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RETRAIT DE DOSSIER D’ARCHIVES
(Une fiche par dossier)
DOSSIER :
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Nom du demandeur :
Date de retrait :
Par:
Signature :
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Date de rentrée :
Par :
Signature :
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Service du Patrimoine
E.F.O.
Instruction Publique
A 1*attention de
Monsieur le Gouverneur
auprès de 1*Assemblée Représentative formulée par les
entrepreneurs de menuiserie
La lettre adressée â 1*Assemblée Représentative par les entre¬
preneurs de menuiserie est une réaction de défense très naturelle et
dont on ne saurait leur faire grief. Néanmoins,les arguments présentés
sont très di3cutaftj.es, et dans la mesure où les signataires jugent de
1’avenir de leur corporation aussi bien que des intérêts des finances
locales et des Services utilisateurs, cette pétition appelle quelques re¬
marques «
compter
lout d’abord, je ne pense pas qu’on puis ce/à Papeete ** près de 300”
personnes travaillant le bois et méritant la qualification " d’ouvriers".La
valeur de cette main dfoeuvre est trop fâcheusement connue - â quelques
exceptions près - pour qu’il soit nécessaire d’insister sur la question.
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" aussi vite qu’en France "
mais très rarement " aussi bien 11 Dans beaucoup de cas, si le client
désire être bien servi et avec quelques garanties de solidité, il ne doit
pas se contenter de fournir, comme en France, uncroquis, très sommaire
laissant les détails â l’heureuse initiative et à la compétence de l’ar¬
En bois îf on produit ici parfois
•
tisan. On dénombre très vite les entreprises locales capables d’étudier
complètement la fabrication de meubles, d’éléments de menuiserie ou de
charpente. Nombreux sont les ** menuisiers " ne sachant même pas lire
correctement un dessin d’exécution et incapables de reproduire approxima¬
tivement les " formes extérieures "d’un modèle donné s j’entends bien "
les formes extérieures,
la pointe règne*
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" car, pour ce qui est de à procédés d’assemblage,
S’il fallait une preuve
supplémentaire, je retiendrais 1 ’exemple
d’un très récent marché de mobilier scolaire passé pour le compte de
l’Instruction Publique avec
* un artisan n de la place. Nous avons eu
à rédiger â l’intention du fournisseur un véritable cours de technolo¬
gie, appuyé de dessinsj â la réception des modèles - naturellement non
conformes
il a été nécessaire de préciser à nouveau tous les points
délicats. Dans le cas de fabrication courantes ( tables, chaises, armoi¬
res) est-ce le rôle du client que de fonctionner en 11 bureau d’études "
-
pour
le compte du fabricant?
G’est bien pour remédier à cet ébat de choses non limité aux
seules professions de bois que l’Administration locale se préoccupe
de créer un enseignement technique.
Cette main d’oeuvre,
après formation rationnelle, l’Administra¬
tion aura incontestablement à charge de la défendre* Mais ce fait im$>li
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que-t-il que dès à présent 11 faille absolument favoriser la médiocrité?
La Section u bois, est la première née de notre Enseigne ne nt
technique mais, par exemple, lorsque la Section forge-serrurerie 11
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fonctionnera, faudra-til, sous pretexte de sauvegarder les professions
du bois, dissimuler aux jeunes tahitiens 1*utilisation du tube dJacier
dans 1*ameublement ou les nombreux usages des menuiseries et charpentes
Métalliques?
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re la concurrence du metal, surtout dai
la fabrication de beau mobilier pour appartements* Néanmoins, il passe
de plus en plus au second rang pour 1Jameublement des
ou
la fabrication des menuiseries de bâtiments utilitaires, car le
le surclasse en résistance, poids et encombrement*
^
collectivités
métal
L*Administration n1eut pas été illogique en sacrifiant â cette
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mode tt qui coincidait avec la défense de ses intérêts* Je persiste
â
du
dimensions^ manipulés
des
hygrométrique
que pour des chassis ouvrants de grandes
par
gens pas toujours très soigneux, et sous un climat a degré
élevé et variable, 1*emploi du métal eut été plus judicieux que celui
du bofs «
#
ailleurs, il est inexact d*affirmer que n le prix de 1*ameu¬
blement métallique est supérieur d’un tiers à celui des meubles en bois”,
A ce point de vue, dans certains cas^ à cause du fret élevé ét de la dif¬
ficulté de comparaison entreles modales en bois et en métal, on peut hé¬
siter raais pour d*autres articles ( chaise notamment ) le prix du modèle
métallique ( tube et bois ou tout acier ) rendu Papeete est inférieur
Par
la solidité et
1*élégance du meuble métallique rendent cette différence de prix plus
à celui du modèle en bois fabriqué sur placej en outre,
