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DICTIONNAIRE
ILLUSTRÉ
Te ’Aratai
o
DE LA
POLYNÉSIE
Porinetia
Sous la direction de F. Merceron.
Rédaction
en
langue française : B. Danieisson, J.-M. Dubois,
M. Lextreyt, J.-C. Vonsy.
Rédaction
en
Avec la collaboration
langue tahitienne
: J.
H. Lai, M. Tevane.
Hart, A. Peni,
scientifique et pédagogique de : R. Audoin,
Chazeaux, R. Clavreul,
M. Navarro, F. Ravault,
P. Bachimon, J.-C. Besson, J.-C. Bréhin, M. de
E. Conte, W. Durand, P. Moortgat, P. Morillon,
W. Vanizette.
une
réalisation de Christian Gleizal
Saquet pour la maquette,
de Catherine Krief et de Michel-Claude Touchard
assisté de Jean-Louis
pour la coordination et l’édition des textes.
Illustration de Catherine Visse, Bernard Petit,
Jean-Louis Saquet.
Recherche
Photographes
B. Hermann,
;
: Christian Gleizal,
C. Krief, Célestine Dars.
iconographique
Paule Laudon,
J.-C. Bosmel, J. Bouchon, H. Cao, W. Durand, M. Folco,
G. Hucault, P. Laboute, Ch. Pinson, Cl. Rives, T. Zysman.
La documentation et l’illustration
ont été facilitées par l’aide que nous ont apportée :
l’Antenne du Muséum d’Histoire Naturelle et de l’E.P.H.E.,
les Archives territoriales.
Ch. Beslu, le Bishop Muséum,
Département Archéologie du Centre polynésien
Éditions du Pacifique/Times Editions,
J. Florence, J. Garanger, C. Hammes,
et R. Koenig, le Musée Gauguin, le Musée de l’Homme,
le Musée de Tahiti et des Iles, l’Office de Promotion
et d’Animation touristiques de Tahiti et des Iles,
rOrstom, J.-C. Thibault.
B. Danieisson, le
des Sciences humaines, les
D.
CHRISTIAN GLEIZAL /
ÉDITIONS DE L’ALIZÉ
1 1
1PP9
3
© 1988
-
Christian Gieizal
-
Les Editions de l'Alizé
Composition: Polytram, Tahiti.
Sélection de couleurs: Pacific Scanner, Tahiti.
Impression et reliure: Mondadori, Tolède. (Espagne)
D.L.TO:771-1989
président, nom masc. Personne qui a pour
charge de diriger les travaux d’une *assemblée, d’un *tribunal... Il est en général élu
par un bureau ou une assemblée, un corps
électoral... Toute association dite “loi
1901” doit élire, au cours de son assemblée
générale, un président en même temps
qu’un *secrétaire général et un *trésorier.
• Président directeur
général (P.D.G.).
Ancienne appellation, jusqu’en 1966, du
président d’un *conseil d’administration
d’une société anonyme. 11 est élu par les
autres membres de ce conseil afin de
diriger
la société.
•
Président de la
*République. Premier
personnage de l’État. Ses fonctions et ses
pouvoirs peuvent cependant varier suivant
les pays ou
les époques. Sous les IIP et IV‘^
Républiques, en France, le président de la
République avait des responsabilités
limitées
assumait
et
avant tout un rôle de
représentation. Ceci demeure vrai dans
bien
États
des
comme
la
R.F.A.
ou
ru.R.S.S. D’autres pays, au
contraire, ont
un régime
présidentiel qui accorde d’im¬
portants pouvoirs au président ; c’est le cas
aux États-Unis. Les modalités d’*élection
sont variées ; au *suffrage universel direct
(France), indirect (U.S.A.), paruneassem¬
blée (Italie). La durée des mandats varie
également, le plus souvent entre4(U.S.A.)
et 7 ans (France).
En France, le président nomme ou révoque
les *ministres, les employés civils et
militaires de
l’État,
3 membres du Conseil
constitutionnel et les 9 membres du Con¬
seil supérieur de la Magistrature. 11 préside
le
Conseil des ministres, les Conseil et
Supérieurs de la Défense nationale
supérieur de la Magistrature.
Il dirige la diplomatie, signe certains textes
comme les *ordonnances, peut, dans
Comité
et le Conseil
certains
avoir
*référendum,
ou, lors¬
que les *institutions de la République sont
menacées, assurer les pleins pouvoirs pour
un temps limité (art. 16, utilisé une seule
fois en 1961). Le président de la Répu¬
cas,
recours au
dissoudre l’Assemblée nationale
blique, enfin, disposait du droit de grâce
jusqu’à l’abolition de la peine de mort en
1981.
président de la
République François Mitterrand (socia¬
liste) et du Premier ministre Jacques
La “cohabitation” du
Chirac
(R.P.R.) de
mars
1986 à mai 1988,
a
montré l’étendue mais aussi les limites du
pouvoir présidentiel sous la V'= République
les interprétations possibles de la
Constitution. Depuis l’application de cette
et
dernière,
en
1958, la France
a
connu
4
présidents : Charles de *Gaulle (19581969), Georges *Pompidou (1969-1974),
Valéry *Giscard d’Estaing (1974-1981) et
François *Mitterrand élu en 1981 et réélu
en
1988.
Voir aussi
•
:
septennat.
Président de l’Assemblée nationale. Élu
pour une
*législature, le président de
l’Assemblée nationale est
les
débats, mais aussi de
chargé de diriger
nommer
trois des
neuf membres du *Conseil constitutionnel,
de saisir ce conseil en cas de besoin,
d’assurer la sécurité de l’Assemblée ; il doit
être consulté avant son éventuelle dissolu¬
tion
ou la mise en place de pouvoirs
exceptionnels. Le président de l’Assemblée
nationa’e (Laurent Fabius depuis 1988)
prend place sur un siège surélevé, familiè¬
rement appelé le “perchoir”.
•
Président du *Sénat. Réélu tous les trois
ans,
le président du Sénat dirige les débats
de cette assemblée. 11 est
chargé de
nommer
trois membres du Conseil constitutionnel
et assure
provisoirement les fonctions de
chef de l’État
en
cas
de
vacance
de la
présidence de la République, comme ce fut
le cas en 1969, après le départ du général de
Gaulle et en 1974, à la suite du décès de
Georges Pompidou. Alain Poher, prési¬
dent du Sénat depuis 1968, assuma cette
charge en ces deux occasions.
•
Président du Conseil. Nom donné
au
président du Conseil des ministres sous la
IIF République à partir de 1876 et sous la
IV"^ République. Chef de gouvernement, le
président du Conseil était nommé par le
président de la République et, traditionnel¬
lement, investi par l’Assemblée nationale
qui exerçait un contrôle sur ses actes et
pouvait le renverser par un vote de dé¬
fiance ou (IV^ République) une *motion de
censure. Homme fort du régime, le prési¬
dent du Conseil occupait cependant une
fonction très instable, puisqu’il dépendait
exclusivement de l’Assemblée qui pouvait
le
renverser
à
tout
moment.
Une telle
situation
paralysa souvent r*exécutif.
• Président du
gouvernement du Terri¬
toire. La fonction de président du gouver¬
nement
du Territoire est apparue en
Polynésie française
*statut d’*autoAuparavant, le
Territoire avait eu un vice-président du
Conseil de gouvernement, sous la *loicadre (1957-1958) et sous le statut de 1977
(1977-1984). La présidence était alors
assurée par un *gouverneur (puis un haut*commissaire).
nomie
interne de
avec le
1984.
D’après le statut de 1984, le président du
gouvernement est élu par l’Assemblée
territoriale. 11 choisit ses ministres et
désigne
un vice-président parmi eux. Il est
responsable devant l’Assemblée territo¬
riale qui peut voter contre lui une motion
de censure entraînant sa démission, ainsi
que celle du gouvernement. Ses pouvoirs
sont
étendus
:
il est l’ordonnateur du
*budget et le responsable de l’ensemble de
l’administration territoriale. Il préside le
Conseil des ministres et veille à l’applica¬
tion des *délibérations de l’Assemblée
territoriale ou de sa *Commission perma¬
nente. 11 peut recevoir, en délégation du
pouvoir central métropolitain, certaines
compétences au niveau des relations de la
Polynésie française avec les pays riverains
PRESQU’ILE
Pacifique. Depuis la mise en place du
d’autonomie interne, les présidents
du gouvernement du Territoire furent
successivement Gaston *Flosse (septembre
1984-février 1987), Jacky *Teuira (de
février à décembre 1987) et Alexandre
du
statut
*Léontieff
►
(depuis décembre 1987).
Peretiteni no te Hau Fenua o Porinetia
Farani. la ha'amauhia le fa’aterera’aj>tonomi
te matahiti 1984 i mau ato'a ai teie
tôro’a^
Loi Cadre 1957-1958,
Tomitera Teitei te
mono
I
i te ture 1984,
roto
e mono-
nâna
e
e
mâ'iti i
i te ti'ara'a Tavana
nâ te Apo 'ora ’a Rahi o te
Hau fenua,
maufa’aterehau ’e i te
Peretiteni-mono i roto i tâna ’apo'ora’a hau. E
tureana ’oia i mua i te Apo 'ora 'a Rahi o te
fenua, e mana ra tô te apo'ora'a rahi ia pato’i
iana 'e e nehenehe roa ato 'a e fa 'ata 'ahuri iana '
’e tâna fa ’aterera 'a.
Te ti'ara’a o te Peretiteni no te Hau fenua: tei
te pae ia nô te faufa’a o te fenua, ’oia te
tureana no te ta'ato’a o te pu 'ohipa a te hau
fenua. E peretiteni ’oia i te mau putuputura’a
ato ’a a te mau fa ’aterehau, ’e e ara ato ’a ’oia i
te mau fa ’aotira ’a e ha ’amauhia ’e te Apo 'ora ’a
fenua
mâ'iti i
Rahi ’aore
Te vai
ato
te Peretiteni o le
te
ra te
’a
Tomite Tamau.
ra te
tahi
fa’autahia i ni’a iana
metua, na reira ato
mau mana ta
no roto
’a i te
’a
e atu te
mai i te hau
mau aura
’a ’e te
mau
ra i Patitifa.
Mai te manara’a te ture ’otonomi: ’o Gaston
fenua
e
vai
peretiteni matamua, i mûri iho ’o
Jacky Teuira ’e i teie mahana ’o Alexandre
Léontieff
Flosse
te
nom fém. Étendue de terre qui
s’avance dans la mer, reliée au continent ou
presqu’île,
principale par un *isthme.
Polynésie, deux îles sont ainsi
prolongées par une presqu’île : Tahiti Nui,
raccordée à la presqu’île de *Taiarapu
(Tahiti Iti) par l’isthme de *Taravao, et
à r*île
•
la
presqu’île de Taiarapu et l'isthme
de Taravao vus de Tahiti Nui
En
*Huahine Nui, reliée à Huahine Iti par le
petit massif du Mt Vaki.
extension,
ce terme
désigne l’ensemble des
l’invention de r*imprimerie
(Gutenberg), la presse n’a vu
le jour, en Europe, qu’au début du XVIP
siècle, avec le développement des liaisons
intérieures. Le premier périodique parut à
Anvers en 1605, et c’est en 1631 que la
France découvrit la presse, avec la Gazette
de Théophraste Renaudot. La presse se
développa dans toute l’Europe au cours
des XVIP et XVIIF siècles. Le premier
^quotidien, The Tatler, parut en Angle¬
terre à partir de 1711. Certains journaux de
l’époque tiraient jusqu’à 30 000 exem¬
plaires. Il y eut, en 1790-1791 en France,
jusqu’à 250 périodiques, au tirage cepen¬
dant très limite. La presse à bon marché et
à grande diffusion n’apparut en fait qu’au
Bien que
date de 1440
•
i
peretiteni ia tô reira, tei roto te mana rahi
fa'atere i te Tavana Rahi ’e te ture no te
matahiti 1977 (1977-1984) i mûri iho mai e
Rahi.
nom
comprimer les
journalistes.
peretiteni nô te fenua Porinetia farani. Na mua
atu e ture
fém. Machine destinée à
corps pour en réduire le
volume, y apposer une marque ou en faire
sortir un liquide.
Ensemble des *journaux et des pério¬
diques paraissant régulièrement. Par
presse,
siècle,
XIX'=
avec
The Sun (1833)
États-Unis, La Presse tt Le Siècle
aux
France ou The Daily Telegraph (1855) en
Angleterre. S’adressant à un public de plus
en plus large, ces journaux augmentèrent
fortement leurs tirages, à l’image du Petit
Parisien qui en 1914 dépassait les 1 500 000
exemplaires. Au cours du XX' siècle, les
se sont multipliées et diversi¬
fiées dans les domaines les plus variés, tou¬
publications
âges et des couches
socio-économiques. Depuis les années
soixante, la presse a tendance à se spéciali¬
ser, afin de mieux faire face à la concur¬
rence de l’audio-visuel. C’est également au
cours du XX'’ siècle que la presse s’est trou¬
vée libérée, dans certains pays, du carcan
de la *censure qui la muselait auparavant,
à de rares exceptions près. Le plus fort
tirage quotidien dans le monde est réalisé
actuellement par un journal japonais, le
chant l’ensemble des
Yomiuri
Shimbun,
avec
13,7 millions
d’exemplaires, alors que le plus grand
quotidien français, Ouest-France, ne tire,
lui, qu’à 800 000 exemplaires.
Missionary Society qui
première presse à Tahiti et à
Huahine, au début du XIX" siècle. Elle
édita les premières publications en anglais
•
C’est la *London
monta
et en
la
tahitien dès 1819. Il fallut attendre
assister à la parution d’un
journal en français ; L’Océanie française.
Le premier journal en langue tahitienne
paru sous l’administration française fut Te
1844 pour
(1850-1859). Dès lors, les
multiplièrent. Elles se
caractérisaient en général par leur tirage
confidentiel, le nombre restreint de feuil¬
lets, leur présentation sommaire et leur
Vea
no
Tahiti
publications
se
durée limitée. Ce fut le
cas
surtout des
périodiques d’opinion. Ceux-ci étaient
souvent tenus à bout de bras par une ou
deux personnes
6
remplissant à la fois les
fonctions de directeur, gérant et rédacteur.
Parmi ces pionniers qui s’essayèrent, et
parfois s’usèrent, dans l’aventure journa¬
listique, on relève les noms de Léonce
*
Brault, G. et F. Coulon, P. *Gauguin, E.
Brunschwig, C. *Deflesselle... En fait, ces
journaux cessaient de paraître par manque
de débouchés, lassitude ou épuisement des
rédacteurs, problèmes avec la justice
(\'*Écho de Tahiti de C. Deflesselle) ou
avec l’administration (interdiction du
*
Libéral d’E. Brunschwig, en 1918, par le
gouverneur * Julien ; du * Journal de Tahiti
d’E. *Rougier, en 1935, par le gouverneur
*Montagné...). Certains ont marqué leur
époque, tels Les * Guêpes de Gauguin ou
Le Canard Tahitien de J. Azibert et F.
*Vanizette, mais rares furent ceux qui, à
l’image de 7b Tatou avei’a{W&nn Hoppenstedt) ou de Te Aratai (journal du
R.D.P.T.) ont duré plus de dix ans. Les
journaux officiels, ou semi-officiels (*Bul¬
letin officiel des E.F.O., * Messager de
Tahiti, Journal officiel des E.F.O., puis de
Polynésie française), ainsi que les pério¬
diques religieux eurent en général un
rayonnement plus large et plus durable.
Parmi les publications confessionnelles,
outre Te
Orometua (sanito, 1894), Te keee
(catholique, en marquisien) et Te
Heheuraa api (mormon), on retiendra
surtout les journaux protestants Te * Vea
Kiritiano
porotetani (depuis 1903) et * Notre Lien
(depuis 1937) et catholiques Le * Semeur et
Te Vea katorika(àe.'p\i\s 1907). Le premier
véritable quotidien d’informations de
Tahiti fut Les *Nouvelles, créé le 27 avril
1957. Par la suite, apparurent Le Journal
(1963-1971), la * Dépêche de
(depuis août 1964) et Lé*Nouveau
Journal (de 1986 à 1987). Le plus fort
tirage actuel est réalisé par la Dépêche,
avec 12 500 exemplaires.
de
Tahiti
Tahiti
A la fin des années 70, les
librairies
et
les
dépositaires ont considérablement
étoffé leurs rayons presse. Ceux-ci sont
devenus plus attrayants grâce aux nom¬
breuses publications acheminées par
avion. Certains magazines sont également
envoyés par bateau et offerts à des prix
plus abordables.
S’emploie dans les expressions : conférence
de presse, déjeuner de presse, un attaché de
presse, la presse à grand tirage.
Autres sens : foule de personnes qui se
pressent. Nécessité de hâter le travail.
autres
1013,5 mb). La pression atmosphérique
en altitude ; elle varie suivant les
diminue
subsidents de
mouvements ascendants ou
r*atmosphère. Dans l’œil du typhon Ida
(1968), la pression s’était abaissée à 874
mb. Dans l’*ahticyclone de Sibérie, elle
s’est élevée jusqu’à 1083,8 mb. L’observa¬
tion des variations de pression est utile à la
prévision météorologique.
Voir aussi : cyclone.
prestation,
versée à
*service.
•
nom fém. Aide ou ^allocation
quelqu’un. Action de fournir un
Prévoyance sociale de
des prestations sociales
La *Caisse de
Polynésie
aux
verse
bénéficiaires
:
liales, prénatales
indemnités
en cas
des allocations fami¬
ou
de maternité, des
de maladie
ou
d’accident
travail, des remboursements de frais
médicaux et des pensions de retraite.
Autres sens : action de prêter : une
prestation de serment ; démonstration de
son talent faite par un artiste, un athlète,
un homme politique...
du
prêtre,
nom masc. Tahitien : *tahu’apure,
tahu’a nui. Ministre d’une ^religion,
attaché
au
*culte d’une
divinités.
ou
plusieurs
religion polynésienne,
exerçaient la
fonction de prêtre. Sur les *marae fami¬
liaux, selon l’usage patriarcal, le père était
le prêtre. Sur les marae des districts, cette
fonction était tenue par un chef. Sur les
marae dits nationaux, la plus haute dignité
sacerdotale était détenue par un membre
de la famille du souverain et les prêtres
•
de
Dans l’ancienrie
nombreuses
formaient
une
personnes
classe distincte. W. *Ellis
précise : «Ils devaient n’avoir aucun défaut
physique, car les dieux avaient la réputa¬
tion de rejeter les hommes chauves, bossus,
borgnes ou atteints de strabisme». C’é¬
taient les hommes les plus instruits ; ils
devaient emmagasiner de nombreuses
connaissances avant d’être prêtres. La
formation orale était dispensée dans des
écoles (fare ha’api’ira’a). On y enseignait,
en fonction des traditions .orales, l’histoire,
géographie, l’astronomie et l’astrologie,
*navigation, les nombres, les *généalogies, l’étude des énigmes... Les candidats à
la prêtrise devaient apprendre à réciter
sans la moindre défaillance les “•'prières du
la
la
les chants de guerre, les '•'incantations et *invocations pour faire descendre
les dieux dans leurs images, les discours
marae,
pression,
une
nom fém. Force appliquée sur
surface ou contrainte exercée sur une
personne, un
nauté.
organisme
ou une commu¬
pression atmosphérique correspond
poids de la colonne d’air qui surmonte
un lieu. On la mesure par la hauteur de
mercure qui lui fait équilibre dans un
’^baromètre et on l’exprime en millimètres
de mercure (pression moyenne : 760 mm)
ou en millibars (pression
moyenne :
*
La
au
religieux
de
ou politiques. Quand il était sûr
lui, le candidat pouvait comparaître
devant l’assemblée des
S’il n’avait pas
prêtres (autahu’a).
commis de faute dans les
récitations, il était admis par l’assemblée
utu-pa’a ; une grande fête était
célébrée. La fonction de prêtre se transmet¬
tait généralement de père en fils. Du fait de
leur supériorité, les prêtres étaient très
comme
par la population. Ils étaient
intermédiaires obligés entre les dieux et
les
respectés
les
hommes. Ils recherchaient les *présages,
interprétaient les signes. Ils entraient
parfois en transe. Ils célébraient le culte par
les prières, les *offrandes et les *sacrifices
les marae. Les vêtements sacerdotaux
consistaient en un pagne de *tapa très
sur
écharpe, une ceinture et une
vaste cape. Les vêtements étaient gardés
avec les objets de culte entre les *cérémonies. Les prêtres ne manquaient de rien, ils
recevaient de nombreux dons pour leurs
blanc,
une
services.
►
tahu’a nui, fahu’a pure.
hô'ê ta ta'ata tei fa'atere
ha ’amorira 'a atua. E
Te
'ai 'a
marae
roa
rahi ta 'ata i te
reira ti'ara'a.
na te
i te
no roto
'opu huiari'i.
Tefa'a'ite ra b EUis: “Eiaha ei ta'ata ma'ima'i,
'ei ta'atapautuutu maita'i ’e te mata manea,
eiaha roa te ho ë hape ia 'itea i ni'a i tona
hâmanira'a tino,
no te mea,
e'ita te atua
fâri'i
e
i te ta'ata upo'o pahure, te tuapu'u 'e te mata
pô". Efeiâmaramarama te tahu'a, e ha'aputu
râtou i te mau faufa'a ato'a no te 'ite 'e te
pa 'ari. Te vai râ ta ratou mau 'a'ai o te fenua,
tôna tupura'a, tôna hoho'a, te mau ti'arama o
te ra'i, teparau nô te terera'a na te moana, te
matutu, te aufau Jeti'i, te mau piri ’imi ata...
'eiaha
la 'orero 'oia,
roa
ia
maumau
ri'i
noa
a'e, eiaha ho'i ia hape, te mau pure upu, te
mau ta'ura'a atua. 'la ’itehia, 'ua roa'a ia ’oe te
faito 'ite nô te amora'a i te toro'a e riro 'oe 'ei
utu-pa'a. Nâ roto i te ti'ara'a tahu'a, te vetahi e
fa'auruhia. E pareu tapa noa tô ratou 'ahu 'e te
tahi hatua tôro'a. Tô râtou orara'a, 'aita râtou
e 'ere i te mau mea ato'a, e mau o tepupuhia
nâ râtou no ta ratou 'ohipa e rave ra.
prière,
nom
dresse à
un
Attitude
fém. Tahitien
religieuse
l’adorer.
*dieu pour
: pure, upu.
laquelle
l’implorer
par
on
s’a¬
ou pour
religion polynésienne,
les prières adressées aux dieux sur les
*
marae concernaient presque tous les actes
de la vie familiale ou sociale. Les prières
étaient souvent très longues et répétitives.
Pour prier, le Polynésien se découvrait le
torse, puis, accroupi ou assis, jambes
croisées, s’appuyait le dos sur une pierre
plate (’ofa’i tuturira'a). Les *pierres
dressées marquaient l’emplacement des
•
Dans l’ancienne
officiants
sur
le
marae.
Les
prières
com¬
par une *invocation. Elles
étaient dites sur un ton chantant ou
mençaient
Conduisez-nous
rité.
jusqu’à la terre
en
sécu¬
Que notre voyage soit favorable,
exempt d’événements mauvais.
Donnez-nous
brise,
une
qu’elle nous suive par derrière,
que le temps soit beau et le ciel clair.
:
“Tahiti
aux
Temps
►
iho e 'aore ia te
'amo i te reira ti'ara'a.
e
ho ’ë ta 'ata
Dieux !
(cité dans T. *Henry
anciens”).
rave
a'e
occasion, les voyageurs priaient les dieux
de l’océan de la manière suivante :
«Écoutez-nous pendant notre voyage, ô
Écoutez-nous ô Dieux !»
Te tahu’a nui, ’o te
i te ’ohipa
mâtâmua e 'amo na i te
Nô te maraeJeti'i nâ tepa'ino
tupunapa'ari
manger, de travailler, de construire un
fare, de lancer une pirogue, de jeter un filet
de pêche, de partir en voyage. A cette
psalmodiées d’une voix perçante,
La prière du matin sollicitait le réveil d’une
vingtaine de divinités, appelées par leur
nom ; les dieux étaient priés de rejoindre
""Ro’o, dieu du matin et père des nuages.
Puis on les priait de lever leurs *tapu afin
de laisser les hommes vaquer en paix à
leurs occupations.
Une prière était prononcée avant de
pure, upu. Te rave 'a teie na te ho 'e ta 'ata, i
roto i tâna ti'aturira'a 'e tana ha'amorira'a
Te upu, e
atua.
i
mana’o 'e te hina'aro
te atua no te orara
! teie mahana, e
'a.
parauhia
no te
ani
'ua riro te
e pure,
pure (te upu) 'ei taura ta'ati i te ta'ata 'e te
Atua tei mana 'e tei mo 'a i ni'a i te mau mea
ato
'a.
peu a te mâ'ohi, eiaha 'ei 'ahu i ni'a i te tua
parahi tufene te avae, te vai ra te mau ofa’i
turu'ira'a. E rave rahi mau 'upu 'e to ratou
/
te
e
arata'i. E ta'uhia
mau
mai i le
nUna'a,
ha 'amaita ’i i
'âmui
te ta
i
utuafare jeti'i
le mau mea ato
'ata i te
'apa b maita 'i
atua no taua
e te fenua,
ia
ha ’amaila 'i
mau maita 'i ra.
'a 'e
e
taime ato 'a ; i te po 'ipo 'i 'e tae
te pô. I roto i te orara 'a ta 'ato 'a : e pure
E pure
alu
te
ia tahiti'a mai 'e
le atua,
ia aroha mai ia tauluru, ia ha
i te
mau
mai te taime
no te tama
'ara 'a,
no
le ravera
'a i
'ohipa 'e tae noa atu i te moera'a. Tefeia e
reva atu na te pahi e pure hou te revara 'a : teie
le tahi luha 'a nô taua pure ra tâ Teuira Henry
i fa 'ahiti :
"E te nu ’u atua ë, afa'aro b mai i ta matou e
te
no matou ! E arata ’/ 'oe ia
mâtou ma te hau 'e tae roa atu i ni'a i te fenua
mârô. la maita 'i tô matou tere, 'eiaha tefifi ia
iri mai. Tono mai i te maoa 'e, ia pe 'e atua mai
te reira ia matou, ia fana'o matou i te maila'i
b te mahana 'e te maramarama o te ra 'i, eiaha
ani atu nei i teie tere
efa'aru'e ia matou.
ë, afa'aro'o i ta matou pure !"
roa
'oe
E
nu'u atua
te
(nô roto mai ia Teuira Henry).
primaire, adj. et
nom masc.
Qui vient
en
premier dans un ordre donné.
• *Ère primaire. Première période des
temps géologiques connus. Elle débute
avec l’apparition des premiers *fossiles, il y
a 570 millions d’années, et s’achève avec
l’apparition des premiers *vertébrés, il y a
225 millions d’années. Cette période a été
marquée par l’édification de chaînes de
montagnes. Il n’en reste plus que des mas¬
sifs aplanis par l’*érosion tels que les Appalaches (États-Unis), le plateau brésilien, les
français.
primaires se sont for¬
d’épaisses couches sédimentaires
Mts Oural
ou
Au fond des
mées
le Massif Central
mers
dont certaines recèlent du *charbon.
• *secteur primaire. Ensemble des activités
économiques productrices de *matières
PRITCHARD
premières. Ce secteur comprend r*agricul-
ture, la *sylviculture, la *pêche et l’exploi¬
tation des mines. En Polynésie française,
secteur regroupe 16 % de la population
active et réalise 8 % du P.N.B. (1985).
ce
S’emploie aussi pour caractériser les
premiers consommateurs dans une *chaîne
alimentaire ; les couleurs rouge, bleu et
jaune ; les *écoles où l’on enseigne le savoir
de base aux enfants de 6 à II ans (en
moyenne).
et nom masc. Désigne ce
qui est le plus important, ce qui vient en
premier.
• Le principal d’un ♦collège assure la direc¬
tion administrative et pédagogique de
l’établissement. Il entretient des rapports
fréquents avec l’autorité de tutelle (Inspec¬
tion académique ou Direction des Ensei¬
gnements de
cycle du 2= degré), la col¬
lectivité locale (municipalité), les familles
et les autres établissements. Le principal
veille à la sécurité morale et physique des
personnels et des élèves. Il est secondé par
un principal-adjoint, un conseiller d’édu¬
cation et un secrétariat.
Voir aussi : censeur, proviseur.
te
matahiti 1970.
noa ta ratou mau ’ohipara’a, ia
ha’apa’o maita'i ratou efa’aitihia ta ratou mau
prisonnier,
nom masc. Tahitien : moeapa
titi. Personne privée de sa liberté. Vaincu
le vainqueur dans une ♦guerre.
• Teuira
♦Henry présente ainsi la situation
des prisonniers de guerre dans la Polynésie
d’autrefois : «après délibération, les prison¬
par
niers étaient tués
ou
mis
en
liberté, les
uns
de bon, les autres réservés
♦sacrifices à venir». Dans
ce
pour des
dernier cas, les
prisonniers rejoignaient les autres
fugitifs et les exclus des clans qui vivaient
cachés dans les ♦montagnes afin d’échap¬
per à ceux qui cherchaient des victimes à
sacrifier. D’autres prisonniers terminaient
anciens
leur existence
comme
Mua.
(Georges) (1796-1883).
anglais, ordonné en 1824 et
envoyé la même année en ♦mission d’^évangélisation à Tahiti par la ♦London
Missionary Society. En quelques années,
cet homme énergique et entreprenant
apprit la langue tahitienne et devint
l’interprète de la reine ♦Pômare IV auprès
des hôtes de passage. Conseiller influent, il
sut également attirer la bienveillance de la
PRITCHARD
♦Pasteur
souveraine
sur
les intérêts de
l’Église
protestante et de ses compatriotes. On put
mesurer
l’ascendant de Pritchard
aux
pères ♦Caret et ♦Laval qui
tentèrent de fonder une mission catholique
à Tahiti en novembre 1836 et en janvier
1837. Bien que soutenus par le ♦consul des
États-Unis, Jacques ♦Moerenhout, ils
furent chaque fois évincés sur la demande
déboires des
prison voir Nuutania.
pour
fare tape’ara’a: mai te ’ohipa vaere na te fare
ha’avâra’a, iôte auvaha ture, ia ahiahi e ho’i i
roto i te ’aua, ’ua fa’a’orehia te reira terera’a i
Tei Nu’utania
principal, adj.
pris
pohera ’a. I teie tau, e parauhia e mau
’auri, tei Fa’a’a te fare ’auri (fare tape’ara’a) te
feiâfa ’aulu ’ahia ’e te ture e mau ratou i te
‘auri, ’oia ho’i e tape’ahia ratou i roto i te fare
tape’ara’a nô Nu’utania. I te matâmua, i mûri
a ‘e i te ha ’avara ’a e tonohia ratou e haere e
rave i te tahi mau ’ohipa na te hau i rapae i te
ratou
de Pritchard.
Attentif
au
bon accueil des navires britan¬
niques de passage (celui du commandant
Fitz-Roy notamment), Pritchard obtint
d’être nommé consul d’Angleterre à Tahiti.
Installé dans le quartier de Paofai, à
remplacement du siège actuel de l’Église
évangélique, il renonça à son ministère
religieux pour gérer une maison de com¬
merce et une pharmacie. A la suite de
l’intervention de l’amiral ♦Dupetit-Thouars
visant à faire respecter la liberté de culte à
esclaves des vain¬
queurs.
Aujourd’hui, les condamnés purgent leur
peine à la prison de ♦Nuutania (Faaa). Ils
n’ont plus la possibilité de travailler à
l’extérieur dans la journée, comme cela se
faisait
encore au
début des années 70. Ils
cependant droit à quelques faveurs
quotidiennes et à des remises de peine pour
ont
bonne conduite.
►
fao, titi, moeapa. Te fao, te moeapa. te titi, e
mau ta’ata ia tepau i roto i te arora’a ’e ’ua
i te haruhia
nu'upuai.
fa’a'ite ra
’o Teuira Henry i roto i tana fa ’ati 'ara 'a ë, e
piti huru no ratou : " ’o te taparahihia ha ’apohe
’e ’aore ia e tu’uhia atu ia ho’i i tônapupu, tei
te huru o te fa’a'otira’a e ravehia.
Te vai ato ’a ra te tahipae e fa’arirohia ’ei mau
haia Nô reira te tahi o te mau fao (moeapa) e
roa'a mai
E’ere
ratou
ratou
ora ratou
e le
i to ratou li’amara’a. Te
i te
orara
’a titi ’e tae
roa atu
i tô
Georges Pritchard
(peinture de G. Baxter)
g
PRIVILÈGE
Dupetil- Thouars, no reira, ia reva
’oia i Peretane, ’ua ha ’amau ’o DupetitThouars i te hau tamaru farani i ni’a i te fenua
mai ai ’o
alu
nei.
Nôtona
ra
’eta’eta ’e
tona
ti'aturi i
te
ari’i
tahi ’arepurepura’a, tei
fa’a’amui i te ma’ohi, are’a râ, i taua taime ra.
’ua fâri’i ’o Peretane i te anira’a a te Hau
PômareIV, ’ua tupu te
Farani.
tâpe’ahia ’o Pritchard i te 2 no mali 1844
pahi ra ’o Cormorant.
Taua tâpe’ara’a no teie fa’aa’ôperetane tei
fa’atupu i te ’olo mauiui no te fenua Peretane,
’Ua
’e ’ua utahia nâni’a i te
fafau atu ’o Farani. e aufau ’oia i te
fa’aulua (tei ’ore a ipe’e inaha nei) ’ua
parahi atu ’oia i te fenua i utahia ai no te mea
’ua fâri’i mai te reira fenua iana : ’o te fenua
’e ’ua
taime
Samoa ’ia. ’Ua noho atu ’oia i reira ’e tae
atu
i te matahiti 1856, i mûri
noa
’e, ’ua ho ’i atu i
hope ’a mai te
Peretane ’e
tae noa atu
’amo
i tona toro ’a tavini
noa a
i tona
a
no te
Atua i
Brighton.
le consulat
britannique et la
Georges Pritchard
résidence de
'
Tahiti, Pritchard réussit à persuader la
reine d’édicter
une
loi interdisant le culte
catholique dans ses Etats. 11 obtint aussi
qu’elle adressât plusieurs demandes de
protectorat au Foreign Office et comme
celui-ci tardait à répondre, il alla lui-même
présenter
sa
requête à *Londres.
septembre 1842, pendant son absence,
Dupetit-Thouars revint et instaura le
Protectorat français. Refusant de recon¬
En
naître le
nouveau
toujours fort de
statut de
alliance
Tahiti et
Pômare
IV, Pritchard suscita la résistance tahitienne à l’occupation française, alors même
que le gouvernement britannique avait
accepté le protectorat français. Le 2 mars
1844, le consul anglais fut arrêté par le
commandant d’Aubigny sur ordre du
gouverneur *Bruat puis expulsé et remis au
commandant du Cormorani qui mouillait
en rade de Papeete. L’arrestation de
Pritchard provoqua une certaine émotion
en Angleterre mais, la France ayant promis
un dédommagement financier (Jamais
réglé), son exil à la mission des Samoa fut
accepté. Il y resta jusqu’en 1856, puis ren¬
tra en Angleterre poursuivre son ministère
et vécut ses derniers j ours près de Brighton.
son
avec
►
privilège, nom masc. Avantage particulier
accordé à
ou
à
un
groupe
*Henry, dans la Polynésie
privilégiés.
Ils se réservaient le droit de pêcher aux
emplacements les plus favorables, de
construire de grandes demeures sur les
promontoires, d’être entourés de plusieurs
•
Selon Teuira
d’autrefois les ’^’ari’i étaient des
concubines et de nombreux serviteurs
(*teuteu ari’i). Ils recevaient de leurs sujets
prestations diverses sous forme de
provisions (viandes, poissons, fruits) à
des
l’occasion des cérémonies, des fêtes pu¬
bliques, de la construction d’une pirogue
chair des
de guerre ou d’un marae. La
tortues leur était aussi réservée.
►
fana’ora’a. Te vai
ra te
fana’ora’a ta’ata tata’i
ho ’e pupu. la
Teuira Henry no te tau
mâtâmua: e fana’ora’a rahi to te hui ari’i, i te
pae ânei nô te mau vahi tautaira ’a, no te vahi
ti’ara’a fare ânei. no te pae anei no te teuteu i
te ari’i. EpUpUhia mai te tahi mau tao ’a ’aore
râ te tahi mau maita’i tino : (mai te ina’i i’o, te
i’a, te mâ’a hotu) ia tae i te mau ’oro’a ’e te
tahi,
te
au ra
vai nei te fana’ora ’a a te
i te parau a
mau ta
’urua rarahi ’oia ato ’a te taime taraira ’a
ra i te oro’a marae.
i te honu.
pahi (va’a tama’i) ’e ’aore
Nâ
PRITCHAR_D (Georges) (1796-1883). E
individu
un
social.
te
ari’i
ana
’e
e amu
fa'aa’o peretane (orometua) teie ta’ata tel
fa'atahinuhia i te matahiti 1824 ’e i te reira
ato
'a matahiti i tonohia ai
e te
Totaiete
prix,
1. Somme à payer pour
un service. Le prix
dépend de l’offre et de la “'^demande, de la
rareté de l’objet, des dépenses engagées
pour le réaliser, du degré de *concurrence
nom masc.
obtenir un bien
fa'atupura'aparau
evaneria
no
matahiti i
reo
no Lonedona ’eiporo
le haere i Tahiti. Aore re'a
tona
tapaera’a i Tahiti i ’ite ai i te
tahiti ’e ’ua riro ’ei auvaha
no te
ari'i
ipiha’iiho i tona mau
manufiri ’e tae haere mai.
’Oia tei ’ite i te mau pe ’ape ’a i te taime a
vahiné Pômare IV
tamata ai na metua varua
ha'amau i
ava'e
ato
’a
te
a
ha’apa’ora'a tatorita i Tahiti i te
novema
ra
’o Caret ’e ’o Laval
entre
1836 ’e ia Tenuare 1837. ’Ua riro
’oia ’ei Tonitara peretane
ti’ahia ra ’e te
i le fare
pure poro-tetqni ’o Siloama. ’Ua riro ato ’a ei
fa’atere i te tahi fare ra’au (rapa’au ma’i). E fifi
rahi tei farereihia e Pritchard i te taime a tae
I
Paofa’i teparahira'a i te vahi
i Tahiti.
Pu
10
no te mau
tamahine i
e
mua noa
ou
les fournisseurs, de l’intervention du
gouvernement pour en contrôler le niveau
ou pour prendre tout ou partie du coût à sa
charge (éducation par exemple).
En Polynésie, certains prix sont soumis à
autorisation gouvernementale : celui des
cigarettes, de l’électricité, de l’essence, du
gaz, du pain... Le gouvernement peut aussi
contrôler indirectement les prix en fixant
des prix à la production (produits agricoles
•
S’emploie dans l’expression ; faire le procès
quelqu’un ou de quelque chose.
Voir aussi : Justice.
de
PROCHE-ORIENT voir Orient.
proclamation,
connaître
une
remise des prix du Marathon de Moorea en 1988
maximales des
commerçants. Pour les *produits de
première nécessité, le gouvernement a
instauré un système d’appel d’offres qui
permet de sélectionner le fournisseur
s’engageant pour un an à vendre au
meilleur prix un produit d’une qualité
par
exemple) et les
marges
donnée.
Au figuré : effort à consentir pour obtenir
quelque chose : le prix de la victoire.
2. Récompense (objet ou somme d’argent)
offerte au vainqueur d’un concours ou à un
élève qui se distingue dans une ou plusieurs
matières.
En Polynésie,
nom fém. Action de faire
publiquement et solennellement
décision,
un
texte, un résultat.
La
proclamation des résultats électoraux a
lieu après le dépouillement des bulletins de
vote.
L’*annexion de Tahiti par la
proclamée le 29 juin 1880.
France fut
“Magistrat res¬
ponsable du “Ministère public auprès des
“tribunaux (procureur général au niveau
d’une “cour d’*appel ou de cassation ;
procureur de la République au niveau d’un
tribunal d’instance ou de grande instance).
Les procureurs sont assistés dans leur
tâche par des “avocats généraux et des
procureur, nom masc.
“substituts.
En Polynésie française, un procureur
général et un procureur de la République
sont affectés au tribunal de Papeete.
•
le Jury du *Tiurai décerne
des prix aux meilleurs danseur, danseuse,
groupe de danse ou orchestre pour la
qualité de leur prestation et l’originalité de
Voir aussi
parquet.
:
leur costume. L’*Académie tahitienne
attribue
production,
: formes du verbe prendre ;
pris
(adj.) ; formes du verbe prier.
fém. Action de faire
production d’un document
par exemple. Action de faire naître,
composer, fabriquer quelque chose.
• Au sens de la
comptabilité nationale,
entrent dans la production tous les “biens
qui ont un “prix de marché (la production
procès, nom masc. Ensemble d’actes et de
formalités accomplis par une Juridiction
valeur de la
chaque année des prix aux meil¬
qui lui sont soumis en
langue tahitienne. Les vainqueurs des
concours sportifs reçoivent également des
prix des ligues organisatrices.
leurs essais littéraires
Hom.
pour régler un litige.
En matière pénale, devant un
*tribunal de
^magistrat
président du tribunal qui dirige les débats.
I
instance par exemple, c’est le
II s’assure de l’identité du
fait procéder à l’appel
ou
des accusés et
des témoins de
l’accusation et de la défense. 11 rappelle les
faits reprochés et interroge l’accusé. Le
“procureur (ou l’*avocat de la partie civile)
et l’avocat de la défense procèdent égale¬
ment à des interrogatoires s’ils le Jugent
nécessaire. Vient ensuite le
moment
des
plaidoiries : l’avocat de la partie civile
précise le montant et la nature des répara¬
tions, le ministère public réclame une peine
l’avocat de la défense intervient en
dernier. Le président peut ensuite mettre
l’affaire en délibéré pour rendre le Juge¬
connaître
la
:
nom
marchande) et tous les “services des
administrations évalués au coût des fac¬
(production non marchande). La
production d’un pays est
exprimée par le “produit national brut (la
production des nationaux en France et-à
l’étranger) ou le produit intérieur brut qui
comprend les productions françaises ou
étrangères réalisées sur le territoire
teurs
national.
biologie, la production primaire est le
“photosynthèse des végétaux
qui créent de la matière organique à partir
du gaz carbonique, des sels minéraux et de
l’énergie solaire.
La production secondaire est la quantité de
matière vivante animale que produisent les
animaux végétariens.
•
En
résultat de la
Voir aussi
:
économie.
et
ment
lors
d’une audience ultérieure
ou
prononcer le Jugement immédiatement,
après consultation ou non d’un Jury selon
la gravité de l’affaire traitée. Le tribunal
peut décider une condamnation, un acquit¬
tement ou une relaxe que le greffier
transcrira sur les minutes du procès.
productivité,
valeur d’une
nom fém. Rapport entre la
“production et le nombre
d’heures de travail nécessaires à
élaboration. Un chef
son
d’entreprise peut
aussi calculer la productivité du “capital
pour Juger de l’efficacité des “investisse¬
ments en divisant la valeur de la produc¬
tion par celle du capital fixe productif.
PRODUIT
191 820 millions de francs C.F.P., soit un
P.N.B. par habitant de 8625 dollars. Le
Territoire se classait alors au 29® rang
Diagramme comparatif des
P.N.B./hab./an pour différents
pays et territoires du Pacifique.
10 000 $ H
mondial, parmi les pays les plus riches.
produit de première nécessité. Produit
indispensable. Le gouvernement territorial
a classé dans la catégorie des produits de
première nécessité un certain nombre de
•
pays
développés!
voie de
développement
pays en
□
denrées alimentaires
: le sucre, l’huile, le
riz, la farine, le lait par exemple. Les
marges que les commerçants prélèvent à la
vente de ces produits sont très faibles et
5 000-
contrôlées.
seuil moyen
développement / ss. développement
produit,
activité.
nom masc.
Ce qui résulte d’une
produit intérieur brut (P.I.B.). Valeur de
économique réalisée dans un pays
en une année. Cette '“production est celle
de tous les résidents du pays qu’ils soient
•
l’activité
nationaux
ou
étrangers.
1982, le P.l.B. de la Polynésie était de
136 918 millions de francs C.F.P. L’agri¬
culture, l’élevage et la pêche y avaient
En
contribué
pour
4,8 %, l’industrie
pour
9,1 %, le bâtiment et les travaux publics
pour 9,4 %, les services
le commerce pour 24,1
tions pour
privés pour 28,9 %,
% et les administra¬
23,3 %.
produit national brut (P.N.B.). Valeur de
tous les biens et services produits dans un
pays en une année par les agents écono¬
miques nationaux. On tient compte de la
•
pays et de celle
réalisée à l’étranger.
Bien que de par son statut en 1983, la
production réalisée dans le
Exemple
d’un programme élémentaire
Basic : calcul de la surface
en
d’un
rectangle quelconque
et du volume
d’un
parallélépipède.
Polynésie ne soit pas un pays au sens
politique du terme, des économistes ont
calculé son produit national brut. En 1983,
il était de 1,38 milliard de dollars soit
SIGNIFICATION
PROGRAMME
10 REM Surface et volume d'un
rectangle
20 INPUT
par
«Longueur.. ; LO
30 INPUT «Largeur.. ;
Instruction Identifiant
programme, non
LA
la machine.
l'objet du
S
=
LO * LA
60
V
=
S * H
70 PRINT «La surface est
de.. : S «m^..
Introduction des données
nécessaires.
Formules de calcul de la surface
et de la hauteur.
Instructions permettant
à l'écran des résultats.
l'affichage
80 PRINT «Le volume est
de.. : V «m=..
90 GOTO 10
12
nom masc.
Personne qui
enseigne une discipline, un art, des tech¬
niques en fonction d’un programme et d’un
horaire définis à l’avance.
grade, on distingue :
professeurs d’*enseignement général
des *collèges (P.E.G.C.) et les adjoints
d’enseignement, qui sont parfois d’anciens
Selon leur
-
les
'“instituteurs et ont suivi 2 à 3 années de
formation à r'“université ou à l’École
normale. Ils enseignent surtout dans les
collèges.
les professeurs certifiés et les professeurs
agrégés, qui sont titulaires d’une licence
-
universitaire dans
une
matière
ou
d’un
diplôme d’études approfondies (D.E.A.) et
ont satisfait aux épreuves d’un concours
: le Certificat d’Aptitude à
l’Enseignement secondaire (C.A.P.E.S.)
ou l’agrégation.
Ils forment le corps
professoral des '“lycées mais peuvent aussi
enseigner en collège.
très sélectif
-
les
assistants, maîtres-assistants et
professeurs d’université qui appartiennent
en
général au corps des professeurs
agrégés.
• Le recensement de 1983 distinguait en
Polynésie 313 professeurs agrégés et
certifiés et 877 professeurs des collèges et
conseillers d’éducation.
prise en compte
40 INPUT «Hauteur.. ; H
50
professeur,
Instruction de saut automatique
à l'instruction 10 pour de nouveaux
calculs.
programme, nom masc. Annonce préa¬
lable d’une suite d’opérations envisagées. Il
existe ainsi des programmes politiques
(programme électoral ou gouvernemen¬
tal), récréatifs (d’un spectacle), éducatifs
(d’une classe ou d’un examen).
• Un
programme ““ informatique est une
suite d’ordres, appelés instructions, écrits
l’homme et transmis à une machine
qu’elle exécute rapidement une série
d’opérations. Les programmes destinés
par
afin
aux
ordinateurs sont écrits dans des
langages informatiques tels
Fortran, le Cobol
ou
que
le Pascal.
le Basic, le
PROPRIÉTÉ
projection,
objet
nom
fém. Action de lancer
vers l’avant.
Procédé utilisé
un
en géométrie et en
cartographie pour faire correspondre à un
point ou à un espace un autre point ou une
•
figure sur une surface plane.
En 1569, le cartographe hollandais
G. Mercator mit au point la projection
cylindrique, la *carte étant perpendiculaire
au plan de l’équateur.
La projection conique, tangente aux lati¬
tudes tempérées, fut imaginée par Lambert
en 1772. Elle est toujours utilisée pour le
dessin des cartes topographiques de la
Lrance.
Autre
sens :
prolétaire,
séance de cinéma.
adj. Personne qui n’a
qu’un *salaire modeste et
qui exerce un métier manuel exigeant peu
de qualification.
D’après cette définition et le recensement
de 1983, le prolétariat polynésien compte¬
rait 10 300 personnes : ouvriers et ouvrières
non qualifiés de type industriel ou arti¬
sanal, ouvriers agricoles, employés de
d’autres
nom et
revenus
maison.
objet,
moyen
de production...) dont l’in¬
téressé, le propriétaire, a l’entière jouis¬
dans les limites établies par la loi. On
distingue propriété privée, propriété
collective, propriété d’État.
Les pays d’*économie *libérale mettent
l’accent sur la propriété privée des biens et
des moyens de production, considérée par
sance
.
la *Déclaration des Droits de l’Homme et
Citoyen comme un “droit imprescrip¬
tible” et par le *code civil napoléonien
comme un “droit absolu”. La libre pro¬
du
comme un des consti¬
fondamentaux de la liberté de
priété apparaît alors
tuants
n’empêche pas les États du
système capitaliste de se porter acquéreurs
d’une part non négligeable des moyens de
production : industries de base, industries
de l’armement, moyens de transport...).
La philosophie socialiste insiste sur le fait
que la propriété privée est source d’inéga¬
l’individu. Ceci
Les marxistes rendent la propriété
privée des moyens de production respon¬
sable de l’exploitation des travailleurs par
la *bourgeoisie capitaliste.
• Dans la
Polynésie ancienne, les chefs
possédaient honneurs et titres qui ne
pouvaient leur être enlevés que par la
*guerre ou la mort. James *Morrison
précise dans son Journal que les «chefs ont
tous des propriétés personnelles et, lors¬
qu’ils sont en fonction, ils ont un district ou
une partie de district appelée patu qui
subvient à leurs besoins par des contribu¬
tions». Les *ari’i et les *ra’atira disposaient
de leurs terres. Ils pouvaient jeter une
lités.
interdiction (*rahui) sur toutes leurs
récoltes. La
propriété foncière était hérédi¬
taire ; toutefois les chefs pouvaient s’attri¬
buer tous les biens qu’ils désiraient. Les
terres
appartenaient à
qui prédit l’avenir et prétend
divin.
• T. *Henry rapporte une prophétie émise
par Vaita, prêtre d’*Opoa. Une bour¬
rasque avait décapité un tamanu lors d’un
Personne
révéler
un
message
religieux au marae. Vaita y vit un
*présage et prophétisa l’arrivée des Euro¬
péens ; «Je vois devant moi le sens de cet
événement étrange. Les glorieux enfants
du Tronc (Dieu) vont arriver et verront ces
arbres ici à Taputapuatea. Ils seront
d’aspect différent de nous et pourtant ce
rite
sont nos
semblables, issus du Tronc et ils
nos terres. Ce sera la fin de nos
actuelles et les oiseaux sacrés de
de la terre viendront se lamenter
prendront
coutumes
la
mer et
sur
ce
que cet
seigne» (“Tahiti
Voir aussi
:
arbre décapité nous
Temps anciens”).
en¬
aux
augure.
ancestral, établi
nom
ou
un
fém. Possession
par une
institution, une collectivité
État, d’un bien (terrain, maison.
personne, une
industriel dans les
forges du Creusot (milieu
du XIX' siècle)
en
Voir aussi:
socialisme.
propriété,
lignee. Le
sur le domaine, en
quelque sorte le titre de.
propriété. Les limites de ces terres étaient le
plus souvent mal définies, pourtant nul ne
réclamait d’autre terre que la sienne. En
l’absence d’héritier, la personne adoptée
était considérée comme propriétaire. Il
existait une distinction entre la propriété
du sol et son exploitation. La terre était en
*indivision ; plusieurs personnes d’un
groupe familial sur deux ou trois *générations possédaient un droit sur une même
terre ; par contre les plantations faisaient
l’objet d’un droit d’usage individuel.
L’arrivée des Européens a bouleversé la
conception traditionnelle de la propriété.
Au XIX^, une partie des Polynésiens fut
privée de ses terres au nom du code civil
spécifiant qu’il ne pouvait y avoir qu’un
seul propriétaire parterre. De nos jours, la
terre reste toujours un signe de reconnais¬
sance entre parents d’une même lignée.
*marae
constituait
prophète, nom masc. (fém. : prophétesse).
une
capitalisme, communisme,
►
faufa’a. Te faiifa
’a i roto i ta te ma ’ohi hi’ora 'a.
’a : te ta ’ato ’a o te
mau ’ohipa, te mau tauiha’a fare
Te vai nei te faufa ’a mara
mau
tao’a,
te
13
ânei ta 'oe i fatu, 'e te nehenehe e ’amo, e afa '/
te tahi vâhi e alu.
Mai te tauiha 'a i roto i te fare, te va 'a, te
pere'o'o, te moni, te ma'a hotu
ra,
’eiaha
ra le
tumu.
Te faufa 'a mara 'a 'ore : Te fenua. te tumu
ha'ari, te mau tumu ’uru, te tumu ma’a ’e’ita e
nehenehe e huhuii, te fare ato ’a mai te peu e, e
fare patu.
Iroto i tefaufa'a e fatuhia, te vai nei tefaufa'a
hôe noafatu, te vai alo'a ra lefatura'a amui.
te fatura'a te ’ôpüfeti'i, ’oia le mau fenua oti
’ore i te ’opere, ’aita i oti i te tapupu. I teie
mahana, ’ua rau mau faufa'a ’ua rau ato'a mau
fa ’aturera 'a, ’ua rau mau arata 'ira ’a, mea huru
fifi ia tuatapapa. nô reira te rahi nei te ta 'ata i
te
haere
e ma
’imi i
te mau
ha'amaramaramara’a
te faufa'a
no
teie
mau
'e tona fatura’a.
