B987352101_PFP1_2012_020.pdf
- Texte
-
m
à?»
LittéRa
juin 2012
Te hotu ITla'ohi
Ramées de littérature
polynésienne
Pina’ina’i
écho de
l’esprit et des
corps
Littérama’ohi
Publication d'un groupe
d'écrivains de Polynésie française
Directrice de la
publication
Spitz
:
Chantal T.
Farepoiri Motu 'Ara'ara
Huahine
E-mail
:
hombo@mail.pf
/ Mai 2012
Numéro 20
Tirage
:
600 exemplaires
Mise
eu
Couverture
Peinture
Imprimerie : STP Multipress
page : Backstage
-
: 41
an’so Te Boulc’h
rupestre, grotte de Eiaone, Hiva Oa, Marquises Sud
Photo
:
Tupuna et Nuuroa
TM° Tahiti lti
:
-
Marie-Hélène Villierme
755900.001
Revue
Littérama’ohi
Ramées
de Littérature
Polynésienne
-
Te Hotu lVla’olii
-
LISTE DES AUTEURS DE LlTTERAMA’OUl N°20
Patrick 'Amaru
Vaihere Cadousteau
Steve Teùrahau ChaiHoux
Flora Devatine
Taraua Devatine
Valérie Gobrait
Clothilde Grand
Moeava Grand
Orava Guenin
Anita Heiss
Henri Hiro
Isidore Hiro
Léopold Hnacipan
Malissa Itchner
Rosa Lia
Wilfred Pina'i Lucas
Charles Manutahi
Diana Kakeahu Mao
Carmen Marcias
Chantal Millaud
Hong My Phong
Noëlla Poemate
Chantal T.
Spitz
Régina Suen Ko
Taunehenehe
a
Tahitotera'i
Moana'ura Tehei'ura
Tuari'i
Tracqui
SOMMAIRE
LlTTERAMA’Om N°20
Mai 2012
p-
4
5
7
9
Te souviens-tu mon frère...
(extrait de « l'écrire colonisé »)
p.
15
To ù fare au
p.
17
Pô hotu
p.
Liste des auteurs
p.
Sommaire
p.
La
revue
Littérama'ohi
-
Les membres fondateurs
p.
Editorial
Dossier
:
Pina’ina’i
Chantal T.
Elenri Hiro lu par
-
Spitz
Marguerite Lai
Vaihere Cadousteau
Valérie Gobrait
‘Aimeho Charousset
Chantal T.
Spitz lue
par
l’esprit et des
no
corps
20
p. 24
p. 27
te manu
Moemoea
Terre, ô
ma
terre
Moeava Grand Rarahu iti (extrait)
Taraua Devatine
Moana'ura Tehei'ura
Patrick 'Amaru ft
Echo de
Régina Suen Ko
Edgar Tetahiotupa
Question de temps
No Hitihiti-i-Te-Marama-Tea a Hiro
FSnaura'a
Ua nanu te miti
La
Mataa'ia'i Itchner
Tuari'i
Tracqui
Patrick 'Amaru
mer
est haute à l'embouchure
Renouveau
Papa
Na to'u rima i
ueue na
....
p.
29
p.
p.
32
34
p.
37
p.
p.
40
43
p.
45
to'u rima
i 'o'oti
p.
Valérie Gobrait
Vers Reva
p.
47
50
Chantal T.
Notre chemin
p.
52
Qui suis-je (extrait)
p.
54
E Mâôhi
p.
56
p.
Anita Heiss lue par
Spitz
Hitivai Tracqui
Steve Teùrahau Chailloux
Wilfred P. Lucas lu par Mareva
Leu
Mon père Teriite'ite'i,
Terii
Isidore Hiro
Charles Manutahi lu par F. Devatine
Flora Devatine
pina'ina'i
Mon ‘Ora
p.
58
62
p.
66
Pehe rauti
p.
67
E
reo
qui sautille
iti
Création littéraire libre
Clothilde Grand
Amour-ire, Bêtes malfaisantes
p.
72
p.
75
p.
78
p.
79
p.
83
p.
96
p.
