EPM_Vea Porotetani_199902.pdf
- Texte
-
1 te tenetèv
■ 8EME
Ass^lét;
du COE
en marche
l'Oecuménisme
■ la
ora n?
Papa A Tô
sommsirr:
Le comité cte rédaction
porotetani vous souhaite
une Joyeuse année 1999.
MENSUEL DE L'EBUSE ÉVMBÉUOUE
DE POLYNÉSIE FRANÇAISE
CRÉÉ EN 1921
postale 113.
Papeete, Tahiti. PF.
Tél. (689) 46.06.23
Fax. (689) 41.93.57
E-maii : eepf@mail.pf
98713
Apo mai
apo
atu
journée
pour
droits de l’homme
5
C
7
• Noël
:
Jacques Ihorai
Contre l’exclusion
no
porotetani
teie matahiti 1999. ji
1999... réabonnement...
1999... Aniraa
L’année 1999 est arrivée ! Merci de
Teie mai nei te matahiti 1999.
à votre réabonnement...
Haamanaô i te
aniraa Veà
no
âpï...
faaâpï i ta ôutou
teie matahiti.
Rédacteur adjoint
© Noël dans la
Gilles Marsauche
neige
Secrétariat
• S'”' assemblée du COE
à Harare
Heipua Atger
Comité de Rédaction
Taarii Maraea, Ralph Teinaore
Turo a Raapoto, Thierry'Tapu,
Sylvia Richaud, Chantal Spitz,
Marama Gaston Tauira,
Daniel Margueron,
Valérie Gobrait, Robert Koenig,
et la collaboration de
Emile Malé, Patricia
11/22
S.anchez
Prix de l’abonnement
(1 an -10 numéros)
Polynésie : 1200F (cfp)
Métropole: 150FF / Suisse: 40FS.
Impression : STP/Tirage : 5000 ex.
-
Société, culture, politique
:
Eglise et engagements
ISSN
(F, Pihaatae, B. Saura, J. Hoiore,
D.
tapaô aroha la outou
penser
Rédactrice en Chef
Céline Hoioré
(J. Doom, J. Ihorai, N. Mandela. A. Rey)
T.
te
Directeur de Publication
les
t i
ï
Te faatae atu nei te Tomlte Veà
Boîte
; Rude
A
du Veà
:
1278-2599
L’agenda de l’année 1999
• du 6 au 15
février 1999
:
Visite de M. Olivier
à l’OTAC
Veà porotetani à Arue
• du 19 et 20 mars 1999 : Pômare Show
Jeanne, Président de l’Union CPCV (Comité
Protestant des Centres de Vacances).
• du 8 au 12 février 1999 ; Commission
• V' et 2 mai 1999 : Fête du
• du 18 au 19
juin 1999 : Assemblée
Générale du CPED dans le S^^Arrondis-sement
Permanente de l'EEPF
• du 23 mars au 3 avril 1999: 3^*^ Work
• du 12 au 13 février 1999 : Assemblée Générale
Asia Alliance du YMCA
UCJG
• du 3 au 7 Mai 1999 :
(Union Chrétien des Jeunes Gens) à Moorea.
• du 13 au 21 février 1999 :
Ralph Teinaore par¬
ticipera au Comité Exécutif de la CEVAA en France.
• du 15 au 21 février 1999 ; Taarii Maraea parti¬
cipera à l’Assemblée Nationale de France à un col¬
loque sur les essais nucléaires.
• du 3 au 11 mars 1999 : Stage de Formation et
d’Approfondissemenî des Animateurs, des Éco¬
nomes
et des Directeurs de Centres de Vacances et
de Loisirs du CPCV à Arue
criptions
se
feront au
(sauf le 5 mars). Les ins¬
siège. Tél : 43 83 85
• 5 mars 1998 ; 202ème anniversaire de
de
l’Évangile
•
du 12
l’arrivée
à Tahiti.
au
13
(UCJG)
Camp de
Inde.
en
Commission Permanente
de l’EEPF
•
du
4
au
5
juin 1999
Commission
:
Administration du CPED à Paofai,
• 26
juin 1999 : Dîner dansant du foyer des
jeunes filles de Paofai pour préparer l’an 2000.
• du S au 16 juillet 1999 : Commission
Permanente de l’EEPF
• du 26 au 30
juillet 1999 : Pastorale de l’EEPF
Synode de l’EEPF
• du 1 au 8 août 1999:115ème
• 9 août 1999 : Commission Permanente de
l'EEPF
• 28 octobre 1999 :
mars
1999
:
Commission
Administration du CPED à Paofai.
Préparation de l’an 2000 pour
ans du Foyer des jeunes filles " Foyer en
fleurs, en lumière
les 30
Margueron, P. Howell, J. Ihorai,
Bopp-Dupont, A. Temaurioraa,
G. Marsauche, L. Taero, J. Tahuaitu,
M. Tetuanui)
Promotion spéciale
Machines à coudre Singer
LaiajcuiSj
langue
23 française à Mahina
^
Un culte de
24
25
24
®Te Noera âmui Tuhaa 11
27
28
29
30
• Te ôroà / Le sacrement
Courrier
tenetere 20
•Te
mau
• Tuaroî
(1)
parau no
:
Paofal
^qQOO
Mataio 17/1-9
• la
ora na
^^
nFF
6^0®
électronique
Papa A tô
: L'Église évangélique a
qui permet de recevoir les
lettres, informations, articles... directement
informatique, à
fax.Pour
jusqu'au 28 février 99
• Jeux et mots croisés
ouvert un cite E-mail
écran
Offre valable
•Te Etârêtia i roto i te
nous
coût bien inférieur
écrire, tapez : eept@mail.pt
un
sur
au
TESA
-
FARE UTE.
TÉL
42.01.86 • FAX 41.38.92 • OUVERT DU LUNDI AU VENDREDI
DE 8 H À17H ET LE SAMEDI DE 8H À12H
TESA CENTER PAPEETE 43.89.15 • TESA TARAVAO 57.17.55
Te faahiahia
2’
Veà porotetani N°31, février 99
o
te maitai e te maitai i te faahiahia • E mail
:
tesa@niail.pf
1
I'
Renouvel lement
TE FAAAPIRAA
Le messager de Noël nous invite à, une nouvelle fois, accueil ir la
qui n’est pas dépoussiérer chaque année la crèche
endormi durant onze mois.
Nos vœux pour la nouvelle année ne sont pas d’une litanie de politesse.
Ils sont de paix, de justice, de santé.
L’espérance que nous vivons marche vers le monde api. Elle ne répète pas
ce qui était hier.
A Noël, le jour de l’an, toute l’année, nous sommes appelés sans cesse à
nous renouveler pour ne pas éteindre et garder vivante la flamme qui nous
anime. Dieu, que la tentation est grande de rester sur ce que nous avons
acquis, de ne pas laisser notre entourage ou ce qui se passe sur notre île
ou sur notre planète nous interpeller et risquer de nous perturber. Nous
Parole de Dieu. Ce
bien ranger et
Te poroî no Noera tei tîtau la
tatou la farii i te Parau
Atua.
aroha
E
mau
te hau, te
no
a
te
poroî faatau
parau-tià e te
faaora.
El haereà
âpî to tatou i teie mata-
hiti.
Ua
âuahaatihla tatou
te
e
mau
huru rau e ta râtou mau
râmepa faaâpîraa.
parau
Te hiti mai
ra
te hau i mûri aè i te
tâmai, te ite atura te
mau
haamanl-ino-hla
tei
taata
Pinochet i te faraa mai
tià 1 roto i to
Ua roîhia
na
na o
o
mau
na
e
te parau-
haavâraa.
Porinetia i te 20
no
titëma 1998 i te mau àti vero, ua
faatupu te âmuitahlraa i te puai,
ua faatià i te mau ûpoo, ua vâvâhi i
te
mau
riàrià,
tauturu.
tâpaô
ua
faatoro i te rima
Ua haere mai teie
manaô-ôre-hla
e
mau
faaâpî ia
tatou.
matahiti,
I teie
e
ô atu te Etârëtia
faaâpîraa i to na
paroita, tOhaa e faate-
Evaneria i roto i te
mau
faatere
reraa.
Te vai
ra
te faaea, te val ra te
pâra-
hi mai â, àore ia te ô
âpî mai, ua pii
âmuihla tatou paatoà no te hoê
tâviniraa tei faaâpîhla.
Ta tatou tumu parau 1 roto i teie
Veà porotetani, te mau faaiteraa i
roto i te oraraa teretëtiano, ua tütônu
te mau manaô i nià 1 te oraraa
poritita. Te pii nei teie tumu parau
ia tatou, ia ôpere i teie mau hlôraa
e
teie mau
faîraa, ia vaiho la
na
devons veiller.
Les bonnes
comme
les mauvaises nouvelles sont venues porter
leur lot
d’espérance et de désespérance. Des guerres fratricides ont continué ou
repris quand des peuples prenaient le chemin de la paix et alors que les
victimes du Général Pinochet voyaient venir
le temps de la justice. La Polynésie a encore
SÆ
payé un lourd tribu aux variations climatiques le dimanche 20 décembre, mais la
m m
solidarité a relevé les têtes, cassé les peurs,
tendu les mains. Il y a toujours de l’inattendue pour nous renouveler.
L’Église sera cette année elle aussi dans le renouvellement avec les élec¬
tions de ses dirigeants dans les paroisses, les arrondissements, à sa tête.
Certains partiront, d’autres resteront ou arriveront, tous ils seront appelés
pour un service renouvelé. Même le Veà porotetani se renouvelle. Céline
Hoiore devient Rédactrice en chef et je lui souhaite votre lecture attentive,
critique et passionnée, une lecture renouvelée.
Voyages dans les cœurs à Noël, paroles œcuméniques d’Harare (au Sud
de l’Afrique), dossier sur les engagements dans une vie de chrétien et plus
particulièrement dans le domaine politique, ce numéro du Veà porotetani
nous invite à partager ces regards et ces témoignages, à nous laisser
interpeller, à ouvrir grand la porte du renouvellement, car tous nous
sommes devant la croix où le Christ n’est plus. Il est vivant.
ia
Gilles Marsauche
pli la tatou, ia îriti 1 te mau ùputa
faaâpîraa, no te mea, tatou âmui
tei tià i mua i te tatauro noa atu
àita faahou te Metla
e
parahi ra i
reira. Te ora nei ra o la.
Veà
porotetani N°31, février 99
3
Apo mai, apo atu
Rude
journée
pour les droits de l’homme
Moi, Mareva,
Citoyenne polynésienne,
Le 50^*^^ anniversaire de la déclaration
Reine de France
des droits de Thomme
J’ai raté
épisode.
En bref : 12 juillet, tous les gars de
Polynésie sont derrière leur téléviseur à
courir après un ballon, coup de sifflet,
on chante “ on est les champions ”, pas
moi j’étais pas sur le terrain, mais
Zidane, Karembeu, Barthez, quels
champions !
12
un
a
été célébré
en
Polynésie française dans la confusion.
1a
M\sl
JlA/nA
décembre, toutes les filles de
Polynésie sont derrière leur téléviseur
(pas moi parce que...) et jubile à l’élec¬
tion, à Nancy (c’est où cette ville ?) de
Mareva, Miss France.
janvier, c’est toute la presse de
Polynésie qui se déchaîne, Mareva est
12
Oc.
®
/bwl*
T-t
Oleo
..
pleurs, son écharpe glisse. Que
passé ? Un enjeu a dû m’échap¬
per. Des journalistes injurient d’autres
journalistes. Quelle histoire ! Est-on en
en
s’est-il
train de défendre la maohi
Mareva
contre les
requins de France ? Est-elle
scandalisée par les violences faites à la
culture polynésienne ? (Elle a peut-être
voulu remercier en tahitien I). Qu estelle inquiète de ne pas entrer dans les
critères de citoyenneté que l’on nous
prépare ?
Au-delà de ces quelques larmes de joie
ou de déception pour une coupe du
monde
ou
une
n’était-ce pas
sa
couronne
de France
la place du Polynésien sur
planète qui
terre et donc sur la
devrait être
au
centre du débat ? La
citoyenneté est l’occasion de réfléchir
tous ensemble sur notre légitimité à
réclamer notre terre, notre langue,
notre culture, notre place au milieu et
sans
Le
mur
des droits de l’homme à Pômare IV
et l'animation de la
(en haut)
place Tarahoi. (Photos Veà)
Célébration oecuménique
le 10 décembre.
oublier les autres.
Droit du sang,
droit du sol nous ne
loin du débat qui crispe la
France. Si ce n’est que les “sans
papiers" sont en Polynésie ceux qui y
sommes
pas
sont nés.
Pour éviter tout
dérapage raciste, c’est
toute la société qui, sans arrière pen¬
sée, doit participer à la définition d’une
citoyenneté polynésienne. Et la lumière
des évangiles devrait nous guider pour
ne pas perdre de vue que c’est citoyen
du monde que nous sommes avant
tout... mais sans oublier nos
tés
4
février 99
coordination d’associations
pour cette commémoration mais des dis¬
sensions ont gâché là célébration. La pluie s’y
ajoutant, la place Tarahoi qui accueillait
Stands et podium est restée presque déserte.
Le débat organisé à l’Assemblée territoriale
sur
le thème “Les droits de l’Homme
en
Polynésie”, s’est fait devant
une salle clairse¬
mée. Pourtant les interventions des orateurs
spécifici¬
étaient importantes dans le combat des droits
de l’Homme. En intervenant le premier et en
T. Marutea
tahitien, Taarii Maraea plaçait en avant la
question de la langue et des droits d’un
peuple. Gaby Tetiarahi sur la terre, Marlus
après tout !
Veà porotetani N°31,
La journéedu 9 décembre avait été choi¬
sie par une
sur la culture, Armelle Merceron sur
problèmes sociaux, Annie Coeroh sur la
femme et Yves Haupert sur les médias, cha¬
Raapoto
les
cun a
dénoncé les abus et montré que ce
combat est
quotidien, qu’il faut être vigilant.
Les seules réussites de cette commémoration
des écoles protestantes et cathohques qui ont su faire preuve d’imagination àtravers chants, danses, messages graphiques,
et de la célébration œcuménique le 10
décembre qui a rassemblé devant plus de
deux cents personnes les chorales adventiste,
cathohque et protestante à l’Éghse Maria no te
sont venues
Hau.
G.M.
Contre
l’exclusion,
aider à renaître
A Noël, les 24 et 25
monnaie et
Partager Noël avec les SDF
Une '"opération Resto du cœur" à Papeete pour
les
les fêtes ? C’est une idée née de
trouvait dans
réflexions sur
l’Église pour cette année,
pièces qu’elle
sa
que nous
chambre. Leurs
repris : "Tournons-nous vers Dieu, dans
parents et amis
le thème de
avons
nos
ser sa
la Joie et
ont aussi
l’Espérance".
Que veut dire cette parole ? Que signifie se tour¬
ner vers
Dieu ? Aurions-nous le dos tourné à
décembre, et au jour de
l’An, le 31 décembre et le 1" janvier, le Foyer
des jeunes filles de Paofai s’est mobilisé pour
offrir aux SDF (Sans domicile fixe) de Papeete
Lendemain de fête
moment de
“joie et d’espérance". Florienne
Panai, directrice du Foyer, partage avec nous ce
moment de grâce.
un
Malgré la peur de cer¬
taines jeunes filles,
nous
étions très heu¬
de pouvoir les
côtoyer et de pouvoir réafiser notre souhait.
Nous avons partagé dans une vraie communion
les prières, les chants, les cadeaux et la collation.
reuses
apporté
leur contribution. 32186 F ont été récoltés par ce
moyen.
contacté l’Équipe de Prévention spé¬
travaille quotidiennement auprès des
de la rue pour qu’ils les informent et les
Dieu, à l’autre, notre prochain ? Comment expri¬
mer cette volonté aujourd’hui, en ce temps de
Nous
cialisée qui
Nous
Noël ? C’est
gens
avons
ne
savions pas
comment ils réagiraient et
que nous avons défini Noël par Amour, Joie et
Paix. Cela voulait dire concrétiser la Parole de
sensibilisent à notre initiative.
heureux et touchés par cette
invitation inattendue. Us ont vécu cela comme un
Le 24 décembre tout était
retour
regard, un don, un geste pour
autrui, qui lui offre joie et chaleur. Nous aurions
étaient
Pureraa et de l’amuiraa et ils ont
pu nous
attacher aux personnes handicapées ou
enfants défavorisés ou aux personnes âgées.
Mais c’est vers les gens de la rue que nous croi¬
nature
aux
bûche de 1,50 m...
Mais le premier acte important de ce projet a été
la célébration de Noël. C’est un moment précis
en
voulant
répondre à ces questions
Dieu par un
sons
chaque jour
sont sans
vent
que nous avons
abri, ils sont paumés, sans rien, sou¬
alcooliques, abandonnés
route.
marché. Ils
Us sont hommes
ou
au
femmes.
bord de la
voulu leur permettre de vivre un
moment différent de leur quotidien où ils trouve¬
Nous
avons
fête, une ambiance familiale, le
plaisir de s’asseoir et de se retrouver autour
d’une table pour manger, parler, rire, se res¬
sourcer. Nous avons voulu que le soir de Noël ils
trouvent un peu d’espoir.
raient
Un
un
air de
esprit de solidarité
le soutien de l’équipe
foyer qui s’est d’abord tourné
vers les jeunes filles pour les sensibiliser. La mise
en place s’est faite petit à petit en informant le
Comité du foyer, en réfiéchissant sur l’organisa¬
tion de cet accueil et aux moyens financiers. Une
Cette
initiative
a
reçu
d’animation du
caisse de dons
a
l’entrée du foyer,
été installée le 4 décembre à
où chacune était invitée à dépo¬
un
ciations
:
prêt. Les jeunes filles
inquiètes, des amis et des asso¬
ont apporté leur contribution en
agneau, des cuisses de poulet, une
peu
pour se présenter à Dieu dans le "Pureraa" et
notre but était de permettre aux SDF de retrou¬
confiance à-travers l’adoration et le message
d’amour et de paix de ce jour. Nous n’étions pas
là seulement pour boire, manger et danser.
ver
nous
les
avons vu
l’atmosphère communautaire du
apprécié l’am¬
biance de la soirée. Du côté des jeunes filles eUes
à
ont surtout
été étonnées de découvrir
où elles
faisaient pas
ne
ce
monde
la différence entre édu¬
cateur et SDF.
Au
jour de l’an nous en avons accueilli jusqu’à
de l’Équipe du Foyer
composée de membres du personnel, des filles
au pair et des jeunes filles qui n’étaient pas par¬
ties en vacances a permis de faire fonctionner ce
quarante. La bonne volonté
Resto du Cœur.
Le
premier soir ce sont 12 personnes qui se sont
présentées. A l’ouvermre, les premiers arrivés
étaient timides. Ils tournaient autour du Centre
puis entraient se poser dans un coin et attendre.
Ils étaient là, présents, avec nous, tels qu’ils sont,
avec ou sans chemise, tee-shirt sur l’épaule ou
attaché à la tête, en short ou pantalon. Ils avaient
des cheveux
longs, tressés ou lâchés et la barbe
bien fournie. Ils étaient gros, costauds ou
maigres, petits mais musclés, de vrais mecs si on
peut dire. Us avaient entre 20 et plus de 40 ans.
Certains étaient saouls et sentaient l’alcool mais
ils restaient très
sociables,
de mots ou de
gestes déplacés, pas de comportement irrespec¬
tueux. Les éducateurs les avaient préparés.
pas
Maintenant nous
nous
à donner. Partager
exclus est bien mais
interrogeons sur les suites
le jour de Noël
nous avons
avec des
bien conscience
n’est pas suffisant. Nous leur avons offert
ils ont
qui les
a marginalisés. Pour cela il faudrait une assistan¬
ce, qu’ils puissent trouver les moyens d’aboutir,
ne serait-ce qu’un lieu pour se laver et se vêtir
que ce
repas, une soirée, notre amitié mais
besom d’une réinsertion dans une société
un
avant
à
d’aUer chercher
un
emploi. C’est un travail
long terme auquel il faut que nous réfléchis¬
sions dans la
joie et l’espérance.
Florienne Panai
Veà
porotetani N°31, février 99
T"
Noël dans la
neige
Histoires
Il était
du
fois 15 élèves
une
Lycée Pômare IV qui
Noël
souhaitaient passer
dans la neige.
11 était
fois
une
une
famille
envoyée par la
qui souhaitait
approfondir les liens qui
pouvaient
unir
la
Polynésie et la Suisse.
CEVAA
Il était
une
fois des
Églises
protes¬
qui souhaitaient encourager
les échanges de jeunes.
Comme une bonne fée, la concor¬
dance de ces trois souhaits a permis
de réahser le projet “ Noël 1998
dans la neige suisse ”.
tantes
Photo D.R.
reformule la question. Pourquoi
n’ont-ils pas la même logique ?
Découvertes
jeunes ?
Trois semaines de voyage en
ont
permis de découvrir,
Suisse
Commentaires
en vrac,
“
des gens et des châteaux, des
musées et des magasins, du ski et
des animaux, des cultes et des repas,
times et des trains,
Nous
avons
vrir, entre
vécu
ou
des
cen¬
des Suisses pour
avec
réfléchir,
dehors
au
au
décou¬
chaud dans
froid. Nous
avons
par¬
la Suisse, de Genève à Neuchâtel, de
couru
Gruyères à Villars, de Lausanne à Zurich. Nous
avons présenté la culture polynésienne, par
notre langue, nos chants et nos danses, nos ali¬
ments et notre façon de manger, notre façon
d’être et de vivre.
Surprises
Pourquoi les jeunes se permettent-ils de crier
dans un temple ? Cet endroit ne mérite-t-il pas le
Iroto i te oraraaFarâni,
o te Etârëtia
Evaneria
te
maha
Porinetia
1
mau
matahiti atoà, e
tupu te faaâpîraa i te
mau TSmite faatere ôhlpa. E haamata te
faaâpîraa i roto i te pâroita, haere mai ai
i roto i te tühaa
e
moti atu i roto i te
Apooraa Rahi Amui (ARA)
a
e
tômite ôhipa
te Etârëtia.
ceux qui servent un repas ne laissentils pas tous les plats sur la table. Si, juste avant le
Pourquoi
dessert, je veux
encore me
resservir de l’entrée,
comment dois-je faire ?
