EPM_Vea Porotetani_199611.pdf
- Texte
-
if*??
^(a>Mr
•Apo mai, apc
•L’art contre t
Paiau
5
7
âpi
•Catholiques et protestants
peuple, de son Église. Son chant est un appel
à tous pour se rassembler et célébrer le Dieu
vivant.
disent
La
•Avec le soleil
non au
la terre
sauvons
casino
plaquette en français et anglais, présente
l’Flistoire, les raisons de cette célébration et
le programme. Le Président Jacques Ihorai
invite chacun à venir «partager notre joie» et
Oraraa Parofta
Q I •Mai Niu-Taratoni i Tevaitoà
101 •Tuaroi : Mataio 23 .11
L’Affiche du
Bicentenaire
Papeete à Paris, de
Rangiroa à New York, voici l’affiche qui invi¬
te tous à la célébration du bicentenaire de
l’arrivée de l’Évangile.
Financée par le GIE
lupiri
21 •Te matahiti tapati o te Atua
221 •Ei faaineineraa i te lupiri 1997-3
QQ I •Le Duff ou l’Arche
24
du Capitaine Wilson
•Tribune Libre à Chantal Spitz
Tahiti Tourisme que
l’EEPF remercie fraternellement, elle servira
de support à l’annonce en français, reo
Culture
25
26
•la Ora Na Marna Ebb
vau
i Hamoa
•Mots croisés
Veà
Mensuel de
-
le Jubilé
invite, tous, enfants,
jeunes, parents, grands parents... à nous
envoyer votre prière, les paroles que vous
voulez adresser à Dieu, à l’occasion du
Le Veà Porotetani
vous
l’Évangile.
bicentenaire de l’arrivée de
Les prières seront publiées
tous les lieux de
zine du mois de Mars 1997.
promotion de la Polynésie.
parties.
En fond le temple de Tiva dont le noir et blanc
fait ressortir, entre passé et présent,
l’Flistoire de l’évangélisation, deux siècles de
présence protestante. Les fenêtres sont
L’affiche est
en
trois
ouvertes, ouverture sur le monde, accueil de
qui vient du dehors. Devant des enfants
sourient enlacés, heureux de liberté et soli¬
daire.
En
bas
d’affiche
île
de
Polynésie
(Moorea). C’est par là que l’Évangile est arri¬
vé, c’est ici qu’il s’est installé au milieu de
l’immensité océanique. Là aussi l’accueil, du
lagon, de la baie.
Au premier plan un enfant souffle dans le Pü.
Assis sur un tronc d’arbre, il est dans la paix
de son fenua. Il porte le vêtement de son
une
dans notre maga¬
(Envoyer votre prière avant le 1er février
au Veà porotetani - BP 113 - Papeete).
1997
Te
mau
pure no
Te
te lupiri
poroî atu nei te Veà Porotetani, ia
ôutou pâatoà, te mau tamarii, te mau
taureàreà, te
mau
metua, te mau metua
paarl... ia hâpono mai ôutou i ta ôutou
mau pure, te mau parau ta ôutou e
hinaaro
200raa
ani i te
Atua, i te
area no
en
piahia teie
nei veà
no
mau pure
i roto i ta tatou
te âvaè mâti 1997.
(Hâpono mai ta ôutou mau pure na mua
aè i te mahana mâtamua no fepuare
1997) i te Veà porotetani - BP 113 Papeete)
Erratum
1921
Papeete • Tél : 42.00.29 • Fax : 41.93.57
Directeur de Publication
Jacques IHORAI
Une double erreur s’est glissée dans l’article de
Bruno Saura dans le Veà porotetani n°8, p. 15,
«Faut-il l'indépendance pour sauver la tangue tahitienne ?».
En haut de la troisième colonne il fallait lire : «Que
diraient les Français si à Paris, Brest ou Perpignan,
-
Rédacteur en Chef
Gilles MARSAUCHE
l’enseignement primaire se déroulait obligatoire¬
ment en anglais ou en allemand, à hauteur de 90 %
Secrétariat
des
cours
?».
En haut de la
quatrième colonne il fallait lire :
«Jusque dans les années 1980, le tahitien n'était
pas enseigné dans les écoles publiques, mais les
jeunes tahitiens parlaient leur langue. Depuis quin¬
ze ou vingt ans, la dégradation du parler tahitien
-
est notoire...»
Heipua ATGER
Comité de Rédaction
L’agenda du Veà de Novembre 1996
Valérie GOBRAIT, Robert KOENIG, Taari MARAEA,
Daniel MARGUERON, Rocky MEUEL,
Turo RAAPOTO, Sylvia RICHAUD, Thierry TAPU,
Marania Gaston TAUIRA, Ralph TEINAORE
et
la cellaboration de
:
•
Impression : STP - Tirage : 5200 exemplaires
Prix de l'abonnement (i an
-
iO numéros)
:
Polynésie : 1200F (CFP) - Métropole : 150FF - Suisse : 40FS
ISSN: 0763 4021
Veà
porotetani N°9, Novembre 1996
2
au
10 novembre
Ralph Teinaore sera à Glay (France) pour un Comité Exécutif de
:
la CEVAA.
•
18
•
24 novembre
Emile MALE, Jeannie PIÏÏMAN, Patricia SANCHEZ
2
te
te matahiti to te Evaneria tae-
mai.
raa
E
ra e
o
porotetani
l'Eglise évangélique de Polynésie française
Créé
BP 113
Prières pour
maohi, et anglais de cet événement dans
ce
•Lia farii-maitai-hia
G. M.
De
Dossier
1I "110
ni
■
I I ^Ul Quel avenir ?
I
à se laisser «transporter par ces paroles
d’amour et de paix».
sur
au
22 novembre
:
Commission Permanente de l’EEPF
3 décembre : François Pihaatae participe à la Conférence mondiale
l’évangélisation du COE au Brésil
au
la mission et
Tous les lundis : Étude Biblique de 18 h à 20
Paofai (sauf pendant les vacances scolaires)
•
h organisée par Davidson Bennett à
Tahiti,
Si Tahiti
m’était comptée...
La nature était
que
l’homme
en
ne
saturée.
l’abîme de
sa
la nature est
Elle était généreuse
mais, aujourd’hui elle crie «je
meurs
Nous
de ta
avons
vie. Elle
ne
polluüoip.
perdu le
de la
sans cet
Après le CEP, comment expli¬
la floraison de casinos ?
Interrogez un joueur et il vous
répondra «Pas d’problème frère,
je m’débrouHle !»
Certains diront qu’il n’y a pas
d’autres solutions pour s’en
sortir, certains pencheront pour
l’autonomie, d’autres pour l’in¬
dépendance, d’autres
va
pour...
Où
t’on ? Est-ce cela la vie ?
Apparemment il n’y a pas de
problème puisque 120 000
véhicules se croisent chaque
na
te natura
e
to
na mau
hotu atoà hou te taata
a
faa-
tupu ai i to na iho hinaaro... E inaha, faariro iho ra i te fenua ei
no na. E aha te tahi tupuraa e îtehia ra i teie
haamauraa Hau
mahana
:
E
te ahu ra te fenua, te ahu ra to tatou nei mau
au ra,
motu. E tahi
tâpaô faaara paha
tâhiti te fenua i to
Mai te tau
na
e
na
te tau, ua
e, ua
vai-hiti-noa-raa.
:
vlivii
«ua
édito
horoà te natura i
maitaî. Te ôto nei to
mahana
sens
peut-être
I vai hau
to
argent qui te met en valeur.
quer
!
roa
paix avant
main. Le réchauffement de la
terre montre que
lahiti
ua
na reo
roa vau
i teie
i ta de mau
haapaàraa ôre h.
Ua moèhia paha te
parau, e aha mau na te auraa o te ora.
tau, e aha mau na te ora mai te peu e, aita faahou terâ taoà
iti haafaufaa ia ôe. Feruri rii na, e
aha
e
ùàna mai ai teie
I teie
paari
mau
fare
pereraa moni io tatou nei. E imiraa ia i te tahi atu faufaa i mûri
mai i te C.E.P. Hoê a no taua mau fare haùti «LOTO». E parau
mau ihoâ taata aè ra e : «Aite raveà Brad, îmi te ora !».
I te hoiraa mai
na
Hâmoa mai, i reira te
tupuraa iho te taùrua
rahi faaiteiteraa peu e te hiroà tumu no te mau nunaa atoà no te
Moana Patitifa àpatoà, tupu mai nei te manaô e, e mea au aè
te oraraa. Tiàmâraa, faataaêraa ?
paha te tiàmaraa
o
Teieraa ra, e tahi
raveà atoà imiraa
ora na
roto i te faahinaaroraa
i te tahi. E aha mau na râ te auraa.
E haere
Aita
roa
ra
atu ia
ia i hea...
e
fifi. E
âpee atu i teie mau hânere e piti tauatini
na Papeete nei e imi ai i te ôhipa.
hàruru màtini ôtaataa haere
Terâ
pai to ôe
ora.
E vâhi ànaanatae
roa
hia te tahi fifi
e
E i roto i teie
mau
atu,
e
tauiraa terâ e
ôpuahia
«E
ra :
mono-
te tahi atu fifi».
tauiuiraa rahi haamaitai i te faahoturaa i te
fenua nei, të hea te reo mâôhi.
E aha
mau na
to
na
tiàraa i teie mahana
e
to
na
ânanahi. Maa
uiuiraa manaô ia teie ei ômua i ta tatou veà no teie nei
jour à Papeete.
On remplace un problème par
un autre. Et dans ces projets de
développement, quelles pers¬
pectives pour le reo maohi ?
âvaè.
Valérie Oobrait
Veà
porotetani N°9, Novembre 1996 3
Apo mai, apo atu
Violence
Violence
au
Collège de Faa’a, violence à la télévi¬
les déchets
sion, violence au petit Lionel... Trois visages de la
violence
des
avec ses
commentaires des journalistes,
spécialistes, des gens de la rue, des témoins,
des victimes...
A Faa’a la nuée des médias cherche les
quelques
mots, les visages qui donnent vie à l’affaire au
journal de 19 h 15. Mais, sereins, les protago¬
nistes s’esquivent. I\li Vaulx en Vélin, ni
Montereau, à Faa’a direction et enseignants font
barrage pour empêcher qu’un incident ne devien¬
ne
prétexte à débordement médiatique.
Heureusement, pour sauver la face, on trouve
quelques élèves à interviewer pour ne rien dire,
l’honneur de l’info est sauf...
Au Lycée-Collège Pômare IV, les
veulent reflet
vivons. Ainsi les
ordures ménagères se transforment en
matériaux pour artis¬
te... beau recyclage !
Le professeur d’art
plastique de la classe
plastiques
arts
de
ce
se
que nous
tat de certains travaux
Cristal», donne
qu’une photo de
en
entre violence et
consigne aux élèves
d’utiliser la technique
prêt à baisser culotte. Au journal télévisé en tahil’Église évangélique qui
interroge sur l’image de violence donnée à tous
comme seule réponse aux doutes, et le lendemain
au journal en français, c’est RFO qui jure avoir une
déontologie... Mais ne soyons pas trop sévères
(mais critiques), depuis l’arrivée des programmes
tien, c’est le Président de
de la 5 et de Arte, le niveau a monté.
Lionel lui, malgré les professions de foi
qui jurent
que seul compte le bonheur de l’enfant, on ne lui
demande pas son avis. Et son bonheur, c’est bien
les adultes qui en
donné
comme
qu’ils souhaitaient
nos
pour une oeuvre
pourrait n’être
plages, les lits de
nos
rivières, de l’arrière-cour des
sons...
fatras
un
E
taiô Veà PorotetcUii
hurlante qui a tout vu, qui sait tout, trop contente
de s’attaquer à la justice et au père fauteur et qui
sait ce qu’il lui faut, à Lionel. Certains à qui on
feiâ talô veà nâ roto i te
ra
demande leur avis, sans le donner,
mâôhi
ôaôa
mea
ïfiaiQ.M.
tatou, te feiâ
no
aore
ra
te
reo
Mâôhl, i te hoo e 1 te taio i te veà
Tahiti Matin, i raro aè i te iôa
Tahiti Maruao hoê aè
ra
pirouette prennent l’exemple d’adoptions qui don¬
nent des génies (premier en math, premier en
piano, premier...), comme quoi, après le CEP, la
chance de la Polynésie ne serait-elle pas dans
l’adoption ?
Mais surtout que l’on ne vienne pas nous parler
d’enfant faamu, offert à un proche, quand l’enfant
quitte ses racines, mais interrogeons-nous sur le
problème actuel en Polynésie de la délégation
d’autorité parentale pour que chacun puisse faire
valoir ses droits, que l’adoption ne cache pas son
nom et que tous aient confiance en la justice de
taime i te
leur pays.
Quand à Lionel, que tous se
tumu
T. Marutea
hepetoma. Ota
te hoê veà
reo
e
mau, teie
tauà nei i te parau o te
mâôhi nâ roto i te
taua
reo ra
i roto i te
faaôhiparaa i
pâpaî, t te mau
mahana mâa atoà.
la
haamauruuruhia
Matin
no
ta
na
te
veà Tahiti
tauturu
e no
to
na
tauàraa i té parau o te reo
mâôhi.
la haapoupouhia o John Mairaî, te fatu
pâpaî e te rohi pâpaî no teie nei ôpuaraa, no ta na ôhtpa turu tuutuu ôre i te
haafaufaaraa e te haaparareraa i te reo
la
0
mau
te fenua nei.
ta ôe hoe
e
ia
tâpeà maitaî ôe i ta
ôe âveià !
I
mua t te itotto o teie taeaè, te uiui nei te manaô. Mai te peu te oti noa ra ta
te tahi pae, no te aha paî ia eita ta te tahi pae e maraa i te rave ?
la rahi te feiâ rave ôhipa e ia hoê te manaô türaî i te reo mâôhi i te hoê faito
faahiahia, mai tei îtehia nei
àuhune pâpu
te nûnaa
ihoâ te
no na
no
parau o
te reira
te
reo
farâni, peretâne, panlora, tâpone, e
te reo mâôhi, e i mûri mai i te reo, te parau o
reo.
Vahi
4
Veà
porotetani N°9, Novembre 1996
à la communauté
la haamauruuruhîa
te veà ra
O Tahiti Maruao
materner. Au milieu Lionel. Et tout autour la foule
préparent à l’aider
quand il va atterrir et découvrir ce gâchis. Lui seul,
qui n’a rien demandé a un droit, celui d’être aimé.
Dans nos actes n’oublions pas que «le Seigneur
apprécie le juste, il déteste le méchant et l’ami de
la violence». (Psaume 11-5)
sens
attendant le réflexe individuel.
d’objets utilisés et
décident. D’un côté le méchant
père biologique qui n’a pas droit à la repentance,
d’un autre la mère prisonnière de son geste et
enfin les parents adoptants dans leur plaisir de
par une
du
autour de thème «accumulep>. Le résul¬
de Terminale L avait
belle survoler la désolation du monde et offrir sa
soirée à un justicier quelconque ou un animateur
Conscience
danger, c’est dès le
plus jeune âge qu’il
faut apprendre à
protéger la créa¬
tion. Et vive ces initiatives qui comme
la campagne de Punaauia, «Opération
A la télévision, on s’interroge sur la violence à la
télévision. On déverse des sitcom qui rivalisent
vulgarité. Essoufflé, on fait une
pause sur le nuage de Hours pour repartir de plus
inutilisables.
a
Tuheiava-Richaud
la terre
sauvons
En avril 1995, le pasteur Arapari
Paparai
a
participé à
une
conférence
de rONU sur les changements clima¬
tiques (voir Veà n°14 du 1er juin 1995) au
cour de laquelle protestants et
catholiques
ont lancé un appel aux chrétiens pour agir
contre le réchauffement qui menace la pla¬
nète. Aujourd’hui le Conseil oecuménique
des Eglises (COE) nous invite à signer une
pétition «Le climat change ! Agissons main¬
tenant». Avec le magazine protestant Suisse
«Terre Nouvelle»
nous
vous
cette information et nous vous
proposons
invitons à
signer cette pétition.
11 y a d’abord eu le Sommet «Planète
Terre» à Rio de Janeiro en 1992, puis
Berlin en 1995 sur les changements clima¬
tiques. Christine Von Weizsâsher, experte
scientifique du COE, devait déplorer à
Berlin le peu d’avances et l’absence d’effet
après les engagements pris à Rio pour sta¬
biliser les émissions de gaz à effet de serre.
De plus, d’après le Groupe intergouveme¬
mental sur l’évolution du climat (GIEC), ce
fut l’année la
avec
trés
plus chaude du millénaire,
températures enregis¬
de Chicago à Delhi, de Londres à
des records de
Tokyo.
Le principal polluant est le dioxyde de
Carbone (C02). Sa concentration dans l’at¬
mosphère a augmenté de 30 % depuis le
début de la révolution industrielle, il y a
deux siècles.
Réduire
la
pollution
Ce gaz
produit une couche atmosphérique
qui renvoie les rayons solaires, réfléchis
par la surface terrestre, vers elle. Ce phé¬
nomène risque d’augmenter de 1 ° à 5° les
températures de la terre, entraînant un
recul des récoltes notamment dans les
régions
pauvres, une
augmentation des
cas
Selon les experts, le monde doit réduire de
moitié sa consommation de pétrole et de
charbon, et en premier lieu les pays riches
responsables de près de 80 % de la pollu¬
tion de l’air.
de malaria, une désertification accélérée de
L’atoll baromètre
l’Afrique, la disparition de forêts, une fonte
de 10 à 20 % des glaciers et une élévation
Gilbert
du niveau de l’océan de 15 à 95
cm.
Tinembart
raconte
que
«les
mineurs, autrefois, emmenaient avec eux
un canari qui signalait la présence de gaz
La mort d’un atoll
en
Je suis très admiré,
dis sur terre !
3
je suis
un
images
atoli. On dit souvent que je suis le para¬
C’est vrai, je suis beau et attirant ; mais si fragile. Si fragile, que la
moindre augmentation de la température de notre terre va me tuer.
Mon état normal ? C’est quand le niveau de l’océan, qui m’entoure
totalement, est normal... Car ma végétation, ma vie donc, dépend de
l’eau douce, celle du ciel, conservée dans mon sous-sol, dans de véri¬
tables lentilles vitales.
Fragile, je le suis assurément
niveau des
:
il suffira d’une très légère hausse du
de la mer et des océans, hausse
provoquée par une
plus grande chaleur... L’eau salée envahira alors mes fameuses len¬
tilles d’eau douce, et toute ma végétation de mourir. Et je cesserai de
eaux
vivre.
Et lors des tempêtes, les vagues vont achever le travail de ma des¬
truction. Car sans végétation, désertique, sans défense, je serai bien¬
tôt entièrement englouti. Surtout que la mort de mon corail augmen¬
te
faiblesse
joli animal
température de l’eau !
ma
de la
: ce
ne supporte pas
la plus petite élévation
Je suis un atoll, on dit souvent que je suis le paradis sur terre !
Mais je suis fragile, et surtout, je suis la sonnette d’alarme de notre
planète...
(Terre nouvelle - N°1-91
Veà
porotetani N°9, Novembre 1996 5
Énergie solaire,
éolienne, biogaz
:
la solution du futur ?
voulons pas nous
Dieu nous invite à
son amour pour la vie, parce que nous
sommes responsables de sa création,
doublement. D’abord
nos
en
faisant atten¬
tion à notre consommation, véhicules
Un Sommet solaire vient de se tenir à
polluants ou embouteillages, fumées
Harare
d’usine
(Zimbabwe) sous l’égide de
l’Unesco. Depuis une dizaine d’années, les
inquiétudes suscitées par le réchauffe¬
ment climatique annoncé ont redonné de
l’espoir aux partisans des énergies renou¬
Parce que nous ne
dangereux par son changement de
comportement Aujourd’hui ce sont de
petites îles, les îles basses, les atolls
qui jouent pour le monde le rôle du
canari». Pour empêcher ces catas¬
trophes, le COE nous invite à réagir
ou
bombes aérosols... Puis
résigner,
nous
parce que
devons dénoncer les forces de la
mort et nous engager,
habitudes
jusqu’à remettre
question, pour empê¬
cher le réchauffement climatique.
en
Oilles Marsauche
en
appelant nos gouvernements à agir, à
informer, à aider ceux qui seront les
plus touchés.
Source
:
Terre nouvelle n°97
Juin-Juillet 1996
velables. En effet les combustibles fos¬
siles, consommés à 80 % dans les pays
industrialisés, sont à l’origine, on le sait
désormais, de 80 % des émissions totales
Le climat
de gaz carbonique, principal responsable
de \’»effet de serre». Et la consommation
Agissons
maintenant !
d’énergie, même revue à l’économie,
devrait tripler d’ici le milieu du XXè siècle.
Une alternative existe : les énergies renou¬
Acte de solidarité
velables.
le Conseil oecuménique
en 1990, les «nouvelles» énergies
renouvelables, soleil, vent, petite hydrau¬
Or,
lique, biomasse moderne (bois récolté
altérer la forêt, cultures énergé¬
sans
tiques), ne représentaient que 2 % de la
demande mondiale en énergie. Seule une
politique de grande ampleur, coordonnée
au plan international, pourrait accélérer le
mouvement et donner ses premiers résul¬
tats à partir de 2020. D’où le Sommet
solaire d’Harare...
envers
les victimes du chan¬
les générations futures,
des Eglises (COE) lance
une pétition internationale : «Le climat change!
gement climatique et
Agissons maintenant I».
Cette pétitian internatianale appelle les états à:
tout mettre en oeuvre, dès maintenant, pour
tenir les engagements pris au Sommet de Rio
(1992), stabiliser les émissians de COo à leur
niveau de 1990, fixer des objectifs plus
contraignants pour le début du XXlè siècle. Le
but à long terme est de ramener les émissions
de COo de 6,5 tonnes actuellement à un maxi¬
-
habitant et par an ;
les gaspillages, promouvoir
usage plus efficace et rationnel de l'éner¬
mum
-
de 2 tonnes par
lutter
un
(Réforme)
change I
contre tous
gie, promouvoir les énergies renouvelables,
via notamment une taxation appropriée et une
réforme écologique du système fiscal ;
s'employer à faire respecter ces objectifs au
-
TVaduction de
la bible
plan international ;
aider les pays les plus touchés à faire face
aux conséquences des changements clima¬
-
La Bible a été traduite en 2 123
en
langues
1995, soit 31 langues de
plus qu’en 1994. C’est ce qu’a rapporté le
11 mars dernier la Société biblique suisse.
La Bible reste le livre le plus traduit au
monde. Plus de 550 ans après être devenu
le premier livre imprimé au monde, grâce
à Gutenberg, la Bible ne cesse d’être tra¬
duite dans de nouvelles langues.
C’est en Afrique que la Bible est la plus tra¬
duite, avec 601 langues et dialectes. En
Asie, on la trouve en 527 langues, en 446
en Amérique du Nord et du Sud, en 355 en
Océanie et en 191 en Europe.
L’Alliance biblique universelle compte 230
sociétés dans le monde.
6
Veà
sé
un
changement d'alimentation et
porotetani N°9, Novembre 1996
un
meilleur usage des fertilisants. Il s'agit aussi de
cultiver des plantes qui absorbent de grandes
quontités de C02.
Suit la
panoplie habituelle : économies d'éner¬
gie, carburants alternatifs, transports publics.
Malgré quelques pays pionniers d'Europe du
Nord, le monde industrialisé n'a jusqu'ici pas
montré l'exemple. Et la santé de l'industrie
automobile reste l'étalon de la prospérité éco¬
nomique.
