EPM_Vea Porotetani_199606.pdf
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Il iRi E
s (S> M ItiTI
Tauà
Parau
I Apo mai, apo atu
Quand la Dépêche nous censure
Maîtiraa
I Te mâitiraa i te mau mero no te Apooraa
Rahl O te Hau Fenua
10000 F = 1 évangélisation
Ruroraa
Les Centres de Vacances et de
Loisirs CPCV, UCJG, CPED
no te mau faaroo
phone, assurances, CPS... c'est une administration qui
nous coûte chère. Alors quelle est la port qui revient à
l'évangélisation ? Faut-il croire que notre Église s'est
endormie, qu'elle gère ce que nos ancêtres lui ont légué ?
Quand je vois ces jeunes qui traînent dans la rue ou à la
plage de Dimanche matin, je me demande ce que nous
faisons, ce que nous attendons pour leur donner une nour¬
riture spirituelle. Excusez-moi pour mon expression un
peu dure mais ce billet me questionne.
i Porinetia Faranl nei
A. Manea (Papeete)
91I •Tlunu, te avaè
no teréussir
mau hiôpoàraa
je vais
«Comment
Dossier
H H
I -4 O Églises et sectes en
I I I I O
Polynésie
Te hoê hiôraa poto noa
191 Rururaa 1 te fenua Papua
lupiri 5
20
2"| I L’aventure du partage
E aroha te Atua,
no Matl
1797-1997
QC I II marche avec eux
I Tuaroi : loane 3
261
Je trouve bien que l'Église évangélique nous explique où
va notre offrande. Mois en lisant le tobleou avec le billet
de 10 000 CFP je ne retrouve pas mon Église. Taxe, télé¬
Hlopoàra^
25
J'ai lu avec beaucoup d'intérêt votre présentation du Më.
-
3
El ômuaraa
Les mots croisés
Noela Aroita-Hopu
Veà porotetani
tous
appelés à cela, certains le fani bénévolement,
d'autres sont salariés et nous ne pouvons séparer l'un de
l'autre, ils sont la même chair. Pour que la communauté
existe il faut un lieu où toutes les imaginations se rencon¬
temple, un bureau, un journal, une
célébration... c'est ce lieu que nous finançons pas notre
trent que ce soit un
offrande, par le Më.
6.M
Beaucoup de lecteurs se sont émus en regardant le
tableau du Veà Porotetani n°4, de mai 1996, page 7, sur
le Më. Si certains ont apprécié que l'Église évangélique
explique où va l'argent de l'offrande destinée à son fonc¬
tionnement, d'autres ont regretté que l'évangélisation
n'apparaisse pas. Comment faire correspondre à de l'ar¬
gent l'annonce de la parole du Christ 1
Y aurait-il un seul Chrétien, membre de l'Église évangé¬
lique qui n'offrirait pas, à chaque instant (ou presque)
l'amour qui lui a été révélé ?
Si le Veà Porotetani, Présence Protestante, les festivités du
5 mars... ne sont pas évangélisation, alors à quoi serventils ? Si le pasteur (63% du budget de l'EEPF) n'est pas le
premier d'entre nous à répondre à Luc, qui rapporte ces
paroles du Seigneur «vous serez mes témoins jusqu'aux
extrémités de la terre», alors que fait-il ? Si voyager dans
les archipels pour le Président, le vice-président... n'est
pas évangélisation alors il faut en changer !
Ceux qui comptent, vérifient, gèrent le budget, sont-ils
évangélisation ? Pas directement mais ils y participent en
nous offrant des comptes de l'Église clairs, preuve s'il en
faut qu'il n'y a pas d'abus.
Non, je ne crois pas qu'il soit possible de séparer le travail
de chacun d'avec l'offrande du Dieu vivant. Nous sommes
Ouverture d’un
Cap Sculpture sur bois
au Lycée-Collège Pômare IV
A la prochaine rentrée scolaire d’août 1996, 15
jeunes gens (garçons et filles) pourront trouver
au Lycée-Collège Pômare IV une place dans une
nouvelle formation professionnelle, intitulée
«Arts du Bois» option sculpture. 11 s’agit d’ap¬
prendre aux jeunes à sculpter le bois afin de les
voir s’insérer professionnellement dans le déve¬
loppement économique, (art et artisanat) de
l’après CEP. Ces jeunes passeront un examen, le
CAP, au bout de deux ans qui leur donnera, s’ils
réussissent, un diplôme d’État. Pour s’inscrire, il
faut être en classe de 3° ou de 2° de Collège ou
de Lycée, demander cette formation dans le dos¬
sier d’orientation ordinaire de fin d’année et en
même temps venir remplir une fiche de pré-ins¬
cription au secrétariat de Pômare TV.
Attention il n’y a que 15 places.
Le Directeur-Adjoint
Daniel Margueron
Mensuel de l'Eglise évangélique de Polynésie française
Créé en 1921
BP 113 - Papeete • Tél : 42.00.29 • Fax : 41.93.57
L’Agenda du Veà de Juin 1996
Directeur de Publication
Jacques IHORAI
Rédacteur en Chef
Gilles MARSAUCHE
Comité de Rédaction
Valérie GOBRAIT, Robert KOENIG, Taari MARAEA,
Daniel MARGUERON, Rocky MEUEl,
-
•
ISSN : 0763 4021
2
Veà porotetani N®5, Juin 1996
(Temple de Te Rau Orive - Tipaerui)
15 juin : Animation UCJG de la paroisse de Tiroama sur le thème «Te Maru Ao Nui»
à 19h (Salle Gloria, A Te Ivi)
Enregistrement des chants par le Tuhaa 2 pour le bicentenaire
(Musée des îles - Punaauia)
15 au 16 juin : Assemblée Générale CPED à Rairoa
23 juin : Enregistrement des chants à Moorea pour le bicentenaire
-
et la collaboration de :
Impression : STP - Tirage : 5700 exemplaires
Prix de l'abonnement (i an ■ 10 numéros) :
Polynésie : 1000F (CFP) - Métropole : 150FF - Suisse : 40FS
Conseil UCJG du Tuhaa 1 à Afaahiti
•13-20 juin : Enregistrement des chants par le Tuhaa 7 pour le bicentenaire
Turo RAAPOTO, Sylvia RICHAUD, Thierry TAPU,
Marama Gaston TAURIA, Ralph TEINAORE
Emile MALE, Jeannie PIÜMAN, Patricia SANCHEZ
8 juin : Inauguration du temple de Rairoa (Tiputa)
•
Secrétariat
Heipua ATGER
31 mai au 1 juin : Conseil d’Administration du CPED à Paofai
•
•
•
•
25 juin - 5 juiilet : Ralph Teinaore, Jean Teururai, Laïza Vahirua
participent aux Assises de la CEVAA (Torre Peliice, Italie)
Tu es le Serviteur
Te mau tavlni
O te nunaa
de ce peuple
Ua oti te ïnaitiraa, teie râ, ei
Les drapeaux ont été pliés, les lumières se sont éteintes, au loin quelques chiens
taata upootià ihoâ ïa te tahi e
aboyaient, la nuit avait recouvert le Pacifique. Les élections sont terminées, il faut
gouverner maintenant. Les deux opposés sont vainqueurs, l’un a la majorité,
l’autre double le nombre de ses sièges.
Mais faut-il qu’il y ait un vainqueur ? Dans son Épître à Tite (chapitre 3), Paul
nous invite à respecter les autorités. Mais attend-il de nous une obéissance ser¬
tià al ?
I roto i te
Epitetore la Tito, te
titau mai nei o Pauro la tatou
la faatura 1 te mau mau a IJ au
eiaha l'â 1 roto 1 te manaô
faariro
la tatou ei
roa
e
e
tavml
faatitüiia, la tavlni râ 1 te mau
taata atoà.
ia râtou
na
roto 1 te
âpa-
rauraa.
I roto i te puta mâtâmua a te
Arii,
mau
aita
roa’tu
o
Ropoama e faaroo ra i te mau
a te feiâ paari tei
Jiaapiiraa
titau ia’na ia rlro ei «tavlni no
te nunaa,
vile ?
Non, mais en travaillant au service de tous les hommes, en étant des acteurs de
ce monde.
Tâ tatou tutiaa, o te tiaafatataraa
j
ia nehenehe hoî i
teie nunaa ia riro ei tavlni no
■
na».
Aita, e mea Jiinaaro aè na’na te
faaètaèta e aore ra i te haapaari la’na. Naliea e netienetie ai
ia’na la faatere mal te peu e
eîta o ia e faatura i te tahi ? E
Dans le premier Livre des Rois (chapitre 12), Roboam n’écoute pas le conseil des
anciens qui lui suggère d’être «le serviteur de ce peuple» pour qu’ils soient «tes
serviteurs». Il préfère ceux qui le poussent à la
dureté. Comment peut-il
imaginer qu’il pourra
gouverner sans respecter l’autre ? Tout repose
sur la
édito
conception que l’on a de l’autre. N’avonsnous pas le devoir de permettre à chacun de dialoguer avec l’autre ?
Il nous faut être ouvert à cette rencontre pour ne pas être prisonnier de notre vic¬
toire. Il ne s’agit pas de convaincre mais d’inviter l’autre à partager, partager sa
foi, ses espérances, ses soucis, ses joies, ses problèmes, et cheminer ensemble.
En préparant ce numéro du Veà Porotetani sur les sectes en Polynésie, c’est le
regard que nous avons voulu porter, partager. Nous ne voulons pas accuser, reje¬
ter, détruire. Nous voulons le dialogue. Et il n’est pas facile de prendre un sujet
te upootiàraa e aore no te faa-
qui provoque les passions sans prendre le risque de l’anathème. Mais, avec peutêtre parfois quelques excès, nous ouvrons un dossier où ceux qui acceptent ce
dialogue se retrouveront. Par ses paroles d’amour, le Christ nous invite à nous
tauiraa i te manaô o te taata, ia
sentir un et uni dans la communauté des femmes et des hommes. Que ce soit en
te taata’toà ?.
Aita o ia e titauhla ra ia haa no
aore i
ôhipa amui râ o ia e o râtou i
roto i te manaô ôpere, oia hoi,
tei roaa ia’na ra, ia horoà atoà
o
la nâ te tahi.
tuatâpaparaa i te
parau no te mau faaroo èê, o te
I
religion ou en politique il ne faut jamais oublier cette unité, cette proximité avec
le prochain, notre semblable, notre frère.
roto i te
Gilles Marsauche
mea îa tâ matou e hinaaro nei,
oia hoi, opéré, âparau 1 nià 1 te
hoê tumu parau tei faatupu 1
te mau manaô rau i
âau,
ma
roto i te
te ôre atoà râ e haa-
moè e, e mau parau anaè tel î i
te aroha tâ te Fatu i horoà mai.
Veà porotetani N°5, Juin 1996
Apo mai, apo atu
Je crois
Il ne faut pas croire que croire est une
impasse, un sens unique que prend
l’esprit et qui arrête définitivement la
réflexion. Croire c’est emprunter une
voie, une voix, ses valeurs, et chercher
la compréhension du monde, de l’incon¬
nu, de l’ami à travers le sens que nous
donnons à notre marche.
Sans surprise ni sans ennemi j’ai suivi
la litanie des professions de foi des can¬
didates et candidats. Une chose est
sûre c’est que uru et hôtels vont fleurir,
ils y croient et ne leur faisons pas injure
à
ne
pas y
croire. Soudainement un
mot, peut-être écorché, d’un candidat,
dont je cacherai et le nom et le parti m’a
fait sursauter. Il parlait des électeurs et
ventaient leur sens de la responsabilité,
l’énergie qu’ils ont, leur soucis de
l’autre, mais soudain il a lâché «ils
croient participer».
Ils ont cette «illusion». Voilà un fort réa¬
lisme. Voilà aussi le
piège des mots,
participer n’est pas croire pour
participer.
croire
Moi, je crois
En voyant Nelson Mandela et Frederick
de Klerk voter la nouvelle constitution
de l’Afrique du Sud, je crois qu’il viendra
le
jour où nous pourrons nous aussi
Quand la Dépêche
nous censure
!
Ce n’est un secret pour personne, la Dépêche déteste l'Église évangélique. Allez
savoir pourquoi ! Mais dès qu’elle a l’occasion de l’attaquer, de trouver une vdx prête
à la salir, une rumeur assassine {voir Veà Poroîetarrl du 1er Novembre 1995) elle
saute dessus et sans vérification, trop contente, elle la publie.
Par contre notre mise au point, elle ne la publie pas forcément. Le 3 mai nous lui
envoyé une lettre en réponse à l'article publié le même jour sur Philippe Tupu.
Dans cette lettre nous dénoncions l'attitude de propagande adoptée par le journalis¬
avons
te. «Dans votre édition du Vendredi 3 mai, ta description, digne d’un 'prospectus
publicitaire pour une secte, est étonnante, «temple presque plein où manquaient les
brebis égarées» (commentaire objectif d’un journaliste ?) et encore «Enluminé d’une
clarté diaphane... le temple de Siloama rayonnait du baume de la victoire...», «... le
pasteur Tupu, comme absorbé dans une communion privilégiée avec le divin» (oui,
privilégié, vous avez bien lu, n’est-ce pas là le langage d’un gourou ?), mais attendez
ce n’est pas fini «l’attitude humble... faite de sagesse et de tempérance, qui émane de
ce ministre du culte...». Cette lettre a été censurée par la Dépêche alors que l’on fêtait
la journée mondiale de la liberté de la presse. Son objectif est de faire passer l’Église
évangélique pour un démon et de taire d’un homme qui, depuis des dizaines d’an¬
nées, pose des problèmes à l’Égiise, un martyr.
A ce petit jeu elle ne fait qu’accentuer un peu plus la division de la paroisse. D’un côté
les défenseurs du «martyr», de l’autre ceux qui sont montrés du doigts alors qu’ils ne
demandent qu’à réintégrer leur temple. A pousser chacun à bout, que cherche la
Dépêche ? Même acharnement en titrant sur la victoire en justice de P. Tupu le 26
avril, alors qu’il ne s’agit que d’un sursis, dans i’attente de l’enregistrement par le
Haut-Commissaire de la Commission gérant les biens de l’Église et seule habilitée à
porter cette question devant les tribunaux. Car, rappelons-le, P. Tupu n’est plus
Pasteur de l’EEPF (ce qu’il n’a pas remis en cause) et il doit donc quitter le presbytè¬
re de la paroisse EEPF de Tevaitoa.
Par son attitude la Dépêche n’honore pas la Liberté et l’objectivité du journalisme.
Pourquoi cet acharnement ? Cherche-t’elle par la rumeur à déstabiliser où à faire dou¬
ter de la «bonne foi» de l’Église ? L’EEPF gêne-t’-elle ceux qui s’acharnent à détruire
la culture polynésienne pour n’en faire qu’un folklore touristique ? Y a-t-il d’autres rai¬
voter pour notre statut.
sons ?
En regardant les reportages sur la cen¬
Messieurs de la Dépêche, les colonnes du Veà vous sont toutes ouvertes pour une
trale nucléaire de Tchernobyl je me suis
réponse et un dialogue clair et franc.
demandé comment croire que chez
nous le nucléaire serait sans danger.
En entendant les ennuis de Jean-Pierre
Elkabbach avec ses contrats scanda¬
Gilles Marsauche
leux, j’ai fini de croire que la télévision
publique était celle de la Liberté, de TÉgalité et de la Fraternité.
En lisant les propos de l’Abbé Pierre
soutenant son ami Garaudy jusque
dans ses écrits, qu’il n’avait pas lus,
remettant en cause la shoah, j’ai douté
de l’homme, je n’ai plus voulu croire.
En ouvrant ma Bible, au hasard de ce
13 mai, j’ai lu «Aimez-vous les uns les
autres d’un coeur pur» (1
Pierre 122),
et j’ai voulu croire.
Et ce matin je crois en toi, un parmi mes
41 conseillers territoriaux, en chacun et
pour notre fenua. Accompagne
Mauruuru d’être là non pas pour
en tous,
nous.
Paroles des femmes
du Pacifique
En janvier 1996 le numéro 1 du Bulletin du Bureau des femmes de la Conférence
des Églises du Pacifique, PCC Women’s News, est paru. C’est un événement (en
anglais et en français) pour tous les groupes de femmes des Églises du PCC, qui
vont pouvoir dialoguer, échanger des idées, rendre compte de leur action, apporter
des réflexions sur leur situation dans leur Église et dans leur pays, une manière de
rappeler que l’annonce de la bonne nouvelle est aussi affaire de femme.
Ce premier numéro propose une information sur la Consultation des Femmes qui a
lieu en Août 1995 à Fidji, sur l’oecuménisme. Céline Hoiore qui enseigne au
Collège Théologique du Pacifique (PTC) propose une réflexion sur cette question à
partir de «la femme samaritaine» dans Jean 4,1-42, qui «nous appelle à renouveler
notre foi chrétienne et à élargir notre vision oecuménique».
eu
G. M.
le pouvoir mais pour Servir.
T. Marutea
Veà porotetani N°5, Juin 1996
(Pour vous abonner adressez-vous à :
Secretary for Woman's Desk, PCC, PO. Box 208 Suva, Fiji).
Te maîtiraa no
O te
Âpooraa-rahi o te Hau fenua
U a riro te tau maîtiraa ei
hiô-faahou-raa i te mau
s
ôhipa i ravehia mal e ei
faainemeraa i te mau tapura
ôhipa âpl no te haamaitaî i te
piti, âreà te toru o te aratairaa,
ua topa roa ia to na faito, noa
feruri maoro-hia, mal te taèro
no te rehu âtômï 1 roto i nâ
manaô i faahitüiia. Aita râ taua
atu e, i roto i taua mau pupu
motu
mau
no
Moruroa
o
e
ôhipa ra i tupu. E üàturi ia i te
taime i mûri nei e rahi
teie mau tauà parauraa.
ra, te vai ra o tel itehla to râtou
Fangataufa, te
pûal i te mau taime i maîri.
mon! “casino”, te üàraa mana
Ua oü te mâittraa, ua rave te
mau
Ua faaite mai teie maîtiraa i te
0 te taata...
nünaa i ta na faaotiraa,
parau la i faaroohia i teie tau
tauiraa no te huru o te taata
te hiôraa a te rahiraa o te mau
hepetoma i maîri o ta tatou i
mâîti. Aita atu ta na e titauraa
pupu
nei. I roto i te hiôraa i
maoti ra, ia
haapâpû te mau
pupu i to râtou mau manaô e i
parau i te mea faufaa roa ia
tuuhia i roto i ta râtou mau
topa atu. E tiai ia tâtou i teie
nei i ta râtou faaôhiparaa i te
mana i püpühia atu i roto i to
oraraa o
ora mal
te nünaa. O te
teie
mau pupu, të îtehia ra e
toru huru aratairaa rarahi. A
mau perëraa
Eita e ôre e i roto i
poriüta èere teie
mau
ra
te val
tei mana mai, te vai ra tei
ta râtou mau aratairaa, e ia
pororaa.
râtou rima. Te üàturi atoà nei
e
faaea roa te mau perëraa pori-
I pihai iho i te reira, te val atoà
tâtou e ôhipa râtou no te mai-
tapeà noa 1 te faanahoraa i orahia mal, te piti, te feiâ e tlàturi
tita e moè ai te mana mâiti o te
ra tei
nünaa o tei tiàturi i terâ e i terâ
hohonu-hia. Mal te parau no te
parauüà e te hau, mai te haa-
tià
tahi, te feiâ
hlnaaro
e
ra
faahiühla, aita râ i feruri
tai
o
te
taàtoà nâ roto i te
e na roto i te tahi tautraa
rahi, mai te horoàraa 1 te hoê
poritita no te aratai i te
feiâ âpl i mua i te mau fîfî e
manaô na mua roa i te feiâ e
nünaa e no te pahono i to na
farereüiia nei e râtou e tae noa
parahi ra i roto i te fifi e te
aratairaa
âpï, mai te “faa-
mau fifi.
atu i te parau no te haapiiraa e
navai-ôre.
tiàmâraa”
i
ra e,
teie
fenua,
e
te
toru, te feiâ ia tel manaô
e
Te tahi mau tumu
no
te ôhipa o te tià ia faainei-
nehla na râtou no teie mau tau
parau i ôre i ferurihla
i mûri nei. No te feiâ mâiti, eita
E tano atoà râ ia parauhia e, e
e
i roto i teie mâittraa, e rave rahi
tupu te mau tauà-parauraa i
rotopü i te rahiraa no te mau
parahi noa i rôpü i nâ manaô
e piti.
1 te p5 tâpati ra, ua îte tâtou te
matararaa mal o nâ aratairaa e
te
mau
tumu-parau tei ôre i
ôre e ua tiaî noa atoà tâtou e
Taaroanui Maraea
a-t-il un lien entre le discours de
Une Polynésie qui se cherche
l’Eglise, ses prises de position, la
conscience politique des fidèles et
la traduction en termes politiques
Banal est peut-être ce titre,
Dans la Polynésie de 1996, il y a
torat à son maire quel que soit son
mais il me semble corres¬
peu de certitudes quant à l’avenir.
