Poilus Tahitiens_PANNEAU 14-2 Les Poilus tahitiens de l'Armée d'orient 1916.pdf
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La petite centaine de renforts tahitiens quitte Salonique le 25 novembre 1916.
Ils descendent dans une petite station au matin et entament plusieurs jours de marche
pour gagner par étapes Monastir, après avoir remonté la vallée du Vardar et crapahuté
dans celle de la Cerna. Le réseau routier est vétuste. Le pays est constitué de collines, de plateaux,
de ravins et de vallées fluviales. Sur la route, les coloniaux tahitiens rencontrent le Docteur Cassiau,
chef de l’ambulance alpine n°1. Le 1er décembre 1916, les coloniaux tahitiens ont atteint un ravin
en 28ème ligne. Le bivouac d’un petit groupe d’entre eux est alors atteint par un obus. Koki le
marquisien et Paheroo Labaste de Huahine sont tués sur le coup. Henri Vincent, le fils du
notaire de Papeete est gravement atteint. Sa main droite
a été fendue jusqu’au-dessus du poignet, son flanc droit
ouvert. Il décédera de ses blessures le 15 décembre
1916. Son frère François Vincent, blessé
et fait prisonnier dans les rangs du 5ème
colonial à Barleux le 4 septembre 1916,
est décédé en captivité à Münster en
Westphalie. Nui a Terii, de Papeari
a eu la jambe gauche coupée
juste au-dessus du soulier, le bras
gauche cassé et des éclats dans la
L’ambulance alpine n°1 où les Tahitiens rencontrent le docteur Cassiau.
jambe droite.
Il sera amputé et évacué sur la France. Il n’est pas impensable que Terii a Nui décède en route et que son
corps a été immergé en Méditerranée. Les soldats Anatole Drollet, Alfred Teriimamau Teupootahiti et
Tihonuia Tematua ne sont que légèrement blessés. Teraitua Poroi, Jean Le Caill, Jamet et Paul Aumeran
dit Tifana, Maximilen Burns sont indemnes. Le 54ème colonial va tenir les tranchées.
Les tahitiens sont affectés à l’organisation de secteurs défensifs qui s’étendent
de Monastir, la côte 1050 glacée battue par les vents, les rives gelées des lacs
de Prespa et d’Okrida jusqu’à la Cerna. Ils sont particulièrement exposés aux salves
d’artillerie allemandes et bulgares. Dans ces reliefs macédoniens tourmentés,
les reconnaissances et les patrouilles offensives sont dangereuses.
Premier décembre 1916 : Le bivouac tahitien est décimé par deux salves.
Koki le marquisien et Paheroo Labaste
de Huahine sont tués sur le coup.
Le 24 décembre, Jean Hérault est blessé à l’épaule. Le 2ème classe, Daniel Ravaki Marere,
originaire d’Anaa aux Tuamotu,de la 3ème compagnie au 54ème colonial, est aussi blessé
dans la plaine de Monastir. Il est évacué sur l’hôpital temporaire n° 6. Le Tahitien Raka
Marohua est mortellement blessé le 23 décembre 1916 à Orahovo. Le froid s’installe.
L’hiver macédonien est rude. Beaucoup de Tahitiens sont malades. Certains les pieds
gelés doivent être évacués. Teremaia Putoa est évacué le 2 décembre 1916. Georges Perry
versé au 56ème régiment d’infanterie coloniale est évacué de la ligne de front de Monastir
Daniel Ravaki Marere,
sur l’hôpital n°4 à Salonique le 12 décembre 1916. Il a les pieds gelés et est atteint de
et au dessus, Georges Perry
paludisme. Tuahua Tapatoa du 54ème colonial est évacué malade le 14 décembre 1916.
Le 2ème classe Puhia Tuahoro est évacué malade le 21 décembre 1916. Il décédera le 28 mars 1918 à l’hôpital complémentaire
n°58 à Nice. Le 2ème classe du 56ème colonial Louis Juventin, malade est aussi retiré du front le 21 décembre 1916. Il est évacué
le 14 janvier 1917 sur un hôpital de Toulon.
Teriitauiaraia Ateni est évacué le 22 décembre 1916
Assaut bulgare contre une position
du 54 colonial.
pour pieds gelés et paludisme. Tehoaa Tapi
de la classe 1915 du 54ème colonial est évacué
malade le 28 décembre 1916 et hospitalisé à
Zeitenlick à Salonique.
ème
Fait partie de Poilus Tahitiens_PANNEAU 14 (1 et 2) Les Poilus tahitiens de l'Armée d'orient 1916