’ohipa ’oia
mâlâmua, te mau tavana e mau ti'ara'a lo
vera, ’e te hanahana la’ato’a, ’aita e ta'ata i te
fa'a’ere ia râtou i te faufa’a, maori râ te lama’i
I
te
’e te
pohe, ’Uafa’a’ite ’o Morrison
ana’e raton,
’afara’a
e
e
fatu fenua
malaeina’a ta’ato’a ’e ’aore
ra te
e parauhia te reira e patu no ta ratou
’a ’ei aufau i te mea ta ratou e
mau tao
hina’aro. Erâhui
na ratou
i to
ratou mau
marae e faufa'a fêti’i, mai te tupuna
alu i te hua'ai. E nehenehe te mau fëti'i
fenua. Te
’e
tae
ha’afaufa’a i te fenua, noa alu e 2 ’aore ra e 3
fatu nâ ratou ihoa te faufa’a e fa'ahotu. na
râtou ato ’a e fana ’o.
’Ua riro te fenua ’ei faufa’a mau roa no te ho ’e
’ôpüfêti’i, te hô’ê ta’ata, ’aita tona e fenua
fëti’i, e hutu panutai 'ia ta’ata.
s’être posé plus gravement aux premiers
temps du *Centre d’Expérimentation du
Pacifique, lorsque les forces armées sta¬
pouvaient atteindre 5 000
hommes. F. Vanizette proposait en 1964 de
circonscrire la prostitution «par l’institu¬
tionnées à Tahiti
tion de maisons closes
la
(...)
car
cela éviterait
recherche, le racolage dans la rue, que
nous voyons constamment». En 1986, 35
prostituées étaient recensées à Papeete ; il
s’y ajoute un nombre équivalent d’homo¬
sexuels travestis
se
livrant aussi à la
prostitution.
protection,
quelqu’un
son
•
nom
fém. Action de défendre
quelque chose
ou
existence.
pour
préserver
protection du ^patrimoine. En octobre
1984, le gouvernement du Territoire de la
Polynésie a confié au département Archéo¬
logie du Centre polynésien des Sciences
humaines le soin de faire
un
''^inventaire des
vestiges archéologiques de la Polynésie
pour mieux connaître et protéger le
patrimoine archéologique. Celui-ci est mis
en péril par des travaux liés au développe¬
ment économique des îles. Ainsi, sur le
lac '•'Vaihiria, à 8 km de
ceinture, un ancien petit village
a été retrouvé, fouillé et restauré : pa'epa’e
d’habitat, marae, plate-forrhe de tir à l’arc
chemin
menant au
la route de
nom. Se dit de ce qui est
supprimé ou interdit. Lorsque ce terme est
appliqué à une personne, il désigne un
Polynésiens
qu’il convenait de protéger lors
des travaux d’aménagement hydro-élec¬
trique de la vallée.
•
protection sociale. Effort d’une nation en
•
faire face à certaines difficultés de l’exis¬
sont les
témoins de la vie des
d’autrefois
proscrit, adj. et
individu mis hors la loi, exilé, banni.
Au XIX'= siècle, plusieurs personnes
furent proscrites de certaines îles de
Polynésie
pour
activités politiques subver¬
sives. Ce fut le
cas
du chef *rebelle
*Teraupo, proscrit des îles Sous-le-Vent et
déporté en Nouvelle-Calédonie de 1897 à
1905.
prostitution,
nom
fém. Acte
par
lequel
personne livre son corps aux plaisirs
sexuels des autres, contre une rémuné¬
une
ration,
•
En
un
avantage.
Polynésie, la prostitution
sous sa
probablement apparue à
l’arrivée des Européens. La présence des
navigateurs amena les Marquisiens «à
prostituer leurs femmes contre leurs
pacotilles. Les navires au mouillage se
transformaient en lupanars flottants à
forme actuelle est
l’instar des “bateaux-fleurs” des côtes de la
Chine» (M. Bastard : “Les Marquises”).
«Les Anglais reçurent des habitants de
Tahiti un accueil extraordinairement
amical, en particulier de la part des jeunes
femmes, qui acceptaient volontiers des
clous en fer en échange de leurs faveurs»
(O. Allen : “Les explorateurs du Paci¬
fique”).
Le problème de la prostitution semble
vue.
d’aider les individus et les '•'familles à
tence : conséquences de la '•'maladie, de la
vieillesse, des charges de famille, du
'•'chômage et de handicaps divers. La
protection sociale a pour objectif de
réduire les inégalités par le versement de
'•'prestations sociales.
En Polynésie, cette tâche est confiée à la
'•'Caisse de Prévoyance sociale et à l”*'Office
territorial de l’Action sociale et de la
protection sociale terri¬
développée que dans les
pays voisins du Pacifique (NouvelleCalédonie exceptée), mais elle n’atteint pas
le niveau de la France métropolitaine, la
protection contre le risque de chômage
n’existant pas encore. Les améliorations de
la protection sociale résultent d’'*'accords
sociaux tels les accords tripartites ou les
Solidarité. La
toriale est plus
conventions collectives
et de
décisions des
pouvoirs publics telle la création du
'•'Régime de Protection sociale en Milieu
rural.
►_
parurura’a. ’O
te fifi ia tupu.
Protection du
faufa ’a 'ai 'a :
te
rave’a teie
no te
’imira’a eiaha
patrimoine : le pârurura'a i te
1984 i hôro ’ahia ai te reira
’ohipa i te pu ’ohipa nô te ihipapa o Porinetia,
ia fa ’aitoito i te tapa ’opa ’o mai ’e ia tapurahia
I te ava’e atopa
mau ’ohipa, te mau vahi e
fa 'a ’ite i te u’i ta 'ata i te Mro ’a
tumu ma ’ohi, ia arai ’e ia pâruru maiteMa te
reira. Are’a ra, nâroto i'te mau ’oMpa e tupu
raM nei no te mavetera ’a i te hotu o te fenua,
te ino roa atu ra te mau toe’a o te mau tapa’o,
te mau lao
nehenehe
'a, te
e
no te orara
’a
ma
’ohi.
Vaihiria e paepae
tei ’itea i reira, e marae ato ’a ’ei mau tapa ’o
teie e fa ’a ’ite mai i te huru no te orara ’a i te tau
I te e’a
e
haere i
te roto no
pâruruhia ’e ia ’atu’atufa’ahou.
Teparurura’a totiare: (tepae turu’uta’a). E
rave ’a te reira nô te araira ’a i te mau fifi o te
tahito. E ti’a ia
orara’a, e rave’a tauturu i te ta’ata i roto i to
râtou orara’a: i te pae no te ati ma’i, te
tauturura’a i te ruhiruhia, te mau utuafare
hopoi’a teimaha, te parurura’a i te ta’ata no te
’ohipa ’ore, ’e te tauturura’a i te mau huma.
I Porinetia, ’ua pupuhia atu te reira tuha’a
’ohipa i roto i te pu ’ohipa totiare o te fenua. E
’ohipa rahi ta te pu parurura ’a turuuta ’a, ’aita
ra
i tae’a mai to Farani, te ’imi noa nei a te
mau
mua
rave ’a parurura ’a i te ta ’ata i
’ino ’e te fifi e iri mai nei, ’e no te
fa ’atere i te
i te
mau
hô’ëorara’a huru maita’i a’e ’e te aifaitora’a
te autaeaera
’a.
nô
nom masc.
Politique
économique qui consiste à protéger les
activités de *production d’un pays en
taxant les produits *importés et en impo¬
sant des quotas à l’importation de façon à
limiter les entrées de produits étrangers sur
le marché.
Polynésie française utilise des me¬
sures protectionnistes pour favoriser le
développement de certaines productions
locales. En 1986, il est interdit d’importer
La
de la charcuterie
tionné et certains
tation de
France
ne
nourrissait
aucun
dessein
fraîche, du café condi¬
jus de fruits. L’impor¬
pâtes alimentaires et de déter¬
gents est limitée. Des accords interna¬
tionaux visent à
protectionnisme.
empêcher
ou
à réduire le
sur
1842. Mais, lorsque la flotte fit
relâche dans le port de Papeete le 29 août
Tahiti
en
de cette année-là, Dupetit-Thouars reçut
de nombreuses doléances de résidents
français et du *consul de France, Jacques
*Moerenhout, au sujet des abus de l’admi¬
nistration tahitienne. La crainte de voir le
d’Angleterre, Georges *Pritchard,
avec la garantie d’un
protectorat anglais, le soutien de quelques
chefs (*Paraita, *Tati, *Utami, *Hitoti)
incitèrent l’amiral à exiger un protectorat
provisoire sur Tahiti le 9 septembre 1842.
consul
revenir de *Londres
Sous la
menace
d’une amende de 10 000
*piastres, de la confiscation de
ses
biens et
militaire, *Pomare IV
accepta de signer la demande de protec¬
torat préparée par les autres chefs, certaine
d’une intervention
protectionnisme,
•
grandes puissances qui se contentaient
jusque-là de maintenir une influence
officieuse sur les archipels. L’annexion des
Marquises avait d’autre part déçu l’amiral
*Dupetit-Thouars tant il était difficile d’y
faire cesser les guerres tribales et d’y
développer les activités commerciales. La
que l’Angleterre la rétablirait dans ses
droits ultérieurement. Le protectorat fut
proclamé, toléré par le *Royaume-Uni, et
ratifié par le Conseil d’État français le 7
avril 1843. Dès lors, l’amiral Armand
*Bruat, premier gouverneur de l’Océanie,
voyait attribuer la co-administration du
se
Protectorat et arriva
au
mois de novembre,
provisoire
Moerenhout.
dite du Protectorat s’étend du
10 septembre 1842, pour le protectorat
effectif, au 29 juin 1880, date à laquelle le
roi *Pomare V renonça à sa souveraineté
fin à l’administration
mettant
assurée par
La période
cédant ses États à la France. Tahiti et ses
dépendances devenaient alors colonie
française.
en
►
Hau tamaru. E papa ture
teie, te ha ’amauhia e
hoôfenua rahi i ni’a i te tahi atu fenua.
E pâruru te reira fenua rahi i te fenua iti : mai
te paruru iana ’e te fa ’atere ’au maite iana i te
pae no tefa’aterera’ahau.
te
*Statut imposé à
nation impérialiste. L’État
protecteur prend en charge les relations
extérieures du pays protégé (également
appelé Protectorat), assure sa sécurité et
prend part à son administration interne. Il
s’agit d’un régime intermédiaire entre
r*indépendance et l”''annexion.
• L’instauration du
protectorat français
sur Tahiti prend ses racines dans la
politique d’appropriation de bases navales
protectorat,
un
nom masc.
pays par une
entamée
au
XVIIP siècle dans les diffé¬
l’Angleterre et la France.
moyen d’assurer la
sécurité des ressortissants (*colons, *missionnaires, agents divers) installés dans les
archipels et de profiter de l’essor commer¬
cial naissant dans le Pacifique au début du
XIX' siècle. L’intervention française fut
motivée par l’annexion de la *NouvelleZélande par l’Angleterre. Cet acte impéria¬
liste rompait l’entente tacite entre les deux
rents océans par
Elle fut aitssi
un
No
18
te
i tupu ai teie
hau tamaru no te oti’a
Peretane ’e te Farani. No te
o te tenetere
ha’amaura’a i
moana to te
te ture
pâruru
rave
ato ’a i te mau ho ’otao ’a, te
rahi atu mau ta’ata teiparahi
ta’amotu ato’a, no te mea
te mau
mitionare e
mai i ni’a i
te haere ra te
’ohipa tapiho ’o i te rahi i Patitifa.
l Maiuita ma, e ’ere ato ’a i te ’ohipa ohie i
ravera
pe
I
’a, te tumu,
no te mau arora
’a ’e te
te
mau
e vai noa ra i roto ia ratou raton iho.
matahiti 1842, te opua noa ra ’o Farani e
’ape ’a
te
fa ’anaho i te parau nô Tahiti ’e te 29 no te
ava ’e ’atete te pe ’e nei te mau papa ’a i te
opuara’a a Jacques Moerenhout, tefa’aro’ohia
nei te mau ha’amaita’ira’a ia Dupetit-Thouars,
’ua
turu atu
’o Paraita, Tati, Utami, Hitoti i te
atimarara, i mau mai ai te hau
tamaru i Tahiti i te 9 no tetepa 1842. Na roto i
te ha’avira’a i ravehia i ni’a i te ari’i vahiné no
mana
’o
o te
’aufau i te utu’a (10000 moni manu) ’e te
tape ’a ato ’a i tôna mau tauiha ’a ’e te tonora ’a
nu’u, ’ua tu’urima atu ’o Pômare IV i te parau
te
fa 'anahohia 'e te
'o
te
mau lavana
'ë atu. 'Va fâri ’i
Peretâne, 'ua ha 'amanahia te Hau Farani i
7 nô eperera 1843. I reira râ, 'ua tapae mai
'aire matamua
te tavana
novema.
Na te reira
Oteania i te ava'e
no
ifa'a’ore i te
mana no te
fa'aterera'a hau tamaru arata'ihia e
Moerenhout. Mai te 10 no tetepa 1842 'e tae
roa
i te 29 nô tiunu 1880, te tau ia
tamaru.
nô te hau
Te tai'o mahana ato'a te reira
no to
Pômare V horo 'ara 'a i te mana fa 'atere o te
fenua i roto i te Hau Farani. Riro mai nei mai
te reira mahana 'ei mau aihu'ara'au farani,
e'ere fa'ahou 'o Tahiti 'e te mau fenua tapiri
iana.
protéine,
nom fém. Substance organique
azotée à masse moléculaire élevée et
formée de la réunion de divers acides
aminés. 11
s’agit,
par
exemple, des albu¬
mines, gélatines, globulines ou caséines.
Les protéines constituent une part impor¬
tante des
tissus des êtres vivants.
population et à organiser les commu¬
en paroisses animées par des
pasteurs et des '•'diacres progressivement
recrutés et formés sur place par les '•'sémi¬
de la
nautés
naires de
d’Hermon.
Moorea, de Tahaa et l’école
L’Église protestante connut
cependant plusieurs épreuves : remise en
question du dogme par la secte '•‘Mamaia,
implantation de l’Église catholique, éta¬
blissement du '•'protectorat français et
départ des missionnaires anglais... Le
protestantisme trouva cependant un nou¬
veau souffle après l’arrivée de pasteurs
français de la Société des Missions évangé¬
liques de Paris. L’Église reçut un statut
officiel en 1884, modifié en 1927, puis
obtint
1963
en
son
Le
protestantisme est fortement implanté
îles de la Société et
aux
nom masc. Ensemble des
religieuses nées de la *Réforme, à
partir du début du XVE siècle. Le terme est
dérivé de l’allemand protestant qui signifie
“auteur d’une déclaration publique” et qui
qualifiait les princes allemands contestant
Charles Quint, défenseur de la hiérarchie
catholique.
• Les doctrines
protestantes sont issues des
doctrines
confessions de foi de Martin '•’Luther et de
Jean *Calvin. Le fidèle
ne
doit s’adresser
qu’à Dieu (le Père, le Fils ou le SaintEsprit) et non à la Vierge ou aux Saints. Le
culte est basé
*prière, les
sur
la lecture de la *Bible, la
psaumes,
la prédication. Les
deux seuls ’^sacrements
reconnus
sont le
*baptême et la communion. Les *pasteurs
sont nommés par les *paroisses, sous le
contrôle des commissions synodales et,
dans certaines
Églises (anglicane par
exemple) se trouvent placés sous l’autorité
d’un *évêque. L’absence d’autorité supé¬
rieure comparable à la papauté catholique
a permis le foisonnement d’Églises et de
sectes qui ne se différencient que par des
habitudes liturgiques ou quelques diver¬
gences d’interprétation de la Bible. On
distingue ainsi les luthériens, les baptistes,
méthodistes, pentecôtistes, anglicans,
presbytériens, tous représentés au sein du
Conseil œcuménique des Églises qui
s’efforce d’unir plus de 400 millions de
fidèles dans la même foi.
France, les protestants furent souvent
persécutés lors des guerres de *religion
(1567-1598), à la suite des mesures antiprostestantes de Richelieu et après la
Révocation de l’Édit de Nantes en 1685. Ils
En
aujourd’hui.
Envoyés par la ’^London Missionary
Society, les premiers '•^missionnaires pro¬
testants sont arrivés en Polynésie le 5 mars
1797. Après une dizaine d’années difficiles,
ils réussirent à convertir une grande partie
sont
•
environ 800 000
aux
Australes. La
paroisse, avec son '•'temple, sa maison de
paroisse, les maisons de groupe {*'amui-
ra'a), constitue
protestantisme,
autonomie vis-à-vis de
la Société des Missions.
communauté locale
une
puissante et unie par de fréquentes réu¬
nions de prière et de nombreuses réjouis¬
sances. Les paroisses sont regroupées en 8
arrondissements et les services centraux de
l’Église évangélique
occupent le cœur du
quartier '•'Paofai de Papeete. Ils gèrent de
nombreuses activités socio-éducatives et
guident la réflexion théologique d’une
communauté qui compte 66 000 fidèles
(estimation 1987).
Voir aussi ; méthodisme, pentecôtisme,
presbytérianisme.
►
ha’apa’ora’a porotetani. 'Ua tupu te
ha'apa'ora'aporotetani no roto mai i te
Reforomatio i te 16 o te tenetere. E i'oa teie no
roto i te reo purutia teie te aura'a ; “te tumu o
hôëti'aorora'a i te ta'ato'a".
Nô roto mai te fa'ira'a fa'aro'o a te porotetani
te
'o Taravino. Te
te arata'ira'a a
Charles Quint 'oia te paruru puai o te tatorita.
Mai teie te arata'ira'a porotetani. Te ta'ata
fa'aro'o, te vai râ tôna ti'aturira'a, ia pure 'oia
e fa'atae 'ia i tôna anira'a i te Metua, te Tamaiti
'e te Varua maita'i eiaha ra i te paretenia 'e i te
mau pe 'eata.
i te fa'ira'a a
Rutero
raua
pôto'i nei teie ti'aorora'a i
la ha'amauhia te ha’amorira'a i ni'a i te parau
pôpa'ihia i
roto i te pipiria, te pure, te mau
a'ora'a no te parau a te Atua. E
piti noa iho 'oro'a mo'a: tepapetitora'a 'e te
fôri'ira'a i te 'oro'a mo'a (te euhari).
Nô te mau paroita e fa'atoro'a i te mau fa'aa'o
i raro a 'e i te hi 'opo 'ara 'a a te mau apo 'ora 'a
rahi a te 'orometua (te fa'aa'o). I roto i te mau
paroita peretâne, na te epitetopo e fa 'atere i te
'e
taramo
paroita.
'Aita te
arata
te
ha'apa'ora'a porotetani i
'ira 'a teitei
ha ’ajanau
i te
nei 'e tôrôtou
ia
au
raro
a'e i te
Pôpô tatorita, nô te reira i
ha 'apa 'ora 'a ta tatou e 'ite
a te
mau
mau
ta’aëra'a, te tahi 'e'te tahi
tô ratou 'e ta 'a ra i
i te maramaramara'a
pipiria.
ha'apa'ora'a porotetani, te
tamata nei i tefa'atôhôëi te rahira'a ta'ata,
'ua rae 'a i te 400 mirioni i roto i te fa 'aro 'o
roto
E
i te
rave
mau
rahi
parau o te
mau
hôë.
i ni'a i te
tama'ifa'aro'o (1567-1598) i
I Farani, e mau ati ri'ari'a te tupu
porotetani,
mau
te tau
mana
teie mahana, 800.000
mitionare
ri’i ato’a
rahira’aporotetani.
nô mati 1797 i tae mai ai te
! te 5
Ehaere
’o Richelieu ’e i mûri mai i te parau
Edit de Nantes rto te matahiti 1685. /
tapa’o
peretâne i Tahiti nei (Matavai). Nâ
’auri, te moni. I te pae no te tao ’a
rima’i ’e te.mau ravera’a, te rave’a a te nuna’a
roto
/ mûri
fa ’aa ’o peretâne, ’ua haro ’ahia te
fa ’aterera ’a i te mau mitionare farani, na te
Totaietefa'atupura’aparau no Paris i ha’amau
i te ture arata’i a te Etaretiaporotetani i te
matahiti 1884, ’ua fa ’atauiuihia i te matahiti
1927 ’e i te matahiti 1963 i püpuhia mai ai te
mana fa ’alere i te Etaretia porotetani no Tahiti
ma nei, na te fenua iho nei e arata’i i te
fa ’aro ’o porotetani. Teie atura te i ’oa o te
ha ’apa ’ora ’a porotetani i Porineti ’a ’oia ho ’i Te
te mau
Etaretia Evaneria no Porinetia
tau maoro
i
manafa'aterera’a (poritita).
mau
ta’ata ’aivana’a i roto i te
i mahemo te huru no te
nuna’a
maupurutiara’a i te tau anei ’o
Wallis 1767. ’O J. Garanger teie e ’imi nei mai
te fa ’ata ’a i te parau no te tau ’o Maupiti i tera
ra tau ’e ’o Maupiti i mûri mai, ’ua ’itehia te
tahi mau apo’o tupapa’u (ta’ata pohe) mai te
ma’ohi ’e tona
ha'api'ira'a tialono. ’Ua ti’a mai tefare
ha’api'ira’afa’aa'o i Mo’orea, Tahaa, Mataiea,
’e i
i te orara’a, te
Te ma’imi nei te
tahi
’orometua 'e te ha ’amatahia nei te mau
Maria. I teie mahana, tei Heremona.
e maramarama ai te ta’ata i te huru o
’e tera tau: mai te ’ofa’i, tepirü(auro),
te veo, te
ti'aturira'a
papu i te Fatu, ’ua vi te mau peu ’ino ’e te
ha’apa'ora’a mamaia. ’Ua ha’amauhia te mau
’amuira’a, teparoita, te mau ha’api’ira’a
a
e
tera tau
mau
i tôratou iioito ’e i to ratou
roto
ma’imira’a i ni'a i te mau mea
nehenehe e horo’a mai i te mau
te mau
Farani.
Erahira'aporotetani te ta’ata i Porinetia nei i
te mau motu totaiete, i te tuha'a pae ihoa ra.
Protohistoire, nom fém. Science qui étu¬
die les peuples sans *écriture, contempo¬
rains des premières *civilisations histori¬
Ce terme est apparu à la fin du XIX®
siècle, isolant une période comprise entre
la fin de la *Préhistoire et le début de
ques.
huru
ra e
marae
860-85 i mûri mai ia letu. Te tau o te
i reira, ’ua
te taera
’a mai
rahi
te papa
te marae
’a.
i
mua noa
a’e i
Protozoaires, nom masc. pl. Êtres unicellulaires qui constituent un embranche¬
ment de la vie animale regroupant plus de
30 000 espèces. Selon le mode de loco¬
motion, on distingue quatre classes de
Protozoaires : les Flagellés, les Ciliés, les
Rhizopodes et les Sporozoaires. Tous se
nourrissent de substances organiques
complexes dont ils tirent de l’énergie. Ils se
reproduisent de manière sexuée ou assexuée (par scissiparité) et vivent en milieu
liquide ou en *parasites des animaux
supérieurs.
r* Histoire.
Europe, la période protohistorique correspond aux âges des métaux (entre
3000/2500 avant J.-C. et le début de notre
*ère). Les recherches portent sur l’exploi¬
tation de l’or, du cuivre et de l’argent et leur
première métallurgie à la fin du ♦Néolithi¬
En
que en rapport avec un changement
société se caractérisant par :
la
-
de
spécialisation de l’artisanat
développement des échanges avec des
régions plus lointaines
le
-
l’affirmation des pouvoirs politiques uti¬
lisant les techniques guerrières pour leur
défense.
-
• Des historiens utilisent le terme de Pro¬
tohistoire en Polynésie pour la période de
transition entre l’époque la plus reculée et
la découverte de Tahiti par *S. Wallis en
1767. J. Garanger distingue une “époque
l’arrivée des Polyné¬
“époque Maupiti” (connue par
sépultures trouvées dans cette île et
pré-*Maupiti’’
siens,
des
avec
une
datées de 860±85
après J.-C.) et une épo¬
plus récente, “époque des *marae",
correspondant à la phase d’expansion des
marue juste avant l’arrivée des Européens.
que
►
'api, te ma'imihia nei te
mau parau, te mau tao ’a, te mau peu ri 'i ato ’a
e ’itea no te ho e ha ’amaramaramara ’a i te
huru no te orara 'a ’e te peu a te nuna ’a i te tau
’ihi ’auiui. / teie tau
’auiui. ’aore a ëparau papa ’i, ’aore a ëpeu ë
i tae mai, i te vai ti 'ara ’a te ho ë nuna ’a,
ora noa ai na roto i tana iho peu. / Europa, i
atu
te tau
i mahemo, mai te mea
raë,
e
3 000/2 500
hou lelu Metia ’e i te ’omuara’a no te anotau
nei.
fém. Partie avant d’un navire.
Autrefois, la proue d’un navire était ornée
d’une sculpture dite figure de proue,
proue, nom
parfois pour impressionner les ennemis ou
porter chance. Elle représentait un person¬
nage mythique, le plus souvent une sirène
ou le dieu Neptune, ou encore des ani¬
maux: dauphin, dragon... La proue des
voiliers portait aussi le mât de beaupré.
Aujourd’hui, elle est adaptée à la recherche
des performances, effilée sur toute sa
hauteur et augmentée d’un bulbe hydro¬
dynamique à la base des navires à fort
tirant d’eau.
Voir aussi
poupe.
:
proviseur,
nom masc.
Fonctionnaire de
l’Éducation nationale chargé de la direc¬
*lycée ou d’un lycée d’enseigne¬
professionnel. Il est responsable de la
gestion de l’établissement et assure les
tion d’un
ment
fonctions de liaison
avec toutes
les auto¬
rités, les organismes et les personnes
concernées par la vie du lycée. L’autorité
du proviseur s’exerce aussi dans le do¬
maine
pédagogique : il veille à la qualité de
r*enseignement dispensé et peut proposer
certaines orientations qui donnent sa
personnalité à l’établissement. Dans ses
tâches il est assisté du *censeur, des
conseillers d’éducation et d’un secrétariat
particulier.
Voir aussi
:
principal.
PTÉROIS
Ptérois,
nom masc. Tahitien: tataraihau.
désigne plusieurs Poissons : Pois¬
son dragon. Poisson de feu et Poisson
zèbre. Ils appartiennent à la famille des
Scorpaenidés et au genre Ptérois. Ce sont
des Poissons rouge et blanc mesurant une
dizaine de centimètres. Ils sont dangereux
par les piqûres très douloureuses qu’ils
infligent à l’imprudent qui les attrape. En
effet, leurs nageoires dorsales, pectorales et
ventrales sont en forme de plume soutenue
par une très longue épine à la base de
laquelle se trouvent des glandes à venin. La
douleur, intermittente, est telle qu’elle occa¬
sionne souvent des syncopes et nécessite
parfois une hospitalisation.
Ce
nom
Marquises où il vit, le Ptilope de Hutton,
appelé koko à Rapa, et le Ptilope des
Tuamotu, appelé oo’.
’u’upa. E manu teie mai te
Tona huruhuru i nia i
matie. Enoho te
’u'upa na roto i te fa'a i te
fa'aro'ohia tana ta’i, e ta'a
’u ’upa. E pinepine te ’ite iana i
vâhi
uru
ra'au. 'la
ohie
noa
hia
ni’a i
e e
manu parau-ta 'ata.
tino mea ninamu-
tona
te tumu moto
’oi. I ni'a
noa tona
’ofa 'ara ’a i te tumu ra 'au e hamani ai 'oia. la
haere te 'u'upa i tahatai i ni’a ihoa 'oia i te
tumu moto 'oi tau ai. / Matuita, e pi'ihia 'oia
koko, 'e i Rapa e o 'o.
Charonia tritonis. Français : Triton ou
Conque marine. Mollusque '“gastéropode
de la famille des Cymatiidés pouvant
atteindre 45 cm. C’est un Coquillage de
couleur marron orangé, répandu dans les
îles de l’océan Pacifique, de l’océan Indien
et des Caraïbes. Il a une spire haute, au
sommet pointu et à grande ouverture. C’est
le '“prédateur naturel de l’Étoile de mer
épineuse *taramea. Le ramassage excessif
de ce Coquillage a conduit à sa raréfaction
et a certainement facilité la prolifération de
la taramea, principal parasite des Coraux.
• Les
Polynésiens l’utilisaient comme une
trompe lors de diverses cérémonies ou au
retour de la pêche pour appeler la popu¬
lation du village.
Une légende de '“Punaauia fait allusion à
cet emploi du pu. Ayant glissé sous terre,
dans le *po, une belle princesse et son frère
rencontrèrent leurs ancêtres qui produi¬
saient des sons magnifiques en soufflant
dans des conques marines. L’une d’elles fut
donnée au jeune homme ; elle avait pour
nom Pu-i-roroi-ta’u. La musique que le
prince en tirait semblait venir des profon¬
deurs de la mer et charmait les pêcheurs.
De retour au royaume des vivants, les
jeunes gens retrouvèrent leurs parents
pu.
Ptilope,
tus.
nom masc. Ptilonopus purpuraTahitien : ’u’upa. Petit '“Oiseau de 20
Pigeon à couleur
l’on appelle aussi
Pigeon perroquet. Cet Oiseau vit en forêt,
dans les vallées. Son chant caractéristique
(ou-ou-ou...) permet de le localiser. Il est
essentiellement végétarien et se nourrit de
fruits sauvages. 11 construit un nid assez
grossier dans les arbres. Cette espèce s’est
cm
ressemblant à
un
dominante bleu-vert que
raréfiée
avec
l’introduction du '“Busard des
roseaux.
connaît également le Ptilope de
Dupetit-Thouars, appelé kuku aux îles
On
18
e
PUEU
tandis que la conque, dont la taille dépas¬
sait celle de tous les autres pu de Tahiti, fut
offerte
depuis ce
le district de
chef du lieu. C’est
au
temps que l’on appelle
Manotahi Pu-na-au-ia.
pua. Fragrea berteriana. Arbre de la
famille des Loganiacées qui pousse dans les
vallées entre 200 et 800 m d’altitude. Il
produit des fleurs blanches
en
jaunissent puis laissent la place à des baies
rouges. Les fleurs sont recherchées pour la
confection des couronnes et des guir¬
landes. Cette fleur était autrefois la fleur
nationale des Marquises. Les feuilles sont
entières, à bords lisses, et disposées en
croix. Le bois est brun clair, d’un grain
serré, et se polit bien.
Selon
légende, cet arbre était considéré
une
don du dieu *Tane et servait à
sculpter des effigies de cette divinité.
E tumu ra'au rahi ’oia ’e tona tiare mea
roa. E ua.'a ma’uo’uo tona i te ’apira’a
ia po 'ipo ï a ’e ’ua re 'are 'a. E tiare au roa no te
tui hei, i te fenua Matuita, e tiare parau rahi
pua.
no'ano'a
rau
’ere manina
noa tona, are
'a te
o te tumu pua mai te ra’au ato’a mea
marehu ’e te ’eta ’eta. / roto i te ’a 'ai, ’ua
ra’au
parauhia
e
horo ’a tèie tumu
Tâne ia taraihia
hoho ’a
te
ra
’au
favorable à la culture des
feuilles
ses
un
se
sol
plantes vivrières.
Les feuilles fraîches sont comestibles tant
l’homme que pour le bétail ou les
lapins. Son bois est très léger et de couleur
blanche. On l’utilisait autrefois pour la
pour
construction des radeaux. Son écorce entre
préparation des remèdes contre les
panaris.
dans la
anthrax et les
publicité,
nom
fém. Caractère de ce qui
public. Technique commerciale des¬
tinée à favoriser la vente d’un produit.
• La
publicité est apparue à Tahiti au
est
milieu du XIX' siècle
sous
la forme d’“avis
français et en anglais
dans le * Messager de Tahiti. Ainsi, le 11
septembre 1853, le négociant *Laharrague
prévenait sa clientèle qu’il avait reçu «un
public” rédigés
au
en
bel assortiment de marchandises compor¬
fournitures de bureau, vin, sucre, huile
d’olive, (et) d’excellents cigares de La
Havane et de Manille : les Régalias et les
Tabucos. Avis aux connaisseurs !» (P.
*0’Reilly
Pômare”).
De
a
nos
fait
dernes
na te atua
no te atua
car
*humus et créent
tant
►
nô râtou. E
en
forme de
trompette, délicatement parfumées, qui
comme un
*fosses de culture
transforment
“Tahiti
:
au
Temps de la reine
jours, l’intensité de la *concurrence
apparaître toutes les formes mo¬
d’action publicitaire. Les princi¬
paux *médias en sont la *radio, la *télévision, le *cinéma, la *presse écrite (dont
Tane.
constitue une part importante des
recettes). La publicité par les messages
elle
PUAMAU. Section de commune située
sur
la côte nord-est de *Hiva Oa
(Mar¬
quises). La vallée de Puamau a la forme
d’un cirque et correspond à la *caldeira
d’un ancien *volcan. Elle est particulière¬
ment riche en vestiges archéologiques : on
y compte cinq *me’ae dont celui d’Oipona
où se dresse encore le plus grand *tiki de
Polynésie. Le village de Puamau comptait
346 habitants
en
offerts en
originale.
Aujourd’hui, environ 25 agences de publi¬
imprimés
cadeau
sur les tee-shirts
occupe une place
cité font de la création et
organisent des
publicitaires en Polynésie,
parmi lesquelles Pub Conseil, PubliPacific, la Régie de Publicité du Pacifique,
Tiare publicité, Publicom, Cogito...
campagnes
1983.
puarata. Metrosideros collina. Arbuste de
la famille des Myrtacées poussant sur les
puero. Artocarpus altilis. Variété d’*arbre
à pain. Ses feuilles sont vert foncé et
portent 8 à 12 lobes, le lobe
terminal étant
catégorie de plantes appelées plantes
indigènes reliques, c’est-à-dire appartenant
aux formations végétales primitives. Les
développé. La nervure centrale est
jaune brillante. Les fruits sont volumi¬
neux, sphériques et leur surface est très
rugueuse. Ils sont recherchés pour leur
goût agréable.
l’emploie encore en gravure et pour la
reproduction sur bois gravé.
Le puarata est la fleur symbole de la
commune
collines sèches et ensoleillées. 11 est de cette
fleurs forment
une sorte de pompon rouge
vif. Son bois, très dur et de couleur rosée,
servait autrefois à sculpter des idoles. On
Nouvelle-Zélande et des îles Hawaï où les
forêts de Metrosideros
hauteur.
atteignent 15
m
de
très
PUEU. Ancien
nom :
Anuhi. Section de la
*Taiarapu-Est, située sur la
côte nord de la presqu’île de Tahiti. Le
territoire de Pueu comprend un vaste
plateau compris entre les vallées de la
Vaitehoro et de la Vaiteremu ; il inclut le
de
littoral entre les P.K. 7 et 12,5.
•
pu’atea. Pisonia grandis. Grand Arbre de
la famille des
encore
Nyctaginacées qui était
abondant
au
début du siècle
aux
Tuamotu. On le trouvait autour des
La
participation du district
événements
Au XVHl'
aux grands
historiques fut très modeste.
siècle, il était
sous
puarata (dessin de S. Parkinson)
la tutelle de la
dynastie des *Vehiatua de Tautira. Sous la
régence de la cheffesse Maraetata, une
19
partie de la population prit part à l’attaque
les soldats
français (21 mars 1844) et rejoignit les
résistants du camp de la *Papenoo. Peu
favorable à la guerre, Maraetata fit sa
soumission au gouverneur *Bruat dès
1845, puis resta fidèle au * Protectorat.
Pueu comptait 1 202 habitants en 1983,
principalement des agriculteurs et em¬
ployés de collectivités.
du *fort de *Taravao tenu par
Puffin,
nom masc. *Oiseau marin migra¬
famille des Procellaridés et du
le R.P. Audran
procédèrent en effet au
déplacement d’une partie de la population
de ♦Fakahina vers Puka Puka pour mettre
valeur ses sols riches en *humus et en
en
♦guano. 35 000 cocotiers y furent plantés et
Puka Puka devint
tants en
genre Puffinus.
En Polynésie, on rencontre surtout le
Puffin à bec grêle (Puffinus tenuirostris) et
le Puffin du Pacifique (Puffinuspacificus)
•
tahitien upoa. Ils ne sont que de
Polynésie entre les zones de
l’Antarctique et du Pacifique Nord. Ils
possèdent de longues ailes et sont souvent
confondus avec le *Pétrel ; les deux espèces
en
passage en
ont le même
habitat et des
mœurs
des meilleures îles à
entière. Elle fut gravement touchée par
l’exode rural entre 1956 (177 habitants) et
1977 (95 hab.), mais comptait 166 habi¬
teur de la
appelé
une
♦coprah de l’archipel. Elle accueillait aussi
les plongeurs qui travaillaient pour les
négociants en ♦nacre et en *perles. L’île
constitue auj ourd ’hui une commune à part
1983.
Atoll du groupe des îles *Cook du Nord.
Formée de trois petits motu souvent rava¬
gés
les cyclones, Hle vit surtout de la
coprah. Les terres sont surpeu¬
plées (615 hab./km^) mais l’émigration
reste faible. Llle comptait 796 hab. en
par
récolte du
1981.
noc¬
turnes.
Autrefois, le Puffin était considéré comme
le messager annonçant la mort prochaine
d’un membre de la famille quand il était
entendu de nuit près d’une habitation.
►
E manu teie no tua, e manu purutia i te
purutiara 'a. Mai te mea ra e, e 2 huru
'upoa ’e ’itehia i Patitifa nei, e rere mai râtou
mai te maufenuaporo to’eto’e titapou mai i te
upoa.
tau
moana
Patitifa apato’erau. E pererau
maita ’i tona
no te rere
i te vahi atea.
roroa
Eparauhia ’oia i te taura no te ho e ta ’ata i
pohe i roto i te opU fëti’i. la pô, ia fa’aro b hia
te ta ’i ’upo 'a i te pae fare o taua ta ’ata i pohe
ra, e mana'ona’ora’a ïa te reira na te fëti'i.
PUKARUA. ♦Atoll
motu de l’Est
ouest.
puhi voir Anguille, Murène.
PUKA PUKA. Nom
Pacifique.
•
D’après T. ♦Henry, son nom signifierait
“pointe émoussée” et l’île aurait été un
porté par deux îles du
*Atoll des ♦Tuamotu du Nord-Est situé
J4°48’ sud et 138“48’ ouest. L’anneau
lagon presque comblé cou¬
vrent près de 4 km^. Puka Puka fut la pre¬
mière île que les Européens découvrirent
dans le Pacifique. L’équipage de ♦Magel¬
lan y débarqua au mois de janvier 1521
mais n’y resta que quelques jours, déçu par
le manque d’eau douce et de fruits. Les
marins purent néanmoins pêcher et se
par
corallien et le
livrer à
une
chasse fructueuse dans les
grandes colonies d’oiseaux qui peuplaient
nie. Les navigateurs hollandais *Le Maire
et
*Schouten redécouvrirent nie
passe des ♦Tua¬
18°20’ sud et 137”
sans
situé par
en
1616.
Ayant aperçu trois chiens sur le rivage, ils
supposèrent que ces animaux devaient être
nombreux dans nie et baptisèrent Puka
Puka, Honden Eylandt (nie aux chiens).
C’est au début du XX= siècle que nie
connut son principal bouleversement éco¬
nomique et social. Le colon Henri Bodin et
temps la vassale de ♦Reao. Elle fut décou¬
♦Wilson en 1797 et fait aujourd’
verte par
partie de la commune de Reao.
principales ressources sont le ♦coprah
l’élevage des ♦tortues. Pukarua comptait
hui
Ses
et
I8I habitants
en
1983.
PUNAAUIA
PUNAAUIA. *Commune de la côte ouest
de *Tahiti. Punaauia s’étend du P.K. 7,5
au P.K. 18,8 et comprend notamment la
vallée de la *Punaruu ainsi que
nèzes qui l’entourent.
•
Aux
les *pla-
temps anciens, ce district prit
successivement les noms de Nataoeha et
Manotahi. Une *légende raconte l’exploit
de deux héros qui firent un voyage aux
découvrirent une magnifique
conque (*pu). Ils en tiraient des sons
merveilleux et, lorsqu’ils regagnèrent le
monde des vivants, ils décidèrent de la
donner au chef de Manotahi qui les avait
enfers et y
aidés à retrouver leur chemin. Pour
perpétuer cet événement, le district reçut le
nom de Punaauia, ce qui veut dire “la
conque est mienne”.
Punaauia fut le théâtre de nombreux
combats à la fin du XVllP et
XIX'^ siècle. *Pomare
et
début du
son fils ont
au
longtemps souhaité imposer leur suzerai¬
neté au royaume d’*Atehuru dont Punaauia constituait la partie nord. Vexés par le
refus des populations, ils vinrent les châtier
1774 et 1802. *Pomare 11 y combattit
également * Amo, le chef de Papara, et c’est
à la limite de Punaauia et de Paea qu’il
écrasa en 1815 les troupes d’Opuhara, lors
en
de la bataille dite de *Fei Pi. «Dans l’ancien
temple de Punaauia, à la suite des violents
combats qui s'étaient déroulés dans la
vallée de la Punaruu lors de l’insurrection
de 1846, le gouverneur *Bruat présida,
le régent *Paraita le 22 décembre
1846, l’assemblée des chefs de la côte ouest
parmi lesquels *Utami et Maro étaient les
avec
plus importants. 11 reçut leur soumission
ainsi que celle de 2 000 guerriers qui lui
remirent leurs armes et leurs munitions»
(G. King
; “Tahiti”).
Un demi-siècle plus
s’est établi dans
ce
tard, Paul *Gauguin
district
encore
rural, à
proximité de l’actuelle église Saint-Étienne
d’Atitue. 11 y vécut cinq années difficiles
mais y peignit quelques-uns de ses chefs
d’œuvre
“La femme
an mango”, “Près du
grande fresque “D’où
venons-nous ? Que sommes-nous ? Où
allons-nous ?”, Ce district campagnard aux
belles plages de sable blanc attira la
bourgeoisie de Papeete qui y fit construire
quelques résidences secondaires.
• A
partir de 1965, l’expansion urbaine
toucha progressivement Punaauia. La
plaine se couvrit de *lotissements destinés
aux classes
moyennes, alors que les aména¬
gements réalisés sur les versants (Lotus,
Taina) s’adressaient à la bourgeoisie. Plus
:
Golgotha” et
FAAA
sa
Punaauia. 1. La plaine de Punaauia
à l'embouchure de la Punaruu :
une des banlieues résidentielles
de Papeete. 2. Le complexe
hôtelier du Maeva Beach et,
à l'arrière-plan, l’hypermarché
Moana Nui.
quartiers résidentiels
2 km
lotissement^^
Taina et Lotus
marina
du Lotus
\
lotissement
Punavai
vallee de
S'
M'
eglise
^
Étienne Ta Atitue
la Fautaua
MaraiT
1 493 m
^
de la Punaruu
Tahiti et
2
066lH
M' Diadème
1 321 m
B^mdÔstrielle
Musee de
A
M‘ V)rai
*
/
Punaruu
Fort Belleau
M'
Vaionohu
Teamaa^
sJ 532 m
Maruapo
\
M' Tahiti
lotissement
1 368
Te Maru Ata
bataille de la Punaruu
en
;
progression des troupes de Bruat
renforts de Bonard
zone
A
/
m
1846
/
Commune de Punaauia.
tm
de résistance tahitienne
21
PUNAISE
que toute autre commune de l’aggloméra¬
tion de Papeete, Punaauia est une *ban-
lieue
“dortoir” dont les habitants sont
*migrations pendulaires.
entreprises installées dans la
coutumiers des
En effet, les
zone
industrielle de la Punaruu n’offrent
300 emplois environ, alors que la
population communale est passée de 1 719
que
habitants
en
en
1956 à 5 245
en
1971 et 12 414
1983.
plus étroite avant de déboucher
plaine et de se jeter dans le lagon de
*Punaauia sur le lit d’alluvions de la pointe
des Pêcheurs. Le *débit moyen à la cote 50
est de 2,48 m-’/ s, mais les écarts peuvent
vallée
une
dans la
être considérables. A l’abri des alizés
humides, et appauvri par de nombreux
captages, le cours d’eau est souvent à sec
d’août à octobre. 11 peut aussi se gonfler
brutalement et rouler des centaines de
seconde (460 lors du
mètres cube par
Punaise,
Insectes
Punaise verte
(Nezara viridulaj
nom fém. Nom courant des
hétéroptères, hémiptères ou
rynchotes qui sont caractérisés par des
pièces buccales adaptées à la piqûre, et
deux paires d’ailes, l’antérieure étant en
partie cornée. Ils sont aussi connus pour la
mauvaise odeur qu’ils dégagent. La Pu¬
naise des lits {Cimex leclularius) parasite
l’homme et se nourrit de son sang. Cette
Punaise peut transmettre le typhus.
• En
Polynésie, on trouve la Punaise verte
(Nezara viridula) qui s’attaque aux lé¬
gumes, la Cicadelle du *taro (Tarophagus
proserpinus) de couleur brune avec deux
taches latérales, la Punaise du *Lantana
(Teleonemia lantanae) qui se nourrit de la
sève des végétaux.
Autre sens : sorte de petit clou à tête large,
aplatie et à pointe fine, destiné à être
enfoncé sans marteau, par simple pression.
PUNARUU. Petit *fleuve de la côte ouest
de Tahiti
qui draine
43,3 km2. Les
un
*bassin-versant de
sources
se
de la Punaruu
les contreforts sud du Mt
*Diadème et de r*Aorai. Leurs eaux sont
trouvent
sur
drainées par une petite rivière qui porte
localement le nom de Vairua. Elles sinuent
dans le vaste
versants
la basse vallée de la Punaruu en
(à gauche, le Fort Belleau)
(tableau de C. Gordon Cumming)
1877
et
cirque amont entre les grands
les plateaux à *orangers de
Rata, Maraetia, Ohaa, Toarimai, Faanui
Iripau. La rivière contourne ensuite le
plateau de *Tamanu puis s’engage dans
et
passage du cyclone Tahmar en 1981).
• La vallée et les
plateaux montrent encore
des sites d’habitat anciens et des traces de
des populations
probablement chassées de la plaine côtière.
Dans la basse vallée se trouvaient plusieurs
cultures laissées par
*marae àont le
marac
Tahiti décrit
en
1797
le capitaine du *Duff.
de Tahitiens résistant au
•
Protectorat français trouvèrent refuge
dans la haute vallée. Ils s’y retranchèrent
mais furent vaincus en 1846 par les troupes
françaises venues de Punaauia et leurs
renforts qui avaient passé le col du Dia¬
dème après la prise du fort de '•’Fautaua.
• Aujourd’hui, la vallée de la Punaruu
constitue un des principaux buts de ran¬
données pour les amateurs de *montagne à
Tahiti. A la fin de la saison sèche, elle est
également parcourue par les cueilleurs
d’oranges qui ramènent de lourdes charges
à dos d’homme depuis le plateau de
Tamanu. La vallée perd cependant peu à
peu de son charme. A l’aval, elle est
occupée par une *zone industrielle qui
accueille 25 entreprises (1988). Elle verra
bientôt passer plusieurs lignes à haute
tension reliant les *centrales hydrauliques
du sud de l’île à la centrale thermique de la
par *Wilson,
Des groupes
Punaruu et
Voir aussi
réseau de distribution ouest.
Tamarii Punaruu (A.S.).
au
:
►
PUNARU’U. Eanavai b Pimaruïi tel
Pana'auia. Nôni'u mai
leiepape i le mou’a
Aora'i ’e te Tara ’o Mai'ao. Haere mai ’o
Punaru 'u nâ le anavai iti Vairua haere mai ai
nâte maufa'a anani ra, ’o Rata, Maraeti’a,
Oha ’a, Toarimai, Fa ’anui, Iripau, haere mai e
Tamanu ahe ’e roa mai ai e lai roa i te olu ’e ’o
Nu’uroa. / te mata mua,
e
anavai rahi leie ’e
te
ha’apahura’a pape
’e te rahi o te ’ohipa no leie tau tei ha ’amauhia
nâuta i te fa’a Punaru'u, te pa’urârahi nei ’e
hohonu
na rolo ra
le maro
nei ’oia i te
i le
mau
area
Aiete
tae alu
i le
Alopa. I uta i roto i te fa’a, ’ua ’ilehia le
maufa’aeara'a la’ala, ’oia alo’a le marae, te
hcâ marae tei fa ’ahilihia e Wilson tei tae mai
na te pahi ra ’o Tarapu (Duff) ; te matahiti
ava'e
1797.
te tupura ’a te mau arora ’a no te ha ’amaura ’a
i te hau Tamaru i Tahiti nei, te feia i pau, ’ua
horo alu ratou i uta i te matahiti 1846, ’ua
I
ha’a’atihia
ra ratou
’e
te
nu’u
farani tei haere
mai nâ te Tara ’o Mai’ao i mûri a’e i te pau o
tô Fautau’a,
Te
tomo noa
hia nei
te
anani Punaru ’u ’e
e
’ohipa i ha’amauhia i te fa’a
o Punaru ’u no reira, ’ua ino roa te ruperupe ’o
Punaru’u e 24 pu ’ohipa i ha’amauhia i roto i
rave
teie
22
rahi
fa’a
mau
no
pu
Punaru’u mai te matahiti 1987 mai.
punch,
Terme anglais dérivé
signifie cinq. Boisson
alcoolisée, généralement servie comme
apéritif, à base de *rhum parfumé de citron
et parfois de cannelle. A Tahiti, on ajoute à
un mélange à base de
jus de fruits (ananas
ou oranges)
quelques mesures de rhum et
nom masc.
de l’hindi panch qui
des fruits
en morceaux.
Hom.: le
punch: aptitude d’un boxeur à
porter des coups puissants et victorieux
efficacité, dynamisme : avoir du punch.
Punti,
;
adj. Peuple de *Chine. Les
Puntis sont des *Chinois originaires du
nord et de l’ouest de la province de
*Canton, district de Chung Shan. Ils
étaient
nom et
fait les
premiers occupants de
cette province, avant l’invasion des *Hakkas : punti veut dire autochtone.
Le punti est aussi une langue (très diffé¬
rente du hakka ou du mandarin) utilisée
dans la province de Canton et dans la
plupart des colonies chinoises pour les
en
relations commerciales.
• Les Puntis ne fournirent
10 % de
guère plus de
l’immigration chinoise sur le
Territoire. Ils fondèrent en 1925 une
association de bienfaisance dénommée
Nam
gents
Hoi, chargée de s’occuper des indi¬
d’origine asiatique.
d’autres termes, un accord minimum
portant sur un certain ordre social, poli¬
tique, économique
Marc Pambrun
pluies vio¬
lentes sur les cérémonies religieuses lors¬
qu’elles étaient conduites sans respecter les
prescriptions rituelles.
était censée faire tomber des
ou religieux» (Jean“Encyclopédie de la
Polynésie”, tome 9). En provoquant
l’éclatement des communautés de *district
des *familles en cellules nucléaires,
r*urbanisation a fait disparaître de nom¬
et
à vocation économique.
Aujourd’hui, cette notion survit au travers
des *'amuira’a paroissiaux, des groupes de
*danse, des pupu himene et de certaines
breux pupu
*associations artisanales.
►
pupu.
Te ho
hô'ënô
e
leie amuira’a ta'ata ia riro ’ei
to ratoLi
’opuara 'a, ia
anei mana’o, ta ratou
rave
Ei pupu no le
’amui i te ho ’ë ’ohipa.
e puha, a ta 'a noa atu ai
haere
e,
lâne, te metua vahiné 'e te lamari’i e
parau alo ’ahia e pupu ratou mai te peu ë te
’ohipa ’âmui ra. Eha’apupu te ta’ata i te
matanuia no te fa’a’apu. E ha'apupu le la'ata
nô te haniani fare. I roto i te pupu : te ta 'ata 'e
tana ’ohipa, te ta'ata ’e tana tuha’a, no te
te metua
otira’a ’amui ’ei maita’i
nô
no te
ta’ato’a. l tepae
’apa ’ora 'a fa'aro ’o, te vai nei te mau
pupu ’ohipa na te paroita ’e i roto i te
’ômuira 'a, e mau fare pulupulura 'a tei
fa’ati’ahia, ’ei vahi ’amuimuira’a no te pupu.
Te vai nei te pupu poritita, te pupu feia 'api, te
pupu hui ta ’aro. Te vai nei no te mau taurua te
pupu ’ote ’a, te pupu himene ’e te mau pupu
te
ha
rima ’i.
Te
hôëpupu tei ’ore
pupu, pure, te pupu
PUNUA MOE VAL *Dieu tutélaire du roi
Moe de *Taiarapu (Tahiti). Cette divinité
:
e
mâtaro maita ’ihia
perenina.
Pupu Here ’Ai’a te Nuna’a Ma
Elere ’Ai’a.
ora
le
voir
Pupu taina. *Parti politique créé
Michel Law
en
qui fut d’abord
par
novembre 1976. M. Law,
compagnon de route de
Frantz *Vanizette et de Charles *Taufa
PUOHINE. Section de la
commune
de
*Taputapuatea située à la pointe sud de
isolée, la
population vit principalement de l’agricul¬
ture mais diminue rapidement en raison
d’un fort exode vers Uturoa et Papeete:
Puohine comptait 185 habitants en 1977 et
nie de *Raiatea. Relativement
101
en
1983.
pupu.
