EPM_Vea Porotetani_199709.pdf
- extracted text
-
s © M m A H îB E
Les actes du Colloque
,1797-1997,
5
6
I «Apo mai apo atu Porotetani
Évangile et mission
•Le Heiva des protestants
enPdlynesIe
•Te Rururaa Orometua 1997
Les Actes du Colloque réuni à Papeete les
7 et 8 mars 1997 sur le thème «1797-1997,
Évangile et mission en Polynésie», sont
édités sous forme de «Cahiers du Veà
Porotetani».
113^ synode
•Ei parau omuaraa
9 •Message final
âpi
10
11
Welepane
13
reprend toutes les interventions
C’est une brochure bilingue, toutes les inter¬
autour de quatre chapitres : une histoire de
ventions sont résumées et traduites en reo
maohi ou en français.
•Il comporte 92 pages.
•Prix : 2.000 FCFP (+ port 300 FCFP)
Ce cahier
•Te mau parau
missions, Évangile et culture maohi, l’Évangi¬
le au
risque de la société, l’Évangile parole
•Les décisions
d’avenir ?
•Prédication de W.
Deckker, Jacques Nicole, Turo Raapoto, Alain
Babadzan, Bruno Saura, Louise Peltzer, Jean-
Parmi
intervenants
les
citons
Paul
de
•France : 144 FF (port compris)
Marius Raapoto, Flora Aurima-Devatine...
Dossier
■ifl/OH
l'-'/fc.i
•Faut-il inventer une pédagogie
polynésienne?
Mauruuru
(Armelle Merceron, Jean-Paul Barrai,
Sylvia Richaud, Maco Tevane)
«Trois hommes sont venus et repartis...
Pourquoi ô mon Dieu ? Pourquoi ?» dit
la chanson. Beaucoup en Polynésie les
connaissent et pour le plaisir de retrou¬
ver les amis, la joie de participer au
Bicentenaire, le service qu’ils pouvaient
apporter (à tous les étages, dans toutes
les fonctions, débonnaires et souriants)
ils ont débarqué à Tahiti pour 6 mois
quittant leur Suisse hivernale.
Alors Mauruuru à «Joly mâ» pour les
rires, les éclairages, la patience, les sou¬
lagements.
a te CEVAA
•Puôhuraa a te
Etaretia no Patitifa
Apooraa Rahi te
24
(PCC)
25
æ Teriitua, l’homme intègre
a
•Tuaroi : Mareto 7/34
•Haere ra e te Toa
Veà porotetani
Mensuel de l'Eglise évangélique de Polynésie française
Créé en 1921
BP ] 13
-
G. M.
Papeete • Tél : 46.06.23 • Fax : 41.93.57
Directeur de Publication :
Jacques IHORAI
L’agenda du Veà septembre 1997
Rédacteur en Chef :
Gilles MARSAUCHE
Secrétariat :
4 au 6 Septembre 1997 : Commission CVL (Regroupement après centre du 3ème arron¬
dissement) dans la paroisse de Flaapiti Moorea
•
Heipuo ATGER
Comité de Rédaction
Valérie GOBRAIT, Robert KOENIG, Taari MARAEA,
Daniel MARGUERON, Turo RAAPOTO,
Sylvia RICHAUD, Chantal SPITZ
Thierry TAPU, Marama Gaston TAUIRA,
Ralph TEINAORE
et le collaboration de :
•
13 Septembre 1997 : Rassemblement des femmes du 7ème arrondissement à salle «A
Te Ivi» sur le thème «Le fils prodigue»
19 au 20 Septembre 1997 : Commission CVL (Regroupement après centre du 2ème
arrondissement).
•
Emile MALE, Patricia SANCHEZ
•
Fin Septembre 1997 : Rassemblement des jeunes UCJG du 7ème arrondissement.
•
29 Septembre au 5 Octobre 1997 : Séminaire d’animation biblique au Lycée-Collège
Impression : STP - Tirage : 5200 exemplaires
Prix de l'abonnement (1 an -10 numéros) :
Polynésie : 1200F (CFP) ■ Métropole : 150FF - Suisse : 40FS
ISSN: 1278-2599
2
Veà porotetani N°17, septembre 97
Pômare IV
Nos liens
Te taura e fetii
«Nous sommes des vagabonds,
nei ia tatou
des étrangers sur notre propre
terre...» chantent les jeunes rassemblés par Niu Papa Maôhi pour le
Heiva 1997.
*E râtere tatou, e taata ê tatou i
nlà i to tatou iho fenua...»
himene
na
te
mau
e reo
tamarii Niu
Papa Maôhi i tele nei Helva 1997.
Te val noa nei â te fifi o te iho e te
hiroà tumu Maôhi.
Te parau nei,
te himene nei e te
pii nei te Maôhi e, «ua àti roa to ù
Iho tumu e to ù hiroà tumu».
Areà te ôhlpa tümâraa 1 te reira,
te tupu pâpO noa ra ia.
O ta te Heiva la no tele matahltl 1
faaîte mai â la tatou.
Eaha
mau
na
Mâôhl, i teie
te
La crise d’identité se perpétue.
Inlassablement le polynésien dit, chante, crie, «J’ai mal à ma cultu¬
re».
Patiemment le rouleau compresseur continue son nivellement.
Les fêtes du Heiva de cette année ont fait resurgir le débat mais une
fois de plus sur la forme (faut-il offrir un spectacle réglementé sur
le traditionnel ou ouvert sur le moderne ?) plus que sur le fond
(Aujourd’hui qu’est-ce qu’être Maôhi ? Quelle est mon identité cul¬
turelle ? En quoi se différencie la société polynésienne ?).
Le Bicentenaire de l’arrivée de l’Évangile,
en mars 1997, a montré que ce
mahana ? Eaha to ù iho tumu e to
versait l’Église évangélique.
ù hiroà tumu ? Eaha te mea e faa-
Et si la culture
taaê ra i te oraraa vaamataèlnaa o
te Maôhi ? Ua faaîte mai te ôroà
lupirl e, e parau atoà teie o te faatupu net i te uiuiraa 1 roto 1 te
Etaretia
Evaneria.
Ua
iriti
te
llSraa no te Apooraa Rahi Amul
a
te Etaretia Evaneria, 1 te tahi
ùputa : te huri faahouraa i te
Pipiria, te faaâpiraa 1 ta na papa
mau
haamori, ma te hlô 1 te parau no
te Fenua e no te mau mero atoà i
roto i te Etaretia, e te haamauraa
hoi i te hoê âmuitahlraa
mau Etaretia no
la
1 te
au
no
te
Mâôhinui nei.
hiôraa, te riro nei teie
parau hopeà nei, te haamauraa 1
te hoê âmuitahlraa no te mau
Etaretia, ei parau tel tuàti maitaî
i ta tatou faanahoraa Maôhi no te
oraraa
E
i
âmui.
roto
1
teie
âmultahiraa
e
hinaarohia e haamau, la riro ia te
Evaneria, 1 te mau taime atoà, ei
taura o te fetii ètaèta ia tatou paa-
débat tra¬
édito
(comme son nom l’in¬
dique) se développe, porte de nouveaux
fruits, ne peut être enfermée dans un musée (où elle en mourrait),
l’Église se doit d’offrir des repères.
La défense de la langue comme système de pensée et de commu¬
nication en est un. Le 11 Sème Synode de l’EEPF a ouvert les portes
à d’autres chantiers : la «correction» de la traduction de la Bible (la
langue évolue), la modification de la liturgie (plus proche du fenua,
plus ouverte aux différentes composantes de l’Église) et la création
d’un Conseil chrétien des Églises de Polynésie.
C’est peut-être ce troisième chantier qui se rapproche le plus de la
culture maôhi, dans ce sens qu’il recherche les liens communau¬
taires (solidarité, partenariat, écoute), tout en reconnaissant le
souffle de l’Évangile tel que les 18 premiers missionnaires débar¬
qués du Duff en 1797 ont tenté douloureusement de la proclamer,
l’unité en Christ contre les querelles claniques et donc... contre les
querelles de clocher.
Gilles Marsauche
toà i roto 1 to tatou Fatu hoê roa
la letu-Metla.
Veà porotetani N°17, septembre 97
3
a
Les vacances
iver, pour
cellesceux
des qui
moispeu¬de
Août,d’henfin
Juillet et
vent prendre des vacances,
c’est pour les
mordus.
Les mordus du vélos qui, du tour de France
à celui de Tahiti, enfourchent la petite reine
via le téléviseur. Les mordus du football, du
lagon, du ménage, du voyage... il y en a
pour tous les goûts, et cet Apo mai est pour
les mordus de l’info qui auraient loupé
quelques épisodes.
Parce que cette année les mordus de la boxe
était en fête. L’hiver commençait avec le
combat Evander Holyfield et MIke Tyson.
chut !). Une aubaine pour les anti-indépen¬
des Tarava mis
dantistes, une gifle pour les Maohi, Kanak
ou
autres
qui rêvent d’indépendance.
Moralité ? Je laisse à ceux dont le regard ne
dépasse leur paillasson que par intérêt, ie
tion, çà partait bien pour être le feuilleton
soin de l’écrire.
autre vendait aux enchères le bout d’oreille
recraché... Pour couronner le tout un pâtis¬
sier lançait sur le marché un chocolat en
Vogue le radeau
Autre
l eton, pour
les mordus
d’aven¬
ture, feui
le 50ème
anniversaire
de l’arrivée
aux Tuamotu, en août 1947, du
radeau Kon
forme d’oreille coupée (et à déguster hors
Tiki parti du Pérou le 28 avril 1947. Long de
ring !). Moralité ? Je la laisse aux Pitbull !
près de 14 mètres, il devait prouver que le
peuplement de la Polynésie pouvait être
d’origine sud-américaine (on dit que... défi¬
le avec un portrait de Eduardo Frei (1)).
Triste anniversaire puisque un mois avant,
le 4 juillet, l’un des ses héros, Bengt
Danielson, décédait. Cet ethnologue,
Feuilleton
Les mordus de lecture sur les plages
n’avaient que l’embarras du choix pour
suivre les feuilletons, nouvelles, enquêtes
que se disputaient magazines et quotidiens.
Notre «presse territoriale» en avait trouvé
conservateur de musée, écrivain était un de
excellent qui a même réussi à détrôner
les informations locales qui occupent géné¬
des mots c’était
ces amis véritabies de la Polynésie. Au-delà
ralement toute la une de la Dépêche.
Une perle ! De ces informations auxquelles
un combattant pour la
mémoire (2) et contre ia folie des essais
nucléaires. Notre gouvernement, au-delà
des querelles, serait bien inspiré d’ouvrir
on ne croit
une «Bibiiothèque Bengt Danielson».
un
plus à la fin du XXème siècle ! Et
En écrivant d’aventure, vous avez suivi ceile
tures (peut-être lié au bicentenaire), la chute
Sacré Mike qui finit son déjeuner avec
l’oreille d’Evander, scandale et disqualifica¬
hivernal et ce le fut. Quelques jours après un
spectateur-vengeur envoyait douze oreilles
de cochon à Mike par la poste... Puis un
U
l’Angleterre rétrocédait
Hong-Kong à la Chine, aux Comores ia
population d’Anjouan, une des trois îles de
la République fédéraie islamique (700 000
habitants), se peint ie visage de bleu-biancrouge, défile avec des portraits de Jacques
Chirac (piqués lors de la dernière élection
présidentieile, qui a bien pu leur refiler ?)
aux cris de «nous voulons être Français».
Et pourquoi ? La failiite, la crise économique
bien sûr ! (on dit, mais ce n’est que rumeur,
que dans un petit port breton des pêcheurs
défileraient avec le portrait de Bill Clinton,
bien si, alors que
Mordu
t
de Sojourner le petit robot déposé par la
sonde Pathfinder sur Mars. Tous les soirs
on avait droit à de nouvelles images de l’en¬
droit mythique, chaque soir on attendait que
«quelqu’un» vienne à sa rencontre. «Il vint à
ieur rencontre et leur dit «je vous salue»»
(Matthieu 28-9). En guise de morale !
Pendant ce temps les mordus de la danse
tahitienne se querellaient. Le Heiva 1997 a
montré, malgré l’omniprésence des
Écri¬
en danger par manque
d’imagination ou d’enthousiasme. Cette
année fut dominée par ie spectacle de OK
Tahiti E qui remporta le prix Madeieine
Moua. Pour les uns le professionnalisme
l’emportait pour les autres la perte d’âme.
On critiquait même «une mise en scène
digne de Broadway» (John Mairai In les
Nouvelles du 7 juillet 1997). L’évolution du
concours était remise en cause.
Trois questions se posent. Que faut-il pour
plaire au public d’ici et d’ailleurs (USA...) ?
Se limiter aux règles traditionnelles ne
risque-t’il pas de nous enfermer dans un
musée où ne compterait plus que la perfor¬
mance du danseur ? Le modernisme peut-il
se
marier avec le traditionnel dans la ges¬
comme dans l’histoire contée ? Le
tuelle
débat est ouvert. Moralité ? Soit les portes
claquent et l’identité culturelle meurt un peu
plus, soit les coeurs s’ouvrent et le Heiva
restera le rendez-vous de tous, du plus petit
jusqu’au plus grand.
Les mordus d’Évangile en ont aussi eu pour
l’Église évangélique
(Pastorale, Synode, inauguration, camps de
jeune) concurrençait l’arrivée annoncée et
encore annoncée du Pape à Paris (on en sait
leur foi. La vie de
tout : la confection des hosties, le montage
des tribunes, la sécurité... merci RFO).
Pendant ce temps un vendredi à Anau
(Bora-Bora) alors que le village s’endort à la
nuit, soudain un haut parleur crache une
soirée d’évangélisation dans un camp de
jeunes, réveillant tout le village pour subir
durant près de trois heures un de ces bour¬
rages de crâne qu’affectent certaines
Églises. «Jésus sachant qu’on allait venir
l’enlever pour le faire roi, se retira à nou¬
veau, seul, dans la montagne». (Jean 6-15)
T. Marutea
(1) - Président du Chili
(2) - Auteur du «Mémorial polynésien»
4
Veà porotetani N°17, septembre 97
Le Heiva
des protestants
Jacques
L'Église évangélique de Poly¬
était
re
devant la multitude des fidèles
nésie française avait son Heiva
de blanc vêtus et devant les offi¬
qui, s'il n'était pas de danse,
en chant et de parole, de
ciels dans leurs costumes sombres
débats et de rencontres.
Inauguration du temple de Papara,
en
parfaite harmonie avec ceux des
pasteurs et diacres.
Une semaine après c'est à Pirae
Pirae,
Pastorale et Synode se sont succé¬
dés du 12 juillet au 3 août 1997,
la communauté avait rendezvous, le Dimanche 20 juillet, pour
la réouverture du Temple Thabor
dans l'écho lointain des camps de
rénové.
jeunes organisés par les UQG, le
Par
CPCV et le CPED.
Ihorai et de Taarii Maraea, le vice-
Le
président de l'EEPF, de Papara à
Pirae, une même parole tente de
nous
éveiller aux messages du
Jubilé qui nous ouvrent à la nou¬
réouverture
de
celui
de
temple Ziona de Papara avait
ce samedi
12 juillet
quand, après trois années de chan¬
fiere allure
tier, dans une nouvelle architecture,
le Président de l'EEPF, Jacques
Ihorai, a glissé la clef dans la serru¬
..dans l'écoute des personnalités..
que
les
prédications de Jacques
veauté et
nous
inscrivent dans la
vérité des Écritures.
..
et porté par les chants.
JMPh:ootl.sy
Prédication
Reconnaître le Berger
Extraits de la prédication du Pasteur Taarii Maraea à la
cérémonie de réouverture du Temple Thebor de Pirae.
«
Il vit cette grande foule son coeur fut rempli de pitié pour ces gens,
parce qu’ils ressemblaient à un troupeau sans berger. Et II se mit à
leur enseigner beaucoup de choses». Marc 6/30-34
[...]
Des foules égarées, des troupeaux sans berger, nous en voyons
tous les jours. Elles sont parfois si proches de nous et nous ne les
voyons pas, ou plutôt ne voulons pas les voir, parce que notre coeur
s’est endurci. Il arrive parfois que nous soyons de cette foule
lorsque nous refusons le seul et unique berger que tout chrétien doit
avoir, pour suivre d’autres plus forts, plus attrayants tout en sachant
qu’à la moindre occasion ils nous abandonneront ou nous vendront
au plus offrant.
La détermination de cette foule nous révèle un Jésus plus proche de
ceux et celles qui se savent démunis, perdus, et qui avec détermi¬
nation le cherchent. L’évangéliste ne nous dit rien du contenu de son
enseignement. Simplement qu’il leur enseignait beaucoup de
choses.
A Jésus et aux disciples qui voulaient s’installer dans la tranquillité,
loin du monde, dans un lieu désert, la foule vient leur rappeler la
dure réalité qui émeut Jésus, comme elle vient nous rappeler ce
matin la dure réalité de nos sociétés.
Le temple de la rencontre
La construction d’une maison est souvent la traduction d’une volon¬
té de s’installer durablement. Avoir son chez-soi, bien tranquille, où
l’on est le maître absolu avec cette sensation de pouvoir décider de
sa vie. La construction d’un temple peut donner cette même sensa¬
tion de puissance et de pouvoir, où la pierre supplante la foi et les
habitudes deviennent des règles à suivre au détriment de la Parole.
Dans l’Église, le danger d’un immobilisme commence au moment
où elle trouve une certaine assurance dans ses murs, encore plus si
ceux-ci lui donnent une impression de sécurité, de confort et de
prestige. Si la construction ou l’agrandissement d’un lieu de culte
est nécessaire pour accueillir un plus grand nombre, il ne doit pas
prétendre à être plus que ce que sa fonction de lieu de culte et
d’adoration l’exige.
Je souhaite que ce temple que nous inaugurons aujourd’hui soit un
lieu de rencontre pour ceux et celles qui sont déterminés à rencon¬
trer Dieu, qui sont prêts à le déranger, à le bousculer s’il le faut, à le
devancer si nécessaire, pour qu’il nous enseigne. Lieu de rencontre
entre les hommes, lieu de partage où règne la fraternité, où chacun
se laissera interpeller par l'autre mais
aussi par l’Évangile. Lieu de
rencontre entre les hommes et Dieu, où II viendra nous
bousculer
jusque dans nos habitudes, dans nos relations
humaines, dans nos petits pouvoirs, dans notre petit confort, notre
tranquillité.
Ce lieu de culte doit être un lieu où nos yeux quelques fois aveugles
doivent réapprendre à mieux voir et discerner le seul berger qui
pourra nous guider. Mieux voir et discerner ces foules qui sont sans
par sa Parole,
berger.
Taarii Maraea
Veà porotetani N°17, septembre 97
5
Vérité et réalité
Le lendemain. Lundi 21 juillet à Paea, la
Pastorale rassemblant les 71 pasteurs
Luthériens à Hong-Kong
Alors que Hong-Kong venait d’être rétrocédé
à
la Chine, la 9ème Assemblée de la
Fédération luthérienne mondiale (FLM) s’y
réunissait sur le thème «En Christ, appeié(e)s
à témoigner».
Fortement marqués par cette page d’histoire
et les droits religieux en République populai¬
re
de Chine, tout en se refusant à critiquer
desservant les 81 paroisses et les minis¬
spécialisés de l'Église évangélique,
reprenait cette réflexion autour du thème
tères
«l'Évangile et le royaume de Dieu».
Pendant une semaine les pasteurs et
leurs épouses, des diacres, ont recherché
unifier les fondements de leur foi,
à
entraînés par la commission théologique
qui synthétisait après chaque travail de
groupe et avec ses propres
réflexions,
cette situation, les délégués ont longuement
pour avancer sur le chemin évangélique.
débattu des droits de la personne sans men¬
tionner aucune nation en particulier dans la
Pour le pasteur Tainanuarii «ce thème est
déclaration finale.
Fêtant son cinquantième anniversaire, la FLM
important pour aujourd'hui parce que
certains, qui ont des responsabilités
dans l'Église à tous les niveaux, ont ten¬
a réaffirmé son engagement en faveur du dia¬
dance à croire que l'Évangile reste dans
logue oecuménique et notamment son sou¬
la Bible, sans lien avec la vie. Alors que
hait de mettre fin à la division entre luthérien
ce
et catholique sur la question théologique de la
nous
nous entoure nous interpelle,
devons faire le parallèle avec l'ɬ
qui
Pour le pasteur Temarama «la parole s'est
faite homme et donc est une réalité pour
vangile qui n'est Vérité qu'à partir du
le peuple dans sa culture, son identité,
moment ou il influence nos actes».
sa
Si la Bible est «liée à l'histoire d'un
études
l’Église.
peuple, celui d'Israël, souligne le pasteur
Pihaatae, c'est de cette histoire que nous
disaient que la Bible était comme les
autres livres mais précisaient que celui-ci
Ils ont d’autre part, dans la déclaration finale,
devons tirer des enseignements et une
est
recommandés de soutenir les efforts de paix
interprétation dans le contexte polyné¬
inspiré par l'Esprit Saint, «elle nous
guide dans nos projets, nos travaux, nos
sien».
résultats»
justification.
Les délégués ont aussi traité des questions de
l’aide au développement et du renforcement
de la place des femmes et des jeunes dans
Afrique, les Dalits pauvres et opprimés en
Inde, les personnes touchées par le
en
foi en Christ». Il se souvient de ses
pastorales où les professeurs
VIH/SIDA.
«L’enseignement religieux, la formation de
parmi les jeunes» ont été aussi au
centre de leurs préoccupations. (El\ll)
cadres
TE RURIJRAA OROMETUA 1997
I ROTO I TE PAROITA NO PAEA
Hong-Kong Bis
Les fidèles qui assistaient au culte d’anniver¬
saire de la FLM célébré le 13 juillet à Hong-
Himu Parau : «Te Evaneria o te Patireia»
Te parau maltai o te mau Hau o te Atua
Kong, ont été surpris en entendant un des
participants discuter au téléphone en atten¬
dant son tour pour la communion et dire «je
Te riro nei teie tumu parau, el parau âano i roto 1 te oraraa o te mau taata
dois raccrocher, c'est bientôt
Alta e îno to roto, teie te auraa, e faatupu teie parau i te parau-tià, te hau
mon
tour>K
Hong-Kong est le premier utilisateur de télé¬
phones portables au monde... (ENI)
tei tuu ta letu-Metia el matamua i roto 1 to na oraraaa.
Te parau maltaî
e te parau-mau,
na roto i te faaroo i te Toru-Tahi Moà o te rai.
Te hau
E ohlpa teie na te taata faaroo, te îteraa e, e faaueraa teie na te Atua la na
Vente d’armes
La Chambre des
communes britannique a
voté un projet de loi visant à interdire la vente
particuliers de toutes les armes à feu de
poing (pistolet, revolver, etc.). Cette initiative
courageuse a pour seul but de lutter contre la
violence la plus extrême. C’est un nouveau
pas que vient de franchir le Royaume-Uni
après avoir interdit les armes de gros calibre
à la suite de la tragédie de Dunblane ; espé¬
rons que cette mesure radicale sera appliquée
et applicable.
Espérons aussi qu’elle fera tache d’huile
auprès des autres pays européens.
Réagissant à cette décision, le pasteur
Konrad Raiser, secrétaire générai du Conseil
oecuménique des Églises, l’a qualifiée de
«spectacuiaire» et a adressé un message à
Tony Biair : « Vous avez créé un précédent
poiitique et moral pour toutes les nations».
aux
(Réforme)
e
faatupu 1 teie parau 1 nià i te fenua nei, haamata nâmua i roto 1 to na ora¬
raa utuafare, ola hoi te mana,
te faatereraa a te Atua i nià ia na, riro atu al
0 la ei hiôraa na te utuafare.
Atua
Te oraraa mure ère o te taata, tei roto ia i to te Atua parahlraa 1 roto ia na,
e ia farii
taua taata ra 1 te faaâpïraa, ta te parau a te Atua e haapii nei la
na.
