EPM_Vea Porotetani_199810.pdf
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somrnnirf
Prière Matinale
"Pouvez-vous me préciser si
mon
Toi qui m'as de la nuit accordé le sommeil.
Et me fais ce matin renaître à la lumière.
Mon Créateur, mon Père !
0 Apo mai apo atu
4
O Visite aux sinistrés
■
Un popaa chez les diacres
abonnement prend effet au
début de Vannée
Ton enfant vient à Toi dès l'heure du réveil.
ou
à ia date
d'abonnement afin
d'éviter
incompréhension
de
part
une
et
d'autre ?
Poussé par un désir étranger à la terre.
Comme on voit l'humble fleur aspirer au soleil.
Je tiens à vous remercier vous et
toute votre équipe pour la qualité
des articles et leur grand intérêt ;
Te Hau
Toi, qui de pourpre et d'or revêts le lis des champs.
Et donne la pâture à l'oiselet qui crie.
• Moruroa e tatou... Eaha te
Je t'apporte aujourd'hui mes soucis angoissants.
tégrer peu à peu la langue tahitienne ce qui est un double avan¬
Et ces fardeaux trop lourds pour mon âme qui plie.
Ne m'as-tu pas ouvert tes bras compatissants?
tage.
Permettez moi, à toutes fins utiles,
.
Rururaa Tuahine tOhaa hitu :
5
7 hopeàraa
8 âua-pipl
9
10 religieux ?
• Te
Auteur de toute vie !
no Heremona
<9 Matahltl lupirl : Vanuatu
• Irlande : La fin d'un conflit
la version bilingue me permet d'in¬
de
Ce que tu fus hier, tu le seras demain.
Contre les coups du sort, je fuirai sous ton aile.
Providence éternelle !
vous joindre un texte magni¬
fique «Prière Matinale» que mon
Papa récemment décédé aimait
tout particulièrement”
Mon avenir est sûr, mes jours sont dans ta main.
Tu connais mes besoins sans que je les révèle.
Claire Gooties
Et ton Amour me donne en Jésus le chemin.
F. Barth
Merci de votre courrier qui me donne l'occasion de préciser la durée des abonnements. Un
abonnement est effectué pour une année civile et doit être payé dans le mois qui la précède.
Par exemple pour l'année 1999 les abonnements sont à régler en décembre 1998. Toutefois
il est possible de s'abonner en cours d'année et de recevoir les numéros déjà parus durant
11/18 Qui éduque qui ?
(Georges Delabroy/Jacques Simon, Marama
Ehltiltemataoarea, Valérie Gobralt, Raymon
Jamet, Avéllna Maihi, Daniel Margueron,
Vahi a Tuhelava-Rlchaud, Céline Tarlhaa)
HtVUH
19
20
@Te "Autonomie" o te
Etârêtia èvanerla, 1963
celle-ci. Par exemple une personne s'abonnant aujourd'hui recevrait les numéros parus depuis
janvier 1998.
Veà porotetani
I
Erratum
I
Excuses et remerciements à la famille Beirose qui a découvert son fils Vincent à la une
[
du Veà porotetani n°27 sans en avoir été prévenue.
j
[
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j
1
1
Tâtaîraa
!
A taiô atu : Veà porotetani n°27, àpi 17, te tühaa 1 ropO "E PARAU ÔE E TE
\
TAMAITIA TE TAATA NA, IA FÂRIU MAI RATOU."
!
I
I
•Te mau parau no Paôfai
L’agenda du Veà - Octobre 1998
• 3 octobre 1998 : Rassemblement des femmes du 3è arrondissement à Teavaro.
^rA'Lh'
..L:
GJtiMKi
• Niu O te hlroà faaroo
20
21 dauphin
23
porotetani
• Jeux : Malin comme un
• Tuaroî : Ru ta Èv. 17/5
• 9 octobre 1998 : L'Aumônerie scolaire du Collège Pômare IV organise un dîner dansant au
Liou-Fong pour son voyage en Suisse (prix dîneurs : 3000 CFP / prix non-dîneur : 1000 CFP,
billets en vente à Pômare IV ou sur place).
• 10 octobre 1998 : Rassemblement des femmes du 1er arrondissement à Hitiaa.
• 11 octobre 1998 : Installation d'un nouveau "Amuiraà' dans la paroisse de Mahina par le
Président Jacques Ihorai et le pasteur Tihoti Pittman.
• du 12 au 19 octobre 1998 : Stage de Formation et d'Approfondissement des Animateurs et
des Directeurs de Centres de Vacances et de Loisirs du CPCV (Comité Protestant des Centres
de Vacances) à Arue.
• du 14 au 21 octobre 1998 : La délégation de l'Église évangélique de la Polynésie française
à l'Assemblée Générale du COE (Conseil Oecuménique des Églises) participera à sa prépara¬
t (CuliitiLtô
24 • Le Carnaval démasqué
W# Le Tjlbaou
Centre Culturel
26 • la Ora Na Julien Pahape
27
tion aux Iles Tonga.
• du 21 au 24 octobre 1998 : Rassemblement des diacres et des membres d'Église dans la
paroisse de Rurutu aux Australes.
J.M.
• Mots Croisés
Photo de couverture :
Répondre, demander, apprendre (photo Veà)
^ Veà porotetani N°28, octobre 98
itetani mensuel de leglise évangélique de Polynésie française - créé en 1921
Boîte postale 1.13. 98713 Papeete, Tahiti - Polynésie française • Tel : (689) 46.06.23 / Fax : (689) 41.93.57
birecteur da'PublIcatlon : Jacques Ihorai - Rédacteur en Chef : Gilles Marsauche - Secrétaire de rédaction : Céline
Hoiore
Secrétariat ; Heipua Atger - Comité de Rédaction : Valérie Gobralt, Robert Koenig, Taarii Maraea, Daniel
Margueron, Turo a Raapoto, Thierry Tapu, Sylvia Richaud, Chantal Spitz, Marama Gaston Tauira, Ralph Teinaore
-
et-la collabpratlon de : Emile Malé, Patricia Sanchez
Prix de l'abonnement : (1 an -10 numéros) Polynésie : 1200F (cfp) • Métropole : 150FF* Suisse : 40FS
Impression : STP - Tirage : 5000 exemplaires • ISSN : 1278-2599
Haapii atu, haapii mai,
Je t'éduque, tu m'éduques,
éduquons ensemble
C'est toujours
avec joie et enthousi
as¬
les grand-parents
témoignent
me que
de leur vie relationnelle avec la nature, la
terre et la mer. La création de Dieu dans
ensemble, leur servait de salle de
classe et en même temps de professeur.
Ils sont perpétuellement instruits par la
création de Dieu, par l'expérience de la
vie quotidienne et par les enseignements
son
du prochain.
haapii âmui
Eôaôaraa no te mau tüpuna ia faatià râtou i te hum no to râtouparahi fata-
taraa 1 te mau hotu o te fenua e te âuhune o te tai. Na te ôhuraa o te âvaè
e
laire n'est-il pas devenu trop sélectif,
d'une part, en obligeant le polynésien à
entrer dans un système importé qui ne
favorise qu'une minorité, d'autre part, en
àore la, e faaîte mal 1 te hororaa o
la ôrometua haapii. Te ora o te taata tel roto 1 to na manaô Itolto e to na na
puè
rima.
Ua val atoà râtou 1 roto 1 terâ manaô ora âmul, no te tauturu 1 te tauaro 1 roto 1
ta na ôhlpa. Te auraa : e tûhaa haapii ta te taata tatai-tahl i to na tauaro mal te
metua 1 ta na tama, mal te ôrometua 1 ta na pîahl.
E heheu te tüpuna 1 to na ite e to na paarl 1 roto 1 te rahu a te Atua e te oraraa
0
De nos jours, le système éducatif popu¬
rautî i te tanuraa o terâ e terâ mâa,
terâ e terâ là. Te auraa : te natura, ta râtou la fare haapllraa, te natura, ta râtou
te taata 1 te mahana tatai-tahl. E fare haapllraa matara ta te tüpuna. Te haa-
pll e te ôhlpa e tere âplpltl râua.
I tele mahana, e faaroohla te mau tüpuna la parau e, "aiü mâ, faaitoito i te haapiiraa, eiaha e hià mai i murî'. No te telmaha ânel te hopolà 1 türai al râtou 1 te
tama 1 roto 1 te hoê tereraa "haapiiraa ôhie", noa atu la e, ua haaplhaplhahla,
èere 1 ta tâtou, e àlta 1 au 1 to tâtou hîroà mâôhl. Te ulraa e tuu, alta ânel te tere¬
n'encourageant que les polynésiens
sérieux et assidus à acquérir une forma¬
tion supérieure ? Comme ses "mefua", le
polynésien a tendance à ne plus s'orien¬
ter que vers une formation technique.
Il est à souligner que l'éducation vise un
changement progressif dans notre façon
Mai to
d'être. Elle est à la fois instruction du
tamarll mâôhl renîraa 1 ta na tau faalneineraa 1
haapllraa a te Hau e "piri pae nef a taihl roa, na roto 1 te faaheporaa 1 te
tamarll mâôhl e faaô 1 roto 1 te hoê tereraa haapllraa èere 1 ta na, tel fàanahohla
raa
no te hoê ao
papaâ, e tel haafanaô noa 1 te pae Itl
pltl, àlta ânel e türai noa nei i te mau tamarll
Itolto e haapaô maltai no te tîtau 1 te mau faai; a
neineraa hau atu 1 te maltai.
na
mau
tüpuna,
e mea
plneplne to te
édita
savoir, de la sagesse, tout en conservant
son aspect de correction, de changement
et d'éveil pour une vie meilleure.
nlà i te haapiiraa i reira o ia e faaôhipa roa ai 1 to na na puè rima (feruri e ôhlpa).
L'éducation nous incite à une participa¬
tion active dans le développement éco¬
la val matara tâtou i mua i te mau tauiraa ta te tau e te mau ôrometua haapii e
nomique, politique, social et religieux de
la société. Elle
nous
familiarise à nos
héritages culturels enrichissants et à nos
valeurs en tant que communauté familia¬
le chrétienne.
L'amour et le dialogue entre deux per¬
sonnes
sont les fondements de toute
éducation. En
réalité, chaque parent,
chaque enfant, chaque citoyen en géné¬
ral est l'éducateur de son prochain.
Chacun à une part de responsabilité dans
E mea hinaarohla te
mau
huru haapiiraa
atoà, ta te hau, ta te faaroo, ta te
totaiete o te fenua nel e te ara. E haapiiraa ta râtou la tâtou i te mau taime atoà.
ôpere mai nel. la Inelne ôe i roto i ta ôe râveà tïtïà i tel au no ôe.
Te ùtuafare, te âmuitahiraa fetli, pâroita e pupu, e faufaa te reira na tâtou e te
Mâôhl.
la val tütonu tâtou i nlà i te hoê haapllraa tel papahia i nlà i te here e te tâua
parauraa. E iriti te reira ia tâtou i te ùputa no te ite, te paâri, ma te âpeehia e te
tiàraa aô, faataul e haamaitai ia noaa te hoê oraraa maltai aè.
la faaarahia te taata i te mau fifi o tele tau. la hohoà mai to na feruriraa el
ôhlpa.
la riro te pîahl ei àito tel ara e tel faaâpî i te hiôraa a te feiâ tel faatîtîhla, tel tâlva,
e
tel maului.
Te Atua Metua, to tâtou Ôrometua tel pii la tâtou ia patu i ta tâtou
haapiiraa i
roto i ta na Parau. "la riro ta na parau ei râmepa i to tâtou nei âvae, e tiàmaraa
no
to tâtou nei mau èà" (Taramo 119/105).
la tâche éducative.
Dieu, notre éducateur par excellence,
nous
Céline Hoiore
invite à nous recueillir et à nous
ressourcer dans sa Parole. "Ta parole est
une lampe devant mes pas,
ma lumière
qui éclaire ma routé' (Psaume 119/105).
Veà porotetani N°28, octobre 98
3
Aide aux sinistrés
Apo mai, apo atu
Bras de fer
Au moment de prendre ma plume pour la
laisser voguer sur nos eaux, je ne sais
vers où
la diriger.
Peut-elle s'infiltrer sur les bancs du tribunal où
l'on juge les 63 ? Mais le procès ne fait que
commencer.
Doit-elle se déplacer sur Raiatea où le Synode
tenter de renouer les fils rompus
du dia¬
logue et montrer son droit ? Mais quand tu me
liras ce sera déjà du passé.
Veut-elle s'élever une fois de plus contre nos
informations télévisées qui laissent de plus en
plus de place au jeu et à la publicité ? A-t-elle
envie de dire ce qu'elle sait sur les affaires
contre lesquelles s'est élevé le Synode ? Mais
nui ne les ignore.
De tous ces événements qui n'en sont pas tou¬
jours, une image se glisse sous ma plume. Ce
sont des bras de fer qui opposent le pouvoir
politique à celui du peuple, le droit à l'illégalité,
va
Une délégation conduite par le
Président de
l'Église évangé¬
lique, le pasteur Jacques Ihorai
général de la CEVAA, le
pasteur Alain Rey, s'est rendu le l6
septembre à Huahine pour remettre à
et le secrétaire
Accompagnée du trésorier de l'EEPF,
Henri Chang et du président de l'ar¬
le pasteur. Teaue
Itiheiava, elle s'est rendue le lende¬
main à Raiatea pour rencontrer les vic¬
times des glissements de terrain. Nous
rondissement,
reviendrons le mois prochain sur la
chacune des 240 familles touchées par
les dépressions, une aide financière de
visite de la CEVAA en Polynésie françai¬
15 000 FCFP.
se.
la rentabilité à la connaissance.
UN POPAA CHEZ LES DIACRES
La violence des émeutes de 1995 ne peut
qu'être condamnée comme doit l'être celle de
la reprise des essais nucléaires. Du bras de fer
qui opposait (qui oppose encore) ceux qui y
voient la force pour la paix par la crainte et ceux
qui veulent construire la paix par la paix, on
passe au bras de fer de la justice qui montrera
deux violences où chacun tentera de croire
celle de l'autre plus violente que la sienne.
A Raiatea le bras de fer oppose deux concep¬
tions du service. D'un côté la communauté, l'ɬ
glise, avec ses règles, ses décisions, ses délé¬
gations, de l'autre l'individu et ses propres
conceptions qui entrent, n'entrent pas ou n'en¬
trent plus dans celles de la majorité. Et là l'ɬ
glise vit son propre bras de fer entre le désir
humain d'imposer et la conviction chrétienne
du pardon. Une fois de plus l'homme intransi¬
geant, orgueilleux, batailleur va faire pleurer le
Christ.
L'installation
des diacres dans la paroisse de Pirae le 30 août 1998 a été
événement.
un
un comme toutes désignations pour ce ministère, mais ce
dimanche là entre Maxime Vahapata, Jean-Claude Paepaetaata, Boni
Tauraatua et l'évangéliste Bélona Puairau, un popaa, Gilles Fourny, était
aussi consacré pour être "un serviteur de tous les instants, à la disposition
C'en est
de tous, au service de tous!'.
Plutôt que le dialogue, le bras de fer s'impose.
Depuis plus de vingt ans en Polynésie, marié à Marcella Temarii qui l'a ini¬
tié à là foi protestante, Gilles a "découvert cette passion pour les évangiles
Même les débats à la télévision ont disparu et
et tous ses messages d'espoir" et "surtout cette passion de faire partager
l'argent coule à flot pour acheter le silence.
Pourtant l'Histoire nous apprend que le pire a
toujours une fin. Et déjà je sais que l'Amour
offert par le Christ par sa vie ne peut qu'être le
vainqueur parce qu'il n'y aura pas de vaincu.
T. Marutea
cet amour, cette fof en participant à la célébration du culte en français à
Pirae.
Remerciant chacun pour son soutien, son aide et ses "précieux conseild, il
apprécié l'accueil de la paroisse "qui prouve qu'un popa'a peut avoir sa
place parmi voué'. Reconnaissant que cette entrée dans une telle respon¬
sabilité n'a pas été simple, notamment parce qu'il ne maîtrise pas la langue
polynésienne, il a voulu voir dans cette "idée de diacre en reo farani... les
preuves que la parole de Dieu est universelle, qu'elle est oecuménique".
a
G.M.
T Veà porotetani N°28, octobre 98
Rururaa Tuahine
Tühaa hitu
mg[
i Tipaerui
Tumu parau :
Te Hau
L’assemblée des femmes, le samedi 12 septemSfe^TiîïÊi
Iroto 1 te ùtuafare, pârolta, tôtaiete tei nohohla e te âmahamaha,
te hamani înoraa, te àroraa mânaô, te flfi rau tei haamaului i te
hoê, e ului te àâu e "eaha te maoro te taeraa mai o te hau". I
i teie mau flfi rau to te mau vahiné âmuiraa no te parau e
"aita te Atua i ôpani i to na Aroha i te rih, ua horoà ia tatou i to na
mua
Hau e te mau râveà faatupu Hau. E tühaa ta te vahiné no te faaîteraa i te Hau o te Atua."
Ua rlro teie mau huru rururaa mai te hoê ùputa 1 reira e noa ai te
ôpereraa, te faaâpîraa, te haapiiraa, te horoàraa râveà tauturu te
tahi i te tahi. Faaea tütonu 1 roto i tera manaô e "fa âuhune te hau
o
te Fatu i roto i to tatou oraraa faaroo,
ùtuafare e tôtaiete".
Na teie mau ulraa i mûri nei i aratai 1 te mau feruriraa : No hea
mai te Hau, Na hea e noa al te Hau, E aha te faufaa o te Hau, Ua
hau anel tatou.
Te Vahiné e to na parau
No te pâhono 1 tel mau uiraa, ua heheuhia mai te faito o te îno
taata e te ôhie o to na tupuraa. Rapaâuhla te reira mau huru e te
hlroà faaroo e te Parau a te Atua. Tâpaô faaite na te mau vahiné,
"aita e îno, aita i taeàhia e te Hau îaatiàma o te Atua."
A piti: I te hitl o te âpoo pape to te mau tapâiru no Tiroama faatià-
tiàraa 1 te âamu no te mau vahiné o te Pîpîria, râtou tei farereihla
e te Fatu.
Ua tauà, e ua tlàturi te Atua o letu i teie mau vahiné. Ua
haapiihla, ua faataul i ta râtou hlôraa 1 te oraraa, ua noaa la râtou
te itoito âpï. Ua îritihia te mau ùputa pirihaô, ua faaorahia to râtou
mai, ua faaôrehia ta râtou hara. Hau atu, ua faaitehia ia na te
parau no te tià-faahouraa, ua faauèhia e haere e poro 1 te parau
âpï no te tiàfaahouraa o te Fatu. Te pli nei te mau vahiné no
Tiroama e, "Eiaha e faaea noa i te âpoo pape aore ia i roto i te huru
tahito, e haere e faaîte i te parau Hau o te Atua."
I teie mahana, ua riro teie mau àâmu ei paepae tïpaeraa faaroo ei
mau
hiparaa na te mau vahiné.
OU VIENT LA PAIX
D'où
de Béthel
nous viendra
et de Jourdain
la paix ? Qui nousinvitent
apportera
à rechercher
la paix. Lesla paix
paroissiennes
en Dieu.
nous
Méditons ensemble sur ces paroles.
La femme : Mol, me voici, je m'appelle Mol
Dieu : Sais-tu que tu n'es pas seule, qu'il y a Les Autres ?
La femme : Les autres, non, non, je refuse les autres
Dieu : Pourquoi ? Accepte-les, ils sont comme toi.
La femme : Oh ! Cela me met en colère
Dieu : Doucement, regarde-les avec calme
La femme : Je veux m'en séparer
Dieu : Viens, je te propose de te réconcilier avec eux.
Lecture de Méditation (2 Cor. 5/17-21) : Jésus est notre paix.
Qui donc nous tirera de ce cauchemar et rétablira la paix ?
La femme : Je n'éprouve que de la haine pour eux
Dieu : Alors que je n'ai que l'amour à donner
La femme : Et puis, il y a tant d'injustices ici-bas
Dieu : Dans mon royaume règne la justice
La femme : Je suis esclave de tout
Dieu :Ju y seras libre
La femme : Mon orgueil m'aveugle
Dieu : Ne crains pas d'agir avec humilité...
Lecture de Méditation (Éphésiens 2/14-17) : Jésus seul, car il est notre paix.
La femme : Je vis constamment sous tension
Dieu : Veux-tu connaître ia sérénité ?
La femme : Partout, il n'y a que discorde
Dieu : Je vous ai envoyé un médiateur, mon fils unique
La femme : Ce qui provoque douleurs et pleurs
Dieu : Mon Esprit Saint produit ia joie
La femme : Chacun pour soi favorise l'égoïsme
Dieu : Il produit en particulier la joie du partage.
Lecture de Méditation (Matthieu 5/3-12 ; Actes 10/36) : Cette paix que Dieu
nous donne, elle s'obtient dans la lecture de
A farii atu 1 te Hau
l'Évangile.
râveà, la farii e ia tomohia te taata e taua hau ra.
La femme : Nous ne connaissons que la diversité
Dieu : Vivez plutôt l'Unité comme Je suis un avec mon Fils et mon Saint
Te poroîraa a Titaua Hamblin ôrometua vahiné e "la tüàti i roto i
Esprit.
Mai te peu ua riro te Hau ei hoê no roto mal 1 te Atua,
aita atu e
te manaô, te hinaaro e te àhipa, no te faatupu i te Hau".
Ua heivahia te parau a te Atua, e tano ai te manaô i faahitihia e te
peretltenl o te Etàrêtia "fa faaroohia te himene, te tôère, te pahu,
te orero, e àre roa to de riri. E horoà teie mau râveà ia àe,
e
te Hau
te Ôaàa".
Na te mau haùtl rau i parau 1 to te Rururaa e : "E ao to tei faatu¬
pu i te parau hau ra, e parauhia râtou i te
tamarii na te Atua"
(Mareto 5/9).
Na te hei tiare noànoà o te Èvaneria i pii i te pârolta Èvaneria e te
vahiné o te tühaa hitu, te tiaî mai ra te Atua ia ôe e ta ôe haa i te
La femme : Jésus nous a dit que désormais nous vivrons le temps de la divi¬
sion.
Dieu : Tu n'as donc rien compris, Jésus ne désire que le temps de paix
La femme : 0 Seigneur, je te demande pardon pour toutes mes fautes et mon
péché.