Groupe qui
constitue au sein
polynésienne pour
exigeant une mainou pour préparer une
d’une communauté
réaliser
un
travail
d’œuvre nombreuse
se
manifestation culturelle. 11 existe ainsi des
la récolte du coprah, la *pêche
grand filet, des réunions de chant ou des
rassemblements paroissiaux. Recrutés
dans le cadre familial élargi ou le voisinage,
les membres du pupu se partagent les
tâches, œuvrent dans un esprit de compé¬
tition très fécond et procèdent à la distri¬
bution des produits et des profits selon un
mode coutumier. «Ceci implique, entre les
membres du pupu, l’existence d’un con¬
sensus préalable des plus larges. En
pupu pour
au
dans les rangs des Indépendants, fut en
1972 le premier conseiller d’origine asia¬
tique de r*Assemblée territoriale. En
désaccord avec son groupe, inclus dans
l’alliance *Au Tahoera’a, M. Law décida
un peu plus tard de créer son propre
parti
afin de mieux représenter les aspirations de
la communauté *chinoise. Ainsi naquit, en
novembre 1976, le Pupu taina, dont le nom
veut symboliser l’adaptation des Chinois à
la terre polynésienne. Ce parti, qui s’est
donné pour devise «fidélité, efficacité,
solidarité», entend lutter «pour une société
polynésienne libérale tournée vers le
progrès économique et social». Aux *élections de 1981, il soutint l’U.D.F. de
V. *Giscard d’Estaing. Sur le plan local, il
milite pour le maintien de la présence fran¬
çaise et pour une meilleure intégration de
la communauté chinoise dans l’ensemble
polynésien. Parti libéral et anticommu¬
niste recrutant plutôt dans les milieux
aisés, il disparut de l’A.T. après l’échec de
son leader en 1982. Il ne
recueillit, aux
territoriales de 1986, que 3,25% des suf¬
frages aux îles du Vent, seul archipel où il
se présentait.
PURAU
pûrau. Hibiscus tiliaceus. Autre nom tahitien: fau. Arbre de la famille des Malvacées et du genre Hibiscus, très répandu
dans les îles hautes de Polynésie. Il en
existe plusieurs variétés qui diffèrent par la
forme de leur tronc, leur feuille et leur
fleur.
•
Le
pûrau avait une très grande impor¬
la vie quotidienne traditionnelle
Polynésiens. Son bois tendre et léger
raufau
e
paliahia ’ei raua’ai, ’ei ha’apo’i
ahima’a, ’ei vauvau tama’ara’a, ’ei pat ia
hamani niereli, hâpaina.
E fa ’a ’ohipahia le purau no le hamani i le
râ’au rapa ’au ma '/. Mai le a ’a, le pa ’a, te vare
more, te rau. te puapua raufau ’aita e mea
fa ’aru ’e. E rave alo ’a hia le râ’au o le tumu
purau no te hi’a i le auahi.
tance dans
des
est
facile à travailler. On le laissait d’abord
jours dans l’eau de mer
pour le rendre plus résistant aux Insectes.
On en tirait ensuite de nombreux objets,
pièces de charpente et *pirogues légères,
moins solides toutefois que celles taillées
dans d’autres arbres. La partie interne de
tremper quelques
Pûrau. 1 et 2. Confection d’une
nappe en feuilles de pûrau. 3. Fleur
de pûrau. 4. Brousse à pûrau.
Pûrau. 1. ’e 2. Hâmanira'a i te hd'ë
vauvau ’aira'a mâ'a e te rau'ere
pûrau. 3. Tiare pûrau. 4. Uru pûrau.
l’écorce, le *more, formée de longues
souples et résistantes, était utilisée
pour la confection de cordages, de sandales
pour marcher sur le récif, de filets pour la
pêche ou le transport des oranges, de
longes pour attacher les porcs... Le more
sert encore à fabriquer des habits de danses
qui portent le même nom. Les fibres les
plus solides étaient utilisées pour lier les
chevrons supportant le toit des/are et les
haubans des mâts de pirogues à voile. Les
feuilles (raufau), étalées et attachées,
*tîbres
tenaient lieu d’assiettes.
pûrau a de nombreuses vertus médici¬
nales, certaines parties de la plante entrant
dans la composition de remèdes contre la
Le
dysenterie, la blennoragie, les abcès, les
angines, les stomatites, les hémorroïdes et
les bronchites.
►_
Te i’oa matamua o te puraii e [au. E
râ'au ralii leie, lei tupu nanea maita ’i e ali a 'e
te mau fenua mou'a 'o Porinetia. E rave rahi
purau.
huru
pûrau. Nû le
tumu, le rau
'e le pua e
fa ’a lie i te la ’a era 'a le lahi i te lahi.
Irow i lôte mâ'ohi orara’a, e râ’aufaufa'a roa
leie. E râ'au marû, mâmâ ’e te ohie no te
fa ’a ’ohipa. Ei arai iana i te manu e tapuru i te
miti le
te
mau
purau.
râ’au,
e rave
rahi
mau
tao’a
e
Te taura more, e rave’a ia no te
oti i
’ohipa râva’ai, no te ta’amu’amu tauiha’a. no
’ohipa rara'a tama'a a’au, te ’ahu more, te
firi taura pua’a, te taura no te atora'a fare. Te
rau e hâmani ia i te mau tao’a vaira’a mâ’a, te
te
PUREA
ou
Oberea
(XVllP siècle). Nom
familier de Airorotua, fille de Teriivaetua,
chef de Tefana i Ahurai (Faaa). Née entre
I720
et
1730, selon les estimations de
Samuel *Wallis et de James Cook, Purea
était apparentée à plusieurs familles *ari’i
de Tahiti. De
de
le
Papara,
nom
mariage avec * Amo, chef
fils naquit vers 1762 et reçut
son
un
de Teriirere. Conformément à la
tradition tahitienne, Amo se vit
relégué
au
rang de tuteur et Purea, émancipée, en tira
un
surcroît d’influence. Orgueilleuse et
ambitieuse, elle conçut le projet de faire de
Teriirere le souverain de Tahiti mais, la
conception polynésienne de la parenté
prônant l’égalité entre cousins, cousines,
frères et sœurs, elle se heurta à l’opposition
des autres familles régnantes. Elle les irrita
également par la construction du plus
grand *marae
vu en
Polynésie, celui
qui devait symboliser la
toute-puissance de Teriirere. C’est elle
encore qui, faisant valoir ses droits sur la
de *Mahaiatea
nord de Tahiti, accueillit Wallis à
Matavai en I767. En décembre 1768, une
coalition se noua contre Papara entre les
côte
royaumes de Taiarapu, Oropaa et Pare. La
défaite de Purea fut sévère puisque, d’après
*Ariitaimai, des ossements humains cou¬
vraient encore la plage de Papara en juin
I769. Purea et Amo avaient trouvé refuge
dans les montagnes et Teriirere perdit le
*maro ’ura. Il gardait cependant le pouvoir
Papara et c’est là que Purea vécut ses
dernières années. Au mois de mai 1774,
à
Cook l’accueillit à son bord et Johan
*Forster donna une description de la vieille
reine dans son Journal : «Elle nous parut
avoir de 40 à 50
ans.
Sa stature était haute,
traits qui devaient être
plus agréables jadis étaient maintenant
plutôt masculins. Cependant il demeurait
encore
quelque chose de son ancienne
grandeur: elle avait un œil fait pour la
vaste et grasse,
menace ou
et ses
le commandement et
une
tude libre et noble». Elle mourut
environ
1777.
avant le retour
de Cook
atti¬
un
en
an
août
►
PUREA (18 o te tenetere). ’O
tahi i’oa to Purea, e lamahine
Airorotua le
nâ Teri'iva’etua
tavana no Tefana-i-Ahura'i (Fa’a’a). I ta
S. Wallis ’e ’o James Cook fa ’a 'itéra ’a mai te
mea ra ’ua fânauhia ’o Purea i te area 17201730. E feli’i rahi tona no te mau ’opu huiari'i
’o Tahiti. I tona fa’aipoipora’a ia Amo (tavana
Papara). ’ua jânau hîTêtamaiti ’o Teri'irere i te
au i te ture ma’ohi, ’o Amo
ti’ai, ti’ama mai nei ’o Purea, i reira
ha’amatara’a te huru ’o Purea, te ’eta’eta
matahiti 1762. la
te metua
ra te
24
no lona
'a'au.'e
le
vi 'are. No lona 'a
au
teitei,
’ua hina'aro iu ari'i mai ’o Teri’irere, ’aila
reira manu a i li'ahia i roto i le mau fëli’i.
râ te
'a e ’ahu i te marae
fifi atu'a, le marae rahi rua a'e i
Porinelia nei no Teri’irere. ’ia riro ’ei tapa’o
fa 'a ’ile i te manu hau ’e ’o Teri ’irere. Nana i
Jari’i ia Wallis i Matavai i te matahiti 1767. la
la
lae
i
le
opuara
Maha’iatea 'ua
lae
i le matahiti 1768, ’ua ’amuimui to
’arapu, Oropa ’a ’e ’o Pare no te aro ia
Papara, e pau rahi to Purea na te mau parau a
Ari’itaimai e fa’a’iie ra e: "ua i roa i te ivi
ta ’ata pohe na lahatai i Papara ’e lae roa i te
ava’e tiunu 1769. ’Ua horo tapuni ’o Purea
raua ’o Amo i roto i te maufa’a ’e na te mou’a,
Tai
i ’ere ai ’oia i te
’ura. ’Ua
maro
putsch,
nom masc. Soulèvement d’un
armé pour tenter de renverser les
autorités légales afin de s’emparer du
groupe
pouvoir.
A Alger
en
avril 1961,
au
début de la V'
*République, quatre généraux (Challe,
Jouhaud, Salan et Zeller) tentèrent sans
succès un putsch dirigé contre la politique
algérienne du général de *Gaulle.
Le putsch de mai 1987, aux îles *Fidji, a
permis au colonel Rabuka de s’emparer du
pouvoir après le renversement du gouver¬
nement dirigé par Timothy Bavadra.
mana noa ra
Papara ’e lae roa alu i te mau matahiti
no lona hope’a. ’Ua J'âri’i ’o Cook iana i ni’a i
lona pahi ’e teie tei papa’ihia e Johan Forsier i
Purea i
roto
i lana
ve
’a
:
"E ma’a vahiné rahi,
fa'ati’a maita’i ’e le tino
’a vahiné mata au paha, inaha ra
pauluulLi. ma
e huru lane roa
’ua ineine
e
vahiné
lona
noa no le
lura
huru. E
au lona mata e,
ho ’e li ’ara ’a
toro
ra".
matahiti hou
’a ’o Cook i
Ho
e
roa
ai ’oia i le ava’e atete 1777.
te revara
’a fa
’alere,
pohe
puta feti’i. Expression que l’on peut
traduire par “livre de famille”. Les puta
*feti’i ont été le plus souvent rédigés dans la
seconde moitié du XIX'= siècle par les pères
de famille qui avaient appris à lire et à
écrire auprès des premiers missionnaires.
On y consignait les traditions familiales et
les *généalogies, mais bien peu ont été
étudiés. «Les Polynésiens considèrent en
général leurs “livres de famille” comme des
documents privés, des papiers précieux
qu’aucun profane ne doit voir. Cette
attitude est une survivance de l’époque pré¬
européenne, lorsque les généalogies étaient
des secrets de famille et faisaient office de
titres de *propriété» (B. Danielsson : “L’île
du Kon
TikC').
Nombreux
les puta
feti’i qui ont
des cyclones et
dans les incendies, ou qui n’ont pas été
conservés par les générations suivantes.
sont
disparu lors du
►
puta feti’i. / le
area
passage
19
no te tenelere
i le
mau
utuâfare ri’i lata ’itahi i hamata ai le papa 'ira ’a
i te puta fëli’i. Te reira ’ohipa. te mau la’ala
tei ’ile i te papa ’i ’oia ho ’i te feia i haere i
ha’api’ira’a Lo le mau milionare. Na mua
alu, e tümau ’a'auhia le aufaufëti’i. ’e te mau
parau tuatapapa no le fenua. ’Ua riro te puta
fëti’i ’eifaufa’a tm le ’ôpu fêti’i noa iho. Te
lumu, ni) te mea i roto i loua mau parau
tuatapapa, e ’ilehia i reira te falura’a i te
faufa’a fenua ia au i te mau ’operera’a parau
noa
te
vaha
a te metua
fa’ahuruë.
la papa ’ihia
te mau
’e tei horeohia, e’ila
e
li’a ia
ra te parau. te ’ere nei ’e te ’ino nei
horo ’ara ’a mana ’o ’e le ha ’amala nei le
peu i te huru ë.
E rave rahi mau puta Jëti’i
i mo’e roa. / roto i
te mau tau vero, mata ’i rorofa ’i anei, i te laime
pa ’apa ’ara ’a [are anei '7
’Oia alo’a le mau parau no te mau aufau fëli’i
O te mau ’opu ta ’ata. ’ua aramoina te reira
parau ’aila re ’a i lamau.
pyramide,
fém. Polyèdre ayant un
base et plusieurs faces laté¬
triangulaires dont le sommet est
polygone
rales
nom
pour
commun.
• pyramide des âges. En
*démographie,
figure représentant la structure par sexe et
par âge d’une *population. En ordonnées
sont reportés les âges, et en abscisses les
effectifs. Les différentes tranches d’âges (de
1, 2, 5, 10 ans, ou plus) sont représentées
par des rectangles dont la longueur esf
proportionnelle à l’effectif de la classe
d’âge considérée. On sépare généralement
les sexes (effectifs masculin à gauche,
féminin à droite).
La pyramide des âges est une véritable
photographie de l’état démographique
d’une population à un moment donné. Son
aspect global permet de retracer l’histoire
démographique de la population considé¬
rée, ainsi que d’en deviner l’évolution
probable.
La pyramide d’une population jeune pré¬
sente une base large et s’amenuise rapide¬
ment vers le haut ; ce type de pyramide, dite
en parasol, reflète la structure actuelle de la
Polynésie française. Au contraire, la pyra¬
mide d’une population vieillie présente une
forme ogivale; on la rencontre pour les
pays comme la France ou les États-Unis.
Les pyramides des âges peuvent ne prendre
en compte
qu’une fraction de population
(une *ethnie, une classe sociale, un canton,
le quartier d’une ville...). Elles peuvent être
également complétées par la visualisation
du déséquilibre des sexes, ou de la popula¬
tion ^active par rapport à la population
totale. Deux pyramides peuvent aussi se
superposer, afin de montrer l’évolution de
la structure de la population d’un pays à
deux moments de son histoire, ou afin de
comparer la structure démographique de
deux ethnies...
pyroxène,
noire riche
entre
nom masc.
en fer et
dans la
basaltiques et
silicate
magnésium qui
composition des '"roches
métamorphiques. C’est un
de calcium et d’aluminium.
dureté est de 5,6
3,5.
Minéral de couleur
en
kg/cm^ et
sa
Sa
densité de
Qantas. Compagnie aérienne australienne
fondée le 2 novembre 1922
le
sous
nom
de
gueensland and A'orthern Territory/lerial
Services. En 1934, la Qantas et l’Imperial
Airways fusionnèrent pour former la
Qantas Airways dont la vocation interna¬
tionale s’affirma d’emblée, sous le contrôle
de l’État australien. En 1985, la compagnie
a
transporté 2 549 000 passagers grâce à sa
appareils.
régulièrement la Polynésie
depuis 1983, mais assurait déjà des liaisons
Sydney-Papeete-Eos Angeles avant 1973.
Les dix années d’interruption de trafic
correspondent à une période de tensions
politiques, r*Australie contestant les
essais nucléaires français à Moruroa.
Qantas relie à nouveau les trois villes, trois
fois par semaine, et a embarqué ou débar¬
qué 69 019 passagers et i 679 tonnes de fret
à l’aéroport de Eaaa en 1987.
flotte de 26
Elle
dessert
qualification, nom fém. Acquisition,
possession ou attribution d’une qualité,
d’un titre. La
qualification peut aussi
définir la compétence d’un travailleur, en
fonction de son savoir-faire, de ses
diplômes.
sportif, la qualification
possibilité de progresser dans une
épreuve après avoir satisfait avec succès à
un tour précédent : par exemple, la
qualification pour les huitièmes de finale.
Les qualifications sont les épreuves préli¬
minaires de sélection permettant d’accéder
•
Dans le domaine
la
est
au
tableau final d’un tournoi, à une course,
quartier, nom masc. Portion qui équivaut
quart.
Partie d’une *ville
qui tient
son
originalité
situation, de son histoire, de ses fonc¬
tions (résidentielle, administrative, com¬
merciale ou industrielle), du style des cons¬
de
sa
tructions et
population.
•
parfois de l’origine de sa
*Papeete, on distingue ainsi le quartier
marché, le quartier du commerce et les
,A
du
quartiers résidentiels de *Paofai, de la
*Mission, de *Mamao, de *Fariipiti...
Quart-Monde. Ensemble des pays qui, au
sein du *Tiers-Monde, comptent parmi les
plus pauvres et les plus déshérités. Cette
expression est peu à peu remplacée par
celle de *Pays les moins avancés (P.M.A.).
L’expression Quart-Monde est parfois
utilisée pour désigner dans les pays riches
les fractions les plus pauvres de la société.
Voir aussi : pauvreté.
quaternaire, adj. et
quatre éléments.
Quenettier
26
nom masc.
Formé de
L’*ère quaternaire est la période géolo¬
gique contemporaine de l’histoire de
•
a
commencé il y a quatre
a vu se mettre en place
plupart des édifices volcaniques du
millions d’années et
la
monde : ce fut le cas, par exemple, de ceux
qui forment les îles de la Société et les
Marquises.
Le Quaternaire a été marqué aussi par de
nombreuses glaciations. Les cinq der¬
nières, appelées Donau, Gunz, Mindel,
Riss et Wurm, ont été les plus importantes.
Elles ont provoqué des modifications du
niveau des mers qui ont laissé quelques
traces dans les îles hautes de Polynésie : la
*falaise morte de la côte ouest de Tahiti
par les vagues il y a 30 000 ans), des
dépôts coquilliers au sommet d’Eiao
(160 m) et des terrasses d’érosion marine à
(battue
différentes altitudes
aux
Gambier. Dans
certains atolls, les *feo, restes d’anciens
récifs émergés, recristallisés, datent égale¬
ment du
Quaternaire.
rencontre...
une
au
l’Humanité. Elle
Quenettier,
nom masc.
Meliocca biju-
Grand Arbre de la famille des
Sapindacées. On l’appelle aussi Knépier.
gatus.
un Arbre fruitier originaire d’Amé¬
rique du Sud. Les fruits ou Quenettes sont
sphériques et mesurent 2,5 centimètres de
diamètre. Les Quenettes forment des
grappes et sont de couleur verte. Elles
renferment un très gros noyau entouré par
C’est
une
mince chair comestible de couleur
rosée, sucrée, acidulée et astringente.
QUINN’S
quenettier. E ra’au rahi
ma’a ri’i huera mai
pupa
te
te fa'ahotu mai i te
huera tau, e mau mâ’a
(pe’enave). E ma ’a hina’aro rahihia teie
tamari’i. E’ere ha'i i te mâ’a
na te mau
fa’ahiahia
ma’ama'ahia
ia tae i te
i’aa tahiti.
ra, nô te mea e
tamari’i i teie mâ'a, e ho’ahia
are’a
raa,
te
tauparara’a "quenettes’Aita tôna
e
QUESNOT (Joseph) ( 1897-1949). Homme
politique et *sénateur des *Établissements
français de l’Océanie, né à Béziers en 1897.
D’abord comptable, puis directeur d’une
société d’import-export, Joseph Quesnot
se lança dans la politique après la 2^ Guerre
mondiale et obtint l’un des quatre sièges de
Papeete aux *élections à r*Assemblée
représentative, dont il fut, en 1946, le
premier président. Un président qui, selon
Noël *llari
pourtant en général fort
critique envers les autorités -, «se fera le
seul interprète valable, avec M. *Millaud...
des désirs de la population» et dirigea
-
«honnêtement notre Assemblée» (“Secrets
tahitiens”). Estimé par de nombreuses
personnes, Joseph Quesnot fut également
Conseil
de la République, par 11 voix contre 8 à
élu,
en
décembre 1946, sénateur
au
Georges Bernière. Joseph Quesnot décéda
en
cours
remplacé
de mandat, en
par
J. Florisson.
1949, et fut
Queue de chat, nom fém. Acalypha
ispida. Tahitien ’.'aero mimi. Arbuste
ornemental de la famille des Euphorbiacées, originaire de l’Inde. Ses fleurs sont
regroupées en longues inflorescences
pendantes, très décoratives, de couleur
rouge vif ou crème, très souples et douces
au toucher, ce qui leur a valu ce nom.
Queue de chat
’aero mimi
►
’aero mimi. E ra’au tanu
no te ’ohipa
fa’anehenehe, no rota ’oia i tepupu ra’au e
parauhia i te reo ratino Euphorbiacées Acalypha hispida. Teie te i'oa tahiti: e ’aero
mimi.
No
tefenua Initia mai teie ra'au
tanu.
Tôna
pupu ïa e te roroa. Epiti huru
’ua’a ta teie ra’au tanu, te mea ’ute’ute ’e te
mau
tiare
e mea
’a, mea maru roa ’oia ia
’e te nehenehe ho ’i. Nô reira mai
teiepi’ira’a i tona e: e ’aero mimi.
mea
puraure
tape ’ape ’ahia
ai
Quinn’s. Bar-dancing de Papeete, célèbre
Pacifique. Situé sur le front de
face à l’actuel Service du Tourisme, il
dans tout le
mer,
fut
un
des hauts lieux de la vie nocturne de
Papeete de 1940 à la fin des années
soixante. Propriétaire de l’établissement,
M. Quinn lui avait donné son nom, mais en
avait laissé la gérance au compositeur
Eddie Lund. En 1952, celui-ci se retira au
profit de Bouzou Frogier, animateur de
talent qui fit la réputation du Quinn’s.
L’atmosphère bon enfant et la franche
régnaient furent évoquées par
«on pousse les fa¬
portes de saloon du Quinn’s, et la
gaieté qui
y
Jean-Marie Dallet:
meuses
bonne odeur des
couronnes
de tiare, gar-
Q^inn's
Papeete
sur
le front de
mer
de
vers 1950
27
ylang-ylang et d’œilletons d’ana¬
mélangée à celle du monoi dont se sont
enduites les filles, vous assaillent. Ensuite
ce sont le spectacle et la musique qui vous
nies de
nas,
prennent : voici Marinette, la reine des
“quinsseuses” qui se déhanche sur la piste,
voici Augustine et Germaine de Bora Bora,
les meilleures danseuses que Tahiti ait
jamais connues, faisant face à de jeunes
Tahitiens, chemises pareu et tiare Tahiti à
l’oreille, pour un tamure tellement frénéti¬
que qu’il faudra au moins une caisse de
bière Aorai pour calmer la soif qui en résul¬
tera...» (“Mémorial polynésien”, tome 6).
Toutes les vedettes de passage, les marins
et les touristes dont le paquebot accostait
en face ont fait la *bringue au Quinn’s.
Entièrement en bois, orné de bambous sur
la façade, il devint dangereusement vétuste
et dut
fermer
en
1973.
ne
France et Jean Boubée fut muté dans
un
service administratif.
autre
plants acclimatés à cette époque, il
aujourd’hui quelques arbres dans la
Des
reste
vallée de la Fautaua.
►
quinquina. Era’au teie no te maupaefenua
Marite to’o’a-o-te-rô. No te tau o te tavana
rahi ra ’o J. Chastenet de Gery i tuatapapahia
ai, nô J. Boubée ’e ’o Paul Pétard i afa’i mai i
Tahiti i te tahi mau huero i te matahiti 1938.
’Ua tamatahia i te tanu i ni’a i Taravao ’e i
tefa’anôFautau’a. ’E’ita teie ra’au e
vôhi maro ’ei mau vahi haumi ’e te
fenua ’eifenua to ’eto ’e ’e te repo maita ’i.
i
roto
tupu i te
Noa
atu ta
Boubée ’e ’o Pétard
’o
te
tahi
rave
faufa ’a ’ore te ’opuara ’a
Quinn’s Tahitian Hut. Efare areareara'a teie
nôPape'ete. ’Uaparare lo Quinn’s ro’o i te
mau fenüa ato'a nâPatitifa.
Tôna i’oa nô te fatu iho ïa i te mea e ’o Quinn
te i’oa O te fatu no teie fare areareara’a. E
marite tei fa ’aipoipo i te ho’ë vahiné tahiti ’o
Marcelie Goupil, ta te ta ’ata i matau maita ’i.
A ta’a
noa
atu ai
’e te vai
ra
i Tahiti nei te
mau
fare areareara ’a mai ia Col Bleu ’e ’o Lionel, te
fare areareara’a ’o Quinn’s, ’ua tui te ro’o o
Quinn’s ; te mau area taime (matahiti 1940 ’e
tae atu i te matahiti I960paha). Te fa’a’ite ra
te mau papa ’i puta i te huru o teie fare, ’o
Jean-Marie Dallet tei papa ’i e : "ia tura ’ihia
atu tôna mau ’opani, e mahu mai te no’ano’a o
te mau hei tiare hururau ato’a". ’Aitapaha e
ta ’ata i tapae mai i Tahiti i te matamua tei ’ore
e ’ite i teie fare tuiro’o rahi ’o Quinn’s ?
Quinquina,
nom masc. Cinchona succiCinchona calisaya. Plante médi¬
cinale de la famille des Rubiacées, origi¬
naire d’Amérique du Sud. Ses graines sont
rubra
ou
pèsent un demi-milligram¬
aplaties et portent une aile
membraneuse qui favorise leur dissémi¬
nation par le vent. L’écorce du Quinquina
permet l’extraction de ia quinine, médica¬
ment de base pour la lutte contre le
paludisme et la malaria. C’est une subs¬
tance fébrifuge, tonique et astringente. Elle
est encore très utilisée malgré la découverte
des
antipaludiques de synthèse. Les
écorces à faible teneur en quinine sont
utilisées pour la préparation d’un vin
apéritif.
• A la demande du gouverneur Jacques
*Chastenet de Géry, et après une étude
préparatoire réalisée par Jean Boubée et
Paul *Pétard, des graines furent envoyées
à Tahiti en 1938. Des essais de plantation
furent réalisés sur le plateau de Taravao et
minuscules et
Elles sont
dans la vallée de la Fautaua, au-dessus de
500 m d’altitude car ces plantes demandent
l’humidité, des pluies
régulières et des sols acides riches en
humus. En dépit des efforts et des succès
de la fraîcheur, de
ma tutavara
’a
"quinquina ” i Tahiti ’aita te Hau
te fenua nô taua tau ra i ha’apa’o nô te
ia tanuhia te
mô’imira ’a i
►
me.
l’administration
des deux botanistes,
jugea pas utile dé poursuivre l’expérience
après 1952. Paul Pétard était déjà rentré en
noa atu
’a
no
te tanu iana
a na ta ’ata
’e ’ua
nei, ’ore
nei i te matahiti 1952. Ho’i atu ’o
Pétard i Farani, tonohia atu ’o
’e, i teie mahana, tau tumu ri’i
nei i Fautaua.
Boubée fenua
teie e tupu
noa
QUIROS (Pedro Fernandez) (vers 15601615). Navigateur d’origine portugaise au
service du roi d’Espagne, Quiros effectua
première *exploration en 1595 comme
pilote principal d’Alvaro de *Mendana.
Après l’échec dramatique de la coloni¬
sa
aux Nouvelles-Hébrides et la mort
Mendana, il réussit à ramener son
sation
de
aux Philippines puis au Pérou.
L’évangélisation des peuples lui importait
autant que la conquête de terres nouvelles ;
c’est pourquoi, dès son retour, il se mit en
quête des moyens d’organiser une nouvelle
expédition. Avec l’appui du pape Clément
VIII et du vice-roi du Pérou, il prit la mer à
la fin de l’année 1605 avec trois petits
navires : le San Pedro y San Pablo, le San
Perdrico et le Los Très Reyes. Le long de la
route qui devait, pensait-il, le mener vers le
*continent austral imaginé par les géo¬
graphes de l’époque, il découvrit les îles de
Ducie, Marutea Sud, les Actéon, Vairaatea, Hao, Tauere, Reka Reka et Raroia.
navire
Au début du mois d’avril 1606, il
sur une
débarqua
des îles de l’actuel Vanuatu et la
Espiritu Santo. La ville que Quiros
d’y fonder (la Nouvelle-Jérusalem)
devait être la capitale d’un vaste empire
colonial, mais l’hostilité des autochtones
nomma
tenta
fit échouer cette tentative de colonisation.
Quiros dut rentrer
avoir
pu
commandement.
sans
quotidien, adj.
en
Amérique et mourut
obtenir
un
nouveau
et nom masc. Qui se
revient tous les jours.
*Journal paraissant chaque jour. Deux
quotidiens sont édités en Polynésie : La
*
Dépêche de Tahiti et Les * Nouvelles de
produit
Tahiti.
ou
colère. Il avalait la lune
ou
le soleil provo¬
prières étaient
quant les “''éclipses. Des
lui faire libérer l’as¬
tre captif. Le pic-vert (ruro) était son éma¬
nation. D’après une légende de *Raiatea,
un chef portant le nom de Ra’a-mau-riri
alors nécessaires pour
donna naissance à *Hiro.
(Samuel) (1921-1976). “''Pas¬
président de 1’“''Église évangélique.
Né à Tevaitoa (Raiatea), Samuel Raapoto
fut pasteur à Mahaena (1951-1953), puis à
Makatea (1953-1958), avant de devenir
secrétaire général de l’Église de 1959 à
RAAPOTO
teur et
ra’a. En Polynésie, pe mot
désigne
ce
qui
il s’oppose à noa qui indique un
caractère profane. Les esprits et tout ce qui
est sacré ;
entre
en
comme
et les
contact avec eux sont
considérés
sacrés. Les *marae, les ornements
objets qui y sont utilisés, les *prêtres
assistants lors du déroulement des
*cérémonies sont sacrés ainsi que les per¬
sonnes et les noms des propriétaires des
titres attachés aux marae.
et leurs
Le classement
déterminait les
hiérarchique des *dieux
degrés du ra ’a : les marae, et
qui s’y rattachaient, étaient plus
prin¬
cipaux. De même, dans une famille *ari’i,
la tête de l’aîné était plus sacrée que celles
des puînés. Les esprits, en général, étaient
considérés comme plus sacrés que les
ceux
sacrés s’ils étaient dédiés à des dieux
humains.
Le ra’a suscitait la crainte, Il était dan¬
d’approcher un être ou un objet
plus sacré que soi. «Personne n’était auto¬
risé à toucher le corps du roi et de la reine et
quiconque se tenait au-dessus d’eux ou
passait la main par dessus leurs têtes,
devait payer de sa vie ce sacrilège. C’était à
cause du caractère supposé sacré de leur
personne qu’ils ne pouvaient jamais entrer
dans une habitation, hormis dans celles qui
leur étaient réservées et qui étaient inter¬
dites à tout le monde. Ils ne pouvaient
également marcher que sur les terres de
leurs districts héréditaires» (W. Ellis).
gereux
Voir aussi
:
tapu.
plus importants
*religion polynésienne. Son nom est
RA’A. Un des .*dieux les
de la
invoqué dans les chants rituels sur les
*
marae. «Une légère pluie tombant sur le
marae pendant ou après le nettoyage, était
interprétée comme un message de bien¬
veillance venant du dieu Ra’a. Une forte
pluie indiquait le mécontentement de ce
pluie était un mauvais
présage ; dans ces deux derniers cas les
prêtres s’efforçaient d’éloigner le mauvais
sort par des prières» (T. Henry; “Tahiti
aux Temps anciens’’).
dieu et l’absence de
1963. Dans ces nouvelles fonctions, il eut à
s’occuper des écoles du dimanche et de la
publication du journal Te *Vea Porotetani. En 1963, Samuel Raapoto remplaça
le pasteur Koringo, président du Conseil
supérieur de la Communauté protestante.
Il fut le premier président de l’Église évan¬
gélique autonome de Polynésie française.
Sous sa présidence, l’E.E. P.F. organisa des
rencontres et
des réflexions pour
qui, dans la
mythologie polynésienne, était une forme
du dieu *Ra’a comme expression de sa
l’ensem¬
pastoral et participa aux
“•“conférences des Églises du Pacifique.
L’Église fonda le Conseil protestant de la
Jeunesse (C.P.J.) (1963), construisit le
foyer de jeunes filles de “•'Paofai (1972),
développa l’action du foyer éducatif de
“•“Moria pour “pré-délinquants” (créé en
1963) et mit en forme l’expêfience de réin¬
sertion des jeunes en milieu rural, à Hurepiti (Tahaa)...
Samuel Raapoto était un homme respecté
et très écouté, aussi bien dans les milieux
politiques que religieux. D’un grand rayon¬
nement, il était favorable au dialogue
oecuménique. Passionné par la langue et
l’histoire tahitiennes, il fut membre de
l”*'Académie tahitienne, dès sa fondation
en 1974. Il décéda d’une crise cardiaque le
15 juin 1976.
ble du corps
Samuel Raapoto
►
RAAPOTO
(Samuel) (1921-1976). Efa’aa’o ’e
peretiteni ato’a no le Etaretia Evaneria no
Porinetia Farani. Fanauhia ’o Samuela
Raapoto i Tevaitoa (Raiatea). ’Ua riro ’ei
’orometua fa ’aa ’o no Maha ’ena mai te matahiti
(1953-1958) hou a riro
Papa’iparau rahi no te Etaretia i te
1951-1953 ’e i Makatea
mai ’ei
matahiti 1959 ’e
tae atu
i
te
matahiti 1963. I
’api tei mauhia mai e ana, ’ua
riro ’oia ’ei ha’apa'o i te ’ohipa no te
Ha'api’ira'a tapati no te mau fa’aineinera'a i te
roto
mau
i te toro ’a
puta ha’api’ira’a tapati : ’ua ha’apa’o ato’a
te nene’ira’a “Ve'a Porotetani". la tae i te
’oia i
matahiti 1963, ’ua horo’a hia mai te ti’amara’a
i te Etaretia Porotetani no Porinetia Farani no
tefa’atere iana iho
na te
Totaiete Fa’atupura’a
Parau nô te Pu mitionare o Paris, i reira to
Raapoto ma ’itira ’a hia ’ei Peretiteni
Etaretia Evaneria no Porinetia Farani.
Samuela
no te
Na roto i teie ti’ara’a i tona,
te mau farereira
RA’A-MAU-RIRI. *Dieu
r
’a i roto i te
’uafa’atupu ’oia i
tino
Etaretia nô
mau
(fa ’aa ’ô) e te mau
Patitifa. ’Ua ha’amau i le ho'êtômite feia ’âpi
porotetani (C.P.J.) i te matahiti 1963 ’e ’ua
’opua e hâmani i te tahifare puhapara’a nô te
orometua
29
maupoti’i (tamahine) i Pa’ofa’i, tei oti i te
matahiti 1972, ’ua fa’aitoito i te ’imi i te rave'a
nô te mau tamari’i tamaroa e ori haere nei nâ
’oire mai te
roto i te
ha’amatahia mai
’ohipa ’ore, ’ua
reira i te matahiti 1963.
te
’Ua oti mai te Pu ’o Maria, ’ua ha’amau ato ’a
hia te ho’êi Hurepiti (Taha’a). Nô tôna huru
haeha’a ’e te tara, ’ua riro ’o Samuela Raapoto
’ei ta ’ata fa ’aro ’ohia, fa ’aturahia ’e te ha ’apa ’o
hia tôna mau reopi’i, tôna mau arata’ira’a. E
ta’ata ’imi teie i te hau
na roto
paraura ’a,
i te pae anei
poritita ônei ?
’Ua
tamata e
oitumene i
ha ’amau i
roto
i
na
i te
o te fa ’aro
tau’a
mau
’o, i te pae
nô te
vai nei i
te parau
Etaretia
Porinetia. ’Ua ha ’amata mai
e
te mau
rotopü i
farereira ’a
e
’ua riro ato ’a ’ei mero ha ’amau i te
Fare Vana’a i te matahiti 1974. I te PU nô te
tona reo,
Tamahine ’oia ho ’i i
te “Foyer ’’ te Fare
ifa’ati’ahia ai.
’Ua fa’aru’e roa ’o Samuela Raapoto i te 15 nô
mau
Vana’a
Tiunu i
te
matahiti 1976.
ra’atira. Dans l’ancienne *société polyné¬
sienne, les ra’atira formaient un groupe
intermédiaire entre la *classe des *ari’i
et
celle des *manahune
(“gens du peuple”). Ils
se trouvaient au dernier rang des chefs
mais, en tant que tels, possédaient des
droits
sur
des terres où travaillaient des
manahune. Ils
jouaient
un
rôle économi¬
que important par le contrôle des terres et
de la main-d’œuvre. Celle-ci pouvait être
recrutée pour
faire la
des travaux collectifs ou
de Vari’i,
guerre à la demande
sorte de suzerain du ra’atira.
pour
►
ra’atira. I
a te
ta
roto
i te orara’a ma’ohi ia
nuna’a: te vai
’ata
e ora ra
ra te mau
ti’ara’a
au
i
te
peu
no te
i reira. Tona toro ’a anei, tana
’ohipa anei i rotopu i te nuna’a. ’Ua ’ite tatou,
te
vai nei te
ato’a
mau
ari ’i, te manahune ’e ’oia
teiepupu ta’ata teiparauhia
ti’ara'a
ari’i ’e
o te
te
ra’atira tei roto i te
e
utilisées à l’état frais ; les remèdes asso¬
cient souvent plus de quatre composants ;
et
te Etaretia Tatorita ’e te Etaretia
Porotetani. Tona maramaramà ’e te aravehi
i
thérapeutique polynésienne
partie des *traditions orales. A
une période plus récente, elles furent par¬
fois consignées dans des cahiers (puta
pa ’ari) avec les généalogies familiales et les
origines de propriété. Une publication
récente, “Plantes utiles de Polynésie”,
expose le travail approfondi qu’a mené
Paul *Pétard, docteur en pharmacie, sur
les râ’au tahiti. Il existe quelques spécifici¬
tés de la thérapeutique traditionnelle poly¬
nésienne : les plantes sont toujours cueillies
recettes de la
faisaient
végétaux toxiques ne sont employés
qu’en usage externe. Les râ’au sont admi¬
nistrés sous forme de potions, de sirops, de
purgatifs, de lavements en usage interne.
En usage externe, on prépare des cata¬
plasmes, des lotions, des bains, des inhala¬
tions, des collyres... Les râ’au tahiti sont
toujours préparés par quelques guérisseurs
dont les services ne doivent pas être mon¬
nayés. Les plantes fraîchement cueillies
sont lavées, disposées dans un *’umete et
broyées longuement à l’aide d’un *penu. Le
les
suc
obtenu est alors mêlé à
jours, les plantes médicinales se
se perd. Si certains
remèdes composés par des tahu’a râ’au
scrupuleux ont apporté un réel soulage¬
ment à de nombreux malades, les purgatifs
à base de fougère *metuapua ’a administrés
aux nouveaux-nés ont déjà provoqué des
De
nos
raréfient et la tradition
dizaines d’intoxications mortelles.
Voir aussi : pharmacopée.
hoô
nüna’a.
E ta’ata ’itehia teie i roto i na pae e piti; e fatu
fenua rahi ho’i, ’e nana e ’imi na i te rave’a
fa’ahotura’a i te fenua na roto i te fa’aravera'a
i te ta’ata i te ’ohipa i ni’a i tona mau fenua.
E fatu fenua rahi te ra ’atira. E ma ’iti ato ’a na
te
ra’atira i
te
ta’ata
no te tono e
tama’i.
rà’au.Moi tahitien signifiant à la fois
végétal, plante médicinale, *drogue
médicament.
•
ou
Jusqu’au début du Xyf siècle, les Tahi¬
tiens sont demeurés fidèles à leur *médecine traditionnelle dispensée par les
*tahu'a rà’au. Ces prêtres «prétendaient
apprendre de leur dieu les herbes à choisir
manière de les mélanger. On utilisait
pour chaque *maladie différents râ’au, ou
remèdes, et bien qu’ils gardassent secrète la
composition de leurs panacées, ils étaient
fort désireux que le résultat de leur effica¬
cité se répande afin d’obtenir la célébrité et
d’étendre leur clientèle» (W. Ellis). Ces
liquide,
le ’umete.
ra’atira. Te
area o te
un
généralement l’eau de coco, et à de la canne
à sucre ou de la cassonade qui doivent en
améliorer le goût. S’il fallait chauffer, les
tahu’a plaçaient des pierres brûlantes dans
et la
préparation de ra’au tahiti
hâmanira'a râ’au tahiti
RADAR
râ’au, te ’aihere hamani ra’au,
'au ma ’i, te ra 'au no te ta ’iri ’ahu,
te reira na te mau vahiné e fa ’a ’ohipa ia pu'a
râtou i te ’ahu. Vaiiho tatou i te rahi e rave
tatou i te râ’au nô te rapa'au ma’i. E mau
tahu'a râ’au to te ma’ohi i roto i tanapeu ’e i
tôna orara’a. E ta’u rat ou i te atua rapa’au
ma ’i, ’ei reira ratou e fa ’a ’itehia mai ai i te mau
’aihere ato’a e au no te ha’ara’a i te ra’au e
tano nô te rapa’au i te reira ma’i. ’Aita roa râe
mau parau pâpa ’i, e mea parau vaha ana ’e. /
teie mahana, nâroto i teie orara’a ’âpl, ’ua
ha’apaehia te ra’au tahiti ’e aore ra ’ua ravehia
mai te mana ’o e, tona maita ’i ’e tona huru mai
te râ’au papa ’a ia. E ara ’eiaha e rave
ha ’apa ’ora ’a ’ore hia te ra 'au tahiti, a tupu te
fifi. ’Ei hi’ora’a te metuapua’a, e ra’au teie e
fa ’a ’ohipa rahi hia nô te ra ’au tahe ’e, e
ha ’apa ’o maita ’iitonafa’a ’ohipara ’a.
’Ua rau ’e ’ua rau mau ’aihere ra ’au, ’eiaha roa
ra e rave ma’ama’a noa, mai te ’ite ’ore. Te vai
nei te mau râ’au inu, te mau ra ’au parai, te
râ’au fa ’ahopu, te râ’au parahi, e ara maita ’i
’eiaha ia hape.
râ’au. Te tumu
te
râ'au
rapa
race, nom fém. Ensemble des individus
issus des mêmes géniteurs. *Espèce ou
sous-espèce animale ; la race chevaline, des
races de chiens, par exemple.
Groupe humain dont les caractères se
transmettent héréditairement (couleur de
la peau, corpulence moyenne, faciès, pro¬
portion des groupes sanguins...). On dis¬
tingue habituellement trois grandes races
primaires : caucasoïde, négroïde et mongo¬
loïde, mais chacune d’elles se divise en
nombreuses
et
•
races
secondaires, sous-races
types locaux.
Plusieurs sous-groupes
raciaux sont pré¬
Polynésie : les Polynésiens et les
sents en
Chinois issus du groupe
mongoloïde, les
Européens, caucasoïdes, pour la plupart
des types
alpin, européen du nord-ouest ou
méditerranéen. Le ^métissage est cepen¬
dant très important et la majorité des habi¬
tants du Territoire .sont porteurs de multi¬
ples caractères raciaux. S’ils
revendiquent
appartenance à un groupe (ce qui est
parfois difficile pour les * Demis), c’est plus
en fonction d’une identité culturelle que
une
raciale : il est alors préférable
d’*ethnies plutôt que de races.
racine,
de parler
fém. Partie qui fixe les végé¬
et leur permet d’en tirer eau et
nom
sol
sels minéraux.
• On connaît de nombreuses utilisations
taux au
de racines dans la civilisation
polynésienne
traditionnelle. Des *colorants jaunes
étaient extraits des racines du *nono et de
celles du *re’a tahiti. Les racines adventives
du *Pandanus tinctorius et celles du * ’ie ’ie
(Freycinetia arborea) ou du farapape
(Freycinetia impavida) servaient à la con¬
fection de liens pour la fabrication de
*nasses ou de viviers et l’assemblage des
toitures de *fare. Les pêcheurs utilisaient la
roténone des racines de *horapapua pour
paralyser les poissons. Dans la plupart des
océaniennes, on élabore une boisson
aux effets stupéfiants à forte dose avec les
racines fraîches et mâchées de *’ava. Des
médicaments étaient également préparés à
l’aide de racines comme celles du *cocotier
{a’d).
Autres sens : base, origine (les racines fami¬
liales, la racine d’un cheveu); élément de
îles
base d’un mot.
►
ra’au tupu ato’a e a’a to ratou. Na
tâpe ’a i te ra ’au i ni ’a i te fenua ’e tana
’ohipa ’o te torora’a ia i roto i te fenua no le
’imi i te mâ’a ’e te pape ’ei fa’atama’a i te ra’au
i tanuhia ’ei reira ’oia e tupu maita’i ai. I roto i
te mau râ’au tanu ato’a, ’ua rau mau maita’i te
a’a. Te
te
a’a
mau
e
’a i roto ia
noa
râtou,
are
’a
ra te mau a
’a
ra
maita’i ’e efaufa’a ato’a ta râtou e horo’a
nô te ta ’ata i te pae no te ra ’au rapa ’au, e
e
ravehia
tahi
te
mau
’au,
nei
a’a ra’au mai te a’apurau,
a’a ha’ari, te a’a nono. Te pae no te rima’i e
ravehia te ’ie’ie (te farapape) ’ei hamani
te
ha’ape’e, panie, ’ete, te a’a nono no te ’u i te
’ahu. ’Ua rau maita ’i to te mau a’a o te mau
râ’au tupu, na roto ra i te
nüna ’a e ’itehia ai te reira
’ite ’e tepa’ari ote
mau
maita ’i.
Objet dur et tranchant
frotter quelque chose, en enle¬
ver une partie ou égaliser une surface. Au
cours de la *Préhistoire européenne, le
racloir était façonné sur des *éclats de silex
taillé, dont le plus grand côté était aménagé
racloir,
nom masc.
utilisé pour
en
tranchant.
On
a
trouvé des éclats en *basalte
dû servir
au
même usage en
►
qui ont
Polynésie.
’utere, reho. Te ’utere no te teterera’a ïa i te
taro ânei i te uru anei. ’Are’a ra, ia ’uterehia te
’uru e reho ihoâ ia te rave’à. E parau te ma’ohi
e reho i te ’uru. No te ’ui i te taro, e ravehia te
tahi
’ôfa’i
tara tara
’oe’oe, nâ reira ho’i, ia va’u
(ia ana) i te ha’ari, e ’ofa’i ato’a. I mûri iho, te
hâmanihia nei te mau tao ’a ’auri, te ’ite nei
tâtou i te ’ana (tuai), te ’ui (te oro) no te
hamanipia ma’a. Epunu fare tei
patiatiahia i le naero, tamau ai e piti ra’au
ha’apa’ari na te hiti, e ’ui hia te maniota, te
taro, te mape (po ’e mape).
maniota
racloirs en nacre
ahuahu parau
nom masc. Abréviation de RAdio
Détection And Ranging. Appareil de
radar,
détection et télémétrie utilisant les
*radio, inventé par le
ondes
physicien écossais
Robert Watson Watt en
1935. Le radar
un émetteur d’ondes
courtes et de très haute fréquence,
comprend
nées à être réfléchies par
ultra
desti¬
des objets. Le
radar pour les contrôles
d'approche à l’aéroport de
Tahitl-Faaa
31
RADE
récepteur capte et analyse les ondes réflé¬
chies, puis transmet sur un écran les infor¬
mations qu’un opérateur peut lire instan¬
tanément. Le radar a reçu de nombreuses
applications militaires (détection de
navires, d’avions ou de missiles, télégui¬
dage de missiles) et civiles (’'’météorologie,
*navigation maritime et aérienne, con¬
trôles de
vitesse...).
rade, nom fém. *Baie presque fermée, suf¬
vaste et profonde pour consti¬
tuer un bon ’'’mouillage. La plupart des
rades naturelles ont fait l’objet d’aména¬
gements portuaires.
Celle de Papeete supplanta la baie de
’^’Matavai à partir de 1825 et devint la prin¬
cipale escale maritime en Polynésie.
S’emploie dans l’expression : laisser en
fisamment
radier
submergé
en crue
par une
rivière
rade
: abandonner.
Hom. : un rad : unité de rayonnement
absorbé par un corps.
radeau, nom masc. Assemblage de pièces
qui constitue une plate-forme flot¬
tante parfois utilisée comme embarcation.
• Aux îles Marquises et aux Gambier, des
radeaux étaient utilisés pour la *pêche ou
la navigation près des côtes. La plate¬
forme était un assemblage de bambous ou
de troncs de bananiers au milieu desquels
un mât portait une voile
triangulaire. La
propulsion pouvait également être assurée
de bois
par
des pagayeurs.
De nombreuses
populations primitives se
déplacées sur des radeaux. L’ethno¬
graphe français Paul Rivet a montré que
les Indiens du '•'Pérou «étaient des naviga¬
teurs accomplis qui s’adonnaient à un
commerce intense sur de grands radeaux à
voile, tout au long de la côte ouest du
continent» (Bengt Danielsson; “Tahiti
autrefois”).
Thor '"Heyerdahl et ses cinq compagnons
construisirent en 1947 une réplique des
grands radeaux de balsa péruviens, le
*Kon Tiki, et réussirent à rallier les Tua¬
motu depuis "‘Callao, montrant ainsi
que
ce type d’embarcation avait
pu être utilisé
lors d’éventuels échanges entre les Indiens
et les Polynésiens. Éric de
'•'Bisschop tenta
sont
Radeaux. 1. L’équipage du Uru,
radeau de roseau, tenta en 1988 de
prouver la possibilité de migrations
sud-américaines jusqu'en
Polynésie. 2. Radeau monté par
Mangareva (début
des naturels de
XIX'
siècle). 3. Radeau ou dispositif
de concentration de poissons.
32
de suivre
une
route
inverse à bord du
radeau de bambou Tahiti Nui, mais échoua
près de Die Juan Fernandez (1957). Parti
de Callao en 1958, il parvint à rejoindre les
îles Cook du Nord sur Tahiti Nui II.
• On
appelle également radeaux les dispo¬
sitifs de concentration de poissons (D.C.P.)
assemblés et installés par le Service de la
Mer. Il s’agit de grandes soucoupes flot¬
matériaux synthétiques, surmon¬
tées d’un mât à l’extrémité duquel un feu
tantes de
clignotant, est alimenté par une batterie de
piles solaires. L’ensemble est ancré en
pleine mer et fixe les petits organismes
marins, premiers éléments des réseaux
alimentaires. Les eaux deviennent rapide¬
ment poissonneuses autour de ces radeaux
et assurent une ""pêche satisfaisante aux
""bonitiers. Une vingtaine d’appareils de ce
type ont été installés dans les eaux polyné¬
siennes depuis 1980.
>>
pa’epa’e (faura’o). Tepa’epa’e (faura'o) ’o le
e ia ha ’aputura ’a ra 'au ’amui maila ’i ’e
’apapa maita'ihia a nati hia ai mai te fa'anaho
maita ’i ia riro ’ei/aura ’o teretere no le haere i
ho
tera motu
’aore ia
’e
lera molu na
na rolo noa
i
le
ni’a i
le
miti anei ’e
anavai. ’Ua ’ilehia i le
matahiti 1947, ’ua tapae mai i Tahiti te hô'ë
pa'epa’e, ’o Kon Tiki te i’oa mai le fenua Peru
mai i Callao tere mai ai te Tuamotu i le
tapaera ’a matamua e haere mai i Papeete. ’O
Eric De Bishop ato ’a tei hamani i te tahi
pa
’epa ’e ’ofe ’o Tahiti Nui ’e ’ua iri
motu ra
’o Juan Fernandez i
te
atu i te
matahiti 1957.
I te matahiti 1958, ’ua fa’anaho fa’ahou i tana
opuara’a, ’ua fa’aru’e i Callao are'a ra, ’ua tae
noa i te mau fenuà Rarolo ’a apato ’erau, ’aita i
tapae mai i Tahiti, ’ua jarerei i te ’ati ’o Tahiti
Nui II te i ’oa o te pa ’epa ’e i reira alo’a tona
farereira ’a i te pohe.
radier,
nom masc. Plate-forme servant
de fondation pour une construction
hydraulique.
Nom donné en Polynésie aux ouvrages
en béton permettant de franchir les
rivières. Le radier est formé d’une série de
•
bas
petites arches très rapprochées, supportant
une chaussée cimentée sans
parapets. Il
laisse s’écouler les basses
eaux
et ne
consti¬
tue pas un obstacle important aux ""crues
brèves et brutales. Les radiers étaient bien
adaptés
aux
énormes variations de ""débit
RADIGUET
des
petits
restaient
d’eau des côtes est mais
parfois submergés plusieurs
cours
heures. Ceux de Mahaena et de Tiarei ont
été
remplacés
par
des *ponts à longue por¬
tée. Celui de Tautira était
un
lieu tradi¬
pique-nique et de baignade pour
qui faisaient le tour de Hle.
tionnel de
ceux
qu’il avait prises au cours de son
séj our lui permirent de publier en 1869 “La
notes
Marquises, souve¬
dans la
pittores¬
que et romantique fut très apprécié du
public et édité l’année suivante sous le titre
Reine-Blanche
aux
îles
nirs et paysages de l’Océanie”
Revue des deux mondes. Ce récit
Sauvages”.
Radiguet était aussi un artiste remar¬
quable. Il a laissé 66 dessins, crayons ou
aquarelles, qui constituent autant de
documents historiques de valeur sur les
Marquises et Tahiti au milieu du siècle.
Certains ont été reproduits dans l’édition
des “Derniers Sauvages”de 1929, d’autres,
“Les Derniers
Max
(Maximillen-René) (18161899). Écrivain de la *Marine. Max Radiguet fut durant quatre années le secrétaire
de l’amiral *Dupetit-Thouars et l’accom¬
pagna à bord de la Reine-Blanche au cours
de son expédition aux îles *Marquises. Il
assista aux négociations puis aux opéra¬
tions militaires qui conduisirent à la prise
de possession de l’archipel en 1842. Les
RADIGUET
classés dans
un
album
au
Service histori¬
de la Marine, illustrent les volumes de
D'Encyclopédie de la -Polynésie”.
que
Radiguet. 1. Fare
marquisien sur son pa'epa’e.
