transformant la pelouse en une vaste pis¬
cine où les chants se noyaient, les Protestants
sont venus mais pas les autres. Nous n’avons pas
su inviter notre prochain. Les débats s’en sont
faits le reflet qui ont drainé une forte participa¬
tion sur des thèmes théologiques (notamment le
marathon bibhque) ou hés à une question très
polynésienne (le reo maohi) alors que le pubhc
était clairsemé sur les sujets de société. Manque
d’intérêt ou manque d’habimde de ce genre de
débats ? La quahté des intervenants a permis un
réel échange d’idées, l’amorce d’un débat et la
reconnaissance en l’Éghse d’en être un des heux.
que
l’on
qu’est venue gâcher la pluie, empêchant
l’expression de nombreuses chorales qui
s’étaient préparées pour cette soirée. Mais l’œ¬
cuménisme qui se vit difficilement en Polynésie,
trouvait là une expression originale même si cha¬
cun restait à sa place, réuni mais pas uni,
tiennes
ensemble mais côte à côte.
La mise en
crucifixion,
soutenu par le orero d’un élève-pasteur était
déroutante et poignante. Cette cruci-fiction
offrait un doute (bien protestant) sur la perti¬
nence de l’imagerie (rejetée par les protestants).
Une fête comme celle-ci, avec la confiance qu’el¬
le offre aux animateurs et aux jeunes et le risque
qu’elle prend d’en être interpellée, l’Église, et
notamment
les pasteurs,
doit l’accompagner
l’esprit de renouveau. Les blocages
aperçues dans les préparations doivent faire
place au dialogue constructif pour que, sans
excès, l’Église rajeunisse sa Uturgie afin que les
jeunes trouvent aussi dans leur Église, déclarait
le président de l’EEPF Jacques Ihorai, “ chaque
jour, la joie de cette fête à-travers la musique, les
rencontres, la célébration ”.
Dans cette diversité, la fête s’est terminée par le
feu d’artifice des chanteurs du fenua, des chan¬
teurs qui ont aimé un jour les himene de leur
paroisse et qui nous ont offert cette après-midi
un superbe spectacle d’“espérance dans la joie”.
sans entraver
La “crucifiction”
Inlassablement
l’image de Rosa Klima qui s’assit
n’en
repartir que dimanche soir et n’en rien louper, le
pubhc a circulé, fuyant les averses, réinvestissant
l’espace aux éclaircies. C’est avec le culte que le
soleil est revenu (faisant dire à certain que le ciel
n’aimait pas l’œcuménisme et à d’autres qu’il
l’avait béni). Mais, en investissant la flmrgie, les
jeunes ont fait preuve d’œcuménisme en s’expri¬
à l’aube le samedi matin, à l’abri, pour
mant
exclus parce que trop spectateurs.
scène de la prédication à-travers la
dans leurs mots et leurs gestes aux
mul¬
tiples influences qui les traversent. Certains ont
aimé cette célébration
du culte dans
en
Gilles Marsauche
trouvant la communion
l’émotion, d’autres
sentis
se sont
Marna tahu
ùnaùa, la
ora na
!
Ahiri porotetani
e ahiri. I te1 mahora
ra îOutu
ahiri ôe to1 taetatou
mai, ua mâmâ.
faaàtlhiaPcirau
te taùpitl
te hei rima
te aîaî, tuahine,
mau,
Veà
eiaha
e
haamoèhia te
râtou mau
nâ roto i te
mau
a
mau
tâatiraa e rave
rau
mau
tei faafaaîte i ta râtou tutavaraa e ta
tapura ôhipa. Auaa râ e faaîteîteraa tapura ôhlpa atoà teie, eere noa râ
pâpai e 1 te paraparau. E àravlhi taaê mau na teie, e haaraa taaê teie, e
tahuraa rima teie
a
te
mau
mâmâ.
tifalfal, te niraraa àhu, te haùneraa peùe,
peùe, te hâmanlraa monoi, te nape tâpeà târià, te nape tâpeà
rima, te faaôhlparaa i te mau punu coka e hetneken ei faaùnaùnaraa tâupoo, te
mau turuà huru taramea, hum tôtara, te mau hei ûâ tiare tapa, tapa ùm, tapa ôrâ,
te mau hei porohiti, te haùneraa tâupoo niu, tâupoo ôfe e te vai atu ra e te val noa
Te val nel te faahoturaa tiare, te nlraraa
te haùneraa turuà
atu
ra
alta
e
pau.
rahl roa. Piri noa te mau pühaparaa parauparau, parahi faafaaea
hora tamâa haere tamâa. Hora himene, taùma 1 nlà i te tahua tuki, tarava,
rüàu ai. Hora taôto haere e taôto. Alta e mâniania, val hau noa, faateltei ôre, ua vai
noa râ ôe i roto i ta ôe tuhaa iti ei türamaraa i te àravihi mure ôre o to ôe nâ rima.
Alta
e
paraparau
noa,
O ôe mâmâ ùnaùna
tei ia ôe
na
hoi te
o
te fenua, ua
faaùnaùna
roa
ôe 1 te tino
o
te fenua
e o
te taata,
haapiiraa faufaa roa aè no ânanahl. Ua faaite noa mal ôe nâ roto
i to ôe marü e to ôe àravihi tuutuu
ôre
e,
tei te tahuraa rima te
ora
!.
Valérie Gobrait
12
Veà
porotetani N°35, juin 99
Te
to ôe
rauraa o
hoêraa i roto i te
Fatu
Ia hiô-âmui-hia te mau ôhipa i tupu i
roto i nâ mahana
e piti 1 faataahia mai
Taùpltl Veà Porotetanl, mai te
e tae atu i te hopeà, mea rahi te
te
no
ômuaraa
manaô
ta
mai. Eita tatou
e o
faufaa te retra
e mea
mattaîraa
tatou
e
haere i nià i te
te faanahoraa materia,
parau no
no te tupuE faahitt noa mai
te ôroà.
o
atu
noa
ôhipa
piti aè parau.
e
popô te mau ui, ua ôri te mau ui,
Te ôaôa
e
ànaànatae rahi i roto i teie
te
Haamanaôhta atu
tupu aè nei,
ra
tatou i te ôroà
lupirt
piti matahiti i te maoro i
a
teie nei, no nâ tumu e toru i mûri nei
a) Te
faahou-hia i te ttàraa mai i teie
Veà. Mai te
manaô tae
:
tià i rautî mai i te lupiri tei ite-
mau
mea ra ua
e
vaivai
te hinaaro
e
noa
Taùpiti
mai à te
faaite t te huru
porotetani mâôhi, no teie tau, t
mua i te parau o to na faaroo i te Fatu.
Aita te rautîraa o te taùpiti i taa ê rahi roa
atu i ta te lupiri i faaite mat. Te itehia ra te
tüàtiraa pâpü i roto i teie ôroà e te lupiri i
oti aè nei. Eiciha
te
no
mea ra
te
ta te
mea eere
i te mea
lupiri i faatupu
e i
tapaô
e
roa mat i roto i te àau o te taata teie
faahaùti faahou nei i te nünaa rahi i tae
mai t nâ mahana
e
e) I roto i te
taime fârereiraa tâpupu,
mau
noa, ua
ua
àrue
ui.
itehia râtou i te rave-tâmauraa i te
ôhipa âpee-noa-hia ai e te feiâ paari, mai
te poipoi e tae atu i te ahiahi.
Ua hoê te manaô e ua ôaôa i nià i te ôhipa
no
piti.
te ôaôaraa
o
te tâatoàraa i roto i te tâvi-
niraa i te Fatu.
mau tauàparauraa, e i roto i te
fârereiraa âmui, te tataùraa hîmene i
te ahiaht Mahana mâa e te ôroà pure ihoâ
faaâplraa i te haamoriraa i roto i te
pureraa
E
te tahi pae,
hitimahutaraa
no te tahi pae,
ànaànataeraa no te tahi
pae te ôhipa i tupu t te Tâpati poipoi, i te
taime pureraa i te Fatu. Aita i hîmenenoa-hia e i pure-noa-hia mai tei mâtauhia
maereraa no
i nià i te tahua e te mâhora
no
Te-ôutu-
àiài,
ua ôri-atoà-hia ra, ua àparimahia e
haùti taata-ora-hia mat to letu faata-
tauroraahia i te taime aôraa. Te
ra,
aita te aôraa parau i ravehia, ua nâ rotora i te haùtiraa taata ora teie tuhaa
ra
ôteo
Peneiaè
iti huà roa, aore ra aita t
mea
hia atu
ra e
tano
ia parau e
ra
aha
mau na
taua
ite¬
ôhipa nei,
e
te haùtiùti te ora t roto
porotetani.
i te tâatoàraa o te nünaa
f) Te
ui atoà tei tae mai i te Taùpiti,
e tae atu i te feiâ paari. I te
mau taime atoà, aita te mau ui i faaea noa
t to na vâhi, hiô noa atu ai i te tahi. Ua
ânoi te mau ui, ua hîmene te mau ui, ua
mau
mai te ui
âpî
mai,
ua
e
te
mau
àhu hâviti i itehia. Ua ôri
e
ôaôa te nünaa faaroo i roto i te Fatu.
No te oroà
pureraa
roto
te
faatupu i te haamoriraa e au i
E aha ta te âpooraa tiàtono
no te faaâpîraa i te faanahoraa pure¬
te paroita, ia ô rahi mai te feiâ âpî i
no
huru ?
na
ia rave mai tei tano i to na
e
huru,
e
te Fatu tei haamauhia t teie
a
rahi,
na
faanahoraa.
Te vâhi
pâpü, ua îte-rahi-hia te taureàreà
Taùpiti Veà no te mea ua tiàturthia e
maraa te ôhipa e e oti te ôhipa ia râtou, ia
i te
tauàhia râtou. Aita te
vaiho
ia
noa
râtou,
te mau ôrometua ia, tei
pou mai i raro nâ nià mai i te tahua irt, i
tià mai no te ôpere i te pâne e te uaina na
te tâatoàraa.
Ua ôaôa te taata t te iteraa atu i te
mau
ôrometua i te pouraa mai i raro, i pihai iho
i te nünaa, hoê â faito e te nünaa, no te
haere mat e tâvini, e faaite i te àau tâvtni i
ôhipa
no
e
te feiâ
paroita aita te
ravehia nei io râtou.
Ua faaroohia te taata
paroita i te parauraa
aita to râtou manaô i tü i
teie huru faa¬
nahoraa pureraa no te mea aita e tura to
roto, aita i faaroohia te faaitoitoraa a te
ôrometua mai te tahi atu
faaea
noa
râtou
paroita, no te
Te uiuiraa
Tâpati. Ua
i roto i ta
tâpati.
mau
atu üioâ te tahi pae
e
tano
e
pureraa
tuu, teie ia
Taùpiti Veà ei râveà faatüàtiàtahi, tauàparauraa i nià i
mau tumu parau e orahia nei i te
te tahi
mau
mahana atoà,
oraraa
: e
tae
eiaha
no
roto noa i te
faaroo.
Nâ roto i teie huru ôroà
e îte ai te porote¬
porotetani ai. Teie
paha te hoê ôhipa e tano e faaiho faahou
tani i te tumu
ta i
o
mai ia ite te taata faaroo
o
na
la
faatupu pinepinehia te
teie te huru
ôtare
vai
o na
i roto i
faaroo.
ta
e
e
te
mau ôroà mai
rahi, ia ôre tâtou ia vai
te moèmoè
noa
i terâ
e
terâ
paroi¬
ta, ia tupu noa te manaô hoê e te manaô
faa-ô i te tâatoàraa i roto i te faa-âpî-raa e
tîtauhia nei
e
te Fatu.
Vâhi
Te
mea
a
Tuheiava-Rlchaud
ta ù 1 ôaôa mai-
taî, mâoti râ ia, te pure¬
raa,
te faatâtauro-raahia o letu, no te tâmâ i ta
tâtou
roa
hara.
te
âàu
Ua
1
putapü
te
reira
taime.
roa
Marna loane
ânei teie huru haamoriraa
fare pureraa a
e ua
tiraa te tahi i te
ôpere-roa-raa i te ôroà.
Auë ia huru pureraa raveraa âpî i te nehenehe, tei faatupu t te ôaôa no te tahi pae e
reira huru
metua faaroo i
âpeehia râtou
itehia râtou.
te Fatu nâ roto i te
te manaô huru ê
mau
ua
Ua riro teie
auraa
ôhipa i te raveraahta mai. Ua putapü roa
te àau i te mataitairaa t ta feiâ âpî t faanaho mat. Nâ retra atoà te mau àpa i ravehia
Tâpati poipoi, t pu rahi mai ai te
te nuu nei te ôhipa, e ôhipa teie e
pâpü nei i roto i te nünaa faaroo.
to
peneiaè të faataui rii atoà i ta feiâ paari
hia
no
haere
râveà
mau
manao e
e faatiàhia ânei râtou ia àpa, ia ôri e
püp6 i roto i ta râtou iho fare pureraa ?
Mat te peu eita, i hea ta teie mau taureàreà, tei faaite mai i to râtou huru e to râtou
hinaaro ia tauàhia mat râtou, e tià ai ta
ia
raa a
Te
ua
i roto i te
teie huru faaiteraa i to râtou tiàturi i te
Fatu,
ôhiparaa, aita te feiâ âpî i pârahi
o
te taata
au, no
mau
I te vâhi
taîrururaa
i
te
âpî i roto i te
te Fatu ? Ua au te feiâ âpî i
Veà
porotetani N°35, juin 99
13
putuputuraa
Te
rautî.
tâpura ôhipa
hôroàhia
i
mai,
rautî
e
mâtou
i
te
parau
no
te
veà.
taùpiti
No
te
mau
faaineineraa,
ôpere
ua
mâitehia
te
tâpura ôhipa
roto
i
i
rautî
mau
tühaa
Ua
tupu maie
rua,
E fârerei te tahi
mau
no
mahana
taeaè
Toôhipa,
ù maue rautî
tiàraaia, itoroto
i teie
nei tâpura
na ra
pâpOraa
mau,
te rahi
E
te taata nei, te
ia tâtou, e
Le débat où
en
on
tOahine
m’avait
no
terâ
les tons. En discours
une
unité de diversités. L’élève pas¬
teur
qui m’a empoigné m’a fait
chanson, joyeux ou agressif,
ou difficile, je passe les
qui m’ont approché m’ont bercé,
réveillé, enchanté. Etre micro ces
enfantin
doivent entendre, fls
qu’ils sont et ces deux jours
peux pas dire en avoir ren¬
que tous
sont ce
contré de nouveaux, ni
e rave
teie nei mau faanahoraa
hoê aè taime i roto i te matahiti. Ua
mai nei tatou
rave
te parau no
te lupiri, te
parau no te Taùpiti e feruri ia i te tahi atu
â mau tâpura ohipa âmui na tatou. la farerei te
mau
tOhaa, tatou
e ora
nei i nià i te
fenua Tahiti.
na
Ei hiôraa
E
:
i te rautîraa i te
rave
pô
mahana pae e te po mahana maâ
ânei no te himene, âreà te tâpati
ta
te pure
no
vai hoê noa
te parau
te parau
mai ta tatou i ora aè nei. la
tatou,
ia rahi atu â tatou te
e
matauraa ia tatou tatou
,rii 0 te
mau
e
ia
iho, te
mau
tama-
Haapiiraa Tâpati e te Uî-âpî, e te
metua
ora na
o
te faaroo. Mauruuru maitaî
i roto i te Aroha no te Atua.
e
Caroline Tetuira
terâ tühaa.
podium où je me suis retrouvé avait
trembler d’émotion. Les chanteurs
je ne
poroiraa na ù, maori râ hoi, e nehe-
nehe ânei
branché,
ou
mots
te Faatereraa o te Etârëtia.
Médias et Uberté ”, avait des avis
bien divergeants à partager. Le
bouche, les mots passent
sur tous
mau
Te tahi
e
“
témoigne
< iPar ma
taù¬
mea
te taata i tae mai i taua
taùpiti
faanahohia
o
fârii noa ia... Ua nehenehe
farerei te tahi mau taeaè, te tahi
e
Le micro
7.
te feiâ âpî, na te
mau metua paâri e te mau tamarii o te
Haapiiraa Tâpati. Ua mahorahora maitaî
te mau tâpura ôhipa i faanahohia i na
mahana e piti. No te vero tei tupu, ta tâtou
ra.
