EPM_Vea Porotetani_199002.pdf
- Texte
-
▼
m
m
.m.
mensuel bilingue de l'E.E.P.F.
POROTETANI
BULLETIN DE LIAISON DE L’EGLISE
N°6
"Que tous soient
afin que
—
EVANGELIQUE
FEVRIER/FEPUARE 1990
un...
le monde croie"
(Jean 17, 21)
Semaine de prière pour l'unité des chrétiens 1990
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FÉVRIER / FEPUARE 1 990
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3
DANS LE CHRIST PRIANT
''QUE TOUS SOIENT UN...
AFIN QUE LE MONDE CROIE."
(Jean 17, 21)
Le thème de la Semaine de Prière
Par
la
prière avec d'autres
l'unité chrétienne,
l'appel de Dieu à devenir un prend
pour l'Unité en 1989 était: "Bâtir la
communauté : un seul Corps en
chrétiens pour
Christ". A lui
une
se
rattache le thème
choisi pour
1990 : "Dans le Christ
priant : Que tous soient un... afin
que le monde croie." Le texte fon¬
damental est la prière de Jésus que
nous lisons en Jeon 17 ; il vise
l'unité du Christ avec le Père comme
la base et la
laquelle
nous
L'unité
Seigneur
sommes
de l'unité pour
source
prions.
est
un
nous a
unis par
don
le
accordé. Nous
que
notre commun
baptême célébré dans la foi au Dieu
Trinité : Père, Fils et Saint-Esprit.
Ainsi les Eglises membres du Con¬
seil Œcuménique sont unies dans
l'Esprit du Christ prie en nous (Ro¬
8, 26), nous expérimentons
mains
ensemble notre vie
en
que
en
priant ensemble, beau¬
ont appris que cette identité
coup
plus forte et plus fon¬
damentale que toutes les circon¬
stances
historiques, que les
différences respectables de convic¬
tion personnelle qui nous divisent.
Ainsi notre prière commune pour
l'unité nous fortifie pour travailler
ensemble à surmonter tout ce qui
nous
divise.
Jean 17
: la
prière
POUR
du
Christ
l'unité
une
réelle
De
com¬
nombreux
titres
ont
été
munion, quoiqu'imparfaite, entre
donnés à ce texte, manifestont ainsi
tous les chrétiens. Mais cette
ses
du Christ
l'Eglise. Par exemple, il a été
appelé: "Prière pour la sanctifica¬
tion", "Prière sacerdotale", surtout
"Prière pour l'unité", car, soit ex¬
plicitement, soit implicitement, la
vision de l'unité y occupe la place
centrale. Il est impressionnant
d'entendre ici Jésus parler de l'unité,
prière
"pour que tous soient un"
(Jean 17,21) est aussi un appel, un
défin adressé aux chrétiens divisés,
demandant leur réponse fidèle et
inventive.
Pourquoi
POUR
Par la
nous
nos
—
ouvrir à
l'Unité
nous apprenons
à
Dieu, à nous vider de
attachons notre sécurité.
FÉVRIER / FEPUARE 1990
à peu à quelque dimension du
mystère d'unité de Jésus avec son
Père. Il l'a synthétisée en 26 versets
où elle se déploie, semble-t-il, en
peu
quatre moments majeurs.
1) Jean 17, 1-5: Dans
tude d'action de
grâces
une
mission, le Christ demande que
la
glorification du Père
celle du Fils.
réalise
se
par
2) Jean 17, 6-19: Regardant ses
disciples présents dans la salle du
dernier repas, Jésus prie pour eux :
que le Père les garde ; qu'ils soient
remplis de sa joie ; qu'ils soient
"consacrés", "sanctifiés" ; qu'ils
munion de celle de
soient
un
Jésus
;
com¬
qu'ils
!
aspects divers et son importance
non
dans
une
prière de contemplation près
de
atti¬
pour toute
sa
3) Jean 17, 20-24: L'horizon de
pour
son
un
discours, mais dans
Car
la prière s'élargit au-delo du groupe
des
apôtres ; il saisit tous ceux qui,
foi, deviendront ses disciples.
Pour eux, Jésus n'exprime qu'une
par la
seule demande à
en
formules
son
Père, et cela
répétées : Qu'ils soient
! Alors le monde pourra croire en
lo mission du Christ ; le monde
un
saura
qu'il est aimé du Père.
Père.
désirs, à laisser de côté ce à quoi
nous
4
prière,
nous prions
Evangile,
vivent leur mission dans la
l'Eglise catholique
romaine affirme
son
d'adieu", pro¬
logue du récit de la Passion. Il l'a
longuement méditée, communiont
est
commune
vertu de notre commun
baptême
commune
Christ. En
la confession de la foi trinitaire.
C'est
nouvelle dimension. Comme
point culminant de
sommet du "discours
Jean situe cette prière au
4) Jean 17, 25-26: Enfin la con¬
templation de J ésus atteint son point
"QUE TOUS SOIENT UN...
AFIN QUE LE MONDE CROIE."
(Jean 17,21)
SEMAINE DE PRIERE POUR L'UNITE DES CHRETIENS
1990
FÉVRIER / FEPUARE 1 990
—
5
culminant
et le Fils.
l'amour
:
Que cet
qui lie le Père
à lo fois
amour
remplisse les disciples et soit leur
lien d'unité !
Notre
prière
pour
l'unité
Nous n'aurons pas d'autre prière
chrétiens. Ceux qui prient
pensées de Jésus, selon ses
intentions, "en son nom" ("ce n'est
plus moi qui vis (prie), c'est Christ
qui vit (prie) en moi") accompliront
les oeuvres dont il parle (Jean 14,
12), y compris construire l'unité que
le Christ demande pour son Eglise.
et
soeurs
selon les
l'Unité
que celle de Jésus. 11
faut la faire nôtre, entrant
dans les intentions du Christ, nous
pour
Organisation du thème
nous
ouvrant o son
Esprit qui prie
en
le loissant prier en nous sa
prière pour l'unité. Sa communion
nous,
le Père est la
de la Semaine
Les thèmes choisis pour
des 8
chacun
jours n'épuisent pas la pro¬
de notre
fondeur et l'étendue de la Prière de
avec lui et, par suite,
de notre communion avec nos frères
Jésus ; les titres, tirés du texte
évangélique, en évoquent un point
avec
source
communion
SNC
porticulier. 11 s'agit moins d'une
suite d'idées à ossimiler que d'une
invitation à pénétrer dans cette
prière. Ainsi, par l'action de l'Esprit
Saint, nous ferons nôtre cette prière
que, dans sa vie de Ressuscité, Jésus
a éternisé auprès de son Père.
Que par là nous soit donné
d'apprendre vitalement que la
Prière pour l'Unité n'est pas "une
dévotion " parmi d'autres ! Car
l'Unité des disciples du Christ est
vitale,
si
ceux-ci
veulent
être
crédibles
lorsqu'ils pïocloment
l'oeuvre solvifique de leur Seigneur :
l'unité de la famille humaine
Dieu
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—
FÉVRIER /
FEPUARE
1 99(D
en
FAAITOITORAA HOPEA NA PARAITA VAHINE
I te
hoà
mau
E homa e,
o
Roland
fatata
e
e
vai i Porinetia nei,
ia ora na outou i te aroha no teAtua o tei faahoi mai ia maua to ù tamaiti
(o Raitû to na ioa mââhi) i teie mau fenua ta maua Paraita i here e i tavini,
20 matahiti.
tei faatiâ i teie mau farereiraa i te mau pâroita
i reira
vahi atoâ). Tera râ, te ani nei au
te haamauruuru nei au ia outou
o tei farii mai ia maua ma te here, te mau hei pupu e te tiare, te mau tâoà faatau aroha
Te haamaitai nei
i tae atu ai
au
i teAtua
o
e taime no te haere i te mau
i te Fatu ia haamaitai atu O ia ia outou pau roa. E
maua
huru
(aita
rau.
la haamaitai te Atua ia outou i teie tau Noera.
"Ua itea to teAtua aroha ia tatou nei : o teAtua i tono mai i ta na Tamaiti fanau
i te
ao
nei, ia
ora
tahi
tatou ia na. " (1 loane 4: 9-12)
E teie ta tatou
"O te
mea e
pahonoraa ia na :
ite ai te taata atoà e
pipi outou
Te taaê nei tatou ! Tera rà, i roto ia letu,
na roto i to na aroha !
na
aita
e
ù : ia aroha outou ia outou iho. ”
taaêraa, no te mea, te taamu nei O
ia ia tatou
To outou hoQ i te fauroo
Paraita V
e
:
PARAITA VAHINE.
te mau rave
ohipa i te pû faatereraa i PAOFAI
QSIMQCEDBOiaiIHl
FÉVRIER / FEPUARE 1 990
RENAULT 19
Chamade
LIGNE DE FORCE
La nouvelle Renault 19 Chamade
fait partie de ces voitures qui
00
sont portées par un souffle puis¬
sant et qui devancent, par leur
lO
os
(O
c«i
élégance naturelle, tous les
rants.
La
nouvelle
cou¬
Renault
19
s
O
Chamade apporte dans le pay¬
sage automobile la plus sédui¬
ü
sante des embellies.
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Bd Pômare
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RENAULT
On est en Confiance
FONCIER; NUCLEAIRE ET ENVIRONNEMENT
REGIONAL PACIFIQUE :
LE os DE MAOHI Nin
nos coutumes
cléaires. En clair, il appar¬
Surgit alors la prise de
possession définitive, ce que
les juristes désignent par le
Européens, Vaita, grand
prêtre qui officiait sur le
marae de Taputapuatea à
actuelles et les oiseaux
tient à la communauté na¬
terme d'annexion ou
tionale de
ministration directe. Et de
Raiatea, berceau de la
sur ce
que cet arbre
nation maohi,
ité
blables, issus du tronc et ils
prendront nos terres. Ce
De Vaita à Rocard
Bien avant l'arrivée des
prédit
avait un jour
sera
la fin de
sacrés de la
mer
et de la
terre viendront se lamenter
nous
décap¬
enseigne.)
:
Au mois de
tino ê to tatou, hoê anae ra
huru noteTumumaieeriro
juillet 1989,
de retour du marae Toputapuatea où l'interprète du
gouvernement lui traduisit
en français la cérémonie
haute de dignité culturelle
(elle s'est faite dans la lan¬
gue de Vaita), Michel Ro¬
card, premier ministre du
Gouvernement français
teie nei fenua ia ratou. E
déclarait
sur
R.F.O.
terme de son
"te ite nei au, tei mua
ia
ù nei te auraa o teie nei peu
maere
rahi ! Te
fanaua
na
unauna
mai te
na
te
haere mai e hià i
teie uru raau i Taputapua¬
Tumu,
e
tea nei. E tino ê to
mou
ratou, e
teie haapaoraa tahito
au
les ondes de
sé¬
tae mai hoi te manu
moà O te moana e te fenua
nei. E haere mai e taahaii i
jour en Polynésie Française,
ta teie raau i motu e haapii
nationale de la France
nei."
sous-détaille pas par régions,
nei,
e
"...La politique
cantons ou
La
version
donne ceci
de défense
ne se
territoire..."
françoise
De la
:
(Je vois devant moi le
prophétie de Vaita
à Michel Rocard, il s'est
écoulé du temps de l'apogée
sens de cet événement chan¬
coloniale,
gé. Les glorieux enfants du
tronc (Dieu) vont arriver et
l'existence d'un nouveau
verront ces arbres
ici à Ta¬
putapuatea. Ils seront d'as¬
pect différent de nous et
pourtant ce sont nos sem¬
avec en
prime,
droit que
Rocard et tous ses
prédécesseurs ont conféré à
la Nation Française, celui de
choisir hors de
continentales et
ses
limites
sans con¬
sultations
son
site
nu¬
la
populaires,
d'expériences
se
prononcer sur
poursuite des essais nu¬
nouveau,
non pas à la
communauté polynésienne
seule de le faire. Il faut
tectorat.
cléaires, et
re¬
chercher dans l'histoire du
peuple maohi
mépris.
un
sembla¬
ble
Péripéties coloniales
pouvoirs.
et nouveaux
le rappel des ré¬
foncières
serves
luttes coloniales
qui
oppo¬
déjà for¬
mulées dans l'acte de pro¬
Depuis, la politi¬
d'assimilation rasait
presque tout des institutions
traditionnelles. Le peuple
que
maohi s'accrocha cepen¬
dant aux deux valeurs qui
font l'ossature de
tité culurelle
En 1842 et après bien des
d'ad¬
au
iden¬
langue et sa
échap¬
fondateur du mou¬
terre. Elles
pé
son
: sa
n'ont pas
saient deux nations hors de
vement nationaliste maohi
leurs limites continentales,
la France et l'Angleterre, la
Pouvanaa
première emportait la si¬
gnature d'un acte de protec¬
son
réflexe, Pômare
IV, la souveraine d'une par¬
tie des îles qui forment
furent ses
torat. Par
aujourd'hui la Polynésie
Française, sauvegardait
quelques domaines de sa
compétence. Et, viendra le
temps des représailles
contre ceux qui, par amour
de leur terre (fenua) et leur
patrie (ôiù) utiliseront les
armes de pierre sans espoir
de succès face à
une
armée
militaire utilisant les armes
à feu.
a
Oopa,. De la
seconde guerre
mondiale à
emprisonnement en
métropolitaine, ce
armes politiques.
Et ce n'est pas Pierre Angeli,
gouverneur de la Polynésie
française qui lui lança à la
figure, en pleine réunion of¬
France
ficielle de l'Assemblée Terri-
toriole, que sa langue était
bonne pour
les animaux,
qui freina l'élan autono¬
de 1970
1984, les revendications
miste. Puis vinrent,
O
par les hommes politiques
locaux pour davantage de
pouvoir détenu alors par
l'Etat français auxquelles
FÉVRIER / FEPUARE 1 990
—
9
adhéra le plus farouche ad¬
versaire de l'autonomie in¬
terne, Gaston Flosse. La clas¬
maôhi,
de l'intérieur de
l'Eglise, mais aussi d'autres
confessions religieuses, a-til donc
demie, les clans asiati¬
ques et français allaient en
être les principaux bénéfi¬
perdu définitive¬
ment ses marques de digni¬
té ? Les représentant de
ciaires de cette ère d'auto¬
l'Etat souverain
nomie interne.
raient-ils le
se
peuple maôhi
qui, pendant plus de 15
siècles, a façonné un régime
La sentinelle
du
ignore¬
foncier structuré et char¬
peuple
riant moins de litiges qu'au-
Depuis 1981, le synode
l'Eglise Evangélique de
Polynésie Française rap¬
pelle, aux représentants du
pouvoir politique locol et de
l'Etat français, son opposi¬
jourd'hui ? Sa possession
d'une langue différente du
français, sa vision com¬
tion
de
essais
aux
nucléaires,
rejoignant en cela les prises
de positions de plusieurs or¬
ganisations religieuses du
Pacifique. Quant à l'Eglise
Catholique, elle préfère
s'abstenir de tout engage¬
ment vis à vis des essais nu¬
cléaires
préférant le
mu¬
tisme aux vertus de la clarté.
d'arrêt des essais nucloires,
une autre revendication : les
luttes foncières.
Sa
de¬
sition
qui ne prêtent pas de
place à la confusion, et en¬
core
moins
à
une
La
perpétré
propriété individuelle
conception. La
terre déléguée par les
ancêtres, c'est un peu leur
ventre qui est laissé en héri¬
tage (ôpu fetii). Ce ventre, à
la grossesse d'une femme,
est porteur d'un enfant et le
placenta (pu fenua = centre
n'est pos sa
de la
terre) lie de manière
imprescrip¬
10
—
FÉVRIER /
FEPUARE
1 990
valeurs. Le sol de Moruroo,
le sous-sol de Moruroa sert
aujourd'hui de tranchée à
atomique. Cet
engin, qui est enfoui dans le
la bombe
ventre de cet
île, l'est aussi
progéniture, elle plantera ce
placenta dans la propriété
toutes les femmes
familiole,
priétaires de parcelles selon
le système des revendico-
imité et
Si
une
authenticité ?
l'Eglise s'est élevée
contre les essais nucléaires
elle,
ses
ancêtres et sa
arbre
comme un
qui donne la vie et
comme
un
enfant
au mo¬
ment de l'accouchement,
1852, ont déclaré être pro¬
territoire, dons le
Pacifique et dans le monde
entier, c'est parce qu'elle
croit à
l'intégrité de lo
Création, de la Terre et de
l'Humanité. Par là, elle a
se ranger parmi ceux
qui considèrent que les
transformotions sociales,
économiques (le Centre
d'Expérimentotions du
pour
o
scientifiques. Une raison de
plus pour déplacer le site des
BANQUE
DE POLYNESIE
GROUPE SOCIETE GENERALE
14 agences pour
mieux vous connaître
mieux
vous
mieux
conseiller,
vous
servir
PRETS PARTICULIERS
Personnel et immobilier
Financement des véhicules, SOFINAUTO
CREDIT AUX ENTREPRISES.
essais... dans les landes de
Gascogne.
La mère nourricière
Quant à l'Eglise Evan¬
gélique, elle rappelle que ses
fidèles ont conservé des liens
vea!porotetan I
de
qui, dès
sur son
tituer à
un
parti politique,
l'Eglise déplace là le débat
sur la question de la dignité
d'un peuple. Le peuple
les initiatives faites pour
leur retirer toutes ces
lui permet d'avoir une légit¬
entre
soit-
disante tentative de se subs¬
par les femmes, a
résisté aux temps et à toutes
la vie à
fait l'unanimité chez les
deux prises de po¬
(fenua
fetii), c'est la même chose.
Signe d'union définitive
L'innocuité des essais
ses
terre et la famille
femmes maôhi qui donnent
l'Eglise ne limitait son ap¬
proche de la société qu'ou
Par
fenua (plante
sacrée) embellit le marae de
Taputapuatea de Vaita.
Après la naissance, ce geste
tible l'enfant à la mère.
quelques catégories
socio-professionnelles) ont
connu une telle
ampleur
qu'il est tout aussi néces¬
saire de pourvoir à une con¬
sultation populaire.
.nucléaire.
auti pu
n'est-ce pas là l'expression
de son identité culturelle qui
justice, sa volonté de
protection de la propriété
maôhi, sa contribution cul¬
turelle ont surpris ceux qui
pensaient que, finalement,
la
un
munautaire de la terre,
Pocifique a été une source
d'enrichissement financier
en compte
des coutumes maèhi dans
la terre,
dans le ventre de toutes les
prise
mande de
avec
leur mère nourricière. La
inaliénable et
voulu
L'Eglise, et ce, depuis
1985, ajoute à sa demande
traditionnels
42.86.88
,
(tomiteroa fenua).
tions
Dans ces conditions,
munauté allochtone, les
lieu de
avoir mené des actions in-
e
ternationoles, les peuples
autochtones de ces pays ont
ia tatou te nunaa maàhi e,
te ère nei tatou i to tatou
fa mai nei. Aue te aroha,
l'Eglise
peut-elle accepter que con¬
caldoches,
tinue d'écloter la bombe
servoteur, par respect pour
la communauté autoch¬
réussi à faire admettre ô
mau
leurs
ratere
tone, les kanaks. L'histoire
tones la reconnaissance de
tatou mai te
vécue par les populations
autochtones de ces deux
leurs droits ancestraux.
tauraa. No reira
Ainsi, la restitution des ter¬
res, pour partie et en vertu
du respect des traités, est
a
atomique
sur son
sol ?
L'interpellation faite par
1985 à la
population de Polynésie
les synodes depuis
avait
une
ce
sens-là, et non pas
initiative à se substituer
parti politique quel¬
L'accent a été mis,
depuis 1866, sur la nécessité
de faire disparaitre les cou¬
O un
conque.
au
se
cantonner à un rôle d'ob-
contrées
insulaires, la Nou¬
velle-Calédonie et la
Poly¬
nésie
Française, présente
des similitudes qui ne
doivent rien
au
gouvernants alloch-
groupes
compétition
La
avec son
Polynésie, les îles
les spoliations, les
rapts, les vols fonciers... Au
qui
La réduction des effectifs
l'homme,
lieu de s'obstiner à retirer à
stratégiques. Les 20 der¬
nières années, les questions
de traditions fon¬
démographiques par l'en¬
couragement apporté à
l'installation d'un peuple¬
vaudrait-il pas
ment de colonat a connu
de défense nationale, et Mr
Rocard nous le rappelle,
déployer les efforts
pour réparer certaines injustices du passé et rétrocéder
aux groupes maôhi dépos¬
sédés de la manière la plus
arbitraire qui soit ? C'est
aujourd'hui l'engagement
de l'Eglise qui s'accorde le
temps de décrypter ses biens
et de promouvoir la restitu¬
des fortunes diverses. En
l'ont
la population ce qui lui reste
encore
cières,
ne
mieux
Calédonie, elle
toculaire. On
craint
nie fournissent à la nation
a
inventé les droits de
emporté
peuples autochtones. Ici,
rien n'a été fait pour secréter
Nouvelle-
en
Australie, les
"danseuses" et les
tion des terres, si des malver¬
sations sont découvertes.
temps avec, pour même
idéal, la récupération de
terres qui ont appartenu
arrivants s'en
mes comme un
Nous som¬
oiseau sans
nid. C'est
pourquoi, nous
jeunes, prenons de la
graine pour ne pas que
disparaisse notre peuple
maàhi).
les
jeunes
sourire”.. Mais c'est de
dig¬
nité, de reconnaissance de
ses
perte
langues maternelles, de
peine de l'écriture d'un ar¬
de souveraineté, leurs chefs
terre libérée d'une arme so¬
ticle.
avaient
phistiquée pour se défen¬
dre... et prête à être utiliser
pour tuer, que le peuple
Lors des moments de
judicieusement in¬
Aujourd'hui, l'actualité
mondiale braque ses feux
sur le continent liquide,
voué à devenir le prochain
troduit des réserves toutes
berceau de l'humanité. La
avaient la maîtrise. On se
écrite et parlée ré¬
gionale a longtemps été
prise dans l'engrenage des
demande
encore
l'idée est
venue aux nou¬
presse
nouveaux
sont appropriés.
diants maôhi valaient la
cantonnées à
femmes de "machines à
autochtones.
peuple maàhi est dans une
profonde tristesse, parce
qu'il est sans terre. Et les
droits fonciers inoliéna-
sont pas
des rôles subolternes de
aborigènes
de leurs ancêtres.
d'aujour¬
bles, de sauvegarde de ses
ne
remonté le
aux tribus
vérité
pelle étrangement la pro¬
phétie de Vaita et résume
mieux que tout autre dis¬
cours l'évolution qu'a con¬
nue le pays de Maôhi nui.
Son interpellation et le col¬
loque tenu au Defap du 10
octobre 1989 avec la partici¬
pation d'un groupe d'étu¬
si les populations
et maories ont
Pacifique ou
l'émergence de
l'existence de peuples
maàhi ia moè. "
de leur destinées.
revendications
Le
api,
Ce cri de détresse rap¬
Tout j uste
en
te ui
de nouvelles nations maî¬
tresses
côté,
celles de
été spec-
Polynésie la dis¬
parition de la race maôhi.
A
sur
tout aussi
en
Zélande et
têtes de pont
ses
l'existence et des droits des
a
a
e
faaitoito, ia ore te
d'hui que nosyeux fixent. Le
la tradition missionnaire.
yeux sur
manu aore e
(Nos pères et pères,
leur
système politique hérité de
foncière, tout en fermant les
a
te haere nei hoi
scrutez la
visées coloniales d'un Etat
en
nunaa
allochtones.
hasard. Les
voisin les ont privées de
rohi,
e
aussi tout à l'honneur des
Wallis, la Nouvelle-Calédo¬
tumes locales et la tradition
fenua. Ua riro i te mau
liées, soit au juridictions
foncières, soit aux terri¬
toires
veaux
fonciers
maôhi
a
dont ils
comment
occupants de s'ar¬
Il y a
de cela quelques
Groupe de travail sur les
semaines, une jeune chré¬
droits fonciers de
tienne
répondant
de Pamela livra
roger
Calédonie où une forte com¬
sans
munauté maôhi a, dans
lever les réserves qui étaient
chanson
l'ensemble, adhéré
aux
formulées dans les traités.
mau
sirènes politiques de la com¬
Toujours est-il qu'après
des droits nouveaux,
se
soucier de
au
au nom
regrou¬
l'Eglise Evangéliques
de
Polynésie française.
pement des jeunes de l'île de
évènements de Nouvelle-
du tout
besoin.
Gabriel TETIARAHI,
Décembre 1989
Mooreo les
paroles de sa
voici : "Te
que
metua, a hià i teie nei
mahana, i teie nei ohi api
FÉVRIER / FEPUARE 1990
—
11
TE TAHI MAU PARAU TUATAPAPARAA
NO TE AMUIRAA TARONA
I te tou
O
te t5vanQ Hau o Charles
PASSART, i te
motahiti 1940, o PUHIAVA ôrometua te faatere ro i te
Teie ia te huru
i
o
matamua
a
te tare ômuiraa
TARONA.
pâroita Tevaitoo. I te reira matahiti i patuhia ai te tare
E tià ia haamanaôhia e, aita taua
putuputuraa matamua roa a teie Amuiraa. Na BROTH¬
ERS Tamaiti tiàtono ôpî no te ômuiraa i patu i taua tare
to
ra.
Amuirao i roto. Hoê
na
otirao i te
hômanihia,
matahiti 51-52, uo
noa
1. O Faairoà
mahana,
Tamuera
e no
a
OTuteraiaMANARANI, metoufônau noTeriitua
vohine.
O Tomati
a
BROTHERS ia te tiàtono
i te ômuiraa i te reira
ôpT roa aè i roto
E tià atoà ia haamanaôhia te parau o te tSvana
mataèinaa e faatere ra ia Tevaitoà i te reira anotau, oia
Teunu
a
GUILLOUX,
9
o
TAIMAMA, metua hoovai no Antoine
e metua fônau hoi no Teruihitoa, oia hoi
a
e
tae
na
Tehoroitua
atu
noa
tiàtono,
e mero
ètârétio
ia. Te faahitihia nei rô to
te faatererao atoà i te ômuiraa.
Te huru
o
te fore
matamua
tahua,
e
a
E pou
noa.
putuputuraa
haari,
îri titoe
ia. Teie
noo
a
te
mau
popai ôfe,
e tôpoi
hômaniroa. To na
e
iri,
no roto
mai ia i te
pSroita.
ia
mau
ômuiraa
o
te
pôroita. Ta TARONA tauihaa, teie
iri titoe i ravehia
no
putuputuraa.
12
—
poheraa. I
o
te
a
GUILLOUX. Ua
tupu noa te putputuraa a te Amuiraa i
roto i te ùtuofare
o
Punua i Tumuôre. I te reira iho ô
tahiti,
o
lotefa Terai
ua
ô mai
TEORE ei tiàtono
a
TARATI
e o
ma¬
Frédéric
a
ôpî no te ômuiraa.
I te tau o Punua, ua feruri te Amuiraa e hômani i te
hoê fore putuputuraa. Ua haamata i te haoputu i te
moni. Te fifi rô, aita e fenua i itehia. Aita otu ra taua
ôpuaraa
ra
i manuia.