Alors, si le souvetage de l'atmosphère devenait
un intérêt économique ? L'Américain Florentin
Krause, membre du Groupe inter-gouvernemental sur l'évolution du climat, affirme qu'il
est rentable de fabriquer l'électricité avec des
cellules solaires, même si c'est plus cher que le
pétrole : car on économisera ainsi l'argent
nécessaire pour combattre les effets du
réchauffement. De même les fabriquants de
gaz propulseur CFC (tueur d'ozone) ont décou¬
vert qu'ils pouvaient faire des profits en ven¬
dant des substituts moins nocifs. Si les services
se mettent à faire des grosses com¬
mandes de technologies propres, leurs prix
vont baisser et deviendront compétitifs.
publics
Dawe/ Wermus.
tiques ;
débot public sur le réchauffe¬
planète et ses conséquences.
Les signataires s'engagent à accepter les
retombées sociales, économiques et person¬
nelles qu'aura l'adoption des mesures récla¬
mées, à réduire leur propre consommation
d'énergie et leurs émissions de gaz à effet de
-
dans le monde
gé par la digestion des animaux. Il est préconi¬
encourager un
ment
de la
Émission de gaz carbonique
par personne en 1989
(tonnes métriques)
serre.
•
Madagascar
0,1
•
Cameroun
0,5
demandée et les signatures sont à envoyer à la
•
Nicaragua
0,6
Communauté
oecuménique de travail Eglise et
(COTE), C.P. 7119, 3001
Berne, 031/372 44 14; 031/371 12 64.
•
Chine
environnement
•
France
2,2
6,5
•
Japon
Allemagne
La récolte de signatures se déroule du 1er juin
1996 au 25 janvier 1997. La pétition peut être
•
•
Que faire ?
série de mesures concrètes
limiter la hausse des températures.
L'agriculture est un gros émetteur de gaz à
effet de serre, en particulier le méthane déga¬
•
•
Australie
USA
Émirats Arabes unis
8,5
10,5
15,5
19,7
32,9
L'ONU propose une
Au dessus de 3 tonnes
pour
l’émission de gaz carbonique devient
dangereuse.
métriques
Catholiques
disent
PaiaiitâDi
NOHivU
CASINO
puisse accepter les jeux d’argent. Ily a un
concours
des raisons et des intérêts fami¬
liaux, sociaux et territoriaux qui nous
poussent à dire non aux jeux d’argent, non
aux
casinos».
tiques qui existent déjà. Les expériences
le montrenb>. Et Mgr
Coppenrath d’ajouter que «quand on volt
les risques, même si la législation veille. Il
y a des risques à ne pas prendre».
dans d’autres pays
Le pasteur
Ralph Teinaore, secrétaire
général de l’Église évangélique de
Polynésie française, rappelle que déjà
quand le pasteur Raapoto était Président
de l’EEPF, l’Église avait condamné les jeux
d’argent non pas parce que «jouer serait
un pêché, mais à cause des conséquences
sur
la vie familiale, sur le bien être des
enfants et sur leur éducation. Il faut tirer la
sonnette d’alarme !».
Casi No !
L’ouverture prochaine d’un
casino à
Papeete réveille la
Églises de
Poiynésie contre les jeux d’ar¬
gent. Si de tous temps il y a eu
des jeux clandestins, ies tom¬
conscience des
bolas ont été soumises à des
astreintes limitant à des lots
nature et non en
argent, en rai¬
d’abus. L’installation d’un
son
casino
face
a
une
me et
Le
en
toujours mis face à
conception du touris¬
travailleurs sociaux.
père joue, l’enfant paie
Pour les instances sociales les jeux d’ar¬
gent font partie de la mentalité polynésien¬
ne. Ils répondent à un besoin de rencontre,
de vie communautaire pour tromper l’en¬
nui, ils reflètent l’insouciance de l’avenir et
le manque du sens de responsabilité édu¬
cative et économique. Le joueur dépense,
gagner ne fait qu’accentuer la dépense au
mépris de ses charges familiales.
C’est ce qui fait dire à Monseigneur
Coppenrath, archevêque de Papeete, «en
tant que chrétien je ne pense pas qu'on
Pour les défenseur du projet il y a d’abord
l’intérêt touristique. La fréquentation du
Territoire pourrait augmenter de 10 % à 20
% et amener une population venue dépen¬
ser de l’argent, ce que Ralph Teinaore
balaie d’un revers de main «ne rêvons pas,
Papeete n’est pas Las Vegas, et est-ce cela
que nous voulons ?».
Mgr Coppenrath revient de Guaham où il
est question de l’ouverture de casinos. «Ils
vont recevoir, dit-il, plus d’un million de
touristes cette année et
sans
casino,
ce
n’est donc pas cela qui fait venir du
monde. La population a trouvé un slogan
«Casi No !», parce qu’elle n’en veut pas.
L’archidiocèse fait campagne
à cause des
risques».
Ces risques sont divers. Pour ceux qui
sont favorables à un établissement légal,
c’est au contraire lutter contre les jeux
clandestins et enrichir l’état par les taxes
qui lui échappent. S’il y a de l’argent, Mgr
Coppenrath préférerait que»notys fassions
prévaloir la solidarité, qu’elle serve à la
communauté, parce que même s’il y a
taxe, une masse d’argent disparaît au pro¬
fit des banquiers».
Mais plus que le Casino, ce qui préoccupe
Ralph Teinaore «c’est ce qui tourne autour,
Accompagner le joueur
Une fois de
crois pas,
ront pas
«Je
ne
l’Église
Laisser s’ouvrir
de et
nous
un
assistons à des revirements
spectaculaires, ils ne retourneront plus
aux jeux».
Mais plutôt que d’offrir la tentation, ie rôle
de l’état est-il d’atténuer, de contrôler ce
mal
ou
de
nous en
débarrasser ?
Gilles Marsauche
Sources :
Interviews de Mgr Coppenrath
et de Ralph Teinaore réalisés
machines à sous, blanchissement de l’ar¬
gent sale, drogue, prostitution».
L’état n’est il pas capable de contrôler effi¬
cacement l’environnement ?
plus
est au pied du
casino, l’accepter
comme inéluctable, et ce sont les femmes
qui viendront frapper chez le prêtre, chez
le pasteur, pour sauver leur famille du
démon du jeu. Ils retourneront en chaire
pour recommander aux fidèles de ne pas
se soumettre à la tentation de ce gain faci¬
le. Ralph Teinaore admet que «ce pays
n’est pas sans vice. Il y a partout des gens
qui jouent de l’argent, le casino ne fera
qu’empirer la situation. Ce n’est pas d’un
casino dont ce peuple à besoin mais
d’éducation, l’aider à se tourner vers l’ave¬
nir et à profiter de ses richesses.»
«On ne soigne pas le jeu par le jeu» affir¬
me Mgr Coppenrath. «SI le casino volt le
jour, on redoublera d’effort pour aider les
familles, promet Ralph Teinaore. Certains
joueurs signent à la croix bleue un enga¬
gement devant Dieu, de ne plus rentrer
dans ce cercle vicieux pendant une pério¬
mur.
le Veà porotetani.
Rapport sur les jeux du
Comité économique et social
de
Polynésie
française
pour
le
dit-il, les contrôles n’empêche¬
le développement de ces pra¬
(Décembre 1983).
Veà
porotetani N°9, Novembre 1996
7
Tomite
Faatere PCC
i
Mai te
1
Papua
tae atu i te 6
e
no
Tetepa ua tupu na te putuputuraa
te Tômite Faatere
a
Taatiraa
te
o
Etârëtia
mau
te
a
no
Pâtitifa (PCC) i Port
Moresby te
te fenua Pâpua. E
tupu teie nei huru putuputuraa
ôire pu no
i te mau matahiti
te Etaretia
noa
e
atoà,
e e
te fenua
e
farii
mai i teie
âpooraa. O teie ia te
putuputuraa hopeà a teie
Tômite hou te Âpooraa Rahi a te
PCC O te tupu i ô tatou nei i teie
matahiti i mûri nei mai te 2
tae atu i te 13
no
e
Mâti, mai ta
tatou i îte.
Âpooraa Rahi
Faaineine i te
I roto i teie
âpooraa o te tupu 1 te fenua
Pâpua, e rave rsihi te mau parau i tuatâpapahia e te tahi mau faaotiraa i rave hia.
Te tahi parau rahi i hiôhia mai o te huru
ia
te
no
Rahi
a
faaineineraa
mau
no
Âpooraa
te
te PCC. No reira atoà to outou tâvi-
ni i âmui atu ai i Port
i te tîtauraa
raa
PCC
o
a
te
(PhotoR.T.)
taui
Moresby, ei pâhonoPâpaî Parau Rahi o te
tiraa. No reira, ua
tïtauhia te
ia faataa i te tahi
mero
hororaa i roto i teie mâîtiraa
hoi mai tei mâtarohia, ua fàataa
au
atoà te Tômite i te tahi
mau
tino
o
te
ara-
feruriraa pîpîria i te mau
mahana atoà, a taa noa atu ai te mau
tai i te
mau
taime haamoriraa.
E faaineine i te
I te taime
no
te
faaâpîraa
âpooraa,
ua
hiô atoà hia
te mau tià faatere no te
PCC, i te mea e hope ta râtou tau tâviniraa i te taime no te Âpooraa Rahi, e ia au
mai te parau no
i te faatureraa
8
mau
na
Veà
te
te tiàraa,
Haapào
E rëni i te
A taa
ôpuaraa
mau
te faaitâpura
ôhipa no te mau matahiti i mûri nei, i te
pae ihoâ râ no te mau rururaa rau o ta na
e faatupu nei, no te tautururaa i te mau
Etârëtia i te ôhipa âmui raa i nià i te tahi
mau ôpuaraa, e tae noa atu i te tahi mau
tumu parau fifi e farerei hia nei e te mau
atu ai teie
noa
neine atoà
nunaa
faaroo
aita tâtou
ao
ôhie,
e
i to tâtou
eaha ta te
mau
ra
fifi,
e
mau
te PCC i ta
no
e ora
mau
Pâtitifa. Ua ite tâtou, e
faahou nei i roto i te tahi
iri nei i nià
taata. Te uiraa rahi i ô nei,
ua rau
mau
parau,
na mau
te
mau
fifi
e
Etârëtia parau
eaha te
mau
râveà
e
hipahia
no
ei reira te
te tautururaa i te mau nünaa
Etârëtia i te
ôhiparaa.
pâpaî parau e
haapào neî i teie mau Tômite ôhipa a te
PCC, ia faanaho i ta râtou mau ôpuaraa
tâpura ôhipa, no te tuu atu i mua i te mau
mero no te Âpooraa Rahi i te âvàe Mâti
1997. Na te Âpooraa Rahi ia e faaoti i taua
mau ôhipa ra, e na na atoà e faataa i te
mau rëni ôhipa, ia au i te hiaai o te mau
mau
No reira, ua tïtauhia te mau
Etârëtia
mero.
Te tiàturi nei tâtou e, teie mau
raa
tâatoà,,no te maitaî ta
Fatu ta tâtou
tâtou,
ru
0
mai
ôhipa
a
a
te PCC, e tià ia
tiàraa i te taime
roto i te
no
te
ia
e
e
ta haamaitai mat i te
haa
noa
nei
a
mau
te faaineineraa
no
te PCC.
Ralph TEINAORE
l’Abolition de la Torture
•Timor Oriental
C’est
Paix
grande joie que nous apprenons que le prix Nobel de la
été décerné à deux militants pour les Droits de l’Homme au Timor
avec une
a
Oriental, Monseigneur Belot et José Ramos-Hortas. Nous prions pour que le peuple
Timorais retrouve la dignité et la
•Célébration
paix.
Œcuménique
Vendredi 6 décembre nous aurons une célébration œcuménique, avec une présentation
de l’ACAT, pour le 48ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de
l’Homme. Elle se fera à la chapelle du collège-lycée La Mennais, de 18h à 19h (parking
dans la cour). Le thème sera la réconciliation. Nous invitons tous ceux qui veulent lutter
contre la torture à venir
au
17
participer à cette célébration. Nous nous retrouvons, cette année,
collège La Mennais, salle de catéchèse, de 15H45 à 17H, les vendredis 15 novembre,
janvier, 21 février, 21 mars, 18 avril, 16 mai et 20 juin.
Fraternellement
faaâpîhia
Âpooraa
faatupuraa i te tahi mâi-
porotetani N°9, Novembre 1996
Action des Chrétiens pour
Acat-Polynésie
•
te
tâvtni nei, te toe noa ia
Âpooraa Rahi
i mua i teie
tià ia faaô-
faaineme-
te
te pure raa ta t te Atua, ia tautu¬
o
rima atoà
i teie
e
no
Dick Avi ôrometua.
fenua». Oia mau, na teie tumu parau e
tauturu i te mau feruriraa parau atoà e
tae noa atu i te mau taime feruriraa pïpï-
teie
no
no
Faufaa.
te tumu parau e
ôhipa atoà a te
Âpooraa Rahi a te PCC i Tahiti, oia hoî «E
haapâpQ, te Atua te tiaîtururaa o te
Rahi,
Etârëtia
tino
Peretiteni, Pâpaî Parau rahi e te
Ua faaotihia te parau no
arataî i te mau tâpura
ria. la
mau
mau
B.P.11 543 Mahina - Tél et Fax 48 04 01 ou Tél 53 14 58.
en
Christ
Mai Niu-Taratoni i Tevaitoà
Mai Niu-Taratoni...
Etârêtia
No te haamau ia Tuheiava Teihoaril
hinaaro
ôrometua
I te Apooraa Tlàtono, i te
pâroita, 1 te mau âmui-
te
mau
te farerei i te
e no
âmulraa
vai
e
ra
paroita e i
mataèlnaa,
i te
ia ite mai râtou i te ôrometua
âpî i
o
râtou, i tupu ai taua tere ra no ù i NiuTaratoni, mai te âpeehia mai e na
taeaè ôrometua o Terai Natiki no
Punaaula
e
Aneterea
o
Ihorai
no
Papara
tatou
ta
o
ra no
e
ânanahi».
1 te mau utuafare
raa e
atoà i fârii mai ia matou
i Nouméa
naa,
i te mataèi-
e
te
e no
mau mea
atoà, te faatae faahou
atu nei â
vau
ia ôutou i
0
to mâtou
e to râua na hoa vahiné, mal te
montre 16 e tae atu i te montre 23 no
te
tetepa 1996. E tere ôaôa tel faaite mai
papü o te mau âmulraa
ôaôa ôutou i teie Oroà
a i te tuàtiraa
P5ro, Kouaua
no
rêni aratairaa
mau
ra e
te ôrometua
ta ù iho
0
e no
ôhipa
te
e
Thio 1 nlà i te
faaterehia
Apooraa Tlàtono,
e
haamaumum nei. Na te
e
rotopû i taua mau
1 vai pâpü al taua taura
âmulraa ril ra,
taamu
te tiàturlraa
ra no
e no
te tuàti¬
i rotopü i te mau âmulraa e te
paroita reo mâôhl no Nouméa, noa atu
raa
te atea
o
Eaha te
te vâhl nohoraa
o
te taata.
poroiraa maori râ ia tupu
tâmau ia te
tere i te mataèlnaa 1
mau
roto i taua mau tere ra, o
te Faatereraa iho o te Etârëtla atoà terâ
mea
e, na
faaite
i te
to na manaônaô
i to na mau taata e pârahi ra i te atea,
haapaô noa ai râtou ma te ôaôa 1 te
e
mau
ù,
ra
tâpaô
faaueraa âmul
o
a
te Etârêtia
O ta
.
te reira, e haamauruuru faahou
nei mai ta ù atoà e haamauruuru net i
no
te tâatoàraa
te
o
mau
pârolta o te
Etârêtia... No reira to ù ôaôa i te tere i
faatupuhla
tunuraa
e e
no te haere e hiô i te vâhi
faataheraa repo «Nickel» no
Nouméa ia ite tel
maha
e
te ataata
âpee mai la ù i te teite imiraa faufaa
o
a
te
taata i te fenua Niu-Taratoni. Mai te
mea
i te tahl atu mau vâhi no te
e,
Etârëtla, i parauhla e, «E mea telaha aè
te tara i reira i to Tahiti !», i NiuTaratoni, e tià ia parauhia e, «E mea
faufaa aè te tarai te hoê atu
mau
vâhi i
ô tatou nei !» I mûri aè 1 te haamauraa
0
Tuheiava Telhoarii
ôrometua i te
tâpati 22 no tetepa o ta ù, i te iôa o te
Apooraa Rahi, e haamauruuru maitai
nei
â,
e
tae noa’tu ia Tuheiava vahiné,
1 te farllraa i te tonnera
tià
no
aroha
Noera
te
e
e
la
maumum.
Raîvavae
ia reàreà noa i te
tâviniraa i te
matahiti
apî
roaraa o
Te hoê fare pure apî (o «lerutarema»
te patuhla ma te tarahu-ôre e te
te lôa) 1 oti 1
amuiraa no
Mahanatoa (paroita Raima) ma te tumhia atu e
te
fatata mal
e
nei ia tatou.
te amuiraa «Taroma»
tere tâmau 1
mau
te
tâpaô
roa
te
Etârëtla,
e
ia ù ia hamanaô atoà 1 te faufaa
te tuàtiraa i
mâôhi
a
no
rotopü i te pârolta reo
Nouméa
rla i Niu-Taratoni
e
e
te Etârêtia
1 te
mau
evane-
pae
motu
«Loyauté»,
E
maumum
rahi to ù i
ôrometua
te
Iteraèra
Tehumi 1 te
tâpati 29 no
tetepa ei ôrometua no
na pârolta no Tevaitoa e
aita te haamau¬
e,
mataraa
e ana
atoà
no
i muii aè i to
o
:
«Te
te manaà
mea
aro o
te
faufaa
roa
e
te
te Apooraa Rahi, eere ia te
te vâhi, te parau râ no te
ohipa» oia hoi no te taata 1 riro ai te
ôrometua ei tâvlnl. Mai te peretitenl o
te Tuhaa 4 e ta na Apooraa Tuhaa i
aroha i te ôrometua
Iteraera Taruoura, e i to na hoa e 1 ta
râua fetii tamarii, i roto i te tonnera a
te
Apooraa Rahi, o ta ù iho e ôaôa ra, i
0 te Apooraa Faatere, te faaite
te iôa
faahou nei
tua
apî
no
au
i to ù aroha 1 te ôrome¬
Tevaitoà
e no
fâriiraa i te faaotiraa
na
la 1 teie nei, i
to
a
Vaiaau i te
te Etârêtia. Na
pihai iho
tuahtne
e ma te tum
taeaè tiàtono,
o ta ù atoà e haamauuru nei
i ta râtou tauturu la tatou. la ite-atoà-
0
hia te reira i roto 1 te oroà
o na pârolta no Tevaitoa e no
Vaiaau i nià i te hinaaro o te Apooraa
taeraa mai
o
te Evaneria
lupiri
o
no
ta râtou
te
e
e
na mau
e e
ôhipa mâite ia ite-faahou-hia te hoê-
raa
mai, te pârolta reo mâôhi no Nouméa e
te Etârêtia evaneiia i Niu-Taratoni, ia
Rahi
i te tumu parau i faataahia na te
Tuhaa 8 oia hoi «Eaha te hohoà no te
ia tiàturlraa i te Faatereraa
au
0
ta tatou Etârëtla. Tel ôaôa-roa-
hla atu râ
e
au, o
paroita,
vahiné
e
te aroha
e
fenua Raivavae mai te 6-12
no
e
te
mau
fenua
ia oaoa noa i roto 1 te parau no
to te
faahoi-faahou-raa mai i te hau 1 roto i
te
pâroita e to na iho ôhlparaa no taua
parau ra na roto i te haehaa, te marü e
te faaoromal oia hoi na roto 1 te pârahiraa i roto i te parau no te aroha o te
ôre e faataaê i te taata, o te haafarerei
râ
e 0
te faatâhoê.
aè i roto i
o
na
mau
na
i te
parau no
faaite i to
te
Jacques Ihorai
Tevaitoà, mal tei hinaarohia
pârolta
ra e
oraraa
te tavlniraa.
ta i te
no
amohla
te Tuhaa V i faril malte mal i te tere, ia ora
pâroi¬
tâpati 15 no tetepa. O ta ù ia i
parau i mua 1 te peretiteni-mono o te
Etârêtia e i te peretlteni o te Tuhaa 4 1
te tâpati o to na haamauraa, ôre noa
atu ai te reira 1 tupu i roto i te fare pure
mua
rau e
na, maumum e
na
faaîte-raa-hia i
tane i roto i te
Etaretla. I to te fenua Raivavae
te ôhipa 1
pâroita net, ei
haapâpüraa râ no te
ôhipa 1 haamatahia mal
roto i
tiàraa
mau
i to te tere 1 te
i riro no na ei haa-
raa
mau
tetepa 1996... Ua haamanaô-atoà-hia atu râ i
roto i taua tere ra te parau no te oraraa o te
Haapüraa Tapati e no te tereraa faufaa a te
Vaiaau. Te ôaôa i te
mea
te
te
1 roto i te parau no te farllraa ei ôhipa tumu na
te nunaa, o te faufaa ia e te poroiraa i noaa mai
Tamôura i haamauhia i
no
(paroita «Tiroama»-Papeete)
maa 7 no tetepa 1996,
i tomohia 1 te mahana
e
i Tevaitoa
...
Apooraa Tiàtono
o
Etârêtia i roto 1 taua hinaaro
ta tatou
ra no
Ei
poroiraa i te
mau
tino ôrometua
Ma te haamaumum i te Faatereraa
te Tuhaa tei tum mai i te
o
Apooraa Rahi
1 te pae no te nohoraa 1 roto i ta na ton¬
nera i te ôrometua âpî no Tevaitoa e no
Vaiaau, te haamauruuru atu nei â
i
te
ôrometua Arthur Taumaa
Arthur Taumaa vahiné tei
i
na
0
te
no
ia
haapaô mai
pâroita no Tevaitoa
tei ite mal
Ta ù
vau
e
mau
e
e no Vaiaau, o
tei farii tâmau mai i te tere
tià
o
te Faatereraa i Ralatea.
poroiraa i te
ôrometua,
mau tino
te fenua Ralatea
e no
te
mau
fenua
atoà, ia riro la râtou «ei Apooraa Rahi e
ei Apooraa Faatere na te Etârêtia» i
roto i ta râtou
mau
pârolta. Ei Noera
ôaôa ta tâtou 1 teie matahiti
âpî atoà i te matahiti 1997
e
e
ei haereà
liai maira
ia tâtou.
te
Jacques Ihorai
Veà
porotetani N°9, Novembre 1996
9
Taiôraa
Mataio 23.1
:
Irava tuâroi
-
12.
Mataio 23.11 «E tei rahi i roto ia àutou na, ei tâvini ia no outou»
:
El haamanaàraa
:
Margueon)
Te haamanaà faahouhia atu nei tatou, te feiS taià veà, mai te peu
Ôhipa a
Pâàfaî. Te faaarahia atu nei
pâhonoraa ta tatou i nia i teie uiraa, a faatae noa mai i te reira i te Piha
e, e
Pii
te Veà Porotetani i te Faatereraa a te Etârëtia i te
tatou, e aita e
tahi tuhaa
no
no
D.(Phot
pâhonoraa i nià i te tuâroi n° 8 i roto i teie veà, no te vai iho ihoâ i te
mau pâhonoraa i horoàhia mai i nià i te tuâroi i na mua atu. E pâho-
te
nohia atu râ te reira i roto i ta tâtou tuâroi n° 10.