Te parau a te Atua
Ua hiô noa na tatou i roto i te Pipiria, oia ia, teie râ, aita teie parau 1 reira
anaè, ua haatihia tatou e to tatou oraraa e i roto roa ia tatou e te parau a
te Atua ta te fenua e to na î, e faaîte noa mai nei ia tatou.
Te rahu a te Atua 1 te mau nunaa atoà o te ao nei
Ua horoà mai te reira i te Iho e te hlroà o terâ e terâ nûnaa ta to râtou Fatu
i horoà ia râtou, oia atoà ia tatou nei, te nûnaa Mâôhl.
Te àiraa i te here o te Atua
O to tatou ia Faaearaa i te àmu, nâmua roa i ta tatou iho mau mea ta te
Atua i faatupu no tatou ia roaa te hoê oraraa maitaî ia tâtou ia au i te huru
te fenua, te reira tatou i te oraraa, oia mau, te faatupuraa i te Parau
Maitaî o te hau, o te Atua, o te îteraa ia nâmua roa i te farii ia na, e to na
0
hiroà, e to na iho tumu eere ra e, te haafaufaa-noa-raa i te mau peu, e te
huru àhu ta tâtou e tuu i nià ia tâtou, el reira tâtou e Mâôhi ai o te faaîneîneraa varua ra, i roto ia tâtou te ohlpa e rave, no te mea ua ere roa o te
pae rahl o tâtou e rave i taua maitaî nei.
Teaue Tuheiava Or.
6
Veà porotetani N°17, septembre 97
Royaume et création
TE RURURAA
Du côté des femmes de pasteurs qui
chaque matin offraient une prière en
chant, de gestes et de couleurs, elles
apprécient leur présence active. Éliane
découvre le concret du royaume de Dieu
que reflète «ce manguier, la création
décrite dans la Genèse». Pour elle «La
Bible est une source, sans elle rien
ne
coule, pour renaître il nous faut y retour¬
ner et nous
recycler théologiquement».
Ce besoin de renouveau tous le recon¬
naissent
même
si, regrette le Pasteur
Jacob Tainanuarii
«beaucoup n'y sont
pas prêts et ne viennent à la pastorale
que pour suivre un cours». Et si François
Pihaatae craint que le Bicentenaire n'est
été que
beauté et harmonie, Temarama
Arapari lui, sent le réveil.
Après une semaine de réflexion pastora¬
le, chacun est reparti dans sa paroisse
affronter les difficultés, le manque de
moyens, reprendre le thème avec les
groupes, «les jeunes sans emploi» pour le
pasteur Moreau, et reprendre son minis¬
tère qui «s'il est parfois lourd est, pour
Temarama Arapari, une joie».
OROMETUA El ÔMUARAA
Mai te mau matalilti atoà, te putu-
putu nel te mau orometua 1 roto i
ta ratou nimraa orometua, no te
tuatapapa e te ferurl âmui i te tumu
parau o tei maitlhla e o tei faainemeliia e
te Tomlte Rautî i te Parau a te Atua a te
Etaretia Evaneria. I teie mataliiti, na te
paroita no Paea i faril mal i te rururaa
orometua mal te 21 e tae atu 1 te 25 no
Tiurai 1 mairi aè nel. E o te tià roa la haamaururuhla i ô nel, te orometua, te âpooraa tiàtono, te mau âmulraa, te mau tua-
taeaè, te uî âpî e te
O te hinaaro atoà ia o te Tomite Rautî i te
Haapilraa Tapati e tae noa atu i to tatou
mau me tua 1 te faaroo, no te mau ùhlpa
Parau a te Atua, ola hoi, te tautururaa i
atoà i faanaJiohla mai e ratou, la ôliie e la
roto i te
tupu maltai te rururaa orometua no teie
matahiti. Mal te parau no te pOJiaparaa,
titauhia ra la na.
hine
no
e
Le Dimanche 27 juillet quand, dans la
tombée de la nuit, dans le Temple de
Papara comble, la chorale du Jubilé a
l'hymne du Bicentenaire, toute
entonné
l'Église était en communion
anges,
les querelleurs
en
et aux
pardon, les
hésitants convaincus, les déçus retrou¬
vaient la
fierté d'en
être,
un
de
çes
moments où l'on murmure en rêvant «je
suis fier de mon
Église».
C'était l'ouverture du 113ème Synode de
l'Église évangélique.
Au
Marcus
Godfrey, Alain
Teheipuarii, Laurent Teipoarii, Guido
Toofa, Léry Temauriuri attendaient la
consécration au ministère pastoral pour
être «toujours des soldats du Chef Jésus
pour faire la paix, des soldats dont la
mission, envers et malgré tout, est de
promouvoir la vie», déclarait Jacques
Ihorai dans sa prédication sur l'Évangile
de Jean (6, I à 15).
centre
Le lendemain dans la salle UCJG de
mau
te tâmaaraa e tae noa atu 1 te mau
te Etaretia Evaneria 1 te haere mâiteraa 1
faaâpîraa e hlnaarohia ra e e
E alta atu e raveà e farii ai tatou e la tupu
taua faaâpîraa ra, oia hoi, o te hlô âmul¬
ia tatou e eaha ta te «Parau Maitai o
vâhi putuputuraa, inaha e mea na roto 1
raa
te reira, to ratou faaîteraa mai i to ratou
te Hau 0 te Atua» e parau mal ra e e titau
here e to ratou atoà ôaôa i te fariiraa i te
atoà mai nei ia tatou.
Orometua no teie matahiti. E o
E la hiô tatou la letu-Metia i roto i ta na
tei haaputa pii i to matou aau i te ôaôa e
faaîteraa i te Parau Maitai (Te Evaneria),
te mauruuru rahi.
ua
rururaa
Le Synode de l'ouverture
te
haapli o ia, ua poro e ua faaora o ia i
te taata mai roto mai i to na mau àti e to
Te Parau Maltai o te Hau o te Atua
na mau fifi.
«Te parau Maitai o te Hau o te Atua», o te
i rapae i te fifi e te àti e orahia ra e a na.
Oia hoi, ua îritl o ia 1 te taata
tumu parau la o tei tâpeàhia mai e o tei
Ua ta tara o ia i te mea e haatelmaha noa
faaineine maitaîhia e te Tomite Rautî 1 te
ra 1 te taata i roto
Parau a te Atua 1 roto i te roaraa no te
Te haapilraa, te pororaa i te Parau Maitai
matahiti i haerehia mai e tatou. E huri-
e te faaoraraa i te taata mai roto mai 1 te
raa
âpî teie no te parau o ta tatou 1
mâtau noa i te parau e, «te Evaneria o te
fifi e te àti, o te tupuraa te reira no te
Patireia o te Atua», e aore ia, «te Parau
râveà atoà te reira e îte al te taata i te
Api Oaàa o te Patireia o te Atua».
E plti tumu pâpü maltai i tâpeà mai al te
maitai rahi o te Atua.
i to na oraraa.
«Parau Maitai o te Hau o te Atua», e te
No reira, ta tatou hlôraa 1 te Parau Maitai
Tomlte Rautî i te Parau a te Atua i teie
(te Evaneria), ia riro ia ei hlôraa la au i te
tumu parau.
A tahl, nâmua roa, no te
faatuàtlraa la 1 te mau tumu parau atoà
faaôhiparaa a letu-Metia, e mai ta na 1
1 orahla mal na i roto i te mau rururaa
tâvlni, 0 ta na ia titauraa la tatou i teie
orometua e 1 roto 1 te Etaretia Evaneria i
te mau matahiti i mairi, mai te parau no
mahana, ia faatupu e ia îtehia te maitai,
te ôaôa e te hau i roto i te taata. Inaha, e
te «ôroà a te Fatu», te parau no te «Atua e
Fatu ra, na na ia e faanaho mal i ta tatou
te Natura, te Natura e te taata», te parau
ôhipa. Ua îte atoà râ tatou e, alta te Fatu
hoi
rave,
la na reira atoà tatou, to na mau
na
e faaue noa mai nel, ma te ôre o ia 1 rave
Tamaiti e te hinaaro o te Atua i te taata».
nâmua. Ua nâmua o ia 1 te rave 1 te mau
E a plti, no te âpee ia e no te tauturu 1 te
ôhipa atoà o ta na e titau mal nei ia tatou
Etaretia Evaneria taatoà 1 roto i to
ia rave. No reira, e ôre roa al e tià ia tatou
no
te «Hinaaro
o
te Atua i ta
na
Papara, les 27 pasteurs, 25 diacres et I
laïque, au total 53 délégués se retrou¬
vaient pour une semaine synodale.
hinaaro rahi e faaâpî ia na iho, e faaâpî i
ia maîti i te ôhipa e tià la tatou, te haapii
ta na mau faanahoraa, e faaâpî e e haa-
noa e aore
maltai i to na oraraa âmui e to na mau
la te poro noa, ua titau atoàhia râ tatou ia faaora i te taata mal roto
Les tables entourent
construction
tuàtiraa e te tahi atu mau Etaretia o te
mai i te àti e te fifi. Ua îte atoà râ tatou e,
biblique. Des coussins sont posés sur un
peue bordé de feuilles de bananiers
séchées qui portent les fruits du fenua.
«C'est, pour Lea Virassamy qui a aidé la
femme du pasteur dans cette oeuvre, une
fenua nei, e faaâpi i to na tuàtiraa e to na
e ua rau te mau fifi e te mau àti o te taata
Atua, e faaâpî atoà i ta na pâhonoraa i te
i roto 1 to na oraraa ; ua rau
Hinaaro o te Atua ia na, ia au mai ta te
huru e te mau râveà faaoraraa e titauhia
Matahiti lupiri, o tei orahla mai e tatou
ra
paatoà, e titau mai ra 1 te Etaretia e i te
roto i to
manière de montrer que
taata tâtai tahl i teie mahana. Te matahi¬
tatou, te Etaretia,
centre
ti lupiri, a taa noa atu ai i te mau ôroà
nei, te faaoraraa, oia hoi, te tatararaa i te
tupu, e hinaaro te reira no te Atua,
taata 1 rapae 1 to na mau fifi, no te mea, i
et autour
une
l'Église est au
de tout. Les feuilles
représentent la terre et la pirogue char¬
gée de fruits traverse, va d'un champ à
un autre, récolte. Le peue c'est le foyer
qui est au centre de notre vie, le repos du
Dimanche après le travail».
rau i
la
atoà ia te
tatou, no te haamâma i te taata 1
na oraraa. O te vâhi teie o ta
e
tià la tütonu i teie
eere râ i te hinaaro no te taata, e hinaaro
reira atoà e îtehia al te maitai rahi o te
Fatu ia faaâpî e ia haamaltai to na
Atua. No reira, ia Itoito tatou i te faaâpî
no te
nunaa i
to na here e to na aroha i to na
tauaro e i to na Atua.
ia tatou.
Thierry Tapu
Veà porotetani N°17, septembre 97
7
INFO- INFO..
Afrique du Sud
Lors d’un service célébré dans l’Église pente¬
côtiste
internationale
à
l’ouest
de
Johannesburg, le 15 juin dernier, Nelson
Mandela s’est adressé aux jeunes chrétiens, il
les a cités en exemple et les a exhortés à
développer «la force morale, la maturité
affective et la responsabilité civique chez nos
jeunes enfants».
Image
Selon le département de catéchèse de l’Église
luthérienne du Brésil et à partir des conclu¬
sions d’une étude effectuée par une psycho¬
logue, il faut faire attention à la façon dont on
présente Dieu aux enfants. La crainte de Dieu
est la cause principale des problèmes psy¬
chologiques chez les enfants de sept à dix
ans.
D’après cette enquête les enfants élevés dans
la crainte de Dieu tendent à devenir des
adultes
angoissés et perfectionnistes. Les
Églises sont invitées à soigner l’image de
Dieu : enseigner aux enfants que Dieu peut
les comprendre et les aider pour que ceux-ci
puissent grandir dans la confiance et la foi.
Cinéma
Un rabbin américain de Washington accuse
les producteurs d’Hollywood de s’être donnés
LEglise et le fenua, la vie et l'espérance.
Le souffle du Jubilé
Ces six jours de discussion à partir du
rapport du Président, ont permis d'abor¬
der des questions de forme et des ques¬
Chacun l'espère dans
vestimentaire des pasteurs, la liturgie, les
vient ia question de la
avec
les autres Églises de
Polynésie, des questions de société (de
la sexualité à l'environnement), la collec¬
te du Mê, la construction des temples, la
vie des paroisses, la formation des pas¬
teurs.» Une multitude d'interpellations
venues de toute part qui font dire à
Taarii Maraea, le vice-président, que
«quand on s'accroche sur des problèmes
de forme c'est qu'il y a un problème de
fond et s'il y a un vide théologique alors
la parole évangélique doit libérer la foi
pour qu'il n'y ait plus de problèmes d'in¬
relations
tendance».
nières années, ils ont rabaissé la foi chrétien¬
ceux
dépeint le clergé comme «hypocrite ou
pire encore». «SU y a un personnage chré¬
tien dans
fiim, ii est habitueliement
dépeint comme un idiot, un menteur, un tri¬
cheur, un fou ou un assassin diabolique».
un
Asie du Sud-Est
:
trafic d’enfants
Des experts estiment à 100 000 le nombre
d’enfants «travaillant» actuellement en
Thaïlande dans des usines ou au service de
particuliers, ou livrés à la mendicité et à la
postitution.
Des «oncles» et «tantes» apparemment bien
intentionnés se rendent dans les villages
pauvres des pays voisins et promettent aux
parents éducation et travail pour leurs enfants
qui, chaque année, par milliers, sont intro¬
duits clandestinement en Thaïlande. Une pre¬
mière rencontre internationale a réuni des
policiers et magistrats de Chine, du Vietnam,
du Cambodge, de Birmanie et de Thaïlande,
pour coopérer dans la lutte contre ce trafic.
Veà porotetani N°17, septembre 97
la durée. Quand
liturgie alors un
grand chantier s'ouvre au Synode, mais
pas seulement, à toute l'Église, à chaque
paroissien, tous ils sont appelés à don¬
ner leur avis.
Cette liturgie beaucoup actuellement la
subissent, elle est une copie de la litur¬
gie réformée en France telle que prati¬
quée dans les années 60, depuis l'ERF l'a
souvent
modifiée. L'esprit de ce renou¬
dans une recherche
s'enracine
veau
identitaire propre à l'Église polynésienne,
mais c'est aussi le voeu d'y intégrer plus
les jeunes et surtout le souci de retrouver
liturgie conforme à la parole qui
pourrait aborder par la suite la question
une
D'un côté Jacques Ihorai se fait l'écho de
qui dans le mouvement du Jubilé
appellent à un renouveau. De l'autre il y
a des réticences souvent justifiées par la
réaction des paroissiens et l'attachement
culturelle plus librement parce que cha¬
aux traditions. Ainsi
pasteurs, des diacres, des paroissiens,
des jeunes... un des enjeux des années à
le vêtement pastoral
entraîne-t'il de longues
discussions où
surgissent les références à l'Église
d'Europe, à la culture Maohi, aux cou¬
leurs liturgiques, et laissent peu de place
à l'imagination...
l^ais, pas à pas, on avance. Il y a deux
ans des
Églises étaient qualifiées de
secte, aujourd'hui on parle de Conseil
des Églises. Le vent du Bicentenaire
souffle et le festival'de chants religieux
devraient perdurer. Si des problèmes
sont repris comme l'environnement,
(notamment le Centre d'Enfouissement
Territorial), l'engagement ecclésial et
politique (difficile à séparer immédiate¬
ment), la limite d'âge des diacres (à 45
ans), la rupture avec Jeunesse en mission
(qui ne respecte plus les formes d'évan¬
gélisation de l'EEPF qui refuse le prosély¬
tisme), le reo maohi (l'appel à donner
des noms du fenua aux temples car
«celui qui est loin de son histoire est loin
de sa terre), toujours la référence à la
Bible, à l'Évangile revient, permet de
donner sens aux débats.
8
bougie du Jubilé flambe, parfois la
flamme vacille, toujours elle se ressaisit.
tions de fond aussi diverses que la tenue
beaucoup de mal pour décrire les chrétiens
de la pire façon et pendant ces trente der¬
ne et
La nécessaire révision
La
cun
se
sentirait mieux armé d'un
point
de vue théologique.
On retrouve là le souci de formation des
venir auquel n'est pas étranger le choix
du Pasteur Samuel Raapoto comme nom
du futur Lycée protestant d'Arue.
Fort de tout ce travail les délégués pou¬
vaient aller se détendre du côté de RFO
où le directeur régional, Claude Ruben,
les attendait pour la visite des nouveaux
locaux. Une manière de se découvrir, de
l'Église pour les uns, de voir
complexe outil de communication
pour les autres.
Le culte de clôture au Temple de Faaa
s'offrit à l'émotion par ia mise à la retrai¬
te de son pasteur J^artial et à la parole
rencontrer
ce
forte du Président de l'Église protestante
de Nouvelle-Calédonie, le pasteur Wanir
Welepane, qui appelait au réveil de cha¬
cun et au regard sur ce qui nous freine.
C'était une prédication qui envoie, et qui
ouvrit le chemin aux délégués porteur
des réponses attendues par les parois¬
siens.
Cilles Marsauche
Te 113raa o te Apooraa Rahi Amui a te Etaretia Evaneria
no Porinetia farani i te 27 noiurai e tae noa’tu i te
3 no Atete 1997
11 Sème Synode de l’Église Évangélique de Polynésie française
27 juillet - 3 août 1997
Ei parau ômuaraa
Message final
llSraa o te Âpooraa Rahi Âmul a te
Ètârëtia Èvaneria no Porinetia Farâni i Papara i te Tuhaa
II, mai te 27 no tiurai e o te ôpani i teie p5 tâpati 03 no
âtete. E ua ôaôa atoà te Âpooraa Rahi Âmul i te farli i te
taime no ta na mau putuputuraa ia Wanir Welepane ôro-
Le lOème Synode du
Ua tupu iho nei te
metua, Peretitenl no te Ètârëtia Èvaneria no Taratoni.
1 te mea e, i teie atoà po e ôpani ai tatou i te matahiti
luplri 0 tel rlro mal te tahi reo pli i te Ètârëtia ia faaâpî i
ta na faaiteraa 1 to na faaroo, te hlnaaro nei te
Âpooraa
Rahi Âmul e faaitoito i to te huifaaroo i te tomo 1 roto i te
faaâpîraa ta te lupirl e titau nei la na, 200 matahiti 1
mûri aè te taeraa mai te Èvaneria.
Conseil supérieur de I'E.E.P.F. s'est
déroulé à Papara, invité par le 2ème Arrondissement de
rE.E.PF. du 27 juillet au 3 août 1997. Nous avons eu la joie
d'accueillir ie Pasteur Wanir Welepane, Président de i'Égiise
Évangélique de Nouvelie Caiédonie et aux îles Loyautés.
Le culte de clôture est aussi la fin de i'Année du Jubilé qui,
pour rE.E.P.F., constitue une interpeilation pour renouveler
l'expression de notre foi. Le Conseil supérieur exhorte la
communauté croyante à entrer dans le renouveau que le
Jubilé lui propose 200 ans après l'Arrivée de l'Évangile le 5
mars
1797.
Te haamanaô nei te
ua
Âpooraa Rahi Âmui na mua roa, e
niuhia to na faaroo i nià i te ôhipa faaora a te Atua
Le Conseil supérieur tient à rappeler avant tout que le fon¬
dement de la foi se trouve dans i'oeuvre de salut de Dieu
Metua ta te Tamaiti e faaite mai nei. E ua ite atoà o ia e,
le Père révélé par le Fils. Cela nous rappelle la vocation pre¬
l'Église centrée sur ia prédication de l'Évangiie en
de ia conversion, de l'édification et de ia sanctification
te tiàraa matamua roa o te Ètârëtia, o te aôraa ia i teie
mière de
Parau ia fariu e ia tatarahapa te taata i te Atua ra, e te
vue
haapiiraa hoî ia paari te taata faaroo i roto i teie Parau
dans cette Parole salvatrice et libératrice qui
faaora e te faatiàmâ, o
tel riro atoà ei
arataî no na i
mua 1 te
Fatu e i roto i
te ao nei.
raa
Seigneur et
par
l'esprit du
Jubilé, le Conseil supé¬
rieur espère que le salut
teie na haapâpûe
le
Habité
Âpooraa Rahi Âmui
e na
devant
devant le monde.
No reira, te tlàturl nei
te
temps
comme
lumière pour le chemi¬
nement
du
croyant
mara-
marama
s'offre en
même
tauturu 1 to te
par
huifaaroo ia faaâpî i ta
la foi seule et le
na
huru ârueraa 1 to
sacerdoce universel de
na
Atua, eiaha
l'Église aideront la com¬
no
te
noa i te mau
faanahoraa i orahla
munauté
mal, no te îriti râ i te
tahi mau ùputa ei
liturgique de la louange,
faaâpî
renouveler
non en vue
faaôhieraa 1 te taata ia
veau
tià atu i mua i te aro o te Atua.
Âpooraa Rahi Âmui e e îte-atoà-hia teie
faaâpîraa i rotopü 1 ta tâtou Ètârëtia e te tahi atu mau
Te tiàturl nei te
Ètârëtia no te tauturu âmul 1 to tâtou mau taata e fifi nei
i roto i te
oraraa
totaiete. Te manaônaôraa e val nei,
eiaha te parau o te ùtuafare, te tamaril, te felâ âpî, e te
pârururaa i te nâtura la riro ei ôhipa na te E.E.P.F. anaè,
la fârllhia râ te reira ei ôhipa âmul na te mau Ètârëtia
atoà e ora nei io tâtou nei. E te haapâpü nei te Âpooraa
Rahi Âmul e e vai ara o ia, i roto i teie âmuitahlraa o te
mau
Ètârëtia no te tauturu 1 to tâtou nOnaa, ia faatura-
hia te hiroà faaroo o te reira e te reira Ètârëtia.
Hou aè tâtou a faaroo mal ai i te mau parau âpî no roto
mai 1 te hepetoma i orahla mai,
raa
te hinaaro nei te Âpoo¬
Rahi Âmul e faaite faahou i to na tiàturiraa i to na
àuvaha e tae noa atu i te mau pâroita e te mau
tuhaa no te auraro i te mau faaotlraa 1 ravehia ei maltai
mau
no to tâtou oraraa faaroo,
mâ te haamanaô e ua titauhia
tâtou ei huifaaroo ia tià i te tahi ia tauturu i te tahi, no
te mea aore roa e taata faaroo e ora nei e e pohe nei no
te faatupu i ta na iho, te ora nei râ o ia e te pohe net hoi
0 ia no
te faatupu i ta te Fatu.
tout
croyante
sa
à
vision
d'un renou¬
azimut
de
l'héritage ecclésial et paroissial, mais bien pour marquer des
permettant à l'homme de se présenter devant
ouvertures
Dieu.
Ce renouveau, et ceia constitue également le voeu du
Conseil supérieur, devrait se manifester dans la relation de
Église avec les autres confessions chrétiennes en
Polynésie dans le but d'aider les habitants de nos îles à faire
face à ieurs problèmes. Conscient que la famille, l'enfant, la
jeunesse, la sauvegarde de l'environnement sont des préoc¬
cupations de toutes les Églises locales, tout en veillant au
respect de l'identité de chaque confession, le Conseil supé¬
rieur souhaite un élan oecuménique et communautaire,
ouvert à tous, pour affronter ces questions.
Le Conseil supérieur rappelle sa confiance envers ses délé¬
gués d'arrondissement et de paroisse pour qu'ils soient
porteurs des décisions prises concernant notre engagement
et notre expression de foi, en rappelant notre dimension
communautaire où le faible n'est pas mis en marge mais
aidé et soutenu, car aucun croyant ne vit ni ne meurt pour
iui-même, mais il vit et meurt en appartenant au Seigneur.
notre
Veà porotetani N°17, septembre 97
9
ravehia mai e ana i roto i ta tâtou fare-haapiiraa, no te tâviniraa e te faaineineraa i ta tâtou
mau tamarii.