Tiroama
peretiteni vau i roto te tahi âmaa uî-âpî i
Papeete. Hou te taùrua, ua tïtauhia mai mâtou e putuputu i roto i tahi
o
huna e, ua vai atoà te tüàtlte tahi pae o te mau pâroita anel, e te mau faatere. Mea maltaï ia
tatou ia ora âmui i roto teie nei taùpiti tei
e
ôre-raa mai
o
te
tai teie
ôaôa,
te
Elaha atoà
jours-là c’était
comme zapper, se
laisser emporter et changer, revenir
et
s’arrêter, écouter et
se
lancer ”.
dans leur
forme, ni dans leur contenu. Non,
ce qui m’a surpris c’est plutôt la
Propos recueillis par G.M
diversité.
la
pinepine te tahi mau faanahoraa
taaê i roto i te Etârëtia
Te ôhipahiô
1 orahla
anaèhia
mal e tâtoute1 teôhipa
1 e tee tupu
2 no Me,
e ôhipa
ra, aita
teie faufaa
ôroà i
roa.
la
ia
au
i
1 nià 1 te parau o te veà, ua haere roa mai te tahi luplrl te
hum. Te faanahoraa i faalnelnehia, te mau tâuàparauraa, te mau
vai
noa
femrlraa parau, te mau faaîteîteraa himene, te haamoriraa 1 te
Tâpati tei ravehia mal e te feiâ âpî, e tae noa atu terâ hlmeneraa
i te taharaa mahana.
I roto i te
oraraa o
te hoê Etârëtia, e tano ia ravehia te
teie te hum. Te tahi terâ faanahoraa taaê
he te
mau
e
ôhipa mal
te matara. E nehene¬
taata atoà e haere mal, e fanaô atoà i te mau
orahia mal i taua
manaô,
e
na
mahana
ôhipa faufaa
roa
ra.
ôhipa i
No reira, i roto i te hiôraa a te
tei orahia mai
e
tâtou, no te mea, te
haapiiraa 1 roto i te
i te tahi hum i to tâtou. Te vai ra te
faaîte
ra
mau
mea
i
orahia mai, ia riro te reira ei hiôraa na tâtou.
Maumum.
Tehaapapa Teururai
14
Veà porotetani
N°35, juin 99
é
Te pureraa
i te taùpiti veà
porotetani
Ua faahaùti-
roa-hia te papa
haamoriraa
U a riro te pureraa i ravehia i te
tapatl 2 no Me 1999 i Ame i te
talme no te taùpiti veà porote¬
tani, ei faahiôraa
e
ei haafemriraa i te
nOnaa
porotetani i nià i te hum no te
tereraa pure ta tatou e rave noa nei
tau matahiti te
maoro
i teie nei.
E tereraa pure teie tei anaanataè-rahihia e te feiâ âpl e tae noa atu i te feiâ
paàri. O vau Iho nei, ua au roa vau i
terâ huru tereraa pureraa.
mea matara roa te feiâ âpî
parau no te faîraa hara, te matararaa
hara, te faîraa faaroo e te taiôraa pîpï-
ria, tei faahôhôâhia mai na roto t te
haamoriraa, te taiôraa ture, te faîraa
poro-raa-hia te matararaa hara e te
poheraa no te Metia t nià i te tâtauro
hara, te matararaa hara, te faîraa faaroo, te taiôraa e te poroîraa, o tei âpitihia mai
e
te
mau
himene
o
teie tau
âpî
na roto i te àpa.
I tâua pureraa ra, ua ômuahia mai ia
e te tühaa 1, na roto t te mau tuhaa
te
o
hôroà-hia-atu
mea
letu Metia
O
mau, e
tereraa pure ra. No te mea, ua faahaùti-roa-hia te mau tuhaa o te papa
mâtamua
Vau nei i roto i te haùti
Ota
i taua huru
mau
au
papa-haamori
na na e
maitaî, te
tei
faanaho mai, e
mau
himene, te
faahôhoàraa
I mûri aè, ua
na roto i te àparaa.
haapaô mat te tühaa 7 te
tahi
haùtiraa
ta tâtou
no
nehenehe
mau
roa
no
hara.
Tei
püoîhta mai e te tühaa 2 i nià i te
parau no te poroîraa i te mea e, ua tiàfaahou mat letu mai te pohe mai, e no
te
mea ua
ia te ôto
e
i roto i te
tià faahou mai O ia, ua ère
te
peàpeà i to
âàu
o
tei ttàfaahou mai, e
i nià e ia
na
pârahiraa
te feiâ tei faaroo la
mai te taata
ua
te tereraa
o
ôaôa i roto i te ôaôaraa
o
Metia tiàfaahou.
tae ânei ia ôe
i te
ôhipa
te
e teie ta na aniraa. “E
faaoromai i te mau ôhipa e
e
ravehia 1 nlà la de mal te tutuha, te
àfaî, te taîrlraa
La croix
témoigne
pehîraa
iuand des mains protestantes
Irassemblent les deux bois,
te hel taratara”.
Ua hinaaro te taata faaineine ia riro teie haùti
e
mai te tahi haùti mau, aita o na i
ôhipa haavarevare. Ua hinaaro
maraa
“
hinaaro i te
o na e
ânei te reira ia ù. Pahono atu
îte
e, e
ra vau ;
Ua tae la letu 1 te faaoromai, e tuhaa Itl roa
tel horoàhla mal la ù nef. Ua faatura
mau
vau
i te
Maere rahi to te uî
râtou i manaô
e
âpl i teie faanahoraa. Aita
haamauiui ia ù. I te mahana
matamua, eere ia i te mea ôhie no râtou no te
tâîri ia ù. Terâ râ, nâ roto i ta râtou rave-inoraa
mai, i reira vau i te oraa i roto i te ttno o
letu-Metia.
I te
tâpati poîpoî, i te taime a haùti ai au i te
tiàraa
o
letu,
ua
haamanaô
vau
i te mauiui
rahi ta te Metia i faaôromaî.
Nehenehe
romaî
titau
e
c’est pour me poser au fond
d’un temple et n’en plus bouger. Là, je ne
suis pas supplice mais rappel que celui
que je portais s’en est libéré. C’est pas
marrant d’être croix chez les protestants.
Un
faaueraa.
vau e
parau e, mea
nâ roto i te faaopâpü ta ôe e
tae ai ôe i te tahi vâhi
ra.
No reira, e te ui
âpl, e haapiiraa teie nâ letu. A
faaôromai i roto i to ôe oraraa, a auraro i te
feiâ paâri no te mea
tei ia râtou ra te paâri e
te Atua ora
jour on m’a fait un peu plus grande
Dimanche 2 mai ce
temple que l’on m’a
posée mais dehors.
Il y avait là quelques milliers de fidèles
rassemblés. Et puis j’ai vu des soldats
romains approcher et à un homme cou¬
ronné d’épine on m’a accrochée. Je ne
savais plus si j’étais chez les protestants
ou si quelqu’un m’avait volé pour un
chemin de croix (catholique) ou une
mise en scène (pentecôtiste). Je les reconnus, pas de doute, c’était les protestants
et ce jeune que l’on “ clouait ” à mes bois vivait la douleur et le doute, portait la
violence de ce monde. Les soldats avaient l’agressivité brutale qui nous entoure.
Une voix qu’habitait la Parole est venu me l’enlever. Puis dans un coin on m’a lais¬
sée, des enfants sont venus pour jouer avec mol, et puis on m’a oubliée. J’étais
bien chez les protestants ”.
que d’habitude. Le
n’est pas dans un
nâ roto i ta ôe haaraa i te parau a
e roaa
ai ia ôe te maitaî e te ôaôa.
na
nehenehe ai ia tià
Hou faaite
vau a haùti ai i te faaineine
âàmu o letu-Metia
huru
0
te
Propos recueillis par G.M.
Bertrand Teahui
\/pà nnrntptani
te
tâua
hum faanaho¬
pureraa ra, e te
ôaôa i roto i ta tâtou
raa
feiâ
ra
âpî,
e au e, a tahi
râtou a o ai i roto 1
te hoê pureraa.
Oia mau, i roto i te
hiôraa, te matara
ôaôa
o
e
te
tel fârereihla
e
te huifaaroo tel âmui
atu i roto i tâua pure¬
raa ra,
èita ia
e
nehe-
nehe ia parau e
faaau,
roa e
e
mea
te vai
te ôaôa
noa ra
tae
e
ia
ôaôa
roa
â
mai
i teie taime o ta ù e
pâpai atu nei.
Teie râ,
riro atoà
e
ânel hoî e,
Teie te hum pureraa o tel rave-atoàhia
i roto i te
na
mâti
mau
pureraa
5
no
piti aè nei, e àore râ, a tom
a
taime i roto i te tühaa 7 nei. Te rave-atoà-
hla nei taua hum faanahoraa
mau
ra
i roto 1 te
pâroita, e àore râ, 1 roto i te mau
ui-âpl e te val atura, mai te haùpïpïria, te mau himene àpa etv...
hou râtou
roto 1 te
e
èita faa-
îte i te reira hum arataîraa 1
pâroita mai reira mai râtou. Eere
ânei hoî e, no roto noa i tâua mau
noa
hum faanahoraa
pureraa ra ?
Eere roa atu i te
ra
mea
hum tereraa
taua
ôhie 1 te
faatupu i
i roto i te
mmraa
tâua hum tereraa pureraa ra
tiraa
pâroita, no te mea, ua mau tutu-âàu-roa e
Teie ra, alta taua mau faanahoraa ra i
ua
haafaufaahia,
E
e
aita hoî i faarirohia mai te
tahi
remu-roa-hla te faanahoraa mâtamua.
tel riro hoî i roto i te
o
poroîraa faufaa atoà na te feiâ âpî, e
àore râ, na te mau tamarii 1 te hul-faaroo
tahi faanahoraa tânuhia
porotetanl. la hlô anaèhia te
taui faahou.
E
oraora no
te
mau
Te tahi manaô hiôhioraa ta ù i hinaaro
i te uiui rii
I roto i teie hum tereraa pure na
âpitihia mal
Te vai
ânel hoî te reira i roto i te hîroà
to
na
hîroà. E mai te
ôreroraa parau.
te
mau mmraa
mau
e
taata,
e
tâne ânei
ra, e
morohi-atoà-atu
1 te
mau
Vâma
0
te Atua
i roto ia tâtou
atoà
teie hum faa¬
e,
ro.
la
te èvaneria
e
na
ora
roto anaè i to
ia
na
ora na roa.
e
te Atua i roto 1
pâroita e o te ôre roa e nehenehe ia
Tihoti Pittman
Te feia metua
a
tâtou
mau
to
tamarii e,
taùpiti veà. Tâmata na
e te feiâ paâri e vaiho i to
meinaô, ia tâpiri atu
mau
mau
râveà
râtou
te
no
no
te hlô
parau noa. la îmi
teie ihoâ mahana
îml te
tahi râveà ia âmui atoà mal râtou
ta tâtou feiâ
pâhono atu i
hiaai, èlaha râ
mau
tâtou ei feiâ
tühaa no
e
teie
te
Ame. No te taime 1 mûri nei, e
Matai,
âpî
U a âmui rahl mai
ta tâtou
feiâ âpî
1 roto
Taùpiti
femri i te parau no te mau
ôhipa
hinaa-
tiàturiraa, mai te
na roto i te ôaôa. la
haamaumum maitaîhia te pâroita
te
noa e no
mau
no
te
râveà i
te tumraa i
âpî.
faampempe 1 ta tâtou ôroà.
Teriivaea Neuffer
Lucien Tarihaa
Une chaise
témoigne
U Ma vie n’est pas
très marrante. Je reste de
longues journées dans un hangar, entassée
sur les autres et puis on me bouscule, on me
pose, on s’assoit sur moi et je rentre. Quand on
est venu nous prendre ce jour-là, on se deman¬
dait vers quel ennuyeux rassemblement on allait.
Conune d’habitude, avec une cinquantaine de
copines, on m’a mise dans une salle un peu vide,
un peu froide, un peu sombre, avec juste un
autel. À l’aube du 1" mai, j’ai été réveillée par
des voix, la porte s’est ouverte, des marnas sont
16
roto i teie hum
na
tauturu i te feiâ
mau
vahiné
nahoraa pureraa e na te VARUA O TE
ATUA te reira, ia vafhohia te matai o te
tâtou
te
e
haùtiraa etv...
No reira, mai te mea
âmui-
no
àore râ,
e
faanahoraa pureraa, no te mea, aita e
aôraa faahou e tel roto te reira faanahoraa
mau
to Raro
tüaroîraa,
reà vahiné ânel. Eita ânel hoî taua faufaa
rarahl ta te Etârêtia. Ua ravehia
e no
mau
etv... te faahiahia to tâtou
taureàreà tâne ânel, e àore râ, e taureà-
ôroà Eufari 1 roto i terâ
Moorea
auraa ra, e mea
ôrero. la hiô tâtou i roto i te
1
no
Te tahi
püai roa te porotetanl i te faanahoraa no te
te
ta tâtou
tâparahl i te hîroà
porotetanl ?
faaâpî i te Rituria. la tOatapapa faahouhia te rituria no te
raa
e
A 202 matahiti 1 teie nei, to te nûnaa porotetani fanaôraa i te faufaa no roto mai 1 te
Nofaahou
te Ôroà Eufarl,
e tano
e hiô
tahi
faanaho¬
raa no
aita, èita ânel
mea e,
teie hum faanahoraa
Ôroà
i te
ra
e
porotetanl, e àore râ, tel roto ânei te reira
hum faanahoraa i te faaroo porotetanl e 1
faaâpi i ta tatou
Rituria
roto i te
te himene e te ôri.
haùtlraa
Veà porotetanl N°35, juin 99
entrées avec de beaux chapeaux,
des hommes les
parlé, une femme a
répondu, un autre s’est levé pour expHquer, une
autre pour questionner. Je ne voyais pas le temps
passer. J’écoutais et pour la première fois de ma
vie de chaise, je suppUais celui qui m’avait prise
pour son repos de ne pas partir (bien qu’il fut un
peu lourd). On parlait d’un enfant sauveur et de
la vie de tous les jours, d’une parole ancienne
qui renouvelle aujourd’hui pour Mbérer demain,
ont suivies. L’un d’eux a
J’étais conquise. Mais il s’est levé et quelqu’un
m’a emportée. Mais c’était tout aussi bien, je me
suis retrouvée dans
un
débat
sur
la mondiabsa-
tion, puis devant une table pour le déjeuner, puis
devant un stand, puis sous un chapiteau les pieds
dans l’eau, puis vers un enfant qui peignait, puis
le
podium, quel bruit, puis... Le dbnanche
quand on est venu m’empiler j’ai remercié
d’être une chaise qui peut en quelques heures
sur
soir
tant voyager
”.
de la faciUté de haïr et de la difficulté à aimer. Je
me
souvenais d’une vieille chaise démembrée
avec les larmes aux yeux, ses
passées à échanger, elle parlait de Tharoi.
qui nous racontait
nuits
Propos recueillis
par
G.M
Eiaha ia fiu i te taiô i te
Pipiria
No teie ôroà Taùpiti Veà, ua faa-
tupu te Veà porotetanl i te tahi
mau puhapa tâuàraa parau i
nâ tumu parau e rave rahl ei
nià i
râveà la farerel te tahi i te tahl atu e,
ei âvelà tâuà parau, faaroo 1 to te tahi
manaô, faaîte atu 1 to
atu i te tahi uluiraa
manaô
faaroohia
ia
manaô
na Iho, pâhono
manaô, ul atu 1 te
te tâatoàraa
o
râ
e
te
tuuraa
tià al. ! roto 1
faanahoraa, te val atoà nel te faa-
tâua
hororaa plplrla. E rave rau rauti pipi¬
ria tei tià mai ei àuvaha i te parauatua
ia rlro te reira ai tauàraa parau
mahana mâa atoà
1 taua
Ua tae atoà atu
taharaa mahana. Tei roto
te
i
vau
ra.
matou i te tare âmulraa
Pouata i
te taô “faufaa" ola hoî
eere noa
Arue.
E
faufaa
piti hoa papaâ tel âpee atoà mai ia ù
nel, e
no
to râua ànaanatae rahi i tâua
ôhlpa
i manaô ai mâua Abinera e
paraparau nâ roto i to
ra
hurl i te
râua
reo
mau
la ôhie atoà râua i te
i teie faahororaa
rahi
roa
mai
pipiria nâ mâtou. Ua
te manaô 1 tuuhia mal, mau
manaô ânel
no
roto
roa
mai i te
ria, mau faahororaa îrava
tahi
ora
mau
te uî
i te taiôraa
o
te
Pipiria, eiaha la
noa
te Iti
rahi
noa
roa
atu
ra
te parau no
te Atua.
i te hiroà
atu
morohl
Alta
roa
atu
e
tano
faataa te faufaa
e
tahlto 1 te faufaa
âpî inaha eere noa
teie e piti puta tâplrihla, hoê noa râ
puta teie o Pipiria ia.