Pourquoi les bl^es suisses ne sont-elles pas
drôles pour nous qui vivons à Tahiti ? Pourquoi
les Suisses ne sont-ils pas logiques ? Non, je
i to
na
faatere
tiàturiraa i nià i to
na mau
tino
pâroita. E tühaa
na te mau mero
tâtai tahi, te mata araraa e te tonoraa i te
tâvini
pâpO no te feruri e te rautî i
pâroita. I mûri mai, na te
Apooraa tiàtono e tono i na tià pâroita i
roto i te âpooraa tühaa, i reira e mâitihia
mau
to
na oraraa
mai ai te
mau
tià tühaa
no
te âmui atu i
roto i te ARA.
I teie matahiti, e
mau
te 1
tupu te faaâpîraa i te
na
ARA i
danseuses sont-elles
professionnelles ? ”
"fadore leur accent. ” “ Ils boivent beaucoup
de bière à Tahiti
C’était vraiment super ! ”
Pü
no
:
Tiunu
-
Tiurai 1999 1 te
Paofai.
Hoa here mâ, e tühaa ta te mau tino
Aita ta
porotetani i roto i teie faaâpiraa.
na
tühaa i taaôtiàhia i nià i te
ôhipa mâiti àore ia faaâpî, te tîtauhia nei
te feiâ atoà
e mau
nei i te
mau
târeni, ia
püpO ia râtou iho no te pâhono i te piiraa
a
te Atua, hau atu, ia àmo i te mau tôroà
i roto, i te
Etârëtia. la
matai haaferuri
mau
e
pOhihau mai te
faaâpîraa i roto i te Hau, i te tâuà-
atu i te tôroà
pâpü te tiàturiraa,
Chaque participant a payé 125 000 CFP. C’est
beaucoup, mais c’est moins que le prix du billet
d’avion Papeete-Genève-Papeete. Le reste du
voyage (logement, nourriture, visites, trans¬
port. ..) a été financé par les actions menées au
cours de l’année (corpo, snack du Pomareshow,
cinéma, vente de couscous, bal et vente de tri¬
cots) et par les dons de l’Église évangélique, de
la CEVAA, du Département missionnaire en
Suisse romande et des paroisses qui nous ont
accueillis.
Conséquences
Probablement que des Suisses rencontrés vien¬
dront nous rendre visite dans les 12 mois.
Probablement que certains
étudier en Europe.
élèves iront sereine¬
ment
Certainement que nos
une autre
élèves auront découvert
façon de vivre.
Certainement que nos
qu’ils valent autant
que
élèves auront compris
les Suisses, ni plus, ni
moins.
faaâpî. la tupu teie
parauraa e te tiàturiraa i te hôroà a te
Atua i roto i to na taata tupu. I te feiâ
e mau
Argent
e rave
rau,
no te Atua ôe i
hia al, ia hanahana te Atua ia ôe.
ia
tôroà-
Personnellement, j’ai beaucoup appris durant
ces trois semaines. Sur les tahltlens, mais surtout
sur
les Suisses.
D’avoir visité
mon pays en leur compagnie me l’a
fait voir différemment. Merci.
Atete 1999 i te tühaa hitu nei.
Hou aè râ te reira
6
’^TSmite Vahiné
atoà
faatere Etârëtia i roto i ta
no
’^Uî-Apî : 12-14 no fepuare 1999 i
Maharepa Moorea.
*Haapliraa "rapatl : 18 - 19 no tenuare
1999 i Maharepa Moorea
etârëtia
E pilhia te mau tino atoà tei faî ia letuMetia ei Fatu e ei Faaora no na, ia faaâpî
très respectueux. ” “ Ils sont
peu comme des enfants gâtés. ” " Toutes les
respect ?
Faaâpiraa
no
Tes jeunes sont
un
ski, etc...
nous pour
des maisons
les Suisses
Où sont les
e
tupu ia tâ te
Veà porotetani N°31, février 99
:
Céline Hoiore
Olivier Bauer
c
8®"^® Assemblée Générale du COE à Harare
Harare
:
vision et
Traduire
une
(Zimbabwe - Afrique du Sud)
une
conception
communes
du COE
Le pèlerinage defoi qui a débuté à Amsterdam en 1948 avec
Églises à “ demeurer ensemble ”, a
Églises membres à “ se tourner vers Dieu dans
l’engagement des
conduit les
la joie de l’espérance ”
invité les Églises
à Harare. Ce cheminement a une fois
membres à porter leurs regards sur ce
qui constitue le fondement même de la foi et de leur vie d’Égllses et à découvrir l’espérance.
encore
Les
délégués ont écouté et touché du doigt les problèmes alar¬
conséquences sur les
mants du continent africain et leurs
démunis. Ils ont été très sensibles à la triste réalité de la crise
de l’endettement dans les pays pauvres pour
laquelle Ils ont
exigé l’annulation de la dette.
Devant l’ampleur de la propagation du SIDA, Ils ont traduit leur
compassion non pas par des mots, mais par des gestes char¬
gés de sens en vue d’accompagner les malades. On a parlé des
nombreux conflits qui affectent l’existence des femmes,
hommes, des enfants... Les Églises ont exprimé une grande
solidarité à leur égard en s’engageant à vaincre la violence et en
allant vers ceux qui se trouvent à la périphérie pour les rendre
visibles.
La salle de l’Assemblée.
Te
piha ohipa o Patitifa
i Herevetia
roto
Mai te tupuraamalâ te
Apooraa Rahi
mau
C’est avec le symbole de l’eau-de-vie que l’Assemblée a célébré
la fin de la Décennie œcuménique des Églises solidaires des
femmes qui a invité les Églises à plus de responsabilité et de
solidarité.
L’Assemblée s’est réjouie de
jeunes ont fait preuve tout au
l’esprit d’engagement dont les
long des travaux. Elle a exhorté
les Églises à accorder à la jeunesse l’espace nécessaire pour lui
permettre de s’engager davantage dans tous les domaines de la
vie de
l’Église.
réjouis du développement
les chrétiens à travers le
monde. C’est ainsi qu’ils ont affirmé une fois de plus l’appel de
Dieu les invitant à faire progresser cette communion en vue de
la rendre réellement visible. Malgré cela, les délégués ont bien
souffert des discussions qui subsistent encore au sein du
peuple de Dieu. L’impossibilité de partager la même eucharistie
ger l’avenir ensemble. Tous se sont
de la Koinonia (communion) entre
été
une
1948
preuve.
Etârëtia
Horane,
Fenua
Etârëtia
noa-raa
no
sont
Patitifa
âmui-
i roto i te faanahoraa
hltu Tûhaa
Europa, Marite
Apatoèrau, Marite Apatoà, e
o
Patîtîfa.
arataîhia nei
Te
Tuhaa
tâtai
tauturuhia nei
mau
ôhlpa
na
putupu-
na mau
mâtamua
Apooraa Rahi
to
roa
te
o
te
“COE”, i te hoê tià
roto
1
na
no
Faatereraa
i
i
ta
na
ôire
te
e
ei
piha ohipa
o
Etârëtia
Etârëtia
o
Patitifa,
te
mau
ua
farii te
Evaneria
no
Pâpaî Parau Rahi o taua tau
ra 0
0
John Taaroanul Doom, o
Temataulra Tiàtono ei
Pâpaî
Parau mâtamua o
Patitifa i te pu i Herevetia. Te
tlàraa ia e mauhia nei e
Temataulra Tiàtono
mau
ia i roto 1 ta
Etârëtia
o
o
terâ
teie nei Ao.
turuhia
tià
mau
a
iva
(9)
matahiti i teie nei.
I roto i te faanahoraa
te
mau
o
e
Patitifa i roto i te
Apooraa Faatere o teie Ao, ua
faaîneîne te Piha ôhlpa o
Patitifa i te mau tâpura ôhipa
e
ia
au
tâtou
faanahohia
mau
mûri nei
pae
-
no
to
fenua. Te tere
mau ôhipa i
haamauraa i te
âmul no te mau tià no
Patitifa, âpitihia mai e te
pupu
pü e amo nei i te mau
haamauàraa o te mau ôpuamau
raa
Patitifa, faanahoraa-
no
faaotiraa-âmui (Table Ronde) ;
haamauraa 1 te hoê pupu
tüatâpaparaa e feruriraa i te
mau
te
parau manaônaôhia e
Etârëtia, na teie atoà
mau
pupu e
ôhlpa
e
Patitifa, te PCC
o
maitaî nei te
Patitifa i Herevetia”.
a
o
tâpura ôhlpa
te
te
te Matahiti 1989
Na roto i te tîtauraa
na
Mâ
no
ei mata no na”. Tei te
no
Ta
Etârëtia
la riro teie tià “et vaha,
târià
roto mai i teie
teie nei Ao e te
o
terâ Tûhaa
Pû
“Genève” i te Fenua Herevetia.
ômuaraa
hoê
te hoê pupu mâî-
e
te
e
no
mau
te
e
mau
Etârëtia no Patitifa (te PCC),
anlraa i te
tihia
e
Tühaa
teie
tahl
pârahihia e te taata.
turaa
Afirita,
:
Atia, Atla-Iti,
Pâpaî Parau
la réconciliation et pour la paix avec justice parmi ceux qui
déchirés par toutes sortes de violences. (ENI)
paraître le mois prochain dans le Vea...
te COE, ua vâhihia teie
a
e
mau
Porinetia la tono atu i to na
son
délégués de l’EEPF aux assemblées des jeunes, des femmes et au Padare
(Ralph Teinaore, Jeannie PIttman, Yvette TemaurI, Mata Ihorai, Avélina Malhl)
témoigneront sur la 8*” assemblée du COE, l’accueil à Harare, les débats auxquels
ils ont participé et ils apporteront les interpellations.
Les
te
i
te
Ao
Oitumene, oia hoî, te feruri
âmulraa i te parau no te Ao
la
A
to
immensité. Cette mission les convie à œuvrer
raison de
pour
teie
o
“Amsterdam”
i
i matara ai “te
La détermination de demeurer ensemble qui a animé tous les
délégués- à l’Assemblée du jubilé a davantage exhorté les
Églises à “ être ensemble ” non seulement dans les Assemblées
et les rencontres œcuméniques mais aussi dans la mission en
te
a
(te COE) i te matahiti
nei Ao,
Tel roto i ta
En vivant ensemble, les participants ont étudié la manière de
concevoir ie COE et les voies par lesquelles ils doivent envisa¬
en aura
(Photos J. Doom)
ôpere mâite i te mau
tauturu tel faataahia no te
Veà
porotetanl N°31, février 99
7"
faaturaa
te
COE
mau
te
no
moana
huanane-noa-hia
i te
te
mau
uTu-raâu, te
ânavai pape
mau
e
roto
no
1 te hoê tâatlraa tel tâhoê 1 te
raa
tum 1 te mau flfl o Patltlfa 1 Europa
(Europe Pacifique Solidarité) 1 roto 1 na
hltu
e
Farânl,
te fenua
:
Peretâne,
Purutla, Horane,
Herevetla,
Peretlta,
Norevetla. Te pupu tele tel àro ûàna 1 te
mau tâmatamataraa âtomî a Farânl 1 roto
1 te moana
Patltlfa
tüatâpaparaa 1 te
Faaroo-Apï e ôhlpa nel,
;
aore
mau
Tüatâpaparaa
parau tel plàhla 1 te matahltl 1994 1 nfà 1 te lôa o “mau mâtaî no te
tauiraa” “ Winds of
Change". Tel roto 1 tele
tüatâpaparaa te haapâpüraahla te mau
tlàturfraa
te
Faaroo
Apï tel tae mal
1 to tâtou mau pae motu ; - faanahoraa 1 te
mau putuputuraa no te haamâramaramaraa
o
mau
1 te mau Etârêtla 1 nlà 1 te
parau
faufaa
mal te
mau
mau
:
Ua haapâpühia te tiàraa o
piha ôhlpa no Patltlfa i Herevetla, ta na
mau tâpura ôhlpa no na matahltl e hltu i
mûri nel.
Te rave âmulraa i te ôhlpa e
te
roto
i
te
-
vêtahl atu
moana
mau
te Oltumene 1 te
ôpuaraa
tumu
te mau Nünaa no Patltlfa
tumu parau 1 mûri nel : “te
no
âmaa
ôhlpa
no
mau
tlno 1 roto 1 te
haapllraa teltef
mau
faalnelneraa hlnaarohfa
Etârêtla.
raa no
Faatupuraa 1 te
te ferurl 1 te
tele tau
:
“te tiàraa
o
no
o
tühaa
te
a
te
mau
-
Te faaôhl-
Peretitenl o te
Porinetia, Jacques
no
mau parau huna o te mau rave
te nuu i IVIoruroa. - Tururaa i te
mau tâpura ôhlpa a te mau Etârêtla o
Patltlfa e ta te Apooraa Rahi no Patltlfa i
mua i te mau pü e tauturu nel 1 tele mau
tâpura ôhlpa.
ôhlpa
a
te
la hôroà mal â te Fatu
ôhlpa arairaa i te àvaà-
to 1 te
te val
e
e
ôhipahia mai
îritihia te
te
mau
feiâ âpT i roto 1 te
e
tüàtlraa
mai tel
Ihorai ôrometua tel anl i te Hau Farânl la
putuputu¬
tâèro, hâmani inoraa tamarii
noa
Etârêtla Evaneria
mau
parau rarahl no
te vahiné i roto 1 te
a te
te Etârêtla
Etârêtla i roto 1 te
te
mau
au
paraa i te aniraa a te
mau
,Etârêtla, te tühaa
tereraa
mau
e
Atla la
no
1 te mau matahltl i mahemo.
Patltlfa. Te turu
Patltlfa 1 Suva (te PTC). Te tonoraa 1 te
va
Etârêtla
o
a te mau
pâpü nel 1 te
âua plpl, mal te Aua Plpl Amul no
Etârêtla
mau
Etârêtla i roto i tele nel Ao,
mau
la haamaltaîhia te
Te turu atoà nel vêtahl
mau
-
te
fenua, pâtoîraa i te
âtomî, te utaraa i te
na
ôhlpa,
Oltumene 1 “Harare" i te âvaè tltema 1
maîri aè nel
Patltlfa. ”
-
te mau
râ, e haaflfl nef 1 te oraraa hau o te
Etârêtla
Metua
1
Patltlfa.
parau no
rehu-âtomî
i
te
no
nehenehe la tâtou la haafa-
e, ua
Ei hiôraa, te mau tumu parau no Patltlfa
tel ferurlhia e tel faaotlhia 1 te Apooraa
mau
pupu
Fenua
mau
mai
mea
nehenehe i tele mahana la
ua
tata te tahi i te tahl.
te faaturaraa i te
e te
heruraa i te faufaa
tâmatamataraa
to Patltlfa i
haamaltaîhia te Atua te tumu
;
mau
a
faufaa
nâtura
ôpuaraa i roto la Patltlfa (Groupe
Écuménique Régional - PERG) ; - haamau-
ôhlpa
Herevetla,
ta
mau
Piha
te
e
ôtià moana, èiaha te
atura."
tiàâu
no
no
te Ovine i te itoi-
tlno atoà tel faarirohia ei
mau
ta
na ra
mau
ôpuaraa faaora 1 to tele
nel Ao.
Te
mau
faaotiraa tel ravehia i Harare
I mûri aè 1 tele
raa o
te
mau
matahftl
mau
Etârêtla
o
ôhlpa âmul-
Patltlfa, te PCC, te
John Taaroanui Doom
Les grandes Assemblées du Conseil Œcuménique des Églises
Te mau Apooraa Rahi a te Amuitahiraa no te Etârêtia o teie nei ao
1968
1948
Thème
Amsterdam (Pays-Bas)
Création du COE
Thème : “Désordres de l'homme et dessein de Die
Rédaction de la déclaration universell
des Droits de l'Homme sur la liberté
149 Églises représentées
-
Uppsala (Suède)
-
"Voici, je viens faire toutes choses nouvelles"
Prise de position ferme contre le racisme
:
1983
Erj^éô.de l’Église évangélique de Polynésie en 1963
-
-
■
-
P®*'"'I
^
*6elin|du ComM Central)
j
^—,
1975 - Nairobi (Kenya)
Thème : "Le Christ libère et un 'd'
16 observateurs catholiquesr
Invitation de représentants de religions
non
271
chrétiennes
Églises
/
représentée^
Délégué EEPF : John Doi/m
(Membre du Comité Cent al)
I
Thème
-
‘
I
Delhi (Inde)
:\“Lé’Christ, lumière du monde!',
'
Le
lil^ican envoie 5 observateurs
Églises représentées
février 99
4—«--Wî
j
Xv.yîp-'-,
Equateur
,—
fe i^spérance"
1
|i ‘
iggi-Cariê’érrarffuSttSIle)
Viens,
Emjit Saint, renouvelle toutes les nationf
Jg-dont plus de 300 Églises représentées
Délégués-'ë^F : Jacques Ihorai, Sylvia Richaud
Conseillers du Pacifique : Yvette Temauri, Ralph Teinaore
Personnel du COE : John Doom
J\NTARCTIQUE
Veà porotetani N°31,
nord
,
“Lp Christ, espérance dmmonde"
/-rtS^ÉQlises représentées J
:
Intégration m Conseil International des Missions I
Proposition de création d’un “Forum c:ewménj4ile“-èiâ seraient
représentées l’Égliu catholique'et fés^lises évangéliques
Délégués EEPF : wata Ihorai (Jeune)isacqi/es Ihorai,
Jeannie Pittman (Membre du ComiréTîentra!)
Consultants du Pacifique : Yvette Temauri, Ralph Teinaore
PersonnelVu COE : John Doom
8
[
J
X
1954,-Evanston (Etats-UWs)
Thème
l
.
fnWj® i’ÉjILse ot1hodpxe_de.Mo§Q!)iZ£.‘?Pi‘fF£
IaFRIQUE
(Zinjbabwe)
:
Thème
.
|
n
n
1998 - Harare
" Tournonsmous vers Dieu b \ns la joie
la vie du monde"
Te^ CaBilté Central)
I
,
Vaticouver (Canada)
Ssüs-Cfest
•
1
Générale du COE à Harare
Ils m^ont
(Zimbabwe-Afrique du Sud)
Mais cela a-t-il vraiment
disparu aujour¬
protège de la tentation
de la haine et du mépris de l'autre, à ne
pas voir autrui quel qu'il soit, ethnique¬
ment et cultuellement, comme un ennemi
à condamner, mais comme quelqu'un à
respecter, à accueillir, à protéger.
interpellé à Harare
d'hui ? Dieu
Nombre de choses m'ont
interpellé lors de notre voyage,
en décembre, à Harare (Zimbabwe), pour la Huitième
Assemblée Générale du Conseil Œcuménique des Églises.
cile fixe, aux enfants
abandonnés
maltraités,
des
trés
ou
aux
sinis¬
dernières
intempéries catas¬
trophiques...
Que
Dieu
nous
aimer autrui
aide
à
comme
nous-mêmes, à tou¬
jours
l'autre
considérer
quel¬
comme
qu'un à soutenir.
Je n'en donnerai ici que trois
La
première, elle
concerne
une
femme
enceinte, laquelle, assise sur le trottoir, en
compagnie d'une petite fille (de 5 ans
peut-être) demandait l'aumône aux pas¬
sants, pendant que nous traversions les
rues de la ville de Harare, en car. " Il n'est
pas possible, me dis-je, qu'elle n'ait pas de
fetii " (de la famille) pour les héberger. Il
n'est pas non plus possible que l'on puis¬
se accepter pareille situation chez soi. "
Alors, je me suis souvenu avec émotion du
service et de l'aide qui sont rendus ici chez
nous aux femmes battues, aux sans domi¬
La seconde, c'est le
témoignage
d'un
délégué congolais à
propos des événe¬
ments dramatiques
et horrifiants survenus à la population
congolaise (ex-Zaïre), au cours desquels
furent aussi tués, sous ses yeux, à coup de
machette, ses parents et un de ses amis
très proches. "Le comble, me disait-il, c'est
que leur mort était l'œuvre de " chrétiens "
que nous connaissions très bien. "
: une
Notre considération de l'autre, ici chez
dans sa différence ethnique et cultu¬
relle, en est-elle autrement ?
Alors, je me suis rappelé ici chez nous des
peàpeà " entre membres de religions dif¬
nous,
assemblée
assemblée
générale du Conseil
celui-là. Les rencontres, les
échanges, les événements petits ou grands,
tout y
revêt une dimension d’exception et de
rareté. Heureux sont
événement.
ceux
dans
soutien
son
leur combat
contre
l'apartheid, j'ai encore compris que le
témoignage évangélique du monde nou¬
affaire de communauté. Il
est une
veau
n'est pas affaire de force, mais de foi. Cela
veut dire que tout est possible... quand on
croit.
Que le COE reçoive aussi ici notre témoi¬
gnage
de vive sympathie
pour son
soutien à
l'Église évangélique de Polynésie française
dans
revendication auprès
du Premier
République française pour
que l'accès aux archives du CEP, concernant
les 30 ans d'essais nucléaires à Fangataufa
sa
Ministre de la
et à
Moruroa,
nous
soit autorisé.
année 1999, être
interpellés dans notre
témoignage du Royaume de Dieu qui
en cette
constamment
vient.
Jacques Ihorai
S’engager à construire
Parmi tous les moments de cette assemblée, j’en retiens deux.
Le premier, c’est la session plénière sur l’Afrique. C’était un
unique. Au monde, il n’y a pas de
comme
pays soient les mêmes pour tous,
les blancs et pour les noirs, a passé
plus de 25 ans de sa vie en prison. Et
quand il a salué l'Assemblée du COE pour
son
pour
férentes...
