EPM_Vea Porotetani_19980708.pdf
- Texte
-
quel prix
■ Veà vacances
|32
pages
■ Tarava
somiTir.irr:
Les oiseaux de Uruai a Tama
Neuf jeunes du Foyer Educatif Uruai a
spectacle «Les
Oiseaux!» dirigé par Patricia Molié. Le spec¬
tacle a été présenté au Country Club à
Faaa, pendant quatre soirées en mai. Pour
ce spectacle les jeunes ont suivi des cours
Tama
L
)
^
P-
tLLtlLL
HLlL
4#Apo mai apoplaceatudu Seigneun
5 •La
longue routeladevie
l’alcoolique
6
-
Arue
«la
:
vers
*Te àroraa àva
e
te înuraa àva
(Le suicide tue autant
7“
Æ
la route
que
qu
^ •Débat : Au fait citoyen !
^ • Tei hea te parau mau ?
ont
participé
au
par
çais
le Grec Aristophane, 400
ans
Jésus-Christ, leur texte était en fran¬
quelques passages traduits en
avant
avec
tahitien. En
plus ils ont monté deux danses
guerrières Maohi, un Haka et un Kamate.
C'est la première fois que les jeunes du
Foyer participent à un spectacle hors du
centre, devant un public. Ils ont joué avec
beaucoup d'énergie et d'enthousiasme.
C'est une expérience à renouveler pour ces
jeunes qui ont des problèmes de relation
et de communication, (lan Telfer)
Pentecôte
LiÊiGiîü
aux
Marquises
•Apooraa Rahi Amui
Haapiiraa Tapati
a
aquel prix?
le stagiaire
se sont
en
dépla¬
parau no
Paofai
Ruta Ev. 11/1-
25
2« dauphin (Gen. 11)
17-20
:
Malin
s'est mise
la paroisse protestante de Brest
couleurs des Polynésiens
aux
présents dans la région. Environ 350 per¬
sonnes se sont
rassemblées pour partager
le Tamaaraa, les
Himene et les danses.
parle
reo
du Capes tahitien-
français a eu lieu à Papeete au mois de mai
1998, l'Église évangélique avait fait partie
qui s'étaient mobilisés pour la
du reo
maohi dans l'enseignement supérieur.
de
ceux
mière cession de 1998 et
les
protestants de l'île. Chaque dimanche, une
des vallées accueille les autres. Le
-
Félicitations
aux
six lauréats de cette pre¬
plus particulière¬
collaboratrice, membre du
Comité de rédaction du Veà porotetani,
Vahi a Tuheiava-Richaud.
ment à
notre
Juillet
-
Août 1998
juillet : Retour de Raiph Teinaore du Conseii de ia CEVAA
•du 6 au 17 juillet : Commission permanente de i’EEPF à Paofai
•du 10 au 11 juillet : Grand rassembiement des femmes de i’Église évangéiique dans ia paroisse
de Paea sur ie thème «Réaffirmer Dieu l’espérance du Fenua».
•du 13 au 20 juillet : Conseil mondial des UCJG à Cologne en Allemagne sur le thème : «Affrontez
demain ensemble, un moment pour agir».
•19 juillet : Accueil de la chorale des îles Cook «Boy’s and Girl’s» au temple Tiroama à Papeete,
•du 25 juillet au 14 août ; Camp mondial des UCJG aux États-Unis.
•du 27 au 31 juillet : Pastorale de l’EEPF dans la paroisse de Arue sur le thème «Te Taviniraa».
•Dimanche 2 août : Culte d’ouverture du 114 ème Synode de l’EEPE au temple de Gethsemane de
•5
Générale du COE
•Jeux
polynésienne
mars
Pou.
L’agenda du Veà
vLSème Assemblée
:
(lan Telfer)
juin,
pour tourner une émission protestante sur
la vie de la communauté protestante à Ua-
i/c(i llcl
;
Brest la
Le 14
propres ressources,
ses
reconnaissance de l'enseignement
A Ua-Pou, le Me est une fête pour tous
(G. Tauira, J. Ihorai, C. Spitz, C. Vernaudon,
S. Nejin, G. Marsauche)
12
vivre de
Le premier concours
T. Nhun-Fat, C. Hoiore,
OTuaroî
spirituel mais aussi dans les activités
locales (projets d'artisanat et d'agriculture :
vanille, nono, monoi, etc). Avec ces projets
mis en place, le peuple de Ua-Pou peut
Capes
te
«LE TOURISME
mau
a été fait depuis 3 ans par le pasteur
Temarama Arapari et la communauté pro¬
testante. Ce travail n'était pas qu'au niveau
fait».
cés à l'île de Ua-Pou du 28 mai au 4
•Te
Une telle célébration montre le travail dur
joie,
s'est prolongée jusqu'au
petit matin ! De l'avis de tous, ce fut par¬
Le pasteur Thierry Tapu et
mission australien lan Telfer
22
têmes !
de soieil... qui
pure
Am
temple était
plein de vie, de chants, du Saint-Esprit.
Nous n'avions plus de place à l'intérieur
avec les 20 confirmations et les 4 bap¬
Le mensuel «Le protestant de l'ouest»
d'une «soirée mémorabie, pieine de
10 @Te oraraa âmui i Rairoa
U®Tupuai : Tomoraa fare
4
dans la vallée de Hakahetau, le
qui
de théâtre durant 7 mois.
Écrit
dimanche de la Pentecôte s'est déroulé
comme un
Mahina.
CllLilllc
27
29 •la ora te papal
30 Tarava
•du 3 au 0 août : 114 ème Synode de l’EEPF dans la paroisse de Arue.
•Dimanche 9 août : Culte de clôture du 114 ème Synode de l’EEPF au temple
Livres
2
Veà
porotetani N°26, iuillet - août 98
MENSUEL DE L’EGLISE
Thabor de Pirae.
ÉVANGÉLIQUE DE POLYNÉSIE FRANÇAISE
-
CRÉÉ EN 1921
postale 113. 98713 Papeete, Tahiti - Polynésie française ‘Tél : (689) 46.06.23/Fax : (689) 41.93.57
Jacques Ihorai - Rédacteur en Chef : Gilles Marsauche - Secrétariat : Heipua Atger
Comité de Rédaction : Valérie Gobrait, Céline Hoiore, Robert Koenig, Taarii Maraea, Daniel Margueron, Turo a Raapoto,
Sylvia Richaud, Chantal Spitz, Thierry Tapu, Marama Gaston Tauira, Ralph Teinaore
et la collaboration de : Emile Malé, Patricia Sanchez
Prix de l’abonnement : (1 an -10 numéros) Polynésie : 1200F (cfp) • Métropole : 150FF • Suisse : 40FS
Impression : STP - Tirage : 5000 exemplaires • ISSN : 1278-2599
Boîte
Directeur de Publication :
Te feia
tatou
na
La
venue
Ite mau matahiti atoà, te riro nei te tau no te faaearaa haapiiraa ei
taime faaearaa
de l’enfant
les préparatifs
Synode. Moment Important
dans la vie de l’Église puisque ce sera le
temps du bilan de l’année écoulée et
celui des projets à réaliser.
Le Synode n’est pas seulement le lieu
réservé aux questions internes à l’Église,
vacances annonce
du
sur
des
sujets de société.
Un des grands thèmes de cette année
sera consacré à la jeunesse. Mais la jeu¬
nesse n’est pas seulement ce qui est lié
aux différents problèmes de notre socié¬
té. La jeunesse c’est aussi l’espoir de
tout un peuple, d’un pays. A ce titre, il
convient d’y veiller dès aujourd’hui. Les
centres de vacances du mois de juillet,
réalisés chaque année par nos mouve¬
ments, avec la participation de nombreux
bénévoles qui croient à leur engagement,
ne doivent pas masquer l’énorme travail
qui reste à faire.
Il est donc important que le Synode se
pose la question de savoir ce que recher¬
chent les jeunes que nous accueillons
dans
nos
na te tahi pae rahi o te feiâ rave ôhipa areà
âpooraa rahi âmui, e taime faaineineraa ia i
te rururaa i reira e tuatâpapahia ai te oraraa o te Etârêtia no te mata¬
hiti i haerehia mai e no te faanaho atoàraa hoî i te mau tâpura ôhipa
no te mau tau i mûri nei. E ère râ te âpooraa rahi i te vâhi e hiô noa
no
Chaque année, l’approche des
il est aussi celui de la réflexion
âpi ei tuhaa
mouvements, sans compter
bon nombre d’entre eux sont venus
malgré eux. Ce qui est certain, d’après
les récents rapports des différentes
associations, c’est que l’effectif de
jeunes diminue à commencer par les
que
te
ôhipa
mau mero o
te
ai te Etârêtia ia na iho e i to na mau
i ta
ftfi
e
atoà nâ
Te hoê
feiâ
fifi
fifi. la
au
i ta na faîraa faaroo e
faaîteraa Evaneria, te hiô atoà nei o ia i te mau
ôhipa e te mau
tupu nei i roto i to tatou totaiete e o tei riro hoî ei manaônaôraa
na
na.
0
te
âpî. E
o
mau
rahi no teie matahiti, o te parau ia o te
teie i feruri pinepinehia no te mea te vai mau ra te
tumu parau
parau
e fârerei nei i teie mahana. Eiaha atoà râ to tâtou manaô
ta râtou
ia tâàmu
te parau o te feiâ âpî i nià i te mau
tano atoà ia îte tâtou i te faufaa rahi e vai
ra
noa
àtuàtuhia i teie
i roto ia râtou o tê tià ia
nei â. E ère ânei te
mahana
o
ta tâtou
tau faaearaa
ôhipa nei
te tahi
e
të tanuhia i teie
ôôti ananahi. I teie
haapiiraa,
e
hia tâàtiraa
o
teie tau. E mea
édito
e
te rautîraa i ta tâtou feiâ âpî. Tapura ôhipa arataîhia e
no
mau
mea o
fifi
tino i horoà i to râtou taime mâ te tiàturi i te
faufaa
no
teie tuhaa iti o te ôhipa. Eiaha te reira ia
ôhipa e toe ra.
E tano atoà râ i te âpooraa rahi âmui ia ui e hia rahiraa uî-âpî e noaa
nei ia tâtou i te haapaô e ia faaauhia i te rahiraa e ôvere hânoa ra nâ
roto i te mau aroâ, e hia e tae mai nei i roto i ta tâtou mau faanahoraa, aita â ia i hiôhia atu ra tei farii ànaànatae. Te mea pâpû, te iti
noa atu ra te feiâ âpî e hinaaro nei i te haafâtata mai. Ua haamata
mai nâ roto i te mau tamarii no te Haapiiraa tâpati.
No reira, te hiôraa i te parau o te feiâ âpî, e ère ia i te tuatâpapa-noataua
ôhipa
ra.
O te hoê
noa
riro ei haamoèraa i te rahiraa
raa
i te huru
vâhi, te taime
no
e
te
mau
fifi
e
orahia
ra e ana, o
te hiô atoàraa râ i te
te tiàmâraa o ta tâtou e faanaho no nâ. O ia hoî, eita
te parau o te feiâ âpî e matara mai te peu aita tâtou i ineine i te horoà
i taua vâhi ra, i taua taime ra i reira o ia e tupu i to na rahiraa.
enfants des écoles du dimanche.
Taarii Maraea
Ainsi, notre réflexion sur la jeunesse ne
doit pas se limiter à notre vision de la
situation mais elle doit surtout nous
rendre
capable de donner un lieu, un
temps et une liberté suffisante à son épa¬
nouissement.
Veà
porotetani N°26, juillet - août 98
3
Apo mai, apo atu
«La
place du Seigneur»
Démocratie, j’écris
ton
nom
Comme un feu qui me brûle et sans plus
attendre, je veux partager avec toi lecteur, ce
sentiment de tristesse ressenti à la sortie des
élections territoriales
Je
ne
partielles.
de ceux qui crient au requin
Alan aurait servi une liste contre
Ni de ceux qui accusent le gou¬
suis pas
parce que
une autre.
vernement de son efficacité contre le
moins
drame,
capacité de
tous qui sût réchauffer les coeurs meurtris.
Et ainsi, et par la voix de chaque candidat,
nous avons apprécié cette unanimité pour
les victimes rappelant que la politique c’est
avant tout servir son prochain.
Non, ma tristesse vient du manque de choix.
Cette absence de propositions politiques qui
auraient permis de choisir un développement
plutôt qu’un autre. Même certains candidats
ne prirent pas le temps d’antenne auquel ils
au
nous avons vu
cette
La
paroisse d’Arue
accueille
un nouveau
fare amuiraa...
avalent droit, sont-ils de silences ? Même le
chroniqueur politique de la télévision était
bien gêné dans ses inutiles commentaires
après les professions de foi. Et s’il en était
besoin, il nous fallu supporter les Injures qui
n’élevèrent pas le débat. Insupportables, sur¬
tout quand elles viennent d’un homme enga¬
gé dans son Église (la mienne I). On me dira
que les promesses non tenues, les ministres
qui n’ont rien d’autre à faire que d’attendre
des semaines près des urnes, les propos
outranciers des meetings sont autant d’in¬
jures à la face de l’électeur. Injures reprises à
...en
presencede la
direction de
l’Église
et de la Mairie.
l’Assemblée territoriale, merci pour vos
épouses Messieurs ! Mais de grâce, et cette
élection en était l’occasion, parce que partiel¬
le, faites-nous de belles fêtes de la démocra¬
tie où les idées s’affrontent mais dans la clar¬
té, le dialogue, la vision de ce qui nous
attend. La démocratie
a
tout à y gagner.
A
moins que vous n’ayez plus d’idée, si ce
n’est celle de votre propre pouvoir et que de
la démocratie
écrire le
Mais
n’ayons plus qu’à en
nous
nom.
croyez pas que je sois d’humeur
mauvaise et je veux même suggérer à nos
ne
États d’organiser une coupe du monde de
football perpétuelle. Grâce à elle Papeete
devient vivable et parce que le ballon tourne,
les voitures, elles, se reposent. Et au matin
de la finale (dimanche 12 juillet) j’attends de
voir combien
nous
serons au
peut-être Dieu aussi,
ra-t-il
une
ce
culte. Mais
matin-là, demande-
pause.
T. Marutea
Il ya des années que la paroisse d’Arue
attend
l’inauguration du Fare amuiraa
Epene-Etera. Le diacre ne sait plus très
bien si la recherche de fonds pour finan¬
construction
commencé
Veà porotetani l\l°26, juillet
-
août 98
d’Arue.
Le
pasteur Jacques Ihorai, sur le texte 1
Samuel 7/7-17, s’est inquiété de «laplace
chacun réserve au Seigneur dans
place de plus en plus
réduite qui laisse d’autres préoccupa¬
1993
que
1994, déjà l’assemblée du PCC en mars
1997 y avait installé son secrétariat. Petit à
petit à force de mobilisation, d’apport des
uns et des autres (la mairie pour le gros
son
entonnant «la Ora Na tatou»
à l’extérieur
outillage, le conseil des diacres
du Fare, aux sons du Pou et
entraînait l’assemblée qui
des guitares,
cer sa
a
en
ou
pour plus
de 2 milhons de FCFP, les paroissiens pour
les matériaux), la maison du plus petit
de la paroisse, 137 adultes et 78
enfants, prenait forme, sortait de terre, et
le samedi 13 juin 1998 enfin, les trois
diacres Bastien Temataru, Paul Panapa et
Paruparu Teriitehau entourés de tout
l’amuiraa du quartier Tefaaroa d’Arue, ces
femmes et ces hommes originaires des
lles-Sous-Le-Vent ou des Australes, pous¬
groupe
saient officiellement la
4
accueilhr la direction de l’EEPF et le maire
porte pour y
coeur, une
tions l’envahir». Mais la chorale
en
battait des
à s’enfermer entre quatre
murs mais à porter la parole à l’extérieur
et surtout à ceux qui souffrent ou qui sont
dans la détresse, comme l’amuiraa le fait
chaque jour dans son quartier, des
groupes de femmes à ceux des jeunes, de
l’hôpital aux réunions bibliques.
mains,
non pas
G.M.
La
longue route de l’alcoolique
vers
la vie
L’alcoolisme reste
un des fléaux qu’affronte quotidienne¬
Polynésie française. Malgré les campagnes d’infor¬
mation, du Ministère de la Santé aux Églises, des associa¬
tions aux enseignants, la consommation ne baisse pas, les
accidents sont toujours aussi nombreux, les familles en
ment la
souffrent, la communauté
meurtrie.
en est
Le combat contre l’alcoolisme est-il
impuissant face à la
publicité pour l’alcool ? L’industrie de ces boissons doitelle compter sur la dépendance ? La raison sera-t-elle tou¬
jours perdante face à la tentation ?
Un lent suicide
et
L’alcoolisme c’est être
tiatives locales sont mises
cool
paroisse protestante d’Arue.
Depuis 1993 le conseil des diacres a décidé
que chaque paroissien désirant entrer dans
le conseil devrait signer à la Croix bleue
(2). Cette règle a été proposée par Moïse
Maitau qui ne supportait plus de voir des
comme un
comanie)
dépendant de l’al¬
drogué de sa drogue (toxi¬
ou un
fumeur de
sa
cigarette
(tabagisme). La dépendance commence
quand on ne peut pas se passer de quatre
bières, à partir de 40 grammes d’alcool par
jour pour l’homme ou de vingt pour la
femme (1 verre de vin = 1 bière
tif = 10 gramme d’alcool).
=
1 apéri¬
Le docteur Hammann
(1) voit trois types de
dépendance. L’alcoolisme qui pousse à
boire aux repas ou durant une fête.
L’alcoolisme qui est l’expression d’une pro¬
fonde tristesse (un échec, un deuil mal
vécu, le divorce, le chômage), c’est l’alcoo¬
lisme de compensation.
Enfin l’alcoohsme
«toxicomaniaque», celui que pratique les
jeunes à la recherche d’une ivresse immé¬
diate, abrutissante, qui est censée faire pas¬
ser l’ennui ou le manque de projets, c’est
celui pratiqué le long de nos routes, devant
les magasins.
Celui qui boit
de manière excessive doit être
tempérance, à se restreindre, le
buveur dépendant doit être poussé à l’absti¬
nence pour qu’il dresse un mur entre lui et
sa bouteille, pour qu’il stoppe ce lent suici¬
amené à la
de.
Autour de lui il doit recevoir le soutien
nécessaire pour trouver le
chemin qui mène
de la dépendance à la vie retrouvée et pour
le suivre. Il doit être accompagné par le
médecin, les travailleurs sociaux, les
vements
mou¬
de lutte contre l’alcoohsme et
sur¬
proches, sa famille et ses amis.
Mais, souligne le Docteur Hammann,
tout par ses
«aucune
thérapie n’est possible sans
l’alcoolique».
démarche intérieure de
Donner
l’exemple
Polynésie plusieurs associations aident
celui qui veut s’en sortir dont la Croix Bleue
En
les Alcoohques anonymes.
cas
en
Parfois des ini¬
œuvre,
c’est le
à la
«diacres boire
leur amuiraa
avec
ou
la consommation d’alcool. Maltei Ihorai qui
vient de fêter
cinq années d’abstinence, le
1998, apprécie le résultat et comp¬
te persévérer, «c’était un grand change¬
ment pour moi, pour ma famille et mes
amis, je suis devenu moins violent, plus
13
mars
calme».
C’est
des
ambiguïtés de l’alcool qui est
de convivialité, de virilité
Boire fait partie de la vie relation¬
une
«synonyme
devant les magasins, à la vue de tout le
monde jusqu’à en être saoul Servir Dieu
aussi.
de cette façon
Alors Henere est convaincu que
c’était inadmissible et les
jeunes qui les écoutaient le week-end,
comment pouvaient-ils les suivre en les
voyant boire durant la semaine ?»
Au début cette décision
a
été difficilement
acceptée, d’autant plus qu’elle concernait
aussi le conjoint du candidat hé par l’enga¬
gement du diacre.
«C’était dur, confie Henere Tavaarii, le plus
ancien. Chacun avait pris des habitudes, à
la maison comme à l’extérieur, mais k
diacre doit marcher comme quelqu’un
qui sème son peuple, il a une autorité et
doit donc donner l’exemple».
Jean Hérault lance «charité bien ordonnée
commence par soi-même et tu ne peux
pas faire un sermon si on te voit tituber
une heure après, tu ne peux pas discuter
avec quelqu’un qui est bourré l».
Depuis 1993 la paroisse mène ce combat.
Le pasteur Marcus Godfrey reconnaît qu’il
est difficile et que «ce n’est pas évident de
parler de l’alcool aux Polynésiens qui
sont de sacrés fêtards
et dans toute fête il
nelle» constate le Docteur Hammann.
l’ÉgUse est d’aider,
le rôle de
soit par «l’Évan¬
gile ou que ce soit par une intervention
contre les problèmes dans la vie qui pous¬
sent à boire, problèmes économiques ou
sociaux». Si
on
que ce
lui demande s’il ne vaut pas
apprendre à boire plutôt que d’inter¬
dire l’alcool, pour lui il n’y a pas de
remèdes miracles. «On a essayé de l’élimi¬
ner du territoire, explique-t-il, puis de
limiter la consommation (pas plus de
deux bières par jour) ou de dim inuer le
mieux
taux d’alcool dans la bière».
Il sait que
la journée sans alcool sera suivie
par une campagne de publicité pour la
bière. Il sait que de Papeete à Paris, de New-
York
à
Moscou,
aujourd’hui
comme
demain, l’alcool tuera. Mais tous les diacres
d’Arue réunis savent que leur combat per¬
sonnel est gagné, qu’ils peuvent regarder les
paroissiens la tête haute, être des exemples
et
ils
espèrent
que
bientôt toutes les
paroisses de Polynésie suivront leur
exemple.
y a de l’alcool et cela depuis toujours.
C’est même délicat d’en parler à partir
Gilles Marsauche
des textes
bibliques où l’alcool apparaît.