97
Orava Guénin
Va nâ te Moana nui ‘o Hiva, ua nâ te tai hiti-tautau-'ore
Malissa Itchner
Force
physique
Moeava Grand
L'indiférence nuit gravement à la
Une terre, un peuple, un homme
Diana Kakeahu Mao
-
santé, La Pierre de Lumière,
.
;
Mataoa
Te Mara'ara'a miti, Te ’a’amu no na tae’ae e toru
Chantal Millaud
En
ma
terre
Hong My Phong
Comment élever
un
enfant
prodige ?, Comment oublier son
Saveurs, Portrait de C...j'ai des idées noires
Taunehenehe
a
?,
Tahitotera'i
Poro'i
Elèves du
ex
p.103
.
lycée de Taravao
Lectures et commentaires
p.105
Auteurs invités
Léopold Hnacipan
Les seins de Wananathin
p.118
Rosa Lia
Mythologies of love
p. 125
Carmen Marcias
Défigurer l'espoir, Joindre
ses
mains
p.127
Noëlla Poemate
La fourmilière.....
.
p.130
l’artiste
Miriama Bono
p.134
Littérama’ohi
Famées de Littérature
-
La
revue
Littérama'ohi
a
Polynésienne
Te Liotu Ma’ohi
-
été fondée par un groupe apolitique
d'écrivains
polynésiens associés librement :
Flora Devatine,
Patrick ‘Amaru, Michou Chaze,
Danièle-Tao'ahere Helme, Marie-Claude
Chantal T.
Spitz.
Le titre et les sous-titres de la revue
jourd’hui
Teissier-Landgraf, Jimmy M. Ly,
traduisent la société polynésienne d'au-
:
«Littérama'ohi», pour l'entrée dans le monde littéraire et pour l'affirmation
de son identité,
«Ramées de Littérature Polynésienne», par référence à la rame de papier, à
-
-
celle de la
pirogue, à sa culture francophone,
signe la création féconde en terre
«Te Hotu Ma'ohi»,
-
calés
polynésienne,
originelle renforcée par le ginseng des caractères
entre le titre en français et celui en tahitien.
Fécondité
-
revue a pour objectifs :
de tisser des liens entre les écrivains
chinois inter-
La
-
de faire connaître la variété,
-
originaires de la Polynésie française,
la richesse et la spécificité des auteurs
origi-
Polynésie française dans leur diversité contemporaine,
de donner à chaque auteur un espace de publication.
Par ailleurs, c'est aussi de faire connaître les différentes facettes de la culture
polynésienne à travers les modes d'expression traditionnels et modernes que sont
la peinture, la sculpture, la gravure, la photographie, le tatouage, la musique, le
chant, la danse... les travaux de chercheurs, des enseignants...
naires de la
-
Et pour en
vement entre
revenir aux premiers
écrivains polynésiens.
objectifs, c'est avant tout de créer un mou-
Les textes peuvent être écrits en français, en tahitien, ou dans n'importe
quelle autre langue occidentale (anglais, espagnol,... ) ou polynésienne (mangarévien, marquisien, pa'umotu, rapa, rurutu...), et en chinois.
Toutefois, en ce qui concerne les textes en langues étrangères comme pour
ma'ohi, il est recommandé de les présenter dans la mesure du possible avec une traduction, ou une version de compréhension, ou un extrait en
ceux en reo
langue française.
Les auteurs sont seuls
responsables de leurs écrits et des opinions émises.
général tous les textes seront admis sous réserve qu'ils respectent la
dignité de la personne humaine.
