EPM_Vea Porotetani_199902.pdf
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1 te tenetèv
■ 8EME
Ass^lét; du COE
l'Oecuménisme en marche
■ la ora n? Papa A Tô
sommsirr:
Le comité cte rédaction
du Veà porotetani vous souhaite
MENSUEL DE L'EBUSE ÉVMBÉUOUE
DE POLYNÉSIE FRANÇAISE
une Joyeuse année 1999.
CRÉÉ EN 1921
Boîte postale 113.
98713 Papeete, Tahiti. PF.
A
t i
ï
Te faatae atu nei te Tomlte Veà porotetani
te tapaô aroha la outou no teie matahiti 1999.
ji
Tél. (689) 46.06.23
Fax. (689) 41.93.57
E-maii : eepf@mail.pf
Apo mai apo atu
Directeur de Publication
; Rude journée pour les
Jacques Ihorai
droits de l’homme
5
C
7
1999... Aniraa âpï...
L’année 1999 est arrivée ! Merci de
Teie mai nei te matahiti 1999.
penser à votre réabonnement...
Rédactrice en Chef
Céline Hoioré
• Noël : Contre l’exclusion
1999... réabonnement...
Haamanaô i te faaâpï i ta ôutou
aniraa Veà no teie matahiti.
Rédacteur adjoint
Gilles Marsauche
© Noël dans la neige
Secrétariat
• S'”' assemblée du COE
à Harare
(J. Doom, J. Ihorai, N. Mandela. A. Rey)
Heipua Atger
Comité de Rédaction
Taarii Maraea, Ralph Teinaore
Turo a Raapoto, Thierry'Tapu,
Sylvia Richaud, Chantal Spitz,
Marama Gaston Tauira,
Daniel Margueron,
Valérie Gobrait, Robert Koenig,
et la collaboration de
11/22
Société, culture, politique :
Eglise et engagements
(F, Pihaatae, B. Saura, J. Hoiore,
Emile Malé, Patricia S.anchez
Prix de l’abonnement
(1 an -10 numéros)
Polynésie : 1200F (cfp)
Métropole: 150FF / Suisse: 40FS.
Impression : STP/Tirage : 5000 ex.
-
ISSN : 1278-2599
L’agenda de l’année 1999
M. Olivier
• du 19 et 20 mars 1999 : Pômare Show à l’OTAC
Jeanne, Président de l’Union CPCV (Comité
Protestant des Centres de Vacances).
• du 8 au 12 février 1999 ; Commission
• V' et 2 mai 1999 : Fête du Veà porotetani à Arue
• du 6 au 15 février 1999 : Visite de
• du 18 au 19 juin 1999 : Assemblée
Générale du CPED dans le S^^Arrondis-sement
Permanente de l'EEPF
• du 23 mars au 3 avril 1999: 3^*^ Work Camp de
1
• du 12 au 13 février 1999 : Assemblée Générale
Asia Alliance du YMCA (UCJG) en Inde.
I'
UCJG (Union Chrétien des Jeunes Gens) à Moorea.
• du 3 au 7 Mai 1999 : Commission Permanente
• du 13 au 21 février 1999 : Ralph Teinaore par¬
de l’EEPF
ticipera au Comité Exécutif de la CEVAA en France.
• du 15 au 21 février 1999 ; Taarii Maraea parti¬
cipera à l’Assemblée Nationale de France à un col¬
loque sur les essais nucléaires.
• du 3 au 11 mars 1999 : Stage de Formation et
d’Approfondissemenî des Animateurs, des Éco¬
•
du
4
au
5
juin 1999
:
Commission
Administration du CPED à Paofai,
• 26
juin 1999 : Dîner dansant du foyer des
jeunes filles de Paofai pour préparer l’an 2000.
• du S au 16 juillet 1999 : Commission
Permanente de l’EEPF
nomes et des Directeurs de Centres de Vacances et
• du 26 au 30 juillet 1999 : Pastorale de l’EEPF
de Loisirs du CPCV à Arue (sauf le 5 mars). Les ins¬
• du 1 au 8 août 1999:115ème Synode de l’EEPF
criptions se feront au siège. Tél : 43 83 85
• 5 mars 1998 ; 202ème anniversaire de l’arrivée
de l’Évangile à Tahiti.
•
du 12
au
13
mars
1999
Administration du CPED à Paofai.
:
Commission
• 9 août 1999 : Commission Permanente de
l'EEPF
• 28 octobre 1999 : Préparation de l’an 2000 pour
les 30 ans du Foyer des jeunes filles " Foyer en
fleurs, en lumière
D. Margueron, P. Howell, J. Ihorai,
T. Bopp-Dupont, A. Temaurioraa,
G. Marsauche, L. Taero, J. Tahuaitu,
M. Tetuanui)
^
LaiajcuiSj
langue
23 française à Mahina
Un culte de
24
25
24
®Te Noera âmui Tuhaa 11
27
28
29
30
• Te ôroà / Le sacrement
Courrier
Promotion spéciale
Machines à coudre Singer
Offre valable jusqu'au 28 février 99
•Te Etârêtia i roto i te
tenetere 20 (1)
•Te mau parau no Paofal
• Tuaroî : Mataio 17/1-9
^qQOO
^^
nFF 6^0®
• Jeux et mots croisés
• la ora na Papa A tô
électronique
ouvert un cite E-mail
: L'Église évangélique a
qui permet de recevoir les
lettres, informations, articles... directement sur
écran
informatique, à un coût bien inférieur au
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DE 8 H À17H ET LE SAMEDI DE 8H À12H
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Te faahiahia o te maitai e te maitai i te faahiahia • E mail : tesa@niail.pf
2’ Veà porotetani N°31, février 99
Renouvel lement
TE FAAAPIRAA
Le messager de Noël nous invite à, une nouvelle fois, accueil ir la
Parole de Dieu. Ce qui n’est pas dépoussiérer chaque année la crèche
Te poroî no Noera tei tîtau la
tatou la farii i te Parau
Atua.
E
a
te
poroî faatau
aroha no te hau, te parau-tià e te
mau
El haereà âpî to tatou i teie matahiti.
âuahaatihla tatou
e
te
mau
huru rau e ta râtou mau
râmepa faaâpîraa.
parau
Te hiti mai ra te hau i mûri aè i te
tâmai, te ite atura te
mau
Ils sont de paix, de justice, de santé.
L’espérance que nous vivons marche vers le monde api. Elle ne répète pas
qui était hier.
A Noël, le jour de l’an, toute l’année, nous sommes appelés sans cesse à
nous renouveler pour ne pas éteindre et garder vivante la flamme qui nous
anime. Dieu, que la tentation est grande de rester sur ce que nous avons
acquis, de ne pas laisser notre entourage ou ce qui se passe sur notre île
ou sur notre planète nous interpeller et risquer de nous perturber. Nous
ce
faaora.
Ua
bien ranger et endormi durant onze mois.
Nos vœux pour la nouvelle année ne sont pas d’une litanie de politesse.
mau
devons veiller.
e
Les bonnes comme les mauvaises nouvelles sont venues porter leur lot
Pinochet i te faraa mai o te parau-
d’espérance et de désespérance. Des guerres fratricides ont continué ou
repris quand des peuples prenaient le chemin de la paix et alors que les
victimes du Général Pinochet voyaient venir
le temps de la justice. La Polynésie a encore
SÆ
payé un lourd tribu aux variations climatiques le dimanche 20 décembre, mais la
m m
solidarité a relevé les têtes, cassé les peurs,
tendu les mains. Il y a toujours de l’inattendue pour nous renouveler.
L’Église sera cette année elle aussi dans le renouvellement avec les élec¬
tions de ses dirigeants dans les paroisses, les arrondissements, à sa tête.
Certains partiront, d’autres resteront ou arriveront, tous ils seront appelés
pour un service renouvelé. Même le Veà porotetani se renouvelle. Céline
Hoiore devient Rédactrice en chef et je lui souhaite votre lecture attentive,
critique et passionnée, une lecture renouvelée.
Voyages dans les cœurs à Noël, paroles œcuméniques d’Harare (au Sud
de l’Afrique), dossier sur les engagements dans une vie de chrétien et plus
particulièrement dans le domaine politique, ce numéro du Veà porotetani
nous invite à partager ces regards et ces témoignages, à nous laisser
interpeller, à ouvrir grand la porte du renouvellement, car tous nous
sommes devant la croix où le Christ n’est plus. Il est vivant.
tei
taata
haamanl-ino-hla
na
tià 1 roto i to na haavâraa.
Ua roîhia na o Porinetia i te 20 no
titëma 1998 i te mau àti vero, ua
faatupu te âmuitahlraa i te puai,
ua faatià i te mau ûpoo, ua vâvâhi i
te mau riàrià, ua faatoro i te rima
tauturu.
tâpaô
Ua haere mai teie
mau
manaô-ôre-hla e faaâpî ia
tatou.
matahiti, e ô atu te Etârëtia
I teie
Evaneria i roto i te faaâpîraa i to na
mau
faatere paroita, tOhaa e faate-
reraa.
Te vai ra te faaea, te val ra te pârahi mai â, àore ia te ô âpî mai, ua pii
âmuihla tatou
paatoà no te hoê
tâviniraa tei faaâpîhla.
Ta tatou tumu parau 1 roto i teie
Veà porotetani, te mau faaiteraa i
roto i te oraraa teretëtiano, ua tütônu
te mau manaô i nià 1 te oraraa
poritita. Te pii nei teie tumu parau
ia tatou, ia ôpere i teie mau hlôraa
e
teie mau faîraa, ia vaiho la na ia
pli la tatou, ia îriti 1 te mau ùputa
faaâpîraa, no te mea, tatou âmui
Gilles Marsauche
tei tià i mua i te tatauro noa atu
àita faahou te Metla
e
parahi ra i
reira. Te ora nei ra o la.
Veà porotetani N°31, février 99
3
Apo mai, apo atu
Rude journée
pour les droits de l’homme
Moi, Mareva,
Citoyenne polynésienne,
Le 50^*^^ anniversaire de la déclaration
Reine de France
des droits de Thomme a été célébré en
J’ai raté un épisode.
Polynésie française dans la confusion.
En bref : 12 juillet, tous
les gars de
Polynésie sont derrière leur téléviseur à
courir après un ballon, coup de sifflet,
on chante “ on est les champions ”, pas
moi j’étais pas sur le terrain, mais
Zidane, Karembeu, Barthez, quels
champions !
12
1a
M\sl
JlA/nA
décembre, toutes les filles de
Polynésie sont derrière leur téléviseur
(pas moi parce que...) et jubile à l’élec¬
tion, à Nancy (c’est où cette ville ?) de
Mareva, Miss France.
janvier, c’est toute la presse de
Polynésie qui se déchaîne, Mareva est
12
Oc.
®
T-t
Oleo
/bwl*
..
en pleurs, son écharpe glisse. Que
s’est-il passé ? Un enjeu a dû m’échap¬
per. Des journalistes injurient d’autres
journalistes. Quelle histoire ! Est-on en
train de défendre la maohi
Mareva
contre les requins de France ? Est-elle
scandalisée par les violences faites à la
culture polynésienne ? (Elle a peut-être
voulu remercier en tahitien
I). Qu est-
elle inquiète de ne pas entrer dans les
critères de citoyenneté que
l’on nous
prépare ?
Au-delà de ces quelques larmes de joie
ou
de
déception pour une coupe du
monde
ou une couronne de France
n’était-ce pas la place du Polynésien sur
sa
terre et donc sur la
devrait être
au
planète qui
centre du débat ? La
citoyenneté est l’occasion de réfléchir
tous ensemble sur notre légitimité à
réclamer notre terre, notre langue,
notre culture, notre place au milieu et
Le mur des droits de l’homme à Pômare IV (en haut)
et l'animation de la place Tarahoi. (Photos Veà)
Célébration oecuménique
le 10 décembre.
sans oublier les autres.
Droit du sang,
droit du sol nous ne
du débat qui crispe la
France. Si ce n’est que les “sans
papiers" sont en Polynésie ceux qui y
sommes pas loin
sont nés.
Pour éviter tout dérapage raciste, c’est
toute la société
qui, sans arrière pen¬
sée, doit participer à la définition d’une
citoyenneté polynésienne. Et la lumière
des évangiles devrait nous guider pour
ne pas perdre de vue que c’est citoyen
du monde que nous sommes avant
tout... mais sans oublier nos spécifici¬
tés après tout !
T. Marutea
4
Veà porotetani N°31, février 99
La journéedu 9 décembre avait été choi¬
sie par une coordination d’associations
pour cette commémoration mais des dis¬
sensions ont gâché là célébration. La pluie s’y
Raapoto sur la culture, Armelle Merceron sur
les problèmes sociaux, Annie Coeroh sur la
femme et Yves Haupert sur les médias, cha¬
dénoncé les abus et montré que ce
combat est quotidien, qu’il faut être vigilant.
cun a
ajoutant, la place Tarahoi qui accueillait
Stands et podium est restée presque déserte.
Les seules réussites de cette commémoration
Le débat organisé à l’Assemblée territoriale
sont venues des écoles protestantes et catho-
le thème “Les droits de l’Homme
hques qui ont su faire preuve d’imagination àtravers chants, danses, messages graphiques,
et de la célébration œcuménique le 10
décembre qui a rassemblé devant plus de
deux cents personnes les chorales adventiste,
cathohque et protestante à l’Éghse Maria no te
sur
en
Polynésie”, s’est fait devant une salle clairse¬
mée. Pourtant les interventions des orateurs
étaient importantes dans le combat des droits
de l’Homme. En intervenant le premier et en
tahitien, Taarii Maraea plaçait en avant la
question de la langue et des droits d’un
peuple. Gaby Tetiarahi sur la terre, Marlus
Hau.
G.M.
Contre l’exclusion,
aider à renaître
A Noël, les 24 et 25 décembre, et au jour de
l’An, le 31 décembre et le 1" janvier, le Foyer
ser sa monnaie et
Partager Noël avec les SDF
Une '"opération Resto du cœur" à Papeete pour
les pièces qu’elle
les fêtes ? C’est une idée née de nos réflexions sur
trouvait dans
le thème de l’Église pour cette année, que nous
chambre. Leurs
repris : "Tournons-nous vers Dieu, dans
la Joie et l’Espérance".
Que veut dire cette parole ? Que signifie se tour¬
parents et amis
avons
sa
des jeunes filles de Paofai s’est mobilisé pour
offrir aux SDF (Sans domicile fixe) de Papeete
un moment de “joie et d’espérance". Florienne
Panai, directrice du Foyer, partage avec nous ce
moment de grâce.
Lendemain de fête
Malgré la peur de cer¬
taines jeunes filles,
nous
étions très heu¬
Dieu, à l’autre, notre prochain ? Comment expri¬
Nous avons contacté l’Équipe de Prévention spé¬
de pouvoir les
côtoyer et de pouvoir réafiser notre souhait.
Nous avons partagé dans une vraie communion
les prières, les chants, les cadeaux et la collation.
volonté aujourd’hui, en ce temps de
Noël ? C’est en voulant répondre à ces questions
cialisée qui travaille quotidiennement auprès des
Nous ne savions pas comment ils réagiraient et
invitation inattendue. Us ont vécu cela comme un
ner vers
Dieu ? Aurions-nous le dos tourné à
mer cette
ont aussi apporté
reuses
leur contribution. 32186 F ont été récoltés par ce
moyen.
les avons vu heureux et touchés par cette
que nous avons défini Noël par Amour, Joie et
gens de la rue pour qu’ils les informent et les
sensibilisent à notre initiative.
Paix. Cela voulait dire concrétiser la Parole de
Le 24 décembre tout était prêt. Les jeunes filles
retour
regard, un don, un geste pour
autrui, qui lui offre joie et chaleur. Nous aurions
étaient un peu inquiètes, des amis et des asso¬
Pureraa et de l’amuiraa et ils ont apprécié l’am¬
pu nous attacher aux personnes handicapées ou
apporté leur contribution en
des cuisses de poulet, une
biance de la soirée. Du côté des jeunes filles eUes
nature
aux enfants défavorisés ou aux personnes
bûche de 1,50 m...
Dieu par un
âgées.
ciations
ont
:
agneau,
nous
à
l’atmosphère communautaire du
ont surtout été étonnées de découvrir ce monde
où elles ne faisaient pas la différence entre édu¬
Mais c’est vers les gens de la rue que nous croi¬
Mais le premier acte important de ce projet a été
cateur et SDF.
chaque jour que nous avons marché. Ils
la célébration de Noël. C’est un moment précis
Au jour de l’an nous en avons accueilli jusqu’à
sont sans abri, ils sont paumés, sans rien, sou¬
pour se présenter à Dieu dans le "Pureraa" et
notre but était de permettre aux SDF de retrou¬
quarante. La bonne volonté de l’Équipe du Foyer
sons
vent
alcooliques, abandonnés au bord de la
route. Us sont hommes ou femmes.
ver confiance à-travers
l’adoration et le message
composée de membres du personnel, des filles
au pair et des jeunes filles qui n’étaient pas par¬
ties en vacances a permis de faire fonctionner ce
moment différent de leur quotidien où ils trouve¬
d’amour et de paix de ce jour. Nous n’étions pas
là seulement pour boire, manger et danser.
raient un air de fête, une ambiance familiale, le
Le premier soir ce sont 12 personnes qui se sont
plaisir de s’asseoir et de se retrouver autour
d’une table pour manger, parler, rire, se res¬
sourcer. Nous avons voulu que le soir de Noël ils
trouvent un peu d’espoir.
présentées. A l’ouvermre, les premiers arrivés
Maintenant nous nous interrogeons sur les suites
étaient timides. Ils tournaient autour du Centre
à donner. Partager le jour de Noël avec des
exclus est bien mais nous avons bien conscience
Nous
avons
voulu leur permettre de vivre un
Un esprit de solidarité
puis entraient se poser dans un coin et attendre.
Ils étaient là, présents, avec nous, tels qu’ils sont,
avec ou sans chemise, tee-shirt sur l’épaule ou
attaché à la tête, en short ou pantalon. Ils avaient
Resto du Cœur.
que ce n’est pas suffisant. Nous leur avons offert
repas, une soirée, notre amitié mais ils ont
besom d’une réinsertion dans une société qui les
un
marginalisés. Pour cela il faudrait une assistan¬
des cheveux longs, tressés ou lâchés et la barbe
a
bien fournie. Ils étaient gros,
ce, qu’ils puissent trouver les moyens d’aboutir,
jeunes filles pour les sensibiliser. La mise
place s’est faite petit à petit en informant le
costauds ou
maigres, petits mais musclés, de vrais mecs si on
peut dire. Us avaient entre 20 et plus de 40 ans.
Comité du foyer, en réfiéchissant sur l’organisa¬
Certains étaient saouls et sentaient l’alcool mais
à long terme auquel il faut que nous réfléchis¬
tion de cet accueil et aux moyens financiers. Une
ils restaient très sociables, pas de mots ou de
sions dans la joie et l’espérance.
caisse de dons a été installée le 4 décembre à
gestes déplacés, pas de comportement irrespec¬
l’entrée du foyer, où chacune était invitée à dépo¬
tueux. Les éducateurs les avaient préparés.
initiative a reçu le soutien de l’équipe
d’animation du foyer qui s’est d’abord tourné
Cette
vers les
en
ne serait-ce
qu’un lieu pour se laver et se vêtir
avant d’aUer chercher un emploi. C’est un
travail
Florienne Panai
Veà porotetani N°31, février 99
T"
Noël dans la neige
Histoires
Il était une fois 15 élèves
du Lycée Pômare IV qui
souhaitaient passer Noël
dans la neige.
11 était
une
fois
une
famille
envoyée par la
qui souhaitait
approfondir les liens qui
pouvaient
unir
la
Polynésie et la Suisse.
CEVAA
Il était une fois des Églises protes¬
qui souhaitaient encourager
tantes
les échanges de jeunes.
Comme une bonne fée, la concor¬
dance de ces trois souhaits a permis
Photo D.R.
de réahser le projet “ Noël 1998
dans la neige suisse ”.
reformule la question. Pourquoi les Suisses
n’ont-ils pas la même logique ? Où sont les
Découvertes
jeunes ?
Trois semaines de voyage en Suisse
ont
Commentaires
permis de découvrir, en vrac,
“
des gens et des châteaux, des
musées et des magasins, du ski et
des animaux, des cultes et des repas, des cen¬
Nous avons vécu avec des Suisses pour décou¬
Surprises
Pourquoi les jeunes se permettent-ils de crier
dans un temple ? Cet endroit ne mérite-t-il pas le
vrir, entre nous pour réfléchir, au chaud dans
respect ?
des maisons ou dehors au froid. Nous avons par¬
Pourquoi ceux qui servent un repas ne laissentils pas tous les plats sur la table. Si, juste avant le
dessert, je veux encore me resservir de l’entrée,
comment dois-je faire ?
Pourquoi les bl^es suisses ne sont-elles pas
drôles pour nous qui vivons à Tahiti ? Pourquoi
les Suisses ne sont-ils pas logiques ? Non, je
times et des trains, ski, etc...
la Suisse, de Genève à Neuchâtel, de
couru
Gruyères à Villars, de Lausanne à Zurich. Nous
avons présenté la culture polynésienne, par
notre langue, nos chants et nos danses, nos ali¬
ments et notre façon de manger, notre façon
d’être et de vivre.
Faaâpiraa
Iroto i te oraraaFarâni,
o te Etârëtia
Evaneria
te
maha
no
Porinetia
1
mau
matahiti atoà, e
tupu te faaâpîraa i te
mau TSmite faatere ôhlpa. E haamata te
faaâpîraa i roto i te pâroita, haere mai ai
i roto i te tühaa
e
Tes jeunes sont très respectueux. ” “ Ils sont
peu comme des enfants gâtés. ” " Toutes les
danseuses sont-elles professionnelles ? ”
un
moti atu i roto i te
’^Uî-Apî : 12-14 no fepuare 1999 i
Maharepa Moorea.
*Haapliraa "rapatl : 18 - 19 no tenuare
1999 i Maharepa Moorea
’^TSmite Vahiné : Tiunu - Tiurai 1999 1 te
Pü no Paofai.
"fadore leur accent. ” “ Ils boivent beaucoup
de bière à Tahiti
C’était vraiment super ! ”
Argent
Chaque participant a payé 125 000 CFP. C’est
beaucoup, mais c’est moins que le prix du billet
d’avion Papeete-Genève-Papeete. Le reste du
voyage (logement, nourriture, visites, trans¬
port. ..) a été financé par les actions menées au
cours de l’année (corpo, snack du Pomareshow,
cinéma, vente de couscous, bal et vente de tri¬
cots) et par les dons de l’Église évangélique, de
la CEVAA, du Département missionnaire en
Suisse romande et des paroisses qui nous ont
accueillis.
Conséquences
Probablement que des Suisses rencontrés vien¬
dront nous rendre visite dans les 12 mois.
Apooraa Rahi Amui (ARA) e tômite ôhipa
Hoa here mâ, e tühaa ta te mau tino
a te Etârëtia.
etârëtia porotetani i roto i teie faaâpiraa.
