EPM_Vea Porotetani_199811.pdf
- Texte
-
X
sommnirfî
Apo mai apo atu
Lycée Samuel Raapoto
4
La ville dont le
est un piéton
e;
5
6
7
8
9
10
11
■
Opoa
Te tere i Vaiaau
"
Te tere i Tevaitoa
4
«i,
questions sur un conflit
I te
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de Sa naissance, les aventures
incroyables qu'il a vécu pour nous,
les mystères, les miracles et Sa fin
tragique où commence la joie,
le pardon, l'amour, dans des livres
pour les enfants, les jeunes, les parents,
les grands parents. Donner un sens à
Noël, offrez un livre de la
librairie Te Tiarama
à Pâiofai
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S Emeutes :
Un procès sans
prépare
déjà aux cadeaux de Noël.
L’agenda du Veà
^9êuki
Novembre 1998
-
• 1er Novembre : Dimanche de la Réformation.
• du 2 au 6 novembre : Commission Permanente de l'EEPF.
Rupture
JLt#/ JiO et dialogue
• du 7 au 21
novembre
:
Ralph Teinaore participe au Comité Exécutif de la CEVAA
à Strasbourg.
(B. Davidson, V. Gobralt, T. Maraea,
D.
on se
Retrouvez la merveil euse histoire
prince
Dimanche noir à
A la librairie Te Tiarama
Margueron, G. Marsauche,
• 8
F. Pihaatae, S. Racine, B. Sandras,
:
Rassemblement UCJG du 7ème arrondissement (Union Chrétienne
Gens) à Tipaerui pour le Dimanche de la Paix sur le thème "Briser le silencë'.
novembre
des Jeunes
R. Teinaore)
• 14 novembre : Journée mondiale de la PAIX.
CEVAA
19
20
Être
:
divers
et ensemble
®Te
mau
parau no
®l^êtetani
Paôfai
MERCURYi
MENSUEL DE
L’EGLISE ÉVANGÉLIQUE
DE POLYNÉSIE FRANÇAISE
CRÉÉ EN 1921
t
21
# La liberté selon Luther
23
24
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/ La prière
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Jacques. Ihorai
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Gilles Marsauche
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Céline Hoiore
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Sylvia Richaud, Chantal Spitz,
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o te Etaretia Maohi,
taeaè e tuahlne o na
toru i roto i te hau. la
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Comité de Rédaction
Taarii Maraea, Ralph Teinaore
Turo a Raapoto, Thierry Tapu,
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LE CENTRE DE LA MER
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Photo de couverture : la rupture (Photo Veà)
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Veà
porotetani N°29, novembre 98
yKÎ'E UTf.
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Se
Tamata
e
au
tauàparau
Ta tatou tumu
parau e tüapapa
veà porotetani,
mâoti te1
roto i te
faataa-ê-raa
te
e
tauàparau.
Ua faahamanaô mai te
mau
ôhipa
o
te matahitl 1995 mai te
pâtoîraa i te
tâmatamataraa âtomï
te mau faa-
e
huehueraa, ua tupu te reira no te
mea, àita te tauàparauraa i tupu.
I Raiatea, te pâtoîraa i te tauàparau¬
raa O
te tahi
o
te
mau
fifi tei vâvâhi i
pâroita porotetani too-toru.
roto i te Ôitumene o te faaineine
na
1
nei
t te 8raa o ta na
Apooraa Rahi e mea
tauàparauraa i roto i
htnaarohia te
te
Etârëtia, te mau faaroo, te
noa atu e mea teimaha, teie
mea faufaa no te feiâ atoà tei faî
mau
tôtaiete,
râ, e
i te Metta.
I roto i te hoê
hinaarohia
e
tauàparauraa, e mea
piti tino, èiaha râua ia
huri tua, ia huri aro ra, èiaha râua e
ra
i roto i te mânaônaô
te parau, no
te faaroo ia haere i
faatito, ia vai
no
risquer
dialogue
Le thème du dossier de ce Veà porotetani, “Rupture et dialogue", s'est impo¬
sé de lui-même. L'actualité nous
expliquer la cassure qui frappe trois paroisses protestantes. Au Conseil
oecuménique des Églises qui prépare sa Sème Assemblée générale, à la CEVAA,
s'est aussi de dialogue qu'il s'agit entre Églises, entre religions, un dialogue à
l'image de la société, difficile, nécessaire, mais du rôle de tous ceux qui se récla¬
pour
ment du Christ.
Mais pour
qu'il
y
ait dialogue il faut être deux, non pas dos à dos, mais face à
face, non pas l'un contre l'autre, mais avec le souci de dire, d'écouter, d'avancer.
risqué. Parler c'est se dévoiler, c'est accepter de se tromper, c'est se renier
ses richesses, ses expériences, ses idées pour en faire pro¬
fiter l'autre. Ce n'est pas discourir, c'est parler. Écouter c'est faire un pas vers
l'autre pour le comprendre, l'accepter, construire
avec lui. Ce n'est pas entendre, c'est écouter.
Une société, une Église, une communauté se
construit non pas dans le béton mais dans le dia¬
logue. Que l'un manque au dialogue et pour se
faire entendre l'autre ne verra que la force. Que
l'un fasse mine d'écouter et qu'il ne change rien à son attitude et c'est renvoyer
Il est
mais c'est aussi offrir
édito
mua.
l'autre dans le silence.
Te parauraa o to ôe ia faîraa, fariiraa
i to ôe hape, haapaeraa ia ôe iho, o
qui
to ôe ia
to ôe
pOpOraa i to ôe mau maitai,
àravihi, to ôe manaô ia ianaô te
tahi pae. Te faarooraa o to ôe haafatataraa i te tahi no te taa atu, no te
iarii atu
Ua
préparer à une révolution de soi-même. Et c'est cela
la rencontre des évangiles, c'est cela que nous venons cher¬
qui nous est délivré dans le temple, c'est cela que nous
Rencontrer l'autre c'est se
nous attend avec
cher dans la Parole
demandons en la portant.
En ouvrant la Bible nous ouvrons notre coeur... au
patu âmui.
patuhia te hoê tôtaiete, Etârëtia,
e no
âmuitahiraa
roto
ra
i te
rappeile les événements de 1995 où l'ab¬
de dialogue allait provoquer ia violence, celle des essais nucléaires et
celles des émeutes. A Raiatea le refus du dialogue était évoqué de part et d'autre
sence
dialogue.
te
e
Gilles Marsauche
ère i roto i te âuri, i
tauàparau.
Te fârereiraa i te tahi ê atu, o to
ôe ia
faaineineraa ia ôe iho ia
tauiraa
e
te
tupu te tahi
faaâpîraa. Te reira te faufaa
tîaî maira i roto i to ôe fârereiraa e
mau
ta tâtou
èvaneria
e
e
te reira te faufaa
îmi nei i roto i te Parau
te horoàhia ia tâtou t roto i te
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ce Veà une nouveauté. Afin de ne pas augmenter
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tâtou i to tatou aau no te...
rau.
3
Â
Apo mai, apo atu
Le Christ s'est
arrêté à Tevaitoa
Ce dimanche était comme beau¬
coup d'autres.
festait pour ou
En France on mani¬
contre (mariage ou
PACS). En Algérie on égorgeait pour la
"loi" (celle de l'État ou celle de la reli¬
gion). En Palestine on se battait pour la
terre (à savoir à qui elle appartenait et
appartiendrait). Et puis un peu partout
dans
Lycée Samuel Raapoto :
du projet à la réalisation
le
monde, des femmes, des
hommes, des enfants, de tous les âges,
préparaient, s'habillaient, se rassem¬
en famille pour se retrouver au
temple avec tous. Au temple ils allaient
chanter, ils allaient prier, ils allaient
se
blaient
communier et écouter
une
Parole, la
Parole.
Cette Parole
ans
qui depuis bientôt 2000
les coeurs, non pas
tente de percer
d'une lance, mais d'un mot : Amour,
d'une référence : l'Évangile, d'une
action
celle de
chaque croyant qui
s'engage par la confirmation à porter de
part le monde ce message.
«Quand il approcha de la ville et qu'il
l'aperçut, il pleura sur elle. Il disait: “Si
toi aussi tu avais su, en ce jour, com¬
ment trouver la paix... ! Mais hélas, cela
a été caché à tes yeu/». (Luc 19/41).
Voilà ce que dit Jésus en approchant de
Jérusalem, voilà ce qu'il dit aujourd'hui
en approchant de Tevaitoa. Qui va l'ac¬
cueillir ? Ceux qui mettent des barbelés,
non pas autour de leur temple, mais
autour du temple du Seigneur à qui ils
:
ordonnent le silence de
Ceux
ce
de
en avant les enfants,
leurs querelles ? Ils
bâillonnent le chant qui devait rejoindre
les milliers, les millions d'autres chants
de ce dimanche dans chacune de ces
églises qui sont ouvertes à tous, pour
qui n'ont pas plus d'importance
aux yeux de Jésus que le temple qu'il
contemple et dont il ne “restera pas
pierre sur pierré' (Luc 21/5). "Ne vous
laissez pas égarer... ne les suivez pad'
ajoute-t-il.
Opoa, Vaiaau, Tevaitoa, trois noms qui
ont fermé ce dimanche leur porte à la
venue du Seigneur, qui ont fait de sa
maison un camp retranché, qui ont
remplacé Sa parole par leur pouvoir. Le
temple est devenu froid, vide, mort et le
Christ s'est arrêté et pleure.
tous et
T. Marutea
'4'
Veà porotetani l\l°29, novembre 98
I
I
autorise à
entreprendre la construction d'un lycée polyvalent à Arue...
le ministre de l'Aménagement du Territoire, Gaston Tong
^^g, a écrit le 29 septembre 1998 au Président de l'Église évangélique, le pasteur
Jacques Ihorai, pour lui annoncer la délivrance tant attendue du permis de construi¬
re. Deux jours après, les architectes, les responsables de l'Enseignement protestant
et l'entreprise chargée du gros oeuvre effectuaient leur première visite de chantier, le
Jeudi 1er octobre. Ce qui n'était depuis quatre années qu'un projet au service de la
jeunesse de Polynésie, un dossier construit avec ténacité, une volonté, une préoccu¬
pation bien souvent, va devenir dans les prochaines semaines un chantier visible à
l'entrée de la commune d'Arue. L'espérance devient ainsi réaUté. En principe, si les
subventions sont versées à temps et si les entreprises respectent les délais impartis,
l'ouverture d'un premier bâtiment à usage de formation professionnelle (CAP/BEP)
doit se faire dès la prochaine rentrée scolaire d'août 1999 avec 150 élèves.
Le lycée Samuel Raapoto est maintenant sur les rails.
C'est
en ces
termes que
Daniel Margueron
La ville dont
le
Dimanche ?
qui mettent
boucliers
-|r'ai l'honneur de vous faire connaître qu'après examen de votre demande, je vous
est
prince
un piéton
Papeete change de visage. Immeubles
construction, nouveau plan de cir¬
culation, port aménagé et Vaiete
en
déménagé
avec une
place au tare Tauhiti
Nui, tout contribue à développer économi¬
quement la ville et à donner aux piétons des
l'habiter agréablement.
L'inauguration de la première rue piétonne,
en partie puisque la rue Lagarde abrite
aussi un parking, lie les deux pour la plus
grande joie des promeneurs et des com¬
merçants. Mais cette opération ne peut
avoir un avenir que si elle n'est pas isolée,
si cet espace de vie n'est pas entouré par
espaces pour
l'incessant tourbillonnement des voitures,
où, embouteillés sur le front de mer, de nos
voitures, nous regarderions avec envie les
familles déambuler
rue Lagarde. Les deux
grands chantiers sur lesquels les habitants,
les enfants et ceux qui travaillent à Papeete
attendent des réponses urgentes, concer¬
nent la
circulation, ia nécessité de réduire
de locomotion individuel par le
développement des transports en commun,
ies moyens
et l'installation de trottoirs dans
une
ville
qui en manque dangereusement, (voir Veà
porotetani n°25, page 9).
A Papeete qui étouffait, il était temps de
redonner un visage humain. La rue Lagarde
rend la ville au piéton (en espérant que les
commerçants ne s'accaparent pas l'espa¬
ce). Mais le piéton attendu, c'est aussi celui
qui ne peut se passer de son véhicule. C'est
donc aussi à chacun de
nous
de devenir
piéton.
G. M.
Tevaîtoa, Opoa, Vaiaau, la longue marche
Le
président Ihorai à la porte du temple,
sépare les paroissiens d’Opoa.
la route
Les paroisses protestantes de Tevaitoa, Opoa,
Vaiaau ont accueiili ie Dimanche 27 sep¬
tembre, ies 53 déiégués du Synode de i'EEPF.
Dimanche noir à
C'est à ieur demande que le 114è Synode, réuni
à Arue au mois d'août, avait décidé de faire de
jour, celui de la réconciliation et de la repri¬
se des locaux paroissiaux appartenant à I'EEPF
et occupés par les Associations cultuelles.
Après trois années de recherche du dialogue,
de péripéties judiciaires et de tensions, cette
initiative a marqué un tournant dans ces
ce
conflits.
Natiki Terai, Céline Hoiore, Gilles
racontent cette journée, Vahi a
Marsauche
Tuheiavatémoigne de ces répercussions dans
une paroisse (Pirae) et le Veà vous propose les
éléments pour comprendre.
Richaud
Tevaitoà, Opoa, Vaiàau,
èere i te
mea
ôhie.
na
Opoa e Vaiàau, i na mero e 53 no te
Apooraa Rahi Amui a te Etaretià Evaneria.
E tere teie o tei faaotihia na e te Apooraa
Rahi Amui i roto i tana putuputuraa i
tupu i te âvae Atete ra i roto i te pâroita no
Arue. E tere no te fareret, no te tauàparau
e no te faahau i teie na pâroita too-toru o
tei topa na i roto i te ftfi e no te faahoî atoà
i te taatoàraa t roto i te mau
fare (tare
pure, fare uî-âpî, fare ôrometua...) e
hia ra e te Etaretia Evaneria.
s'éveille. Devant
assemblées,
un
d'Opoa qui
fare de taules
homme
assoupi
regarde d'un oeil distrait passer le
long cortège de bâchés, voitures et
un
véhiculant femmes
et
hommes de blanc vêtus. Ce pourrait
scooters
être un dimanche comme un autre où
la communauté joyeuse se prépare à
la communion, prise en son Nom.
La route de ceinture est à cette heure
vide. De la baie on aperçoit le temple
de la paroisse protestante d'Opoa, on
devine la
Ite tâpatl 27pâroita
no Tetepa
i maîii
aè nei, i
too-toru
no Tevaitoà,
farii ai
L'aube prometteuse d'un rayon de
soleil découvre la baie
fatu-
tià mai ia Terai
Natiki, Céline Hoiore e o Gilles Marsauche
e faatlà atu 1 te mau ôhîpa i tupu i taua
tâpatl ra, i roto i na pâroita too-toru. Areà
No reira, na te talü mau
paix de son architecture pro¬
tectrice. Mais sur la ligne droite qui
mène à la maison du Seigneur, le cor¬
tège ralentit, il y a là-bas, devant la
grille du temple, un rassemblement
silencieux, une foule qui longe le
muret. Le cortège longe la foule qui ne
bouge pas, aucun signe, ni d'accueil ni
de rejet. Ce dimanche 27 septembre la
route va séparer durant plusieurs
heures la paroisse en deux. D'un côté
ceux qui refusent la destitution de
Philippe Tupu et qui, derrière le diacre
Edgar Teriinoho, ont créé l'Association
cultuelle de la paroisse protestante
d'Opoa et occupe le temple, le presby¬
tère, la salle paroissiale. Ils estiment
que ce sont la propriété des parois¬
siens ou du moins de ceux qui les sui¬
vent. De l'autre les fidèles à
l'Église,
mau
décisions, dans leur apparte¬
et la délégation du Synode de
I'EEPF D'un côté des femmes, des
hommes, des jeunes, de l'autre, des
femmes, des hommes, des jeunes,
te
tous tournés
la Vahi
la i te
a
Tuheiava-Richaud,
mau
e
faatlà mai
o
ôhipa 1 orahla 1 roto i te pârol-
Pirae i taua atoà tâpati ra, a nehenehe atu ia tâtou ia maramarama rii i te
ta
no
ôhipa i faanahohia no teie nei tere no
Apooraa Rahi Amui a te Etârêtia
Evaneria i Raiatea.
dans
ses
nance,
mais pas au
vers
le même
même drapeau.
Seigneur
Opoa
"Heureux les doux
:
iis auront ia
partage" (Matt. 5)
La pression médiatique aura, tout au
long de la semaine, préparé les parois¬
terre en
siens
face à face. L'arrivée des
au
membres du
samedi matin à
Synode de I'EEPF, le
l'aéroport d'Uturoa, se
fait discrète. C'est dans le fare amuiraa que les colliers de fleurs, les joues
et les chants accueillent. Sur les murs
s'étend la méditation sur la montagne :
"f ao to tei faatupu i te parau Hau ra!'
(Matt. 5). On murmure des mots de
bienvenue, de soutien comme pour
une
veillée funèbre.
Le
Président
Jacques Ihorai prend la parole devant
le Synode : "Notre but c'est la paix. SI
vous n'êtes pas dans cette optique
vous n'êtes pas avec nous. Nous ne
sommes pas deux groupes face à face
mais un devant le Seigneur dans la
diversité de
est clair
:
nos
idées!'. Le message
soute¬
nous sommes venus
nir les paroissiens, tous les parois¬
siens, pour qu'ils retrouvent leur
temple, nous le ferons dans la non-vio¬
lence et la seule force de notre prière.
Le culte qui rassemble pour la com¬
munion les fidèles, le samedi après-
midi, dans le temple d'Uturoa, plein et
blanc, est aussi porteur
de ce message. Les visages sont dou¬
tout habillé de
loureux
mais
déterminés.
Les
guerrières ont semé l'inquié¬
tude. Et quand le soir le Synode se
divise en trois groupes qui vont pas¬
ser la nuit près des trois villages, cha¬
rumeurs
cun a
le sentiment de vivre
une
histoi¬
qui ne peut pas être celle d'une
communauté porteuse de la bonne
nouvelle, chacun a hâte de la voir finir.
re
Veà
porotetani N°29, novembre 98
Ils y
pouvoir, d'ar¬
gent que viennent creuser les querelles fami¬
liales. "Ce sont aussi nos parents, nos amis!' dit
il l'a toujours souhaitée et encore aujourd'hui il
vient dans cet esprit.
Dans la salle de la Mairie, là où les paroissiens
fidèles à l'Église se rassemblent le dimanche
Maurice.
depuis deux ans, à côté d'un escadron de gen¬
darmes prêt à intervenir si la violence s'impo¬
sait, les deux parties avec leur avocat tentent
d'avancer. Et devant le temple on se mélange,
on s'abrite du soleil, on discute, certains chan¬
tent. Edgar assure s'être éloigné de P. Tupu
mais ne croit pas en la réconciliation, "c'est
trop tard'. Jacques Ihorai y croit "si notre vision
de la foi nous réunit et si nous répondons aux
attentes notamment pour que l'information
dans nos paroisses passe mieux et que nos
structures permettent à la parole de circulef.
Interruption de séance pour informer ses com¬
pagnons restés près du temple, fermeté de
Maître Cross avec les jugements rendus, tenta¬
revendication "d'autonomie religieuse.
voient la main de la tentation de
C'est
qui fait le malheur de Roland dont le
frère, Edgar, est responsable de l'association
cultuelle : “Depuis 1996 nous n'avons plus dis¬
cuté ensemble, il n'a jamais voulu me rencon¬
trer tant que je ne l'aurai pas rejoint Mais je
suis pour et dans l'Églisé'.
Chacun espère en la paix retrouvée. "C'est un
devoir de réconciiiatiorf, pense Mina, qui passe
par "la parole quand tout le monde se sera
assid suggère Maurice, mais "tout le monde ne
reviendra pad' regrette Roland.
ce
"Heureux êtes-vous lorsque l'on vous
insulte... à cause de moi"
A 8 h, le Président de l'Église se présente
devant la
“Heureux
qui font oeuvre de paix :
appelés fils de Dieu"
Sous un préau, le dimanche, dès 6 h, parois¬
siens, diacres, pasteurs et délégués se rassem¬
blent. Il y a là, Raita, Florida, Lindi, Aida, Rava,
Monia, Samantha... elles ont entre 16 et 20 ans.
La main posée sur une Bible ou sur un recueil
de chants, elles n'écoutent pas les discussions
des adultes, elles chantent, doucement, et leurs
voix emportent tout. Il y a là Maurice Teheura et
Mina Delord qui attendent le regard porté sur le
lointain. Pour Mina la propriété du temple est
comme la foi et ne se discute pas : "Je suis née
et baptisée et confirmée dans i'Égiise évangéiique et ne veux pas en changer. Pour moi c'est
important de revenir dans ce tempie que j'ai,
moi aussi, aidé à construira. Ce sentiment
d'être d'un temple, Maurice ne le connaît pas,
lui qui veut que sa fille "puisse entrer dans un
temple, partout dans le monde et s'en sentir
membré'. Ils dénoncent la politique qui a attisé
ce conflit qui lie à Opoa, l'affaire Tupu et une
ceux
ils seront
'6^ novembre
de l'association n'étaient pas
"Soyez dans la joie et l'allégresse"
faaôhleraa 1 te faanahoraa.