La réalité post-CEP étant là, le
choix idéologique, pour bien juger
pondre à la campagne élec¬
torale qui s’est déroulée,
ainsi qu’aux rapports de force
issus des élections; il faut
aller pourtant au-delà des
analyses de circonstances
sait qu’il doit inventer ses
temps futurs. L’incertitude, ie
doute, l’inquiétude, le vertige
pays
des élections de 1996, il faudrait
connaître le vote de chaque caté¬
gorie sociale, ethnique et des
classes d’âge, et pour notre part,
le vote des protestants.
même, la radicalisation entretenue
ce que fut
artificiellement ont certainement
Cette source d’informations existe,
poussé une bonne partie de l’élec¬
Les valeurs chrétiennes influen¬
redistribution des richesses, de la
torat
défensif.
les effets
amplificateurs du
Phénomène courant en période de
n° 1996/1). Qu’attendent ainsi les
mode de scrutin et ne pas
confondre nombre de sièges
crise, la Polynésie a voté pour des
acquis et pourcentage de
partis rassurants, pour des chefs
qui incarnent un chemin simple, à
l’inverse de la vie qui s’annonce.
protestants polynésiens de leurs
élus, quelles images se font-ils du
bien commun, de l’avenir et des
lendemain d’un
voix obtenues.
Quel vote protestant ?
dans
un
vote
structures fortes c’est à dire des
Au-delà de l’attachement de l’élec¬
Sur fa terre
fa culture ? l’emploi 1
Y
l’éducation
f
Tu crois qu’il \
va nous poser
une
question i/sur quoi
de développement ?
cent-elles les choix électoraux ? Y-
vote, bien prendre en compte
au
Quel modèle
Les autonomistes .au sens large
privilégient un développement de
la Polynésie à l’occidental et son
ancrage dans la modernité. Ils
sont dans la droite ligne de la poli¬
tique menée depuis trente ans. Ce
qui les différencie, c’est la place de
la morale en politique, c’est la
question de la fiscalité et de la
par sondage interposé, concernant
les protestants français (voir Véa
faites
de son message évangélique ?
Des sujets abordés, je retiens les
deux problèmes suivants :
hommes politiques qu’ils élisent ?
Regardez !
Ou il va nous
demander
Là, H est sûr
de se perdre...
une rue,
\un chemin...
_
H passe sans
nous
regarder
hé, hé, hé !
Veà porotetani N°5, Juin 1996
pi
^^Nation of Islam
Personne n’ignore plus qui est Louis Farrakban,
chef du mouvement nationaliste noir américain
Nation of Islam et organisateur de la marche
d'un million d’hommes noirs à Washington en
octobre dernier. Il vient de rentrer d’une tournée
d’un mois dans vingt pays d’Asie et d’Afrique
dont
une
bonne
poignée de dictatures. Et le
Département d’État n’a pas apprécié qu’un
citoyen américain “aille faire le beau devant des
Ç. .^dictateurs qui se livrent à des actes de terrorisme
ÿlcontre les États-Unis.” La presse en conclue que
par ses “liaisons douteuses”, Farrakhan a com¬
rapidité de l’évoiution statutaire, des
objectifs économiques à court et moyen
termes. On peut dire qu’il existe des
dra ressortir les réponses d’ici deux ans
autonomistes conservateurs et d’autres
vironnement, de santé publique, de poli¬
réformistes. Les défis à venir permettent-iis de conserver en l’état la situation
actuelle ? Les partisans de l’indépendan¬
tique de la jeunesse, de justice sociale....
Les interviews donnés çà et là avaient
mettant en avant la
question de l’identité du peuple maohi,
semblent chercher un modèle de déve¬
loppement adapté à la culture polyné¬
sienne, même s’il n’existe pas encore en
forme et en contenu ; y faire appel per¬
met d’affirmer un lien social qui fonc¬
tionne comme un mythe rassembleurde
des choix de vote. On s’aperçoit une fois
ce, quant à eux, en
la communauté noire américaine. Pourtant, la
ou régionalisation
chanteur de calypso, auprès des jeunes artistes
noirs. Une influence en concurrence directe avec
les Églises américaines qui ont été longtemps le
vivier de la musique et des chanteurs noirs. Ces
jeunes ne seraient pas tant attirés par le style de
vie
ou
même les revendications outrancières
“afro-américaines” de Nation of Islam que par
dynamisme, son sens du business, son aide
aux artistes noirs, historiquement maltraités par
l’industrie de la musique. L’un de ces jeunes
musiciens dit que "lesfrères de Nation ofIslam
sont plus actifs que les Eglises. Ils ne prêchent
pas, ils s’investissent. ”
Par contraste, ces Églises sont ressenties comme
rigoristes, dédaigneuses même pour ceux qui
ayant aiguisé leur talent avec la gospel music
son
veulent en tirer ensuite un succès commercial...
Enfin, le christianisme, religion obligée des noirs
durant tout le temps de l’esclavage, a une image
négative pour des jeunes à la recherche d’une
identité po.sitive de noirs dans une Amérique
encore bien peu tendre pour eux. (Réforme)
Aux USA, la droite
religieuse revient en
une
bonne tenue et
pouvaient éclairer
plus que lorsque des règles assez
strictes encadrent l’information poli¬
de
tique, une certaine égalité est respectée
par la station d’État...mais le temps d’une
campagne. En réalité, c’est à longueur
d’année que des règles de justice et une
déontologie scrupuleuse devraient être
tions radiotélévisées dont le moins que
Centralisme tahitien
quotidien britannique The Guardian {1er mars)
des intentions
la réalisation
annoncées notamment en matière d’en¬
suivies. Cela crédibiliserait les informa¬
communauté.
promis ses chances de devenir le chef de file de
relève l’influence grandissante du leader, ancien
et voir
?
question du Conseil des archipels
(mort-né depuis 1990) a réapparu dans
cette campagne, alors qu’on ne l’atten¬
dait pas forcément. Il existe, c’est visible,
La
une
forte attente dans l’ensemble des
archipels et un réel risque de fragmenta¬
tion politique aux îles Marquises. Mais
au travers de cette revendication qui
pouvait paraître administrative, c’est le
pouvoir discrétionnaire, voire arbitraire,
de l’exécutif local qui est posé, c’est le
système politique polynésien qui favori¬
se l’allégeance des maires au pouvoir de
Papeete qui est mis en question.
Rôle de la presse
dans la campagne électorale
La pression idéologique a été forte de la
part des médias dominants : découverte
fort opportune, dans la presse écrite, de
la «faillite» de tous les pays plus ou
moins indépendants de la région
Pacifique (I), rappel des émeutes etc.
Pourtant les thèmes proposés à l’appré¬
l’on puisse dire est que leur contenu est
étroitement contrôlé et que la population
le sait. Regrettons encore l’absence de
débats à l’antenne qui fondent pourtant
la démocratie.
Et le statut ?
Le débat électoral aurait pu tourner
autour du nouveau statut de 1996 dit
«d’autonomie». Affirme-t-il une avancée
ou un
recul des pouvoirs territoriaux par
rapport au statut de 1984 toiletté en
1990 ? Mais d’une part il n’était pas
encore
en
application, d’autre part
nombre de candidats
ne
l’avaient sans
doute pas lu.
Par ailleurs beaucoup de
personnes pensent -à tort ou à raisonque l’enjeu de l’avenir en Polynésie ne
réside pas dans le statut.
«Ils ont voté et puis après ?» chantait
Léo Ferré après 1968, l’air de dire ce
n’est pas un vote qui change la vie
lorsque les défis et les urgences sont là.
1996 : des élections pour quoi faire ? Et
dans cinq ans, en 2001 où en sera la
Polynésie ?
ciation des listes étaient intéressants et
divers. Les réponses souvent se ressem¬
blaient ou avaient l’odeur des voeux
Daniel Margueron
pieux qui ne veulent pas choquer. Il fau¬
force...
Les sénateurs de l’État du Tennessee viennent
de voter, avec 27 voix pour et une contre (un
démocrate), une proposition afin d’encourager
les citoyens à afficher les dix commandements
Le débat n’a pas eu lieu
chez eux, à l’école, sur leur lieu de travail,
mais aussi à les observer et à les enseigner à
leurs enfants... Immédiatement, les opposants
On pouvait espérer que le débat très politisé entre Monseigneur Coppenrath
ont dénoncé la montée en puissance
et le Pasteur Jacques
de la droi¬
te religieuse mais ont également accusé les
sénateurs du Tennessee d’avoir porté atteinte
au premier amendement de la Constitution
(1791) qui interdit toute loi visant à l’établis¬
sement
ou à l’interdiction
d’une religion.
En face, on proclame que la nation américaine
a perdu toute notion de valeur et qu’il est bien
temps de s’inspirer des dix commandements !
Comme les pères fondateurs de la nation...
Belles batailles juridico-théologiques en pers¬
pective... C.C. (Réforme)
-
-
Ihorai sur RFO ouvrirait à d’autres rencontres du même
type entre candidats, mais la contradiction n’a pas été portée.
Chacun a pu dire ce qu’il voulait sans contestation, en toute impunité.
Cette absence de démocratie n’est pas à mettre à l’honneur de notre cam¬
pagne territoriale et de notre vie politique et médiatique. De plus ceci a per¬
mis de focaliser l’attention sur les deux «grands» au détriment des «petits»,
risque de voir un parti gouverner sans partage et une opposition, forte
de son assise à l’Assemblée territoriale, s’en remettre à la me pour faire avan¬
avec le
cer ses idées.
Aucune force n’est aujourd’hui assez forte pour offrir une troisième voix,
celle du dialogue.
Les médias voudraient-ils jouer ce rôle ?
G. M.
6
Veà porofetani N®5, Juin 1996
Le CPCV et les Centres
de Vacances et de ■
Le CPCV Tahiti (Organisme Protestant de Formation)
a reçu
vocation d’interpeiier i’Égiise, et a opté réso-
iument pour vivre i’Évangiie d’une autre manière, ii
se
considère
comme
un
«Service» auprès des
Égiises, des groupes, des associations et auprès de
ta popuiation.
Là, ils découvriront les valeurs et
Les Centres de
Vacances et de Loisirs
Toutes nos actions sont sous-tendues par une vision chrétienne de
i’homme.
Cette démarche nous a tout natureiiement amené à être au service
des enfants et
pius particuiière-
ment de ceux qui connaissent des
probièmes d’ordre famiiiai et
sociai ou qui viennent d’un miiieu
défavorisé, mais nous n’oubiions
pas les autres enfants.
Dans les centres de vacances, ces
enfants trouveront un milieu de vie
la richesse qui les habitent.
Là, ils seront accompagnés pour
développement harmonieux
plans physique, intellectuel
et spirituel.
Le souci du CPCV sera d’ap¬
prendre à se nourrir d’une maniè¬
un
sur les
re correcte. Aussi
le CPCV choisi¬
ra une nutrition
équilibrée et adap¬
tée aux produits locaux.
Nos centres de vacances auront,
aussi pour objectif de trouver pour
l’enfant une pédagogie adaptée à
son pays,
à sa culture à sa langue.
stable, accueillant et équilibrant.
Lorenzo
Le CPCV àTahaa en 1995
CALENDRIER DES CENTRES DE VACANCES DU CPCV DE JUILLET ET ADÛT 199C
JUILLET
A O
1998
De 4 à 6 ans
CLSH Maternel à Maheaiwu face du Temple de Béthel
du 8 au 24 juillet ; 1 2O0'Fx 14 jours + 2 500 = 19 300 F
•
•
De 7 à 13 ans
CLSH Primaire à l’École,Primaire Chartes Vienot
du 8 au 24 Juillet ; 1 200 F x 14 jours + 2 500 = 18 300 F
•
; ;i
Colonie Moorea
du 11 au 31 juillet : 1 600 F x 21 jours + 2 000 F = 35 600 F
•
•
Colonie Fitii
du 9 au 29 juillet ; 1 600 F x 21 jours + 3 000 5 = 36 600 F
Colonie Tefareril
du 12 juillet au 1 août ; 1 600"Fx 21 jours + 3 000 F = 36 600 F :
•
Colonie Taravao
du 11 au 31 juillet ; 1 600 F x 21 jours +1 000 F = 34 600 F
Û T
1 9 9 6
De 7 à 13 ans
• Colonie
Moorqa
du 1 au 14 août ; 1 600 F x 14 jours + 2 000 F = 24 400 F
CLSH Maternel (à Maheanüu face au Temple de Béthel)
du 28Juillet au 14 août ; 1 200 F x 14 jours + 2 500 F = 19.300 F
CLSH Primaire (École Primaire Charles Vienot)
du 26 juillet au 14 août ; 1 200 F x 14 jours + 2 500 F = 19 300 F
Toute inscription sera enregistrée contre un dépôt de 500 f. En cas de
désistement de l’enfants, le dépôt ne sera pas remboursé. La totalité
du séjour devra être réglé au plus tard le 1 juillet 96. Pour toute annu¬
•
.
lation,; veuillez’prévenir le siège au 43.83.85. Il est possible défaire
une demande de bourse auprès du Régime Salarié de la CPS et
auprès,du Service des Affaires Sociales de votre lieu d’habitation.
•
Frais Annexes, pour informations
CLSH : Forfait sorties, 2 000 F par enfants,
Coinnies : Tricot, 500 F parenfant,
• Bateau :
Moorea, 1 000 F ; Fiuahine, 2000 F par enfant
•
Camp Ados : Tricot, 500 F par enfant,
• BateaW”: 2 000 F
par enfant
•
De 14 à 17 ans
•
Camp Ados Maupiti
du 10 au 28 juillet ; 1 600 F x 18 jours +• 3 000 F = 31 800 F ■
•
Camp Ados Bora^Bora
•
du 8 au 25 juillet ; 1 600 F x 18 jours + 3 000 F = 31 800 F
Pour tous renseignements et inscriptions, adressez-vous au siège du CPCV, 77 rue du Commandant DESTREMEAU face au Foyer des Jeunes
Filles à Paofai, BP. 3995-Papeete ou Téléphoner au 43 83 85 aux heures de bureau : Lundi à Jeudi, de 7 h 30 à 12 h et de 12 h 30 à 17 h ; le
Vendredi de 7 h 30 à 12 h et de 12 h 30 à 16 b.
Veà porotetani N®5, Juin 1996
m
Les Centres de Vacances
pour les
«Droits de l’Enfant»
Bulgarie, les protestants
en difficulté
Plusieurs Églises protestantes de Bulgarie se
du traitement et des
préjugés “défavorables” dont elles sont vic¬
times de la part des autorités administratives et
sont plaintes publiquement
des médias bulgares.
Elles en rejettent en partie la responsabilité sur
l’Église orthodoxe bulgare qui a, selon elles,
demandé au gouvernement d’interdire toutes
les
Églises protestantes. L’Alliance évangé¬
lique bulgare a lancé un appel à l’aide sous
forme de déclaration officielle envoyée au pré¬
sident bulgare, au COE et à la Conférence des
Églises européennes. “Alors que l’Église
orthodoxe bulgare est
membre du Conseil
oecuménique, de la KEK, organismes qui
comptent des Églises protestantes parmi leurs
membres, elle adopte dans son propre pays des
prises de position fermes contre toutes les
Églises non orthodoxes”, déplore cette déclara¬
tion. Une affaire suivie de près au COE et à la
KEK.
Action des Chrétiens
^ pour l’Abolition
acat de la Torture.
Les UCJG*1 et
C P E D * 2
Associations
oeu¬
,
vrant au sein de
i’EEPF,
La Chine, c’est aujourd'hui l’absence totale de
chaque
années iors des grandes
liberté d’opinion, d’expression et d’association
vacances
organisent
dehors des instances autorisées par le Parti
de Juiilet-Août,
en 1986 puis ratifié en 1989 la
Convention contre la torture, on rescence régu¬
des centres de vacances
et de Loisirs de 3 genres
différents :
des Centre de Loisirs
lièrement des atteintes à l’intégrité de la per¬
Sans
en
communiste chinois. Bien que
la Chine ait
signé
sont
Hébergement
dans les pri¬
(CLSH) réunissant des
déplorables, la torture et toutes les
enfants de 4 à 6 ans pour
sonne. Les conditions de détention
sons
-
formes de violence physique et mentale s’exer¬
cent aussi bien dtms les centres de détention que
dans les camps de rééducation par le travail :
d’après les chiffres officiels de 1991, il y a 1,1
million de prisonniers “détenus pénitentiaires”
et 2 raillions de “détenus administratifs”, mais
plus de 4 millions d’après des sources non offi¬
cielles. En ce qui concerne la peine de mort, son
application ainsi que le nombre de délits qui en
sont passibles sont en constante augmentation :
plus de 2000 exécutions en 1994.
Nous prions tous ceux qui ont des contacts
avec des responsables chinois, d’user de leur
influence afln que les droits de l’homme en
Chine soient respectés, conformément aux
engagements pris par le gouvernement.
séjour variant de 14 à 25 jours
(Maternelie),
un
des Colonies réunissant des enfants de
L’UCJG et ie CPED sont les 2 associa¬
tions à mettre ie pius d’enfants en
6 à 12 ans pour un séjour variant de 14
Centres de Vacances toutes associations
à 21 jours,
confondues. En 1995 : i’UCJG a piacé en
-
-
et des Camps Ados réunissant des ado¬
lescents de 13 à 16 ans pour un séjour
Acat-Polynésie :B.P.11 543 Mahina
Tél et Fax 48 04 01 ou Tél 53 14 58.
Veà porotetani N°5, Juin 1996
CVL pius de 600 Ados, et ie CPED a piacé
en CVL pius de 1500 enfants.
variant de 14 à 18 jours.
Les Centres de Vacances sont gérés par
une Commission Commune au 2 asso¬
ciations C CVL (Commission des Centres
de Vacances et de Loisirs). Cette
Commission organise et choisit un
thème pour ies centres de vacances. Le
Lucien TARIHAA
thème retenu pour cette année : «Les
Droits de l’Enfant». Lors des Centres de
vacances, une multitude d’activités sont
Tous ceux qui veulent lutter contre la torture sont
Invités à nous rejoindre. Nous nous retrouvons à
Paofai (EEPF) de 16H45 à 18H tous les Sème
vendredi de chaque mois ( 17 Mai, 21 juin).
Fraternellement en Christ
Quelques chiffres
•
proposées : des petits jeux, des grands
jeux, des jeux de piage, pêche (pour ies
grands), randonnée, danse, découvertes
1 UCJG
(Union Chrétienne des Jeunes Gens)
BP 113 - Papeete
Téi : 42 71 56
de sites, chant, etc...
•
2 CPED
(Comité Protestant des Écoies du Dimanche)
BP 113 - Papeete
Tél : 42 00 29
comment se préparer apx examens
Tiunu, te âvaè
hiôpoàraa
no te mau
hepetoma, âvaè atoà tei horoà mat
l/oilà le mois à Juin ovec ses examens et
i te faito ite i roaahia e terâ e terâ
l'angoisse de nos jeunes du primaire, du
tama i roto i terâ e terâ haapiiraa
secondaire, de l'université.
Pour préparer cette échéance, Mi a
Tuheiava-Pichoud, professeur au Lycée-
tâ-hepetomahia e tei manaôhia e
mea maitai no te piha i nià aè, te
val ra râ te mau hiôpoàraa rarahl
eita e tià ia àpe ia roaa mai te tahi
mau parau tflîte faahiahia. Te vai
Collège Pômare IV, nous propose guelgues
remèdes ne pas attendre le dernier jour, révi-
■
préporant des fiches de tra¬
vail, travailler tous les jours mais ne pas
oublier la pause, (une journée par semaine
en faisant tout autre chose), réviser en grou- •
pe... et bien manger mais sans faire la
ser ses cours en
bringue !
Parents, élèves, ceci est pour vous.
ra
noa-hia “certificat”
te mau
noa atu ra te mau taureàreà e Bac
parau tüite haèhaa roa aè. I mûri
mai, te vai ra te Brevet no te mau
ta râtou e noa atu te iti roa atu ra
piha Tom i te Tuarua, te CAP (cer¬
tificat d’aptitudes professionnelles)
No oti noa atu ra te âvaè më,
te âvaè no te ôroâ
faatupuraa parau mâtau-noa-hia i
te pii ôroâ Më, eie iho o Tiunu e te
mau hiôpoàraa e rave rau i faanano
no
tamarii 14 matahiti to râtou, teie te
(Brevet d’études
Professionnelles) no te mau tama e
haapii 1 te toroà patapata parau
e
ho-maoro-hia
(Certificat d’Etudes
Elémentaires) parau-
te CEPE
Primaires
ta tâtou
mau
BEP
te
ânei aore ra hoo taihaa e te vai atu
ra, ia au i te âveià haapiiraa i mâi-
tihia i te ômuaraa o te matahiti
te mau
ôhipa e roaa mai. No reira,
ia ôre ia taupupu noa te ôhipa e ia
faaôhipa i te mau pèni û no te
târënl, tàpaôpaô i te mea faufaa, i
te mea faufaa roa, i te mea eiaha ia
ôhie te faaineineraa a te mau tama
ôre ia tâmau
i ta râtou hiôpoàraa, e tià ia haa-
paôhia te tahi mau faaararaa :
eiaha e tiaî i te mahana hopeà e
hiô mâite al i te mau haapiiraa 1
-
ravehia.
mea e
tuatom, i te âvaè tiunu ihoâ te
haapiiraa atoà i hiôhia mai i te
Porinetia nei mai te fenua Farâni
mau ùputa atoà no te mau fare
haapiiraa tuatom aore ra mau fare
haapiiraa teitei e vai i râpae atu 1
Taa ê noa atu te mau hiô-
te fenua nei.No reira e mea faufaa
poâraa tâmau a te mau ôrometua
haapii atoà i te mau mahana.
roa no
te hoê tama ia mau i teie
parau tüite Bac, noa atu te rahi
tâmau. Na reira i te mau
llyoSLOIS:
i te ôhipa i te
poipoi, i te taime eere i te mea veàraa, e rave faarahi
matahiti tàatoà. Te tanoraa, e haa-
miti, hahaere, faaètaèta i te tino,
mata teie
hoi i te matai âpî... I te poipoi aè,
ôhipa i te rave mai te
ômuara o te matahiti hiôpoàraa ;
ia oti te reira tumu haapiiraa, e
haaputu e a haapoto ia mau ôiôi ia
rave tâmau faahou i te
ôhipa.
te mâa, eiaha e târani, eiaha atoà ra e apuapu noa i te
no te pae o
-
mâa. E àmu tano noa ia ôre te tino
ia paruparu e
feruriraa
Comment je vais réussir
L'essentiel ce sont les matières à présenter.
tei te huru atoà o te taata. Te tano¬
hopeà hepetoma, tâui te manaô
hoé aè mahana. Tâui roa te ôhipa :
farerei i te mau hoa, haere e hopu
Na teie Bac e iriti i te rahiraa o te
atoà.
hora i te maoro hou a faaeaea ai,
atoà i roto i te hepetoma ; e i te
tuarua e tae atu i te tare haapiiraa
hiôpoàraa e faatupuhia ai, i
...
tâmau i te ôhipa e 4-5-6
te hoê àpi paari, ia hiô ôhie noa i te
haapiiraa. 1 nià atu â, te vai ra te
parau tüite Bac (Baccalau-réat).
mau
e rave
-
veà roa. Na reira i te mau mahana
ua
haapiiraa. Mai te
piha tuatahi, te mau piha
mau
-
haaputuhia mâ te haapotopo-
-
to i te mau tumu haapiiraa i nià i
tamarii haere
tâmau aau.
ia vai mâ noa te
E àmu faarahi i te
de sauter des repos parce que l'on veut trop en foire!
3 - lo loi des révisions terminées, porce qu'elles ont été pro¬
pota, tomâti,
pipi, tôtoma... i te ià, no te mea e
haùti te mâa i roto i te feruriraa e
te tâmauraa parau.
(pas d'impasses sur des parties du programme),
3 - la loi de l'entroînement régulier : à l'orol et à l'écrit,
4 - la loi des contrôles refaits (pour en comprendre les
difficultés et dominer ses échecs),
5 - la loi des méthodes bien maîtrisées, de l'ossuronce
grammées, 2 jours avant l'épreuve. On ne relit pos In veille tous
ses cours, sinon le jour de l'examen tout est confus ou bien on
essaie absolument de placer ses connaissances toutes fraîches,
même si elles sont hors sujet.
4 - la loi de l'esprit reposé, sans stress ; on est reloxé, on conser¬
ve son esprit critique qui pourra permettre de bien comprendre
le sens du sujet posé, on peut oller une fois au cinéma in veille
«réussite».
de l'examen.
mal, e na te reira e türai te tahi e
te tahi. Teie noa te tahi mau parau
On pourrait dire qu'il n'est plus temps de réaliser ces conseils mais
5 - la loi du corps reposé, sons coups de soleil qui donnent mal
tauturu i te mau tama e faaô nei ia
au
1 - la loi du travail personnel et continu toute l'année,
2 - la loi du travail de révision sur fiches synthétiques
Il faut se les rappeler; l'esprit magique - la chance- n'est pas de
mise même si on peut tomber sur un sujet déjà traité.
crâne, sans bringue intempestive, sons alcool.
chaque candidat. Il y a encore 5 LOIS :
1 la loi du sommeil régulier, une semaine avant l'exomen (8h
tous les soirs) Si on a des difficultés à garder la forme, il faut se
faire oider, demander conseil.
2 - lo loi des repas régulieri et variés (des fruits et légumes, de
la vionde, du poisson, pendant les semaines avant l'examen,
sons excès ; ce n'est pas non plus le moment de faire le régime.
■
te rohirohi.
-
e rave
âmui i te ôhipa e
te tahi
atu mau tama, e 2 aore e 3 tama te
nûmera tano. E ànaànatae të roaa
râtou i roto i te mau hiôpoàraa.
On peut dire qu'il faut se préparer psychologiquement à réussir
et c'est le moment de réaliser ce programme en respectant
Les otouts, c'est la forme physique et psychologique de
e 8-9-10 hora, eiaha i
eiaha atoà ia hau atu. la
aa maitai te taôto e mâha maitai ai
ia taôto
-
raro mai,
des
conseils et en n'écoutant pas les idées les plus farfelues des uns
et des autres. Il faut savoir dire non aux distractions parce que
c'est votre avenir qui est en jeu et c'est vous qui en avez la res¬
ponsabilité : préparez vous à ne pas accuser la mauvaise chan¬
ce, mais à tirer des conséquences de vos décisions.
Bonne chance !
Ei faaitoitoraa
:
to ôe ora, to ôe
püai, to ôe itoito, tei roto ia ôe iho.
Na ôe e imi i te lâveà ia ite teatea-
hia to ôe mâramarama
e
to ôe
paari ei teôteôraa no te ùtuafare e
no te mau taata atoà i tiàturi ia ôe.
Na te Atua hau e te here e tIaî mai
ia ôutou pâatoà, e te mau tama e
haere nei i te hiôpoàraa.
Francine Besson
Vahi a Tuheiava-Richaud
Veà porotetani N°5, Juin 1996
colaire
’y en a qu’un qui travaille en congés, le CPCV sera celuiil ne se passe plus de vacances scolaires sans que le CPCV
'%Ëîti (Organisme Protestant de Formation) ne fasse pas
qfii’4>vrir des centres de vacances, mais propose des lieux de
réOe^dh et de formation.
diverses mais la situation familiale
Le fieu de vie
A
P^ues, c’est de l'animation
pÉ^colaire, en dehors des
'iëü'îis de cours, que l’on a parlé.
Une Centaine de personnes ont pu
\Sü\vd un stage de théorie mais
jtiMde pratique, en allant vérifier
leurijpprentissage sur le terrain.
[Pourfe CPCV, il est urgent d’offrir
à cfiâque enfant un lieu d’encadre-
(divorce, illéfrisme, démission des
parents, famille nombreuse...), la
financière (chômage,
maladie), la situation géogra¬
phique (loin de l’école) ou la maî¬
trise de la langue (maternelle et
d’enseignement) arrivent en tête
des problèmes auxquels il faut
s’attaquer.
situation
mént=et, s’il le souhaite, de remise
à niveau pour ne pas les laisser
dans la rue. Par groupe, ils ont
tenté de cerner les causes de
l’échec
scolaire.
Elles
sont
Un travail commun
Cette formation s’est terminée par
une table ronde sur l’accompagne¬
ment scolaire où ont dialogué
enseignants, responsables d’asso¬
ciations de l’EEPF et pouvoirs
publics
(éducation,
affaires
sociales.
Contrat de ville).
L’objectif était de permettre à tous
ces acteurs de mieux se connaître
de répondre à un problème en
apportant chacun sa spécificité.
Cette guerre est l’affaire de tous :
enseignants, animateurs, diri¬
geants, Églises sont appelés à faire
la passerelle entre l’école et la
ou se
famille. De même la famille doit se
sentir investie dans le projet péda¬
serelles. L’aide à la lecture, par
gogique de son enfant, elle est la
porte qui permet d’entrer à l’école
sans s’y sentir abandonné.
et de
pouvoir travailler ensemble
compléter. Pour beaucoup il
faut se préoccuper de l’enfant hors
et dans l’école, qu’il y ait des pas¬
G. M.
exemple, pourrait être un moyen
De Taunoa à Raiatea : vivre le vrai
chées par le chômage. Cette clas¬
se de découverte devait permettre
à tous, durant dix jours, du 20 au
29 mars 1996, de prendre
conscience de la diversité de nos
du regard que l’on
paysages et
peut porter. Des enfants n’avaient
jamais pris le bateau ou l’avion,
n’étaient jamais sortis de Tahiti.
L’école leur offrait
une
ouverture
pas écoutés à leur retour, certains
les avaient même oubliés».
3 projets en 1
un
travail de cycle (CEI,
CM1, CM2) qui se prolonge dans
le temps, d’une année sur l’autre.
Il y a trois étapes.
A la découverte
Lavant projet
amène chacun à préparer le voya¬
ge. Tous mettant la main à la pâte
pour trouver le financement, pour
tion où des panneaux vous
Cette année la classe CM1 Kaveka,
avoir
attendent et
a
organisé un voyage à Raiatea,
sous la responsabilité de Dallas
Jacquet et Noela Aroita-Hopu.
L’objectif était de permettre à ces
jeunes de 8-9 ans, d’acquérir un
sens de la responsabilité en s’éloi¬
gnant des parents, de découvrir un
prendre des contacts... Même les
parents qui ont su apporter l’ac¬
compagnement nécessaire à cette
dynamique. Le projet avec ses
problèmes de dernière minute
mais surtout ses joies que ne
cachent pas Noela : «C’étaient des
vacances et du travail mélangés.
Comme un jeu qui aurait duré dix
jours, avec ses règles ses
réflexions, ses apprentissages et
ses leçons qui prennent forme en
géographie, en histoire comme en
Des guides passionnés et un visiteur intéressé.
Imaginez un hall d’exposi¬
vous
expli¬
quent, des maquettes vous
montrent, des hôtesses et
hôtes vous décrivent le par¬
ce
qu’il
faut
connaître...
Vous
vous
cours,
croyiez au salon du tourisme,
de l’agriculture, de l’artisa¬
nat... Et bien non, vous êtes
à l’école protestante de
Taunoa où les enfants pré¬
sentent le projet d’école.
Veà porotetani N°5, Juin 1996
environnement différent du leur,
l’École dans un
cadre naturel et par là de s’enri¬
d’appréhender
chir. Cette école est à la périphérie
de la ville. Beaucoup de familles
ont des problèmes ou sont tou¬
les
autorisations,
pour que nous sentions leur plai¬
sir. Et en racontant, ils en prennent
aussi du plaisir. C’est, note Noela,
la seule ombre au tableau, «beau¬
coup de parents ne les ont même
sur le monde.
C’est
mathématiques». Enfin le retour
cette exposition, la faune, la
flore, la géographie racontées, la
culture, l’économie expliquées et
des maquettes en relief pour que
nous puissions voir, des danses
avec
pour
Mais autour d’eux ils ont trouvé
des oreilles attentives. Ils ont par¬
tagé avec les élèves des autres
«nouveau savoir»,
tout cela est «bien
acquis dans leur tête» et que pour
aimer son fenua, le protéger, il faut
classes leur
preuve que
d’abord le comprendre, le décou¬
vrir.
Giiles Marsauche
Le procès Idu pufou dé la secte Aoum qui a fait
11 morts et 5000 blessés par te gaz
dans te métro de Tokyo le 5 mars 1995, vient de débuter au Japon.
En décembre dernier on retrouvait 16 «suicidés» dans le massif du
Vercors, en France, adultes et enfants, victimes de l’Ordre du temple
solaire, .dont 63 membres avaient été trouvés morts suicidés ou
assassinés en Suisse et au Canada le 4 octobte 1994, A cela il faut
ajouter la mort de 88 membres de la sectes des Davidsoniens à
Waoo (Texas) le 19 avril 1993, ou celle des 923 membres du Temple
du Peuple au Guyane en 1978... Sans compter les morts individuels,
les suicides. Régulièrement l’actualité nous plonge dans l’horreur de
Églises et sectes
.
en Polynésie
ces mouvements incontrôlés.
Loin de cette violence il nous est arrivé à tous, de croiser, bible sous
la main, des vlsiîsuré qui poussent notre porte et nous proposent,
comme remèdeè lafolie de notre mondë1a«vraie
parole de Dieu». «
Il nous est arrivé d’être attiré par un rassemblement, par une ban¬
derole qui prétend répondre à une question du type «Dieu existet’il?». Y a-t-i un lien entre ces morts et ces rencontres ? Il ne faudrait
,
'
pas faire un raccourci trop simpliste et mettre tous te monde dans le
même panier; mais dans tous les cas il s'agit de secte. Qu'est-ce
qu’une secte ? Une Église dissidente ? Un Tou convaincant ? Un
voleur ?: L'endoctrinement d’enfant? Pouajabt certaines personnes
plutôt aisées ou riches sont elles attirés.pâtcës mouvements ? Faut- ''
il avoir peur des sectes en Polynésie et cdrarnent lutter contre ? Voici
les questions auxquelles nous proposons de répondre, sachant que ■
le premier moyen de lutter contre i’endootrinement est le dialogue. ^
Alors le dialogue est ouvert.
Gtliss Marsâucàe ^ i
I haamata
iho net te haavâraâ o te taata e’L
liaatere ra T ' Ieît pupu taarooL
«Aoum» no te poheroaraa 11 taatà e no te pëpëraa 6
5000 taatâ nâ roto la 1 tô râtou hutiraa i te matai
mahu i roto i te «métro» i Tokyo i te 5 no mati 1995.
I te avaê titeraai mairi aènei, 16 la taata tei Itehla mal
i Vercoré, Farani (tamarti e te taata paari) tel haapo- ;
he la rittju Éio, no roto hoi râtou 1 te pupu faaroo e
parauhiais er«Ordre du Temple Solaire».
’
"C
I te matahit 1994 ra, e 53 aènei hoi mau mero no ;;
taua â haaputüputuraa ra tel ite-atoà-hla mai e mea:
taparahi-pohe-hia anel e aore ra e mea haapohe la
râtou iho, e te reira i te fenua Herevetia e te fenua
Canada ! te. 4 no Atopa ra, Te :vai atoà ra no roto ia i
te pupU: «Dayidsoniens» i Waco T Texast te fenua.
Marite, e 88 ïa mero no taua pupu ra tel pohe roa i te
19 no Eperera 1993, e te val atoà ra nâ taata e 923 tel
pohe roa l ie fenua Guyane i te matahlti 1978 ra, no
roto mai la râtou i te pupu «Temple du peuple». Mta ïa
e taiôMa ra te mau taata tei pohé tataî-tahi noa e nâ
reira atoà tei haapohe ia râtou, E: mea lâraau râ te
mau veà lte faaite mal i te mau ôhipa mai teie te huru
tei faatopa i te taata i roto i te M rahl tei ore e arahia
atu. Atea noa’tu ai tatou i taua mau haamanl-ino-raa
ra, te farerel atoà nel râ tatou i te tahi mau taata tei
tià mal i t5 tâtou ûputa ma te pipiria i te rima e tei
horoà mai 1 te raveà e aore te hoê ràau no te rapaau i
te mau mea maamaa o teie ao, e taua raau ra, o «Te.
paiau mau ïa a te Atua». I te tahi Mme atoà, ua umeMa tâtou e te tahl mau haaputuputuraa, e aore ra e
te hoê tri paruai faaiteite tei manaô e e pahonoraa tâ
râtou i teie; uiraa i mûri nel e : «Te vai mau ra anei.te: :
Atua ?». B tüâtiraa anei te tahl 1 rotopû i taua inaU;
taata ta i pohe e teie mau farereiraa a teie mau pupu?
Eiaha toà râ râtou e haapoto i te manaô ma te pârau
e hoê â naè hura râtou pauroa, Taua mau taata no
roto ia 1 te hoê haaputuputuraa o tei parauhia «Secte»,
E aha te «Secte» ? Hoê âmaa Etarëtia anei ? O te hoê
anei maamaa o te tautâ ra ia tiàturl mau ihoâ te taata
ia’na ? E taata èiâ anel ? E pupu anei teie e tîtô ra 1 te
tahl mau haapiiraa taaê i roto i te roro o te mau tamarii ? E aha te tumu te tahl mau taata hura ravaî e au,
ai i taua mau haaputuputuraa ra ? E tià anei ia tatou
la mataù i taua mau pupu ra ? E aha te mau raveà no
tuuhia
te patoi atu ? O te raau uiraa teie e
atu nei e o
fâ mâtou e tâmata i te pahono ma te ite atoà râ e, te
raveà mitamua roa no te aro atu o te âparauraa îa. No
reira, ua mataia te ûputa o te aparauraa.
Te hoê hioraa poto no noa
i te mau faaroo i Porinetia Farani nei
patitifa. Eaha te
A haamanaô na tâtou, i te mata-
teie
hiti 1992, ua ravehia te tahi tua-
parau e nehenehe e faahiti i mûri
aê i taua mau tuatapaparaa ra ?
tapaparaa no nlà i te parau no te
moana
Faaroo i tô tatou mau pae
fenua nei. No taua ôhipa ra, ua
tae mal i ô tâtou nei te hoê taata
Te parau
fenua
1 mûri nei
mau
aaî
tuatapapa
Heremani
oia
no
hoî o
te
Mansfred
Ernst. I mûri ae i taua mau tua-
tapaparaa ra, ua faaterehia te
hoê
rururaa
taaê
no
nià i teie
tumu parau i te pû a te Etârëtia
amaa
ia no te rauraa no te
faaroo i ô tâtou nei o te
nehenehe e tâ tuhaahia mai teie
a tahi,
-
metua
-
a
:
te amuiraa no te Etârëtia
(Églises traditionnelles)
piti, te amuiraa no te Etërëtia
halhai (Églises modéré)
-
a
toru, te amuiraa no te mau
(Églises agres¬
pihaiiho i te reira
parau, ua matara atoà mai te
puta
tei
papaihia e teie
Orometua purutia o Mansfred
Faaroo
Ernst
a pae, te amuiraa no te mau
faaroo no roto mai i te Etârëtia
i
Paofai.
e
I
te ioà
o
«Winds of change»
taua
puta ra
(Tauiraa o te
matai) teie operehia i roto i te
mau
Etârëtia porotetanl
«onoono»
sives)
-
a
maha, te amuiraa no te mau
Faaroo âpï (Églises récentes)
-
metua
(Églises dissidentes).
atoà no
Veà porotetanl N°5, Juin 1996
oia hoi te Etârëtia Evaneria
i na Etârëtia rahi e
0
taehae
no te tahi ia mau
mau
taime e tupu ai te tahi
râtou e ite ra.
mau
flfi rahi 1 roto i tô tàtou
1 teie mahana i Porinetia nei,
nei Fenua no te faatupu 1 te
16 rahiraa
hoê tauàraa parau not e tata-
Etârëtia
na
ia e
parau
roto 1 te aai
W tenetere tel val maoro to
parau e
tae roa mai 1
Ü^Borotetani ia tei tapae mata-
Œ-‘Ifiiua mai te mau mitionare i
'^matahiti 1797 i Tahiti nei e
te
oreraa
aore
e
taata
ia
te
e
mau
parau papal (Pancartes), cita
râtou e otohe. E onoono
tupu ihoà te taua
râtou ia
te farerelraa. 1
parauraa e
parauhia al e e faaroo onoo¬
Noatu tô râtou huru, tei
no.
falto hau i 9
nia râtou i te
000 e vai ra i Porinetia.
ua roaahia te faito
I mûri aè i teie mau hloraa iti,
Faaliitihia maori ra, te tiàraa
ia o na Etârëtia metua i mua
’
O te mau faaroo ia tei tupu
fere 20. Mai te parau no te
i tô tatou mau pae motu nel.
amulraa
Tei
roro
i na Etârëtla nei te
haamataraahia
te
ora
te
faaroo parauhia
«Assemblée de Dieu» o te ô
atoà i roto i te apaaparaa no
te
parau no te Oitumene.
Faaroo
mau
parauhia
Apooraa
|
h
te mau fifi o te taata, ia hiô-
hia, te tiatia nei râtou no te
noatu ia i teie roa nei mau
imi 1 te vàhi e pahonohla ai tô
râtou mau hiaalraa. Te fariu
taime, ua tae roa ta na parau
i mua i te aro no te Tirlpuna.
tla atoà nei râtou i roto i te
la tauturu te Varna o te Fatu
|
i tô na mau tavini i te aratai-
|
Faaroo halhai e te mau
mau
ia
roto i ta na
na
raa i ta na Etârëtia ia au i
(Faaroo
te auraa. te faarue nei te hoê
hinaaro o taua Fatu ra ma te
Penetote) tei taatlhia i te pu
pae rahi no te mau mero no
te Etârëtia Evaneria (Mea
auraro
Faatereraa e val i Faranl e te
(Églises modérées)
pu Faatereraa e vai i Marlte.
E ô atoà te amulraa Faaroo
huru
O te mau faaroo ia tei taé mai
no
Te amulraa no te
mau Etârëtia HaÜia!
1 ô tatou nei i mûri aê i na
faaroo matamua e piti.
O te
parau ia no te faaroo momoni tei tapaè te mau mitionare
matamua no te fenua marlte
t^ matahiti 1844 i te
mai i
motu no Tubual te mau pae
Tuamotu ma. Na reira atoâ te
parau no te faaroo parauhîa
«Sanito» no roto mai ite faa¬
roo
momoni tei
tapaè mai i
Tahiti nei i te mataliitl 1873.
Oia atoà te faaroo Advenite
te mau Ttnlto i roto i teie
apaparaâ*
(Communautés
Chinoises
Pentecôtistes),
Eiaha ra te amuiraa Faaroo
tlnito no roto 1 te Etârëtia
(Prier en
langues) e te vai atma.
Te vai atoà ra taua faanaho-
faarqo
parauhia «Neo-Apostolic» e
i roto i te amaa
raa
GATES, READ i te matahiti
1890 i Tahiti atoà e i mûri aè
mal, eere tô râtou numera i te
tuàti
rli
vetahi
o
tâ
râtou faaiiahoraa no te pae
no te papa haamori e te tahi
mau
te
(Haapae i te
parau no te pae no
oraraa
tino nel
Teie
mea
mau
faaroo fanau âpî
rahiraa
roa.
la
ara
riro mai ei Faaroo rahi atoà.
Te amulraa
(Églises Dissidentes)
pae. e ei oaoaraa rahi no te
vient
donc le fait de se couper d'un ensernWe et de suivre quelqu'un, en l'occurrence ; une per¬
sonnalité influente, un leader, un parti. Le christianisme a été considéré en ses débuts
juive. Au chapitre 24 des Actes des apôtres, Paul comparoit devant le gou¬
Félix et il est accusé en ces termes : «... cet homme est un personnage extrêmement
nuisible : il provoque du désordre chez fous les juifs du monde et c'est un chef de file de la
secte des nazôréens.» (v.5) Pour les apôtres, la question des sectes se posait en termes de
«faux docteurs» (Mat. 24,11 ) et de «menteurs» (1 Jean 2,22).ll s'agissait d'exhorter les pre¬
miers chrétiens à se méfier de ces hommes qui propageaient des idées contraires au message
de l'Évangile, voire se faisaient passer eux-mêmes pour le Christ. La question des sectes n'est
donc pas un problème nouveau ! Elle remonte à l'histoire de l'Église et n'a jamais connu d'in¬
comme une secte
verneur
terruption. Une des difficultés aujourd'hui consiste à pouvoir se repérer dons la forêt des
Comment définir une secte
vetahi mau tino
Orometua tei fâarue i te
religions.
e
tumu e rave; rahi e tel hinaa¬
tuhaaraa no te mau Faaroo,
te
te vaira vetahi mau Faaroo
mauhia te hoê amuitahiraa
Ote ore roa e otohe i mua i te
no
tahi
parauhia te «Association des
ro e
haamau i tâ râtou Iho. I
matahiti
taua
parau ia no te faaroo i te no
lehova e aore ia teie faaroo no
Églises
te mouà Tabor i Arue. Noatu
tahi
le
L'étymologie latine nous donnedeux pistes : suivre (secta, sequi) et couper (secare). C'est
O te mau Faaroo ia tei haa-
mauhia
Etârëtia Evaneria no te mau
12 Veà porotetani N°5, Juin 1996
parau, tei ,riro ia ei
manaônaôraa rahi no te hoê
1992,
mati
ua
haa-
Faaroo
tei
Réformées
de
Polynésie». I teie mahana, te
mau
de connaître l'origine d'un certain
les darbystes.
(Églises agressives)
faaapiapiraa. O te
Tauira Gaston
teie
pentecôtiste. On distinguera cependant sectes et dissidences, ces dernières étant directement
issues des églises de In réforme. Par exemple : les mouvements de Pentecôte, les adventistes,
Elaha tatou e huru ê i teie
huru parauraa. I roto i teie tâ
mau
Tatorita) no te haere e faahotu i te tahi atu mau Faaroo c
nombre de mouvements religieux ; ainsi, on découvre que les Témoins de Jéhovah ont été
fondés par un adventiste ; les Enfants de Dieu par un méthodiste américain, et Moon par un
no te mau
Faatere
no
taua
*
j
’
Etârëtla,
sectes. Construire un arbre généalogique permettrait
Te amulraa
Faaroo Porotetani
«Faaroo Onoono»
râ
note mea, e nehenehë râtou e
Inu, ahu ma...)
no te mau
te
1
maite te mana no te
Parau na te Atua.
roto i te pureraa na
roto i te mau reo
vai nei i Faaa e i Taravao.
huru
tô
I roto 1 teie mau
faaroo, mea puai roa râtou i
te ta’u i te ôhipa no te Varna
maitaî na roto 1 te himene-
parau
atoàhia
faaroo
Petania, tei tae matamua roa
mai te mau mitionare mal ia
i Ralatea. la hiô anaè hia, e
iti
te
Evaneria.
raa, na
f
Rahi, i te mau raveà no te
faatitialfaro i taua mau fifi ra,
tupu rahiraa. 1
Faaroo tupu âpî mai. Teie la
«Pente-côtistes»
|
|
o
ma i te matahitl 1834-1836.
mai i te ropûraa no teie tene-
|
ta na Apooraa Faatere e aore
maira 1 te
faaroo
i
te haere atoà
Faaroo
mua
mua i te mau manaônaôraa e
na
opaniraa i teie nei tuata-
imi nei te Etârëtia, na roto i
i
(Églises Récentes)
teie
Ei
paparaa i mua i te mau fifi e
farerelhia nei e te Etarëtia
atoà 1 te
e
tapae i te mau motu Maareva
atura
piti i te
i te huru no te totaiete no teie
mau Faaroo
matamua ei faaroo rahi i roto
f
|
Evaneria, mau fili no rapae
mal e aore ia mau fifi roto, te
mau
Âpî
atoâ e nehenehe e
te parau
î
ra i taua mau fifi ra.
amaa Faaroo.
mahana
Te amulraa no te
hape rahi tâ
te mau mitionare tatorita tei
Riro
aseuctx
1 pihaliho ra i te
te tiaturi nei te
mau Faaere no te Hau Fenua
^^leie mahana. O te faaroo
Une
reira parau,
hoî 1 roto 1 te Etârëtia metüa
ôhipa pororaa Evaneria
t^i tupu i roto i te mau taime
ili hopeà no te 18 no te tenel^ére e te omuaraa no te 19 no
CPLheihlap/ornitecs.l.
tahi pae.
ia vetahi mau mero, tei
farerei ia râtou na roto anei
te auauraa, te tuuraa te url
hinaaro
no te
“
Faaroo mai te tiatono e
aore
te mau raveà e imihia, no te
,raaoro tô raua i
■
mau
Te amulraa no te
mau Etârëtla Metua
(Églises traditionnelles)
Une secte ne se définit jamais comme telle mais utilise des termes bibliques ou propres aux
Exclusivisme
La secte se veut unique : hors de la secte, point de salut. L'Esprit souffle seulement sur la secte,
le soleil ne brille que sur elle. C'est elle qui détient la vérité. Les membres de la secte sont des
«élus». Le monde est divisé en deux : d'un côté, ceux de la secte qui sont dans la lumière, de
l'outre le reste du monde plongé dons les ténèbres. Cette vision manichéenne bons/méchants,
sauvés/damnés, est constamment présente.
Lecture fondamentaliste
On n'interprète pas le texte biblique mais on le prend au pied de la lettre. Le contexte (his¬
torique, social, culturel) est complètement ou partiellement ignoré.
Église ou secte,
Cette distinction est importante pour
bien comprendre le phénomène.
Suivant le pays, la naissance de
Nouveaux Mouvements Religieux
quelle frontière ?
Ouvrir un dossier sur les
sectes n’est pas chose
facile. Les Protestants
ont trop
souvent, dans leur
histoire, été accusés de for¬
mer
des sectes et ont été
pourchassés pour cela, que
devrions rayer ce mot
de notre vocabulaire et lui
nous
préférer «mouvement sectai¬
re»
ou
«Nouveaux
mouve¬
ments religieux» (NIVIR). Et
puis on est toujours la secte
d’un autre, on a parfois nous
aussi des attitudes sectaires,
pourtant en adoptant la défi¬
nition proposée par Titia
Koen, il y a bien des mouve¬
ments qui ne sont ni nou'
veaux, ni seulement sec¬
taires, mais bien des sectes.
Faut-il y voir des pressions ? Les
sectes ont-elles investi des lieux de
Entre liberté
et enfermement
peut êtreJ’oeuvre d’un gourou local
ou d’une secte étrangère, mais elle
peut être aussi la recherche d’une
structure pour combler un vide.
Roland Campiche, professeur de
sociologie de la religion, expliquait
La liberté de
conscience
dans Réforme l’utilité de ces mouve-,
L’Assemblée Nationale s’est penchée
dernièrement sur cette épineuse
ments
«lorsqu’ils donnent à leurs
membres un lieu pour se retrouver.
hors de la foule anonyme». En
question. Une commission d’enquê¬
attentes».
Prévenir
et accueillir
Le vrai
danger réside dans ces
petites ou grosse? structures qui
profitent, de la faiblesse d’un
moment, il nous faut être vigliant;
,
dénoncer tes utilisations fallacieuses
te a présenté un rapport reconnais¬
sant la difficulté de définir le terme
de secte et s’est arrêtée sur les cri¬
Amérique centrale par exemple des
Églises importées des USA devien¬
tères de déstabilisation mentale,
Après le débat à l'Assemblée
protestante. Face à l’hégémonie, ,i3ffonale, la .légisiatidn' n’a pas été
catholique et à la répression contre changée, la justice a été appelée à
le peuple, elles deviennent des beux
■Wre son travail. Mais pour Roland
d’exigence financière, d’embrigade¬
ment des enfants, de démêlés judi¬
ciaires, d’infiltration des pouvoirs
publics, de troubles à l’ordre public,
entre autres, dénombrent à partir de
cette analyse, 170 sectes en France.
Henri Tincq, journaliste au quotidien
«le Monde», note que deux logiques
ments.
de liberté; Mais cela ne doit-pas
masquer le rôle ambigu que cer¬
taines Églises Jouentdans ta vie poli-'
Campiche, la «seule mesure valable
Aux iieux-de prière et de réflexion
s’affrontent, l’une militante, adoptée
s'bppqsent les groupes visant à
par les associations antisectes et
déétabiilser psychologiquement les
reprise par ce rapport, l’autre,^ eellèi, adepîés. En cherchant à les faire
des sociologues, oppose une
Tomprê'avec le monde qui lés entou¬
logique de neutralité au nom: de la
re (et ses valeurs éthiques, scièntiliberté de conscience, de religion,'de
fiques, civiques, éducatives), en
culte et d’expression. Ils préfèrent à
cherchant à leur faire peur (tin du
«secte», «groupes religieux minori¬
monde, tentation satanique, perdi¬
taires».
tion â l’extérieur), elles deviennent
un danger pour la communauté et
usent de pression et parfois de vio-,
lence.
à Fencontre de nouveaux mouve-;
ments religieux, c’est la prévention
!», 'L'enseignement des religions à
l’école,.le dialogue, l’oecuménisme,
la proximité dans des populations
exclues- sont nécessaires pour éviter'
les pigeè tendus,
w»;
S’il faut dénoncer les abus, il faut’
aussi accueillir celui qui tombe dans
le filet, ne pas le rejeter, mats rac¬
compagner dans sa recherche.
Vers les jeunes, il faut user de péda¬
gogie pour leur offrir un dialogue ,à
construire plutôt qu’un sectarisme :à
imposer. Nous avons' une parole
d'amour à partager, pas de vengèànce ou de haine.
Nous devons faire la différence entre
-le charlatan, l’emprise' d’un gourou
Une recherche
sécuritaire
Un Dieu ligoté
Dieu est dépouillé de sa puissance. Il est devenu un partenaire céleste, familier et docile de la
secte. Il confesse la secte comme seul instrument qu'il s'est choisi ou créé. Dieu trace
de'la: Bible, tes manipulations men¬
tales, les violences et les embrigade¬
nent autonomes et recherchent les
racines de la Réforme, une éthique
tique de certains pays.
“secte”
les limites
du salut telles que la secte aimerait le voir faire. Bref, Dieu est au service de la secte.
Domestication de In grâce
la grâce est donnée avec des conditions. La grâce n'est donc pas gratuite, elle n'est pas offer¬
te à tous. C'est «la grâce avec
pouvoir ? Pour lui «ce phénomène
encore plus dramatique en
Polynésie qu’en France, et c’est aux
Églises de réagir, c’est à elle de pro¬
téger l’homme et de répondre à ses
est
frontière», contraire au thème retenu en 1991 par la Fédération
Protestante de France : Grâce sons frontière.
Chef spirituel incontesté
Dans toutes les sectes, il y a un gourou, un leader charismatique, IO tous les pouvoirs, son
autorité est infaillible et il se substitue au divin.
Uniformisation/absence de démocratie
Pas de place pour la discussion, le débat, encore moins la contestation ; les membres de lo
secte doivent adhérer à un même corpus de doctrines et appliquer celles-ci. Il n'y a donc aucu¬
ne éducation à l'esprit critique. La communauté est uniformisée, monochrome. La notion de
diversité (diversité des personnes, des idées) est étrangère à la secte. Un climat émotionnel
fort permet de maintenir cette uniformité.
et legroupe de prière,
En Polynésie, les fondements de ta
société tahitienne s’articulent autour
du religieux, la vie quotidienne
autour de la prière et le pouvoir est
rtfês hiérarchisé. L'arrivée des mis¬
sionnaires protestants en 1797 et
ïëes missionnaires catholiques en
-1838 va bouleverser la société et la
restructurer autour de ces deux
Églises. Mais dès la seconde partie
'du 19è siècle d’autres confessions ;
vont s’installer, des scissions vont
engendrer une multiplication de
NMR. P. Y. Touiledan l’explique par
trois causes, l'éclatement des archi¬
pels, le matérialisme et l’incroyance.
Propagande soutenue
tiques de guérison, de bonheur, de réussite etc. La démorche est de type commercial : la reli¬
gion est un produit de consommation dont on doit avoir besoin. Certaines sectes exercent des
pressions financières sur leurs membres.
Désignotion d'un ou plusieurs ennemis
L'idéologie d'une secte est notamment fondée sur lu nécessité d'avoir et de désigner un ou
plusieurs ennemis. Elle doit faire lo guerre à quelqu'un. Outre l'urgent, le combat contre son
ou ses ennemis est ce qui la fait vivre.
Jïlia Koen
,
tager la parole et rechercher l’unité
pour donner son sens à la commu¬
nauté.
Silles MarsauchB
■‘Mnri Tincg, les Sectes sous le
les zones
regard dés sociologues, In «Le
urbaines pousse les exclus, ceux qui
recherchent un souffle, une recon¬
naissance, à se tourner vers de
Monde» du 9 février 1996.
Jean-Pierre Bastian, Sectes et
nouveaux mouvements religieux
petites structures différentes et
en perspective, in
La désaffection
dans
vivantes qui les accueillent et
Toute secte fait du prosélytisme. Le but est quantitatif : augmenter le nombre des adeptes.
Tous les moyens sont bons : le porte à porte, les messages flotteurs, les promesses systéma¬
Aîous il faut ouvrir notre porte, par¬
les
protègent.
«Mission» du
15 Mai 1994.
Roland Campiche (interview),
les sectes en observation, in
«Réforme» du 17 février 1996.
Vahi a, Sylvia Tuheiava
-
Faire une description de ces commu¬
nautés est difficile tant leur vie est
souvent ephèmère et le renouvelle¬
ment fréquant. De plus la F’oiynésie,
souverit-comparée au paradis,,est un
lieu idéal pour ces groupuscules qui
y trouvent des personnes en besoin
spirituel et la vie facile à leurs chi¬
mères.
Mais le rapport de
Nationale
-
ne
l'Assemblée
s’intéresse pas au
DOM-TOM, de qui étonne Alain
Sessalem de la Ligue des Droits de
l’Homme, puisqu’il y a eu enquête.
-
Églises et sectes,
exposé du 16 mars 1994
Jean-Jacques Peyronel, Qui
Richaud,
-
sont les nouveaux Protestants
latino-américains
?,
«Mission» du 15 avril 1996.
in
Rapport de la Commission
d'enquête sur les sectes, de
l’Assemblée Nationale, du 22
-
décembre 1995.
Veà porotetani N°5, Juin 1996
13
Comment
5
ii
m
classer
les sectes ?
Sectes bibliques
La doctrine est conforme à
la Bible mais il y a un refus
total
de collaborer
d’autres branches de
se
avec
l’Égli¬
chrédenne. Le rôle et la
personnalité du respon¬
sable sont très importants.
Des points de détails sont
fortement mis en évidence.
Par
exemple ; le port du
voile pour les femmes lors
du culte. D y a opposition
nette à toute église dite
«officielle», c’est-à-dire les
églises historiques.
et mouvements religieux
en Polynésie
L'analyse des Églises en
Polynésie a été faites en
1994 par Vahi a Tuheiava
Richaud et présentée à
l'Université Française du
Pacifique. Nous vous propo¬
un
résumé de
ses
recherches que vous pouvez
compulser au Centre de
semi-bibliques
se
Églises mlnerltalres
sons
Sectes
On
Sectes,
réfère
encore
à la
Bible. On cite même de
nombreux passages,
mais
généralement en dehors de
Documentation
et
d'information de l'EEPF à
Paofai.
leur contexte. La tradition,
la doctrine
spécifique de
Pédaler I Mais pourquoi ?
tels groupements ont valeur
d’autorité, et s’ajoutent ou
se
substituent à l’autorité
de la Bible.
le limita a letu-Metia i te feia moà
Ces doctrines sont le
souvent
le
Les Saints des Derniers
Jours ou Mormons, Momoni
fruit
plus
d’une
«révélation» particulière du
fondateur ou du chef.
On retrouve le refus du dia¬
logue oecuménique, l’op¬
position farouche aux
églises historiques, l’insis¬
tance sur le rôle du leader
et la valorisation de
points
de détails.
i te mau mahana hopeà nei.
Fondée par Joseph Smith (1805-1844) prô¬
nant le renouveau de l'Eglise des Apôtres ou
la reconstitution de la Véritable Eglise,
implantée à Sait Lake City dans l'Utah
(USA), ils se sont implantés à Tahiti parce
que le peuplement initial de nos îles serait le
fait de Lamanites ayant quitté l'Amérique
dans la période couverte par le livre de
Mormon. Fils d'Israël, ils y ont apporté la
connaissance du vrai dieu mais ils l'ont
oublié au fil des ans et se sont mis à adorer
les idoles. Malgré les dernières recherches
Sectes
non-bibliques
Il n’y a plus de référence à
la Bible, ou alors de très
loin. La Bible est rempla¬
cée par les écrits du fonda¬
teur et les paroles
du Chef.
Ces écrits sont largement
diffusés et font autorité.
scientifiques faisant remonter les origines
des Polynésiens en Asie du sud-est, les
Mormons «savent» de façon certaine par
leurs écritures que les Polynésiens sont des
Lamanites. Les Mormons prêchent l'absti¬
nence totale d'alcool, de tabac et d'exci¬
tants. Ils pratiquent les dons des langues, la
prophétie, les guérisons et le baptême par
immersion. Et puis il y a les baptêmes des
morts, d'où la recherche de généalogies. Ce
qui frappe dans l'Eglise Mormone, c'est l'ef¬
fort de construction de bôtiments de culte.
De nombreux étudiants recrutés en
Daniel Poujol
(in «Rendez.-vous>’
Ligue pour la lecture
de
la
Bible-»
n°4,
octobre-décembre 1986.)
14 Veà porotetani N°5, Juin 1996
Polynésie suivent des études dans les écoles
mormones aux îles Hawaii, Tonga, NouvelleZélande et aux Etats-Unis, ouvrant ainsi les
portes du continent nord-américain aux
Polynésiens. C'est surtout dans le milieu
«demi» et protestant que les mormons ont le
mieux réussi. On dénombrerait 9264 mor¬
mons en
Polynésie française, (A.0.1993).
Les Adventistes
du 7ème jour, Mahana hitu
(nom donné à ceux qui seraient excommu¬
niés) ou Petania ou Atevenile
L'Église Réorganisée
des Saints des Derniers
Jours - Sanito
Implantée à Tahiti depuis 1873, elle est fon¬
dée en 1860 aux États-Unis à partir d'une
scission avec l'Église Mormone. Elle rayonne
depuis la ville d'indépendance, dans le
Missouri. Ce qui compte avant tout, c'est de
mettre en oeuvre une éthique personnelle et
sociale conforme à l'esprit des Écritures plus
qu'à la lettre. Les Sanito cherchent à s'adap¬
ter aux situations concrètes. L'usage du
tabac et de l'alcool est déconseillé, de iriême
L'Église
L'adventisme a pour origine la prédication
de William Miller, baptiste d'origine, qui se
met à étudier la Bible, et plus particulière¬
ment les prophéties, avec opiniâtreté. Après
15 années d'études, il en arrive à la conclu¬
sion que le retour du Christ est proche, et
qu'il est même possible de fixer une date.
Miller meurt en 1849 en laissant derrière lui
le mouvement millérite : la certitude d'un
retour proche du Christ et la volonté de res¬
taurer le Christianisme
notamment
primitif demeurent,
chez Ellen White, d'origine
méthodiste, qui bénéficia de visions succes¬
l'Église Adventiste (qui attend
que la danse. On admet le divorce.
se sent concernée par les choix des gouver¬
sives. En 1863
nements. Les femmes peuvent
la venue du Christ) est officiellement créée.
devenir pas¬
rapproche cette Église
des Églises réformées. Les Sanito sont
implantés surtout aux Tuamotu et à Faon.
8runo Saura dit des Sanito, «son rôle social
et éducatif en faveur des plus défavorisés la
place nettement du côté du peuple, comme à
certains égards l'Église évangélique. De
teur. Cette décision
même, son enracinement aux Tuamotu ou
dans les populations paumotu de Papeete, et
défense de la culture et des valeurs maohi
sa
par opposition aux valeurs occidentales et à
la Société «demie» de Tahiti en font assuré¬
ment l'Église la plus proche de la masse
polynésienne» (poge 283).
On dénombre 5 356 Sanito en Polynésie
française. (Atlas Orstom 1993).
La terre
sera
purifiée pour devenir la
demeure éternelle des élus. Ce sera la fin du
mal, et l'harmonie universelle sera rétablie
pour l'éternité. L'hygiène du corps est très
importante, on ne mange ni porc, ni crusta¬
cé, ni poisson sans écailles... La morale fami¬
liale et l'éducation des enfants est fonda¬
mentale. L'arrivée des Adventistes en
Polynésie date de 1890. L'église progresse
régulièrement à Tahiti, aux iSLV et aux Aus¬
trales. Les Adventistes insistent beaucoup sur
la nécessité de prier tous les jours en famil¬
le. On va à la chapelle le mercredi soir pour
la prière, et surtout le samedi, qui est tout
entier consacré aux activités religieuses. Des
fautes graves, meurtres, adultères sont des
...
motifs d'exclusion, mois un nouveau baptême
sociétés commerciales, Mandarom ont aussi
après la repentance peut permettre une réin¬
tégration. Selon les dernières sources, il y
des adeptes en Polynésie, ainsi que l'Alliance
aurait 3099 Atevenite en Polynésie française.
Les Témoins de Jéhovah,
Te ite no lehova
Créé en 1931 par Joseph F. Rutherford aux
USA, les Témoins de Jéhovah trouvent leurs
racines dans la dissidence de Charles T.
Russel, chez les adventistes et dans la décep¬
tion du 22 octobre 1844 où William Miller
avait calculé que Jésus reviendrait... Il serait
trop long de citer tous les rendez-vous man¬
qués avec le Christ ou la destruction de
Bahylone... ou les divisions dans ce mouve¬
ment, mais arrêtons-nous sur leur doctrine.
Millénaristes, ils attendent le retour de Jésus
et pensent être la seule religion agréée par
Dieu. Ils prennent les paroles de la Bihie à la
lettre et ne supportent pas ceux qui l'inter¬
prètent, ils pensent que seul un groupe de
purs (144 000) seront sauvés lors de la des¬
truction imminente de ce monde dominé par
le
diable, au cours de la bataille
d'Harmaguédon tirée d'Apocalypse. Ils visi¬
tent les familles, frappent aux portes,
offrent de larges sourires et ne veulent que
dialoguer, mais s'ils trouvent quelqu'un dans
le doute, dans la peine ou dans la souffran¬
ce, (on les trouve dans les hôpitoux, les pri¬
sons, aux enterrements...) alors il devient
leur proie et ils ne le lâchent plus, en lui fai¬
sant croire qu'ils sont lA vérité et que tout le
prouve.
Rose croix.
Les dissidents de KEEPF
On peut difficilement les assimiler aux
adeptes d'une nouvelle église, même s'ils
portent des appellations qui leur permettent
de se démarquer de l'EEPF. S'ils s'opposent à
la direction de l'Église et en rejettent l'auto¬
rité, ce n'est pas pour des raisons doctrinales
ou théologiques, mais suite à des incompré¬
hensions et malentendus de 4 ordres : poli¬
tiques, disciplines dans l'Église (voir l'affaire
Tupu qui défraie le chronique actuellement),
financier et éthique. La plupart des dissi¬
dences nées au sein de l'Église évangélique
depuis la seconde guerre mondiale, se sont
résorbées. Mais certaines demeurent, il est
parfois difficile de revenir en arrière après
des prises de position si affirmées. D'autres
ont surgi depuis. Saura dit à ce propos «A
Tahiti, le risque de schisme est réel, mais ô
l'intérieur de l'Église, et non ô l'extérieur, la
rupture avec l'extérieur étant consommée
de longue date et n'ayant pas pris les formes
d'une rupture mais d'une émancipation».
métropolitains, gardiens du temple, qui plu¬
le visage d'une armée en attente. Les
Témoins de Jéhovah constituent l'un des plus
beaux exemples de la notion de sectes, telle
les sociologues l'ont définie. Selon
Bruno Saura ils étaient 3000 adeptes en
1993, en Polynésie.
Autres minorités religieuses
Si le Renouveau charismatique - issu d'un
groupe de professeurs et d'étudiants d'une
université de Pennsylvanie, vers les années
1960 ; a gagné tardivement mais en dou¬
l'Église Catholique, en particulier depuis
la célébration spectaculaire organisée avec
le père Tardiff en 1982, il en va tout autre¬
ment chez les Protestants où cela s'est fait
sur fond de dissension et de scission par la
création d'Églises dites Pentecôtistes, comme
l'Église Alléluia. L'Église de Tahiti ou Église
du Nouveau Testament, a été créé par des
familles qui faisaient parti d'Alléluia. En
1993 leur temple du Mont Thahor fut inau¬
guré en grande pompe par les autorités du
Territoire. L'Assemblée de Dieu de (Titioro)
Orovini, professe sobriété, tolérance, trans¬
parence, amour du prochain, quelles que
soient sa race, sa confession, et sa condition
sociale. Autres communautés, celles de l'Égli¬
Nouvelle de Faaa, l'Église Biblique
Morija, IVI - Invitation ô la Vie Intense, les
adeptes de Moon qui s'investissent dans les
se Bonne
rieur de soi mais aussi dans le cosmos, au
comme
contact des esprits des vivants ou des morts,
qu'on 1977, elle n'a que 25 membres. C'est
des ondes qui peuvent être positives ou
négatives. Il faut lui reconnaître le dynamis¬
me, le sens critique et le désir de change¬
ment que vient parfois balayer un certain
fanatisme.
Les nouveaux
religieux
mouvements
Ils se caractérisent par leur peu d'assise
populaire. Jeunesse en Mission. Venu des
États-Unis vers les années 1967 ô Tahiti,
Jeunesse en Mission est un mouvement de
tendance plutôt pentecôtiste avec don de
guérison, chants mimes et prières en
groupes, tourné essentiellement vers les
jeunes de toute race, de toute culture, de
toute couche sociale et de toute confession.
1978, a adopté depuis le nom de Famille
d'amour. Ce mouvement a eu une influence
marginale et n'a pas eu de suites
durables à Tahiti.
Les Baha'i. Le journal de Tahiti du
très
IBHim et du 20/3/78 nous les présente
la plus petite religion ù Tahiti, puis¬
une
secte d'inspiration musulmane, fondée
révélation. Les Extra-ter¬
la
découverte d'autres systèmes solaires, de
messagers d'outre-cosmos, vêtus de lin et de
probité spatiale. Ils veulent s'occuper de la
réalité de l'être humain, de son harmonie,
de sa globalité. Le mouvement plurkulturel
mondial. Il veut réunir ceux qui veulent se
rencontrer avec l'idée que Tahiti commence
ô ressembler ô son mythe, qu'il y règne la
paix et le bonheur plutôt que la haine,
l'ignorance et l'inquiétude. C'est une com¬
munauté informelle depuis 1975. Elle serait
constituée en groupe de rencontre pour des
méditations ô partir des passages bibliques,
sur
sa
propre
restres. Ils prônent un avenir radieux dans
autour de Madame Huck.
Ce mouvement ne revendique pas d'appar¬
tenance
particulière ô une Église. Les Enfants
de Dieu, children of God. Des articles de
Pour clore ce petit tour d'horizon des mino¬
rique qui se développe plutôt chez les per¬
journaux de l'époque ont largement relaté
leur campagne d'évangélisation de 10 jours
dans la ville de Papeete où on les voit déam¬
bulant dans les rues, guitare à la main et
fleurs ù l'oreille, chantant l'Évangile à qui
rités religieuses, il nous semble important de
Ce n'est pas un groupe mais une représenta¬
tion du monde. C'est un mouvement ésoté¬
insatisfaites par le matérialis¬
ambiant et préoccupées par les questions
sonnes aisées
me
souligner le fait que la constante religieuse
de la société polynésienne suscite et
engendre une dynamique à toute épreuve,
même si elle a tendance à se parcelliser.
Ils soulignent l'importance de la
tôt qu'une communauté accueillante, offre
ceur
veut les entendre, le mouvement, dissous en
Le Nouvel Age (New Age)
famille et peuvent y apporter une certaine
cohésion. De même ils rapprochent les eth¬
nies. Mais leurs rassemblements montrent
une moinmise d'un milieu d'affaires et de
que
spirituelles. Relaxation, méditation, soins,
sont proposés pour une vision globale de la
personne qui a un corps invisible dénommé
«corps subtil». S'appuyant sur les médecines
douces et le yoga, le Nouvel Âge met en
avant le ressenti plus que la réflexion. Il
recherche des énergies nouvelles à l'inté¬
T é m
L’ignorance étoilée
Le christianisme, en ss répandant an cours de l’histoire à la surface de la terre, s'est transformé au contact des cultures qu’il ren¬
contrait ; il en a épousé les grandes orientations, au point de provoquer des crises entre les civilisations ou à l'intérieur d’ellesmêmes, qui ont. conduit jusqu’à des ruptures. Les grands schismes de l’Église ( 1054 Église orthodoxe/ Église catholique,
Réformes protestantes au 16° siècle, scissions d’ Églises du 18? .au 20° siècle en Amérique-Des Mormons aux Témoins de Jéhovah
et Enfants de Dieu- etc.) s’expliquent ainsi. l’Église du Nouveau Testament (comme Moon) entre également dans ce schéma : il
s'agit d’un christianisme de type post-pentecôtiste et fondamentaliste, revisité par la «pensée» chinoise contemporaine ainsi que
l’écrit : «le choix de Dieu : le mont Sion à Taiwan «.
Commest fonctionne le discours des fidèles du mont «Thabor» ?
Les adeptes sont convaincus de détenir seuls la Vérité et pour eux il n’y en a qu’une. Ils comprennent tout le message biblique et
nient donc la notion d’interprétation : tout est simple. Ils font ainsi preuve d'un orgueil en se mettant à la place de Dieu qui pour¬
tant reconnaîtra les siens. Ds prêchent un absolu et ne reconnaissent pas la relativité des cultures et notamment celle du peuple élu
(Israël) dans sa dimension contingente et particulière. Iis ne s’interrogent pas sur l'acte de lecture (de la Bible) et des multiples
compréhensions (socio-historiques) possibles : sens étymologique et évolution sémantique des mots, lecture littérale ou allégo¬
rique, variations d’un manuscrit à l’autre selon la langue dans laquelle ils nous sont parvenus, problème de traduction etc.. Ils igno¬
rent et refusent toute la pensée théologique ayant
pu s’élaborer depuis 1500 ans ( de Saint-Augustin à Karl Barth). Ils exercent une
rhétorique de l'exclusion et de culpabilité vis à vis de ceux qui ne «pensent» pas comme eux. La pensée unique, ils la connais¬
sent,., Cette «pensée» s’appuie sur des versets isolés de leur contexte et ils font une lecture littérale, c’est à dire non symbolique
des textes. Les adeptes rompent la discussion lorsqu’ils ne peuvent convaincre ou .sont acculés dans leur ignorance et leurs contra¬
ce groupe
dictions.
Atteation, danger !
Il est heureux que des jeunes gens mènent une quête d’ordre spirituel dans un monde écoeurant de banalités et sans espérance;
cette quête leur fait honneur. Mais je souhaitequ’ilscomprennent rapidement qu’elle ne doit se faire ni contre l’homme, ni contre
le monde, que cette quête se bâtit à petits pas accomplis au jour le jour auxquels doivent s’ajouter les apports des grands penseurs
qui ont tenté une même démarche depuis deux mille ans ; en aucun cas cette quête ne peut suivre les voies du dog¬
matisme, de l’intransigeance, de déclarations apprises par coeur et répétées sans intelligence. L’argumentaire tout fait n’a jamais
remplacé ni la réflexion ni la méditation. Il est tragique de voir des jeunes dont certains ont passé le baccalauréat enfermer et rédui¬
re leur esprit à faire les basses
besognes de gourous (spiritualo-économico-financiers) sans scrupule qui les manipulent et les
exploitent (sous le couvert de l’île d’Eden...) «Dieu est contre la science» ai-je entendu au mont Thabor, «Jésus l’exterminateur
des rois du monde» ou «NTC doit détruire tous les royaumes humains» ai-je lu dans un tract distribué l’autre samedi sur le par¬
king d’une grande surface (la Bible est-elle devenue une vulgaire bande dessinée japonaise et Jésus un justicier excité ?). Plus
grave encore : «Mettre fin au royaume humain» est-il hautement proclamé dans le bâtiment de célébration d’Ame. Comment com¬
prendre cette phrase ? Les bûchers de Faaite et les massacres du Temple solaire ne sont pas loin avec de tels mots d’ordre mis en
pratique par des esprits devenus dociles et simplets... En attendant le Procureur de la République devrait se soucier du contenu et
des effets possibles de la diffusion de tels écrits : le tract distribué comprend, en effet, le dessin stylisé d’un bâton muni d’une
mèche... Quant à moi, je préfère mon «ignorance étoilée» (V. Hugo) aux prétendues lumières terrorisantes d’une secte dont l’im¬
posture est égaie à son orgueil et le contre-témoignage évangélique évident lorsqu’elle ignore totalement l’Amour et la Grâce,
Pourtant, nous -Eglises établies et parfois assoupies- nous devons comprendre et contrer ce réveil sauvage de la foi, poursuivre et
approfondir notre réflexion théologique et témoiper d’une foi faite d’Espérance qui grandit l’homme dans la liberté du Christ.
et mystiques
Taniera
RS. Les phrases en itaiigm sont extraites de publications de l'Eglise NTC.
Veà porotetani
Juin 1996
^15l
Le phénomène sectaire
est un fléau qui
nous concerne tons.
La Ligue des Droits de
l’Homme
Polynésie
de
Taatiraa Paruru
-
i te Tiaraa
Mana o te Taata tupu s’est inquié¬
tée du développement des asso¬
ciations sectaires en Polynésie.
Déjà en juillet 1992, elle avait inter¬
pellé le Haut-Commissaire de la
République, garant du respect des
libertés publiques et des droits
individuels et collectifs, à ce pro¬
pos et au moment où l’Église du
Mont-Thabor qui prône la haine de
la Démocratie, inaugurait son
Temple sur les hauteurs de Arue.
En vain. En septembre 1994, la
Ligue des Droits de l’Homme de
Polynésie devenait la correspon¬
dante de l’Union Nationale des
Associations
Familles
de
et
Défense des
l’Individu
de
(U.N.A.D.F.I.), qui dénonce les
activités «de quelques sectes abu¬
sives qui, sous couvert d’idéologie
religieuse, scientifique, écologique
ou autre, ne sont, en fait que des
organisations financières, des offi¬
cines politiques ou, sous des
apparences de communautés fra¬
ternelles, des lieux de domination
et de manipulation des individus ;
activités qui lèsent gravement la
judiciaires. Par circulaire du 29
té redoutable. En effet, elles vien¬
nent de soutenir la création, le 25
avril dernier, d’un observatoire
février 1996 relative à la lutte
contre les atteintes aux personnes
et aux biens commises dans le
d’études des Sectes» présidé par
Jean-Marc Florand, avocat à la
physique et psychique par des
manipulations
mentales,
le
Secrétaire Général de la Ligue des
Droits de l’Homme de Polynésie
accusait, dans un communiqué,
«le corps gouvernant des témoins
de Jéhovah, en se présentant sous
un
masque
pseudo-biblique,
d’édicter des règles internes pla¬
ché, ces dernières années à sensi¬
biliser les autorités politiques et
cées au-dessus des lois nationales
et territoriales en mettant parfois
aux
cadre de mouvements à caractère
sectaire, le Garde des sceaux.
Ministre de la Justice, s’adressait
procureurs généraux près les
cours d’appel et aux procureurs de
la république près les tribunaux de
liberté individuelle et font peser,
sur la société toute entière, une
des vies en danger, en déchirant
réelle menace».
et en interdisant toute participation
Ainsi, s’agissant de l’association
sectaire des Témoins de Jéhovah,
à la vie civique».
grande instance, en relevant l’acui¬
té et l’importance du phénomène
sectaire et de la nécessité pour les
La Ligue des
considérée comme parmi les dix
sectes les plus dangereuses, en
raison de sa puissance écono¬
Droits de l’Homme
de Polynésie, après s’être très lar¬
gement documentée sur la ques¬
pouvoirs publics d’apporter un
réponse déterminée aux dérives
sectaires (J.O.R.F. du 5 mars
tion des associations sectaires ou
1996, page 3409).
mique et de ses atteintes à la santé
des sectes
trop souvent des familles entières
dangereuses, a cher¬
Le Garde des
sceaux
précisera,
avant de donner aux procureurs
E n
a n
e r
Si vous êtes en danger ou si vous avez un proche qui
subit les pressions d’une secte, vous pouvez contacter :
Mai te peu tei roto oe i te fifi aore ra to oe hoa tei roto
i te faanahoraa a te hoê faaroo êe, e nehenehe ia oe e
niuniu atu i te :
-
CCMM (Centre Contre les Manipulations Mentales),
19 rue Turgot, 75009 Paris - Tél ; (00.33) 42.82.04.93
ADGl (Association pour la Défense des Familles et
de l’Individu), 10 rue du Père Julien Dhuit, 75020 Paris
-
-
Tél : (00.33) 42 82 04 93.
généraux et aux procureurs de la
république des instructions pour
Cour d’Appel de Paris, composé
d’une quarantaine de membres et
placé sous l’autorité morale du
bâtonnier Louis Pettiti, représen¬
tant de la France auprès de la Cour
Européenne des Droits de
l’Homme
(L’hebdomadaire
LE
POINT du 4 mai 1996). Le député
président de la
parlementaire d’en¬
quête sur les sectes, a fait part de
son indignation légitime ; il s’est
élevé contre «l’escroquerie intel¬
lectuelle» que représente cet
observatoire «privé» et a assuré
que «l’objectif de ces juristes -qui
Alain
Gest,
Commission
ont eu à défendre des témoins de
lutter contre les dérives sectaires :
Jéhovah ou des membres de l’ɬ
«Il va à cet égard de soi que l’au¬
glise de Scientologie-, est d'effa¬
cer les exactions commises par les
torité judiciaire doit continuer à
prendre toute sa part dans cette
réponse, notamment lorsque des
infractions à la loi pénale sont
commises ou que des mineurs se
trouvent en danger^>.
Mais, sans attendre la création par
décret du Gouvernement de la
République
d’un
observatoire
interministériel sur les sectes (La
Dépêche de Tahiti du 9 mai 1996),
les sectes ont montré leur efficaci¬
16 Veà porotetani N°5, Juin 1996
«privé», l’»Observatoire national
sectes».
Il
nous
faut donc être très
vigi¬
lants!
Stanley Cross
Avocat au Barreau de Papeete
Président de la Ligue
des Droits de l’Homme
igl
Ei haa-feruriraa i nià
sîti ons
i ta te tahi hiôraa
ogiques
i te Haapaôraa èê
Rassembler un groepe (de paroissiens, de jeunes...).
1 - Foire lire ou groupe un texte (article de ioornni, troct...)
Teie mal nei a matou
venant d'une secte avec les consignes suivantes :
I te mau âvaè i mairi, ua àtutu na te parau no
observer le texte et dire ce qui attire (style sérieux ou amusant,
disposition des images, couleurs...),
Quels sont les mots qui frappent ? A quoi sont-ils associés?
Quelles fonctions remplissent tes textes (renseigner, témoigner,
-
te mau haapaôraa tel tahiti, aore râ, tel
topa i
roto i te peu haafilï ture pâruru taata, aore râ,
pupu, e ta râtou huru haapaôraa tiàturiraa.
-
-
inciter, convoincre...) ?
2 - Le groupe exprime ce qu'il sait des sectes, donne des noms
de sectes qu'il connaît, cite des exemples qu'il a vécus ou dont on
lui 0 parlé, l'animoteur inscrit ce qui est dit sur un tableau.
3 - Réogir sur les deux premiers points en discutant sur ce qui
peut attirer dans une secte ; l'opportenonce à une communauté
chaleureuse, une idée de la vérité, un absolu, des pratiques éso¬
tériques, un goût pour l'Orient...
4 ■ A partir des réactions du groupe, l'animateur met en porollèle les fondements de notre foi et les réponses données por les
Mal te mea râ la e, te faaara mai râ râtou e, teie
mal nei a matou !
Ei hiôraa Tahiti, oia mau, ua huru
tauâ-parauhia na i nià i te faanahoraa RFO e pata i te
hohoà haapaôraa âpî «Mont Tabor». Te fifi râ i roto i te hiôraa âmui a te
Porotetani e te Tatorita, o te pô pataraa ia no te 4 no mâti, o tei huru faatito i nià i te tiaîraa rahl no te ôroà 5 mâti.
Teie mal nei a râtou
Teie nei, na roto i te tahi titiàraa manaô, e maha huru e matara mai râ. Te
sectes.
manaô matamua, mea na roto i te huru faa-hiti-mahutaraa e te faahuehueraa ta teie mau
«haapaôraa èê», aore râ, «huru ê>, i faatupu, i tupu al te mau
pororaa rü e ; «Teie mai nei a râtou IE ara e e tinai no te mea ua rahi roa te
mau tiàturiraa-atua i teie nei ! Eiaha ia aahia e la tumuhia tera mau mea
âpî. E mau mea haa-irüri anaè to mûri mai i te mau mea haa-ùnaùna !
Eaha, eita te ture Hau e tâiri 1 te reira ?»
Teie mal nei a ôutou
Te manaô piti, i roto 1 te hiôraa i nià nei, ua taui na RFO i te
pô pataraa
hohoà, ma te ôre râ e fârii roa i te huru tâotiàraa «Porotetani e Tatorita
Tahiti» i te hiôraa oitumene Hau, nluhia i nià i te (Liberté religieuse d’autrui)
(Extraits de Actualités insiaatanés n°35-Mail 995)
Te tahi mau horoàraa
manaô uo te tahi mau
raveà haapüraa
Tahoêraa 1 te hoê pupu
haapae roa
(taata parolta anet, fetâ âpî...)
1 • la faataiôhia te pupu i te hoê àpj veà anei
i te ùputa no te tôtôaraa taata i mûri mai i te mau haa-nehenehe a terâ e
terâ haapaôra haa-tià-ture-hia, o tei huru faahapa râ i te ture àuro tei pâru¬
faaroo ma te haapaô 1 teie mau mea 1 mûri
i ta na haapaôraa tiàturiraa. Te manaô toru, eita atoà vera mâ e
ru roa i
e aore ra «tract»... no roto mal l te
hoê âmaa
nei :
te ora taata tupu (respect de la vie).
-
Teie mal nei a tatou
la hiô maitai 1 te parau o teie àpi e e faaite
e aha te mea e haru ra i te mata (te huru o te
Te manaô maha, areà ra, i parauhia ai e, e Hau, no te mea ia e tuhaa faa-
pâpai-raa-hia, e mea faufaa mau ? e aore e
hau ta te mau rautï nunaa i roto i te rauraa e te «huru-ê-raa».
mea arearea ? te mau hohoà
i roto, na reira
atoà te mau û...),
Teie mal nei a tatou !
e aha te mau taô e matara raaltaî malra ? E
aha te mau mea e taplrihia ra ia râtou ?
e aha te ôhipa a teie mau parau ? te haamaramarama maira anei te faî ra anei ? te
turai ra anei ia oe ia rave 1 te hoê faaotlraa ?
-
la Hau ia te Hau ! Ma te tipee tatou i ta te feiâ imi hau i poro oîoî na ma te ôoi
i mutaà roa aè nei e «haapae i te râau toa, ei hau, ei hau maoro ! Faaea ma te
hau e te here ! la atua te atua, ia tahuà te tahuà, ia arii te arii !» Tira râ.
Taoàhere Or.
-
te haapâpü maira anei ia oe 1 te hoê ôhipa ?
2 - E faaite te pupu i te mau parau atoà tâ na
1 ite no te mau âmaa faaroo, horoà i te tahi
lôa âmaa faaroo (faaroo èê) ta'na 1 ite,
faaite i te tahi tei orahla e ana. e aore ra tei
mau
R E G A R
parauhla’tu la’na, e tapa’o te taata aratai
pupu i te mau pahonoraa atoà t nià i te hoê
«J^ai la Vérité»,,, disent-ils f
Soyons clairs I Ceux qui se réclament de l’Évangile, les chrétiens, ne peuvent pas avoir
la Vérité. Dans le christianisme, la Vérité, on ne l’a pas, on ne la possède pas. On la
cherche! On s’en approche, parfois de très près, mais elle reste toujours hors d’atteinte.
Croire qu’on a la Vérité, c’est contredire Jésus, c’est sortir du chemin du salut. Qu’est-ce
que la Vérité ? Le Seigneur a lui-même répondu : «Je suis la vérité, je suis le chemin, je
suis la vie» (Jean 14, 6). La Vérité, c’est Jésus et lui seul ! Dans le christianisme, il n’y a
qu’une seule vérité, et elle est morte un vendredi soir et ressuscitée un dimanche matin,
elle est montée au ciel où elle siège à la droite de Dieu ! La Vérité garde toujours 2 000
ans d’avance, même sur les croyants les plus zélés. Et tous ceux qui disent autre chose ne
sont pas fidèles à l’Évangile. Aucun Président, aucun pasteur, aucun Pape ni aucun
Prophète n’ont la Vérité ! Ni aucun Synode, ni aucun Réformateur ! Et même la Bible n’a
pas la Vérité. Elle rend compte de la Vérité, elle témoigne au sujet de la Vérité, la seule,
la vraie : Jésus ! Soyons clairs ! Si quelqu’un vous dit : «Moi j’ai la Vérité !», méfiezvous ! C’est beaucoup d’orgueil.
Si vous l’écoutez, il vous demandera de croire en lui et non en Dieu !
iri pâpai.
3 - Faaite i te mau manaô no nià iho i nâ
tumu parau e 21 nià nei ma te faaite atoà e,
e aha te mea e anaanataehia ra 1 roto i te ra
faaroo, te riroraa anei ei mero no te hoê
amultahlraa tei farli mahanahana maitai ? te
tahi mau pahonoraa maramarama ? te hiaai
ra anei i te ite te hoê anei manaô no te
parau
mau ? te hoê anei mea tel hau roa i te rahl ?
te tahi anei mau peu huna e aore ra te ànaànataeraa i te mau peu no te mau pae fenua
no te Hitlraa mahana
(Orient),
4 - Na roto i te mau pahonoraa a te pupu, 1
reira te taata aratai o teie pupu e tamata ai i
te faaau i te mau tumu mau no tô tatou faa¬
roo e te mau manaô e horoahia ra e te mau
haapaôraa èê.
Olivier Bauer
Veà porotetani N°5, Juin 1996
...Vous avez ecrlT «:
ous avez
écrit «secte» ? Ne
Ce P.P.D.C.T., plus petit
toujours
dénominateur commun
d’une
théologique, texte qui
devait être corrigé par
tous, engendre très vite
disputes passionnées,
séparation, exclusion
sommes-nous
secte
d’un
pas
autre,
itre? Le mot «secte» ne vient-il
,s très précisément d’une racine
indo-européenne qui désigne le
fait de «suivre, venir après» ? Et ce
qui s’ensuit, subséquemment et
par conséquent, est fort logique :
le sectateur est le disciple d’une
séquence, d’une ligne de conduite,
d’une secte ou doctrine qu’il parta¬
ge avec un petit groupe de per¬
sonnes... en prenant le risque de
se séparer des autres, d’être per¬
sécuté voire même exécuté - qui
suivra les obsèques du sectaire ?
C’est ce risque que virent les 30
missionnaires de la L.M.S., héros
d’un huis clos de 300 tonneaux, le
janvier 1797, dans les
eaux froides de l’Atlantique Sud...
4
mois
après leur départ
d’Angleterre, 2 mois après l’escale
de Rio de Janeiro et plus d’un
mois après avoir renoncé au cap
Horn et décidé d’aller à Tahiti par la
route la plus longue, de l’Est, les
Duff,
en
30 missionnaires se dotent, le 29
décembre 1796, d’un Comité élu
de 8 personnes avec comme pré¬
sident, le capitaine James Wilson,
chargé de jeter les bases d’un
règlement intérieur pour la bonne
conduite à venir de la petite socié¬
té et de définir «quelques prin¬
cipes religieux».
même
de
deux
congrégationalistes, du pas¬
Cornouaillais
teur John Jefferson et
du charpentier de mari¬
ne John Cock.
L’ombre
d’une
secte
plane entre les trois
mâts du Duff
Les
pères fondateurs
de la L.M.S. pourtant
avaient voulu enterrer
«le
fanatisme»
et
s’étaient solennellement engagés à
refuser d’exporter leurs divisions
en terre de mission : il y avait là
Thomas Haweis, un anglican de
tendance évangélique, le Dr.
Ryland, directeur de l’Académie
baptiste de Bristol, David Bogue, le
pasteur indépendant de Gosport
ou
George Burder, celui de
Coventry, John Eyre, le rédacteur
en chef de l’Evangelical Magazine,
Samuel Greatheed, le pasteur
congrégationaliste de Newport.
Tous, et les autres, calvinistes
modérés ou écossais ou hyper -,
conformistes ou dissenssionistes, évangélistes du Renouveau
non
■
•:
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j,-
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•
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.ii'i'.' 'J • ".i; ■ ''T
Le voyage calme...
évangéiique, méthodistes, puri¬
tains ou wesleyens avaient réussi
à gommer leurs différences, à
arrondir leurs angles et à parler
et mouvementé du Duff
Romains 8, 29 et 30 ? Texte pro¬
fond et/ou obscur, dangereux où
se reflètent depuis des siècles les
réflexions et les
projections de
qui se risquent à
confronter ou à compléter les
notions de prédestination et de
liberté, de grâce divine et de libreet celles
d’une seule voix pour que la pre¬
mière mission de la L.M.S. soit
une réussite... oecuménique...
Et voilà que, au large de l’Afrique
ceux
australe, ce 18 janvier 1797, à 9 h
30, le capitaine Wilson convoque
arbitre humain.
une
assemblée générale quelque
peu extraordinaire : la commission
n’a pu régler un problème, mettre
fin au désaccord, il faut donc tran¬
Peut-on commenter de
manière univoque - le doit-on
cher.
jamais ?
-
le texte de Paul,
A
Que l’Etat et l’école jouent leur rôle
Extraits du communiqué de la Fédération Prote.stante de France
Dès le lendemain Jefferson et
Cock sont excommuniés ; accusés
de déviance arminienne ils restent
isolés pendant 11 jours à bord du
petit voilier, privés de relations
ne pouvant corres¬
pondre que par écrit, confessant
ieur chute et plaidant coupable
pour la confusion de leur esprit...
Mais ce n’est que le 21 février
1797, 2 semaines avant que Tahiti
n’apparaisse aux yeux de l’équipa¬
ge et de l’équipe missionnaire, que
Jefferson et Cock apposent leurs
signatures au bas des 21 articles
sociales et
...Invoquant notamment les trois libertés fonda¬
du Parquet de se saisir davantage eux-mêmes
mentales que sont les libertés de conscience, de
des problèmes dont ils pourraient avoir connais¬
crise est passée,
réunion et d’association, le rapport de la com¬
sance ;
de même que la directive adressée à l’E¬
ducation nationale de prévoir une information
orthodoxe triomphe,
retrouve une unité.
particulière dans le cadre de l’instruction
civique. On pourrait ajouter que, dans ce domai¬
ne," l’école doit jouer pleinement son rôle de lieu
d’apprentissage au discernement des valeurs et
des comportements sociaux et culturels, mais
aussi religieux....
Il est clair qu’une meilleure connaissance du
phénomène de la montée des nouveaux mouve¬
ments religieux est nécessaire, à la fois pour
mieux comprendre le problème et pour davanta¬
ge sensibiliser et informer objectivement le
public...
Mais la tentation sectaire est là et
mission parlementaire (Décembre 1995) estime
qu’il n'est ni possible, ni souhaitable, d’envisa¬
ger une quelconque forme de «législation anti¬
secte»...
Si le débat strictement juridique est donc clos, il
va
de soi que la législation existante n’en doit
moins être strictement appliquée à l’en¬
quel qu’il
soit, qui porterait atteinte au droit civil ou pénal
en vigueur...
Les différentes mesures préconisées par le rap¬
port Gest-Guyard vont dans le bon sens, en par¬
ticulier la recommandation faite aux magistrats
pas
contre de tout mouvement religieux,
18 Veà porotefani N°5, Juin 1996
de foi définis à bord du Duff... La
le conformisme
le groupe
s'exprime le 1er août 1798, tout
d’ailleurs la bonne fol et
l’excommunication le 3 août...
L’histoire de Thomas Lewis, l’un
des 4 pasteurs du petit groupe,
son exclusion et sa mort violente
le 28 novembre 1799, est une
autre histoire...
comme
Ro pati atea
Rururaa i te
fenua Papua
ôhipa e te mau opuàraa a
te
mau
Etârëtia
e
femrtraa i te tahi
no
te
mau
âmui hou â âmui
parau
e te tahi atu mau
Etârëtia no teie nei ao i te
taime no te Apooraa Rahi a
atu ai
te Cevaa. E tià roa ia
faaauhia teie taatiraa mai
tâ te Cevaa ra, te vahi noa
i taaê oia hoi o te reo per¬
etane tei faaôhipahia e teie
Ralph Telnaore
a
participé, en Papouasie, à
l’Assemblée Générale du «Coundi for World Mission»
(CWM), la communauté d’Égltses de langue anglaise
issue de la London Missionary Soclefy (LMS). Quelle
mission aujourd’hui ?
Quelle formation pour les missionnaires ? Quel:
accueil pour les touristes dans nos communautés ?
ont été les sujets de réflexion..
Mai te 17 e tae atu i te
22 no Mati 96,
ua
tupu na te tahi mruraa i te fenua Papua.
Ua âmui mai te mau tlà o te mau Etârëtia
mero i roto i te Taatlraa a te
CWM, oia hoi te
mau Etârëtia tei fanau mai nâ roto i te
evaneria
te
mitionare
porote
mau Etârëtia o te CWM.
Areà tô te Cevaa ra o te reo
farani ia. Te vai nei râ te
tahi
tuàtiàtiraa
mau
i
rotopû i nâ taatiraa, inaha
0
te reira atoà te tumu i titau manihinihia
ia i te tahi mau tumu parau no te faahiôraa
mai ai tâtou no te âmui tu i teie mmraa, ei
i te fifi rahi e itehia nei i teie mau tau i roto i
tià no te Cevaa.
to te nunaa hum i mua i te faariiraa ratere.
Ua faariihia mai teie mmraa e te Etârëtia
Amui no Papua mà, i roto i te mau paroita no
te motu ra o Keapara i te fenua Papua. E
tano ia parauhia e ua farii popou mai teie
la hiô anaèhia i roto ia Patitifa ua taui rii te
hum no te mau taata e teie parau no te faa¬
riiraa. Aita i haere faahou i nià i te mau peu
taata i teie mmraa, nâ roto i tâ râtou
tumu a te mau nunaa no Patitifa, ua apee
atoà ra i te mau fasmahoraa no rapae mai. I
mau faanahoraa e tae noa atu i te mau raveà
roto i te tahi hiôraa e tano e hiô faahou e e
mau
atoà tei faaôhipahia ia tupu maitai te mm¬
aha tâ te Parau a te Atua e haapâpû no teie
raa. Te mau tumu parau
tumu parau.
tei tuatapapahia ua
rau ia, tei tapeàhia mai e te manaô oia hoi o
te ôpuaraa ia e haamau i te tahi pû no te
faaineineraa i te mau taata no te ôhipa poroE teie ôpuaraa ua manaôhia ia
E te manaô rahi i matara mai
oia hoi, nâ te taata ratere e haafaufaa ra i te
faariiraa a te taata faarti. No te mea ia faarii
te ratere i tei faanahohia nô
na
ei reira te
Totaiete mitionare no Ronetona. Ua taui te
e haamau i te fenua Fiti i te aua orometua no
taata faarii e maumum ai, ia ôre ra e uiui
noa ia 0 ia e e aha te vâhi tei ôre i tano i roto
ioà O te Totaiete mitionare no Ronetona mai
te matahiti 1975, ua riro mai ei taatiraa api
Patitifa i Suva. Te tumu no te tautumraa ia i
te mau tino e tonohia nei, eiaha noa no te
parau no
te Council for World
haapii ia râtou i to râtou toroà no te haama-
te faahiôraa ihoa ia i te mau
Etârëtia i teie manaô e ia femri â i te parau
Mission (CWM). Te pû faatereraa no teie taa¬
tau atoà râ ia râtou i te hum no te mau vahi
no te faariiraa i teie tau.
tiraa tei Ronetona noa â i te fenua Peretane,
i reira râtou e tonohia ai. No te mea te rahi-
Etârëtia tei faarii ia au mai tâ te Atua i titau
e e 31
raa
e
a
te iôa i teie nei
mau
o
no
raa evaneria.
i te mau mea tâ na i faaineine. E teie tumu
la riro ihoâ tâtou ei
Etârëtia mero i roto i teie taatiraa, no
raa no te taime te vaî nei te tahi mau tino tei
ia tâtou. A taa noa atu ai teie mau parau e
roto i teie ao nei. I Patitifa e 8 etârëtia tei roto
fifi no te ineine-ôre i te fariiraa i te hum no
tanô atoà ia faahitihia te hum no te
i teie taatiraa. I te mau piti matahiti atoà e
te mau faanahoraa a te reira Etârëtia a e te
tuàtiàtiraa i rotopû i te mau Etârëtia o tei
tupu te
reira nunaa. No reira i manaôhia ai e nâ roto
hlnaarohia e te mau tino i tae mai e haapâpû
faahou. I te mea ia hiôhia ia ôre te mau
Etârëtia e faatuàtiati e riro te faaiteraa
Evaneria i te pampam, i mua i te mau fifi no
Patitifa
mruraa a teie mau Etârëtia no
te hiôraa i te hum no te mau
no
i teie hum raveà e tautumhia ia teie
mau
poro
evaneria i roto i tâ râtou
mau
ôhipa i te mau vahi i faa-
mau
taahia ei reira râtou e tavini ai.
teie tau. No reira
No te aratairaa i te mau femri-
âmui mai i tô râtou manaô pâpû e mea mai¬
raa parau, ua
faataa atoàhia i te
poipoi atoà i te tahi taime
no te femriraa pipiria tei rauti-
tai ia faaanohia te mau tuàtiàtiraa i rotopû i
mau
te mau Etârëtia i Patitifa nei, noa atu ia eere
hia mai e te orometua Hamoa o
i te
mau
Etârëtia
ua
faaite te mau tià tei
mero.
E te tahi hiôraa
Peniamina Vai, o te haapii nei i
pâpû, 0 te ôhipa âmuiraa ia no te tahi mau
ôpuaraa e vai nei no tera e tera Etârëtia. Te
te fenua Fiti i te àua orometua
manaô tumu oia hoi ia vaî noa te hoêraa o te
Suva. Te tumu parau tei
mâitihia no teie matahiti, oia
hoi «Te faariiraa ratere e te
Parau a te Atua». Ua rave mai o
Etârëtia a letu Metia i roto i Patitifa nei i mua
no
i te mau faahemaraa a te mau faaroo èë, e te
mau àti o te nunaa i teie tau.
Ralph Teinaore
Veà porotetani
Juin
996
J-9^
AROHATEATUA
PIRI5 NO MATI1797-1997
^14
mai te âvaè Tetepa 96 e tae atu i
àpeehia mai e te moni. Eita e
Créations», e 0 uouo.
*
No te mau vahiné (faite marna
farlihia te
mau) : 195 ET te metera.
maitai to te mau Tuhaa ia haa¬
*
paô mai i taua mau faaineineraa,
eiaha ia faaapiapihia mai e te
raa
i te Tomite Vahiné râ, ma te
mau
aniraa aita
e
moni e àpee mai,
*
Ua tupu te haamauraa i te
ofai tihi no te tare âpooraa
a te PCC i Ame i te Montre
atu ihoa te taime e tii al.
Faatereraa
Etârëtia
e
i
no
mua
ta tatou
i te Tomite
lupin. Te parau no to tatou àhu
iupiri, ua pâpü i teie net, na te
taiete «Arii Créations» e haapaô
faatae i
te aniraa ia «Arii Créations»,
*
8 no Eperera râ i mairl, i mua i
te
na Te Tomite Vahiné e
ia oti mai te àhu, e faaarahia
teie
tâpura ôhipa i roto i ta
Tomite Vahiné (Yvette
TEMAURl). Teie atu râ te tarifa o
tatou
te àhu :
mau
tane : mea oti te
nirahia, n°15 e hau atu : 1 200
ET, piripau avae roa uouo, te
faanahoraa
e
Tomite Himene
na
(Ruben EBB) e
aniraa, ia taahia atu te
rahiraa metera e nenei hou te
roto mai i te Tuhaa ia au te rahi¬
Hamoa tià mâ e 30 rahiraa feiâ
taata i maîtihia no te hime¬
âvaè Tiurai 96, e haamatahia te
ne, e taupoo te taatoàraa.
âpï e tae mai no te Oroà Iupiri.
No te Rururaa a te Feiâ-âpî hou
nenei i te âvaè Atete 96.
Ua manaô atoà te Tomite Iupiri e
mau
raa
na
Teie àhu, eîta roa atu
e farUhla la oomohla na mua
aè 1 te 5 no mâti 1997,
te mau Tià Tuhaa i roto i te
e
Bernard TEVAEARAI Tiàtono
haapaô i te parau no te pae o te
utaraa no te Iupiri e te PCC, na
reira atoà te pae no
na
te farilraa,
Patrice PAARI e tiaau i teie
metera (1,15 m te aano, e «coton
i te Oroà 5 no mâti 1997.
tatou mau haùti âmul Tuhaa 1-
tergal» teie àhu).
No te àhu haùti o te
Haapliraa
Tâpati, na «Arii Créations» atoà e
2-3
n°15 e hau atu, 1 400 ET.
faaineine mai, e û uouo. To na
raa,
To na faanahoraa :
hoô 195 ET te metera, te faana¬
♦
pâroita tâtai tahi
i te hoê tià na na e haapaô,
horaa e na roto atoà mai i te Tià
pâroita. No te àhu o te pupu
hla te hoê Târena no te mau faai-
*
himene, no roto atoà mal ia «Arii
nemeraa
te àhu tane mea oti te nirahia,
-
e maiti mai te
na teie Tià e faatae mai i te ani-
Ua
haapâpü mai te Etârëtia
«Congrégationaliste» no te fenua
e
na
tâpura ôhipa. Te parau no ta
te àhu tâmetera : e 265 ET te
Te tahi mau parau âpï
hâpono mai 1 ta ôutou
taime
Ihoâ
e valho i teie àhu ia oomohla
-
tahi atu mau tâpura ôhipa.
roto ia i te
Tomite Himene e faanaho mai na
Mea maltai, mai teie atu
mai, ua horoàhia te faanahoraa
O
No te
te âvaè Fepuare 97, no reira mea
te Apooraa Rahi Amui a te PCC,
ua tae mai te parau
haapâpù e, e
tupu ihoâ teie Rururaa.
Te tahi o te mau putuputüraa e
tupu i teie âvaè tiunu :
-
Montre 03
:
Tomite RautI i
Pâôfaî, i te hora 5 i te ahlahi.
-
Mahana
piti 04
:
Tomite
Haapliraa Tâpati e Uiâpî, te roto ia i te mau faaineine-
Himene i Pâôfai i te hora 5 i te
nahonaho atoà mai te
haùti a te feiâ âpï no te pae avatea 5 no mâti 1997. Ua faanaho-
tâtou Oroà Iupiri...
e
7
ua
âmui
o
te
mau
Rassemblement
de jeunes
à Tonga
ahiahi. la faaitoito mal tâtou 1 ta
Danou HEUEA
Tomite Iupiri 1997
haùti
Inauguration
Une rencontre a eu lieu du 13 au 25
avril 1996 à Nuku'Alafa, Tonga.
Cette réunion a rassemblé 24 jeunes
venant des pays suivants :
Indonésie, Égypte, USA, Cameroun,
Canada, Tuvalu, Porto-Rico, Pohnpei, Samoa/Américain, Western, Suriname, Tchécoslo¬
vaquie, Tahiti et Tonga. A notre arrivée nous avons été reçus par le Secrétaire de la
Jeunesse de Tonga, Mansieur Saloté.
Cet événement était organisé par l'Équipe de Jeunesse du COE et le Bureau de Jeunesse
du PCC. Autour du sujet de l'Évangile et la culture, nous avons cherché à établir ce que pen¬
sent les jeunes du rôle de l'Évangile dans le contexte de la culture.
Vivant au sein d'un monde qui évolue, les jeunes ont une culture propre à eux et ils ont
tendance à considérer l'Évangile comme un phénomène qui évolue d'une époque à l'autre.
Entre participants, nous ovons eu des points communs, conscients que la Jeunesse est très
importonte car elle est l'avenir. La Jeunesse d'aujourd'hui s'intéresse plutôt aux divertis¬
sements et se réfugie dans l'alcool ou la drogue, mais on ne peut pas dire qu'elle ne s'in¬
téresse pas à l'Évangile, mois elle le vit à travers les chants, les danses, donc la Jeunesse
vit l'Évangile à sa façon. Elle est motivée et responsable. Nous avons fait dés visites très
intéressantes, comme le Collège de Théologie de Sia'atoutai qui rassemble une centaine de
Jeunes filles et garçons, ce qui prouve que la Jeunesse a une vision sur l'Évangile.
Nous avons fait des Études Bibliques, la connaissance de l'Évangile, de la Culture, de la
Jeunesse de Tonga par des intervenants : Révérend Lopeti Taufa, Bishop Sonne Lilo Eoliaki,
,
Hon Tuivakano et le Prof Futu Helu.
Chaque représentant de chaque pays a fait une démonstration par une danse ou un chant
de son propre pays comme Éric TAPAO, François TEIO et moi-même l'avons fait.
Tous nous avons partagé l'Évangile qui est un très bon élément dans notre vie, il est aussi
notre guide.
Tamara Wang Kim
2) Veà porotetani N°5, Juin 1996
posée par le Président de TEEPF, le pasteur Jacques Ihorai.
En présence du Maire de Arue, Boris Léontieff, de la direc¬
tion de FEEPF, du bureau du Comité de préparation du
Bicentenaire de l’Arrivée de l’Évangile, du Président du
1er an'ondissement, des diacres, du pasteur et de la parois¬
se de Arue, le document des partenaires qui ont permis
cette réalisation a été signé et enfermé dans un pot de verre
avec le fruit de la collecte, puis il a été posé dans la dalle et
recouvert de béton.
Une mission commune
L’aventure du
partage
«Des Églises évangéliques de divers continents... reconnaissantes envers
Dieu qui leur a révélé en Jésus-Christ son amour pour le monde entier,
d’avoir à témoigner de cet amour et à participer à l’action du Saint-Esprit
pour le salut et le renouvellement de tout homme, unies dans la foi en
Jésus-Christ, le Sauveur et le Seigneur, et dans l’ohéissance à Celui qui
est venu comme un Serviteur, se savent appelées, dans la fidélité de l’ɬ
criture, à annoncer la Bonne Nouvelle au-delà de toute frontière.
Convaincues qu’au-delà des liens historiques créés entre elles par l’acti¬
vité de diverses sociétés missionnaires ie Seigneur ies appeiie à s’enga¬
ger dans des reiations nouveiies, eiles décident de constituer ta
Communauté Évangétique d’Action Apostolique en vue d’assumer
ensemble certaines des responsabilités qui ieur incombent pour remplir ia
mission que Jésus-Christ ieur assigne» (ci statuts cevaa au. i).
E. Njiké, Pt de la Cevaa, en visite en Nouvile
Calédonie, (photo R. Teinaore)
Églises à confronter et à échanger
au CPCV, notre engagement contre
de
lectures contextuelles de l’ɬ
l’illétrisme, c’est cela que je sou¬
haite partager sans oublier la place
du Sud se sont iancées dans une
responsabilité de représenter les
d’hui d’obéir à ce commandement
femmes ne fait pas l’unanimité. Le
?» demande Ralph. «J’attends de
financières
en
souffle nouveau à la CEVAA et
réactualiser ses trois actions, elle
organise des Assises en Juin 1996
à Torre Pellice (Italie), autour du
thème «Voici que moi je vous
envoie... (Mt. 10 -16). La Mission
de la CEVAA aujourd’hui».
La délégation de l’Église évangé¬
lique de Polynésie-Française a été
constituée. Il y a Ralph Teinaore,
originaie, celle de déve¬
lopper déjà à cette époque-là une
relation de partenariat par des
Secrétaire Général de l’EEPF et son
réflexions et actions communes et
communautaires.
prévient-il «je n’irai pas avec ma
théologie, ni en tant que dirigeant
de l’Église, mais plutôt en essayant
de représenter au mieux le travail
préparatoire réalisé dans l’Église
sur le thème «Voici, moi je vous
Depuis le début, l’Église évangé¬
lique de Polynésie-Française parti¬
cipe à ses travaux. Aujourd’hui 47
Églises d’Afrique, d’Amérique
Latine, d’Europe, d’Océanie et du
Pacifique la constituent.
délégué au conseil de la CEVAA,
membre du bureau exécutif, mais
La communauté s’est engagée sur
groupe des femmes du 7ème
arrondissement aurait préféré que
Église, dit Jean, qu’elle réflé¬
mon
l’une d’entre elles soient délé¬
chisse sur le thème de l’envoi,
d’être disciple, d’envoyer aussi
guées, mais trois représentants
nos
c’est peu et ils doivent tous accep¬
ter de représenter les uns et les
Églises de la Communauté». Avec
un
pasteurs au
service
des
mélange de précipitations, d’at¬
autres, au-delà de leur engage¬
ment dans l’Église et Laïza regret¬
tentes, d’appréhensions mais sur¬
te qu’on ne l’ait pas acceptée dans
voyage. Laïza a la lourde tâche de
créer avec les jeunes un objet
même tardivement pour
préparer ensemble ces assises.
ce groupe
tout de passions, ils préparent leur
Un thème «bateau
(poterie, masque, tissu, panneau
autre chose) qui représente un
regard sur la mission et qui parti¬
cipera à une exposition durant ces
A eux trois ils représentent diffé¬
assises.
ou
rentes faces de
l’Église. Pour eux
Des Assises, tout les trois espè¬
le thème des assises a une double
rent l’avenir,
ses réflexions sur la jeunesse pour
théologique. Il est
chargé de ce travail de réflexion
avec les élèves pasteurs qui le pré¬
importance. Ralph Teinaore pense
que si «chaque commission de l’ɬ
glise est libre de reprendre un
thème proposé par le COE, la
CEVAA..., certains thèmes entrent
plus directement dans leur préoc¬
cupations et d’autres sont des
thèmes «bateau». «Voici, moi je
envoie». Il y a Jean Teururai, direc¬
teur de l’École Pastorale d’Flermon
et animateur
Un second souffle
en
des femmes dans l’Église». Cette
un
aventure
l’Évangile
vue
ressources
exprime ies bases sur les¬
quelles la CEVAA a été créée
en 1971. Des Églises du Nord et
de
d’entreprises communes ouvre au
partage.
Pour préparer l’an 2000, donner
vangile. La mise en commun de
Une confession de foi qui
l’arrivée
Polynésie en mars 1997, cette
interpellation peut contribuer aux
préparatifs. «Est-il facile aujour¬
nos
les répercussions de
Laïza, les échanges entre théolo¬
giens pour Jean, les directions à
prendre vers le troisième millénai¬
re pour Ralph. Tous ont conscien¬
ce que la CEVAA est à un tournant,
que ce thème débouche sur deux
questions : a-t-elle sa raison d’être
senteront à la Commission perma¬
vous
thème
? si oui, comment ? Et ils ne man¬
prioritaires.
L’échange de personnes permet
des visites entre Églises, la mise
au
service d’une Église d’un
membre d’une autre Église, l’ac¬
nente, la direction de l’Église. Et il
y a Laïza Vahirua, choisie par le
Comité protestant de la jeunesse,
«bateau», mais dans un sens posi¬
tif, chacun peut et est invité à
entrer dans ce thème, à prendre le
cap qui lui convient vers une des¬
quent pas d’idée, «une chance est
donnée à la communauté et elle
cueil de personnes en formation.
«Je vais découvrir la CEVAA, avec
trois
actions
L’animation théologique
invite les
qui participera pour la première
fois à une assemblée à l’étranger.
mon
expérience dans la jeunesse
envoie»
est
un
n’a pas le droit de la laisser pas¬
ser».
tination
commune.
C’est une
manière de vivre la communauté».
Nous approchons du bicentenaire
Gilles Marsauche
Veà porotetani N°5, Juin 1996 I
I
Il marche avec eux.
Les Compagnons
Un temps de
d’Emmaüs
préparation
rencontre ratée, comme si le
temps ne comptait pas, comme
si le temps n’avait plus de prise
Nous savons, pour l’avoir lu, que
sur les évènements. Faut-il y
Luc 24/13 à 35
les deux hommes à
un
Quand on parle d’EmmaUs, on pense à
l’association qui iutte pour la dignité des
plus défavorisés de notre société, à
l’image de son fondateur infatigable l’Abbé
Pierre.
Les deux compagnons
de route ne pouvaient
évidemment pas savoir que le nom du petit vil¬
lage, situé à une dizaine de kilomètres à
l’Ouest de Jérusalem, vers lequel ils se diri¬
geaient, allait être célèbre, du moins par son
nom.
Ce récit que l’évangéliste Luc est le seul à avoir
rapporté se situe résolument après la mort et la
résurrection du Christ, c’est-à-dire dans une
perspective de temps nouveaux dans laquelle
nous nous inscrivons aujourd’hui. Ce temps de
l’après-mort et de l’après-resurrection de
Jésus, est ce temps inauguré ici par les dis¬
ciples d’Emmaüs qui ont été les premiers
témoins de l’apparition de Jésus aux hommes.
2Z Veà porotetani N°5, Juin 1996
qui Jésus
apparaît, ne le reconnaissent que
longtemps après, à la tombée du
jour alors qu’ils ont passé un
effet
de
Ressuscité
la
voir
présence du
au
milieu
des
hommes auxquels il a à faire ?
L’irruption de Jésus Vivant dans
bon moment ensemble avec lui,
la conversation des 2 hommes
à marcher et à bavarder en toute
se
tranquillité.
aveugles ? N’ont-ils pas au
quillement, sans heurt, comme
si de rien n’était, tout à fait nor¬
malement. Et c’est peut-être
cette manière qu’a Jésus de se
manifester aux hommes qui,
quelque part, nous surprend par
sa simplicité, on dirait aujour¬
d’hui par son manque d’apparat
ou par son absence de solennel
et qui a fait que les 2 disciples ne
moins reconnu le son de sa voix
l’ont pas reconnu.
Nous
avons
du
mal à
com¬
prendre que ces deux hommes
qui sont des proches de Jésus,
des intimes de Jésus, qui le
connaissent bien, vu la manière
dont ils en parlent, ne le recon¬
naissent pas. Est-il possible que
leurs yeux aient été à ce point-là
fait tout
en
douceur, tran¬
? Le temps que
les 2 disciples
ont passé en compagnie de
Jésus, qu’ils ne reconnaissent
pas, se présente comme un
temps de préparation, un temps
de rencontre indispensable pour
l’avenir. Tout se passe, dans
cette rencontre que certains
commentateurs ont qualifiée de
Ils sont troublés
Encore sous le choc, les 2 dis¬
ciples qui viennent de quitter
Jérusalem où une foule d’évène¬
ments ont eu
lieu, se racontent
qui s’est passé. Voilà qu’un
étranger les rejoint et, entendant
ce
leurs
propos
passionnés,
demande avec insistance plus
Jésus se conduisait en maître
incontesté qui attirait les foules,
d’éclaircissement. Etonnés, ils
lui font un résumé du ministère,
tête doit être loin de la vérité.
Encore aujourd’hui, avec le recul
enseignement était
puissant, novateur et libérateur ;
autant maintenant, après sa
résurrection, on le voit plus
compagnon de route, plus
proche de nos soucis et de nos
peines comme de nos joies, par¬
tageant notre proximité et vivant
notre quotidien, prêt à nous don¬
ner la main. C’est un Jésus agis¬
sant en nous, beaucoup plus par
sa Parole (alors que de son
vivant, non seulement il ensei¬
gnait mais il opérait des guéri¬
sons) qui a le don de nous ouvrir
ici l’esprit et le coeur.
que nous avons, nous avons une
Dans
image de Jésus tellement idéali¬
sée, tellement transformée, telle¬
Emmaüs, Jésus le Méconnu,
l’ignoré prend les disciples en
marche pour être avec eux, pour
les accompagner vers une desti¬
nation connue d’eux, afin de leur
faire découvrir ce que leurs yeux
ne voyaient pas, ce que leurs
du procès et de la mort de leur
maître
jusqu’à l’annonce faite
par des femmes de sa résurrec¬
tion jusqu’ici non attestée. A tra¬
vers ce qu’ils disent, on se rend
compte à quel point ils sont pro¬
fondément troublés, parce qu’à
la fois découragés et déçus mais
en même temps intrigués, l’es¬
prit un rien en alerte, dans l’ex¬
pectative.
L’image de Jésus qu’ils ont en
ment
fausse
que
nous
ne
pas prêts à Le recon¬
naître s’il revenait parmi nous.
sommes
Au cinéma on nous le présente
presque toujours avec
les che¬
veux longs, plutôt blonds, et de
beaux yeux bleus limpides.
Quelqu’un a même dit du Jésus
de «La dernière tentation du
Christ» qu’il a le look d’un sur¬
feur californien. Nous sommes si
imprégnés, déformés
par nos
certitudes et nos habitudes qu’il
ne nous viendrait pas
à l’idée de
rencontrer, sur notre chemin, un
Jésus simple, sans façon, ordi¬
naire.
Et pourtant, c’est dans la banali¬
té
qu’il
s’est
présenté
aux
hommes d’Emmaüs, comme il
est venu
terre, un soir de
Noël, simplement, dans une
étable pour qu’ils le découvrent
plus tard, à un moment qu’ il
aura, lui, choisi.
tant
son
cette
marche
vers
lui-même qui fait remonter l’ori¬
gine de sa propre histoire jus¬
qu’à Moïse, tout ce qui est arrivé
prend une toute autre couleur et
revêt une dimension nouvelle. Il
affirmé brutalement.
claire de l’ensemble. Il renvoie
les hommes à la Parole ancien¬
C’est au moment du repas, qui
dans les Ecritures. En agis¬
sant de la sorte, Jésus nous
encourage et nous incite à aller
puiser le sens même des signes
du pourquoi de sa présence, de
la présence de Dieu au milieu
des hommes, dans L’Ancien
Testament pour arriver au
ne,
Nouveau Testament.
qui aboutit à une
fulgurante. Les
disciples, au plus profond de
leur désarroi sont pris en main
par Jésus Vivant sans qu’ils s’en
rendent compte. Jésus intervient
dans la vie et dans le projet des
hommes, sans qu’ils le sachent,
au moment où on s’y attend le
moins.
A la lumière de
l’Ancien Testament
De non reconnu, Jésus va petit à
petit se faire reconnaître et être
reconnu. Cette phase de mécon¬
naissance
totale
est, sinon
nécessaire, mais surtout utile
Si
mouvement, la reconnaissance
visuelle qui enclenche la recon¬
lement, pleinement, nous avons
naissance de l’esprit ou inverse¬
le devoir de remonter aux Temps
ment. Ce qu’ils savaient déjà, au
fond de leurs coeurs, remonte
véritablement à la surface à cet
instant-là pour être un cri de
l’éclairage
nouveau qu’il donne des temps
pour
que
reconnaissance.
Mais cette reconnaissance de
Jésus Ressuscité est brutale et
Reste avec nous
Quel renversement de situation
auquel nous assistons mainte¬
nant. L’étranger qui ignorait tout
devient celui qui sait tout alors
que les disciples qui savaient
tout deviennent ceux qui ne
savent plus. Les effets de la
Parole de Jésus se font sentir de
plus en plus. Elle a pour consé¬
quence de dérouter les hommes,
de changer les repères qu’ils
pensaient sûrs, de transformer
leur vision et leur regard, d’ou¬
vrir leurs coeurs et leurs esprits.
Par sa Parole, Jésus ressuscité
agit directement sur nos coeurs
et nos esprits. Déjà sous l’effet
d’un premier choc sévère, les
disciples reçoivent ici un contrechoc parce que, de tristes et per¬
plexes, ils deviennent éclairés,
presque ragaillardis, du moins
pour qu’il y ait véritable recon¬
naissance. Sa présence, discrète
entre les 2 disciples et Jésus se
mais efficace, va devenir de plus
fait est chargée de signification
en
pour nous aujourd’hui, à plus
d’un titre. En effet, Jésus se joint
tante. Cette lente transformation
intérieurement, ils ont du mal à
du processus de reconnaissance
se détacher de sa
à eux pendant qu’ils se rendent à
du Christ
comme
Emmaüs, et il fait route avec eux.
Jésus ne les croise pas de face.
Il ne les précède pas, non plus. Il
coeurs
les prend en marche, et il marche
eux, il les écoute longue¬
ment avant d’intervenir. C’est un
avec
Jésus accompagnateur, attentif
et stimulateur de l’esprit et du
coeur qui nous est
ici révélé.
Autant avant sa mise à mort.
les
mots qu’il utilise quand il dit
“Esprits sans
intelligence,
commence
pas
lents à croire...» Ne fal¬
rappelle de beaucoup le dernier
repas que le Christ a partagé
avec ses 12 disciples, à l’instant
précis où il refait les mêmes
gestes d’avant son arrestation
que leurs yeux s’ouvrirent. Il a
fallu ces gestes presque rituels
de Jésus, au moment du repas,
pour que se déclenche, d’un seul
nous
La manière dont la rencontre
plus palpable, dense et écla¬
quer avec
naturel et
voulons reconnaître Jésus tota¬
nouveaux ait un sens.
totale
connaissance. Ils ont dû remar¬
autres pour une compréhension
pas.
Vu sous cet angle, ce texte de
Luc est le récit d’une méconnais¬
reconnaissance
peu reconnu. Ils ne lui ont
d’un puzzle les unes dans les
Anciens
sance
un
pas posé la question de la sour¬
ce de son savoir et de sa
quelle aisance, quel
quelle profondeur il
parlait de choses sérieuses que
peu d’hommes savaient.
Ce qu’ils pressentaient en eux,
inconsciemment, va leur être
réajuste les morceaux d’histoire
du peuple juif depuis l’Ancien
testament jusqu’à son temps,
comme on emboîterait les pièces
oreilles entendaient mais que
leurs esprits ne comprenaient
sur
Jésus nous surprend
et n‘a pas fini
de nous surprendre
toute autre version. Dit par Jésus
compagnie, et
pour marquer leur
reconnaissance de ce qu’ils ont
appris et apprécié, ils l’invitent à
rester avec eux, une fois arrivés
lait-il pas que le Christ souffrît
cela et qu’il entrât dans sa gloi¬
re?
Par ces paroles, il reprend révo¬
à destination.
Cette reconnaissance du
cation des évènements que se
racontaient les disciples anté¬
rieurement pour en donner une
l’idée, à un seul moment, de lui
demander son nom, son origine
coeur
précède la reconnaissance de
l’esprit, il ne leur est pas venu à
brève parce qu’elle ne peut être
autrement. Quand il a choisi de
se faire reconnaître des
au
disciples
moment qu’il a choisi,
c’est
dans la
perspective d’un règne
futur qu’il annonce ici.
Ce qui veut dire que la recon¬
naissance de Jésus par les dis¬
ciples d’Emmaüs fait partie d’un
plan, d’un projet à venir qui
concerne
le monde entier mais
qui n’est pas de ce monde. Cette
scène de reconnaissance n’est
qu’une anticipation d’un autre
temps à venir où Jésus apparaî¬
tra pour de bon et régnera défini¬
tivement.
Pour ce qui est des disciples qui
ont vécu cet évènement extraor¬
dinaire, ils en ressortent au sens
physique comme au sens psy¬
chologique complètement revi¬
gorés, vivifiés, dynamisés. Cette
rencontre qui a abouti à la recon¬
naissance de Jésus les remet de
nouveau en marche, mais cette
fois-ci, dans le sens inverse,
comme
s’ils étaient sortis du
monde et qu’ils repartaient dans
le monde. Amen.
Vahi a Tuheiava Richaud
et son métier, comme si, au fond
Veà porotetani N°5, Juin 1996
23
Taiôraa : loane 3 : 1 - 18
irava Tuâroî : loane 3 : 3
MDargue.on
atura letu, na ô atura ia na, Àmene,
àmene, e parau atu vau la ôe, ia ôre te taata ia fanau
faahou ra, e ôre o la e îte i te jE^ttreia o te Atua ra.»
«
Ua parau
El haamanaôraa
:
P:hot
Te haamauaô faahouhia atu nei
tatou, te feiâ talô veà, mai te peu e, e pahonoraa ta tatou iniài teie uiraa, a faatae noa mai te reira
1 te Püia
Ôhipa a te Veà Porotetani i te Faatereraa a te ÈMrêtia i te Pii no Pâôfef.
üàturltâ râtou ôhipa e tâ râtou
Te tahl manaô tâtara
faaauhia i te tahi
hopuraa
i nlà i te tatauro, no te faaora i
râtou oraraa, tô râtou
i nlà 1 te taiôraa
pape no te fanauraa âpî, la au
i teie mau manaô e horoàhla ra
te taata i te mau mea atoà e
raa,
I roto i teie farereiraa i rotopü
e teie
ia letu
e o
Nitotemo, te tumu
matamua no ta râua
tauàparauraa, ua haamauhia
ïa i nià i te parau no te Pâtireia
parau
0
te Atua. O te hoê teie o te
mau tumu parau
rarahi i roto 1
nâ èvâneria hiô-âmui e toru. E
te parau ra letu e, no te ite i
teie Pâtireia, mea na roto ia i te
Pâpai èvâneria e loane.
No reira, te fanauraa i roto i te
Atua, e aore ra, te fanauraa i
roto i te Varna, o te farilraa ia i
te tahi ora o te ôre roa e noaa i
te manaô o te taata ia faanaho
Nâ roto i teie poroi,
te hinaaro nei letu nâ roto ia
Nitotemo 1 te tltau 1 te taatoà o
tahi fanauraa âpî. la hiôhia, i
huru parauraa, alta
0 Nitotemo e maramarama ra,
haamata 1 te tahi tere nâ nià i
te èà o te faaroo, no te mau
te îmi ra o ia i te tahi
raveà ia horoà â letu i te tahi
tapaô i ravehia e letu i mua ia
râtou, e 0 ta na e titau nei â ia
mau haamaramarama hau atu
râtou la taul
i nià i te parau no te fanau-faa-
râtou i mataro noa, no te fanaô
hou-raa, ia au i te huru manaô
1 te tahi oraraa âpî e te maitai.
e aore ra,
e
vai ra i roto i terâ uiraa i te
irava 5 «E aha te taata paari e
fanau ai ? E ô faahou anei o ia
i roto i te
ôpO o ta na metua
te
nunaa
i te oraraa tâ
Te tilraa 1 nià
Metua, e te Tamaiti e te Varna
1 te irava
Moà, te pàpà âueue ôre. No te
mea, teie te pàpà i ravehia e te
Uiraa : E aha ta te fânau-faa-
titau ra 1 te
maru-metia no teie tau ?
hou-raa
e
mau
Eere
râ
no
râtou
anaè
teie
parau, no te feiâ atoà râ e faa¬
roo e e farii i teie titauraa a te
Fatu. Alta râ letu i faaea noa i
nià 1 teie manaô, te parau atoà
Te haapapü faahou ra letu e, te
ra 0 la e,
te Atua, ua niuhia ia i nià i te
te feiâ e p^ono i teie
titauraa, e hohoà râtou no te
feiâ tei arataihia e te aho ora
tahi tauiraa no te taatoà o te
no
taata, tei faaauhia i nià i te
tahi fanau-faahou-raa, oia hoi.
te haamataraa no te tahi ora-
rave i te mau tapura
raa
âpî. Ua tüàti maitai teie
manaô i nià i te parau no te
rai, ta te Tamaitl a te taata 1
haere mal e faaite. O ia teie e
tahi tlà-faahou-raa, mai tei ite
atoàhla i te tau no te perofeta o
tlà nei ei arai i rotopü i te rai e
Ètetiera i mua i te peho no te
mana
ivi marô. Parau mau, i roto i te
taata i te auraa no te mau
te Varna o te Atua, no te
ôhipa tei
faaauhia nâ râtou, ia ite papO
atoà râtou i te mau ôhipa o te
te
fenua,
no
e
tei la na anaè te
te heheu mal i te
o te Atua metua. Na val e vava-
hi te tahi faanahoraa tei pàpà-
hia i nià i te paari e te mana o
te Atua manahope ? Ecre anei,
1 nià i te uiraa
nâ val e âro mal ia tâtou ? Na
Irava TQaroi :
val e vavahi te oraraa o te tahi
Matalo 28 : 18 - 20
nunaa tei uruàl 1 to na oraraa
Ua haafatata malra letu, na ô
maira ia râtou: O te mana atoà
i te rai e te ao atoà nei ua
püpühla mai tei la ù anaè. E
teie nei, e haere outou e faariro i te mau fenua atoà
ei pipi,
papetlto atu ai la râtou i roto
0
te Metua, e no te
Tamalü, e no te Varna Maitai :
te haapü atu ia râtou i te
haapaô 1 te mau mea atoà ta ù
1 parau atu la outou na ; e
inahâ, tei pihai atoà Iho la vau
ma
ia outou, e tae noa atu i
te
hopeà 0 teie nei ao «
Uiraa : E aha te poroi
ta teie nei tonoraa e
titau ra i te mau maru-
pene 2 no teie èvâneria, te vai
atoà ra terâ titauraa no te tahi
ôhipa 0 te rai e to te fenua
metia no teie tau,
atoà. O ia atoà hoi teie e faaau¬
âpl». tel tüàti i nià i te
parau no te tamâraa i te hara.
Ua riro te pape ei tapaô no
hia nei i te ôfï tei faateiteihia i
Pahonoraa : la riro te
Toru Tahi ei pàpà no tâ
râtou faaîteraa.
«aau
metepara, no te faaite 1 te
upootiàraa o te Atua 1 nlà i te
te
ôfî atoà e aratai nei i te
tano huru tano ra terâ
manaô e, nô tatou te Atua ra,
te
no tâ tâtou tüaroî n° 4
i te lôa
ôhipa, to na tlàturiraa e ta
na faaîteraa i te here e te aroha
e te tahi tatararaa
a
Fatu iho i roto i tô na oraraa, tâ
na
Te tahi pahonoraa
«
vahiné a fanau mai al ?»
raveà no te tomo i te Pâtireia o
Toru Tahi, oia hoi, 1 nià i te
e ia tâôtià.
Àti-luta i roto i te
auraa no teie parau, o lâtou tel
mua i teie
faaiteraa 1 nià 1 te pàpà no te
faatïtî ra ia na.
i nlà i te Atua. Eere anei te riro
teie parau no tâtou, mai te
tahi manaô tel horoà faahou i
ra
te itoito i roto i te aau o te
taata, no te faahlnaaro faahou
ai i te Atua e ta na ôpuaraa
ora.
E aha te poroi e noaa ia tâtou
nâ roto 1 teie parau nô te Toru
Tahi. E parau
manaô. Te vahl
to
no
e
atoà tei faarlro ia râtou ei mauhaa na te Atua 1 roto i teie nei
ao.
0
Eere anei, te riro te hoêraa
te Toru Tahi e hiôraa na te
maru-metia no teie tau,
mau
no ta râtou faaiteraa i te parau
ôaôa no te here e te aroha o te
Atua. Mal te peu e, ua riro te
reira ei puai no te Fatu i roto i
Tatararaa
I roto i teie tonoraa tâ te Fatu
nei i te tahi parau o te ôre roa
atoà e hiô i taua ôfi ra, e noaa
tel tiàfaahou e faanaho nei no
e,
ta te Atua e
te na mau hoa rave ôhipa, alta
Itoito.
e
Te ite
ra
maramaramahia e Nitotemo,
mau
ia râtou te
ora
i nià ihoâ i te parau no te pape-
horoà nei i te taata. E parau
ütoraa i roto i te pohe e te tià-
teie
faahouraa
o
te
Metia,
2i Veà porotetani N^S, Juin 1996
tei
tatara-hope-roa i te
parau no to letu faateiteiraahia
tei
te tauturu atoà ia
e, te Toru
Tahi, ua riro te reira ei pàpà no
te oraraa o te pipi e no te feiâ
1 te pohe. Te feiâ
ra.
râ o tâ
tâtou, ia îte tâtou
taata 1 roto
tamâraa
noa
tatou e tapeà mal no te faaltoi-
tâtou e, e aita o letu e faahiti
taua
rahi roa teie.
Eîta te reira e hope i roto i teie
tâ na Ôhipa, e tlàturi atoà tâtou
0
to Stou atoà la te reira
atu
e poroiraa rahi tâ na e
horoà nei la râtou, mâoti ia
haamauhia te taatoà no tô
Julien Mahaa
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surtout
donner !
quel dynamisme !
Quand arrête-t-elle de se dépenser, de
penser aux autres ? Quand ses yeux
cessent-ils de rire, ses mains de parler
Quelle vitalité,
et ses lèvres de sourire ?
Ces questions tournaient dans ma tête
j’écoutais Noela AroitaHopu énumérer, en toute simplicité,
les activités qu’elle mène au quotidien
à l’intérieur de l’Église évangélique.
tandis que
Offrir, quoi de
plus naturel
La liste en est impressionnante :
membre actif de l’UCJG (Comité
directeur), animatrice principale
pour la Jeunesse dans le 2ème
Arrondissement, conseillère tech¬
nique à l’École du Dimanche où
elle assure la formation des moni¬
teurs et des monitrices,
actuelle¬
ment animatrice de la commission
des femmes de la
paroisse de
Punaauia, qui participe au rassem¬
blement annuel des femmes de
Polynésie-française à Mahina en
Juillet, membre de la «commis¬
sion animation» qui organisera les
cérémonies du
etc... J’en
prochain jubilé
oublie sûrement !...
nels : himene tarava, ruau, patau-
tau, pehepehe.
Institutrice depuis l’âge de 19 ans,
et elle en a 42 I elle ajoute aussi à
son
enseignement normal, une
fonction au sein de l’aumônerie de
son
Noela avec sa grand-mère...
établissement, l’École primai¬
re de Taunoa.
Ce dévouement, cette énergie et ce
tables dentelles de ofe ou de paeo-
Brevet Élémentaire ! «Les sorties
dynamisme ne sont ni forcés ni
étaient
rares...
accidentels
Élevée donc selon les principes
de l’Église, nourrie dès l’enfance
Encore
ne
sont
de la Bible, Noela, élève à l’école 2
puni et avoir oublié, par exemple,
de mettre l’uniforme des pension¬
naires et de porter le petit chapeau
ou occasionnels, ils
innés, naturels. C’est ainsi
qu’elle a été élevée par ses grandparents, eux-mêmes protestants
actifs et convaincus.’ Son grandpère très religieux, déjà engagé
dans sa paroisse, aimait le chant et
avait formé une petite chorale à
Punaauia. Il composait et c’est à
lui que l’on doit le chant d’accueil
réservé au général de Gaulle, lors
re.
+
2, fréquente aussi
Dimanche et fait partie de l’UCJG.
A la fin du cycle primaire. Il n'est
question d’aller ailleurs qu’à
VIenot, puis Pômare. L’idée n’en
serait pas venue aux grandsparents, pour qui l’éducation reli¬
gieuse était au moins aussi impor¬
tante que l’instruction dispensée
au Collège.
pas
rale à laquelle elle prête sa voix, sa
de sa visite dans le district.
Sa grand-mère, toute aussi prati¬
connaissance de la bible et sa pré¬
quante, avait des mains de fée et
au
férence pour les chants tradition¬
confectionnait des chapeaux, véri¬
interne
J’allais passer sous silence la cho¬
26 Veà porotetani N°5, Juin 1996
l’École du
Elle entre donc en sixième, en ville,
Collège Pômare iV. Elle y est
et le restera jusqu’au
deux par mois...
fallait il pas avoir été
de paeore emballé d’un large
ruban de tapa bleu...; quand on
allait le mercredi
après-midi se
promener en rang, deux par deux,
le long de la plage Sigogne, on ne
se
baignait pas, on jouait au bal¬
lon, on bavardait.... cela changeait
un peu».
...et avec ses enfants.
Être tolérant
aussi
mée, on partait en vacances, on
entre enseignants du privé.
revenait à la maison !». Noela fit
toute sa scolarité au Collège et
est mariée et
obtint son BE. Que faire alors ?
protestante.
Comme ses grand-parents, elle ne
même dans l’Église. Son fils Tunui,
bon chanteur, et sa fille Faida
d’autres ne partagent pas cette
conviction et qu’ils se passent de
porte et son coeur, toute la famille
vit au rythme des réunions parois¬
cette éducation morale et religieu¬
fille «Maîtresse d’école». Poussée
et
siales, des rencontres, des activi¬
essayent encore de donner. N’est
tés évangéliques. Chacun a ses
ce
pouvaient
s’engager.
L’Enseignement ? Pourquoi pas ?
D’autant que les grand-parents
seraient heureux d’avoir une petite
ne
encouragée par Jean-Marius
Raapoto, Noela se lance... sans
formation, avec son enthousias¬
me, sa curiosité, son désir de bien
faire et... ses souvenirs, qu'elle
avait appris en CM1, classe dont
elle allait avoir la charge en cette
première année d’enseignement. Il
n’y avait alors aucune formation
possible, il fallait improviser,
regarder, écouter les autres... ce
qu’elle fit.
leçons de piano. Elle avait sa cho¬
que les semaines pas¬
saient. A la troisième bougie allu¬
d’Enseignante
aussi dynamique et engagé qu’elle
qui s’est un jour
préfère cependant les sports col¬
lectifs, le Volley-ball. Elle sera
capitaine de la sélection scolaire
de Tahiti et son équipe ramènera
une médaille d’or des jeux du
Pacifique. L’internat a favorisé
l’entraînement. De plus elle en
garde
un
bon
souvenir...
Rétrospectivement, elle pense
qu’elle lui doit beaucoup. «Cela
nous a appris à nous prendre en
charge, à être tolérantes, à avoir
l'esprit de solidarité. Très vite, ou
savait s’autogérer, prendre des
responsabilités. Et puis, on chan¬
tait, avec Pauline, Paulina Dexter,
mesure
Elle aime son métier d’Enseignante
et
enrichie de quatre adolescents de
Raiatea auxquels Noela a ouvert sa
Rentrer dans l’armée lui aurait
bien plu mais à Tahiti, les femmes
rale «Les frangipanes». Le vendre¬
di, c’était la soirée cinéma et les
garçons de l’internat y venaient...
Ils étaient très surveillés, racontet-elle en riant. Et je me souviens
bien de la préparation des fêtes de
Noël... On disposait quatre bou¬
gies que l’on allumait au fur et à
Noela
mari est tout
peut dissocier les croyances reli¬
gieuses d’un système éducatif per¬
formant. Cela ne forme qu’un
tout... Son regret, c’est de voir que
Noela est excellente sportive.
Imbattable au lancer du poids, elle
Adelina Pietri ou Pômare Vahiné !
Madame Krainer donnait des
son
Et ouvrir son
coeur
Elle passa son CAP et fut titulari¬
sée. Elle
exerce depuis à l’école
primaire de Taunoa et apprécie
l’aide apportée par les conseillers
pédagogiques, les stages de for¬
mation continue et les rencontres
Navaerua font partie de l’UCJG et
toute la famille,
se que les écoles confessionnelles
responsabilités et tout marche
point être simplement recon¬
naissant envers l’Église que de lui
bien à la maison ! Il suffit de s’or¬
confier la scolarité de ses enfants ?
ganiser et Noela s’y entend ! Il est
vrai qu’elle bénéficie d’une santé
de fer, qu’elle aime être utile,
«dynamiser»... Elle s’ennuierait
presque en vacances, si on l’écou¬
tait I Généreuse, Noela ne limite
jamais ses efforts, son soutien
auprès de la jeunesse à laquelle
elle s’intéresse tout particulière¬
ment. Sa vie n’a de sens que dans
le cadre de l’Église, qu’avec une foi
chrétienne vécue au quotidien.
Engagée dans l'Église, elle rêve
d’oecuménisme. Lorsqu’elle s’est
rendue à Londres à la Conférence
internationale des
Églises chré¬
tiennes sur la jeunesse, elle a senti
combien l’oecuménisme sincère,
bien compris, pouvait être une
force et une force de Paix.
Noela est aussi une vraie polyné¬
sienne... Elle aime la vie commu¬
nautaire, elle aime sa terre, sa
langue. Elle rêve, plus tard, beau¬
coup plus tard, de vivre dans les
îles, de son faapu et de la nature
qu’elle admire puisqu’elle est
«Création de Dieu»...
Noela, par son dynamisme, ses
convictions, ne laisse pas indiffé¬
rent...
Ils sont si rares trop rares, aujour¬
d’hui ceux qui se battent, s’enga¬
gent aussi totalement au service
des autres en y trouvant plaisir et
joie... car Noela n’est pas triste, je
vous l’assure
I
Michèle de Chazeaux
Veà porotetani N°5, Juin 1996
27
Rêve
Un jeune homme entre en rêve dans un magasin.
Derrière le comptoir se tient un ange.
Le jeune homme lui demande :
-
Que vendez-vous ?
4-
Lange répond :
-
t
Hi
Tout ce que vous désirez.
Alors le jeune homme commence à énujmêf1?r ?
'4
Alors j'aimerais bien la fin des guerres daiîs te monde,
-
Si vous vendez tout ce que je déslr^
La fin des bidonvilles en Amérique Latine,
L'intégration dans la société de tp^s les marginaux.
Du travail pour tous les chômeHfs,
Plus d'amour et de vie communautaire dans l'Lgfi^....
L'ange lui coupe Ja parole :
-
Excusez-moi, Monsieur, vous m'avez maf compris.
Ici nous ne vendons pas de fruits,
nous ne vendons
que Ites graines !
Fait partie de Vea Porotetani 1996