Dessins de Max
2. Halte
au
bord d'un torrent.
Marquisien. 4. Jeune fille
de Vaitahu. 5. Guerrier marquisien.
3. Jeune
33
RADIO
radio, nom masc. ou fém. Abréviation de
plusieurs termes ayant trait aux communi¬
cations par ondes électriques, à la *radioactivité et à l’emploi des rayons X.
S’emploie également comme adjectif inva¬
riable : un message radio, par exemple.
La radiodiffusion consiste en la transmis¬
sion par ondes hertziennes de programmes
Radio-Tahiti fut prise en charge
la Radio Télévision française (R.T.F.)
«on passa alors rapidement de la radio
tennes, une série d’ondes stationnaires à
très haute fréquence. Celles-ci véhiculent
coup
parfois à très longue distance,
réfléchissant
sur une
en
couche de la très
atmosphère : la ionosphère. Le poste
récepteur comprend une antenne reliée à
des circuits électroniques qui analysent les
fréquences de l’onde porteuse et les trans¬
forment en impulsions électroniques
actionnant un haut-parleur.
• A Tahiti, la transmission de messages
radio commença en 1915 lorsque fut inau¬
gurée la station de télégraphie sans fil de
Mahina grâce à laquelle on pouvait en¬
voyer et recevoir des télégrammes du
haute
monde entier.
La première station de radiodiffusion
naquit le 11 juillet 1934, à l’initiative de
quelques passionnés de radio : Alfred
*Poroi, Georges *Bambridge, Georges
*Spitz, Robert Charron... qui installèrent
leur Radio-Club océanien dans les locaux
du Service des Travaux publics, avenue
Bruat. Dès 1937, grâce à l’augmentation de
puissance de l’émetteur, il fut possible d’en¬
tendre les programmes jusque dans les îles
les plus éloignées et le R.C.O. prit une
importance que n’avaient pas prévue ses
fondateurs. Il joua en effet un véritable rôle
de service public tout au long de la 2®
Guerre mondiale et l’administration, cons¬
ciente de l’intérêt que présentait la radio
pour les insulaires, décida de créer RadioTahiti en 1949. C’est Jean Anetd’Astier de
Vigerie, envoyé de François ^Mitterrand
(alors ministre de la France d’Outre-mer)
qui fut chargé de doter les * Établissements
français de l’Océanie d’une station digne de
la présence française dans le Pacifique.
Secondé par Marc Darnois et John Mar¬
tin, qui animaient le R. C.O. depuis la fin de
la guerre, il monta de nouveaux studios,
renforça l’équipe technique et fit passer le
la
quotidiennes
récepteurs étaient pourtant
rares à cette époque.
Dans les années
trente, quelques personnes fortunées pos¬
sédaient dès postes fabriqués aux ÉtatsUnis, mais à Papeete, par exemple, les
nombre d’heures d’émissions
de 1 à 4. Les
autorités avaient dû installer
un
poste
récepteur public sur la place de la mairie
pour satisfaire la population. Dans les dis¬
tricts et dans les îles, au début des années
cinquante, on venait écouter la radio chez
le tâvana, l’instituteur ou l’infirmier. L’au¬
tonomie de la station Radio-Tahiti-Voix
34
les îles”.
En 1958,
par
se
logos de quelques radios privées
la population appréciait
beaucoup, notamment lors d’émissions
comme “le Disque de l’auditeur” ou “Allô
bon enfant que
d’information et d’émissions culturelles
diverses. La station émettrice produit, par
l’intermédiaire de condensateurs et d’an¬
les sons,
émettant à Tahiti
permis aux animateurs
locaux de laisser libre cours à leur imagina¬
tion et à leur créativité dans une ambiance
de la France avait
et
artisanale à
une
radio
aux
effectifs beau¬
plus nombreux et à une organisation
plus normalisée» (“Mémorial polynésien”,
tome 6). La R.T.F. aménagea progressi¬
vement
les locaux de la
ville et
changea plusieurs fois d’appella¬
rue
Dumont d’Ur-
tion; O.R.T.F. en 1959, FR 3 en 1974 et
enfin Radio France Outre-Mer (R.F.O.)
en 1982. R.F.O. emploie aujourd’hui 74
agents permanents travaillant sur le réseau
radio
télévision, dont 29 techniciens et 6
et
journalistes en langue française, 5 en lan¬
gue tahitienne. L’exploitation du réseau
nécessaire à la diffusion des programmes
autre organisme de ser¬
public ; Télédiffusion de France
(T.D.F.) qui entretient plusieurs émetteurs
ou réémetteurs à Mahina, au Pic
Rouge,
est assurée par un
vice
Mt Marau, à Pueu et à Uturoa.
Bien que R.F.O. émette 24 heures sur 24 et
au
dispose de
de
gros moyens permettant
“couvrir” tous ies événements locaux,
d’être en liaison *satellite avec FranceInter et de diffuser sur tout le Territoire, les
radios privées ont connu un essor remar¬
quable depuis 1981. A vocation
commer¬
ciale ou reflet de la vie associative, une
dizaine de stations s’adressent chacune à
public spécifique mais n’émettent que
un faible rayon. Les principales sont
Radio 1, Radio Papeete, Kiss FM, Radio
Tahiti Api, Radio Vaihiria, Radio Coco¬
tier à Raiatea, Radio Umetai à Nuku Hiva
un
dans
Radio Orovaru à Rurutu.
: télécommunication.
et
Voir aussi
►_
ratio. Na
i te ta
roto
i te
'ata, ’ua
roa
tahi
mau
i’oa
O te
mau
’ite ’e
te
'a i te ta 'ata i
’aru uira
no roto
aravihi i noa’a
le fa
’atu ’ati i te
i te reva, teie ia te
ratio.
I Tahiti nei, ’ua ha'amata te haponora'aporo'i
ratio i te matahiti 1915 na roto i te otira’a mai
te
pü teihana (station) i Mahina. I te matahiti
1934, 11
no iiurai, te teihana matamua ratio
ha ’apararé reo i ha ’amauhia ai nâ roto i te
opuara'a ’e
ta’ata i
raro
te mau mana'o maitata’i o te mau
nei: Alfred Poroi, Georges
Bambridge, Georges Spitz, Robert Charron...
Na ratou i ha’amau i te tahi rëni ’e
te
hô’ë
i roto i te pü ’ohipa a te hau (Travaux
publics). 7 teie mahana, ’ua rahi ’e ’ua hau roa
aupupu
te
’ite
O te
ta’ata, ’ua tae
roa ta te
tuatapapara’a ’e tâna mâ’imira’a i
teitei
Na
roa.
roto
itoitora’a, ’ua ati
rave’a ’oia
No
te
tino
ato
te
ta’ata
te hôëfaito
i te aravehi ’e te tutava
roa te mau
ratio.
fenua ato’a i teie
hi’opo'ara’a i te ma’i ’e i te rotora’a o
ta’ata epatahia te hoho’a eparau
o te
’a hia
te
reira
e
ratio.
te
RADIO
Adolphe Sylvain
procédant à un enregistrement
public ; un des premiers
reportages réalisés en
extérieur par Radio-Tahiti.
2. Enregistrement de chants
Radio. 1.
traditionnels dans le studio de
Radio-Tahiti
vers
1955.
3. Maco Tevane, un des
principaux animateurs de
radio des années 60,
enregistrant le discours d'un
maire des Tuamotu lors d'une
visite officielle.4.
Opérateurde
Radio France Outre-Mer
organisant le passage des
enregistrements à l'antenne à
l'aide d'une console reliée
aux
platines d'écoute. 5. Studio
d'une "radio libre".
35
RADIOACTIVITÉ
radioactivité,
fém. Propriété qu’ont
(radium, tho¬
rium, polonium...) d’émettre des radiations
c’est-à-dire des rayons qui pénètrent dans
était
marquée par une fête dont James
*Morrison a laissé la description dans son
Journal : «Au jour dit, proclamation est
faite par des hérauts qui accrochent un
nom
les *atomes de certains corps
la matière environnante et
structure des atomes.
en
modifient la
l’homme, la
radioactivité provoque des cassures de
molécules du sang, donc des *cancers de la
peau, de l’appareil gastro-intestinal et des
organes génitaux. La radioactivité est
d’origine naturelle (rayonnement cosmi¬
que ou terrestre) ou artificielle (essais
*nucléaires, déchets des centrales nuclé¬
aires). L’unité de mesure de la radioactivité
est le rem (pour la quantité d’énergie reçue)
et le becquerel (nombre de
désintégrations
d’atomes par seconde). Aux États-Unis, un
être humain reçoit une dose annuelle
moyenne de 0,004 rem et en Polynésie une
dose de 0,002 rem. La limite supérieure
acceptable est de 0,17 rem. Au-delà, des
cancers peuvent apparaître'à plus ou moins
longue échéance.
Radiolaires,
*Protozoaires
nom masc.
pl. Classe de
(Unicellulaires) rhizopodes
qui émettent des prolongements cytoplas¬
miques temporaires, les pseudopodes, leur
permettant de se déplacer et de capturer
leurs proies par phagocytose. Ce sont des
organismes marins. Ils possèdent un sque¬
lette à base de silice
ou
tium. Ce
paquet de feuilles de bambou
Chez
de sulfate de stron¬
squelette forme souvent un réseau
au centre duquel se trouve le
noyau. L’ac¬
cumulation de leur squelette peut consti¬
tuer de véritables *roches appelées radiolarites telles que les jaspes et les lydiennes.
radiole voir Oursin.
au premier
chaque extrémité du district, aver¬
arbre à
tissant les passants... Près de la route, dans
un endroit bien en
vue, on accroche un
cochon par les pieds et on expose une par¬
tie des denrées sur lesquelles on a décrété le
râhui.
Lorsque le râhui est levé, on enlève le
bouquet de feuilles et une fête a lieu après
qu’une offrande ait été portée au marae du
chef. Cette fête dure de trois semaines à un
mois et les chefs et la population y partici¬
pent, le ravitaillement étant assuré par la
population du ou des districts ayant subi le
râhui... Cette fête s’appelle taura ari’i: la
fête des chefs. Après le repas, des divertis¬
lieu : lutte, danse, lancer de
sements ont
javelots,
intégré à la communauté du district, le rae¬
rae est plus souvent un déraciné. Il
occupe
des emplois divers dans des bars ou des
restaurants de Papeete et se livre parfois à
la
prostitution.
rahui. Te rahui ’o
tation ou de récolte formulée par un chef,
dans un district ou sur toute autre portion
d’espace. Le râhui porte
candidat à l'élection
de «miss Piano-bar»
raerae
terrestres
ou
sur
des
hcâ ia parau tapu le
tahi
tama’ara’a
mau
rahui. E
oro
’a rarahi ia
vata te
’a te ravehia. E
’ohipa maita’i te râhui, ’eiaha ia tupu te o’e i
ni’a i te fenua. ’Ua riro te oro’a o te râhui mai
te taurua Tiurai i teie tau ’âpi. I te taera’a mai
’ala
mau
ra
pupura ’a tao
’o James Morrison, ’ua mata ’ita ’i i
’ohipa ’e ’ua papa’i i roto i tanaputa, te
huru no te lupura’a taua oro ’a ra i tera tau.
’Ua ma’iri hia
i’oa
te
Taura’ari’i. I teie
honu,
teie oro’a
o te
rahuihia nei
te puha,
rahuihia nei te ’oura miti, te ’oura
te anani Punaru'u, te tautaira'a i te
te
te parau,
pape,
o
te
Rurutu.
E ’ohipa
tau : te
tohora i Rurutu ’e
te ature ato
’a i
maita’i te rahui ia ha’apa’ohia.
Carangue.
R.A.I. voir Air Tahiti, Régie aérienne
interinsulaire, Réseau aérien interinsulaire.
ressources
marines et vise à les
préserver
pour les saisons à venir ou pour des festivi¬
tés importantes incluant des *tamâ’ara’a. Il
s’agit donc d’un mode de gestion qui com¬
plète ou supplée les réserves de ’uru, de
poissons et de bénitiers séchés, de noix de
pandanus, ou le cheptel, par exemple.
Pour donner plus de force au *tapu résul¬
tant du râhui, des offrandes étaient
appor¬
tées au *marae et un rituel y était organisé :
la décision du chef prenait alors un carac¬
tère sacré. La fin de la période du râhui
36
te
fa ’aauhia i te ta 'ata, ’ei rave ’a no te horo 'ara ’a i
tefaufa’a anei (mai tepuha) ’e ’aore ia i te
ma’a (anani) ia ohu noa ’e ia nava’i noa te
fenua ’eiaha ia ’ere i taua maufana'ora'a. /ni’a
i te fenua ’e i roto i te moana, e ha ’apa ’ohia te
rahui. E mau peu mo ’a roa te rahui. E tupu te
rai voir
rahui. En Polynésie, interdiction d’exploi¬
des
aux ature.
►_
teie
Homme efféminé, homosexuel
travesti. Différent du *mahu qui est bien
pour
Beaucoup d''*arioi participent à
ces fêtes et y mettent
beaucoup d’entrain».
Dans certaines îles, les chefs de village
imposent encore des râhui de nos jours:
aux Tuamotu
pour la récolte des nacres ou
des noix de. coco, à Rurutu pour la pêche
le ta
raerae.
cochon, lutte
course au
tissus etc.
RAIATEA. Dans l’archipel des *îles
*Sous-le-Vent, Raiatea occupe la partie
sud d’un très vaste lagon qui entoure éga¬
lement nie de *Tahaa.
Elle couvre 171,4 km^ et adopte la forme
d’un triangle isocèle dont la base atteint
•
14 km et la hauteur 20 km. H s’agit d’un
vieux massif volcanique dont les dernières
coulées de lave se sont épanchées il y a
environ 2,5 millions d’années. Raiatea
culmine à 1 017
m au
prend
une
au
nord
Mt Tefatoaiti et
com¬
longue échine sommi-
RAIATEA
*trachytes et de *phonolites,
volcaniques composant notamment
le plateau de *Temehani. Plusieurs grandes
taie formée de
roches
vallées échancrent les bordures de
ce mas¬
sif et sont autant de milieux favorables à
l’installation des hommes: baies de Vai-
rahi, Faaroa, *Opoa à l’est, de Faatemu au
sud, de Vaituhi et Vaaiau à l’ouest. Les
dépôts alluviaux les ont en partie com¬
blées, offrant ainsi des terrains plats qui
compensent
littorales.
• La tradition
l’étroitesse des plaines
a
fait de Raiatea le berceau
polynésiennes. Aux temps
anciens, elle se serait appelée Havai’i
fmau’ra fenua: *Havai’i le berceau des
des civilisations
Ainsi, selon les récits recueillis par
l’ethnologue Peter Buck, Tahiti et les
petites îles de l’archipel du *Vent auraient
été créées à partir d’un poisson-terre déri¬
terres.
vant de
Havai’i
le sud-est et
vers
parta¬
se
geant en autant dîles.
Raiatea joua également le rôle d’une
métropole religieuse à partir du XVP siè¬
cle. Le grand *marae de *Taputapuatea fut
construit à Opda et dédié à *Oro. Le culte
|
agglomération
économique de Raiatea.
Carte
habitat
dispersé et cultures
□
ieQ
^TUROA reboisement □
|
a
cultures
3 km
cocoteraie
aéroport
baie
prairies
Tetaro
Fafao’
-^TA0
KOMOIVA »
TENAEREROA
«
,
'S-
ROTOAVA
Q
TOREAUTA
^
\
OUIKU *;■
MAKETU
KURIMA PITI
ONAUVEA
MAHUTA
Tahanea
4
VÂRÔ\
KAINAGAHAVA
côte sud de
source
le flanc sud du M‘ Teamaa
(1 532 m) et coule dans
Domingo de *Boenechea
1774, l’île fut peu sollicitée pendant la
période coloniale. Elle livra un peu de
*nacre jusqu’en 1960 et ne produit aujour¬
d’hui que du *coprah. Tahanea n’est pas
habité en permanence et fait partie de la
maono.
Découverte par
en
*commune de Anaa.
TAHARA’A. Colline située
sur
le littoral
nord de Tahiti, à la limite des communes de
*Mahina et de Arue. Elle correspond à un
*volcan secondaire dont les accumulations
d’hyaloclastites et de *tufs couvrent les
pentes basaltiques de l’île. Le sommet plat
est bordé par des falaises hautes de 70 m, à
la base trouée de grottes où s’engouffrent
les vagues. James *Cook nomma cette
colline “One Tree Hill” à
154
sur
qui s’ouvrent dans la partie orientale de
l’anneau corallien.
iàhinu
Principal cours d’eau de la
Tahiti, la Taharuu prend sa
TAHARUU.
cause
de l’arbre
unique et majestueux (un *ata’é) qui y
poussait alors et qui servait d’*amer. Au
*bassin-versant
*débit moyen est de
A la cote 100, son
26,3 km^ et
3,31 m’/s.
couvre
son
large vallée
plaine d’*Ati-
une
avant de déboucher dans la
tâhinu. Tournefortia argentea. Arbuste de
la famille des Boraginacées, commun sur
les sols calcaires des atolls, le long des
passes et sur la pente externe de l’anneau
corallien. Haut de deux à trois mètres, il
possède
très
des feuilles assez charnues,
allongées et couvertes de poils blancs. Ces
feuilles étaient ramassées par les Paumotu
et déposées au fond des fosses de culture où
elles produisaient un excellent humus.
Consommées en décoction, elles ont des
vertus dépuratives. Une infusion d’écorce
de tâhinu peut aussi soigner les affections
cutanées que provoque l’ingestion de
poissons toxiques.
un tronc court et une ramure
fournie portant
TAHITI
tâhinu. E
mau
râ’au ili teie
tumu
fenua motu i roto i te
nâ te
vahi
mau
roto
rae'a i teie ra’au
e
’e i te
e
tupu i
ni'a i te
ano’i to’apu’a
mau pae tahatai. E
2 ’e ’aore
repo
e
3
metera
i te
(*Faaa), Atehuru (*Punaauia, *Paea),
*Hitiaa o te ra. A la fin du XVIIP siècle,
teitei, tôna tumu mea pahaeha ’a noa ia ’e i
raro ’e roa, ’ua ha ’amata te urupu te mau
rau ’ere. Tôna rau ’ere, mea me ’ume ’u,
ravehia
sans
e
tepa’umotu tôna mau rau ’ei vauvau i roto i te
mau ’apo’o tanura’a ma’a, te tumu no te mea e
para nümera hô’êno tefa’atupu ra’au. la
tunuhia
te
rau’ere tâhinu
no te
hamani ra’au
riro ’ei ra ’au tahe ’e, no reira i te
Tuamotu e rave te ta’ata i te pa’a
tunu no te rapa’au i te ma'i ta’ero i’a.
rapa ’au ma ’i, e
mau
pae
tâhinu,
e
un monde “plein” qui comptait
plus de 100 000 habitants (près
de 200 000 selon James *Cook qui fit le
tour de l’île en 1769). Les plaines, les
premiers versants et les vallées étaient
densément occupés comme le prouvent les
nombreux vestiges lithiques : *pa'epa'e,
Tahiti était
pu’aroroa ’e te ’i i te hinahina (huruhuru)
’uo’uo ma’ana’ana. I te Tuamotu, e
l’intérieur”, celle de la presqu’île aux
mains des Teva de la mer, et plusieurs terri¬
toires de moindre importance tels Tefana
“de
doute
*marae
familiaux, ^terrasses de cultures
Papenoo, de la *Vaihiria,
de la *Vaitepiha, de la *Vaiote, de
l’*Aiurua... et les édifices majeurs tels que
des vallées de la
premier
plan, la vallée de l’Ahonu ; au
second plan, la Tuauru et
l'agglomération de Papeete.
la côte nord de Tahiti : au
TAHITI. Située entre 17° 30’ et 17° 53’ sud
et entre 149° 08’ et 149° 38’ ouest, Tahiti
est, avec ses 1 042 km^, la plus vaste des îles,
de la *Société et de la *Polynésie française.
Géographie. Elle est formée de deux
(Tahiti Nui) est
presque circulaire, tandis que l’autre, ellip¬
tique et plus petit, constitue la *presqu’île
de *Taiarapu (Tahiti Iti). Les deux édifices
sont reliés par r*isthme de *Taravao et
présentent de nombreux éléments mor¬
phologiques communs.
Le *volcanisme de type hawaïen a produit
•
anciens *volcans dont l’un
deux
troncs de cône aux pentes assez
faibles (6 à 10°) dont les cratères se sont
amphithéâtres à la suite
occupée par
la vallée de la *Papenoo atteint sept kilo¬
mètres de diamètre. Elle est bordée par les
plus hautes crêtes de l’île culminant au
M‘ *Orohena (2 241 m), le M> * Aorai attei¬
élargis
en vastes
d’effondrements. La *caldeira
gnant 2 044 m et le M‘ Tetufera 1 799 m.
La caldeira de Taiarapu est moins bien
dessinée. Elle est drainée par la *Vaitepiha
au pied des monts
(1 332 m) et Mairenui (1 306 m).
dont la vallée sinue
*Roniu
De nombreux phénomènes
secondaires ont produit des
volcaniques
basaltiques
celles de la
*dykes, des
necks, des *lavatubes, de petits cônes
adventices (colline de *Tahara’a) ou des
•
orgues
vallée de r*Ahonu.
Les *planèzes des
comme
deux volcans ont été
découpées en crêtes et en vallées radiales
par les *rivières au régime torrentiel, plus
nombreuses
sur
les versants est et sud, “au
vent”. L’érosion marine s’exerce surtout
aux
dépens des côtes orientales où le relief
les
du
barrière est discontinu tandis que
formes d’accumulation se développent
nord-ouest
au
sud-ouest où l’on observe
pointes alluviales (pointe *Vénus) et les
plaines les plus larges (*Papara).
des
Peuplée vers 600 après J.-C.,
probablement jamais unifiée
politiquement. A l’arrivée des navigateurs
européens, on distinguait plusieurs '"chef¬
feries : celle de Pare tenue par la dynastie
des *Pomare, celle de Papara (Teva i uta),
longtemps la plus vaste et la plus puissante
sur laquelle régnait le clan des *Teva dits
•
Histoire.
Tahiti
ne
fut
155
TAHITI
□
PAPENOO
□ agriculture
habitat dispersé
et
+ élevage
'ARUE
aéroport
□ d'agriculture
principales zones
et d’élevage
PIRAE
TIAREI
zone
if A
PUNAAUIA
Punaruu
M' Aorai
"2 066
HITIAA
m
I I
1 799 m
principale et
^teau ^
'irivirUfiffai
m
M' Tetufera
PAEA
espace hôtelier
séparées
M' Teama
1 532
hydroélectrique
route à chaussées
t241
de Tamap
industrielle
centrales : thermoélectrique
route
Orohena
J plateau
P'* des
pécheurs
agglomération
M* Urufara
4»
' ■,lac
8 km
1 493 m
]
FAAONE
Vaihiria’
TARAVAO
PUEU
TIRA
plateau^)
Taravao'
P'® Maraa
laono
PAPARA
PAPEARI
MATAI EA
rairenui
Î06
VAIRAO
m—
A' Rooniu
1
3i2
m
,
TEAHUP0O
falaises du Pari
Tahiti. 1. Baie de Port-Phaéton.
Paysage du centre de l’île :
crêtes, plateaux et vallées
2.
profondément iacisées.
156
TAHITI
dépendance des maisons de com¬
Papeete et des pays industrialisés.
Les plaines de l’île participèrent à certains
des “booms” économiques du X1X‘= et du
marae *Taata ou celui de *Mahaiatea
construit par *Amo et *Purea. La *société.
se divisait en classes rigides (*manahune et
dans la
qui avaient en charge la
gestion des ressources communau¬
taires. A l’image des autres communautés
de l’ensemble culturel polynésien, le
pouvoir et le sacré étaient intimement liés,
cette symbiose apparaissant particulière¬
XXsiècle. Les cultures du *coton, de la
*canne à *sucre, de la *vanille, et la récolte
du ’tcoprah et des oranges procurèrent une
le
*ra’atira) soumises à l’autorité des *ari’i
nui et des ari’i rahi
bonne
ment lors des manifestations
sur
les
marae
des chefs...
En dépit de son poids démographique et
économique, Tahiti n’a pas joué un rôle
majeur en matière spirituelle. *Raiatea fut
toujours la “métropole” religieuse de la
Polynésie et ce sont des prêtres de cette île
qui ont introduit le culte de *Oro à
*Tautira, Paea puis dans les autres districts
des îles du Vent.
Lorsque les premiers navigateurs euro¬
péens
firent
escale
à
Tahiti
au
XVIIP siècle, l’île connaissait une grande
effervescence politique provoquée par les
ambitions hégémoniques des Pômare et
des Teva de l’intérieur. Samuel
*Wallis,
qui séjourna à Matavai en 1767, puis
*Bougainville, qui s’arrêta à Hitiaa en
1768, ne se mêlèrent pas de ces conflits. Par
contre, James Cook donna son appui aux
Pômare et contribua à leur ascension
sur
la
côte nord-ouest ainsi
qu’à Moorea. Les
contacts avec les Européens se multi¬
plièrent ensuite : avec les Espagnols qui
tentèrent maladroitement d’évangéliser
Tautira en 1775, avec les Britanniques qui
vécurent l’aventure du *Bounty en 17881789, puis avec les *missionnaires protes¬
tants qui débarquèrent à Matavai en 1797.
La victoire de Pômare II
sur
les chefs du
sud de nie lors de la bataille dite de *Fe’i Pi
(1815) confirma les progrès du courant
“novateur” favorable aux évangélistes. Au
moment où Tahiti connaissait une impres¬
sionnante chute démographique (on ne
recensait que 8 000 habitants vers 1830),
des pans entiers de la culture traditionnelle
disparaissaient : croyances et édifices
sacrés, techniques et objets usuels (rem¬
placés par les produits manufacturés de
l’Occident), règles de vie commune codi¬
fiées par les missionnaires... La rivalité
entre missionnaires protestants et catho¬
liques engendra une série de troubles qui
provoquèrent l’intervention de l’amiral
*Dupetit-Thouars en 1842. En dépit des
menées du pasteur Georges *Pritchard et
merce
de
aux populations rurales
indigènes et incitèrent à l’établissement
d’une *route de ceinture jusqu’à Taravao
vers 1875. L’île présentait cependant plus
un
intérêt stratégique qu’économique.
certaine aisance
Sans ressources minérales et en l’absence
de toute politique coloniale de grande
envergure, Tahiti restait à l’écart des
grands courants d’échanges.
• Économie. Tahiti fut,
plus que toute
autre île, marquée par les bouleversements
économiques et sociaux qui intervinrent au
début des années 1960. La construction de
r*aéroport de Faaa, les aménagements
portuaires de Papeete, les transformations
du paysage urbain liées à l’essor du
commerce et au développement rapide de
la fonction publique firent de la côte nord
le point d’aboutissement de tous les flux
migratoires territoriaux. Tahiti connaît,
depuis cette époque, une croissance démo¬
graphique plus élevée que la moyenne
polynésienne, passant de 37 166 habitants
en
1956 à 115 820
en
1983. Débordant du
plaine de Papeete, le
d’*urbanisation a gagné les
cadre étroit de la
mouvement
de *Pirae, *Arue et *Mahina à
l’est et celles de Faaa, Punaauia et Paea à
l’ouest. L’île entière vit désormais au
communes
rythme de r*agglomération qui attire quo¬
près de la moitié des actifs
des communes de Papara, Teva i uta,
Taiarapu, Hitiaa o te ra. La région urbaine
tidiennement
s’approvisionne en énergie hydroélectrique
dans les vallées du sud-est de l’île, et en
produits alimentaires dans les espaces
d’agriculture et d’élevage intensifs de
Papara, Mataiea ou du plateau de
Taravao. Elle diffuse la culture urbaine
dans les *districts qui perdent peu à peu
leur caractère rural, et suscite par ses
besoins de grands aménagements ou
projets d’aménagements à Taravao ainsi
dans les vallées de la *Punaruu et de la
Papenoo.
que
de la résistance de certains chefs à la
présence française, la convention de
*protectorat imposée en 1842 fut con¬
firmée
A cette
en
1847.
époque, *Papeete était déjà le lieu
économique et politique en
ville devint naturellement le
*Établissements français de
l’Océanie après que *Pomare V ait cédé ses
États à la France en 1880. C’est à partir de
Tahiti que s’organisa r*économie de
*traite qui plaça l’ensemble du Territoire
central de la vie
Polynésie
; la
chef-lieu des
Tahiti : dépiacement famiiiai
sur la route de ceinture
157
TAHITITE
tahitite, nom fém. *Roche volcanique, du
groupe des mugéarites, qui se forme à
partir des *laves de type intermédiaire. Elle
est de couleur grise et pauvre en cristaux
d’*olivine. Cette roche, qui a tiré son nom
de celui de Tahiti, est caractérisée par la
présence de haüyne, minéral en forme de
baguettes, de couleur bleue et qui tranche
sur le fond gris.
U n affleurement de tahitite est visible dans
la vallée de la
(Tahiti).
*Vaitepiha, près de Tautira
à l’horizontale, au bas de la boucle que
dessinait la corde. Le tâhoro était un jeu
prisé des enfants.
jours, ceux-ci pratiquent le *jeu de
balançoire avec des appareils souvent plus
modernes et complexes.
très
De
Tahoera’a Huira’atira (le Rassemble¬
citoyens). *Parti politique fondé
en 1971 par Gaston *Flosse à la suite du
retrait de Rudy *Bambridge de la prési¬
dence de l’*Union tahitienne
la Nouvelle
République.
-
Union pour
d’inspira¬
gaulliste, le Tahoera’a est aujourd’hui
très proche du R.P.R. de Jacques Chirac.
Le regroupement U.T.-Tahoera’a Ma’ohiU.T.-U.D.R. obtint 9 sièges sur 30 aux
Héritier direct de l’U.T.-U.N.R.,
tion
*élections
territoriales
de
1972.
Avec
l’appui des Indépendants, il constitua une
majorité vacillante qui mena les destinées
de la Polynésie jusqu’en 1977, dans une
atmosphère politique difficile, marquée
par les coups de boutoir de l’opposition
autonomiste. Il dut s’effacer devant le
*Front U ni en 1977, mais revint en force en
1982, en enlevant 17 sièges (14 plus trois
affiliés) sur 30, ce qui lui permit d’atteindre
la *majorité absolue, majorité reconduite
en 1986, avec 25 sièges (22 -t- 3 affiliés) sur
41. Première force politique du pays de
1982
le Tahoera’a comptait
répartis en 500 sections. 11
a perdu une partie de ses militants et de sa
puissance après la scission intervenue fin
à
1987,
10 000 militants
1987. La mésentente
régnant au sein du
territorial entre deux
menés par Jacky *Teuira et
gouvernement
groupes
Alexandre *Léontieff
a
conduit
ce
dernier
le Tahoera’a et à fonder un
nouveau parti : le *Tiarama. Assez bien
implanté dans les archipels, le Tahoera’a
à rompre avec
reste
toutefois minoritaire à Tahiti. Parti
modéré et
Tahu'a. 1. Tahu'a marquisien
dessiné par Max Radiguet en 1842.
2. Le tahu'a Mike opérant par
et imposition
(1988).
Tahu’a. 1. Tahu'a matuita o tei
i te
matahjti 1842. 2. Te tahu’a ’o Mike i
rota i tâna ’ohipara’a ma te taurumi
’e te tu’ura'a rima (1988).
fa'ahoho'ahia
e
Max Radiguet
plutôt conservateur, il mena
cependant le Territoire à r*autonomie de
gestion en 1977, puis à l’autonomie interne
(qu’il avait jusqu’alors vivement combat¬
tue) en 1984. Aux élections de 1986, il fit
campagne pour un élargissement de cette
autonomie interne (tout en réaffirmant son
attachement à la République française),
pour une réduction de la dépendance
économique (par le développement du
tourisme et des ressources de la mer), pour
le progrès social et pour la préservation de
l’identité culturelle polynésienne.
Après avoir remporté les deux sièges de
député aux élections législatives de 1986, le
Tahoera’a a dû s’incliner devant la coali¬
tion gouvernementale née en 1987. Les
candidats de cette
deux
nos
tahu'a. *Prêtre
ment des
158
Polynésie ancienne, en une corde suspen¬
due par ses deux extrémités à la branche
élevée d’un arbre. U n court bâton était fixé
un
tâhoro
massages
des mains
tâhoro. Balançoire qui consistait, dans la
sièges
aux
entente ont remporté les
élections de 1988.
art ou
spécialiste, expert dans
qui servait à le
tahu’a pure, prêtre, expert
une
distinguer
;
sacerdotal ;
ou
fonction
tahu'a nui
ou
tahu'a rahi,
grand prêtre ; tahu’a parau tumu fenua,
éducateur, enseignant l’histoire, la géogra¬
phie, l’art, la ^navigation, l’*astronomie,
l’astrologie, la *mythologie, les nombres,
les saisons, les *généalogies... ; tahu’a
*raau, expert en *médecine, connaisseur
de
tahu’a ’^’marae, maîtretahu’a *fare, concep¬
des maisons ; tahu’a *va’a, construc¬
de *pirogue ; tahu’a tautai, spécialiste
remèdes
d’œuvre des
teur
teur
de la
;
marae ;
*pêche, étudiant dans le *calendrier
TAIANAPA
polynésien les saisons propices à celle-ci.
William *Ellis cite
encore
dans
son
ou¬
“A la Recherche de la Polynésie
d’autrefois” les tahu'a fa'atere, prêtres
vrage
exorcistes
«qui, croyait-on, pouvaient
réprimer les effets de la sorcellerie ou
chasser les mauvais esprits qui, par suite
des *incantations du *sorcier étaient entrés
dans le malade» ; le tahu’a tarai *toto,
fabricant d’effigies des *dieux ; le tahu’a
prêtre chargé de découvrir les
tutera,
de la ’*’mort d’une personne,
• De nos
jours, le mot tahu’a est utilisé
exclusivement pour signifier “guérisseur”.
causes
Comme par
le passé, les soins du tahu'a
gratuits. Le tahu’a ne se déplace pas, il
reçoit chez lui les patients, toujours accom¬
pagnés de jeti’i. L’examen clinique est
inexistant ; c’est le côté psychologique de la
relation qui est essentiel. Le guérisseur
utilise des remèdes de la *pharmacopée
traditionnelle. Les formes les plus fré¬
quemment utilisées sont les potions et les
sont
lotions de massage.
►
tahu’a. Te ho ’e ta’ata tei aravihi i te ho ’e
i roto i te orara’a
’ata
ta
e
e
parau te
tahu ’a. ’Ei hi’ora ’a
’ohipa
ma’ohi i te reira
: te
tahu ’a parau
fenua ’oia tei ’ite ’e tei aravihi i te parau
no tona fenua, te ’a ’amu, te anofenua, te
’ohipa teretere na te moana, te ha’api’ira'a i te
peu o te orara’a, te parau no te aufau fëti’i ’e te
tuatapapara’a i te parau no te taura fëti’i ’e te
tumu
huru nôte tau o te anotau. Te tahu’a ra’au, te
ho’e ïa ta’ata tei iana te ’ite no te hamani i te
rapa’au ma’i. Te tahu’a pure, i
tepae no te ha’amorira’a atua, ’oia tei ’ite ’e tei
ineine maita ’i i te pae no te autahu ’ara ’a. Te^
tahi
mau
tahu 'a
.va’a ’e
va
ra’au
’a, te ho ’e ïa ta ’ata tei ’ite i te tarai
rahi noa atu a na reira te tahu’a
rave
taurumi tei ’ite i te taurumi i te ma’i
(tefati, te
ma'o’i, te mauiui huru rau). Te tahu’a hi’ohi’o :
tei ’ite ia hi'o i te tahi
ma’i
mau
ta te
ma'ohi
e
parau nei e ma’i tapiri.
/ teie mahana, ia hiti te parau
tahu’a e
parauhia te reira e, e ’ohipa fa ’aora ma ’i ’e
’aore ra e ’ohipa tahutahu. Te huru ë nei te
hi'ora'a ’e teferurira’a i te aura’a mau o teie
parau tahu’a. Teie ra, e tauturu rahi ta te
tahu’a
horo ’a nei, ’aita
e
e
moni, ’aita ato ’a
pahonora'a. E’ita te tahu'a
’ata
ta
e
haere iana.
e
hahaere,
e
na te
furent massacrés par les soldats espagnols.
Le comportement des blancs qui débar¬
quèrent à Tahuata à la fin du XVllL et
début du XIX® siècle suscita
groupe Sud des *Marquises,
9” 56’ sud et 139“ 06’ ouest et
partie du
située par
séparée de
de 3 km de
’'’Hiva Oa par un
largeur.
bras de
mer
km-, Tahuataa la
long de 15 km,
dominé par une arête culminant à 1 050 m.
Ses versants escarpés, striés de '•‘vallées
profondes, se terminent en ‘“falaises impo¬
santes et sont échancrées de petites baies
tapissées de sable blanc : Tahuata est en
effet la seule île de l’archipel bordée de
•
D’une superficie de 61
d’un croissant
forme
formations coralliennes.
•
Alvaro de ‘“Mendana aborda à ‘“Vaitahu
en
ce premier contact fut
200 des habitants du village
mais
1595,
sanglant
:
au
violente
hostilité. Les premières tentatives d’‘“évangélisation protestante (1797) et catholique
(1839) échouèrent et, lorsqu’en 1842 les
Français
de
l’expédition
‘“Dupetit-
Thouars tentèrent de soumettre l’île, le chef
‘“lotete organisa une résistance acharnée
contre
l’occupant.
Aujourd’hui, l’île est
une commune à part
555 habitants (1983)
groupés en quatre villages : Vaitahu,
Hapatoni, Motopu et Hanateteno. L’agri¬
culture est sa principale richesse bien que le
““café ait disparu des vallées vers 1980. En
1985, 78 exploitants agricoles ont livré
397 tonnes de coprah, 32 tonnes de fruits et
entière et compte
5 tonnes de viande
TAHUATA. Ile haute faisant
une
caprine.
tahunga voir tahu’a.
T.A.I. voir
nentaux.
Transports aériens interconti¬
TAIANAPA. *Marae situé à
dans l’île de ““Bora Bora. Son
‘“Faanui
emplace¬
ment, côté montagne, était tenu secret car
on disait qu’on
pouvait contracter la lèpre
s’y rendant. Selon K.P. ‘“Emory, il
vers 1400 par une cheffesse
nommée Unutea. Son ahu, long de 35 m,
large de 3 m et haut de 1,2 m, fut le premier
à être restauré selon le plan primitif par
K.P. Emory. La ““cour semble avoir été
complètement pavée jadis et limitée par
une petite bordure de pierres.
en
aurait été fondé
159
TAIARAPU
*Presqu’île de *Tahiti éga¬
appelée Tahiti Iti. De forme oblonelle est rattachée à l’ile principale par
TAIARAPU.
lement
gue,
r*isthme de *Taravao et
couvre
environ
230 km^.
s’agit d’un volcan éteint qui s’est formé
500 000 ans. L’édifice est dissymé¬
trique, en pente douce vers le nord-ouest
où il se raccorde à l’isthme par le plateau de
Taravao, bordé de versants plus raides
parfois coupés de *falaises comme au
*Pari dans la partie sud-est. La *caldeira
de d'aiarapu est moins nettement délimitée
que celle de Tahiti Nui. Le relief de cette
zone, qui correspond à l’ancien cratère, est
chaotique, coupé par les vallées profondes
de la *Vaitepiha et de la *Vaitia. Tout
autour se dressent de nombreux pitons et
•
11
il y a
de hauts massifs situés à la confluence des
vallées : le M‘ *Roniu (1 332 m)
le
M‘ Mairenui (1 306 m) qui reçoivent plus
de 5 m de précipitations annuelles.
• A
l’époque pré-européenne, la presqu’île
,
fut
probablement densément peuplée
semblent le prouver les nom¬
comme
breuses
structures
raines les
de
la
unes
lithiques, contempo¬
des autres, dans les vallées
Vaitepiha, de la *Vaiote et de
r*Aiurua. La population avait été estimée
aux alentours de 11 000 habitants par les
européens du XVllL siècle. A
époque, Taiarapu était dominée par
les *Vehiatua, membres du clan des Teva i
tai, apparentés au clan des *Teva de
Papara. Cependant, alors que ces derniers
ont été pour la plupart favorables à la
présence des Européens, les populations de
la presqu’île ont toujours été très attachées
à leur indépendance. A la fin des années
1820, elles choisirent d’adhérer massive¬
ment à la secte des *Mamaia plutôt que
d’accepter la théocratie protestante. En
1844, ce sont les chefs de la presqu’île qui
prirent l’initiative de la lutte armée contre
le protectorat français en attaquant le *fort
de Taravao. Cette volonté d’indépendance
se manifesta encore en 1895 par le refus de
participer au Tiurai, fête considérée
comme trop pro-française.
découvreurs
cette
Port de Faratea
plateau de Taravao voué à
aux cultures maraîchères
et fruitières intensives ainsi qu’au tourisme
(station de Puunui), la presqu’île ne
connaît qu’un essor économique limité.
Elle est divisée en six districts répartis en
deux communes : *Tautira, *Pueu et
*Afaahiti font partie de Taiarapu-Est et
•
En dehors du
l’élevage bovin,
totalisaient 4 343 habitants
en
1983 ;
*Teahupoo, *Vairao et *Toahotu forment
Taiarapu-Ouest (3 564 hab.).
►
TAI’ARAPU. ’O Tahiti iti te tahi i’oa tona. Te
’ari'arira'a
o
Taravao te ta’ati ia i
tefenua rahi
(’o Tahiti rahi) ’e ’o Tahiti iti (te fenua
na ’ina ’i). E 230 tirometera tuea paha tona
rahi.
E mou'a ’auahi ’oia, tei pohe a 500 000
matahiti i teie nei ia au i te mau ma’imira’a a
te mau
’aivana'a.
fa’a rarahi tô Tai’arapu mai ia
Vaitepiha ’e ’o Vaitia. E au te huru o te mau
fa’ati’ara'a mou'a i te mau ’auripatia ra’i ’aore
ra i te farero ia maiha a ’e na te mau fa ’a. O
Roniu te mou’a teitei roa a’e (1332 metera) ’o
Mairenui mai ai (1306 metera). Mai te mea ra
ê, hou te tapaera'a o te mau papa’â i ni’a i te
fenua, e ti’a’a rahi ta’ata teparahi ra i
Tai’arapu, nâte mau mâ’imira’a ’ihipapa e
E
mau
horo’a
ra
i te reira arata’ira’a, ’ua tupu te mau
tuatapapara ’a ’e te mau paherura ’a tao ’a tahito
’e tô teie tau i te fa’a no Vaitepiha, no Vai’ote
’e i Vaiurua. Tei ni’a i te rahira’a 11 000 ta’ata
huira’atira
te
hi’ora’a ia
a te
papa’â nô te 18
o
te tenetere.
1 taua tau
râ, ’o Vehiatua
ma
ia tei
i
mana
no le va’a mata’eina’a ’o Teva-i-tai
nôroto atu i te va’a mata’eina’a o te mau Teva
Tai’arapu
no
Papara.
Noa atu tô Teva
ma afaro ’e te au maita ’i i te
papa’a, ’ua parahi tamau ’e te ti’aturipapu
maita’i tô Tai’arapu i ta ratou ihoafa’aterera’a
nô tô ratou ti ’amara ’a. I te hope ’a no te
matahiti 1820 ’ua haere rahi atu ratou i roto i
te
ha'amorira’a
atu
i te
a te
Mamaia, ’aita
i
roa ra
ha’apa’ora’a porotetani. Nâ te mau
au
te matahiti 1844 i opua e aro tama ’i i
fa’aterera’a hau tamaru farani tei tupu i te
pâ ’o Taravao. ’Ua haere roa mai taua hina’aro
tâvana i
te
ti’amara’a
ra
’e tae
roa
i te matahiti 1895
na
i te pato ’ira ’a i te ta ’urua Tiurai, ta ratou
hi’o mai le hoô taurua papa’a farani roa. E
roto
i
fa’a’amura’a animara (pua’atoro ihoâ) tô
j
principales agglomérations et
i
I
quartiers résidentiels de Taravao
1
1
I
cocoteraies. cultures vivrières
gÿH quartiers commerçants
□ zone d’élevage bovin
I
et habitat dispersé
m bâtiments
publics de Taravao
cultures maraîchères et
,
I
I fourragères'
p"T| espace hôtelier
de recherche et de
□ mise valeur des sites
zone
en
archéologiques
5 km
160
TAIOHAE
Taravao,
relation entre taio instaurant
tupu
guinité, elle s’agrège nécessairement dans
le réseau de la descendance, et intègre
immédiatement le taio européen dans une
unité tribale» (“Le Malentendu paci¬
fique”). La plupart des visiteurs débar¬
quant à l'ahiti au XVIIP siècle et au début
du XIX" ont été sollicités par des Polyné¬
siens afin de devenir leurs taio. * Bougain¬
ville signale dans son journal de bord qu’à
e mau fa 'a ’apu ma ’a ho tu ’e te ma'a
tô Tai’arapu ’oia ato’a te hô’ëvâhi
fâri’ira’a i Pu’unui. E’ere tepae 'au ’imira’a
râve’a nô te faufa'a i te mea ruperupe.
Eono mata’eina'a i
Tai’arapu tei 'operehia i
piti : mai Tautira, Pueu,
Tai’arapu hiti’a o te râia teie te
roto i na
’oire
Afa’ahiti
no
e
rahira’a ta’ata huira’atira i reira 4 343 i te
matahiti 1983. '0 Teahupo ’o, Vaira ’o ’e ’o
To’ahotu ’o Tai’arapu to’o’a-o-te-ra ia e 3564
ta ’ata huira ’atira i reira.
TAIARO. Petit *atoll des *Tuamotu du
Centre, situé
ouest.
par 15" 45’ sud et 144" 38’
Complètement fermé, le lagon ne
bénéficie d’un renouvellement d’eau que
par gros temps, *cyclone ou *tsunami. 11
semble que les cyclones du début du siècle
aient obturé les *hoa par des murailles de
blocs, entraînant des changements catas¬
trophiques dans les peuplements du lagon.
• Découverte
par le commandant Robert
Fitz Roy en 1835, cette île relativement
isolée était densément peuplée, comme en
témoignent les nombreux *parcs à pois¬
sons aménagés sur le littoral.
Taiaro est aujourd’hui désert et constitue
une réserve scientifique. L’île fait partie de
la
commune
de *Fakarava.
taino’a. Cassytha filiformis. Paumotu :
kainoka. Liane ^parasite de la famille des
Annonacées. On la rencontre sur de
plages et des moiu
(nonu, naupata...) et sur les herbes qu’elle
recouvre d’un tapis vert-jaune ou orangé.
Elle s’accroche grâce à des suçoirs. Ses
nombreux arbustes des
une consan-
le
plateau de Taravao sur le versani
presqu’île de Talarapu
l’arrivée de la Boudeuse à Hltlaa, les
pirogues
affluaient,
leurs
occupants
«criant taio, ce qui veut dire ami».
*Dumont d’Urville eut pour taio un
Haapape nommé Turi, guide
hautes
volon¬
toit, échangeait des cadeaux avec
ra’atira de
pour l’exploration des
vallées de Tahiti. Le taio partageait
précieux
tiers
son
ami et attendait de lui
faille.
son
TAIOHAE.
côte
sud
une
alliance
Agglomération située
de
l’île
de
*Nuku
sans
sur
la
Hiva
(*Marquises), le long d’une baie en arc de
cercle qui correspond à la bordure d’un
ancien cratère volcanique.
Le site, bien abrité, fut anciennement
peuplé comme en témoignent de nom¬
breux restes archéologiques : *tohua de
Mauia, sur lequel est installée la mission
catholique, tohua de Hopuau, me’ae de
•
Vaovaoua,
de
Taputehiavau...
La baie
en
eau
Kanino
Havaikii,
de
profonde de Taiohae fut
le siège de la circonscription
administrative des îles Marquises
à Taiohae
feuilles sont réduites à des écailles. C’est
une plante à fleurs qui donne des fruits
sphériques atteignant 1 cm de diamètre.
Cette plante médicinale entre dans la
composition de certaines recettes destinées
à soigner les hémorroïdes. Elle est utilisée
avec
bonheur dans la confection des
couronnes.
taio.
Polynésien ayant noué des liens
avec une autre personne, au point
que les deux amis sont censés faire partie
de la même famille. D’après J.F. Baré, «la
d’amitié
161
TAIORO
taioro. Mets préparé avec de l’eau salée,
de la *noix de
coco râpée, des *chevrettes
mollusques (*bénitiers, *ma’oa)
qu’on laisse fermenter à l’abri de l’air
pendant deux jours. Jadis, cette fermenta¬
tion se faisait dans des calebasses (*hue).
Le taioro a un goût fort.
Ce terme est parfois employé comme
injure, prononcée par les Polynésiens à
l’encontre des Européens non circoncis.
des
ou
►
taioro, taiero. Ema’a
mâ’ohi. E ‘anahia
baie de Taiohae
(Nuku Hiva)
1791, Robarts
1804.
Le
*Porter
en
1792, Krusenstern
commodore
fit
une
en
base
te
Taïpi. Tribu marquisienne qui vivait dans
la vallée de la *Taipivai à *Nuku Hiva.
Souvent
en guerre avec les tribus voisines
*Hapa et des Taoua, ses membres
étaient réputés agressifs et féroces. Ils ré¬
servèrent cependant un bon accueil à de
nombreux
voyageurs
tels Herman
administratif, militaire et reli¬
gieux de l’archipel, à nouveau fortifié par le
commandant Collet (le fort qui porte son
nom est encore visible sur les hauteurs).
Au début du XX' siècle, l’hygiène publique
présentait encore bien des lacunes et
l’agglomération se trouva infestée de
moustiques et de nono, au point que le
chef-lieu
des
*Melville, Jack *London, Lewis Freeman
et
qui mentionnent la tribu
Alvin Seale
dans leurs mémoires.
transfert des administrations à *Atuona
Taïpi (Typee en anglais). Roman
d’Herman Melville écrit en 1845. L’auteur
(Hiva Oa) fut décidé
met
en
1904. Taiohae
et
son
rôle de
l’aérodrome de Terre déserte restent les
principaux points d’entrée des hommes et
des marchandises aux Marquises.
Taiohae (1
157 habitants
en
•
en scène les aventures de Tommo,
matelot à bord d’un *baleinier qui dé¬
ne
capitale que vers 1940.
Sur la ligne Panama-Tahiti, les paquebots
mixtes de la compagnie des *Messageries
maritimes y faisaient escale, offrant aux
habitants des Marquises une liaison com¬
mode avec Papeete. La concurrence du
transport aérien fit disparaître cette
relation en 1972, mais le développement de
Taiohae ne s’en trouva pas affecté. Le port
retrouva
Taipival (Nuku Hiva)
’amu ’e te
’inura’a taofe, e ma’a au roa hia ’e te mâ’ohi,
feia ’arearea ë ’ua ao.
E par au fa ’a ’ino ato ’a na te mâ’ohi i te ta ’ata
’aita i peritomehia.
américain David
navales contre les baleiniers
vallée de
roa rw te
ma’oa, tepahua, te i’a ota...
Te ma’oa tâtaioro ’e le taofe i tepo’ipo’i nô te
d’opérations
anglais du
Pacifique. Il fortifia les alentours en 1813
et nomma l’agglomération *Madisonville.
Cette présence américaine fut cependant
éphémère. Lorsque, en 1842, la France
annexa les Marquises, Taiohae devint le
en
(taiero) na te
(omoto ’e aore ra te
tâpëiana i te ’oura 'aore
te taioro
ha’ari
ha'ari maro) ia oti e
ra te ’ohiti. E ma’a maita'i
toujours apprécié-e des navigateurs :
Ingraham et Marchand qui la découvrirent
en
te
1983) est le
siège de l’administration civile et de
l’évêché. On y trouve aussi un collège, un
hôpital et les ateliers d’artisanat les plus
réputés des Marquises.
îles Marquises à l’époque où
*Dupetit-Thouars s’efforce d’as¬
présence française dans l’archipel.
Déserteur, Tommo tente de se réfugier
dans la paisible vallée des Hapa, mais se
retrouve au milieu de l’inquiétante tribu
des Taïpi. Le roman décrit les mœurs des
“sauvages” marquisiens (avec une préci¬
sion toute ethnographique), l’idylle avec la
jeune Fayawaï et enfin l’évasion du héros.
Ce premier roman des mers du sud connut
barque
.
l’amiral
seoir la
un
aux
grand succès
célébrité de
son
en
Angleterre,
à la mode pour
assura
la
Polynésie
quelques années.
auteur et remit la
TAIPIVAL *Vallée de la côte sud de
*Nuku Hiva (Marquises). La rivière
Taipivai est la plus importante de l’archi¬
pel. Son *bassin-versant de 32 km^ lui
apporte une alimentation assez régulière et
son *débit moyen est de 2 m-’/ s. A l’amont,
ses eaux ruissellent en une longue cascade
permanente appelée Te ’ua kuee nui (les
deux grandes anguilles) qui alimente une
centrale hydroélectrique depuis 1986 ; à
l’aval, l’embouchure s’élargit en une baie
formée de trois anses abritées. «Vers 1840,
Herman *Melville, le futur auteur de
“Moby Dick”, matelot à bord d’un navire
baleinier, déserta son bord à Nuku Hiva et
alla se réfugier dans la vallée de Taipivai où
il fut adopté par la tribu des *Taïpi
162
TAIWAN
séjour de 4
pourtant réputée féroce. Un
maines donna naissance à
se¬
son roman
“Taipi”. C’est dans cette même baie de
Taipivai qu’en septembre 1914 l’amiralcomte Maximilien Von Spee, après avoir
bombardé Papeete, mouilla une partie de
sa flotte avant sa victoire du Cap Coronel
sur les Anglais (...) Au lieu-dit “Vai Tavii”,
sur une
terrasse naturelle à
flanc de coteau
d’impressionnants vestiges de
l’ancienne religion marquisienne : dix
statues taillées dans le tuf volcanique»
(Marc Bastard : “Les Marquises”).
se
trouvent
TAIRAPA
(vers 1788-1879); Autre nom
:
Tairapa a Ho’u. Né à Afareaitu
(Moorea), Tairapa descendait des familles
royales de Moorea et de Huahine. Il
occupa les fonctions de grand juge de
Taatari’i
Moorea
1810
et
a
au
tribunal des *to'ohitu. Entre
1820, il avait choisi de courir
bord des baleiniers et des
navires assurant le commerce du *porc salé
avec l’Australie. II avait gardé de cette
l’aventure à
période le goût des contacts
dentaux et fut
un
avec
les Occi¬
des chefs favorables
au
*protectorat français sur Tahiti. Très
influent à Moorea, il joua un rôle impor¬
tant auprès de la reine *Pomare IV lors¬
qu’elle se réfugia à Papetoai en 1842 : c’est
en effet Tairapa qui lui fit signer le traité de
protectorat puis remit l’acte à l’amiral
*Dupetit-Thouars. 11 assista les troupes
françaises lors de la *guerre franco-
Allongée sur 394 km du nord
large, au plus, de 144 km d’est
•
au
sud et
en ouest.
