EPM_Vea Porotetani_199706.pdf
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MENSUEL PROTESTANT DE POLYNESIE FRANÇAISE
L.
I
%mfm
AH IBE
41I «Apo
mai opo atuconfisquée
La démocratie
Na ta’u mau taeae e Tuahine i roto
te Tomite Veà Porotetani. la ora na
amul tatou i te here rahi o to tatou
Fatu letu-Metla
Poroita
^ I «Te ôroà faatupuraa parau i Maupiti...
01 •L'École pastorale a 70 ans
0 j Te horoà
'iQI
Un pasteur en Algérie
IU|Teâua moa
Dossier
H "4
II//"IlO **■*
«L'enquête
d'Uturoa de moi 1997
NaIlinaaro
roto i tele maahaamaramarata iti, te
nei au ia
rama
hia vau i roto 1 te tahi irava o
ta tatou veà
porotetani mati 1997
te vahi e na o ra e
«Upoo parau : Guerrir les maladies
paratarafa Être malade, c’est être
en rupture avec les autres et avec
La façon de comprendre l'homme, ses rela¬
rahi a 3 matahltl i tele nei e aita roa
la
tou Here
aore ra
to
tiaturi raa e
u
te Atua e mutu, ua haafatata roa ra
porotetani
oia ia maua. la ma’i hia oe e ere la
i te hoe hlnaaro raa o te te taata.
22! •Les deux visages de Pômare II
Aita te mau fifi ta Rataro i farerei e
i farii 1 faariro roa ae te hoê tapuraa
te
O/j j •Taioraa : Mareto 14.12-16
Culture
j •Pômare show 1997
i
auraa
rotopu te Atua e o
Rataro.
Te
taô
auraa
Tuaroi
Des in
Dieu». Maere rli vau i teie parau.
E taata vau tei roo hia i te hoê mai
•Uiuiraa manao no te Pu haapiiraa
Inpiri
■jj QI «Le bicentenaire.. ils témoignent
FEe:rrict
n°12 1 te api 8,
«Rupture» la hio vau te
«te faataaê
raa
iay
aore
tions avec les autres et avec Dieu n'est pas
même
que
celle du temps de Jésus.
La médecine a amené un regard différent sur
la maladie et la manière de la comprendre, de
raccueillir et de la traiter.
Aujourd'hui, être malade, c'est faire l'expé¬
rience du mal et de la souffrance.
Certains y voient une menace pour leur foi et
se
demandent pourquoi ils doivent traverser
telle épreuve, d'autres au contraire font
l'expérience de la présence de Dieu dans leur
vie. Rupture ou rapprochement d'avec Dieu ?
une
ra
Dieu ne s'éloignent pas des malades. Bien au
«tapu raa'» te autaeaeraa, ia ore to
tatou mau taeae aore ra «tapu raa»
taeae tuahine, ia turori i roto i to
contraire, il les accompagne dans ce chemin
de difficultés et se tient présent auprès d'eux,
auprès de ceux qui guérissent comme auprès
de ceux qui soupirent et prient après la guérison.
ratou tiaturi 1 te Fatu te val ra paha
André Joly
te autaeaeraa, ia ore to tatou mau
te tahi ta’o maltai ae maite.
«Être malade,
c’est
relations
les autres
avec
Dieu» aita
vau
e
affaiblir
manao
et
nei
tes
avec
e
^ a 1 s I 0 n
ua
tano, te mea mana ae tera no’u ia
taio.
En regrettant dans le Veà n°13-14 l’ab¬
de «journaux nationaux protes¬
sence
Faarue mai te parau no te Here e te
Veà porotetani
Mensuel de l'Eglise évangélique de Polynésie française
Maitai Rahi o to tatou Atua.
Pohemai Albert
Créé en 1921
Tlatono no te Paroita Vairao
BP 113 - Papeete • Tél : 46.06.23 • Fax : 41.93.57
To’u mal e Leucémie
tants» venus de Métropole aux célébra¬
tions du Bicentenaire, nous avons oublié
de signaler la présence d’un mensuel
régional «LE PROTESTANT DE L’OUEST »
magazine «MISSION». Qu’Ils nous
et du
en excusent.
Directeur de Publicotion :
Jacques IHORAI
Rédacteur en Chef :
Gilles MARSAUCHE
L’agenda du Veà Juin 1997
Secrétariat :
Heipua ATGER
•
Comité de Rédaction
Valérie GOBRAIT, Raberl KOENIG, Taari MARAEA,
Daniel MARGUERON, Turo RAAPOTO,
Sylvie RICHAUD, Chantal SPITZ
Thierry TAPU, Marama Gaston TAUIRA,
Ralph TEINAORE
1 juin : Me dans le 1er arrondissement (Maheana - Papenoo - Arue - Faaone)
et le 7ème arrondissement (Béthel)
•
•
du 7 au 10 juin : Soutenance des Mémoires à l’École Pastorale d’Hermon
•
du 13 au 14 juin : Assemblée Générale du CPED à Tautira
Emile MALE, Patricia SANCHEZ
•
14 juin : Graduations des élèves-pasteurs à Hermon
Impression : STP ■ Tirage : 5200 exemplaires
•
15 juin : Me dans la paroisse de Taunoa
•
du 18 juin au 6 juiiiet : Taarii Maraea participe au Conseil Exécutif de la CEVAA
et la collaboration de :
Prix de l'abonnement (1 an -10 numéras) :
Polynésie : 1200F (CFP) ■ Métropole : 150FF - Suisse : 40FS
ISSN: 1278-2599
2
Préparation des centres de vacances de l’UCJG et différentes activités dans les paroisses
Veà porotetani N°15, juin 97
en Côte-D’IvoIre
E haere
Te ineine roa nei te mau ôrure hau
no
te fenua «Zaïre» 1 te tomo i te
ôire pu no «Kinshasa», eiaha râ ma
te âmaa raau 1 te rima, mai tel îtehia nâ
Marcher
Les rebelles entrent dans Kinshasa non pas avec des rameaux mais
entourés des corps morts de femmes, d’enfants, d’hommes. Les
te mau tane, e târava haere ra na te hiti
algériens s’apprêtent à voter sous la menace et dans le sang des
innocents. Les français viennent de voter mais dans l’indifférence,
le doute, dans une cacophonie assourdissante... Et chez nous, com¬
purumu. Te ineine roa atoà nei te nunaa
ment cela va-t-il ?
Araterla (Algériens) no te hoê mâitiraa,
Ici ? Tout va bien. C’est ce que
i te taime a tomo al letu i lerutarema, ma
te âua haatihia râ ratou i te mau tino
pohe, O te mau vahiné, te mau tamarii e
na roto
1 te mataù e i raro aè i te haa-
mataùraa.
I maîti iho nei te nunaa farani na roto i
te ànaanatae ôre e i roto i te taa ôre. E e
aha te huru i 5 tatou nei ?
1 ô nei ? Mea maltai roa. O te parau a te
mau
tamarii o tel uiuihia atu e te haa-
piiraa porotetani ; «aita e peàpeà».
Eita e ôre, e moè atu te parau no teie âiü
O «Lionel».
E tahi atoà atu mau âiü o tel
tâpüioohia i te monl e àore ia i te mau
tauihaa ùtuafare.
Te vai nei te mau utuafare rll haîhaî e te
ùputa o te ôire nei. Te vai
atoà ra hoî teie raau e tupu nei e e tanu-
veve i te mau
huna-noa-hia nei. Te vai nei te reo e faaroohia ra i te tulraa pô. E i mua i taua
mau àti ra,
te peàpeà nei to tatou àau.
I roto tatou i te mau parau no te puta
ôhipa a te mau Apotetoro e ora ai i teie
âvaè Tiunu. E i mûri aè 1 to tatou faateniteniraa e «E Aroha te Atua», e to tatou
âmui-hoê-raa i roto i ta na Parau, te
titauhia nei tatou, ia ôhipa no te paturaa i te Etaretia. Eiaha ta tatou Etaretia,
te Etaretia râ a te Metua, te hoê Etaretia
te hinaaro e haere i mua, te hinaaro e
tâhoê, ma te ôre e faataa i te tahi i te
hiti, te hinaaro râ e vâhi i te pane na te
taatoàraa, te hinaaro e farerei i te tahi, e
farli i te tahi ma te vavâhi i te mau patu
atoà.
disent les jeunes sondés par
l’Enseignement protestant, «Aita e peapea».
Il y a bien le petit Lionel qui sera vite oublié. Et tous ces nouveaux
nés échangés contre quelques FCFP ou
de l’électroménager. Il y a bien quelques
bidonvilles aux portes de la ville. Il y a
bien de drôles de plantes qui poussent à
l’abri des regards. Il y a bien quelque cris
qui percent dans la nuit. Mais à part çà ? A chacune de ces
édito
détresses notre coeur souffre.
En étant, durant ce mois de Juin, dans la lecture des Actes des
apôtres et ceci quelque jours après avoir clamé que Dieu est amour,
après avoir fêté et nous être rassemblées autour de sa parole, nous
devons travailler à l’édification de l’Église. Pas de notre Église, mais
de celle du Seigneur, une Église qui marche, qui rassemble, qui ne
laisse aucun sur le côté mais qui cherche à partager le pain avec
tous, à aller vers l’autre, à l’accueillir, à casser les barrières reli¬
gieuses. Ne créons pas des îlots sur nos îles. Méfions-nous de la
division dans nos paroisses. C’est l’esprit qui doit nous guider
chaque jour et qui ne nous rend pas indifférent, ni aux drames qui
se déroulent à l’autre bout du monde, ni aux souffrances supportées
à notre porte.
Gilles Marsauche
E 0 te manaô atoà ia e arataî ia
tatou i te mau mahana atoà. O to tatou
oraraa, i mua i te mau àti e te mau fifl e
tupu nei io tatou nei e i roto i teie nei ao.
Veà porotetani N°15, juin 97
3
La Démocratie
Apo mai, apo atu
confisquée
Et après ?
Il y avait déjà l’après-CER Avec ce relent
d’«o/7 efface tout, on
Une élection dans le doute.
reprend à zéro»,
comme si la radioactivité dans le ventre de
notre mer n’était plus qu’un douloureux sou¬
venir. Cet
«après-CEP» ne m’a jamais plu
bouleversement, l’avant et
parce que notre
l’après, c’est plutôt avec l’argent facile qu’a
ammené le CEP que je le situe. Il y a l’avant,
nous
étions en équilibre, l’industrie cinéma¬
tographique
nucléaires
l’industrie
et
ne
nous
des
armes
avaient pas encore
atteints. Il y a l’après, nous étions et nous
continuons
a
être
en
déséquilibre, l’argent
coule dans les mains des plus débrouillards
et de préférence de ceux qui viennent «parta¬
ger» notre fenua.
Au coin d’une rue je tombe nez à nez avec une
pancarte qui crie {'«après Jubilé».
Y a-t’il dans ce pays un fort
besoin de se
retrouver dans
l’après ? L’avant (aujour¬
d’hui?) est-il si terrible que l’on veuille le quit¬
ter ? Ou le CEP comme le Jubilé (toute pro¬
portion gardée, l’un était fête l’autre préparait
la mort) sont-ils des détonateurs qui doivent
demain
(aujourd’hui
?)
réveiller
nos
consciences ?
En cessant les activités du CEP nous devons
certes tourner la page
mais surtout casser
l’esprit qu’il a insufflé pour vivre de nos fruits
et non pas des fruits défendus.
En clôturant le Jubilé
tourner le page
nous
devons certes
mais surtout garder l’esprit
qu’il a insufflé pour retrouver l’arbre qui porte
En avançant les élections législatives d'une année, le Président de la République
pris le risque de ne pas laisser aux uns et aux autres le temps de préparer leurs
intentions et d'empêcher le débat nécessaire sur la société que nous voulons
a
construire.
En regardant, en lisant, les informations qui nous viennent de métropole on est affli¬
gé par le manque de perspectives de tous et le goût immodéré pour les petites
phrases assassines, tout en jurant qu'on en usera plus.
Triste campagne que celle qui n'a que des pavés à jeter dans la marre pour capter
notre attention.
Avec qui discuter ?
Dans cela la télévision a une lourde responsabilité en n'offrant au téléspectateur que
quelques secondes sur celui-ci ou celui-là, donc pas de temps pour l'explication, et
dont on sent un malin plaisir à privilégier l'invective contre l'autre camp ou même
contre son camp. Là-dessus le commentaire en rajoute, du genre «X a été accusé par
Y de ne pas avoir de programme, voilà sa réponse : «c'est Y gui n'a pas de pro¬
gramme !", nous voilà bien avancés.
En Polynésie une semaine de campagne en moins, des informations qui ne passent
plus ou en retard. Voilà une campagne sans campagne. Les journaux télévisés ont
essayé de développer les initiatives mais sans arriver à quitter la langue de bois sur
fond de rideau couleur crème, profession de bois sur décor glacé, ou en nous pro¬
posant des voyages intimes avec les candidats qui n'aspiraient qu'à une chose, que
cela finisse au plus vite. De débat il n'y a pas eu.
Seul «la Dépêche» a au moins permis, par des questions aux partis en concurrence,
de confronter les idées. Mais les quotidiens semblaient ne suivre que la majorité sur
le terrain. A cela un journaliste des «Nouvelles» nous communiquait son agacement
face au manque de communication des candidats qui soit refusent de répondre aux
questions, soit n'invitent pas les journalistes aux meetings...
A qui parles-tu ?
Parce qu'il ne faut pas lancer la pierre qu'aux journalistes, mais aussi regretter que les
candidats ne nous offrent pas un meilleur spectacle, c'est à dire non pas du spectacu¬
laire mais l'exposé de leurs projets et leur mise en débat avec les autres. De plus, quel
électeur serait capable de dire s'il est pour ou contre l'Europe, la monnaie unique... Ce
iqui le préoccupe, c'est aujourd'hui, chez lui, sa famille, ses enfants, son emploi ou son
chômage, point. Au lieu de cela on recommence le débat des Territoriales entre auto¬
nomistes, indépendantistes, régionalistes, départementalistes... En un an on n'a pas
beaucoup évolué, résultat, près de 40% des électeurs préfèrent ne pas élire. Dommage
que personne n'est eu envi de parler, simplement, concrètement de l'avenir qui nous
inquiète. Cela nous aurait éclairés. Cela aurait montré que la démocratie n'est pas qu'un
mot mais qu'elle est vécue et que le citoyen est considéré comme quelqu'un de res¬
ponsable. La Démocratie ne s'use que si l'on ne s'en sert pas.
nos fruits.
T. Marutea
4
Veà porotetani l\l°15, juin 97
G. Marsauche
Aita e âvaè mê aita e ôroà me i roto i te
oraraa o te mau
paroita no te Etaretia
Evaneria no Porlnetia Farâni, mai te
ômuaraa mai â o te te tenetere XIX. No oti
noa atu ra te lupiri no te piti hânereraa to
te Evaneria taeraa mai io tatou nei, e mea
tano atoà paha ia iupiri tatou i te haamauraahia mai te ôroà faatupuraa parau i roto
i te mau paroita porotetani. E aha atu â
paha ia huru ôroà faatupuraa parau to
tatou nei, ta te taata e haapoto noa nei i te
parau e : ôroà àufauraa me.
“A hea ta ôutou më i teie matahiti ? Ua oti
ta matou më. E hia më ta te paroita mea ?
Mea maitaî te më i teie matahiti. Ua topa
-rii ta mea ma më. Mea paruparu. A,
ua maraa te më a...” : teie te mau parau e
faaroohia nei i terâ paroita e tera paroita i
teie mau âvaè àufauraa mê.
I te paroita o te fenua âià ra o Maupiti
roa
tatou i teie tapati
11 no më i mairi aè net.
Mat teie matauhia, na te hoê tômtte mê ê
atu i te paroita e tere mai no te faatere i te
ôroà faatupuraa parau a te hoê paroita. No
te fenua Popora mai te tômite më
a
Maupiti i teie matahiti, ia au i te faanhoraa
a te
tômtteTuhaa IV. E ono noa râtou i tae
mai i nià i te faito àhuru ma ono i faaara-
hia, nâ nià i te manu te tahi pae, e nâ nià
i te poti àuhopu te toeà. Te ôrometua John
Tetnaôre, no te paroita Faanut, te faatere i
âpeehia mat ai e te àuvaha
paroita Buchin tâne e nâ rima tauturu e 4,
teie tômite,
hoê ttàtono e toru tuahine i te faaroo. Mau
hoa vahiné anaè teie no te mau tâne i tià
mat i roto t te tômite. No te mea e motu
âtea
0
Maupiti, e fariihia mai râtou t to
râtou taahtraa mai e tae roa atu i te taime
e hoî ai, e toru mahana te faito raro roa. I
te tâpati, na te âmuiraa lutarema i faatupu
i te ôroà tâmâaraa. Hou te retra mau ôroà
tâmâaraa paroita, ua faahaere ê na te mau
tiàtono i te parau târë i nià i ta râtou mau
âmuiraa e fârii tâmahana i te mau manihini. E ôhipa naho noa te reira i te âmuiraa.
Ua faaotihia te ôroà pureraa mai tei
mâtauhia. Na nâ tiàtono no Popora te taiôraa rituria e na te ôrometua John Tetnaôre
te aôraa i nià i te èpitore a Pauro i
Torinetia II, pene 5, irava 15 e tae atu i te
20. la oti te aôraa e te haapâpüraa i te tiàraa o te mau mero no te tômite më no
Popora, ua ravehia te ôroà faatupuraa
parau. A tahi atoà ra tâtou a ite faahou ai
i teie huru peu. Te vâhi taa ê ra, te faara-
Pâhonoraa (lutarema) : Nâ roto ia i to tâtou
îteraa nâ mua roa e feiâ tâtou tel rautîhia
e te Varua Moà o te Atua i tâpaôhia ai
tâtou ei feiâ faaroo ia letu Metia te horoà
mure ôre a te Atua 1 to te ao.
Uiraa 3 ; Nâ vai tâtou i faaîte i te Atua ra?
Pâhonoraa : Na letu Metia, nâ roto i to na
pohe tatauro la au 1 te loane 3/16 tel nâ ô
mai e ‘7 aroha mai te Atua i to te ao, ua tae
roa i te horoà mai i ta na
tamaiti fânau tahi
ia àre ia pohe tei faaroo ia na ra ia roaa ra
te ora mure àre”.
Te vai atu ra la nâ uiraa i tOàtihla mai i teie
puèraa ta lutarema i faahoi atu. Te vâhi
faahlahia, e mau parau tâmau-àau-âmuihia tei faaineine maorohia mai
e
te reira
pupu e te reira pupu, i te mau hepetoma
atoà hou te ôroà fatupuraa parau. Te vâhi
âpî i îtehia i lutarema, e mea hîmenehia ia
te tâatoàraa o te mau pâhonoraa. Ua târavahia hoê ia au 1 te tahi arataîraa, ua târava- ê-hia te tahi atu, ua hïmene âuri âpïhia te tahi : mea puai, mea navenave, mea
uàuà maitaî te mau reo himene la faaroo¬
hia atu no te Ineine maitaî, no te hoêraa o
te feiâ himene e no te naho o ta râtou
ôhipa. I te tahi taime, ua faataîhia mai te
tïta e te hoê taureàreà. Ua hope 1 te au.
E mata ànaànatae tei îtehia 1 nià i te mau
mero o te tômita më e i nià i te mau taata
atoà i tae atu i te pureraa. la vai noa teie
huru fanahoraa e tià ai. Mauruuru e
lutarema no ta ôe mau râveà 1 faaôhlpa
tupu mai te ôaôa e te ànaànaea i
e, eere o tâtou te tumu matamua roa o te
horoà, 0 te Atua tho ra tel horoà ia na iho
te faatupu 1 te ora i nià 1 te mau mea
atoà ta na 1 rahu, e ta na hoî e hâmani
maitaî noa net noa atu te mau faaînoraa a
te taata nei 1 nià 1 te fenua e to na î. Tei
horoà ra ua îte ia i te atua.
Uiraa 8 ; E aha ta ôutou pâhonoraa i to na
maitaî ?
Pâhonoraa : Taramo 116 /12 o tei nâ ô mai
e “E aha ra ta ù e hopoi na lehova i te mau
hâmani maitaî No na ia ù nei ta ù, oia
mau, e aha te taata nei i ite mai ai àe ia Na
e ta Na tamaiti i haapaô mai ai ôe ia Na” ;
no reira te horoà nei tâtou i ta tâtou taoà
no te faaîte noa 1 te Atua e te îte noa nei
tâtou e te aroha noa net o la ia tâtou.
la oti teie taime faatupuraa parau i tïtauhla ai nâ âmuiraa tootoru e pOpü mai i ta
râtou moni më. E mea himene nâ mua hou
te tià a te âmuiraa e haere mai al i mua. Ua
Ineine ê na te mau vehî rata e te moni ta te
âmuiraa i faaoti e horoà i roto. Na te tià te
faufaa moni e faaîte puai mai a âfaî atu ai
i mua i nâ tiàtono ra. Na reira atoà mal nâ
âmuiraa e toe ra. No te faahope i teie ôroà,
hou te faatere tômite më e haamauuruuru
mal ai i nâ âmuiraa no Maupiti, nâ roto i te
àuvaha paroita, ua tià mai te tiàtono,
àuvaha paroita Tuheiava Eti (e piti àuvaha
no
paroita i Maupiti, o Tarano Ye On te tahi),
i mûri i te fare pure, no te pOôhu i te tuhaa
ôhipa a na âmuiraa. “E reo faataratara teie
no te hau arii no te p&' tel faaroohia 1 te
veraa ia.
mai ia
Mai te purupiti mai nâ tiàtono tâtai tahi i
horoà mai ai i nâ uiraa 12 i tâpurahia mai
e ta te mau âmuiraa lutarema, Tarirea e o
Peterehema i tâmau àau e i faalneine maite
mai. Teie te tahi mau uiraa i faataehia atu
i te âmuiraa lutarema, te âmuiraa matamua i tià mai no te faahoi âmui mai
i te
roto i te àau.
reira taime.