œcuménique est un événement
lieux
reconnaissance des valeurs et des droits
dans
“
de transition
ne
La troisième, c'est la venue à cette
Assemblée, du Président de l'Afrique du
Sud, Monsieur Nelson Mandela. Un
homme qui, pour que la justice et la
Puissions-nous,
“
Harare
nous
qui vivent pareil
après-midi tout entier. On aurait pu être gratifié de plein de dis¬
cours. C’eût été ennuyeux. Mais, rien de tout cela. Ce furent au
contraire des tableaux vivants, des chants, des sons d’Afrique,
des enfants d’Afrique, des paroles nouvelles et audacieuses. Le
matin même nous avions eu la visite du président du
Zimbabwe qui pendant plus d’une heure nous avait expliqué le
rôle important qu’il avait historiquement assumé dans la libé¬
ration de la sous-région. L’après-midi avec les poètes, c’étaient
des paroles libres ; des paroles qui s’en prenaient aussi aux
nouveaux pouvoirs africains dans une Afrique libérée de l’apar¬
theid et du colonialisme. C’étaient les paroles de la dignité afri¬
caine. Ce moment s’est terminé par un engagement solennel
repris par tous les délégués africains : “ L’Afrique nous apparVeà
porotetani N°31, février 99
9
8^™ Assemblée Générale du COE à Harare
(Zimbabwe - Afrique du Sud)
T
tient. Elle est notre destinée. Nous
nous
enga¬
geons à la construire
Le second moment d’exception
Mandela. Cela
dimanche,
au
fut la visite de
passait dans l’après-midi du
moment de célébrer le cinquan¬
se
tième anniversaire du COE. Le vieil homme était
beau. Sa parole n’avait perdu ni sa force, ni son
tranchant. “ Ma vie publique arrive bientôt à
son
terme, disait-il, mais je vous le demande,
vous qui vous êtes battus pour que l’apartheid
soit vaincu, battez-vous aujourd’hui pour que la
pauvreté soit éradiquée ”. Quelques instants
uniques d’émotion et de signification. Un seul
regret, un énorme regret, l’absence tout au long
de l’assemblée et dans ce moment tout particu¬
lièrement de Desmond Tutu.
La rencontre
plutôt que l’unité
probablement de cette
assemblée qu’elle fut l’assemblée de la transi¬
tion. Certes, une transition annoncée depuis
quelques temps, mais une transition qu’Harare
confirme et précise. Avec Harare, il s’agit en
quelque sorte de ce que les théologiens appel¬
lent aujourd’hui, un changement de “ paradig¬
me ”. C’est le philosophe Thomas Kuhn qui à
propos de la science parle de changement de
Mais
on
retiendra
paradigme. Il observe que la science ne pro¬
de façon linéaire, mais au contraire
par ruptures, par révolutions ou cassures. Il y a
révolution scientifique lorsque le paradigme
ancien ne s’avère plus valide, lorsque les outils
d’analyse à partir desquels la réalité était jus¬
qu’alors appréciée ne sont plus opératoires. Il
faut alors de nouveaux outils théoriques afin
d’envisager des solutions nouvelles aux pro¬
blèmes que l’ancien paradigme ne peut plus
gresse pas
résoudre.
Dans l’histoire
œcuménique contemporaine, on
est probablement en train de vivre quelque
chose de ce genre. Pendant des années, on a
cru que l’unité visible trouverait à travers le
Conseil œcuménique des Églises, une forme
d’accomplissement. Avec Harare, c’est cette
vision du Conseil œcuménique que nous avons
en quelque sorte abandonnée. Pour des raisons
diverses, qui tiennent à la fois à la théologie, à
l’ecclésiologie, à l’histoire, aux cultures, l’unité
visible de tous les chrétiens
réaliser à travers
un
outil
ne
pourra pas se
le Conseil
comme
œcuménique. Le Conseil œcuménique des
Églises, dans sa forme actuelle, ne répond plus
à toutes les exigences de la réalité du mouve¬
ment
œcuménique d’aujourd’hui. L’Assemblée
a pris acte de cet état de fait et a adop¬
té le principe d’un Forum des Églises. Le Forum
est une plate-forme permettant la rencontre,
l’échange, le maintien des décisions, ou une
d’Harare
vision
d’hui
En fait, on ne sait pas ce que
Forum. On ne peut l’imaginer aujour¬
commune.
sera ce
qu’à partir d’une histoire qui est celle du
Conseil œcuménique et tout particulièrement
dans cette histoire, à partir de ce que nous ne
voulons pas répéter. Pour l’instant, c’est une
image en creux. L’avenir dira.
perspective du Forum représente un véri¬
table changement de paradigme. Certains à
Harare se sont exprimés pour regretter ce nou¬
veau paradigme. N’est-ce pas la fin du Conseil
œcuménique des Églises ? D’autres^au contrai¬
re, l’ont accueilli comme une chance pour le
mouvement œcuménique. Est-ce un risque ?
Est-ce une chance ? Ce qui est absolument cer¬
tain, c’est que le mouvement œcuménique est
bien plus grand que le Conseil œcuménique.
Cette
Ceci est une réalité et cette réalité est vraiment
un don de Dieu.
Alain
Secrétaire
Rey
général de la CEVAA
Hommage de iVlandela
au
COE
Invité d’honneur à la cérémonie marquant
le 50'anniversaire
président de l’Afrique du Sud,
Nelson Mandela, a rendu hommage au COE pour ‘'avoir
mobilisé la conscience du monde en faveur de la paix et
au nom des pauvres, des défavorisés et des déshérités".
de la fondation du COE, le
Un des programmes lesplus controversés del’histoire du COE a été
Programme de lutte contre le racisme, lancé en 1969, et le
spécial qui accordait des dons humanitaires aux mouvements
de libération en Afrique australe. Ces dons ont été souvent critiqués parce
son
Fonds
qu’ils étaient faits directement à des mouvements de libération engagés
dans la lutte armée. “Votre soutien a illustré de la façon la plus concrè¬
te la contribution que la religion a apportée à notre libération, depuis
lesjours où des organisations religieuses ont pris en charge l’éducation
des opprimés que nos dirigeants nous refusaient, pour soutenir notre
lutte de libération”, a cette figure la plus célèbre du mouvement anti-apar¬
theid emprisonné de 1962 jusqu’à 1990. “Pour nous, en Afrique du Sud
et en Afrique australe, et en vérité sur tout le continent, le COE a tou¬
jours été connu comme le champion des opprimés et des exploités. ”
10 VeàporotetaniN°31, février 99
“Alors que nous nous trouvons au seuil du nouveau millénaire, le défi
à relever est l’éradication de la pauvreté et du sous-développement”, a
déclaré le
président Mandela. “Mon propre continent, l’Afrique, rêve
africaine où, par la reconstruction et le développe¬
ment, nous arriverons à surmonter le legs d’un passé dévastateur et
ferons en sorte que la paix, les droits de la personne, la démocratie, la
croissance et le développement deviennent une réalité vivante pour
tous les Africains. “{...]Ily a trente ans, vous êtes allés au-delà de l’af¬
firmation du droit à résister de la part des opprimés. Aujourd’hui le
COE est invité à montrer le même engagement dans cette nouvelle lutte,
pim dijficile, pour le développement et le renforcement de la démocra¬
d’une renaissance
tie.”
(Bulletin ENI)
Société, culture, politique
Lafoi chrétienne engage ie croyant dans ia prépa¬
ration du monde
promis par Dieu. Ce
préparer dès
aujourd’hui cet avènement et d’être un acteur actif
nouveau
cheminement lui donne la force de
dans notre monde.
Porteur du seul message de Dieu et convaincu de ne
travailler que pour le Seigneur, le chrétien est libre,
indépendant de tous pouvoirs.
Ces convictions font des Églises des lieux de pres¬
sions mais aussi de dialogue. Elles font des Églises
les
porte-voix des sans-voix mais aussi des appuis à
des politiques. Elles incitent les Églises à réfléchir la
société et à l’influencer.
Partout dans le monde les Églises sont critiquées ou
sollicitées pour leurs engagements. La Polynésie n’y
coupe pas. Pour comprendre nous avons interrogé
des croyants engagés sur différentes questions.
L’Église doit-elle
se limiter dans ses interpellations ?
Doit-elle appuyer le pouvoir dans ses difficultés ou
s’en détourner pour défendre les exclus ? Peut-il y
avoir
un esprit commun aux croyants dans leurs
engagements associatifs, professionnels, culturels ?
Comment peut-on être partisan et chrétien ? Un pro¬
testant agit-il différemment qu’un autre chrétien ?
Te Etaretia
Te faaroo teretetiano tei faaitoito i te taata
faaroo i roto 1 te faaineineraa i te hoê
tei haafaufaahia
Na tele âvelà
hôroà i te püal no te
e
ao
âpî
faalneine mal
teie atu mahana i te taèraa mai o te Metia e te
riroraa ei tâ\4ni tel
ôhlpa i roto 1 teie ao.
No te mea e afaî parau o ia no te poroî a te Atua,
e rave ôhipa tâmau no te Fatu anaè, i tiàmâ ai te
taata faaroo i
Na teie
mau
i te
mua
mau
mana-faatere.
tiàtmiraa i faariro i te
ei mau vâhi mriruriraa. ei vâhi
te felâ èita
e
mau
Etârêtia
tâuàparauraa.
Etârêtia et àuvaha parau no
faaroohia, àore ia, ei faaôhieraa i te
Ua faariro i te
te Poritita
e
te Atua.
e
mau
tahl atoà manaô
Te plri atu ra tatou 1 te mata-
hlti 2000, e teie â tatou e
feruri nei, e tâuà parau nel e
tuatâpapa nei 1 tele parau no te
Etârêtia e te poritita. Te uiuiraa e
e
val nei,
eaha
tatou
hinaaro
e
mau na
e
ra
e
te mea ta
tlaî ra ia
te
mea
to tatou iho la
e
mau
e
e
peàpeà nei,
taata Etârêtia
îtehia nei 1 roto 1 to tatou nOnaa
i tele
mahana, te faaôhiparaa la i
tahi
te
tâuà-parauraa
ta tatou mau
teie parau. Parau
turu
tano ihoâ la ferurihia, ia
peu,
feruriraa 1 nià i
faaroohla nel
tel parau e : Te poritita atoà ra te
Etârêtia. Te tahi atoà peu plnepine
tupu i mûri aè i ta tatou mau
e
e
atoà ta te àau
1
mau
îrava pîplrla no
to râtou manaô
e
no
te
te
Etârêtia ia feruri i te parau o
te tôtaiete ia îteahia te taulraa.
mau, mea
tâuà-parauhla, ei râveà no te
tâpuni atoà i mûri mai. E te reira
te huru mau te reira ta te tiàporo e faaôhipa nei no te faatupu-
I roto i teie ao, ua faainohia te mau Etârêtia aore
haamâramaramaraa
raa
ta râtou mau faaîteraa.
Poiinetla i tâpuhia i te
reira huru. No te haapâpü 1 te reira mau hiôraa,
ua anianihia atu te mau tâvini o te ôhipa nei i
nünaa
tereraa
porotita a te tahi pae,
Ua türaî i te
ia
ua
mau
haapoupouhia
Alta te
nià i te
mau
mau
Etârêtia
haa
no
no
e rave
na mau
pliraa ?
na ia faahepo 1 to na mana àore ia
fariu ê i tei tiàvârühia ? E tià ânei la na ia âpiti
no
e
te
haapaô nei i te
ta te feiâ faaroo atoà, râtou o
mau
taàtiraa te tereraa ôhipa,
te hîroà tumu.
Nâhea ôe
noa
e
nehenehe ai
e
plri pae aore ia e faaea
ei taata faaroo ?
Te hoê taata
porotetani, mea taaê ânei ta na
faaîteraa i ta te hoê taata faaroo ?
e
na
haapâpQ-
faatupuraa i ta
manaô i
mua
1
Haamanaô
te pîpïria ei râveà e mâmü ai
letu, la ôre ta te Atua ia tupu, ia
Te vai
roto i te
;
ihu i
àhipa e ravehia ra e te
ta na te haapaà-noa-raa
ia i te oraraa vârua o te taata. Te
tatou i te talme a
no
Te hiôraa
na
maitaî ei
ôpuaraa ino.
para (Ruta 4/1-13). Ua faaôhipa
atoà te tlàporo i te tahi mau îrava
Etârêtia te faaôraa i to
mau
na
na
tâmatahia ai letu 1 roto i te mête-
ôpuaraa a te mau tià
poritita, o tel rlro ei fifi no te
nünaa, tele ihoâ te reo plnepine e
faaroohla nei : Eère te àhipa na te
poritita
hinaaro. 01a hoî, te
na
mau
tià al te Etârêtia i nià
te faaîte 1 to
i to
faaîteraa i te tahi parau
te tahi. No te mea, i te mau
talme atoà
te tahi
e
tâtou
te tiàraa ânei, te mau ôtià
te mana e mauhia ra te
ânei
no
faaîteraa
to
atu râ, te
raa, no
e
na
1
roa
hau
ia i te tahi
E tià ânei ia
i ta
mea
raveraa
tahi
rahi.
E taôtlà ânei te Etârêtia i ta
te
;
tupu râ ta te tiàporo ôpuaraa îno.
ra
a te Nünaa Rurutu
paî te tahi hiôraa ta te
nünaa Rurutu 1 teie parau i te tau
no te mau metua paâri. Te Araîa
(ôrometua)
Veà
e
te tâvana mea hoê
porotetani
février 99
te hinaaro
raa no
te Atua. Ota
o
riro-faahou-raa te taata ia
hoi, te faa-
ôpuaraa o
te auraa, ia hoi faahou ia o
i roto i te terâ hum o ta te Atua i hinaa¬
te Atua
na na
na
ro
i
e
huru
na
Atua
riro
to
e
no na, i te haamataraa :
te Atua i te taata ia au i to
ra
mau
e
hohoà". Terâ te
na
tiaî mai
e
Atua,
;
ôpua
“Hâmani iho
ra
i te taata ia
ei huru
o na
e
mea
ta te
faatupu, ia
ei hohoà
hanahana ai te Atua ta
ai te Atua ia
muru
na, e
no
te
na e e mau-
na.
Poroïraa
Matahiti
Apï teie, i roto i ta tâtou
Hepetoma Pure no te Hoêraa o te mau
Maru-Metia
hiô mat
ua
na
tâtou t te parau
maitaî ta te
Tomoraa Fare Pureraa
i„Papara (Photo Veà).
i roto i te arataîraa i te nûnaa. Ua
raua
faaauhia
(te ôrometua ia)
i te uira
e
te
pâtiri (te tâvana ia). Ua ite atoà râ tâtou
e,
raua
nâmua ihoâ te uira i te
e
laoà, liaruru mai
ai te
pâtiri ; èita ihoâ te pâtiri e haruru
nâmua aè te hoàraa o te uira. Te auraa no
teie faaauraa ta te
teie hoêraa
te Araia
a
metua i horoà
mau
e
no
te tâvana, teie ia, e
nâmua ihoâ i te hiô i te parau a
hou
faatupu atu ai i te
a
manaôhia
i te mau
te Atua,
ôpuaraa e
mau
te nûnaa. Te auraa, i mua
ra no
ôpuaraa atoà
hia ihoâ te manaô
o
a
te ôire, e hiô-atoà-
anaè pupu poritita e hoê anaè haapaôraa
ta te taatoàraa o te fenua. I fifi ai terâ faanahoraa i teie mahana, no te ûànaraa ia te
mau
pupu poritita, te mau haapaôraa e te
faaroo êê. Te fifi rahi atoà ia ta tâtou
fârerei nei i teie mahana i roto i to tâtou
e
fenua, i Mâôhi Nui nei.
taata. Te
teie ia
parau.
E te tühaa ia
a
te
îtehia net i teie mahana,
e
ia
na
îte ai
te
ia i te
o
e
tiàturi faahou net t
Iho, àita te parau a te Atua
horoà faahou nei ia
e
e
mea e
àita te taata
:
te Atua
mea
na
t te mâramarama
maitaî
e
te
mea
îno,
no
te
poritita, te atua âpï ia o te taata.
poritita t parau mai e, mea maitaî, ua
maitaî ta ; e ta te poritita hoî i parau mai
mea
Ta te
e, mea
îno,
ua
îno
mau
â ia.
No reira, te parau e tano ia
faahou, no te faaâpîraa ânei i
e no
mau
faa-
ôpuaraa i roto i te nûnaa
te nûnaa, te parau
ia ta te Tenete e
“E hià aè ra te Atua i te
pehepehe
mau
tatou i terâ hiôraa
tâtou ia hiô
ta tâtou hiô¬
nahoraa ânei, mau arataîraa ânei, e aore
ia, i ta tâtou mau
noa ra :
atoà ta na i rahu, e mea maitaî’. Te
àita atu ia
e
râveà
e
ite faahou ai te
pâtiri e te ôhlpa e tupu nei i roto i to tatou
maitaî, e fanaô faahou ai o ia i te
ôaôa, te hau e te ora, maoti râ, te îteraa o
fenua 1 teie mahana nehenehe
na
rave
àita te pâtiri
(poritita)
e
te uira
no
e
parau e,
tiaî faahou ia hoà
(Etârëtia) haruru ai,
ru noa
i te mau taime atoà ta
na e
fifi, ei reira
te vai
ia
uira. Eita ia tatou
e
îte ai
mea
e,
taata i te
te
i te faahaehaa ia
Atua,
e
te fariiraa
na
i
o na
mua
tai
ai
to
e
:
na
taime
Dire
a
no
Te Atua
mau
atoà ta
mea
î, te fenua
mea
e
ïo
na
te taata Taramo i
nei
te
te feiâ atoà
; no na
na
î
e
pehe
e
te î
fenua atoà
mau
i
te
o
ra i nià
iho.” No reira, a faaitoito anaè i te tomo t
ao
e
roto i ta te Atua
e
parahi
faanahoraa,
anaè t te
faatupu i te parautià
reira
to tâtou
ia
e
au
oraraa
faatae maitaî
fare i roohia
e
a
faaitoito
a te Atua, e
âfaro ai. Te
faahoperaa i to ù manaô,
atu i te tapaô no te aroha
ei
ta ôutou e te feiâ tatô
na
veà, i te
i te àti vai
mau
ùtua-
puè i te taime i
maîri ia tâtou, i te faatereraa no ta tâtou
Etârëtia, i te
mau
ùtuafare ôrometua, te
Apooraa tiàtono atoà e tae noa atu t
mau pâroita atoà o na tûhaa e 8 o te
mau
te
Etârëtia, ta
Matahiti
ôre
o
ora na e
ia maitaî tâtou i teie
Apï 1999 i te aroha
e
te here faito
te Atua Metua.
i te maitaî o
ia na iho ei
François Pihaatae Or.
tupu-
hinaara
te
testantisme
e
ta
na
parau
no
sions de l’être humain, tend
à l’évidence à susciter l’éveil
d’une conscience collective
te faa-
contenant en germe tous les
ferments d’un engagement
dans la société.
te matamehai
No reira, i mua i teie parau ta tâtou e hiô
nei, àita atu e manaônaôraa e au ia tâtou
faatupu, maoti râ, te riro-faahou-raa ta
te Atua
e
ta
na
Parau ei matamua
roa
Si les liens existant entre
i
le dévelop¬
pement moral et social d’un
individu apparaissent, en
conséquence, évidents, l’es¬
poritita. No te mea, te Parau a te Atua
èère ia
no
Etârëtia,
terâ
noa mau
taata i roto i te
atoà râ no terâ mau taata
râpae i te Etârëtia, e parau no te taata
veve e
àti
e
parau
te taata moni, no te taata i roto i te
e no
te taata i roto i te maitaî, ei haa-
potoraa, e parau no te taatoàraa. No te
mea,
te Atua te Tumu i taata ai te taata. Te
auraa,
àita ia to te taata
T7
porotetani N°31, février 99
Veà
e
parau i rapae
aè
sa
foi protestante et
roto i to tâtou oraraa, e no te Etârëtia e no
i
na
tupu ai te mau tâninaraa no te
Papeete, te mau peàpeà i roto i te
îhitai, àita atu e vâhi e horo
hauraa, te mau Etârëtia ia.
te
î. Te
atoà i nià iho
te
to
pôirihia i
mau
ia
e
“No te Atua Tumu Nui te fenua
mua i teie
manaô, ia hoi anaè tatou i mûri i te mau
e
roto i te
na
rahu, te raî
faaharu-
te uira
ro e
te
e
Atua
hinaaro nei
te haamaitaîraa i ta tâtou
raa, no
auraa,
la
na
Etârëtia, i te mau taime atoà, te haamanôraa e te faaîteraa i te hinaaro o te Atua i te
te Etârëtia. I ôhie-roa-
atoà-ai râ teie hoêraa, no te mea ia e, hoê
mau
t te Atua e ta
Apotarupo e faaîte ra no te raî
âpî e te fenua âpï ; èîta râ te raî e te fenua
e rîro ei mea âpî no tâtou mai te mea èita
tâtou e faaâpî i ta tâtou hiôraa, mai te
mea, èîta tâtou e pâraùraù t te remu e
faaapiapi nei i to tâtou âau t te îteraa î te
En plaçant au cœur de sa formation un cer¬
tain nombre de
règles de conduite, telles
qu’obligations d’assistance, de solidarité,
de coopération, en érigeant le service d’autrui
en devoir, l’enseignement moral et religieux
protestant, qui intègre certes toutes les dimen-
sence
même de cette foi veut que son engage¬
ment dans la société ait pour objet de concourir
à la construction d’une société toujours plus
juste et plus équilibrée, la cohésion du tissu
social étant la marque d’une société libre
capable d’évoluer dans la paix et l’harmonie.