1 te vâhi e farerel al 1 te mau taeaè e te mau
atu 1 te mau rautî la tupu te àparauraa na roto
Ua tae te pupu
tuahlne,
e
tae noa
îtehla nel 1 reira te tahl taaêraa te tahl
e
te
roto 1 te âua no
te fenua pâroita. Ua Inelne tele màu taeaè 1 te tîaîraa mal la
mâtou. Elaha no te farll 1 te àparauraa, la tlà râ 1 te tere 1 te faaroo 1 to râtou mau manaô. E rave rahl mau parau ta râtou 1 faahltl no te faahaparaa 1 te faatereraa o te Etârêtla, e tae noa atu 1
te mau irl pâpaî nd te faahapa 1 te mau ôhlpa tel otl 1 te faaâfa-
tahl, te tahl pae o te pâroita ua pônao la râtou 1
rohla 1
mua
haapüalraa
raa
ta râtou
1 te Ture. Mea na roto la ta
reo, a
mau
râtou
mau
parau 1
te
noa al mâtou, ma te faatura. El te otlfaaiteraa manaô, ua hlnaaro mâtou 1 te anl 1 te
faaroo
taata 1 roto mal 1 te âua, àlta roa râ 1 manula.
püromu, faaôto noa al 1 te mau
hlmene el faaltoltoraa 1 te tere no te faatupu 1 te hau e te hoêraa
no te mau tamarll a te Atua. E tlà râ la parauhla e te val ra te tahl
ôhlpa tel tupu 1 na pae e pltl, na roto la 1 te mau fetll 1 te tahl pae
e 1 te tahl pae. Te vâhl peàpeà râ, àlta te mau tîaî 1 haafatata mal
àparauraa 1 te
Val
6
noa
atu
mau
ra
mâtou 1 nlà 1 te
Veà porotetani N°29, novembre 98
un nouveau passage au
tribunal
d'Uturoa.
Il est 13 h 30, tous se retrouvent devant le
temple. Le Président propose que tous se ras¬
semblent dans la cour du temple pour la prière,
l'association refuse. Il demande à Edgar de le
rejoindre pour qu'elle soit commune, il préfère
rester en face de lui. Mais tous prient, tous
chantent, juste troublés par deux chiens qui se
déchirent, ce que l'on a évité. Tous s'enlacent et
se saluent avant de reprendre la route.
Un instant nous étions tous en Un. Et si à
Vaiaau et Tevaitoa la situation est restée tendue,
ici le dialogue a été renoué mais le chemin de la
réconciliation est encore long et demandera une
bonne volonté de part et d'autre.
Gilles Marsauche
âua, ua faaea noa 1 raro aè 1 te taupee fare pure. Ma
manaô e, e haere atu te mau fatu fare pure e haru na roto 1
Te pupu i faataahla no te pâroita no Vaiaau, mal Fetuna mal
1 te autaeaèraa. Te
son
1 te pae
tupu te Hau o te Atua
la mâtou 1 te haereraa mal el
conscients de ce
qu'ils faisaient Ils sacrifiaient leurs enfants à
leur détermination. Je ne voyais plus l'Église
qui doit être pour l'enfant et non pas défendre
des pierres, des murs."
Déjà Edgar Teriinoho se présente devant le
Président entre respect et défiance. Alors com¬
mence un long dialogue de plus de cinq heures
où l'on se regarde, s'explique, se détourne,
revient et repart, où paroles et silences se
répondent, entrecoupés de prises de parole
parfois véhémentes comme celle d'Élisabeth
Letang qui reproche à l'Église le procès, la sai¬
sie sur compte bancaire et le manque de dia¬
logue. Jacques Ihorai encaisse, ne comprend
pas, perd espoir devant "cette amie qui me
reproche ce que l'association nous a obligé de
faire ou nous a empêché de faird'. La rencontre.
désespérer
client, Edgar cherche une issue, Jacques
Ihorai la lui propose en acceptant d'attendre le
grille fermée avec chaînes et cadenas.
Son premier regard se porte sur les enfants
assis devant la grille sous des barbelés et des
panneaux le dénonçant. Ce sera son seul
moment de doute : "j'aipensé que les membres
Te tere i Vaiaau
Ua
tive de Maître Des Arcis pour ne pas
te
te
püal. E înaha hoî, èere te reira te ôpuciraa, la tupu râ te farerelraa na roto 1 te hau, haamata atu al te pureraa, 1 roto 1 ta tâtou
fare pure, te tahl pae e te tahl pae.
Noa atu â la, e àlta tele mau faanahoraa 1 tupu, te vâhl râ e tâpeà
mal 1 tele tere mâotl râ la, to te hau la o te Atua valraa mal 1 ropu
1 ta na mau tamarll no na pae e pltl. Faatupu-noa-hla atu al te
tahl mau faaàrahutaraa e te pupu taata 1 pünao la râtou 1 roto 1
te âua pâroita. Alta roa te hau 1 âueue lil aè 1 te hoê talme.
la tae 1 te talme e âvarl al te haapae, ua faaotl te mau rautî e, e
hoî te tere
na
roto 1 te hau 1 te ùtuafare no Tehulotoa Louis, te
haaputuputu al 1 te ômuaraa, 1 reira atoà mâtou 1 te
faaotlraa 1 to mâtou pure no te haapurara. Hoî atu al to Fetuna,
e to Apooltl.
Te ôhlpa 1 râvehla e tlà la parauhla, o te hoê tele faanahoraa no
te horoàraa 1 te tahl auraa no te hau, tel faatupuhla na roto 1 te
faarooraa 1 te mau manaô faahapa mâ te pâhono ôre. Val noa atu
ra te felâ faahapa mâ te îte ôre, èaha te parau e tâno faahou e faavâhl mâtou 1
hltl. Ua noaa râ tele hau no roto 1 te faaôromaî, a tlrâ noa atu,
àlta 1
tupu te farerelraa, ua tupu râ te HAU O TE ATUA. Tlrârâ.
Terai Natiki
Ôrometua
no
te
pâroita Punaauia
1 te hora hoê, ua faaoti te mau mero o te
Apooraa Faatere, turuhia e te ARA, ia
faaea
hoi i mûri, eiaha e tomo i roto 1 te
e
fare. E ère te
mau
Tiàtono
e
te tumu
ôhie
no te Apooraa
pâroita Tevaitoa
faaotiraa. Ua
i te farii i teie
manaô i te
e
mea
te feia tumu o te
umeume
te
aita e tü faahou ra te fâ
te tere i nià 1 teie faaotiraa api.
mea e,
o
Ua tâmaru te ôrometua
Ralph Teinaore e
Apooraa tiàtono. Ua farii te
Iteraera 1 to te
taatoà
e
hoi 1 mûri.
Na te teimaha ânei o te ati ta te tomoraa,
te "aroraa"
te
e
ite oramahia atura i tamaru
aau.
Na te manaô faatura ânei i te faaotiraa a te
faatereraa Etârëtia
o
tei turuhia e te uitie.
Na te hlroà faaroo ânei 1 faaôhie i teie hoi¬
raa.
Te vâhi faahiahia tei iteahia
Ua faea hau
te
taata
pâroita o na
toopiti atoà ra. Noa atu te taratara o te
niuniu aita te reira i paruru i te haafatataraa te tahi i te tahi, ua hiô atu ua hlô mai,
ua tâuaparau e ua farerei rima. Ua âpee
noa te taata pâroita i te faaueraa, ua faa¬
roo, ua uiui. Ua farii i te faaotiraa eiaha e
tomo, e faaôromai a, e tïai i te faaôtiraa a
noa
mau
pae
Na te pâroita Tehurui i farll mal i te
tahi
tlà
Apooraa Rahi Amui
(ARA). Ua tûtonu te faanahoraa, te
tâuaparauraa 1 nià i te hoîraa i roto i te
mau
tare
mau
a
te
o
te Etârëtia
e
vai i Tevaitoa.
Toru matahiti tiaîraa, faaôromaî i te mau
parau faaino a
tare. I roto 1 te
te pupu e faaôhipa ra i te
manaô,
mau
e
tere ôhie e
hohoà manula te hoiraa tare. Hau atu, ua
haapâpü te ture i te tlàraa mana o te
Etârëtia i nià 1 tele mau maltai.
poipol tâpati, ua rumaruma te rai ua
topa te ua, ua âpee i te tere o te ARA e na
pâroita tooplti Tevaitoa e Uturoa.
Ua parahi âmul to te tere i roto i te pure,
I te
te
e
maa, te tiàturiraa e tere hau
ia faaea hau noa. la itoito te tlno tatai
haapaeraa
tahi i te
raa a
parahi i roto 1 te Hau e te aratai-
te Atua.
Ua hoê te manaô
:
/ teie mahana tâpati, i
roto tatou i te fare pure no
mori ai i te Atua. Aue ia
Tevaitoa e haaparau i te ôaôa e
te mahanahana. Tere noa ai te
mataîtai
noa
Ua haafatata to te tere 1 te
mai
Teinaore
e
maha taime "ia horoàhia mai te
ùputa". E maha atoà taime to te
auaha Claude Tarati patoiraa mai. Ua imi
à te pâpai parau rahi, te ôrometua Iteraera
tâviri
e
te
o
te uitie, 1 te mau
raveà atoà la tupu te
te Ture i te 6 no novema.
tâuaparauraa 1 roto i te fare pure. Ua tae
tino roa te uitie Abel Teriipaia e taua
parau ia Philippe Tupu ua pâhono mai oia
na roto 1 te hoê epltitore tei tarimahia e
Claude Tarati "...Eita, e tiai...'
faltohla te parau,
Te hinaaro tumu o te Etârëtia, ia farerei na
Ua ite mâtou e, ua
pupu tooplti ia tâuaparau i roto i te Hau, i
roto atoà i te fa "e târima i te hoê parau
faaau no te faahoiraa tâviri mai te peu e
roto i te pure e te haapaeraa, eita e ôre, ua
rau to ôutou mau manaô i nià i te faaoti¬
ûpootià te Etârëtia i roto i te faaotiraa i te
1 ta outou mau tiairaa rau. Teie te
novema". Ua tiai,
tiai,
tiai aita
6
no
e
tauiraa. Ua vai te Aita el Aita. E nahea te
felâ faaroo i
"Aita",
e
mua
ua
ua
i te mana e te
Hoa here
e
te riri
maru e
raa
raa
ma e,
eère i te hoê tere ôhie. la
ia haapaehia te huru Irià
vave noa,
ia vai 1 roto i te hau te
te faaoromai.
âpee outou i tele tere na
ôre paha i tü
faaoti¬
maitai no tâtou i
tei ravehia e te ARA, o tei
tei
manaôhia,
taua taime
e mea
ra.
puai o te
Céline Hoiore
te etaeta o te aau ?
faurao,
nià
Dialogue à Opoa
al te mau horofenua, tei
ôhlpa e tiai maira,
eaha te tupu i Tevaitoa. Ua papu e, aita to
te aroraa e parahiraa i roto i tele tere.
ùputa, âpitihia
Ralph
te ultle. Ua anl te ôrometua
e
te ferurlraa eaha te
I
mua
i te
ùputa âua fare pure
I to te tere taeraa atu i te hora 8 i Tevaitoa,
ua
te
ôpanihia te âua fare pure, ua natlhia e
ua haatihia te âua fare pure e te
fifi,
nluniu târatâra. O vai ia taata
tetani
e ore e
huru
raveraa.
Atua
e
mauiui te aau
faaroo poroi mua i teie
Alta faahou tera aau mataû
faatura 1 te
mau
fare haamoriraa
faito
rahi o te riri maha ore. Eaha tua te,maoro.
Aue ia huru e, ua tae roa tatou e te feia
Atua. Ua faahiroâ mai te reira i te
faaroo i terâ fâito. Tei roto mal te mau
tamaril, te mau metua, mau taeae e tuahine area to te tere ua faaea noa 1 nià 1 te
purumu.
Te tià ra te mau auaha parau o
Philippe Tupu i te ùputa, ua ineine, te tiai
maira. Vahi maere tei te ùputa fare pure,
hanere metera i te atea to Philippe Tupu e
te mau metua paarl tiairaa. Aita i âmui
mai i roto i te
Leresponsables
soleil nous tape
dessusà depui
s 8 h.li Les
discutent
la Mairie,
y a
ià deux jeunes assis sur ia chaussée, i'un
porte un bébé. Je m'approche d'une femme
et d'une jeune filie.
Moi : Pourquoi occuper un temple qui
appartient à toute i'Église ?
La jeune fille : Mais c'est notre temple, c'est
nous qui i'avons construit !
Moi : Et demain si tu te maries avec quel¬
qu'un de Maupiti...
Elle : Ah, çà non !
Moi :... ou d'une autre paroisse, si tu aides à
la construction du tempie, lequei t'appartien¬
dra ?
:
:
Oui.
Elle
:
notre
Mais
on ne
tout appartienne
sait pas ce
qu'ils font de
argent. Les pasteurs dorment à l'hôtel.
Ils ont des milliards.
Moi : Demande à tes
te montrer les
délégués au Synode de
comptes et tu verras que le
Président gagne dix ou vingt fois moins
qu'un chef d'entreprise qui a une centaine de
salariés comme l'EEPF.
Elle : Ils mentent tous. On ne sait même pas
où sont les 90 millions qui ont été détour¬
nés.
Moi : Mais la justice a tranché et c'est bien
en a
été victime.
Nous voulons nous en occuper nous-
mêmes, faire ce qu'on veut avec notre
argent.
Moi
:
Moi : Alors tu acceptes que
à toute i'Église.
l'Église qui
(Siience)
Elle
Elle
Es-tu protestante
Elle : Oui.
Mol: Es-tu membre de
?
La dame est aussi intervenue
plusieurs fois.
jeunes sont restés silencieux et je ne
comprenais pas ce Dimanche.
Les
G. M.
l'Église évangélique?
tâuaparauraa.
Veà porotetani N°29,
novembre 98
7
INFO... INFO..
lyJsaltTATE paroita
1.Les 3.Y-atil
«■«»!«>/
Le
Le
pari de la foi
Synode de
l'Église évangélique
en
îles Loyauté
du 6 au 10
Septembre 1998, après ses prises de
position en 1979, a confirmé son sou¬
Nouvelle-Calédonie et aux
réuni à Banoutr (Ouvéa)
tien à l'Accord de Nouméa et
sa
volonté
d'une "décolonisation
qui jette les bases
d'une citoyenneté de la Nouvelle
Calédonie, permettant au peuple Kanak
de construire avec toutes les commu¬
nautés qui y vivent une conscience
identitaire nationale vers un destin com■
muni'.
Appelant chacun à s'engager
grande case
commune, il demande aux Églises du
PCC, du COE et de la CEVAA "de prier et
dans la construction de la
de contribuer à la réalisation de
veau
ce nou¬
partagée
Les élections
législatives en Australie
n'ont pas vu se réaliser les craintes
d'une montée du parti nationaliste "One
Natiorf. Mais le gouvernement a une
fois de plus critiqué les prises de posi¬
tion des
Églises
Unie (proche de
l'EEPF), catholique et anglicane - à la
veille des élections, qui ont condamné le
nouvel impôt GST (taxe sur les produits
et services), la législation sur les droits
fonciers des Aborigènes et qui ont
demandé au gouvernement de faire des
excuses
-
à cette communauté dans l'af¬
faire des “enfants
voléd', arrachés à leur
famille pour être élevés dans des insti¬
tutions.
En remportant de justesse les élections
malgré la forte poussée du parti tra¬
vailliste, la coalition conservatrice devra
modérer
réformes si elle
ses
ne
veut pas
agrandir le fossé qui traverse la société.
Dans les
eaux
du
cherait l'accès à la rive ouest du
Jourdain, près de Jéricho" a déclaré
voici quelques jours le Ministre du tou¬
risme israélien. Les
négociations paci¬
la Jordanie et les négocia¬
avec
les Palestiniens auto¬
risent
l'espoir de voir rouvrir ce site
occupé depuis la guerre des six jours,
en
1967, et transformé
en zone
militaire
protégée par des champs de mines. Ce
site n'était accessible depuis 1967 que
trois jours par an pour permettre aux
pèlerins chrétiens de s'y rendre.
Selon le ministre, les champs de mines
seront nettoyés et le gouvernement
mettra de l'argent à disposition pour
financer un centre de pèlerinage.
8
Wû^Tu
I
|
ÜIÛHM
‘JaaniTS
.
ou
jeunes, qui se sont assemblés pour
louer le Seigneur et Le servir. La paroisse est un élé¬
ment de cet ensemble. En 1884, les Églises tahitiennes
en
1939,
avec
une
les
manipulation politique
associations
cultuelles
créées à Raiatea ?
D'uii'côté l'EEPF dénonce des visées politiciennes
dans
ces
conflits, de l'autre Philippe Ihpu accuse
l'Église de les politiser. Seulement les faits
évangéliques de Paris (SMEP) qui,
sont là.
L'appartenance de Philippe Hipu à un parti poli¬
tique est connue de tous. A peine créées les asso¬
le décret Mandel,
ciations cultuelles recevaient des subventions du
protestantes ont été rattachées à la Société
des missions
derrière
d'administration des
a
confié au Conseil
Églises tahitiennes
protes¬
tantes la
gestion des biens des paroisses. Avec l'ac¬
cession à l'autonomie en 1963, de l'Église évangé¬
lique de Polynésie française, le SCI des Missions
évangéliques de Paris a transféré l'ensemble de ses
locaux paroissiaux au Conseil d'admiifistration des
biens de l'EEPF. Cette volonté de rassembler tous les
sous la responsabilité de l'Église, était guidé
la crainte qu'une paroisse ne se coupe de l'ɬ
glise pour fonder une autre Église ou une secte. De
même en laissant aux paroisses la gestion de ses
locaux, l'Église permet à celle-ci d'en être respon¬
sable au quotidien.
gouvernement et prenaient pour avocat Maître
Quinquis qui est aussi celui du gouvernement. De
plus Philippe Tupu trouvait un poste d'enseignant
Lycée d'Uturoa alors qu'il n'en a pas les
diplômes, des pressions pohtique ont été faites sur
des personnes, et la visite du Président du gouver¬
nement à Raiatea le 26 septembre n'a fait qu'attiser
au
biens
les
par
"Apporter la discorde voire la violence dans les
rangs de l'EEPF, écrit le pasteur Jean Teururai, ne
contrôle le paroissien peut-il
avoir sur les dépenses de l'Église ?
la plume d'un ancien
l'ÉgUse “le
paroissien n 'a pas à savoir ce que l'onfait de cet
argent" et de hre dans le même journal que le bud¬
get de l'EEPF est de 1 milliard FCFP. Voté au Synode
du mois d'Août à Arue, le budget de l'EEPF est de
300 millions FCFP, la participation au Mê des
paroisses est de 280 millions FCFP dont 10 % sont
choquant de hre
sous
rumeurs.
doit pas
déplaire aux sphères du pouvoir qui
digéré l'intervention des Églises pour
régler ses conflits sociaux, ni les interpellations
n'ont pas
de l'EEPF. L'intercession du gouvernement pour
ramener la paix en l'Église évangélique serait
une
victoire politique
la réduirait
au
appréciable, la discréditer
silence".
pasteur, membre du Synode, que pour
Après plus de 30 années de fermeture
du site, Israël envisage de rouvrir aux
pèlerins le lieu de baptême du Christ.
"Plus aucune raison de sécurité empê¬
tions menées
fAAEA
2.Quel 4.Falit-
locaux paroissiaux sont-ils la
propriété de la paroisse ou de l'Église ?
Il est
Jourdain
fiques avec
TEVAITOA Ntl
I
iâm
mm'
hommes
L'Australie
^
mmoi
L'Église c'est l'ensemble de ses membres, femmes,
pari de la fol'.
.
eaha.,te nri m» outou ?
UTOAO», CAHATA OUTouAHiBt
jFQiS
Veà porotetani N°29, novembre 98
rétrocédés
aux
arrondissements.
Chaque délégué au Synode est porteur des comptes
de l'EEPF. Si les pasteurs ne sont pas comptables et
les diacres pas forcément, ils n'en sont pas moins
délégués pour informer leurs paroisses de la ges¬
tion de
l'Église.
De même
chaque membre peut demander des
explications. Depuis le détournement de fonds dont
a été victime l'Éghse, certains alimentent la suspi¬
cion. Contre la rumeur, l'EEPF demande à un
Commissaire aux comptes, désigné par l'État, de
vérifier sa comptabilité. La comptabilité de l'EEPF
se fait à livre ouvert, l'utilisation de ses fonds est
décidée par le Synode.
faire intervenir la justice ?
Les associations cultuelles
réaction. Le refus du
poussent l'EEPF à cette
en 1996 et la créa¬
dialogue
tion des associations cultuelles
se
réclamant pro¬
priétaires des biens de l'Éghse ont obUgé l'EEPF à
demander à la justice de dire qui l'est. Le refus des
associations d'accepter la décision de justice ont
obhgé l'EEPF à faire pression par une saisie sur
compte bancaire des responsables de ces associa¬
tions, toujours dans l'unique but que les parois¬
siens, leurs diacres et leurs pasteurs puissent habi¬
ter les locaux paroissiaux. Si les associations refu¬
sent toujours et la décision de justice et la main qui
leur est tendue aujourd'hui, c'est vers le Haut-com¬
missaire que l'EEPF devra se tourner pour faire
respecter la loi et éviter que les paroissiens ne
récupèrent les biens de l'Église par la force.
