EPM_Vea Porotetani_199709.pdf
- Texte
-
s © M m A H îB E
Les actes du
Colloque
,1797-1997,
Évangile et mission
I «Apo mai apo atu Porotetani
5
6
•Le Heiva des
enPdlynesIe
protestants
Les Actes du
•Te Rururaa Orometua 1997
7 et 8
mars
Évangile
113^
9
10
11
13
Colloque réuni à Papeete les
1997
sur
le thème «1797-1997,
et mission en Polynésie», sont
édités sous forme de «Cahiers du Veà
Porotetani».
synode
•Ei parau omuaraa
•Te
mau
parau
C’est
ventions sont résumées et traduites en reo
maohi ou en français.
•Il comporte 92 pages.
•Prix : 2.000 FCFP (+ port 300 FCFP)
âpi
•Les décisions
d’avenir ?
Parmi
•Prédication de W.
Welepane
intervenants
les
citons
Paul
de
une
•France
:
brochure bilingue, toutes
les inter¬
Ce cahier
autour de
reprend toutes les interventions
quatre chapitres : une histoire de
missions, Évangile et culture maohi, l’Évangi¬
le au risque de la société, l’Évangile parole
•Message final
144 FF
(port compris)
Deckker, Jacques Nicole, Turo Raapoto, Alain
Babadzan, Bruno Saura, Louise Peltzer, JeanMarius
Raapoto, Flora Aurima-Devatine...
Dossier
■ifl/OH
l'-'/fc.i
•Faut-il inventer
une
pédagogie
polynésienne?
Mauruuru
(Armelle Merceron, Jean-Paul Barrai,
Sylvia Richaud, Maco Tevane)
«Trois hommes sont
a
te CEVAA
•Puôhuraa a te
Etaretia no Patitifa
Apooraa Rahi
24
(PCC)
25
æ Teriitua, l’homme intègre
•Tuaroi
:
•Haere
ra e
Veà
Mensuel de
-
te
Mareto 7/34
te Toa
porotetani
l'Eglise évangélique de Polynésie française
Créé
BP ] 13
a
en
et
repartis...
Pourquoi ô mon Dieu ? Pourquoi ?» dit
la chanson. Beaucoup en Polynésie les
connaissent et pour le plaisir de retrou¬
ver les amis, la joie de participer au
Bicentenaire, le service qu’ils pouvaient
apporter (à tous les étages, dans toutes
les fonctions, débonnaires et souriants)
ils ont débarqué à Tahiti pour 6 mois
quittant leur Suisse hivernale.
Alors Mauruuru à «Joly mâ» pour les
rires, les éclairages, la patience, les sou¬
lagements.
1921
venus
G. M.
Papeete • Tél : 46.06.23 • Fax : 41.93.57
Directeur de Publication
:
Jacques IHORAI
Rédacteur
en
Chef
L’agenda du Veà septembre 1997
:
Gilles MARSAUCHE
Secrétariat
:
4 au 6 Septembre 1997 : Commission CVL (Regroupement après centre du 3ème arron¬
dissement) dans la paroisse de Flaapiti Moorea
•
Heipuo ATGER
Comité de Rédaction
Valérie GOBRAIT, Robert KOENIG, Taari MARAEA,
Daniel MARGUERON, Turo RAAPOTO,
Sylvia RICHAUD, Chantal SPITZ
Thierry TAPU, Marama Gaston TAUIRA,
Ralph TEINAORE
et
le collaboration de
:
•
13
Septembre 1997 : Rassemblement des femmes du 7ème arrondissement à salle «A
sur le thème «Le fils prodigue»
Te Ivi»
19 au 20 Septembre 1997
arrondissement).
•
:
Commission CVL (Regroupement après centre du 2ème
Emile MALE, Patricia SANCHEZ
•
Fin
Septembre 1997 : Rassemblement des jeunes UCJG du 7ème arrondissement.
•
29
Septembre au 5 Octobre 1997
Impression : STP - Tirage : 5200 exemplaires
Prix de l'abonnement (1 an -10 numéros) :
Polynésie : 1200F (CFP) ■ Métropole : 150FF - Suisse : 40FS
ISSN: 1278-2599
2
Veà
porotetani N°17, septembre 97
Pômare IV
:
Séminaire d’animation biblique
au
Lycée-Collège
Nos liens
Te taura
fetii
e
«Nous
nei ia tatou
des
sommes
terre...» chantent les
vagabonds, des étrangers sur notre propre
jeunes rassemblés par Niu Papa Maôhi pour le
Heiva 1997.
*E râtere tatou, e taata ê tatou i
nlà i to tatou iho fenua...»
himene
te
na
mau
e reo
tamarii Niu
Papa Maôhi i tele nei Helva 1997.
Te val
nei â te fifi o te iho e te
noa
hiroà tumu Maôhi.
Te parau
nei, te himene nei e te
pii nei te Maôhi e, «ua àti roa to ù
Iho tumu
Areà te
to ù hiroà tumu».
e
ôhlpa tümâraa 1 te reira,
te
tupu pâpO noa ra ia.
O ta te Heiva la no tele matahltl 1
La crise d’identité
perpétue.
polynésien dit, chante, crie, «J’ai mal à ma cultu¬
re». Patiemment le rouleau compresseur continue son nivellement.
Les fêtes du Heiva de cette année ont fait resurgir le débat mais une
fois de plus sur la forme (faut-il offrir un spectacle réglementé sur
le traditionnel ou ouvert sur le moderne ?) plus que sur le fond
(Aujourd’hui qu’est-ce qu’être Maôhi ? Quelle est mon identité cul¬
turelle ? En quoi se différencie la société polynésienne ?).
Le Bicentenaire de l’arrivée de
faaîte mai â la tatou.
Eaha
mau
na
Mâôhl, i teie
te
mahana ? Eaha to ù iho tumu
e
ù hiroà tumu ? Eaha te
faa-
taaê
ra
i te
oraraa
mea e
to
vaamataèlnaa
o
te Maôhi ? Ua faaîte mai te ôroà
e, e parau atoà teie o te faatupu net i te uiuiraa 1 roto 1 te
lupirl
Evaneria.
Etaretia
llSraa
a
te
no
Ua
iriti
te
Apooraa Rahi Amul
te Etaretia Evaneria, 1 te tahi
ùputa : te huri faahouraa i te
Pipiria, te faaâpiraa 1 ta na papa
mau
te hlô 1 te parau no
te mau mero atoà i
haamori,
ma
te Fenua
e no
roto i te
Etaretia,
e
te haamauraa
hoi i te hoê âmuitahlraa
mau
la
Etaretia
1 te
au
no
te
no
Mâôhinui nei.
hiôraa, te riro nei teie
parau hopeà nei, te haamauraa 1
te hoê âmuitahlraa no te mau
Etaretia, ei parau tel tuàti maitaî
i ta tatou faanahoraa Maôhi no te
oraraa
E
i
âmui.
roto
hinaarohia
teie
1
e
âmultahiraa
e
haamau, la riro ia te
se
Inlassablement le
en mars
versait
1997,
a
montré que ce débat tra¬
l’Église évangélique.
Et si la culture
l’Évangile,
édito
(comme son nom l’in¬
dique) se développe, porte de nouveaux
fruits, ne peut être enfermée dans un musée (où elle en mourrait),
l’Église se doit d’offrir des repères.
La défense de la langue comme système de pensée et de commu¬
nication en est un. Le 11 Sème Synode de l’EEPF a ouvert les portes
à d’autres chantiers : la «correction» de la traduction de la Bible (la
langue évolue), la modification de la liturgie (plus proche du fenua,
plus ouverte aux différentes composantes de l’Église) et la création
d’un Conseil chrétien des Églises de Polynésie.
C’est peut-être ce troisième chantier qui se rapproche le plus de la
culture maôhi, dans ce sens qu’il recherche les liens communau¬
taires (solidarité, partenariat, écoute), tout en reconnaissant le
souffle de l’Évangile tel que les 18 premiers missionnaires débar¬
qués du Duff en 1797 ont tenté douloureusement de la proclamer,
l’unité en Christ contre les querelles claniques et donc... contre les
querelles de clocher.
Evaneria, 1 te mau taime atoà, ei
taura o te fetii ètaèta ia tatou paatoà i roto 1 to tatou Fatu hoê
Gilles Marsauche
roa
la letu-Metla.
Veà
porotetani N°17, septembre 97
3
a
Les vacances
iver, pour
cellesceux
des qui
moispeu¬de
Août,d’henfin
Juillet et
vent
l’Angleterre rétrocédait
Hong-Kong à la Chine, aux Comores ia
population d’Anjouan, une des trois îles de
la République fédéraie islamique (700 000
habitants), se peint ie visage de bleu-biancrouge, défile avec des portraits de Jacques
Chirac (piqués lors de la dernière élection
présidentieile, qui a bien pu leur refiler ?)
aux cris de «nous voulons être Français».
Et pourquoi ? La failiite, la crise économique
bien sûr ! (on dit, mais ce n’est que rumeur,
que dans un petit port breton des pêcheurs
défileraient avec le portrait de Bill Clinton,
bien si, alors que
Mordu
prendre des vacances, c’est pour les
mordus.
Les mordus du vélos
qui, du tour de France
à celui de Tahiti, enfourchent la petite reine
via le téléviseur. Les mordus du football, du
lagon, du ménage, du voyage... il y en a
pour tous les goûts, et cet Apo mai est pour
les mordus de l’info qui auraient loupé
quelques épisodes.
Parce que cette année les mordus de la boxe
était en fête. L’hiver commençait avec le
combat Evander Holyfield et MIke Tyson.
chut
!). Une aubaine pour les anti-indépen¬
une gifle pour les Maohi, Kanak
autres qui rêvent d’indépendance.
dantistes,
ou
Moralité ? Je laisse à
Sacré Mike qui finit son déjeuner avec
l’oreille d’Evander, scandale et disqualifica¬
dépasse leur paillasson
tion, çà partait bien pour être le feuilleton
soin de l’écrire.
hivernal et ce le fut. Quelques jours après un
spectateur-vengeur envoyait douze oreilles
de cochon à Mike par la poste... Puis un
autre vendait
aux
recraché... Pour
sier lançait sur
enchères le bout d’oreille
le tout
pâtis¬
le marché un chocolat en
forme d’oreille coupée (et à déguster hors
ring !). Moralité ? Je la laisse aux Pitbull !
couronner
un
Feuilleton
Les mordus de lecture sur les plages
n’avaient que l’embarras du choix pour
suivre les feuilletons, nouvelles, enquêtes
que se disputaient magazines et quotidiens.
Notre «presse territoriale» en avait trouvé
excellent qui a même réussi à détrôner
les informations locales qui occupent géné¬
un
ralement toute la une de la Dépêche.
Une perle ! De ces informations auxquelles
on ne croit plus à la fin du XXème siècle ! Et
ceux
dont le regard ne
que par
intérêt, ie
Vogue le radeau
Autre
l eton, pour
les mordus
d’aven¬
ture, feui
le 50ème
anniversaire
de l’arrivée
aux
Tiki
Tuamotu,
en
août 1947, du radeau Kon
parti du Pérou le 28 avril 1947. Long de
près de 14 mètres, il devait prouver que le
peuplement de la Polynésie pouvait être
d’origine sud-américaine (on dit que... défi¬
le avec un portrait de Eduardo Frei (1)).
Triste anniversaire puisque un mois avant,
le 4 juillet, l’un des ses héros, Bengt
Danielson, décédait. Cet ethnologue,
conservateur de musée, écrivain était un de
ces amis véritabies de la Polynésie. Au-delà
des mots c’était un combattant pour la
mémoire (2) et contre ia folie des essais
nucléaires. Notre gouvernement, au-delà
des querelles, serait bien inspiré d’ouvrir
une «Bibiiothèque Bengt Danielson».
t
U
En écrivant d’aventure, vous avez suivi ceile
de Sojourner le petit robot déposé par la
sonde Pathfinder
sur
Mars. Tous les soirs
avait droit à de nouvelles images de l’en¬
droit mythique, chaque soir on attendait que
on
«quelqu’un» vienne à sa rencontre. «Il vint à
ieur rencontre et leur dit «je vous salue»»
(Matthieu 28-9). En guise de morale !
Pendant
ce
tahitienne
temps les mordus de la danse
querellaient. Le Heiva 1997 a
se
montré, malgré l’omniprésence des
Écri¬
(peut-être lié au bicentenaire), la chute
des Tarava mis en danger par manque
d’imagination ou d’enthousiasme. Cette
année fut dominée par ie spectacle de OK
Tahiti E qui remporta le prix Madeieine
Moua. Pour les uns le professionnalisme
l’emportait pour les autres la perte d’âme.
On critiquait même «une mise en scène
digne de Broadway» (John Mairai In les
Nouvelles du 7 juillet 1997). L’évolution du
tures
concours
était remise
en cause.
Trois
questions se posent. Que faut-il pour
plaire au public d’ici et d’ailleurs (USA...) ?
Se limiter aux règles traditionnelles ne
risque-t’il pas de nous enfermer dans un
musée où ne compterait plus que la perfor¬
mance du danseur ? Le modernisme peut-il
se
marier avec le traditionnel dans la ges¬
comme dans l’histoire contée ? Le
tuelle
débat est ouvert. Moralité ? Soit les portes
claquent et l’identité culturelle meurt un peu
plus, soit les coeurs s’ouvrent et le Heiva
restera le rendez-vous de tous, du plus petit
jusqu’au plus grand.
Les mordus
d’Évangile en ont aussi eu pour
l’Église évangélique
leur foi. La vie de
(Pastorale, Synode, inauguration, camps de
jeune) concurrençait l’arrivée annoncée et
encore annoncée du Pape à Paris (on en sait
tout
:
la confection des hosties, le montage
des tribunes, la sécurité... merci RFO).
Pendant ce temps un vendredi à Anau
(Bora-Bora) alors que le village s’endort à la
nuit, soudain
un haut parleur crache une
d’évangélisation dans un camp de
jeunes, réveillant tout le village pour subir
durant près de trois heures un de ces bour¬
rages de crâne qu’affectent certaines
Églises. «Jésus sachant qu’on allait venir
l’enlever pour le faire roi, se retira à nou¬
veau, seul, dans la montagne». (Jean 6-15)
soirée
T. Marutea
(1) - Président du Chili
(2) - Auteur du «Mémorial polynésien»
4
Veà porotetani N°17, septembre 97
Le Heiva
des protestants
Jacques
L'Église évangélique de Poly¬
re
devant la multitude des fidèles
française avait son Heiva
qui, s'il n'était pas de danse,
était en chant et de parole, de
de blanc vêtus et devant les offi¬
débats et de rencontres.
pasteurs et diacres.
Une semaine après c'est à Pirae
nésie
Inauguration du temple de Papara,
ciels dans leurs costumes sombres
en
parfaite harmonie
avec ceux
des
Pirae,
Pastorale et Synode se sont succé¬
dés du 12 juillet au 3 août 1997,
la communauté avait rendezvous, le Dimanche 20 juillet, pour
la réouverture du Temple Thabor
dans l'écho lointain des camps
rénové.
jeunes organisés
Par
réouverture
de
celui
par
de
de
les UQG, le
les
Ihorai et de Taarii Maraea, le vice-
Le
président de l'EEPF, de Papara à
Pirae, une même parole tente de
nous
éveiller aux messages du
Jubilé qui nous ouvrent à la nou¬
temple Ziona de Papara avait
ce samedi
12 juillet
quand, après trois années de chan¬
tier, dans
le
une
Président
Ihorai,
a
nouvelle architecture,
de l'EEPF, Jacques
glissé la clef dans la
serru¬
personnalités..
prédications de Jacques
CPCV et le CPED.
fiere allure
..dans l'écoute des
que
inscrivent dans la
veauté et
nous
vérité des
Écritures.
..
et porté par
les chants.
JMPh:ootl.sy
Prédication
Le
Reconnaître le Berger
Extraits de la
prédication du Pasteur Taarii Maraea à la
Pirae.
cérémonie de réouverture du Temple Thebor de
«
Il vit cette
grande foule son coeur fut rempli de pitié pour ces gens,
parce qu’ils ressemblaient à un troupeau sans berger.
leur enseigner beaucoup de choses». Marc 6/30-34
Et II se mit à
[...]
Des foules
tous les
égarées, des troupeaux sans berger, nous en voyons
jours. Elles sont parfois si proches de nous et nous ne les
voyons pas, ou plutôt ne voulons pas les voir, parce que
s’est endurci. Il arrive parfois que nous soyons de
notre coeur
cette foule
lorsque nous refusons le seul et unique berger que tout chrétien doit
avoir, pour suivre d’autres plus forts, plus attrayants tout en sachant
qu’à la moindre occasion ils nous abandonneront ou nous vendront
au plus offrant.
La détermination de cette foule nous révèle un Jésus plus proche de
ceux et celles qui se savent démunis, perdus, et qui avec détermi¬
nation le cherchent. L’évangéliste ne nous dit rien du contenu de son
enseignement. Simplement qu’il leur enseignait beaucoup de
choses.
A Jésus et aux
disciples qui voulaient s’installer dans la tranquillité,
loin du monde, dans un lieu désert, la foule vient leur rappeler la
dure réalité qui émeut Jésus, comme elle vient nous rappeler ce
matin la dure réalité de nos sociétés.
temple de la rencontre
La construction d’une maison est souvent la traduction d’une volon¬
té de s’installer durablement. Avoir
son
chez-soi, bien tranquille, où
pouvoir décider de
temple peut donner cette même sensa¬
tion de puissance et de pouvoir, où la pierre supplante la foi et les
habitudes deviennent des règles à suivre au détriment de la Parole.
Dans l’Église, le danger d’un immobilisme commence au moment
où elle trouve une certaine assurance dans ses murs, encore plus si
ceux-ci lui donnent une impression de sécurité, de confort et de
prestige. Si la construction ou l’agrandissement d’un lieu de culte
est nécessaire pour accueillir un plus grand nombre, il ne doit pas
prétendre à être plus que ce que sa fonction de lieu de culte et
d’adoration l’exige.
Je souhaite que ce temple que nous inaugurons aujourd’hui soit un
lieu de rencontre pour ceux et celles qui sont déterminés à rencon¬
trer Dieu, qui sont prêts à le déranger, à le bousculer s’il le faut, à le
devancer si nécessaire, pour qu’il nous enseigne. Lieu de rencontre
entre les hommes, lieu de partage où règne la fraternité, où chacun
se laissera interpeller par l'autre mais aussi par l’Évangile. Lieu de
rencontre entre les hommes et Dieu, où II viendra nous bousculer
par sa Parole, jusque dans nos habitudes, dans nos relations
humaines, dans nos petits pouvoirs, dans notre petit confort, notre
tranquillité.
Ce lieu de culte doit être un lieu où nos yeux quelques fois aveugles
doivent réapprendre à mieux voir et discerner le seul berger qui
pourra nous guider. Mieux voir et discerner ces foules qui sont sans
berger.
l’on est le maître absolu avec cette sensation de
sa
vie. La construction d’un
Taarii Maraea
Veà
porotetani N°17, septembre 97
5
Vérité et réalité
Luthériens à Hong-Kong
Alors que Hong-Kong venait d’être rétrocédé
à la Chine, la 9ème Assemblée de la
Fédération luthérienne mondiale (FLM) s’y
réunissait sur le thème «En Christ, appeié(e)s
à témoigner».
Fortement marqués par cette page d’histoire
et les droits
religieux
République populai¬
re de Chine, tout en se refusant à critiquer
cette situation, les délégués ont longuement
en
débattu des droits de la personne sans men¬
aucune nation en particulier dans la
déclaration finale.
Fêtant son cinquantième anniversaire, la FLM
tionner
réaffirmé son engagement en faveur du dia¬
logue oecuménique et notamment son sou¬
a
hait de mettre fin à la division entre luthérien
catholique sur la question théologique de la
justification.
Les délégués ont aussi traité des questions de
l’aide au développement et du renforcement
de la place des femmes et des jeunes dans
et
Le lendemain. Lundi 21 juillet à Paea, la
Pastorale rassemblant les 71 pasteurs
desservant les 81 paroisses et les minis¬
spécialisés de l'Église évangélique,
reprenait cette réflexion autour du thème
tères
«l'Évangile
et le royaume de Dieu».
semaine les pasteurs et
leurs épouses, des diacres, ont recherché
à unifier les fondements de leur foi,
Pendant
une
entraînés par la commission théologique
qui synthétisait après chaque travail de
réflexions,
le chemin évangélique.
Pour le pasteur Tainanuarii «ce thème est
important pour aujourd'hui parce que
certains, qui ont des responsabilités
dans l'Église à tous les niveaux, ont ten¬
dance à croire que l'Évangile reste dans
la Bible, sans lien avec la vie. Alors que
ce qui nous entoure nous interpelle,
nous devons faire le parallèle avec l'ɬ
vangile qui n'est Vérité qu'à partir du
groupe et avec ses propres
pour avancer sur
moment ou
il influence
Pour le pasteur Temarama «la parole s'est
faite homme et donc est une réalité pour
le
nos actes».
peuple dans
foi
sa
en
sa
culture,
Christ». Il
se
son identité,
souvient de ses
Si la Bible est «liée à l'histoire d'un
études
peuple, celui d'Israël, souligne le pasteur
Pihaatae, c'est de cette histoire que nous
disaient que la Bible était comme les
autres livres mais précisaient que celui-ci
dans la déclaration finale,
devons tirer des enseignements et une
est
recommandés de soutenir les efforts de paix
en Afrique, les Dalits pauvres et opprimés en
Inde, les personnes touchées par le
VIH/SIDA.
interprétation dans le contexte polyné¬
guide dans
sien».
résultats»
l’Église.
Ils ont d’autre part,
«L’enseignement religieux, la formation de
parmi les jeunes» ont été aussi au
centre de leurs préoccupations. (El\ll)
pastorales où les professeurs
inspiré
l'Esprit Saint, «elle nous
projets, nos travaux, nos
par
nos
cadres
TE RURIJRAA OROMETUA 1997
I ROTO I TE PAROITA NO PAEA
Hong-Kong Bis
Les fidèles qui assistaient au culte d’anniver¬
saire de la FLM célébré le 13 juillet à Hong-
Kong, ont été surpris en entendant un des
participants discuter au téléphone en atten¬
dant son tour pour la communion et dire «je
dois raccrocher, c'est bientôt
mon
tour>K
Hong-Kong est le premier utilisateur de télé¬
phones portables au monde... (ENI)
Himu Parau
La Chambre des
britannique a
voté un projet de loi visant à interdire la vente
aux particuliers de toutes les armes à feu de
poing (pistolet, revolver, etc.). Cette initiative
courageuse a pour seul but de lutter contre la
violence la plus extrême. C’est un nouveau
pas que vient de franchir le Royaume-Uni
après avoir interdit les armes de gros calibre
à la suite de la tragédie de Dunblane ; espé¬
rons que cette mesure radicale sera appliquée
et applicable.
Espérons aussi qu’elle fera tache d’huile
auprès des autres pays européens.
Réagissant à cette décision, le pasteur
Konrad Raiser, secrétaire générai du Conseil
oecuménique des Églises, l’a qualifiée de
«spectacuiaire» et a adressé un message à
Tony Biair : « Vous avez créé un précédent
poiitique et moral pour toutes les nations».
communes
(Réforme)
«Te Evaneria
Te parau maltai o te mau Hau o te Atua
Te riro nei teie tumu parau, el parau âano
tei tuu ta letu-Metia el matamua i roto 1 to
o te
Patireia»
i roto 1 te oraraa o te mau taata
na oraraaa.
Te parau maltaî
Alta e îno to roto, teie te auraa, e
faatupu teie parau i te parau-tià, te hau
roto i te faaroo i te Toru-Tahi Moà o te rai.
te parau-mau, na
Te hau
e
E
Vente d’armes
:
e
ohlpa teie na te taata faaroo, te îteraa e, e faaueraa teie na te Atua la na
faatupu 1 teie parau 1 nià i te fenua nei, haamata nâmua i roto 1 to na ora¬
raa
0
utuafare, ola hoi te
la ei hiôraa
na
mana,
te faatereraa
a
te Atua i nià ia na, riro atu al
te utuafare.
Atua
Te
e
oraraa mure
ère
te taata, tei roto ia i to te Atua
o
ia farii taua taata
ra
1 te
faaâpïraa, ta te
parau a
parahlraa 1 roto ia na,
te Atua e haapii nei la
na.