Ei haapliraa la i nià i te auraa mau o
Te feruriraa
Te
Hoê
e
ra e, ua
roa
78raa
o
te matahiti
no
te
tano
no
te
e
ia ôre
âmui taata
noa
roa
na no
atoà
te pae o
porotetanl, tei haa-
âpî 1 te matahiti 1903. I
ta tâtou veà
e
te tino (Condition physique) e te piti, te vai
te faaineineraa no te pae femri (condition mentale),
la Ineine maitaî anaè na tuhaa e piti, e nehenehe o ia e
tâpeà i roto i terâ hororaa atea e e tae roa i nià 1 te ôtià. Mai
te taata horo atea, i manaôhia
ai, e na reira atoà te tahi hororaa atea o te hinaarohia e
faaîte na roto i te parau no teie taùpiti Veà.
Te moihaa o te nehenehe e tâpeà ia na i roto i taua horo¬
raa
vâma ra, o te
vêtahi
mau
mea
taata e,
haùmani
rahi te paraparau a iti 1 te faaôhi-
pa.
E tcmo atoà
oraora
e
ra
nâ nià iho noa,
ra e
parahl rit
e
faaroo,
e
taaê te fâ mal.
te tâvini atu
Valérie Gobrait
na
tupuraa
mau
tino
no
te arataîraa i tâua hororaa
Georges Kelly no Temarama, ia Édouard Malhi,
no te pu Umai a Tama, la Emma Tufarlua e o Joël Hoiore,
no Heremona, la Julien Mahaa, no te pü Haapilraa Tâpati,
ia Jeffrey Tamatl e o François Pihaatae, no te hiôraa pâroita, e o Lucien Tarihaa, no te ôhipa o te mau fare mai. Teie
atea mai la
ra
ra no
mea
Ua mâîtihla te tahi
ra
roto mal 1 taua hohoà
noa no
To
mai i teie nei
te hoê taata horo
Te manaô
ra.
ua
paî te tahi uiraa i tuu¬
mahana, i manaôhia al e, e faaau mai
te hum, tei faaô ia na 1 roto 1 te hoê
hororaa atea (marathon). E piti tïîhaa faufaa roa no te hoê
taata horo. A tahi, te vai ra te parau no te faaineineraa ia
tae
e
paha
na.
atu teie “tahf oia hoî te
Atua i roto. Teie
oraraa no
“letu"
ia i roto
“lehova”
“Haamoriraa”. Oia mau, eita
mauhla 1 te matahiti 1921, i mûri aè te neneîraahia te hoê
roto i terâ rahiraa matahiti
a
roa,
no
Mê 1 mâîrl ia tâtou. Teie te
veà mâtamua, oia hoî, te Tlàrama
o
i te haamorl ia
e
haapilraa taô, mau haapilraa reo
e mau haapilraa i te tho taata e te
Atua e parauhia ai e, e taata faaroo.
E nâ atu ra te tâpaô haamauruuru i
teie faaànaanataeraa âpî i teie faeihororaa pipiria ta tâtou i tâua mahana
la.
pipiria
ta tâtou veà
o
ra
Mea nâ roto ia 1 te
Mau
te parau o te “Amuitahiraa”
“Taviniraa" èi râveà no te
taùpiti veà porotetanl i roto 1 te pârolta
no
tâvini
a no
Hoê teie o te mau faanahoraa tei faatupuhia 1 roto i ta
tâtou
ô maitaî
mâôhi, areà
ôpuaraaa
Arue. i te taiô 1-2
1 te tahi
Parau mau, te val ra teie mau taô mai
au roa
:
Teie te auraa, la val hoê noa te pou o
te âmulraa i te “Tahf Atua e tae ai i te
haa-
lehova
mea
tahlraa oia hoî i te hoêraa i te Atua.
atu ai to letu.
la “Atua” “Tumu Nuf taciha
haapilraa ta ù 1 tâpeà mai
pou
“Haamoriraa”
tuhaa, la faahoro atoà atu râ i nià i te
talii atu. E au atu ra râ i teie mahana,
tahi tuhaa parau ; mau tâpaô faaîte
anaè mai e, e e parau ora te parau a
Te hiôraa
e
manaô,
“amuitahiraa” tâpiri i te
“taviniraa” e roaa ai te fare
âpî.
te feruriraa 1 nià
mau noa
la te
ferurtraa manaô i nià i te
o
mau
nâhea te pou
Ahlri aita tenâ faufaa tahito, ua faufaa
ôre atoà ia te taeraa mal no letu. I roto
pipi¬
e aore
hia èi haaferuri i te
ia 1 te
tahi vairaa
puta. E faufaa tahito ra, e
faufaa tupuna atoà ia e maitaî ai te
no
mau
tino
râtou i
o
te tià ia haamaumum maltaîhia
rave no
45 mlniti i te
e
teie
no
te tiihaa ta
faanahoraa, tei haamata i te hora 8
e
e ua faaoti i te hora 6 i te ahiahi, aita
taime faafaaearaa. E haamaumum atoà i te mau taata e
rave
poîpoî
rahi tei âmui mai i roto i taua “hororaa atea ra” mai te
pae poîpoî e tae roa 1 te faaotiraa. Ua îtehia to râtou anaanatae, te mau uiuiraa tel matara mai i nià i te mau tumu
parau tei vauvauhia i mua la râtou, no te ô pâpOraa i roto
i teie hum faanahoraa tei faatupuhia no te taime mâtamua
roa.
Mai te
mau
rautî
e
tae
roa
mai i te felâ tei âmui mal 1
roto i taua hororaa âtea
pîpîria ra, ua tâpeà mâite ia, mâ
te faafaaea ôre, e tae noa atu ra i te hoperaa. E nehenehe
e parau, ua manuia maitaî teie ôhipa. Tei roto te tômite 1 te
hiôraa i te taime
tereraa
e
ôhipa 1 te
nehenehe ai
mau
e
faanaho faahou teie hum
taime i mûri ia tâtou.
Gaston Tauira
pîpîria.
Veà
porotetani N°35, juin 99
17
Une
place à tous les jeunes
La place de quels jeunes ? Des fil es et gar¬
çons seulement ou celle des drogués, des
alcooliques, des Mahu ? C’est la question
qu’il faut que l’on se pose. Lors du débat, “la
place des jeunes au sein de l’Église”, elle n’a pas
été bien définie mais ce sont plutôt les pro¬
blèmes qu’ils rencontrent au niveau de l’Église
qui ont été abordés.
Comme Vaite Jamet l’a souligné, il faut qu’on
l’accepte tel qu’il est et non tel qu’on veut qu’il
soit. Le jeune avec de très longs cheveux est vu
comme quelqu’un de sale. Certains Mahu sont
mis à part, comme le dira un participant : “ Dieu
à fait l’homme pour être un homme et non une
femme ”. Alors que dans la majorité des
paroisses il y aura toujours un “Mahu” qui fera
le travail que d’autres ne voudront pas faire et les
honneurs iront aux dirigeants et non à celui qui
a travaillé. Et l’on entendra toujours le même
refrain “eiaha
na
te
Mahu faatere mai”, tandis
vision et celle de l’ancien n’est pas
la même, il
“ Eiaha na te Tamarii e
haapii i te taata paari ”. On lui donne la parole,
mais il peut être interrompu à tout moment, car
ce que l’on décide pour lui, il devra le faire et
non ce dont il a envie. Il faut se dire que le jeune
est là pour aider l’ancien pour faire les travaux
qu’ü ne pourra pas faire, mettre la table, servir,
animer, accueiUir, etc. mais, toujours la même
chose, les honneurs reviennent à l’ancien. Si le
jeune exagère et qu’on ne peut pas l’éviter, l’an¬
cien aussi est parfois amené à trop exagérer,
mais lui ne recevra pas de critique.
Le débat était trop court et mal tombé car on l’a
mis au même moment que le concert des jeunes
talents, mais les intervenants ainsi que l’anima¬
trice principale ont bien débattu, à part que
Iriatai n’a pas pris la parole ce qui était domma¬
ge, surtout que c’était la seule jeune. Il faudrait
dira toujours sur le jeune
refaire
un
débat
thème.
sur ce
que le jeune ne recevra que des remerciements.
Si un jeune était entouré d’anciens, on peut être
sûr
N. R. T.
qu’il ne pourra rien dire, étant donné que sa
te hoê metua vahiné tei mauiui i to na
Ôitumene :
Faaâpiraa ?
Te
e
Ua fanaô
na
tatou i te tahi
e
Ôpereraa, e àore ia
tâtou tûàti-àre te tahi i te tahi. Te hoêraa,
èiaha i roto anaè i to àe Varna, ia hôhoà
tâuàparauraa âmui na na faatere Etârêtia e toru, Mgr
te Peretlteni Vanaa Etienne Ôr. no te
Ôr. no te Etârêtia Evaneria. Ua tütonu
te tâatoà i nià i te loane 17/21-22 “la riro râtou ei
ia ù nei, e mai ia
râtou
e
para-parau ra ia râtou râtou iho, hoê â ia
e to te Atua mauiui, te hiôraa mai i to
mai te reira ei
no te Etârêtia "ratorita,
te Peretiteni Jacques Ihorai
Coppenrath Hubert
Etârêtia "ranito
E
hoê, mai ia àe
e
orahia
ù hoî i roto ia àe na, ia hoê atoà râtou i roto ia tâua, ei roto vau ia
ù, ia tià to râtou âmuiraa.”
Te tiairaa
ei roto de ia
ùputa
ùputa
Opereraa e e Faaâpîraa
Mgr Hubert Coppenrath :
I
Te
ôpereraa
faufaa i ta ù
: e horoà vau na àe i te
e e
horoà mai àe
na
te tâuàparauraa, ia iriti i te
no
no te àhipa âmui.
ia âmui anaè te riro
No
tahi
ù i te tahi
faufaa i ta àe... Areà te
faaâpiraa : e riro te
têtu ei hoê ia àti râtou tâtai-
Etârêtia. E tià
ra
Eiaha e manaà e,
ra
ia
ia tâtou e
o
te Atua
pipi a
tahi ia letu e to.na Metua.
i
E tupu te hoêraa mau, èiahaia àti te mau
pipi te tahi i te tahi, ia àti râ râtou ia letu
peni, te reira to na nehenehe.
mau
e
to
Metua. Aita
na
e
faufaa
e
imi i te hoê¬
mau
roto ia letu. la
rahi te aroha...Ia
tetiano
a
rave
mai i te
àe Etârêtia. No
Ôpereraa
e e
ra
i roto i ta
Monseigneur, “te Oitumene:
Faaâpiraa”.
la Haamaitai i te
a
faufaa tere¬
te tahi atu Etârêtia ia ruperupe
faahou taua faufaa teretetiano
E
mau
vâhi te faatûàti
mau
18
Vanaa
Ôrometua
:
Te
to tâtou ia haamaitaîraa i te
vâhi tei faatûàti ia tâtou, ia iriti te
Veà
E
tià ia
ù ia faahôhoà
te
No Buisson tâne
:
I roto i te Etârêtia tâtaî-
tahi, te faaara nei te Atua i te mau manaà
maitâtaî. la
te
here,
pârahi tâtou i roto i te faatura,
te faaroo,
te faaàromaî e
te
Haehaa.
mua
o
porotetani N°35, juin 99
e
tei
a
17...
te Nünaa
i te manaô o te mau
faatere Etârêtia,
te tiairaa a te nünaa. Te riro nei teie
tumu parau, ei haapeàpeàraa i te mau
ùtuafare. Na te faaroo e te tûàtiraa o te
mau
E
metua
faahau nei i teie
e
mau
fifi.
pinepine i te îtehia e, ia tupu te
mea
ôroà
faaipoiporaa e farereiraa fetii, e
ôhie te tâatoà i te âmui. la tae i te taime no
mau
te haamoriraa i te
Atua, te tere atu ra te nâ
haereà, te nâ i ta na fare pure. Te
vai nei te mau ùmeùmeraa e te feîiraa. I
i to na
i te fifi o te feiâ âpî, te tamarii, te mau
ùtuafare i teie mahana, aita te reira i taômua
tiàhia i nià i terâ
nünaa teie
tauturu
a
te
terâ faaroo, to tâtou
e
mauiui âmui nei. I ô nei te
e
mau
Etârêtia
e
hlnaaro rahi-
hia ai.
la ite matahia to tâtou hoêraa e ia faa-
Te
turahia to tâtou
Etârêtia i te tahi
No
rauraa
Jacques Ihorai ôrometua : Ua hope
te tau
no
te hutihutiraa. E tau teie no te
îmiraa i te râveà ia ârue âmui to tâtou
nünaa i te Atua te tumu o to tâtou
hoêraa.
tâpura àhipa tei faatûàti ia tâtou (te
Ôroà a te Fatu, te papetitoraa etv.j. la
faaeà i te pârahi i te pae o te feiâ tei hinaamau
Etienne
Oitumene,
taata.
te Here
la ite matahia to tâtou oraraa i roto i te
tatou
No
te
e
Oitumene i te hoê Anuanua, ua rau to na
pipi ia àre taua hoêraa ra e
faaâpThia te faaroo o te
mau teretetiano, i reira te hoêraa e tupu
ai...la rahi te faaroo, ia rahi te tiàturi e ia
te
raa O
na
tâtou, hoê
àhipa âmui i
roto i to tâtou rauraa. E îtehia to tâtou
hoêraa i roto i te Aroha
àhipa tei ite matahia
te tiàmâ. la faufaahia te pure a
ma
te Fatu i roto i te loane pene
ta ù Metua i roto
ua rau
E
ite-
aita ta na mau tamarii e tûàti ra, e
raa e,
ro noa
i te faatearaa i te nûnaa
faaroo. Mai
tiairaa rahi,
ia rave te mau faatere
mau
faaôtiraa pâpü i
nià
parau no te Hoêraa o te mau
Etârêtia, ma te faatura i te Rauraa. Aita e
manaôhia nei e, e hope teie tâuàparauraa
i
teie
i ô nei, te
i to
na
tiàturi nei
Vârua
ôpere
e, e
e
tono mai â te Atua
faaâpî i roto ia tâtou
tâtai-tahi.
Céline Hoiore
E faufaahia anei te Reo Maohi
i te mau tau i mûri nei ?
Teie la te uiraa 1 ferurihia mai el rëni
arataî i te
tauàparauraa i nià i te
reo
mâôhi.
E tià la parau
faanahoraa
hia, maori
mau
e e
faaite 1 to
e
na
mâitlhia
parau i
rave-
te horoàraa i te parau i roto
taata tâtai tahl 1 tae mal e faaroo
ra
i te
i te
nâ mua roa, a tahl ra huru
ôhlpa mai teie te huru 1
te
rauraa o
manaô i nià 1 teie tumu
e
ta na Iho 1 mâiti, 1 roto
tumu parau 1 ôpuahla
mau
faatupu te hoê tauàparauraa.
Ua tià mai ihoâ nâ àlvânaa too toru i tîtauhla. Te vai
Flora
ra o
AURIMA-DEVATl-
a
NE
(haapii tamarii i te reo, no ta tatou tare
haapliraa tuarua no Pômare IV, 1 faatuhaahla 1 te matahiti 1998 1 maîri aè nei
te Fare Vanaa
mero no
0
Louise
a
mâôhi
reo
Punaaula
no
;
pâpai puta atoà),
PELTZER (ôrometua haapii i te
i te fare haapliraa tuatoru no
taote
;
te Fare Vânaa
no
;
te ihi
reo ; mero
atoà
faatere hau haapaô 1 te
;
ôhlpa no te pae o te Hlroà tumu e te
Haapliraa tuatoru ; pâpai puta atoà) e o
Marius a RAAPOTO (haapii tamarii i te reo
mâôhi i te fâito tuarua ; faatere haapliraa
tahito i ta tâtou fare haapliraa no Viénot e
no Pômare IV ; taote reo atoà ; pâpai puta
atoà).
e
Alta
faufaa
i roto i
mau
te
e
ra
mau
ihoâ,
rahi te
mea
mau
tuahine i tae mai. Maoro
atu â te paraparauraa, rahi noa atoà
atu â te taata i te haereraa mal. Alta te feiâ
noa
âpî i rahi mai, âreà te taata paarl, te vahi¬
né e
te tâne,
hiti,
0
rahi
mau
atu te huru iâlto mata¬
noa
tel ite-rahi-hia e tel faaite-
râtou
1 to râtou
mau
manaô, 1 mûri
parau a nâ àivânaa net.