Ua faataa-faahou-hia o Estella ALEXANDRE ei
faatere no te fare-haapiiraa tamahou e tuatahi
no Uturoa no te matahiti
1997-1998.
Te haapâpü faahou nei te
Âpooraa Rahi Âmui i
to na tiàturiraa i te mau faatere, te mau ôro¬
metua haapii e i te mau rave ôhipa atoà no ta
tâtou mau fare haapiiraa. Ua pâpü te opuaraa
no te fare
haapiiraa tuarua no Arue e haamata
te mau ôhipa no te paturaa i teie matahiti. Ua
Âpooraa Rahi Âmui e o Tamuera
Raapoto te iôa o taua fare haapiiraa ra, ei haamanaôraa i te ôhipa rahi i haahia e ana i roto i
te Ètârêtia e no te nOnaa faaroo o to tâtou
faaoti te
Te mau parau âpi
fenua.
Te mau faaotiraa a te Apooraa Rahi Amui
E 6 parau âpï rarahi ta tatou no te matahiti i orahia mai.
I teie taime te hinaaro nei te
Âpooraa Rahi
Âmui e faaara atu i te tahi mau parau tei ferurihia e te mau faaotiraa tei ravehia e ana, no te
Faatâhinuraa orometua
I te taime no te pure iritiraa i te
Âpooraa Rahi
Âmui, ua faatâhinuhia i te tôroà orometua o :
-
Taaroa Guido TOOFA, Laurent Taumata TEl-
POARIl,
Achille
Alain TEHEIPUARll,
Lery
Maharepa : Lery TEMAURIURI Ôrometua,
Haapiti : Guido Taaroa TOOFA Ôrometua,
Papetoai : Francis MANUTAHI Ôrometua.
Tuhaa Maha
Poutoru/Vaitoare
;
Teremoana
Ôrometua, Faanui/Anau
E tià ia haamaitaihia te Atua no teie mau taeaè
Ôrometua.
Faaturaraa ôrometua
e rave
rahi, ua faaoti te Âpooraa Rahi Âmui e tuu i
:
TAHARIA
John TEINAORE
Te Ètârêtia e ta na haamoriraa
no te faaâpïraa i ta na ârueraa e haamoriraa ia
hanahana te Atua. No reira, te pii nei o ia i te
mau arataî o te
Ètârêtia ia ravehia te tahi ieru-
riraa i nià i teie parau ei tautururaa i to te hui¬
Tuhaa Pae
Grégoire TUMARAE
faaroo tâatoà.
Ôrometua, Rimatara Amaru/Mutuaura : Albert
Ôrometua,
Raivavae
Te poroî nei te
Rurutu Avera/Moerai
I mûri aè i te mau matahiti tâviniraa
tâtou Etârêtia.
Te ite nei te Âpooraa Rahi Âmui i te faufaa rahi
TEMAURIURI, Marcus Soloraona GODFREY.
tei faataa ia râtou no te faaîteraa i te Èvaneria.
tautururaa e te haamaitaîraa i te oraraa no ta
:
POHEMAI
Âpooraa Rahi Âmui ia arataîhia
haapühia te nOnaa faaroo ia ôhie to na
tomoraa i roto i teie ôpuaraa e ia matara o ia i
e
ia
roto i te tau faaturaraa te mau ôrometua i mûri
Anatonu/Vaiuru : Stanley TETUAHITI Ôrome¬
nei
tua, Rapa : Roger VIRIAMU Ôrometua.
roto i to na faaroo.
Tuhaa Ono
Te faaâpïraa i ta tâtou pïpïria
:
Thierry TEMAURI, Antonio TEMAURIO-
RAA, Martial TUIHANI.
Ôrometua i faaruè mal
Rairoa : Clet TEHUIOTOA Ôrometua.
1 roto i teie matahiti ta tatou i haere mai, ua
tupu atoà te tahi mau parau peàpeà i roto i te
Ètârêtia nâ roto i te faaruè-roa-raa mai to tatou
mau taeaè i te faaroo : Samuel REID Ôrometua
faatura, Morehu Vero TEMATAHOTOA Ôrome¬
tua faatura.
I te ioà O te huifaaroo, te faaîte nei te Âpooraa
Rahi Âmui i to na aroha e to na mauruuru no
te mau matahiti tâviniraa tei haapaôhia mai e
teie nâ taeaè.
Te ani atoà nei te Âpooraa Rahi Âmui i te mau
ùtuafare fetii o teie nâ metua i te faaroo ia fârii
mai i te tâpaô haamaîtairaa i te iôa o te Atua no
Te âua pipi no Heremona
E 4 Pipi
Ôrometua tei haere atu i roto i te mau
pâroita no te tau haapaariraa : Thognio PERE
Pipi Ôrometua, e tuuhia atu i Faaa, Teoroi
FIRIPA Pipi Ôrometua, e tuuhia atu i Maiao,
Serge FAAITE Pipi Ôrometua, e tuuhia atu i
Afareaitu, Jean-Pierre TAUAROA Pipi Ôrome¬
tua, e tuuhia atu i Haamene.
E 4 Pipi
Ôrometua âpï o tê ô mai
i te âua pipi i teie matahiti
Tehuiarii PIFAO no te pâroita Tautira, Marthe
PENI no te-pâroita Uturoa-Raiatea, Tehei IHORAI
te
Mai te matahiti 1817 i hurihia ai te PîpIria ei
reo
mâôhi e Noti, tauturuhia e Pômare mâ, e
ua mau noa mai na tâtou i taua
pâpairaa ra e
tae roa mai i teie mahana.
I faaoti na te Âpooraa Rahi Âmui e ia hiô-faahou-hia te huru pâpairaa i ta tâtou Pïpïria. No
Âpooraa Rahi Âmui ia
faaôhipahia teie faaotiraa ia tià i te tâatoà ia
reira te faaltolto nei te
faaroo faahou i te Atua ia parau mal ia na nâ
roto i to na reo.
Te ôrometua
Te pii net â to te Âpooraa Rahi Âmui i ta na
mau ôrometua ia faaitoito i roto i te tâviniraa i
titauhia al râtou, no te poro haere i te Hau o te
Atua e no te tauturu i te taata i roto i te mau
maitaî.
pâroita Haapu-Huahine, Moerea
FLORES no te pâroita Anatonu-Raivavae.
la haamaitai mai te Atua ia ôutou e ia vai ta na
Te mau ôrometua haapii
atoà
faaitoitoraa i roto ia ôutou pâatoà na.
Joël HOIORE ôrometua te hoî mai i te âvaè
nOnaa ta te Atua i horoà e na râtou e arataî.
Tauiraa ôrometua
e pae
ta râtou turu-papu-raa i teie nâ tâvini haapaô
no
novema
i te âua parauatua no Suva, e tuuhia atu
0 ia ei ôrometua
haapii i Heremona, Emma
Tuhaa Hoê
Pirae
:
1997 i mûri aè i nâ matahiti tâviniraa
François PIHAATAE Ôrometua, Arue :
TUFARIUA te hoî mai i te âvaè novema 1997 i
àtt rau 0 ta na e fârerei nei i te mau mahana
e
no
te
faatupu i te âmuitahiraa o te
Âpooraa Rahi Âmui i ta na
ôrometua ia riro râtou ei reo no na e ei
Te tiàturi atoà nei te
mau
mau
tià pâpü no ta na faaîteraa nâ roto i te
haapiiraa e te ôhiparaa i rotopü i to te huifaa¬
mûri aè i nâ matahiti haapiiraa e toru i te âua
roo tâàtoà.
IHORAI
parauatua no Suva, e ôhipa atu o ia i roto i te
âua pipi no Heremona.
Te horoà a te nOnaa faaroo
tua.
Ta tatou mau Fare haapiiraa
to te huifaaroo tâatoà no ta na horoà o tei rlro
Tuhaa Piti
1 teie haamataraa haapiiraa 1997-1998, o
Edith MANUEL tei faataahia ei faatere i te fare-
roto i te Ètârêtia.
Marcus GODFREY Ôrometua, Papenoo : André
Ôrometua, Afaahiti : Léonard HAAPll
Ôrometua, Pueu : Laurent TEIPOARII Ôrome¬
Papapra : Michel POAREU Ôrometua, Mataiea:
Alain TEHEIPUARll Ôrometua, Teahupoo :
Michel FAUA Ôrometua,
Tuhaa Toru
Teavaro
:
FLORES
10 Veà porotetani N°17, septembre 97
Ôrometua,
Âpooraa Rahi Âmui i
ei tauturu pâpü i te tere-maitai-raa o te ôhipa i
haapiiraa tuatahi no Taunoa, ei monoraa ia
Lily CHUNG tei tuuhia atu i roto i te faatuhaa-
No reira, ua haamana te
raa.
tae noa atu i te ôpuaraa tâpura faufaa no te
Te hinaaro nei te
Adrien
Te haamauruuru nei â te
Âpooraa Rahi Âmui e haa-
maumuru maitaî ia
Lily CHUNG no te ôhipa i
Âpooraa Rahi Âmui i
te tâpura faufaa no te matahiti i orahia mai e
matahiti i mûri nei.
Ua haapâpü mai te mau ôroà no te lupiri i te
faufaa rahi no te horoà a te nünaa faaroo tei
amo i te reira tuhaa
ôhipa i ta tatou.
Te tiàturi nei te Âpooraa Rahi Âmui e na te
Èvaneria e aratai nei e e faaitoito nei i ta tatou
horoà no te mea ua itea ia tatou te aroha e te
here o te Atua. No reira, ia riro te retra ei ôroà
l’Eglise doit interpeller
et s’interpeller
i roto i to tatou oraraa ei haapâpüraa i to
mau
tatou ôaôa e te maumuru i te Atua.
Te tomlte âmui o te mau Ètârêtia
i te fenua nei
I mua i te mau fifi rau o to tatou nünaa, te
hinaaro nei te
Rahi
e faaite i to
Âpooraa
na hinaaro e
Âmui
ôhipa e te mau Ètârêtia e vai nei
io tatou nei. Ta na
tiaîtururaa, ia riro teie
âmuitahiraa o te mau Ètârêtia ei tauturu-atoà-
Le Pasteur Wanir Welepane,
Président de l'Église évangélique de
Nouvelle-Calédonie et aux îles
loyautés, a été l’invité du 113ème Synode
de l’EEPF. Son Église compte 20 000
membres (sur une population de 160
000 habitants), 80 pasteurs Kanak et 2
te mau râveà e haahia nei e te totaiete i
pasteurs venus d’Europe. Si seulement
teie mahana no te àtuàtu e no te haamaitai i te
20 % de la population est protestante,
oraraa o te taata.
l’EENC est à 86 % mélanésienne.
L’Alliance scolaire est sa principale
oeuvre avec 30 écoles primaires, 6 col¬
raa i
Te pârururâa e te àtuàturaa i te nâtura
I mua i te mau haaviiviiraa rau e ûàna haere
nei i nià i to tatou
fenua, e i roto i to tatou
moana, te haamanaô nei te
e
Âpooraa Rahi Âmui
ôhipa ia na te tâatoà o te mau taata e ora nei
io tatou nei, i te àtuàtu ia vai heeuri noa te
nâtura o ta tatou e fanaô nei, inaha, o te ao ia
i reira to te Atua titauraa ia tâtou no te ora ma
te
tiai i te
tupu-hope-roa-raa mai to
na
Pâtireia.
Haamauruururaa
Te haamauruuru nei te
Âpooraa Rahi Âmui i te
faatereraa o te Tuhaa II, te Pâroita e tae noa
atu i te
Âpooraa ôire no Papara no ta râtou
lèges, 2 lycées dont un lycée agricole.
Son choix en faveur de l’indépendance
^
de la Kanaky en 1979 après plusieurs
années de réflexion théologique l’a mis au premier rang du combat pour renouer le dia¬
logue. A moins d’un an du référendum qui verra aboutir les Accords de Matignon, nous
faisons le point avec son Président.
venu partager avec l’Église protestante de
Polynésie ?
Wanir Welepane : Je suis d’abord venu écouter cette Église qui réfléchit sur son témoi¬
gnage, ses préoccupations, sa vie. Je suis porteur du soutien de l’EENC et venu parta¬
ger nos souffrances et nos espérances. Je suis aussi ici pour maintenir la relation des
Églises de la CEVAA (voirpage 24) dans le Pacifique Sud.
•Veà porotetani : Quel message es-tu
faanahoraa nehenehe maitaî tei turu
mau
papû i ta na mau tapura ôhipa. No te matahiti
i mûri nei 1998, te faaara nei te
Âpooraa Rahi
Âmui e tupu ta na putuputuraa i te Tuhaa VII.
Ôpaniraa
Âpooraa Rahi Âmui, e ua riro
lupirt i orahia mai e tâtou i teie matahi¬
Te tiàturi nei te
mau te
ti ei faaitoito-faahou-raa ia tâtou i roto i te
hinaaro e faaâpî i to tâtou tâàmuraa i te Atua e
•Veà : A un an du référendum d’auto-détermination, l’indépendance est-elle toujours
une
préoccupation de l’EENC ?
W. W. : La politique c’est le rôle des politiques. Notre position a été prise parce qu’il y
avait un problème entre eux. Je crois normal que les enfants de ce pays soient respon¬
sables de leur terre, c’est la suite logique de la vie des hommes. Nous ne contestons pas
ce qui a
été apporté de positif mais c’est maintenant aux gens de ce pays à le diriger.
L’Église est là pour interpeller, pas comme un parti politique, mais avec notre spécifici¬
té qui permet aux paroissiens d’avoir leurs propres engagements politiques. L’Église est
un lieu de
dialogue privilégié. Aujourd’hui ce sont plutôt les politiciens qui viennent trou¬
i to tâtou tüàtiàtiraa te tahi i te tahi.
ver
Ua hope te mau ôroà no te matahiti luptri, areà
ment, l’inspection du travail, les partis, les chefferies comme dernièrement aux îles
te puai ta te Vârua o te lupiri i faatupu e vai noa
loyautés. Alors l’Église a joué son rôle. Vous avez connu cela en Polynésie.
Le langage de l’Église n’est pas un langage caché ; quand elle dit, elle fait, quand elle fait,
elle dit. Elle ne doit pas être le lieu du dialogue mais un lieu ou le dialogue est possible.
ia no te amo ia tatou i roto i te mau ôhipa o ta
te
Âpooraa Rahi Âmui i feruri iho nei e o ta na
l’Église quand dans un conflit le dialogue est rompu avec les délégués du gouverne¬
e tiàturi nei e riro ei faaitoitoraa i te faaroo o te
tâtou i teie mahana.
•Veà : C’est le troisième Synode de l’EEPF auquel tu participes. Vois-tu une évolution
dans les discours, les comportements, les questionnements 7
W.W. : C’est une Église forte. Mais j’ai découvert des problèmes que l’Église n’arrive pas
Aita râ e faaâpïraa e tupu noa nâ roto i te hau
à surmonter. Ce sont parfois des questions simples, comme l’habit des pasteurs ou l’en¬
te mea, te titau ra ia te reira ia faaruè i te
gagement des pasteurs et diacres dans la vie politique. Par contre la question de l’indé¬
pendance de la Polynésie n’a jamais été évoquée. Cette Église n’arrive pas à faire son
autocritique que ce soit sur le Conseil Supérieur, les diacres, l’École pastorale, les pas¬
teurs... Il faudrait que jusque dans les paroisses il y ait cette possibilité qui, chez nous,
marumetia. la aahia tâtou i te hinaaro-
mau
faaâpî ia au i ta te Èvaneria e titau mai ra ia
no
mea
tahito tei mâtauhia no te tomo i roto i te
mea
âpï o ta te Fatu iho hoî e titau mai nei ia
tâtou.
Te râveà e noaa ai ia tatou te hau, te ôaôa e te
itoito i roto i teie faaâpïraa èvaneria, o te vai-
iho-raa ia arataîhia tâtou e te Vârua o te Atua
«ia riro tâtou atoà nei ei taata paari i te faaroo
hoê e te ite hoê i te Tamaiti a te Atua ia itea te
nous a ouvert.
•Veà : Le dernier Conseil de la CEVAA (voir page 24) n’a pas élu un candidat du
Pacifique au Secrétariat Général, tu as exprimé ton amertume, espères-tu que dans les
années qui viennent le Pacifique soit représenté dans l’exécutif ?
faito î 0 te Méfia i te rahi. la ôre tâtou ia àueue
i te matai ra, i terâ parau e i terâ parau, mai te
tamarii ra i te ravea a te taata nei e te paari i te
atoà o te haavare. la tâpeà mâite râ i
te parau mau mâ te aroha ia tupu te auraa atu
mau peu
ia na i te mau mea atoà nei, o ia te upoo,
W. W. : Il y a longtemps qu’il devrait y être. J’ai voulu dire à l’Europe et à l’Afrique que
la CEVAA c’est aussi le Pacifique. Celui qui a été élu, le pasteur Alain Rey, est un ami per¬
sonnel et du Pacifique, un frère. Mais l’absence du Pacifique montre que nous avons du
mal à partager les responsabilités de ce qui est une communauté.
te
Méfia.» (Èfetia 4,13-15)
la haamaitai mai te Atua ta tâtou.
Propos recueillis par Gilles Marsauche
Veà porotetani N°17, septembre 97
11
MUTATIONS PASTORALES
Les décisions
I ° Arrondissement
Pirae
Consécration
Lors du culte d'ouverture, le Conseil Supérieur
consacré au ministère pastoral les élèves sta¬
a
giaires
:
TOOFA Taaroa Guido, TEIPOARII
Pasteur François PIFIAATAE, Arue :
:
Pasteur Marcus GODFREY,
Papenoo : Pasteur
IHORAI, Afaahiti : Pasteur Léonard
HAAPII, Pueu : Pasteur Laurent TEIPOARII.
André
Laurent Taumata, TEHEIPUARII Achille Alain,
2° Arrondissement
TEMAURIURI
Papara
Lery,
GODFREY
Marcus
:
Pasteur Michel POAREU, Mataiea :
TEHEIPUARII, Teahupoo :
Solomona.
Pasteur Alain
Nous rendons gloire à Dieu pour ces nouveaux
Pasteur Michel FAUA
serviteurs qui s'engagent à consacrer leur vie à
l'annonce de l'Évangile.
3° Arrondissement
Teavaro : Pasteur Adrien FLORES, Maharepa :
Pasteur Lery TEMAURIURI, Haapiti : Pasteur
Pasteurs à la retraite
Après de longues années de service au sein de
l'EEPF, le Conseil Supérieur tient à remercier les
pasteurs qui partent à la retraite cette année :
Thierry TEMAURI, Antonio TEMAURIORAA,
Guido Taaroa
TOOFA, Papetoai
:
Pasteur
Francis MANUTAHI.
4° Arrondissement
PoutoruA/âitaore
:
4 nouveaux élèves entreront cette année à l'ɬ
PasteurTeremoana TAHA-
RIA, Faanui/Anau : Pasteur John TEINAORE.
Les pasteurs décédés
5° Arrondissement
Le Conseil Supérieur tient à témoigner, au nom
Rurutu
de tous les fidèles, sa reconnaissance à nos
TUMARAE,
Avera/Moerai
Pasteur
breuses années de leur vie au service de l'Égli¬
AnatonuA/aiuru
ont été confiées ; Samuel REID, pasteur retraité
de Papara, Morehu Veto TEMATAFIOTOA, pas¬
teur retraité de Teavaro.
Le Conseil Supérieur adresse ses condoléances
aux
familles au nom de notre Seigneur Jésus-
Christ et
sans
ses
remerciements pour
le soutien
faille au ministère de nos frères décédés.
;
Pasteur
Grégoire
Rimatara Amaru/Mutuaura :
Albert
POHEMAI,
Raivavae
regrettés frères qui ont consacré de nom¬
dans les différentes responsabilités qui leur
la paroisse d'Afareaitu, Jean-Pierre TAUAROA
dans la paroisse de Haamene.
Martial TUIHANI.
se
dans la paroisse de Maiào, Serge FAAITE dans
: Pasteur Stanley TETUAHITI,
Rapa : Pasteur Roger VIRIAMU.
6° Arrondissement
Rairoa : Pasteur Clet TEHUIOTOA
cole Pastorale : Tehuiarii PIFAO de la paroisse
de
Tautira, Marthe PENI de la paroisse
d'Uturoa-Raiatea, Tehei IHORAI de la paroisse
de
Haapü-Huahine, Moerea FLORES de la
paroisse de Anatonu-Raivavae.
Le pasteur Joël HOIORE sera de retour dès le
mois de Novembre 1997 après cinq années
d'enseignement au Collège Théologique du
Pacifique (PTC) à Suva. Il sera professeur à l'ɬ
cole pastorale d'Hermon.
Emma TUFARIUA
sera
aussi
de retour
en
L'école pastorale d'Hermon
Novembre de cette année après 3 années de
4
formation
élèves
pasteurs partiront en
leur stage pratique : Thognio
PERE dans la paroisse de Faaa, Teoroi FIRIPA
nouveaux
paroisse
pour
au
Collège Théologique du
Pacifique à Suva. Elle enseignera aussi à l'École
Pastorale d'Hermon.
«La tradition venue d’Angieterre s’est maintenue»
Du 25 juillet au 15 août 1997, l’Église évangélique accueillait le Pasteur David Sutcliffe
de l’Église Baptiste de Londres (Angleterre), pour un séjour de trois semaines. Il nous livre ses impressions.
•Veà Poroletani : Tu étais pasteur et maintenant tu es étudiant, pourquoi? ?
David Sutcliffe : Cela peut paraître paradoxal, mais cela montre qu’en étant
•Veà : Que pouvez-vous dire de votre séjour à Tahiti ?
D. S. : J’ai rencontré l’archevêque Michel Coppenrath, Oscar Temaru, Justin
pasteur, élève-pasteur ou diacre, la formation doit toujours rester une préoc¬
cupation pour nous. Nous avons tellement l’habitude de donner, de prêcher,
que je crois qu’il est bon, à certain moments, que nous nous recyclions car à
force de «donner à manger aux autres», on se retrouve comme des «affa¬
submergée par la sécularisation à cause de la force de l’industrialisation. Cela
me rappelle l’époque du Pasteur John Wesley, lorsqu’il prêcha l’Évangile dans
la rue qui a abouti au «réveil spirituel». J’ai voulu savoir, d’une manière
approfondie, le rôle de l’Église dans notre société, le rôle de l’Église vis à vis
de la politique... l’Église a-t-elle un rôle prophétique ? C’est un peu autour de
ces thèmes que j’ai décidé d’entamer des études à l’Université de Manchester.
Arapari... J’ai participé aux travaux du Synode de l’Église évangélique à
Papara. J’ai la sensation en ayant participé à différents cultes, que la tradition
est très forte, l’enseignement apporté par les missionnaires anglais a pris
racine dans la communauté protestante. Ces beaux temples ayant coûté des
millions à la communauté, les chiffres impressionnants pour ia collecte de
Mê, la façon dont on s’habille pour aller au culte, cela provient de la tradition
congrégationaliste. Je m’en réjouis ! Cela démontre combien cette tradition
est ancrée dans la foi du peuple maohi.
Le deuxième constat, c’est la participation des jeunes dans cette tradition.
Comme partout la jeunesse a une certaine vision. Mais quel regard a-t-elle
envers l’Église ? L’Église, à mon sens, ne doit pas être «un musée» dans
lequel on garde les objets anciens, où on mémorise les vieilles histoires. Elle
doit également exposer des objets nouveaux afin que cette jeunesse partici¬
pe plus à une nouvelle tradition. J’ai beaucoup entendu parler du Jubilé et
•Veé : Y-a t’Il donc un rapport entre vos études et votre venue à Tahiti ?
