EPM_Vea Porotetani_199606.pdf
- Texte
-
Il iRi E
s (S> M ItiTI
Tauà
Parau
I Apo mai, apo atu
Quand la Dépêche nous censure
Maîtiraa
I Te mâitiraa i te
Rahl
O
mau mero no
te Apooraa
te Hau Fenua
10000 F
=
1 évangélisation
Ruroraa
J'ai lu
Les Centres de Vacances et de
avec
beaucoup d'intérêt votre présentation du Më.
l'Église évangélique nous explique où
Je trouve bien que
Loisirs CPCV, UCJG, CPED
notre offrande. Mois en lisant le tobleou avec le billet
de 10 000 CFP je ne retrouve pas mon Église. Taxe, télé¬
va
Hlopoàra^
assurances, CPS... c'est une administration qui
coûte chère. Alors quelle est la port qui revient à
l'évangélisation ? Faut-il croire que notre Église s'est
phone,
91I •Tlunu, te avaè
no teréussir
mau hiôpoàraa
je vais
«Comment
Dossier
H H
I -4 O Églises et sectes en
I I I I O
Polynésie
Te hoê hiôraa
no
te
mau
poto noa
faaroo
i Porinetia Faranl
nei
nous
endormie, qu'elle gère ce que nos ancêtres lui ont légué ?
Quand je vois ces jeunes qui traînent dans la rue ou à la
plage de Dimanche matin, je me demande ce que nous
faisons, ce que nous attendons pour leur donner une nour¬
riture spirituelle. Excusez-moi pour mon expression un
peu dure mais ce billet me questionne.
A. Manea (Papeete)
E aroha te Atua,
no
Matl
QC I II marche avec eux
25
261
3
El ômuaraa
Les mots croisés
Noela Aroita-Hopu
Veà
Mensuel de
-
trent que ce
imaginations se rencon¬
un bureau, un journal, une
lieu que nous finançons pas notre
soit un temple,
célébration... c'est
ce
offrande, par le Më.
se
sont émus en
regardant le
explique où va l'argent de l'offrande destinée à son fonc¬
tionnement, d'autres ont regretté que l'évangélisation
n'apparaisse pas. Comment faire correspondre à de l'ar¬
gent l'annonce de la parole du Christ 1
Y aurait-il un seul Chrétien, membre de l'Église évangé¬
lique qui n'offrirait pas, à chaque instant (ou presque)
l'amour qui lui a été révélé ?
Si le Veà Porotetani, Présence Protestante, les festivités du
5 mars... ne sont pas évangélisation, alors à quoi serventils ? Si le pasteur (63% du budget de l'EEPF) n'est pas le
premier d'entre nous à répondre à Luc, qui rapporte ces
paroles du Seigneur «vous serez mes témoins jusqu'aux
extrémités de la terre», alors que fait-il ? Si voyager dans
les archipels pour le Président, le vice-président... n'est
pas évangélisation alors il faut en changer !
Ceux qui comptent, vérifient, gèrent le budget, sont-ils
évangélisation ? Pas directement mais ils y participent en
nous offrant des comptes de l'Église clairs, preuve s'il en
faut qu'il n'y a pas d'abus.
Non, je ne crois pas qu'il soit possible de séparer le travail
de chacun d'avec l'offrande du Dieu vivant. Nous sommes
Ouverture d’un
au
Cap Sculpture sur bois
Lycée-Collège Pômare IV
prochaine rentrée scolaire d’août 1996, 15
jeunes gens (garçons et filles) pourront trouver
au Lycée-Collège Pômare IV une place dans une
nouvelle formation professionnelle, intitulée
«Arts du Bois» option sculpture. 11 s’agit d’ap¬
prendre aux jeunes à sculpter le bois afin de les
voir s’insérer professionnellement dans le déve¬
loppement économique, (art et artisanat) de
l’après CEP. Ces jeunes passeront un examen, le
CAP, au bout de deux ans qui leur donnera, s’ils
réussissent, un diplôme d’État. Pour s’inscrire, il
faut être en classe de 3° ou de 2° de Collège ou
de Lycée, demander cette formation dans le dos¬
A la
sier d’orientation ordinaire de fin d’année et en
venir remplir une fiche de pré-ins¬
cription au secrétariat de Pômare TV.
Attention il n’y a que 15 places.
même temps
Le
Directeur-Adjoint
Daniel Margueron
porotetani
l'Eglise évangélique de Polynésie française
Créé
BP 113
-
existe il faut un lieu où toutes les
tableau du Veà Porotetani n°4, de mai 1996, page 7, sur
le Më. Si certains ont apprécié que l'Église évangélique
1797-1997
I Tuaroi : loane 3
d'autres sont salariés et nous ne pouvons séparer l'un
6.M
Beaucoup de lecteurs
191 Rururaa 1 te fenua Papua
lupiri 5
20
2"| I L’aventure du partage
appelés à cela, certains le fani bénévolement,
de
l'autre, ils sont la même chair. Pour que la communauté
tous
en
1921
Papeete • Tél : 42.00.29 • Fax : 41.93.57
L’Agenda du Veà de Juin 1996
Directeur de Publication
Jacques IHORAI
Rédacteur en Chef
Gilles MARSAUCHE
•
31 mai
•
8
Secrétariat
-
Heipua ATGER
Valérie GOBRAIT, Robert KOENIG, Taari MARAEA,
Daniel MARGUERON, Rocky MEUEl,
•
Turo RAAPOTO, Sylvia RICHAUD, Thierry TAPU,
Marama Gaston TAURIA, Ralph TEINAORE
la collaboration de
Impression : STP - Tirage : 5700 exemplaires
Prix de l'abonnement (i an ■ 10 numéros) :
Polynésie : 1000F (CFP) - Métropole : 150FF - Suisse : 40FS
2
Veà
porotetani N®5, Juin 1996
juin : Conseil d’Administration du CPED à Paofai
juin : Inauguration du temple de Rairoa
Conseil UCJG du Tuhaa 1 à Afaahiti
(Tiputa)
Enregistrement des chants par le Tuhaa 7 pour le bicentenaire
(Temple de Te Rau Orive - Tipaerui)
15 juin : Animation UCJG de la paroisse de Tiroama sur le thème «Te Maru Ao Nui»
à 19h (Salle Gloria, A Te Ivi)
Enregistrement des chants par le Tuhaa 2 pour le bicentenaire
(Musée des îles - Punaauia)
15 au 16 juin : Assemblée Générale CPED à Rairoa
23 juin : Enregistrement des chants à Moorea pour le bicentenaire
-
:
Emile MALE, Jeannie PIÜMAN, Patricia SANCHEZ
ISSN : 0763 4021
1
•13-20 juin :
Comité de Rédaction
et
au
•
•
•
25 juin - 5 juiilet : Ralph Teinaore, Jean Teururai, Laïza Vahirua
participent aux Assises de la CEVAA (Torre Peliice, Italie)
Te
O
tavlni
mau
te
nunaa
upootià ihoâ ïa te tahi e
tià al ?
I roto i te
Epitetore la Tito, te
titau mai nei
o
la faatura 1 te
Pauro la tatou
mau mau a
IJ au
eiaha l'â 1 roto 1 te manaô
faariro
la tatou ei
roa
e
e
tavml
faatitüiia, la tavlni râ 1 te
mau
taata atoà.
ia râtou
na
roto 1 te
âpa-
rauraa.
I roto i te puta
Arii,
mau
mâtâmua
a
roa’tu
aita
te
o
Ropoama e faaroo ra i te mau
a te feiâ paari tei
Jiaapiiraa
titau ia’na ia rlro ei «tavlni no
ia nehenehe hoî i
te nunaa,
teie nunaa ia riro ei tavlni no
■
na».
Aita, e mea Jiinaaro aè na’na te
faaètaèta e aore ra i te haapaari la’na. Naliea e netienetie ai
ia’na la faatere mal te peu e
eîta o ia e faatura i te tahi ? E
aore
Aita
te
i te taata’toà ?.
o
ia
e
le Serviteur
de
ce
peuple
drapeaux ont été pliés, les lumières se sont éteintes, au loin quelques chiens
aboyaient, la nuit avait recouvert le Pacifique. Les élections sont terminées, il faut
gouverner maintenant. Les deux opposés sont vainqueurs, l’un a la majorité,
l’autre double le nombre de ses sièges.
Mais faut-il qu’il y ait un vainqueur ? Dans son Épître à Tite (chapitre 3), Paul
nous invite à respecter les autorités. Mais attend-il de nous une obéissance ser¬
j
vile ?
Non, mais en travaillant au service de tous les hommes, en étant des acteurs de
ce
Tâ tatou tutiaa, o te tiaafatataraa
es
Les
Ua oti te ïnaitiraa, teie râ, ei
taata
Tu
titauhla
ra
ia haa no
upootiàraa e aore no te faa-
monde.
premier Livre des Rois (chapitre 12), Roboam n’écoute pas le conseil des
qui lui suggère d’être «le serviteur de ce peuple» pour qu’ils soient «tes
serviteurs». Il préfère ceux qui le poussent à la
dureté. Comment peut-il imaginer qu’il pourra
Dans le
anciens
sur
la
s’agit pas de convaincre mais d’inviter l’autre à partager, partager sa
espérances, ses soucis, ses joies, ses problèmes, et cheminer ensemble.
En préparant ce numéro du Veà Porotetani sur les sectes en Polynésie, c’est le
regard que nous avons voulu porter, partager. Nous ne voulons pas accuser, reje¬
ter, détruire. Nous voulons le dialogue. Et il n’est pas facile de prendre un sujet
toire. Il
foi,
les passions sans prendre le risque de l’anathème. Mais, avec peutparfois quelques excès, nous ouvrons un dossier où ceux qui acceptent ce
dialogue se retrouveront. Par ses paroles d’amour, le Christ nous invite à nous
qui
provoque
être
sentir
ôhipa amui râ o ia e o râtou i
roto i te manaô ôpere, oia hoi,
le
o
horoà atoà
ne
ses
tauiraa i te manaô o te taata, ia
tei roaa ia’na ra, ia
édito
respecter l’autre ? Tout repose
conception que l’on a de l’autre. N’avonsnous pas le devoir de permettre à chacun de dialoguer avec l’autre ?
Il nous faut être ouvert à cette rencontre pour ne pas être prisonnier de notre vic¬
gouverner sans
un
et uni dans la communauté des femmes et des hommes.
soit
en
la nâ te tahi.
Gilles Marsauche
roto i te
mea
oia
îa tâ matou e
hinaaro nei,
nià 1 te
tei faatupu 1
hoi, opéré, âparau 1
hoê tumu parau
te mau manaô rau i
âau,
ma
roto i te
te ôre atoà râ e haa-
moè e, e mau parau
te
ce
religion ou en politique il ne faut jamais oublier cette unité, cette proximité avec
prochain, notre semblable, notre frère.
tuatâpaparaa i te
parau no te mau faaroo èê, o te
I
Que
anaè tel î i
aroha tâ te Fatu i horoà mai.
Veà
porotetani N°5, Juin 1996
Apo mai, apo atu
Quand la
Je crois
Il
faut pas
croire que croire est une
impasse, un sens unique que prend
l’esprit et qui arrête définitivement la
ne
réflexion. Croire c’est emprunter une
voie,
la
une
voix, ses valeurs, et chercher
compréhension du monde, de l’incon¬
de l’ami à travers le sens que nous
donnons à notre marche.
Sans surprise ni sans ennemi j’ai suivi
la litanie des professions de foi des can¬
nu,
didates et candidats. Une chose est
sûre c’est que uru et hôtels vont fleurir,
ils y croient et ne leur faisons pas injure
à ne pas y croire. Soudainement un
mot, peut-être écorché, d’un candidat,
dont je cacherai et le nom et le parti m’a
fait sursauter. Il
parlait des électeurs et
responsabilité,
l’énergie qu’ils ont, leur soucis de
ventaient leur sens de la
l’autre, mais soudain il
croient
lâché «ils
a
participer».
Ils ont cette «illusion». Voilà
un
fort réa¬
lisme. Voilà aussi le
piège des mots,
croire participer n’est pas croire pour
participer.
Moi, je crois
En voyant Nelson Mandela et Frederick
de Klerk voter la nouvelle constitution
de l’Afrique du Sud, je crois qu’il viendra
le
jour où nous pourrons nous aussi
notre statut.
En regardant les reportages sur la cen¬
trale nucléaire de Tchernobyl je me suis
demandé comment croire que chez
nous le nucléaire serait sans danger.
voter pour
Dépêche
nous censure
!
un secret pour personne, la Dépêche déteste l'Église évangélique. Allez
pourquoi ! Mais dès qu’elle a l’occasion de l’attaquer, de trouver une vdx prête
à la salir, une rumeur assassine {voir Veà Poroîetarrl du 1er Novembre 1995) elle
saute dessus et sans vérification, trop contente, elle la publie.
Par contre notre mise au point, elle ne la publie pas forcément. Le 3 mai nous lui
avons envoyé une lettre en réponse à l'article publié le même jour sur Philippe Tupu.
Dans cette lettre nous dénoncions l'attitude de propagande adoptée par le journalis¬
te. «Dans votre édition du Vendredi 3 mai, ta description, digne d’un 'prospectus
publicitaire pour une secte, est étonnante, «temple presque plein où manquaient les
brebis égarées» (commentaire objectif d’un journaliste ?) et encore «Enluminé d’une
clarté diaphane... le temple de Siloama rayonnait du baume de la victoire...», «... le
pasteur Tupu, comme absorbé dans une communion privilégiée avec le divin» (oui,
privilégié, vous avez bien lu, n’est-ce pas là le langage d’un gourou ?), mais attendez
ce n’est pas fini «l’attitude humble... faite de sagesse et de tempérance, qui émane de
ce ministre du culte...». Cette lettre a été censurée par la Dépêche alors que l’on fêtait
la journée mondiale de la liberté de la presse. Son objectif est de faire passer l’Église
évangélique pour un démon et de taire d’un homme qui, depuis des dizaines d’an¬
nées, pose des problèmes à l’Égiise, un martyr.
A ce petit jeu elle ne fait qu’accentuer un peu plus la division de la paroisse. D’un côté
les défenseurs du «martyr», de l’autre ceux qui sont montrés du doigts alors qu’ils ne
demandent qu’à réintégrer leur temple. A pousser chacun à bout, que cherche la
Dépêche ? Même acharnement en titrant sur la victoire en justice de P. Tupu le 26
avril, alors qu’il ne s’agit que d’un sursis, dans i’attente de l’enregistrement par le
Haut-Commissaire de la Commission gérant les biens de l’Église et seule habilitée à
porter cette question devant les tribunaux. Car, rappelons-le, P. Tupu n’est plus
Pasteur de l’EEPF (ce qu’il n’a pas remis en cause) et il doit donc quitter le presbytè¬
re de la paroisse EEPF de Tevaitoa.
Par son attitude la Dépêche n’honore pas la Liberté et l’objectivité du journalisme.
Pourquoi cet acharnement ? Cherche-t’elle par la rumeur à déstabiliser où à faire dou¬
ter de la «bonne foi» de l’Église ? L’EEPF gêne-t’-elle ceux qui s’acharnent à détruire
la culture polynésienne pour n’en faire qu’un folklore touristique ? Y a-t-il d’autres rai¬
Ce n’est
savoir
sons
?
Messieurs de la
Dépêche, les colonnes du Veà vous sont toutes ouvertes pour une
réponse et un dialogue clair et franc.
Gilles Marsauche
En entendant les ennuis de Jean-Pierre
Elkabbach
avec ses
contrats scanda¬
leux, j’ai fini de croire que la télévision
publique était celle de la Liberté, de TÉgalité et de la Fraternité.
En lisant les propos de l’Abbé Pierre
soutenant son ami Garaudy jusque
dans ses écrits, qu’il n’avait pas lus,
remettant
en cause
la shoah,
j’ai douté
de l’homme, je n’ai plus voulu croire.
En ouvrant ma Bible, au hasard de ce
13 mai, j’ai lu «Aimez-vous les uns les
autres d’un coeur pur»
et j’ai voulu croire.
Et
ce
matin
(1 Pierre 122),
je crois en toi, un parmi mes
41 conseillers territoriaux, en chacun et
en
tous, pour notre fenua. Accompagne
Mauruuru d’être là non pas pour
nous.
le
Paroles des femmes
du Pacifique
En janvier 1996 le numéro 1 du Bulletin du Bureau des femmes de la Conférence
Églises du Pacifique, PCC Women’s News, est paru. C’est un événement (en
anglais et en français) pour tous les groupes de femmes des Églises du PCC, qui
vont pouvoir dialoguer, échanger des idées, rendre compte de leur action, apporter
des réflexions sur leur situation dans leur Église et dans leur pays, une manière de
rappeler que l’annonce de la bonne nouvelle est aussi affaire de femme.
Ce premier numéro propose une information sur la Consultation des Femmes qui a
eu lieu en Août 1995 à Fidji, sur l’oecuménisme. Céline Hoiore qui enseigne au
Collège Théologique du Pacifique (PTC) propose une réflexion sur cette question à
partir de «la femme samaritaine» dans Jean 4,1-42, qui «nous appelle à renouveler
notre foi chrétienne et à élargir notre vision oecuménique».
des
G. M.
pouvoir mais pour Servir.
T. Marutea
Veà
porotetani N°5, Juin 1996
(Pour vous abonner adressez-vous à :
Secretary for Woman's Desk, PCC, PO. Box 208 Suva, Fiji).
Te maîtiraa
te
O
Âpooraa-rahi o te Hau fenua
U a riro te tau maîtiraa ei
hiô-faahou-raa i te
s
no
mau
ôhipa i ravehia mal e ei
faainemeraa i te mau tapura
ôhipa âpl no te haamaitaî i te
piti, âreà te toru o te aratairaa,
ua topa roa ia to na faito, noa
feruri maoro-hia, mal te taèro
no te rehu âtômï 1 roto i nâ
manaô i faahitüiia. Aita râ taua
atu e, i roto i taua mau pupu
motu
mau
ra,
te vai ra o tel itehla to râtou
Fangataufa, te
pûal i te mau taime i maîri.
0
tauiraa no te huru o te taata
te hiôraa
mâîti. Aita atu ta na e titauraa
pupu
ora
mal nei. I roto i te hiôraa i
teie
haapâpû te mau
i to râtou mau manaô e i
maoti ra, ia
mau pupu, të îtehia ra e
toru huru aratairaa rarahi. A
pupu
ta râtou
mau
tahi, te feiâ
faaea
roa
te
tita
moè ai te
hlnaaro
e
ra
e
tapeà noa 1 te faanahoraa i orahia mal, te piti, te feiâ e tlàturi
roto i te tahi tautraa
e
nünaa
o
aratairaa,
mau
e
ia
perëraa pori-
mana
mâiti
tei tiàturi i terâ
e
o
te
i terâ
tià
rahi, mai te horoàraa 1 te hoê
poritita no te aratai i te
nünaa e no te pahono i to na
aratairaa
âpï, mai te “faa-
mau
tiàmâraa”
i
ra
e, e na
teie
fenua,
e
te
toru, te feiâ ia tel manaô
parahi
e piti.
1 te
noa
e
i rôpü i nâ manaô
parau
mau
p5 tâpati ra, ua îte tâtou te
matararaa mal
o
nâ aratairaa
e
tumu
parauhia
e, e
rahi
te
mau
tumu-parau tei ôre i
e
i roto i
te
teie
mau
Banal est
mais il
nünaa i ta
tei
pororaa.
râtou rima. Te üàturi atoà nei
I
tâtou
pihai iho i te reira, te val atoà
ra
faahiühla, aita râ i feruri
tei
hohonu-hia. Mal te parau no te
feiâ âpl i mua i te mau fîfî e
farereüiia nei e râtou e tae noa
na
râtou
te haapiiraa e
tià ia faainei-
no
teie
mau
tai
e
ôre
e ua
tiaî
noa
faites
au
semble corres¬
peu de certitudes quant à l’avenir.
La réalité post-CEP étant là, le
choix
lendemain d’un
parauüà
manaô
parahi
atoà tâtou
ra
navai-ôre.
poussé
vote
Phénomène courant
amplificateurs du
mode de scrutin et ne pas
confondre nombre de sièges
acquis et pourcentage de
voix obtenues.
Quel vote protestant ?
un
défensif.
période de
crise, la Polynésie a voté pour des
en
structures fortes c’est à dire des
partis rassurants, pour des chefs
qui incarnent un chemin simple, à
l’inverse de la vie qui s’annonce.
Au-delà de l’attachement de l’élec¬
Sur fa terre
fa culture ? l’emploi
Y
l’éducation
f
Tu crois qu’il \
va nous poser
une
question
i/sur quoi
1
i te feiâ e
i roto i te fifi e te
Taaroanui Maraea
un
lien entre le discours de
la traduction
par sondage interposé, concernant
les protestants français (voir Véa
n° 1996/1). Qu’attendent ainsi les
les effets
te hau, mai te haa-
ses prises de position,
conscience politique des fidèles
Cette
bonne partie de l’élec¬
e
na mua roa
l’Eglise,
artificiellement ont certainement
une
dans
te mai-
e
temps futurs. L’incertitude, ie
doute, l’inquiétude, le vertige
même, la radicalisation entretenue
torat
no
taàtoà nâ roto i te
tau
quel que soit son
idéologique, pour bien juger
des élections de 1996, il faudrait
connaître le vote de chaque caté¬
gorie sociale, ethnique et des
classes d’âge, et pour notre part,
ce que fut le vote des protestants.
vote, bien prendre en compte
ôhipa râtou
te
tupu te mau tauà-parauraa i
rotopü i te rahiraa no te mau
peut-être ce titre,
sait qu’il doit inventer ses
e
o
i mûri nei. No te feiâ mâiti, eita
torat à son maire
pays
faaotiraa, te val
topa atu. E tiai ia tâtou i teie
nei i ta râtou faaôhiparaa i te
mana i püpühia atu i roto i to
poriüta èere teie
mana
mai, te vai ra tei
mau
o
Polynésie qui se cherche
pondre à la campagne élec¬
torale qui s’est déroulée,
ainsi qu’aux rapports de force
issus des élections; il faut
aller pourtant au-delà des
analyses de circonstances
na
parau i te mea faufaa roa ia
tuuhia i roto i ta râtou mau
Dans la Polynésie de 1996, il y a
me
tauà parauraa.