Taïwan couvre 35 961 km^. L’île appartient
à la guirlande insulaire du Pacifique occi¬
dental et subit, comme toute cette région,
tectoniques violents. Ces
phénomènes ont donné naissance aux
puissants massifs de la chaîne orientale
(3 997 m au M‘ Yu Chan) et se traduisent
encore par des séismes importants. Par sa
situation en latitude. Taïwan est soumise
au climat tropical de mousson et se trouve
sur la route habituelle des *typhons qui,
pendant la saison chaude et humide,
déversent d’énormes précipitations sur la
des mouvements
côte orientale.
•
Les
premiers habitants furent proba¬
originaires de Malaisie mais ont
blement
été refoulés dans la
zone
montagneuse par
d’immigrants chinois. En effet.
toujours servi de refuge aux
populations fuyant l’insécurité des pro¬
des vagues
Taïwan a
vinces de la Chine continentale. Aux XVF
et XVIF siècles, elle fut aussi l’enjeu de
Portugal, la
l’Espagne, mais devint finale¬
luttes coloniales entre le
Hollande et
ment
resta
une province chinoise
jusqu’en 1895. Vaincue
en
par
1662 et le
le Japon,
mausolée du maréchal
Tchang Kai Chek à Taipeh
tahitienne entre 1844 et 1846 et obtint de
succéder au chef Utami à la présidence
la Haute cour tahitienne en 1850. Il
retira
1863 pour
en
Moorea.
prendre
sa
de
se
retraite à
(1830-1907), également nommé
le poste d’interprète du
gouvernement du protectorat de 1851 à
1881. En 1897, il participa à la campagne
•
Son fils
Tairapa,
occupa
militaire des îles Sous-le-Vent
des
aux
côtés
Français.
TAITETE voir Mare.
tâivaiva. Lmjanus monostignus. Fran¬
çais : Perche à tache noire. De couleur
générale jaune orangé, ce Poisson porte de
chaque côté du corps, dans sa moitié posté¬
rieure, une tache noire de un à deux centi¬
mètres de diamètre. Cette
doit
inciter
les
caractéristique
consommateurs
à
la
prudence car c’est une espèce dangereuse¬
ment empoisonnée. Elle peut atteindre une
taille de 50 cm pour un poids de 3 kg. Elle
vit en bancs dans les passes et à l’extérieur
des récifs.
'agglomération
de + de 500 000 hab.
capitale
cultures
tropicales irriguées
cultures sèches et
élevage
montagnes et forêts
houille
hydrocarbures
TAIWAN
(“la baie des terrasses”). An¬
(Formosa : “la
belle”). Grande île située au sud de la
*Chine continentale. État indépendant
depuis 1949.
ciennement Formose
sidérurgie
chantiers navals
périmètre industriel important
163
TAKAPOTO
la Chine dut céder Taïwan mais la récupéra
après la victoire des Alliés en 1945. Les
troupes de *Tchang Kai Chek s’y réfu¬
gièrent à la fin de la guerre civile qui
les opposa aux
communistes de *Mao Tsé
Toung. Contrairement à la plupart des
autres pays du monde qui ont reconnu
l’indépendance de Taïwan, la Chine popu¬
laire considère toujours cette île comme
une de ses
provinces et a exigé son départ
de rO.N.U. en échange de sa propre entrée
en 1971. Le maréchal
Tchang Kai Chek y a
imposé un régime présidentiel autoritaire
et assumé les fonctions de
président de la
République jusqu’à sa mort en 1975. Son
fils, le maréchal Chiang Ching Kuo, lui a
succédé sans que ce régime ait été remis en
investissements américains et
3 750 dollars
en
peuplés du monde puisqu’on y compte
542 habitants par kilomètre carré. Les
principales agglomérations sont Taïpeh
(2
507
000
hab.)
et
Kaoshiung
(1 302 000 hab.). La réforme agraire de
*fouilles
1953
a
favorisé l’accession de milliers de
paysans à la propriété et a permis d’amé¬
liorer les rendements du riz, de la canne à
sucre
et de la
patate douce, les
principales
La balance agricole reste
cultures du pays.
déficitaire et le pays possède peu
164
aux
TAKAPOTO.
Avec 19 600 000 habitants (en 1987),
Taïwan est un des pays les plus densément
Fakaio Parère.
grâce
japonais. L’excédent commercial, réguliè¬
rement compris entre 15 et 20 milliards de
dollars par an, est lié aux capacités
d’exportation dans les domaines du textile,
de l’électronique et des objets en plastique,
produits qui sont également exportés en
Polynésie. Taïwan fait partie des “nou¬
veaux pays industrialisés” et son
*produit
national brut par habitant a atteint
question.
•
Takapoto. 1. Déchargemeni d’une
baleinière sur le platier.
2. L'aérodrome et le village de
minières et énergétiques, mais
l’industrie connaît une croissance excep¬
tionnelle (plus de 10 % par an en moyenne)
sources
de
res¬
1986.
'"Atoll sans passe des
Nord, situé par 14°47’ sud et
145° 15’ ouest. L’île a fait l’objet de
*Tuamotu du
ont
archéologiques systématiques qui
permis de recenser une vingtaine de
*marae et 215 *fosses de cultures couvrant
45 000 mL
Découverte par *Le Maire et *Schouten,
l’île fut le théâtre du naufrage d’un navire
de l’expédition de Jacob *Roggeveen en
1722 : cet événement permit aux Paumotu
d’utiliser du fer bien avant les Tahitiens.
De 1880 à 1965, Takapoto fut un des plus
grands centres de *plonge à la *nacre.
TAMA’ARA’A
Le
lagon est aujourd’hui la principale
d’approvisionnement en naissains
d’huîtres nacrières pour les autres atolls
des Tuamotu. La *perliculture y a connu
un essor rapide
depuis 1978 et assure de
source
substantiels
(1983),
revenus
aux
habitants
309
partie groupés au village de
Fakatopatere. Takapoto fait partie de la
en
commune
constitua un centre important de pêche
nacrière. La production annuelle maxi¬
mum a atteint I 000 tonnes, mais n’était
et
plus
que de 42 tonnes en 1969 ; le stock
naturel de nacres est aujourd’hui épuisé.
Takume compte
partie de la
22 habitants (1983) et fait
de *Fakarava.
commune
chapelle de Takume
de *Takaroa.
fuAGIA^
-‘’’^AKETAKET
TUAREPO
/tigerehoa
^'omaene
Passe^EAUONA
TETOU
/
■
14“ 30’
TUREIKAUA
Pointe FATUA
145“
0
10 km
TAKUME. '•’Atoll des *Tuamotu du
Centre, situé par 15° 46’ sud et 142° 12’
ouest, découvert par *Bellingshausen en
1820.
Son
lagon de 85 km- communique avec
située au nord-ouest
l’océan par une passe
soldats du Bataillon du
servir de tables, recouverts de feuilles
bananier en guise de nappes. 11
vertes de
un grand nombre de couronnes,
la fête que pour le cou de nos
invités, car l’on ne saurait concevoir une
fête de chez nous sans ces parures embau¬
mées... De gros porcs furent posés à même
^
HOPUHOPUARURU
aux
Pacifique, à leur retour d’Europe : «On eut
vite fait de construire un très grand abri
[dont] les poteaux étaient cachés par une
profusion de fougères, de feuilles de *’auti
jaunes et rouges, tandis que des boules de
fleurs de frangipaniers jaunes et des
hibiscus rouges étaient suspendus audessus d’alignements de tréteaux, pour
tant pour
(village) y
*
bienvenue
fallut faire
HONUPIRAU
/teavai lOA
tamâ’ara’a. Repas tahitien, festin com¬
posé de mets locaux que l’on déguste tradi¬
tionnellement accroupi ou assis sur des
feuilles de bananier posées à même le sol.
Le tâmâ’ara’a se déroule en général sous un
abri couvert de feuilles vertes de cocotier,
abondamment décoré de fougères et de
fleurs. La princesse Takau Pômare décrit
ainsi la préparation d’un tâmâ’ara’a de
pierres [du *ahimâ’a] tandis que
comme les poulets au
*pota et les desserts de *po’e étaient
enveloppés dans des feuilles de bananier
passées au préalable à la flamme pour les
assouplir et les imperméabiliser ; les
légumes de toutes sortes : *maiore, *ignames, *taro, *fei, bananes de toutes es¬
pèces, *patates douces, furent rangés sur le
pourtour... pendant qu’ils cuisaient à
l’étouffée, on préparait des poissons et les
les
certains aliments
165
TAMANU
différents fruits de
qui abondaient
marinés dans
qui assaison¬
mer
chez nous, certains poissons
du jus de citron. Les sauces
nent des mets cuits ou crus étaient à base de
lait de coco, de noix de coco, relevés
quelquefois de piments
rouges»
(“Mémoi¬
Taaroa”). Daniel *Mauer
précise qu’«il n’est de vrai tâmâ'ara’a que
sans fourchette, les doigts piquant de-ci de¬
là dans la mosaïque de plats tout chauds
déjà posés sur les grandes tablées... On
pioche, on suce, on se lèche et se pourléche
de Marau
res
des bruits de maxillaires mais l’on
avec
quand même dans un relatif silence,
parler, trop occupé à bien faire, avec
vélocité déroutante» (“Aimer Tahiti”).
mange
sans
une
tamanu
’ati.
ou
Calophyllum inophyllum.
Arbre de la famille des Guttifères. Il
possède des branches noueuses et peut
une vingtaine de mètres de
hauteur. Le tamanu colonise les plages
atteindre
coralliennes et les bords de
mer.
Autrefois, il était interdit de le couper ; son
bois, dur, rouge et imputrescible, était
aux *sculptures des idoles et on le
plantait dans le voisinage des *marae. L’in¬
terdiction ayant pris fin avec la christiani-
réservé
sation, les forêts de
tamanu ont été
détruites par une intense utilisation de ce
bois en menuiserie et ébénisterie. Les
*'umete
marquisiens sont toujours creusés
dans du bois de
L’*huile de
tamanu.
tamanu
servait autrefois
au
soin des cheveux et était utilisée dans de
remèdes, pour ses propriétés
cicatrisantes. Sa *résine faisait un bon cal¬
nombreux
fatage
les *pirogues. La râpure
mélangée à de l’écorce de
*nono et à des feuilles fraîches de *opu
donnait la *teinture jaune des *tapa et
pour
d’amandes de 'ati
*more.
►
tamanu, ati. E tumu ra’au rahi te tamanu e
tupu i te mau vâhi ato 'a, i te pae tahatai te
vâhi tupu rahi roa a ’e ia. E ati te tahi io ’awna.
Imuta’a ra, e ’opani ’eta’etahia, ’eiaha e tapu
noa i te tumu ra’au tamanu efa’ahereherehia
tôna râ'au nô te tarai i te mau ti’i (tiki) o te
marae. Na roto ra i te ora'a te ma’ohi i roto i
te ha ’apa ’ora ’a tereteliano i reira iho nei te
mau tumu tamanu i ha’amatahia ai e
fa’a’ohipa nô te hamani i te mau tauiha'a fare
mai te ’umete, te ’afata ’ume, teparahira’a ’e te
3
4
vai atu
ra.
I te fenua
Matuita,
’ohipa pinepine
e
tamanu no ta ralou mau
Tâmâ'ara’a. 1. Repas organisé par
un district de Tahiti en i’honneurdu
gouverneur de la Richerie (1861).
2. Au début du XX" siècle, le
tâmâ’ara'a a perdu certains de ses
traits originaux : la table basse,
la vaisselle et le vêtement sont
occidentaux. 3. En 1960 : bols en
noix de coco, plats de bambou et
commensaux en pareu.
4. Tâmâ’ara'a pour touristes aux
Marquises.
166
vera i te
tao'a i roto i te ’ohipa
rima; nâreira ato’a i te tou, te miro (amae). E
râ’au rapp’au ma’i ato’a tepa'a ’ati (tamanu).
E rave ato ’a hia te tapau tamanu no te pâte i te
va
’a parari.
’la orohia te mâ’a ati
nono,
re
nâ reira ho ’i i
'are ’a nehenehe
a ano
te re
’a,
’i ai i te hiri
e noa
o te
_
’a mai te ’u
roa.
TAMANU. *Plateau occupant r*amphithéâtre de la moyenne vallée de la
''‘Punaruu
400
(Tahiti). D’une superficie de
hectares environ,
il
a
une
altitude
TAMATOA IV
de 500 m et se trouve inclus dans
boucle des gorges de la Punaruu.
Les *tâmanu (ou *’ati) qui le recouvraient
autrefois ont disparu et ont été peu à peu
remplacés par des *orangers dont les
graines ont été disséminées naturellement.
A l’occasion de la cueillette, réglementée
par la mairie de Punaauia, se met en place
une noria de porteurs de fruits qui aména¬
gent chaque année un sentier et des
escaliers au flanc des falaises. Le fare
’ïïnani, construit en 1935, constitue un
refuge pour les cueilleurs d’oranges et les
chasseurs de cochons sauvages. Il sert
également de relais pour ceux qui veulent
monter au Rata, l’autre plateau des oran¬
gers. «La Chambre d’Agriculture projette
le développement agricole du plateau de
moyenne
la grande
Tamanu. Une route, actuellement en cons¬
truction, permettra d’atteindre le plateau
sans effort, mais sans l’avoir “mérité”»
(P. Laudon : “Randonnées en montagne”).
Tamarii Nahiti Arue. Club omnisports
d’*Arue, fondé en 1948 par Eugène
Laboure. Un moment en sommeil, les
repris leurs
Tamarii Nahiti d’Arue ont
1960. Actuellement, les 250 li¬
cenciés du club peuvent pratiquer le
activités
en
^football, le *rugby, la *pirogue, le *cyclisme, la pétanque, le *volley-ball, le
*karaté, la pêche en mer et la plongée sous-
disposer des belles ins¬
du eomplexe d’Arue.
Le président des Tamarii Nahiti d’Arue est
Jacky *Teuira, maire de cette commune.
marine. Ils peuvent
tallations sportives
Tamarii Punaruu. Club omnisports de
*Punaauia, filiale de *Fei-Pi, créé en 1933
sous l’impulsion de Paul Faugerat et de
Manate.
Au
*football, longtemps seule
discipline pratiquée, sont
venues
de nombreuses autres sections :
s’ajouter
*volley-
ball, *rugby, *judo, *karaté, tir à r*arc,
*pirogue, *boxe, pétanque... Le club
remporta la coupe de Tahiti de football en
1968 et réalisa le doublé coupe-champion¬
nat en 1969. Il est également champion de
Tahiti de tir à l’arc et champion de France
de pirogue. Ses couleurs sont l’orange et le
vert.
Il
regroupe
plus de 500 licenciés. Son
sucrée acidulée. On la
consomme crue ou
confiture.
Le Tamarinier
en
usages
présente de nombreux
médicinaux : l’écorce, riche en
tanins, est utilisée en décoction contre les
diarrhées et en bains de bouche contre les
gingivites. L’infusion de feuilles est utilisée
comme collyre pour soigner les conjoncti¬
vites. Les feuilles contiendraient un prin¬
cipe hypoglycémiant agissant comme
l’insuline.
TAMATOA III (vers 1757-1831). Autre
nom : Fa’o. Roi de *Raiatea
que les mis¬
sionnaires protestants avaient surnommé
Tamatoa le Grand en raison de sa très
haute taille. Bien qu’il soit resté longtemps
méfiant à l’égard de l’Église protestante, il
accepta de se convertir après la victoire de
*Pomare II sur les traditionalistes en 1815.
Son autorité s’étendait sur l’ensemble des
Sous-le-Vent,
à l’exception de
Huahine, mais fut remise en question par
*Tapoa II qui voulait adjoindre File de
îles
Raiatea à son fief de Bora Bora.
Tamatoa III repoussa l’attaque de Tapoa
en 1830, mais il mourut l’année suivante en
laissant à son fils un trône mal assuré.
►
TAMATOAIII. Eari’i ’o TamatoaIIIno
Raiatea i
te tau no te mau
mitionare
porotetani ’e ta rat ou ato ’a i ma’iri i te i’oa ’o
Tamatoa Rahi
tau
no tona
tino i te rahi. Teie tona
1757-1831, ’ua ma’iri ato’ahia tona i’oa ’o
Fa’o.
A fa
noa ai ’o Tamatoa III mai te
’ona ’o ’e te ara noa i te huru no
’aea
mana
te
ha’apa’ora’aporotetani i tae ’api mai, ’ua fâri’i
râ ’oia ia fariu i tefa’aro’oporotetani i mûri
a’e i te upo’oti’ara’a o PômareIIi mua i te
mau peu tumu e ha’apa'o maitehia ra e te
ta’ata i
matahiti 1815. ’Ua haere
te
tona mana
fa ’atere ati a ’e ’o Raiatea ma eiaha ra i te fenua
Huahine. ’Ua fifi ra tona hau na roto i te
hina’arora’a ’o TapoaIIe fa’a’amui (taho’ê) i
tona fenua ’o Popora i roto ia Raiatea.
’Uapato’i atu ’o Tamatoa III i taua arora’a a
Tapoa i te area matahiti 1830, teie ra i te
matahiti i mûri
te
vaiiho mai i
roto
i te rima
iho i
noa
mate roa
o tana
’e te fifi i
TAMATOA IV (vers 1797-1857). Autre
nom : Mo’eore. Fils du roi *Tamatoa III et
Tamarinier,
Tamatoa
indica. Tahitien
Huahine.
prises avec
*Tapoa II de Bora Bora dès son accession à
de
:
Tamarindus
tâmëreni. Arbre fruitier
originaire d’Afrique, appartenant à la
famille des Césalpiniacées et à la super¬
famille des Légumineuses.
Il a été introduit à Tahiti par *Cook qui en
planta lui-même un pied à Flaapape. Les
fruits sont très appréciés des enfants. Ils
mûrissent en septembre-octobre. Ce sont
des gousses mesurant 10 cm de long et ne
s’ouvrant pas. L’enveloppe est dure, mince,
cassante et de couleur marron. Leur pulpe
de couleur rouge brunâtre a une saveur
Turaiari’i,
IV
se
princesse
Tamatoa IV
ai ’oia mai
ari’i pe'ape’a
tamaiti iho.
te terono
président est Édouard Lucas.
nom masc.
tamanu
trouva
de
aux
la tête de File de *Raiatea en 1831. Il en fut
victorieux et rétablit la pleine autorité des
Tamatoa sur *Tahaa, File voisine. Sa
victoire
signifiait également celle du
pro¬
testantisme (auquel il adhérait) sur la secte
des *Mamaia, ce qui lui valut la reconnais¬
sance des missionnaires anglais. Ceux-ci
continuèrent à partager avec lui les profits
du
commerce
interinsulaire et intervinrent
auprès du Foreign Office pour que le
*protectorat français instauré à Tahiti en
fruits du Tamarinier
167
TAMATOA V
1842 ne s’appliquât pas aux îles Sous-leVent. Tamatoa IV fut ainsi un des princi¬
appuis de la résistance à la présence
française et accueillit sa nièce *Pomare IV
qui avait choisi l’exil en 1844, Avec la fin
du règne de Tamatoa IV commença toute¬
fois le déclin de la dynastie de Raiatea. Le
caractère tyrannique du roi et l’habitude
qu’il prit d’imposer des membres de sa
paux
famille à la tête des districts
ou
de
se
livrer à
prélèvements abusifs sur les produc¬
tions provoqua un soulèvement généralisé
en 1852. Vaincu, Tamatoa IV vit son
des
pouvoir limité
d’obtenir
tenta
au
seul district d’^^Opoa. Il
une
alliance
avec sa sœur
qui avait connu le même sort
politique à Huahine, mais il subit une
'•’Teriitaria
défaite définitive le 24 août 1854 face
Hau Raiatea, gouvernement
chefs de district.
►
TAMATOAIV
au
égalitaire des
(1797-1857). V Moe’ore te_
tahi i’oa i tona. E tamaiti ’o Tamatoa IVna
Tamatoa lU, ’o Tura’iari’i tepatea ’ino ’epoti’i
huiari’i no Huahine. ’Ua tupu te tahi mau
pe'ape’a i roto ia Tapoall ’e ’o Tamatoa IV i te
taime a ti’a mai ai teie ’ei upo’o fa'atere i te
fenua Raiatea i te matahiti 1831. ’la upo’àti’a
mai
ra
Raiatea. ’Ua ma’irihia ho’i ’o Taha’a i te teina
upo’oti’ara’a
ha’apa’ora’aporotetani, tana
iho i fâri’i matamua roa. ’ei tinai i te
ha ’apa ’ora ’a peu hape a te Mamaia i mau papu
ai te ti'aturira’a a te mau mitionareperetane i
ni’a iana. ’Ua tamau noa te peretane i te tahi
mau fana’ora’a i tepae no te ’ohipa ho’o tao’a
no
Raiatea. ’Ua riro ato’a tona
’ei ha’amau i te
nâ te mau motu ’e tae roa atu i te taime i
ha ’amauhia ai te fa ’aterera ’a hau tamaru farani
tei mau i Tahiti i te matahiti 1842, eiaha ra i te
mau
cadet de *Tamatoa III alors que la
Pômare IV appartenait à la branche
de la famille. Dès lors, le
reine
aînée
fils de celle-ci
pouvait prétendre au trône de Raiatea.
Pômare avait toujours pris soin de faire
connaître
sa
suzeraineté
sur
les îles Sous-
le-Vent, mais la prise du pouvoir par
Tamatoa V fut mal vécue par les habitants
de Raiatea qui n’acceptaient pas d’être
gouvernés par un Tahitien et ce d’autant
plus que le jeune roi était «une sorte de
géant dyonisiaque qui, à certains moments
de
sa
vie
se
laissa aller à tous les excès»
(J.F. Baré : “Tahiti, les temps et les
pouvoirs”). Couronné le 26 août 1857 par
les pasteurs Barff et Maheanu’u a Mai,
Tamatoa V dut faire face à
une
véritable
vint à bout qu’en juillet
écourté car les chefs de
Raiatea le déposèrent et l’exilèrent en 1871
après qu’il ait assassiné un collecteur
d’impôts au cours d’une orgie. Tamatoa V
vécut quelques années à Tahiti mais,
comme il y répandait la terreur, il en fut
également banni et passa ses dernières
années dans la petite île de Maiao.
guerre civile et n’en
1867. Son règne fut
’oia i reira tona ia ha ’amaura ’a i te
manafa'atere o te Tamatoa i ni’a ato’a iho ia
Taha’a, te fenua i rôpü ia Porapora ’e ’o
iti
boiteux, mais Tamatoa IV n’était qu’un fils
fenua i Raro (Raro-mata’i). ’O
TamatoaIV
te
hô'ênô
te
ti’a ’eta’eta
roa
i te
pato’ira’a farani ’e ’oia iho tei fâri’i ia
Pômare IV tana tamahine iramutu tei horo atu
puhapa ai i te matahiti 1844. Tei te
hope’a nô te fa’aterera’a a Tamatoa IV i
i Raiatea
ha’amata ato’a ai
Raiatea.
Nâ roto i
te
tahamure
no te
hau ari'i
mata'eina’a
ato’a ’oia i
huru ’e
hauteur variait de 30 à 130
cm ; une peau de
requin était fixée à l’une des extrémités par
des ligatures en *nape. Frappé à mains
ouvertes, il accompagnait les *’5te’a,
*’aparima, *hivinau, *pâ'ôâ. Abandonné
au profit du tambour occidental à deux
membranes, il a été remis en usage récem¬
ment.
De
un
o
ari’i
ino.fa’atiti ta’ata, ’ua fa’aoti noa ho’i ’oia e,
tona iho mau fêti’i te feia fa’atere i te mau
tona
tambour, nom masc. Instrument de
*musique à percussion, à membrane
tendue. Terme générique tahitien : *pahu.
•
L’ancien
tambour
tahitien (pahu
’upa'upa) était formé d’une pièce de bois
évidée, parfois ornée de sculptures, dont la
tana fa’aterera’a
ato’a, ’ei mau tavana. ’Ua totoa
ta’ata nâ roto i te fâ’a’ere ia râtou
te
i te tahi mau faufa ’a tana e tape ’a ona a ’e te
fatu, i reira te tupura ’a te orurera ’ahau rahi o
te matahiti 1852. ’la upo’opi’o ’o Tamatoa IV,
iti noa iho ra tona mana (Opoa ana’e). ’Ua
opua efa’aau i te tahifa’aaura’a ’e tona
tuahine ’o Teri’itaria tei tae ato’a i ni’a i taua
ta ’iara ato ’a ra i Huahine, e ’ere i te huru ati i
inaha i te 24 nôatete 1854, ’ua huri ta’ereroa-hia atu ’oia e te Hau Raiatea, ’oia te
fa ’aterera ’a autaea ’era ’a o te mau tavana
au,
mata’eina’a.
nos
jours, le nomde/a’ateteestdonnéà
tambour à
une
membrane semblable
au
petit pahu de jadis. Fa’atete signifiait
autrefois
de
: se
servir d’un *tete, c’est-à-dire
coquilles d’huîtres frappées l’une contre
l’autre lors des cérémonies de *deuil. Le
fa’atete moderne est frappé avec deux
baguettes de pürau. Le *t5’ere, autre
instrument à percussion, est prédominant
dans les *orchestres modernes. C’était
autrefois un tambour sans membrane,
réalisé dans un segment de bambou fermé
deux extrémités par ses nœuds et
ouvert d’une étroite fente dans sa longueur.
aux
►
pahu. Te pahu
e tao
’a faufa’a i roto i te
orara
pae ihoâ nô tâna ’upa’upa.
hamanira ’a iana : e hou te hô’ê tapu ra ’au,
o te
mâ’ohi i
te
Te
’a
fa’a’apo’o i roto, tei te huru te teitei ta ’oe e
hina’aro, tei matauhia ra (mai te 30 ’e tae atu
130 tenetimetera).
te vahi ifa’a’apo’ohia e
tapo’i ïa i te tahi ’iri
’iri pua ’aniho anei tei te huru ta
’oe e hina ’aro. I mûri iho, e ta ’amu fa ’a ’eta ’eta
te pahu ia mau maita’i i te nape. la oti te pahu,
I
(1842-1881). Roi de
Raiatea, fils de la reine *Pomare IV,
adopté par son grand oncle *TamatoaIV.
Ce dernier avait eu un fils, Tamatoa le
TAMATOA
Tamatoa V
168
V
ma
e
’o
ânei,
e
rutu rima noa
’ote ’a
areareara
hia
te
’a ’e
te
pahu. I roto i te ’ohipa
vai atu ra : na te pahu e
TANE
’i i te ha 'Mira ’a ’ohure o te feia ’ori, te feia
’upa. I roto met te ’ote’a, te aparima, te pa'o’a,
te hivinau. Te vai ato ’a ra te fa ’atete, e pahu
na ’ina ’i iho ta, e rutuhia ra te reira i te tahi tau
ama ’a ra 'au e piti mai ta te papa ’a ato ’a ta.
arata
Polygonum imberbe ou Polydichotomum. Plante herbacée de la
des Polygonacées qui pousse sur les
tamore.
gonum
famille
terrains humides. Elle est utilisée dans de
nombreuses recettes médicinales tradi¬
tionnelles, pour le traitement des cépha¬
lées, urétrites, métrorragies, dysménor¬
rhées et leucorrhées.
tamürë. Lethrirtus mahsena. Poisson de la
des
Lutjanidés, typique des
Tuamotu et pratiquement inconnu à
Tahiti. 11 a une forme rappelant celle de la
famille
atteindre 40 cm de
longueur. 11 est de couleur argentée.
*Daurade et peut
tamure. Terme populaire qui a remplacé
l’expression ’ori tahili pour désigner les
*danses tahitiennes en général.
Le *tamure est en fait le nom d’un poisson
des Tuamotu qui inspira un compositeur,
soldat du Bataillon du Pacifique. Le mot
tamure revenait à plusieurs reprises dans le
refrain d’une chanson entraînante invitant
la danse. C’est donc peu après la
2“= Guerre mondiale que le terme fut adopté
à
pour
nommer ce
«curieux hybride des
masculins et féminins de la
danse tahitienne traditionnelle, mêlés et
associés à la notion occidentale de
“cavaliers”. Même la musique est une
alliance du rythme dynamique tahitien, de
la gamme polynésienne restreinte avec
l’instrumentation européenne des guitares,
ukulélés et même l’arsenal électronique des
mouvements
qu’il y ait des
imposés et distincts
orchestres modernes. Bien
mouvements de base
l’homme et la femme dans cette
danse, il n’y a aucune séquence de “pas”
pour
déterminée (...) les femmes roulant les
hanches et les hommes faisant un mouve¬
ment de ciseaux avec les jambes» (Jeanne
Freeman-Moulin : “La danse à Tahiti”).
►
'api, te ’ore roa nei te parau
te fa’ahiti
pinepinehia no te fa’ati’ara’a i te ori tahiti. Na
te hô’ê tamaiti tahiti, ’o Louis Marjin tôna i’oa
’e tei ma’iri roa hia tôna i’oa (’o Tamure
Martin na te mau hoa), nâna teie parau i
tamure. / teie tau
’ori tahiti, ’o te parau tamure ra
_
fa’ahiti nô te ’ori tahiti i teie mahana, tei roto
roa i te peu o te fenua.
/ te Tuamotu, te vai ra te hoôi’a teie tano i’oa,
_
e tamure.
polynésien signifiant homme,
l’appellation du dieu *Tane.
femme, le tane est le mari ou
dérivant de
une
ou les beaux-frères
lesquels il était autrefois admis qu’elle
puisse avoir des relations sexuelles. De son
l’amant mais aussi le
avec
Byam Martin). 3. Poiynésien
adoptant ie vêtement ocoidentai
(début du XiX' siècle). 4. Le pr,ince
indigène de
P. Huguenin
(fin du XIX" siècle). 6. Jeunes
mariés des années 1920. T.Typede
jeune Tahitien (début du
XX' siècle).
Hinoi. 5. Tahi tane,
Raiatea dessiné par
Tâne. 1. Ta’ata nô te Tuamotu i te
(hoho’a na
Beiiingshausen). 2. Arioi ’api
(hoho’a a Byam Martin). 3. Ta’ata
matahiti 1820
tane. Terme
Pour
Tâne. 1. Natif des Tuamotu vers
1820 (dessin de Beiiingshausen).
2. Jeune arioi (dessin de
mâ’ohi '0 te ’ahu mai i te ’ahu
papa’a. 4. Te tamaitiarilra ’o Hinoi.
5. Tahi tane, m'â’ohi no Raiatea ’o
tei fa’ahoho’ahia e P. Huguenin.
6. Ta'ata ha’aipoipo ’apihiaitemau
matahiti 1920. 7. Hoho’a o te mau
ta'ata tahiti 'api.
169
TANE
Tane. 1 et 2.
Nostalgie et plaisirs
frelatés, deux représentations du
mal de vivre de nombreux lane
aujourd'hui.3,4,5. Tane d'âgemûr,
fierté et sérénité acquises au cours
d'une vie de labeur. 6. Ancien
combattant. 7, 8, 9. Jeunes tane
à l'âge dufau'arearea, membres de
folkloriques tahitiens et
Équipe concourant
la préparation du coprah aux
groupes
paumotu. 10.
pour
fêtes du He/va. 11. Jeunes
danseurs en costume de ote'a.
12.
Joseph Atiu, champion de
en Polynésie.
culturisme
170
TAPA
un homme pouvait être le tâne de
plusieurs femmes.
Le tâne occupait une place dominante dans
l’ancienne société polynésienne. Il se
chargeait des tâches qui exigeaient de la
force et une grande liberté de mouve¬
ments : les plantations et les récoltes, la
pêche, le piégeage des oiseaux, l’abattage
des animaux, la préparation du ahimâ'a, la
construction des maisons et des pirogues,
la fabrication des outils. L’homme jouis¬
sait de privilèges qui reléguaient la femme
(*vahine) à un rang inférieur. Ainsi,
côté,
l’entrée des
lui était réservée et
marae
l’impureté de la femme interdisait au tâne
préparer et de prendre son repas avec
de
elle.
De nos jours, le rôle social du tane a
changé. Le mode de vie occidental et
l’urbanisation ont conduit les hommes vers
des activités auxquelles ils étaient mal
préparés et à abandonner ce qui leur
donnait leurs prérogatives sociales :
la subsistance de la collectivité
familiale par la maîtrise du milieu naturel.
Voir aussi : adolescence, amour, famille,
assurer
mariage.
te fenua mâ’ohi, na Oro atua
ha’amorira’a ia Tâne.
I roto i te
tâne
e
reo
i fa ’aiti i te
mâ’ohi, te vahiné te ’apiti o te
e tane na te ho ’ë vahiné.
parauhia
Tangara cramoisi,
nom masc. Ramphocelus dimidiatus. Tahitien : *vmi. Petit
♦Oiseau introduit dans les années 1940,
qui, avec le ♦Zostérops, est l’un des seuls à
s’être naturalisés sur la cinquantaine d’es¬
pèces importées à cette époque. Il atteint
14 cm à l’âge adulte et doit son nom à sa
couleur rouge dominante. Ses ailes et sa
queue sont noires et son bec gris bleuté est
très puissant. On le rencontre dans les
jardins où il se nourrit principalement de
fruits. Le mâle se distingue de la femelle
par des couleurs plus brillante*.
Tangara cramoisi
tapa. Étoffe végétale fabriquée à partir de
r^écorce de certains arbres. Le tapa de
Tahiti était réputé dans toute la Polynésie
qualité et sa finesse. Les hommes
préparaient la matière première en décou¬
pant des troncs et des branches de *’aute,
de ’uru (♦arbre à pain) ou des racines aé¬
pour sa
principaux *dieux de
*religion polynésienne. Tane
dieu de la procréation et des
TANE. Un des
l’ancienne
était le
♦métiers. Il était aussi le dieu de la beauté.
Teuira *Henry nous rapporte dans la
♦légende de Tane, l’homme-dieu, comment
le développement de l’enfant fut tout entier
mené à la perfection par son père, le dieu
suprême ♦Ta’aroa. Tane inspirait les
artisans
teurs de
Tâne. E atua ha’apa’ohia ’o Tâne nâ te nuna’a
mâ’ohi ’e tae roa alu i Niuterani. I reira e atua
’oia nâ te ururâ’au. Hou te papa’âa tae i ni’a i
:
bâtisseurs de *marae, construc¬
♦pirogues. Aussi puissant sur mer
que sur terre, il avait pour messagers des
♦oiseaux de mer. Lorsque les navigateurs
voyaient ces oiseaux se poser sur les mâts,
ils se savaient protégés' par le grand dieu
Tane. Il avait pour émanation le grand
requin bleu dont Ta’aroa lui avait fait
présent. Le dieu Tane était invoqué dans
toute la Polynésie jusqu’à la ♦Nouvelle-
Zélande où il était le dieu des forêts, et dans
riennes de *’ora. Ils aidaient les femmes à
enlever les écorces. Le travail était ensuite
exclusivement
féminin.
Les
bandes
d’écorce étaient mises à tremper pendant
deux ou trois jours dans de l’eau douce. La
partie externe de l’écorce était alors enlevée
plus facilement par grattage à l’aide d’un
coquillage pour obtenir la partie interne de
l’écorce ou liber (’a'o). William ♦Ellis décrit
la suite de la fabrication : «U ne grosse pièce
de bois, ressemblant à une poutre, longue
vingt à trente pieds, et de six à huit
carrés, avec une canelure faite à la
partie inférieure, est placée sur le sol ;
de
pouces
l’écorce est mise dessus et battue
avec un
solide ♦maillet de bois de fer. Le maillet est
généralement long de quinze à dix-huit
pouces, sur deux pouces carrés et arrondi à
battage des fibres de tapa
(vers 1930)
l’archipel hawa'ien où il était le chef céleste.
Avant l’arrivée des Européens, le culte du
dieu ♦Oro avait éclipsé en partie celui de
Tane.
►
TANE. I roto i te ’a’ai
o te ma’ohi, ’o Jane 'o
hô’êia i te mau atua e ha'amorihia e te
nüna'a mâ'ohi. Nâ te atua Tâne e ha’apuna i te
nuna’a ta'ata ’e ’oia ato'a te horo’a i te ’ohipa,
te
te fa'atupu i te ’ohipa. E atua ’o Tane no te
mâ’ohi. I roto i te puta a Teuira Henry, e
ta’ata-atua
mana o
teifanau ta’atahia
te atua ra
na roto i te
’o Ta’aroa ’oia tona metua
tâne. E atua nâ te mau tahu’a: te tahu’a
tahu ’a va ’a ; tona mana : tei te
moana, tei te fenua.
marae, te
JTp
mau manu o
tona ïa mau
ni’a i te
te reva e rere na te moana
iâura. la
tira-pahi,
TanétHùnU
e
tau mai te
parauhia ia
hâ'ë manu i
e:
’o
ê'ti’ati’a ve’a nâ Tane Atua. Te
ma’o parata
teifa’arirohia ei ânâ Ta’aroa ia
171
TAPA
Tapa. 1.
Écorçggé d'une branche
pain. 2. Préparation des
fibres destinées à être trempées et
battues pour l'assemblage.
d'arbre à
3. Jeune fille de Nuku Hiva vêtue
d'un tapa. 4. Tiputa defapa décoré
de revareva, très jeunes feuilles de
cocotier (exemplaire donné au
prince Oscar de Suède par
en 1884).5. Tapa tahitien
acheté par le naturaliste Sparrman
en 1773. 6. Tapa des îles de la
Société rapporté par James Cook ;
la décoration est inspirée des
motifs des pétroglyphes.
Ariitaimai
l’une des extrémités pour permettre de le
tenir fermement. Les faces du maillet sont
tissu est
cannelées : un côté a des rainures gros¬
sières et larges, elles sont excessivement
fines du côté opposé. Une autre face est
nures, ou
généralement gravée de carrés ou de
damiers, et le dernier est plat ou à nervures.
L’écorce est posée sur une longue pièce de
bois ; elle est battue d’abord avec le côté
puis avec les parties qui
On se sert rarement de
végétale, la résine se trouvant dans
rugueux du maillet
les plus fines.
sont
gomme
l’écorce est suffisamment adhésive. Les
*fibres de l’écorce sont complètement
entremêlées par
côtés à rainures
le battage exécuté
ou
avec
les
à damiers du maillet ;
lorsque la pièce est terminée, la texture du
172
souple et régulière et les
par les fines rai¬
petits carrés, lui donnent l’appa¬
souvent
inégalités occasionnées
rence
Le
d’un
battage
tissage».
se
faisait dans le cercle familial
collectivement à la demande d’un *ari'i.
Des variantes existent suivant les archi¬
ou
pels. Aux Australes, le tapa est trempé en
cours de battage ; à Mangareva, le trem¬
page se fait dans l’eau de mer et on laisse
fermenter quelque temps l’écorce enve¬
loppée dans des feuilles de bananiers. Aux
*Marquises, on utilise une *enclume en
basalte.
Une fois le
battage terminé, les pièces de
tapa étaient étendues à l’ombre pour le
séchage, puis mises
au
soleil pour le blan-
TAPA
chiment. On
en
faisait des rouleaux (ruru
vehe) que l’on suspendait dans les *fare,
signes de prestige et de richesse. Ces
rouleaux de tapa étaient offerts en cadeau,
notamment lors des *mariages. Le tapa
servait à la confection de quelques ‘•'vête¬
ments portés avant l’arrivée des Euro¬
péens : ceintures {*maro), sortes de poncho
{*tiputa), *pâreu... Les mpn fabriqués sur
les *marae, par les hommes seulement,
étaient réservés aux *prêtres et aux *anoi ; <
d’autres enveloppaient les effigies des
dieux (*to'o). Les tapa pouvaient être
teints
ou
Les
ou décorés de motifs
floraux.
géométriques
Marquises ont gardé jusqu’à aujour¬
d’hui, notamment à Fatu Fliva, l’art de la
fabrication et de la décoration du tapa.
Voir aussi : battoir, textile.
Tapa. 1. Effigie sacrée recouverte
d'un fin tapa orné suggérant ies
►
2.
-
tapa. / te tau matamua, ’aita te mau ’ahu
papa’a i tae mai i te fenua Tahiti ma. ’Ua
a te
hamani ihoa te ma ’ohi i tona ’ahu. E mau pa ’a
no te tahi mau ra’au ta ratou e rave e tutu ia
rara’a
riro mai ai ’ei ’ahu.
e
te
pa’a
O te ’uru, te pa
te hamani i te tapa.
E
mau
’a
Te
’ôrâ,
te
o te aute,
ravehia
no
rave papuhia te hâmanira ’a tapa.
tapa ’ei tao ’a fa’ahiahia i roto i te
te ma ’ohi. Te ’ahu rahi te reira hou
o
’a. Te vai
marae, to te
nei
Tepa’a
te
ta te papa
tiki).
o te
’ohipa
’Ua riro
or ara
’a
ra te tapa o te mau
arioi ’e to te
mau atua
(te
tahu ’a
mau
traits d'un dieu
ou
d'un ancêtre.
Tapa de Rurutu aux cercles
concentriques et indentations
triangulaires typiques des îles
Australes. 3. Détail d'un tapa
tahitien décoré de végétaux
imprimés. 4. ’Ahu de tapa peint à la
main, aux motifs végétaux
(fougères imprimées)
fréquemment représentés aux îles
de la Société. 5. Pièces de tapa en
cours de séchage à l'issue du cycle
de confection. 6. Décoration d'un
tapa à Fatu Hiva. 7. Pièces de tapa
de différents
Pacifique.
archipels du
pae fenua Nu ’uhiva ma teie e rave noa
i te ’ohipa hamanira’a tapa.
mau
a
173
TAPOA II
TAPOA II (1810-1860). Également appelé
Pômare opu rahi en raison de son obésité.
Roi de Bora Bora, petit-fils de Tapoa
elle-même nièce de Puni, roi
de Bora Bora dans la deuxième moitié du
XVllP siècle. Après la mort de son père en
1812, Tapoa II fut adopté par *Pomare II.
Dès 1822, il en épousa la fille, *Aimata,
future reine de Tahiti sous le nom de
*Pomare IV. Le conflit familial qui s’ou¬
et de * Aimata,
en
1831 provoqua cependant leur
séparation. En effet, Tapoa II avait pour
vrit
ambition d’étendre
Tapoa II
sa
*Mamaia, il entreprit la conquête de
Raiatea, fief du roi *Tamatoa IV, oncle de
Aimata. Vaincu, Tapoa II
ses terres de Tahaa et se
dut abandonner
réfugier à Bora
un élève fidèle des mission¬
naires protestants en dépit de son alliance
passée avec la Mamaia. Bien que Pômare
IV se soit remariée avec *Ari’ifaite, ari’i de
Bora où il resta
Huahine, elle resta proche de Tapoa sur le
plan politique car celui-ci était fermement
opposé à rétablissement du protectorat
français. C’est ainsi que Tapoa adopta
*Teri’imaevarua (fille de Pômare IV) qui
lui succéda à Bora Bora
en
1860.
tapu. Interdiction à caractère magicoreligieux dont la transgression était censée
un
châtiment surnaturel. Ce mot
d’origine polynésienne est passé dans la
langue anglaise (taboo) puis française. Le
tabou est une interdiction religieuse
appliquée à ce qui est considéré comme
sacré {*ra’a) ou impur ; ce sur quoi on
garde le silence.
Polynésie autrefois, plus une per¬
était de rang élevé, plus elle était
sacrée, plus elle était tapu. Les *ari’i
devaient observer des rites et des pratiques
différents des usages normaux, et les
imposer à leur entourage. Lors de l’intro¬
•
En
sonne
nisation de l’enfant ari’i sur le *marae, il
était interdit de faire du feu, de battre le
*tapa, de mettre une pirogue à l’eau. Plus
tard, sa nourriture, son nom, ses contacts
entourage, ses déplacements
réglés d’une manière précise. 11 ne
pouvait fouler une terre sans qu’elle ne
devienne tapu, d’où l’usage de le porter à
avec
son
étaient
dos d’homme. Ainsi était maintenue une
distance entre les individus du
commun
et
qui jouissaient de pouvoirs supé¬
rieurs. Plus sacrés que les ari’i, les *dieux et
les marae étaient tapu par excellence ; de
nombreux interdits en protégeaient le
ceux
caractère sacré.
Voir aussi : mana,
►
tapu. Te tapti, ’o te
pi'i, rahui.
ho’ëia fa’auera’a mana ’e
ha’amorira’a a te
mâ'ohi. Nâ te tapu e fa'ata'a i te mo’a ’e te
vi'ivi'i, ’ia ha’apa’o hia te mamura’a. Tei te
ti’ara’a o te ta’ata, te mana o te tapu: teitei to
’oe ti'ara'a, e ari’i ânei, e tahu’a anei, tara ato’a
te tara
174
hi'ora'a: ia fa’aari’ihia te ho’ëtamaiti
ni’a i te marae, e ha'amauhia te tapu,
i roto i te pu no te
ari’i i
eiaha e
fa’a’ama i te auahi, ’eiaha e tutu i te tapa,
’eiaha e fa ’aterehia te va ’a e rave rahi atu a
mau tapu. E amohia te ari'i i ni’a i te tua
ta’ata, te fa’atd’a ato’a ra te tapu i te ateara'a te
ti'ara'a o te ari’i ’e te ateateara’a te mau ta’ata i
roto i te nüna'a nô te mau tere. Te mau atua ’e
te mau marae te tapu mo’a roa a’e.
’Ua
hurupiri
noa te
rahui.
parau : mana,
domination à l’en¬
semble des îles Sous-le-Vent. Soutenu par
les
prophètes de la secte religieuse
entraîner
te tapu ’e te mo’a. Te vai ra le maupeu no te
ha’amorira’a iafa'aturahia te reira e ti’a ai. Ei
aura’a
o te tapu
’e te mau
socio-politique et lin¬
guistique traditionnelle qui, avant la
période coloniale, regroupait la plupart
TAPUHOE. Aire
des atolls des *Tuamotu du Centre.
Le
Tapuhoe
s’étendait
de
*Hao
et
*Manuhangi à *Falcarava, *Toau et
*Takume, mais ne comprenait pas *Anaa
ni *Hereheretue. Au sein de cet ensemble,
on
distinguait plusieurs régions ;
Tapuhoe-Tauaro au nord-ouest,
Tapuhoe-Tautua au nord-est et
Tamakore (Hao et *Amanu).
le
le
le
sur le rivage de
*Opoa à *Raiatea, ce grand ensemble
TAPUTAPUATEA. Situé
cérémoniel, connu comme un *rnarae
“international”, regroupe plusieurs marae
et des *plates-formes de conseil et d’ar¬
chers. La structure la
neur
plus imposante fut
au début du XVIE siècle en l’hon¬
du dieu *Oro dont le culte s’est ensuite
érigée
étendu
aux
îles de Tahiti et de Moorea. Il
possible qu’un marae plus ancien, dédié
par exemple à *Ta’aroa, ait existé aupara¬
est
vant. Le marae
Hauviri était le
lial des *Tamatoa, * ari'i
*cour,
une
marae
fami¬
d’Opoa. Dans
sa
imposante *pierre dressée
le lieu d’investiture des ari'i. Le
important, était
peut-être un marae de district. L’édifica¬
tion du marae Taputapuatea correspond à
une
période où l’influence politicoreligieuse de Raiatea s’était accrue, et ce
jusqu’à l’arrivée des Européens. Selon une
tradition de Raiatea, les *généalogies
royales de la famille *Pomare se rattachent
à ce marae, ce qui permit à celle-ci d’ac¬
quérir le rang suprême à Tahiti. Ce marae
d’Opoa, au moment où se développa le
culte d’Oro, dieu de la guerre, était le siège
de grandes “"cérémonies exigeant de nom¬
breux “"sacrifices humains. Tout ce qui
concernait la connaissance et la religion y
était débattu entre experts sacerdotaux des
îles de toute la Polynésie orientale.
marque
marae
Hiti tae, moins
C’est de
ce marae,
lieu sacré entre tous, que
provenait la pierre de fondation {*haea) de
tous les marae Taputapuatea consacrés à
Oro dans les îles de Tahiti et de Moorea. Le
premier fut celui de “"Tautira. C’est aussi à
partir de cet ensemble religieux de
Taputapuatea que s’étendit la secte des
*arioi, adorateurs du dieu Oro, chanteurs
et danseurs
l’arrivée des
itinérants, très actifs jusqu’à
premiers missionnaires.
TARAHOI
ahu du
►
TAPUTAPUATEA. '0 te ho'ëteie
marae e
Opoa (Raiatea) tei tui te ro’o na'te
mau fenua ato 'a. '0 Oro le atua e ha 'amorihia
i ni 'a i laua marae ra, tei par are ho i te
vai
ra
i
ha’amorira'a ’e
ma.
E riro
tahilo
Te
Hauviri ’o
ôfa ’i faitô o
mai i Tahiti ’e Mo’orea
tahi
Ta'aroa.
marae ia o
marae
no
te
te
fëti’i
Opoa, lei roto i tona ’aua te
te mau ari’i. Te vai ato 'a ra te
Tamatoa, ari’i
marae
tae roa
te vai nei paha te
lei ’ahuhia
atu
marae
ë,
no
Hititae,
e marae
mata ’eina ’a noa te
Taputapuatea, ’ua
’eifa’ata’a i te tau nôte tupu rahira’a te
poritita ’e te ha ’apa ’ora ’a no te ha ’amorira ’a i
te ahe ’era ’a mai te papa ’a i te fenua nei.
Nâ le marae i fa ’ata ’a ’e i ha ’amau i le mau
arata’ira’a o te mau aufau fëti’i i roto i te
huiari’i ’e tae mai i te ’opu Pômare tei mau ’e
reira. Te ’ahura ’a i te
marae
riro ia
tei noa’a iana te ti’ara’a teitei. I te
fa'atupura’ahia
te
ha’amorira’a i
te atua no te
rave
mau
rahi
ni’a i
te atua ra
arora’a (te tama’i) e
haïa (tutia ta’ata) ipupuhia i
Oro, ’oia
’o
te marae.
Mai le marae Taputapuatea no Raiatea te
haerera ’a te tahi atu mau marae lei ma ’iri ato ’a
hia te i’oa Taputapuatea. No Raiatea te ’ofa’i
’ahu nô te marae Taputapuatea te pararera ’a te
ha ’apa ’ora ’a a te mau ’arioi ’oia te pupu
ha’amori ia Oro.
tara.
En
langue tahitienne
;
dollar. La
*monnaie américaine fut probablement
introduite à Tahiti par les *baleiniers vers
1815-1820. Les pièces les plus utilisées
Taputapuatea
marae
TARAHOI. *Quartier de *Papeete com¬
pris entre l’avenue Bruat, la rue Cassiau, la
rue Dumont d’Urville et le front de mer.
Cœur politique de Papeete dès l’époque
coloniale, Xarahoi fut très tôt le lieu de
résidence des *gouverneurs.
En 1843, Armand *Bruat y fit construire
une maison à étage entourée de vérandas.
«Sur la pelouse, devant l’ancienne rési¬
dence, avaient lieu, jusqu’en 1966, les
concours de chants et de danses qui consti¬
tuaient l’attraction principale des fêtes du
14 juillet. Lejury auquel incombait la tâche
très délicate de répartir les prix, trônait
dans un kiosque à musique où, pendant le
reste de l’année, la fanfare donnait réguliè¬
rement des concerts. Du temps de Gauguin,
le *Cercle militaire, club sélect des officiers
et des fonctionnaires métropolitains,
occupait la pelouse devant le palais. Tant
qu’il fut admis à ce cercle, Gauguin aimait
déguster son absinthe quotidienne sur la
plate-forme de bois, garnie de tables et de
chaises et construite à deux mètres de
hauteur, dans les branches d’un énorme
*banian, dont il ne reste plus que la moitié
du tronc» (B. Danielsson ; “Guide du tour
de nie”).
La reine *Pomare possédait aussi une
modeste maison en bois, à l’emplacement
de l’actuel bâtiment de l’Assemblée territoriale. A partir de 1861, elle fit édifier un
.
|.Assemblée
territoriale et le mémorial
Pouvanaa a Oopa
étaient le quart de dollar et
le demi dollar à
l’effigie de la Liberté et de l’Aigle. Les
échanges avec les États-Unis constituant
une part importante du commerce exté¬
rieur de la colonie, la population se
familiarisa avec la monnaie de ce parte¬
naire. Vers 1830, une parité voisine de
1 dollar pour 5 francs fut établie et
conservée pendant plusieurs dizaines
d’années. Cette base de
expliquer que, aujourd’hui
pièce de 5 francs CFP soit
appelée tara.
change peut
encore,
une
couramment
175
TARAMEA
*palais au même endroit, mais, en
dépit de l’aide financière du gouvernement
français, il ne fut achevé qu’en 1883, ne
reçut qu’un mobilier sommaire et les
Pômare n’y résidèrent jamais. '•’Ari’itaimai
reçut de sa parente Pômare IV une terre sur
laquelle elle fit construire sa demeure. Elle
donna cet emplacement à sa fille Marau
qui fit démolir l’ancienne bâtisse en 1899 et
vaste
construire
une
maison
en
bois située
en
face de la poste.