Te parau a
Ua hiô noa
anaè,
ua
te Atua
na
tatou i roto i te
haatihia tatou
te Atua ta te fenua
Te rahu
a
e
to
te Atua 1 te
e
na
î,
Te àiraa i te here
o
e
e
oraraa e
faaîte
atoà
o
te
o
terâ
faatupu
no
roa
ao
e
ia tatou e te parau a
tatou.
nei
terâ nûnaa ta to râtou Fatu
atoà ia tatou nei, te nûnaa Mâôhl.
te Atua
O to tatou ia Faaearaa i te àmu, nâmua
Atua i
i roto
noa mai nei ia
te hlroà
mau nunaa
Ua horoà mai te reira i te Iho
i horoà ia râtou, oia
Pipiria, oia ia, teie râ, aita teie parau 1 reira
to tatou
tatou ia roaa te hoê
roa
oraraa
i ta tatou iho
mau mea
maitaî ia tâtou ia
au
ta te
i te huru
fenua, te reira tatou i te oraraa, oia mau, te faatupuraa i te Parau
o te hau, o te Atua, o te îteraa ia nâmua roa i te farii ia na, e to na
hiroà, e to na iho tumu eere ra e, te haafaufaa-noa-raa i te mau peu, e te
0
te
Maitaî
huru àhu ta tâtou
e
neîneraa
i roto ia tâtou te
pae
rahl
varua ra,
o
tuu i nià ia tâtou, el reira tâtou e
tâtou e rave
ohlpa
i taua maitaî nei.
Mâôhi ai
o
te faaî-
e rave, no te mea ua ere roa o te
Teaue Tuheiava Or.
6
Veà
porotetani N°17, septembre 97
Royaume et création
TE RURURAA
Du côté des femmes de pasteurs qui
chaque matin offraient une prière en
chant, de gestes et de couleurs, elles
apprécient leur présence active. Éliane
découvre le concret du royaume de Dieu
que reflète «ce manguier, la création
décrite dans la Genèse». Pour elle «La
Bible est
une
source, sans
coule, pour renaître il
ner et nous
ne
faut y retour¬
recycler théologiquement».
Ce besoin de
naissent
nous
elle rien
renouveau
même
tous le
recon¬
si, regrette le Pasteur
Jacob Tainanuarii
«beaucoup n'y sont
pas prêts et ne viennent à la pastorale
que pour suivre un cours». Et si François
Pihaatae craint que le Bicentenaire n'est
été que beauté et harmonie, Temarama
Arapari lui, sent le réveil.
Après une semaine de réflexion pastora¬
le, chacun est reparti dans sa paroisse
affronter les difficultés, le manque de
moyens, reprendre le thème avec les
groupes, «les jeunes sans emploi» pour le
pasteur Moreau, et reprendre son minis¬
tère qui «s'il est parfois lourd est, pour
Temarama Arapari, une joie».
Mai te mau matalilti atoà, te putu-
putu nel te mau orometua 1 roto i
ta ratou
te Tomlte Rautî i te Parau
orometua mal te 21
raa
tiàtono, te
était en communion
en
hine
et aux
hésitants convaincus, les déçus retrou¬
vaient la
fierté d'en
être,
un
de
te
e
mau
mau me tua
1 te
moments où l'on murmure en rêvant
suis fier de
mon
C'était l'ouverture du 113ème
l'Église
Au
«je
Église».
Synode de
évangélique.
Marcus
Godfrey, Alain
Teheipuarii, Laurent Teipoarii, Guido
Toofa, Léry Temauriuri attendaient la
consécration au ministère pastoral pour
être «toujours des soldats du Chef Jésus
pour faire la paix, des soldats dont la
mission, envers et malgré tout, est de
promouvoir la vie», déclarait Jacques
Ihorai dans sa prédication sur l'Évangile
de Jean (6, I à 15).
centre
te tià
roa
no
la haa-
âpoo-
tae noa atu i to tatou
e
faaroo,
atoà i faanaJiohla mai
e
te
no
mau
ùhlpa
ratou, la ôliie
e
la
tupu maltai te rururaa orometua no teie
matahiti. Mal te parau no te pOJiaparaa,
te tâmaaraa
no
vâhi
tae
e
atu 1 te
noa
mau
putuputuraa, inaha e mea na roto 1
faaîteraa mai i to ratou
te reira, to ratou
here
e
to ratou atoà ôaôa i te fariiraa i te
Orometua
no
teie matahiti. E
haaputa pii i to matou
mauruuru
aau
o
i te ôaôa e
rahi.
O te hinaaro atoà ia
Parau
te Etaretia Evaneria 1 te haere mâiteraa 1
roto i te
titauhia
faaâpîraa
E alta atu
taua
raa
la
ra
ia tatou
te Hau
«Te parau
o
haapli
te Tomite Rautî 1 te
e
matahiti i haerehia mai
âpî teie
mâtau
roaraa no
te
tatou. E huri-
te parau o ta tatou 1
«te Evaneria o te
i te parau e,
noa
Patireia
no
e
te Atua», e aore ia, «te Parau
o
Api Oaàa o te Patireia o te Atua».
E plti tumu pâpü maltai i tâpeà mai al te
Tomlte Rautî i te Parau
a
te Atua i teie
i rapae
centre
et autour
représentent la terre et la pirogue char¬
gée de fruits traverse, va d'un champ à
un autre, récolte. Le peue c'est le foyer
qui est au centre de notre vie, le repos du
Dimanche après le travail».
na
ia, ua poro e ua faaora o ia i
ia i te mea
o
1 te taata i roto i to
ra
àti
na mau
e
to
e
haatelmaha
noa
na oraraa.
Te
e
haapilraa, te pororaa i te Parau Maitai
te faaoraraa i te taata mai roto mai 1 te
fifi
àti,
te
te tupuraa te reira no te
te Hau o te Atua», e te
râveà atoà te reira e îte al te taata i te
e
o
«Parau Maitai
maitai rahi
o
o
te Atua.
No reira, ta tatou hlôraa 1 te Parau Maitai
(te Evaneria), ia riro ia ei hlôraa la
au
i te
tumu parau. A tahl, nâmua roa, no te
faatuàtlraa la 1 te mau tumu parau atoà
1 orahla mal na i roto i te mau rururaa
faaôhiparaa
orometua
mahana, ia faatupu e ia îtehia te maitai,
te ôaôa e te hau i roto i te taata. Inaha, e
Fatu ra, na na ia e faanaho mal i ta tatou
te
1 roto 1 te Etaretia Evaneria i
e
matahiti i mairi, mai te parau no
mau
te «ôroà
a
te
Fatu», te parau no te «Atua e
a letu-Metia, e mai ta na 1
rave, la na reira atoà tatou, to na mau
tâvlni,
0
ta
ia titauraa la tatou i teie
na
te Natura, te Natura e te taata», te parau
hoi no te «Hinaaro o te Atua i ta na
ôhipa. Ua îte atoà râ tatou
Tamaiti
nâmua. Ua nâmua
E
e
te hinaaro
o
te Atua i te taata».
a
ta
plti, no te âpee ia
e
faaue
na mau
faaâpî ia na iho, e faaâpî i
faanahoraa, e faaâpî e e haa-
maltai i to
e
e
na oraraa
âmui
te tahi atu
mau
e
to
na mau
Etaretia
o
te
ia
rave.
mai i te àti
i roto 1 to
o
te Atua ia na, ia au mai ta te
Matahiti
ia 1 rave
o
rave
1 te
mau
ta na e titau mal nei ia tatou
ôhipa
e
tià la tatou, te haapii
la te poro noa, ua titau atoàhia râ tatou ia faaora i te taata mal roto
Atua,
Hinaaro
ia 1 te
alta te Fatu
ôre
noa e aore
e ua rau
e
o
o
e,
No reira, e ôre roa al e tià ia tatou
fenua nei, e
faaâpi i to na tuàtiraa e to na
faaâpî atoà i ta na pâhonoraa i te
mai nel, ma te
noa
tuàtiraa
est au
de tout. Les feuilles
titau
i te fifi e te àti e orahia ra e a na.
Ua ta tara
Les tables entourent
l'Église
e
o
ia maîti i te
manière de montrer que
tupu
fifi. Oia hoi, ua îritl o ia 1 te taata
na mau
o te Hau o te Atua», o te
la o tei tâpeàhia mai e o tei
te Atua 1 roto i te
a
te Atua
Maitai
faaineine maitaîhia
Parau
o
la
e
faaîteraa i te Parau Maitai (Te Evaneria),
hinaaro rahi
biblique. Des coussins sont posés sur un
peue bordé de feuilles de bananiers
séchées qui portent les fruits du fenua.
«C'est, pour Lea Virassamy qui a aidé la
femme du pasteur dans cette oeuvre, une
farii ai tatou
E la hiô tatou la letu-Metia i roto i ta
Papara, les 27 pasteurs, 25 diacres et I
laïque, au total 53 délégués se retrou¬
vaient pour une semaine synodale.
construction
e
ra, oia hoi, o te hlô âmul¬
eaha ta te «Parau Maitai o
e parau mal ra e e
atoà mai nei ia tatou.
ua
te Hau
ra e e
te Atua»
0
ôhipa atoà
une
raveà
e
hlnaarohia
e
na.
faaâpîraa
e no te tauturu 1 te
Etaretia Evaneria taatoà 1 roto i to na
Le lendemain dans la salle UCJG de
te Tomite Rautî i te
o
te Atua, ola hoi, te tautururaa i
a
te taata mai roto mai i to
raa
çes
tae atu 1 te 25
o
âmulraa, te mau tuataeaè, te uî âpî e te
Haapilraa Tapati
te
pardon, les
te
a
mau
tumu parau
les querelleurs
te Atua
maururuhla i ô nel, te orometua, te
Papara comble, la chorale du Jubilé a
l'hymne du Bicentenaire, toute
l'Église
e
Tiurai 1 mairi aè nel. E
Te Parau Maltai
anges,
a
paroita no Paea i faril mal i te rururaa
Le Dimanche 27 juillet quand, dans la
tombée de la nuit, dans le Temple de
entonné
te
no
Etaretia Evaneria. I teie mataliiti, na te
tei
Synode de l'ouverture
orometua,
nimraa
tuatapapa e te ferurl âmui i te tumu
parau o tei maitlhla e o tei faainemeliia e
rururaa
Le
ÔMUARAA
OROMETUA El
huru
e
te
te
e
te fifi. Ua îte atoà râ tatou e,
mau
fifi
e
te
na oraraa ;
mau
mau
àti
ua rau
râveà faaoraraa
o
te taata
atoà ia te
e
titauhia
te haamâma i te taata 1
oraraa. O te vâhi teie o ta
lupiri, o tei orahla mai e tatou
paatoà, e titau mai ra 1 te Etaretia e i te
ra
taata tâtai tahl i teie mahana. Te matahi¬
tatou, te Etaretia,
ti
nei, te faaoraraa, oia hoi, te tatararaa i te
lupiri,
rau
eere
no
i
no
ôroà
te Atua,
te taata, e
hinaaro
a taa noa atu ai i te mau
tupu, e hinaaro te reira
râ i te hinaaro
te Fatu ia
nunaa
i to
tauaro
e
no
faaâpî
e ia
here
to
na
e
la
tatou,
roto i to
na
no
e
tià la tütonu i teie
taata 1 rapae 1 to na mau fifi, no te mea, i
reira atoà e îtehia al te maitai rahi o te
haamaltai to
na
Atua. No reira, ia Itoito tatou i te
aroha i to
na
ia tatou.
na
i to na Atua.
faaâpî
Thierry Tapu
Veà
porotetani N°17, septembre 97
7
INFO- INFO..
Afrique du Sud
l’Église
Lors d’un service célébré dans
côtiste
internationale
à
pente¬
l’ouest
de
Johannesburg, le 15 juin dernier, Nelson
Mandela s’est adressé aux jeunes chrétiens, il
les a cités en exemple et les a exhortés à
développer «la force morale, la maturité
affective et la responsabilité civique chez nos
jeunes enfants».
Image
Selon le département de catéchèse de l’Église
luthérienne du Brésil et à partir des conclu¬
sions d’une étude effectuée par une psycho¬
logue, il faut faire attention à la façon dont on
présente Dieu aux enfants. La crainte de Dieu
est la cause principale des problèmes psy¬
chologiques chez les enfants de sept à dix
ans.
D’après cette enquête les enfants élevés dans
la crainte de Dieu tendent à devenir des
adultes
angoissés et perfectionnistes. Les
sont invitées à soigner l’image de
Dieu : enseigner aux enfants que Dieu peut
les comprendre et les aider pour que ceux-ci
puissent grandir dans la confiance et la foi.
Églises
Cinéma
Un rabbin américain de
Washington accuse
producteurs d’Hollywood de s’être donnés
beaucoup de mal pour décrire les chrétiens
de la pire façon et pendant ces trente der¬
les
nières années, ils ont rabaissé la foi chrétien¬
ne et dépeint le clergé comme «hypocrite ou
pire encore». «SU y a un personnage chré¬
tien dans
fiim, ii est habitueliement
dépeint comme un idiot, un menteur, un tri¬
cheur, un fou ou un assassin diabolique».
un
Asie du Sud-Est
:
trafic d’enfants
Des experts estiment à 100 000 le nombre
d’enfants «travaillant» actuellement en
Thaïlande dans des usines
ou au
service de
particuliers, ou livrés à la mendicité et à la
postitution.
Des «oncles» et «tantes» apparemment bien
intentionnés se rendent dans les villages
pauvres des pays voisins et promettent aux
parents éducation et travail pour leurs enfants
qui, chaque année, par milliers, sont intro¬
duits clandestinement en Thaïlande. Une pre¬
mière rencontre internationale a réuni des
policiers et magistrats de Chine, du Vietnam,
Cambodge, de Birmanie et de Thaïlande,
pour coopérer dans la lutte contre ce trafic.
du
LEglise et le fenua, la vie et l'espérance.
Le souffle du Jubilé
Ces six jours de discussion à partir
du
rapport du Président, ont permis d'abor¬
der des questions de forme et des ques¬
tions de fond aussi diverses que la tenue
vestimentaire des pasteurs, la liturgie, les
relations avec les autres Églises de
Polynésie, des questions de société (de
la sexualité à l'environnement), la collec¬
te du Mê, la construction des temples, la
vie des paroisses, la formation des pas¬
teurs.» Une multitude d'interpellations
venues de toute part qui font dire à
Taarii Maraea, le vice-président, que
«quand on s'accroche sur des problèmes
de forme c'est qu'il y a un problème de
fond et s'il y a un vide théologique alors
la parole évangélique doit libérer la foi
pour qu'il n'y ait plus de problèmes d'in¬
tendance».
D'un côté Jacques
8
Veà porotetani
N°17, septembre 97
Ihorai
se
fait l'écho de
qui dans le mouvement du Jubilé
appellent à un renouveau. De l'autre il y
a des réticences souvent justifiées par la
réaction des paroissiens et l'attachement
traditions. Ainsi le vêtement
pastoral
discussions où
surgissent les références à l'Église
d'Europe, à la culture Maohi, aux cou¬
leurs liturgiques, et laissent peu de place
à l'imagination...
l^ais, pas à pas, on avance. Il y a deux
ans des
Églises étaient qualifiées de
secte, aujourd'hui on parle de Conseil
des Églises. Le vent du Bicentenaire
souffle et le festival'de chants religieux
devraient perdurer. Si des problèmes
sont repris comme l'environnement,
(notamment le Centre d'Enfouissement
Territorial), l'engagement ecclésial et
politique (difficile à séparer immédiate¬
ment), la limite d'âge des diacres (à 45
ans), la rupture avec Jeunesse en mission
(qui ne respecte plus les formes d'évan¬
gélisation de l'EEPF qui refuse le prosély¬
tisme), le reo maohi (l'appel à donner
des noms du fenua aux temples car
«celui qui est loin de son histoire est loin
de sa terre), toujours la référence à la
Bible, à l'Évangile revient, permet de
entraîne-t'il de longues
donner
sens aux
bougie du Jubilé flambe, parfois la
flamme vacille, toujours elle se ressaisit.
Chacun l'espère dans la durée. Quand
vient ia question
de la liturgie alors un
grand chantier s'ouvre au Synode, mais
pas seulement, à toute l'Église, à chaque
paroissien, tous ils sont appelés à don¬
leur avis.
ner
Cette
liturgie beaucoup actuellement la
subissent, elle est une copie de la litur¬
gie réformée en France telle que prati¬
quée dans les années 60, depuis l'ERF l'a
souvent
modifiée.
s'enracine
veau
L'esprit de
dans
une
ce renou¬
recherche
identitaire propre à l'Église polynésienne,
mais c'est aussi le voeu d'y intégrer plus
les jeunes et surtout
le souci de retrouver
liturgie conforme à la parole qui
pourrait aborder par la suite la question
culturelle plus librement parce que cha¬
une
ceux
aux
La nécessaire révision
La
débats.
cun
de
se
vue
sentirait mieux armé d'un
point
théologique.
On retrouve là le souci de formation des
pasteurs, des diacres, des paroissiens,
des jeunes... un des enjeux des années à
venir
auquel n'est
pas
étranger le choix
du Pasteur Samuel Raapoto comme nom
du futur Lycée protestant d'Arue.
Fort de tout
vaient aller
travail les délégués pou¬
détendre du côté de RFO
ce
se
où le directeur
régional, Claude Ruben,
les attendait pour la visite des nouveaux
locaux. Une manière de se découvrir, de
l'Église pour les uns, de voir
complexe outil de communication
pour les autres.
Le culte de clôture au Temple de Faaa
s'offrit à l'émotion par ia mise à la retrai¬
te de son pasteur J^artial et à la parole
rencontrer
ce
l'Église protestante
de Nouvelle-Calédonie, le pasteur Wanir
forte du Président de
Welepane, qui appelait au réveil de cha¬
cun et au regard sur ce qui nous freine.
C'était une prédication qui envoie, et qui
ouvrit le chemin aux délégués porteur
des réponses attendues par les parois¬
siens.
Cilles Marsauche
Te 113raa o te
Apooraa Rahi Amui a te Etaretia Evaneria
Porinetia farani i te 27 noiurai
no
11 Sème
Synode de
e
tae noa’tu i te 3 no Atete 1997
l’Église Évangélique de Polynésie française
27
Ei parau
juillet - 3 août 1997
Message final
ômuaraa
tupu iho nei te llSraa o te Âpooraa Rahi Âmul a te
Ètârëtia Èvaneria no Porinetia Farâni i Papara i te Tuhaa
Ua
Le lOème
II, mai te 27
déroulé à Papara, invité par le 2ème Arrondissement de
rE.E.PF. du 27 juillet au 3 août 1997. Nous avons eu la joie
tiurai
te
ôpani i teie p5 tâpati 03 no
i te farli i te
taime no ta na mau putuputuraa ia Wanir Welepane ôrometua, Peretitenl no te Ètârëtia Èvaneria no Taratoni.
1 te mea e, i teie atoà po e ôpani ai tatou i te matahiti
luplri 0 tel rlro mal te tahi reo pli i te Ètârëtia ia faaâpî i
âtete. E
ta
ua
faaiteraa 1 to
na
Âmul
Rahi
no
e o
ôaôa atoà te
e
Âpooraa Rahi Âmul
faaroo, te hlnaaro nei te
na
faaâpîraa ta te lupirl
e
mûri aè te taeraa mai te
niuhia to
titau nei la na, 200 matahiti 1
Èvaneria.
Âpooraa Rahi Âmui
Te haamanaô nei te
ua
Âpooraa
faaitoito i to te huifaaroo i te tomo 1 roto i te
faaroo i nià i te
na
Metua ta te Tamaiti
te tiàraa matamua
e
faaite mai nei. E
roa o
te
na mua roa, e
ôhipa faaora
Ètârëtia,
ua
o
a te Atua
ite atoà o ia e,
te aôraa ia i teie
Parau ia fariu e ia tatarahapa te taata i te Atua ra, e te
haapiiraa hoî ia paari te taata faaroo i roto i teie Parau
faaora
te
e
faatiàmâ,
tel riro atoà ei
arataî
marama
mua
1 te Fatu
te
nei.
ao
Synode du Conseil supérieur de I'E.E.P.F. s'est
Évangélique de Nouvelie Caiédonie
et aux îles Loyautés.
Le culte de clôture est aussi la fin de i'Année du Jubilé qui,
rE.E.P.F., constitue une interpeilation pour renouveler
l'expression de notre foi. Le Conseil supérieur exhorte la
communauté croyante à entrer dans le renouveau que le
Jubilé lui propose 200 ans après l'Arrivée de l'Évangile le 5
pour
mars
1797.
Le Conseil supérieur tient à rappeler avant tout que le fon¬
dement de la foi se trouve dans i'oeuvre de salut de Dieu
le Père révélé par le Fils. Cela nous rappelle
mière de l'Église centrée sur ia prédication
de ia conversion, de l'édification et de ia sanctification
dans cette Parole salvatrice et libératrice qui s'offre en
o
no na
même
i
i roto i
devant
raa
teie
Habité
tauturu 1 to te
e
huifaaroo ia
croyant
Seigneur et
par
l'esprit du
Jubilé, le Conseil supé¬
rieur espère que le salut
haapâpû-
na
le
comme
le chemi¬
devant le monde.
Âpooraa Rahi Âmui
e na
temps
lumière pour
nement
du
No reira, te tlàturl nei
te
la vocation pre¬
de l'Évangiie en
vue
mara-
e
i'Égiise
d'accueillir ie Pasteur Wanir Welepane, Président de
par
faaâpî i ta
la foi seule et le
na
huru ârueraa 1 to
sacerdoce universel de
na
Atua, eiaha
l'Église
faaâpî
noa i
faanahoraa i
te
no
orahla
renouveler
mal, no te îriti râ i te
tahi mau ùputa ei
mua
i te
aro o
non en vue
veau
te Atua.
Âpooraa Rahi Âmui e e îte-atoà-hia teie
faaâpîraa i rotopü 1 ta tâtou Ètârëtia e te tahi atu mau
Te tiàturl nei te
Ètârëtia
no
i roto i te
te tauturu âmul 1 to tâtou mau taata e fifi nei
totaiete. Te manaônaôraa e val nei,
oraraa
eiaha te parau o
te ùtuafare, te tamaril, te felâ âpî, e te
pârururaa i te nâtura la riro ei ôhipa na te E.E.P.F. anaè,
la fârllhia râ te reira ei ôhipa âmul na te mau Ètârëtia
atoà e ora nei io tâtou nei. E te haapâpü nei te Âpooraa
Rahi Âmul e e vai ara o ia, i roto i teie âmuitahlraa o te
mau
Ètârëtia
no
te tauturu 1 to tâtou nOnaa, ia faatura-
Ètârëtia.
âpî no roto
hepetoma i orahla mai, te hinaaro nei te Âpoo¬
hia te hiroà faaroo
Hou aè tâtou
mai 1 te
raa
Rahi
mau
Âmul
àuvaha
tuhaa
no
no
a
te
e
o
te reira e te reira
faaroo mal ai i te
e
mau
faaite faahou i to
na
tae noa atu i te mau
auraro
parau
tiàturiraa i to
na
pâroita e te mau
i te mau faaotlraa 1 ravehia ei maltai
to tâtou oraraa faaroo, mâ te haamanaô e ua titauhia
tâtou ei huifaaroo ia tià i te tahi ia tauturu i te
taata faaroo
nei e e
tahi,
no
pohe nei no
te faatupu i ta na iho, te ora nei râ o ia e te pohe net hoi
0 ia no te faatupu i ta te Fatu.
te
mea aore roa e
com¬
croyante
sa
à
vision
liturgique de la louange,
faaôhieraa 1 te taata ia
tià atu i
aideront la
munauté
te mau
e ora
tout
d'un
renou¬
azimut
de
l'héritage ecclésial et paroissial, mais bien pour marquer des
permettant à l'homme de se présenter devant
ouvertures
Dieu.
Ce renouveau, et ceia constitue également le voeu
Conseil supérieur, devrait se manifester dans la relation
du
de
Église avec les autres confessions chrétiennes en
Polynésie dans le but d'aider les habitants de nos îles à faire
face à ieurs problèmes. Conscient que la famille, l'enfant, la
jeunesse, la sauvegarde de l'environnement sont des préoc¬
cupations de toutes les Églises locales, tout en veillant au
respect de l'identité de chaque confession, le Conseil supé¬
rieur souhaite un élan oecuménique et communautaire,
ouvert à tous, pour affronter ces questions.