E pilhia te mau tino atoà tei faî ia letuMetia ei Fatu e ei Faaora no na, ia faaâpî
Aita ta na tühaa i taaôtiàhia i nià i te
i to na tiàturiraa i nià i to na mau tino
te feiâ atoà e mau nei i te mau târeni, ia
une autre
faatere pâroita. E tühaa na te mau mero
püpO ia râtou iho no te pâhono i te piiraa
Certainement que nos
tâtai tahi, te mata araraa e te tonoraa i te
a te Atua,
mau
to
tâvini pâpO no te feruri e te rautî i
pâroita. I mûri mai, na te
Apooraa tiàtono e tono i na tià pâroita i
roto i te âpooraa tühaa, i reira e mâitihia
na oraraa
ôhipa mâiti àore ia faaâpî, te tîtauhia nei
i
hau atu, ia àmo i te mau tôroà
roto, i te Etârëtia. la pOhihau mai te
matai haaferuri
mau
e
faaâpîraa i roto i te Hau, i te tâuà-
mai ai te mau tià tühaa no te âmui atu i
roto i te ARA.
atoà e mau atu i te tôroà e rave rau, ia
mau
tupu te faaâpîraa i te
faatere Etârëtia i roto i ta na ARA i
Certainement que nos élèves auront découvert
façon de vivre.
élèves auront compris
qu’ils valent autant que les Suisses, ni plus, ni
moins.
faaâpî. la tupu teie
parauraa e te tiàturiraa i te hôroà a te
Atua i roto i to na taata tupu. I te feiâ
I teie matahiti, e
Probablement que certains élèves iront sereine¬
ment étudier en Europe.
pâpü te tiàturiraa, no te Atua ôe i tôroàhia al, ia hanahana te Atua ia ôe.
Personnellement, j’ai beaucoup appris durant
ces trois semaines. Sur les tahltlens, mais surtout
sur les Suisses.
D’avoir visité mon pays en leur compagnie me l’a
fait voir différemment. Merci.
te 1 no Atete 1999 i te tühaa hitu nei.
Hou aè râ te reira e tupu ia tâ te :
6
Veà porotetani N°31, février 99
Céline Hoiore
Olivier Bauer
c
8®"^® Assemblée Générale du COE à Harare (Zimbabwe - Afrique du Sud)
Harare : Traduire une
vision et une conception
communes
du COE
Le pèlerinage defoi qui a débuté à Amsterdam en 1948 avec
l’engagement des Églises à “ demeurer ensemble ”, a
conduit les Églises membres à “ se tourner vers Dieu dans
la joie de l’espérance ” à Harare. Ce cheminement a une fois
Églises membres à porter leurs regards sur ce
qui constitue le fondement même de la foi et de leur vie d’Égllses et à découvrir l’espérance.
encore invité les
Les délégués ont écouté et touché du doigt les problèmes alar¬
mants du continent africain et leurs conséquences sur les
démunis. Ils ont été très sensibles à la triste réalité de la crise
de l’endettement dans les pays pauvres pour laquelle Ils ont
exigé l’annulation de la dette.
Devant l’ampleur de la propagation du SIDA, Ils ont traduit leur
compassion non pas par des mots, mais par des gestes char¬
gés de sens en vue d’accompagner les malades. On a parlé des
nombreux conflits qui affectent l’existence des femmes,
hommes, des enfants... Les Églises ont exprimé une grande
solidarité à leur égard en s’engageant à vaincre la violence et en
allant vers ceux qui se trouvent à la périphérie pour les rendre
visibles.
La salle de l’Assemblée. (Photos J. Doom)
Te piha ohipa o Patitifa
i Herevetia
Mai te tupuraamalâ te
Apooraa Rahi
L’Assemblée s’est réjouie de l’esprit d’engagement dont les
jeunes ont fait preuve tout au long des travaux. Elle a exhorté
les Églises à accorder à la jeunesse l’espace nécessaire pour lui
permettre de s’engager davantage dans tous les domaines de la
vie de l’Église.
roto a te COE, ua vâhihia teie
Ao
hltu Tûhaa
e
Afirita,
:
teie
Atia, Atla-Iti, Europa, Marite
nei Ao, (te COE) i te matahiti
Apatoèrau, Marite Apatoà, e
mau
C’est avec le symbole de l’eau-de-vie que l’Assemblée a célébré
la fin de la Décennie œcuménique des Églises solidaires des
femmes qui a invité les Églises à plus de responsabilité et de
solidarité.
te
a
1948
o
“Amsterdam”
i
Fenua
Etârëtia
Horane,
Etârëtia
no
to
te
Patitifa
te
i
o Patîtîfa.
mau
âmui-
arataîhia nei
Te
tâtai
teie
tahl
mau
hoê
noa-raa i roto i te faanahoraa
Tuhaa
Oitumene, oia hoî, te feruri
âmulraa i te parau no te Ao
Pâpaî Parau no roto mai i teie
pârahihia e te taata.
tauturuhia nei o ia i roto 1 ta
te
e
mau Tühaa o teie nei Ao e
te
ôhlpa e te hoê pupu mâîtihia e te mau Etârëtia o terâ
na
Tel roto i ta na mau putupu-
to
te
En vivant ensemble, les participants ont étudié la manière de
turaa
concevoir ie COE et les voies par lesquelles ils doivent envisa¬
Apooraa Rahi
ger l’avenir ensemble. Tous se sont réjouis du développement
de la Koinonia (communion) entre les chrétiens à travers le
anlraa i te “COE”, i te hoê tià
mâtamua
roa
o te mau
Etârëtia no Patitifa (te PCC),
e
terâ Tûhaa o teie nei Ao.
Ta na tâpura ôhlpa
Mâ
turuhia
te
Etârëtia
e
te
mau
Patitifa, te PCC e
na
Pû
ôire
no
te mau tià o Patitifa i roto i te
“Genève” i te Fenua Herevetia.
monde. C’est ainsi qu’ils ont affirmé une fois de plus l’appel de
Dieu les invitant à faire progresser cette communion en vue de
no
la rendre réellement visible. Malgré cela, les délégués ont bien
1
na
roto
Faatereraa
i
i
ta
te
o
peuple de Dieu. L’impossibilité de partager la même eucharistie
târià e ei mata no na”. Tei te
Apooraa Faatere o teie Ao, ua
faaîneîne te Piha ôhlpa o
Patitifa i te mau tâpura ôhipa
en aura été une preuve.
ômuaraa no te Matahiti 1989
e
i matara ai “te piha
tâtou mau pae fenua. Te tere
souffert des discussions qui subsistent encore au
sein du
La détermination de demeurer ensemble qui a animé tous les
délégués- à l’Assemblée du jubilé a davantage exhorté les
Églises à “ être ensemble ” non seulement dans les Assemblées
et les rencontres œcuméniques mais aussi dans la mission en
la riro teie tià “et vaha,
ei
ohipa o
au
ia
faanahohia
no
to
Patitifa i Herevetia”.
maitaî nei te
Na roto i te tîtauraa a te mau
mûri nei
Etârëtia o Patitifa, ua farii te
pupu âmul no te mau tià no
Evaneria
Etârëtia
no
-
mau
ôhipa i
haamauraa i te
Patitifa,
âpitihia mai e te
pü e amo nei i te mau
raison de son immensité. Cette mission les convie à œuvrer
Porinetia la tono atu i to na
mau
pour la réconciliation et pour la paix avec justice parmi ceux qui
sont déchirés par toutes sortes de violences. (ENI)
Pâpaî Parau Rahi o taua tau
haamauàraa o te mau ôpua-
ra 0 John Taaroanul Doom, o
raa
la
A paraître le mois prochain dans le Vea...
Les délégués de l’EEPF aux assemblées des jeunes, des femmes et au Padare
(Ralph Teinaore, Jeannie PIttman, Yvette TemaurI, Mata Ihorai, Avélina Malhl)
témoigneront sur la 8*” assemblée du COE, l’accueil à Harare, les débats auxquels
ils ont participé et ils apporteront les interpellations.
0
Temataulra Tiàtono ei
no
Patitifa, faanahoraa-
faaotiraa-âmui (Table Ronde) ;
Parau mâtamua o
Patitifa i te pu i Herevetia. Te
haamauraa
tlàraa
mau
Pâpaî
ia
e
mauhia
nei
e
1
te
hoê pupu
tüatâpaparaa e feruriraa i te
parau
manaônaôhia e
Temataulra Tiàtono a iva (9)
te mau Etârëtia, na teie atoà
matahiti i teie nei.
pupu e ôpere mâite i te mau
tauturu tel faataahia no te
I roto i te faanahoraa
ôhlpa
Veà porotetanl N°31, février 99
7"
faaturaa
te
COE
mau
1 te hoê tâatlraa tel tâhoê 1 te
raa
haamaltaîhia te Atua te tumu no te ôhlpa,
i te mea e, ua nehenehe la tâtou la haafa-
;
te faaturaraa i te
tata te tahi i te tahl.
te
mau
Ei hiôraa, te mau tumu parau no Patltlfa
uTu-raâu, te
ânavai pape
mau
tel ferurlhia
e
roto
(Europe Pacifique Solidarité) 1 roto 1 na
Fenua e hltu
Farânl,
:
te fenua Purutla,
Peretâne,
Norevetla. Te pupu
Herevetla,
Horane,
Peretlta,
tele tel àro ûàna 1 te
tâmatamataraa âtomî a Farânl 1 roto
mau
1 te moana
Patltlfa
tüatâpaparaa 1 te
parau no te mau Faaroo-Apï e ôhlpa nel,
;
-
râ, e haaflfl nef 1 te oraraa hau o te
Etârêtla
Metua
1
Patltlfa.
aore
mau
Tüatâpaparaa parau tel plàhla 1 te matahltl 1994 1 nfà 1 te lôa o “mau mâtaî no te
tauiraa” “ Winds of Change". Tel roto 1 tele
tüatâpaparaa te haapâpüraahla te mau
tlàturfraa o te mau Faaroo Apï tel tae mal
1 to tâtou mau pae motu ; - faanahoraa 1 te
mau putuputuraa no te haamâramaramaraa
mai
i
roto
na
i
te
1 te mau Etârêtla 1 nlà 1 te mau tumu
te piha ôhlpa no Patltlfa i Herevetla, ta na
mau
- Te rave âmulraa i te
ôhlpa e
vêtahl atu mau Etârêtla i roto i tele nel Ao,
Patltlfa. ”
la haamaltaîhia te mau tüàtlraa e te mau
Te turu atoà nel vêtahl mau âmaa ôhlpa o
Etârêtla no Atla la au mai tel ôhipahia mai
te Oltumene 1 te
1 te mau matahltl i mahemo.
ôpuaraa a te mau
mau
-
Te faaôhl-
Etârêtla no Patltlfa. Te turu pâpü nel 1 te
paraa i te aniraa a te
âua plpl, mal te Aua Plpl Amul no
Patltlfa 1 Suva (te PTC). Te tonoraa 1 te mau
Etârêtla Evaneria
tlno 1 roto 1 te mau haapllraa teltef no te
îritihia te mau parau huna o te mau rave
mau
mau
faalnelneraa hlnaarohfa
e
te
ôhlpa a te nuu i IVIoruroa. - Tururaa i te
tâpura ôhlpa a te mau Etârêtla o
Patltlfa e ta te Apooraa Rahi no Patltlfa i
Etârêtla.
Faatupuraa 1 te mau putuputu¬
raa no te ferurl 1 te mau
parau rarahl no
mau
“te tiàraa o te vahiné i roto 1 te
mua
tele tau
:
,Etârêtla, te tühaa a te feiâ âpT i roto 1 te
tereraa
o
te
Etârêtla
te
e
tühaa
a
no
Peretitenl o te
Porinetia, Jacques
Ihorai ôrometua tel anl i te Hau Farânl la
mau
i te mau pü e tauturu nel 1 tele mau
tâpura ôhlpa.
te
Etârêtla i roto 1 te ôhlpa arairaa i te àvaà-
la hôroà mal â te Fatu no te Ovine i te itoi-
tâèro, hâmani inoraa tamarii e te val
to 1 te mau tlno atoà tel faarirohia ei mau
va
noa
atura."
tiàâu no ta na ra ôpuaraa faaora 1 to tele
nel Ao.
Te mau faaotiraa tel ravehia i Harare
I mûri aè 1 tele mau matahftl ôhlpa âmulraa o te mau Etârêtla o
1 mûri nel : “te
tâpura ôhlpa no na matahltl e hltu i
mûri nel.
moana
mal te
tumu parau
Apooraa
maîri aè nel : - Ua haapâpühia te tiàraa o
te
parau faufaa no te mau Nünaa no Patltlfa
mau
tel faaotlhia 1 te
e
Oltumene 1 “Harare" i te âvaè tltema 1
mau
pupu tum 1 te mau flfl o Patltlfa 1 Europa
to Patltlfa i
huanane-noa-hia
fenua, pâtoîraa i te
mau tâmatamataraa âtomî, te utaraa i te
rehu-âtomî
a
faufaa no te moana
no
mau
ôhlpa
ta
e te
heruraa i te faufaa
ôpuaraa i roto la Patltlfa (Groupe
Écuménique Régional - PERG) ; - haamau-
Piha
te
Herevetla, ua nehenehe i tele mahana la
nâtura
mau
e
ôtià moana, èiaha te
Patltlfa, te PCC, te
John Taaroanui Doom
Les grandes Assemblées du Conseil Œcuménique des Églises
Te mau Apooraa Rahi a te Amuitahiraa no te Etârêtia o teie nei ao
1968 - Uppsala (Suède)
Thème : "Voici, je viens faire toutes choses nouvelles"
Prise de position ferme contre le racisme
1948 - Amsterdam (Pays-Bas)
Création du COE
Thème : “Désordres de l'homme et dessein de Die
Rédaction de la déclaration universell
des Droits de l'Homme sur la liberté
149 Églises représentées
1983 - Vaticouver (Canada)
Erj^éô.de l’Église évangélique de Polynésie en 1963
-
-
■
Ssüs-Cfest la vie du monde"
•
Te^ CaBilté Central)
^
P®*'"'I *6elin|du ComM Central)
I
,
j
^—,
1975 - Nairobi (Kenya)
Thème : "Le Christ libère et un 'd'
16 observateurs catholiquesr
Invitation de représentants de religions
non chrétiennes
271 Églises
/
représentée^
Délégué EEPF : John Doi/m
(Membre du Comité Cent al)
I
-
‘
Delhi (Inde)
Thème :\“Lé’Christ, lumière du monde!',
.
|
[
nord
“Lp Christ, espérance dmmonde"
/-rtS^ÉQlises représentées J
4—«--Wî
Intégration m Conseil International des Missions I
'
Le
lil^ican envoie 5 observateurs
Églises représentées
j
Xv.yîp-'-,
Equateur
n
n
1998 - Harare
Thème : " Tournonsmous vers Dieu b \ns la joie
,—
1
fe i^spérance" |
Proposition de création d’un “Forum c:ewménj4ile“-èiâ seraient
représentées l’Égliu catholique'et fés^lises évangéliques
Délégués EEPF : wata Ihorai (Jeune)isacqi/es Ihorai,
Jeannie Pittman (Membre du ComiréTîentra!)
Consultants du Pacifique : Yvette Temauri, Ralph Teinaore
PersonnelVu COE : John Doom
i ‘
iggi-Cariê’érrarffuSttSIle)
Viens, Emjit Saint, renouvelle toutes les nationf
Jg-dont plus de 300 Églises représentées
Délégués-'ë^F : Jacques Ihorai, Sylvia Richaud
Conseillers du Pacifique : Yvette Temauri, Ralph Teinaore
Personnel du COE : John Doom
J\NTARCTIQUE
Veà porotetani N°31, février 99
l
.
fnWj® i’ÉjILse ot1hodpxe_de.Mo§Q!)iZ£.‘?Pi‘fF£
IaFRIQUE
(Zinjbabwe)
8
J
X
1954,-Evanston (Etats-UWs)
I Thème :
,
1
Générale du COE à Harare (Zimbabwe-Afrique du Sud)
Ils m^ont interpellé à Harare
Mais cela a-t-il vraiment disparu aujour¬
d'hui ? Dieu nous protège de la tentation
Nombre de choses m'ont interpellé lors de notre voyage,
voir autrui quel qu'il soit, ethnique¬
ennemi
à condamner, mais comme quelqu'un à
respecter, à accueillir, à protéger.
en
de la haine et du mépris de l'autre, à ne
pas
ment et cultuellement, comme un
décembre, à Harare (Zimbabwe), pour la Huitième
Assemblée Générale du Conseil Œcuménique des Églises.
cile fixe, aux enfants
abandonnés
ou
maltraités, aux sinis¬
La troisième, c'est la venue à cette
Assemblée, du Président de l'Afrique du
Sud, Monsieur Nelson Mandela. Un
homme qui, pour que la justice et la
dernières
reconnaissance des valeurs et des droits
intempéries catas¬
trophiques...
Que
dans son pays soient les mêmes pour tous,
des
trés
Dieu
nous
aide
à
aimer autrui comme
nous-mêmes, à tou¬
jours
considérer
l'autre comme quel¬
qu'un à soutenir.
pour les blancs et pour les noirs, a
passé
plus de 25 ans de sa vie en prison. Et
quand il a salué l'Assemblée du COE pour
son
dans
soutien
leur combat
contre
l'apartheid, j'ai encore compris que le
témoignage évangélique du monde nou¬
veau
affaire de communauté. Il
est une
n'est pas affaire de force, mais de foi.
La seconde, c'est le
Je n'en donnerai ici que trois
La
première, elle concerne une femme
enceinte, laquelle, assise sur le trottoir, en
compagnie d'une petite fille (de 5 ans
peut-être) demandait l'aumône aux pas¬
sants, pendant que nous traversions les
rues de la ville de Harare, en car. " Il n'est
pas possible, me dis-je, qu'elle n'ait pas de
fetii " (de la famille) pour les héberger. Il
n'est pas non plus possible que l'on puis¬
se accepter pareille situation chez soi. "
Alors, je me suis souvenu avec émotion du
service et de l'aide qui sont rendus ici chez
nous aux femmes battues, aux sans domi¬
témoignage
d'un
délégué congolais à
propos des événe¬
ments dramatiques
et horrifiants survenus à la population
congolaise (ex-Zaïre), au cours desquels
furent aussi tués, sous ses yeux, à coup de
machette, ses parents et un de ses amis
très proches. "Le comble, me disait-il, c'est
que leur mort était l'œuvre de " chrétiens "
que nous connaissions très bien. "
croit.
Notre considération de l'autre, ici chez
constamment
“
nous, dans sa différence ethnique et cultu¬
relle, en est-elle autrement ?
Alors, je me suis rappelé ici chez nous des
peàpeà " entre membres de religions dif¬
Cela
veut dire que tout est possible... quand on
Que le COE reçoive aussi ici notre témoi¬
gnage de vive sympathie pour son soutien à
l'Église évangélique de Polynésie française
dans
revendication auprès
du Premier
République française pour
que l'accès aux archives du CEP, concernant
les 30 ans d'essais nucléaires à Fangataufa
sa
Ministre de la
et à Moruroa, nous soit autorisé.
Puissions-nous, en cette année 1999, être
interpellés dans notre
témoignage du Royaume de Dieu qui
vient.
“
Jacques Ihorai
férentes...
Harare : une assemblée
S’engager à construire
de transition
Parmi tous les moments de cette assemblée, j’en retiens deux.
ne assemblée générale du
Conseil
œcuménique est un événement
unique. Au monde, il n’y a pas de
lieux comme celui-là. Les rencontres, les
échanges, les événements petits ou grands,
tout y revêt une dimension d’exception et de
rareté. Heureux sont ceux qui vivent pareil
événement.
Le premier, c’est la session plénière sur l’Afrique. C’était un
après-midi tout entier. On aurait pu être gratifié de plein de dis¬
cours. C’eût été ennuyeux. Mais, rien de tout cela. Ce furent au
contraire des tableaux vivants, des chants, des sons d’Afrique,
des enfants d’Afrique, des paroles nouvelles et audacieuses. Le
matin même nous avions eu la visite du président du
Zimbabwe qui pendant plus d’une heure nous avait expliqué le
rôle important qu’il avait historiquement assumé dans la libé¬
ration de la sous-région. L’après-midi avec les poètes, c’étaient
des paroles libres ; des paroles qui s’en prenaient aussi aux
nouveaux pouvoirs africains dans une Afrique libérée de l’apar¬
theid et du colonialisme. C’étaient les paroles de la dignité afri¬
caine. Ce moment s’est terminé par un engagement solennel
repris par tous les délégués africains : “ L’Afrique nous appar-
Veà porotetani N°31, février 99
9
8^™ Assemblée Générale du COE à Harare (Zimbabwe - Afrique du Sud)
T
tient. Elle est notre destinée. Nous nous enga¬
paradigme. Il observe que la science ne pro¬
ment œcuménique d’aujourd’hui.
geons à la construire
Le second moment d’exception fut la visite de
gresse pas de façon linéaire, mais au contraire
d’Harare a pris acte de cet état de fait et a adop¬
par ruptures, par révolutions ou cassures. Il y a
révolution scientifique lorsque le paradigme
té le principe d’un Forum des Églises. Le Forum
Mandela. Cela se passait dans l’après-midi du
dimanche, au moment de célébrer le cinquan¬
ancien ne s’avère plus valide, lorsque les outils
tième anniversaire du COE. Le vieil homme était
beau. Sa parole n’avait perdu ni sa force, ni son
d’analyse à partir desquels la réalité était jus¬
qu’alors appréciée ne sont plus opératoires. Il
faut alors de nouveaux outils théoriques afin
d’envisager des solutions nouvelles aux pro¬
blèmes que l’ancien paradigme ne peut plus
vision commune. En fait, on ne sait pas ce que
sera ce Forum. On ne peut l’imaginer aujour¬
résoudre.
Dans l’histoire œcuménique contemporaine, on
voulons pas répéter. Pour l’instant, c’est une
image en creux. L’avenir dira.
Cette perspective du Forum représente un véri¬
est
probablement en train de vivre quelque
chose de ce genre. Pendant des années, on a
table
que l’unité visible trouverait à travers le
Conseil œcuménique des Églises, une forme
paradigme. N’est-ce pas la fin du Conseil
œcuménique des Églises ? D’autres^au contrai¬
re, l’ont accueilli comme une chance pour le
mouvement œcuménique. Est-ce un risque ?
Est-ce une chance ? Ce qui est absolument cer¬
tain, c’est que le mouvement œcuménique est
bien plus grand que le Conseil œcuménique.
tranchant. “ Ma vie publique arrive bientôt à
son
terme, disait-il, mais je vous le demande,
qui vous êtes battus pour que l’apartheid
soit vaincu, battez-vous aujourd’hui pour que la
pauvreté soit éradiquée ”. Quelques instants
uniques d’émotion et de signification. Un seul
regret, un énorme regret, l’absence tout au long
de l’assemblée et dans ce moment tout particu¬
vous
lièrement de Desmond Tutu.
cru
La rencontre plutôt que l’unité
d’accomplissement. Avec Harare, c’est cette
Mais
vision du Conseil œcuménique que nous avons
retiendra
probablement de cette
assemblée qu’elle fut l’assemblée de la transi¬
tion. Certes, une transition annoncée depuis
quelques temps, mais une transition qu’Harare
confirme et précise. Avec Harare, il s’agit en
quelque sorte de ce que les théologiens appel¬
lent aujourd’hui, un changement de “ paradig¬
me ”. C’est le philosophe Thomas Kuhn qui à
propos de la science parle de changement de
on
quelque sorte abandonnée. Pour des raisons
diverses, qui tiennent à la fois à la théologie, à
l’ecclésiologie, à l’histoire, aux cultures, l’unité
en
visible de tous les chrétiens ne pourra pas se
L’Assemblée
est une
plate-forme permettant la rencontre,
l’échange, le maintien des décisions, ou une
d’hui qu’à partir d’une histoire qui est celle du
Conseil œcuménique et tout particulièrement
dans cette histoire, à partir de ce que nous ne
changement de paradigme. Certains à
Harare se sont exprimés pour regretter ce nou¬
veau
le Conseil
Ceci est une réalité et cette réalité est vraiment
un don de Dieu.