1969, i te ôvaè tiuroi, ua pohe o Punua
hoa i roto i te hoê àti pereoo. Ua rave mai
Antoine a GUILLOUX i te faatererao o te ômuiraa
tiàtono
ia
o
e
to
na
mai te tauturuhia atu
e
Terai
FÉVRIER / FEPUARE 1 990
Teôre.
roua o
Ua faahiti foohou te Amuiraa i te parau no
te
te faotahuoraa i ta
na
fore
na
rima. Ua feruri
faahou te Amuiraa i te porau no te paturao i te hoê fore
na na. Ua haomota i te imi i te faufoa, ua faatuhaa i te
moni nô nià i te taata
te hoê fore tano noa
I te taime a vavahihia ai teie nei fore pôroita no te
paturaa ia TIROAMA tei parori i te matai puàhiohio ro
o REVA, ua tuhahia te mau tauihaa o taua fore ra na nià
mau
RAAPOTO i
no
paturaa i te hoê fore putuputuraa, terô rô, aito e ôhipa
pôpG i ravehia, e ua topa foohou ô teie ôpuaraa.
I te matahiti 1975, ua haomauhia o Albert Teoroha
a MANAFENUAROA ei tiàtono i roto i te ômuiraa, e ua
TARONA.
menemene noa to na
fore ômuiraa tahito
i te
a
1966, ua rave mai o Punua i te faatereaa
Amuirao, mai te tauturuhia atu e Antoine
horoàhia atu te faatererao i roto i to
E fore mSohi
nTàu. Mea
i to
ra
I te matahiti
Teunu a TAIMAMA i te
mea, o te
e no
ôvere noa mai teie nei Amuiroa. Mai te
pararî ai te fore,
o
na parau i teie taime no te
hoê teie tino itoito e te maramarama tei tôàti
pôpü io no i nià i te mau tiàtono paari no te reira tau,
o
tae roo mai i teie
te matahiti
Tflpoo vahiné;
Eere
ua ora
e
tau, e na na i patu mai i te TARONA
matamua.
o
a
foatere i te ômuiraa
TUAIVA, ôrometua haapii atoà i te
metua fSnau atoà hoi no te fêtii TEORE.
reira tau, e
taime
no
Henriette.
3. O Teuira
4.
RAAPOTO, metua fanau
ôhipa te
pohe
pararT teie nei fore ômuirao i roto i
te hoê motai rahi. Mai te reira tau
a
i niuhia. I
Hoê àhuru matahiti i mûri mai, i roto i te mau ôreo
poari i faatere i te Amuiraa i te
reira tau:
2. O Tehoroitua
ra
e-ya
matahiti i mûri mai, uo
Tuaiva.
atu te tiàtono ra o
E maha n5 tiàtono
fore
tomohia,
ua
ôano. Teie rô, ua
:
ômuiraa,
pôtoi te tômuta
BROTHERS i taua fore
manaôraa,
rô
o
ôpuo
ra
no
to
ra o
na
hômani i
mêtera i te
Franklin a
e
nainaî. I to
na
hau aè e patu i te hoê fore no te uî ihoô
topa faahou teie ôpuaraa.
matahiti 1980, ua tupu te hoê fifi i roto i te
mea
mûri atu. E
I te
e ua
12 mêtera i te roa, e 7
ua
ômuiraa Hôtai. Ua tonohia atu
VEAÏPt)R0 TET
o
Teoroha mô
e
te
Apooroa Tiàtono i roto i te amuiroa no te faaâforo i to
no
fifi. Uq vQi iho mai
o
|,
io i te Amuiroa i roto i te rima
Teroi, o Teôre e o Tcfpoo.
I te motohiti 1982, i te ôvoè novemo, uo hoomauhia
Toèroiti Christian a RAAPOTO ei tiàtono ôpi no te
;t.i
püpü te Amuiroa i te
;iî
faatereraa i roto i to na rima. Ua faahiti faahou a te mou
=
O
o
ômuiraa. I mûri
mai,
noa
ua
paari i te parau no te paturaa i te hoê fore
putuputuraa. Eere i te mea maitai ia faaea noa te
Amuiroa aita e fore putuputurao. Peneiaè ràtou i te
pohe atoà, aita ihoa e fore i tià. I te reiro taime, ua faaoti
ômui te taatoàraa o te Amuiroa e patu i te hoê fore pôpû
e te nahonaho maitoî. Ua turu-papO-hia teie manaô e
te tômuta, oia hoi o Fronklin o BROTHERS.
I te motohiti
hia mai
o
Rôti
;;
.
!
no
,
Fait partie de Vea Porotetani 1989-1990