Ua itehla te ànaànatae i roto i te mau
mai 1 te
vauvauraa
mata. Ua itehia te hinaaro
ôhipa
o
te taata ia îte
tupu nei io na iho, no te
haafaufaaraa 1 te parau o to na reo.
No te maramarama o te parau a nâ àivâ¬
mau
e
nei, aita te mau taeaè e te mau tuahi¬
i tae mai i fifl noa aè i te àporaa mai i
e rave
rahi i vauvauhia mal
râtou. Teie te tahi
o
ta râtou mau parau
e
1
faaroohia.
tel ia râtou
ra
E faufaa te
roto i te
Te val
te
hunene
e
te
reo na
roto i te reo
FipTria
la Flora, “e reo iti
faahia ânei te
reo.
Te
reo
mâôhi,
eere
reo
manaônaô teie. E fau¬
mâôhi ? E tiàturlhia ânei te
reo
reo
mâôhi ? Ua rlro te
reo
mâôhi ?
roto i te
reo
hîmene
e
o
Flora i te hoê uiraa
te
ânei
mau
:
E val
haapliraa Tâpatl,
Etaretia, ôrometua aô ?
E
ôhipa te
reo na te taata
mtai tahi
ihoâ ra, 1 roto i te ùtuafare. Te tiàturi noa
nei tâtou
na
te nûnaa
e
haapaô
noa 1
te
reo.”
Te manaô
ôhipa
faa te
no
noa
nei tâtou
na
te nünaa teie
mua. Na te taata tâtai
i ta na iho ôhipa no te mea e
türai i
e
ra e amo
àro
reo no
te
tahi
fau¬
to tâtou fenua. No reira, “e
poihere i te reo."
teie reo 1 pauhia hou
Ua vaiho mai
o
a àro ai ?
Louise i te tahl mau uiui-
raa :
no
teie
reo
mau
râveà
e
nehenehe
mâôhi ei
Te
mau
noa-hla nei ? E
i te feiâ
puta i pâpaihia 1 roto i te reo, ia
mau
tamarii
aore ra e
te amo
tahiti la
reo
no
faahitite
mau
mau reo e
parauhla nei i te fenua net, mal te reo
maareva, e vaiho atu ia ia pohe na ? ’’
“
Hoê uiraa
E aha
:
ananahi
o
te Mâôhi ? la tià mai te Mâôhi
te
na reo no
noa
eita teie
mea
mai teie te huru. Eiaha e
tumu. la tâmau noa i te
te
reo
el fauraô
Ua ani
te
te
reo o
i
amo
ôhipa
e
tâlva i te
vai
reo
faaôhipa i te
reo,
te taitaî i te hlroà
Marius 1 te Faatere Hau ia faara-
o
hlhia aè te hora
reo
no
no
no
paarl o te hoê nOnaa."
mâôhi,
no
haapliraa i te tamarii 1 te
“ e pltl hora, e ôhipa
te
mea,
faaôo taata la, aita e ravai nei. ”
E torn hora te
maororaa o
teie
tanàparanraa
E haamata i te hora 10 mai tei
te
ôpuahia no
ôpanl i te hora 11.30. Aita teie. Ua haa¬
faaotihia
e
te rautî
nei i te hora Hoê. E toru hora te
tauàpa-
mata 1 te hora 10
rau-noa-raa
varavara.
e ua
i nià i te reo. Aita te taata 1
I te hora 11.30, te hora tâmâa-
aita te taata 1 haere i râpae.
te tahi i
la haere
râpae, e monohia mai ia, ua vai î
la te fare âmulraa i reira teie
rauraa
reo
no
ravai
No Jean-Marius, “ e aha teie reo e
noa
reo.
imi i te râveà ia ànaànatae te
i te talô.
e rave
?
Mea nâ hea i te fauraô i teie
ua
na reo
raa,
E aha te
la tiàturi tâtou i teie
-
la tià mai te (Mâôhi
e
poihere 1 te reo : e
ôhlpa teie na te taata tâtai tahi. E tuhaa
ôhlpa teie e amohia nei e te metua vahiné
“
haapliraa Tâpati,
haapûai â ? ”
i to
e
ravaihia ânei ?
: ua
Te
la riro te
I ta Louise hiôraa, “e
âpî ?
fatuhla nei. ”
te haamau i te reo.
te hoê hiaairaa 1 roto 1 te feiâ
Ua vaiho mal
pâpaihia
taura tâàmu. Ua faufaahia te reo mâôhi nâ
Pîpîria. E rave
pâtiti i te reo. E pâpai nâ
no
farereihia nei 1 roto i te Faaroo
reo e
te Porltita
motu Totaiete. ” “ E te tahi atu
nâ roto i te
mâôhi
Te
-
to
mâlte
-
mâôhi ? E âlàhia ânei te
te
te tau-
âpî. ”
“
E auhla ânei te reo mâôhi ? E
ânei te
reo
reo
ra
Alta ânei
Ua faufaahia te
reo
(...) Te
1 te feiâ
paari. la pü mai te àiO i te ao net, e fatu
atoà râtou i te reo. [...] No te feiâ âpî te reo,
naa
te manaô
reo
teie
-
te reo, aita to roto noa
o
Te
reo.
eere ia
te haamaltaî i te Atua.
e reo no
1 te molhaa no te
1 te ômuaraa
ne
te
o
parauhla ra i terâ tau,
parauhla nei 1 teie tau. [...]
e
tahiti noa.Ta te taata paarl, no
turu noa ia i te feiâ âpî.
te nîinaa
1 te
Ua îte-atoà-hla te tauiraa
mâôhi
reo
Te hoê teie manaônaôraa
taeaè
“
i te
Ua talôhia
roto,
mea
raa e
te
tauàpa¬
tupuraa.
e
60
-
70 taata i haere mal i
ê ia tei nâ râpae hânoa i te tlà-
pârahi-noa-raa.
Ua faahiahiahia
vau
i nâ tià e toru i to
râtou tâmataraa e tatara,
Veà
e
faaâano,
porotetani N°35, juin 99
e
19
vauvauhia mai, ua poto te taime
pâhonoraa. Tâpeà noa mai tâtou i te
mau pâhonoraa. No Flora, ua parau o
parau 1
te
no
tahi
ânoi te
la
ua
te
reo
teie te itehia nei,
reo,
eere ra
anaè tei ânoi, te taata atoà. Ua ânoi
atoà tâtou. No Louise, auaè te poritita i
faaô ia na i roto i te parau o te reo 1 fau¬
faahia ai te
>'1
4
/1 BÊi
atu ia
ua
tumu
no
mai ta tâtou e ite nei, noa
reo
haamanahla te
farânl el
reo
reo
te hau
repuplrita i 1992, e ua
tüpararîhia te reo mâôhi ei reo tumu no
*
Porinetla i 1996, e 1 teie matahiti { no otl
aè nei !) te tuurimaraa a te hau âmui
noa
no
Europa i te hoê parau haamanaraa i te
nainai
mau reo
atoà 1 roto ia
e
vai nei i te mau fenua
Europa (o tâtou atoà to roto).
E tià la tâtou tâtai tahi ia ul
ta tâtou
e
tîtau ra, no te reo
:
E fa ânei
“
mâôhi ? ”. E
piti hora e te âfa haapilraa 1 te reo, aita
ihoâ i ravai, e haapüai â ia. No te faa-tahiti-raa i te taô
farânl,
ua
vaiho mal
o
ia i teie
parau : “ hoê reo aita i tîpee, ua pohe ia
reo. ” No Marius, “ te ite o te mau tama tei
âtea i te hîroà tumu. Te hîroà o teie tau,
i te hîroà no te tau o te mau metua. ”
eere
faaôhie,
faahohonu,
e
e
faataui i te hiôraa
motu
mau
e
parau nei i
faufaa,
te parau o te reo e
tel roto
la i teie
O
to
o
parau. “ Te reo, no te faatüàti ia ia tâtou. ”
E faufaa te reo mâôhi mai te peu e tüàtihla.
te taata i te parau o te faufaa o te reo. Ua
faahiahia-atoà-hia vau i te îteraa i te hum
te taata i
i te parau o
mua
te reo. E parau
ta na. E reo to na. E manaô to na. E
raa
to
reo e
Teie
na.
e
hlaaî-
tauàhia nei !
mau
no
te horoà mai i
manaô i nià i tel faaroohia
e
te taata i mua i te parau o
No Jeannie, i tae mai ai o ia
iho,
no
te
tamarii i te taiô
tâpaô
i te rahiraa taata i
e te pâpai, ua ite ra râtou
ahimâa, i te hlô i te hum o te
ùm
ùm
te
e
e
vai nei io tâtou
mau
te tunuraa i te
e
tano la parau no te
parau e
taimm mai. Ua ham
o
taureàreà, aita
No te tahi
1 te
ra
metua
o na e
fârii
roa
paiiraa e topa nei 1 nià i te mau
râtou te tumu 1 fifi ai te tamarii i
o
haùtiùti-ôre
te parau i to na reo, aore ra, i ânoinoi ai te
reo. I ta na hiôraa, te vâhl i reira e haapüai
no
ai te reo,
i te parau o
te “ pâtlti ” i te reo la mau
noa o ia. Ua tu o la i te parau
te “ here i to tatou reo, eiaha e tuu 1 te
hiti, nâ tatou tâtai tahl e tâpeà i te reo
te mea “ te hoê nünaa ua moè to na
ua
moè to
na
”
no
reo,
ra,
tei roto 1 te fare haapilraa, maori
te vâhi i reira o na e mau ai ”, mai te
poipoi
e
tae atu i te taperaa manaha.
vâma ”.
No Rarahu, te faaroo nei o ia te fariihia nei
No te tahi, “ aita e reo faufaa
(e te Fare Vânaa ânei ?) te haamâôhiraa-
ra, mea
hla te parau
ôre. lo tatou
maùa te taata i te reo farânl, mea
maùa atoà i te
mâôhl. E aha te hoê
reo
e tOàti i to tâtou hum ? Hoê atoà
vai nei, “ te taa-ôre-raa i te parau o te
haapilraa
flfî
e
Mâôhl.”
farânl mal teie “ il faut = i fo,
paple ”. Te maere nei o la e te ani
papier
nei
o
=
ia e parau mau
ânei te reira ?
te
reo, o
ia 0 te hoê nünaa. E
te maramarama
piti papa to te reo, te
paraparau e te pâpai. Te
haamaltaî e e haapâpO.”
pâpai te
mea e
roto i to
2G
Veà
mâôhi 1 Tahiti nei ?”
motu, te
na reo e
ta
ora noa
na mau
porotetani N“35, juin 99
te
0
i te reo
reo
mâôhi,
mâôhi,
roto 1 te
reo.
Aita atu
e
no
fau¬
haapaari ia i to tama
te mea e paari mâôhi to
a
ôhipa e rave ia maitai te reo, ia
poihere, la tiàturi, ia ite (e ia itehia mal) e
ia àtuàtu i to ôe reo : teie ia te tâpaô o to
ôe here 1 to ôe
reo e
i to ôe nünaa.
roa e tià ia tâpeà mai
tauàparauraa i tupu, teie ia ;
Te vâhi faahiahia
teie
-
o te reo
te i teie mahama,
-
ua
ineine
hia ta
-
ei
na
mau
reo e
tauàparau, ia faaroo¬
te ihl
reo
ihoâ tê tîtau, no te türai i
te parau o te reo e te haapilraa i te reo, ia
fanaô te taata 1 te hiô-faéihou-raa i te
parau o
mua
te reo e tià ai.
tupuraa o teie ôhipa, te
i teie huru
Faatereraa
reo.
ia 1 te
pllraa, no te pae o te feruriraa i te aratairaa o te reo, no te pae o te faanahoraa o te
huri
te
o
te
i roto i te oraraa totaie-
parau e ia itehia to na manaô,
taata àravihi no te pae o te haa-
haamâ ia parau i to na reo. Ua faahaamâhia te Mâôhl i te parau i to na reo.
No reira, e tià ia femrl hohonuhia te parau
0
no
te maramarama ra te taata i te parau o
pârahiraa
No te tahi metua vahiné, te vai nei te taata
haèhaa
nei
to
te Etaretia
tâtou
aro
1
te
faatupuhia te
hoê tauàparauraa rahi, la âmui rahi mai â
te nünaa, i nià i te parau o te Reo Mâôhi,
o
ia itehia mai te taata
parau o te reo,
na tho reo. E rave
tairaa
a
te
;
ia
mâôhi.
noa
faufaahia
no
te
mea
net tâtou i te ara-
Papaâ ?
Ua matara mai te parau no te
e te Mâôhi no na taua reo
Reo
to tâtou
reo
faaôm
iteraahia te
ra.
“ Nâ fea
ia itehia? Eiaha to tâtou reo ia
moè, ia itehia to tâtou
No Roland, te uiui net o la “ e
reo
to tama i te hoê reo. la tiàturi ôe i te
pâpühia te
la ànaànatae te taata i to
pïpîria. E reo haapeu roa na ù teie reo, ia
tano te parau e E reo to ù, E fenua to ù, E
nünaa to ù. ”. Ua parau mai o ia ia haapiihia nâ reo e piti e tano ai.
i te mau
oe
paari to roto i te reo, a haapaari emaè 1
No te hoê metua tâne, la rave
No te hoê mâmâ, “ no roto mai te reo i te
ânei te
E
I
e
No te tahi atu, “
ia itehia mai
reo
Eipüôhuraa
mea
o te manaônaô i roto i
te àau, ta na atoà ia i manaô te val ra i roto
na
Poihere, tiàturi, àtuàtu, parau i to ôe
ùm ?
te reo i teiâ mahana
ia te vai ra te
o
No te tahi papa, elta te Reo e taa ê i te
Hîroà tumu. Te haapii-noa-hia net te mau
mau
manao o
mea
faa
1 te fata i te
1 nià atoà i ta râtou e ora ra.
Te
te
no
parau-noa-hia nei alta te
Ua tià rahi mal te taata
to râtou
na
vau no
te
reo.
A tià i nià.” “ E
to ù. la itehia
mea e reo
mai tâtou e Taata Mâôhl tâtou. ”
nei te nünaa i
peu.
Alta to te
I
mua
i te
rauraa e
te rahiraa
o
te mau
Vâhi a Tuheiava-Richaud
Média et liberté
:
le débat n’a pas eu
lieu
Marc Pambrun
L’absenced’un représentant des petites
ondes (les radios) et de la presse
(directeur de
magazine (Tahiti Pacifique), la volonté
1 ’ O T A C )
de l’un des intervenants de
pas repré¬
média, le choix des organisa¬
teurs de ne pas inviter la presse d’opinion,
n’ont pas permis de cerner les atteintes aux
qu’“aucun
Hbertés de la presse en Polynésie.
En tentant de définir les médias dans leurs
cun
annoncer
structures, leur rôle et leur
couleur ’’. Si
ne
média
senter son
politiquement
neutre et
place, les inter¬
souligné leur diversité, gage de
liberté. “ On peut imprimer, émettre, diffu¬
ser ” a expUqué Marc Frémy, en ne voyant
dans le pouvoir politique ou économique et
a
sa
montré les
difficultés du
d’at¬
plus que
d’une critique des médias en Polynésie, les
intervenants comme le pubfic, à partir des
multiples possibilités qu’offrent les supports
de communication aujourd’hui définis par
Eugène Roe, ont rêvé d’un avenir plurahste
qui passe par “ la lutte contre les préjugés
pour avancer de nouvelles idées ’’ 0.M.
tentes
chez les lecteurs qu’une pression contour¬
nable. Une analyse contestée par Louis
Bresson
(journaliste et créateur de jour¬
un triangle des Bermudes
en Polynésie entre le pubhc restreint, le
marché pubhcitaire étroit et la pression
politique énorme ”. Ce qui a fait dire à Jeannaux) qui trace “
e
cha¬
devrait
Ralph Teinaore
venants ont
A taiô i ta ôe Veà
n’est
journaliste
Pambrun), par la volonté “ d’intéresser les
polynésiens au métier de journaliste ”
(E. Roe) et “ l’apprentissage de l’esprit
d’analyse dès l’enfance ’’ (une participan¬
au centre
diverses et contradictoires,
te) Cette lente évolution devant se faire avec
la pression sournoise “ des relations de bon
voisinage ’’ (M. Frémy).
.
G. Marsauche
te nunaa Porotetani
1a rave faahouhlamaha
tele matahiti
nel tâpuraanei,
ôhlpa, èiaha
râ i anei,
te mauèiaha
matahiti
atoà, ia ravehia râ
matahiti
râ ia haamoè-roa-hla.