Le Conseil supérieur rappelle sa confiance envers ses délé¬
gués d'arrondissement et de paroisse pour qu'ils soient
porteurs des décisions prises concernant notre engagement
et notre expression de foi, en rappelant notre dimension
communautaire où le faible n'est pas mis en marge mais
aidé et soutenu, car aucun croyant ne vit ni ne meurt pour
iui-même, mais il vit et meurt en appartenant au Seigneur.
notre
Veà
porotetani N°17, septembre 97
9
ravehia mai
e ana
i roto i ta tâtou
te tâviniraa
raa, no
tamarii.
mau
Ua faataa-faahou-hia
faatere
no
fare-haapii-
te faaineineraa i ta tâtou
e
te
no
Uturoa
o
Estella ALEXANDRE ei
fare-haapiiraa tamahou
Te
haapâpü faahou nei te
to
na
tiàturiraa i te
metua
tâtou
e
tuatahi
te matahiti 1997-1998.
no
Âpooraa Rahi Âmui i
mau
faatere, te
mau
ôro¬
haapii
e i te mau rave ôhipa atoà no ta
fare haapiiraa. Ua pâpü te opuaraa
mau
te fare
haapiiraa tuarua no Arue e haamata
ôhipa no te paturaa i teie matahiti. Ua
faaoti te Âpooraa Rahi Âmui e o Tamuera
Raapoto te iôa o taua fare haapiiraa ra, ei haamanaôraa i te ôhipa rahi i haahia e ana i roto i
te Ètârêtia e no te nOnaa faaroo o to tâtou
no
te
Te
E 6 parau
mau
parau
âpï rarahi ta tatou
no
mau
fenua.
âpi
Te
te matahiti i orahia mai.
Âmui
rihia
Faatâhinuraa orometua
I te taime
Âmui,
-
ua
no
te pure
iritiraa i te Âpooraa Rahi
faatâhinuhia i te tôroà orometua
o :
Taaroa Guido TOOFA, Laurent Taumata TEl-
Achille
POARIl,
Alain TEHEIPUARll,
Maharepa : Lery TEMAURIURI Ôrometua,
Haapiti : Guido Taaroa TOOFA Ôrometua,
Papetoai : Francis MANUTAHI Ôrometua.
Tuhaa Maha
Lery
Ôrometua,
E tià ia haamaitaihia te Atua
Ôrometua.
tei faataa ia râtou
no
no
teie
mau
te faaîteraa i te
taeaè
Èvaneria.
Faaturaraa ôrometua
I mûri aè i te
rahi,
ua
mau
faaoti te
Âpooraa Rahi Âmui
:
mau
tuu i
ôrometua i mûri
Thierry TEMAURI, Antonio TEMAURIO-
RAA, Martial TUIHANI.
Ôrometua
tupu atoà te tahi mau parau peàpeà i roto i te
i te faaruè-roa-raa mai to tatou
Ôrometua
faatura, Morehu Vero TEMATAHOTOA Ôrome¬
taeaè i te faaroo
:
Samuel REID
tua faatura.
I te ioà
Rahi
te
O
huifaaroo, te faaîte nei te
te
Âmui
i to
na
aroha
e
to
matahiti tâviniraa tei
mau
Âpooraa
na mauruuru no
haapaôhia mai
e
teie nâ taeaè.
Te ani atoà nei te
ùtuafare fetii
mai i te
o
Âpooraa Rahi Âmui
i te mau
teie nâ metua i te faaroo ia fârii
tâpaô haamaîtairaa i te iôa o te Atua no
turu-papu-raa i teie nâ tâvini haapaô
ta râtou
maitaî.
la haamaitai mai te Atua ia ôutou
e
faaitoitoraa i roto ia ôutou
na.
pâatoà
ia vai ta
na
Tauiraa ôrometua
François PIHAATAE Ôrometua, Arue :
Marcus GODFREY Ôrometua, Papenoo : André
Ôrometua, Afaahiti : Léonard HAAPll
Ôrometua, Pueu : Laurent TEIPOARII Ôrome¬
IHORAI
Papapra : Michel POAREU Ôrometua, Mataiea:
Alain TEHEIPUARll Ôrometua, Teahupoo :
Ôrometua,
Tuhaa Toru
Veà
:
E 4
Pipi
i te âua
Heremona
FLORES
porotetani N°17, septembre 97
Ôrometua,
ta
e
ta
na
haamoriraa
Âpooraa Rahi Âmui i te faufaa rahi
no te faaâpïraa i ta na ârueraa e haamoriraa ia
hanahana te Atua. No reira, te pii nei o ia i te
arataî
te
o
Ètârêtia
ia ravehia te tahi ieru-
ei tautururaa i to te hui¬
faaroo tâatoà.
poroî nei te Âpooraa Rahi Âmui ia arataîhia
haapühia te nOnaa faaroo ia ôhie to na
tomoraa i roto i teie ôpuaraa e ia matara o ia i
Te
e
ia
faaroo.
na
faaâpïraa i ta tâtou pïpïria
mâôhi
Noti, tauturuhia
e
mai
ua mau noa
tae
roa
na
PîpIria ei
Pômare mâ,
e
tâtou i taua
pâpairaa
e
ra e
mai i teie mahana.
Âpooraa
Rahi Âmui e ia hiô-faapâpairaa i ta tâtou Pïpïria. No
reira te faaltolto nei te Âpooraa Rahi Âmui ia
faaôhipahia teie faaotiraa ia tià i te tâatoà ia
I faaoti
te
na
hou-hia te huru
faaroo faahou i te Atua ia parau mal ia na nâ
na reo.
Te ôrometua
pipi i teie matahiti
no
oraraa no
Te
te
pii net â to te
mau
Âpooraa Rahi Âmui
i ta na
ôrometua ia faaitoito i roto i te tâviniraa i
no
mau
ôrometua
haapii
pae i te âua parauatua no
ia ei ôrometua haapii i
Suva, e tuuhia atu
Heremona, Emma
TUFARIUA te hoî mai i te âvaè
mûri aè i nâ matahiti
haapiiraa
novema
1997 i
toru i te âua
parauatua no Suva, e ôhipa atu o ia i roto i te
âua pipi no Heremona.
mau
Fare
haamataraa
titauhia al râtou, no te poro haere i te Hau o te
e no te tauturu i te taata i roto i te mau
Atua
àtt
rau 0
atoà
Joël HOIORE ôrometua te hoî mai i te âvaè
novema 1997 i mûri aè i nâ matahiti tâviniraa
teie
te haamaitaîraa i te
e
Ètârêtia
roto i to
pâroita Tautira, Marthe
te-pâroita Uturoa-Raiatea, Tehei IHORAI no te pâroita Haapu-Huahine, Moerea
FLORES no te pâroita Anatonu-Raivavae.
Te
Te
reo
Ôrometua âpï o tê ô mai
Tehuiarii PIFAO
PENI
mau
Mai te matahiti 1817 i hurihia ai te
Ôrometua.
tuuhia atu i Haamene.
e
te
roto i to
Ôrometua.
Âpooraa Rahi
mau
tâtou Etârêtia.
Te
e
e
ta
na e
te
no
fârerei nei i te
nOnaa ta te Atua i horoà
Te tiàturi atoà nei te
mau
tià pâpü no ta na
roo
e
tâàtoà.
Te horoà
a
mahana
e
o
te
arataî.
Âpooraa Rahi Âmui i ta na
reo no na e
ei
faaîteraa nâ roto i te
te ôhiparaa i rotopü i to te huifaa¬
te nOnaa faaroo
Âpooraa Rahi Âmui i
haapiiraa
to te huifaaroo tâatoà
ta
haapiiraa 1997-1998,
ei tauturu
roto i te
no
tae
Âpooraa
Rahi
Lily CHUNG
Âmui
no
haate ôhipa i
e
tâpura faufaa
noa
horoà
o
o
tei rlro
te ôhipa i
Ètârêtia.
raa.
te
na
pâpü i te tere-maitai-raa
No reira, ua haamana te
maitaî ia
râtou
ôrometua ia riro râtou ei
haapiiraa tuatahi no Taunoa, ei monoraa ia
Lily CHUNG tei tuuhia atu i roto i te faatuhaa-
maumuru
e na
mau
haapiiraa
mau
faatupu i te âmuitahiraa
Te haamauruuru nei â te
o
Edith MANUEL tei faataahia ei faatere i te fare-
Te hinaaro nei te
Adrien
Stanley TETUAHITI Ôrome¬
Clet TEHUIOTOA
tua,
1
Tuhaa Piti
10
:
Ta tatou
tua.
Teavaro
Raivavae
E 4 Pipi Ôrometua tei haere atu i roto i te mau
pâroita no te tau haapaariraa : Thognio PERE
Pipi Ôrometua, e tuuhia atu i Faaa, Teoroi
FIRIPA Pipi Ôrometua, e tuuhia atu i Maiao,
Serge FAAITE Pipi Ôrometua, e tuuhia atu i
Afareaitu, Jean-Pierre TAUAROA Pipi Ôrome¬
0
:
Michel FAUA
:
Rapa : Roger VIRIAMU
Te âua pipi no
e
Tuhaa Hoê
Pirae
Ôrometua,
Anatonu/Vaiuru
Rairoa
1 roto i teie matahiti ta tatou i haere mai, ua
mau
Grégoire TUMARAE
Rimatara Amaru/Mutuaura : Albert
POHEMAI
tua,
e
tautururaa
mau
:
Apooraa Rahi Amui
parau tei ferufaaotiraa tei ravehia e ana, no te
riraa i nià i teie parau
Tuhaa Ono
i faaruè mal
Ètârêtia nâ roto
Ôrometua,
e rave
e
TAHARIA
John TEINAORE
:
Tuhaa Pae
Rurutu Avera/Moerai
matahiti tâviniraa
roto i te tau faaturaraa te
nei
Teremoana
;
Faanui/Anau
te
a
faaara atu i te tahi
e
Te ite nei te
Poutoru/Vaitoare
TEMAURIURI, Marcus Soloraona GODFREY.
faaotiraa
mau
I teie taime te hinaaro nei te
atu i te
Âpooraa Rahi Âmui i
te matahiti i orahia mai e
ôpuaraa tâpura faufaa no te
no
matahiti i mûri nei.
Ua
haapâpü mai te
mau
ôroà
no
te lupiri i te
faufaa rahi
te horoà
no
i te reira tuhaa
amo
Âpooraa
Te tiàturi nei te
Èvaneria
e
horoà
te
no
a
te nünaa faaroo tei
ôhipa i ta tatou.
aratai nei
e e
Rahi
Âmui
e na
itea ia tatou te aroha
mea ua
here
o
mau
i roto i to tatou oraraa ei
e
te Atua. No reira, ia riro te retra ei
tatou ôaôa
te
e
maumuru
Te tomlte âmui
te
o
te
faaitoito nei i ta tatou
te
ôroà
haapâpüraa i to
i te Atua.
Ètârêtia
mau
i te fenua nei
I
i te
mua
fifi
mau
to tatou nünaa, te
rau o
Âpooraa Rahi Âmui e faaite i to
ôhipa e te mau Ètârêtia e vai nei
hinaaro nei te
hinaaro
na
e
io tatou nei. Ta na
âmuitahiraa
i te
raa
teie mahana
I
te
Ètârêtia
mau
râveà
e
te àtuàtu
no
ei tauturu-atoà-
haahia nei
e no
e
te totaiete i
te haamaitai i te
pârururâa e te àtuàturaa i te nâtura
i te mau haaviiviiraa
mua
nei i nià i to tatou
fenua,
te haamanaô nei te
moana,
ôhipa ia
e
tiaîtururaa, ia riro teie
te taata.
oraraa o
Te
o
mau
tâatoà
rau e
e
ûàna haere
i roto i to tatou
Âpooraa Rahi Âmui
te mau taata e
tatou nei, i te àtuàtu ia vai heeuri
io
nâtura
na te
ta tatou
o
o
fanaô nei, inaha,
e
i reira to te Atua titauraa ia tâtou
tiai i te
te
ora
te
no
te
noa
te
o
nei
ia
ao
ora
tupu-hope-roa-raa mai to
na
Haamauruururaa
Te haamauruuru nei te
Âpooraa Rahi Âmui i te
faatereraa
II, te Pâroita
te Tuhaa
e
tae
noa
Âpooraa ôire
atu i te
no Papara no ta râtou
faanahoraa nehenehe maitaî tei turu
mau
papû i ta na mau tapura ôhipa. No te matahiti
1998, te faaara nei te
i mûri nei
Âmui
tupu ta
e
na
Âpooraa Rahi
putuputuraa i te Tuhaa VII.
Ôpaniraa
Te tiàturi nei te
te
mau
Âpooraa Rahi Âmui,
riro
lupirt i orahia mai e tâtou i teie matahi¬
e
faaâpî i to tâtou tâàmuraa i te Atua e
i to tâtou tüàtiàtiraa te tahi i te tahi.
Ua
te
ia
te
e
hope te mau ôroà no te matahiti luptri, areà
puai ta te Vârua o te lupiri i faatupu e vai noa
no te amo ia tatou i roto i te mau
ôhipa o ta
Âpooraa Rahi Âmui i feruri iho nei e o ta na
tiàturi nei
e
Président de l'Église
Nouvelle-Calédonie
évangélique de
et
aux
îles
loyautés, a été l’invité du 113ème Synode
de l’EEPF. Son
Église
compte 20 000
membres
(sur une population de 160
000 habitants), 80 pasteurs Kanak et 2
pasteurs venus d’Europe. Si seulement
20 % de la population est protestante,
l’EENC est à 86 % mélanésienne.
L’Alliance scolaire est sa principale
oeuvre avec 30 écoles primaires, 6 col¬
lèges, 2 lycées dont
Son choix
en
un lycée agricole.
faveur de l’indépendance
^
de la Kanaky en 1979 après plusieurs
années de réflexion théologique l’a mis au premier rang du combat pour renouer le dia¬
logue. A moins d’un an du référendum qui verra aboutir les Accords de Matignon, nous
faisons le point avec son Président.
venu partager avec l’Église protestante de
Polynésie ?
Wanir Welepane : Je suis d’abord venu écouter cette Église qui réfléchit sur son témoi¬
gnage, ses préoccupations, sa vie. Je suis porteur du soutien de l’EENC et venu parta¬
ger nos souffrances et nos espérances. Je suis aussi ici pour maintenir la relation des
Églises de la CEVAA (voirpage 24) dans le Pacifique Sud.
•Veà porotetani : Quel message es-tu
•Veà
A
du référendum d’auto-détermination,
l’indépendance est-elle toujours
préoccupation de l’EENC ?
W. W. : La politique c’est le rôle des politiques. Notre position a été prise parce qu’il y
avait un problème entre eux. Je crois normal que les enfants de ce pays soient respon¬
:
un an
une
sables de leur terre, c’est la suite
e ua
ti ei faaitoito-faahou-raa ia tâtou i roto i te
hinaaro
Le Pasteur Wanir Welepane,
ma
Pâtireia.
o
l’Eglise doit interpeller
et s’interpeller
riro ei faaitoitoraa i te faaroo
o
logique de la vie des hommes. Nous ne contestons pas
qui a été apporté de positif mais c’est maintenant aux gens de ce pays à le diriger.
L’Église est là pour interpeller, pas comme un parti politique, mais avec notre spécifici¬
té qui permet aux paroissiens d’avoir leurs propres engagements politiques. L’Église est
un lieu de dialogue privilégié. Aujourd’hui ce sont plutôt les politiciens qui viennent trou¬
ver l’Église quand dans un conflit le dialogue est rompu avec les délégués du gouverne¬
ment, l’inspection du travail, les partis, les chefferies comme dernièrement aux îles
loyautés. Alors l’Église a joué son rôle. Vous avez connu cela en Polynésie.
Le langage de l’Église n’est pas un langage caché ; quand elle dit, elle fait, quand elle fait,
elle dit. Elle ne doit pas être le lieu du dialogue mais un lieu ou le dialogue est possible.
ce
te
au i ta te Èvaneria e titau mai ra ia
tâtou i teie mahana.
•Veà : C’est le troisième Synode de l’EEPF auquel tu participes. Vois-tu une évolution
dans les discours, les comportements, les questionnements 7
W.W. : C’est une Église forte. Mais j’ai découvert des problèmes que l’Église n’arrive pas
Aita râ
à surmonter. Ce sont parfois des questions
marumetia. la aahia tâtou i te hinaaro-
mau
faaâpî ia
no
e
faaâpïraa
e
tupu noa nâ roto i te hau
faaruè i te
te mea, te titau ra ia te reira ia
mea
tahito tei mâtauhia
mea
âpï
no
te tomo i roto i te
o ta te
Fatu iho hoî e titau mai nei ia
e noaa
ai ia tatou te
tâtou.
Te râveà
itoito i roto i teie
faaâpïraa èvaneria,
iho-raa ia arataîhia tâtou
e
te Vârua
«ia riro tâtou atoà nei ei taata
hoê
e
faito î
hau, te ôaôa
o
o
e
te
te vai-
te Atua
paari i te faaroo
te ite hoê i te Tamaiti a te Atua ia itea te
0
nous a
ouvert.
•Veà : Le dernier Conseil de la CEVAA (voir page 24) n’a pas élu un candidat du
Pacifique au Secrétariat Général, tu as exprimé ton amertume, espères-tu que dans les
années qui viennent le Pacifique soit représenté dans l’exécutif ?
te Méfia i te rahi. la ôre tâtou ia àueue
i te matai ra, i terâ parau e i terâ parau, mai
tamarii ra i te ravea a te taata nei e te paari i
te
te
peu atoà o te haavare. la tâpeà mâite râ i
te parau mau mâ te aroha ia tupu te auraa atu
ia na i te mau mea atoà nei, o ia te upoo, te
mau
Méfia.»
simples, comme l’habit des pasteurs ou l’en¬
gagement des pasteurs et diacres dans la vie politique. Par contre la question de l’indé¬
pendance de la Polynésie n’a jamais été évoquée. Cette Église n’arrive pas à faire son
autocritique que ce soit sur le Conseil Supérieur, les diacres, l’École pastorale, les pas¬
teurs... Il faudrait que jusque dans les paroisses il y ait cette possibilité qui, chez nous,
W. W.
: Il y a longtemps qu’il devrait y être. J’ai voulu dire à l’Europe et à l’Afrique que
la CEVAA c’est aussi le Pacifique. Celui qui a été élu, le pasteur Alain Rey, est un ami per¬
sonnel et du Pacifique, un frère. Mais l’absence du Pacifique montre que nous avons du
mal à partager les responsabilités de ce qui est une communauté.
(Èfetia 4,13-15)
la haamaitai mai te Atua ta tâtou.
Propos recueillis par Gilles Marsauche
Veà porotetani N°17,
septembre 97
11
MUTATIONS PASTORALES
Les décisions
I ° Arrondissement
Pirae
Consécration
Lors du culte d'ouverture, le Conseil Supérieur
au ministère pastoral les élèves sta¬
TOOFA Taaroa Guido, TEIPOARII
consacré
a
giaires
:
Pasteur François PIFIAATAE, Arue :
:
Pasteur Marcus GODFREY,
Papenoo : Pasteur
IHORAI, Afaahiti : Pasteur Léonard
HAAPII, Pueu : Pasteur Laurent TEIPOARII.
André
Laurent Taumata, TEHEIPUARII Achille Alain,
2° Arrondissement
TEMAURIURI
Papara
Lery,
GODFREY
Marcus
:
Pasteur Michel POAREU, Mataiea
TEHEIPUARII, Teahupoo
Solomona.
Pasteur Alain
Nous rendons
Pasteur Michel FAUA
serviteurs
gloire à Dieu pour ces nouveaux
qui s'engagent à consacrer leur vie à
l'annonce de
l'Évangile.
:
3° Arrondissement
Teavaro
: Pasteur Adrien FLORES, Maharepa :
Lery TEMAURIURI, Haapiti : Pasteur
Guido Taaroa TOOFA, Papetoai : Pasteur
Pasteur
Pasteurs à la retraite
Après de longues années de service au sein de
l'EEPF, le Conseil Supérieur tient à remercier les
pasteurs qui partent à la retraite cette année :
Thierry TEMAURI, Antonio TEMAURIORAA,
Francis MANUTAHI.
dans la paroisse de Maiào, Serge FAAITE dans
la paroisse d'Afareaitu, Jean-Pierre TAUAROA
4° Arrondissement
dans la paroisse de Haamene.
4 nouveaux élèves entreront cette année à
PoutoruA/âitaore
:
Martial TUIHANI.
RIA, Faanui/Anau
:
Les pasteurs décédés
Le Conseil Supérieur tient à témoigner, au nom
de tous les fidèles, sa reconnaissance à nos
5° Arrondissement
regrettés frères qui ont consacré de nom¬
breuses années de leur vie
se
:
dans les différentes
au
service de
l'Égli¬
responsabilités qui leur
confiées ; Samuel REID, pasteur retraité
de Papara, Morehu Veto TEMATAFIOTOA, pas¬
teur retraité de Teavaro.
Rurutu
PasteurTeremoana TAHA-
Pasteur John TEINAORE.
Avera/Moerai
;
Pasteur
Grégoire
TUMARAE,
Rimatara Amaru/Mutuaura :
Albert
POHEMAI,
Raivavae
Pasteur
AnatonuA/aiuru
Rapa
:
: Pasteur Stanley TETUAHITI,
Pasteur Roger VIRIAMU.
ont été
Le Conseil
condoléances
aux familles au nom de notre Seigneur JésusChrist et ses remerciements pour le soutien
sans
faille
Supérieur adresse
au
ministère de
ses
nos
frères décédés.
«La tradition
6° Arrondissement
Rairoa
:
L'école
4
pastorale d'Hermon
élèves
partiront en
paroisse pour leur stage pratique : Thognio
PERE dans la paroisse de Faaa, Teoroi FIRIPA
venue
pasteurs
:
l'ɬ
Tehuiarii PIFAO de la paroisse
de
Tautira, Marthe PENI de la paroisse
d'Uturoa-Raiatea, Tehei IHORAI de la paroisse
de
Haapü-Huahine, Moerea FLORES de la
paroisse de Anatonu-Raivavae.
Le pasteur Joël HOIORE sera de retour dès le
mois de Novembre 1997 après cinq années
d'enseignement au Collège Théologique du
Pacifique (PTC) à Suva. Il sera professeur à l'ɬ
cole
Pasteur Clet TEHUIOTOA
nouveaux
cole Pastorale
pastorale d'Hermon.
Emma TUFARIUA
sera
aussi
de retour
Novembre de cette année après 3 années
formation au Collège Théologique
Pacifique à Suva. Elle enseignera aussi à
en
de
du
l'École
Pastorale d'Hermon.
d’Angieterre s’est maintenue»
15 août 1997, l’Église évangélique accueillait le Pasteur David Sutcliffe
l’Église Baptiste de Londres (Angleterre), pour un séjour de trois semaines. Il nous livre ses impressions.
Du 25 juillet au
de
•Veà Poroletani : Tu étais pasteur et maintenant tu es étudiant, pourquoi? ?
David Sutcliffe : Cela peut paraître paradoxal, mais cela montre qu’en étant
•Veà
:
D. S.
:
Que pouvez-vous dire de votre séjour à Tahiti ?
J’ai rencontré l’archevêque Michel Coppenrath,
rappelle l’époque du Pasteur John Wesley, lorsqu’il prêcha l’Évangile dans
qui a abouti au «réveil spirituel». J’ai voulu savoir, d’une manière
approfondie, le rôle de l’Église dans notre société, le rôle de l’Église vis à vis
de la politique... l’Église a-t-elle un rôle prophétique ? C’est un peu autour de
ces thèmes que j’ai décidé d’entamer des études à l’Université de Manchester.
Oscar Temaru, Justin
Arapari... J’ai participé aux travaux du Synode de l’Église évangélique à
Papara. J’ai la sensation en ayant participé à différents cultes, que la tradition
est très forte, l’enseignement apporté par les missionnaires anglais a pris
racine dans la communauté protestante. Ces beaux temples ayant coûté des
millions à la communauté, les chiffres impressionnants pour ia collecte de
Mê, la façon dont on s’habille pour aller au culte, cela provient de la tradition
congrégationaliste. Je m’en réjouis ! Cela démontre combien cette tradition
est ancrée dans la foi du peuple maohi.
Le deuxième constat, c’est la participation des jeunes dans cette tradition.
Comme partout la jeunesse a une certaine vision. Mais quel regard a-t-elle
envers l’Église ? L’Église, à mon sens, ne doit pas être «un musée» dans
lequel on garde les objets anciens, où on mémorise les vieilles histoires. Elle
doit également exposer des objets nouveaux afin que cette jeunesse partici¬
pe plus à une nouvelle tradition. J’ai beaucoup entendu parler du Jubilé et
•Veé
D. S.
deux mots clefs sont sortis de ce Jubilé : Unité et Renouveau. Il y a un sou¬
hait de rapprocher les Églises en Polynésie. C’est très bien et j’espère que
cela va se concrétiser, parce que depuis longtemps les Églises se sont «atta¬
pasteur, élève-pasteur ou diacre, la formation doit toujours rester une préoc¬
cupation pour nous. Nous avons tellement l’habitude de donner, de prêcher,
que je crois qu’il est bon, à certain moments, que nous nous recyclions car à
force de «donner à manger aux autres», on se retrouve comme des «affa¬
més».