Ua oü te mâittraa, ua rave te
a-t-il
Une
i tupu. E üàturi ia i te
ra
taime i mûri nei e rahi
ra
nehla
i roto i teie mâittraa, e rave
ôre
ôhipa
mau
no
i ôre i ferurihla
E tano atoà râ ia
e
te rahiraa
a
atu i te parau no
te ôhipa o te
fifi.
Te tahi
mau perëraa
te taata... Eita
Ua faaite mai teie maîtiraa i te
la i faaroohia i teie tau
hepetoma i maîri o ta tatou i
parau
o
e
mon! “casino”, te üàraa mana
mau
te nünaa. O te
oraraa o
Moruroa
no
en
termes
la
et
politiques
de son message évangélique ?
Des sujets abordés, je retiens
deux problèmes suivants :
les
Quel modèle
de
développement ?
Les valeurs chrétiennes influen¬
.au sens large
privilégient un développement de
la Polynésie à l’occidental et son
ancrage dans la modernité. Ils
sont dans la droite ligne de la poli¬
tique menée depuis trente ans. Ce
qui les différencie, c’est la place de
la morale en politique, c’est la
question de la fiscalité et de la
cent-elles les choix électoraux ? Y-
redistribution des richesses, de la
source
d’informations existe,
protestants polynésiens de leurs
élus, quelles images se font-ils du
bien commun, de l’avenir et des
hommes
politiques qu’ils élisent ?
Regardez !
Ou il va nous
demander
Là, H est sûr
de se perdre...
une rue,
\un chemin...
Les autonomistes
_
H passe sans
nous
regarder
hé, hé, hé !
Veà
porotetani N°5, Juin 1996
pi
réponses d’ici deux ans
rapidité de l’évoiution statutaire, des
objectifs économiques à court et moyen
termes. On peut dire qu’il existe des
dra ressortir les
autonomistes conservateurs et d’autres
vironnement, de santé publique, de poli¬
réformistes. Les défis à venir permettent-iis de conserver en l’état la situation
actuelle ? Les partisans de l’indépendan¬
tique de la jeunesse, de justice sociale....
Les interviews donnés çà et là avaient
octobre dernier. Il vient de rentrer d’une tournée
quant à eux, en mettant en avant la
question de l’identité du peuple maohi,
semblent chercher un modèle de déve¬
des choix de vote. On
vingt pays d’Asie et d’Afrique
poignée de dictatures. Et le
sienne, même s’il n’existe pas encore en
^^Nation
of Islam
n’ignore plus qui est Louis Farrakban,
Personne
chef du mouvement nationaliste noir américain
organisateur de la marche
d’hommes noirs à Washington en
Nation of Islam et
d'un million
d’un mois dans
dont
bonne
une
Département d’État n’a pas apprécié qu’un
citoyen américain “aille faire le beau devant des
Ç. .^dictateurs qui se
livrent à des actes de terrorisme
ÿlcontre les États-Unis.” La presse en conclue que
par ses
“liaisons douteuses”, Farrakhan a com¬
ses chances de devenir le chef de file de
la communauté noire américaine. Pourtant, la
promis
quotidien britannique The Guardian {1er mars)
grandissante du leader, ancien
chanteur de calypso, auprès des jeunes artistes
relève l’influence
noirs. Une influence en concurrence directe avec
les
Églises américaines qui ont été longtemps le
vivier de la
musique et des chanteurs noirs. Ces
jeunes ne seraient pas tant attirés par le style de
vie
même les revendications outrancières
ou
“afro-américaines” de Nation of Islam que par
du business, son aide
aux artistes noirs, historiquement maltraités par
l’industrie de la musique. L’un de ces jeunes
musiciens dit que "lesfrères de Nation ofIslam
sont plus actifs que les Eglises. Ils ne prêchent
pas, ils s’investissent. ”
Par contraste, ces Églises sont ressenties comme
rigoristes, dédaigneuses même pour ceux qui
ayant aiguisé leur talent avec la gospel music
son
dynamisme,
veulent
en
son sens
tirer ensuite
un
succès commercial...
Enfin, le christianisme, religion obligée des noirs
de l’esclavage, a une image
des jeunes à la recherche d’une
identité po.sitive de noirs dans une Amérique
encore bien peu tendre pour eux. (Réforme)
durant tout le temps
négative
pour
Aux
USA, la droite
religieuse revient
en
ce,
loppement adapté à la culture polyné¬
en contenu ; y faire appel per¬
met d’affirmer un lien social qui fonc¬
forme et
tionne
comme un
mythe rassembleurde
et voir
des intentions
la réalisation
annoncées notamment en matière d’en¬
pouvaient éclairer
s’aperçoit une fois
de plus que lorsque des règles assez
strictes encadrent l’information poli¬
tique, une certaine égalité est respectée
par la station d’État...mais le temps d’une
campagne. En réalité, c’est à longueur
d’année que des règles de justice et une
déontologie scrupuleuse devraient être
une
bonne tenue et
communauté.
suivies. Cela crédibiliserait les informa¬
Centralisme tahitien
tions radiotélévisées dont le moins que
l’on puisse dire est que leur contenu est
ou
régionalisation ?
question du Conseil des archipels
(mort-né depuis 1990) a réapparu dans
cette campagne, alors qu’on ne l’atten¬
dait pas forcément. Il existe, c’est visible,
La
une
forte attente dans l’ensemble des
archipels et un réel risque de fragmenta¬
tion politique aux îles Marquises. Mais
au travers de cette revendication qui
pouvait paraître administrative, c’est le
pouvoir discrétionnaire, voire arbitraire,
de l’exécutif local qui est posé, c’est le
système politique polynésien qui favori¬
se l’allégeance des maires au pouvoir de
Papeete qui est mis en question.
Rôle de la presse
dans la campagne électorale
La pression idéologique a été forte de la
part des médias dominants : découverte
fort opportune, dans la presse écrite, de
la «faillite» de tous les pays plus ou
moins indépendants de la région
Pacifique (I), rappel des émeutes etc.
Pourtant les thèmes proposés à l’appré¬
étroitement contrôlé et que la population
le sait. Regrettons encore l’absence de
débats à l’antenne qui fondent pourtant
la démocratie.
Et le statut ?
Le débat électoral aurait pu tourner
autour du nouveau statut de 1996 dit
«d’autonomie». Affirme-t-il une avancée
ou un
recul des
pouvoirs territoriaux par
rapport au statut de 1984 toiletté en
1990 ? Mais d’une part il n’était pas
encore
en
application, d’autre part
nombre de candidats
ne
l’avaient sans
doute pas
lu. Par ailleurs beaucoup de
personnes pensent -à tort ou à raisonque l’enjeu de l’avenir en Polynésie ne
réside pas dans le statut.
«Ils ont voté et puis après ?» chantait
Léo Ferré après 1968, l’air de dire ce
n’est pas un vote qui change la vie
lorsque les défis et les urgences sont là.
1996 : des élections pour quoi faire ? Et
dans cinq ans, en 2001 où en sera la
Polynésie ?
ciation des listes étaient intéressants et
divers. Les réponses souvent se ressem¬
blaient ou avaient l’odeur des voeux
Daniel Margueron
pieux qui ne veulent pas choquer. Il fau¬
force...
l’État du Tennessee viennent
(un
démocrate), une proposition afin d’encourager
les citoyens à afficher les dix commandements
chez eux, à l’école, sur leur lieu de travail,
mais aussi à les observer et à les enseigner à
Les sénateurs de
de voter,
avec
27 voix pour et une contre
leurs enfants... Immédiatement,
dénoncé la montée
les opposants
puissance de la droi¬
te religieuse mais ont également accusé les
sénateurs du Tennessee d’avoir porté atteinte
au premier amendement de la Constitution
(1791) qui interdit toute loi visant à l’établis¬
ont
en
religion.
En face, on proclame que la nation américaine
a perdu toute notion de valeur et qu’il est bien
temps de s’inspirer des dix commandements !
Comme les pères fondateurs de la nation...
Belles batailles juridico-théologiques en pers¬
pective... C.C. (Réforme)
sement
-
ou
à l’interdiction
-
d’une
Le débat n’a pas eu
On
lieu
pouvait espérer que le débat très politisé entre Monseigneur Coppenrath
Jacques Ihorai sur RFO ouvrirait à d’autres rencontres du même
et le Pasteur
type entre candidats, mais la
contradiction n’a pas été portée.
pu dire ce qu’il voulait sans contestation, en toute impunité.
Cette absence de démocratie n’est pas à mettre à l’honneur de notre cam¬
Chacun
a
pagne territoriale et de notre vie politique et médiatique. De plus ceci a per¬
mis de focaliser l’attention sur les deux «grands» au détriment des «petits»,
avec
de
le
son
cer ses
risque de voir un parti gouverner sans partage et une opposition, forte
assise à l’Assemblée territoriale, s’en remettre à la me pour faire avan¬
idées.
Aucune force n’est
celle du
aujourd’hui
assez
forte
pour
offrir
une
troisième voix,
dialogue.
Les médias voudraient-ils
jouer ce rôle ?
G. M.
6
Veà
porofetani N®5, Juin 1996
Le CPCV et les Centres
de Vacances et de ■
(Organisme Protestant de Formation)
reçu vocation d’interpeiier i’Égiise, et a opté résoiument pour vivre i’Évangiie d’une autre manière, ii
se considère comme un «Service» auprès des
Égiises, des groupes, des associations et auprès de
ta popuiation.
Le CPCV Tahiti
a
Là, ils découvriront les valeurs et
Les Centres de
Vacances et de Loisirs
Toutes
nos
actions sont sous-ten-
dues par une
i’homme.
vision chrétienne de
Cette démarche nous a tout natureiiement amené à être au service
des enfants et
pius particuiièrequi connaissent des
probièmes d’ordre famiiiai et
sociai ou qui viennent d’un miiieu
défavorisé, mais nous n’oubiions
pas les autres enfants.
ment de ceux
Dans les centres de vacances, ces
un milieu de vie
enfants trouveront
la richesse
qui les habitent.
Là, ils seront accompagnés pour
développement harmonieux
plans physique, intellectuel
et spirituel.
Le souci du CPCV sera d’ap¬
prendre à se nourrir d’une maniè¬
un
sur
re
les
correcte. Aussi le CPCV choisi¬
ra une
tée
nutrition
aux
équilibrée et adap¬
produits locaux.
Nos centres de vacances auront,
aussi pour objectif de trouver pour
l’enfant une pédagogie adaptée à
son
pays,
à sa culture à sa langue.
Lorenzo
stable, accueillant et équilibrant.
Le CPCV àTahaa
en
1995
CALENDRIER DES CENTRES DE VACANCES DU CPCV DE JUILLET ET
A O
1998
JUILLET
De 4 à 6 ans
CLSH Maternel à Maheaiwu face du Temple de Béthel
du 8 au 24 juillet ; 1 2O0'Fx 14 jours + 2 500 = 19 300
F
ans
; ;i
•
Colonie Moorea
du 11 au 31 juillet :
.
1 600 F x 21 jours + 2 000 F = 35 600 F
•
1 600 F x 21 jours + 3 000 5 = 36 600 F
Colonie Tefareril
du 12 juillet au 1 août ;
•
Colonie Taravao
du 11 au 31 juillet ;
CLSH Maternel
•
300 F
•
Colonie Fitii
du 9 au 29 juillet ;
9 6
F = 24 400 F
(à Maheanüu face au Temple de Béthel)
du 28Juillet au 14 août ; 1 200 F x 14 jours + 2 500 F = 19.300 F
CLSH Primaire (École Primaire Charles Vienot)
du 26 juillet au 14 août ; 1 200 F x 14 jours + 2 500 F = 19 300 F
Toute inscription sera enregistrée contre un dépôt de 500 f. En cas de
désistement de l’enfants, le dépôt ne sera pas remboursé. La totalité
du séjour devra être réglé au plus tard le 1 juillet 96. Pour toute annu¬
lation,; veuillez’prévenir le siège au 43.83.85. Il est possible défaire
une demande de bourse auprès du Régime Salarié de la CPS et
auprès,du Service des Affaires Sociales de votre lieu d’habitation.
•
CLSH Primaire à l’École,Primaire Chartes Vienot
du 8 au 24 Juillet ; 1 200 F x 14 jours + 2 500 = 18
1 9
De 7 à 13 ans
• Colonie
Moorqa
du 1 au 14 août ; 1 600 F x 14 jours + 2 000
•
De 7 à 13
Û T
ADÛT 199C
1 600"Fx 21 jours
+
3 000 F = 36 600 F
:
•
Frais Annexes, pour
1 600 F x 21 jours +1 000 F = 34 600 F
•
De 14 à 17 ans
Camp Ados Maupiti
du 10 au 28 juillet ; 1 600 F x 18 jours +• 3 000 F = 31 800 F
•
•
Camp Ados Bora^Bora
du 8 au 25 juillet ; 1 600 F x 18 jours + 3 000 F = 31 800 F
•
Pour tous
•
■
•
•
informations
Forfait sorties, 2 000 F par enfants,
Coinnies : Tricot, 500 F parenfant,
Bateau : Moorea, 1 000 F ; Fiuahine, 2000 F par enfant
CLSH
:
Camp Ados : Tricot, 500 F par enfant,
BateaW”: 2 000 F par enfant
renseignements et inscriptions, adressez-vous au siège du CPCV, 77 rue du Commandant DESTREMEAU face au Foyer des Jeunes
43 83 85 aux heures de bureau : Lundi à Jeudi, de 7 h 30 à 12 h et de 12 h 30 à 17 h ; le
Filles à Paofai, BP. 3995-Papeete ou Téléphoner au
Vendredi de 7 h 30 à 12 h et de 12 h 30 à 16 b.
Veà
porotetani N®5, Juin 1996
m
Les Centres de Vacances
pour les
«Droits de l’Enfant»
Bulgarie, les protestants
difficulté
en
Églises protestantes de Bulgarie se
plaintes publiquement du traitement et des
Plusieurs
sont
préjugés “défavorables” dont elles sont vic¬
times de la part des autorités administratives et
des médias
bulgares.
rejettent en partie la responsabilité sur
l’Église orthodoxe bulgare qui a, selon elles,
demandé au gouvernement d’interdire toutes
Elles
les
en
Églises
protestantes. L’Alliance
évangé¬
lique bulgare a lancé un appel à l’aide sous
forme de déclaration officielle envoyée au pré¬
sident bulgare, au COE et à la Conférence des
Églises européennes. “Alors
que
l’Église
membre du Conseil
oecuménique, de la KEK, organismes qui
comptent des Églises protestantes parmi leurs
membres, elle adopte dans son propre pays des
prises de position fermes contre toutes les
Églises non orthodoxes”, déplore cette déclara¬
tion. Une affaire suivie de près au COE et à la
orthodoxe bulgare est
KEK.
Action des Chrétiens
^
pour
Les UCJG*1 et
l’Abolition
C P E D * 2
Associations
oeu¬
,
acat de la Torture.
vrant au sein de
i’EEPF,
chaque
années iors des grandes
organisent
La
Chine, c’est aujourd'hui l’absence totale de
d’opinion, d’expression et d’association
dehors des instances autorisées par le Parti
liberté
vacances
en
en 1986 puis ratifié en 1989 la
Convention contre la torture, on rescence régu¬
des centres de vacances
et de Loisirs de 3 genres
différents :
des Centre de Loisirs
lièrement des atteintes à
Sans
communiste chinois. Bien que
la Chine ait
signé
l’intégrité de la per¬
sonne. Les conditions de détention dans les pri¬
sons sont déplorables, la torture et toutes les
formes de violence physique et mentale s’exer¬
aussi bien dtms les centres de détention que
dans les camps de rééducation par le travail :
cent
d’après les chiffres officiels de 1991, il y a 1,1
million de prisonniers “détenus pénitentiaires”
et
2 raillions de “détenus administratifs”,
mais
plus de 4 millions d’après des sources non offi¬
cielles. En ce qui concerne la peine de mort, son
application ainsi que le nombre de délits qui en
sont passibles sont en constante augmentation :
plus de 2000 exécutions en 1994.
Nous prions tous ceux qui ont des contacts
avec des responsables chinois, d’user de leur
influence afln que les droits de l’homme en
Chine soient respectés, conformément aux
engagements pris par le gouvernement.
de Juiilet-Août,
-
Hébergement
(CLSH) réunissant des
enfants de 4 à 6 ans pour
séjour variant de 14 à 25 jours
(Maternelie),
un
des Colonies réunissant des enfants de
-
ans pour un séjour variant de 14
à 21 jours,
et des Camps Ados réunissant des ado¬
lescents de 13 à 16 ans pour un séjour
6 à 12
-
L’UCJG et ie CPED sont les 2 associa¬
tions à mettre ie pius d’enfants en
Centres de Vacances toutes associations
confondues. En 1995
:
i’UCJG
piacé
thème retenu pour cette année : «Les
Droits de l’Enfant». Lors des Centres de
multitude d’activités sont
•
proposées : des petits jeux, des grands
jeux, des jeux de piage, pêche (pour ies
grands), randonnée, danse, découvertes
1 UCJG
(Union Chrétienne des Jeunes Gens)
BP 113 - Papeete
Téi : 42 71 56
de sites, chant, etc...
•
2 CPED
(Comité Protestant des
Tél et Fax 48 04 01 ou Tél 53 14 58.
BP 113 - Papeete
Tél : 42 00 29
porotetani N°5, Juin 1996
piacé en
Lucien TARIHAA
Acat-Polynésie :B.P.11 543 Mahina
Veà
a
CVL pius de 600 Ados, et ie CPED a
en CVL pius de 1500 enfants.
variant de 14 à 18 jours.
Les Centres de Vacances sont gérés par
une Commission Commune au 2 asso¬
ciations C CVL (Commission des Centres
de Vacances et de Loisirs). Cette
Commission organise et choisit un
thème pour ies centres de vacances. Le
vacances, une
Tous ceux qui veulent lutter contre la torture sont
Invités à nous rejoindre. Nous nous retrouvons à
Paofai (EEPF) de 16H45 à 18H tous les Sème
vendredi de chaque mois ( 17 Mai, 21 juin).
Fraternellement en Christ
Quelques chiffres
Écoies du Dimanche)
préparer apx examens
comment se
Tiunu, te âvaè
no
te
hiôpoàraa
mau
hepetoma, âvaè atoà tei horoà mat
l/oilà le mois à Juin
l'angoisse de
nos
ovec ses examens
i te
et
jeunes du primaire, du
secondaire, de l'université.
Pour préparer cette échéance, Mi a
Tuheiava-Pichoud, professeur au Lycée-
Collège Pômare IV,
nous propose
guelgues
remèdes ne pas attendre le dernier jour, révi-
préporant des fiches de tra¬
vail, travailler tous les jours mais ne pas
oublier la pause, (une journée par semaine
en faisant tout autre chose), réviser en groupe... et bien manger mais sans faire la
■
ser ses cours en
No oti noa atu ra te âvaè më,
te ôroâ
faatupuraa parau mâtau-noa-hia i
te pii ôroâ Më, eie iho o Tiunu e te
mau hiôpoàraa e rave rau i faanata tâtou
no
mau
tamarii haere
haapiiraa. Mai te
piha tuatahi, te mau piha
mau
tuarua
e
tae atu i te tare
haapiiraa
tuatom, i te âvaè tiunu ihoâ te
e faatupuhia ai, i
Porinetia nei mai te fenua Farâni
hiôpoàraa
mau
Taa ê
atoà.
noa
atu te
mau
hiô-
poâraa tâmau a te mau ôrometua
haapii atoà i te mau mahana.
haapiiraa
(Certificat d’Etudes
Elémentaires) parau-
noa-hia “certificat”
•
no
te mau
atu
tamarii 14 matahiti to râtou, teie te
noa
parau tüite haèhaa roa aè. I mûri
mai, te vai ra te Brevet no te mau
ta râtou
piha Tom i te Tuarua, te CAP (cer¬
tificat d’aptitudes professionnelles)
ia ôre
(Brevet d’études
Professionnelles) no te mau tama e
haapii 1 te toroà patapata parau
i ta râtou
e
ho-maoro-hia
terâ e terâ
te CEPE
Primaires
Parents, élèves, ceci est pour vous.
no
e
tâ-hepetomahia e tei manaôhia e
mea maitai no te piha i nià aè, te
val ra râ te mau hiôpoàraa rarahl
eita e tià ia àpe ia roaa mai te tahi
mau parau tflîte faahiahia. Te vai
ra
bringue !
te âvaè
faito ite i roaahia
tama i roto i terâ e terâ
ânei
ra,
BEP
te
aore ra
ia
au
hoo taihaa
e
te vai atu
i te âveià haapiiraa i mâi-
tihia i te ômuaraa
o
te matahiti
te
faufaa
roa no
te hoê tama ia mau i teie
parau
tüite Bac, noa atu te rahi
e
Bac
roaa
a
te mau tama
hiôpoàraa, e tià ia haapaôhia te tahi mau faaararaa :
eiaha e tiaî i te mahana hopeà e
hiô mâite al i te mau haapiiraa 1
-
ravehia.
haaputuhia mâ te haapotopomau tumu haapiiraa i nià i
te hoê àpi paari, ia hiô ôhie noa i te
-
ua
mea e
te fenua nei.No reira e mea
taureàreà
atu te iti roa atu ra
ôhie te faaineineraa
iriti i te rahiraa o te
e
ùputa atoà no te mau fare
haapiiraa tuatom aore ra mau fare
haapiiraa teitei e vai i râpae atu 1
mau
mai. No reira,
ia taupupu noa te ôhipa e ia
haapiiraa. 1 nià atu â, te vai ra te
parau tüite Bac (Baccalau-réat).
mau
te
e noa
ôhipa e
mau
to i te
Na teie Bac
ra
tâmau. Na reira i te mau
haapiiraa atoà i hiôhia mai i te
tâmau
aau.
faaôhipa i te
târënl,
mau pèni û no te
tàpaôpaô i te mea faufaa, i
te
faufaa
-
mea
ôre ia tâmau
hora i te
L'essentiel
ce
sont
llyoSLOIS:
tei te huru atoà o te taata. Te tano¬
faarahi i te ôhipa i te
poipoi, i te taime eere i te mea veàraa, e rave
veà
roa.