No Tarirea e no Peterehema, e mau parau
tâmau 1 vauvauhia mai mai tei mâtauhia,
nâ roto 1 te hoê reo âmui, tâne e te vahiné,
aita e faatomatomaraa, hoê â taîraa, hoê â
Ua haamata te ôroà faatupuraa i te
parau pâhonoraa.
Uiraa 1 ( hoê o nâ tiàtono toopiti no te
tômite më) :E aha ta tâtou parau tâmau no
teie ôroà më i teie matahiti lupiri ?
Pâhonoraa ( a te âmuiraa lutarema) :
Ta tâtou parau tâmau no teie ôroà më i teie
matahiti lupiri, teie ia : I te iôa o te Metia a
vai iho ia ôutou ia faahauhia e te atua.
Uiraa 2 (tiàtono) : Nâ hea tâtou i teie nei,
parau tei hîmenehia.
Tei îtehia i roto i te fare pure, la maraa
maitaî mai te hoê târava, ua haru mai te
ôrometua vahiné no Faanul 1 te hoê âuri no
te faahoro faahou 1 te târava, nâ nià mai i
e
riro ai teie parau ei parau no
tâtou ?
âuri, hoê â roaraa te mau pupu aho, hoê â
tuuraa reo. E taime
ra e
patë mai te hoê
hora
àhuru e ua hope i mûri noa mal i te hora
àhuru mâ piti e te âfa.
Ua parau mai te ôrometua ào herevetia, o
André Joly, tei pârahi noa i pihaî tho ia
mâtou Mâui e o pâpâ Frank Tuheiava :
“Mea au, mea nehenehe roa e e mea nave¬
nave mau te mau reo himene a to Maupitf.
te purupiti.
Uiraa 7 : E îtehia ânei te parau tià e te
parau mau nâ roto 1 te horoàraa ?
Pâhonoraa : Oia mau, e îtehia, te parau tià
e te parau mau
Vahi a Tuheiava-Ricbaud
nâ roto i te horoà, i te mea
Veà porotetani l\l°15, juin 97
5
INFO... INFO..
L'Ecole
Australie : spiritualité
aborigène et christianisme
traditionnel
L’Église anglicane d’Australie vient d’or¬
donner pour la première fois une femme
aborigène à la prêtrise lors d’une cérémo¬
nie mêlant les rites occidentaux de l’ordi¬
nation chrétienne et les rites traditionnels
aborigènes.
Désormais
prêtre de
la
Communauté anglicane Koori (Aborigène)
à Dubbo, Gloria Shipp vient de terminer
ses études au Collège Nungalinya, où elle
a
appris à combiner histoires aborigènes
et textes bibliques pour diffuser le messa¬
ge chrétien.
EN!
États-Unis : refus
d’un Christ noir
Pour les représentations de la Passion à
Union City, dans l’État du New Jersey, un
Noir avait été engagé pour tenir cette
année le rôle du Christ.
Lors des essais, l’acteur noir Desi Arnaz
Giles avait en effet été jugé le plus apte à
interpréter le rôle. De violentes protesta¬
tions se sont élevées, des spectateurs ont
exigé le remboursement de leurs billets et
le théâtre responsable de la mise en scène
a été l’objet de menaces. Ces représenta¬
tions, instaurées par des immigrés alle¬
mands, se déroulent tous les ans depuis
1917 et sont très célèbres. Elles attirent
tous les ans des dizaines de milliers de
spectateurs.
(Le messager évangélique)
Indiens d’Amérique
Lors d’un Colloque organisé à Okiahoma
City, du 17 au J 9 avril, par je Conseil
National des Églises des États-Unis,
quelque 125 Amérindiens ont réclamé
l’établissement d’une nouvelle relation
avec les Églises et la société des blancs.
Ils déclarent «nous ne tolérons plus l’im¬
position coloniale des structures et de la
doctrine de l’Église européenne sur les
communautés autochtones» ; par ailleurs,
les participants s’engagent à préserver
«notre souveraineté en tant que nations
autochtones» ainsi que la langue et les
coutumes de ces «nations». «L’Évangile
de Jésus-Christ demande que nous, en
tant que
peuple, soyons libérés du joug
des traditions et structures qui continuent
de contribuer à la désintégration de notre
héritage culturel, de notre harmonie com¬
munautaire et du droit, qui nous a été
donné par Dieu, à l’autodétermination en
tant qu’enfants du Créateur et soeurs et
frères en Christ».
(EN!)
6
Veà porotetani l\l°15, juin 97
L’école pastorale d’Hermon (juillet 1938)
C’était le 19 mai 1927, l’École Pastorale ouvrait ses portes sur la colline «Faiere»
aux premiers étudiants de
l’époque sous l’impulsion du missionnaire protestant
français, Ellie Allegret, et du directeur, le pasteur Octave Moreau, sur les terres
dites «fa/ere» et «Waaverevere», et cela au nom de la Société Immobilière de la
Mission Protestante. Cette acquisition s’est faire en avril 1927 et a été destinée dès le
départ à la construction des bâtiments de l’École Pastorale.
La montagne de la «formation»
Mais pour réaliser un tel projet, il avait fallu
trouver des fonds nécessaires, d’une part
pour l’achat du terrain, et d’autre part pour
la construction des bâtiments. L’Église se
devait donc de trouver des fonds propres
pour financer elle-même ses projets ainsi
que le salaire de ses pasteurs. On avait
craint que le projet de la future École
Pastorale ait beaucoup de mal à voir le jour.
Tout au contraire. L’Église Protestante avait
déjà mis en place un programme d’auto¬
financement et cela, plusieurs années
auparavant grâce à la collecte annuelle du
Më qui est devenue une tradition de l’Égli¬
se Protestante. Des collectes furent
organi¬
sées dans les paroisses de Tahiti.
C’est aussi dans cet optique que le «aufauraa Heremona» fut instauré et dure jusqu’à
jour.
Il faut signaler qu’auparavant, l’École avait
été implantée sur les hauteurs de SainteAmélie à Moria, de 1912 jusqu’en 1927 (ce
terrain accueille aujourd’hui le centre édu¬
catif pour enfants en difficulté «Uruai a
ce
Tama»),
C’est également à l’occasion de cette pre¬
mière inauguration que le nom «d’École
Pastorale d’Hermon» fut donné par Ellie
Allegret.
«Hermon» est un nom biblique en Hébreu
«sacré» ou «interdit», c’est une des hautes
montagnes du Nord de la Palestine, d’envi¬
2800 mètres. Certains théologiens
considèrent la montagne d’Hermon comme
étant le lieu où se déroule la scène de la
ron
transfiguration de Jésus, bien que d’autres
attestent que l’événement de la transfigura¬
tion s’est déroulé sur le Mont Thabor. Mais,
sans entrer dans un esprit de polémique, il
est intéressant de noter que le livre des
Juges dans l’Ancien Testament donne éga¬
lement une information sur la signification
de la montagne d’Hermon au chapitre 3,
verset 3 : il y est dit que la montagne
d’Hermon fut choisie par l’Éternel Dieu
comme un lieu de formation, de mise à
l’épreuve, et qu’à partir de cette montagne,
les Israélites étaient formés pour partir en
guerre contre leurs ennemis, les Philistins.
Cette formation ou mise à l’épreuve avait
pour but essentiel la consécration ou la
sanctification du peuple de Dieu. Il est pro¬
bable que c’est pour cette raison entre
autres que le missionnaire Allegret a fait
son choix ?
Il a sûrement fait allusion à ce concept de
sainteté tout en considérant aussi l’école
comme un lieu de formation des hommes
et des femmes qui ont répondu à l’appel de
Dieu pour servir son Église et son peuple.
Une école ouverte
Dans son ouvrage «Au vent des cyclones»,
le pasteur Henri Vernier, un des piliers de
l’oeuvre missionnaire en Polynésie et parti¬
culièrement au sein de l’École Pastorale,
décrit l’École Pastorale d’Hermon comme
étant le centre vital de l’Église : «L’École
Pastorale d’Hermon, oasis de verdure et de
tranquillité non loin de la ville, permet aux
futurs pasteurs une préparation intellectuel
et une vie de famille normale dans un cadre
favorable aux études en vue du ministère
dans l’Église». (H, Vernier, Au Vent des
Cyclones, Paris, 1986, p.158)
On peut donc dire que l’École a bénéficié
d’un environnement tout à fait exceptionnel
Maohi a aussi été appliquée à la direction
de l’École Pastorale. A partir des années
non
pour assurer la formation des élèves-pas¬
teurs. Cependant, depuis la construction en
1991 d’une douzaine de bâtiments à carac¬
tère social formant le lotissement des
Hauts du Tira, mis en place par le
Gouvernement Territorial et situé tout près
de l’école, Hermon a un peu perdu de son
cadre de vie calme et a dû s’adapter à sa
nouvelle situation. C’est l’une des raisons
1980, la direction de l’École et l’enseigne¬
Dieu.
ment furent assurés en majeure partie par
Depuis sa première installation à Moorea
de 1813 jusqu’en 1850, puis à Tahaa aux
Iles-Sous-Le-Vent de 1857 à 1873, à
Raiatea de 1873 à 1888, période de l’éta¬
blissement du protectorat français aux lles-
qui ont poussé la Direction de l’École à
un nouveau projet pour la
construction d’un bâtiment qui devait tout
d’abord servir de nouvelle bibliothèque
mais qui, par la suite, a inclus de nouvelles
soumettre
salles de classe et des bureaux. La réalisa¬
tion de ce projet vit le jour en 1993. Il faut
savoir que les bâtiments actuels, salles de
classe du haut ou bien les logements des
élèves-pasteurs commencent à prendre de
l’âge puisqu’ils ont été aussi construits
dans les années 1960.
En bref, que dire de ces 70 années d’exis¬
tence de l’École sur cette colline ? beau¬
coup de choses peuvent être dites mais
nous ne retiendrons que certains points
quant à l’évolution ou bien au développe¬
ment de
l’École depuis son implantation
sur cette colline en 1927.
Tout d’abord, au niveau des cadres, le
directeur et les enseignants. Pendant de
longues années, l’École était placée sous la
les Maohi comme par exemple les pasteurs
Philippe Tupu (de 1977 à 1980), Teriitua
Faehau (de 1980 à 1987) et enfin l’actuel
directeur, Jean Teururai (depuis 1987).
Sous-Le-Vent, puis un retour à Moorea en
L’affaire de l’Église
Au niveau du programme des cours, les
étudiants d’aujourd’hui bénéficient de
beaucoup plus de cours et d’un program¬
me de cinq ans mis en place par le corps
enseignant. De plus, l’adbésion récente de
l’École au sein de l’Association des Écoles
Théologiques du Pacifique, le SPATS, a
aussi entraîné la révision du programme de
formation afin de répondre au mieux aux
exigences de l’Église et de la Société tahitienne et cette adhésion d’Hermon dans le
SPATS a abouti à l’accréditation de l’École
au niveau diplômant depuis 1993.
Pour le matériel pédagogique, l’École s’est
dotée de moyens modernes tels que pho¬
tocopieuse et ordinateurs.
Il est bpn de rappeler que, depuis sa créa¬
tion, l’École Pastorale a eu pour objectif
principal la formation des candidats au
ministère pastoral. Cependant, au fil des
ans, l’évolution rapide de la société et la
croissance de ses exigences ont suscité
d’autres orientations comme par exemple
la préparation des étudiants pour la pour¬
responsabilité des missionnaires tant
suite de leurs études à l’extérieur du
anglais que français et cela, depuis sa créa¬
Territoire, ou bien la mise en place de pro¬
tion à Moorea en 1813. Les missionnaires
grammes de formation à l’intention de la
communauté de l’Église évangélique et du
ont consacré beaucoup d’efforts à la for¬
mation des pasteurs ou cadres locaux afin
qu’ils puissent à leur tour prendre en char¬
ge la mission de l’Église Protestante. Cette
volonté de responsabiliser les pasteurs
seulement de former les pasteurs de
l’Église évangélique mais aussi le peuple de
peuple de Dieu en général, à travers des
sessions, des séminaires ou du recyclage.
En somme, ces quelques lignes de condui¬
te ont été mises en place dans un souci
1889 jusqu’en 1900, puis à Tahiti dans le
district de Mataiea de 1889 à 1908, à
Tipaerui de 1908 à 1912, puis à Moria de
1912 à 1927 et enfin à Hermon de 1927
jusqu’à nos jours, comme nous pouvons le
remarquer, l’École Pastorale s’est déplacée
dans différents endroits, de Moorea jus¬
qu’aux Iles-Sous-Le-Vent puis à Tahiti. De
nombreux évangélistes et pasteurs y ont
été formés puis envoyés comme ambassa¬
deurs
du
Christ
non
seulement
en
Polynésie mais également dans différents
pays du Pacifique. C’est dire l’importance
de l’École Pastorale dans la mission
d’évangélisation, de formation de l’Église
Protestante et évangélique. C’est dire aussi
l’importance au nouveau local car elle
marque une autre étape dans l’histoire
d’Hermon et dans sa mission première, qui
est la formation du peuple de Dieu.
L’École Pastorale se veut donc être un lieu
de formation, de partage, d’échanges pour
le peuple de Dieu à la lumière de l’Évangile
du Christ.
Aujourd’hui, l’Église a besoin de serviteurs
formés dans les meilleurs conditions pos¬
sibles. Nous formons le souhait que l’Éco¬
le Pastorale continue à mieux répondre aux
attentes de l’Église pour la Gloire de Dieu
Père, Fils et Saint Esprit.
Gaston Tauira
Veà porotetani N^IS, juin 97
T
INFO- INFO..
Te horoà
Jésus en librairie
Chaque jour, quatre nouveaux livres sur
Te
horoà
Jésus-Christ sortent en librairie, et selon
le chercheur David Barrett, rédacteur de
World Christian Encyclopedia, aux États-
Te
horoà hia
ra
Te
horoà
-
atu
roa
-
Te
-
horoà
mai
Te horoà Lia
Te horoà
raa
-
horoà nei
-
Te
-
Te horoà mai
Te horoà noa’tu
Te horoà titau - Te horoà ite ore hia - Te horoà faahou
Unis, 65 000 livres dont le thème central
est Jésus ont déjà été
publiés dans le
le nom
monde et 53 094 comportent
Jésus dans le titre.
Les statistiques indiquent que les livres
sur Jésus se vendent extrêmement bien,
en
1996 seulement, 1
500
nouveaux
livres sur Jésus avaient été publiés. Une
grande partie des livres sur Jésus
25 077 - ont été publiés depuis 1970.
-
(EN!)
Le prix de la paix
pour une communauté
d’Irlande du Nord
La communauté de
Corrymeela qui
compte 180 membres, protestants et
catholiques, et deux centres, à Belfast et
Ballycastle, a été choisie pour recevoir le
XlVè prix de la paix, décerné par la fon¬
dation japonaise IMiwano, après d’autres
lauréats comme Philip Potter, ancien
secrétaire général du COE, ou Don
Helder Camara, archevêque catholique
brésilien. Le but de la communauté est
d’éliminer la peur, les préjugés, l’igno¬
rance et d’instaurer des relations de
confiance et de respect réciproque.
Depuis trente ans, Corrymeela, «la colli¬
ne de l’harmonie», met en place des
programmes de réconciliation dans des
situations de conflit. Comme celui du
«sectarisme», qui n’en finit pas en
Irlande du Nord.
Protestants
L’assemblée générale de la Fédération
Protestante de France des 22-23 mars, a
demandé à son conseil d’intensifier le
partenariat entre les membres de la FPF
au niveau local, de poursuivre l’étude
sur la pratique de la lecture de la Bible
dans le protestantisme et de donner des
outils pédagogiques et théologiques aux
Églises et mouvements pour les aider à
résister aux comportements racistes,
xénophobes qu’entretient la montée de
l’extrême-droite.
8
Veà porotetani N°15, juin 97
Te horoà
Te tino o teie parau, ua tupu mai ia i te
omua-roa-raa o te mau mea atoa, oia hoi
no 5 roa mal i te Atua ra. Te rahu raa te
Atua, ua horoà ia’na iho na roto i te mau
parau atoà tana 1 parau i tupu mai ai te
ora, no roto mai i te maramarama o te
pape, te rai e te fenua e te mau mea ora
atoà e tae noa’tu i te taata. E mau horoà
anaè teie no roto roa mai i te Atua. Ua
horoà atoà ra, te Atua i te taata i te hoê
faaara raa : «Eiaha o ia e amu», no te paruru la’na ia ore oia ia topa i rapae mai i tana
horoà. E ua ite tatou e, aita te taata i haa
no te reira faaueraa, i topa ai oia i rapae
mai i te horoà ta te Atua i faanaho nona,
oia hoi te oraraa mauiul ore, te oto ore, e
te hara ore, e te rohirohi, e te pohe ore, ia
au ta na i ite i mûri aè i to na amu raa i te
raau i
opani hia ia raua eiaha e amu. Mai
te mea te horoà no roto roa mal oia i te
parau a te Atua, te haapapu roa mai ra te
reira e, e ita teie parau e mou eita atoà oia
e ore. Te horoà, e parau teie, o tel faatupu
i te maitai i roto i te oraraa o te taata e i
roto atoà i te fenua e to na î, mai te mea ê,
na te horoà no roto mai i te Atua faatere i
te oraraa o te taata, e ite ia oia i reira i te
haaraa 1 te parau tia e te autaeae raa, mai
te mea ra ê na te irio o te manaô e faatere
Te horoà mai
Te parau i ô nei o te faariiraa ia, mea na
roto atoà teie ohipa i te tupuraa mai i mûri
aè i te hoê aniraa, e aore ra, na roto i te hoê
faahepo raa. Eita «te horoà mai» e tupu noa
i rotopu i te taata hoê noa, e tupu ra i roto
i te toopiti e, aore ra hau atu. Titau atoà
hia te inetneraa i roto i
na pae e piti, te
faarii e te horoà mal. Mai te mea na te faa¬
hepo e faatupu teie hum horoà, te vai ra ia
te Fatu ra o te taata faarii i nià i te mea e
faahepo hia ra e horoà mai. «Horoà mai na»
i roto i teie hum parau raa, te ô nei te
manaô tautum i roto i te taata e ani ra, no
te haamâmâ raa e aore ra no te haamaramarama i te taata no roto mai ia’na te
ohipa e anlhia ra «horoà mai na». E parau
pinepine teie o te faaohipahla i te tau o te
mau peropheta e i roto i te mau puta pehepehe 0 te mau Taramo e te puta Mater! e te
mau Evaneria, e parau atoà teie tei haafanau faahou i teie nei ao, ia ite faahou i te
Atua loane 3/16 «la aroha... ua tae roa i te
Horoà Mai...... Te ite nei ia tatou te taata
nei, na roto i to te Atua horoà raa mai, i
tana tamaiti, 1 faataui i te parau no te pohe
el ora mure ore. To tatou teie tiaturi raa
faaroo teretetiano. Horoà mal, e ora, e
maramarama e opereraa te manaô tumu e
faaohipa, ia tupu te parautia te hau e te
i te taata e topa roa oia 1 rapae mai i te
Aroha o te Atua, ere roa atu oia 1 te ora raa
faatura raa te tahi i te tahi.
parautia te hau e te autaeaeraa. Aita roa
,atu, teie faahoroà i ta ôtià hia i nià i te
Te horoà nei
Teie parau, no roto tona tupu raa i te taata
moni anaè, e parau ra teie no te taata na
tei farii i te horoà, i mûri aè i te hoê femri-
ia ite oia e na to na horoà raa ia
na i roto i te hlnaaro o te Atua e riro faa¬
hou oia, i nià i te rahu a te Atua oia hoi te
fenua e tona î. (Taramo 8)
raa, e na te manaô 1 rave te faaôtiraa o te
horoà nei, e iriti atoà i te taata i rapae i te
manaô plpiri e te manaô ia’na iho e na teie
atoà horoà e iriti la’na i te uputa e ô ai oia
mua roa,
Te horoà atu
E parau teie e haamata na roto atu i te
i roto i te amuiraa taata e aore ra pupu
taata (mai te mea e taata ?) Taramo
116/12. E tapiri hia mai te parau haapao
taata, e faatuati-atoà-hia te taata horoà e
te tahi atu taata, mai te mea te horoà nei,
e titauraa atoà te vai ra i te taata e faarii i
taua horoà nei ia ite noa oia e, no roto i te
i pihai iho 1 teie parau horoà atu no te ara-
tahi atu taata te mea e faatupu ra i ta na
tai raa i teie horoà i roto i te maitai, ia ore
te horoà ia faaino i te taata horoà.
opuaraa e to na hlnaaro. Te horoà nei te
metua ia’na no te tamarii ia horoà atoà ia
te tamaril ia’na no te metua, te horoà net te fenua
naval e te naval ore, te horoà noa raa. Teie ra te
Te horoà faahou
e tona î i te taata ia horoà atoà la te taata ia’na no
taata e faarii noa ra i teie huru horoà, ia ara oia i
Teie huru horoà, mea papu maitai e e ere i te
te fenua na roto i te haapao raa, te poihere raa e
te faaohipa i teie horoà no te maitai la ore teie
horoà ia ino na roto i tana faaohiparaa. la horoà
mai te Atua i te hau i to tatou fenua, eiaha te
taata haamauà la amu ra oia i te maa ta tona
fenua e horoà noa tura ia’na ; nana atoà te taoà e
horoà hia ra 1 te ioa o te Atua la faaohipahia ra e
au i te hinaaro o te Atua ia raa tona raa ioa e ia
horoà, e imlraa ra 1 tarahu fé taata e horoà hoa i
te taata horoà, mea na reira vetahi i ere i te fenua
i teie mahana, teie ra na teie huru horoà e faaara
mai nei ia tatou i teie mahana e haapao maitai, ia
te atuatu raa, mai te mea te horoà nei te Atua i te
fenua e to na î i te taata, te titauhia ra ia te taata
ia haapao maitai no te mea tona te reira ora, e to
na
hoi oaoaraa. Eiaha roa’tu oia e faataui i te
reira ei mauiui e ei otoraa e ei pohe nona iho. Te
horoà noa nei te Atua i tona maitai i nlà e i roto i
te taata no tona here e tona aroha ia’na. Te mea
noa e titau hia ra i te taata ia îte noa i te reira i te
mau taime atoà no tona oraraa, e ua moe anaè
hia ia’na, te Atua ia tei moehia e ua haamoe atoà
oia ia’na iho.