Les grands travaux de
rénovation menés à
Papeete dans les années 60 changèrent le
visage du quartier. La résidence des gou¬
fut démolie et reconstruite
verneurs
en
style “néo-polynésien” hardi.
Ses cinq toits très pentus figureraient les
cinq archipels de la Polynésie française.
Toute proche, 1”"Assemblée territoriale a
été édifiée en 1969 par l’architecte Prévôt.
La source de la reine a été réaménagée au
centre d’un agréable jardin. Les Tahitiens
venaient y puiser de l’eau autrefois et la
reine y prenait un bain matinal «qui se
prolongeait d’ordinaire en causeries non¬
1966 dans
chalantes
un
avec
les filles de la
cour
jusqu’à
l’heure du repas de midi» (P. Loti). Un
buste du leader autonomiste *Pouvanaa a
quants sur le dessus et mesure jusqu’à
cm de diamètre. Sa piqûre est très
douloureuse et peut entraîner des malaises
50
voire
une
paralysie du membre atteint.
Carnivore dévoreur de *Corail, la taramea
déjà provoqué des dommages importants
grande barrière de corail d’Australie et
sur les récifs d’autres îles du Pacifique.
a
à la
Ceux des îles de la Société subissent aussi
multiplication et des
organisés régulièrement
limiter les effets. Les animaux
les effets de
sa
ramassages sont
pour en
doivent être brûlés
ou encore
enterrés dans
jardin où ils constituent par ailleurs un
excellent engrais. 11 ne faut surtout pas les
couper en morceaux et les rejeter à la mer
car ils ont un fort pouvoir de régénération
et chaque morceau redonne un animal
entier. Une taramea peut détruire jusqu’à
10 mètres carrés de récif par an. Il est
certain que la collecte excessive des
*Tritons, prédateurs naturels de la
taramea, et les dégradations diverses du
lagon dues à l’homme contribuent à
aggraver la situation.
le
taramea
Oopa surmonte une stèle commémorative
près du hall d’entrée de l’Assemblée. Sur le
côté de la place, une maison de style
présidence
général de
Gaulle (l’ancien *Broom) et le port, s’étend
le parc *Bougainville qui portait jusqu’en
colonial abrite les services de la
du Territoire. Entre l’avenue du
1968 le
du roi des Belges, Albert Lh
navigateur se trouvait aupara¬
vant à remplacement du monument dédié
au Général de *Gaulle, Il trône aujourd’hui
sur les rives de la Papeiti, flanqué d’un
nom
Le buste du
du Seeadler, navire corsaire alle¬
canon
Mopelia en 1917, et d’une
pièce d’artillerie qui armait la *Zélée
avant qu’elle ne fût coulée lors du *bombardement du 22 septembre 1914.
mand échoué à
autre
►
TARAHOl. Te ho‘ë teie tuha’a
_
_
no te
’oire
moti i te aroa Puma (Bruat) te
pürumu O te Taote Cassiau, te pürumu
Dumont d’Urville ’e te pae o tahatai i te miti^
Tepü teie nô teporitita i Pape’ete i te tau no
te maupapa'â, ’ua riro ’oia ’ei vâhifa'aeara’a
Pape'ete,
e
nô te mau tavana rahi. I te matahiti 1843, ’ua
hâmani ’o Armand Bruat i te hô’ëfare taupe’e,
’e i
mua
rarahi
hia
no
te
e tatou
râ tupu ai te
mau ta’urua
himene ’e te ote’a, tei mataro-noa-
i taua fare
i teparau
Nâ roto i
te mau
ë: Ta’urua Tiurai. ’Ua
rahi roa i te fenua nei.
matahiti maoro i te
riro te tiurai ’ei oro’a
fa’atupura’ahia te tiurai i te tahua Taraho’i ’e i
tarao. *Loche du genre
distingue trois espèces
La
Loche
maraurau),
rayon
un
anfractuosités des massifs coralliens. Sa
couleur d’ensemble est marron et sa robe
porte de nombreuses taches hexagonales
ressemblant
-
La
Loche
aux
rayons
d’une ruche.
camouflée (tarao aau) res¬
beaucoup à la précédente. Elle s’en
distingue par la présence de cinq traînées
noires le long du dos.
semble
tauihia atu i ni’a i te uahu, ’ua
ma’irihia te reira vahi te tahua Vai’ete. la tae
mai i te matahiti 1988, ’uafa’aho’ifa’ahouhia
mai te ta’urua Tiurai i ni’a i te tahua Taraho’i.
taramea. Acanthaster
mer
176
:
de miel (tarao
des Poissons les plus
communs, ne dépasse pas 20 cm de long et
se pêche partout dans le lagon dans les
-
mûri mai, ’ua
planai. * Étoile de
épineuse de la classe des Astérides et
de l’embranchement des *Échinodermes.
De couleur rouge marron, elle porte une
quinzaine de bras hérissés de longs pi¬
Epinephelus
appartenant à la famille des Serranidés. On
tarao
TARAVAO
-
La
Locheécarlatef/arûOOTû/üpwwjestde
couleur rouge vif avec quelques bandes
verticales noires sur le dos. Les nageoires
jaune orangé. Cette espèce
plus grande et atteint 40 cm de long. On
sont cernées de
est
la rencontre surtout
sur
les récifs coralliens
exposés à la houle. Les tarao matapuu sont
nombreux sur les hauts fonds immergés de
Papenoo.
TARAVAI.
Petite
île
des
*Gambier
séparée de *Mangareva par un chenal de
2 km de largeur. De forme triangulaire, elle
5,3 km- et culmine à 256 m. Les
missionnaires Honoré *Laval et François
*Caret achevèrent d’évangéliser Taravai en
couvre
1838. Les restes de l’ancienne civilisation
disparurent et la Mission catholique fit
élever 9 constructions, recensées par
l’architecte G. Fénelon. Les mieux conser¬
vées sont l’église Saint-Gabriel, achevée en
TARAVAO. District d’*Afaahiti qui
s’étend sur r*isthme reliant “"Taiarapu à
Tahiti Nui. Large de 2 kilomètres, l’isthme
mentale située
*basalte dont les bordures sont
1868, le presbytère et une porte monu¬
près du débarcadère.
Le hameau de Agakono ne compte que
4 habitants (1983), mais des Mangaréviens
viennent y résider temporairement pour se
livrer à l’élevage des nacres.
taravana. Affection mentale qui touche
les plongeurs de *nacre aux Tuamotu. Elle
provoquée par une insuffisance
d’arrivée d’oxygène au cerveau (anoxémie).
Pour William Reed, «dans les cas les moins
est
graves,
bles à
les symptômes sont assez sembla¬
l’ivresse, mais des crises répétées
lésions au cerveau qui,
incapable de parler ou de
entraînent de graves
souvent, rendent
marcher. La mort suit souvent
au
bout de
quelques années. Une opération peut
quelquefois guérir le taravana. Elle fut
pratiquée en 1955 sur un plongeur d’ori¬
gine chinoise qui malheureusement
mourut
résister
1956 pour ne pas avoir pu
désir de se livrer à une dernière
en
au
*plonge» (“Huîtres perlières de
Polynésie”).
Depuis, ce mot a pris le sens de “dérangé”,
“fou” et est utilisé pour désigner tout
comportement étrange.
saison de
de
Taravao
est
formé
par des dépôts marins.
male est de 14 m.
de
coulées
l’île de Taravai
vue
de
Mangareva
de
masquées
L’altitude maxi¬
s’agissait autrefois d’un terrain neutre
de l’île se
En 1773,
*Vehiatua, chef de Taiarapu, y écrasa
*Hapai et son fils *Pomare qui voulaient
soumettre la presqu’île. En 1844, une
armée hostile à la présence française se
•
Il
où les armées des deux parties
livraient de sanglants combats.
rassembla à Taravao
ment des
chefs
sous
le commande¬
Taviri, Pitomai et Terai.
L’amiral *Bruat ordonna alors la construc¬
tion d’un *fort destiné à couper les commu¬
populations tahitiennes
l’occupation française. Les
insurgés de Taiarapu attaquèrent le fort le
21 mars 1844, mais les troupes du com¬
mandant Mariani les repoussèrent. Dès
1847, la région retrouva la paix et le fort,
reconstruit en pierre sur le versant nord de
l’isthme, servit, à partir de 1963, de camp
d’entraînement à une compagnie du *Régiment d’infanterie de Marine du Pacifique.
L’agglomération de Taravao compte
2 000 habitants. Plusieurs projets de
nications entre les
résistant à
création d’un véritable centre urbain ont
été envisagés pour faire un contrepoids à
presqu'île de
(dessin de Charles Antig).
Taravao. 1. La
Taravao
2. Le fort de Taravao à latin du XIX®
siècle.
177
TARI’IRI’A VEHIATUA
l’agglomération de Papeete. Taravao n’est
qu’un bourg mais pourrait con¬
naître des transformations importantes
lorsque le port de Faratea y sera aménagé.
• Le
plateau de Taravao est une *planèze
en pente douce qui s’élargit progressive¬
ment du lac Vaiufaufa (618 m d’altitude)
jusqu’à l’isthme de Taravao. Les prairies,
encore
encloses de haies vives et par¬
souvent
bosquets d’eucalyptus, évoquent
des régions tempérées. Les
premières plantations d’intérêt écono¬
mique (agrumes, avocatiers, quinquinas,
eucalyptus) datent de 1938 et c’est dans les
années 50 que furent créés de grands
domaines orientés vers l’*élevage laitier.
semées de
des paysages
1
Sur les versants est et ouest, des routes de
desserte plus récentes ont permis l’accès à
des sols riches, aptes aux cultures maraî¬
chères et aux plantations d’arbres fruitiers.
plateau de Taravao est ainsi devenu une
des principales sources d’approvisionne¬
Le
ment
de l’île
en
denrées alimentaires.
cm de profondeur et
espacés de 80 cm. Ces trous sont faits à
l’aide d’un pieu à bout rond et ne doivent
pas être remplis de terre. Sur terrains
diamètre, 20 à 25
inondés, les tarodièressont recouvertes par
un paillage de palmes de cocotier pour
empêcher la levée des mauvaises herbes et
pour permettre une bonne conservation de
l’humidité. La récolte peut commencer? à
8 mois après la mise en terre. Dans les
atolls, les *fosses à
dans
usage
Pacifique.
tara. Colocasia esculenta. Plante vivrière
d’Indo-Malaisie
nésiens. Dans
culture du
tara a
et
sa
Aracées, originaire
introduite par les Poly¬
contrée d’origine, la
été peu
à
peu
délaissée
au
profit de celle du *riz.
C’est une plante à tubercule comestible
qui pousse dans les zones humides ou
marécageuses. Avant l’arrivée des Euro¬
péens, le tara constituait un des principaux
aliments des Polynésiens avec le ’uru et le
jè'i. La sève de la plante crue est très
•
irritante
taro. Ema’a le tara
elle contient
être supprimé par
longue cuisson. Les Jeunes feuilles
(*poia) et les jeunes tiges (*fafa) sont
une
consommées hachées menu, comme des
épinards. C’est un plat excellent qui se
prépare avec du lait de coco, du poulet ou
du petit cochon. Le tara est riche en fluor et
plant. 2. Paquet de
prêts à la vente. 3. Tara cuit.
Tara. 1. Jeune
tara
exerce
une
des feuilles de auti
ou
de bananier et
on
la
endroit frais. Les pétioles et
les feuilles sont également utilisés dans la
cuisine chinoise, après salaison.
un
11 existe de nombreuses variétés de
Sur terrain sec, on cultive le
plant de tarua (hauteur moyenne :
1 mètre)
178
tara.
manaura ou
le veo. Sur terrains maré¬
cageux,
on recommande les variétés
manaura et hamoa ere ere. On plante les
rejets dans des trous de 10 à 15 cm de
laro
orara
'a
o te
fa ’a ’amu i te nuna ’a. Te vai ato ’a ra te
’i, te mei ’a, teie ra i te taro e ora
rahi tô te ma’ohi, no reira te mâ’apiri ra e
’a, noua te ina ’i".
ia ore le ia, ’ia ore e roa ’a mai te
mâ’a ’e atu, e haere ia e iriti mai i te taro ’e e
Teie
ma
te tumu,
fa ’ifa ’i ato ’a mai i te pota taro ’e pa ’ia ihoâ.
Te pota taro, ’o te rau’ere ’api ia o te tumu
taro, e tumu e
i te maita ’i.
/
te
taha ’ari
e
ma’a
au
fenua tuha ’a pae te taro te
nuna
’a
o
reira. ’Ua
rau
’e te hau ho ’i
ma ’a
huru taro
te
rahi a te
vai
ra le
mana’ura, te veo (taro re’are’a), te ’u’ute, te
taro ’ere ’ere ’e te vai atu ra... Ehamani ato’a
hia te taro i te poi i te Tuha’a Pae ’oia ato ’a te
tiromi.
E mâ’a maita ’i te taro
nuna
’a
No
pa
o te
tanura’a,
te
e
niho. No reira
no te
tuha ’a pae e
niho maitata ’i
te
roa to
nehenehe e tanu i te vahi
’a e hamani ihoa i'a i te
tona ra tanora
’itaro.
Tô Raiatea, to Huahine, te
mau fenua
teie
e
noa mai nei i te taro e ho ’o i te matete.
Te vai nei te mau pa ’i taro i Papara, Papeari,
afa ’i
Teahupo ’o
’Aita
rahi
e
pae, e
riro
ma, na te
te taro
e, no te
hiti’a-o-te-ra
ho ’o ’e
tae
mai
ma.
na te
i
tuha ’a
’afaro ’ore te pahi.
action très efficace dans la
prévention des caries dentaires. Cette
action
est
très
perceptible aux îles
Australes où la population consomme
toujours beaucoup de tara. On peut le
conserver jusqu’à trois semaines sous
forme
d’une
pâte fermentée appelée
*pôpo'i. On la prépare à partir de tuber¬
cules cuits, pelés puis écrasés en une
bouillie épaisse. On l’enveloppe alors dans
place dans
té nuna'a ma'ohi mai te
e
marô,
dont l’effet irritant peut
du
tarua, te fe
raton.
suc
en
îles
ma'ohi. la tae i te tau ’uru e ’amu i te ’uru, ’ia
’ore ra te ’uru te vai nei te fa’a’apu taro, nana
âcre et
un
na
’uru ato 'a tona huru i roto i te
vésicant. Les tubercules renferment euxmêmes des cristaux d’oxalate de calcium
car
encore
nombreuses
de
►
”nona te
de la famille des
étaient nombreuses
l’année entière. Elles sont
sur
ia
TARriRI’I A VEHIATUA voir Vehiatua.
tara
témoignent d’une bonne connaissance
du milieu naturel. Elles étaient la plupart
du temps creusées, entretenues, exploitées
par la communauté qui étalait la récolte
et
rouge et
tarua. Xanllwsoma
.sagiltifoliu.s. Plante à
tubercule de la famille des Aracées que l’on
appelle aussi Chou des Caraïbes. Le tarua
a été introduit
d’Amérique tropicale par les
premiers ^missionnaires. Les Polynésiens
lui
ont
donné
ce nom car
ils lui trouvaient
goût d’une variété de banane appelée
tarua qui a pratiquement disparu à l’heure
le
actuelle. Le
tarua ressemble au *turü mais
s’en différencie par le fait que le plan du
limbe n’est pas situé dans le prolongement
pétiole. La saveur du tubercule se
rapproche de celle de la Pomme de terre et
on peut le consommer sous forme de
chips.
du
On cultive le
et
tarua sur les sols bien drainés
humides des îles hautes. La production
commercialisée s’est élevée à 92
1985.
tonnes en
TASMANIE
tarua. E
mâ’aliipu
ta te
papa
mitionare
’a
mâlâmua i
tae
mai i te tarua i ni'a i te
haro 'a
ra te ma
mea e au tona
’ohi i
te
pota
fafa tarua.
au
i
mai i Porinetia i ’afa ’i
mau
tona
fenua tahiti. ’Ua
i ’oa
e tarua nu te
mai tu te mei 'a
ra : e
i teie tau. E ’amu ato ’a hia
popoa
tarua, tei mou rua
mai te tara, la
'ira 'a, na te mau
te tarua
mau papa
(Abel) (1603-1659). Navigateur
explorateur hollandais. Issu d’un milieu
TASMAN
et
modeste, Abel Tasman partit en 1633 pour
l’Indonésie, au service de la Compagnie des
Indes hollandaises. Son intelligence et son
permirent de mener une
rapide sous la protection du
directeur de la Compagnie, Antoine Van
Diemen. 11 sut se faire apprécier en tant que
capitaine des navires chargés de la police
des mers autour de la colonie et ses qualités
de marin furent mises à profit par la
compagnie pour continuer r*exploration
des mers du Sud commencée par *Le
Maire et *Schouten. Assisté du pilote et
cartographe Frans Visscher, Tasman
dirigea une expédition composée de deux
ambition lui
carrière
Heemskerk et le Zeehaen.
Batavia en août 1642, les
Hollandais sillonnèrent l’océan Indien puis
navires
Partis
le
;
de
vers l’est. Ils découvrirent la
(baptisée à l’époque Terre Van
Diemen), les côtes nord-ouest de la
Nouvelle-Zélande, puis ils reconnurent les
Tonga, les Fidji, la Papouasie et rega¬
gnèrent l’Indonésie en juin 1643. L’année
suivante, un deuxième voyage, plus
modeste, permit d’améliorer la connais¬
obliquèrent
*Tasmanie
sance
des côtes ouest de la Nouvelle-
Guinée et du nord de l’Australie. Par la
suite, la Compagnie des Indes hollandaises
renonça
verte,
à de
les
nouveaux voyages
de décou¬
précédents ayant été jugés peu
rentables, mais Tasman resta à son service
devint un riche colon de Batavia où il
vécut ses dernières années.
et
Tasman
Empire
AirV
ays
Limited
(T.E.A.L.). Ancienne appl dation
New Zealand. La T.E.A.L.
assura
de *Air
dans les
vingt années qui suivirent la 2= Guerre
mondiale de nombreuses liaisons aériennes
Pacifique Sud. De 1951 à 1958, elle
une ligne Auckland-Suva-ApiaAitutaki-Papeete, dite “Route du Corail”,
au moyen d’*hydravions Soient, à raison
de deux vols par mois. Cette ligne fut
interrompue lorsque la T.A.l. entreprit la
liaison Nouméa-Bora Bora, relayée par la
R.A.l. (*Régie aérienne interinsulaire)
vers Papeete. Après l’ouverture de r*aéroport de Faaa (1961), la T.E.A.L. renoua
avec ses rotations sur Papeete par jet-prop
Électra. Le D'" avril 1965, elle prit le nom
dans le
entretint
d’Air New Zealand.
TASMANIE. Grande île de 66 000 km^
l’État le plus méridional de
r*Australie. L’explorateur hollandais
Abel
tasman
constituant
Abel
*Tasman
la découvrit
en
l’appela Terre Van Diemen. L’île
son nom actuel qu’en 1856.
1642 et
ne reçut
La Tasmanie fut rattachée à l’Australie dès
1802 pour couper court aux ambitions
coloniales des Français. Elle reçut le statut
d’État australien en 1825 et accueillit
rapidement trois établissements péniten¬
et de nombreux migrants attirés par
les mines d’or et d’argent ainsi que par les
paysages très semblables à ceux des îles
britanniques.
La Tasmanie compte 432 600 habitants
(1983). La grande vallée centrale et le
versant nord sont les plus activement mis
en
valeur et produisent des fruits, des
pommes de terre, tandis que les prairies
naturelles, très étendues, sont consacrées à
l’élevage des moutons et des vaches lai¬
tières. La métallurgie du zinc, de l’alumi¬
nium et du cuivre s’est développée grâce
aux
équipements
hydroélectriques.
tiaires
naturels de Tasmanie
(1792)
179
TATAA
la colline de Tataa entre les
de Faaa et de Punaauia
lagons
L’abondance et la qualité des forêts ont
permis le développement des grosses
scieries, fabriques de pâte de bois et
papeteries. Les principales agglomérations
sont *Hobart (173 000 hab.) et Launceston
(100 000 hab.).
TATAA. Pointe rocheuse située
au
nord-
Tahiti et marquant les limites des
communes de '•‘Faaa et de *Punaauia.
Haute de 37 mètres, cette colline constitue
ouest de
une
au
géologique. Elle correspond
petit *volcan secon¬
la plus grande partie se serait
curiosité
flanc oriental d’un
daire dont
effondrée, laissant des affleurements de
'•’tufs mêlés à des débris coralliens.
D’après la tradition, c’est de la pointe
Tataa que s’envolaient les âmes des morts
de Tahiti. Elles se dirigeaient ensuite vers le
M'
*Rotui
(Moorea) puis vers le
M‘ *Temehani de Raiatea.
filet.
Quand les tata pa’a pa’a n’étaient pas
utilisés, ils étaient suspendus à des poteaux
plantés en bord de lagon. On peut toujours
observer ces balances à crabes, par
exemple au bord de la lagune de Maeva
dans l’île de Huahine.
►
pa’apa’a. E rave‘a te tata pa'apa’a na te
ma’ohi iferuri no te haerera ’a e tautai i te
pa ’apa ’a. E hamani i te ho ’ëpa ’ohu ra ’au,
ta’amu mai ai i te ho’e upe’a. No te tautai i te
pa’apa’a, e tâmau i te ma’a (te ’apa) i ni’a i te
aufau mai te fa’atautau i roto i te hina’i. la
’amu le pa’apa’a e topa atu ’oia i roto i te tata.
E haere noa atu ia e tatara mai i te pa’apa’a ’e
ia oti ha’amata ’apifa’ahou ërava'i noa atu ta
’oepa’apa’a. I Huahine (Maeva), e ’ite
pinepinehia te tata pa’apa’a.
_
tata
TATAKOTO.
*Atoll
sans
passe
des
*Tuamotu de l’Est, situé par 17° 20’ sud et
138° 23’ ouest. De forme ovale, l’anneau
corallien mesure 14,5 km dans sa plus
grande longueur. Deux navigateurs espa¬
gnols en revendiquèrent la découverte :
Domingo de *Boenechea et Andiay Varela
qu’ils avaient débarqué
jour de l’année 1774.
De 1900 à 1927, le *colon français Albert
Javelot y exerça les fonctions de chef et fit
planter les cocoteraies, qui, régénérées,
couvrent l’atoll aujourd’hui. Tatakoto est
ignorèrent
en effet
dans nie le même
aussi l’un des atolls les mieux cultivés des
Tuamotu. On y recensait 184 habitants en
1983. L’île est une commune à part entière.
tata
pa’a pa’a. Ustensile traditionnel
utilisé pour la *pêche aux crabes en Poly¬
nésie. Il était composé d’un cerceau de bois
(auquel était attaché un morceau de *filet
aux mailles assez étroites) et de deux anses
en bois se coupant à angle droit. L’appât
ou
le leurre était fixé à hauteur du bord du
cerceau,
à l’extrémité d’une tige pendue à la
croisée des deux anses. Le piège était
descendu à faible profondeur dans le lagon
et retiré dès qu’un crabe était pris dans le
TatI le Grand
138° 24’W
TEKAIGAINA
VAIORUI
TATI le Grand
nom
grand chef *Amo de *Papara, Tati appar¬
tenait au puissant clan des *Teva qui
exerçait sa domination sur le sud de Tahiti.
Quand son grand-oncle Ariifaatia mourut
sans postérité en 1798, Tati lui succéda à la
tête du district de Papara. D’après la
princesse ’^Ariitaimai, «il était alors céli¬
bataire, ses relations avecTu(*Pomare 1°'')
étaient amicales et il accéda paisiblement à
la principauté (...) Il fut toujours sage et
pacifique, atteignit ses buts par diplomatie
plutôt que par violence et préféra l’alliance
avec les Pômare à la guerre» (Henry
Adams : “Mémoires d’Ariitaimai’’). C’était
sans
compter avec l’ambition de
*Pomare II qui attaqua Punaauia et Paea
par surprise en 1807.. 11 se livra à un tel
massacre que la plupart des habitants de
Papara s’enfuirent dans les montagnes.
Tati trouva refuge à Bora Bora, mais son
frère Opuhara organisa la résistance à
Tahiti
avec
l’aide des autres districts et
écrasa Poma.re
TEPOEHO
^^^TUMUKURU (village)
0
FAGATARURU
R^UHAIA
5km
celui-dfs’alîîa
1808. Installé à Moorea,
avec les chefs des îles
1812
Tatakoto
partie de la cour
*Tapoa de Bora Bora et devint, sans
le vouloir vraiment, allié de Pômare. 11
débarqua à Moorea avec les armées des îles
Sous-le-Vent mais ne prit pas part aux
du roi
combats de 1815. Il chercha à se poser en
médiateur et tenta de négocier la soumis¬
sion de
180
en
en
Sous-le-Vent. Tati faisait
^
TEFANAUGAOHINA
(vers 1773-1854). Autre
Taura atua i Patea. Petit-fils du
:
son
frère à Pômare et
au
parti
chrétien. Opuhara refusa et fut tué lors de
la bataille de *Fe’i Pi. Tati retrouva alors
son titre à'ari’i nui de Papara et de chef du
clan des Teva. A la mort de Pômare 11 en
1821, il aurait pu revendiquer la couronne
de Tahiti mais il y renonça pour éviter de se
trouver sous la coupe des missionnaires. Il
était pourtant favorable à
christianisme et accepta
l’extension du
d’organiser la
répression de l’hérésie *Mamaia en 1829.
Partisan du *protectorat français qui,
selon lui, pourrait seul imposer la paix aux
districts, il signa une pétition favorable à
l’intervention de l’amiral *DupetitThouars en 1842. Lorsque ce statut put être
appliqué, la pondération et l’autorité de
Tati le désignèrent rîâturellement à la prési¬
dence de r*Assemblée législative tahitienne entre 1848 et 1852. De par ses liens
familiaux et politiques, il fut un des
Tahitiens les plus influents dans la pre¬
mière moitié du XIX' siècle. Sa personna¬
lité est évoquée dans plusieurs ouvrages
“*Voyages aux îles du Grand océan” de
ami intime Jacques *Moerenhout et les
mémoires de sa petite-fille, la princesse
tels
(te hei ari’i) o
’oia i taua heiari’i ra, ’ia
’ore te pe’ape’a e tupu ’e te mau mitionare; a
ta’a noa atu ai e, tona hina ’aro puai mau ia
parare roa te fa ’aro ’o teretetiano ’e ’ua tinai
ti’ara’a ari’i
tana e titau i te
Tahiti, ’ua ha'apae
roa
ra
’oia i te ha ’amorira ’a
matahiti 1829. ’Oia
te
fârani,
a te
mamaia i te
ho'ë ti’a
no te
hau
tana i parau e, te rave’a noa iho
te reira e tupu ai te hau i te mau mata ’eina ’a
ato ’a, ’ua tu ’urima atu i te parau fa ’aau a te
tamaru
atimarara
Dupetit-Thouars i te matahiti 1842.
’la ha’amauhia
taua
papa ture ra, no tona
tepâpütana
mau arata’ira’a, ’ua
fa’ata’ahia ’oia ’ei Peretiteni no te Apo’ora’a
itoito ’e
Rahi nô Tahiti i
te area
1848 ’e
tae roa atu
matahiti 1852. E ta’ata fêti’i
i te
rahi, ati a’e te
fenua Tahiti, i te pae o te ’opu feti’i, i te pae
poritita ’ua riro ’o Tati ’ei ta’ata ro’o rahi no
’oia ho ’i i te tuha ’a matamua ’o te
taua tau ra,
19
o te tenetere.
E
rahi
rave
mau
ta
teipapa’ihia e te mau
te huru o te ’ohipa a teie
puta
tâparau teifa’ahiti i
’ata rahi ’oia ’o Tati.
’O Moerenhout
teipapa’i i roto i tana puta i te
reira ato’a tana
parau nô teie hoa i tona, na
iho mo’otua ’o Ari’itaimai.
son
Ariitaimai.
TATI SALMON voir Salmon
(Tati).
►
TATI
i’oa
to
(1773-1854). ’O Taura’atua'ipatea te tahi
Tati.
Papara,
’api nui ’o Teva tei riro ’ei manafa ’atere i
tepae apato’a ta’ato’a ’o Tahiti. lapohe a’e ’o
Ari’ifa’ati’a i te matahiti 1798, ’aore ana hua’ai,
na Tati ïa i mono iana ’ei upo ’o fa ’atere i te
mata’eina’a Papara (’ei tavana). Tefa’a’ite ra
teputa a Ari’itaimai e, e ta’ata ta’anoa ’oia i
reira, tona mau auhoara’a ’e ’o Tu (PômareI),
tei Jari’i hau-noa-hia e te hau ari’i o taua tau
Emo’otua ’o Tati
na
Amo, tavana
no
no te
ra.
E ta’ata aravehi ’e te
’ohipa ’e tana
maru
i roto i tana
na roto noa ’oia i
ha’avira’a i ’imi ai ’oia i te râve’a
mau
opuara’a,
te
hau ’aore
ia
tapiri atu ’e te Pômare i te tama ’ira ’a
Eiaha
e
ra.
tai’ohia i reira te titau toro’a ’e te
’o Pômare II tei aro ta’ue atu ia Pa'ea
ra e
nounou
’e ’o Punaauia i
te
matahiti 1807. E tama’i
i reira, e taparahira’a rahi
i te ta’ata i horo tapuni ai to Papara i ni’a i te
mou’a i roto i te fa’a. ’Ua horoli’a ’o Tati i
Popora, are’a Opuhara tôna teina, ’ua
ha’apa’ari ’e ’uafa(a’eta’eta i tona ti’ara’a i
ri’ari’a
mau
tei lupu
Tahiti mai te tauturu hia ’e te tahi atu mau
’eina ’a no te fa ’ahu ’ahu ’a ia Pômare i te
mata
matahiti 1808.
’la noho atu ’o Tati i Mo ’orea, fa ’aau ana ’e atu
tatouage,
nom masc.
Tahitien
;
tâtau.
Action d’orner le corps de dessins indélé¬
biles en introduisant des matières colo¬
rantes
sous
successives.
l’épiderme
par
des piqûres
Les premiers Européens débarquant en
Polynésie furent très surpris de voir que le
corps de nombreux *Mâ’ohi était partiel¬
•
lement
ou
entièrement tatoué. Cet art
se
perd dans la nuit des temps. Les dieux euxmêmes l’auraient pratiqué dans leur lieu de
séjour souterrain, le *pô ; ainsi les deux fils
de *Ta’aroa pour séduire leur sœur. Les
humains le pratiquèrent ensuite dans le
même but, pour s’attirer admirateurs ou
admiratrices.
Aux îles de la Société, il était le signe
distinctif de la caste des *arioi, adorateurs
de *Oro. Aux îles
*Marquises, la pratique
du tatouage était plus répandue. Elle
concernait aussi bien les femmes que les
hommes. Les
femmes, toutefois,
se
limi¬
taient à l’ornementation délicate des
i te parau ’e ’amui atu ra ’e te mau tavana
no Raro-Mata’i i te matahiti 1812. No roto
poignets et des mains, à celle plus géomé¬
trique des jambes et des pieds et, sur le
visage, à des lignes verticales suivant le
te pae ’o Tapoa ari’i Popora i
reira ra, te riro nei ’ei aniti no te pae ’o
Pômare, ’la tapae atu ’oia i Mo ’orea ’e te nu
contre, pouvaient être entièrement tatoués
de motifs traditionnels très raffinés, y
ra
ato’a ’o Tati i
Ra’iatea ma, ’aita ’oia-ifa’ao noa
te mau arora’a o te matahiti 1815.
no
’u
a’e i roto i
noa ra ’oia e ’imi i te rave ’a ia tupu
hau i rotopu ia Opuhara (tona teina) ’e ’o
Pômare ’e tae noa atu i te fa ’aro ’o teretetiano.
’Ua pato ’i ’eta ’eta maita ’i ra ’o Opuhara i te
’Ua tamata
te
contour des
lèvres. Les hommes, par
compris
sur les parties les plus sensibles :
oreilles, paupières et langue. Le tatouage,
en effet, preuve de virilité, avait une impor¬
tance primordiale comme attrait sexuel.
C’est dans la souffrance que les
soumettaient aux opérations
Riro fa’ahou
individus se
successives
qui débutaient, pour les premiers
tatouages, à la période de la puberté et qui
s’étalaient sur pratiquement toute la vie.
Pômare II i te matahiti 1821, e nehenehe ho’i
(tahu’a tâtau)
reira
mana
’o ’e
pohe
te
hina ’aro ’o Tati ’e inaha !
roa alu ra taua
Fe’i Pi.
’aito
ra
i roto i te tama ’i
mai nei ’o Tati ’ei ari’i nui no
Papara ’e ’ei tavana nô te ati Teva. ’la pohe
Des assistants aidaient le maître tatoueur
en
maintenant les candidats
par les bras et les jambes. Ils travaillaient
toujours en invoquant l’aide des dieux
pour obtenir la cicatrisation des perfora¬
tions. Celles-ci étaient obtenues par martè¬
lement, avec un *maillet léger, du manche
d’une petite *herminette terminée par des
dents de
poisson ou des os d’oiseaux, taillés
*pointes acérées. Ces *peignes à tatouer
(ta) étaient trempés dans un *colorant
obtenu par le mélange de l’huile et du noir
en
de fumée de l’amande brûlée de la *noix de
bancoul (ti’a’iri). Introduit sous la peau, il
lui donnait
une
couleur bleue. Un
morceau
*tapa servait à éponger le sang. Les
tatoueurs pratiquaient cet art dans une
simple case recouverte de feuilles de
pandanus, frappée d’interdit (*iapu)
pendant la durée de l’opération. Les
instruments qui avaient servi aux premiers
tatouages d’un jeune chef devaient être
de
détruits à fissue de l’intervention.
Aux îles de la Société et à Tahiti, le
tatouage était limité à certaines parties du
les épaules, les bras et les jambes. 11
corps :
consistait
motifs
géométriques : lignes
brisées, cercles, croissants, rectangles et
en
carrés. Les fesses des femmes comme des
hommes étaient uniformément bleues,
rehaussées à hauteur des hanches par des
rangées de motifs décoratifs. Certains
motifs étaient figuratifs : formes humaines
empruntées aux *tiki, éléments stylisés de
végétaux ou d’animaux. Avant que le
tatoueur
ne
commence son
travail, le
patient pouvait faire un-choix de motifs sur
des jambes et des bras en bois sculpté ou
sur des tiges de bambou
gravées.
La pratique du tatouage était également
une
caractéristique des *Maoris de
*Nouvelle-Zélande : le visage et les cuisses
des guerriers, le menton et parfois le front
des femmes étaient marqués de motifs
curvilignes. Les incisions étaient, ici aussi,
emplies d’un pigment bleu. Au XIX‘= siècle,
des amateurs d’art
morbides,
tatouées et
ment.
occidentaux, aux goûts
collectionnèrent
des
têtes
conservées après embaume¬
En Polynésie, sous la pression des mission¬
naires, les chefs finirent par interdire cet art
ancien. Le *code des lois de Huahine
(1822) précise
effet que «Cette pratique
anciennes et mauvaises
habitudes. L’homme ou la femme qui se
feront graver de tatouages, si la chose est
manifeste, seront jugés et punis...».
appartient
en
aux
La renaissance de cet art traditionnel
date du début des années 1980. A cette
•
époque, des Polynésiens, cherchant à
renouer avec les coutumes
anciennes,
commencèrent à s’exercer au picturalisme
corporel et à militer pour la pratique du
tatouage.
Passionnés
d’ethnologie,
Raymond Graffe et Matahi Brightwell ont
retrouvé les techniques traditionnelles et
mené des recherches
ainsi que sur les rites
sur
les motifs utilisés
initiatiques
propres à
activité. Des démonstrations pu¬
bliques ont été proposées dans les locaux
cette
de r*Office territorial d’Action culturelle
et, lors des fêtes du Tiurai, des volontaires
ont pu se
faire
maoris et
séances
des spécialistes
Depuis 1987, ces
tatouer par
samoans.
collectives
sont
interdites pour
prévenir toute propagation possible du
*Sida, la pointe des instruments de ta¬
touage pouvant se trouver en contact
des patients.
le sang
tâtau. Te tâtaura’a i
te
tino, ’o te
avec
hô'êiapeu nâ
mâ’ohi, ’ei râve’a fa'a'una'una i tô râtou tino
te
pënira’a tino ra. Epeu te reira no
’auiui, lefa'a’ite ra vera, te mau atuaiho
i roto i te pô, ’ua rave i teie ’ohipa, ia au i ta te
mâ’ohiferurira’a, te tahi tau taeae "na taea’e
aroa " tei tâtau ia raua no te haere e
i taua
mau
te tau
fa ’ahina ’aro i to
ora
tuahine. No reira te feia
_
raua
ato’a, ia tâtau ratou i to ratou tino,
peu ato
’a ’ei râve 'a ha ’apeu fa ’ahiahia i
te aro o te
ta’ata. I te
mau motu
no te
mua
i
Totaiete, nâ
tapa’o efa’a’ite mai i tefeiâha’amori ia
(tepüpüarioi). / Nu'uhiva, te ravehia ra
reira peu i ni'a i te tane ’e te vahiné ato’a.
teie
Oro
te
Tei te ’ari'arira’a rima ’e te ’ari’arira’a
avae noa
tô te vahiné, te tahi i te papari’a ’e i te hili
’utu. Te tâne ra, e tatauhia te tino tâne te
la’ato’ara’a, noa atu eaha te vâhi ’ei fa’a’ite i to
râtou puai, mata’u ’ore. Te rave ato ’ahia ra i te
ra
mau maori te tâtau na i to
râtou tino. I Porinetia, ia rahi mai te mau
mitionare, ’ua ’opani te mau fa’atere i teie
fenua Niuterani, te
’ohipa. Te ture o Huahine nô te matahiti 1822
’ôpani ’eta ’ela roa i te ’ohipa tatau i te tane
’e te vahiné mai te peu e e ’itea te ta’ata ’e te
mau tapa’o tâtau e fa’autu’ahia nâ roto i te
tei
ha ’avara ’a.
tau’arearea. Expression qui signifie “le
temps des divertissements”. Elle
carac¬
térise la période de l’existence correspon¬
dant à r*adolescence et aux premières
années de l’âge adulte. Après avoir subi les
rites liés à la puberté, les jeunes gens et les
jeunes filles (qui portaient également le
nom
de
tau’arearea) menaient
une
vie de
plaisirs et de vagabondages. Ils consa¬
craient une grande partie de leur
temps aux
sports, jeux, chants et danses et, d’après
E.C.S. Handy, laissaient surtout libre
cours à leur puissant
appétit sexuel. Très
soucieux de leur apparence physique, les
tau’arearea recevaient leurs premiers
tatouages et s’efforçaient d’acquérir l’em¬
bonpoint et la pâleur qui séduisaient à
cette époque. Ils disposaient d'une
grande
autonomie puisqu’on ne leur reconnaissait
pas encore de responsabilités sociales, mais
ils n’étaient pas inactifs. «Us étaient
engagés dans la production sous forme
d’équipes de jeunes du même âge et il est
vraisemblable que les travaux collectifs les
plus lourds leur étaient confiés. Par
ailleurs, plusieurs d’entre eux suivaient
l’instruction qui était dispensée dans les
fare ha'api’ira’a» (Alain Babadzan : “Ency¬
clopédie de la Polynésie”, tome 5).
La tradition des tau’arearea n’a pas
disparu mais elle
se
perpétue aujourd’hui
TAUNOA
plus fréquemment chez les
les filles.
chez
garçons que
Relativement bien vécue
dans les îles, cette
période de l’existence est
pour les jeunes
qui se trouvent souvent en porte-à-
plus difficile à traverser
urbains
faux entre deux cultures.
o
te
mori anei ’e ’aore
ra
i te mahana. E
hôâni’au firi i te upo’o, are’a te
taumata, tei mua noa i ni’a a’e i te mata (te
ha’a’ati
tuha’a
I te
te
noa te
ha’unehia) ’aita
Tuamotu,
hia
parau
e
to te
upo’o.
ha'une ato’a
ratou i te
taupo’o
e pareuru.
►
’arearea, taure’are’a (tau no te rekareka).
teie nô te hô’e tama maroa ’aore e fifi
’aore epe’ape'a, tei te area tamari'ira'a ’e te
tau
Te
tau
tânera'a, teie
e
mataro-noa-hia i te pi’i
ije tahi
ta'ata 'api: e taure’are'a. E ’oa’oa noa to mua
iana, ’aita te ferurira’a ipa’ari nô te fa’anaho i
(tona orara'a e fâmai).
'a ’oa ’oa tino to ratou mana ’o, to
râtou ferurira'a (te ’ohipa ta’aro, te heiva huru
rau). Tei te pae tino noa tô ratou puai ’e te peu
fa ’anavenave ia ratou. E ’imi ratou i te rave ’a
tona ’amuri atu
Tei
te
peu fa
ia vai maohe râtou ’e ia tâiau i tô râtou tino
e
hi’ora’afa’ahiahia
roa
ie
mau
hopoi’a
A ta’a
no iaua tau ra. Efeia ti’ama
taure ’are ’a i te mea e ’aita te mau
orara’a i ma’iri mai i ni’a ia
O te
noa
atu
ra te
reira,
e rave
ratou.
’amui ato’a
’ohipa ri’i ato’a na roto i te
ha ’apupu haere ra ’a ’e te feia ’api o to ratou
u'i, e fâri’i ato’a ratou i te mau ’ohipa rarahi
pupuhia ia ratou.
i te
ratou
roto i te fare
ha’api'ira’a
o te
Te peu a te taure’are’a ’aita i mou, ’eita fa’ahou
mai te matamua. Te maroa ’e te mahine te
ora noa nei te tau ’arearea. E’ere te taure ’are ’a
ra
o te mau
motu mai to te
tau e
i te iho-tumu ’e te
Te vai
ra te
peu na ratou
peu no rapae
mau
mau
orahia nei.
mai.
►
taumi. E
tapo’i ’ouma no te ma’ohi no te mau
No te hamani i te taumi, e ravehia te
niho ma’o,
te
huruhuru
manu, te
huruhuru ’uri tei rave maita ’ihia, tuituihia ai
te ro ’a anei, te nape anei, te more ânei. Nâ
roto
i te
mau
te taumi i
e
hoho’a
ni’a i
ie
a J. Cook (Tute) e ’itehia
ta’ata ’e tô râtou fau i ni'a i
te upo’o. No te me’ume’u te taumi ’e te hi’ora’a
haviti, ’ua riro ’ei fa ’anehenehe nô te toa, e
paruru maita ’i ato ’a ho ’i no te ’aito ia pehia
mai i te
’ofa ’i.
taumi
’oire-pu. Te fifi rahi
nei te taure’are’a i roto i te
mua
arrondi.
parau, te
e
Te vai nei te tahi puta na te taparau ra ’o
Alain Babadzan teifa’a’ite mai i ta râtou “mau
reira tau".
plumes, dents de requin,
poils de chien, qui était porté aux îles de la
Société par les guerriers. On en observe sur
plusieurs gravures anciennes de l’époque
de James *Cook, portés par des person¬
nages coiffés de *fau, à bord de pirogues de
*guerre. Objet de parade, le taumi servait
aussi d’armure contre les jets de pierres car
la décoration de la partie visible recouvrait
un épais support de vannerie de contour
toa.
mau
fa'aineinera’a i
taumi. *Ornement pectoral ou hausse-col
décoré de nacre,
peu
iho,
’oire rarahi i
’api nô teie
te vai ato ’a nei te
TAUERE. Petit *atoll des *Tuamotu du
Centre situé par 17° 23’ sud et 141° 32’
ouest, à 85 km au nord-ouest de *Hao.
Tauere a été découvert par Domingo de
*Boenechea en 1769. L’île ne comptait que
3 habitants en 1983. Elle fait partie de la
commune
de Hao.
TAUHA voir Croix, du Sud.
taumata. Visière
en
TAUNOA. Quartier de *Papeete qui
s’étend sur la rive gauche de la Fautaua, à
feuilles de cocotier
tressées, de forme variable, portée par les
Polynésiens autrefois pour protéger le
visage et les yeux. Le taumata «était porté
sur le front, directement au-dessus de la
racine des cheveux et attaché par une
étroite feuille passant autour de la tête,
juste au-dessus des oreilles, laissant toute
la partie postérieure de la tête et son
sommet entièrement exposés» (W. *Ellis :
“A la Recherche de la Polynésie d’autre¬
fois”).
Aux Tuamotu, les pare uru étaient aussi
tressés en feuilles de *pandanus.
►
taumata. Te taumata, e tao’a rara’ahia i te
ni’au
(’ua
rau
e rave na no
hurufaito te rarahi) ta te ma’ohi
te tamaru i te mata,
i te ’ana ’ana
proximité de l’embouchure et le long du
lagon du même nom.
La famille princière dont était issu le
régent
*Paraita aurait résidé à Taunoa. La tradi¬
tion y situe également la légende de
Taruia,
jeune héros assassiné par erreur et ressus¬
cité par un grand requin bleu
qui hantait le
lagon. Taunoa a été intégré à l’aggloméra¬
tion de Papeete dans l’Entre-deux
guerres.
Il s’agit d’un quartier résidentiel où
s’opposent les habitations aisées du bord
du
mer et les constructions insalubres de
l’intérieur. Le long de la côte, un chenal
balisé permet à certains navires
emprun¬
tant la passe de Taunoa de
rejoindre le port
Papeete. Les rives de ce chenal font
l’objet d’aménagements pour accueillir de
nouvelles extensions portuaires.
de
dessin d'un taumata (en bas)
183
TAUTIRA
TAUTIRA. Ancien district et section de
commune
située à l’extrémité sud-est de la
presqu’île de *Taiarapu (Tahiti). La cir¬
conscription comprend la grande vallée de
la * Vaitepiha et le fenua Aihere, portion de
littoral isolée et peu peuplée qui s’étend audelà du dernier tronçon routier. Le village
de Tautira (1 411 habitants en 1983)
occupe une petite presqu’île d’alluvions
construite par la Vaitepiha.
• Du
lagon au plus profond de la vallée, le
peuplement était autrefois très dense ainsi
qu’en témoignent de nombreux restes
archéologiques. C’est à Tautira que l’on
construisit le premier marae des îles du
Vent dédié à Oro. Des pierres de ce marae
baptisé *Taputapuatea (comme celui de
Raiatea d’où le culte de ce dieu était
originaire) furent utilisées pour fonder
religieux à Pare, Paea et
d’autres édifices
Tautira. 1. La
population du district
attendant la visite du commissaire
impérial La Roncière en 1861.2. Ori
Ori, chef de Tautira de 1893 à
1905.3. Le village, au débouché de
la vallée de la Vaitepiha.
a
Hitiaa notamment.
Jusqu’en 1768, Tautira se trouva sous la
s^zeraineté des *Teva de Papara, mais,
cette
année-là, l’orgueil et l’ambition de
*Amo
provoquèrent
la
révolte de
*Vehiatua PL chef de Tautira. La victoire
de ce dernier permit à ses sujets comme à
l’ensemble de la presqu’île d’obtenir leur
indépendance. A partir de cette époque,
Tautira vit passer
plusieurs navigateurs
explorateurs qui firent escale en Polynésie.
piroguiers accueillirent *Wallis et
*Bougainville au large des côtes, puis
Cook et *Boenechea sur le vaste plan d’eau
du lagon. Boenechea passa le mois de
Ses
novembre 1772 à Tautira et revint deux ans
en compagnie des pères *Clota et
*Gonzales chargés d’évangéliser Tahiti.
plus tard
184
TAVANA
Mal préparés à leur mission, les deux
*franciscains échouèrent et furent rapa¬
triés l’année suivante. Une croix en bois
plantée
cet essai
aucune
du village commémore
d’évangélisation, mais il ne reste
au centre
trace de l’aventure
missionnaire.
l’État les déposséda des terres autrefois
attachées à leurs titres. En 1866, l’institu¬
tion des commissions municipales élues,
trois conseillers et de
les relégua au rang de simples
administratifs devant se contenter
formées d’un chef, de
cinq
sages,
rouages
des fonctions d’officier d’état civil.
changement de statut des districts
*communes, entre 1965 et 1972, les
Lors du
taux,
Pourcentage appliqué au
calcul d’une *taxe, d’un *impôt. Rapport
entre deux valeurs généralement exprimé
en
nom masc.
pourcentage.
un rapport calculé
rapporte le placement
d’un ^capital et ce capital. Les taux
•
Un taux d’*intérêt est
entre la somme que
d’intérêt varient en fonction de l’offre et de
la demande de monnaie et selon que le
en
tâvana devinrent des *maires et virent leurs
compétences s’élargir considérablement.
En langue polynésienne, le terme tâvana
est également utilisé pour désigner les
maires (tâvana aire), les *administrateurs
et le haut-*commissaire (tâvana hau).
gouvernement souhaite encourager ou
restreindre l’appel au crédit.
Le taux de ^natalité exprime
•
le nombre
de naissances dans une région ou un
pour mille habitants. On le calcule en
moyen
pays
divisant le nombre annuel de naissances
la population totale et en multipliant
mille. En 1986, le taux de natalité en
Polynésie était de 29,5 pour mille.
par
par
•
Le taux de *mortalité donne le nombre
de décès pour une population de
mille habitants. On l’obtient en divisant le
tâvana. E ta’ata
nombre annuel de décès par la population
totale et en multipliant par mille. Ce taux
porotetani ifa’ailoito i te ha’amau i ta ralou
hurufa’aterera'a ta au i te arata’ira’a a to
moyen
s’élevait à 5,3 pour mille en Polynésie en
1986.
• Un taux d’*accroissement mesure la
progression d’une grandeur. On le calcule
en
divisant la ^croissance (en valeur
absolue)
la valeur initiale de la
gran¬
deur. Le taux d’accroissement naturel
d’une
entre
par
*population est égal à la différence
les taux de natalité et de mortalité
(24,2 pour mille en Polynésie en 1986).
Hom. : un tau ; un taud ; tôt (adv.).
tüvana. Chef de *district
en
Polynésie.
Sur les conseils des missionnaires protes¬
tants
qui l’encourageaient à organiser
son
royaume sur le mode européen, le roi
Pômare II supprima l’ancienne hiérarchie
des *ari'i rahi, ari’i, et
to’ofa (ou *iato'ai).
Après la victoire de *Fe’i Pi en 1815, il
décida qu’il serait le seul à porter le titre
d'ari'i et
nomma
désormais des tâvana à la
chaque *chefferie. Ces tâvana
parmi les familles ari’i fidèles
à Pômare, confirmées sur place dans leurs
fonctions ou placées à la tête de nouvelles
tête de
furent choisis
*divisions
politiques. Lorsque le *protec-
français fut établi sur Tahiti, les
tâvana furent nommés conjointement par
la reine et le gouverneur. Ils siégeaient de
torat
droit à r*Assemblée
législative tahitienne,
nommaient les *nmto’i et intervenaient
dans les équilibres fonciers et l’attribution
des terres.
A
partir de 1852, les tâvana reçurent une
annuelle en argent français, mais
somme
mau
mitionare
assemblée de tavana autour du
prince Hinoi
Europa. ’Ua fa’a’ore te ari’i Pômare H i te
arata 'ira
’a nô te
ari’i nui
(ari’i rahi) te ari’i ri’i, te to’ofa ’e
ra te
mau mana toro
’a
:
mai te
iato 'ai.
mau
aore
upo’oti’ara'a no te tama’i Fe’i-Pi,
matahiti 1815, i reira tonafa’aotira’a e: ’oia
ana’e ra te mau i te ti’ara ’a ari’i, no reira mai te
I mûri a'e i te
toro’a tâvana ’oia te ti’a
te mau fare
te mau
’ôpu fêti’i
upo’o i ni’a i
No roto i
maita’i atu i te
’ei
o te feia
tei
au
te mau tavana matamua te
ma’itira’ahia. ’Ua
mau
mana
tavana o te mata ’eina ’a.
ari’i Pômare
râtou
tava’e voir Paille-en-queue.
manafa’atere i te ho'ë
mata'eina'a i Porinetia. Nâte
ha’apapuhia ratou i ni’a i to
ti’ara’a ’e tôratou tôro ’a nâ roto i
te tatuha 'ara ’a poritita ’api. la ha ’amauhia -te
fa’aterera’a hau tamaru i Tahiti, na te ari’i
vahiné ’e te tavana rahi atu ra e fa’atoro’a. E
ti’a râtou i roto i te Apo ’ora’a iriti ture ma’ohi,
na ratou ato ’a e fa ’atoro ’a i te muto ’i, e mana
ato ’a râtou i roto i te fa ’anahora ’a i te mau
fatura’a fenua (te tomitera'afenua) ’e te
’operera ’a i te mau tatuha ’ara ’a fenua.
I te matahiti 1852, i aufauhia ai te moni no te
toro ’a tavana, ’ua fa ’a ’erehia ra ratou i to
ratou fenua no to ratou ti’ara’a tavana. I te
matahiti 1866, ’ua ha’amauhia te Tomite ’oire
ma ’itihia, mai teie te huru : ho E tavana, e toru
mero
’oia
Riro
’ora ’a mata ’eina ’a ’e
’opae.
apo
te to
noa
mai nei te
e pae
mau tavana
huipa ’ari
tahiti ’ei
mau
’ohipa noa io te Hau no to ratou
mau ti’ara’a toro’apae’au tivira. Na roto i te
tauira ’a o te Papa ture o te mau mata ’eina ’a no
te fa ’ariro ’ei mau ’oire, mai te area 1965 tae
ta’ata ri’i
rave
matahiti 1972, ’ua riro mai te mau
mau tavana ’oire i reira
ratou mau mana i te mara ’a rahira ’a.
atu i te
tavana
to
mata’eina’a ’ei
E tavana
E
tavana
’oire, te fa ’atere i te ho’ë ’oire.
hau
te
fa ’atere i te hoë tuha’a fenua
’e’aore ia te hoë Ta’amotu, are’a te ti’amana i
nUa a’e ia raua o te Tomitera teitei ia, ’oia le
ti’a
no te
Hau Farani.