Na reira i te mau mahana
hepetoma ; e i te
hopeà hepetoma, tâui te manaô
hoé aè mahana. Tâui roa te ôhipa :
farerei i te mau hoa, haere e hopu
atoà i roto i te
miti, hahaere, faaètaèta i te tino,
âpî... I te poipoi aè,
tâmau faahou i te
ôhipa.
te mâa, eiaha e târani, eiaha atoà ra e apuapu noa i te
rave
te pae o
no
-
mâa. E àmu tano noa ia
E àmu faarahi i te
de sauter des repos parce que l'on veut trop en foire!
3 - lo loi des révisions terminées, porce qu'elles ont été pro¬
de l'examen.
On pourrait dire qu'il n'est plus temps de réaliser ces conseils mais
au
n'est pas de
mise même si on peut tomber sur un sujet déjà traité.
Il faut se les rappeler; l'esprit magique - la chance-
5
-
la loi du corps reposé, sons coups de
soleil qui donnent mal
la forme physique et psychologique de
chaque candidat. Il y a encore 5 LOIS :
1 la loi du sommeil régulier, une semaine avant l'exomen (8h
tous les soirs) Si on a des difficultés à garder la forme, il faut se
faire oider, demander conseil.
2 - lo loi des repas régulieri et variés (des fruits et légumes, de
la vionde, du poisson, pendant les semaines avant l'examen,
sons excès ; ce n'est pas non plus le moment de faire le régime.
■
haùti te mâa i roto i te feruriraa e
te tâmauraa parau.
ia taôto e 8-9-10
-
hora, eiaha i
mai, eiaha atoà ia hau atu. la
maitai te taôto e mâha maitai ai
raro
aa
te rohirohi.
ôhipa e te tahi
tama, e 2 aore e 3 tama te
nûmera tano. E ànaànatae të roaa
-
âmui i te
e rave
atu
mau
mal,
te reira e türai te tahi e
e na
tauturu i te mau tama e faaô nei ia
râtou i roto i te mau
qu'il faut se préparer psychologiquement à réussir
le moment de réaliser ce programme en respectant des
conseils et en n'écoutant pas les idées les plus farfelues des uns
et des autres. Il faut savoir dire non aux distractions parce que
et c'est
Les otouts, c'est
pota, tomâti,
pipi, tôtoma... i te ià, no te mea e
te tahi. Teie noa te tahi mau parau
crâne, sans bringue intempestive, sons alcool.
On peut dire
ôre te tino
ia vai mâ noa te
feruriraa
«réussite».
-
la loi du travail personnel et continu toute l'année,
la loi du travail de révision sur fiches synthétiques
4-5-6
hoi i te matai
ôhipa i te rave mai te
ômuara o te matahiti hiôpoàraa ;
ia oti te reira tumu haapiiraa, e
haaputu e a haapoto ia mau ôiôi ia
(pas d'impasses sur des parties du programme),
3 - la loi de l'entroînement régulier : à l'orol et à l'écrit,
4 - la loi des contrôles refaits (pour en comprendre les
difficultés et dominer ses échecs),
5 - la loi des méthodes bien maîtrisées, de l'ossuronce
2
-
e
faaeaea ai,
mata teie
grammées, 2 jours avant l'épreuve. On ne relit pos In veille tous
ses cours, sinon le jour de l'examen tout est confus ou bien on
essaie absolument de placer ses connaissances toutes fraîches,
même si elles sont hors sujet.
4 - la loi de l'esprit reposé, sans stress ; on est reloxé, on conser¬
ve son esprit critique qui pourra permettre de bien comprendre
le sens du sujet posé, on peut oller une fois au cinéma in veille
1
a
matahiti tàatoà. Te tanoraa, e haa-
je vais réussir
les matières à présenter.
ôhipa
hou
maoro
ia paruparu e
Comment
i te mea eiaha ia
tâmau i te
e rave
-
roa,
...
c'est votre avenir qui est en jeu et c'est vous qui en avez la res¬
ponsabilité : préparez vous à ne pas accuser la mauvaise chan¬
ce, mais à tirer des conséquences de vos décisions.
Ei faaitoitoraa
:
hiôpoàraa.
to ôe ora, to ôe
püai, to ôe itoito, tei roto ia ôe iho.
Na ôe
e
imi i te lâveà ia ite teatea-
hia to ôe mâramarama
e
to ôe
paari ei teôteôraa no te ùtuafare e
no
te
mau
taata atoà i tiàturi ia ôe.
Na te Atua hau e te here e tIaî mai
ia ôutou
pâatoà, e te mau tama e
hiôpoàraa.
haere nei i te
Bonne chance !
Francine Besson
Vahi
Veà
a
Tuheiava-Richaud
porotetani N°5, Juin 1996
colaire
’y en a qu’un qui travaille en congés, le CPCV sera celuine se passe plus de vacances scolaires sans que le CPCV
'%Ëîti (Organisme Protestant de Formation) ne fasse pas
qfii’4>vrir des centres de vacances, mais propose des lieux de
réOe^dh et de formation.
il
Le
A
diverses mais la situation familiale
fieu de vie
P^ues,
c’est de l'animation
pÉ^colaire, en dehors des
'iëü'îis de cours, que l’on a parlé.
Une Centaine
de personnes ont pu
\Sü\vd un stage de théorie mais
jtiMde pratique, en allant vérifier
leurijpprentissage sur le terrain.
[Pourfe CPCV, il est urgent d’offrir
à
cfiâque enfant
un
lieu d’encadre-
(divorce, illéfrisme, démission des
parents, famille nombreuse...), la
financière (chômage,
maladie), la situation géogra¬
phique (loin de l’école) ou la maî¬
trise de la langue (maternelle et
d’enseignement) arrivent en tête
des problèmes auxquels il faut
s’attaquer.
situation
mént=et, s’il le souhaite, de remise
à niveau pour ne pas les laisser
dans la rue. Par groupe, ils ont
tenté de cerner les causes de
l’échec
scolaire.
Elles
sont
Un travail commun
Cette formation s’est terminée par
une table ronde sur l’accompagne¬
ment scolaire où ont dialogué
enseignants, responsables d’asso¬
ciations de l’EEPF et pouvoirs
publics
(éducation,
affaires
sociales.
Contrat de ville).
L’objectif était de permettre à tous
ces
acteurs de mieux se connaître
ou se
famille. De même la famille doit se
sentir investie dans le projet péda¬
serelles. L’aide à la lecture, par
gogique de son enfant, elle est la
porte qui permet d’entrer à l’école
sans s’y sentir abandonné.
et de
pouvoir travailler ensemble
compléter. Pour beaucoup il
faut se préoccuper de l’enfant hors
et dans l’école, qu’il y ait des pas¬
:
vivre le vrai
chées par le chômage. Cette clas¬
se de découverte devait permettre
à tous, durant dix jours, du 20 au
29 mars 1996, de prendre
conscience de la diversité de nos
paysages et
du regard que l’on
peut porter. Des enfants n’avaient
jamais pris le bateau ou l’avion,
n’étaient jamais sortis de Tahiti.
L’école leur offrait
sur
3
une
ouverture
le monde.
projets en 1
C’est
un
travail de cycle (CEI,
CM1, CM2) qui se prolonge dans
le temps, d’une année sur l’autre.
guides passionnés et un visiteur intéressé.
Il y a trois étapes. Lavant projet
amène chacun à préparer le voya¬
ge.
Imaginez un hall d’exposi¬
tion où des panneaux vous
attendent et vous expli¬
quent, des maquettes vous
montrent, des hôtesses et
hôtes
vous
cours,
décrivent le par¬
ce
connaître...
qu’il
faut
Vous
vous
croyiez au salon du tourisme,
de l’agriculture, de l’artisa¬
nat... Et bien non, vous êtes
à l’école protestante de
Taunoa où les enfants pré¬
sentent le projet d’école.
Veà
porotetani N°5, Juin 1996
A la découverte
Cette année la classe CM1 Kaveka,
organisé un voyage à Raiatea,
sous la responsabilité de Dallas
Jacquet et Noela Aroita-Hopu.
L’objectif était de permettre à ces
jeunes de 8-9 ans, d’acquérir un
sens de la responsabilité en s’éloi¬
gnant des parents, de découvrir un
a
environnement différent du leur,
d’appréhender
l’École dans
cadre naturel et par là
chir. Cette école est à la
un
de s’enri¬
périphérie
de la ville. Beaucoup de familles
ont des problèmes ou sont tou¬
G. M.
exemple, pourrait être un moyen
De Taunoa à Raiatea
Des
de répondre à un problème en
apportant chacun sa spécificité.
Cette guerre est l’affaire de tous :
enseignants, animateurs, diri¬
geants, Églises sont appelés à faire
la passerelle entre l’école et la
Tous mettant la main à la pâte
pour trouver le financement, pour
avoir les autorisations, pour
prendre des contacts... Même les
parents qui ont su apporter l’ac¬
compagnement nécessaire à cette
dynamique. Le projet avec ses
problèmes de dernière minute
mais surtout ses joies que ne
cachent pas Noela : «C’étaient des
vacances et du travail mélangés.
Comme un jeu qui aurait duré dix
jours, avec ses règles ses
réflexions, ses apprentissages et
ses leçons qui prennent forme en
géographie, en histoire comme en
mathématiques». Enfin le retour
cette exposition, la faune, la
flore, la géographie racontées, la
culture, l’économie expliquées et
des maquettes en relief pour que
nous puissions voir, des danses
avec
pour que nous sentions leur plai¬
sir. Et en racontant, ils en prennent
aussi du plaisir. C’est, note Noela,
la seule ombre au tableau, «beau¬
coup
de parents ne les ont même
pas écoutés à leur retour, certains
les avaient même oubliés».
Mais autour d’eux ils ont trouvé
des oreilles attentives. Ils ont par¬
tagé
avec les
classes leur
élèves des autres
savoir»,
tout cela est «bien
acquis dans leur tête» et que pour
aimer son fenua, le protéger, il faut
«nouveau
preuve que
d’abord le
comprendre, le décou¬
vrir.
Giiles Marsauche
Le procès Idu pufou
morts etdé5000
la sectblessés
e Aoumparquiteagazfait
11
dans te métro de Tokyo
le 5 mars 1995, vient de débuter au Japon.
En décembre dernier on retrouvait 16 «suicidés» dans le massif du
Vercors, en France, adultes et enfants, victimes de l’Ordre du temple
solaire, .dont 63 membres avaient été trouvés morts suicidés ou
assassinés en Suisse et au Canada le 4 octobte 1994, A cela il faut
ajouter la mort de 88 membres de la sectes des Davidsoniens à
Waoo (Texas) le 19 avril 1993, ou celle des 923 membres du Temple
du Peuple au Guyane en 1978... Sans compter les morts individuels,
les suicides. Régulièrement l’actualité nous plonge dans l’horreur de
ces
Églises et sectes
.
en
mouvements incontrôlés.
Polynésie
Loin de cette violence il nous est arrivé à tous, de croiser, bible sous
la main, des vlsiîsuré qui poussent notre porte et nous proposent,
comme
remèdeè lafolie de notre mondë1a«vraie
parole de Dieu». «
Il nous est arrivé d’être attiré par un rassemblement, par une ban¬
derole qui prétend répondre à une question du type «Dieu existe-
,
t’il?». Y a-t-i un lien entre ces morts et ces rencontres ? Il ne faudrait
'
pas faire un raccourci trop simpliste et mettre tous te monde dans le
même panier; mais dans tous les cas il s'agit de secte. Qu'est-ce
qu’une secte ? Une
Église dissidente ? Un Tou convaincant ? Un
Pouajabt certaines personnes
voleur ?: L'endoctrinement d’enfant?
plutôt aisées ou riches sont elles attirés.pâtcës mouvements ? Faut- ''
il avoir peur des sectes en Polynésie et cdrarnent lutter contre ? Voici
les questions auxquelles nous proposons de répondre, sachant que ■
le premier moyen de lutter contre i’endootrinement est le dialogue. ^
Alors le dialogue est ouvert.
Gtliss Marsâucàe ^ i
I haamata
iho net te haavâraâ
o
te taata e’L
liaatere ra T ' Ieît pupu taarooL
poheroaraa 11 taatà e no te pëpëraa 6
«Aoum» no te
5000 taatâ nâ roto la 1 tô râtou hutiraa i te matai
mahu i roto i te «métro» i Tokyo i te 5 no mati 1995.
I te avaê titeraai mairi aènei, 16 la taata tei Itehla mal
i Vercoré, Farani (tamarti e te taata paari) tel haapo- ;
he la rittju Éio, no roto hoi râtou 1 te pupu faaroo e
parauhiais er«Ordre du Temple Solaire».
’
"C
I te matahit 1994 ra, e 53 aènei hoi mau mero no ;;
taua â haaputüputuraa ra tel ite-atoà-hla mai e mea:
taparahi-pohe-hia anel e aore ra e mea haapohe la
iho, e te reira i te fenua Herevetia e te fenua
Canada ! te. 4 no Atopa ra, Te :vai atoà ra no roto ia i
râtou
fenua.
te pupU: «Dayidsoniens» i Waco T Texast te
Marite, e 88 ïa mero no taua pupu ra tel pohe roa
19
i te
Eperera 1993, e te val atoà ra nâ taata e 923 tel
pohe roa l ie fenua Guyane i te matahlti 1978 ra, no
roto mai la râtou i te pupu «Temple du peuple». Mta ïa
e taiôMa ra te mau taata tei pohé tataî-tahi noa e nâ
reira atoà tei haapohe ia râtou, E: mea lâraau râ te
mau veà lte faaite mal i te mau ôhipa mai teie te huru
tei faatopa i te taata i roto i te M rahl tei ore e arahia
no
Te hoê hioraa poto no noa
i te mau faaroo i Porinetia Farani nei
atu. Atea noa’tu ai tatou i taua mau haamanl-ino-raa
ra, te farerel atoà nel râ tatou i te tahi mau taata tei
tià mal i t5 tâtou ûputa ma te pipiria i te rima e tei
horoà mai 1 te raveà e aore te hoê ràau no te rapaau i
te mau mea maamaa o teie ao, e taua raau ra, o «Te.
paiau mau ïa a te Atua».
Ma tâtou
te hoê tri
te tahl mau
râtou i teie; uiraa i mûri nel e : «Te vai mau ra anei.te:
Atua ?». B tüâtiraa anei te tahl 1 rotopû i taua inaU;
taata ta i pohe e teie mau farereiraa a teie mau pupu?
Eiaha toà râ râtou e haapoto i te manaô ma te pârau
e hoê â naè hura râtou pauroa, Taua mau taata no
roto ia 1 te hoê haaputuputuraa o tei parauhia «Secte»,
E aha te «Secte» ? Hoê âmaa Etarëtia anei ? O te hoê
anei maamaa o te tautâ ra ia tiàturl mau ihoâ te taata
ia’na ? E taata èiâ anel ? E pupu anei teie e tîtô ra 1 te
tahl mau haapiiraa taaê i roto
i te roro o te mau tama-
rii ? E aha te tumu te tahl mau taata hura ravaî e au,
ai i taua mau haaputuputuraa ra ? E tià anei ia tatou
la mataù i taua mau pupu ra ? E aha te mau raveà no
te patoi atu ? O te raau uiraa teie e
atu nei e o
fâ mâtou e tâmata i te pahono ma te ite atoà râ e, te
raveà mitamua roa no te aro atu o te âparauraa îa. No
tuuhia
reira,
ua
mataia te
ûputa o te aparauraa.
na
tâtou, i te mata-
hiti 1992, ua ravehia te tahi tua-
I te tahi Mme atoà, ua ume-
haaputuputuraa, e aore ra e
paruai faaiteite tei manaô e e pahonoraa tâ
e
A haamanaô
tapaparaa no nlà i te parau no te
mau
:
Faaroo i tô tatou
fenua nei. No taua
mau
pae
ôhipa
ra, ua
tae mal i ô tâtou nei te hoê taata
aaî
tuatapapa
Heremani
oia
Ernst. I mûri
ae
no
hoî o
te
fenua
Mansfred
i taua mau tua-
tapaparaa ra, ua faaterehia te
hoê
rururaa
taaê
no
nià i teie
tumu parau
i Paofai. I
i te pû a te Etârëtia
pihaiiho i te reira
parau, ua matara atoà mai te
puta
tei
papaihia e teie
Orometua purutia o Mansfred
Ernst e te ioà o taua puta ra
«Winds of
change» (Tauiraa o te
matai) teie operehia i roto i te
mau
Etârëtia
teie
moana
patitifa. Eaha te
parau e nehenehe e faahiti i mûri
aê i taua mau tuatapaparaa ra ?
Te parau
amaa
ia no te rauraa no te
faaroo i ô tâtou nei o te
nehenehe
e
1 mûri nei
:
a
-
tahi, te amuiraa
metua
-
a
a
no
te Etârëtia
(Églises traditionnelles)
piti, te amuiraa no te Etërëtia
halhai
-
tâ tuhaahia mai teie
(Églises modéré)
toru, te amuiraa no te mau
Faaroo
«onoono»
(Églises
agres¬
sives)
-
a
maha, te amuiraa no te mau
Faaroo
âpï
(Églises récentes)
pae, te amuiraa no te mau
faaroo no roto mai i te Etârëtia
-
a
metua
(Églises dissidentes).
porotetanl atoà no
Veà
porotetanl N°5, Juin 1996
Te amulraa no te
mau Etârëtla Metua
(Églises traditionnelles)
te mau raveà e imihia, no te
0
taehae
Etârëtia
na
ia e
hinaaro
farerei ia râtou
roto 1 te aai
,raaoro tô raua i
ôhipa pororaa Evaneria
t^i tupu i roto i te mau taime
ili hopeà no te 18 no te tenel^ére e te omuaraa no te 19 no
no te
■
W tenetere tel val
parau e
maoro
to
tae roa mai 1
^^leie mahana. O te faaroo
Ü^Borotetani
Œ-‘Ifiiua
“
ia tei
mai te
'^matahiti
te
mau
ia
te
râtou
otohe.
e
E
onoono
tupu ihoà te taua
râtou ia
te farerelraa. 1
parauraa e
parauhia al e e faaroo onoo¬
Noatu tô râtou huru, tei
no.
falto hau i 9
nia râtou i te
000
vai ra i Porinetia.
e
Te amulraa
no
Faaroo
mau
te
Âpî
teie
faaroo
na
te
ora
te
te Oitumene.
Etârëtia HaÜia!
faaroo matamua
e
piti. O te
parau ia no te faaroo momoni tei tapaè te mau mitionare
no
te fenua marlte
t^ matahiti 1844 i te
Tubual te mau pae
ma. Na reira atoâ te
parau no te faaroo parauhîa
«Sanito» no roto mai ite faa¬
momoni tei
tapaè mai i
Tahiti nei i te mataliitl 1873.
Oia atoà te faaroo Advenite
rli
vetahi
o
tâ
te
(Haapae i te
parau no te pae no
tino nel
ia o na Etârëtia metua i mua
te totaiete no teie
Evaneria, mau fili no rapae
mal e aore ia mau fifi roto, te
atoà 1 te
imi nei te Etârëtia, na roto i
’
ta
|
(Faaroo
e
val i Faranl e te
Faatereraa e vai i Marlte.
no
te mau Ttnlto i roto i teie
apaparaâ*
(Communautés
Chinoises
Pentecôtistes),
Eiaha
te amuiraa Faaroo
ra
tlnito no roto 1 te Etârëtia
mua
Faaroo
o
te haere atoà
tupu rahiraa. 1
ia
|
f
Apooraa Faatere e aore
na roto i ta na Apooraa
na
i te mau manaônaôraa e
|
te
mau
fifi
mau
o
e
pahonohla ai tô
Faaroo halhai e te mau
mau
Faaroo
tupu âpî mai. Teie la
te auraa. te faarue nei te hoê
pae
te
rahi no te mau mero no
Etârëtia Evaneria (Mea
huru
iti
tô
te
raa
i ta
hinaaro
auraro
Parau
na
o
Etârëtia ia
1
*
j
i te
taua Fatu ra ma te
maite te
na
au
h
mana no
te
te Atua.