convaincante*
Je pense qu*il est inutile d*approfondir les autres arguments
de la corporation des
-
11 Artisans du bois ”*
la peinture employée dans 2e
meuble métallique résiste bien aux agents
atmosphériques ( les ameublements djs lycée de Dakar et du Collège
-
-
Technique de Konakry me l*ont prouvé)j
Si les enfants bossellent la isâle,
ils tailladent aussi le bois et le
décorent avec un goât douteux^
quant aux risques de malfaçon, il en est parlé plus haut*
Le Chef du Service de 1*Instruction Publique
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l’Assemblée
auprès
formulée par les entrepreneurs*"#© menuiserie
adressée à l’Assemblée Représentative par les
entrepreneurs de menuiserie est une réaction de défense très
naturelle et dont on ne saurait leur faire griefa
les arguments présentés sont très discutables et, Néanmoins,
dans
la
mesure où les signataires jugent de l’avenir de leur
corpora
tion aussi bien que des intérêts des finances locales et des
Services utilisateurs, cette pétition appelle quelques remar
La lettre
ques
%
Tout
d’abord, je ne pense pas qu’on puisse compter a
Papeete "près de 300" personnes travaillant le bois et méri¬
tant la qualification "d’ouvriers", La valeur de cette main-
d’oeuvre est
trop fâcheusement connue - à quelques exceptions
près - pour qu’il soit nécessaire d’insister sur la question*
ARRIVEE
"En bois" on produit ici parfois "aussi vite qu’en France"
mais très rarement "aussi bien", ^ans
beaucoup de cas, si le
client désire être bien servi et avec^ quelques garanties de
solidité, il ne doit pas se contenter de fournir, comme jéen
l’heu¬
laissant
les
détails
sommaire
à
croquis
France^un
très
reuse initiative et à la
de l’artisan* On
compétence
dénombre
très vite les entreprises locales capables d’étudier complè¬
tement la fabrication de meubles, d’éléments de menuiserie ou
de charpente* Nombreux sont les"menuisiers" ne sachant même
pas lire correctement un dessin d’exécution et incapables de
reproduire approximativement les "formes extérieures" d’un
modèle donné : j’entends bien les "formes
extérieures", car,
pour ce
qui est des procédés d’assemblage, la pointe règne.
S’il fallait
une^preuve supplémentaire,
je
retiendrais
l’exemple d’un très récent marché de mobilier scolaire passé
pour le
compte de l’Instruction Publique avec un "artisan" de
la place. Nous avons eu à rédiger à l’intention du fournisseur
un véritable cours de
technologie, appuyé de dessins5 à la ré¬
ception des modèles - naturellement non conformes
il a été
nécessaire de préciser à nouveau tous les points délicats.
-
Dans le
de fabrications courantes
(tables,
ar¬
chaises,
moires) est-ce le rôle du client que de fonctionner en "bureau
d’études" pour le compte du fabricant?
cas
I.P*- Remarques
a/s requête .auprès de l’A.R..formulée par entrepr. menuiserie
aux
C,est bien pour remédier à cet état de choses non limité
seules professions du bois que 1JAdministration locale se
préoccupe de créer un enseignement technique.
Cette main d’oeuvre, après formation rationnelle, l’Ad¬
ministration aura
charge
de
la
ce
Mais
fait implique-t-il que dès à présent il faille abso¬
lument favoriser la médiocrité?
incontestablement^à
défendre.
La Section "bois" est la
première née de notrë Enseigne¬
ment Technique mais,par exemple*lorsque la Section forge-ser¬
rurerie" fonctionnera, faudra-t-il, sous prétexte de sauvegar¬
der les professions du bois, dissimuler aux jeunes tahitiens
l’utilisation du tube d’acier dans l’ameublement ou les nom¬
breux usages des menuiseries w charpentes métalliques?
Le bois n’a pas à craindre la concurrence du métal,surtout
dans la fabrication de beau mobilier pour
moins j il passe de plus en plus au second rang pour l’ameuble¬
ment des collectivités ou la fabrication des menuiseries de
bâtiments utilitaires, car le métal le surclasse en
résistance,
appartements*7Néan¬
poids et encombrement.
L’Administration n’eut pas été illogique en sacrifiant à
cette "mode" qui coincida.it avec la défense de ses intérêts.
Je persiste à croire que la
contraire^dictait
l’uti¬
logique?au
lisation maximum du métal dans l’ameublement; même, je ne suis
pas éloigné de penser que pour des chassis ouvrants de grandes
par des gens pas toujours très soigneux,
dimensionsjmanipulés
et sous un climat à
et variable,
hygrométrique
élevé
degré
l’emploi du métal eut été plus judicieux que celui du bois.
Par
est inexact d’affirmer que "le prix de
ailleurs,il
l’ameublement métallique est supérieur d’un tiers à celui des
meubles en bois". A ce point de vue, dans certains cas,
à
cause du fret élevé et de la difficulté de
comparaison entre
les modèles en bois et en
on peut hésiter mais pour
métal,
d’autres articles
(chaises notamment) le prix du modèle métal¬
lique (tube et^bois ou tout acier) rendu Papeete est inférieur
à eelui
sur place; en outre, la soli¬
en
bois
fabriqué
du^modèle
dité et l’élégance du meuble métallique rendent cette différence
de prix plus convaincante.
