EPM_Vea Porotetani_19970708.pdf
- Texte
-
LETTRE A UN AMI CATHOLIQUE
«1
TE HOE AAI ITI *.
AAI NO HAREAPO
■ ACTUALITE *.
ELECTION,
EXTREME DROITE
ZA^pî
$ (S) M IMI
Il iRi £
iuinilHHi
I «Apo mai apo atu
IA puruta’a i te hô’ê tama nô te ara
Poioita
I «Evaneria : Le difficile dialogue
I entre générations
I «Vauvau raa parau papai na te mau
Ipipi
81
La vidéo du bjcentenaire de
Tarrivée de TÉvangile à Tahiti
est en vente
à la Librairie Te Tiarama
(ouverte du Lundi au Samedi : le Lundi
; 12
de Mardi à Jeudi : 7 h 30 à
15 h 30 ; le Vendredi : 7 h 30 à 14 h 30 et
h à 15 h 30
•L’enfant devant
sa
foi
;
le Samedi :7 h 30 à 11 h
Oitumene
•Lettre à
un
ami
Retrouvez
catholique
douze jours
bration.
Dossier
11/17
•113 ème
Paiau
âpi
Synode de l’EEPF
L’Église interpellée
30).
ies émotions de
de fête et de célé¬
Découvrez
les visages
peuple en marche pour
le Dieu vivant.
d'un
105 minutes
:
■Réalisation
:
ICA
■Production
:
ICA/RFO/EEPF
•3 versions
accompa¬
■Prix
:
:
Reo
maohi/Français/Anglais
3 500 FCFP/180 FF/45 FS
gner
”1Q «France : Les chrétiens contre
^'•^itrême droite
Si
l’ex-
Revivez
les grands moments
qui ont rassemblé les enfants, les
jeunes, les femmes, les hommes
2Q |*Chrétiens dans l’ex-Zaïre
de
renforcée
vous
désirez ia commander écrivez à
BP. 113
- Papeete
joignant votre chèque (Avec ies frais
de port, Polynésie : 400 FCFP/FranceÉtranger : 30 FF/8 FS) et vos noms et
en
l'Église.
adresses.
2*1 j«Pàai no Hareàpô
QQ I «Te parau-tià, te Tiàraa e te Tura o
i te taata
Les actes du colloque réuni à Papeete le 7 et 8 mars sur le thème
241‘Tuaroi : Mareto 6 - 4
«1797-1997,
seront
20 l’Ia ora na Jacques Nicole
Veà
Mensuel de
porotetani
-
disponibles le 15 juillet 1997 à la Librairie Te Tiarama.
30 FS
Papeete • Tél : 46.06.23 • Fax : 41.93.57
Directeur de Publication
et Mission en Polynésie»,
France-Étranger : 110 FF (+
Créé en 1921
BP H 3
Évangile
Ce cahier du Veà porotetani comprendra 80 pages
avec toutes les interventions des deux jours et les débats.
Prix : 2.000 FCFP (Frais de port : 400 FCFP)
l'Eglise évangélique de Polynésie française
port : 30
FF]
(+ port : 8 FS]
:
Jacques IHORAI
Rédacteur en Chef :
Gilles MARSAUCHE
Secrétariat
Comité de Rédoction
Valérie GOBRAIT, Robert KOENIG, Taari MARAEA,
Daniel MARGUERON, Turo RAAPOTO,
Sylvie RICHAUD, Chantal SPITZ
Thierry TAPU, Marama Gaston TAUIRA,
Ralph TEINAORE
et la collaboration de :
Emile NIALE, Patricia SANCHEZ
Impression : STP - Tirage : 5200 exemplaires
Prix de l'abonnement (1 an -10 numéros) :
Polynésie : 12Ü0F (CFP) ■ Métropole ; 150FF ■ Suisse : 40FS
ISSN: 1278-2599
2
Veà
L’agenda du Veà juillet/août 1997
:
Heipua ATGER
porotetani N°16, juillet/août 97
•5
juillet : Retour du pasteur Taarii Maraea du Conseil de la CEVAA au TOGO
Réouverture du Temple rénové de Pirae (à 10 h)
•7
au
17
:
la Librairie Te Tiarama
"IQI •Autonomie ou indépendance :
IÏ/1 l’hésitation
■Durée
juillët : 9ème assemblée de la Fédération luthérienne mondiale à Hong-Kong,
le thème «En Christ,
sur
appelés à témoigner»
•12 juillet : Inauguration du temple de Papara
•21 au 25 juillet : Pastorale de l’EEPF à Paea
•27 juillet : Culte d’ouverture du 113ème Synode à Papara
•28 juillet au 1er août : 113ème Synode de l’EEPF à Papara
•2 août : Culte de clôture du Synode à Punaauia
•8 au 20 août : Le Pasteur Jacques Ihorai et Neuffer Teriivaea participent à la 23ème
assemblée de l’Alliance réformée mondiale en Hongrie, sur le thème «Briser les chaînes
de l’injustice» (ES. 58-6)
En marche
Te
plri atura tatou i te
Apooraa Rahi Amui
vers un
Itele mahana, èlta e tià i te Etaretia
Evaneria i tiaî
E
i
te
e
la
te
maitaî, mai tel itehia
na
Inaha,
e
na.
tià la
Nâmua roa, na roto la 1 te
ora
Evaneria,
tele nei
noa
faahitihia
o
e ora
no
nei. E tae
parau o tel
faa-
te Peretiteni i nià i te
te Etaretia 1
o
perofeta,
hiô i te hum
e
mau
na e
te
ia
ta tatou
atu hoî i te
na e
tel haapâpO e, èita
faaite noa i te
o
e
te ôre
ma
ao o
hitl atoàhla
hum
te ôroà
lupirl.
aho âpï mau tele puhüiau nei
Mono-Peretlteni,
e
tâpaô pâpü
no
parau o tel
mau
o
mau
talme
mau
i nià ia
ia la horoà
e
faaite 1 te tahi
maramarama
i te tahl temeio.
noa
titauhia râ
mea
mua
1 to
na
tiàraa
tei âmuitahihia e te Fatu
te ora, o ia i titau i te Etaretia ia
ôre ia faaea noa i nià i ta na mau faanahoraa e ta na Ture Tumu, ia tomo
no
râ i roto i te
E
ôpuaraa faaora a te Atua.
te piiraa hoî a te feiâ âpï o tei hinaa-
ro e
vavâhi i te îno
o
to tatou
orairaa
i
tele mahana, no te faanaho faahou i
te tahl
ao
âpl
e
te maitaî no ratou
no
âmuri aè.
No reira, e mea titauhia te Apooraa
Rahi Amui ia îte pâpü 1 te reira, eiaha
roto i te
parau haamaummraa ; na roto atoà râ 1 te horoàraa
i te tahi mau raveà 1 te nunaa porotenoa na
mau
Mâôhtnui nei, ia nehenehe ia
i to na faaroo e i to na aroha,
i te mau mahana tâtaî-tahi, i te vâhi
tani
na
no
la
ora
tel reira
ia 1 te
parahlraa. Te parau
no te utuafare, te parau no te aupumraa i te ora, te parau no te àva, te
àvaava tâèro, te haapllraa, e mau
tumu parau anaè ia o te ôre e tià ia
o
valho-noa-hla
femiï,
E
e na te poritita noa e
tuatapapa e e faanaho.
ohipa râ tele nâmua roa na te
e
mau
Etaretia 1 te
to
fifi
mea e,
na mau mero
ra.
riraa
te
ora
i roto
e e
faufaa te fem-
hopolà rahi ta te
tomite rautl i te Parau
reira,
no
raa o
te
te
nei te tahi o
i taua mau
roa
No reira, e mea
Pipiria,
Synode du Jubilé
pâhono i te
a
te Atua i
mau
L’Église Évangélique est nnaintenant au pied du mur. Si elle ne veut pas passer
pour une sourde - et donc en attente d’un miracle, elle doit donner des signes
clairs. A la mesure de ceux qui ont été donnés durant toutes les festivités du
Jubilé. Toute l’Église a été saisie d’un souffle bien réel. A commencer par l’insti¬
tution elle-même par la voix de son Vice-Président qui a rappelé sans équivoque
qu’il
saurait y avoir de fidélité à l’Evangile sans attention soutenue au monde
lequel elle vit, à continuer par son Président qui a redit le caractère prophé¬
tique et nécessairement fou de la communauté rassemblée par le Vivant, c’est-àdire capable de dépasser le fonctionnement voulu par sa constitution, mais d’en¬
trer dans un projet de vie animé par Dieu et par son Esprit, enfin à terminer par
les cris des jeunes qui sont venus déchirer l’absurde d’un monde qu’ils veulent
voir meilleur, plus solidaire, plus vrai. De toutes ces paroles libres parce que libé¬
rées, le Synode devra en prendre acte autrement que par des remerciements
mérités. Les protestants de ce pays attendent certes des prises de positions cou¬
rageuses, mais aussi, et peut-être d’abord, les outils qui leur permettront de vivre
leur foi, leur espérance et leur amour au quoti¬
ne
dans
dien, là où ils vivent et confrontés à des situations
particulières. Les questions de famille, de santé,
d’alcoolisme, de toxicomanie, d’éducation ne
peuvent pas être seulement laissées au politique.
édita
Elles concernent au premier chef l’Église dont
certains membres vivent directement et douloureusement certaines difficultés.
L’Église,
dont elle
par son synode, ne peut en aucune manière faire l’impasse sur ces défis
aura à rendre compte elle aussi. Mais tout ce qui permet le travail de dis¬
cernement, personnel ou communautaire, l’étude de la Bible, les discussions,
nécessite son appui. A ce titre la réflexion théologique a plus que jamais sa rai¬
d’être. L’animation théologique, à la lumière de ce qui se vit dans la CEVAA,
a du pain sur la planche. Non pas pour discourir, même esthétiquement sur le
sexe des anges, mais pour rejoindre les préoccupations des gens. Celles-là ont
son
déjà un écho dans l’Écriture. Les actualiser est de la responsabilité du témoigna¬
ge évangélique. Enfin, tôt ou tard, il faudra que la langue et la culture du peuple
maohi redisent avec son génie et ses richesses, les beautés et les mystères de la
liturgie. Reprise telle quelle de la liturgie de l’Eglise Réformée de France et tra¬
duite en reo maohi, elle ne devait sa pertinence qu’à l’urgence de la célébration
du culte en tahitien. Maintenant, il s’agit pour l’Eglise Évangélique de se mettre à
la tâche, avec le même enthousiasme qu’elle déploie pour ses fêtes annuelles du
Mé, à la réalisation de ce qui sera la particularité de sa vie spirituelle et qu’elle
pourra offrir au monde comme signe de son attachement au Christ et de solida¬
rité avec les autres chrétiens.
Si ce nouveau numéro du Veà peut contribuer à l’ouverture de ces chantiers, alors
l’équipe de rédaction se réjouit de préparer d’autres dossiers dans le même esprit
inauguré par les fêtes du Jubilé et la même lucidité que donne la foi.
tapitapi-
André Joly
nunaa.
E mai te peu, na roto i teie veà, e
matara ai te tahi tâuà parauraa, te
ôaôa nei ia te tomite veà, i te faaineine a i te tahl atu mau tumu parau
mai teie te
hum, la
au
i ta te ôroà
luplri i faaite ia tatou.
Veà
porotetani N°16, juillet/août 97
TT
Apo mai, apo atu
A
0/20 ou 5 sur 20,
ou 10 sur 20, ou 15 sur 20 (parce que la lettre
admet «qu’on n’a pas encore atteint l’en¬
semble des objectifs fixés), allez 17 sur 20
(parce que un peu plus loin on constate «les
progrès réalisés»).
C’est la note, au choix, que chacun pourra
donner au devoir. Mais quel devoir ? Celui de
Notre école. Notre école ? Mais oui, c’est la
lettre du Gouvernement (n°10 - 1997) la der¬
nière qui vient
de sortir à i’entrée des
vacances... sous
le titre «Notre école fait son
On y
apprend que le bilinguisme Reo MaohiFrançais est réaffirmé et que «le gouverne¬
ment a prévu les moyens matériels et en per¬
sonnel pour assurer cet enseignement «avec
2 h 40 obligatoires dans le premier degré», le
Veà porotetani de Novembre 1996 ne trouvait
qu’un quart d’heure effectif, quant aux
ouvrages pour l’enseigner et l’apprendre on
attend toujours. Et pour l’élève qui entre en
4ème, sur sa fiche d’orientation distribuée
par la Direction des Enseignements secon¬
daires, s’il veut faire du reo maohi, il doit
remplir la case : Langues étrangères étu¬
diées...
On découvre qu’en vingt ans
maternelle sont passés de
les effectifs en
7715 élèves à
16049, mais on oublie de nous dire qu’aujourd’hui il n’y a qu’un cinquième des élèves
en âge de passer le baccalauréat qui le font.
Bien sûr il faut reconnaître qu’on a construit,
que les bâtiments scolaires ont poussé
comme champignons, que tout cela a un
coût, énorme. Mais dedans comment se pré¬
pare l’avenir de nos enfants ?
La Charte de l’éducation qui fête ses cinq ans
est ressortie après avoir été égaré sous un
gros tas d’autres dossiers. Pour combien de
temps ?
A la même heure Maco Tevane exposait à
l’Université devant un parterre de ministres et
d’enseignants quelques vérités qu’il faut
connaître. Notamment le principe d’égalité
dans renseignement des Français et donc
l’effacement des spécificités locales pour les¬
quelles il appelait à un «retour à la réalité».
Alors soyons clairvoyant. L’effort est fait par
tous. État, Gouvernement, enseignants, dans
le public comme dans le privé (le soutien du
Territoire au futur lycée de l’Enseignement
protestant en est une preuve) pour adapter
les lieux aux exigences, mais pour toucher
cette «réalité polynésienne», l’enseigner
comme s’en inspirer, il reste beaucoup à
faire.
porotetani N°16, juillet/août 97
Te vai nei i Tahiti te ho’e
‘âma’a-tauturu «Aide et Action»
Nô te tâ’atira’a «Aide et Action» te fare
ha’api’lra’a ‘o te hô’ë la ‘ohipa hau a’e. Te
hô’ë tamari’i tei ‘ore 1 ‘Ite i te tai’o, i te
pâpa’i, i te mâtutu nümera, e ‘ere ‘oia i te râve’a nô te fa’anaho 1 tôna orara’a nô
âmuri a’e. Nô reira, ‘ua hau te ‘ahuru-mâ-pae matahiti tô tele tâ’atiraa ‘aro-noara’a nô te tauturu i te fa’aôraa i roto i te fare ha’api’ira’a te mau tamari’i veve mau
nô Initia, nô Aflrlta ‘aore ra nô Haïti. Nâ Bernard Lebas i ha’amau i teie tâ’atira’a
ho'i te ho’ë ta’atira’a e’ere na te Hau ), 1
‘alta râ ‘ola i fa’aterehia e te Hau, ‘ua ha’amanahia mal te hô’ë
ta’atira’a rahuora nâ te Ddass. Te huru tauturu tâna e tu’u, ‘o te turura’a îa i te
«
AIDE ET ACTION », ‘o te hô’ë ONG [oia
te ha’api’ira’a, te tahi, nô te hô’ë noâ tama, të riro ‘ei tâ’amu iâna ‘e te purura te hô’ë noa tama, të riro ‘ei tâ’amu iâna ‘e te puruta’a, ‘aore ra te hô’ë
piha ha’api’ira’a tâ’ato’a, te riro ‘ei tâ’amu atu i te hô’ë puruta’a ‘ë (hô’ë, ‘aore ra
pe 0
ta’a, ‘aore
hau atu).
Te
mau
Tina
fa
mau
a
te tâ’atira’a «AIDE
-
ACTION»
fa, ‘o te tauturura’a îa 1 te ohipa o te ha’api’ira’a i roto te fenua veve
tei mâ’itihia mai nô te hôro’a i te
ha’api’ira’a tuatcihi, ‘ia noa’a i te tama-puruta’a
i roto iâna iho te ‘ite ‘e te râve’a
tumu, të nehenehe e tauturu iâna nô te
ha’apa’ora’a i tôna iho orara’a nô ‘amuri a’e. ‘Ua tâ’oti’ahia te tauturu i roto i te
ha’api’ira’a tuatahi ‘e te reira râve’a nâ roto Ta i te hôro’ara’a i te mau mâteria e
au nô te fa’anahora’a i te ‘ohipa o te fare ha’api’ira’a. E fâna’o te tama-puruta’a i
te râve’a nô te ‘ite-ha’api’ira’a ‘oia ato’a i te mau ha’a ri’i e fa’atupuhia ra i roto i
te fare ha’api’ira’a mâ te fa’atura i te ihotumu o te fenua, ‘âpitihia mat ai i te râve’a
‘âpî 0
Ta’a’ë
teie tau.
ha’api’tra’a, të vai ato’a nei te faufa’a tâmau ‘e tae mai nei i roto
fa’atupu i te tahi mau ‘ôpuara’a : mai te houra’a i te ‘apo’opape, te iritira’a t te mau piha-tai’ora’a-puta, te hâmanira’a i te mau fare râ’au
(rapa’au ma’i) nô te fare ha’api’tra’a.
atu te
noa
i te tâ’atira’a nô te
Hufhuira’a monf ‘e tôna
fa’a’ohipara’a
piti-ahuru-tarâ moni farâni (100 FF) ‘la huri-
Te fâito ha’iha’i
o
hia i te mon!
te fenua nei teie atura la
o
te moni-tauturu
târâ ‘e toru toata (1.818 CFP) i te
e
: e
toru hânere ‘e
ono
‘ahuru mâ toru
‘âva’e.
E farl’i-ato’a-hia te mau ô ta’a’ë, nô te ha’amaita’ira’a i te huru
o te ‘ohipa
ha’api’ira’a. Te terera’a mau, ‘cita te moni e hôro’ahia i roto i te rima o te tamapuruta’a ‘e tôna metua. E ‘amohia tâna mau hôpol’a ha’api’ira’a ‘e e hôro’a-ato’ahia tâna mâ’a nô te avatea. 1 reira, te mâmâ ra la te hôpoi’a o tôna ‘utuâfeire. Nâ
te
mau
tâ’atira’a-mono
e
mataara i te mau ha’amâu’ara’a.
I Paris, te pupu e ‘ohipa tâmau ra, tei raro a’e
BUCHET tei ‘aravihi mau i te ‘ohipa puruta’a o
îa 1 te arata’lra’a a Jean-Claude
te HCR, ‘e tel riro ‘ei turu faufa’a
mau.
Te ariarl
o
te
mau
faufa’a, te moni-talme nô te tla’aura’a tei tâ’oti’ahia 1 te faito
ha’iha’l, te fa’aturara’a i te mau fa’aaura’a i rotopü i te metua puruta’a ‘e te tama
‘o te mau rëni arata’i îa, tei fa’a’ohipahia mai, hô’ë ‘ahuru-mâ-pae (15) matahiti
te
e
maoro nô te tupu maita’ira’a te ‘ohipa a « AIDE ET ACTION ». I ni’a 1 te 20 tarâ,
3 tarâ nô te ‘aufau i te ti’a’au-faufa’a i Farâni ‘e hô’ë ‘ahuru mâ hitu târâ nô te
mau
ha’ara’a ia i ‘Afirita, ‘Initia ‘e i Haïti.
Te ‘ae’ae
vaipâpü
I te matahiti 1996, ‘ua hau 1 te pae ‘ahuru-mâ-toru
tei puruta’ahia i ‘Initia, ‘Afirita (Togo, Bénin, Guinée,
tauatinl (53 000) tamarl’i ‘o
Niger, Sénégal, Madagascar)
‘e i Hâîti.
‘Ua hau i te toru hanere ‘e va’u ‘ahuru (380) rauti të tauturu ra 1 te hulra’atira o
terâ
mau
pae.
pü te tâ’ato’ara’a e vai ra i roto ia Farâni, tei rautihia e nâ ta’ata
e pae ‘ahuru (450) ‘e tei ‘ohipa tâmoni ‘ore noa. Të vai ato’a nei
hô’ë pü ‘ohipa i Porinetia.
E hitl ‘ahuru (70)
e
maha hânere ‘e
te
T. Marutea
Veà
tama nô te ara
te matahiti 1981,
devoir».
4
puruta’a i te ho’e
•AIDE ET ACTION
»
BP. 51 152
-
PiraeTéI
:
45 34 16
T.Phot s
Evaneria
:
Le difficile
entre
dialogue
générations
Que de chemins parcourus depuis les
premiers paroissiens de Taunoa. De
la première génération, il ne nous
reste que le témoignage d'un vieux bâtiment:
le fare amuiraa «Natareta», avenue Cours de
l'Union Sacrée, et une date, celle de l'inau¬
guration certainement : 1947 En cinquante
ans d'existence, la petite paroisse de Taunoa
s'est forgé une solide réputation d'infatigable
travailleuse. Sa particularité essentielle réside
dans le fait qu'une grande partie de ses
membres est originaire des Iles-Sous-le-Vent.
Au risque
de la rencontre
Depuis l'année 1987, Evaneria s'est doté du
plus grand temple que l'Église évangélique
n'ait jamais connu.
L'incompréhension détectée dans tous les
regards qui voyaient en cette réalisation l'ex¬
pression de la richesse aux dépens de la
pauvreté environnante a encore des résur¬
gences dans les conversations de messe
basse. On ne se refait pas. Pour la mise en
place d'un tel projet, seule comptait pour les
paroissiens la volonté de donner à une fer¬
veur spirituelle extrêmement poussée, des
formes architecturales de même envergure.
Le résultat est un défi permanent aux assauts
du temps et c'est la finalement, le but recher¬
ché.
Au niveau de l'alliance UQG, des généra¬
tions de jeunes gens ont pratiqué au moins
une fois dans leur vie le sport préféré des
protestants polynésiens, le volley-ball, ou
encore assisté le dimanche à un Haapiiraa
(un débat
comme
tout
sur un
ce
thème biblique donné)
ou
vendredi soir, dansé et chanté
simplement
au nom
de notre Seigneur.
Vendredi 6 juin : la salle paroissiale située à
quelques encablures du temple, est pleine à
craquer. L'heure est à la préparation des pas¬
sages sur scène. Claude Tetuaiteroi, l'anima¬
teur principal de la soirée, donne les der¬
nières consignes.
Chants, chansons et danses vont rythmer le
temps, pendant au moins 2 h, ce qui peut
être considéré
comme
une
confrontation
toute
empreinte de joie de vivre. Le
groupe
timents amoureux, alors que
du côté des
gar¬
des adultes fait son entrée, le spectacle com¬
mence. Les applaudissements fusent de
çons, plus timides ceux-là, on estime à tort
ou à raison d'ailleurs, qu'ils ont une part de
parts. Le bonheur se lit sur les visages
responsabilité dans le désarroi de certains de
nos jeunes coreligionnaires. Ces attaques en
bonne règle n'ont bien sûr pas été appré¬
ciées à leur juste valeur par les anciens que
la colère succédant à l'étonnemant général
fera réagir assez violemment, d'autant que les
accusations de la «génération du devenir»
sont si proches de l'effet d'un couteau plan¬
toutes
et semble
s'y éterniser à l'annonce de la
prestation des jeunes. Arborant tenues et
musique de circonstances, ils sont la fierté de
leurs aînés. «Ces jeunes ià sont l'avenir de
confie une maman
heureuse. C'est aussi le même sentiment qui
notre communauté» me
prévaudra à l'arrivée
en
piste du
groupe
des
enfants. Les gestes sont encore imprécis et
c'est bien normal, mais tous chantent d'une
même voix : «Que la paix soit sur le monde».
C'est la grande espérance. Ces soirées d'ani¬
mation sont
remarquablement bien organi¬
rivaliser avec celles plus offi¬
cielles que nous offre la place VAIETE à l'oc¬
casion des festivités du EfElVA En pius, elles
sont gratuites.
sées et peuvent
Samedi 7 juin : le sport ou
ment l'effort physique est à
plus générale¬
l'honneur. Les
jeunes n'oublient pas l'adage : «un esprit
sain, dans un corps sain». Mais reconnaissant
que le chemin qui mène de l'adage à la pra¬
tique est un vrai parcours du combattant,
pour quelques uns d'entre nous, il est infran¬
chissable. Malgré tout, l'essentiel n'est-il pas
de participer ? Lieu des activités : la plage de
sable blanc de Punaauia au PK 17,500.