œcuménique. Le Conseil œcuménique des
Églises, dans sa forme actuelle, ne répond plus
à toutes les exigences de la réalité du mouve¬
Secrétaire général de la CEVAA
réaliser à travers
un
outil
comme
Alain Rey
Hommage de iVlandela
au COE
Invité d’honneur à la cérémonie marquant le 50'anniversaire
de la fondation du COE, le président de l’Afrique du Sud,
Nelson Mandela, a rendu hommage au COE pour ‘'avoir
mobilisé la conscience du monde en faveur de la paix et
au nom des
pauvres, des défavorisés et des déshérités".
Un des programmes lesplus controversés del’histoire du COE a été
Programme de lutte contre le racisme, lancé en 1969, et le
Fonds spécial qui accordait des dons humanitaires aux mouvements
son
de libération en Afrique australe. Ces dons ont été souvent critiqués parce
qu’ils étaient faits directement à des mouvements de libération engagés
dans la lutte armée. “Votre soutien a illustré de la façon la plus concrè¬
te la contribution que la religion a apportée à notre libération, depuis
lesjours où des organisations religieuses ont pris en charge l’éducation
des opprimés que nos dirigeants nous refusaient, pour soutenir notre
lutte de libération”, a cette figure la plus célèbre du mouvement anti-apar¬
theid emprisonné de 1962 jusqu’à 1990. “Pour nous, en Afrique du Sud
et en Afrique australe, et en vérité sur tout le continent, le COE a tou¬
jours été connu comme le champion des opprimés et des exploités. ”
10 VeàporotetaniN°31, février 99
“Alors que nous nous trouvons au seuil du nouveau millénaire, le défi
à relever est l’éradication de la pauvreté et du sous-développement”, a
déclaré le président Mandela. “Mon propre continent, l’Afrique,
rêve
d’une renaissance africaine où, par la reconstruction et le développe¬
ment, nous arriverons à surmonter le legs d’un passé dévastateur et
ferons en sorte que la paix, les droits de la personne, la démocratie, la
croissance et le développement deviennent une réalité vivante pour
tous les Africains. “{...]Ily a trente ans, vous êtes allés au-delà de l’af¬
firmation du droit à résister de la part des opprimés. Aujourd’hui le
COE est invité à montrer le même engagement dans cette nouvelle lutte,
pim dijficile, pour le développement et le renforcement de la démocra¬
tie.” (Bulletin ENI)
Société, culture, politique
Lafoi chrétienne engage ie croyant dans ia prépa¬
ration du monde nouveau promis par Dieu. Ce
cheminement lui donne la force de préparer dès
aujourd’hui cet avènement et d’être un acteur actif
dans notre monde.
Porteur du seul message de Dieu et convaincu de ne
travailler que pour le Seigneur, le chrétien est libre,
indépendant de tous pouvoirs.
Ces convictions font des Églises des lieux de pres¬
sions mais aussi de dialogue. Elles font des Églises
les porte-voix des sans-voix mais aussi des appuis à
des politiques. Elles incitent les Églises à réfléchir la
société et à l’influencer.
Partout dans le monde les Églises sont critiquées ou
sollicitées pour leurs engagements. La Polynésie n’y
coupe pas. Pour comprendre nous avons interrogé
des croyants engagés sur différentes questions.
L’Église doit-elle se limiter dans ses interpellations ?
Doit-elle appuyer le pouvoir dans ses difficultés ou
s’en détourner pour défendre les exclus ? Peut-il y
avoir
un esprit commun aux croyants dans leurs
engagements associatifs, professionnels, culturels ?
Comment peut-on être partisan et chrétien ? Un pro¬
testant agit-il différemment qu’un autre chrétien ?
Te Etaretia e te Poritita
Te faaroo teretetiano tei faaitoito i te taata
faaroo i roto 1 te faaineineraa i te hoê ao âpî
tei haafaufaahia e te Atua.
Na tele âvelà e hôroà i te püal no te faalneine mal
teie atu mahana i te taèraa mai o te Metia e te
riroraa ei tâ\4ni tel ôhlpa i roto 1 teie ao.
No te mea e afaî parau o ia no te poroî a te Atua,
tahl atoà manaô e faaroohla nel e
Te plri atu ra tatou 1 te mata-
hlti 2000, e teie â tatou e
te mea atoà ta te àau e peàpeà nei,
feruri nei, e tâuà parau nel e
to tatou iho la mau taata Etârêtia
tel parau e :
Te poritita atoà ra te
taata faaroo i mua i te mau mana-faatere.
tuatâpapa nei 1 tele parau no te
Etârêtia e te poritita. Te uiuiraa e
Na teie mau tiàtmiraa i faariro i te mau Etârêtia
val nei,
eaha mau na te mea ta
ei mau vâhi mriruriraa. ei vâhi tâuàparauraa.
tatou
hinaaro
Ua faariro i te mau Etârêtia et àuvaha parau no
tupu i mûri aè i ta tatou mau
te
te felâ èita e faaroohia, àore ia, ei faaôhieraa i te
tâuà-parauraa
turu
tereraa porotita a te tahi pae,
ta tatou mau
feruriraa 1 nià i teie parau. Parau
Ua türaî i te mau Etârêtia ia feruri i te parau o
mau, mea tano ihoâ la ferurihia, ia
peu, te huru mau te reira ta te tià-
te tôtaiete ia îteahia te taulraa.
tâuà-parauhla, ei râveà no te
I roto i teie ao, ua faainohia te mau Etârêtia aore
haamâramaramaraa
poro e faaôhipa nei no te faatupuraa i to na hinaaro. 01a hoî, te
ia ua haapoupouhia no ta râtou mau faaîteraa.
nünaa ; te mea hau roa atu râ,
Alta te mau Etârêtia no Poiinetla i tâpuhia i te
raveraa
reira huru. No te haapâpü 1 te reira mau hiôraa,
raa, no te tiàraa ânei,
e rave
ôhipa tâmau no te Fatu anaè, i tiàmâ ai te
e
e
ra
e
e
tlaî
ra
ia
e
1
to
tâtou
Etârêtia. Te tahi atoà peu plnepine
e îtehia nei 1 roto 1 to
i tele
tatou nOnaa
mahana, te faaôhiparaa la i
tahi
1
mau
îrava pîplrla no
to râtou manaô
e
no
te
te
tâpuni atoà i mûri mai. E te reira
te
faaîteraa i te tahi parau maitaî ei
ia i te tahi mau haapâpQ-
faatupuraa i ta na ôpuaraa ino.
te mau ôtià
Haamanaô
na
tatou i te talme a
te
tâmatahia ai letu 1 roto i te mête-
nià i te mau haa e rave rahi.
tahi e te tahi. No te mea, i te mau
E taôtlà ânei te Etârêtia i ta na mau pliraa ?
talme atoà e tià al te Etârêtia i nià
para (Ruta 4/1-13). Ua faaôhipa
atoà te tlàporo i te tahi mau îrava
E tià ânei ia na ia faahepo 1 to na mana àore ia
no
e fariu ê i tei tiàvârühia ? E tià ânei la na ia
âpiti
te tahi mau ôpuaraa a te mau tià
i ta na faaîteraa e ta te feiâ faaroo atoà, râtou o
poritita, o tel rlro ei fifi no te
nünaa, tele ihoâ te reo plnepine e
faaroohla nei : Eère te àhipa na te
ua
anianihia atu te mau tâvini o te ôhipa nei i
te haapaô nei i te mau taàtiraa te tereraa ôhipa,
te hîroà tumu.
Nâhea ôe e nehenehe ai e plri pae aore ia e faaea
noa ei
taata faaroo ?
Te hoê taata
porotetani, mea taaê ânei ta na
faaîteraa i ta te hoê taata faaroo ?
ânei no te
mana
e
mauhia
ra
te faaîte 1 to na manaô i mua 1
Etârêtia te faaôraa i to
na
ihu i
te pîpïria ei râveà e mâmü ai
letu, la ôre ta te Atua ia tupu, ia
no
tupu râ ta te tiàporo ôpuaraa îno.
Te hiôraa a te Nünaa Rurutu
Te vai ra paî te tahi hiôraa ta te
roto i te àhipa e ravehia ra e te
poritita ; ta na te haapaà-noa-raa
nünaa Rurutu 1 teie parau i te tau
ia i te oraraa vârua o te taata. Te
(ôrometua)
no
te mau metua paâri. Te Araîa
e te tâvana mea hoê
Veà porotetani
février 99
raa no te hinaaro o te Atua.
Ota hoi, te faariro-faahou-raa te taata ia na, e ôpuaraa o
na na te Atua ;
te auraa, ia hoi faahou ia o
na i roto i te terâ hum o ta te Atua i hinaa¬
e i ôpua no na, i te haamataraa :
“Hâmani iho ra te Atua i te taata ia au i to
ro
na huru e
to na hohoà". Terâ te mea ta te
Atua e tiaî mai ra i te taata ia faatupu, ia
riro
mau
o na
ei huru
e
ei hohoà
no
te
Atua, e hanahana ai te Atua ta na e e maumuru ai te Atua ia na.
Poroïraa
Matahiti
Apï teie, i roto i ta tâtou
Hepetoma Pure no te Hoêraa o te mau
Maru-Metia ua hiô mat na tâtou t te parau
maitaî ta te Apotarupo e faaîte ra no te raî
Tomoraa Fare Pureraa i„Papara (Photo Veà).
i roto i te arataîraa i te nûnaa. Ua
t te Atua e ta na parau. E te tühaa ia a te
faaauhia raua i te uira (te ôrometua ia) e te
Etârëtia, i te mau taime atoà, te haamanôraa e te faaîteraa i te hinaaro o te Atua i te
raua
pâtiri (te tâvana ia). Ua ite atoà râ tâtou e,
e nâmua
ihoâ te uira i te laoà, liaruru mai
taata. Te
mea e
îtehia net i teie mahana,
pâtiri ; èita ihoâ te pâtiri e haruru
nâmua aè te hoàraa o te uira. Te auraa no
teie ia : àita te taata e tiàturi faahou net t
teie faaauraa ta te mau metua i horoà no
e horoà faahou nei ia na t te mâramarama
ai te
te Atua e ia na Iho, àita te parau a te Atua
teie hoêraa a te Araia e te tâvana, teie ia, e
e îte ai o ia i te mea maitaî e te mea îno, no
nâmua ihoâ i te hiô i te parau a te Atua,
te mea te poritita, te atua âpï ia o te taata.
hou a faatupu atu ai i te mau ôpuaraa e
Ta te poritita t parau mai e, mea maitaî, ua
manaôhia ra no te nûnaa. Te auraa, i mua
maitaî ta ; e ta te poritita hoî i parau mai
i te mau ôpuaraa atoà a te ôire, e hiô-atoà-
e, mea îno, ua îno mau â ia.
hia ihoâ te manaô o te Etârëtia. I ôhie-roaatoà-ai râ teie hoêraa, no te mea ia e, hoê
anaè pupu poritita e hoê anaè haapaôraa
No reira, te parau e tano ia tâtou ia hiô
faahou, no te faaâpîraa ânei i ta tâtou hiô¬
ta te taatoàraa o te fenua. I fifi ai terâ faa-
raa, no te haamaitaîraa i ta tâtou mau faa-
nahoraa i teie mahana, no te ûànaraa ia te
nahoraa ânei, mau arataîraa ânei, e aore
poritita, te mau haapaôraa e te
ia, i ta tâtou mau ôpuaraa i roto i te nûnaa
mau pupu
mau
faaroo êê. Te fifi rahi atoà ia ta tâtou
e fârerei nei i
teie mahana i roto i to tâtou
fenua, i Mâôhi Nui nei.
e no
te nûnaa, te parau ia ta te Tenete e
pehepehe noa ra : “E hià aè ra te Atua i te
mau
atoà ta na i rahu, e mea maitaî’. Te
auraa, àita atu ia e râveà e ite faahou ai te
la rave tatou i terâ hiôraa no te uira e te
taata i te maitaî, e fanaô faahou ai o ia i te
pâtiri e te ôhlpa e tupu nei i roto i to tatou
ôaôa, te hau e te ora, maoti râ, te îteraa o
fenua 1 teie mahana nehenehe e parau e,
na i te
àita te pâtiri (poritita) e tiaî faahou ia hoà
te Atua, e te fariiraa o na ia na iho ei tupu-
âpî e te fenua âpï ; èîta râ te raî e te fenua
e rîro ei mea âpî no tâtou mai te mea èita
tâtou e faaâpî i ta tâtou hiôraa, mai te
mea, èîta tâtou e pâraùraù t te remu e
faaapiapi nei i to tâtou âau t te îteraa î te
Atua
na
roto i te
mau
mea
atoà ta na i
rahu, te raî e to na î, te fenua e ïo na î e te
tai e to na î. Te mea te taata Taramo i pehe
ai
:
“No te Atua Tumu Nui te fenua e te î
atoà i nià iho ; no na te mau fenua atoà o
te ao nei e te feiâ atoà e parahi ra i nià
iho.” No reira, a faaitoito anaè i te tomo t
roto i ta te Atua
faanahoraa,
a
faaitoito
anaè t te faatupu i te parautià a te Atua, e
reira
ia
to tâtou
oraraa
e
âfaro ai. Te
hinaaro nei au ei faahoperaa i to ù manaô,
e
faatae maitaî atu i te tapaô no te aroha
ta ôutou e te feiâ tatô veà, i te mau ùtua-
fare i roohia na i te àti vai puè i te taime i
maîri ia tâtou, i te faatereraa no ta tâtou
Etârëtia, i te mau ùtuafare ôrometua, te
mau
te
Apooraa tiàtono atoà e tae noa atu t
pâroita atoà o na tûhaa e 8 o te
mau
Etârëtia, ta ora na e ia maitaî tâtou i teie
Matahiti Apï 1999 i te aroha e te here faito
ôre o te Atua Metua.
faahaehaa ia na i mua i te maitaî o
François Pihaatae Or.
te uira (Etârëtia) haruru ai, mea faaharuru noa
i te mau taime atoà ta na e hinaa-
ia
fifi, ei reira e îte ai e, te vai ra te
ro e
uira. Eita ia tatou
e pôirihia i mua i teie
manaô, ia hoi anaè tatou i mûri i te mau
taime
testantisme :
tupu ai te mau tâninaraa no te
Dire no Papeete, te mau peàpeà i roto i te
a
àita atu e vâhi e horo no te faahauraa, te mau Etârëtia ia.
sions de l’être humain, tend
Te Atua e ta na parau te matamehai
contenant en germe tous les
ferments d’un engagement
dans la société.
mau îhitai,
à l’évidence à susciter l’éveil
d’une conscience collective
No reira, i mua i teie parau ta tâtou e hiô
nei, àita atu e manaônaôraa e au ia tâtou
ia faatupu,
maoti râ, te riro-faahou-raa ta
i
Si les liens existant entre sa
roto i to tâtou oraraa, e no te Etârëtia e no
foi protestante et le dévelop¬
te poritita. No te mea, te Parau a te Atua
èère ia no terâ noa mau taata i roto i te
pement moral et social d’un
individu apparaissent, en
te Atua
e
ta
na
Parau ei matamua
roa
conséquence, évidents, l’es¬
Etârëtia, e parau atoà râ no terâ mau taata
i
râpae i te Etârëtia, e parau no te taata
veve e
te taata moni, no te taata i roto i te
àti e no te taata i roto i te maitaî, ei haa-
potoraa, e parau no te taatoàraa. No te
mea, te Atua te Tumu i taata ai te taata. Te
auraa, àita ia to te taata e parau i rapae aè
T7 Veà porotetani N°31, février 99
En plaçant au cœur de sa formation un cer¬
tain nombre de règles de conduite, telles
qu’obligations d’assistance, de solidarité,
de coopération, en érigeant le service d’autrui
en devoir, l’enseignement moral et religieux
protestant, qui intègre certes toutes les dimen-
sence
même de cette foi veut que son engage¬
ment dans la société ait pour objet de concourir
à la construction d’une société toujours plus
juste et plus équilibrée, la cohésion du tissu
social étant la marque d’une société libre
capable d’évoluer dans la paix et l’harmonie.
Is
«Les rapports politico-religieux
à Tahiti : quelques rappels»
i
Dans notre ouvrage Politique et religion à Tahiti
(1993), nous avions cherché, non seulement à
établir les caractéristiques internes du champ
politique et du champ religieux polynésiens, mais
aussi les tensions communes qui les traversent, et
leur degré relatif d’autonomie réciproque. La période
d’étude choisie allait de 1945 à 1990, soit celle de l’apparition d’un champ politique
véritable, doté d’acteurs (hommes et partis), d’enjeux (maintien ou non de la pré¬
des îles Australes), la structure de chaque
française, politiques de gestion de fonds publics liés à la présence du Centre
d’Expérimentation du Pacifique), de contours institutionnels à géométrie variable
(statut de colonie, autonomie interne...), de temps forts (élections), de rituels
(formes du discours, réunions publiques), etc.
champ se trouve nécessairement modifiée. Au
rang des principaux houleversements s’inscri¬
vent le processus d’implantation de l’ÉgUse
catholique ; la confiscation et la dissolution
par l’État français du pouvoir des chefs de dis¬
Des structures en évolution
prendre, par différence, la mesure du
changement social et culturel intervenu
depuis la fin du XVIIIè siècle.
La conversion des îles de la Société par les
missionnaires protestants anglais dans les
ports pohtico-reUgieux qui évolue. Jusqu’à
années 1815-1820 visait, et aboutit de fait,
tion des institutions françaises sous la troisiè¬
autant à la transformation du champ rehgieux
me
(passée du polythéisme au monothéisme, et
à la mono-rehgion protestante), qu’à cehe du
champ pohUco-mihtaire en un champ poh¬
tique pacifié et bien évidemment non autono¬
me du champ rehgieux.
ture pohtique unique, va profondément mar¬
sence
tricts... Mais c’est surtout la structure des rap¬
Au delà des paraUèles
de
pouvant être étabhs
entre la structure et les évolutions communes
de ces champs, c’est leur autonomie même
qui mérite d’être remise en quesüon. Il a fallu
pour ce faire, recourir aux données de l’his¬
toire contemporaine. En revanche, seuls de
brefs rappels s’imposaient s’agissant de la
société tahitienne pré-européenne. La structu¬
présent, la rehgion (traditionnelle, puis chré¬
tienne) était à Tahiti au principe du pouvoir,
comme elle l’avait d’ailleurs été en France
jus¬
qu’au XVIIIè siècle. Le processus de laïcisa¬
République, qui donne à ce pays une cul¬
le
quer
champ
religieux
polynésien.
mérité à ehe seule une étude, mais il se trou¬
Le partage des pouvoirs
champs présentent des carac¬
téristiques fort éloignées de ceUes d’aujour¬
d’hui. Un retour vers la Polynésie orientale
des temps pré-européens permet tout au plus
Avec la colonisation française procédant par
Officiellement, l’espace institutionnel reli¬
gieux n’est désormais plus qu’un sous-espace
de l’espace politico-institutionnel dominant
(si tant est que ce dernier accorde une place
aux Églises en son sein, puisqu’il se constitue
contre elles). Pourtant, en Polynésie, du fait
étapes (protectorat en 1842, annexion en
1880 aux îles du Vent, 1888 pour les îles-
soient quasiment absents du champ pohtique
sous-le-Vent et même en 1900 pour certaines
jusqu’en 1945, c’est la rehgion qui pourra
du
champ rehgieux (prêtres tahu'a ;
devins taura ; oracles hi’ohi’o...) et pohticomihtalre (chefs ari’i premiers-nés, cadets,
chefs de guerre, etc.) de cette époque aurait
re
ve aussi que ces
que
les véritables autochtones {Ma’ohi)
prétendre former et «informer» l’espace poh¬
tique tahitien lorsque celui-ci apparaîtra.
Si le rôle de structuration externe (institution-
:
nehe) du champ pohtique incombe à la puis¬
sance coloniale, pour ce qui de l’intérieur,
toute la question réside, en effet, dans le fait
la conscience collective
Or, dans la mesure où la politique se définit
Mais, n’est-ce pas après tout, la mission de toute
la science ou l’art de gouverner un pays,
religion digne de ce nom, qui, dans son accepta¬
tion initiale, signifie “rattachée", “se relier aux
comme
son
exercice n’apparaît pas incompatible avec la
foi protestante. La sécularisation de la société ne
fait en effet, en aucune façon, obstacle à l’expres¬
sion d’une sensibilité
proprement protestante,
dès lors que les grands
principes qui fondent
notre démocratie, “liberté, égalité, fraternité', ne
sont autres que l’expression laïque des préceptes
enseignés par notre Église.
Ainsi et pour autant qu’elle respecte les droits de
l’Homme, qu’elle ne soit pas dévoyée, utilisée
comme justification des capacités humaines, ou
encore, comme un instrument d’aliénation de
l’Homme par l’Homme, la foi protestante, facteur
de liberté, de tolérance, de dynamisme et de pro¬
grès, nous fournit les repères indispensables à la
bonne conduite des affaires publiques.
autres".
Aussi, puissent, quelle que soit leur confession,
tous ceux qui sont ou seront un jour ou l’autre
appelés à exercer des responsabilités collectives,
avoir toujours à l’esprit ces paroles du Christ ;
“celui qui veut être le plus fort d’entre nous doit
être le serviteur des autres".
de savoir si ce rôle va revenir à l’Éghse pro¬
testante en tant qu’appareil ou bien simple¬
à la
ment
rehgion en tant que culture.
L’épopée de Pouvanaa Oopa (1895-1977),
premier leader nationahste tahitien, permet
de donner la réponse : inventeur d’une cultu¬
re pohtique nourrie de références bibhques et
de valeurs chrétiennes, il s’oppose aux
hommes de l’Éghse protestante tahitienne sitôt
que
ceux-ci prétendent monopohser égale¬
champ pohtique. Depuis Pouvanaa,
ment le
les hommes pohtiques tahitiens au pouvoir
n’ont jamais cessé de cantonner
l’Éghse pro¬
testante dans le champ rehgieux, bien que les
Docteur Patrick Tahiata Howell
Ministre de ia Santé et de ia Recherche
Porte-parole du Gouvernement
dirigeants de cette Éghse revendiquent pour
leur instituüon un rôle d’acteur pohtique, au
nom
de l’histoire (passée, et depuis peu, à
venir).
Bruno Saura
Veà porotetani l\l°31, février 99
TT
«Culture, religion et politique
à Tahiti»
Après avoir étudié dans sa thèse de doctorat (1990) ies rapports
poiitico-reiigieux à Tahiti sur ia période 1945-1990,
Bruno Saura analyse ici ies évoiutions de la décennie 1990,
non pas tant sous Tangle des institutions que de ia culture.