C’est un fléau dans la vie polynésienne,
dans la vie de tous les jours et même dans
la vie de la paroisse. »
Mais Moïse est satisfait des résultats et le
temple est entouré de
panneaux
interdisant
(1) ■ in le Messager évangélique n°10/98
(2) - La Croix bleue propose la signature
d’un engagement avec Dieu qui interdit de
boire de l'alcool durant cinq années. En
Polynésie française c’est une solution qui
fonctionne bien et offre aussi
ment
Veà
avec
un
engage¬
soi-même.
porotetani l\l°26, iuillet - août 98
5
Te àroraa àva
INFO... INFO..
âueue i te pae
te inuraa àva
e
te
aohia
réconciliation entre les différentes tra¬
vers
Te huru
concile chrétien universel
se
Une des affiches
de la 4eT du
l’Égli¬
sur
l’alcoolisme
te
collège Pômare iV
l’Église
Teie mai nei â te tau manaônaô-pûali te tumu parau no
raa
hiôraa
rau e
pâpaîraa iti,
tahi tuhaa
Le terrorisme contraire
Le 21 avril dernier, la première conven¬
tion arabe de lutte contre le terrorisme
a
été
signée
te àva e te mau
hotu mai. Nâ roto râ i teie
hiôpoà poto
e
au
Caire par les pays
tatou i te
noa
te türamaraa
ma
te âai
a
o
te
Etêrêtia io tatou.
201 matahiti hiôraa i te
à l’Islam
O tei
iarii-taèro-àva-hia
ra
te
huru
oraraa
mau
ôhipa : hâmaniraa àva, hooraa àva,
Etêrêtia
e
Te
auraa «mea
râ
e
( tau SMEP )
te
e no
,
aa
mau mea
te taa ta
te
e
atoà, eita
mau
ture
a te mau au-pupu taata». No te
EEPF i te matahiti 1975, to te Apooraa
Rahi Amui Etârêtia
ètârêtia atoà
e
haapâpOraa, eita te feiâ
huri-faahou-hia,
e
eita
e
vaiho-faahou-hla i te ôroà, maori râ, ta
râtou anaè ôhipa të tâpeàhia ia au te tahi
la
tumu ètârêtia
o
haapaôraa
hiôpoàraa.
tupuraa râau, mai te faaau
( tau EEPF ) ei ômou no te
te
maitaî te
tià i te tâatoà
i te huru
i te Etârêtia
farâ¬
te hau fenua mâôhi (1977-1998).
ni
Mâôhi i teie nei. E tano ia faaauhia te reira
no
te tahi mau ture taôtià i
a
inuraa àva no te mau tau hau metua
orthodoxe, du ministère et de l’auto¬
Églises de la Réforme et
primauté du pape dans
catholique romaine.
ôroà...
«haapaôraa faataata paari roa» no
hiôraa faatiàmâ
rité dans les
de la
te
i
Te ture
te tau EEPF (1963-1988) i mua i te
pour autant
autres celles de la tradition dans
Te
reira.
régler toutes les
questions, mais en abordant entre
sans
;
te mea, e au ra, te
Églises protestantes et
anglicanes, il a appelé à nouveau les
grandes Églises chrétiennes à réunir en
un
:
haapaôraa ôrometua 1928 : «Haapae te orometua te uaina...
E ture pâruru i nià i te èà» ; Te ture haa¬
paôraa ôroà 1935 : Ua haapâpü na te
Apooraa Rahi Amui Etârêtia i to na matara
e te ineine ia haafaufaa i te pape mâôhi e te
pape haari, ei monoraa i te uaina ôroà. No
ditions chrétiennes.
l’an 2000
faaîte mai i teie nei
e
vaihohia
tei
e
taèro i te àva»
général du COE a regretté le 25 avril,
devant 15000 personnes, le peu de
progrès accompli sur la voie de la
l’unité entre des
àveià LMS i nià nei, mai ta
hiôraa
mau
haapaôraa etârêtia 1900, «e huriatoà-hia i âapae te feâa ètârêtia atoà tei
pasteur Konrad Baiser, secrétaire
Constatant certaines avancées
Etârêtia. E au ra, ua paari
mau
ture
Le concile de l’an 2000
Le
atu te
roa
àveià, elaha
i teie
au
ôhipa inuraa àva,
e
tlaî i te Itiraa te
e
ûàna râ paha. E hia
feiâ tôroà poro
evaneria, tiàtono, ôrometua... tê ôre roa e
taata EEPF, feiâ ètârêtia,
arabes, qui ont tenu à souligner :
«L’Islam respecte la dignité et la sécu¬
rité de l’homme ; le terrorisme est un
ètàrêtia ( tau LMS )
E inaha, i roto i te
huru raurâau no te ômou EEPF, te vat ra te
inu, tei iti roa 1 te inu, tei ite i te Inu, tei inu
faito
taata
phénomène International qui menace
cette dignité et cette sécurité.»
En France, protestants, catholiques et
juifs de Strasbourg ont soutenu le pro¬
jet de construction d’une mosquée par
souci de justice et de dignité.
mau aveave no
.
pâpüraa no te vai oraoraraa te tahi
te tumu SMEP
e
te
LMS.
aa
No reira, i mua i te tumu parau no te àva,
e tano ia parauhia e, i tupu âpipiti noa na
te ôhipa inuraa àva e te ôhipa àroraa àva t
te
EEPF, SMEP, LMS. Teie râ,
tau
mau
ûàna aè te
ôhipa àroraa àva i te
SMEP, LMS, âreà râ,
ua
mau
ua
tau
ûana aè te ôhipa
inuraa àva i teie tau EEPF.
Oia mau, e au ra e, te taa ra te mau
Le 19ème
La
raa
jour
Place Simon
Bolivar à
Bogota
(Colombie) voit le 19ème jour de
chaque mois une étonnante veillée qui
rassemble des chrétiens de plusieurs
confessions. Par la prière, le chant, le
théâtre, ils espèrent mobiliser la popu¬
lation au problème de l’injustice et de la
violence. En 1995 il y a eu 33147
meurtres, la Colombie a le taux le plus
élevé d’homicides au monde. Après
des décennies de tension entre protes¬
tants et
catholiques, cette quête com¬
paix est un véritable signe
d’espoir pour le pays. Ces veillées ont
créé un espace de dialogue, d’échange
d’expériences, de réconciliation,
auquel les organisateurs veulent asso¬
cier les Églises d’autres pays dans la
prière.
mune
de la
ôhipa ia
Te huru
au i nâ
tupu¬
roa» no
raa
te
mau
te tau
ôhipa : hâmaniraa àva, hoo-
àva, inuraa àva,
no
te
mau
I
roa e
tau îhitai
pohe
E hia,
roa...
e
hia...
mai nei, e
e araa
haapâpü 1 nâ la tumu 1 tïtauhia
Etârêtia 1 te
mau
tau
tià ia
e
te
EEPF, SMEP, LMS
:
Te
manaônaô-paruparu-raa i te taata nei ia
ôre ia riro i roto i te herepata faatïtîraa a te
àva, tae noa atu i te mau àti e te mau pohe
ta te reira e haafanau ; Te manaônaô-pârui te taata ia ôre la faariro i te inuraa
euhariraa, ei ôroà inuraa
uaina/àva faataèroraa
;
Te manaônaô-
paruru-raa i te taata ètârêtia ia ôre ia huru
ê to na haereà tiàmâ türamahla e te faaoraraa
faaroo.
Fâtata 2000 matahiti 1 teie nei, te huru nâ
popaâ Europa (1767-1797).
Tütonu hau ai tâtou i te huru faanahoraa-
ô
hia te
mau
oraraa
tei
1 teie huru
mua
uaina faaôroà
LMS (1797-1863) i te huru hiôraa matara
roa no
àti
ru-raa
huru hiôraa nei.
«haapaôraa tinai
paari. E hia tel inu hua, tel mu ino,
tei ôre ite i te inu, tei inu tamarii. E hia tei
Etârêtia matamua
roa
i mûri
ra
te hiôraa faataata
paari a Pauro i ta na
tamarii i te faaroo
no
te
mau
Etârêtia
«Eiaha te inu hua i te uaina...
aè i te tamai Fëî-Pï 1815. Inaha, te «haa¬
i mûtaa
paôraa tinai roa» 1 te àva, te hoê o te mau
ùputa faufaa roa ia haapaô i te mau mata¬
ei maa uaina iti râ ta àe». (Timoteo I, 3/8,
5/23). «O tei faahuru ê râ i te mâa nei, ua
hiti 1819-1824. I reira
faahapahia
e
5 ai i roto i te
mau
ta
pupu : Haapii Parau, Etârêtia, Poro èvaneria, Tiàtono. Te feiâ e haapaô ôre noa atu,
tê
topa ia i roto i te
:
na
ra :
o ia ia
àmu
i te àmu faaroo.»
ra, no
te mea eere
(Rôma 14/23).
Joël Hoiore
aôraa, hiôpoàraa,
huriraa.
Te huru
«haapaôraa haapae roa» no te tau
SMEP (1863-1963) i te huru hiôraa rave
huna
e
haamatara faahou i te
mau
ôhipa
mau
-
-
:
hâmaniraa àva, hooraa àva, inuraa àva no
te
Ei faahororaa rii
-
tau hau farâni (1847-1976). Areà
1900.
-
-
-
râ, tâmaru-noa-hia atu â te mau faanahoraa
pae oraraa
nünaa Hau, aita noa aè i
:
Charles Barff : Tau Parau... No te pohe i te taero àva, 1847.
Collin Newbury : The History of the Tahitian Mission, 1799-1860.
SMEP Etaretia Tahiti : Ture Haapaôraa na te mau Etaretia Tahiti,
SMEP Etaretia Tahiti : Rata HaaatiARA 1935-1936.
Charles Vernier ; Tahitiens d’hier et d’aujourd’hui, 1934-1949.
Ah-Min Turoa Maurice : «Ministry to Drug Abusers in Tahitian
Society», 1990.
-
Joël Here Hoiore
:
Haapiiraa Heremona, Ôroà, Aôraa. Oraraa, 1998.
Le suicide
tue autant que
la route
Les passages entre guil emets contenus
dans cet article sont extraits d’un
rier adressé
au
de la Recherche (le 22 février
la
cour¬
Ministère de la Santé et
1998) et de
réponse du Ministère (courrier 151/MSR
du 20
“Les
mars
1998).
chiffres de décès par suicide sont en
augmentation. Le dernier chiffre connu
en
1995 était de 54 décès dont 38
hommes et 16femmes, avec un regroupe¬
ment des cas entre 15 et 44 ans. Nous
n’avons pas de données sur les tentatives
de suicide.” Ministère de la Santé et de la
Recherche, 20
mars
1998.
[...] Notre pays ne peut continuer de se
cacher les yeux. Le problème du suicide
espérance. “Auspéciafisé certes indispen¬
sable mais financièrement lourd, n’y a-t-il
pas possibilité de créer des structures plus
nombreuses et plus légères qui pourraient
être animées par des bénévoles sur le
modèle des alcooliques anonymes, véri¬
tables espaces où la souffrance peut se dire,
où les souffrants peuvent trouver écoute et
soutien. Cela éviterait peut-être à quelques-
doit être
uns une
qu’une indicible farce quand nous ne pose¬
comme intolérable, le naufrage
moral, intellectuel, sentimental, physique,
social, de tous ceux qui souffrent.
[...] Le bricolage ne suffit plus quand l’édi¬
rions
fice s’écroule. Le suicide n’est que l’extré¬
mité de toutes les violences non identifiées
non
Pourquoi le silence ?
“Comme bien des
maux qui nous frappent,
dérangeant la bonne conscience de la socié¬
té moderne, celui-ci est passé sous silence
par les médias et les services territoriaux
responsables. Notre pays, on nous le ditécrit tous les jours, doit réussir sa recon¬
version de l’après-CEP [...]. La Polynésie
retrousse ses
manches et la relance de
l’économie est réahté
palpable puisque
quand le bâtiment va tout va. Le budget du
territoire se chiffre par centaines de mllhards. C’est bien. Furieuses allures du
grand bon en avant de la Chine de Mao...
Et si on parlait d’être humain.
La France vient d’organiser pour la deuxiè¬
me fois ses journées annuelles de réflexion
sur le suicide, reconnaissant ainsi pubhquement que le problème existe et qu’il est
urgent d’essayer quelque chose pour, sinon
l’éradiquer, du moins apporter une aide à
ceux qui sont dans la dés-espérance. Car le
suicide n’est pas tant l’acte qui met fin à la
vie, mais l’acte qui met fin aux souffrances
devenues in-humaines.
peut se payer le luxe d’igno¬
la souffrance qui détruit une partie du
Notre pays ne
rer
peuple et le mène au suicide. Suicide radi¬
cal par un acte extrême, irréversible. Mais
aussi suicide plus sournois par la mort lente
due à l’alcool et aux drogues. Les droits de
l’Homme et les droits de l’enfant ne seraient
parlées non reconnues.
une
main
un
sourire...une
delà d’un centre
lente et douloureuse descente
posé et reconnu publiquement de
façon claire. Nous sommes tous concernés.
Il faut briser le silence imposé par la honte
et la culpabilité. Honte et culpabifité de
n’avoir su de n’avoir pu empêcher son
enfant son conjoint son ami son père sa
mère de préférer l’extrême. Honte et culpa-
grammes d’information de la Direction
de la Santé, il est prévu en 1998 une cam¬
bibté d’être enfermé à Vaiami. Chez les fous.
pagne de prévention globale des troubles
Il est temps
psychiques
de dire pubfiquement que la
souffrance, quelle qu’elle soit, n’est ni hon¬
teuse ni culpabilisante. Elle est humaine.
Simplement."
Écoute
et soutien
Une réelle volonté d’améliorer la situation
anime l’actuel ministère de la
Santé, “[...]
pour que des travaux de remise en état et
d’humanisation de Vaiami soient réalisés
sans
attendre la construction du nouvel
hôpitalpsychiatrique qui reste le premier
projet du futur campus hospitalier. La
Direction de la Santé recrute un cinquiè¬
me psychiatre pour Vaiami, et une bonne
partie des infirmiers CEAPF récemment
recrutés, ont été affectés en psychiatrie
infanto-juvénile et adulte. “
Ces seules mesures ne sauraient cependant
suffire. Nous devons tous
nous
enfers,
une
longue et douloureuse thérapie.
Cela éviterait de même
territoire des
au
dépenses douloureuses".
Du côté du territoire “Parmi les
pro¬
en plusieurs étapes, à partir
des émotions, de leur expression et de
leur maîtrise. Par ailleurs, le schéma ter¬
ritorial d’organisation de la psychiatrie
prévoit non pas une augmentation des
capacités hospitalières, mais le dévelop¬
pement du secteur extra-hospitalier avec
soutien et aide à
domicile, et maintient
en milieu non psy¬
chiatrique ; votre idée de “lieu de
paroles"pourrait effectivement s’inscrire
dans cette politique".
La solidarité n’a jamais été un vain mot dans
notre pays. Une fois encore faisons en sorte
que cela soit.
autant que
possible
N’oublions jamais que,
Polynésie, l’un d’entre
chaque semaine,
nous se
sentir
concernés et donner de nous-mêmes pour
offrir aux souffrants un regard une écoute
aux
en
suicide.
ACAT-Polynésie
B.P
Tét et Fax 48 04 01
Veà
II543Mahina
Tél332748
ou
porotetani N°26, juillet - août 98
7
INFO... INFO.
Télévision
catholique
La télévision
numérique ouvre des hori¬
zons nouveaux aux producteurs du Jour
du Seigneur diffusé le Dimanche matin
en France. Alors que TF1 et TPS étudient
la faisabilité d’une chaîne chrétienne
«Odyssée-Religion», des contacts ont
radio¬
émis¬
sions catholiques. Pour la hiérarchie
catholique, la télévision offre les moyens
de s’adresser au plus grand nombre,
croyants ou non-croyants, et elle ne veut
pas passer à côté des nouvelles possibi¬
lités qu’offrent le numérique. Il y a en
France plus de 7 millions d’abonnés au
câble et au satellite qui ont accès à plus
de quarante chaînes de télévision.
été pris avec le Comité français de
télévision (CFRT) responsable des
citoyen !
La République française une et indivisible
vient d’accorder
Les crimes du Rwanda
L’organisation de défense des droits de
la personne, African Rights, dans une
lettre ouverte au pape Jean-Paul 11, tout
en reconnaissant les efforts héroïques
de certains prêtres «pour sauver des
vies, réconforter les affligés, soigner les
malades et nourrir ceux qui avaient
faim» durant le génocide de 1994 au
Rwanda, demande au pape d’enquêter
sur le rôle de l’Église dans ce génocide
et regrette la protection des évêques et
des prêtres ayant pris une part active
aux massacres.
Le Vatican
a
démenti
accusations. Bien que dominante,
au Rwanda n’est pas
la seule désignée par cette lettre qui pré¬
ces
l’Église catholique
cise que «des prêtres de toutes
confessions sont recherchés».
Rwanda
les
La
:
les
l’aide contre
massacres
Fédération
luthérienne
mondiale
(FLM) maintient son action en faveur
des réfugiés (Tutsis et Hutus) malgré les
attaques dont ils sont victimes dans
leurs camps notamment à Bukora dans
la nuit du 11 au 12 mars qui a fait huit
morts. Ishmael Noko, secrétaire général
de la FLM se montre inquiet face à ces
«actes insensés et brutaux qui annulent
les efforts de réconciliation du passé et
détruisent les espoirs du futur». Tout en
réclamant une meilleure sécurité la FLM
dit déterminée à rester avec les com¬
munautés et à ne pas les abandonner en
ce moment décisif. Le président de l’ɬ
se
glise presbytérienne du Rwanda (EPR)
le pasteur André Karamaga reconnaît
que «le culte ne peut plus se réduire à
un endroit où le pasteur parle mais qu’il
est désormais le lieu où les survivants
parlent et où d’autres se confessent».
qui seront développés en guise d’explications ont
commencé à poindre, évitant ainsi les dimensions
humaine et historiqne. La citoyenneté nous per¬
mettra entre autres, de protéger l’emploi local,
les seuls citoyens polynésiens ayant droit de tra¬
vailler en Polynésie française. La citoyenneté nons
Au fait
habitants de
Kanaky la
citoyenneté calédonienne. Si l’on en croit le
dictionnaire de la langue française de Bordas, un
citoyen est «celui qui, étant ressortissant d’un
État, est une personne civique et jouit des
droits politiques». Comment donc être citoyen
d’un État qui n’existe pas...
Bien sûr le gouvernement de la République va
modifier sa constitution pour rendre possible
cette citoyenneté. (L’État français deviendrait-il
un
État
aux
non-unitaire fédéral dont les états bénéfi¬
cieraient d’une certaine autonomie
d’administration
en
matière
de
législation mais ne bénéfi¬
de souveraineté en matière de droit
international public ?). Quelles raisons essen¬
tielles ont donc prévalu pour une aussi importan¬
et
cieraient pas
te
décision. Sans
aucun
doute «le fait colonial»
accords
honteux
pour le pays des lumières et de la Déclaration de
1789. Un acte courageux et grand à l’heure
même où le gouvernement australien refuse de
faire des excuses aux Aborigènes pour «les géné¬
rations volées». Un acte volontaire qui démontre
en tous cas l’extrême capacité des Calédoniens à
posé et
reconnu dans le préambule des
de Nouméa, complexe culpabilisant et
faire face à leur histoire la connaître la dire l’as¬
la
dépasser la revendiquer pour pouvoir
revendiquer une citoyenneté spécifique, avantgoût d’une citoyenneté authentique dans leur
futur État souverain.
sumer
L’unicité et l’indivisibilité de la
République fran¬
çaise violées, le président du Territoire demande
aussitôt
la
au
gouvernement central Tappücation de
chez
Celui-ci, Président de la
République en tête, y semble plus que favorable.
Les négociations sont d’ores et déjà entamées et
tout paraît aller très vite. Précipitation somme
toute hautement suspecte, puisque sous-tendue
par aucune revendication du peuple, aucune
réflexion ni débat pubfics.
QneUes raisons essentielles seront avancées pour
notre pays... «Le fait du précédent historique»
sans doute. A moins que nous puissions faire
mesure
nous.
l’économie de raisons essentielles. On
annonce
bien sûr
un
évitera aussi que les expatriés métropolitains se
mêlent de nos choix en matière de pohtique loca¬
le, puisqu’ils ne pourront exercer leur devoir de
citoyens qu’üs ne seront pas. Les compétences
élargies du gouvernement local empêcheraient
même le tribunal administratif de rendre des
conclusions contraires
aux
délibérations de
l’Assemblée désormais lois.
Relents
putrides de xénophobie recouverte d’un
civü qui masque les idées nationalistes
excluantes (bien sûr nous restons français et
refusons la voie de la pauvreté financière écono¬
terme
mique de l’indépendance) et qui prive tous les
habitants de
Polynésie française de la possibihté
de faire face à leur histoire la connaître la dire
l’assumer la
dépasser la revendiquer pour reven¬
diquer «le fait colonial» «le fait nucléaire»
préambule d’une citoyenneté digne.
Ce manque patent de réflexion s’est ressenti lors
du micro-trottoir de RFO télévision. Les Chinois
sont-ils
polynésiens ? Les papaà sont-ils polyné¬
Polynésiens grandis ailleurs sont-ils
encore polynésiens ? Comme nne tendance à
confondre être Polynésien et citoyen de Polynésie
française.
Le rapport du CESC a, il n’y a pas très longtemps,
siens ? Les
fait scandale
en
contrôle
frontières afin de
demandant le rétabfissement du
protéger l’emploi
même été accusé publi¬
quement par l’éditorialiste de la Dépêche lors
d’un face à la presse de faire le jeu du Tavini en
appelant à la xénophobie.