Dieu : Je te pardonne, tu es ma fille, tu es mon enfant et j'ai ôté ton péché.
Lecture de Méditation (Fleb. 13/20) : La paix, c'est une alliance nouvelle.
D'où vient la paix ? C'est un don de Dieu manifesté en son Fils Jésus-Christ
créé à son image et à celle des hommes. Elle est un fruit de l'Esprit (Galates
5/22)...
Texte des Paroisses de Béthel et de Jourdain
matahlti 1999.
Céline Hoiore
Veà porotetani N^ZS, octobre 98
5
INFO... INFO..
La famine au Soudan
La famine menace 350 000 personnes dans le
Sud du Soudan, dans la région de Bahr al
Ghazal. Elles appartiennent aux minorités ani¬
mistes et chrétiennes réprimées par le régime
islamiste de Khartoum. Elles sont en danger
de famine à cause de la guerre civile et
la
sécheresse. Les Églises du Soudan ont expri¬
mé leur crainte quant à la propagation de la
famine dans d'autres zones. Les membres de
TACT (Action by Churches Together) ont noté
que les montagnes inaccessibles de Nuba
sont coupées de tout contact et aide par le
gouvernement du Soudan. Il y a quelques
années, l'armée a essayé d'établir, de force,
ce peuple dans des camps de paix qui sont
sous le contrôle du gouvernement.
"Heureux ceux
Eglises et mines
Il n'y a pas que Diana qui s'est levée contre
les mines terrestres antipersonnel.
Tout en
saluant la signature du Traité d'Ottawa en
1997, le COE, l'Alliance réformée mondiale et
la Fédération luthériénne mondiale continuent
la campagne internationale pour “libérer le
monde de la peur et de la souffrance que cau¬
sent les mines antipersonnel'.
Observer les
125 pays signataires, militer pour l'universa¬
lisation du traité, le déminage et l'aide aux
qui procurent la Paix,
ils seront appelés
Fils de Dieu"
(Matthieu 5/9).
victimes, sont les trois axes qui engagent les
uatre
questions étaient données aux
0^
12^pte
de toute la Terre dépendait des humains.
1996, un jardin situé à
Belgin, tout près de la célèbre cathédrale
écossaise, rencontre un grand succès.
Dessiné sur le plan d'une croix celtique, il
compte 104 des 110 végétaux cités dans la
Comment avoir la Paix ? Quelle est l'bnportan-
Vie.
ce de la Paix ? Sommes nous en Paix avec notre
Ainsi par le pouvoir de notre Foi et la certitude
Dieu ?
de nos coeurs, la Paix est possible et doit
Bible, dont certains, comme les citronniers
ou les oliviers, passent l'hiver sous serre. On
Ce thème de la Paix, nous montre que nous
Oui, imaginons dans notre for intérieur, un
avons un rôle à
jouer dans ce monde, ici-bas.
monde joyeux, gentil, vivant en Paix. Un monde
y trouve les herbes les plus simples comme
la coriandre, la menthe ou le laurier les arbres
Devant toutes les misères de la vie de ce monde
dans lequel, lorsqu'une personne en rencontre
tels que la guerre, la violence, la maltraitance,
une autre,
Églises.
j femmes de chaque paroisse du 7ème
'
Croix Verte
Ouvert depuis juin
comme
dont les
le chêne, le sycomore et les plantes
noms
sont connotés
arrondissement rassemblées le samedi
Itembre à Papeete : D'où vient la Paix ?
bibliquement
Oui, nous devons protéger toutes formes de
triompher.
le suicide, etc. nous sommes appelés à rebâtir
un Hen puissant s'établit, un amour
spirimel se révèle. Ce lien d'amour se crée par
la paix et l'acceptation mutuelle, indépendam¬
ment de la couleur, du sexe, de la reUgion ou
d'autres. Des groupes de diverses dénomina¬
d'autant plus que si nous nous
disons enfants de Dieu, nous devons assumer
tions religieuses, des mouvements de jeunes¬
notre responsabihté.
de la nationaUté des individus.
En tant que gardien protecteur de notre planè¬
L'humanité est si remplie de haine, d'amertu¬
te, nous devons préserver toutes formes de vie.
Alors soyons en faveur de cette Paix et prenons
me, de conflits, de guerres, de destruction, que
je voudrais simplement rappeler qui nous
soin de tout ce qui vit, ceci est notre but, notre
sommes vraiment.
comme le lys de Pâques, la rose de Noël ou
se,
des écoles du dimanche et de simples
particuliers ont participé à l'élaboration de ce
jardin biblique.
Une croix autour du monde
cette Paix
mission.
Pour partager avec les gens qu'il rencontre
"l'expérience de Jésus-Christ, qui représente
la vérité et la vie. en espérant que les gens
suivront son exemple et sa crol/, un améri¬
cain, Arthur Blessitt, est sur le point d'ac¬
complir son rêve, porter une croix dans
chaque pays de la planète avant l'an 2000.
Avec sa croix de 3,7 mètres il a visité 276
pays, îles et territoires. Il déclare avoir reçu le
meilleur accueil chez les non-chrétiens,
musulmans, hindous et bouddhistes, jugeant
que la croix qu'il porte embarrasse les chré¬
tiens et que dans les pays a prédominance
protestante, on lui dit souvent que Jésus a
déjà porté sa croix et que ce qu'il fait tient du
sacrilège. (ENI).
Q Veà porotetani N°28. octobre 98
En vérité, nous sommes Paix, Lumière, Joie et
Il y a eu sufflsamment de guerres et de cruau¬
Amour. Voici notre raison d'être dans ce
té, à partir des souffrances causées par les
monde : c'est pourquoi demandons de l'en¬
armes
chimiques.
traide et de la coopération, mais aussi l'asso¬
Comment une créature de Dieu peut-elle envi¬
ciation intime avec Dieu dans la soflmde, par la
sager une telle destruction ? Il faut que tout
cela cesse !
prière et la méditation.
Il faut agir pour éliminer la négativité chez les
une
êtres humains, car la violence rempht le cer¬
d'âme.
Prenons une décision en toute sagesse avec
détermination
profonde et une clarté
veau de trop
de gens.
Il y eut un temps où la vie était paisible, où les
gens coopéraient. Il y eut une époque où
l'amour était une chose Importante, et où la vie
Titaua Hamblin
Moruroa e tatou... Eaha te hopeàraa
Te faaiteraa parau mau, faaterehia e Bruno Barillot raua o John Doom
i roto i te Apooraa Rahi Amui (3-9 no Atete
Te ravaî ère o te mau tuatâpaparaa i
1998) i Arue.
fenua (&16). No te aha ia te mau tià
ravehia
farani, tae
Te tuatâpaparaa i ravehia aè nei e te
parau noa ai e mea ma ta na mau
tâmatamataraa ? Eaha te fâ e te auraa
Pû Tuatâpaparaa Puai Âtomî o te Ao
l'Énergie
nel (Agence Internationale de
mai 1 teie mahana 1
roa
no te mau parau
i plàhla 1 roto 1 te veà
Atomique, AIEA), e anlraa ia na te Hau
i te
Farani, no te faito i te taèro-âtomî, e
taime a vauvau ai te pû AIEA 1 te haa¬
no te
potoraa no ta na mau parau i Tahiti
hiôpoà i na motu o Moruroa e o
Fangataufa i mûri aè i te tâmatamataraa âtomî hôpeà i ravehia i te 27 no
tenuare 1996. Noa atu
mau
tià
horoà te
e ua
te Hau Farani i te
o
mau
parau tuatâpaparaa 1 roto i te rima o
te mau alvanaa no te pû AIEA, alta
mahana i maîri aè nei, i te
mau
(Daniel Pardon i roto i te veà la
Dépêche i te 2 no tiunu 1998), tei
haapâpü e, aita roa te hoê aè mâîraa i
tupu i te taime no te mau tâmatama¬
taraa, inaha hoi, te haapâpü nei te pû
AIEA e ua mâi ?
teie pû i tîtauhia, e i faauèhia e tuatâ-
papa i te parau no te mau tâmatamataraa âtomî i ravehia 1 Porinetia. Te fâ,
te hinaaro o te pû AIEA, eiaha te Taata
Ua parare te mau huàhuà taèro âtomî
Ua faahiti te
pû AIEA i roto i ta na
Mâôhl ia haapeàpeà i to na manaô no
parau haapotoraaa e tau "kiro pluto¬
nium" te vai nei i roto i te roto no
te mau tau 1 mûri nei. Aita râ teie pû i
Moruroa e Fangataufa, oia atoà te “tri¬
tâtara mal i te hôhônuraa
mau
tium"
mea
ôhlpa i tupu i te mau taime a tupu ai
nium"
e
te mau tâmatamataraa âtomî...
mai i nià i na motu (&21). Ua haapâpü
o
te
mâi mâi, mal te
te "césium"
-
"pluto¬
137, tel îtehla
paraa i ravehia e te pû AIEA
Ua pià teie pû AIEA 1 te 2 no tlunu
1998 ra, i te hoê haapotoraa 1 ta na
tuatâpapara i rave 1 roto i te hoê puta
îti e 40 àpi i raro aè i te tumu parau te
tuatapaparaa ma te ôte e
mau
Te mai-mârirl-âi-taata i Porinetia
Te parau tuatâpaparaa no te mau
mai, i ravehia e te tahi atoà Pû
pû AIEA e èere teie mau huàhuà
taèro âtomî i te mea flfi, cita te taata e
Tuatâpaparaa i te mau Mai, INSERM
noho atu i teie motu e pohehia 1 te mai
Recherche Médicale) e OPRI (Office de
mâriri-âi-taata (&24). No te aha teie
Protection contre les
pû AIEA e parau ai e eère te mea fifi,
inaha hoi, te haapâpü nel te mau
Ionisants)
àivanaa
te
Te tahi mau ulraa i nià i teie tuatâpa¬
ratou
haafifihia ?
(Institut National de la Santé et de la
Rayonnements
hiôpoàraa ia e, ua
tupu mau ânei te mai fifi i nià i te tlno
te
no
Mea îno ia hau i te faito
0 te taata i Porinetia, na roto 1 te mau
"0,005 microgramme plutonium" i
roto i te taata (veà Science et Vie,
Titema 1992) ? Eaha te pû AIEA i tià-
noa-hia ia, te Mai-Marîrî-Al-taata, no
turi ai e, cita teie plutonium e pürara
roto
maramarama noa
ê 1 te mau tenetere 1 mûri nei, inaha
marîrî-ai-taata, no Porinetia. Ua âmui
te
hoi i te 11
atoàhia 1 roto i teie tuatâpaparaa vêta-
haapotoraa, mea ôhie noa ia marama¬
1981 1 te pô, na
roto i te hoê matai e te miti rahi ua
rama, e nehenehe noa i te mau huru
pürara haere te plutonium i te motu
Ua faaite
taata atoà la
no
faito taèro-âtomî i nià i na motu no
Moruroa e Fangataufa. Eère teie haa¬
potoraa i te hoê papairaa na te mau
aivanaa, e papairaa râ e ôhle ai e e
mau
ai la talô. No reira,
faahitiraa parau 1 roto i teie
taiô, cita e riro ei mau
parau marôraa na te mau àivanaa.
Te faaîte nei te pû AIEA e aita te taa-
e
no mati
te
mau
i
hl mau
taata mai
te
mau
noa tel tapaôhia 1
puta tapaôraa mai
tâpaôraa i ravehia e te nuu.
te
Faatereraa
Hau
no
te
Moruroa, e tau âvaè i nehenehe ai
Utuuturaa Mai o te Fenua e, o te mau
i te haaputu mai i te mau huàhuà
taèro âtomî, tei parare roa atoà hoi i te
mai, te nehenehe e tiàturi, oia hoi, 1
mau
vâhl nohoraa taata ?
tâpaôraa anaè, mai te matahltl 1986
mûri aè i na matahiti e 20
toàraa no te mau parau haamaramai horoàhia mai i roto 1 to na
tâmatamataraa âtomî. Ua tuatâpapa-
o
te rave-
raahia te mau tâmataraa âtomî na te
Aita e ûtuà e aita e tatâiraa e tîtauhia
reva e i mûri mai i raro i te fenua i raro
rima, mai te mau nûmeraraa e te mau
faanahoraa no te mau tâmatamataraa
Te
i te tal-roto, mal te taime a faapaaina-
âtomî tataî tahi, inaha hoi, cita e ère e
tuatâpaparaa eère i te mea tîtauhia ia
tâmau noa i te hiôpoàraa i te natura
ramaraa
roto 1 taua mau parau ra, e nehe¬
nehe ia tuatâpapahia te mau flfi no te
na
mau huàhuà
âtomî i purara i roto i te
haapâpü nei te pû AIEA e, no te
mau
no
tau 1 mûri nei e
motu
na
no
:
ia au i te mau
Moruroa
e
o
hla
ai te paura âtomî a Farani
Porinetia nei i te 2 no Tiural 1966.
i
Püôhuraa
Fangataufa no te pârururaa i te taèro
E mea faufaa te mau tuatâpaparaa i
reva, e i raro i te fenua no na motu, e
âtomî (&35). Eaha te auraa
ravehia
tae noa atu i te îno ta na i faatupu i
parau ta te AIEA ? Te faatiàma ra ânei
no
teie
nià i te natura e i nià i te taata. la au
te pû AIEA 1 te Hau Farani i te parau
1 te mau parau i nià nei, no te aha te
no
mau
ua
tià farani 1 poro haere noa ai e,
riro o ia ei hiôraa, i te mea, aita ta
na e mea
huna e mea matara noa te
tauàraa parau ?
teie na motu ? I roto 1 te manaô e,
e teie na pû, AIEA e te pû
INSERM, e nehenehe te reira e haa-
maramarama i
te
mau
tauiraa ta te
mau tâmatamataraa âtomî i
faatupu i
e
faahoi i teie na motu i roto 1 te rima
nià i te fenua o te Nünaa Porinetia. O
0
te Hau Fenua o Porinetia la au i te
te hoê noa tuhaa iti tei tuatâpapahia,
faauèraa mana a te Apooraa Rahi no
aita i râvai te mau tuatâpaparaa nehe¬
te 6 no fepuare
1964 tei faaôti e : aita
nehe atu ai, i te ite pâpü i te mau fifi
tatâiraa
ta na i faatupu i nià i te Nünaa.
e
utuà
e
aita
e
e
tîtauhia ?
E mâi to roto i te mau huàhuà-âtomî
Eaha te auraa no teie manaô o te pû
Ua tâôtiàhia te mau mâimlraa mai tei
Te faahitl nel te pû AIEA i roto i teie
AIEA, te parau ra ânei e, ua matara te
anihia e te Hau Farani.
parau haapotoraa e ua mai te mau
huàhuà âtomî no roto mai i na tâma¬
ùputa no na motu no Moruroa e
Fangataufa ? E nehenehe te mau pû
tamataraa
e
20
i ravehia i
raro
1 te
alvanaa tiàmaa e haere mai e rave i ta
Bruno Barillot
Huriraa John Doom
Veà porotetani N°28, octobre 98
7
INFO... INFO.
L'Armée ne salue plus ?
Pure iritiraa i te matahiti haapiiraa
a
te âua-pipi no Heremona
L'Armée du Salut du Royaume-Uni a décidé
de renouveler son image en abandonnant son
style victorien et un peu vieillot, et probable¬
ment les traditionnels uniformes bleu marine.
Le commissaire John Gowans, qui dirige
depuis l'an dernier l'Armée du Salut de
Grande-Bretagne et d'Irlande, pense en effet
introduire “quelques chose de plus gai et de
moins Intimidant, moins militairé'.
En fait, les responsables de l'Armée du Salut
ont été choqués d'apprendre, à l'issue d'un
récent sondage, que nombre de Britanniques
associaient plus l'organisation aux orchestres
de cuivre et aux uniformes qu'au travail en
faveur des sans-abri et des défavorisés.
Interviewé par le correspondant d'ENl, le
commissaire Gowans a reconnu que "les
gens nous aiment mais de façon purement
sentimentale, sans avoir une idée vraiment
claire de ce que nous représentons.
Nous
avons été certes surpris et très heureux de
constater la force de leur soutien. Mais si
notre Image est vieillotte et victorienne, nous
devons faire tout notre possible pour la cor¬
Te âua-pipi e to na àâi
Te mau tino âpï i roto i te ôpuaraa...
riger." (ENl)
I teie matahiti, ua tupu te pure iritiraa a
1
te âua-pipi no Heremona i roto i te pâroi-
tâmau ra i roto i te âua-pipi,
ta reo farani no Petera, e vai i Papeete.
haamataraa
Le pasteur heureux
La majorité des pasteurs américains trouvent
qu'ils travaillent trop. C'est ce que rapporte
une
enquête menée par le magazine
Leadership auprès de 600 pasteurs améri¬
cains, citée par le magazine évangélique
l'Avènement. 68 % des personnes interro¬
gées se sentent elles-mêmes responsables de
leur situation. 51 % des pasteurs "aiment tel¬
lement leur travail qu'ils ne parviennent pure¬
ment et simplement pas à s'arrêtet. 11 semble
qu'un décalage existe entre l'image que se
font les pasteurs américains d'eux-mêmes et
la réalité. Ainsi, nombreux sont ceux qui sur¬
estiment le temps qu'ils consacrent à la priè¬
re et sous-estiment le temps passé à des tra¬
vaux administratifs. Les pasteurs ont besoin
de 11 heures en moyenne pour préparer leur
prédication. Malgré le stress, la plupart se
déclarent satisfaits de leur travail (91 %). Les
plus heureux sont, toujours selon cette étude,
ceux qui travaillent entre 40 et 45 heures,
"apprennent à avoir des dossiers en cours
sur leur bureau, prennent leurs vacances
chaque année et s'accordent un jour de congé
par semaine. (SPP)
Rendre les armes
En adoptant le 18 juin, une résolution deman¬
dant à ses membres "de faire disparaître de
leurs maisons les pistolets et armes de com-
batd', l'Église presbytérienne des États-Unis a
provoqué une réaction "vigoureuse, brutale et
généralement négative... comme si la saison
de la chasse était ouverté' contre l'Église, a
déclaré Kathy Lancaster. Cette résolution
prise après les événements tragiques surve¬
nus
aux
États-Unis où
des adolescents
avaient tiré sur leurs camarades d'école, a
relancé le débat et elle a vu se lever les asso¬
ciations
en
faveur du maintien des ventes
d'armes.
I
ua ravehia te
poroiraa e te ôrometua Olivier Bauer e
roto i taua pureraa ra,
haapiiraa, e tupu ai te
matahiti îmiraa râveà, oia hoi, no te mau
tino o te faaineinehia no te faaô i roto i te
atu i te tatararaa no te àâi no
âua i te matahiti i mûri nei. E 21 râtou
Heremona tei ravehia mai e te ôrometua
Marama Tauira mai to na haamauraahia
rahiraa, e 7 tino tei roaa ia râtou te faito
"Baccalauréat' e 14 tino e mau faito rau.
i nià i te aM no Faiere i te matahiti 1927
1 roto i na tino e 7 faito "Bac" e tae noa
tae
noa
mau
atu i te hiaâiraa i roto i te mau vahiné no
tauiuiraa rahi tei tupu mai te tau no te
te faaineine ta râtou no te tôroà ôrome¬
mitionare farani no te totaiete faa-
tua. Eère ânei teie i te hoê araraa âpî no
tupuraa parau no "Paris" e te tau no te
te mau tino, tane e vahme, no te tîtauraa
e
tae
mau
mau
roa
mat i teie mahana,
te
tino mâôhi. E rave rahi mau tane e
i te
tôroà ôrometua i roto i te
oraraa
vahiné tei faaineinehia no te tôroà ôro¬
tôtaiete no teie tau.
metua, ei rave ôhipa na te Etârêtia o tei
tonohta i terâ e terâ vâhi i Porinetia nei e
Te parau pâpO râ, te hiaài nei te Etârêtia
i roto i teie moana Patitifa. Te tâmau noa
taîhia.
ra
â te
a
i te rave
ôhipa o te tià ia faaineine mai-
âua-pipi no Heremona i te faai-
neine i teie mahana i te mau rave ôhipa
te Etârêtia
e
te riro
noa ra
ei mothaa
Na ôroà fâriiraa
1 mûri mat i teie tuhaa, ua faaterehia te
faufaa i roto i te parau no te tonoraa e te
ôroà Eufari
tâvlniraa i te Fatu e te nunaa.
pârotta Petera, e ua âmui te taatoàraa no
Te mau pipi i roto i te faaineineraa...
Fatu. Ua hope roa te pureraa iritiraa a te
I mûri mai i te reira, ua ravehia te faaite-
ùtuafare pipi-ôrometua i
âua-pipi na roto t te hoê àmuàmuraa o
tei faanahohia mai e to te pâroita iho, o
e
te
ôrometua tho
no
te
te mau mero Etârêtia i nià i te ôroà a te
raa no
te
mau
roto i te faaineineraa e te ôrometua Jean
te tià ia haamaumuruhia, mai te ôrome¬
Teururai. E 4 ùtuafare o te ô atu i roto i
tua e ta na âpooraa tiàtono e tae noa atu
piti no te matahiti, e 9 ùtuafare o te
faahope i ta râtou tau haapiiraa i te
to te tuhaa 7. Ei poroî hopeà,
matahiti 1999 i mûri nei e tei roto atoà
neineraa no te tôroà ôrometua i roto i te
râtou i te faaineineraa no ta râtou parau
âua e tae noa atu i te mau tino âpî no te
pâpaî (Mémoire).
matahiti imiraa râveà, ia tütava i roto i te
te
te faaitoi-
toraa ia i te mau tino atoà i roto i te faai¬
I teie, matahiti haapiiraa, ua mâîti atoà-
tôroà ta râtou e tîtau ra no te tâvini i te
hia te hoê rautî
haapiiraa (Doyen des
Atua e te nOnaa na roto t ta na Etârêtia.
études) o te rautîhia mai e te ôrometua
la niniiTnai te Fatu i to na Vârua parau-
Joël Hoiore. I roto i te
tià i nià i te feiâ tei pâhono i ta na tîtau¬
mau
haapiiraa
atoà e faaterehia i Heremona, ua tuhahia
i roto i na tuhaa e
raa.
la ora na.