Se parler pour se comprendre
Dimanche 8 juin : Les dernières heures de ce
week-end laborieux sont consacrées à l'étu¬
de biblique. Toute la paroisse est scindée en
3 groupes : les adultes, les garçons et les
filles. En débat contradictoire, les jeunes gens
sont souvent démunis face à l'expérience et
à la grande connaissance des anciens rom¬
difficultés des textes bibliques. Mais
dès l'ouverture des hostilités, et c'est bien le
cas de le dire, les choses prennent une tour¬
nure quelque peu conflictuelle. Le vieux dif¬
férent intergénération reste, malgré tout, une
réalité palpable. Les filles reprochent aux
parents de leur manquer de respect en refu¬
pus aux
sant
délibérément de leur connaître des
té dans le
mal à
coeur
et dont la blessure aura du
cicatriser. En tant que
membre du
Haapiiraa jouant le rôle très délicat,
dans ce cas présent, d'arbitre, j'interviens afin
de trouver un terrain d'entente, car la com¬
munication est à l'évidence rompue. Ne
sommes-nous pas en train de mettre le doigt
sur un simple problème de langage, voire de
langue ? La question telle que posée peut
paraître saugrenue et pourtant il faut en envi¬
sager la nécessité. C'est pourquoi, au risque
de décevoir les puristes et autres incondi¬
tionnels, notre commission a pris la décision
de créer un plus large espace linguistique en
se
Tomite
donnant
à
la
discussion
un
caractère
bilingue autrement dit : au reo ma'ohi des
parents, il faudra y adjoindre le Reo farani
des jeunes (le mot tipe'e souvent utilisé n'a
pas sa place ici).
Les explications sur la nouvelle stratégie jus¬
tifiant l'utilisation du français dans les débats
futurs mettront en accord unanime toute
l'assemblée. Chacun fera donc, à l'avenir, l'ef¬
fort de comprendre l'autre. C'est là tout le
secret de la réussite.
Alors que l'après-midi touche à sa fin, les
responsables de toute notre jeunesse ont
déjà à l'esprit les grandes manifestations des
mois de septembre, octobre et novembre
prochains. En attendant ce rendez-vous
annuel, la paroisse Evaneria vient de vivre
l'un des moments Importants de son exis¬
tence, et cela dure depuis des années.
Thomas
sen¬
Veà
Teriiteporoarai
poroletani N°16, juillet/août 97
5
INFO... INFO..
Excuses
Vauvau
aux
après la reconnaissance du droit des
Aborigènes à la citoyenneté australienne, le
gouverneur général d’Australie a présenté ses
excuses à ceux qui ont été victimes de la «poli¬
tique d’assimilation». Avant 1967 sur le plan
administratif ils n’existaient pas. Cette pratique
a permis, de 1910 à 1970, d’enlever les bébés
aborigènes à leurs parents pour les placer dans
des institutions chargées de les éduquer à
«l’européenne».
Cette demande de pardon intervient alors
qu’Amnesty international dénonce le sort fait
aux Aborigènes incarcérés. Depuis 1980, 200
d’entre eux sont morts en détention. Bien qu’ils
ne constituent que 1,3 % de la population adul¬
te, ils représentent 30 % de la population car¬
en
Dieu blanc
avec une
barbe. «Je
crois en un Dieu noir et autochtone, parce que
je suis noir et autochtone», a conclu Norman
Bent. (ENI)
ia tae i te
hopea
Réconciliation
En 1212, des milliers de
jeunes de 10 à 18 ans
partirent de Paris pour aider les Croisés à «libé¬
rer» Jérusalem... ils n’y arrivèrent jamais. Ils
furent capturés par les musulmans, certains
moururent, d’autres finirent esclaves, moins
d’un millier furent libérés sept ans plus tard.
Huit siècles
après, le 1er juillet, des centaines
de jeunes vont entreprendre le même parcours,
mais au nom de la réconciliation et du dialogue
interreligieux, à la rencontre des musulmans et
des juifs pour vaincre la méfiance et les incom¬
préhensions. (Christianisme)
Horreur et admiration
1997, au village de Wyangé près du
lac Kivu au Rwanda, une vingtaine d’hommes
mars
armés entrent dans une école et ordonnent aux
enfants de se séparer entre Hutus et Tutsis. Les
enfants refusent et déclarent «Nous sommes
tous des Rwandais». L’un d’eux est tué, ils per¬
sistent dans leur refus. Une grenade est jetée
faisant 5 morts et 19 blessés. (Réforme)
mémoire et récompensée par la remise de
leur diplôme pendant la cérémonie de gra¬
duation qui a eu lieu à Hermon le samedi 14
juin.
Cette année, 7 mémoires ont été rédigés par
les élèves-pasteurs et leurs épouses, 7 par
les papas et 3 par les marnas. Les thèmes
choisis par les candidats sont un peu variés
allant des thèmes bibliques comme ceux
No teie matahiti 1997, e maha (4)
pipi-orometua tei ô i roto i
tae noa’tu
raa ra e
1 to ratou mau hoa. E hitu
rédigés par Madame Varinia Mihuraa qui a
choisi «La mort du Christ selon l’Évangile
de Marc» ou de Madame Pere Cathy qui a
écrit sur «La Bonne Parole du Royaume de
(7)
parau papal tel hlopoa hia, e
maha (4) na te mau papa e e toru
(3)
na
te
Dieu», à des thèmes de sociologie comme
celui de Pere Thognio sur la coutume du nom
mau marna.
Polynésie
en
...
par
celui de Teoroi
ei
ohipa
hla anel...
rave peu noa
maa
7
tlunu ra, 1 te
no
hora 7 h 30 1 te
poipol, 1 haamata ai
ra 1 Heremona e na
taeae plpl-orometua e pltl, ola hoi o
Tanavae tane tei papai mai i nia i te
tumu parau «Te fare pure e te hiroa
taua tuhaa
ohipa
faaroo» aratai hia oia
tua oia tei
orometua
mono
e
e
hia’tu
e
tae noa’tu i
Or.). Te vai
te taata
roto
ra
te tahi
l’Unité_et de Teoroi Valérie
les chants
sur
dans l’Église. La variété des thèmes peut être
conclue par celui de Faaite Serge qui a fait
une étude assez poussée sur les Témoins de
Jéhovah à Tahiti.
Pour ceux qui désirent lire les mémoires rédi¬
gés
Tehaapapa
par ces futurs-pasteurs en reo, sachez
que ceux-ci sont entreposés au Centre de
documentation à Paofai comme bien d’autres
mémoires d’ailleurs. Nos prières accompa¬
tino hio-
gnent ces nouveaux serviteurs qui seront pla¬
Taarii
na
orome¬
poa oia hoi o Turo Raapoto e o
Lucien Tarlhaa Orometua (Natupuai
raa
les temples dans
Jean-Pierre Tauaroa et
Firipa sur ia question de
ou encore
l’Église rédigé
cés dans des
paroisses pour 2 années de pro-
posanat.
T. G.
mau manao o
papai i nia i te mau faanaho
no
te
mau
fare pure o
te tia
...Te Evaneria tei faaueue...
ia hi’o faahou hia
Ua
Apiti hia mai
parau papai i te montre 9 no tiunu
ra i te hora 7 h 30 e Tamuera Ifahine
Tamuera tane, tei
papai mai i nia i te parau no «Te
mairi
e
io’a» aratai hia oia
raa
e
Turo
puoi hia mai teie vauvau raa
i nia i ta’na tumu parau
«Te parau
te Atua» araitai
Raapoto e na tino hiopoa o Vaetua
Or. e 0 Taitapu Or. E aratai raa faahiahia roa ta te taata papai i nia i
terâ ohipa o tei riro roa ei peu tumu
maitai
o
te Patireta
hia oia
e
Julien Mahaa Or.
i roto i te ora raa maohi.
I roto i te hoê
Ua ite hia te maitai
o na
no
te
mau manao
taata
parau e
faaravai
papai i nia i ta raua tumu
tae noa’tu te mau manao
e
tomite. Ua
faatitiaifaro
hope teie
o
na
mero
na vauvau raa
parau papai i te area no
na roto i te hoê amuamu
porotetani N°16, juillet/août 97
l'École, sanctionnée par la soutenance de leur
paroita e aore la
pû ohipa i faataa hia na ratou.
taua faanaho
accompli avec succès leur formation à
ont
hoê
(Mémoire) e na te
hope roa ta ratou
haapii raa hou ratou a haere
ratou
Pastorale
Rentrant dans le cadre des exigences de l’ɬ
cole pastorale d’Hermon, 4 élèves-pasteurs
atu ai i roto i te
te
l’École
à
te matahiti
no
raa, e papal ratou i te
I te mahana
Veà
pipi
mau
orometua i roto i te aua,
tau
Amérique latine n’est pas vio¬
lent, mais il est subtil et aussi présent dans les
Églises locales, catholiques et protestantes,
déplore le pasteur Bent du Conseil des Églises
d’Amérique latine (CLAI). Lathéoiogie est celle
de la tradition réformée d’Europe et les
croyances indiennes et noires n’ont aucune
influence. Le Dieu de l’Église est montré
comme un
te
ora raa no
parau papal
reira e faaoti
en
Amérique latine
Le racisme
7 mémoires
Mai tel faanaho hla i roto 1
te
haapil
Racisme
6
pipi
ans
cérale.
Le 18
parau
te mau
Aborigènes
Trente
raa
te hora 10
raa
iti.
o
e na
taata
0 Pohue Marc pipi-orometua
Tihiri Lucas Orometua.
hiopoa
e o
matara mai te
teie
e
e
parau
taata ia imi
0
e
mau manao
manao e e
mo’e
ia imi â
e aore
ia
te tura’i i te
e
ia hi’o atoa e,
o
Patireia,
o
te
te Patireia te
tomo mai i roto i te taata. Te
te tumu parau,
ua
rahi
o
vai te tomo i roto t te
taata anei
uiui,
parau
«Te hoê
piti no
raa» o
tei
papal hia mai
roto i taua faaroo
taata aratal
mai te mea ra, ua riro
hiopoa,
Or.,
o
o
e Manuura tane e to’na
Lucien Tarihaa Or. e na tlno
O Julien Mahaa Or. e o Tehaapapa
matara mai te manaonao raa rahi
ua
te taata
papal i nia 1 terâ parau no te hoê
ei
Te vai
te tahl
ra
la opéré na
te
Te tura’i
metua,
mau
teie tumu parau
1 te taata
papal Iho e to te huifaaroo taatoa i te Imi
i te
raa
mau
te
manao o
ravea
te
no
faatupu i terâ
Fatu, la val te hoê
raa
i roto 1
te taata mai ia’na 1 roto i te Metua.
Ua
te
e
haapuai faahou raa’tu ia
no
ra
vî,
te reira
ratou.
nahea hoi te Etaretia 1 te faatupu
raa i taua parau i roto i te hoê ao amahamaha, ta te puai atoa o te monl 1 faatupu.
raa, e
ra e
o
mau
roto mai 1 te taata
ta te tomlte
te
hiopoa i
rave’a
papal,
manao
taeae oro-
mau
tlatono,
te
poro Evanerla, i te mea
hoi te rahi raa no te mau
mau
taata i roto i teie faaroo
roto mal ia i te faaroo
no
porote-
hope teie
na vauvau raa parau papai i
te hora 11 na roto â i te hoê
area no
amuamu raa
tel faanaho hia mal
e
te
to
e
te
Rahi
mau
pipi-orometua.
Papai Parau
te
0
Etaretia,
Ralph Teinaore Or..
Tiai noa’tu ai te reira
Te faaroo i
...
himene
e
te
i te
pohe
o te Fatu, te
amahamaha raa...
mua
mau
taime,
haere
e
atu
ratou i roto i to ratou
Te mahana
mau
hopea atoa ia
16
la
faahou mai i roto i te
piti 10 no tlunu, te mahana
no te hiopoa raa, e toru (3)
parau papal, omua hia mai i te hora 7 h
30
e
«Te
Tehihlo Vahiné i nia 1 te tumu parau
pohe
letu ia
taata hiopoa o
Céline Tarihaa. Te
na
faaea
no
manao
uiul i ô
e o
nel,
anei hoi te parau no
te Tlafaahou
Les
tani. Ua otl
12 h 30
na
roa
teie tuhaa
roto â la i te hoê
te
e
mau
amuamu raa
utuafare
hinaaro hia nei
talme itl i nia i
mauruuru
no
te
o te
rahi atu
1 roto 1 te hoê
te reira
mau
o
te
e haamaital.
taio 15
no
te inelne
o
ava’e atete
no
atoa hia te hoê «retraite»
17
tiurai 1 Arue
himene» aratai hia oia
hiopoa hia. Mea hum rahi ia !
pipi-orometua api o
taata
e
Céline Tarihaa
e
o Mathias Tuihani Or. e o
Taulra Marama Or.. Ua faaite mai te taata
Tarava, te Ruau... elta
haere atura teie
te
haapuai
raa
mau
e
himene i te
ore
te
ore raa e
raa faaroo i
tae noa’tu te mau
te mau amul
nia 1 te himene nota
e
hope roa raa te tau haapii raa
pipi-orometua i roto 1 te aua,
ua tupu te opéré raa parau Tû ite no te
parau o te Atua (Diploma Théologie) i
a
teie
mau
Heremona iho 1 te mahana
tlunu
mal te
Tekurlo Léontine
E faaroo teie
taata
te
o
e o
e na
taata
hiopoa
o
Tauira Marama Or..
te rlri rahi hia
e
te
mau
porotetani tei imi i te
ore e
anei te
hlnaaro
auau
raa,
e
mau rave’a no
farerei la ratou na roto
te tuu
raa
i te url taehae
ia te tahl mau parau faaoo, noa’tu
râ te reira mau ravea, eita te mau tlno i
e aore
maa
14
no
i te hora 10 i te
ra
hoê oro’a
Hamblln William Or.
raa...
No te faaotl
upaupa mai
raa no te faaohlpa te mau
te «Guitare, Ukulele...», i roto
1 te parau no te haamorl raa i roto i te
Etaretia. Noa’tu ia e ua papai ae na hia
teie tumu parau, te val ra râ te hoê mau
hi’o raa api tel matara mal. Te parau papai
hopea, vauvau hia e Tehihlo tane i nia i te
parau no «Te mau Ite no lehova» aratal hia
taime haamamura
mau
oaoa raa
mau
hanahana
polpoi na roto i te
(Graduation) amui atoa
manihini 1 titau hia
raa
no
te faa-
i taua oro’a ra
roto i te hoê tamaa
e tei opani na
faalneine hia mai e
no
na
no
na
faatupu
ratou i te taio
te hoê farerei
e
amui i taua ihoa mahana
ra
raa
i te hora 5 1 te
ahiahi 1 Heremona.
I roto 1 te haamata
no
...Te
faataupupu
e
piti (2) matahitl 1 mûri
nei, oia hoi i te matahiti 1999, e iva (9) pipi
0 te ô atoa’tu i roto i teie faanaho raa e mai
hiopoa
papai i to’na manaonao raa rahi no nia 1 te
topa raa no te mau himene faaroo tumu
mai te
area e
hia
te faatahinu hia i te
no
teie ihoa matahiti, e
ava’e
na
i
tiurai 1997. Area râ, no te
te peu e, e papai atoa to ratou mau hoa,
hoê ia ahuru mâ va’u (18) parau papal o te
pohe
no
pipi-orometua tel roto 1 te haapaari
mau
raa
16
e
papal Evanerla ra o Mareto, eaha
raa ra no te Fatu e nehenehe
e haapii mal i to te hui faaroo. Te
piti no te
vauvau raa parau no roto mai ia Manuura
Vahiné tel papai mai i nia 1 te parau no «Te
ta taua
14
ratou 1 Moorea i
ohipa i te hora
pipi-orometua
raa a
ho’i
amui
faanaho
tei
élèves-pasteurs avec leur professeurs d'Hermon
Ua hlnaaro te taata
papal ia faaea maa
terâ parau ia au ra te hi’o
te
no
e
roto 1 te hoê «retraite»
faanaho hia mai
raa.
e
te taio
tiurai
e
te fatu i nia
pohe raa, tel hea atura la te parau
noa
i to’na
Julien Mahaa Or.
tiunu
1
aua
au 1 te faatla raa a
Mareto» aratai hia oia e Tlhiri Lucas Or. e
raa o
fetii i te montre
no
Tetepa 1997,
haapii raa no te
maha (4) ia utuafare
te ô mai i roto i te aua
raa
e
Heremona.
Ei parau hopea, no te feia e hinaaro e taio
i te parau papal a te mau pipi-orometua, e
haere atu la 1 te piha vairaa puta «Centre
de
Documentation»
Etaretia
e
Faatere
te
a
Faatere
raa
vai i Paofai. Te hinaaro nei â te
raa
te
no
aua-orometua
no
Heremona mai te Faatere, te mau orome¬
tua
haapii i te faaapi â i te
ruuru raa
mau
rahi 1 te
horo’a
Heremona, te
mau
na
mau haamauparoita no ta ratou
roto
1
fetii
te
aufau
raa
to te
te mau pipi-oro¬
metua 1 roto i te faaineine raa, la riro noa
matahiti 1 roto 1 te aua, te apee
neine i te
raa
aua-pipi. E no reira, mal te peu e ua
hope ta ratou tau faalneine raa e maha (4)
nei ta tatou
mau poro’i faaitoito raa e ta tatou atoa
mau pure i teie mau tavini api o te tuu
hia’tu 1 roto 1 te mau parolta i reira ratou
e rave ai i ta ratou tau haapii raa, ia ara¬
tal, la pamm, la faaamu ratou 1 te nana a
te Atua
e
tiai mai
taime i mûri nei ia
ra
au
raa i
o
o
Heremona ei mauhaa papu no
mau tavini no te Atua no
hi i roto i te Etaretia
e
i
rotopu i te
te vahl te reira tatou i te titau
ohipa
e ia
te faai¬
anana-
raa
nunaa
hia ia
tavini. la tauturu mai te varua o
mau hopoia tei
te Fatu ia tatou 1 roto i te
horoa hia i roto ia tatou.
ia ratou i te mau
i te
mau manao o
orometua Tarihaa Lucien tel
poro’i
â
mau
rave
te
Tauira Gaston
mai i te
taua mahana ra, apitl hia mai
Veà
porotetani N°16, juillet/août 97
„
7
Lenfant devant
Monde
:
manque
Le manque
attention
foi
sa
au
d’eau
d’eau pourrait devenir rapidement
problème majeur pour l’humanité. Selon
un
une
étude américaine, la consommation d’eau
augmenté depuis 1950 de 100 % en
Amérique du Nord, de 300 % en Afrique et de
près de 500 % en Europe. Un milliard d’hu¬
mains manquent d’eau potable. Cette pénurie
conduirait à une réduction de la production ali¬
a
mentaire, 70 % de l’eau étant utilisée pour
l’agriculture. Les chercheurs demandent que
l’eau soit considérée
comme
une
ressource
précieuse et vendue à des «prix réalistes». Ils
de technolo¬
gies modernes pour acheminer sans perte l’eau
jusqu’aux lieux d’utilisation.
demandent également l’utilisation
Un café
On
connaissait
théoloqie
déjà le cafe-philosophie.
Pourquoi pas un café-théologie ? A
Montpellier, l’aumônerie universitaire protes¬
tante a lancé la formule en partenariat avec
l’institut de théologie protestante.
Depuis quelques mois, le café-théologie réunit
une centaine de participants tous les mois
autour d’un théologien et d’un scientifique ou
d’un chercheur dans un café de la ville ouvert à
tous. Une manière originale d’ouvrir les portes
du temple.
Les débats sont retransmis sur Radio-FM.
Théodore ATGER est né à
Tahaa, marié et père de deux enfants. Il est électricien à l’EDT,
après avoir travaillé durant quatre ans au CEP à Moururoa. Depuis 1981 il participe à l'ani¬
mation du CPED. Il a été trésorier puis vice-président. Il est de la paroisse de Mataiea.
Accompagner
avec
les parents
Pour Théodore ATGER cette responsabilité n'est pas
bilité familiale ou celle d'une équipe de l'EDT».
plus compliquée
que
«la
responsa¬
Il constate l'intérêt des enfants pour l'École du Dimanche. De 5 à 13 ans «ils suivent le
catéchisme lié à des animations et des activités sportives». Mais le problème aujourd'hui
est que cet engouement ne tombe pas et qu'il se perpétue ensuite avec les Ui-api, et que
le Culte soit aussi pour eux un rendez-vous avec leur foi. «Je voudrais, dit le nouveau
que parmi toutes les priorités que nous avons, nous nous attachions à aider
les parents à venir avec leur enfant. Il pourrait y avoir un culte pour les adultes et en
Président,
même temps un lieu de culte à côté pour les enfants. Ainsi ils seront ensemble dans la
prière, dans le chant et dans l'écoute de la parole de Dieu».
L'école du
reo
Cette écoute dans
Environnement
et société
Le Prix Grewemeyer en religion 1997 a été
décerné à Larry L. Rassmussen, auteur du livre
«Earth Community, Earth Ethics». Professeur
d’éthique sociale à New York il montre com¬
ment la situation écologique reflète les crises
de société. Il regrette la lenteur des Églises à
«s’attaquer à la crise de l'environnement» il
souligne «leur devoir d’ouvrir un débat authen¬
tique pour ramener à la fidélité à la terre, créa¬
tion de Dieu».
«Une grave erreur des siècles passés a été,
explique Larry Rassmussen, de restreindre le
cercle de la valeur morale
aux êtres humains.
La création tout entière devrait avoir une
importance morale pour les chrétiens». (ENI)
Éthiopie :
contre l’excision
mentaires et de
mariages arrangés. Pour faire
pratiquées sur les
femmes, l’Église protestante «Mekane Yesusé»
les
mutilations
et la Commission «femmes et société» de la
Fédération luthérienne mondiale ont
adopté un
prévoit
programme en douze points. Ce projet
large campagne
d’accueil pour les
une
ce
aux
pas
moyens».
Le CPED
des idées pour
renouveler le matériel des animateurs. Si on en est pas encore
de communication moderne comme la vidéo, le souci est plutôt de
«partir de la base, c'est-à-dire de la maison, le groupe familial. Comme cela se faisait
avant, il faut continuer la prière du soir, l'apprentissage par coeur des textes bibliques,
les pureraa fetii du soir qui sont les moyens les plus sûrs».
Il regrette ces moments qui ont «gravé dans sa tête» la foi, comme une source de vie. Il
ne veut pas changer ce qui existait mais «renouveler», ne pas revenir aux anciennes
méthodes mais pas non plus se couper de ce qui fonctionnait.
Comme la volonté de défendre l'identité polynésienne.
Ce qu'on dit sur l'apprentissage du reo maohi à l'École du Dimanche ne l'étonne pas, c'est
le lieu qui a fait ses preuves pour maîtriser sa langue maternelle. C'est une école de la
langue, là où l'enfant qui en sortira la parlera le plus parfaitement. Comme une évidence,
Théodore ATGER a compris qu'il fallait «bien parler le reo maohi pour pouvoir apprendre
une autre langue comme le français. Alors en effet le CPED doit être attaché à ce qu'on
maîtrise notre langue».
a
à utiliser les moyens
La foi, un compagnon
Des millions de femmes et de fillettes sont vic¬
times de mutilations sexuelles, de tabous ali¬
cesser
un monde qui se renferme est un souci pour Théodore ATGER II ne
«la démission des parents qui ne s'ouvrent plus à la lecture biblique en
famille. Ils ne volent que leur difficulté et ils oublient la vie familiale.
Mais là aussi les appels des jeunes le 5 mars au stade Pater ont été entendus. Dans ma
paroisse les responsables répondent, ils ont été remués. Ils veulent leur donner des
comprend
d’information et un servi¬
victimes. Il sera présenté
gouvernements des pays concernés.
Aujourd'hui la vie du CPED est étroitement liée à ce que vit la famille. Sa désunion, ses
crises sont autant de problèmes qui se répercutent sur l'École. «Nous avons besoin de
dialogue, assène-t-il, alors revenons aux discutions et pourquoi pas autour d'un texte
biblique. La télévision ne doit pas détruire nos bonnes habitudes. Mais nous pouvons
l'utiliser dans nos rencontres».
Pour les mois qui viennent le CPED s'apprête à éditer un livre comme guide pour les ani¬
mateurs avec des chants. Il est prévu pour le mois de Septembre.
S'il y a une action qu'il veut développer pour le Haapiiraa Tapati c'est bien «l’aide aux
enfants en difficulté. Ils ne doivent pas se sentir abandonner dans la société. Nos moni¬
teurs doivent les entourer et utiliser ce don que Dieu leur a offert. Ils doivent les aider à
grandir, à apprendre quand il le faut. Le chemin que nous leur proposons, parce que nous
sommes là pour leur enseigner, c'est de les arroser comme une plante, de les cultiver.
Mais n'oublions pas que Dieu seul peut donner des fruits».