Je pense q4fc.il est inutile d’approfondir les autres
argu
ments de la corporation des "Artisans du bois" ï
la
peinture employée dans le meuble métallique résiste bien
aux
Dakar
de
du
ameublements
Lycée
(les
agents^atmosphériques
et du Collège Technique de Konakry me l’ont
prouvé);
si les enfants bossellent la tôle, ils ta ilia
bois et le décorent avec un goût
douteux;
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quant aux risques de malfaçon ,il en est pa#l;éyf)lu<s hairt\^jA
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Le Chef du Service de
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ETABLISSEMENTS
DE
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et des Mines
pour
Papeete, le
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ETABLIS SEMENT,S FSA
DE
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à Monsieur Le GOUVERNEUR des ETABLISSEMENTS
de 1’OCEANIE
*
Monsieur Le GOUVERNEUR
J*ai 1*honneur de
faire parvenir ci-ôoint a
toutes fins utiles, copie d’une lettre qui nous a été adressée par
les entrepreneurs et artisans du métier du bois de Papeete,
vous
L’Assemblée n’êtant/a même de discuter de cette
question puisque pas assez documentée serait heureuse que vous lui
fassiez connaître votre point de vue en cette affaire.
Je
prie d’agréer, Monsieur Le GOUVERNEUR, l’ex¬
pression de ma plus haute considération.
vous
J. MILLAUD
Service du Patrimoine
Papeete, le 26 juin 1950*
à MONSIEUR LE PRESIDENT
à MESSIEURS LES MEMBRES DE L’ASSEMBLEE REPRESENTATIVE.
Monsieur le
Président,
Messieurs,
Les métiers du bois sont exercés à TAHITI par de nom¬
breux entrepreneurs et artisans. A Papeete seulement, près de 300
ouvriers en vivent et en tirent la subsiâtance de leur famille.
Il est actuellement possible de produire
aussi bien et aussi vite qu’en France.
ici, en bois,
Malheureusement la
corporation du bois subit actuelle¬
ment une crise qui risque de priver un certain nombre d^ouvriers de
leur salaire.
Ce malaise
des causes multiples. Une des plus visi¬
bles est l’actuelle (tendance à substituer partout et souvent incon¬
a
sidérément, le métal au bois.
liers, elle
tion.
année
Si cette mode peut s’admettre de la part des particu¬
est pour le moins illogique de la part de l’Administra¬
Au moment où le Service de l’Enseignement forme
chaque
vingtaine d’apprentis menuisiers, ce même service prétend
meubler son nouveau college avec des meubles métalliques.
une
LA CORPORATION ENTIERE DU BOIS S’EN EMEUT ET PROTESTE
AUPRES DE VOUS.
L’ensemble de l’ameublement du collège tel que l’appel
d’offres le crédit, représente, d’après nos estimations, environ :
UN MILLION TROIS CENT MILLE FRANCS.A(1.300.000,-) de salaires pour
les ouvriers de Papeete.
Le prix de revient des meubles
métalliques importes se¬
supérieur d’un tiers au moins à celui des nreubles en bois fabri¬
qués sur place.
ra
-2-
travail à.
nos
IL représentera ùne sortie
ouvriers.
d'argent sans donner de
Il y a lieu de craindre que le
métal des meubles,
dont la peinture disparaîtra vite, soit, dans le climat maritime
qui est le nôtre, plus rapidement détruit que le bois.
Les enfants bosseleront la tôle plus
détérioreront le bois.
vite qu'ils ne
Le
termitage des meubles, mobiles par définition,
n'est pas £ craindre, surtout dans un Immeuble à
en ciment,
étapes,
tandis que la rouille poursuivra le métal partout.
Les
risques de malfaçon sont aussi bien moins grands,
puisqu'on peut surveiller le travail fait sur place, tandis qu' il
faudra bien accepter ce qui sera importé.
Nous nous excusons d'ajouter aux soucis de votre Assem
blée ; mais nous pensons que les professions du bois ont besoin
d'être défendues et nul plus que votre Assemblée n'est qualifié pour
le faire.
Recevez, Messieurs, nos respectueuses salutations.
Signés
:
L.L.BAMBRIDGE
P. LENOBLE ^
V. ADAMS
S .LEMARMENT 1ER
G.MANUTAHI FÂATAU
0 REY
THR II AMARU 3EEP A
W. TAHUHUTERANI
J. LE CAILL
E. HART
LE PRADO
«
n ïo
V- c. c
I
du Patrimoine
.
c
»
M. RICHMOND
TITI MARII
A. BALL
E. LE CA ILL
L. RICHERD
H. AUMERÂN
R. MEUNIER
R. LAII®Y
ANGEL TEFAATAU
ERNEST HJG3BEE
Cl. BRAULT.