Te tahi manaô tatara i nià i te
tTephilin
te tau no letu, te mau
-
piti no te faahaparaa a letu ia
hinaaro
râtou tei taa ê
na,
i te mea mâta-
o
te taata i te «faarahi» ia
to letu hinaaroraa e tuu i ta
I roto i teie taiôraa na tâtou, aita
prières-bandes» (te tahi mau
îrava pîpirià tei faarirohia ei ture
haapaôraa, tei tuuhia i roto i te
e parau âfaro nei i teie
arataî faaroo o te nOnaa, te
muhia atu ai i nià i te rae, e aore
te
ia, i te rima àui
: Teut. 11.13-22;
6.4-9; Etoto 13.2-16) no te faanehenehe noa i te hiü àhu. Aita
roa atu letu e faahapa nei i to
hânoa i terâ
pârahiraa h8mahana, na reira
faahaehaaraa
e
râtou paruparu i mua i te faana¬
horaa ta râtou iho i haamau, te
atoà hoî te tîtauraa i te taata ia
te îrava
tüàtîraa rahi to
haametua ia râtou, moè roa atu
ai te tiàraa metua o te Atua. Aita
atoà hoî te parau no te aroharaa
i nià i teie parau no
taiôraa
letu
O
mau
na
ta
roto nei râ
na e
na
iho
o ia i te mau parau
horoà nei i te nOnaa e ta
mau
pipi, i te faaîteraa
atu i to râtou huru e to râtou
îno
i nià i te mau tamarii a te Atua.
letu
faahapa nei i ta
haapaôraa, no to na noa
hinaaro e faahapa, te tuu nei râ
Aita
0
e
râtou
0
ia ia na iho i
ropO i te nOnaa e
tahi
àfata nainaî hou
mau
a
râveà atoà ia îtehia mai râtou
àti
te
o
taata,
hape i te parau no te mana i nià
îrava 7, te îte ra tâtou i reira i te
e
Eita râtou
mau
te «tâviniraa».
E parau rahi roa teie, tei tTtau i
te taata i roto i to na oraraa, ia
e
pârahi
pârahiraa rii i
e
te tiàraa arataî, e
i teie tâpura.
ta na tâvtniraa i nià i te
papa i
hohoà
mai
no
te tâviniraa i horoàhia
te Fatu. Teie manaô no te
e
Uiraa
;
12,
e
horoàhia i roto i
na
te tâvini.
Eaha te papa no
mau ?
te tahi
tâviniraa
haapoto
e no
ra
I roto i te îrava 5
taata.
pipi i mua i te parau no
na mau
mûri, e îmi roa râtou i te mau
râveà atoà ia noaa mai terâ mau
faahapa nei râ o ia ia râtou, i te
mea râtou i faaôhipa i te reira no
te faarahi roa atu i te
horoàhia, oia hoî, to te
Fâritea îmiraa i te mau
i
mau
tâa-
mau arataî faaroo, no te
faaîte i ta râtou faaôhiparaa
teie
mua
roa
I
mua i teie mau parau ta tâtou i
hiô iho nei, tei faaîte noa mai i te
tae atu i te
Julien MAHAA
te feiâ riirii. Eere anei no teie
huru to te Fatu, i îmi onoono roa
Pâpaî Parau e te mau
haapohe ia letu. ! roto i
Pâhonoraa
Na roto i te haehaa te aau, te aroha ia vêtahi ê,
te mâ te aau, te hlaài te maitaî, te marû, te faa¬
ia
tupu te parau hau.
E parau na
e
ta râtou hiôraa, e taata faahue-
hue teie, e taata faaturori i te
manaô o te nOnaa, e mea maitaî
ia faaôre roa hia to na parau.
Parau mau, te faahaparaa mâtamua roa ta letu e hinaaro e faaî¬
te, tei nià iho ia i te mau haapiiraa ta teie mau arataî faaroo e
horoà ra î te nOnaa. Eiaha mai te
mea e, eere
ta râtou
haapiiraa i
te mea faufaa, te fifi rahi e
ra,
aita râtou iho
râtou parau.
te haapiiraa,
e ora
îtehia
nei i ta
No Paraita mâ noa
âreà o Tihôni mâ, e
feiâ horoà noa ia. O Tihôni mâ te
feiâ horoà parau, âreà te feiâ
ra, o Pmaita mâ ia. O te
manaô rahi ia e yai ra i roto i te
îrava 4. Aita te reira huru e faa^
tiàmâ ra i te taata, mai ta te Atua
rave
i
hinaaro, te haapciremo roa atu
râ te reira i te taata i roto i te
faanahoraa a te taata.
I roto i te mau haapiiraa a te
ra
Pâpaî Parau e te mau
Fâritea, tei papa-atoà-hia i nià i
te arataîraa a te mau Râpi, te
haapâpO maitaî ra râtou ra e, î
roto i teie parau no te «haapaô»,
mau
te vai
mau
ra
te manaô
no
te
tâpeàraa i te mau haapiiraa tei
horoàhia e te faatupuraa i te
reira. Te auraa, aita e
faufaa to
te
haapiiraa, mai te peu e, no te
faaapiapi noa i te feruriraa. la
riro râ te parau i horoàhia ei
parau tei faatupu, eiaha râ mai
te mau lurâtâteri, tei parauhia i
10
Veà
porotetani N°9, Novembre 1996
te Uiraa
o
Ua taahi-ê-hla
letu. To
na e
na
putaraa âvae, te
la
vai noa ra ia e tae roa mai i teie nei.
tâmau tâtou i to
na
Atua, ua haamau
vaù. la nehenehe te taata nei
1 roto i te tiàraa tamarii na te
ai te mau
Fâritea
taahiraa âvae
ma
te fânaô i te ora mure ôre horoà noa. la
fânaô tâtou i te reira i teie mahana.
mau, no
no
la i
taahiraa
na
ora
e
ôaôa, ia maitaî.
ia
râ tâtou e, te ôfaî i faaruèhia e te feîa
patu, teî riro Iho nei ei ôfaî tlàvâ.
âpee
te parau
P. E.
0
Paea
E
1
pâhono tâtou
-
la tûruî i nià iho i teie ôfaî eita e haama (Itaia
28/6)
2
-
To
na
ètaèta,
e
to
na
puai o te Atua ia (Tenete
49/24)
3
Pahonoraa Mataio pene
21
-
la
no
ta tâtou Etârëtia.
ora na e
Mauruuru
te Faatereraa
no
tahi manaô
Irava 42
teie nei îrava nehenehe roa. Teie te
pâhonoraa
no
teie parau. E hio na
-
A hiô 1 nià i taua ôfaî ra e tauturu mai o ia ia
ôe, 0 te fatu mau o ia, eita ôe, e haamâ (Itaia
50/7)
4 E rave rahi te taata tei faaruè 1 taua ôfaî ra.
-
tâtou i mûri.
I roto i te val Atua raa, ua manaô te Atua e
neine i te tahi
fenua, ei fenua maitaî
heeuri maitaî
E parau
;
faal-
ra e
te
tâtou e no te aha. E
parau tâtou e, no te huero varua ia, ta te Atua e
faainelne ra i te tuu i roto 1 taua fenua ra e na
taua fenua
ra e
tae râ i to
na
faaôhipa ia tae mai i teie ao. la
taime. Ua faaroohia te tahi reo,
eiaha e mataù ia âfaî i to vahiné 1 te ùtuafare, no
të Vâma 0 ia i hapü al. Ua manaô mal te Atua 1
hohoà ta te taata i
faarepo. la tae râ i to na
taime, ua pu mai i teie ao. E ui tâtou e, ua haa¬
paô te taata i te faaararaa a te mau perofeta, e
to
na
te
mau
tâvini tei faarirohia
parau na na.
-
Te
mau
ânlmara
2
-
Te
mau
tiaî
na
na
mai
e rave
ua
mau
Merahi ia.
îtehia ta
ôhipa, to na
faaoraraa i te
i nià, faaamu
na
pororaa evaneria, te
rahi ; faatlà 1 tei pohe
Temeio-raa i te taata.
E
rave
rahi
i te tonoraa
mau
a
to
ôhipa ta
na
i te tiàraa i roto i te mau faaroo
E haere i
râpae, e fâriu mal al no te àro mai 1 te
faaroo metua, aita e feruri ra, e no ô nei i horoi
hia ai 1 to râtou mata, i îte aî râtou i te ao. I
parau ai te Ôhipa 4/11-12 «E ui tâtou e, e ôfaî
maitai anei taua ôfai ra». E parau tâtou ia haa-
paôhia. No te aha. E pâhonoraa âfaro te manaô
e, e mea
âfaro te Etârëtia evaneria.
Te Etârëtia evaneria
manaô, ta teie
te îno
0
e
e
ta
faaruè
na
ra
facmahoraa. E haa-
i ta tâtou faaroo e, no
te feruriraa.
Ua tuu atoà mai te Atua 1 te ôfai Turoriraa e te
papa ei
Ei
mamoe
taime,
nounou
râpae.
mâheaituraa. Roma 9/!r. 32 v. h. - Ir. 33
-1 Petero 2/6/7/8
O vai tel haamaitaî. O te
maitaî, ta
te Atua ei auvaha
O vai tei fârii i te horoà a te Atua.
1
la tae i to
e
No te
na i rave 1 teie ao ia au
metua, no te faahoî i te taata
faahoperaa i teie manaô iti, ei te Atua ôutou e
to na aroha.
îrava ôpaniraa i to ù manaô no ta tâtou îrava
tâtou i te parau no
Ei
Efetia2/lr. 20/21/22
A faaitoito
ora na
e
te mau taeaè no ta tatou
i te Aroha o te Atua.
pü. E la
Le
paradoxe du
maohi
reo
Après la première partie de ce dossier sur le reo maohi
dans le Veà porotetani n“8 d’octobre 1996 qui faisait le
point sur l’identité et la réalité de la langue en Polynésie,
nous continuons ce mois-ci notre analyse en proposant
un état des lieux et des perspectives pour l’avenir.
Alors qu’il n’y a pas si longtemps, parler en classe le tahitien provoquait la colère et les punitions du professeur, à
la maison le français n’entrait pas.
Aujourd’hui le reo maohi est (insuffisamment) reconnu et
enseigné mais le français s’infiltre sous les toits des tare.
Ce paradoxe provoque l’inquiétude, certaines solutions se
mettent en place, d’autres sont revendiquées ou espérées
mais tous reconnaissent que l’avenir du reo maohi est en
danger. Alors comme en appelle le Président de l’Église
évangélique et le Ministre de l’Éducation, discutons !
Ce dossier est
plet. Il
pas, il
une
Reo maimi
quel avenir ?...
porte ouverte, volontairement incom¬
traite pas des autres langues mais ne les oublie
ne traite pas du rôle des médias ni des arts... il
souhaite offrir des réflexions pour engager une action.
E
ne
piti huru taaê to
te
mea ra ua
te Veà
no
mâôhi
reo
Mai te
hiôhia mai i roto i te tuhaa
te âvaè
no
parau no te reo
mâôhi
Atopa
e
ra, numera 8 te
to na tiàraa i Porinetia
nei.
I teie a, e hohora manaô teie i nià i te
te
reo
mâôhi i to tatou nei fenua
e
to
mauraa
na
V(Pheotà)
âna-
nahi.
I te tahi tau, ia
iti ra i roto i te
metua
o
faaôhipa-noa-atu-hia taua reo
piha haapiiraa, e riri mai te ôro-
tei riro atoà i te faautuà mai.
Areà i te tare ra, e parau
aore e
parau
tahiti
noa
anaè ia
e
farani.
I teie nei, aita te reo mâôhi i ite-maite-hia e
aita atoà i ravai to
na
haapiiraahia. Te
parau
râ no te reo farani, ua 5 roa ia i roto i te mau
ùtuafare atoà. No reira, e mea huru peàpeà ia
manaônaô i te tiàraa
no
te
reo
Te râveà, te vai nei ihoâ. Të
mâôhi.
faaôhipahia
ra te
tahi e, të ferurl-noa-hia ra. Te manaô âmui râ,
te
iti,
hi.
peàpeà râ ia i te
e
mea e
aha
aha to mûri mai. E aha
Ua tano
mau
â te
La
ânana-
piiraa a te Peretiteni a te
no
te
i faahiti-noa-aè-hia te parau no
te
haapurororaa veà e aore râ te parau no te
to râtou tiàraa ia
au
te
reo
mâôhi.
Te hiaai nei râ teie tuhaa iti
tâtou hou
a
e
ia feruri maite
haa ai...
Veà Porotetani
encore
langue maternelle et le voilà tributaire du coquillage. Le dernier à
le posséder à la fin de la journée était puni. Il fallait alors jouer au
plus fin pour provoquer un mot en tahitien chez son voisin et ainsi
s’en débarrasser pour éviter les coups.
Aujourd’hui le reo maohi est revendiqué, il est entré dans les
classes, on l’enseigne.
Contre le charabia
na
atoà i haamoèhia.
e
enseignement
sans
souvient
de ses années d’école où à Vienot,
il était interdit de parler reo maohi en classe. Un mot dans sa
se
mau na taua reo
pae Haapiiraa. A tâuà parau anaè na râ !
E ùputa matara noa teie tuhaa. Aita te mau
manaô i hope roa i te vauvauhia. No te mau
reo mâôhi ê atu, aore i tuuhia mai maa manaô
i nià ia râtou, aita râ i faataa-ê-hia atu e aita
faaùnaùna...
Léon Taerea
pai to
Etaretia Evaneria râua te faatere Hau
Aita atoà
Enseigner
durée
maohi
du
varie
de
cours
d’une
école
reo
moquent plus des popaa
qui eux découvrent et reprodui¬
à
sent sans besoin d’effacer de
ne se
l’autre, d’une classe à l’autre.
Plus
rapproche de
Papeete, plus le temps est
on
se
court, 15 minutes, une demiheure contre 2 h 40 à Mataura
aux
Australes.
Ceci
pouvant
dépendre du nombre de fran¬
çais dans la classe. Pour Olivia,
enseignante depuis dix
ans,
actuellement à Paea, «la diffi¬
culté pour les jeunes tahitiens
mauvaises habitudes».
Le
la
problème de la maîtrise de
langue revient dans la
bouche de tous les instituteurs.
Henri
aux
Australes, qui
enseigne depuis 25 ans, s’in¬
quiète du mélange des langues.
Florida à l’école de Hane
Marquises, 18
ans
aux
d’enseigne¬
ment, a du mal à les aider à
ne maîtrisent pas
dont ils découvrent que
séparer la structure du français
qu’ils connaissent d’une autre
langue qu’ils parleraient, ce qui
donne pour Jean-Pierre de
ne se
Tatakoto
est de
qu’ils
réapprendre leur langue
bien et
tel mot
dit pas comme ils le pro¬
noncent, et, dit-elle en riant, ils
rabia,
Veà
un
aux
Tuamotu «du cha¬
mélange de langues à
porotetani N°9, Novembre 1996
IT'
i maison
qu’il faut corriger à l'école».
pour les îles il faudrait ajouter la langue
èmaculaire (eo enana...) utilisée dans la
^Usse et l’apprentissage du reo maohi en
^us du français. «Richesse ! s’exclame Jeanlyerre, richesse des mots, des notions, mais
'mcore faudrait-il avoir les outils néces-
'-^iresR.
jàanque
manque
Te
mâôhi
i roto i te fare
reo
haapiiraa
de formation, manque de méthode,
de livres scolaires ou généraux, tous
!|^p plaignant d’être lancer dans ce sauvetage
la langue sans moyen.
■idrey à Papeete enseigne depuis deux ans.
Sans document elle adapte à la situation,
chiffres, jours, corps... elle enrichit leur voca¬
bulaire. Jean-Pierre utilise des chansons, des
contes, des poèmes et lui aussi part du vécu
de l’enfant. Olivia a profité de la visite de
marna venues
conter lors de la semaine du
Céline à Raiatea, depuis 24 ans, à
l’école, part d’»un thème étudié en français et
le lendemain je le reprends en tahitien. Mais
je n’étudie pas la langue, juste le vocabulai¬
3ème âge.
re».
Ia tûtonu-anaè-hia i te ture a te Hau e
Au
i te
faire des élèves de bons
ciha
te haapiiraa a tomo ai
ptha Ono oia te haapiiraa tuarua, e
te fa : la riro mai te mau haapiiraa
atoà
O
A
ture naho
mau
o
haapiiraa atoà, e tuatua ânei, e
parau tumu fenua ânei, e NOmera ânei, e
reo noa atu te reo e haapiihia ra : E mau
faahoturaa ia i te parau no te reo farani e
auraa :
tumu faremi i roto i te Hau
Repupiiita farani.
Te manaô e matara mai, te
cours
de
reo
maohi».
Elle remarque que «ceux qui fréquentent
l’école du Dimanche ont plus de facilité>. Elle
vieux fascicule
loque».
Mais surtout elle est intraitable, «je parle uni¬
quement en reo maohi pendant ce cours,
qu’ils comprennent ou pas. S’ils me répon¬
dent en deux langues, je ne comprends pas,
quand c’est en reo maohi c’est en reo maohi
!» Comme Olivia, comme Audrey, elle reprend
des cours suivis à l’Université, qu’elle adapte.
Mais alors vient la question de la graphie,
«j’ai appris ma langue, dit-elle, à l’école du
Dimanche, dans la Bible et maintenant il me
faut enseigner une autre écriture». Elle parta¬
ge l’inquiétude de l’Église évangélique. Olivia
aussi, mais elle craint que «la culture maohi
utilise
encore «un
devienne
en
mode. Porter le pareo, se
une
tatouer, parler tahitien, il faut savoir pourquoi
on le fait, il ne fâut pas défendre sans com¬
prendre, sans but>.
Mal préparées, déstabilisées, les écoles avan¬
cent dans le brouillard, sans savoir ce que
l’on attend d’elles, ce que sera l’avenir et en
doutant de l’utilité de cet enseignement. JeanPierre regrette
peu
le
reo
qu’»;/s parlent le français, un
maohi et presque plus le
Tuamotu.»
Tous ils aiment
langues complémentaires,
question cet apprentissa¬
ge, chacun y voit un enrichissement et un
plus pour les études de l’enfant, une facilité
aux langues si utiles en Polynésie. «Et puis,
dit Olivia, elles sont si beiles». «Surtout ie
tahitien, dit Chan en riant, c’est ma langue I».
aucun ne
ces
remet en
Gilles Marsauche
12
Veà
porotetani N°9, Novembre 1996
i te
roa
no
te
mea
haapiiraa
reo
tê 5 atoà ra ia i roto i te
hoî,
mea
e
îno tOàtiraa
Moana patitlfa teie e aore
e
vai nei i
rotopû i taua na
piti. E tano la e ui e : Mea nâhea pai
ia te reo mâohl e riro ei pou tumu i te haapliraa reo farani maotl eere roa atu i te reo
fëtli. Te reo farani, te reo peretâne e aore
râ te reo pâniora, e nau reo fetii râtou i te
mea e, e
Areà te
reo
reo
ratino.
mâôhi,
e reo
atia teie. E ua
mai te
na mau reo
hia i roto i te àài
o
te mau reo fetii. E no
faanahoraa ê, e feruriraa ê atoà
ia. Teie te uiraa e fa mai : E mea nâhea pai
mea e
ia te
reo
mâôhi
e
faatae ai i te fa
a
te Hau
hopeà, e mea taaê roa hoi râua.
Ua moèhia paha i te hiô mal 1 to tatou nei
mau pae e inaha, ua ô Porinetia 1 te ture
haapiiraa a te Hau.
Te mea pâpO : Aita roa atu e tano e rave
mau i te tahi puta haapii reo farani, per¬
i te
etâne ânei
huri tià atu i roto i te
e
mâôhi ei moihaa
te arataîraa
a
te papa reo a
reo
haapii 1 te reo mâôhi. la
nâ reira anaè ra, e reo
mâôhi
noa
te reo farani e aore
ia la au
râ ia au
te reo peretâne.
raveraa
Taaê
noa
de bien maîtriser les différences.
en définissant clairement l’avenir du reo
maohi, sa place dans la société, dans la scola¬
rité, les diplômes et les débouchés, qu’il trou¬
C’est
vera son sens
pour
l’élève.
uiuiraa manaô, e
mau
haapiiraa reo mâôhi 1
haapiiraa. I roto i te
parau a te tamarii tuarua, te vai nei nâ
reo e piti, te reo farani e te reo mâôhi.
Aita te irava i hope e parau faranlraa Iho.
E parau taô te rahlraa e aita e âfaro te taîUa ânoi
pai nâ reo e piti e haapii-plti-hia hoê
haapiiraa o
tahi i te tahi : E pae hora no te reo fara¬
aita
â haereraa taime. E mea iti te
te
ni, e hoê hora no te reo mâôhi. E ahlri te
reo mâôhi e faaôhipahia nei i roto i te mau
ùtuafare. Aita nei hoi ! I te mau motu, oia
ia. E
nâ reo
piti noa atu â te
taaêraa. Te taa pâpü mai râ i te mea e faataahia nei, aita roa atu ia e fifi.
Te raveraa ; e faatano ia i te parauraa te
tahi vae, te tahi taô e aore râ te tahi atu
roa
taô rautahi. E
ua
farani i roto i te
ô
te mea atoà e mea iti roa te
no
taô mâtauhia
raa
e
te taîraa o te reo
taô mâôhi. Te fifi.
e
mau
ânai-
to tâtou mau tamarii
te oire, i ô mal ai
no
te
mau
taô farani i
hâmantraa irava. E haatâ-
mau
la i te ânairaa taô tano no te
tahi
tumu parau, e haamâtau atoà 1 te tairaa
reo mâôhi ia hiroà râtou e, e tairaa reo, e
toparaa reo taaê to te tahi reo 1 to te tahi.
la
roaa
e roaa
1 te faataa
ê,
e roaa
ai i te tâmau,
âfaro.
i te parau
Te hum tamarii
I roto i te raveraa, eere te
puta te fifi. E tae
parau e, eere te puta ôre
râ te itiraa o te pâpai te fifi.
roa e
Te fifi, e faaite i te tamarii, e
teie
reo
1 roto i te oraraa
te fifi aore
faufaa atoà to
âmui ôhipa ôre, 1
te tau titauraa parau tüite, i teie nei tau
hohoà teata e te roro ulra. E tiàraa atoà to
i roto i te mau tauiuiraa e rave rau, e
na
âpee atoà te taata, e âpee atoà te reo ia
ora 0 ia. Ua paari teie mau tamarii 1 roto i
te parau haperaa 1 te reo mâôhi e i roto
atoà 1 te tahi manaônaôraa hape (eere hoi
no
atu teie
aha te tupuraa o te
roto i te mau piha
raa.
_
roto i te
flriplno, te
«malgache», i te mitonetia e te vai atu ra :
e nau reo fetii auteronetia ia parau -anaètOàti ia i te
Te
langues est un enrichissement, le vocabulaire
peut se développer, il peut emprunter des
mots à l’autre langue mais cela à la condition
haapiiraa
reo e
te
sible. Par contre la cohabitation des deux
Te
te hiroà
mâôhi,
çais et les traduire en tahitien est donc impos¬
te oraraa âmui. Teie te
a te Hau, e tià ia ia na e îmi
râveà atoà e hotu al te reo farani.
E huru-ê-hia ia talô i taua mau faatureraa
les enfants réclament le
propre peut-il coopérer ?
Son origine semble venir de l’Asie du sud-est.
Prendre textuellement des manuels en fran¬
tahi taata tiàmâ, i roto 1 te oraraa âmui no
ânanahi. la îte 1 to na reo e te faatura 1 te
ture
Papeete, Chan est heureuse de voir «que
Comment le reo maohi avec son caractère
të faaterehia nei ei haamauraa i te
i te mau
Définir le but
Collège dès la 6ème on nous demande de
citoyens français.
nià i te parau no
E
râtou)
reo
taua reo ra.
o
teie,
e
faufaa ai te
E parau
oraraa
faufaa to
na.
no
ânanahi,
e
e
1 te mau
i to tâtou nei
motu. I hoi anaè mai 1 nià i te fa o te
ture Hau, e tano
te
e
atoà to te reo mâôhi i roto i te
âmui
mahana atoà 1 Tcihiti nei
mau
No te taata
reo.
reo
farani
e
to
ihoa e parau : te val nei
na faufaa i roto i te hau
repuplrita. E te vai atoà ra te reo mâôhi ei
reo piti haapiihia ia tià mâ te tamarii i roto
i te
oraraa
âmui
no
ânanahi.
roa
mau
Valérie Gobrait
«Le
maohi coule dan
reo
Nicolas Sanquer, ministre de l’Éducation, a reçu
le Veà Porotetani à la veille de
départ pour
valises il emmène de
la
son
Métropole. Dans ses
nombreux dossiers, dont l’enseignement du reo maohi
n’est pas absent. Depuis 1993 à ce ministère essentiel
dans la vie et l’avenir de la Polynésie, conscient des
enjeux de la langue, il défend les résultats du gouver¬
nement sans nier les questions et en ouvrant le dia¬
logue pour les perspectives.
Veà Porotetani
vous
;
Comment
la situation actuelle du
qualifiez-
reo
maohi?
Nicolas
Sanquer : le reo maohi est une
langue vivante qui se porte bien. 70 % de
la population la parle et si nos jeunes
ont plutôt tendance à parler le français,
dans les familles, les religions, en poli¬
tique on pratique le reo maohi. Pourtant
Bible,
des
contes.
Mais
enseigner la
langue n’est pas suffi¬
sant, il faut porter nos
efforts sur la pratique
«Les
mots, à la déperdition du vocabulaire,
c’est là où les écoles, publiques, privées
leçon, dans la communication courante.
V. P. ; Le reo maohi est-il une langue
préservée ou une langue évolutive qui
s’enrichit d’apports extérieurs ?
N. S. : Je ne crois pas qu’elle évolue
mais aussi école du Dimanche
dans le vocabulaire. L’Académie tahitien-
il faut être attentif à Tutilisation des
comme
chez les protestants, peuvent
aider à une
pratique correcte de la langue et à
concerver notre patrimoine culturelle.
V. P. : Dans le primaire les maîtres
regrettent le manque de formation et de
manuel scolaire pour l’enseigner.
Pensez-vous que des efforts doivent être
faits ?
N. S.
On
:
peut pas dire qu’aucun
ne
effort n’a été fait.
avons
mis
en
Depuis dix ans nous
place des conseillers péda¬
maohi, la formation à
comprend environ 80
de la 6ème à la termina¬
gogiques
en reo
l’école Normale
heures par an,
le les élèves ont
reo
maohi, des
au
moins
cours sont
cycle,
parutions
ces
se
dérouleront
sur
Raapoto, conseiller pédagogique, de
réunir tous les professeurs en reo maohi
et de revoir le programme du secondaire.
est
vrai
de
j’in¬
maohi
que nous manquons
manuels scolaires et de livres. Alors
vite tous
ceux qui écrivent le reo
à écrire des romans, des nouvelles, de
courtes
mots mais ils
no
te reva». Le tahitien traduit par
exten¬
sion.
V. P.
histoires, des histoires de la
La guerre entre
linguistes sur la
graphie est-elle un frein ?
N. S. : Je ne crois pas. Notre référence
c’est l’Académie, de plus c’est la commu¬
nication qui prime, l’écrit viendra ensui¬
:
te. Nos enfants doivent
pouvoir conver¬
tahitien à la sortie de la mater¬
ser en
nelle. 11 n’est pas
rence,
c’est aussi celui de la famille.
V. P.
:
Dans un Pacifique anglophone,
Polynésie francophone et des
familles maohiphones, cette diversité
est-elle une richesse ou un handicap
pour l’enfant ?
N. S. : L’outil de travail pour l’apprentis¬
sage scolaire c’est la langue française. 11
ne faut pas rêver, pour avoir des
diplômes, réussir socialement, il faut la
maîtriser. De plus, plus on connaît de
langues plus on s’enrichit à condition de
les maîtriser et non pas de les mélanger.
une
V, P.
N. S.
: Je pars en Métropole avec ce
dossier. La situation actuelle n’est pas
adaptée. Nous avancerons par étape, la
prochaine ouvrira les métiers de l’ensei¬
gnement. Je ne peux vous en dire plus.
V. P. : Après son I I2ème Synode est-ce
le message que vous voulez transmettre
à
l’Église évangélique, «Avançons
:
Le CAPES de
voir le jour
reo
maohi
va
par
étapes» ?
N. S.
:
L’Église évangélique
est résolu¬
ment ancrée dans le reo maohi et
des écoles de les aider à faire la diffé¬
quatre ans. Je viens de demander à Turo
11
nouveaux
utilisés. Je pense à «Te
Tau», le temps, on dit toujours «Te huru
heure de
terminons le manuel
d’apprentissage du reo maohi en mater¬
nelle, puis viendra celui du deuxième
nous
donné de
sont pas
ne
donnés à la
chambre du commerce, il est obligatoire
et éliminatoire au concours de l’école
Normale,
ne a
normal que des enfants
mélangent français et tahitien dans la
discussion. Et ce n’est pas que le rôle
une
langues nous enrichissent» (Photo Veà)
hors du cadre de la
cite
l’école
du
Dimanche
je féli¬
pour ces
enfants qui en sortent en maîtrisant leur
langue. Je peux comprendre sa réaction
mais je crois qu’il y a une méconnais¬
sance des problèmes. Croyez-vous que je
vais laisser tomber ma langue maternel¬
le, la langue avec laquelle je commu¬
nique avec ma mère ? Mais quand elle
parle en tahitien avec ses petits enfants,
ils lui répondent en français. Pourtant ils
la comprennent, ils sont dans le bain de
ce langage. A l’école, les institutrices uti¬
lisent chaque occasion pour le parler,
c’est dans notre sang. Je ne veux pas
polémiquer mais étudions ce qui ne
marche pas et trouvons les moyens
d’agir pour le reo maohi comme pour les
autres langues de Polynésie. Discutons !
Tout ce qui peut contribuer à une
meilleure maîtrise de la langue, faisons-
le, c’est l’affaire de tous.
t-il
Propos recueillis par
Gilles Marsauche
?
Veà
porotetani N°9, Novembre 1996
13
la parau te maôhi
i to na reo !
la îtehla te
reo mâôhi e ta haapii-atoà-hia
Ua ôaôa vau i te faarooraa i te Peretiteni no te
Hau Fenua i te faahitiraa i to te reo mâôhi riroatoà-raa nô na ei mea faufaa ! No reira, e mea tià,
A la suite de l’interpellation du
112ème Synode de l’EEPF sur
le reo maôhi, la lettre que nous
...
tâpaô no te faufaa o te reo mâôhi, i to ù manaô,
faatupuhia te hoê rururaa o te haaputuputu i
te mau ôrometua e haapii ra i te tamarii i te reo
ei
envoyée le Président du
a
ia
Gouvernement, Gaston Flosse,
m'a rassuré
sur
l’attachement
qu’il porte au reo mâôhi.^ Mon
souhait et celui
l’Église
de
Évangélique
est que notre
langue soit reconnue et ensei¬
gnée comme une langue offi¬
cielle, qu’elle ne soit pas seule¬
ment une langue parlée à la
maison mais que tous les
efforts soient portées pour
qu’elle ait droit à un apprentis¬
sage complet oral et écrit.
La
langue nous permet d’aller
l’autre, c’est un chemin
qui favorise la rencontre, alors
pourquoi ne pas utiiiser cette
route pour nous ouvrir et che¬
vers
miner ensemble ? Je souhaite
l’organisation d’états généraux
du reo maôhi qui mettent
autour
d’une table
:
cher¬
cheurs, enseignants, étudiants,
associations, élus et Églises.
Ils nous permettraient d’avan¬
cer sur les questions d’ensei¬
gnement, de graphie, de
moyens mis en oeuvre, de
place du reo mâôhi dans notre
société. Ils nous permettraient
d’être côte à côte pour arrêter
les querelles et construire.
Notre langue doit être vivante.
Comme pour les rencontres
sportives ne pourrait-on pas
organiser des journées cultu¬
relles autour de la langue ? A
l’Université ne pourrait-on pas
accéder à des diplômes en reo
maôhi reconnus ? Pourquoi ne
pas aider à l’édition et à la dif¬
fusion de livres en reo mâôhi ?
A quand un Top 50 de la chan¬
son mâôhi ? Tous nous devons
nous mobiliser.
A
l’Église évangélique
on parle
mâôhi mais pas sans le
français ni sans le reo tinito.
Notre langue est une,richesse,
elle n’existera pas sans les
reo
autres
langues,
mais
elle
n’existera pas non plus écrasée
par une autre langue. Il faut
respecter les langues. Je parle
d’égalité des
langues, de notre liberté de
penser, parler et d’écrire et en
avec mon coeur
toute fraternité.
mau mero no te Fare Vanaa, i te feiâ
àravihi i te pae no taua reo ra, i te mau faaroo, i
te mau aratai poritita o te fenua... no te haamau
i te hoê mau faanahoraa o te tûraî i te mâôhi ia
mâôhi, i te
parau, ia haapii e ia teôteô i to na reo. Oia mau,
ua ôaôa vau i to te Peretiteni no te Hau Fenua
faariroraa i te reo mâôhi ei reo faufaa atoà no na
pihaî tho i te reo farâni. E rahi roa atu râ to ù
ôaôa mai te peu e, ei tâpaô no te faufaa o taua
reo ra no tatou, ia tuu-roa-hia atu taua parau ra
i
i roto i te papa
ture âpl e aratai ra i te pae oraraa
poritita o to tatou fenua. Te tâpiti nei au i te
parau i faahitlhia aè na e au e, e mea faufaa ta
parau te mâôhi i to na reo i ô na iho, 1 roto i to
i roto 1 to na utuafare, i roto i to na
fenua, aita râ te reira i ravai ia ôre o ia ia haapiihia e ia parauhia i te mau vâhi e haaputuputu ai
na oraraa,
te tamarii e te taata paart 1 roto i te hepetoma.
Aita tatou e patoi nei i to te tahi ê atu reo mat te
reo farâni e haapithta ra i ô tatou nei, te patoi net
râ tatou i to te mâôhi haapaeraa i to na tho reo,
no te rave mai i to te tahi ê reo ei reo tumu no na.
Auê ia parau i te peàpeà e e te haamâ atoà !
-
faatupuhia i roto i te tau haapiiraa te hoê
ia
-
farereiraa na te mau tamarii haere haapiiraa i
nià 1 te parau no te reo mâôhi,
ia riro te reo mâôhi ei reo matamua roa 1 roto i
-
raveraa ôhlpa a te Hau Fenua,
tataùraa tîtauraa ôhipa i te pae
0 te Hau Fenua e i râpae atu, ia riro te taiô o te
reo mâôhi ei taiô rahi aè i to te reo farâni,
la turuhia te mau ôpuaraa faatupuraa Veà na
roto 1 te reo mâôhi,
ia faaitoitohia te ôhipa hlmene na roto i te reo
mâôhi 0 te haamauruuruhla i roto 1 te matahiti e
1 te tenetere... E tià ia tuatâpapahia atu â tefe nei
te
-
mau
piha
i roto i te
mau
-
-
parau
ia riro te reo mâôhi 1 pihaî iho i te reo farâ¬
îte-atoà-hia
reo
Te
Mai te
t ô vêtaht ê, te haapii e te parau nei
tatou i to na reo, no to tatou ia hinaaro i te farerei ia na i ô na. Eaha atura la e tià al la tatou ia
fâiil e, i ô tatou, e mea tià atoà la tatou ia faaiiro i te reo o vêtahl ê ei reo tumu e na rerra al o la
i te fârerei ia tatou i ô tatou. Mai tel faahitihla 1
roto i te «Veà porotetani n°8> i mairi aè nei, «aita
pihaî iho 1 te
te
no
mea
e,
reo
mâôhi ei
reo
tumu
no
te mâôhi.
te
ra
te
papaâ i te haapii i to na reo h.
No reira, eere 1 te mea ravai la parau noa te
mâôhi i to na reo 1 te utuafare mai te peu e, aita
0 ia i riro ei reo îte-atoà-hla mai te reo farâni, mal
te peu e, eita o ia e haapii-atoà-hia i roto i te mau
piha fare haapliraa atoà e i roto 1 te
haapllraa teitei atoà o te fenua nei.
mau
fare
Ei pârumraa i te reo mâôhi
Eere i te mea ravai i te mea e, no to na tupu-maitai-raa, no to na ùnaùna e to na vai mâororaa i
roto i te tau e i te haereraa o te tau, ia ôre ia ravehia te hoê mau faanahoraa haapiiraa tel pâruru
tel faaherehere e tel poihere ia na. Mal te
hoê âua tiare o te àiherehia e e moè roa atu ai ia
ôre ia Otaruhia e ia àtuàtuhia, oia atoà ia te
i te reo,
parau no te reo ia ôre ia haapilhia e ia parauatoà-hia ! No te pâruru i te reo mâôhi, no te faa¬
riroraa ia na ei reo i nunaahia ai te hoê nunaa,
no te faariro ia na mai te mau reo atoà la riro ei
horoà no ô mai i te Tumu no te reo, ei haapeuraa, ei teôteôraa e ei ôaôaraa na te mâôhi, e mea
maital, ôre noa atu ai te feiâ àravihi i te pae no te
reo mâôhi i roto 1 te Etârêtia i te roaa ia ù i te faia;
haapilhia i te hepetoma te reo mâôhi i roto i
fare haapiiraa atoà o te fenua nei, ta te
te Etârêtia
reo
mâôhi i
farâni,
pTpîria i hurihia na roto i te reo mâôhi, i roto i
ôhipa o te Haapiiraa Tâpati, i roto i ta na ôhipa
te
te feiâ api, i roto i ta na mau rururaa... i te
faufaa o te reo mâôhi no na, ei reo tumu no na i
tura nei
i te taime te ànaànatae
no
atoà-hia ra
Eere te rerra i te parau maere no na i te mea e, o
te reo iho â ia o te nunaa i te taeraa mal te tahi
atu mau reo 1 ô na. No reira to na îteraa i roto i
pihaî iho 1 te
na reo
tumu
reo
e i te reo tinito e paraui roto ia na, ei reo matamua no na.
mâôhi i to
ia
ei
No te Etârêtia evaneiia, ua riro te reo
papaâ e maere ra ia haapü te mâôhi i to na reo
haapii atoà i te reo o te
mâôhi. «Te fifi i teie nei, maori râ ia haapae te
-
e
reo
maori râ ia anihia o ia la
o
reo
ia i te
farâni
e
i te reo tinito... Te faa-
atoà, i te mea e, e no ô
1 te Tumu no te reo e te ôaôa ra
mau reo
mai i te Atua ra,
i ta na mau tamarii i te
haapii-atoà-raa i te reo o
vêtahi ê. E rahi roa atu râ to na ôaôa la ite o ia 1
ta na mau tamarii i te haapiiraa, i te parauraa e
i te teôteôraa i to na iho reo.
E tià anei ia haamanaôhia ia tatou e, no te fau¬
faa 0 te reo mâôhi no na, o te pâpairaa a Turo a
Raapoto tel tîtauhia e te Apooraa Rahi Amui i ta
na mau fare haapiiraa e 1 te mau pâroita atoà ia
faaôhipa e. E ia hiô-faahou-hla te parau no te
huriraa 1 te pîpïria ia au 1 te reo e i te pâpairaa o
teie mahana !.
Ma teie nei tuatâpaparaa i hope e i ôpanihla i
mua i te mau manaô e hinaaro ra i te ôpere e 1 te
haafaufaa 1 te parau no te reo mâôhi, o tel riro ei
reo tumu no te Etârêtia i roto i te ite-atoà-raa 1 te
reo farâni e i te reo tinito e parau-atoà-hia ra i
roto ia
ra
na e
i
la ôre te hoê
ia 1 ite e,
haere tià
i to
E
pihaî iho i te tahi atu
mau reo e vai
i Pâtitifa nei.
ra o
na reo,
reo
nunaa
ia parau
«O vai râ
to te
ia i hea». «E ia
te haamâ
no
hea mai
o na e
te
haapae te hoê taata
ia i te Tumu no te reo !».
atoà o te ao nei. E reo atoà
ra
mau nunaa
râ to ôe. A teôteô
i to na reo, aita ia o
o na, no
te reira.
mau
Hau
porotetani N®9, Novembre 1996
haapliraa
ei eà no te farereiraa
Ua riro te reo no ù ei eà o ta tatou i tarai ia tae
atu tatou t ô mai no te fârerei i te taata i ô na tho.
la riro te
piha tua-toru, ia tâpeà-tâmau-
mau
reo mâôhi, e ia turaihia atu â i
mua i nià i te faito hôpeà i roto 1 te fare haapiiraa
teitei no Pâtitifa.
ia àifaito te taiô i te pae no te hiopoàraa o te reo
mâôhi i to te reo farâni,
ni ei
te
Veà
-1 roto i te
hia te
e
ta te
faaroo.
Jacques Ihorai
Les difficultés
de la traduction
La traduction, n’est pas seulement une technique avec ses impé¬
ratifs, mais c’est aussi
un
art, où le traducteur doit s’investir,
s’imprégner, élucider et se mettre à la place de l’auteur d’un mes¬
ou d’une pensée. Pour interpréter une oeuvre, il faut la sentir, lui
sage
rendre
âme, et la faire vibrer, sinon l’oeuvre est sans intérêt, l’au¬
jugé, et l’interprète hué. 11 en est de même de la
traduction, on ne peut se contenter de transmettre un message, ou de
faire passer une pensée d’une langue de départ dans une langue d’ar¬
une
teur de l’oeuvre mal
rivée
l’interpréter.
question est de savoir comment faire passer une
pensée, et c’est aussi toute la difficulté de la traduction. Faut-il don¬
ner priorité au sens du mot ou à l’idée générale du message ? Équi¬
valence sémantique ou équivalence fonctionnelle ? Transfert ou adap¬
tation de situation ? Jusqu’à quel point, peut-on rester fidèle à la pen¬
sée du message de départ ?
sans
Maintenant toute la
Une traduction
Faire passer le message
Nous savons que faire passer un messa¬
ge d’une langue de départ dans une
langue d’arrivée, en essayant de rester
fidèle à la pensée du message de départ,
est un exercice intellectuel qui requiert,
dès
le
commencement,
une
habileté
constante de deux
langues, une connais¬
sance pertinente de deux modes de pen¬
sée, une approche judicieuse de deux
visions spécifiques de l’espace, de l’envi¬
duire
En
belle infidélité.
une
reo
11
en
«e
est court, on
peut satisfaire l’exigence. Sinon la portée
du message peut
être moindre ou aga¬
çante parce qu’incompréhensible. La
technique de la traduction automatique
dhipa»
se
:
dira «le travail
«commence le
travail».
maohi permet que
reo
par
le sujet
la phrase
sera :
sont les enfants
qui mangent».
n’aurons toujours pas résolu
Ainsi,
nous
notre
problème grammatical.
Toutefois,
dans
ne
veve»
met l’accent que sur
la
pauvreté, mais tout ce qui a trait aux
échanges, aux richesses naturelles du
pays, à l’appartenance politique sont
ignorés. Tout ce qui fait la force du mot
«Tiers-monde» ne pourra être traduite,
une
nous pouvons nous
forme de
été
pris
considération. Dans ce cas, il
interpréter l’idée du message, au
risque de tomber dans l’explication et
d’alourdir le message, si l’on veut rester
fidèle au message source. Ici, nous nous
contenterons de rester sur l’adaptation,
en
faudrait
:
«te tamarii te tamaa» mais ici encore la
traduction
«ce
«fenua
=
Cette traduction
seuls les effets directs de la situation ont
de
mot à mot. Si le message
le sujet,
un groupe, alors que «verà» est
l’étranger qui n’est pas inclus dans un
groupe et qui ne le sera pas.
Le tiers-monde
et non pas
commence»,
commence
jonglage de pensées serait un pro¬
au message d’origine.
A ceci s’ajoutent des exigences d’arrivée.
L’auteur du message-clé peut exiger une
traduction littérale, pour ne pas dire du
sur
est de même à l’inverse
haamata te
ronnement, du vécu et de l’autre. L’issu
ce
l’action prime
«l’enfant mange» se traduira par «te
tamia ra te tamarii» et non pas «te
tamarii tamâa».
Mais le
duit fini semblable
dans
maohi, la pensée est conçue de
telle sorte que
ainsi :
qui enchante.
c’est
retrouver
phrase prépositive
doit l’assumer.
exemples nous montrent
qu’on ne peut se permettre de trans¬
un
choix, et
on
Ces quelques
telle que :
mettre seulement au
«lorsque tu entendras la voiture» = «ia
faaroo ôe i te pereôo» mais la structure
de la phrase reste toujours différente.
«ia ôe i faaroo i te pereôo...» = «lorsque
l’essentiel du message, tant dans sa
forme que dans le fond, et de repousser
l’intérêt du destinataire au message pro¬
l’avance.
tu as entendu la voiture...»
message.
Mais la
sous-entend
assistée,
sensibilité,
se
canton¬
le transfert uniquement
la conduite à prendre a déjà été
puisque
dictée à
ou
sans
nera sur
plupart du temps il est néces¬
saire et primordial de s’en tenir à la pen¬
sée du message de départ. Les mots
n’ont pas le même sens selon le contex¬
te ou la situation.
Ainsi dans les
phrases suivantes
l’idée de 3 mais
nous ne
notre traduction sur le
risque de faire
Chaque mot est une force en lui même,
changer selon le contexte dans
lequel il est utilisé :
«le
:
pouvons axer
chiffre trois,
un contresens et
de
au
pro¬
tiers
une
=
«hoê tuhaa i nia i te toru»,
tierce personne = «te tahi taata», «te
tahi taata é»
ou
«te tahi taata»
«vëra»,
signifie en réalité une
personne quelconque, et dans la notion
«é» entre l’idée d’une autre personne qui
pourrait éventuellement être admise
-
posé, et de falsifier le
sens
même du
suite.
il peut
un
tiers des enfants» «outrage à un tiers»
«le tiers-monde», nous avons toujours
une
risque d’amputer
Mot-idée/transposer-adapter
L’obstacle à franchir est maintenant de
savoir comment
procéder
au
transfert du
message : rester fidèle au mot, qui peut
avoir plusieurs sens, selon la situation,
ou
le contexte, ou se focaliser sur le
général du message, phrase après
phrase, ou idée après idée, restant ainsi
très près de l’évolution de la pensée de
sens
l’auteur du message.
Veà
porotetani N®9, Novembre 1996
nationaliser
ou
rendre universel
typiquement polynésien
(vahiné, pareu, hoa) ?
Les pionniers de la traduction de
un
mot
aisé.
la
Même la traduction assistée par
ordinateur (T.A.O.) pour être bien
ne.
Une nouvelle vision de la vie
prenait naissance, élargissant les
perspectives de cette société qui
exergue dans la «science du
concret». Aujourd’hui lorsqu’on
parle de «faraoa», nul ne pense à
«flower» farine en anglais, le
pain ayant pris la place du taro
Si
on
s’en tient seulement
au
manière le message que
l’audi¬
métropolitain qui connaît et
mot, il peut en résulter des aber¬
rations, et si on ne retient que
l’idée générale, on peut omettre
teur
des détails, anodins certes, mais
autant traduire par
qui ont de l’importance tant par
leur place dans la phrase que
dans la conception même du
popaa», «faaàpu
deux expressions.
message.
Dans une
vit
dans
Maintenant
faudra-t-il
?
pour
«faaàpu to
tomati» ces
Nous avons
essayé d’adapter, mais en réalité,
nous avons
de
contexte
ce
correspon¬
dances John Davies affirmait que
la langue tahitienne «peut expri¬
point de la terre peut être relié
en moins de quelques fractions
de seconde par les méthodes
modernes et sophistiquées de
mer avec
ce
perfection et abondan¬
sur tous les sujets
des idées
dont les habitants sont fami¬
communication.
Les
nouvelles
nous
sont trans¬
osé imposer un tel
quel prix !
11 y a parfois des impératifs
(SMIQ par exemple) pour le mot
lui-même ou pour la portée don¬
née à ce mot par l’usage. Un mot
passé dans le vocabulaire de la
population doit-il être oublié ou
rayé de l’écrit ? Le public a par¬
fois ces exigences que la traduc¬
a
tion doit suivre
non
faut-il retourner dans le
:
passé chercher les mots enfouis
dans les pensées des ancêtres,
transmis à nous aujourd’hui par
l’écrit, et les remettre à jour.
Faut-il traquer les quelques
grands orateurs qui semblent
détenir
certaine science du
d’ailleurs et d’ici
obstacles sont contournables,
mais non aisés à affronter. On
A l’inverse il est des situations
des mots existant dans
locales
milieu
perçue,
en
valeur devra être
les personnages princi¬
repérés et compris, le
paux
contexte assuré. Le vocabulaire
polynésien est assez varié, subtil
et même très éloquent.
11 est des situations où il faudra
adapter le contexte et d’autres
mettre dans les
se
mêmçs circons¬
tances. Dans l’idée de
«champ de
autre situa¬
traduction
une
l’Indétermination de la traduc¬
tion?
Chaque étape de la traduction
est une difficulté. Tantôt il faudra
adapter, tantôt transposer. Mais
le souci majeur du traducteur est
le produit fini à l’arrivée. 11 se
posera continuellement la ques¬
tion de savoir si le message-sour¬
ce aura la même portée au
départ qu’à l’arrivée, si lui-même
a pu déceler tous les sous-messages, et s’il a pu être projecteur
de pensée.
Traduire, c’est ouvrir son milieu à
l’invasion d’un autre milieu, c’est
connaître l’autre, se faire appré¬
cier à
naître l’abstrait pour se concen¬
il doit évoluer dans le temps.
dans le
dition ?
un
contexte
culturel,
social,
sens
de donner à
man¬
ger, mais le lien ombilical n’a pas
été rompu. Adoption devrait être
«faariroraa ei tamarii fanau»
une
parler, ésotérique certes, ou res¬
ter dans le présent et faire valoir
un
autre
polynésien. Faut-il trans¬
phonétiquement en
mettre le mot
reo maohi, évoluant ainsi avec la
société, le monde, ou mécon¬
Le
pour
choix
européen.
domaine technique, il
faut jongler dans la nouveauté.
Quant
au
créations,
en
nous sommes souvent
butte à
Faut-il
plusieurs solutions.
polynésianiser un terme.
sa
c’est essayer
Pourquoi la Bible, le livre
traducteur devra
trancher
lui, et l’histoire dira si le
a été judicieux ou pas.
révisé ?
quel plaisir de savoir qu’à
accompli on a
Interpréter le message
l’issue du travail
Le traducteur n’étant
collaboré
qu’un inter¬
à
médiaire il lui est difficile de s’en
construction.
tenir à
construction
ce
rôle
sans
mettre un
peu de soi-même. Et pourtant il
doit rester porte-parole en s’ef¬
forçant de
ne pas
escamoter le
contenu du message, mais en fai¬
sant tout pour que ce message
ait la même force de
conception
par
excellence, aurait-il été revu tant
de fois, et est sur le point d’être
Mais
dans le contexte
d’images et de signification des
mots. La pensée voyageant plus
rapidement dans l’espace que les
porotetani N°9, Novembre 1996
d’avoir
«radicale» d’un message. Qui ne
l’a démontré dans sa Thèse de
trer dans le concret selon la tra¬
situe dans
«faaàpu titona» «te ovine» seraitelle assez claire pour que le mes¬
sage d’arrivée soit compris ?
Dans un pays où il n’y a ni
champ de blé, ni vigne, l’auditeur
Veà
évidence, il est presque impos¬
sible
et l’autre juridique.
«Faaàmu» signifie «faire manger»
qui sont encore mal com¬
prises. La notion de «faaàmu» est
traduite par «adoption», l’une se
C’est-à-dire créer des concepts
non encore existants à partir
16
erroné.
juste valeur par l’autre,
d’universaliser sa
pensée, sa vision du monde
proche, lointain ou à venir. Le
traducteur ne peut faire passer
un message que selon la com¬
préhension du moment. 11 est
vrai que toute science évolue. Le
produit fini ne doit pas être figé,
jour
blé», «une vigne», ou
tion concrète, la traduction de
maohi recevra-t-il de la même
pas par
de rigueur d’esprit mais
par nécessité.
Comment trouver des mots signi¬
ficatifs d’une pensée, d’une situa¬
manque
mises à l’heure, au jour le
avec des images à l’appui.
du mot mis
maîtriser, le message restera
té même du traducteur. De toute
qui
liers».
du style
la place
tions. Sans cette sensibilité que
l’homme seul est en mesure de
celui
C’est ainsi, lorsque nous sommes
dans un contexte littéraire, les
essayera de s’imprégner
de l’auteur du message,
les mains
chargera
d’adapter les mots et les situa¬
et du ùru. Le mérite revient à
tion
falsifié ?
A l’aube du XXème siècle, tout
ces
finie doit passer entre
de l’homme qui se
Chaque traduction est un oeuvre
personnelle, la fidélité de la tra¬
duction dépendra de la sensibili¬
terme. Mais à
interprêtre.
entre
la Bible ont choisi de transcrire
phonétique des mots étrangers
et de l’introduire dans le parler et
le vécu de la société polynésien¬
Le pasteur
départ qu’à l’arrivée. Naviguer
l’explication et devenir la
projection même du concepteur
de message n’est pas toujours
au
une
Et
certaine
dans
cette
simple¬
ment, avec la plus grande honnê¬
teté d’esprit, essayé de briser une
on
a
tout
barrière, celle de la communica¬
tion.
Voltina
Roomataaroa-Dauphin
Le Reo Maôhi à l’orée
de l’An 2 000 : Quelle graphie
?
doute l'un
les meilleures intentions du monde, sur une relation
verticale opposant d'un côté et vers le haut "ceux qui savent
des ospects le plus déroutant de notre langue aujour¬
d'hui. Nous vivons en effet une époque caractérisée autant
à " ceux qui ne savent pas " vers le has, ne donne jamais
à terme les résultats attendus » se vérifie encore aujourd'hui.
avec
La diversité des systèmes graphiques servant de support
Reo Maôhi des Iles de la Société est
au
sans
l'appauvrissement que par la confusion linguistiques. A
la limite et en exagérant à peine les choses, chacun devient
presque, en matière d'écriture notamment, sa propre réfé¬
par
rence
graphique et linguistique.
Face à cette situation un peu troublante, on peut se demonder si l'adoption d'une graphie unique qui constituerait en
même temps l'un des supports et l'un des vecteurs du Reo
Maôhi,
ne serait pas un objectif ô la fois noble et porteur
duquel pourraient se rassembler et se mobiliser toutes
les bonnes volontés décidées ô oeuvrer pour la défense et
pour l'épanouissement de notre langue, à la veille de notre
autour
entrée dans le
L'unité
nouveau
graphique :
millénaire.
une
perspective possible
seuil du 3è millénaire ?
Mais on se rendrait très vite campte, car il faut être clair en
la matière, que cette finalité, pour noble qu'elle soit, ne peut
nu
pas se mettre en place, loin s'en faut, dans le cadre d'une
démarche directiviste et de caractère doctrinal, idéologique
ou
politique,
ne
relève pas uniquement de mesures conventionnelles deve¬
car
la graphie, contrairement aux apparences,
inadéquates et qu'on pourrait tout d'un coup décider de
balayer et de changer, d'un simple revers de la moin, ô coup
nues
de décision solennelle
ou
de délibération officielle.
A l'origine était lu graphie de lu Bible tuhitienne
De ce point de vue, on observera d'abord que la population
tahitienne, et celle des Iles de la Société en général, connais¬
saient l'écriture depuis la traduction en Reo Maôhi de la Bible
protestante dont la première édition remonte ô 1838. Notons
au passage que cette grophie était également celle de
l'Académie Tahitienne ô ses débuts^. Elle fait donc également
partie intégrante, qu'on le veuille ou non, du patrimoine cul¬
turel maôhi. Aussi canvenait-il ô cet égard de réserver un
maximum de précautions ô toute tentative de modifications
graphiques, qui peuvent naturellement se révéler utiles voire
indispensables, compte tenu notamment de l'évolution que
subit la langue dans le temps, de façon continue sinon inexo¬
rable. Et ô tout le moins, on aurait pu consulter la population
sur l'opportunité de modifier la graphie.
La
graphie, c'est également un autil au service
langue.
Mais si l'on veut bien admettre que la langue n'est rien
d'autre que lo verbalisation du réel et de l'expérience
humaine, il arrive fréquemment qu'au cours de son histoire,
elle se charge d'une certaine opacité sémantique, voire syn¬
taxique, consécutive notamment ô des démarches collectives
de simplifications souvent outrancières de ses propres struc¬
tures, un long cheminement qui s'inscrit dans l'évolution.
Devant cette situation, la graphie peut se révéler un des
moyens utiles et commodes de clarification, de réactualisa¬
tion et de redynamisation de la langue surtout si cette opé¬
ration intègre d'emblée les données et les apports de la lin¬
guistique moderne. C'est dire que personne n'aurait pu véri¬
tablement s'opposer au changement...
de la
graphie tahitienne de la Bible : un autil dont la
logique interne était bien comprise par « la bose »,
il y a plus de 20 ans.
Force est de constater cependant qu'il y a plus de 20 ans,
cette population aurait eu légitimement son mot ô dire dans
un tel débot, si on avait bien voulu se donner la peine et les
moyens de l'instaurer. Mais on ne l'a pas fait, de sorte que
l'adage selon lequel « toute démarche qui se fonde, même
La
"
A preuve
!...
Mais le
problème est bien plus grave que cela, car une étude
plus attentive de cette graphie traditionnelle issue de la Bible
protestante révèle que ce qui a été parfois mis sur le compte
d'une insuffisance ou d'une incohérence de ses dispositions
internes, n'était le plus souvent que la manifestation concrè¬
te de sa logique intrinsèque, mais que l'on n'a pas su ou que
l'on n'a pas voulu intégrer et comprendre comme telle, alors
que les utilisateurs ô la base l'avaient depuis longtemps par¬
faitement compris.
Si on ne perd pas de vue que c'est pour le maôhi que la Bible
a été traduite par Nott (pour simplifier^) qui ne savait pas la
langue et qui a dû l'apprendre, la pratique d'une telle gra¬
phie supposait en effet une connaissance préalable de la
langue, c'est-à-dire, par exemple :
la capacité de faire soi-même et sans le secours obligé d'un
signe graphique spécifique, la discrimination spontanée et
selon le contexte, entre les formes vocaliques nécessitant
impérativement une occlusion glottale et celles qui n'en
-
réclament pas :
«mai»
VS
comme un
[ma:?i] VS [ma:i] (s'échapper, fuir,
impropre ô la consommation, lorsqu'on
«mal»
goz vs
parle du manioc, du « taro » )
l'aptitude ô distinguer et sans le recours nécessaire du
macron (~) les formes dans lesquelles la quantité vocalique
est requise, de celles où la seule voyelle brève est pertinente:
«mai» VS «mai» [ma:i] vs [mai] (impropre ô la consom¬
mation s'ogissont du « tara » vs déictique ou locatif spatial.)
-
Aujourd'hui, un cruel paradoxe à gérer...
Ainsi, grâce à ce « corollaire » du système graphique tradi¬
tionnel que certains spécialistes n'ont pas su ou n'ont pas
voulu prendre en considération, il a été possible de foire une
très grande économie dans l'utilisation et la gestion des
signes orthographiques et, par voie de conséquence, de pré¬
server ô la langue une très grande cohésion lexicale : en
d'autres termes, éviter l'éclatement inutile de la structure des
mots en préconisant d'écrire, entre autres exemples « haapiiraa » au lieu de « ha'api'ira'a ». C'est qu'on a tendance ô
oublier que chaque vocable a une identité, un visage et il
importe de ne pas le défigurer pour valider une démonstra¬
tion qui reste ô faire.
Mais le vrai paradoxe, et il est difficile à digérer, c'est qu'aujourd'hui, nous avons, dit-on volontiers, un système gra¬
phique performant, et même « scientifique » mais que nos
étudiants ne savent plus déchiffrer correctement - c'est un
comble car pendant que nous passions notre temps ô légi¬
férer sur la graphie, sur les mots nouveaux, sur tout et sur
n'importe quoi, la langue elle, ne nous a pas attendu, et elle
a foutu le camp... dare-dare.
-
Redéfinir
une
nouvelle
Mais encare...
La problématique
problématique de lu graphie ?
d'une nouvelle graphie unitaire revêt
en
effet aujourd'hui un caractère beaucoup plus délicat et la
solution appropriée est peut-être devenue moins évidente et
tout cas moins sereine, depuis que l'Eglise évangélique de
Polynésie française a décidé de se démarquer de façon signi¬
ficative et substantielle de la graphie « officielle », en l'oc¬
currence celle préconisée par l'Académie Tahitienne. Reste ô
en
maintenant, en raison notamment de l'influence pré¬
pondérante et réelle prise par certains responsables et per¬
sonnalités catholiques au sein des structures décisionnelles de
l'Académie, mais compte tenu également des enjeux straté-
savoir
Une logique dictée par la langue.
giques et du champ d'application et d'expérimentation for¬
midable que constitue le milieu scolaire laïc - milieu « officiel »
par définition - si la langue globalement considérée, c'est-àdire, au travers de sa graphie, de sa grammaire mais égale¬
ment de son lexique, n'est pas en train de devenir, face ô
l'histoire linguitique et culturelle de ce pays, un enjeu et un
outil politiques entre les mains de quelques uns, au vu et au
su de tout le monde, mais sans que personne n'en pipe mot.
Cette hypothèse permettrait en tout cas de donner une expli¬
cation ô la décision prise par l'E.E.P.E. de prendre une certai¬
ne distance par rapport ô l'Académie.
Une
graphie pour le Reo Maôhi,
de base :
L'adoption d'une graphie est une opération devant conduire
à l'élaboration d'un système d'écriture autonome, ayant sa
logique propre dictée par la langue. C'est dire qu'elle devrait
deux principes
chose se fonder sur sa capacité ô être au service
de la langue - et il s'agit bel et bien du Reo Maôhi des Iles de
la Société considérée en elle-même et pour elle-même, et
non au service d'une idéologie (qui peut être également une
Ecole) même déguisée, quelle qu'elle soit.
Un tel système devrait également se préoccuper des futurs
utilisateurs que sont nos enfants : il est clair de ce point de
avant toute
-
la dimension pédagogique du problème ne doit en
façon être occultée. La graphie de l'Académie - que
l'on me pardonne l'énonciation de cette vérité - est une
contradiction ô l'acte de lecture qui consiste ô faire des asso¬
ciations de phonèmes de proche en proche, dans la syllabe,
dans le mot, le groupe rythmique... D'emblée, cette graphie
vue
que
aucune
éclate la structure du
mot : « E’ere tënâha’apl’ira’a ‘1
‘ohipa maita’i » (Cet enseignement n'est pas
bonne chose). Résultat de la course : une page de cette
te hë’ë
une
graphie fatigue les
yeux.
Je souhaiterais
enfants lisent demain des livres entiers
autant que possible, sans le secours
si non,... le plus tard possible.
en
que mes petits
Reo Maôhi, mais
de verres de correction ;
Jean-Marius
Haapoto
1. Rappelons ô cet effet qu'un long article de (H) COPPENRATH relatant l'historique de la création de
l'Académie Tahitienne jusqu'au jour de sa séance inau¬
gurale qui s'est tenue le 02 Juillet 1974 (cela fait plus
de 20 ans), sous la présidence du Gouverneur Daniel
VIDEAU, a été publié dans le n° 48 du Journal de la
Société des Océanistes, Tome XXXI, Septembre 1975,
pp. 262-300. Figurent égolement dans cette publication
les principaux extraits du Statut de cet organisme.
2. Nott en effet n'était pas seul dans cette entreprise
colossale.
Veà
porotetani N°9, Novembre 1996
17
guistique de l'anglais. Enseigner
une
au préalable sa
structure est un non-sens, on enseigne à
lire et à écrire mais pas à comprendre,
La science au service
de la langue
Au premier abord, l'association de
ces
deux
termes
peut apparaître
paradoxale. Les individus
n'ont jamais eu besoin d'études scienti¬
fiques pour communiquer et trans¬
mettre leur langue.
Lo langue, c'est à dire le langage articu¬
lé de l'homme (qu'il est seul à possé¬
der) plonge en effet dans la nuit des
temps, à des époques si reculées qu'il ne
nous est plus possible d'imaginer des
hommes sans langue. C'est d'ailleurs
bien ce que nous enseigne la Bible en
disant, au commencement étoit le
Verbe, la parole de Dieu, c'est à dire
l'origine. (Jean, C. 1, v. 1).
C'est surtout le passage de l'oralité (la
langue est essentiellement une manifestotion orale) à l'écrit qui a donné lieu
aux premières réflexions et codifica¬
tions sous l'appellation de grammaire,
les premières connues, celle de Panini
comme
4ème siècle et de
en
sanscrit
au
de
Thrace,
pour
avant
le grec, au
Jésus Christ. Les
Denys
2ème siècle
préoccupations
de ces recherches, au-delà de la codifi¬
l'écrit, étaient avant
tout d'ordre religieux et philosophique
(interprétation correcte des textes
anciens, valorisation des textes sacrés,
étymologie). Le 18° siècle s'est surtout
intéressé à l'origine du langage et le
cation nécessaire à
19° siècle
des
se
passionna
pour
Phistoire
langues, leur évolution et leur filia¬
tion par le biois des études compara¬
tives.
Sans nier l'intérêt de
ces
recherches,
celles-ci avaient l'inconvénient de ne
rien dire sur le fonctionnement de la
longue elle-même.
Ferdinond de Saussure (fondateur de la
tournera le
dos résolument à toutes ces considéra¬
linguistiaue : 1857-1913)
tions
objet de son
étude que la langue, système de signes,
composante sociale du langage oui s'im¬
pose à l'individu et s'oppose à la paro¬
le, manifestation individuelle. De cette
ne
langue comme moyen
cer
linguistique générale ne peut se pla¬
à fa fin des enquêtes menées sur
les
langues mais à leur origine. Ce oui
conduit à une rupture avec les études
grammaticales du 19° siècle et une
reprise dans un contexte scientifiaue.
Tous les faits de langues sont étudiés, le
point de vue normatif est exclu, les lais
recherchées sont des lois de fonctionne¬
ment du langage, ce ne sont pas des
normes sociales. La langue parlée,
oubliée pendant longtemps, devient
18
Veà
Pour tenter de comprendre de façon
simple en quoi cette vision linguistique
de la longue se distingue des études
anciennes, faisons un parallèle, avec
toutes
genre
les réserves que comporte ce
avec une auto¬
de comparaison,
mobile.
Nous utilisons nos véhicules comme
moyen de transport sans beaucoup nous
préoccuper du moteur, à la limite, on
l'ignore (souf en cas de panne).
Nous agissons de même face à la langue
que nous
utilisons
communication,
à
nos
enfants,
comme moyen de
que nous transmettons
aue nous enseignons
même, sans chercher à comprendre les
principes de son fonctionnement. La
grammaire, dans cet exemple, étant
assimilé au code de la route (code
orthographique).
F. de Saussure a donc été un banal
conducteur qui, à un moment donné, a
arrêté son véhicule, ouvert le capot et
s'est demandé, comment marche le
moteur? Cette merveilleuse mécanique
que l'on appelle une langue ne nous est
révélée que
par l'usage de ses locu¬
teurs, qui en détiennent seuls les clés de
sa
survie.
Respecter les langues
Analysant chacun des éléments, après
en avoir fait l'inventaire phonique et
constitutif, le linguiste tentera de déter¬
miner le rôle, la place, la fonction et les
rapports privilégiés qu'il entretient avec
les éléments qui l'entourent. Sa
démarche sera scientifique en ce sens
que chacune de ses hypothèses devra
être confirmée par une
de transport
La
devient dominante. La séparation
radicale avec le point de vue diachro¬
nique (évolution) est une nécessité fon¬
damentale. Enfin, résultat de l'observa¬
tion, la langue est une structure, une
forme non une substance, c'est un swtème de valeurs, ses unités étant diffé¬
rentielles et oppositives.
ve
prenant pour
définition découlent certains principes
méthodologiques, que l'on peut très
brièvement résumer.
La
l'objet privilégié de la recherche. Ainsi
dégagent les particularités de la
langue écrite et la possibilité d'une
étude de l'interdépendance de ces deux
codes. La langue étant définie en syn¬
chronie (instant donné), cette perspecti¬
se
porotetani N°9, Novembre 1996
démonstration à
l'aide des outils linguistiques de la comhinatoire, la substitution, la commuta¬
tion, la permutation etc. Son analyse
terminée, il sera, théoriquement, en
mesure d'expliquer le fonctionnement
de cette merveilleuse mécanique que
l'on appelle une longue et faisant de
langue étrangère.
Surpris, il constatera que, sur des prin¬
cipes parfois tout différents, le moteur
même
avec
tourne aussi
une
bien
avec
les mêmes per¬
formances. Sa surprise se transformera
en émerveillement, le respect et
langue
langue. Chaque communauté humaine
donc créé sa propre horloge linguis¬
tique tout aussi belle, toute aussi per¬
formante et toute aussi précise, bien
que basée sur des principes différents,
que toutes les autres. Le lexique en
revanche peut présenter des écarts
a
puisqu'il est le reflet des
préoccupations de chaque communauté
et des aléas de son histoire qui peuvent
ralentir son développement naturel ou
l'accélérer en utilisant les multiples pro¬
cédés de la création lexicale que le lin¬
guiste
aura pour devoir d'identifier. La
organe vivant, ce qui la dispen¬
langue,
de toute comparaison matérielle,
possède ainsi les cellules nécessaires à
se
épanouissement.
Cette première constatation est de taille,
elle balaie les préjugés que l'on peut
avoir sur la langue des autres. C'est le
génie des langues qui est universel pas
son
celui d'une
définir
fait plus appel à la mémoire qu'à
l'intelligence.
L'Education nationale a été prudente
dans ce domaine et à juste raison, il fal¬
lait au préalable attendre que les
recherches linguistiques atteignent une
certaine maturité, puis former les pro¬
fesseurs de grammaire à lo linguistique.
C'est chose faite pour le supérieur et
partiellement pour le secondaire. Il faut
ottendre quelques décennies supplé¬
mentaires pour l'étendre aux autres
cycles de l'enseignement. Mais déjà, les
élèves de troisième connaissent la signi¬
fication des termes barbares, tels que
syntagme, phonème, prédicat etc...
L'avantage est qu'ils retrouveront la
même terminologie, la même démarche
analylique, en anordant l'étude d'une
deuxième ou troisième langue. On
conçoit qu'ayant compris l'organisation
des éléments de la langue et les rap¬
ports qui les lient entre eux, l'apprentis¬
sage en soit facilité. Il n'est pas commo¬
de, pour un francophone de com¬
on
l'amour qu'il portait à sa propre langue
s'étendra à toutes les langues, il devien¬
dra un amoureux des langues et com¬
prendra que le premier respect que l'on
doit aux nommes c'est de respecter leur
considérables
sans
langue particulière.
prendre comment peut fonctionner une
langue
sans
verbe auxiliaire, d'ad¬
mettre qu'une phrase
rente sans sujet, que
forcément universelle
La
les méthodes d'analyse ont donc pour
objectif de mieux comprendre le fonc¬
tionnement d'une langue et de faire
ainsi apparaître sa véritable structure,
non pas à travers le prisme d'une autre
langue (le latin pour les longues
romanes), mais dans sa logique propre.
Mais si les langues ont leur logique
propre et leur cohérence interne, cer¬
tains faits de langue ne se laissent pas si
facilement appréhender par l'analyse,
c'est ce qui rend sans doute la recherche
linguistique longue et aride mais pas¬
sionnante.
La linguistique
n'apporte donc rien à la
langue, sinon une meilleure compré¬
hension de celle-ci, on peut l'espérer. La
langue est ce qu'elle est, le linguiste a
pour tâche de comprendre les phéno¬
mènes, non d'aair sur eux. Malgré ses
longues rechercnes, il n'aura aucune
prétention à parler ou écrire mieux ou
moins bien que n'importe quel individu,
l'usage sera sa seule référence.
La linguistique n'a pas pour seul objet
de satisfaire la curiosité du chercheur
légitime soit-elle, ses retombées
de larges domaines sur les¬
quels nous ne pouvons nous étendre,
pour ne citer que les plus récentes, la
traduction assistée par ordinateur, le
langage artificiel etc... et bien sûr l'en¬
aussi
couvrent
seignement. "Comment enseigner
langue
une
comprendre son fonction¬
nement T, s'interroge le professeur
Adamcvewski dans sa Grammaire lin¬
sans
la forme
cano¬
nique sujet-verbe-complément n'est pos
Transmettre la
La linguistique pour comprencfre
peut être cohé¬
etc...
langue
linguistique a pénétré de nom¬
breuses disciplines des sciences
humaines et en a créé de nouvelles,
l'ethnolinguistique, la sociolinguistiaue,
etc... La produc¬
considérable, les
congrès internationaux thématiques se
multiplient de par le monde si bien que
l'on a peine à suivre cette évolution
accélérée. Pourtant n'oublions pas les
choses simples ; ce sont les parents, la
famille et plus tard la communauté qui
transmettent la langue au nouveau-né.
Les parents et plus particulièrement la
maman, sont donc investis d'une lourde
responsabilité dans la transmission et
donc la survie de la langue maternelle
et, dans ce processus, toute la science du
la
psycholinguistique
tion mondiale est
monde ne sera d'aucun secours.
Ce qui fait la force des Polynésiens et
justifie leur infinie
patience, c'est leur
celui du législateur, mais
le droit naturel et imprescriptible des
droit,
non pas
peuples
de parler leur langue maternel¬
le et de
l'enseigner afin de la
mettre à
leurs enfants.
Pour terminer,
trans¬
je livre à la méditation
des lecteurs du ve'a, que je sais déjà
convaincus, cette phrase relevée récem¬
ment dans le Cours de Littérature
ancienne allemande de Friedrich
Schlegel (1772-1829) : "Une commu¬
nauté qui se laisse ravir sa langue perd
l'ultime rempart de son autonomie spi¬
rituelle
et intérieure et cesse,
à vrai
dire, d'exister."
Louise Pelizer
“E aha tâ te ‘ihi
(tâ te ti’alte)
e ‘afa’i mai no te
?”
reo
E pa’i, ‘aore ho’l te ta’ata i tia’i i te mau ‘alvana’a no te parau e no te
ha’aparare i tô râtou reo.
Tê nâ'ôhla ra i roto i te Pipiria, Evanelia a loane, Pene 1 - Irava 1:
“/ vaJ na te Logo i te matamua ra, i te Atua ra hoi te Logo, eote Atua
hoi te
Logo."
Tê nâ ‘ô mai
ra’a
te
o
tele Parau
ra
e o
te
te matameha’i, o ia tei te ‘omua-
reo
ato’a.
mau mea
Louise Peltzer avec Bruno Saura.
E aha te ‘ihireo ?
ha’apa’o
Ena a’e
‘imi
ha’amata ai te
‘aivana’a i te feruri i ni’a i te
mau
te tau
na
a
o
ia i tere ai ? E’ita te ‘ihi¬
haraharara’a,
ia
aha te
e
ni’a i te
no
fa’a’ohipa
te mea
molha’a
no
mau
te
no
e
‘ite teie
e
te
mau
Teie matini fa’ahiahia roa, nâ te
‘ite nei
fa’a’ohipara’a ia
ta’ata (o te hô’ê ‘atvana’a ato’a) i
mua t teie ‘ohipa e pi’ihia nei e
tera,
mau
o
0
no
uluira’a
reo, e
tere ai
‘ohipa e pi'ihia nei ‘ihi¬
nehenehe ia ia parau e nâ
teie ta’ata
SAUSSURE tâne te
o
i’oa (1857/1917) i ha’amau i teie
‘ohipa.
Te
teie ia
Te
ia
nâ fea i te terera’a,
e e mea
reo
pahono i teie mau
‘ohipa e
te aha teie
?
‘ohipa i roa’a mai nâ roto mai i
mau
‘imira’a
te ‘ihireo, teie
a
:
e’ohipa patuhia te reo, e tino
‘ohipahia teie e’ita râ e nehenehe
i te fâfâ, mai te hô’ê ‘ohipa hâma-
:
aita
ia i
0
ha’apa’o fa’ahou i te
ferurira’a
mau
teie ta’ata,
e
no
aha te
e
teie
‘ohipa i ravehia
hea mai ? E ha’apa’o noa
ia i te ‘imi i te
teie tuha’a
no
ni’a i te parau
te puna, no te ‘a’ai, no te para¬
rera’a 0 te reo, ua ha’apa’o noa râ
no
nihia te huru ‘aore râ te rima
i te parau no
ta’ata i rave, e hoho’a e’ita râ e
‘itehia atu. E mau tuha’a fa’ana-
reo
e
ho-’amui-hia tô teie
tau,
ua
râ te
te fa’anahora’a o te
paraparauhia ra i te hô’ê
hma’aro
reo
Teie tâ
o
ia i te ‘ite
e
aha
?
na
‘ohipa, e mau
tuha’a ti’a ta’a’ê, ti’a pâpû maita’i
e ti’a pato’i ato’a râ.
,
i fa’ata’a mat
;
te reo, e tino
‘ohipa ‘amui teie, e
‘ohipa ‘amui, no roto
fa’anahora’a
mai i te hô’ê nuna’a ta’ata, e
na , nâ
ha’amau mcit i teie
No te ha’amâramarama atu i te
terera’a, i te ‘aura’a o te ‘ohipa a
te ‘ihireo, e fa’ahoho’a ia tâtou i
puro’u mai teie ‘ohipa ia
teie
te nuna’a
e’o’o uira. Tê fa’ahoro nei tâtou i
e
‘ohipa i te
parau no
te per-
‘ohipa,
teie faura’o iti
ma
te parau râ (te ‘orero), e tuha’a
ta’ata hô’ê teie, nâ te parau e
i tô na matinl
(maoti râ i te taime
-
fa’a’ohipa i te
1 te
reo.
reo
reo, ‘oia ho’i nâ roto
te hô’ê ta’ata i te parau.
Nâ ni’a i teie fa’ata’a’êra’a (reo /
parau) t ravehia
roa’a mai nei te
teie ‘Ihireo,
e
mau
rave’a
fa’a’ohipara’a i teie ha’a
aita atu
hia,
0
te
te
tano /
fa’a’ohipa-fa’ahoue parauhia nei tê
e
reo
ha’apa’ohia,
te
mau
mau
ture
ture ia
e
no
‘imihia nei, o te
te terera’a o te reo,
e
haraharahia
te
reo,
e
fa’ahu’ahu’a-roa-hia, e ‘imihia e e
fa’ata’a’êhia te mau tuha’a, e ‘imi¬
hia te
mau
rave’a
ravehia
e
ra no
no te fa’atu’ati’ati, no te
‘amui, no te ta’amu (‘aore ra no te
pu’oi,
pato’i) i teie
mau
rara’ara’a i te tino
Tei te
tuha’a,
o
te
no
te
reo.
mau te ‘ihireo, tei te
‘omuara’a o te ferurira’a i ni’a i te
hô’ê reo, aita o ia i tâu’a mai i te
‘ohipa i ravehia i mûri,
ua
fa’a’ohipa
ri’i, tâ tâtou
e
fa’atere nei
i tô
na
ha’api’i nei, tâ tâtou
ma
te tâu’a ‘ore atu
"matinf (‘oia ho’i i tô na
pû-fa’aharurura’a, tô
fa’aterera’a, tô
na
matini tâ te ‘üiireo
na
pû-
huru). O
teie
e
i tô
faura’o, ua tatara i te
tapo’i e ua uiui iho ra, e mea nâ
na
fea râ ho’i teie matini e tere ai ?
Ua hi’opo’a maita’i o ia e ua tâtaratara üio ra i te mau tuha’a ato’a
0
0
te ‘âmui 1 teie
no
te tâhô’ê,
tuha’a.
no
mau
a
te hô’ê nuna’a
ta’ata i fa’ahiti mai ia na, i horo’a
mai i te hô’ê tino no na, i horo’a i
aho, i te
te
e’ita râ
ora no na,
e
teie matini, ua tai’o i te rahira’a
te mau ‘ohipa e fa’a’ohipahia
hi’ohi’o i teie mau tuha’a,
huru, i tô râtou vaira’a,
i tô râtou ti’ara’a, i tô râtou fau¬
fa’a, i tô râtou pu’oi’oira’a ma te
fa’atu’ati’ati, ma te tapiri, ma te
mau motha’a.
Nâ ni’a i teie ha’ara’a o tâ na, tê
o
ia
e mea
A
ai te ‘ihireo
ha’api’i i te hô’ê
noa
i
teie
roa
te
reo.
Adamcvewski
rave
iti ha’iha’i
Tê fa’ahiti nei teie ‘orometua
pâ atu i te rima.
e mea
:
o
nâ fea i te
reo ma te ta’a ‘ore
fa’anahora’a ? I teie rave-
noa ra ia tô na
maere, tô na fa’ahiahia i te rahi
no teie faura’o iti. A haere atu ho’i
e harahara i te tahi ‘ê atu reo, tê
‘ite nei o ia e, noa atu tê vai nei te
i tô
tahi
hia e’ita râ tô ‘outou mâramara-
‘ohipa, tê haere
moiha’a ta’a ‘ê
mau
o
te
fa’a’ohipahia
ra e tera e tera reo,
hô’ê â huru rara’ara’ahia te mau
ato’a.
reo
nuna’a
e
Ua rara’o
mai
tena
tena nuna’a i te hô’ê
faura’o iti ia
au
i tâ
na mau
moi¬
ha’a, ia au 1 tô na hina’aro, ia au
i tô na hia’ai, ia au 1 tô na orara’a.
I teie taime, tê ta’a nei o ia i te
aura’a
o
matamua
no
teie parau: “te
tâ te hô’ê ta’ata
o
te hô’ê nuna’a ta’ata maoti râ
te fa’atura atu ia i tô
0
‘ohipa
e rave
na
reo."
E aha tâ te ‘ihireo
no te reo ?
Mai tei
e
mau
‘aiva¬
te parau i tô râtou reo,
e’ita ato’a te ‘ihireo e parau mai e
no
tera te
reo
na
ra’a ra, e ha’api’i-noa-hia ‘outou i
te tai’o, i te parau e i te pâpa’i ma
te ta’a ‘ore i te terera’a o teie ha’a,
0
tô ‘outou
fa’ahiahia a’e, te reo
maita’i a’e, te reo hi’i ora no te
mea ua ‘ite o ia, nâ roto i tâ na
fa’a’ohipa¬
Nâ fea ato’a i te
ma.
tô
‘â’au tê
noa
râpae
ha’api’i atu i
tê vai nei, i roto i te reo
e
tcihiti, te tahi mau ‘irava ‘aore e
tumu fa’aue, tê vai nei te tahi
mau
ta’oha’a
popa’a
e
e
vai
ra
i roto i te
e te fa’anahora’a taratumu-ni-toro, e’ere te reira i
te fa’anahora’a no te mau reo
ato’a e tê vai atu ra â...
reo
tahiti,
me :
Tê
fa’a’ohipahia nei te tuha’a
‘ohipa ‘ihireo i roto i te mau
ha’api’ira’a, i roto i te tahi atu
mau tumu ‘ohipa, teie râ “/a ‘ore
nâ te metua, nâ te
e
feti’i, nâ te nuna’a
te tamari’i i te
nei
amo
i
e
reo.
ha’api’i nei i
Nâ râtou
ha’aparare, hi'i
ora no te reo, e
faufa’a 'ore te rahira’a o te ‘ite no
te tauturu mai mai te peu
aita te
nuna’a i ha’a i teie
Te
puai o
ato’a.
na
‘ite
ti’ara’a
Te
nuna’a ato’a i te parau i tô na
reo, i te fa’a’ohipa i tô na reo e
horo’a atu no te u’i ‘amuri.
e
faufa’a tô te
mau reo
a te ‘ihireo e ‘afa’i mai :
0 te ha’amâramaramara’a i te
terera’a o te hô’ê reo,
nâ na e heheu mai e tera te tino
‘ohipa
-
-
tera
0
-
e
e o
tera reo,
tera reo,
e’ita atu
-
o
ia
o
ia
e
tipe’e
fa’ahou i te ‘ahu o te tahi ‘ê atu
te fa’a’ahu i tô na iho reo.
Nâ te ‘ihireo e tauturu i te mau
‘aivana’a ato’a e ‘ohipa ra i ni’a i
mana
‘opani i teie
au
tô te
o
tô
mau
iho
i te
parau iti,
tê
ia feruri mai te
tai’o ve’a i ni’a i te aura’a
o
teie parau
na’a
ra
reo no
te
No te
e e
hina’aro nei
mau
fa’a’ite ato’a mai tera te huru
e
uta’a: paruru,
teie
‘ohipa."
te nuna’a mâ’ohi,
‘imira’a,
reo
aita e vai nei i roto i te
ia mo’ehia
pahonohia atu, aita te
nuna’a ta’ata i tia’i i te
na’a
‘afa’i mai
ua
i tô râtou
fa’a’ohipara’a i teie
nehenehe i te
titau nei.
O Saussure tâne, e ta’ata fa’aho¬
ro faura’o teie mai ia tâtou, tae a’e
ra râ i te hô’ê taime, ua tape’a o ia
nei,
pû
i te
mua
noa nei tâtou ia
na mai te hô’ê faura’o o tâ tâtou e
horo’a nei nâ tô tâtou mau tamae
:
te parau ua
ra
aita i tano
no
noa a
Tê
rave’a i ravehia
te tâu’a ‘ore atu
’lno al).
Teie ato’a tô tâtou huru i
te
o
ato’a,
hia anei tera, e reo nehenehe anei
Tera râ te ha’2imatara’a
-
hi’o
mau reo
nâ fea i
e mea
ferurira’a matamua.
-
e
nehenehe i te
e
pararera’a ? Teie ia te tahi mau
hea mai,
-
mau
tâtaratarara’a, teie
mau
te reo, no
-
ma
la oti teie
mea.
tâu’a mal i te parau e faufa’a
anei tô te hô’ê reo, e reo fa’ahla-
te reo, tei hea te puna o
-
mono,
reo e
parau no
te
te aha
te hurt...i teie
noa râ o ia i te hi’o, i te
nâ fea i te fa’atere, no
e mea
i pâpa’ihia e teie ‘aiva¬
purutia ra o Friedrich
Schlegel
:
“Te hô’ê nuna’a
ravehia atu tô
e
vai iho
na reo,
noa
ia
tê fa'aru’e
ato’a nei ia i te paruru hope’a no
te ti’amâra’a o tô na varua, o tô
na manava, e
tê mou ato’a nei ia."
mau reo.
Te ‘ite
o
te ‘ihireo, o te hô’ê ta ‘ite
Louise Peltzer
Veà
porotetani N®9, Novembre 1996 19
Te Reo Maôhi, Eaha to na
Te rauraa
reo Maôhi...
o
...
En
Polynésie, huit langues
dialectes
côtoient
se
ou
«Reo
:
I roto i te hoê
tuatapapa raa
mau
hia i te matahlti 1991,
tel
Raivavae et Rimatara. Pour faci¬
parau-tamau-hia net i roto 1 to
liter
tatou
ao
te
tumu oia hoi te
l’évangélisation,
en
missionnaire Henri Nott
la bible
1838, le
traduit
a
reo
te vai
Reo Maôhi,
c’était le
premier livre dans notre langue,
son
apprentissage était un
objectif des missionnaires. Par la
suite, l’apprentissage du français
pour les Maôhi et du Maôhi pour
les pasteurs venus de France,
en
rave
reo
français officialisé.
te Atua...
reo
rau raa o
teie
faaohipa hia nei 1
e
atu râ hou te
ihitai
te tauturu
ra
to te
reo
1 te tae
ê atu 1 to te
raa
reo
Porotetani matamua
Matavai i te 5
roa
no
i te
mati
1 to ratou
i Tahiti nei, ua
ratou
Maohl.
mai te mau mitiona-
e
ohipa,
parahi raa mal
ite paatoa ratou e
te faaohie
mea na
raa
i ta
roto ia i te
mo’e atoa ia to’na hiroa tumu. I
raa ia ratou iho i te reo
Maôhi. O te ohipa matamua ia ta
parau-atoa-hia
ratou i
terâ
e
nunaa
te Atua
i te hoê tau
nunaa ra
a
i roto i te
vaamataeinaa. E mai te
ora raa
peu e e taoa horo’a na te Atua,
eaha ia te ohipa e tano e rave ? A
haamanao na, i te taime a pupu
ai te hoê taata i te tahi tao’a
horo’a
na
te tahi atu taata, aita
ia e ani raa no te taime
no
taua tao’a
ra.
e
te hoo
No te taata i
pupu atu i ta’na tao’a, hoê noa
ta’na e hinaaro, ia aupuru hia, ia
hia, la poihere hia ta’na
atuatu
tao’a
horo’a
haapil
rave,
tau matahitl i mûri
mai, 1 te taio 16 no atete 1801,
ua nehenehe ia Henere Noti e a’o
i te Parau na te Atua no te taime
matamua
Maôhi i
roa
mua
tlra Maohl.
na
roto i te
reo
1 te hoê pae huiraaUa rlro te reira ei
haapuai
raa i te mau mltionare i
roto 1 te parau no te haafaufaa
raa 1 te reo Maôhi. 1 te taio 8 no
Atopa 1801,
mau
nehenehe â i te
ua
mitionare ia nenei i te hoê
puta haapii raa faaroo na roto i
te
Maohl
reo
te feia
no
te
mau
tamaril
e
api e ora ra i te tuhaa no
noa’tu. Mai te peu ra
Matavai. 1 te matahitl 1810, ua
nenei atoa hia te hoê puta no te
pupu ola 1
mau
mahana,
e
e
ia
vai
maoro
hoi e, e
ta’na tao’a i tele
ananahi
noa
nei ua
ta’o Maôhi
tlen) tei reira
ta’o
oia i te inoino. Mai
tele rii atoa ta tatou e ora nei i
te
Porinetia nei i te
oia hoi te
ino, eita
taime
raa o
a
e ore
hoi, i te
rlro ai te faanàho raa ora
mea
te totaiete maôhi i
te faatere
raa a
te hoê
raro ae
nunaa e
i
te
hoê Hau ê atu, i taua atoa taime
ra i haamata ai te reo o te Maôhi
i te ruri-ê-hia e ua tae roa i nia i
terâ manao e, e haapae roa i te
parau i te reo maôhi. E reo haviti hoi te reo Maôhi. E tao’a horoa
nehenehe ta te Atua na tatou te
Maôhi. E nahea râ hoi ?
20
Veà
porotetani
Novembre 1996
rlro ai te hoê tuhaa
oia hoi
na
Moorea 1
mau
teie
mau
nenei
Maôhi. Ua riro
ohipa matamua,
haapii raa i te reo, te
te tahi mau puta na
reo
Maôhi, ei faaineine
te
ohipa rahi e val ra ola
huri raa te Piplrla na roto
raa no
hoi te
reo
tuhaa
raa
roto i te
(Alphabet tahlte haaputu raa hia
Maôhi, tei oti roa 1 te
matahitl 1838. 1 teie mahana, i
mûri ae i te mau hi’o faahou raa
hia taua Pipiria ra tei parau atoa
hia te Pipiria a Noti, teie ia te
faufaa rahl i valiho hia mai i roto
i te rima no te Etaretia. Na teie
i te reo
te
Porinetia,
no
Tahiti e o
1 te faanahoraa
no
te Hau tâmâru
a
(Protectorat),
ite hia i taua taime
te
ra
haai te fenua nei i te faanaho
mau
te
fenua
raro ae
raa ora raa
taime atoa
area
tupuna Maôhi faaroo raa i
mau
hoê
te reo o te
reo
rave no
i te parau no te
Maôhi. Teie râ, i te taime a
raa
Tei taua
e
i te parau raa e, ua mo’e
anaè te reo o te hoê nunaa, ua
mau
mitionare Peretane i
hinaeiro
no
manao
Ei aro raa no te tapea i te
Maohl...
E tuhaa ohipa rahl ta te mau
...
ua
1797
ai taua
hia maori ra,
raa
te Hau Farani
o
e
papaâ e tae noa’tu i
raa 1 te reo farani i roto
i te mau fare haapii raa i te
fenua net. 1 te taime a tae mai al
haapii
te
Porotetani
mitionare
mau
Farani i Tahiti nei i te matahitl
tapihoo
raa i
Maohl,
te
na
rotopu 1 te tinito e
reira atoa i mua i te
parau no te reo farani. la ulhla te
hoê taata na roto 1 te reo Maôhi,
e
pahono hia mai ia
1863, ua ite atoa hia terâ manao
eiaha te parau no te reo Maôhi
Te vai atoà
tumu
no
te tahi
ra
râpae mai i te ârea mata¬
mea no
hlti 1960,1 te îritiraahia te tahua
tauraa manureva no Faaa e te
haamataraa te
taraa
riro ai te taatoa raa no
a
fenua
Farani
Porinetia 1
no
Faatere
i te
i
e
1880,
hia,
parau
raro
te Hau
a
matahitl
te
nehenehe
raa
e
ua mana
la te parau no te reo Farani
ei reo tumu 1 roto 1 te mau fare
roa
haapii raa’toa. Area râ te
Maôhi, te
reo
matamua
reo
roa o
te
tupuna Maôhi, aita ia to’na
e parau i roto i te faanaho raa
haapii raa. I roto i te hoê o te
mau ruru raa Orometua tel tupu
1 Papeete nei i te area matahitl
mau
faahlti te
1970,
ua
tua
te Etaretia Evaneria i to
a
ratou
mau orome¬
rahl 1
manaonao
i te
mua
parau no te reo Maôhi. Tei taua
area matahitl atoa ra, i faalte
atoa ai te Apoo raa Rahi a te
Etaretia i to’na atoa
manao peapea no teie atoa parau no te reo
Maôhi mâ te tuu roa’toa’tu taua
manaonao
raa
ra
Faatere
Hau
o
raa
te matahitl
1980,
1
mua
i
te
te fenua nei. I
ua
haamana te
te Hau
âpî atoà tei manii mal i nlà i to
fenua, te
tâtou
mea
i te tauiraa rahi
Mâôhi
nunaa
o
tae
e
ia i 1 faaohie
te
te
oraraa o
noa
atu i te
parau o to na iho reo.
A hiô al tâtou 1 te mau tamarii
o
te fenua nei tei ôre i hinaaro 1 te
faaihou i to
na iho reo, oia
Mâôhi, e ô mai Ihoâ te
uiuiraa e, e aha te parau o to
parau
te
reo
tâtou
reo
Mâôhi
a
nanahi. Te hoê
faaiteraa no roto atu i
te Etârêtia i mûri aè i te
Faaroorooraahia terâ parau e, e
0
te
mau
haapilraa reo Mâôhi
haapilraa o te
Fenua nei. Taua faaiteraa
te
na
Etârêtia ra, no to na ia manaônaô rahi 1 te reo Mâôhi, te reo ta
na e
faaôhlpa nei i roto i ta
na
pureraa, te putuputuraa
etv... No reira, na vai e tâpeà 1 te
mau
te reo Mâôhi ia ôre la
ânoî-noa-hia, e te mea peàpeà
roa atu, ia ôre la haamouhia. Te
nâ ô ra te hoê parau iti, «to nana¬
hi ra, eita e roaa faahou ia faataui, ârea to a nanahi, e roaa ia
ia taui, ia faaàre, e ia tâpeà noa.*
parau o
Te Atua anaè tê tano
e
parau
mai ia tâtou
i te parau no a
nanahi. Te tiàturi mai ra o ia ia
tâtou
no
àtuàtu, te poihere i
te
teie Faufaa ta
tâtou
e
E fenua teie
e
peu
i
raa
na
i horoà
na
te nünaa Mâôhi.
no
te nünaa Mâôhi,
ta na no te faanahonahote parau o to na oraraa, e
hiroà tumu to na, e e reo atoà to
na. A hiô anaè i tele mau Faufaa
i roto 1 to
na
te
tîtauhia
mea e
noa
atu
e
rauraa, e
ra.
ôre ai teie
ua
mau fare haapii raa o te
fenua nei mâ te faaitoito atoa râ
Aita tâtou
1 te mau metua i roto 1 te
a
Farâni i Pormetia, e te mau mea
Hau Fenua i te parau no te reo
Maôhi ia riro ei reo tumu atoa i
roto 1 te
tâmatama-
mau
âtômî
paura
i roto 1 te Fare
mau
taata
mau
ite ôre 1 te parau i to na iho reo
tumu. Teie mau taulraa 1 tupu i
faaôrehia te
ae
roto i te
te Fenua nei tei faahua
ia mo’e e ia paremo 1 mua 1 te
faanaho raa a te Hau Tamarû. 1
te
na
Farani.
reo
e,
te taime
mau
nlà 1 te reo Mâôhi, no te iritlraahla ia te Fenua Tahiti i te mau
Europa mai i te 18 no
tapena Tute,
Wallis, Bougainville, Bligh etv.
outu
ora
Pipiria.
te tenetere mai te
nei i Porinetia. 1 parau hia na, e
te parau-noa-hia nei â*e, te reo o
te fauraô no te Ite e te paari o te
i terâ
te
râ vahi tei reira
noa
te titiro
papaa no
re
Na reira atoa terâ
tupuna
mau
farerel ai te
a
nei ao, mai la tatou atoa e ora
na
reo
haafaufaa
te hoê
tao’a horoa ia te reira
hoê
raa,
te
Raro matai mâ. Te
E parau rahl roa te parau no te
reo O te hoê nunaa i roto i tele
na e,
rau
Maôhi i roto i to’na
reo
reo
Maohl
l’Église face au statut envahis¬
nunaa.
reo
atu ai te
pihal iho i tele mau
reo e parau-noa-hia nei, te val
atoa ra te reo Maupiti no te pae
roa
na
reo Tahiti,
Matulta, te reo
Maareva, te reo
reo
Porinetia nei, eere ia no teie
mahana 1 te parau-raa hia. Tel ô
préoccupation
Et taoà horoà
te
ra
ra
Rimatara. I
Maôhi devint
...
e vau reo e
reo Rurutu e Tupual, te
Raivavae e tae noa’tu i te reo
mau
sant du
e,
Maôhi nui nei. Te val
Paumotu, te
devait faciliter l’accès aux cul¬
n’est que vers les
années 1970 que la défense du
de
ra
tapea rii noa ra te parau no te
reo Maôhi o te faaohipa hia 1 roto
i te mau taime pure raa, te mau
taime haapii raa e aore ia i roto i
te mau putuputu raa. Rau noa
Rapa, te
tures. Ce
une
mea
Maôhi 1 roto i te
reo
haapii raa, te ite atoa hia nei
râ i te hoê mau anoi raa i roto 1
te hum parau raa no te reo
Maôhi, oia hoi te émoi raa te reo
ttnito e te reo Maôhi e taua hum
ra e ite hia ia i roto i te ohipa
moihaa, oia hoi te Pipiria, e
te
Tahiti», Marquisien, Paùmotu,
Maareva,
Rapa,
Rurutu,
mal te
fare
ânanahi
parau no
te
no
aha atu â
I te taime
mau
Faufaa,
riro ia tâtou ei nünaa aita
mauraa
e
faahou.
e
e
hinaaro
ra
i te
reira.
ora raa
utuafare ia faaitoito i te parau no
te reo Maôhi i mua i te mau
tamarii. Mai te peu i teie maha¬
na, ua
haapuai
roa
hia te
parau
Tauira Gaston
Te
lupiri, te matahiti tâpati
te Atua
O
Revetito 25/8-17;
Ruta
Te
4.16-21.
ev.
lupiri
Te
haapiiraa no nia 1 te parau no te
matahiti tâpati e te luplrl, e tlà ia ia
faaauhia 1 te parau no te faahuruê raa
1 te mau ôhipa atoà. Ua riro atoà el
pâhonoraa, ei râveà no te faatitiàlfaro i
te fifi
te
O
nunaa
i te pae no
te oraraa
vaamataèina.
E
haapaô hia te lupiri, i roto i te faaroo
Ati luta i te mahana
te faaore
no
raa
hara, te Yom Kippur, te mahana moà
aè teie
roa
mahana
no
ra e
te
mau
Ati luta. I taua
i taua mahana anaè ra e
tomo ai te Tahuà rahi i roto i te tuhaa
Atua
moà
Tahito. Ua tae
aè
roa
te Hiero
o
no
te tütia ei tâmâraa i te
tahuà
te
e
te
püpüraa i
hiero, te
mau
E tuu atoà hia i taua
nunaa.
te
e
Perofeta
mau
i te uiuiraa e, ua
moriraa
te
a
no
hara
faahou letu i taua
a
te
nunaa.
e
lerutarêma. I to
faahepohia i te nunaa
faaroo Ati luta ia haapaô i teie faanahoraa no te mea na te reira e haapâpO
faaite atoà
i te tüàtiraa
râtou
No reira
mea
te
o
nunaa
i to
Atua. Ua
na
mau
te tiàturiraa
hau
nunaa
Ati luta.
anotau,
na
tohu
e ua
ua
o
faaara
mau
a
te
mau
taua tau ra, te mau
tütürlraa i
te
Iteraêra
parau ra, e ua
la i to Na memaô tûàtl-ôre
1 te faanahoraa
riro atoà teie ôroà i teie nei ei papa no
o
o
mau
vavaihi hia te hiero
e
ôna fenua
tahuà rarahl
e
o
ta
peu e tae roa atu i to râtou
mua
1 te
püai o te nuu faè-
te Hau Roma.
a
Te tîtauraa
temo anei hoî te haa-
nunaa
puaanüio i roto i te
mêtepara, ei tàpào e ua matara te mau
te tahi
ra
te Faufaa
o
Ua
atoà hoî
mahana
te tahi
perofeta
roa
no
te matahiti
Eere te matahiti
tahi
mau
faaueraa tei faataaê hia i te
te
oraraa o
nunaa.
Ua haamauhla râ ei
faaiteraa i te htnaaro
no
te Atua 1 to
ei haapâpOraa e te
nei te Atua i roto 1 te aai o te
ôhipa
nunaa, e
Atua
0
tei faaora i te
na
noa
Te
nunaa.
nunaa
Iteraêra
tâvini
tei
tâpeà hia 1 te tare tâpeàraa
rahi
ta râtou
o
püpü 1 to râtou ora mai tâ na 1 rave
atoà.
I mûri aè 1 teie
ua
tâmata anei tâtou i te
nei faaueraa ta te Atua
ôpuahaapûai i te îmiraa
haaveve i te tahi pae, e te
te taata
monl
e
mau
tei
o
tel
faanahoraa tei haamaitaî
noa
i te
tahi pae e tei faarlro i te tahi pae el tîtî.
Te hinaaro tumu o te Atua tei patuhia
i nia i to
na
Aroha, te tîtau
ra
ia i te ora
te tâatoàraa.
haapâpû hia teie nei hinaaro
mau
Hau
te
i te tahi
1 te feiâ
mau
mai,
ua
ôfati
faatureraa tei faa¬
1 te fêla
e
hara, te Vcihlne e te
ua horoà no râtou i te
pâreihlraa matamua roa i roto i te
te Atua. No te faatupuraa i taua
mau mea
tiaî
noa
0
o
atoà ra, ua àro letu 1 te mau
te faanahoraa tôtiare,
îmiraa fau¬
faa, poritita e te faaroo o taua tau ra.
Na
mua roa
mau
tiana
o
e
faatupu 1 teie
tîtau mal nei
ia tâtou. I roto i te matahiti
tâpati e te
hea tâtou i te faatupuraa 1
na
mau mea
tâatoà. Na hea tâtou 1 te
faaîteraa i te parau maltaî i te feiâ veve.
Na hea tâtou i te faatiàmâraa i te feiâ i
tâpeà hia. Na hea i te faaoraraa 1 te feiâ
matapô ? Na hea 1 te faatlà faahou i te
feiâ tei haavîhla ?
tâtou i roto i to tâtou
tamaril,
i teie nunaa ia faataui i te mau
manaô ta tatou 1
letu i faaora
mau
te meri», o ia teie e titau nei
târahu, te faaora
mau
tià ia tâtou ia ul ia tâtou iho,
ite mai, e
Mea tîtauhia tâtou ia faariro i teie
roa
e
te
hara, ia
ia faaineine i te
e
matapô e te fêla mai atoà e te
faatiàmaraa te feiâ tei haavîhla. Alta
ra
te O
mau
no
i te
raa
taaê
na oraraa
faatupu te Atua i to
e e
Na hau, na roto i te faaora raa 1 te feiâ
te haehaa
ma
lupiri,
lupiri
atoà
raa a
Ua
te
tîtî i Aifiti
noa
no
e
Ua faaîte letu
te arataî i roto i te fenua «tahe pape
mai roto mal i to
no
letu
tâpati
tâpati e te lupiri i te
te Fatu
ani ia râtou la faaôre i te
ua
teie
Te tumu
a
haapii letu i tâ na mau pipi 1 te pure
te tupuraa o te Pâtireia o te Atua,
mau
te
mau
pâpaî
faritea, i mûri mai te
e
te tâtutea, e i te
parau e
mau
hopeà
te
herôroa
faaueraa
te Atua ei
a
mau
ôhipa tumu
oraraa
i te
na
mau
mahana atoà. Ma te haamanào e, mea
na
roto i te tahi
to letu
roa
raveraa
mau
i teie
ôhipa haîhaî roa
ôhipa e tae
mau
atu 1 te vâvâhiraa i te
ètaèta
o
te
aau
mau
Atua ia tomo mal 1 roto i teie
no
te
na
Pâtireia
na
o
te
ao.
E tià ia tâtou ia pure no te ani 1 te
ia haavave mai o la i te mahana
mal al to
patu
taata ia tlà i te Hau
Atua
e
tae
roto i te parau
luplrl.
te
tahuà rarahl.
Ralph TEINAORE
Veà
porotetani N°9, Novembre 1996
Ei faaineineraa i te
Te tere
i
lupin 1997
o te pahi ra o Tarapu i te mau fenua
tâpaehia hou te taeraa i Tahiti
pae no te mau mütoî no te
tuhaa no Santa Cmz, e hiô i te
Commission Historique
de i’Égiise ;
hia mai te
En
hoê faanaho
ôlre
guise de préparation
pour le Jubilé
de
mars
L’article de
hia
te
no
mea
te vai ra te
ètaèta i rave
ra,
raa
îhitai
mau
râpae
no
mai ia tomo i roto i te fenua
1997
mois-ci est
ce
Rio de Jerneiro. la hiô
no
no
Peretiria (Brésil). Mai te reira
consa¬
noa
cré au voyage du «DUFF». Après
avoir
quitté définitivement
te
te hum i roto i te
roa raa no
hepetoma ta râtou i
ora i roto
Rio de Janeiro. 1
l’Angleterre le 24 septembre
1796, le DUFF fait deux escales
i teie tuhaa
reira atoà to râtou ite
raa
avant d’arriver à Tahiti. La pre¬
ôhipa faatîtî
raa
no
te mau
taata ereere,
eita
e
mière,
aux
îles du Cap Vert, où il
mau
accoste le 14 octobre 1796. Le
taata
no
i te fenua Aferita
le bateau dans la baie du Port
te
Praya, de l’île de Saint Jago. Une
partie de l’équipage descend à
terre pour ramener de l’eau et de
la nourriture. Il ne reste que 5
jours dans cette île. A Rio de
Janeiro, au Brésil, il fait la
ai râtou i te motu
te
râtou
tâmau te
tere,
ua
poîpol, te avatea
reira
i te motu
e te ahiahi,
tae noa atu
noa e
no
Salnt-Jago. Ua
haere
1796, le «DUFF» quitte Rio de
Janeiro, pour son long et
périlleux voyage pour les mers
du Sud en passant par le Sud de
l’Afrique, de l’Australie, de la
hoî i roto i te ôire, no te
hoê pae o te mau
mîtionare i nià i te fenua, oia
i
te
te vêtahi
râtou, mai te àhu üioâ râ,
i te mâa
mâa
na
râtou
to râtou faaea
24
Tetepa
no
1796,
ua
râtou i te motu
te
no
Saint
Jago, i
Cap Vert,
pae motu no
ei vâhi e nehenehe ai ia râtou ia
mau
tâpeà
no te hoê maa taime iti.
Mea maitaî te tere, te matai
eere
i te
taime
e
mea
mâtaare rii te miti.
1 te taiô 14
Atopa 1796, i te
avatea, i tâpae atu
no
hora hoê i te
Veà
puai roa, i te tahi
porotetani N‘’9, Novembre 1996
no
noa
tuhaa fenua
1 te taiô 19
te
taui
te pape. Ua rave atoà
mai râtou i te tahi mau huero
atteindre Tahiti le 4 mars 1797.
Le voyage dura plus de six mois.
manaô te tapena o te pahi, oia
hoi 0 James Wilson, e fano
e
e
i Tahiti. E 5
te fenua Peretâne i
taplhoo
tauihaa i ta
mau
de
moana no
te
e
îhitai atoà i roto i te pure i
e ua na
ra
roa
pârahi
mîtionare
mau
assujettis à la vente beaucoup de
«nègres». Le 20 novembre
Imuri aè i to te pahi Tarapu
înaha hoî
Peretiria ? Eita
octobre 1796. Là, les mission¬
naires sont choqués par le mar¬
ché de l’esclavage auquel sont
ôtià
e
tâùeùe
to
te tanu ia tae
tau mahana rii
raa
i taua
mau
ra.
rahi
te
o
pahi
râtou,
raa o
ai na nia i te
1 te taiô 12
te âahiata
rahi,
noa
a
tahi
atu ia te
ra a
tere
Novema 1796, 1
no
roa e na
roto i te hoê
tomo atu râtou 1
roto i te ôoà no Rio de Janeiro.
ua
1
ua
i to râtou aro, ua vai noa
mua
mat te hoê fare rahi
pêni ùoùo,
hia te «Monastère des
tei parau
Bénédictins», fatuhia
e
te faaroo
Tâtorita tei tae atu i reira i te
ropü raa no te tênetere 16. Ua
tâmau te ua i te topa, paha e
ore e
hum fâril
tâvini
teie i te
mau
api e ua faaea noa te mau
mîtionare
te
raa
e
te
mau
îhitai i nia i
pahi i te tâatoà raa no taua
ra. la poîpoî aè, oia hoî
râtou i te âni-
eere
ro
te
ôna
mau
te vai atoà
ra
tei haere
e
taata îri
fenua,
a
roto
te
i
e
ore, ua
e
ôna
o
te tahi
te tahi atu
no
tuu atu al ia râtou i
ôhipa tapi hoo
1 taua
ôhipa
te haamanaô
ra,
maira te reira i te
re
i te hoê
mau
aro raa
te fenua Marite
e
hia i
te taata
ra o
William Willberforce 1 te ômuaraa no
te 18
no
te tênetere
haamou i taua hum
ôre oia hoî te hoo
roto i te
mau
pâte
matai
puhihauhau noa. 1 roto i
teie tere api arataî hia â e te
tapena Wilson, ua tâpaô oia te
tuhaa
no
te fenua Marite râti-
e
na
tino ôrometua
toomaha. Ua âmui atoà mai
no
taua pure raa ra, te hoê tià no
te tâvana hau e te tahi mau
mûtoî
no
Santa Cmz, no te hiô
no, oia hoî te tuhaa no Rio de
Janeiro, no te fenua Peretiria
atoà i to râtou parau oia hoi te
vâhi ta râtou i tere mai, te tumu
(Brésil) te piti aè no te vâhi
tâpeà raa no râtou. Areà râ, i te
no
taiô mahcma 20
e
Atopa,
reva.
reira atoà te miti
e
tae i te 22
hamm atoà te
no
te hum o te
te matai, na
ua poopoo ia,
pâtiri i te pô.
ua taui roa
Ua püai mai
to
râtou
tere
etv.
mai
te
ôhipa
e rave hia ra e te mau
mOtoî no te ôtià moana. 1 te pae
avatea
ua
no
te taiô 14
no
Novema,
te
raa
i te
peàpeà i
mîtionare i to
1 te taiô 20
e
no
ôhipa tià-
taata. Ua ô te manaô
tâpati taua mahana
manino,
mîtiona¬
rave
tel
mâite hia
mea
Novema 1796, e
raa
(Marchands d’esclavage). 1 mua
oia hoî te miti
no
mau
peta mai te mau
eere
tâpati ia, ua rave hia te
pureraa i nia i te pahi rautî
mahana
ra
ôhipa tapi hoo,
mahana
te taiô 13
hinaa-
taua fenua
no
Atopa 1796, 1 te
poîpoî, to te pahi faaruè raa i te
ôoà no Port-Praya, no te hoê
tere api. Mea maitaî â te reva
no
hia
taata hoî. No te aha hoî
teie hum faanaho raa i te fenua
i te taata rave
pahi.
tei parau
pâte hia mai te hum ra, e mau
tauüiaa teie e hoo pâte hia nei,
roto i taua tuhaa mâtamua
mau
te
ànapa te
pahi, aita
e
mara, e
quitté les îles du Cap Vert le 19
i
taime
mau
uira, âreà râ i nia i te
ia hoê noa aè taata i mai hia, ua
faaoromaî mâite râtou i te hum
no
faaruè-roa-raa
vêtahi
roto mai
«nègres» râtou tei hoo
mau
Jago, e ua tOtau hia te pahî i
roto i te ôoà no Port-Praya o te
tâpeà raa mâtamua roa teie. I
deuxième escale où il accoste le
12 novembre 1796 après avoir
Nouvelle-Zélande et près de l’île
Tubuai pour finalement
Saint-
no
e
taua
ore
ereere ra no
Capitaine Wilson décide d’ancrer
i te
râtou îteraa i taua hum faana¬
ho
raa ra.
no
Novema 1796, e
ra,
1 mûri
aè 1 te hoê pureraa faatere hia i
nià i te pahî e na Ôrometua too-
piti 0 Eyre e Jefferson, ua faamè râtou i taua tuhaa
de Janeiro
no
no
Rio
to râtou tere i te
fenua Tahiti, na mua râ i te
tomo
na
roto i te
ava no
Cape
Hom. E fânaô mai â ôutou i te
püôiraa
no teie parau i
veà i mûri nei.
roto i te
haere atu te hoê pae o te
mîtionare e vêtahi mau
mau
îhitai arataî hia râtou
e
te hoê
Gaston Tauira
'7/il
Le Duff
ou l’Arche
du
.‘î ■
Capitaine
Wilson
Il y a deux cents ans, le 30 septembre
1797, le capitaine James Wilson fait
hisser son pavillon et le Duff quitte un
convoi formé de vingt-sept voiliers et
protégé des corsaires français et des
pirates par un navire de guerre anglais,
l’Adamant.
Désormais isolé du monde à part une
courte escale à Port-Praya aux îles du
Cap Vert en octobre et une autre, plus
longue, à Rio de Janeiro en novembre le
Duff,
un
voilier de 300 tonneaux,
sera un
«foyer de foi flottant sur les eaux» et un
extraordinaire huis-clos... qui va durer
presque six mois.
Le Duff à Rio de Janeiro
dant responsable de la cuisine et des
réserves de vivres et participe â l’élabo¬
ration d’un emploi de temps avec prières,
avec surprise qu’il n’y est entendu nul
juron ni injure. Même le verre de rhum
est remplacé par la tasse de thé avec
culte, études de géographie, de langues
anciennes et océaniennes, apprentissage
de lecture en public, de prêches et de
sucre
conférences
La
journée
à 6 h 30 du matin
prière familiale parmi les
hamacs ; une heure plus tard lui succè¬
de la prière commune au gaillard d’ar¬
rière. Les heures du matin et de l’aprèspar
Une traversée studieuse
Comment vivre à bord ou plutôt sur¬
vivre? Peut-être un peu mieux que dans
les navires de cette fin du XVlllè siècle,
grâce au capitaine à l’expérience peu
commune, grâce à une nourriture sou¬
vent fraîche, abondante et équilibrée,
grâce aussi â un mélange étonnant de
navigation, d’études et d’activités reli¬
gieuses.
Seul maître à bord après Dieu, le capi¬
taine Wilson est aussi le seul chef de la
Mission ; il commande ses 3 officiers
(dont
son neveu,
teur du
Récit du
William Wilson, l’au¬
Voyage), 1 commis
aux
vivres, 1 canonnier, 1 charpentier, 1
et 1 boy, 1 maître-voilier, 1 cui¬
sinier et 12 marins ; il est responsable
aussi de 4 pasteurs, de 6 couples, de 3
enfants âgés de 16 semaines â 12 ans et
de 24 célibataires. 11 y a donc sur ce
navire 22 membres d’équipage pour 39
mousse
bibliques.
commence
une
midi sont consacrées â l’étude du grec et
de l’hébreu, des techniques de naviga¬
modifié, celui de l’apprentissage plus
profane est allégé ; mais il reste fonda¬
mentalement le même jusqu’au dernier
jour et même au-delâ. Ainsi le premier
pas
culte, à l’arrivée à Tahiti,
célébré â terre
re,
voyage
à-dire dans la
qu’â la lecture des récits de
des premiers explorateurs
anglais, français et espagnols des îles de
la Société, des îles Marquises et des îles
des Amis. Un effort très particulier est
fait en milieu de matinée pour l’étude de
la langue tahitienne grâce au vocabulai¬
re Maohi recopié par Thomas Haweis en
personne, qu’il avait collecté auprès de
ceux qui, en Angleterre, la connaissaient
le mieux, les mutins de la Bounty... Sans
oublier la lecture de livres pieux, ni la
leçon d’anatomie faite par un chirurgienmissionnaire, John A. Qlllham, grâce au
squelette tout spécialement préparé et
emporté â cet effet.
mais â bord,
comme on
comme
ne sera pas
pourrait croi¬
d’habitude c’est-
grande salle du gaillard
arrière, à 9 h 30. Et si James Fleet Cover
est ce jour-là le premier pasteur à parler
langue tahitienne, ce n’est pas parce
qu’il la maîtrise mieux que ses collègues,
mais parce que c’est son tour de prêcher,
par ordre alphabétique.
Les Instructions données par les
en
Directeurs de la Mission de Londres
régulièrement, rituellement ? Relues à
bord du Duff, sont très précises : «Votre
exemple doit prêcher aussi fort que vos
mots». 11 a donc fallu tout apprendre,
parler, être, voir et être vu, ne pas être
vu sans
doute aussi, être à la fois acteur
spectateur sur la scène étroite d’une
coquille de noix, l’arche du capitaine
et
Votre exemple
Chaque jour, habillés
tous les
puisque les
mois, avec secrétaire et archi¬
viste, organise des tablées avec inten¬
le voyage pro¬
gresse et que le temps passe, tout cela
de régulier devient routinier et si le pro¬
gramme des activités religieuses n’est
tion ainsi
de tous les horizons,
pour toutes sortes de raisons, liés par un
projet spirituel et par leur engagement,
le soir du jeudi 28 juillet 1796 dans la
chapelle de Sion â Londres.
Tous les jours de la semaine, sauf le
dimanche, le capitaine invite â sa table 5
missionnaires ; il préside un comité, élu
passagers venus
et lait â volonté...
Au fur et â mesure que
en
marins, les mis¬
James Wilson.
sionnaires participent â la vie du navire,
â son nettoyage régulier, et ils font par¬
tie d’une des trois équipes de quart qui
veillent la nuit.
Le comportement des passagers-mis¬
sionnaires-marins influence l’équipage
officiers
rares
venus
Ro pati atea
visiteurs du Duff, des
d’autres navires, notent
Veà
porotetani N°9, Novembre 1996
TRIBUNE
LIBRE
Libérer Dieu
Deux cents années de christianis¬
travers de la
présence pro¬
testante.
Déjà... Seulement...
Attentes et dés-attentes, espéran¬
ce et dés-espérance, engagement
et dés-engagement...
L’Église protestante est depuis le
me au
fn déclarant l’année du
Jubilé
(Août 1996 à
Août 1997) le 112ème
Synode de l’Église évangélique
tourne vers chacun pour
se
regarder le chemin parcouru
Église et préparer
par notre
ensemble l’avenir à l’aube de
l’an 2000. Pour
participer au
début de
histoire dans notre
son
intégrée à ia société qu’elle
façonnée comme elle a influé
pays,
a
le
sur
des événements,
cours
s’imposant et tentant d’imposer
sa
vision
du
monde
comme
débat nous proposerons tout au
«pensée unique». Son engage¬
long de l’année à des person¬
ment
nalités de dire leurs attentes.
son
Chacun d’entre
peuple dans sa quotidienneté,
mais... ne finit-on pas par mettre
en doute sa capacité à témoigner
de son essence même, tant elle
paraît engluée dans sa matérialité
au détriment d’une spiritualité
vous
peut parti¬
ciper au débat et nous envoyer
impressions (maximum 1
ses
Après
page).
Annick
Lombardini, la parole est à
Chantal Spitz.
A îritihla mai ai te matahiti
-
militantisme ?
souci
-
chrétienne vivante et vivifiante ?
Certes l’Église protestante doit
continuer de militer activement
versets vidés de leur sens... Et de
chercher l’infinitude de Dieu dans
un
Dieu humanisé et fini...
L’Église évangélique a pris
conscience de cet état de choses,
puisqu’elle a, lors de son dernier
synode, appelé au choix entre
engagement en Église et en poli¬
tique. Appel courageux, lucide,
qui permet d’espérer une Église
en éveil, en marche vers l’indis¬
pensable équilibre auquel nous
aspirons.
Une Église militante «sentinelle
vigilante» dans notre quotidien¬
neté matérielle en même temps
qu’une Église militante «porteuse
de Dieu» dans notre quotidienne¬
té spirituelle.
Et si le Jubilé servait à
une
nition de la démarche de
redéfi¬
l’Église
pour la reconnaissance des droits
du peuple, quels qu’ils soient,
protestante. Et si nous décidions
de libérer Dieu du carcan dans
Apooraa Rahi a te Etârëtia
telle est
Evaneria i te 112raa
cependant se préserver de la
lequel nous le maintenons enfer¬
mé à force de dogmes, de vraie
lumière, de bonne parole... Et si,
lupiri (Atete 1996 i te
te hià nei te
Atete 1997)
na
mai
ia
e
te fariu atu nei i nià
ôutou
ùtu
e
ta
àhipa i ravehia
O
te faanaho-
no
âmui-raa ia
I te
o
putuputuraa i nià 1 te
ràhiraa
a
nanahi i te
teie matahiti 2000.
roaraa o
teie
matahiti,
anihia te manaà
mau
taata
atu ai te
tiai nei.
a
mea
o
te tahi
îte-atoà-hia
ta râtou
e
Ua hinaaro atoà
ôutou i te faaîte i to ôutou
manaô,
a
pâpaî
te Veà nei,
atu i 1
roa mai i
eiaha râ ia hau
àpi. I mûri mai ia
A. Lombardini, o Chantal
Spitz ia i teie nei.
vocation. Elle doit
sa
déviation
-
du dévoiement
Etaretia
une
ou
de
tiàtono et accéder à
gloire sociale temporelle.
Et de
se
demander si dans
confiants
en
lui,
en nous, nous
le
rendions à lui-même, à nous-
mêmes, pour enfin nous re-trouver, nous re-connaître...
Et si... et si... et si enfin,
aujour¬
d’hui, demain, l’Église protestante
après deux siècles, nous accom¬
pagnait pour la réconciliation
nous-mêmes, avec notre
part divine... vers l’Amour... vers
avec
un
monde de
plus en plus déserté
par les valeurs morales, l’Église
protestante est capable d’accom¬
pagner les femmes et hommes
engagés dans une quête spirituel¬
le et les aider à la paix de Dieu. Et
de chercher l’amour chanté par
les Évangiles dans les mesquine¬
ries de certains hommes
porotetani N°9, Novembre 1996
-
hommes
d’église qui de plus
en plus confondent militantisme
chrétien gratuit qui aime, aide
son prochain sans attendre rien
en retour, et engagement person¬
nel intéressé pour tirer profit du
statut - hautement respecté - de
ses
se...
Veà
traduit
d’accompagner le
gée des fidèles dans la mégalo¬
manie des temples... Et de cher¬
cher la plénitude de la foi dans la
creuse et sempiternelle redite des
d’égli¬
Et de chercher l’humilité exi¬
la
Connaissance...
vers
la
Compassion... vers la Liberté...
notre Père qui est en nous...
vers
Chantal
Spitz
Epiti motu rahi ite fenua Hâmoa tooà
o
te râ, 0
Upolu e o Savait. O Apia te
pü 0 teie fenua. Aita te oraraa i
Dire
roto i teie fenua i taa ê
roa
atu i ta tâtou
nei io tâtou. Mea mattai
ora
farii
te
roa
e
roa e e mea
taata i ô, ua ineine noa
mau
râtou i te tauturu i te tcihi. Mai ta tâtou i
îte, i roto i teie fenua
e pârahihia nei e 162
tupuraa te Hituraa o te Heiva
000 taata te
Nui
te
no
mau
motu
Pâtitifa, i te âvaè
no
tetepa i maîri aè nei.
I roto i nâ
ô,
ua
îte
0
terâ
e
hepetoma
e piti ta ù i ora mai i
i te taa-ê-raa o te hîroà tumu
au
terâ fenua
na
roto i te ùnaùna
àpa, te reo, te hîmene, te ùpa, te àhu
atu i te nehenehe
roa
pahu, tôère, vivo
taa-ê-raa
mau
0
te
ôri
mau
mau
Mâori
e
no
e
te
e
te tairaa
o
mau
hîmene. Te ôri
Aotearoa ta ù t
ta ù i
Heiva Nui, ua
reiraa
te
no
ora
îte
au
mea na
faatho mai i te
au
roto i te
mau
te
a
maitaî
no
te mau
mat i to ù taeraa i terâ
peu. Ua faainelne te pupu
Pôrînëtia Farâni 1 ta na ôhipa i nià
mau
atoà
no
Pâtitifa i taîruru atu ai. Na te
Heiva Nui
te reira faanahoraa
atoà
mau
e
pupu i tae atu i
o te nünaa Pâtitifa
hîmene, te
mau
ôri
e
te
e
no
e
haafarerei nei i te
Pâtitifa hoê aè taime i
mau
na
Mâôhi
matahiti
ia tauà t to
tei roto tatou i te hoê oraraa ôhie e te
na
faufaa
roa no
iho hîroà tumu
C
R
Jacques
faa-
hema, tei roto tatou t te hoê oraraa ua ânoî
noa
te
mau
hîroà tumu
nOnaa. la ôre ia
no
terâ e terâ
moè to tatou hîroà tumu,
i teie neiraa ra e
haamata ai i te
tauà ai. Eiaha ia moè
rave.
000
no
e
No te reira, e farerei
ia tatou i te Fenua Taratoni i te
fenua
maha.
I to ù mcmaô, mea
§5;: M o T s
de
no
i te
tumu parau no te farereiraa. Ua tano maitai te reira tumu parau i te faancihoraa o
te Heiva Nui, te tumu mau te mau fenua
i te faufaa o teie fâre-
Hâmoa i te hîroà tumu
na
mau
E
pautuutu o te feiâ ôri e no
tatau e vai ra i nià i to râtou îri.
mea
tae
mea na roto i teie
îte maitaüita ai te faufaa
...
te tino
No te
te
te
o
e
matahiti 2
te Vaùraa o te Heiva Nui no te mau
no
Pâtitifa.
te feiâ âpî
no
te
Victor TEHIVA
mea
o
s
I
Ihorai
pii-noa-hia Vito
E-'y
HORIZONTALEMENT
A Fête chrétienne B.
Adjectif féminin possessif - Affreuse. C. Navire à voiles à un mât.
argentin, né à Concepcion del Uruguay (1841-1882) - Initiales d’un
philosophe allemand, né à Düsseldorf (1854-1924) - Adjectif féminin possessif. E. Note
de musique - Fiole généralement longue et étroite. P. Initiales d’un écrivain italien, né à
Saluces (1789-1854) - Préposition - Patriarche biblique, fils de Lamech. Q. Fête catho¬
lique célébrée le 1er novembre. H. Affluent du Danube - Charge d’un âne. 1. Lieux plan¬
tés d’osiers. J. Note de musique - Symbole chimique de sodium.
D. Initiales d’un poète
VERTICALEMENT
1. Fête catholique célébrée le 15 août. 2. Denrées alimentaires qu’on a salées pour les
3. A la première page d’un journal. 4. Cyniques - Initiales d’un métis cana¬
dien, né â Saint-Boniface (1844-1885) et pendu pour avoir combattu le lotissement des
conserver.
Japonais - Fleuve de France, navigable de Saint-Omer â la mer du Nord. 6.
philosophe écossais, né â Edimbourg (1753-1828) - Histoire en reo maohi.
7. Nom d’un poète russe, né â Konstantinovo (1895-1925) et mort en se suicidant. 8.
Conjonction - Qui sont sans vigueur. 9. Initiales d’un poète et musicien provençal, né à
Monteux (1614-1675), auteur d’un recueil de Noël - Crâne. 10. Prophète juif, né â Tishbé
Symbole de déca
terres. 5.
Initiales d’un
-
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Veà
porotetani N®9, Novembre 1996 25
la Ora Na Marna Ebb
En
guise de pain, à
l’heure du café, on pre¬
nait du uru, du taro ou
mieux on râpait du
mape que
de lait de
l’on arrosait
«c’était
coco
bon !».
Avec
sa
petite
Marna Arieta est mani¬
heureuse
festement
aujourd’hui de raconter
souvenirs, les
venirs
d’une
sou¬
enfance
travailleuse, entourée de
ses
frères
pastorale.
et
soeurs
Ce n’est pas à Raiatea que j’ai ren¬
contré Marna EBB mais à Mahina
dans la maison de
laquelle elle
Eunice,
de
en
l’École
fille
avec
fait échange de fare.
a
effet,
sa
a
été nommée directrice
de Tevaitoa. En attendant
qu’elle construise sa maison, elle occupe
le logis de Philippe et Arieta, ses parents,
qui eux habitent sa maison à Tahiti !.
Toute la vie de Marna EBB tourne
autour de ce
district, de cette commune
de Tevaitoa. Elle y est née le 5 mars
1924 et c’est là qu’elle a vécu avec ses
parents, son frère Samuel Raapoto, ses
demi-frères et des demi-soeurs.
La famille n’était pas
à
riche mais chacun
manière, participait aux besoins de
la maison. Le samedi, jour sans école, on
sa
partait cueillir le café planté par les
parents, on dépulpait les graines à la
main, on les lavait, ou les faisait griller
au
26
Veà
moment voulu
! A la saison, on
subtile, si fine le langage du coeur et des
Arieta, comme tous les
enfants, est allée à
l’école, l’école publique
yeux
Vers Hermon
Revenue donc à la maison paternelle,
elle rêve de travailler seule et de
présen¬
ter l’examen du certificat l’année suivan¬
te. Son
père n’y tient pas. Alors au fond
d’elle même, elle décide que si, un jour,
elle a des enfants, elle leur fera faire des
études même si elle doit travailler dur
pour
cela. «Je
enfants soient
ne veux pas que mes
comme
moi,
sans
diplô¬
me».
Heureusement dans les
Avec
bible «Il
sainte cène, les fidèles viennent de tous
les districts, parfois même de Tahaa, en
père cependant, elle étudie la
parle si bien, il parle en sourianP. Comme lui, elle veut apprendre à
oser parler en public.
Elle est très jeune, 13 ans peut être,
lorsque pour la première fois, elle prend
la parole devant tout le monde, c’est un
texte rédigé avec l’aide de son père et
récité d’un seul jet devant l’assemblée
des paroissiens ! A partir de ce moment
là, elle prendra la parole chaque fois
qu’elle en sentira le besoin, la nécessité.
Elle prépare ses textes, les étudie. Si tu
apprends par coeur, cela vient plus faci¬
pirogues à voile, à pieds, à bicyclettes et
l’on chante toute la journée, quelquefois
très fidèle et
jardins avoisi¬
poussaient des manguiers et des
goyaviers et des avocatiers !.
Elle fréquente, bien sûr, l’école du
dimanche que dirige le pasteur Puihiava.
Elle a sa petite bible et s’exerce à
apprendre les psaumes, les versets par
coeur, il faudra bien, un jour, faire bonne
figure au Tuaroi ! Ces jours là, elle aime
rester avec les adultes qui savent si bien
chanter le Tarava, son chant préféré ! Le
1er dimanche du chaque mois, c’est la
du soir
au
lendemain matin. Discours et
brousse,
et c’est
porotetani N°9, Novembre 1996
qu’il faudrait être bien imbu de sa
la comprendre.
personne pour ne pas
nants
commentaires
«j’aimais ailer dans la
travaillait gaiement !».
lors de notre entretien, sa voix se casse
petits ahimaa.
elle
Tevaitoa, avec son
frère Samuel que tout le monde jugeait
plus doué, plus intelligent. C’est sur lui
que se fondaient probablement tous les
espoirs de ce père, diacre et membre des
Tohitu. «A lui, on ne demandait rien à la
maison I». Arieta aime l’école, même si
elle trouve parfois les devoirs difficiles !
Elle est studieuse et, petite écolière, ne
trouve pas trop longue la journée alors
qu’il n’y avait ni récréation, ni cantine.
mariait la vanille
on y
quitter l’école, tenir la maison»,
papa. Arieta pleure mais obéit.
Elle emporte tristement ses livres dans
ses bras, elle n’a même pas de panier
pour les y ranger. Elle a conscience
qu’elle ne parle pas encore bien le fran¬
çais, qu’elle a du mal avec cette langue
qu’elle comprend mais ne manie pas
assez bien à son goût. Cette ignorance
toute relative, ne lui permet pas, dit-elle,
de recevoir, de dialoguer comme elle le
voudrait. Ce regret est si profond que,
s’amusait à faire des
lesquels
de
Pleurer pour
l’aide de Dieu
«// faut
et ses yeux se remplissent de larmes...
Mais Marna EBB possède de façon si
avec
Marna Ebb devant M. et Mme Vernier à l'école
Vahiné Pahutinu meurt...
exige le
Bible
ses
grande admiration qu’elle évoque les
grands orateurs de l’époque.
Malheureusement, alors qu’Arieta n’a
que 12 ans sa maman Tetuanui te
bibliques se succédaient
grande émotion, une
avec une
son
lement ! Elle
a
d’ailleurs
une
mémoire
quelle ne fut pas ma sur¬
prise de l’entendre réciter parfaitement
deux fables de la Fontaine : «La cigale et
la fourmP, et «le Laboureur et ses
faibles.»
«Te
ment double accompagne
aau
paruparu e
te oto, e ore te
vahavaha
e
Atua
i
te
(verset dans
Bible)
reira»
la
Écouter
sité de créer
la
femme
En 1948, le pasteur
Samuel
Raapoto,
affecté
à
Pastorale
Avec les femmes de Raiatea.
enfants»
qu'elle interprète
comme un
fort encouragement à conserver ses
terres.
Elle avait 15
lorsqu’elle rencontra
Philippe EBB «Nous nous sommes fré¬
quentés pendant quatre ans, on parlait.,
comme ça !».
En 1942 le pasteur Preiss les marie. Le
couple fait des travaux de maçonnerie
ans
a
l’école
la
sur¬
prise de voir sa
soeur
prendre la
parole lors du rassemblement des pas¬
teurs, des élèves pasteurs et des mis¬
sionnaires qui réunissaient pour la pre¬
mière fois les épouses. «Les femmes de
pasteurs sont abandonnées, dit-elle,
elles sont condamnées à rester à la mai¬
à faire le ménage... à garder les
son,
pour
Preiss leur demande de venir habiter
lique
chez lui, ce qu’ils acceptent. En 1947, il
leur faut quitter Raiatea, et rejoindre
message.
En 1951, c’est le retour à Tevaitoa, enfin!
La maison du pasteur précédent est bien
ne
rien mais
femme doit être
aider Adam. Le
une aide pour l’homme».
pour
Le ton était donné et
tardera
ne
pas
l’Église Évangé¬
à comprendre
ce
délabrée aussi revient-on chez le
vée à Tahiti.
père
paroisse est importante puis¬
qu’elle comporte quatre amuiraa.
En 1957, Philippe est amené à remplacer
à Orovini le pasteur Koringo, Hermon est
vide ou presque mais on suit le pasteur
Philippe et Arieta habitent donc Hermon,
Adnet dans
les autres familles d’élèves pasteurs
et des missionnaires chez qui, d’ailleurs
Les
«Ui-Api» sont créés et les mouve¬
ments de jeunesse prennent de l’impor¬
elle travaille. Arieta est
une femme orga¬
Première levée, elle fait son
tance... Arieta s’intéresse à cette évolu¬
nisée
tion
ffiro
le
linge du futur bébé, on ne
! Evelyne ne naîtra pas sur le
bateau mais l’après midi même de l’arri¬
avec
sait jamais
avec
:
ménage, lave le couches, prépare le maa,
nettoie la cour, parfois même il ne fait
pas encore jour lorsqu’elle balaye les
feuilles... à la lueur d’une lanterne.
C’est
une
vie communautaire
mais les femmes
s’y sentent bien seules.
rieur, assistent à des réunions mais de
d’Arieta. La
ses
comme
innovations
Jeannie Pittman...
Les débuts sont difficiles, il faut changer
marna Arieta visite les
les mentalités et
paroisses, toutes les paroisses de l’île...
et même de beaucoup d’autres îles.
Aujourd’hui, Marna Arieta est vice-prési¬
dente de ce Comité et continue à parler,
à dire, à aider les femmes qui ont peur
de s’exprimer ou d’agir...
Pleine d’indulgence et de compréhen¬
ou
l’in¬
l’écart des femmes.
Maman heureuse, car ses sept
(elle en a
morts) ont
enfants
mais quatre sont
tous obtenu des diplômes.
eu onze
Marna Arieta est restée la vraie
polyné¬
énergique, organi¬
sée, convaincue du rôle que la femme
peut jouer dans l’Église et dans la socié¬
té, totalement, profondément croyante.
Son verset préféré lorsqu’elle parle aux
femmes «la grâce est trompeuse, et la
beauté est vaine ; la femme qui craint
l’Éternel est celle qui sera louée.
Récompensez-la du fruit de son travail et
que ses oeuvres publient sa louange».
(Proverbe 31/30).
sienne accueillante,
Michèie de Chazeaux
en
faveur des femmes
avec
qu’il faut écouter,
lesquelles il faut
travailler.
transpire à la
à
son
jour,
grand étonne¬
ment, elle sera choisie
représenter la
délégation féminine de
Polynésie française à
pour
Suva. Elle
Dieu, elle qui est habitée d’une foi pro¬
fonde, mais cela ne l’empêche pas de
temps en temps de pleurer. «C’est mieux
de pleurer, comme ça tu as envie que
pagnée d’Élise Aroma
qui parle anglais. A son
Dieu t’aide. Si tu
sera accom¬
retour, elle rend compte
nouveau Président
au
pleures pas, cela
de
l’Église évangélique,
veut dire que
au
pasteur Marurai, de
seule,
tu as envie de travailler
Dieu est prêt à recevoir les
sa
ou
.
elle n’a cessé de militer
maison. Arieta est heureuse de servir
ne
:
C’est ainsi que un
certes
Les maris étudient, travaillent à l’exté¬
toutes ces activités rien ne
1987 Elles sont treize dans le bureau
Rosa, Arieta, Yvette Temauri, Olga,
Emma, Tupu Vahiné, Paparai Vahiné,
différence. Comme elle refuse la mise à
faaapu. Quand il le peut, il y
part toute la journée avec un morceau
de pain et sa bible. Un jour, le pasteur
pastorale d’Hermon à Tahiti...
Polynésie française. Aidée, soutenue par
Rosa Klima, ce Comité verra le jour en
sion, elle refuse l’oubli de Dieu
dans
l’école
Comité des femmes de
tout Cela
mais cultive aussi la vanille et les tarua
Arieta est enceinte, prête à accoucher.
Cela ne fait rien, on embarque sur le
un
cochons. Elles sont tenues à l’écart de
doit pas durer. Il faut tra¬
vailler ensemble. Dieu n’a pas créé Eve
son
le rapport. La
joie d’avoir participé à ce congrès et la
désagréable impression de n’avoir pu
parler au nom de toutes les femmes de
Polynésie, faute d’enquêtes préalables.
Ce rapport cependant est très intéres¬
sant puisqu’il laisse apparaître le néces¬
mission,
un
senti¬
Veà
porotetani N°9, Novembre 1996
2^
pur, pour mes yeux:
r
qu'ils soient prêts à servir
jnon
soient clairs; Seigneur,
eu
ql'^hKi
W-
reRaia " out droit
dQn^''iaiiii ae purei^
Idii^dudl
lie
afe
soit
un
regard déç
isé; désesp
i^a^ Qu'il sache
isiei;
e
à
a|
coiitemiili
mes
yeuX
jiis
mieux te letiQU^*
a
à
mon le gard
jamais
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présence d
acomiaïtie
■lue
d être
LIS
le
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m
ïiisèie des
Michel Qu
r
pist
«Prières» E Étions Ouvrières
Veà
porotetani
Fait partie de Vea Porotetani 1996