5, oia hoî, te àmaa
haapiiraa pîpîria, te àmaa àâi, te àmaa
no te mau reo e te tahi mau haapiiraa
taaê, te àmaa faaôhiparaa e te àmaa
Hîroà faaroo...
Veà porotetani N°28. octobre 98
pihaiho i teie mau ùtuafare o te ora
i teie atoà
Gaston Tauira
Matahiti lupiri i
e
to na
Le Jubilé de l’Église presbytérienne au Vanuatu. (Photos Jean Wété)
Mai te 21 e tae atu i te 28 no
Atete 1998, ua
teie
fenua
mau
Hâmoa,
Peretâne,
roto i to raua peàpeà i te
înuraa i te
Auteraria e te Niuterani, e ua ani e ta
àva. Ua mau na taua taata ra i te fare
no
faaôrehia te hara tei ravehia e to râtou
âuri
Apooraa Rahi a te
Etârêtia "Presbytérien" (Amaa faaroo
porotetani) no Vanuatu. Ua tupu atoà
i taua taime ra te ôroà lupiri no te 50
tupuna. E taime rahi mau teie no
teie ôroà, t te mea, ua haapâpu te tià
no te fenua Hâmoa, "e èita e tià ia haapaà-noa-hia tei tupu i mua ra, inaha
hoperaa ta na matahiti i faaùtuàhia e
matahiti to teie Etârêtia faatereraa ia
hoî, te tere nei te tau, e mea tià aè ia
faahou ia
iho. Oia hoî, mai te matahiti 1948
atoà ta na iho etârêtia i haapaô faa¬
hou ia na, i te mea e, e rave ôhipa o ia
taata tumu no Vanuatu iho e faatere i
haapâpQhia te taahiraa âvae no teie
tau âpl e fa mai nei i mua ia tatou."
I roto i teie poroî, te tiàturi nei au e ua
te
te oraraa o te
âmui te taatoàraa no te nünaa vanua¬
etârêtia i te tupuraa teie
Etârêtia.
tu
No taua tumu ra ua tïtau manihini te
parau mâhanahana tei tüàti roa atoà i
nià i te tumu parau no te mau taime
ùtuafare i râpae.
feruriraa
I taua mahana ra, ua haere mai o ia e
tupu na i te
fenua Vanuatu, 1 te ôire
Port-Vila,
na
e
te
tae mai i teie matahiti, na te mau
ôhipa
mau
Etârêtia
te tahi
no
"Presbytérien" no Vanuatu i
mau
mitionare tei
haa. na i
Vanuatu e tae noa atu i te tahi mau
mau
no
te haamaitaî i te Atua
no
teie
pTpîria o te mau mahana
atoà, "Te faaàreraa hara".
e
i mûri aè ua mâtara mai,
te haavâ. Teie râ, mai taua taime
te
fifi
aita roa atu to na fetit, to na mau
hoa e te taata no to râtou ôire i hiô
ra,
na
e
to
na
ùtuafare. Aita
i roto t te hoê fare
haapiiraa na te
fifi. E tià ia
parauhia e ua tutehia o ia e to na
ani i ta na etârêtia e farii faahou ia na.
tià Etârêtia no te âmui atoà i roto i teie
Ua haere mai o ia e faaîte i ta na hapa
ôroà, a riro atu ai ei manihini na râtou
E ôroà faîraa hara e fâriiraa i tei tâta-
i mua i te taatoà, ia nehenehe te taa¬
i roto t teie ôroà lupiri.
rahapa
toàraa ia farii faahou ia
O te reira te tahi vâhi maitaî i roto t te
ùtuafare. E taime rahi taua taime ra, i
mau
faanahoraa no teie apooraa rahi
E ôroà haamanaôraa e tâtararaa hara
a
E tià ia parauhia, e ua tupu maitaî te
faataahia no te feruriraa pîpîria.
mau taime
mau
âpooraa, i te pae poîpoî, e i
te pae avatea ra, o te mau taime ia i
faataahia no te mau ôroà o tei faana-
hohia
no
te haamanaôraa t te ôroà
lupiri.
No teie nei ôroà taaê i roto i te àai no
teie Etârêtia, ua tarai roa teie nünaa i
te tahi vaa no te haamanaôraa i te tere
te mau poro èvaneria Hâmoa o tei
âfaî i te èvaneria i to râtou mau motu.
o
teie Etârêtia, oia hoî, te mau taime i
I te
mahana atoà i te pae poîpoî, a
taa noa atu aî te taime no te pureraa
poîpoî, i mûri mai e rave atoàhia te
feruriraa pîpîria hou a haamata atu ai
te âpooraa. E i te tahi poîpoî, ua taui
te feruriraa pîpîria. Oia hoî, ua
haapâpû te taata arataî e aita e feruri¬
raa pîpîria i taua poîpoî ra, mâôti râ,
e faaôhipa râ i te tumu parau, "Te
faaàreraa hara".
te mea, ua fâriihia o ta,
na
e
to
na
eiaha noa na
te mau tià faatere no te etârêtia anaè,
na
te nünaa atoà râ, tei âmui mai i
taua mahana ra. Eere atura te parau
te tâtarahapa i te parau noa o tei
tià i te ferurihia, ua tupu roa râ, e ua
no
rave-roa-hia. A nehenehe atu ai te
taatoàraa ia faaâpî i te mau tüàtiraa
te tahi i te tahi.
la ù nei, o teie mau te ôhipa rahi roa
aè i tupu na i roto i teie ôroà lupiri, i
te mea, o teie te ôhipa i piri roa aè i te
Te tahi pae o taua mau poro èvaneria
E ua tupu te tahi ôhipa i taua poîpoî
parau no te lupiri ia au mai ta te
Revetito 25.9-10 e haamanaô mai nei
tâparahi pohe-roa-hia e te mau
ra, o tei hau roa aè i te huru feruriraa
ia tâtou, "E/ reira àe e faaàto ai i te pu
vanuatu e ua àmu roa-atoà-hia, ia au
lupiri, ei te ahuru o te mahana i te
atoà mai tei ravehia e râtou no Tihoni
pîpîria atoà, e aore ta, i te mau huru
haapiiraa atoà e tià ia tâtou ia rave.
Viriamu.
Ua arataî maî te ôrometua
raa
haapaô i te feruriraa pîpîria no taua
poîpoî ra i te tahi utuafare i mua i te
i te pu e àti noa
Ua tupu atoà i te taime no tâua ôroà
ra, te tahi mau taime pureraa no te
haamanaôraa i te ôhipa rahi tei rave¬
taatoàraa. Te metua tane e to na hoa
ra, a faaîte haere ai e, e matararaa no
hia e te mau poro evaneria Hâmoa e te
metua tane ua mau na o ia i te âuri no
mitionare papaa. E ua tâtaraha-
te tahi fifi tei ravehia e ana, oia hoî, te
pa atoà râtou t mua t teie mau tià o
tâparahi pohe-roa-raa i to na tuâne t
ra ua
mau
e
ta
raua
mau
tamarii
na
atoà.
na
e
Teie
marama
hitu ra, i te mahana tatara-
hara ra, ei reira àutou e faaàto ai
aè to àutou fenua. E
faataa àutou i te matahiti e pae ahuru
te taata atoà o te fenua e àti noa aè, ei
matahiti lupiri no outou".
Ralph Teinaore
Veà porotetani I\l°28, octobre 98
9
hques. En 1912, l'Ulster compte 60 % de protes¬
tants alors que dans le reste de l'Irlande, ces der¬
niers ne représentent que 10 %.
La partition de l'Irlande remonte à 1921, année
de l'accession à l'indépendance de l'Eire. Six des
neuf comtés d'Irlande du Nord décident de rester
sous la domination
Ifmc-if.3sT
I -tïOTHEBLOODyCiïYi
britannique. C'est alors qu'est
créée l'Irlande du,Nord. En Irlande du Nord, la
majorité protestante (70 %) s'est accaparée l'intégrahté des pouvoirs économiques, poütiques et
administratifs. L'Irlande du Nord se considère
très vite
comme
un
État protestant. Jusqu'en
1969, seuls les propriétaires et leurs épouses
«Malheur a la ville sanglante I Remplie de menteurs et de
peuvent voter, ce qui exclut de fait la minorité
meurtriers, celui qui se révolte contre son Seigneur fait
du mal à son esprit ; celui qui maudit ie Seigneur aime la
mort et la culpabilité.» (Photos WCC/Peter Williams)
cathohque plus pauvre.
L'engrenage de la violence
Cette situation de domination perdurera jusqu'en
1968-1969. Cette année-là marque le début des
troubles contemporains. Un mouvement pohtique
paix en Irlande
La fin d'un conflit religieux ?
cathohque naît, le mouvement des droits civiques
de la minorité cathohque contre la discrimination
pratiquée par le gouvernement protestant. Très
vite, l'Armée répubhcaine irlandaise (IRA) prend
Après 30 années de conflits sanglants en Irlande du Nord, un accord de paix a été signé le 10 avril 1998.
^Pourtant les groupes extrémistes ne désarment pas. En juillet neuf églises catholiques étaient incen¬
diées, la marche orangiste annuelle, qui se déroule depuis 1807, a provoqué un face à face entre orangiste et forces de l'ordre qui interdisaient l'accès du quartier catholique trois enfants catholiques étaient brû¬
lés vifs dans leur maison, et le 15 août, 28 personnes trouvaient la mort dans un attentat attribué à des
conduira à l'intervention de l'armée britannique
La
dissidents de l'IRA.
Pourtant ces victimes qui ont toutes une relation avec les deux communautés, auront permis d'affermir le
camp de la paix et les Irlandais du Nord se préparent à élire leurs représentants à la nouvelle assemblée.
Solange Wydmusb, chercheur au CNRS de Strasbourg, spécialisée dans le droit et la religion en Europe, dans
un article paru dans le Messager évangélique (n°19 du 10 mai 1998) rappelle les origines de ce conflit où
les communautés chrétiennes n'ont pas toujours su lire la Parole de paix.
les armes. La violence des uns et des autres
en
1969. Les mihces protestantes se lancent dans
des campagnes anti-cathohques.
Les violents affrontements de 1972, en particuher
le dimanche 30 janvier, Bloody Sunday, où l'ar¬
mée britannique tire sur des civils à Londonderry,
tuant
14 personnes, attisent le conflit. Le parle¬
ment de Stormont est dissout suite à l'ampleur des
émeutes (474 morts), et l'Irlande du Nord passe
sous
administration directe de Londres. À partir
de ce moment-là, l'IRA revigorée par un change¬
ment de direction se lance dans une guerre sans
Belfast constitue le plus grand bouleverse¬
XVIè siècle, lorsque les Irlandais refusent de
reconnaître le roi Henri VII après sa rupture avec
ment sur l'île depuis 1921, année de la par¬
Rome et la suppression des ordres monastiques.
L'accord de paix conclu vendredi 10 avril à
tition de l'Irlande ; il a immédiatement été quali¬
fié d'historique par les deux parties, même si cha¬
cun des camps
craint la réaction des extrémistes.
L'accord soumis à référendum le 22 mai
a
Sous le
règne des Hidor, Marie Tlidor (15531558), Éhsabeth 1ère (1558-1603) et Jacques VI
(1603-1625), l'Irlande du Nord subit l'arrivée de
nombreux Anglo-saxons, en particufler des Écos¬
recueilli en Ulster 71 % des voix. Il donne à la
sais. La politique de soumission des cathoUques
province un gouvernement local, dominé dans un
premier temps par les protestants, et instaure un
conseil transirlandais qui permettra aux catho¬
liques de se faire entendre. Gerry Adams, le chef
du Sinn Fein, branche pohtique de l'Armée répu-
menée par Cromwell sèmera les graines de la
confrontation.
L'année considérée par tous les Irlandais comme
l'année charnière est 1641. Une insurrection
éclate en Ulster, au cours de laquelle les Irlandais
Écossais. L'armée
bhcaine irlandaise (IRA), reconnaît qu'il reste un
massacrent des Anglais et des
long chemin à parcourir, mais que cet accord
représente un énorme progrès. David Trimble,
chef du principal parti protestant, y voit "une
belle opportunité pour commencer le processus
menée par Cromwell réplique en massacrant des
milliers d'Irlandais. En
autorise le roi d'Angleterre Henri II à pénétrer en
1690, le protestant
Guillaume III d'Orange vainc l'armée cathoUque.
Sous son règne (1689-1702), les catholiques sont
privés du droit de vote et se voient exclus de l'ad¬
ministration et de l'armée. Son rôle pohtique
exphque la fête que les protestants irlandais célè¬
brent le 12 août ; ils commémorent la victoire de
Guillaume d'Orange sur Jacques II, et sont par
conséquent appelés les orangistes.
Le Home Rule, proclamant l'union de l'Irlande et
de l'Angleterre en 1800, reconnaît les mêmes
droits aux Irlandais et aux Anglais, mais des res¬
Irlande. Mais le conflit éclate véritablement au
trictions demeurèrent en vigueur pour les catho-
de cicatrisation en Irlande du Nord'.
Aux sources du conflit
Pour
comprendre le conflit irlandais, il faut
remonter au Xllè siècle. Ce conflit est en même
temps une guerre des religions et une histoire
nationaliste sanglante.
C'est Adrien IV, seul pape anglais de l'histoire, qui
10 Veà porotetani N''28, octobre 98
merci. À l'atrocité des uns répond l'horreur des
autres. Les loyahstes assassinent des cathohques
avec
la comphcité des forces de l'ordre. Belfast
devient un camp retranché.
Ces quereUes fratricides ont fait plus de trois mille
morts en trente ans. Les Anglais se sont longtemps
désintéressés de la question : ils qualifient volonhers les Irlandais de braillards, de batailleurs et
de buveurs, les traitant ainsi avec dédain. Ils n'ont
pas voulu saisir les causes du drame irlandais à
l'origine duquel ils se trouvent pourtant. U faudra
attendre les attentats sanglants à Londres pour
voir les Premiers ministres britanniques succes¬
sifs se préoccuper de la question.
L'Irlande du Nord est pourtant un des pays les
plus pratiquants d'Europe, ce n'est pas un simple
conflit de rehgion, ce ne sont pas deux rehgions
qui s'affrontent, mais plutôt deux imaginaires col¬
lectifs. De part et d'autre, on entretient un culte
des héros et on exprime son identité au travers de
nombreux emblèmes (bannières, chapeaux, dra¬
peaux, musique). (...) Du côté rehgieux, on n'hé¬
site pas à dire que dans cet affrontement, il y avait
trop de tradition et pas assez de christianisme.
Solange Wydmusch
rrrr
On a coutumed'éducation
de dire quec'estsi lelas faute
enfantsà
n'ont pas
l'école. Et si les jeunes sont mal
éduqués
c'est la faute aux parents. Et si les hommes
se déchirent c'est la faute aux
religions ou à
la politique. Et si les vieux sont abandonnés
c'est la faute à la société. Et si ceci ou cela va
mal c'est la faute à l'autre. Alors qui est res¬
ponsable de notre éducation ? Quelle est la
part de l'école, des parents, de la société, des
Églises ? L'engagement des uns et des
autres est-il clair pour ceux
l'éducation et pour ceux qui
qui reçoivent
la donnent ?
Qu'attend chacun de l'autre ?
En ouvrant ce débat sur l'éducation
Instruire et Eduquer
Jadis, on parlait d”'Instruction publique”; elle avait son ministère et ses
fantassins - ceux que l'on a surnommé les hussards de la République -,
nous
espérons aider ce partenariat de toutes les
branches de la société sur lesquelles se
posent nos enfants pour se préparer à voler
de leurs propres ailes.
se
sont répandus dans les provinces puis les colonies, guidés par un
idéal messianique de transformation de l'homme grâce aux lumières d'un
savoir laïque libérateur !... Aujourd'hui on parle d”’Education nationale”;
c'est devenu une administration à laquelle il paraît difficile d'échapper.
Passons
une
sur
le changement d'adjectifs
(publique/nationale) qui révèle
évolution sociale substantielle ; cette expression, éducation natio¬
nale, semble affirmer qu'aujourd'hui la nation entière éduque, s'éduque,
pacifie à tour de bras ou plutôt de tête, est prise d'une frénésie de
création et de transmission de connaissances, d'une envie totalisante de
se
Na vai e haapil ia vai ?
diffuser du savoir. Quant à la machine elle est devenue tentaculaire selon
certains telle une hydre, selon d'autres tel un mamouth !
U peu
a matarü
1 teîteparau
e, mai te
aita i tatou
noaa te
i ta tatou
mau
tamaril
hape na te fare haapiiraa. E
mal te peu alta te feiâ âpï i haapli maitaihla e hape na te mau metua. E mai te
peu e àmahamaha te mau tâne e hape
e
na te mau faaroo aore
Mais être passé d’”Instruction publique” à "Education nationale” n'étaitce
qu'un changement d'appellation, pour le plaisir ? Par goût de la mode ?
Ou parce que quelque chose d'autre en profondeur muait ?
Je vous propose, pour comprendre cette évolution, un petit voyage dans
l'histoire de ces deux mots : instruire et éduquer.
ia na te porotïtâ.
E mal te peu e taupupu te tahl tereraa
Instruire
riaux pour cette construction.
ôhipa e hape na mea ma.
Ce verbe vient du latin in-struere
Tele nei, o vai mau nâ te rautî i ta tatou
qui signifie : disposer par couches,
arranger, ranger, assembler dans, et
dans le vocabulaire militaire, outiller,
équiper, enfin bâtir, dresser.
Il existe donc un sens propre, phy¬
sique, matériel qui équivaut à empi¬
ler, construire ; et déjà un début de
sens second qui intégrerait les ques¬
Le verbe instruire apparaît en ancien
français vers l'an 1200 avec le sens
de "mettre quelqu'un en possession
d'une connaissance particulière". Au
faaineineraa ? Eaha te tûhaa a te fare
haapiiraa, te mau metua, a te tôtaiete e
te mau Etârëtia ?
Te tiàraa tauturu te tahi i te tahi.
ânei te feiâ
ua
haaplihia
atura aore ia te feiâ e haapii maira.
maramarama
e
Eaha ta ôe e tîai atura ?
Ua îritihia teie feruriraa "Te Haapiiraa" i
roto 1 te tlàturiraa e, e tauturu o ia i to
tatou tOàtiraa e te mau âmaa ôhipa atoà
i roto i te tôtaiete, te vâhi nohoraa no ta
tatou mau tamaril e no te faaineine i to
tions d'ordre méthodologique
avec
fournir des outils, et même si ce mot
reste très technique, on n'est pas très
loin de l'idée qu'instruire c'est empi¬
ler
vers
le
haut
(symbolique) du
savoir tout en fournissant des maté¬
14° siècle
un
homme mal instruit
signifie un être mal élevé, auquel il
manque des manières. Montaigne au
16° siècle emploie le mot dans Les
Essais avec le sens d'enseigner, c'est
à dire de faire connaître, de trans¬
mettre. Au 17° siècle, le mot instruc¬
tion prend le sens de leçon de
morale, précepte, en même temps
qu'il entre dans le vocabulaire du
droit : instruire un procès ; toujours
râtou mau mâuèraa.
Veà porotetani N°28, octobre 98
11'
17°, il équivaut à "mode d'emploi pour se servir
de quelque chose". Pendant la Révolution française,
au
18°, il désigne l'organisation dans une
société de l'instruction de la jeunesse (en 1791,
apparaît l'expression "Instruction publique"), il
à la fin du
social
collectif.
Le
philosophe
mathématicien Condorcet l'emploie avec le sens de:
devient
alors
et
"ensemble des connaissances relatives à un domai¬
ne", d'où la création du segment "instruction reli¬
gieuse" en 1802. L'apothéose du terme éclate avec
l'appellation de Ministère de l'Instruction publique.
Puis l'usage du mot s'estompe. Il ne réapparait que
dans les années I960 avec l'informatique dans le
sens de consigne exprimée dans le langage de la
programmation
avec l'expression "instructionmachine".
ce mot explique bien pourquoi son
paraît limité, restreint aux notions de
savoir précis, de connaissances limitées, parcellaires
utiles, de savoir faire.
L'histoire de
sens
nous
L'Éducation c'est l'affaire
de plusieurs partenaires
"L'Éducation est l'ensemble des actions et des influences exercées volontairement
sur un être humain par un autre être humain, en principe par un adulte sur un
jeune, et orientée vers un but qui consiste en la formation de l'être jeune, des dis¬
positions de toute espèce correspondant aux fins auxquelles, parvenu à maturité,
il est destiné” (René Hubert)
En Polynésie française, l'école est
obligatoire à cinq ans. Assurer
l'inscription de l'enfant c'est l'in¬
troduire dans le système éducatif réno¬
vé de juillet 1989 qui se traduit en trois
cycles à savoir : le cycle I, cycle des
apprentissages premiers, fait entrer l'en¬
fant à l'école maternelle de la section
des
une
demi) jusqu'en section des
grands ; le cycle II est le cycle des
apprentissages fondamentaux, l'enfant
y apprend à lire et à compter de maniè¬
re systématique ; le cycle III est le cycle
des approfondissements qui permet à
l'enfant de maîtriser les disciplines fon¬
damentales (toutes les matières sont
fondamentales).
2
Éduquer
Vient du latin educare
: éduquer, tirer à soi, vers le
chef, d'où conduire, mener; peu employé comme
verbe avant le 19° siècle, il est perçu longtemps
comme populaire, puis il s'est imposé avec pour
sens celui de diriger la formation de quelqu'un par
l'instruction et la pédagogie. Il contient également
un sens moral : apprendre à quelqu'un les usages de
la société, former le caractère.
petits (certaines communes ont
section des tout petits : enfants de
ans
et
De ce cycle, il accède au collège, éta¬
blissement où il est appelé à
affirmer
la sixième jus¬
qu'en troisième. L'enseignement du
premier cycle lui permet d'obtenir le
CEPE et le DNB (diplôme national du
brevet). Le lycée, établissement du
second cycle va le mener au baccalau¬
réat (BAC) puis à l'université où il béné¬
son
autonomie depuis
ficiera d'une
formation de troisième
cycle. C'est vrai qu'au cours de sa sco¬
larité, l'enfant peut être orienté pour lui
permettre de suivre une formation cor¬
respondant à ses capacités, CJA,
CETAD, LEP. Il peut obtenir des
diplômes professionnels : CAP, BEP,
BTH, BTS. Dans le système éducatif,
parents, enseignants et enfants ont cha¬
cun un rôle à jouer.