:
Is
«Les
rapports politico-religieux
à Tahiti
i
:
quelques rappels»
Dans notre ouvrage Politique et religion à Tahiti
(1993), nous avions cherché, non seulement à
établir les caractéristiques internes du champ
politique et du champ religieux polynésiens, mais
communes qui les traversent, et
leur degré relatif d’autonomie réciproque. La période
d’étude choisie allait de 1945 à 1990, soit celle de l’apparition d’un champ politique
véritable, doté d’acteurs (hommes et partis), d’enjeux (maintien ou non de la pré¬
sence française, politiques de gestion de fonds publics liés à la présence du Centre
d’Expérimentation du Pacifique), de contours institutionnels à géométrie variable
(statut de colonie, autonomie interne...), de temps forts (élections), de rituels
(formes du discours, réunions publiques), etc.
aussi les tensions
des îles
Australes), la structure de chaque
champ se trouve nécessairement modifiée. Au
rang des principaux houleversements s’inscri¬
vent le processus d’implantation de l’ÉgUse
catholique ; la confiscation et la dissolution
par l’État français du pouvoir des chefs de dis¬
tricts... Mais c’est surtout la structure des rap¬
Des structures
Au delà des
entre
de
en
évolution
paraUèles pouvant être étabhs
la structure et les évolutions
communes
champs, c’est leur autonomie même
qui mérite d’être remise en quesüon. Il a fallu
pour ce faire, recourir aux données de l’his¬
toire contemporaine. En revanche, seuls de
brefs rappels s’imposaient s’agissant de la
société tahitienne pré-européenne. La structu¬
re du champ rehgieux (prêtres tahu'a ;
devins taura ; oracles hi’ohi’o...) et pohticomihtalre (chefs ari’i premiers-nés, cadets,
chefs de guerre, etc.) de cette époque aurait
ces
mérité à ehe seule
une
étude, mais il
se
trou¬
champs présentent des carac¬
téristiques fort éloignées de ceUes d’aujour¬
d’hui. Un retour vers la Polynésie orientale
des temps pré-européens permet tout au plus
ve
prendre, par différence, la mesure du
changement social et culturel intervenu
depuis la fin du XVIIIè siècle.
La conversion des îles de la Société par les
missionnaires protestants anglais dans les
ports pohtico-reUgieux qui évolue. Jusqu’à
années 1815-1820 visait, et
tion des institutions
de
aussi que ces
aboutit de fait,
à la transformation du
champ rehgieux
(passée du polythéisme au monothéisme, et
à la mono-rehgion protestante), qu’à cehe du
champ pohUco-mihtaire en un champ poh¬
tique pacifié et bien évidemment non autono¬
me du champ rehgieux.
autant
Le
partage des pouvoirs
Avec la colonisation
française procédant par
en 1842, annexion en
Vent, 1888 pour les îles-
étapes (protectorat
1880
aux
îles du
sous-le-Vent et même
en
1900 pour certaines
présent, la rehgion (traditionnelle, puis chré¬
tienne) était à Tahiti au principe du pouvoir,
comme
elle l’avait d’ailleurs été
en
France jus¬
qu’au XVIIIè siècle. Le processus de laïcisa¬
françaises sous la troisiè¬
République, qui donne à ce pays une cul¬
ture pohtique unique, va profondément mar¬
quer le champ religieux polynésien.
Officiellement, l’espace institutionnel reli¬
gieux n’est désormais plus qu’un sous-espace
de l’espace politico-institutionnel dominant
(si tant est que ce dernier accorde une place
aux Églises en son sein, puisqu’il se constitue
contre elles). Pourtant, en Polynésie, du fait
que les véritables autochtones {Ma’ohi)
soient quasiment absents du champ pohtique
jusqu’en 1945, c’est la rehgion qui pourra
prétendre former et «informer» l’espace poh¬
tique tahitien lorsque celui-ci apparaîtra.
me
Si le rôle de structuration externe
:
(institutionnehe) du champ pohtique incombe à la puis¬
sance coloniale, pour ce qui de l’intérieur,
toute la question réside, en effet, dans le fait
la conscience collective
de savoir si
mesure où la politique se définit
la science ou l’art de gouverner un pays,
Or, dans la
comme
son
exercice n’apparaît pas incompatible avec
foi protestante. La sécularisation de la
fait en effet, en aucune façon, obstacle
sion d’une sensibilité
la
société ne
à l’expres¬
proprement protestante,
dès lors que les grands
principes qui fondent
notre démocratie, “liberté, égalité, fraternité', ne
sont autres que l’expression laïque des préceptes
enseignés par notre Église.
Ainsi et pour autant qu’elle respecte les droits de
l’Homme, qu’elle ne soit pas dévoyée, utilisée
comme justification des capacités humaines, ou
encore, comme un instrument d’aliénation de
l’Homme par l’Homme, la foi protestante, facteur
de liberté, de tolérance, de dynamisme et de pro¬
grès, nous fournit les repères indispensables à la
bonne conduite des affaires publiques.
Mais, n’est-ce pas après tout, la mission de toute
religion digne de ce nom, qui, dans son accepta¬
signifie “rattachée", “se relier aux
tion initiale,
autres".
Aussi, puissent, quelle que soit leur confession,
qui sont ou seront un jour ou l’autre
tous ceux
rôle
ce
va
revenir à
l’Éghse
pro¬
qu’appareil ou bien simple¬
ment à la rehgion en tant que culture.
L’épopée de Pouvanaa Oopa (1895-1977),
premier leader nationahste tahitien, permet
de donner la réponse : inventeur d’une cultu¬
re pohtique nourrie de références bibhques et
testante
en
appelés à exercer des responsabilités collectives,
avoir toujours à l’esprit ces paroles du Christ ;
“celui qui veut être le plus fort d’entre nous doit
de valeurs
être le serviteur des autres".
ment
hommes de
que
tant
chrétiennes, il s’oppose
ceux-ci prétendent monopohser égale¬
le champ pohtique. Depuis Pouvanaa,
les hommes
n’ont
aux
l’Éghse protestante tahitienne sitôt
pohtiques tahitiens
jamais cessé de cantonner
au
pouvoir
l’Éghse pro¬
dans le champ rehgieux, bien que les
dirigeants de cette Éghse revendiquent pour
leur instituüon un rôle d’acteur pohtique, au
nom de l’histoire (passée, et depuis peu, à
testante
Docteur Patrick Tahiata Howell
Ministre de ia Santé et de ia Recherche
Porte-parole du Gouvernement
venir).
Bruno Saura
Veà
porotetani l\l°31, février 99
TT
«Culture, religion et politique
à Tahiti»
Après avoir étudié dans sa thèse de doctorat (1990) ies rapports
poiitico-reiigieux à Tahiti sur ia période 1945-1990,
Bruno Saura analyse ici ies évoiutions de la décennie 1990,
non pas tant sous Tangle des institutions que de ia culture.
Un monde
politique en mutation
Un des éléments essentiels du capital social et
culturel des politiciens est incontestablement
leur insertion dans des réseaux villageois et
paroissiaux, ainsi que la maîtrise de la langue
tahitienne. Or, la modernité travaille dans le
sens de la dissolution ou du dépassement de
réseaux, comme de l’appauvrissement de la
langue autochtone et de son remplacement
dans la jeune génération par le français. La
décennie 1990 aura ainsi été marquée par la
généralisation du bilinguisme dans les réunions
politiques ou de conseils municipaux en zone
urbaine, et par l’apparition d’une culture poli¬
tique polynésienne en langue française, qui
n’est pourtant pas celle des Français métropoli¬
tains (ces derniers ayant progressivement dis¬
paru des fonctions représentatives).
Durant cette même décennie, un certain
nombre de démissions d’élèves-pasteurs et de
pasteurs de l’E.E.P.F. se sont également pro¬
duites, souvent motivées par des problèmes
privés. La plupart du temps, ces hommes intè¬
grent ensuite des fonctions politiques, ou bien
s’orientent vers le journalisme en langue tahi¬
ces
tienne dans des radios libres
aux
tendances
politiques bien marquées '. Le capital social des
pasteurs (en matière de connaissance de la
population et des réseaux de solidarité) et cul¬
turel (dans l’art oratoire) leur assure en effet
des dividendes importants dans l’espace de la
compétition linguistique et politique. En 1996,
c’est aussi un ancien pasteur (ayant quitté ses
fonctions dans l’E.E.P.F.
au
début des années
1980), Justin Arapari, qui est devenu Président
de l’Assemblée de Polynésie, la deuxième ins¬
tance du Territoire.
française, chinoise, tahitienne, marquisienne....). Durant les années 1990, l’essentiel du
discours «iégaliste» en faveur de Gaston Flosse
et de son parti a continué à résider dans une
argumentation économique plaidant pour la
perpétuation des injections massives d’argent
provenant de la Métropole. A l’inverse, le dis¬
cours culturel ma’ohi est devenu le principal
élément du discours indépendantiste, prenant
la place des revendications antinucléaires des
années précédentes.
Une théologie ethnique de la
libération
champ religieux, une question
importante est celle des effets du renouveau
culturel polynésien sur les activités religieuses
(liturgie, costume, activités «folkloriques» au
sein des associations paroissiales, etc.).
L’Église catholique est encore peu tiraillée par
l’opposition entre culture ma’ohi et culture fran¬
çaise. Certes, ses lieux et objets de culte ont
continué à s’océaniser, tant aux Marquises qu’à
Tahiti. L’importance des sculptures dans l’art et
la culture catholique, en Occident, autorise ces
développements locaux sans risque d’accusa¬
tion de «retour au paganisme». Par contre, l’au¬
thenticité recherchée et proclamée est celle de
l’homme dans sa dimension spirituelle, chré¬
tienne, et non spécifiquement de l’homme poly¬
A l’intérieur du
nésien.
Toute autre est la situation
au
sein de
l’Église
protestante (E.E.P.F.), qui a toujours été le
langue tahitienne et la
conservatoire de la
meilleure école de
rhétorique chrétienne, élé¬
ment essentiel du discours politique. A son
combat pour la défense de la langue, contre les
influences occidentales dominantes, est venu
Le champ religieux continue donc à pourvoir en
dignitaires le champ religieux, même si la
détention d’autres types de capitaux (notam¬
ment les compétences universitaires) s’avère
un des meilleurs moyens d’accéder à des fonc¬
tions représentatives et surtout exécutives au
théologie, Flenri Hiro et Turo Raapoto, un com¬
bat pour la réconciliation de la culture ma’ohi et
sein du gouvernement.
traditionnelle investir les salles de réunion de la
En terme
non
plus de capital mais de stratégies
culturelles, nous avions mis en évidence l’op¬
position entre, d’une part, les culturalistes tahitiens, partisans de l’indépendance et d’un
retour à une culture dominante ma’ohi, et
d’autre part, des «modernistes» ou «libéraux»,
militants de ia
présence française et animateurs
l’identité «polynésienne» qui
fusionne théoriquement à part égale les apports
de chacune des cultures du Territoire (culture
d’un discours
14
Veà
sur
porotetani N°31, février 99
s’ajouter à la fin des années 1970, principale¬
ment à l’initiative de deux anciens étudiants
en
du christianisme.
En
pratique, les années 1980 ont
vu
la danse
jeunesse protestante, mouvement qui gagna à
des degrés divers les autres Églises. Depuis dix
ans, le théologien Turo Raapoto tente d’opérer
une synthèse théologique, philosophique et cul¬
turelle, d’éléments de la doctrine chrétienne et
de la tradition polynésienne. Le pari est auda¬
cieux quand on sait la place qu’occupait la reli¬
gion sacrificielle et polythéiste ancestrale dans
l’ordre culturel des temps anciens. A la vérité,
davantage qu’à la résurrection de la religion
ma’ohi,
on
assiste à la formation d’une théolo¬
gie ethnique de la libération, aux fortes préoc¬
cupations politiques. La terre ma’ohi est ainsi
présentée comme un trésor inaliénable et invio¬
lable au risque de provoquer la colère de Dieu,
ce dont s’est pourtant rendue coupable la
France qui a souillé cette «terre mère» par tren¬
te ans d’expériences nucléaires. La dimension
millénariste de cette théoiogie hantée par la
nostalgie d’un âge d’or est également évidente,
à travers la dénonciation de la corruption de ce
bas monde et l’appel à la fondation d’un ordre
politico-religieux nouveau (la réalisation du
Royaume de Dieu, te Hau o te Atua).
Dans le domaine de la chanson populaire, ies
mêmes préoccupations culturalistes et milléna¬
ristes habitent les textes du chanteur Angélo
Neuffer Ariitai. Il serait vain de chercher à savoir
qui influence qui. Cependant, dans
un
petit
Territoire, l’influence d’une personnalité et sa
capacité à animer des transformations histo¬
riques peuvent s'avérer plus grandes que dans
un pays plus étendu où les intellectuels ne man¬
quent pas.
En définitive, il
se forge un courant d’expres¬
préoccupations nationalistes et reli¬
gieuses dont les œuvres de Turo Raapoto
constituent le versant théologique, les chan¬
sons populaires d’Angélo le versant artistique,
et les discours indépendantistes du Tavini
Fluira’atira le versant proprement politique.
sion de
Bruno Saura
1
-
La radio de la
commune
indépendantiste
de Fa’a’a, Radio Tefana, compte ainsi deux
anciens pasteurs protestants dans sa rédac¬
tion
: René Teharuru, ayant abandonné son
magistère avant 1990, et Remuna Tufariua, en
fin 1990. Plus récemment (1997), le pasteur
Francis Manutahi de la paroisse de PIrae commune
vient de
venir
dont le maire est Gaston Flosse démettre de ses fonctions pour
se
s’occuper de l’encadrement de la jeu¬
sein de la municipalité.
nesse au
123--
Te Etaretia
Poritita i roto i to
e te
Elta e moèhia te matahiti 1963 a
ho
1 to
no
faahoi
hopehia mal ai i te
taata Porotetani te
e
mau
faana-
mana
faatere 1 to râtou Iho
âmui
oraraa
tiàraa nünaa
na
faaroo 1 te
la
âài,
1 te
au
tumu
te
e
mau
1 roto i te taôtiàraa nünaa Etârëtia e te
te SMEP i te
taôtlàraa nOnaa Porinetia Farânl. E
i te
toru âvelà rautî tel
Etârëtia
haapâpühia :
te ôreraa te tiàraa faatere
tôtalete mitionare SMEP
oraraa
raau
te tiàraa tiai mata
e
faate¬
farâni
ara o
o
te
;
te EEPF
mai tel faahitlhia 1 te îrava maha no ta
na
ture tumu, i reira e matara al e
toru faaueraa rarahi
:
“a) la ite te Etârëtia 1 te
to
na
tôroà i
to
na
oraraa,
mua
mâ
mau
ôhipa
no
i te nünaa tei reira
te tôtaie-
matahiti 50
e
te pae
60 ra,
mau
o
te faaî-
missionnaire
e
raa e
te
porinetia farâni
te nünaa
aè i te
vai 1
raro
mau
faaueraa
faanaho, faature,
tita
te taôtiàraa
a
mau
te
faatià-
pori¬
mau
faatere, 1 roto 1
ture tumu
a
te hau farâ¬
ni.
I roto i te tahi
mau
tâtararaa,
plti
e
papa no te hohoâ ture tumu EEPF. Ua
haamanahla te reira e te tôtalete
Reforomatio
te faatereraa hau Farâni, e
SMEP
e
tano ai
e rave
i te ôroâ haamauraa mai
niuhia
1
1
nià
la mata
-
i
te
hlôraa pïpiria
e
:
ara
te EEPF 1 nià i ta
hum faaturaraa i te tîtauraa-atua
na
o
te
faatereraa hau, aore râ, “ia faahoi o ia
tupu na 1 te 1 no Tetepa 1963.
Haatumu anaè i ta tâtou tüaroî i nià 1
1 ta taitara la taitara ra” ;
teie tühaa
faaturaraa te hau farâni i te parau no
tei
riro
o
e
“te hinaaro nei te EEPF ia
la ei tiai mata ara.” Te îtehia
ra
haapâpüraa i to na
faaôhipa i te tiàraa mata ara
pae Poritita, te mea ia i ôpanl-
noa-hla la
atoà
no
taatoà
fenua Afirlta
1 reira to te EEPF
parau
tühaa
aratairaa manaô tei matara mai, e tel
1 nià 1 te
Un
no
riro
ei tiai mata ara,
mau
mau
mero no
hinaaro
1 te
mitionare
te fenua Târatonl. Mai reira mai
e
e) te hinaaro nei te Etârëtia Evanerla
Porinetia Farâni (EEPF) ia riro o la
mua
tiàraa
faaôhipahia tele ture
tau faatlàmâraa i te
mau
no
f) i
na
ta râtou mau ture tumu
Etârëtia el hiô hlpa hlôhiôraa e ei
,ua
faaroo Porotetani
faatereraa hau alhuà
te
;
te ôreraa te tiàraa faanaho
i te
re
o
to
tiàraa tiai mata ara
tau i mua.”
ua
mau
e
na
na
nâmua aè. No te mea, tei
pâpü nâmua roa e riro te EEPF el
en
ru i
2
to
-
la mata
na
raa
ara
te EEPF 1 nià i te huru
e faatupu i te
parau-tlà e te hau.
tîtauraa-atua,
tlâma, te
ora¬
Te tôtalete Râita
Mea
maoro
rii i mûri mai i te tau
faaâpîraa i te hlôraa tôtalete farâni, i
i t i q U e
Charles Viénot 1866-1903'
Les milieux humains extérieurs
au protestantisme ne comprennent
prises de position des églises réformées en matiè¬
ou politique, comme si le domaine religieux devait
se limiter à un espace sans rapport avec l’existence collective. C’est
peut-être aussi oublier que d’autres églises interviennent également
dans le débat public. Si l’on regrette le silence du pape Pie XII au
moment de la 2° guerre mondiale, on se félicite au contraire géné¬
pas toujours les
re de vie sociale
ralement de la lutte de Jean-Paul II contre le communisme... Pour
qui nous concerne en Polynésie, les exemples de missionnaires
engagés dans la vie publique sont nombreux. Abordons le cas de
ce
Charles Viénot
Un mémoire de maîtrise en histoire contemporaine, soutenu en
octobre 1998 par Laurent Mazauric, est consacré à i’action poiitique
de Charles Viénot.
L’auteur remarque que l’action scolaire de Charles Viénot est mieux
deux procèdent
les intérêts des
Tahitiens». La mission a choisi son camp dans la mesure où elle se
place aux côtés des victimes de l’histoire veut réparer les effets
désastreux de la colonisation pour le peuple tahitien (on retrouve
cette objectif dans l’article 4 de la constitution de l’Eglise
Evangélique : «être une sentinelle vigilante»).
Laurent Mazauric rappelle d’abord l’importance de l’oeuvre scolaire
de Charles Viénot (chapitre 1), sa cohérence et sa philosophie :
«donner des cadres polynésiens au peuple polynésien....et (lui)
que son action poiitique, alors que toutes
de la même logique : «obtenir justice... défendre
connue
rendre
une
dignité».
Le deuxième chapitre
aborde l’annexion de 1880 et cherche à expli¬
l’appui donné par certains missionnaires protestants -dont
Viénot- à cet acte purement politique : ce soutien se serait fait
contre l’échange d’un statut officiel ef favorable à l’Eglise tahitienne
(souvent perçue comme favorable à l’Angleterre). L’auteur rappelle
que Viénot accepte d’intervenir également à la demande du
quer
Gouverneur aux Iles sous le Vent
afin de faire accepter par la mis¬
sion protestante la souveraineté
de la France.
Par la suite (chapitre 3), Charles
Viénot exerce des fonctions offi¬
cielles
:
il est membre du Conseil
colonial (1880/82) et se
face à des notables plutôt
retrouve
hostiles à
ce représentant protestant, ces der¬
niers étant plus soucieux de défendre
des intérêts (commerciaux) privés que l’it
térêt général (il y avait à l’époque une bipolari¬
sation : parti protestant contre parti catholique, recou¬
vrant d’autres disparités). Il œuvre pour le développement des
écoles, et souhaite, à diverses reprises rappelées par L. Mazauric,
adapter les législations françaises à la situation locale (une contex¬
tualisation fidèle à la théologie réformée). Il participe également au
Conseil général (1886/1903) essayant de rendre plus supportable
pour les Tahitiens la colonisation; il lutte notamment contre l’alcoo¬
lisme et l’opium.
Peut-on risquer un bilan ? Viénot «s’attacha à défendre les préro¬
gatives de la mission protestante, mais aussi les spécificités insu¬
laires» écrit Laurent Mazauric.
Ce mémoire de maîtrise constitue-t-il
l’avant-goût d’un travail plus
conséquent, plus dense et fouillé où le lecteur pourrait peut-être
percevoir de façon plus nuancée la logique d’un homme et les
contradictions d’une action politico-religieuse ?
Daniel Margueron
1
MAZAURIC Laurent, Un missionnaire en politique : Charles Viénot
(1866-1903), Université Paui Valéry, Montpellier III, mémoire de maî¬
trise d’histoire contemporaine, sous la direction du professeur Ch. 0.
Carbonell, octobre 1998, 79 pages dactylographiées.
-
Veà
porotetani l\l°31, février 99
15
haamatara rahi i nià i te
a
mau
tühaa tumu
te Etârëtia. Ua îte rahihia te
tâpaô
mau
te reira pae na roto i te faaâpîraahia te mau ture tumu Etârëtia mai te
manuia
no
matahiti 1870
e
Te vai atoà
râ te
to te
ra
tae mai i te matahiti 1963.
tâpaô manuia ôre,
mitionare SMEP ôreraa
mau
no
hiô i te
e
tahi âveià Etârëtia haatiàmâhia i roto i te
hoê “tôtaiete râîtà”
no
te hoê hau haa¬
tiàmâhia mai roto mai i te peu faaàihuàrauraa fenua na te hau farâni e to na
nünaa. O ta
mau
tâpaô
mau ua
vai tâhaa
mai te
roa
te reira na roto i to Charles
no
Vernier Or, tiàraa na nià i te iôa o te SMEP
e
haamatahia ai
âveià
i Tahiti mâ nei. Ua
ra
arataîraa farâni
nâmua
na
haafaufaa i taua
e
piihia teie huru
huruêraa i Tahiti mâ
“tôtaiete râîta”, tei riro
e
ei îmiraa râveà
roa
faahau i te
faaôhtparaa i te âveià “tôtaiete râîta” tei
topa pinepine na i roto i te tahi mau faa-
mau
poritita no te
peàpeà i rotopü i te
mau
Etârëtia Porotetani
e
raau
o
'ratorita.
mana
haapaôraa i nià i te hoê
parahi ra i roto i te rauraa o te
te
tiàturiraa,
mau area
motu aihuà
te
Pouvanaa.
a
matahiti 40
e
50
râtou mat
o
e
mau
motu,
poritita atu i te mau poritita faa-
huru tiàmâ aè
a
OOPA t te
ra.
