EPM_Vea Porotetani_19640304.pdf
- Texte
-
N°
TE 64 O TE MATAHITl
PITI
Hoo i te mata'nlti hoS "î
33
MARS
AHURU TARA
AVAE NOTE FAAROO POROTETANI
Rédacteur
-
-
:
AVRIL
DAM I EL MAÜER
MENSUEL PROTESTANT DE POLYNESIE
^ a}raÛA? ^ I ^
ÉGLISE PROTESTANTE MAOHl
Centre de Documentation
»»
d'information (C.D.l.)
PAPEETE
Teie
na
tamahine
e
piti
no tatou
-
TAHITI
i te haopiiraa i Foroni
ILS TRAVAILLENT PENDANT
IA TAOTO TATOU, TE RAVE NEI
QUE NOUS DORMONS
RATOU I TA RATOU OHIPA
Peut-être
penserez-vous
quMl s'agit des standardistes du Central téléphonique
qui veillent chaque nuit pour répondre aux appels de gens qui demandent un secours.
Ces amis ont toute notre affection mais nous avons d'autres acils très chers, qui
toutes les nuits oîi nous dormons, travaillent sans reltche.
I! s'agit
de
nos
enfants tahltiens
-
petits et grands qui étudient
en
Métropo¬
le. Leur nombre atteint plusieurs centaines, car si on ajoute à tous les boursiers
du Territoire, ceux des organismes privés, on se rend compte qu'l 1 y en a un nombre
Important dispersé à travers toute la France.
C'est un signe réjouissant que cette présence de nos jeunes tahitlens en Métro¬
pole. Les raisons de cette joie sont multiples.
Ils sont la preuve d'un lien authentique entre la France et Tahiti, et dans
s'arrêter à des formules d'image d'EpInal, Ils rsettent en relief l'ancienneté et la
solidité de ce lien.
Peinei aè,
e mana'o
outou, o t® jnau potii no te fare
niunâu-parau tel ara i te mau po atoa no te pahono mai 1 te
mau piiraa no te mau taata tei ani mai i te hoe tauturu, Ua
herëhia taua
mau rave ohipa ra,
te vai nei ra te tahl atu
mau hoa tei here
atoa hia, e tei rave i ta ratou ohipa, ma
te tuutuu ore, i te mau arui atoa.
O ta tatou
u^u tamarii, te mau rarahi
tei haapii i te fenua metua. Ua hanere e ua
tanarii ra ; no te
mea, ia arauihia i to te
marii tei
tonohia e te mau
Sotaiete
huru
mau
tamarii tei purara
te mau nainai
hanere taua mau
H£ju, te mau tarau, ua rahi te
e
i Farani.
O te hoe tapa’o oaoa,
rii Tahiti i te Fenua rahi
taua faaearaa ra no te mau tama¬
-
Ua
rahi te mau tumu
no
to
ta¬
tou oaoa.
Ils sont le signe de l'évolution du Territoire qui par ses jeunes assimile en
dépit des critiques, des lenteurs et des maladresses, la langue française, et ce qui
est mieux encore la culture française, une certaine manière de penser, de compren¬
dre, d'analyser un problème.
souvent, cette assimilation
dans le peuple accueillant.
se
ne
permanente
mai ratou 1 te
taamuraa
hoe taamuraa mau
1 roto ia
taa noa'tua ai i te mau parau tei
haapapu nei ratou i te paari e te tahito no
Tahiti
;
e a
ra.
complète d'une Intégration, d'une fusion
pas rares les Tahitiens, qui se fixent d'une manière plus ou moins
France, et eu égard è la proportion des présents en Métropole, Il y a
beaucoup plus de Tahitiens qu'il n'y a jamais eu d'Africains, de Malgaches, ou de
Calédoniens qui séjournent en France, certains par goût d'un nouveau genre de vie à
Paris très particulièrement et sur la cête... 11 y àetes "colonies" de Marseille, de
Toulon et de Nice, d'autres par mariage, surtout les jeunes filles, qui adoptent né¬
Ils
ia
e
matarohia, te
taua
Bien
faaite
Ua
Farani
sont
en
cessairement le lieu d'habitation de leur mari.
tapa'o atoa no te tauiraa o te fenua tel haa¬
pii maital i te reo farani noa'tu i te mau faahaparaa,
te
mau taereraa e te
mau ite-oreraa, e te vahi maital
aè, te
feruriraa no to Farani,
te hoe huru taa'e no te mana'o, no
te taa’e no te hiopo’a i te hoe parau.
O te hoe
ua
hoeraa
faahope plnepinehia taua faauraa
ra e te hoe autatahi i te îahi, te hoe taaatiraa i te
nunaa
tei
te
farii mai i te mau
tamarii tahiti.
Aita
e
va’^avara
te mau
Ceux qui se donnent un peu la peine de renco^Ver les Tahitiens en France, ne
sont pas peu surpris et émerwl 11 es d*en ûê^v-vn
] bien parmi les Corons du
Nord, partageant k vie des mineurs qu'sn Akace où la ”r” roulement des "r"
à Tahiti, se durcit alors v.'1r,tonat1ons germaniques®
Nombreux
jour
avec
propre
sont, qui tout
en
nent pas»
à penser du sort de tous nos frères établis d'une manière plus ou
Métropole ? (Il y en a d'autres aussi qui partent à Hawaï ou en
Amérique, mais 11 est difficile d'en évaluer le nombre)» Depuis le jour où Bougain¬
ville emmena sur sa frégate la "Boudeuse", l'audacieux Ahu toru, qui ne devait ja¬
mais revoir son pays, innoabrales sont ceux qui sont partis pour des séjours plus ou
moins prolongés, dont les plus anciens étaient déjà motivés par un souci d'étudiés,
de formation, plus poussée;
Qu'avons
Au
nous
pas
y avait déjà des "boursiers" avant la lettre qui
France quelques rudiments de culture. Cette expérience ne don¬
à l'époque des résultats très heureux»
temps de Napoléon III, Il
Le séjour de nos jeunes en France révèle une faculté d'adaptation remarquable
(plus nette encore chez les jeunes filles que chez les jeûnes gens) une grànde |1sance à accepter, sinon à adopter un style de vie auquel lis n'étalent pas forcément
familiarisés à Tahiti» Cette aisance est si notable qu'ils sont à leur tours, faci¬
lement adoptés par ceux qui les connaissent.
11 y a beaucoup de "metua faaamu" en France qui n'ont rien à envier par le zèle
à ceux qui existent Ici, et qui se dévouent corps et Sme pour que le séjour de ces
jeunes, soit le plus réussi possible»
Autant d'atouts
Tahitiens
en
faveur d'une
meilleure compréhension,
plus profonde entre
a
de retrouver là solidité d'une famille.
certain que l'existence d'un Foyer ou de plusieurs homes serait souhai¬
table,
pour réunir éventuellement ces jeunes durant les vacances, Foyers où ceux-ci
pourraient se retrouver par groupes de 20 ou 30, encore qu'il faudrait que ces
Foyers soient "mixtes" c'est à dire mi-tahitiens, mi-métropolitains pour que préci¬
sément se maintienne cet équilibre nécessaire à un développement harmonieux.
^os jeunes doivent entrer dans
un monde de compétitionseét de luttes. Ils ne
eevenir blasés ou avec un esprit revendicateur»*
Quand ils reviendront, ils ne seront encore que la première vague, et modeste,
doivent
pas
de
qui partirent
ceux
Il faut
Métromole
en
dire que chacun de
pour
accéder à
un
niveau d'études plus élevé.
jeunes ayant séjourné trois ou quatre ans
plus tout à fait lui-même à son retour et qui tout en
restant Tahitien, son caractère tahitlen ne sera plus celui d'un enfant d'ici qui
n'aurait jamais quitté Moorea, Rurutu ou Huahine. 11 ne sera pas un Parisien ou un
Marseillais, mais il sera un exemplaire nouveau d'un peuple en pleine transforma¬
sinon
plus
tion,
en
se
en
France
ces
ne sera
plein devenir»
Nos enfants en France, c'est le meilleur atout de notre pays. Il vaut la peine
qu'on s'en préoccupe et qu'on s'y interesse.
Pensons aussi à nos soldatsgqui sont à Fontenay le Comte, à Hourtin et à Fréjus
qui tout en vivant une expérience différente n'en apprennent pas moins une le|on de
même importance.
VOICI LES NOMS
DE CEUX QUE i.AEGLISE A ENVOYES EN
FRANCE CES DERNIERES ANNEES
S
^
Français»
en
aurait pourtant des améliorations à apporter pour que ce signe soit
plus profitable encore. Il conviendrait de faire attention aux points suivants ;
Mais il y
a) Il est incontestable que malgrS quelques exceptions, nos feunes se plaisent
mieux dans le Midi, que dans le Centre ou le Nord, mieux dans les villes que dans
les campagnes (même les petites bourgades) où Ils sont déroutés. Leur référence de
eompapison est Papeete. Ils recherchent en Métropole une ville qui peut leur pro¬
poser les éléments de vie, d'une agglomération de vingt à trente mille Smes.
b) Il
qui
en
allaient acquérir en
na
prévaudrait mieux qu'une atmosphère familiale, la redécouverte d'une
pourait accueillir et suivre un jeune pendant plusieurs années
tant besoin d'être aidé dans ses responsabilités, tant besoin de trouver ou
ne
Il est
pensant fidèlement à leur petite partie délaissée un
l'esprit la la revoir blentîSt, volent s'écouler les années et de revien¬
moins durable
Rien
vraie "famille" qui
n®
faut
pas
négliger le problème confessionnel» C'est accroître Inutile¬
ment la difficulté d'adaptation que de
placer un jeune protestant en pleine région
catholique et vies-versa» Retrouvant un milieu religieux qu'il connaît, le jeune tahîtien, sera plus vite assimilé, plus vite à son aise»
Hira
TEVAEARAI, à Strasbourg
Flora URIIAA de
théologie
propédeutique
finit sa
qui,
qui prépare
Tautira
■
Montpellier et souhaite faire une licence
Lana FLETCHER de Faanui,
prépare sa philo
également Suzel CARET est à la maison des
depuis octobre 1362 -- Jean-Marius RAAPOTO
née Micheline TERGROTUA sont à
Ste-Foy-la
Mais
d’autres
avons
nous
d’espagnol
"
à Montpellier
Diaconesses
et sa femme,
Grande,
élèves
anciens
-
a
que nous
Yvonne TAERO, à l’Ecole d’infirmières
de Bagatelle pour trois ans
- Fanaura élève-infirmière
à la Maison des Dianonesses à Paris - Emaianuel LOU-CHAO
est à la faculté de Théologie de Paris,
Dexter CAVE
à
n’oublions pas
;
Nancy et Odette LAM actuellement en stage dans l’Aisne,
année des enfants
liste n’est pas close et chaque
Cette
c) Il est bon que tous jeunes gens ne soient pas seuls, isolés'dans' une ville
où ils attrapent fadllement le cafard et deviennent neurasthéniques» La nostalgie
du pays n'en est que plus forte et les études, aussi bien que le moral, s'en ressen¬
tahitiens partent.
Nous
ne
pouvons que nous en
de vie et de
gne
réjouir,
c’est
un
si¬
progrès.
tent.
Il
ne
semble pas non
plus souhaitable
que
norabpeux dans le même coin. Ils n'ont alors que
quer
nos
jeunes gens
trop'tendance à
se
retrouvent trop
à évo¬
se regrouper,
le pays, voire à s'amuser auteur de la guitare, et le résultat
-
pour
les étu¬
des est aussi préjudiciable que l'isolement.
L'idéal semble être le regroupement par trois ou quatre qui permet la camarade¬
rie, le
moyen
de s'encourager l'un l'autre dans
les études, l’indispensable Tien
à l'étude. Une tSchs utile
de Tahitiens afin que tous
là petite patrie et maintient le go8t au travail et
serait d'ailleurs de préparer judicieusement ces "noyaux"
avec
en
tamarii Tahiti
tirent profit.
veillent
actuellement, très soigneusement. Il faut que les huit ou quinze premiers
jours du séjour prouvent la faculté d'accueil de la Mère Patrie et dissipent les
complexes fâcheux qui peuvent être ressentis au moment du départ»
Mais 11 faut que nos jeunes sachent fgaUmenLqu'ils se doivent à leur pays et
c'est vraiment pour travailler qu'ils sont en Métropole. Disposant en général de
moyens convenables en particulier les boursieresadministratifs - dont beaucoup de
jeunes métropolitains ne disposent pas, ils doivent songer à reprendre leur place
dans leur pays selon leurs études et leurs aptitudes. La vie de demain et celle de
Tahiti comme les autres se prépare élalement au milieux des difficultés.
te
no
mau
e
i te vahi nohoraa
taata
Te tnau
des organisations folkloriques ou de plalsips recrutent
tahitlennes" où des gains faciles peuvent leur fai¬
re dangereusement llllsion sur la manière de gagner sa vie en Europe. Il est dommage
que nos jeunes se produisent sur des scènes, parce qu'ils consacrent à cette activi¬
té un temps précieux donner l'Illusion du paradis tahitlen. Cette fausse Idée de la
vie en Europe, comme cette Idée non moins lausse qu'ils peuvent à leur Insu donner
d'une vie Insouciante à Tahiti les prépare mal à leurs responsabilités de demain.
Notre action doit se poursuivre en France pour que ces. jeunes soient mis dans les
môjes conditions que leurs camarades de Métropole; ni meilleures, ni pires»,
nos
regrettable
que
jeunes pour des "exhibitions
no
ratou tane)..
ta
tei anaanatae i te farerei i te mau tama¬
Farani, te maere nei e te umere nei ratou t te
tamarii ra i te pae apatoerau i reira i iritihia te arahu toorava e i Alsace i tauihia_i te faahitiraa
no te "r" tahiti e te faahitiraa
huru purutia,
Oa rahi te
mau taata tei mana’o pinepine i
to ratou aia fenua, tei hi-
rii tahiti
i
i taua
ite
naaro
e
mau
hoi mai
e
tei.
que
il est
la au i te rahi-
tasfârii Tahiti,
Aferita, to Matata,
mu
Ce qui importe c'est l'impression d'arrivée, d'accueil» Une arrivée "raanqueé"
s'efface difficilement dans le souvenir» Les services de la Délégation Tahitienne y
faaea maoro i Farani,
te
o
ua rahi aè
to Tahiti i
to
to Caladoni tei faaea i Farani» Ua au
te hoe pae i te huru no te
oraraa i Farani (i Paris iho, e
i te pae no apatoa, i nia i te Cote d’Azur,,, Te vai nei te
mau pupu taata tahiti no Marseille no Toulon e no Nice)
ua
faaipoipo te tahi pae (o te mau potii tel hau, te faaea turaa
Eaha
mana’o nei
no
te
aore
ra
i
maoro
no
to tatou
roa
i te Hau
e mea fifi ra
i te ite i te rahiraa).
i reva’tu ai Putavii, o tei reva i nia iho i
Marite,
Mai te mahana
pahl "Boudeuse" ra Atutoru te taio-ore, tei ore roa i
to’na
hoi mai
sreva’tu
i to’na aia fenua, Ua
rahi atoa te mau tamarii tei
no te
hoe faaearaa
maoro, e mai te matamua mal a,
haere ratou
1
marii,
hoe maa
roa.
faataaraa
ra
(Te vai atoa nei te mau tamarii tei reva’tu i Hawaï"
?
Metua
ua
e
e_hoi mai»
taeae tei faaea maoro rii e aore
mau
e
tatou
ta
ore
ta
ratou
haapiiraa.
no.Napoléon 111, te vai nei ia te hoe mau ta¬
ta ratou tei haere i Farani e noaa mai ai te
haapiiraa iti,
Aita ra taua tamataraa ra i manuia
te
e
no
tau
pute
®
oîiie
E m©a
i
te
faahiahia
te
e
tajEiî&rii i Farani
Fait partie de Vea Porotetani 1963-1964