Quelle évolution fulgurante. On ne parle plus de
mesure discriminatoire (les hommes naissent
libres et égaux en droit) ni de xénophobie. Nous
nous contentons d’une définition depuis long¬
temps oubliée qui faisait du citoyen «celui, celle
qui dans une cité antique, jouissait du droit de
cité (par opposition aux étrangers, aux
métèques, aux esclaves...)».
Il snffisait de changer les termes. Tout le monde
aux
local. Le rapporteur a
est content... Un peu comme
content content content...
cocu
Serge Lama est
mais content.
nous
référendum. Les arguments
Chantal T. Spitz
Tei hea te parau mau
Ite 15 no tiurai 1995 ua ani te peretiteni
luta
o
te hau faranl 1 te
te
te hau farani i te
a
Atl
farani "E faaàre mai i ta
no
matou hara”. Te tumu
ino
mau
te haamani
no
mau
Ati luta i
piti O te tamai rahl (1939-1945). I
taua tau
haamou te
ra ua
nuu
faehau
purutia i te mau Ati luta i roto i te
mau pü tâpeàraa o ta râtou i haama¬
ni i te fenua purutia e i te fenua poroUa tauturu te hau farani i te
nia.
purutia i te haruraa i te mau Ati luta
no te târï ia râtou i purutia.
I te 29 no me 1998, ua haapâpO te
Apooraa îriti ture no farani e ua tupu
te
mau
turetia i te
raa no
faito
taata
a
aremenia i te
nunaa
1
taua
no
A
tahl
fenua
farani
a
i te nünaa Ai'emenia. E tià ia
e
tatou ia haamauruuru
mânào
0
te
flfl
e
mau
roa no
fetii
na
metua
te
e ua
tâmarü i te mauiui
e
te
e
mea ua
roto i te
tei ravehia. Terâ
tatou
felâ tei
te
la ravehla teie huru faaotiraa
te tamataraa
no
i
tamarll tei
moè to râtou
mau
ra
mau
atu
roa
noa
teie
nuu
mau
parau i te faaîteraa a te
faèhau farani e “mea ma te tama-
e
ôre
a
faranf.
tano ihoâ
e ua
faaîteraa ia
au
Eita
noa
e
ôre
e
hape al to tatou mataùraa a
tupu mai te tahi flfi 1 nià 1 ta tatou
huaai
no
Eita
ôre
e
e ua
hape tâtou i te uiuiraa
1 te hau farani ia îritihia te mau parau
haaputu
no
nià 1 teie
tauturu 1 teie
e
hau
raa
i teie mahana
mau nunaa,
atu ia 1 te anl-noa-
“A faaàre mai i ta
matou hara”.
tamatama-
mau
taraa ia ite te nünaa mâôhi
net
i
te
Moruroa ia
roto i te
tâtou 1
to te
ao
mau
i
mai tei faarooroohia 1
au
veà
mau
e
ôhipa i tupu
mau
e
i roto 1 te
puta ta
noa
atu
atu â te
i te atomi
a
nâmua mai
no
te
no
farani 1 farii
îriti i
te
uiuiraa
mea a
maîmiraa
Areteria, te vahi matamua
tei
faaôhlpahia
no
ta
na
a
e
taa
teie
te nuu faehau farani
e
tamatamataraa âtomi. A tahi
hla al te aniraa
mea
e
àita te hau
taatoàraa
o
te
parau no nià i ta na mau tamatamataraa âtomi i ô tâtou nei. E te vai
«L’EEPF se
e
a
hinaaro
ra
faahuruê i
e
ta te Fatu no te
parau-tlà te reira. Te mea
tano la parauhla oia hoî, i
mau parau tel faaroohia e i
mau ôhipa i tupu na i nià
rave ôhipa no Moruroa e tae
tei
voile levé
taata atoà tei
mau”, ua ite tâtou
letu o ta na i faaîte na
i ta na mau pipi i roto i ta na mau
haapiiraa ia râtou. Ua faaîte pâpü na
0 ia ia râtou “O vau te parau mau”.
pâhonoraa
teie parau
topa ra te
mau
letu “Eaha te parau
Aita tâtou
e
te
a
hinaaro i te ite i te parau mau.
I te tahi atu tau ua ui na o Pirato la
tuatapapa
mau
; un nouveau
Reganne
a puharahia al. E te uiraa e toe
mai, oia hoî mai te peu e aita ihoâ e
flfl, e aore râ “mea ma te tupita âtomf
a te nuu faehau farani, eaha ia i pâtoî-
to râtou
Essais nucléaires
fifl i îteahia 1
mau
i te fenua
âmul, te valra tei
àita ihoâ
hau. Te tumu
e
mau
no
teie Tomite
te hau
e
l'AlEA à
nei te tahi
i te
pla “Moruroa e tatou”.
Mea rahl
Présentation du rapport de
l'Université du Pacifique
ra
ananahi.
mau
ui atoà
na
motu, a
âivanaa
e
maî-
aè înltl tâèro âtomi 1 nià 1 teie
atu al te
e
mau
àita ihoâ 1 toe mai te tahi
mau
èita
paha ta râtou
ihoâ i te
noa
e
tuàtl
ua
mau
tamataraa atomi
Eita
vaira i
e
Fangataufa. E
haamani înoraa
ôre
te haa-
ra
ino atomi
e
i
e
faaea
faaotiraa
e
àita
IVIoruroa
e
àita ânei i tâere roa, àhiri ihoâ
rave mâite te hau farani i te tahi
roa
tamataraa âtomi. Te faaara
potoraa no ta râtou mau mâîmiraa e
roa
e
ôre
i Fangataufa i mûri 1 to te
tâpeàraa 1 ta na mau tama-
e
hau farani
èita
e
te
no
tuatapapa-
i nià i te mau ino âtomi e valra i
Moruroa
mau
èita
mau
hopeà-
haapâpü al 1 teie parau noa atu ia te
faaheporaa a te hau turetia elaha teie
parau ia haapâpühia.
I mua i teie nau parau faufaa roa tei
faatupu 1 te ôaôa i roto i te mau nOnaa
Ati luta
raa
âivanaa
mau
i ravehla.
e
te
ra
te tahi
hau âmul i ta ratou
miraa âravehi e te faîtoraa rehu âtomi
tlàhapa rahlraa
nOnaa ra tei taparahl-
mirioni
mahana i maîrl aè nei, ua
mau
vauvau na
te hau
te tenetere i mairl aè nei. Tei te
e
hla.
haamani înoraa
mau
I teie
?
fetii, eaha te fifl
mau
ôpani i te
te
râ e
mua i te
mua i te
i te mau
noa atu i
mea o
noa
nuu
vaira e
e
faèhau i te faaîte 1 te
parau mau.
No t e mea o te reira
noa
tei hinaaro-
réjouit que des agences puissent enquêter et apporter aux populations
concernées leurs conclusions», a déclaré l’Église évangélique à la suite de la pré¬
sentation du rapport succinct de l’Agence internationale de l’énergie atomique
(AIEA), à Papeete, le 4 juin 1998,
Cette étude porte sur la «situation radiologique sur les atolls de Moruroa et
Fangataufa». Elle ne cherche pas à évaluer les conséquences immédiates des 193
expériences nucléaires effectuées de 1966 à 1996, mais elle apporte son éclairage
sur l’évolution des atolls et les risques depuis 1996. A ce titre l’EEPF regrette que
«de nombreuses craintes restent sans réponse notamment concernant les tra¬
vailleurs polynésiens ayant effectué de longs séjours sur les atolls durant les pre¬
hia la faaîtehia te taatoàraa
mières années des essais».
en reconnaissant que des fuites radioactives ont eu lieu à ia
terrains ce que les autorités du CEP ont toujours niées, l’AlEA
arairaa i te mau fifi e nehenehe e
Tout
suite d’essais sou¬
conclut qu’il n’y a
aucun risque pour la population et le milieu biologique maintenant ou à l’avenir.
Si l’Agence juge inutile toute surveillance des deux atolls, de son côté l’EEPF, en
accord avec ses partenaires (COE, Hiti Tau...), continue à réclamer «l’accès aux
archives militaires» pour que soient «levées toutes les Inconnues des consé¬
quences des essais nucléaires depuis 1966».
parau
fifi i tupu
no
o
mau
te ôhipa i ravehia
i Moruroa. E tià ânei ia tiaî
tahi tau ê ei reira
te
i te
roa
pOhara ai i te
parau mau, e el reira e ani atoà ai mai
ta te peretiteni o te hau farani “A faadre
e
mai i ta matou hara”. E ère ânei o
te talme tano teie ia tià i
fifi
mua
i te
mau
tupu no te huaai no ananahi, ia
îmihia te râveà i teie nei raa ra no te
e
tupu
mai i nià la râtou.
No reira i
mua
parauhia nei,
e :
e
i te
mau
parau
atoà
e
toe mai ihoâ te uiraa
«Tei hea te parau mau.''-’
G.M.
Ralph Teinaore
Veà porotetani
N°26, juillet - août 98
9
Te vâhi faufaa
roa râ, te pârahlraa ia e te
hlô-âmui-raa teie feiâ 1 to râtou pârau; noa
atu te taa-ê-raa te tahi 1 te tahi, te manaô
tumu râ tel itehia teie la
:
Eiaha
e
hlô-
àpaàpa-hia te
parau o te nünaa. Te flfi hoî
e farerelhia nei e te feiâ âpî, e fifi no te tâatoà. E îmi âmui la 1 te mau râveà mal te
tauturuhia
Apooraa ôire.
haamau-âpî-hla
pâroita no Avatoru 1 te faaôhiparaa i
te
e
Tel roto atoà te Tomlte tel
te
no
te
mau
râveà 1 ferurlhia
e
teie tomlte âmui,
mai te tere fâreireiraa 1 te feiâ
âpî, te heipô, e te himene hoî i te
tâpati atoà. Te vai nei te tahi atu â
ôpuaraa no te feiâ âpî no te Etârëtla
te
varaa,
mau
mau
Tâtorita,
tahi atu
Te
oraraa
I
âmui i Rairoa
araraa
te Tânïtô,
mau
i te parau o
mua
na, ua
no
te feiâ âpî 1 teie maha¬
mau püai atoà e vai
hlnaarohia te
nei i nià 1 teie motu
tuhaa
râpae mai nei i te haere mai 1 Rairoa nei.
E aha ia te huru o te parau no te oraraa
Rairoa, o te motu rahi roa aè ia i te
pae fenua Tuamotu. E dire huru
nahonaho atoà i te pae oraraa tivira.
Te mau motu e tâamu i nià la Rairoa, o
Tikehau ia, e o Mataiva.
E
rahi atoà te taata
rave
Rairoa
no
te
rave
i te
e
faaroo i Rairoa nei.
Nâ faaroo
Tâtorita
haere mai nei i
one
mai
Te
te
ùtuafare
haere mai
mau
e
atoà, aita
Papeete
e
reira e, i te
faril nei i te râtere, mea
o
te
i
Tîputa. Te vai
mau
mea
e
e ora
Rairoa,
nei i
e
feiâ
Ua haamauhia te hoê tômite tel âmui i tele
tere
rahlraa
e
âpî te rahiraa. I mua 1 to râtou parau, ua
âmui te mau haapaôraa i to râtou mau tlà
feiâ âpî no te feruri e no te faaôhipa 1 te
mau ôpuaraa i faainetnehia e râtou Iho.
mau hepetoma
pahï e maîri nei, mal
Rairoa. E tâpaô faaîte atoà te
e
te Etârëtla Tânïtô. Te Etârëtla
Te rahiraa taata
e
motu, te
ia 1 Rairoa nei. I te
roa
te Etârëtla
hltu.
ùoùo, te uri ta te moana e faaîte noa
nei, mai te ià e tae atu i te poe pârau.
mau
rahi
o
nei,
atoà nei te Etârëtla Mômoni, e te Mahana
roa
mâtaitaî i te nehenehe
val
mau
haapaôraa
îmiraa râveà,
roto i to râtou
nâ
Le culte invite la
no
ia horoà i ta râtou
no
râveà, te mothaa
tauturuhia
râtou tuhaa
e
Evaneria, tel Avatofu la
ôhipa. Ua faaea tumu
mal te tahi pae o râtou.
Te vai atoà ra te mau râtere, i
e
rarahl
te
te tere i roto i te
motu.
e
te
e
mau
te vaî atu
ra,
mal te
Etârëtla 1 roto 1 ta
e
haapli, no te faaîte 1 te
hinaaro mai ra ia rave
roa
râ, te mau metua ia e ta
no
èà ta te Atua
te
tâtou.
Te tuhaa rahi
râtou
haapiiraa i te
mau tamarli 1 roto 1 te
ùtuafare. Eiaha râtou e faaea 1 te rave 1 ta
râtou tuhaa, e te horoà atoà 1 te hlôraa
maitaî, te hlôraa
e noaa
atoà al ta te feiâ
âpî haamaltaîraa i te Atua, te tumu
o
te
ora.
Kura Ora.
no te faatupu i te mau
te tauturu i te feiâ âpî i
Clet Tehuiotoa
oraraa.
messe
Les paroisses de Faaa, Punaauia et Paea se sont rassemblées le samedi
13 juin 1998 pour réfléchir ensemble aux questions qui préoccupent
les jeunes. Le lendemain, dimanche, les UCJG de Punaauia ont
accueilli leurs soeurs et frères cathoflques pour une célébration œcumé¬
nique, une première pour ces paroisses.
Le temple décoré de ballons, des filets de pêcheurs, de pirogues et de
fleurs, respirait aux voix successives des chorales.
De l’Évangile de Luc (9/11-17), le père André retient que «l’homme ne vit
pas seulement de pain» et que la distribution du poisson et du pain à la
foule rassemblée, annonçait «celle d’une nourriture spirituelle. Jésus a
nourri, Jésus a guéri, Jésus a enseigné, Jésus a aimé l’homme dans toute
sa dimension : charnelle et
spirituelle. Et Luc nous invite à aimer
l’homme comme Jésus l’a aimé».
En rassemblant les deux confessions, les chrétiens affirmaient que si l’ɬ
vangile fîit' apporté par des protestants de la LMS(l), «vous êtes nos
grands frères» assura le prêtre, «il n’appartient pas aux protestants ni à
aucune confession mais à tous ceux qui confessent Jésus-Christ,»
souhgna
le pasteur
Dans
sa
Natiki.
prédication,
son
homéfle, le père dit
:
«A la
vue
des hommes
innombrables qui manquent de nourriture, de flberté et de dignité, Jésus
nous dit : «Donnez-leur vous-mêmes à
manger !». 11 introduisait par ces
paroles la prière d’intercession proposée par les jeunes protestants et les
jeunes cathoflques autour de quatre fléaux qu’ils subissent : l’alcool, la
drogue, la violence, l’inceste. L’assemblée sentit le regard de Jésus se poser
10
Veà
porotetani N°26, juillet - août 98
La
présence active des jeunes catholiques.
sur
à
chacun des
adultes,
pour
qu’ils donnent eux-mêmes
ce
qui manquent
enfants blessés, l’accueil et l’amour, l’initiative et la
dignité, pour
qu’ils «compatissent envers les victimes de l’inceste et qu’ils aient le
courage de dénoncer, de lutter contre tout ce qui rabaisse l’homme au
ces
niveau de la bête».
Face à
ces
offraient
des
drames, les croyants rassemblés, sans cacher leur émotion,
clameur de joie à travers les Himene, un silence de prière et
une
paroles d’espoir pour l’unité de ses disciples, pour qu’ils donnent sans
à manger à celui qui a faim.
cesse
Gilles Marsauche
(1) - London Missionary Society
Tomoraa fare pure
«'lïroama 2»
i Mataùra lUpuai i te mahana pae 5
tiunu 1998
no
-
Ite hora 5.30 1te ahiahi mahana pae 5
tiunu i faaruè ai to matou
no
Tupuai, i te
pure âpï o «Tiroama
ôroà tomoraa fare
II». 1
manu-
te tere tià atu i
reva no
Rurutu atu râ matou i te haere.
na
Hoê hora hau i mûri aè, te taime ia no te
faaî-faahou-raa i to matou
morï, i
Ua fatata
va.
manureva
faahou ai to matou
reva
i te hora 10 i te
roa
ai matou i te tahua tauraa
pô i tae
manureva no
Mataùra,
na
manureva
i tere âfaro noa mat i
mûri noa atu i te tahi
I mûri aè i te fariiraa
te
i te
manure¬
na
Tupuai.
roto i te himene
tei turuhia
papa no te
Tuhaa i ruru mai i Tupuai no ta râtou
Apooraa Tuhaa, e fariiraa ôaôa e te
e
tariparau a to Tupuai,
mai
te
e
mau marna e
te
o
mau
mâhanahana, i tere mai ai matou i roto
i te ôire
te àmuraa
no
maa
i faamemehia
te
paroita no Tupuai na matou. Eita ia
e tià ia parau i te inetne o te paroita i te
pae no te fariiraa. No reira, e aroha tei
tupu mat i roto i te aau i to te taata
paroita tiairaa mat ia matou, noa atu te
mâoro o te hora. Ei faattàraa paha i te
maa parau iti ra a te Fatu e, «Ua rahi aè
e
te ôaôa i te horoà atu, i te rave mai».
Maumuru râ
e e mauruuru
i faataahia
raa
matou
no
â
e no
no
te farii¬
te tere mai
Papeete atu i taua ôroà tomoraa fare
pure ra. E te tahi ôhipa o tei riro atoà ei
ârueraa maori râ
riroraa ei ôroà
na
o
to taua ia ôroà ra
to te fenua
te mau
e na
Etaretia atoà... No reira, te haamanaô ra
vau
0
e
i te parau a
te hoê tiàtono no Tupuai
te mau tamahine
ère ia i te porote-
tei parau mai ia ù e,
tuati ra ia mâtou, e
atoà râ
tani anaè, e mau tamahine
roto atu i te tahi
parau
mau
no
Etaretia. Auê ia
maa
6
i to
ite to
na
mata, e hoî mai ai o ia ma te
Eère râ
mata (loane 9, 7).
na
e na
te pape i faaaraara faahou i to na mata,
na letu râ i tonohia mai e ta na Metua na
roto 1 te
tâpaô
o
taua pape ra. Mai taua
auraa) ei
rotopü ia
pape hopu ra («Tonohia», te
haamanaôraa ia fétu i ora i
tâtou mai te hoê taata, mai te
tono
e
hoê veà
mai te hoê tamaiti na te Atua, la
riro atoà ia te
paroita o Mataùra ei taata
tel âpee 1 te taata i roto i to na oraraa, ei
reo no te Fatu no te faaîte i te parautia,
i te ôaôa e !
Mahana
matapô, mai to na fanauraa mai, horoiraa
tiunu 1998
no
ei taeaè e aore ia ei tuahlne no te
E nahoà rahi taata tei tairuru mai i te
e
hora 10 i te avatea i
atoà
0
ta
raa.
I
pihai iho i te
mua
ùputa no
i te âua. Ua
1 te
«Tiroama If», i roto e i rapae
raeàhia anel 1500 taata ! Eita
e
ôre. I
na e
navenave e o
farerei i roto i to
mau reo
feiâ
1 tomo al te taata i roto ia «Tiroama II», o
tei
îritihia,
no
Papeete atu. Eita
nehenehe
na roro
i te himene a te tere
e
tià ia
parau i
te
taua fare pure ra, e
te auraa
tâpaô e vai ra i nià i te purupiti e i roto i te fare. la haamauruuruhia
ia te feiâ atoà i patu e 1 turu i te paturaa
i taua fare pure ra, na reira atoà te mau
tâmuta e te feiâ atoà 1 pûpû mai te taoà
no taua fare pure ra. Ua rautîhia mai te
pureraa e matou o Timona HATITIO tià¬
no
te
tono
no
Tiroama,
TEHAHE
no
o
mau
e o
te Tuhaa II
E ioà
0
-
orometua
i
o
Paul
peretiteni
III.
«Tiroama»
lerutarema
e e na
Vaetua FLORES,
no
reira
te hoê pape
to te hoê
hopu i
taata
raa
a
te
tiàhapa monl ô i
mau
ra.
noaa mai 1
I mûri aè i te farii¬
tamarii
o
te
Haapiiraa
Tapati o tei arataîhia mai e LUI FLORES
vahiné, ua âmui atu te taatoàraa, mai te
Faatereraa Hau
o
te fenua e to te Oire o
Tupuai, 1 nià i te ôroà tamaaraa 1 faaineinehia mai e te paroita.
Tapati 7 no tiunu 1998
Na te Peretiteni
mono o
te Etaretia
na
Taarii MARAEA orometua, 1 rave mai i te
poroiraa i taua avatea tapati ra i nià i te
tumu parau no te «Varna parau mau» ia
au
i te faaîteraa
a
nià 1 te tahua. E
ua
ôpanihia te
pureraa
i ômuahia mai i taua
tapati ra e Paul
orometua, peretiteni no te
TEHAHE
Tuhaa II, e e Hitiura BENNETT orome¬
tua
te pae
no
te ôroà
a
haapiiraa faaroo, na roto i
haapaôhia mai e te
te Fatu i
Peretiteni
Tuhaa
te
o
FLORES orometua
no
III,
e
Vaetua
Teavaro. I mûri aè
te fariiraa pae tino, i haa¬
paôhia ai, ia au i te peu, te parau no te
pûpûraa taoà na to te tere e hoi mai i
i te parau no
himene
tei ôre atoà i mâtauhia i te
taua ôroà tomoraa
e
pure, mai ia «Tiroama II» i tomohia iho
nei. Ua î te fare pure i te taata, i raro e i
0
Tuhaa,
mirioni
1 roto i te fare
taua ahiahi ra, toe atu ai te toe o
faaroo, mai ta to Rapa, ua raeàhia e 4
te vauvauraa i te parau no te
haamauàraa o te fare pure, (31 miiioni)
e mau
na ora¬
mûri aè i te ôreroraa parau a te orometua Bruno lOTUA, peretiteni atoà no te
e
Atua tiàmâ te ôre
loane 16 (Ir. 12
-
15).
te hoi mai 1 te montre, e o te
te tere
âmui atu
i te pure iritiraa i te putuputuraa a te
Apooraa Tuhaa V. E mea huru toètoè o
Tupuai i na mahana i orahia e mâtou i
reira. Na roto râ i te fariiraa a to te
fenua
Tupuai ia mâtou, ua monohia te toètoè o
te
0
reva e
te mahanahana o te aau maitai
te taata. 1 te iôa
Faatereraa
e no
o
te
mau mero no
te
te tere, tei faaite faahou
Apooraa tiàtono, i te
paroita no Tupuai e i te utuafare o te
orometua i faril poupou mai ia mâtou, i
te tâpaô 0 to mâtou aroha e o to mâtou
nei â mâtou i te
mauruuru.