•l^eà
D. S.
Quei est le sujet de tes études 7
J’ai été frappé de voir dans mon pays, combien la foi chrétienne a été
submergée par la sécularisation à cause de la force de l’industrialisation. Cela
;
:
me
la
rue
Y-a t’Il donc
rapport entre vos études et votre venue à Tahiti ?
: L’histoire est présente à travers les écrits des explorateurs anglais tel
que James Cook, William Bligh, qui ont décrit le mythe de Tahiti, à-travers les
premiers missionnaires anglais de la LMS arrivés à Tahiti. Donc, mon séjour
ici est un peu historique, un retour vers les premières lueurs de la mission
protestante dans le Pacifique vers la fin du 18è siècle, et actuel, pour voir la
vie de l’Église locale.
En plus de cela la position de l’Église évangélique vis à vis de des essais
nucléaires qui, en 1995, ont poussé les membres du synode et donc de l’ɬ
glise, à descendre dans la rue, est une première dans l’histoire de votre Égli¬
se. Si on parle de ces essais nucléaires, forcément on parle du «fenua», de la
terre et j’admire l’image de la terre comparée à une mère nourricière. En
Angleterre, nous n’avons pas ce genre de vision, la terre c’est la terre. C’est
l’implication de l’Église dans la société maohi, qui m’a poussé à venir ici.
12
:
Veà porotetani
un
N°17, septembre 97
quées» les unes les autres. Il est temps de laisser de côté les divergences.
Il y a également le désir de renouveau dans la manière de l’adoration. D’un
point de vue que je qualifierais de politique, l’Église hésite encore à se pro¬
noncer sur la question de l’indépendance du Territoire malgré le slogan qui
dit «l’Église est indépendante mais pas indépendantiste».
J’ai aimé les chants traditionnels. Ils sont des signes de vie du Royaume de
Dieu ici en Polynésie. Je félicite la communauté des croyants !
Mauruuru à toi. Pasteur Mararna, pour m’avoir accompagné dans mes dépla¬
cements et aux autorités de l’Église évangélique, au Collège d’Hermon.
Propos recueillis par Gaston Mararna
L'enseignement Protestant
A compter de la rentrée scolaire 1997-1998,
Madame Edith MANUEL prendra la charge de
directrice de l'École primaire de Taunoa en
remplacement de madame Lily CHANG qui
a
pris une retraite méritée.
Le Conseil Supérieur remercie madame Lily
CHANG pour le travail accompli au service de
nos
enfants.
Madame
Estella
direction des
ALEXANDRE reprendra la
Maternelle et Primaire de
Écoles
Uturoa à Raiatea pour l'année 1997-1998.
Le Conseil supérieur renouvelle sa confiance à
toutes les directions, les personnels ensei¬
gnants et non enseignants qui oeuvrent dans
nos écoles pour leur dévouement.
La construction du
Lycée polyvalent d'Arue est
confirmée, les travaux commence¬
ront cette année. Le Conseil Supérieur a déci¬
dé de donner le nom de Tamuera Raapoto à ce
Lycée en mémoire du travail accompli au sein
de l'Église pour la communauté chrétienne de
maintenant
notre
fenua.
Les décisions du Conseil
pris des décisions
rituelle dans notre
L'égiise et le
en
débats et réflexions,
vue d'affermir la vie spi¬
Église.
renouveau
Liturgique
Le Conseil supérieur croit
que jamais, le Conseil
conscient de l'importance du
supérieur est
renouvellement
de sa liturgie de louange et de son expression
cultuelle pour glorifier Dieu. Le Conseil supé¬
rieur encourage les fidèles à se préparer à ce
renouveau et à accompagner ce projet. Ses res¬
ponsables sont donc appelés à penser et à
afin
par
le Seigneur.
Réaliser cette expérience du renouveau évangé¬
lique dans la paix, la joie et la force, c'est per¬
mettre au Saint Esprit de nous guider «jusqu'à
ce que nous parvenions tous ensemble à l'uni¬
que
té dans la foi et dans la connaissance du Fils
de Dieu, à l'état d'adultes, à la taille du Christ
dans sa plénitude. Ainsi, nous ne serons plus
Cette expression
des enfants, ballotés, menés à la dérive à tout
profondément
d'offrande est
une
réelle fête
signe concret de notre témoignage de
reconnaissance
envers
Le Conseil des
Dieu.
Églises
Face
sant
de
tous
nombreux
problèmes rencontrés par
notre peuple, le Conseil supérieur souhaite la
mise en place d'un Conseil des Églises de
Polynésie française. Ce rassemblement des
Églises pourrait aussi venir en aide aux struc¬
aux
vent de
doctrine, joués par les hommes et leur
fourvoyer dans l'erreur. Mais, confes¬
la vérité dans l'amour, nous grandirons à
égards vers celui qui est à la tête. Christs
astuce à
Polynésie française
tures
La révision de notre Bible
celui qui y aspire est appelé à faire le deuil de
l'ancien pour faire place à la nouveauté offerte
est à la source de ces dons, car nous
connaissons la miséricorde et l'amour de Dieu.
l'Évangile
et un
Plus
mettre en place les structures adaptées
d'aider toute la communauté des croyants.
adopté le bilan financier
précédant. Il a aussi voté le bud¬
get prévisionnel du prochain exercice.
L'importance des dons pour les manifestations
du jubilé ont montré l'engagement et la joie
des fidèles dans l'offrande pour la réussite de
cette célébration.
Supérieur
Le Conseil supérieur, après
a
Le Conseil supérieur a
de l'exercice
sociales destinées à soutenir les per¬
dans la détresse.
(Éphésiens 4/IJ-15)
Que le Seigneur nous bénisse.
(Traduction du texte officiel en reo maohi
adopté par le Conseil supérieur)
Papara le 3 août 1997
sonnes
Notre Bible est le fruit de l'oeuvre de traduction
initiée par
Henry Nott et Pômare II et des révi¬
sions successives des missionnaires, entamée
depuis 1817 Aujourd'hui encore, elle continue
d'être notre unique et principale référence des
écritures saintes.
Le Conseil supérieur encourage et souhaite
l'aboutissement final des efforts de révisions
engagés depuis quelques années afin que la
lecture soit plus facilement accessible, et que
chacun puisse lire la parole de Dieu dans sa
langue.
Le corps
pastoral
Le Conseil supérieur renouvelle son interpella¬
tion à ses pasteurs pour qu'ils assument plei¬
leur, vocation
de
proclamation du
Royaume de Dieu, d'accompagnement pastoral
auprès de ceux qui souffrent, et de maintien de
l'unité du peuple pour lequel Dieu les a appe¬
nement
lés.
L'Église évangélique demande à
ses pasteurs
d'affermir, par leur service, son témoignage
auprès des fidèles en renforçant la formation
catéchétique.
Les Dons du
peuple croyant
Le Conseil supérieur remercie tous les fidèles
pour leurs dons qui, comme toutes les années,
permettent d'assurer la gestion et l'organisation
institutionnelle et paroissiale des oeuvres de
l'Église.
La sauvegarde de l'environnement
Face aux diverses pollutions qui touchent de
plus en plus nos îles et nos lagons, le Conseil
supérieur rappelle qu'il appartient à tous les
habitants de veiller à la sauvegarde de l'envi¬
ronnement, car c'est dans sa création que Dieu
nous appelle à vivre dans l'espérance de l'ac¬
complissement du Royaume.
Remerciements
Le Conseil supérieur remercie le 2ème arron¬
dissement, la paroisse et le Conseil municipal
de Papara pour l'organisation matérielle du
Synode qui a contribué au bon déroulement de
ses travaux.
En 1998, le Conseil supérieur se réunira
Synode dans le 7ème arrondissement.
en
Conclusion
Le Jubilé vécu tout
encourage
ce
au
à vivre le
long de cette année nous
de notre allian¬
renouveau
et de notre relation
avec
Dieu.
S'il est vrai que les fêtes de cette année de
Jubilé font désormais partie du passé, l'esprit
du Jubilé
toutefois, raffermit la foi des chré¬
témoignage à
travers les oeuvres sur lesquelles a réfléchi et
s'est prononcé le Conseil supérieur. Que le
désir du renouveau selon ce que nous offre l'ɬ
vangile aujourd'hui, prenne racine en nous.
Le renouveau ne peut se faire sans heurts car
tiens et continue à raviver notre
Veà
porotetani N°17, septembre 97
13
EZECHIEL
37/3
«Fils de rhomme, ces os pourront-ils revivre
Je répondis : Seigneur Eternel, Tu le sais»
?
prédication du pasteur Wanir Welepane, Président de l’Église évangélique de Nouvelle Calédonie
Loyautés, au culte de Clôture du 113ènne Synode au Temple «Petera» de Faaa le dimanche 3 août 1997
Extraits de la
et aux îles
des
qui
nous entoure vivent aujourd’hui
moments de tensions cachées ou
par
ouvertes, où les problèmes de tous ordres
ébranlent nos valeurs culturelles et éthiques.
Nous avons parfois i’impression que i’Egiise
sentinelie qui veille et qui sur¬
assiégée. Pourtant, c'est elle que
a placée comme témoin de son amour
immense, messagère et prophète de l’Evangile
est comme
veille
Dieu
une
une
ville
du Salut.
Au moment où l’Eglise évangélique clôture les
travaux de
Synode, le Seigneur nous invite
qu’il a permis
au prophète Ezéchiel, une vision qui nous mène
nous aussi à une vision sur nos propres réali¬
son
tous ensemble à revoir la vision
tés.
Cette vision du prophète est sans doute la plus
saisissante de tout le Livre d’Ezéchiel. Le cha¬
pitre 37 s’ouvre sur une image de cauchemar
qui nous prend au ventre. Dieu, en esprit, per¬
met à
son
serviteur d’avoir
une
vision,
non
d’un
paysage panoramique mais d’une vallée, rem¬
plie d’ossements désséchés et dispersés.'
Dieu lui pose la question : «Fils de l’homme,
ces
ossements revivront-ils ? Seigneur
l’Eternel, Toi, Tu le sais», répond le prophète.
Dans sa réponse à la question de l’Eternel, le
prophète confesse à la fois deux vérités : que
toute possibilité humaine de faire revivre les
morts est impossible et que rien, pas même
cette résurrection n’est impossible à Dieu.
Dans cette vision. Dieu va utiliser son serviteur
porte parole du message de résurrec¬
tion et de vie, pour des hommes, des femmes pour le peuple - et la nation de son temps.
comme
Deux
agi, le peuple est réuni et la vie est revenue en
abondance : renouveau spirituel, renouveau
national.
Celui
Le
premier but de Dieu en conduisant son pro¬
phète dans cette vallée pleine d’ossements,
c’est pour que le prophète regarde, constate,
fasse
son
un
état de lieux de la détresse humaine de
peuple et du malheur national, parce que
Dieu veut l’utiliser comme un instrument de sa
Parole de vie.
Lors de ce Synode, Dieu a permis à ses servi¬
teurs de faire un état de lieux de l’Eglise, de sa
vie spirituelle et de son témoignage dans le
étapes de résurrection.
[...jPremière étape, au moment où le prophète
Pays. Un regard nouveau sur les réalités de la
vie des hommes, des femmes, de la jeunesse
parlait selon l’ordre de Dieu, il
aujourd’hui.
Le Synode est un moyen et un lieu donné à
l’Eglise pour poser des vraies questions : quels
retentissant
avec un
bougèrent et
se
se fit un bruit
mouvement de vie, les os
rapprochèrent les
uns
les
autres, revêtirent de muscles, de chair et de
sont ces ossements désséchés et
peau. Et le prophète regardait mais il n’y avait
point en eux d’esprit.
Deuxième étape, soudain l’Esprit entra en eux
et ils reprirent vie - ils se tinrent sur leurs pieds
! Oui la Parole de Dieu est vivante, créatrice de
vie. Elle régénère l’homme, le sauve, le libère de
la mort et du non sens. La Parole de l’Eglise a
de l’effet que quand elle est volonté de Dieu.
Cette vision d’ossements de mort, c’est l’illus¬
tration vivante de son peuple - de la nation
d’Israël.
nous,
[...] Derrière ces ossements désséchés et dis¬
persés, derrière ces ossements perdus et sans
espérance. Dieu voit des hommes et des
femmes, des jeunes créés à son image, à qui il
faut donner la vie et le mouvement. C’est pour¬
quoi Il envoie son prophète annoncer la Bonne
nouvelle de la vie et du rétablissement national.
Parole donnée, parole tenue. Dieu a parlé. Il a
14
Veà porotetani
N°17, septembre 97
le prohète change la situation du Pays
la Parole de Dieu, annonce la vie à son
peuple et le renouveau dans le Pays.j...]
Nous pouvons alors voir nos ossements pour¬
ris sans désespérer, voir un aiccolique sans
désespérer, un jeune qu’on croit perdu sans
désespérer, un homme ou une femme qui
craque sans désespérer, nous pouvons voir
l’avenir même sombre sans désespérer. Parce
que Dieu, à travers sa parole puissante et vivan¬
te ouvre nos sépulcres, nos tombeaux, nos
enferméments, nos cloisonnements, nos réti¬
cences. Il ouvre grandes les portes et les
fenêtres de nos propres prisons.
[...]
Mais quel est vraiment le rôle de l’Eglise
aujourd’hui ? Aujourd’hui comme hier son rôle
n’a pas changé, sa mission c’est la proclama¬
tion de la Parole de Dieu, par ce qu’elle dit et ce
qu’elle fait.
L’apôtre Paul rappelle aux Corinthiens (1 Cor.
14/3) «Celui qui prophétise parle aux hommes,
les édifie, les exhorte et les console».
Regardons de près ce que veulent nous dire
ces paroles aujourd’hui.
pour que
Frères et soeurs, Nos îles du Pacifique et le
Monde
dans
dispersés en
paroisses, dans notre Eglise,
Pays ? Où se trouvent ces osse¬
nos
dans notre
ments ? Quelles sont les
les lieux de
familles dans notre
entourage ? Et pourquoi, quelles sont les rai¬
sons, les causes qui font qu’il y a ces osse¬
morts
en
nous,
dans
zones ou
nos
Nous
qui prophétise parie
aux
hommes
l’habitude de
parler à nos parois¬
siens, aux hommes politiques du Pays, aux
adultes en général, mais peut-être qu’on a
perdu la parole pour : les gens de la rue, les
gens simples, marginalisés par la vie et notam¬
ment la jeunesse.
Quelle parole prophétique l’Eglise dit aujour¬
d’hui, à la jeunesse qui se cherche face aux
fléaux : alcool, drogue, sida.
Quelle parole sur les enfants violés même par
leurs proches, sur les femmes battues, sur les
questions de dignité, de justice, de droit de
l’homme, sur la protection, la sauvegarde et la
préservation de la création ?
Comment partageons-nous notre parole dans
nos contextes politique, économique, social et
culturel local, régional et international ?
Quelle parole d’avenir le monde attend de
l’Eglise ?
Celui qui prophétise édifie les hommes.j...]
Celui qui prophétise exhorte les hommes.j...]
Celui qui prophétise console les hommes.j...]
avons
ments de mort en nous ?
Pasteurs, Diacres et Responsables de l’Eglise,
avons-nous
bien
vu
nos
ossements de mort
L’Église n’a
monde,
son
pas d’autres choses à faire dans ce
rôle est de proclamer haut et fort
avant de voir les ossements de mort chez les
autres ? Église de Jésus-Christ, témoin de
l’Evangile qu’elle vit. Si elle partage l’Evangile
qu’elle vit, alors le miracle de la résurrection
l’oeuvre de Dieu, regarde, respire, sent les
cadavres de ton peuple. Qu’est-ce qui sent
mauvais dans notre vie qui fait fuir les autres ?
Qu’est-ce qui dans nos vies déshonore Dieu et
sa Parole ? Qui empêche l’action de l’Esprit
Saint d’agir librement dans nos vies ?
Le second but de Dieu, en conduisant son ser¬
viteur dans la vallée remplie d’ossements, c’est
vient.
Dieu dit «Moi l’Eternel, ]’ai parlé et agi».
Le Synode a parlé et il doit agir.
Que Dieu bénisse les travaux du Synode et qu’il
bénisse abondamment son Eglise ici et ailleurs.
Amen.
Wanir
Welepane
Cette
élèves
rentrée scolaire
a accueilli plus de 75 000
enseignants.
et 5 000
La structure scolaire ne cesse de s’agrandir.
De plus en plus de jeunes ont accès au savoir.
Mais si les résultats ne sont pas mauvais, plus on
s’éloigne de Papeete plus l’échec augmente. Les
enseignants doutent de leur mission et sont confron¬
tés à de multiples problèmes (drogue, délinquance,
absentéisme, langue, environnement familial et
social...).
Après le Séminaire de l’Enseignement protestant
(voir veà porotetani n°15 - Juin 1997), nous avons
voulu interroger les acteurs sur les raisons et les
remèdes à apporter. Si dans l’enseignement privé les
portes sont restées ouvertes, dans le public en raison
de l’obligation de réserve elles se sont fermées,
presque toutes, tant le portrait qui pouvait être fait
était «catastrophique dès l’entrée en 6ème» (cf. un
responsable de Collège). Les enquêtes restent inac¬
cessibles pour éviter d’alimenter les rumeurs.
Alors merci à ceux qui ont bien voulu participer à ce
dossier qui, incomplet, doit permettre de reprendre
les chantiers ouverts par la charte de l’éducation
pour construire une pédagogie adaptée à l’élève
polynésien.
Veà Porotetani
A la recherche dC'une
pédagogie espérée
Le Séminaire de
E faanaho anei i te
hoê aratairaa Mâôhi ?
75 000haapiiraa
tamarii ieteie
e 5 matahitl.
000 orometua o tel ô 1 roto
i te
Te rahi
noa atura te mau
faanahoraa
o
te
haapii¬
te rahi noa atoà atura hoi te tamarii e titau
1 te ite. Teie râ, mai te mea e, eere te mau
l'Enseignement protestant à LJturoa a montré le vide pédagogique
devant lequel se trouvent les enseignants. D'un côté on regrette «l'absence de péda¬
gogie clairement définie», de l'autre «l'insuffisance de moyens pédagogiques», avec
pourtant en permanence des interventions de participants appliquant une pédagogie
personnelle.
On se retrouve avec des textes officiels définissant la pédagogie, des acteurs qui ont
leurs idées et
une
réalité difficile à
cerner.
raa, e
ra
numera no
te
mau
tamarii
e
mânuia nei, 1 te
îno
te îtehia ra râ e, ia atea rli tatou ia Papeete, e
rahi rii atoà te numera no te mau tamarii e ôre e
roa,
mânuia nei i roto i ta ratou
haapiiraa. E hau
roa atu, te mau orometua iho teie e ôre e pâpO faahou nei 1 ta ratou titauraa e ta ratou ôhipa e te
mau
farerel net i te mau fifl e rave rau (te àvaava tâèro,
te ôvereraa o te mau tamarii, te faatau, te reo, te
fifi 0 te oraraa utuafare e te oraraa vaamataèi-
naa...).
E i mûri aè i te
rururaa a
te
haapiiraa Porotetani
(a hiô atu i te Veà Porotetani n°15 no te âvaè
Tiunu 1997), ua hinaaro matou e uiui atu i te
arataî
te
haapiiraa 1 nià i te
mau tumu no
raveà o te tià ia faaôhipahia
no te tatara i taua mau fifl.
E i roto i taua mau farereiraa ra, te mea 1 itehia, i
mau
teie
mau
fifi
o
e
te
mau
te pae no te mau fare haapiiraa
matara to ratou mau uputa 1 roto
faaroo,
e mea
i te mau tauà
parauraa, âreà i te pae o te mau fare haapiiraa a
te hau, ua vai piri noa te mau ùputa e aore reà
parau i matara mai, maoti râ, te fifi rahi o te mau
tamarii ia tae i te piha 6 (e parau teie na te hoê
faatere fare haapiiraa teltei : «tua rua»).
Mauruuru râ 1 te feiâ atoà o tei tauturu mal i nià
1 te tatararaa i teie tumu no te
tamata i te
haapiiraa
e
haapiiraa, no te
patu e te faanaho i te hoê aratairaa
au e e tano no te tamarii Mâôhi.
«Éduquer c'est
émanciper»
Michel Reverchon-Billot, inspecteur de l'Éducation Nationale, intervenant au Séminaire,
en citant J.P.. Astolfi, auteur de «l'école pour apprendre», définit le modèle
pédagogique
dominant par son fonctionnement privilégiant le formalisme des contenus, l'imitation
du modèle (l'enseignant), la répétition du modèle jusqu'à une hypothétique maîtrise,
dans la
dépendance complète de celui qui sait et dans la crainte de l'erreur et de la
qui pourrait en découler. Or, crainte, imitation, répétition, formalisme, dépen¬
dance, sanction sont les caractéristiques du conditionnement appelé aussi dressage et
négation même de l'individu.
Il interroge : «A quel moment l'enfant, l'élève, est-il considéré comme un acteur de ses
apprentissages, comme un auteur de son élévation ?»
Il appelle à «une action pédagogique éducative qui privilégie ie sujet ce qui suppose
une relation de confiance, qui, évitant le formalisme, privilégie la quête de sens, qui
mise non sur l'imitation mais sur la créativité, qui sollicite l'innovation aux dépens de
la répétition, qui préfère l'évaluation formatrice à la sanction».
sanction
Innover
Ce
«changement radical du point de vue de l'enseignant sur l'enfant» se double en
Polynésie d'une difficulté, à tous les niveaux scolaires, d'adaptation aux situations
locales. La Charte de l'éducation, véritable cheval de Troie pour celui qui veut avancer,
avait le mérite de constater et d'ouvrir des pistes pouvant déboucher sur une pédago¬
gie innovante et débarrassée des directives métropolitaines sans se couper de l'apport
du matériel pédagogique de l'Éducation Nationale.
Elle est, jusqu'à ce jour, restée lettre morte.
Pour Annick Lombardini, conseillère pédagogique de l'Enseignement protestant,
«l'échec scolaire des jeunes est principalement dû à la langue. C'est un problème de
non-maîtrise de la langue maternelle et de la langue officielle». Après avoir rencontré
Veà
porotetani N“17, septembre 97
*15
toutes
rhaohi
les classes, elle constate que «le reo
faisait sans horaire fixe durant les
se
de petites chansons comme si
cette langue n'était faite que pour chanter».
Mais, souligne-t-elle, «il ne faut pas attendre
cours et
tout de
l'état».
Passant des propos aux actes, elle a lancé à-travers les écoles maternelles avec une équipe
d'enseignants, l'édition de livres pour enfants,
avec des histoires simples, des dessins à coloriër et un texte en reo maohi. L'objectif étant
que l'enfant lise, s'habitue à des expressions,
fasse la lecture avec ses parents pour que cela
s’inscrive dans de véritables situations de com¬
munication.
Pourquoi je parle ?
À
qui ? Pour dire quoi ?».
langue ne doit pas faire
la langue de la réussite, de la pro¬
La maîtrise de la
oublier que
motion, reste le français.
Bien maîtriser sa langue maternelle pour mieux
appréhender le français semble être la ligne de
conduite de beaucoup d'enseignants, mais là,
formation pédagogique, matériel et directives
manquent.
Cherche prof motivé
Derrière cette question de langue se profile la
question de culture, le système de pensée
comme
l'environnement familial
Cette année
ou
social.
trois cents
enseignants
sont venus de métropole pour palier au
manque d'effectifs locaux. S'il ne faut pas leur
lancer la pierre en les soupçonnant de ne venir
que s'enrichir, ils ne viendront pas moins
agrandir le cercle des popaa de passage qui
n'auront que le temps de voir la Polynésie mais
pas de la vivre et encore moins de percer l'at¬
tente et la disponibilité du jeune Maohi.
Rythme scolaire, programmes adaptés, ensei¬
gnants motivés, matériel innovant et apprentis¬
sage du reo maohi sont autant de recherches
pédagogiques à faire aboutir pour que l'enfant
ne se
sente pas étranger à ce qu'on lui
enseigne et que le professeur ne se croit pas
encore
démuni.
L'avenir de la
sont aussi à
Polynésie, son développement,
regarder de prêt. L'enfant doit avoir
chances pour, lui aussi, accéder un
jour à des postes importants. La réussite de
l'enfant ne doit pas être sanctionnée par le
marché de l'emploi.
toutes ses
La formation de l'enfant doit
se faire en lien
les possibilités et attentes du Territoire
mais aussi toutes autres possibilités liées à la
avec
mondialisation.