G.M.
taa
I te
i
paroita no Piraè,
tapâti 27 no Tetepa 1998...
hoê
te
ê,
e ua
e
tià ia parau e ua tü te manaô
hoê te
teraa i to
na
paroita i roto 1 ta na faaîtauà i te ôhipa e tupu nei
i roto i te Etaretia. Mea nehenehe mau
â te
mau
hïmene farâni
e
te hîmene
mâôhi ta te pupu feiâ âpî 1 faaôto mai
nlà mai 1 te tahua hoê. E putapü ihoâ
te àau ia faaroo atu
Mal tel ôpuahia e tel faaarahia e
te
tiàtono
mau
Piraè
no
no
te
te turu
no
pâroita
no
e
te
âpee i te
O
mau mero o te Apooraa Rahl
ta tatou Etaretia i to râtou tere faaâ-
faro i te fifi
Tevaitoà
val
e
nei â i
noa
Opoa,
1 Valàau nâ roto i te manaô
e
hau,
ua tupu Ihoâ te ôroà pureraa
haapaeraa mâa 1 taua tâpati 27 no
Tetepa ra. A tahi ra huru pureraa haa¬
paeraa mâa mai teie te huru e faatupuhla ai i teie mau area taime !
Ua tairuru mai nâ pupu reo e piti o te
paroita no Piraè, te reo farâni e te reo
mâôhi, i roto 1 te tare pureraa Tâpora,
mal te hora 8
ma
e
te tuutuu
taeaè
e
te
mau
atu i te hora 12,
tae
ore.
Ua itehia te
tuahlne
reo
mau
farâni i te
e terâ vâhi, i
âmulraa. No te
pârahi- haere-raa 1 terâ
roto i ta
mau
na
taeaè
e
e
te
ta
na
mau
tuahine
no
te reo
Porinetla Farâni, e
pârahlraa naho e
te pâpü ihoâ to te mau âmulraa. Te
pupu 1 tei te pae àtau ia hiôhia atu te
terôno, te pupu 2 i mûri ia na 1 te
hopeàraa o te ânaîraa pârahlraa i
mûri i te fare pure ; nâ pupu e maha
e toe ra të pârahi i nâ âpaparaa pârahiraa e pltl e vai ra i rôpü e i te hiti.
Te vâhi taa ê
Etaretia
Evaneria
e
àti
tià
a
te
aè
o
rotopu ia mâtou
Haamaitai mai
la mâtou atoà
taua
tâpati ra, o te faanahoraa ia o te
tei faatere-pâpûhla nâ roto 1
nâ reo e piti, mai te ômuaraa e tae atu
i te hopeàraa. Mai te Aroharaa e te
Nâ reira atoà hoî te
e
Taùraa, te Haamaitaîraa, te Ture a te
Fatu, te Fâîraa hara, te Matararaa
hara, te Fâîraa faaroo, te Taiôraa
hou mai te tiàtono Gilles
parau,
te Faaitoitoraa, te Pure arai. Te
mau
Parau Faaara, te Pure a te Fatu e
tae
atu
i
te
Faaitoitoraa
Haamaitaîraa, aita te tahi
reo
i
e
te
poi i te
tahi. Ua faaàifaito maitaîhia nâ
reo e
ruuruhia te
atoà
I
pureraa
piti i roto i te ôhlparaa. la haamau-
nâ reira atoà te faanahoraa
A tono mai (1) to hau e letu
A noho vârua mai.»
e
Mai tei mâtauhia i roto 1 te fare pure¬
i roto 1 te mau fare pureraa
chanter le cantique de
veux-tu pas
Paix...
te faahiahia mau 1
roa
mâôhi, aita te vâhi pârahlraa i taui.
raa, e mea
e ia parau roa i te
îrava tei î i te parau no te aroha,
te here e te hau, mai teie te huru :«Ne
mau
tei faaineine
teie
mau
e
te
mau
mau
hîmene nota
hîmene târava
e rave rau
i
faaroohia i taua tâpati ra.
I roto i ta râua aôraa, ua
faaiho faa-
Fourny e te
ôrometua François Pihaatae i te auraa
mau o te ôhipa haapaeraa mâa.
No te au o te mau parau, te mau pure
e
te
mau
àrueraa hîmene,
aita te
parau o te hora i tauà-noa-hia aè. No
reira, e ôhipa tei tupu i taua tâpati ra,
27 no Tetepa, 1 Piraè, tei faaputapü i
te àau
o
te taata faaroo.
tâvlni atoà o te Fatu
tei faanaho mâite mai i
tâpura ôhipa faahiahia mau.
Taa ê
noa
atu te
au
Vahi
i teie faanahoraa
a
Tuheiava-Richaud
Les médias dans le conflit
Mon Dieu, fais que je cesse de
blâmer
l'Église,
pour me
dis¬
moi-même d'y tra¬
je cesse de lorgner ses
déficiences, par le trou de sa serrure,
pour me protéger moi-même de franchir
sa porte. Fais que je quitte le banc des
spectateurs et des moqueurs pour m'as¬
penser
vailler. Fais que
seoir
au
banc
des
acteurs et
des célé¬
brants. Car ainsi seulement
je m'arrêterai
regarder ton Église, qui est notre Égli¬
se, pour y vivre avec les autres. JJ
de
André Dumas
"
Cent Prières Possibles "
Les médias ont largement couvert le conflit à la veil e du 27 septembre. Du côté
des quotidiens, si les Nouvelles a consacré plus de place au mois d'Août au
Synode de l'EEPF qu'au mois de septembre au conflit, par contre celui-ci inté¬
resse plus la Dépêche qui pour une fois a demandé à l'EEPF son analyse et fait
preuve de moins de parti pris pour les amis de Philippe Tupu décrit comme un
martyr. Ainsi sur les trois lieux, ses journalistes ont retranscrit l'évolution des
discussions. Dommage que la rédaction ait cru utile de glisser dans l'interview
de P. Tupu du 26 septembre des encadrés sur les finances de l'EEPF sans rap¬
port avec la réalité et sans s'être informée à la source.
Côté télé, RFO a fait le minimum avec un court reportage sur Tevaitoa ou mal¬
heureusement la réalisation a préféré montrer le Pasteur Ralph Teinaore se
détournant de la main qui lui était tendu, alors que c'est fraternellement que les
deux parties se sont quittées.
Les radios ont tout au long de la semaine donné la parole à chacun, avec un plus
pour Radio Tefana, qui ne nous a pas habitués à une rigueur objective, mais qui,
ce jour-là, a enregistré et diffusé presqu'en direct les discussions, donnant par
cette retransmission une leçon radiophonique et pédagogique du rôie d'un
média.
G.M.
Veà
porotetani N°29, novembre 98
9
3
après la reprise des essais nucléaires
ans
De
l'indignation à la violence
Au-has de l'escaher du Tribunal de
Un
procès
décor
sans
pohtique, on n'échappe pas à la tradition et on se
rassemble pour la prière, croyants et noncroyants, sans distinction de reUgion. Pendant
trois jours les accusés vont défiler ; ils sont 63 à
répondre d'actes de violence contre les bâti¬
ments, les avions ou pour coups et blessures.
Meneurs, mihtants, sympathisants ou curieux,
tous s'expUquent. Us dénoncent la reprise des
pOr
[|=y
jfleMcieuse.
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essais nucléaires. Us reconnaissent
'""A
ni
ite«J'”V
grande ins¬
tance, un attroupement se fait le lundi 21 sep¬
tembre dès 7 h. Ni banderole, ni manifestation.
Si chacun a conscience de venir à un procès
refusent
ou
l'accusation. Us
j)'
née
ou
justifient une présence sponta¬
orchestrée. Us accusent l'attitude poUciè-
Uya
logique du 21 au 25 septembre
1998, trois années après, au Tribunal de
Papeete. Mais le jeu entre la défense et l'accusa¬
tion pour souhgner ou éluder les causes, les
replonger dans ce cauchemar, ont fait de ce pro¬
cès une chambre de non-dit et une échappatoire
à la mémoire, dont quelques uns garderont la
trace dans l'oubü de la majorité. Pourtant cette
semaine aura révélé l'état de la société polyné¬
d'incessants incidents.
L'interprète a parfois du mal à traduire en fran¬
çais le reo maohi et réclame une aide longue à
trouver. Ce mépris de la langue choque et sou¬
ligne le face à face justice/papaa et
accusés/Maohi. Des témoignages sont remis en
cause par les témoins qui se rétractent. Des
manipulations apparaissent. Mais le tribunal
tient le cap pour ne juger que les faits.
Quand le Jeudi 24 septembre les témoignages
appelés par la défense se succèdent, ce sont les
essais nucléaires qui font figure de premiers
accusés. Le pasteur Jacques Ihoral dénonce
"une politique d'indifférence" et défend un
peuple "indigné dans sa chair, dans sa foi,
dans sa terre". Monseigneur Michel Coppenrath
défend la pohtique de défense nucléaire pour
construire la paix mais comprend la condamna¬
contradictions et les silences, le
sienne.
tion de l'armement pour
re.
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Stpien^he- icu TrlL uha
Les émeutes du 6 septembre 1995 ont cher¬
ché leur
refus de
se
Te tiàraa-mana
o
te taata ia
te
i
Te nâ ô ra paî te tahl parau ta te
papaa "nul n'est sensé ignorer la
loi". 01a hoî, ia îte te taata atoà i te
ture e tià al. Eere ânei o to na ia tanola ite te taata i te
raa mau.
0
te ôre
e
tià ia
taata i te ôtlà
haamataraa
ture
e
i ta
e
na
to
o
no
tlà
e
la îte te
rave,
tiàraa-mana, te
hoperaa. Te iteraa 1 te
te
faaueraa,
o
te tlàmâraa
o
na mau
mataraa ia
1 te
na
mea e
te haa¬
te hoê
mau
parau,
paruruhia
faanahoraa
te
no
huriraa
titauhia 1 te àuvahala tâôtià i ta na talme huriraa ia
e
mea
parau
ôre 0 la ia fifi i roto ta
huriraa. Hau
na
feiâ ia 1 mâramarama i te
oia
hoî, tel mâramara 1 te
roto râ 1 te nünaa mâôhi
verâ
reo o
reo
no
;
Farâni. 1
teie maha-
rahl o tei ôre roa atu 1 îte Iti
aè i te reira-reo. E aha la te mâra-
na, e rave
noa
maramaraa e noaa
nià i te parau no
i te reira pae
taata i
te ture.
te
ôhlpa i tupu 1 te àvaè tetapa no te
matahiti 1995 ra, ua îtehia te paruparu
no te hurlraa parau i te Tiripuna no
mau
Papeete. Hoê noa àuvaha no te huri 1 te
parau 1 te mahana hoê. Inaha hoî, i roto
10
Veà porotetani N°29, novembre 98
atoà
Iho
reo e
te taata huri i te
i te
reo e
1 te haavâraa
;
paari i to na
faaôhipahla ra i roto
oia hoî, te reo Farâni.
E parau peàpeà teie no te
îte 1 te reo Farâni. Na vai
râtou 1 te tiàraa
raa e
ravehia
no
feiâ aita roa i
e haapâpO ia
faaoti-
mau no
te
ta râtou
ôhipa 1 haavâ-
mau
hia. la hiôhia 1 te pae no te mau
ru, te feiâ 1 tlàturihia e nâ râtou e
ru
i te feiâ
noa
reo, e
aha te
feiâ
iti
e
tià atu 1
roa o
mua
tei îte i te
atu ai râ râtou
i te
reo
pârupâruTiripuna,
Mâôhi.
îte i to tâtou
e
tano atoà la tâtou la ui e, no te
Tiripuna i ôre al
aore
i îte i te
reo
e
horoà i teie
Farâni i te
râveà atoà la mâramarama râtou i
i
to râtou tiàraa-mana.
reira te
ôhlpa matamua
ia 1 te
faahaparaa
no
te
te
a
te
feiâ i ôre i faatura 1 te titauraa
Te nâ ô
ra
hoî te hoê parau ; "te reo, o
no te îte e te paari o te hoê
nünaa". Inaha hoî, te reo, te râveà noa
la e mauhia e te hoê taata no te faaite 1
manaô
to
na
ra
i roto 1 te
i te
e
mau
ana e aore ra o
râveà atoà hoî
e
auraa o
ta
na
na e
tuu
e
i faaruru mal. Te
tae ai
tae mai al hoî te tahi 5
te
ta
ôhlpa atoà 1 ravehia
o
ia 5 te tahi
na ra e noaa
e e
atu
tâuàparauraa la mâramarama nâ
pae e piti atoà. E aha râ te faufaa o te
tiàraa-mana o te taata ia haavâhia o ia
i
râpae 1 te paâri o to na reo, inaha ua
faaèrehia
mua roa
aè
no
o
ia 1 te tiàraa-mana mata¬
1 horoàhla la na, te reo ei râveà
te faaîteraa i to
na
manaô.
mau
mua
Eere ânei te
roa a
atu 1 te tahi aè pae
noa
ra o
te fauraà ia
e mea
no
rave
ôre ia
Ôre
I te haavâraa rahl 1 maîri aè nel
te taata
0
Ture.
o
na reo
Tiripuna te pârururaa i te tiàraa-mana
atu, 1 roto 1 te hoê tiripuna, e mea
titauhia te mâramaramaraa o te parau.
Te piti o te vâhi paruparu, o te navaîroa
taata.
Teie râ, e tano tele huru hiôraa no te
i to
na roto
vivre en paix.
te hoê
Taarii Maraea
Les
Images viennent aussi témoigner, on passe et
actualités télévisées de l'époque. Avec
la répétition des mêmes gestes ont fini
par lasser, comme un mauvais scénario qui bal¬
repasse les
la distance,
butie. Alors viennent les
dialogues ahurissants
d'un ministre qui ne voyait pas d'urgence dans un
dossier annonçant une grève, qui n'avait pas de
pouvoir décisionnaire et même pas la possibilité
de prévenir son chef. Mais quand vient le
Président qui affirme déléguer ses pouvoirs, alors
on peut se demander si cette journée d'action n'a
pas été voulue au plus haut niveau. Maître Stanley
Cross ira jusqu'à accuser l'État de son inertie dans
Papeete en flammes. Maître Des Arcis demandera
des comptes au
Président sur son garde du corps,
employé par le GIP (Groupe d'intervention de
Polynésie) présent dans le boxe des accusés.
Même le téléphone grésille, ce jour-là nul ne sait
chez qui il sonnait, qui appelait, et si ces ren¬
contres téléphoniques avaient eu heu. Chacun
refuse d'entrer dans le décor de l'autre, qu'il soit
sur fond d'essais nucléaires, de grève, de déstabiüsation politique, de violences populaires ou poUcières. Dans les boxes on regarde ces joutes ora¬
toires en se demandant dans quelle société nous
m
\
L'enfant
en
danger doit compter sur nous.
Te Tamarii e, o vai oe na
Ua riro te âvaè Novema, ei haamanaôraa i te tiaraa mana o te tamarii i te ao
taatoa nei. E ture tele tei faatiamà
hamaniînoraa atoà i roto
aita
vivons.
Porinetia i
0
i fifi ai
ma
ere
e
i rapae
tel paruru i te mau tamarii i te mau huru
i te utuafare. Tei te mau vahi atoà teie fifi e
e
Tamata
i te reira.
te horoâ atoà râ i te tahi
na
tatou
hiô amui i te tahi
e
tumu
mau
raveà tauturu.
mau
On frise
parfois l'outrage, partie civile et défense
jouent des débordements comme trois ans plus
tôt ceux de Faaa, mais qui, ceux-là, amènent sur
les bancs des gens qui sont encore tout étonnés
d'être
là, et des meneurs
leur procès reste à faire.
ou
des manipulateurs,
Te ture faatiàmaraa
Auê ia parau
no vai ?
-
droits de l’enfant ?
de la
l’homme
d’autres
des droits de
l’ACAT et
associations. Mais le
20
en
Décembre
avec
! E parau ôaôa teie
i ta mâua
pâho-
-
No ôe, te taureàreà tei haavevo i te
-
ùmere
te hinuhtnu tâvai.
o
No ôe ta mâua i arataî i roto i te tiàmâ
patuhia i te faaôromaî, te aroha, te
ôaôa, te roimata o te here, te rima pSihere, turu e te faaherehere.
No ôe te
-
reo
âhitahttaht ôre, te reo
Auê atoà ia ture i te haamâ
tez-en, informez-vous, dîtes ce qui vous
choque dans votre vie quotidienne.
-
paari
e
i to tama
e
tera
ra
taata
?
e
te
peàpeà.
E parau haamâ teie no vai ? - No de e te
taata tei î i te paari, no ôe e te metua.
No àe e te rima o tâua taata paâri ra
-
tei
pôàra, tei moto, tel plu atu i te pôro-
tel tain atu i te tâpO râau, tel hutlhuti i te rourü e te târlà, tei tütui atu i
mu,
te
àvaàva, tei paverô atu i rapae 1 te
ùputa, tel tapai atu i te pâni i nià i te
upoo, tei tâora atu i te ôfal i nià i te tua,
tei ôre
e
toro atu
no
te faaàmu i te mâa,
tei ôre e toro atu no te taurüml 1 te
mâulul, tei ôre e tauahi mal
no
te tâma-
Aore
roa
de i
ara e, ua
haapitaataa de i
to terâ feruriraa ia taraoha i te
repô.
te hahae atura de i
feruriraa o tei türori e ua
ara e,
e
te vaha
o
taua taata
paâri ra,
tei tuhi atu, tei pari tâno ôre
pour! no na, tei parau
tei parau ino atu, tei
parau faufau atu, tei ôre e pii atu (ia pii
mai), tei ôre i tâmarü atu (la marü mai),
tei ôre e âpa atu (ia âpa mai).
Aore
roa
de i
de i to terâ
No de
-
e
te
ara
Aore
roa
te hahae
e,
roa
atura
aroaro
vârua ia riro ia hâte.
mero o
taua taata
mâfera atu i terâ
de i
paâri o tei
ra.
ara
e,
te haamarae
roa
atura de i terâ feruriraa, i to terâ vârua,
i to terâ tumu hiroà i to terâ tino iti
âpT
roa.
Nodee terâ fatu
dhipa
nounou o
te êià
tau-too-raa, te tau-reà-reà-raa.
Aore roa de i ara e, te faahià ra de i to
ra
i te
terâ taataraa ia taeàhia te tiàraa ânimara.
No de
terâ taata
paâri e paru atu ra
roa i te taiàta, te
àvaàva taêro, te àva, te eiâ, te tâparahi
-
e
1 to terâ tino iti
âpî
taata.
Aore
i to
roa
na
de i
ara e, e
herepata haaviriô
natura taata ia taeàhia te faitô
mâruhi mâhihi.
-
No de
e
teie taata
paâri tei faatiàtià 1 to
terâ manaô.
Aore
no
-
hamahana.
haapa-
atu i to ôe
noa
-
oe
paâri ra
roa.
No de
-
de i
aroaro
teimaha atu,
paâii, te rê o to mâua nei here.
No ôe, ta mâua âlü, ta tâtou tama arit.
taua taata
o
haaperehü atu.
te
toute violence ou
animateurs dans votre paroisse, discu-
te âvae
tei iriâ atu,
Te aha nei
l’éduca¬
tion, l’information, l’expression, le droit
à la liberté de la presse et de pensée.
Ce sont les droits sociaux pour la santé.
Ce sont les droits économiques pour un
niveau de vie suffisant sans être obligé
de travailler pour vivre.
Avec vos enseignants, vos parents, vos
roa
to terâ
rërü
No ôe, tei tôhia e au, oia te iô o to ù nei
par son nom et sa nationalité. Ils lui
donnent le droit d’être défendu contre
Ce sont les droits culturels pour
Aore
pii i to vârua i mua e i
marü, te reo tauturu.
No ôe tei faî t to ôe tautooraa, fatu ai
hoî t ta ôe iho râ... e to ôtahiraa.
ment sexuelle.
e
rarî atu, tei
novembre nous fêterons le 39ème anni¬
versaire des droits de l’enfant.
Ce sont les droits civils qui lui permet¬
tent d'être de et dans la communauté
exploitation notam¬
No de
tel tüè atu, tei taataahi atu, tei
îô, te ivi o to ù nei ivi, te maimoa o to ù
nei hiaâi, te fa o to maua net àravihi e
-
Nous fêterons
déclaration
le 50ème anniversaire
-
roto i te Atua.
-
Quels sont les
e
parururaa.
