Poilus Tahitiens_PANNEAU 17-6.pdf
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Le 27 octobre,
les compagnies du Bataillon sont relevées et se regroupent à la ferme d’Etrepoix.
Le 28 octobre, les tirailleurs dont la conduite au feu a été remarquée sont décorés par le général Ferradini,
commandant la 72ème division d’infanterie.
Le 29 octobre les compagnies sont au repos à la ferme d’Etrepoix. Le caporal Marcel Favereau, grenadier d’élite, est porté disparu,
présumé tué.
Les 30 octobre, le 2ème classe Opura a Teraimaha grièvement blessé lors de l’assaut de Vesles et Caumont décède
à l’ambulance 15 /13 SP 100 alors que le 2ème classe Temaehu a Tiaihau défie le feu de l’ennemi en 1ère ligne dans une mission de liaison.
Les 2ème et 3ème compagnies avec la compagnie de mitrailleurs font alors mouvement pour occuper le secteur de Pierrepont
sous le commandement du chef de bataillon Gondy.
Le 1er novembre Farohia a Tatahio est blessé dans une mission de liaison avec une unité de première ligne à Pierrepont.
Le 4 novembre, tout le Bataillon se regroupe à Etrepoix.
Le 5 novembre, Georges Sage le Tahitien incorporé à Auckland en mission de liaison est blessé à Pierrepont par un éclat d’obus.
Le 7 novembre, les 1ère, 2ème et 3ème et 4ème compagnies sont affectées à des travaux sur le pont du chemin de fer situé à environ
1,5 kilomètres de Bucy les Pierrepont. Les tirailleurs sont finalement ramenés à l’arrière pour stationner au repos
du 8 au 12 novembre à Bucy où la déclaration d’armistice tombe.
Le 12 novembre, Tony Bambridge convalescent écrit : Chère mère, hier, il y a eu une grande fête ici en France.
La guerre est finie, le monde est fou de joie. (…) A bientôt Tony. Le Bataillon est ensuite déplacé vers Soissons
où un train spécial le ramène le 19 novembre dans le sud de la France, en deux détachements distincts.
Le 22 novembre 1918, le Bataillon du Pacifique arrive à Fréjus et prend ses quartiers au camp de
Valescure- Golf. Les tirailleurs vont y attendre leur rapatriement pour l’Océanie.
Le 10 décembre, le Bataillon Mixte de Marche du Pacifique est cité à l’ordre de la Xème armée
pour sa conduite pendant l’attaque de Vesles-et-Caumont.
Ordre du 10 décembre 1918 : Le 25 octobre 1918, sous les ordres de son chef, le Commandant
Gondy, s’est porté d’un seul élan et sous un violent bombardement à l’attaque du village
de Vesles-et-Caumont fortement occupé et
garni de mitrailleuses, dont il s’est emparé de
Le caporal Antony Bambridge sur motocycle Indian.
En 1914, Indian est le plus grand constructeur au
haute lutte. Continuant sa progression au son
monde de motocycles avec vingt mille unités par an.
Indian équipera l’armée US durant la grande guerre
de la charge, sonnée par tous les clairons du
ainsi que la Nouvelle Zélande, le Canada
et l’Australie. Cinquante mille Indians furent produites
Bataillon, a enlevé le ferme du Petit-Caumont,
durant la première guerre mondiale.
et se jetant vers sa droite, s’est emparé d’un
point d’appui important.
Fortement contre-attaqué dans la soirée,
a maintenu intacte la position conquise.
Dans la journée a fait cinquante prisonniers,
pris trente mitrailleuses lourdes et légères
et deux fusils anti-tank.
Sont par ailleurs cités à l’ordre du Bataillon
du Pacifique les Tirailleurs Maraetehiva,
Croix de guerre pour citation à l’ordre du corps d’Armée.
Tuteraimarama a Maraeauria,
Pendant les premiers mois de la guerre, la France ne dispose
pas de décoration spécifique pour honorer les actes
Marii a Maraeura, Uerii a Marama,
de bravoure individuels des soldats. En effet, il n’existe que la
Légion d’honneur, créée en 1802 par Napoléon Bonaparte et la
Tavi Mateau, Teaha Manès, Tautu a Tauatiti
médaille militaire, instituée en 1852 par Louis-Napoléon Bonaparte.
La croix de guerre est créée en 1915 pour récompenser les soldats ayant
de Haapiti et Mata a Tehautoto.
fait preuve d’une conduite exceptionnelle au feu. La décoration, œuvre
du sculpteur Albert Bartholomé se présente sous la forme d’une croix en bronze
Le Bataillon mixte du Pacifique reçoit la
florentin à quatre branches avec, entre les branches, deux épées croisées.
Sur l’envers de la décoration est représentée une tête de «Marianne» coiffée
Croix de guerre 1914-1918 avec une palme.
d’un bonnet phrygien et ornée d’une couronne de laurier,
avec écrit République française. Au revers, figure l’année de la récompense.
335 océaniens ont été tués, sur une unité
La croix de guerre est suspendue à un ruban vert avec liseré rouge à chaque bord
et comptant cinq bandes rouges, ruban de la médaille de Sainte-Hélène.
d’un millier de combattants.
Elle se porte sur le côté gauche de la poitrine. Pour une citation à l’ordre de
la brigade, du régiment ou unité assimilée, une étoile en bronze :
Le prix du sang a été particulièrement élevé
· pour une citation à l’ordre de la division, une étoile en argent ;
· pour une citation à l’ordre du corps d’armée, une étoile en vermeil ;
par rapport aux autres unités de combat.
· pour une citation à l’ordre de l’armée, une palme représentant une branche
Fond Tony Bambridge
de laurier en bronze.
Fonds Félix Vautrin
Fait partie de Poilus Tahitiens_PANNEAU 17 (1 à 6)