Ainsi,
reprendre les mots de Michel
Reverchon-Billot si «Lire, écrire, compter, sont
les premières garanties de l'Éducation, cela
doit être complété par l'attention que l'on
porte à la façon dont l'élève apprend à lire, à
écrire et à comptei» et en Polynésie beaucoup
préfèrent les oeillères des directives ou pour les
enseignants se cacher derrière le rôle des
parents et pour les parents derrière celui des
enseignants.
On ne joue plus au football en se passant le
ballon, nous entamons aujourd’hui un mara¬
pour
thon.
Cilles Marsauche
16
L’élève
par
Veà porotetani N°17, septembre 97
polynésien
Les élèves de Polynésie française sont comme tous les adolescents du monde. Néanmoins
ils sont aussi le reflet d’une société insulaire dont le mode de vie traditionnel a été pro¬
fondément et brutalement modifié depuis une génération. Ils ne manifestent pas et ne
contestent pas collectivement mais derrière leur gentillesse et leur docilité, ils cachent sou¬
vent une grande fragilité ; hélas, pour beaucoup, celle-ci se manifeste, par un manque de
combativité et
par
une faible motivation pour la réussite scolaire et, pour un certain nombre,
des comportements déviants (absentéisme, consommation d’alcool et de pakalolo)
Impressionné et déstructuré
Dans
relations
professeurs, le
jeune Polynésien n’est pas immédiatement à
l’aise ; il lui faudra un temps d’adaptation
pour
sortir de sa réserve face à quelqu’un qu’il ne
connaît pas (encore) et qui l’impressionne : un
popaa, un professeur. Devant le nouvel arrivant,
l'élève observe, reste silencieux et pourra être
gêné s’il est sollicité individuellement : regard un
peu vague ou tête baissée... «ça fait honte, pal».
ses
avec
ses
Une fois qu’une relation plus détendue est éta¬
blie, il restera un problème essentiel et durable,
celui du langage. En effet, l’élève polynésien est
souvent bloqué dans sa communication par la
relative pauvreté de son expression verbale. Il
s’exprime difficilement en français, sans pour
autant toujours bien maîtriser sa langue mater¬
nelle (tahitien, marquisien ou paumotu) ; il est
généralement plus à l’aise dans le mélange
déstructuré de tahitien et de français employé à
la maison, dans la rue ou dans la cour du lycée.
Son éducation ne l’a pas habitué à se mettre en
valeur par la parole, elle a plutôt encouragé sa
débrouillardise, son autonomie matérielle. La
famille l’a applaudi, non pour des bons mots
mais pour un tamure.
Dans la classe, il est ennuyé car il doit parler
français et ressent ses faiblesses ; ceci explique
le mutisme fréquent ou des réponses réduites à
un ou deux mots prononcés à voix basse, le plus
vite possible. L’élève a compris mais il ne peut ni
ne veut développer l’idée, la mettre en valeur ou
l’analyser.
L’économie de langage, par crainte de moquerie,
de réprimande risque d’accentuer le retrait, la
non implication et par là l’échec du fait de l’in¬
capacité à comprendre les autres et à se faire
comprendre.
Ce «repli oral» tranche avec l’aisance observée
dans les circonstances où le Polynésien est sûr
de lui' : pratique de la danse, du chant et de la
musique polynésienne traditionnelle ou moder¬
ne. L’inhibition n’est pas totale mais sélective en
relation avec la peur d’être en échec.
Enseigner l’enseignant
Pour être compris et suivi, le professeur, quelle
que soit sa matière, doit vérifier que son niveau
de langage est adapté. Malgré une large, mais
assez récente ouverture commerciale et média¬
tique
sur le monde notamment par les moyens
de télécommunications et de transports, les
élèves polynésiens n’ont pas les repères exacte¬
ment semblables à ceux des jeunes métropoli¬
tains. Des mots, des concepts qui nous parais¬
sent élémentaires sont inconnus ou mal com¬
pris. Ne vous fiez pas au silence, les élèves vous
demanderont rarement des éclaircissements,
poseront peu de questions et ne seront pas
ouvertement critiques. Il vaut mieux prendre les
devants, écrire au tableau le mot que l’on pres¬
sent mal connu, donner un ou deux
synonymes.
ne pas hésiter, même en cours de mathéma¬
tiques, d’histoire ou de mécanique à compléter
l’apprentissage du français quand i’occasion se
présente. L’élève n’a pas en général la curiosité
de chercher le
sens
du mot inconnu
ou
de la
phrase mal comprise, il l’oubliera ou l’apprendra
par coeur sans comprendre.
Par contre, les regards, les mimiques et les
gestes occupent une place non négligeable dans
la communication. Certains enseignants ont
eux-mêmes adopté ce style de communication.
D’autres l’ont peut-être fait à leur propre insu.
Les Polynésiens aiment les plaisanteries, mais
leur humour est au premier degré et focalisé sur
des sujets bien particuliers.
Il faut se rappeler également que la culture tra¬
ditionnelle des Polynésiens les conduit à une
approche concrète des situations. L’abstraction
leur est souvent difficile. Mieux vaut utiliser des
démarches concrètes, des comparaisons avec
des situations réelles ou connues pour obtenir
l’attention nécessaire à la compréhension. Par
ailleurs des thèmes, des exercices, des
exemples puisés dans l’environnement local,
dans leur vie, accrochent l’Intérêt. Cela suppose
bien sûr que le professeur soit rapidement en
prise sur la vie locale. Les élèves leur en sauront
gré, d’autant qu’eux mêmes connaissent très
mal les réalités territoriales.
Accompagner l’élève
Les élèves acceptent la critique, tant qu’ils ont
sentiment de ne pas perdre la face et que
le
le
reproche est justifié. Lorsque la situation mérite
une explication ou des remarques plus person¬
nelles, mieux vaut une courte explication en tête
à tête. L’aspect très affectif des relations professeur-élève(s) n’est pas négligeable ; les jeunes
diront d’un professeur «il ne m’aime pas, ne fait
pas attention à mes réponses, il a des «chou¬
chous», il s’occupe des bons et pas de nous»
ceci pour justifier un désintérêt, une agitation ou
de mauvais résuitats. En fait ils sont tout sim¬
plement des adolescents épris de justice et dési¬
reux d’affection ce dont ils manquent souvent ;
par contre ils pourront vous faire un cadeau, une
fête pour votre anniversaire ou à l’occasion de
votre départ... ou travailler pour vous faire plaisir.
Une part importante des élèves vient de familles
souffrant de difficultés économiques et sociales
ou de milieux ruraux ou îliens qui n’ont pas inté¬
gré complètement les données de la vie moder¬
ne occidentale : le goût commun pour ce qui est
«api» (nouveau) pousse à en adopter les com¬
portements de consommation, sans que les
contraintes du système soient toujours bien
intégrées. La nécessité d’acquérir une formation
pour trouver un emploi est généralement com¬
prise, mais les attitudes mentales et sociales
permettant de réussir à l’école font souvent
défaut dans les familles : continuité de l’effort,
climat affectif, encouragements et ferme exigence...
Il faut avoir à l’esprit que la société polynésien-
«Il faut
une
pédagogie du
sens»
ne a été profondément bouleversée depuis trois
décennies. Les évolutions économiques et
sociales ont été précipitées : généralisation de
l’emploi salarié, monétarisation de la société
pour corollaire la consommation marchan¬
de de masse, irruption à travers la télévision des
schémas occidentaux, migrations des archipels
correspondant à un déracinement et une urbani¬
sation non maîtrisée... Une partie de la popula¬
tion, la plus apte à s’adapter, «a surfé» sur la
vague des transformations ; la majorité, de
souche polynésienne maohi, n’a pas toujours
réussi à trouver un nouvel équilibre. En entrant
dans le lycée chaque matin, nos élèves appor¬
avec
tent avec eux les contradictions de la société
polynésienne
traditionnel
peut se faire tatouer un motif
le corps en écoutant le dernier
: on
sur
groupe de musique hard rock à la mode. L’enjeu
est aussi pour nous de les aider à trouver un
équilibre.
Au collège de Faaa, qui reçoit plus de mil e élèves, Jean-Paul Barrai son directeur,
aux questions du Veà porotetani. Entre deux rendez-vous,
téléphone et le cortège des parents d'élève venus s'inquiéter pour
la rentrée scolaire, il partage avec nous inquiétudes, espoirs et persévérences. Dans l'ar¬
moire vitrée de son bureau on aperçoit un pistolet, gros calibre, un couteau... et des
encyclopédies. Les uns ont été confisqués à des élèves, les autres devraient leur appor¬
ter le savoir, entre les deux il y a l'enseignant.
a
accepté de répondre
colère
une
au
Ved Porotetani
grosse
: La première chose que l'on voit, en arrivant au collège de Faaa, dest une
tête de pierre et une fresque. Est-ce que cela veut dire qu'il y a une volonté d'intégrer
l'élève dans
son
milieu culturel ?
; Cest la volonté du chef d’établissement et de certains enseignants qui ont
l'origine de cette oeuvre d'art, une volonté ferme d'ancrer l'enseignement secondaire,
dans la culture du polynésien, mais ce n'est pas facile, il faut avoir des enseignants qui ie
souhaitent. Si vous n'avez pas d'enseignant qui ont envie de faire quelque chose et bien votre
collège n'avance pas.
Jean-Paul Barrai
Individualisme et communauté
Il est souvent répété que
ment pas l’effort continu,
les Polynésiens n’ai¬
qu’ils sont vite «fiu»
(démotivés, las), que l’instant présent ou le futur
proche sont préférés aux projets impliquant la
durée ou des buts lointains. L’effort individuel,
solitaire n’est pas apprécié en règle générale,
par contre dans le cadre d’un groupe qui a leur
adhésion, les Polynésiens ne compteront pas
leurs efforts. La vie des paroisses et des asso¬
ciations est marquée par la réalisation collective
de projets parfois grandioses. De même les
sports d’équipe ont toujours eu la faveur du plus
grand nombre. Il peut parfois être intéressant,
dans le cadre scolaire, de développer l’esprit de
groupe et de l’utiliser comme cadre d’activités
pédagogiques. Les voies qui mènent à la réussi¬
te sont différentes
;
il faut les trouver.
Précisons au passage que les Polynésiens
demeurent très attachés à leur religion. Les
élèves ont des activités dans leur paroisse. Pour
été à
Veà
Est-ce-que
:
résistances
J-P. B.
vous
voulez dire
que
plus qu'aux problèmes administratifs, c'est plutôt aux
humaines, qu'il faut s'attaquer 1
C'est
problème d'attitude des personnels de façon générale par rapport aux
la mission qui devrait être la leur. Schématiquement, certains ensei¬
gnants sont là dans un cadre statutaire bien défini et ils ne bougent pas. Pour caricaturer,
certains profs font leurs 18 heures et s'estiment complètement satisfaits. Alors que, ce qu'on
exige des enseignants surtout en ZEP (Zone d'éducation prioritaire), surtout dans une situa¬
tion telle que le collège de Faaa, une situation difficile, c'est qu'il y ait un minimum de géné¬
rosité, c'est qu'il y ait un minimum d'envie de faire quelque chose pour les enfants et cela ne
peut se faire uniquement dans le cadre des 18 heures comme des fonctionnaires. C'est pour
cela que je dis aux nouveaux collègues : au collège de Faaa il ne suffit pas de faire du 5x5,
il faut faire aussi du 4x4, être capable d'aller à la rencontre des enfants, de les aider, d'être
un professeur tout-terrain. Des classes difficiles méritent une approche, une démarche tout a
fait particulière et j'ai la chance de façon générale d'avoir des équipes pédagogiques qui s'in¬
:
un
enfants et par rapport à
vestissent.
beaucoup de familles, l’église reste le principal
Veà
point d’ancrage stable.
génèrent des problèmes par difficulté d'adaptation ?
i-P. B. : Les deux à la fois, une chance parce que nous avons la possibilité de renouveler les
enseignants, mais c'est un peu la roulette russe. On sait qui on perd, mais on ne sait pas qui
va le remplacer. On a un mouvement de personnes, donc de pratique, donc d'idée. Mais les
gens qui viennent pour deux ans n'ont pas le temps de s'investir, parce qu'il faut quelques
années pour essayer d'avoir une action continue, une action concertée et pertinente au
niveau pédagogique. Ce qui serait souhaitable, c'est qu'il n'y ait pas de limite de contrat et
que les professeurs qui font bien leur travail puissent continuer à le faire tant qu'il n'y a pas
de professeur polynésien pour les remplacer. Mais autre problème avec les enseignants poly¬
nésiens, ils sont là à la vie, et s'ils sont censés être plus proches des enfants, avoir mieux com¬
pris les choses, ce n’est pas toujours le cas.
Il y a un
siècle, Gauguin posait déjà la question:
D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où
allons-nous ? La formation que les enseignants
contribueront à donner aux élèves les aidera à
se
poser
ces
;
Est
ce
verture sur
questions et à trouver les
réponses.
Armelle Merceron
Enseignante, conseillère technique auprès du
Ministre de la Solidarité et de la famille
que
les enseignants
le monde
venus
de métropole sont pour vous plutôt une chance d'ou¬
ou
Veà
porotetani N°17, septembre 97
TT
à ; Comment vous qualifieriez-vous les
hfants qui arrivent en 6è ?
B. : On peut estimer que si on se fie à la
byenne des évaluations nationales de 6è, la
lynésie est situé à 20 points au-dessous de
norme. 20 points sur 100 c'est important, et
montre que notre système éducatif n'est pas
ssi performant qu'en France. La première rain que je vois c'est le problème linguistique.
a de grosses difficultés à faire en sorte que
s
enfants, qui sont pour la plupart
blynésianophones, surtout dans les îles, puisnt s'adapter à un enseignement du français
qu'il est conçu en France. Les enfants nous
ivent avec
bagage linguistique en français
faible. Au niveau de l'expression du Tahitien ce
n'est pas mieux. J'ai reçu il y a quelques jours
un
des élèves de CM2. J'ai vu défiler dans mon
bureau 350 enfants, je leur ai posé des ques¬
tions en tahitien, c'était le mutisme total. C'est
problème qui m'interroge. En français
ce n'était pas beaucoup mieux. Ces enfants
arrivent en collège dans une situation de com¬
un
gros
munication très déficiante. Ils n'osent pas par¬
ler, ils ne sont pas sécurisés dans leur langue
qui est dévalorisée et ils ne sont pas non plus
sécurisés en français. Il y a quelques élèves qui
scolairement arrivent à s'en sortir, à peu près
20 % et les autres sont en difficulté au niveau
de l'expression.
Autre problème, les mathématiques. Les élèves
nous arrivent de l'enseignement élémentaire en
sachant
manipuler les opérations mais
en ne
sachant pas quand est-ce qu'il faut les utiliser.
Autrement dit, le gros problème en français et
en
mathématique c'est
se retrouve
là
en
sur
le plan du
sens.
On
face d'enfants qui ont un défi¬
cit
complet pour trouver un sens aux activités
pédagogiques qu'on va leur demander. Lire un
texte, certains déchiffreront le texte, mais
ne
le contenu du texte, l'intérêt du
texte, etc.„ Et en mathématiques pareil, on leur
donne un problème, les gosses savent faire des
mutiplications, des additions, des soustractions
mais ils ne savent pas quand est-ce qu'il faut
multiplier, additionner, soustraire ou diviser. Au
niveau de la lecture des consignes il y a une
sauront pas
carence.
Il faut donc
qu'on
une
pédagogie du
sens pour
éviter
dirige vers une situation d'illettrisme
qui est déjà important en France mais qui l'est
encore plus ici.
se
de cette langue, sur l'utilisation de cette
re
langue,
les élèves se sentent bien
langue, je suis sûr qu'on aurait déjà
moins de problèmes. Il y a en amont tout un
effort à faire pour rendre les enseignants
conscients de l'importance du reo maohi et de
la lecture. La démarche du polynésien par rap¬
port à la lecture n'est pas une démarche spon¬
tanée, donc c'est une démarche qui doit être
cultivée, qui doit être suscitée, qui doit être
dans
encadrée.
Veô
A écouter votre
description on a l'im¬
pression qu'il y a un mur vers lequel on fonce,
que l'échec est évident et fatal. Diriez-vous à
l'enseignant que la première chose qu'il a à
;
faire c'est stnicturer les connaissances de l'en¬
fant qui rentre en 6ème et donc d'inventer une
pédagogique à laquelle il n'est
J-P. B.
:
L'inventivité
au
pas
préparé ?
niveau du corps ensei¬
gnant c'est quelque chose de très important,
plus on est dans une situation difficile, plus il
faut faire preuve d'imagination, et plus les
équipes pédagogiques sont importantes pour
brasser les idées, pour faire les expériences,
pour en tirer des conséquences, etc... Mais le
bilinguisme n'a pas encore été pris en compte
dès la formation des maîtres. Et si les gens
avaient eu une réflexion sur l'importance de la
langue maternelle,
ïî
Veà porotetani
sur
la valorisation nécessai¬
N°17, septembre 97
Pour terminer
;
vous
faites
une
ce
chapitre des problèmes,
entière confiance
gnants mais vous ne
parlez
aux
ensei¬
beaucoup des
parents. Est-ce que pour vous, les parents tien¬
nent une place importante, primordiale et estce que vous attendez d'avoir chez eux une
pas
écoute,
un
J-P. B.
Au niveau de la démarche de la Charte
:
soutien ?
de l'éducation
on a
insisté
sur
l'importance des
parents. Dans la réalité nous sommes dans une
situation où les élèves les plus en difficultés se
situent dans des familles
lesquelles on ne
peut pas s'appuyer. C'est un grand problème.
On peut faire de beaux discours sur l'impor¬
sur
tance des parents.
C'est une réalité sur laquelle
quelque chose. Alors que faire ? On
recoupe toute une série de problèmes à carac¬
tères sociaux et économiques qui font que,
pour certaines familles, la réussite des enfants à
l'école n'est pas la préoccupation majeure, la
préoccupation majeure c'est de donner à bouf¬
fer aux enfants le soir. Et s'il n'y a pas un sou¬
tien, s'il n'y a pas une valorisation, s'il n'y a pas
une compréhension, s'il n'y pas une incitation,
les enfants ont l'impression que l'école n'est
pas importante pour eux. C'est un problème de
il faut bâtir
communauté. Est-ce que, notamment dans les
Eglises qui constituent
des
une
rares
encore sur
le territoire
institutions qui tient la route, on
pourrait pas porter
effort important dans
le cadre de la vie communautaire pour aider
ces parents à assumer un peu mieux leurs res¬
ponsabilités parentales par rapport à l'école en
particulier, mais aussi par rapport à l'éducation
de manière générale. 20 % d'enfants n'ont
qu'un seul repas par jour et c'est le repas de la
demie-pension. Il faut qu'on le sache, il y a des
ne
un
situations de détresse sociale familiale telle que
ces enfants ne peuvent pas être dans une situa¬
tion de réussite scolaire.
ser, capable de dialoguer, capable de négocier,
capable de passer des contrats.
Clef pour l'adolescence nous a permis de
maintenir scolarisés des enfants qui sans cela
seraient certainement sortis du système scolai¬
re. Mais au niveau du ministère il n'y à pas un
écho favorable et de plus en plus d'établisse¬
Avez-vous fait des expériences pédago¬
ces dernières années qui ont été des
réussites ?
:
giques
J-P. B.
Oui,
les moyens qu'on nous a
qui ont bien
voulu, les conditions limitantes sont là. Clef
pour l'adolescence par exemple qui est un pro¬
gramme expérimenté à Faaa, puis à Pômare IV,
puis dans d'autres collèges, il constitue une
approche pédagogique de l'enfant qui est tout
à fait nouvelle et fondamentale, considérer l'en¬
fant non pas comme une machine apprenante
donnés
mais
avec
et avec
comme un
les enseignants
individu qui a sa liberté, qui a
sa responsabilité, qui a
autonomie, qui a
son
ses
:
émotions, etc...
ce
qui n'est
pas
enseigné
dans les instituts de formation. Ça remet en
cause la manière dont les
enseignants sont for¬
abandonnent
ments
ce programme
parce que
les moyens qu'on leur alloue n'arrivent
C'était une expérience intéressante.
Nous
qui
avons eu
plus.
aussi l'an dernier le défi-lecture
permis à des élèves d'approcher la lectu¬
re de façon intéressante. Nous avons eu en
classe de 3è, un programme d'éducation
sexuelle, parce qu'au collège de Faaa on a
énormément de grossesses précoces çà leur
apporte énormément pour la gestion de leur
propre vie, de leur propre liberté. Un program¬
me d'éducation pour la santé qui est géré par
les profs de biologie et qui ouvre les enfants sur
tous les problèmes de santé publique de
Polynésie. On parle de la dengue, du sida, de la
a
malnutrition... Ensuite toute la démarche que
nous avons mis en place au niveau de la tech¬
nologie qui est une des disciplines qui fonc¬
tionnent bien au collège de Faaa, avec une
équipe d'enseignants tous concernés qui met¬
place leur dispositif de pédagogie et
d'évaluation. C'est très important pour eux cet
enseignement à caractère (pratique et techno¬
logique) qui leur permettra ensuite d'être plus à
l'aise dans un enseignement de type lycée pro¬
tent en
fessionnel.
Veà
N'y a-t-il
:
pas une
contradiction entre la
volonté de réussite individuelle et le
munautaire qui existe en
J-P. B.
forte
Veà
Ved
pour que
cette
:
sens com¬
Polynésie ?
C'est vrai, s'est cerainement une tension
deux cultures. C'est vrai que notre
entre
culture
culture
d'enseignement métropolitain est
individualiste.
une
Mais
toujours tiraillé
entre la nécessité de promouvoir l'individu,
parce que c'est un élément important du déve¬
loppement de la personnalité, du développe¬
ment de la démocratie et en même temps la
nécessité de ne pas perdre de vue l'intérêt du
groupe, de faire en sorte que le groupe entier
progresse. C'est une tension tout à fait impor¬
tante dans le système et positive.
Il ne faut pas uniquement promouvoir l'indivi¬
du, parcequ'à ce moment là on entrerait dans
un système éducatif
super-marché, où les gens
arriveraient avec leur cady et viendraient cher¬
cher ce qui les intéresse eux dans une perspec¬
tive utilitariste de l'éducation
te
sans
tenir comp¬
de l'intérêt de la communauté.
més.
L'enseignant doit être une personne
capable d'écouter l'enfant, capable de le valori¬
Propos recueiilis
par
Cilles Marsauche
U a tae tatou i te tau âvarlraa o te
haapilraa atoà
mau
horoàhia
e
net i te mau tamaril e te mau
taureàreà atoà o te fenua net. E mal
teie talô mahana, te 25 no Atete 1997,
e tae atu i te mahana
hopeà, oia hoi te
4
Tiurai
no
tama
te
e
1998, e ôhipa te mau
ôrometua haapli atoà
mau
nâ taha motu e pae no
no
Farânl 1 roto i te
i roto 1 to
mau
râtou
tare
mau
Porinetia
haapilraa
e
ùtuafare. Te
htnaaro
e te hlnaaro ôre, te au e te au
ôre, la ineine te tâatoàraa 1 te amo i ta
tuhaa
na
ôhipa
e
âfaro al te haapilraa
val nei.
e
Hoê à huru faanahoraa haapilraa no
terâ e terâ huru faito matahitl, mai te
tama tâtou
Tamahou
O vai aè nei metua
metua maitaî ai.
e
tauà i û nei.
tae atu 1 te Tuarua, noa
atu te vâhl e te fenua e pàrahihla ra e
te tama. Na te ture haapilraa o te
tama ia paremo noa na, la taparuru
noa na mâ te ôre e haere atu e ùme
ôhipa teie 1 feruri, i ôpua
fenua
mai ia na i nià i te hoê vâhi
pae 0 te tâpura faanahoraa i te ôpereraa îte e tano i terâ e terâ fâito mata-
arataî nei i teie huru
e
te
raa no
tama i
e
mea
i te
aita
e
faahepo-
taa-ê-raa to te
haapilraa
e faainelnemâlte-hia nei. Hoê â te huru haapilraa
mua
faaôhipahla nei i Tahiti i te mea e
faaôhipahla i te mau motu atoà, e àti
e
aè
roa
Porinetia. Aita
o
e
tama
e
ère
nei i teie
ôpuaraa.
paha i te tahi
E tià
uiui
ôutou 1 te
parau mau ânel teie aore ra
vâhl itl noa tel tano, la au 1 te
e : e
maa
ôhipa e îtehia nei 1 terâ e i terâ fare
haapilraa, i terâ e i terâ mataèinaa ?
e
la
ôhipa
tupu te uiuiraa, te haamata
tatou i te
amo
i to tâtou tiàraa
ra la
taata
:
paari, metua. Inaha, eere te haapilraa
i te ôhipa na te mau ôrometua anaè.