’
Etârëtla,
Tatorita) no te haere e faahotu i te tahi atu mau Faaroo c
Tauira Gaston
teie
parau, tei ,riro ia ei
manaônaôraa rahi no te hoê
pae. e
ei oaoaraa rahi no te
I roto 1 teie mau
faaroo, mea puai roa râtou i
te ta’u i te ôhipa no te Varna
maitaî na roto 1 te himeneEvaneria.
roto i te mau reo
langues)
e te
(Prier
en
vai atma.
Te vai atoà ra taua faanaho-
faarqo
parauhia «Neo-Apostolic» e
i roto i te amaa
raa
Teie
mau
faaroo fanau âpî
rahiraa
mea
roa.
la
ara
râ
nehenehë râtou
note mea, e
e
riro mai ei Faaroo rahi atoà.
te
mau
mau
Faaroo ia tei haa-
vetahi mau tino
Orometua tei fâarue i te
mauhia
e
(Églises agressives)
Etârëtia Evaneria no te mau
tumu
tahi
parauhia te «Association des
ro e
te
e rave;
rahi
e
tel hinaa¬
haamau i tâ râtou Iho. I
matahiti
1992,
ua
haa-
mauhia te hoê amuitahiraa
no
taua
parau ia no te faaroo i te no
lehova e aore ia teie faaroo no
Églises
te mouà Tabor i Arue. Noatu
tahi
le
mati
Faaroo
tei
Réformées
de
Polynésie». I teie mahana, te
mau
Faatere
no
L'étymologie latine nous donnedeux pistes : suivre (secta, sequi) et couper (secare). C'est
donc le fait de se couper d'un ensernWe et de suivre quelqu'un, en l'occurrence ; une per¬
sonnalité influente, un leader, un parti. Le christianisme a été considéré en ses débuts
secte juive. Au chapitre 24 des Actes des apôtres, Paul comparoit devant le gou¬
Félix et il est accusé en ces termes : «... cet homme est un personnage extrêmement
nuisible : il provoque du désordre chez fous les juifs du monde et c'est un chef de file de la
secte des nazôréens.» (v.5) Pour les apôtres, la question des sectes se posait en termes de
«faux docteurs» (Mat. 24,11 ) et de «menteurs» (1 Jean 2,22).ll s'agissait d'exhorter les pre¬
miers chrétiens à se méfier de ces hommes qui propageaient des idées contraires au message
de l'Évangile, voire se faisaient passer eux-mêmes pour le Christ. La question des sectes n'est
donc pas un problème nouveau ! Elle remonte à l'histoire de l'Église et n'a jamais connu d'in¬
comme une
verneur
terruption. Une des difficultés aujourd'hui consiste à pouvoir se repérer
dons la forêt des
généalogique permettrait de connaître l'origine d'un certain
nombre de mouvements religieux ; ainsi, on découvre que les Témoins de Jéhovah ont été
fondés par un adventiste ; les Enfants de Dieu par un méthodiste américain, et Moon par un
pentecôtiste. On distinguera cependant sectes et dissidences, ces dernières étant directement
issues des églises de In réforme. Par exemple : les mouvements de Pentecôte, les adventistes,
les darbystes.
Te amulraa
no
vient
roto i te pureraa na
raa, na
O te
porotetani N°5, Juin 1996
i
|
te Etarëtia
e
|
Elaha tatou e huru ê i teie
huru parauraa. I roto i teie tâ
tuhaaraa no te mau Faaroo,
te vaira vetahi mau Faaroo
Ote ore roa e otohe i mua i te
Veà
i
i tô na mau tavini i te aratai-
(Églises Dissidentes)
12
opaniraa i teie nei tuatai te mau fifi e
|
Te amulraa
faaapiapiraa. O te
Ei
paparaa i mua
farerelhia nei
atoâ
la tauturu te Varna o te Fatu
Faaroo Porotetani
«Faaroo Onoono»
hloraa iti,
e nehenehe e
Faaliitihia maori ra, te tiàraa
te parau
tla atoà nei râtou i roto i te
Inu, ahu ma...)
mau
mau
i taua mau fifi ra.
taime, ua tae roa ta na parau
i mua i te aro no te Tirlpuna.
mal, eere tô râtou numera i te
râtou faaiiahoraa no te pae
no te papa haamori e te tahi
aseuctx
I mûri aè i teie
not e tata-
ra
hiaalraa. Te fariu
GATES, READ i te matahiti
1890 i Tahiti atoà e i mûri aè
i Ralatea. la hiô anaè hia, e
Une
Faaroo.
faatupu 1 te
hoê tauàraa parau
râtou
vai nei i Faaa e i Taravao.
mau
amaa
flfi rahi 1 roto i tô tàtou
nei Fenua no te
faaroo parauhia
«Assemblée de Dieu» o te ô
parau
atoàhia
faaroo
Petania, tei tae matamua roa
mai te mau mitionare mal ia
te
roaahia te faito 16 rahiraa
mau
noatu ia i teie roa nei mau
E ô atoà te amulraa Faaroo
faaroo ia tei taé mai
1 ô tatou nei i mûri aê i na
no
ua
e piti i te
tupu ai te tahi
taime e
imi 1 te vàhi
pu
mau
oraraa
ra.
Etârëtia rahi
hia, te tiatia nei râtou no te
Faatereraa
(Églises modérées)
mau
ite
1 teie mahana i Porinetia nei,
na
mau
te taata, ia hiô-
Penetote) tei taatlhia i te pu
Te amulraa no te
tuàti
e
hape rahi tâ
tupu
mai i te ropûraa no teie tenefere 20. Mai te parau no te
«Pente-côtistes»
huru
râtou
mau
f
Rahi, i te mau raveà no te
faatitialfaro i taua mau fifi ra,
atoà i roto i te apaaparaa no
te mau Faaroo parauhia
roo
i
te tahi ia
mua
haamataraahia
no
oia hoi te Etârëtia Evaneria
no
maira 1 te
amulraa
motu
|
mau
i tô tatou mau pae motu nel.
Tei roro i na Etârëtla nei te
Tuamotu
hoî 1 roto 1 te Etârëtia metüa
e
atura
mai i
î
mahana
O te mau faaroo ia tei
matamua
1 pihaliho ra i te
reira parau, te tiaturi nei te
mau Faaere no te Hau Fenua
mitionare i
1797 i Tahiti nei e
mau
ma i te matahitl 1834-1836.
O te
tahi pae.
ia vetahi mau mero, tei
no
(Églises Récentes)
mau
Faaroo mai te tiatono e
aore
i te huru
mitionare tatorita tei
parau no
mau
tapae mata-
matamua ei faaroo rahi i roto
CPLheihlap/ornitecs.l.
mau
papal (Pancartes), cita
parau
tapae i te mau motu Maareva
Riro
e
na
aore
e
taata
roto anei
te tuuraa te url
te auauraa,
parau
te
oreraa
taua
sectes. Construire un
arbre
Comment définir
une
Une secte
ne se
secte
définit jamais comme telle mais
utilise des termes bibliques ou propres aux
religions.
Exclusivisme
La secte se veut unique : hors de la secte, point de salut. L'Esprit souffle seulement sur la secte,
le soleil ne brille que sur elle. C'est elle qui détient la vérité. Les membres de la secte sont des
«élus». Le monde est divisé en deux : d'un côté, ceux de la secte qui sont dans la lumière, de
l'outre le reste du monde plongé dons les ténèbres. Cette vision manichéenne bons/méchants,
sauvés/damnés, est constamment présente.
Lecture fondamentaliste
le texte biblique mais on le prend au pied de la lettre. Le contexte
torique, social, culturel) est complètement ou partiellement ignoré.
On n'interprète pas
(his¬
Église ou secte,
Ouvrir un dossier sur les
chose
facile. Les Protestants
ont
trop souvent, dans leur
histoire, été accusés de for¬
mer
des sectes et ont été
pourchassés pour cela,
que
devrions rayer ce mot
de notre vocabulaire et lui
nous
préférer «mouvement sectai¬
re»
ou
«Nouveaux
mouve¬
ments religieux» (NIVIR). Et
puis on est toujours la secte
d’un autre, on a parfois nous
aussi des attitudes
sectaires,
pourtant en adoptant la défi¬
nition proposée par Titia
Koen, il y a bien des mouve¬
ments qui ne sont ni nou'
veaux, ni seulement sec¬
taires, mais bien des sectes.
pouvoir ? Pour lui «ce phénomène
encore plus dramatique en
Polynésie qu’en France, et c’est aux
Églises de réagir, c’est à elle de pro¬
téger l’homme et de répondre à ses
Cette distinction est importante pour
bien comprendre le phénomène.
Suivant le pays, la naissance de
Nouveaux Mouvements Religieux
quelle frontière ?
sectes n’est pas
Faut-il y voir des pressions ? Les
sectes ont-elles investi des lieux de
Entre liberté
et enfermement
est
peut êtreJ’oeuvre d’un gourou local
ou d’une secte étrangère, mais elle
peut être aussi la recherche d’une
structure pour combler un vide.
Roland Campiche, professeur de
sociologie de la religion, expliquait
La liberté de
conscience
attentes».
Prévenir
et accueillir
Le vrai
danger réside dans ces
petites ou grosse? structures qui
profitent, de la faiblesse d’un
moment, il nous faut être vigliant;
dans Réforme l’utilité de ces mouve-,
L’Assemblée Nationale s’est penchée
dernièrement sur cette épineuse
ments
«lorsqu’ils donnent à leurs
,
membres un lieu pour se retrouver.
hors de la foule anonyme». En
question. Une commission d’enquê¬
dénoncer tes utilisations fallacieuses
te a présenté un rapport reconnais¬
sant la difficulté de définir le terme
de secte et s’est arrêtée sur les cri¬
Amérique centrale par exemple des
Églises importées des USA devien¬
tères de déstabilisation mentale,
Après le débat à l'Assemblée
protestante. Face à l’hégémonie, ,i3ffonale, la .légisiatidn' n’a pas été
catholique et à la répression contre changée, la justice a été appelée à
le peuple, elles deviennent des beux
■Wre son travail. Mais pour Roland
d’exigence financière, d’embrigade¬
ment des enfants, de démêlés judi¬
ciaires, d’infiltration des pouvoirs
publics, de troubles à l’ordre public,
entre autres, dénombrent à partir de
cette analyse, 170 sectes en France.
Henri Tincq, journaliste au quotidien
«le Monde», note que deux logiques
de'la: Bible, tes
nent autonomes et recherchent les
racines de la Réforme, une éthique
ments.
de liberté; Mais cela ne doit-pas
masquer le rôle ambigu que cer¬
taines Églises Jouentdans ta vie poli-'
Campiche, la «seule mesure valable
à Fencontre de
c’est la prévention
!», 'L'enseignement des religions à
l’école,.le dialogue, l’oecuménisme,
la proximité dans des populations
tique de certains pays.
exclues- sont nécessaires pour éviter'
les pigeè tendus,
w»;
S’il faut dénoncer les abus, il faut’
aussi accueillir celui qui tombe dans
le filet, ne pas le rejeter, mats rac¬
compagner dans sa recherche.
Vers les jeunes, il faut user de péda¬
gogie pour leur offrir un dialogue ,à
construire
sécuritaire
de sa puissance. Il est devenu un partenaire céleste, familier et docile de la
secte. Il confesse la secte comme seul instrument qu'il s'est choisi ou créé. Dieu trace les limites
du salut telles que la secte aimerait le voir faire. Bref, Dieu est au service de la secte.
Dieu est dépouillé
Domestication de In
grâce
la grâce est donnée avec des conditions. La grâce n'est donc pas gratuite, elle n'est pas offer¬
te à tous. C'est «la grâce avec frontière», contraire au thème retenu en 1991 par la Fédération
Chef
de haine.
Nous devons faire la différence entre
-le charlatan, l’emprise' d’un gourou
ce ou
Une recherche
ligoté
Protestante de France : Grâce
sons
frontière.
spirituel incontesté
Dans toutes les sectes, il y a un gourou, un leader
autorité est infaillible et il se substitue au divin.
charismatique,
plutôt qu’un sectarisme :à
imposer. Nous avons' une parole
d'amour à partager, pas de vengèàn-
lence.
Un Dieu
nouveaux mouve-;
ments religieux,
Aux iieux-de prière et de réflexion
s’affrontent, l’une militante, adoptée
s'bppqsent les groupes visant à
par les associations antisectes et
déétabiilser psychologiquement les
reprise par ce rapport, l’autre,^ eellèi, adepîés. En cherchant à les faire
des sociologues, oppose une
Tomprê'avec le monde qui lés entou¬
logique de neutralité au nom: de la
re (et ses valeurs éthiques, scièntiliberté de conscience, de religion,'de
fiques, civiques, éducatives), en
culte et d’expression. Ils préfèrent à
cherchant à leur faire peur (tin du
«secte», «groupes religieux minori¬
monde, tentation satanique, perdi¬
taires».
tion â l’extérieur), elles deviennent
un danger pour la communauté et
usent de pression et parfois de vio-,
“secte”
manipulations men¬
tales, les violences et les embrigade¬
IO tous les pouvoirs, son
Uniformisation/absence de démocratie
Pas de place pour la discussion, le débat, encore moins la contestation ; les membres de lo
secte doivent adhérer à un même corpus de doctrines et appliquer celles-ci. Il n'y a donc aucu¬
ne éducation à l'esprit critique. La communauté est uniformisée, monochrome. La notion de
diversité (diversité des personnes, des idées) est étrangère à la secte. Un climat émotionnel
fort permet de maintenir cette uniformité.
Propagande soutenue
Toute secte fait du prosélytisme. Le but est quantitatif : augmenter le nombre des adeptes.
Tous les moyens sont bons : le porte à porte, les messages flotteurs, les promesses systéma¬
tiques de guérison, de bonheur, de réussite etc. La démorche est de type commercial : la reli¬
gion est un produit de consommation dont on doit avoir besoin. Certaines sectes exercent des
pressions financières sur leurs membres.
Désignotion d'un ou plusieurs ennemis
L'idéologie d'une secte est notamment fondée sur lu nécessité d'avoir et de désigner un ou
plusieurs ennemis. Elle doit faire lo guerre à quelqu'un. Outre l'urgent, le combat contre son
ou ses ennemis est ce qui la fait vivre.
Jïlia Koen
et
En Polynésie, les fondements de ta
société tahitienne s’articulent autour
du religieux, la vie quotidienne
autour de la prière et le pouvoir est
rtfês hiérarchisé. L'arrivée des mis¬
sionnaires protestants en 1797 et
ïëes missionnaires catholiques en
-1838 va bouleverser la société et la
restructurer autour de ces deux
Églises. Mais dès la seconde partie
'du 19è siècle d’autres confessions
vont s’installer, des scissions vont
engendrer une multiplication de
NMR. P. Y. Touiledan l’explique par
trois causes, l'éclatement des archi¬
pels, le matérialisme et l’incroyance.
tager la parole et rechercher l’unité
pour donner son sens à la commu¬
nauté.
Silles MarsauchB
;
■‘Mnri Tincg, les Sectes sous le
les zones
regard dés sociologues, In «Le
urbaines pousse les exclus, ceux qui
recherchent un souffle, une recon¬
naissance, à se tourner vers de
Monde» du 9 février 1996.
Jean-Pierre Bastian, Sectes et
La désaffection
dans
petites structures différentes et
vivantes qui les accueillent et les
,
legroupe de prière,
Aîous il faut ouvrir notre porte, par¬
protègent.
en
mouvements religieux
perspective, in «Mission» du
15 Mai 1994.
Roland Campiche (interview),
les sectes en observation, in
«Réforme» du 17 février 1996.
Vahi a, Sylvia Tuheiava
-
Faire une description de ces commu¬
nautés est difficile tant leur vie est
souvent ephèmère et le renouvelle¬
ment fréquant. De plus la F’oiynésie,
souverit-comparée au paradis,,est un
lieu idéal pour ces groupuscules qui
y trouvent des personnes en besoin
spirituel et la vie facile à leurs chi¬
mères.
Mais le rapport de
Nationale
-
nouveaux
ne
l'Assemblée
s’intéresse pas au
DOM-TOM, de qui étonne Alain
Sessalem de la Ligue des Droits de
l’Homme, puisqu’il y a eu enquête.
-
Églises et sectes,
exposé du 16 mars 1994
Jean-Jacques Peyronel, Qui
Richaud,
-
sont les nouveaux Protestants
latino-américains
?,
«Mission» du 15 avril 1996.
in
Rapport de la Commission
d'enquête sur les sectes, de
l’Assemblée Nationale, du 22
-
décembre 1995.
Veà
porotetani N°5, Juin 1996
13
Comment
5
ii
m
classer
les sectes ?
Sectes
bibliques
La doctrine est conforme à
la Bible mais il y a un
de collaborer
total
d’autres branches de
refus
personnalité du respon¬
sable sont très importants.
Des points de détails sont
fortement mis
en
évidence.
Par
exemple ; le port du
voile pour les femmes lors
du culte. D y a opposition
nette à toute église dite
«officielle», c’est-à-dire les
églises historiques.
semi-bibliques
réfère
se
et mouvements religieux
en
encore
à la
Bible. On cite même de
nombreux passages,
mais
Polynésie
L'analyse des Églises en
Polynésie a été faites en
1994 par Vahi a Tuheiava
Richaud et présentée à
l'Université Française du
Pacifique. Nous vous propo¬
sons
Sectes
On
Églises mlnerltalres
avec
l’Égli¬
chrédenne. Le rôle et la
se
Sectes,
un
résumé de
ses
recherches que vous pouvez
compulser au Centre de
Documentation
et
d'information de l'EEPF à
Paofai.
en dehors de
leur contexte. La tradition,
généralement
la doctrine
spécifique de
valeur
d’autorité, et s’ajoutent ou
Pédaler I Mais
tels groupements ont
se
substituent à l’autorité
de la Bible.
le limita a letu-Metia i te feia moà
Ces doctrines sont le
le
souvent
fruit
plus
d’une
«révélation»
particulière du
fondateur
du chef.
ou
On retrouve le refus du dia¬
logue oecuménique, l’op¬
position farouche aux
églises historiques, l’insis¬
tance sur
et
le rôle du leader
la valorisation de
points
de détails.
non-bibliques
n’y
a
plus de référence à
la Bible, ou alors de très
loin. La Bible est
rempla¬
les écrits du fonda¬
et les paroles du Chef.
écrits sont largement
cée par
teur
Ces
diffusés et font autorité.
Daniel Poujol
(in «Rendez.-vous>’
Ligue pour la lecture
de
la
Bible-»
n°4,
octobre-décembre 1986.)
14
Veà
i te
mau
mahana hopeà nei.
Fondée par Joseph Smith (1805-1844) prô¬
nant le renouveau de l'Eglise des Apôtres ou
la reconstitution de la Véritable Eglise,
implantée à Sait Lake City dans l'Utah
(USA), ils se sont implantés à Tahiti parce
que le peuplement initial de nos îles serait le
fait de Lamanites ayant quitté l'Amérique
dans la période couverte par le livre de
Mormon. Fils d'Israël, ils y ont apporté la
connaissance du vrai dieu mais ils l'ont
oublié au fil des ans et se sont mis à adorer
les idoles. Malgré les dernières recherches
Sectes
Il
Les Saints des Derniers
Jours ou Mormons, Momoni
porotetani N°5, Juin 1996
mieux réussi. On
mons en
dénombrerait 9264
mor¬
Polynésie française, (A.0.1993).
L'Église Réorganisée
tabac et de l'alcool est déconseillé, de iriême
la danse. On admet le divorce. L'Église
les choix des gouver¬
peuvent devenir pas¬
teur. Cette décision rapproche cette Église
des Églises réformées. Les Sanito sont
implantés surtout aux Tuamotu et à Faon.
8runo Saura dit des Sanito, «son rôle social
et éducatif en faveur des plus défavorisés la
place nettement du côté du peuple, comme à
certains égards l'Église évangélique. De
scientifiques faisant remonter les origines
des Polynésiens en Asie du sud-est, les
Mormons «savent» de façon certaine par
leurs écritures que les Polynésiens sont des
Lamanites. Les Mormons prêchent l'absti¬
nence totale d'alcool, de tabac et d'exci¬
tants. Ils pratiquent les dons des langues, la
prophétie, les guérisons et le baptême par
immersion. Et puis il y a les baptêmes des
morts, d'où la recherche de généalogies. Ce
qui frappe dans l'Eglise Mormone, c'est l'ef¬
que
fort de construction de bôtiments de culte.
De nombreux étudiants recrutés en
dans les populations paumotu de Papeete, et
sa défense de la culture et des valeurs maohi
Polynésie suivent des études dans les écoles
mormones aux îles Hawaii, Tonga, NouvelleZélande et aux Etats-Unis, ouvrant ainsi les
portes du continent nord-américain aux
Polynésiens. C'est surtout dans le milieu
«demi» et protestant que les mormons ont le
par
sent concernée par
nements. Les femmes
se
son
enracinement
aux
Les Adventistes
du 7ème jour, Mahana
hitu
(nom donné à ceux qui seraient excommu¬
niés) ou Petania ou Atevenile
des Saints des Derniers
Jours - Sanito
Implantée à Tahiti depuis 1873, elle est fon¬
dée en 1860 aux États-Unis à partir d'une
scission avec l'Église Mormone. Elle rayonne
depuis la ville d'indépendance, dans le
Missouri. Ce qui compte avant tout, c'est de
mettre en oeuvre une éthique personnelle et
sociale conforme à l'esprit des Écritures plus
qu'à la lettre. Les Sanito cherchent à s'adap¬
ter aux situations concrètes. L'usage du
même,
pourquoi ?
Tuamotu
ou
opposition aux valeurs occidentales et à
la Société «demie» de Tahiti en font assuré¬
ment l'Église la plus proche de la masse
polynésienne» (poge 283).
On dénombre 5 356 Sanito en Polynésie
française. (Atlas Orstom 1993).
L'adventisme a pour origine la prédication
de William Miller, baptiste d'origine, qui se
met à étudier la Bible, et plus particulière¬
ment les prophéties, avec opiniâtreté. Après
d'études, il en arrive à la conclu¬
le retour du Christ est proche, et
qu'il est même possible de fixer une date.
15 années
sion que
Miller meurt en 1849 en laissant derrière lui
le mouvement millérite : la certitude d'un
proche du Christ et la volonté de res¬
le Christianisme primitif demeurent,
notamment chez Ellen White, d'origine
méthodiste, qui bénéficia de visions succes¬
sives. En 1863 l'Église Adventiste (qui attend
retour
taurer
la
venue
La terre
du Christ) est officiellement créée.
sera
purifiée
pour
devenir la
demeure éternelle des élus. Ce sera la fin du
mal, et l'harmonie universelle
pour
l'éternité. L'hygiène du
sera
rétablie
très
corps est
importante, on ne mange ni porc, ni crusta¬
cé, ni poisson sans écailles... La morale fami¬
liale et l'éducation des enfants est fonda¬
mentale. L'arrivée des Adventistes en
Polynésie date de 1890. L'église progresse
régulièrement à Tahiti, aux iSLV et aux Aus¬
trales. Les Adventistes insistent beaucoup sur
la nécessité de prier tous les jours en famil¬
le. On va à la chapelle le mercredi soir pour
la prière, et surtout le samedi, qui est tout
entier consacré aux activités religieuses. Des
fautes graves, meurtres, adultères sont des
...
motifs d'exclusion, mois un nouveau baptême
après la repentance peut permettre une réin¬
sociétés
tégration. Selon les dernières
Rose croix.
aurait 3099 Atevenite
en
sources,
il
y
Polynésie française.
Les Témoins de Jéhovah,
Te ite no lehova
Créé en 1931 par Joseph F. Rutherford aux
USA, les Témoins de Jéhovah trouvent leurs
racines dans la dissidence de Charles T.
Russel, chez les adventistes et dans la décep¬
tion du 22 octobre 1844 où William Miller
avait calculé que Jésus
reviendrait... Il serait
long de citer tous les rendez-vous man¬
qués avec le Christ ou la destruction de
Bahylone... ou les divisions dans ce mouve¬
trop
ment, mais arrêtons-nous
sur
leur doctrine.
Millénaristes, ils attendent le retour de Jésus
et pensent être la seule religion agréée par
Dieu. Ils prennent les paroles de la Bihie à la
lettre et ne supportent pas ceux qui l'inter¬
prètent, ils pensent que seul un groupe de
purs (144 000) seront sauvés lors de la des¬
truction imminente de
ce
monde dominé par
le
diable, au cours de la bataille
d'Harmaguédon tirée d'Apocalypse. Ils visi¬
tent les familles, frappent aux portes,
offrent de larges sourires et ne veulent que
dialoguer, mais s'ils trouvent quelqu'un dans
le doute, dans la peine ou dans la souffran¬
ce, (on les trouve dans les hôpitoux, les pri¬
sons, aux enterrements...) alors il devient
leur proie et ils ne le lâchent plus, en lui fai¬
sant croire qu'ils sont lA vérité et que tout le
prouve. Ils soulignent l'importance de la
commerciales, Mandarom ont aussi
des adeptes en Polynésie, ainsi que l'Alliance
Les dissidents de KEEPF
difficilement les assimiler aux
adeptes d'une nouvelle église, même s'ils
portent des appellations qui leur permettent
de se démarquer de l'EEPF. S'ils s'opposent à
la direction de l'Église et en rejettent l'auto¬
rité, ce n'est pas pour des raisons doctrinales
ou théologiques, mais suite à des incompré¬
hensions et malentendus de 4 ordres : poli¬
tiques, disciplines dans l'Église (voir l'affaire
On peut
Tupu qui défraie le chronique actuellement),
financier et éthique. La plupart des dissi¬
dences nées
au
sein de
depuis la seconde
l'Église évangélique
guerre
résorbées. Mais certaines
mondiale, se sont
demeurent, il est
parfois difficile de revenir en arrière après
de position si affirmées. D'autres
ont surgi depuis. Saura dit à ce propos «A
Tahiti, le risque de schisme est réel, mais ô
l'intérieur de l'Église, et non ô l'extérieur, la
rupture avec l'extérieur étant consommée
de longue date et n'ayant pas pris les formes
d'une rupture mais d'une émancipation».
des prises
métropolitains, gardiens du temple, qui plu¬
qu'une communauté accueillante, offre
le visage d'une armée en attente. Les
Témoins de Jéhovah constituent l'un des plus
beaux exemples de la notion de sectes, telle
que les sociologues l'ont définie. Selon
Bruno Saura ils étaient 3000 adeptes en
1993, en Polynésie.
Autres minorités religieuses
Si le Renouveau charismatique - issu d'un
groupe de professeurs et d'étudiants d'une
université de Pennsylvanie, vers les années
1960
ceur
; a gagné tardivement mais en dou¬
l'Église Catholique, en particulier depuis
la célébration spectaculaire organisée avec
le père Tardiff en 1982, il en va tout autre¬
ment chez les Protestants où cela s'est fait
sur fond de dissension et de scission par la
d'Églises dites Pentecôtistes, comme
l'Église Alléluia. L'Église de Tahiti ou Église
création
du Nouveau Testament, a été créé par des
familles qui faisaient parti d'Alléluia. En
1993 leur temple du Mont Thahor fut inau¬
guré en grande pompe par les autorités du
Territoire. L'Assemblée de Dieu de (Titioro)
Orovini, professe sobriété, tolérance, trans¬
du prochain, quelles que
confession, et sa condition
sociale. Autres communautés, celles de l'Égli¬
se Bonne Nouvelle de Faaa, l'Église Biblique
Morija, IVI - Invitation ô la Vie Intense, les
adeptes de Moon qui s'investissent dans les
parence, amour
soient
sa
race, sa
rieur de soi mais aussi dans le cosmos, au
veut les entendre, le
1978,
d'amour. Ce
très
mouvement, dissous en
adopté depuis le
a
mouvement
marginale et n'a
durables à Tahiti.
Les Baha'i. Le
nom
de Famille
a eu une
pas eu
influence
de suites
journal de Tahiti du
IBHim et du 20/3/78 nous les présente
comme la plus petite religion ù Tahiti, puis¬
contact
des esprits des vivants ou des morts,
des ondes qui peuvent être positives ou
qu'on 1977, elle n'a que 25 membres. C'est
une
secte
négatives. Il faut lui reconnaître le dynamis¬
me, le sens critique et le désir de change¬
ment que vient parfois balayer un certain
sur
sa
fanatisme.
Les
nouveaux
religieux
mouvements
Ils se caractérisent par leur peu d'assise
populaire. Jeunesse en Mission. Venu des
États-Unis vers les années 1967 ô Tahiti,
Jeunesse
en
Mission est
un
mouvement
de
tendance
plutôt pentecôtiste avec don de
guérison, chants mimes et prières en
groupes, tourné essentiellement vers les
jeunes de toute race, de toute culture, de
toute
couche sociale
et
de
toute
confession.
revendique pas d'appar¬
particulière ô une Église. Les Enfants
de Dieu, children of God. Des articles de
journaux de l'époque ont largement relaté
leur campagne d'évangélisation de 10 jours
dans la ville de Papeete où on les voit déam¬
bulant dans les rues, guitare à la main et
fleurs ù l'oreille, chantant l'Évangile à qui
Ce mouvement
d'inspiration musulmane, fondée
révélation. Les Extra-ter¬
restres. Ils prônent un avenir radieux dans la
découverte d'autres systèmes solaires, de
messagers d'outre-cosmos, vêtus de lin et de
probité spatiale. Ils veulent s'occuper de la
réalité de l'être humain, de son harmonie,
de sa globalité. Le mouvement plurkulturel
mondial. Il veut réunir ceux qui veulent se
rencontrer avec l'idée que Tahiti commence
ô ressembler ô son mythe, qu'il y règne la
paix et le bonheur plutôt que la haine,
l'ignorance et l'inquiétude. C'est une com¬
munauté informelle depuis 1975. Elle serait
constituée en groupe de rencontre pour des
méditations ô partir des passages bibliques,
autour
propre
de Madame Huck.
ne
tenance
Le Nouvel
Age (New Age)
Ce n'est pas un groupe mais une représenta¬
tion du monde. C'est un mouvement ésoté¬
se développe plutôt
aisées insatisfaites par
chez les per¬
sonnes
le matérialis¬
me ambiant et préoccupées par les questions
rique qui
famille et peuvent y apporter une certaine
cohésion. De même ils rapprochent les eth¬
nies. Mais leurs rassemblements montrent
une moinmise d'un milieu d'affaires et de
tôt
spirituelles. Relaxation, méditation, soins,
sont proposés pour une vision globale de la
personne qui a un corps invisible dénommé
«corps subtil». S'appuyant sur les médecines
douces et le yoga, le Nouvel Âge met en
avant le ressenti plus que la réflexion. Il
recherche des énergies nouvelles à l'inté¬
Pour clore
ce
petit tour d'horizon des mino¬
il nous semble important de
rités religieuses,
souligner le fait que la constante religieuse
de la société polynésienne suscite et
engendre une dynamique à toute épreuve,
même si elle a tendance à se parcelliser.
T é m
L’ignorance étoilée
christianisme, en ss répandant an cours de l’histoire à la surface de la terre, s'est transformé au contact des cultures qu’il ren¬
contrait ; il en a épousé les grandes orientations, au point de provoquer des crises entre les civilisations ou à l'intérieur d’ellesmêmes, qui ont. conduit jusqu’à des ruptures. Les grands schismes de l’Église ( 1054 Église orthodoxe/ Église catholique,
Réformes protestantes au 16° siècle, scissions d’ Églises du 18? .au 20° siècle en Amérique-Des Mormons aux Témoins de Jéhovah
et Enfants de Dieu- etc.) s’expliquent ainsi. l’Église du Nouveau Testament (comme Moon) entre également dans ce schéma : il
s'agit d’un christianisme de type post-pentecôtiste et fondamentaliste, revisité par la «pensée» chinoise contemporaine ainsi que
Le
groupe l’écrit : «le choix de Dieu : le mont Sion à Taiwan «.
Commest fonctionne le discours des fidèles du mont «Thabor» ?
Les adeptes sont convaincus de détenir seuls la Vérité et pour eux il n’y en a qu’une. Ils comprennent tout le message biblique et
nient donc la notion d’interprétation : tout est simple. Ils font ainsi preuve d'un orgueil en se mettant à la place de Dieu qui pour¬
tant reconnaîtra les siens. Ds prêchent un absolu et ne reconnaissent pas la relativité des cultures et notamment celle du peuple élu
(Israël) dans sa dimension contingente et particulière. Iis ne s’interrogent pas sur l'acte de lecture (de la Bible) et des multiples
compréhensions (socio-historiques) possibles : sens étymologique et évolution sémantique des mots, lecture littérale ou allégo¬
rique, variations d’un manuscrit à l’autre selon la langue dans laquelle ils nous sont parvenus, problème de traduction etc.. Ils igno¬
rent et refusent toute la pensée théologique ayant
pu s’élaborer depuis 1500 ans ( de Saint-Augustin à Karl Barth). Ils exercent une
rhétorique de l'exclusion et de culpabilité vis à vis de ceux qui ne «pensent» pas comme eux. La pensée unique, ils la connais¬
sent,., Cette «pensée» s’appuie sur des versets isolés de leur contexte et ils font une lecture littérale, c’est à dire non symbolique
des textes. Les adeptes rompent la discussion lorsqu’ils ne peuvent convaincre ou .sont acculés dans leur ignorance et leurs contra¬
ce
dictions.
Atteation, danger !
des jeunes gens mènent une quête d’ordre spirituel dans un monde écoeurant de banalités et sans espérance;
quête leur fait honneur. Mais je souhaitequ’ilscomprennent rapidement qu’elle ne doit se faire ni contre l’homme, ni contre
le monde, que cette quête se bâtit à petits pas accomplis au jour le jour auxquels doivent s’ajouter les apports des grands penseurs
et mystiques qui ont tenté une même démarche depuis deux mille ans ; en aucun cas cette quête ne peut suivre les voies du dog¬
matisme, de l’intransigeance, de déclarations apprises par coeur et répétées sans intelligence. L’argumentaire tout fait n’a jamais
remplacé ni la réflexion ni la méditation. Il est tragique de voir des jeunes dont certains ont passé le baccalauréat enfermer et rédui¬
re leur esprit à faire les basses
besognes de gourous (spiritualo-économico-financiers) sans scrupule qui les manipulent et les
exploitent (sous le couvert de l’île d’Eden...) «Dieu est contre la science» ai-je entendu au mont Thabor, «Jésus l’exterminateur
des rois du monde» ou «NTC doit détruire tous les royaumes humains» ai-je lu dans un tract distribué l’autre samedi sur le par¬
king d’une grande surface (la Bible est-elle devenue une vulgaire bande dessinée japonaise et Jésus un justicier excité ?). Plus
grave encore : «Mettre fin au royaume humain» est-il hautement proclamé dans le bâtiment de célébration d’Ame. Comment com¬
prendre cette phrase ? Les bûchers de Faaite et les massacres du Temple solaire ne sont pas loin avec de tels mots d’ordre mis en
pratique par des esprits devenus dociles et simplets... En attendant le Procureur de la République devrait se soucier du contenu et
des effets possibles de la diffusion de tels écrits : le tract distribué comprend, en effet, le dessin stylisé d’un bâton muni d’une
mèche... Quant à moi, je préfère mon «ignorance étoilée» (V. Hugo) aux prétendues lumières terrorisantes d’une secte dont l’im¬
posture est égaie à son orgueil et le contre-témoignage évangélique évident lorsqu’elle ignore totalement l’Amour et la Grâce,
Pourtant, nous -Eglises établies et parfois assoupies- nous devons comprendre et contrer ce réveil sauvage de la foi, poursuivre et
approfondir notre réflexion théologique et témoiper d’une foi faite d’Espérance qui grandit l’homme dans la liberté du Christ.
Il est heureux que
cette
Taniera
RS. Les phrases en
itaiigm sont extraites de publications de l'Eglise NTC.
Veà
porotetani
Juin 1996
^15l
Le phénomène sectaire
est un fléau qui
nous concerne tons.
La Ligue des Droits de
l’Homme
Polynésie
de
Taatiraa Paruru
-
i te Tiaraa
Mana o te Taata tupu s’est inquié¬
tée du développement des asso¬
ciations sectaires en Polynésie.
Déjà en juillet 1992, elle avait inter¬
pellé le Haut-Commissaire de la
République, garant du respect des
libertés publiques et des droits
individuels et collectifs, à ce pro¬
l’Église du
la haine de
la Démocratie, inaugurait son
Temple sur les hauteurs de Arue.
En vain. En septembre 1994, la
Ligue des Droits de l’Homme de
Polynésie devenait la correspon¬
pos et au moment où
Mont-Thabor qui prône
dante de l’Union Nationale des
Associations
Familles
Défense des
l’Individu
de
de
et
(U.N.A.D.F.I.), qui dénonce les
activités «de quelques sectes abu¬
sives qui, sous couvert d’idéologie
religieuse, scientifique, écologique
ou autre, ne sont, en fait que des
organisations financières, des offi¬
cines politiques ou, sous des
apparences de communautés fra¬
ternelles, des lieux de domination
et de manipulation des individus ;
activités qui lèsent gravement la
té redoutable. En effet, elles vien¬
nent de soutenir la création, le 25
avril dernier, d’un observatoire
février 1996 relative à la lutte
contre les atteintes aux personnes
et aux biens commises dans le
d’études des Sectes» présidé par
Jean-Marc Florand, avocat à la
ché,
cées au-dessus des lois nationales
et territoriales en mettant parfois
civique».
Ligue des Droits de l’Homme
de Polynésie, après s’être très lar¬
gement documentée sur la ques¬
généraux près les
d’appel et aux procureurs de
la république près les tribunaux de
grande instance, en relevant l’acui¬
té et l’importance du phénomène
sectaire et de la nécessité pour les
pouvoirs publics d’apporter un
réponse déterminée aux dérives
sectaires (J.O.R.F. du 5 mars
tion des associations sectaires ou
1996, page 3409).
en danger, en déchirant
trop souvent des familles entières
liberté individuelle et font peser,
sur la société toute entière, une
des vies
réelle
et en interdisant toute
menace».
participation
à la vie
Ainsi, s’agissant de l’association
sectaire des Témoins de Jéhovah,
La
considérée
comme parmi les dix
plus dangereuses, en
raison de sa puissance écono¬
mique et de ses atteintes à la santé
dernières années à sensi¬
politiques et
judiciaires. Par circulaire du 29
physique et psychique par des
manipulations
mentales,
le
Secrétaire Général de la Ligue des
Droits de l’Homme de Polynésie
accusait, dans un communiqué,
«le corps gouvernant des témoins
de Jéhovah, en se présentant sous
un
masque
pseudo-biblique,
d’édicter des règles internes pla¬
sectes les
des sectes
dangereuses, a cher¬
ces
biliser les autorités
cadre de mouvements à caractère
sectaire, le Garde des sceaux.
Ministre de la Justice, s’adressait
aux
procureurs
cours
Le Garde des
sceaux
précisera,
avant de donner aux procureurs
E
Si
e r
a n
n
généraux et aux procureurs de la
république des instructions pour
danger ou si vous avez un proche qui
pressions d’une secte, vous pouvez contacter :
peu tei roto oe i te fifi aore ra to oe hoa tei roto
vous
êtes
en
subit les
Mai te
i te faanahoraa
niuniu atu i te
-
a
te hoê faaroo
êe,
e
nehenehe ia
oe e
:
CCMM (Centre
Contre les Manipulations Mentales),
Turgot, 75009 Paris - Tél ; (00.33) 42.82.04.93
ADGl (Association pour la Défense des Familles et
de l’Individu), 10 rue du Père Julien Dhuit, 75020 Paris
Tél : (00.33) 42 82 04 93.
19
rue
-
-
Veà
porotetani N°5, Juin 1996
Cour
d’une
d’Appel de Paris, composé
quarantaine de membres et
placé sous l’autorité morale du
bâtonnier Louis Pettiti, représen¬
tant de la France auprès de la Cour
Européenne des Droits de
l’Homme
(L’hebdomadaire LE
1996). Le député
POINT du 4 mai
président de la
parlementaire d’en¬
quête sur les sectes, a fait part de
son indignation légitime ; il s’est
élevé contre «l’escroquerie intel¬
lectuelle» que représente cet
observatoire «privé» et a assuré
que «l’objectif de ces juristes -qui
Alain
Gest,
Commission
ont
eu
à défendre des témoins de
Jéhovah
«Il
égard de soi que l’au¬
torité judiciaire doit continuer à
prendre toute sa part dans cette
réponse, notamment lorsque des
infractions à la loi pénale sont
commises ou que des mineurs se
trouvent en danger^>.
glise de Scientologie-, est d'effa¬
cer les exactions commises par les
Mais, sans attendre la création par
décret du Gouvernement de la
Stanley Cross
va
à cet
République
d’un
observatoire
interministériel sur les sectes (La
Dépêche de Tahiti du 9 mai 1996),
ou
des membres de
l’ɬ
lutter contre les dérives sectaires :
les sectes ont montré leur efficaci¬
16
«privé», l’»Observatoire national
sectes».
Il
nous
faut donc être très
vigi¬
lants!
Avocat au Barreau de
Papeete
Président de la Ligue
des Droits de l’Homme
igl
Ei haa-feruriraa i nià
sîti
i ta te tahi hiôraa
ogiques
i te
Haapaôraa èê
Teie mal nei
I te
mau
a
Rassembler
1
âvaè i mairi, ua àtutu na te parau no
râ la e, te
mea
faaara mai râ râtou
e,
-
teie
Ei hiôraa Tahiti, oia mau, ua huru
tauâ-parauna i nià i te faanahoraa RFO e
pata i te
haapaôraa âpî «Mont Tabor». Te fifi râ i roto i te hiôraa âmui a te
e te Tatorita, o te
pô pataraa ia no te 4 no mâti, o tei huru faati-
Porotetani
to i nià i te tiaîraa rahl
Teie mal nei
a
no
Foire lire
-
hia
hohoà
-
-
matou !
a
te ôroà 5 mâti.
râtou
Teie nei, na roto i te tahi titiàraa manaô, e maha huru e matara mai râ. Te
manaô matamua, mea na roto i te huru faa-hiti-mahutaraa e te faahuehue-
sectes.
raa ta teie mau
«haapaôraa èê», aore râ, «huru ê>, i faatupu, i tupu al te mau
pororaa rü e ; «Teie mai nei a râtou IE ara e e tinai no te mea ua rahi roa te
mau tiàturiraa-atua i teie nei ! Eiaha ia aahia e la tumuhia tera mau mea
âpî. E
haa-irüri anaè to mûri mai i te
mau mea
Eaha, eita te ture Hau
Teie mal nei
Te manaô
hohoà,
a
e
mau mea
Te tahi
ôutou
te ôre râ
e
fârii
roa
ua taui na RFO i te pô pataraa
i te huru tâotiàraa «Porotetani e Tatorita
Tahiti» i te hiôraa oitumene Hau, nluhia i nià i te (Liberté
religieuse d’autrui)
haapaôraa tiàturiraa. Te manaô toru, eita atoà vera mâ e haapae roa
i ta
na
i te
ùputa
terâ
haapaôra haa-tià-ture-hia,
i te
ru roa
(Extraits de Actualités insiaatanés n°35-Mail 995)
haa-ùnaùna !
tâiri 1 te reira ?»
piti, i roto 1 te hiôraa i nià nei,
ma
te tôtôaraa taata i mûri mai i te mau haa-nehenehe a terâ e
o tei huru faahapa râ i te ture àuro tei pâru¬
ora taata tupu (respect de la vie).
no
mau horoàraa
manaô uo te tahi mau
raveà haapüraa
Tahoêraa 1 te hoê pupu
(taata parolta anet, fetâ âpî...)
1 • la faataiôhia te pupu i te hoê àpj veà anei
e aore ra
faaroo
a
tatou
e
Te manaô maha, areà ra, i
parauhia ai
hau ta te
i roto i te
mau
rautï
Teie mal nei
a
nunaa
e, e
Hau,
rauraa e
no te mea ia e
te «huru-ê-raa».
tuhaa faa-
hau
e
roa
aè nei
e
te
no
roto mal l te hoê âmaa
haapaô 1 teie
mau mea
1 mûri
la hiô maitai 1 te parau o teie àpi e e faaite
aha te mea e haru ra i te mata (te huru o te
pâpai-raa-hia,
e mea
? te
mea arearea
faufaa
mau
mau
?
e aore e
hohoà i roto, na reira
atoà te mau û...),
e aha te mau taô
tatou !
e matara raaltaî malra ? E
aha te mau mea e taplrihia ra ia râtou ?
e aha te ôhipa a teie mau parau ? te haamaramarama maira anei te faî ra anei ? te
turai ra anei ia oe ia rave 1 te hoê faaotlraa ?
-
la Hau ia te Hau ! Ma te
i mutaà
«tract»...
ma
nei :
-
Teie mal nei
(de paroissiens, de jeunes...).
venant
haapaôraa tel tahiti, aore râ, tel topa i
roto i te peu haafilï ture pâruru taata, aore râ,
pupu, e ta râtou huru haapaôraa tiàturiraa.
Mal te
groepe
ou groupe un texte (article de ioornni, troct...)
d'une secte avec les consignes suivantes :
observer le texte et dire ce qui attire (style sérieux ou amusant,
disposition des images, couleurs...),
Quels sont les mots qui frappent ? A quoi sont-ils associés?
Quelles fonctions remplissent tes textes (renseigner, témoigner,
inciter, convoincre...) ?
2 - Le groupe exprime ce qu'il sait des sectes, donne des noms
de sectes qu'il connaît, cite des exemples qu'il a vécus ou dont on
lui 0 parlé, l'animoteur inscrit ce qui est dit sur un tableau.
3 - Réogir sur les deux premiers points en discutant sur ce qui
peut attirer dans une secte ; l'opportenonce à une communauté
chaleureuse, une idée de la vérité, un absolu, des pratiques éso¬
tériques, un goût pour l'Orient...
4 ■ A partir des réactions du groupe, l'animateur met en porollèle les fondements de notre foi et les réponses données por les
matou
te mau
mal nei
un
ons
tipee tatou i ta te feiâ imi hau i poro oîoî na ma te ôoi
«haapae i te râau toa, ei hau, ei hau maoro ! Faaea ma te
te here ! la atua te atua, ia tahuà te tahuà, ia arii te arii !» Tira râ.
Taoàhere Or.
R E G A R
-
te
haapâpü maira anei ia
oe 1 te hoê ôhipa ?
E faaite te pupu i te mau parau atoà tâ na
1 ite no te mau âmaa faaroo, horoà i te tahi
mau lôa âmaa faaroo (faaroo èê) ta'na 1 ite,
faaite i te tahi tei orahla e ana. e aore ra tei
2
-
parauhla’tu la’na,
e
tapa’o te taata aratai
pupu i te mau pahonoraa atoà t nià i te hoê
«J^ai la Vérité»,,, disent-ils
Soyons clairs I Ceux qui
f
l’Évangile,
se réclament de
les chrétiens, ne peuvent pas avoir
la Vérité. Dans le christianisme, la Vérité, on ne l’a pas, on ne la possède pas. On la
cherche! On s’en approche, parfois de très près, mais elle reste toujours hors d’atteinte.
Croire
qu’on a la Vérité, c’est contredire Jésus, c’est sortir du chemin du salut. Qu’est-ce
que la Vérité ? Le Seigneur a lui-même répondu : «Je suis la vérité, je suis le chemin, je
suis la vie» (Jean 14, 6). La Vérité, c’est Jésus et lui seul ! Dans le christianisme, il n’y a
qu’une seule vérité, et elle est morte un vendredi soir et ressuscitée un dimanche matin,
elle est montée au ciel où elle siège à la droite de Dieu ! La Vérité garde toujours 2 000
ans d’avance, même sur les croyants les plus zélés. Et tous ceux qui disent autre chose ne
sont pas fidèles à l’Évangile. Aucun Président, aucun pasteur, aucun Pape ni aucun
Prophète n’ont la Vérité ! Ni aucun Synode, ni aucun Réformateur ! Et même la Bible n’a
pas la Vérité. Elle rend compte de la Vérité, elle témoigne au sujet de la Vérité, la seule,
la vraie : Jésus ! Soyons clairs ! Si quelqu’un vous dit : «Moi j’ai la Vérité !», méfiezvous ! C’est beaucoup d’orgueil.
Si
vous
l’écoutez, il
vous
demandera de croire
en
lui et
non en
Dieu !
iri
pâpai.
3 - Faaite i te mau manaô no nià iho i nâ
tumu parau e 21 nià nei ma te faaite atoà e,
e aha te mea e anaanataehia ra 1 roto i te ra
faaroo, te riroraa anei ei
mero no te hoê
amultahlraa tei farli mahanahana maitai ? te
tahi mau pahonoraa maramarama ? te hiaai
ra anei i te ite te hoê anei manaô no te
parau
mau ? te hoê anei mea tel hau roa i te rahl ?
te tahi anei mau peu huna e aore ra te ànaà-
nataeraa i te
no
4
-
mau peu no te mau pae
te Hitlraa mahana (Orient),
Na roto i te
mau
reira te taata aratai
te faaau i te
roo e
mau
pahonoraa
a
fenua
te pupu, 1
teie pupu e tamata ai i
tumu mau no tô tatou faa¬
o
te mau manaô e horoahia ra e te
mau
haapaôraa èê.
Olivier Bauer
Veà
porotetani N°5, Juin 1996
...Vous avez
ous avez
écrit «secte» ? Ne
sommes-nous
secte
d’un
pas
plus petit
toujours
dénominateur commun
d’une
théologique, texte qui
devait être corrigé par
tous, engendre très vite
disputes passionnées,
séparation, exclusion
autre,
itre? Le mot «secte» ne vient-il
,s très précisément d’une racine
indo-européenne qui désigne le
fait de «suivre, venir après» ? Et ce
qui s’ensuit, subséquemment et
par conséquent, est fort logique :
le sectateur est le disciple d’une
séquence, d’une ligne de conduite,
d’une secte ou doctrine qu’il parta¬
ge avec un petit groupe de per¬
sonnes... en prenant le risque de
se séparer des autres, d’être per¬
sécuté voire même exécuté - qui
suivra les obsèques du sectaire ?
C’est ce risque que virent les 30
missionnaires de la L.M.S., héros
d’un huis clos de 300 tonneaux, le
janvier 1797, dans les
eaux froides de l’Atlantique Sud...
4
mois
après leur départ
d’Angleterre, 2 mois après l’escale
de Rio de Janeiro et plus d’un
mois après avoir renoncé au cap
Horn et décidé d’aller à Tahiti par la
route la plus longue, de l’Est, les
Duff,
Ce P.P.D.C.T.,
en
30 missionnaires se dotent, le 29
décembre 1796, d’un Comité élu
de 8 personnes avec comme pré¬
sident, le capitaine James Wilson,
chargé de jeter les bases d’un
règlement intérieur pour la bonne
conduite à venir de la petite socié¬
té et de définir «quelques prin¬
cipes religieux».
même
ecrlT«:
deux
de
congrégationalistes, du pas¬
Cornouaillais
teur John Jefferson et
du
charpentier de mari¬
John Cock.
L’ombre d’une
ne
secte
plane entre les trois
mâts du Duff
Les
pères fondateurs
de la L.M.S. pourtant
avaient voulu enterrer
«le
fanatisme»
et
s’étaient solennellement engagés à
refuser d’exporter leurs divisions
en terre de mission : il y avait là
Thomas Haweis, un anglican de
tendance évangélique, le Dr.
Ryland, directeur de l’Académie
baptiste de Bristol, David Bogue, le
pasteur indépendant de Gosport
ou
George Burder, celui de
Coventry, John Eyre, le rédacteur
en chef de l’Evangelical Magazine,
Samuel Greatheed, le pasteur
congrégationaliste de Newport.
Tous, et les autres, calvinistes
modérés ou écossais ou hyper -,
non
conformistes
ou
dissenssio-
nistes, évangélistes du Renouveau
•:
■
/
■
j,-
,■
•''
'
■
•
;■
évangéiique, méthodistes, puri¬
wesleyens avaient réussi
à gommer leurs différences, à
arrondir leurs angles et à parler
d’une seule voix pour que la pre¬
mière mission de la L.M.S. soit
une réussite... oecuménique...
Et voilà que, au large de l’Afrique
australe, ce 18 janvier 1797, à 9 h
30, le capitaine Wilson convoque
assemblée générale quelque
peu extraordinaire : la commission
n’a pu régler un problème, mettre
désaccord, il faut donc tran¬
cher. Peut-on commenter de
fin
au
- le doit-on
le texte de Paul,
manière univoque
jamais ?
-
A
Que l’Etat et l’école jouent leur rôle
Extraits du
communiqué de la Fédération Prote.stante de France
...Invoquant notamment les trois libertés fonda¬
du
mentales que sont les libertés de conscience, de
réunion et d’association, le rapport de la com¬
des
parlementaire (Décembre 1995) estime
qu’il n'est ni possible, ni souhaitable, d’envisa¬
ger une quelconque forme de «législation anti¬
mission
secte»...
Si le débat strictement juridique est donc clos, il
va de soi que la législation existante n’en doit
moins être strictement appliquée à l’en¬
de tout mouvement religieux, quel qu’il
soit, qui porterait atteinte au droit civil ou pénal
en vigueur...
Les différentes mesures préconisées par le rap¬
port Gest-Guyard vont dans le bon sens, en par¬
ticulier la recommandation faite aux magistrats
pas
contre
18
Veà
porotefani N°5, Juin 1996
Parquet de se saisir davantage eux-mêmes
problèmes dont ils pourraient avoir connais¬
sance ; de même que la directive adressée à l’E¬
ducation nationale de prévoir une information
particulière dans le cadre de l’instruction
civique. On pourrait ajouter que, dans ce domai¬
ne," l’école doit jouer pleinement son rôle de lieu
d’apprentissage au discernement des valeurs et
des comportements sociaux et culturels, mais
aussi religieux....
Il est clair qu’une meilleure connaissance du
phénomène de la montée des nouveaux mouve¬
ments religieux est nécessaire, à la fois pour
mieux comprendre le problème et pour davanta¬
ge sensibiliser et informer objectivement le
public...
-s
Le voyage
tains ou
une
.
.ii'i'.' 'J • ".i; ■ ''T
calme... et mouvementé du Duff
Romains 8, 29 et 30 ? Texte pro¬
dangereux où
des siècles les
réflexions et les projections de
ceux et celles qui se risquent à
confronter ou à compléter les
notions de prédestination et de
liberté, de grâce divine et de libre-
fond et/ou obscur,
se reflètent depuis
arbitre humain.
Dès le lendemain Jefferson et
Cock sont excommuniés ; accusés
de déviance arminienne ils restent
pendant 11 jours à bord du
petit voilier, privés de relations
sociales et ne pouvant corres¬
pondre que par écrit, confessant
ieur chute et plaidant coupable
pour la confusion de leur esprit...
Mais ce n’est que le 21 février
1797, 2 semaines avant que Tahiti
n’apparaisse aux yeux de l’équipa¬
ge et de l’équipe missionnaire, que
Jefferson et Cock apposent leurs
signatures au bas des 21 articles
isolés
de foi définis à bord du Duff... La
crise est
passée, le conformisme
le groupe
orthodoxe triomphe,
retrouve une unité.
Mais la tentation sectaire est là et
s'exprime le 1er août 1798, tout
d’ailleurs la bonne fol et
l’excommunication le 3 août...
L’histoire de Thomas Lewis, l’un
des 4 pasteurs du petit groupe,
son exclusion et sa mort violente
le 28 novembre 1799, est une
autre histoire...
comme
Ro
pati atea
Rururaa i te
fenua Papua
ôhipa
te
e
te mau opuàraa
mau
Etârëtia
e
no
femrtraa i te tahi
a
te
mau
âmui hou â âmui
parau
e te tahi atu mau
Etârëtia no teie nei ao i te
taime no te Apooraa Rahi a
atu ai
te Cevaa. E tià roa ia
faaauhia teie taatiraa mai
tâ te Cevaa ra, te vahi noa
i taaê oia hoi o te reo per¬
etane tei
mau
Ralph Telnaore
a
participé, en Papouasie, à
l’Assemblée Générale du «Coundi for World Mission»
(CWM), la communauté d’Égltses de langue anglaise
issue de la London Missionary Soclefy (LMS). Quelle
mission aujourd’hui ?
Quelle formation pour les missionnaires ? Quel:
accueil pour les touristes dans nos communautés ?
ont été les sujets de réflexion..
Mai te 17 e tae atu i te
22 no Mati 96,
tupu
te tahi
mruraa i te
Ua âmui mai te mau tlà o te
ua
mero
mau
raa
na
i roto i te Taatlraa
O
mau
Etârëtia
te CWM, oia hoi te
Etârëtia tei fanau mai nâ roto i te poroevaneria a te mau mitionare no te
Totaiete mitionare
ioà
fenua Papua.
no
a
Ronetona. Ua taui te
te Totaiete mitionare
no
Ronetona mai
te matahiti 1975, ua riro mai ei taatiraa api
e te iôa i teie nei o te Council for World
Mission
(CWM). Te pû faatereraa no teie taa¬
tiraa tei Ronetona
â i te fenua
Peretane,
e e 31 Etârëtia mero i roto i teie taatiraa, no
roto i teie ao nei. I Patitifa e 8 etârëtia tei roto
i teie taatiraa. I te
tupu te
noa
mau
piti matahiti atoà e
Etârëtia no
mruraa a teie mau
Patitifa no te hiôraa i te hum
no
te
mau
faaôhipahia
Etârëtia
Areà tô te Cevaa
e
ra o
te
farani ia. Te vai nei
tahi
mau
teie
te CWM.
o
reo
râ te
tuàtiàtiraa
i
rotopû i nâ taatiraa, inaha
0
te reira atoà te tumu i titau manihinihia
no te âmui tu i teie mmraa, ei
mai ai tâtou
tià
no te Cevaa.
Ua faariihia mai teie
te Etârëtia
mau
taata i teie mmraa, nâ roto i tâ râtou
e tae noa atu i te mau raveà
faanahoraa
atoà tei
faaôhipahia ia tupu maitai te mm¬
tumu parau tei tuatapapahia ua
rau ia, tei tapeàhia mai e te manaô oia hoi o
te ôpuaraa ia e haamau i te tahi pû no te
faaineineraa i te mau taata no te ôhipa pororaa.
raa
Te
mau
evaneria. E teie
ôpuaraa
ua
manaôhia ia
tumu parau no te faahiôraa
itehia nei i teie mau tau i roto i
hum i mua i te faariiraa ratere.
mau
i te fifi rahi
to te
mmraa e
Amui no Papua mà, i roto i te mau paroita no
te motu ra o Keapara i te fenua Papua. E
tano ia parauhia e ua farii popou mai teie
mau
ia i te tahi
e
nunaa
la hiô anaèhia i roto ia Patitifa ua taui rii te
hum
no
te
taata
mau
tumu
atoà
te
a
ra
mau nunaa no
i te
mau
aha tâ te Parau
a
te Atua
e maumum
i te
mau mea
haapii ia râtou i to râtou toroà
Etârëtia i teie manaô
tonohia ai. No te mea te rahiraa no te taime te vaî nei te tahi mau tino tei
fifi no te ineine-ôre i te fariiraa i te hum no
te mau faanahoraa a te reira Etârëtia a e te
reira nunaa. No reira i manaôhia ai e nâ roto
i teie hum raveà e tautumhia ia teie mau
e
poro
mau
evaneria i roto i tâ râtou
mau vahi i faa-
ôhipa i te
taahia ei reira râtou
No te aratairaa i te
raa
e
tavini ai.
mau
femri-
faataa atoàhia i te
poipoi atoà i te tahi taime
te femriraa pipiria tei rautiparau, ua
mau
no
hia mai e te orometua Hamoa o
Peniamina Vai, o te haapii nei i
te fenua Fiti i te àua orometua
no Suva. Te tumu parau tei
mâitihia no teie matahiti, oia
hoi «Te faariiraa ratere e te
Parau a te Atua». Ua rave mai o
rapae mai.
hiô faahou e
no
e
haapâpû
te ratere i tei faanahohia nô
taata faarii
ia
i reira râtou
e
peu
ua apee
I
e
teie
no
tumu parau. E te manaô rahi i matara mai
oia hoi, nâ te taata ratere e haafaufaa ra i te
faariiraa a te taata faarti. No te mea ia faarii
noa
no te haamatau atoà râ ia râtou i te hum no te mau vahi
tano
e
te faa¬
mau
Patitifa,
fasmahoraa
roto i te tahi hiôraa
haamau i te fenua Fiti i te aua orometua no
Patitifa i Suva. Te tumu no te tautumraa ia i
te mau tino e tonohia nei, eiaha noa no te
e
teie parau no
e
riiraa. Aita i haere faahou i nià i te
0
ia
parau no
e e
na
ei reira te
ai, ia ôre
uiui
ra e
aha te vâhi tei ôre i tano i roto
tâ na i faaineine. E teie tumu
te faahiôraa ihoa ia i te
mau
ia femri â i te parau
te faariiraa i teie tau. la riro ihoâ tâtou ei
no
Etârëtia tei faarii ia
ia tâtou. A taa
e
mai tâ te Atua i titau
au
atu ai teie mau parau e
tanô atoà ia faahitihia te hum no te mau
noa
tuàtiàtiraa i
rotopû i te mau Etârëtia o tei
hlnaarohia e te mau tino i tae mai e haapâpû
faahou. I te mea ia hiôhia ia ôre te mau
Etârëtia e faatuàtiati e riro te faaiteraa
Evaneria i te pampam, i mua i te mau fifi no
teie tau. No reira
ua
faaite te
mau
tià tei
âmui mai i tô râtou manaô
tai ia faaanohia te
mau
pâpû e mea mai¬
tuàtiàtiraa i rotopû i
Etârëtia i Patitifa nei, noa atu ia eere
i te mau Etârëtia mero. E te tahi hiôraa
te
mau
pâpû, 0 te ôhipa âmuiraa ia no te tahi mau
ôpuaraa e vai nei no tera e tera Etârëtia. Te
manaô tumu oia hoi ia vaî
Etârëtia
i te
mau
mau
àti
a
faahemaraa
o
noa
te hoêraa
letu Metia i roto i Patitifa nei i
te
nunaa
a
te
mau
o
te
mua
faaroo èë, e te
i teie tau.
Ralph Teinaore
Veà porotetani
Juin
996
J-9^
AROHATEATUA
PIRI5 NO MATI1797-1997
^14
raa
i te Tomite Vahiné râ, ma te
àpeehia mai
farlihia te
moni
*
na
e
e
te moni. Eita e
mau
aniraa aita
e
Ua tupu te haamauraa i te
ofai tihi
âpooraa
Eperera râ i mairl, i mua i
no
Faatereraa
te
te tare
te PCC i Ame i te Montre
a
8
no
Etârëtia
e
i
no
mua
ta
tatou
i te Tomite
Te Tomite Vahiné e faatae i
Créations»,
ia oti mai te àhu, e faaarahia
lupin. Te parau no to tatou àhu
iupiri, ua pâpü i teie net, na te
taiete «Arii Créations» e
mai,
ua
haapaô
teie
te àhu :
te àhu tâmetera : e 265 ET te
(1,15 m te
tergal» teie àhu).
metera
te àhu tane
-
n°15
aano, e
mea
«coton
oti te nirahia,
hau atu, 1 400 ET.
faanahoraa :
e
To
na
♦
maiti mai te
e
hâpono mai 1 ta ôutou
aniraa, ia taahia atu te
rahiraa metera e nenei hou te
mau
âvaè Tiurai 96, e
haamatahia te
nenei i te âvaè Atete 96.
Teie
tatou
-
Ihoâ
horoàhia te faanahoraa
tâpura ôhipa i roto i ta
Tomite Vahiné (Yvette
TEMAURl). Teie atu râ te tarifa o
O
e
e
àhu, eîta
aè 1 te 5
e
roa
atu
farUhla la oomohla
no
na mua
mâti 1997,
i te Oroà 5 no mâti 1997.
faana¬
roto atoà mai i te Tià
himene,
faatae mai i te ani-
te
no
tane : mea oti te
e
roto atoà mal ia «Arii
mau
(Ruben EBB)
e
faanaho mai na
rahi¬
taata i maîtihia no te hime¬
e
roto mai i te Tuhaa ia au te
raa
taupoo te taatoàraa.
ne, e
te âvaè
Tetepa 96 e tae atu i
Fepuare 97, no reira mea
mau
Tuhaa ia haa¬
paô mai i taua mau faaineineraa,
eiaha ia faaapiapihia mai e te
tahi atu
mau
Te tahi
mau
tâpura ôhipa.
roto ia i te
na
Tià Tuhaa i roto i te
Tomite Himene
âpï
haapâpü mai te Etârëtia
«Congrégationaliste» no te fenua
Hamoa tià mâ
30 rahiraa feiâ
e
âpï e tae mai no te Oroà Iupiri.
No te Rururaa a te Feiâ-âpî hou
Apooraa Rahi Amui a te PCC,
te
na
ua
Iupiri e
Bernard TEVAEARAI Tiàtono
parau
Ua
Ua manaô atoà te Tomite
tae mai te parau
haapâpù
e
tupu ihoâ teie Rururaa.
utaraa
Te tahi
haapaô i te parau no te pae o te
no te Iupiri e te PCC, na
reira atoà te pae no te farilraa,
Patrice PAARI e tiaau i teie
tâpura ôhipa. Te parau no ta
tatou
mau
haùti âmul Tuhaa 1-
o
te
mau
putuputüraa
-
Montre 03
:
Tomite RautI i
Pâôfaî, i te hora 5 i te ahlahi.
-
Mahana
piti 04
:
Tomite
nahonaho atoà mai te
haùti a te feiâ âpï no te pae avatea 5 no mâti 1997. Ua faanaho-
tâtou Oroà
7
ua
hla te hoê Târena
nemeraa
âmui
o
no
te
te
faaihaùti
mau
mau
ahiahi. la faaitoito mal tâtou 1 ta
Iupiri...
Danou HEUEA
Tomite
Iupiri 1997
Inauguration
Une rencontre a eu lieu du 13 au 25
avril 1996 à Nuku'Alafa, Tonga.
Cette réunion a rassemblé 24 jeunes
venant des pays suivants :
,
Hon Tuivakano et le Prof Futu Helu.
Chaque représentant de chaque pays a fait une démonstration par une danse ou un chant
de son propre pays comme Éric TAPAO, François TEIO et moi-même l'avons fait.
Tous nous avons partagé l'Évangile qui est un très bon élément dans notre vie, il est aussi
notre guide.
Tamara
2)
Veà
porotetani N°5, Juin 1996
Wang Kim
e
tupu i teie âvaè tiunu :
Haapliraa Tâpati e Uiâpî, te roto ia i te mau faaineinee
Rassemblement
de jeunes
à Tonga
Indonésie, Égypte, USA, Cameroun,
Canada, Tuvalu, Porto-Rico, Pohnpei, Samoa/Américain, Western, Suriname, Tchécoslo¬
vaquie, Tahiti et Tonga. A notre arrivée nous avons été reçus par le Secrétaire de la
Jeunesse de Tonga, Mansieur Saloté.
Cet événement était organisé par l'Équipe de Jeunesse du COE et le Bureau de Jeunesse
du PCC. Autour du sujet de l'Évangile et la culture, nous avons cherché à établir ce que pen¬
sent les jeunes du rôle de l'Évangile dans le contexte de la culture.
Vivant au sein d'un monde qui évolue, les jeunes ont une culture propre à eux et ils ont
tendance à considérer l'Évangile comme un phénomène qui évolue d'une époque à l'autre.
Entre participants, nous ovons eu des points communs, conscients que la Jeunesse est très
importonte car elle est l'avenir. La Jeunesse d'aujourd'hui s'intéresse plutôt aux divertis¬
sements et se réfugie dans l'alcool ou la drogue, mais on ne peut pas dire qu'elle ne s'in¬
téresse pas à l'Évangile, mois elle le vit à travers les chants, les danses, donc la Jeunesse
vit l'Évangile à sa façon. Elle est motivée et responsable. Nous avons fait dés visites très
intéressantes, comme le Collège de Théologie de Sia'atoutai qui rassemble une centaine de
Jeunes filles et garçons, ce qui prouve que la Jeunesse a une vision sur l'Évangile.
Nous avons fait des Études Bibliques, la connaissance de l'Évangile, de la Culture, de la
Jeunesse de Tonga par des intervenants : Révérend Lopeti Taufa, Bishop Sonne Lilo Eoliaki,
e, e
Himene i Pâôfai i te hora 5 i te
raa,
pâroita. No te àhu o te pupu
e
na
faaineine mai, e û uouo. To na
*
teie Tià
mau
mai te âvaè
maitai to te
195 ET te metera.
:
faanahoraa
Haapliraa
Tâpati, na «Arii Créations» atoà e
e na
0 uouo.
vahiné (faite marna
nirahia, n°15 e hau atu : 1 200
ET, piripau avae roa uouo, te
2-3
horaa
e
mau
No te
No te àhu haùti o te
i te hoê tià na na e
na
mau)
na
valho i teie àhu ia oomohla
hoô 195 ET te metera, te
pâroita tâtai tahi
haapaô,
No te
Tomite Himene
atu ihoa te taime e tii al.
Mea maltai, mai teie atu
taime
*
*
àpee mai,
te aniraa ia «Arii
*
Créations»,
posée par le Président de TEEPF, le pasteur Jacques Ihorai.
En présence du Maire de Arue, Boris Léontieff, de la direc¬
tion de FEEPF, du bureau du Comité de préparation du
Bicentenaire de l’Arrivée de l’Évangile, du Président du
1er an'ondissement, des diacres, du pasteur et de la parois¬
se de Arue, le document des partenaires qui ont permis
cette réalisation a été signé et enfermé dans un pot de verre
avec le fruit de la collecte, puis il a été posé dans la dalle et
recouvert de
béton.
Une mission
commune
L’aventure du
partage
«Des
Églises évangéliques de divers continents...
reconnaissantes envers
Dieu qui leur a révélé en Jésus-Christ son amour pour le monde entier,
d’avoir à témoigner de cet amour et à participer à l’action du Saint-Esprit
le salut et le renouvellement de tout homme, unies dans la foi en
Jésus-Christ, le Sauveur et le Seigneur, et dans l’ohéissance à Celui qui
est venu comme un Serviteur, se savent appelées, dans la fidélité de l’ɬ
pour
criture, à
annoncer la Bonne Nouvelle au-delà de toute frontière.
Convaincues qu’au-delà des liens historiques créés entre elles par l’acti¬
vité de diverses sociétés missionnaires ie Seigneur ies appeiie à s’enga¬
dans des reiations nouveiies, eiles décident de constituer ta
Communauté Évangétique d’Action Apostolique en vue d’assumer
ensemble certaines des responsabilités qui ieur incombent pour remplir ia
ger
mission que
Jésus-Christ ieur assigne» (ci
statuts cevaa au. i).
E.
Églises à confronter et à échanger
nos
lectures contextuelles de
vangile. La mise
en commun
de
à la CEVAA et
trois actions, elle
l’une d’entre elles soient délé¬
en
vue
d’entreprises communes ouvre au
partage.
Pour préparer l’an 2000, donner
un
souffle
nouveau
réactualiser
ses
organise des Assises
Juin 1996
à Torre Pellice (Italie), autour du
Une confession de foi qui
en
exprime ies bases sur les¬
quelles la CEVAA a été créée
1971. Des Églises du Nord et
du Sud
se
sont iancées dans une
en
thème «Voici que moi je vous
envoie... (Mt. 10 -16). La Mission
de la CEVAA
aujourd’hui».
La délégation de l’Église évangé¬
lique de Polynésie-Française a été
constituée. Il y a Ralph Teinaore,
originaie, celle de déve¬
lopper déjà à cette époque-là une
relation de partenariat par des
Secrétaire Général de l’EEPF et
réflexions et actions
communautaires.
prévient-il «je n’irai pas avec ma
théologie, ni en tant que dirigeant
de l’Église, mais plutôt en essayant
de représenter au mieux le travail
préparatoire réalisé dans l’Église
sur le thème «Voici, moi je vous
aventure
communes
et
Depuis le début, l’Église évangé¬
lique de Polynésie-Française parti¬
cipe à ses travaux. Aujourd’hui 47
Églises d’Afrique, d’Amérique
Latine, d’Europe, d’Océanie et du
Pacifique la constituent.
Un second souffle
La communauté s’est
engagée sur
prioritaires.
L’échange de personnes permet
des visites entre Églises, la mise
au
service d’une Église d’un
membre d’une autre Église, l’ac¬
trois
actions
cueil de personnes en formation.
L’animation théologique invite les
délégué
au conseil
membre du bureau
et animateur
théologique. Il est
chargé de
travail de réflexion
les élèves pasteurs qui le pré¬
senteront à la Commission perma¬
avec
nente, la direction de l’Église. Et il
y a Laïza Vahirua, choisie par le
Comité protestant de la jeunesse,
qui participera pour la première
fois à une assemblée à l’étranger.
«Je vais découvrir la CEVAA, avec
mon
des femmes dans
guées, mais trois représentants
c’est peu et ils doivent tous accep¬
ter de représenter les uns et les
expérience dans la jeunesse
en visite en Nouvile
Calédonie, (photo R. Teinaore)
de
l’arrivée
de
l’Évangile
en
Polynésie en mars 1997, cette
interpellation peut contribuer aux
préparatifs. «Est-il facile aujour¬
d’hui d’obéir à
ce
commandement
?» demande
Ralph. «J’attends de
Église, dit Jean, qu’elle réflé¬
mon
chisse sur le thème de l’envoi,
d’être disciple, d’envoyer aussi
nos
pasteurs au service des
Églises de la Communauté».
Un thème «bateau
Avec
mélange de précipitations, d’at¬
tentes, d’appréhensions mais sur¬
tout de passions, ils préparent leur
voyage. Laïza a la lourde tâche de
créer avec les jeunes un objet
(poterie, masque, tissu, panneau
ou autre chose) qui représente un
regard sur la mission et qui parti¬
cipera à une exposition durant ces
A
assises.
autres, au-delà de leur engage¬
ment dans l’Église et Laïza regret¬
te
qu’on
ce
groupe
l’ait pas acceptée dans
même tardivement pour
préparer ensemble ces assises.
ne
son
de la CEVAA,
exécutif, mais
envoie». Il y a Jean Teururai, direc¬
teur de l’École Pastorale d’Flermon
ce
CPCV, notre engagement contre
l’illétrisme, c’est cela que je sou¬
haite partager sans oublier la place
au
l’Église». Cette
responsabilité de représenter les
femmes ne fait pas l’unanimité. Le
groupe des femmes du 7ème
arrondissement aurait préféré que
financières
ressources
l’ɬ
Njiké, Pt de la Cevaa,
eux
trois ils
rentes faces de
représentent diffé¬
l’Église. Pour eux
le thème des assises
a une
double
importance. Ralph Teinaore pense
que si «chaque commission de l’ɬ
glise est libre de reprendre un
thème proposé par le COE, la
CEVAA..., certains thèmes entrent
plus directement dans leur préoc¬
cupations et d’autres sont des
thèmes «bateau». «Voici, moi je
vous
envoie»
est
un
thème
«bateau», mais dans un sens posi¬
tif, chacun peut et est invité à
entrer dans ce thème, à prendre le
cap qui lui convient vers une des¬
un
Des Assises, tout les trois
ses
espè¬
l’avenir, les répercussions de
rent
réflexions
sur
la jeunesse pour
Laïza, les échanges entre théolo¬
giens pour Jean, les directions à
prendre vers le troisième millénai¬
re pour Ralph. Tous ont conscien¬
ce que la CEVAA est à un tournant,
que ce thème débouche sur deux
questions : a-t-elle sa raison d’être
? si
oui, comment ? Et ils ne man¬
quent pas d’idée, «une chance est
donnée à la communauté et elle
n’a pas
le droit de la laisser pas¬
ser».
tination
commune.
C’est une
manière de vivre la communauté».
Nous approchons du bicentenaire
Gilles Marsauche
Veà
porotetani N°5, Juin 1996 I
I
Il marche
Les
Compagnons
d’Emmaüs
Luc 24/13 à 35
Quand on parle d’EmmaUs, on pense à
qui iutte pour la dignité des
plus défavorisés de notre société, à
l’image de son fondateur infatigable l’Abbé
l’association
Pierre.
Les deux compagnons
de route ne pouvaient
évidemment pas savoir que le nom du petit vil¬
lage, situé à une dizaine de kilomètres à
l’Ouest de Jérusalem, vers lequel ils se diri¬
geaient, allait être célèbre, du moins par son
nom.
Ce récit que
l’évangéliste Luc est le seul à avoir
rapporté se situe résolument après la mort et la
résurrection du Christ, c’est-à-dire dans une
perspective de temps nouveaux dans laquelle
nous nous inscrivons aujourd’hui. Ce temps de
l’après-mort et de l’après-resurrection de
Jésus, est ce temps inauguré ici par les dis¬
ciples d’Emmaüs qui ont été les premiers
témoins de l’apparition de Jésus aux hommes.
2Z
Veà
porotetani N°5, Juin 1996
avec eux.
Un temps
rencontre ratée, comme si le
temps ne comptait pas, comme
si le temps n’avait plus de prise
de
préparation
Nous savons, pour l’avoir
les deux hommes à qui
lu, que
Jésus
apparaît, ne le reconnaissent que
longtemps après, à la tombée du
jour alors qu’ils ont passé un
sur
un
les évènements. Faut-il y
effet de la présence
Ressuscité
milieu
au
voir
du
des
hommes
auxquels il a à faire ?
L’irruption de Jésus Vivant dans
bon moment ensemble avec lui,
la conversation des 2 hommes
à marcher et à bavarder en toute
se
tranquillité.
quillement, sans heurt, comme
si de rien n’était, tout à fait nor¬
malement. Et c’est peut-être
cette manière qu’a Jésus de se
manifester aux hommes qui,
quelque part, nous surprend par
sa simplicité, on dirait aujour¬
d’hui par son manque d’apparat
ou par son absence de solennel
et qui a fait que les 2 disciples ne
Nous
avons
du
mal à
com¬
deux hommes
qui sont des proches de Jésus,
des intimes de Jésus, qui le
prendre
que ces
connaissent bien, vu la manière
dont ils en parlent, ne le recon¬
naissent pas. Est-il
leurs yeux aient été
possible que
à ce point-là
aveugles ? N’ont-ils pas au
moins
reconnu
le
son
de
sa
voix
fait tout
en
douceur, tran¬
l’ont pas reconnu.
? Le temps que
les 2 disciples
ont passé en compagnie de
Jésus, qu’ils ne reconnaissent
pas, se présente comme un
temps de préparation, un temps
de rencontre indispensable pour
l’avenir. Tout se passe, dans
cette rencontre que certains
commentateurs ont qualifiée de
Ils sont troublés
Encore sous le choc, les 2 dis¬
ciples qui viennent de quitter
Jérusalem où
ments ont eu
une
foule d’évène¬
lieu,
se
racontent
qui s’est passé. Voilà qu’un
étranger les rejoint et, entendant
ce
leurs
propos
passionnés,
demande avec insistance plus
d’éclaircissement. Etonnés, ils
lui font un résumé du ministère,
du procès et de la mort de leur
maître jusqu’à l’annonce faite
Jésus se conduisait en maître
incontesté qui attirait les foules,
toute autre version. Dit par
lui-même qui fait remonter l’ori¬
un
gine de sa propre histoire jus¬
qu’à Moïse, tout ce qui est arrivé
prend une toute autre couleur et
pas
posé la question de la
ce
de
tête doit être loin de la vérité.
Encore aujourd’hui, avec le recul
enseignement était
puissant, novateur et libérateur ;
autant maintenant, après sa
résurrection, on le voit plus
compagnon de route, plus
proche de nos soucis et de nos
peines comme de nos joies, par¬
tageant notre proximité et vivant
notre quotidien, prêt à nous don¬
ner la main. C’est un Jésus agis¬
sant en nous, beaucoup plus par
sa Parole (alors que de son
vivant, non seulement il ensei¬
gnait mais il opérait des guéri¬
sons) qui a le don de nous ouvrir
ici l’esprit et le coeur.
que nous avons, nous avons une
Dans
image de Jésus tellement idéali¬
sée, tellement transformée, telle¬
Emmaüs, Jésus le Méconnu,
l’ignoré prend les disciples en
marche pour être avec eux, pour
les accompagner vers une desti¬
nation connue d’eux, afin de leur
faire découvrir ce que leurs yeux
ne voyaient pas, ce que leurs
des femmes de sa résurrec¬
tion jusqu’ici non attestée. A tra¬
vers ce qu’ils disent, on se rend
compte à quel point ils sont pro¬
fondément troublés, parce qu’à
la fois découragés et déçus mais
en même temps intrigués, l’es¬
prit un rien en alerte, dans l’ex¬
pectative.
L’image de Jésus qu’ils ont en
par
fausse
ment
sommes
pas
que
nous
prêts à Le
ne
recon¬
naître s’il revenait parmi nous.
Au cinéma on nous le présente
toujours avec les che¬
veux longs, plutôt blonds, et de
beaux yeux bleus limpides.
Quelqu’un a même dit du Jésus
presque
de «La dernière tentation du
Christ» qu’il a le look d’un sur¬
feur californien. Nous sommes si
imprégnés, déformés
par nos
habitudes qu’il
certitudes et nos
ne nous viendrait pas à l’idée de
rencontrer, sur notre chemin, un
Jésus simple, sans façon, ordi¬
naire.
Et pourtant, c’est dans la banali¬
té
qu’il
s’est
présenté
aux
hommes d’Emmaüs, comme il
est venu
terre, un soir de
Noël, simplement, dans une
étable pour qu’ils le découvrent
plus tard, à un moment qu’ il
aura, lui, choisi.
son
marche
cette
vers
La manière dont la rencontre
entre les 2
disciples et Jésus se
chargée de signification
pour nous aujourd’hui, à plus
d’un titre. En effet, Jésus se joint
à eux pendant qu’ils se rendent à
Emmaüs, et il fait route avec eux.
Jésus ne les croise pas de face.
Il ne les précède pas, non plus. Il
les prend en marche, et il marche
avec eux, il les écoute longue¬
fait est
ment avant d’intervenir. C’est
un
Jésus accompagnateur, attentif
et stimulateur de l’esprit et du
qui nous est ici révélé.
Autant avant sa mise à mort.
revêt
une
dimension nouvelle. Il
réajuste les morceaux d’histoire
du peuple juif depuis l’Ancien
testament jusqu’à son temps,
comme on emboîterait les pièces
d’un puzzle les unes dans les
autres pour une compréhension
claire de l’ensemble. Il renvoie
les hommes à la Parole ancien¬
ne, dans les Ecritures. En agis¬
sant de la sorte, Jésus nous
incite à aller
puiser le sens même des signes
du pourquoi de sa présence, de
la présence de Dieu au milieu
encourage et nous
des
hommes,
dans
L’Ancien
Testament
pour arriver au
Nouveau Testament. Si nous
voulons reconnaître Jésus tota¬
lement, pleinement, nous avons
le devoir de remonter
oreilles entendaient mais que
leurs esprits ne comprenaient
Anciens
pas.
Vu sous cet
nouveaux
nouveau
totale
qui aboutit à une
fulgurante. Les
disciples, au plus profond de
leur désarroi sont pris en main
par Jésus Vivant sans qu’ils s’en
rendent compte. Jésus intervient
dans la vie et dans le projet des
hommes, sans qu’ils le sachent,
au moment où on s’y attend le
reconnaissance
moins.
l’Ancien Testament
De
Jésus va petit à
faire reconnaître et être
reconnu. Cette phase de mécon¬
naissance totale est, sinon
nécessaire, mais surtout utile
pour qu’il y ait véritable recon¬
naissance. Sa présence, discrète
mais efficace, va devenir de plus
en plus palpable, dense et écla¬
non
petit
reconnu,
se
tante. Cette lente transformation
du processus de reconnaissance
du Christ commence pas les
mots
qu’il utilise quand il dit
“Esprits sans
intelligence,
coeurs
lents à croire...» Ne fal¬
savoir
sour¬
de
et
connaissance. Ils ont dû
sa
remar¬
quelle aisance, quel
quelle profondeur il
parlait de choses sérieuses que
peu d’hommes savaient.
Ce qu’ils pressentaient en eux,
inconsciemment, va leur être
quer avec
naturel et
affirmé brutalement.
C’est
au moment du repas, qui
rappelle de beaucoup le dernier
repas que le Christ a partagé
avec ses 12 disciples, à l’instant
précis où il refait les mêmes
gestes d’avant son arrestation
que leurs yeux s’ouvrirent. Il a
fallu ces gestes presque rituels
de Jésus, au moment du repas,
pour que se déclenche, d’un seul
mouvement, la reconnaissance
visuelle qui enclenche la recon¬
naissance de l’esprit ou inverse¬
avec nous
Mais cette reconnaissance de
Jésus Ressuscité est brutale et
reconnaissance.
Reste
Quel renversement de situation
auquel nous assistons mainte¬
nant. L’étranger qui ignorait tout
devient celui qui sait tout alors
que les disciples qui savaient
tout deviennent ceux qui ne
savent plus. Les effets de la
Parole de Jésus
plus
A la lumière de
son
un sens.
ait
aux
que
ce texte de
Luc est le récit d’une méconnais¬
sance
peu reconnu. Ils ne lui ont
ment. Ce qu’ils savaient déjà, au
fond de leurs coeurs, remonte
véritablement à la surface à cet
instant-là pour être un cri de
Temps
l’éclairage
qu’il donne des temps
pour
angle,
sur
Jésus nous surprend
et n‘a pas fini
de nous surprendre
coeur
tant
Jésus
se
font sentir de
plus. Elle a pour consé¬
quence de dérouter les hommes,
de changer les repères qu’ils
pensaient sûrs, de transformer
leur vision et leur regard, d’ou¬
vrir leurs coeurs et leurs esprits.
Par sa Parole, Jésus ressuscité
agit directement sur nos coeurs
et nos esprits. Déjà sous l’effet
d’un premier choc sévère, les
disciples reçoivent ici un contrechoc parce que, de tristes et per¬
plexes, ils deviennent éclairés,
presque ragaillardis, du moins
en
intérieurement, ils ont du mal à
détacher de sa compagnie, et
se
pour marquer leur
reconnaissance de ce qu’ils ont
comme
appris et apprécié, ils l’invitent à
rester
avec
eux, une
fois arrivés
lait-il pas que le Christ souffrît
cela et qu’il entrât dans sa gloi¬
re?
Par ces paroles, il reprend révo¬
à destination.
Cette reconnaissance du
cation des évènements que se
racontaient les disciples anté¬
rieurement pour en donner une
l’idée, à un seul moment, de lui
demander son nom, son origine
coeur
brève parce qu’elle ne peut être
autrement. Quand il a choisi de
se
faire reconnaître des disciples
moment
qu’il a choisi, c’est
perspective d’un règne
futur qu’il annonce ici.
Ce qui veut dire que la recon¬
naissance de Jésus par les dis¬
ciples d’Emmaüs fait partie d’un
plan, d’un projet à venir qui
au
dans la
qui n’est pas de ce monde. Cette
scène de reconnaissance n’est
qu’une anticipation d’un autre
temps à venir où Jésus apparaî¬
tra pour de bon et régnera défini¬
tivement.
Pour
ce
son
métier,
comme
si,
au
qui est des disciples qui
ont vécu cet évènement extraor¬
dinaire, ils
en
ressortent
au sens
physique comme au sens psy¬
chologique complètement revi¬
gorés, vivifiés, dynamisés. Cette
rencontre qui a abouti à la recon¬
naissance de Jésus les remet de
nouveau en marche, mais cette
fois-ci, dans le sens inverse,
comme
s’ils étaient sortis du
monde et
qu’ils repartaient dans
le monde. Amen.
précède la reconnaissance de
l’esprit, il ne leur est pas venu à
et
le monde entier mais
concerne
Vahi a Tuheiava Richaud
fond
Veà
porotetani N°5, Juin 1996
23
Taiôraa
loane 3
:
:
1
-
18
irava Tuâroî : loane 3 : 3
MDargue.on
atura letu, na ô atura ia na, Àmene,
àmene, e parau atu vau la ôe, ia ôre te taata ia fanau
faahou ra, e ôre o la e îte i te jE^ttreia o te Atua ra.»
Ua parau
«
El haamanaôraa
:
P:hot
Te haamauaô faahouhia atu nei
ta tatou iniài teie uiraa, a faatae noa mai te reira
Ôhipa a te Veà Porotetani i te Faatereraa a te ÈMrêtia i te Pii no Pâôfef.
tatou, te feiâ talô veà, mai te peu e, e pahonoraa
1 te Püia
faaora i
Te tahl manaô tâtara
faaauhia i te tahi
i nlà i te tatauro, no te
i nlà 1 te taiôraa
pape no
te taata i te mau mea atoà e
i teie
I roto i teie farereiraa i
ia letu
e o
rotopü
Nitotemo, te tumu
matamua no ta râua
tauàparauraa, ua haamauhia
ïa i nià i te parau no te Pâtireia
parau
0
te Atua. O te hoê teie o te
e
hopuraa
te fanauraa âpî, la au
mau
teie
manaô
e
horoàhla
ra
Pâpai èvâneria e loane.
No reira, te fanauraa i roto i te
Atua, e aore ra, te fanauraa i
roto i te Varna, o te farilraa ia i
te tahi
te ôre roa e noaa i
ora o
te manaô
o
te taata ia faanaho
ia tâôtià. Nâ roto i teie
e
te parau ra letu e, no te ite i
teie Pâtireia, mea na roto ia i te
Nitotemo 1 te tltau 1 te taatoà o
tahi fanauraa
auraa no teie parau, o lâtou tel
haamata 1 te tahi tere nâ nià i
te èà o te faaroo, no te mau
mua
0
âpî. la hiôhia, i
alta
i teie huru parauraa,
Nitotemo
e aore
e maramarama ra,
te îmi
ra,
ia i te tahi
ra o
raveà ia horoà â letu i te tahi
mau
haamaramarama hau atu
te fanau-faa-
i nià i te parau no
i te huru manaô
i roto i terâ uiraa i te
hou-raa, ia
e
vai ra
au
irava 5 «E aha te taata
paari e
fanau ai ? E ô faahou anei
i roto i te
vahiné
Te
a
o
ia
ôpO o ta na metua
te hinaaro nei letu nâ roto ia
te
nunaa
Àti-luta
i roto i te
tapaô i ravehia e letu i mua ia
râtou,
e 0
ta na e titau nei â ia
i te oraraa tâ
râtou la taul
1 te tahi oraraa
Eere
râ
âpî e te maitai.
râtou
no
fanaô
anaè
parau, no te feiâ atoà râ e faa¬
roo e e farii i teie titauraa a te
Fatu. Alta râ letu i faaea noa i
nià 1 teie manaô, te parau
fanau mai al ?»
haapapü faahou ra letu e, te
teie
ra 0
la e, te
feiâ
e
p^ono
atoà
i teie
te Atua, ua niuhia ia i nià i te
titauraa, e hohoà râtou no te
feiâ tei arataihia e te aho ora
tahi tauiraa
no
raveà
no
te tomo i te Pâtireia o
te taatoà o te
no
taata, tei faaauhia i nià i te
tahi fanau-faahou-raa, oia hoi.
te haamataraa no te tahi ora-
âpî. Ua tüàti maitai teie
manaô i nià i te parau no te
raa
te Varna o te Atua, no te
rave
i te
mau
tapura ôhipa tei
faaauhia nâ râtou, ia ite papO
atoà râtou i te mau ôhipa o te
rai, ta te Tamaitl a te taata 1
haere mal e faaite. O ia teie e
tahi tlà-faahou-raa, mai tei ite
tlà nei ei arai i
atoàhla i te tau
no te
te
Ètetiera
i te
mana
i
mua
perofeta o
peho no te
ivi marô. Parau mau, i roto i te
pene
2
atoà
ra
no
teie èvâneria, te vai
terâ titauraa
no
te tahi
âpl». tel tüàti i nià i te
parau no te tamâraa i te hara.
Ua riro te pape ei tapaô no
«aau
taua
tamâraa
Te ite
ra.
tâtou e, e aita o letu e
ra
faahiti
nei i te tahi parau o
te ôre roa
maramaramahia
Nitotemo,
e
e
i nià ihoâ i te parau no
ütoraa i roto i te
faahouraa
2i
Veà
o
pohe
te
te papee te tià-
Metia,
porotetani N^S, Juin 1996
tei
fenua,
no
e
rotopü i te rai e
tei la na anaè te
te heheu mal i te
taata i te auraa no te mau
0 te rai e to te fenua
atoà. O ia atoà hoi teie e faaau¬
ôhipa
hia nei i te ôfï tei faateiteihia i
metepara, no te faaite 1 te
upootiàraa o te Atua 1 nlà i te
te
mau
ôfî atoà
taata 1 roto
e
aratai nei i te
Te tilraa 1 nià
1 te irava
Uiraa
1 te
E aha ta te fânau-faa-
:
titau ra 1 te
maru-metia no teie tau ?
hou-raa
e
mau
Te tahi
pohe. Te feiâ
pahonoraa
Matalo 28
:
:
18
-
püpühla mai tei la ù anaè. E
haere outou e faarii te mau fenua atoà ei pipi,
teie nei, e
papetlto atu ai la râtou i roto
te Metua, e no te
0
Tamalü,
e no
te Varna Maitai :
te haapü atu ia râtou i te
haapaô 1 te mau mea atoà ta ù
1 parau atu la outou na ; e
inahâ, tei pihai atoà Iho la vau
ma
ia outou, e tae noa atu i
hopeà
0
teie nei ao
vavahi te
nunaa
Ua haafatata malra letu, na ô
i te lôa
te
«
:
E aha te
ra
metia
poroi
i te mau maru-
no
teie parau no tâtou, mai te
tahi manaô tel horoà faahou i
ra
te itoito i roto i te aau o te
taata, no te faahlnaaro faahou
ai i te Atua e ta na ôpuaraa
ora.
E aha te
Eîta te reira
teie tau,
Pahonoraa : la riro te
Toru Tahi ei pàpà no tâ
râtou faaîteraa.
Tatararaa
I roto i teie tonoraa tâ te Fatu
ia tâtou
nô te Toru
rahi roa teie.
hope i roto i teie
e
to
no
e
noa
râ o tâ
tapeà mal no te faaltoi-
tatou
ua
te tauturu atoà ia
e, te Toru
riro te reira ei pàpà no
pipi e no te feiâ
atoà tei faarlro ia râtou ei maute oraraa o te
haa
na
0
maru-metia
mau
no
teie tau,
ta râtou faaiteraa i te parau
ôaôa no te here e te aroha o te
no
Atua. Mal te peu e, ua
reira ei puai no te Fatu
riro te
i roto i
tâ na Ôhipa, e tlàturi atoà tâtou
to Stou atoà la te reira
horoà nei i te taata. E parau
atu
teie
horoà nei la râtou, mâoti ia
haamauhia te taatoà no tô
ôhipa, alta
poroiraa rahi tâ na e
te Atua 1 roto i teie nei
Eere anei, te riro te hoêraa
te Toru Tahi e hiôraa na te
ao.
Itoito.
e
e
manaô. Te vahl
e,
tatara-hope-roa i te
parau no to letu faateiteiraahia
e noaa
Tahi. E parau
tel tiàfaahou e faanaho nei no
tei
poroi
nâ roto 1 teie parau
te na mau hoa rave
e
te tahi
na oraraa
tâtou, ia îte tâtou
ta teie nei tonoraa e
titau
oraraa o
tei uruàl 1 to
i nlà i te Atua. Eere anei te riro
Tahi,
Uiraa
pàpàte mana o
Ecre anei,
tano huru tano ra terâ
manaô e, nô tatou te Atua ra,
nâ val e âro mal ia tâtou ? Na
val e
20
i te rai e te ao atoà nei ua
a
faaîteraa i te here e te aroha
te Atua metua. Na val e vava-
te
maira ia râtou: O te mana atoà
ro
na
hia i nià i te paari e
te Atua manahope ?
tâ tâtou tüaroî n° 4
Irava TQaroi
tâ
ôhipa, to na tlàturiraa e ta
hi te tahi faanahoraa tei
1 nià i te uiraa
no
na oraraa,
na
o
te tahi tatararaa
e
Fatu iho i roto i tô
hiô i taua ôfi ra, e noaa
ia râtou te ora ta te Atua e
atoà
pàpà no te
Tahi, oia hoi, 1 nià i te
Metua, e te Tamaiti e te Varna
Moà, te pàpà âueue ôre. No te
mea, teie te pàpà i ravehia e te
Toru
«
râtou i mataro noa, no te
raa,
faaiteraa 1 nià 1 te
ia na.
ra
poroi,
tumu parau rarahi i roto 1
nâ èvâneria hiô-âmui e toru. E
mau
faatïtî
üàturltâ râtou ôhipa e tâ râtou
râtou oraraa, tô râtou
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...mais
surtout
donner !
quel dynamisme !
Quand arrête-t-elle de se dépenser, de
penser aux autres ? Quand ses yeux
cessent-ils de rire, ses mains de parler
Quelle vitalité,
et ses lèvres de sourire ?
questions tournaient dans ma tête
tandis que j’écoutais Noela AroitaHopu énumérer, en toute simplicité,
les activités qu’elle mène au quotidien
Ces
à l’intérieur de
l’Église évangélique.
Offrir, quoi de
plus naturel
La liste
en
est
impressionnante :
membre actif de l’UCJG
(Comité
directeur), animatrice principale
pour la Jeunesse dans le 2ème
Arrondissement, conseillère tech¬
nique à l’École du Dimanche où
elle
assure
la formation des moni¬
teurs et des monitrices,
actuelle¬
ment animatrice de la commission
des femmes de la
paroisse de
Punaauia, qui participe au rassem¬
blement annuel des femmes de
Polynésie-française à Mahina en
Juillet, membre de la «commis¬
sion animation»
cérémonies du
etc... J’en
qui organisera les
prochain jubilé
oublie sûrement !...
J’allais passer sous silence la cho¬
rale à laquelle elle prête sa voix, sa
connaissance de la bible et sa
férence pour les
26
Veà
pré¬
chants tradition¬
porotetani N°5, Juin 1996
nels
:
himene tarava, ruau,
patau-
tau, pehepehe.
Institutrice
depuis l’âge de 19 ans,
ajoute aussi à
enseignement normal, une
et elle en a 42 I elle
son
fonction
son
re
au
sein de l’aumônerie de
établissement,
Noela
l’École primai¬
avec sa
grand-mère...
de Taunoa.
énergie et ce
dynamisme ne sont ni forcés ni
Ce dévouement, cette
ou occasionnels, ils
innés, naturels. C’est ainsi
accidentels
sont
qu’elle a été élevée par ses grandparents, eux-mêmes protestants
actifs et convaincus.’ Son grandpère très religieux, déjà engagé
dans sa paroisse, aimait le chant et
avait formé une petite chorale à
Punaauia. Il composait et c’est à
lui que l’on doit le chant d’accueil
réservé au général de Gaulle, lors
de sa visite dans le district.
Sa grand-mère, toute aussi
prati¬
quante, avait des mains de fée et
confectionnait des chapeaux, véri¬
Élémentaire ! «Les sorties
rares... deux par mois...
Encore ne fallait il pas avoir été
puni et avoir oublié, par exemple,
de mettre l’uniforme des pension¬
naires et de porter le petit chapeau
de paeore emballé d’un large
ruban de tapa bleu...; quand on
allait le mercredi après-midi se
promener en rang, deux par deux,
le long de la plage Sigogne, on ne
se baignait pas, on jouait au bal¬
lon, on bavardait.... cela changeait
de paeo-
Brevet
principes
de l’Église, nourrie dès l’enfance
de la Bible, Noela, élève à l’école 2
+ 2, fréquente aussi l’École du
Dimanche et fait partie de l’UCJG.
A la fin du cycle primaire. Il n'est
pas question d’aller ailleurs qu’à
VIenot, puis Pômare. L’idée n’en
serait pas venue aux grandsparents, pour qui l’éducation reli¬
gieuse était au moins aussi impor¬
tante que l’instruction dispensée
au Collège.
étaient
tables dentelles de ofe
re.
Élevée
Elle entre donc
au
ou
donc selon les
en
sixième,
en
ville,
Collège Pômare iV. Elle y est
et le restera jusqu’au
interne
un
peu».
...et
Être tolérant
mée,
on partait en vacances, on
revenait à la maison !». Noela fit
toute sa scolarité au Collège et
aussi
obtint
Noela est excellente sportive.
Imbattable au lancer du poids, elle
préfère cependant les sports col¬
lectifs, le Volley-ball. Elle sera
capitaine de la sélection scolaire
de Tahiti et son équipe ramènera
une médaille d’or des jeux du
Pacifique. L’internat a favorisé
l’entraînement. De plus elle en
garde
un
bon
souvenir...
Rétrospectivement, elle pense
qu’elle lui doit beaucoup. «Cela
nous a appris à nous prendre en
charge, à être tolérantes, à avoir
l'esprit de solidarité. Très vite, ou
savait s’autogérer, prendre des
responsabilités. Et puis, on chan¬
tait, avec Pauline, Paulina Dexter,
Adelina Pietri ou Pômare Vahiné !
Madame Krainer donnait des
leçons de piano. Elle avait
sa
pouvaient
s’engager.
L’Enseignement ? Pourquoi pas ?
D’autant que les grand-parents
seraient heureux d’avoir une petite
ne
fille «Maîtresse d’école». Poussée
et
encouragée par Jean-Marius
Raapoto, Noela se lance... sans
formation, avec son enthousias¬
me, sa curiosité, son désir de bien
faire et... ses souvenirs, qu'elle
avait appris en CM1, classe dont
elle allait avoir la charge en cette
première année d’enseignement. Il
n’y avait alors aucune formation
possible, il fallait improviser,
regarder, écouter les autres... ce
qu’elle fit.
cho¬
rale «Les frangipanes». Le vendre¬
di, c’était la soirée cinéma et les
garçons de l’internat y venaient...
Ils étaient très surveillés, racontet-elle en riant. Et je me souviens
bien de la préparation des fêtes de
Noël... On disposait quatre bou¬
gies que l’on allumait au fur et à
que les semaines pas¬
saient. A la troisième bougie allu¬
mesure
BE. Que faire alors ?
Rentrer dans l’armée lui aurait
bien plu mais à Tahiti, les femmes
son
Et ouvrir
son
coeur
Elle passa son CAP et fut titulari¬
sée. Elle exerce depuis à l’école
primaire de Taunoa et apprécie
l’aide apportée par les conseillers
pédagogiques, les stages de for¬
mation continue et les rencontres
entre
enseignants du privé. Noela
est mariée et
aussi
son
mari est tout
dynamique et engagé qu’elle
même dans l’Église. Son fils Tunui,
bon chanteur, et sa fille Faida
Navaerua font partie de l’UCJG et
toute la
famille, qui s’est un jour
enrichie de quatre adolescents de
Raiatea auxquels Noela a ouvert sa
porte et son coeur, toute la famille
au rythme des réunions parois¬
siales, des rencontres, des activi¬
tés évangéliques. Chacun a ses
responsabilités et tout marche
vit
bien à la maison ! Il suffit de s’or¬
ganiser et Noela s’y entend ! Il est
vrai qu’elle bénéficie d’une santé
de fer, qu’elle aime être utile,
«dynamiser»... Elle s’ennuierait
presque en vacances, si on l’écou¬
tait I Généreuse, Noela ne limite
jamais ses efforts, son soutien
auprès de la jeunesse à laquelle
elle s’intéresse tout particulière¬
ment. Sa vie n’a de sens que dans
le cadre de l’Église, qu’avec une foi
chrétienne vécue au quotidien.
Engagée dans l'Église, elle rêve
d’oecuménisme. Lorsqu’elle s’est
rendue à Londres à la Conférence
internationale des Églises chré¬
tiennes sur la jeunesse, elle a senti
avec ses
enfants.
Elle aime
son métier d’Enseignante
d’Enseignante protestante.
Comme ses grand-parents, elle ne
peut dissocier les croyances reli¬
gieuses d’un système éducatif per¬
formant. Cela ne forme qu’un
tout... Son regret, c’est de voir que
et
d’autres ne partagent pas cette
conviction et qu’ils se passent de
cette éducation morale et religieu¬
que les écoles confessionnelles
essayent encore de donner. N’est
se
ce
point être simplement recon¬
envers l’Église que de lui
naissant
confier la scolarité de
ses enfants ?
Noela est aussi une vraie polyné¬
sienne... Elle aime la vie commu¬
nautaire, elle aime sa terre, sa
langue. Elle rêve, plus tard, beau¬
coup plus tard, de vivre dans les
îles, de son faapu et de la nature
qu’elle admire puisqu’elle est
«Création de Dieu»...
Noela, par son dynamisme, ses
convictions, ne laisse pas indiffé¬
rent...
Ils sont si
trop rares, aujour¬
qui se battent, s’enga¬
gent aussi totalement au service
des autres en y trouvant plaisir et
joie... car Noela n’est pas triste, je
rares
d’hui
ceux
vous
l’assure I
combien l’oecuménisme sincère,
bien compris, pouvait être une
force et une force de Paix.
Michèle de Chazeaux
Veà
porotetani N°5, Juin 1996 27
Rêve
jeune homme entre en rêve dans un magasin.
Un
Derrière le
Le
-
comptoir
:
Que vendez-vous ?
Tout
ce
Si
vous
Alors
4-
:
que vous
Alors le jeune
-
tient un ange.
jeune homme lui demande
Lange répond
-
se
désirez.
homme commence à énujmêf1?r
vendez tout
ce
que
je déslr^
j'aimerais bien la fin des guerres
La fin des bidonvilles
en
'4
daiîs te monde,
les marginaux.
Plus d'amour et de vie communautaire dans
L'ange lui coupe Ja parole
Excusez-moi, Monsieur,
Ici
nous ne
nous ne
vendons pas
vendons que
?
Amérique Latine,
L'intégration dans la société de tp^s
Du travail pour tous les chômeHfs,
-
Hi
t
l'Lgfi^....
:
vous
m'avez maf compris.
de fruits,
Ites graines !
Fait partie de Vea Porotetani 1996