Mauruuru
roa no
te fariiraa
ôaôa i fariihia ai mâtou i
Tupuai. la faaî
mai te Varna o te Fatu ia ôutou i te puai
na na, ia riro noa te parau no te tâviniraa
ei
mea
ôaôa.
o tei haamanaô mal i te
Atua mai te hoê Metua tei hSroà i to na
E
poroiraa puai
Varna i tei hinaaro
e
tei ani atu ia na. E
Atua hôroà, e ère râ i te Atua
pipiri. E
Jacques Ihorai
Veà
porotetani N°26, juillet - août 98
feiâ tel iml 1 te
Apooraa Rahi Amui a te Haapiiraa Tapati
i Mataiea 12
Ua âmui mai
faatere
e
to
13
tuhaa
no
no na
tino orometua
mau
haamauruuru i te paroita
e
Mataiea
no
o
te haa-
no
te Atua. la riro te reira
na
ôe
te ôrometua
e
atu te vero, te toètoè o te parau.
pupu, noa
Tâpaôraa ioà tamarii
Ua poroi te peretlteni Haapiiraa Tapati 1 te
8 1 teie
te faatereraa
e
e
tâvinlraa ei ôaôaraa
tiunu 1998
Apooraa. Na te tomite
papai parau rahi i rautî i teie Tapura ôhipa. Ua âmui atoà
na mero e
na
mai te tahi
73
te
e
râveà atoà
mau
farerei la tatou
tuhaa atoà
mau
ta tatou Etaretia. E tià ia
la faaitoito i te mau
e
tâpaôraa ioà tamarii. la rü i te faahoî mai 1
teie mau puta i te faatereraa ia nehenehe
ia îte pâpühia te numera tamarii HT.
ta na fariiraa.
Te
puta haapiiraa : Te ôpua nel te HT. e
papai 1 te puta i nia i te tahi taura metua
el aratalraa 1 te tamarii mai te tamahou
atu
tae atu i te taime
e haapâpO ai o la i
papetitoraa. Te titau nei te tomite
puta i te feiâ atoà e târeni papai puta ta
to
e
na
râtou
e
haere mal
Rururaa
:
tauturu i teie
e
ôhipa.
Ua itehia te itolto i roto i ta
na
ôhipa Rururaa i roto 1 te fenua nei e i
ara. 41 Rururaa tei tâpaôhia no teie
mau
te
matahltl 1998.
Te tüàtlraa
tüàtlraa
mau
Te
haapiiraa tapati
utuafare faaroo
e
e
:
la
te
tuhaa
e
haapaari â te CPED 1 to na
e te Ui-âpî, i roto 1 te
te mau paroita.
CPCV,
te
no
tamarii
No
te
teretetlano,
te
riro
ua
haapiiraa
tapati ei papa matamua roa no te haapili te
raa
faaroo. Eita te reira tau
oraraa
haapiiraa faaroo e moèhia. I reira tâtou e
haapiihia al «te tâmau i te îrava pipiria, te
pure, te ture, te himene, te taià pipiria reo
mâàhi, te tuatapapa i te mau râveà faaora a
te
te Atua i te
Pauro
e
Te hohoà
o
ôhipa
a
fanau
e
Iteraera, te tiàraa
e
tâmau. Te ite
te HT. Ua riro
a
haapiiraa el turu 1 to
mau
hlraa âvae i roto i te
ua
tâtou, te
tamarii te iteraa «la
mau
letu-Metla». Te reira te fâ
tau,
ra
te HT. o te âpitiraa ia i te metua
te metua pupu no te haapii e te
aratairaa i teie
teie
o
te hoê Atua faaora tel hau i te
ta ôe
mana,
nunaa
perofeta, letu e ta na Evaneria,
ta na Epitetore i te mau Etaretia.»
mau
na mau taanei. Ua taui te
oraraa
taui te flfl, ia taui atoà te râveà
haapiiraa eiaha râ te fâ
e
roto 1 te faaroo
hia te tiàraa
o
a
te
te metua
mau
pOpO. Ua uluipûpü. Te riro
metua
nel teie tiàraa ei «imiraa moni» aita te fâ
te Etaretia
e
a
tâuà faahouhia nel.
tumu parau
faaruè
pohe anei, e àti mai,
etv.). Te parahi nei te tahi pae
ua
tamarii
tumu
horoàhia
Ua pampam te
to râtou tiàraa.
Te itehia nel te
tamarii i roto i te haavîraa
Iho. Ua riro atu 1 roto i te
e
tuàti ôreraa te
te hum tamarii
tûtava nei te
tamarii,
mea
ra e
te
haapiiraa
o
mau
e
teie tau
tuhaa
;
Te
te râveà i nlà i
;
te fifi
reo :
te
HT., i te reo mâôhl, âreà te
ôhie aè na na te reo fararii ;
te iti nel ,te mau âlù fanau âpï ; te mau
metua fanau tel haamoê i te «euhe» ta
râtou i faî i te mahana
Papetitoraa. la
hia te tahi femriraa i nià i
na
raveôroà moà te
Papetitoraa e te Haapâpüraa Papetito. Ua
tuatapapa maorohia teie flfl. Te vai nei te
tahi
mau
metua aita
e
tütava nel i te tama-
rli e haere 1 te HT.
tiàraa. No te tahi
12
Veà
e
mau
te feiâ metua
faatianlraa.
rave
hope i
metua
na
fânau, te farli
ia arataüila te tamarii 1
porotetani N°26, juillet - août 98
HT. i roto i teie
mau
tamarii, râtou tei
la herehia râtou. Te auraa, ia
rahi atu â te metua àtuàturaa i teie tamarll. la paruparu
atura te metua
o
tuhaa la faatere.
E
àti
vero
1
tupu aè nei
maa» ei
haamanaôraa
tupu ta na ARA i Moorea i te matahlti
Tomite faufaa
No to
:
moti tià atu i te 31
na
i te
fatata ia roohia râtou
e
ara
tautu-
te àti. No te here
mal ai ei taata. 1 roto i to tâtou
oraraa
atoà
o
ia 1 ta
no
na
faufaa
e
tenuare
e
na oraraa
no
titema. Ua haama-
tâpura faufaa 1997 e
1998.
mahana atoà râ. la riro el mata
Püôhuraa
poroi nei tâtou i te mau faatere o te
haapiiraa tapati, te mau ôrometua pupu
(6000)
«la
e
te
mau
tamarii HT. (80 000) 1 roto
paroita ia itoito i roto 1 te taviniraa.
lupuru ta tatou mau faaàtiraa. la roaa-
hia to tâtou faaroo
e
te Here Atua».
tâvl-
pineplne mai te ioà o ta tâtou mau
E haamanaô tâtou i te
ôrometua pupu.
te tià i te tahi atu mau
1999.
Te
nl, e hoi
«haapaeraa
tâpura ôhipa
te metua fânau, te aupum
püpü.
Te reira te piiraa rahi i te mau orometua
pupu. E tuhaa ta tâtou i pihaiiho i teie
mau tamarii, eiaha noa i te tapati, 1 te mau
m
mau
haamata te reira mai te 1
nel â hoi to tâtou Atua 1 tae mal al, i riro
la faahamanaôhia te metua fanau i to
ôhie nei râtou
e
a
mau
feiâ Metua 1 te
Nahea tâtou i teie
hinaaro
maa : Ua faaite mal te tuhaa
àti. Te vai ra te mau tamarii
1 te nunaa i roto 1 te àti. Ua faaitoitohia teie
tel ferurihia
«toparaa te numera o te
haapiiraa tapati». Ua rau te mau
mau
na mau
i te hoê
Femriraa
here metua fanau (ua
Te tahi
haapaeraa
4 i to
(El Nino). Ua faatupu to te tuhaa 5 taatoà
Te vai nel te tamarii 1 roto 1 te èreraa i te
taui.
Te
Céline Hoiore
prix
Letourisme se développe après la ferme¬
ture du CEP comme
première ressource
économique de la Polynésie française. Il
pénètre toute la société, il s’installe sur
toutes les îles, envahissant ou intégré, il est
le fer de lance de l’économie, il change la vie
d’un peuple.
Certains y croient d'autres le subissent, cer¬
tains s’y intègrent d’autres en sont exclus,
aucun ne le refuse, tous se posent des ques¬
tions : sommes-nous bien préparés ?
Comment ne pas perdre notre identité ? Que
vient chercher le touriste ? Que peut-on ou
veut-on lui proposer ? Quels sont les dan¬
gers du tourisme ? Entre le touriste et son
hôte ne peut-il y avoir que profits et relations
superficielles ? A ces questions le Veà porotetani vous proposent des réponses pour
ouvrir une nécessaire réflexion de fond, qui
rassemble tous ceux qui sont concernés par
le tourisme, c’est-à-dire l’ensemble de la
Te Etaretia
te
e
ôhipa
fariiraa râtere
Mai tel faaroo-rahi-hia i tele mahana, mai roto mai ânel i te faanahoraa
population polynésienne.
porltita o te fenua, e aore ia te mau àivânaa no te ôhipa
tuatâpapa i te oraraa totaiete, ua riro te parau no te fariiraa râte¬
re ei ôhipa faufaa, e ei îmlraa pâpû no te faahotu i te oraraa o te fenua,
I pihaî iho i te rahi o te mau parau atoà i faahitlhia, mea iti roa te reo e
aore ia te manaô no te pae no te faaroo, oia hoî te Etârêtia. E aha râ hoî
Te fariiraa ratere,
te tumu
eaha to
na
Aita ihoâ ia to te Etârëtla
.
te matahiti
hoo ?
1992,
ua
Evanerla
Imurl aè 1 te hoperaa no te mau tamatamataraa atomi, te riro nei te
îmlraa faufaa
o
to tatou fenua. Tel roto
ia i to tatou oraraa vaamataènaa
tel roto i te mau motu, te
1 te tahl mau
ra
atura hoî la
na
taatoà,
Te
1 te tahl atu vâhl ma te
mau
parau,
faahiti-
rëni i mûri nei.
ôre to
ù hiroà ia moè ? Eaha ta te râtere
mai nei ? Eaha te mea e
tià ia tâtou
ia, o ta tâtou e hinaaro nei e
? Eaha te
mua
mau
fifi
o
e
tli
e
faaîte
te fariiraa râte¬
1 teie mau uiuiraa, te
horoà
porotetanl i te tahi mau
pâhonoraa. ia nehenehe ia tâtou ia feruatu nei te Veà
rl hohonu i
nià i teie parau.
au
te
te pororaa rahi a te
mau haapiiraa a te
Evaneria, te faaîte-ûàna-raa ia i te
parau no
ânel hoî tatou no te farli
1 te râtere ? Eaha te mea e rave ia
? I
mau
râtou ia àufau i te
piha taôtoraa i nià
8000 târâ i te mahana
hoê. la ite atoà râ tâtou, te vai ra te
e
taata ia
au
râtere
faufaa
àpotetoro Pauro i faahitl, ei
(Taratia 5/1). Te
auraa o
teie parau
1 roto i te oraraa no te
ôhipa fâriiraa râtere, eiaha mai te
mea, eita te parau o te tâviniraa e
tupu, e hlô râ i te mau râvea e faaôhipahia no te tîtauraa i te maitaî o te
hoê pae i nià i te tapono o te tahi
pae. Ua hiô-noa-hia na te mau râte¬
oia hoî te feiâ e hare mai nei i
ta râtou
.
«tautairaa mai» te moni
te
mau
râtere mai roto mai i to râtou
pûtë.
Te tiàraa
mua
mua roa
e,
Atua. E
au
fenua
ra
râveà
:
hotëra
rara-
te fenua nei, no te mea e pee
ia
to na ia îteraa nâ
teie feiâ i tae mai i nià i te
te râtere i te hoê mâmoe
moè, tei moè i roto i te hoê Fenua
âpï, aita
mau
te hoê taata teretetiano i
fenua, e taata atoà la mai ia na te
huru, eere i te ânimara, eere i te hoê
taihaa, e taata râ, e ôhipa na te
feiâ
tae i roto i te
o
a
i teie parau
Porinetia nei, ei mau taata moni, ei
0
roa
mau hotëra rii mâmâ
Te ôhipa i
tupu na e 0 te riro â i te tupu, te mau
râveà tià ôre ia i faaôhipahia no te
eiaha râ,
hi
haîhaî
roto i te tahi mai ùtuafare e aore ia
i te tiàraa tiàmâ o te taata,
e
mea
tei hinaaro i te haere e ora i
e
i te rahuraa a te Atua. Ua
faaiteraa
re,
mau
e
te maitai, no te ora o te
riro te Evaneria a te Fatu ei
tuto tâvini
re
pitl, oia hoi te Etârêtia
e
Etârêtia ia
ra e
te faaô
e
na
Etârëtla
E tano
e
mai ta te
ia
na
faaapiapi
râpae, aita râ hoê noa aè
pâtoî ra, te ulul paatoà nei râ tatou e :
aore
no
ôhipa fariiraa râtere, te farereiraa
atura te tahl 1
ineine
tià
vâhl,
te faaruru ra te
tahl, te faaô atura te tahl, te tutehia
ua
rau
mau
te Etârêtia Tâtorita. Tele te tahl mau manaô e tano e
hia nâ roto i te
rahi ? I
parau-raa 1 nià 1 te ôhipa
maire matutu tià rau, i Papeete (CESC) e ua
i te faito
te tahl pae,
ra
i teie parau
ia te taata i te taata
taul i te oraraa o te nunaa.
Te farli
mua
ôhipà matamua roa i roto i te
râtere ei
te haafifi
fariiraa
e
manaô i
faatupuhia te hoê tâuà-
fariiraa râtere i te fare
tïtau- atoà-hla te
e
Veà
o ia i
îte i te huru o taua
( i teie mahana, te vai nei te
mau
parau
faatiani ), e tei
porotetani N"26, juillet - août 98
13
hinaaro i te tahi
i to
mau
i te hau i nià i te
O
aratairaa
te faariro
no
puè mahana ei taime e îte atoà ai o ia
na
fenua
ia i to na fenua
maitataî
mau
parau
fenua.
eere
i to na. E ia hoî
âià, ia taîtaî atoà
e
o
ia i te
riro ei maitaî no te
arataîraa
no
te taata i raro aè i te hoê mana
ra
i taua
24. Hurihia mai roto mai i te reo
teretetiano,
0
te Fatu
ia mam metia, te mana ia
te ture àuro e aratai ra t taua
e
te autaeaè, no te
maitaî,
te
I roto i
no
te hoê parau tuatâpapa tei ravehia e te ôro¬
metua ra 0 John Peter Holden, ua faaau o ia
na
taata
i te
tupu.
oraraa o
no
te hoê Etârêtia i te
ora
ôhipa fâriiraa
faaroo moni
râtere nâ roto i te parauraa e, e
Te
ôhipa fartiraa râtere,
tahua pororaa
e
Evaneria atoà ia
e
tae mai nei i te
fenua nei, vetahi i roto ia râtou, te vai mau ra
to râtou hiroà faaroo e te hinaaro e haere i te
haaputuputu ai te feiâ faaroo i te fare
e
pure anei aore ia i te fare âmuiraa. I roto t te
mau motu, te vai ra te tahi mau faanahoraa
no
te
tahi
râtere, oia hoî te
mau
mau
faatupuraa t te
i roto i te mau hotêhimeneraa faaroo, no te
taime pureraa
ra, e aore
ia mau
roa
teie, te feiâ moni anaè tê ô i roto. I
roto i taua
1 roto i te rahiraa râtere
vâhi
rahi
ôhipa ra, te vai ra te mana e ara¬
tai ra, oia hoî te mana o te moni. Te vai atoà
ra te hoê arataîraa, te hoê faanahoraa, eere
râ
te
no
faaàifaito,
rahi. Mea rahi
ôhipa. A hiô
reva e
te
mau
ôhipa
tuhaa
atu te reira
ôhipa e ravehia nei i Tahiti nei, e inaha
Evaneria
te reira atoà te tahi tahua pororaa
no
te faaite atoà i te hoê hohoà ê atu i te mau
mea
tei îte-
hoî te
te
mau
pinepine-hia e te mau râtere, oia
hotëra rarahi, te mau piha hâviti,
pereôo utaraa taata mea faatoètoè,
mau
na
e
ô i roto i teie
tâtou. Te mau taiete manu-
mau
râveà
no
te utaraa mai i
fatu hotêra tei îmi i ta
hotêra, te rahiraa feiâ rave
râtere, te
râtou tho
roa
â te feiâ
mau
ta râtou
nei. Mea iti
ia aita
te faatahua râ, oia hoî,
e ônahia i roto i teie ôhipa e te feiâ tê
fanaô maitaî, mai roto mai i teie faaroo
poto 0 to râtou taime faafaaearaa i te fenua
e aore
no
te feiâ
ore e
mau
mau
i te mau hotêra, te mau
fatu pereoo uta taata e ta ratou mau râveà
rii, etv. E ia hiôhia i roto i te ôpereraa i te faufaa
e tâvlni nei
e roaa
taata
mau
o
fanaô
te
te fenua. I roto i teie faaroo rahi,
mai ra, mea iti roa te
o
tîtauhia te feiâ e parau pOîte
tei haere i te tahi mau faamemeraa no te
i teie
mahana,
e
I roto i teie faaroo
manaô
e
la rahi
e
mai i to tâtou nei
te tuhaa
a
1 te
tahi
ôpuaraa no te paturaa i te mau
âpî i Opunohu, i Punaaula, e ua riro
reira huru to te Evaneria ei faahaparaa nâ
mau
te
mua
roa,
1 te mau tià faatere o te fenua no te
riro la taua huru to te Etaretia ra, ei
mea, ua
faaapiapiraa 1 te ôpuaraa e faahotu i te
fenua, te feiâ farii râtere,
tano atoà ia faarirohia teie
Evaneria.
pororaa
Te
peretâne. Mea
ôhipa ei tahua
reo
ôhipa fariiraa râtere,
e
«faaroo» moni rahi
atoà
oia
arataîraa, no roto noa mai i
faatere, âreà te faaôhlparaa, tei roto
hoî, te
mau
la hiô tâtou i te
te
roo, e aore
noa
te vai
rii mai te tâmâraa, te
ra
auraa o te parau no te faa¬
ia te Etârêtia, e ô mai te manaô e,
te tahi mau faanahoraa, te tahi mau
mau
ia i te feiâ
rave
ôhipa. Te mau ôhipa rilpuàraa àhu, te tietleraa
rahi atu â
i teie parau. Te parau e tano e faahiti ,
o te Etârêtia e, no te pâtoî noa.
mua
te tiàraa
eere
E hiôraa ê râ ta
na
1 nià i te huru
te
oraraa e
ôhipa e tupu ra i nià i te fenua. Na ta na
ture i turaî ia na la riro ei mata hiô-
mau
iho papa
hiô, ei âral e ei tiai i nià 1 te mau mea e riro i
te faaîno, e aore ia te faaapiapl i te oraraa o
te taata, te vâhi e orahia ra e ana, e te nâtura e haaàti ra la na. 1 roto 1 te hiôraa, eita e
la
nâ roto ihoâ râ i te
e e rave
te feiâ tei hiô mata ê i te tiàraa o te Etârêtia i
ôhipa e te feiâ e tâvini ra, (relation direction personnel) la au i te manaô o te hoê vahiné
tuatâpapa no taua parau ra, o Clndy
Binddlecomb, tel parau e, «I roto i te ôhipa
fâriiraa râtere, mea pae hoê noa te tuàtiraa,
raa ra
te mau
e
hotêra
ra, e
faanaho¬
atu â ia
mahemo, ua faahiti na te
manaô tüàti ôre i mua i te
na
reira, mea maitaî ia hiôhia te parau no te
tuàtiraa i roto i te feiâ e faatere nei i teie
mau
noa
taime i
mau
Etârêtia i to
ai vetahi mau ôrometua a te Etârêtia no te
faatupuraa i taua
rahi
e
ôhipa fâriiraa râtere, te Etârêtia
ôpuaraa
faahuru ê i te
tautum i te
fenua,
Te
fâriiraa râtere, te ture ia a te taata. E no
ôhipa atu
àifâitoraa. Te
e
te feiâ ôna.
No te reira hum manaô, i faaineine-atoà-hia
no
âpî
rahi, ala
te îmiraa ia i te mau râveà
ia rahi noa atu â te râtere e haere
e no te tïtau atoà atu i te tahi mau
tiàraa teitei. Te ture rahi e aratai ra i te ôhipa
faaroo,
te arataî i te râtere i roto i te hoê hiôraa
peretâne).
vai ra,
.
etv. No te faaîte atoà râ, te vai ra te
Society, Vol 1, Honolulu, p.
e aore
I roto i te
pororaa
(Cindy Bindlecomb,
Ancient Tahltian
pâpü. Te mana e arataî
pupu taata ra, tei parauhia te mau
te tau
Pîpïria, te vai ra te mau râtere mai
Aperahama e tae roa mai ia letu. Te
rahi, ia here te taata ia na iho e i to
te feiâ riirii la»
na
te tïtau i te hoê fâ
âmuiraa faaroo ra, o te ture ia no te aroha,
no
taihaa,
no
tano i te taata la rave noa i te mau mea
e
te
tupuraa o te nâtuto te taata. Ua tîtauhia, e ua pilhia te
oraraa e
Etârêtia, ia mata
ara
i nià i te rahu a te Atua,
ôpuaraa a te
pâtoî i te mau
tâmatamataraa paura âtômï, ua faaîte na o
ia i to na manaô i mua 1 te parau no te hooara noa o
ia i
taata. Ua tiàtià
fenua etv.
raa
manaô 1
mua
mua
na o
i te
ia
faaîte
e
i te
mau
te
â
noa
o
ia i to
na
ôhipa tià
nià 1 te fenua nei. Aita to
peu e, eita
ê i te mau
mau
no
na e
ore e tupu i
manaô mai te
te mau ôpuaraa a taata e faahuru
mea
1 rahuhla
e
te Atua.