1 roto 1 te mau
la riro tele nel
ia taiô 1 ta
i
i
na
a tahi roa el tautururaa, i te mau taata porotetani ihoâ râ,
veà, e hiô 1 ta tatou veà, no te mau taata tel ôre â i fanaô i terâ veà ta
ta tâtou veà. E moihaa no te tauturu
te taata hoê, te ùtuafare, ia ara i te mau parau âpï e val ra i roto i te Etârëtla e i roto
tele nel ao. E te plti, te faufaa no ta tâtou veà, e vâhi vairaa tele no to tâtou reo.
tatou, la
“La liberté
ono
taùpiti veà,
tâpaô 1 to râtou lôa, la àufau
Mauruuru maitai â, ia
e la rave i
haamaltaîhla te Atua
no
de choix ”
Extrait de l’intervention de Marc
journaliste,
au débat
ils être libres ? ”
Frémy,
“ Les Médias peuvent-
te reira.
Tihoti Pitiman
“L’analyse du thème proposé, laisse voir que
qui compte n’est pas tant la hberté d’ex¬
pression des médias - qui apparaît comme
un vœux pieux car soumise à de nombreux
aléas plus ou moins pesants - que la hberté
de création des supports et la hberté de chobc
pour les citoyens.
En effet, si tout un chacun peut comme il l’en¬
ce
Les médias
participent
à la société
Extrait de
rédacteur
Extrait de
l’intervention
en
chef du
d’Eugène Roe,
journal de RFO, au
l’intervention de
débat “Média et liberté”.
“Les Informations viennent du
Ralph Teinaore
journal, des
au
émissions, de la publicité et des divertisse¬
ments.
Elles sont donc diverses. La révolution
les mentahtés dans la société
comme
les
“Un
joumahste a toujours du mal à faire son
en respectant les sensibihtés des
et des autres. Quand j’étais responsable
travail tout
uns
de l’émission Présence Protestante il
Éghses, les écoles, le pouvoir pofftique. Us
lait
s’intégrent dans la société. Bernard Voyenne
dit du journaliste qu’U est “traducteur et pas
l’Église
auteur, témoin et pas acteur,
tôt que donneur de leçon”.
exphcateur plu¬
débat
me
fal¬
répondre aux attentes de la direction de
et à celles de la base de l’Église, des
téléspectateurs et même de RFO qui a censu¬
en route un
média de communi¬
d’information, tous les avis seront
exprimés et la hberté citoyenne sera totale.
La loi permet, la technique permet, la volon¬
té individuehe permet. Que manque-t-il ?
L’argent en amont (mais certains médias ne
cation
“Média et liberté”
nous met face à des périls
mais aussi à de nouvelles possibüités. La
technologique
population est surinformée et donc, elle doit
avoir un esprit plus critique. Les médias
façonnent les comportements, les attitudes et
tend mettre
ou
coûtent pas
en aval, le
doute là que se
trouve le vrai nœud de la hberté des médias :
“
grand-chose) et,
consommateur ”. C’est sans
la hberté de choix fait vivre
Un “ bon ” média
ou
tue les
médias.
qui correspond à des
idées à un moment donné
est lu, écouté,
uühsé, un “ mauvais ” est abandonné. ”
-
-
ré certaines émissions”.
Marc
Eugène Roe
Frémy
Ralph Teinaore
Veà
porotetani N°35, juin 99
21
morales et
eng^é les parents à
en
être les
gar¬
diens jusqu’au marine.
Après cette intervention “ musclée ”, Olivier
Bauer, aumônier au Lycée-Collège Pômare IV, a
recherché dans la Bible quelques conseils pour
constater
une
certaine
immoralité du roi
Salomon à Lot, corrigé par l’apôtre Paul
lettre aux Corinthiens. Pour le pasteur
dans
sa
“, “ la
sexualité est d’abord un plaisir, ensuite une res¬
ponsabilité ” puisqu’elle permet d’avoir des
enfants, où “ tout m’est permis mais je ne sais
laisser réduire en esclavage par quoi que
ce soit ”. (1 Corinthiens 6-12).
Mayana Bambrldge, directrice de la CPS, a traité
un sujet qui lui tient à cœur, conséquence d’une
pas me
sexualité mal
Débat
:
Liberté et sexualité
Les quatre intervenants du débat sur le thème
“
liberté et sexuaUté ” avaient chacun
une
absences de communication qui
l’Association familiale
ce
peut-être
pour
éviter d’aborder
qui enfreint la liberté. Il a préféré définir la
sexualité et la responsabilité
de chacun dans
son
Amour
avec
Rosalie
sur cet aspect dramatique de la sexuaUté
le débat s’est engagé avec le pubhc, mettant
face à face ceux qui estiment que l’avortement
est un crime et ceux qui y voient un remède dans
une simation dramatique.
C’est
que
co-présidente de
catholique, c’est l’interdit,
la moralité et les règles de vie qui sont les
moteurs de la liberté. En dénonçant le rôle des
médias dans la perte des repères et la libération
des mœurs, elle a prôné un retour aux valeurs
Avec
à l’avortement clandestin qui met en
péril leur santé.
sa sexualité... pour partager
l’être qu’il ou elle désire ”.
Ministère de la Santé et Président de l’association
son
recours
pleinement
vivre
Messager contre le Sida, a évité de parler de la
les
empêchent “ de
rapport avec l’autre, et dénoncer les silences,
approche bien spécifique qui aurait pu
empêcher tout dialogue.
En prenant le premier la parole, Daniel Ponla du
maladie du VIH
appréhendée, l’avortement en
a réclamé une nouvelle fois la
mise en pratique de la loi Weil pour l’IVG
(Interruption volontaire de grossesse) afin d’évi¬
ter que des femmes et des jeunes filles aient
Polynésie. Elle
Raoubc,
G.M.
Liberté et sexualité
La liberté sexuelle
Extrait de l’intervention de Daniel Ponia
au
débat “Liberté et
Extrait de l’intervention d’Olivier
Bauer, Pasteur,
au
débat “Liberté et sexuaUté”
sexuaUté”.
“La sexuaUté n’est ni
libre, c’est être capable de décider seul, de faire son
choix seul, un choix éclairé et responsable et en connais¬
“Etre
sance
de
cause.
La sexuaÜté est souvent définie dans
savoir
de
;
le rapport
un sens
réducteur à
sexuel. Ceci est d’ailleurs une dimension
l’âge adulte.
La notion de sexuahté
recouvre : une façon d’être, un façon
de communiquer ; une façon de se réaliser comme homme
et femme dans le couple, dans la famille, dans le céfibat,
dans le travail ; une
sir sexuel.
La sexualité est
un
l’enfer, ni le paradis. La sexuaUté est d’abord un plaisir. Ensuite,
qu’eUe permet d’avoir des enfants, eUe est une responsabiUté... Dans la
Bible, les avis sont multiples. La sexuaUté jugée bonne à une époque ne l’est plus
quelques années plus tard. Nos ÉgUses aujourd’hui n’accepteraient pas à la table de
surtout
parce
l’eucharistie
ou
de la cène certains des héros de la Bible.
Salomon, célèbre pour sa sagesse, possédait quand même 700 maîtresses sur la
fin de sa vie. Lot, sauvé par Dieu de la destruction de Sodome, avait préféré que ses
concitoyens sautent ses filles plutôt que ses invités.
Bien sûr, il y a Paul. L’apôtre Paul est un trésor pour ceux qui veulent limiter la sexua¬
Le roi
hté. ”
énergie de vie ; le désir sexuel ; le plai¬
dynamisme de rencontre et une force de
vie. Cette force de vie
a
besoin d’être soutenue,
quée, contrôlée et humanisée. Elle
sera
alors
domesti¬
une mer¬
Olivier Bauer
Avortement, morale et religion
Extrait de l’intervention de Maiana
Bambridge au débat “ Liberté et sexualité ”.
veilleuse communion de deux êtres qui
Malheureusement, à cause
s’aiment.
de tous les tabous qu’on nous a
enseignés au cours de notre enfance, de notre adolescence
et de l’âge adulte, nous avons appris à bloquer cette éner¬
gie sexuelle qui est force de vie, de créativité et de déplace¬
ment.
A
cause
de
ces
tabous et de
l’ignorance des modes d’ex¬
pression de la sexualité mascufine et féminine, peu de
couples vivent une sexualité où les deux partenaires y trou¬
vent joies, bien-être et un sentiment de communion. ”
“Demeure tout de même l’existence
dramatique des 1500 avortements estimés par an
qui révèle le non-désir d’enfants, lorsque l’on sait que 85 % des jeunes interrogés n’utiUsent pas de méthode contraceptive lors du premier rapport sexuel.
Face à cette simation nous pouvons d’une part nous interroger sur ces chiffres officiels
qui masquent en réalité une proportion d’avortements plus importante, et sur les
méthodes utilisées.
effet, si quelques-unes ont les ressources nécessaires pour pratiquer “ l’opération ”
dans des conditions sanitaires convenables (Centres hospitafiers pubUcs ou cliniques
En
privées), la majorité a recours à des méthodes dangereuses mettant en péril leur santé.
Cette sélection par l’argent n’est pas humainement acceptable. ”
Daniel Ponia
Maiana
22
Veà
porotetani N°35, juin 99
Bambridge
Les défis de la mondialisation
“Mondialisation. Le fait de
devenir mondial, de se répandre dans le monde entier. ”
La ter e va devenir commeun vil age : dépla¬
cements
libres des hommes, des marchan¬
dises; communications rapides. On produit
assemble là, on expédie ailleurs, on
importe ou exporte sans entraves. L’informatique
ici,
on
tisse
ses
réseaux mondiaux. Un monde
nouveau
dessine. U fascine et fait peur tout à la fois.
Mondialisation : des questions que tout le monde
se
Est-elle responsable du chômage ? Le
le plus fort économiquement va-t-il domi¬
ner les plus faibles ? La Polynésie, sa langue, son
art de vivre sont-ils menacés ? Le statut politique
(TOM) protège-t-il la Polynésie ?
Sur ces questions le débat a permis l’exposé de
points de vue contradictoires.
Pour Jackie Bryant la mondiahsation est à com¬
prendre comme «une stratégie de conquête
économique» qui ne répond à «aucun critère
démocratique» car elle atteint tous les hommes
là où ils sont, grâce aux innovations teclmologiques. Le risque du hbérahsme, c’est la dérégle¬
se
pose.
pays
mentation sociale.
La mondiahsation va-t-elle hbérer l’homme
ou
l’asservir ? En définitive Jackie Bryant croit que le
poHtique doit jouer pleinement son rôle afin que
la mondiahsation soit
objectif».
Joseph Chaussoy
un
«moyen et non un
pense que
«le Territoire
ne
peut rester isolé de toutes les avancées»
le
(industriehes, scientifiques, commerciales...)
qui apparaissent dans le monde. S’il faut être
vigilant, pense-t-il, il souhaite néanmoins que
blèmes
des craintes
un
monde
nouveau».
Le
pasteur Joël Hoiore estime que si la mondia¬
hsation respecte l’homme, lui permet de mieux
communiquer, de rencontrer l’autre avec
authenticité, ehe n’est pas condamnable.
larité»
Tuniformisation du marché
et
des
(géographique, hnguistique, culturel¬
ou non une «protection vis à
le...) constituait
vis de la mondialisation».
Pour Thierry Nhun
Fat la mondiahsation «dépas¬
régimes et les idéologies». C’est un phé¬
nomène qui est apparu depuis longtemps et qui
est accéléré par la science et la technologie.
Certains aspects sont positifs : l’information et la
se
:
modes, le transfert de pouvoir des gouverne¬
ments aux marchés financiers, la fracture entre
les pays possédants et ceux qui n’ont rien...
Le débat a surtout porté sur une question soule¬
vée par Eugène Roe qui se demandait si «l’insu¬
«chacun essaie de continuer à être soi-même
dans
planétaire, la responsabilisation de divers pro¬
comme l’écologie..., d’autres produisent
les
L’avenir seul
répondra. Le problème est posé à la
conscience de chacun.
diffusion des connaissances, la conscience socia¬
Daniel Margueron
Les outils de la mondialisation
Extraits de l’intervention de
Jacky Bryant au débat sur “ la mondialisation en
Polynésie ” “Nos sociétés polynésiennes, à peine sortie d’un système de pro¬
duction fondé sur la consommation au jour le jour, rentrent de pleins pieds
dans ce monde dit moderne à une vitesse incroyable. La conséquence est
terrible. Ehe répète toutes les tares des sociétés occidentales, où notam¬
ment
la consommation à outrance est le
recherche d’un niveau de vie écrase la
symbole de la réussite sociale. La
quahté de vie...
Jacky Bryant
Atouts
polynésiens face à la
mondialisation
(OMPIITER
Vente
Extraits de l’intervention de
Thierry Nhun Fat au débat sur “ la Mondiahsation en
Polynésie ” Si nous sommes convaincus que la mondiahsation est un pro¬
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que nous ne pouvons ni réfuter, ni esquiver, alors nous sommes face
question simple : Agir ou subir ?
Or, face à la mondiahsation, la Polynésie a un atout majeur : c’est son expé¬
cessus
à
une
rience du
métissage et
sa
tolérance des autres cultures (chinoises, fran¬
çaises). Le XXIè siècle
sera une période propice à une plus grande ren¬
contre des cultures et des ethnies. La mondiahsation favorisera la mobihté
sociale et les migrations
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des personnes. La Polynésie y est préparée et de ce
fait, ehe pourra partager son expérience. ’’
Thierry Nhun Fat
papeetetahiti
E-mail
:
synergie@mail.pf
Veà
porotetani N°35, juin 99
23
E Tavini
te
ma
oaoa
i te Etârëtia
Taarii Maraea, fanauhia i Uturoa Raîatea i te 10 no
fepuare 1959. Ua tomo i te àua-pipi i te matahiti
1979. Ua tonohia no te hoê tau haapiiraa i
Strasbourg Farani (1981-1988). Faatâhinuhia ei ôrometua i te matahiti 1989 i mûri aè i ta na tau haapaâriraa
i Pirae. E 32 matahiti to na i mâitihia ai ei mono peretiteni no te Etârëtia Evaneria e peretiteni atoà no te
Tûhaa 6 i te matahiti 1991. Ua faaipoipohia ia Edith a
Taputea. E maha ta râua nâ tamarii.
Te Orometua Taarii Maraea
E orometua
e
Metua tane atoà
ôrometua
e ei hiôraa na ù. Eere
te mea, e hinaaro atoà
hoê, tauàparau e faaroo te tahl 1 ta te
tahi, e na reira i te âpeeraa e tae atu ai
patu, e faaite i to ôe manaô. Ta ù
poroi, ia itolto 1 te haapii i te faaroo, te
ùputa te reira no te faaàmu i to ôe
paâri. Mea hinaarohia te paâri, te
i nia i te tahi faaotiraa. Teie te râveà tei
i te mea
Veà Porotetani
tua
ei
e
Te tâviniraa ei
:
drome-
i roto i te faatereraa
mero
o
te
mahana
a
Etârëtia. Eaha te manaô ?
Mono
Peretiteni
pâhono ai
Mai te
:
te piiraa a te ôrometua e
au i
tae mai i teie mahana, noa atu eere i te
mea
ôhie i te
atoà, te ôaôa
taime
mau
nei au i te raveraa i te mau
Ôaôa atoà
te Ètârêtia
horoàhia mai.
faaineineraa ta
te tâviniraa i roto i ta
no
ôhipa i
te
mau
i horoà mai
pü
ôhipa. Te rave noa nei au i te ôhipa ia
au i te'titauraa a te Faatere o te Ètârê¬
e
tia. Aita
hi,
au
i ite
na
mau
aha te
ôhipa ananai ta te Ètârêtia tîtauraa ia
i to ù tiàraa rave ôhipa.
vau
tiai
e
e
au
ôe
Haapii i te Faaroo
to
Faaàmu i
ôe Paari
V.P.
Ua fanaà ânei ôe i te tauturu
:
mau
metua
M.P.
:
3
no te
te
a
paâri ?
I te matahiti 1991, ua
raeàhia
e
la e 4 ui ôrometua te ârea i
aore
rotopü ia mâtou. la faaroo anaè ôe i terâ
uî la parauparau, fatata e, èita e rahi ta
ôe parau. No te mea, ua mâoro râtou i
roto i te oraraa o te
hohonu i to
to
râtou
metua
e
Ètârêtia
e ua
ite
tupuraa. Mea faaliiahia
paari, ta râtou mau parau
na
ta râtou
mau
râveà.