185
TAVINI HUIRA’ATIRA
Tavini Huira’atira (Au service des
citoyens). *Parti politique polynésien
fondé par Oscar Temaru en 1977. Égale¬
ment connu sous le nom de
Front de Libé¬
ration de la
Polynésie, le Tavini lutte pour
r*indépendance du Territoire, statut que
les militants considèrent comme un préa¬
lable indispensable à toute refonte des
structures économiques et sociales. Le
parti condamne les expériences nucléaires
menées aux Tuamotu et réclame le départ
du *Centre d’Expérimentation du Paci¬
fique. A cette fin, il organise régulièrement
des marches anti-nucléaires et adresse des
protestations pour attirer l’attention des
organisations internationales (O.N.U.,
Forum du Pacifique...) sur la situation de
la Polynésie. Le Tavini entend également
lutter contre r*acculturation du peuple
maohi en préconisant l’emploi des langues
polynésiennes comme premières langues
véhiculaires et en proposant de modérer le
développement des activités touristiques,
également facteur d’acculturation. 11 est
partisan d’un développement basé sur les
ressources propres du Territoire et d’un
réaménagement des structures foncières au
profit des déshérités et du monde du
travail. Le parti est solidement implanté
dans la commune de *Faaa (dont Oscar
Temaru est le maire) et son ascension a
freiné celle du *Ia Mana te Nuna’a. Aux
élections territoriales de 1986, le parti a
obtenu
deux
sièges, occupés par
O. Temaru et James Salmon. Ses membres
Tchang Kai Chek, officier de
i'armée républicaine chinoise, vers
avec les partis
indépendantistes de Nouvelle-Calédonie.
collaborent activement
1915
taxe, nom fém. Prix fixé par les autorités.
*Impôt qui alimente en principe une ligne
de dépenses dans un *budget.
• En Polynésie française, c’est l’Assemblée
qui est statutairement compé¬
tente pour fixer les taxes perçues au profit
du budget territorial. Les communes en
reçoivent une quote-part à travers le
*Fonds intercommunal de Péréquation.
Les principales taxes qui alimentent divers
fonds spécialisés sont :
la taxe de solidarité pour la protection
sociale, frappant les marchandises
importées ;
la taxe pour le développement du sport et
des activités socio-éducatives, prélevée sur
territoriale
-
-
la vente de la bière ;
la taxe pour l’emploi
-
-
la taxe pour
sanat
assise sur l’essence ;
le développement de l’arti¬
sur les importations de
perçue
certains matériels audio-visuels ;
la taxe sur la consommation d’énergie
-
électrique qui alimente le Fonds d’Entraide
aux
-
Iles ;
les taxes
la mise
sur
en
l’extraction des
profit du Fonds spécial
routier ;
la taxe
-
186
agrégats et
circulation des véhicules
sur
le
pour
au
l’Équipement
capital des tombolas
en
faveur de 1’*Agence territoriale pour la
Reconstruction.
Les communes prélèvent aussi des taxes
pour l’enlèvement des ordures et le raccor¬
dement au réseau d’adduction d’eau.
TCHANG KAI CHEK (ou Jiang Jieshi)
(1887-1975). Général et homme d’État
chinois. Tchang Kai Chek participa,
auprès de *Sun Yat Sen, à la révolution
chinoise de 1911. L’échec de Sun l’amena
temps à se consacrer aux affaires, à
*Shanghaï (1912-1919). 11 réapparut sur la
scène politique en 1920, à *Canton, aux
côtés de son leader qui lui confia la réor¬
ganisation de l’armée après sa prise du
pouvoir en 1921. A la mort de Sun Yat Sen,
en 1925, Tchang Kai Chek apparut comme
l’homme fort de la *Chine. S’appuyant sur
l’aile
modérée
(nationaliste)
du
*Kuo Min Tang, il rompit en 1927 l’alliance
avec le parti communiste chinois et lui livra
dès lors une lutte sans merci qui ne s’inter¬
rompit qu’à peine lors de l’invasion japo¬
naise (1937-1945). Les communistes,
emmenés par *Mao Tsé Toung et béné¬
ficiant d’un large soutien populaire, l’obli¬
gèrent en 1949 à quitter la Chine conti¬
nentale et à se réfugier à *Taïwan.
Tchang Kai Chek installa dans cette île un
régime autoritaire, étroitement lié aux
États-Unis, et se prétendit le représentant
légitime de toute la Chine. A sa mort, son
fils Chiang Ching lui succéda.
Une partie de la communauté chinoise de
Polynésie a soutenu le régime de
Tchang Kai Chek. Regroupée au sein du
Kuo Min Tang ou du *Koo MenTong, elle
un
continue à entretenir des relations suivies
avec
Taïwan.
Tchéco. Diminutif donné
aux immigrants
originaires de Tchécoslovaquie qui vinrent
s’installer en Polynésie dans l’Entre-deuxguerres. Les “Tchécos” avaient été attirés
par les propos du savant et homme poli¬
tique Stéfanic, qui fit deux séjours à Tahiti,
en 1910 et 1913, ainsi que par les écrits du
romancier Hawlasa et du journaliste
Novak. Le pionnier de cette colonie
tchèque, qui compta bientôt une centaine
de personnes, fut Milos *Rivnac. Sous son
impulsion, les nouveaux arrivants tentè¬
rent d’organiser des communautés rurales,
véritables phalanstères, dans la vallée de la
Papenoo d’abord, puis à Raiatea et enfin
aux Marquises (à Nuku Hiva et à Hiva
Oa). Ces tentatives
se
soldèrent
par
des
manque d’expérience des
intéressés dans le travail de la terre. Si
échecs dus
au
beaucoup de “Tchécos” finirent, déçus, par
quitter la Polynésie, d’autres firent souche
en se lançant avec succès dans le commerce
ou l’artisanat. Ce fut le cas de R. Klima,
J. Otcenasek, R. Panek, F. Cap, J. Husek,
J. Vichodyl...
L’expérience de l’immigration tchécoslo-
TEARIKI
vaque suscita en son temps de nombreuses
réactions hostiles de la part du milieu
en place. En 1928, alors que la
question de l’ouverture des *Etablissements français de l’Océanie à l’immigra¬
tion slave était posée, la Chambre d’Agriculture s’y opposa avec vigueur. «Mieux
vaut
encore
les
*Chinois
que
les
colonial
s’était
“Tchécos”»
écrié
l’un
de
ses
membres, P. Teissier, rajoutant qu’«un
Chinois vaut deux “Tchécos”
travailleur», E. *Rougier, quant
comme
à lui, se
demandait, dans la perspective d’un
accroissement de l’immigration tchécoslo¬
vaque, «si nous ne serions pas bousculés...
à la mer». En fait, on reprochait aux
“Tchécos” à la fois leur manque d’expé¬
rience dans l’agriculture et le fait qu’à la
différence des Chinois, ils admettaient plus
difficilement les critiques xénophobes de
certains colons. Quoi qu’il en soit, les
craintes de
ces
derniers furent vaines
sujet de la frontière séparant Tautira de
une fois réglée dans le
sang, les guerriers du district sud, victo¬
rieux, décapitèrent leurs victimes et firent
un mur de leurs têtes à Rapae, sur la
frontière» (“Tahiti aux Temps anciens”).
La route s’arrête à Teahupoo, mais le
village (920 hab. en 1983) peut être le point
de départ de randonnées intéressantes vers
Tautira par la vallée de la Vaiarava, vers les
falaises du Pari ou la grotte de *Vaipoiri.
au
Matahihae. L’affaire
T.E.A.L. voir Tasman
Limited.
Empire Airways
TEARA’ITUA A HIAPO
( vers 18151910). Notable originaire de Papenoo,
Teara’itua a Hiapo occupa les fonctions de
juge à Papeete lorsque le *protectorat
français fut établi à Tahiti en 1842. Il
participa aux combats de la *guerre
se
tarit d’elle-même dans les années trente.
franco-tahitienne
TE AHAROA voir Hitiaa
qualité de grand juge(*;ci’o/7hM)à la Haute
puisque l’immigration des “Tchécos”
o
te ra.
*
:
600
Tautira
au
nord-
(presqu’île de Tahiti) et
de fond. 11 est actuellement
m
activité et
a
récemment connu quatre
par
en
crises
sismiques importantes : en mars-avril
1982, en Juillet 1983, en mars-avril 1984 et
en avril 1985. La soucoupe Cyana de
l’I.F.R.E.Mer a pu photographier des
*laves en coussinets, caractéristiques des
éruptions dans les grandes profondeurs.
Elle a également découvert une activité
hydrothermale considérable.
Voir aussi : point chaud, volcanisme.
TEAHUPOO. District et section de
mune au
com¬
presqu’île de *Taiarapu,
*Pari jusqu’au lieu-dit
sud de la
des falaises du
Ahuatoa.
D’après Teuira *Henry, l’ancien nom de
Teahupoo était Matahihae. «Le district
tire
son
toutes les
d’un mur de têtes fait de
victimes d’une bataille entre les
nom
districts nord et sud de
bataille fut
provoquée
tahitienne.
“feu debout”.
Volcan sous-marin situé à 35 km
est de
1
français
côtés du corps
admis au Conseil d’administration de la
colonie en 1850. Il siégea également en
cour
TEAHITIA. En
aux
expéditionnaire de l’amiral Bruat et fut
Taiarapu. Cette
discussion
par une
(John) (1914-1983). Homme
politique. John Teariki naquit à Afareaitu
(Moorea) le 12 juillet 1914. Agriculteur
dans l’âme, il exploita longtemps une belle
propriété à Moorea, avant d’acquérir à
Taravao le domaine Japy sur lequel il finit
par s’établir. John Teariki était aussi
armateur puisqu’il possédait une compa¬
gnie de navigation assurant la liaison entre
TEARIKI
Tahiti et Moorea, Il eut surtout
un
FT
rôle
politique de premier plan. Aux côtés de
*Pouvanaa dès la création du *Rassemblement
démocratique des Populations
tahitiennes, il fut un de ses plus fidèles
collaborateurs. Élu conseiller de Moorea à
l’Assemblée territoriale en 1953, constam¬
ment réélu ensuite(1957, 1962, 1967, 1972,
1977, 1982), il présida cette assemblée en
1969-1970, 1971-1972, puis de 1977 à 1982,
en
alternance
avec
John Teariki
Frantz Vanizette. Il fut
*député de Polynésie française de 1961 à
1967, et par la suite suppléant du député
Francis *Sanford.
John Teariki est considéré comme l’héri¬
tier de la pensée de Pouvanaa. Il demeura
dans le sillage du *metua après les événe¬
ments de 1958 et ne cessa de militer par la
suite pour sa réhabilitation. Après la
dissolution du R.D.P.T. (1963), il fut un
des fondateurs, le 9 février 1965, du
*Here Ai’a dont il
les bassins de la société
à Teahupoo
d’aquaculture Aquapac
prit la tête en 1966 et
qu’il domina de sa forte personnalité
jusqu’à sa mort, en 1983. Résolument
anti-gaulliste, il milita pour François
*Mitterrand aux *élections présidentielles
de 1965, puis soutint V, *Giscard d’Estaing
au sein du *Front Uni avec lequel il parti¬
cipa activement à la vie politique du
Territoire de 1977 à 1982. 11
se
montra
187
TEAVARO
alors
un
adversaire acharné du *Centre
d’Expérimenta-tion du Pacifique, bien
qu’ayant fait partie, en 1962, de la mission
de l’Assemblée territoriale qui en accepta
l’implantation, et oeuvra pour l’évolution
du *statut
vers
r*autonomie interne. Il
également de tout son poids sur les
destinées de Moorea. *Tâvana d’Afareaitu
dès 1956 (il succéda à Mataitai), il devint en
pesa
1972, lors de la formation des communes,
premier *maire de Moorea-Maiao.
Soucieux de préserver l’île des excès du
modernisme, il bloqua l’évolution touris¬
tique de la zone Temae-Tiahura et
s’opposa à l’installation de l’électricité.
le
Cette obstruction systématique finit par lui
faire perdre la mairie, en 1983. Cet homme
de la terre trouva
une mort
tragique dans
accident de tracteur sur sa propriété de
Taravao. Il décéda à l’hôpital de Mamao le
5 octobre 1983.
un
Il laisse le souvenir d’un homme austère,
d’une grande rigueur intellectuelle pouvant
confiner à l’entêtement, mais dont la
franchise, l’honnêteté et le charisme étaient
reconnus de tous.
►
TEARIKI
(John) (1914-1983). Va Janauhiab
Teariki John i Afareaitu (Mo’orea) i te 12 no
tiurai 1914. Efa’a’apu to Teariki toro’a
matamua, i mûri iho e ta'ataporitita, i reira
tona
’ite maita’ira’ahia ’e
te
ta’ata ato’a. E
fenua rahi fa 'a ’apu tona i Mo ’orea ’e i mûri
mai, ’ua ho’o mai i le ho’efenua i Taravao no
Jappy. Efatu pahi ato 'a no te rëni
Tahiti-Moorea.
’Ua riro ’o Teariki John tei matarohia i
pi’i
R.D.P. T. i
piha ’i iho ia Pouvana ’a. Ma ’itihia mai nei ’oia i
te matahiti 1953 ’ei auvaha apo ’ora ’a rahi nô
Toni ’ei
mero
Mo ’orea, ’e i mûri iho, ’ua
la baie de Nuarei à Teavaro
188
te
ato’a i roto i lepupu
maunoa
’oia mai le
matahiti 1957, 1962, 1967, 1972, 1977, 1982.
Peretiteni mai ra i te Apo’ora’a Rahi i te
matahiti 1969-1970, 1971-1972 ’e i te matahiti
1977-1982 râua noa ia ’o Frantz Vanizette te
narotorotora’a.
’Ua mâ’itihia ’o Teariki ’ei Tepute no Porinetia
i te matahiti 1961-1967 ’e i mûri iho, ’ua riro ’ei
Tepute-mono
no
Francis Sanford. ’Ua riro ’o
Teariki ’ei turu pâpü nô François Mitterrand
te mâ’itira’a peretiteni nô te matahiti 1965, i
i
mûri mai, ’ua turu ia Valéry Giscard d’Estaing
i roto i te Front-Uni no te fa’aitoito i te orara’a
o te fenua i te area 1977-1982. E ta’ata
’eta’eta i te ’ohipapato’ira’a i te C.E.P., a ta’a
poritita
noa atu
fâri’i i
ai
e
taua
ta’ata
i te matahiti 1962 no te
taua pu C.E. P. ra i Porinetia
tei roto ato’a ’oia i te pupu
’ohipa
ha ’amaura ’a i
ra
Farani nei, ’ua tatava ato ‘a ’oia no te ture
’otonomi i Porinetia.
’Ua itoito ’o Teariki i te ha’ara’a
no
E tâvana ho’i ’oia nô Afareaitu
Mo’orea.
mai te matahiti
1956 (mono ia Mata’ita’i), ’ua riro mai ’oia i te
matahiti 1972 ’ei
tavana
Mo'orea-Maia’o. ’Aita
ia
O atu
’oire
roa
matamua roa no
’o Teariki i hina’aro
’o Mo ’orea i roto i te peu no te tau
’api, ’ua pato’i i te ’ohipa ralere i te pae no
Tema’e-Ti’ahura ’e ’ua ha'afijï i le ’opuara’a
te tauirara ’a i te fenua Mo ’orea, na te reira
huru i tona i fa’a ’ere iana i te toro ’a tavana
no
’oire nô Mo’orea i te matahiti 1983.
Teie ta’ata here
mau
i tona ai’a, ’ua rave
hia
tepohe i te hoôtaime mana’o ’ore hia i
ni’a ihoô i tana ’ohipa fa’a’apu i ni'a i tona
fenua i Taravao, ’ua ta’ahuri mai tanapere’o’o
arote i ni’a iana iho. la utahia mai ’oia i te fare
ma ’i no Marna ’o, i reira i fa ’aru ’e roa ai ’o
Toni Teariki i te 5 no Atopa 1983.
’oia
e
TEAVARO. District et section de
com¬
situés sur la côte nord-est de l’île de
*Moorea. Teavaro englobe les lieux-dits
*Temae et *Vaiare, points de départ et
d’arrivée d’un demi-million de voyageurs
mune
traversant
chaque année le chenal entre
air ou par mer.
Tahiti et Moorea, par
TEINTURE
tectonique,
nom fém. Science qui étudie
les déformations des couches de terrain
(plissements, *failles...) provoquées
par les
On
mouvements de l’écorce terrestre.
l’appelle aussi '•’géologie structurale. Elle
concourt à la connaissance géomorpholo¬
gique de la Terre.
Voir aussi : caldeira, plaque, volcanisme.
TEFANA voir Faaa.
TE FANA 1 AHU RAI. Ensemble de
*marae situé
cinq
les hauteurs de Saint-
sur
Hilaire de Faaa, restauré en 1983. Te Fana
est l’ancien nom du district de *Faaa et
l’ensemble de marae le plus important du
cinq marae sont accolés les uns
pavés. Les *ahu sont déli¬
mités par des blocs de corail fichés sur
chant. Des *pierres dressées sont édifiées
district. Les
aux
autres et
les ahu
sur
ou en
avant de
ceux-ci.
►
TE FANA-I-AHU-RA’I. ‘O te i’oa ia
marae e
5
e
vai
ra
o na
i Fa ’a ’a tei fa ’anehenehe
fa’ahouhia ’e ’ua ma roa mai te matahiti 1983
mai. ’O Tefana te i ’oa tahito o te mata ’eina ’a
ra
’o Fa'a'a, ’oia ato'a te ’amuira'a
marae
Teie
para
’o
na marae e
lahi ’e
pae,
tahi, ’oia
te
o te mau
’eina ’a.
mea tu’ati’ati maila’i le
o te mata
alo
’a to
tehu
se
nourrit
les marae restaurés de
d’Algues filamenteuses, de
Foraminifères et de détritus. Ce Poisson
tient une place importante dans l’alimen¬
Polynésiens et de ce fait il porte
selon le stade de crois¬
sance : aua pour les jeunes de moins de
5 cm, patehutehu ou orie pour ceux
mesurant entre 5 et 15 cm et tehu pour les
tation des
plusieurs
noms
adultes de 15 à 50
cm.
mau to
’ahu ’e i
’e
raies
ratou mau paepae.
’apu ’a rarahi te fa ’ata 'a i to te tahi
tahi. Te mau ’ofa’i ’ahu meapatu
maita’ihia, fa’ati’ati’ahia ai i mua mai i te lahi
E
nageoires pectopermet de le différencier d’autres
espèces. Il possède une tête aplatie et une
bouche portant des dents minuscules. Le
tache noire à la base des
te
to te
tahi.
TEFARERII. Contraction de Tefareari’i,
le nom de ce district de *Huahine Iti
signifie “la maison royale’’. Tefareri’i fut en
effet l’une des résidences des *Marama
Teururai, parents des Pômare. C’est cette
qui organisa la résistance aux
prétentions anglaises et françaises sur
Huahine tout au long du XIX® siècle. Cheflieu de Huahine Iti, le village a accueilli le
premier temple et la première école de la
presqu’île. Il fut, jusqu’à une date récente,
un centre ostréicole important. Tefarerii
comptait 344 habitants en 1983.
famille
teinture,
nom
fém. Action de teinter, de
matière (tissu, bois...) une
substance “"colorante. Nom donné à la
matière colorante elle-même.
fixer
sur
une
Les Polynésiens utilisaient autrefois les
propriétés tinctorales de certaines parties
de plantes : “"racine, “"sève, “"fruit, “"fleur ou
“"feuille. Deux couleurs étaient particuliè¬
rement importantes dans la société polyné¬
sienne traditionnelle : le rouge et le jaune
(*maro, “"parures de chefs ou de prêtres,
peintures corporelles des *arioi...). La
teinte rouge était obtenue en malaxant des
figues de *mati avec des feuilles de *tou. Le
jaune provenait de l’épiderme de la racine
de *nono, de graines de *tâmanu, de fleurs
•
de *miro
ration
ou
de racines de *re’a. La macé¬
d’écorces
de
*’aito
donnait
couleur brune. La sève de ’aito
TE-FATU. *Dieu de la
^mythologie poly¬
nésienne. Avec les dieux *Taneet *Ta’aroa,
il était invoqué par les constructeurs de
*pirogues qui lui demandaient de rendre
leur *herminette légère et puissante lors
d’une '"cérémonie sur le *marae. Lorsque
la pirogue était terminée, il était invoqué
pour la disposition des rouleaux de bois
servant au lancement.
qu’utilisent aujour¬
polynésiens pour
désigner '"Jésus-Christ.
Te-Fatu est le nom
d’hui
les chrétiens
•
une
ou
la
gomme de *ti’airi étaient employées pour
teindre et imperméabiliser le *tapa, com¬
parable alors à
une
toile cirée. La teinture
était faite le plus souvent par trempage de
la pièce de tapa dans le colorant végétal.
On noircissait un tapa en le laissant
les racines d’un
maréca¬
la teinte était ensuite fixée à l’eau de
quelques heures
sur
cocotier poussant dans une zone
geuse ;
mer.
“"tatouages, le noir provenait du
mélange huileux de la “"noix de bancoul
(ti'a’iri) avec le noir de fumée obtenu par sa
Pour les
combustion.
tehu. Crenimugil crenilabis. Aux îles
Sous-le-Vent : pârehe. Poisson de la
famille des Mugilidés. Il a un dos gris, des
flancs argentés et un ventre blanc. Une
►
te ’u. 1 roto i to te ma’ohi
_
orara'a, ’ua ’imi
hui tupuna i te mau rave ’a ato ’a, ’ua
matara mai, na roto i tôrâtou ferurira’a ’e to
ratou mana’o te tahi mau rave’a maitata’i no te
ato
'a
te
189
Nôreira, i tepae no te ’u, 'ua
vera i tôrâtou ’ite ’e to ratoupa’ari.
Nâroto i te mau a'a, te maupa'a, te mau
rau'ere, te tapau, te ma’a o te tahi mau ra’au
tupu, ’ua nehenehe e roa ’a mai te ’u no te
orara’a.
fa’a’ohipa
fa'a'ohipara’a ’eifaufa'a. ’Ua ’u te ma’ohi i to
râtou mau tiputa, mau hatua more (’ahu
more), te mau tapa, mai te rave mai i te ’u i
fa’ahitihia i ni’a nei. Te ’ahu o te mau ari’i, e u
’ute ’ute ïa ’e
'are ’a,
te re
tahu’a rarahi. Te
mau
tino i te ’u huru
ratou
reira to te
mau
epeni ratou i to
rau.
’Uute’ute, ’ei tapau mati ’e te
la hina’aro hia te
rau tou te rave.
na
’arioi
Te re’are’a: ’ei a’a
mono te
para ’u tona pa ’a taviri mai ai te vaiharo
’oia ato’a te tapau amae (miro) te re’a mâ’a, e
’u re’are’a te noa’a mai. Te hiri ’aito e noa’a
rave, e
’U pa ’atoa. Te tapau aito ’e to te ti ’a ’iri,
’uhia i ni’a i te ’ahu e riro te reira ’ahu mai te
mai te
ïa
pôreni, ’eita
ravehia. No
tâpuru i
teka
e
ha’amau i
te
miti tahatai.
roto i te
ou
e ’arahu te
’u i ni’a i te ’ahu e
rari. No te ’u ’ere’ere,
te
te’a, tika, ti’a, tinga. Jeu pratiqué
Pacifique Sud.
Il consiste a lancer un *javelot aussi loin
que possible en le faisant glisser et rebondir
dans l’ensemble des îles du
le sol en une série de ricochets. On
utilisait en Polynésie orientale des baguet¬
tes de bois brut, droites, ou des roseaux de
50 cm à l,50 m parfois terminés par une
tête formée de fibres serrées. En Polynésie
sur
occidentale, la tête était formée d’un
morceau
de
poli en forme
tahitien, signifie
de bois dur taillé et
toupie. Le mot te’a,
“tir à r*arc’’.
en
►
teka, te’a, tika, ti’a, tinga. Te/e ha’uti, ’ua ’ati
fenua Patitifa nô te pae i apato’a i teie
Tâna ravera’a, mai te patia ja. I te mau
fenua Porinetia hiti’a-o-te-ra e mau ra’au ri’i
te mau
peu.
’aore
ra e
a’eho i
tao’a ’oe’oe.
te
muara’a
e
tamauhia
Terafenua, terafenua,
râtou
te
tahi
’e
huru te’a. Ta vetahi, mai te
ana’e
ta
hauti
tupi te muara’a.
mau
mea
TEKOKOTA. Petit *atoll des *Tuamotu
du centre situé par 142° 35’ ouest et 17° 18’
sud, à 740 km à l’est de Tahiti. L’île, qui ne
couvre que 1,5 km^, fut découverte par
James *Cook en 1774. Elle est inhabitée et
fait
partie de la
commune
de *Hikueru.
1896,
se
on a su
utiliser les ondes hertziennes
propageant en ligne directe. En 1962 fut
inaugurée la première liaison par ^satellite
(Telstar), technique qui connut des perfec¬
tionnements rapides grâce au lancement
d’engins géostationnaires assurant des
transmissions permanentes entre deux
régions et à la mise au point d’antennes
réceptrices individuelles permettant de
capter, par exemple, des programmes de
télévision du monde entier.
•
polynésien de télécommuni¬
Le réseau
ces trois modes d’achemi¬
l’information : câbles pour le
cations associe
nement de
téléphonique, ondes hertziennes
la télédiffusion entre les îles
satellite Intelsat pour les
liaisons téléphoniques et télévisées à
longue distance. Ces dernières passent par
la station terrestre du *Réseau général de
Radio-communications de Papenoo.
réseau
pour la radio et
de la Société,
télécopie,
fém. Procédé de transmis¬
qui met en relation
deux télécopieurs par une ligne télépho¬
nique. L’un des appareils transmet les
caractéristiques du document après les
avoir codées, le décodage et la restitution
en clair étant réalisés par le télécopieur
récepteur. Ce procédé est également appelé
nom
sion de documents
téléfax.
Voir aussi
:
télégraphe,
téléphone.
Appareil servant à
des signaux
optiques ou des impulsions électriques.
Le premier télégraphe, à hras mobiles, fut
inventé par Claude Chappe en 1794, et le
premier appareil électrique fut mis au
point par Samuel Morse en 1844. Alors
que la télégraphie sans fil commençait à
nom masc.
transmettre des messages par
être utilisée à la fin du X1X°
siècle,
on
posait les premiers câbles sous-marins
transpacifiques. 11 était indispensable de
prévoir des relais le long de ces lignes, ce
qui poussa les grandes puissances à
des îles situées au centre de
l’océan. Installées par les Britanniques et
les Américains, ces lignes contribuèrent à
annexer
faire entrer l’Océanie dans l’ère moderne,
mais Tahiti ne fut reliée au réseau qu’en
1919.
télécommunication, nomfém. Ensemble
visuels, électriques ou électro¬
niques permettant de transmettre des
des moyens
informations à distance.
Sous ce vocable on range de nombreuses
techniques, certaines ayant été utilisées dès
le début du XIX' siècle.: le *télégraphe, le
Télécommunications. 1. Les
réception satellite de
plateau
de Papenoo. 2. Le central
téléphonique automatique de
Papeete. 3. Standardistes
préposées aux communications
téléphoniqjues non automatiques.
antennes de
France Câbles Radio sur le
190
*téléphone, la *radiodiffusion, la *télévision, la *télécopie. Couplés avec l’*infor-
matique, les
sont
moyens de télécommunication
à la base des techniques télématiques
comme
le télétel
(*minitel) et le télétex. Les
télécommunications ont d’abord nécessité
des câbles de transmission transcontinen¬
taux ou
transocéaniques, puis, à partir de
Le télex (de l’anglais telegraph exchange
qui signifie échange de communications
télégraphiques) utilise le principe de la
télégraphie. Les signaux sont codés et
décodés automatiquement pour permettre
à un télescripteur d’imprimer directement
les caractères à la réception.
On compte 250 abonnés au service télex en
Polynésie française.
•
télématique,
nom fém. et adj. Mot créé en
partir des termes *télécommunication
et
*informatique. Il désigne
l’ensemble des procédés de communication
à distance associés à l’informatique.
1978 à
TÉLÉVISION
Les systèmes télématiques donnent à la
Polynésie un moyen supplémentaire de
surmonter les handicaps liés à l’isolement
en la reliant instantanément par l’image ou
le texte à des correspondants ou à des
banques de données éloignés. Le système
télétel, utilisable par les abonnés du *téléphone grâce à un terminal *minitel, permet
d’interroger une banque de données sur les
horaires des moyens de transport, les
programmes de cinéma, la météorologie,
les cours de la Bourse... On peut aussi faire
des achats à distance, consulter un compte
en banque ou échanger des informations
avec un correspondant. Pour les
compa¬
gnies de transport, les réseaux télémati¬
ques constituent un outil de travail vital. Ils
leur permettent de mieux utiliser leurs
capacités d’emport en connectant les
besoins
exprimés par leurs agences
dispersées dans le monde entier.
•
télévision, nom fém. Ensemble des tech¬
niques utilisées pour la transmission
instantanée des images à distance. La
caméra de télévision photographie électri¬
quement une scène grâce à son tube à
cathodiques. Elle analyse le
produits par le tube
lorsque celui-ci est exposé à des sources
lumineuses. Elle transmet son message à
un émetteur qui l’amplifie et l’adresse sur
des ondes électro-magnétiques constituant
le canal d’émission. Le récepteur de
rayons
faisceau d’électrons
télévision
ou
téléviseur, reconstitue la
photographiée à partir des signaux
hertziens grâce à son propre tube catho¬
dique.
scène
Télévision. 1. Réunion de la
rédaction de Radio France OutreMer (Tahiti) pour le partage
quotidien des sujets de reportages.
Équipedetélévision intervievi^ant
2.
téléphone,
nom masc.
Appareil électrique
permettant la transmission des sons et
notamment de la parole. 11 fut mis au point
en 1876 par l’ingénieur américain Graham
Bell. Une installation téléphonique se
de deux microphones et de deux
haut-parleurs reliés par une ligne. Lors¬
qu’on téléphone, les ondes sonores arrivent
sur la membrane du microphone et la font
compose
vibrer.
M. Le Pensec, ministre des D.O.M.T.O.M. 3. Le plateau de télévision
de R.F.O. Tahiti au cours de
l’émission “On en parle”. 4. La
régie, poste de contrôle des images
son envoyés à l'antenne.
et du
5. Vérification et montage des
documentaires reçus de Paris par
satellite.
Dans le micro, l’intensité du
électrique varie au rythme des
parole. A l’autre bout de la
ligne, le haut-parleur reçoit les oscillations
électriques et les transforme en vibrations
sonores grâce à un électroaimant qui
courant
vibrations de la
exerce son
action
sur une
membrane.
Polynésie, la première ligne télé¬
phonique fut établie entre Papeete et
Atimaono en 1903 par l’entrepreneur
•
En
Charles Ducorron. Il s’associa à l’indus¬
triel Émile Martin pour
sur la côte nord, puis lui
étendre le réseau
céda ses parts en
1921. A la suite d’un conflit
en
matière de
tarification, l’administration retira cepen¬
dant la concession des installations télé¬
phoniques à Émile Martin dès 1925 et la
confia
au
service des P.T.T. Ce mode de
se développa rapidement
câbles sous-marins internatio¬
communication
grâce
aux
naux et aux liaisons radio-électriques pour
les messages à destination des archipels.
Au cours des années 1980, le réseau a été
modernisé par la mise en place des fais¬
ceaux
hertziens.
L’automatisation
a
été
généralisée grâce à l’utilisation des
techniques les plus récentes en matière de
centraux téléphoniques et de *télécommunications par satellite. Les liaisons inter¬
nationales (et interinsulaires depuis août
1988) passent ainsi par le satellite géosta¬
tionnaire Intelsat 5 situé à 36 000 km audessus du Pacifique Ouest. En 1988,
l’*Office des Postes territorial
30 000 abonnés
au
comptait
téléphone dont 26 500 à
Tahiti et 250 abonnés
Voir aussi
:
au
service *télex.
minitel.
191
TEMAE
La transmission
d’images fit l’objet de
nombreuses recherches dès le début du
XIX'= siècle, mais c’est surtout aux
nieurs Constantin Senlecq (1878),
ingé¬
Paul
Nipkow (1884), puis Boris Rosing (qui
inventa le tube cathodique en 1911) que
l’on doit les principes de la télévision. La
première émission télévisée fut diffusée à
Paris
•
A
en
1935.
Tahiti, les premiers essais eurent lieu le
!'='■ octobre 1965 et la première station
régionale fut inaugurée quinze jours plus
tard. Elle émettait alors
pendant 2 h 30 à 3 h
fait
son
noir et blanc
La couleur a
1978 et le réseau
étoffé, permettant à
du Vent puis aux îles
apparition
d’émetteurs s’est
l’ensemble des îles
en
par jour.
en
Sous-le-Vent de recevoir les programmes.
Bien que la durée d’émission hebdoma¬
daire ait atteint 48 heures en 1980, la
*vidéo a connu un remarquable succès
dans l’ensemble du Territoire. Un réseau
vidéo géré par les communes, en associa¬
tion avec la station régionale, a permis
d’offrir des informations, des documen¬
taires et des films aux îles trop éloignées
petit lac,
premier et
complètement disparu. Le lac de
indiquent un second
dénommé Varea, au sud-est du
Caillot
qui a
Temae lui-même s’est considérablement
depuis le siècle dernier du fait de
ses rives par un jonc proli¬
fique appelé en langue tahitienne ’ôpaero.
On le dit aussi beaucoup moins peuplé
qu’autrefois en ’ava, poisson de la famille
du mulet dont la pêche donnait lieu à de
véritables fêtes» (Claude Robineau :
“Moorea”). Des Chinois firent un essai de
riziculture dans ces marécages durant la
rétréci
l’invasion de
2® Guerre mondiale. Le lac doit être défini¬
au cours des travaux
d’extension de l’aéroport. Celui-ci, ouvert
en 1967 et doté d’une nouvelle aérogare en
tivement asséché
1984, accueille un nombre de passagers en
croissance rapide (160 000 en 1986) et est
relié régulièrement aux îles Sous-le-Vent.
village de Temae est également connu
de danseurs : ceux qui se
produisaient devant la famille Pômare en
villégiature à Papetoai étaient déjà réputés.
Le
pour ses groupes
pour recevoir les programmes directement.
En matière technique, l’année 1988 a vu se
matérialiser
d’importants progrès sur le
en place d’un second
canal
capté dans l’agglomération de
Papeete et de liaisons satellites directes
entre Papeete, les îles Marquises, Rangiroa
réseau
avec
la mise
etTubuai.
Voir aussi
:
radio
(R.F.O.).
TEMAE. Lieu-dit situé au nord-est de l’île
de *Moorea. La plaine qui s’y élargit
correspond à
un
*motu qui
a
été
«en
des
temps très anciens, un véritable îlot
rattaché depuis à la terre ferme par le
comblement d’un chenal marin à
présent
occupé par le lac, des marécages près
desquels abondent des pandanus, une
dépression inondable occupée par des
terres salées où ne pousse nulle végétation ;
la carte marine de 1886 et l’historien E.
'Ôte'a exécuté par
de danse de Temae.
Temae. 1.
un
groupe
2. A Moorea, le lieu-dit Temae
a iaissé son nom à la pointe
(à gauche), au viiiage et au lac en
partie asséché (à droite).
192
TEMATANGI. *Atoll des *Tuamotu du
Sud, situé par 21° 40’ sud et 140° 37’ ouest.
Découvert par Philip *Carteret en 1767,
Tematangi fut, près d’un siècle plus tard, le
théâtre d’un drame qui resta longtemips
dans les mémoires. En 1856, la goélette
Sarah Ann partit de Papeete avec à son
bord des
femmes, des enfants, les deux fils
TEMOE
capitaine Steven en route vers le
continent américain pour y poursuivre
leurs études. On ne revit jamais le navire et
du
qu’il avait disparu dans une
tempête. Un an plus tard, le capitaine de la
Julia, longeant les côtes de Tematangi, vit
on
supposa
des insulaires suivre la marche de la
goélette,
en armes et vêtus d’étoffes de
toutes les couleurs. Ceci éveilla immédia¬
tement des soupçons
et une expédition fut
mise sur pied pour explorer l’atoll. Alors
qu’un des groupes de recherche s’était
arrêté et observait une pause silencieuse,
un bruit de
pierres qui roulent attira
l’attention d’un des soldats. «Il regarda
pensant voir un crabe, et vit à la place une
main brune, émergeant d’une fissure du
sol. Un cri rappela les explorateurs et
signifia leur arrêt aux misérables ensevelis.
Dans une cave, au-dessous, on en trouva
'16 blottis parmi des ossements humains et
des curiosités plus ou moins horribles et
bizarres. L’une d’elles était
une
S ommet
(Mont).
*Raiatea culminant à 792
m
de
et correspon¬
affleurement de *trachytes,
volcaniques très résistantes. Le
M‘ Temehani n’est pas le plus haut sommet
de l’île, mais les Polynésiens le considé¬
dant à
un
*roches
raient autrefois
comme
le domaine des
âmes. Le chemin de crête était censé
se
D’après Teuira
*Henry, lorsque l’âme était autorisée à
aller à droite,
elle volait jusqu’à
diviser
en
deux sentiers.
Pu-o-roo-i-te-ao et était introduite dans le
*rohutu noanoa, le paradis aux odeurs
suaves. Par contre, lorsqu’elle était dirigée
sur le chemin de gauche, elle n’avait d’autre
que de
de Temehani, le
ressource
Polynésie où
pousse
le *tiare apetahi.
►
TEMEHANI. E mou’a ’o Temehani
fenua Raiatea
huru
ra
ia
au
e
no te
792 metera tona teitei, mai
i te
mau
ma’imira’a,
e
mou’a
te
auahipohe ’o Temehani. E’ere ’o Temehani i
te mou’a teitei, i roto ra i te hiro’a o te mâ’ohi i
muta’a ra, ’ua riro ’o Temehani ’ei aora’i no te
tefeia pohe. Epiti arati’a (’e’a) ’e tae
Teuira Henry
fa’ati’ara’a, ’ia fâri’ihia te varua e haere i te e’a
no te pae atau, e rere ’oia i Pu-o-ro ’o-i-te-ao ’e
varua o
atu
ai i ni’a iana. Ta te put a a
mai reira tomo atu ai i Rohutu-no ’ano ’a te
’a ’e te haumaru. la haere ra
’aui ’aita atu tô reira ’oia te
poura'a i roto i te auahi ’o Temehani te vâhi
no te tamara’a. Ini’a i te mou’a ’o Temehani,
te tupu ra i reira te ho ’ë tiare ’aita tô te mau
fenua ato’a tei ma'irihia te i’oa o te Pua o
parataito
te varua
no ’ano
i te pae
Temehani.
chevelure
qu’on supposa être celle de la femme
du capitaine ; une autre était la moitié du
corps d’un enfant européen, séché au soleil
et piqué sur un bâton, sans doute dans
quelque but de sorcellerie» (R.L.
Stevenson ; “*Dans les Mers du Sud”).
L’atoll de Tematangi, pauvre et isolé, ne
compte que 16 habitants (1983). Il fait
partie de la commune de *Tureia.
dorée
TEMEHANI
Le sommet du mont présente l’autre parti¬
cularité d’être le principal endroit de
descendre dans le cratère
purgatoire.
TEMOE
50
km
ou
au
Timoe. Petit *atoll situé à
sud-est de
*Mangareva,
23° 20’ sud et 134° 29’ ouest.
Temoe a fait l’objet d’importantes
par
études
archéologiques. «Un très grand nombre de
vestiges architecturaux en corail ont été
observés, en particulier deux *marae
(Toamaora et Totu), situés respectivement
aux extrémités nord et sud. L’occupation
ancienne de cet atoll par différents flux de
Mangaréviens (avant qu’on incite ferme¬
ment les survivants à le quitter en 1838)
daterait de 12 générations, époque à
laquelle un chef de guerre venu y recher¬
cher
nourriture de
famine, aurait
après quelques péripéties
remarquables. De fait, 78 structures ont été
recensées dont 50 correspondent à des
cairns», grands empilements circulaires de
dalles de corail qu’on suppose être des
tombes. Les autres structures, pavages à
géométrie irrégulière, correspondent à des
une
installé
ses
gens,
soubassements d’habitations où à des lieux
de rassemblement
(“Encyclopédie de la
Polynésie”, tome 4). Temoe n’est plus
habité
et
relève de la
commune
des
*Gambier.
193
TÉMOIN
DE
JÉHOVAH
témoin de Jéhovah voir Jéhovah.
température,
nom fém. Degré de chaleur
qui règne dans un lieu ou dans un corps : il
peut s’agir d’une grandeur mesurée, à l’aide
d’un *thermomètre, ou simplement per¬
ceptible par les sens.
• La
Polynésie est entièrement incluse dans
la zone des *climats tropicaux. Les tempé¬
ratures de l’air y sont en général élevées et
varient peu. La température maximum
absolue relevée en Polynésie est de 36°1
(Atuona) et le minimum absolu, de 8°5 à
Rapa. Les températures mensuelles évo¬
luent entre 25 et 27° au nord du Territoire,
mais les différences sont de plus en plus
sensibles
vers le sud :
18°-24° à Rapa.
L’*amplitude diurne est faible sur les atolls
(4°). Elle atteint parfois 10° dans les îles
hautes, où la brise de terre, le *hupe,
abaisse nettement le minimum matinal.
Peu de mesures ont été faites en altitude,
mais
suppose que les
sont voisins de 5° à 7°
rOrohena.
on
minima absolus
au
sommet
de
nom masc. Édifice consacré au
*culte d’une divinité. Désigne habituelle¬
ment les bâtiments où se réunissent les
temple,
membres
des
*Réforme.
• En
Polynésie,
*Églises issues
de
la
la plupart des premiers
temples furent construits à l’emplacement
des anciens *marae, à l’aide de matériaux
prélevés sur l’environnement immédiat :
bois, chaux corallienne, feuilles de cocotier
ou de pandanus. Le
temple octogonal en
pierre construit à Moorea entre 1822 et
1827 constituait une exception et il fallut
attendre 1907 pour qu’à Paofai apparaisse
la seconde construction en dur. D’après
Daniel *Mauer, ce temple de Papeete
devint
modèle architectural : on y
trouvait «une chaire centrale adossée au
clocher - elle peut être ailleurs massive,
un
envahissante
-
un
chœur débordant où
prennent place aux grandes occasions le
corps pastoral et les hôtes d’honneur, une
barrière qui enclôt ce purupiti, ce parvis où
le profane n’a que faire, et la Table sainte
par-devant. Le premier banc se trouve
ainsi
presqu’au milieu du temple»
(“L’Église protestante à Tahiti”). Les styles
adoptés furent variés. L’immense temple
(ou chapelle) de Papaoa fut édifié en 1819
uniquement à l’aide de matériaux d’origine
végétale. Celui de Mataiea a été conçu
d’après une carte postale représentant une
mosquée hindoue, et le temple de Béthel
(Papeete) fait penser à une grande raie de
béton. La plupart adoptent un plan rectan¬
gulaire. Les murs blancs et nus sont ajourés
de fenêtres ogivales ornées de vitraux et un
clocher surmonte l’une des extrémités du
bâtiment : de forme élancée aux îles de la
Société, il se fait plus tvapu et disparaît
parfois aux îles Australes en raison de la
fréquence des vents forts.
194
Depuis le début des années 1970, les
*paroisses accordent un soin particulier à
la décoration des temples. Boiseries aux
teintes chaudes, peintures claires et har¬
monisées, frises légères se conjuguent pour
donner beaucoup d’attrait à certains lieux
de culte, ceux de Paofai, Punaauia, Pueu et
Taunoa par exemple. Le temple est sou¬
vent le'principal édifice du village polyné¬
sien. Chaque dimanche, les trois services
religieux y ont lieu à 7 h, 10 h et 15 h.
«Après ce dernier service les femmes se
rassemblent pour leur propre rencontre
avant d’entreprendre leur pererina ou
visite
aux malades et aux isolés. Le
mercredi on s’y retrouve pour un service de
semaine et le vendredi de même. Le service
du dernier vendredi du mois ou celui qui
précède le premier dimanche du mois est
très important. C’est le farairë' pendant
lequel sont annoncées à la paroisse les
décisions
du
conseil
*diacres
des
(’âpo’ora’a diakono)... C’est aussi dans le
temple que sont célébrés les baptêmes, les
mariages et qu’ont souvent lieu les services
d’ensevelissement» (Henri 'Vernier : “Au
vent des cyclones”). Les
apprentissages
religieux et cultuels ont lieu dans la maison
paroissiale attenante car le temple reste un
espace sacré, réservé aux cérémonies ou
aux
•
rencontres
solennelles.
temple chinois de Mamao. En 1876, la
communauté chinoise de Tahiti avait fait
construire un temple en bois dans le
quartier de Mamao. Baptisé T’ai Kung
Ch’ong, il avait été dédié à *Kouang Ti et
au
martyr *Chim Soo guillotiné à
Atimaono. Le temple comprenait un
atrium central et un autel sur lequel on
déposait les offrandes. Tout autour, les
cloisons séparant plusieurs salles étaient
décorées de bois dorés
et
de
symboles
sculptés. Ce temple fut détruit
incendie
par un
1981, mais l’association
*Si Ni Tong décida de le reconstruire et de
lui adjoindre un centre culturel chinois. Le
nouveau temple de Kouang Ti fut édifié
sous
en
la direction d’un architecte de Taïwan
inauguré
au mois de mai 1987. Dans une
grande salle ouverte sur une terrasse ornée
de puissantes colonnes rouges trône le dieu
et
tutélaire. A
autel
sur
ses
pieds
se trouve un vaste
lequel les fidèles déposent des
bâtonnets d’encens
ou
de la monnaie de
papier. A ce temple viendront s’ajouter
plusieurs salles de réunion et une biblio¬
thèque, l’ensemble devant former un
véritable conservatoire des traditions
culturelles chinoises à Tahiti.
temps,
s’inscrit
nom
une
masc.
Espace dans lequel
succession d’événements
ou
d’existences, considérés dans leur durée et
leur place chronologique.
• Dans la
Polynésie ancienne, la mesure du
temps était basée sur la périodicité de
certains phénomènes naturels telle la
*marée qui, aux îles de la Société, est haute
TEMPS
Temples. 1. Afareaitu (1926) : un
des berceaux du protestantisme en
Polynésie.2. Temple octogonal de
Papetoai, construit entre 1822 et
1827 (dessin de Lucett, 1851). Le
pasteur Simpson y assura la
permanence de la mission
protestante pendant les années
difficiles (1840-1860). 3. Temple de
Fare (Huahine) à la fin du XIX’
siècle. 4. Paroissiens de Pueu
sur
parvis de leur temple. 5. Temple
de Maupiti.6. Autel du temple
chinois de Mamao (Papeete) : les
fidèles y déposent les offrandes au
dieu Kouang Tl dont la statue
occupe la niche centrale. 7. Culte
protestant à Rurutu (Australes).
Temple à l'architecture simple et
le
aux
couleurs vives notamment
autour
dupurapff/, espace sacré où
officie le pasteur.
195
TENARARO
à midi et à minuit.
on
-
:
Pananura'a lai
Ua nano
maximum
-
marée montante
la marée a atteint
:
te tai :
-
-
D’après Teuira *Henry,
distinguait
son
pahe'e te miti : la mer se retire
Ti'a Maraha’a o te lai : marée basse
Va
laissant apparaître le
récif.
L’amplitude des marées étant faible,
on
observations.
Aux Marquises, Louis Rollin a ainsi noté
les 12 divisions suivantes :
autres
Moa tapu : premier chant du coq
heure du matin)
Mau ioio : deuxième charit du coq
trois heures)
(vers
-
une
(vers
-
Moe atea
heures)
Po poui
-
-
O atea
:
teao
O atea nui : le
ou dix heures)
Kopu
(midi)
-
E
petit jour (vers cinq
: l’aube, la nuit
le jour au lever
-
-
:
s’enfuit
du soleil
grand jour (vers neuf
te oumati ; le “ventre” du soleil
vaeva
tea
heures)
:
l’après-midi (vers seize
Ahiahi : coucher du soleil
allume les feux
-
-
-
Ma'ehu'ehu
:
quand
on
crépuscule
Mamata vehine hae
:
l’heure des
reve¬
(vers vingt heures)
nui : le grand sommeil (vers
22 heures).
La lune permettait en outre de définir
d’autres périodes comme le mois lunaire
(ava’e) ; l’année (matahiti) en comptait
nants
-
Moe
douze ou treize. Les *saisons étaient
identifiées à partir de phénomènes météo¬
rologiques. A Nuku Hiva,
on
appelait
Ehna la saison des vents de nord-est, de
novembre à avril, et Mataiki celle des vents
de sud-est, de mai à octobre. La position de
certaines *constellations et les récoltes des
fruits de r*arbre à pain rythmaient les
saisons. Par contre, on ne tint
jamais
un
compte des années : au-delà de la période
annuelle, on évaluait le temps passé en
*générations
ments
sous
connus.
Hom.
:
tan
et l’on replaçait les événe¬
les règnes des derniers chefs
(nom masc.)
mouche.
taon : grosse
; tant
(adv.)
; un
TENARARO. Petit ’^atoll du groupe
*Actéon, au sud des Tuamotu, situé par
21° 18’ sud et 136° 45’ ouest. Découvert
par
*Quiros le 4 février 1606, Tenararo
aujourd’hui inhabité.
est
TEN ARUGA.
Atoll voisin de *Tenararo,
situé à 18 km à l’est (ruga signifie à main
rencontre de tennis
au
196
début du siècie
à Tahiti
ou
Taenia,
nom masc.
*Ver plat de
la famille des Plathelminthes
(ordre des
Cestodes) qui parasite l’homme et les
Vertébrés supérieurs. On distingue de
nombreuses espèces. Certaines se trouvent
à l’état adulte dans le tube digestif de
l’homme ; c’est le cas de Taenia soiium qui
transmis par la viande de porc ladre
mal cuite. On l’appelle aussi Taenia armé
est
avait recours à des repères plus précis telles
les positions des astres associées à quelques
-
Ténia
gauche lorsqu’on vient du nord en suivant
la Croix du Sud), par 21° 21’ sud et
136° 32’ ouest. Cette île est inhabitée.
ou Ver solitaire. Le Taenia saginatta ou
Taenia inerme, plus fréquent, peut être
transmis par la viande de Bœuf. D’autres
espèces peuvent être *parasites de l’homme
sous forme d’Échinocoque ou d’hydatide,
stade d’évolution intermédiaire entre
l’embryon et l’adulte. Le Taenia serrata
a
pour hôtes le Lapin et le Chien.
Pour provoquer l’expulsion du Taenia on
utilise des médicaments appelés ténifuges.
tennis,
nom masc.
Sport-jeu. Le tennis
dérive du jeu de paume (le terme lui-même
vient du français “tenetz” -tenez !- lancé
par le serveur au moment où il mettait la
balle en jeu). Les origines modernes du
tennis
remontent à
1874, date à laquelle le
major anglais W.C. Wingfield en fixa les
règles quasi définitives..
Le jeu consiste à se renvoyer une balle au-
dessus d’un filet, à l’aide d’une raquette, de
façon à la faire rebondir dans les limites du
camp adverse. Le terrain de jeu s’appelle
un court. Celui-ci
peut être en gazon, en
terre battue, en bois, en ciment, en matière
synthétique... Le tennis peut se pratiquer à
deux (simple) ou à 4 (double). Les matches
se disputent en deux ou trois sets gagnants
et
les sets sont divisés
en
jeux...
TENNIS DE TABLE
Le premier championnat fut organisé en
Angleterre, dans la banlieue de Londres, à
Wimbledon, en 1877. D’autres champion¬
internationaux furent ensuite créés en
France (1891, au stade Roland Garros
dentiel, ne se réveillant réellement que lors
dé
visites
de
champions, comme
Henri Cochet en 1936 qui fit des matches
de démonstration contre Olivier Chavez et
les frères Lequerré. En 1946, naquit le
“Masters”, destiné à
1949, 4 clubs (*Fei Pi, *Excelsior, *J.T. et
T.C.O.) purent organiser un mini¬
championnat. L’arrivée, en 1951, de
G. Bernasconi, joueur international et
professeur diplômé, fit largement pro¬
gresser ce sport où brillèrent les frères
Drillon et Laharrague, R. Caisson, Acajou
et quelques autres. Le tennis fut admis aux
*Jeux du Pacifique à Suva, en 1969. A
l’occasion des Jeux suivants, à Tahiti, en
1971, les deux courts de Fautaua reçurent
nats
depuis 1928), en Australie (1905,
Melbourne), aux États-Unis (1920,
Forest Hills, puis Flushing Meadow). Ces
4 championnats constituent les épreuves
du “Grand chelem”. Ce sont les plus prisés
avec la
coupe Davis, créée en 1900. Mais,
de plus en plus, se sont développés des
tournois annexes, richement dotés, et qui
intéressent une masse de plus en plus
importante de joueurs professionnels.
Depuis 1970, les meilleurs tennismen se
retrouvent à New York pour disputer le
sacrer
le meilleur
joueur de l’année. Par ailleurs, des classe¬
ments sont régulièrement établis après
chaque épreuve. Les joueurs amateurs eux
aussi sont classés chaque année en fonc¬
tion de leurs performances dans les compé¬
titions officielles.