D. S. : L’histoire est présente à travers les écrits des explorateurs anglais tel
deux mots clefs sont sortis de ce Jubilé : Unité et Renouveau. Il y a un sou¬
hait de rapprocher les Églises en Polynésie. C’est très bien et j’espère que
cela va se concrétiser, parce que depuis longtemps les Églises se sont «atta¬
més».
•l^eà ; Quei est le sujet de tes études 7
D. S. : J’ai été frappé de voir dans mon pays, combien la foi chrétienne a été
que James Cook, William Bligh, qui ont décrit le mythe de Tahiti, à-travers les
premiers missionnaires anglais de la LMS arrivés à Tahiti. Donc, mon séjour
ici est un peu historique, un retour vers les premières lueurs de la mission
protestante dans le Pacifique vers la fin du 18è siècle, et actuel, pour voir la
vie de l’Église locale.
En plus de cela la position de l’Église évangélique vis à vis de des essais
nucléaires qui, en 1995, ont poussé les membres du synode et donc de l’ɬ
glise, à descendre dans la rue, est une première dans l’histoire de votre Égli¬
se. Si on parle de ces essais nucléaires, forcément on parle du «fenua», de la
terre et j’admire l’image de la terre comparée à une mère nourricière. En
Angleterre, nous n’avons pas ce genre de vision, la terre c’est la terre. C’est
l’implication de l’Église dans la société maohi, qui m’a poussé à venir ici.
12 Veà porotetani N°17, septembre 97
quées» les unes les autres. Il est temps de laisser de côté les divergences.
Il y a également le désir de renouveau dans la manière de l’adoration. D’un
point de vue que je qualifierais de politique, l’Église hésite encore à se pro¬
noncer sur la question de l’indépendance du Territoire malgré le slogan qui
dit «l’Église est indépendante mais pas indépendantiste».
J’ai aimé les chants traditionnels. Ils sont des signes de vie du Royaume de
Dieu ici en Polynésie. Je félicite la communauté des croyants !
Mauruuru à toi. Pasteur Mararna, pour m’avoir accompagné dans mes dépla¬
cements et aux autorités de l’Église évangélique, au Collège d’Hermon.
Propos recueillis par Gaston Mararna
L'enseignement Protestant
A compter de la rentrée scolaire 1997-1998,
Madame Edith MANUEL prendra la charge de
directrice de
l'École primaire de Taunoa en
remplacement de madame Lily CHANG qui a
pris une retraite méritée.
Le Conseil Supérieur remercie madame Lily
CHANG pour le travail accompli au service de
nos
enfants.
Madame
Estella
ALEXANDRE reprendra
la
direction des Écoles Maternelle et Primaire de
Uturoa à Raiatea pour l'année 1997-1998.
Le Conseil supérieur renouvelle sa confiance à
les directions, les personnels ensei¬
toutes
gnants et non enseignants qui oeuvrent dans
nos écoles pour leur dévouement.
La construction du Lycée polyvalent d'Arue est
maintenant confirmée, les travaux commence¬
ront cette année. Le Conseil
Supérieur a déci¬
dé de donner le nom de Tamuera Raapoto à ce
Lycée en mémoire du travail accompli au sein
de l'Église pour la communauté chrétienne de
notre fenua.
Les décisions du Conseil Supérieur
Le Conseil supérieur, après débats et réflexions,
a
pris des décisions en vue d'affermir la vie spi¬
rituelle dans notre Église.
L'égiise et le renouveau Liturgique
Plus
que jamais, le Conseil supérieur est
conscient de l'importance du renouvellement
Le Conseil supérieur a adopté le bilan financier
celui qui y aspire est appelé à faire le deuil de
de l'exercice précédant. Il a aussi voté le bud¬
l'ancien pour faire place à la nouveauté offerte
get prévisionnel du prochain exercice.
par le Seigneur.
L'importance des dons pour les manifestations
du jubilé ont montré l'engagement et la joie
des fidèles dans l'offrande pour la réussite de
Réaliser cette expérience du renouveau évangé¬
cette célébration.
Le Conseil supérieur croit
profondément que
té dans la foi et dans la connaissance du Fils
l'Évangile est à la source de ces dons, car nous
de Dieu, à l'état d'adultes, à la taille du Christ
connaissons la miséricorde et l'amour de Dieu.
dans sa plénitude. Ainsi, nous ne serons plus
Cette expression d'offrande est une réelle fête
des enfants, ballotés, menés à la dérive à tout
signe concret de notre témoignage de
vent de doctrine, joués par les hommes et leur
et un
reconnaissance envers Dieu.
de sa liturgie de louange et de son expression
Le Conseil des Églises de
cultuelle pour glorifier Dieu. Le Conseil supé¬
Polynésie française
rieur encourage les fidèles à se
Face aux nombreux problèmes rencontrés par
renouveau et à accompagner ce
notre
préparer à ce
projet. Ses res¬
ponsables sont donc appelés à penser et à
mettre en place les structures adaptées afin
d'aider toute la communauté des croyants.
peuple, le Conseil supérieur souhaite la
mise en place d'un Conseil des Églises de
Polynésie française. Ce rassemblement des
Églises pourrait aussi venir en aide aux struc¬
tures
La révision de notre Bible
lique dans la paix, la joie et la force, c'est per¬
mettre au Saint Esprit de nous guider «jusqu'à
ce que nous parvenions tous ensemble à l'uni¬
sociales destinées à soutenir les per¬
dans la détresse.
astuce à fourvoyer dans l'erreur.
Mais, confes¬
sant la vérité dans l'amour, nous grandirons à
tous égards vers celui qui est à la tête.
Christs
(Éphésiens 4/IJ-15)
Que le Seigneur nous bénisse.
(Traduction du texte officiel en reo maohi
adopté par le Conseil supérieur)
Papara le 3 août 1997
sonnes
Notre Bible est le fruit de l'oeuvre de traduction
initiée par Henry Nott et Pômare II et des révi¬
La sauvegarde de l'environnement
sions successives des missionnaires, entamée
Face aux diverses pollutions qui touchent de
plus en plus nos îles et nos lagons, le Conseil
supérieur rappelle qu'il appartient à tous les
habitants de veiller à la sauvegarde de l'envi¬
ronnement, car c'est dans sa création que Dieu
nous appelle à vivre dans l'espérance de l'ac¬
complissement du Royaume.
depuis 1817 Aujourd'hui encore, elle continue
d'être notre unique et principale référence des
écritures saintes.
Le Conseil supérieur encourage et souhaite
l'aboutissement final des efforts de révisions
engagés depuis quelques années afin que la
lecture soit plus facilement accessible, et que
chacun puisse lire la parole de Dieu dans sa
langue.
Le corps pastoral
Le Conseil supérieur renouvelle son interpella¬
tion à
pasteurs pour qu'ils assument plei¬
leur, vocation de proclamation du
ses
nement
Royaume de Dieu, d'accompagnement pastoral
auprès de ceux qui souffrent, et de maintien de
l'unité du peuple pour lequel Dieu les a appe¬
lés.
L'Église évangélique demande à ses pasteurs
d'affermir, par leur service, son témoignage
auprès des fidèles en renforçant la formation
catéchétique.
ses travaux.
En 1998, le Conseil supérieur se réunira en
Synode dans le 7ème arrondissement.
Conclusion
Le Jubilé vécu tout au long de cette année nous
encourage à vivre le renouveau de notre allian¬
ce et de
notre relation avec Dieu.
S'il est vrai que les fêtes de cette année de
Jubilé font désormais partie du passé, l'esprit
toutefois, raffermit la foi des chré¬
tiens et continue à raviver notre témoignage à
les fidèles
pour leurs dons qui, comme toutes les années,
permettent d'assurer la gestion et l'organisation
institutionnelle et paroissiale des oeuvres de
l'Église.
Le Conseil supérieur remercie le 2ème arron¬
dissement, la paroisse et le Conseil municipal
de Papara pour l'organisation matérielle du
Synode qui a contribué au bon déroulement de
du Jubilé
Les Dons du peuple croyant
Le Conseil supérieur remercie tous
Remerciements
travers les oeuvres sur
lesquelles a réfléchi et
s'est prononcé le Conseil supérieur. Que le
désir du renouveau selon ce que nous offre l'ɬ
vangile aujourd'hui, prenne racine en nous.
Le renouveau ne peut se faire sans heurts car
Veà porotetani N°17, septembre 97
13
EZECHIEL
37/3
«Fils de rhomme, ces os pourront-ils revivre ?
Je répondis : Seigneur Eternel, Tu le sais»
Extraits de la prédication du pasteur Wanir Welepane, Président de l’Église évangélique de Nouvelle Calédonie
et aux îles Loyautés, au culte de Clôture du 113ènne Synode au Temple «Petera» de Faaa le dimanche 3 août 1997
pour que le prohète change la situation du Pays
Frères et soeurs, Nos îles du Pacifique et le
Monde qui nous entoure vivent aujourd’hui
des moments de tensions cachées
ou
ouvertes, où les problèmes de tous ordres
ébranlent nos valeurs culturelles et éthiques.
Nous avons parfois i’impression que i’Egiise
est comme une sentinelie qui veille et qui sur¬
veille une ville assiégée. Pourtant, c'est elle que
Dieu a placée comme témoin de son amour
immense, messagère et prophète de l’Evangile
du Salut.
Au moment où l’Eglise évangélique clôture les
travaux de son Synode, le Seigneur nous invite
tous ensemble à revoir la vision qu’il a permis
au prophète Ezéchiel, une vision qui nous mène
nous aussi à une vision sur nos propres réali¬
tés.
Cette vision du prophète est sans doute la plus
saisissante de tout le Livre d’Ezéchiel. Le cha¬
pitre 37 s’ouvre sur une image de cauchemar
qui nous prend au ventre. Dieu, en esprit, per¬
met à son serviteur d’avoir une vision, non d’un
paysage panoramique mais d’une vallée, rem¬
plie d’ossements désséchés et dispersés.'
Dieu lui pose la question : «Fils de l’homme,
ces
ossements revivront-ils ? Seigneur
l’Eternel, Toi, Tu le sais», répond le prophète.
Dans sa réponse à la question de l’Eternel, le
prophète confesse à la fois deux vérités : que
toute possibilité humaine de faire revivre les
morts est impossible et que rien, pas même
cette résurrection n’est impossible à Dieu.
Dans cette vision. Dieu va utiliser son serviteur
comme porte parole du message de résurrec¬
tion et de vie, pour des hommes, des femmes -
pour le peuple - et la nation de son temps.
Deux étapes de résurrection.
[...jPremière étape, au moment où le prophète
parlait selon l’ordre de Dieu, il se fit un bruit
retentissant avec un mouvement de vie, les os
bougèrent et se rapprochèrent les uns les
autres, revêtirent de muscles, de chair et de
peau. Et le prophète regardait mais il n’y avait
point en eux d’esprit.
Deuxième étape, soudain l’Esprit entra en eux
et ils reprirent vie - ils se tinrent sur leurs pieds
! Oui la Parole de Dieu est vivante, créatrice de
vie. Elle régénère l’homme, le sauve, le libère de
la mort et du non sens. La Parole de l’Eglise a
de l’effet que quand elle est volonté de Dieu.
Cette vision d’ossements de mort, c’est l’illus¬
tration vivante de son peuple - de la nation
d’Israël.
[...] Derrière ces ossements désséchés et dis¬
persés, derrière ces ossements perdus et sans
espérance. Dieu voit des hommes et des
femmes, des jeunes créés à son image, à qui il
faut donner la vie et le mouvement. C’est pour¬
quoi Il envoie son prophète annoncer la Bonne
nouvelle de la vie et du rétablissement national.
Parole donnée, parole tenue. Dieu a parlé. Il a
14 Veà porotetani N°17, septembre 97
agi, le peuple est réuni et la vie est revenue en
abondance : renouveau spirituel, renouveau
national.
Celui qui prophétise parie aux hommes
Le premier but de Dieu en conduisant son pro¬
phète dans cette vallée pleine d’ossements,
c’est pour que le prophète regarde, constate,
fasse un état de lieux de la détresse humaine de
peuple et du malheur national, parce que
Dieu veut l’utiliser comme un instrument de sa
Parole de vie.
Lors de ce Synode, Dieu a permis à ses servi¬
teurs de faire un état de lieux de l’Eglise, de sa
vie spirituelle et de son témoignage dans le
son
Pays. Un regard nouveau sur les réalités de la
vie des hommes, des femmes, de la jeunesse
aujourd’hui.
Le Synode est un moyen et un lieu donné à
l’Eglise pour poser des vraies questions : quels
sont ces ossements désséchés et dispersés en
nous,
par la Parole de Dieu, annonce la vie à son
peuple et le renouveau dans le Pays.j...]
Nous pouvons alors voir nos ossements pour¬
ris sans désespérer, voir un aiccolique sans
désespérer, un jeune qu’on croit perdu sans
désespérer, un homme ou une femme qui
craque sans désespérer, nous pouvons voir
l’avenir même sombre sans désespérer. Parce
que Dieu, à travers sa parole puissante et vivan¬
te ouvre nos sépulcres, nos tombeaux, nos
enferméments, nos cloisonnements, nos réti¬
cences. Il ouvre grandes les portes et les
fenêtres de nos propres prisons.
[...]
Mais quel est vraiment le rôle de l’Eglise
aujourd’hui ? Aujourd’hui comme hier son rôle
n’a pas changé, sa mission c’est la proclama¬
tion de la Parole de Dieu, par ce qu’elle dit et ce
qu’elle fait.
L’apôtre Paul rappelle aux Corinthiens (1 Cor.
14/3) «Celui qui prophétise parle aux hommes,
les édifie, les exhorte et les console».
Regardons de près ce que veulent nous dire
ces paroles aujourd’hui.
dans nos paroisses, dans notre Eglise,
dans notre Pays ? Où se trouvent ces osse¬
ments ? Quelles sont les zones ou les lieux de
morts en nous, dans nos familles dans notre
entourage ? Et pourquoi, quelles sont les rai¬
sons, les causes qui font qu’il y a ces osse¬
Nous avons l’habitude de parler à nos parois¬
siens, aux hommes politiques du Pays, aux
adultes en général, mais peut-être qu’on a
perdu la parole pour : les gens de la rue, les
gens simples, marginalisés par la vie et notam¬
ment la jeunesse.
Quelle parole prophétique l’Eglise dit aujour¬
d’hui, à la jeunesse qui se cherche face aux
fléaux : alcool, drogue, sida.
Quelle parole sur les enfants violés même par
leurs proches, sur les femmes battues, sur les
questions de dignité, de justice, de droit de
l’homme, sur la protection, la sauvegarde et la
préservation de la création ?
Comment partageons-nous notre parole dans
nos contextes politique, économique, social et
culturel local, régional et international ?
Quelle parole d’avenir le monde attend de
l’Eglise ?
Celui qui prophétise édifie les hommes.j...]
Celui qui prophétise exhorte les hommes.j...]
Celui qui prophétise console les hommes.j...]
ments de mort en nous ?
Pasteurs, Diacres et Responsables de l’Eglise,
avons-nous
bien
vu
nos
ossements de mort
avant de voir les ossements de mort chez les
autres ?
Église de Jésus-Christ, témoin de
l’oeuvre de Dieu, regarde, respire, sent les
cadavres de ton peuple. Qu’est-ce qui sent
mauvais dans notre vie qui fait fuir les autres ?
Qu’est-ce qui dans nos vies déshonore Dieu et
sa Parole ? Qui empêche l’action de l’Esprit
Saint d’agir librement dans nos vies ?
Le second but de Dieu, en conduisant son ser¬
viteur dans la vallée remplie d’ossements, c’est
L’Église n’a pas d’autres choses à faire dans ce
monde, son rôle est de proclamer haut et fort
l’Evangile qu’elle vit. Si elle partage l’Evangile
qu’elle vit, alors le miracle de la résurrection
vient.
Dieu dit «Moi l’Eternel, ]’ai parlé et agi».
Le Synode a parlé et il doit agir.
Que Dieu bénisse les travaux du Synode et qu’il
bénisse abondamment son Eglise ici et ailleurs.
Amen.
Wanir Welepane
Cette
élèves
rentrée scolaire
a accueilli plus de 75 000
enseignants.
et 5 000
La structure scolaire ne cesse de s’agrandir.
De plus en plus de jeunes ont accès au savoir.
Mais si les résultats ne sont pas mauvais, plus on
s’éloigne de Papeete plus l’échec augmente. Les
enseignants doutent de leur mission et sont confron¬
tés à de multiples problèmes (drogue, délinquance,
absentéisme, langue, environnement familial et
social...).
Après le Séminaire de l’Enseignement protestant
(voir veà porotetani n°15 - Juin 1997), nous avons
voulu interroger les acteurs sur les raisons et les
remèdes à apporter. Si dans l’enseignement privé les
portes sont restées ouvertes, dans le public en raison
de l’obligation de réserve elles se sont fermées,
presque toutes, tant le portrait qui pouvait être fait
était «catastrophique dès l’entrée en 6ème» (cf. un
responsable de Collège). Les enquêtes restent inac¬
cessibles pour éviter d’alimenter les rumeurs.
Alors merci à ceux qui ont bien voulu participer à ce
dossier qui, incomplet, doit permettre de reprendre
les chantiers ouverts par la charte de l’éducation
pour construire une pédagogie adaptée à l’élève
polynésien.
Veà Porotetani
A la recherche dC'une pédagogie espérée
Le Séminaire de l'Enseignement protestant à LJturoa a montré le vide pédagogique
devant lequel se trouvent les enseignants. D'un côté on regrette «l'absence de péda¬
E faanaho anei i te
hoê aratairaa Mâôhi ?
75 000haapiiraa
tamarii ieteie
e 5 matahitl.
000 orometua o tel ô 1 roto
i te
Te rahi noa atura te mau faanahoraa o te haapii¬
gogie clairement définie», de l'autre «l'insuffisance de moyens pédagogiques», avec
pourtant en permanence des interventions de participants appliquant une pédagogie
personnelle.
On se retrouve avec des textes officiels définissant la pédagogie, des acteurs qui ont
leurs idées et une réalité difficile à cerner.
raa, e te rahi noa atoà atura hoi te tamarii e titau
ra
1 te ite. Teie râ, mai te mea e, eere te mau
numera no
te mau tamarii e mânuia nei, 1 te îno
roa, te îtehia ra râ e, ia atea rli tatou ia Papeete, e
rahi rii atoà te numera no te mau tamarii e ôre e
mânuia nei i roto i ta ratou mau haapiiraa. E hau
roa atu, te mau orometua iho teie e ôre e
pâpO faahou nei 1 ta ratou titauraa e ta ratou ôhipa e te
farerel net i te mau fifl e rave rau (te àvaava tâèro,
te ôvereraa o te mau tamarii, te faatau, te reo, te
fifi 0 te oraraa utuafare e te oraraa vaamataèi-
naa...).
E i mûri aè i te rururaa a te haapiiraa Porotetani
(a hiô atu i te Veà Porotetani n°15 no te âvaè
Tiunu 1997), ua hinaaro matou e uiui atu i te
mau arataî o te haapiiraa 1 nià i te mau tumu no
teie mau fifi e te mau raveà o te tià ia faaôhipahia
no te tatara i taua mau fifl.
E i roto i taua mau farereiraa ra, te mea 1 itehia, i
te pae no te mau fare haapiiraa faaroo, e mea
matara to ratou mau uputa 1 roto i te mau tauà
parauraa, âreà i te pae o te mau fare haapiiraa a
te hau, ua vai piri noa te mau ùputa e aore reà
parau i matara mai, maoti râ, te fifi rahi o te mau
tamarii ia tae i te piha 6 (e parau teie na te hoê
faatere fare haapiiraa teltei : «tua rua»).
Mauruuru râ 1 te feiâ atoà o tei tauturu mal i nià
1 te tatararaa i teie tumu no te haapiiraa, no
te
tamata i te patu e te faanaho i te hoê aratairaa
haapiiraa e au e e tano no te tamarii Mâôhi.
«Éduquer c'est émanciper»
Michel Reverchon-Billot, inspecteur de l'Éducation Nationale, intervenant au Séminaire,
en citant J.P..
Astolfi, auteur de «l'école pour apprendre», définit le modèle pédagogique
dominant par son fonctionnement privilégiant le formalisme des contenus, l'imitation
du modèle (l'enseignant), la répétition du modèle jusqu'à une hypothétique maîtrise,
dans la dépendance complète de celui qui sait et dans la crainte de l'erreur et de la
sanction qui pourrait en découler. Or, crainte, imitation, répétition, formalisme, dépen¬
dance, sanction sont les caractéristiques du conditionnement appelé aussi dressage et
négation même de l'individu.
Il interroge : «A quel moment l'enfant, l'élève, est-il considéré comme un acteur de ses
apprentissages, comme un auteur de son élévation ?»
Il appelle à «une action pédagogique éducative qui privilégie ie sujet ce qui suppose
une relation de confiance, qui, évitant le formalisme, privilégie la quête de sens, qui
mise non sur l'imitation mais sur la créativité, qui sollicite l'innovation aux dépens de
la répétition, qui préfère l'évaluation formatrice à la sanction».
Innover
Ce «changement radical du point de vue de l'enseignant sur l'enfant» se double en
Polynésie d'une difficulté, à tous les niveaux scolaires, d'adaptation aux situations
locales. La Charte de l'éducation, véritable cheval de Troie pour celui qui veut avancer,
avait le mérite de constater et d'ouvrir des pistes pouvant déboucher sur une pédago¬
gie innovante et débarrassée des directives métropolitaines sans se couper de l'apport
du matériel pédagogique de l'Éducation Nationale.
Elle est, jusqu'à ce jour, restée lettre morte.
Pour Annick Lombardini, conseillère pédagogique de l'Enseignement protestant,
«l'échec scolaire des jeunes est principalement dû à la langue. C'est un problème de
non-maîtrise de la langue maternelle et de la langue officielle». Après avoir rencontré
Veà porotetani N“17, septembre 97
*15
les classes, elle constate que «le reo
toutes
L’élève
petites chansons comme si
polynésien
cette langue n'était faite que pour chanter».
Mais, souligne-t-elle, «il ne faut pas attendre
Les élèves de Polynésie française sont comme tous les adolescents du monde. Néanmoins
ils sont aussi le reflet d’une société insulaire dont le mode de vie traditionnel a été pro¬
tout de l'état».
fondément et brutalement modifié depuis une génération. Ils ne manifestent pas et ne
rhaohi se faisait sans horaire fixe durant les
par de
cours et
Passant des propos aux actes, elle a lancé à-travers
les écoles maternelles
avec
une
équipe
d'enseignants, l'édition de livres pour enfants,
avec des histoires simples, des dessins à coloriër et un texte en reo maohi. L'objectif étant
que l'enfant lise, s'habitue à des expressions,
fasse la lecture avec ses parents pour que cela
s’inscrive dans de véritables situations de com¬
munication.
Pourquoi je parle ? À qui ? Pour dire quoi ?».
La maîtrise de la langue ne doit pas faire
oublier que la langue de la réussite, de la pro¬
motion, reste le français.
Bien maîtriser sa langue maternelle pour mieux
appréhender le français semble être la ligne de
conduite de beaucoup d'enseignants, mais là,
formation pédagogique, matériel et directives
manquent.
Cherche prof motivé
Derrière cette question de langue se profile la
question de culture, le système de pensée
comme
l'environnement familial
Cette année
ou
social.
trois cents
enseignants
sont venus de métropole pour palier au
manque d'effectifs locaux. S'il ne faut pas leur
lancer la pierre en les soupçonnant de ne venir
que s'enrichir, ils ne viendront pas moins
agrandir le cercle des popaa de passage qui
n'auront que le temps de voir la Polynésie mais
pas de la vivre et encore moins de percer l'at¬
tente et la disponibilité du jeune Maohi.
Rythme scolaire, programmes adaptés, ensei¬
gnants motivés, matériel innovant et apprentis¬
sage du reo maohi sont autant de recherches
pédagogiques à faire aboutir pour que l'enfant
ne se
sente pas étranger à ce qu'on lui
enseigne et que le professeur ne se croit pas
encore
démuni.