E tîtau-atoà-hia
na vau e
râveà tei
au
ta ù
i haere, no te faaôhie i te tahi tâpura
ôhipa. Teie râ, te val ra to ù ère i te
paâri, aita te reira i haapiihia ia ôe i te
fare haapiiraa. la hinaaro ôe e tupu i te
rahi,
na
roaa
ôe
e
ia
i te
haapiiraa
o
faaitoito i te faaroo, te
tuatâpapa e te hiô e mea nahea ta râtou
ia aratai i te ôhipa e ia faanaho i te
parau o te Ètârêtia. I riro na râtou ei
24
Veà porotetani N°35,
juin 99
no
e
ravehia
tae
na e
roa
mai i teie mahana.
î nià i ta ôe parau e
te mau Tavini
A
ara
V.P.
Te vai
;
ta ôe haa e
ânei te tahi taime tei faa-
ra
horuhoru i to de àau ?
V.P.
Aita ânei te tahi
:
o
te
mau
faaoti¬
te Etârêtia i riro ei tumu fifi àore
raa a
M.P.
Te
:
mea e
horuhoru ai to ù àau,
ia tae anaè i mua i te tahi fifi rahi e
ia i haafifi i te nünaa i teie mahana ?
farereihia
Eaha te râveà ?
aha te parau e tano, e aha te râveà
maitaî roa aè e faaôhipa i mua i teie fifi.
A piti, te tâmataraa e haamâmû i te tahi
M.P.
la
:
oraraa o
àmahamaha, te
mau
âmuiraa tei taa ê
fâito
atu i te Etârêtia, ua tuea rii noa te
fifi, aita i taui. I teie
mahana, te faarahihia nei teie mau
te
tumu
mau
tumu fifi
te
Ètârêtia,
te
e
râveà
mau reo e
I
e
vai
te tîtauraa
na
ra
a
romai,
parau.
Eere i te
taime
atoà,
mâmü
noa.
râveà i
mau
haaparau ia tâtou
e, ua
rahi atu te fifi 1 teie mahana, e ua iti i te
mâtamua
I
mua
ra.
e
i te hoê
faaotiraa, nâ te tau
e
Y.F.
tavini i te
mau
faaotiraa ia
au
Ètârêtia
i te tahi
i te manaô o te pae
rahi. la ite atoà râ ôe e, te vai ra te mau
vâhi paruparu i
tano
noa.
roto i taua mau faaoti¬
eita atoà te pae rahi e
O te huru faanahoraa râ teie
te
mea
i fâriihia i roto i to tâtou totaiete.
Eiaha atoà
faaotiraa
e
manaô
noa
e,
te mau
hape anaè të haafifi nei i te
nünaa, terâ atoà mau faaotiraa tei tano
e 0 tei ôre roa i mauruuruhia e a na, te
reira atoà tei riro ei mea mauiui no na.
I
mua
i te mau fifi
o
te Atua
na
paâri,
e
taime to te
mea parau noa i te mau
ère atoà hoi i te mea
E feruri ra, e aha te parau
e
tano, e i te hea taime e parau ai,
hahiraa
nei te Faatereraa
a
to
e
e
e àore ia, te
te hoê faaotiraa. Teie râ, te
rave
te Parau
taime to te mâmû
haapâpü mai i te tanoraa,
o
a
te nünaa
hea ôe i te haere ? E taime to te faaô-
haapürororaa
mau
e,
i roto i te àau.
i te tîtauraa
mua
(àfata teata, te veà papai, radio). Na teie
e
te mâïtiraa ia
e
tüatapapa anaè tâtou i roto i te
te Ètârêtia, te mau pâroita tei
raa ra, no
horoà i te tahi
haapii
ôhie,
mâramarama, te faaôromai e te Here 1
roto i te aratairaa ôhipa a te Ètârêtia e
ta na mau faaotiraa.
e
E
(V mai 1999)
te Etârëtia, tei roto
Aio te aha, e mea
;
M.P.
:
la taè i te taime
no
te parau,
ôe
poroi. E
e
no
te hoê
parau ?
titauhia ai ôe
na
te tiai mai ra te nünaa i ta
ôe ma te feruri e, e
vârua, e e püai to roto i ta ôe parau. No
te mea, e arataî ta ôe parau i te nünaa
parau
i nià i te tahi rëni tâviniraa,
àmo ta ôe parau
tahi tiàturiraa.
Ei hiôraa
ua
:
Aita tatou i
Atua,
àore ia,
e
i te nünaa i roto i te
faahiti
au
i Tiarei
e
:
“
patu i te tare pure no te
te taata ra. O tatou râ e te
taata te hiero o te Atua.” I roto i te hîroà
O
no
te nünaa
;
“ Oia, no te Atua teie fare
i te Evaneria e te
.” Eita ôe
te
nünaa i roto i terâ
paâri o to tâtou nünaa
râveà. Tamata i te parahi i te vâhi
faufaa
i nià i ta
araraa
e
nehenehe
e
vai iho i te
moemoea
ta
na.
Mai
te ite atoà
ère ta ôe parau no te
tâparahi 1 terâ nünaa, no te faatià râ ia
ra e, e
i roto i ta
na
tiàturiraa Atua. Ta
na
Ètarëtia
tatou titauraa, ia itoito te
hlo i to
na
te Parau
a
Te reira te
taime
parau i mua i te titauraa a
te Atua i te mau talme atoà.
àtâ ia tae i te
mau mea rave
titauhia ai tatou
e
i te
e
parau.
E tiàâu
haapao
maitai ta te
Efârëtia
Ua maîtlhla
o
hinaaro
e
Henri
:
terâ
e
M.P.
:
I roto i to de
tere farerei i
mau
terâ
pâroita, e aha ta te nünaa
haapii mai ra la de ?
teie
E tià ia haamaitaïhia te Atua
farereiraa. Ua
mau
ôaôaraa,
huru
te
e
e
roto i te mata
te taata
O
te tahi
o
mau
te manuiaraa
noaa
# Veà Porotetani
aè i
ra tatou.
ia ù mai roto mai
i te nünaa. Te reira te hoê vâhi e haa¬
pii ai ôe i te paari, te ite o te nünaa e te
faufaa tüpuna.
E tano atoà râ ia parau e haamata te
ôe, te fetii, te pâroita...
haapii mai i te faaôromai
hinaaro-rü i te ôhipa, e rü i
e
te
ôhipa o ta ù
faufaa
te tahi “
ra
mea rave
raa,
0
àtâ. No te
mea
ta tâtou titau¬
ia faaroo te taata i te Atua. Eere râ
tâtou te tuu i
mua.
te Etarëtia. I
a
hlnaarohia te hoê tino
i rü i te
vau
anei ia ù
Ètarëtia
moni rahi
te tiàâu i te faufaa.
no
tiàâu i te tereraa faufaa
e
ite
mau
au e, e
E aha ta de
:
poroî i te nünaa ?
heheuhia mai
tâtou
e
e
here i te taata
o
fenua
mea o
te
te Atua i
te Tamaiti ia hinaaro
atoà te here
no
o
e
ia itea i te taata
te Atua. E here i to tâtou
te hoê ia
o
te
mau
faufaa ta te Atua i horoà mai, e mai te
mea
e
manaô to tâtou i te huaai
Ètarëtia,
ôhipa tei horoà ia tâtou i te
tiàmâraa i roto i te
i roto i te
Eiaha
topa
manaô taparu a tiai noa ai ia
oraraa.
e
horoàhia mai ia ôre hoi to tâtou vârua
ia riro ia vëtahi ê. Na te faaroo i te
Metia i faatiàmâ ia ôe i
e
nâ te
ôhipa maitai
faatiàmâ ia tâtou i
o
mua
i te Atua,
ta tâtou e rave e
mua
no
pâroita e te mau tomite
i ta tâtou faai-
teraa.
Henri
la
:
âpltihia ta ù
na
faaôtiraa
mau
e
te
faufaa, Apooraa Fatere e te Apooraa
Rahi. 1 roto i te tereraa faufaa, ia maitihia te
tomite
hoê taata
haapaô faufaa
puta, na raua toopiti e
Eiaha râ
raua
ia
ôpuaraa ino ta
raua e
hoê taata haapaô
aratai i te ôhipa.
vaiho-noa-hia, mai te peu e
fifi te faufaa. la àpiti-
raua e
te tomite faufaa, o te tiàhia mai e
mau
tiàtono
e
tüahine,
mau
raita,
taeaè
mau
ôrometua. 1 to ù manaô, ia
e
maïte te taatoà i te arataîraa
ôhipa
e ia
âpee
hiô-
poâ pinepinehia te puta e te faufaa. la faaturahia te
faaôtiraa
mau
no
te haamauaraa,
èiaha ia tauihia.
Ua matara te flfi
te “area” i mûri aè i
o
matahiti faahoturaa
e
3,
e ara,
na
èiaha ia fifi
faahou.
te
maramarama
tâvml ôe
na na e
haapao faufaa, te
ia,
Henri
te moni,
hiti mai te
mori
e
auraa,
poroî a te Fatu e, “èiaha e haapiti fatu, te Atua e te mamona". Te
eiaha te mont ia riro et atua
Atua anaè ta tâtou
I te tahi
mau
e
no
ôe, te
haamori.
taime, ia ite to ôe mata i te
moni, e faahinaaro ihoâ ôe la na, e huru
taata to tâtou. la faaara mai teie hiaâiraa ia
ôe e, èere ôe i te fatu ia na, e tiàâu noa ôe.
Èita ôe e nehenehe e faatere i te faufaa a te
Ètârêtia
mau
mai ta ôe i hinaaro. la îmi ôe i te
râveà
no
te
haamama i
taata faaroo te
teie titauraa. E
Ètârêtia.
Ua
“te Atua te Fatu i to puai, to itoi¬
aratai i ta de ôhipa, e na to na
ua maraa
?
No teie ôroà
:
porotetani, eita vau e
parau ua topa àore ia ua maraa. No ù iho
nei, mea maitai te horoà i te mau matahiti
atoà, ia
pou i
maumuru e
ia farii atu ma te pou-
teie tühaa tei maraa i te mau taata rii-
rii i te horoà mai.
Eiaha teie taô “
topa ” ia riro ei fifi. Eiaha ia
topa rü te oraraa faufaa o te
nünaa, tei roto te tahi pae taata i te fifi ôhipa
ôre e te mau fifi pâroita. Na tâtou e to te
moèhla e, ua
Faatereraa
e
îmi i te râveà, e faîto i te mau
e o mai. Eiaha ia
haamâuàraa 1 nià i te moni
hâmani i te hoê
tâpura haamâuàraa tei
• K P. Eaha te poroî ?
haapaô faufaa atoà o te Ètarëtia ?
la faahiti tâtou i te parau no
e
auraa no
• V.P. : Te Ôroà faatupuraa Parau, ua topa,
aore
0
:
1 te
e tiàâu nei, no te faatupu i te Parau a te Atua”. la fifi te faufaa a
te Etârêtia ia ôe, e taupupu te ôhipa.
Henri
e
ôhipa 1 te fare moni,
mau pü ôhipa, e
tü-îte, to ôe àravehi 1 te
to ôe here 1 ta ôe
no
tlâturi ôe e,
vai ra anei te tahi manaô tauturu i te mau
Henri
ôe i te
hau atu.
haapao faufaa
9 V.P. : / roto i te tiàraa
rave
hlôhia ta ôe parau
nümera, taiô i te moni.
Areà i roto 1 te Ètârêtia,
e
o
la
:
àore ia i roto i te tahi atu
nünaa te faufaa ta ôe
no
ananahi.
àfaro ai.
to,
Te hïroà faaroo
E here i te
a
tino
ôhipa.”
te tahi
V.P.
ua
pâhono, teie to ù manaô “e
te taè mai nei i te
o
flfi,
i teie
mua
te mea, ua
no
roto mai i te
hia
M.P. E hiô tutonu i te here
tâvi-
” i roto i te tereraa
area
Henri
o ta ôe e horoà ia na, e
faaararaa. Noa atu i te tahi taime e
e
paôfaufaa i te fare moni e i te Ètarëtia ?
te vai
e
Teie râ, ia ara atoà ôe e ua titauhia ôe
haapiiraa atoà
tahi hape. Ma e “hape
“hape nainaT, ua hape râ. E
piti noa numera e vai nei “ te nümera tano,
àore ia, te nümera hape ”. Te S ta tâtou e
tâpapa “te nümera tano”, i reira te ôhipa e
e
• V.P. : Eaha te taaêraa i roto i te hoê haa¬
àravehi.
te aratai i teie nünaa. Te auraa, e
ia, la maîri o na, e imi ôe tei hea o ia,
Coco Chan, tei rautî na e tei faaara ia tâtou
# V.P. : Eaha te tauturu ta de i titau
no
0
te auraa, te vai ra te
rarahf aita
tiàturiraa i nià i te
na
mai
la haamauruuru maitaihia i to tâtou taeaè ia
te
e
i mûri
ni nei.
maraa
reira mai
nià i to tatou manaô, to tatou ite
tmnao
Chang : Maumuru 1 to tâtou farerei¬
A 3 taime to te Apooraa Râhi faaâpîraa
raa.
ùtuafare metua, te fenua
i mua i te
Eaha te
:
Henri
Ma
Na te nünaa
4.
e
12 matahiti tâviniraa i roto i te
na
reira mai te tamariiraa mai à, i roto i te
no
tamaril
no na
Ètarëtia 1
i to
ôhipa, te ôaôa atoà
E faufaa rahi tei
ia i roto i te
o
no
ite ai tatou i te ôaôa i
e
Constance. E mêtua
na
e
peàpeàraa
mau
atoà. I te taime
te
rau
no te Ètarëtia Èvaneria mal te matahiti
pâroita no loritana. Ua faaipoipohia ia
Chang, el haapao faufaa
1987-1999. I tlàtono
V.P.
Henry chang. Te haapao faufaa o te Etaretia
te
mau
:
Te tiàturi nei
te hinaarohia
au e,
te
haapaô faufaa
ananahi, ei taata faaroo,
tei here 1 ta na Ètârêtia, tei ite pâpü i to na
tiàraa e tei farii e, e haere mai o na e tâvlni
no
i te hoê ùtuafare rahi.
1 teie mahana. Eiaha te moni, ia riro ei tumu
no
to tâtou
mau
àmahamaharaa
e
te
nünaa
porotetani. 1 roto i te mau ùtuafare, pinepine
to te moni, aore ia, to te mau
faufaa
tüpuna, riro noaraa ei tumu no te vâvâhiraa
i te mau tamarii e te ôpü fetii. Mea faufaa te
here i te taata èiaha râ 1 ta ôe moni.
la îmi i te faufaa i roto i te Atua. la riro paa-
toà tâtou el
mau
tiàâu
haapaô maitai.
haamâuàraa.
Uiuihia atu
e
Taarii Maraea
la àtuàtu ôe ia na, èiaha roa atu te hoê pene
Céline Hoiore
la maîrl. la hau te hoê
toata,
e
imi
e
nohea
Henri Chang
Uiuihia atu
e
Céline Hoiore
Te
mau
Paôfaî
parau no
Te tiàturi nei te Etaretia i ta
Te
taùpiti veà
No te taime matamua roa 1
tupu ai te ôroà a te Veà porotetanl i roto 1 te Ètârêtia o tel
rlro el vâhl e el taime farereiraa
te
taata
mau
e
mauruuru
maitaî-hia te
ta, te
tuhaa
mau
te
no
Hau
mau
pâroi-
te felâ atoà i haa
tupu-maltaîraa
roa
e, ua
e
no
rahl. la haa-
rave
teie ôroà.
o
atu râ te faahiahia 1 te
mea
mau Ètârêtia o
te manaô hoê. Nâ
pahono mai te
te fenua nei
ma
reira atoà te tahl mau tlno 1 tae mai
ia au 1 te anlraa no te
ôpere i ta
râtou feruriraa i nià 1 te tahi
tumu parau faufaa no to
raa 1 teie mahana. Te feiâ
faaîte mai i te tahi huru
mau
tatou oraâpî hoi tel
ta râtou
no
hiôraa i te haamorlraa. Teie taùrua,
eere
ia no te faaàna-ànatae
noa
i te
feruriraa,
ua
riro atoà râ ei râveà no
te faaîte-faahou-raa ia tâtou 1 te
faufaà
te hiô âmui-raa 1 to tâtou
no
parau nâ roto i te ôpereraa-manaô.