Eere te haapilraa i te ôhipa na te mau
tama anaè. Eere te haapilraa i te
ôhipa na te tahi mau taata noa. la taa
mal te
mau
Porotetanl,
metua
e mana
e
talô nei i te Veà
to ôutou
no
te hlô-
poà 1 te ôhipa e ravehia nei 1 roto 1 te
mau plha haapilraa a ta ôutou mau
tama, nâ roto i te taiôraa 1 te
mau
puta pâpaî tâmahana e i te mau hiôpoàraa tâ-âvaè a ta ôutou tama, nâ
roto atoà i te fârerei-tâmauraa i te
ôrometua
mau
haapli i te taime aita
ôhipa.
ta râtou
e
Te îte
ôutou i te hoê fifi
e
ra
te tama i roto i te
fifi
ra
la na
türaîraa la
noa
e
e
ra
e te haai te fâriiraa 1 te îte e 1 te
na
i mua, eiaha e
i te reira mâ te manaô
faufaa
orahia
haapilraa
e
tâpeà
aita e
faaîte i te reira. Ua îte tâtou î
: “eiaha e faaôhi-
to tâtou huru mâôhl
tahi", “la parau anaèhla te
eita e mâ faahou la tümâ,
la riro te parau ei parau”,
pa rahi i te
hoê parau,
no
reira
faariro i te mau mea atoà el
mai’’... la tauà tâtou 1 te haapilraa a te
“eiciha
e
i ta
na
pâpO ? E
mal ta te tamarii, e mai te mau
atoà o te fenua nei
te maitaî o te nûnaa.
mana
Te tâatiraa
a
te
e
te faatere
e
haapilraa 1 te
mau
(noa atu aita te farereiraa
tâtai tahi i roto pü i te ôrometua e te
ôpanihia), te val nei te hoê
faanahoraa i reira te mau metua e tià
al e faaîte e e feruri âmui i te mau fifi
e fârereihia nei e te mau tama e te
mau metua iho : oia hoî te Tâàtiraa a
te mau metua. Mal te mau tâàtiraa
mâîti te
metua 1 ta râtou
tomite faatere tâmatahlti : hoê peretee
mau
pâpaî parau, haapaô faufaa
tlnl,
mau mero
turu. Eere
tahi
a
ra
e
tâtou
te
a
îte ai i teie huru ôhipa, e haamanaôraa noa teie i te tumu te hoê tâatiraa
metua e haamauhla ai : no te maitaî o
te tama
e
te
haapilraa, te
te pae no te upoo.
E no te mau faatere
pae materia
e
haapilraa
e
te
ôrometua haapil e haa rahi nei i
roto i te mau fare haapilraa, e faaîtemau
raa
te reira i te
mau
paari e te tauà o te
ôhipa e ravehia ra i
fare haapilraa a ta râtou mau
metua i te
roto 1 te
tama.
Faanahoraa
Haapilraa Tâatoàraa
(hlaàlraa !) e
àtâ la
pâhono hohonu i te reira. Hoê teie e
noa
te tahi
mau
àivanaa
no
te
horaa
haapilraa i roto 1 te mau fare
haapilraa, e ôpua te mau àivanaa e
tâmau
te
i
noa
paari aore ra
haamâmâ i te tahi
mau
vâhi
e
teie
o
tâpura faanahoraa haapilraa. Ua
na te faaâpîraa i te mau
tâpura faanahoraa haapilraa e faaôhipahia i teie âvarlraa haapilraa 97-98.
Tel roto noa ia teie ôhipa i te hiômau
haamata aè
tâmauraa
a
te
mau
àivanaa i te
mau
matahitl atoà.
-
a
pitl, te ôhipa haapli ta te mau ôro¬
metua
e tOtava nei. E ôhipa faufaa roa
atoà teie no te mea la au i te ravaî o te
îte e te raveraa a te ôrometua e rata
mai ai te tama i te
hia ia
na ra.
haapilraa
I nià 1 teie vâhi
o
e
horoà¬
ta tâtou
parau, e plti tuhaa taa ê e haapaô : te
îte 0 te ôrometua 1 te mea ta na e haa¬
pil i te hoê pae, e to na àravihi i te
mau râveà ta na e faaôhipa no te faahaere 1 ta na mau haapilraa i te tahi
atu pae. E faaôhie noa tâtou i te
parau e : te toroà ôrometua, te îte ia
ta te ôrometua e mau ra la tâpae te
mau tama ta na e haapaô ra e te îte i
te horoà i te îte ia
maramarama
te
mau tama 1 mua i te mau
Mea rahi â
vai
e
ôhipa faufaa rahi roa teie, ta te faate¬
re hau no te
haapilraa e to na mau
tauturu e âpee e e haapaô mâite. la
au i te huru o teie mau
tâpura faana¬
taime atoà
atoà,
maorohla
haapilraa : e
e i tâmata
hiti, mai te Tamahou i te Tuarua. E
e te tauàparauraa e la ôre te mau metua ia
haere rahi noa atu i mua i te mau ôro¬
metua
A tahi, te faanahoraa
hui
metua
mau
-
ferurl nei i
faatupu i te fârereîraa
metua i
Eere te haapilraa i te
na te hoê noa pae
noa
tuhaa ta te metua mai ta te ôrometua
No te
pae o
vafho
e
nei,
mau
noa
uiuiraa
atu
e mea rave
huîhuî noa nei : te vai ra ânei hoê
horoàraa îte e tano i te taata mâôhi 1
roto i te
haapilraa ? la
maramarama
haapilraa e
rave rau ta na e fatu ra. la haere àplpitl noa teie nâ ôhipa e fanaô ai te
tama i ta na haapilraa. E faatano te
ôrometua i ta na haapilraa i mua i ta
na plha. E tîtlà o ia i te fâito o to na
îte la ôhie te tama i te haru mai i ta
tâtou i teie huru parau e âpî ai te
Hoê â huru faanahoraa
mau
haapilraa
terâ
feruriraa.
no te
tâatoàraa. E 3 ôhipa
e
na
haapilraa. E
mea nâ roto ia i ta na
tïtiàraa i to na îte e matara mai
ai te mau râveà e tano e
e
terâ
faaôhipa i
piha.
Veà
porotetani N°17, septembre 97
IÇ'
A Pômare IV la guerre
à l’échec
Le Lycée-Collège Pômare IV (1), ancienne¬
ment connu sous le nom
«Collège Viénot»
pour les garçons, puis «Collège Pômare
IV» pour les filles, est devenu un établisse¬
ment secondaire mixte depuis 1968 sous l’ap¬
pellation «Collège Pômare IV», et cela jusqu’en
1995 où il est devenu «Lycée-Collège POMA¬
RE IV». Les plus anciens ont encore l’habitude
de dire «École Viénot».
Il est connu pour son identité protestante,
populaire et polynésienne. D’ailleurs, trois
activités y occupent une place privilégiés :
l’éveil religieux le soutien des élèves en diffi¬
culté et renseignement du Reo Maohi.
,
Un établissement, un projet
La mission première et fondamentale de notre
enseignement est de transmettre les connais¬
-
toru, te tâatoàraa
a
i te
tama 1
mau
mua
haapiiraa. Ua îte tatou
te tama i
eere hoê â hum
i te îte. Tei te hum o te
mua
taata, tei te hum o to
tei te hum o te auraa
e
te
o
to
metua
na mau
roto ia
to
na e
e
vai
te
e
i roto ia
ra
auraa e
na
vai ra i
taèaè, tuahlne, fetii,
mau ôhipa e ô i roto i
na mau
hoa. Mea rahi atu â
teie hum o te taata i mua i te
horoàhia ia
ùtuafare,
na oraraa
Taa ê
na.
haapiiraa
e
atu te reira, e
noa
nOnaa mâôhi tatou i Pôrinetia net. I roto i
to tatou
taata
maôhiraa, te vai
te mâôhi toto
:
mau
râveà
o
e
te
rauraa
âfa toto mâôhi, te âfa... Aita
toto tinitô, te
teie rauraa
ra
papaâ rii, te mâôhi
te nOnaa
faaôhie nei i te
e
faaôhipa i roto i te haapiiraa.
Te tahi uiuiraa
I roto i nâ
i ntà net,
riraa
ôhipa
e
i roto i te
:
tom i tâtara-rii-hia atu
hoê tê tâpeà mai i roto i te femmau
râveà
haapiiraa
e
faaôhipahia nei io tâtou, mai te tau i tià
mai ai te mau tare haapiiraa matamua, te
vai ra ânei te tahi faanahoraa haapiiraa e
tano i te tama mâôhi ia fanaô
piiraa e horoàhia nei ia
na
o
ia i te haa¬
? No te
mea
hiôraa i te ao
ê te mâôhi i roto i to na
faaàti ra ia na, no te mea mea ê te tama
mâôhi i roto i to na auraa fetii, no te mea
mea ê to te mâôhi iho tumu, hiroà tumu,
mea
e
tumu,
reo
te
roto i to
mea mea ê te tiàturiraa e
haafaufaahia ra e te taata i
te
no
mau mea e
na
oraraa
materia
e
te oraraa
vârua i
tupu mai ai teie huru uiuiraa. E
tae roa mai i teie mahana, aita e
tuatâpaparaa parau i ravehia aè nei e te hoê taata
te fenua nei i nià i teie huru tumu
no
parau. No te aha ra ia, inaha ua naho ê na
hoî te parau no te haapiiraa i Pôrinetia nei
e ua naho ê na hoî te
parau no te haapiiraa
i Pôrinetia nei.
Aita tâtou
mau
Te
e
manaô nei
pâhonoraa ôiôi
e
e
horoà i te tahi
te poto i teie uiraa.
tïtauhia nei, te haamataraa ia
tâtou i te uiui ia tâtou iho ia tauàhia te
mea
reira
te
e
ia
tupu te feruriraa e faahotu mai i
pâhonoraa E parau rahi to te horoàraa
e
îte i te tama
te hoê
sances,
en
les savoir-faire et les savoir-être tout
développant chez les élèves des compé¬
tences nécessaires à la construction de leur
personnalité.
L’Établissement propose donc des activités
pédagogiques, socio-éducatives et parasco¬
laires regroupées dans son «Projet d’Établissement» (2) avec pour objectifs l’amélioration
des résultats scolaires, l’obtention d’une
meilleure réussite aux examens et l’épanouis¬
sement individuel et relationnel de l’enfant.
Ces activités s’articulent autour de trois axes
principaux : développer la motivation au travail
scolaire, développer les capacités et les com¬
pétences personnelles, et permettre l’ouvertu¬
re sur
le monde.
De multiples activités sont proposées pour
permettre à certains une réussite plus facile en
accentuant les efforts, l’efficacité de l’appren¬
Vâhi
20
Veà porotetani N°17,
a
Tuheiava-Richaud
septembre 97
Temps de l’Enfant pour une gestion efficace du
temps libre de l’enfant avec des animations
autour du
livre, de l’aide au travail scolaire et
l’initiation à la photo, la création d’ateliers et de
clubs, et l’animation dans le local du Foyer ou
pendant les sorties,
la Cadette Entreprise pour le développement
des capacités et des qualités personnelles par
des actions concrètes dans le milieu profes¬
suivi des études et l’orientation. Pour apporter
à d’autres des réponses adaptées à leurs
besoins a été mis i’accent sur les études diri¬
tion des élèves et devient
gées, le soutien et l’aide
au
travail personnel.
sens
Ces activités
en
interclasses (pra¬
santes morales et culturelles.
se
font soit
tique du journalisme, club photo, chant chora¬
le, atelier artistique, audiovisuel, journées des
métiers, défi lecture...), soit dans certaines
classes (danse traditionnelle comme option
EPS en 1ère et terminale, «vivre l’écrit» en
Seconde, connaissance des entreprises en
BEP, journalisme en Sème, pratique théâtrale
en 4ème, traitement de texte en 5ème, ensei¬
gnement assisté par ordinateur en 6ème...).
L’insertion de nos jeunes élèves de 6ème et
Sème dans la société est facilitée par l’applica¬
tion de l’action «Clefs pour l’Adolescence»
permettant de prévenir les déviances de toutes
sortes, d’acquérir de l’assurance et de la
confiance en soi, d’apprendre la communica¬
tion et de développer l’esprit critique. Le
Pômare Show, véritable projet artistique,
mobilise tous, chaque année, pour un grand
spectacle' permettant d’éveiller l’imagination,
de susciter la créativité et de développer les
aptitudes et les compétences personnelles
dans un travail de groupe... Le club «Pi’imato
no Pômare IV» permet de découvrir la nature
rétablissement
haapiiraa iho.
en place
et le suivi d’activités dans le cadre du Contrat
de Ville et du Contrat d’Aménagement du
-
sionnel.
Le relais de l’action
tama te tumu
te
Scope,
le Foyer socio-éducatif pour la mise
tissage, l’organisation du travail scolaire, le
lien avec la connaissance de l’histoire et de
s’ouvrir au monde... Le magazine «Pômare
o
-
-
fenua, no te hoê
pupu taata, no te hoê nOnaa. E tià i teie
nei ia ferurihia te mea e faaôhipa i roto i te
fare haapiiraa ia tano te haapiiraa i te
huru 0 te tama mâôhi, i te mea hoî te
no
Une école, une équipe
Toutes ces activités se font avec la participa¬
tion des élèves, la ténacité de quelques bonnes
volontés et l’efficacité de toutes les associa¬
tions qui se sont constituées au sein d'e l’éta¬
blissement :
la Coopérative pour ia gestion des livres et
des fournitures scolaires, l’animation du
Pômare Show et l’élaboration du Pômare
en
Scope», journal annuel réalisé à partir d’une
publication mensuelle intitulé «le lien» travaillé
activité presse, permet de retracer la vie de
en
le passage
ment...
sur
toute l’année et de marquer
de chaque enfant dans l’établisse¬
pédagogique est pris par
l’équipe éducative où chacun contribue à la
maîtrise de la langue, aide aux choix d’orienta¬
un
éducateur
plein du terme, dans toutes
au
ses compo¬
Le
Lycée-Collège POMARE IV n’est vraiment
établissement comme les autres.
reconnu pour sa pratique des valeurs
évangéliques, son service d’aide aux élèves en
pas un
Connu et
difficulté et son côté convivial, c’est l’école qui
accueille, encadre, écoute, aide, soutient et
prépare les élèves à devenir des adultes res¬
ponsables et autonomes dans le respect de
leur prochain.
Christian Chene
Directeur du
•{1)
Lycée-Collège Pômare IV
Le Lycée-Collège POMARE IV comporte, 42 divisions qui repré¬
élèves, un bâtiment principal à 2
étages avec un Centre de Documentation et d’information, une infir¬
merie, un local social, un local pour l’aumônerie, un foyer socio-édu¬
catif, un réfectoire et un complexe sportif.
Parmi les 45 salles de classe, 17 sont spécialisées en informatique,
technologie, arts plastiques, arts du bois, musique, sciences
-
sentent un effectif total de 1228
humaines ou laboratoires de sciences.
Le collège avec 761 élèves est composé de 7 classes de 6ème et 7 de
Sème : 6 classes de 4ème dont une classe de 4è T (Technologie) et 6
de 3ème dont une classe de 3è T.
Le lycée professionnel avec ses 183
élèves, comporte 1 classe de CAP
(Métiers de la
Comptabilité), 2 classes de BEP VAM (Métiers de ia Vente) et 2
classes de BAC Professionnel (option Comptabilité).
Le Lycée d’enseignement général (classique et technologique) avec
un total de 284 élève présente 3 classes de la Seconde, à la Terminale
préparant au Baccalauréat L (Littéraire, option Langues ou Arts) ; S
(Scientifique, option Maths, physique ou Biologie) ; STT (Sciences et
Techniques Tertiaires, option Administration ou Comptabilité).
•(2) - Le thème du Projet d’Établissement de l’année scolaire 96/97 a
A6D (Arts du bols), 2 classes de BEP MEC
été la Commémoration du Bicentenaire de l’Arrivée de
Polynésie française.
l’Évangile
en
Le I juin 1997, Maco Tevane donnait
une
conférence à l'IUFM devant des
enseignants et des étudiants, sur le
«Expérience vécue, contact visuel et
oralité dans l'apprentissage». A la manière
d'un papi répondant à sa mootua qui s'ex¬
clame «c'est fiu pai l'école !» et qui croit
que «dans l'ancien temps les enfants
maohl étalent très heureux», il oppose
«l'école de la vie» où on apprend tout ce
qui est nécessaire à la vie, à l'intelligence
abstraite, l'apprentissage par la contrainte.
thème
Avec
autorisation
son
nous vous
propo¬
de
larges extraits et au passage nous
le saluons pour les insignes d'officier dans
l'Ordre national du Mérite qu'il a reçus de
Jean-Jacques Queyranne, Secrétaire d'État
à rOutre-Mer, le mardi 12 août 1997.
sons
Ohipa tapupu, travail
L'enfant de chez
en commun
nous a une
certaine
aver¬
sion pour
la solitude et l'action isolée.
Seul, désoeuvré, il s'ennuie, il manque de
combativité, de persévérance individuelle,
et manifeste une absence d'imagination. Il
a besoin du groupe et de l'assurance que
celui-ci procure. A l'intérieur du pupu il est
plus sociable, il a le goût de l'action com¬
mune.
Adulte, toujours
il pratique le ;
«ohipa tare» ou le travail à forfait et le
«ohipa tapupu» travail en commun, en
groupe au bénéfice de la communauté
toute entière ou des fetii. Ce travail, sans
rémunération, sera alors entrepris avec
entrain et bonne humeur jusqu'à son
terme. Cela se pratique encore dans les
archipels, aux Australes, notamment, répu¬
té par ailleurs pour son sens communau¬
taire. Exemple à suivre. Les missionnaires
anglais, en leur temps, usaient largement
de ce mode de travail pour leurs grands
chantiers, relayés en cela, aujourd'hui, par
nos
en groupe,
pasteurs.
la notion de honte et de
sociale : «e mea
haama», le «ça fait honte, pai», qui ne
signifie pas un désaccord avec une règle
morale qui aurait été enfreint. Non. Il
éprouve un sentiment de non-conformité
avec ce qu'on attend de lui. Ces traits de
Signalons
encore
ridicule qui marque sa vie
caractère bien
connus et encore contem¬
le
rappelle André Julien,
Histoire de Polynésie -,
avec la puissance et l'intransigeance de sa
supériorité, sans se soucier de briser des
valeurs qui lui paraissaient négligeables.
Le christianisme, quant à lui, a introduit
les notions de faute, de responsabilité, de
péché dans des âmes formées à des
comme
dans
nous
son
ouvrage
contraintes formelles et à des sanctions
dépourvues de jugement de valeur implicite.»
Aita
Il
e
pe'ape'a
faut pas être
obnubilé par l'image
de navigateurs, d'écri¬
vains, de peintres, et d'aventuriers avaient
ne
idyllique
véhiculé
que tant
sur ce
Tahiti d'antan, car nous ris¬
querions de
ne
de
et d'indolence des enfants
paresse
retenir
que
la réputation
polynésiens, et de penser que ces enfants
n'apprenaient pas grand chose, et ne fai¬
saient rien, tout occupés qu'ils étaient à
leurs jeux et à leur insouciance. Penser
cela, ce serait oublier qu'à l'instar de
nombre de peuples traditionnels, les
anciens Polynésiens avaient un sens de
l'observation très développé, et surtout
une mémoire facile, déconcertante même.
Doué d'une grande habilité manuelle, et
d'une intelligence pratique, l'enfant poly¬
nésien était le roi des débrouillards,
capable de faire face à n'importe quelle
bien les enfants d'aujourd'hui
d'hier, ceux dont ma mootua
évoquait avec nostalgie le bonheur passé,
celui de l'époque précédant la nouvelle
civilisation.
Cette
civilisation
«qui s'est imposée,-
s'agissait donc pas de paresse comme
: l'enfant, et le Polynésien
en général est capable de grands efforts et
de travaux considérables, pour des objec¬
tifs précis et pour une durée limitée. Le
temps est plus une succession de
moments présents changeants, obéissants
à l'impulsion du premier mouvement,
qu'une trajectoire tendue vers un projet
ne
d'avenir. Cela entraîne
tience
nerveuse et une
l'enfant
mieux appré¬
passés. Selon
les «bons» auteurs, cet enfant Polynésien
«ne conçoit que ce qu'il voit dans le temps
et dans l'espace. Il n'a aucune vue sur le
futur. Vivre l'Instant présent, là où il est,
jouir du moment actuel avec une sponta¬
néité insouciante, est une conception
nous aider à
hender cet enfant des siècles
naturelle du temps. L'enfant
Polynésien voit plus la durée comme une
succession d'événements qu'une continui¬
té chronologique toujours contraignante»
nous apprennent-ils.
assez
certaine
impa¬
insouciance
versa¬
une
tile, traduite par l'expression courante et
très connue «aita e peapea» (il n'y a pas à
Citons
lecture des descriptions de
polynésien peut
casse
la tête).
pas
encore un
trait de caractère de cet
enfant
Polynésien, trait que l'on retrouve
encore aujourd'hui, même chez l'adulte.
L'attrait de ce qui est nouveau «api» est
frappant. C'est peut-être une manière
d'échapper à la monotonie de tous les
jours.
Ainsi, l'apparition de l'école moderne et
de l'Eglise Chrétienne en Polynésie fut une
nouveauté qui eut ses adeptes assidus- Et
si l'on continua d'aller à
l'École
Temple, c'était, peut-être, plus
et au
obliga¬
tion et en vertu d'une passivité naturelle,
que par conviction vraie, car tous les amu¬
par
sements -heiva
«Tout
qui est contrainte indispose et
fait changer d'idée» disait le regretté
ce
Pasteur Samuel
RAAPOTO. Le révérend
Père HODEE, quant à
que :
lui, fait remarquer
«i'enfant polynésien ne voit pas le
qui te touche directe¬
ment. S'il appréhende le réel, il est inca¬
pable d'imaginer. Son souci de la confor¬
mité le pousse à imiter, sans cesse, des
modèles. Il ne voit pas la nécessité de
changer. Son esprit est en effet peu acces¬
sible à l'abstrait». MOERENHOUT, enfin, a
que ceux
Il
trop le pensait
La
monde dans
tout aussi
difficile».
s'en faire.,
porains, sont décrits dans des ouvrages qui
haama» touche
«qu'il était facile de faire adopter
projet, et de le commencer sur-lechamps, mais que la persévérance était
un
situation nouvelle.
font référence. Ce «£
mea
observé
aux
son
détails et à
ensemble. Il s'attache
rearaa-
upaupa et autres areaétaient alors formellement inter¬
dits. Les différents codes de
l'époque sont
Il n'est pas éton¬
nant qu'un peuple si «remuant» se rendit
aux Écoles et aux Temples n'ayant plus
là pour nous le rappeler.
rien d'autre à faire !
ce
L'enfant dans
sa
diversité
Enseigner et apprendre c'est ha'api'i dans
notre langue. Ce terme est essentiel pour
qui veut comprendre les modes d'appren¬
tissage qui étaient mis en jeu dans ces
«écoles de la vie» de
Veà
l'époque.
porotetani N°17, septembre 97
TT
découverte et
d'expérimentation. Les lythmes
d'apprentissage semblaient aussi être respectés
dans leur diversité. Plutôt qu'un apprentissage
linéaire, la progression de la formation était
adaptée aux rythmes d’acquisition de chacun.
Cette réflexion éducative inspirée
des pratiques
anciennes, semble moderne tant elle est d'ac¬
tualité, n'est-ce pas ?.
Les éducateurs sauront
en
discerner la perti¬
pédagogique. Elle rappellera à certains
les longs chemins du compagnonnage en
vigueur encore au siècle dernier, qui conduisait
l'apprenti (phase I et 2) à devenir compa¬
gnon (les «secrets» sont alors dévoilés) puis
maître dans une technique donnée. Elle pose
la question de la finalité de l'école telle que
voulue par Jules Ferry. Il fallait, par l'école, gom¬
mer les différences régionales de la France pour
constituer une nation homogène, une et indivi¬
sible, n'est-ce pas ? A l'évidence, les phases I
nence
C'est l’intelligence abstraite qui sert de référen¬
quasi absolue dans l'enseignement de l'éco¬
le d'aujourd'hui. Du temps de nos ancêtres, la
pluralité de l'enseignement était réelle car
l'éducation prenait les enfants dans leur diver¬
sité. Ainsi, tous les modes d'expression de l'in¬
telligence étaient pris en compte : l'intelligen¬
ce concrète, celle qui passe par le geste, par
l'observation et la mémorisation et par la maî¬
trise des objets matériels et de leur fonctionne¬
ment pratique ; l'intelligence sensible, celle
qui passe par l’expression artistique sous toutes
ses formes ; l'intelligence du corps qui trouve
sa place dans le sport, la danse et dans toutes
les formes d'expression corporelle. Les enfants
mettaient en jeu leur capacité d'enregistrer et
de comprendre leur environnement par l'audi¬
tion et surtout par la visualisation : Ite. C'est
d'abord voir, mais ite, c'est aussi comprendre,
après avoir vu, après avoir observé, en un mot :
ce
1
A hio mai» dit le pêcheur à son fils.