Joël Hoiore Or.
haapaôraa e et tià mana nünaa i
mau âpooraa hau fenua.
TUatapaparaa
I roto i te hiôraa, te tiàturt ra te mau mitio¬
nare e
râveà aratraa atoà te reira i te peu piri pae
hoê a te hau farâni, ia ôre o ia ta tâuà hau
tühaa
na
râtou te mata
ara
Jean F. Baré
ia faa-
EEPF
auraa no
ôpuaraa, ia ôre te
teie
faanahoraa “etârëtia hau”, tei ôre i haatiàmâ rahi i nià i te mau tühaa faaroo, e ia
No reira i to râtou pae, ua îmi atoà te mau
mitionare SMEP i te râveà ia tupu mâtte te
:
Bruno Saura
:
Politique etReiigion, 1993
Henri Vernier : Puai noa mai te Veto, 1986.
Jean F. Zorn : Le Grand Siècle d’une Mission, 1993.
hoî i nià i te arataîraa “etârëtia tiàmâ”, tei
porotetani
Tahiti, ies Temps eties Pouvoirs, 1987
:
Ture Tumu, 1953.
EEPF : l/eà Porotetani, N° 17,1997.
EEPF : 5 no Mati, Te Oraraa Porinetia, 1997.
Pani Heimau : Puta Aamu no Pouvanaa, 1970.
tura te hau farâni i te âveià tumu “tôtaiete
râîta”. Te
aè i te hoê tOhaa nOnaa anaè.
Te vahiné
mau
ai vêtahi
Tahiti mâ
roto i te
ta, te tiàturt ôreraa. Et
aore
te
e
no
Or, Edouard Ahnne Or e
Charles Vernier Or, i te haapâpOhia ei ttà
te hoê anaè
nOnaa
roa
te àro
ta Charles Vienot
Te manaô tumu ia araihià ia te faatereraa
a
farâni. I tae
te Etârëtia
no
poritita
e te
Iroto i te tiàraa Faatere Hau o ta ù e àmo nei, e te tereraa oraraa poritita e orahia nei e au, te
haapâpü nei
au e, e
vahiné teretetiano
vau nâmua roa, e
te ôhipa nei au ia au i to ù tiàraa tere-
tetiano, èiaha râ to ù tiàraa vahiné porotetani.
Ma te ôre râ
e
àramôinahia ia ù ta ù Faaroo Porotetani, oia hoî, te Etârëtia Evaneria no Porinetia
Farâni, tei faaâpî noa i to ù faaroo, tei faaàmu i to ù âàu t te maâ vârua, tei haapaâri i to ù feruriraa
e
tei
haapii ia ù
ta ù tühaa i roto i to ù oraraa,
e
nünaa, mâ te mâîti-ôre i to
taî to ratou
Eaha te
mau
huru, ta
na
o
te faataaraa ia ia ù nâmua
faaroo, ta
na
rau
tei türaî ia ù
e
Srii i teie tiàraa Faatere Hau ?
hia
faufaa te vai
e au
i roto i te
ra
ù,
e
nehenehe
vahiné
e
te nünaa. E faufaa te vai
i roto ia
mau
au e
ôpere i te îte tei fanaôra
i roto ia
ù, ia faaôhipa ia vau e tià ai. E piiraa teie, o ta ù i farii. Ua mâitihia au,
e ua hôroà mai te hoê pupu taata i to râtou tiàturiraa i nià ia ù. Na roto
i to ù tiàraa vahiné, ua riro teie tîtauraa ei pâhonoraa i to ù hinaaro no
te
haapâpü
teie
na
e, e
te Atua
i arii ai, no
mâraa atoà teie tiàraa i te vahiné. Penei aè e tîtauraa
te faaôhipa i ta ù târëni, ia au i te parau e : no ù ôe
no
ù ôe i tâvana ai...
vahiné
mau
ânei te tahi hiôraa
porotetani ta ôe e haafaufaa nei
i roto i ta ôe ôhipa poritita ?
I roto i te ôhipa ta ù e rave nei, àita vau e haafaufaa nei i te hiôraa poro¬
ra
Te Etârâtia i
mau
faa-
te
ôhipa na te taata, te haamaitaîraa i te rëni poritita
Te tahi ôhipa e haafaufaahia nei : o teie Pü Mârama
Hau Fenua.
no te tiàraa o te
vahiné
mau
mau
no
16
e
te
ùtuafare, tei haamauhia
ùtuafare
o
no
te taatoà
tei hiaaî i te haamaramaramaraa
te ture, no te ea, no te tereraa
Veà porotetani N°31,
février 99
faufaa
o
te
a te
vahiné
e
te
te tauturu i te pae
no te oraraa ùtuafare e te vai
e
i te
ôhipa
ta ù Etârëtia i to
Atua, èiaha
te
0
ôhipa
e
na
tiàraa
perofeta, faaîte i te nünaa i te hinaaro
faaea i te parau, èiaha râ te parau vaha noa ; a ora
i te parau
ta ôe e hôroà ra. Eiaha ei Etârëtia tei faahapa noa - ei
Etârëtia râ, tei hôroà i te mau moihaa e te hoê hiôraa ia maitaî te nünaa
na e
te
mua
poritita te tiàraa o ta ù Etârëtia, o
te haapaôraa ia i ta na tühaa : la
tautururaa i te taata, te
auraroraa i
mau
ôire, te
Te manaô nei au, i mua i te
to
pârururaa i te taata, te
mau
poritita
tetani, ta ù râ e haafaufaa nei, o to ù ia tiàraa teretetiano, oia hoî : te
fariiraa i te taata, te faatüraraa i te taata, te îte aroharaa i te taata, te
tureraa, te haapaôraa i te rëni arataîraa no te mau ôhipa, te îmiraa i te
mau râveà ia maitaî e ia âhune te tereraa faufaa o te fenua, te îmiraa i
roto i te tahi
terâ motu.
e
rave
Te vai
na
motu, no te pâhonoraa i te
hiaaî o te mau vahiné i terâ
mau
ôire
haafaufaahia te
Ua
atura.
E nehenehe ia ù ia parau e, te tumu mâtamua : to te Peretiteni ia o te
Hau Fenua hôroàraa mai i to na tiàturiraa i nià ia ù, ta ù i iarii. Ua îte
vau e
te tâvini i te
roa no
poritita, mâ te hôroà i te mau râveà ia mai-
i teie mahana e no te uî âmuri atu.
oraraa
tumu
na
-
ei Etârëtia tei
na mau
rau
arataî
-
Ta ù
i te
ra
faahau, tei tâmarü, tei aupuru
no
te arataî i te nünaa
i te nünaa
-
e
moemoeâ nei
no
ta ù
no
-
ei Etârëtia, tei turu i
pâpü i te âveià ta
ei Etârëtia tei
e
mâmü i
mua
i te
mau
fifi
te nünaa.
Etârëüa, ia riro
ôhipa e tupu, tei nânaô i ta
ei haapüraa no te nünaa.
mau
-
ei Etârëtia tei ôre
ei Etârëtia tei îmi i te maitaî
tei riro
la
tià
na
o
ia ei Etârëtia tei îte atea
poroi i roto i te âàu
o
te taata,
ora na.
Lucette Taero
L’Église évangélique
de
Polynésie française
est indépendante,
mais non indépendantiste
Faut-il être
indépendantiste pour réclamer
dans son droit de vivre et d’exis¬
ter en tant que peuple ? Est-ce être indépen¬
dantiste que de parler sa langue maternelle
là où on vit ? C’est un engagement qui a été
pris par l’Éghse évangéhque en Nouvelle
Calédonie et aux îles Loyautés pour l’indé¬
pendance du peuple Kanak, ce choix l’Égli¬
se évangéhque de Polynésie française ne l’a
pas fait.
le respect
Éghse, parce qu’eUe est pour la vie et le
respect des droits de vivre de la personne
Une
humaine,
peut être pour les essais
ne
nucléaires. Une
Éghse,
parce
qu’ehe est
hbre, c’est-à-dire qu’elle est passée, avec
Pâques, de la mort à la vie, ne peut être le
contraire du porteur d’un message hbérateur. Libérée et hbre, sa mission est la hbération permanente de son peuple au miheu
duquel ehe vit et évolue.
Église dans le monde
l’Éghse évangéhque de Polynésie françai¬
Une
Et
hbre, c’est-à-dire qu’ehe est indépen¬
aucun parti pohtique
ni à aucun gouvernement, ni à aucune asso¬
ciation ou mouvement non rehgieux. Ne
dépendant que de son seul Seigneur et
Maître Jésus-Christ, ehe est hbre comme le
se est
dante. Ehe n’est hée à
L’Église évangéliqprivilégiés
ue de Polynésie parti
françaipolitique
se estindépendantiste,
souvent soupçonnée
d’avoir des liens
le
connu
pour son opposition aux essais nucléaires français et son aspiration à l’in¬
dépendance du peuple maohi.
Pourquoi ce soupçon ? Parce qu’elle s’est aussi opposée aux essais
avec
nucléaires à Fangataufa et à Moruroa, Avait-elle été, avant cette condamna¬
tion, taxée d’appartenir à un parti politique local non indépendantiste ? Je ne
le sais pas.
Ce que je sais, c’est que cette étiquette d’indépendantiste lui a
été collée depuis le jour où elle s’est prononcée contre la campagne nucléai¬
re française en Polynésie, à laquelle il faut sans doute ajouter l’utilisation en
son sein du “reo maohf’ comme langue officielle.
En France, plus de 50 % des français étaient contre la reprise des essais
nucléaires à Moruroa en 1995. Étaient-ils pour autant indépendantistes ?
Un message libérateur
Le maohi et le chrétien que
aussi bien le
je suis aime
maohi, le "papaa” que le
ensemble, nous
des enfants du même Dieu-Père.
“tinito”, parce que,
sommes
C’est
pourquoi en désapprouvant les essais
Polynésie, l’Éghse évangéhque de Polynésie française a aussi refusé
que cela soit fait en France ou ailleurs,
parce que la vie, partout, est à protéger.
Pourquoi ferait-on chez autrui ce qu’on ne
veut pas faire chez soi ? Et pourquoi croitnucléaires
on
en
insensé de demander à autrui
avant
nous
les essais nucléaires ont pris fin
1996, la mort nucléaire, elle, reste pré¬
sente et réelle en Polynésie française.
Du coup, je me suis alors souvenu des pro¬
pos du Président de la République, qui
voyait un rapprochement entre notre désap¬
probation des essais nucléaires français et
l’indépendance du peuple maohi. “Si tel est
vraiment le désir des polynésiens, nous
disait-il, je la leur donnerai leur indépen¬
dance.” Nous n’étions pas venus à Paris ce
jeudi 21 septembre 1995 pour revendiquer
l’indépendance du peuple maohi, mais
pour l’inviter à revenir sur sa décision qu’il
a qualifiée d’irrévocable.
est vrai que
son
avis
que nous ne fassions chez lui ce que
ne voulons pas faire chez nous ? Et s’il
en
vent
dans
manière de dire les choses
sa
ehe le sent, le pense et le croit. Ehe
est hbre de manifester à sa façon sa percepcomme
üon des
üons
choses, des événements, des situaqui se déroulent dans son pays. Ehe
“entend être
comme une
sentinelle
vigi¬
lante dans toutes les questions où le sort
de son peuple et de ses fidèles se trouve
confronté'. (Article premier de la consütuüon de l’EEPF). Respecmeuse envers la
langue française ou la langue chinoise et les
autres langues parlées dans le pays, ehe est
hère de parler la langue du peuple maohi,
c’est-à-dire le “reo maohi".
C’est
de
ce
message-là que le Conseh supérieur
l’Éghse évangéhque de Polynésie françai¬
faire passer par son invitaüon aux
diacres à choisir entre l’engagement poh¬
se veut
tique et l’engagement ecclésial : le service
hbre et sans compromission.
L’Éghse est, selon la prière de Jésus pour les
siens de tous les temps, dans
mais ehe n’est pas du monde.
le monde,
Qu’est-ce que cela signifie ? Eh bien que
tout ce qui se passe dans le monde, notam¬
dans
l’interpehe dans sa responsabihté de sentinehe. Sa peur n’est pas
ment
son
pays,
Veà
porotetani l\l°31, février 99
17
doigt pour avoir parlé, mais
d’être saluée pour s’être tue. Selon la parole du
Christ : “ Quiconque se déclarera pour moi
d’être montrée du
Te Hàmaraa
to tatou
o
fenua
devant les hommes, je me déclarerai moi aussi
devant mon Père qui est aux deux ;
quiconque me reniera devant les
hommes, je le renierai moi aussi devant mon
Père qui est aux deux ” (Mat. 10/32-33). Une
Église indifférente et neutre ne peut donc exister
sur cette terre, car cela signifie être contre le
pour lui
mais
Christ.
Parau mâtamua roa, la
ora na
matahiti
tatou i tele
te hau
âpî,
e la
tatou i roto 1 te here e
ora noa
to tatou Atua.
o
hoê àhuru matahiti
vau
au i to ù fenua 1
hOanane-raa-hia, i to ù
nünaa i te faatura ôreraahia,
ite
i mûri, ia
d’interpellation
C’est pourquoi pour celles et ceux qui cheminent
avec le peuple pour une vie possible et meilleure
sur cette terre, toute Église chrétienne digne de
la maltaî
roto 1 tele veà Itl.
la hiô
Le devoir
i te iôa o to tatou
Atua i te iarereiraa na
te
haafaufaa ôreraahia, haavare-
hla, te na ô maira terâ reo e :
E Tamara, a ara, a tià, èiaha de e liai
ia mâoro roa ”.
Te na ô ra hoî te hoê pupu poritita e
“
Elle doit les porter
quotidiennement dans ses intercessions, afin
qu’ils soient non pas des “Raatira” (chefs) mais
de fidèles et dignes “Tavini” (serviteurs) du
peuple. Et lorsqu’elle parle, cela ne veut pas dire
qu’elle juge mais qu’elle interpeüe.
ce nom
doit prier pour eux.
“
faaineine anaè te tiàmâraa o to tatou
fenua ! ".
âtomi,
Tout
ce
qui se passe ici chez nous concerne donc
pâruru anaè i to
anaè i te paura
faatiàmâ anaè i te tatou fenua
Te tahi atu pupu : “ A
tatou fenua, a pâtoî
no
a
ta tatou hOaai ”.
l’Église évangélique de Polynésie française. En
I teie mahana, te àro noa nei â vau no
effet, si le diable est partout, pourquoi l’Église se
cantonnerait-elle, elle, dans les quatre murs de
ses seuls lieux de prière ? Une Église qui ne sort
pas de ses structures ou des quatre murs de ses
lieux de culte, est donc une Église timorée, irres¬
te haamaramarama, te
ponsable et démissionnaire.
La liberté chrétienne fait partie
et
parautià i mua i te nünaa, ia ite to ù
nünaa
la te fatu o teie fenua ta to
e o
des droits de vivre
d’Éghse. Et une
Église qui a peur d’être hai'e, voire persécutée,
est une Église qui n’est pas libre, c’est-à-dire
indépendante. C’est encore une Église dépendant
de quelqu’un ou de quelque chose. C’est une
Église que le Christ ne connaît pas.
atoà
tià ia ia
; e
perception ou conviction per¬
sonnelle des choses, est reconnu et accepté.
Puisse-t-il, ce droit à la liberté d’expression, per¬
l’attente de la
venue
imminente du monde nou¬
Mais elle n’est pas indépendantiste, c’est-àqu’elle n’appartient à aucun parti politique,
veau.
dire
sinon à son
na
iho
tumu rahl, ua
Eiaha te Etârëtia e mâmü, èiaha
ra 0 na e
èiaha
o na e
poritita, te auraa,
faaô ia
na
1 roto 1 te
poritita. E parau râ o na i te
hape, ta na e ite ra, ia au i te haapiite Evaneria. I mua i teie parau,
raa a
“E parau te Etârëtia ma te tiàmâ, èere
râ o na no te Tiàmâraa”. la ù, ua fifi
i terâ parau. I ta ù
tiàmâraa èere i te ôhipa
roa vau
î to tâtou fenua
ôhipa lino, mal te talàtaraa
(taio i te veà ; Tahiti Pacifique n°92 Titema), mai te tâparahiraa taata, mai
te tâvlriraa moni,
èiâraa etv. (mau peu
ia
rave
1 te hoê faaotiraa
ù Etârëtia,
pâpü no to na
nünaa.
Mauruuru 1 te fâriiraa mai.
Tamara
Te Etaretia
atoà
mau
to te ao nei.
e
e
Bopp-Dupont
te Poritita
noa
nei to taua nünaa i te
tae
noa
huà
raau e
mal â 1 teie mahana. Aita e
tano, e faahoi te tiàmâraa o teie fenua,
ia hoi faahou o na 1 nlà i to na tiàraa.
No te mea, te tiàmâraa o te
hoê fenua
faufaa tüpuna ua haruhia e te papaa,
e faaèrehla tâua i terâ faufaa. Na vai
terâ faufaa na tâua
te huaâi i teie
hlôraa, te
mahana. Faahoi mai terâ faufaa, èere
poritita, e
te tEihi aniraa
no
te faaino la Farâni.
ôhipa a te
tupuna. la àro e piti na nünaa, ia
Apooraa Rahl 1
Papeete, ia feruri na tâtou i te parau
no te tiàmâraa i roto i te Pïpîria. Aita
vau e parau atura e haere 1 te tlàmâraa, e feruri te parau o te tiàmâraa la
au 1 te parau a te Atua, te reira noa ta
pau anaè te hoê e horo râtou. E faaôre-roa-hia te maitai o to râtou vâhi, e
ù parau. Aita vau e parau atura ia
ôutou e haere 1 te tiàmâraa, e feruriraa
tâpühia te mau mâa faahuà, ia hoi mai
i te parau a
ôhipa terâ na te Evaneria, terâ te ôhipa
I roto 1 te reo mâôhi, terâ
no
terâ
mau
huà
raau.
taô “Aihua
roto mai te tahi
taata 1 te fare, e ai râtou i te
Ua faariro
o
Ua ani
vau
1 roto i te
te Atua nâmua roa, e na
reira tâtou i te haere.
Farâni ia tâtou
ei vâhi âiraa i te huà raau, e te
porotetani N°31, février 99
tià atoà ia i ta tâtou Etârëtia ia
faaoti).
anaè, e hiôraa teie na te mau teretltlano atoà, e te mau taata atoà o te
hlnaaro nei i te maitai o te nünaa, te
mau
Veà
e
e faatiàmâ i teie nünaa, teie
fenua (mai ta te Etârëtia no Taratoni 1
paha teie i te hlôraa porotetani
raau”,
18
tau,
haapâpü
No reira, te anl net au 1 ta
te faatiàmâ i to te ao.
Jacques Ihorai
to na manaô.
I roto râ 1 to ù manaô, te taui nei te
te maitai o to tatou nünaa.
rahl ta letu i haere mai i te ao nei, no
Seigneur.
raa,
tîpee).
Eere
nei te Etârêtia-èvaneria
tiàraa, te feruriraa e te tiàmâraa o
te taata tâtai tahi.
Mea tià te reira 1 te taata to na feruri¬
1 te
poritita. Ua riro atoà ei fa ei tîtauraa
pupu
L’Église évangélique de Polynésie française est
indépendante, c’est-à-dire libre de parler et
d’agir pour le bien-être de tout le peuple, dans
noa
no te aroha, te here, te
autaeaèraa, te faatura, te parautià e te
âfaro, ua riro te reira ei pou e el türuîraa no ù i roto i to ù oraraa tîvlra e
no
Te tiàmâraa.
:
Te faatura
i te mau
nous notre
Polynésie française.
manaô. O te manaô teie o te faaroo
porotetani
Te
fenua, to
en
na
hiôraa
taua hôroà ra.
Je rends donc grâce à Dieu de ce que, aujour¬
d’hui encore et par rapport à ce qui se passe
dans le monde, ce droit d’être libre de dire ici
durer ici à Tahiti et
î
ia here, ia àtuàtu 1
tatou Atua i rahu mai e to na mau
Te parau
d’exister de toute communauté
chez
faaîteraa i te
tâpeà mai au i te hoê noa aè
porotetani o te parau ia o te
tiàmâraa o te fa mai i roto i to ù
Teie râ, ia
âmu
Temaurioraa Antonio
Politiques :
qu^ils attendent des Eglises
ce
le mariage” et comprend “l'accueil des
exclus dans le cadre des Sans Papiers”
mais souhaite que
“la frontière ne soit
dépassée quand il s'agit des moda¬
lités d’application qui sont de la res¬
ponsabilité des politiques”.
Ainsi “la génétique, l'inceste, la respon¬
pas
sabilité familiale et morale sont, pense-
t-il, du domaine des Églises alors que
sur le nucléaire, au-delà du droit d'in¬
terpellation, je ne comprends pas
qu'une Église organise une marche ou
soutienne des mouvements extrémistes”
(S)
Cette position n'est pas partagée par
Oscar Temaru qui regrette la réserve de
l'Église catholique
sur
les
essais
nucléaires et qui voit dans les Églises
"des lieux d'interpellation, mais aussi
des lieux pour s'informer”.
La politique a toujours dû faire avec les Églises. Les exemples ne manquent pas,
du meilleur
pire, de la justification de l’Apartheid en Afrique du Sud ou de sa
condamnation à la chute des dictatures à Hafti ou en Roumanie, en passant par
les luttes religieuses en Irlande et en Algérie.
En Polynésie, religion et politique se sont accompagnées, influencées, combattues. La
paroisse était le lieu de discussion et de décision concernant la communauté villa¬
geoise. Elle était parfois utilisée ou convoitée pour faire passer un message politique''’.
Elle était le seul lieu de résistance face à l’État qui s’installait. L’apogée de cette confu¬
sion aura été les campagnes électorales de l’après-guerre où, comme le pasteur, le
candidat était un envoyé de Dieu
Aujourd’hui la séparation entre État et religion est
consommée. Mais la caractéristique protestante qui veut que “ l’Évangile s’intéresse
à tout l’homme ” convainc les responsables protestants à être “vigilants"
et à s’in¬
téresser à tout ce qui influe sur la population : disparition du reo maohi, violence sur
la jeunesse ou les femmes, éducation familiale et scolaire, essais nucléaires, etc...
pour ne citer que quelques exemples. Cette spécificité protestante que l’on retrouve
dans tous les pays, même ceux où ces Églises sont très minoritaires, est diversement
comprise par les hommes politiques, qui l’apprécient quand ils sont dans l’opposition
mais en sont agacés quand ils arrivent au pouvoir.