1 roto i te hoê hiôraa, mai tei ravehia 1 te mau
taime i mahemo
Chartre du tourisme durable
no
nià i te parau no
te haa-
piira, ua haamauhia te hoê faanahoraa e te
hoê tombe
no
te hoê arataîraa maitaî
no
te
te haapliraa tei parauhia «Charte de
l’Éducation» no te mea, ua riro te parau no te
pae no
La Conférence mondiale du Tourisme durable organisée par l’UNESCO, l’Organisation
Mondiale du Tourisme et divers institutions internationales, réunie en
28 avril 1995, a adopté un texte en 18 principes et objectifs.
Espagne du 27 au
préliminaire les participants reconnaissent la possible contribution du tourisme «au déve¬
loppement socio-économique et culturel mais aussi à la détérioration de l’environnement et
à la perte de l’identité locale». Ils jugent prioritaires «la protection et la consolidation de la
dignité humaine des populations locales tout comme des touristes» et nécessaire «un par¬
tenariat entre les principaux acteurs qui participent à cette activité».
Les 18 points sont proposés à tous ceux qui oeuvrent dans le tourisme, des gouvernements
aux professionnels en passant par les institutions, les associations. Ils préconisent un déve¬
loppement durable pour préserver «les ressources dont cette activité dépend», et «respec¬
ter les équilibres fragiles» en «s’intégrant dans le milieu naturel, culturel et humain». Ils invi¬
tent à définir des critères de qualité préservant la destination touristique et assurant la satis¬
faction du touriste, avec les populations locales. De même l’économie locale et son déve¬
loppement sont considérés comme le moteur de l’activité touristique notamment pour «un
partage équitable des bénéfices et des charges engendrés par le tourisme».
Ainsi ils suggèrent aux gouvernements d’aider en priorité les projets qui «contribuent à
l’amélioration de la qualité de l’environnemenb>.
Enfin c’est à un code de conduite que ce document invite pour que «les principaux acteurs
intervenant dans les activités touristiques favorisent la durabilité du développement touris¬
tique».
En
G.M.
14
Veà
porotetani N°26, juillet - août 98
parau rahi i roto i te oraraa o te
atoà i te tahi o teie parau no te
fâriiraa râtere, te rahiraa taata e ôhipa ra i
roto 1 teie îmiraa rahi, mea maitaî ahiri e tano
haapliraa ei
fenua. 1
atoà
e
mua
haamau i te hoê faanahoraa
tombe tê tâhoê i te feiâ atoà
i roto i teie
no
e
e
te hoê
tuhaa ta râtou
ôhipa rahi, nâ reira atoà 1 te
pae
te faaroo, ia haamau-atoà-hla te hoê faa¬
nahoraa
reira
e
parauhia «Charte du Tourisme» i
tuatâpapahla ai te mau parau atoà no
e
te tîtauraa i te hoê
fa, oia hoî, te maitaî
no
te
tâatoàraa. Na teie
paha faanahoraa e faariro
mau 1 teie ôhipa fâriiraa râtere ei ôhipa na te
tâatoà, elaha râ na te hoê noa pae. Tel te reo
0 te Peretbeni o te Hau Marite o L3nidon B.
Johnson i te matahlti 1963
hou ia tâtou ia haru 1 te
ra,
to
raa e
a
:
«Eita
e roaa
mau mea no
faa-
nanahi
nanahi râ, tei roto ia tâtou te manuia-
te ôreraa
e
manuia».
Gaston Tauira
10
queg|^s,jjur
le tourisme
^Le
rejette.^
enB
tourisme on en vit ou on le subit. Le touriste on l’accueille ou on le
L’hôte est formé
»
'
ou se
déforme. Pour comprendre les enjeux aujourd’hui,
l’hôtellerie,^
Polynésie, du tourisme, nous avons interrogé des professionnels de
de la culture, du tourisme, des responsables politiques(l) ou religieux.
réponses
nous ont
Leurs
permis de déchiffrer le tourisme à4ravers dix questions.
^
■
...
La Polynésie vit-elle
une révolution ?
Sommes-nous
en
active
train d'assister à
troisième mutation de la
une
Polynésie après
celle, culturelle, de l'arrivée de l'Évangile
et après celle du CEP ?
Christian Vernaudon, s'il réfute le terme
de «troisième révolution», admet que sur
certaines îles la vie est bouleversée.
A Tahiti, par exemple, le tourisme fait
partie des secteurs économiques, il n'est
pas envahissant. A Moorea, la présence
des touristes est forte mais permet de
maintenir ou de développer d'autres
activités. A Bora Bora, il est envahissant
et plus de la moitié de la population
.
dépend. Les professionnels du
poly¬
chan¬
gent profondément les habitudes (ryth¬
me
de travail, disponibilité, sens de
Quelles sont les chances
l'hospitalité...).
ouvre
En
des
en
tourisme poussent la population
nésienne à accepter ses règles qui
privilégiant le tourisme de luxe, la
population se sent dépossédée par les
investisseurs et précipitée dans la
modernité dont elle doit être à la poin¬
te, notamment en ce qui concerne les
services et la communication.
Malgré
ces
réserves, les polynésiens
acceptent ce choix économique en l'ab¬
sence d'alternative, mais il leur faut les
moyens
d'accompagner cette conversion
pour ne pas
seulement la subir.
du tourisme ?
Le tourisme est
l'esprit
une
sur
activité moderne
le monde. Il
rencontres entre
qui
provoque
des personnes
de
cultures et de modes de vie différents.
Il permet à une culture de se montrer,
d'offrir une représentation identitaire et
d'être confrontée
au
regard de l'autre.
Parce que les îles possèdent des res¬
qui intéressent le tourisme et
les touristes ont du plaisir à se
déplacer, il favorise une économie
sources
que
décentralisée et
une
auto-suffisance. De
Tourisme et tourisme
C’était un dimanchedel’année 1974.Alors que nous étions,
nous
les membres du Synode en réunion de travail dans
la paroisse de IMgatangiia, avec nos homologues rarotongiens, quelqu’un vint informer des responsables de l’Église pro¬
testante aux îles Cook de l’arrivée d’un paquebot dans la rade et
de la nécessité de l’accueillir. Le diacre, une personnalité dans
la promotion du tourisme à Rarotonga, n’eut pour réponse que
d’inviter les touristes à patienter jusqu’au lundi pour voir les
rarotongiens danser.
Ainsi, le tourisme aux îles Cook, ai-je compris, ne consiste pas
à montrer aux touristes, c’est-à-dire à ceux d’une autre culture,
d’un autre pays, ce qui leur ferait plaisir ou ce qu’ils attendent,
mais ce qui se fait et ce qui se vit dans un pays.
séjour parmi
nous, mais pour lui faire découvrir tout
ment notre «fenua» et la vie de celles et ceux qui lui
naturelle¬
sont liés.
Par exemple : au niveau de l’environnement, avec la découver¬
te de la flore et de la faune, des rivières et des vallées, des quar¬
tiers et des communes... ; au niveau de la culture polynésienne,
avec la visite des lieux de culte (les «marae») de nos «tupuna»
(nos ancêtres), la rencontre avec nos chants et danses, le
contact avec notre artisanat et nos jeux, tels que la course des
pirogues, le lancement du javelot... ; au niveau de la religion,
avec la visite des églises et des temples, la fréquentation des
rassemblements ou des fêtes propres à chaque confession reli¬
gieuse...
,
Un partage
Une ouverture
Du coup, j’ai fait un rapprochement avec le
tourisme qui est fait
ici, en Polynésie. Est-ce aussi, de cette manière-là, me suis-je
demandé, que la promotion touristique est comprise ici, chez
nous ? Est-ce aussi pour montrer ou pour partager avec l’étran¬
ger ce que nous faisons et ce que nous vivons, que nous
sommes
ouverts au tourisme ?
Partant donc du message de cet ami
motion du tourisme dans son pays,
diacre engagé dans la pro¬
je crois que le tourisme a
sa place dans la vie d’un peuple, quel qu’il soit, ou dans la vie
de notre «fenua», quand il est ouverture vers l’autre pour s’en¬
richir en retour de sa culture. Je crois que le tourisme a sa place
en Polynésie, lorsqu’il est partagé avec l’étranger de ce qui nous
fait rire ou pleurer. En un mot, si le tourisme est pour nous
synonyme de ce que nous vivons et de ce qui nous porte au jour
le jour.
A deux
jeunes étudiants polynésiens qui me demandaient si le
tourisme comptait pour moi - personnellement -, j’ai répondu
sans aucune hésitation que le tourisme importait pour moi, à
condition qu’il soit le reflet de ce que nous vivons et faisons. En
un mot, si le tourisme tend bien vers la connaissance par l’autre
de notre vrai visage, de notre âme polynésienne. A cette condi¬
tion, le «maohi» ne sera plus aux yeux du touriste un poster
portant une femme polynésienne à la poitrine dénudée, mais
une
«vahiné»
touriste
au
avec un
buste caché et
au
visage radieux accueillant le
signe d’ouverture vers
collier de fleurs, en
l’autre.
Si donc
une pension, un hôtel ou une agence fait ce qui plaît à
l’étranger, il ne fait pas, pour moi, du tourisme, mais de l’ani¬
mation. Mais s’il existe pour montrer au voyageur ce qui fait
partie des mœurs de son peuple, ce qui chavire et émeut le
cœur de son peuple, c’est-à-dire le sien propre, alors il fait pour
moi du tourisme.
Ainsi, le touriste, s’il veut venir à notre rencontre, doit impéra¬
tivement savoir que nous n’existons pas pour faire ce qui lui
ferait bien plaisir ou ce qu’il veut pendant le temps de son
A
ce
tourisme-là, je serai partant avec lui.
Jacques Ihorai
Veà porotetani I\l°26, juillet
-
août 98
15
plus les métiers du tourisme attirent les
jeunes et c'est donc un moyen de les retenir.
De nombreuses et diverses activités écono¬
miques trouvent des débouchés dans le tou¬
risme.
Quels dangers porte le tourisme ?
Les cas ne manquent pas où la population le
subit violemment. En Birmanie, après le coup
d'état de 1988, une année du tourisme a été
décrétée en 1996 et a provoqué le déplace¬
ment de villages entiers et mis des popula¬
forcés. Le gouvernement de
rUttar Pradesh (Indes) s'est mobilisé contre
la prostitution. Au Sri Lanka, les casinos fer¬
tions
aux travaux
les étrangers. Au
Canada selon le magazine Maclean's, la
Gendarmerie attribue au jeu et aux casinos :
vols, fraudes, suicides, enfants négligés...
L'organisation mondiale du tourisme (OMT)
a appelé le 12 mai 1997 à «maîtriser le ryth¬
me de croissartce du secteur touristique là où
celle-ci risque de mettre en péril les commu¬
més
ont
rouvert
leur affaire». Encore faudrait-il que
les
profitent aux polynésiens,
que ce soit «plutôt les petits investisseurs qui
soient aidés plutôt que les gros venus de
l'étranger» regrette Ato Tinorua, directeur
d'une pension à Bora Bora, d'autant plus que
le tourisme génère des retombées écono¬
miques qui sont faciles à répartir dans une
est
investissements
communauté.
En permettant à toutes sortes d'hôtellerie, et
d'abord les pensions de famille, de se déve¬
lopper, le territoire permettrait une croissan¬
ce à un rythme humain et sans remettre en
cause les équilibres, sans abandonner les
autres sources
de
une
chance
l'emploi ?
activités liées à l'environnement. Il n'en reste
payés moins
que
posent d'apprendre "à balayer et à
linge !
les
Églises, l'éclatement
des familles où
recyclage de l'ar¬
gent sale (trafic de drogue, pot de vin...).
De son côté l'ONU (27 juin 1997) s'est
intéressé aux problèmes de l'environnement
les parents aiment le jeu, le
risques de dégradation.
une priorité avec le
tourisme pour éviter les abus et les destruc¬
et aux
L'environnement devient
renier
»
S'exclame acerbe
son
cipale. Pourtant le tourisme génère des
emplois, de la construction aux services, mais
beaucoup de professionnels se plaignent
d'un système éducatif déconnecté des réali¬
tés et des blocages de part et d'autre. On
préférera l'administration mieux payée et
moins contraignante. Les choix de l'hôtellerie
ne favorisent pas non plus une embauche
locale, le polynésien refuse de devenir
«papaa sous une peau maohi».
1988
et
l'an
2000.
dora
c.
valayer
un
a
le respect
nucléaires, en 1998 avec les cyclones),
Kinvestissement augmente pour
passer de 3092 chambres d'hôtel en 1997 à
6000 chambres en 2006. Le territoire y voit
le fer de lance de sa politique économique,
il réclame de lourds investissements pour les
routes, les aéroports, l'adduction d'eau..., pro¬
fitables aux populations mais dont la quasi¬
totalité des équipements nécessaires doit
être importée, entraînant un lourd endette¬
ment. Mais constate Thieriy Nhun-Fat si «le
CEP a échappé aux polynésiens, le tourisme
N°26, juillet - août 98
re»
s'inquiète Ato.
Et si le tourisme c'est faire
un pas
l'un
vers
l'autre, pour celui qui reçoit, son pas ne doit
pas être vers la ressemblance à l'autre mais
d'amener l'autre à découvrir ses richesses,
sans lesquelles l'autre n'aura aucun intérêt à
venir chercher le dépaysement ici.
communautaires
un
risque
pour
la
com¬
se
Dans cer¬
femme tra¬
et ils ont du
leurs enfants.
ne plus voir
les habitudes
transforment
sans
savoir
si la communauté leur survivra.
A Moorea où la pêche et l'agriculture sont
ancrées dans la vie traditionnelle, un équi¬
libre s'est instauré.
tourisme, ravages
et
De plus les pensions
promesses
forme de préservation
sant la modernité.
de famille sont une
de soi tout en maîtri¬
Pour
beaucoup il faut imposer notre manière
Et pourquoi pas garder les
magasins fermés le dimanche pour, non pas
servir le client, mais l'inviter au service... reli¬
de voir, de vivre.
essais
Veà porotetani
qu'on assiste souvent
«modification artificielle des compor¬
tements». «On nous demande de nous refai¬
une
Des pasteurs se plaignent de
leurs paroissiens... Petit à petit
mique en pleine expansion.
En Polynésie sa progression est sans cesse
remise en cause (en 1996 par la reprise des
16
L'OMT reconnaît aussi
à
vaille la nuit, l'homme le jour
mal à communiquer, à suivre
des hôtes
Pour
secteur écono¬
pourtant
plus lucratives.
gent à une présence 24h/24h.
taines familles qui vivent de lui, la
passe
industries mondiales et
aujourd'hui. Ils coûtaient de l'ar¬
Les attentions que réclame le touriste obli¬
économique ?
de 4 664 000 à 2 407
000 (estimation inférieure) ou 48 444 000
(estimation supérieure) (2). La fréquentation
touristique peut diminuer de moitié comme
être multipliée par dix.
Actuellement il représente 6% du PNB mon¬
dial (3) et l'ONU y voit une des grandes
on
aucun
gent aux hôtels, ils ne leur rapportaient rien
et détournaient les touristes d'autres activités
ENTRÉE LIBRE
publié en 1991 des projections réalisées
estimer le nombre d'arrivées de tou¬
entre
plus
Le tourisme est-il
pour
l'Océanie
laver le
habitant, sans
Il y a
munauté ?
La «World Travel and Tourisme Review»
ristes
un
appartenance à la majorité muni¬
tions, pour proposer un paysage propre.
Le tourisme est-il l'avenir
auprès des tou¬
déçus par l'inté¬
le SMIC (70
niveau et sont
rapporte
tution
par
polynésien ?
rien, les emplois qualifiés sont occupés par
des «zoreilles», les tahitiens n'ont pas le
ne nous
Au GIE Tourisme, on constate que
attire les touristes. Deux craintes sont émises
riques». Le Heiva est-il encore ce lieu de ren¬
culturel polynésien ? Le carnaval peut-
contre
rêt culturel de la
«A Bora Bora le tourisme
nautés locales et les valeurs de la société».
la prosti¬
développe pas. Par contre le pro¬
jet de casino fait son chemin. C'est l'industrie
la plus rentable du monde, souligne un
expert canadien, elle rapporte des devises et
fication sociale des manifestations folklo¬
Polynésie.
quelques années 24 animateurs touris¬
tiques avaient été formés pour accueillir les
touristes dans les hôtels et leur proposer des
pour
000 FCFP) ; à la moindre faute on nous met
dehors et les stages de formation nous pro¬
ne se
quelle est notre
culture, s'emporte Danou Heuea, on se dégui¬
se en Polynésien, c'est du cinéma !». Les cho¬
régraphes constatent l'appauvrissement cul¬
turel et la volonté de plaire au plus grand
nombre qui, si elle tue l'imagination identi¬
taire, ouvre à la création moderne. Une étude
de rOMT (1984) sensibilise aux risques que
portent la «massification de la production
culturelle» et s'inquiète de la perte de «signi¬
Une enquête de satisfaction
ristes a montré qu'ils étaient
pour
nous
faudrait tout d'abord savoir
il être
revenu.
Le tourisme est-il
Le tourisme tue-t-il la culture ? «Il
«Le
respect des hôtes»
Les
Éditions Labor
et Fides
proposent
gieux.
dans leur collection Entrée libre, un
court (84 pages) qui ouvre une
réflexion autour des différents aspects du
tourisme, regards croisés entre ceux qui
visitent et ceux qui accueillent. Il est
ouvrage
signé par Dora C. Valayer, pasteur de l’ɬ
glise réformée de France et présidente de
l’association Traverses
92100
Boulogne).
(7
rue
Eyraud
-
Comment préparer le touriste ?
«Le pays où vit l'amour» clamait les
affiches
Polynésie aux USA Cette image
véhiculée par les opérateurs touristiques où
on retrouve les mythes, du rêve au paradis,
ne peut que provoquer la déception de leurs
voyageurs. De plus la population n'est pas
prête ou ne veut pas correspondre à ce que
vantant
la
vendent les agences.
Le touriste doit être pré¬
paré, et même si les images ont la vie dure ii
doit savoir ce qui l'attend sans trop enjoliver
et en l'invitant à partager ce qui se vit ici et
non pas ce qu'il vit chez lui. Par des dépliants
ou
un
manuel il pourrait s'intéresser à
d'autres réalités que le loisir touristique mon¬
dialisé.
Comment
se préparer au tourisme ?
conviennent, il faut préparer les
polynésiens. La formation aux métiers du
tourisme et pas seulement à ceux de l'hôtel¬
lerie, est importante mais il faut aller plus loin
Tous
et
en
dès le collège comprendre le phénomène
Une information est à trans¬
et son Intérêt.
et protéger l'environ¬
enraciner l'identité culturelle.
Les îles doivent être impliquées dans cela
mettre pour conserver
nement, pour
comme
dans la recherche et la formation
d'une main-d'oeuvre locale, dans
l'Investis¬
profiter des retombées.
Mais pour que la préparation soit efficace il
conviendrait que chacun sache quelle direc¬
tion prendre et connaisse le but recherché.
Nos îles
sement pour
Quel tourisme ?
En 1978 et en 1992, des tables rondes ont
en Polynésie de réfléchir à ce déve¬
loppement. Aujourd'hui l'ONU réclame un
code mondial d'éthique du tourisme.
permis
On l'a vu, l'envolée actuelle ne devra sa réus¬
qu'à la capacité des promoteurs à impli¬
les populations les plus touchées. Si la
population se sent exclu des décisions, si elle
ne
profite ni de l'investissement ni des
emplois, si le monde des hôtels est à l'oppo¬
sé de ce qu'elle vit au quotidien, si elle a le
sentiment de perdre son âme, les investis¬
seurs n'auront fait que dresser des murs bien
gardés qui un jour s'écrouleront.
On parle aujourd'hui d'éco-tourisme, de tou¬
risme durable qui implique tous les acteurs et
profite des richesses naturelles du pays, il est
temps d'organiser des états-généraux du tou¬
risme en Polynésie pour adopter une Charte
du tourisme qui unisse les professionnels et
la population à ce formidable chantier. La
Polynésie a les ressources nécessaires et les
atouts humains, la Polynésie a le temps pour
devenir un exemple dans la maîtrise de cette
révolution et montrer au monde qu'il est
possible de faire de l'argent avec les relations
: une ressource
touristique inépuisable
La beauté de
nos îles, que beaucoup disent supérieure à ceiies d’autres destinations
touristiques importantes du Pacifique ou d’Asie et leur tropicalité font de la
Polynésie une région à vocation touristique évidente. En effet, ie tourisme tropicai
bainéaire qu’incarne le tourisme polynésien, s’appuie sur des ressources natureiies
que sont ie soieii, ie iagon, ia nature, les paysages. Et ces ressources sont juste¬
ment inépuisables dans nos archipels. Nos îles sont donc naturellement faites pour
se vouer au
tourisme.
site
quer
humaines
les dénaturer.
sans
Gilles Marsauche
le Ministre du tourisme n’ait
à nos questions, nous sou¬
mais sa responsabilité de
Président du gouvernement ne lui en a pas laissé le
temps.