Propos recueiilis
8
'
Veà porotetani N°16,
juillet/août 97
par
Gilles Marsauche
Lettre à
un
ami
catholique
Le 15 août les catholiques vont fêter l'Assomption (l'enlèvement miraculeux de la
Sainte vierge par les anges). Dernièrement le Semeur Tahitien expliquait la prière par
Marie et s'étonnait que des «frères protestants reprochent aux catholiques de prier
Marie comme une déesse». Parallèlement était inauguré au Sacré coeur une repro¬
duction de la grotte de Lourdes. En Europe le Groupe des Dombes qui rassemblent
des prêtes et des pasteurs pour un dialogue oecuménique, vient de publier un docu¬
ment sans
Pour
nous
équivoque : Marie.
éclairer, le Pasteur André Joly
a
recueilli cette «lettre».
Cher Jean,
monde
Tu t'étonneras peut-être de trouver aujour¬
d'hui cette lettre. Moi qui n'écris pas si
ger avec
une ou
deux choses qui me tien¬
nent à coeur et que
j'avais envie de parta¬
toi.
D'abord, Marie n'est
pas
la quatrième
per¬
Semeur Tahitien
de la Trinité. Nous adorons Dieu, le
Père, Jésus le Fils et le Saint-Esprit. Et donc
Marie
que
souvent.
J'ai lu
avec
intérêt l'éditorial du
(Il mai 1997; Faut-il prier
?) qui est venu éclairer une soirée
familiale bien animée. Rassure-toi, je je ne
te demande rien. Juste écouter ce qui nous
arrive.
Notre fils aîné s'est enfin décidé voici
deux soirs à nous présenter sa petite amie.
Elle est absolument ravissante avec ses
yeux
noisette en forme d'amandes et son
enjôleur. Sa famille est bien
sourire
connue
dans
ce
coin
de
pays
et ses
parents jouent un rôle important dans
notre société où ils ont leur place et leurs
responsabilités.
Après un repas délicat, tu connais les dons
de Marthe, nous nous sommes lancés
dans une grande discussion sur les diffé¬
rences qui séparent catholiques et protes¬
tants et bien sûr, tu t'en serais douté, sur
la question de Marie, la mère de Jésus.
Faut-il prier Marie, ou avec Marie ? Marie
est-elle co-rédemptrice, ou Jésus est-il le
seul Sauveur ? Marie est-elle mère de Dieu,
puisqu'elle est mère de Jésus ?
J'ai été fortement pris à parti et ils m'ont
demandé un avis. A vrai dire je n'avais pas
très envie de
me
laisser entraîner dans
une
discussion qui aurait non seulement gêné
l'amie de mon fils, mais surtout qui n'au¬
rait fait que paralyser les différences et
les incompréhensions.
de
creuser
Mon frère Pierre, qui était avec nous ce
soir-là, a déclaré tout de go qu'il n'y avait
les religions pour diviser les gens et
qu'on a finalement le même Dieu. Mais
avec de tels propos, on n'avance ni dans la
compréhension de sa propre tradition, ni
que
sonne
avec
seul Dieu, pleinement révélé en Jésus,
l'aide du Saint-Esprit peut nous
conduire
au
Église St Joseph à Moorea.
salut. Ni les actes d'offrande
(cultes, argent, prière,
sais-je ?), ni le
culte des saints, ni celui de Marie, ni notre
foi ne peuvent nous sauver. Seul Dieu, par
le Christ, est celui qui nous conduit au
en
salut et à la vie éternelle.
encore
Ensuite, Marie a une place toute particu¬
lière dans le projet de vie de Dieu pour
nous, en ce sens qu'elle est la femme que
Dieu a choisie pour porter et donner nais¬
sance au Christ. En ce sens, Marie a été
comblée de grâce. Mais finalement comme
chacun de nous qui peut à sa manière
porter et donner naissance au Christ dans
sa propre vie.
pèlerinages, même d'apparitions de Marie,
anciens ou modernes qui seraient néces¬
Marie est aussi
un
que
modèle de foi et de
confiance, et aussi d'obéissance, de témoi¬
gnage et de louange de Dieu. En ce sens
elle
nous montre une
sible face
attitude de vie pos¬
plan de Dieu et à
son mystè¬
c'est-à-dire face à toutes ces choses
dont le sens nous est provisoirement
au
re,
caché.
Enfin, Marie est soumise, comme tous les
hommes, toutes les femmes et tous les
enfants qui nous ont précédés sur le che¬
min de la foi, au jugement de Dieu. Marie
besoin du salut offert
Jésus Christ.
encore
moins l'aide nécessaire pour
m'ai¬
der à grandir avec les hommes mes frères
présence de Dieu. Je n'ai donc ni envie,
moins besoin d'avoir des lieux de
saires à
mon
chemin de foi.
Je souhaite que l'amie de mon fils aîné ait
senti le respect avec lequel j'ai pu dire ces
quelques convictions et
que nous saurons,
elle et moi, reconnaître humblement ce
qui
nous
nous
rapproche, plutôt
que ce
qui
sépare.
Ma
grand-mère, paix à son âme, avait une
contre les catholiques, je n'ai
d'ailleurs jamais su pourquoi, et m'avait
solennellement averti qu'elle ne voulait
pas que je m'allie avec une fille catholique.
Si elle était des nôtres aujourd'hui, je lui
aurais dit que nous n'en sommes plus aux
anathèmes et aux condamnations, mais au
difficile, mais combien passionnant, exer¬
dent
cice de l'unité.
Nous
t'attendons
toujours
pour
un
Bien sûr, il y a
d'amitié et de discussions ani¬
mées. Ton compagnonnage nous est pré¬
qui reste
cieux.
a
en
la question de la virginité
moi un mystère, mais qui
n'est ni un problème pour ma foi et qui ne
m'empêche absolument pas de la vivre
avec confiance et espérance.
Et j'ai redit tranquillement que les dogmes
catholiques très récents de l'immaculée
pour
moment
Prends soin de toi et de
tous ceux que
Paul
(Lettre recueillie
dans celle des autres.
Conception et de l'Assomption,
Alors, j'ai redit le plus tranquillement du
tuent en aucune manière un
tu
aimes.
par
André Joly)
ne consti¬
sujet de foi et
Veà
porotetani N°16, juillet/août 97
Fédération protestante de France, le pasteur
Guillaume de Clermont, vient d'interpeller le
Protestants - Catholiques :
rOecuménisme difficile
lui demander de «faire mémoire de
tragédie de la Saint-Barthélémy» et d'y asso¬
pape pour
la
cier les «drames actuels de l'intolérance reli¬
gieuse».
Des juifs, des musulmans, des orthodoxes, des
bouddhistes se sont déjà associés à cette ini¬
tiative.
Troisième «épine»,
Églises (COE)
doigt
le Conseil oecuménique des
est une fois de plus montré du
qui refusent ses prises de posi¬
auprès des persécutés. Présentant un
document sur l'unité des chrétiens, le cardinal
Joseph Batzinger a accusé le COE d'avoir finan¬
par ceux
tions
des
cé
religieux, obligeant les uns et les
autres à se situer et transformant par là une fête
oecuménique en récupération politique.
Voilà qui risque de briser l'élan du 9 mars.
Il reste dans nos mémoires ce festival de
chants religieux qui a réuni
chrétiennes de Polynésie le
les confessions
9 mars 1997 à
Papeete. Mais au-delà de l'unification vocale
d'un jour beaucoup de chemin reste à faire.
Trois événements nous le rappellent.
1997,
pour
clôturer les journées
paari
thème «La reine
Le
rahi lioî
te
mau
e
to te tahi
o
a
roa
moa
nel. E
rave
ai tau
e
tüpaîLila no
tau fanauà 1
Taata nel. E aore â Jioi te taata 1 aroLia noa aè 1 te naJioà
moa.
raa
Ua farii nel
ra
te raJiiraa
nâ te taata. Alta nel râ la
Ua taiô atu
o
püpü la ratou ei
Tîpape.
moa e
la 1 roto 1 ta râtou
ra
oaoa-
Veà e, 1 mûri mai 1 te
toe mai e rave rau pütë reiti 1 te vaLii te Taata e
haapuè ai i ta ratou mâa. E au ra, e matia tane tel Liau a
ôre 1 faaôhipa-noa-aè-tila, E mau taata tarani ôre e te maa
îno mau â râtou, te manaô la a 'TTpape a taiô marü noa ai
luplri,
ua
i ta na veà tamaliana.
E, traere atu
ra o
ia e farerei i te tatii mau lioa ôrureliau e
te farii ôre 1 te peu a
-
Ei, Cliarlle
ma.
te Taata, o Repe râua o Ctiarlie.C
Ua faaroo ôrua
e
te mauà
noa ra e
:
mafia
tane reiti i roto 1 te tare
Liaaputu maa a te Etaretla tel faanafio mal 1 te ôroà lupiri ! Mai. HaLiaere anaè e tôtoâ 1 taua
mau pütë reiti. E Liaere tatou e mâliaehae 1 tele nau faarii
e ôpere roa atu ai i te mau moa atoà no Tipaeurl ! E tano
e faaara i te Papepanie oire tâatoà nei!
Pâliono aè
-
10
ra o
mouvements subversifs
régimes autoritaires.
A la veille du Jubilé de l'an
nisme
a
du mal à
se
2000, l'oecumé¬
faire entendre et à entrer
dans les faits.
la
T. M.
ai. Erâ aè
àaliiata,
e
àaoa faaara i tenâ
mau
Liupetiu-
e
paî, taui rii
o
vai të àaoa mai i mûri Iho!
la
Repe râ, e taata marü o ia e ua lioro tlà atu la Maspô te
Tupima no te âua moa no te faatià atu i te ôpuaraa îno a
nâ manu nei. Tei te pae àfata nluniu nel o Maspô i te tiàraa
atu i
mua
ia râua:
Orua nei i te
ôliipa ôre! E alla atu ra tele faanahoraa âpî
paha ôrua e, i te tlto-mutumutu-haereraa 1 te mau pütë reiti e mâha al to ôrua înoîno i te Taata
? E ôe Tîpape, aore a vau i parau ia ôe e faaôre i tenâ mau
peu rave îno. Alta â hoî ôrua e tae i tera ra tare haapuè
-
ta ôrua. Ua manaô
mâa, ua faautahla i te tare huma mero, E
atoà mai râtou i te tahi herepata nâ ôrua !
Val
maere
roa
manaô-ôre-hia
atu
ra
o
Tîpape mâ i
ua
mua 1
faaineine
tele parau
Ua
ôpere-ê-na-hia hoî taua mâa toe
ra nâ te hapepa e te tahi atu taeaè tuahine roohia e te àti
a haavare pâpaî noa ai ratou e, te mauà noa ra. Te hinaaro hoî o te Taata, e pata haùti â 1 te manu maau teretere
nâ to râtou ra pae. E auaa hoî tele tupuna paari e ora faae raua.
hou mal ai râua i teie â.
E
paî, i taa maite rii noa mai nei raua e; e paari hoî to te
paari hau atu râ te Taata haavare manu.
manu, ua
Cliarlie.C:
Aita atu ai! Ua fiu
Veà porotetani N°16,
aux
et aide aux victimes des
ce
Faaôre !
Maa ôlilpa tôtoâ,
taua ôroà faaJiaamanaôraa 1 te taeraa mai te Evaneria 1 te
ao
prêtre italien, Nicolas
pe.
taeaè tuahine tel
ôtare
un
Margot»),
o te manu
mau
l'ouvrage,
accusé les protestants d'avoir «encoura¬
responsable du département jeunesse de la
te marü 1 roto 1 te âua
ôroà tamâaraa
a
confondre soutien
que c'est à cette date, dans la nuit du 23 au 24
août 1572, qu'ont éclaté, à Paris, les massacres
de la Saint-Barthélémy où des centaines de
Ite taLil mahana, i te lioperaa te ôroà luplri a te Taata,
âuë la liau ralii
mon¬
protestants périrent (on a vu récemment à
télévision le film de Patrice Chereau sur
en
gé à l'intérieur du catholicisme les tenants de
la théologie de la libération».
L'Église évangélique vaudoise d'Italie a réagi
vivement en expliquant qu'il ne fallait pas
Le choix de cette date, involontaire, provoque
l'amertume des protestants qui se souviennent
roa
Te
L'auteur de
But,
diales de la Jeunesse.
Polynésie française
approche. La date, le 29 juin 1997, est contes¬
tée par certains hommes politiques parce qu'el¬
le correspond au début du protectorat français.
L'Eglise évangélique contactée pour participer à
cette fête, a refusé, depuis que cette date a été
choisie, pour éviter à ses paroissiens de devoir
choisir entre les deux camps. Plutôt que de
s'adresser une fois de plus à l'Eglise évangé¬
lique, le gouvernement à lancé l'idée d'un fes¬
en
subversion»
meilleures intentions».
En France, le pape Jean-Paul II sera à Paris le 24
août
La fête de l'autonomie
de
«mouvements
Amérique latine même si c'était «dans les
tival de chants
roa vau
juillet/août 97
1 te ôrooro
noa
mai
poipoi
a pü
Tota
te
moa
I
113 ème
Synode
l''
de^l'Eglise évangélique
L'Eglise interi
E Etaretia titauhia
Te hoê
0
raa
te
o
te
Apooraa Rahl Amui. E i teie matahltl,
atu ia to
N
talme faufaa roa, i roto i te orao te faaineineraa ia i tana
mau
Etaretia,
faufaaraa i te
na
mea
ua
hau
roa
te 113raa
e, na
no
te
Apooraa Rahi Amui a te Etaretia Evaneria, o te
putuputu i roto i te paroita no Papara, mai te 28
no Tiurai e tae atu i te 2 no Atete 1997, e
ôpani i
te matahiti lupiri i orahia mai e tatou, ma te hiô
atoà 1 te mau ohipa atoà i tupu i roto i teie ôroà
haamanaôraa i te 200raa o te matahiti
raa mai o te Evaneria i ô tatou nel.
E
te arataî mâïte i teie
no
i te huru
te Etaretia 1
o
i ta
na
faaîteraa, te
tahl
mau
pii-
flfi, e tei
te aral i te reira, mâ te hlnaaro atoà râ i
ta tatou
mau
Te tumu
no
atu i te tahi
mataèlna,
i te tahua
mau
tauturu.
teie
faanahoraa, oia hoi, te horoàraa
hiôraa i nlà i to tatou oraraa
te arataî ia la tatou i te îteraa
mau
no
mûri aè ihoâ râ 1 te mau
hia nei
te tae-
tâpura ohipa, te hiôraa
mua
horoà atu nei, te Veà porotetani, i te
raa na te feiâ e farerei tâmau nei i te
tâmata 1
no
Pater, i te 5
no
1
e ;
piiraa a te feiâ âpî, 1 nià
no
mâtl 1997 ra, e te tiaî-
te titauhia mai nei te manaô
e
vaa-
o
te
Etaretia.
E taua tiaîraa ra, no roto mai ia i te feiâ atoà e îte
nei i te mau tauiraa rarahi e te fifi, 1 te pae no te
oraraa o te natura, i te pae o te oraraa faufaa o te
te oraraa hoî o te taata, e tei îte i te maitaî e te fifi atoà 1 roto i te mau ohipa âpî o teie tau.
Te tiaî atoàhia nei te Etaretia, e te feiâ atoà tei îte
nunaa, e
i roto 1 te oraraa
Maru-Metia, i te titauraa ia pâruMâôhl, elaha mai
te tahi ohipa no te tau i tahito ra, mai te tahl râ
ru e
ora,
tereraa
e
tei âpee e tei faaâpî noa ia na ia au i te
te tauiraa
o
te tau.
E îtehla taua iho tumu Mâôhl
roto i te huru
Elle est attendue par tous ceux qui constatent les transformations rapides de notre
environnement, écologique, économique, humain et qui voient dans la modernité à
la fois une chance et des dangers. Ils sont connus. Pourtant individuellement cer¬
tains préfèrent ne pas les voir, collectivement les moyens manquent.
o
te nunaa i
Elle est attendue par tous ceux qui ont trouvé dans les valeurs chrétiennes un
à défendre l'identité polynésienne, non pas comme une image du passé,
appel
mais
culture vivante, évoluant avec son temps. Cette identité se retrouve dans la
langue mais aussi dans le caractère du peuple à la merci de la mondialisation, de la
comme
ra
mua
1 roto i te
1 te
mau
reo e
i
faanaho¬
culture Coca-Cola.
âpî
0 teie nei ao.
Te tiaîhia nei te Etaretia
te Evaneria
i te
glise. Cette année elie revêt un caractère d'autant pius exceptionnel que le
llJème Synode de l'Église évangélique de Polynésie française qui se tiendra à
Papara (Tahiti) du 28 juillet au 2 août 1997 clôture l'année du Jubilé et qu'il fera le
bilan du Bicentenaire de l'arrivée de l'Évangile à Tahiti.
Pour accompagner ce travail sur l'Église, sur son message prophétique, nous vous
proposons des interpellations de ceux qui quotidiennement sont confrontés à un
problème, qui tentent de le résoudre mais ont besoin de la volonté de tous.
Si nous avons choisi cette formule en offrant des regards sur notre société, c'est que
nous avons conscience, surtout après l'appel lancé par les jeunes le 5 mars 1997
sur le stade Pater, que l'Église est attendue.
la haafaufaa 1 te iho tumu
ohipa
raa
La préparation d'un Synode est toujours un moment important de la vie de l'ɬ
no
e
te feiâ atoà
e
poro
nei i
te Atua Ora. Te Evaneria tei tâhoê
Etaretia. Te taiôraa i te Pipiria, te rautîte Parau a te Atua, te mau rururaa
mau
raa
i
Oitumene,
e mau
1 te faaroo
o
faanahoraa anaè ia
o
tei faaltoito
te Maru-Metia, a nehenehe atu ai ia
ia ora e ia faaîte 1 te Parau Apî Oaôa.
Eaha râ taua Parau Apî Oaôa ra ?
Na tatou tâtaî-tahi te reira e heheu atu i roto i te
l'Évangile au service du Dieu vivant. Un
qui unit et non pas qui déchire les églises. Lectures bibliques, animations
théologiques, rencontres oecuméniques, sont autant de dialogues dont chaque
chrétien a besoin pour affermir sa foi, pour trouver la force de la vivre et d'annon¬
Elle est attendue par tous ceux qui portent
Évangile
cer
la bonne nouvelle.
na,
Pipiria. Na te Apooraa Rahi Amui atoà te reira e
poro e e faaîte na roto i to tatou reo, i roto i to
tatou
oraraa
tatou atoà ei
E
no
te
mea
i te
mahana atoà, a lîro atu ai
perofeta.
quelle est-elle cette bonne nouvelle ?
nous
de la découvrir dans le Livre, la Bible. C'est au
la clamer, de la traduire dans notre
langue, dans notre vie, dans
que nous puissions en être les prophètes.
Ainsi parce que nous l'attendions, l'Église nous aura entendu
ter sur
chacun de
Synode de
quotidien pour
notre
et elle pourra comp¬
nous.
te tiaî nei tatou ia na, e faaroo mai te
Etaretia la tatou
tahi.
mau
mau
Mais
C'est à chacun de
e e
tiàturi mal
o
la ia tatou tâtaî-
Cilles Marsauche
Veà porotetani N°16,
juillet/août 97
TT
Quel Tourisme
la Polynésie ?
pour
développer le tourisme et s'il n'y avait pas un
décalage entre les discours et l'action débou¬
chant sur des réalisations concrètes. Quant à la
la croissance actuelle. Le tourisme devenait de
ce
fait la
seule activité répondant à cette
définition.
Le
trentaine d'an¬
très
lentement, sans véritable plan de développe¬
ment. En effet, le tourisme est longtemps resté
polynésien végète depuis une
discours
nécessité
de développer cette activité et de dépasser la
barre fatidique des 200 000 touristes par an
visitant la Polynésie. On peut donc se poser la
question suivante : «Pourquoi la Polynésie, ter¬
ritoire mythique, attire-t-il aussi peu de tou¬
très secondaire dans
ristes ?»
Le tourisme est une activité qui n'estvérita¬
blement apparue en Polynésie qu'à partir
des années 60, avec la création de l'aéro¬
Tahiti-Faaa. Pendant
port de
une
nées cette activité ne s'est installée que
l'économie locale,
en
comparaison des apports financiers liés à l'ins¬
tallation
du
Centre
d'expérimentations
nucléaires et des transferts financiers de
Plusieurs éléments de réponses peuvent être
l'État
apportés
:
Éloignement de la Polynésie
par rap¬
port aux marchés émetteurs de touristes,
té des séjours, prestations souvent
qui alimentaient une croissance rapide et forte,
fragilisant ainsi l'économie et la rendant dépen¬
dante de l'aide
population, elle reste frileuse et sceptique à
l'égard de cette activité, même si, dans sa majo¬
rité, elle parait favorable au développement
touristique du Territoire et voit en lui un échap¬
patoire à la crise grâce à la création d'emplois
et aux autres apports d'intérêts économiques.
Elle n'en néglige pas pour autant les dangers :
le tourisme reste, pour elle, synonyme d'enva¬
hissement, d'acculturation, de profits réservés
uniquement aux grandes chaînes hôtelières et
des plus beaux sites accaparés pour la
construction d'hôtels les pieds dans l'eau.
Face à ces réactions populaires mitigées, il est
important de se poser les questions suivantes :
Faut-il coûte que coûte développer un tourisme
à grande échelle, vecteur de nuisances sociales
et environnementales (délinquance, prostitu¬
tion, pollutions diverses...), ou au contraire,
faut-il développer le tourisme en tenant comp¬
te des spécificités locales afin que l'ensemble
de la population se sente concerné par le déve¬
loppement de cette activité ?
tourisme
dizaine d'années malgré les grands
des professionnels du tourisme sur la
cher¬
très
médiocres, promotion insuffisante..
métropolitaine.
Le moratoire d'Avril 1992, suivi de l'arrêt
Mais la véritable réponse à cette question vient
de la non motivation de la population et par¬
défi¬
en 1996, ainsi que
budgétaires ont fait prendre
conscience de cette fragilité et provoqué de
vives inquiétudes quant à l'avenir. Il était donc
impératif pour le gouvernement de trouver des
activités, mettant en oeuvre uniquement les res¬
sources locales, qui permettraient de conserver
nitif des essais nucléaires
fois même des élus vis à vis d'une activité qu'ils
les restrictions
connaissent mal et maîtrisent mal. En effet, la
prise de conscience des élus locaux sur la
nécessité de développet le tourisme n'a été que
très tardive. Pendant longtemps on a pu se
demander s'il y avait une réelle volonté de
Sophie NEIIN
Calendrier des centres de vacances 1997
Calendrier des camp-ados de
l’UCJG
Camp-Ados du 1er arrondissement ;
7 au 17 juillet 1997 : camp rayonnant de la paroisse de Pirae à Pirae, Mahina et Tautira
9 au 27 juillet 1997 : camp de la paroisse de Mahina à Vaitape Bora-Bora
1 au 18 août 1997 : camp de la paroisse de Papenoo à Tahaa Tapuamu.
Camp-Ados du 2ème arrondissement :
7 au 24 Juillet 1997 ; camp de la paroisse de Toahotu
25 juillet au 11 août 1997 : camp de la paroisse de Papara à Papetoai Moorea
inscription sera enregistré contre un dépôt de 500 F. Pour tous renseignements,
s’adresser au CPCV, 77 rue du Commandant Destremeau face au Foyer des Jeunes Filles de
Paofai ou téléphoner au 43 83 85,
Toute
•
•
•
•
•
Calendrier des Centres de vacances CPED
CENTRES DE VACANCES ET DE LOISIRS (CVLj DU 1ER ARRONDISSEMENT :
Paroisse de Mahaena au tare amuiraa Peteteta, Mahina à la salle Matavai,
paroisse de Arue
Camp-Ados du Sème arrondissement :
14 au 28 juillet 1997 : camp itinérant de la paroisse de Afareaitu à Taravao côte ouest/est
25 juillet au 11 août 1997 : camp de la paroisse de Maharepa à Moorea
•
Camp-Ados du 4ème arrondissement :
15 au 29 juillet 1997 : camp de la paroisse de Mataiea à Raiatea
28 juillet au 8 août 1997 : camp de la paroisse de Patio à Patio Tahaa.