Trois hommes politiques ont accepté de répondre à nos questions : Michel Buillard,
Député - Maire de Papeete, Boris Léontieff, Conseiller - Maire d’Arue et Oscar Temaru,
Conseiller
-
au
Maire de Faaa.
Une frontière entre
et
politique
religion
Entre méfiance et confiance, au regard
de position des Églises dans
les trois hommes reconnais¬
sent le possible recours aux Églises pour
sortir d'une impasse. “Quand les libertés
essentielles sont menacées, je crois que
des prises
le monde,
les
Églises doivent se positionner” dit M.
Buillard. "Quand il
s'agit de problèmes
qui engagent la société de manière irré¬
versible les Églises doivent pouvoir
intervenir dans le débat politique”
se
B. Léontieff. “On
ne
préci¬
peut pas dissocier
le matériel du spirituel, cela va de pair”
explique O. Temaru. Mais chacun rap¬
pelle à sa manière la séparation de TÉglise et de TÉtat. Le Maire de Papeete,
tout en refusant de juger les prises de
position d'Églises contre des régimes
dictatoriaux dans lesquels il n'a pas
vécu, accepte d'être “interpellé par les
Églises sur des questions d'éthique
comme le PACS
parce qu'il concerne
“L'EEPF
participé indirectement et
peut-être involontairement à l'évolution
a
politique de la Polynésie, analyse-t-il,
c'est notamment grâce à elle que le reo
maohi a été préservé”. Et si “ce n'est pas
le rôle des Églises de faire de la poli¬
tique”, le Maire de Faaa aimerait que “ies
confessions religieuses clarifient leurs
positions sur la question de l'indépen¬
dance”. Il suggère à RFO d'organiser un
grand débat avec les responsables poli¬
tiques et religieux pour “arrêter les inter¬
prétations maiadroites et les positions
non comprises par la population”.
De
son
côté, Boris Léontieff
se
méfie des
dérapages d'une Église partisane qui
“permettrait à un système politique de
s'appuyer sur une idéologie religieuse
pour en faire un pouvoir intégriste.
Pouvoir spirituel et pouvoir temporel
doivent garder une frontière identifiable
et respectée. Mais les Églises doivent
participer aux débats, elles sont
confrontées au vécu quotidien des
croyants et leur avis est donc intéres¬
sant”.
L'Église partenaire
Le Maire d'Arue voit dans
l'Église
une
référence morale qui aide l'élu dans son
action et nourrit la réflexion politique,
“tout
en évitant que ses convictions reli¬
gieuses soient exclusives et fermées sur
Veà
porotetani N°31, février 99
19
conceptions". L'expérience
municipale fait de l'Église une partenaire
"qui encadre la jeunesse, un relais efficace dans la lutte contre la délinquance
et un soutien pour l'instruction civique”.
S'il regrette les protestations d'Églises
contre des positions prises par le gouvernement, M. Buillard apprécie son rôle
quand il est positif “Nous devons nous
inspirer de la Bible dans notre démarche
les autres
■;
Être qui aime
son pays, son peuple, sa culture et
qui cherche à faire coïncider
j
Le
j
:
'' \
ri
;
rj
l'j
parole et acte
■; !
La foi protestante pousse-t-el e à un
de tous les jours, explique-t-iL mais pas
i'utiiiser à des fins poiitiques. Je ne i'uti-
c'est peut-être une
question de génération, mais je crois
lise pas en réunion,
engagement dans la société ? Y a-t-il
c'est un phénomène qui tendra à
!
disparaître”. Il reconnaît qu'il "est diffici- ’ ;
le de mettre en application certains pré- i
ceptes de ia Bible comme chasser les t
marchands du Temple. Ils ont leur place i j
une
que
dans la société et il faut trouver un corn-
■ ■
promit.
%
la Bible
comme référence. L'Église n'a rien à
offrir sur ie pian matériel, elle peut être
le lieu où Ton parle librement de notre
quotidien. Une Égiise qui ne s'en
imprègne pas donne des dérapages
Pour O. Temaru, “le
comme
Église
faire
tahitien
sien protestant engagé et actif et qui doivent
intéresser tous les protestants du pays.
Merci de m’avoir sollicité. J’espère que ma
modeste contribution suscitera le débat tant
souhaité et
v
rassembler et
.v
que les notions d’amour
différence de l’autre, de
i'
|
'
bien, pour prendre des
où il n'y a que Lui
|
!
décisions importantes
à qui se fief.
>
I
;
j
porte-paroie et responsabies politiques |
acceptant la critique" pour O. Temaru.
“Diaiogue et frontière entre Égiises et ■
poiitiques pour éviter les récupérations : j
politiciennes” et regret “que la voix de i |
i'Église ne se fasse pas pius insistante” : j
précise B. Léontieff.
i
En Polynésie,
devant
l’École
qu’au boulot et dans la société, et je me suis tou¬
jours sentie concerné par les problèmes de la
société polynésienne et universelle.
J’ai cherché ma voie. Ma foi protestante m’a fait
rencontrer le Syndicalisme responsable, miütant et
actif qui n’a pas peur de remettre en cause les
acquis et les privilèges honteux de certaines corpo¬
rations, et qui m’a permis de connaître et de lier
des relations particulièrement fortes et inébran¬
tumes ’’
i
j
,
i
eux.
Giiies Marsauche
lables
Lire
l'ouvrage de Bruno Saura
''Politique et religion à Tahiti' (1993).
2
-
-
:
;
Lire le livre " Te Metua, l’échec d'un
nationalisme tahitien" de Jean-Marc
i
,
i
Régnault et le livre sur Pouvanaa a
Oopa de Bruno Saura.
3 - Lire l’article premier de la constitu¬
tion de l'EEPF.
4
-
Veà
PACS
:
Pacte civil de solidarité
(voir
- Le 26 août 1995 l’EEPF avait organisé une marche contre la reprise des
essais nucléaires.
20
;
porotetani n°30).
5
Veà porotetani N°31,
février 99
■
de l’EstabUshment local tant à
avec ceux et
celles célèbres
ou
inconnus qui
plus fait bouger les choses dans le monde et
leurs pays respectifs ces 15 dernières années et qui
ont pour nom : Jean-Marie Tjibaou, Yewene
Yewene, Loulou Kotra üregel, Adam Michnick, le
Professeur Jeremek, Waclav Havel, Nelson
ont
1
“
agissante
Dès mon plus jeune ^e, du fait de l’Éducation
Protestante que j’ai reçu de ma mère, Mme Simone
Tefaarere, je me suis toujours senti obligé de m’en¬
gager dans la société. Sans m’en rendre compte,
peut-être avais-je déjà été visité par le Saint-Esprit,
comme mes ancêtres à leur époque, lorsqu’ils ont
été parmi les premiers maohi à accepter la parole
de l’Évangile, la défendre et à l’enseigner au Nunaa.
Toute ma vie et je prie pour qu’elle dure, je me suis
toujours engagé en faveur des valeurs chrétiennes
qui m’ont été enseignées, à la Maison et dans la
famille, à l’École et à l’Égbse, en faveur des droits
de l’Homme. J’ai toujours dérangé en privilégiant
le débat d’idées, en bouleversant les “ tis et cou¬
“saine”. L'utilisation de la croix dans
pation "un accompagnement pour que
exclure, et faire en sorte
Une foi
question de i'éducation et de l'échec h
scolaire”. Une parole d'Église libre et
interpellante que B. Léontieff trouve >
l'emblème indépendantiste répond pour
le Maire de Faaa à cette même préoccu-
non
et de respect de la
partage et de solidarité, et de justice et vérité deviennent des points de
repères et des leitmotivs permanents de nos actes d’Hommes politiques. À la construction de cette
Polynésie Nouvelle où le Polynésien sera enfin chez lui.
t>V
les rapports entre Églises et
pouvoir politique ont de beaux jours
participer à la construc¬
qui doit
'=
critique “pour enrichir le débat et f
les choses, comme sur la r '
“Liberté d'expression mais respect des
institutions” conclut M. Buillard. “Église
saura
tion de cette “ Nouvelle Jérusalem ’’
à Faaite”. Ainsi il souhaite une
tout se passe
approche protestante dans le
domaine politique ? Deux questions fonda¬
mentales qui m’interpellent, moi le polyné¬
a
avancer
Protestant, un
'
!
le
Mandela, Émile Levere, Edmond Maire, Henri
Krasuki, Jean Kaspar, Nicole Notât, Pierre
Bérégovoy, François Mitterand, Walter Uni,
Ephraim Kalsakau, Dan Galhn, Ma Wei Pin, Aaron
Bamea, Simon Crean et des milliers d’autres. Au
niveau local, je suis de cette génération qui vient
juste après celle qui a le plus brassé des idées alors
étaient en fait des
dont les plus connus ont
pour nom Henri Hiro, Ihro Raapoto, Jacquie
DroUet, Jean-Paul Barrai, Peni Atger, Raphaël
révolutionnaires ’’ mais qui
valeurs protestantes et
Tehiva dit “ Rafio ”. De cette
génération, qui est
passée à l’acte, à l’action, qui n’a pas hésité à livrer
son corps et son âme, à sacrifier sa vie de fonc¬
tionnaire privilégié, sa petite famille, pour faire la
lumière et la vérité
Protestant
en
sur Moruroa
Mon
amour.
politique
Oui, je n’ai pas honte d’affirmer qu’il y a pour moi
une approche protestante dans la pohtique. Elle
consiste à comprendre les tenants et aboutissants
informer le peuple, à privilégier l’in¬
à défendre les valeurs culturelles et
l’environnement, et enfin et surtout à admettre que
nous ne sommes que poussière, créature et créa¬
tion du Créateur père céleste de l’Univers.
Jean-Marie Tjibaou disait : “ Notre identité cultu¬
relle est devant nous... Ce n’est pas la mort qui
fait mal, mais l'humiliation ”. Puissent ces mots
forts et magnifiques nous faire méditer sur notre
existence d’Homme, d’Océanien et de Maohi.
A Nuutania, un jour, je reçus un mot, une phrase
d’encourt^ement et de méditation d’un des plus
grands hommes de ce siècle, Nelson Mandela :
des projets, à
térêt général,
“
No
one
knows
a
nation until
one
has been in
itsjails ” “ Personne ne peut connaître son pays
jusqu'à ce qu’il ait été dans ses prisons ’’. H est
resté plus de 27 ans en prison et a fait de sa prison
une université, un exemple à méditer...
il y a tellement de choses à écrire à ce sujet.
J’espère que nous aurons l’occasion d’y revenir.
Amitiés fraternelles et protestantes.
Hirohiti
Tefaarere
Te
Tiàtono
Poritita
te
e
Irave na te Etârëtia i te hoê faaotiraa i te matahiti
1975
turu i te
ra e
tino
mau
porotetanl, ratou tei
âmui i roto i te mâitlraa tâvana
i te
mua
âmahamaha
mau
tâvana Oire. I
e
tâ te tâvlni
rau
faatupu, i faaoti ai te Etârëtia i roto i ta
Rahi Amui 1996, “ia mâiti to
tei
no
Te tiàtono
tâvini i te tiàraa
na mau
ia na". E faaotiraa teie
au
poritita i
Apoora
na
te taatoà
o
te feiâ
a
tôroà i roto i te Etârëtia.
I teie mahana, i mua 1 teie na
manaô
tono
a na
tlà-
toopiti Monil Tetuanui tiàtono, tei ore â i pâhote ptiraa a te Etârëtia e o Jonas Tahuaitu, tei
i
no
te Etârëtia
faaotiraa, eaha te
te tiàtono. E hiô âmui tatou i te haa
o
te faaotiraa
e
vaiho i to
tiàraa tiàtono la
na
au
i te aniraa
a
te
Etârëtia.
Toopiti atoà tei faaoti e tâvlni râua 1 te
nünaa i roto i ta râua haa poritita. Aita râ te reira i
tOmâ i to râua tiàraa taata faaroo e taata porotetanl
“taata tei pâtoï i te îno”, ua faaàâno atu râ te reira i ta
râua tâhua tâvlnlraa.
Te faaotiraa
I te taime
te matahiti 1975
haamauhla ai te
a
rahi
e rave
o
mau
mau
tino tiàtono
tâvana ôlre. E nünaa
e
ôlre 1 Porlnetia nel,
etârëtia tei mâitlhia ei
porotetanl rahi
i te mau vaa mateinaa. No te
o
te ora râ 1 roto
faaltoito 1 to
na mau
tâvini i roto i to râtou tôroà aratai 1 te nünaa, ua faao¬
ti te faatereraa
o
etiteni Tamuera
tel riro el
roo e
mau
te Etârëtia Evaneria 1 te tau
Raapoto
te per-
faaltoito 1 teie
e
tino iteahla
o
e
te nünaa
no
mau tâvlni
to râtou faa¬
to râtou mamaô tâvlni i te nünaa i te vâhi tei
reira râtou te
Iriro noa na o Jonas Tahuaitu
ôhlparaa. (John Taaroanui Doom)
Te faaotiraa
o
el tiàtono e ei
te Matahiti 1996
ti
haapaô faufaa
no te pâroita Papeari. Ua faao¬
o la e faaô i roto i te ôhipa pori¬
tita i te matahiti 1995-1996. Ua
Te Faaroo
I
e
te Poritita
i te auraro-ôre
mâîtihia
te hoê pae
i tomo i roto i te
ôhipa poritita, i te mau faaotiraa a te Etârëtia, e àore
ia, 1 to te pâroita rlroraa el vâhi tïtauraa reo mâiti, ua
faaoti te Apooraa Rcihl Amui ia mâiti te tiàtono, te orometua e te haapil Evaneria, i te tôroà o ta na e hinaa...
ro.
mua
o
E tôroà tiàtono ra, o te reira ia, e e tôroà
ra 0
te reira. Elta râ
ôhipa
e
e au
ia
poritita
ia âmui faahou i
na
na
piti. (Veà n°7, Septembre 1996, p.ll)
re
hau
rarahi
e
te
poritita
Faaotlhia i roto i te 112raa
1 te 4-10
no
Ua feruri te
o
tâua
Apooraa Rahi Amui
Atete 1996 i Arue.
Apooraa Rahi Amui i teie
parau mâ te
mânaônaô i ta te Etârëtia faaiteraa i te hinaaro o te
Atua
e
te tautururaa hoi i te
oraraa o
te nünaa
o
ta
tâvlni ra. Ua ite o la e, te faaôraa no te tahi o to
feiâ faatôroàhla i roto 1 te mau pupu poritita, mai
tae noa atu i te poro èvaneroa no to na mau
âmahamaha tei
No reira, no te
tâmataraa,
na
haaparuparu hoî i ta
na
faaiteraa.
tiàtono
la 1 te faaotiraa
e,
ia ôre
roa
to
feiâ tôroà, mai te ôrometua, te tiàtono e tae noa
atu 1 te poro
èvanerla ia tomo faahou 1 roto 1 te ôhipa
poritita. O tel hinaaro noa atu e rave i te reira ôhipa,
ia rave ia no te faatupu e no te faarahi 1 te maltai o te
nünaa noa atu to na huru e ta na pupu. E tlà râ la na
ia haapâpü i to na manaô e la rave i to na tiàmâraa 1
mua
i te tôroà
o
ta
(Rata Haati, 4-10
na e amo ra
no
i roto i te Etârëtia.
Atete 1996)
faahîroà
i
âpî tei hau
hulraatira
e
na
roa
râ
no
râpae, te mata-ê-hia ra vau
faaotiraa ino
Ua pâpü atoà râ to ù manaô e, te
vâhi faufaa, èere ia i te tiàraa tià¬
poritita
tono, àore ia, tâvana
taata
tupu e to ôe hereraa ia
Terâ
ta
o
ta ù atoà ia fa
manuia ta ù
E tühaa ta ôe
i âmui ai
au
te hulraatira
1 roto 1 te hoê pupu
poritita.
la ù 1
na,
mau
mal i teie tiàraa tâva¬
te hiti mai nel te faaotiraa
te Etârëtia e,
a
“la mâiti te tiàtono
poritita ra o te reira ia. ”
vau
i te faaotiraa a te
Etârëtia. Ua mâiti
vau e
vaiho i
e
faaôhi-
te Porotetanl
vau
àita
roa
râ
vau
haapae i to ù hiroà faaroo porotetani, oia hoî, te pâtoiraa 1 te
ino.
Ua iriti teie tiàraa Faatere
Hau ia ù i te hoê
âpî,
e
1 te
tôroà
haapil
i
maraa.
Ua faatura
e
E faatere hau
tôroà tiàtono
te reira ia, e e
na.
e
nei.
i te tôroà o ta na e hinaaro. E
ra o
èvanerla
te
pa
ôpuaraa haa-
faatere
e
Hau, to ôe râ tâvlnlraa i to ôe
maira,
ôhipa rahi
mau
àhipa pori¬
e
te iml mont.
oraraa o
ta ù 1 rave,
roa
i âmui i roto i te
o te tiaî
maira la ù. No to ù hinaaro ia
ara vau, e
te
na
“ua tuuhia
e au ra e,
au,
maitai, 1 türai
1 te
i
faaotiraa
teie
tita.’’
te tauturu i te
Papeari. Na teie fa,
âmui 1 roto
tae mai ai. E
e
no
no
ta ù 1 tiàturi i to
ia ù
tià¬
1
mua
Etârëtia,
vau
a
ù
ia
Ua îte
tâvana.
e
ù te horoà 1 te tahi vâhi
maitaî i te
pâruru i te Etârëtia 1 mua 1 teie mau
ua rave o
te
no
1 roto i te
vau
Ua
e
âmui
ruhia. Na to ù hîroà faaroo
èere
ôrometua, te tiàtono
e
roa
ù,
no
tâuàparauraa 1 tupu
rahi manaô feâ tei hiti mai i
rave
e
na e
ria, ua riro la ei tumu matamua
vau
âmui
ôhipa
ra
to mâtou tâvana 1 roto i te ruhi-
e
vau e
faahou nei i roto i te tereraa
hou teie faaotiraa
i to ù tiàraa tiàtono.
poritita, no te mea, te parahl
na
faatere hau. Alta
na e
i te
vau
àita te hoê
ôhipa paturaa
mau
taime mâtamua
tühaa
tâvini
te
au
haere
e
roto 1 to ù tiàraa tâva¬
a te âpooraa tiàtono.
Eere i te hoê faaotiraa ôhle
te fenua.
no
tiàtono,
na
ia ei tâvana e ei faate-
manaô
Ua
na
te
no
Ua here
raa
Te Etârëtia
o
te tiàraa
nünaa
ùputa tâvlnlraa
te haa nei 1 te vâhi e
Te val
ra
te mahanahana
te âfaî atura ôe i te
hoê ôaôaraa taaê i roto i te mau
mea
ùtuafare.
e,
Ua nehenehe ia ù
farerel i te nünaa
o
terâ
e
e
terâ
Veà porotetanl I\l°31, février 99
"ÎT
fenua
te mâîti ôre i te faaroo e te pupu
ma
Te Tiàtono
poritita. Te vâhi faufaa no ù, ta tae te tauturu 1 ô te feiâ atoà i roto i te fifl. Ua ite au
e, èere i te mea ôhie no te nünaa i te haa-
terâ hiôraa pupu poritita.
paeraa i
1 roto i te Hau Fenua, tel ô te vâhi
horaa i te
te
oraraa o
faana-
to tatou nünaa. I roto i
Apooraa Rahi e vâhi faaararaa faaotiraa
to reira. Mea iti roa te mau
faatere hau
porotetani i roto i te Faatereraa o to tatou
fenua. E faaitoito tatou i te faaô ia tatou i
roto i te Faatereraa o te Fenua no
turu
tahi râveà
te 1 to
e
te tau-
te arataîraa i to tatou nünaa. Teie te
e
e
manaô. To
haere tatou te taata
faatereraa
porotetani ia faaî-
tià i te taata
na mau
tânoraa mau,
na
porotetani i roto i te
te fenua. Te haa nei matou, te
o
porotetani te vâhi e maraa. Te
parau nei e te pâtoî nei mâtou i te mau
faaotiraa fifi. Ua ara tâtou paatoà e, ta te
tino
mau
pae
rahi e faaotl, e faatura te taatoà 1 te
e
te faaotiraa a te Etaretia
Ite tau a riro ai au ei tâvana ôire e ei mero âpooraa rahi no te hau fenua (1984),
vau e te tahi mau metua paari (etaretia e tiàtono) no te faaroo poro¬
püai teie mau metua i te ùme ia ù i nià i te tiâraa tiàtono “haamanaà
maitaî àe, I tâvana ai àe eère ia na àe iho, te vai ra te hoê tei faataa ia ôe, i pârahi ai
oe i nià i te pârahiraa. No te haamaitaî i tena tiàraa tâvana dire, mea üà ia oè ia tâvini maitai i na pae toopiti te poritita e te Etaretia".
Ua faaôhiehia te reira e te tahi mau metua paâri o te faatereraa Etaretia, tei faahepo mai e “e haaviti e haere e tiàtono e maitaî roa atu ai ta tâtou ohipa e ta oè tâviniraa.” E tià ia ù ia faî e, i roto i to ù tiàraa tiàtono e tâvana ôire, ua tuuhia vau i
nià i te tiàraa taeaè e Metua. E here e tâvini ma te mâîü ôre i te hum o te taata e ta
haatihia
ua
tetani. Ua
na
raa
nunaa. E ùmeroto i to ù mau
faaroo. Ua puai terâ manaô e faaitoito i te faarahi te maitai o te
maitaî ta teie mau metua ta ù i here. Ua mata ara, ua aô ia ù t
hape, mau manaô faaîno e tâhoo i to ù taata tupu. Ua haamanaô mai
“faaitoito i te faaàromaî, e pou i raro, èiaha
e tâhoo te îno i te îno, èere te reira i ta te Evaneria i haapii maf.