Nous regrettons aussi que certaines personnes,
concernées directement par le développement du
tourisme, aient refusé de participer à ce dossier parce
qu’elles considéraient que leur analyse pouvait être
récupérée par i’opposition.
1- Nous regrettons que
pas accepté de répondre
haitions son éclairage,
2- Le respect
et
Fides)
p,
des hôtes
39.
3- Le monde
-
Dora C. Vaiayer (Ed. Labor
diplomatique (1997) «Pour une révolu¬
tion du tourisme».
Une économie
de
nos
il est
adaptée à la dispersion
îles
évident, et nul n’a besoin d’être
Sur le plan économique, du fait que les
touristes se déplacent vers ces îles, les
retombées financières profitent directe¬
devin ou expert pour penser, que ie tou¬
risme est et sera ie domaine écono¬
ment
mique d’avenir pour notre pays.
Actueilement dans le monde près de
600 millions de personnes effectuent
des voyages internationaux et ce chiffre
Les défis du développement de notre
tourisme
La réussite de notre tourisme résultera
des efforts conjugués et cohérents des
ira en augmentation grâce à
du niveau de vie de certains
l’éiévation
pouvoirs publics et des entreprises pri¬
nouveaux
vées.
pays industriaiisés d’Asie et de l’Est.
La Polynésie profitera de cette tendance
mondiale. Mais il faut que notre pays
fasse le choix d’un tourisme
qui respec¬
te la taille de nos milieux insulaires
naturellement et humainement fragiles.
C’est pourquoi, des ensembles hôteliers
de petite
taille (moins de 30 bunga¬
lows), qu’ils soient de luxe ou qu’ils
soient plus simples, seraient ce qu’il y a
de plus adapté d’une part aux éco-systèmes et aux espaces fonciers insu¬
laires et d’autre part aux polynésiens
qui pourront plus facilement exprimer
leur naturel convivial et hospitalier.
Actuellement, près de 30 îles réparties
sur l’ensemble des 5 archipels offrent
des possibilités d’hébergement chez
l’habitant plus vastes que celles des
hôtels de standard international.
Grâce à ces hébergements chez l’habi¬
tant, les touristes peuvent se rendre
dans des îles où l’on trouve la vie
authentique
des
populations
des
Tuamotu, des Marquises, des Australes
et des Gambiers.
aux
populations locales.
De la part des pouvoirs publics, 4
grands défis liés spécifiquement au tou¬
risme doivent être menés impérative¬
ment et nous citons : l’aménagement du
territoire pour définir les espaces et les
pôles ayant vocation touristique et ainsi
prévoir les infrastructures nécessaires à
une économie touristique ; le dévelop¬
pement des ressources humaines pour
une population sensibilisée sur le tou¬
risme et pour disposer de personnel
formé ; la protection de l’environnement
pour préserver et valoriser la beauté
naturelle de nos îles ; une réforme fon¬
cière pour disposer et valoriser des
espaces fonciers nécessaires à l’im¬
plantation d’hôtels ou d’entreprises
d’animations et d’excursions.
De la part des entreprises privées, il
s’agit de relever le défi de l’imagination
et d’un professionnalisme accru pour
que les richesses et l’intérêt culturels de
notre pays soient mieux intégrés et
mieux perçus par les touristes à travers
Veà
porotetani N°26, juillet - août 98
17
prestations et les produits offerts, pour que
populations locales bénéficient au maximum
des emplois et des retombées économiques
(artisanat, agriculture, pêche, commerce...) et
pour faire émerger un nécessaire encadrement
polynésien dans les entreprises.
les
les
implication des populations
n’y aura pas de réel développement du touris¬
me sans l’implication et la participation des
Une nécessaire
Il
polynésiens à la dynamique touristique.
Si la dynamique touristique est uniquement
impulsée par des entités, personnes ou entre¬
prises, de l’extérieur alors cette dynamique ren¬
contrera de plus en plus de rejet de la part des
populations insulaires.
Or, je crois pouvoir affirmer grâce aux nom¬
breux déplacements que j’ai pu effectuer dans
les îles, que les populations, partout où j’ai pu
me rendre, sont prêtes à accepter et à faire du
tourisme. C’est la nature hospitalière du polyné¬
Une hôtellerie
Christian Vernaudon, PDG d’Air Tahiti
et directeur général de la Financière
hôtelière polynésienne (1), propose
conception polynésienne de i’hôqui engage ies financiers, les
communes et les employés.
une
teilerie
«Le tourisme doit permettre de
les avantages que procuraient
de
ne
revenir en
pas
domaines
comme
maintenir
le CEP et
arrière sur des
la
santé
ou
les
moyens modernes de liaisons inter-îles.
La Polynésie ne trouvera demain ses res¬
sources
qu'au-travers d'activités d'export
de services
le tou¬
sien.
Mais si elles sont prêtes, elles ne sont pas pour
de biens
préparées à assumer cette activité éco¬
nomique de nature moderne et nouvelle pour
Depuis cinq ans ilya un développement
spectaculaire de l'hôtellerie, notamment
du logement chez l'habitant qui n'est
malheureusement pas médiatisé comme
Il le mérite, le guide de la petite hôtelle¬
autant
populations. C’est là un point capital qu’il
faut comprendre.
En effet, si les populations insulaires ne sont
pas hostiles au tourisme, cela ne permet pas à
un investisseur étranger à la communauté d’ac¬
cueil, d’agir à sa guise en ignorant l’existence et
les aspirations sociales et économiques de la
population d’accueil.
Beaucoup d’hôtels implantés dans des com¬
munes rurales sont coupés de l’espace humain
et social qui les entoure. La cohabitation est
parfois difficile. Elle se manifeste par des vols
dans les bungalows, par des pugilats avec les
dirigeants d’hôtels, par des taux importants
d’absentéisme du personnel, etc...
ces
il est nécessaire que les popula¬
touristique
préparées à assumer et à cohabiter har¬
C’est pourquoi,
tions locales des zones à vocation
soient
monieusement avec cette activité moderne et
nouvelle que représente le tourisme. Des
méthodes de sensibilisation et de formation
adaptées à cette population existe. Pour agir,
des solutions techniques existent, mais encore
faut-il une volonté politique provenant à la fois
du maire et des autorités gouvernementales. Il
est nécessaire que les investisseurs respectent
et associent les populations locales à la
construction de leur projet et à l’exploitation de
leur entreprise, que les populations locales
puissent également créer leurs propres entre¬
prises, liées directement (hôtels, excursions,...)
ou
indirectement (artisanat, agriculture,
pêche...) au tourisme.
Bref, pour que le tourisme soit véritablement le
fer de lance de la construction
économique de
Polynésie de l’Après-CEP, cela passe néces¬
la préparation et l’implication des
populations pour les rendre capables d’assu¬
mer un développement touristique durable et
intégré.
la
sairement par
ou
comme
évidence
ce phénomène et je
d'opposer la grande
hôtellerie au logement chez l'habitant.
Ils ne sont pas concurrents mais com¬
plémentaires. Les uns entraînent les
autres, l'exemple de Rangiroa en est
l'Illustration, la promotion de l'hôtel
draine une clientèle vers les pensions.
rie met
trouve
en
ridicule
Un tourisme
se
construit
avec
duits qui correspondent aux
des pro¬
différentes
bourses».
Qui respecte les équilibres
«Le tourisme demande une présence de
365 jours par an auprès du client, il va
donc changer les habitudes en profon¬
deur. Je trouve sain de retrouver les
Veà
porotetani N°26, juillet - août 98
les partenaires et
les élus de la
Ils doivent aussi être parte¬
naires financiers avec l'apport, par
exemple, du terrain. Les hôtels que nous
construisons aux Marquises, à Atuona et
à Nuku-HIva, un ensemble de vingt
chambres, sont une révolution pour la
collectivité. Il y a des Interrogations sur
les changements apportés dans la vie
quotidienne, auxquelles nous devons
répondre et pour mol il y a en premier
lieu l'intégration de l'hôtel dans la natu¬
re pour qu'il ne défigure pas le paysage
et puis les emplois, dont on sait qu'ils ne
seront pas suffisants pour répondre à la
demande. L'essentiel du tourisme sert
des gens qui y
qu'il n'est pas
impossible d'arriver à ce que la totalité
des empiois, y compris l'encadrement,
soit tenues par des locaux. A Bora-Bora
c'est notre politique et la clientèle est
très satisfaite. Il faut donner leur chance
aux
jeunes, leur faire confiance sans
essayer de les transformer puisque
touristes apprécient avant tout
aussi un tourisme dévastateur qui
peut entraîner la prostitution par
exemple, on est à l'abri de cela en
Polynésie et il faut le gérer de manière
contact
il y a
très strict pour ne pas entrer
processus.
Dans les îles
ce
dans ce
qui me paraît Important
c'est de respecter
les équilibres globaux,
que le développement du tourisme ne
soit pas disproportionné par rapport à
la taille de la communauté. Je plaide
soient développés plusieurs
d'hôtellerie mais tous très polyné¬
siens avec des bungalows par opposi¬
tion au béton sur plusieurs étages. A
Bora-Bora le seuil d'équilibre est atteint et
il faudra réfléchir avant d'aller plus loin.»
en
final à payer les salaires
travaillent et je pense
valeurs du travail et que nos moyens
financiers en soit la contre-partie. Mais
naturel. Il
ne
internationales,
erreur.
J'ai
vu
ce
le
faut pas dénaturer
valeur pour plaquer
cette
les
des règles
serait une grossière
des ambiances cassées
qu'un directeur appliquait ses
règles contre un service polynésien, cha¬
leureux, au contact du client. On ne fait
pas un produit polynésien avec des
Métropolitains ou des Philippins, les
investisseurs étrangers doivent avoir i'intelligence de faire des hôtels polyné¬
parce
pour que
siens dans leur architecture,
types
tion, leur gestion du personnel qui doit
peut pas Imaginer s'implanter
dans une île sans que la population soit
«On
la
18
ter avec
commune.
risme.
Qui s'intégre à ia nature
Thierry Nhun Fat
polynésienne
ne
principale bénéficiaire et
sans
discu-
être
leur concep¬
majoritairement polynésien».
Propos recueillis
par
Cilles Marsauche
(1) - La financière hôteiière polynésienne (FHP)
investit dans l'hôtellerie avec des capitaux
exclusivement polynésiens. Elle est propriétai¬
des Pearl Beach Resort à Bora-Bora et à
Manihi et a deux projets aux Marquises.
re
Te faniraa ratere
E tià ânei
La culture à
e
e
ohipa tumu ia
na
te MaàhL
farii ôhie, teie manad. Aita vau e tiàturi ra.
Port-Moresby. (Photo R. Teinaore)
E râtere atoà te Mâôhi
Te râtere i te fenua nei
Te fariiraa i te taata i te ùtuafare, e nâtura te reira no te
taata Mâôhi. Te râtere nel tatou 1 terâ e terâ motu, no te
âmui i roto i te mau tâpura ôhlpa a te Etârêtia, no te fare-
E
fetii,
rei i te mau
Ua tae
roa
no
ta tatou
te tere mâtaîtaï i te
mau
motu, etv.
Haapliraa tâpati, Uî-âpî
ta i te faanahoraa i te
e te mau pâroitere i te fenua Aotearoa,
mau
Auterârla, Marite, Vëhï, Farâni, etv. Ua farerei
na
ta tatou
hanihla to tatou fenua
mea
Ua
rau
te
mau
râveà faatianl
riro el râveà imiraa faufaa
te
e
no
mau
râtere
te Hau fenua
na
o
te
te tahl
e
mau
ùtuafare.
Mea ôaôa ia îte e, te
faatupu nel te tahi mau ùtuafare
ôhipa fâriiraa râtere. Ua taa maltaî ia na te mau
i te mau râtere ia mâtaitaî. Te tupu nel te fare¬
Mâôhi 1 te
vâhl
tià
e
mau taata no te fenua
Aotearoa, ua mâtaitaî 1 te nehenehe o te fenua, ua haapii i
reiraa i roto i te ùtuafare Mâôhi e te râtere. E haafaufaahla
ta râtou peu
tura i te feiâ
fare fariiraa i nià i to râtou fenua fetii.
tamarii
mau
haapliraa tâpati 1 te
tumu,
e
e ua
farii mai
ôpere atu râtou i ta tâtou. Ua faara e ua
ineine atoà i te fârii atu ia
râtou.
Ua taa ia tâtou e, na te moni e rautî nei i te tere i terâ e
terâ fenua. Teie ra, i roto i te farereiraa tei
tupu, ua hau atu
te
mau
hotu
râtou mâa
ra.
teie te huru fâriiraa râtere
e
tià ia tâtou ia
Eita
e
mau
no
noa
mai te peu,
te vai ra te tahl
faanahoraa tano ôre. la vai tâtou 1 roto i te tlàmâraa
te mâîti i tel
E aha te fa
o
au no
te inu, te mau
e
tauihaa
Ua faaùnaùnahia ta râtou
mau
tià ia tâtou ia farii
te fenua. Hau atu, ua
tâôtiàhia ta râtou
mau
Tahiti,
hotëra
târahu rahi. Ua fatuhia e te mau ôna no râpae mai. Ua tae
roa i te taîtai mai te feiâ faatere ôhlpa no râpae mal, ta
manaô
vau,
o
Areà i te tahi aè pae : ua api te mau vâhl nehenehe o
Moorea, Popora to tâtou mau taha motu i te mau
to râtou fanaô la faaauhia 1 te hoê tere i roto i te hotëra. la
tûtava.
mau
e
te faanahoraa hotë¬
e ta râtou iho
hotëra
tauihaa. Rave atu ai vërâ i to tâtou
mau
taata ei tâvi-
ni. Te feiâ moni anaè të tano e âmui i roto i teie mau hotë¬
te rahi
o
te hoo. Ua vai mai te hoê ârea
E aha te hoo
o
te
ra no
e
te nOnaa.
tâtou.
to ôe tere
na
te
ara
?
I teie mahana, aita ânei te tere 1 te ara e riro noa nel ei
E ônahla te
Ua
ôhipa fariiraa râtere ?
fatu hotëra,
mau
hoî ta râtou moni io râtou.
e
râveà
mau ôroà mâôhi el ùmeraa mai i
te râtere. E hoo-atoà-hia te tahi mau hohoà nehenehe tei
fenua
haamoemoeâ,
taplhooraa na tâtou no te mâmâ te hoo i roto i te mau
no râpae. Moèhla ia tâtou 1 te tâuà i te peu tumu, te
ààmu e te piri o te fenua, te oraraa o te mau Etârêtia, te
mau
àroraa
a
te nOnaa
e
to
na
flfi.
“La malédiction des casinos”
rave-peu-hia ta tâtou
àva taèro, te
e
tei huna i te fifi
ôhlpa ôre
La plus grande Église protestante du Canada, l’Église unie du Canada
o
te nünaa ( te àvaàva
E riro te râtere i te taîtai i te hoê hiôraa
Aita i horoàhia te talme
no
tahua Golf i Moorea
te
mau
hape
àroraa
no
a
te
te nünaa.
haapii la
aore
ia te Casino.
na
et elle
interpelle tous les croyants.
Depuis longtemps, l’Église unie s’oppose à la pratique du jeu. L’EUC refu¬
se également d’accepter tout argent gagné au jeu. «Le jeu n’engendre pas
la richesse. Ce n'est pas de cette façon que l’on bâtit une société»,
constate le théologien Bonnie Greene.
La dépendance des joueurs à l’égard de leur passion cause de grandes
difficultés, si l’on en croit un certain nombre de rapports. Selon le maga¬
iho, ta
(11 mai), la Gendarmerie royale du Canada attribue au jeu
problèmes : vols, voies de fait, fraude, failiites, incen¬
dies criminels, enfants négligés, personnes disparues et suicides.
L’hebdomadaire a publié un article Intitulé The Curse of Casinos (La malé¬
diction des casinos), dans lequel il avance que le secteur du jeu a un
chiffre d’affaires global de 2100 milliards de FCFP et qu’un ménage
moyen consacre au jeu 90 000 FCFP par an. (Bulletin EIMI)
la faanaho-maitaî-hia te fâriiraa râtere, ia ôaôa te
muititude de
te
na «o vaf te nünaa
râtou i manaôhia al e hâmani i te tahi
no
(EUC), a lancé une campagne contre le secteur canadien du jeu, dont
les gains se chiffrent en milliards de dollars, et va demander au gou¬
vernement fédéral d’ouvrir une enquête sur les effets sociaux, écono¬
miques et juridiques du jeu légal et illégal, ainsi que d’autres formes de
jeu, comme ia loterie, dont profitent les oeuvres de bienfaisance. La par¬
ticipation des autorités dans des entreprises de jeu est immorale, dit-elle,
zine Maclean’s
e
te feiâ âpî, te vlivii âtomT, te fifi
a
ùtuafare, te oraraa veve o te nünaa, te
Etârêtia, te hâmanl-îno-raa tamarii etv.).
mâàhp. Eere ânei
une
nei.
ao
te ùme mai i te râtere. Ua
Püôhuraa
I
mua
mau
re
e
i teie
haapâinuraa e rave rahi, mea tià ia riro te
haapaà maitah e te feiâ farii râte¬
mau
manlhini et «râtere
el «mata
la riro te fâriiraa râtere ei râveà fârereiraa
ara».
e ta na mau haapliraa i nià 1 to na
to na faaroo. El taime ôpereraa i to râua fifi
ôaôa, noaa mai ai te tahi tüàtiraa pâpü,
te râtere i te nünaa
na peu,
to râua
mau
Eiaha ia faaînohia te fâriiraa
nâtura
e
tei reira
te
o
mau
a te nünaa, ia faaturahla te
fatu fenua. la farereihia te taata i te vâhl
ia. Na te reira
e
horoà mai 1 te tahi hiôraa tano i
nià 1 te hoê nünaa hou tâtou
e
a
faatüàti ai i te vâhi tel taa ê
tel tüàti.
ia tura to tâtou
tâatoà e
fenua, ta tâtou peu tumu, to tâtou hiroà.
Céline Hoiore
Veà
porotetani N°26, juillet - août 98
19
Hôtels
pensions de famille :
le pot de terre contre le pot de fer
ou
Ces
Depuis quelques années
polémique s'est
mise en place, au sujet
des retombées économiques
locales des grandes struc¬
tures hôtelières implantées
une
le Territoire.
sur
nombreuses
En
sont
types
proposés
d'héberge¬
aux
touristes
pourtant complémen¬
taires. D'une part parce qu'ils
sont
ne
s'adressent pas aux mêmes
catégories de touristes et,
d'autre part, les pensions de
effet,
les
deux
ment
famille ont besoin de la pro¬
motion faite par les grands
per¬
qui mettent en doute
l'apport économique de ces
sonnes
hôtels pour
faire connaître les
implantées.
îles où elles sont
grands ensembles hôteliers et
qui ne jurent que sur l'intérêt
Mais il est difficile de pro¬
mouvoir des structures d'ac¬
de la création des pensions
de famille. Qu'en est-il au
cueil d'une grande hétérogé¬
juste ?
néité,
Il est vrai que les grandes
chaînes hôtelières internationales comme Sofitel, Beachcomber
mentation. En effet, trop
ou
Méridiens, n'ont
pas
de financements locaux. L'essentiel de
il profite, d'une
tourisme. Mais
fait par le biais de ces sociétés internatio¬
l'impression d'être volée d'une grande par¬
leur personnel est tout de même Polynésien et
certaine manière, de l'apport économique du
la gestion se
nales, la population a
comme
tie des bénéfices.
Dans le
des pensions
de famille, il en va tout autrement
puisque les retombées économiques sont directes, donc parais¬
sent plus importantes.
cas
Souriez
ils
Comment ça.
-
Tahiti et ses îies. Le paradis du bon sau¬
joie de vivre. Les
plages de sable
blanc. Les lagons turquoises. Clichés pour
vendre la Polynésie à l’extérieur.
Développement économique. Bénéfices pour
tous. Emploi pour la jeunesse. L’accueil une
vage. La douceur et la
vahiné iascives. Les
tradition de notre fenua. Mets un sourire à
ton accueil. Souris on te
regarde. Slogans
vendre le tourisme aux Polynésiens.
Depuis une dizaine d’années ils traversent le
village. Je les observe. Il m’arrive de bavar¬
pour
der
avec
sommes
certains d’entre eux. C’est vrai nous
contents de les aider de les rensei¬
gner
de leur parler un peu de nous.
Mais
parfois...
C’est
une
belle matinée ensoleillée. Nous
assis
à l’ombre à la
lisière de la plage. Conversation tranquille.
Une voiture de location fait irruption. En des¬
cend un couple qui traverse la cour et se diri¬
ge vers la plage sans un regard pour nous
qu’il frôle.
Bonjour où allez-vous comme çà ?
A la plage pourquoi ?
sommes
sur un
peue
-
-
-
Veuillez m’excuser monsieur mais c’est une
propriété privée.
20
Veà
porotetani N°26, luillet - août 98
de
s'improvisent «pension de famille», pensant gagner facile¬
ment de l'argent et ne répondent pas aux règles élémentaires
d'accueil et d'hygiène. Ceci a pour effet, de dévaloriser ce mode
d'hébergement au profit des grandes chaînes hôtelières, qui, elles,
ont fait de la qualité leur priorité.
En conclusion, nous pouvons dire que cette polémique n'a pas
lieu d'être car ces deux modes d'hébergement touristique doivent
se compléter et non s'affronter, de par leurs caractéristiques
propres. De plus, il faut que chaque touriste y trouve son compte.
nous
Sophie Nejin
regardent
Il n’y a aucune barrière ni
pancarte.
Vous voyez bien que nous sommes là et
que c’est notre maison. Je vous demande de
partir. Il y a plein d'accès à la plage plus loin.
Il n’en est pas question. Rien ne me prouve
-
-
que vous êtes
C’en est trop.
chez vous.
Suit un échange assez dur. Le
couple s’en va non sans m’avoir traitée de
sauvage sous-développée.
