EPM_Vea Porotetani_199604.pdf
- Texte
-
Mensuel Protestant
de
Polynésie Française
Sommaire
Tauà parauraa
41I Apo
La CEVAA
mai apo atuPolynésie
en
Parau
Quelle ne fut pas ma surprise
d’avoir entre les mains, le numéro 1 du
api
mensuel
51I Faaineineraa
no te maiti
Nouvelle-Calédonie
i
mâôhi
nunaa
o
protestant, nouvelle formule :
concis mais
le top, la
format réduit, textes plus
bien présentés et pour
couverture en couleurs...
Niu-Taratoni
91I développement
Rivnac : un enje?u pour quel
Dossier
I
•J'étais en Prison et vous m'avez visité
•Te mou tuhoo ôhipo no te fore moi :
?
•Une présence oux armées
1797-1997 une étrange comptabilité
to
no
porou
aumônerie
•Te mau haapiiraa faaroo i roto
i te mau fore haapiiraa
5
mars
Oroà Pata
Te oroà Pata :
tei pohe O tei tiàfaahou
mai
Culture
24 Hakka en Polynésie
la
nous
étions accoutumés» ?
pas, et
Mâohi, étudiant
au
de
vous
joie
vous
dire
:
la
ora na
I roto i te
te Atua. Celles-ci me
o
chargent
de leur plaisir et de leur
recevoir le Veà dans sa
faire par
de
«Nouvelle robe» et
vous
félicitent des
efforts que vous et votre équipe avez
mis dans sa réalisation. Je suis
personnellement touchée de cette
innovation pour avoir eu le plaisir et le
privilège d’oeuvrer pour une courte
période à la rédaction du Veà. Nous
vous souhaitons ainsi qu’au Veà, une
continuation dynamique et pleine de
couleurs.
Emma Tufariua
notre Président. Voeux axés sur le non-
respect de la Vie dans le monde et chez
nous [...]
Quel est le mécanisme, la procédure, les
formules, l’état des lieux, pour Vivre la
ora na
26
familles
aroha
est
à partir des notions» petit
ou
grand», je m’efforçais de les
rapprocher et de les analyser à travers la
lentille du plan divin.
Mais bien sûr ! Ce qui est petit pour
l’homme peut être grand pour Dieu.
Reste petit dans ta présentation actuelle
mais soit toujours grand dans les valeurs
chrétiennes que tes pages distillent. [...]
Poursuivant ce voyage, mon esprit
vagabonde et s’arrête sur les voeux de
181 A Papeete, Paea, Huahine
Les
saluer et
Cela
celui dont
1996
donné le chemin à
Collège Théologique du Pacifique à
Suva Fidji, se joignent à moi pour vous
si!
ce
a
Jean Juventin
médite pas sur des images, mais plutôt
sur des textes de réflexion que soustendent des messages spirituels. Et bien
De
nous
(voir versets) à nous de faire le
me
justement possible. La
méditation peut se porter sur n’importe
quoi, car tout est création de Dieu et il
faut s’en inspirer. [...]
J’ai donc, en tout premier lieu, médité
sur le format et une
phrase m’est
apparue : «Pourquoi un journal ramené
à des proportions moindres et non pas
1i //“tI QI
Partager
l’Évangile
0| hors
du temple
suivre ;
reste.
plongeant dans son contenu,
je me suis mis à méditer comme ça,
pour changer un peu.
Chers lecteurs, vous me direz qu’on ne
Fenua
Eoho
l’équipe
du Veà.
Mais,
En partant
Le Christ
Bonne initiative et félicitations à
Maire
81I Écol
es de Papeete, Visite du
monde matériel
qui agresse. [...]
donc de notre mensuel, de
son format, de ses couleurs, et de ses
articles, voyez, chers.lecteurs, dans quoi
je me suis embarqué, agréablement. [...]
au
Simone Reiatua
vraie Vie et
s’y intégrer pour ressentir
qui revitalisent la nôtre ?
Pour cela, je me dirige, avec vous, chers
lecteurs, vers la lecture de Mathieu (6-6
à 8) ou dans Luc (11-2 à 4)....