Un monde politique en mutation
Un des éléments essentiels du capital social et
culturel des politiciens est incontestablement
leur insertion dans des réseaux villageois et
paroissiaux, ainsi que la maîtrise de la langue
tahitienne. Or, la modernité travaille dans le
sens de la dissolution ou du dépassement de
ces réseaux, comme de l’appauvrissement de la
langue autochtone et de son remplacement
génération par le français. La
décennie 1990 aura ainsi été marquée par la
généralisation du bilinguisme dans les réunions
politiques ou de conseils municipaux en zone
urbaine, et par l’apparition d’une culture poli¬
tique polynésienne en langue française, qui
n’est pourtant pas celle des Français métropoli¬
tains (ces derniers ayant progressivement dis¬
paru des fonctions représentatives).
Durant cette même décennie, un certain
nombre de démissions d’élèves-pasteurs et de
pasteurs de l’E.E.P.F. se sont également pro¬
duites, souvent motivées par des problèmes
privés. La plupart du temps, ces hommes intè¬
grent ensuite des fonctions politiques, ou bien
s’orientent vers le journalisme en langue tahi¬
dans la jeune
tienne dans des radios libres aux tendances
politiques bien marquées '. Le capital social des
pasteurs (en matière de connaissance de la
population et des réseaux de solidarité) et cul¬
turel (dans l’art oratoire) leur assure en effet
des dividendes importants dans l’espace de la
compétition linguistique et politique. En 1996,
c’est aussi un ancien pasteur (ayant quitté ses
française, chinoise, tahitienne, marquisienne....). Durant les années 1990, l’essentiel du
discours «iégaliste» en faveur de Gaston Flosse
et de son parti a continué à résider dans une
argumentation économique plaidant pour la
perpétuation des injections massives d’argent
provenant de la Métropole. A l’inverse, le dis¬
cours culturel ma’ohi est devenu le principal
élément du discours indépendantiste, prenant
la place des revendications antinucléaires des
années précédentes.
Une théologie ethnique de la libération
A l’intérieur du champ religieux, une question
importante est celle des effets du renouveau
culturel polynésien sur les activités religieuses
(liturgie, costume, activités «folkloriques» au
sein des associations paroissiales, etc.).
L’Église catholique est encore peu tiraillée par
l’opposition entre culture ma’ohi et culture fran¬
çaise. Certes, ses lieux et objets de culte ont
continué à s’océaniser, tant aux Marquises qu’à
Tahiti. L’importance des sculptures dans l’art et
la culture catholique, en Occident, autorise ces
développements locaux sans risque d’accusa¬
tion de «retour au paganisme». Par contre, l’au¬
thenticité recherchée et proclamée est celle de
l’homme dans sa dimension spirituelle, chré¬
tienne, et non spécifiquement de l’homme poly¬
nésien.
Toute autre est la situation au sein de l’Église
protestante (E.E.P.F.), qui a toujours été le
langue tahitienne et la
fonctions dans l’E.E.P.F. au début des années
conservatoire de la
1980), Justin Arapari, qui est devenu Président
de l’Assemblée de Polynésie, la deuxième ins¬
meilleure école de rhétorique chrétienne,
tance du Territoire.
élé¬
ment essentiel du discours politique. A son
combat pour la défense de la langue, contre les
influences occidentales dominantes, est venu
Le champ religieux continue donc à pourvoir en
dignitaires le champ religieux, même si la
détention d’autres types de capitaux (notam¬
ment les compétences universitaires) s’avère
un des meilleurs moyens d’accéder à des fonc¬
tions représentatives et surtout exécutives au
théologie, Flenri Hiro et Turo Raapoto, un com¬
bat pour la réconciliation de la culture ma’ohi et
sein du gouvernement.
traditionnelle investir les salles de réunion de la
En terme non plus de capital mais de stratégies
culturelles, nous avions mis en évidence l’op¬
position entre, d’une part, les culturalistes tahitiens, partisans de l’indépendance et d’un
retour à une culture dominante ma’ohi, et
d’autre part, des «modernistes» ou «libéraux»,
militants de ia présence française et animateurs
d’un discours sur l’identité «polynésienne» qui
fusionne théoriquement à part égale les apports
de chacune des cultures du Territoire (culture
14 Veà porotetani N°31, février 99
s’ajouter à la fin des années 1970, principale¬
ment à l’initiative de deux anciens étudiants en
du christianisme.
En pratique, les années 1980 ont vu la danse
jeunesse protestante, mouvement qui gagna à
des degrés divers les autres Églises. Depuis dix
ans, le théologien Turo Raapoto tente d’opérer
une synthèse théologique, philosophique et cul¬
turelle, d’éléments de la doctrine chrétienne et
de la tradition polynésienne. Le pari est auda¬
cieux quand on sait la place qu’occupait la reli¬
gion sacrificielle et polythéiste ancestrale dans
l’ordre culturel des temps anciens. A la vérité,
davantage qu’à la résurrection de la religion
ma’ohi, on assiste à la formation d’une théolo¬
gie ethnique de la libération, aux fortes préoc¬
cupations politiques. La terre ma’ohi est ainsi
présentée comme un trésor inaliénable et invio¬
lable au risque de provoquer la colère de Dieu,
ce dont s’est pourtant rendue coupable la
France qui a souillé cette «terre mère» par tren¬
te ans d’expériences nucléaires. La dimension
millénariste de cette théoiogie hantée par la
nostalgie d’un âge d’or est également évidente,
à travers la dénonciation de la corruption de ce
bas monde et l’appel à la fondation d’un ordre
politico-religieux nouveau (la réalisation du
Royaume de Dieu, te Hau o te Atua).
Dans le domaine de la chanson populaire, ies
mêmes préoccupations culturalistes et milléna¬
ristes habitent les textes du chanteur Angélo
Neuffer Ariitai. Il serait vain de chercher à savoir
qui influence qui. Cependant, dans
un
petit
Territoire, l’influence d’une personnalité et sa
capacité à animer des transformations histo¬
riques peuvent s'avérer plus grandes que dans
un pays plus étendu où les intellectuels ne man¬
quent pas.
En définitive, il se forge un courant d’expres¬
sion de préoccupations nationalistes et reli¬
gieuses dont les œuvres de Turo Raapoto
constituent le versant théologique, les chan¬
populaires d’Angélo le versant artistique,
indépendantistes du Tavini
Fluira’atira le versant proprement politique.
sons
et les discours
Bruno Saura
1 - La radio de la commune indépendantiste
de Fa’a’a, Radio Tefana, compte ainsi deux
anciens pasteurs protestants dans sa rédac¬
tion
: René Teharuru, ayant abandonné son
magistère avant 1990, et Remuna Tufariua, en
fin 1990. Plus récemment (1997), le pasteur
Francis Manutahi de la paroisse de PIrae commune dont le maire est Gaston Flosse vient de se démettre de ses fonctions pour
venir s’occuper de l’encadrement de la jeu¬
nesse au sein de la municipalité.
123--
Te Etaretia e te Poritita i roto i to na tiàraa tiai mata ara
1 to na tiàraa nünaa e to na tiàraa
no
Elta e moèhia te matahiti 1963 a
faahoi hopehia mal ai i te mau
tühaa
no
porinetia farâni
te nünaa
faaroo 1 te mau tau i mua.”
taatoà e vai 1 raro aè i te mau faatiàte mau faaueraa a te mau pori¬
taata Porotetani te mana faana-
la au 1 te âài, ua faaôhipahia tele ture
raa e
ho e faatere 1 to râtou Iho oraraa âmui
tumu e te mau mitionare no te tôtaie-
tita faanaho, faature,
1 roto i te taôtiàraa nünaa Etârëtia e te
te SMEP i te mau matahiti 50 e 60 ra,
te taôtiàraa
taôtlàraa nOnaa Porinetia Farânl. E
i te
toru âvelà rautî tel haapâpühia :
Etârëtia mero no te pae fenua Afirlta
ni.
mâ e te fenua Târatonl. Mai reira mai
I roto i te tahi
aratairaa manaô tei matara mai, e tel
te ôreraa te tiàraa faanaho e faate¬
ta râtou mau ture tumu
Etârëtia el hiô hlpa hlôhiôraa e ei
papa no te hohoâ ture tumu EEPF. Ua
haamanahla te reira e te tôtalete
Reforomatio :
o
i te
oraraa
faaroo Porotetani
,ua
o
te
faatereraa hau alhuà raau farâni ;
te tiàraa tiai mata ara o te EEPF
mai tel faahitlhia 1 te îrava maha no ta
na
mau
te
te ôreraa te tiàraa faatere
tôtalete mitionare SMEP ;
re
tau faatlàmâraa i te
mau
faatere, 1 roto 1
ture tumu a te hau farâ¬
ture tumu, i reira e matara al e
riro
niuhia
1
-
1
nià
i
mau
te
tâtararaa,
e
plti
hlôraa pïpiria
e
la mata ara te EEPF 1 nià i ta na
te faatereraa hau Farâni, e
hum faaturaraa i te tîtauraa-atua o te
tano ai e rave i te ôroâ haamauraa mai
faatereraa hau, aore râ, “ia faahoi o ia
tei tupu na 1 te
1 ta taitara la taitara ra” ;
SMEP
e
1 no Tetepa 1963.
toru faaueraa rarahi :
Haatumu anaè i ta tâtou tüaroî i nià 1
2 - la mata ara te EEPF 1 nià i te huru
“a) la ite te Etârëtia 1 te mau ôhipa no
teie tühaa e “te hinaaro nei te EEPF ia
faaturaraa te hau farâni i te parau no
to na tôroà i mua i te nünaa tei reira
riro o la ei tiai mata ara.” Te îtehia ra
to na tîtauraa-atua, e faatupu i te ora¬
to na oraraa,
1 reira to te EEPF haapâpüraa i to na
raa tlâma,
e) te hinaaro nei te Etârëtia Evanerla
no Porinetia Farâni (EEPF) ia riro o la
hinaaro faaôhipa i te tiàraa mata ara
1 nià 1 te pae Poritita, te mea ia i ôpanl-
Te tôtalete Râita
ei tiai mata ara,
noa-hla la na nâmua aè. No te mea, tei
Mea
f) i mua 1 te mau parau atoà o te faaî-
pâpü nâmua roa e riro te EEPF el
faaâpîraa i te hlôraa tôtalete farâni, i
Un
missionnaire
en
te parau-tlà e te hau.
maoro
rii i mûri mai i te tau
ru i i t i q U e
Charles Viénot 1866-1903'
Les milieux humains extérieurs au protestantisme ne comprennent
pas toujours les prises de position des églises réformées en matiè¬
re de vie sociale ou politique, comme si le domaine religieux devait
se limiter à un espace sans rapport avec
l’existence collective. C’est
peut-être aussi oublier que d’autres églises interviennent également
dans le débat public. Si l’on regrette le silence du pape Pie XII au
moment de la 2° guerre mondiale, on se félicite au contraire géné¬
Gouverneur aux Iles sous le Vent
afin de faire accepter par la mis¬
sion protestante la souveraineté
de la France.
Par la suite (chapitre 3), Charles
Viénot exerce des fonctions offi¬
cielles : il est membre du Conseil
ralement de la lutte de Jean-Paul II contre le communisme... Pour
colonial
qui nous concerne en Polynésie, les exemples de missionnaires
engagés dans la vie publique sont nombreux. Abordons le cas de
face à des notables plutôt hostiles à
Charles Viénot
niers étant
ce
Un mémoire de maîtrise en histoire contemporaine, soutenu en
octobre 1998 par Laurent Mazauric, est consacré à i’action poiitique
de Charles Viénot.
L’auteur remarque que l’action scolaire de Charles Viénot est mieux
que son action poiitique, alors que toutes deux procèdent
de la même logique : «obtenir justice... défendre les intérêts des
connue
Tahitiens». La mission a choisi son camp dans la mesure où elle se
place aux côtés des victimes de l’histoire veut réparer les effets
désastreux de la colonisation pour le peuple tahitien (on retrouve
cette objectif dans l’article 4 de la constitution de l’Eglise
Evangélique : «être une sentinelle vigilante»).
Laurent Mazauric rappelle d’abord l’importance de l’oeuvre scolaire
de Charles Viénot (chapitre 1), sa cohérence et sa philosophie :
«donner des cadres polynésiens au peuple polynésien....et (lui)
rendre une dignité».
Le deuxième chapitre aborde l’annexion de 1880 et cherche à expli¬
quer l’appui donné par certains missionnaires protestants -dont
Viénot- à cet acte purement politique : ce soutien se serait fait
contre l’échange d’un statut officiel ef favorable à l’Eglise tahitienne
(souvent perçue comme favorable à l’Angleterre). L’auteur rappelle
que Viénot accepte d’intervenir également à la demande du
(1880/82) et se retrouve
représentant protestant, ces der¬
plus soucieux de défendre
des intérêts (commerciaux) privés que l’it
térêt général (il y avait à l’époque une bipolari¬
sation : parti protestant contre parti catholique, recou¬
vrant d’autres disparités). Il œuvre pour le développement des
écoles, et souhaite, à diverses reprises rappelées par L. Mazauric,
adapter les législations françaises à la situation locale (une contex¬
tualisation fidèle à la théologie réformée). Il participe également au
Conseil général (1886/1903) essayant de rendre plus supportable
pour les Tahitiens la colonisation; il lutte notamment contre l’alcoo¬
lisme et l’opium.
Peut-on risquer un bilan ? Viénot «s’attacha à défendre les préro¬
gatives de la mission protestante, mais aussi les spécificités insu¬
ce
laires» écrit Laurent Mazauric.
Ce mémoire de maîtrise constitue-t-il l’avant-goût d’un travail plus
conséquent, plus dense et fouillé où le lecteur pourrait peut-être
percevoir de façon plus nuancée la logique d’un homme et les
contradictions d’une action politico-religieuse ?
Daniel Margueron
1 - MAZAURIC Laurent, Un missionnaire en politique : Charles Viénot
(1866-1903), Université Paui Valéry, Montpellier III, mémoire de maî¬
trise d’histoire contemporaine, sous la direction du professeur Ch. 0.
Carbonell, octobre 1998, 79 pages dactylographiées.
Veà porotetani l\l°31, février 99
15
haamatara rahi i nià i te mau tühaa tumu
a
te Etârëtia. Ua îte rahihia te mau tâpaô
manuia no te reira pae na roto i te faaâpî-
raahia te mau ture tumu Etârëtia mai te
matahiti 1870 e tae mai i te matahiti 1963.
Te vai atoà ra râ te tâpaô manuia ôre, no
to te mau mitionare SMEP ôreraa e hiô i te
tahi âveià Etârëtia haatiàmâhia i roto i te
hoê “tôtaiete râîtà”
no
te hoê hau haa¬
tiàmâhia mai roto mai i te peu faaàihuàfenua
rauraa
na
te hau farâni
e
to
na
nünaa. O ta mau ua vai tâhaa roa mai te
mau
tâpaô no te reira na roto i to Charles
Vernier Or, tiàraa na nià i te iôa o te SMEP
e
haamatahia ai
haafaufaa i taua
âveià ra i Tahiti mâ nei. Ua piihia teie huru
faaôhtparaa i te âveià “tôtaiete râîta” tei
topa pinepine na i roto i te tahi mau faa-
arataîraa farâni
huruêraa i Tahiti mâ e te mau motu aihuà
e
e
“tôtaiete râîta”, tei riro
na nâmua roa ei îmiraa râveà
faahau i te
mau
mau
poritita no te
peàpeà i rotopü i te
raau
Charles Vernier Or, i te haapâpOhia ei ttà
mana
roto i te mau âpooraa hau fenua.
tiàturiraa,
nare e
ta, te tiàturt ôreraa. Et
Pouvanaa. a OOPA t te
50 ra.
Joël Hoiore Or.
haapaôraa e et tià mana nünaa i
haapaôraa i nià i te hoê
nOnaa o te parahi ra i roto i te rauraa o te
aore
a
mau area matahiti 40 e
farâni. I tae roa ai vêtahi o râtou mat
Etârëtia Porotetani e 'ratorita.
te hoê anaè
te àro poritita atu i te mau poritita faa-
huru tiàmâ aè
ta Charles Vienot Or, Edouard Ahnne Or e
Te manaô tumu ia araihià ia te faatereraa
a
te Etârëtia no Tahiti mâ e te mau motu,
no
TUatapaparaa
I roto i te hiôraa, te tiàturt ra te mau mitio¬
Jean F. Baré : Tahiti, ies Temps eties Pouvoirs, 1987
tühaa na râtou te mata ara ia faa-
râveà aratraa atoà te reira i te peu piri pae
tura te hau farâni i te âveià tumu “tôtaiete
hoê a te hau farâni, ia ôre o ia ta tâuà hau
râîta”. Te auraa no teie ôpuaraa, ia ôre te
aè i te hoê tOhaa nOnaa anaè.
No reira i to râtou pae, ua îmi atoà te mau
faanahoraa “etârëtia hau”, tei ôre i haatiàmâ rahi i nià i te mau tühaa faaroo, e ia
mitionare SMEP i te râveà ia tupu mâtte te
hoî i nià i te arataîraa “etârëtia tiàmâ”, tei
EEPF : Ture Tumu, 1953.
EEPF : l/eà Porotetani, N° 17,1997.
EEPF : 5 no Mati, Te Oraraa Porinetia, 1997.
Pani Heimau : Puta Aamu no Pouvanaa, 1970.
Bruno Saura : Politique etReiigion, 1993
Henri Vernier : Puai noa mai te Veto, 1986.
Jean F. Zorn : Le Grand Siècle d’une Mission, 1993.
Te vahiné porotetani e te poritita
Iroto i te tiàraa Faatere Hau o ta ù e àmo nei, e te tereraa oraraa poritita e orahia nei e au, te
haapâpü nei au e, e vahiné teretetiano vau nâmua roa, e te ôhipa nei au ia au i to ù tiàraa teretetiano, èiaha râ to ù tiàraa vahiné porotetani.
Ma te ôre râ e àramôinahia ia ù ta ù Faaroo Porotetani, oia hoî, te Etârëtia Evaneria no Porinetia
Farâni, tei faaâpî noa i to ù faaroo, tei faaàmu i to ù âàu t te maâ vârua, tei haapaâri i to ù feruriraa
e
tei haapii ia ù e ta ù tühaa i roto i to ù oraraa, o te faataaraa ia ia ù nâmua roa no te tâvini i te
nünaa, mâ te mâîti-ôre i to na huru, ta na faaroo, ta na poritita, mâ te hôroà i te mau râveà ia maitaî to ratou oraraa i teie mahana e no te uî âmuri atu.
Eaha te mau tumu rau tei türaî ia ù e Srii i teie tiàraa Faatere Hau ?
atura.
E nehenehe ia ù ia parau e, te tumu mâtamua : to te Peretiteni ia o te
vahiné na roto i te tahi mau ôire, te
Hau Fenua hôroàraa mai i to na tiàturiraa i nià ia ù, ta ù i iarii. Ua îte
mau
vau e faufaa te vai ra i roto ia ù, e nehenehe au e
mau
ôpere i te îte tei fanaô-
hia e au i roto i te mau vahiné e te nünaa. E faufaa te vai ra i roto ia
ù, ia faaôhipa ia vau e tià ai. E piiraa teie, o ta ù i farii. Ua mâitihia au,
e ua hôroà mai te hoê pupu
taata i to râtou tiàturiraa i nià ia ù. Na roto
i to ù tiàraa vahiné, ua riro teie tîtauraa ei pâhonoraa i to ù hinaaro no
te haapâpü e, e mâraa atoà teie tiàraa i te vahiné. Penei aè e tîtauraa
teie na te Atua no te faaôhipa i ta ù târëni, ia au i te parau e : no ù ôe
i arii ai, no ù ôe i tâvana ai...
Ua
haafaufaahia te
mau
motu, no te pâhonoraa i te
hiaaî o te mau vahiné i terâ
ôire e terâ motu.
Te Etârâtia i mua i te ôhipa
poritita
Te manaô nei au, i mua i te ôhipa
poritita te tiàraa o ta ù Etârëtia, o
te haapaôraa ia i ta na tühaa : la
rave ta ù Etârëtia i to na tiàraa
Te vai ra ânei te tahi hiôraa porotetani ta ôe e haafaufaa nei
0
i roto i ta ôe ôhipa poritita ?
i te parau
perofeta, faaîte i te nünaa i te hinaaro
te Atua, èiaha e faaea i te parau, èiaha râ te parau vaha noa ; a ora
I roto i te ôhipa ta ù e rave nei, àita vau e haafaufaa nei i te hiôraa poro¬
ta ôe e hôroà ra. Eiaha ei Etârëtia tei faahapa noa - ei
Etârëtia râ, tei hôroà i te mau moihaa e te hoê hiôraa ia maitaî te nünaa
tetani, ta ù râ e haafaufaa nei, o to ù ia tiàraa teretetiano, oia hoî : te
fariiraa i te taata, te faatüraraa i te taata, te îte aroharaa i te taata, te
to na mau tià no te arataî i te nünaa - ei Etârëtia tei pâpü i te âveià ta
tautururaa i te taata, te pârururaa i te taata, te auraroraa i te mau faa-
na e arataî ra i te nünaa -
tureraa, te haapaôraa i te rëni arataîraa no te mau ôhipa, te îmiraa i te
mau râveà ia maitaî e ia âhune te tereraa faufaa o te fenua, te îmiraa i
rau
te ôhipa na te taata, te haamaitaîraa i te rëni poritita a te Hau Fenua.
Te tahi ôhipa e haafaufaahia nei : o teie Pü Mârama no te tiàraa o te
vahiné e te ùtuafare, tei haamauhia no te taatoà o te mau vahiné e te
mau ùtuafare o tei hiaaî i
no te ture, no te ea,
te haamaramaramaraa e te tauturu i te pae
no te tereraa faufaa no te oraraa ùtuafare e te vai
16 Veà porotetani N°31, février 99
-
ei Etârëtia tei faahau, tei tâmarü, tei aupuru - ei Etârëtia, tei turu i
-
ei Etârëtia tei ôre e mâmü i mua i te mau fifi
ei Etârëtia tei îmi i te maitaî no te nünaa.
Ta ù e moemoeâ nei no ta ù Etârëüa, ia riro o ia ei Etârëtia tei îte atea
i te mau ôhipa e tupu, tei nânaô i ta na poroi i roto i te âàu o te taata,
tei riro ei haapüraa no te nünaa.
la ora na.
Lucette Taero
L’Église évangélique
de Polynésie française
Faut-il être indépendantiste pour réclamer
le respect dans son droit de vivre et d’exis¬
est indépendante,
ter en tant que peuple ? Est-ce être indépen¬
dantiste que de parler sa langue maternelle
là où on vit ? C’est un engagement qui a été
mais non indépendantiste
pris par l’Éghse évangéhque en Nouvelle
Calédonie et aux îles Loyautés pour l’indé¬
pendance du peuple Kanak, ce choix l’Égli¬
se évangéhque de Polynésie française ne l’a
pas fait.
Une Éghse, parce qu’eUe est pour la vie et le
respect des droits de vivre de la personne
humaine,
ne
peut être pour les essais
nucléaires. Une
Éghse, parce qu’ehe est
hbre, c’est-à-dire qu’elle est passée, avec
Pâques, de la mort à la vie, ne peut être le
contraire du porteur d’un message hbérateur. Libérée et hbre, sa mission est la hbération permanente de son peuple au miheu
duquel ehe vit et évolue.