L'avenir de la
Polynésie, son développement,
sont aussi à regarder de prêt. L'enfant doit avoir
toutes ses
chances pour, lui aussi, accéder un
jour à des postes importants. La réussite de
l'enfant
ne
doit pas être sanctionnée par le
marché de l'emploi.
La formation de l'enfant doit se faire en lien
les possibilités et attentes du Territoire
avec
mais aussi toutes autres possibilités liées à la
mondialisation.
Ainsi,
reprendre les mots de Michel
Reverchon-Billot si «Lire, écrire, compter, sont
les premières garanties de l'Éducation, cela
doit être complété par l'attention que l'on
porte à la façon dont l'élève apprend à lire, à
écrire et à comptei» et en Polynésie beaucoup
préfèrent les oeillères des directives ou pour les
enseignants se cacher derrière le rôle des
parents et pour les parents derrière celui des
enseignants.
On ne joue plus au football en se passant le
ballon, nous entamons aujourd’hui un mara¬
pour
thon.
Cilles Marsauche
16 Veà porotetani N°17, septembre 97
contestent pas collectivement mais derrière leur gentillesse et leur docilité, ils cachent sou¬
vent une grande fragilité ; hélas, pour beaucoup, celle-ci se manifeste, par un manque de
combativité et une faible motivation pour la réussite scolaire et, pour un certain nombre,
par des comportements déviants (absentéisme, consommation d’alcool et de pakalolo)
Impressionné et déstructuré
Dans
relations
professeurs, le
jeune Polynésien n’est pas immédiatement à
l’aise ; il lui faudra un temps d’adaptation
pour
sortir de sa réserve face à quelqu’un qu’il ne
connaît pas (encore) et qui l’impressionne : un
popaa, un professeur. Devant le nouvel arrivant,
l'élève observe, reste silencieux et pourra être
gêné s’il est sollicité individuellement : regard un
peu vague ou tête baissée... «ça fait honte, pal».
ses
avec
ses
Une fois qu’une relation plus détendue est éta¬
blie, il restera un problème essentiel et durable,
celui du langage. En effet, l’élève polynésien est
souvent bloqué dans sa communication par la
relative pauvreté de son expression verbale. Il
s’exprime difficilement en français, sans pour
autant toujours bien maîtriser sa langue mater¬
nelle (tahitien, marquisien ou paumotu) ; il est
généralement plus à l’aise dans le mélange
déstructuré de tahitien et de français employé à
la maison, dans la rue ou dans la cour du lycée.
Son éducation ne l’a pas habitué à se mettre en
valeur par la parole, elle a plutôt encouragé sa
débrouillardise, son autonomie matérielle. La
famille l’a applaudi, non pour des bons mots
mais pour un tamure.
Dans la classe, il est ennuyé car il doit parler
français et ressent ses faiblesses ; ceci explique
le mutisme fréquent ou des réponses réduites à
un ou deux mots prononcés à voix basse, le plus
vite possible. L’élève a compris mais il ne peut ni
ne veut développer l’idée, la mettre en valeur ou
l’analyser.
L’économie de langage, par crainte de moquerie,
de réprimande risque d’accentuer le retrait, la
non implication et par là l’échec du fait de l’in¬
capacité à comprendre les autres et à se faire
comprendre.
Ce «repli oral» tranche avec l’aisance observée
dans les circonstances où le Polynésien est sûr
de lui' : pratique de la danse, du chant et de la
musique polynésienne traditionnelle ou moder¬
ne. L’inhibition n’est pas totale mais sélective en
relation avec la peur d’être en échec.
ne pas hésiter, même en cours de mathéma¬
tiques, d’histoire ou de mécanique à compléter
l’apprentissage du français quand i’occasion se
présente. L’élève n’a pas en général la curiosité
de chercher le sens du mot inconnu ou de la
phrase mal comprise, il l’oubliera ou l’apprendra
par coeur sans comprendre.
Par contre, les regards, les
mimiques et les
gestes occupent une place non négligeable dans
la communication. Certains enseignants ont
eux-mêmes adopté ce style de communication.
D’autres l’ont peut-être fait à leur propre insu.
Les Polynésiens aiment les plaisanteries, mais
leur humour est au premier degré et focalisé sur
des sujets bien particuliers.
Il faut se rappeler également que la culture tra¬
ditionnelle des Polynésiens les conduit à une
approche concrète des situations. L’abstraction
leur est souvent difficile. Mieux vaut utiliser des
démarches concrètes, des comparaisons avec
des situations réelles ou connues pour obtenir
l’attention nécessaire à la compréhension. Par
ailleurs des thèmes, des exercices, des
exemples puisés dans l’environnement local,
dans leur vie, accrochent l’Intérêt. Cela suppose
bien sûr que le professeur soit rapidement en
prise sur la vie locale. Les élèves leur en sauront
gré, d’autant qu’eux mêmes connaissent très
mal les réalités territoriales.
Accompagner l’élève
Les élèves acceptent la critique, tant qu’ils ont le
sentiment de ne pas perdre la face et que le
reproche est justifié. Lorsque la situation mérite
une explication ou des remarques plus person¬
nelles, mieux vaut une courte explication en tête
à tête. L’aspect très affectif des relations profes-
seur-élève(s) n’est pas négligeable ; les jeunes
diront d’un professeur «il ne m’aime pas, ne fait
pas attention à mes réponses, il a des «chou¬
chous», il s’occupe des bons et pas de nous»
ceci pour justifier un désintérêt, une agitation ou
de mauvais résuitats. En fait ils sont tout sim¬
plement des adolescents épris de justice et dési¬
reux d’affection ce dont ils manquent souvent ;
par contre ils pourront vous faire un cadeau, une
Enseigner l’enseignant
fête pour votre anniversaire ou à l’occasion de
Pour être compris et suivi, le professeur, quelle
votre départ... ou travailler pour vous faire plaisir.
que soit sa matière, doit vérifier que son niveau
de langage est adapté. Malgré une large, mais
assez récente ouverture commerciale et média¬
Une part importante des élèves vient de familles
souffrant de difficultés économiques et sociales
ou de milieux ruraux ou îliens qui n’ont pas inté¬
tique sur le monde notamment par les moyens
de télécommunications et de transports, les
élèves polynésiens n’ont pas les repères exacte¬
ment semblables à ceux des jeunes métropoli¬
tains. Des mots, des concepts qui nous parais¬
gré complètement les données de la vie moder¬
ne occidentale : le goût commun pour ce qui est
«api» (nouveau) pousse à en adopter les com¬
portements de consommation, sans que les
contraintes du système soient toujours bien
intégrées. La nécessité d’acquérir une formation
pour trouver un emploi est généralement com¬
prise, mais les attitudes mentales et sociales
permettant de réussir à l’école font souvent
sent élémentaires sont inconnus ou mal com¬
pris. Ne vous fiez pas au silence, les élèves vous
demanderont rarement des éclaircissements,
poseront peu de questions et ne seront pas
ouvertement critiques. Il vaut mieux prendre les
devants, écrire au tableau le mot que l’on pres¬
sent mal connu, donner un ou deux
synonymes.
défaut dans les familles : continuité de l’effort,
climat affectif, encouragements et ferme exigence...
Il faut avoir à l’esprit que la société polynésien-
«Il faut une
pédagogie du sens»
ne a été profondément bouleversée depuis trois
décennies. Les évolutions économiques et
sociales ont été précipitées : généralisation de
l’emploi salarié, monétarisation de la société
avec pour corollaire la consommation marchan¬
de de masse, irruption à travers la télévision des
schémas occidentaux, migrations des archipels
correspondant à un déracinement et une urbani¬
sation non maîtrisée... Une partie de la popula¬
tion, la plus apte à s’adapter, «a surfé» sur la
vague des transformations ; la majorité, de
souche polynésienne maohi, n’a pas toujours
réussi à trouver un nouvel équilibre. En entrant
dans le lycée chaque matin, nos élèves appor¬
tent avec eux les contradictions de la société
polynésienne : on peut se faire tatouer un motif
traditionnel sur le corps en écoutant le dernier
groupe de musique hard rock à la mode. L’enjeu
est aussi pour nous de les aider à trouver un
équilibre.
Au collège de Faaa, qui reçoit plus de mil e élèves, Jean-Paul Barrai son directeur,
accepté de répondre aux questions du Veà porotetani. Entre deux rendez-vous,
colère au téléphone et le cortège des parents d'élève venus s'inquiéter pour
la rentrée scolaire, il partage avec nous inquiétudes, espoirs et persévérences. Dans l'ar¬
moire vitrée de son bureau on aperçoit un pistolet, gros calibre, un couteau... et des
encyclopédies. Les uns ont été confisqués à des élèves, les autres devraient leur appor¬
ter le savoir, entre les deux il y a l'enseignant.
a
une
Ved Porotetani : La première chose que l'on voit, en arrivant au collège de Faaa, dest une
grosse tête de pierre et une fresque. Est-ce que cela veut dire qu'il y a une volonté d'intégrer
l'élève dans son milieu culturel ?
Jean-Paul Barrai ; Cest la volonté du chef d’établissement et de certains enseignants qui ont
Individualisme et communauté
Il est souvent répété que les Polynésiens n’ai¬
ment pas l’effort continu, qu’ils sont vite «fiu»
(démotivés, las), que l’instant présent ou le futur
proche sont préférés aux projets impliquant la
durée ou des buts lointains. L’effort individuel,
solitaire n’est pas apprécié en règle générale,
par contre dans le cadre d’un groupe qui a leur
adhésion, les Polynésiens ne compteront pas
leurs efforts. La vie des paroisses et des asso¬
ciations est marquée par la réalisation collective
de projets parfois grandioses. De même les
sports d’équipe ont toujours eu la faveur du plus
grand nombre. Il peut parfois être intéressant,
dans le cadre scolaire, de développer l’esprit de
groupe et de l’utiliser comme cadre d’activités
pédagogiques. Les voies qui mènent à la réussi¬
te sont différentes ; il faut les trouver.
Précisons au passage que les Polynésiens
demeurent très attachés à leur religion. Les
élèves ont des activités dans leur paroisse. Pour
été à l'origine de cette oeuvre d'art, une volonté ferme d'ancrer l'enseignement secondaire,
dans la culture du polynésien, mais ce n'est pas facile, il faut avoir des enseignants qui ie
souhaitent. Si vous n'avez pas d'enseignant qui ont envie de faire quelque chose et bien votre
collège n'avance pas.
Veà : Est-ce-que vous voulez dire que plus qu'aux problèmes administratifs, c'est plutôt aux
résistances humaines, qu'il faut s'attaquer 1
J-P. B. : C'est un
problème d'attitude des personnels de façon générale par rapport aux
enfants et par rapport à la mission qui devrait être la leur. Schématiquement, certains ensei¬
gnants sont là
dans un cadre statutaire bien défini et ils ne bougent pas. Pour caricaturer,
certains profs font leurs 18 heures et s'estiment complètement satisfaits. Alors que, ce qu'on
exige des enseignants surtout en ZEP (Zone d'éducation prioritaire), surtout dans une situa¬
tion telle que le collège de Faaa, une situation difficile, c'est qu'il y ait un minimum de géné¬
rosité, c'est qu'il y ait un minimum d'envie de faire quelque chose pour les enfants et cela ne
peut se faire uniquement dans le cadre des 18 heures comme des fonctionnaires. C'est pour
cela que je dis aux nouveaux collègues : au collège de Faaa il ne suffit pas de faire du 5x5,
il faut faire aussi du 4x4, être capable d'aller à la rencontre des enfants, de les aider, d'être
un professeur tout-terrain. Des classes difficiles méritent une approche, une démarche tout a
fait particulière et j'ai la chance de façon générale d'avoir des équipes pédagogiques qui s'in¬
vestissent.
beaucoup de familles, l’église reste le principal
Veà ; Est ce que les enseignants venus de métropole sont pour vous plutôt une chance d'ou¬
point d’ancrage stable.
verture sur le monde ou génèrent des problèmes par difficulté d'adaptation ?
Il y a un siècle, Gauguin posait déjà la question:
D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où
allons-nous ? La formation que les enseignants
contribueront à donner aux élèves les aidera à
se
poser
ces
questions et à trouver les
réponses.
Armelle Merceron
Enseignante, conseillère technique auprès du
Ministre de la Solidarité et de la famille
i-P. B. : Les deux à la fois, une chance parce que nous avons la possibilité de renouveler les
enseignants, mais c'est un peu la roulette russe. On sait qui on perd, mais on ne sait pas qui
le remplacer. On a un mouvement de personnes, donc de pratique, donc d'idée. Mais les
gens qui viennent pour deux ans n'ont pas le temps de s'investir, parce qu'il faut quelques
années pour essayer d'avoir une action continue, une action concertée et pertinente au
niveau pédagogique. Ce qui serait souhaitable, c'est qu'il n'y ait pas de limite de contrat et
que les professeurs qui font bien leur travail puissent continuer à le faire tant qu'il n'y a pas
de professeur polynésien pour les remplacer. Mais autre problème avec les enseignants poly¬
nésiens, ils sont là à la vie, et s'ils sont censés être plus proches des enfants, avoir mieux com¬
pris les choses, ce n’est pas toujours le cas.
va
Veà porotetani N°17, septembre 97
TT
à
;
Comment
vous
qualifieriez-vous les
hfants qui arrivent en 6è ?
B. : On peut estimer que si on se fie à la
byenne des évaluations nationales de 6è, la
lynésie est situé à 20 points au-dessous de
norme. 20 points sur 100 c'est important, et
montre que notre système éducatif n'est pas
ssi performant qu'en France. La première rain que je vois c'est le problème linguistique.
a de grosses difficultés à faire en sorte que
s
enfants, qui sont pour la plupart
blynésianophones, surtout dans les îles, puisnt s'adapter à un enseignement du français
qu'il est conçu en France. Les enfants nous
ivent avec un bagage linguistique en français
faible. Au niveau de l'expression du Tahitien ce
n'est pas mieux. J'ai reçu il y a quelques jours
des élèves de CM2. J'ai vu défiler dans mon
re
de cette langue, sur l'utilisation de cette
langue, pour que les élèves se sentent bien
dans cette langue, je suis sûr qu'on aurait déjà
moins de problèmes. Il y a en amont tout un
faire pour rendre les enseignants
conscients de l'importance du reo maohi et de
effort à
la lecture. La démarche du polynésien par rap¬
port à la lecture n'est pas une démarche spon¬
tanée, donc c'est une démarche qui doit être
cultivée, qui doit être suscitée, qui doit être
encadrée.
Veô ; Pour terminer ce chapitre des problèmes,
vous
faites une entière confiance aux ensei¬
gnants mais vous ne parlez pas beaucoup des
parents. Est-ce que pour vous, les parents tien¬
nent une place importante, primordiale et estce que vous attendez d'avoir chez eux une
écoute, un soutien ?
bureau 350 enfants, je leur ai posé des ques¬
tions en tahitien, c'était le mutisme total. C'est
J-P. B. : Au niveau de la démarche de la Charte
problème qui m'interroge. En français
ce n'était pas beaucoup mieux. Ces enfants
arrivent en collège dans une situation de com¬
parents. Dans la réalité nous sommes dans une
situation où les élèves les plus en difficultés se
un
gros
munication très déficiante. Ils n'osent pas par¬
ler, ils ne sont pas sécurisés dans leur langue
qui est dévalorisée et ils ne sont pas non plus
sécurisés en français. Il y a quelques élèves qui
scolairement arrivent à s'en sortir, à peu près
20 % et les autres sont en difficulté au niveau
de l'expression.
Autre problème, les mathématiques. Les élèves
nous arrivent de
l'enseignement élémentaire en
sachant manipuler les opérations mais en ne
sachant pas quand est-ce qu'il faut les utiliser.
Autrement dit, le gros problème en français et
en
mathématique c'est sur le plan du sens. On
se retrouve là en
face d'enfants qui ont un défi¬
cit complet pour trouver un sens aux activités
pédagogiques qu'on va leur demander. Lire un
texte, certains déchiffreront le texte, mais
ne
le contenu du texte, l'intérêt du
texte, etc.„ Et en mathématiques pareil, on leur
donne un problème, les gosses savent faire des
mutiplications, des additions, des soustractions
mais ils ne savent pas quand est-ce qu'il faut
multiplier, additionner, soustraire ou diviser. Au
niveau de la lecture des consignes il y a une
sauront pas
carence.
Il faut donc une pédagogie du sens pour éviter
qu'on se dirige vers une situation d'illettrisme
qui est déjà important en France mais qui l'est
encore plus ici.
Ved ; A écouter votre description on a l'im¬
pression qu'il y a un mur vers lequel on fonce,
que l'échec est évident et fatal. Diriez-vous à
l'enseignant que la première chose qu'il a à
faire c'est stnicturer les connaissances de l'en¬
fant qui rentre en 6ème et donc d'inventer une
pédagogique à laquelle il n'est pas préparé ?
J-P. B. : L'inventivité au niveau du corps ensei¬
gnant c'est quelque chose de très important,
plus on est dans une situation difficile, plus il
faut faire preuve d'imagination, et plus les
équipes pédagogiques sont importantes pour
brasser les idées, pour faire les expériences,
pour en tirer des conséquences, etc... Mais le
bilinguisme n'a pas encore été pris en compte
dès la formation des maîtres. Et si les gens
avaient eu une réflexion sur l'importance de la
langue maternelle, sur la valorisation nécessai¬
ïî Veà porotetani N°17, septembre 97
de l'éducation on a insisté sur l'importance des
situent dans des familles sur lesquelles on ne
peut pas s'appuyer. C'est un grand problème.
On peut faire de beaux discours sur l'impor¬
tance des parents. C'est une réalité sur laquelle
il faut bâtir quelque chose. Alors que faire ? On
recoupe toute une série de problèmes à carac¬
tères sociaux et économiques qui
font que,
pour certaines familles, la réussite des enfants à
l'école n'est pas la préoccupation majeure, la
préoccupation majeure c'est de donner à bouf¬
fer aux enfants le soir. Et s'il n'y a pas un sou¬
tien, s'il n'y a pas une valorisation, s'il n'y a pas
une compréhension, s'il n'y pas une incitation,
les enfants ont l'impression que l'école n'est
pas importante pour eux. C'est un problème de
communauté. Est-ce que, notamment dans les
Eglises qui constituent encore sur le territoire
une des rares institutions qui tient la route, on
ne pourrait pas porter un effort important dans
le cadre de la vie communautaire pour aider
ces parents à assumer un peu mieux leurs res¬
ponsabilités parentales par rapport à l'école en
particulier, mais aussi par rapport à l'éducation
de manière générale. 20 % d'enfants n'ont
qu'un seul repas par jour et c'est le repas de la
demie-pension. Il faut qu'on le sache, il y a des
situations de détresse sociale familiale telle que
ces enfants ne peuvent pas être
dans une situa¬
ser, capable de dialoguer, capable de négocier,
capable de passer des contrats.
Clef pour l'adolescence nous a permis de
maintenir scolarisés des enfants qui sans cela
seraient certainement sortis du système scolai¬
re. Mais au niveau du ministère il n'y à pas un
écho favorable et de plus en plus d'établisse¬
abandonnent ce programme parce que
ments
les moyens qu'on leur alloue n'arrivent
C'était une expérience intéressante.
plus.
Nous avons eu aussi l'an dernier le défi-lecture
qui a permis à des élèves d'approcher la lectu¬
re de façon intéressante. Nous avons eu en
classe de 3è, un programme d'éducation
sexuelle, parce qu'au collège de Faaa on a
énormément de grossesses précoces çà leur
apporte énormément pour la gestion de leur
propre vie, de leur propre liberté. Un program¬
me d'éducation pour la santé qui est géré par
les profs de biologie et qui ouvre les enfants sur
tous les problèmes de santé publique de
Polynésie. On parle de la dengue, du sida, de la
malnutrition... Ensuite toute la démarche que
nous avons mis en place au niveau de la tech¬
nologie qui est une des disciplines qui fonc¬
tionnent bien au collège de Faaa, avec une
équipe d'enseignants tous concernés qui met¬
place leur dispositif de pédagogie et
d'évaluation. C'est très important pour eux cet
enseignement à caractère (pratique et techno¬
logique) qui leur permettra ensuite d'être plus à
l'aise dans un enseignement de type lycée pro¬
tent en
fessionnel.
Veà : N'y a-t-il pas une contradiction entre la
volonté de réussite individuelle et le sens com¬
munautaire qui existe en Polynésie ?
tion de réussite scolaire.
J-P. B. : C'est vrai, s'est cerainement une tension
Veà : Avez-vous fait des expériences pédago¬
giques ces dernières années qui ont été des
forte entre deux cultures. C'est vrai que notre
culture d'enseignement métropolitain est une
culture individualiste. Mais toujours tiraillé
réussites ?
entre
J-P. B. : Oui, avec les moyens qu'on nous a
donnés et avec les enseignants qui ont bien
parce que c'est un élément important du déve¬
voulu, les conditions limitantes sont là. Clef
pour l'adolescence par exemple qui est un pro¬
gramme expérimenté à Faaa, puis à Pômare IV,
puis dans d'autres collèges, il constitue une
approche pédagogique de l'enfant qui est tout
à fait nouvelle et fondamentale, considérer l'en¬
fant non pas comme une machine apprenante
ment de la démocratie et en même temps la
nécessité de ne pas perdre de vue l'intérêt du
mais comme un individu qui a sa liberté, qui a
autonomie, qui a sa responsabilité, qui a
émotions, etc... ce qui n'est pas enseigné
dans les instituts de formation. Ça remet en
cause la manière dont les
enseignants sont for¬
més. L'enseignant doit être une personne
capable d'écouter l'enfant, capable de le valori¬
son
ses
la nécessité de promouvoir l'individu,
loppement de la personnalité, du développe¬
groupe, de faire en sorte que le groupe entier
progresse. C'est une tension tout à fait impor¬
tante dans le système et positive.
Il ne faut pas uniquement promouvoir l'indivi¬
du, parcequ'à ce moment là on entrerait dans
un système éducatif
super-marché, où les gens
arriveraient avec leur cady et viendraient cher¬
cher ce qui les intéresse eux dans une perspec¬
tive utilitariste de l'éducation sans tenir comp¬
te de l'intérêt de la communauté.
Propos recueiilis par Cilles Marsauche
U a tae tatou i te tau âvarlraa o te
mau
haapilraa atoà e horoàhia
net i te mau tamaril e te mau
taureàreà atoà o te fenua net. E mal
teie talô mahana, te 25 no Atete 1997,
e tae atu i te mahana
hopeà, oia hoi te
1998, e ôhipa te mau
tama e te mau ôrometua haapli atoà
4
Tiurai
no
nâ taha motu e pae no Porinetia
Farânl 1 roto i te mau tare
haapilraa e
i roto 1 to râtou mau ùtuafare. Te
htnaaro e te hlnaaro ôre, te au e te au
no
ôre, la ineine te tâatoàraa 1 te amo i ta
na tuhaa
ôhipa e âfaro al te haapilraa
e val nei.
Hoê à huru faanahoraa haapilraa no
terâ e terâ huru faito matahitl, mai te
Tamahou e tae atu 1 te Tuarua, noa
tama tâtou e metua maitaî ai.
atu te vâhl e te fenua e pàrahihla ra e
tama ia paremo noa na, la taparuru
noa na mâ te ôre e haere atu e ùme
ôhipa teie 1 feruri, i ôpua e i tâmata
mai ia na i nià i te hoê vâhi pâpO ? E
te tama. Na te ture haapilraa o te
fenua e arataî nei i teie huru faahepo-
tauà i û nei.
O vai aè nei metua e vafho noa i ta na
-
A tahi, te faanahoraa haapilraa : e
maorohla e te tahi mau àivanaa no te
te mea aita e taa-ê-raa to te
tama i mua i te haapilraa e faainelne-
tuhaa ta te metua mai ta te ôrometua
pae 0 te tâpura faanahoraa i te ôpereraa îte e tano i terâ e terâ fâito mata-
mal ta te tamarii, e mai te mau hui
hiti, mai te Tamahou i te Tuarua. E
mâlte-hia nei. Hoê â te huru haapilraa
mana atoà o
faaôhipahla nei i Tahiti i te mea e
faaôhipahla i te mau motu atoà, e àti
te maitaî o te nûnaa.
raa no
e
te fenua nei e ferurl nei i
Te tâatiraa a te mau metua
ôhipa faufaa rahi roa teie, ta te faate¬
re hau no te
haapilraa e to na mau
tauturu e âpee e e haapaô mâite. la
au i te huru o teie mau
tâpura faana¬
nei i teie ôpuaraa.
No te faatupu i te fârereîraa e te tauà-
horaa haapilraa i roto 1 te mau fare
E tià paha i te tahi pae o ôutou 1 te
parauraa e la ôre te mau metua ia
haere rahi noa atu i mua i te mau ôro¬
haapilraa, e ôpua te mau àivanaa e
metua e te faatere haapilraa 1 te mau
haamâmâ i te tahi
e
roa
aè o Porinetia. Aita e tama e ère
uiui e
parau mau ânel teie aore ra
maa vâhl itl noa tel tano, la au 1 te
:
e
ôhipa e îtehia nei 1 terâ e i terâ fare
haapilraa, i terâ e i terâ mataèinaa ?
Eere te haapilraa i te ôhipa
na te hoê noa pae
la tupu te uiuiraa, te haamata ra la
tatou i te amo i to tâtou tiàraa : taata
tâmau
noa
i
te
paari aore ra
mau
vâhi
o
e
teie
taime atoà (noa atu aita te farereiraa
mau
tâtai tahi i roto pü i te ôrometua e te
haamata aè na te faaâpîraa i te mau
metua i
tâpura faanahoraa haapilraa e faaôhipahia i teie âvarlraa haapilraa 97-98.
Tel roto noa ia teie ôhipa i te hiô-
ôpanihia), te val nei te hoê
faanahoraa i reira te mau metua e tià
al e faaîte e e feruri âmui i te mau fifi
e fârereihia nei e te mau tama e te
mau metua iho : oia hoî te Tâàtiraa a
te mau metua. Mal te mau tâàtiraa
tâpura faanahoraa haapilraa. Ua
tâmauraa a te mau àivanaa i te mau
matahitl atoà.
paari, metua. Inaha, eere te haapilraa
i te ôhipa na te mau ôrometua anaè.
Eere te haapilraa i te ôhipa na te mau
tama anaè. Eere te haapilraa i te
ôhipa na te tahi mau taata noa. la taa
tomite faatere tâmatahlti : hoê perete-
atoà teie no te mea la au i te ravaî o te
tlnl, pâpaî parau, haapaô faufaa e te
îte e te raveraa
mau mero turu.
mai ai te tama i te haapilraa e horoà¬
mal te mau metua e talô nei i te Veà
îte ai i teie huru ôhipa, e haamanaô-
hia ia na ra. I nià 1 teie vâhi o ta tâtou
Porotetanl, e mana to ôutou no te hlô-
raa noa
teie i te tumu te hoê tâatiraa
poà 1 te ôhipa e ravehia nei 1 roto 1 te
mau plha haapilraa a ta ôutou mau
metua e haamauhla ai : no te maitaî o
parau, e plti tuhaa taa ê e haapaô : te
îte 0 te ôrometua 1 te mea ta na e haa¬
tama, nâ roto i te taiôraa 1 te
mau
e
puta pâpaî tâmahana e i te mau hiôpoàraa tâ-âvaè a ta ôutou tama, nâ
E
roto atoà i te fârerei-tâmauraa i te
ôrometua haapli i te taime aita
atoà, e mâîti te mau metua 1 ta râtou
Eere a tahi ra tâtou a
te tama e te haapilraa, te pae
materia
te pae no te upoo.
te mau faatere haapilraa e te
ôrometua haapil e haa rahi nei i
roto i te mau fare haapilraa, e faaîteno
mau
te reira i te
Te îte ra ôutou i te hoê fifi e orahia ra
paari e te tauà o te
ôhipa e ravehia ra i
roto 1 te fare haapilraa a ta râtou mau
e te tama i roto i te
tama.
mau
ta râtou e ôhipa.
raa
mau
haapilraa e te haa-
metua i te
-
a
te ôrometua e rata
pil i te hoê pae, e to na àravihi i te
mau râveà ta na e faaôhipa no te faahaere 1 ta na mau haapilraa i te tahi
atu pae. E faaôhie noa tâtou i te
parau e : te toroà ôrometua, te îte ia
ta te ôrometua e mau ra la tâpae te
mau tama ta na e haapaô ra e te îte i
te horoà i te îte ia
maramarama
te
mau tama 1 mua i te mau
fifi ra la na i te fâriiraa 1 te îte e 1 te
Faanahoraa Haapilraa Tâatoàraa
türaîraa la na i mua, eiaha e tâpeà
noa i te reira mâ te manaô e aita e
faufaa e faaîte i te reira. Ua îte tâtou î
to tâtou huru mâôhl : “eiaha e faaôhi-
Mea rahi â mau uiuiraa (hlaàlraa !) e
pa rahi i te tahi", “la parau anaèhla te
hoê parau, eita e mâ faahou la tümâ,
a pitl, te
ôhipa haapli ta te mau ôro¬
metua e tOtava nei. E ôhipa faufaa roa
vai noa nei, noa atu e mea rave àtâ la
pâhono hohonu i te reira. Hoê teie e
huîhuî noa nei : te vai ra ânei hoê
horoàraa îte e tano i te taata mâôhi 1
roto i te haapilraa
haapilraa e
rave rau ta na e fatu ra. la haere àplpitl noa teie nâ ôhipa e fanaô ai te
tama i ta na haapilraa. E faatano te
ôrometua i ta na haapilraa i mua i ta
na plha. E tîtlà o ia i te fâito o to na
îte la ôhie te tama i te haru mai i ta na
haapilraa. E mea nâ roto ia i ta na
reira la riro te parau ei parau”,
“eiciha e faariro i te mau mea atoà el
? la maramarama
tâtou i teie huru parau e âpî ai te
feruriraa.
ai te mau râveà e tano e
mai’’... la tauà tâtou 1 te haapilraa a te
haapilraa no te tâatoàraa. E 3 ôhipa e
no
Hoê
â
huru
faanahoraa
mau
tïtiàraa i to na îte e matara mai
faaôhipa i
terâ e terâ piha.
Veà porotetani N°17, septembre 97
IÇ'
A Pômare IV la guerre à l’échec
Le Lycée-Collège Pômare IV (1), ancienne¬
ment connu sous le nom «Collège Viénot»
pour les garçons, puis «Collège Pômare
IV» pour les filles, est devenu un établisse¬
ment secondaire mixte depuis 1968 sous l’ap¬
pellation «Collège Pômare IV», et cela jusqu’en
1995 où il est devenu «Lycée-Collège POMA¬
RE IV». Les plus anciens ont encore l’habitude
de dire «École Viénot».
Il est connu pour son identité protestante,
populaire et polynésienne. D’ailleurs, trois
activités y occupent une place privilégiés :
l’éveil religieux le soutien des élèves en diffi¬
culté et renseignement du Reo Maohi.
,
Un établissement, un projet
La mission première et fondamentale de notre
enseignement est de transmettre les connais¬
-
a toru,
te tâatoàraa o te mau tama 1 mua
i te haapiiraa. Ua îte tatou eere hoê â hum
te tama i
mua
i te îte. Tei te hum o te
taata, tei te hum o to na oraraa ùtuafare,
tei te hum o te auraa e vai ra i roto ia na
e
to na mau metua e te auraa e vai ra i
roto ia na e to na mau taèaè, tuahlne, fetii,
hoa. Mea rahi atu â mau ôhipa e ô i roto i
teie hum o te taata i mua i te haapiiraa e
horoàhia ia na. Taa ê noa atu te reira, e
nOnaa mâôhi tatou i Pôrinetia net. I roto i
to tatou maôhiraa, te vai ra te rauraa
taata
:
te mâôhi toto papaâ rii,
te mâôhi
toto tinitô, te âfa toto mâôhi, te âfa... Aita
faaôhie nei i te
teie rauraa
o
mau râveà e
faaôhipa i roto i te haapiiraa.
te nOnaa
e
Te tahi uiuiraa
I roto i nâ ôhipa e tom i tâtara-rii-hia atu
i ntà net, hoê tê tâpeà mai i roto i te fem-
riraa
:
i roto i te
mau
râveà haapiiraa e
faaôhipahia nei io tâtou, mai te tau i tià
mai ai te mau tare haapiiraa matamua, te
vai ra ânei te tahi faanahoraa haapiiraa e
tano i te tama mâôhi ia fanaô o ia i te haa¬
piiraa e horoàhia nei ia na ? No te mea
mea ê te mâôhi i roto
i to na hiôraa i te ao
faaàti ra ia na, no te mea mea ê te tama
mâôhi i roto i to na auraa fetii, no te mea
mea ê to te mâôhi iho tumu, hiroà tumu,
e
tumu, no te mea mea ê te tiàturiraa e
te mau mea e haafaufaahia ra e te taata i
reo
roto i to
na
oraraa
vârua i tupu mai
materia
e
te oraraa
ai teie huru uiuiraa. E
tae roa mai i teie mahana, aita e
tuatâpa-
paraa parau i ravehia aè nei e te hoê taata
no te fenua nei i nià i teie huru tumu
parau. No te aha ra ia, inaha ua naho ê na
hoî te parau no te haapiiraa i Pôrinetia nei
naho ê na hoî te parau no te haapiiraa i Pôrinetia nei.
Aita tâtou e manaô nei e horoà i te tahi
e ua
mau
Te
pâhonoraa ôiôi e te poto i teie uiraa.
e tïtauhia nei, te haamataraa ia
tâtou i te uiui ia tâtou iho ia tauàhia te
reira e ia tupu te feruriraa e faahotu mai i
mea
te pâhonoraa E parau rahi to te horoàraa
îte i te tama no te hoê fenua, no te hoê
pupu taata, no te hoê nOnaa. E tià i teie
nei ia ferurihia te mea e faaôhipa i roto i te
fare haapiiraa ia tano te haapiiraa i te
huru 0 te tama mâôhi, i te mea hoî te
tama te tumu o te haapiiraa iho.
Vâhi a Tuheiava-Richaud
20 Veà porotetani N°17, septembre 97
sances, les savoir-faire et les savoir-être tout
en
développant chez les élèves des compé¬
tences nécessaires à la construction de leur
personnalité.
L’Établissement propose donc des activités
pédagogiques, socio-éducatives et parasco¬
laires regroupées dans son «Projet d’Établissement» (2) avec pour objectifs l’amélioration
des résultats scolaires, l’obtention d’une
meilleure réussite aux examens et l’épanouis¬
sement individuel et relationnel de l’enfant.
Ces activités s’articulent autour de trois axes
principaux : développer la motivation au travail
scolaire, développer les capacités et les com¬
pétences personnelles, et permettre l’ouvertu¬
re sur le monde.
De multiples activités sont proposées pour
permettre à certains une réussite plus facile en
accentuant les efforts, l’efficacité de l’appren¬
tissage, l’organisation du travail scolaire, le
suivi des études et l’orientation. Pour apporter
à d’autres des réponses adaptées à leurs
besoins a été mis i’accent sur les études diri¬
gées, le soutien et l’aide au travail personnel.
Ces activités se font soit en interclasses (pra¬
tique du journalisme, club photo, chant chora¬
le, atelier artistique, audiovisuel, journées des
métiers, défi lecture...), soit dans certaines
classes (danse traditionnelle comme option
EPS en 1ère et terminale, «vivre l’écrit» en
Seconde, connaissance des entreprises en
BEP, journalisme en Sème, pratique théâtrale
en 4ème, traitement de texte en 5ème, ensei¬
gnement assisté par ordinateur en 6ème...).
L’insertion de nos jeunes élèves de 6ème et
Sème dans la société est facilitée par l’applica¬
tion de l’action «Clefs pour l’Adolescence»
permettant de prévenir les déviances de toutes
sortes, d’acquérir de l’assurance et de la
confiance en soi, d’apprendre la communica¬
tion et de développer l’esprit critique. Le
Pômare Show, véritable projet artistique,
mobilise tous, chaque année, pour un grand
spectacle' permettant d’éveiller l’imagination,
de susciter la créativité et de développer les
aptitudes et les compétences personnelles
dans un travail de groupe... Le club «Pi’imato
no Pômare IV» permet de découvrir la nature
en lien avec la connaissance de l’histoire et de
s’ouvrir au monde... Le magazine «Pômare
Scope», journal annuel réalisé à partir d’une
publication mensuelle intitulé «le lien» travaillé
en activité presse, permet de retracer la vie de
rétablissement sur toute l’année et de marquer
le passage de chaque enfant dans l’établisse¬
ment...
Une école, une équipe
Toutes ces activités se font avec la participa¬
tion des élèves, la ténacité de quelques bonnes
volontés et l’efficacité de toutes les associa¬
tions qui se sont constituées au sein d'e l’éta¬
blissement :
la Coopérative pour ia gestion des livres et
des fournitures scolaires, l’animation du
Pômare Show et l’élaboration du Pômare
-
Scope,
le Foyer socio-éducatif pour la mise en place
-
et le suivi d’activités dans le cadre du Contrat
de Ville et du Contrat d’Aménagement du
Temps de l’Enfant pour une gestion efficace du
temps libre de l’enfant avec des animations
autour du livre, de l’aide au travail scolaire et
l’initiation à la photo, la création d’ateliers et de
clubs, et l’animation dans le local du Foyer ou
pendant les sorties,
la Cadette Entreprise pour le développement
des capacités et des qualités personnelles par
des actions concrètes dans le milieu profes¬
sionnel.
Le relais de l’action pédagogique est pris par
-
l’équipe éducative où chacun contribue à la
maîtrise de la langue, aide aux choix d’orienta¬
tion des élèves et devient un éducateur au
sens
plein du terme, dans toutes ses compo¬
santes morales et culturelles.
Le Lycée-Collège POMARE
IV n’est vraiment
pas un établissement comme les autres.
Connu et reconnu pour sa pratique des valeurs
évangéliques, son service d’aide aux élèves en
difficulté et son côté convivial, c’est l’école qui
accueille, encadre, écoute, aide, soutient et
prépare les élèves à devenir des adultes res¬
ponsables et autonomes dans le respect de
leur prochain.
Christian Chene
Directeur du Lycée-Collège Pômare IV
•{1) - Le Lycée-Collège POMARE IV comporte, 42 divisions qui repré¬
sentent un effectif total de 1228 élèves, un bâtiment principal à 2
étages avec un Centre de Documentation et d’information, une infir¬
merie, un local social, un local pour l’aumônerie, un foyer socio-édu¬
catif, un réfectoire et un complexe sportif.
Parmi les 45 salles de classe, 17 sont spécialisées en informatique,
technologie, arts plastiques, arts du bois, musique, sciences
humaines ou laboratoires de sciences.
Le collège avec 761 élèves est composé de 7 classes de 6ème et 7 de
Sème : 6 classes de 4ème dont une classe de 4è T (Technologie) et 6
de 3ème dont une classe de 3è T.
Le lycée professionnel avec ses 183 élèves, comporte 1 classe de CAP
A6D (Arts du bols), 2 classes de BEP MEC (Métiers de la
Comptabilité), 2 classes de BEP VAM (Métiers de ia Vente) et 2
classes de BAC Professionnel (option Comptabilité).
Le Lycée d’enseignement général (classique et technologique) avec
un total de 284 élève présente 3 classes de la Seconde, à la Terminale
préparant au Baccalauréat L (Littéraire, option Langues ou Arts) ; S
(Scientifique, option Maths, physique ou Biologie) ; STT (Sciences et
Techniques Tertiaires, option Administration ou Comptabilité).
•(2) - Le thème du Projet d’Établissement de l’année scolaire 96/97 a
été la Commémoration du Bicentenaire de l’Arrivée de l’Évangile en
Polynésie française.
Le I juin 1997, Maco Tevane donnait
comme
le
nous
rappelle André Julien,
conférence à l'IUFM devant des
dans son ouvrage Histoire de Polynésie -,
enseignants et des étudiants, sur le
thème «Expérience vécue, contact visuel et
avec la puissance et l'intransigeance de sa
supériorité, sans se soucier de briser des
valeurs qui lui paraissaient négligeables.
Le christianisme, quant à lui, a introduit
les notions de faute, de responsabilité, de
péché dans des âmes formées à des
une
oralité dans l'apprentissage». A la manière
d'un papi répondant à sa mootua qui s'ex¬
clame «c'est fiu pai l'école !» et qui croit
«dans l'ancien temps les enfants
maohl étalent très heureux», il oppose
«l'école de la vie» où on apprend tout ce
que
qui est nécessaire à la vie, à l'intelligence
abstraite, l'apprentissage par la contrainte.
Avec son autorisation
sons
nous vous
propo¬
de larges extraits et au passage nous
le saluons pour les insignes d'officier dans
l'Ordre national du Mérite qu'il a reçus de
Jean-Jacques Queyranne, Secrétaire d'État
à rOutre-Mer, le mardi
12 août 1997.
Ohipa tapupu, travail en commun
L'enfant de chez nous a une certaine aver¬
sion pour
la solitude et l'action isolée.
Seul, désoeuvré, il s'ennuie, il manque de
combativité, de persévérance individuelle,
et manifeste une absence d'imagination. Il
a besoin du groupe et de l'assurance que
celui-ci procure. A l'intérieur du pupu il est
plus sociable, il a le goût de l'action com¬
mune.
Adulte, toujours en groupe, il pratique le ;
«ohipa tare» ou le travail à forfait et le
«ohipa tapupu» travail en commun, en
groupe au bénéfice de la communauté
toute entière ou
des fetii. Ce travail, sans
alors entrepris avec
entrain et bonne humeur jusqu'à son
terme. Cela se pratique encore dans les
archipels, aux Australes, notamment, répu¬
té par ailleurs pour son sens communau¬
taire. Exemple à suivre. Les missionnaires
anglais, en leur temps, usaient largement
de ce mode de travail pour leurs grands
chantiers, relayés en cela, aujourd'hui, par
rémunération,
nos
sera
pasteurs.
Signalons encore la notion de honte et de
ridicule qui marque sa vie sociale : «e mea
haama», le «ça fait honte, pai», qui ne
signifie pas un désaccord avec une règle
morale qui aurait été enfreint. Non. Il
éprouve un sentiment de non-conformité
avec ce qu'on attend de lui. Ces traits de
caractère bien connus et encore contem¬
contraintes formelles et à des sanctions
dépourvues de jugement de valeur implicite.»
Aita e pe'ape'a
Il
faut pas être
obnubilé par l'image
idyllique que tant de navigateurs, d'écri¬
vains, de peintres, et d'aventuriers avaient
ne
véhiculé sur ce Tahiti d'antan, car nous ris¬
temps
situation nouvelle.
s'en faire., casse pas la tête).
La
Citons encore un trait de caractère de cet
lecture des descriptions de l'enfant
polynésien peut nous aider à mieux appré¬
hender cet enfant des siècles passés. Selon
les «bons» auteurs, cet enfant Polynésien
«ne conçoit que ce qu'il voit dans le temps
et dans l'espace. Il n'a aucune vue sur le
futur. Vivre l'Instant présent, là où il est,
jouir du moment actuel avec une sponta¬
néité
insouciante, est
naturelle
du
une
conception
L'enfant
Polynésien voit plus la durée comme une
succession d'événements qu'une continui¬
té chronologique toujours contraignante»
nous apprennent-ils.
assez
temps.
qui est contrainte indispose et
fait changer d'idée» disait le regretté
Pasteur Samuel
RAAPOTO. Le révérend
Père HODEE, quant à
lui, fait remarquer
que : «i'enfant polynésien ne voit pas le
bien les enfants d'aujourd'hui
d'hier, ceux dont ma mootua
évoquait avec nostalgie le bonheur passé,
celui de l'époque précédant la nouvelle
ment. S'il appréhende le réel, il est inca¬
pable d'imaginer. Son souci de la confor¬
mité le pousse à imiter, sans cesse, des
modèles. Il ne voit pas la nécessité de
changer. Son esprit est en effet peu acces¬
sible à l'abstrait». MOERENHOUT, enfin, a
civilisation.
Cette
civilisation
«qui s'est imposée,-
difficile».
Il ne s'agissait donc pas de paresse comme
trop le pensait : l'enfant, et le Polynésien
général est capable de grands efforts et
de travaux considérables, pour des objec¬
en
tifs précis et pour une
durée limitée. Le
succession de
moments présents changeants, obéissants
à l'impulsion du premier mouvement,
qu'une trajectoire tendue vers un projet
est
plus
une
d'avenir. Cela entraîne une certaine impa¬
tience nerveuse et une insouciance versa¬
tile, traduite par l'expression courante et
très connue «aita e peapea» (il n'y a pas à
enfant Polynésien, trait que
l'on retrouve
aujourd'hui, même chez l'adulte.
L'attrait de ce qui est nouveau «api» est
frappant. C'est peut-être une manière
d'échapper à la monotonie de tous les
encore
jours.
Ainsi, l'apparition de l'école moderne et
de l'Eglise Chrétienne en Polynésie fut une
nouveauté qui eut ses adeptes assidus- Et
si l'on continua d'aller à
l'École et au
Temple, c'était, peut-être, plus par obliga¬
tion et en vertu d'une passivité naturelle,
que par conviction vraie, car tous les amu¬
sements -heiva
«Tout ce
monde dans
que ceux
projet, et de le commencer sur-lechamps, mais que la persévérance était
un
querions de ne retenir que la réputation
de paresse et d'indolence des enfants
polynésiens, et de penser que ces enfants
n'apprenaient pas grand chose, et ne fai¬
saient rien, tout occupés qu'ils étaient à
leurs jeux et à leur insouciance. Penser
cela, ce serait oublier qu'à l'instar de
nombre de peuples traditionnels, les
anciens Polynésiens avaient un sens de
l'observation très développé, et surtout
une mémoire facile, déconcertante même.
Doué d'une grande habilité manuelle, et
d'une intelligence pratique, l'enfant poly¬
nésien était le roi des débrouillards,
capable de faire face à n'importe quelle
porains, sont décrits dans des ouvrages qui
font référence. Ce «£ mea haama» touche
tout aussi
observé «qu'il était facile de faire adopter
aux
son
ensemble. Il s'attache
rearaa-
upaupa et autres areaétaient alors formellement inter¬
dits. Les différents codes de l'époque sont
là pour nous le rappeler. Il n'est pas éton¬
nant qu'un
aux
peuple si «remuant» se rendit
Écoles et aux Temples n'ayant plus
rien d'autre à faire !
détails et à ce qui te touche directe¬
L'enfant dans sa diversité
Enseigner et apprendre c'est ha'api'i dans
notre langue. Ce terme est essentiel pour
qui veut comprendre les modes d'appren¬
tissage qui étaient mis en jeu dans ces
«écoles de la vie» de l'époque.
Veà porotetani N°17, septembre 97
TT
découverte et
d'expérimentation. Les lythmes
d'apprentissage semblaient aussi être respectés
dans leur diversité. Plutôt qu'un apprentissage
linéaire, la progression de la formation était
adaptée aux rythmes d’acquisition de chacun.
Cette réflexion éducative inspirée des pratiques
anciennes, semble moderne tant elle est d'ac¬
tualité, n'est-ce pas ?.
Les éducateurs sauront en discerner la perti¬
pédagogique. Elle rappellera à certains
longs chemins du compagnonnage en
vigueur encore au siècle dernier, qui conduisait
l'apprenti (phase I et 2) à devenir compa¬
gnon (les «secrets» sont alors dévoilés) puis
maître dans une technique donnée. Elle pose
la question de la finalité de l'école telle que
voulue par Jules Ferry. Il fallait, par l'école, gom¬
mer les différences régionales de la France pour
constituer une nation homogène, une et indivi¬
sible, n'est-ce pas ? A l'évidence, les phases I
nence
les
C'est l’intelligence abstraite qui sert de référen¬
quasi absolue dans l'enseignement de l'éco¬
le d'aujourd'hui. Du temps de nos ancêtres, la
pluralité de l'enseignement était réelle car
l'éducation prenait les enfants dans leur diver¬
sité. Ainsi, tous les modes d'expression de l'in¬
telligence étaient pris en compte : l'intelligen¬
ce concrète, celle qui passe par le geste, par
l'observation et la mémorisation et par la maî¬
trise des objets matériels et de leur fonctionne¬
ment pratique ; l'intelligence sensible, celle
qui passe par l’expression artistique sous toutes
ses formes ; l'intelligence du corps qui trouve
sa place dans le sport, la danse et dans toutes
les formes d'expression corporelle. Les enfants
mettaient en jeu leur capacité d'enregistrer et
de comprendre leur environnement par l'audi¬
tion et surtout par la visualisation : Ite. C'est
d'abord voir, mais ite, c'est aussi comprendre,
après avoir vu, après avoir observé, en un mot :
ce
SAVOIR.
1
A hio mai» dit le pêcheur à son fils.
«Regarde-moi (préparer mon hameçon)
-
et 2 ont été
A hio maitai mai.
C'est la théorie qui devait unifier tous les fran¬
Observe bien ce que je fais.
2 - Te ite mai ra oe ? A hio mai : E nao, e, e
nao
Tu
!
me
vois faire
globalement ? Regarde-moi
faire: je t'explique telle chose en particulier que
je décompose ; regarde comment ça marche,
touche, essaie de comprendre.
3.1 - Teie tona raveraa : voici comment faire.
Je
te
donne
les principes,
la théorie,
mes
«secrets».
Vois-tu, comprends-tu le principe ?
Je t'explique à nouveau éventuellement, si
nécessaire
Puis, au bout d'un certain temps, après
m'avoir bien observé-après m'avoir vu faire:
Lia ite maitai anei oe i teie nei ?
as-tu
bien
vu
=
as-tu
bien compris
chromes qui montraient la chasse en Sologne,
et la
...
hutte de nos ancêtres Gaulois.
la vie épanouit
toute la société Polynésienne pour améliorer le
système éducatif et les pratiques pédagogiques
autant que
et lieu
les livres doit être source de savoir
d'apprentissage. L'enseignement en «reo
maohi» dans les classes de maternelles et du
Alors, tu as vu en général.
primaire conforte cette approche qui n'a rien
de révolutionnaire : au contraire, elle constitue
Tu as bien observé les détails ?
Tu as compris comment ça marçhe ?
un retour aux sources.
5 - Ua ite oe i teie nei. A rave atu ra ! «?
sais
faire
maintenant.
(Tu
as
réussi les
Cet aphorisme polynésien nous rappelle l'im¬
«tests».)
Alors, fais-le fais-le tout seul maintenant.
Débrouilles-toi maintenant dans la réalité,
portance de l'oeil MATA dans
dans la vie.
langues
polynésiennes. L'oeil est le point de départ, le
point de provenance, le commencement de
A ton tour de réaliser. !
toute chose. En
mot, il est la source de
C'est quand le geste se fait plus sûr, parce que
il est ; source du savoir. MATAI
signifie «l'oeil plein, rempli de savoir, à force
d’engranger le SAVOIR». Il rend l'idée d'habile¬
té, de dextérité. Les grands discours deviennent
alors inutiles dans cette phase première de la
découverte par les sens.
l'observation aura été longue, que le père peut
dévoiler à son fils les «secrets» qui permettront
Ne faudrait-il pas rassembler les énergies qui
ne demandent qu'à se développer, au sein
d'une société devenue éducative ? Veut-on
concilier «envie d'apprendre» et «envie d'école»
sans
«limiter toutes les connais¬
seuls établissements scolaires ? A
pour autant
sances « aux
l’instar de nos tupuna, ne pourrions-nous pas
considérer la VIE comme l'école de tous les
défis, et la famille comme lieu privilégié d'épa¬
à celui-ci d'exécuter son geste dans toutes les
nouissement de l'enfant parce que source de
situations de la vie.
références
La théorie unifie...
Cette approche pédagogique a la forme d’une
arche, dont les deux piliers sont d'une part la
réalité observable, -pour haapii -«apprendre»,
d'autre part la réalité pour rave «agir».
Au sommet de l'arche, «l'initiation» appelée
aussi «théorie», est abordée selon les exigences
de l'apprentissage, après un long itinéraire de
22 Veà porotetani N°17, septembre 97
là-même, l'observation de
cette réalité a été confiée à des tableaux poly¬
saire retour à la réalité. Le milieu de l’enfant
maintenant ?
Tu
toute chose,
les mers : la réalité a disparu du champ de ia
locales a tenté d'attirer l'attention sur ce néces¬
Alors,
un
qué les Gaulois ancêtres de tous nos pères, et
la sardine comme poisson des eaux de toutes
La Charte de l'Education, oeuvre collective de
.
particulièrement essentielle pour l'acquisition
des apprentissages fondamentaux. Partir de la
réalité pour mieux y revenir, a été de tout temps
le principe pédagogique premier, n'est-ce pas ?
L'observation de la réalité est ia source inépui¬
sable de la connaissance pour qui sait voir et
comprendre.
nos
le que fut la couleur de leur peau et la force de
leurs traditions. Sans discernement, on a incul¬
l'entrée d'une locomotive en gare de Marseille
3.2 - Te ite mai ra anei oe e nafea i te rave ?
4 - Ahani na ra. Lia ite oe ?
Les yeux observent_.les mains réalisent».
çais, quels qu'ils soient, où qu'ils habitent, quel¬
connaissance. Par
La prise en compte de toutes ces différences est
'Nana na mata, haa na rima».
délibérément occultées, pour
nous autres surtout.
et
productrice de repères. Encore
faut-il ne pas confondre autorité et autoritaris¬
me, dignité et arrogance, auto-apprentissage et
laxisme, liberté et laisser-faire, réalité et fiction.
C'est dans un contexte bien ancré dans sa réa¬
lité quotidienne que l'enfant Polynésien saura
retrouver le désir d'apprendre et l'envie de
grandir.
Maco Tevane
Taiôraa : Mareto 7,31-37
îrava Tuaroi : Mareto 7.34 « Ua hiô
atu ra O ia i nià i te raî, ôto iho ra, e
ua
na
ô atu
ra
ia na,
Èfata, o te
faaauraa ra, la àmaha».
Ei
haamanaôraa
;
Te
haamanaô-
faahou-hia atu nel tatou, te felâ taiô
veà, mai te peu e, e pâhonoraa ta
tatou i nià i teie uiraa, a faatae noa
MOâfgi/er-Dn.
ÔMpa a te Veà
Faatereraa a te
mai i te reira i te Piha
Porotetani
te
i
P:hot
Etârëtia i te Pü no Pâôfaï.
TP tàhi mau manaô i nià i te
taiôraaTe ômua nel teie parau
no
i nlà 1 te tahi faatiàraa parau
te tere o letu mai Türia atu,
Tîtona e tae noa au i te tuhaa fenua
te taata mai te tahi mea tei faaa-
riraa i te ora. Mai te Atua i faatoro i
tea te tahi i te tahi. Rahi roa atu ai
to na rima no te pli 1 te taata e no te
râ teie area,
ani ia na ia farlu e ia hoi, ua na reira
no
taata
e
mai te peu e, aita e
faatoro mai i te rima o te
atoà teie nei taata i te püpüraa i to
here e te aroha no te arataî i taua
na
parauhia, te
Tetapori. E tere roa teie tel tâpura-
taata ra i te pü o te ora.
rima metua o te Atua.
Na roto râ i te
hia i nlà 1 te maororaa e 8 âvaè. Eere
letu i nià i teie taata, te
Te tahi atoà parau o te tià roa ia
tatou ia hlo mai i roto i teie parau, o
teie
maitaî mai ra te reira i te huru hiô-
teie huru râveà tei
no
na
ôire
tere
10,
mai
tei
teie
mau
tere
tei
mâtau-noa-hia e tatou, e tere faalneineraa teie
na
letu i ta
na
mau
pipi. mal te tahi faaïteraa na letu i te
parau no te hau i mûri mal 1 te tahi
raa a
ôhipa tei ravehia e
haapâpü
te Atua I te parau o te taata ta
tâatoàraa, ia mirimirlhia
e
te
faaôhipahia e
letu no te faaora i te taata tarià turf,
to na iho rima i hâmani. Mai te peu
maa huare noa i nià i
te rima, pâtia
te îte nei te Atua i te faufaa o te
atu ai i roto i te âpoo
tarià, te tahi
e,
taata i mua i to na aro, te tîtau atoà
parau i plhai iho, ua àmaha te
tarià e ua matara te parau. Te
maa
matai rahi. Ua hinaaro te Fatu i roto
nei te Fatu i te taata la ite atoà 1 roto
i teie tere e tîtau i ta na mau pipi ia
i te Atua i te parau no to na ineine 1
auraa, ua mutumutu te fifi tei nati-
imi la na e ia îte i te tâpura ôhipa i
te pâhono 1 te piiraa a te Atua. I roto
nati mâoro noa na ia na, e ua ora
pOpühla e ta na Metua i roto i to na
i ta tatou peirau,
mai te taata.
rima. O te tumu atoà ia tatou i ite e
teie taata i mua i te aro e te tâmoe-
Teie râ, aita atoà 1
moèhia ia letu te hiô i nià 1 te rai, 1
1 roto i te pene 8.27-29, i teie faîraa
moe a te
feiâ tei âmui i taua maha¬
nià i te Atua, te Rahunui no te mau
faaroo a Petero ; «O te Metia ôe, te
na ra e
Tamaiti a te Atua Ora». Aita râ teie
ia i teie taata i te tahi ¥âhi atea, ei
te mau taata atoà, te
horoà i te ora i te mau mea atoà e 1
parau i tupu noa e aita e faainelneraa tei ravehla. Te auraa, eere teie
faaïteraa i te nûnaa e, eere te ôhipa
te
faaoraraa a te Atua i te tahi ôhipa
tâmau i plhai iho ia na e i roto hoi i
parau i te tahi parau o ta te taata
iho e to na îte i hâmani, e parau râ
teata taata ora no te faaànaànatae i
ta na ôhipa.
te haùmi o te feiâ mâtaitaî, ei râveà
Te tâatoà no teie âàmu, te faaîte noa
teie ta te Atua iho i tuu i roto i te
lâ no te haapâpii faahou i te
tûàti-
mai ra te reira ia tatou i te aro oha
vaha o te reira taata, e tei rlro i teie
raa, te tiàturiraa e te tlaîtururaa o te
noa o te Atua i nià i te fifi o te taata,
nei mal te tahi fairaa faaroo.
taata mai I to na Atua, tei ia na te
1 te mau taime atoà e i te mau vlhf
E ia tae mal râtou i roto i teie tuhaa
mau
râveà atoà. Te auraa, e tuhaa
atoà. Ua riro teie faaoraraa tei tupu,
fenua no Tetapori, ua âfaihia mai ia
rahi atoà ta te taata mai 1 roto i te
aita îetu i faaora i
i taua vâhi ra. Ua aratai râ o
mea atoà e no
mau
taata
atoà,
tei
e
pârahl
letu ra te tahi taata tarià turl e te flfl
parau no te tîtauraa î te parau no to
ei faaïteraa i te ôpuaraa ora a te
Atua no te mau taata turî atoà e te
atoà hoi i roto i ta na parau. Elta râ
na faaoraraa.
no
ôre. hoê â huru fifi teie e farereihia
No teie taata turl, ua îte maitaî teie
tino e te vâraa, e tei val iho hoi 1 to
nel e teie nei taata. No te flfi o to na
taata i to na fifi ia âmul i roto i te
râtou mau mai ia pâtia e
tarià, i fifi atoà al ta na hura horoà-
tahi pupu taata e tarià maitaî to
râtou. Ta râtou parau e ta râtou
mihla e te rima faaora o te Atua, I
mau tîtauraa, ua riro ia mai te
Atua 1 te faatoro mai i to na rima
e
i te tahi parau i te taata. la hlô
tatou i teie hura àti e farereihia nei
raa
pînaî
te tahi o to tatou mau taata i teie
o te reo ta te mouà e faahoî i te vahl
mahana, te îte atea noa atoà atu ra
no reira mal o ia. Taua flfl no na ra,
tatou i te hura fifi
ua
e
e
amohia
ra e
rlro ia mal te tahi tâpau tei faa-
râtou. Eere roa atu 1 te mea ôhie i te
horo ia
faatupuraa 1 te farereiraa, a rlro atu
al te parau no te tâuàparauraa el
ùputa o te pohe tei ineine atoà hoî
na
e
to
na
tâatoàraa i te
râveà no te faaïteraa i te manaô te
no te fârii mai ia na. No reira, ua
haafaufaa o ia i te mau pûal e val ra
tahi 1 te tahi. Ua rlro atu ra te parau
i roto ia na, te manaô iml e te tiàtu¬
te mau vâvâ atoà, i te pae no te
la tauru-
roto i to tâtou mau fifi, ua teeine te
faaora.
Uiraa : Ua faaàmaha o ia i te tari e
te vâvâ, eaha râ hoi te turî i turl noa
al e te vâvâ i vâvâ noa ai.
Julien Mahaa
Veà porotelMii 107, septemtoe 97
23
Message
du 26ème Conseil de la
CEVAA
Conseil de la CE\4AA :
échange, théologie et finance
f
Répondre au défis
locaux et mondiaux
Le Conseil de la CEVAA a dans une atmo¬
sphère de confiance, de partage et d’in¬
terpellations réciproques, parlé des pro¬
blèmes des Églises membres ainsi que de
ceux relatifs au monde tel qu’il se mani¬
feste et se profile devant nous.
La conviction des délégués s’est renfor¬
cée au cours de ce Conseil sur la néces¬
sité de continuer à porter toujours plus
loin rengagement commun des Églises
pour la proclamation de l’Évangile, Le
Conseil réaffirme sa préoccupation pour
la
justice, les droits de la personne
humaine, tout ce qui concerne l’environ¬
Conseil de la Communauté évangélique d'action apos-
e
I tolique (CEVAA) réunit à Anyama (Côte d'ivoire) du 24
Lrjuin
au 3 juillet I997, a élu le pasteur Alain Rey au poste
de secrétaire général où il succédera au pasteur Marcel Piguet
(reçu par l'EEPF, en février 1996). Si cette élection a provoqué
quelques remous (voir page 15) dans les Églises du Pacifique
membres de la CEVAA (Polynésie et Nouvelle-Calédonie) dont
chacune des Églises présentaient un candidat, elle montre la
volonté de la communauté de donner une impulsion à la dyna¬
mique lancée aux Assises de Torre-Pellice en 1996 (voir Veà
n°7). Alain Rey qui connaît bien la Polynésie et était très lié à
Henri Hiro, a été secrétaire général du DEFAP de 1988 à 1994.
Le Conseil a d'autre part souhaité une réorientation des
finances pour plus de clarté et des économies. Il a reçu le rap¬
port pour l'Échange de Personnes soulignant l'objectif d'un réel échange à tous les niveaux entre
Églises plutôt que l'envoi de prestataires de service. L'animation théologique a aussi été au centre
des débats pour que la communauté, qui regroupe 47 Églises protestantes dans le Monde, soit
un lieu où l'apport de chacun enrichisse l'autre dans ses réalités locales.
En 1999, le Conseil se réunira élargi en Assemblée Générale.
nement et les
problèmes éthiques en
question aujourd’hui.
Il invite les Églises de la Communauté à
vivre plus concrètement la réalité CEVAA
au plan local et régional et à rester atten¬
tif aux différents défis de notre monde.
C’est donc résolument tournés vers le
troisième millénaire et ses enjeux que
sont la mondialisation, tous les fléaux
destructeurs de l’espèce humaine et qui
l’empêchent de s’épanouir pleinement,
que la CEVAA veut lutter, pour rendre jus¬
tice à l’Évangile du Christ ressuscité.
La parole de Dieu est vie. Une vie qui se
G. M.
Âpooraa a te CEVAA
i Cote d’ivoire Anyama
i te
Tele te tahi mau parau rii no roto mal
i te âpooraa
a te CEVAA i tupu iho
nei i te fenua Cote d’Ivolre mai te 23
no tiunu e tae
O
tage, la réconciliation et l’amour.
no
Églises. Elles ont tendance à se laisser
gagner et dominer par un sentiment d’im¬
puissance et de résignation.
au coeur
même des tristes et pénibles
situations que nos pays vivent. Cet amour
nous
te hoê ia o te mau fenua navai i te pae
précède, nous accompagne et nous
porte.
L’humanité entière dans toutes ses com¬
posantes, les forts et surtout les faibles,
reste et demeure le centre d’intérêt et le
champ d’action pour nos Églises. Le
temps est à l’ouverture, au dialogue, à la
compréhension et au partage.
C’est pourquoi le Conseil exhorte, au nom
de cet amour plus fort que tout, les
Églises et leurs fidèles à la vigilance, à la
prière, au discernement et au renonce¬
ment de la peur et de la résignation pour
que triomphe le Saint nom de Christ,
notre Sauveur.
te
oraraa
faufaa. E
reo
faranl
o
ta
e
i te
mau
taata
atoà “. Aita atu e parau tumu,
maotl te
horoàraa te Parau
i to
a
te Atua
na
parau ra.
Te tlàturl nei te
atu matou nâ roto i te mau pâroita 1 te
tâpati 29 no tiunu no te faatere i te pure-
ra
Âpooraa e te faaitoitohia
te reira 1 roto i te
mau
Ètârëtia. Ua
Ua riro te reira el taime tauàparau-
faaitehia atu te hum no te mau ôhipa e
te mau taata pâroita.
ravehia nei
raa e
e
te Tômlte rautî,
tumu parau e faaôhlpahia net e
0
te CEVAA
rahi âpî. E ôhipa atu. o la no nâ matahiti
4 1 mûri nei. E ôrometua teie
no
te
Ètârëtia Reforomatlo no Faranl. I riro mai
na o la ei
Pâpaiparau rahi no te DEFAP.
Te tahi mau tumu parau
Eita e hope ia ù ia faahlti i ô nei te mau
parau i ferurlhla i roto i teie âpooraa. Ua
tapeà mai au 1 te mau parau o ta ù 1
manaô e mea faufaa no tâtou e no te ora¬
raa âmui 0 te
CEVAA.
O te hoê teie tapura ôhipa tumu i roto i te
na
haamauraahia i te
hia i roto i ta tâtou Ètârëtia i teie nei. Ua
îte atoà-hia râ to
na
te hiroà mâôhi. No reira, e faaiteraa atoà
ta tâtou i te reira tuhaa 1 mua 1 te tahi atu
mau
Ètârëtia i roto i te CEVAA. Na te ôro¬
metua ra o Charles KLAGBA no te fenua
Togo, o tei faaâpî faahouhla iho nei e aratai ra i teie tapura ôhipa.
Te oraraa faufaa o te CEVAA
Mal te îtehia ra i roto i te mau Ètârëtia
atoà, te riro nei te parau no te faufaa ei
mânaônaôraa i te mea e, tei roto te taataoàraa i te fifi. Mai te mau Ètârëtia no
Europa e tae noa atu 1 to te tahi atu mau
te Atua
CEVAA mai to
mau
tae noa
nei oia hoî, te hiôraa i te Èvaneria ia au i
O Alain Rey tei mana mal el pâpai parau
e
te
atu 1 te manaônaôraa tumu e faaitoitohia
Te Pâpaîparau rahi
matahiti 1971. Ohipa o tei haapâpü-roafaufaa 1 roto i te
Ètârëtia Evaneria no Taratoni i roto Ihoâ
Veà porotetani N°17, septembre 97
roto i to na taatoàraa
i roto atoà i te Ètârëtia. Ua ôpere atoà-hia
a
Le Conseil
i to na nünaa. “ Te Evaneria i te taata 1
nünaa, la niuhia o la 1 nlà iho 1 taua
Te rautîraa i te Parau
Fait à Abidjan, ie 3 juillet 1997
fifi o ta na 1 farerei Uio nei. Te
râtou e faaôhipa nei no te oraraa tlvlra e
raa.
Nous affirmons envers et contre tout que
l’amour de Dieu se manifeste au delà et
te Etârêtla
Méthodiste no Cote d’ivoire. Cote d’ivoire,
donne, comme elle est reçue, dans le par¬
Notre monde est le théâtre de nom¬
breuses crises qui n’épargnent guère nos
atu i te 4 no tlurai 1997.
Ua farlihia mai te Âpooraa e
mau
haapâpü faahou nei te Âpooraa i te faufaa
rahi no teie tapura ôhipa i roto i te mau
Ètârëtia. Te horoàraa 1 te Parau a te Atua
fenua- Afirita - Patitifa. No reira, ua fem-
Âpooraa e ia faanaho-faahou-hia te
faaôhipa-raa i te faufaa a te CEVAA. la
faaltlhia mai te tauturu 1 te mau Ètârëtia
no te tum pâpü 1 te mau tapura ôhipa 1
ôpuahia e te Âpooraa rahi i tupu iho nei i
rl te
te matahiti i maîrl i te fenua Itaria i Torre
Pellice. Ua haamana te Âpooraa i te tapu¬
ra
faufaa no te matahiti 1 orahia mai. E
na
reira atoà 1 te
no teie matahlti.
ôpuaraa tapura faufaa
Ua horoà atoà râ o la i te
tahi mau manaô no te tauturu i te arataiTe haamaurauru nel te Âpoo-
raa faufaa.
raa a te
CEVAA i te mau Ètârëtia mero no
ta râtou tauturu i te âmuitahiraa e no te
arataîraa i ta na mau tâpura ôhlpa.
Te mau veà-tono i roto
i te mau Etârëtia
O te tahi teie tuhaa o te faaîte 1 te ôhipa a
te CEVAA 1 roto 1 te mau Ètârëtia mero. I
roto i teie
Âpooraa, ua tauàparauhia te
tahi mau arataîraa.
-
Te feruriraa te mau Ètârëtia i ta râtou
poritita no te mau veà tono. Te hinaaro ra
ânei tâtou 1 te veà
tono, no te aha, alta
ânei ta tâtou e râveà
-
Te haamauraa 1 te tahi tômlte ôhipa no
te
âpeeraa 1 teie parau 1 roto i te mau
Ètârëtia.
CEVAA, te faalnelne-raa 1 te nOnaa o te
Atua. No reira te tiàturi nei te
Âpooraa i te
Ètârëtia no te faanahoraa i ta râtou
faameîne-raa 1 ta na mau rave ôhipa ia au
i te ôhipa e vai ra.
raa e
Na te reira mau hiaaî-
aratai i te arataîraa a te CEVAA i
mua i teie parau
mata te reira 1 te 1999. I teie
e
te
mau
mau faatere
te mau putë
E manaônaôraa reihi atoà teie 1 roto 1 te
mau
hia te âpooraa ei âpooraa rahi aè. E haa-
maha ihoâ râ i faatupuhia i te rahiraa o te
talme
Te tômite faaineineraa
e no
i roto i te tahi mau flfi. E mau fifl âmaha-
te
Ètârëtia Iho.
no te EENC 1 roto 1 teie tau tiairaa i te
raa no te
Ètârëtia mero
CEVAA,
e
Ètârëtia mero i topa
oti-
tau faauraa no Matignon. E aha
te parau o teie nunaa ananahi. Mal te
reira atoà 1 mua i to tâtou parau 1 teie
mahana. I mûri aè i ta tâtou àroraa 1 te
paura âtômî e na hea tâtou i teie nei.
te CEVAA
Te voilà habité
Prédication de Marthe Westphai,
du
Service
protestant de
Mission-Detap (France) au cuite de ciôture
du Conseii de ia Cevaa à Abidjan.