«Regarde-moi (préparer mon hameçon)
-
Observe bien
2
Te ite mai
-
na
mata, haa na rima».
Les yeux observent_.les mains réalisent».
Cet aphorisme polynésien nous rappelle l'im¬
portance de l'oeil MATA dans
langues
polynésiennes. L'oeil est le point de départ, le
point de provenance, le commencement de
toute chose. En
un
nos
mot, il est la source de
chose, il est ; source du savoir. MATAI
signifie «l'oeil plein, rempli de savoir, à force
d’engranger le SAVOIR». Il rend l'idée d'habile¬
té, de dextérité. Les grands discours deviennent
alors inutiles dans cette phase première de la
découverte par les sens.
toute
:
me
vois faire
E nao, e, e
globalement ? Regarde-moi
je décompose ; regarde comment
touche, essaie de comprendre.
ça
marche,
3.1
Je
-
Teie tona
donne
te
voici comment faire.
raveraa :
les principes,
la théorie,
mes
«secrets».
3.2
-
Te ite mai
anei
ra
nafea i te
oe e
rave
?
Vois-tu, comprends-tu le principe ?
Je t'explique à nouveau éventuellement, si
nécessaire
qué les Gaulois ancêtres de tous nos pères, et
la sardine comme poisson des eaux de toutes
la réalité
disparu du champ de ia
là-même, l'observation de
cette réalité a été confiée à des tableaux poly¬
chromes qui montraient la chasse en Sologne,
l'entrée d'une locomotive en gare de Marseille
mers :
a
Puis,
bout d'un certain temps, après
au
m'avoir bien
-
Ahani
observé-après m'avoir
Lia ite
na ra.
Lia ite maitai anei
Alors,
bien
as-tu
oe
vu
oe
vu
faire:
Tu
as
Tu
as
la hutte de
...
la vie épanouit
nos
ancêtres Gaulois.
as-tu
as vu en
bien compris
tenté d'attirer l'attention
sur ce
néces¬
autant que
et
lieu
les livres doit être
source
de savoir
d'apprentissage. L'enseignement
en «reo
maohi» dans les classes de maternelles et du
général.
primaire conforte cette approche qui n'a rien
: au contraire, elle constitue
bien observé les détails ?
compris comment
a
saire retour à la réalité. Le milieu de l’enfant
i teie nei ?
=
l'Education, oeuvre collective de
Polynésienne pour améliorer le
système éducatif et les pratiques pédagogiques
la société
toute
locales
?
maintenant ?
Alors, tu
et
La Charte de
.
ça
de révolutionnaire
marçhe ?
un retour aux sources.
5
-
Ua ite
sais
oe
i teie nei. A
faire
rave
maintenant.
«tests».)
Alors, fais-le fais-le
Débrouilles-toi
(Tu
atu
as
ra
! «?
réussi les
tout seul maintenant.
maintenant
dans
la
réalité,
dans la vie.
A
ton tour
Ne faudrait-il pas rassembler les énergies qui
ne demandent qu'à se développer, au sein
d'une société devenue éducative ? Veut-on
concilier «envie
sans
C'est quand le geste se fait plus sûr, parce que
l'observation aura été longue, que le père peut
dévoiler à son fils les «secrets» qui permettront
à celui-ci d'exécuter
son
geste
dans toutes les
l’instar de
tupuna, ne pourrions-nous pas
considérer la VIE comme l'école de tous les
défis, et la famille
Cette approche pédagogique a la forme d’une
arche, dont les deux piliers sont d'une part la
haapii -«apprendre»,
comme
lieu privilégié d'épa¬
nouissement de l'enfant parce que source
faut-il
La théorie unifie...
seuls établissements scolaires ? A
nos
références
situations de la vie.
d'apprendre» et «envie d'école»
«limiter toutes les connais¬
pour autant
sances « aux
de réaliser. !
réalité observable, -pour
Veà porotetani N°17, septembre 97
le que fut la couleur de leur peau et la force de
leurs traditions. Sans discernement, on a incul¬
les
d'autre part la réalité pour rave «agir».
Au sommet de l'arche, «l'initiation» appelée
aussi «théorie», est abordée selon les exigences
de l'apprentissage, après un long itinéraire de
22
çais, quels qu'ils soient, où qu'ils habitent, quel¬
connaissance. Par
Tu
'Nana
? A hio mai
ra oe
faire: je t'explique telle chose en particulier que
4
de toutes ces différences est
particulièrement essentielle pour l'acquisition
des apprentissages fondamentaux. Partir de la
réalité pour mieux y revenir, a été de tout temps
le principe pédagogique premier, n'est-ce pas ?
L'observation de la réalité est ia source inépui¬
sable de la connaissance pour qui sait voir et
comprendre.
C'est la théorie qui devait unifier tous les fran¬
je fais.
que
!
nao
Tu
ce
délibérément occultées, pour
nous autres surtout.
A hio maitai mai.
SAVOIR.
La prise en compte
et 2 ont été
ne
et
pas
de
productrice de repères. Encore
confondre autorité et autoritaris¬
dignité et arrogance, auto-apprentissage et
laxisme, liberté et laisser-faire, réalité et fiction.
me,
C'est dans
lité
un
contexte bien ancré dans sa réa¬
quotidienne
retrouver
l'enfant Polynésien saura
d'apprendre et l'envie de
que
le désir
grandir.
Maco Tevane
Taiôraa
îrava
atu
Mareto 7,31-37
:
Tuaroi
Mareto 7.34
:
ia i nià i te
ra O
ô atu
Ua hiô
«
raî, ôto iho
ia na,
ra, e
Èfata,
o te
la àmaha».
Ei haamanaôraa ; Te haamanaôfaahou-hia atu nel tatou, te felâ taiô
ua
na
faaauraa
ra
ra,
veà, mai te peu e, e pâhonoraa ta
tatou i nià i teie uiraa, a faatae noa
MOâfgi/er-Dn.
ÔMpa a te Veà
Faatereraa a te
mai i te reira i te Piha
Porotetani
te
i
Etârëtia i te Pü
TP tàhi mau manaô i nià i te
taiôraaTe ômua nel teie parau
i nlà 1 te tahi faatiàraa parau
te tere
no
Tîtona
no
tae
e
10,
Tetapori. E tere
hia i nlà 1 te
teie
tere
mai Türia
atu,
i te tuhaa fenua
noa au
ôire
na
letu
o
tei
parauhia, te
teie tel tâpura-
roa
8 âvaè. Eere
maororaa e
mai
mâtau-noa-hia
neineraa teie
teie
e
P:hot
Pâôfaï.
no
tere
mau
tatou,
tei
tere faal-
e
letu i ta
no
te taata mai te tahi
mea
tea te tahi i te tahi. Rahi
tei faaa-
roa
atu ai
râ teie area,
taata
mai te peu e, aita e
faatoro mai i te rima o te
e
here
te aroha
e
taata
ra
i te
no
te arataî i taua
pü o te ora.
ôhipa tei ravehia
Na roto râ i te
letu i nià i teie taata, te
maitaî mai
e
haapâpü
te reira i te huru hiô-
ra
to
rima
na
no
te
pli 1 te taata e no te
ani ia na ia farlu
e ia hoi, ua na reira
atoà teie nei taata i te püpüraa i to
na tâatoàraa,
ia mirimirlhia e te
rima metua o te Atua.
te Atua I te parau o te taata ta
iho rima i hâmani. Mai te peu
raa a
riraa i te ora. Mai te Atua i faatoro i
Te tahi atoà parau o te tià roa ia
tatou ia hlo mai i roto i teie parau, o
teie huru râveà tei faaôhipahia e
letu
no
te faaora i te taata tarià turf,
mau
to
na
pipi. mal te tahi faaïteraa na letu i te
parau no te hau i mûri mal 1 te tahi
e,
te îte nei te Atua i te faufaa
taata i
matai rahi. Ua hinaaro te Fatu i roto
nei te Fatu i te taata la ite atoà 1 roto
âpoo tarià, te tahi
maa parau i plhai iho, ua àmaha te
tarià e ua matara te parau. Te
i teie tere e tîtau i ta na mau
i te Atua i te parau no to na ineine 1
te pâhono 1 te piiraa a te Atua. I roto
nati mâoro
na
na
pipi ia
tâpura ôhipa i
pOpühla e ta na Metua i roto i to na
imi la
na e
ia îte i te
rima. O te tumu atoà ia tatou i ite
1 roto i te pene
faaroo
Petero
a
Tamaiti
parau i
a
e
8.27-29, i teie faîraa
;
«O te Metia ôe, te
te Atua Ora». Aita râ teie
tupu
aita e faainelne-
noa e
tei ravehla. Te auraa, eere teie
raa
tîtau atoà
te feiâ tei âmui i taua maha¬
moe a
na ra e
i taua vâhi
ra.
Ua aratai râ
o
atoà
mea
te faaànaànatae i
ta
te feiâ
mâtaitaî, ei râveà
Te tâatoà
haapâpii faahou i te tûàti-
te tiàturiraa
te tlaîtururaa o te
Atua, tei ia na te
râveà atoà. Te auraa, e tuhaa
e
te
ora
i te
na
no
mau
rahi atoà ta te taata mai 1 roto i te
ei faaïteraa i te
parau no te tîtauraa î
faaoraraa.
Atua
letu
ra
atoà hoi i roto i ta
e
na
nel
e
raa
e
i te tahi parau
o
to
na
hura horoà-
e
farereihia nei
to tatou mau taata i teie
mahana, te îte atea
tatou i te hura fifi
râtou. Eere
o
i te taata. la hlô
tatou i teie hura àti
te tahi
na
Elta râ
farereihia
teie nei taata. No te flfi
tarià, i fifi atoà al ta
e
parau.
ôre. hoê â huru fifi teie
roa
noa
e
atu 1 te
atoà atu
amohia
mea
no
ra
te reo ta te mouà e faahoî i te vahl
ia. Taua flfl
reira mal
ua
rlro ia mal te tahi
te parau
e
râtou
mau
vâvâ
horo ia
na
o
e
to
na
tâpau tei faatâatoàraa i te
o te pohe tei ineine atoà hoî
no te fârii mai ia na. No reira, ua
haafaufaa o ia i te mau pûal e val ra
manaô iml
tupu,
atoà, i te pae no te
mau
e
mai ia
pâtia e la tauru-
te rima faaora
roto i to tâtou
mau
fifi,
o
te Atua, I
ua
teeine te
na
rima
faaora.
no na ra,
ùputa
i roto ia na, te
taata,
te vâraa, e tei val iho hoi 1 to
Atua 1 te faatoro mai i to
o
te
ora a te
taata turî atoà e te
mau
maitaî to
ta râtou
tîtauraa, ua riro ia mai te pînaî
noa
ôpuaraa
mihla
no
te faaïteraa i te manaô te
tahi 1 te tahi. Ua rlro atu
fifi ia âmul i roto i te
o
tahi pupu taata e tarià
râtou. Ta râtou parau e
ra
faatupuraa 1 te farereiraa, a rlro atu
al te parau no te tâuàparauraa el
râveà
tino
te
mau
no
te
No teie taata turl, ua îte maitaî teie
na
pârahl
hoi i
atoà. Ua riro teie faaoraraa tei
no
taata i to
1
1 te mau taime atoà e i te mau vlhf
na
ra e
ôhie i te
te parau no to
e
na e i roto
te Atua i nià i te fifi
noa o
fenua
ua âfaihia mai ia
te tahi taata tarià turl e te flfl
atoà
tei
e
teie âàmu, te faaîte
E ia tae mal râtou i roto i teie tuhaa
Tetapori,
atoà, te
mai ra te reira ia tatou i te aro oha
taata mai I to
no
taata
mau mea
atoà,
nei mal te tahi fairaa faaroo.
na
mau
plhai iho ia
ôhipa.
ora no
raa,
e no
tâmau i
te haùmi
vaha
ia na, e ua ora
Teie râ,
taata
mau
teata taata
te
pâtia
aita atoà 1
moèhia ia letu te hiô i nià 1 te rai, 1
nià i te Atua, te Rahunui no te mau
te
no
noa na
mai te taata.
faaïteraa i te nûnaa e, eere te
faaoraraa a te Atua i te tahi
o
i nià i te rima,
mutumutu te fifi tei nati-
auraa, ua
horoà i te
ôhipa
ôhipa
noa
atu ai i roto i te
ia i teie taata i te tahi ¥âhi atea, ei
lâ
te reira taata, e tei rlro i teie
te
i ta tatou peirau, aita îetu i faaora i
teie taata i mua i te aro e te tâmoe-
parau i te tahi parau o ta te taata
iho e to na îte i hâmani, e parau râ
teie ta te Atua iho i tuu i roto i te
o
i to na aro, te
mua
o
huare
maa
e
te tiàtu¬
Uiraa
:
Ua faaàmaha
o
ia i te tari
te vâvâ, eaha râ hoi te turî i turl
e
noa
al e te vâvâ i vâvâ noa ai.
Julien Mahaa
Veà porotelMii 107, septemtoe 97
23
Message
du 26ème Conseil de la
CEVAA
Répondre
au défis
locaux et mondiaux
Le Conseil de la CEVAA
a
dans
une
atmo¬
sphère de confiance, de partage et d’in¬
terpellations réciproques, parlé des pro¬
blèmes des Églises membres ainsi que de
ceux relatifs au monde tel qu’il se mani¬
feste et se profile devant nous.
La conviction des délégués s’est renfor¬
cée
au cours
de
Conseil
ce
la néces¬
sur
sité de continuer à porter toujours plus
loin rengagement commun des Églises
pour la proclamation de l’Évangile, Le
Conseil réaffirme sa préoccupation pour
la
justice, les droits de la personne
ce qui concerne l’environ¬
nement et les problèmes éthiques en
question aujourd’hui.
Il invite les Églises de la Communauté à
vivre plus concrètement la réalité CEVAA
au plan local et régional et à rester atten¬
humaine, tout
tif
aux
différents défis de notre monde.
C’est donc résolument tournés vers le
troisième millénaire et ses enjeux que
sont la mondialisation, tous les fléaux
destructeurs de l’espèce humaine et qui
l’empêchent de s’épanouir pleinement,
que la CEVAA veut lutter, pour rendre jus¬
tice à l’Évangile du Christ ressuscité.
La parole de Dieu est vie. Une vie qui se
Conseil de la CE\4AA
échange, théologie et finance
e
I
tolique (CEVAA) réunit à Anyama (Côte d'ivoire) du 24
Lrjuin
(reçu par
quelques
l’amour de Dieu
au coeur
se
même des tristes et
situations que nos
nous
et contre tout que
manifeste au delà et
envers
pénibles
pays vivent. Cet amour
précède, nous accompagne et nous
porte.
L’humanité entière dans toutes
ses com¬
posantes, les forts et surtout les faibles,
reste et demeure le centre d’intérêt et le
champ d’action pour nos Églises. Le
temps est à l’ouverture, au dialogue, à la
compréhension et au partage.
C’est pourquoi le Conseil exhorte, au nom
de cet amour plus fort que tout, les
Églises et leurs fidèles à la vigilance, à la
prière, au discernement et au renonce¬
ment de la peur et de la résignation pour
que triomphe le Saint nom de Christ,
notre Sauveur.
candidat, elle montre la
impulsion à la dyna¬
mique lancée aux Assises de Torre-Pellice en 1996 (voir Veà
n°7). Alain Rey qui connaît bien la Polynésie et était très lié à
Henri Hiro, a été secrétaire général du DEFAP de 1988 à 1994.
Le Conseil a d'autre part souhaité une réorientation des
finances pour plus de clarté et des économies. Il a reçu le rap¬
port pour l'Échange de Personnes soulignant l'objectif d'un réel échange à tous les niveaux entre
Églises plutôt que l'envoi de prestataires de service. L'animation théologique a aussi été au centre
des débats pour que la communauté, qui regroupe 47 Églises protestantes dans le Monde, soit
un lieu où l'apport de chacun enrichisse l'autre dans ses réalités locales.
En 1999, le Conseil se réunira élargi en Assemblée Générale.
présentaient
un
G. M.
Âpooraa a te CEVAA
i Cote d’ivoire
Anyama
i te
Tele te tahi mau parau rii no roto mal
i te
a te CEVAA i tupu iho
nei i te fenua Cote d’Ivolre mai te 23
no
âpooraa
tiunu
e
tae atu i te 4
no
tlurai 1997.
Le Conseil
ta
1 farerei Uio nei. Te
na
i to
roto i to
fenua navai i te pae
faufaa. E reo faranl o ta
atoà “. Aita atu
parau tumu, maotl te
horoàraa te Parau a te Atua i to na
faaôhipa nei no te oraraa tlvlra e
Ètârëtia. Ua ôpere atoà-hia
atu matou nâ roto i te mau pâroita 1 te
tâpati 29 no tiunu no te faatere i te pureraa. Ua riro te reira el taime tauàparauraa e te mau taata pâroita.
nünaa, la niuhia o la 1 nlà iho 1 taua
te hoê ia
te
râtou
te
o
oraraa
mau
e
i roto atoà i te
nünaa. “ Te Evaneria i te taata 1
na
na
taatoàraa
parau ra.
Te tlàturl nei te
ra
Te
0
e
O Alain
Rey tei mana mal el pâpai parau
âpî. E ôhipa atu. o la no nâ matahiti
e
4 1 mûri nei. E ôrometua teie
na o
la ei
Te tahi
Eita
Reforomatlo
no
te
Faranl. I riro mai
no
Pâpaiparau rahi
mau
no
te DEFAP.
tumu parau
hope ia ù ia faahlti i ô nei te mau
parau i ferurlhla i roto i teie âpooraa. Ua
tapeà mai au 1 te mau parau o ta ù 1
e
manaô
raa
e mea
âmui
0
faufaa
no
tâtou
e no
te
ora¬
te CEVAA.
tapura ôhipa tumu i roto i te
na
haamauraahia i te
Ohipa o tei haapâpü-roaÈtârëtia i teie nei. Ua
hia i roto i ta tâtou
îte atoà-hia râ to
Ètârëtia
Evaneria
na
no
te faaitoitohia
Ètârëtia. Ua
te
no
mau
te Tômlte rautî,
ôhipa
te
e
mau
faaôhlpahia net
ta tâtou i te reira tuhaa 1
Ètârëtia
taata
e
e tae noa
faaitoitohia
Èvaneria
ia
au
i
faaiteraa atoà
mua
1 te tahi atu
i roto i te CEVAA. Na te ôro¬
Charles KLAGBA
te fenua
metua
ra o
Togo,
o
tai
ra
i
tei faaâpî faahouhla iho nei e arateie tapura ôhipa.
Te
oraraa
faufaa
Mal te îtehia
ra
o
no
te CEVAA
i roto i te
mau
Ètârëtia
atoà, te riro nei te parau no te faufaa ei
mânaônaôraa i te
mea e,
taoàraa i te fifi. Mai te
tei roto te taa-
mau
Ètârëtia
no
e tae noa atu 1 to te tahi atu mau
fenua- Afirita - Patitifa. No reira, ua fem-
Europa
te Atua
O te hoê teie
e
te hiroà mâôhi. No reira, e
mau
mau
mau
hoî, te hiôraa i te
nei oia
te CEVAA
Ètârëtia
i te
atu 1 te manaônaôraa tumu
Pâpaîparau rahi
rahi
Âpooraa
faaitehia atu te hum
ravehia nei
e
e
te reira 1 roto i te
tumu parau e
matahiti 1971.
porotetani N°17, septembre 97
o
Âpooraa e te Etârêtla
Cote d’ivoire. Cote d’ivoire,
no
CEVAA mai to
Veà
fifi
Méthodiste
Te rautîraa i te Parau
Abidjan, ie 3 juillet 1997
mau
haapâpü faahou nei te Âpooraa i te faufaa
rahi no teie tapura ôhipa i roto i te mau
Ètârëtia. Te horoàraa 1 te Parau a te Atua
Ua farlihia mai te
a
Fait à
Églises
chacune des
volonté de la communauté de donner une
no
Nous affirmons
Églises
remous (voir page 15) dans les
du Pacifique
membres de la CEVAA (Polynésie et Nouvelle-Calédonie) dont
tage, la réconciliation et l’amour.
ont tendance à se laisser
gagner et dominer par un sentiment d’im¬
puissance et de résignation.
3 juillet I997, a élu le pasteur Alain Rey au poste
général où il succédera au pasteur Marcel Piguet
l'EEPF, en février 1996). Si cette élection a provoqué
au
de secrétaire
O
Églises. Elles
Conseil de la Communauté évangélique d'action apos-
f
donne, comme elle est reçue, dans le par¬
Notre monde est le théâtre de nom¬
breuses crises qui n’épargnent guère nos
:
faufaa 1 roto i te
Taratoni i roto Ihoâ
Âpooraa e ia faanaho-faahou-hia te
faaôhipa-raa i te faufaa a te CEVAA. la
faaltlhia mai te tauturu 1 te mau Ètârëtia
no te tum pâpü 1 te mau tapura ôhipa 1
ôpuahia e te Âpooraa rahi i tupu iho nei i
rl te
te matahiti i maîrl i te fenua Itaria i Torre
Pellice. Ua haamana te
ra
faufaa
no
Âpooraa i te tapu¬
te matahiti 1 orahia mai. E
na
reira atoà 1 te
no
teie matahlti. Ua horoà atoà râ
tahi
manaô
mau
ôpuaraa tapura faufaa
faufaa. Te haamaurauru nel te
raa
te CEVAA i te
raa a
la i te
o
te tauturu i te aratai-
no
Ètârëtia
mau
Âpoo-
mero no
ta râtou tauturu i te âmuitahiraa e no te
arataîraa i ta
Te
veà-tono i roto
mau
i te
Etârëtia
mau
O te tahi teie tuhaa
o
te CEVAA 1 roto 1 te
roto i teie
tahi
te faaîte 1 te
ôhipa
Ètârëtia
mero.
mau
Âpooraa,
a
I
tauàparauhia te
ua
arataîraa.
mau
Te feruriraa te
-
tâpura ôhlpa.
na mau
mau
Ètârëtia
i ta râtou
mau veà tono. Te hinaaro ra
ânei tâtou 1 te veà tono, no te aha, alta
poritita no te
ânei ta tâtou
-
e
râveà
Te haamauraa 1 te tahi tômlte
te
âpeeraa 1 teie
Ètârëtia.
ôhipa
no
parau 1 roto i te mau
i roto i te tahi
maha ihoâ râ i
talme
Te tômite faaineineraa
te
e no
mau
mau
putë
E manaônaôraa reihi atoà teie 1 roto 1 te
Atua. No reira te tiàturi nei te
Ètârëtia
mau
te
o
Âpooraa i te
te faanahoraa i ta râtou
no
faameîne-raa 1 ta
na mau rave
ôhipa ia
au
ôhipa
i te
raa e
mua
e vai ra. Na te reira mau hiaaîaratai i te arataîraa a te CEVAA i
i teie parau no
faatere
mau
Âpooraa no
Ètârëtia
te
te tau faauraa
te parau o
reira atoà 1
âtômî
paura
Pellice,
no
te
Ètârëtia
CEVAA,
mero
i
mata te reira 1 te 1999. I teie
e
te
mûri nel
Iho.
no
teie nunaa
e na
Matignon. E aha
ananahi. Mal te
hea tâtou i teie nei.
e
topa
te CEVAA
ua
no
oraraa o
âpooraa rahi
de
ciôture
Esaïe 6/1-9 ; Marc 16/1-8 ; 2 Jean 1/6
horoàhia mai te tahi
te
Torre
mau ara-
faaâpî 1 te tereraa ôhipa
e
te
Je te salue. Dame CEV/ÎA, tu es bien heu¬
aimée, quelque fois
Dame CEVAA
ce ne
sont
ies trois douzaines de visiteurs rassembiées des quatre coins de i’horizon, ici à
Abidjan. Ce ne sont pas non plus les occupants
des bureaux de la rue de Miromesnils à Paris.
Dame CEVAA, ce n’est même pas le Président
ou ie Secrétaire Générai, entrant ou sortant...
Dame CEV/ÎA, c’est vous tous, nous tous, ici
pas
rassembiés,
de
nos
en
communion avec ies membres
Égiises qui sont restés au paysj...]
Oui Dame CEVAA, je te saiue car tu es éiue pour
«marcher dans la voie des commandements du
Seigneur», pour «marcher dans la voie de la
vérité».
rahi atoà ia te
mau
i
faana¬
mau
Ètârëtia.
haapupuraa i te mau Ètârëtia ia au i
vâhi te reira râtou “Régionalisation".
te
E
ôpuaraa teie no te faaltoito 1 te mau
Ètârëtia ia ôhipa âmui i nià i te tahi mau
tapura ôhipa. (mai te rautîraa i te parau
te
noa
te CEVAA ei vâhi i reira
e
feru-
rihla al te hoê hum faaîteraa i te hinaaro
0
te Atua ia
1 te reira
e
au
1 te tltauraa
i te reira
a
te
Èvaneria
nunaa.
te CEVAA.
Ua faaotl iho nei te
Âpooraa e ia faa-àano-
Dame CEVAA, ce qui t’est demandé ce n’est pas
de t’enfuir mais d’ailer vers ies discipies pour
leur annoncer que i’impossible et l’incroyabie a
eu lieu et que le Christ les attend.
Comme pour elles il faut laisser le message de
l’ange bousculer et bouleverser toutes les certi¬
qui a-t-il de plus
sûr que quand on est mort on est mort ? Mais,
si même cela n’est plus vrai, alors-où va-t-on ?
Quelle conviction, quelle certitude pourrait ne
pas être remise en question ?
Alors, transporté par ce message, va vers la
nouveauté radicale, mais sans encore le savoir:
«allez dire à ses disciples et à Pierre : «il vous
attend en Galilée, c’est là que vous le verrez
comme il vous l’a dit» (v.7).
Va, retourne vers les lieux où tu as vécu déjà
tudes et tes convictions. Car
:
auraa ra e
roto mai i te
Âpooraa
mau
Te
la riro
no
sonne.
Prédication de Marthe Westphai,
Présidente du Service protestant
Entendons-nous bien
horoàhia mal al te
Atua, te feruriraa 1 te parau no te
veà tono, te hiôraa 1 te parau no te
tiàraa mana o te taata, to te nOnaa..)
peut-être comme ces femmes au tom¬
beau, étrangetées par ce qui leur est annoncé et
demandé, prêtes à s’enfuir sans rien dire à per¬
Te voilà habité
reuse, tu es éiue, tu es
tu es courtisée...
mero no
a
Te voilà
Mission-Detap (France) au cuite de
du Conseii de ia Cevaa à Abidjan.
e
horaa. Te
mua i to tâtou parau 1 teie
mahana. I mûri aè i ta tâtou àroraa 1 te
tairaa
mau
ia
âpooraa ei âpooraa rahi aè. E haa-
te
te tahi mânaônaôraa rahi
Mai roto i mal 1 te
to na mau
rahi atoà te
e aore
hia te
o
Te faanaho-faahouraa i te
mero
I roto 1 te âmuitahiraa
rave
a
fifl âmaha-
mau
te faaineineraa.
manaônaôraa
ôrometua
Ètârëtia
ra
mau
te EENC 1 roto 1 teie tau tiairaa i te oti-
raa no
oraraa o
Te
flfi. E
faatupuhia i te rahiraa
mau
Te val atoà
no
CEVAA, te faalnelne-raa 1 te nOnaa
te
e
mau
des découvertes et des révélations, dans ce
monde de la Galilée qui n’est pas le lieu le plus
évolué ou le plus vieux. Parce que ton regard a
été transformé par le bouleversement du tom¬
beau vide, ouvert..., oui, tu le verras et le recon¬
naîtras.
Taarii àrometua
que tu as des hallucinations comme Esaïe, et
dis «malheur à moi, je ne suis pas digne,
tu
et
ceux avec qui je vis ne le sont pas non plus,
pourquoi moi 7 Qu’est ce que je suis allée faire
dans ce temple, dans cette galère ?»
[...] Oui, te voilà habilitée, rendue capable de ce
qui va suivre. Tu est prête à entendre la suite ;
«qui enverrai-je ? Qui donc ira pour nous ?» et
tu réponds : «Me voici, envole-moi». Et lui, le
Seigneur, il te dit : «Va... tu diras à ce peuple,
va dire à mes frères... mets toi en route...»
Eh oui, tu as déjà beaucoup marché peut-être,
et la route est encore devant toi, mais elle est
bien balisée cette voie des commandements du
Seigneur, des balises et des panneaux beau¬
coup plus variés que ceux de nos routes. Dans
l’épître de Jean c’est la voie de la vérité qui est
indiquée. C’est pour cette voie là que tu es équi¬
pée, soutenue.[...]
Car il n’y a ni paix, ni justice sans vérité.
Et enfin souviens-toi, et ce sera mon dernier
mot, de ce que dit l’évangéliste Jean ; «Si vous
demeurez dans ma parole vous êtes vraiment
mes disciples, vous connaîtrez la vérité et la
vérité vous rendra libres». (Jean 8/31-32)
Libres pour servir et témoigner. Maintenant, va.
Marthe
[...] Tu ne le crois pas ? Tu crois rêver, tu crois
Veà
porotetani
Westphai
7, septembre 97
25
Teriitua, rhomme intègre
Faehau Roland Teriitua est décédé le
samedi 9 août 1997, à son domicile,
d’une crise cardiaque. Il était un des
l’Église évangélique,
un de ces
qui aucune décision d’im¬
portance n’était prise, avec qui un entre¬
tien permettait d’avancer sur le chemin
piliers de
hommes
sans
Haere
Toa
ra e te
du Christ.
Un homme sensible
Né le 30 novembre 1937 à Afareaitu
(Moorea) il se prépare à une vie d’ouvrier
agricole. Mais le 25 août 1960, après son
mariage avec Edwige Vahirua, il entre à
l’école pastorale, une école qu’il ne quit¬
tera jamais, il en sera même le Directeur
dans les années 80.
C’est à Tiva, Tahaa, qu’il est consacré le
22 septembre 1966. Il fera deux stages à
l’extérieur de la Polynésie, en France en
en Suisse en 1977, mais sa vie
pastorale, ses convictions, ce sont dans
les paroisses qu’il les partagera avec une
volonté que beaucoup admiraient en lui.
Sous ses abords un peu sévères il cachait
une grande sensibilité. Ses élèves le trou¬
vaient exigeant mais juste.
Très vite il a été appelé à des responsabi¬
1965,
lités. En 1972 il devient membre du
Synode et vice-président du 7ème
qu’il accompagnera le restant déjà vie.
Appelé à la vice-présidence de l’Église en
1976, beaucoup le voient devenir
Président mais il ne le voudra jamais,
peut-être pour des problèmes de santé
qu’il n’aimait pas partager même avec un
médecin, mais aussi par discrétion, pré¬
férant les longues discussions théolo¬
giques au devant de la scène.
les liens de la communauté. Les
divisions, les scissions le blessaient pro¬
fondément. Si un avis lui paraissait dévier
des écritures alors il demandait la parole
et ne lâchait pas tant qu’on ne la lui avait
pas donnée. Une fois acquise, il recher¬
chait la source qui donne la lumière. La
réflexion théologique était toute sa vie, il
pouvait mener un débat durant des jour¬
nées, faire une sieste d’un quart d’heure
et repartir dans le cours de sa pensée,
cette pensée qui nous manquera.
femme, à
ses
six enfants, à
sa
famil¬
le, à sa paroisse et à tous ses amis nous
apportons le témoignage de notre recon¬
naissance pour l’oeuvre et l’accompagne¬
ment de ce frère en Christ qui a su semer
cette nourriture qui nous anime aujour¬
d’hui.
“O tel
parahi i
raro aè i te
aè i te mâru
porotetani N°17, septembre 97
tapai
te teitei ra, e
hope ra. Te
parau nei au ia lehova, ta ù ia haapuraa etoù
pare, tau Atua e ta ù e tiaturi net.
“Ua parau maira letu ia na : Tei ia ù te tià-faahouraa e te ora, o tei faaroo meii ia ù ra, pohe
taoto la i
noà
la
0
ia
raro
tatou
tatou,
o
te puai
paatoa i te aroha o te Atua na
roto i to tatou farereiraa
rei
o
â ia”.
e ora
ora na
manaô-ôre-hia,
e
fare-
roto i te faaruè-roa-raa mai to
na
tatou taeaè e hoa rave ôhipa no te Fatu
parauhia ia : Teriitua Orometua
o
tei
(Moorea) i te 28
no
Teie te parau tuatâpaparaa
0 Teriitua Orometua
Ua fanauhia
o
ia i Afareaitu
Novema 1937,
RUA,
6
e
faaipoipohia ia Edwige a VAHI¬
tamarii,
a raua
Heremona i te 25
no
ô atu
ua
Atete 1960-1964,
i
raua
tiaapaa-
rihia i Uturoa 1964-1965, ua reva atu o ia i
Farani i te hoê tau faaineineraa 1965-1966.
I te 22
no
Tetepa 1966 i Tiva i te fenua Tahaa i
faatahinuhia ai
o
1971 orometua
no
ia i te toroà orometua, 1966-
Tiva
e ua
haapaô atoà mai
o
Hipu
e o
ia ei orometua tei
o
haapaari ia ù i te toroà orometua i Tiva. 19711979 orometua i Taunoa.
1980-1987-Faatere
Heremona,
te
no
1988 -Ua
aua
orometua
haapaô mai
o ia ia
Papetoai
25 matahiti te
i roto i te
Apooraa
Rahi Amui, e 22 matahiti i roto i te Apooraa
Faatere, 18 matahiti ei Rautï Pïpîria, 3 mata¬
hiti Peretiteni
Peretiteni
no
etiteni
te
no
maororaa
Faehau, Vahirua
e
tei
tapaô no to matou aroha ia ou tou, atoà na.
faaitoito i roto i to tatou àti.
Teie te
reo
i faaroohia ta
perofeta Itaia
atura vau,
,
te na ô ra
eaha taù
e
au
:
i te faaiteraa
«A faaite,
a
te taata atoà nei, e to na
ia
0
ua parau
marumaru
mahana, tei tamarumaru
Te
na
ô
na
ra
na
tumu
e rave
paari
:
«E ia hià te
a
te
Atua, eita e ôre te vai ra ta te tahi e
hiôraa, teie rà, e riro ta tatou mau
ta te tahi atu
hiô-raa-atoa
e
to tatou
parau-atoà-raa tatou
e :
hinaaro
mau
e
«O tei tiàhia teie
i te
e
te
Atua».
A faaroo
i ta
na
na
rata
tatou i te faahitiraa
:
“Outou hoi
o
a
latopo i roto
tel ôre i ite i te
tupu ananahi. Eaha hoi to outou
mea e
mau
oraraa
nei ?»
E
auahi ia, vaivai aè e maoro iti aè ra, mou
au
atura. E
e
na
ô rà to outou tià
ia mâoro to outou
aho,
:
«/ tià i te Fatu
e rave
ra
ia tatou i teie e
i terà».
Teie
na
pue rii
“O tei
parahi i
noa 0
ia
raro aè i te
aè i te maru
e ora
e auraa
â ia".
to te nohoraa
maitai,
e aore
râ, tei
paruru-maitai-hia e te Atua mai te mea èita
tatou e parau i te parau no te tiàfaahouraa.
Oia mau, e piti teie tau parau tei tapaôhia mai
no
tatou.
Te tumu parau mâtamua
No roto mai ia i te Taramo. E
raau i te
nei Taramo i te pure i purehia e Mote ia au i te
Taramo 90. Tei roto Mote i te metepara e te ite
pae i apatoà ra e te pae i apatoèrau ra, i taua
vâhi i mairihia ai ra ei reira ra vai ai».
o
rahi. No
i te mau
te Atua.
te arii
mau
tei
tupu i te pae pape no te parau maitai a te Atua,
tamarii
Maitai
te
ei faahitiraa na tatou i teie farereiraa
te fenua nei».
Oia mau, ua hià te raau rahi
i teie
nei â, i
no
ohipa rahi ta na i rave mai na, e te vai
te pae üioâ ra no te rautîraa i te Parau
Aita
:
faaite ? A faaite, E âtiieùnaùna mai te tiare
re
A.R.A.,
e
te
ôpü fetii atoà
mai, a farii mai i te
au
to te
A
É.E.P.F.
E to matou tuahine, e Teriitua vahiné e, te fetii
rii tamarii, te mau mootua e na
e
ù nei,
îrava i tapaôhia mai no tatou :
tâpoi o te teitei ra, e
taàto ia i raro
o te Puai hope ra. Te
parau nei au ia lehova, to ù ia haapuraa etoù
pare, ta ù Atua e ta ù e tiaturi nef
Ua parau maira letu ia na : «Tei ia ù te tiàfaahouraa e te ora, o te faaroo mai ia u ra, pohe
tuhaa 7,
te
13 matahiti
te tuhaa 6, 15 matahiti Mono per¬
no
Ua riro te taôtoraa
Gilles Marsauche
a Veà
9
-
1968-1969 -Ua riro mai
de Papetoai
(Moorea) depuis 1988, il était aussi
Président de la Commission théologique.
Avec Turo Raapoto il en était l’un des
deux piliers qui poussaient la réflexion.
Pour lui la culture Maohi devait s’impré¬
gner de la culture biblique. Il allait sans
cesse puiser dans les écritures les raison
de ses engagements, les ressources pour
accompagner la vie de chacun et recher¬
cher sans cesse l’unité de l’Église, ce qui
sa
Taramo 91/1
:
loane 11/20-27
ia ia Patio
en Christ
Pasteur de la paroisse
Une vie
A
Taiôraa
arron¬
dissement tout en servant dans la parois¬
se de Taunoa. C’est en 1975 qu’il devient
membre de la Commission Permanente
resserre
Teriitua Faehau
Orometua
Teriitua Orometua ei
tapaô tei htti-mahutahia e to te Etaretia taatoà,
te mau hoa rave ohipa, te mau mero no te A. F.
nei
0
pahonoraa teie
ia i te feià atoà tei taôto i roto i te
teimaha
e rave
rahi tei farereihia
e mea e
o
te iteraa ia
i te
haapüraa hoê
na
te
mau
o
àti
nunaa o
maitai ai te taata
te Atua. Aita atu
Atua, maori râ,
Atua, to
e
o
te
ia e, tei roto anaè
roa.
la hiôhia, ua hinaaro te Papai Taramo i te
poroi 1 te ao nei e ia tatou atoà hoi e, e àti rahi
to outou. E ere anei o te parau ia tei faahitihia e te Fatu i ta na mau pipi : «E pohe rahi to
outou i teie nei
teie nei
O
te Teitei
ia ù*. loane 16/33.
ao
Te tuhaa 1
E faaitoito râ, ua riro te rê
ao.
«O tei parahi
ra.
e
o
tei here i to
na
te Atua anaè te ite, te hoê
e o
te Atua i faataa. Te vâhi
no
te Atua
O ia anaè tei ite, te hoê vâhi râeà-ôre-hia i te
nei au ta lehova : «O to
to ù pare, ta ù Atua e ta ù e
te taata tei
Atua
e o
mau
tutuaâu i nià
: O te vâhi nohoraa ia, tei faataahia et reira te taata e noho ai. Te vâhi èîta
0
haapuraa
ia
e
rari i te
vâhi èîta
ia
o
paruruhia
o
ua e
e
te veàveà
roohta
e
o
ù ra,
pohe noà
te mahana. Te
te flfi, no te mea ua
ia. Te na ô ra te papai Taramo :
àe to ù haapuraa i tera uî e i
e
tau
I te pae
râ
vau
Ua riro te taôtoraa
i parau
na
ôhipa i te
aè
Eaha te huru
o te au rahi no teie haapüraa ia
âpitihia to tatou faaroo e to tatou tiàturiraa i
te taviniraa
ra
parahi i raro
i taua tâpoi ra o te Teitei. Te vâhi e te Atua
0 lehova te haapflraa e te tâpoî atoà hoi.
Te tuhaa 2
Puai
:
«E taàto ia i
raro
aè i te
maru o
te
te faaiteraa
Ota mau, no tei mataù i te Atua, aita o ia e
ra,
râvai nei i te
Ua
parahi i
te Teitei ra, te
Te
maru :
maru o
au
te
maru o
O te vâhi
ôre i raeàhia
e
raro
aè
i te tâpoi o
noa
hinaaro atoà nei rà
ia i te
o
te Puai
marumaru
ia, ia taèa-
o
hope.
ia
te
o
te mahana. Ahiri tei
raau
raro
tei
aè i te
Atua, eaha atuâ ta, e te parau nei
aè â, ua ora ia.
e, maa maru
Teie ta Itaia i faahiti
:
«Ua tuu
i roto i to vaha na, e ua
rai,e
vau
i ta ù parau
tâpoî
au ia oe i te
i ta ù rima nei, e na ù e tanu i te mau
maru
haamau hoi i te fenua
e
Tiona
e :
a
letu i te
te tiàfaahouraa
hope».
hta mai
0
O ôetoù
ra mau
a
parau ai ia
taata" (Itaia 51/16)
e
ia letu
:
«O
«E te Fatu, ahiri àe i
ô nei èîta to ù
Ua parau maira letu, E tià-faahou mai â to
tuaane. Ua ite au na Mareta e, e tià-faahou
mai à
ia ia tae i te tià-faahoufaa i te maha¬
0
itoito, to
taatoàraa
na
o
Teriitua... aita
Ua riro te poheraa o
puai e te tuutuu-ôre i roto i
hià tià noa o ia i roto i
roto i to na horoàraa i to na
na
te Fatu.
no
au e,
aita to te taata faaroo
e
e taôtoraa râ, o ia ia. Te na ô ra letu
”0 tei faaroo mai la ù ra, pohe noa o ia e
poheraa,
e :
ora
â ia».
Mai roto mat
o ia i te ôhipa, e oia mau â, te
putuputuraa a te Apooraa Faatere, te
Rururaa orometua tei tupu i Paea e te
Apooraa Rahi Amui tei tupu i Papara. Aita o ia
mau
i tauà i to
na
huru
hoi
e
ia
na
atoà iho.
îte maitaî o ia e na roto
anaè ia letu to na Fatu, ta na i here roa e ora
ai 0 ia. E no te mea atoà hoi e, 0 ia anaè ra te
no
te
mea
maramarama.
e, ua
Amene.
parau atura letu ia na : «Tei ia
ù te tià-faahouraa e te ora, o tei faaroo mai ia
na
:
mea e, ua
Te tiàturi nei
E
teie nei â».
hopeà. Ua
te Fatu ra e faaara faahou ia tatou i to tatou taàto i te maha¬
te farereiraa rahi».
vau
ù
epohe. Ua îte râ
tapaô aroha ia Teriitua vahiné e te fetti tamarii. A farii atoà mai i
ta mâua poroi faatau aroha. «Te taàto nei tatou 1 te hoê mahana,
noa o
“Tei ia ù
e :
vau e i ta àe e ani atu
i te Atua ra, na te Atua ia e horoà mai na àe i
tuaane
o
na no
ôraa mai
pohe noa o ia e ora â ia".
tupu teie parau i te poheraa o Rataro, tei
ôtohia e tei peàpeàhia e to na utuafare e na
tuahine üioâ râ no na. O ta Mareta i parau atu
Orometua.
faaite atu
U taeaè
a tae maiTeriitua
te ParauFaehau
âpï aroha
no te Afaaruèraa
maii toto mâua
tatou
na
na
te ora, o te faaroo mai ia
atu e
No te tumu hoê roa, i parau ai au e : ua taôto
to tatou taeaè, no te huru ia o ta na taviniraa,
te
“E te Fatu
manaô.
a
Teriitua...
to
na mau
tiàturi nei. E te faahitiraa
e
matamua no ta ù poroiraa, te faahiti
ra vau e :
fera uî".
i to
e
Ua riro teie na
Te parau nei
to ù pare, ta
letu, tei türaî i teie vahiné i roto i te hoê faîraa
faaroo nehenehe roa : E te Fatu e, ua faaroo
vau e 0 ôe te Metia...
O vai te taata tei ôre i hinaaro i te
taata nei
o ia e ora â ia».
parau mai te tahi faîraa faaroo :
au ia lehova to ù ia haapüraa e
ù Atua
pohe t roto i te Atua,
tei
i te papa no te aroha o te Atua. Tei ite e o to
ia haapuraa e to na pare, tei ite e, o to na
ia Atua e ta na te reira ttàturiraa.
Te
e na
e
tiaturi nei».
parahi i roto i te vahi moè o te
tei hurihia i ô nei te tâpoî o te Teitei
ra».
Te parau
:
haapuraa
Te huru teie
na
Te hoê vâhi
vâhi
ù ia
i raro aè i te tâpoî o
:
Oia hoi, O tei
Atua ra,
Te tuhaa 3
te tià-faahouraa e te ora. O tei faaroo mai ia ù ra,
pohe
Pittman Tihotl Or.
Sa collaboration
fructueuse
Par
ce
message,
aimerions
à la peine
de votre
assurer
nous
de
sa
Église
de
nous
associer
famille et
et vous
notre
vive
sympathie et de notre
ia, te ora ra». loane 11/25
Jacques Ihorai Peretiteni
intercession.
Nous
quelle consé¬
cration il a accompli son
ministère de pasteur et
d’animateur théologique
savons avec
«J’apprends avec tristesse la mort de Teriitua Faehau qui avait su
autrefois interpeller au plan de sa fol, le Jeune médecin que j’étais
alors. 11 m’avait impressionné par son sens pastoral et sa théolo¬
gie simple, claire.
Je voudrais partager avec la commission permanente, la douleur
qu’un tel décès ne manque pas de susciter, et vous redire à cette
occasion toute
mon
au
sein de votre
représente
pour vous, famille et Égli¬
se,
une grande perte.
Mais
affection.
Fidèlement.»
Rocky Meuel
son
décès est aussi
l’occasion pour vous de
vous souvenir du combat
qu’il a mené, de son témoignage et de
s’accompagne aussi de l’espérance que
ce qu’il a pu semer durant sa vie continuera à porter du fruit.
Nous aimerions aussi vous exprimer la reconnaissance de la
CEVAA, et en particulier de l’Équipe permanente d’animation
théologique (EPATH), pour l’engagement du Pasteur Teriitua
Faehau comme animateur théologique. Notre Communauté a
bénéficié à plusieurs reprises, lors de colloques, séminaires et
conseils, d’une collaboration fructueuse grâce à sa présence acti¬
ve. C’est avec des hommes tels que le Pasteur Faehau que la
CEVAA prend forme et s’affirme, que l’échange et le partage
son
«Venant d’apprendre le décès du pasteur Teriitua Faehau, je
prends part au deuil de l’Église évangélique et vous prie de vou¬
loir bien vous faire, auprès de son épouse et de ses enfants l’in¬
terprète de ma sympathie attristée.
Il m’est arrivé souvent de rencontrer le pasteur Teriitua Faehau
lorsqu’il était vice-président. Ayant occupé soit à Moorea, soit
dans le Conseil Supérieur, et la Commission Théologique des
postes importants sa disparition est certainement profondément
ressentie, par vous-même et l’Église évangélique tout entière.»
Église.
décès
Son
service. Ce souvenir
devierment des réalités.
Marcel
Michel
Coppenrath
Piguet
Secrétaire Générai de la CEVAA
Veà
porotetani N°17, septembre 97 27
Aujourd'hui Dieu
nous
tend la main
Couleurs,
i■ki-:.--
Du bleu de Tocéan qui se mêle au
Du rouge flamboyant qui reflète la
turquoise du firmament.
lave du volcan.
De Karc-en-ciel, mélange de jacaranda et^'alamande.
Du coucher du soleil au matin qui renaît c ses cendres
Chaque souffle chaque rosée nous chuchofent ton amour
Force d'aimer,
Comme il n'est de couleur qui ne se renouvelle
Comme il n'est de jour qui ressemble à la veille
Ta force d'aimer
Et
qu'ai®)urd'hui
Ton souffle réunit
Pour chanter la
,
■■
chaque matin.
dit qu'hier est passé
nous
tu nous redonnes le nouvel
nos
îles humaines,
:
llan d'aimer.
/
joie.
Peuple de Dieu écoute.
Car la pluie du soir n'a plus de trace aujourd'hui.
Car la force d'amour
a
asséché
nos
larmes.
Lorsque le cycfone menace nos atolls
Aujourd'hui sur la terre, il fait bon vivre en frères
Car Dieu nous aime plus qu'il n'a jamais aimé,
Aujourd'hUî il nous tend sa main.
Bernard Stoehr
Pasteur, ancien enyo^é
(in Mission)
de la CEVAA à la Réunion
■'Mÿi
,
^
V" .-Vr- ■-
'
.
.*■
T,
Il
Fait partie de Vea Porotetani 1997