Ua tiàturi te tomite Veà e teie te
tahi râveà tano la
faaôhlpahla,
taa
piaraa, i te mau
atu ai ta
noa
na
a
àvaè atoà. Oia hoi, ia riro ta tâtou
veà el râveà e faaîte ai te taata i ta
na mau
feruriraa
i te tahi
rnau
raa.Teie
râ,
parau
aita
Ètârêtia
i faaea
te
taùpiti.
raa o
Te
mau
i te manaô i nià
e
te
noa
faaotiraa
a
rarahi
o
26
Veà porotetani N°35, juin 99
ôhipa i ravehia mal e ta
tomite ôhipa i te roaraa
tâtou
mai al i te tahi mau parau
faufaa
rima turu i te
te
tae atu i
no mê ua putu-
a
mau
te
to te
mau
te aupururaa i ta
au i te mau
no
tamarli. la
tae mal, e o tei haapeàpeà i
Apooraa faatere, te haere mai nei
te tahi pae tamarii i te haapliraa mâ
te mâa ôre i roto i te opü i te poipoi
roa, te tahi pae aita la e àmu nei 1
te mâa i te fare haapliraa no te mea
aita te mau metua e haapaô nei i ta
râtou tuhaa. E mea peàpeà atoà hoî
ia feruri tâtou i te ôhipa a te feiâ âpî
parau i
te
te
no
te
mau
matcihiti i mûri nei. Mai
te haa nei te
mea
ra
nei i te reira pae o
la 0 tei riro el rima
roto 1 teie
mau
horoà ia râtou
te talô-ôre. Te
tahi
e
mau
tomite. O râtou 1
1 to râtou taime mâ
e
tâpaparaa mal i te
ahiahi
noa
atu te rohirohl
te atea. Te îte nei te
tere
e
mea
rahi teie huru taeaè
tuahine i roto i te
feiâ
tei
âpî
Apooraa faa¬
Ètârêtia,
e
mal te
tae noa atu 1 te feiâ paarl
ineine i te amo i te ôhipa a te
e
la haafaufaa-atoà-hia to
e
to râtou
paari.
0
te feiâ
noa
âpî tei riro ei parau mânaôatu la te rahiraa
o
te
te metua 1 to râtou tiâraa.
No reira, e mea tià ia
feiâ metua
no
te
pii atoà-hia te
haapaô i ta tâtou
tuhaa. E te hoê tomite
i te
Ètârêtia.
roto i te
mau
pâroita, te mau tuhaa
1 ta râtou
e
faaineine nei
rururaa
no
rahi
te
faatere i te faufaa
o
o
ia
e
taime i
Apooraa
ta teie tomite
faaôhipa nei i roto i te
nei
ta râtou
o
mau
mûri nei. Te tiàturi nei te
Ètârêtia.
tauturu
e
te mau tuahine
puai atoà 1 roto
Ua îtehia te reira nâ
e
né
I roto i te rahiraa parau i vauvauhia
1 mua i te Apooraa faatere, te parau
e
parau o te feiâ âpî, e au
te îte noa atoà-hla atu ra te haa-
ruuru-atoà-hia râ te feiâ
haa nei i
tomite
mau
haapaô i te
paeraa
e
ôhipa
metua faaruèraa i ta
mau
râtou tuhaa
Apooraa rahi âmul. No reira, ia
faaitoitohia teie mau tomite ôhipa 1
te raveraa i ta tâtou ôhipa no te
maitai o te faaiteraa Èvanerla a te
Ètârêtia 1 teie mahana. la haamau-
naô
e
feruriraa
Apooraa Rahi Amui 1 pihai iho i
pâroita e te mau Tuhaa. Na
ta râtou mau mâimiraa e tuatâpaparaa e faaôhle nei i te tahi taime i
te ôhiparaa a te Faatereraa o te
Ètârêtia hou a riro ai ei faaotiraa na
te
râtou îte
Apooraa
mau
te
te
o
e
te mau tomite ôhipa a te
No te mea, ua riro râtou ei
o
Ètârêtia.
mau
faufaa,
la haamanaôhla i ô nei te
roa
Ètârêtia,
oraraa
na mau
no teie
matahiti 1999. Hou râ tâtou a hiô
i nià 1 te ôaôa-
Inaha mai te monirë 03
mahana-pae 06
ra
te ora-
Faatere
te
putu atoà te Apooraa faatere a te
Ètârêtia no te tuatâpapa i te mau
tano
tomite
na mau
e
oraraa o te
E mai te peu ua faaotl iho
la amo atoà te mau vahi¬
1 te tôroà
ôrometua, te toe nei te
haapâpûraa 1 to na parau i roto i te
faatereraa o te Ètârêtia. E parau te
reira tei tuuhia i roto i te
paraa.
la
tuatâpa-
ora na.
mau
tapura ôhipa i faanahohia i teie
matahiti 1999. Te rahi
noa
atoà atu
TaariiMaraea
Te Etaretia
i roto i te tenetere 20
1963-1976 : Te ôhipa
raa e
matahiti 1963. Mai te peu
te tahi atu mau
Etârëtia
îte,
Mai ta tatou 1
no
Etârëtia
ei
faufaa i
roto i to
na
mitionare
mâôhi,
Te âmuitahiraa
Patitifa
te
o
amo e no
te Etârëtia
o
manahia ai i te matahiti 1963, ua
i te fenua Hâmoa i roto i te
“Malua",
fatuhia
e
faatere
no
no
Etârëtia
rururaa
fau¬
mau
tera
te feruri
ôpuaraa
no
haa-
a
i te matahiti 1961. Ua âmui te
no
tera Etârëtia
e
no
Patitifa
te tâuàparau i nià i te hoê
te faatâhoê i te mau Etârëtia
e no
no
Patitifa, nâ roto i te haamauraa i te hoê
i riro ei faataupüpüraa, noa atu te ateatearaa te tahi
i fânau mai ai te Taatiraa
mua roa
Etârëtia
mau
rururaa
Patitifa ta tatou
no
to nei i te parau
e
te ôrometua Tamuera
John Doom
mau
e o
haapo-
mahana
haapiiraa rahi
1967
e
tae
noa
matahiti
no
no
P.T.C. i te matahiti
tu i te âmuitahiraa no te
ra
teie nei
i te hoê ôroà i teie mata¬
to
na oraraa.
ao...
no
rururaa
rahi
te
mau
Etârëtia
no
Knox,
1 haamarlrauhla. Areà
ta tâtou Etârëtia i te matahiti 1963, i te
a
horoàhia mal ai te “Autonomie"
te Etârëtia, i reira atoà ola 1 te
1 to
na
te tià
o
haapâpOraa
tiàraa i roto 1 te COE. Ua âmui atu
hoê
Evaneria...
ôhipa pororaa
no
tei
teie
tei
haapotohia te
te CEVAA. Ua haamauhia i te ôire
parau,
no Paris i te matahiti 1971 èl
monoraa
faatupuraa Parau
no
atu
Paris
(SMEP). Na roto 1 te haamauraahia te
CEVAA, ua o atoà mai te tOhaa no Afirlta,
no
Europa,
no
Patitifa
te fenua Marite
e no
Latino. I teie mahana, ua hau atu te
e
30 Etârëtia
mero
te
mau
Etârëtia
faite
i roto i te CEVAA. Ua
teie Amuitahiraa i roto i
Patitifa, i te fenua Aotearoa
no
te P.C.C. i Lifou,
e
te
no
ra.
reira, te îte ra tâtou i te mau tûàtiraa
faatupuhia i rotopu i te Etârëtia
e
te tahi atu
mau
Etârëtia
no
râpae i to tâtou ôtià moana, ei faaiteraa i
te faufaa
(CEVAA)
âmuitahiraa
E
e
te maitai atu â i
Etârëtia Evaneria i roto 1 te A.R.M. i tâua
Evaneria
te
no
haapâpü-atoà-hla te tiàraa
ua
0
no
no
Europa. Ua îtehia
rururaa na
teie tOhaa
E
Upsal (Fenua Tuete) i te
.Te Amuitahiraa
Etârëtia
te
ra te A.R.M. (Alliance Réformée
Mondiale) i te matahiti 1875, i te fenua
Heremani. I te matahiti 1993, 1 tupu ai te
COE i te ôire
matahiti 1968.
..
e
Zwlngll etv... Ua haamauhia taua
atoà matcihiti
no
tâpü i
tûàtiraa
mau
e no
Etârëtia, o la hoî, te ôrometua
Utla Marurai, 1 roto i te rururaa rahi a te
te
0
no
tenetere 20.
tetepa
Taatiraa
taime
te
râpae i roto i te roaraa o te
no
parau no te faaôraa la na ei mero i roto i te
“Taatiraa rahi no te mau Etârëtia o teie nei
ao." Alta taua parau
mau
tûàtiraa
na
i te fenua Taratoni. Ua hiô te Etârëtia i te
riro
ei
no
tâua
mau
tûàtiraa ra, e ô tei
haamaitairaa i te
mau
auraa
i
rotopû i te mau Etârëtia teretetiano e vai
i roto 1 teie ao, e te mau faufaa rau (fau¬
faa taata, faufaa moni, faufaa materia) o te
nehenehe e fânaôhia no te haamaitairaa i
ra
te parau no
te faaiteraa a te Etârëtia i roto
1 te hoê ao o te haamatahia i te tauiui na
roto i te
mau
hîroà faaroo
o
râveà âravihl
a
te taata
e
te
te taata.
riro te Etârëtia Evaneria ei Mero i te mata¬
hiti 1971.
...Te Amuitahiraa
Reforomatio
no
te
no
teie nei
mau
ao...
Gaston Tauira
Etârëtia
(ARM)
E âmuitahiraa teie tei faatâhoê i te
mau
parau no
te Reforomatio no te tenetere 16,
te
Etârëtia
mau
Presb)d;ériens,
faatupu matamuaa
râ
Etârëtia tei fanau mal mai roto mai i te
(COE)
I te matahiti 1966 te
raa-hla te
(S.P.A.T.S.) i te
E faahanahana
te faahaamanaô i te 30 o te
...Te Amuitahiraa
no
o
te haamauraahia ia te
no
âua-pipi no Patitifa
matahiti 1969 i Suva, Fiji.
tâua Taatiraa
Raapoto,
tupu mat nâ roto
mau
hiti 1999
ruru¬
to
faaineine-
ôhipa ia i tupu i te
mâtamua
i te Totaiete
Ehu Tetuanui, no Raiatea.
oho mâtamua tei
i te P.C.C. maori râ,
fare
te
i teie mahana te P.C.C.
Ua tiàhia atu te Etârëtia i roto i taua
Te
no
Églises du Pacifique).
(Conférence des
raa ra e
mâta¬
O te
raa.
Tâatiraa. Alta tâua parau ra
motu i te tahi. I roto i teie
Evaneria
râ te manaô
te Etârëtia, i
oraraa o
mûri aè i te hoê tau
te
tupu na
âua-pipi
te
e
“Congregationaliste”, te hoê
roa
faatere i te
mau
(P.C.C.)...
Hou te “Autonomie"
faa
te
te mau Etaretia no
no
Etârëtia
atu
Patîtîfa
te Tütaiete faatu-
no
àita
na
tahi
Paris (SMEP) i te mau
puraa no
taata
te
âài. Ua faaîte mai te
no
ia ei Etârëtia
tiàmâ,
to
riro te “Autonomie”
reira i te tiàturiraa rahi
o
Porinetia farâni i
ua
parau
riro
ua
mau aroraa
no
“Congregationalistes,
i mûri aè i te
Évangéliques”,
tel ravehia
e
te Reforomatio mai ia
te tahi
mau
àito
Rutero, Taravtno,
Veà
porotetani N°35, juin 99
1
uaroi
Nahea i te
ia letu
peeraa
10/ 1-15
Te horoà nei
:
e
te
tono nei letu i tana mau
to
pipi
i te parau maitaï o
te poro
no
hau.
na
10/16-25
fifi
mau
Te faaararaa i te
:
farereihia
e
e
te
mau
pipi i roto i ta râtou pororaa.
10/26-33
Te faaitoitoraa
:
na
te Fatu i te
mau
10/34-42
Nâhea i te peeraa
:
pipi.
ia letu.
I roto i te Evaneria ia
faaiteraa
a
rahi
e rave
ao
i te
noa-raa
hau”
mau
letu iho i ta na
pipi i Tarirea.
haapiiraa
na
la hiô anaè mai tatou i te faa-
nahoraa
rave
faa
teie nei pene
10, e
puè parau fauroto i te haapiiraa a
no
rahi
faatupuraa i te Hau
o
te Atua, e aore ia te patoî-
i te ino. Eiaha atoà mal tera hau i tiàorohia e leremla i to na tau
aita
:
“et hau, et
i
tupu {Ier.6/14).
Te auraa o teie parau “Aore au i hôpoi mai i te hau, te àè ra”, terâ mau ôhlpa ta tatou
i mataro noa, e ta tatou e rave pûal nei, e mea nâ roto noa i te parau, aita ra e ohipa
e îtehla ra. Te reira mau ohipa ta te Fatu e parau nei e, a taui, aita anaè e “ruai atu
vau i rapaè i ta ù vaha” (Ap.3/16). Te auraa, te haere mal nei letu e haafifi ia tâtou i
terâ mau ohipa 1 mataro-noa-hla i te rave, na roto i te ôè o ta na parau, e o tei faa¬
tupu i te mau fifi i roto Iho i te oraraa ùtuafare.
tuhaa fenua i
mau
E teie te hoê
Tarirea.
nef.
Te faaiteraa 1 te hau, eere noa ia i te
mau haaraa,
faaoraraa mai ta letu i
mau
mau
Imua i teie na parau, e tupu mai te tahl tlaîraa, feaaraa, ia au ihoa 1 terâ tuuraa
parau: “Aore au i hopoi mai i te hau, te ôè ra”. Eaha, eere atura letu i te Fatu no te
faatupu i te hau i te fenua nei. Eere ânei te hau te fa matamua roa no to na tere 1 te
i te
haapiiraa,
mau
rave
Mataio,
au
e
ra
mau
roa no
letu.
vâhi
Te
hinaaro
ra
e
te
ta
manaô
e
tûtonu, tei te tuhaa
Teparau
hôhoàatoàta letu
horoài farerel
nei 1 mua
pipi,oiaeere
te hoênomoemoeâ,
ra taeletu
i roto1 1 ta
to na
na mau
oraraa,
hoi ia
te iparau
to na maue
hopeà ia, oia hoi mai te irava
taeaè (]V[ar.3/21; Ioane7/5), tei riro mal te tahl ohipa tei tapu te here i rotopû ia letu
e to na mau taeaè. Ua ite letu e farerei atoà ta na mau pipi i taua mau fifi ra. E te
mea ta letu e anl ra ia râtou, ia rahi atu to râtou here 1 te Fatu i te mea ta râtou i
34-42, teie i mûri nei te hum
aratairaa manaô
:
mataro.
Te hereraa i te metua, i te mau tamarli, e te metua i ta na mau tamarii, la
toaatiraa i nià atoà i te Fatu
Te fafauraa
(promesse)
Imuri aè i te mau aniraa faahepohia, e
taime
terâ
e
teie
haamauruuraa.
te
no
e na
na e
îte la ê,
faiii
ra.
huru,
tapaô
e o
no
letu anaè tel
e o
tel tonohia
O tei farii mai te
hoê
perofeta ra te huru, e au ia ia na
utuà maitaï. No te mea, te perofeta o
o
te Atua, e ta na
i te parau a
te
te
no te hoê taata itl, o letu
reirahia ra. Na roto i te iteraa,
mal terâ ta
fariiraa
e au
te
te
ia
te Atua, e na reira atoà i te
tlà etv. Noa atu atoà
hoê fariiraa haèhaa roa (auà pape), e
fariiraa
ra
ravehia
te fariiraa atu, ua
vaha ia
Te
itehia taua
mau
te te pohe, hohoà atoà ra no te tahl faahaèhaaraa mai
rave i te reira huru pohe.
No reira, te peeraa ia letu, hohoà la no te hoê taata e tuuhia ra i mua i te mau ino,
te mau faaînoraa atoà a te taata, i reira e tano al terâ parau e ; “O te tuu i to na ora
no ù, e ora ia to na.” Area o tei tapeà i to na ora no na iho, eita te reira e au i te Fatu.
To na auraa, ua otohe ia i mua i te pohe, ua au roa i te mau mea o teie nei ao.
tâtauro, eere noa e
te titi
ohipa
te Atua. Ua îte te
pipi e te hereraa i te Atua o te
ture matamua te reira. I reira noa e tià al e pee ia letu, ia faaruè i te mau mea atoà,
no te mea, e horoà letu i to na oraraa no te taata na roto 1 to na iho pohe tâtauro. Te
e
ma
te parau
utuà mai te Atua ia
na.
Atahi roa, ta tatou oraraa e te faaiteraa i te hau o te Atua i teie mahana. Tei hea
tâtou.
A
piti, te hereraa e te peeraa i te Atua, e tià anei ia tâtou la faaruê i to tâtou iho mau
ùtuafare (metua, tane, vahtne, tamarli, mau taèaè, tuahlne, mau fetii). IVtea ohie anei
ia tâtou ia faaruê 1 te mau mea tei
herehla, tel rohlrohlhia
e
tâtou, tel noaà la tâtou,
tei
aupuruhla e tâtou.
