SPAA_48W_853.pdf
- Texte
-
Ènregistré
M.E
au
Cabinet du Gouverneur
sous
le numéro
j
é) 5 L\
à la date du
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yw
Jfjéé
I. G.
MINISTÈRE
DES COLONIES
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Commissariat
aux
*
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4.
COLONIE
’
1
n-
175
DES
ETABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L’OCEANIE
Colonies
CABINET DU GOUVERNEUR
ANALYSE:
Réponse à télégramme
n°
445/Cab.
COPIE de la
Dépêche Ministérielle N° iæ5/dP
ALGER
28 Décembre 1943
k
I
Le Comadssalre aux1 Colonies,
NOTE DU GOUVERNEUR:
à
Monsieur le Gouverneur des Etabli
I de l’Océanie,
fient s Français
I
En
vous
réponse à votre télégramme N° 445/Cab, j’ai l’honneur
faire connaître
I
.
j
de
:
1°/ qu’il semble
r ïV
he Ministérielle
LiJrln
d’Océanie.
^ 15
ALGER
i
Le Commissaire
aux
NOTE DU GOUVERNEUR:
Monsieur le
lcolonies
A/
ts français
1’Océanie,
Gomme suite a votre rapport sur
dans les Etablissements français
communiquer les
Mai 1344
Gouverneur des Etablis
de
situation de
,
suivantes
remarques
JVt%757/cglalg/ip
l’Enseignement
y a±X l’honneur de
vous
Ce rapport contient des renseignements d’autant plus uti¬
les que je n’avais encore reçu aucune indication precise et détaillée
sur l’état actuel de l’Enseignement dans votre colonie,
le compte
qu’un rapport annuel me sera envoyé régulièrement à l’avenir.
-
Les efforts
accomplis
développer l’Enseignement
Océanie
importants et intéressants; l’action du jeune instituteur cumu^à
pour
sont
lant les fonctions de Chef,de Service
le Centrale et de Professeur au cours
comme
très méritoire.
B/
ses
-
Cependant, le rapport est
parties essentielles
a)
au
Service du Patrimoine
point de
vue
avec
en
celles de Directeur d’Eco¬
complémentaire apparaît donc
pour
certaines de
:
de i’organisation pédagogique:il signale
les méthodes et les programmes en usage -sont ceux de la Métropole,
fixés par-les arrêtés de 19 £5 et de 19 fcS/éen^ndi quant plus loin que
le travail manuel et plus particulièrement 1*enseignement agricole
ont ’’une place importante” dans les programmes, ainsi que la puéricul¬
ture et 1*éducation physique,
dette place est-elle supérieure à celle
qui lui est faite par les arrêtés sus-vises? Pour le savoir, il fau¬
drait que le rapport contienne un exemplaire des programmes réellement
employés avec un modèle de répartition mensuelle et d’emploi du temps
que
aux
divers
cours.
D’autre part, je ne trouve aucune mention des- efforts qui ont dû
être faits pour adapter 1*Enseignement au milieu, spécialement en ce
qui concerne la
géographie et l’histoire locales ainsi que/ les leçons
de choses et de langage ou, même,
Le, réforme réalisée pour le cours
elle doit évidemment être étendue
d’indiquer,
le choix des centres d’intérêts.
préparatoire est excellente, mais
aux
autres
cours.
Il conviendrait
exemple, de quelle façon l’oeuvre des ateliers artisa¬
naux ou des jardins scolaires a
pû être utilisée pour renforcer le
caractère concret de l’enseignement océanien et pour faire disparaître
le divorce entre la vie réelle de i’^enfant au village et sa vie à
par
l’Ecole.
Enfin, le paragraphe traitant û$ 1’Enseignement professionnel,
enseignement qui est présenté comme étant ”de t&ute nécessité dans la
colonie”, est notoirement insuffisant. Les buts ne sont pas fixes
avec assez de
précision et aucune ébauche de programme n’est donnée
pour l’Ecole professionnelle dont vous envisagez l’ouverture l’an pro
chain à Papeete. Il conviendrait
sec¬
moins,
d’indiquerait
quelles
tions y seront organisées et vers quelles j/Pbrières ÿv seront orient
les élèves.
b)
au
En
effet, il
point de vue dif niveau des maîtres et des
port est beaucoup trop sommaire.
élèves, le
rap¬
borne à indiquer le nombre des élèves présentés
et reçus aux examens actuellement passés dans la colonie.