Bonjour les touristes. Bienvenue.
après une dure journée
comme parfois dans la vie professionnelle. Il
me faut emprunter le pont à voie unique pour
accéder au motu sur lequel je vis. Une voitu¬
re de location est stationnée en plein milieu
toutes portières ouvertes pendant que quatre
personnes prennent des photos. Ils ne m’ont
sans doute pas vue. Je klaxonne. Ils me
regardent et continuent. Je descends.
Vous ne voyez pas que je ne peux pas tra¬
Je rentre de l’école
-
verser.
On
véritable régle¬
familles
aucune
-
sans
être contents que nous venions chez vous.
Nous vous faisons vivre.
C’en est trop. Leur arrogance me met hors
de moi. Plus fort que moi je les insulte.
Bonjour les touristes. Bienvenue.
Il y a aussi ceux qui, heureux sur leur vélo de
location, occupent la moitié de la route par
rangée de quatre ou cinq, sans se soucier de
gêner la circulation. Ceux qui entrent chez les
gens pour voir comment ils vivent. Ceux qui
font du nudisme intégral juste devant votre
habitation. Ceux qui cueillent les fleurs ou les
fruits de votre
propriété.
Dieu merci ils ne sont pas tous comme ça.
Le tourisme c’est bien. C’est sûrement indis¬
pensable au développement économique de
la Polynésie. Encore faut-il développer un
tourisme sain. Non un tourisme qui permet
aux visiteurs de se comporter irrespectueu¬
sement. Quels slogans pour les touristes
pour les éduquer au respect des indigènes ?
prend des photos. Attendez.
Je n’en crois pas mes oreilles.
Vous vous arrêtez au milieu de la route chez
-
vous
-
?
Nous
sommes
des touristes. Vous devriez
Chantal T.
Spitz
«Dommage qu'ils
plus
ossien
soient
ne
sauvages»
Dans les métiers du tourisme on
d’abord
pense
Le touriste ! Mais quel touriste ?
Il est divers. Celui qui
l'aéroport de Faaa
un
avion
vers
Bora-Bora et
le B. Hôtel d'où il
débarque à
reprendre
pour
un
taxi
famille
Celui
comme
On peut être cuisinier,
sortira
qui
celle de chez
tuettes
au
marché
?
Celui qui parlera durant des heures de
la culture polynésienne en montrant
quelques photos de danses exotiques
prises de sa table de restaurant ou
celui qui maudira son imprévoyance
parce qu'il aura oublié son appareil
photo à l'hôtel quand il est monté au
marae
métiers
se
marchandées
Matairea
Rahi
à
Huahine ?
Affiche de la campagne
«Tourisme et
développement»,
il leur conseille de rester chez
tôt que de chercher un
de chez soi». On le voit,
touriste
parfait mais
eux
plu¬
«chez soi loin
il n'y a pas de
ses
exigences
peuvent être aussi les nôtres parce
qu'il est
de
voir
pour
comme nous avec ses
désirs
découvrir, d'entendre
apprendre, de goûter pour
pour
savourer.
C'est
ce
que
rappelle dans
son
Édito¬
Celui qui passe d'un loisir à un autre,
rial «Le Semeur Tahitien» du
boulimique du mouvement ou celui
qui doucement pédale sur les routes
de corail ? Celui qui photographie
sans regarder ou celui qui cherche une
vahiné ? Celui qui murmure difficile¬
ment la ora na ou celui qui braille
Hello avec certitude ? Celui qui appel¬
le George la serveuse, «ma tante», en
riant grassement ou celui qui rougit
quand George lui demande ce qu'il
veut ? Celui qui admire l'océan en
brassant dans la piscine ou celui qui
rêve de faire Moorea-Papeete à la nage ?
Celui qui dit j'ai visité..., je suis allé...,
j'ai vu... ou celui qui s'exclame je me
1998, «le touriste est un homme en
; il cherche lui aussi ; il attend
ce qui peut le satisfaire pleinement : la
paix, le bonheur réel d'une population
toute entière, le sentiment qu'il est
accueilli mais qu'il contribue à l'enri¬
suis fait... ? Celui
qui
en prenant une
douche regrette les temps anciens ou
celui qui garde sur lui son couteau
suisse parce
sait jamais ?
Certainement celui qui est un peu de
tous
qu'on
ne
ceux-là.
Et si l'OMT, l'ONU, l'UNESCO... s'in¬
quiètent du développement sans règle
du tourisme, sa réflexion se porte aussi
sur le touriste. En 1975, en Malaisie,
un code éthique pour les touristes a
été adopté pour écouter et observer
plutôt qu'entendre et regarder. Il les
encourage à suivre les coutumes du
pays visité pour éviter un comporte¬
ment qui l'offense. Il les invite à voir
d'une autre façon et à poser des ques¬
tions plutôt que d'imposer leur vision.
aux
réceptionniste,
hôtesse, guide, maître nageur... Le
lycée technique d’hôtellerie et de touris¬
me de Taaone y voit six raisons d’être
motivé : il y a du travail, ce sont des
lui ?
photographie dans la
lagon ou celui qui semble suivre son
appareil photo dès qu'il voit un visage
autochtone ? Celui qui reviendra chez
lui des poissons pleins la tête ou celui
qui mettra sous vitrine quelques sta¬
hôtels,
plages...
vers
plus jus¬
qu'à l'heure de repartir ou celui qui
pousse la porte d'une pension de
ne
aux
restaurants, mais il y a aussi les
agences, les sites culturels, les
10 mai
au
contact avec les gens, on
peut changer d’établissement, on peut
progresser dans la carrière, on peut tra¬
vailler à l’étranger, les emplois sont très
divers. Mais il rappelle aussi les exi¬
gences : des horaires qui demandent
une grande disponibilité, une disponibi¬
lité souriante et
dynamique
en perma¬
nence.
Le
Proviseur, André Ratel, veut faire
réputation d’un établissement
qui recruterait les élèves en échec sco¬
laire, il croit au tourisme et cherche des
candidats après la 5ème, la 3ème ou le
BAC, «motivés, capabies d’arriver à un
bon niveau». C’est pourquoi il travaille
avec des collèges comme celui de l’en¬
seignement protestant à Uturoa.
S’il a pour but de former des élèves «à
oublier la
chemin
servir
chissement matériel de
un tourisme international». Conscient
des difficultés, qu’il ne faut pas être inti¬
midé pour pousser à consommer, que
les salaires sont plus bas que dans la
ceux
et celles
qui reçoivent. Le tourisme est donc
forme
de
communication,
une
d'échange, de partage». Dora Valayer
(1 ) écrit que c'est sa vocation, «deve¬
nir un lieu de dialogue entre les êtres
humains et leurs cultures, entre les
êtres humains et leur humanlté>.
C'est donc à chacun
plus d'ac¬
cueillir les touristes, de permettre leur
en
information et leur formation.
Ainsi plutôt que de voir débarquer, le
dimanche matin, dans les temples de
short armés
femmes en
pareu l'appareil photo en bandoulière
qui, au moment du himene pureraa,
Polynésie, des hommes
en
de caméscopes ou des
viennent
se
coller
sous
le menton des
un client et à répondre à ses
questions, à intégrer la culture hôteliè¬
re», il apprécie «l’esprit polynésien
qu’il faut préserver mais adapter pour
fonction
publique, que certains
employeurs préfèrent chercher quel¬
qu’un qui a fait ses preuves en France
plutôt que prendre un polynésien sans
expérience, il constate que plus de la
moitié des élèves diplômés trouvent du
travail.
Par contre le tourisme
dans le
a
perdu sa place
lycée
par la suppression du BTS
tourisme mais un module est mis en
place pour avoir une formation mini¬
mum et faire du futur lycée hôtelier à
Punaauia, un établissement digne du
choix touristique du territoire où un
enseignement de base sera dispensé
aux élèves qui choisiront ensuite une
formation spécialisée.
paroissiens, les hôtels, les agences et
G. M.
l'office du tourisme seraient bien avi¬
sés de
rappeler à
du tourisme, en
ces hordes qu'à côté
Polynésie, un peuple
D’où viennent-ils ?
vit.
25 %
Cilles Marsauche
(1)
-
in Mission (n°61-15 mars 1996)
Tourisme qui est gagnant ?»,
«
d’Amérique du Nord
d’Europe dont 29 % de France
% du Pacifique
46 %
14
9 % d’Asie
6 %
d’Amérique du Sud
Veà porotetani
N°26, juillet - août 98
21
*
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
Tournons-nous
dans la
au
14 décembre 1998
à Harare
en
Zimbabwe. Ce
au
Afrique du Sud
sera une
mani¬
festation importante
de la vie du Conseil œcumé¬
nique des ÉgUses, une Assemblée exceptionnelle
et mémorable puisque ce sera l’occasion de fêter
le cinquantième anniversaire de sa création. Des
cérémonies importantes seront spécialement
organisées à Harare pour célébrer l’événement.
Cette Assemblée
aussi le moment où les
sera
ÉgUses membres exprimeront leur conception et
leur vision
ront
commune
du COE. EUes renouvelle¬
solenneUement leur engagement
nique au moment où eUes abordent
Dieu
joie et l’espérance
La HuitièmeAssemblée du COE aura beu du
3
vers
œcumé¬
contacts
avec
l’ÉgUse CathoUque
Romaine qui
n’est toutefois pas
membre mais présente
comme observateur, et il coopère avec des orga¬
nismes nationaux, régionaux, des organisations
confessionnelles et autres groupes œcumé¬
niques.
Le
lupiri du COE
une communauté fraternelle d’Églises qui confessent le Seigneur Jésus-Christ
«Le COE est
comme Dieu
Sauveur selon les Écritures et qui
s’efforcent de répondre ensemble à leur com¬
mune vocation pour la gloire du seul Dieu,
Fils et Saint Esprit. »
un nouveau
miUénaire. C’est pour
Si
que
tions
Assemblée.
qui trouveront réponses durant les travaux de
cette Assemblée : qu’a accompU le COE durant
décembre, les délégués présents à Harare
participeront à un service d’action de grâces, de
prière et de louange et reprendront l’engage¬
ment solennel exprimé à Amsterdam en ces
termes : «Ainsi à Amsterdam, en constituant le
rapproché les ÉgUses les
unes des autres ? A-t-il
permis aux ÉgUses d’ex¬
plorer ensemble les questions de la Mission, de
l’ÉvangéUsation, du Renouveau ? A-t-il favorisé le
partage œcuménique qui soulage ceux qui sont
cela qu’il est important
les responsables des ÉgUses (Présidents,
Archevêques, etc...) participent à cette
Le 13
COE,
nous avons
contracté envers lui un
nou¬
vel engagement et nous nous sommes liés les
uns aux autres. Nous sommes décidés à
demeurer ensemble. Et
nos
nous
appelons toutes
paroisses et communautés chrétiennes à
travers le monde à reconnaître le lien que
nous avons
noué et à le maintenir dans leurs
relations mutuelles. Reconnaissants
Dieu de
regardons le passé, voici quelques ques¬
qui ont été posées par le COE lui-même et
nous
ces
50 années ? A-t-il
dans la détresse et aidé à construire
un
monde
réconciUé et
plus humain ? A-t-il faciUté le dialogne entre les peuples des différentes traditions
reUgieuses ? A-t-il fait avancer la cause des
femmes et des jeunes dans les ÉgUses et dans la
Société en général ? A-t-il encouragé par ses acti¬
vités la justice, la paix, le respect de la création ?
Le thème choisi pour cette Assemblée Jubilé est :
Tournons-nous vers Dieu dans la joie de
l’espérance.
effet, le COE a été fondé en 1948 par les délé¬
gués de 147 ÉgUses réunies à Amsterdam. A
l’origine, ce sont deux mouvements dont l’objec¬
En
tif était de surmonter les divisions des
ÉgUses
dans les questions
Ce thème
appeUe à nous tourner vers Dieu
qui le premier dans son amour s’est tourné vers
nous.
nous
En
nous
tournant vers
LUI,
nous nous
en
I96I, le Conseil Mondial de l’ɬ
ducation Chrétienne
Aujourd’hui,
ÉgUses
en
en
1971.
1998, cinquante ans après, 330
sont membres du COE, protestantes et
orthodoxes de toutes les
à noter que
22
régions du monde. Il est
le COE entretient de nombreux
Veà porotetani N°26,
juillet - août 98
les femmes. On
Églises en solidarité avec
célébrera la fin de la décennie
qui a commencé en 1988 et se termine cette
année. Ces dix années ont été un temps donné
aux
ÉgUses pour qu’eUes fassent en sorte que la
participation des femmes soit de plus en plus
reconnue au sein de l’ÉgUse soit en tant que
simple membre, soit en tant que responsable de
groupe, diacre, pasteur ou autre... On s’aperçoit
que c’est parfois la culture qui fait que la femme
n’a pas sa place là où on a l’habitude de voir
l’homme. Aujourd’hui, certaines responsabiUtés
sont confiées à des femmes qui sont d’aiUeurs
Ce Festival
aura
durant les années
En
fait
ce
un
grand
à toute la création de Dieu.
Le thème
nous
sonne ne
LUI est indifférent.
appeUe aussi à être dans la joie de
l’espérance, une espérance qui ne se fonde pas
sur les capacités de l’être humain mais sur la
fidéUté et les grandes œuvres de Dieu, une espé¬
rance ouverte à tous, une espérance qui affirme
que l’amour de Dieu s’étend à tous et que per¬
30 décembre et
création
en son
l’ÉgUse ÉvangéUque a
dans
ce domaine grâce à la
sein du Comité des femmes qui
pas
accorde
aux autres et
au
passées.
qui nous concerne,
aussi
vers notre
Ueu du 27
rassemblera 1200 personnes y compris 100
hommes qui ont été très soUdaires des femmes
surtout aussi
tice
des Missions
les femmes
de la Décennie des
mobiUser
fusionné
le Conseil International
avec
COE, il y aura
manifestations, entre autres, le Festival
fête cette année
aujourd’hui ; nous nous tournons
prochain avec bonté, amour et
dans un esprit d’humble service ; c’est un mou¬
vement par lequel nous cherchons à rendre jus¬
:
d’autres
détournons des idoles, de toutes les valeurs et
sécurités mensongères qui cherchent à nous
relatives à la doctrine et à la
pratique sacramenteUe (Foi et Constitution) et
de promouvoir une action commune dans les
domaines du témoignage et du service chrétien.
Par la suite, deux autres grands mouvements ont
le COE
Une solidarité
Avant l’Assemblée Générale du
très consciencieuses dans leur rôle.
envers
qu’il nous a donné, c’est à LUI que
nous confions l’avenir.»
ce
avec
DU COE A
son
20ème anniversaire, mais
grâce à la conûance
que
l’ÉgUse
femmes. Il y a beaucoup à faire
aussi bien dans l’ÉgUse que dans la société car il
aux
ne
faut pas
de
l’ÉgUse mais
cette
oubüer
société
que nous sommes
membres
aussi membre à part entière de
polynésienne.
Jeannie PUtmm
H
Te vaùraa
te
teie nei
(Harare
-
03
no
14
-
Etârëtia
mau
Apooraa,
Etârëtia
e
tià râ i te
mero
(330 1
teie matahiti, âreà i te mata¬
Apooraa Rahi Amui
a
te
mau
o
te
no
hiti 1948, 147 la), hou aè e i
mûri aè 1 teie nei Apooraa
o
Rahi
Amui
Harare,
no
ia
tuatâpapa e to râtou mau tià
i taua Apooraa ra, 1 te mau
parau 1 tuatâpapahla 1 te
Apooraa Rahi no Harare, na
ao
Zimbabwe
titema 1998).
reira atoà i te
Etupu ia Apooraa i Harare
(Zimbabwe) i te âvaè titema 1998,
àhuru matahltl i mûri aè 1 te
putuputuraa
matamua
i
tupu
i
pae
Amsterdam i te matahiti 1948.
mau
feruriraa
pïpîria i tâpaôhia mai no
taua Apooraa ra, ia au i te
huru no te ôhipa e tupu ra i
roto i ta râtou iho Etârëtia.
Te tumu parau no te Apooraa Rahi Amui o
teie matahiti, o teie ia «I roto i te ôaôa no te
E tiàhia atu tatou i taua
tiàturiraa,
a
Atua» (Tournons-nous vers Dieu dans la
Apooraa ra e Mata
Ihorai, te hoê tamahlne uî-âpï no Arue, 1
te Tuhaa Hoê, e Jeannie Plttman orometua
vahiné, te Peretitenl no te âmultahiraa a te
mau
i
vahiné,
to
tatou
e o vau
Pâpai
iho nei
parau
tae
e
rahi
noa
atu
Ralph
o
No te aha teie huru mâîtiraa. No te
ia i te
ôhlpa i ravehia
hiôpoà
te Apooraa Rahi
e
Amui 1 Canberra (Australie) 1 te matahltl
1991. (Ua tiàhia atu tatou 1 reira e mâua o
Sylvia Richaud) ; no te faaineine 1 te mau
parau rarahl no te ivaraa o te Apooraa i
mûri nei (matahiti 2005) ; no te faaâpî 1 te
mau tià no te aratai i te Apooraa 1 taua
area
taime
ra.
E tià la haamanaôhia e, 1 te matahiti 1968,
1
Upsal (Suède) to tatou riroraa ei mero no
Apooraa Rahi Amui a te mau Etârëtia o
te
teie nei
ao.
Mai taua matahiti
i te matahltl
1974,
Peretitenl Marurai
mono-raahia atu
e
ra e
tae mai
ua
tiàhia atu tatou
a
Utia, hou aè to
John Taroanui
a
te
e
Doom
Ei
tâpaôraa i te 50 raa o te matahltl o te
tupuraa o te Apooraa Rahi Amui a te mau
aratai
te Etârëtia
o
teie nei ao, e tîtauhla te mau
e
te
mau
tià atoà
e
âmui atu i te
ôhipa
âmui
no
o
e
haamanaô nei ia tâtou
te
Apooraa i teie matahiti, ia
te hoê hiôraa âpï no te oraraa
mau
Etârëtia
no
te
mau
tau i
mûri nei, o tel faalneinehia mai e te Tomite
faatere a te Apooraa Rahi Amui.
E parau mau e, eita te
atu i taua Apooraa ra no
:
faaroo
e
te
faaite
noa ra
tâatoàraa e âmui
te tere-maitai-raa
Etudes
;
«Ei ite
ia tâtou.
te
no
mau
ui atoà»
Teuteronoml 6, 20-25
E aha te manaônaôraa
haamanaô
i te parau o
tel faaîte i te parau a
te Atua,
tei ôhipa i roto i te aroha e tel ora i te
parau no te tiàturiraa.
Teie ia na feruriraa pïpîria e hltu 1 tâpaô¬
hia no taua Apooraa Rahi Amui ra a te
mau Etârëtia no teie nei ao, o te tupu i
te mau
«Te hoê nahoà ite»
Itaia 1, 2-17
;
no
1
e
faî la
au
i to tatou tiàraa Etârëtia.
no
auraa
e rave
rahi,
1 Torlnetia
:
O val teie
e rave
e mero
hoê ia
no
noa
e
teie
e
parau
mau
tâpeàhia mai
tâpaôhia no na
ulraa 1
uiraa i
mau
Apooraa
pâhono mai ia
i taua mau uiraa ra, të riro ei pâhoe hopofhia atu i te Apooraa i te 3-14
ia
titema 1998.
o
te Fatu ia ôutou i roto
te
Jacques Ihorai
12, 12-31.
nei i te
tâamu ia.
tiai nei.
i ta ôutou mâimiraa.
.
«O tâtou
ruhiruhia, te feiâ âpT
Hepera 11, 1 -3 ; 11,
tiàturiraa,
la aratai te Vârua
1 teie mahana terâ parau :
faatiàmâ 1 te mau tltî
tmo»
mua
.
:
Harare maori râ,
noraa
16-21.
E aha te
te
roto i te
ôutou
: ei matahiti e ïtehia mai ai e te
Revltlto 25, 8-17, 39-43 ; Ruta 4,
luplii
:
te Etârëtia i
a
Te hinaaro
no
«Te
lotua 22, 10-29;
:
feruriraa pïpîria e hitu.
o to ôutou mau tià i te
loane 1, 1-4. E aha te mau hara ta tâtou e
ôre nei
e
E aha ta ôutou
O te hoê
:
ôhipa, ia
39- 12, 2.
Te faaroo
Harare (Zimbabwe) :
«No te hoê tau mai teie»
loane 13, 1-
2 Timoteo 1, 1-7.
;
No reira, te Etârëtia, e âmultahiraa ia tei
e
:
Taratia 6, 1-10.
parau o te farllraa e no te haèhaa. 1 hea e
e aha te taime taua ôhipa ra e ravehia al.
te
no
Tenete 18, 1-15
1 ta tâtou peu - tei moè atoà paha i teie
mahana - tei faaite mai i te faufaa no te
pâhono nei tatou ia na ma te
ôhipa nei nâ roto 1 te aroha ; e
e
;
haapaehia
.
au
te fariu nei te
te tiai nei tâtou i taua haereà mai
rahi)
e rave
Mai te horoiraa âvae, e aha te hoê
te
Atua ta te nâtura
i te feia i
mua
tumu
mau
«la tauturu te tahi i te tahi»
35
Atua i nià la tâtou nâ roto i te aroha faao-
Fatu»
o
fariu anaè tâtou i nià i te
a
na
tiàtono.
Etârëtia
(no te
joie de l’espérance).
E toru parau rarahi ta teie nei tumu parau
ra no na ;
Telnaore orometua.
tatou Etaretia i
ôhipa i roto 1 te
ùtuafare, i te pâroita, i te oraraa totalete. E
mea
faufaa ânei te reira
no
tâtou ?
Ua turuhia atu teie nei parau pâpai e te mau manaô
atoà no te puta a te Apooraa Ralii Amui a te mau
Etârëtia o teie nei ao no Harare (Zimbabwe).