Ua tiàturi vau e, ua tâùeùe te faatereraa o ta tâtou Etârêüa i ta ù mau parau têiaha. Ua hape ihoâ.
üaîaraa,
mau
râtou i te ture e te reni arataî a te Etaretia
reira.
la
te vai ra te mau tiàîa i roto i te
ara e,
ôhipa poritita. Na to ù hîroà faaroo e rêni i
ta ù faaotiraa, e
mâîti
au
i te mea maitai e
haapae i te îno.
E haa i roto
poritita
Te vaira to ù manaô faatura i te faao¬
tiraa tei ravehia e to tâtou mau metua
faatere ta te Varua Maitaî i arataî. Alta
Jonas Tahuaitu
to ù
e
fifi, vaiho râ
te mau
nià i teie tiàraa e
vau e na
metua tei ùme ia ù i
pâtoî i te îno e te haapaôraa i te taata
tupu. Ua faaterehia te nunaa e na
moihaa puai toopiti “te poritita e te
monf. la ôre ôe e tâuà i te poritita e
tâuà te poritita ia ôe, èita o ia e faaherehere,
tâîri
e
ia ia ôe.
o
Ta ù aroraa rahi, ia
faatîtîâifaro te
Faatereraa Fenua i te
ôpereraa faufaa
i te nunaa tumu e te mau
roto
i
Etârêtia. la
haapüaihia te faahotu i te
hotu tumu
fânaô
faufaahia ta
hi ê
1
na
Eiaha teie
ao.
teie nünaa mâôhi e ia
a
ia nâmua roa, ia îtehia e ia
0
faufaa t roto i teie nei
nunaa
ta
na
tîpee i ta vëta-
la
hotu, ia
ra nunaa mau
nâmua
haamâmühia te nünaa
to
ora
râ o la
la faaea
roa.
e
te
te hôhônihla
putê.
na
nehenehe vau e parau
arataî te Atua la ù i roto 1 ta ù
1 teie mahana,
e, ua
mau
Atua
ôpuaraa. Tiàturi vau e, èita te
e faaea i te ôhipa i roto te mau
hum taata atoà
fa maitaî. No tâtou
hoî
la hlaâi facihou e
e
e
poritita
te
faaoti mai. Alta to ù tiàraa tâvini i taô-
Tei roto
üàhia i roto i te tiàraa tiàtono. E haa-
i te
mau vau
i ta ù haa i roto 1 te
ôhipa
o
haamaitaî i te
mau
faaotiraa i
tüàtl la âmul
o
ia i roto i te
èita
vau e
htnaaro ia taulhla terâ fa
taata
Apooraa Rahi Fenua. I
tupu ai te au pupu poritita, èita
mua
0 na e
tiàmâ faahou i te
faatià râ i te
ta
manaô
mâîtiraa
i
no
te
e
maitaî
rave
no
to
1 te mea
na
fenua.
Antonio Temaurioraa
ù
e
i te mau tereraa
îte
ra.
roto i te
reo
Te tiàtono
ôhipa tià-ôre, ta
la aro, èiaha no te rlri, no te
e
parau-tlà. la pâtoîhia
tano
ta
e
na
na
te mârü.
hiôraa 1 te nünaa
Te îte atoà ra vau i to tâtou nünaa, ua
taui te hum. Te iti atura terâ hîroà
22
Veà
i te
Evaneria i türaî ia ù èiciha e mâmü 1
taitaî 1 te
âpooraa ôire.
vau e
na
na vau
te vanira, te palnapo e te
No ananahi, e rahi mal â te mau
mea ora.” Ua
horoà mai te Atua i teie ùputa îmiraa
te tâhora
e
Raromataî 1 haa
porotetani i roto 1 to ù oraraa.
Eita vau e haapae i to ù hîroà porote¬
tani “taata tei pâtoî i te ôhipa tià dre ”.
Na te mau haapilraa a Rutero e te
roto i te
reira
nunaa
ia ei taata faaroo tei tâuà e tei
haapaô 1 te manaô o te Etârêtia. O na
Eita
i te haa no te faahoturaa
la ôre noa atu vau e tiàtono faahou
e rave
riro
vau
“nono" i teie mahana. Ua îte te
fifi mal te peu e haere te tià¬
i terâ tiàraa tâvana Oire. la
vau e
tono
faufaa ta te Atua i
parau no
poritita.
Alta
te nünaa, ia
haamaitaî ia ôe.
Tanuhia i te mahana tomoraa tare Pureraa i Teavaro Moorea.
e
e
ôhipa i te fenua
te natura. Eiaha ôe ia hiô faahou i te
vâhi ê, la hlô i te
Te tiàtono
te mau ra i te tahi
o
mau
porotetani N°31, février 99
poe.
hotu tumu
e
te faanahoraa faahotu i
te fariiraa râtere. la tano te
e,
“te faaroo
faufaa ia ù
faaoti 1 te
e
e
parau ra
ôhipa
ta ù âmutraa ei râveà
mau
mau
utuafare ril
hlero
o
te Atua
e no
e
te
vai i
Tapuamu. Ua âhune te ôhipa i nià i te
fenua. Tel reira te Atua i te tlaîraa mal
1 te taata. “Eita te moni a te Atua e
pau i roto i te natura. la anihia e ia
tâvinihia te Atua e te fenua ma te haa¬
maitaî.”
Monlî Tetuanui
Un culte de langue
à Mahina
française
et le
pasteur Joël TEHEIURA ouvrent
premier culte devant près de deux
cents personnes, y compris quelques
groupes d'enfants accompagnés de
L'idée de mettre en place un
culte
langue française cou¬
vait dans la paroisse de Mahina,
mais personne n'y croyait vraiment
ce
tant les
leurs
en
habitudes concernant la foi
l'expression de celle-ci
et
au
sein de
la communauté maôhi sont bien
ancrées et difficiles à bousculer du
jour
au
Premier, du Septième et du
Deuxième
dans la
arrondissement situées
urbaine
zone
et ses
l'Ecole
du
Jamet, très à son aise, a assuré toute
la partie liturgique tandis que Terani a
lu avec beaucoup d'allant le texte du
jour situé dans l'évangile de Jean 1,
lendemain.
Comme toutes les autres paroisses
du
de
moniteurs
Dimanche. On pouvait lire la joie ins¬
crite sur leurs visages. Le tiàtono
des versets 29 à 34 selon le calen¬
périphé¬
drier
ries qui, inexorablement, ont ten¬
dance à grignoter du terrain sur le
annuel
usuel
des
lectures
Centre
tionnelles où presque tout leur semble
d'Expérimentation du Pacifique sur le
sol polynésien. Ce sont les années
fastes de la Polynésie française où
figé et relevant d'une époque qu'ils
considèrent révolue, pour dire les
bibliques. Les spontanés ainsi que les
cantiques furent menés d'une main de
maître par Madame Noéline JAMET et
une petite équipe de choristes, toutes
monitrices de l'Ecole du Dimanche,
dont les voix étaient fortes, sûres, pro¬
fondes et superbes qui nous rappe¬
laient, par leur texture et leurs
inflexions, les chants traditionnelle¬
ment chaleureux et puissants, typiques
des paroisses maôhi.
Les
premières impressions vite
recueillies auprès de quelques partici¬
pants à la sortie du temple étaient
unanimes : " C'est très bien ", " Pour
une première fois, ce n'est pas mal ".
choses de manière
Certains
rural, la paroisse de Mahina subit les
effets de la modernité amenée par la
société de consommation et n'est
pas à l'abri des changements qu'elle
engendre chez les générations mon¬
tantes en particulier.
S'ouvrir
aux
jeunes
Les jeunes en âge de
fréquenter la
paroisse ont entre 14 et 35
sont nés
et
de
toutes
ans et
dans les années d'installation
fonctionnement
les
du
infrastructures
d'utilité
publique sont développées dans les
domaines
portuaires, aéroportuaires,
hospitaliers, routiers, scolaires et
com¬
municationnels. Cette tranche
d'âge
de la population a bénéficié, plus que
les autres et ceci dès leur plus tendre
enfance, des facilités d'instruction à la
française largement dispensées sur le
territoire. A l'école, au collège et au
lycée, ils ont appris, non seulement à
compter, parler, lire et écrire en fran¬
çais, mais aussi à penser autrement, à
développer un esprit critique, à se for¬
ger une opinion personnelle, à appré¬
cier aussi ce qu'il y a de bon chez les
autres. Sans s'en rendre compte, les
jeunes comme les moins jeunes, dans
une
moindre mesure, ont été amenés
Polynésie et à travers le Pacifique, les
jeunes ont du mal à trouver leur place
et ne se sentent pas très à l'aise dans
des
Il
célébrations
aura
fallu
cultuelles
conven¬
abrupte.
l'intervention de deux
femmes de la paroisse, comme nous
l'a relaté le pasteur Joël TEHEIURA en
charge de la paroisse de Mahina et
peretetini tuhaa, président du premier
arrondissement, pour que la question
d'un pureraa en langue française à
Mahina puisse être enfin abordée et
évoquée en Conseil de diacres. Un
temps de lente maturation et une
tono, diacre Raymond JAMET, désigné
responsable du culte de langue fran¬
çaise, l'élève-pasteur Terani TEINAURI
qui sera la première femme-pasteur à
mières stations missionnaires de Tahiti
être
rayonné à travers la
donc démarré
les dimanches
intéressante.
Getesemane de Mahina vibre. Le tià-
a
a
vent et
réceptifs aux idées nouvelles et
façons de faire des autres.
Dans la paroisse traditionnellement
maôhi, implantée à Mahina qui est
historiquement une des toutes pre¬
dans
vraisemblablement
un
ministère
en
"
nation de la part
La langue de la prédication
Et le Dimanche 17 janvier de cette
nouvelle année, à 8 heures, le temple
plus,
peu
doivent être plus modernes, plus
jeunes ", " Peut-être que le jeu d'orgue
doit être plus présent dans le culte ”,
C'est comme si j'étais au pureraa
maàhi, je ne vois aucune différence
mis à part la langue ".
Ce culte en langue française à Mahina
personnes ont
d'un petit nombre de
été nécessaires pour
qu'enfin le projet se concrétise et voie
le jour.
un
Les chants et les cantiques
Nous
aux
l'Évangile
osaient
"
bonne dose de conviction et d'obsti¬
à être
d'où
disant
ne
et sera
célébré tous
matins, à 8
pouvons que
heures.
souhaiter bon
bonne route à cette initiative
Cependant, elle n'élude pas certaines
questions qui soulèvent, à notre avis,
de réelles interrogations entre autres
sur l'avenir de la langue maôhi en
milieu confessionnel et
de vivre
sa
sur
la manière
foi dans la langue qui vous
parle le mieux. C'est probablement
une interpellation pour rendre le culte
maôhi plus attrayant et plus ouvert
aux nouvelles générations.
consacrée
pastoral dans l'EEPF
Vahi
Veà
a
Tuheiava-Richaud
porotetani N°31, février 99
23
Punaauia
“O
ia àutou”
noaa
ia tâtou nef
mâtamua roa
Haapiîraa
lâpati Tuhaa
te
a
Piti
te Varna faatamarii ra
vau
(Roma 8/15).
Paea : “E te feiâ tOfaa i te Atua ra, e feiâ
tOfaa tâtou e te Metia” (Roma 8/17).
Valtiare : “Te hanahana tei heheuhia mai
tei
Te Noera âmui
:
Papara
roa
ôhipa i tupu 1 taua
te mau
ruperupe maitaî, e ua îtehia te mata ôaôa o te tamariî, e, no reira, e
mahana
ra, mea
tupu â te tahi fârerelraa i te Noera 2000,
oia hoî, e râvehia i te mau piti matahiti
atoà.
(Roma 8/18).
“Te ùuru tahi nei te rahu a te
;
IVIea maitaî
No reira, no te
taime matamua roa, ua
Atua, te ùuru nei i roto ia tâtou” (Roma
8/22-23).
IVIatalea : “ Ua faaorahia tâtou i roto râ i tei
âmui atoà mai te mau tamarii no teie
tîaituru” (Roma 8/24).
râtou. IVIea
“Te turu atoà mai nei te Vârua i
to tâtou paruparu” (Roma 8/26).
Toàhotu : “E ôhipa te Vârua no te feiâ
ti
moà” (Roma 8/27).
Vairaô : “Te faatupu nei te mau mea atoà i
te maitaî no te feiâ hinaaro i te Atua”
Haapliraa i Papara i te mau poîpoî tâpati
(Roma 8/28).
Teie
Papeari
:
Teahupoo
te huru”
“la faaauhia mai ta na Tamaiti
;
“SOS
pü
Village dEnfants”, ua îtehia to râtou
ànaànatae, e ôhipa âpî anaè teie no
mata
na roto atu i te Haapiiraa tâpa¬
Papara i te âmulraa atu 1 roto i teie
farereiraa, no te mea hoî e, àhuru mâ pae
no
teie
tamarii
e
haere
tâmau
nei
i
te
atoà.
matahiti
1998,
ua
ôhipa âmui te
Haapiiraa Tâpati : te 5 no mâti 1998, ta na
“Te parau maitaî no te hau o
te Noera âmui i te 12 no Tltema
1998. “Te turu mai nei hoî te Vârua i to
tumu parau :
(Roma 8/29).
te Atua” ;
U a tupu teie Ôroà Noera âmul i roto i
a Nuutafaratea i
Mataiea i te mahana mâa 12 no titetare
te
ma
Uî-Apî
1998.
Ua faanahohia teie huru farereiraa no te
tcihi manaô, eaha te mau mea e
i mûri aè i te
tupu mai
lupiri.
Ua râvehia mai te tumu parau no te hepetoma pure o te matahiti 1998 ; “Te turu
mai nei ho'i te Varna i to tatou
panipam”
Haapliraa Tâpati tOhaa piti,
ôhipa e tâno la râvehia i
manaô, te tahi ia mea e faatupu
Ua hinaaro te
e
faaîte i te tahi
roto 1 terâ
mai i mûri aè i te matahiti
lupiri ta tâtou 1
râtou hiôraa i teie mahana.
Te haamauruuruhla nei te ôrometua, te
la
hlôhla,
manuia maitaî teie mau
ua
ôpuaraa i faanahohia mai, e, e mea maitaî
farereiraa
atoà teie huru
tamarii i te hoê taime i roto i te
haùti
Faaa
ra,
e
ia vai te tahi mau
atoà te
teie mau
matahiti, e
tâuà-parau-raa, ei reira
tamarii
mau
no
e
îte ai 1 to râtou huru,
ôhipa ai râtou i roto 1 te tühaa
oia hoî,
:
e
tamarii anaè ia râtou na te Atua"
hiôraa, to râtou manaô, to râtou
here te tahi i te tahi, ta râtou faaôhiparaa,
e ta râtou atoà faaîteraa.
“Te feiâ atoà tei arataîhia e te Varna
:
(Roma 8/14).
TE ATOMI E TO NA
ta râtou
:
Apooraa Tiàtono, te mau âmaa ôhipa atoà
no te pâroita Mataiea, na pâroita hoê
àhuru, te Tomite tühaa piti o te Haapiiraa
Tâpati e te Tühaa, te Tomite Tühaa
Etârëtia
e
te mau
la ôaôa i teie Noera e la
hiti
HOPEÀRAA
Maraea Taarli
no te Etârëtia evaneria no Porinetia farâni, Tetlarahi Gaby no Hitl
Tau, Oldham Roland Tià Au Pupu Tiàmâ no Hiti Tau, Tefaarere Hiro
mero Apooraa Rahi Tâvlni Hulraatira, Angèle Teriitau no Heiura Les
ôrero atu i roto i te Apooraa
Picter do Vries
Han Seur
:
Moruroa
et nous
Verts.
Exptfitncei dei PofyotiiKit
E hôroàhia ia râtou tâtaî tahi 10 miniti vauvauraa
E ôrero atoà te mau tià farâni àivanaa, tâote,
manaô.
Teputë,
e
hoê tià
3U
te
COE.
E faaôhiehia teie
te tomite “Patitifa
Apooraa e te “Pü ôhipa a to Patitifa” e vai 1 te COE,
Europa” e te mau Au pupu atoà e àro nei 1 te mau
-
tâmatamataraa âtomî atoà.
24
Veà
porotetani N°31, février 99
teondesiOifintti
fessAii m.d«irw
no
maitaî i teie mata¬
Teamoarît Tetuira
“Te hôperaa o te mau tâmatamataraa âtomî i
Tüatâpaparaa e ôpuaraa no te mau taime i mûri
tià pupu e
te Tühaa
âpî 1999.
nef'.
mau
no
Teva i Uta.
Apooraa Hau i te fenua Farâni.
Teie te
Ôrometua
piti, te Tâvana ôire e ta na Apooraa ôire no
Ite 20 no fepuare 1999, e tupute hoê Apooraa Faufaa roa i te Fare
Te tumu parau :
Porinetia farâni -
(Tlurai/Atete
1999).
hoê àhuru i te tumu parau no te mau pô
tâtaî-tahi arataîhia na taiôraa e piti, e, i
pâroita e haamau atu ai i ta na
hia ia i te matahiti i mûri nei
mai, ia faaîte atoà râ te mau tamarii 1
to râtou manaô, aore râ, mea nâhea ta
ora
(Roma 8/26). Ua faaîneîne mal nâ pâroita
reira te
paruparu” (Roma 8/26) âreà ra te
tupù, e râve¬
tâtou
Rururaa tama âmui, àita la 1
damfePaof'fltioSixi
Te Etaretia
i roto i te tenetere 20
Omuaraa iti
1 roto i ta na
putuputuraa hôpeà
Etârêtla i roto i te totaiete mâôhl
te matahiti i mahemo aè nei,
no
tatou
teie
o
e
tenetere
nei,
ora
tenetere 20, te mau
hi t
Pae
^
hôpeà
ôhipa râra-
no te
matahiti 1880
-
Omuaraa
-
raa
hia
te mau
e
ôhipa rahi i
rave-
mtttonare
peretâne no te
te haamauraa i te Etârêtia
totaiete LMS
no
i Tahiti nei
i Moorea i roto i te area mata¬
e
hiti 1820.1 mûri aè i te
e
râtou. Ua tae mai te
rtta mat te
mau
mau
fifi i farereihia
motu Maareva
mau
ta
nahoraa i te
âmui-
horaa i te
faahou ia
raa
i te mau
piti, te haamau¬
pü haapilraa i terâ e terâ vâhi
Rahi
O teie ia parau o ta
i roto i teie nei nümera iti.
ma
i te
Matahiti 1884
E nehenehe
târimahia
hoê
te Arii Pômare IV i mûri aè t te
e
faaheporaa, t te 9
1842. I mûri aè i te
te
nuu
roto i te “Protectorat tei
na
tetepa matahiti
no
mau
fifi i farereihia
e
mitionare
peretâne, ua hoi te tahi
t to râtou fenua, e te toeà, ua haere i
mau
pae
te fenua Auteraria
e
tae
hiti 1860. Ua vai ôtare
àlta
e
noa
noa
atu i te mata¬
mal te Etârêtia
arataî faaroo faahou. Ua ani te Arii
tâtou
hiô mai
e
Ture tumu mâtamua
roa
tei
aratairaa
te
e
mau
mitionare farâni
te aniraa 1 te Hau farâni ia hôroà mai 1
te
mana
faatere
o
te Etârêtia i roto i to
râtou rima 1 mûri aè i
ture
na
manahia 1 te âvaè mâti
1851
e
e
no
tae
e
mat i
roa
te
na
oraraa
te Hau
faaroo
(Église d’État). Te
o
te
mau mero no
te Etârêtia tel roto anaè i te rima
Farâni
Tahiti. Te
na
na
e
faaroo
te Hau
te Etârêtia
tühaa
roto 1 to
mau
na
te
na
Apooraa
tei faanahohia
o
toru,
e
te Etârêtia èere
o
farâni,
e
na
roto
piti tühaa 1 Tahiti nei
hoê i Moorea.
Te parau no
mau
te tauiraa ôrometua,
faaotiraa 1 roto i terâ
e
terâ
no
te
tühaa,
na
te Apooraa rahi atoà te mana e rave. E
ùpootiàraa rahi teie no te faataaêraa 1 te
mana poritita e te ôhipa no te faaroo na
a
te mau mitionare farâ¬
ni. Taua huru aratairaa ra
ia i te matahiti
ture i Farâni
e
pâpü roa atu
1905, te mâitiraahia te hoê
te faataaêraa te Hau
no
e
te
Etârêtia.
piti tei haate matahiti
1852 tei faariro 1 te Etârêtia i Tahiti
nei ei Etârêtia
auraa,
i
o
oraraa
na
roto i te tautooraa
parauhia, èere 1 te hoê ôhipa
e
no
mal 1 te tahi
mitionare farâni i Tahiti
:
ôhie tei ravehia
vahiné Pômare IV i te Hau Farâni ia tono
mau
mau
toru, te haamauraa 1 te
oraraa.
no
farâni
te
o
hoê renî aratairaa, oia hoi, te hoê papa
ture el âveià na te Etârêtia i roto i to na
Hau Farâni, tei haamau i te hoê tühaa
mana
oraraa
i Tahiti nei. E te
haamauhia !
te
faaroo
i Tahiti e i Moorea. A
te
te
ta tatou i
o
hôroàhta atu ia
tuatapaparaa no te papa
te Etârêtia tei riro et niu no
a
na mau
raa
a
e
no
teie nei mahana.
mitionare tâtô-
matahiti 1834 tauturuhia
roa
te hoê
ture
Area taime faaîneme-
Aita i moèhia ia tatou te
fatata
e
âpî
tomo mat nei, e
maitai i fanaôhia... Te
hiô i te huru o te ttàraa o te
matahiti 1900
te tenetere 21
teie nei nOmera mâtamua
mau mea
te
te
no
te Fatu i te ùtu
ora a
teie matahiti
\
e terâ matahiti, te
fift i farereihia e tae noa atu
auraa, e
no
ta
o
faaiteraa
mau
mai nei ia tatou. E no reira, no
tupu i terâ
mau
te
no
ta hoi te
o
na
Evaneiia
te Etârêtia i roto i te
oraraa o
roaraa
ta
e
manaô te TSmite Veà e, e
mea maitai ia
tuatâpapahia te
ua
o
te Hau
tià tei haamauhia 1
faaotiraa rârahi mal te
Matahiti 1927 : Matahiti haamaitairaa
i te papa
ture mâtamua !