No ôe, o tei fa mai i teie nei ao,
noraa
Gilles Marsauche
ôaôa
e
roa
de i
te rohl mâite ra de
patu Papera.
metua e tâputô ra, e faaî-
ara e,
te faatià i te hoê
No ôrua
no ra
Aore
e na
la ôrua i mua i to terâ aro.
roa
ôrua i
Veà
ara
e,
te faaineine
porotetani N°29, novembre 98
ra
11
fifi, i reira
nahonaho ai te faaôhipa i te
e
râveà facihinuhinu.
mau
ia ara, ia
mau
ite, ia farii
hinaaro tumu
Te haa matamua
Te ûana nei te
mau
fifi
rau
i roto i te tiàraa
te èreraa
ta nâmua
veve,
i roto i te feiâ
pâpû, te parahi moè-
ni ta tâtou
ôe
e
mau
ftfi i faaohie i te
mau
Te
Ei hioraa
na tatou
Te hiti mai
orahia mai
i ta
mau
ère
e
ère
ôrua i
roa
ara
e,
te àto
ra
e
te hoê metua tâne
terâ i te oto
mâua
râpae atu i te faaâpu e te tâià. Aita
e
to ù hoa vahiné i horoà faaàmu i
ta mâua rahiraa tamarii. Ua faatere mâite
mâua i to mâua
araraa
te pae no
tele te parau e au no
tatou.
ôpaniraa i te
mea tià
ôre ia ô, ia aa, e ia raa i roto i te metua.
Te haa atoà te reira no te arataîraa mat t te
ôaôa, te hiaâiraa i te ôtahiraa, taèrehta
paâri, te aroha, te here, te faaôromaî.
e
te
ta mâua huaâi. I
oraraa e
te oraraa e haere te
tamarii
e faaâpu e tâià e o vau, e rave i te àhipa
ùtuafare e ta ù vahiné. I te pae no te haapiiraa èita mâua e nehenehe e tauturu ia
râtou àita ta mâua e parau tû-ite. E tau¬
turu mâua ia râtou
mau
roto i to mâua
na
tâmâraa ia râtou, faataaraa i te hoê taime
E hoa here ma, te vai araraa e niu te reira no
pâpû
te ùtuafare.
to, te tautoo ia
no
te àhipa haapiiraa,
roaa
te faaitoitO-îte, e te
ma
te parau
reira ta râtou rê. Terâ ta mâua fâ
To tatou ftfi i teie mahana, o te èreraa ia i
te ite e nâhea te tTtià i te maitai i te ino, no
te ineine ôre ânei,
ôre,
e
àore ia,
no
àore ia, no te àravihi
te matara ôre...
E 9
e
o
râtou
o
tei
roaa
pônao e te tâviri tei roto i te taata tâtaîtahi. la pônaohia te fifi e taaminomino
haere e paremo roa atu hoî te tino. la tâtarahia te pônao e îtehia te haamataraa o te
"Aira'a
râtou.
te "BAC. " âreà hoê
mau
net, e hotu matahataha ta
matahiti matamua
hoê tama,
ôe,
e
taro,
e
tai to ôe
e
e
mahana...
e
rii. Aore
o
roa o
te
oraraa
hopoià na ôe te oraraa o
hopoià na ôe i te araraa e i
e
te haamaharaa i to
na mau
ia i ite i te
hinaaro tama¬
faaôromai, te rü
noa
râ.
la
tupu o ia i te rahiraa, e ite o ia i te haana e to na mau hinaaro. Na te
metua râ e âpee, e tauturu i te aratai mâiteraa atu ma te haapii e te faatura i ta na
mau ôpuaraa ia vai râ o ia i roto i te faa-
paô ia
tuTa i te
mau
hiaâi tumu
o
te tahi pae
tamarii.
E faaôromai te metua i te farii i te
mau
hape
a te mau tamarii. E ture te reira no
te tau haapiiraa e te oraraa. I te tau reà-
reàraa, tâmau mâite â te metua t te tautu¬
ru
i to
na
hoturaa. la fârii te metua
e
te
tupu net teie taurea i te rahiraa. la faatu¬
ra
te metua i te reira. Teie râ, ta riro tâmau
noa
te metua ei faaaô
no na
i te
mau
taime
atoà.
Ei
püôhuraa
:
Te maitai
o
te Ui-Hou no
e patu ai. la
ananahi, i teie mahana tâtou
Te
haapii mai nei teie
faufaa te
mau
aamu ia tatou e mea
huru haapiiraa atoà. E
horoà te reira ta ôe i te ite
i te
ôhipa
hiaâi
e
te
e
upu" pour l'enfant
savoir."
Devant les personnalités du territoire, Béatrice Vernaudon, Ministre de la
solidarité, Marie-France Luneau et Véronique Denizot de la magistrature, les
36 enfants ont offert leur joie par la danse marquisienne, maori, maohi ou
disco. À leurs parents venus nombreux pour une fols et à leurs parrains, ils
ont offert le résultat de leur créativité manuelle ou florale (plantes, monoi,
paniers, vases). Pouvoir montrer à leur famille et à leurs éducateurs leurs
est un moment essentiel de leur réinsertion.
Le fare Aira'a upu sera heureux d'accueillir leurs doutes, leurs inquiétudes,
leurs questions, leurs joies et d'essayer d'y répondre et de les accompagner.
morohi teie àti te hamaniinoraa tamarii.
te àravihi i roto
te pâhono pâpü ia âifâito te
paia. E faaôhte te reira i te metua
no
potee "Aira'a upu". Aira'a c'est pour désigner l'endroit où l'on se nour¬
rit, Upu c'est le savoir. D'une charpente de bois couverte de pandanus
et prolongée d'un superbe balcon ouvert sur la baie de Papeete, ce sera la
maison des enfants de la classe agricole. Ils l'ont construite, avec les autres
classes, pour avoir un lieu à eux proche de la nature. Un an de travail a été
nécessaire pour monter cette structure "pour le repos, la discussion, la
méditation et transmettre le savoir par la voie traditionnelle, Torallté,
explique le Vice-président de l'Église évangélique, le pasteur Taarii Maraea,
dans ses paroles d'inauguration. On doit nourrir nos enfants aussi du
Veà porotetani N°29, novembre 98
iteraa
tho
ra
"BEP électricité"...
Le foyer éducatif Uruai a Tama a inauguré le samedi 10 octobre, un Fare
12
no
e
Te
oeuvres
au,
ianau mâua 10 tamarii. Aita ta ù imiraa
atu ai te tama arii.
Te haa te reira no.te
"E îvi
i te
Te Vai Araraa
Te vai
:
na
tôata i
roa
na
raveà tauturu
te hoê tama, e
i tau hîroà te hoê âamu i
haapae i te
tahi.
Aore
ra
parauraa, i mûri aè i to ù oraraa e
40 matahiti e ta ù vahiné faaipoipo, ua
ra
e ora
te ui mâôhi. E fenua to
mau
1 te
0 te
e
i te haamâha i to
roa
ânei i te fenua t hoo tâvirihia atu.
noa
haamauiuiraa tâno ôre i te tama ?
te hoê tamarii,
tamarii.
te metua, te
mauttni, e tama e maniota...
ià ta ôe...e rai to oe, e manu,
moè
o
roa a
pâhono atoà i te
mau
te haama ânei i te ani i te haamaramara-
Alta anei teie
-
te
hinaaro tumu. I roto i te tôtaiete faatiania-
maraa
hinaaro
e ia
ôhipa, te ère¬
raa i te parau tO-îte, te hupehupe, te àvaàva taêro, te àva, te îmiraa moni pâpû ôre,
metua, mai te
ôrua i te nanahiraa pouri no na.
No ôrua e na metua te faatiàtià
o
Léone Teihotu
Pâroita Pirae
et diêl pgue
La société polynésienne souffre d'un
manque de lieu de dialogue, du manque de
volonté et de ne pas en saisir l'utilité.
Pourtant dès qu'une porte s'entrouvre chacun
s'y engouffre et prend le pouvoir de la parole
pour dire, crier, interroger, se révolter, com¬
prendre, avancer... Par ce dossier nous avons
cherché les signes d'un dialogue possible
dans la société (la rencontre syndicale, poli¬
tique), l'émergence de lieux possible de dia¬
logue (l'école, l'Église, la famille), les risques
que chacun prend dans le dialogue et les
formes qu'il peut prendre, propres à chaque
culture.
Notre conviction est que toutes paix se réali¬
sent par
le dialogue. Notre espoir est que la
Polynésie trouve les conditions d'un dialogue
nécessaire face aux bouleversements que
nous connaissons et qui nous attendent.
Te faataaêraa
e
tauàparauraa
te
Tevâhi
èretauàparauraa,
nel te tôtaiete àlta
porinetia
1 te ihoê
te manaô
tae
àlta
roa e
e
qui ne se contente guère de quelques impressions
jetées sur le papier et alignées en fonction d'une cohérence aussi
légitime soit-elle, de la part de ceux qui de près ou de loin (parents, édu¬
cateurs, enseignants, psychologues, sociologues, hommes politiques,
hommes d'Eglise] travaillant de leur plume ou sur le terrain sont concer¬
nés par la communication entre les hommes.
Par-delà le lien et l'étiquette qui rattachent chacun de ceux-ci à l'univers
de ia communication, un élément paraît essentiel à la diversité des
approches, qui est le sens, pour chaque parternaire conscient de la mis¬
sion qui lui incombe, de la responsabilité qui apparaît dès lors qu'il
touche à ce domaine, sacré entre tous, de l'échange entre les êtres.
L'aboutissement, pour simple qu'il puisse sembler, de l'équilibre indivi¬
duel, familial, communautaire, social, national, n'en est pas moins la vic¬
toire du partage harmonieux, de l'union, sur la séparativité et les conflits
qui touchent i'être dans son intimité ou dans les rapports avec ceux qui
partagent sa vie quotidienne.
vaste envergure
haafaufaahla.
Te vâhl mâere, 1 te taime e matara ai te
tahl
S'interroger en profondeur sur le thème du dialogue est un projet de
pauroa e popoî 1 nià iho no te
faaite i to na manaô, e tuotuo, uiui, faa-
ùputa,
huehue. feruri, tautoo. Na roto i teie tüa-
tapaparaa ua mâîmi matou i te tahl mau
hohoà no ''te tauàparauraa" o te tupu nei
i roto i te tôtaiete
(mai te farereiraa aupu-
Dans le cadre de cette réflexion, un
point retiendra
mon
attention, qui est
le silence.
Un silence contre
lequel luttent bien
améiiorer ies
échanges entre parents-enfants?
Un silence combattu par les parents,
les psychologues, tous les gens de
-
des
personnes
pour
-
pu e poritita) e o te tupu atoà ra (i roto i
te tare haapiiraa, Etârêtia e ùtuafare), te
mau
fifl tei farereihla
e
te taata tâtai-tahi
tauàparauraa e te mau faanahoraa tei fa mai, te tüàti roa 1 ta terâ e
1 roto i te
terâ peu tumu.
To matou manaô hôhonu, oia ia, ia noaa
te hau na roto 1 te
tauàparau. To matou
tiàturiraa, oia hoi, ia îteahla ia i Porinetia
nei te
mau
tatou. 1
mua
ta tatou 1
ia tatou.
ràveà
ora
i te
tauàparauraa te au no
mau faaârepurepuraa o
mal, e o te tiai atoa mai
ra
bonne volonté pour permettre aux
enfants, aux adultes, toutes classes
sociales, toutes origines ethniques
confondues, de les libérer des vagues
de non-dit qui les étouffent ?
Un silence familial qui demande à
être rompu ?
Un silence scolaire qui souhaite être
-
-
Un silence intérieur qui demande à
être
dépassé,
Chacun de
pour que, par
l'accès à la
ces
Pour clarifier
silences
a
sa
réalité.
position, je vais choi¬
sir un domaine de communication,
celui auquel je suis le plus sensible,
puisque je suis enseignante, et qui est
ma
le cadre scolaire.
Nos élèves
ne
s'expriment
pas...
Combien de fois n'avons-nous pas
entendu dire de la part d'enseignants,
venus de Métropole :
parlent pas!”
Que pouvons-nous faire pour les
amener à s'exprimer, à donner des
pour
beaucoup
"Nos élèves
combattu ?
-
parole, l'on accorde enfin aux choses
une existence et que l'on fasse sortir
du néant, ce qui sans les mots n'exis¬
te pas ?
Veà
ne
porotetani N°29, novembre 98
13
impressions sur un récit, à analyser un mode de
discours, à dire ce qu'ils pensent de la violen¬
ce, de l'amour, de la jeunesse, de façon
constructive, structurée et convaincante, dans
une langue juste et correcte ?
Au Commencement était le Verbe
Avant que l'on ne touche aux mots, nom¬
breuses étaient les traditions où s'est affirmée la
primauté d'un Verbe divin. Le langage des ori¬
gines était "pouvoir créateur". L'on affirme que
la Première Parole, Celle de Dieu, fut aussi Celle
de la Création, geste primordial, appel à la vie,
à l'existence. Dans les sociétés traditionnelles,
la signification du nom était en lien étroit avec
l'essence même des choses et dans de
nom¬
breuses civilisations, la magie du nom est
considérable. Nommer revient à créer ?
L'enfant qui accède à la parole touche à l'es¬
du monde et par conséquent acquiert sur
sence
lui
pouvoir. Cette réalité a traversé les âges,
les civilisations et les grandes religions : de
un
l'Egypte Ancienne au christianisme en passant
par la spiritualité hindoue où la vie religieuse
de l'homme s'est toujours inscrite sur les "traces
de la parole."
monde et de le dire ! Alors ! Quel est le
sens
de cette
parole inhibée, refoulée, muette ?
Une observation ouverte, sans à-priori, des
enfants m'a permis de constater que certains
d'entre eux, au-delà d'une absence de parole
avalent toutefois une écoute très active, c'est à
dire, qu'ils étaient tout à fait présents intellec¬
tuellement et affectivement dans le cours, qu'ils
prenaient une part active à l'écoute des autres
et de l'enseignant, mais que là....s'arrêtait leur
implication.
C'est ici qu'il est utile à l'enseignant de s'inter¬
roger sur les causes possibles d'un tel compor¬
tement. Sans chercher à imposer une réponse
immédiate, je préfère laisser à chacun le soin de
méditer sur les hypothèses que m'ont dictées'
attention soutenue et
une
une
tentative de
compréhension des élèves.
Pour
-
au
ces
élèves-là, le silence
ne
serait-il
pas
dû
:
respect de celui qui parle, comme l'on res¬
pectait autrefois dans la société polynésienne
celui qui possédait le savoir donc le pouvoir ?
N'étant pas encore "habilités" à prendre la
parole, ils la laissent à ceux qu'ils pensent être
investis de ce pouvoir ?
à la crainte et à la gêne dues par conséquent
à ce statut d'élève, qui n'est qu'un disciple sur
-
Le silence et la Parole
la
Qu'en est-il de l'enfant polynésien à l'école, au
collège, au lycée ? Quel est son rapport intime
à la
-
parole ? Quel est son rapport au monde ?
Comment le voit-il, le ressent-ll dans le cadre
collectif des échanges scolaires ? Pourquoi ce
mutisme de la part de certains ? Que signifie ce
silence forcé, douloureux chez d'autres ?
Pourtant, l'homme est un être de paroles ; l'en¬
fant équilibré semble avide de s'approprier le
Le
à
une
maîtrise insuffisante de la
à
une
maîtrise insuffisante de la situation de
communication ?
jeune âge,
ne
contribue
ces
part, responsable syndical, je vais essayer de
"dialogue social' à laquelle, nous, acteurs de la vie
confrontés en permanence.
ma
la notion de
sociale,
sommes
un
Par conséquent, si les parents imposent
alors que les enseignants invitent à
le silen¬
la paro¬
le, l'enfant est "pris entre deux eaux" et un
conflit s'installe qui ne peut se manifester que
ce
dans le mutisme.
Vers
approche de la Parole...
possibles qui pourraient
libérer l'élève du joug d'un silence inopportun :
d'une part, du côté des enseignants, afin qu'ils
comprennent que parler est un acte de confian¬
ce qui nécessite du temps et l'intégration de
leur part, de certains modèles culturels de com¬
munication pour mieux unir des systèmes
d'échanges différents.
de la part des familles, afin qu'elles compren¬
nent l'enjeu d'équilibre dans le développement
de l'enfant, qu'il y a à intégrer la parole, le dia¬
logue, l'échange dans le quotidien, en respec¬
tant la place de ceux qui découvrent le monde
avec les mots pour mieux le posséder et par
conséquent, mieux se posséder, se connaître,
une
Deux attitudes sont
-
-
mieux être.
C'est
libérant les mots qui
de chacun que le
habitent l'esprit et
silence retrouvera
son véritable statut de partenaire à l'apprentis¬
sage et qu'ensemble paroles et silence aideront
la jeunesse à grandir.
le
en
coeur
Le manque d'habitude familiale à débattre de
ou tel sujet avec les enfants dès leur plus
dernières semaines ont mis tout particulière¬
lumière la nécessité et l'importance que doit prendre le dia¬
lui donner. Pour
à
tel
logue dans notre vie quotidienne. Cette notion de dialogue peut revê¬
tir plusieurs aspects selon l'interprétation et la place que chacun veut
cerner
langue fran¬
çaise qui renvoie au silence, plutôt qu'à la
honte des moqueries ?
-
!
repli sur soi, cause d'une attitude, tou¬
jours familiale, à garder le silence, puisque la
parole appartient aux adultes ?
-
de "l'initiation intellectuelle" ?
dialogue social
Les événements de
ment en
route
des idées, encore moins du sens critique
pas au
Enseignante
développement
C'est le chantage à l'emploi perma¬
nent. Le tissu économique et social
est si étroit que ce genre
de propos
porte sur un monde salarial dont le
niveau de formation général est, il
faut bien le reconnaître, assez faible.
Il est certain
en
tout état de
cause
qu'un manque évident de volonté de
dialogue social peut conduire à des
situations d'une extrême
Le droit de dire
.
Réglementairement, il est claire¬
ment stipulé que : "le droit d'expres¬
ci par les employeurs.
dans la réalité ?
sion des salariés, sur les lieux et
Il serait
pendant le temps de travail, sur le
contenu et l’organisation de leur
travail ainsi que sur la définition et
une
teur est bafouée
la mise
Le nécessaire
d'actions desti¬
nées à améliorer les conditions de
travail dans l'entreprise est institué
en oeuvre
par convention
travail'.
et accord collectif de
On constate donc que le
a institué de manière non
législateur
équivoque
le principe de la nécessaire expres¬
sion des travailleurs
travail et,
sur
leur lieu de
corrélativement, de la
nécessaire prise en compte de celle-
14
Veà porotetani N°29, novembre 98
Qu'en est il
1995, loin de les
long et fastidieux de dresser
liste de situations, où, malheu¬
reusement, cette volonté du législa¬
quotidiennement !
dialogue social est
encore une notion incomprise par
bon nombre d'employeurs qui
considèrent leurs salariés comme
des sujets taillables et corvéables à
merci. Cela se vérifie de manière
encore
plus flagrante de
nos
jours
où les propos suivants sont tenus ;
"Si vous n'êtes pas contents, il y a
des milliers de jeunes
un
emploi f
Les événements du 6
qui attendent
gravité.
septembre
excuser, sont
à
ce
point révélateurs de ce qui peut se
passer et qui aurait pu être évité si
dialogue il y avait eu.
Que de situations critiques la
Polynésie aurait pu faire l'économie,
si de chaque côté, il y avait eu une
réelle volonté de dialoguer ! La
Polynésie, a, de ce point de vue,
hérité d'une tare des sociétés occi¬
dentales qui
consiste
en
l'art de se
convulser, de se déchirer et de s'ai¬
mer qu'au travers de crises perma¬
nentes.
Se reconnaître pour se
Je voudrais
parler
souligner ici combien il
au
Sylviane Racine
Lycée Lamenais
nous importe que le patronat soit
capable de devenir un véritable
interlocuteur social. Qn emploie
communément l'expression “les
partenaires sociau/ sans préciser
ce qu'elle recouvre exactement.
Pour moi, elle recouvre, d'un côté,
les forces syndicales organisées et,
de l'autre, les forces patronales
organisées. Le patronat s'interroge
aujourd'hui sur la légitimité et la
représentativité des syndicats. Il
serait souhaitable qu'il s'interroge
autant sur sa propre légitimité et sur
les organismes qui le représentent.
Il est néanmoins intéressant de
constater
un
qu'à chaque fois qu'il y a
fort mouvement
social, il y a
dynamique nouvelle qui
embraye immédiatement et qui
conduit à un véritable dialogue
social constructif comme la signa¬
ture des accords tripartites de
Novembre 1996. A cet égard, il est
intéressant d'analyser l'évolution
des partenaires sociaux sur ce
thème. En effet, les premiers
comme une
Te
aore
vâhi noa
ânei no te faarooraa,
ia, no te tauàparauraa ?
£@rëtia,
Ta ù hiôraa i nlà I teie
tumu
parau,
taata hoê ia e
e hiôraa
e hiôraa ia
i te vâhi te reira
au
vau
i te
parau no teie âmuiraa no
râtou. A piti, te haapaàraa,
àore râ, te tauàraa te tahi 1 to
te tahi manaô. la ôre anaè,
ôhiparaa,
èlta te
hoê
mua.
o la hoî i roto i te
pâroita. E la parau hoi
tatou e pâroita ra, o te hoê
noa
ia teie tühaa itl i roto 1 ta
tatou Etârêtla.