Esaïe 6/1-9 ; Marc 16/1-8 ; 2 Jean 1/6
reuse, tu es éiue, tu es aimée, quelque fois
tu es courtisée...
Entendons-nous bien : Dame CEVAA ce ne sont
ies trois douzaines de visiteurs rassembiées des quatre coins de i’horizon, ici à
Abidjan. Ce ne sont pas non plus les occupants
des bureaux de la rue de Miromesnils à Paris.
Dame CEVAA, ce n’est même pas le Président
ou ie Secrétaire Générai, entrant ou sortant...
Dame CEV/ÎA, c’est vous tous, nous tous, ici
pas
rassembiés, en communion avec ies membres
de nos Égiises qui sont restés au paysj...]
Oui Dame CEVAA, je te saiue car tu es éiue pour
«marcher dans la voie des commandements du
Seigneur», pour «marcher dans la voie de la
vérité».
Ètârëtia ia au i te
vâhi te reira râtou
“Régionalisation". E
te faaltoito 1 te mau
ôpuaraa teie no
Ètârëtia ia ôhipa âmui i nià i te tahi mau
tapura ôhipa. (mai te rautîraa i te parau
a
te
Atua, te feruriraa 1 te parau no te
veà tono, te hiôraa 1 te parau no te
tiàraa mana o te taata, to te nOnaa..)
la riro noa te CEVAA ei vâhi i reira e ferurihla al te hoê hum faaîteraa i te hinaaro
te Atua ia au 1 te tltauraa a te Èvaneria
0
1 te reira e i te reira nunaa.
CEVAA.
Âpooraa e ia faa-àano-
Taarii àrometua
Te voilà peut-être comme ces femmes au tom¬
que tu as des hallucinations comme Esaïe, et tu
dis «malheur à moi, je ne suis pas digne, et
Ua faaotl iho nei te
beau, étrangetées par ce qui leur est annoncé et
demandé, prêtes à s’enfuir sans rien dire à per¬
Dame CEVAA, ce qui t’est demandé ce n’est pas
de t’enfuir mais d’ailer vers ies discipies pour
leur annoncer que i’impossible et l’incroyabie a
eu lieu et que le Christ les attend.
Comme pour elles il faut laisser le message de
l’ange bousculer et bouleverser toutes les certi¬
tudes et tes convictions. Car qui a-t-il de plus
Je te salue. Dame CEV/ÎA, tu es bien heu¬
roto mai i te mau Ètârëtia.
tairaa no te faaâpî 1 te tereraa ôhipa e te
sonne.
Présidente
mero no
Te haapupuraa i te mau
Pellice, ua horoàhia mai te tahi mau araoraraa o te
Âpooraa i
mûri nel e horoàhia mal al te mau faana¬
horaa. Te auraa ra e rahi atoà ia te mau
Mai roto i mal 1 te âpooraa rahi no Torre
Âpooraa no to na mau
te
e
Te faanaho-faahouraa i te
Te mau manaônaôraa a te
no
ia
Te val atoà ra te tahi mânaônaôraa rahi
oraraa o
I roto 1 te âmuitahiraa
aore
mau
no te faaineineraa.
rave rahi atoà te mau
ôrometua e
sûr que quand on est mort on est mort ? Mais,
si même cela n’est plus vrai, alors-où va-t-on ?
Quelle conviction, quelle certitude pourrait ne
pas être remise en question ?
Alors, transporté par ce message, va vers la
nouveauté radicale, mais sans encore le savoir:
«allez dire à ses disciples et à Pierre : «il vous
attend en Galilée, c’est là que vous le verrez
comme il vous l’a dit»
(v.7).
Va, retourne vers les lieux où tu as vécu déjà
des découvertes et des révélations, dans ce
monde de la Galilée qui n’est pas le lieu le plus
évolué ou le plus vieux. Parce que ton regard a
été transformé par le bouleversement du tom¬
beau vide, ouvert..., oui, tu le verras et le recon¬
naîtras.
ceux avec qui je vis ne le sont pas non plus,
pourquoi moi 7 Qu’est ce que je suis allée faire
dans ce temple, dans cette galère ?»
[...] Oui, te voilà habilitée, rendue capable de ce
qui va suivre. Tu est prête à entendre la suite ;
«qui enverrai-je ? Qui donc ira pour nous ?» et
tu réponds : «Me voici, envole-moi». Et lui, le
Seigneur, il te dit : «Va... tu diras à ce peuple,
va dire à mes frères... mets toi en route...»
Eh oui, tu as déjà beaucoup marché peut-être,
et la route est encore devant toi, mais elle est
bien balisée cette voie des commandements du
Seigneur, des balises et des panneaux beau¬
coup plus variés que ceux de nos routes. Dans
l’épître de Jean c’est la voie de la vérité qui est
indiquée. C’est pour cette voie là que tu es équi¬
pée, soutenue.[...]
Car il n’y a ni paix, ni justice sans vérité.
Et enfin souviens-toi, et ce sera mon dernier
mot, de ce que dit l’évangéliste Jean ; «Si vous
demeurez dans ma parole vous êtes vraiment
mes disciples, vous connaîtrez la vérité et la
vérité vous rendra libres». (Jean 8/31-32)
Libres pour servir et témoigner. Maintenant, va.
Marthe Westphai
[...] Tu ne le crois pas ? Tu crois rêver, tu crois
Veà porotetani
7, septembre 97
25
Teriitua, rhomme intègre
Faehau Roland Teriitua est décédé le
samedi 9 août 1997, à son domicile,
d’une crise cardiaque. Il était un des
piliers de l’Église évangélique, un de ces
hommes sans qui aucune décision d’im¬
Haere ra e te Toa
portance n’était prise, avec qui un entre¬
tien permettait d’avancer sur le chemin
du Christ.
Un homme sensible
Né le 30 novembre 1937 à Afareaitu
(Moorea) il se prépare à une vie d’ouvrier
agricole. Mais le 25 août 1960, après son
mariage avec Edwige Vahirua, il entre à
l’école pastorale, une école qu’il ne quit¬
tera jamais, il en sera même le Directeur
dans les années 80.
C’est à Tiva, Tahaa, qu’il est consacré le
22 septembre 1966. Il fera deux stages à
l’extérieur de la Polynésie, en France en
1965, en Suisse en 1977, mais sa vie
pastorale, ses convictions, ce sont dans
les paroisses qu’il les partagera avec une
volonté que beaucoup admiraient en lui.
Sous ses abords un peu sévères il cachait
une grande sensibilité. Ses élèves le trou¬
vaient exigeant mais juste.
Très vite il a été appelé à des responsabi¬
lités. En 1972 il devient membre du
Teriitua Faehau
Orometua
Taiôraa : Taramo 91/1 - 9
loane 11/20-27
“O tel parahi i raro aè i te tapai o te teitei ra, e
taoto la i raro aè i te mâru o te puai hope ra. Te
parau nei au ia lehova, ta ù ia haapuraa etoù
pare, tau Atua e ta ù e tiaturi net.
“Ua parau maira letu ia na : Tei ia ù te tià-faahouraa e te ora, o tei faaroo meii ia ù ra, pohe
noà 0 ia e ora â ia”.
la ora na tatou paatoa i te aroha o te Atua na
roto i to tatou farereiraa manaô-ôre-hia, e farerei
tatou,
na
roto i te faaruè-roa-raa mai to
tatou taeaè e hoa rave ôhipa no te Fatu o tei
parauhia ia : Teriitua Orometua
Synode et vice-président du 7ème arron¬
dissement tout en servant dans la parois¬
se de Taunoa. C’est en 1975 qu’il devient
Teie te parau tuatâpaparaa
membre de la Commission Permanente
Ua fanauhia o ia i Afareaitu (Moorea) i te 28 no
qu’il accompagnera le restant déjà vie.
Appelé à la vice-présidence de l’Église en
1976, beaucoup le voient devenir
Président mais il ne le voudra jamais,
peut-être pour des problèmes de santé
qu’il n’aimait pas partager même avec un
médecin, mais aussi par discrétion, pré¬
férant les longues discussions théolo¬
giques au devant de la scène.
0 Teriitua
Orometua
Novema 1937, faaipoipohia ia Edwige a VAHI¬
RUA,
e
6
tamarii,
a raua
ô atu
ua
raua
i
Heremona i te 25 no Atete 1960-1964, tiaapaa-
rihia i Uturoa 1964-1965, ua reva atu o ia i
Farani i te hoê tau faaineineraa 1965-1966.
I te 22 no Tetepa 1966 i Tiva i te fenua Tahaa i
faatahinuhia ai o ia i te toroà orometua, 19661971 orometua no Tiva e ua haapaô atoà mai o
ia ia Patio e o Hipu
Une vie en Christ
1968-1969 -Ua riro mai o ia ei orometua tei
Pasteur de la paroisse
de Papetoai
(Moorea) depuis 1988, il était aussi
Président de la Commission théologique.
Avec Turo Raapoto il en était l’un des
deux piliers qui poussaient la réflexion.
Pour lui la culture Maohi devait s’impré¬
gner de la culture biblique. Il allait sans
cesse puiser dans les écritures les raison
de ses engagements, les ressources pour
accompagner la vie de chacun et recher¬
cher sans cesse l’unité de l’Église, ce qui
resserre les liens de la communauté. Les
divisions, les scissions le blessaient pro¬
fondément. Si un avis lui paraissait dévier
des écritures alors il demandait la parole
et ne lâchait pas tant qu’on ne la lui avait
pas donnée. Une fois acquise, il recher¬
chait la source qui donne la lumière. La
réflexion théologique était toute sa vie, il
pouvait mener un débat durant des jour¬
nées, faire une sieste d’un quart d’heure
et repartir dans le cours de sa pensée,
cette pensée qui nous manquera.
A sa femme, à ses six enfants, à sa famil¬
le, à sa paroisse et à tous ses amis nous
apportons le témoignage de notre recon¬
naissance pour l’oeuvre et l’accompagne¬
ment de ce frère en Christ qui a su semer
cette nourriture qui nous anime aujour¬
d’hui.
Gilles Marsauche
a Veà porotetani N°17, septembre 97
haapaari ia ù i te toroà orometua i Tiva. 19711979 orometua i Taunoa.
1980-1987-Faatere
Heremona,
no
1988 -Ua
te
aua
orometua
haapaô mai
o ia ia
Papetoai
25 matahiti te
i roto i te
Apooraa
Rahi Amui, e 22 matahiti i roto i te Apooraa
Faatere, 18 matahiti ei Rautï Pïpîria, 3 mata¬
hiti Peretiteni
maororaa
tuhaa 7,
te
13 matahiti
Peretiteni no te tuhaa 6, 15 matahiti Mono per¬
no
e to te A.R.A., no te mau tumu e rave rahi. No
ù nei, e ohipa rahi ta na i rave mai na, e te vai
nei â, i te pae üioâ ra no te rautîraa i te Parau
Maitai a te Atua, eita e ôre te vai ra ta te tahi e
ta te tahi atu hiôraa, teie rà, e riro ta tatou mau
hiô-raa-atoa
e
to tatou
mau
hinaaro
e
i te
parau-atoà-raa tatou e : «O tei tiàhia teie e te
Atua».
A faaroo na tatou i te faahitiraa a latopo i roto
i ta na rata : “Outou hoi o tel ôre i ite i te mau
mea e
tupu ananahi. Eaha hoi to outou oraraa
nei ?»
E au auahi ia, vaivai aè e maoro iti aè ra, mou
atura. E na ô rà to outou tià : «/ tià i te Fatu ra
e ia mâoro
to outou aho, e rave ia tatou i teie e
i terà».
Teie na pue rii îrava i tapaôhia mai no tatou :
“O tei parahi i raro aè i te tâpoi o te teitei ra, e
etiteni no te É.E.P.F.
taàto ia i raro aè i te maru o te Puai hope ra. Te
E to matou tuahine, e Teriitua vahiné e, te fetii
parau nei au ia lehova, to ù ia haapuraa etoù
rii tamarii, te mau mootua e na ôpü fetii atoà :
Faehau, Vahirua e tei au mai, a farii mai i te
pare, ta ù Atua e ta ù e tiaturi nef
Ua parau maira letu ia na : «Tei ia ù te tiàfaa-
tapaô no to matou aroha ia ou tou, atoà na. A
houraa e te ora, o te faaroo mai ia u ra, pohe
faaitoito i roto i to tatou àti.
noa 0 ia e ora â ia".
Teie te reo i faaroohia ta au i te faaiteraa a te
Aita e auraa to te nohoraa maitai, e aore râ, tei
perofeta Itaia
paruru-maitai-hia e te Atua mai te mea èita
tatou e parau i te parau no te tiàfaahouraa.
Oia mau, e piti teie tau parau tei tapaôhia mai
, te na ô ra : «A faaite,
ua parau
atura vau, eaha taù e faaite ? A faaite, E âtiie-
re te taata atoà nei,
e to na ùnaùna mai te tiare
ei faahitiraa na tatou i teie farereiraa no tatou.
ia 0 te fenua nei».
Oia mau, ua hià te raau rahi
marumaru
tei
tupu i te pae pape no te parau maitai a te Atua,
i teie
mahana, tei tamarumaru na i te mau
Te tumu parau mâtamua
No roto mai ia i te Taramo. E pahonoraa teie
tamarii na te Atua.
nei Taramo i te pure i purehia e Mote ia au i te
Te na ô ra te arii paari : «E ia hià te raau i te
Taramo 90. Tei roto Mote i te metepara e te ite
pae i apatoà ra e te pae i apatoèrau ra, i taua
vâhi i mairihia ai ra ei reira ra vai ai».
nei 0 ia i te feià atoà tei taôto i roto i te mau àti
Ua riro te taôtoraa
Teriitua Orometua ei
te Atua. Aita atu e mea e maitai ai te taata o te
tapaô tei htti-mahutahia e to te Etaretia taatoà,
te mau hoa rave ohipa, te mau mero no te A. F.
Atua, maori râ, o te iteraa ia o ia e, tei roto anaè
o
teimaha e rave rahi tei farereihia e te nunaa o
i te Atua, to na haapüraa hoê roa.
la hiôhia, ua hinaaro te Papai Taramo i te
poroi 1 te ao nei e ia tatou atoà hoi e, e àti rahi
to outou. E ere anei o te parau ia tei faahitihia e te Fatu i ta na mau pipi : «E pohe rahi to
Te tuhaa 3 : Te parau nei au ta lehova : «O to
ù ra, pohe noà o ia e ora â ia». Ua riro teie na
ù ia haapuraa e to ù pare, ta ù Atua e ta ù e
tiaturi nei».
parau mai te tahi faîraa faaroo : Te parau nei
au ia lehova to ù ia haapüraa e to ù pare, ta
Te huru teie o te taata tei pohe t roto i te Atua,
ù Atua e tau e tiàturi nei. E te faahitiraa a
outou i teie nei ao. E faaitoito râ, ua riro te rê
tei here i to na Atua e o tei mau tutuaâu i nià
i te papa no te aroha o te Atua. Tei ite e o to
letu, tei türaî i teie vahiné i roto i te hoê faîraa
faaroo nehenehe roa : E te Fatu e, ua faaroo
Te tuhaa 1 : «O tei parahi i raro aè i te tâpoî o
na ia
vau e 0 ôe te Metia...
te Teitei ra».
ia Atua e ta na te reira ttàturiraa.
Oia hoi, O tei parahi i roto i te vahi moè o te
Te haapuraa :
Atua ra, tei hurihia i ô nei te tâpoî o te Teitei
taahia et reira te taata e noho ai. Te vâhi èîta
râ vau i parau
0 ia e rari i te ua e te veàveà o te
Teriitua...
O
teie nei ao ia ù*. loane 16/33.
ra.
Te hoê vâhi e o te Atua anaè te ite, te hoê
haapuraa e to na pare, tei ite e, o to na
I te pae matamua no ta ù poroiraa, te faahiti
O te vâhi nohoraa ia, tei faamahana. Te
ra vau e :
Ua riro te taôtoraa o Teriitua... aita
atu e : Ua riro te poheraa o
vâhi e na te Atua i faataa. Te vâhi no te Atua
vâhi èîta o ia e roohta e te flfi, no te mea ua
No te tumu hoê roa, i parau ai au e : ua taôto
e O ia anaè tei
paruruhia o ia. Te na ô ra te papai Taramo :
“E te Fatu 0 àe to ù haapuraa i tera uî e i
to tatou taeaè, no te huru ia o ta na taviniraa,
taata nei e i to na mau manaô.
O vai te taata tei ôre i hinaaro i te parahi i raro
fera uî".
te ôhipa i te mea e, ua hià tià noa o ia i roto i
aè i taua tâpoi ra o te Teitei. Te vâhi e te Atua
Eaha te huru o te au rahi no teie haapüraa ia
te taviniraa na roto i to na horoàraa i to na
ra 0 lehova te
âpitihia to tatou faaroo e to tatou tiàturiraa i
taatoàraa no te Fatu.
te faaiteraa a letu i te na ôraa mai e : “Tei ia ù
Te tiàturi nei au e, aita to te taata faaroo e
Puai hope».
te tiàfaahouraa e te ora, o te faaroo mai ia ù
Ota mau, no tei mataù i te Atua, aita o ia e
ra, pohe noa o ia e ora â ia".
poheraa, e taôtoraa râ, o ia ia. Te na ô ra letu
e : ”0 tei faaroo mai la ù ra, pohe noa o ia e
râvai nei i te parahi i raro aè noa i te tâpoi o
Ua tupu teie parau i te poheraa o Rataro, tei
ora â ia».
te Teitei ra, te hinaaro atoà nei rà o ia, ia taèa-
ôtohia e tei peàpeàhia e to na utuafare e na
Mai roto mat o ia i te ôhipa, e oia mau â, te
hta mai o ia i te maru o te Puai hope.
tuahine üioâ râ no na. O ta Mareta i parau atu
Te maru : O te vâhi marumaru ia o te raau tei
ia letu
ite, te hoê vâhi râeà-ôre-hia i te
haapflraa e te tâpoî atoà hoi.
Te tuhaa 2 : «E taàto ia i raro aè i te maru o te
to na itoito, to na puai e te tuutuu-ôre i roto i
ôre i raeàhia e te mahana. Ahiri tei raro aè i te
tuaane epohe. Ua îte râ vau e i ta àe e ani atu
putuputuraa a te Apooraa Faatere, te
orometua tei tupu i Paea e te
Apooraa Rahi Amui tei tupu i Papara. Aita o ia
te Atua, eaha atuâ ta, e te parau nei
i te Atua ra, na te Atua ia e horoà mai na àe i
i tauà i to na huru e ia na atoà iho.
teie nei â».
E no te mea hoi e, ua îte maitaî o ia e na roto
maru o
au e,
maa maru aè â, ua ora ia.
:
«E te Fatu, ahiri àe i ô nei èîta to ù
mau
Rururaa
Teie ta Itaia i faahiti : «Ua tuu vau i ta ù parau
Ua parau maira letu,
E tià-faahou mai â to
anaè ia letu to na Fatu, ta na i here roa e ora
i roto i to vaha na, e ua
tâpoî au ia oe i te
tuaane. Ua ite au na Mareta e, e tià-faahou
ai 0 ia. E no te mea atoà hoi e, 0 ia anaè ra te
i ta ù rima nei, e na ù e tanu i te mau
mai à 0 ia ia tae i te tià-faahoufaa i te maha¬
maramarama. Amene.
maru
rai,e e haamau hoi i te fenua a parau ai ia
Tiona e : O ôetoù ra mau taata" (Itaia 51/16)
na
hopeà. Ua parau atura letu ia na : «Tei ia
Orometua.
faaite atu
U taeaè
a tae maiTeriitua
te ParauFaehau
âpï aroha
no te Afaaruèraa
maii toto mâua
tatou
o
tapaô aroha ia Teriitua vahiné e te fetti tamarii. A farii atoà mai i
ta mâua poroi faatau aroha. «Te taàto nei tatou 1 te hoê mahana,
na
te Fatu ra e faaara faahou ia tatou i to tatou taàto i te maha¬
na no
te farereiraa rahi».
«O vau te tià-faahouraa e te ora. O tei faaroo mai ia ù ra, pohe
noa o ia,
Pittman Tihotl Or.
ù te tià-faahouraa e te ora, o tei faaroo mai ia
Sa collaboration
fructueuse
Par
ce
message,
aimerions
nous
nous
associer
à la peine de sa famille et
de votre
Église et vous
assurer
de
notre
vive
sympathie et de notre
te ora ra». loane 11/25
Jacques Ihorai Peretiteni
intercession.
Nous
quelle consé¬
cration il a accompli son
ministère de pasteur et
d’animateur théologique
savons avec
«J’apprends avec tristesse la mort de Teriitua Faehau qui avait su
autrefois interpeller au plan de sa fol, le Jeune médecin que j’étais
alors. 11 m’avait impressionné par son sens pastoral et sa théolo¬
gie simple, claire.
Je voudrais partager avec la commission permanente, la douleur
qu’un tel décès ne manque pas de susciter, et vous redire à cette
au
Son
sein de votre
Église.
décès
représente
pour vous, famille et Égli¬
se,
une grande perte.
occasion toute mon affection.
Mais son décès est aussi
Fidèlement.»
l’occasion pour vous de
vous souvenir du combat qu’il a mené, de son témoignage et de
Rocky Meuel
service. Ce souvenir s’accompagne aussi de l’espérance que
qu’il a pu semer durant sa vie continuera à porter du fruit.
Nous aimerions aussi vous exprimer la reconnaissance de la
CEVAA, et en particulier de l’Équipe permanente d’animation
théologique (EPATH), pour l’engagement du Pasteur Teriitua
Faehau comme animateur théologique. Notre Communauté a
bénéficié à plusieurs reprises, lors de colloques, séminaires et
conseils, d’une collaboration fructueuse grâce à sa présence acti¬
ve. C’est avec des hommes tels que le Pasteur Faehau que la
CEVAA prend forme et s’affirme, que l’échange et le partage
son
ce
«Venant d’apprendre le décès du pasteur Teriitua Faehau, je
prends part au deuil de l’Église évangélique et vous prie de vou¬
loir bien vous faire, auprès de son épouse et de ses enfants l’in¬
terprète de ma sympathie attristée.
Il m’est arrivé souvent de rencontrer le pasteur Teriitua Faehau
lorsqu’il était vice-président. Ayant occupé soit à Moorea, soit
dans le Conseil Supérieur, et la Commission Théologique des
postes importants sa disparition est certainement profondément
ressentie, par vous-même et l’Église évangélique tout entière.»
devierment des réalités.
Marcel Piguet
Michel Coppenrath
Secrétaire Générai de la CEVAA
Veà porotetani N°17, septembre 97
27
Aujourd'hui Dieu nous tend la main
Couleurs,
i■ki-:.--
Du bleu de Tocéan qui se mêle au turquoise du firmament.
Du rouge flamboyant qui reflète la lave du volcan.
De Karc-en-ciel, mélange de jacaranda et^'alamande.
Du coucher du soleil au matin qui renaît c
ses
cendres
Chaque souffle chaque rosée nous chuchofent ton amour
■'Mÿi
Force d'aimer,
,
■■
Comme il n'est de couleur qui ne se renouvelle chaque matin.
Ta force d'aimer nous dit qu'hier est passé
Et qu'ai®)urd'hui tu nous redonnes le nouvel llan d'aimer.
Ton souffle réunit nos îles humaines,
:
/
Pour chanter la joie.
Peuple de Dieu écoute.
Car la pluie du soir n'a plus de trace aujourd'hui.
Car la force d'amour a asséché nos larmes.
Lorsque le cycfone menace nos atolls
Aujourd'hui sur la terre, il fait bon vivre en frères
Car Dieu nous aime plus qu'il n'a jamais aimé,
Aujourd'hUî il nous tend sa main.
Bernard Stoehr
Pasteur, ancien enyo^é de la CEVAA à la Réunion
(in Mission)
^
V" .-Vr- ■-
'
.
Comme il n'est de jour qui ressemble à la veille
,
.*■
T,
Il
Fait partie de Vea Porotetani 1997