•
>
•
•
•
CVL du 2ème arrondissement
•
•
•
Calendrier des centres de
Enfants de 4 à 6 ANS
vacances
du CPCV
:
juillet 1997 ; CLSM Maternel à TÉcole Maternelle Maheanuu face au temple de
Béthel pour 14 jours = 19 800 F
29 juillet au 14 août 1997 : CLSH Maternel à l’École Maternelle Maheanuu face au temple
de Béthel pour 14 jours = 19 800 F
•
9
28
au
•
Enfant de 7 à 13 ans :
juillet 1997 : CLSFI École Primaire Pina’i de Tipaerui pour 14 jours 19 800 F
• 8 au 28
juillet 1997 : Colonie à Bora-Bora pour 21 jours = 37 800 F
• 8 au 28
juillet 1997 ; Colonie Raiatea pour 21 jours = 37 800 F
10 au 30 juillet 1997 : Colonie Moorea pour 21 jours = 35 800 F
29 juillet au 14 août 1997 : CLSH Primaire à l’École Primaire Pina’i de Tipaerui pour 14
jours = 19 800 F
• 4 au 18 août 1997 : Colonie à Moorea
pour 14 jours = 24 600 F
•
9
au
28
•
•
•
•
•
•
•
11 au 28
11
12
au
28
Veà
juillet 1997 ; Camp Ados à Muahine pour 18 jours = 33 000 F
juillet 1997 : Camp Ados à Raiatea-Tahaa pour 18 jours 33 000 F
porotetani N°16, juillet/août 97
:
juillet 1997 : colonie de la paroisse de Paea à l’école primaire de Papehue
7'au 20 juillet 1997 : colonie de la paroisse de Punaauia au tare paroita
8 au 22 juillet 1997 : colonie de la paroisse de Mataiea à Bora-Bora
du 8 au 23 juillet 1997 : colonie de la paroisse de Papeari à Huahine
7 au 27 juillet 1997 : colonie de la paroisse de Vairao à Maupiti.
4
au
20
CVL du 3ème arrondissement
:
juillet 1997 : colonie à Maapiti Moorea
7 au 23 juillet 1997 : colonie à Maharepa Moorea
14 juillet au 1 août 1997:3 CLSH et une colonie de la paroisse de Afareaitu dans différents
4
au
19
tare amuiraa,
CVL du 4ème arrondissement
7 juillet au 21 juillet 1997 :
•
•
•
:
colonie de la paroisse de Faaaha au fare paroita
6 au 26 juillet 1997 : colonie à Bora-Bora
13 juillet au 2 août 1997 colonie à Huahine
CVL du 6ème arrondissement
•
Ados de 14 è 17 ans ;
juillet au 28 juillet : colonie de la paroisse de Mahina à Vaitape Bora-Bora et un CLSM de
paroisse de Papenoo au tare amuiraa,
7
la
•
7
au
•
4
au
:
juillet 1997 : CLSH de la paroisse de Hakamaii à Ua-Pou
23 août 1997 : CLSH de la paroisse de Hakahetau à Ua-Pou,
31
CVL du 7ème arrondissement :
7 au 21 juillet 1997 ; colonie de
•
•
15
au
26 juillet
la paroisse de Taunoa à Tahaa Patio
1997 : colonie de la paroisse de Tiroama à l’école Primaire de Papenoo.
TP puai noa mai nei te peàpeà i roto i te tâne e te
vahiné
o
te turai nei ia tatou i roto i te
hi-noa-raa te tâne i ta
na
vahiné
e ua
tapara-
tae
roa
i
teie nei i te hâmani ino i te tamarll.
Te horo nei te tahl pae i te pariraa i te àva aore la i
te àvaava taèro. la hi’o hia ra ei mau râvea teie no te
haapuni i te fifi
râpaauhia.
Eaha
Mea
noa
au
tei riro ei mai rahi ia
ore ia
teie fifi
mau
Ua vavâhüiia te
haere
mau
atu
patu o te hoêraa o te ûtuafare ôvere
ra
te tamarii
ma
te tâuà-ôre-hia.
aè nâ papa aore ia o marna te
âmuimui
e
Ne laissons pas
ia famiile se briser.
te
Te fifi èreraa i te
parau no te Evaneria e riro faahou nei e patu papü
no te arataîraa te tâne e te vahiné i roto i te oraraa i
Te
te
hoa.
ôhipa e te nohoraa.
apiapi-roa-raa te taata i roto i te ûtuafare.
Te fifi ôpere-raa fenua, te pohehaeraa.
Te parau no te faaroo êê.
Te tnu àva, te puhipuhi i te àvaava taèro.
Te taiàta
e
mau
moni
te
te faaturi.
Te
faa-ara-raa, te haamâramaramaraa, te tomoraa
no e
e
fareirei maite, te tauàraa i te fifi eiaha ia rahi atu a,
te tauàraa parau te tahi e te tahi, te haapii faahou i
Te
mea ra e
fare
e
te faatura te tahi
e
te tahi.
îtehia nei aita te rahi
fifi nei
e
raa o
îmi ia rahi atu â
vau
te tahi. Te parau no
te
parauhia o te mai rahi teie. Aita
rüàu e moni to raua ia patu-raa-
nehenehe ia
marna e o
Aita
râveà
mau
auraro e
e
a
papa
hia i te hiti.
Te
te
mahana atoà. Ua pûai te
ia ôe mâ te faatîtî i te tama
parau nei aita te mau
fârerei nei i teie mau fifi.
vau e
Oia. Hoê â ia faanahoraa
no
Ua ânoî
mau
noa
i teie nei te
maitai ia uiui tâtou tei hea
ûtuafare teretetia-
te arairaa i te fifi.
fifi
mau
o
teie tau. E
mea
to tâtou tiàraa i teie
mahana. No te Atua nei, aore ia no mamona.
te
mau
haere faahou nei i te pureraa
ùtua-
aita te
Maui Adams
Il doit également être proposé aux
hommes maltraitants la possibilité d’un
travail sur soi visant à contrôier sinon à
Violence familiale
bannir la violence de la vie familiale.
Diverses formules existent : groupes de
parole, thérapies individuelles ou de
de couple, à adapter
La violence intrafamiliale, violence
que l’homme exerce
sa femme et parfois
à domicile
également
sur
sur
les enfants, est une forme de violence
qui court toujours le risque d’être occul¬
tée du fait qu’elle s’exerce à domicile,
dans un domaine considéré comme
étant celui de la vie privée. La souffran¬
des victimes, le
danger qu’elles cou¬
rent au quotidien, les troubles psycholo¬
giques qui en découlent, font que la
société ne peut se contenter d’une
réponse répressive par le biais du judi¬
ce
groupe, thérapies
selon les cas.
En Polynésie, nous avons
dernières années dans la
progressé ces
prise en char¬
ge et la protection des victimes de ia
violence intrafamiliale, mais tout ou
presque reste à faire en ce qui concerne
l’aide à apporter aux hommes maltrai¬
tants.
Si cet accompagnement psychologique
n’a pas lieu, le risque est grand de voir
la violence intrafamiliale se perpétuer de
génération en génération,
ciaire.
Sylvie Couraud
Le
problème de la violence intrafamiliale
n’est pas résolu par la désignation et la
punition du coupable. Il n’est pas résolu
non plus par la seule protection des vic¬
times, même si celle-ci est indispen¬
sable.
Psychologue
Pu
au
Centre d’Hébergement
Hau, institution dont ia mission
est d’accueiiiir ies femmes en détresse,
victimes de maitraitance physique et psyO
te
choiogique, ainsi que leur enfants.
L’affection c’est la vie.
Veà
porotetani N°16, juillet/août 97
13
révenir le suicide
conduites suicidaires*” sont
problème de
régulièreleur prise
charge médico-psychologique n’évoluent pas.
un
lté publique. Leur nombre augmente
nt alors que les moyens consacrés à
Fréquences des décès par suicide
tentatives
de
suicide
taurer un
climat de confiance dans la
Polynésie
métropolitaine, les suicides
représentent la seconde cause de
famille, lutter contre l'isolement social
et affectif (associations, clubs, foyers
d'accueil, reclassement profession¬
nel...), traitement médicamenteux
décès devant les accidents de la circu¬
et/ou
lation dans la tranche
trouble mental.
et
en
En France
la troisième
cause
d'âge 15-24 et
de mortalité dans la
population générale après les mala¬
dies cardio-vasculaires et les
Environ 13 000 personnes
cancers.
dont 1000
jeunes décèdent chaque année
par
suicide.
En
Polynésie, les taux de tentative de
(96/100 000 en Polynésie
suicide
258/100 000
en Métropole)
(6,8/100 000 en
Polynésie contre 17,2/100 000 en
Métropole) sont inférieurs à ceux de
la métropole, mais probablement
contre
et
de
suicides
sous-évalués et
en constante
tation. Tentatives de suicide
de Mamao
augmen¬
au
CHT
1996 : 147 (III en
1992, 113 en 1991 et
91 en 1990). Nombre de suicides en
1996 (chiffres de la Justice) : 15 (soit
6,8/100 000 en 96 contre
3,4/100 000 en 1985 et 4,9/100
000 en 1986, source Direction de la
1993, 109
en
en
Santé).
psychothérapie d'un éventuel
hospitalisation au CHT puis en
milieu spécialisé si besoin, répond aux
mesures d'urgence nécessaires pour
prévenir le passage à l'acte suicidaire
ou prendre en charge la tentative de
suicide si elle a eu lieu (par exemple
lavage gastrique en cas d'intoxication
médicamenteuse). Si la personne refu¬
se l'hospitalisation, il faut essayer au
moins de la convaincre de téléphoner
à un professionnel. Des médecins pri¬
vés ou publics sont joignables 24h sur
24h et 7 jours sur 7 si besoin (par
exemple à l'hôpital Vaiami, Tél : 42'93
70). Il est possible en cas de refus per¬
de suicide
I. Ne jamais
banaliser la verbalisation
d'idées suicidaires.
2. Apprécier les facteurs augmentant
le risque suicidaire (passage à l'acte :
un
médecin
défavorisé, adolescence..., présence de
troubles
psychologiques (dépressions,
alcoolisme, toxicomanie,' impulsivité)
ou de maladies longues d'évolution
fatale (cancers, maladies neurolo¬
giques...), de douleurs intolérables
(névralgies faciales, migraines, pan¬
créatites...).
3. Orientation après évaluation du
consultation (spéciali¬
sée de préférence) ou une hospitalisa¬
tion qui permettra de donner une
réponse adaptée au problème : réins¬
risque
vers une
entre 20 et 30 % des accidents de la route en
Polynésie M
f;
Tous les jours des familles subissent la violence à cause de l'alcoolisme.’l
Pourtant boire une boisson alcoolisée peut-être un plaisir Alors com-'l
ment lutter contre la tentation ?
En Colombie, le maire de
Bogota veut «apprendre à boire», aux lycéens,
responsabilité». Antanas Mockus a fait cette proposition en sug- ;
gérant qu’une fois par mois la classe se réunirait au café avec son professeur pour étudier les effets de la boisson.
En Colombie-on compte 5 meurtres pour 10 000 habitants dus pour la
plupart à une mauvaise éducation et à l’alcool. 56 % des victimes i
avaient de l’alcool dans le sang et 80 % des bagarres commencent dans .•
un bar, d’où l’interdiction de vendre de l’alcool après 1 heure du matin. ;
D’autre part une étude du ministère de la santé montre que les l’
Colombiens commencent à boire, en moyenne, à l’âge de quinze ans et demi(1).
Au Canada l’expérience a du succès et elle est organisée avec les fabri«avec
,
cants d’alcool.
Délivrer du mal
dangereuse à partir de 3 bouteilles de
La consommation d’alcool est
bière
ou
d’1/2 litre de vin.
l'avenir
juillet pour informer autour du thème «l’alcool et les violences fami-.
Haies». Cette journée sera relayée par les associations et les églises.
L’Église évangélique appelle ses paroissiens à respecter les journées
sans alcool des 5 et 6 juillet. Dans toutes les paroisses une information(2) dojt être donnée et chacun doit se sentir mobilisé pour tendre la
main à tout ceux qui se sont laissé enfermer dans cette prison qu’est
conditions devraient pou¬
voir s'améliorer pour qu'enfin les ten¬
ces
suicides, en augmentation
Polynésie puissent avoir une bonne
réponse adaptée.
Un lieu de soin différent de l'hôpital
psychiatrique serait une des réponses
à apporter de même qu'un effort de
prévention.
en
L. de vin plus un digestif don¬
1,72 g/l chez la femme, ce qui
est un état d’ivresse provoquant la somnolence, de mauvais réflexes et
une conduite dangereuse.
La direction de la Santé lance
une
JOURNÉE
SANS ALCOOL le samedi 5
Ces journées doivent n’être que le début de cette volonté de ne pas se
soumettre à la tentation mais d’être délivré du mal.
Stéphane
Contre l’alcoolisme
l’Église peut nous aider
Face à l’alcoolisme le Docteur
(1) - On appelle suicide la volonté
ou le désir conscients et déli¬
bérés de se donner la mort. La
tentative de suicide (TS) caracté¬
rise le non aboutissement d’un
et
suicide quelle que soit la cause
de cet échec. On désigne sous
les termes d’équivalents suici¬
daires, les conduites dangereuse
ou à risque qui par leur nature
mettent en péril la vie du sujet ou
son
intégrité physique sans que
le désir
ou la volonté de se don¬
la mort soit conscient ou ver¬
balisé.
ner
,
'I
l’alcool.
Gi/les Marsauche
Docteur Amadéo
autres facteurs
de moindre importance : trouble de
l'identité sexuelle, milieu rural ou
ans
sont dus à l’alcool.
Au cours d’un repas un apéritif plus 1/2
nent 1,15g d’alcoolémie chez l’homme,
antécédents de TS, personne âgée, iso¬
lement affectif et social important
(célibataire, divorcé...),
Tous les
l'hospitalisation du suicidant contre
son gré. Actuellement les conditions
d'hospitalisation à Vaiami (au niveau
matériel et du personnel) limitent la
prise en charge de ces patients, dans
tatives de
Conduite à tenir devant des idées
l’alcool
tue !
Apprendre à boire
Cette
sistant de demander à
Oui,
Brugiroux, responsable du service d’al¬
coologie et de Toxicomanie à la Direction de la Santé en Polynésie,
appelle l’Église à être aux côtés de ce combat.
«L’Église peut apporter la reconnaissance officielle que (a consomma¬
tion d’alcool est un problème majeur sur le Territoire.
Elle doit parler à la population et faire passer des messages de modé¬
ration.
Elle peut proposer des alternatives à l’alcool par des actions qu’elle a
auprès des jeunes.
En favorisant le dialogue entre les parents et les enfants, elje aidera à
résoudre les problèmes de communication qui sont souvent à l’origine
de malaise et de discorde familiale favorisant la toxicomanie sous
ses formes.
toutes
L’Église doit aider à la valorisation de la famille et à lui
redonner sa vraie
place».
Docteur
Françoise Brugiroux, Direction de ia Santé
;
I te Etaretia Evaii(
no Porinetia
Ia ora na 1 to tatou farerelraa, e
Mauruuru i ta outou tltauraa ia horo’a
atoà
nei
I
i to’u mana’o ei
vau
tuatapaparaa
mau
te rururaa
no
mua
i
o
te haamau nei
roa,
mana’o
apitlraa 1 te
nia
te
i
faatupu
o ta outou e
te sunodo.
tumu
i to'u
au
parau
o
tei
faa’ohipahia i roto i te lupiri, oia hoi «E
aroha te Atua». No taua aroha
tono mat ai i ta
na
Faa’ora
nei.
to te
no
ao
Na te Atua tho i
te
t to
au
I
poiete i te taata nei mai
e’ita oia e faarti-noa 1 te
atoa maori ra, ia ite mata roa,
,
fafa, ia tamata
ia
Paari,
na
i reira oia
:
i teie huru
mua
Ota 1
hoho’a. Are'a ra, e taata
na
paruparu teie
mau mea
ra
Tamatti Otahi ei
o
tlaturi ai !
e
te taata nei, e ma to
tono mai te Atua la lesu 1
ua
roto 1 teie nei ao, ei
tara’ehara oia
mau,
ei matameha’i atoa râ 1 roto i ta na opua-
faaora.
raa
hou
ra
lesu
hoi atu ai i tô
a
na
vaiiho mai oia 1 te tahi
ua
Atira noa’tu te faahlahia
Ora
Metua ra,
tapa’o.
mau
tana Parau
o
tapa’o faufaa rahi no to tatou nei
e ohipa atoa ta na i haamau
faaroo,
iho Etaretia tana i tütuù
maoti ra, ta na
mai 1 te taata nei
na
ia
ma te parau e : «A haere
papetito atu e a haapli atu
ratou, ia rlro ratou ei pipi na’u !».
te
ao
nei,
a
Te faa’au nei
au
i teie nei Etaretia mai te
hoe ramepa anaana, o te tuuhia i nia i te
vahi teitei, no te turama i te mana’o
haava o t taata net, no te aratat i to na
te haamaitai i te
oraraa, no
raa, no
te faatiama ta
nia i te
pouri.
na
ta
mau
feruri-
upootta oia i
E,
rima.
faaru’e tatou te parau no te
ua
aroha t te hiti.
roto t to tatou
utuafare,
ta tatou
e oaoa
nei hua’ai tamarii. E
inaha, te ‘araàra net
te tamata-roa nei tatou
to tatou mata, e
i te
ta tatou t fana’o
oraraa o
noa na
i te
mataitai i roto i te afata teata.
Tei io tatou net teie fifi, ua roohta to
tatou
utuafare t te
mau
mau, e
mau
atta hoi tatou i inetne
reira
no
I aha
iho i hô mat ia tatou, a
I aha
O vat te Etaretia ?
teie
i
a
te
ora
te reira,
te Atua
toraa
o
na
a
te
nunaa
te
Atua
raro
iho
a’e
Metua
te
roto i te mana o te papeti-
te faariro ia
peropheta
o
tei amuitahi-hta i
o
aratairaa
Manahope,
inaha
na
ei
:
(orometua, ei
arii) oia hoi ei «ite» ei
e ei
ei
«maramarama»
rima-tauturu»
ei
hou oia
I aha
a
e :
Te aroha
Te aroha
tura
e
Te aroha
raa e
huru, oia hoi to tatou tiaraa kiritiano
e
te
e
Atua iho i
reo e
E vai puna no
Te tiaturi nei
mau
ohie te oraraa utua-
mero
o
i nia i te
A
iri-tamaaraa i roto
roa
ia tufa ratou i te
mau
moinahia ta tatou te tumu
tütuù mai ai te
ao
mau
ua ara-
te Atua i
nei, i roto i to tatou nei
tauturu,
: e
ratou
mau
no te
apiti atu
o
teie anotau.
area ra
i teie
oraraa,
ua
haere
atura te
noa
e
mahana, na roto i teie huru
hemo hia te metua, e, te
mau
tama i to ratou
teie papa ma ua vai mai i mûri.
Faatupu e tauaparauraa, faa’au i te
te Parau
0
a
mau
farereiraa, haafaufaa te ite i
te
no
vai nei i roto t te mau
roa
«Etaretia iti»
o
te
no
parahiraa to
au e, e
te «faaroo
Kirito,
no
te
t ta ratou mau tama i roto i te oraraa
tupuna, i roto i te
te fenua, e i roto i te faufaa o
toa
t te
te Atua. E tiaraa teie
0
mau
o
te tano
metua ta
e
mau» o
te haere
te faaroo,
1
te niuhia
tairuru mai ai te taa-
te hui kiritiano.
O teie
noa
to’u nei mana’o. Mauruuru i
to tatou farereiraa
te
materia,
no
te Etaretia te vahi
te tahi, e ua ere roa hoi te vetahi.
oraraa
haaptiraa
metua
mau
faa. Ua fana’o rahi te vetahi, ua fana’o rit
to tatou
te tautu-
te utuafare kiritiano i roto i te oraraa
o
mau
mau
to te
Te mana’o atoa nei
no
e
te ora o ta te
taahiraa
haamauhia te reira i nia i te imiraa fau¬
tapap no’a ai tatou i taua mau maitai
faatupu hla te
avae
au e, e
hoe tuhaa oire.
rà
faahou to ratou puai, ia riro ratou ei
taata-vai-ti’a i mua i te fifi o te oraraa. la
te Etaretia i roto i te
fare, te haereraa i te ohipa. Area ra ua
«ite»
tamarii, e na reira atoa te
mau metua. la hiti
mau
haafaufaa, area ra,
e titauhia te hoe faa’ineineraa, te hoe
aratairaa, te hoe maramarama taa’e; e o
utuafare tata’itahi, inaha
mau
te
tamarii i to ratou
taime
pùpù mai i te taata nei !
uira, tau tei niuhia i nia i te
faa’ohieraa i te oraraa, e ere roa teie i te
ua
te faa-
te vai atura.
roro
ohipa ino, inaha
raua
hô mai i te tamahanahana
E tau teie tei haamauhia i nia i te matini
no
avei’a papu no te aratai i te mau metua.
I mua roa, tauturu i te mau metua ia
haere’a,
îtehia ai te tufaraa
:
haapuraa
utuafare, ia riro tana haaptiraa ei
tho tumu
Te aroha
huru, to ratou
metua i ta
!
atoa atira noatu to ratou iri, to ratou
ru
na
tatarahapa !
Te aroha
te Aroha o te
Ua mataro tatou i te parau e, o te mau
o ta tatou mau tama,
faa’auhta i te parau no
e
ia faa’ohi-
metua te orometua
:
hono nei
e
«vaipuna» no te aroha, ei «hitapere
pape-ora» ei «haapuraa» no te mau taata
ei
ta te Atua i
te taata nei,
te ttaturi !
«tavini».
:
o
o
tama !
mau
la riro la te Etaretia ei
mau
faa’ineine i te
poiete-hia’at ?
tatou i
na
la riro atoa te Etaretia, na roto i to tatou
nei
tatou i te Aroha
na
raa e
ratou
tapapa noa ai
nana’o 1 roto i te mafatu
ia
taui ratou i ta ratou huru hi’oraa i ta
tatou i teie faufaa materia ?
E ofai
ravea
pa faahouhia te parau no
Atua t te taata nei.
mau
tta ta tatou i te ui
e
te malml 1 te
te patot
tatou t teie faufaa rahi ta te Atua
na
Oia mau, e mafatu aroha
ati rahi
no
atu i te reira.
E
no
ora.
to te fêla tei faarli i te Varna Mo’a,
mau
Ua manaô tatou e, rahi noatu te matini i
te
mau e
e
faaitoito i roto i teie
tapura ohipa faahiahia no te nunaa kiri¬
tiano
no
Porinetia nei.
faa’atl 1 te
te mau utuafare,
e
puai atoa, no te
no
te aratai 1 to
taeae 1 nia 1 te eà
o
te Parau
Tehei Irmine
Veà porotetani N“16,
juillet/août 97
15
DosBer
Louise
Peltzer: Te àài
a
te
o
maôhi i
reo
1980
te fenua nel
(matahiti
mâôhi èl
reo
«Te reo, no te tSatoàraa o ia e tlà ai «. O
1888
tç ômuaraa tele o te àài o te
Raromatai,
àivanaa Ihi Reo oia
tano
hou
a
te
mau o
mâôhi
reo
I roto i te àài
o
te
o
tuhaa rahi
teie
no
roto i te
e au ra e
Papaâ,
te reo
o
te arii. E
haa-
ua
te vai atu
vanaa e
haapitraa
ra
i
te tare
e i
àiraa upu.
A
piti, i te tau mitionare,
mai teie
mitionare
mau
tatorita i te faanaho
nei
porotetcmi e
pâpai mai i tâua reo
:
Matahiti 1805
te papa reo
:
tahiti ia au
: Te haapii-
Jefferson râua Davles, 1806
raa
matamua
haapiiraa ia
raa
Davles
a
Davles
a
1813
;
1817
;
mai te mâtini neneî
1824
:
O te fare
te ôrometua
haapiiraa
Carré
-
tâmata
ua
e o
reo ia a
1835
au
O te
:
te Metua tatorita
ra
Laval.
matahiti
Faatereraa
reo
te
farani,
reo
peretâne
;
14,
mâôhi
a
1857
Matahiti
;
1851
:
1849
reo e
Papa
reo
piti
Neneîraa i
Davles Reo mâôhi
;
:
-
reo
matuita. I
tâua iho matahiti i
tetani
-
Iritiraa
no
te fare
haapiiraa
poro-
Viénot
A maha,
16
o
mai te matahiti
Veà porotetani N°16, juillet/aoûl 97
Ua tano atoà ia te
«.
huna manahune to te
na
te
ra
auraa
e-,
E
«
mana
E aha
reo «
te reira
o
mau
tuuraa
mau
parau.
mau reo
iti
no
te
Te tahi
ite/ ite-ôre-hla ?
reo
o
mau mea
Pormetia. Eere
àlhuàrâau faremi
E aha atu
hia
teie
ra
reo
Hau Fenua îte-ôre-
te Hau Nui i roto 1 te
e
te
1972
E
Fâ
:
tâpeà
Apooraa Rahi. Te
faanaho i te haapiiraa o te
e
mâôhi.
reo
1977
taua
ânei te tahi
reo mau
teie
pO rave¬
te pâtururaa 1 te haapiiraa
no
nei
reo
mau
mai te
CPSH, OTAC,
E te tatau
noa
tauiuiraa
E honu, e nohu atoà la. E
haapiiraa,
:
atu
O te matahiti teie i tae ai te fenua nei i
piiraa
te Tiàmanaraa faatere.
hora
A pae,
mai te matahiti 1980 i te 1996
(te matahiti i faaoti ai te Hau Nul e, eere
reo
i te
reo
îtehia i roto i te Hau
farani. Ua faature-atoà-hia te
reo
pâpai tahiti
e
te Apooraa Rahi oia nâ
:
reo
ra.
ra
te farii nei
e
o
ia nâ reira ia. Aore reà
te
no
e
mau
matahiti hoê, no nâ tuhaa e pae o
E aha te
no
1993,
ua
haatiàhia te PEGC, te DEUG
CAPES Reo Mâôhi
ôpuahla ra te
Tetepa 1
te âvaè
no
mûri nei oia i
Tetepa 1997 nei.