«1 roto i te Atua, hoê â tâtou» ; Taratla 3,
26-28
;
Ohipa 11, 1-18. E aha te huru
o
bibliques
ta
1
Les
délégués
de i’EEPF à i'Assembiée Généraie du COE
1 1 n cahier d’études bibliques sur le thème de l’Assemblée «Tournons-nous vers Dieu dans
U la joie de l’espérance», a été édité autour des textes d’Ésai'e 1 (2-17), Jean 1 (1-4)
et 13
(1-35), Lévitique 25 (8-17/39-43), Luc 4 (16-21), 1 Corinthiens 12 (12-31), Galates 3 (2628) et 6 (1-10), Actes 11 (1-18), Genèse (1-15), Deutéronome 6 (20-25), 2 Timothée 1 (17) et Hébreux 11 (1-3/39) et 12 (2).
Cette approche doit permettre aux Églises de préparer la réflexion de l’Assemblée, d’enrichir
la vision de chacun de l’engagement de tous.
Chaque lecture biblique est accompagnée d’une étude et d’éléments pour animer une dis¬
cussion autour de questions.
•Jacques ihorai. Président de l’Église
évangélique de la Polynésie française.
•Ralph Teinaore, Secrétaire Général de
l’Église,
•Jeannie Pittman, Présidente du Comité
des Femmes de l’Église,
•Martha Ihorai, Représentante des
Jeunes de
l’Église (UCJG).
Veà
porotetani N°26, juillet - août 98
23
Te
mau
Paôfai
parau no
Tuè i te popo,
Secgrééntairal
Letré
i teie parau no te tâviniraa e e
riro atoà ia te reira ei râveà no te
haapâpü faahouraa i te tahi
mau
pOpühia
e
râtou aè
e
0
ta râtou ôhi-
no
vâhi o tei
te Apooraa Rahi e na
haapaô. Te tiàturiraa
ia
hoi, ia riro te reira tumu
parau ei reni faahouraa i te
huru tâviniraa e tano no te faa-
tupuraa i te hinaaro o te
E mai ta tâtou atoà i ite
atoà te Apooraa
Iteie mau mahana ua ô roa
tatou i roto i te haùtlraa rahi
maitaî au, e ère no ô nei noa i
fenua atoà râ.
popo no te âuà o te ao nei. E
rave rahi mau fenua o tei âmui i
te Cevaa
hora
farani
te
no
teie tuhaa
ua
ôhipa
e i
tûtonu mâlte
nahoraa rahi. I te
èita te taatoàraa
e
mea noa
atu
tâpae roa atu
I te
rururaa a
tuèraa popo. Ua riro te
reira ei raveà ia fanaô te taatoà¬
teie
mau
raa
i te mau haùti atoà.
Teie râ
reira
fatu
fare
ua
ite tatou i te fifi
noa
nei te mau rave
atu
ta te
teata i te
Te vai
ra.
ôhipa
atu i ta râtou
roa
o
faatupu ra no te mau
rave ôhipa, te oraraa utuate vai
o
tei uta
mau
âfata
pü ei reira râtou e
ôhipa ai. E te vai atoà ra o te ôre
roa atu e tae i te
ôhipa. Te vai
atoà ra te mau pu o tei faanaho
roa i te tahl
piha mâtaîtairaa
âfata
mau
teata
na
te
mau
rave
ôhipa.
oraraa
mau
faanahoraa
faaroo,
e
hia
no
mau
taata
paroita o te ôre roa atu e
âmui atu i te pureraa i te tapati
no te mea e tuèraa
popo to roto
i te
âfata teata.
I roto i teie
rau e
mea
te
ôhie
mau
taime
mau rururaa e
no
te feiâ tei
âpooraa
ère i te
maamaa-
hia i teie haùti, e tâfifi roa te
mau
mau
tâpura ôhipa. E tiàturi
porotetani N°26, juillet - août 98
mea no
te mau taeaè no te
o
fenua
tei ü atoà ta râtou
o
pupu maîti i roto i teie tuè¬
Hoê â faanahoraa teie e i te
matahiti
faataimehia
a
ai
te
putuputuraa
a
te Apooraa
te Etaretia no te mea e
a
tuèraa rahi to taua mahana
E tiàturi tâtou
e
èita
e
ra.
fifi i teie
matahiti.
No te
tau teie
mea e
te
no
mau
te mau
tupu te pure îritiraa i
roto i te paroita no Mahina e te
pure ôpaniraa roto i te paroita
no Pirae e tupu ai. E tià ia
parauhia e no teie matahiti e
rave
rahi
e e
roto i te tau
no
tiurai. E mal te
atoà ei reira
e
faaotl i te 17
mau
no
matahiti
tuatapapahia ai te
parau faufaa no te oraraa o
Etaretia. I taua hepetoma
mau
te
i te 10 e te 11
ra
tupu atoà te
tiurai
no
rururaa a te
e
vahiné
i Paea.
te
tuata¬
i te
i te
ôhipa e arataihia ra i roto i
o
mau
e
tae atu i te 31
tupu atoà te
e
orometua
o te haapâpüraa ia
tahi tumu parau ei reniraa
mau
Etaretia.
te
mau
la nehenehe
tomite atoà ia
i
te
faaôhipa i
taua tumu parau ra i roto i ta
râtou mau rururaa e àore ia i
roto i ta râtou
parau.
Terâ ia te tahi
rahi
e
raa
mau
mau
tupu i teie
1 teie
feruriraa
tapura ôhipa
mau âvaè e
te tauturu-
e no
mau rururaa e
âpooraa ei reira te
te
mau
parau no te
te Etaretia
e
tuatapa¬
pahia ai,
e tià roa ia tâtou ia
âmui i roto i taua mau ôhipa ra
na roto i ta tâtou mau pure. No
te
mea o
te râveà te reira ta te
Atua i horoà i ta
na
te amo âmuiraa i te
i
Arue
i
no
rururaa
te
fare
i te tauturu
Etaretia
no
ôhipa
mau
mau
hia mai
nunaa i
tâviniraa
te Tomite rautî o «Te
i
te Atua».
E
hinaaro
no
o
no
te tururaa i te
e
faaô¬
te faatupuraa i te
te
Atua
no
to
na
teie mahana.
tâuà
te mau orometua e tae
atu i to râtou mau hoa i nià
parau ia
e
râveà atoà ta tâtou
hipa nei
e
te Varua Maitai
a
te arataîraa
Outuàiài. Te tumu parau no te
rururaa orometua tei faaineine-
noa
parau e
papahia
rarahi. E tiàturi atoà tâtou i roto
Mai te 27
Tiurai
ü atoà tâtou i
te faaineineraa
ia tâtou iho no te matahiti 2000.
Te tahi
oraraa o
e e
tupiu parau e
mau
tuatapapahia
hamata i te 6
te
Atete i
no
Arue. E
haere mai nei,
e
nei
Atua.
tupu
e
Rahi amui mai
te 2 e tae atu i te 9
âpooraa. Te
putuputuraa a te
Apooraa Faatere a te Etaretia e
rururaa
vai
atoà
E fifi atoà te
te
te htnaaro
Faatere
e
e
mâtaîtairaa tuèraa popo
Apooraa
Rahi a te Cevaa e putuputuraa i
te p5. Te reira ei pâhonoraa ia i
raa.
mâtaîtaî i
nei i te
ao
mau
teie matahiti, aita ta te
atoà
te
Apooraa Rahi a
putuputuraa, èiaha ia fifi
mau
mau
0
te
faatanohia te
ua
i roto 1 te âfata teata. I te
fenua farani, ua ite râ tatou
e na roto i te râveà o te âfata
teata e tià roa i te mau fenua
i te
o
tâtou nei, te na reira ra, i te mau
O te tupu i te mau maha
matahiti atoà, oia hoi, te tuèraa
te mau mata atoà i nià i teie faa-
Veà
vâhl faufaa
paraa i roto i te mau
roto i te hiôraa
24
haru i te tau
Ralph Teinaore
Taidraa
Èv. 10.1-12; 17-
Ruta
:
20.
Èv.
Ruta
10.2 Va parau
atu ra
la la râtou, Te rahi mau nei te
O
àuhune titona, te iti nei râ te
feiâ ààti : e teie nei, e pure
ôutou i te Fatu o te àhipa, la
tono â
Te tahi
la i te rave
O
àhipa
e
ààti’.
manaô i nià i te taiôraa
mau
Te tatara nei teie taiôraa ia tatou 1 te
âano
e
O
te tahua
70 tel taa ê
faaauhia 1
ôhiparaa
roa
teie
a
1 te tahua
mau
pipi
ôhiparaa tel
pipi 12 i roto 1 te tonoraa
Mai te peu e, te horoà nei o
na
matamua.
Ruta ia tatou i teie nümera 70, tâpaô
faaîte te reira i te rahi o te ôhipa e tiaî
mai ra i te mau tâvlni o te Atua. E nûmeteie tel
tâpeàhia
te nunaa âti-Iuta no
te faaau i te mau mea tel tupu i roto i to
râtou oraraa, mai te parau ânei no nâ
taata paari e 70 tei mâîtihia no te tautura
ru
e
ia Môte i roto i te aratairaa 1 te nOnaa
iteraêra
i roto i te
mero
e
70
parau
ânei no te mau nOnaa i roto i teie
nei
la
mêtepara (Nümera
11.16, 17, 24, 25); te parau ânei no nâ
ao
te Tüneteri
no
1 te hlôraa
au
âtl-Iuta; te
âti-Iuta;
e aore
ia
te ùtuafare atoà
hia
i roto i te
na
toro 12’ tei
here i te Fatu
o
teie nei
o
teie nei
ao
ia
ao.
‘Haapiiraa
ô mai
na
parau i
Àpote-
a na
‘te
e,
faahiti-
perofeta
e
ôhipa i roto 1 te hoê ôire hau atu i te 3
ôhipa ôre, eere o la i te
perofeta, e te perofeta hoi e ani 1 te monl
mahana mâ te
te mâa i te taata, mal te peu e, tel roto
la 1 te tahi tonoraa, eere atoà te reira i
e
0
te
perofeta, no te mea, e noaa i te rave
ôhipa ta na ùtua i te ôhipa i ravehia. Te
taata tei faataa ia
faatataurohia
no
maitai
no
taata
tonohla
e
i te vahi
to
na no
na,
eiaha
e
Fatu tei
ia e iml i te
o
i te taata e tono ra ia
ra
tonohia ai
tae
e
1 roto i ta na
noa
ia, te tumu
o
ôhipa i püpûhia i roto i to
na
na
iho. la ite maitai atoà te
na
i te tonoraa
tîtau i te tâatoà
mau
na rima i
roto
atu i te tauturu ia
ôhipa. I roto 1 teie faa¬
nahoraa, te ôhipa âmui nei te taata tono
e
te taata
tonohla
e
ra no
te
tupu-maitai-
te faaauraa.
raa o
ta tâtou taiôraa e, i te taime
ra
to râtou i te
te tahi
ra
ôhipa pororaa èvaneria. E itehia ihoâ teie
huru hiôraa rahi i te tahua ôhiparaa 1
roto 1 te Èvaneria a Ruta, no to na hinaae
Te faaara
tai. Te vai
na,
tumu
mea
i hoi mai ai
te parau ânei no teie mau tino tel tïtauhla no te tautururaa ia letu i roto i te
ro
te tîtau i te tahi
no
hau atu i te maitai, ia rahi atu to na mai¬
na
veà-tono
Te faarooraa
horoàhia nei 1 te taata âfai parau e tae
noa atu i te mau faanahoraa atoà e
te
e
tîtauhia
ra
i te taata
e
faaroo mai i teie
âfai parau, mea
faaapiapi i to na
tere 1 te mau mea haapaôraa ôre, o te
riro te reira mau mea i te faataupupu i ta
na ôhipa, te tumu mau no to na tere.
parau. Te taata
tîtauhia ia na elaha e
mau
Elaha
o
ia e aroha 1 te taata i nià 1 te
porümu. O te reira te tahi mau faaueraa
tei horoàhia
e
Èritaia
Arii 4.29). Eere teie
ia Têhaü (2 Mau
faanahoraa no te
haafaufaa-ôre-raa i te parau no te aroharaa e no te hiôraa atu i te taata, eiaha
râ te taata o te Atua e haamâuà noa i to
na
taime i nià i teie mau faanahoraa lii,
Atua,
e
la
ta
hla ai.Te farli
E aha
i hunahia i
roa râ ia
tâtou ia parau e, ua pau te mau puai o
te p5 e te pohe i te mana rahi o te Atua
tei faaôhlpahia e te mau pipi i roto i to
râtou tere. E upootlàraa teie tei vai iho
faahou i te èà no te tupuraa o te Hau o
pâhonoraa. E tano
te Atua. Teie râ, e tano
huru e,
tomo-atoà-hla râtou
ua
manaô faateitei
no na
ra.
iho i roto i te
E farli
noa o
i ta na aro,
ôhipa
la i te mea
eiaha râ
o
la e
o ta na e rave
i tuuhia i mua
tîpae hânoa i
i faaroo
ra
e o
noa
tei tîtauhia la
atoà
hoi tâtou i te
o
ia
e
faito-
mau mea
i
e
hlnaarohia
i nià i te fenua nei. Alta hoi
ia
noaa
to
tuhaa
o
te
teie
pure atua. Te faaara
faanahoraa 1 te tahi
mau
tâpura ôhipa i horoàhia i roto
i te rima o te mau tâvlni o te Atua. Te vai
mau ra
i roto i te tâviniraa te tîtauraa
te Atua i to
roa
na mau
atu râ, ia
ite. Te
mea
a
peàpeà
pâtoi to
taua tîtauraa ra,
na mau tâvlni i
o te riro hoi te reira e
faahaparaa ia râtou. Tei faril râ i teie
tîtauraa,
farli i te
no
mau
e
ta
riro te reira
na
i roto i ta na
na
faaueraa
no
mau
huti to
ôhipa,
na
àau
e
atoà
mairi mai mai nià mai i te rai. Mai nià
noa
mai i te tahi vâhi
haèhaa,
i te mauiui, e aha atu
noa
‘vau
ra
e
na
faa râ
mau
no
iho
mau roa, ua
râtou, ia
haa
e
o
horoà¬
pâpaihia ia to râtou
ôhipa ta
ôhipa ta te Atua i
hanahana
hinaa-
tâvlni te mana, te mea fau¬
la i nià i te
râ i te
e
roa
pûai, e aore ia, teie
iôa i nià i te rai. Te hanahana
eere
navai
ôfatl, te manaô tiàturi
pohe ôre’. Parau
hia i te
mea
pai ia mai nià
te manaô faateitei teie
ro-noa-hla
o
te taata,
na i rave, i
nià
rave no na. Te
te taata, i roto anaè i te hae-
faufaahla ai te reira parau.
parau
Ua faarevahia atu te parau
Uiraa
:
ô mai i te Atua
raa, e
aha râ te
o
e
ia te reira huru taata mai ia Tâtani tei
te ôre râ e
ôhipa,
tâora
i te àuru o te teitei, e au
na varua
atoà râ 1 to
ra
ra e
faufaa to te
anaè te reira tara. E ôaôa te taata i te
haparaa i te feiâ
mai
e
reira huru tîtauraa i te teitei, no Tâtani
Eere
noa
te
e
Tâtani. Te reira huru
o
manaô terâ atoà
pa ra i roto i te tahi taata paari. Te iteatoà-hia ra i roto 1 to tâtou ao te tahi pae
i te faaôreraa i te hapa a te êtene e te faa-
fafau ei ite
tîtau 1 te tahi maitai
te
atoà râ ia tâtou ia
parau e, e faaararaa atoà teie na letu i
teie manaô faateitei o te mau pipi, mai te
1 te rai.
mau
e
a
letu ia
râ te parau
mau na
roto 1 teie
horoàhia i te tamaril, o ta tâtou e faaha-
ra
atoà te veà-tono
na
fauraô, i reira
mai te peu e,
te vai ra te tahi mau tâpuôhipa rarahl e tiai mai ra ia na. Eiaha
te fâriiraa i te Parau
trmoni ia
râtou, ‘ua ite au ia Tâtani i te mairiraa
mai nià mai i te rai mal te uira te huru’.
manuia i
tâpura ôhipa rahi roa teie. I nià 1
mea o
na
e
ôaôa rahi
râtou i te iôa o letu. Ua parau
elaha râ te reira ôaôa
Te parau rahi roa râ ta tâtou e tâpeà mai
i roto i teie taiôraa, te mau faanahoraa ia
e
mau
70,
e
vî te
mea ua
riro atoà ta na ôhipa ei ite no te
reira huru to na. Te uiraa i teie nei, te vai
mau ra ânei te hanahana o te taata.
maoro o
te
tîtau¬
pâhonoraa
.
ra, e
Julien Maliaa
Veà porotetani N°26, juillet
-
août 98
25
Malin
Les
dauphin
comme un
jeux bibliques proposés par l’aumônerie scolaire
et la 5èO du Lycée-Collège Pômare IV
Genèse 11
Joue
avec nous
autour de ce texte
biblique
U. Le
l.^.ordrec.roWontverefeja''^
\
\
\
www»lie»
\
\
\
\
\
\
\
\
\
\
\
\
I
Réponse
5 .LC
^^^Qwtession
I exP'
Retrouve
D
M
R
F
M
E
S
B
T
E
C
I
U
F
E
S
U
A
D
S
it
I
E
E
0
S
M
E
B
I
P
labyrinthe du Moua
E
R
N
U
0
R
R
E
S
R
L
R
G
R
P
E
D
L
P
I
L
E
I
P
0
I
R
P
E
T
A
T
E
0
T
T
0
U
R
E
N
E
S
T
A
R
S
E
S
R
l
2. Le
Quel chemin conduit au sommet de la tour 7
^^arade di
l
^
G
L
A
T
M
0
E
P
E
R
U
T
A
M
I
M
D
P
R
E
E
Z
Y
T
E
M
M
0
S
L
6. Les mots cachés du
lagon
Barre les mots suivants
Babel
I
/
'^‘^^f^ommes
Réponse...
•onse...
-
I
I
-
Ciel
Langue
Sommet
Solutions des
-
-
-
Désordre
-
Dieu
Mésopotamie
Terre
-
Terre
-
-
-
Disperser
Mortier
-
-
Esprit
Peuple
-
-
Est
Pot
-
-
État - Four
Seigneur
Tour.
jeux
laqBg ap jnoiBi'9
ne ajmo
26
S9| la
-
sanbuq sap jainom jnod iibabj} ny i suo||v 'tr
Veà porotetani N°26, juillet
-
août 98
-
(gnoM
o
oJied xjQ) j snoA-zasjadsjo 'E
y 7
-
-
jno^
a!LUBiodosa|/\|-assBa'1
Le nationaliste
Pouvanaa
SON JOURNAL
OES
et
ANNÉE
DECUERR
l’autonomiste
FRANCIS SANFORD
A cm OUVERT
dans le siècle
L’un
a
été le père de la culture politique tatiitlenne, l’autre celui du sta¬
tradition orait
en
tut d’autonomie. L’un a vu le
jour à Huahine, le 10 mai 1895, l’autre à
Papeete le 11 mai 1912 et de tous les deux, la Polynésie a porté le deuil,
le 10 janvier 1977 pour l’un, le 21 décembre 1997 pour l’autre.
Tous les deux ont joué un rôle majeur dans la vie politique polynésien¬
ne et dans son éveil à la fin de la seconde guerre mondiale. Lun est
Pouvanaa a Oopa et Bruno Saura lui consacre une biographie
l’autre
est Francis Sanford dont Yves Haupert a recueilli les mémoires®.
«Le droit de
nos
50-60, il
affaires internes»
Ces deux livres
même
temps, témoignent de l’intérêt grandissant des
chercheurs (universitaires ou journahstes)
pour, à la fois graver les portraits des hommes
qui ont fait l’époque, mais aussi comprendre
la vie pohtique polynésienne pour ne pas la
qui paraissent
en
subir.
Avec Yves
Haupert
nous remontons
dans le
temps au gré des souvenirs de Francis
Sanford. L’auteur
cherche pas
à polémi¬
quer avec eux mais à les inscrire dans l’his¬
toire, à comprendre le regard d’un homme
sur les événements, la guerre, la découverte
de l’engagement pohtique avec le droit de
vote accordé le 24 mars 1945, quand les
polynésiens deviennent citoyens des EFO ®’,
l’instaUation du CEP, le statut d’autonomie...
Le journahste intervient parfois, corrige ou
rappelle mais ne contredit pas, même quand
cela pourrait être nécessaire à la compréhen¬
sion. Parfois même, on ne fait plus de diffé¬
rence entre ce qu’il commente et ce que dit
Francis Sanford. Il occulte ou passe rapide¬
ment sur les positions prises par celui-ci pour
ne
or
nu
mjthes
ne
pas ses contradictions (p. l4l).
Le sujet principal de «Francis
ne
cache
Sanford à
ouvert» c’est l’iiistoire de la lente
matnrité de l’autonomie.
depuis le 24 novembre 1946 quand
Pouvanaa pousse sa femme Louise Oopa, à se
présenter à l’élection de l’Assemblée nationa¬
le et que F. Sanford est aussi candidat.
Pourtant l’ouvrage de Bruno Saura nous
tion
de contrôle... Le moment venu,
il est
capable d’être plus indépendantiste que les
indépendantistes» (p. 158).
tions.
a
entre
Francis
Sanford et
Oopa il n’y a que quelques évoca¬
s’être que
ne
croisés
montre un
autonomie-indépendance (p. 164),
Valéry Giscard d’Estaing qui avait
permis le premier statut, les accords et les
trahisons, les espoirs de l’homme pohtique et
ses fiu..., en remontant le temps l’auteur nous
entraîne aux profondeurs d’une revendication
essentiehe sur laquehe Francis Sanford ne
mâche pas ses mots, jugeant que le dernier
statut est
Fait partie de Vea Porotetani 1998