Pour le Cer¬
tificat d’études primaires élémentaires, comme pour le brevet élémen¬
taire, il faudrait un compte-rendu complet comprenant une analyse des
sujets posés-et des résultats obtenus dans les diverses matières, sur¬
tout en Français, en insistant sur les plus mauvaises copies et sur les
meilleures. Sans ces indications, 1’étude du pourcentage des succès
est sans valeur, du moins tant que ce pourcentage demeure normal.
L’absence de
qui concerne
à ceiui
se
renseignements est particulièrement grave en ce
le brevet Elémentaire. Cet examen est exactement conforme
ces
et
il
donne
lieu
la délivrance,
dans
la
Métropole
à
^pssé
l’Education
par
Nationale, d’un diplôme identique à celui de France. Ce
diplôme est un des titres decapacité à l’Enseignement, prévus par les
articles &Û et &1 de la loi organique de 1886 (chapitre II - du per¬
sonnel enseignant - conditions requises).
Il est, encore aujourd’hui,
le seul exigé pour les maîtres des Ecoles primaires et, comme pour le
baccalauréat, des précautions supplémentaires sont prévues pour lui
conserver, aux Colc&ies, son équivalence avec 1’examen de France.
Etant donné
son
éloignement, Tahiti avait obtenu de
choisir
sur
\
\
place les sujets (Pépreuves et de nommer une Commission d'examen ne
correspondant pas* exactement à celle prévue par les reglements, mais,
par contre, les procès-verbaux complets des sessions et toutes les
copies corrigées devaient être, chaque année, examiné^ par l'Educa¬
tion Nationale pour approbation et, le cas échéant, délivrance des di¬
plômes.
Aucune de
1940, ni
ces
commentaire
aucun
parvenue à Londres ou à Alger depuis
complet sur l'examen. Cependant, le pour¬
pièces n'est
centage des succès pendant cette période augmentait considérablement
(52,1% en 1941, 77,7% en 1942, 86,6% en 1945). Dans ces conditions,
il est à craindre que les résultats ne puissent pas être tous validés
et que des jeunes gens déclarés admis à Tahiti ne puissent pas obtenir
leur diplôme, ce qui entraînerait de graves inconvénients en particu¬
lier pour ceux qui désireraient poursuivre leurs études.
En consé¬
quence, je vous prie de bien vouloir m'expédier d'urgence les dossiers
complets des sessions de novembre et février pour les années I94U, 1941,
194b et 1945, afin qu'il soit mis un terme à cette situation anormale.
c)
point de
des cadres •métropolitains necessaires au bon
fonctionnement du service de l'Enseignement dans les Etablissements
au
vue
français d'Océanie, je vous confirme les termes de
lettre N°I£85/dp,
ma
1945, pour les fonctions de Chef^etu Service et pour les
professeurs licenciés à affecter au Cours Complémentaire de l'Ecole
du b8 Décembre
J:, ;7f .jp'
•
;
Contrairement
m
■
aux
•
•
.
conclusions de votre rapport
qu'un "jeune instituteur muni du brevet
exercé dans une école d'application
V.
/
.
'
•
Papeete.,
■
Cours normal de
au
■
Centrale et
je
ne pense pas
supjpWlfLr, ayant de préférence
d'Eco^^normale"
soit
d'as¬
capable
la direction
pédagogique
d'un
important
et
enseignement
primaire
d'un enseignement primaire teupérieur.
De plus, les incidents qui avaient
eu lieu entre Ecoles confessionnelles et Ecoles publiques lors des ses¬
surer
sions de brevet Elémentaire de 1937-58, ont démontré
y a inconvénient à ce que le Chef de Service soit en
teur du cours complementaire.
De toute évidence, il
primaire licencié à la tête du service.
J'approuve entièrement,
suffisamment qu'il
même temps direc¬
faut un Inspecteur
contraire, la nomination d'un insti¬
tuteur métropolitain chargé de la Direction de la principale école dans
chaque archipel et de l'Inspection des maîtresde l'archipel.
Je
vous
au
serais reconnaissant de
me
faire connaître le nombre
exact de
professeurs et d'instituteurs européens dont vous avez besoin,
compte tenu des deux ménages mis en route au début de cette année.
Signé: R. PLEVEN.
■r<
Service du Patrimoine
■
*
Fait partie de Dépêches ministérielles relatives à l'état de l'enseignement dans les Etablissements français de l'Océanie.