Longtemps considéré
comme
un
sport
réservé à la haute société, le tennis est
devenu très populaire depuis une vingtaine
d’années. Ainsi, entre
France, le nombre de
1970 et 1984, en
passé de
courts est
5 000 à 20 000 et le nombre de licenciés de
167 000 à 1 290 000 !
•
Le
Pacifique, grâce à la Nouvelle-
Zélande et surtout à l’Australie, a toujours
brillé dans ce sport que la Polynésie a
découvert dans les années vingt. En 1926,
Alain *Gerbault, authentique champion
de tennis, put prodiguer de précieux
conseils aux rares pratiquants de Tahiti.
En fait, ce sport demeura longtemps confi¬
Tennis Club océanien (T.C.O.) et deux
courts furent construits à Fautaua. Dès
un nouveau
trois
revêtement et l’on construisit
courts. Le tennis a pris
nouveaux
depuis, comme ailleurs, un grand essor. La
plupart des clubs ont une section tennis et
ont construit des courts (7 à Fei Pi).
La Ligue de Polynésie française compte
I 684 licenciés pour 26 clubs. Son président
est G. Laurent. Les joueurs les plus en vue
sont Daniel Langy, Thierry Hargous,
Philippe Rauzy et, chez les femmes,
Josiane Vongy et Véronique Vanaa.
tennis de table,
nom masc.
pong,
1880. 11
devint véritablement
Daniel
en
Langy, champion de tennis
Polynésie
Sport-jeu. Le
également appelé pingtrouve ses origines en Angleterre
tennis de table,
vers
ne
un
sport que vers 1920. La Fédération inter¬
nationale fut créée en 1926 et la Fédération
française en 1927. Le tennis de table
compte environ 10 millions de licenciés
dans le monde entier (dont la moitié en
Chine). Les parties se jouent en 21 points,
en simple ou en double. La Chine, le
Japon
et certains pays de l’Europe de l’Est ont
toujours excellé dans ce sport, dominé en
France par Jacques Secrétin qui, entre
1969 et 1982, remporta 13 titres de
champion de France et un titre de
champion d’Europe.
• En
Polynésie française, le tennis de table
demeura longtemps une simple activité de
détente (la première table fut installée au
'•’Quinn’s peu avant la 2= Guerre mondiale).
Ce sport ne se structura qu’après 1960,
lorsque fut fondé le Comité, qui devint
Ligue de Tennis de table en 1971. Le tennis
de table fut admis aux premiers *Jeux du
Pacifique, à Suva en 1963, mais les pon¬
gistes tahitiens ne purent y participer. Ils
durent
attendre 1966 et les Jeux de
Nouméa pour s’y illustrer en gagnant
3 médailles d’or. Le tennis de tab'e figura
aussi
aux Jeux de Polynésie, révélant une
grande vitalité dans les îles, en particulier
aux
îles
Sous-le-Vent.
Ce
sport,
Polynésie, fut longtemps dominé
en
par
Victor Lau chez les hommes et, dans une
moindre mesure, par. Hélène ChangMervin chez les femmes. La Ligue de
Tennis de table, dont le président est
tennis de table
197
TEPOTO
Gilles Redon, compte
24 clubs.
452 licenciés
pour
hau ’e
TEPOTO. *Atoll des *Tuamotu du Nord-
Est, situé par 14° 06’ sud et 141 ° 26’ ouest, à
nord-ouest de *Napuka. Il s’agit
surélevée, un *makatea dont le
lagon s’est asséché. Découverte par
John *Byron en 1765,Tepoto n’a eu que de
16 km
au
d’une île
très
Tevaito’a ’e tô Vaito’are i roto i tana
arata'ira’a. Nô te
rares
contacts
avec
l’Occident.
La
population s’élevait à 67 habitants en 1983
(82 en 1977). L’îleappartient à la commune
de Napuka.
o te
nounou
te farani
nüna’a Ra’iatea ’e nô te
i te maita’i
nounou
a tôRaro-Mata’i, ’uafa’aoroma’i
te Hau Farani ’e tae roa atu i te matahiti
faufa’a
i te
maite
1896,
i mûri mai ’ua haere ’eta’eta mai na roto i te
puai nu’u, tei ha’amata i te arora’a i te 2 no
1897.
’Ua pato ’i u ’ana ra ’o Teraupo ’o Mai te ’eta ’eta
’e te taia ’ore, teie ra, i te 16 nôfepuare, na
roto i te hôôauahi teifa’a’amahia i roto i te
’ana i te taha mou’a i te vahi tana e noho ra,
’ua ’itehia mai ’o Teraupo ’o, ’ua haruhia ’e ’ua
utahia i Nouméa, mai reira, ’ua fa’aho’ihia mai
i Raiatea i te matahiti 1905. Nô reira ia tupu te
tenuare
mau ’arepurepura ’a poritita titau i te
fa’ata’a'era’a, e fa’ahiti noa hia te parau no
Teraupo’o, ’oia te ta’ata tei ’ore roa e hina’aro,
nô te tahi hau ô e fa ’atere iana. ’Ua riro ’o
Teraupo’o ’ei hi’ora’a na te mau ta’ata
porinetia ato’a e titau ra i te fa’ata’a’era’a no
tôna ’eta ’eta, nô tôna vi ’ore, nô tôna taia ’ore.
’O Matahi ato’a te tahi ’aito nô Ra’iatea.
_
TERAUPO (vers 1855-vers 1910). Chef
d’*Avera, district situé au sud-est de
*Raiatea. Teraupo est considéré comme
l’âme de la résistance de Raiatea et Tahaa
au
*protectorat français établi en 1880 puis
à r*annexion prononcée en 1888. Son
action s’inscrit dans un mouvement de
contestation dirigé contre les derniers
Térèbre
représentants de la dynastie royale des
*Tamatoa et des autres “vice-rois” tels
Tahitoe et Tavana, considérés comme des
“pions” du pouvoir français établi à Tahiti.
Cet autonomisme, partagé par la moitié
des
chefs, était soutenu
par
les pasteurs
britanniques. Pour les officiers français qui
n’avaient retenu que ce dernier fait,
Teraupo était un agent de l’Angleterre.
Retranché
à
Avera
avec
environ
600 hommes, Teraupo refusa de discuter
avec tous
les émissaires français et entraîna
dans la résistance les districts de Tevaitoa
et de Vaitoare. Soucieux de gagner la
Teremoemoe (dessin de
Duperrey)
sympathie de la population en raison de
l’intérêt économique que présentaient les
îles Sous-le-Vent, le gouvernement fran¬
çais patienta jusqu’à la fin de 1896 puis
intervint militairement à partir du 2 janvier
1897. Teraupo résista jusqu’au 16 février
mais
se
trahit par un
feu allumé dans
une
grotte à flanc de montagne. Il fut arrêté,
Teraupo
déporté à Nouméa, puis rapatrié à Raiatea
en 1905. Depuis cette
époque, Teraupo est
devenu un personnage symbole pour les
indépendantistes polynésiens.
►
TERAUPO’O (mai te area 1855-1910). E
ta 'ata rahi para ’o ’o Teraupo ’o no te fenua
Ra ’iatea i
’o
te mata
’eina ’a
ra
’o Avera. ’Ua riro
Teraupo ’o ’ei ’aito vi ’ore
no te pato ’i u ’ana i
ha ’amaura ’a i te hau tamaru farani i
Ra’iatea-Taha’a i te matahiti 1880 ’e i mûri iho
te
i te matahiti 1888. Tana
fa’ahapa
te
hau
ta
opuara’a no te
i te ’ohipa ’ino e ravehia ra i ni’a i
O le mau
Tamatoa ’e
to ratou ato
’o Tahitoe ’e ’o Tavana tei riro ’ei
’ohie
mau
tavana
198
Térèbre,
nom masc. Terebra sp. Mol¬
lusque de la famille des Térébridés et de la
super-famille des Conacés. On l’appelle
également *Fuseau.
• Diverses
espèces de coquillages du genre
Terebra servaient autrefois en Polynésie à
la confection de *ciseaux, de gouges ou de
poinçons pour le travail du bois ou de l’os.
Pour cela, le sommet du coquillage était
façonné en biseau. Le reste n’était pas
modifié mais on pouvait aussi enlever les
dernières spires.
TEREMOEMOE
(vers 1793-vers 1868).
Autre nom : Terito’otera’i. Fille cadette du
roi de Raiatea, *Tamatoa III, elle épousa
*Pomare II en 1809. D’après W. Ellis,«elle
était de taille moyenne, son teint et ses
cheveux étaient sensiblement plus clairs
des autres indigènes. Elle avait
silhouette plus élégante mais sa voix
n’avait rien de doux et ses manières étaient
moins aimables que celles de plusieurs de
que ceux
une
compagnes» (“A la Recherche de la
Polynésie d’autrefois”). Elle eut trois
enfants dont deux régnèrent à Tahiti :
Teri’itaria, couronné roi en 1824 sous le
ses
nom
de
*Pomare
III, et *Aimata
(*Pomare IV), reine de 1827 à 1877.
Contrairement à sa sœur aînée Teri’itaria,
Teremoemoe ne joua pas un rôle politique
notable
en
Polynésie.
’apa
e
fa ’aa ’o peretane, ’e te ’afara ’a o te mau
fa ’atere fenua o taua tau ra. 1 te
hi’ora’a a te farani e ti’a ’o Teraupo’o no te
hau peretane. E nu'u to raro a’e iana (mai te
mea ra e e 600pahafa’ehau). ’Aita roa atu ’o
Teraupo’o i tuatapapa noa a’e i teparau ’e te
mau ti’a farani, ’ua tape’a ra i tana parau ’e i
tona mana ’o vi ’ore, pe ’e ato ’a mai nei to
te mau
tere voir Rurutu.
’a ra,
hau farani tei mau te ti’ara’a i
Tahiti. Taua la’ata ti’ama ra. te turuhia ra ïa
na te
_
TERIIERO
A
TERIIEROOITERAI
(1875-1952). Chef du *district de Papenoo.
Issu des lignées princières de Punaauia
mais de parents modestes, Teriiero a
Teriierooiterai entra au service des Postes
comme facteur en 1892 puis obtint un
poste d’instituteur-adjoint dans le district
de Papenoo où il passa le reste de sa vie. Il
choisit de servir les intérêts de la France et
TERMITE
récompensé par le gouverneur
Édouard *Petit qui le nomma chef du
district de Papenoo en 1901, puis surveil¬
lant des travaux publics de la côte est.
Grâce à ses qualités d’orateur, d’organisa¬
teur et de médiateur, Teriiero devint un
notable de premier plan. L’essor sans
précédent de l’agriculture de plantation
qu’il avait su initier dans son district lui
s’en trouva
valut d’être admis à la Chambre
d’agricul¬
siégea à l’Assemblée des
Délégations économiques et financières à
partir de 1937 et fut nommé au Conseil
privé en 1942. Ardent patriote, il adhéra au
1912. 11
ture en
la France Libre, fut décoré
de la croix de la Libération, mais, âgé et
mouvement de
éprouvé,
1946.
retira des affaires politiques
se
en
na melua o na
PômareII,
le
e
ai, le lupu nei le
e
mana
hia ’e
’o ’o
hina’aro ’oia ia Teremoemoe ’oia
leina ’o Teri’ilaria. ’Aila alo’a
Teri’ilaria i vi ’e ’ua
ra
’o
fa’aluri noa aiu ’oia
râua ’o Pômare IL E ’ohipa rahi lei ravehia e
Teri’ilaria i le mau fenua Ta’amolu Tolaiele i
le pae porilila. ’Oia alo ’a iho ho ’i le lahi ’ailo
ora
rahi vi ’ore i rolo i le lama’i Fe’i-Pi nô le
malahili 1815, i reira le ’ilera’ahia lona aravehi
i le lape ’a i moiha ’a lama ’i ra e pupuhi. E
aravehi ’e le ’ile mau lo rolo i leie vahiné no
li’ara’a ari’i
iana le
Teri’ilaria
no
na le
reira i horo’a
hi’opo’a ’e leparuru maila’ira’a i
’ohipa o le uahu o le fenua
mana
le lerera
’a
Huahine. E ’enemi
mau no ie
hau
lamaru
’o rahi
roa
R. Teissier " ’oia le ho'êU’a
no le ’aro lama ’i o le area
(fa’aha’amahia)
’Uafa’ahaeha’ahia
e ana le reva hau lamaru la
Huahine i huli mai ie fâri’i ’ore hia e lona
fari’i i le lure ’api fa’alere i le fenua mai le
adoptée
mana
roi de Bora Bora, *Tapoa II
en 1860. Son mariage avec
étant resté sans postérité, elle
nièce, Teri’imaevarua, qui
adopta
sa
monta sur le trône de Bora Bora en
prit le
nom
1878 et
de Teri’imaevarua III.
:
(vers 1790-1858). Autres
Ari’ipaea, Pômare Vahiné. Fille
li’aluri i le râve’a
•
qui fut organisée à
Teri’itaria, *Teremoemoe. Teri’itaria
ne
repoussée pour autant et vécut en
concubinage avec Pômare II. Elle joua en
outre un rôle politique majeur dans les îles
de la Société.
fut
un
des
Énergique,
elle
1815, où elle étonna par son
son aptitude à diriger
Vers 1819, le roi de Huahine
lui légua son titre, ce qui lui
s’assurer le contrôle de la
et des droits de port dans cette
de '•’Fe’i Pi
en
fusil et
au
armée.
(*Mahine)
permit de
production
Hostile
île.
au
protectorat
français,
Teri’itaria fut, d’après RaoulTeissier, «une
des têtes les plus influentes de la révolte de
1844-1846». Elle fit abattre le
*pavillon du
protectorat que les habitants de Huahine
avaient adopté sans son consentement.
Dès 1850, elle accepta cependant le nou¬
spéculant probablement sur
le pouvoir colonial pourrait lui
apporter dans sa conquête du pouvoir réel
veau
statut en
l’aide que
à Huahine.
►
TERIITARIA
(1790-1858). Teie le tahi alu
Ari’ipaea, Pômare
vahiné. E lamahine malahiapo nâ le ari’i
Tamaloa III no Raialea. ’Ua fa ’aauhia ’o
Teri’ilaria nôlefa’aipoipo ’e ’o PômareII, ari’i
no Tahili, leie ra, ia lupu le aupurua i rolo i
mau
Teriierooiterai
noa’a iana i rolo i leie
Iana e fa’xUere
et nom masc. Dernier
qui constitue l’aboutissement d’un
est
pipe-line. Un terminal aéroportuaire
point d’arrivée et de départ des
le
passagers et
*aérogare.
des marchandises dans
une
En *informatique, il s’agit d’un organe
électronique (écran d”'’ordinateur, impri¬
mante, table traçante...) conçu pour
recevoir les données stockées dans un
ordinateur. Ainsi, les guichets des agences
bancaires sont équipés de terminaux reliés
à l’ordinateur situé au siège central.
Teriimaevarua iii
principaux acteurs de la bataille
adresse
une
courageuse,
a
pétrolier comprend toutes les
installations déchargement, déchargement
et stockage dans un port ou à l’extrémité
Moorea par Itia, mère de Pômare II, ce
dernier choisit pour épouse la jeune sœur
fut pas
Teriiero
i le fenua Huahine la ’alo ’a.
terminal, adj.
élément
d’un
de
e
’aihu’ara’au ia nehenehe
papu mau
aînée du roi *Tamatoa IIl de Raiatea.
Teri’itaria avait été promise en mariage à
*Pomare II, roi de Tahiti, mais, lors de
l’entrevue familiale
iô
ensemble.
Un terminal
TERI’ITARIA
noms
au
e e
’a’au. Teie ra, ia lae i le malahili 1850, ’ua
TERPIMAEVARUA II (1841-1873). Fille
de la reine *Pomare IV.Teri’imaevaruafut
Temauiari’i
ia
i le fa’a’ilera’a a
upo
par le
et lui succéda
le
fa’alere i le nu’u. I le area malahili 1819, ’ua
pupu mai ’o Mahine (ari’i no Huahine) i lona
malahili 1844-1848”.
TERI’IHINOI A ATUA voir Hinoi.
leifa’anahohia
lamari’i
i Mo ’orea farerei
i'oa i lo Teri’ilaria: ’o
Termite,
nom masc.
Insecte de l’ordre des
Isoptères vivant en société. 11 est réputé
pour les dommages qu’il provoque dans le
bois des constructions et les énorrnes nids
en
terre
gâchée
que
l’on trouve dans
certains pays tropicaux. Une société est
constituée d’une reine qui assure la repro¬
duction, d’ouvriers qui effectuent tous les
dans la termitière et de soldats qui
travaux
défendent la société.
capables de mordre
ou
Ces derniers sont
de projeter sur leurs
ennemis une substance visqueuse.
Les Termites inférieurs possèdent dans
leur tube digestif des Protozoaires fla¬
gellés qui digèrent la cellulose du bois.
Chez les Termites supérieurs, ce rôle est
assuré par des Champignons ou des
Bactéries.
En Polynésie, on connaît dix espèces de
Termites dont sept sont
endémiques. La
plupart vivent en forêt et c’est l’espèce
Caplotermes pacificus qui s’attaque au
bois de construction.
Teri'itaria
199
terrasse, nom fém. *Plate-forme ménagée
par un architecte pour servir de support à
une autre construction, à une statue.
• terrasse fluviatile.
Replat naturel domi¬
nant les berges d’un cours d’eau et consti¬
tué de dépôts alluviaux. Dans sa basse
vallée, la *Papenoo évolue entre des
sur un versant,
différencie d’une plate¬
En Polynésie, de nombreux versants de
vallée ou de montagne portent les traces
des aménagements réalisés autrefois par les
Trémarec. Une centaine de scientifiques
travaillent à la base de Port-aux-Français.
les îles Crozet, comprenant une vingtaine
terrasses fluviatiles.
•
terrasse d’habitation
Aménagée
une
par
terrasse
se
ou
de culture.
l’homme
forme par son engagement dans le sol sur
un côté au moins.
populations des îles hautes. Ces
souvent
entourées de
murs
terrasses,
de soutène¬
ment, étaient réservées aux cultures ou à la
construction des habitations. Des *marae
à flanc de colline ou sur des versants de
vallée étaient parfois aménagés sous forme
de succession de terrasses. Ainsi, l’en¬
semble cérémoniel d’Oputu dans la vallée
*Aiurua (presqu’île de Taiarapu) est
constitué de cinq paliers étagés en gradins
au
pied de la montagne Maueraa haapei.
terre,
fém. Milieu solide sur lequel
les animaux et les
plantes. *Planète où vit l’humanité.
nom
vivent les hommes,
La Terre est un astre sphérique faisant
partie du *système solaire, situé à 152 mil¬
•
lions de kilomètres du *Soleil. Son dia¬
mètre est de 12 700 km et sa circonférence à
l’équateur de 40 075 km. La Terre se serait
a environ cinq milliards d’années
par collision et agglomération de petites
planètes ou d’astéroïdes. Elle possède un
satellite, la *Lune, et apparaît dans l’espace
comme la planète bleue, couleur
que lui
donnent les *océans, qui occupent 71 % de
sa surface, et son
*atmosphère riche en
*azote et en *oxygène permettant le
développement de la vie. Sa structure
interne montre un noyau très lourd, proba¬
blement rigide, enrobé d’un *magma
visqueux et d’une croûte terrestre formée
de *plaques mobiles. Les mouvements
tectoniques de la *lithosphère et les phéno¬
mènes érosifs sont à l’origine de formes de
*relief très variées auxquelles se superpose
une
mosaïque de *climats. L’homme peut
ainsi trouver à la surface du globe des
milieux de vie très divers mais inégalement
favorables au développement économique.
• Terme
désignant la matière meuble
constituant le sol, un groupe de *parcelles
appropriées, un lieu-dit, une région.
Terre Eugénie. Domaine agricole fondé
en 1862 par le colon William *Stewart dans
la plaine d’*Atimaono (Tahiti). En appe¬
lant sa propriété ainsi, Stewart voulait
rendre hommage à l’impératrice Eugénie,
épouse de Napoléon III, et, à travers elle, à
l’administration impériale qui l’avait
soutenu dans son projet de plantation.
Terre Déserte. Plateau occupant l’extré¬
formée il
-
-
mité nord-ouest de l’île de *Nuku Hiva,
aménagé depuis 1972 en zone aéropor¬
tuaire. La piste est accessible aux avions à
turbines moyens-courriers et possède une
petite unité hôtelière.
Terres australes et antarctiques fran¬
çaises. ^Territoire d’Outre-Mer compre¬
nant quatre districts situés dans la zone
polaire maritime et continentale de l’hé¬
misphère sud :
l’archipel des *Kerguelen, formé de
-
-
300 îles couvrant 7 215 km^. Il fut décou¬
vert en 1772 par Yves de Kerguelen de
-
superficie totale de
d’îlots inhabités d’une
336 km^, découverts en 1772 par Marion
Dufresne. La base Alfred-Faure y accueille
une
-
trentaine de chercheurs.
les îles Amsterdam et Saint-Paul
cou¬
respectivement 55 et 7 km^, la
première abritant la base scientifique de
vrant
Martin-de-Viviès.
la Terre *Adélie.
Voir aussi : agraire,
-
agriculture, cadastre,
colonisation,/énua, indivision, tomite.
Hom. : taire (verbe) ; ter (adv. et adj.).
territoire,
nom masc.
collectivité humaine
ou
Région où vit
animale.
une
Territoire
d’Outre-Mer
(T.O.M.).
Région qui, tout en faisant partie de la
République française, bénéficie d’une
organisation et d’un *statut particuliers
qui tiennent compte de ses intérêts propres
et de sa spécificité.
Les premiers T.O.M. ont été créés en 1946
par la constitution de la IV' *République.
Il s’agissait alors de donner aux *colonies
de l’Empire une véritable personnalité
politique au sein de ce qu’on appela
r*Union française. Le phénomène de
*décolonisation précipita la disparition de
l’Union française devenue “Communauté”
avec la constitution de la V'
République.
Mais les possessions qui en manifestèrent
•
le désir purent conserver
T.O.M.
le statut de
Jours, les T.O.M. sont au nombre
: *Polynésie française, *NouvelleCalédonie, *Wallis et Futuna, auxquels il
convient d’ajouter les *Terres australes et
antarctiques françaises (T. A. A.F.). Ils
disposent d’une *autonomie plus ou moins
large, définie par leurs statuts respectifs,
De
nos
de trois
élisent
*Assemblée territoriale et
une
un
organisme de *gouvernement qui sont
chargés de gérer les finances et les services
territoriaux. Ils sont représentés au "''Par¬
lement français et dépendent du ministre
des D.O.M.-T.O.M.
Voir carte
terroir,
:
Union
nom
française.
masc.
Ensemble de *sols
homogènes présentant des aptitudes agri¬
coles identiques. L’existence de terroirs
TETIAROA
s’explique par la conjugaison
climatiques et pédologiques et
l’intervention humaine. Le fond
bien distincts
de facteurs
(ou) par
d’une vallée, le versant d’une butte, une
irriguée sont autant de terroirs.
régions viticoles, le terme de
terroir est synonyme de la notion de “cru”.
• La
plupart des communes des îles hautes
de Polynésie française s’étendent du lagon
au centre montagneux. Elles juxtaposent
ainsi plusieurs terroirs : terroirs sur sol
latéritique de plateau ou sur sol squelet¬
tique des pentes, qui donnent des taillis,
des forêts ou des herbages ; terroir sur
colluvions limono-argileuses, favorables
aux cultures légumières, terroir sur sol
marécageux accueillant les tarodières ;
cuvette
Dans
terroir
les
sur motu ou
bande sableuse litto¬
tétanos,
aiguë très
dans le sol. Les effets sont dus à la toxine
contractures
a
action curative. Le tétanos atteint
une
aussi les animaux et
deux
gique qui
d’années
d’années.
et
a
période géolo¬
65 millions
il y a 4 millions
est une
débuté il
s’est achevée
y a
Polynésie, l’ère tertiaire vit se former les
îles Tuamotu et les premières émissions
volcaniques qui donnèrent naissance aux
En
îles de la Société.
• En
""économie, le *secteur
tertiaire
des activités hétérogènes dont le
commun est
la production de
regroupe
point
""services
:
administrations,
commerce,
transports et télécommunications, métiers
du tourisme, finances et autres services aux
entreprises (""informatique, ""publicité,
gestion...) ou aux particuliers (santé,
associations...).
En 1983, le secteur tertiaire regroupait
67 % de la ""population active en Polynésie.
Il contribuait à la formation des trois
quarts du ""Produit intérieur brut.
Tetiaroa
auroa
musculaires très doulou¬
qui débutent au niveau des muscles
de la mâchoire puis de la face, de la nuque,
du tronc et des membres. On la prévient
par la vaccination antitétanique. Dans le
doute, on utilise le sérum antitétanique qui
reuses
tertiaire, adj.
troisième place.
L’*ère tertiaire
grave,
tétanique sécrétée par ce Bacille : la tétanospasmine. On observe généralement des
Cheval.
•
*Maladie infectieuse
généralement mortelle en
l’absence de soins. Elle est provoquée par le
Bacille tétanique ou Bacille de Nicolaier
qui pénètre dans l’organisme à la faveur
d’une plaie ou d’une simple piqûre provo¬
quée par un objet rouillé, sale ou enfoui
rale portant des cocoteraies...
Voir aussi : finage.
et nom masc. Qui occupe la
nom masc.
tete.
en
particulier le
Sorte de eastagnettes formées de
coquilles de ""nacre polies, que l’on
frappe l’une contre l’autre. Le tete est
signalé dans les descriptions du heva,
""deuilleur menant les cérémonies des
""funérailles dans la Polynésie autrefois.
Le
tete est
danses.
toujours utilisé dans certaines
►
tete. Teie tao’a e tete e
poreho anei,
e parau
’ôfa ’i anei, e ’apuha 'ari anei te ravehia
nô tefa’atotete nô tefa’a’oto mai i te tahi mau
pehe. I roto i te mau ’oro ’a hunara ’a ’e ’ite
pinepinehia te tete na te heva e ha'uti. I teie
ânei,
e
nei te mau pupu
'a rohi pehe.
tau, te rave
rave
’ori i te tete ’ei
TETIAROA. Petit ""atoll des îles du ""Vent
situé par 17° 05’ sud et 149° 35’ ouest, à
50 km au nord de Tahiti.
Il comprend plusieurs motu
•
séparés
par
larges hoa : Rima-tu (la main immobile),
One-hoa (sable étincelant, Matu-rua (île
double), Hoa-tere (ami voyageur) et
Rei-ona (cou éventé). D’après Teuira
""Henry, «Tetiaroa était une dépendance
du district de Pare et faisait partie des
propriétés de la famille Pômare qui en
avait confié l’exploitation à de fidèles
serviteurs, en général des indigènes des
Tuamotu qui leur apportaient les produits
de l’île en échange d’arbres à pain et autres
de
201
TÉTRODON
nourritures tahitiennes. Autrefois, c’était
propriété de plaisance pour la famille
Pômare qui s’y rendait de temps à autre
pour s’y reposer et aussi pour se livrer au
ha'aporia (engraissement) pratiqué par les
une
membres féminins de la famille dans le but
d’embellir»
(“Tahiti
Rattaché à la
aux
Temps anciens”).
commune
d’Arue, l’atoll
appartient aujourd’hui à l’acteur américain
Marion Brando qui y a fait construire une
piste d’aviation et un petit hôtel. Bien que
nie ne soit pas classée comme parc naturel,
son propriétaire tente d’y faire respecter la
faune et la flore par les visiteurs.
Tétrodon,
nom masc.
Tahitien
:
huehue.
l’appelle souvent Poisson globe à cause
de sa faculté de se gonfler d’air ou d’eau
face à un danger, ce qui lui donne une
forme globuleuse. Le Tétrodon est de ce
fait souvent naturalisé en abat-jour. Le
Tétrodon sécrète un poison violent ; la
tétrodotoxine. Malgré les risques, sa chair,
paraît-il succulente, est très appréciée et
consommée par les Japonais sous l’appel¬
lation de fugu.
On
Tétrodon
charge de conseiller de gouvernement aux
affaires sociales de
1972 à 1977 et fut
*président de l’Assemblée territoriale de
1982 à 1987, avant de succéder à Gaston
Flosse en tant que président du gouver¬
nement du
Territoire de février à décembre
1987. Par ailleurs, J. Teuira est le ""maire de
la commune d’*Arue depuis 1972. Il fut,
jusqu’en 1987, président de la '"S.E.T.IL. et
de plusieurs syndicats, tel le Syndicat
central de l’Hydraulique. Sur le plan
politique, il est membre du bureau poli¬
tique et du comité directeur du Tahoera’a,
et membre du
Comité central du R.P.R.
depuis 1984 (représentant des *Territoires
d’Outre-Mer).
teuteu. Autrefois
en Polynésie, serviteur
D’après William *Ellis, les
teuteu «n’avaient aucune terre, ignoraient
tous les travaux de charpenterie et de
construction que l’on pratiquait chez eux
et étaient ainsi réduits à un état de dépen¬
dance». Il semble cependant que les teuteu,
souvent issus du petit peuple, pouvaient
acquérir
une
grande
importance.
P. O’Reilly précise qu’à la cour de
*Pomare IV, «les teuteu étaient élus parmi
les volontaires représentant chacun des
districts. Ils étaient remplacés chaque
année au mois de janvier» (“Tahiti au
Temps de la reine Pômare”).
de Y*ari'i.
►
puta a W. Ellis, e tavini te
nô te ari’i. ’Aore’ôna tâpüfenua, ’aore i
’ite i te ’ohipa tamuta ’e te mau ’ohipa ato ’a nô
te hâmani fare nô reira tei raro a’e noa ’oia i te
teuteu. I roto i te
teuteu
fa’aterera’a ’e te aurarora’a i te ari’i.
E riro ra e, nô tô râtou huru mai roto mai ho ’i
'oia i tefeiâri’iri’i (te nuna’a) e roa’a ia ratou
te tahi H’ara’a fa’ahiahia i roto i te tavinira’a.
Te fa’a’ite ra te puta a ’O Reilly ë i te tau ’o
Pômare IV ’e ô ato’a
na te mau
teuteu i roto i
mâ’itihia ’ei ti’a nô te hôë
mata’eina’a, ’ei auvaha. Emonohia ratou i te
te mau
mau
TEUIRA (Jacky). Homme politique.
Jacky Teuira naquit à Papeete le 14 dé¬
cembre 1933, au sein d’une famille modeste
qui participait activement à la vie de
l’Église évangélique. Il est le petit-fils d’un
*tâvana de Mahina. Ayant dû abandonner
ses études à l’âge de 15 ans, il fut, à 19 ans,
mécanicien sur l'Oiseau des Iles. Plus tard,
il travailla pour les *Messageries mari¬
times, avant d’entrer comme secrétaire
dans l’étude de Rudy *Bambridge, qui
l’initia à la politique.
au gaul¬
lisme, son dévouement sans faille envers
Rudy Bambridge puis Gaston *Flosse
l’amenèrent à participer activement à la vie
du Territoire. Dès 1969, il suppléa Rudy
Son attachement à la France et
Bambridge
comme
conseiller *Union
tahitienne-U.N.R. à r*Assemblée terri¬
toriale. Il fut élu à cette fonction, puis réélu
Jacky Teuira
202
l’étiquette du *Tahoera’a Huira’atira,
1972, 1977, 1982 et 1986. Il remplit la
ta’ata
e
’ava’e tenuare ato’a.
TEVA. Clan tahitien dont les membres
régnaient
sur
les huit ""districts du sud de
l’île, de la pointe ""Maraa jusqu’à l’extré¬
mité de la presqu’île de ""Taiarapu. Les
grands chefs de ""Papara occupèrent une
position dominante au sein du clan dans
lequel on distinguait traditionnellement les
leva i uta (Teva de l’intérieur), occupant
l’espace de Papara à l’isthme de Taravao,
et les Teva i tai (Teva de la mer), maîtres de
Taiarapu. La famille de Papara avait tissé
un réseau d’alliances qui incluait la plupart
des autres ari’i de Tahiti, généralement
moins puissants. Le clan était relativement
uni et fier de son origine qu’il disait
légendaire. Un demi-dieu, homme-requin,
aurait rendu visite en des temps reculés à la
cheffesse de Vaiari (Papeari) et lui aurait
prédit la naissance d’un enfant en ces
sous
termes ; «Vous me donnerez
en
c’est
une
fille, elle
vous
un
enfant. Si
appartiendra et
THAZARD
fils,
nom ; si c’est un
l’appellerez Teva, la pluie et le
lui donnerez votre
vous
vous
vent
accompagneront sa naissance ; par¬
il ira, la pluie et le vent annon¬
tout où
ceront sa venue.
rahi,
vous
Il
sera
de la
lui ferez élever
race
des ari'i
un marae que
appellerez Mataoa et il ceindra le
*maro tea» (Henry Adams : “Mémoires
d’Ariitaimai”). Des dissensions apparu¬
rent parfois au sein du clan en raison de
l’orgueil et de l’ambition des Teva de
vous
l’intérieur. Les Teva de la
mer
firent ainsi
partie d’une coalition qui écrasa les Teva
de Papara en 1768, ces derniers voulant
que l’on reconnaisse leur suprématie à'ari’i
nui sur toute l’île de Tahiti. Bien qu’ils aient
été parfois vaincus (notamment par les
Pômare en 1768 et en 1815), les Teva ont
souvent joué un rôle politique important à
Tahiti. Parmi les membres les plus célèbres
de ce clan, on peut citer *Amo et son
épouse *Purea, *Tati et son frère Opuhara,
Tati *Salmon et *Ariitaimai, cousine
influente de la reine Pômare IV.
Plusieurs grandes familles “demies” des¬
cendent du clan des Teva ou leur sont
apparentées : les Salmon, Brander,
Legayic, Nordman, Solari, Godeffroy,
Chave, entre autres.
TEVAITOA. *District situé sur la côte
ouest de l’île de *Raiatea, section de la
commune de *Tumaraa.
Tevaitoa fut un des principaux champs de
bataille de la *guerre des îles Sous-le-Vent.
Des combats s’y déroulèrent le 3 janvier
1897 et s’achevèrent par la défaite des
face à une
compagnie d’infanterie de marine venue de
troupes du chef *Teraupo
Nouméa.
Tevaitoa compte
teve.
927 habitants (1983).
Amorphophallus paeoniifolius.
Plante à tubercule de la famille des
Aracées, d’origine indo-malaise. Elle
atteint 1,5 m de hauteur et son tubercule a
une forme de sphère aplatie. Son nom
produit, obtenu par rouissage
battage de fibres d’écorce, était suffi¬
samment souple et mince pour être drapé
textiles. Ce
et
du corps. Cependant,
rappelle qu’il «se déchirait
aisément, ne tenait pas la pluie et de ce fait
ne pouvait être lavé ; il fallait en fabriquer
un nouveau. Les femmes étaient spéciale¬
ment chargées de cette tâche (...) et il est
possible qu’elles aient poussé à l’introduc¬
tion de textiles incomparablement plus
solides» lors des premiers contacts avec les
Européens (“Tahiti, les temps et les
pouvoirs”). Les tissus de "‘coton servirent
d’abord de monnaie d’échange entre Occi¬
dentaux et Polynésiens. L’adoption du
*pâreu et d’autres tissus se généralisa
probablement vers 1780, après le retour
d’"'Omai, chef de Raiatea emmené par
Cook en Angleterre. Les missionnaires
tentèrent d’implanter des ateliers de tissage
au début du XIX® siècle, mais cette activité
noué
ou
autour
J.F. Baré
ne
connut
aucun
succès.
Aujourd’hui encore, la Polynésie est
dépourvue d’industrie textile. Elle importe
du Sud-Est asiatique la plupart des tissus
utilisés dans la confection.
►
tataura’a ’ahu. ’Aita
te
hamanira’a ’ahu
o te
fenua papa ’a i tu ’ati ’e to Porinetia. Emau
pa’a ra’au ta te ma’ohi e rave no te hqmani i to
rat ou mau ’ahu ’e ’aore ra e pae ’ore rara ’a
hamanipe’ue rarahi tufetuhia e ia oti
fa ’a ’apo ’o no te tomora ’a atu te upo ’o.
E tapa ta te mâ’ohi e hamani na roto i te
ravera ’a i te pa ’a ’uru anei, te pa ’a o te aute
anei
e
tatauhia ’e ia oti mai
nehenehe
te
reira
e mea
mau.
thalassotoque, adj. Se dit de tout animal
migrateur qui vit dans les "‘eaux douces et
qui se reproduit en mer. Par exemple, les
"‘Anguilles de Polynésie : elles vont se
reproduire dans une zone de l’océan
Pacifique située entre les îles Fidji et les îles
Samoa.
tiges, très caustique, et les
thalweg, nom masc. d’origine allemande
{thaï', vallée; weg\ chemin). Ligne joignant
les points les plus bas au fond d’une
"‘vallée. Le mot est employé dans la
description des reliefs mais aussi en
"‘météorologie pour désigner une zone
allongée où régnent de basses "‘pressions
atmosphériques.
plusieurs lavages et une longue cuisson.
Présent dans la plupart des îles océa¬
niennes, le teve n’était préparé qu’en
période de *disette.
solandri. Tahitien : paere. Grand Poisson
carnivore de la famille des Scombridés.
On le rencontre au large entre 400 et
800 mètres du récif. En général il se déplace
textile, adj. et
poisson très allongé au museau long et
pointu. Il peut atteindre une longueur de
2 mètres pour un poids de 60 kg. Son
régime alimentaire est des plus variés :
scientifique vient de la forme de sa très
fleur de 20 cm de diamètre qui
apparaît au-dessus du tubercule après que
les parties aériennes de la plante se soient
grosse
desséchées.
Le suc des
cristaux d’oxalate contenus dans le tuber¬
cule sont très irritants, mais la consomma¬
tion de la plante est possible après
matière obtenue par un
ou de ''‘fibres.
•
Se dit d’une
assemblage de fils
nom masc.
Cette définition permet
de faire entrer le
*tapa dans la catégorie des produits
Thazard,
nom masc.
Acanthocybium
petit groupe et sa férocité est compa¬
rable à celle du Barracuda. C’est un
en
Poissons, Pieuvres, Crustacés.
partie aérienne du teve et fleur
éphémère se formant sur le
tubercule après dessèchement
de la plante
tuha'a teitei o te teve ’e o te tiare
u'anoa i te mahana o tei tupu atu
ni'a i te uhi 'ia maro ana'e
i
203
THEATRE
théâtre,
nom masc.
circulaires
Édifice
entourant une
l’Antiquité)
aux
empire de la foi de Monseigneur Bataillon
ne put déborder durablement de Wallis et
Futuna» (F. Doumenge : “L’homme dans
le Pacifique Sud”), car le potentiel de ces
îles était trop réduit pour soutenir des
ambitions de rayonnement sur les Fidji ou
les Tonga. De plus en plus nombreuses à la
fin du XIX® siècle (avec l’arrivée des
gradins
scène (dans
ou
salle aménagée pour
spectacles dramatiques. Art de
représenter une action dramatique en
général sous forme de dialogues entre des
donner des
acteurs.
Polynésie, le théâtre était autrefois un
apprécié qui pouvait aller du simple
divertissement improvisé aux spectacles
•
En
art très
mormons,
très élaborés donnés à l’occasion des fêtes
saisonnières, de réceptions d’hôtes de
marque ou de cérémonies religieuses. Cet
nom masc. Instrument
permettant d’évaluer la *température par
la variation de volume d’un gaz ou d’un
théâtral polynésien est très
première pièce écrite en tahitien
(“Papa Penu, Marna Roro”) fut proposée
par Maco Tevane en 1972. Elle s’apparen¬
tait aux farces populaires, alors que les
créations des années 80 que l’on doit à
John Mairai et à Coco Hotahota s’inspi¬
rent des légendes et de la mythologie poly¬
nésiennes. Les représentations ont géné¬
ralement lieu aux petit et grand théâtres de
renouveau
liquide.
récent. La
à i'O.T.A.C.
•
la
Les thermomètres usuels sont fondés sur
dilatation apparente d’un liquide
(alcool, mercure) contenu dans un réser¬
voir prolongé par un tube de verre très fin
qui rend plus sensibles les déplacements du
liquide lors de sa dilatation ou de sa rétrac¬
tion. Le thermomètre est gradué à partir
de deux points fixes : la température de la
glace fondante et celle de l’eau bouillante,
soit 0° et 100° pour l’échelle Celsius, 32° et
212° pour l’échelle Fahrenheit.
l’’''Office territorial d’Action culturelle, où
Georges Marti et Alain Deviègre mettent
également en scène des pièces tirées du
répertoire européen.
Un
thermomètre à maxima et minima
indique la température la plus basse et la
plus élevée qui ont été atteintes, par le
déplacement d’un index entraîné par le
liquide.
Un thermomètre enregistreur transmet les
théocratie,
nom fém. Régime politique
lequel le pouvoir émanant d’une
divinité est exercé par les prêtres ou par un
souverain investi d’une autorité religieuse.
• Au XIX=
siècle, les archipels du *Pacifique Sud ont vu s’établir plusieurs théo¬
variations de courbure d’une lame à
protestants de 1830 à 1880 ; tous les diver¬
tissements profanes furent interdits et l’on
thermonucléaire, adj. Terme qualifiant
la réaction physique se produisant lorsque
des '•’atomes d’*hydrogène lourd fusion¬
dans
aiguille encrée
heures
craties chrétiennes. Les îles *Cook furent
ainsi soumises à la “loi bleue” des pasteurs
prononça
qui
des peines sévères contre ceux
les commande¬
C’est
îles
protestants
cléaire permanente.
*Tonga
Premier ministre et fonda une monarchie
féodale semblable à celle de l’Angleterre
médiévale.
Aux *Gambier et aux îles *Wallis et
*Futuna, les missions catholiques mirent à
profit l’isolement des populations et les
faiblesses de l’administration pour créer de
véritables royaumes missionnaires. Cepen¬
dant, «l’édifice social et économique assez
remarquable, organisé par le père * Laval
aux Gambier, ne
put résister à la convoitise
des marchands et à la résurgence du vieux
fonds polynésien. L’ébauche du grand
une
fil des
Les *bombes ato¬
miques les plus puissantes sont de type
thermonucléaire.
réussirent à convertir
Taufa’hau, un des chefs de l’archipel qui,
grâce à leurs conseils et à leur aide
matérielle, incita les autres insulaires à se
convertir et à passer sous sa souveraineté
par la même occasion.
Devenu roi,
Taufa’hau nomma le pasteur Baker
au
l’effet d’une haute température.
Le *soleil connaît une activité thermonu¬
que la théocratie fut
la mieux réalisée. Les *missionnaires
aux
sur une
déplaçant
feuille graduée.
se
nent sous
ne respectaient pas
ments de l’Évangile.
204
aux
thermomètre,
popa’â.
répétition d’une pièce de théâtre
Églises
progrès de la démocratie qui permit
laïcs de se gouverner plus librement.
dramatique polynésien connut une
longue éclipse à l’époque coloniale alors
que des troupes venues de San Francisco
ou de Sydney distrayaient la communauté
art
Le
des adventistes...), les
s’efforcèrent de réduire l’influence de leurs
concurrentes et s’affaiblirent mutuelle¬
ment. 11 leur fallut aussi compter avec les
Thon,
nom masc.
Tahitien
:
’a’ahi. Pois¬
migrateur de la famille des Thonidés et
du genre Thunnus. Son corps est fusiforme
et la queue falciforme (en forme de faux) ce
qui en fait un nageur remarquable. Le dos
est bleu sombre et le ventre argenté.
• En
Polynésie on distingue trois espèces :
Le Thon à nageoiresjaunes("Aeo//ru««ws
albacora macropterus) est le plus répandu.
Il vit à des profondeurs de 100 à 200 mètres.
Les spécimens mesurant 2 mètres et pesant
entre 80 et 100 kg sont assez fréquents. On
peut les pêcher à la traîne de novembre à
mars.
La prise record, enregistrée à
Los Angeles, est de 890 livres. La chair,
rouge, est excellente.
Le Thon aux grands yeux ou Thon obèse
ou Thon patudo (Thunnus obesus) est
son
-
-
Son corps est plus massif et il vit
profondeur. Son poids peut dépasser
130 kg. Sa chair est légèrement rose.
Le Thon germon (Thunnus alalunga) est
le plus petit : il dépasse rarement 35 kg et
vit en profondeur. On le pêche à la longue
ligne, pas à la traîne. Sa chair, blanche, est
assez rare.
en
-
excellente.
En Polynésie, la
ancienne,
se
*pêche au thon, très
pratique en pleine mer à la
verticale des “trous à thons”. Ces lieux,
situés entre 800 et 1 500 m de profondeur,
sont connus des seuls initiés et la pêche y
était autrefois soigneusement réglementée.
La
pêche au thon est aujourd’hui pratiquée
des armements japonais et coréens,
principalement autour des îles Marquises
et au sud des îles Australes. En 1986, les
captures des thoniers asiatiques se sont
élevées à 3 677,4 tonnes auxquelles il faut
ajouter les 232,2 tonnes prises par les
*bonitiers polynésiens se livrant à la
pêche hauturière.
Hom. : ton (adj. poss.), ton (nom masc.).
par
ti. Cordyline fruticosa. Arbuste de la
T/. 1. Membre de la secte Mamaia
vêtu de feuilles de ti. 2. Tahu’a
ouvrant
une
marche
sur
le feu
en
portant un rameau de ti, feuilles
sacrées, réceptacles de son mana.
3. Ornements personnels d'un
groupe folklorique. 4. Sachets à
nourriture. 5. Réalisation de motifs
décoratifs sur feuilles de ti.
Tl. 1. Mero nô te pupu o te Mamaia
'0 tei ’ahu mai i te ti. 2. iritira’a nô te
haerera'a i ni'a i te umu ti nâ te ho’ê
tahu'a O tei
tape'a i te ti i roto i tôna
rima ’ei fâri’i no tôna mana.
3. Fa’aunaunara’a o te hô’ê pupu
’ori. 4. Fâri'i ma'a. 5. Râve'a
fa’aunauna i ni'a i te rau'ere ti.
famille des Liliacées, commun à tout le
Pacifique, mais qui n’était consommé
qu’en Polynésie.
Dans les îles de la Société, le mot ti est
réservé aux racines de la plante, *’auti à
•
l’ensemble de la plante, et rauti, pour les
feuilles, est l’abréviation de raoere ti.
Les vieux Tahitiens en distinguaient une
trentaine de variétés. Le mateni donnait
des racines tendres, faciles à cuire et à
broyer, la plupart des autres étant coriaces
demandant un minimum de 20 h de
cuisson. Le vau vau wu/î/donnait de larges
feuilles pour tapisser les *fosses à *mahi ou
et
envelopper les aliments.
Le uii était utilisé dans les *cérémonies
religieuses. On le plantait à proximité des
*marae et des endroits *tapu. Dans leur
fonction respective, les orateurs {*rauti),
guerriers, les *sorciers portaient des
larges feuilles de ti sacré. Les
Européens apprirent aux Tahitiens la dis¬
tillation de l’alcool, tiré du sucre de la
les
ceintures de
racine de ti.
Le umu ti semble
une
habitude ancienne de
préparer par une longue cuisson les racines
de ti pour les conserver longtemps. A cette
occasion étaient réalisés de grands *fours
de pierres et l’on accomplissait la céré¬
monie du umu ti sous la direction d’un
*tahu'a. De là vient la “*marche sur le feu”
qui a pris, aujourd’hui,
folklorique.
une
allure bien
Le ti était utilisé dans de nombreux
remèdes. On le cite aussi dans la chirurgie
traditionnelle. «Les tahu’a réduisaient
également des fractures en ôtant les
esquilles et en les remplaçant par de petites
pièces taillées dans le bois sacré appelé //».
Teuira Henry nous livre le texte suivant ;
«Le ti est l’arbre bas qui se dressera devant
*Tane, les hirondelles voltigeront parmi
205
TIA’A
branches, la sauterelle se nourrira des
fleurs..., les hommes mâcheront ses racines
sucrées..., et les dames de compagnie de la
ses
jaunes et
parfumées pour s’en parer et se feront des
guirlandes de ses fleurs» (“Tahiti aux
Temps anciens”).
Aujourd’hui, les feuilles de ti servent à la
reine cueilleront
ses
►
te mau
fenua ’o Patitifa, i Porinetia ihoa
’ite rahi hia teie ra'au
nei
“auti" 'e
e
e
aore ra e
e
ti, ta te ma’ohi eparau
"rauti". E rave rahi
huru ti, mai te mea ra e, ’ua tae 'a te 30 huru.
Te vai nei te mateni, te vauvau mahi, te ti'ura
'e
te
vai atura...
Eraau faufa’a roa te ti i roto i te orara'a
mâ'ohi. I te mau oro 'a rarahi ato ’a a te nuna 'a
fa'a'ohipara’a rahi no te ti. I ni’a i te
ti, no te fa’a'una'una, no te
pü'ohu i te mâ'a, nô te hâmqni ’ahu, no te
’amu, nô te hamani ra’au, no te mau ’ohipa
ato’a O te orara ’a. E nehenehe ia parau e ra ’au
faufa ’a rahi roa te ti no te ma ’ohi.
l roto i te parau no te haerera’a ’umu ti, e
e
’itehia
te
marae, no te umu
mana
rahi tei horo ’a hia i
tia’a
ou
te
te
’auti.
cérémonie».
TIAOURI. Un des messagers de l’assem¬
blée des *dieux dans la mythologie poly¬
nésienne. Il était invoqué solennellement
les *prêtres
par
se tenant
sur
au début des *cérémonies
les *marae ari'i. Au grand
d’Opoa, le dieu messager Tiaouri
envoyé dans le *pô, royaume des
ténèbres, pour y prier les dieux *Ta’aroaet
*Ruatupuanui de venir parmi les vivants.
marae
était
lui-même, Tiaouri convo¬
quait les esprits bienfaisants et malfaisants
Dieu messager
au
lieu de la cérémonie
sur
le
marae.
tVapito.
Ophioglossum reticulatum.
*Fougère épiphyte de 10 cm envi¬
ron.
Elle se présente sous forme d’une
feuille unique à nervation réticulée et
Petite
portant ou non un épi fertile. Plante
médicinale très couramment utilisée dans
la * médecine traditionnelle tahitienne, elle
dans la composition des recettes
destinées au traitement de la grippe, des
entre
*Kcii(tia’ano
tautai). Les anciens Polynésiens se
tama’a. Sandales de
confectionnaient des sandales de récif en
utilisant deux longues lanières d’écorce de
*pûrau
convulsions, de la -syphilis, la .gonococcie,
l’urétrite, la leucorrhée, l’infection uri¬
naire, la diarrhée, les infections buccales.
pour chaque sandale. Par des
détaillés, des ethnologues améri¬
cains, E. et W. Handy, ont permis de
Tiarama
sauver
*Tahoerà’a Huira’atira, en désaccord avec
les dirigeants de ce parti, notamment sur
dessins
de l’oubli cette
nelle, appelée haune.
►
tia’a
cette
feuilles
décoration des lieux de fête et entrent dans
la confection des costumes de danse.
ti. I
Mou’a’ura, à Uporu pour que Tane et son
assemblée des dieux viennent à Opoa pour
technique tradition¬
tia’a, tama’a. Te ma’ohi i te matamua, e rara’a
na râtou i te tama’a nô te haerera’a na ni’a i te
a’au. E rave i te taura môrë (taura pur au) e
firi, e natinati haere ai ia me’ume'u maita’i. I
_
,
teie mahana, maoti te ’ohipa rima’i, te
ha’api’ihia nei te ta’ata i te rara’a i te tama’a
tautai.
(Te) (le Flambeau). *Parti
politique fondé en 1988 par des hommes
politiques et des militants issus du
leur action
gouvernementale
l’année 1987. Le Tiarama est
au cours
présidé
de
par
Alexandre *Léontieff, ancien ministre de
l’Économie du gouvernement *Flosse,
président de la Polynésie française depuis
décembre 1987. Le secrétaire général en est
Georges Kelly, vice-président du Terri¬
toire.
ti’a’iri voir Bancoulier.
Rubiacées et dont la
a été dissé¬
tenant à la famille des
ti’anina. Hernandia nymphaeifolia.
Grand Arbre des bords de mer apparte¬
nant à la famille des Hernandiacées. Les
miné par les Polynésiens au cours de leurs
migrations dans le Pacifique.
Cet arbuste pousse très bien sur les sols
coralliens. On obtient de nouveaux plants
essentiellement par *marcottage car la
fleur ne donne que rarement des graines.
D’un blanc éclatant, ces fleurs dégagent un
délicat parfum. La corolle est soudée sur
une grande partie et forme un tube au bout
duquel s’étalent cinq à six pétales.
Piquées dans les cheveux ou placées sur
l’oreille, les fleurs sont également utilisées
pour la confection des ^couronnes et des
Marquisiens l’utilisaient pour la fabrica¬
*pirogues. Ses propriétés purga¬
tives, surtout l’écorce, en font un élément
tion des
de *râ'au traditionnel,
TIAOATEA. Messager du dieu
dans la mythologie polynésienne.
*Tane
Il était
invoqué à l’ouverture des *cérémonies au
*
marae *Taputapuatea dédié à “"Oro, à
Raiatea. Les messagers étaient eux-mêmes
des dieux cfont la puissance s’exerçait dans
les ténèbres et sur terre. Le chant d’*invocation était lancé par les '^prêtres du marae
pendant la plus grande partie de la nuit : «O
Tia-o-atea, messager des dieux... Cours à
206
tiare. Gardénia tahitensis. Arbuste appar¬
ti’ane’e voir Cigale de mer.
fleur est l’emblème de Tahiti. Il
colliers. Elles entrent aussi dans la fabri¬
cation du *mono'i tiare par macération des
pétales frais dans de l’huile de
Le tiare
naux.
a
Les
les fleurs
coco.
de nombreux usages médici¬
feuilles, les boutons floraux et
épanouies permettent de traiter
TIARE
Tiare. 1. