EPM_Vea Porotetani_196211.pdf
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m 62 0 TE MATAHITl
NOVEMA 1962
NUMERA
Rédaefar
HOE AHURU MA PAE TARA,
AYAE NO TE FAAROO POROTETANI
-
Te
frëros les Chinois
OS
les voyons partout autour
Nous
de
nous
de
tre
ils occupent tout le
:
Papeete, s'activent
au
cen¬
fond
formé
à
présents dans
là. Quand
les
toutes
les lies
riants,
au
districts,
attentifs, et sou¬
q uand les autres
fourmis sans cesse en
travail
s'arrêtent,
mouvement.
On a tout dit sur le "tinito", sa
soif des affaires, sa diligence, on
l'a plaisanté, charrié : il est la
victime facile des saynètes impro-
visées^ là tête de turc, celui "d'où
vient tout le mal". Périodiquement,
des hommes politiques examinent,
la question chinoise, comme un
épouvantail ou un atout. On s'agite,
on discute, on proclame : "Il fau¬
drait un jour régler la question chi¬
noise". On prépare une documenta¬
tion,
puis,
une
accumule des dossiers,
on
comme on ne
sait
solution définitive
pas trouver
et heureuse
qui pourrait satisfaire l'ensemble
du pays, on
n’en parle plus.
Ce n'est pas seulement par fidé¬
lité à un vocabulaire évangélique,
que
j'ai intitulé cet article
frères
les Chinois".
On
"'Nos
:
ne
peut
effet ignorer ou rejeter dé¬
libérément 10 °/° de la population,
effectif considérable, qui l'est bien
plus encore par l'importance de son
rôle, la place que cette minorité
occupe dans la cité. Serai -je pes¬
pas en
simiste ? Dirai
-je
que
la présence
des Chinois dans le pays est un
mal ? Je m'empresserai alors d'a¬
c'est un mal nécessaire
faut s'en accommoder.
Faut-il rappeler qu'ils ne sont
pas venus' d'eux mêmes à Tahiti,
qu'on est allé les chercher - sou¬
jouter
eux
que nous
un
vent
si l'on dé¬
corps de métier propre
taeinaa'toa, te mau fenua motu atoa
pas
va
force
-
d'imprévoyants
à
Canton
et que
les
ont laissé entrer, sans comprendre
qu'ils seraient un jour le princi¬
pal problème politique du pays : on
n'a pas su les faire repartir quand
fut consacré 1,'échec des planta¬
tions -d'Atimaono, et ils font main¬
tenant corps avec le pays, tout à
la fois très proches et très éloi¬
gnés de nouâ
gouvernants
nés dans le pays
naissent
leur lie
hitien
qu'ils
et qu'ils ne
parce
souvent rien
d'autre
sont
con¬
que
natale, qu'ilsj savent le tatahitien qu'ils ont dé¬
ce
tei farii i te mau taata
tei
pays,
e
te ata au
ratou
te ara mai-
ma
maitai, tei faahope i ta
ohipa ia faaea te tahi
mau taata
mai te mau rô tei hautiuti noa.
Très
éloignés
différents
tellement
leur travail
qu'ils
parce
et par
de
leurs
Ua parauhia te mau parau atoa i nia
i te tinito, to ratou auraa i te haapao i
te
mau
ohipa, to'na vitivitiraa,
ia ei tumu
no
te
ua
riro
mau arearearaa ; o
te
hautiraa teata,
tel faatupu i te fifi e te
I te mau matahiti tatai tahi,
sont
peapea.
te hiopo'a-hia-nei
nous, par
coutumes^
connaissance
du
et
certaine
E mea rahi te aueueraa, te paraparauraa, te
ou¬
blié de leurs dialectes chinois qui
accusent encore leur originalité. Très
rau no
ri
chose que leur succès.
mau parau, e i mû¬
iho, no te mea eita te hoe faaotiraa
maitai i noâa mai o te nehenehe ia
haamauruuru te mau taata'toa o te fe¬
sérieusement dans un pays où Tahitiens et Papaa ne voudraient pas
faire du travail l'activité essen¬
tre
feruriraa ; "la hiopoahia te pa¬
te mau tinito e tia ai". Te faai-
neinehia net te hoe
éloignés parce qu'eux seuls ont
envie de travailler et de travailler
tielle, parce qu'on ne peut pas ne
pas le savoir, et q u'inconsciem¬
ment, les uns et les autres nous
sommes
secrètement jaloux de
leur zèle, de leur réussite. On leur
en vëut de leur
prospérité, même si
celle-ci n'est pas’'insolente. On
voudrait pouvoir leur reprocher au¬
nua, e
yaiho-noa-hia te
parau.
E ere roa'tu no te piri o te reo evanelia ia parauhia teie nei upoo parau ;
"Te
No
tinito, e mau taeae no tatou".
reira, aita i nehenehe ia tatou ia
ore
e
mau
ite
haa ahuru
e
aore
râ ia tiahi
noa
te tu-
te nunaa, te hoe tuhaa
rahi o te hoe tuhaa faufaa ae no te ra¬
hi 0 ta'na ohipa, te tiaraa o taua tu¬
haa itiraa i te fenua nei. E mata'u anei
qu'ils don¬
des gages d'une parfaite as¬
similation ? Qu'oin consulte seule¬
ment la liste des lauréats du bre¬
nei tatou i to tatou manao i te na ô
te hoe ino faufaa, e mea tia ia
farii tatou i taua ino ra.
Souhaite-t-on qu'ils jouent mieux
nent
vet
et
dès
lauréat
les
!
maintenant
Dans
écoles,
tahitiehs paraissent s'y
par hasard. Nos frères
noms
retrouver
chinois semblent prêts à tout assi¬
miler, on serait tenté d'écrire, à
tout dévorer, les sciences exactes,
l'apprentissage de la politique et
la culture française. Un Paumotu
vie ne saura dire ni
ni "Merci" sera ci¬
sa
"Bonjour"
toyen français de plein droit ; un
Chinois q^L parlera parfaitement
la
langue
caner
ce
Fait partie de Vea Porotetani 1962