E te toru, te fâriiraa e te iteraa atu i to tâtou iho mau taata, ua tlà anei i ta te Fatu.
la
ora na.
Céline Tarihaa
28’
Veà
porotetani N°35, juin 99
Te
HIROÀ
NIU 0 TE
aoraa
REPERES PROTESTANTS
FAAROO POROTETANI
Viens
Te parau te aoraa e te
aôraa i te parau
Eaha te auraa no te hoê pureraa aita e
aôraa, faaltoitoraa, poroiraa, faaàmuE mai te mea ua tupu, plnepine la i
te faaroohia, “E aôraa nehenehe e te tià. E
“Dieu
Père, envoie
ton Esprit sur tous ceux qui
parlent en ton nom."
raa.
faaitoitoraa
pohepohe
te heneheneâ". E ia
e
anaè, e na ôhla : “Ûûuuu, e maa
tera". Aore ra, “Huumm, e poroi taa àre ra".
tanotano
Te
papu 1 roto 1 tele mau tupuraa ôhipa,
marohla ra te parau e ta na faaîteraa
maramarama e te pouri anei. No roto mai o ia
te
Aôraa i Ua-Pou
âanoraa, te hohonuraa, te ateateraa, te
reruraa no te raî/tai/vai-nui-atea, no te mau
i te
parau na e no
te Atua.
la heheuhia
te taata,
ra
te tahi
e
La
te mau parau na e no
mau
mana
O
mua
faaueraa ta na, e
ei maa faaora.
A hiô
e
te faaitoito,
ôe ra, e ôpu poia ia te hopeà. E ôre
faatupu A te ai, e ôre hoi te tara e
Haamanaô a, ei maa e mau ai te taata i to
pua.
no
nunaa e
te hoê tamarii
i to ai te rauti ia
paari, e ia toroàhia.
E
na
tautai tumu
letu,
e
àpotetoro, te
metua
te atua, i te
faa-ara, mai tei papaî atoàhia : “ua rahi aè te parau o te atua e
te hinaaro o te taata, e te iti atu ra te parau a te atua, e àita te
ôhipa e faaîte faahou ra i te huru atua”.
E taipe te reira i te papaî e te parau Faufaa Tahito e Âpi Pipiria
tei pohehia i te mai, i te rave a te Àti-Iuta e te Etene no rapae
roa e no roto roa i te pupu teretitiano, te Etârêtia. Ta Pauro i
papaî, “e te àamu ra hoî ta ratou parau mai te mai e àamu ra,
o tei ôhipa ê aè nei i te parau mau”.
Reforomatio, te
mau
te mau
mau
rauti atoà no te parau a e o
01a nei, eita e faaea 1 te fa-ào atu 1 te ao e te mau ao hamanihia
e
te tiàturlraa
roto i te
mau
e
te feruriraa taata nei. Tei
parole est vivante
Elle
ne s’épuise pas dans la répétition des gestes
traditionnels ni dans la lecture des textes vieux de
plusieurs milliers d’années.
Nous
avons
besoin d’entendre des mots
pour que ta parole nous renouvelle.
Nous avons besoin d’entendre des
nouveaux
expressions
fraîches pour que ta parole nous fasse du bien.
Nous avons besoin d’entendre des idées intelli¬
gentes pour que ta parole nous enseigne.
Nous
besoin d’entendre des
images entraî¬
mettions en marche.
Esprit sur tes prédica¬
teurs. Qu’ils soient assez inventifs pour chercher les
mots qui nous parlent, qu’ils soient assez sérieux
pour choisir les mots qui parlent juste et qu’ils
soient assez fidèles pour retrouver les mots qui par¬
avons
nantes pour que nous nous
Dieu notre Père, envoie ton
fare".
te hoê ùtuafare, aore ra
te hoê nahoà. Eere anei no teie e na teie tuhaa,
o
Ta
lent de toi.
e
(oraraa/faanahoraa)
te hoê
ta tatou
porotetani.
Eere anei, e ôhipa na mea atoà (aô, faaitoito, poroi, faaàmu), ia
haamata te tahi (taata/metua) e fa-ào (hiôpoà/feruri) i te ao
o
o
un prophète
puissant ; il l’a montré par ses oeuvres et
ses paroles devant Dieu et devant tout le
peuple. Luc 24,19. La prédication est
notre 9'" repère protestant.
i te mau parau haa-pii e haa-paari,
faa-ora. Na Tetunaè Nui i te pipi arii
Tahiti ma t tahtto : “E haana tamaî te ôhipa
te hau
o
perofeta
te parau i
te Atua e te taata
e
Jésus de Nazareth était
e
te ômore
i te àro
hîroà faaroo
na
faa-ara
a
haapâô i te aô
îa t te raveà
atoà hoî. Teie te 9raa
toito, O te faahiôraa ia na i te raveà, no to na
tauà tamauraa i taua àveià ra. Te porôî, o te
(1997)
prédication
la letu t Natareta ra, e
tatararaa, e au ra,
te faaîteraa i to te tahi hahi, no te faahoî ia na i nià i te mea tano i naho na. Te faai-
aô,
no
notre
mea
rave
te
Esprit, évangéiiser
paroies !
nos
Ta
parole est puissante
Elle
ne peut pas être enfermée dans des
Tous les mots peuvent parler de toi. Ta
mots ou dans des murs.
parole déborde le temple, elle
les chansons, dans
à reconnaître, on y
vient pour l’entendre. Ailleurs, elle est souvent discrète, juste un mur¬
mure qu’il faut savoir percevoir.
Mais tu parles aussi dans des gestes, dans des images, dans un repas
partagé ou le tiare de l’accueil. Ta parole s’entend mais elle se voit, elle
se touche, elle se goûte, elle se sent.
Dieu notre Père, envoie ton Esprit sur tous tes enfants. Que nous soyons
tous capables d’annoncer ta parole et de reconnaître ton message au
milieu de tous les mots que nous entendons.
sort par les fenêtres, elle se répand dans la rue, dans
les livres, au cinéma. Au temple, elle est plus facile
Amen.”
Olivier Bauer
ôrero-parauhia na
àpa, papaî e te reo, no te mau hiroà nunaa. la ôre
te àô o te parau e aôhla ra i te hiti, 1 roto 1 te mau
poro e ha o te Ao.
hoî la paremo
ôpape
no na
Ei rauti ! Teie ra te tahi hiôraa, “E rauti rahi Pauro, na na teie
parau
o
ia
i papaî i te rautiraa atu i te mau taeaè, no te mea ua îte
e e
nohoraa ino to ratou, e au atoà ia tatou nei taua parau
nei, e teie nei e na roto tatou i te mau peu
ri ai, no
te
mea e
tamaî hiô ai
e e
feru-
rautiraa teie”.
Joël Hoiore
Tuatapaparaa :
ll/Timoteo, 2/17-18. / Eepf-Lms : Aôraa Lms, 1854. / Eepf : Te rautiraa i te parau a te atua. 1988.
L. Tarihaa : Importance de la Prédication, 1994. / H.J. Hoiore : Haapiiraa Aôraa, 1998.
Haapiiraa atua F.T, 1999.
Veà porotetani i\l°35, juin 99
29
la
ora na
Bauer
L'Aventure continue
Olivier, Patricia Bauer et leurs trois enfants sont sur le point de
Suisse après 6 années passées en Polynésie. En tant
qu'envoyé de la CEVAA le pasteur Olivier Bauer a exercé la tâche
d'aumônier au lycée-collège Pômare IV et assuré des cours à
l'Ecole pastorale d'Hermon. Patricia a donné durant trois années
des cours de français aux élèves-pasteurs. Le Veà a rencontré
Olivier et Patricia à quelques semaines de leur départ.
rentrer en
Le
Le travail
Patricia
me»
aimé
les
élèves-pas¬
teurs et leurs épouses. Elle les a aidés à appro¬
fondir leurs connaissances en français à partir
de textes bibliques ou d'articles tirés de revues
théologiques. Ce cours lui paraît nécessaire, en
a
«ils
tout cas
ce
en
contact avec
ont
besoin I». Au-delà des
il y avait aussi les discussions voire par¬
fois les confidences qu'elle recevait.
A Hermon Olivier a enseigné la dogmatique et
précise : «à partir de la théologie occidentaie,
j'ai toujours pris ia peine de ia resituer dans ie
cours,
contexte
de Tahiti et du Pacifique». Les élèves
pasteurs sont «très marqués par la théologie de
Turo sans être forcément d'accord», mais ils
sont en même
temps «très protestants réformés
calvinistes à la manière polynésienne». Le fait
de faire
«théologie culturaiiste» est l'une
spécificités de l'Ecole pastorale.
des
une
et
le second
cycle
«sans
horaire prévu».
A Pômare, il y a une «demande spirituelle»
notamment chez les grands élèves avec des
questions existentielles comme ; la vie après la
mort, le mariage, la justice, etc. Parfois-même
les élèves n'osent pas poser les questions qui
les préoccupent, notamment à l'aumônier. Une
heure d'aumônerie par semaine peut difficile¬
ment
" susciter des engagements de foi ", il faut
de diffuser de la " culture religieu¬
se
contenter
se
". Il y a un message important à faire passer
c'est
qu'on peut
du monde telle
" à la fois croire à la création
qu'elle est racontée dans la
Bible et à l'évolution ". C'est un défi majeur, car
pour les élèves, on adhère à l'une ou l'autre des
positions (les enseignants le savent bien), mais
jamais ou trop rarement aux deux, ce qui met
souvent en porte-a-faux les Chrétiens dans le
monde moderne.
(Photo : D. Margueron, G. M.)
qu'un pasteur fasse telle ou telle chose ou s'ex¬
prime d'une certaine façon ; «sans avoir eu de
critique directe, je i'ai senti à propos du
Pomareshow parfois». Et de préeiser : «c'est
peut-être dans l'enseignement protestant chez
les gens qui sont protestants sans être engagés
dans l'Eglise, qu'il y a le plus le souci de i'image». Et l'on reparle des échecs : les relations
avec la paroisse de Béthel et les cultes de l'en¬
seignement protestant. Une suite de malenten¬
dus. Un rien provocateur ou trop cool ce
Pasteur qui entre dans un temple en short ou
qui parle beaucoup de sexualité ? «Je pensais
qu'on pouvait assouplir les règles du
dimanche», glisse-t-il avec malice dans la
conversation. Responsable certainement, mais
non coupable assurément ! Olivier perçoit une
demande d'évolution dans l'Eglise provenant
des paroissiens, acceptée souvent par les pas¬
teurs mais pas toujours par le conseil des
diacres.
Une culture nouvelle
Par contre, les jeunes du lycée-collège Pômare
IV qu'OIivier a fréquentés sont influencés, eux
culture». Le culte
Sorties
Les Bauer
français à
Mahina a bien été institué pour «intéresser les
jeunes», car «le culte en tahitien et la forme du
culte traditionnel ne les intéressent plus». Peu à
peu ce culte s'adresse à d'autres couches
sociales ou ethniques, c'est «une culture reli¬
gieuse francophone, urbaine» qui est en train
de se développer et qui s'exprime.
par «une autre
père...
en
se
sont souvent
paroisses de l'Eglise à Tahiti
déplacés dans les
dans les îles, afin
ou
de faire connaissance et «voir comment elles
fonctionnent». Olivier était également invité à
des formations pour l'Ecole du dimanche,
assurer
il s'est rendu compte que son message était «par¬
fois éioigné de ce qui préoccupait ies gens».
Olivier pense que le rôle de l'Eglise ne s'accom¬
plit
uniquement à «enseigner « mais aussi à
des expériences». De vie, d'engage¬
ment, de témoignages.
Un bilan
pas
«provoquer
Le travail à Pômare
a
été
«une
découverte»
:
les enseignants «sur le plan
des méthodes pédagogiques de
des idées et
travaii», avec
les élèves «s'intéresser à leurs problèmes et les
voir grandir». Il a souhaité apporter deux
choses qu'il juge importantes, l'une «c'est l'hu¬
avec
mour
Le statut
vers
d'autres
églises». Les diffi¬
cultés rencontrées, ce sont les pesanteurs de
l'institution ou la peur de l'innovation. Il a fallu
aussi du temps pour «comprendre
de la direction». Les regrets c'est
les attentes
d'une part,
explique Olivier, que «j'aurais souhaité travaiiler plus en équipe» et d'autre part c'est de
n'avoir pas trouvé de «formule qui convienne»
pour le second cycle, mise à part cette «forma¬
tion à l'animation» qu'il a instituée. Et Patricia
d'ajouter qu'il est difficile de faire coexister «ie
premier cycle avec des horaires, un programVeà
porotetani N°35, iuin 99
mi-public mi-privé de l'enseignement
protestant limite sa marge de manœuvre, mais «il
a sa raison d'être et sur le plan pédagogique il
s'en sort plutôt bien».
dans la dimension de la foi» et l'autre
«c'est i'ouverture
30
Un enseignement protestant équiiibré
le pasteur.
Religion et foi
L'atmosphère religieuse qui règne à Tahiti
beaucoup d'ignorances» en matière
de foi ou de savoirs religieux. Autre spécificité
locale observée, voire appréciée, il n'y a pas
non plus «d'esprit iaïcard antireligieux»», cela
ressemble un peu à la Suisse où personne ne
s'oppose aux Eglises même si on est éloigné de
la croyance. «L'indifférence est parfois pire que
l'opposition», souligne Olivier. L'esprit des gens
à Tahiti est très formaliste; il peut être mal vu
«masque
A Pômare les élèves s'expri¬
plus qu'ailleurs. On peut se demander ce
qu'il y a de «chrétien dans nos écoies» : l'aumô¬
nerie, l'accueil, la gestion, l'enseignement, les
relations ? Ce ne sont pas les signes extérieurs
comme la croix, le temple. Oliver déclare s'être
bien senti dans l'enseignement protestant «ni trop
laie ni trop pieux». Le côté religieux est également
pris en charge par d'autres gens que l'aumônier,
c'est bien. Olivier a apprécié de participer au
ment
Conseil d'Etablissement : «c'était une bonne déci¬
sion
d'y intégrer i'aumônier». Il a comme d'autres,
d'autres, beaucoup à dire.
à côté
Le temps des souvenirs
De la Polynésie, lorsque le temps aura permis d'élaguer dans les sou¬
venirs, il ne restera que les bons moments. Patricia qui n'oublie pas ses
origines malgaches s'est sentie «bien» en Polynésie. Olivier pense qu'il
gardera le souvenir du rapport particulier à la mort qui existe en
Polynésie, la présence des enfants autour d'un mort. Il a apprécié éga¬
lement les fêtes dans l'Eglise où alternent «moments sérieux», médita¬
tions et «moments plus festifs», de détente, avec des jeux, des anima¬
tions, des chants et danses.
Projets
Les Bauer rentrent
à dire Olivier. Il
en
Suisse. «On n'est pas missionnaire à vie», se
plait
proposé sa candidature à différentes paroisses de
Suisse romande près de Neuchâtel, sa région d'origine; en Europe ce
sont les paroisses qui choisissent leur pasteur. Olivier veut également
terminer
sans
sa
a
thèse de doctorat. Les Bauer ont le sentiment
penser
forcément revenir
un
jour
en
qu'ils partent
Polynésie. Qui sait ?
Olivier et Patricia, nous demeu¬
reconnaissants pour ce
rerons
apporté au lycéecollège Pômare IV, à l'Ecole pas¬
que vous avez
torale d'Hermon, au Veà porotetani ou à l'Eglise en générai
Une tranche de vie s'achève,
souhaitons que celle que
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Tahiti
arm
Veà
porotetani l\l°35, juin 99
31
Tarava lUhaa pae
Matahiti tautani
Te matamua
e
iva hanere
te veà
o
Na roto te mitionare
O te niu teie
Niuhia te
Te
mau
Èvaneria
te
o
e
tâvini
mau
e
tâvini tei aratai mai
Tae mai ia tatou nei
Ôpere ôpere
e
i te veà
Faaite haere i te
Na roto i teie
Èvaneria
ao e
Taupiti rahi hanahana
Taupiti no te veà ra e
E tono
-
Haamâramarama
Faafariuraa te taata
Na ôe te
na
te
e
Àivânaa
Heheu hohonu te parau e
Tâpaô te nâ
mua ia
O te tâtauro
o
Himene Tuhaa Pae
na
Taupiti Veà
te
ôe
ora e.
te Tuhaa hltu
e
toru
e
Fait partie de Vea Porotetani 1999