Te fifi râ, i te hopeà matahiti 1996 i roto
i te papa ture âpî no Porinetia Farani
nei, ua tuu-pâpai-hia a mana roa atu ai
aita teie
ture Rahi
reo e
a
itehia i roto i te papa
te Hau Nui ia
atu
a
pai
au
te Ture
pâpaihia «Elle
enseignée», te auraa ra, e reo haapilnoa
ua
hia teie.
àivanaa
E ia tae taua tama nel i te pae
tuarua, e
taupupü to na manaô 1 mua 1 te reo
farani, ua perehahO roa atu ra i mua 1 to
na
iho
na
inaha tei te hum
e
atu, oia
faahiti
mau
ra:
Ihoâ mai ta teie
«Te reo, no te tâa-
reo o
faatereraa
tei rlro
mai èl
roa
reo
ê
no
te ôrometua te
o
haapiiraa reo mâôhi. E ia
pâpai, e aha te mau tâpaô
faaô atu i te
pâpai tano e rave ia mâîti i te reo mâôhi
i te hiôpoàraa pâpai « Baccalauréat «. E
maha,
faaoti
mau
ne
noa
te
haapiiraa hoê.
hlôpoàraa. E aha te faatanoraa.
E aha te faaravaîraa i te vâhi paruparu.
1984 i te matahiti
Reo Mâôhi, te Licence e te
e,
mau
puta faanahopiha tâtai tahi, e aha te
haapiiraa tano e horoà. E aha te pâpai
tano e faahepo. E aha te ôpuaraa no te
hla
Vanaa èi
niu-pâpai
la i tâua
E aha râ. Nâ hea râ. Oia mau,
matahiti hoê, no te tuhaa
fenua nei.
te
1 roto i te fare haa¬
roto i te haamauraa 1 te
pâpai a te Fare
te reo rrâôhl 1 te
no
Ua faataa-faahepo-hla e toru
mâôhi tâ hepetoma i te ôrome¬
tua tuatahi
hora
te tatau
ra
haapiiraa ôre atoà ia.
e
E aha râ te îtehia
teie
te tâatoà
reo no
haapil-ôre-hia 1 te tamarü haîhaî
te pâpai e ta na haa.
reo
CFRLCO, CTRDP.
-
haapiiraa mai
ôre hoi i haapii-
a
roa.Te papa noa ra
Ua faatiàhia te tahi
:
ôhipa
raa
o
no
Haamauraa i te
:
E
Atlra
1880 i te
tià ai
e
i te taôraa atu
Oteania (FFO).
est
:
ia
o
haapiiraa Tamahou
pii-noa-aè-hia.
te ôrometua
1866
fenua
e
Toubon
Arbousset.
toàraa
tahi hoa
râpaeàu la Farémi.
Poiitlta haafarani 1 te
:
faahepo-ètaèta-hia te
reo farani i te haapiiraa.
1863 : Ôpuaraa patu fare haapiiraa to
ra
êê 1
E mai te matcthlti
haapiiraa i roto 1 nâ
puta faatoro
1957
reo
i te
;
faahepohia te faatereraa haapiiraa ia tae
te
Ua faarirohla te
:
O te fare
A toru, i te Hau Tamarü ra (1842), ua
i
motu
O te tae-
haapiiraa tuarua ia
;
mau
Repuptrlta farani). I te matahiti 1981,
ua faatiàhia e haapli i te mau reo ê atu
William Ellis
a
Orsmond
ra
:
:
;
huiraatlra fara¬
e mau mero
motu èi
faahou
mâôhi,
reo
te
1
atoà. E Hau Fenua teie
i
teie tau.
e no
fare
mau
na raveraa
tumu fenua, te ôrero, te
parau
firiftri àufau, te
-
1932
mau
:
te tahuà
piihia te
to
e
A tahi, i te tau hou te
-
Peltzer. E
a
Haruraahia
:
reo
Fenua) 1881
ni anaè râtou mal teie atu.
poto mat ta na ôreroraa
uiui manaô roa ai i nià i te
roto i te hororaa
pae
te tahi
a
e vauvau
parau
fa
Louise
o
mâôhi i
reo
te faatiàraa
au
te Hau
nâ roto noa 1 te reo farani.
Haapiiraa
te fenua nei ia
tià tiàmâ al te
a
no
e
ua
e
roa
te tahi i te manaô
noa i
te mau taiôraa 1 te
tae
ôpere
taureàreà
e
nâ râtou iho
i te reira i te matahiti
ôrometua
reo
hoê,
faalnel-
e
e aore
mâôhi i roto 1 ta
haapiiraa. Oia nei hoi,
« e reo
na
reà
fare
ihoâ pai
râtou, alta ia
no
E aha
e
fifl».
ia huru aratià ta te ôrometua e
ra
horoà net i te tamarii.
E
mâôhl ê anei tele taaê
reo
i te
roa
reo
faaôhipahla 1 roto i te ùtuafare e aore ia
e reo âpî mau anei ihoa teie e haapithia
mâôhi porotetani e ta te tatori-
ra,
te
ta,
e aore
reo
ia ta te Tanito, e aore ia ta te
tahi atu.
No te tahi Oitumene
O
te
Ua riro
àro
mâôhi ?
mau reo
nei
mau
reo
mâôhi èi parau
pâpaî e piti, e àro nâ
haapiiraa huru rau taa ê te
faatereraa
tahi i te tahi. E àro
Nâ hea atu
te
te
ra
E àro nâ huru
:
reo
ra
râ i te
aha,
mâôhi i hea i roto i te
haere-raa
pahî o
àrepurepu-
teie nei tau.
o
E aha te àveià tano
haa hoe tano
e rave, e
haaraa
na
aha te
mau-
L’Église doit aller dans la rue
faaôhtpa. Te haere tià atu
e
net tâtou i hea. I teie raa ra,
tau i ta
vai.
e no
Te fano atu nei te
ra.
:
te haa nei te
te taui, huri, horo,
âehuehu, paruparu, haapeepee... a faai-
«Aujourd'hui je constate la
toito mai ôe i te
tée de l'individualisme dans la société
âpee mai. Oia nei, te
fanaô nei tâtou i teie
o
mau
tauiuiraa
e
faaâpiraa ôtià ôre, i te pae
haapurororaa veà, o te faaravaîraa
rave
rau, mau
te
faufaa,
te vai atu
e
ra e
te vai
noa
atu
ra.
la arai râ eiaha teie hiaai faaauraa i te
tahi
noa
tâtou
hiroà tumu ia hotu mai, a ùanei
moèmoè
a
roa
ai i roto t te ata o
parau no
anaè te
te reo, e aita roa atu e parau no
te tâatoàraa. Aita. Auaa hoi te reira tau i
hope ai. Ua huri te àpi. Ei hiroà râ e, e
âpee i to na tau ia au to na huru, ia au
ia au to na Iho mâôhi. Te reira
na reo,
atoà te tiàraa
I roto i te Veà
o
te tahi Etaretia tiàmâ.
porotetcmi nümera 9, ua tià
pâpaî mai te Peretiteni ra no te EEPF o
Jacques a Ihorai no te titau atu e ta taîmat te
mau
ttàrauti atoà àti t te
mâôhi, tatortta, porotetani e no te
reo
tahi
faaroo ê atu; nâ te Hau, eere nâ te Hau ia
parahi âmui, ia heeurt, ia uiui te manaô,
ia tito, titorotoro manaô patoi âfaro âfaro
ôre; la tâuà parau
râ t nià t te àiraa mâa
hoê; ia tâhoê te mau feruriraa huru rau
te maitai
te tinai
nous
faisons dans la rue, nous avons
décidé de les accueillir chez
On
ne
roa
o
te reo mâôhi, eiaha râ no
atu t te morohtraa o tâua reo
iti.
aller
parler de Jésus à
une
no na
a
ra
i teie nei. E parau
aromata
ana
àro te
reo
râ no te àro âmui
qui
avait
Pépe Tdiho 3U sôrvice
Depuis un an à travers deux centres
d'accueil, La Samaritaine qui accueille
les filles qui s'adonnent à la prostitu¬
tion, Le bon Samaritain qui accueille les
hommes et les familles, on s'attaque à
exclusion pour les mettre en sécu¬
rité, pour combattre ceux qui en profi¬
tent. Notre rôle ne s'arrête pas à la pro¬
cette
l'Évangile, il
de
dénoncer avec le regard de Jésus, celui
qu'il porte sur la femme adultère, pas
avec le regard des pharisiens mais avec
celui du Christ, ouvert au dialogue.
clamation de
Il y a
du monde dans la
deux centres
moins d'un
nous
est aussi
rue.
avons
Dans
nos
accueilli
en
près de 500 personnes,
on donne cent repas par jour, et sans
compter les pensionnaires. La pauvreté
an
nous et
ou
elle augmente par
des
communes vers
la ville, l'attirance de la modernité.
Les jeunes rejoignent les bandes, 72
d'entre
!
y
inégalité spirituelle.
l'exode des îles
E aha atu
ceux
qu'il
n'avaient rien, je trouvais
existe chez
mâôhi,
nous.
peut pas laisser notre prochain
ciment, sans repas. Je ne pouvais plus
te tahuà oia te tahi pae
no
Les travailleurs sociaux n'arrivent pas à
s'occuper de tous ces gens, alors
depuis 1983, par l'évangélisation que
ia hoî i mûri i te tau ra e, no te
e
arii
ruru
rue je retrouve
dont la société ne veut plus.
dans la rue, dormir sur une dalle de
Eere teie i te piiraa e,
«.
ôtohe,
to
polynésienne. Dans la
tous ceux
e
Coca-Cola
e
«
mon¬
eux
veulent imiter les héros
nous
de bousculer tout cela. Nous
n'en sommes pas à la misère que l'on
voit en Afrique à la télévision, mais il ne
faut pas laisser pourrir la situation. Si on
ne règle pas ce problème aujourd'hui
nous aurons les mêmes problèmes que
essayons
la France
avec ses
banlieues.
chrétien je voudrais que l'ɬ
glise soit plus présente là où elle n'est
pas, en dehors des temples, dans la rue,
là où elle n'arrive pas à aller.
J'aimerais que l'Église évangélique tra¬
vaille avec nous parce que nous n'arri¬
verons pas à nous seuls, à résoudre le
problème parce que c'est un problème
En tant que
de société.
L'Église doit
elle doit être
être le levain dans la pâte,
l'église des pauvres, à leur
service. Ce n'est pas pour
catholiques
réaliser
%
uc m ucugüüc
solidarité et les affaires sociales
les rendre
mais pour
de Jésus-Christ»
ou protestants,
l'Évangile
vus
à la télévision. Mais la cause
principale
c'est la démission des familles, l'explo¬
Pépé Teiho
sion familiale.
Valérie Gobrait
(Propos recueillis
Avec le ministère de la famille, de la
Veà
par
G. M.)
porotetani N”! 6, juillet/août 97
17
France
La marche des. chrétiens
:
contre l’extrême droite
Quand
«
on
de ia terre
s’en
ou
prend au juif ou au tzigane, quand on s’en prend à i’étranger... au nom
de la nation, au nom des dieux obscurs qui rongent l’humain en nous, c’est
toujours le commencement de la nuit la plus longue, de l’hiver le plus froid...» écrit le
pasteur Michel Weckel, dans «l’appel de Strasbourg», un livre écrit collectivement.
Contre la chasse aux étrangers, boucémissaires de la crise que traverse la
France, les chrétiens
se
mobilisent,
pour combattre les idées propagées par le
Front National, parti d’extrême droite,
«contre
lesquelles, continue le pasteur, nous
n’avons que les petites flammes vacillantes
de la beauté, de la mémoire et de la parole».
Il y a d’abord eu les lois contre
l’immigration
qui avaient provoqué la réaction de 43 mou¬
vements chrétiens (dont le CCFD, l’ACAT, le
DEFAP, les UCJG, la Cimade...). Si elles
accentuaient la lutte contre l’immigration
clandestine, elles mettaient aussi les immi¬
grés en situation régulière dans des compli¬
cations administratives et sous des regards
de suspicion qui risquaient de les jeter dans
la clandestinité. De plus, chaque accueillant
d’un ami étranger devenait un délateur.
Contre ces textes on se rappelle la mobilisa¬
tion des cinéastes. Une partie du projet a été
dans certains
villages du Nord majoritaire¬
protestant.
Le mythe de la pureté
Le pasteur Pierre Kopp, l’un des instigateurs
du mouvement, reconnaît que les Eglises,
«dès le départ, ont failli, puisque notre mes¬
sage n’a pas passé. Nous n’avons pas été
ment
assez
attentifs
mythes (travail, famille et
et
même temps
mars
le Front National
se
réunissait
en
Marie Le Pen offrant la tête de la protestante
Catherine Trautmann, maire de Strasbourg, à
ia foule, sa violence contre la candidate
socialiste à Mantes-le-Jolie, n’ont pas ouvert
les yeux d’un électorat qui n’en peut plus.
sang,
«J’étais un étranger...» (Mat. 25-35)
Le phénomène du Front National et sa pré¬
sence aux élections sont nouveaux en
patrie, terre
Polynésie française et n’intéressent qu’une
bande de nostalgiques du colonialisme. Les
affiches pour les élections présidentielles
clamant «ia France aux français» dans les
rues de Papeete avaient de quoi faire sourire.
Plus inquiétant est le discours que l’on
retrouve chez certains hommes politiques
qui montrent du doigt l’étranger comme pre¬
neur d’emploi des polynésiens.
Ainsi qu’ils viennent d’Europe et le voyageur
est suspecté de venir profiter du fenua s’il n’a
pas son billet retour. D’autres dénoncent le
«touriste sac à dos» coupable de prendre les
Dans une interview au quotidien l’Alsace, le
Pasteur Jacques Stewart, Président de la
Fédération protestante de France, explique
gration divisait les français et les solutions
apportées donnaient raison à l’extrême droi¬
Le 29
L’agression de la candidate socialiste à Mantes-la-Jolie
pureté).
qu’»o/7
congrès à Strasbourg. Après les victoires de
ses candidats aux élections municipales à
Vitrolles, Toulon, Orange... Les strasbour¬
geois, les alsaciens se sont mobilisés pour
faire barrage à ce mouvement qui avait fait
aux élections présidentielles de 25 % à 30 %
souffrances des gens»
comble le vide de la modernité. Il offre des
solutions faciles s’enracinant dans des
annulée.
Mais une fois de plus la question de l’immi¬
te.
aux
qui ont accordé leur voix à l’extrême droite.
Le Front National s’appuie sur la crise, le
manque de confiance envers les politiciens
corrompus, l’insécurité et la délinquance, et
il trouve dans la peur de l’étranger l’exutoire
des doutes d’une France inquiète. Il occupe
un vide de foi, d’espoir, d’explication, il
ne peut pas se laisser mettre en
mouvement par la démarche du Christ et en
donner du crédit à des thèses
qui distillent la méfiance de celui qui n’ap¬
partient pas au même sang. Être chrétien et
voter pour le FN c’est incompatible».
Les responsables des communautés juives,
des Églises catholiques et protestantes
d’Alsace ont déclaré qu’»i//7 devoir impé¬
rieux s’impose à tous les croyants se récla¬
mant de la Bible, celui de rappeler... l’unité
du genre humain... la fraternité et l’égalité de
tous les hommes... Nous
avons
petits boulots. Dans tous les cas ce sont les
qui sont les responsables de nos
carences. Ces accusations sont dange¬
autres
le devoir de
reuses.
mettre en
elles sont
application ces convictions, car
en opposition absolue avec toute
affirmation d’une inégalité des races, fonde¬
ment du racisme et de l’antisémitisme...».
Ce congrès à la veille de Pâques a aussi été
Ton Christ est juif
Ta voiture est japonaise
Ta pizza est italienne
et ton couscous
pour
algérien
sonnes
vacances sont
américaines
oecuménique qui avait rassemblé 500 per¬
Le Vendredi saint, un jeûne public a
été lancé «pour la dignité de tout être
humain». Un peu partout en France les voix
de «la paix, de la justice, de la solidarité et de
Tes chiffres sont arabes
Et...
reproches à ton voisin
étranger !
(Texte transmis
par
l'Action des Chrétiens
contre
ACAT
18
Polynésie
-
Méfions-nous des réactions faciles, ne cher¬
chons pas de boucs-émissaires, ouvrons
nos coeurs plutôt que de fermer nos portes,
ne laissons pas ceux qui poussent à ia haine
réfléchir pour nous et souvenons-nous des
paroles de René Gérard : «Les groupes
humains ont toujours tendance à définir leur
identité sur le rejet de celui qui est différent
A l’inverse, le christianisme se base sur la
main tendue à la victime, au plus petit, au
plus faible».
sonnes.
Ton écriture est latine
un
n’avait pas vu telle marée humaine depuis
la libération.
Au début de la semaine l’église luthérienne
Saint-Thomas s’était ouverte à un office
on
Ta farine est australienne
tu
qui ont défilé dans le centre de
Strasbourg. De mémoire de strasbourgeois
Ta radio est coréenne
d'être
provocation
Mobilisation contre le racisme
Le 29 mars ce sont plus de 50 000 per¬
Ta chemise est indienne
ou
une
liques intégristes.
Ta montre est suisse
néo-zélandaises
de nombreux chrétiens
de celui qui se réclame proche des catho¬
Ta démocratie est grecque
Ton café est brésilien
Tes
En Australie la montée de l’extrême droite est
fulgurante, avec toujours en toile de fond
l’immigration comme mal à combattre, on
parle de «l’effet Pauline Fianson» qui a créé
le parti «La Nation».
Tél
:
la torture
53 14 58)
Veà porotetani N°16, juillet/août 97
la fraternité» se sont élevées.
Mais dernièrement, aux élections législa¬
tives, les idées d’extrême droite ont encore
gagné du terrain. L’effroyable geste de Jean-
Gilles Marsauche
Sources : Bulletin f/V/du 16 avril 1997
Le Christianisine au XXème siècle du 23 mars et
30 mars 1997
Réforme üu 13 mars/20 mars/27 mars/3 avril
1997
Le messager évangélique du 30 mars
-
-
-
Autonomie
ou
indépendance
:
l'hésitation renforcée
Fallait-il la faire ?
Il l'a fait et la regrette.
La dissolution de i'Assemblée nationale
surpris plus d'un,
moins
résultat
son
en a
en a
surpris
au
un.
Pour la première fois les Français ont élu leur
premier ministre,
au suffrage universel. Plus
politique, ils ont voté pour
celui qui devait la mener.
que pour une
En
Polynésie le débat de l'hexagone n'a
une
fois de plus pas passionné les électeurs qui
sont retournés à la querelle territoriale : être
indépendantiste
ou
être autonomiste, telle
était la question. Un an après les élections
territoriales çà n'en valait pas vraiment la
peine.
Pourtant tous étaient heureux des résultats,
le Fetia Api doublait ses voix, le Tavini aug¬
mentait les siennes
(+ 17 %) et le Tahoeraa
Dominique Voynet, aujourd'hui Ministre, rencontre Jacques Ihorai en septembre 95.
Le Oui à
r»lndépendance association»
Pourtant tous les observateurs constatent un
très fort attachement à la terre, «c'est, analy¬
se
Sémir AIwardi, la recherche identitaire
présence va-t-elle changer le regard des
dirigeants sur les Territoires et Départements
qu'on retrouve partout, revendication Inévi¬
table». Jean-Marc Régnault pense que «si on
demandait aux Polynésiens, individuelle¬
ment, s'ils étaient pour l'indépendance, on
aurait 90 % de réponses positives. Ils sont
favorables à ce qui rassemblerait à un déta¬
chement de la France parce que çà les gène
de dire qu'ils sont français. Ils considèrent
que la Polynésie est un pays, pas un territoi¬
d'Outer-Mer ?
re,
Comment les protestants polynésiens se
situent-ils aujourd'hui ? Les religions ont-
avoir besoin de la France».
emportait la mise.
Si certains remarquent le retour en France
des Protestants aux affaires, alors que dans le
gouvernement Juppé c’était plutôt l'Opus
Del (Groupe catholique d'extrême droite né
sous
la dictature de Franco
en
Espagne),
cette
elles
une
influence
sur
les élections ? Nous
allés rencontrer
interroger deux
spécialistes, Jean-Marc Régnault, historien,
Sémir AIwardi, politologue.
sommes
et
Le vote morcelé
«Les résultats des élections
législatives en
Polynésie, dit Sémir AIwardi, confirment la
bipolarité de la vie politique, un électorat à
majorité autonomiste et des indépendan¬
tistes qui gagnent du terrain, mais l'électorat,
comme
les leaders, est très mouvant».
C'est
ce
pour
qui
souligne Jean-Marc Régnault,
Polynésie en fonction
de critères extrêmement complexes. Il y a
ceux qui votent indépendantistes parce
qu'ils le sont, ou parce qu'ils habitent à
Faaa, ou qui sont mécontents de la politique
suivie par le gouvernement territorial, ou qui
suivent le dicton polynésien «ça passe, ça
passe» (c'est osé mais essayons, les consé¬
quences sont secondaires), et il y a les
fidèles à une personne, s'il change de camp,
ils changent avec elle».
Pour le politologue ceux qui sont «proches
du
parti indépendantiste, le Tavini
Huiraatira, ne sont pas forcément contre
Gaston Flosse mais ils se sentent exclus, de
la société, de la «rente atomique» ou admi¬
nistrative, du système scolaire, de la distribu¬
tion du pouvoir, ils cherchent un nouveau
type de partage et vont vers celui qui se dit
proche du peuple. Ils ne choisissent pas un
modèle de société, d'ailleurs aucun parti ne
remet en cause le libéralisme, chacun a des
options sociales».
mais leur pays, même ceux qui pensent
conflits
comme
Michel Rocard dans la crise
calédonienne en 1988.
Le nouveau gouvernement en France va-t-il
changer d’attitude avec la Polynésie ?
«L'expérience a prouvé, explique Jean-Marc
Régnault, que s'il y a des socialistes dogma¬
tiques, dans leur ensemble ils n'envisagent
l'indépendance que sous certaines condi¬
tions, «apprendre à se gérer soi-même»
disait François Mittèrrand».
Cette quête est pour Sémir AIwardi «un rêve,
tous les peuples d'Océanie en ont un. Un
Le retour du «qui paie contrôle !»
rêve
Sémir AIwardi constate que
le monde, et le futur de
la Polynésie est entre le maintenir et l'appli¬
quer. Tant que le rêve d'indépendance n'est
pas contrarié, elle peut rester encore des
dizaines d'années au sein de la République,
l'essentiel est de ne pas l'enlever ou le
détruire. Et si la Métropole refusait d'élargir
de plus en plus l'autonomie du Territoire,
elle porterait atteinte à ce rêve, mais alors se
pose la question de savoir jusqu'où la
République pourra allet».
partagé
par tout
que
«on vote en
en France, mais, ajoute le polito¬
logue «avec un regard toujours étonné sur
les spécificités locales qui sont générale¬
ment mal vus». Pour l'historien le change¬
ment serait peut-être dans la gestion des
comme
L'Église
ne
fait plus l'élection
Le vote protestant dans ces élections semble
sans influence. «On n'est plus dans la situa¬
tion des années 50, explique Jean-Marc
Régnault, où il y avait une volonté délibérée
d'éliminer les candidats catholiques.
Cela tient à l'évolution de la société, à celle
du poids des Églises et surtout au phéno¬
mène communal faisant du Maire le per¬
important, et les liens de clientèle
l'emportent sur les liens spirituels».
«Il n'y a pas de vote confessionnel, affirme
Sémir AIwardi, d'autant plus que le dernier
Synode de l'EEPF a demandé à ses diacres
et à ses pasteurs de choisir entre «la robe et
l'écharpe». On est maintenant dans un fonc¬
tionnement anglosaxon entre politique et
religieux».
sonnage
qu'une majorité nationale et
«chaque fois
une majorité
locale sont du même bord les relations sont
bonnes et peu de référés sont déposés au
Tribunal administratif Par contre, opposées,
les relations entre le Fiaut-Commissaire et le
Président du Territoire sont médiocres et
l'activité judiciaire devient bouillonnante.»
l'attitude de l'État est
trop politique, c'est la force du politique sur
le droit». «Ça changera pour ceux qui comp¬
taient sur la redistribution de la manne
«Ce qui montre que
Chirac, ajoute l'historien, le gouvernement
moins généreux non pas envers la
Polynésie, mais envers ceux qui les dirigent.
Ce ne sera plus une aide sur dix ans mais le
financement de projets. C'est le retour du
«qui paye contrôle».»
Par contre la Gauche privilégiant les droits
des peuples (Deferre en 1956, l'autonomie
en 1984), explique le politologue, cela veut
dire que les propositions de François
sera
Luchaire
au nom
rejetées
être prises
et
du Territoire faites
en
1995
l'Etat, pourraient aujourd’hui
en considération».
dit Jean-Marc Régnault, que nous
«Je pense,
allons vers
par
une
autonomie
indépendance qui
ne
dirait
Propos recueillis
par
renforcée,
une
pas son nom».
Cilles Marsauche
Jean-Marc Regnauit, Agrégé et Docteur en Histoire. Auteur de
plusieurs ouvrages dont «Te metua ou l’échec d’un nationalisme
Polynésien». Il a participé au livre «1797 - 5 mars • 1997, une vie
polynésienne». Il est professeur à l'Université.
Sémir AIwardi, Docteur en Science politique, a soutenu une thèse
de doctorat sur «La dualité État-Territoire en Polynésie françai¬
se de 1984 à 1996». Il est enseignant au Lycée-Collège Pômare IV.
•
Tous les deux reconnaissent que
au
la présence
gouvernement de protestants ne va rien
fonctionnement jacobin des ins¬
titutions, considérant que ça doit marçher
changer
au
•
Veà
porotetani N°16, juillet/août 97
19
Chrétiens
République
démocratique du Congo, ex-Zaïre
en
Après le Rwanda, c’est le Zaïre, un peu plus à l’Est, qui a fait l’actualité, c’est maintenant
au tour du Congo de déverser ses images d’horreur. Pourtant cette région de l’Afrique a
des richesses, mais eiles sont convoitées. Pourtant ces pays ont une forte majorité de
chrétiens, mais la guerre entre Tutsis et Hutus a montré que la foi pouvait être facilement
étranglée.
En République démocratique du Congo (ex-Zaïre) la population (80 millions) est catho¬
lique à 25 millions et protestante à 13 millions. L’engagement des Églises aux côtés puis
contre i’ancien pouvoir est symptomatique de la région.
Le chaos d'un pays riche
Le maréchal Joseph-Désiré Mobutu Sese-Seko
qui
ruiné l'ex-Zaïre,
des
pays les plus
exil, hésitant à
demander l'asile à la France, qui l'a si fidèle¬
ment soutenu jusqu'au bout, à la Belgique, qui
a
riches de
a su
un
l'Afrique, est
retourner
sa
en
veste assez tôt ou même aux
USA qui ont largement soutenu la rébellion
conduite par le nouveau chef de l'état, LaurentDésiré Kabila. Peut-être restera-t-il au Maroc,
de faire oublier
CPh.OotoE
Mobutu du pouvoir pour accéder à la démo¬
cratie Elles dénoncent le «mal zaïrois» fait de
et un
corruption, d'absence d'état et de vol générali¬
sé. L'archevêque de Bukavi a été assassiné.
Parallèlement on assiste à «une protestantisation de la société zaïroise, dûe à une extrême
détresse, explique le pasteur Philippe KabongoMbaya, ce que le pouvoir a bien compris».
Le réveil des
Parlement, elle prépare des élections. Le
Maréchal réagit et limoge le ministre, repousse
sans cesse le rendez-vous démocratique. Le 16
février
1992, une marche des chrétiens
réprimée dans le sang à Kinshasa.
Entre Nice et son palais, le dictateur laisse
pays sombrer dans le chaos.
est
son
Églises
En 1970, le Président pousse au regroupement
des Églises protestantes, à l'image du parti
L'ordre règne à Kinshasa
Après plus de trente années de combat,
Laurent-Désiré
Si la guerre du Rwanda a déclenché toute cette
ce sont les tensions au Kivu (frontiè¬
re entre le Zaïre et le Rwanda) depuis 1994 par
unique. C'est l'émergence d'une fédération de
60 dénominations protestantes, l'Église du
Christ au Zaïre (ECZ), dont la direction est
directement «suggérée» par Mobutu.
Comprenant l'influence de la religion, il tente
de constituer une culture zaïroise spécifique,
«authentique», rejetant la culture occidentale,
se réclamant de «valeurs ancestrales», baptisée
«mobutisme», et appelée à remplacer le chris¬
tianisme. Cette opération qui ne s'enracine
dans aucune réalité, se heurte à l'Église catho¬
lique, mais elle réussit à infiltrer le discours de
la présence de I 200 000
l'ECZ.
tentant
sa
fortune.
L'économie zaïroise, malgré sa déroute, est
forte de café, de bois, de l'or du Kivu ou des
diamants du Kasaï, mais encore plus du cuivre
et du cobalt du Shaba. C'est ce qui intéresse les
grandes puissances, notamment les américains
qui ont pris leur part dans cette guerre civile. La
présence de la rébellion congolaise, de troupes
d'Angola, d'Ouganda et du Rwanda dans l'ar¬
mée de LD. Kabila montre l'importance straté¬
gique que détient la région des Grands Lacs.
violence,
réfugiés ra/andais et
patmi eux de milices décidées à reprendre le
pouvoir à Kigali (capitale du Rwanda), qui ont
surtout permis à l'Alliance des Forces démocra¬
tiques pour la libération du Congo-Zaïre
(AFDL), de mettre un terme au combat de
Kabila, vieux de plus de trente ans.
Une
Église
aux
ordres
Laurent-Désiré Kabila a commencé sa carrière
en I960 avec le Parti de la révolution populai¬
re contraint à la clandestiné. Dans la ligne de
Patrice Lumumba (leader du Mouvement natio¬
nal
Congolais qui gagne les élections de 1960,
année de l'indépendance du Congo, renversé
par Mobutu et assassiné) il fréquente Che
Guevara (qui dit c'est un «poltron, peu sérieux
et noceur...»). Il sera plus tard accusé de trafic
d'or (certains disent pour financer sa résistan¬
ce).
Dans
fédération protestante, certaines
démarquent de la direction et créent
la Conférence Réformée du Zaïre (COREZA). La
pression des paroissiens pousse les Églises à
«organiser les gens à la base, témoigne Colette
Breckman, journaliste au quotidien belge Le
Soir, elles contribuent à renforcer la société
civile, à constituer un terreau démocratique,
comme l'Église catholique».
Églises
se
Président
Mobutu, d'abord allié à P.
Lumumba, prend le pouvoir en 1965.
L'épiscopat catholique a tout de suite salué
l'autorité du nouveau Régime comme venant
de Dieu, suivi par les dirigeants du protestan¬
tisme et du Kimbanguisme (Église indépendan¬
te issue du mouvement prophétique de Simon
Kimbangu). Très vite les communautés catho¬
liques, notamment dans la région du Kivu ont
compris qu'il faudrait passer par l'éviction de
20
Veà porotetani N^te,
juillet/août 97
Kabila
dans
entre victorieux
à
l'étonnement général les
troupes gouvernementales «clochardisées» et
privées de salaires depuis longtemps, n'offrent
pas de résistance, par contre le sort des réfugiés
est tragique, on parle même de massacres. Le
nouveau Président, fin avril, y voyait un «petit
problème». Arrivé au pouvoir, son premier geste
aura été de s'attribuer par décret tous les pou¬
voirs. Il a interdit tous les partis politiques,
remis à plus tard (air connu) l'organisation
d'élections, interdit un défilé d'étudiants.
Le soutien de la France au régime de Mobutu
la met dans
cette
une
situation délicate pour inter¬
venir et demander
au nouveau pouvoir de
prendre en compte les aspirations démocra¬
tiques de la population. Toute la région est
déstabilisée.
Les chrétiens sauront-ils
se
voir et faire entendre
message
démarquer du pou¬
de paix et de
réconciliation ? Le coupable épuisement et la
mise à mort des réfugiés cesseront-ils par la
détermination des démocrates congolais et
un
Les sectes contre la démocratie
rwandais et des démocraties occidentales ?
Face à
Après plus de trente
échec le régime se tournera dans les
années 1980 vers les «sectes» qui aujourd'hui
son
sont très
puissantes.
Certains officiers supérieurs ont cédé leur mai¬
religieux pour les transformer
en
chapelles consacrées au culte. Flonora
Gbanda, conseiller du Maréchal Mobutu, est
devenu prédicateur laïque et il se fait appeler
son aux
groupes
Pasteur... Pour Colette Breekman
Le
Kinshasa. Si
«comme
au
Nicaragua les gens se détournent du combat
politique au profit d'une vie spirituelle désin¬
carnée et encouragée par le pouvoii».
Mais, à la suite du massacre, en 1990, de
dizaines
d'étudiants
à
l'université
de
Lubumbashi, pression populaire et pression
internationale obligent Mobutu à réunit une
Conférence Nationale Souveraine (CNS) entre
1991 et 1992. Elle désigne un Premier ministre
de transition, Étienne Tschisekedi wa Mulumba,
ans de corruption l'état
reconstruire, comme l'esprit
citoyen ? Ou est-ce une dictature qui vient d'en
n'est-il
pas
à
remplacet une autre ?
Sur les entêtes de feuilles administtatives, le
lion a chassé le léopatd (emblème de Mobutu).
Quand on demande à Laurent-Désiré Kabila
qui il est, il répond dans un large sourire «Vous
verrez I». Faites que notre vision ne soit pas
d'horreur, nous sommes «troublés mais non
abattus» ( I ).
Gilles Marsauche
(1)
-
Thème de la 7ème Assemblée de la Conférence des
Églises
de
l'Afrique (CETA) qui se tiendra en Éthiopie au mois d'Octobre.
Sources :
Le Messager évangélique du 20 avril 1997, Zaïre, entre l’épreuve et
la relève
Réforme du 17 avril, Zaïre : le rôle des proleslants
Réforme du 22 mai. Oui est Kabila ?
Réforme du 5 juin, Congo, Quand une, guerre en cache d’autres
Info CEVM News de Juin 1997, Les Églises dans la crise zaïroise
Télérama du 7 juin 1997, D’un dictateur à l’autre
toute
-
-
-
-
..
-
-
Pàai
Ua manuîa rahi
Hareàpo
no
te Reo Mâôhi i roto i te
Tataùraa la
1997
Pâpai
te
ora
te CTRDP
a
Emanula rahi e te faahlahia roa to te
pâpairaa reo mâôhi o ta tatou tare
haapiiraa Pômare IV i te tataùraa pâpai
la ora te Pâpai ta te pü CTRDP a te hau,
i Piraè, e faatupu nei i te mau matahiti
atoà, mat te matahiti 1993 mai â,
te
no
piha haapiiraa tamahou, tuatahi e
tae atu i te tuarua, pâpai tâtai tahi aore
ra pâpai âmui. Ua ite
pauroa tâtou eere
te pâpai i te hoê ôhtpa ôhle e te oti
mau
noa.Te
tâtou
faufaa, te faahiaairaa ia i ta
mea
tamarii
mau
haapli i te ôhipa
pâpai. Nâ
mua roa, eiaha roa atu râtou
ia mataù i te horoà i ta râtou mau
parau.
I
matahiti
tete
1997,
papahia te
tataùraa la Ora te Pâpai i nià i te tumu
parau no te P5 la faaitoitohla te tamarii
“la taiô no te pâpai e la pâpai ia taiôhla
O
ia“. Na te
mau
nelne malte
ôrometua Ihoâ ia
faanaho pâpü i
e e
aratairaa ia
mau
te
marama
ua
perehahu
e
faai-
te tahi
e ia mara-
tamarii i roto i ta râtou
mau
ôhipa feruriraa, faarauraa parau, faanahoraa, haafaufaaraa, pâpairaa nehenehe.
I te taime matamua
teie tataùraa
te
mâôhi
reo
a
roa
i roto i te àal
CDRDP,
te
ua
o
haru mal
pâpai tâtai tahi i te rë rahi
Le «REO MAOHI écrit»
Imutaa iho ra, te noho ra te hoê
metua vahiné
exceptionnellement primé au
Concours VIVE L’ECRIT 1997
organisé par le CTRDP
L’écrit en Reo Maohi au lycée-collège
Pômare IV s’est taillé une part extraordinai¬
re de succès au Concours Vive l’Ecrit orga¬
nisé annuellement par le Centre Territorial
de Recherche et de Documentation
Pédagogiques depuis 1993 pour les classes
primaire et secondai¬
des niveaux maternel,
re, en
individuel et
en
collectif.
Nous savons tous combien écrire n’est pas
chose aisée. Or, l’important est de donner à
nos élèves l’envie d’écrire même si leurs
moyens
d’expression paraissent, de prime
mataèlnaa
tâne
0
Huta. Inaha, i fera ra tau, o
puai roa i Vavau. No
Rarotoà mai
Huta. I to
mua-raa
o
i farii-maitai-hia
na
tei
piihia
pltl, te
e
reo
tîteti
farâni
nâ reo
e
te reo mâôhi. E au ra
Papeete i Paris e
e
manureva
no
mai
hoi mal, nâ nià 1 te taiete Air France, te
rë i faataahia ! Tel ia Françoise HUTA
ia,
te
no
piha Matamua L i Pômare IV,
te rë rahi matamua
pâpai
Ua
;
Te àai
no
ta
roa no
na
àai i
Hareàpô.
atoà mai ia Pômare IV
piti atu
pâpai
âmui, no te mau piha Ono e tae atu i te
piha Toru 1 te fâlto Toru i raro aè i te
roaa
rë
nau
e
a
no
Françoise HUTA, de la classe de Première L
pâpai âmui, no
te mau piha Piti e tae atu i te Hopeà i te
püia Piti tuhaa reo mâôhi 11 raro aè i te
a
te ôrometua reo mâôhi Vahl
S. Tuheiava-Richaud, mal la Françoise
Huta atoà, no te àai Tei tauà-ôre-hia.
la
haapoupou maitaihia
Huta
Toru
e
e
râtou i
Françoise
te piha
te Piti no te ôhipa faahiahia ta
rave. la riro ta râtou mau pâpai¬
teie
mau
raa
ei hiôraa
atu
mau
mau
e
tama
o
taureàreà
no
ei faaltoitoraa i te tahi
no
Pômare IV
e
no
te
fare
Porinetia
haapiiraa tuarua atoà o
farâni nei ia pâpai e ia rahi i te
taiô.
Vahi
Pour la première fois dans l’histoire du
Concours Vive l’Ecrit qui est, il est bon de le
te ààmu Te àtiraa
reo
âvaè. E te rë matamua
aratairaa
tures riches et variées.
mâôhi ra, o
te ôrometua
Valérie Gobralt
les guider dans leur travail de
recherche, de réflexion, d’organisation et de
mise en valeur de l’écriture, de choix de lec¬
pour
souligner, bilingue (Français et Langues
polynésiennes), le reo maohi en individuel
s’est vu attribuer le Grand prix du concours
(un billet aller-retour Papeete-Paris en avion
par Air France). Et l’honneur est revenu à
ê atu. Te rë matamua
aratairaa
Le thème du concours «Vive l’Ecrit» de
cette année 1997 est celui de «/a Nuit»
Ecrire pour les élèves se faisait évidemment
sous la conduite des maîtres et professeurs
a
Tuheiava-Richaud
de notre établissement,
te
roa
mea
vaa.
Hou to Huta taahiraa i nià i te fenua,
pii 0 Tinorua ia na i te nâ ô-raa e :
àito, e aha ta ôe e haere
mai nei. E tià ânei ia ôe ia pâhono mai
ua
E tete nei
-
ia ù.
Tei nià mai nei te
-1 haere mai net
teie nei fenua
reo o
no
Huta
i ô nei
te hiô i
te mea, i te
âtea-ê-
to ù hiô-noa-raa mai i to teie
raa
fenua mouà, no to na taa ê i te mau
mouà atoà o ta ù i ite mai nei. Tupu
atu ra te manaô i roto ia ù nei e, e
ôhipa faahiahia te vai nei i ô. Na te
mau
atua i aratai mai ia ù.
I mûri i ta
parau, ani atu ra o
na
Les élèves des classes de Troisième et de
Secondes Option Reo successivement sous
la responsabilité des professeurs de Reo
Maohi Valérie Gobrait et Vahi S. TuheiavaRichaud ont également été primés, en col¬
lectif collège et lycée, pour leurs oeuvres
écrites Te àtiraa âvaè et Tei tauà-ôre-hia.
Félicitations à Françoise Huta et aux élèves
des classes de Troisième et Seconde pour
leurs génies (!) récompensés ! Que leurs
rë mai nei ia Huta. E tià atu
à lire énormément.
mua
ia ite
e e
taputô râua nâ
tià ânei ia Huta
i taua fenua nei.
Taputô atu
e
faaea
ra râua, e
ia
ra
na
ia faaea i Vavau.
Tau matahiti i mûri iho, faaea atu ra
0 Huta ia Reupena. Fânau mai nei
râua i te hoê tamaiti tei tuuhia te iôa
Hareàpô. Terâ ra, i to na fânauraae mea pohe o ia. Ua pohe ê na i
roto i te ôpO o to na metua vahiné.
0
hia,
Mâuiui rahi to taua nâ metua
I to Huta hiôraa
e
Reupena, haere atu
te
mau
atua
no
ra o ia e
pohe atu
Hareàpô.
1 to
na
ra o
ra
ta
Huta
na
àau.
ra
o
farerei i
te ani ia râtou ia
tamaiti. Fâriihia iho
0
ra
te ino atu
i to na ora no te horoà atu
reira,
Vahi a Tuheiava-Richaud
:
no
au
Tinorua ia Huta ia
productions écrites soient, pour les autres
lycée-collège Pômare IV ainsi que
pour ceux des autres établissements secon¬
daires de la Polynésie française, des
exemples et des encouragements à écrire et
o
i ite ia Huta i te fanoraa
roa
qui se voit donc
royalement récompensée, pour son histoire
«Te àai no Hareàpô».
élèves du
atu
hoi e, e
Tinorua. E teie te taata
o
mai nâ nià i te
matahiti,
no
àito puai o na no te fenua ra no
Rarotoà. Ua tuî to na roo nâ te mau
motu atoà. Ua tae roa to na roo i roto
i te tarià o te tahi atu àito no Vavau, o
osent
teie tâtaùraa i teie
tae-mata-
na
Vavau, aita
mai i
matamua tei faataahia
s’exprimer.
no
Huta te àito
matamua
o
tamaiti i te
Reupena te iôa o te metua
vahiné e o Hareàpô to te tamaiti. Tei
uta to râua nohoraa. 1 te pitiraa o to
Hareàpô mahana i pohe ai te metua
abord, limités. Il faut, avant tout, qu’ils
te tâatoàraa
na
Anau, i te fenua
Vavau. O
matamua. Inaha, hoê anaè iho rë rahi
no
ta
e
ra no
no
rave
ta
na
i ani. Mai
e ora mai nei
paariraa mai, e au to na hohoà
Veà
porotetani N°16, juillet/août 97
'TT
i to
Huta, oia te tino 1 te pâutuutu e te ièlè. I
mahana, haere atu ra o Hareàpô e
pohe to
te hoê
metua tâne i roto i te taime àro-
na
i teie nei,
ahani ôe i vaiho
ia ù i roto i te
noa
na tomoraa i raro i te
moana, i te vâhi eita e taeàhia e te hihl
mahana ia turama, ite atu ra o ia i te hoê
aita ra 1 faaite no te faaora ia na. No te
aha ra ? No te mea aita o Reupena e hinaaro
ia mâuiul ta na tamarii àùa nei o ia e parau
e : “No ù te hape i pohe ai to ù metua tâne.”
ù no to râtou manaô e, e mea maitai aè no
ôrua e no ù. Pâhono mai nei o Huta :
Eiaha ôe e nâ reira i te parau. Aore au i
tâpaô i te tià-noa-raa mai i
Aita
hape,
hopu i te miti. I to
mua ia na. To na
ia i ite. I te reira
metua tâne teie. Aita
ra o
taime, faaroo atoà atu
ra o ia i
nâ ô-raa
i te
reo
e :
Pô, Pô, tei reira
-
te hoê
vau
nei. Pô, Pô tei reira
Ahani ôe 1
to
atoà,
metua vahiné iho la
na
Mairi
te
noa ra
noa ra o
na
mau
huru. 1 taua ihoâ pô ra, aita to na taôto i
topa. Te uiui noa ra to na manaô i nià i teie
feruri
ôhipa i tupu. Te feruri noa
I te hoê
na
i faaroo. E aha ra
teie nei
tâpaô i haere mai
ta
0
te aa ôre
to
o
taôto
na
e no
e farerei ia ù ?
te mea aita to
tamaiti 1
i te vâhi i
to
ra
na
to
tino. E taata teie
ia na. Hinaaro
atu
ra
e
tià mai nei i
ia i te ite e, o vai.
o
Manaô atu
ra o
reira, haere atu
ô atu ra :
Reupena i ta
Nâ ô mai nei
roa
ra :
o
E aha, e tià la
-
O vau hoi, o to metua tâne o tei ôto i to ôe
e
te
Iho
maere.
Faaea
iho
noa
râua. E
ra
au e ua
parau ra.
mâtau ê na
Hareàpô
te pô ei tauturu e
el hoa atoà no na, e paraparau noa atu ra.
No te mea i te pô anaè râua e tià ai e fârerei.
Eere te pô i te mea faufaa ôre. I te pô e tià ai
ia taôto
e ua riro
Reupena i roto 1 te peàpeà
Inaha, aita aè nei o Hareàpô 1
maitai, ia vai te haumârü i nià la ôe.
pô atoà ra te mau vârua o te mau taata
pohe e râtere ai. A haapaô maitai ra, te vai ra
te tahi
mau
vârua orl
tahl tel faaarahia
ino te reira
mau
taata
no
e
te
te
hânoa, te val atoà
mau
taata
ia haere
mea
pohe 1 te pô, eita
ora.
e
E
ra
te
ôhipa
faaara i te
tià faahou ia
e
nâ hea
metua
te
mea ua
riàrià
o
ia ia ite ta
tamarii i te parau mau.
Ua vaiho noa o
Hareàpô i roto i te poiri. Ua haavare
na
na ia
e ua
i
-
manaô vau
ra.
au
E fâiiu
aè
eiaha. Nâ ô, e mea
haere faahou i to na
aore ra
na na e
te
haapâpü i taua parau ra. No
Hareàpô la pô e ua haere i te
tahatai, 1 te vâhi o ta na i mataro no te
reira,
ra no
ua
tiai
pae
farereiraa 1 to
o
na
metua tâne. I to
na
taeraa
atu i reira, te tiai noa ra te metua tâne ia na.
E taù metua e, e aha hoi ôe i horoà mai ai
peàpeà
piihia
maa
manaô ei paraparauraa i nià i
e au, o ia i te tataùraa ia o
te rë 1 haruhia mai
te
ra o
o
pâpairaa àài. Ua tupu te reira i te âvaè 1 mairi
Hareàpô
na
0
ra o na 1 ta na tuô.
Fâura mai nei teie atua o te ora e parau atu
ra ia Hareàpô :
-
Eita
ia
ôe,
ù
ora.
e
faufaa ia tâua ia àro. 1 to ù faarooraa
haere mai ôe ia ù nei no te rave i to
ua
Te reira ihoâ, ua faainelne
haere mai e àro ia ôe.
-
-
Eiaha
no
te
e taora
ôe i toù mâfatu 1 roto i te pour!
moana.
tai
atoà 1 horoàhia
te reo mâôhi e 1 nià i te pae o te faaroo ua faufaahia ia.
Oia hoi ahani aita to ù na metua i haapii ia ù i te
haapiiraa maitai e te faahiahia e a hani
aita te tauturu a te Atua, ua riro ia teie nei àài o ta ù i
pâpai ei mea faufaa ôre i mua i te
metua
a
e
ia oe atoà
faaitoito
e a
rohi
e
te Atua, Mauruuru.
teie matahiti i mûri nei».
Veà porotetani N°16, juillet/août 97
ôre
roa
atu
ra e
ra.
Ora mai nei
o
faaea faahou i roto
pouri, i roto ra i te ao
maramarama o
te
e
te
rama e
hau,
e
tei roto atoà hoi i te
te parau mau
ihoâ
ra,
marama¬
eiaha i roto i te
pouri.
Françoise HUTA, piha Premières L,
a no
1996-1997
Françoise Huta
22
e
1 teie nei, e pitl ia metua to Hareàpô, eere ia
hoê faahou. Tei roto atoà hoi râtou i te mai¬
e te mau haapiiraa
mai i roto ia ù i nià i te parau o
na
tae i
ora.
tapaô faaite
homa e,
au e ua
e
i te
e
ia ù no te
vau
i terâ àroraa. Ua rohirohi hoi
Huta,
e no Huta. Na ù iho i mâiti i
te mea teie te paeraa o to
ù na metua e toù iho nei. Nâ roto i teie nei àài,
te faaite nei ia vau i toù here rahl ia râua e toù
àau faatura ia râua. Ua riro teie nei taime ei
reira
au
1 to ù iteraa atu e, e tamarii â ôe,
e imi i te hoê râveà no te faaô¬
roa.
manaô
ua
Hareapo, Reupena
no
Hareàpô. No
a
faahou atu
Tupu mai nei taua ôhipa
E
taeraa i reira, tuô
Ruahemui 1 tauà i te tuô
reira, tâpiti
pâpaihia e au : «Te àài no Hareapo». I
roto i teie nei ààmu, te faahiti hia ra te parau no
mata o te taata.
E no reira e to ù
farerei ia
ia i nià 1 te hoê mouà
E Ruahemui e, te haere mai nei au e àro ia
no te faaora i to ù metua tâne.
Aita
0
te àài i
iôa,
e
au e,
ôe
ôhipa,
aè nei, e ua roaa mai ia ù i te rë matamua. Teie
teie nei, mau
e
tià ai ia ù e faahoi i toù tiàraa. No
to ôe haèhaa e tià ia ôe e rave i to ù ora. No
reira, i teie pô, ia taôto vau, e haere mal ôe e
rave i toù mâfatu. Hou te pô, e haere mai ôe
i ô nei e tiai ai. la pô, ia otl ôe 1 te rave i ta ôe
«E homa e, la ora na.
ia
taata pohe.
e. Eita ra, ua ite
Pâhia. 1 to
o
na ora
faaea i roto i te pô
ra :
te taime
noa
o ia e
mau
atu
-
ravehla to
e
Aue ia parau
rë ia ù.
re
Teie
haere
pihai iho i te
tei
-
i to ôe ora no ù ? A hiô na ra, ua mâuiui au
o na,
e
Mai reira, haere atu
Ruahemui. E faaea
ôe.
parau mau ia paari mai ôe. Teie nei ra, te ite
nei au e ua hape mau vau. Atirâ pai la, a
faaôre mai i ta ù nei hara.
Faaea noa ra o Hareàpô, aita 1 taa faahou e
I te otiraa
no
pohe ia
e
mea maitai na ôe i te haavare mai ia ù ?
Ua manaô atoà vau e faatià atu la ôe i te
huru
tamaiti
ua
ia ei mâa na
o
te tai. Terâ, ia rave ôe i taua
nei, a haere ra i to ôe tere.
Uiui faahou atu ra o Hareàpô i te tahuà e aha
te ôhipa e tupu ia ôre o na e upootià. Teie ia,
E
faahoi i roto i to râtou faaearaa.
o ta râua mau parau, hoi atu ra o
Hareàpô i to na fare, e faatià atu ra o ia 1 te
ôhipa 0 ta na i rave e i ite i te reira pô. Aita
ra 0 Reupena i farii maitai i te
parau a ta na
no
o
ôhipa 1 te pô, hou te hitiraa mahana. 1 teie
e
-
pâpü to
àro ia Ruahemui, te atua no te
là atoà
mau
pâpârlà 0 Reupena.
E Hareàpô e, eiaha e riri mai,
-
na
te tahuà ia
upootià ôe, tâpü mai ôe i to na mâfarave ôe e âfai i te pae tahatai, i reira ôe
Ruahemui,
-
I te
ra
pâpfl e hope roa aè ta ù parau. E
e
parau mau ? Ua vaiho noa mai ôe ia ù i roto
i te haavare.
Tahe mai nei te tahi mau rolmata i nià i te
maitai aè
Parau atu
ora.
taora ai 1 roto i te miti ia riro
te
na mai teie nei te huru, e aita atoà
i ite no te aha ta na tamaiti i taui ai.
e mea
fârerei i te tahi
la
tu. E
-
râua ia râua iho. Aita i maoro, ua faaîte o
Huta ia
ora.
ra o
Nâ ô fahou atu ra o Hareàpô :
No te aha ôe i ôre ai e faaite mai ia ù 1 te
Hareàpô i taua
A faaroo
-
Hareàpô ;“
ù e pâhono i te hoê taata mai
ia
ra o
e
Ua ite ôe, eere i te mea ôhie. Ua tae
no te faaora i to metua ?”
-
haere ôe
pâhono ia
na.
Hareàpô
ani nâ hea ia faahoi mal 1 to
e
-
poheraa e tei püpO i to na iho ora la ôre ia
pohe 0 tei herehia e ana, ia roaa ra te ora
0 na
o
ôe manaô
E.
e
noa
ra
na :
e e ôhipa terâ, i
fârerei i ta na tama, nâ
ia ôe ?
Vai
atua.
mau
metua tâne i te
Reupena
ra e
taù tamaiti, eere i te mea ôhie, no
No te mea eita e tià ia ôe ia haere
e
ra.
i te
mua
tahuà
na
pâhono mai ia ù ?”
O vai hoi ôe i nâ reira mai ai ôe ia ù ?
Teie te pâhonoraa :
Tiàturi atu
i
E ta ù tamaiti e, no te aha ôe 1 ôre ai e
-
-
-
o
né.
mua
E ui
ite
râpae i te fare e
ua
Eiaha
-
Haere atu
na
îri, huru ê atu
na
poipoi,
e
i to ôe metua vahiné.
auraro
0
ôe ihoâ
to na upoo,
No
hau, hoi faahou atu
tupu ai taua ôhipa maere ra. I
reira, taratarahia iho
noa ra
mâ te faaea ôre.
ua tuô ia na. Aita ra
i fariu mai 1 te tuôraa atu to na metua vahi¬
manaô i topa i roto i te
ra
pô atoà. Feruri
noa ra
te
e
-
noa ra o
la na, e
iaO: “No te aha ra, ua tiàturi au
metua hoi o na no ù, e aha o ia i nâ reira mai
ai ?” Aita o Hareàpô e taôto maitai faahou nei
mau
râtou ia
pohe, aue ia mâua rahi i te mâuiui
to ôe metua vahiné mal ia ù atoà hoi.”
E ta ù metua, te hinaaro nei au ia hoi mai
ôe i te ora. E haere atoà vau e imi 1 te râveà
no te faahoi mal ia ôe.
mahana.
Aita i maoro, puhâ iho ra o Hareàpô i nià, àu
ôiôi mai nei i te pae tahatai, horo atu ra i te
tare. Aita o na i mataù aè nei mai teie te
i te
ua rave
tano ra. Ua riro ôe ei taata maitai
ua
te haèhaa
i taua parau
Hareàpô, uiui
atua. Peneiaè
mau
Reupena i ite e, ua ite o Hareàpô i
te parau mau mai roto mai i te vaha o to na
metua tâne. Te tiai noa ra o ia ia parau mal
Te mâului
ra o na i te parau
ia te auraa? No vai
te
o
-
ra o
mau ra.
nei...
vau
rima
raa,
Rë rahi matamua
no
te tataùraa
la Ora te
Pâpai 1997
1?epSràu-tilkêefîàrâàa
e^^Ttira^kPtê^tâalâî
(Ju^iËè%f t)fôîts cll^'h&mfhif
Eté mau hoa taio Veà
Porotetani, ia
Atua
roto i teie
ora
i te
na
i te farerelraa
mau
na
raveà itl.
I roto i te
mai i te
mau mea
âore atu ia
atoà i orahia
taua
roaraa no
hepetoma,
manaô tumu i mata-
e
mai, te faaitoitoraa ia i te
mau
parau i orahia mai i roto i te rururaa i faatu-
Etaretia tatai-tahi, ia îmi i te
mau
puhia
te imiraa i te raveà ia faaturahia
maa
Terâ mai te tahi
ra
mau
e te tomite a te
rauti nei i te parau no
tià, te Tiàraa
te Tura
e
i nià i te motu no
CEVAA e
te Paraute Taata,
o
Ouveà, (21-26
Eperera 1997), 1 te fenua
no
Taratoni.
Toru àhuru
i taua
rururaa ra, no
Etaretia
mau
piti tià i âmui mai
ma
roto mai i te
mero no
te
CEVAA,
tuhaa fenua rahi tootoru
no na
vairaa
faatupuhia ai teie
te hiôraa ia
raa, no
te oraraahia
no
ruru¬
tei hea te
e,
e
te faaôhi-
paraahia te Parau-tià, te Tiàraa
te Tura
Etaretia
i roto i te
e
reira râtou i te
aratairaa
mau
te
no
e
te Taata, i roto i te mau
o
mau nunaa
tei
ôhiparaa. Te tahi
rahi i faaôhipahia
tuatapaparaa i teie tumu
parau.
Taratoni,
te huru
no
no
parau-tià,
e no
e
e
te taata i roto i to
o
tiàraa
ihoâ te tiàraa
te
nunaa
e
te tura
o
te taata
o
tei reira râtou i te
ôhiparaa.
Ua riro atoà teie
atoà
na
mâua,
te
no
e
rururaa
ei taime
Tehaapapa
o
metua i tià atu
oro-
tâtou, ei taime
no
haapâpüraa atoà i te raveà,
te aratairaa
ta tâtou Etaretia
o
e
haapii maira
e
te tura
no
a
taata,
noa ra
a
te Atua. Oia
hoî, ia haafaufaahia
te
te faatupu
te faaturaraa i te
o te taata. No te
mea
ia i te taata i roto i te huru maitai
nei 1
ta
i îte na, te
na
ôaôa, te hau
ite-faahou-hia to
na
tura.
e
E
ia
ia
e, ia ite-faahou o
ia i taua huru maitai ta na i ite na,
hoi tâtou
parau
faatupu ra ia tâtou i te parautià. E te parau-tià ra, e ôhipa ia te
reira
hou
e
0
faatià i te taata ia ite faa-
ia, i te ôaôa, te hau e te mai¬
tai.
No reira, i mua i te
tomite
a
poroiraa a teie
te CEVAA, ia ite ia tâtou
tuhaa na tatou
faatiàraa i te feiâ i
te fifi. Eere râ te faa-
Etaretia,
e
nâmua roa, te
roto i te
àti,
e
ruè. Ma te haamanaô tâtou i te
ôhipa tumu ta letu i
e
te faaora
letu, te haapii
atu i te tahi mau vauvauraa parau
mea e
haafifi
ra
ai ôe ia
na.
E te tamaiti
Ua rahu te Atua i te
no
a
haapaà mai ai de ia
te maitai
anaè
mau mea
te taata. A
o
haamaitai i te
a
te taata
na*.
mau
atoà
rave
mea
atoà ta te Atua i horoà mai
no
tâtou.
A fârii mai â i te
aroha... E te
tapaô
no
aroha
no
te
a
Atua
tere,
rautî
e
tae
te
CEVAA.
te
Mauruuru
i
no
te
te
atoà i te tomite
te faatereraa
e
Etaretia
atu i to te tomi¬
tupu-maitai-raa
e mauruuru
e
te
no
noa
no
la maitai
poroi
roto mai i te tuhaa 8, te
faatere
mau
Taratoni
te
roto atoà atu nei
na
o
te Etaretia.
ia ôaôa â tâtou i roto i
teie matahiti
lupiri.
i te tiàraa
e
Pihaatae
te tura
François Or.
te taata. Mâ te ite atoà e, mea
anei, aore ra tomite e haa nei no
faufaa te taata
teie
raa,
roto i teie nei ao,
maere
ra.
Oia hoi, te tataratararaa i te mau
(CJDH, ONU, Amnesty Interna¬
tional, ACAT).
te
maitai
te aha te Taramo 8 i parau ai e
«E aha te taata nei i manaà mai
ra
i te mau tià i âmui mai. E tae noa
0
haapeàpeà ia
ia mâua i te faatae atu i te
Te
roto mai i te tahi mau taatiraa
0
no
:
maitai...*. Te auraa,
haamata-roa-raa-ihoâ to
na no te
te taata. Eiaha ihoâ ia e
te parau o te taata. E ia parau
anaè tâtou e haafaufaa i te parau
o te taata, o te faahoî-faahou-raa
i te àti. Te poro ra
puta Ohipa 16/16-34.
tahi mau opereraa manaô i roto
te
haa-
te Atua ia na no te
roto i te parauraa e :
na
«Eere i te
Atua
a
roto i te
parau i
peàpeà
riraa
reira, ua ravehia mai te parau no
no
roto. Noa atu â te reira, te
i
mau ferute Tomite Rauti i te Parau
rave mai no te
faatià faahou i te feiâ i topa i roto
e
î atoà, tuu atu ai ia na i
na mau
faaôhipa nei na roto i te
te
aha ta te Parau
Parau-tià,
i te
te oraraahia te tià¬
nunaa.
Te hiôraa
Atua
no
te haere mai e faaite i
ta râtou âroraa no te
te tura
râtou
mau
te Etaretia Porotetani
no
raa e
faatupu i te parau-tià,
te
Ua titau manihinihia te tahi
tià
te
no
:
Patitifa, Afirita, Europa.
Te tumu i
râveà
no
hou te Atua
te Atua. Ei hiô¬
a
hâmani ai i te
taata, ua nâmua o ia i te faanaho
i to
na
vâhi faaearaa, te fenua e to
Veà
porotetani N°16, juillet/août 97
23
Eté Fatu, e tuu ôe i to tâvini 1 teie
nei
hau,
te
ma
ua au
hoî i ta
oe
parau : Ua îte aè nei tau mata 1
te ora na ôe. la haapaôhia e ôe i mua
i te mata o te taata atoà nei, e tlàrama
ei haamâramarama i
hanahana
to ôe
no
ra
Ètene,
te
taata
ei
e
îteraë-
no
ra.
Uiraa
E aha ta tatou
pâhonoraa i teie maha¬
teie horoà
na no
tera
te Atua 1 te taata,
a
tei haamaitaîhia
Tlmeona
e
1 roto i teie tuaroî mâtamua
tatou
Mareto 6:1-6
Tuâroi
Mâreto 6/4
«Ua parau atu ra
letu ia râtou, e ôre te perofeta e ôre i
:
:
haapaôhla, maori râ i to
e
1 to
iho
na
ra
râ
te
fenua,
iho fetii, e i to na iho na ùtuafare».
na
tuahme’. Te tahi parau ta tatou
hiô mai i roto i teie mau faahitiraa
na mau
e
manaô, mai te peu e, te pii nei râtou ia
letu e, te tamaiti a Maria, tâpaô faaîte te
reira
pohe o lotêfa. Teie te tahi
fifi roa i roto i te parau tOatâpapa
e
parau
Te tahi manaô tatara i nià i te taiôraa
I te taime i hoî mai ai letu i Nâtareta, i to
iho ôire mau, i
na
e
to
rotopü i to na iho fetii
ùtuafare, te tuu nei
na
ia ia na iho
o
i roto i te tahi tâmataraa teimaha
Eita
ia
O
i te
e ora
te taata, te
amuamu a
feiâ ihoâ râ tei mâtau ia
na
roa.
i to na vai-
tamarii-raa. Eere hoî teie tere i te tahi
tere
O
te
moèmoè,
oraraa e
hui metua
ia i ta
e
te hiôhiô noa i te huru
vai ra i te ùtuafare o to na
no
to
hui
tupuna. Ua rave o
pipi no te âpee ia na i roto
na mau
na
tere, e te hoî ra o ia i te ùtuafare i
te tiàraa o te Rapt e te tiàraa o te tahi
ôrometua haapii, o te hinaaro â e horoà i
i teie
te tahi
fetii
na
haapiiraa i to
mau
e
to
na
Ua haere
a o
mahana
tâpati
to
na nünaa,
iho ùtuafare.
ia i roto i te
no
mau
tunato i te
te haapii, mai ta
thoâ i mataro i roto i to
na oraraa.
na
Aita râ
te taata âià i
farii-popou-hia, tae noa atu
haapiiraa. Ua faarirohia ta na
mai te tahi parau tei faahuehue i
i ta na
parau
te
peu e te oraraa o te taata. Ua
tupu te manaô îno i roto i te âau o te
mau
taata, te
maere,
e
te manaô uiui i te
ôhipa tei ravehia. Te hiôraa ta râtou i
mâtaro
taui
i te
noa
faatano i nià ia letu, te
i teie taime nei. Aita râtou 1 hinaa¬
ra
i te faaroo ia letu
ro
tumu
na
1
e
e
ta
na
piti i mûri nei
:
Te parau ra râtou e :
nei taata i te tâmuta’.
-
ôre
Te
au
te
mea
o
te
mau
taata
parau no teie
‘Eere anei teie
no
Nâtareta,
ia, i riro na letu et taata
no
rave
ôhipa. Eere anei te reira i te tahi tâpaô
to
hanahana. Eita anei te Atua
na
atoà i roto i te parau no te
feiâ
no
e
5
rave
ôhipa. E faataa ê anei te Atua ia
oraraa
ta te taata
e ora ra
tâtaî tahi. Eita hoî
na
e
na i te
i te mau maha¬
tià i te taata ia
faataa ê i te parau no to na
raa
to
mat i roto i teie nei
na
na
oraraa o
1
letu. E 33 matahitl
to
raa noa o
na
Natareta (Ruta 3/23). Te auraa, ua
roa o
iho
noa
o lotëfa, e inaha, i te 30
matahiti i faaruè ai o ia i
pohe ai
paari
ia i faaruè ai i te ùtuafare. No te aha
teie tau maoro, hou a vai iho ai i te fenua,
te fetii
roa 0
e
te ùtuafare. Parau mau, mea
lotëfa i
pohe ai
ti, mai teie atoà
e
âpî
ia, e na te tamai¬
o
itehia nei io tâtou nei,
e
tauturuturu i te metua vahiné i roto 1 te
tae
oraraa, e
i te
mau
taeaè
e
atu ai i te taime
tamarii i te
No teie
e
eita
atoà atu i te tautururaa
te mau tuahtne, tiaî noa
noa
nahonaho ai i teie
e
mau
haapaô ia râtou iho.
tumu ta tatou i faahiti iho nei,
na
hoî te reira
roa
manaô îno, aita te
mau
faatupu î te
ôhipa i ravehia e
Te manaô ta tâtou
e
tâpeà mat t roto i teie
huru faanahoraa, aita e taata e ora i to
na
mai, mai te peu e, eita o ia e tarii la
faaorahia
o
ia. Aita atoà
faaîte i te vâhi eita
poroî,
e
e
poroî
tano
i te âfaraa
raa no
tel ôre
te
o
te faaitoltoraa. Aita
e
ôpua-
faatupu i te hau i te tahi vâhi
e
la mâramarama, e
pârahl
noa ihoâ ia
pôuri, na reira
faatupu ra 1 to na tho
iho parau ta na e hinaa¬
te reira taata 1 roto i to
atoà te taata
hinaaro,
ro ra e
o
to
e
na
na
faaîte. Te tuhaa rahi
te taata tâtaî
tahi,
tl i te îritl, e aore ia, i te
0
to
na oraraa
i te here
Atua. Ua îte atoà râ
pâhonoraa
e
o
tiaî mal
e
anlhia
te taata iho
na
raro
e
ra
e no
e
te aroha
o
te
aha te huru
ra ia na.
Julien Mahaa
na mau
Veà porotetani N°16, juillet/août 97
taeaè
e
to
roto i te hau
te Atua 1
o
te matahiti
Na roto i
Uiraa
no
te Metia, te reo
rotopu la tatou. la
ora na
âpî.
âài
na
oia hoî ; o
tâtou te taata
no
taata
no na
Timeona
e
piti nei
faaara mal nei,
e
e o
Àna. Ôiôi
atoà
to tâtou manaô i te parauraa e, eere i
te mea fatata ta râua tlaîraa no te
tupuraa no teie ohipa. Tlmeona, te
hoê taata ruhlruhihia, e taata î i te
Vârua Maltaî
i parau roa
vave,
îte râ
e
Àna,
Atua. O
no
te Atua
ia i te Tamaiti
o
na o ia i
te
na
te hoê ia îvl vahiné,
haaipoipo
mea, ua
te
no
te tâne i to
pareteniaraa, e i mûri àe, ua pohe
na
atu
te tane.
ra
Ruta
o
ta te Vârua
e
mai ia na e eita o ia e pohe
i teie taime
raa, e
Àna
e
au
ra
84 ia matahiti to
faaea-îvi-noa-raa. Te uiraa
matahiti to
ua
Inaha, te faaara mai
hitu matahiti to râua faaea-
e
Àna
: e
hia
faaipolpo ai ?
i
i te mea ta te manaô e hinaaro
haapapü maori râ, eere anei
Àna 1 teie taime e 91
noaahla ia
matahitl ? Ma te taio
i to na vai-
ore
paretanla-noa-raa ? Te piti no te
manaô, inaha, hou te tahiraa âvae no
te Atua
oia
a puta ai 1 nià iho i te fenua,
hoî, te fânauraa o te Metia, inaha,
ua
iml mai
hitla
a
o
te
na
te râ mai
mâtoi mai te
mau
na
roto i te aratairaa
te fetia.
Tae
atu i te
noa
tiaî mâmoe, o
mau
râtou atoà ta te merahl i faaîte
fânauhia letu i te ôire
no
e ua
Peterehëma
i lutea. Eiaha ta râtou îteraa 1 te Metia
e, na
roto
noa
i ta râtou
haapapü mal râ te
mea na
roto 1 te tahi
vihi
o
te
no
mau
te taata
mea
parau na
e
tâpaô
e
e
râveà,
ua
te Atua e,
râveà,
na
eita te àra-
tae i reira. Eere ânei
ia ta te Aiii
la tià atoa ia
Herota,
ia i
mau
roto 1 ta te Atua iho
ra o
na
fânau ai te Fatu ? E
E aha te tîtauraa ta teie parau e horoà
ra 1 te taata tâtaî tahi i teie mahana ?
Tâpati
pâpaî
Evaneria
no
Pâpaî Èvanerla
ta te
raa,
aè i teie nei raî.
ô atoà to
i
faao-
tâpiri 1 te ùputa
ia e, e
i hohora mai
na
ao e
Te parau atoà ra râtou e : ‘Eere anei
teie i te tamaiti a Maria. Eere anei tei ô
nei atoà
nei
la
hinaaro mai i te hau. Mal te peu
e, ua àmu te taata 1 te îno, e plhaè mai
ihoâ 0 la i te îno. Te taata tel ôre e hinaa¬
ro
teifei
nei i te
aita â 1 ineine i te farii i
te parau maltaî. Âhlri mai te reira ta
tâtou mau parolta, ua tôvaravara ê na la
mau
na
tâpaô faatau aroha
âpî ta to tâtou Atua
teie matahitl
no
te reira
e aore ia,
te
e
Etârëtia
te
no
e tano e
no
i
Porinetia nei 1 teie
e
letu i Nâtareta i manuia.
fânau-atua-
-
24
te
to
te parau no
tiàraa taata, mai te huru o te mau
taata atoà i
2
no
ua
roa
teie matahitl 1997 i te
no
9-2. la farii mai â ôe
Veà
Àna
e o
tau ?
ra
Herota
ôpua-
ia îte 1 te vâhi
e
to te arii
o
mana
pûal to na e vai ra, o ta na
no te àroraa i ta te Atua.
faaôhlpa
Na val i arataî mai i teie
na
taata ruhl-
ruhia,
mea
te
mea
pârahl
tatme i roto i te
ôhle 1 te tlaîraa,
ua
te
no
mea,
te
Àti-Iuta
ra te nûnaa
faatîtîraa,
mau
faataa râua i te âfaraa
tupuna no Iteraëra ? Eere 1
fatata te îmiraahia mai, eere i
na
te
e ua
1 roto 1 te
rahi to na autâ 1
e, ua
mau mea o
to râua
ruhiruhi râ râua i te tiairaa i te
Parau
a
te Atua
roto i ta
na
letu-Metia, mâort hoi,
ia
no
teie nei ao,
Tamaiti
na
pârahi i
e
te mauiui, te oto. Inaha i roto i taua
roto i te Etârëtia. O vai te Etârëtia ? Te
hinaaro
pâhonoraa
te ino, i reira te
ra no
mau
te hinaaro
no
mau
tiaî mâmoe
e
tupuraa
te Atua i roto i teie
tae
noa
atu i teie
na
tupuna no Iteraëra. Ua tià roa tera
pehepehe tei pehepehehia mai e te
taata Taramo i te
na
ô
raa e
!
Te parau moè a lehova, ua faaitehia
mai i te feia i mataù ia na ra, e o râtou
ta
na e
na
faaite mai i te parau
(25/14-15). la
ra.
au
faaau
na
i teie nei
parau na tatou teie reo no Timeona, o
te tahi ia parau ôaôa e te tahi atoà
te
hinaaro
tià
no
arataîhia
i teie
tâua taime ra, ua noaa te ora mure
haere mai.
ôre ia ôe, to ôe ia hooraa i to oe ora no
Eita
te Fatu i roto i te
atoà te manaônaôraa ia faaite
atoà
roto i
na
ôroà
piti nei
e
to
na
na
taata
Etârëtia, tei reira te
vairaa. Te tahi
Timeona râua
ora na
te Atua i te
haapiiraa faufaa roa ta
o Àna e haapti mai ra
iau teie tiàraa ruhiruhia to râua, aita
noa ae o
Ruta
e
faaite mai
ra
ta tâtou
Timeona râua
o
Àna,
roa
teie
mai
te Atua ia râua te
parau-tià
na
tupuraa no ta na
roto i te tahi hohoà no te
no
te rai mat.
Fatu ? Aore ra, e tià atoà ia ù i te
pipi, ua tupu atoà tera hiaài raa e ta
teie manaô no Timeona, e te
ua
ite aè nei
au
i te ora na ôe ?
ite
ta fafa atoà i reira, e
roa e
pâhonoraa i teie mahaa
e
te Atua i te taata,
Timeona
e o
Àna
i
tau ?
ra
Te
na
ra
:
Amota 22/20
matra tei faaite mai i teie
parau, E tae vave mau atu â
Amene. Oia ta, a haere mai, e te
mau
vau :
Fatu,
e
letu
e
te hoê
tahi
te
no
haapeà
mau
pipi,
nei letu t te
mau
apî, oia hoi, te tahi hioraa âpî
ora
moà
te Pâtireia
no
o
te Atua i roto i
terâ tiàturiraa e,
tei reira te Etârëtia i te ôhi-
e
paraa, tei reira atoà taua ora ra, te
horoà na te Atua ia tâtou t teie maha¬
na.
Opani
:
lopa 20/29.
!
Paroita Moruroa
No te Etârëtia i teie mahana, inaha
Taô
nehene-
ia ôre te taata ia imi faahou t te ôtre
te vâhi
pâhonoraa
ô
te mau
teie nei ao, ia vai râ
Te
nei
no
inaha, te iriti faahou
teie horoà
na no
no
he ai ia tiàturi. No roto mai i taua
hinaaro
;
tupu, te here-
ènemi, te hereraa i te
no
te Fatu, e letu e a
Inaha ia tae i te ànotau
tera
i
i
ôre
e
hoê taata
tei haamaitaihia
raa
oraraa
.
e
ôhipa,
Ua tià atoà terâ manaô e, ua ruhiru-
papû hoi i te taata
hereraa ta i to
ohipa maitai
mahana, oia hoi, te piiraa
roto i te
hihia atoà tâtou i te tiairaa i to tâtou
te Metia, oia hoi, te
no
mau
te Atua. Eere anei te
na
nei. No te
mea ua
te tahi parau
na
E aha ta tâtou
atoà te hinaaro
ra
niuraa i tana piiraa
maori râ, ia tupu te hohoa no te
faaâpîraa, te tauiraa o tei tâpirihia
mai e tera ra parau e, e hoi i te Atua
papüraa i te pâpetitoraa, no te mea, i
mai te peu e, o tâtou te arataî ia tâtou
iho oia hoi, ia faatupu tâtou i ta te tino
e
inaha, te matara
tei riro ei papa
paha te pâhonoraa e au ia ù e
Ta tâtou uiraa
e
te
rave
te Vârua Maitai
tâtou
no
roto i taua tiairaa
e i
ra...
Fatu,
i
ia i te faaineineraa
Teie
cita atoà râtou
vave, ia faatupu
letu-Metia. Eita
ra,
o
iupiri
faa¬
ua
taa letu i te hoê
parau i
pohe
tiairaa i te
pârahiraa no na i
pihai iho ia ôe. A piti, to ôe ôroà haa-
toraa, inaha, i te retra taime,
parau ei haapiiraa i te mau taata atoà
tei faî e, o letu Metia to râtou Fatu, e
e
A tahi, to ôe ôroà pâpeti-
:
hoi tei roto
a
Ludmilla
a
Tlàtono T.P.
Tapea
Na te tiàraa
1. Fenua nià matai. 2. Tunu
rare
raro
;
Vâveà. 3. Fenua
maitai (Huri). 4. Pîpï ; Upaùpa. 5. Motu
matai (Huri). 6. Autï - E faataihia ona. 7.
No te môri teitei
(Huri)
;
Oiôi.
Na te taravaraa
A. Motu raromatai. E. Avaè (Huri)
;
Haapaô
(Huri). F. Ohipa. H. Maniania. I. Fenua nià
matai. M. Afai (Huri) ; Tià. N. Fenua raromaitai.
PAHONORAA «
UBiBjav ’N 'ht : IBJI ’IM
un : ni;i l
bîîx : IX '9
IimBx '1 -nmiV 'H
indBi
'4 IIBI : mg -g
g -bux : îd T îEqBv S 'SJV
•
■iiidnBiM
Bury Z
Veà
-y : bbjbabjb;
bn
g : bbjbu a; bn
porotetani N°16, juillet/août 97
25
la
ora na
Jacques Nicole
Le pasteur oecuménique
Est-il besoin de présenter Jacques Nicole, ce missionnaire, pasteur, musicien, écrivain, auteur
d'une thèse passionnante intitulée «Au pied de l'écriture, histoire de la traduction de la Bible en
Tahitien», dont les éditeurs de Haere Po
no
Tahiti
nous
annoncent une réédition enrichie d'une
introduction et de divers index ?
Qui pourrait oublier cette longue silhouette et cette voix superbe qui sait prêcher en Tahitien,
cet intérêt passionné de l'homme quelque peu ethnologue pour les îles du Pacifique.
Arrivé en 1975, pour prendre la responsa¬
bilité de
l'École pastorale d'Hermon,
lacques Nicole quitte Tahiti en 1977
les îles Fidji. Il y restera 13 ans, professeur
au Pacific Theological College «en ayant le sen¬
timent de continuer à travailler pour l'Église de
Polynésie" qui d'ailleurs le faisait revenir réguliè¬
rement pour présider des Pastorales, diriger des
séries d'études bibliques ou animer des émis¬
sions, des films»
A ma question, indiscrète, sur l'origine de sa
vocation religieuse, Jacques éclate de rire : «C'est
une vocation qui va de soi dans une famille où
l'on est pasteur de père en fils : mon père était
pasteur, mon grand-père l'était et cela remonte
encore plus loin ! On pourrait presque se
demander si ma vocation pastorale ne relève pas
d'une absence d'imagination !!! Non.. J'ai été et
suis toujours très heureux dans ce travail et en
particulier parce qu'il m'a permis de pouvoir
venir ici en Polynésie où j’ai vraiment le senti¬
ment d'avoir reçu une vocation oecuménique,
car l'oecuménisme n'est pas seulement le dia¬
logue entre catholiques, protestants et ortho¬
doxes, c'est aussi le dialogue entre des cultures
pour
différentes.
Et en arrivant à Tahiti, moi qui venais de Suisse,
du milieu d'un continent et qui me suis trouvé
île, les premiers jours, j'ai eu quasiment
d'oppression. Cette île, où l’on fait
le tour en trois ou quatre heures, sans aller trop
vite ! Et tout à coup, j’ai rencontré une civilisa¬
tion, une culture tout à fait autre que la mienne,
j'ai découvert la manière dont les Polynésiens
prennent du temps pour régler les conflits : une
île aussi petite ne peut se permettre le luxe de
laisser les conflits se détériorer, se pourrir, parce
que cela signifierait la fin de l’espèce humaine
de cette île ! Et puis, il y a des tas de gens que
j'ai découverts ici et, comme cela a dû se passer
pour les missionnaires du Duff, j'ai été brusque¬
ment rempli d'admiration pour cette culture,
pour cette Église réformée mais aussi pour l'ɬ
glise catholique, qui, pour moi, a été aussi très
fortement imprégnée, imbibée de cette culture
sur une
un
sentiment
insulaire... J'ai l'impression que l'expérience que
j'ai vécue ici m'a ouvert j'esprit au-delà de tout
ce que j'aurais pu imaginer au départ. Je suis
maintenant directeur de l'Institut oecuménique
de Bossey, j'ai avec moi, des africains, des asia¬
tiques et d'autres encore et je réalise que c'est
en Polynésie que j'ai fait réellement mon
apprentissage oecuménique !.
J'ai donc pris la responsabilité de l'École pasto¬
rale d'Hermon et me suis trouvé collègue
d'Henri Vernier dont je suis devenu à la fois
l'ami et le disciple. J'ai beaucoup appris de lui
parce
26"
Veà porotetani N°16,
qu'il est d'une grande générosité, n’es¬
juillet/août 97
sayant pas
nait, à
ses
de garder pour lui son savoir. Il don¬
étudiants, à ses collaborateurs cet
extraordinaire trésor dont il avait hérité de sa
famille.. Et puis Hermon était un village polyné¬
sien, à deux doigts de Papeete., je vivais dans
environnement purement
un
polynésien».
Et la langue ?
«J’avais appris
le Tahitien, à Tahaa, avant de
fonctions. John Doom, qui était
alors Secrétaire Général de l'Église m'avait
prendre
mes
conseillé de
me mettre
vite
au
Tahitien et pour
cela, il m'avait envoyé à Vaitoare. C'est là que j'ai
appris la langue en recevant chaque soir des
diacres. C'était éreintant ! Ils m'assignèrent
d'abord la tache de prêcher 5 mn en tahitien,
puis 10 mn puis 1/4 d'heure.. Ensuite je n'ai
plus eu d'interprète et j'ai dû m'en sortir moimême. Je suis parti à Bora-Bora et puis à
Huahine et c'est là que j'ai fait ma première pré¬
dication complète. Qu'ont-ils compris ?... Ils
sont tellement gentils qu'ils m'ont donné l'im¬
pression de m'avoir entendu. Quelle générosité
! Trois mois étaient passés» Et à Tahiti, pour par¬
faire ma connaissance du parler maohi, John
Doom m’envoyait dans ce qu'on appelle les
«Paroita Otare», les paroisses orphelines, c'est-àdire les paroisses sans pasteur cela m'a permis
de mieux connaître l'île, y compris celle de
Moorea et de pratiquer la langue. Je me suis
même fixé le défi de donner certains
cours en
Tahitien,
ce qui permettait un dialogue extraor¬
dinaire avec les étudiants : ils avaient quelque
chose à apporter et de ce fait, nous ne nous
trouvions pas dans cette situation pathologique
où le professeur sait tout, l'étudiant ne sait rien.
Il y avait d’entrée de cause une espèce de par¬
tenariat, de dialogue établi, accepté. C'est ce que
j’ai désiré faire aussi à Fiji. Là-bas, j'étais profes¬
seur d'Ancien Testament, plus généralement des
disciplines bibliques. J'enseignais le grec, l'hé¬
breu mais la finalité pour moi, c'était de
reprendre leur tradition biblique et de voir s'il
n'y avait pas eu des phénomènes de censure, s'il
n'y avait pas eu chez ces missionnaires le désir
d'écarter des mots qui avaient une trop forte
connotation dans l’ancienne religion, peut-être
avaient ils eu raison de le faire, je l'ignore, mais
en tous cas cela me semble maintenant complè¬
tement
ridicule de continuer à utiliser des néo¬
logismes à base de
grec ou d'hébreu, alors qu’il
existait des termes très forts, très pleins de sens
qui pouvaient être utilisés.
Certes il y a des phénomènes de sacralisation
des mots mais l'Église évangélique, traditionnel¬
lement, se méfie de certains mots proposés, par
exemple par Duro Raapoto ou d’autres. Elle a
peur de réveiller les anciennes forces qui dor¬
ment quelque part.
L’homme de conviction...
Ce domaine de
l'interprétation est passionnant
ne suis pas sûr d'avoir toujours compris la
manière dont les tahitiens interprètent la Bible. Il
et
je
des traditions d'interprétation qui remontent
probablement à très loin, et pas seulement d’in¬
terprétations bibliques mais des interprétations
des mythes, des généalogies, une manière d'in¬
terpréter la mémoire polynésienne» et pour la
ya
déceler, il faudrait passer une vie à s'asseoir aux
pieds de ces vieux diacres, de ces vieilles marna,
un
peu partout en
Polynésie et il faudrait les
écouter, les prendre au sérieux, recevoir ce qu'ils
nous disent comme quelque chose qui est plein
de sens, même si ce n'est pas un sens qui appar¬
tient à notre logique européenne..
Certains européens ont essayé
de repenser la
théologie mais selon les valeurs, leurs valeurs
occidentales. J'essaye au contraire de reprendre
la culture, les traditions polynésiennes telles
qu'elles sont. Il y a des choses plus fortes enco¬
re que l'Évangile : Toute la question de la
Pauvreté, toute la question du Modèle que Jésus
prend constamment dans l'Évangile. La Pauvreté,
par exemple, autrefois n’était pas chose naturel¬
le. En écrivant ma thèse, j’ai bien vu la difficulté
que les traducteurs ont eu à traduire ce mot... Il
n’y avait pas de pauvre ! Il fut donc choisi un
mot grec, devenu «petoro»» or la Pauvreté dans
la Bible joue un rôle déterminant.
Le désert ? Quel parallèle symbolique trouver ?
La mer ? La mer n'est pas un désert pour l'hom¬
me du Pacifique ! Alors les missionnaires anglais
ont pris le mot hébreu et ont fabriqué «metepara»... C'est un endroit un peu mythique» qu'il
faut donc expliquer» A Tahiti on prend pour
l'illustrer le «fenua aihere» à la presqu'île, désert
supposé de solitude et de complet abandon !
C'est dans le désert qu'Israël fait l'expérience de
sa dépendance complète par rapport à Dieu»
Mais j'ai l’impression que les tahitiens n'avaient
pas besoin de cette symbolique du désert. Ils
ont très bien vécu l’Évangile sans avoir à réaliser
de manière très forte l’obligation d’avoir faim,
soif, de se sentir perdus» Ils vivent l’Évangile
presque naturellement. Pour moi l'Évangile se
résume vraiment
paroles qui ont été dites et
en ces
redites à l’occasion du 5
mars
«Dieu est
amour».
Et il
espèce d'exercice de l'amour qui semble
presque naturel au peuple polynésien.
L'hospitalité à l’étranger ! On la connaît aussi, en
Suisse, en France, mais on la pratique, à mon avis à
partir d'autres prémisses. J'avais l'impression, par
exemple, que ma venue ici était attendue, il se peut
que je fabule-, espérée, que l'étranger a quelque chose
à apporter comme si la société polynésienne s'ali¬
mentait à l'air nouveau qui vient du large, qui vient
d'ailleurs. Je n'al pas trouvé de mythe en Polynésie qui
imprime cela, je l’ai trouvé aux Kiribati, dans l'île de
Tarawa... Je le raconte parce qu'il est à la base de cette
qualité particulière de l'hospitalité dans le Pacifique
y a une
tout entier.
Autrefois, dans les anciens temps, l’île de Tarawa était
dirigée par deux frères qui étaient, je crois, des frères
jumeaux. Ils s'adoraient mais ils se disputaient aussi
parce qu'ils avaient l’autorité et le pouvoir. Chacun
essayait d’empiéter sur le pouvoir de l'autre, par la
ruse. L'un avait l’autorité sur l'atoll côté lagon, l'autre
sur l'atoll côté mer. A ce petit jeu, celui qui avait l'au¬
torité du côté du lagon s'avéra le plus fort, à tel point
que son frère un peu écoeuré, s'en est allé sous la
forme d'un requin blanc et il n'est jamais revenu. Le
frère restant fut inconsolable et dans la maison de
réunion, typique de Tarawa et de toutes les îles du
Kiribati, et dans laquelle chaque famille a sa place,
place prédestinée puisque définie par les astres, il
une place pour le requin blanc ! Et lorsque les mis¬
Ph:oto
l'autorisation que le peuple maohi m'a donnée de tra¬
avoir des tendances homosexuelles. Les missionnaires
dit du catholique français ? Ne serait-il pas ce
danger permanent qui essaye de faire disparaître le
protestantisme, celui qui a perpétré la SaintBarthélémy ?
N'y a-t-il pas là une épaisseur qui demande à être
prise en compte, à être nommée de manière à pou¬
voir enfin dialoguer ensemble.. Paul Valéry a écrit
cette phrase fantastique : «Ce que tu es crie si fort que
je n'entends pas ce que tu dis».
Le dialogue oecuménique exige que l'on commence à
entendre ce que l'Autre dit. Et durant ces journées du
5 mars, j'ai tenté de mettre ensemble mes recherches
actuelles sur les conditions d'un dialogue réellement
oecuménique qui fait avancer, où l'Autre est entendu
et respecté, et mon travail précédent.. C'étaient les
Deux «archéologies», les deux parcours archéolo¬
giques auxquels j'ai invité les participants au
Colloque.
J’ajouterais que l'oecuménisme est aussi une alliance
que font les Églises sur certains problèmes importants
comme l'écologie. Il faudrait quand même s'occuper
de cette terre qu'on est en train de «fiche en l'air»,
d'empoisonner, ou, comme la justice, la paix, ce sont
des questions que l'on ne peut résoudre au plan local,
au plan national. Il n'y a pas une solution catholique
ou protestante, je ne crois même pas qu’il y ait une
le savaient et c'était entre
solution chrétienne. Et l'oecuménisme
vailler
problèmes interculturels que représente
la traduction de la Bible. Il m'a permis de le faire, il
l'utilise, j'en suis ravi et je n'ai pas envie de m'en excu¬
ser
sur ces
I.»
une
ya
sionnaires
samoans sont
gile, ils furent accueillis
arrivés pour apporter
par
l'Évan¬
la population qui voyait
l'incarnation du requin blanc (Ils étaient plus
clairs de peau et cela aidait I). Elle les a installés à la
en eux
place d'honneur, à la place réservée au requin blanc.
Lorsque je suis arrivé là-bas, j'ai été aussi installé là..
L'Étranger est donc un frère avec lequel on s'est fâché
autrefois, qui revient enfin et avec lequel on se récon¬
cilie...
C'est extraordinaire ! Il n'y a pas cela, que je sache,
dans l'Évangile.
J'avais donc
l'impression qu'il y avait une sorte de
conjonction extraordinaire entre l'Évangile et la cultu¬
re insulaire, pas seulement polynésienne ou maohi,
c'est quelque chose que j'ai vécu dans tout le
Pacifique».
Au cours de ce Colloque... On a parfois eu le sen¬
timent que l'on cherchait à culpabiliser les mis¬
sionnaires ou l'Église ?
«Les missionnaires n'en finissent pas de demander
pardon ! La génération de missionnaires à laquelle
j'appartiens a été formée à savoir dire pardon, à refu¬
ser de prendre des responsabilités, à essayer de ne pas
envahir l'Église, à être quasiment des coopérants tech¬
niques sur des plans très particuliers, ceci parce que
les missionnaires d’autrefois avaient pris beaucoup
trop de place, étaient même rentrés de temps en
temps en conflit avec les responsables de l'Église. Je
ne pense pas que pour les missionnaires, ce soit une
position très stimulante et à partir de laquelle les
hommes et les femmes que l'on appelle missionnaires
donnent le maximum d'eux-mêmes. Je ne crois pas à
la pédagogie de la culpabilité bien peu stimulante et
la Polynésie a besoin avant tout de créativité. Je
regretterai, pour ma part, qu'un débat sur l'identité
aboutisse à une certaine censure de l'Autre...
Certes de temps en temps il est bon de faire
re de tout ce qu'on a un peu raté mais il ne
mémoi¬
faudrait
pas s'arrêter là. Les catholiques savent bien qu'il y a
pénitence mais aussi absolution. Et, nous autres pro¬
testants, nous parvenons difficilement à cette absolu¬
tion, à cette libération qui seule permet d'aller de
l'avant. Je pense que le livre que j'ai écrit, que le
ministère que j'accomplis actuellement sont le fruit de
MDargue.on.
...sait aussi faire facteur, ici iors d’un week-end d'aumônerie vers 1977...
Vous avez réhabilité dans votre communication
Pômare II...
«Pômare II a choisi consciemment... Certes sur le plan
éthique ou moral, il ne vivait pas selon les créneaux
éthiques de l'Angleterre pré-victorienne qui était déjà
passablement puritaine. Et pour un anglais, pour un
Européen, la pierre de touche de la réalité de la foi,
c’est le comportement éthique et cela a été très diffi¬
cile pour les Missionnaires de reconnaître la foi réel¬
le du roi. Ils ont attendu jusqu'en 18I9 pour le bapti¬
ser alors que sa décision politique était lourde de
conséquences terribles, et aurait pu entraîner sa mort...
J'ai retrouvé à Manchester une pierre manuscrite de
Pômare II qu'il avait donnée à Henri Nott. On sent
dans cette pierre exprimée la peur que les Dieux qu'il
vient de trahir ne se vengent. Il éprouve une sorte de
conscience de son péché soit sur le plan des critères
maohi, il transgressait les règles et les tabous, soit sur
le plan «missionnaire». Pômare II continuait à boire, à
eux un
débat terrible. Henri
Nott, quant à lui, voulait le baptiser plus tôt, parce
qu'il avait réussi, ayant vécu avec lui, à découvrir que
foi
s'exprimait différemment.
plus ne s'oppose pas à ce baptême.
C'étaient les nouveaux arrivés, des missionnaires
comme John Williams qui détestaient le roi, Orsmond
qui ne l'aimait pas plus et d'autres qui refusaient de
cette
Davies,
croire
non
en
la sincérité de cette conversion...
Lorsque finalement Pômare II reçut le baptême, il y eut
des lettres indignées envoyées au directeur de la LMS !»
testant
va nous
forcer
dialogue avec les croyants d'autres reli¬
gions et même avec des gens sans religion qui font
partie du groupe des «hommes de bonne volonté»
comme Jean XXIll les a appelés, avec tous ceux qui
ont le sentiment qu'il y a une oeuvre à accomplir pour
permettre aux nouvelles générations de vivre dans
quelque chose qui ne soit pas un dépotoir, dans
lequel on se promène avec un masque à gaz et en se
grattant partout, quelque chose qui offre une chance
de vie au plein sens du terme, et pas seulement de
à rentrer
en
survie.
Quel est votre souci actuellement à l'Institut
oecu¬
ménique que vous dirigez ?
«J'essaye de voir quelle pourrait être une formation
oecuménique et de faire une «archéologie» selon l'ex¬
pression chère à Michel Foucault, une «archéologie»
de notre passé concernant l'Autre. Qu'est ce que les
gens qui nous ont précédés et la littérature enseignée
que je continue à lire, que disent-ils consciemment
ou
inconsciemment
sur
l'Autre ? Cela
me
semble très
important sur le plan de l'oecuménisme... Qu'est ce
que le catholique français continue à dire sur le pro¬
testant ? Est ce qu'il ne persiste pas à dire qu'il est au
fond une sorte d'enfant de l'Angleterre, un mauvais
français d'une certaine façon. Et qu'est ce que le pro¬
Demain, je retourne en Suisse, à l'Institut, des
Colloques et des Séminaires m'y attendent qui
regroupent des théologiens et des spécialistes dans
certains domaines assez pointus et pour lesquels les
églises actuelles ont besoin d'être renseignées et gui¬
dées.
Mais je pars, très
fondément de
heureux d'être revenu et enrichi
ce que j'ai entendu durant
pro¬
ces
quelques jours..»
Quand revenez-vous ?
«Si je m'écoutais... ce serait., bientôt !»
(Propos recueiliis
Veà
par
Michèie de Chazeaux)
porotetani N°16, juillet/août 97
27
Les 10 commandements
à
Tu
appliquer
commenceras
au
par une
volant
prière.
Si tu démarres tard, tu arriveras tard.
L'alcool est destiné au radiateur, non au conducteur.
Si un autre conducteur te facilite l'entrée dans la circulation, tu feras un
remerciement.
Si,
par
inadvertance, tu
as
gêné le
passage
d'un autre véhicule, tu feras
un
signe de
signe d'ex¬
cuse.
Tu faciliteras le passage
des conducteurs pressés et agressifs
pour
qu'ils puissent te
dépasser.
Tu conduiras de telle
façon
que
l'arrivée soudaine d'une voiture de police te
sera un
spectacle agréable.
Tu laisseras suffisamment
d'espace aux taxis et voitures cabossées.
ralentiras si nécessaire, lorsqu'un autre conducteur
Tu n'accéléreras jamais, et
dra s'engager
jfur la même voie.
TutepmhfWafS chaque
voyage par une
prière d'action de grâc^r-^
hrétienne de sécurité routière
vou¬
Fait partie de Vea Porotetani 1997