Te hoê vâhi faufaa rahi
no
raahla te ture mâtamua
1884, mâorl râ,
te
mau
o
te haamaitaî-
no
te matahiti
te faaô-atoà-raa-hia mal
pâroita no te
Raromataî, te tahi
motu
mau
mau motu no te
no
pae
ua fariihia teie aniraa, ua tae mal te
Orometua Thomas Arbousset i te âvaè
parau no te tuuraa i terâ e terâ tâvlni ôrometua, e àore ia, tiàtono 1 roto i te hoê
Tuamotu
tënuare
pâroita, na te Hau Farâni ia te faaotiraa
pü faatereraa haamauhia i Tahiti nei.
Na roto i teie papa ture, te faaotiraahia e te
mau motu no te
pae Raromatai mâ e riro
nei,
te
no
te matahiti 1863
totaiete
no
roto mai i
Faatupuraa Parau
no Paris,
tei haamauhia i Paris iho i te
totaiete
matahiti 1822.1 mûri mai ia Arbousset, ua
tae mai â te tahi atu mau mitionare mai ia
èere râ
na
te
mau
mitionare farâni tel tae
mal i Tahiti nei. O te reira huru faanahoraa
noa
ta te
mau
mitionare farâni i àro maitai
atu to râtou manaô faatura i te tià
Atger, Vlénot, Vernier etv. E tau mâoro to
taua mau mitionare farâni pârahlraa mal 1
Hau farâni.
teie
faaôraa vêtahi
Ua tae
roa
atoà râtou i te hoê taime 1 te
râtou i roto 1 te
poritita o te fenua mai te ôrometua
nei.
haafatataraa i te Hau
1 roto 1 te roaraa 100 matahiti, àore la, hoê
ùputa mâtamua
mitionare farâni paranei. E nehenehe e
tenetere to te
mau
hiraa
Tahiti
mai
i
parauhia,
e toru (3) tühaa rahi ta râtou i
tOtava mâite no te faanahonaho maitaîraa
1 te
te
oraraa o
mau
te Etârêtia tel vaiihohia mai
mitionare
e
peretâne. A tahi, te faa-
o
Charles Vernier. Mea
a
te
na
oraraa
ra
ia
roto i to râtou
(État)
i mâhltl al te
no te haamauraa i te ture
te Etârêtia 1 te âvaè tênuare no te mata¬
hiti 1884. Ua târima atoà te Peretiteni
Hau farâni 1 taua tau râ
o
Jules
o
te
Grevy i
teie papa ture mâtamua roa. Eaha ia te
hoê hôhoà no tâua papa ture mâtamua ?
Ei
la ei tühaa
haapotoraa, te
parau no
te faanahona-
IV, te
mau motu no
“Tupuâi mâ”
mau
pae motu 1 to tatou e tae roa mai
i te matahiti 1963, matahiti 1 horoàhia ai
te “Autonomie" i te Etârêtia no Porinetia
mau
o
e to Tühaa pae, e tae noa atu i to
Nuuhiva i roto 1 te faanahoraa, ei hoê aè
e riro ia el
motu no Tuamotu
tühaa V
e
no
roto mai i te
vêtahi
riro ia ei tühaa
VI. Ua rahi atu ia te mau
Etârêtia
te pae
e
pâroita no te
mau
motu
no
Porinetia nei. Na teie atoà papa ture no te
matahiti 1927 i tauturu i te faanahoraa i
te
oraraa o
te Etârêtia
o
ta tâtou
teie mahana i roaa-atoà-hla ai
e
e
îte nei i
8 tühaa i
roto i te Etârêtia i teie mahana.
I te veà i mûri nei, e fanaô mai ia tâtou i te
tahi atu hiôraa no te Etârêtia i roto i teie
tenetere ta tâtou
e ora
nei.
Gaston Taulra
Veà porotetani N°31,
février 99
25
Te
mau
parau no
Paôfaî
Poroi
no
te
matahiti 1999
nei ao i te
Ehoa îno mâ e,
ia
I te
ora na.
te
nei, e àore la, e
te
pohe
nei
â
no
haamanaô
to tatou i roohia
nei
e
hiti
te poîa e te
poihâ, oia hoî,
no
te àti vero e te
1998.
àau
aroha
mâôhi i to
hia
e
na
o
no
te
aâu-pipiri e te
hiô-ôre
faahou nei râ vau i
te
te ino o te
taata,
âme
Te
nà
tâmaî,
no
aè
puè i teie mata¬
vai
nei
roto i te
mai ia ôutou, i
vau,
feiâ
maului
e
1999,
ùtu
matahiti
atoà
o
te
taata 1 te àti o te
te
to râtou
taata,
i roo¬
taeaè
te àti.
e
to râtou
tüahine. Oia ia,
Te haamanaô nei au
tamarii i
te
puta-pü nei
ère i te parau no te
no te aroha, no
to
ù
te tautum, 1 ôre ai
atoà
te
1
mau
ra
râtou i ora i te hoê
oraraa
Le 9 décembre 1998 à Pômare IV.
felâ atoà,
e
àore ia, i te
taua mau tamarii ra 1 roto ia
mau
hoê
îte
râtou
oraraa
Te haamanaô nei au i te
feiâ
e
ôhlpa na râtou, i te
âpî i mua i te parau no te
àvaàva tâèro, no te àva, no te mai
Sida, e te feiâ i haapaehia i roto i
ra
to tâtou oraraa
tià ai ia
vaamataeînaa,
i te
feiâ
e
haapoupouhia te mau
tâne e te mau vahiné
atoà
faai-
e
tolto nei i te tautum ia râtou.
Te haamanaô atoà nei au i te
ùtuafare.
mâîml
o
te taata.
te matahiti
tâatiraa atoà e tOtava nei ia
i te hohoà atoà no te
pâruru
No reira, ia rlro
te haamaumum nei
i te
aroraa
e
i te ora e te
türa
ôaôa i nià i te
fenua nei. No reira,
au
ââu i te
mau
here,
mai,
i te mau muhla, i te
feiâ
feiâ i
tâpeàhla i roto 1 te fare tâpeàraa, e
te haamaumum atoà nei i te
e
farerel nei
e e
feiâ
no
matahiti
e
âpî
hoa îno mâ e, ei
riro ai tâtou et tlai no te
tâtou,
e
tahl ê, noa atu e o vai o ia. la parahi âmui e la ora âmui tâtou e te
tahl ê atu, e riro ai te
matahiti
1999 ei matahiti maltaî e el mata¬
hiti ôaôa
la
no
ora na, e
tâtou.
te matahiti âpî 1999.
âpee nei ia râtou.
Te haamanaô nei au i roto i teie
“la
1999
na”
Jacques Ihorai
J’ai une pensée pour les malades, les
ora
quelques pas de l’année 1999, j'ai
personnes
âgées et les détenu(es) de
encore, comme vous, une pensée très
Nuutania, ainsi que pour toutes celles et tous ceux qui les
forte pour celles et ceux des nôtres durement touchés,
assistent et les accompagnent.
cette année, dans leur chair, leur cœur, leur âme, par les
Je pense à nos frères et sœurs dans le monde qui souffrent
vents, les dépressions et les inondations. Mais, ému suisou qui meurent de la violence humaine, de la faim, de la
je envers le polynésien, pour son esprit de solidarité, qui
soif, en un mot de l’égoïsme, de l’indifférence, du manque
s’est à nouveau manifesté pour les siens sinistrés.
d’attention. Je reste donc sensible envers toutes celles et
J’ai aussi une pensée vive pour les enfants en quête
tous ceux qui luttent pour la défense et le respect des droits
d’amour, d’affection, de tendresse, de référence, pour une
de vivre de la personne humaine.
vie possible sur cette terre. C’est pourquoi je salue toutes
Que la nouvelle année 1999 soit celle, c’est mon vœu, d’une
les personnes, les associations ou organismes, connus ou
prise de conscience par nous de notre responsabilité de
non, engagés afin d’être pour ces enfants une seconde
famille.
gardien pour autrui, où qu’il soit et quel qu’il soit.
Alors, pour nous, cher(ère)s téléspectateur(trice)s, l’année
Je pense aux chômeurs, à ces jeunes confrontés aux pro¬
1999 sera une très bonne et heureuse année.
blèmes de la drogue, de l’alcool, de la maladie du Sida, et
aux marginalisés de notre société, pour lesquels, en asso¬
Jacques Ihorai
ciation ou non, des hommes et des femmes essaient d’être
A
une
26
Veà porotetani
main tendue.
N°31, février 99
NIU 0 TE HIROA FAAROO POROTETANI
Te ôroà
REPERES PROTESTANTS
te Etàrëtia
e
Les sacrements
i roto i teie Ao
i^ae mai i tele nei, te haapaô tâmau ra te
Tl
EEPF
1.
te rahiraa
e
te
o
mau
Etârêtla
t(
teie
Ao i te ôroà ei tühaa tumu
faaroo. Ua vaiho mai te
raa
mau
no
te
Parole de Dieu se transmet, bien entendu
d’abord par les mots. C’est dans des paroles
a
L’
na
■que je peux reconnaître la Parole.
Mais la Parole de Dieu se dit aussi dans des gestes.
Les gestes en disent d’ailleurs souvent plus que les
ora-
mitionare
na Ôroà Papetito
te EEPF. la tae mai i te
porotetani popaa LMS-SMEP
Euhari et faufaa
e
matahiti 80
mau
ôroà ia
na
mots, même si parfois, ils ont besoins d’être expli¬
90 i hiôhiô faahouhia ai te
e
qués
par des mots.
Les protestants aiment bien parler. Mais ils agissent
aussi. Ils célèbrent des sacrements, des actes pas¬
i te tahi tau feruriraa haa-faufaaraa
au
hïroà mâôhi Porinetia
Patîtîfa.
e
toraux et des
Haamanaô atoà râ tatou
Etàrëtia uiuiraa
e
hia tau to te
e, e
ruriruriraa i te vairaa tumu
te ôroà i roto ia râtou. Na roto i ta râtou
O
hiôraa
mau
tatararaa rau, ua tae te tahi pae
te Nuu no te Faaoraraa/Armée du Salut
e
Tuatera/
tumu,
Quakers,
tahi
Te
faaôre
e
roa i te mau
te manaô hau ia letu anaè ei
ma
pae
Le sacrement
mai
te
e
ôroà
Haamatahia
Ôroà.
n°27,
/Ortodoxe, te Tatorita Roma/Catholique
Romain, ua taiô faarahi râtou i te mau ôroà
tumu
I
e ua
taeàhià i nià
i te manaô
mua
e
faaôre roa, aore ta, e taiô
teie
haapâpO te rahiraa o te
Etàrëtia Porotetani e, ei ôroà e tiâ ai, e e
haamoriraa
oraraa
te
e no
tâviniraa i roto i te Etaretia
e
tâmau tâtou i te niu
I mûri mai t te
ôhipa faaiteraa
âvaè
e
o
te
papetitoraa, te
e te fâtene, i
feruri tâtou t te
tumu parau o
piti anaè râ ôroà tumu te titauhia ia haapaô.
la faatiàhia te Papetito e te Euhari ei tuhaa no
te
e
tetepa
porotetani
Euhari, te Pure
faarahi i te ôroà, ua
mau
âvaè
Hïroà Faaroo Porotetani.
i te faito hitu.
roa
te
t
1998 i roto i te Veà
Tatorita Hereni
mai te
ra,
Commencée
1998
n°27,
e
teie nei Ao.
série
te
Ôroà.
en
dans le Veà
nous
sur
septembre
porotetani
continuons
les
notre
repères protes¬
terâ hïroà
rauraa a
mai te
te
faaôhiparaa,
e
mea ê ta te mau faaterâ hiôraa etv. Inaha,
mea e mauruuru noa
Après le baptême, la Cène, la
prière et la crèche, ce mois-ci
nous vous proposons le sacre¬
vetaht Etaretia i
papetito tamarti
titau
mea
roa na
e te papetito pipiraa pape,
vetaht pae te papetito faaho-
ment.
pu e te papetito taata paari. Areà te Euhari, mai te peu mea
tauà aè na te tahi mau Etaretia te uaina, te faraoa e te feia pate-
ti, aita te tahi pae i
tumu
te
0
mat te
mau
faariro
mea e
haamanaô
faaora
o
hau ê
e
te
e
letu,
te
haapae
fenua,
e
e
roa i
taè
noa
noa
vetahi
te
mau maa
hotu
atu i te feia paieti
mau
Etaretia i te
e
te mau pape
ôre. Hau atu,
Ôroà ei tapaô
haapapu i te mattai hiô ôrehia o te Atua Metua
tae roa ia vetahi pae i te faariro t te ôroà ei puna
mana
(mana) tei nlnil mal 1 taua maitai rà
Les sacrements
Pour les protestants, ne peut être
appelé “sacrement”
qu’un geste qui réponde à trois critères 1 ) qu’il ait été
commandé par Jésus; 2) qu’il se réfère à sa mort et
à sa résurrection; 3) qu’il soit destiné à tous, quels
que soient leur sexe ou leur condition de vie.
Pour les protestants, seuls le baptême et la cène
font justice à ces trois conditions. Ils ont été com¬
mandés par Jésus (en tous cas par le Nouveau
Testament), ils rappellent la mort et la résurrection
du Seigneur, ils sont destinés à tous, hommes et
femmes, jeunes et vieux.
Les sacrements ne sont pas magiques. Pour être
efficaces, pour transmettre la grâce de Dieu, ils
requièrent la foi de ceux qui les demandent. Le plus
souvent, ils sont célébrés par des pasteurs ou des
diacres qui ont préalablement reçu l’autorisation de
l’Église.
tants.
I roto i te
gestes symboliques.
mau
na
te
Etaretia.
Les actes pastoraux
Les actes pastoraux — la confirmation, le mariage
et l'enterrement — accompagnent les grands
moments de la vie. Ils sont des rites de passage, qui
changements de statut. Ils sont certes importants mais ils
ne sont pas décisifs pour le salut d’un chrétien. On peut être adulte sans
être confirmé, vivre en couple sans être marié, ou être sauvé sans culte
facilitent les
d’enterrement.
Ils peuvent être célébrés par des laïques, même si c’est souvent aux
pasteurs qu’incombe ce rôle.
Les gestes symboliques
Gestes uniques ou gestes
répétés, ils manifestent la colère ou l’amour
prophètes de l’Ancien Testament — comme Jérémie — les
ont souvent utilisés. Ils peuvent être traditionnels ou inventés spéciale¬
ment pour une occasion.
Faire aroha, brûler un drapeau, jeûner, donner la main pour relever celui
qui est à genoux, s’enchaîner à un arbre, ouvrir la porte d'un nouveau
temple, échanger des alliances... symbolisent l’amitié, la colère, la tris¬
tesse, la sympathie, le refus, la nouveauté, la vie commune...
de Dieu Les
Te taa
noa
atoà râ ia tatou to te
haamauraa ôroà i
taô
no
-
mua
mau
Etaretia àimaroraa 1 te
1 te mau parau : no
te auraa, te faufaa, te mana
-
no
te peu, te tapaô, te
te tlàturlraa, te feru¬
riraa te haapilraa - no te Fatu, te Orometua, te Etaretia. Teie
nei, mai te mea te faatiàraa Ôroà papetito e Euhari te tupu
tamau râ 1 roto 1 te pae rahl roa o te mau Etaretia na teie
toe noa ra te iteraa te tahi pae 1 ta te tahi pae. Riro noa
Ao, te
atu ai
te reira nuuraa ei tapaô no te tahi tahoê â raa Ôroà i roto 1 te
tupuraa e te hoturaa no te mau Etàrëtia, e 1 roto 1 to râtou vai
tiàraa
e
to râtou val turaraa.
Personne n’a le
monopole de ces gestes. Mais ils sont parfois ambigus.
Ne manifestent la volonté de Dieu, que les gestes inspirés par l’Esprit
saint.
Olivier Bauer
Joël Hoiore
Tüatataparaa
EEPF
:
Veà Orometua, 1976.
EEPF
:
Te
Ôroà
a
te
Fatu, 1994.
Veà Porotetani n° 27, 28, 1998.
PCC : A Pacific Consultation on Eucbarîst, 1996.
SMEP - EEPF : Haapiiraa Imi Manao, 1899.
EEPF
;
Veà
porotetani M°31, février 99
27
Alaatoo^khm
Alta atu
raa
a
e
înaha, te hoê
maira
âvae,
i te na ôraa mai e, O ta
ra,
Eria,
pipi i te reira, ua
roa
no
Mataio 17/1-9
reo o
parahlhla ra e Mote e o
atoà al to
noaa
raa
te faarooraa i
hanaha¬
na
1 terâ parau,
mua
te rlro nel
hohoà pâpü
te tâvlnl mau. Te fariiraa e te
la
ia
Atua,
Te hinaaroraa i te ora, te
te
I
e
parau,,te haere-
nlà 1 te èà
na
na”,
e
tâpae atu al
te Metua ra. “A faa¬
1 te Ora ra, 1
roo
e
te târlà, e
roto 1 te tâvl¬
na
Faarooraa 1 ta na
aéra...”
raa
fariiraa ia
na
te rima, na te àau, la roo
letu el hlôraa, e, el
tipapa ihora râtou i raro,
mataù
na
te vâhl
ia na*,
na.
te mau
ôhlpa anaè
nl, a nehenehe atoà al o la e tae 1
faaroo ia na*. E îte aéra
a
e
maltai to te Atua
ù Tamaiti here teie*, ua
mauruuru roa vau
la 1 te parau
o
ôhlpa atoà râ na te mata, na te
roto i taua ata
no
hau, la Faaroo
ora-
tel tonohia mal. E la faaroo ra,
èere la
reo
ite al te tâvlnl 1
e
ôaôa, 1 te tahl
te maltai, 1 te
A FAAROO lA NA
.
râveà
e
"1
e reo
e reo no
faaora teie
no
te
te faahoî faahou-
te taata la na ra.
tei tonohia mai,
riro atu ai ei tâvini mau,
parahi atoà atu ai i roto i
te hanahana
o
roa
Eria
mai ia Mote,
e o
letu.
te
ôhlpa i faauehla i te rave e faaroohia ai i teie huru parau. 1 ô nel, àita â te
ôhlpa i hope, ua reva te haamaumururaa. Te pitiraa teie o te haamauruumraa, te
taime mâtamua, te
ta
na
0
te
O ta Ù Tamaiti
mal te
to
e
na
o
mahana,
haapâpO ia i terâ huru faaroo o te Tamaiti i te Metua, e no te maltai
te hoê O la
no
te teatea
o
maramarama
haapâpüraa
o
roto mal 1 te
te Atua O la, e hoê
tumu to raua, te
Here
e
Aroha, 1 parau al te reo e,
la e, e
a
Aita atu ta na manaônaôraa, te faaueraa, te hlnaaro, e,
e a na.
faaroo te
to na Metua ia tupu. O val ia metua èita e mauruuru ia
na
parau.
hlnaaro
no
1 roto i teie matahiti
rau e
fârereihia
ra e
1
teie
reo
la tâtou,
Tamaiti i haere mai e faaite, te
te èà
no
“O
la te
roa
atoà i teie
reo mau
teie
hape
e
o
to
na
ra
a
noa
àti
faahou maira
e
ite al te taata i
faaara atoà râ i te tâvini nâmua
roa,
i te faarooraa i te reo, manaô noa atu ai
Fatu ta
na e
ia, e reo tei haafânaô noa la na, tei
haamauruuru
mau
faaroo i te parau maltai ta te
râveà anaè hoi te reira
te hoi i te Atua ra. E reo
0
ôpua-
tâtou 1 roto i te oraraa, e i mua
“A faaroo ia na”,
àita ânei hoi te târlà
te Atua.
âpî ta tâtou 1 tomo Iho nel, e i mua 1 te mau fifl
tupu Iho nel (pape puè, hororaa fenua...), te tîtau
rau
te
ta ù Tamaiti here teie”, e to na
tere 1 roto 1 teie nel ao, e
raa
ôhlpa i râvehia
ôpuaraa
tamaril i ta
tâpaô anaè te reira no To na
e, e
a
e
àhu mal te
e no
3/17) i te ômua-roa-raa o
te mata o letu
hanahana,
Atua,
te
taime ia 1 papetitohla ai letu (Mataio
ôhlpa. Mai te peu, ua tâplti te Atua i te haamauruuru i ta na tamaiti i mua i
te taata, no te
Te ànaàna
te “mauruuru” no te ôhlpa maltai ia i râvehia. E ia hope
la hltl anaè te parau no
te Metua
faaroo
ra,
inaha hoi,
faahanahana
ia na, moèhia atu ai ia na te
noa
tairaa
e reo
ê
ia na, tei
reo o
to na
Fatu, te tumu i tâvini al o ia.
Te faarooraa ia na, te tuuraa ia 1 te taahiraa âvae mâtamua 1
èà
o
te
Ora, te èà
hanahana atoà ai
e noaa
o
nlà 1 te
atoà ai ta te Atua haamauruuraa i te tâvini, e
ia.
Maire Pihaatae
2S
Veà
porotelani
,
février 99
Malin
Les jeux
Jeux
:
La création
dauphin
comme un
bibliques proposés
l'auiMOHerie scolaire
par
(Genèse 1, 2 et 3)
.-n
proposé par l’aumônerie du Lycée-Collège Pômare IV
ie«-Femme
î
„4,
lune
0'«“““'
B
™«s
■Il
a «F"
mer
omeer6e>e''^,„«o»es
Oieuctee'
OieucteeVaW"
terme
e^'®
Êt
I
Solutions
(}U8p-v)
(x!p-;EJ-sed)
ujepv
■“‘“'“----J
80 iBJA
80-IS3,, ;
iu8dJ8s
“
.;8UJ8UJ-!0UJ 8JinB 8un pioA ‘sjo^ 8^80 ‘qv„ : siuluoh —,/lin^ np
: dujujOH,! 19 9-
Fait partie de Vea Porotetani 1999