Église dans le monde
l’Éghse évangéhque de Polynésie françai¬
Une
Et
se est
hbre, c’est-à-dire qu’ehe est indépen¬
dante. Ehe n’est hée à aucun parti pohtique
L’Église évangéliqprivilégiés
ue de Polynésie parti
françaipolitique
se estindépendantiste,
souvent soupçonnée
d’avoir des liens
avec le
connu
pour son opposition aux essais nucléaires français et son aspiration à l’in¬
dépendance du peuple maohi.
Pourquoi ce soupçon ? Parce qu’elle s’est aussi opposée aux essais
nucléaires à Fangataufa et à Moruroa, Avait-elle été, avant cette condamna¬
tion, taxée d’appartenir à un parti politique local non indépendantiste ? Je ne
le sais pas. Ce que je sais, c’est que cette étiquette d’indépendantiste lui a
été collée depuis le jour où elle s’est prononcée contre la campagne nucléai¬
re française en Polynésie, à laquelle il faut sans doute ajouter l’utilisation en
son sein du “reo maohf’ comme langue officielle.
En France, plus de 50 % des français étaient contre la reprise des essais
nucléaires à Moruroa en 1995. Étaient-ils pour autant indépendantistes ?
Un message libérateur
est vrai que les essais nucléaires ont pris
Le maohi et le chrétien que je suis aime
1996, la mort nucléaire, elle, reste pré¬
française.
Du coup, je me suis alors souvenu des pro¬
pos du Président de la République, qui
voyait un rapprochement entre notre désap¬
probation des essais nucléaires français et
l’indépendance du peuple maohi. “Si tel est
vraiment le désir des polynésiens, nous
disait-il, je la leur donnerai leur indépen¬
dance.” Nous n’étions pas venus à Paris ce
jeudi 21 septembre 1995 pour revendiquer
l’indépendance du peuple maohi, mais
pour l’inviter à revenir sur sa décision qu’il
a qualifiée d’irrévocable.
aussi bien le
maohi, le "papaa” que le
ensemble, nous
des enfants du même Dieu-Père.
“tinito”, parce que,
sommes
C’est pourquoi en désapprouvant les essais
Polynésie, l’Éghse évangéhque de Polynésie française a aussi refusé
que cela soit fait en France ou ailleurs,
parce que la vie, partout, est à protéger.
Pourquoi ferait-on chez autrui ce qu’on ne
veut pas faire chez soi ? Et pourquoi croitnucléaires
en
on insensé de
demander à autrui son avis
fassions chez lui ce que
nous ne voulons pas faire chez nous ? Et s’il
avant que nous ne
fin
ni à aucun gouvernement, ni à aucune asso¬
ciation ou mouvement non rehgieux. Ne
dépendant que de son seul Seigneur et
Maître Jésus-Christ, ehe est hbre comme le
vent
dans sa manière de dire les choses
comme ehe le sent,
le pense et le croit. Ehe
est hbre de manifester à sa
façon sa percep-
üon des choses, des événements, des situaüons qui se déroulent dans son pays. Ehe
“entend être comme une sentinelle vigi¬
lante dans toutes les questions où le sort
de son peuple et de ses fidèles se trouve
confronté'. (Article premier de la consütuüon de l’EEPF). Respecmeuse envers la
langue française ou la langue chinoise et les
autres langues parlées dans le pays, ehe est
hère de parler la langue du peuple maohi,
c’est-à-dire le “reo maohi".
en
C’est ce message-là que le Conseh supérieur
sente et réelle en Polynésie
de l’Éghse évangéhque de Polynésie françai¬
se veut faire
passer par son invitaüon aux
diacres à choisir entre l’engagement poh¬
tique et l’engagement ecclésial : le service
hbre et sans compromission.
L’Éghse est, selon la prière de Jésus pour les
siens de tous les temps, dans le monde,
mais ehe n’est pas du monde.
Qu’est-ce que cela signifie ? Eh bien que
tout ce qui se passe dans le monde, notam¬
ment dans son pays, l’interpehe
dans sa res-
ponsabihté de sentinehe. Sa peur n’est pas
Veà porotetani l\l°31, février 99
17
d’être montrée du doigt pour avoir parlé, mais
Te Hàmaraa o to tatou fenua
d’être saluée pour s’être tue. Selon la parole du
Christ : “ Quiconque se déclarera pour moi
devant les hommes, je me déclarerai moi aussi
pour lui devant mon Père qui est aux deux ;
quiconque me reniera devant les
hommes, je le renierai moi aussi devant mon
Père qui est aux deux ” (Mat. 10/32-33). Une
Église indifférente et neutre ne peut donc exister
sur cette terre, car cela signifie être contre le
mais
Christ.
Parau mâtamua roa, la
ora na
i te iôa o to tatou
Atua i te iarereiraa na
roto 1 tele veà Itl.
tatou i tele
ora noa
la maltaî
matahiti âpî, e la
tatou i roto 1 te here e
te hau o to tatou Atua.
la hiô vau hoê àhuru matahiti
i mûri, ia ite au i to ù fenua 1
Le devoir d’interpellation
te
C’est pourquoi pour celles et ceux qui cheminent
nünaa i te faatura
avec le
peuple pour une vie possible et meilleure
toute Église chrétienne digne de
ce nom doit prier pour eux. Elle doit les porter
quotidiennement dans ses intercessions, afin
qu’ils soient non pas des “Raatira” (chefs) mais
de fidèles et dignes “Tavini” (serviteurs) du
peuple. Et lorsqu’elle parle, cela ne veut pas dire
qu’elle juge mais qu’elle interpeüe.
haafaufaa ôreraahia, haavare-
sur cette terre,
hla, te na ô maira terâ reo e :
E Tamara, a ara, a tià, èiaha de e liai
ia mâoro roa ”.
Te na ô ra hoî te hoê pupu poritita e
hOanane-raa-hia, i to ù
ôreraahia,
“
“
faaineine anaè te tiàmâraa o to tatou
pâtoî anaè i te paura
âtomi, a faatiàmâ anaè i te tatou fenua
1 te tiàraa, te feruriraa e te tiàmâraa o
fenua,
a
effet, si le diable est partout, pourquoi l’Église se
cantonnerait-elle, elle, dans les quatre murs de
ses seuls lieux de prière ? Une Église qui ne sort
pas de ses structures ou des quatre murs de ses
lieux de culte, est donc une Église timorée, irres¬
te haamaramarama, te
ta tatou hOaai ”.
faaîteraa i te
raa,
to na manaô.
I roto râ 1 to ù manaô, te taui nei te
parautià i mua i te nünaa, ia ite to ù
tau, e tià atoà ia i ta tâtou Etârëtia ia
nünaa e o la te fatu o teie fenua ta to
haapâpü e faatiàmâ i teie nünaa, teie
tatou Atua i rahu mai e to na mau î
fenua (mai ta te Etârëtia no Taratoni 1
atoà ; e tià ia ia na ia here, ia àtuàtu 1
faaoti).
taua hôroà ra.
Te mau tumu rahl, ua î to tâtou fenua
no te aroha, te here, te
autaeaèraa, te faatura, te parautià e te
i te mau
Te parau
Église qui a peur d’être hai'e, voire persécutée,
est une Église qui n’est pas libre, c’est-à-dire
indépendante. C’est encore une Église dépendant
de quelqu’un ou de quelque chose. C’est une
Église que le Christ ne connaît pas.
te taata tâtai tahi.
Mea tià te reira 1 te taata to na feruri¬
l’Église évangélique de Polynésie française. En
d’Éghse. Et une
manaô. O te manaô teie o te faaroo
Te faatura noa nei te Etârêtia-èvaneria
tatou
I teie mahana, te àro noa nei â vau no
et d’exister de toute communauté
porotetani o te parau ia o te
o te fa mai i roto i to ù
tiàmâraa
Te tahi atu pupu : “ A pâruru anaè i to
no
La liberté chrétienne fait partie des droits de vivre
hiôraa
porotetani : Te tiàmâraa.
fenua ! ".
Tout ce qui se passe ici chez nous concerne donc
ponsable et démissionnaire.
Teie râ, ia tâpeà mai au i te hoê noa aè
ôhipa lino, mal te talàtaraa
raa no
âfaro, ua riro te reira ei pou e el türuîù i roto i to ù oraraa tîvlra e
(taio i te veà ; Tahiti Pacifique n°92 Titema), mai te tâparahiraa taata, mai
te tâvlriraa moni, èiâraa etv. (mau peu
poritita. Ua riro atoà ei fa ei tîtauraa
tîpee).
no te
Eere
maitai o to tatou nünaa.
No reira, te anl net au 1 ta ù Etârëtia,
paha teie i te hlôraa porotetani
ia rave 1 te hoê faaotiraa pâpü no to na
anaè, e hiôraa teie na te mau teretltlano atoà, e te mau taata atoà o te
hlnaaro nei i te maitai o te nünaa, te
nünaa.
Mauruuru 1 te fâriiraa mai.
Tamara Bopp-Dupont
fenua, to na iho e to te ao nei.
Je rends donc grâce à Dieu de ce que, aujour¬
d’hui encore et par rapport à ce qui se passe
dans le monde, ce droit d’être libre de dire ici
Te Etaretia e te Poritita
chez nous notre perception ou conviction per¬
sonnelle des choses, est reconnu et
accepté.
Puisse-t-il, ce droit à la liberté d’expression, per¬
durer ici à Tahiti et en Polynésie française.
noa nei to taua nünaa i
Eiaha te Etârëtia e mâmü, èiaha
pupu
L’Église évangélique de Polynésie française est
indépendante, c’est-à-dire libre de parler et
d’agir pour le bien-être de tout le peuple, dans
l’attente de la venue imminente du monde nou¬
veau. Mais elle n’est pas
indépendantiste, c’est-à-
tae
èiaha o na e faaô ia na 1 roto 1 te
tano, e faahoi te tiàmâraa o teie fenua,
ia hoi faahou o na 1 nlà i to na tiàraa.
poritita. E parau râ o na i te
noa
hape, ta na e ite ra, ia au i te haapii-
No te mea, te tiàmâraa o te hoê fenua
te Evaneria. I mua i teie parau,
faufaa tüpuna ua haruhia e te papaa,
raa a
“E parau te Etârëtia ma te tiàmâ, èere
râ o na no te
roa vau
Tiàmâraa”. la ù, ua fifi
i terâ parau. I ta ù hlôraa,
te
e
faaèrehla tâua i terâ faufaa. Na vai
terâ faufaa na tâua
ôhipa poritita, e
ôhipa terâ na te Evaneria, terâ te ôhipa
te tEihi aniraa
sinon à son Seigneur.
rahl ta letu i haere mai i te ao nei, no
tiàmâraa èere i te
te huaâi i teie
mahana. Faahoi mai terâ faufaa, èere
dire qu’elle n’appartient à aucun parti politique,
no
te faaino la Farâni.
Ua ani vau 1 roto i te Apooraa Rahl 1
tupuna. la àro e piti na nünaa, ia
Papeete, ia feruri na tâtou i te parau
no te tiàmâraa i roto i te Pïpîria. Aita
vau e parau atura e haere 1 te tlàmâraa, e feruri te parau o te tiàmâraa la
au 1 te parau a te Atua, te reira noa ta
pau anaè te hoê e horo râtou. E faaôre-roa-hia te maitai o to râtou vâhi, e
ù parau. Aita vau e parau atura ia
ôutou e haere 1 te tiàmâraa, e feruriraa
tâpühia te mau mâa faahuà, ia hoi mai
i te parau a te Atua nâmua roa,
terâ mau taata 1 te fare, e ai râtou i te
reira tâtou i te haere.
te faatiàmâ i to te ao.
Jacques Ihorai
te huà raau e
mal â 1 teie mahana. Aita e
atoà ra 0 na e poritita, te auraa,
I roto 1 te reo mâôhi, terâ taô “Aihua
raau”, no roto mai te tahi ôhipa a te
mau
e na
huà raau. Ua faariro o Farâni ia tâtou
ei vâhi âiraa i te huà raau, e te
18 Veà porotetani N°31, février 99
âmu
Temaurioraa Antonio
Politiques :
ce qu^ils attendent des Eglises
le mariage” et comprend “l'accueil des
exclus dans le cadre des Sans Papiers”
mais souhaite que “la frontière ne soit
pas dépassée quand il s'agit des moda¬
lités d’application qui sont de la res¬
ponsabilité des politiques”.
Ainsi “la génétique, l'inceste, la respon¬
sabilité familiale et morale sont, pense-
t-il, du domaine des Églises alors que
sur le nucléaire, au-delà du droit d'in¬
terpellation, je ne comprends pas
qu'une Église organise une marche ou
soutienne des mouvements extrémistes”
(S)
Cette position n'est pas partagée par
Oscar Temaru qui regrette la réserve de
l'Église catholique
sur
les
essais
nucléaires et qui voit dans les Églises
"des lieux d'interpellation, mais aussi
des lieux pour s'informer”.
La politique a toujours dû faire avec les Églises. Les exemples ne manquent pas,
du meilleur au pire, de la justification de l’Apartheid en Afrique du Sud ou de sa
condamnation à la chute des dictatures à Hafti ou en Roumanie, en passant par
les luttes religieuses en Irlande et en Algérie.
En Polynésie, religion et politique se sont accompagnées, influencées, combattues. La
paroisse était le lieu de discussion et de décision concernant la communauté villa¬
geoise. Elle était parfois utilisée ou convoitée pour faire passer un message politique''’.
Elle était le seul lieu de résistance face à l’État qui s’installait. L’apogée de cette confu¬
sion aura été les campagnes électorales de l’après-guerre où, comme le pasteur, le
candidat était un envoyé de Dieu
Aujourd’hui la séparation entre État et religion est
consommée. Mais la caractéristique protestante qui veut que “ l’Évangile s’intéresse
à tout l’homme ” convainc les responsables protestants à être “vigilants"
et à s’in¬
téresser à tout ce qui influe sur la population : disparition du reo maohi, violence sur
la jeunesse ou les femmes, éducation familiale et scolaire, essais nucléaires, etc...
pour ne citer que quelques exemples. Cette spécificité protestante que l’on retrouve
dans tous les pays, même ceux où ces Églises sont très minoritaires, est diversement
comprise par les hommes politiques, qui l’apprécient quand ils sont dans l’opposition
mais en sont agacés quand ils arrivent au pouvoir.
Trois hommes politiques ont accepté de répondre à nos questions : Michel Buillard,
Député - Maire de Papeete, Boris Léontieff, Conseiller - Maire d’Arue et Oscar Temaru,
Conseiller - Maire de Faaa.
Une frontière entre politique
intervenir dans le débat politique” préci¬
et religion
se B. Léontieff. “On ne peut pas
Entre méfiance et confiance, au regard
des prises de position des Églises dans
le matériel du spirituel, cela va de pair”
le monde, les trois hommes reconnais¬
sent le possible recours aux
Églises pour
sortir d'une impasse. “Quand les libertés
essentielles sont menacées, je crois que
les Églises doivent se positionner” dit M.
Buillard. "Quand il s'agit de problèmes
qui engagent la société de manière irré¬
versible les Églises doivent pouvoir
dissocier
explique O. Temaru. Mais chacun rap¬
pelle à sa manière la séparation de TÉglise et de TÉtat. Le Maire de Papeete,
tout en refusant de juger les prises de
position d'Églises contre des régimes
dictatoriaux dans lesquels il n'a pas
vécu, accepte d'être “interpellé par les
Églises sur des questions d'éthique
comme le PACS
parce qu'il concerne
“L'EEPF
participé indirectement et
peut-être involontairement à l'évolution
a
politique de la Polynésie, analyse-t-il,
c'est notamment grâce à elle que le reo
maohi a été préservé”. Et si “ce n'est pas
le rôle des Églises de faire de la poli¬
tique”, le Maire de Faaa aimerait que “ies
confessions religieuses clarifient leurs
positions sur la question de l'indépen¬
dance”. Il suggère à RFO d'organiser un
grand débat avec les responsables poli¬
tiques et religieux pour “arrêter les inter¬
prétations maiadroites et les positions
non comprises par la population”.
De son côté, Boris Léontieff se méfie des
dérapages d'une Église partisane qui
“permettrait à un système politique de
s'appuyer sur une idéologie religieuse
pour en faire un pouvoir intégriste.
Pouvoir spirituel et pouvoir temporel
doivent garder une frontière identifiable
et respectée. Mais les Églises doivent
participer aux débats, elles sont
confrontées au vécu quotidien des
croyants et leur avis est donc intéres¬
sant”.
L'Église partenaire
Le Maire d'Arue voit dans
l'Église une
référence morale qui aide l'élu dans son
action et nourrit la réflexion
politique,
“tout en évitant que ses convictions reli¬
gieuses soient exclusives et fermées sur
Veà porotetani N°31, février 99
19
conceptions". L'expérience
municipale fait de l'Église une partenaire
"qui encadre la jeunesse, un relais efficace dans la lutte contre la délinquance
et un soutien pour l'instruction civique”.
S'il regrette les protestations d'Églises
contre des positions prises par le gouvernement, M. Buillard apprécie son rôle
quand il est positif “Nous devons nous
inspirer de la Bible dans notre démarche
les autres
■;
Le Protestant, un Être qui aime
j
: j
'' \
son pays,
ri
;
rj
qui cherche à faire coïncider
parole et acte
l'j
de tous les jours, explique-t-iL mais pas
i'utiiiser à des fins poiitiques. Je ne i'utilise pas en réunion, c'est peut-être une
■; !
La foi protestante pousse-t-el e à un
engagement dans la société ? Y a-t-il
question de génération, mais je crois
c'est un phénomène qui tendra à
!
disparaître”. Il reconnaît qu'il "est diffici- ’ ;
le de mettre en application certains pré- i
ceptes de ia Bible comme chasser les t
marchands du Temple. Ils ont leur place i j
une
que
dans la société et il faut trouver un corn-
■ ■
promit.
%
son peuple, sa culture et
approche protestante dans le
domaine politique ? Deux questions fonda¬
mentales qui m’interpellent, moi le polyné¬
sien protestant engagé et actif et qui doivent
intéresser tous les protestants du pays.
Merci de m’avoir sollicité. J’espère que ma
modeste contribution suscitera le débat tant
souhaité et saura participer à la construc¬
Pour O. Temaru, “le tahitien a la Bible
L'Église n'a rien à
'=
tion de cette “ Nouvelle Jérusalem ’’ qui doit
offrir sur ie pian matériel, elle peut être
v
rassembler et non exclure, et faire en sorte
Égiise qui ne s'en
.v
que les notions d’amour et de respect de la
différence de l’autre, de partage et de solidarité, et de justice et vérité deviennent des points de
imprègne pas donne des dérapages
comme à Faaite”. Ainsi il souhaite une
i'
comme
référence.
le lieu où Ton parle librement de notre
quotidien. Une
repères et des leitmotivs permanents de nos actes d’Hommes politiques. À la construction de cette
Polynésie Nouvelle où le Polynésien sera enfin chez lui.
Église critique “pour enrichir le débat et f
faire avancer les choses, comme sur la
r'
question de i'éducation et de l'échec h
scolaire”. Une parole d'Église libre et
interpellante que B. Léontieff trouve >
Dès mon plus jeune ^e, du fait de
“saine”. L'utilisation de la croix dans
l’Éducation
|
le Maire de Faaa à cette même préoccu-
pation "un accompagnement pour que
'
bien, pour prendre des
décisions importantes où il n'y a que Lui
à qui se fief.
“Liberté d'expression mais respect des
|
!
> I
institutions” conclut M. Buillard. “Église
;
tout se passe
j
porte-paroie et responsabies politiques |
acceptant la critique" pour O. Temaru.
“Diaiogue et frontière entre Égiises et ■
poiitiques pour éviter les récupérations : j
politiciennes” et regret “que la voix de i |
i'Église ne se fasse pas pius insistante” : j
précise B. Léontieff.
i
En Polynésie, les rapports entre Églises et
j
,
i
devant eux.
Giiies Marsauche
DroUet, Jean-Paul Barrai, Peni Atger, Raphaël
Tehiva dit “ Rafio ”. De cette génération, qui est
peut-être avais-je déjà été visité par le Saint-Esprit,
comme mes ancêtres à leur époque, lorsqu’ils ont
été parmi les premiers maohi à accepter la parole
de l’Évangile, la défendre et à l’enseigner au Nunaa.
Toute ma vie et je prie pour qu’elle dure, je me suis
toujours engagé en faveur des valeurs chrétiennes
qui m’ont été enseignées, à la Maison et dans la
famille, à l’École et à l’Égbse, en faveur des droits
de l’Homme. J’ai toujours dérangé en privilégiant
le débat d’idées, en bouleversant les “ tis et cou¬
passée à l’acte, à l’action, qui n’a pas hésité à livrer
son corps et son âme, à sacrifier sa vie de fonc¬
tionnaire privilégié, sa petite famille, pour faire la
de l’EstabUshment local tant à l’École
qu’au boulot et dans la société, et je me suis tou¬
jours sentie concerné par les problèmes de la
térêt général, à défendre les valeurs culturelles et
l’environnement, et enfin et surtout à admettre que
nous ne sommes que poussière, créature et créa¬
société polynésienne et universelle.
tion du Créateur père céleste de l’Univers.
J’ai cherché ma voie. Ma foi protestante m’a fait
rencontrer le Syndicalisme responsable, miütant et
actif qui n’a pas peur de remettre en cause les
acquis et les privilèges honteux de certaines corpo¬
rations, et qui m’a permis de connaître et de lier
des relations particulièrement fortes et inébran¬
lables avec ceux et celles célèbres ou inconnus qui
Jean-Marie Tjibaou disait : “ Notre identité cultu¬
relle est devant nous... Ce n’est pas la mort qui
plus fait bouger les choses dans le monde et
leurs pays respectifs ces 15 dernières années et qui
ont pour nom : Jean-Marie Tjibaou, Yewene
Yewene, Loulou Kotra üregel, Adam Michnick, le
Professeur Jeremek, Waclav Havel, Nelson
ont le
Lire
l'ouvrage de Bruno Saura
''Politique et religion à Tahiti' (1993).
1
-
:
;
2 - Lire le livre " Te Metua, l’échec d'un
nationalisme tahitien" de Jean-Marc
i
,
i
Régnault et le livre sur Pouvanaa a
Oopa de Bruno Saura.
3 - Lire l’article premier de la constitu¬
tion de l'EEPF.
4 - PACS : Pacte civil de solidarité (voir
;
Veà porotetani n°30).
5 - Le 26 août 1995 l’EEPF avait orga-
nisé une marche contre la reprise des
essais nucléaires.
20 Veà porotetani N°31, février 99
■
'
!
Henri Hiro, Ihro Raapoto, Jacquie
pour nom
Tefaarere, je me suis toujours senti obligé de m’en¬
tumes ’’
i
révolutionnaires ’’ mais qui étaient en fait des
valeurs protestantes et dont les plus connus ont
Protestante que j’ai reçu de ma mère, Mme Simone
gager dans la société. Sans m’en rendre compte,
l'emblème indépendantiste répond pour
pouvoir politique ont de beaux jours
“
Une foi agissante
t>V
Mandela, Émile Levere, Edmond Maire, Henri
Krasuki, Jean Kaspar, Nicole Notât, Pierre
Bérégovoy, François Mitterand, Walter Uni,
Ephraim Kalsakau, Dan Galhn, Ma Wei Pin, Aaron
Bamea, Simon Crean et des milliers d’autres. Au
niveau local, je suis de cette génération qui vient
juste après celle qui a le plus brassé des idées alors
lumière et la vérité sur Moruroa Mon amour.
Protestant en politique
Oui, je n’ai pas honte d’affirmer qu’il y a pour moi
une
approche protestante dans la pohtique. Elle
consiste à comprendre les tenants et aboutissants
des projets, à informer le peuple, à privilégier l’in¬
fait mal, mais l'humiliation ”. Puissent ces mots
forts et magnifiques nous faire méditer sur notre
existence d’Homme, d’Océanien et de Maohi.
A Nuutania, un jour, je reçus un mot, une phrase
d’encourt^ement et de méditation d’un des plus
grands hommes de ce siècle, Nelson Mandela :
“
No one knows a nation until one has been in
itsjails ” “ Personne ne peut connaître son pays
jusqu'à ce qu’il ait été dans ses prisons ’’. H est
resté plus de 27 ans en prison et a fait de sa prison
une université, un exemple à méditer...
il y a tellement de choses à écrire à ce sujet.
J’espère que nous aurons l’occasion d’y revenir.
Amitiés fraternelles et protestantes.
Hirohiti Tefaarere
Te
Tiàtono
Poritita
te
e
Irave na te Etârëtia i te hoê faaotiraa i te matahiti
1975 ra e turu i te mau tino porotetanl, ratou tei
âmui i roto i te mâitlraa tâvana e tâvana Oire. I
mua i te mau âmahamaha rau tâ te tâvlni
poritita i
Te tiàtono e te faaotiraa
faatupu, i faaoti ai te Etârëtia i roto i ta na Apoora
Rahi Amui 1996, “ia mâiti to na mau tâvini i te tiàraa
tei au ia na". E faaotiraa teie no te taatoà o te feiâ
Etârëtia
a te
tôroà i roto i te Etârëtia.
I teie mahana, i mua 1 teie na
faaotiraa, eaha te
manaô o te tiàtono. E hiô âmui tatou i te haa a na tlàtono toopiti Monil Tetuanui tiàtono,
no
i te
tei ore â i pâhoptiraa a te Etârëtia e o Jonas Tahuaitu, tei
vaiho i to
na
tiàraa tiàtono la
au
i te aniraa
a
te
Etârëtia.
Toopiti atoà tei faaoti e tâvlni râua 1 te
nünaa i roto i ta râua haa poritita. Aita râ te reira i
tOmâ i to râua tiàraa taata faaroo e taata porotetanl
“taata tei pâtoï i te îno”, ua faaàâno atu râ te reira i ta
râua tâhua tâvlnlraa.
Te faaotiraa o te matahiti 1975
I te taime a haamauhla ai te mau ôlre 1 Porlnetia nel,
e rave
rahi mau tino tiàtono e etârëtia tei mâitlhia ei
tâvana ôlre. E nünaa porotetanl rahi o te ora râ 1 roto
i te mau vaa mateinaa. No te
faaltoito 1 to na mau
tâvini i roto i to râtou tôroà aratai 1 te nünaa, ua faao¬
ti te faatereraa o te Etârëtia Evaneria 1 te tau o te peretiteni Tamuera Raapoto e faaltoito 1 teie mau tâvlni
tel riro el mau tino iteahla e te nünaa no to râtou faa¬
roo e
to râtou mamaô tâvlni i te nünaa i te vâhi tei
reira râtou te ôhlparaa. (John Taaroanui Doom)
Iriro noa na o Jonas Tahuaitu
el tiàtono e ei
haapaô faufaa
pâroita Papeari. Ua faao¬
ti o la e faaô i roto i te ôhipa pori¬
na e faatere hau. Alta vau e âmui
tita i te matahiti 1995-1996. Ua
ôhipa a te âpooraa tiàtono.
mâîtihia o ia ei tâvana e ei faate-
Eere i te hoê faaotiraa ôhle no ù,
no te
Te faaotiraa o te Matahiti 1996
Te Faaroo e te Poritita
...
I mua i te auraro-ôre o te hoê pae i tomo i roto i te
ôhipa poritita, i te mau faaotiraa a te Etârëtia, e àore
ia, 1 to te pâroita rlroraa el vâhi tïtauraa reo mâiti, ua
faaoti te Apooraa Rcihl Amui ia mâiti te tiàtono, te orometua e te haapil Evaneria, i te tôroà o ta na e hinaaro.
re
hau no te mau ôhipa paturaa
rarahi no te fenua.
manaô
vau
taime mâtamua
e
àita te hoê tâuàparauraa 1 tupu
hou teie faaotiraa a tae mai ai. E
Ua here au i to ù tiàraa tiàtono.
Ua
faahou nei i roto i te tereraa
âmui
roa
no
te
1 roto i te
rave rahi manaô feâ tei hiti mai i
poritita, no te mea, te parahl ra
vau i
te reira. Elta râ e au ia na ia âmui faahou i na
to mâtou tâvana 1 roto i te ruhi-
e
ruhia. Na to ù hîroà faaroo e tià¬
vau
ôhipa e piti. (Veà n°7, Septembre 1996, p.ll)
tiàtono
raa
i
faahîroà
Ua feruri te Apooraa Rahi Amui i teie parau mâ te
mânaônaô i ta te Etârëtia faaiteraa i te hinaaro o te
Atua e te tautururaa hoi i te oraraa o te nünaa o ta
na e tâvlni ra.
Ua ite o la e, te faaôraa no te tahi o to
na feiâ faatôroàhla i
roto 1 te mau pupu poritita, mai
Ua pâpü atoà râ to ù manaô e, te
vâhi faufaa, èere ia i te tiàraa tià¬
âpî tei hau no te tauturu i te
hulraatira no Papeari. Na teie fa,
feiâ tôroà, mai te ôrometua, te tiàtono e tae noa
poritita. O tel hinaaro noa atu e rave i te reira ôhipa,
ia rave ia no te faatupu e no te faarahi 1 te maltai o te
nünaa noa atu to na huru e ta na pupu. E tlà râ la na
ia haapâpü i to na manaô e la rave i to na tiàmâraa 1
mua i te
tôroà o ta na e amo ra i roto i te Etârëtia.
(Rata Haati, 4-10 no Atete 1996)
faatere
taata tupu e to ôe hereraa ia na.
Terâ
e
âmui 1 roto
1 te
poritita
ta
te
èvanerla
e
haapil
èere roa râ no te iml mont.
maira, o ta ù atoà ia fa e faaôhi-
Ua ara vau, e ôhipa rahi o te tiaî
pa nei.
manuia ta ù mau ôpuaraa
atu 1 te poro èvanerla ia tomo faahou 1 roto 1 te ôhipa
e
Hau, to ôe râ tâvlnlraa i to ôe
ia ù
ria, ua riro la ei tumu matamua roa no to na mau
tâmataraa, ua rave o la 1 te faaotiraa e, ia ôre roa to
tono, àore ia, tâvana
ta ù 1 tiàturi i to na maitai, 1 türai
maira la ù. No to ù hinaaro ia
No reira, no te pâruru i te Etârëtia 1 mua 1 teie mau
i âmui i roto i te àhipa pori¬
e
te ôrometua, te tiàtono e tae noa atu i te poro èvane-
âmahamaha tei haaparuparu hoî i ta na faaiteraa.
râpae, te mata-ê-hia ra vau
faaotiraa ino roa ta ù 1 rave,
au,
tühaa na ù te horoà 1 te tahi vâhi
1 te 4-10 no Atete 1996 i Arue.
te
na
“ua tuuhia
tita.’’
haere
Ua îte
faaotiraa
e au ra e,
e
Faaotlhia i roto i te 112raa o tâua Apooraa Rahi Amui
tâvana.
teie
ù
ia
Te Etârëtia e te poritita
e
1
mua
Etârëtia,
E tôroà tiàtono ra, o te reira ia, e e tôroà poritita
ra 0
na
te tiàraa tiàtono, e tâvini vau i te
nünaa na roto 1 to ù tiàraa tâva¬
haa-
E tühaa ta ôe e te Porotetanl
maitaî i te oraraa o te hulraatira
E faatere hau vau àita roa râ vau
i âmui ai au 1 roto 1 te hoê pupu
i haapae i to ù hiroà faaroo poro-
poritita.
la ù 1 mau mal i teie tiàraa tâva¬
tetani, oia hoî, te pâtoiraa 1 te
ino. Ua iriti teie tiàraa Faatere
te hiti mai nel te faaotiraa a
Hau ia ù i te hoê ùputa tâvlnlraa
na,
te Etârëtia e,
“la mâiti te tiàtono
âpî,
e
i te tôroà o ta na e hinaaro. E
maraa.
tôroà tiàtono ra o te reira ia, e e
1 te
te haa nei 1 te vâhi e
Te val ra te mahanahana
tôroà poritita ra o te reira ia. ”
mea e, te âfaî atura ôe i te
hoê ôaôaraa taaê i roto i te mau
Ua faatura vau i te faaotiraa a te
ùtuafare.
Etârëtia. Ua mâiti vau e vaiho i
farerel i te nünaa o terâ e terâ
Ua nehenehe ia ù
Veà porotetanl I\l°31, février 99
e
"ÎT
fenua ma te mâîti ôre i te faaroo e te pupu
poritita. Te vâhi faufaa no ù, ta tae te tauturu 1 ô te feiâ atoà i roto i te fifl. Ua ite au
e, èere i te mea ôhie no te nünaa i te haapaeraa i terâ hiôraa pupu poritita.
1 roto i te Hau Fenua, tel ô te vâhi faanahoraa i te oraraa o to tatou nünaa. I roto i
te Apooraa Rahi e vâhi faaararaa faaotiraa
to reira. Mea iti roa te mau
faatere hau
Te Tiàtono e te faaotiraa a te Etaretia
Ite tau a riro ai au ei tâvana ôire e ei mero âpooraa rahi no te hau fenua (1984),
ua haatihia vau e
te tahi mau metua paari (etaretia e tiàtono) no te faaroo poro¬
tetani. Ua püai teie mau metua i te
ùme ia ù i nià i te tiâraa tiàtono “haamanaà
maitaî àe, I tâvana ai àe eère ia na àe iho, te vai ra te hoê tei faataa ia ôe, i pârahi ai
oe i nià i te
pârahiraa. No te haamaitaî i tena tiàraa tâvana dire, mea üà ia oè ia tâvi-
Etaretia".
porotetani i roto i te Faatereraa o to tatou
ni maitai i na pae toopiti te poritita e te
fenua. E faaitoito tatou i te faaô ia tatou i
Ua faaôhiehia te reira e te tahi mau metua paâri o te faatereraa Etaretia, tei faahe-
roto i te Faatereraa o te Fenua no te tauturu e te arataîraa i to tatou nünaa. Teie te
po mai e “e haaviti e haere e tiàtono e maitaî roa atu ai ta tâtou ohipa e ta
tâviniraa.” E tià ia ù ia faî e, i roto i to ù tiàraa tiàtono e tâvana ôire, ua tuuhia vau i
tahi râveà e tià i te taata porotetani ia faaî-
nià i te tiàraa taeaè e Metua. E here e tâvini ma te mâîü ôre i te hum o te taata e ta
te 1 to na mau manaô. To na tânoraa mau,
na faaroo.
e haere
raa maitaî ta teie mau
tatou te taata porotetani i roto i te
faatereraa o te fenua. Te haa nei matou, te
mau
tino
porotetani te vâhi e maraa. Te
parau nei e te pâtoî nei mâtou i te mau
faaotiraa fifi. Ua ara tâtou paatoà e, ta te
pae rahi e faaotl, e faatura te taatoà 1 te
oè
Ua puai terâ manaô e faaitoito i te faarahi te maitai o te nunaa. E ùmemetua ta ù i here. Ua mata ara, ua aô ia ù t roto i to ù mau
üaîaraa, mau hape, mau manaô faaîno e tâhoo i to ù taata tupu. Ua haamanaô mai
râtou i te ture e te reni arataî a te Etaretia “faaitoito i te faaàromaî, e pou i raro, èiaha
e tâhoo te îno i te îno, èere te reira i ta te Evaneria i haapii maf.
Ua tiàturi vau e, ua tâùeùe te faatereraa o ta tâtou Etârêüa i ta ù mau parau têia-
ha. Ua hape ihoâ.
reira.
la ara e, te vai ra te mau tiàîa i roto i te
ôhipa poritita. Na to ù hîroà faaroo e rêni i
E haa i roto poritita
ta ù faaotiraa, e mâîti au i te mea maitai e
Te vaira to ù manaô faatura i te faao¬
haapae i te îno.
tiraa tei ravehia e to tâtou mau metua
faatere ta te Varua Maitaî i arataî. Alta
Jonas Tahuaitu
to ù
e
fifi, vaiho râ vau e na te mau
metua tei ùme ia ù i nià i teie tiàraa e
pâtoî i te îno e te haapaôraa i te taata
tupu. Ua faaterehia te nunaa e na
moihaa puai toopiti “te poritita e te
monf. la ôre ôe e tâuà i te poritita e
tâuà te poritita ia ôe, èita o ia e faaherehere, e tâîri o ia ia ôe.
Ta ù aroraa rahi, ia faatîtîâifaro te
Faatereraa Fenua i te ôpereraa faufaa
i te nunaa tumu e te mau
roto
i
Etârêtia. la haapüaihia te faahotu i te
hotu tumu
fânaô
a
teie nünaa mâôhi e ia
ia nâmua roa, ia îtehia e ia
0
faufaahia ta na faufaa t roto i teie nei
ao.
Eiaha teie nunaa la tîpee i ta vëta-
hi ê ra nunaa mau hotu, ia ora râ o la
1
ta
na
nâmua
roa.
la faaea
te
haamâmühia te nünaa e te hôhônihla
to na putê.
1 teie mahana, nehenehe vau e parau
arataî te Atua la ù i roto 1 ta ù
ôpuaraa. Tiàturi vau e, èita te
Atua e faaea i te ôhipa i roto te mau
e, ua
mau
hum taata atoà o te mau ra i te tahi
mau fa maitaî.
No tâtou e te nünaa, ia
hoî e la hlaâi facihou e ôhipa i te fenua
e te natura.
Eiaha ôe ia hiô faahou i te
vâhi ê, la hlô i te faufaa ta te Atua i
haamaitaî ia ôe.
Tanuhia i te mahana tomoraa tare Pureraa i Teavaro Moorea.
faaoti mai. Alta to ù tiàraa tâvini i taô-
Te tiàtono e te poritita
üàhia i roto i te tiàraa tiàtono. E haamau vau
i ta ù haa i roto 1 te ôhipa
Tei roto vau i te haa no te faahoturaa
i te
“nono" i teie mahana. Ua îte te
nunaa
Raromataî 1 haa na vau i te
te vanira, te palnapo e te
poritita.
parau no
Alta vau e fifi mal te peu e haere te tià¬
la ôre noa atu vau e tiàtono faahou
tono e rave i terâ tiàraa tâvana Oire. la
èita vau e htnaaro ia taulhla terâ fa
poe. No ananahi, e rahi mal â te mau
hotu tumu e te faanahoraa faahotu i
riro
o
ia ei taata faaroo tei tâuà e tei
haapaô 1 te manaô o te Etârêtia. O na
te tâhora
taitaî 1 te
mau
faaotiraa i
taata
porotetani i roto 1 to ù oraraa.
Eita vau e haapae i to ù hîroà porote¬
tani “taata tei pâtoî i te ôhipa tià dre ”.
parau ra
ôhipa mea ora.” Ua
horoà mai te Atua i teie ùputa îmiraa
e,
“te faaroo
faufaa ia ù
e
ta ù âmutraa ei râveà
roto i te âpooraa ôire.
Na te mau
Eita vau e tüàtl la âmul o ia i roto i te
Evaneria i türaî ia ù èiciha e mâmü 1
mâîtiraa no te Apooraa Rahi Fenua. I
mua i
te mau tereraa ôhipa tià-ôre, ta
faaoti 1 te mau hlero o te Atua e vai i
reira e tupu ai te au pupu poritita, èita
ù e îte ra. la aro, èiaha no te rlri, no te
Tapuamu. Ua âhune te ôhipa i nià i te
tiàmâ faahou i te rave 1 te mea
faatià râ i te parau-tlà. la pâtoîhia na
fenua. Tel reira te Atua i te tlaîraa mal
0 na e
ta na i manaô e maitaî no to na fenua.
Antonio Temaurioraa
haapilraa a Rutero e te
te fariiraa râtere. la tano te
roto i te reo tano e te mârü.
1 te taata. “Eita te moni a te Atua e
Te tiàtono e ta na hiôraa 1 te nünaa
pau i roto i te natura. la anihia e ia
tâvinihia te Atua e te fenua ma te haa¬
Te îte atoà ra vau i to tâtou nünaa, ua
maitaî.”
taui te hum. Te iti atura terâ hîroà
22 Veà porotetani N°31, février 99
e
haamaitaî i te mau utuafare ril e no te
Monlî Tetuanui
Un culte de langue française
à Mahina
et le
pasteur Joël TEHEIURA ouvrent
premier culte devant près de deux
cents personnes, y compris quelques
groupes d'enfants accompagnés de
L'idée de mettre en place un
culte en
langue française cou¬
vait dans la paroisse de Mahina,
mais personne n'y croyait vraiment
ce
tant les habitudes
leurs
concernant la foi
moniteurs
de
l'Ecole
du
et l'expression de celle-ci au sein de
Dimanche. On pouvait lire la joie ins¬
la communauté maôhi sont bien
crite
jour au lendemain.
Comme toutes les autres paroisses
du
Premier, du Septième et du
Deuxième
leurs
visages. Le tiàtono
Jamet, très à son aise, a assuré toute
la partie liturgique tandis que Terani a
lu avec beaucoup d'allant le texte du
jour situé dans l'évangile de Jean 1,
ancrées et difficiles à bousculer du
arrondissement situées
sur
des versets 29 à 34 selon le calen¬
dans la zone urbaine et ses périphé¬
drier
ries qui, inexorablement, ont ten¬
dance à grignoter du terrain sur le
annuel
usuel
des
lectures
Centre
tionnelles où presque tout leur semble
d'Expérimentation du Pacifique sur le
sol polynésien. Ce sont les années
fastes de la Polynésie française où
figé et relevant d'une époque qu'ils
considèrent révolue, pour dire les
bibliques. Les spontanés ainsi que les
cantiques furent menés d'une main de
maître par Madame Noéline JAMET et
une petite équipe de choristes, toutes
monitrices de l'Ecole du Dimanche,
dont les voix étaient fortes, sûres, pro¬
fondes et superbes qui nous rappe¬
laient, par leur texture et leurs
inflexions, les chants traditionnelle¬
ment chaleureux et puissants, typiques
des paroisses maôhi.
Les
premières impressions vite
recueillies auprès de quelques partici¬
pants à la sortie du temple étaient
unanimes : " C'est très bien ", " Pour
une première fois, ce n'est pas mal ".
choses de manière abrupte.
Certains
Il
disant
rural, la paroisse de Mahina subit les
effets de la modernité amenée par la
société de consommation et n'est
pas à l'abri des changements qu'elle
engendre chez les générations mon¬
tantes en particulier.
S'ouvrir aux jeunes
Les jeunes en âge de
fréquenter la
paroisse ont entre 14 et 35
ans et
sont nés dans les années d'installation
et
de
toutes
fonctionnement
les
du
infrastructures
d'utilité
publique sont développées dans les
domaines
portuaires, aéroportuaires,
hospitaliers, routiers, scolaires et com¬
municationnels. Cette tranche d'âge
de la population a bénéficié, plus que
les autres et ceci dès leur plus tendre
enfance, des facilités d'instruction à la
française largement dispensées sur le
territoire. A l'école, au collège et au
lycée, ils ont appris, non seulement à
compter, parler, lire et écrire en fran¬
çais, mais aussi à penser autrement, à
développer un esprit critique, à se for¬
ger une opinion personnelle, à appré¬
cier aussi ce qu'il y a de bon chez les
autres. Sans s'en rendre compte, les
jeunes comme les moins jeunes, dans
Polynésie et à travers le Pacifique, les
jeunes ont du mal à trouver leur place
et ne se sentent pas très à l'aise dans
des
célébrations
aura
fallu
cultuelles
conven¬
l'intervention de deux
femmes de la paroisse, comme nous
l'a relaté le pasteur Joël TEHEIURA en
charge de la paroisse de Mahina et
peretetini tuhaa, président du premier
arrondissement, pour que la question
d'un pureraa en langue française à
Mahina puisse être enfin abordée et
évoquée en Conseil de diacres. Un
temps de lente maturation et une
osaient
"
un
peu
plus,
en
Les chants et les cantiques
doivent être plus modernes, plus
jeunes ", " Peut-être que le jeu d'orgue
doit être plus présent dans le culte ”,
C'est comme si j'étais au pureraa
maàhi, je ne vois aucune différence
mis à part la langue ".
Ce culte en langue française à Mahina
"
a
donc démarré et sera célébré tous
les dimanches
matins, à 8
heures.
bonne dose de conviction et d'obsti¬
Nous ne pouvons que souhaiter bon
bonne route à cette initiative
nation de la part d'un petit nombre de
vent et
personnes ont
été nécessaires pour
qu'enfin le projet se concrétise et voie
le jour.
intéressante.
La langue de la prédication
Cependant, elle n'élude pas certaines
questions qui soulèvent, à notre avis,
de réelles interrogations entre autres
sur l'avenir de la langue maôhi en
moindre mesure, ont été amenés
Et le Dimanche 17 janvier de cette
nouvelle année, à 8 heures, le temple
de vivre sa foi dans la langue qui vous
à être réceptifs aux idées nouvelles et
Getesemane de Mahina vibre. Le tià-
façons de faire des autres.
la paroisse traditionnellement
maôhi, implantée à Mahina qui est
historiquement une des toutes pre¬
tono, diacre Raymond JAMET, désigné
responsable du culte de langue fran¬
çaise, l'élève-pasteur Terani TEINAURI
qui sera la première femme-pasteur à
mières stations missionnaires de Tahiti
être
une
aux
Dans
d'où
l'Évangile a rayonné à travers la
vraisemblablement
milieu confessionnel et sur la manière
parle le mieux. C'est probablement
une interpellation pour rendre le culte
maôhi plus attrayant et plus ouvert
aux nouvelles générations.
consacrée
dans un ministère pastoral dans l'EEPF
Vahi a Tuheiava-Richaud
Veà porotetani N°31, février 99
23
Punaauia : “O vau te Varna faatamarii ra
Te Noera âmui
mâtamua roa
Haapiîraa
lâpati Tuhaa
a te
Piti
IVIea maitaî roa te mau ôhipa i tupu 1 taua
tei noaa ia àutou” (Roma 8/15).
mahana ra, mea ruperupe maitaî, e ua îte-
Paea : “E te feiâ tOfaa i te Atua ra, e feiâ
hia te mata ôaôa o te tamariî, e, no reira, e
tOfaa tâtou e te Metia” (Roma 8/17).
Valtiare : “Te hanahana tei heheuhia mai
tupu â te tahi fârerelraa i te Noera 2000,
oia hoî, e râvehia i te mau piti matahiti
ia tâtou nef (Roma 8/18).
atoà.
No reira, no te
âmui atoà mai te mau tamarii no teie pü
tîaituru” (Roma 8/24).
râtou. IVIea na roto atu i te Haapiiraa tâpa¬
Papeari : “Te turu atoà mai nei te Vârua i
to tâtou paruparu” (Roma 8/26).
Toàhotu : “E ôhipa te Vârua no te feiâ
ti no
moà” (Roma 8/27).
Haapliraa i Papara i te mau poîpoî tâpati
Vairaô : “Te faatupu nei te mau mea atoà i
atoà.
te maitaî
no
“SOS Village dEnfants”, ua îtehia to râtou
mata ànaànatae, e ôhipa âpî anaè teie no
Papara i te âmulraa atu 1 roto i teie
farereiraa, no te mea hoî e, àhuru mâ pae
tamarii teie e haere tâmau nei i te
te feiâ hinaaro i te Atua”
matahiti
tare
te
Uî-Apî
a
Nuutafaratea i
1998,
ôhipa âmui te
(Roma 8/28).
Teie
Teahupoo ; “la faaauhia mai ta na Tamaiti
Haapiiraa Tâpati : te 5 no mâti 1998, ta na
te huru” (Roma 8/29).
tumu parau : “Te parau maitaî no te hau o
te Atua” ;
U a tupu teie Ôroà Noera âmul i roto i
taime matamua roa, ua
Papara ; “Te ùuru tahi nei te rahu a te
Atua, te ùuru nei i roto ia tâtou” (Roma
8/22-23).
IVIatalea : “ Ua faaorahia tâtou i roto râ i tei
Ua hinaaro te Haapliraa Tâpati tOhaa piti,
e
faaîte i te tahi ôhipa e tâno la râvehia i
ua
te Noera âmui i te 12 no Tltema
1998. “Te turu mai nei hoî te Vârua i to
paruparu” (Roma 8/26) âreà ra te
tâtou
roto 1 terâ manaô, te tahi ia mea e faatupu
Rururaa tama âmui, àita la 1 tupù, e râve¬
mai i mûri aè i te matahiti lupiri ta tâtou 1
hia ia i te matahiti i mûri nei (Tlurai/Atete
ora
1999).
tcihi manaô, eaha te mau mea e tupu mai
mai, ia faaîte atoà râ te mau tamarii 1
to râtou manaô, aore râ, mea nâhea ta
i mûri aè i te lupiri.
râtou hiôraa i teie mahana.
Te haamauruuruhla nei te ôrometua, te
Mataiea i te mahana mâa 12 no tite-
ma
1998.
Ua faanahohia teie huru farereiraa no te
toma pure o te matahiti 1998 ; “Te turu
mai nei ho'i te Varna i to tatou panipam”
la
(Roma 8/26). Ua faaîneîne mal nâ pâroita
atoà teie huru
mau
Apooraa Tiàtono, te mau âmaa ôhipa atoà
no te pâroita Mataiea, na pâroita hoê
àhuru, te Tomite tühaa piti o te Haapiiraa
Tâpati e te Tühaa, te Tomite Tühaa
hoê àhuru i te tumu parau no te mau pô
tamarii i te hoê taime i roto i te matahiti, e
Etârëtia e te mau Ôrometua no te Tühaa
tâtaî-tahi arataîhia na taiôraa e piti, e, i
ia vai te tahi mau tâuà-parau-raa,
Ua râvehia mai te tumu parau no te hepe-
pâroita e haamau atu ai i ta na
reira te
hlôhla,
manuia maitaî teie mau
ua
ôpuaraa i faanahohia mai, e, e mea maitaî
farereiraa
no
teie
ôhipa ai râtou i roto 1 te tühaa : oia hoî,
haùti :
e
Faaa : “Te feiâ atoà tei arataîhia e te Varna
ta râtou hiôraa, to râtou manaô,
ra,
e
tamarii anaè ia râtou na te Atua"
(Roma 8/14).
ei reira
atoà te mau tamarii e îte ai 1 to râtou huru,
to râtou
piti, te Tâvana ôire e ta na Apooraa ôire no
Teva i Uta.
la ôaôa i teie Noera e la maitaî i teie mata¬
hiti âpî 1999.
here te tahi i te tahi, ta râtou faaôhiparaa,
e ta râtou atoà
Teamoarît Tetuira
faaîteraa.
TE ATOMI E TO NA HOPEÀRAA
Ite 20 no fepuare 1999, e tupute hoê Apooraa Faufaa roa i te Fare
Apooraa Hau i te fenua Farâni.
Te tumu parau : “Te hôperaa o te mau tâmatamataraa âtomî i
Porinetia farâni - Tüatâpaparaa e ôpuaraa no te mau taime i mûri
nef'.
Teie te mau tià pupu e ôrero atu i roto i te Apooraa : Maraea Taarli
no
te Etârëtia evaneria no Porinetia
Picter do Vries
Han Seur
farâni, Tetlarahi Gaby no Hitl
Tau, Oldham Roland Tià Au Pupu Tiàmâ no Hiti Tau, Tefaarere Hiro
mero
Apooraa Rahi Tâvlni Hulraatira, Angèle Teriitau no Heiura Les
Verts.
Moruroa
et nous
Exptfitncei dei PofyotiiKit
E hôroàhia ia râtou tâtaî tahi 10 miniti vauvauraa manaô.
E ôrero atoà te mau tià farâni àivanaa, tâote, Teputë, e hoê tià no te
COE.
E faaôhiehia teie Apooraa e te “Pü ôhipa a to Patitifa” e vai 1 te COE,
te tomite “Patitifa - Europa” e te mau Au pupu atoà e àro nei 1 te mau
tâmatamataraa âtomî atoà.
24 Veà porotetani N°31, février 99
3U teondesiOifintti
fessAii m.d«irw
damfePaof'fltioSixi
Te Etaretia
i roto i te tenetere 20
Omuaraa iti
1 roto i ta na putuputuraa hôpeà
Etârêtla i roto i te totaiete mâôhl
no te matahiti i mahemo aè nei,
ta
e
na
faaiteraa
mau
no
te
manaô te TSmite Veà e, e
mea maitai ia
tuatâpapahia te
Evaneiia ora a te Fatu i te ùtu
te Etârêtia i roto i te
mai nei ia tatou. E no reira, no
ua
oraraa o
roaraa
tatou
teie
o
e
ora
tenetere
nei,
o
no te
ta
o
^
ta hoi te
te hoê tuatapaparaa no te papa
ture a te Etârêtia tei riro et niu no
fift i farereihia e tae noa atu
maitai i fanaôhia... Te
hiô i te huru o te ttàraa o te
mau mea
auraa, e
ta na mau aratairaa e tae roa mat i
teie nei mahana.
Pae hôpeà no te matahiti 1880 - Omuaraa
nahoraa i te oraraa faaroo o te mau âmui-
no te matahiti 1900 - Area taime
raa
faaîneme-
raa
Aita i moèhia ia tatou te ôhipa rahi i rave-
i Tahiti e i Moorea. A piti,
te haamau¬
raa i te mau
pü haapilraa i terâ e terâ vâhi
i Tahiti nei. E te
no te
totaiete LMS no te haamauraa i te Etârêtia
toru, te haamauraa 1 te
hoê renî aratairaa, oia hoi, te hoê papa
ture el âveià na te Etârêtia i roto i to na
i Tahiti nei e i Moorea i roto i te area mata¬
oraraa.
hiti 1820.1 mûri aè i te mau fifi i farereihia
i roto i teie nei nümera iti.
hia
te mau
e
e râtou.
mtttonare
peretâne
O teie ia parau o ta tâtou e hiô mai
Ua tae mai te mau mitionare tâtô-
rtta mat te
mau
motu Maareva
matahiti 1834 tauturuhia
âpî o ta tatou i
tomo mat nei, e hôroàhta atu ia
hi t tupu i terâ e terâ matahiti, te
te
fatata roa
e
teie nei nOmera mâtamua no
teie matahiti
\
tenetere 20, te mau ôhipa râramau
tenetere 21
ma
i te
Matahiti 1884 : Ture tumu mâtamua roa tei
horaa i te oraraa faaroo o te Etârêtia èere
faahou ia na te Hau farâni, na te Apooraa
Rahi o te Etârêtia o tei faanahohia na roto
i na tühaa e toru, e piti tühaa 1 Tahiti nei
e
hoê i Moorea.
Te parau no
te tauiraa ôrometua,
no
te
mau faaotiraa 1 roto i terâ e terâ tühaa, na
te Apooraa rahi atoà te mana e rave. E
ùpootiàraa rahi teie no te faataaêraa 1 te
mana poritita e te ôhipa no te faaroo na
haamauhia !
roto i te tautooraa a te mau mitionare farâ¬
E nehenehe e parauhia, èere 1 te hoê ôhipa
ni. Taua huru aratairaa ra e pâpü roa atu
te mana farâni na roto i te “Protectorat tei
ôhie tei ravehia e te mau mitionare farâni
ia i te matahiti 1905, te mâitiraahia te hoê
târimahia e te Arii Pômare IV i mûri aè t te
no
te aniraa 1 te Hau farâni ia hôroà mai 1
hoê faaheporaa, t te 9 no tetepa matahiti
1842. I mûri aè i te mau fifi i farereihia e
te
mana
râtou rima 1 mûri aè i na ture e piti tei haa-
te mau mitionare peretâne, ua hoi te tahi
manahia 1 te âvaè mâti
pae t to râtou fenua, e te toeà, ua haere i
te fenua Auteraria e tae noa atu i te mata¬
1851 e 1852 tei faariro 1 te Etârêtia i Tahiti
nei ei Etârêtia na te Hau
hiti 1860. Ua vai ôtare noa mal te Etârêtia
auraa,
àlta e arataî faaroo faahou. Ua ani te Arii
te Etârêtia tel roto anaè i te rima o te Hau
1884, mâorl râ, o te faaô-atoà-raa-hia mal
vahiné Pômare IV i te Hau Farâni ia tono
Farâni na roto 1 to na tià tei haamauhia 1
mal 1 te tahi mau mitionare farâni i Tahiti
Tahiti. Te
te mau pâroita no te mau motu no
Raromataî, te tahi mau motu no te pae
nei, ua fariihia teie aniraa, ua tae mal te
âvaè
parau no te tuuraa i terâ e terâ tâvlni ôrometua, e àore ia, tiàtono 1 roto i te hoê
tënuare no te matahiti 1863 no roto mai i
pâroita, na te Hau Farâni ia te faaotiraa
e
te
nuu
a
te
Hau Farâni, tei haamau i te hoê tühaa no
Orometua Thomas Arbousset i te
te
totaiete
totaiete
Faatupuraa Parau
tei haamauhia
i
Paris
no Paris,
iho i te
faatere
o
te Etârêtia i roto i to
no
te matahiti
(Église d’État). Te
te oraraa faaroo o te mau mero no
mau
faaotiraa rârahi mal te
èere râ na te mau mitionare farâni tel tae
mal i Tahiti nei. O te reira huru faanaho-
ture i Farâni no te faataaêraa te Hau e te
Etârêtia.
Matahiti 1927 : Matahiti haamaitairaa
i te papa ture mâtamua !
Te hoê vâhi faufaa rahi no te haamaitaî-
raahla te ture mâtamua
no
te matahiti
Tuamotu e to Tühaa pae, e tae noa atu i to
Nuuhiva i roto 1 te faanahoraa, ei hoê aè
pü faatereraa haamauhia i Tahiti nei.
Na roto i teie papa ture, te faaotiraahia e te
mau motu no te
pae Raromatai mâ e riro
matahiti 1822.1 mûri mai ia Arbousset, ua
raa ta te mau mitionare farâni i àro maitai
la ei tühaa
tae mai â te tahi atu mau mitionare mai ia
noa atu to râtou manaô faatura i te tià o te
“Tupuâi mâ” e riro ia el tühaa V e vêtahi
Atger, Vlénot, Vernier etv. E tau mâoro to
taua mau mitionare farâni pârahlraa mal 1
Hau farâni.
mau
Ua tae roa atoà râtou i te hoê taime 1 te
VI. Ua rahi atu ia te mau
teie mau pae motu 1 to tatou e tae roa mai
faaôraa vêtahi
Etârêtia
i te matahiti
poritita o te fenua mai te ôrometua ra ia
Porinetia nei. Na teie atoà papa ture no te
Charles Vernier. Mea
1963, matahiti 1 horoàhia ai
te “Autonomie" i te Etârêtia
Porinetia
o
râtou i roto 1 te
oraraa
motu
no
IV, te
no
mau motu no
Tuamotu
e
roto mai i te
te pae
riro ia ei tühaa
pâroita no te
mau
motu
no
roto i to râtou
matahiti 1927 i tauturu i te faanahoraa i
nei.
haafatataraa i te Hau (État) i mâhltl al te
te oraraa o te Etârêtia o ta tâtou e îte nei i
1 roto 1 te roaraa 100 matahiti, àore la, hoê
ùputa mâtamua no te haamauraa i te ture
teie mahana i roaa-atoà-hla ai e 8 tühaa i
tenetere to te mau mitionare farâni para-
a te
hiraa
hiti 1884. Ua târima atoà te Peretiteni o te
mai
i
Tahiti
nei.
E
no
nehenehe
e
na
Etârêtia 1 te âvaè tênuare no te mata¬
parauhia, e toru (3) tühaa rahi ta râtou i
Hau farâni 1 taua tau râ o Jules
tOtava mâite no te faanahonaho maitaîraa
1 te oraraa o te Etârêtia tel vaiihohia mai e
teie papa ture mâtamua roa. Eaha ia te
hoê hôhoà no tâua papa ture mâtamua ?
te mau mitionare peretâne. A tahi,
Ei haapotoraa, te parau no te faanahona-
te faa-
Grevy i
roto i te Etârêtia i teie mahana.
I te veà i mûri nei, e fanaô mai ia tâtou i te
tahi atu hiôraa no te Etârêtia i roto i teie
tenetere ta tâtou e ora nei.
Gaston Taulra
Veà porotetani N°31, février 99
25
Te mau parau no Paôfaî
Poroi no te matahiti 1999
nei ao i te
Ehoa îno mâ e,
ia ora na. I te
atoà
ùtu
matahiti
no
te
nei, e àore la, e
1999,
te
pohe
nei
â
roto i te
haamanaô
vau,
no
Te
àau
aroha
âme
o
no
te
aâu-pipiri e te
hiô-ôre
faahou nei râ vau i
te
te ino o te
taata,
puè i teie mata¬
1998.
nà
tâmaî,
te poîa e te
poihâ, oia hoî,
aè
nei e te àti vero e te
hiti
nei
no
mai ia ôutou, i
to tatou i roohia
vai
feiâ
maului
e
o
te
taata 1 te àti o te
te
to râtou
mâôhi i to na i roo¬
taata,
hia e te àti.
taeaè e to râtou
tüahine. Oia ia,
Te haamanaô nei au
tamarii i
te
puta-pü nei
ère i te parau no te
here, no te aroha, no
to
ù
te tautum, 1 ôre ai
atoà
te
1
mau
ra
râtou i ora i te hoê
Le 9 décembre 1998 à Pômare IV.
pâruru
i te ora e te
No reira, ia rlro
te matahiti
te haamaumum nei
e àore ia, i te mau
tâatiraa atoà e tOtava nei ia
îte
taua mau tamarii ra 1 roto ia râtou
i te hohoà atoà no te
aroraa
e
türa o te taata.
oraraa ôaôa i nià i te
fenua nei. No reira,
au i te felâ atoà,
ââu i te
mau
hoê oraraa
ùtuafare.
Te haamanaô nei au i te
feiâ
e
to tâtou oraraa
vaamataeînaa,
e
âpî
1999 no tâtou, e hoa îno mâ e, ei
haapoupouhia te mau
matahiti e riro ai tâtou et tlai no te
tâne e te mau vahiné atoà e faai-
tahl ê, noa atu e o vai o ia. la para-
tolto nei i te tautum ia râtou.
hi âmui
Te haamanaô atoà nei au i te feiâ
tahl ê atu, e riro ai te
tià ai ia
mai,
i te mau muhla, i te
feiâ i
e
la ora âmui tâtou e te
matahiti
1999 ei matahiti maltaî e el mata¬
mâîml ra i te ôhlpa na râtou, i te
tâpeàhla i roto 1 te fare tâpeàraa, e
hiti ôaôa no tâtou.
feiâ
âpî i mua i te parau no te
àvaàva tâèro, no te àva, no te mai
te haamaumum atoà nei i te feiâ
la ora na, e te matahiti âpî 1999.
Sida, e te feiâ i haapaehia i roto i
Te haamanaô nei au i roto i teie
e farerel nei e e
“la
âpee nei ia râtou.
na”
Jacques Ihorai
J’ai une pensée pour les malades, les
ora
quelques pas de l’année 1999, j'ai
personnes
âgées et les détenu(es) de
encore, comme vous, une pensée très
Nuutania, ainsi que pour toutes celles et tous ceux qui les
forte pour celles et ceux des nôtres durement touchés,
assistent et les accompagnent.
cette année, dans leur chair, leur cœur, leur âme, par les
Je pense à nos frères et sœurs dans le monde qui souffrent
vents, les dépressions et les inondations. Mais, ému suisou qui meurent de la violence humaine, de la faim, de la
je envers le polynésien, pour son esprit de solidarité, qui
soif, en un mot de l’égoïsme, de l’indifférence, du manque
s’est à nouveau manifesté pour les siens sinistrés.
d’attention. Je reste donc sensible envers toutes celles et
J’ai aussi une pensée vive pour les enfants en quête
tous ceux qui luttent pour la défense et le respect des droits
d’amour, d’affection, de tendresse, de référence, pour une
de vivre de la personne humaine.
vie possible sur cette terre. C’est pourquoi je salue toutes
Que la nouvelle année 1999 soit celle, c’est mon vœu, d’une
les personnes, les associations ou organismes, connus ou
prise de conscience par nous de notre responsabilité de
non, engagés afin d’être pour ces enfants une seconde
famille.
gardien pour autrui, où qu’il soit et quel qu’il soit.
Alors, pour nous, cher(ère)s téléspectateur(trice)s, l’année
Je pense aux chômeurs, à ces jeunes confrontés aux pro¬
1999 sera une très bonne et heureuse année.
blèmes de la drogue, de l’alcool, de la maladie du Sida, et
aux marginalisés de notre société, pour lesquels, en asso¬
Jacques Ihorai
ciation ou non, des hommes et des femmes essaient d’être
A
une main tendue.
26 Veà porotetani N°31, février 99
NIU 0 TE HIROA FAAROO POROTETANI
REPERES PROTESTANTS
Te ôroà e te Etàrëtia
i roto i teie Ao
Les sacrements
i^ae mai i tele nei, te haapaô tâmau ra te
Parole de Dieu se transmet, bien entendu
d’abord par les mots. C’est dans des paroles
a
Tl
L’
EEPF e te rahiraa o te mau Etârêtla na
1. teie
t(
Ao i te ôroà ei tühaa tumu no te oramitionare
■que je peux reconnaître la Parole.
Mais la Parole de Dieu se dit aussi dans des gestes.
porotetani popaa LMS-SMEP na Ôroà Papetito
Les gestes en disent d’ailleurs souvent plus que les
Euhari et faufaa na te EEPF. la tae mai i te
mots, même si parfois, ils ont besoins d’être expli¬
qués par des mots.
Les protestants aiment bien parler. Mais ils agissent
faaroo. Ua vaiho mai te
raa
e
mau
mau
matahiti 80 e 90 i hiôhiô faahouhia ai te
ôroà ia au i te tahi tau feruriraa haa-faufaaraa
hïroà mâôhi Porinetia e Patîtîfa.
aussi. Ils célèbrent des sacrements, des actes pas¬
toraux et des gestes symboliques.
Haamanaô atoà râ tatou e, e hia tau to te mau
Etàrëtia uiuiraa e ruriruriraa i te vairaa tumu
O te ôroà i roto ia râtou.
Na roto i ta râtou mau
te Nuu no te Faaoraraa/Armée du Salut e te
Le sacrement
Tuatera/ Quakers, e faaôre roa i te mau ôroà
Haamatahia
tumu, ma te manaô hau ia letu anaè ei Ôroà.
1998 i roto i te Veà porotetani
hiôraa e tatararaa rau, ua tae te tahi pae mai
Te
tahi
pae
ra,
mai te
Tatorita Hereni
t
âvaè
te
n°27, e tâmau tâtou i te niu o te
/Ortodoxe, te Tatorita Roma/Catholique
Romain, ua taiô faarahi râtou i te mau ôroà
Hïroà Faaroo Porotetani.
tumu e ua taeàhià i nià roa i te faito hitu.
Euhari, te Pure
I mua i te manaô e faaôre roa, aore ta, e taiô
faarahi i te ôroà, ua haapâpO te rahiraa o te
teie
mau
tetepa
I mûri mai t te papetitoraa,
âvaè
e
e
te
te fâtene, i
feruri tâtou t te
tumu parau o te Ôroà.
Etàrëtia Porotetani e, ei ôroà e tiâ ai, e e
piti anaè râ ôroà tumu te titauhia ia haapaô.
la faatiàhia te Papetito e te Euhari ei tuhaa no
Commencée
te oraraa haamoriraa e no te ôhipa faaiteraa e
n°27,
nous
tâviniraa i roto i te Etaretia e teie nei Ao.
série
sur
I roto i te faaôhiparaa, mea ê ta te mau faarauraa a terâ hïroà e terâ hiôraa etv. Inaha,
Après le baptême, la Cène, la
prière et la crèche, ce mois-ci
nous vous proposons le sacre¬
1998
en
dans le Veà
septembre
porotetani
continuons
les
notre
repères protes¬
te papetito tamarti e te papetito pipiraa pape,
mea titau roa na vetaht
ment.
pae te papetito faaho-
pu e te papetito taata paari. Areà te Euhari, mai te peu mea
tauà aè na te tahi mau Etaretia te uaina, te faraoa e te feia pate-
ti, aita te tahi pae i haapae roa i te mau maa hotu e te mau pape
tumu 0 te mau fenua, e taè noa atu i te feia paieti ôre. Hau atu,
mat te mea e faariro noa vetahi mau Etaretia i te Ôroà ei tapaô
haamanaô e te haapapu i te mattai hiô ôrehia o te Atua Metua
qu’un geste qui réponde à trois critères 1 ) qu’il ait été
commandé par Jésus; 2) qu’il se réfère à sa mort et
à sa résurrection; 3) qu’il soit destiné à tous, quels
que soient leur sexe ou leur condition de vie.
Pour les protestants, seuls le baptême et la cène
font justice à ces trois conditions. Ils ont été com¬
mandés par Jésus (en tous cas par le Nouveau
Testament), ils rappellent la mort et la résurrection
du Seigneur, ils sont destinés à tous, hommes et
femmes, jeunes et vieux.
Les sacrements ne sont pas magiques. Pour être
efficaces, pour transmettre la grâce de Dieu, ils
requièrent la foi de ceux qui les demandent. Le plus
souvent, ils sont célébrés par des pasteurs ou des
diacres qui ont préalablement reçu l’autorisation de
l’Église.
tants.
mai te mea e mauruuru noa vetaht Etaretia i
Les sacrements
Pour les protestants, ne peut être appelé “sacrement”
Les actes pastoraux
Les actes pastoraux — la confirmation, le mariage
et l'enterrement — accompagnent les grands
moments de la vie. Ils sont des rites de passage, qui
facilitent les changements de statut. Ils sont certes importants mais ils
ne sont pas décisifs pour le salut d’un chrétien. On peut être adulte sans
être confirmé, vivre en couple sans être marié, ou être sauvé sans culte
d’enterrement.
Ils peuvent être célébrés par des laïques, même si c’est souvent aux
pasteurs qu’incombe ce rôle.
faaora o letu, e tae roa ia vetahi pae i te faariro t te ôroà ei puna
hau ê
e
te
mana
(mana) tei nlnil mal 1 taua maitai rà na te
Les gestes symboliques
Etaretia.
Gestes uniques ou gestes répétés, ils manifestent la colère ou l’amour
de Dieu Les prophètes de l’Ancien Testament — comme Jérémie — les
Te taa noa atoà râ ia tatou to te mau Etaretia àimaroraa 1 te
ont souvent utilisés. Ils peuvent être traditionnels ou inventés spéciale¬
haamauraa ôroà i mua 1 te mau parau : no te peu, te tapaô, te
ment pour une occasion.
taô - no te auraa, te faufaa, te mana - no te tlàturlraa, te feru¬
Faire aroha, brûler un drapeau, jeûner, donner la main pour relever celui
qui est à genoux, s’enchaîner à un arbre, ouvrir la porte d'un nouveau
temple, échanger des alliances... symbolisent l’amitié, la colère, la tris¬
tesse, la sympathie, le refus, la nouveauté, la vie commune...
riraa te haapilraa - no te Fatu,
te Orometua, te Etaretia. Teie
nei, mai te mea te faatiàraa Ôroà papetito e Euhari te tupu
tamau râ 1 roto 1 te pae rahl roa o te mau Etaretia na teie Ao, te
toe noa ra te iteraa te tahi pae 1 ta te tahi pae. Riro noa atu ai
te reira nuuraa ei tapaô no te tahi tahoê â raa Ôroà i roto 1 te
tupuraa e te hoturaa no te mau Etàrëtia, e 1 roto 1 to râtou vai
Personne n’a le monopole de ces gestes. Mais ils sont parfois ambigus.
Ne manifestent la volonté de Dieu, que les gestes inspirés par l’Esprit
saint.
tiàraa e to râtou val turaraa.
Joël Hoiore
Olivier Bauer
Tüatataparaa
EEPF : Veà Orometua, 1976.
EEPF : Te Ôroà a te Fatu, 1994.
EEPF ; Veà Porotetani n° 27, 28, 1998.
PCC : A Pacific Consultation on Eucbarîst, 1996.
SMEP - EEPF : Haapiiraa Imi Manao,
1899.
Veà porotetani M°31, février 99
27
Alaatoo^khm
"1
Alta atu e râveà e ite al te tâvlnl 1
te maltai, 1 te ôaôa, 1 te tahl ora-
A FAAROO lA NA
raa hau,
a tel
.
e înaha,
la Faaroo o la 1 te parau
tonohia mal. E la faaroo ra,
èere la e ôhlpa anaè na te târlà, e
te hoê reo
ôhlpa atoà râ na te mata, na te
maira no roto i taua ata
âvae, na te rima, na te àau, la roo
ra,
i te na ôraa mai e, O ta
maltai to te Atua na roto 1 te tâvl¬
ù Tamaiti here teie*, ua
nl, a nehenehe atoà al o la e tae 1
mauruuru roa vau ia na*,
te vâhl e parahlhla ra e Mote e o
a faaroo ia na*.
Eria, noaa atoà al to na hanaha¬
E îte aéra
na.
I mua 1 terâ parau, te rlro nel
te mau pipi i te reira, ua
letu el hlôraa, e, el hohoà pâpü
tipapa ihora râtou i raro,
no te
tâvlnl mau. Te fariiraa e te
Faarooraa 1 ta na parau,,te haere-
mataù roa aéra...”
raa la na nlà 1 te
Mataio 17/1-9
èà e tâpae atu al
1 te Ora ra, 1 te Metua ra. “A faa¬
roo ia na”,
e reo faaora teie no te
Atua, e reo no te faahoî faahou-
Te hinaaroraa i te ora, te
raa te
fariiraa ia e te faarooraa i
taata la na ra.
te reo o tei tonohia mai,
riro atu ai ei tâvini mau,
parahi atoà atu ai i roto i
te hanahana o te Metua
la hltl anaè te parau no te “mauruuru” no te ôhlpa maltai ia i râvehia. E ia hope
roa te
mai ia Mote, Eria e o letu.
ôhlpa i faauehla i te rave e faaroohia ai i teie huru parau. 1 ô nel, àita â te
ôhlpa i hope, ua reva te haamaumururaa. Te pitiraa teie o te haamauruumraa, te
taime mâtamua, te taime ia 1 papetitohla ai letu (Mataio 3/17) i te ômua-roa-raa o
ta na ôhlpa. Mai te peu, ua tâplti te Atua i te haamauruuru i ta na tamaiti i mua i
maltai
ôhlpa i râvehia e a na. Aita atu ta na manaônaôraa, te faaueraa, te hlnaaro, e,
te ôpuaraa a to na Metua ia tupu. O val ia metua èita e mauruuru ia faaroo te
te taata, no te haapâpO ia i terâ huru faaroo o te Tamaiti i te Metua, e no te
0 te
O ta Ù Tamaiti
tamaril i ta na parau.
Te ànaàna o te mata o letu
mal te mahana, e te teatea o
1 roto i teie matahiti âpî ta tâtou 1 tomo Iho nel, e i mua 1 te mau fifl
to na àhu mal te maramarama
rau e
e
tâpaô anaè te reira no To na
rau
fârereihia ra e tâtou 1 roto i te oraraa, e i mua atoà i teie mau àti
1 tupu Iho nel (pape puè, hororaa fenua...), te tîtau
faahou maira
hanahana, e, e haapâpüraa o
teie reo la tâtou, “A faaroo ia na”, a faaroo i te parau maltai ta te
te hoê O la no roto mal 1 te
Tamaiti i haere mai e faaite, te râveà anaè hoi te reira e ite al te taata i
Atua, e no te Atua O la, e hoê
te èà no te hoi i te Atua ra. E reo faaara atoà râ i te tâvini nâmua roa,
tumu to raua, te Here e te
àita ânei hoi te târlà e hape ra i te faarooraa i te reo, manaô noa atu ai
a
Aroha, 1 parau al te reo e, “O
0
la te reo mau teie o to na Fatu ta na e faaroo ra, inaha hoi, e reo ê
ta ù Tamaiti here teie”, e to na
roa ia, e reo
tere 1 roto 1 teie nel ao, e ôpua-
haamauruuru noa ia na, moèhia atu ai ia na te tairaa reo o to na
raa la e, e
hlnaaro no te Atua.
tei haafânaô noa la na, tei faahanahana noa ia na, tei
Fatu, te tumu i tâvini al o ia.
Te faarooraa ia na, te tuuraa ia 1 te taahiraa âvae mâtamua 1 nlà 1 te
èà o te Ora, te èà e noaa atoà ai ta te Atua haamauruuraa i te tâvini, e
hanahana atoà ai o ia.
Maire Pihaatae
2S Veà porotelani
,
février 99
Malin comme un dauphin
Les jeux bibliques proposés par l'auiMOHerie scolaire
Jeux : La création (Genèse 1, 2 et 3)
.-n
proposé par l’aumônerie du Lycée-Collège Pômare IV
ie«-Femme
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80 iBJA 80-IS3,, ; iu8dJ8s “ .;8UJ8UJ-!0UJ 8JinB 8un pioA ‘sjo^ 8^80 ‘qv„ : siuluoh —,/lin^ np
Te taô haapeà a Moana Tapea
Na te târavaraa
Rururaa. E. Fenua raro matai. F. Eere te onl - E piti. H. Tel roto
i te mitl - E inu. I. Mani - Autî. M. Faaâmu (huri) N. Auahi.
Na te tiàraa
1. Tâhoêraa. 2. Ofati. 3. Mâùe - Hinu. 4. Eere te ao (huri) - To te
mau
mâa hotu. 5. Hae - Animara huà. 6. Rave maitaî. 7. Fenua
tumu - Nainai.
Te mau pahonoraa
iîl - VÏV 'L 'nïvmv '9 'OH - UÎH ’S mBj - do
'niAi -
'g 'iBjBd 'Z mBJinuiv "T : vbjbi; a; bm
'iW 'N 'truBi '1^ 'ix - BiuiH '1 mid - bj ’h 'Bnn - Bjn 'd •îiidnBii\[ -g 'BBJOodv : bbjbabjbi a; b^j
Veà porotetani N°31, février 99
29
Te Opuaraa e haere i te Aua Pipi
Tele te reo o Pareanoa Or, “e faaineine e haere ôrua i te
Aua Pipr.
Matou Teriitua ma tel anlhia. Ua pamparu te
manaô. Eita vau e huna, àita to ù âau i ineine no te haere
i Heremona, àita hoê aè tauiraa pâpO 1 roto i to ù âau.
Ua
riî noahia teie tonoraa. Teie te poroî a te âpooraa tiàtono
“terâ vâhi ta ôrua e haere ra, mea rahi te ture, auraro ôrua
i te faanahoraa a te Etârëtia, e manuia
te tere".
Te Aua Pipi no Heremona
Te 25 no Atete 1960 te mahana i ô al maua i Heremona no
na
matahitl e maha. Ua manuia maltaî te haapliraa.
I te
pae no te oraraa utuafare, ua maraa la maua i te faaere e
te tarant. Tauturu rahi ta te mau taata pârolta hoo maa 1
te mâtete. Ua faahtnaaro matou e haere ôiôl e ôhlpa i roto
i te paroita, hinaaro ia pithia “la ora na Orometua” e no te
fanaô atoà 1 te maltaî o te taata paroita. I te 24 no Atopa
1964, ua tonohia i roto i te haapaâriraa i Maiào no te roa-
Papa ATÔete paroita Afareaitu
raa
18 âvaè.
E Tâvini Apî hoî au i
Moerai Rurutu
I
la Ora Na Papa A Tô
08
te
no
Atete
1966, ua faâtahinuhia
tiàraa
te
i
Orometua
i
Pâôfaî
haa-
Papeete,
ua
Temaurioraa Antonio, fanauhia i te 26 no Mai 1932 1 Afareaitu Moorea. E tâmaltl na
mauhia
i
Moerai
Terlitepo Teura e Pita Daniel Morris (Hamoa Marlte). Ua itehia maua o Coleano to ù tuâne
e Temaurioraa Volmar te tâne faaipoipo a to maua metua vahiné. E haapii tamarli to ù
Rurutu i
te
26
Tetepa 1966. Mai te
metua vahiné tel tonohia na te mau motu, mea na reira to ù marna rûaù Haavi Homai 1
1967,
mal
faaàmu ai ia ù. Ua haere vau i te haapliraa a te hau i Afareaitu Moorea.
no
to ù riroraa
ei mero
no
te
ARA. I te mau talme
mâtamua, terâ ihoâ
pai huru teôteô to te
taata âpî, tiàturi i to
O Maatea te fenua tüpuna
Ua ora matou 1 Maatea, te fenua tei faaàmu, tel aupuru e
tel haapii ia ù. O na to ù tâhua haùtiraa, ua orihia e au to
peho, na roto i te ôhipa tâià, te rama ià i te po,
àuàu puaa ôviri, pata moa ôviri e faatere âumoa. E mau
na mau
haùti faufaa ta te tamaril 1 terâ tau, e tamaâ ôe. E ôaôa
rahi to te marna rûaù ia hoî mal au i te fare e te hOhâ puaa
ôviri, àore ia, te ià. E oraraa haehaa to matou, èita vau e
parau mea veve, no te mea, te tamaâ noa ra.
Te Oraraa Faaroo
I te tau mâîtiraa tâofe i te pô, e faatià na o marna rûaù i te
mau âamu
pîpîria (lotefa, Mote, Tavita...). Na na i tanu i te
faaroo i roto ia ù nei. Aita ta ù e haereraa haapliraa tâpa-
ù âravlhi e to ù îte. Ua îrltihia e au te mau haùtiraa popo
âpî i te tâpati, noa atu ia e, ua ôpani ètaètahla e
Apooraa Tiàtono. Ua ani atoà vau la faaorehia te
pureraa poîpoî montré e mahana pae, e ia haapaô noa
mâtou i te mau tOhaa no te tâpati. Teie te reo o te mau
metua “èiaha oe e haere mai e faahuruê i te mau ôhipa a
na te feiâ
to te
te mau metua”. Auaè mâoti àita te mau metua i fatl, àita 1
faatià
e faataui i teie mau ôhipa maitaî. Teie te reo o
Raapoto Or, “èiaha àe e haùti oiài i te mau tâpura ôhipa
mai te peu e mea taata, mai te peu râ e mea varavara, e
nehenehe ôe e mono”. Te reira te haapliraa tei mau maitaî
ia ù. No te pae haapliraa, ua rave noahia mal to roto i te
mau puta no Heremona no te ère i te mau râveà faaôhiparaa. Ua tupu maitaî ta maua tâvinlraa e te mau ôpuaraa.
tl. No te fatata to mâtou nohoraa 1 te fare âmulraa, na te
fare atu vau i te tâmau 1 te mau himene, te pure, te mau
tereraa ôhipa a te âmulraa.
E Tau reàreà hoî au
I te 15raa o toù matahitl, ua haere au 1 te “Ecole Centrale”
(3 avaè te mâoro), ua tihâtihia mai. Te vahi maitaî, i to ù
hoîraa i Moorea, ua farerei au ia Tetauira Uraore, tei
fanauhia i te 1 no Tlunu 1935 i Afareaitu. Mai te reira mal
to maua haamataraa i te au e ua noho âmul. Aita te reira
i faaôhie 1 ta ù ohipa faaàrearea râtere, himene e ôteà 1 te
hotera Eimeo. Ua haamata te peàpeà ùtuafare, àita râ vau
i vî, ua tâmau i te oteà.
Te Ohipa Uî-Apî
Ua haamau
papa Mateau e te orometua Pareanoa 1 te
ôhipa Uî-Apî i Afareaitu. Ua ôhipa püai mâua o Teriitua
Faehau i roto i te tomite. O mai nei te manaô âpî e faaruè
i te ôteà no te haapâpü roa i roto i te ôhipa o te faaroo. I te
29 no Fepuare 1960, ua faaipoipohia, e i mûri mai ua
haapâpü i te papetitoraa.
30 Veà poroletani N°31, iévrier 99
o
Tïpaeruî, tei faaâpl i to ù hîroà faaroo
I te 30 no Tetepa 1973, to maua haamataraa e haa i roto i
teie ôvlne âpî na te Etârëtia 1 Tïpaeruî. Ua ô atu vau i roto
i te tahi mau rururaa e mau haapliraa tei ravehla e
Raapoto Or. Georges Kelly, Schneider Or, Teriitua Or, te
mau mitlonare, te Haapliraa Tâpati, te Uî-Apî e te mau
haapliraa no roto mal 1 te CEVAA. Na teie mau rururaa i
faaâpî i ta ù hiôraa i te auraa o te Evanerla. Ua noaa la ù
te tahi mau râveà no te rautî i te mau Apooraa tei haamaltaî i ta ù tâviniraa. I Tïpaeruî nei te tahi mau uru aihere mai te
faaôru, te teôteô 1 te târairaahia. Ua haamata teie
haapliraa 1 te faataui pâpO i to ù âau.
la ù i ômua i roto 1 te Apooraa Faatere, e taata arahuta roa
vau e te vahavaha i te mau metua paâri. I mûri mai, e haa¬
pliraa rahi ta râtou ia ù, ua aô e ua rautî i ta ù mau feruriraa parau. Ua haapaârihia to ù ère e to râtou paâri.
I ô nei atoa to ù haamataraa i te parau no te hiroâ tumu mâohi.
Na Henri Htro e o Turo Raapoto i rêni i to ù èà. Tei roto a vau i
mau
te retra haa i teie mahana. Ua tonohia i te mataihiti 1978 no te
tahi faaîneîneraa i te fenua Herevetia (Tiunu-Titema).
Te tama e ta na haa i te fenua Aiâ
Ua hoi te tama 1 te fenua âlà i Afarealtu
Moorea, te vâhl 1 tâpühia ai te pito. Ua
haamauhia te 19 no Novema 1982.
Mâitihla el Peretiteni Tühaa Toru i te
matahiti 1983-1991.
TaupüpO te pâroita 1 te faaôhipa i te tahi
mau
faaotiraa na te AHA. Ua haamau vau
i te tâtâuro, te tiare, te mau moihaa ùpaù-
pa, ua faaô i te mau pehepehe mâôhi i roto
i te papa haamoriraa e te mau mâa no te
fenua ei tâpaô no te Oroà. Te tahi mau peu
maitatai tei tâpeàhia mai, tei tu i to tatou
hïroà nOnaa ôaôa. E faaea i te tîpee i ta
verâ ma rituria.
To ù manaô tumu, ia faataehia te hiôraa
Atua a te mâôhi i te hôpeà. la hohoà mat i
roto i te rituria, àore ia, te tahi mau haapiiraa na te Etârêtia. Ua tupu te âimârô, te
tâmaî, te riri, e te mau toparaa reo têiaha.
Aita vau i faaea i te haapit,
te tatara i te
tumu no teie mau tautraa. E 96 % taata
pâroita tei farii i teie mau tauiraa.
E fifi ihoâ te taata i
mua
i te
mau
hum
tauiraa atoà, èiaha râ e faaea i te haapit e
te tâfa i to na manaô hou te mau faaotiraa
Te mau Opuaraa
here, e tei aupuru ia ù. E manaô faahapa
parau atoà i roto i te Etârêtia.
Ua ôtaro teie na metua i ta râua haa
Te Etârêtia e ta na Ohipa Tôtiare. Ua rahi
to ù i te Etaretia no to ù hinaaro e taui i te
Ôrometua, ua faaturahia i te 4 no titema
Aita tatou e tâuà nei i te mau fifi ùtuafare
teihea ia vau i teie mahana.
1997. Te
O te mau taata
*
ora
nei râua 1
Maatea, toopiti
roa
tatou i te
haapaô i te oraraa vâma.
pâroita. la ère te mau ùtua¬
tahi mau vâhi.
Ahiri au àita i Orometua,
I ta ù vahiné no te ôhipa rahi ta na i rave,
atoà tei roohta e te àti mai. Aita te retra i
fare, ôiôi tâtou i te aratS i te “mairie”, “croix
haamorohi i te tahi mau ôpuaraa haamat-
rouge”, te tâôte. Tâtou te huifaaroo te rima
pipi faaroo vau ia
Pareanoa Or, e te mau metua ia parau e “e
taî i te ôhipa a te Etârêtia. E pae tamarii ta
tauturu matamua roa. Pinepine te mau
faaroo êê i te âfai i te mau tauihaa tautu¬
Haamanaà maitai ôe, ia ma noa ta ôe tâne,
raua
ia fanau.
mai te pute mâa e te mau iri tare,
la faahaere faahou te Etârêtia i te ôhipa
ru
turu utaa tei
rave-
hia mai na e Loma
la ù i haere i te âua
ama
ôe
e
te
vahiné, ta de tâne te
vaa.
to ôe ùtuafare, ta ôe mau tamarii. la ara i
to de huru i mua i te taata.”
vau
Ua taoto roa
i nià i te râ parau. Auê te hape e,
O na i to
èere
ù ama, “e vaa tauàti maua i nià i
Meuel. la haamau¬
te ôhipa e i roto i te oraraa".
hia i roto i te
E ôhipa rahi ta na i te ùtuafare Orometua,
mau
pâroita e âmuiraa.
la faaôhipahia te
fare
mau
âmuiraa
fariiraa i te
te
no
ùtuafare
mau
fifi,
èiaha noa no te farii
tâpiri mai ai te ôhipa tüahine. Ua tüatapapa vau i roto i te oraraa o te Mâôhi, ua îte
vau e, èere hoê vahiné ta ù i faaipoipo e
pae (5) râ :
1 - O na ta ù vahme faaipoipo, te metua
vahiné o ta ù mau tamarii ;
i te mau àti pohe.
2 -1 te pae no te faaroo, e tüahine o na no
Te
mau
ù ;
35
tei
pehepehe
oti
teie
i
taime, te haa nei â
vau
ia oti mai â te
3 -1 roto i te oraraa te tahi e te tahi, e hoa
ù, no te mea, i roto anaè ia na ta
ù parau huna e nehenehe ai e horoà ;
o na no
tahi mau mea âpï.
4
Te papa
huru àtuàtu ia ù, e au i te hoê metua vahi¬
faaroo Te
-
E metua vahiné
o na no
ù, no ta na
faanaho nei au i te
né
tahi
faaroo
5 - la faahohonu vau i to ù manaô, e tîtl ta
tâtou
ù vahiné
tei
faîraa
tü
i
to
hïroà mâôhi. la tae
tâtou i ô, e î noa ta
tâtou fare pure.
èiaha tâtou ia
ara,
tae mai ia
te
la
rOaù
Europa,
noa
te
i ta na tama ;
na ù. Eita paha te tahi mau
Orometua e au. Aita to orometua vahiné e
parau, e roo i roto i te ôhipa, to ù anaè. la
ui te mau vahiné i teie mahana e, “o vai o
na i ta na iho parauraa”. Te haamauruuru
nei
au
i ta ù
vahiné, ua tâvini âmui i te
Fatu e tae roa mat t teie mahana.
haere mai i te pure.
BP. 70 UTUROA • RAIATEA • TAHITI
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Haamauruururaa
*
I te Atua no ta na
tauturu. Eita e moè
ia
ù
te
Pareanoa
ôrometua
tei
tono
ia ù i te Aua Pipi.
Antonio Temaurioraa
*
Uîuihia atu e Céline Hoiore
I te Etaretia ta ù i
Veà porotetani N°31, février 99
31
Commémoration
de la déclaration
des droits de Thomme
Les droits de Lhomme
Les droits de l'homme
Les droits de l'homme
Nul se sera soumis à la torture
Te tiàraa mana o te taata
Ni à des traitements cruels
Te tiàraa mana o te taata
Inhumains ou dégradants
Te tiàraa mana o te taata
Qui portent atteinte à ses droits
Eiaha roa te hàmani inoraa
Car tout homme a droit
E te haamauiuiraa o te taata
A la liberté d'expression
Eiaha hoi te mau peu
Pour ne pas être inquiété dans sa vie
Au ôre e viivii ai
Pour pourvoir répandre ses idées et ses opinions
Te tiàraa türa o te taata
Sans considérations de frontières
No te mea e tià ia na
Par quelque moyen d'expression
la faaite
Qu'il a en sa possession
I to na mau mau manaô
la ôre ia fifi
Les droits de l'homme
I to na oraraa
la parare to na mau manaô
I te mau vâhi atoà
Ma te mau ràveà atoà
I roaa ia na
(la roaa ia na)
Chant et danse présentés par les élèves de Terminale STT,
ACA, CG du Lycée-Collège Pômare IV
Fait partie de Vea Porotetani 1999