Noa atu te iaito
o
te rahi
e
te
itl
0 te pâroita, te mea pâpü
hoê pupu taata teie e âmui
nei i te vâhi hoê. Eiaha râ no
te
mea
te âmui nei râtou i te
vâhi hoê, e
ua
tapaô faaîte ia
e,
hoê ia ratou. Te âmui nei
ihoâ râtou, âreà te manaô ra,
pOrara ia. E tel roto i teie
pürararaa o te manaô e îtehla
mea
ai te faufaa
o
te
tauàparau¬
raa.
i te manaô
la
au
e
teie taô
atoà
ra
la
tîtauhia
ra
e
mauhla
ra
tauàparau, te îte
tatou
te
mea
i te felâ atoà
e
e
e
tauàparauraa
Taua
mea
e
haere 1
ia
ra
"aita
te tauà
taatoàraa, " te faaàhiparaa i te
Te
dre,
e
te hâoaoa atoà.
atoà
mâramarama
tâtou
e,
manaô
e
ra
ia
i mua 1 teie mau
mauhla
te tîtauraa rahi
ra e
e
teie
anlhla
taô,
ra
i
manaà
te
o
to râtou manaô i
i
nià hoê
tahua
farereiraa, ei reira te tauàpa¬
rauraa e nuu
al i
mua.
^
ô
no
te
e
vâhi
noa ânei no
àore
tauàparauraa ?
te îtehla nei ihoâ nâ
développement harmonieux et
durable d'un réel dialogue social
sera Tune des clés du développe¬
ment harmonieux de la société poly¬
nésienne. La notion de "tripartismé'
très usité par nos voisins anglosaxons est également un concept à
creuser et à expérimenter plus lar¬
gement en Polynésie.
Bruno Sandras
Secrétaire Général de la
Confédération A TIA I MUA
atoà. E
hiôraa
E vahi
rave noa
pâroita,
piti
au e piti
mea e
mai
:
noa no
te faarooraa:
Ôroà,
I te po Faralte
e âmui te
taata no te faaroo i te parau e
aôhia i terâ pô e tae noa atu i
te mau parau faaara e te mau
faaotiraa no roto mal 1 te
âpooraa tiàtono, te tüàti mal
te tahi pae e te ôre te tahi pae
mea
e
vêtahi ia oti ia te
putuputu¬
oia hoî 1 rapae, o râtou ia
te mau taata paraparau roa
raa,
aè i nlà i te
parau 1 hlôputuputuraa. E
mau
te reira atoà
na
mau
huru
e
haapâpü
noa mai ra ia tâtou
"aita tâtou i îte faahou i te
e,
haapupuraa ia râtou no te
tauàparau ânei 1 nià i te
parau no te reira mahana,
Te manaô râ i nlà i teie ulraa,
àore râ, no terâ mea a tahi ra
râ 1 te
râtou
a
farerei faahou ai.
no
ù iho nei te Etârêtia
ia
no
No te
tauàparauraa : Te îtehla
nei ia te reira i te
mau
taime
haapilraa pâroita ânei, haapllraa tâpati ânei, te mau
putuputuraa ânei, nâ roto 1 te
e
o
te taata, e vâhi
hinaarohla al ia mârama¬
rama
te taata atoà, èlaha noa,
i nià i te parau a
to tâtou
oraraa
tatou, te tiàraa
tahi
mau
farereiraa
taaê
e
faatupuhla nei i roto i te
pâroita. Te vâhi fifi râ e îtehla
nei 1 roto i teie mau haaputuputuraa, to te taata ia tâôtiàraa
no
la
te
na
mata
ara
ia
nunaa". Te
tai
o
i
te Etârêtia 1
fenua, "e fiai
o
nià i
auraa, no
to
na
te mal-
ia i tîtauhia al e to na
Fatu, tîrâ râ parau.
iho i roto i te taime
tauàparauraa, te tahi te
itiraa la
o
te taata
L'ejours
ntrée dans
une discussi
on commence
tou¬
l'interjection
"Bonjour"
"la
nd'.
ou
i teie mahana.
No te mea, èiaha la moèhia ia
roto 1 to tâtou
na
te Atua, i nià
tupuraa no
atoà râ i te huru
te
âmuiraa, àore râ,
vâhi
tauàparauraa. Eere
vâhi 1 reira e ôpanihla
pâroita. Aore râ, 1 roto atu i te
mau
e
te
ai te manaô
râ
e
ora
qui
en
François Pihaatae
parapa-
Bonjour et la
par
roa
te
tâàuvaha ta râtou parau,
mea
faatura ia tâtou iho".
i te rauraa
ia
Le
e
atoà-raa te taata. Mea iti
parau, te tariiraa ia e te faaturaraa, te tahi i te tahi 1 roto
faarooraa i te parau,
démagogie électoraliste plus que
par une réelle divergence de fond, il
est important de souligner l'esprit
de réel dialogue qui a prévalu tout
au long des discussions.
Iho 1 teie parau,
e
pineplne roa ia te reira huru,
te faaea mai nei nâ roto i te
te tauà¬
te
Même si certains partenaires n'ont
pas signé ces accords par souci de
faaotiraa". Te vâhi
peàpeà roa atu râ, te feiâ 1 faaotl
i te parau, te feiâ tauà ôre roa
aè ia. Tâpiri noa mai i pihaî
mau
Te îtehla nei vêtahl
te imiraa ia i te râveà ia tüàti
no
te tûtonuraa to râtou
manaà i nià 1 te tahi tumu
sociaux assez durs alors que ceux
de Novembre 1996, l'ont été dans
un cadre social "paisible". Cela n'en¬
lève en rien la teneur de ces accords
et les fortes avancées obtenues.
tîtauhia nei i te
taata
te haamataraa. E 1 mûri mai,
âmui nei
Etârëtia,
tripartites d'Octobre 1983
signés après des conflits
mea noa e
te
o
horoà i te manaô.
hia i roto i te
e
orahia nei 1 roto 1 te
ont été
te
te Itiraa
rau,
te pureraa ia
1 te mau tâpatl atoà. Te mea
plneplne ê îtehla nei, te otlraa
ihoâ te pureraa, te püraa-
te feiâ
I roto i te hiôraa, te mea e
accords
i
mea
paha àutou e tauà mai ra i ta
ù parau". Te auraa, tâpiri mai
i pihaiiho i te tauà, te val ra la
Te
tahi,
tüàti mai 1 nià 1 te
e
faaotlhia, aita ihoâ te tauàpa¬
rauraa e tupu nei i mûri aè,
tauàparauraa. A
nei 1 roto i te
faa-
e
roohia te tahi ia parau,
ne
le
ora na
veut pas dire qu'on ne puisse pas accueillir
disant), il souhaite simplement dans un
Il y a quelques années les Polynésiens préféraient
la seconde et les métropolitains tentaient de
temps limité.
l'adopter. Aujourd'hui les premiers se sont mis au
“Bonjour". Simplification du vocabulaire ou chan¬
gement d'attitude ?
Le bon exprime une dualité et s'enracine dans
bonus, bene, bien. Il espère le meilleur. Le
Bonjour c'est offrir un petit plus dans la journée.
Il apparaît au Xlllè siècle. Il n'engage pas celui qui
le prononce qui peut s'adresser à une personne
comme à une assemblée. Il n'accueille pas (ce
vrance, on l'emploie même pour se serrer. Le la
montre que c'est bien cela et le Na que c'est
adressé à toi. Certains y voyaient une contraction
Ora c'est le salut et la vie et la santé et la déli¬
de Your Honnor. En fait c'est
l'engagement du
locuteur qui accueille, offre et accompagne.
Alors, comment entrer dans le dialogue. Bonjour
ou
la
ora na
?
G. M.
Veà
porotetani N°29, novembre 98
15
Al'occasion du colloque consacré à
l'Edit de Nantes qui
les 28 février et 1°
Vea n° 22 et 23 de
atelier
s'est
mars
réuni
s'est tenu à Paris
1998
mars
et avril
(voir
1998), un
le
sous
thème
Convictions, conflits et communion. Il
s'agissait de comprendre comment, à l'inté¬
rieur d'une
tien,
Eglise proclamant l'Amour chré¬
vivent et sont gérés les conflits que
relation humaine, naturellement, pro¬
se
toute
fil du temps. Ce sont quelques
des réflexions de ce groupe agrémen¬
tées de méditations tirées dans l'actualité
voque au
unes
locale
qui sont présentées ici.
C'est le professeur Jean Baubérotqui a introduit
le débat par cette question : Y-a-t-il un art chré¬
tien de vivre ies confiits ? La charité ne ies
étouffe-t-eiie pas
Le conflit dans
?
ses
Schématiquement
tous associés
aux
décisions qui nous concernent
principe plus démocratique...), son degré de pré¬
(tentation sectaire ou
libérale), le discours générai qu’elle tient notam¬
ment sur l'être humain (l'importance du péché et
de la faiblesse de la nature humaine en général
dans la théologie protestante, doit inciter une
Eglise issue de la Réforme à l'humilité et au par¬
don),
le conflit et sa nature : exprime-t-il une différen¬
ce théologique, pose-t-il, au contraire, un problè¬
me de pouvoir et d'ambition personnelle (la mise
en avant de différences éthiques ou théologiques
ne doit pas
masquer fréquemment les jeux per¬
sonnels) ?
tention à incarner la vérité
-
contextes
on peut
dire
que
la manière
d’aborder, de gérer et de régler un conflit dépend
d'un certain
Être
nombre de conditions que
d'énumérer ici :
culture dans laquelle
l'on
essaye
-
la
se
déclare le conflit révè¬
Attitudes devant
le les modes de fonctionnement de l'autorité
Face à
(l'Eglise "primitive" institua la peine de mort
-l'ignorer
pour
382...),
l'époque imprime un mode de relation à autrui
(question de la vérité incarnée et de l'erreur),
le rapport de forces entre l'Institution et ceux qui
posent le conflit (individu, groupe structuré ou
nonj. L’Eglise connut tout au long de son histoi¬
re des schismes à commencer par celui de 1054
qui sépara l'Eglise romaine de l'Eglise d'Orient qui
s'appela Orthodoxe -droite dans ia doctrine),
la tradition propre à l'Eglise : son propre mode
de fonctionnement (hiérarchie autoritaire et verti¬
cale, cléricalisme, système presbytéro-synodal en
hérésie dès l'an
-
-
-
un
un
conflit
conflit trois attitudes sont possibles :
en
privilégiant la force et la légitimité de
de convaincre. Vision optimiste un
angélique des rapports humains qui suppose
chacun sera atteint par la "vérité" et surtout s'y
gument en vue
peu
que
soumettra.
Parabole et Actualisation
Prenant à
son tour
ia parole lors du colloque sur
Paul Ricoeur s’ap¬
la parabole du bon grain et de l'ivraie
(Matthieu 13 v. 24 à 30) dans laquelle Jésus
déclare qu'il n’est pas bon de retirer d'un champ
la mauvaise herbe, de peur d'arracher aussi le blé,
la bonne plante. Cette parabole est rappelée par
le philosophe afin de justifier un mode de relation
humaine plus démocratique et pluraliste surtout,
basé sur la tolérance. Il n'y a pas de mai sans bien,
et écarter le mai ( par l'inquisition, la mise à mort,
les guerres saintes etc.) c’est aussi peut-être
l'Edit de Nantes, le philosophe
puya sur
la structure, l'autorité d'une hiérarchie reconnue,
laisser agir le temps; en deux mots étouffer la
condamner le bien. Cette vision des relations
communication. Il reste à l'individu de sortir de
priation exclusive de la vérité. Elle a le mérite non
de supprimer ies conflits mais d'apaiser les
périodes où ils s’expriment. Paul Ricoeur suggère.
Ecriture à l’appui, que les Chrétiens devraient avoir
une autre conception de l’autorité et du rapport
au pouvoir que celle qui prévaut dans la société
l’Institution
(s'il le peut)
ou d'y demeurer, résigné
convaincu de son erreur.
-laisser croire qu’on intègre le conflit dans une
démarche de conciliation, mais en réalité s’en
détourner au moyen d'un discours unanimiste,
centralisateur, affectif, paternaliste, bref manier le
cynisme.
-aborder de face le conflit au moyen d’un débat
où devrait théoriquement dominer la force de l’ar¬
et sans
espoir
ou
humaines
privilégie le pluralisme
civile. C'est cela le message ou
sur une appro¬
l'esprit de l'Edit de
Nantes, c'est aussi le "gouverner autrement" des
hommes politiques issus du protestantisme.
Pardon et oubli
Qu'en est-il enfin des relations humaines,
La communication dans le
dialogue
Lesles nouveaux
communi
cation quiet, depui
s pluspour
d'uncomprendre
siècle, tententet dechoisir
rapprocher
hommes, moyens
de leur de
donner
l'information
le savoir
par la
presse écrite, la radio, la télévision, la télématique et maintenant Internet, ont fait ia consta¬
tion que le dialogue ne se décrétait pas, que ce n'était pas un miracle et que ces technologies
se sont développées au même rythme que le manque de dialogue, voire de l'indifférence.
déjà parlé de la presse et de son absence de dialogue (voir Veà porotetani n°22 1998). A l'image du territoire (ou du pays), elle lui préfère un repli frileux. Submergée
de communiqués de presse venus de partis politiques, de syndicats, d'associations ou de
l'EEPF, elle les publie ou ne les publie pas, intégralement ou sans ce qui lui déplaît, mais
jamais le journaliste ne les travaille, jamais il n'en confronte les arguments, lui préférant, ce
qui est parfois surréaliste quand on en manque un, la guerre des communiqués d'un jour sur
Nous
une
fois
réglé ? Le pardon implique l'oubli. Un
oubli non pas fait d'un refoulement, toujours prêt
à réapparaître, mais d’un oubli assumé par un tra¬
vail volontaire sur soi et sur le groupe. Le pardon
biblique est un événement rendu possible par la
Grâce. L’une des caractéristiques de l’utopie chré¬
tienne réside ici. C'est dans ce sens qu’il faut
comprendre les paroles du pasteur Jacques Ihorai
à Uturoa : "ces tempies, ces maisons de prière à
propos desqueis on se déchire, nous appartien¬
nent à nous tous, vous qui croyez être sortis de
i'Egiise et qui vous ies appropriez, et nous qui
voulons ies réouvrir au bénéfice de tous". Jacques
a en tête la réconciliation inévitable qui devra
suivre l'apaisement du conflit. Aujourd'hui, dans
le monde de la communication qui est le nôtre,
l'homme veut être associé aux décisions qui le
concernent. Il souhaite un mode de pouvoir plus
transparent, une communication plus authentique.
Dans l'Eglise aussi, dans l’Eglise surtout.
le conflit
avons
Mars
l'autre.
A la télévision les espaces
de débat ont disparu au profit de l'information-promotion qui frise
parfois la publicité. On en arrive à regretter Zig-Zag.
Pourtant, s'il y a bien un lieu qui doit être investi par le dialogue ce sont les médias. Cela les
obligerait à s'ouvrir, à tendre leurs micros à tous, à analyser, à être objectifs et sans parti-pris.
On voit ce qu'ils risquent au dialogue.
G. M.
Daniel
16
Veà
porotetani N°29, novembre 98
Margueron
Le Tuaroi,
lieu de concertation
pour
la paix sociale
Héritage culturel anglo-chrétien du XlXè siècle, le Tuaroi offre un
lequel chacun s'investit, où la réalité quoti¬
dienne a toujouts embrassé le message biblique et où aujourd'hui,
cet espace de rencontre empêche, grâce à la parole et à l'écoute,
l'isolement qu'impose le mode de vie actuel.
énorme chantier dans
Espace de rencontre
Au
départ, le discours chrétien tel qu'il s'est
réalisé dans la parole et la prédication des mis¬
sionnaires
apparaissait comme un principe
intégrateur à la culture de l'Autre. Et le rapport
du message biblique à ce discours était obscur,
mystérieux et difficiie. Il a donc fallu former
des polynésiens, traduire en langue tahitienne
la Bible afin de bâtir un pont entre deux
mondes différents visant à discuter, confronter
des points de vue, se disputer s'entendre enfin,
bref à dialoguer dans un contexte alors très
différent. Aujourd'hui, les interprètes de ce
message c'est-à-dite les diacres, les pasteurs,
les futurs pasteurs, les membres d'église sont
majoritairement polynésiens, ii s'agit moins
d'approchet la civilisation européenne au tra¬
vers de l'Histoire de la Bible que d'actualiser le
texte au contexte polynésien. Il est davantage
question de connaître le rapport immédiat du
polynésien par rapport à ce message en fonc¬
tion des réalités économique, sociale, poli¬
tique, culturelle plutôt que de déchiffrer l'Évan¬
gile du Dieu vivant.
En 1849, le pasteut Orsmond remarquait
déjà : ”... les discussions sur les terres, les lois,
la propriété, le privilège continuent souvent
jour et nuit, et sont suivies avec une ardeur
sans
faiblesse. Nos réunions
obstinément
aux
religieuses servent
chefs pour faire proclamer
d'hui doit être ciblé, structuré et surtout court.
Les résistances courageuses de certaines
paroisses devant la perte de vitesse du Tuaroi y
insèrent des systèmes de questions - réponses,
ou encore des petits travaux par groupe ou
bien enfin proposent des "Faatupuraa paraît"
qui participent du même principe : Verset
donné court, réponses courtes et ciblées en
évitant les redondances.
En perte de vitesse...
Pour quelles raisons ? La soif de cultures biblique et européenne - est pour ainsi dire
assouvie, d'autant que les mass-média, l’école,
la culture livresque ont eu tôt fait de prendre le
dessus. La foi ? peut-être, peut-être pas.
Certains attribuent à cet espace de rencontre
certaine
mesure,
la
popu¬
problèmes réels de la socié¬
té et des injustices flagrantes.
Mais c'est surtout un espace de respect où
celui qui prend la parole se sait écouté et donc
respecté quelle que soit la catégorie socio-pro¬
fessionnelle dans laquelle la vie actuelle l'aura
classé. Si l'on admet que le dialogue est un
contact et un lieu de compromis où malgré les
confrontations diverses il y a volonté de cher¬
cher
un
accord
le Tuaroi est
commun et une
un
entente, alors
espace et un temps
de dia¬
le temps
Aujourd'hui, on parle de culture religieuse du
polynésien. Le message biblique apparaît
comme une parole pleine dans le sens où sassée, ressassée, tournée et retournée dans tous
les sens dans les soirées de commentaires, elle
s'est Intégrée à l'identité même du polynésien.
Ce discours s'est adapté quant à lui à la com¬
munication moderne. Le commentaire court,
ciblé
sera mieux apprécié car moins lassant
qu'un commentaire général s'articulant autour
du verset tout en l'interprétant mais sans
jamais l'expliquer.
Ce type d'intervention cher aux anciens et aux
grands orateurs pourrait même être la victime
de
murmures de lassitude de l'assistance, et
l'on entend aisément parfois "Na nià iho
noa..." ce qui signifie : Il n'arrête pas de se répé¬
ter. Ainsi le discours, pour être efficace aujour¬
puta,
no
tei
te tii
te mea te vai
ite i te hinaaro
no
te hinaaro
o
motu
mau
e
O teie Atua âpî. I teie mahana, o te
puta hoo-roa-hia aè ia e te taata i
roto i teie nei
e
ùtuafare
Ôre
hou i teie
tau
Pïpïria.
na e
taiô faa-
e
puta, mal tei itehia 1 te
to tatou
0
I ô tatou nei, aita
ao.
aita ta
e
atu al te taata
noa
taata
une
Le temps imparti à chacun est lié à sa position
dans la structure de sa paroisse. Mais dans le
avec
mai i teie
maintient, dans
logues.
Une évolution
roto i to tatou reo, e rave
l'appellation d'"Opium du peuple" du fait qu'il
lation à l'écart des
Pïpïria
Ite taime a hurihia ai teierahi
puta nâ
râtere mal nâ te
mau ra
des avis
[...]. Il se passe rarement un sabbat
le temps soit pris par des discussions
politiques dès que le missionnaire se retire [...]”
i nià i te
mau ra
sans
que
E tano anei ia uiui
metua, te val
mau
râ te tüàtiraa i roto i te
teie
e
puta. E tano anei ia
puta. No te hoê pae,
uiui i nià i teie
èita roa, no te mea,
Parau teie nâ
e
te Atua. O val hoi te taata nei ia ul
atu i te
Atua 1
parau o ta te
mau
horoà i to
na mau
tâvini nâ roto i to
Wrua. Hoê
noa ohipa e tià ia
haapaô mâotl, te taiôraa
e te peeraa i te mau tïtauraa atoà o
ta teie mau pâpairaa e faaite ra,
na
tâtou i te
atlrâ atu al...No te tahi aè pae,
uiuiraa i nià i te
teie
puta e faaite
roa
aè la
no
te
ta
te râveà hau
mau
ra, o
parau o
te tïtauraa i te mâra-
maramaraa o
te
mau
parau e
faa-
même temps, la reconnaissance de soi par
l'autre passe par celle de l'autre par soi. Après
s’être exprimé, l'approbation par l'onomatopée
te taata (e
àore te
"Mm !"
te huru
to râtou oraraa, ta râtou
signifiera qu'il
aura
été
reconnu par
hltihia
o
l'auditoire.
tiàturiraa
C'est
ulraa
l’apprentissage de l'écoute qui permet ce
type de dialogue.
Celui-ci semblait fâché aujourd'hui, celle là
n'est pas inspirée sans doute trop fatiguée. Ou
encore celle-ci a énormément de problèmes,
l'autre là-bas est trop timide, il a peur, manque
de confiance. La parole, tout comme l'écoute
enseignent la tolérance. Tout le monde est
témoin silencieux de tout le monde et s'en¬
ne
pas se
toutes ces courses
e
mau
te vai
e
tei roto i
te
na
te
ra
o
teie puta, èere la
reta-parau i
mau
nanaôhia, tei roto râ i te
mau
mau
atu
noa
tano ia uihia i nià i teie
puta. Te faufaa
teie
o
taata) pâpai,
taô
e
faaite
auraa o
ra e
ta
i ta râtou
poroiraa ia tâtou i teie maha¬
ia ite tâtou i te hinaaro
o
te Atua
ia tâtou nei. No reira, ia riro te
pïpïria ei râveà tâuàparauraa na
courage pacifiquement.
Dans cette vie qui va vite, trop
Comment
Mai te îteraa i te huru
ra.
vite peut-être :
perdre d'isolement dans
tâtou i te Atua 1 te
mau
mahana
atoà.
de vitesse ?
Taarii orometua.
Valérie Gobrait
Veà
porotetani N'’29, novembre 98
17
Oitumene,
tüàtiraa
te eà no te
Mai te
mau
tau atoà i ômuahia ai te pororaa
âmahamaha
to tatou Fatu, ua
ora a
te tahi
mau
te
roo e
parau faufaa roa no te tiàturiraa, te hiroà faafaanahoraa i roto i te oraraa o te Etârëtia.
mau
A2000 matahiti i teie nei te oraraa te
i ta râtou
tupu roa na te aroraa 1 rotopü i te
te
e
te tahi atu âmaa faaroo. Ua îte
tatou i te reira i roto i te
a
tei ôre i tano faahou i nià
etârëtia i roto i te âmahamaha e ua
tahi âmaa
te
mau
fenua atoà
o
nei, e ua ûàna roa atoà atu i te taime
haamata ai te pororaa èvaneria.
ao
haamata te
mau
porotetani i te âmui faahou i roto
i te taàtiraa ôitumene
atu
ua
mau
e ua
tîtau i te tahi
faaroo mai te tatorita
e
te
mau
te
ra no
âmuitahiraa
parau, oia
ra
tiàturi
e
tahi
etârëtia. Te
mau
mai te peu
e
A 50 matahiti i teie nei
etârëtia
i te èvaneria
te Etârëtia i nià i
na
auraa no
teie
hoi, te faaara
"orthodoxe"
e
èita teie ôhipa
âfaro, èita
e
ôre
faa-
e
tea mat râtou i te COE. E
te reira
e
o
te mataùhia
ra
tupu i teie âpooraa
rahi t Harare i teie mata¬
"orthodoxe" ia âmui mai i roto i taua âmui-
hiti.
tahiraa.
No reira, ua faanaho te
E tià ia
ptiraa, e ua
i teie taime o te faaroo
pâhono pâpO mat i teie
riro mai râtou ei mero pâpO i
roto i teie
âmuitahiraa. Ua riro
parauhia
"orthodoxe"
noa
e
tei
etârëtia tâtortta i teie taime ei
noa
i roto i te
mau rururaa a
mero
noa
te
mâmO
te COE.
Teie râ, i teie taime eère atoà i te mea
pâpü
parau no te tüàtiraa o te mau
"orthodoxe" e te âmuitahiraa o te COE, i te
te
roa
apooraa rahi tei tupu na i
"Canberra" i te fenua Auteraria i te mata¬
i te
mea,
hiti 1991, ua faaîte na te mau
i to râtou manaô 1
râtou
e
îte
ra
nià i te tahi
mau
fifi ta
te hîroà faaroo e i
ôhipa i roto i te COE
i te pae no
te faanahoraa tereraa
"orthodoxe"
COE t te tahi
mau
fare-
L'œucuménisme vivant
comme
rotopü i te mau
porotetani e te mau "orthodoxe". Ua faatupuhia te tahi mau rururaa i reira te mau
orometua âpî o na pae e piti e tuatapapa
ai i te tahi mau parau faufaa i te pae no te
hîroà faaroo, te mau feruriraa plpïria e tae
noa atu i te papa haamori e haapàohia ra
e na pae e piti. E tià ia haamanaôhia eère
a tahi ra te COE a rave ai i teie huru ôhipa
i te mea ua tuatapapa âmui na te mau etaretia mero i te parau no te papetitoraa, te
ôroà
a
te Fatu
e
te tâviniraa
nei matahiti. Te vâhi
taata
âpî ia teie
e
e rave
rahi aè
âpî i teie nei o te
haafarereihia nei.
mau
Partage et Communication
Te faatura i roto i te hoêraa
Ua faaitoito maitai te COE t teie tühaa
ôhipa i te mea ua hinaaro o ia ia vai a te
tauàparauraa èiaha te reira ia mutu a riro
atu ai e faataupüpüraa i te mau tüàtiàtiTei nià te COE t terâ manaô faufaa roa
raa.
e
hoê
a
tâtou
na
taaê
ia tâtou i
na
mau
Tei hau
porotetani N°29, novembre 98
tià
roa
ia tuu-
patu âpî, e
patu e vaira
atu i roto i teie faanahoraa, oia
hoi,
o
te feiâ
rau
i roto i teie
âpî
o
tei tîtauhia e ia tauàpa-
mau
farereiraa. Ua faattoi-
to atoà hia te feiâ
ôhipa
parauraa.
Veà
mua ra e
mau
patu tei faa-
taime.
roa
On ne baigne plus dans l'ecclésiale, mais on est confronté à l'arrivée de différentes cul¬
tures, Certaines familles ont des attentes différentes et des savoirs différents bien précis.
Davidson Bennett
paatoà et
mau
ia, i te faaetaeta i te mau
aore
i teie
ananahi
multiplication des religions qui arrivent chez nous. Donc découvrent dif¬
férentes théologies, différentes façons de lire la Bible, de nouvelles questions interrogeant
notre foi. Elies sont d'autre part influencées par les sciences humaines.
Ces évolutions font que la personne avec qui l'on communique est perturbée par l'attrait
des cultures étrangères, l'apport des médias, leurs nouvelles situations sociales.
Pour nous catéchiste, il nous faut redécouvrir l'enfant, savoir que l'on n'a pas réponse à
tout ou que l'on n'a pas de réponse du tout, prôner l'importance de la Parole. Ne pas pro¬
jeter une certaine image d'une Église à venir, mais nous baser sur la réalité quotidienne.
Il nous faut montrer l'importance du vécu, du faire et de l'expérimentation, leur donner des
points de repères et nous devons tenir trois pôles : être articulateur, critique et analyste
mais en même temps prendre de ia distance pour mieux témoigner. C'est en instaurant un
dialogue que nous saurons comment accompagner le jeune vers sa vie d'adulte.
Être Aumônier aujourd'hui est à la fois une tâche joyeuse et porteuse d'espérance humble,
faite de patience, exigeante et stimulante.
Et nous devons l'assurer avec d'autres, avec tous ceux qui oeuvrent pour les enfants.
Il est indispensable quejes enfants puissent découvrir, à travers ce qu'ils voient et enten¬
dent, la cohérence de l'Évangile.
riro tâtou
hta i raro, èiaha e haamau i te
L'Échangé
glise vitle contexte
aujourd'hdeui launcatéchèse.
changement de contexte : la sécularisation. Elle a beaucoup
Elles font face à la
e ua
te Atua. Te
tamarii
teie
18
la vigne.
retraa i
ri
no
no
e
âpî i te faaôraa i roto i
te mea o râtou o te ora âmui
tei ia râtou
te iritiraa i te
te tahi
ra
mau
ùputa
mau
no
tâvi-
te tauà¬
No te mea, èiaha tâtou e manaô noa e, te
ôitumene
ra o
te
ora
atu ai. Te ôitumene
âmui
o
âparau âmui i nià i te
noa raa
ia tirârâ
te ineineraa ta t te
mau parau et
reira
te etârëtia i te tîtauraahta ia faaîte i to
tiàraa. Eère atu
na
te hoê pae e ora
i
te taatoà ra,
tauàparauraa. E hau roa atu
mai te peu e tupu te reira na roto i te faaturaraa te tahi i te tahi, ma te ôre e faahute parau no
na roto i te
te
ra e na
Ôitumene
na
ruê t to te tahi hîroà, e àore ia i ta te tahi
tiàturiraa. Eère teie
i te
ôpuaraa i te mea ôhie
haapaô, tiàturi râ tâtou e o te reira te
hinaaro
o
te Atua.
Ralph Teinaore
Visite de la CEVAA
Etre divers
et ensemble
Le Secrétaire général de la CEVAA
(Communauté
évangélique d'Action
Apostolique qui regroupe près de cinquan¬
te Églises protestantes dans le monde représen¬
tant près de 10 millions de croyants), le pasteur
Alain Rey, était en visite officielle en Polynésie du
14 au 18 septembre, accompagné de son épou¬
se
Élisabeth.
L'occasion pour
la CEVAA et l'EEPF de réaffirmer
leurs liens, de rendre visible leur solidarité et de
mettre en oeuvre
quelques chantiers.
Les liens de la communauté
Les élections du Conseil de la CEVAA
en
1997
provoqué la colère des Églises du
Pacifique sous-représentées dans les instances
dirigeantes. Un an après, la présence de son
Secrétaire général au Synode de l'Église évangéhque de Nouvelle-Calédonie, qui devait être
accompagné par son Président Emmanuel Njiké,
empêché au dernier moment, puis la réponse
avaient
favorable à l'invitation du Président de l'EEPF, a
permis de montrer la vitaÜté des Mens qui unis¬
ÉgUses du Pacifique souvent oubliées,
aux Égüses d'Europe, qui portent l'essentiel du
poids financier, et aux Églises d'Afrique ou
sent
les
d'Amérique latine qui subissent les fléaux de
cette
fin de siècle.
Pour le pasteur Alain Rey, qu'une profonde
tié avait lié à Henri Hiro : "Les
ami¬
Églises du
Pacifique ont un apportfondamental dans la
Communauté. Elles ont fait partie de ces
visionnaires qui l'ont créée en 1971 et parmi
lesquels se trouvait le pasteur Samuel
Raapoto".
Un des principes de la Communauté est la soHdarité avec les Églises dans leurs prises de posi¬
tion, que ce soit avec celles du Togo pour le res¬
pect de l'état de droit aujourd'hui ou contre la
échanges de
reprise des essais nucléaires en 1995. Cette fra¬
ternité s'exprime aussi contre la douleur et a
mené la délégation à Huahine le mardi 15 sep¬
tembre, pour apporter une aide aux familles
sinistrées et évaluer les dégâts à Raiatea. Face à
"la violence des éléments, exphque-t-il, nous
avons lancé un appel en 1998 à toutes les
Églises membres pour venir en aide à ceux
qui ont subi les dépressions en Polynésie".
Comme une "lettre vivante", il est venu appor¬
plus de transparence et ses
privilégiant l'échange,
après 27 années d'existence dans l'héritage de
la SMEP (Société des Missions Évangéhques de
Paris). A ces défis internes s'ajoutent ceux du
monde, "l'injustice sociale et économique, la
montée des mouvements religieux sectaires,
précise le Secrétaire général. On assiste à des
phénomènes de nationalisme, de replis, de
tribalisme et de réflexes identitaires qui ten¬
dent à faire de Dieu, un Dieu de son ethnie.
Dans la Communauté nous essayons de vivre
un partage qui vient casser ces frontières.
Notre richesse est de pouvoir vivre Dieu dans
la pluralité".
C'est l'importante réflexion qui attend la CEVAA
aujourd'hui et à laquelle doivent participer les
théologiens de Nouvelle-Calédonie et de
Polynésie, dans la perspective d'un travail régio¬
les messages
des soeurs et des frères du
impressionnés, par les dégâts
causés aux Iles-Sous-Le-Vent et par le traumatis¬
me causé qui laisse place au silence à chaque
bourrasque de vent, à chaque averse, et ce jour
là n'en manquait pas, Alain et ÉUsabeth Rey ont
ter
monde. A la fois
eu
le sentiment "d'entrer dans les maisons
ou
les portes sont
grandes ouvertes, celles des
familles, de la paroisse, des coeurs, un accueil
sans
son
arrivée Alain Rey
Commission
restructuration par
nouvelles orientations
nal.
limite".
Partager le lien au fenua
Dès
vues au cours desquels étaient
abordées l'évolution de la communauté, sa
Permanente
Commission d'animation
était
la
la
des
reçu par
puis
théologique
par
pour
L'apport des Églises est spirituel. L'originafité du
Pacifique est dans son rapport avec la terre.
Pour Alain Rey "le lien au fenua est autre. Il y
conscience vivante et quotidienne
grande richesse. La communauté doit
s'imprégner de ces regards dijférents et doit
faire de cette différence une approche qui
rende compte de Dieu lui-même".
a
une
d'une
En rassemblant cette diversité
la CEVAA veut
dialogue avec les autres reli¬
gions, et déjà avec l'Islam des rencontres ont
lieu en Afrique.
L'appartenance à la terre, Alain et ÉUsabeth l'on
aussi entrer
vécu
avec
en
émotion à Huahine où la
té de Tefarerii leur
a
donné le
nom
communau¬
de Reiatua,
la proue
du bateau qui précède et entraîne, qui
porte l'espérance et qui est portée par Dieu. Un
Uen s'est tissé qui donne au couple "le senti¬
ment d'être des enfants de ce fenua parce que
donner un
c'est donner la vie, c'est don¬
d'exister, de vivre, d'aimer, de
croire et d'espérer avec cette terre".
ner
nom
le droit
Gilles Marsauche
Veà
porotetani N°29, novembre 98
19
Te
mau
parau no
Paôfaî
Le dimanche 27
Je crois que nous avons eu raison de
le temple de
Opoa, à Raiatea, le dimanche 27 sep¬
ne
entrer dans
pas
tembre 1998, contre la volonté de nos
paroissiens et paroissiennes constitués
en
Si
"association cultuelle”.
Justice
la
permettait, du sang, peutcoulé
nous
être même celui d’un enfant, aurait
devant l'entrée
J'aurais honte et je vivrais avec cette han¬
tise de lui avoir fait du mal, de ne pas
avoir réussi à lui faire éviter cette
principale barricadée du
le chemin de la paix face à la
avons eu raison, face à la
violence, de rechercher la voie du dia¬
logue.
Oui, je crois fermement que nous avons
force. Nous
de
raison
temple.
eu
Cela
valait-il la peine, au risque de
blesser un adulte ou un enfant ? Les
dimanche-là, notre volonté de rechercher
le chemin de la négociation et de la
du temple, les cailloux, les par¬
paings, le ciment, auraient-ils plus de
Si
valeur pour nous que
droit de
en
murs
le corps d'un
enfant, que la vie d'un enfant ? Serionsnous devenus idolâtres au point de sacri¬
fier nos enfants pour l'amour des choses,
des objets, des pierres, des murs d'un
temple ?
Oui, lorsque j'ai vu, assis sur le banc,
devant l'entrée de la cour du temple, des
enfants dont quelques-uns n'arrivaient
pas à toucher le sol de leurs petits pieds
innocents, j'ai eu peur pour eux. Très
peur.
Comment
possible que des
parents puissent placer leurs enfants
pour servir de barricades vivantes ?
Comment est-ce possible que des
parents puissent utiliser leurs enfants
pour dire aux membres du Synode leur
revendication ? Pourquoi est-ce possible
que le sort des enfants soit utilisé pour
se
est-ce
faire entendre ?
mettre
avant,
en
ce
réconciliation.
usé ce jour-là de notre
reprendre possession de nos
nous
biens
avons
immobiliers
et
mobiliers,
nous
aurions montré à la face du monde notre
non-sens
quant à
célébration
notre
bicentenaire de l'arrivée de
l'Evangile à
Polynésie et dans le Pacifique :
oui à ce qui favorise la vie mais non à ce
qui la met en danger.
Sinon, nous entendrions encore aujour¬
d'hui dans les rues de Papeete et de
Tahiti,
en
des
Raiatea
du
réactions
genre
:
"fenua", et
ne
être
pas
capables de régler leurs propres pro¬
blèmes ? Voyez ce sang versé à Raiatea !"
Nous aurions laissé aux polynésiens une
bien piètre image de l’Evangile, de la foi,
de la communauté croyante en Polynésie !
Je veux croire que ces enfants amenés
par leurs parents sur les lieux de la reven¬
sep¬
dication des adultes, ont conservé dans
leur coeur l'image et l'exemple d’un
Synode et de paroissiens attachés à la vie
et au respect de l'être humain. Je veux
croire que, demain, lorsqu'on les interro¬
gera sur la venue du Synode, leur répon¬
se sera : "Les membres du Synode et les
paroissiens qui les ont accompagnés
sont des gens bien ! Ils ne sont pas
venus pour faire la guerre, mais pour
autres
immeubles de notre communauté,
les brûlerait même, je ne serais pas
malheureux et je ne souffrirais pas. hdais
on
si
enfant
un
tombait
sur
la
route, si on le
blessait
se
s'il
ou
mettait
à
pleurer
par
peur de voir
deux
Qu'ils sont allés très loin, en amenant
leurs enfants et
les
alignant devant
temple !
Je ne sais quand la paix reviendra à
Opoa, Tevaitoà et Vaiaau, mais je sais
qu’elle arrivera tôt ou tard. Avec de la
patience. Avec beaucoup de patience. Je
sais que la joie de vouloir à nouveau
prier et communier ensemble reviendra
les entrées de
en
la
cour
adultes
battre, alors
jusqu'à la fin
de mes jours je
se
souffrirais.
coeur de tous les paroissiens et
de toutes les paroissiennes de Opoa,
Tevaitoà et Vaiaau. Parce que cela n’est
que des enfants du même
pendant toute leur vie sans
se parler. Cela est inimaginable. Cela ne
peut pas être vrai.
pas
possible
Père restent
Le Père soit remercié de
là rien de
ce
jour-
que ce
dramatique n'est arrivé à
enfants 1 Le Père soit loué de
nos
ce que ce
l'idiotie, i'amour du droit, la paix de la
On
demandait
un jour si j'ai une
tient le plus à coeur dans
la Bible. J’ai répondu que non, mais qu'il
y en a une à laquelle, à sa lecture, je suis
très sensible. C'est cette prière du
Seigneur : "Fais venir ton Règne, fais se
réaliser ta volonté sur la terre à l'image
du ciel" (Mt 6, 10). C'est-à-dire, que le
monde nouveau, à nous, aujourd'hui, se
me
parole
que me
manifeste dans toute
force et dans
sa
plénitude. Qu'il soit là mainte¬
nant même ce monde "apî" où une fois
pour toutes les gens se parleront et s'ac¬
cepteront comme enfants du même Dieu
toute sa
Père. Ce monde
ternel
se
nouveau
où l'amour fra¬
vivra tout naturellement entre
citoyens du Règne de Dieu, en tant
qu'enfants
taiô nei anei to te ôfaî, noa atu e, no te
/fare
f
pure, i mua i te parau o te taata.
\
Et
O te parau nei anei no te taoà e no te mau
mea atoà i rahuLiia e te Metua tei riro et
manaônaôraa tuutuu-ôre
na
te Metua, e
àore ta o te parau o te taata o ta na i
hamani i te tiere no na. O te taata e o te
ora 0
te taata tei riro ei parau
tumu i roto
i te manaônaôraa o te Metua. No taua
tumu
ra e 0
ia i hiô mai ta tatou,
èialia
na
parau-tià na na, na roto râ t te
te Iiere no na ia tatou, ua tano
Apooraa Rahi Amui o te Etaretia ôre-
roto i te
parau no
to te
raa
i tomo i roto i to na
pâtoîhia
mau
fare
o
tei
te Jioê pae o to na mau taata
pâroita i Opoa, Tevaitoà e Vaiàau, i haa-
Veà porotetani N°29,
du
dans ie
enfant
un
était bousculé,
si
aussi espérer que
enfants,
violence 1
notre
voyant ces enfants dont
grilla¬
ge pour empêcher l'accès des cours des
temples aux membres du Synode et des
paroissiens de l'île de Raiatea !
On raserait, pour moi, le temple et les
les parents de
aujourd'hui, ont pris
conscience de la gravité et de la violen¬
ce de leurs gestes envers leurs enfants i
veux
ces
dans
ce
dimanche 27
repartis".
Je
dimanche-là la sagesse a triomphé de
tembre 1998
en
faire la paix. Pacifiquement ils sont venus
chez nous, et pacifiquement ils sont
"Comment peuvent-ils, ces protestants,
aider à résoudre les conflits sociaux
J'ai été blessé
des parents se sont servis comme
20
image
de la folie, de la violence, de l'idiotie.
Nous n'avons pas eu tort de nous enga¬
ger sur
l'avons fait, avec les droits que
nous
septembre 1998
novembre 98
e
mau
i te Lioê taatiraa
na
râtou. Ua tià to te
Apooraa Rahi Amui îmtraa i te tauàparauraa i mua i te pàtoîraa ia na i te tomo i roto
t to
no
na mau
te tamai
fare. No te hau tatou, èère râ
e
roohia ai te taata i te àti.
Ua tià tatou i te
parahiraa t roto i te hau i
tapati ra 27 no tetepa 1998, no te
mea o te parau no te ora o te taata o ta
tatou i faarahi, èiaha râ te parau o te taoà.
Mauruum t ta tâtou pure e i ta tâtou haapaeraa mâa. Mauruum i te mau pâroita
no Raiatea i âpee mai e i turu mai i te
Apooraa Rahi Amui i to na tere hoiraa i ô
na iho, na roto i te hau, i Opoa, Tevaitoà e
taua
Vaiàau. Ei to tatou Metua i te rai
âmeraa !
ra
te
de
Dieu.
Père, aide-nous,
à
montrer
tour
de
réalité
nente
monde
au¬
nous
la
immi¬
de
ce
"apî".
Jacques Ihorai
481™'- Anniversaire
de la
Réforme
La liberté selon Luther
Lesnovembre
égliseslaprotestantes
célèbrent commé¬
le 1er
fête de la Réformation
R.
morée
tualité de Luther ?
depuis le XVIè siècle autour de la nais¬
Comment caractérisez-vous la
:
de Martin Luther (1483-1546) et de l'affi¬
chage des thèses à Wittenberg (31 octobre
M. L.
1517) fondatrices de la Réforme protestante.
"Réforme",
Michel Leplay vient de pubher simultanément
deux livres consacrés à Luther, une biographie et
ce
présentation des textes du Réformateur.
Dans un entretien accordé au journal protestant,
le 26 mars 1998, il rappelle la spiritualité du
protestantisme dans l'oeuvre du prédicateur.
confiance, de mystique,
sance
c'est-à-dire
parole. Quelle est, dans son
l'importance des psaumes de
pénitence et des sermons sur la Vierge
Marie ?
•Michel
Leplay
:
Ces textes constituent un
ensemble très typique
de Luther
par
tend les bras de
conservées dans la
conque ne se
nous
nous
emmène
avec
lui
Moment
piété, de
les traces de saint
lorsque la Réforme est refusée par l'Église cathoHque et qu'il est excommunié, il tient des propos
de plus en plus critiques à l'égard du pape.
Quand les paysans de Souabe, qui ont interprété
le message de la Uberté chrétienne comme la
bonne nouvelle de leur fiberté poHtique, se sou-
majeur, ces textes coïncident avec un
meilleur Luther.
o te tau e te
hui faaroo
Te hamanaô nei te mau Etaretla porotetani o te ao nei i te
o
Éprouvez-vous de la sympathie pour
: Oui, pour l'authenticité de sa foi, pour la
puissance de sa pensée, pour son courage et sa
volonté réformatrice. Mais, à partir de 1521,
disgrâce de Dieu, et qui¬
fait pas grâce, Dieu lui fait
Reforomatio, te faufaa
;
ohipa i tupu !
te
Etârêtia
ôroà Reforomatio, te tumu e te metua tel faafanau mai la
(Toussaint). Ua mâîtl maltaî
râtou. Ua tae roa teie mau Etaretla
31
porotetani i te haaparauhla te Alliance Réformée
Mondiale (ARM) 1 te matahiti 1875 e ua hau 1 te 60 mlrlonl
huifaaroo
sur
M. L.
lui-même encourt la
temps de maturation, d'approfondissement, de
conversion, de hbération. C'est l'époque du
i te hoê tâatiraa rahi tel
cheminement de
un
homme hon vivant et musicien, tru¬
culent et hon père de famille ?
l'éternité : "Car quiconque veut sefaire grâce à
Marie dans
mau
ce
cet
le chemin de
grâce."
Te
R.
miséricorde et
sa
sur
ciation, la visitation et la présentation au
temple), il a écrit quatre vingts sermons sur
lesquels il magnifie la foi de Marie en
Jésus-Christ. Quant aux commentaires des
psaumes, ils sont représentatifs de l'enseigne¬
engagé dans
grâce. Pour Luther, comme pour la tradition
augustienne, l'homme est complètement pécheur
et il lui faut la totahté de la grâce - le sola gratia pour sortir de l'abîme où U se trouve.
aux alentours de 1514-1517,
la quête du salut, le prélude de sa
révolte contre la vente des indulgences et la
découverte que ce n'est pas par les "oeuvres de
moinerie" que l'on gagne le Ciel mais parce que
ment
marqué
Dieu
allemande (l'annon-
nécessaire responsa¬
par sa raison, un premier accès à Dieu, suscep¬
tible de lui permettre ensuite de demander
de sa spirimalité et de sa
prédication. Luther y affirme que tout nous est
donné par grâce, même lorsque Dieu nous
éprouve. A l'occasion des trois fêtes mariales
messe
sa
Paul et de saint Augustin, en rupture avec saint
Thomas d'Aquin qui pensait que l'homme avait,
: Vos deux ouvrages se complè¬
l'un parle de Luther, l'autre lui
oeuvre,
attendue du fidèle et
qu'on appelait à l'époque la "via modema",
Réforme
donne la
Moyen Age et débouchant sur
moderne, elle oscille entre l'obéissan¬
bilité dans le monde. Luther est
une
:
Venue du
le monde
Ancien directeur de l'hebdomadaire
tent
:
spiri¬
ôroà
te
feiâ
1
te
o
Rutero i taua taiô mahana
no
pohepohe
no
te
to na la îte e, e rahi te taata 1 te haere
mal i te pureraa 1 taua poîpoi ra, e rahi atoà ia râtou e taiô i
te mau parau ta na i pia i nià 1 te ùputa o te tare pure.
Atopa 1517,
no
no
porotetani no roto mai i na fenua e 99 no teie ao.
I te matahiti 1992 to te Etaretla Evaneria
no
Porinetia farani
riroraa et mero 1 roto i taua tâatiraa ra. Ua âmui atu to tatou
Papal Parau Rahi Ralph Teinaore 1 roto i te
rururaa
rahi a te
I teie mahana te faahanahana nei te Etârêtia 1 tâua ôroà
ARM i "Auckland" 1 te fenua Niuterani.
ti i te
la hîo anaè tatou i roto i te âai, i te talô mahama 31 no
te
matahiti 1517 (16 o
Atopa
te Tenetere), i taua poipoî tâpati ra, to
ra
i
tâpati mâtamua no te âvae Novema, elaha râ 1 te 31 no
Atopa no te mea eita taua taiô mahana ra e tano hia i te tapate
mau
faaâpî,
ra, na
matahiti atoa. Te manaô tumu
o
te Reforomatio
no
te taui, no te hoê fanau faahouraa. E tâua ôhipa
te Pîpîria ia, na te Parau a te Atua e faatupu. Na te
no te Parau a te Atua 1 türai la Rutero ia faatupu 1 te
no
Maratino Rutero, taote no te Parau o te Atua, e e metua vârua
Vârua
tâtorita, piaraa no te talme mâtamua roa, na rahiraa parau e
95 1 nià i te ùputa no te tare pure no "Castle", i te ôire no
Reforomatio. O tâua Vârua nei â, ta tâtou e tiàturl, nana e
"Wittenberg", i te fenua Heremani, no te faaite i to na manaô
hohonu i nià i te parau no te "Indulgences" (raveà hooraa i te
hla
vârua o te taata]. E
mahana atoà te reira
e
türaî i ta tâtou faaîteraa, e te faaîteraa a te Etârêtia ia
no te maitaî o to na oraraa i teie mahana.
faahanahana al te
faaâpï-
Tauira Gaston
Veà
porotetani N°29, novembre 98
TT
lèvent, Luther soutient la répression brutale
menée par les seigneurs. Enfin, l'Église s'étant
l'Évangile
l'Église...
donne
pose
aux
sécurités
que pro¬
oeuvres
de circonstance et de combat ainsi que
de merveilleux commentaires
bibliques. Mais il
chez lui construction systématique
n'y a pas
parole de Dieu, il
Il rejette, en effet, une religion de la
sécurité où sont données, par l'institution et par
convertir
son
pas
ministère, des assurances que l'on peut
acheter, comme un verrou de sécurité pour pro¬
téger une porte contre les voleurs. Le travail inté¬
savait
rieur
parables à l'Institution de Calvin ou à la
Dogmatique de Karl Barth. Luther est avant tout
un homme engagé dans le combat, un militant
qui écrit sous la pression des événements, pour
répondre à une interpellation ou relever un défi,
pour prêcher et pour enseigner encore.
débarrassée des scandales et
au
rapprochée de la
pense que les juifs doivent se
christianisme et s'emporte contre
qui ne se convertissent pas. Il ne faut donc
ceux
faire de Luther une figure de perfection. U se
pécheur. A la fin de sa vie, il demande qu'à
l'avenir personne ne s'appelle luthérien : "Je ne
suis qu'un pauvre corps destiné à être mangé
par les vers ; ce n'est pas moi qui vous ai sau¬
vés ; soyez chrétien à cause du Christ, mais ne
soyez surtout pas luthérien à cause de Luther. "
Il a une conscience très juste de ce qu'a été sa
vie : un ministère, c'est-à-dire un service de l'ɬ
vangile. Cet homme est exceptionnel par son
immense intuition de la faiblesse humaine et de
la
grâce de Dieu, par sa totale confiance en son
l'impression qu'il est même heu¬
reux d'être pécheur, tant son assurance de la
grâce est grande : convaincu que là où le péché
abonde, la grâce surabonde. Il n'est jamais
désespéré, même quand la situation est difficile :
la parole de Dieu accoraphra ce qu'elle a promis
et le juste vit par la foi, don de Dieu. Cette affir¬
mation du don gratuit du salut, sans aucun
secours de l'homme mais par la seule grâce de
Dieu, est le message central de la Réforme.
attente. On a
R.
:
Vous
écrivant
analysez sa théorie du salut en
qu'il oppose la certitude que
•M. L.
rance
te
:
d'acceptation de la grâce est l'unique assu¬
dont dispose l'homme : c'est la découver¬
de Luther.
R.
Le christianisme de Luther n'est pas
:
d'une doctrine et d'une morale chrétienne, com¬
R.
:
Quelle définition de la liberté nous
triste
a-t-il laissée ?
de
•M. L. : La liberté chrétienne est, pour lui, une
Uberté servante, obéissante. Elles n'est pas une
liberté soumise à des réglementations, des
cependant. Vous évoquez, à propos
sa théologie de la croix, le retable
d'Issenheim et les "Passions" de Bach...
•M. L.
:
Sa
théologie est centrée
ressuscité
sur
le Christ
pourquoi dans les
éghses luthériennes ont voit souvent un crucifix
sur l'autel. Calvin, lui, insiste davantage sur
l'oeuvre de l'Esprit saint, qui témoigne en nous
de la vérité de l'Écriture et qui nous ouvre à la
mort et
:
c'est
sanctification. Luther centre la foi
Calvin la
sonne
le Christ ;
réintroduisant, dans sa
l'Église et de la sanctification, la per¬
rééquilibre
doctrine de
sur
en
contraintes, des obfigations, des rites. Elles est la
hberté que l'Esprit nous ordonne d'avoir pour
obéir à ce que Dieu veut faire de nous. C'est une
hberté difficile et
un
magnifique
"Le chrétien est
toutes choses et n 'est sou¬
à personne. Le chrétien est en toutes
:
libre seigneur de
mis
choses
un
serviteur et il est soumis à tout le
monde." (De la hberté
du chrétien, 1520).
du Saint-Esprit.
Propos recueillis par Éric Mension-Rigau
Vous insistez sur son
grand souci
pastoral et sa puissance intellectuel stu¬
péfiante...
•M. L. : Luther, qui a fait un immense effort de
catéchèse, a beaucoup écrit, principalement des
R.
:
Martin Luther
Leplay, coll. ‘Temps et VisageS',
Éditions Desclée de Brouwer.
de Michel
Du fond de ma détresse
Sermon
sur la Vierge Marie de Martin Luther,
éditions Desclée de Brouwer.
Ouverture de
FAI^E TOA POLYNESIA
Avenue Poware Y, Taunoa • Tel 45.62.6^
(Près du temple protestant)
22
Veà porotetani N°29,
novembre 98
Te Pure
HIROÀ FAAROO POROTETANI
NIU 0 TE
Te Pure
REPERES PROTESTANTS
te Pure Teretetiano
e
La
Que tu pries tout seul ou en groupe, de toute
Te faarooroo noa hia râ te mau taîraa
E taata pure
te Mâôhi
façon tu t’adresses à Dieu. Aucune autre per¬
sonne, j’ai bien écrit aucune, n’a assez de
pouvoir et d’amour pour exaucer tes prières.
Tu peux remercier Dieu — prière de louanges — ou
lui adresser une demande
prière d’intercession.
Prier, c’est faire confiance à Dieu, reconnaître qu’il
agit dans nos vies. Tu peux prier pour toi seul ou
dans un groupe. Si sur le fond, la prière ne varie
pas, sa forme doit changer.
Ua rahi
paha te ohipa Pure ; Te haere
morohi atura paha te mau Pure. Eaha râ,
no te aha râ, e na hea râ te pure i teie mahareo e ;
;
roa
—
?
na
"E taata pure te
Maôhi! Fatata
e,
aita e
èhlpa
e rave hia e aita e pure!" Te tahi teie
reo tumu no te mau papaa e te mau ratere
i teie tau àpî taaê, tei huru tüea i to te mau
La
pâpaa Europa matamua, ihitai aore ra poro
evaneria
Ei
atu â ratou.
noa
tapaô haapapu mai ia te reira
tau
e, èere i te
te Etaretia Porotetani LMS-SMEP i
no
aahia ai te pure
Ua riro ê
io tatou nei.
râ teie tuhaa ei peu tumu i roto
i te hiroà o te mau tupuna raro roa. E no te
mea,
ua
na
àti i te
mau
papaa
Europa i te
haaàti i teie nei ao, ua tià atoà ia ratou ta
parau e,
aita e
aita
nunaa e
e
taata pure e
vai net.
Hau atu, ua titià atoà na ratou i te mau mea
e
tuàti
ra e
amuiraa i te
te taaê ra, i roto i te
mau auraa,
mau raveraa e
te
mau
tahi hiô
tumu
e
te
prière
Après la Sainte-Cène, c'est sur la
prière que nos deux théologiens
réfléchissent. Elle est dans la
liturgie protestante un moment
important de dialogue avec Dieu,
d'espérance et d'engagement.
I mûri
ae
i te Oroà
tutonu to tatou
Eufarl,
i te pure.
I roto i te rituria
porotetani, e taime faufaa teie
no
te farereiraa 1 te Atua oia
to tatou tiai-turu
e
tauturu.
vai mau râ i mûri mai i te
faahou râ râtou i te
titiàraa
faatanotanoraa
ôpua
ai e hamani i te mau hohoà pure Mâohi teretetiano porotetani matamua.
O ia mau, i roto i te rahiraa iôa pure tei tuàti i te mau hohoà pure, inaha,
te huru ite ra râtou e, na taô ra upu e pure te faaôhipa pinepine hia ra,
aora râ, ta râtou e faaroo pinepine ra. Teie nei, no te mea ua iti aè te tiàturiraa e te feruriraa tahutahu i roto i te taô pure, i ôre ai ratou e haafau¬
faa
mau
e
te
mau
a
i te taô upu.
roa
La prière individuelle
Prie seul ! Prie dans ta chambre, à ton travail, dans
le truck, ou sur ton engin. Prie seul ! Comment
pries-tu ? Assis ? Debout ? Agenouillé ? Les mains
jointes ? Les doigts croisés ? Les mains ouvertes ?
En silence ? A haute voix ? Aucune importance. Il
suffit que ton corps soit à l’aise et que ton esprit
soit disponible. Dieu a de bonnes oreilles. Il entend
aussi bien les
murmures
dans les bruits de la cir¬
culation que les grosses voix qui
les temples.
résonnent dans
La
prière communautaire
en groupe I Priez au culte, dans votre famille
ou avant votre match. Priez en groupe ! Priez
ensemble, une prière connue ! Prie au nom des
autres une prière que tu composes ! Priez librement
Priez
chacun à votre tour ! Mais si tu te fais le porte-paro¬
le d’un groupe, ta prière doit être intelligible.
Tu t’adresses certes
mea no te pure i tupu ê na, e ua aahia, e ua tumuhia, e ua roâhia io
Pômare II, Patii, Oito, e te vai noa atu ra terâ e terâ nana tane e vahiné.
rave
e
rauti i nia
na
pure. Na teie tuatapaparaa i turai atoà i te
feia LMS matamua e haafaufaa t te mau
Ua
prière
toujours à Dieu, mais les autres
doivent entendre et comprendre ce que tu dis.
Comme Paul, je préfère dire devant la communauté
cinq mots que tout le monde comprend que des
milliers dans une langue inconnue (1 Corinthiens14;
19).
prière libre
Parfois, quand j’entends quelqu’un prier, mon esprit
vagabonde. J’en avais un peu honte, jusqu’à ce que
je comprenne que l’Esprit de Dieu me permet ainsi
de raccrocher la prière à ma vie quotidienne.
Notre Père... (Un seul père pour tous)
Qui es
aux deux... (Donc partout: au-dessus de la pirogue
ou de la salle de réunion)
Que ton nom soit
sanctifié... (J’aime bien tutoyer Dieu)
Que ton
règne vienne... (Et vite !)
Que ta volonté soit
faite sur la terre comme au ciel... (Au ciel, je ne
sais pas, mais sur la terre, c’est pas encore ça)
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour...
(Et si possible quelque chose dessus, jambon, tuna,
pâté)
Pardonne-nous nos offenses... (J’en ai
bien besoin)
Comme nous pardonnons aussi à
ceux qui nous ont offensés (Pardonne-nous même
un peu plus, s’il-te-plaît)
Et ne nous soumets
pas à la tentation... (C’est si bon d’y succomber)
Mais délivre-nousdu mal... (Du mal que jetais,
du mal qu’on me fait)
Car c’est à toi qu’appar¬
tiennent le règne, la puissance et la gloire... (Si
après ça quelqu’un dit que tu n’es pas le boss)
Aux siècles des siècles, amen (Ça veut dire : c’est
vraiment vrai, pour toujours toujours)
La
...
haapiiraa faaroo matamua (1801) te faaôhiparaahia te taô pure. E ua tae roa te feia tahitohito i te piiraa atu i tei
tipee i te mau hohoà haamoriraa LMS, i te "Pure Atua". I te pae no te mau
pure a Pômare II, inaha, ua api roa ia i te manaô âau faî hara e te tatarahapa. Ua api a i te manaô âau haamaitai e te ani uâna i te Atua ia lehova
No reira, i rotoraa ra i ta râtou
e
tana tamaiti ia letu-Christ, e to na Varua Maitai, i mua i te
haava
te paruru
e
Eita râ tatou
e
parau-tià
maere
o te
aroha
o
te
taata hara.
i teie aveià tei titau i te turamaraa a te araraa
...
...
...
...
...
hohoà tumu no te
aratairaa ei papa no te
Reforomatio, tei haapapu faahou i te pure a te Fatu, ei
E tià ia parau e, ua riro teie mau
haapiiraa tumu no te auraa, te faufaaraa e te raveraa o te pure, mai
pure teretetiano.
mau
mua
mai e tae mat i teie ui oraraa e tiàturiraa taata.
atoà ai te ui t roto i te puta Haapiiraa
EEPF: Eaha te pure ? O te farereiraa Varua ia i te
I
na
ô
noa
lana, mai te hoê tamarii
e
parau
Faaroo Evaneria a te
Atua mâ te parau atu
atu i Tona metua here. "
...
...
...
...
...
Joei Hoiore
Faahororaa
:
Olivier Bauer
SMEP-EEPF : Haapiiraa Faaroo Evaneria, 1981. LMS : E Aôraa, e Tuatapaparaa, 1865.
J. Nicole : Au Pied de l'Ecriture, 1988. D. Oliver : Ancien! Tahitian
Society, 1974. B. Reymond : Liturgies en Chantier, 1984.
Veà porotetani N°29,
novembre 98
23
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Mâtaio 5/9
e
e
"E daoaraa to te feiâ
:
faatupu i te hau,
tamarii
Te tahl
I te
na
mau
e piihia
rïïtou
teAtua"
to
e
taua
faatupu i te faahauraa
manaô i nià 1 te taiôraa
o
te
ora
te hoê tel
o te hau, te
tatou e, "e àita roa e hau e noaa
taata atoà. Mai ta te rata 1 to
mau
Roma
faaite ra, "na roto ia
e
âmui te
Âtamu,
ua
te
Èvaneria
a
Matalo
o
ta
na e
to te feiâ
e
horoà nei i te taata
e
tamarii
:
"E àaoaraa
faatupu i te hau,
na
e piihia râtou
te Atua". Te horoà nei te Atua
i te taata i te
e
ôhipa o ta te Fatu o letu Metia
faatupu, ôla hoî, te horoàraa i te hau 1 te
mau
taata atoà
e
mau
tamarii
te Atua.
na
te faarlroraa ia râtou el
e noaa
ia tatou i reira..."
Te hau
o
(Roma 5/12).
te tlà
ia tatou ia horoà
roa
e
la
e
0 te hau ia 1 rotopü 1 te taata hara
te Atua. 1 roto 1 tele parau ta te Fatu : "E
àaàaraa to te feiâ
aita
la
0
e
taa-ê
ruururaa
faatupu i te hau...",
e
faanaho
anaè
na
ra.
Alta te reira i horoà-
hla i te taata hara, no te mea, tel roto
râtou i te tahl hum
te Atua
mua
e
te
mau
i te feiâ
e
hau. Te taata i
oraraa o
tauaro ta
hinaaro nei
parahi
noa i
te ôre
na e
e au
i
tuu nei i
faatupu i te
roto i te hara,
e
i te tahi haamau-
ra
te feiâ faaoromai. Te
na
parau noa ra o la 1 te feiâ tel parahi i roto
i te hau e te Atua, ia âfai 1 te tahl poroi no
te hau 1 te mau taata atoà, ia noaa faahou
la râtou te hau
e
e
te Atua. E ôaôaraa to te
faaite 1 te hau i te
hau ta te Faaora nul
te reira la
tâtou mal tele atu nei, e mau
na
taua hau
e ua
e ua
Te taata
ra.
pohe te Metia
tlàfaahou
atoà 1 te hau
a
no
mauhaa
hinaaro
Atua, ia ite ia
te
a
e
e
hara
no ta na mau
te horoà 1 te
ite
e
ia fâril
e
mau
taata
te Atua. Mal te peu e, ua
e to na hau, ua atea
atea te taata i te Atua
feiâ
Te hau, na te Atua te reira e no ô mal hoi
te Metia, te faarlro-atoà-hia
ra
la
hau
roto i te
na
te noaa nei ia tâtou te hau na
o
0
te Atua, e àore roa e
aro o
faatupu,
no
Mai te peu e,
roto i te toto
te mea, e feiâ hara tatou, e mau taata
èê ia tatou i te
5/9, te faaite nei te Fatu 1 te haamaltaîraa
hopoi mal i te hau
pohe tâtauro.
na
fânaô i te hau
no
I roto i tele taiôraa
to
no
e
ite atoà
hno, te nâ reira mai ra te Atua"
(Itaia 57/21). I mua i teie parau, te imi noa
nei tele ao i te hau, e aore â 1 itea.
te
ao no
toto
taata atoà i roto i te hara. E
mau
pii-noa-hia 1 te Tamaitl hui arii
J te feiâ
nei
tâpura ôhipa ra na roto i te pohe o ta
Tamaiti, eiaha noa ia noaa te hau i te
taata, ia ora atoà ra o ia, e na roto ia na ia
nahana al tatou i te fanauraa
ra
te
no
Atua. O te Atua iho tel faanaho 1
na
na
matahiti atoà, i te taime e faaha-
mau
te tahl râveà
ta te
mau
taata atoà, te
te Atua i âfai mai, e
merahi i himene i te mahana
mau
fanauraa
a
te Metia (Ruta Ev. 2/11). Ua
o
ite-atoà-hia te reira manaô 1 roto i
pore e 3 no
te ôaôaraa
na
para-
atoà la te taata i to
te Atua i hinaaro
tauaro
na
te hau ta
e
haamau i
rotopü ia
râtou, la itehla te parau no te hoêraa. Mea
faufaa te reira i
hoêraa
atoà
e
i te
mua
te tino
o
e
o
mau mea
aratai nei i te taata i roto i te âma-
hamaharaa te tahi
e
te tahi, te faaino
te reira i te hoêraa
ra
Atua, ia itehia te
te Metia. Te
o
te tino
I roto 1 te hoêraa ta te hau
a
te Atua
te hoêraa
e
orahia
titauraa i te
mau
ra e
te âmuitahiraa. Te
râtou e, e noaa i te taata te hau e te Atua
na
e
te hau
Metia. Ta tâtou te reira tOhaa, te
âmui te tâatoàraa
roto i te hau
o
to
o
ta
na ra
na mau
tamarii i
Hau.
faa¬
maru-metia, ia faaite
Èvaneria a Ruta 15, ôla hoi,
i te Atua ia
e
tupu, 1 reira noa ta tâtou mau pure e faaroohia e e pâhonohia mai ai. Te manuia o
te mau pure, ia faatanohia te reira i nià i
te
e noaa
atoà
te Metia.
o
roto 1 te
raa
0
pohe
e
te tiàfaahouraa o te
faatupu-
i nià i te tino o te fenua nei i te
te tino
o
hoêraa
te Metia i roto i te hau.
alta 5 na e ite ra 1 te
ia na ia
hau, e èita atoà e tano
faaite i te tahi oraraa peàpeà-ôre.
Mal te
mamoe
1
moè, mal te moni i moè,
Teie Atua ta tatou e tâvinl nei, e Atua la no
mal te reira atoà te taata ia ôre la faaitehla
te hau e te
ia
àita
ôaôa
Âreà
e
parahi ra o ia 1 roto i te hau, e
parahlraa to te peàpeà i roto ia na.
te taata, na roto i te hara
o
ta
na
i
ateà roa o ia i tele ôtahiraa, e no
reira, ua val-tahaa noa te peàpeà i nià i to
rave, ua
na mau
haereà. E
no
te
mea,
aita i
noaa
faahou 1 te taata te hau i roto 1 te âmuitahiraa i te Atua, aita atoà 1 noaa ia na taua
hau
iho. Eita e noaa 1 te taata
mai te peu e, eita o ia e imi i
ra no na
taua hau ra,
te eà
na
e
e
tae al
te hau.
i te hau
o
te
i taua hau
Ôla
o
ia 1 roto i te ora, te
atoà hoi te taata
e
atea
Atua, èita o la e fanaô faahou
"E ôaôaraa to te feiâ e faa¬
ra.
e piihia râtou e tamarii na te
Atua". "E ôaôaraa to te feiâ, mai te Tamaiti
E riro tâtou ei mauhaa
e e
ta
no
te hau
fanaô atoà 1 te haamaitairaa
na
e
horoà i te feiâ atoà
e
o
a
te Atua
te Atua,
faaite 1 te
te hau. "E ôaôaraa to te feiâ e faa¬
tupu i te hau, e piihia râtou e tamarii na te
parau o
Atua".
tupu i te hau;
a
tel
o
haere e imi e e faaora i te feiâ
te aratai ia râtou i roto i te Hau
te taata, tel
moè,
no
te Atua". Mal ta te Torota 1/20
ra, ua
e
Uiraa : I imi mat na, te
a,
eaha
ra
imi noa nei,
e
imi noa
te uiraa t vai uiraa noa ai ?
faaite
haere mai letu Metia 1 roto i teie nei
Julien Mahaa
Veà
porotetani N°29, novembre 98
25
la
E
tano ia turuhia râtou, faahoi
mea
farii
hou i nià i te faito. No reira, ua
haere
haapii i te
e
Coco
ora na
faaau e
mâôhi.
reo
Coco
e
haapiiraa o te parauraa ôe i te
Te
:
tamarii
te âfaî atoàraa ia râtou i te vâhi
e
tupu ai te ôhipa.
Ei hiôraa
Veà P.
no
Eaha te tereraa
:
haapiiraa tei
au
te Mâôhi ?
âfaî
tamarii Mâôhi, faanaho ihoâ ia ôe i te tahi tereraa tei au no
Coco
I te
:
hoî
mea
e, e
te Mâôhi. Eita ia ôe
vâhi ê,
haere
e
e
tii i te tahi
ôe iho. Haere ia ôe i roto
te miti. Te nâtura o te fare
tii ôe i
e
i te fenua e
o
haapiiraa mâtamua roa ia ta te Atua i
horoà i te Mâôhi. E vahiné au tei ora i roto
i te
Coco itona tau reàreàraa
natura,
i te
to oe
te Mâôhi,
haapii atu
mea e,
i te faufaa o te
Veà P.
haapihahia, E âparau râua, te parau ra
maira to te tai
te fenua. Te na ô ra paî o Papi Paimore
na
tîtî
i fanau. Ua
ôhipa
TOhaa 4. Ua faaôhia
o
ia ei
Etârëtla i te 18raa
to
na
o
Veà P
raa
Eaha te tahi hibraa
te fenua
Coco
e
:
:
no
te
âparau-
mau
-
hiôraa;
-
la ûaa te àtae,
ûaa ùteùte to na, te faaîte mai ra te
te rauère àuteraa ua âpapa te
la para
nohu
Ua
la para te rauère ùru, ia topa o na i raro,
a haere i nià i te aau, te âpapa noa ra te
fee. E rave mai te fee i terâ uri to te para.
mau
tâmahine
no
Uturoa
e
Vienot. E vahiné
tâhatai
-
tâpaô faaite e, ua horo te
tuu i te ûpeà.
paâri te mâa o te vavai, e pâ te nehu.
para te rauère vî àvaàva, ua âàhia te
la
-
la
haere
a
faaîte mai
Etârëtia. Vaù matahiti to
toniite Tûhaa 4 a te mau
vahiné. Ahuru matahiti to
ra
a
te Mâôhi. Na te nâtura e
e
haere
noa e
hiô râ ihoâ te Mâôhi t te âvaè
mahana. Ua
terâ
na
e
mau
ia
na
te
mau
haapiiraa i te reo
haapiiraa teitei
pô, ia
E
mea
nâhea teie tôroà
haapii reo Mâôhi i noaa mai ai ia àe ?
:
Na te taata
ra na
Nedo Salmon, i
ani mai ia ù. Teie to na reo
àe
e
"Coco
e
haere
tauturu i ta tatou mau tamarii." I
roto i terâ parau
raa o te tau e te
tauturu te vai ra te tereôhipa. Nâhea e maraa ai
terâ ôhipa ? la turuhia ia, mai te peu, èita
ôe e turu i te hoê ôhipa, e marna o ia. I
roto i te
e
horo i
na
ô mai
o ia e,
e
tâià t te
te ià i teie po e ôèo,
Uturoa.
:
hiôraa, te fifi atura ta tatou
tamarii i roto i te parauraa
porotetani N°29, novembre 98
mea
ôhie ia
haapiiraa, te
vâhi, èere t te mea ôhie. 1 te
iho i te ôire Papeete, mea
huru fifi te âfai t te tamarii i te mataèinaa
vai
te
ra
mau
fenua Tahiti
noa
pOhâ. Parau mau te tae atu nei te
te
putë pOha i Papeete àita râ râtou i
mau
e noaa
mat ai te hinu.
la taa maitaî ia ôe te parau o to ôe fenua.
la matau maitaî ia ôe te mau taata e noho
ra
e
i nià i to ôe
fenua
e
te feiâ
e
nehenehe
tauturu mai i roto i te faaineineraa. 1
fatata te àfata faaàpu i te
haapiiraa, ia hinaaro te tamarii e poi
i te autë "marcottef e tüatâpapa i te
parau o te àta vanira e te tânuraa vanira
fare
ôhie
mea
roa.
nehenehe ôe
ra
Te vai
ra
te
mau
hôhoà
e
haaparaparau, te vaira atoà
te tâviri hohoà no te tauturu, na ôe
atoà
pai e faaitoito. Mea faufaa ta îte mata
mau
i to tâtou reo.
:
Ua
ora
?
mai to tâtou mau metua, ua
tâpaôpaô e ua tâmau âau àita i pâpai. Ua
ôpere i to râtou îte na roto i te ôrero, te
faaîteraa e te haapiiraa i ta râtou mau
tamarii, ta râtou i
rave no
te âfaî roa i te
vâhi
ôhiparaa. Ua fanau vau hoê tamaiti,
te ora noa ra to ù Papa. 1 teie mahana, ua
âravihi o na i te ôhipa tautai no te mea,
ua
haere
na o
ia
na
mûri i to ù papa e
tautai. Ua
mau
Veà P.
haapiiraa na roto i te faaohiâpî ?
:
Te
Veà P.
Coco
tei
paraa eaha te vâhi
:
Haapii
haapiihia.
:
e
faaohipa
au no
roa.
Te reira
te Mâôhi ?
Te tumu i na reira ai au, te îte ra
ôhipa e rave ra e to râtou
ère i roto i te faanahoraa mâôhi. 1 roto i te
i ta râtou
vau
mau
Veà P : Nâhea mai teie paâri
Coco
ià
te reira ihoâ èita e tâîriiri.
Coco
Veà Porotetani
tautai, te
e te taiô
terâ âvaè.
Mâua to ù metua tâne te haere
Mâôhi i te tare
e
ihoâ te vâhi
ra
faaterehia terâ huru râveà
ânei te râveà te
ta na iho.
Eita atoà te Mâôhi
na
peretiteni no te
Faaroa
türaî ia mânuia
te tamarii.
Terâ te târena
no
Te vai
:
e
haapiiraa ?
ièiè, faaroo,
teie i roto i te
tâpura ôhipa a te
e
a
vana.
mau
tautururaa
E nehenehe ânei
Uturoa nei, mea
i te âvae.
la ûaa te mSù
ôperu,
tauturu. E pou
riroraa ei
e ara
-
-
ôhipa i roto i te
pû tôtiare i te tare haapiiraa
Pômare IV. Ua
na
:
îte i te haamataraa
i te tai ?
Te tahi
matahiti i
te
Veà
ia a te
reira, ua âàhia te ià ùteùte o te moana.
Maupiti.
haapii na o ia te tamarii i
Maupiti, i Uturoa (tare
haapiiraa Porotetani e tinlto e i
Vienot i Tahiti). Ua haapaô na i
26
maa
Coco
no
Haapiiraa Tâpati
no Uturoa e te
Uî-Âpï
o na
Atete 1936. E 2
no
ia i roto i te
te
te miti
Mâôhi."
Sommera i Raiatea i te
e
e
to te fenua i te tai, te parau
e
vâhi i reira
faaànaanatae.
te reira hum tereraa
i
U a fanauhia Coco
O
fenua,
Aita râua i taaê te tahi i te tahi, àita râua
"te fenua
tamarii ta
i to ù papa e to ù
râua ta ù na ôrometua
vau
ia ôe i te tamarii i terâ
roa
ravehia ai terâ
ôhipa. No te mau tama¬
rii e ora nei i roto i te ôire, àita e tâpahiraa haari faahou e àita atoà e paèpaè
pOhâ faahou. Mea tià ia âfaîhia râtou no
te faaîte e mea nâhea ia haaputu i te
haari, ia pâtia, ia tâora, ia tâpahi, ia
paàro e ia oti àfai atu i nià i te paèpaè.
Tîaî ta ôe mai te peu e mahana maitaî,
èita ihoâ ia e maoro ua màrô. E âpitihia
te reira tereraa haapiiraa e te mau haùti
e
nâhea i te tautai i'
roto i te miti. Te fenua e te tai, hoê râua.
i
31
atoà i roto i te miti.
ora
haapii mâtamua roa. Ua haapii râua ia ù
E parau
a
tei
Ua haamauruuru
marna
e
e
: la parau anaè pai e, e haere e
tâpahi i te haâri, no te pâna i te pOha, e
vai
tamarii tei
ra
haapaôhia mai na e au, te
ra i pihaîiho i te
ihoâ te faaea
metua, te tauturu ra. Te reira ta tâtou
fare haapiiraa matâmua.
I
Sommers
Te
tamarii
mau
metua
no
e
parahi i pihaîiho i te
te tauturu, e taa ia ràtou te
ôhipa. I teie mahana, àita i rahi te tamarii
i ite
nàhea ia tahu 1 te ahimâa, ia
e mea
rehü i te ùru
e
àita atoà i taa
uru". Inaha hoî
"eaha te rehô
e
orahia te reira i te ùtua¬
e
fare.
I te ùtuafare terâ àravihi, terâ mau maitai
ai. Te ère
e noa
tumu ia
ra
terâ
tamarii. Te
mau
i
puai ai e tOtava i teie huru
haapiiraa. Hinaaro vau, èiaha no te hoî
vau
Panaraa haàri i
tâtou i mûri. Eere te reira te parau, faahoi
râ i te Mâôhl i nià i to na tiàraa. E Mâôhi
ôe
a ora
i to ôe
oraraa
Mâôhl.
te reira
o
Tehati Maihuti i
Tepua
putâ ei tauturutururaa ia
haapiiraa i te tumu parau
mau
mâtou 1 roto i te
Veà P.
te
Eaha te faufaa o te reo
:
mau
Coco
:
Mâôhi ôe
hoî, te
Mâôhi, eaha
reo, ua
parau 1 to ôe reo. Inaha
rlro ia ei fauraô arataîraa i
vai ôe.
àita i taa
Veà P
e
te tamarli.
e
nohea
na e
roa
nünaa
reo, e
pohe,
mai. Tauturuhia mai
:
Eaha te tahi
poroiraa
na
ôe i te feiâ
reo,
tamarii te ôre i
Mai te peu àita to ôe e puo, e râau pohe.
Alta atu e parau no tatou paatoà e ora nei
1 nià i te fenua mâôhi, a parau i to tatou
Eère
reo,
:
I roto i te fifi
e
farereihia nei
tahi
ânoi ôre. Te tamarli ia faaroo mai
te
e
te
mau
âài
no
putâ Tahiti i te tau tâhito
Tevane i huri atoà. Te vai atoà
0
Maui
-
te
mau
Aài
no
roto mai i
ra
ra
Porinetia
ta Maco
te âàmu
-
Ua riro
te
ra a
ta Louise Peltzer
e
e
pâpO maltaî i to tatou reo.
parau ai i te mau metua
"a parau i ta àutou mau tamarii na roto i
au a
ôutou, te vaira te
mau
ia i te haapiiraa. Ani atoàraa i
faaitoito i te parau i to ôutou iho
terâ to ôe iho, to ôe mâfatu, to ôe puo.
o
paatoà ?
pâpaîraa na te mau tamarii o
terâ e terâ fare haapiiraa.
Te faaôhipa atoà nei au i te mau puta
pehepehe e te pinaînaî o te âàu tei pâpalhia e Turo Raapoto, te putâ a Hiro Henri,
au e
haere ai
te tamarii,
raetua, te mau tamarii no ânanahi e no tatou
Coco
Hoê nünaa àita to
te
te hïaalhia matra
hapliraa mâtamua roa. Na roto mai i te
ùtuafare te parau te haamataraa, mai te
nainaîraa mai te tamarii e tae atu i te taime
e
a
te hoê nünaa, e na terâ reo e faaîte mai e,
0
O
puta ta oe e faaàhipa ra?
tare
to tatou reo". Te tahi
tare
reo
mau
atu, vaiho
vahl haapiiraa, na te
mau reo e
haapiiraa e haapil atu i te tahi atu mau
taaê. I ô ôe iho, a parau ôe i to ôe, ma te
ia ânoî te
Mâôhl
o na
ia ôe
farani, te reira
te mea e mau ia na, e ânoi atoà o na.
E te mau metua e, te ùtuafare, tel reira te
reo
e
te
èlaha
na
verâ
taî
no
reo :
e
ma e
tatou
"E
reo
vâiho,
e na
te tamarii aore ia
haapii mai, èere i te mea maipaatoà. Te na ô ra paî te hoê
to ù
e
faufaa râ ta ù atoà". E
tâno te parau a Turo Raapoto no tatou
teie mahana "Mai te peu èita àe e parau
to àe reo, na vai ia e parau i to àe reo".
i
i
reo
Coco Sommers
Uiuihia
e
Céline Hoiore
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BP. 70 UTUROA
•
RAIAIEA
•
TAHITI
•
Veà
porotetani l\l°29, novembre 98
27
I-l
Le
décalogue du dialogue
Cest moi le
Seigneur ton Dieu qui t'ai
fait sortir de la sécurité et de ia servi¬
tude des croyances et
des pratiques
religieuses.
d'autres dieux en dehors de moi car il n'y a qu'une réalité
donner un sens au monde et à ta vie.
Tu n'auras pas
ultime pour
Tu
ne
feras
aucune
représentation du divin
;
tu ne prendras pour
Dieu
image, aucun concept et tu ne reconnaîtras comme absolu rien de ce
qui est dans le monde car Dieu ne supporte aucune comparaison.
aucune
III
Tu
-
ne
pecteras ce nom
IV - Tu mettras
V
un
communion
en
quel qu'il soit car il est un accès à ma transcendance.
de côté tes
seras
à tort le nom du Seigneur ton Dieu, mais tu res¬
prononceras pas
rappeler le mystère du monde. Tu lais¬
préoccupations, tes activités et tes engagements pour être
temps à part pour te
avec
la nature de l'humanité.
qui t'ont précédé dans la foi et respecte l'hé¬
tu peux en tirer le sens et l'épanouissement de
Honore ton père et ta mère
-
ritage qu'ils t'ont transmis car
ta vie.
VI
Tu
-
mépris
Vil
-
Tu
ne
porteras pas atteinte à
ou ton
ne
la vie ni à la foi d'autrui par ta violence, ton
ignorance.
céderas pas à
la confusion ni
aux
amalgames en te créant une reli¬
gion à ta convenance.
VIII
-
Tu n'accapareras pas
IX
-
sa
foi et
X
-
Tu
ne
porteras pas de
ses
faux témoignages contre ton prochain en dénigrant
pratiques.
Tu n'auras pas
de visées
Jean-Claude Basset
(Terre Nouvelle
les biens ni les personnes des autres traditions.
-
Mal 1998)
sur
la famille religieuse de ton prochain.
Fait partie de Vea Porotetani 1998