Quelle belle méditation j’ai faite, mais
ses
r
\
Veà porotetani
Mensuel de
l’Église évangélique de Polynésie Française
Créé
en
BP 113
Tel: 42.00.29
1921
-
Papeete
-
Fax: 41.93.57
effets
hélas ! Je
me
réveille et
me
voilà
revenu
Directeur de Publication
Jacques IHORAI
L’agenda du Veà d’Avril 1996
Rédacteur en Chef
Gilles MARSAUCHE
Secrétariat
Heipua ATGER
Comité de Rédaction
Valérie GOBRAIT, Robert KOENIG,
Taarli MARAEA, Daniel MARGUERON,
Rocky MEUEL, Turo RAAPOTO, Sylvie RICHAUD,
Thierry TAPU, Marama Gaston TAUIRA,
Ralph TEINAORE
et la collaboration de Emile MALE,
Jeannie PITTMAN, Patricia SANCHEZ.
Imprimerie STP
Tirage : 5700 exemplaires
Prix de l’abonnement (1 an -10 numéros):
Polynésie : 1000 CFP
Métropole : 150 FF - Suisse : 40 FS
ISSN
:
0763 4021
2 Veà porotetani n°3. Avril 1996
•31 mars-7 avril
•7 avril
:
Semaine sainte
Pâques
: «Regards sur la Polynésie»
Exposition photos Noir et Blanc de Ghislaine Prévitali au foyer des jeunes
:
•9-16 avril
filles de Paofai
•12-19 avril
(Papeete)
Jean Teururai et
François Pihaatae rencontrent l’EENC en
préparer le rassemblement «culture et évangile»
qui aura lieu au Brésil en Novembre
•13 avril : Rassemblement des protestants du 1er arrondissement
à Mahina (Tahiti)
s
Nouvelle-Calédonie pour
•14 avril
:
Mê de Paofai à Vairao
fSlISE ÉVANGÉLIQUE
rf» POLYNÉSIF
Centra de Oocumentotùyrt
.
--
Vous etes
Ua haere mal
outou iaù nel
I te 5
no
mati ra, e mau reo pure
faaroohia, e mau orl atoà tel
mataîtaîhia, e hau atu, ua amui
tel
mai te feia
te
paari e te mau tamarii
tane
mau
te
e
hoê nahoà rahi
mau
vahiné, te
tei faaite i te
mau
puai O to’na tiàturiraa. Matou te
feià mâtaîtaî riro atoà tura matou
taua amuitahiraa
e mau mero no
ra.
I teie
mau
mau
riro
no
te retra.
mahana nei
parau e
reira
re
e rave
rahi
faahitihia nei
e ua
i te
ei
faainoraa
Etârëtia.
mati
ma
ra, ua tae pauroa
te tauà-ôre i taua
faahitihia.
parau
ra
i
Mauruuru no te retra.
mau
I haere nâ outou
e
farerei i terâ
e
terà taata, mai ta to tatou mau
Orometua fare mai
fare
e
tapeà-
haa nei, oia hoî, te farereite feià tei manaô e aita râtou
raa e
e
tâuàhia atu nei
manaô
e ua
e
aore
ra
tei
faaruèhia râtou. I «tei
poîa ua faaamu outou ia na i tei
poîhâ ua horoâ outou i te pape,
ua farii e ua haapaô atu outou i te
taata
ê,
maôhia
ua
haere
e aore ra
farerei tei
e
tô roto i te fare
tapeàraa (Mataio 25/35-36). O
outou i nâ reira i te hoê taeae iti,
O
E
te Fatu ia tâ outou i nâ reira».
mea
faufaa
tahi ia tutonu
mau no
e
tâtou tataî-
ia feruri mâite i te
auraa no teie nei parau ia ore
tâtou ia tae i te hoê mahana ià ui
atu i te Fatu
e
i te
i ravehia
e
au
ore
le de bois. Pas
une
5 mars
je me suis réveillé avec la gueu¬
tête que provoque la boisson ou la
bringue, non, une tête qui a beaucoup vu, qui, sous la cha¬
leur, a regardé, écouté, goutté et a senti un peuple vibré. Il
y avait de la danse mais plus que cela. Il y avait une parole
et des prières, mais plus que cela. Il y avait des enfants et
des vieillards, des femmes et des hommes, il y avait une
foule qui offrait sa force d’espérance.
Et à tous ceux-là qui nous ont transformé ce jour-là de spec¬
tateurs venu regarder en communauté, je veux dire merci.
Mais l’autre objet de mon mal de tête venait des rumeurs qui
ne
cessent de salir notre
Église.
Un mot lancé devient information et libre à celui
de
qui est sali
répondre, mais le mal est fait, le doute inscrit. Et malgré
cela, ils étaient tous là ce 5 mars, riant au nez des rumeurs.
ces rieurs qui ont foulé notre dégoût et l’ont transfor¬
A tous
outou
e
en éclat de joie, je veux dire merci.
En venant tous, comme ça, s’interpellant
le long des routes, heureux de se retrouver
d’une année
sur
x
■ ■
m
v7Cil £
l’autre, je nous voyais par
dizaines de millier l’année
I te pae no
mai outou
raa
ce
venas^mot'
mé
Mauruuru
te
Au lendemain de
TAHiTf.
mau mea
nô
na.
tei
No tâ
horoâ nei i te mahana
tataîtahi, te parau nei te Fatu,
prochaine pour le bicentenaire de
l’évangile. Là ce n’est plus une gueule de bois,
j’explose, de joie ! Et je pensais à celui que vous veniez visi¬
ter, comme nos aumôniers qui vont de prisons en hôpitaux,
d’armée et école porter la parole à ceux qui sont isolés ou
qui se sentent abandonnés.
En venant, moi qui avait «faim, m’avez donné à manger, moi
qui avait soif, vous m’avez donné à boire, j’étais un étranger,
vous m’avez visité, en prison, vous êtes venus à moi».
(Matthieu 25, 35-36). En vous rassemblant, en offrant tous
vos efforts à tous et par tous au Seigneur, en montrant votre
foi inébranlable, vous êtes allé visiter chacun, visiter le
Seigneur car dit-il «ce que vous avez fait à l’un de ces plus
petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez faitl»
M. 25, 40).
Chacun devrait méditer ces paroles pour pas avoir à
demander «Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir
affamé ou assoiffé, étranger ou nu, malade ou en prison,
sans venir t’assister ?» (M. 25 - 44)
Alors pour tout ce que vous donnez chaque jour sans comp¬
ter ni trier, sans malentendu ni mensonge, pour le geste que
vous ferez pour le plus petit, pour tout cela, le Seigneur vous
l’arrivée de
dit merci.
Mauruuru !
Gilles Marsauche
Veà
poroiefani n° 3, Avril 1996 3
Apo mai, apo atu
La CEVAA témoigne
de son amitié
Je vais mentir
Je
croyais qu’en lisant le Veà porotetani je serais au
enfin presque tout, en tout cas de tous
ce qui concerne l’Église évangélique.
Et bien, pas du tout ! Je découvre dans mon quotidien
d’incroyables révélations. L’Église m’aurait caché qu’el¬
le avait en disponibilités 1 milliard de CFP. Un instant je
me suis pris pour un milliardaire, un co-milliardaire, l’ɬ
glise ne nous appartient-elle pas ? Heureux de ce loto
imprévu, voulant en savoir plus, je suis allé me rensei¬
gner, je veux dire pas comme un journaliste, moi je suis
allé vérifier aux sources. Ô surprise on m’a ouvert les
comptes sans rien me demander, pas même le silence.
Quelle déception ! D’abord ce n’est pas un milliard
mais 813 millions de CFP (ce n’est déjà pas si mal),
mais en plus ils n’appartiennent pas à l'Église, iis sont
là c’est vrai, mais elle n’a pas le droit d’y toucher, ce
sont des réserves appartenant aux paroisses pour leur
courant de tout,
travaux futurs.
De
L’aéroport de Faaa, ce Vendredi 16 février à l’aube, a
senti le souffle de
l’Église universelle. Pour
une
semai¬
du
47
ne, arrivaient de Nouvelle-Calédonie une délégation
Bureau de la CEVAA (Communauté protestante de
Églises du monde entier), conduite
par son
Président, le
pasteur Emmanuel Njiké, accompagné de Lucette
Tinembart, Marcel Piguet et Anani Kuadjovi-Ayedewou.
plus j’apprends, toujours dans mon quotidien, que
d’Août 1995 comprenait 59 délé¬
gués. J’avais lu dans le Veà, 53, alors je vais vérifier
aux sources, le procès verbal, lui ne ment pas. 51 délé¬
gués présents pour le vote. Mon quotidien, plein d’in¬
formations, lui, me dit que seulement quatre voix
départageaient les deux candidats au poste de
Plus qu’une visite de courtoisie, il s’agissait pour la CEVAA
d’apporter son amitié à l’Église évangélique après la pério¬
de difficile de la reprise des essais nucléaires, de rencontrer
Secrétaire Général.
Au
le Synode du mois
Par hasard
en
le
je tombai sur les chiffres. Si quatre voix ont
l’élu pour qu’il le soit au premier tour,
Synode imposant pour passer au premier tour une
effet manqué à
élection
aux
deux tiers des votants, soit un minimum de
voix, c’est donc 30 voix recueillies au premier tour,
51 l’autre candidat n’a donc eu que 21 voix soit
neuf d’écart... pas quatre !
34
sur
Autre anecdote si cela ne suffisait pas pour salir l’ɬ
glise, j’apprends toujours dans mon quotidien (tiens,
aurait-il des comptes à régler) que les mamans du mar¬
ché aux fleurs de Matatia sont expulsées du terrain par
l’Église évangélique.
Décidément l’Église expulse beaucoup ces temps-ci.
Mon sang ne fait qu’un tour, les protestants de France
lutteraient aux côtés des mal-logés et des expulsés et
ceux de Polynésie expulseraient, on n’est pas à une
contradiction près sur ce territoire !
Je fais une pétition et me précipite chez ces
pauvres femmes agressées par le vilain propriétaire.
Et les voilà un peu gênées me disant qu’il y a erreur et
rien d’irrégulier, le terrain devait un jour être récupéré
par la paroisse. Et inquiètes pour l’avenir de leur com¬
merce elles avaient interpellé les pouvoirs publics et
étaient heureuses de la visite du
ministre Patrick
Howel, prêt à les aider. Ca je l’ai aussi lu, un peu plus
tard, dans mon quotidien...
Dois-je croire qu’il y a là. la juste revanche d’un lobby
pro-nucléaire trop content de tenir, un peu vite, sa ven¬
geance ? En tous cas mentir à l’air de rapporter et atta¬
quer l’Église passe bien dans les médias, alors, en ces
temps d’élection territoriale si cela peut servir...
T. Marutea
les
Polynésiens
pour
témoigner auprès des
Églises de la
Communauté, et de retrouver pour certains le fenua.
Ni
un
paradis, ni
un
enfer
long de la semaine ils ont sillonné Tahiti et Moorea, par¬
ticipé à des réunions avec la commission permanente de
l’EEPF, des pasteurs, des diacres, la commission des
femmes et ils ont eu des entretiens avec Monseigneur
Coppenrath et les autorités politiques du Territoire de tous
bords, des discussions avec les deux envoyés de la Cevaa
en Polynésie, le pasteur Olivier Bauer et Gilles Marsauche.
Anani Kuadjovi-A. a été frappé par leur conscience des dan¬
gers de l’avenir des essais nucléaires. Lucette Tinembart qui
connaît bien Tahiti, a été choquée par l’absence de réponse
de certains hommes politiques concernant l’avenir du terri¬
toire. «J’étais aussi frappée d’entendre ie Maire de Papeete
parler de l’arrogance des européens par rapport aux tahitiens, de la presse tenue par des européens qui ne fait plus
de l’information mais du déballage». Pour Lucette Tinenbart,
les retrouvailles n’ont pas été celles du paradis, «la nature
est toujours aussi belle mais la saleté gagne du terrain,
détritus sur les plages, cocoteraies pas nettoyées, satura¬
tion de Papeete et demain de Moorea», Marcel Piguet ne
voit pas non plus de paradis «ni de purgatoire ou d’enfer,
mais
un
fenua merveilleux où des femmes et des hommes
vivent, certains bien, d’autres difficilement».
un débat
l’Église évangélique fait dire à Anani,
Lancer
Leur solidarité
avec
qu’elle «doit continuer à témoigner même si ses prises de
positions sont parfois impopulaires». Marcel pense qu’il est
du «rôle de l’EEPF d’ouvrir
un
débat
sur
l’avenir de la
Polynésie, les questions sociales, la jeunesse, la famille, l’in¬
dépendance. La célébration du bicentenaire ne doit pas être
la commémoration du passé mais aussi le départ d’un nou¬
vel élan». Lucette s’inquiète en voyant les villas fleurir sur la
montagne et les bidonvilles à ses pieds, mais avec nostalgie
et peut-être un peu de tristesse, elle me confie «j’aimais
vivre dans ce pays !».
Gilles Marsauche
Veà porotetani
n°3. Avril 1996
.
i te tiamaraa i Nouvelle-Calédonie,
Te tau
E i roto i teie nei
te
no
faaineineraa ?
Mal te matahlti
Rahl
te
a
1979 to te Apooraa
Evaneria no
Etaretia
Taratoni faaotiraa
fenua
ra
e
rahi
ia faaineinehia te
ôhipa rarahi tei
te vaira tei faatupu i te peàpeà
rave
tupu ;
e
e
te tlàmaraa. Mal taua taime
no
mau
te înoîno i roto i te âàu
roa
i te
mau
tuàtiatiraa i
mau nunaa e ora ra
tei
e
nane
rotopû i te
i nlà i taua fenua
Ua
ra.
hlti
mau
pupu
na
e
iho parau i mûri aè i na mata¬
10. O te matahlti 1998 tei
no taua tapura ôhipa ra.
I roto i teie tere 1 te fenua Taratoni, nâ
roto i te mau farereiraa tei tupu, e tià
te
parauhia e aita teie parau i faaea i
tuatapapahia, no te mea ua val noa
taata i roto i te manàonàoraa
mau
De retour d'une réunion de lu CBi'AA (Communauté
e e
d'Églises Protestantes) en NouvelleCoiédanie, Ralph Teinaore a rencontré l'Église évangé-
taua taime
internationale
ohipa
e tupu mai ia tae i
E ia hiô amui-noa-hia
ra.
te val nei tei inelne
no
te
haapâpû i tô
tei
ratou manào, area te tahl pae ra
roto â ia i te taa-ôre. E te val atoà
tei
peuple Kanak n'o pas plu à tout le monde, tes occords
de Matignon en )988 lui ont permit de jouer pleine-
aha te
parahi
ra
roto i te mataù, no te
pâpû-ore ihoâ i te mea e tupu mal ia
noa i
oti te mâîtiraa
no
te 1998.
E teie manào oia hoi
no
te
mau
taata
ihoa ia tei ôre i hinaaro ia haamata
faahou te mau àroraa ia au mal tei
dum d'auto-déterminotion en 1988. Personne ne veut
revivre les événements des années 80. S'il y a un per¬
dant, l'acceptera-t’il ? S'il y a un gagnant, n'en profi-
tupu i te matahlti 1984. To râtou
manào, oia hoî eiaha te pae e pau i
roto i teie mâîtiraa ia faatupu nâ roto
i te puai 1 te mea tel ôre i faarilhia e te
pae rahi. E nâ reira atoà te pae e
upootià eiaha atoà ia e faariro i te tahi
pae ei faahamâraa nâ râtou, e ei
faatîtî atu ai ia râtou.
ravai-ôre ihoà
Mal te 4 e tae atu 1 te 16 no
Fepuare 1996, ua tupu na te
Apooraa a te Tomlte Faatere a
te Cevaa i te fenua Taratoni i te matelnaa no
Palta 1 Kaala-Gomen.
la au mal te mau matahlti atoà, e rave
rahl mau tâpiua ôhlpa 1 arataîhla 1 te
taime no te putuputuraa a te Tomlte
Faatere. E tlà la parau e te val nel te
mau tumu parau tel mâtaro-noa-hla
e no tele matahlti te tumu parau rahl
tel hlôhla o la hoî o te faalnelneraa la
1 te Apoora Rahl Taaê o te tupu 1 Itarla
1 te avàe Tlunu 96.
A taa noa atu al te reira te val atoà ra
te mau tuatapaparaa tel arataî-atoàhla 1 nlà 1 te oraraa o te fenua e o te
Etaretia E>anerla 1 Taratoni, o tel rlro
atoà el mero tumu no te Cevaa. E no
taua ohlpa ra ua faanahohla te tahl
mau farerelraa e te mau faatere o te
fenua e te tahl mau arataî no te ora¬
porltita e te mau aupupu e tae roa
atoà atu 1 te mau taata tumu Uio no
te fenua Taratoni.
raa
no
ôôtir^
?
pâhonoraa i teie parau ua rau
atoà te
mau
manào, te vai nei tei
e, e maoro
mahana
noa, e
ra ua
te
mau tuhaa ôhipa. No
vai râtou i roto i te
aha te ôhipa e tupu
rave
i tâ râtou
manàonào,
e e
mai ia tiàmâ
noa
ineine râtou
ia
tae i taua taime
te tahi pae ua
no
atu tô râtou fenua.
E teie manào nô te faaîteraa ia 1 te
ineln-ôre
o
te Taratoni i te
i tô râtou oraraa,
eiaha
haapàoraa
no
te
mea e
feia potri, no te mea ra aita ratou i
tauturuhia i te faaineineraa i te
haapào ia râtou iho. Ua poto
roa
atoà
te taime i faataahia nâ râtou. No reira
te manào
paha
e
ra
ratou
e
mea
maitaî aè
faanuu faahou i te matahlti
e faataa faahou i te tahi â
taime ê atu. la ravaî maitaî te taîme
mâîtiraa,
no
nunaa
kanak, i
te
o
mau
raveà i faa¬
mau
pàpü te parau no tô
faaineineraa, inaha e rave rahi
feiâ âpi nô te nunaa kanak tei ôre i
râtou
taeàhia ia râtou te tahi faito maitaî i
te
i
mau
haapUraa teiteî. Ua
faatitiaîfaro i taua fifi ra
atu te mau raveà i faaôhl-
tâmatahia
e
noa
pahia, i roto i te hiôraa
a te tahi pae,
aità â i ravai maitaî, mea titauhîa râ
ia faaravaî â i te taime no teie tapura
ôhipa.
Aita tâ te tau
e
?
parau
I te fenua taratoni, e au ra e aita tâ te
tau e parau. O ia mau i te taime a faa¬
taahia ai
o
10 aè matahlti no te nunaa
no te faaineine ia na no
e
teie fenua
mâîtiraa
teie
totaiete
e
e
aha tâ
hinaaro,
e
papaâ tei tuuhia i nià i teie
nunaa
na
huru
faanahoraa
e
nunaa,
te
kanak ihoa râ.
Te tumu, no te mea, i roto i te faana¬
horaa tumu a teie nunaa, e ère nâ te
tau e faataa i tô ôe tnelneraa no te
i te tahi
rave
ôhipa. E ère
roa
atu. Nâ
to ôe ihoà râ manaô, o ia hoî ia tae i
te taîme ta ôe i faataa e rave ôe i tâ ôe
ôhipa ua rave
oe.
ia,
ua taere roa. No
malti i te taime tano, e
ia
e
reira nâ
oe e
ere ra na
atoà hoi
Nâ mua aè, ua hape
mûri mai
na
te
ohipa
e
faataa mai,
nâ te tahi atu
e
mau
e e ere
taata.
Teie te tahi
e
haapiiraa rahi tâ te nunaa
haapii noa nei i tô te ao, aita
e haapaô atu ra. No te mea
tâàmuhia tâtou i nlà i tô tâtou
uati. E ia hiô tatou i teie parau e
haamanào noa na vau i te haapiiraa a
te Orometua tuîroo o Haveà no te
fenua Tona, tei rave na i te hohoà no
te haari no te tatara i tona manào i
nià i te parau no te taime tâ te Atua i
mâîti no te haere mai i rotop ia tâtou.
Te parau ra o ia e mai te haari, tei ôre
ua
No te
haapàpü
te
raveà atoà ia
mau
kanak
te
ia
taahia nô râtou. Aita râtou i fanào i te
râ tâtou
Te tau
ra
haapiiraa
haapàohla nô râtou, nâ roto 1 te
teie râ
târima te
ua
tapàohia
te
tei
no
tafifî rii te
mea ua
1988,
hlti
ia
te
roto
atoà i te parau faaau, e ia faaineine¬
hia te nunaa o teie fenua no te faaoti
1 to
tahi tuhaa rahl
tupu atoà te mau àroraa e te
taparahl raa taata. E i te mata¬
mau
fifi te vai
mau
te pae no te faaineineraa, te haapiiraa
i te nunaa. Tei reira te taupupu o te
te faanahonahoraa i te
oraraa o
te
mau
roa e
pâpO ia tâtou i te taime e topa
mal al
o
ia nâ nlà 1 te tumu. O ia atoà
te Atua ia haere mai i
eita
e roaa
rotopû ia tâtou,
tuatàpapa i te
ia tâtou 1 te
taime tano. Nâ te Atua ihoà râ e maîti
i te taime
ma
te ani-ôre mai i tô tâtou
manaô.
No reira
no
te
nunaa
kanak,
e
ere
faufaa te tau e tano al e haapâpû
nâ roto i te mâîtiraa i te huru oraraa
tâ râtou e hlnaaro. Te mea faufaa roa
mea
atu râ ia tae 1 taua taime ra, ua inei¬
râtou i te rave i te faaotiraa tano.
ne
fenua e to te nunaa. Eiaha ra ia rünoa-hia a tupu te tahi mau flfi i mûri
mai, tei ôre i arahia atu.
Ralph Teinaore
Veà
porotetani n° 3, Avril 1996 5
I
La prise
Te niinaa maôhl
i Niu-Taratoni
de position de l'Église Évangélique a eu
lieu à un moment déterminant dons la vie socia¬
le et politique du poys. Ce fut pour moi une véritoble parole prophétique qui encore aujourd'hui
connaît une incidence très fortement ressentie
concernant la présence française.
Dans le peuple kanak, il existe une structure de
société traditionnelle qui vient se superposer à
celle du gouvernement fronçais. Pour les
kanaks, la question n'est pos réglée. Beaucoup
d'interrogations subsistent ; quel genre d'indé¬
pendance ? Avec quel statut ? Les chefs coutu¬
miers auront-ils toujours des responsabilités par
rapport au pays ?
Pour nous, l'indépendance n'est pas un but. Ce
qui est important c'est que le pays puisse trouver
une certaine sérénité et qu'il puisse vivre dans la
paix. L'essentiel est que le Kanak soit reconnu
chez lui, qu'il puisse lui-même décider se son
avenir.
Pasteur Hallo
Dans cette communauté kanak où je vis, je per¬
problème d'identité : j'ai le sentiment
profond que beaucoup de mes compatriotes
attendent des autres qu'ils les reconnaissent
comme des personnes. A mon avis, la démarche
première consiste d'abord à être soi-même, o se
découvrir soi-même et s'accepter en tant que tel.
Pour moi la priorité ce n'est pas l'indépendance... la priorité c'est de se comprendre les uns les
autres, de s'accepter, de trouver une lecture de
notre histoire, plus objective. Nous devons orriçois
ver
Makatea
un
à
terre
nous
qui
dire les
ne nous
uns
les
autres
:
i
,
il y a cette
opportenons les uns les autres.
Le '
passé et
nous
rend
un
temps neuf où tout est possible».
Patriarche
Athenagoras
oecuménique de Constantinople
Veà
porotetani
Fait partie de Vea Porotetani 1996