Te horoà hia ra
tupu noa tona hau.
Te horoà titau
E ere roa’tu teie i te horoà maitai, no te mea, e
horoà imi parau teie, horoà faateitei, horoà titau
a to te Aroha i roto i teie huru, e horoà teie e faa¬
E uiraa te manaô tumu e val ra i ô nei, ei e paho-
tupu hia e te mana no te faarahi atua i te mana o
te taata, horoà titau i te parau te faahema ia
no raa atoà. la ulhia te hoê taata, ua
horoà oe, te
Adamu mà a amu e riro oma mai te Atua atoà te
pahonoraa na te taata horoà, e te horoà hia ra.
huru, ua horoà Adamu na raua o Eva no te faa¬
Teie nei, e ere teie huru horoà i te mea taotià hia,
hema ra no te titau i te mana mai to te Atua atoà
ra - Eaha tei roaa ia raua ua atea roa i te ora e te
Atua atoà - Te horoà titau e arapoa maha ore tona
e
tupu noa teie horoà i te mau taime e titauhia’i e
i te mau taime atoà e hinaaro hia’i. Te horoà hia
te faarahi roa’tu i te Ite ore, no te tauturu ra ia ite
oia. Te horoà hia ra te maa na tei ere, e ere roa’tu
e e opu paia ore. Eita atoà te taata horoà titau e
faarii ia oia ia au i te parau o te taata api taoào,
ua tae oia i mua ia letu no te tetau i te ora mure,
ia no te faaore i ta oe iho imi raa, no te tauturu
ua parau
raa i ta oe iho imi raa i te mea e ora oe, ia oe iho.
Ua horoàhia ia oe te tino, e te mau mea atoà, no
te tavini ia 1 roto 1 te oraraa noa e te ora raa mal
faarii ua oto oia no te mea na te ere raa e tuu i te
taata 1 roto i te hiaai raa horoà tatou ia tatou no
te titau ua ere ê ana tatou i te mea ta tatou e
e, no te titau i te oraraa mure ore e vai i roto i te
titau ra.
ra te îte i te taata îte ore,
e ere roa teie horoà no
letu a faae ia oe i ta oe taoà aita oia i
Metia ra ia letu. Ua horoàhia i te taata te mau
mea atoà ta te Atua i rahu ei maitai e ei ora raa
no’na la faaohipahia la te reira la au i to te Atua
hinaaro Taramo 103.
Te horoà tla
Te horoà ia a Itaia ia’na Itaia 6/8. Te horoà a te
Te horoà ite-ore-hia
Eiaha tatou e maheatu i te mana’o, e horoà hia
atu nei i te mea e nehenehe atoà teie horoà e faa¬
Te Ipo 0 teie parau. Te manava ia o te aau i ni’a
i te huru o ta te Totaiete e arata’i nei ia tatou e to
tatou oraraa i teie mahana, e riro paha te mana’o
nei tatou ua auhune te mau mea atoà e vai nei,
oia mau paha no te tahi pae e tera ia pae ? E aore
atoà tatou i ite faahou eaha te auhune e
eaha te ôè, no te mea na te moni noa e faaau e
faaôè. E i roto taua huru no te oraraa ta tatou e
ora nei 1 roto i teie Totaiete aimamauraa. Aita
tona hohoà e parahl raa faahou i roto i te pae rahi
ra aita
0 te taata, rahi noatu a te naval iti, noatu a te aau
horoà, ua tae roa te numeraraa o ta tatou horoà i
nia roa i to tatou tiaturiraa i te Atua te parau roa
atoà nei ta tatou «haamanao i te matahlti mua»
mai te mea atura na ta oe horoà e faanaho te
matahlti e Inaha hoi ua faanaho hia te matahiti a
te Atua no oe i fanauhia ai oe, i tamaril ai, i paari
ai, i ruau ai e i pohe ai. Te horoà ia riro ia ei haamaitairaa i te Atua no te mea tana i faanaho no te
taata i roto i te matahiti e te mau matahiti e hau
noa’tu roa te poheraa ia riro ei hopea roa raa ei
taotoraa ra i roto i te Metia, ia au i te haamaitai
tupu mai i te meà ino - ei hloraa, la horoà te taata
raa ta te taata i rave na roto i tana horoà ia
i te Parau no te faaino i te ohi ma te huna la’na,
tupu
noa te hinaaro o te Atua i roto i te Etaretia,
i riro
e
faatupu mai te reira i te amahamaha e te hae i
peropheta la ratou, te horoà a Hana i tana
roto i te faanahoraa ohipa ; e ino te taata tei amo
tamaiti ia Tamuera.
Te horoà a te Atua i to te Ao - loane 3/16. Te
i taua mau parau ra i roto i te amulraa taata, area
horoà a te vahiné Ivi - Mareto 12/41-44. Te papetitoraa ia riro te reira ei horoà tia na oe Iho no te
Atua e tana ohipa, eiaha no te Atua no oe iho ra
i te Atua ra - oia atoa te horoà mau ta te aau e
ua
mau
faarii tatou i teie huru horoà ia ara ia, ia moe ia
tatou te faahoi e ô tatou i roto te fifi e tafifi roa’tu
ai - mea maitai teie horoà ia faahoi ihoà ia oe ei
tarahu - No roto noa teie huru horoà i te taata e
ere no o mai i te Atua ra.
te taata horoà i te parau ra te ao ra oia no te mea
tià tana i mana’o ma te ite ore hia e, oia te
al tatou ei mero nona na roto i to tatou Papetito,
ua faaite hope roa Paulo i te tahi mana’o tona i te
Epitetore I i to Torinetia Pene 15 - e Torinetia II
Pene 8 e te Pene 9, na teie atoà tumu parau no te
horoà i haamaitai ai Paulo i te Firipi - Pene 4 - e
tumu no taua parau ra. E ere 1 te mea maitai ia
horoà oe i te horoà ite-ore-hia mai te mea e, e
imi faahou anaè i te oaoa i roto 1 ta tatou horoà
matamua
paroita, te amulraa e te mau amaa ohipa, ia para-
mana’o ê roa to mûri mai i taua horoà mea mai¬
tai ia horoà, tei roto ia i te taata tei î i te paari e
te aravlhi e tei horoà i taua paari. Te vahl maitai
ra 0 teie huru horoà, tei roto ia i te taata te î i te
te Evanerla a te Fatu i roto ite mau utuafare
paari e te aravlhi e tei horoà i taua paari nona ra
aita tana e horoà no te Iritl mai tana e vai ra. Te
faatupu - te horoà roa raa ia oe no te mau tlaraa
e te mau toroà i roto i te nunaa e te Etaretia, te
re
atoà.
Te horoà noa’tu
Na te parau noa e faalte mai te auraa o teie huru
horoà e maitai rahi to te taata e faatupu tona
raa taoà ia riro faahou ei oroà pupu raa
i te aho
poria matai ei faatupu raa i te
parau a te Atua io tatou nei. Te luptri o te rahui
e
te
raa ia tatou Iho i te mau mea atoà o te faaino i te
tupuraa ra tana horoà, horoà noa hia’tu a tana,
i te tahi atu ia maitai oia i tona oraraa e ia riro ei
horoà, te auraa ia i te here e te Aroha o te Atua.
taata faatupu ohipa maitai no te oraraaa o te hoê
Te mana’o, ia manuia noa tatou i roto i te oraraa
i riro ai tatou ei tavini no te Atua.
amuiraa - te reira ra huru horoà na te aau hae-
haa anaè
a e
aratai, i reira oia e ite noa i te
Teaue Or.
manuia i roto tona oraraa.
A fano ra
Mademoiselle Evelyne GALL est décédée en
France le lundi 12 mai 1997, à l'âge de 66 ans,
à la suite d»une très lourde maladie.
Arrivée en Polynésie en 1957, elle a enseigné à
au
Collège Viénot comme professeur de Maths et
de Français puis a été à la fois Conseillère péda¬
gogique, Directrice de l'École primaire des filles
et Directrice de l'internat des filles de Papeete.
Avant son retour en France en 1974, elle a col¬
laboré avec le défunt président Samuel RAAPOTO pour le projet de construction du Foyer
des Jeunes Filles de Paofai dont elle a été la première directrice à son inauguration en
1972. Elle était revenue au «fenua», en 1992 pour être l'invitée d'honneur du 20ème
anniversaire du Foyer des Jeunes Filles de Paofai. De ses 17 années de vie et de témoi¬
l'Église évangélique de Polynésie française, nous gardons le souvenir d'une
grande dame soucieuse, plus particulièrement de l'éducation, de la formation, de l'en¬
cadrement des jeunes filles polynésiennes pour un meilleur devenir responsable, qui
gnage avec
peut se résumer en cinq mots : Avec l'autre et pour l'autre.
Mais Christ est ressuscité ! Pour que l'on n'oublie jamais que nous n'existons pas pour
mourir mais pour vivre. A son
à son père et à toute sa famille, nous adressons
Église,
notre
profonde et sincère sympathie en «le Christ debout à la droite du Père».
Le pasteur Victor RAKOTOARIMANANA,
ancien membre de la
CEVAA, est décédé à
Orléans le jeudi 10 avril 1997.
En 1976, lors de la visite du comité exécutif de
la CEVAA à l'Église évangélique de Polynésie
française, il a fait partie de l'équipe qui s'est
rendue à Rurutu pour le «lupiri» du premier
temple de l'île, avec les pasteurs Teremoana
TAHARIA à Moerai et Henere POAREU à Aùti.
De son bref passage ici, il a laissé le souvenir d'un homme simple, communicatif et
ouvert.
A sa famille et à ses proches, plus particulièrement à son fils Joseph RAKOTOARIMANANA qui a enseigné à l'Ecole pastorale d'Hermon,
évangélique de Polynésie fran¬
l'Église
çaise adresse le témoignage de sa vive sympathie en Christ Vivant.
Puisse Pâques nous rappeler que la vie ne meurt jamais
Jacques Ihorai
Veà porotetani N°15, juin 97
9
Un pasteur
en
Algérie
La situation en Algérie est tragique. La
Cette Eglise, dans son ensemble, trouble cer¬
civile emporte chaque jour des
tains par sa présence, réconforte d ’autres par
femmes, des hommes, des enfants, des
lui
indifférents, tout en étant conscients
de sa présence. Elle représente, qu’elle le
veuille ou non, une différence d’avec la
masse, ce que d’aucuns qualifient d’une gout¬
te d’eau dans l’océan. Microscopique, elle
l’est. Mais vitale, elle l’est aussi. A la différen¬
ce de cette goutte d’eau, elle n’est
pas totale¬
ment perdue dans la masse. Elle demeure dis¬
tincte. Courageuse ? Je n’en sais rien ;je sais
qu’elle est présente par amour, amour pour le
Seigneur, et amour pour le prochain (celui
que le Seigneur met un jour sur son chemin,
celui dont elle a besoin, et celui qui peut aussi
avoir besoin d’elle). Je suis convaincu qu’elle
guerre
villages, sans que l’on sache toujours qui se
cache derrière ces meurtres, l’Etat ou les inté¬
gristes islamistes.
Mais beaucoup d’algériens résistent avec le
soutien d’une poignée d’occidentaux.
Le pasteur Hugh Johnson et sa femme sont de
ceux-là.
Originaire
des
USA,
de
sang
Cherokee, le pasteur de l’Eghse Méthodiste
des USA exerce depuis la fin des années 50 en
Algérie, d’abord en Kabyhe puis à Alger. Sa
femme travaille dans les camps de réfugiés
Sahraoui
à
la
frontière
avec
le
Maroc.
Accompagné du Père Denis Gonzalez, respon¬
sable de Caritas, üs ont répondu à une invita¬
tion de l’Eghse réformée de France. Nous vous
proposons leur témoignage.
cette
même présence, et encore d’autres
restent
y restera.
Le pays est malade et l’Eglise est appelée à la
solidarité avec le souffrant. Un de nos amis a
Une goutte qui compte
«Depuis près de cinq ans maintenant, déclare
le Pasteur Hugh Johnson, l’Algérie se débat
dans la vallée de l’ombre ; l’Eglise en Algérie
aussi. En chijfres absolus, les pertes au sein
de l’Eglise sont bien moindres que dans la
population générale. Mais, proportionnelle¬
ment, elles souffrent tout autant. A l’image de
la mort de Monseigneur Pierre CLAVERIE et
de son chauffeur musulman, nos sangs sont
mêlés. Ceci était déjà vrai avant l’assassinat
de cet évêque à la juste parole, voire même
avant le début de cette période de violence qui
endeuille le pays entier.
Quand on lit la presse française on y découvre
une Algérie que nous ne reconnaissons
pas.
On ne perçoit pas qu’en Algérie il y a aussi un
peuple qui aspire à un monde tout autre.
dit récemment que l’on ne lâche pas la main
de l’ami parce qu’il est malade. L’Eglise est
dans le monde pour les bons jours, mais aussi
pour les mauvais jours. Comme la terre entiè¬
re,
l’Algérie est traversée de lignes de fractu¬
re.
C’est justement là ou l’Eglise doit être pré¬
sente dans la société -
en
Algérie ou ailleurs.
Elle y a sa juste place».
Pour
Hugh Johnson les algériens «ne nous
Il est
réconfortant pour eux d’avoir des «étran¬
gers» parmi eux. C’est l’Algérie de demain
qu’ils espèrent».
Même réactions du côté de la radio algérienne
où les émissions protestantes et catholiques
ont été maintenues, «maintenir le dialogue
pour maintenir l’espoir».
Le pasteur constate que «le nom de chrétien
est aujourd’hui bien porté en Algérie. Il faut
surveillent pas mais veillent sur nous.
le savoir».
Les deux religieux expliquent qu’il y a aujour¬
d’hui un
«une
questionnement chez les algériens,
démarche personnelle pour un peuple
qui vivait dans l’unanimisme, comme la
Réforme renvoyait l’individu à sa conscience
en l’obligeant à faire un choix».
Alors si l’Islam a plusieurs visages, «comme le
christianisme a eu des visages bien différents
au cours des siècles ! », si le
dialogue est diffi¬
cile, les pétales de rose déposés par des voisins
dans la boîte aux lettres du pasteur sont des
signes encourageants, comme «cette commu¬
nion fraternelle qui nous lie à tous nos amis,
partout, à vous tous. Cela nous est précieux,
et nous vous remercions vivement de l’expres¬
sion constante de cette unité dans le Christ.
Bien sûr, on peut être seuls sans être isolés, et
Contre le désespoir
de ce point de vue-là la solitude pèse parfois.
Pour le Père Denis Gonzalez les exemples qui
Nous
donnent espoir se bousculent, ces jeunes filles
d’Esaïe, qui attend une aide ou la relève.»
sommes
un
peu comme
la sentinelle
chrétiennes qui chantent toutes portes et
fenêtres ouvertes en plein coeur d’Alger, ces
artistes musulmans lui offrant
G. M.
peinture
représentant sept croix, après l’assassinat des
sept moines de Tibériade, pour signifier que
une
«votre résistance est aussi la nôtre»
Sources ;
-
-
Réforme du 1er mai 1997
FIL, bulletin ERF de la région parisienne (mars 1997)
Te âua moa
Te àài no Moa àaoa
i te reira huru parau manaô-ôre-hia e ana.
A manu taaê roa o Moa inaha e huero noa o ia nâ mua aè nei. Ua rahu
ra :
mai Taaroa ia na no te haapeàpeàraa taua huero ra ia na i roto i ta na
haaraa. Ota nei, i te tau auîui ra, a haumani ai Taaroa i te taamino
haere i roto i to na ra àpu i te àere, âfa iho nei ia Rumia e faura mai
nei i rapae. Riro mai net te àpu nia ei rai e reva no te ao nei. E rave mai
net 0 ia i te mau àpa atoà o to na ra ttno no te potete i te mau tuhaa
Püoi mai nei taua huero
Tê roto noa â vau i teie huero iti, a hea vau a hoa ai no ôe, A rO
mai na no te faahaere ia ù i rapae. A haapoto mai na i to ù huero !
Oi riri iho Taaroa nei, e tuhi mau nei ia huero ra : E huero iti haihai e
te faahua mau na ôe ! Atirë ia. Mai ta ôe e hinaaro ! Te iml ra vau i te
tahi aromata e te tahi tino no ôe hou a haapata ai i teie huero no oe.
No te teôteô nei râ no ôe, e rahu vau ioa ôe hou te taata. O ôe râ tê tiai
atoà 0 te fenua, te motu, te tai, te Moana Nui e te mau ê atoà o te fenua,
ia na, e faaara ôe ia na i te mau àahiata atoà, e tâmârü ôe i to na mataù
te motu, te tai, te Moana e te mau â atoà i nià iho.
i te pô, e püpü ôe ia ôe iho na ei haamâharaa i to na tino. E piri noa ôe
Aita râ i tae i te taata. 1 roto i te àpu raro no Rumia te hitiraa mai te
tahi reo tei na ô mai e :
-
E Taaroa Tahi Tumu, ôe tei Rahu i te mau mea atoà. Inaha nei, e
manu piti âvae, e manu hê na raro i te repo, e manu rere na te reva,
Areà vau nei i roto i teie huero iti, e aha mau na vau : E puaa atoà mai
i to na ra fare. Mai teie atu, e manu repe ôe tere âvae. E tavini râ no te
taata. O ôe tê faaara i te feia paruparu e te mau àito e e Atua no te here
vau, e Atua ora. E Atua hoê noa au i to rauraa.
Haapato Iho ra oi a i teie huero ra, tià mai nei o Moa e mai reira mai to
na tiai-noa-raa i te taata i te mau àahiata atoà a tau e a hiti noa atu.
te mamoe ra e aore ia mau te tahi horo fenua, e toto to nià ia ù ? Te
uiui nei to ù manao e aha râ vau ia tae i rapae. Maere roa îno Taaroa
10 Veà porotetanl N°15, juin 97
Toto te moa
L'enseignement protestant
entre mission éducative
et racines évangéliques
L’enseignement
protestant aujourd’hui
Créé en 1866, l’Enseignement protestant a
fêté ses 125 ans en 1990 par la rencontre à
Taravao et l’année suivante à Taunoa, des par¬
tenaires engagés dans son avenir pour se
redéfinir et lancer des actions. Sept ans
après, une enquête a été lancée dans les éta¬
blissements pour faire le point et un séminai¬
re rassemblant plus de cinquante personnes
s’est réuni à Uturoa du 1er au 4 mai 1997
pour vérifier le suivi de Taravao et dégager de
nouvelles orientations pour accueillir et pré¬
parer mieux l’enfant à son insertion sociale à
l’aube de l’an 2000.
Te fare haapiiraa
porotetani i teie mahana
Haamauhia ta i te matahiti 1866. E i te
matahltl 1990, ua faahanahanaha ta
te 125raa no te matahiti o te mau tare
haapiiraa porotetani na roto i te hoê
farereiraa, i tupu i Taravao i taua
matahiti ra, e i Taunoa i te matahiti i
mûri iho (1991), no te tahi mau tià o
tei tiàtuii pâpü i roto i te mau ohipa e
ravehia
e
te
mau
fare
haapiiraa
I
f0-^ (Raiatea), 1 er mai au 4 mai. La fête du travail a
vJLLlIv/Cl
invité
pour
un
Séminaire de quatre jours,
Porotetani no te mau tau i mûri nei. E
douze enseignants du secondaire, dix enseignants du primaire, neuf
hitu matahiti i mûri aè, ua ravehia te
agents d'administration ou d'entretien, neuf parents, trois élèves, cinq
te hiôraa, na
délégués de l'Église évangélique, quatre intervenants extérieurs, à
réfléchir sur le thème «Après une évaluation sommaire de la situa¬
tion de l'Enseignement Protestant aujourd'hui, nous nous attache¬
rons à définir quelques lignes d'actions pour que les jeunes qui sont
scolarisés dans nos écoles y vivent mieux, y apprennent mieux et se
préparent mieux à leur vie d'adulte».
Les conclusions du Séminaire seront présentées au Conseil d'admi¬
nistration de l'Enseignement Protestant pour leur approbation. Ce
que nous vous proposons ici n'est pas une synthèse, ni le texte défi¬
nitif, mais plutôt un voyage dans ce bouillonnement éducatif, un
compte-rendu.
hoê uluiraa manaô
no
roto i te hoê putuputuraa o tei tupu i
Uturoa mai te 1 e tae atu i te 4 no ME
1997, e tei âmui e pae ahuru tiàhapa
mau tià,
eaha te mau ôhipa i ravehia e
i ôre i ravehia ia au i te mau faaôtiraa
i ravehia i Taravao i te matahiti 1990
ra.
E no te faanaho atoà i te tahi mau
aratairaa âpî e au no te farii e no te
faaineine i te tamarii i roto i te oraraa
vaamataèiraa
no
atu nei e tatou.
teie tau
e
haerehia
Veà porotetani N°15, juin 97
11
l'Église, tout en étant une
réelle préoccupation. Il a rappelé que l'histoire
sur cette oeuvre dans
de
l'Église se mélangeait à celle de l'Ensei¬
gnement, même si, il y a quelques années, cer¬
tains disaient que ce dernier «n'avait de protes¬
tant que
le nom». Pourtant les valeurs ensei¬
gnées, les dynamiques reconnues, la solidarité
vécue montrent un encrage solide et vivant. A
cela le vice-président s'interroge sur l'avenir en
constatant que «la jeunesse a changé. Vivre en
dehors de
l'Église n'est plus un handicap et
même certains pensent que ne pas croire en
Dieu
a
trouve
du bon
en
sens.
Face à cela
concurrence,
un
l'Église se
choix parmi
d'autres».
e
g
a
Les participants au Séminaire de 1997
«Le plus important c’était la diversité cLes
Il y a d'abord la pluie. Battante sur la tôle,
elle oblige les orateurs à élever la voix, les
à tendre
l'oreille, plus attentifs.
Surtout elle semble couper du monde exté¬
autres
rieur
le
Séminaire
de
l'Enseignement
Protestant réuni à Uturoa. Ou alors c'est le
monde extérieur qui bat en son coeur. En
tout cas elle rapproche, ressoude, donne à
protéger, pousse à la solidarité.
Bénédiction du ciel qui fait vivre cet ensei¬
gnement, dont on vient de fêter le I30ème
anniversaire, dans sa mission d'aider i'enfant
en difficulté, d'ouvrir à tous les portes du
Savoir.
S'engager
«Le iubilé c'est aussi pour l'Enseignement protestanbi a
lancé Teriivaea Neuffer, Président de
de
l'Eglise évangélique de
Polynésie française. En accueillant les partici¬
pants il a rappelé que s'il fallait faire le point sur
les déceptions et les doutes, il fallait aussi «lan¬
cer des défis, clarifier les missions sans oublier
le Christ». D'entrée il rappelait les fonctions
cette
entre
oeuvre
«éducation nationale» et «oeuvre de l’ɬ
glise».
Si tout au iong des débats, l'aumônerie notam¬
ment a été largement reconnue et sollicitée, la
participants, de l’intellectuel au manuel, fe
partage qu’ils offraient dans ia réflexion
sur l’enfant et l’éducation.
Beaucoup on senti l’importance de la
catéchèse dans l’Enseignement protestant
et mon souhait est que çà ne
reste pas
que des paroles, que çà se transforme en
actions.
Au départ je ne savais pas où on aiiait, je
n’avais pas d’attente et pourtant je suis
rentré satisfait, regonflé dans mon minis¬
tère. Ce Séminaire m’a aidé à réfiéchir, à
me remettre en
question».
relation entre Ecole et foi a montré ses limites.
Pasteur Davidson Bennett
Taaroanui Maraea, vice-président de l'EEPF, pre¬
Aumônier des Écoles
mier orateur, a souligné le manque de réflexion
mÊÊÊÊÊÊÊmÊÊÊmmÊÊBÊmÊÊmmmmÊmammBÊmMm
Qu’avons nous fait du Séminaire
tion ont été élaborées. On peut cependant déplorer que les contacts avec les paroisses n'aient
de Taravao de 1990 ?
demeure au Lycée collège Pômare IV et il y dispose même d'un local situé au centre de l'éta¬
blissement ; parallèlement, à Uturoa, l'Eglise mettait à disposition un demi poste en renfort.
ériodiquement, afin d'évaluer et de définir de nouvelles orientations, l'Enseignement
Protestant organise un séminaire sur deux ou trois jours en un lieu propice à la réflexion.
N'est ce pas dépenser beaucoup d'énergie, de temps et d'argent dans une telle entreprise si
oucune suite concrète n'est donnée ? Aussi avant de parler des conclusions du Séminaire de
] 997 qui vient de se terminer à Uturoa, il est peut-être utile de voir ce que sont devenues les
pas été plus nombreux. L'équipe d'aumônerie s'est étoffée, un aumônier est désormais à
Le Reo Maobi reste une préoccupation première, même si on peut regretter qu'il ait moins
forcer la circurlation de l'information entre les paroisses et les écoles, consolider le rôle de
progressé que souhaité, à signoler cependant que tout dernièrement les équipes pédago¬
giques des classes maternelles se sont lancées dans une production de petits ouvrages à des¬
tination des petits. La décision concernant la création d'un internat à Tahiti n'a toujours pas
été suivie d'effet, car non seulement l'internat de Taravao a été remis à l'Enseignement
Public, mais le projet d'internat à Papeete est encore à l'étude (un espoir avec un projet com¬
mun avec le CPCV et les UCJG). Par contre à Uturoa, après de sérieuses réparations et la nomi¬
nation d'une directrice de choc (Yvette Temauri), l'internat se porte très bien. D'une manière
générale, et même si tout est loin d'être parfait, les conditions matérielles des établissements
se sont considérablement améliorées, mettant les enseignants et les élèves dans des conditions
l'aumônerie, renforcer l'enseignement du Reo Moobi et y être novateur, créer un nouvel
de travail plus confortables.
internat.
Une formation adaptée
La formation pédagogique des maîtres aussi a bien progressé depuis la création de l'Institut
de Formation des Enseignements Privés (IFEP) et l'entrée de l'Enseignement Protestant dans
décisions prises à Taravao en 1990.
Ce Séminaire a rédigé des résolutions et un ensemble de suggestions.
Côté résolutions il s'agissait de : bien connaître l'enfant Polynésien, valoriser le savoir
et la culture des parents,
renforcer l'Enseignement au travers des structures de l'Eglise, ren¬
Côté suggestions le Séminaire souhaitait : un renforcement des relations entre tous les
partenaires, une amélioration des conditions matérielles de travail, formaliser un engagement
moral des enseignants, une meilleure formation initiale et continue de tous les personnels,
renforcer les filières professionnelles, créer un filière agricole, une convention avec l'Ecole
Normale pour que les instituteurs puissent être formés.
Si aucun rapport sur l'évolution des diverses intentions n'a été rédigé, celles-ci ne sont pas
toutes tombées dans l'oubli, elles sont souvent restées des références sur lesquelles se sont
appuyés les décideurs et certaines d'entre elles ont eu une évolution tout à fait positive.
Resserrer les liens
Les écoles se sont attachées à mieux connaître les enfants ainsi que leurs famille : création
d'une commission sociale à Papeete et ébauche d'un service social à Uturoa, opération «clés
pour l'adolescence», ouverture d'un foyer et d'un point santé ou Lycée collège Pômare IV,
organisation de classes vertes à Tounoa, présence des parents dans les conseils d'établisse¬
ment. Par contre la valorisation du savoir et de la culture des anciens n'a pas été une réalité
à l'exception des quelques petites expériences en artisanat et en musique traditionnelle.
Les directions de l'Eglise et de l'Enseignement se sont régulièrement rencontrées, et c'est lors
de ces consultations que la majeure partie des décisions à soumettre au conseil d'administra-
12 Veà porotetani N°15, juin 97
l'ARPEC de Polynésie (association de formation pédagogique en relation avec l'Enseignement
Catholique). Depuis trois ans un coordonateur pédagogique a été nommé, dont la responsa¬
bilité principale consiste à animer le bureau pédagogique et à assurer l'évoluation et le suivi
pédagogique des maîtres. Il avait également été suggéré de développer les filières profes¬
sionnelles, ce qui a été fait à Pômare IV avec l'ouverture d'un BEP Vente Action Marchande,
d'un baccalauréat professionnel Bureautique et d'un CAP «art du bois» option sculpture ; pen¬
dant ce temps à Uturoa une toute nouvelle section agricole était ouverte et un BEP Hôtellerie
était en gestation (ouverture en septembre 1997). L'effectif des sections professionnelles est
passé de 1990 à 1997 de 200 élèves à 350. L'engagement moral qui devait être soumis aux
enseignants n'a pour sa part pas encore été rédigé, et c'est regrettable, c'est un des objectif
du séminaire de 1997, espérons plus de réussite. Sans être glorieux, ce bilan est loin d'être
négatif et il était donc bien temps de se mettre à nouveau à réfléchir.
Jean-Michel Rouet
Secrétaire Général de l'Enseignement Protestant
l'audace, l'amour. L'enseignement
liser chacun à la prise en main de son devenir
protestant se trouve là au centre
du débat de la société tiraillée
en
lien avec son entourage. Encourager, délé¬
guer, animer, écouter, solliciter, développer sont
nécessaire communauté.
des actions que l'enseignant veut conjuguer
avec les élèves mais aussi avec les parents, la
A noter qu'on retrouve les mêmes
communauté (l'Église), la direction.
entre
la réussite individuelle et la
valeurs dans la loi d'orientation
l'éducation laïque montrant
l'influence et l'ouverture du public
sur
et
du privé qui permet aujour¬
d'hui la rencontre.
le Séminaire s'est d'abord penché sur les freins
les moteurs qui sclérosent ou entraînent
l'Enseignement en général et l'Enseignement
et
Autre danger la volonté d'en faire
Un travail d’équipe
Oser
Afin de pouvoir se lancer dans le mouvement,
trop. L'enseignant est avant tout
protestant en particulier.
chargé d'apporter des connais¬
sances, il n'est ni pasteur, ni assis¬
Aujourd'hui deux problèmes sociaux génèrent
des
difficultés.
L'acculturation
de
la
société
Michel Leboucher, directeur de l'Enseignement
ge, et c'est peut-être là l'un des enseignements
Catholique rebondissait sur cette quête d'iden¬
tité difficile «par besoin de ressemblance à
l'Éducation publique». Dans un document intitulé «Donner du sens à l'école», l'enseignement
catholique s'est muni d'une Charte mettant
l'enfant au centre des préoccupations et défi¬
nissant l'école comme «lieu où il faut intégrer
le passé, faire découvrir le bouillonnement cul¬
turel présent, aider à décrypter les chemins de
majeurs de ce Séminaire, là où il rejoint
polynésienne dans laquelle les jeunes cherchent
des repères entre tradition (religieuse et/ou
maohi) et la modernité, ce qui rend encore plus
actuelle la volonté de l'Enseignement protestant
de valoriser le reo maohi, de développer la
connaissance de la culture polynésienne et de
rendre plus présente l'aumônerie pour une
meilleure connaissance biblique, mais aussi
pour découvrir d'autres religions.
Autre souci, l'aggravation de la situation
l'éthique protestante, la volonté de responsabi¬
sociale de familles et la démission des parents.
tante
sociale. Pourtant
en
oeu¬
vrant dans l'Enseignement protes¬
Une vidéo donnait la parole aux jeunes. Ils pro¬
posaient une réponse en définissant «la reli¬
gion comme une porte ouvrant sur la société».
D'où une demande très forte de son accompa¬
gnement non pas sectaire mais en insufflant
des valeurs, en accompagnant l'enseignement.
tant son investissement
personnel est sollicité
au-delà de sa fonction, au risque de le juger
plus sur sa disponibilité que sur sa charge pre¬
mière. De même l'enseignant, et encore plus
nettement dans le primaire, ne peut rester indif¬
férent aux difficultés de ceux dont il a la char¬
En route
l'avenir».
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Une fois réaffirmé cet attachement à la «maison
mère», reste à le concrétiser dans les projets
pour éviter certaines confusions. On entendait
évangélique de l'Église» ou
«pédagogie évangélique», ou «recruter du per¬
sonnel protestant», qui pouvait laisser craindre
un habillage cachant le fond ou une mécon¬
«l'école mission
naissance du contrat des écoles
privées avec
l'État ( 1 ) ou un retour à l'évangélisation par l'ɬ
cole... C'est pourquoi il était intéressant de véri¬
fier l'état des valeurs enseignées. Si beaucoup
de valeurs se retrouvaient dans celles définies
1990, le respect, la responsabilité, la tolé¬
le partage... par contre l'esprit critique a
disparu laissant place à l'ambition (nouvelle
valeur venue), de même l'esprit de service est
en
rance,
évincé au profit de l'esprit d'entreprise.
Par contre nouveau terme adopté, la solidarité.
e
g
a
«C’est l’occasion de dire que
l’Eglise
évangélique est consciente des problèmes
de société qu’il ne faut pas occulter, l’al¬
coolisme, la drogue, la sexualité, les pro¬
blèmes économiques, politiques...
L’Église évangélique doit affirmer sa posi¬
tion et participer au
être dans la société».
progrès, au mieux
Daniel Ponia
Vice-président de l'Enseignement Protestant
pour
le Lycée
d’Arue
La ter e «Deane» à Arue fut achetée par l'Eglise évan¬
gélique au début des années 1970 afin d'y construire
le collège secondaire protestant qui se trouvait déjà à
l'étroit au centre ville. Mois le projet n'a pas abouti, bien
que des plans aient déjà été dressés par l'architede R.
Weimonn.
Pour loger les 700 élèves supplémentaires qui fréquen¬
aujourd'hui le lycée-collège Pômare IV, il a fallu suc¬
cessivement fermer les internats, s'étendre du côté pri¬
tent
maire et à la Fraternité de Bethel, construire un second
étage sur l'aile de la rue Dumont D'Urville. Mais la situa¬
tion n'est pas satisfaisante : trop d'élèves et de plus
d'âges très différents (de 10 à 20 ans) vivent dans un
espace très réduit. Dès 1993 les responsables de l'Eglise
évangélique et de l'Enseignement protestant ont réactivé
le projet d'Arue, mais cette fois en n'y étendant que le
second cycle (général, technologique et professionnel),
promis à une expansion évidente au regard des besoins
scolaires.
En juin 1996, le Territoire acceptait de participer à hau¬
teur de 358 millions (sur 850) à la construction du futur
lycée protestant d'Arue.
En avril 1997, le Président du Territoire, recevant à nou¬
veau la direction de l'Eglise évangélique et de
l'Enseignement protestant, a revu à la hausse l'engage¬
ment financier de la puissance publique en offrant 180
millions supplémentaires. Le Conseil des ministres du 9
avril a entériné la promesse de financement qui sera
étalé sur trois exercices budgétaires (de 1997 à 1999) et
inscrit ou collectif budgétaire de juin 1997.
Par rapport au projet initial (bâtiments scolaires et inter¬
nat), une modification a été intégrée pour tenir compte
des souhaits et craintes de certains riverains : l'internat a
été supprimé. Celui-ci n'est pas pour autant abandonné
puisqu'il s'agrège à un nouveau projet cogéré avec le
C.P.C.V. et l'U.C.J.G. Il devrait voir le jour en face du foyer
de jeunes filles à Papeete.
Le projet du lycée protestant d'Arue peut donc entrer dans
sa phase de réalisation. Il faut compter sept mois pour
finaliser les études, obtenir les ultimes autorisations, lan¬
cer les appels d'offres. Le début des travaux est envisagé
pour janvier 1998.
Une première rentrée partielle pourrait avoir lieu en août
1999 et l'ensemble des bâtiments disponibles pour la ren¬
trée d'août 2000. Le conditionnel est bien sûr de rigueur!
Le 2° cycle comprend actuellement 469 élèves, le lycée
polyvalent est conçu pour en accueillir à terme 750
avec la création de nouvelles filières générales et
professionnelles.
Un comité de pilotage, issu du Conseil d'Administrotion de
l'Enseignement Protestant a été mis en place. C'est à lui
de mener ce projet à sa concrétisation finole. Cet établis¬
sement
fonctionnera d'abord comme une annexe de
Pômare avant de s'autonomiser.
Mais d'abord, quel nom donner à ce nouveau lycée ?
Lecteur, tu as des suggestions ? Propose-les à la Direction
de l'Enseignement Protestant avant la fin du mois de juin
1997 (tel 45-28-29).
Daniel Margueron
Veà porotetani N°15, juin 97
TS'
regrettait l'absence de
les espérances. Alors pour y manger quoi ? Si
moment de détente, ne serait-ce que
le Séminaire n'a pas eu le temps de mettre en
Même si
pour
on
mieux se connaître, les repas
étaient là pour y remédier avec
bonne humeur des cuisiniers.
idées n'ont
de l'enfant» déclarait un groupe sur
la question «Comment mieux vivre à
protestant.
Même si les nuits en dortoir étaient
parfois difficiles, l'éveil par les médi¬
tations dTvette nous ouvraient au
monde.
Même si le temps manquait, les rap¬
porteurs synthétisaient, le secrétariat
tapait, la machine était lancée.
Respecter
côté on pense...
forme les réponses apportées, les
manqué.
Quelqu'un a dit «Apprendre à apprendre». Il y
a là la genèse de tout projet. On a parlé de
pédagogie personnalisée, personnalisante, de
méthodes modernes, de promotion de l'enfant,
de reconnaissance de ses racines, d'adaptation
à l'évolution, d'expression par les arts, de nou¬
velles technologies... Au total 409 idées ont été
exprimées durant ces quatre jours en groupes
ou en assemblée pleinière, de quoi satisfaire
tout le monde mais en constatant un objectif
commun que devaient finaliser les derniers tra¬
vaux sur le caractère propre à l'Enseignement
la
«Être à l'écoute régulière des besoins
pas
l'école ?». Serait-on là aussi au croi¬
sement
de nouvelles relations entre
jeune et école, le premier ne venant
plus seulement recevoir (le savoir)
mais aussi «être», «partenaire et
acteur» (2).
D'où l'intérêt de ce Séminaire d'ouvrir
portes à la «demande». Nicole
Levresques en brossant un tableau de
l'évolution
économique de la
Polynésie française a permis de
confronter moyens et buts.
Constatant que la population de
Polynésie a triplé en 40 ans, que 80 % des
entreprises sont installées aux îles du Vent et
que tout autant n'ont pas plus de deux salariés,
montrant leur fragilité, elle a souligné les pro¬
ses
...de l'autre on travail
Sans les parents l'enseignant se trouve amputé
d'un de ses plus utiles soutiens, c'est donc vers
que l'Enseignement protestant se tourne
aujourd'hui pour qu'ils se sentent «partenaires».
eux
leur écoute,
blèmes de cohésion sociale dus à ces boule¬
capable de les solliciter, de les associer au suivi
versements, elle a tracé les orientations écono¬
et aux choix de leur enfant.
miques actuelles vers le tourisme, la perliculture, la pêche industrielle, l'industrie de luxe, les
Pour cela
l'école
doit être à
Le Séminaire ne s'est pas privé d'auto-critiques,
manque
de
moyens,
d'espaces (classes
ou
espaces verts), de pédagogie clairement définie,
secteurs
d'accompagnement du développe¬
Être
En six groupes une approche a
autour de quatre axes.
été lancée
L'Enseignement protestant, oeuvre de l'Église,
pour la promotion chez l'enfant des valeurs
humaines et spirituelles, pour participer au ren¬
forcement des liens dans la société, pour parta¬
ger le message évangélique et vivre
l'Évangile.
L'enseignement protestant, école pour tous,
pour promouvoir l'être humain, contre l'exclu¬
sion par une pédagogie adaptée, un enseigne¬
ment de qualité accessible à tous.
L'Enseignement protestant, vie communautai¬
re, en développant la convivialité et la solidari¬
té, en s'ouvrant à toutes les cultures tout en
préservant l'identité culturelle, en défendant et
en développant l'usage du reo maohi.
L'enseignement protestant, avec des moyens,
une pédagogie, une équipe, une communica¬
tion, un cadre de vie, des projets à la hauteur
des ambitions.
ment (dont l'éducation) et la recherche d'auto¬
ces travaux, c'est par l'humour
réalisme que certains se sont expri¬
suffisance notamment par l'agriculture.
Pour résumer
caractère
A cela Michel Reverchon, inspecteur du pri¬
non sans
bien-être des élèves, une solidarité
maire, ajoutait l'éthique de l'enseignant chargé
més en proposant une «pédagogie de velours
inter-établissements, la disponibilité des ensei¬
d'éduquer et donc de «permettre à une person¬
ne d'aller au delà d'elle-même par les connais¬
pour un avenir de fer», d'autres «une pédago¬
de
concertation...
satisfaction
propre, un
de
se
auxquels ont répondu la
reconnaître
un
gnants, l'encadrement des élèves en difficulté...
Tout cela montrant, si besoin était, que
l'Enseignement protestant n'était plus l'école
«poubelle» qu'on décriait mais un enseigne¬
ment avec ses
difficultés et ses réussites dont
personne ne remet l'utilité en doute, un ensei¬
gnement qui a toute sa place en Polynésie pour
la réussite de l'élève comme pour l'aide à l'élè¬
ve en
échec.
Vivre
A trop se questionner durant ces quatre jour¬
nées, parfois la machine semblait en panne, le
dialogue passait mal retournant au vécu indivi¬
duel, peinant à distinguer les contours consen¬
suels. Alors il fallait la voix de Flora pour s'ar¬
rêter une seconde, regarder le chemin parcou¬
ru, constater qu'on travaillait, beaucoup, peutêtre trop, mais qu'on était sur la bonne voie,
qu'un fil invisible canalisait et déterminait la
réflexion. Alors Jean-Claude pouvait douce¬
ment, fermement, tricoter avec ces 52 fils aux
couleurs si diverses. Redémarrage, bouffée d'air
en
allant rendre visite aux Piimato qui un peu
plus loin tenait «Séminaire», d'un tout autre
genre, mais comme l'exemple vivant de cette
recherche de pédagogie nouvelle.
Veà porotetani N^IS, juin 97
gie en acier trempé pour préparer un avenir de
lancer cet appel
sances dont elle a besoin».
velours»... Tout cela
L'enseignant a des devoirs, soulignait-il, «de res¬
ponsabilité vis à vis de l'élève, de maîtrise de
son rôle, de partage du savoir, d'anticipation
sur l'avenir, d'indignation» face aux maux de
«Jeune polynésien, lève-toi et marche. Ui-api, a
tià e a haere i mua».
Cette rencontre aura permis d'ouvrir des portes.
A chacun de s'exprimer, sans fausse note. II faut
maintenant mettre en musique, concrétiser, ras¬
sociétés.
nos
pour
De ces deux interventions le Séminaire devait
sembler les acteurs dans
s'enrichir pour définir, sous l'oeil vigilant de
trois élèves délégués, à quelle table il fallait
oublier les autres, tous les
autres, ne pas attendre un nouveau septennat
pour refaire le point, mais évaluer régulièrement
pour que chacun trouve sa place, une oreille
attentive, les moyens de ses projets, l'applica¬
tion de ces beaux principes bientôt deux fois
millénaires qui ont toujours des difficultés à
nous habiter... surtout quand on est avec les
s'asseoir, pour y manger quoi, avec qui et chez
qui ?
Savoir
Les projets d'agrandissement du Lycée-Collège
et la
forte demande d'améliorer les locaux, les
horaires (notamment l'entrée dans le primaire)
et
un
même domaine
pour avancer sans
autres.
les services ont montré la volonté d'une
meilleure qualité de vie à
laquelle n'est pas
étrangère la demande «d'espaces verts gérés
par les jeunes». L'ouverture envisagée de nou¬
velles filières plus professionnelles répond au
souci d'une préparation plus pointue par la
qualification. L'appel aux parents, la "demande
d'intervenants extérieurs ou de sorties sur l'ex¬
térieur,
une
meilleure formation des ensei¬
gnants sont autant de gages pour concrétiser
Cilles Marsauche
(1) Sous l'autorité de l'Eglise, les établissements de l'Enseignement
protestant sont sous contrat d’association avec l'Education nationale et
suivent les programmes officiels.
(2) Frédéric Gaussen dans le Monde-Dimanche du 22 novembre 1981,
soulignant la «forte réaction de rejet à l'égard de l'établissement à par¬
tir delà 3ème«, préconisait la modification de «toute i'organisation de
l'étabiissement, la répartition du temps et de i'espace, le partage des
responsabilités pour que ies élèves cessent d'être des usagers passifs
et deviennent partenaires et acteurs».
Te poritita a te Etaretia
no te feiâ âpl
Ia hiôhia te huru aratairaa o te mau
tapura ôhipa no te feiâ âpî i roto i te
Etârêtia, eita e tano ia parau e, te vai
mau ra te tahl
porotlta no te feiâ âpî. No
te mea, ia na reira anaè tatou i te parau,
te na ô ra la tatou e, hou te mau faaotiraa a ravehla al, ua tupu mai na te tahi
feruriraa âmui, mai roto mai i te mau
taàtiraa e haapaô nel i te feiâ âpî o tel
tauàparauhia 1 roto i te mau âpooraa i
reira e ravehla ai te mau faaotiraa rarahi no te oraraa o te Etârêtia. A riro atu
ai i mûri aè ei
mau
aratairaa
tapura
f». "
ôhipa no te hoê tau i faataahia i roto i te
oraraa o te Etârêtia.
m w
Eiaha râ e no te mea aita te reira huru
faanahoraa i ravehia e tano ai ia tâtou ia
L’église participe à l’évaluation.
parau e aita te Etârêtia e tauà nei i te flfl
0 te feiâ
âpî i teie mahana. Inaha, i te
mau matahlti atoà, te rave nel o la i te
Etârêtia i ta na mau taàtiraa e haapaô
mm
nei 1 te parau no te feiâ âpî ia fêruri mai
faaotiraa no te tautururaa i ta
tâtou feiâ âpî i te fenua nei e te faaîte
1 te tahi mau tapura ôhipa e au ia rave¬
tâmau nei 1 ta na mânaônaôraa 1 mua i
reraa 0
to te Etârêtia e 1 mua atoà hoî i te faate-
ôhipa pâpO nei i plhaî iho i te feiâ âpî.
Ua îte o ia i te fau-
No te mea, o râtou o tei îte hohonu 1 te
mau
reraa o te hau fenua.
faa rahi
teie parau o
te tià roa ia
tuatâpapahia. O te tahi te reira râveà no
te arairaa ia ôre to tâtou ia topa 1 roto 1
no
hia no teie meihana. Te tiàturi te faate¬
te Etârêtia i teie
mau
aratai e
huru no te mau tiairaa i roto i te taata
âpî no teie mahana. I
Etârêtia ia faaitoito
tià roa ai i te
L’aumônerie est une des ouvertures de l’enseignement
aujourd’hui
Tomite
roto i te faatereraa o ta tâtou mau fare
te mau fifl o te riro i te fa i te mau taime
Porototetani no te feiâ âpî i roto 1 ta na
i mûri nei.
mau
haapiiraa e haapâpO i te tlàraa poroteta¬
ni 0 ta tâtou mau fare haapiiraa. I teie
Teie râ ua ite atoà o ia i to na mau fifi e
fare faaineineraa
i to na mau paruparu i mua i te parau o
Papearl, te pu a te CPCV-UCJG-Fare
haapiiraa Pômare IV e te vai atu ra. Te
hinaaro tumu 1 roto i teie mau ôpuaraa,
te feiâ âpî. Oia hoi, te vai mau nei te tahi
ârea rahi i roto ia na e te feiâ âpî no teie
tau, 0 tel ôre e îte faéihou i te Etârêtia
mai te tahi faatereraa o te tauturu ia
râtou i roto 1 te fifi e o te tano hoî i te
horoà mai 1 te tahi tauturu no te arataîraa ia râtou 1 roto i to râtou tau-reàeàraa. la hiô mai o ia i te Etârêtia, ua riro
la mai te tahi faanahoraa o tel ôre i
hinaaro i te taata âpî i roto ia na, no te
mea
aita o ia e faaîte ra i te hinaaro e
i
te
ôpuaraa. Mai te paturaa i te tahi
no
te
mau
rautî
i
0 te imiraa la i te mau râveà no te horoà-
i te mau matahiti i maîri aè nei ua faal-
ia ei taata
toitohia te ôhipa no te haapiiraa faaroo i
paari o te titauhia no te faatere i to na
roto i ta tâtou mau fare haapiiraa. la hiô
te oraraa o to na ùtuafare e tae
noa atu 1 te hiôraa i te parau no to na
fenua ia au i te hinaaro o te Atua i faaî-
reira ei râveà na te tahi pae no te haa-
e
riro mal
o
oraraa,
espoir de le voir finaliser par un texte
n’a pas été atteint.
Par contre je regrette que nous n’ayons pas
pu rencontrer la paroisse d’Uturoa tous
ensemble pour lui montrer notre attache¬
ment aux écoles protestantes.
Cela aurait aussi permis au groupe de
mieux se connaître, en dehors de l’impor¬
tant travail».
Jean Michel Rouet
Secrétaire Général de l’Enseignement Protestant
paruparu i ta râtou mau imiraa râveà e
te tuatâpaparaa 1 ta râtou faaîraa faaroo
ia letu.
i roto i ta râtou ôhipa haapii-tamarii.
I te pae no te faatereraa o te Etârêtia, te
Ta na mau tiairaa i te mau fare haapii¬
hinaaro nel o ia ia riro ta tâtou mau fare
haapiiraa ei vâhi i reira te parau no te
porotetani.
Aita te parau o ta tâtou mau fare haa¬
evaneria e faaitehla. Eiaha e nâ roto noa
piiraa i taa ê atu i to te Etârêtia inaha
1 te parau.
hoi, na te mau mltionare i haamau i teie
mon
anaè-hia râ, e au ra e, ua riro noa te
tehia mal la tâtou nâ roto i ta na Tamaiti
raa
d’idées qu’a générée ce Séminaire, même si
haapiiraa o te haapâpO faahou
raa ia i te manaô e, te mau fare haapii¬
raa porotetani no roto mai ia i te ôhipa
pororaa evaneria a te Etârêtia, no reira,
i te taata âpî i te tiàturiraa e te vai
ra
au i to na huru.
«J’ai été satisfait de l’importante production
o te
mau fare
te mahana
raa
faaâpî ia na no te farii i terâ taata âpî la
No reira no te tauturu ia na, ua ani te
mahana te tiàturiraa o te faatereraa
ôhipa. No reira, ua riro te mau fare haa¬
piiraa ei tapura ôhipa atoà na te Etârêtia
e vâhi 0 te tano atoà la faaôhipahia no te
faaîteraa i te aroha o te Atua. I mûri aè
râ i te haamauraahia te ture Debré, to te
mau ôrometua haapii àufauraahia e te
la riro mau râ te huru haa¬
piiraa e faaterehia i reira ei haapiiraa tei
manaônaô i te maitaî o te tamarii i roto
i to na tupuraa. Te auraa,
ia tauàhia te
taatoàraa o te mau tamarii e haere mai i
roto i ta tâtou mau fare haapiiraa. Eiaha
râ ta tâtou mau fare haapiiraa ia riro
noa ei vâhi i reira te hoê noa pae e fanaô
mau
ai i te haapaô o te mau ôrometua haapii
tereraa ôhipa i roto i ta tâtou mau fare
mai te tauà ôre i te mau tamarii 1 roto i
haapiiraa amoraahia e te hau, ua haamata atoà te mau fare haapiiraa 1 te âtea
Te
hau, te
mau
haamauàraa no te
rii mâite noa 1 te Etârêtia. Eita e ôre no
te
mea
te vai ra te manaô e, aita ta te
te mau fifi rau no teiel mahana.
piti 0 te manaô, ia riro ia ta tâtou
fare haapiiraa ei vâhi i reira te
parau no te mau taata o teie fenua e
mau
mau aratairaa.
haafaufaahia ai i te mea te tiàturi nei o
ia i te faufaa rahi no te papa o te hiroà e
te iho tumu o tei riro ei niu i reira te
tamarii e tae noa atu i te mau ôrometua
Maoti aè te
mau putuputuraa i rave
tâmauhia mai teie 1 ravehia iho nei i
haapii e haamau ai i ta râtou haapiiraa.
Uturuoa, i vai noa ai te manaônaôraa i
TaartI Maraea
Etârêtia e tuhaa faahou i roto i te fare
haapiiraa, eere ia 1 te mea faufaa roa i te
haapaô atu 1 to na mau manaô e i ta na
Veà porotetani I\l°15, juin 97
15”
Enquête sur l’Enseignement Protestant :
Joie et Attentes
r
ni une ouverture plus grande aux problèmes de
Elèves (212), Personnel éducatif (140),
Personnel d’administration et d’entretien
la société. Par contre il n’est pas convaincu que
(32), Parents (271), au total 655 per¬
sonnes ont accepté de répondre aux question¬
naires lancés par le groupe de préparation du
Séminaire d’Uturoa, la quasi totalité des per¬
l’École offre une bonne préparation scolaire au
monde du travail, plus de la moitié disent non
ou ne se prononcent pas.
Le respect de l’autre, la responsabilisation et le
goût de l’effort sont les 3 valeurs qu’il plébisci¬
te en premier, comme les enseignants.
Si l’ambiance au travail, est bonne pour plus de
80% d’entre eux, ce chiffre tombe à un peu plus
de 60% quand il s’agit de la communication
entre eux, avec les parents ou les élèves, et a-56
sonnes sollicitées.
En effeuillant, en déchiffrant, en questionnant
cette enquête qui tente de mieux cerner le vécu
des acteurs de
l’Enseignement protestant à
tous les niveaux, dans tous les établissements,
primaires comme secondaires, on est frappé
(par le consensus et les finesses des réponses
% dans la communication
;rleurdes oui plutôt qu’entre oui et non, ou dans
îles non-réponses.
■
Nous vous proposons deux approches de ce
sondage, l’une sous forme de portraits, l’autre
en
croisant les réponses des différents
groupes. Les réponses détaillées sont dispo¬
nibles auprès de l’Enseignement protestant
(BP. 49-Papeete-Tél: 45 28 29).
L’enseignant
Pour avoir
image à peu prêt exacte de
l’Enseignant-dans l’Enseignement protestanten Polynésie, quatre réponses permettent une
approche : il est bien en Polynésie, très bien
dans renseignement, bien dans l’enseignement
protestant et prêt à s’engager d’avantage mais
il vit de doutes. On est par exemple étonné du
nombre de «non réponse» ou de «ne sait pas».
une
e
g
a
«Nous avons eu de bonnes discussions.
Ce qui m’a le plus motivé c’est qu’on ait
replacé l’enfant polynésien au coeur de
notre enseignement et qu’on ait cherché,
chacun à notre niveau, les moyens d’at¬
teindre l’objectif le plus important : com¬
ment faire pour que l’enfanf se sente bien
dans l’Enseignement protestant et com¬
ment faire pour qu’il réussisse son inser¬
tion dans un monde pas facile ?
J’aurais bien aimé qu’on parle plus des
problèmes auxquels on, je dis on parce
que je m’assimile un peu à eux, auquel
près d’un tiers, pour les raisons de son choix
l’Enseignement protestant. Par
contre ce choix par conviction, s’il arrive der¬
rière la nécessité d’avoir un emploi (64%), est
réel pour 44%, près de la moitié. De même plus
d’un tiers pensent que l’école, donc euxmêmes, préparent mal l’élève au monde du tra¬
vail, mais ils sont près de 96% à reconnaître
leur rôle pour l’intégration du jeune dans la
société et plus de 80% à se dire prêt à s’enga¬
ger davantage. L’enseignant est donc prêt, utile,
préoccupations très larges. On doit régu¬
lièrement se voir parce que la société évo¬
lue vite, les problèmes changent, le traite¬
ment doit suivre, et se remettre en ques¬
tion
régulièrement ne peut qu’être posi¬
tif».
Jean-Lucien Marcel
Responsable de la Vie Scolaire Élèves
16 Veà porotetani N°15, juin 97
direction est bonne pour 72%.
Le Parent
Côté Parents c’est du «merci à tous, si vous
avez besoin de moi faites moi
de contact régulier avec l’école,
l’Enseignement protestant par conviction reli¬
gieuse ou par proximité pour plus de la moitié,
et pour les 2/3 pour l’enseignement dispensé
ou les valeurs transmises.
Content, le parent est content. C’est donc dans
les minorités qu’on peut aller chercher
devoirs.
Au rayon des valeurs qu’il véhicule, une valeur
émerge, celle du respect de l’autre pour 71%,
arrive derrière à 59% le goût de l’effort et enco¬
re plus loin à 39% la responsabilisation.
quelques enseignements. Par exemple l’avenir
le tiers des
parents, 1/4 se sentent mal informés sur les
activités de l’école, plus du tiers ne savent pas
ou ne pensent pas que l’enfant communique
bien avec l’enseignant ou que l’enseignement
biblique est satisfaisant, plus de la moitié
ne savent pas ou ne pensent pas que l’ensei¬
gnement du reo maohi est suffisamment
développé.
Et tous comptent sur l’enseignant avec des
variantes notamment en ce qui concerne la
spiritualité.
est incertain ou sombre pour
Le personnel d’Administration
et d’Entretien
Le Personnel d’administration et d’entretien se
trouve bien dans la société actuelle et encore
mieux dans l’enseignement protestant qu’il n’a
choisi par conviction que pour un peu plus d’un
tiers. Il ne remet pas en cause ni l’éveil spiri¬
de
Ils sont d’ailleurs un
peu plus de la moitié à être d’anciens élèves,
montrant par là leur fidélité.
beaucoup pour un enseignement qui justement
devrait offrir des particularités touchant aux
Problèmes
ils n’en sont
pas moins conscients des problèmes, soucieux
de l’avenir de leur enfant qu’ils livrent à
ment définis, cela est minoritaire certes mais
tuel, ni un plus grand engagement personnel.
signe».
Si près du tiers reconnaissent ne pas entretenir
mais mécontent du résultat. Où est donc la
faille ? Quand plus de 20% des enseignants
estiment que leurs devoirs ne sont pas claire¬
sociétés
rencontrés
PERSONNEL
D'ADMINISTRATION
ET D'ENTRETIEN
ENSEIGNANTS
ELEVES
PARENTS
DROGUE
66%
45%
38%
68%
CHOMAGE
31%
38%
26%
54%
dans la société. Mais comme on a réfléchi
répondu à mon attente.
En trois jours on a parcouru un éventail de
les ensei¬
concernant
eux les ados sont confrontés actuellement
aux moyens, on a
avec
gnants. Par contre la communication avec la
dont II faut parfois chercher l’analyse à l’Inté-
INCESTE
28%
16%
8%
50%
PAUVRETE
47%
72%
19%
51%
SIDA
31%
3%
2%
47%
VIOLENCE
66%
56%
24%
60%
ECLUSION
34%
33%
10%
24%
ALCOOLISME
66%
47%
36%
63%
e
g
V
a
a
1
e
U
r
s
V
é
POSS*€
h
i
c
U
1
e
ELEVES
PARENTS
PERSONNEL
D'ADMINISTRATION
ET D'ENTRETIEN
LIBERTE
11%
45%
10%
16%
tion, d’une formation personneile, pour
nos connaissances sur i’humain.
S
ENSEIGNANTS
«On a reconnu le besoin d’une consolida¬
renforcer nos connaissances et affirmer
e
Si je n’avais pas d’attente particuiière
dans cette entreprise grandiose, je crois
RESPECT DES AUTRES
72%
63%
43%
72%
TOLERANCE
17%
18%
10%
6%
que nous précisons par ces rencontres
nos idées même, si ce n’est pas parfait,
PARTAGE
37%
39%
22%
41%
étant donné i’aspect compiexe de i’être
humain et de ia société,
li faut muitipiier de manière plus rappro¬
ESPRIT D’INITIATIVE
18%
19%
31%
19%
VALEUR DU TRAVAIL
59%
46%
60%
47%
ESPRIT CRITIQUE
13%
5%
chée ces rencontres entre parties indisso-
RESPONSAILISATION
40%
ciabies, avec des interférences entre diffé¬
rentes institutions».
6%
3%
47%
53%
REFUS DE VIOLENCE
9%
34%
8%
9%
ESPRIT DE SERVICE
19%
15%
19%
22%
Philippe Liao
Enseignant
Uiuiraa manao
no te Pn haapiiraa porotetani
L’élève
Le portrait robot de i’éiève en fin d’étude à la
veille de l’an 2000.
(matahiti 1997)
Çà pourrait être le titre d’une thèse. Plus sim¬
plement ; c’est un élève au Top.
li a de la chance d’être jeune (94%), de vivre en
Polynésie (94%), il se sent bien dans la socié¬
té actuelle (78%) et si le quart pensent que
leurs parents ne répondent pas à leurs ques¬
tions, près des trois quarts pensent le contrai¬
re et même 84% affirment que leurs parents
U a tupu te mruraa rahi a te Pu haapii¬
raa
te 1
porotetani i te hopeà hepetoma mai
e
tae roa atu i te 4 no Më 1997 i
Uturoa, Raiatea. Te fa, no te tuatâpapa atu i
No to râtou iho oraraa no àmuri aè, aita e
te haapiiraa i roto i te faaroo
porotetani no teie tau. No retra, ua titauhia te
taupupüraa manaô : E 92 % te feruri ra e aha
ôrometua
paari, e 97 % te haapâpu mai e nâ te moni
oia te ôhipa e haatiàmâ pâpü ia râtou. No te
mau
metua, te tamarii, te
mau
haapii e te feia àtuàtu atoà no te mau fare
haapiiraa porotetani no Papeete nei e Uturoa
(tuatahi-tuarua) ia pâhono mai i te tahi tapu-
rencontrent pas régulièrement les enseignants.
ra uiuiraa manao,
Plus de la moitié viennent à l’école avec plaisir.
hoàraa huiraatira haapiiraa porotetani no
teie mahana. E au ra ia e maha uiuiraa
manao rahi tel tuuhia atu ia au te tiàraa o te
taata tOàti nel i te fare haapiiraa. Teie ia te
tahi maa haamâramaramaraa të fa mai roto
Un bon 40% : non ! l’honneur des cancres est
L’élève de l’an 2000 est responsable de son
avenir pour 92% et c’est par là qu’il gagnera
indépendance pour 97%, comme par
de l’argent et loin derrière viennent
quitter la famille ou la scolarité.
Autre surprise, qui montre sa maturité, l’objec¬
tif le plus important pour près de 99% des
son
gagner
élèves c’est d’avoir une famille heureuse. La
famille reste donc
Polynésie le facteur
essentiel de bonheur, l’équilibre dans la socié¬
té. Tout de suite derrière viennent le plaisir au
travail et la santé. Plus que partir, être riche ou
en
être sans contrainte.
A l’école, 90% se sentent
bien et ils sont
presque aussi nombreux à trouver leurs ensei¬
gnants aussi sympa que leurs copains (83 et
85%). Environ 70% sont satisfaits des condi¬
tions matérielles, même si ce chiffre chute à
40% pour la cantine.
Il faudrait là aussi aller regarder dans les mino¬
taètaraa tlno. Areà te fare tamaâraa, e 40 %
noa te faaite ra i to râtou mauruuru.
te parau no
s’intéressent à leur travail scolaire. Pourtant les
trois quarts reconnaissent que leurs parents ne
sauf.
vairaa puta, te âua, te piha, te materia faaè-
ia roaa mai te tahi faaho-
mai i ta râtou mau pâhonoraa i teie rahiraa
uiraa e
82 : e 16 uiraa tei faataehia atu i te
metua, e 30 i te tamarii, e 23 i te ôrometua e,
e 13 i te feiâ faanaho, pâpaî parau e àtuàtu.
Te Metua
I nià i te rahiraa o tei pâhono mai (e 271 rahi¬
raa
i Papeete - Uturoa âmui), ua hau te âfa
rahi, ua tamarii haere haapiiraa atoà i te fare
haapiiraa porotetani nei. E mea faufaa no
râtou te haapiiraa horoàhia i reira i te mea te
manao ra râtou (e 2 i nià 1 te 3) e fare haapii¬
raa taaê
teie i te haafaufaaraa i te parau no
te autaeaèraa, no te tauturu, no te tâuàraa
parau
ôrometua-tamarii,tamarli-metua,
metua-ôrometua. Te rahiraa, ua ôaôa i te
fanaôraa ta râtou mau tamarii 1 te reira huru
haapiiraa taaê noa atu i te titauraa atu i te
parau tOîte.
E te fifi rahi no râtou i teie mahana :
o
te
àvaava taèro (67,89 %), te veve (51,29 %), te
àva (63,09 %) e te ôhipa ôre (53,50 %).
huru tiàmâraa e mâîti no te tià mai ei taata
tamarii, ua riro atoà râ teie fare haapiiraa èi
utuafare no na.
Te pupu faanaho, pâpai parau, àtuàtu
Te tâatoàraa,ua haamau pâpü mai te manaô
e, ua fanaô rahi râtou i te haaraa i roto i te
tahi pü ôhlparaa porotetani e no 78,12 i nià
i te hânere, nâ teie taaêraa porotetani e faahotu mai i te feruriraa e te tahi haapiiraa
taaê i te tamarii.
No râtou, e toru tumu parau faufaa roa të
orahia e te tamarii e mea tià ia arai : te àvaa¬
va taèro (65,62 %) te rave ino (65,62 %) e te
àva (65,62 %). E noa atu e te fa o te haapii¬
raa,
te àporaa mai te tahi parau tüite no te
titau atu i te tahi parahiraa pâpü, e faufaa
roa ino râ te haaferuriraa i nià ia na iho.
Te ôrometua haapii
Mai tei itehia mai nâ mua aè, no te tamarii e
no te metua e mea faufaa roa te haapiiraa i
te ite e te àravihi. Te mea faufaa hau atu râ
no
râtou, ia horoà-atoà-hia te faanahoraa
tano no te oraraa e te mauhaa ia paari maite
mai te tamarii i roto i te haaferuriraa.
Te auraa ra, ia àravihi mai te ôrometua haa¬
pii i nià i te mau faito atoà. Oia nei te manaô
atoà ra e 72,33 % no râtou eiaha noa râtou ia
riro mai te tahi pupu aô noa, e haapii e hii
atoà râ. Teie nei râ, te haapâpü mai nel e
56,60 % e, te fifi noa atu ra te tâuàraa parau
et correspond le plus souvent à demander un
Te Tamarii
Hoê i nià i te maha, te manaô ra e aita te
metua e pâhono ra i t râtou mau uiuiraa
manaô. E noa atu a e 84 % të farii e te hiô-
peu plus, par exemple des activités para sco¬
poà nei nâ metua i ta râtou ôhipa, te rahiraa
rave rahi faanahohia no
(75,8 %) te faaite ra e aore roa hoî te metua e
tamarii) e 72,33 % te manaô ra aita te tama¬
haere ra e farerei tâuà parau i te ôrometua.
No te oraraa haapiiraa noa â, e 83 % te
manaô ra, e mea maitai te ôrometua, e 74,61
% të haapâpu mai e faito haapiiraa pâpü te
horoàhia ra la râtou. No te parau no te mauhaa haapiiraa, aita roa atu e fifi no te plha
rii e hiroà ra i te fa mau no te haapiiraa. E
rités pour trouver des indications. Mais cette
minorité ne dépasse que très rarement les 20%
laires, plus d’écoute par les enseignants de
leurs problèmes, plus d’éveil aux questions de
la Société.
L’élève moyen du Lycée Collège Pômare IV
n’est pas un anxieux, son établissement n’est
pas sa famille mais il est aussi sa famille.
i rotopü te ôrometua-tamarii e te faito parau
te tamarii. E noa atu e te turu tâmau nei
te mau faanahoraa haapiiraa ê atu o te haa¬
no
piiraa i roto i te piha, (oia te mau ôpuaraa e
te faaànaanatae i te
tano ia ia faatitiàifaro faahou e faanaho faahou e aha mau na ra te tiàraa e te haa a te
ôrometua haapii 1 roto i te pü haapiiraa poro¬
tetani no teie tau e no àmuri aè.
Valérie Gobrait
Veà porotetani l\l°15, juin 97
Tf
réponse et 1/4 disent non. Alors si pour les
parents l’éducation à la culture biblique est
satisfaisante, pour les élèves plus du tiers pen¬
sent que l’éveil à la spiritualité n’est pas du res¬
sort des enseignants, 54 % pensent que si, et
côté enseignant 94 % trouvent normal que cela
fasse partie de leur contribution, le personnel
administratif est un peu plus réservé. On a
donc là des parents satisfaits, des élèves qui
n’en demandent pas plus et des enseignants
qui jouent le jeu de la spécificité.
Les valeurs d’aujourd’hui
Les rapporteurs du Séminaire cherchent une idée résumant 409 idées.
Être en polynésie aujourd’hui
Le constat qui saute aux yeux c’est que tous se
Polynésie ou dans ia société
94% pour ies élèves, 90% pour le
sentent bien en
actuelie
:
personnel administratif, 88% pour ies ensei¬
gnants qui sont encore pius nombreux à appré¬
cier enseigner en Polynésie, 93%.
L’avenir par contre est incertain pour 16% des
parents, 39% ont confiance, 25% piutôt
confiance. Des parents qui s’iis restent large¬
ment
majoritaires (88%) à voir ies diplômes
comme facteur
de réussite, sont moins nom¬
breux que les élèves qui en sont convaincus à
96%, c’est ie monde à l’envers. D’où une
demande des élèves qui se sentent responsabie
de ieur avenir, même si ies enseignants ne ies
responsabiiisés, à ce que
i’écoie éveiile pius aux questions de ia Société.
Même demande côté parents qui souhaitent à
83% qu’on aborde plus ces questions.
Les probièmes de société aujourd’hui sont
diversement approchés. Pour le personnel
d’administration et d’entretien, drogue, vioience et aicooiisme sont pour deux tiers d’entre
eux les problèmes auxquels sont confrontés les
jeunes. Mais pour un bon tiers chômage,
inceste, pauvreté. Sida et exclusion sont
trouvent pas assez
e
g
a
r
c
“Ma meilleure journée c’est aujourd’hui,
Dimanche, pour le culte, on s’est retrouvés à
quatre, comme les quatre évangélistes, sans
contact avec la paroisse qui nous recevait,
sans être préparées, sans savoir queiie
serait notre contribution... Bref on part pour
y être à 10 h, seulement voilà, le culte était à
8 h... Quelle rigolade !
On peut dire que ie Seigneur est faon avec les
pauvres délaissés et que cette journée était
peut-être un peu moins bien organisée que
ie Séminaire.
Sinon, plus sérieusement, en tant que parent
d’élève, je crois que ies enseignants doivent
être pius demandeurs vis à vis de nous et je
souhaite que ce que nous avons
discuté
pendant ces trois journées se réaiise.
Chacun devra faire un peu pius.
On a peut-être un peu trop oublié ies enfants
en difficuité, notamment ies probièmes ren¬
contrés à l’écoie de Taunoa. Mais ii ne faut
pas faire de différence entre ies uns et les
autres, ce qui ne veut pas dire fermer les
yeux ou les rejeter”.
iléana Tetuanui
Parent d'éiève
18 Veà porotetani N°15, iuin 97
présents. Par contre pour près des trois quarts
des enseignants la pauvreté est le problème
majeur, puis pour un peu plus de la moitié la
violence, puis drogue et alcoolisme. Seulement
8% soulève le problème du Sida. Ce problème
n’en est pas un aujourd’hui pour une même
proportion des élèves, qui eux mettent en avant
alcoolisme et drogue, mais pour seulement un
peu plus d’un tiers d’entre eux. A noter qu’à
cette question plus d’un tiers des élèves n’ont
pas répondu.
Plus de la moitié des parents discutent volon¬
tiers de la drogue de l’alcoolisme, du chômage,
de la violence, de la pauvreté avec leurs
enfants, et 50% discutent de sexualité, un peu
moins du Sida. On le voit ce sont les adultes qui
sont inquiets et aucun problème n’émerge vrai¬
ment de l’ensemble des groupes.
Le choix de l’Enseignement Protestant
D’une manière générale on est bien dans
l’Enseignement protestant, il y a même 100%
du personnel administratif qui dit avoir de la
chance d’y travailler. Mais qu’est-ce qui a moti¬
vé ce choix ? Commençons par les parents. Un
peu plus de la moitié ont choisi l’enseignement
parce qu’ils sont protestants, de même un peu
plus de la moitié parce que c’est plus pratique
(l’une et l’autre réponse pouvant être complé¬
mentaires). Mais pour plus des deux tiers, c’est
l’enseignement qui a motivé leur choix et les
valeurs qui y sont enseignées. Même son de
cloche du côté des élèves qui, pour les 3/4 y
voient un enseignement de qualité. Réponse
des enseignants, nous aussi à 83%, nous pen¬
sons que c’est un enseignement de qualité. 16
% ne le pensent pas ou ne donnent pas leur
avis. Cette réponse nous renvoie à la question
du choix par les enseignants, de l’enseigne¬
ment protestant pour la pédagogie appliquée,
seulement 43 % l’invoquent et tout autant ne
répondent pas, une minorité, 13%, dit non. Les
convictions religieuses ne sont pas non plus
particulièrement invoquées, un peu plus de la
moitié pour les parents, 50% chez les élèves,
moins de la rnoitié chez les enseignants (44%)
et encore moins (37%) dans le personnel admi¬
nistratif.
On soulignait la responsabilité chez les élèves,
A Taravao, en 1990, des valeurs
avaient été
retenues : liberté, respect de l’autre, tolérance,
partage, esprit d’initiative, goût de l’effort,
esprit critique, refus de la violence, esprit de
service. En 1997, que ce soit pour les parents à
qui on demande les valeurs les plus impor¬
tantes pour la réussite de leur enfant, les élèves
à qui on demande ies valeurs qu’ils voudraient
voir développer dans la société, les ensei¬
gnants, quelles valeurs ils véhiculent, le per¬
sonnel d’administration et d’entretien celles à
développer chez l’enfant, tous mettent la valeur
du travail et le goût de l’effort, le respect des
autres et la responsabilisation en avant. L’esprit
critique vient bon dernier comme la liberté, sauf
pour les élèves qui sont près de la moitié à la
citer. Malgré le beau succès du goût de l’effort,
l’esprit d’initiative ne décolle pas, aux alentours
de 18%, sauf chez les parents qui le créditent à
31%. Un tableau a été rempli par les parents et
les élèves concernant l’application des valeurs
dans les activités scolaires. Les réponses des
uns et des autres concordent.
Par rapport à la question précédente on retrou¬
ve
le goût de l’effort,
le respect de l’autre et
chez les jeunes la liberté. Peu d’activités sont
porteuses de plusieurs des valeurs proposées.
Il faudrait là, temporiser avec la participation ou
non
à ces activités. Nous avons des réponses
participantes et des réponses subjectives, sport
et randonnée font le meilleur score chez les
élèves, 54% de goût de l’effort pour l’un, 51 %
de liberté pour l’autre. Si pour les parents le
goût de l’effort se retrouve dans le sport et l’en¬
seignement, pour les élèves ce second support
de l’effort arrive loin derrière et même derrière
les randonnées et les spectacles.
L’aumônerie fait un bon score question partage
pour les élèves et les parents.
Pour les parents c’est l’enseignement qui est
habité par le plus de valeurs, comme pour les
élèves qui le mettent à jeu égal avec les spec¬
tacles et les randonnées. La dernière activité
citée drainant des valeurs est : les soirées pour
les élèves, les scouts pour les parents.
Côté valeurs, la liberté domine, alors que ce
n’est pas une valeur, rappelons-le, particulière¬
ment
attendue, c’est pourtant elle que l’on
retrouve le plus souvent dans les activités, sui¬
par ou aussi par ia volonté de leurs parents.
vie par l’esprit d’initiative et, bonnes dernières,
tolérance et esprit critique.
Dernière remarque sur ces tableaux, beaucoup
de non réponses, une moyenne de 16% chez
les élèves, 38% chez les parents.
Religion et Enseignement Protestant
La langue et la communication
La
La question des langues est un des enjeux des
années à venir. Côté professeur une petite
et bien ils sont 68% à fréquenter l’enseigne¬
ment protestant par leur volonté et que 53%
question religieuse semble être un reflet
fidèle de la société polynésienne. 72% des
élèves, près des trois quarts, lui donnent une
place importante dans leur vie. Peu de non
majorité pense que les problèmes de langage
ne sont pas en régression, une petite majorité
des parents pensent que l’enseignement du
reo maohi est suffisamment développé. Face à
ce constat et à cette attente, les élèves parlent
chez eux le mélange de deux langues pour un
peu plus de la moitié et le français pour plus du
tiers. Avec les copains c’est le français pour
plus de la moitié.
Dans cette situation les enseignants pensent à
85% que
l’enseignement du reo maohi est
important.
Autre problème de communication, les rela¬
tions entre les différents groupes.
Les trois quarts des parents pensent qu’il est
aisé de communiquer avec les enseignants qui
à 53% pensent que leur communication avec
les parents est satisfaisante. Mais contraire¬
ment aux autres questions avec réponses posi¬
tives le
«plutôt oui» l’emporte à 44% sur le
«oui tout a fait» à 9%. Ce que confirment les
élèves pour qui les parents ne rencontrent pas
régulièrement les enseignants, qui, euxmêmes, ne se sentent pas aidés par les parents
pour préparer l’avenir de l’enfant (62%). Ceia
pourrait être atténué par les élèves qui pensent
à 85% que les parents s’intéressent à leur tra¬
vail.
Ils ont vécu le Bicentenaire
de l'arrivée de 1 Evangile à Tahiti,
ils témoignent...
La richesse Jubilé
I
Jubilé a été une fête populaire et évan-
e
Lgélique non seulement pour les chrétiens
mais pour le regard des uns et des autres par
Le rôle de l’Enseignant
Pour les parents comme pour les élèves trans¬
mettre les connaissances et
développer les
valeurs morales arrivent largement en tête,
mais éveiller à la spiritualité et transmettre des
règles de vie font aussi un bon score, l’ensei¬
gnant doit tout faire. Et l’enseignant est d’ac¬
cord puisqu’il pense devoir être d’avantage un
éducateur pour près de 80%, qu’il reconnaît,
on l’a vu, son rôle dans l’intégration du jeune,
qu’il faut développer l’instruction civique, que
si l’aide apportée aux élèves en difficulté est
efficace ce n’est pas suffisant. Et cela aussi
nous l’avons vu, les devoirs de l’enseignant
sont à préciser, mais il peut compter sur le
soutien sans faille des élèves et des parents.
rapport à la puissance et l'impact du Saint-
Esprit en Polynésie française.
Le Jubilé a remué les tripes des hommes et
des femmes venus de divers horizons, soit
pour
le spectacle soit pour le plaisir des
yeux, offert par les enfants et les jeunes. Le
Jubilé
nous
a
fait découvrir la
richesse
préoccupons souvent sans trop faire d'effort
pratique. Il faut du concret et non de l'abs¬
trait pour que l'Evangile puisse évoluer dans
cette Polynésie tournée vers un horizon sou¬
cieux et en même temps épanoui.
Le Jubilé m'a permis de faire connaissance
avec l'autre et les
langues n'ont pas empêché
le partage. J'ai été pleinement ravie et cela
Gilles Marsauche
Elève, J’aime
1
* Je
mon
école
depuis le début de la préparation de ce
Jubilé, de découvrir que chacun de nous ren¬
ferme des richesses inexploitées. Lriaintenant
nous
devons continuer à vivre l'Amour de
Dieu
entre
les
hommes, les femmes, les
jeunes et les enfants du
m’y sens bien
Pacifique et
des pleurs, comme pour toute chose, il y des
hauts et des bas, mais de ce Jubilé, je garde¬
rai l'image d'un peuple moderne qui a chan¬
té et dansé pour dire oui à la vie, oui je suis
là, oui je suis enfant de Dieu.
De part cet appel lancé par les enfants de l'ɬ
glise, par cette jeunesse débordante de vie et
d'espérance, pour Tahiti comme pour tous
ceux des îles et du Pacifique, le Jubilé aura
été une occasion de partager l'amour chré¬
tien en se préoccupant encore plus de son
avenir.
Dieu, par ton fils bien-aimé ; oeuvre d'amour
et de paix, je me réjouis de te connaître.
d'ailleurs.
2 * Mes copain sont “Sympa”
La petite prière
Tuheiava - Adams Maui
3 * Les profs sont “Sympa”
J'étais heureuse de m'adresser
au
monde
entier en lisant une prière à la fin de la pré¬
4 • Les cours sont enrichissants
dication du Président de l'EEPF, de lui dire :
5 • Je me prépare bien à mon avenir
1
on a
tu t'engages pour sa gloire au point d'oublier
et en marche
ta propre vie.
au
2
Bicentenaire, elle fait actuellement un
stage de secrétariat.
3
4
5
besoin de ta présence, on a besoin que
Un peuple moderne
Clarisse Marurai a participé avec les UCIG
C'est un cadeau, ouiBicentenaire,
un cadeau que
d'avoir
vécu
ce
cet
Héritage que nos anciens nous auraient lais¬
sé pour que l'on se souvienne que, qui que
tu sois, où que tu sois, en chacun de nous,
nous somme tous enfants de Dieu, «ce Dieu
d'Amour», et pour cela on aura tout fait ; des
réunions, des répétitions de chants et
danses, des rassemblements, des déplace¬
ments, il y a eu des mésententes, des rires.
MDargue.on
P:hoto
enfouie de cette jeunesse dont nous nous
Il faudrait être fou, oui, «fou de vivre», fou
d'accepter de faire encore plus, d'aller enco¬
re plus loin, de ne pas faire taire son Nom
mais de lui rendre grâce par nos diverses
activités joyeuses et vivantes sans limite, car
Dieu lui-même est le Dieu des vivants et ne
pose aucune limite si tu le fais en son nom.
Alors je souhaite à tous d'être «fous spiri¬
tuellement».
Au
sein
de
la
communauté
chrétienne,
vivant d'un Amour fou comme le Dieu Père
a aimé son
fils Unique.
Clarisse Marurai
Veà porotetani N°15, juin 97
19
Tuuraa manao a te tamarii
haere haapiiraa Tuatoru i nia
i te ôroà lupiri
ôhipa maitaî roa, e râveà teie
te faatae i te hoê poroî
aore râ no te haaparare ta na.
U a uihia atu te piahi no
no
te haapiiraa teitei tua¬
toru
Punaauia
no
E utraa râ ta ù e hinaaro i te
(matahiti matamua) e aha râ
ui atu
to râtou hiôraa i te ôroà iupiri
:
aita ânei tâtou i rave
-
i tei tupu i nâ hepetoma e piti
Eté
Evaneria t roto t nâ hepetoma
i mâiri aè nei. E ua tuu pSpai
piti ei râveà no te âmui ia
mai râtou i to râtou iho mau
e
manaô. Te vai ra tei haapou-
Poiinetia,
pou i tei tupu. Te vai ra ua
hiô patoî rii mai te tahi tuhaa
Evaneria ei râveà no te faaîte
aita ânei tâtou i rave i te
-
to tâtou hiroà
o te mau fifi fârereihia i te oraraa o teie tau.
No te haamauà moni ânei, no
i
Atirâ noa atu, ua taratara roa
haafârerei i te mau motu no
E
i te mau faanahoraa ôri
mâtou no te ôaôa rahi i te
Patifita. Te vai ra, ua ora mau
parau tei pupu i te fare haa-
mau
teie ôroà. E te vai ra
O
matamata
moemoea
mua
o
i te parau
manaô i nià i te fa
tei
faufaa
i te
tupuraa. Te vai atoà ra tei
uiui te
faaîte
mâtou
i
to
te faaîte
i
te
e e
râveà teîe no te
Evaneria.
Te vai
te Rururaa vauvauraa
no
tuarua no Pômare
Maha, e pae taureàreà tei tae
atu. E mau manaô haamau¬
e
ptiraa
ruuru
Brenda i tâua manaô ra : «la
ôhipa haùti noa no râtou. E
aha te parau no te nehenehe
e
parau ua manuia teie
ôpuaraa. E ua riro atoà ei
peu
tumu no tâtou te
au
to ù tiàraa teretitiano, ua
Evaneria. Aita râ e îte faahou
îte
au
ânei, ôrero ânei no tâua ôroà.
mea
Vâhi pâpO
râ, ua rahi roa te
mâtou hinaaro i te Atua e te
manaô e aita ta te pau.
Teie mau uiuiraa manaô a te
vai mau o ia noa atu te mau
feia âpî, ua tae roa i te mâîti-
no T.
noa-hia mai maa tuhaa iti no
te roa hoi o te mau pâpai.
ua
fifi e rave rahi», te reo ia teie
Teipoarii. Te püôi nei N.
i te hoê
ra
aha mau na ra te peu. Aita
I nià i te tupuraa tâua
faanahoraa
âpî i roto i te
lupiri haùtihia e
ôroà lupiri ra...
Paea.
maoro
E
faaineineraa...
Evaneria.
No te pae o te ôri, ua îte au i
Aita tâtou i îte faahou i te
te ànaanatae e te hoêraa te
auraa no
uî-âpî. Ua tâàmu râtou ia
«Parau
piti haereà manaô tei hiti
mai oia te pupu o tei haapoupou haamauruuru i te EEPF
no tâua ôpuaraa ra e te tahi
atu pupu fârii ôre i te tahi
tumu.»
râtou
Mea
i
roto i te
to mâtou
here
e
te
e
to râtou i te mea ua
faatupu te mau ôrero i te
«uiuiraa, te feruriraa, te înoî¬
no e aore
na
ia te àtaataraa». Te
reira ra J.
Hina, «Teie te
tâtou i faatura, ua papaâhia
tahi tuhaa o tei haafifi rii i te
tâtou i te ôri e ua moèhia te
ôhipa : Te pae no te huriraa,
te pae no te mau tumu
parau: Tei hea roa te parau
te taô peu».
noa
mauruuru
no te tamarii mâôhi inaha hoî
atu ai te parau,
rahi to ù àau. O
ua
parauhia o ia te nunaa no
ânanahi.
faatupuhia hoê
pure hou a rutu ai mâtou i te
Tevaiuranui teie, areà te Pure
te tahi pae, horo t te tahi pae
ôri i nià i te tahua Fautauà...
matahiti
to ù hiaai ia àpo mai au i
to ù àau
E tano e parau e, ua hotu
faahou mai te puai e te tiàtu-
huru ê ai. E parau mau, e
mea au na te Maohi i te ôri. O
te reira hoî te hoê turuîraa
neria no ânanahi.
haruharu. Ua tae rahi mat te
ri i te Fatu nâ roto i teie mau
E mea maitaî roa îno te tcihi
taata no Oteanta. Ua poto râ
huru
te tatme no te fârereiraa e no
atu, ua ànaanatae to mâtou
mau taureà i te parau no te
pâpO no te iho tumu. Tera râ,
no te aha paî i nâ reirahia ai
to tâtou pure. E auraa to te
àpa, e auraa to te ôri. Aita e
faaroo».
fifi. Aita râ te tahi mai ia ù e
àivanaa, ia faaitoito i te haa-
A uiui ai te tahi pae i te fau-
fârii, ua 5 ânei paî te ôrî i roto
pii i te reo. Ua înoîno rii au e
Oia
tuhaa faanahohia mat.
nei, te na ô nei MADOU «horo
no
teie
mau
horoà
o
te àparauraa». Ua au te lupiri
mai
te
tahi
«Vero uira»
no
Mavero inaha «i roto i te ôire
no
Faaa, ua ùnaùna te morî
mai te Hotera Beachcomber e
tae
roa
atu
i
Pâùrani.
E
tatauro morî purapura e tià
ra i te èà turu i mua noa mai
i te tauraa manureva.
E ôe
Ua
oaoa.
faanahoraa.
faa e te fâ mau
o
Hau
roa
tâua ôroà
haamanaôraa i te taeraa mai
te Evaneria i to tâtou nei mau
a
te Fatu no te aha paî
i roto i te
mâôhi, ia ôre terâ reo ia
haamoèhia i te mau rururaa
iti
A
îte maitaî tâtou e, i mûri
raa».
roa
taureàreà tei tae
faaitoito
anaè
i
te
tâpapa i teie huru faanaho¬
iho e hiô noa paha tâtou i te
nehenehe o te ôri. Eiaha râ ia
E ôpuaraa nâ vai...
moèhia e mure â te manaô o
i roto i te àfata teata ia au te
Atua, e vai noa e àmuri noa
manaô a Heimana «Mea rahi
atu».
tei ôri atoà i te ôroà
ua iti roa te parau no
te lupiri
te taata. Areà te parau a
te
aè te paraparau i te pataraa
E uiuiraa manaô atoà teie a
Pater, e i Fautauà atoà : «Aita
hohoà. E
Raione a Tehiva : «I to ù hiô¬
te tahi mau taata i mauruu-
reo
Veà porotetani N°15, juin 97
mau ôreroraa parau
reo
mai.
nià i ta ôe parau àufauraa
uira !». Te tahi tamahine teie
i ta mâtou ôri i Pater i nià
ôhipa i tupu i nâ
e
piti hânere i
mahemo. E aha râ te Eva¬
mea
Te înoîno nei te tahi i te mea
ru
mau
àau. A riro atu ai
i te mau
râ, huiraatira no Faaa, e aha
ta ôe e îte i teie hopeà âvaè i
lupiri i
Ua hiô-noa-hia te pae àài o
te
paha te faufaa o te pure ei
ôhipa haùti noa. No te mea
ua
pae motu.
ai i
-
mea
roto atoà i te
farani. E aita e taahia e
aha te faufaa
no
teie
lupiri.
raa,
ua
huru
o
haere heiva roa te
tâua ôroà
lupiri. E
Valérie Gobralt
La fête
de Tavenir
Le 200ème anniversaire de i'ar ivée de
l'Évangile coïncide presque avec le
changement de siècle, le passage d'un
millénaire à un autre ou encore à l'avène¬
ment d'un nouveau
cycle. La prodigalité
linguistique et terminologique à propos du
temps à venir s'explique par l'approche de
l'an 2000, une psychose que l'on doit aux
spécialistes de la science-fiction. Toute la
planète a les yeux braqués sur l'année
séculaire car elle fera le pont entre le passé
et
notre
vécu
avenir c'est-à-dire
entre
notre
l'inconnu, autant dire que la
Polynésie croyante s'apprête à faire le
grand saut non sans appréhension légiti¬
me. L'intérêt général suscité par la grande
et
commémoration du 5
mars
n'a fait que
mettre en évidence un sentiment réel et je
dirais
même
typiquement polynésien :
celui-ci reste profondément attaché à sa
foi et aux valeurs qui s'y rapportent.
Finalement, à bien y penser, la psychose
de l'an 2000 ne produit pas le même effet
partout dans le monde.
Oécuménisme = Amitié
Ce que nous avons vécu entre
février et
reproduira plus, en tout cas pas
les cinquante années qui viennent.
mars ne se
avant
L'Église peut se réjouir d'avoir pu offrir aux
jeunes tout d'abord, une opportunité
incomparable ; celle de s'exprimer, aux
autres celles de s'extasier et aux organisa¬
teurs
la satisfaction du travail bien fait.
Mais ce qui était important c'est l'esprit
qui animait les participants à toutes les
manifestations. Je garderai toujours en
mémoire
cette
interview
du
Président
Jacques Ihorai réalisée par mon ami Éric
Monod. Le Président faisant l'éloge de
l'OECUMÉNlSME annonçait ensuite les
étapes futures dans sa réalisation. A lui
seul, ce mot résume toute l'organisation
temporelle et spirituelle du Jubilé.
OECUMÉNISME égale FRATERNITÉ, qui
dit
FRATERNITÉ
dit
AMITIÉ.
On peut,
cela, faire toute une liste de
«logique sentimentale» pour aboutir à la
seule réalité suprême «l'amour en Christ».
Pour dire vrai, l'Évangile n'aura de l'impor¬
tance que si on veut bien lui en prêter. Il
nous montre le chemin mais il y a la façon
comme
de l'aborder et d'atteindre le divin but,
çhaçun étant bien-sûr libre de son çhoix.
Ah, difficile choix ! Il faut remonter très
loin dans le temps pour rencontrer ceux
qui avaient eu à en faire et en choisissant
la facilité devaient précipiter le monde
dans le péché originel. C'est dire combien
le chemin emprunté par notre Église n'est
pas
des plus faciles. Alors que le Jubilé
battait son plein, j'ai pu assister à un entre¬
tien accordé à
un
responsable de l'Église
du 7ème jour dans le cadre de l'émission
Fare midi. L'homme, qui
ment en son
nom
parlait certaine¬
propre, remettait prati¬
quement en question toute l'histoire de
l'arrivée de l'Évangile. Cette attitude n'est
étrangère à la question du jour du
Sabbat qui divise les chrétiens. Cette inter¬
pas
vention
télévisée
aussi
anodine
qu'elle
fait prendre conscience, si
besoin était, de nos tares. Je suis de ceux
qui souhaitent la réussite de l'unité entre
les Églises mais il faudra y mettre le prix,
c'est-à-dire aplanir nos différences et ces¬
ser de se regarder en chiens de faïence. Il
est heureux que la Polynésie vive l'Évangi¬
le de façon quotidienne et continue. Cela
fait partie de son histoire et de sa spécifi¬
soit,
Y'a quelque
chose
-
-
-
C'est la foi.
Je
ne
connais pas
la foi mais y a
quelque chose.
Je le
regarde un peu surprise. Depuis
des années je l'entends pester contre
les pasteurs, l'Église, les diacres, les reli¬
gions. Voilà que soudain il sent que
quelque chose est en train de se pro¬
duire. Il ne sait pas quoi... quelque
chose... là ici partout dans l'air mais
surtout
J'y étais
plein de monde
Arts. Y a quelque chose en plus.
nous
cité.
C'est magique. Y a
partout mais ce n'est pas comme pour
les Jeux du Pacifique ou le Festival des
dans
les
coeurs
heureux d'avoir pu apporter ma modeste
Mélodie qui continue... «La
Dieu au-delà du temple.
contribution à l'événement du 5
pour provoquer une
Sur un plan strictement personnel, je suis
l'affirme ici, on peut être
mars.
Je
farouchement
Églises
pour l'unité des
et ne jurer que par
la sienne. Je suis protestant et fier de l'être,
je ne suis pas le seul. J'ai eu à maintes
reprises l'occasion d'observer au sein de
ma paroisse tous ceux qui, responsables
ou non, se sont dépensés sans compter.
J'ai vu dans le regard de tous ces gens
toute la ferveut qu'ils portaient à chaque
pas de danse et à chaque parole de chant.
Les résultats ont dépassé toutes les espé¬
rances
et
dans
son
coeur.
le Jubilé fut véritablement
une
réussite totale. Maintenant que
la vie a
repris son cours normal, tout paraît déjà si
lointain, gardons-nous d'évoquer le passé
et les souvenirs, il nous reste tout de
même la très grande fierté de dire «]'y
marchons
vers
un
parole de
L'Évangile
ouverture. Nous
monde api.
Dieu
n'est jamais prisonnier des structures...»
Depuis des lustres on nous dit l'Évan¬
gile est la parole vivante. Depuis des
lustres on
nous
dit c'est écrit dans le
Livre. Pas de remise en doute possible.
Pas de contestation
noir
sur
possible. C'est là
blanc figé dans ces innom¬
brables signes. Mais voilà
qu'aujour-
d'hui elle ressemble à elle-même.
La
parole libérée enfin sortie du Livre
enfin Vivante. La parole qui touche les
âmes... parce qu'enfin parlée.
Les paroles ont-elles une vie après que
la voix qui les a parlées se soit éteinte?
La parole reste-t-elle vivante parce que
celui qui l'a parlée en était digne?
étais».
Thomas Teriiteporouarai
(lournaliste)
Chantal T. Spitz
Veà porotetani N°15, juin 97
21
dmfWM#
Pômare II a été au centre des transformations qui ont bouleversé la
Polynésie au début du XIXème siècle.
Le Bicentenaire de l'arrivée de l'Évangile ne peut pas oublier ou
laisser de côté ce personnage haut en couleur.
La pierre tombaie du missionnaire Henry Nott vient de le rejoindre
dans la commune d'Arue (Nous vous avons proposé le portrait de
voyageur du Duff dans les Veà N°ll et 12), où la tombe des
Pômare domine comme un phare la paroisse protestante.
ce
Jean-Jo Scemia, journaliste et écrivain, nous propose de redécouvrir
les différents visages de ce «monarque éclairé» figure emblématique
de l'évangélisation de Tahiti ou opportuniste guerrier ?
Pômare I (1782-1821) n'a pas de
chance. II n'est pas aimé. L'histoire lui
réserve un jugement défavorable. Il ne
serait
qu'un vil usurpateur, un chrétien
cynique et un alcoolique sans envergure
indigne de son peuple.
La thèse de l'usurpation s'appuie sur le fait
qu'en 1767 (date de l'arrivée du premier
navire européen) la famille la plus puis¬
sante de l'île n'est pas la sienne, les
Porionuu, ancêtres des Pômare (leur petite
circonscription regroupe les districts
d'Arue et de Pare, comprenant l'actuel site
de Papeete) mais celles des Teva de Papara.
Nul
doute que sans l'arrivée des
Européens, les Teva se seraient imposés
1803) que lui donnera son épouse
Tetupia, fille de Tamatoa, chef de Raiatea.
Ajoutons que les deux filles de Teu épou¬
sèrent deux arii de Moorea, dont
Metuaaro, père de Tetua, première femme
de Pômare II. C'est dire si les Porionuu
peuvent être fiers de leur filiation. Quant a
Itia, l'épouse de Pômare 1er et mère de
mise à sac de Papara, en
1768, par Tutaha.
L'année suivante, en 1792, il s'attacha un
allié de poids en la personne de Temarii
(1772-1798), le fils cadet d'Amo et nou¬
abandonna ses
politiques et l'adopta rituellement.
Temarii voulait se consacrer aux mystères
chef des Teva, qui
veau
droits
et au
culte d'Oro dont il était l'un des
Pômare II, elle est l'une des princesses de
grands prêtres. Entre lui et le jeune Tu
l'amitié était réelle. Temarii enseigna sa
science au jeune homme et devint peu à
Mais cette puissance d'avant 1767 des
Teva n'enlève rien aux droits des Porionuu-
les plus titrées dont les frères
(Teriitapunui et Metuaaro) deviendront
grands arii de Moorea. De cette noble ori¬
gine de Pômare II, d'aucuns ne veulent,
pourtant, retenir que l'élément paumotu,
autrement dit la part «extérieure» à Tahiti.
Son critique le plus féroce, Victor
Segalen'l, insiste même sur l'aspect phy¬
sique de Pômare II, ses traits plus grossiers,
sa peau moins claire que celle des autres
arii tahitiens. Si Segalen, défenseur de la
«différence pure», s'en prend ainsi à
Pômare 11, c'est parce qu'il veut, pour son
roman, ne voir en celui qui deviendra le
premier roi chrétien de Tahiti qu'un traître
à sa nation. La charge se complète, dans
«Les immémoriaux», par le portrait d'un
opportuniste sans profondeur, abruti d'al,cool, méprisable.
Cette image est injuste. Elle se heurte à la
réalité, à la personnalité complexe du per¬
sonnage et à son parcours intéressant.
Pômare II n'a pas toujours soutenu les
Pomare, dont la généalogie n'est pas
moins prestigieuse que celle des autres
mière partie de sa vie, et ce durant onze
chefs des
ans, il fut leur plus farouche adversaire.
Après une nouvelle victoire, en
1807, contre les Atehuru, il connaît son
apogée de chef tahitien, réalisant son rêve.
Son pouvoir est absolu. Mais son compor¬
tement autoritaire, voire capricieux, et les
tributs qu'il exige des populations provo¬
quent la colère de nombreux districts Une
rébellion conduite par Paofai le bat à
Papenoo, en 1808. Il doit se réfugier à
Cultivé et ambitieux
Moorea et voir tous les missionnaires s'en¬
fuir d'abord à Huahine, puis, après un an,
aux autres
chefferies tahitiennes.
C'est d'ailleurs vers Amo, chef des Teva,
que se tournent
les arii de Tahiti
pour
organiser la défense de l'île et diriger leur
armée. Mais les canons du Dolphin de
Samuel Wallis mettent les guerriers tahitiens en déroute, ruinant durablement le
prestige des Teva. La défaite anéantit sur¬
tout les plans d'Amo et de son épouse
Purea à l'égard de leur fils Teriirere, à qui
ils envisageaient de faire jouer le rôle pré¬
éminent parmi les arii.
Une noble origine
grandes circonscriptions tahi¬
(Tefana, Atehuru, Teva i Uta,
Aharoa, Taiarapu). Les chefs Porionuu por¬
Tefana
missionnaires, loin dé jà. Pendant la pre¬
tiennes
mentor, un rôle qu'il partageait
Haamanimani, grand prêtre de
Raiatea, un érudit aussi respecté que
Temarii, connu pour ses dons d'orateur et
de poète, et conseiller d'Itia, épouse de
Pômare 1er. Ainsi, contrairement à l'image
peu son
avec
fruste souvent véhiculée, on peut assurer
que Pômare II, futur roi chrétien, avait reçu
des deux maîtres les plus compétents de
son
épouse la meilleur formation possible
selon
l'ancienne
tradition
maohi.
Ses
contemporains le considéraient comme
l'un des hommes les plus savant du pays.
Pendant sa courte vie, il ne cesse de guer¬
royer.
ancêtre
s'oppose à
en Australie, à l'exception notable de Nott
qui l'accompagne à Moorea. C'est pendant
originaire de l'île d'Anaa et conquérant des
atolls environnants jusqu'à Fakarawa. Tu
s'installa à Taaone (Pirae) vers la fin du
Dès'leur arrivée en 1797, âgé de 15 ans, il
eux et à son père qui les
défend en toutes occasions. Lui ne cache
pas son mépris à leur égard et refuse leur
se
tent
le titre de Tu en l'honneur de leur
le grand Tu (Tumakinomakino),
XVllè siècle où il devint l'ami du chef
Porionuu Mauahiti qui l'adopta et lui
légua ses titres sur ses terres. Sa fille mit au
monde Taaroamanahune et Tutaha, futur
chef d'Atehuru. Le premier épousa
Tetuaihuri, une princesse Vehiatua de
Taiarapu. De leur union naquit Teu (1725
-1802), père du futur Pômare 1er (175122 Veà porotetani N°15, juin 97
influence grandissante dans les affaires du
pays, désirant tout le pouvoir et gouverner
chef maohi. Le jeune homme a déjà
en
longue expérience politique puisque,
vers 9 ans, il a déjà affirmé ses ambitions,
un tempérament orgueilleux et un fort
caractère indépendant, lorsqu'il s'empara,
contre l'avis de son père, du maro ura'‘2
une
que les chefs de Paea détenaient depuis la
cet exil que
le personnage va, semble-t-il
transformer et devoir abandonner ses
certitudes. La situation est déplorable, tra¬
gique.
L'anarchie et la guerre régnent à Tahiti, tan¬
dis que des maladies nouvelles déciment
toutes les populations. Ces années sont
d'autant plus difficiles que ses armées
échouent à deux reprises devant ses enne¬
mis de Tahiti, malgré l'appoint de forces
venues de Raiatea et de Bora-Bora. Ce
n'est qu'en 1815 qu'il parviendra à revenir
victorieusement sur le sol de Tahiti (victoi¬
re de Fei Pi contre les chefs tahitiens insur¬
maîtrise des deux cultures, le plus apte à
comprendre et assurer, pour les siens, le
passage d'une conception du monde à
gés), mais entre temps les années d'exil
auront favorisé un lent processus de rap¬
l'autre.
Si on ignore son état d'esprit, on connaît
prochement avec Nott et les
nouveaux
ses
(cinq en
1811, dont Davies, Wilson et Henry, et trei¬
ze en 1813).
son
missionnaires arrivés à Moorea
et
métaphysiques nouveaux issus d'un
étranger, que Nott n'aurait pu ni
univers
aux
missionnaires qui le lui refusent pour
définir, ni présenter sans son aide. Ainsi ce
roi, qu'on décrit souvent comme insolent,
voire paresseux, ne se dérobe-t-il
ças, tra¬
vaillant pendant sept mois sur l'Évangile
de Luc établi par Nott, puis l'Évangile de
Matthieu traduit par Davies. Il travaille
ensuite avec Nott sur Jean et les Actes, et
une
conduite
se
en
gestes politiques. Dès 1811 il confie
intention de répudier le Dieu Oro, et
1812 il demande le baptême chrétien
jugée trop scandaleuse. Sa
lance dans la confection d'un diction¬
Les caractères d'une tragédie
victoire en 1815, contre Opuhara, chef des
naire tahitien. Alors qu'importe que Nott
Le pasteur Crook décrit Pômare II comme
«l'homme le plus grand de son pays. Tati
païens, lui permet de consolider définitive¬
ment son
(chef des leva à partir de 1815), le second
pouvoir. En 1816, il remet ses
idoles familiales aux missionnaires qui les
doive souvent forcer sa porte et conduire
ses séances de linguistique théologique
avec le roi en présence du giton de ce
par la taille paraissait petit à côté. Il mar¬
envoient
au
musée des Missions à
Londres. Suivant les habitants de Tahiti et
dernier ?
chait le dos voûté et semblait en général
réservé et mélancolique.
de Moorea, ceux de Huahine et Raiatea se
On ne doit pas seulement à Pômare II la
leur tour. Lui-même est
traduction des mots essentiels du vocabu¬
laire théologique, mais aussi, selon
Il possédait une
intelligence supérieure à celle de n'impor¬
te lequel de ses su/ets». Quel romancier
dira les pensées qui animèrent la transfor¬
mation du colosse, ses déchirement, ses
reculs, ses enthousiasmes... ? On sait qu'il
apprend rapidement à lire et écrire en
anglais au point de devenir le meilleur
élève de Nott. On sait aussi qu'il va se
convertir et faire de
l'Évangile son arme
politique (il l'exportera de sa propre initia¬
tive jusqu'aux Iles Australes de Tubuai à
Raivavae), mais lui-même n'adoptera
jamais un comportement chrétien, scanda¬
lisant jusqu'à sa mort les missionnaires par
sa sexualité hypergamique et son
ivrognerie.
convertissent à
baptisé, en 1919, année où il promulgue
un ensemble de lois, appelé code Pômare.