En
Invitation
au
prochain numéro :
polynésiens,
Ecrivains et artistes
cette revue est la vôtre
tout article bio et
biblio-graphique vous concernant,
l'écriture, sur la langue d'écriture, sur des
auteurs, sur l'édition, sur la traduction, sur l'art, la danse,... ou sur tout autre
sujet concernant la société, la culture, est attendu.
de réflexion
sur
:
la littérature, sur
Les membres fondateurs
Editorial
Dossier
:
Pina’ina’i
Echo de
l’esprit et des
corps
originale entre l'écriture, la danse et la musique.
poésie des corps prennent vie sur le paepae a Hiro à Te Fare
Pina'ina'i est la rencontre
Danse des mots et
Tauhiti Nui...
se libèrent des pages pour danser sur des sonorités joyeuses et douQuelques lampes-tempête suspendues à l'instant réveillent cette paisible
nuit pour rendre hommage à l'arbre du poète. Paradoxe d'un hommage intime et
public. L'espace déploie ses ailes dans le néant. Frémissements de bambou jusqu'à
la vallée du temps. Pluie battante sur les mots de louange et la Nouvelle Cythère
se noie dans l'immondice de la modernité. Une voix tremblante surgit tout à coup
du chapeau du saltimbanque tandis que le gecko valse sur le sable chaud. Sable.
Plage. Les vahiné s'enduisent allègrement du mythe fleuri de la désolation. Viol des
consciences sous des airs sirupeux. Le ton devient long sous la pression du temps.
Le joueur de vivo entame ensuite une mélodie d'espoir afin que Hina témoigne
d'une union. Les mots déferlent, les corps se tordent en anaphore. Orgasme de la
prose musicale d'une danse éternelle. Les mots sont consommés. L'union aussi. La
partition des rimes suscite l'envie. Envie de la vie. Envie de donner vie. La graine
est semée. Echos de bonheur aux premiers battements du cœur. L'auteur remercie
la terre mère. L’enfant chante le père au ciel. Puis, une comptine ensanglantée
entonne sa démesure. Notes brisées par les cloches incestueuses. Les mots heurtent
les parois du corps. Le suicide dessine un acrostiche sur la corde du destin. Echos
de douleur aux derniers battements de cœur. Les violons sont tristes et pleurent
un amour égaré. Au bout du chemin du désespoir, l'identité perçoit l'écho d'un bol
tibétain qui résonne dans un bambou aborigène. Quête de soi et retour à la source
de l'émoi. Corps de himene tarava capturant l'essence de notre être. Encre nostalgique de l'existence d'un temps. Duo identitaire entre Tahiti et Paris. La dame au
grand chapeau attise les braises du passé. Pas de deux du moment singulier. Sous
le piétinement des enfants de la terre, l'amour renaît. La sagesse a coiffé ses cheveux blancs et interpelle la jeunesse. L'arbre du poète sourit. L'écriture d'une nuit
s'inscrit dans nos mémoires. L'oubli est banni. L'espoir ressurgit.
Les mots
loureuses.
Moana'ura Tehei’ura
Concepteur de Pina'ina'i
il
Ouuerture du
an ie
spectacle
De corps en corps,
de vies en vies,
de morts
en
pina'ï
morts,
je coule depuis l’infini
Simple remix d’éléments,
Terre, Eau, feu, espace,
Dosier
autoproduction
de
pensées
qui passent.
J’habite provisoirement
avec compassion
ce corps impermanent,
changeant
et
I
vieillissant si vite...
«
Je déroule
émotions,
passions
esprit embrumé
prend pour la réalité,
rêves et
frustrations de
de
de
suite d’instants
déposés
mon
ma
chambre,
ma
Pendant que mon corps
pourrissement de
souche de
sans
déité
corps,
vide, espace
solitude contrainte, au
déchaînement des orages
m’accouche d’écrits,
sur le courant
continuum.
Le chaos du
mon
Ma couche
que mon
une
...Dans
d’expression de mon
esprit qui divague sur les
lieu
mes
émotions, s’essouffle à
mes
dits...
»
Big Bang était génésique
au générique
rit d'être - depuis le cosmos
indigène
La sonorité
se
sillon ni signature
L’écho du cœur du gecko
-
sans
coagule
sa
pulsation
jusqu’au col lapsus
La résonance de la danse dans le corps se
comme une
Le tempo
retrouvée
diffuse
irridiation heureuse
de la pensée bat la chamade jusqu’à
Poésie des mots et des corps.
Enfin !
l’harmonie
LittéRama’oHi
□ uuerture du
#2G
spectacle
Tâvevo
Fait partie de Litterama'ohi numéro 20