Ce verbe éduquer est dépositaire d'un sens propre :
porter quelqu'un plus haut, l'élever, l'amener à son
plein développement physique, intellectuel et moral,
faire grandir, le mettre dans une situation supérieu¬
re, devenir chef. Celui qui enseigne, qui éduque est
celui qui fait sortir de lui l'enfant, le jeune, pour le
conduire de la nature à la culture, là où il ne pose¬
rait peut-être pas le pied spontanément. Il y a donc
l'idée que l'éducation consiste à arracher un indivi¬
du à une condition antérieure, à conduire son évo¬
lution, terme associé à une culture qui transforme
l'être au fur et à mesure qu'il grandit. L'éducation est
d'essence initiatrice et procède comme une trans¬
gression et induit la métamorphose de celui qui la
subit. L'éducation est donc l'oeuvre d'édification de
l'homme dans
dimensions
physique,
intellectuelle, morale, sociale, voire spirituelle.
Edification
toutes
ses
personnelle, collective, comprenant
autant la transmission de valeurs que l'innovation.
Quant au substantif éducation, dès le 16° siècle, il
désigne "la mise en oeuvre des moyens propres à
former et à développer un être humain". Le nom
renvoie plutôt à des procédés, des manière de faire,
ce que l'on pourrait appeler : la pédagogie ou la
didactique.
En définitive le terme éduquer exprime une grande
ambition, une volonté utopique, que ne contenait
pas le verbe instruire. Il désigne un art et vise une
totalité. Il autorise toute glose, tout débat notam¬
ment idéologique.
Et c'est sur chaque pierre, chaque parcelle de cette
totalité, autrement dit chaque individu que nous
sommes, en tant qu'enseignants, conviés à porter le
regard. Instruire ou éduquer ? Le choix semble
simple, les problèmes n'apparaîssent qu’après, une
fois la réalité rencontrée...
Daniel Margueron
12
Que fait la société
pour la société ?
Effrayante mais exaltante question
qui, je vous l'accorde, devrait enfié¬
vrer les trois quarts du cerveau de
chaque individu. Et si je me devais une
réponse immédiate, je dirais simplement
que, là où se forme une société, l'inégali¬
té, l'exclusion et l'injustice n'existent pas.
Devoirs et obligations lui imposent l'in¬
vention d'un monde toujours favorable à
tous et pour tous. L'éducation, arme pré¬
cieuse, puissante et majestueuse, est
sûrement le moyen à priser.
Travailleur social depuis plus de 20 ans
dans une institution qui ne cesse d'ac¬
cueillir des jeunes en détresse, me révol¬
te, car, perplexe et parfois impuissante, je
suis, devant la force et l'ampleur de leur
malaise. Absentéisme, fugues, mauvaises
fréquentations, délits d'effraction, de vol,
de violence, d'abus sexuel, d'agression,
vagabondages, abandons, drogue, alcool,
états
suicidaires...
sont
souvent
les
motifs de leur placement.
Un travail d'accompagnement
intense
(éducatif, social, familial, psychologique,
sanitaire, judiciaire...) leur est proposé.
L'objectif n'est autre que de leur donner
des moyens pour éviter ou contourner les
obstacles qui les freinent à vivre une
autonomie responsable. Les résultats,
quoiqu'encourageants, restent décevants.
La délinquance continue à progresser.
Inquiétude générale. La société est poin¬
tée du doigt.
Que font les Eglises, le Gouvernement, les
Ministères, les Communes, les diverses
Associations, les Instances Sanitaires,
Judiciaires, Sociales, Économiques et
Administratives, les Familles, les Parents ?
En effet, que fait tout le monde pour tout
le monde ? Bref ! Que fait la société pour
la société ? Qr, je
dis que comme une
mère qui aime son enfant, elle veille,
nourrit, habille, entretient, soigne, défend,
étudie, stimule, prévoit, propose, instruit,
forme, développe, décide, dispose, mani¬
pule, sanctionne. En un mot, elle éduque,
car, l'éducation, c'est elle. Le but ?
L'épanouis-sement de chaque individu
dans la dignité et le respect. Le résultat ?
Depuis la nuit des temps, le bien et le mal
ont cheminé ensemble et chemineront
responsabilités
respectives, chacun proposera sa répon¬
se. Pour ma part, parce que je vis en
Polynésie ou parce que je me réfère à des
expériences, ou à ma profession ou à ma
foi chrétienne, j'ose dire que nous ne
sommes pas à plaindre. Malgré mon
impuissance, mon angoisse ou ma révol¬
te contre la misère, la méchanceté, la vio¬
lence, l'injustice, l'inégalité ou l'exclusion,
je pense que la société assume, malgré
tout, ses responsabilités. Et pour les indi¬
vidus, eux-mêmes, qu'en est-il ?
encore. Aussi, face à ses
Avélina Maihi
Les parents
dans
Les parents sont et/ou deviennent le plus sûr
cet environnement bien exploité est la clé de
appui de l'enfant. Ils sont l'un des partenaires
base de sa réussite. Il lui permet d'exploiter,
de découvrir et de parcourir le monde qui
de sa réussite et la communication est l'un
son
environnement
socio-culturel, et
des outils pour développer et favoriser cette
l'entoure. L'enfant peut et a le droit de réus¬
réussite : prendre le temps d'écouter, savoir
sir. C'est à
écouter, savoir se taire et accepter la réci¬
développement intellectuel et physique.
nous
adultes de l'aider dans son
proque de l'enfant n'est pas chose facile.
Ce que nous avons vécu n'est pas forcément
En définitive, l'école c'est l'affaire de plusieurs
bon pour l'enfant. Nos références, nos expé¬
partenaires : les parents, les enseignants, l'en¬
fant lui-même, les partenaires socio-éducatifs
et j'en passe. Je me rappelle la fierté de ma
mère quand nous changions de classe ou
lorsque nous réussissions aux examens.
riences passées ne sont pas forcément celles
de l'enfant. A plus juste raison, accordons lui
le droit de s'exprimer, de se tromper, de se
corriger pour développer le goût de l'effort,
pour construire sa personnalité d'adulte.
L'école d'autrefois était le lieu ou les enfants
obtenaient
un
savoir. C'est
une
nécessité
Les enseignants
pour grandir, pour obtenir un diplôme, pour
Un bon enseignant accepte l'enfant égal à
lui-même. Pour ce faire, il lui permet à partir
L'enfant
comme
partenaire arrive
montrer aux autres que l'on est instruit.
Aujourd'hui, école égale diplôme, diplôme
égale travail, travail égale salaire.
L'école c'est l'endroit où l'on devient quel¬
qu'un. Est-ce suffisant ? Comment devienton père de famille responsable ? Comment
devient-on mère de famille responsable ?
L'école n'a pas d'âge, heureusement ! L'école
des parents est ouverte à tous. Prenons nous
en charge pour mieux assurer l'avenir de nos
enfants. Les parents sont conscients qu'une
avec son
capital de connaissances obtenues
bonne éducation est nécessaire. Ont-ils les
de projets d'enseignement bien maîtrisés,
axés sur des objectifs réalistes et bien ciblés,
de construire son savoir et d'être autonome.
Il lui fait prendre conscience de sa responsa¬
bilité face au savoir et met à sa disposition
tous les outils et atouts de la
réussite.
L'enfant
troisième
atteindre cet objectif ? Tous
n'ont pas les mêmes chances de réussite,
mais tous peuvent réussir : la volonté étant
moyens pour
un
atout majeur.
Ne restons pas désemparés quand l'enfant
est "orienté". A une situation d'échec, recher¬
chons l'information, la communication et la
participation effective à la vie scolaire de
l'enfant pour une meilleure réussite.
Marama Ehitiitemataoarea
Présidente de la Commission des Affaires sociales
Te tau reàreà - Te Heiva e ôaôaraa na te taureàreà
Itupu aè nel te Heiva ôri, e au ra e faito plti tauatini taureàreà
reraa
ôri âmui. Eère atoà te reira i te
ôhipa rahi mau ! la tae
tamahine tamaroa o tei taîruru atu 1 nlà i te tahua no Vaiete
nâmua roa râ i te hora tià, ia itoito i mua i te haapiiraa pehe àpa
te tataùraa ôri, e aparima. la taiô-anaè-hia e hanere tiàha-
ôri, hape : nâ nià faahou ; hahape : tuhi to mûri mai, riri faariri
tai ü noa te reo, tatai tahi piti toru... haapaô mau te ôri !
Faaoromai mea mâ, ia haru i te rë ! No te pupu. No te tâatoàraa.
no
pa taureàreà i roto i nâ pupu rahi e hoê àhuru ma ono o tei tâpaô
atu i roto i taua Heiva ra. Te taureàreà ta na pupu. Eita ia e faaô
atoà atu o tei hlmene i roto i te mau pupu tataù i te Târava e i te
Ruau. Ua hau atu paha ia te reira i te pae hanere.
Inaha hoî e haapiiraa teie ia roaa te rë, ta ûpootià ia manuia eiaha
Tâpaô faaite pâpû teie i te tâàmuraa te feiâ âpî i te tahi huru faanahoraa mai teie te huru. Te mea pâpû, e taiô huru teiaha teie.
hoê aô tamaî ta taa maitaî i te mea e hinaarohta. Faaara ânana-
ia haamaâu. Hora ôno t te àhuru ta ôti, putuputu faahou i te vâhi
hi hora ôno ia tae mai e tià ai.
Te mau faaineîneraa ôri, ua haamata ia te reira i te âvaè Tenuare
;
e
hitu âvaè te roaraa to râtou tiairaa i te tàèraa atu i nià ia
Hinaaro ôe ia ûpootià, a rohi
Na ô noa e ono, hitu âvaè marama àimârôraa, fétu no te nira i te
Vaiete.
àhu faaau, te pareu e te hei upoo àrapoà to nià to raro. Auë faaôTe mau tumu rau i âmui ai i te Heiva
re
la hiô-anaè-hia ra teie rahiraa tino taata, eita e ôre e ui te manaô
ana
i nià i te tumu o teie faahiahia i mua i teie haapaôraa. E tano ânei
tae e te tuu ôre i mua i te tahi tapura ôhipa.
e
taô atu e, mea na ô ihoa te manaô taureàreà. E aore ia, e hiaâi
! la fiu, faaea i te fare ! Haapaari i te mea e titau i te rë. Auë
atu râ te mata faahiahia i mua i tenâ huru itoito, te manaô
E ôhipa pupu, e
ôhipa nâ tataî tahi nâ mua roa râ !
taui to râtou, i te mea e orahia ra e râtou i te mau mahana tataî
Mea poto te taime, te piri nei te tau àro, eiaha ia marirau ia paru-
tahi. No te
ôhipa ôre ânei, no te fiu haùmani, no te hinaaro
taùma i nià ia Vaiète hoê aè taime i roto i to râtou oraraa, no te
paru, faatae i te hopeà !
Te ùnaùna e te àravihi te ûpootià mai, e mea nâ roto i te hou, te
âpee i te mau hoa, no te mâîmi mihi i te tahi tâàmuraa here, e
faaoromai, te tâmauraa e te oraraa pupu türai te tahi i te tahi i
aore ra
aita nei ihoâ e tumu.
te rë âmui. E mea poto te tau haapiiraa,
te piri mai ra te tataù¬
No te Hiroà mâôhi, no te taa ôre, no te mata faahiahia, no te âau
raa, ia mau te àpa, ia püai te pehe, ia ùnaùna te ôri e ia taîtai te
titau i te tahi haapiiraa îtea-ôre-hia i te ùtuafare, no te tahi haa-
roo o
piiraa reo, peu, tiàmâraa e te vai atu ra e te vai noa atu ra...
ia rima.
te pupu no te maitaî o te tâatoà. O vau, o ôe, o na, to tâtou
E ia haru mai te rë e ta ôre noa atu ia mau mai, ua tae râ te tapu¬
Hinaaro ôe e ôri, a haere mai e haapii
Te vâhi faufaa roa râ i roto i teie mau tiairaa e teie mau titauraa,
e
tano e parau e, i roto i te tâatoàraa o te mau pupu ôri, te raa-
tira to na huru, te raatira ta na faanahoraa, e haapii i te ôri : e
haapii ia i te faaroo, i te tiàturi e i te faaôromai.
Eère te tuuraa âvae,, te iôa o te tahi àpa e aore râ o te tahi atu
tuuraa rima i te mea faufaa roa ! Te haapiiraa himene, te faatanoraa te âvae, te pehe i te àpa ; te faatüàtiraa te ùpa e te faahae-
ôhipa i te hopeà. Ua rë ra ia, ua ôaôa, ua mutamuta paha no
te tià ôre o te hoê faaôtiraa tomite, ua rohirohi, ua ôoti te ôhipa,
ra
àpâpâ t te mau hoa, e haere â e ôri i te mau fare ôri no te faaôre
i te terâ taupupu tataù, e hoî e tamarO. I teie mahana, ua taôto
0 Vaiete.
Ua ôti te tau reàreà.
Valérie Gobrait
Veà porotetani N°28, octobre 98
Î3
Le PBC une initiative prometteuse
du Pacifique américain au service de
PEducation et de I^Enseignement
Encore un nom à initiales, PBC, comme tant d'autres déjà existants comme l'ONU, le COE,
la CEVAA, l'ancienne appellation CPS, etc ! Tant qu'on n'a pas été, personnellement, mis en
organisations d'envergure internationale ou nationale, on ne peut les
connaître que de très loin. On ne peut pas se sentir concerné par ce qui s'y passe tant qu'on
contact avec ces
n'y trouve pas un intérêt direct avec elles. Pourtant le Pacific Basin Consortium est le centre
de la réflexion sur l'éducation dans le Pacifique.
Le PBC,facilitateurd'échanges inter¬
actifs d'expériences et de savoirs
même de particuliers qui possèdent un E-
mail et qui utilisent Internet très couram¬
ment comme nous le téléphone.
Du fait de sa position privilégiée à Hawaii
Valorisant et accordant
qui dispose d'une excellente infrastructu¬
re d'accueil pour faire face à des rassem¬
blements importants, dans une région du
monde à forte diversité culturelle, géogra¬
phique, économique et linguistique - la
mission première du PBC consiste à créer
de l'importance à la compréhension de la
le forum des îles du Pacifique, le mardi
culture de l'Autre, le PBC vise à élever la
le forum du Japon et le dernier jour : le
forum de la Chine), suivi des discours-
-
du
respect et
qualité de l'éducation et de l'enseignement
dans la région comme un moyen d'amé¬
liorer la qualité de vie de l'individu et de la
société dans laquelle il vit.
des occasions de rencontre et à faciliter
des moyens et outils de communication et
Teaching and Learning
d'interaction
perspective
au service des membres de la
:
A cultural
communauté éducative du Bassin Pacifique
Du 9 au 12 Août dernier, grâce à la pers¬
dans le but de promouvoir des échanges
picacité du président du conseil d'admi¬
nistration du PBC, Mr Siegfried Ramier qui
connaît très bien la Polynésie française
comme peu de personnes extérieures la
connaissent, la Polynésie française a été
associée pour la première fois aux travaux
et aux réflexions de la Conférence du PBC,
intégralement, puisqu'on m'a invitée à y
participer en tant que «keynote speaker»,
d'information et de personnes, des liens de
travail
en
collaboration
avec
les autres
membres et favoriser un climat d'entente
mutuelle.
Le PBC, de par son statut et son fonction¬
nement,
permet
échanges
entre
les rencontres et les
professeurs,
entre
élèves/étudiants, entre établissements sco¬
laires, entre universités de tout le «Pacific
rim». Ce qui veut dire que les moyens de
se connecter
les uns avec les autres sont
primordiaux et forcément à la pointe du
progrès. Par exemple, nous avons été frap¬
pés par le nombre d'écoles, d'instituts.
c'est-à-dire oratrice chargée de discours en
conférences
de
personnalités choisies
pour leurs compétences et expériences
reconnues, pour leurs travaux de recherche
en
matière d'éducation, de techniques
d'apprentissage et de politique scolaire.
La matinée reprenait, après une pause, par
des ateliers à thème de lh30 que l'on
choisissait. L'après-midi était consacré aux
«ohana group», des petits groupes structu¬
rés autour d'un animateur qui avait pour
tâche de libérer la parole et de créer des
relations moins impersonnelles entre per¬
sonnes venant
de mondes et de milieux
différents d'où le terme ohana qui signi-
gie «famille»
en langue hawaiienne ; la
communication d'un intervenant de taille
clôturait la journée.
séance pleinière.
Devant 400 participants venus d'horizons
Les trois journées de travail débutaient sys¬
tématiquement par un spectacle fort diver¬
tissant en rapport avec la culture de la
région mise à l'honneur (Le lundi 10 août :
culturels et linguistiques différents assister
à cette conférence
qui avait pour thème
Enseignement et Apprentissage ; une
perspective culturelle, nous avions à trai¬
ter en
LE PBC, UNE TRES GRANDE FAMILLE
EDUCATIVE DYNAMIQUE
Lependantes»
Pacific Basin libres,
Consortium
groupement
de communautés
éducatives dont
«indé¬le
à tous est
les un
niveaux
d’enseignement
et d’apprentissage,
ou
siège est à Oahu à Hawai, issues du Bassin Pacifique dans lequel nous autres, habitants
des îles océanes, sommes partie intégrante. L’expression anglo-saxonne la plus en vogue
actuellement pour désigner cette partie du monde est celui de Pacific rim, une réalité géo¬
graphique, géopolitique, stratégique et économique qui reconnaît les Iles du Pacifique,
non pas isolément mais faisant partie d’une zone bordée de diverses grandes puissances
comme le Japon, la Chine, la Corée, la Thaïlande, Taiwan, les Philippines, l’Indonésie, la
Malaisie à l’Ouest de l’Océan Pacifique, et le Canada, les Etats-Unis d’Amérique à l’Est,
avec au milieu les trois zones insulaires de Micronésie, Mélanésie et Polynésie.
C’est dire toute l’importance que représente cette toute nouvelle organisation à but non
lucratif, d’influence américaine, qui a vu le jour en Janvier 1997, suite à une première
Conférence à l’échelle de la région Pacifique qui avait rassemblé 600 participants. A l’heu¬
re actuelle, 175 établissements ou institutions scolaires des pays cités précédemment
sont membres du consortium, dont plus de la moitié proviennent du continent américain,
particulièrement de la côte Ouest.
14 Veà porotetani N°28, octobre 98
11 :
15 à 20 minutes, dans le cadre du
Forum des îles du Pacifique, de questions
très ciblées :
1. Quels sont les 3 défis auxquels est
confrontée la Polynésie française, en matiè¬
d'enseignement et d'apprentissage ?
2. Comment est-ce que le pays traite ou
re
aborde ces défis ?
3. Comment la Polynésie française prendelle en compte les valeurs culturelles ou la
culture locale dans l'équilibre de ses réali¬
tés
sociétales, environnementales et éco¬
nomiques ?
Le Forum des îles du Pacifique avait 3
représentants en la personne d'un mélané¬
sien des Iles Salomon, John Fugui, titulaire
de 3 maîtrises en Sciences politiques et en
sciences sociales ; d'une micronésienne de
la République des Iles Marshall, Ms Hilda
Heine,
titulaire
d'une
maîtrise
de
l'Université de Manoa et secrétaire d'état à
l'Education des Iles Marshall
même.
Les
et
de moi-
deux autres
personnalités à
intervenir dans le Forum Pacifique furent le
docteur Juvenna Chang, directrice du PREL
-
Pacific
Resources
for
Education
and
Learning -, une personne très compétente
dans son domaine, et le grand Nainoa
Thompson, directeur du Polynesian
Voyaging Society, qui a été l'un des pre¬
miers hawaiiens à se lancer corps et âme
dans l'art de la navigation interinsulaire à
grande distance, à bord de grandes
pirogues à l'ancienne, suivant les tech¬
niques de navigation traditionnelle. Ayant
lui-même initié et mené à terme des pro¬
jets de construction de grandes pirogues
polynésiennes, il a effectué avec succès
plusieurs expéditions maritimes à bord de
Hokulea en 1975, notamment.
manière dont le cerveau fonctionne lors¬
Une expérience et une participation à
renouveler
Ce qui nous a paru extrêmement positif
dans cette Conférence du PBC, c'est d'une
part les conditions de travail qui ont été
particulièrement soignées, par les respon¬
sables du PBC qui ont ainsi montré le
souci et l'intérêt qu'ils portent au monde
et aux personnels de l'éducation,
dans
une région en évolution constante. Le
vaste
domaine de l'Ecole Kamehameha
-
qu'il est stimulé. Ainsi, selon le docteur
Marian Diamond, il n'est pas bon qu'un
cerveau
soit sur - stimulé ou en excès de
stimulation. En revanche, pour un parent
ou un
enseignant, il faut faire travailler un
enfant en variant constamment les stimula¬
tions sur le cerveau pour que celui-ci fonc¬
tionne à plein rendement.
chaine conférence aura lieu au Japon, en
toutes ses terminaisons nerveuses prêtes à
l'an 2 000.
être sollicitées. Plus un cerveau est stimulé
legs de la princesse Bernice Pauahi Bishop,
en
veau
Kamehameha, en faveur de la promotion
chances de fonctionner fort et de dévelop¬
des enfants de sang
à
stimuler, plus
un
enfant
a
de
per son intelligence, donc d'avoir les capa¬
cités de réussir. Si
de Honolulu, surplombant Pearl Harbour, a
terminaisons
grandement contribué à la qualité des
échanges formels comme informels qu'il y
a eu entre participants.
D'autre part, nous avons senti à quel point
la dimension culturelle, les fondements
culturels d'un pays, d'un peuple sont
consciemment et pleinement intégrés dans
tout ce qui touche à l'éducation parce
qu'ils sont facteurs d'équilibre et de santé
aussi bien pour les enseignants que pour
les apprenants. Ainsi, au Japon et en
Chine, la façon de se tenir physiquement
devant l'autre, surtout s'il est investi d'une
fonction particulière, est porteuse de sens
donc interprétable. L'éducation des enfants
prend naissance dans la famille et se pro¬
longe à l'école. Il n'y a ni heurt ni rupture
taines meurent et disparaissent, faute d'ac¬
Le Docteur Marian Diamond,
professeur
d'anatomie à l'Université de Berkeley, en
Californie et le professeur émérite, le doc¬
Kiyoshi Oshima de l'Université de
Kyoto, au Japon, nous ont fait part de leurs
teur
récents travaux
sur
le cerveau humain et
des effets de l'environnement sur lui. Ils
nous ont
fait comprendre, entre autres, la
Vahi a Tuheiava-Richaud
variant sur les zones des parties du cer¬
hawaiien - situé sur les hauteurs de la ville
entre les deux mondes.
étroits et suivis avec le PBC dont la pro¬
A partir de 10 ans, le cerveau humain a
dernière descendante royale du grand roi
et de la formation
d'échanges de professeurs ou d'élèves de
pays à pays, d'échanges épistolaires et lin¬
guistiques par Internet...
A cause de tout cet apport de matériaux,
d'expériences et de découvertes récentes,
de connaissances de ce qui se fait ailleurs,
il nous semble tout à fait utile et indispen¬
sable de continuer à garder des liens
on
nerveuses
ne
stimule pas les
du cerveau, cer¬
tivité.
Pour le professeur Oshima, mastiquer ses
CHARTRE DU JEUNE
CITOYEN DE LAN 2000
(Adoptée par les Sénateurs-Juniors
le samedi 28 mars 1998)
aliments contribue à faire travailler le cer¬
veau
humain de façon étonnante. Aussi a-
t-il
beaucoup insisté sur cet exercice très
simple à faire qui consiste, non pas à
Article 1
Éducation
mâcher, mais à bien mastiquer tout ce que
L'éducation est un droit pour toute per¬
nous
sonne sans
Nous avons également constaté l'ignoran¬
distinction d'âge, de sexe,
de position économique ou de race. Les
ce
qu'ont une majorité des participants à
conditions d'enseignement doivent être
la
Conférence
mangeons.
de
la
situation
de
la
Polynésie française. Très peu en avaient
entendu parler, et encore moins sur ce qui
s'y passe.
Ce qui nous a beaucoup étonné et amusé,
c'est que des américains venus des villes
de Washington et de New York ne savaient
pas que Hawaii était peuplé d'autochtones
ayant une culture, des danses et une
langue propres.
Pour tout cela, une organisation comme le
PBC a sa place et sa raison d'être. De plus,
ce qu'on y reçoit dépasse de loin le simple
cadre professionnel. Il y va des relations à
tisser
et
à
prolonger sous forme
adaptées à l'âge, aux capacités et au
marché du travail. Le but de l'éducation
est de former des
citoyens respon¬
sables, capables de s'informer, com¬
prendre le monde qui les entoure, se
défendre et participer à la vie de la cité.
Pour cela, les enseignants doivent être
des interlocuteurs pour aider les jeunes
à maîtriser des savoirs, des méthodes
et des repères dans leur vie individuelle
et collective
: par exemple, les jeunes
doivent avoir une heure d'écoute et de
débats sur les problèmes qu'ils rencon¬
trent avec des
adultes, spécialement
formés, ainsi qu'une heure consacrée à
l'étude de l'actualité pour
mieux la
comprendre.
Veà porotetani N°28, octobre 98
]5
Lécole de la Parole
Ecole :
Raymond Jamet est trésorier du Comité protestant des Écoles du Dimanche et
il anime le comité de la paroisse de Mahina. Son expérience d'éducateur
éducation
biblique dans les groupes de jeunes, en fait un témoin privilégié. Il raconte.
et respect
"Au cours de nos visites auprès des famiiles, les parents des enfants de l'Ecole du
Dimanche m'ont souvent déclaré ouvertement qu'il n'était plus nécessaire d'ensei¬
gner à leurs enfants
i'Évangile et de leur apprendre ce que c'est Aimer. Ils ajou¬
tent que l'apprentissage de la Parole de Dieu le Dimanche, est une perte
de temps
enfants se reposent, récupèrent de la dure semaine
qu'ils viennent de vivre. Ils estiment que le week-end est fait pour se reposer et être
en forme pour une nouvelle semaine d'études en vie scolaire qui leur apportera
une éducation, des diplômes, du travail, de l'argent et une situation confortable
pour leur vie de tous les jours.
Pourtant je crois que la parole de Dieu doit être enseignée à nos enfants comme
sauvegarde contre le mal, les séductions de ce monde, les esprits éducateurs, les
faux docteurs... Et je vois trois conditions à cet apprentissage qui ouvriront l'esprit
de l'enfant : sa motivation, sa liberté et son expérience.”
et qu'il vaut mieux que ces
La scolarité occupe une des
placejeunes.
prépondé¬
A la
rante
dans l'éducation
partenaire et parfois en contradiction
avec les pouvoirs (qu'ils soient familiaux,
politiques ou religieux), c'est là que l'esprit
se développe, que le civisme s'apprend, que
l'avenir se prépare. A la Direction de l'ensei¬
gnement secondaire (DES), nous avons ren¬
contré Georges Delabroy qui coordonne
depuis 4 ans l'inspection pédagogique et
Jacques Simon, conseiller Vie Scolaire depuis
fois
un an.
Motivation du moniteur à motiver
Dans ie facteur "liberté", la dimension
l'enfant
du "temps" est prépondérante. Il y a des
"La Motivation joue un rôle fondamen¬
couleurs, temps
gris ou des temps ensoleiilés. La durée
tal dans l'épanouissement de l'appren¬
Il faut être motivé pour
apprendre. C'est le moteur de l'appren¬
tissage, un moteur dont nous avons la
clé et que nul autre que soi-même peut
mettre en marche. Lorsque le contact
est mis, on se débrouille toujours. La
motivation peut difficilement être
déclenchée de l'extérieur, c'est un fac¬
teur interne sur lequel toute influence
extérieure ne peut être qu'artificielle,
tant qu'elle ne répond pas à un besoin
Individuel profond.
La deuxième condition est pour l'en¬
fant, de disposer d'une certaine "liberté”
pour conduire ses études : liberté dans
le choix des sujets, dans les méthodes
et dans les rythmes, je dis bien "une
tissage.
certaine liberté". Car on sait que tout
apprentissage contient
une
part
de
contraintes.
temps de différentes
du
cours
est
colorée
fant éprouve. Mais toutes ces couleurs,
tous ces rythmes font partie du proces¬
qui est celui d'une croissance bio¬
logique, spiritueile particulière à
chaque plante humaine et au terrain
dans lequel elle pousse.
sus
La troisième condition constitue à mon
avis le plus important des facteurs de
l'apprentissage et ceux qui enseignent
sont tous d'accord sur ce point, on ne
poser des questions sur ce qu'il a envie
de savoir. Quand un enfant commence
à s'intéresser à quelque chose.
Il vou¬
rôle
d'intégration individuelle au groupe qui
s'élargit par la scolarisation pour devenir la socié¬
té.
La
mission
de
l'école c'est l'éducation
à
la
société donnée.
Georges Delabroy : Concevoir l'éducation de
confrontation de notions, d'idées, de
l'enfant
faits, de l'abstrait à la réalité de l'exis¬
tence, qu'un savoir peut dépasser le pur
niveau intellectuel et s'intégrer dans le
comportement tout entier.
c'est contre nature. La
nous
consacrera tout le reste de son temps à
faut donc
Ce n'est que dans l'expérience, dans la
me. Il y a
montrer des signes d'impatience puis il
ne
pas opposer la famille à l'école. La famille joue un
l'on a pas la possibilité de l'appliquer.
Cela nous coûte parfois. Car le domai¬
minutes sur une leçon de lecture sans
de socialisation viennent de là. Il
peut pas apprendre quelque chose si
ne de
à lire : il ne pourra pas dépasser cinq
Jacques Simon : L'école est l'instrument de la
société et donc dépendante de l'État. Elle prépa¬
re l'avenir de la société, c'est un instrument de
pérennisation de ses valeurs. Les familles ont un
rôle à jouer d'abord parce que l'enfant fait ses
premiers pas à la maison et les premiers éléments
citoyenneté pour que les jeunes qualifiés devien¬
nent des acteurs sociaux et économiques d'une
L'élément le plus important dans cette
Tours, d'autres à 45 tours, d'autres à 78
tours. Regardez un enfant qui apprend
le et de la société ?
différemment
selon le plaisir ou le déplaisir que Ten-
deuxième condition est celui du ryth¬
des enfants qui tournent à 33
Veà porotetani : Comment l'éducation scolaire
peut-elle être complémentaire à celle de la famil¬
l'expérience est celui dans lequel
tâtonnons, nous cherchons, nous
commettons des erreurs. Mais c'est
aussi là que nous éprouvons nos plus
satisfactions, nos plus grandes
joies et que'nous acquérons un jour la
preuve de notre arrivée.
Les vrais examens, c'est sur le terrain
que nous les passons et personne n'est
alors mieux piacé que nous pour en
apprécier la réussite ou l'échec."
vives
comme
réservée
au
monde de l'école
famille
au sens large,
grands parents, parents, frères et soeurs, ont un
rôle à jouer dans cette élévation, mais paradoxa¬
lement, en Polynésie, la famille peut être un frein
à l'éducation, l'école devenant une protection
quand il y a des problèmes de viol, d'inceste,
i. S. : Les parents sont partie prenante de l'insti¬
tution, il y a complémentarité. L'école joue aussi
un rôle éducatif vis à vis des familles, notamment
dans l'accélération brutale depuis les années 60
qui fait passer d'une société traditionnelle à une
société tournée vers le développement écono¬
mique et vers d'autres espaces culturels.
G. D. : Mais il faut accepter le décalage dans le
temps, quand les familles n'ont pas encore pris
conscience de l'importance cruciale de l'école
dans la promotion de l'enfant. Je suis partisan
d'une école des parents.
drait que tous les adultes soient à ses
pour participer à ce qu'il
découvre et répondre à ses questions.
pieds
16 Veà porotetani N°28, octobre 98
Raymond Jamet
V. P. ; La société, par les médias, joue-t-elle son
rôle ou détruit-elle vos efforts ?
J. s. : On peut tomber sur tous les pensifs quand
on
voit les programmes de télévision. Les médias
travaillent à partir d'autres considérations de ren¬
tabilité économique. On peut déplorer cela, mais
çà ne change rien, ou reconnaître que c'est un vec¬
teur regardé qu'il faut exploiter, comme le projet
EDUQUER OU
EDUQUASSER ?
de télévision éducative. La télévision modélise. Il y
décalage entre les programmes proposés et la
ce que vivent les jeunes. Alors l'école
peut être là pour relativiser cela.
a un
réalité de
V. P. ; Les valeurs prônées par l'école ne sont-elles
pas en décalage par rapport au vécu ?
G. D. : C'est la mission de l'école d'être en déca¬
lage, elle l'est depuis les débuts. Quand Socrate
avait des disciples il était en rupture avec les
valeurs de son temps.
J. S.
L'école doit conforter les valeurs perma¬
:
démocratiques et humanistes. Il y a des
valeurs universelles mais les modèles ne le sont
nentes,
pas parce qu'il faut partir de la réalité psycholo¬
gique, affective, culturelle et locale, sinon l'école
serait en porte à faux, d'où des structures adaptées
les CETAD
comme
On ne peut pas exporter les
modèles scolaires.
G. D.
tous
L'accueil des
:
nouveaux
personnels pour
les secteurs, dans chaque établissement, per¬
met d'insister sur les aspects de la culture polyné¬
sienne, sur la dimension psychologique de l'enfant
polynésien, ses réactions, son fonctionnement. Le
du programme est souvent un alibi du
professeur, mais celui-ci doit dépasser ce problème
pour transmettre aux élèves une approche qui lui
contenu
est propre.
Un monde d'apprentissage occidental ne doit pas
venir détruire la culture locale mais apporter une
complémentarité,
un
autre regard, une diversité
fondamentale. Détruire serait un appauvrissement.
J. S
:
Le bi-culturalisme est
une
chance et
une
richesse...
G. D. :... et une difficulté.
J. S.
:...
Il
s'agit d'ouvrir à d'autres cultures pour
mieux renvoyer à sa propre culture.
G. D. : Deux des valeurs fortes de l'humanisme ce
sont le respect et la tolérance. Respect et toléran¬
ce
des racines de l'autre, de sa culture.
J. S. : De plus un individu qui ne sait pas d'où il
vient ne peut pas savoir où aller.
V. P. ; Venons-on à l'Église. Y voyez-vous un frein
ou
la complémentarité dont vous parliez pour la
famille ?
Églises sont ici une référence et elles
jouent un rôle très important dans la société. Elles
jouent un rôle éducatif large par la transmission
des valeurs et par ses activités. Elles sont présentes
dans la socialisation, dans la prise en compte des
J. S. : Les
élèves en difficulté et c'est essentiel. Cette société
est en
devenir et dans
l'équilibre nos valeurs se
rejoignent.
G. D. : Il faut éviter les crispations entre les Églises,
le reo
maohi, et travailler ensemble dans l'intérêt des
comme
Depuis
l'éducation
les travaux
de la charte
sur
(1989)
et même
-
souvent avant -, tout a été dit, écrit,
répété sur les failles du système sco¬
laire polynésien : il est inadapté dans
ses contenus d'enseignement et sa
pédagogie, il fabrique trop d'échec,
et en définitive de l'exclusion sociale ;
il extrait de la
population une élite
privilégiée au prix de son accultura¬
tion, minorité qui reproduit à son
tour une société inégalitaire. Les
preuves sont visibles : les Polynésiens, en tant que groupe ethno-culturel, sont peu
nombreux dans les filières littéraires et scientifiques des lycées, la société s'implique
peu dans son école : ily a donc un décalage entre la famille ef l'école (1), les élèves sont
peu motivés par un apprentissage reposant sur une pédagogie trop abstraite et théo¬
rique etc.
Adaptation et compétitivité
Mais en fait, il faut se poser la question suivante : à quoi sert l'école en Polynésie ? Sans
doute pas à ce que l'on veut ou ce que l'on croit habituellement. Elle n'est pas là pour
être un reflet de la société polynésienne, où l'enfant n'apprendrait que les savoirs
locaux, l'école est plutôt le (ou un) miroir de la société occidentale vers laquelle elle
cherche à tirer la collectivité polynésienne, au risque d'une casse
importante. A quoi
servirait d'adapter une école à une société qui produit peu de modernité technico-scien¬
tifique, nécessaire à l'insertion des hommes dans la société aujourd'hui mondialisée ?
L'école est donc un système exogène'®’ et bancal, qui sert de moteur principal aux trans¬
formations sociale, politique, culturelle etc. du Territoire, en vue de sa conformité natio¬
nale et internationale. On peut certes adapter certains moyens, telle partie d'un pro¬
gramme (histoire/géographie, sciences naturelles...), on peut enseigner les langues
locales, insérer des aspects culturels (danses, sculpture etc.), fonctionner plus étroite¬
ment par rapport au tissu social ou religieux ; ce qui ne s'adapte pas, par contre, ce sont
ses objectifs et sa finalité : les modes de raisonnement, les références ef valeurs indivi¬
duelles et idéolologiques, ou la construction livresque sur laquelle repose pour l'instant
l'ensemble du système scolaire.
Y-a-t-il d'autres choix ? Dans les années soixante, à la faveur des indépendances poli¬
tiques nouvellement acquises, on a cru pouvoir "malgachisef à Madagascar, “africanisef en Afrique l'école dite coloniale ; puis on en est revenu, quand on n'a pas créé mali¬
cieusement un double système scolaire : l'un pour l'élite fortement occidentalisé, desti¬
né à former l'encadrement du pays, l'autre pour le peuple, démagogiquement correct,
sans espoir pour lui de promotion sociale.
Adapter la norme
Il y a donc en réalité peu de marge de manoeuvre et le réalisme commande que, quel
que soit son avenir politique, la Polynésie a intérêt à posséder et développer un systè¬
me scolaire qui la place sur le même plan que les pays avec lesquels elle noue l'essen¬
tiel de ses relations. Là résident en partie les conditions de son développement : en par¬
tie seulement car un système scolaire inadapté ne peut aider un pays à se construire une
économie performante.
Doit-on pour autant accepter le système tel quel ? Non, l'école peut infléchir sa poli¬
tique, elle en prend d'ailleurs ici ou là le chemin : devenir encore plus humaine, s'écar¬
ter d'une norme métropolitaine systématique en favorisant la réussite collective, mieux
et davantage insérer l'héritage linguistico-culturel polynésien, enseigner plus efficace¬
ment la langue française, développer des pédagogies plus actives etc. bref faire évoluer
sa pédagogie, ses structures et son fonctionnement.
L'école ne peut toutefois pas produire autre chose qu'une transformation profonde des
mentalités.
Daniel Margueron
les questions qui se posent avec
enfants.
1 - Voir l'articte de Teaue Tuheiava intitulé fa jeunesse
dans le Veà n° 27 d'octobre 1998, page 9. L'auteur observe qu'à l'adoles¬
cence. de nombreux jeunes échouent ou sont éliminés. Il attribue cette situation d'exclusion à la pluralité parfois contradictoire des
Propos recueillis par Giiies Marsauche
modèles proposés par la société à la jeunesse. Il nomme "contre courant" ces influences déstabilisatrices de la personnalité.
2 - Elle se mesure à l'inégalité dans l'octroi des emplois qui sont accordés en fonction des diplômes.
3 - La convention de 1988 a cédé la responsabilité de la gestion de l'enseignement élémentaire et secondaire au Territoire, la déli¬
vrance des diplômes restant de compétence d'Etat. La politique menée s'est ’décentraliséë'. elle reste celle définie par les lois
1 - Centre d'enseignement technologique adapté au développe¬
ment, lycées professionnels avec
métro¬
politaines.
des formations adaptées à
l'agriculture, la pêche, le tourisme.
Veà porotetanl N‘’28, octobre 98
17
i te mahana tataî-tahi, e
taupOpü mau ia. Inaha hoî, te tiàturi
nei au e, te haapiiraa faaroo, ta tâtou faaî¬
taua parau ra
mea
teraa e ta tâtou mau mâîmiraa ia vai tûàti
noa râtou no te maitai o te mau taata atoà.
la au i to tâtou tiàraa Maru Metia, taata
tiàturi Atua, hoê roa fâ ta tâtou, te tautururaa i te taata 1 roto i to râtou mau fifi. Te
tiàturi nei au, e tâpae tâtou na roto 1 te
haapiiraa faaroo i te arataîraa 1 te taata i te
e te faatupuraa 1 to na
îteraa 1 te Atua
Patlrela i roto 1 teie nei ao.
Te haapiiraa, e ôhipa tumu na te Etârêtia
Ola mau, te tuhaa a te etârêtia, e àore ia,
ta
ôhipa tumu, o te haapiiraa ia i te
na
taata i roto i to na taatoàraa. Te tiàturl nei
au
e,
ta tâtou mau faanahoraa haapiiraa,
la tauturu ia i te taata i te îteraa 1 te faa-
Te Haapîiraa Faaroo
naho 1 to na oraraa i roto î te utuafare, i
roto 1 te tôtalete, 1 roto i te faahoturaa i to
fenua
na
e
1 roto 1 to
na
oraraa
faaroo.
Eiaha râ ta tâtou mau faanahoraa la riro ei
Te fa O te Haapiiraa Faaroo
A haere, a haapii atu
haapihapiharaa ia tâtou te tahi e te fahi, e
Te haapiiraa faaroo e türaî la 1 te taata faa¬
Oia mau, e faauèraa teie ta Fatu iho i
Te fa matamua roa, ola hoi,
horoà i te mau taata atoà o tei farii i ta na
àore ia, ei faataêraa ia tâtou te tahi e te
tahi 1 roto i to tâtou oraraa i te mahana
te arataîraa ia 1 te taata ia îte i te Atua e ia
titauraa 1 te na ô raa 1 roto i te Mataio 28:
tataî-tahi. la riro mau râ te Etârêtia ei vahl
faarli o ia i te hoê mahana ia letu Metia ei
18-20
ô
1 reira te taata e ûaa ai, e mâhorahora mal¬
Fatu e ei faaora no na, e ia ora oia i to na
maira ia râtou...E teie nei, e haere outou e
taî ai to na feruriraa no te tautururaa te
faaroo i te mau mahana tataî-tahi o to na
faariro i te mau fenua atoà ei pipi, a pape-
tahi e te tahl.
tito atu ai ia râtou i roto i te iàa o te Metua,
la riro
roo
la ôhipa.
oraraa.
Te haapiiraa faaroo o te aratairaa
:
"Ua haafatata maira letu,
na
mau
la te taata haapii
i te Parau
Maltaî a te Atua ei mauhaa no te faatupu¬
ia i te taata i nlà i te èà tià, ia au 1 te fau-
e no te Tamaiti e no
faa e vai ra i roto i te taata faaroo e o ta na
raa e
papaîhia e te mau
haapii atu ia râtou i te haapaà i te mau
mea atoà ta ù i parau atu ia outou na : e
inaha, tei pihaî iho atoà iho vau ia outou,
e taè noa atu i te hopeà o teie nei ao".
E hinaaro mauhla te taata no te ôpereraa
e te raveraa i taua tâpura ôhipa ra. Mal te
peu, e rave maitai tâtou î ta tâtou tühaa, e
faatupu ia tâtou i te poroî a te Fatu 1 ta na
mau pipi. Mai te peu e aita e vahiné, aita e
tane no te rave 1 taua tâpura ôhipa ra, e
taata tei î 1 te Varua Maltaî. la faaturahla
faufaa ôre ia te tere o te Fatu i roto i teie
taata no te faatüàtlraa te tahl e te tahl i
te taata tataî-tahi e ta na arataîraa haapll-
ao,
to na pohe 1 nià 1 te tâtauro e e faufaa
ôre atoà la to na tlàfaahouraa mal roto mal
Te tiàturi papu
e
tiàturi ra e e mea maltaî no te taatoà. Te
haapiiraa faaroo o te arataîraa la i te taata
ia letu Metia ra.
No reira, ia riro mau ia te Pïpîria ei mau-
haa matamua no te taata faaroo i te ora¬
raa
i te Parau Maitai
te Atua. Te ââi
a
o
letu Metia, ta na mau haapiiraa e te faufaa
atoà no te oraraa, no roto mai ia i te Parau
Maitai
a
te Atua, tei
aôraa
raa,
e
aore
ia,
tuatâpaparaa i te
te Varua Maitai, ma te
Parau Maltaî a te Atua.
te pohe no te faaora ia tâtou. E faufaa ôre
Te haapiiraa faaroo,
eiaha ia e arataî i te
atoà ia to tâtou tiàturiraa, no te mea, na
taata ia riro noa ei mau taata porotetani,
roto i to tâtou faaroo la letu Metia, te tltau-
tâtorita, mahana hitu e te vai atura, e ara¬
hia nei tâtou ia faaîte
taî râ i te taata ia pâhono i te pliraa a te
Parau Maitai a te Atua ra, i te mau taata
e
ia
haapii i taua
te faaîteraa 1 te hinaaro o te Fatu ia
au mal ta na iho i parau
ro 1 roto i te
e :
e
i te mau apotetoputa Ohipa 1 /8, o tei na ô mai
“E e îte hoî outou no ù i lerutarema nei
lutea atoà hoi e âti noa aè e Tamaria, e
tae noa atu i te hôpeà o te fenua ra”. E
titauhia la tâtou, la au 1 to tâtou tiàraa
haapii, tauturu, arataî, ia faaôhipa i te
mau mea
mau
atoà i roaa la tâtou na roto i te
râveà rau, a riro atu ai tâtou ei mau
roto i te mau fifi ta tâtou e farerei nei.
nei au e, te tühaa e te
ôhipa a te Etârêtia, èiaha la faaea i te haa¬
pii i te taata i te mau taime atoà. Taaê noa
atu ai te vai nei te mau rururaa (Haapiiraa
"rapati, Uî-Apl, Etârêtia, Tuahlne, Tiàtono,
Orometua), te tiàturi nei au e, te haapiiraa
Atua la na e aore râ, ia râtou, ia riro râtou
atoà tei farii ia na ei faaora e ei Fatu no
faaroo, la rave mau hia ia i te mau maha¬
ei mau taata 1 roto i te tôtalete e te ao, tel
râtou.
na
patu i te pâtlrela o te Atua, na roto 1 ta
râtou faaîteraa. la pâpO atoà râ ia tâtou e,
te ôhipa no te haapiiraa, o te tOraîraa ia i
Te haapiiraa faaroo, te val ra o ia i roto i te
ru
te taata la
ora
i to râtou faaroo i te
mau
mahana atoà la au 1 ta te Pïpîria e faaîte
tataî-tahi. E riro mau te reira ei tautu¬
hui faaroo tâtaî-tahl “ta na iho faaîteraa i
rahi, èiaha noa 1 te Etârêtia e ta na mau
faanahoraa, e tauturu atoà râ i te taata
i orahia mai
tataî-tahi 1 te haapapu faahou i to na tià¬
te
mau
mea
e
te
mau
hui
tüpuna o te àre roa e tià ia haamoèhia,
inaha hoi, ua niu atoà hia to tâtou faaroo
tane, vahiné 1 roto i te utuafare, te
raa
tôtalete e te pâroita tel reira o la 1 te ora¬
i nià i taua mau faanahoraa ra”.' Ua tîtau-
raa.
Te fa atoà o te haapiiraa faaroo, o te ara¬
taîraa la e te pilraa i te taata ia farii ia letu
hia tatou e faaîte e ôpere i taua mau peu
Te haapiiraa faaroo, ia au mai ta tâtou i îte
tumu ra, na roto i te tûramaraa marama-
mai nei o te arataîraa la i te taata ia îte ia
Metia ei Fatu e ei faaora no râtou e te ora¬
rama a
noa
raa
mai nei ia tatou.
i
taua tiàturiraa 1 te
mau
mahana
te Parau Maitai
atu ai ei-mauhaa
no
a
te Atua, a riro
te îmlraa i te
mau
na
iho na mua roa, e türaî atoà râ ia na i
te îteraa i to na tauaro e îa patu âmui raua
râveà atoà no te haamaitaîraa i te oraraa o
e tâtou
roto i te faaîteraa i to râtou faaroo te tahl i
te taata.
i teie ao.
te tahi. O te reira mau ta tâtou e haapâpü
nei. Eita roa atu te haapiiraa faaroo e fau-
Teie râ, to tâtou paruparu e iteahia la i
roto i ta tâtou faaîteraa, no te mea, aita
faahia mai te peu e, aita e taata no te faa¬
tâtou e taa faahou nei, e nâhea 1 te faatüà-
tataî-tahi e ia tâmau â i te
roo e àore ia no te farii atu.
haapiiraa na
E riro noa ia ei
Céline Tarihaa
tiraa i te Parau Maitai a te Atua e te ora¬
te taata i te mau mahana tataî-tahi.
ôhipa faufaa ôre. E titauhia ra te taata,
tane e vahiné no te ôhipa âmuiraa no te
Te
faafaîteraa i te Evaneria.
Maitai a te Atua, teie râ, no te oraraa râ i
18 Veà porotetani N°28, octobre 98
paatoà i te Pâtîreia o te Atua i roto
raa 0
haapii nei, te ao nei tâtou i te Parau
1 - Thomas H. Groome, Christian Religious
Education : Sharing our Story and Vision,
(San Francisco : Harper & Row Publishers,
1980), 7.
Te "Autonomie
te Etaretia èvaneria :
O
a 35
E 35 matahiti tiàmaraa
hopeà na roto 1 te rlroraa no te motu
te Etârëtia èvanerla
no
matahiti i teie nei !
Tahiti e
no
no
Moorea 1
aè 1 te
raro
Mal te taime i faahiti al te ôrometua
Hau Faranl 1 te matahiti 1842
Marc Boegner, no te totalete faatupu-
noa atu te hoîraa no te mau mîtlonare
parau no "Paris", na roto 1 ta na
ôrero, 1 te tiàmaraa (Autonomie) no te
peretane 1 te matahiti 1860, tel valüio
raa
Etârëtia
mau
no
Tahiti 1 te mahana
mal te Etârëtia Tahiti 1 roto 1 te rima
no te hau Faranl,
rlro atura el Etârëtia
matamua no Tetepa
1963, 1 roto 1 te
tare pure no Tlroama, tae roa mal 1
na te hau.
tele matahiti 1998, a 35 matahiti 1 tele
Te Etârëtia èvanerla
nel to te Etârëtia faahanahana raa 1 te
e
parau no taua ôroà ra. E 35 matahiti
I te matahiti
te "Autonomie", e aha te mau mea
no
e
nehenehe e parau ? E aha te auraa
tae
e
te mau poro èvanerla faranl
1863, î tae mal al te
mîtlonare matamua
hoê
no
roto mal 1 te
Taatlraa
no tele ôroà no te hulfaaroo no tele tau
poro Evanerla no te
fenua faranl, rlro faaihou atura te mau
? la haamanaô anaè te hoê taata 1 te
tereraa
àâl no to na fanauraa, e hoî Ihoâ to na
Etârëtia, 1 roto 1 te rima no te
ôhlpa
manaô, maa taime Itl, 1 mûri no te hlô
mîtlonare
1 te tupuraa no to na Iho parau.
atu 1 te matahiti
ânel
Eère
te hoê la auraa no te àâl, ola
O
tlàmâraa
te faaroo,
no
no
te
mau
porotetanl faranl e tae roa
no
1963, matahiti no te
te Etârëtia Tahiti.
100
hoi, te faahltlraa 1 te parau, e àore la,
matahiti la to te mau mîtlonare faranl
te ôhlpa 1 tupu 1 nanahl ra 1 roto 1 te
faanahonahoraa 1 te oraraa faaroo o te
roaraa o te
tau, e tau fatata, e aore la,
mau
pârolta, mal te haamauraa 1 te
tuatapapa e no te
mau
fare haapllraa, te haamauraa te
haapli la na Iho 1 roto 1 te tau ta na e
mau
e
tau atea, no te
ora ra 1 tele mahana,
a hlô atu al eaha
te mau mea tel roaa la na mal roto mal
no
to na ananahlraa.
parolta 1 roto 1 te faanahoraa
tuhaa e tae noa atu te faatupuraa 1 te
Ture tumu
a
te Etârëtia no te taime
Le pasteur Boegner en chaire et le pasteur Raapoto
au
premier rang. (Photo Defap)
mau
fare o tel patuhla 1 te tau no te
mau mîtlonare faranl e te mau
tüpuna
paturaa âpï mal te
mau fare pure, fare âmulraa, fare haa¬
pllraa e tae noa atu 1 te faanahonaho¬
mâôhl, te
raa
1 to
mau
na oraraa
roto mal te pû faa-
tereraa, te âpeeraa 1 te tereraa o te tau
na roto
1 te faaôhlparaa 1 te mau molhaa âravlhî no tele tau (Te mau matl-
matamua roa 1 te matahiti 1884 e to
nl roro ulraa, fax etv.).
faarâvaîraahla 1 te matahiti 1927,
matahiti atoà î haamauhla al te âua-
Te Etârëtia e to na tlàraa perofeta
na
Te Etârëtia èvanerla
e
te rauraa o to na àâl
ôrometua no Heremona 1 nlà 1 te âlvl
E àâl atoà to te Etârëtia èvanerla, tel
no
haamata e râ roa aè nel te tau a tae
ravehla 1 te tau no te mau mîtlonare
mal al te mau veà tono
no
te fenua
Faiere. E mau ôhlpa faahlahla tel
faranl, to râtou tautoo atoàraa 1 te
peretane mal 1 Mataval 1 te matahiti
parau no
1797. E àâl tel î 1 te mau parau, e àore
taata no te fenua Iho o te amo î te mau
te faalnelneraa 1 te
I te pae no te tonoraa, te rlro noa ra te
no te faalnelneraa el parau
rahl, e el parau mânaônaô, te tonoraa
parau
1 te ara no te faalnelne
pâpü 1 ta na
ôhlpa maltatai mal te
ôhlpa 1 roto 1 te Etârëtia, ôhlpa tel îte-
ôhlpa 1 roto 1 te mau àmaa
ôhlpa rau (Haapllraa tâpatl, Uî-âpî,
CPCV, Fare haapllraa...)
parau ânel no te farluraa no te nünaa
0 tele fenua mâôhl 1 nlà 1 te Atua la
hîa e tel tupu 1 te mahana matamua
Te
la, 1 te
mau
no
mau
Tetepa 1963. E 35 matahiti 1 tele
mau rave
oraraa
taatoà
o
te Etârëtia î tele
mahana, ua faaauhîa la 1 nlà 1 ta na
lehova e te mauraa no te faaroo tere-
nel ! Mal te peu e, ua
"tiàmâ" mal te
tâpura faufaa no roto mal 1 te ôroà
tetlano 1 Porlnetla nel 1 te matahiti
Etârëtia, alta la 1 tâpO î to na mau
matahiti no te faatupuraa parau (ôroà
1820 1 mûri aè 1 te papetltoraahla te
auraa e te tahl atu mau Etârëtia 1 roto
mê), ola hoî, 1 nlà 1 te horoà a to na
Arll Pômare II 1 te matahiti 1819 1 to
1 tele nel ao.
mau mero.
na
P11 te matahiti 1815, e tae noa atu hoî
to te tahua
ra
o
Patlî
no
Papetoal,
I mua 1 te mau flfî rau ta
na atoà e farerel ra (mau
üpootlàraa 1 roto 1 te tamaî no FelTe Etârëtia èvanerla
e
flfî atoà no te
totalete, no te heeraa no to na
mau mero 1 roto 1 te tahl atu mau faa¬
oraraa
to na mau tüàtlraa rau
Moorea, faaueraa 1 to na mau taata, 1
El hlôraa, ua rlro o la eî mero no te
roo), te ora noa ra te Etârëtia na roto 1
taua atoà matahiti
1815, la tânlnahla
Taatlraa no te mau Etârëtia no tele nel
te tauturu a te Varua noa atu la e, e
te mau atua itoro 1 te aucihl. E àâl atoà
(COE) 1 taua atoà matahiti 1963, e ua
Etârëtia na te taata, tel raro aè râ o la
tel î 1 te
âmul î roto î te putuputuraa rahl na
tamaî
mau
rau
parau
peàpeà, te mau
mal te tamaî
a
Rua 1 te
matahiti
1802, te tamaî rau mal te
tamaî a Tautâ 1 te matahiti 1808, te
pOpOraa tütîa taata 1 nlà 1 te
mau
marae
etv.
tele Taatlraa î
"Upsala” 1 te matahiti
1968. I te matahiti 1969, ua rlro el
mero
1 roto 1 te Taatlraa
Etârëtia
no
no
te
mau
Patltlfa (PCC) 1 roto 1 te
putuputuraa matamuâ roa 1 Malua
(Samoa). I te area matahiti 1970, ua
Te Etârëtia èvanerla
e
te mau Mîtlonare
Ua tae roa mal te tau a tae mal al te
mau mîtlonare
rlro eî mero 1 roto 1 te CEVAA etv. Na
tele
mau
tüàtlraa
e
te nîuraahla, tel nlà 1 te Parau a te
Atua, 1 val noa al o la a 35 matahiti 1
tele nel no te faatere la na Iho e te mau
ôhlpa no te faaroo 1 roto 1 tele ao
mâôhl. la maltaî e la ora â te Etârëtia
a
te Fatu 1 roto 1 te tenetere
âpî o ta
la ôaôa te
Etârëtia 1 roto 1 tele ôroà
fatata î te tomo,
tâtou
e
mau
mero
e
haamanaôraa 1 te 35 matahiti
te Hau Faranl, tel faatupu 1 te
peàpeà 1 rotopü 1 te mau mltlonare peretane e te Hau faranl, tel faa-
e
e
1 te
Etârëtia 1 roto 1 ta na faaîteraa.
Te Etârëtia èvanerla
mau
ra
tâtorlta 1 te area mata-
hltl 1830 î Porlnetla nel tel tauturuhla
mal
tauturu
1 te arataîraa a te varua.
Tel reira to na püal e ta na faaîteraa î
te
no
"Autonomie" no te Etârëtia evanerla.
to na oraraa materia
I te pae no te oraraa mâterla, ua 5 te
Etârëtia 1 roto 1 te haamaltaîraa 1 te
Gaston Tauira
Veà porotetani N°28, octobre 98
19
présvidicenet
Ldeture
Aita e moèhia ra ia
tatou
hitl
i te
e
mau
maîri
i
aè
mata-
net,
i
Eita râ
ia
0
tâtâi 1 te
e
pararî i tupu i roto i te hoê
pupu taata. E haapâpü noa
ia i te mau ôtià ta terâ
tupu na te flfi i roto i nâ
pâroita e toru, 1 Tevaitoà,
Vaiàau e o Opoa i te fenua
râ
Raîatea. Ua tae
ta tâtou i îte to
roa
te reira
e
o
terâ e tano ia haere. E faaoti-
ru.
tauàparauraa
ta
I teie mahana,
manuia.
i
ua
te reira nâ te taata
raa
parau i mua i te aro o te türe,
no
te
mea,
àita te mau
mâtamua
mau
na
e
o
parupa-
tahi. O te râveà noa râ e tae
ai te taatoà i te vâhi hoê
tâno
hoêraa
ta
o
No te tautururaa la tâtou i
i râvehla
faaitoitoraa
tâtou
mea,
o
te
tiripuna o
fârii
e
nei,
no
te
ta te türe te reira i
1 teie nei tere
te
hau
roa
na
i
raveraa
matamua
e
no
te
i
te
tâtou
ia
râveà
ei
tâtou,
e
ôhipa a te türe i
te haapaôhia, e ta na faao-
faanaho
taata, e o ta te Etârêtla hoî 1
te mahana-mâa 26
tlraa, la faahoihia mai ia te
âpee noa mai mâ te faatura,
pa, 1 te Hora piti (2 h.) i te
taharaa mahana, i te pâroi¬
oti te
mau
mau
tare
rima
o
atoà
i
roto
i
te
te faatereraa Etârêtla
Èvanerla
Porinetia
no
èita râ
tâàtoà
tîtau
e
Te Ôroâ Pureraa e te Haapaeraa
roto
e
tâtou
nei.
No reira, i ô mai i te faaoti-
raa
e e
patu faahou i te
ai ia
te
no
o
te
tià i te Etârêtla ia
e
taeaè
ta no Ùturoa. El haamanaôraa
nâ
A îmi anaè te Hau 1 roto i te
te
Atua
eiaha râ te hoê
reira,
noa
pae. No reira, ua faaoti te
Apooraa Rahi Amui i roto i
ia tâtou i te
auraa no
te
ôhipa
o
tuahine
tete¬
raa.
pâroita nei, ia fânaô 1
e
no
faaea noa i nià i te reira faaoti-
Farani, ia tià i te tâàtoà o te
mau
faatupuhia te hoê pureraa i
o ta tâtou e haere
nei. Teie tere, eere la no te
la haere tâtou
e
faaîte i te
faatià i ta tâtou, no te faatià râ i ta te hinaaro o te Atua e
ta te Atua
e
tiaî nei 1 ta
tîtau
tamarii.
Oia hoî, te
mea
mai
I
tâtou.
ia
ra
te
faatupuraa i te hau.
poîpoî tâpati e âmui atu te
mau tià o te Apooraa Rahi
hiti 1 Arue, e ia hoî te taa-
Eita te reira
Amui
toà o na pae e pitl i roto i te
roto 1 te manaô,
ta
na rururaa no
mau
tare i te
mau
tià
Amui
i
teie mata-
tâpati 27 no
tetepa. E âmul atoà atu te
o
te
roto
na
mau
haere
te taatoà
1
râveà
tere
ei
maôtl râ, ia
e
no
e noaa
Hora Vaù (8 h.) i te poîpoî e
tupu te hoêraa i roto i
teie mau pâroita tel pârahi
te tahi parau, a tupu atu al
te tâuàparauraa. Te auraa,
i roto 1 te âmahama-
ha
a
toru
matahiti
teie
i
nei. Te parau râ e tano ia tatou
ia tâpeà mal, o te hlnaaro ia
e
faaroo mai al te tahi i ta
tîtauhia i te taata tâtai tahi te
àâu haehaa, la ineine o ia i
te fârii e 1 te îte i to te tahi
huru, ia ineine hoî to na tarlà
te faaroo.
te Apooraa Rahi Amui ia
tupu teie hoiraa i roto i te
no
hau
Te vâhl peàpeà, o te ùtuafare faaroo ia i parârî e to te
0
e
te faaôromaî. Te tià-
turiraa, e hoî i roto i ta tatou
tare,
te
I
fifi
Türe
a
te
te
tamarii
mea
ua
Hoê
râveà
noa
te
a
râveà
o
te
türe 1
te
faaohipa-
hla, 0 te râveà hopeà ia o ta
to
tâtou
tlàraa i
ora
te
èere
mea
teie
i
te
parau ôaôa ia faaara atu, e
mea tià râ ia ara tâtou e ia
àti
i te
e
mau
mau
fifi o ta tâtou
e
ao
e
roto
tâtou
1
te
aita tâtou i faaèrehla i
te fifi.
tià
Atua nâ roto i ta na Tamaitl
ia
Ua horoà atoà râ te
noaa
la tâtou te râveà
no
te faatîtîàifaroraa 1 te reira.
mua
1
te
Ua faaîte mai o ia i te èà o te
nei tâtou
e
te
tià ia tâtou ia rave e ûpootià ai
aroha
here 1
pohe nei, eiaha no tâtou, no
to
te F-atu râ". Teie hoîraa
roto ia tâtou. Aita atu e tià-
te taata 1 faanaho no te arai
tâtou i roto i ta tâtou
i te mau fifi i roto i te hoê
fare, èere ia, nâmua
totaiete, ia 6re te tahi atu â
fifi ia fânau faahou mai.
te faatiàraa i te
20 Veà porotetani N°28, octobre 98
Mal
te
Atua. "Te
teie
mau
Etârêtla, eiaha râ ia moè, e
tei roto atoà tâtou i teie nei
niuhia i nià 1 te Parau
Atua.
mai
te
o
mutumutu
ia parau e, ua ûpootià o ia, e
i te tahi pae ua pau o la. Te
te
tâàtoà
nei i teie mahana. Noa
faahou ai teie ùtuafare, o to
tâtou tâtaî tahi la îteraa i
i
te
tel
huru, èita e tâno i te hoê pae
mua
i
pâroita o te Etârêtla.
atu
tpurâ no te autaeaèraa e ua
pîtaataa te hiroà faaroo i
Ôtià to
Tiripuna
roto
e ora
hoêraa.
E
haapae to te reira maha¬
0
té haapaô atoàhia i
pOrararaa no
mau
e
e
na
îte atoà hoî i to tâtou
la pârahi faahou
te taatoà i roto i te hau e te
mau
mau
hau,
e
noa na
atu
te îmi â i te
mal al te
faaîteraa 1 to na manaô turu
ia
to te tahi
e
pâroita no te fenua Raîatea
1 roto i nâ pâroita e toru no
Tevaitoà, Vaiàau e no Opoa.
E haamata te pureraa 1 te
fifi. No te fârerel i
Apooraa Rahi
teie
tupu noa nâ
tâtou i te vâhl te
roa
reira te
e
0
te hoê pae e
no
mau
roa,
no
na
turiraa
e
maôti,
te vîraa o te
taeaè
ia
e
to
na
val nei 1 roto i te
Faatereraa
ûpootiàraa
e
o
te
Etârêtla
parahi â te
tuahine
o
nâ
mau
pâroi-
Eufari
Niu O te hiroà
faaroo porotetani
Repères
protestants
E àâl no te Àiraa Maa
Cène et Célébration
Fatu i Tahiti ma
a te
La cène se résume dans trois gestes : éiever, parta¬
I te matahiti 1796, a tere mai al te mau poro
ger, manger.
èvaneria LMS na nià ia Tarapu, ua faataahla
Éiever ia nourriture, c’est rendre grâce, reconnaître
qu’eiie vient de Dieu, que c’est à iui que nous
devons de manger donc de vivre.
te tahi tômite faanaho i ta râtou hiôraa Ôltumene
Porotetani no te niu : tiàturiraa, haapii-
raa e oraraa Etârëtia.
Ua haamatara poto-noa-
hia mal e taua tômite ra te tiàturiraa e te haa-
pllraa LMS no te Euhari, tei noaa i te tîtiàhia
mai roto mai i te mau arataîraa Reforomatio.
Cène
E teie te tahi àâl (tuatua) no te àâmuraa (para-
reraa) o taua Ôroà ra io tatou nel. Ua hotu na
i nià i te tâhua haaraa, te
tahi atu mau haa-
piiraa no nià 1 te auraa e te faanahoraa faatiàraa e
fariiraa 1 te reira. Ellis o tel haapâpû a
faatlà al 0 la i te haamau matamua-raa-hia te
pupu etârëtia i Huahine i te matahiti 1820 :
"...i ta matou hiôraa i te Ôroà, e au i te Pâta,
tSpaà
no te pohe o te Metia, o ia te
Taraèhara, ta te Ôroà e haamanaà tâmau noa.
Te feiâ atoà tei hinaaro i te fanaà i to na maie
taî... ia tià ia râtou i te âpitiraa atu na roto i te
Faaroo... A taa atu ai e, mea au aè na matou
te farâoa, no te mea râ èita e noaa ôhie noa, i
ère ai matou e fifi i te rave mai i te ùru... Ua
huru mânaànaà noa atoà râ mâtou, âùa nei
matou i te mono atu te uaina i te pape haari...
Ua haamaitaihia mai râ i te mea àita i ère noa
aè i te reira !"
Nous continuons notre approche
des gestes de ia foi chrétienne et de
ieur signification dans ie monde
protestant.
Après ie baptême, nous vous pro¬
posons ce mois-ci la Cène, ia ren¬
contre dans la communion.
E tâmau tâtou i te tuatâpapa i
te
mau
renï hiroà faaroo
e
to
râtou mau auraa i roto i te ao
porotetani.
I mûri aè 1 te Papetîtôraa, teie te
tumu parau 1 manaôhia e feruri no teie avaè, te ôroà Eufari, te
farerelraa i roto 1 te âmulraa.
Hau atu, ua püai atoà te ôpuaraa e haapautuutu 1 te hiôraa Porotetani i mua i ta
te Etârëtia Tâtorlta, tei tiàturi e,
"e faaâpî-noa-hia te pohe tütia o letu i te mau
ôroà atoà. E, e riro-roa-ihoâ te farâoa e te uaina ei tino e ei toto mau no letu, ma
te tüàti ore e ia monohia te reira i te mau maa tupu e te mau pape no Tahiti mâ. "
Tae roa mai i teie mahana, teie paha te hoê o te mau patu e faataaê noa nei â i te
Etârëtia Teretetiano.
Parau mau ! Te faatlà paatoà ra tâtou i te Ôroà e te tiàturi ra 1 te val vâruaraa mai
te Atua toru tcihi mai te ômuaraa o te haamoriraa e tae roa 1 te faatlàraa Ôroà...
E tâflfl râ te mau Tâtorita Herëni e Peretâne tae noa atu i te mau Porotetani Ôltuteie Ao e no Patltifa ia haamatahla e faarlro roa i na tâpaô "ei tino e ei
toto ihoâ no letu tei ineine roa i te faatâraè-hara faahouhia..."
E tâflfi atu râ te mau Tâtorlta Roma, Herëni e Peretâne, "ia haamatahia e faariro i
te mau mâa e te mau pape êê atu, ei tâpaô tano atoà aè no te
Ôroà..."
Te ôpua ra te mau Etârëtia no Patitifa i te hoê Ôroà Amuraa Mâa Patitifa i te hitiraa mahana o te
poîpoî matahiti âpi 2000. Eie mai tâtou i mua i na hinaaro tâhoê
e tâhoê â, la hoê e ia hoê â Fatu, Ôroà e Etârëtia i roto noa atu â i te rauraa no te
tiàturiraa, haapilraa, faanahoraa e oraraa... E ra aè hoi te Vârua Penetetôte no te
faaroo faaora e te oraraa faaroo...
Joël Hoiore
Mau Puta faahororaa ;
-
-
-
-
-
-
Ellis W. : A la Recherche, 1972
Klaus P. Blaper : Une
LMS : Haapüraa,
Église, 1990
1827-1841
de ce
qu’on mange et de ce qu’on boit. Le pius
important, c’est de manger et de boire.
Les aliments
türama püaihia e te hiôraa i nià nel.
mene no
céiébrer la cène avec des aliments ou des
boissons très différentes. On peut discuter à i’infini
vons
A Jérusalem, Jésus avait choisi ce qui était sur la
la hiôpoà mâitehia te mau arataîraa no te mau
tau LMS, SMEP, EEPF i mûri mai, e au ra ua
mau
Partager ia nourriture, c’est montrer son souci des
autres, c’est veilier à ce que tous aient au moins un
peu à manger.
Manger ia nourriture, c’est se nourrir de la Parole
de Dieu, c’est ia faire entrer dans son ventre, au
plus profond de son être.
J’ai pris bien soin de dire nourriture. Car nous pou¬
table, un reste de pain, un fond de vin. En Europe,
les chrétiens ont suivi son exemple. En Polynésie,
préfère de plus en plus utiliser le coco ou le uru.
Il n’y a pas d’aliment vrai ! Mais le choix d’un ali¬
on
ment n’est pas innocent. Chaque nourriture évoque
des symboles. Chaque aliment dit quelque chose de
différent.
“Manger du pain, boire du vin” dit “rassemble¬
ment’. Comme “les épis jadis dispersés dans les
champs et ces grappes jadis éparpillées dans les
vignes” sont rassemblés dans un pain et dans un
vin, les chrétiens seront rassemblés dans le
Royaume de Dieu.
“Manger du pain" dit “simplicité, retour à l’essentie!'. C’est se souvenir, que Jésus est humble
comme le pain, qu’il suffit à notre vie.
“Boire du vin” dit “faire la fête”. C’est se réjouir du
Royaume qui vient.
“Manger du uru, boire du coco” dit “ma’ohi'. Dieu
se rencontre dans les produits polynésiens.
“Manger et boire du coco” dit “unité’. Comme une
seule noix donne nourriture et boisson, un seul
Jésus a donné son corps et son sang.
“Manger et boire du coco” dit “patience et surpri¬
se”. Le coco tombe en son temps et le Royaume de
Dieu vient lorsqu’on ne l’attend pas.
La présence du Christ
La question de la présence du Christ dans la cène
divise les chrétiens.
Les protestants croient que Jésus est présent dans
la communauté qui célèbre la cène. Ils savent que le
pain reste du pain, que le vin reste du vin. Mais
Jésus est présent au milieu des personnes qui se
réunissent pour se souvenir de la mort de leur
Christ et pour anticiper la fête du Royaume de Dieu.
Olivier Bauer
SMEP : Communications. 1865
Raapoto S. Te Ôroà, 1976.
Temauri T.: Te Ôroà, 1989.
Veà porotetani N°28, octobre 98
21
;.la\in oomme
Ujeux bibliques
proposes par (a
2.COLaERDEVE(^5ET5
Replace chaque animal
inimaux dans la Bible"
oposé pat Olivier Bauer
bélier brebis
cailles
poisson serpent
-
-
-
-
-
I.
LE5
quelles
ces
a) Un
b) Deuxtroupeau de
c) Un' 1
héros !
poissons cochons
'bouton
-
-
-
lions
-
b)
MOTÜ
tes l'Évangile
animaux sont de
chèvres colombes
corbeaux
a) “Le
était le plus rusé
de tous les
sauvages que le
Seigneur
animaux
avait
faits ; Il
Est-ce vrai que Dieu
demanda à la femme :
vous a dit ;
«Vous ne devez
fruit du jardin ?» “
manger d’aucun
(Genèse 3:1)
HI5TOIRE5
/;/sfo/res DU
Retrouve de
dans son verset I
de
Épargne l’enfant, ne lui fais
que tu respectes
mon
aucun mal. je
sais
maintenant
autorité ; tu ne
m’as pas refusé
ton fils
aperçut
alors
un
les cornes dans
un buisson.
retenu
Il
par
alla
le prendre et
ce à la
place de son fils.’’
l’offrit en'sacrifi(Genèse 22
Luc,
unique. Abraham
■
Chameau;
:12-13)
c) “- J’ai entendu les
®'*^nânon;.
plaintes des
part: «Ce soir vous
Israélites. Dis-leur ceci
de ma
mangerez
de la viande
moi, le Seigneur,
; ainsi vous
je suis votre Dieu.»
saurez que
En effet, le
soir, des
surtout le
arrivèrent et se
camp.” (Exode
posèrent
16:12-13)
t
proverbes du lagon
d) “Élie fit ce que le
'
torrent du Kerit, à seigneur lui avait dit ; il alla s’installer
l’est du
près du
Jourdain. Les
apportaient du pain et
de la viande
lui
du torrent.”
matin et soir, et il
(1 Rois
buvait
proverbe
vaut rencontrer une
^
qu’un homme stupide tout plein de sa bêtise.
(Proverbes 17 :12)
!
U. Les
Choisis le bon
animal pour compléter le
de
prw®® *
a) Mieux
ses petits
i
!
baleine
'
to\'irrité
est aussi
rugissant. Qui excite la
(Proverbes 20 : 2)
ourse
-"'^outable qu’un
redoutai.,,
'
poule danger.
"«t sa vie
colère du roi met
j
en
17:5)
l’eau
et trois
nuits, Jonas demeura
dans le ventre
De là, il
adressa une prière
e) “Durant trois jours
du
Seigneur.” (Jonas
2:1-2)
au
f) “Que tu es belle ma
tendre amie, que
tu es belle !
voile, tes yeux ont le
charme des
évoquent des troupeaux
de
ser à un
troupeau de
g) “Oui,
mon
”
Derrière ton
Tes cheveux
Tes dents me
font pen¬
(Cantique 4:1-2)
Dieu a
et ils ne
envoyé son ange
fermer la gueule
m’ont fait aucun
des
coupable envers Dieu et
mal. En
effet, je n’étais
égard. Majesté !” (Daniel 6je n’avais commis aucune faute à pas
:
ton^
22)
\\on
chacal
Aa
'û\e'' \e
ail
c) L’argent
moins
disparaît avant qu’
dirait qu’il se fabrique
cod'^®®
O''
voir ■ fin
povif
des a\\e®
\e
dab®
e't'o®^
paçVWo"
23:5)
fl\oV
a\Q'®
pays est comme
\o'\a de son
son nid.
un
(Proverbes 27 : 8) '
serpent
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Solutions des jeux !
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suojinios
Tuâroi : Ruta év. 17.5
«E faarahi mai i to matou
faaroo'o
"E faarahi mai".
Te tahi mau hlôraa
Imua 1 tele parau, mea pinepine roa atoà
tele hum manaô te îtehla 1 roto i to
tatou oraraa i teie mahana, no roto mal
i te tahi hum manaônaôraa i te maitaî o te
ôhlpa. Mai te peu e rave mai tatou i te tahi
hlôraa i te parau no te faiiiraa o ta tatou e
faanaho nel no te tahi nahoà rahl taata e
te tîtauraa ia maitaî te ôhipa tei ôpuahia e
tae noa atu i to na otlraa, te faahiti atoà ra
tatou 1 teie parau no te rahl 1 mua 1 te itl,
te nâvaî e te navai-ôre... e to tatou atoà hoi
parau 1 mua i te iti e te mâuà 1 te taime no
te tupuraa o te ôhipa. Te parau nei tatou
e, alta e peàpeà la rahl, e râveà ia to na, la
itl râ, mea fifi roa ia la faarahi. la hlôhia, i
na pae
atoà e piti nel, te val mau ra te fifi,
te fifi no te nâvai-ôre e te maumum-ôre o
te felâ i tîtauhla, e te fifi atoà no te mâuà,
no te mea,
aita te parau no te tano i faatanohia. E peàpeà atoà te fatu ôroà, no te
mea,
ua
mâuà te mâa
e
te taime.
E
manaônaôraa tumu teie no te taata faana¬
ho 1 mua 1 te manaônaôraa tumu o te feiâ
1 i tîtauhia, ôre noa atu ai te faito numera
e haapaôhia, to te mea tîtauhla e to te mea
haere noa mal 1 roto i terâ peu matauhla.
"Te faaroo", e turu ia 1 ta ôe haa
I mua 1 te iti, e aore la 1 mua i te parau no
te ‘aita roa’ e te hiôraa hoi 1 ta râtou tahua
ôhiparaa, ua vai atoà teie manaô ami to te
mau veà-tono 1 to râtou Fatu ia faarahi i to
râtou faaroo. Mal te tiàturiraa 1 val na 1
roto i te taata faalnelne ôroà, ua val atoà
teie tiàturiraa i roto i te mau veà-tono. Te
to te manula-ôre 1
1 te parau no
hiô nei râtou i to râtou pampam, te itl no
noa mal ra tele parau e
te râveà, i mua i te rahi o te tahua ôhipa¬
mau veà-tono e hoê itl aè. Te aniraa tano o
faaroo, no te mea, aita tâtou e amo noa ra
raa e tarava ra 1 mua i to râtou aro. Te tlà-
te tlà ia râtou ia tuu i mua la letu, ‘VSvâhi
1 taua mau
turlraa e vai ra i roto ia râtou, àhirl te vai
i te mau mea e faaapiapi ra i to matou faa-
ra te tahi
rooraa i
aita e faaroo to teie
ta àe parau, ia fanau te tiàturiraa
mua
te
ôhipa ra tâtou anaè, te âmui
atoà nei râ te Atua la tâtou 1 roto i to na
mahana. Te vai atoà ra ânei te tahi huero
manahope no te tauturu i roto i ta tâtou
haa. E te mau ôhipa o ta tâtou i rave, ua
faatupu noa ia tâtou i tei faauehla la tâtou
e rave. O te parau àro te reira 1 te mea o ta
tâtou i mâramarama i te parau no te tâvi-
la hiôhia te pâhonoraa a te Fatu e te tïtau-
iti faaroo i roto ia tâtou, te tahi püai o te
niraa.
val ra i roto i taua parau ra, èere ia
arataî 1 te nünaa o te Atua i roto i to na
puai no te tauturu ia râtou i roto
i te ôhipa. No reira, ua anl râtou 1 to râtou
i roto ia matou'. Parau mau, mea ôhie te
Fatu la horoà ia râtou 1 taua pûal ra,
haaparaparau 1 te tiàturi-ôre o te mau veàtono, e tcmo atoà tele parau no tâtou 1 teie
ola
hoi, te faaroo.
raa e
tel nià iho i te rahi o te faaroo, te vai mau
ra anei to râtou
Hau.
Te uiraa : Te iti e, e aha ôe i tîtau
faaroo. O te auraa mau ia
ai i te rahi ?
hohoà no teie huero
Te manaô ta Ruta e hlnaaro ra e faaite na
tînapl ta te Fatu e tuu nel 1 mua la râtou :
‘Âhiri e faaroo to ôutou mai te huero tma-
roto 1 tele taiôraa, te taime e îte al te taata
pi te rahi, e parau noa atu i teie tumu râau
rahi, ia mahiti tumu de, e ia tanuhia i raro
i te tai, na na ia e faaroo maf. Te faaara
mau
1 hunahia i roto i te
i teie puai ia ôhipa i roto i to na oraraa, te
mea
maraa 1
atoà ta
na
i tiàturi e,
èita
e
to na maa puai iti, na te faaroo te
reira e faatupu. Te auraa, aita e pârahiraa
Julien Mahaa
Veà poroteiani N°28, octobre 98
23
Les bruits des communes, à l'unisson, sont de colle qui coule, de journaux que l'on ft’oisse, de pas de danse que
l'on répète. Le deuxième carnaval de Tahib se prépare et attend au
moins 15000 personnes du 17 au 24 octobre 1998, et ils sont près de 4000 à s'apprêter
pour la parade, à mettre la dernière main à la pâte de papier mâché de l'un des vingt chars
qui débleront sur le boulevard Pômare à Papeete.
"Lorsque cette
tiennes sont sollicitées par les communes
modernité et cet ailleurs transplantés ne
correspondent en aucun lieu aux menta¬
lités du pays, avons-nous le droit d'impo¬
ser à des populations un ailleurs qui ris¬
querait de bouleverserprofondément leur
façon de vivre ?“.
Le succès de la première version donne rai¬
son aux uns, ses excès et son déroulement
et nous ne voulons ni couleurs religieuses
Gobrait
Le premier carnaval.
^Photo D. Margueron)
(2) interroge
:
ni couleurs politiques". Ce souci oecumé¬
nique ne doit pas cacher les risques plus ou
moins calculés que
portent ce genre de
Si des règles sont
mouvement populaire.
admises par tous, “on a été débordé la pre¬
mière fois" avoue C. Le Gayic. Le char de
raerae a laissé des traces.
La règle interdit
donne raison aux autres. Alors l'âme du
la nudité et la criüque contre
peuple polynésien peut-ebe accaparer cette
fête ou va-t-ebe s'y perdre ?
sonnes, d'où le choix de thèmes bucohques,
la mer en 1997, les fleurs cette année. C'est
peuple se donne à lui-même"
Le succès du premier carnaval, d'abord par
le public qu'il a rassemblé, puis par la
"Chacun peut être déraisonnable"
rise le carnaval s'en trouve
mobibsation réussie des communes et la
corso.
quabté du spectacle, a donné des ailes au
comité organisateur. Cette initiative née en
comités d'entreprise avec leur char. Est-ce
espace qui transgresse les règles sociales,
où on tourne en dérision ce qui se passe
le début d'une vaste entreprise commercia¬
dans la société, comme les Arioi
1997 de la volonté du Maire de Papeete,
le pour atürer les touristes ? Le Docteur
Michel Buillard, d'animer la ville durant
Wong Fat ne le pense pas et “si le carnaval
temps anciens divertissaient la popula¬
tion par la parodie des chefs, des grands
période sans grande activité culturelle,
répondait aussi au souci du même. Ministre
de la jeunesse, d'offrir aux jeunes une acti¬
vité créatrice. Ce concept qui a fait ses
preuves dans de nombreux pays, s'il n'était
ni le fruit de l'imagination ni celui de la cul¬
ture maohi, offrait le double avantage d'une
préparation rapide, que le concours des
professionnels du carnaval de Nice a facibté, et de pouvoir être habité par l'âme poly¬
nésienne. “Les tahitiens ont une faculté
d'adaptation et d'appropriation qui nous
permet de faire notre le carnaval,
explique le Président du Comité organisa¬
teur du Carnaval de Tahiti, le docteur
Richard Wong Fat. S'il est organisé dans de
de Nice est plus une affaire commerciale
prêtres"
"Le carnaval est
une
fête que le
une
sans
Les sponsors se pressent
à la porte du
La nouveauté cette année, verra des
qu'une fête, c'est leur problème. Ici les
participants sont bénévoles. La fête doit
être populaire, ni carnaval de Nice, ni
Heiva. Nous ne voulons pas faire une pâle
copie d'un carnaval d'ailleurs. Nous
qu'il ne fallait pas faire et si
le carnaval peut intéresser les touristes
c'est qu'ils viennent voir une fête popu¬
avons vu ce
laire polynésienne, une
l'âme polynésienne".
explosion de
des per¬
risque mais l'esprit hbéré qui caracté¬
amputé. H.
Maamaatua pense que ce
doit être "un
des
“Nous voulons une fête popu¬
laire sans animosité, admet R. Wong Fat,
mais quand le carnaval aura fait sa
place, sans compromettre la moralité et
la sécurité, il pourra se détacher de ses
contraintes, accueillir la démesure et
s'attaquer, mais dignement, à d'autres
sujets où apparaîtront les têtes d'hommes
politiques. C'est prématuré mais çà va
venir". C. Le Gayic ajoute que "c'est dans le
régraphie sur une musique commune à tout
tempérament du polynésien de se
moquer". Comme grisé par la première
expérience, le carnaval rêve déjà de fohe
joyeuse et d'être autre chose qu'un déülé de
masques et de s'ouvrir à l'impertinence, sa
fonction pour déher et dédramatiser la
d'entre eux ne
peut se prévaloir d'en détenir l'origine.
le fesüval.
mort.
Heremoana Maamaatua l'a composée avec
En attendant, le souci de ce début du mois
C'est une tradition culturelle de l'huma¬
Heitapu Chang sur un tempo de Samba,
d'octobre c'est la sécurité pour ne pas
nité et je ne vois pas pourquoi les polyné¬
mais rassure-t-il, “très proche de nos airs
siens resteraient à l'écart !"
et percussions traditionnelles".
gâcher la fête, et de surmonter la grande
difficulté des comités qui se préparent au
dernier moment, “on retrouve l'âme poly¬
nésienne, dit joyeux C. Le Gayic, et on sait
que le jour du carnaval tout sera prêt".
nombreux pays, aucun
D'alUeurs le comité d'organisation s'attache
à donner
un rythme, une couleur, une
ambiance polynésienne avec une structure
où chaque commune offrira sa propre cho¬
•
A cela Heremoana Maamaatua ajoute que
"L'originalité, rajoute R. Wong Fat, est
“le polynésien aime la fête et que, quelle
dans la convivialité, c'est une commu¬
qu'elle soit, il est prêt".
Pourtant le premier carnaval avait suscité
nion collective".
des criüques. Bruno Saura
pose pas une fête, on donne le cadre, au
"L'impertinence et la liberté réci¬
proque"
Communion, mais pas chrétienne puisque
les Égbses n'en sont pas pour autant invitées
à y participer. Pourtant en 1997 le Comité
protestant de la jeunesse espérait en être.
Mais, explique Clément Le Gayic, directeur
peuple de s'en emparer". Mais Valérie
général du Carnaval "les associations chré¬
constatant
"que la société tahitienne vit tme crise
d'identité', regrettait qu'au “besoin d'au¬
thenticité on lui offre en échange d'avan¬
tage d'artifices".
Le Docteur Wong Fat s'en défend, "on n'im¬
24 Veà porotetani N°28, octobre 98
Gilles Marsauche
1
-
Extrait du
poème de Goethe, "Le
carnaval de Rome en 1788' (Voyage en
Italie)
2 - Lettres parues dans La Dépêche du
24 octobre 1997.
3
-
Voir
sur
cette
question 'Jubilé,
Heiva et Carnaval de Daniel Margueron
dans le Veà porotetani n°20, p.23.
-ir'
aSifS
Le Centre culturel Jean-Marie Tjibaou
en Nouvelle-Calédonie
Pour tout voyageur qui arrive sur le Caillou, le Centre culturel Jean-Maile Tjibaou qui a été inauguré en grande
pompe par le Premier Ministre Lionel Jospin le 4 mai dernier est une visite à ne manquer sous aucun prétexte, et
ceci pour plusieurs raisons qui relèvent aussi bien de l’esthétique, de la dimension sociale, culturelle et coutumiè¬
re de la réalisation d’un
projet commun unique en son genre que de sa conception originale.
Le centre Jean-Marie Tjibaou. (Photo Jean Wété)
Emplacement et impressions
accumulée, le Centre veut dans le même temps
Construit à Nouméa, sur la presqu’île de Tina, du
donner à voir et à comprendre les formes et les
côté de l’aéroport de Magenta qui dessert les îles, à
gestes les plus significatifs des arts mélanésiens et
dix minutes du centre ville et situé sur onze hec¬
océaniens.
tares, au bout de la splendide rue des Accords de
Matignon, le Centre culturel Tjibaou attire irrésisti¬
blement le regard de ceux qui l’ont dans leur
champ de vision tellement son architecture moder¬
ne, tout en lignes verticalement arrondies, tranche
sur tout le paysage environnant. Une fois arrivé sur
les heux, l’impression d’ensemble que l’on a eu du
Centre Tjibaou de loin se confirme et l’on est frap¬
pé par la beauté du style des cases, résolument
moderne, à la fois élancé et sobre, Inspiré directe¬
ment
de l’architecture traditionnelle kanak. Le
Aménagement du Centre culturel
Equipé d’un grand parking situé en contre-bas des
premières cases, le centre proprement dit se trou¬
ve 7,5 mètres plus haut avec, pour y parvenir, une
montée par paliers, encadrée de par et d’autre par
des cocotiers, des cycas, des tï ou cordylines qui
laissent ensuite place à des rangées de pins colonnaires. A partir de là, le centre offre plusieurs par¬
cours possibles.
Le plus aéré et le plus agréable parce qu’on se sent
étroite relation avec la namre est le Chemin
mariage harmonieux de la tradition, incarnation
en
d’une identité originelle, et de la modernité, archi¬
kanak. Implanté du côté lagon, le Chemin kanak est
exceptionnelle, donne au Centre culturel
Tjibaou son cachet d’authenticité et d’ouverture
une
tecture
sur le monde moderne.
Genèse du projet
Réalisé
par l’arcliitecte européen Renzo Piano
(prix Pritzker 1998, concepteur de l’aéroport
International de Kansaï, au Japon ou du centre
Georges-Pompidou à Paris) qui a voulu que l’en¬
semble du site s’organise autour des lignes de force
par lesquelles la civilisation kanak révèle sa spéci¬
ficité, le Centre culturel Tjibaou a été voulu par
celui dont il porte le nom comme «un lieu dans
lequel le peuple kanak puisse se reconnaître,
s’ajfirmer culturellement et accueillir les autres
populations du territoire de NouvelleCalédonie», selon les dires de l’anthropologue
Alban Bensa. Espace de création, lui-même inspiré
dans sa structure par des siècles de création Kanak
promenade à travers cinq jardins ou cinq
étapes qui racontent les cinq actes de la vie de Téâ
Kanaké, héros culmrel kanak, le premier né de
tous les hommes. De l'origine des êtres à la terre
nourricière en passant par la terre des ancêtres et
en traversant le pays des esprits pour aboutir à la
renaissance, chacune des étapes est illustrée par
des plantes et des arbres aux noms évocateurs
comme le taro géant, la fougère arborescente, le
méamoru, le bonnet d’évêque, semblable à notre
tumu hotu, l’igname, le taro d’eau, le bananier, la
canne à sucre, le pommier kanak comme notre
âhià, le coléus appelé chez nous terevete, le pin
colonnaire, le cocotier, le kaori, le peuplier kanak,
le croton, le banian, le bagayou des vieux, la cordyline, le houp, le faux manguier, le bois de fer, le
cycas, l’arbre à tapa, le pandanus, le bancouller, le
niaouli, le santal, le bourao, le palétuvier rouge.
Chaque nom de plante ou d’arbre est donné en 8
langues kanak : en ajië, drehu, drubea, faga uvea,
nemi, nengone, paicî, xârâcùù.
La visite du centre, à proprement parler, s’organise
en enfilade des 10 cases érigées en 3 hauteurs dif¬
férentes : les plus grandes font 27 mètres, les
moyennes 24 mètres et les plus petites mesurent 21
mètres. On y trouve des salles d’exposition perma¬
nente, temporaire et itinérante, des espaces de
conférence, une médiathèque, une salle de théâtre,
des aires de spectacle, une boutique, cafétéria et de
quoi se restaurer.
A l’extérieur, à l’opposé du Chemin kanak, s’élèvent
de magnifiques cases kanak recouvertes de toiture
végétale qui, telles des gardiennes, délimitent
solennement l’aire coutumière.
L’entrée sur le site du centre est libre et gratuite.
Le seul point noir au tableau
qui explique peutêtre, en partie, le peu d’empressement des calédo¬
niens à se rendre au centre, est l’échelle des tarifs
pratiqués pour visiter les expositions ou pour voir
des spectacles de théâtre ou de danse. Cet état de
faits viendra certainement s’ajouter à la préoccupa¬
tion majeure des responsables du Centre qui se
résume ainsi
:
«il ne faut surtout pas que le
Centre s’impose comme un
objet inaccessible
parce que trop sophistiqué dans ses apparences
immédiates ; au risque qu'il repousse ses usagers
plutôt que de les inviter à le faire leur».
Mis à part cet inconvénient, le Centre culturel JeanMarie Tjibaou vaut largement le détour pour peu
que l’on soit curieux et que l’on soit animé d’un
esprit d’ouverture puisque la connaissance de
l’Autre apporte et enrichit ma propre connaissance
du monde.
Vahi a Tuheiava-Richaud
Veà porotetani N°28, octobre 98
25
na, aita e mau vahi taaê. ! terâ tau, ua
to
vai
tâtou
mau
metua
faatere
Etârêtia mai ia Raapoto Or, Bremond
Or, Koringo Or, Teihotu Or, Tuteao Or
i roto i te manaà e te hinaaro
ia mal-
taî te Etârêtia. Te Etârêtia no Porinetia
Farani ia maitaî.
Ua tià roa te tauiraahia te taht mau
rênî arataî no te
tauturu i te
Etârêtia
o
haamaîtaî
e
no
te
ohipa e te oraraa o te
teie mahana.
Teie
mau
tâpaà faaâpl e tauturu, te âpee ra i te
mau
manaà tei tütavahia na e te mau
metua, oia hoî, ia arataî î te àhipa, îa
maîtaî e ia ora fhoâ te Etârêtia.
Te parau tei riro mai ei ôhipa
1 roto i na ARA e 41 ta na i âmui, e
manaô ôaôa tei îteahia e a na. Aita roa
ta i fareret t te tahi mau parau tei
faaturoii i to na tiàturiraa. Ua noaa te
o
haapiiraaa faufaa ia na. la
manaô aè o ia i terâ tau mea tüàti te
mau
manaà o te ARA i nià i terâ fa, e haamaitaî te àhipa a te Etârêtia. Taaè noa
atu te fifi i roto i te feruriraa manaà i
la Ora na Julien Pahape
te tahi taime, te îtehia atura i roto i te
parau a te mau metua, terâ hiroà haamaitaî àhipa èiaha te nünaa ia pârahi
i roto i te tahi manaà fifi.
41 matahiti i roto i te Apooraa Rahi
Julien
Pahape, fanauhia o ia i te 4 no tiunu 1938, faaipoipohia ia
Inaitemarama Faarepa. Ua fanau raua e 2 na tamarii. Ua mâtau to Tefarerli
Huahine, to te tuhaa 4 i te pii ia raua e o Teriiteehu mâ. Ua vai tOàti noa
raua i nià i te ora ta te Atua i horoà i te fenua na roto i ta raua ôhipa faaâpu taro. Ua vai matara noa o ia no te ohipa a te pâroita, te tuhaa, te
Apooraa Faatere e te Apooraa Rahi Amui (ARA) a te EEPF. ! te matahiti
1957, - ua haamauhia o Teriiteehu ei tiàtono no te pâroita no Tefarerii - ua
maitihia ei mero no te tômite Tuhaa 4 - ua âmui i roto i te ARA. Tae roa mai
i teie nei mahana, 41
matahiti to na tâviniraa i roto i teie mau rururaa fau-
faa roa a te EEPF, e aita o ia e mairi nei i te mau âpooraa. E rave reihi mau
peretiteni tuhaa 4 e Etârêtia, mau orometua, mau tiàtono tei ohipa âmui e
o Teriiteehu. Ua fanaô o ia i te mau haapiiraa a te mau metua o te faaroo e
te fanaô atu nei tatou i to na maitaî, tana mau haapiiraa, to na paâri e to
na faaroo Atua.
Ua anianihia o ia e te Vea i roto i te ARA i Arue.
hiôraa,
Ei
fa
horoà
te Peretiteni
Raapoto Or i te parau feruri e te mau
tatararaa
e au,
te turu maira te mau
peretiteni tuhaa Bremond Or, Teihotu
Or,
Tuteao
Or,
Pareanoa Or. Eita te
maoro roa.
Teriimana
Or,
tâuàraaparau e
E tüàti ôhie te mau pereti¬
teni Tuhaa i te arataîraa a te peretttenî. I mûri aè i te Apooraa e
hoî te mau
tià tühaa e faaàhipa i te mau faaotiraa
parau a te ARA. la riro mai te parau ei
àhipa.
I teie mahana, mea matara te mau tià
i roto i te ôpereraa manaô. la faaitoito-
hia te retra huru. Eaha râ te parau e
au
no
te hoê farereiraa manaô
patu
ôhipa.
E tâvini no te Atua e te nunaa
tahi i te tcihi, ua imi te mau faatere i
Ua mau maitai ia na te huru o to na
te râveà ia vai hoê noa to te tuhaa 4.
Te haapiiraa a te mau metua
Ua arataî mai teie tômite i te tühaa 4,
Ua haapii mai teie mau metua ia ù te
îte e te paâri i roto i te parau. la parau
tîtauaraahia
:
"Haamauhia
vau
te
i
tôroà tiàtono i te tàpati 14 no Eperera
matahiti
1957.
1 te âvaè tiunu,
ua.
tupu te faaâpTraa i te tômite tuhaa
ua
0
tere rii mai te oraraa o te Etârêtia
te tühaa i te reira tau, èere atoà ra i
râtou, te îte atu ra àe t te arataîraa ta
te Evaneria e faaîte mai ra. I roto i to
àe manaà ârahuta, riri,
Ua parau
te mea ôhie. Te vai ra te mau fifi i fare-
mai te rûau Terito Or ia haere atoà
reihia. Ua tamata ra mâtou i te arataî.
e faaapiapi
àhipa, e tià mai râtou no te horoà ia oe
Ua tae i te hoê tau, ua faaruè mai te
i te tahi hiàraa tià tei au no te nunaa
maha i te fenua Raiatea.
vau i roto i
terâ maitiraa. Ua farii au i
to na manaà. Ua maitihia e ua manuia
rüau Tuteao,
mai terâ
mai o ia e Mauarii Or.
tâpura arataîhia e te rüau
Tûteao Or. Teie te tômite tühaa
matahiti 1957. Huahine
:
Teriiteehu T°,
o
ua
pohe. Ua monohia
te Atua. E ôhie ta râtou mau parau
i te
te
Terito Or,
o
i te tâmarü i to àe aau riri, e iriti ia àe
la maitaî te Etârêtia
ùputa âpî. E noaa ia àe te aau
tatarahapa.
Tuteao Or,
Ua tâvini o Teriiteehu i te tühaa maha
Ua riro tâmau teie mau metua ei mata
Moearit 1°, Tahaa : Mauarii Or, Tetua
mai te tau mai â o te peretiteni Tuteao
ara, ia tere te àhipa a te Etârêtia èiaha
T°,
Or, Mauarii Or, Richard Or e Teaue Or
i teie mahana. Rau noa atu te huru, te
ia taupüpü.
arataîraa ôhipa a terâ e terâ peretite¬
Ua tâvini râtou ma te itoito e tae noa
ni, ua tütonu tâmau o ia i nià i to na
atu i te hopeà.
Raiatea
;
Popora : Tariu Or, Maupiti
Teriitua T° (te papa o Teaue Or).
:
Teie te mau metua tei patu i te ôhipa
Ua vai noa râtou i roto i te
râ manaà here i te nünaa
o
te Atua.
ta
tiàraa tâvini no te Atua. E tino teie tei
I roto i ta ù mau feruriraa manaà, e
râtou mau râveà faatupu ora, ia hana-
manaônaô i te oraraa o te nünaa e te
hana te Atua na roto i ta râtou tâvini¬
tiàraa perofeta o te Etârêtia, ia hiàhia
hiroà mai te mau râveà, te parau e te
huru 0 teie mau metua i mua i to ù
Noa atu te atea o te mau fenua te
terâ tau i haerehia mai e i teie maha¬
a
te Etârêtia i te tühaa 4. Ua
raa.
26 Veà porotetani N°28, octobre 98
raa
aro.
Ua riro râtou ei puna horoà râveà
ù 1 roto i ta ù tâviniraa i te nünaa
no
e
to ù Fatu.
Manaànaôrü vau i teie
faaruè i ta outou pupu poritita. Aita
atoà e nehenehe e hape terâ uiraa no
mahana. Ua moè râtou aita ânei ta
te mea,
râtou mau àhipa,
tâtai tahi.
to râtou huru i moè
e
pupu
poritita ta te taata
atoà. Tiàturi rahl to ù i te aratairaa a
l mua i teie uiraa na te peretiteni, ua
to
faaea te ARA, aita
tatou
peretiteni Etârêtia Jacques
e
pâhonoraa. Ua
Ihorai.
faaea, faaea, faaea roa terâ parau. 1
Te ARA e to na faufaa
teie a mahana te tâuà parau nei a
tatou. Aita to ù e manaà faahapa i roto
la hoi mai tatou i roto 1 te oraraa o te
i te tahi mea. Ua tano, ia parauhia teie
ARA tataî-tahi, no to tatou metua, te
mau
taime faufaa
mau
roa
aè i roto i te
0
fifi, no te huru ihoâ o te tupuraa
te àhipa.
Te apiapi nei te tupu maiEi parau âpî ta
ARA, taime ihoâ ia no te ômuaraa e
tairaa
tae noa atu i te hopeàraa o te àhipa.
tatou tei au no tâtou i teie mahana.
Feruriraa,
e faanahoraa
o
te nünaa.
i te oraraa o
te Etârêtia, ia parahi âmui i roto i te
Poroîraa i te mau Mono âpî
tiàturi i roto i te mau
Te haere atu ra o ia i te paâriraa. Te
parau e parauhia mai ra. Mea faufaa
te taatoàraa o te ARA no ù.
poroî nei o ia t te hoê tiàtono apî o tei
htnaaro e âpee i to na taahtraa âvae,
Te huru teie tei faaitoitohia i te mau
mea maitaï,
tià ta âpee.
i mua. Teie to na auraa, ia
Mat te matahtti 1957 e tae mat t teie
mua,
reira manao, ia
mahana te vai net te tahi mau tauiuiraa i roto
i te tereraa ôhipa a te ARA.
Nehenehe ia parauhia e, te mau àhipa
i faanahohia na e te mau metua,
teie
eiaha e hià i raro, e hià râ
hià àe i
tei mua ia àe te àhipa, tei mua
atoà ia àe te nünaa no ànanahi. Eiaha
àe e pià i raro.
Faaitoito i te here, te
aroha e te tiàturi i te Atua i roto i ta àe
tâviniraa.
ta tatou e haa noa nei. I teie mahana,
Mea maitaï i roto i terâ manaà ia tau-
ua rau te mau râveà âpT haamaitaî
àhipa, te vâhi ia ta ù e faahiahia nei.
manaà tauturu tei roto pauroa te haa-
raa
ta tâtou
piiraa, te faaroo, e te tiàturi.
Aita
atoà râ
matahiti
Püôhuraa
haapaô net i roto i te Etârêtia t terâ e
I teie matahiti, te faufaa ta ù i tâpeà
I mûri mai i te hoê metua tane tei
terâ vâhi.
to te ARA taàtoraa t nià i terâ
püpO hope ta na i roto i te tâviniraa, te
turuhia te mau mero âpî. I roto i terâ
:
manaà
0
e hià
te maitaï no te taatoàraa
te nünaa no ananahi - te parau no
te tiàmâraa e te poritita.
Ua faahiti na te ARA te parau no
e te porotita i te
tau
tiàmâraa
vai ra te turu
a
te hoê metua vahiné
tei faaîte mat e àaàa
na, mea roa
vau
i teie maha¬
to na tâviniraa i roto i te
tâpura àhipa a te Etârêtia. Mea
te
mau
o
itoito e mea anaanatae. Ua ani vau ia
Raapoto Or. Aita râ i feruri hôhonuhia. Ua ufhia to te ARA e te peretiteni
Raapoto Or : nehenehe ânei outou e
tià
e
e
roa
e
haapoupou.
àramoinahia net ia
matou te huru tâviniraa ta outou
Te faufaa tei noaa t teie metua i teie
mai
Hoa here ma, teie te tahi huru tâvini¬
ia faaea, no te haapaà i ta maua
àhipa, ua pâhono mai o ia e, "ia tià i te
e
la horoà mai te Atua i te utuafare
Teriiteehu mâ
itoito
e
te
e
ia tâtou
oraraa
ôaôa
o
paatoà, te
e
te
hau.
la hanahana te Atua na roto ia tâtou.
la ora i te Atua.
na
Ua uiuihia atu o ia e Gilies Marsauche
Atua".
Hurihia e Céiine Hoiore
Les mots croisés de Jacques Ihorai
Horizontalement
Verticalement
A. Issu de la Réforme - Symbole chimique du soufre. B.
1. Trouver par hasard sur son chemin. 2. Il est le père
En voyant son maître monté au ciel dans un tourbillon,
d'Osée qui a régné sur Israël à Samarie pendant neuf
il cria : "Mon père ! mon père I Char d'Israël et sa cava¬
ans.
lerie t - A la première page d'un journal. C. Plante bul¬
beuse, à fleurs jaunes ou blanches munies d'une sorte
couronne dorée, cultivée comme ornementale -
de
Symbole du rôntgen. D. Symbole chimique du carbone
île anglaise de la mer d'Irlande dont la ville principale
est Douglas - Initiales d'un écrivain français, né à
Villers-Cotterêts (1802-1870), populaire pour avoir
signé entre autres ‘Le Comte de Monte-Cristo' Symbole du volt E. Orphelin(e) en reo maohi - Adjectif
démonstratif masculin singulier - Symbole chimique de
i'iode. F. Mot servant à désigner une personne, un ani¬
mal ou une chose - Adjectif féminin possessif - Une
manche, au tennis, au ping-pong. G. Adverbe marquant
le superlatif absolu - Initiales d'un navigateur écossais
(mort en 1556), ayant reconnu ia mer blanche. Note de
musique. H. Nom d'un amiral français, ayant pour pré¬
nom Pierre, né à Quimper (1866-1940). Il se distingua
à ia tête des fusillés marins à Dixmude (1914), Chef-lieu
de canton de la Seine-Maritime (arrondissement de
Dieppe), sur la Bresle. i. Commencer à gâter, à cor¬
rompre - Symbole de rôntgen. J. Symbole de rôntgen Symbole chimique de l'azote - Anneaux de cordage.
-
Assemblage de plusieurs gros fils tordus
ensemble. 3. Voûte céleste sur laquelle apparaissent les
étoiles. 4.
Haute
récompense cinématographique,
attribuée chaque
année, à Hollywood, aux plus grands talents de l'année
Qui n'est point gâté. 5. Souveraines royales - initiales
d'un cinéaste français, né à Bordeaux en 1913, réalisa¬
teur entre autres de "Paris brûle-t-il ?'. 6. Adjectif pos¬
sessif pluriel - Elle permit à Noé d'échapper aux eaux du
déluge. 7. Symbole de l'électron - Sorte de poche faite
de toile, de papier, de cuir, etc., et ouverte par le haut D'un prix élevé. 8. Peaux de gant dont le côté chair est
matérialisée par une statuette et
-
à l'extérieur - Initiales d'un chef d'orchestre et compo¬
siteur allemand, né à Munich
(1864-1949), auteur
d'opéras et de poèmes symphoniques d'une orchestra¬
tion des plus colorée (Mort et Transfiguration, 1890,
entre autres comme oeuvres. 9. Symbole du newton Époque fixe, d'où l'on commence à compter les années
Symbole de l'électron. 10. Ceux qui sont aux gages de
quelqu'un.
-
sjnaiiAjas 'Of '3 - 8J3 ■|\l '6 ssneJis pjeqoiH - sapans '8 'Jepo - ses - '3 'L '[UL 'uag) aqojy - saiM -g luaiuaio auay - saujaa 'S uies - Jsaso ’v tuauiBiujy '8 uojoi - {\.ia Sjoa t) E|3 l 'Jajruoauaa 't : luaiuaiEDipaA sasjs - N - a T '9 jaqopug q ng - q.ojauoa 'H 'aa - JOiiaouaqo pjBqoia - s?Ji -g qas - as - uiO|\| a q - eo - eJBIO '3 A - SBiuna ajpuaxaiy - uei/q - q -q a - asspjEN -q -aun - (ZHZ S'oa Z) e?sA|3 - -g s - s^iujojça '¥ : tuauja|E|uDzuoH
BBJOUOtJBd IlEUI 3X
Veà porotetani N°28, octobre 98
27
K«,@-
'''Pyhi IT^?
'5'?'
,
Je voudrais trouver des êtres et des lieux
où n'aient pas seuls la parole
Torgueil et la suffisance.
Oui ! Je voudrais trouver des êtres et des lieux
où la sagesse de la foi, de l'espérance et de l'amour
interroge et s'interroge,
ouverte, réceptive, persévérante,
où les humbles et les petits puissent parler
de leurs espoirs téméraires,
tels des enfants à qui l'on reconnaît le droit à l'idéal.
Je voudrais trouver le temps
et l'intensité et l'imagination de vivre,
n'être pas harcelé, déchiré, planifié à contretemps
avant d'avoir appris à voir le monde et les êtres
et à aimer leur mystère.
Je voudrais me retrouver avec des vivants,
mettre en commun mon espérance avec la leur,
époque avec la ronde des compagnons,
en faire un verset dans l'universel poème de l'Esprit de Dieu.
oser notre
Pierre Kopp
(in Le Messager évangélique n°36)
Fait partie de Vea Porotetani 1998