Jacques Nicole (dans sa passionnante his¬
toire de la traduction de la Bible en tahi¬
De l'oral à l'écrit
Jusqu'à sa mort, il cherche habilement à
contrôler l'Église, si bien qu'Orsmond a
l'impression de se faire manipuler.
Si Pômare II mérite qu'on s'intéresse à lui,
ce n'est pas seulement pour sa lucidité
politique, sa victoire militaire à Fei Pi, la
réussite de ses ambitions, c'est surtout
pour sa participation à la traduction de la
Bible.
Aucun
Mais reste une énigme : que pense cette
doute qu'à l'occasion de cette
entreprise il montre des qualités intellec¬
tuelles exceptionnelles, à la mesure de
grande silhouette voûtée, parfois titubante
sous les effets de l'alcool, que cache son
expression douloureuse et dédaigneuse ?
Or, non seulement Pômare II est le princi¬
pal acteur de l'histoire à un moment parti¬
culièrement fondateur, mais aussi l'homme
qui, dans son pays, possède la meilleur
l'expérience unique qu'il va vivre.
Pômare vit, en effet, le passage d'une reli¬
gion à l'autre par un important travail, en
lui, sur les mots. Par sa connaissance de
l'anglais, et celle approfondie des concepts
du reo maohi, il est comme désigné pout
saisir et traduire des termes théologiques
tien, «Au pied de l'écriture». Édition Haere
Po no Tahiti
1988), le tout vraiment
,
maohi que présente le texte biblique où il
«(à inclure) certaines particules
indispensables au tahitien classique et
réussit
inexistantes dans la Bible elle-même».
Il meurt à 39 ans sans avoir préparé sa
succession. Après lui, la réalité du pouvoir
passe dans les mains des missionnaires.
Jean-Jo Scerrila
*1 Victor Segalen est l'auteur de «Les
immémoriaux» (Édition Point Seul)
*2 Maro Lira : Une espèce de ceinture (tihe-
re) qu’on donnait dans l’ancien temps au
grosses têtes (feia toroà). S’ils tombaient ou
commettaient un crime, on leur arrachait cet
habit ou ceinture.
A la cession de Matavai, Pômare II porté à gauche.
Veà porotetani N°15, juin 97
23
Te tahi mau manao i nià i te taioraa
Taioraa : Mâreto 14.12-16.
ira va Tuaroi : Mâreto 14.12 vh “E haere
matou i hea faanahonaho ai i te pâta ia
àmu ôe.”
Ei haamanaôraa
:
Te haamanaà-faahou-
hia atu net tatou, te feiâ taià veà, mai te
peu e, e pâhonoraa ta tatou i nià i teie
uiraa, a faatae noa mai i te reira i te Piha
MDargue.on
Ôhipa a te Veà Porotetani i te Faatereraa a
Ph:oto
te Etârëtia i te PQ no Pâàfaî.
Itae mai tatou i te hepetoma
hopeà no te oraraa o letu i nià i te
tino O te fenua, te îte noa ra tatou
e e aita letu e vai iho nei i ta na mau
tâpura ohipa i te taime rii hopeà roa
rave
ai. Te vai ra ihoâ te tahi faai-
neineraa atea hou taua mahana ra e
tae mai ai. Mai ta tatou i ïte i roto i
tei ora mai na i te tahi huru oraraa
haamanaôraa i to te nünaa Iteraëra
te parau no to na tomoraa i roto i te
eere
ôaôa roa, i to râtou
tere na raro i te miti ùteùte. Te vai
i te
mea
pârahiraa i Àifiti. E aita atu e râveà
e mau ai taua mau parau ra, ia faatiàhia ia, e aore ia, e ia faaôhipa te
va,
nei taioraa. I mua i teie uiraa a te
tahi mea te ravehia na e te nünaa ei
nünaa i ora i Àifiti. Te vai atoà ra
mau
pipi no te vâhi i reira râtou e
ai te pâta na to râtou
Fatu, te tono nei letu i na pipi e piti
haamanaôraa i te huru oraraa i ora-
teie parau no teie mâa tei parauhia,
faaineine
hia e râtou i te taime no te tîtîraa.
te Charosheth, ei haamanaôraa i te
A tahi : I te îrava 12 no teie taiôraa,
ôfaî
i roto i te ôire no te haere e imi i te
te faahitihia ra te parau no te mâa
àraea,
aratai râua i te vâhi i faaauhia i
faahôpue ôre. Aita te nünaa i faaô¬
hipa i te mâa faahôpue i te taime i
Iteraëra i rave i te tau no te tîtîraa.
Te vai atoà ra te parau no na farii
reira te Fatu e rave ai i te pâta e ta
faaruè ai râtou i te fenua Àifiti, no te
uaina e 4 o te inuhia i te taime no te
tere rü teie to râtou. Eita e
tià ia râtou ia faataupupu i teie tere.
tâmâaraa,
ôire
no
atea
o
lerutarêma,
ua
faaineine
ia i teie nei tere. O te
ôhipa
atoà ia ta tatou i îte nei i roto i teie
hoê taata ma te farii pape, tei riro ei
na mau
pipi.
mea, e
Teie taata e amo nei i te farii pape,
Ua hiô-atoà-hia e te nünaa te parau
atoà ra te parau no te àihere àvaà-
te riro atoà ei haamanaôraa i te
no te tîtîraa ta teie
huru àvaàva
patu te hâmanihia i te vari
ta
te
ei
rima
o
te
tamarii
haamanaôraa
i
na
parau fafau e 4 e horoàhia ra i roto
i te puta Etoto 6.6-7.
te parauhia ra e, e tâne taua taata
ra. I roto i te oraraa o te nünaa âti-
no
te hôpue mai te tahi taoà îno. No
Te tâatoàraa no teie mau peu e rave¬
luta, te amoraa i te farii pape, e
reira, hou te ôroà pâta, e tâtarahia
hia i te ôroà pâta, te faaara atea noa
tâpura ôhipa te reira na te vahiné,
te
mau
mea
hôpue atoà i roto i te
mai
ra
te reira i te
ôhipa rahi tei
ùtuafafe.
ravehia e te Atua no to na nünaa i te
parau, te faaara noa mai ra te reira
i te tahi tâpaô matamua roa tei faaô-
I te pae avatea no taua mahana ra,
taime no te tîtîraa i Àifiti. Te riro nei
faaineine-atoà-hia ai te tahi tütia
te mau pipi i teie taime nei ei îte e ei
hie i te îmiraa a na pipi tei tonohia i
mâmoe, ei haamanaôraa i te toto o
fauraô
roto i te ôire. Te faaara atoà mai ra
teie animara tei
tâtou atoà i riro ei ôriô-mata e ei
te reira e, e tâpura ôhipa teie tei faa-
ùputa o te fare ei pârururaa i te
te faaôhie ihoâ i
tamarii Iteraëra i te faautuàraa a te
eere
râ
na
te
naho-atea-hia,
tâne.
no
I
mua
i
teie
e
paraihia i nià i te
te mau faanahoraa i faaineinehia no
Atua, tei maîri hoî i nià i te
taua farereiraa ra, o te tupu hoî i te
tamarii o te nünaa Àifiti.
14
no
Nisan, oia hoî, i te mahana
No reira, i roto i teie
farereiraa no
letu e ta na mau pipi, mea tià roa i
ahiahi. I roto i te tahi piha tei faa-
teie
nahonaho-maitaî-hia
reiraa ra,
no
taua fare¬
i reira letu e haamanaô
faahou ai i ta na pipi i te auraa no
marama
hoa rave
ôhipa, ia mâra-
mau
parau, mai
ia
pütarià no te pâta âpî.
Te uiraa i nià i teie taiôraa
Eaha te tahi haapiiraa e noaa i te taata
i roto i te pâta âpî ta te Fatu iho i faai¬
neine no teie nei ao ?
maitaî i te tahi mau mea e
ravehia i te ôroà pâta,
te riro atoà
hoî ei hiô-hipa no te pâta âpî iho ta
te pâta. Te auraa, te pâta, eere ia i te
te Fatu i faaineine no te îriti i teie
ôhipa tâmâaraa noa, te vai atoà ra
râ te parau no te tuu faahou i te
nei ao i te tîtîraa o te hara.
Te vai atoà ra i roto i teie ôroà pâta,
taata i mua i te àài o te tahi nünaa
te parau no
24 Veà porotetani N°15, juin 97
teie
mau
maha 13 no Eperera i te hora 6 i te
mau
no
te âuà miti tahatai ei
Mahaa Julien
Pômare Show 97 :
La galère de Painu
Le jubilé du lycée'Collège
Pômare IV
Le spectacle cinnuel du lycée-collège
protestant
Pômare
Pômare Show
a
eu
IV,
baptisé
lieu
comme
MDargue.on
prévu les 11 et 12 Avril dernier à la salle
Aoraî Tlni Hau, à Piraè. Le 16ème du
nom, il est comme de coutume centré
sur un thème pensé et réfléchi à l’avan¬
ce,
P:hoto
suffisemment mobilisateur, porteur
de messages
et ouvert à toutes formes
d’expression, liberté artistique, corporel¬
le, culturelle et... en cette année de jubi¬
lé du 200ème anniversaire de l’arrivée
de l’Evangile à Tahiti, particulièrement...
cultuelle !
qu’ils ressentent de la société d’aujour¬
deux soirées successives ( sans omettre
la soirée de répétition générale au cours
d’hui (même encadrés !), cela signifie
tout simplement que le Pômare Show
de laquelle ont été conviées les associa¬
répond à une attente et certainement...
tions
d’handicapés du territoire) rivali¬
sent pour une fois en jeux de mots et de
sens.
Jugez-en certains : Culte ou incul¬
te ; Vaita, ancêtre des pâinu ; A Dieu les
La galère de Pâlnu,
l’intitulé du thème
choisi pour le Pômare Show 97, vaut à
lui seul un espace et un temps de jubilé
dans lequel il est permis de rire, de tour¬
ner en dérision, et du même
coup, de se
marae ;
Laissez venir à moi les pauvres
pâlnu ; Pâinu, Inu pai ; Jésus crise ; Ils
sont fous ces maamaa ! Dieu est pâinu ;
refaire une santé mentale et morale, sur
un ton bon enfant teinté à la fois de can¬
Libéré par la prière.
Si le public est venu,
deur et de lucidité. Grâce à ce thème ori¬
ginal parce que judicieusement bien
adapté à la situation d’aujourd’hui,
toutes proportions gardées toutefois, les
noms des
qui ont été présentées au public les
à un vide.
Le jubilé du lycée-collège Pômare IV qui
a repris en écho le
grand Jubilé de l’ar¬
rivée de l’évangile à Tahiti cette année,
s’est fait voir et s’est fait entendre, à sa
manière.
Parce que
le Pômare Show ne se veut
pas sérieux et n’a pas de prétention par¬
toujours aussi
ticulière, il
nombreux, montrant par là même son
devant lui.
engouement à cette forme de spectacle
qui veulent expri¬
mer quelque part ce qu’ils vivent et ce
a
encore
de beaux jours
de jeunes scolarisés
prestations, au nombre de 20,
Vabi a Tuheiava Richaud
Les mots croisés de Jacques Ihorai
Horizontalement
A. Qui
concerne la littérature. B. Qui n’a ni aiguillon ni épines - Temps. C. Ville
d’Algérie. D. Qui émane de la direction d’un journal. E. Nom d’un psychiatre suisse, né
à Zurich (1884-1922), créateur d’un test fondé sur l’interprétation de taches d’encre. F.
Initiales d’un poète espagnol, né à Puerto de Santa Maria en 1902, auteur de pièces de
théâtre réalistes et politiques - Note de musique. G. Symbole chimique du tellure Dames attachées au service d’une princesse espagnole. H. Ancienne ville d’Asie
Mineure (Cilicie) - Saison. I. Patrie d’Abraham - Nom d’un peintre et graveur belge, né
à Qstende (1860-1949). J. Nuages - Adjectif féminin possessif - Adverbe.
Verticalement
1. Délivrance. 2. Sans odeur. 3. Avoir à la main - Nom d’un écrivain français, né à Paris
(1804-1857), auteur entre autres du «Juif errant». 4. Chef-lieu de c. des Bouches-duRhône (arr. d’Aix-en-Provence) - Barre métallique passée dans la bouche du cheval. 5.
Initiales d’un poète belge d’expression française, né à Anvers (1862-1931), dont les
poèmes s’inspirent de l’art et des traditions populaires - Variétés d’argile riche en
hématite. 6. îles de l’Océan Atlantique - initiale Douanier - Préposition signifiant «En
matière de». 7. Personne qui excelle en quelque chose - Ville de Roumanie, en
Moldavie Interjection enfantine. 8. Fixent la plante dans le sol et y absorbent l’eau et
les sels minéraux. 9. Divinité égyptienne - Initiales d’un architecte français, né à Paris
(1801-1875), ayant construit à Paris la bibliothèque Sainte-Geneviève (1843) - Ville
d’Angleterre (Buckinghamshire), sur la Tamise. 10. Fils d’Aphrodite et d’Anchise Rivière des Alpes du Nord.
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SOLUTION
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Veà porotetani N‘’15, juin 97
25
metua e tauturu nei ia râtou e e ànaà¬
natae nei i teie huru ôhipa. A tahi ra
matahiti te mau tama i fatu rahi ai i te
3
C
mau
faanahoraa haùti, ôri, himene,
hohoà pêni. A tahi
faahou ra matahi¬
âpî roa, no te mau
piha ono e te piha pae e te maha i iteti te mau tama
rahi-hia ai i nià i te tahuà haùtiraa, i
raro
0)
aè i te faanahoraa a te tahi mau
tama paari aè. Ahuru mâ ono matahi¬
•ü
ti to te Pômare Show
faatupu-noa-
0
raa-hia, eere i te mea hape ia parau
ua tià mai te ui tama Pômare Show,
£
"S
oia
D)
hoî, mai te piha ono mai â to te
tahi mau tama ite-noa-raa i teie huru
La fête commence
heiva. Ua paari râtou i teie huru faa¬
maquillage.
nahoraa, o râtou teie e ùme mai nei i
au
te mata
âpî i roto i te faainetneraa
Pômare Show. E tano atoà teie parau
no
Te lupiriraa a te fare
te mau ôrometua e turu nei i teie
ôhipa.
Te rahiraa o te feiâ mataitai, e
haapiiraa tuarua Pômare IV
feiâ
tâmau ia tei mâtau ê na i te Pômare
Show e tei faaite i to râtou au rahi i
teie huru ôpuaraa tâmatahiti. I roto i
teie feiâ, te vai nei te mau ùtuafare o
S9Pôhmoawre
rahi to teie tumu
te mau tamarii haapii âpeehia mai e
parau i roto i te oraraa o te taata i teie
tau t Porinetia nei. Na te tumu parau
Te vai atoâ ra te feiâ a tahi ra a haere
no
U a tupu aè nei te heiva rahi i
mâtauhla 1 te pii Pômare Show
a te fare
haapiiraa tuarua poro-
te
mea e auraa
te mau fetii e te mau hoa e rave rahi.
tetani Pômare IV i te fare Aoraî Tint
i arataî pâpü
i te tâatoàraa o te mau
mai ai. 1 te hiôraa a teie mau taata tae
Hau, i Piraè, i te 11 e te 12 no Eperêra
i maîri aè nei. Te àhuru-mâ-onoraa
haùtiraa, mai te ômuaraa e tae atu i
âpî mai i teie heiva, e ôhipa maitai roa
teie O te heiva Pômare Show ta te fare
taî-hia. Na taureàraà tamaroa o Pâinu
mataîtaîhia
haapiiraa i faatupu. Mai tei mâtaro-
mâ,
Show. Hoê huru taô te hoî
hia, e niuhia teie heiva rahi i nià i te
Pâ râua o Inu, i haapûôi i te
mau haùtiraa e te mau ôri atoà nâ
hoê tumu parau tei feruri-maoro-hia e
roto i ta râua mau àparauraa potopo-
Ei püôhuraa, e mea tano ia parau e, e
tei ôpua âmuihia hou te mau ôrome-
to tei faaàtaàta mâ te faaàrearea i te
aho roa â to te Pômare Show i Tahiti
tua e te mau tama i ànaànatae e faa-
nahoà rahi i tae atu i nâ pô e piti ( I te
nei i te mau tau i mûri nei. Inaha, te
tere ai i ta râtou mau haùti e i ta râtou
pô matamua, no te faaineineraa rahi,
pâhono nei te huru haùtiraa Pômare
12
no
Eperêra,
Show i te hiaairaa e te tîairaa a te feiâ
tîtau-tâmoni-ôre-hia
te
mau
ua
huma
mataitai
mau
0
hou te
ôri.
Te oraraa fifi o Pâinu
,
te tumu parau
E piti ôhipa tei îte-mai-
te hopeàraa.
11
te
e
e
te faahiahia rahi no te huru haùti e
noa mai,
e
no
te tâatoàraa
o
te
pinepine
te maere e te faahiahia.
o
te fenua nei. I
mua
i te
ia O te Pômare Show no teie matahiti
mero e haere mai e
mataitai). Te piti o
huru 0 te feiâ mataitai i te mau mata¬
ta te reo farâni i na ô te parau e,
te
ôhipa i îtehia, te iôa ia o te mau
tâpaôhia mai.
Teie noa te tahi puèraa : Culte ou
hiti atoà e hotu rahi ai te faanahoraa
haùtiraa tâtai tahi i
heiva Pômare Show.
Vâhi a Tuhelava-Richaud
te mau tîtî e te feiâ mau âuri e faate-
inculte (Haamoriraa aore ra haamohiraa!) ; Vaita, l’ancêtre des pâinu
(Vaita, te tupuna o te mau pâinu) ; A
Dieu les marae (Tei te atua ra te
marae, aore ra, Faaôre i te marae !) ;
La
galère de Pâinu ia au i te hiôraa a te
feiâ i faanaho i teie heiva. la ite mai
e piti auraa to te taô farâni
“galère” 1 roto i teie tumu parau. Te
tatou,
auraa
matamua, te iôa ia o te hoê
pahî tamaî haèhaa, e piti tira to na, ta
i ta râtou mau hoe e tae roa mai i
Laissez venir à moi les pauvres pâinu
te tenetere àhuru mâ vaù. Te piti o te
(A tuu mai i te mau pâinu atoà ta ù
te mau ôhipa fifi ia, te auraa
ôre e te tiaî-ôre-hia e tupu mai i roto i
nei ra, ta au
te oraraa o te hoê taata.
Jésus crise (letu tei vanahia, ia au i te
No reira, nâ nià noa i te tumu parau
haùtiraa parau “Christ” e te “crise”) ;
re
auraa,
i te parau a letu no te
rii)
tamarii
mau
;
Pâinu, inu pai ;
te heiva Pômare Show i faatOàtihia ai
Ils sont fous ces maamaa (Ua maau-
i te lupiri. E toru tira to te pahî mitio-
hia
Terapu i tae mai i Matavai,
no te faatupu t te hoê tâpura ôhipa i
ferurihia. E pahî ê roa ta Pâinu. Aita
to Pâinu e âveià pâpü. E tâpura ôhipa
pâinu (Ua pâinu te atua) ; Libéré par
la prière (Ua faaorahia e te pure).
nare ra o
teie
mau
maamaa)
;
Dieu est
Te maramarama ra ta tâtou, e ôhipa
àrearea te heiva Pômare Show nâ mua
I roto ra i te haùtiraa àrearea e ô
ânei ta Pâinu, ta te mau Pâinu atoà o
roa.
te fenua nei, i roto i te oraraa ? E atua
ôhie e e puta ôtôi mai ai te tahi mau
ânei to na? Mea nâ hea o ia ia haa-
parau
hohonu roa no to tâtou huru
nâ hea o ia ia
oraraa
i teie tau,
mori i te atua? E
mea
tei haaferuri marO
maitaîtai mâ te ite ôre i te
faaîte i te aroha o te atua i to na mau
noa i te feiâ
taata tupu, i te vâhi ta na e pârahi ra ?
Auaè teie tumu parau nehenehe roa (e
haùmani e te taahoa, i roto i te roaraa
te àrearea) te heiva Pômare Show no
te tâatoàraa
teie matahiti lupiri i faufaa rahihia ai
mai,
26 Veà porotetani N°15, juin 97
e
toru hora. Na te mau tamarii haapii
o
te
mau
haùti
e
rautî
âpeehia atu e te tahi mau ôro-
Pômare Show 9
Veà porotetani I\l°15, juin 97
27
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I
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tous un coeur neuf
LiüLÎ^^LeLi, do luie^Lgffi
MîèfLgjiikte/itt ütr
fe^L-LLle-d^d^
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actions passées
P^®a guerre,
le mensonge
pain quotidien
notre
*
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^u,^ii^as
dit
I^Qur où je vous laverai de vos péchés
^^^peuplé se rel|v^r|i
"
^Mi^^^Rejredéviendra fertile *
s te
demandons pardon
hs up coeur^jjouve^u
«eul^
aix
*•,,#.'.
-
r^;énne parmi nous
Chant-pri^e
dl^ii iéune t^ôzamlj^âinj
après dés cmnéès’de guerre et
dat^fô
effortSLactue^de réconciliatioTj^^®
,
Fait partie de Vea Porotetani 1997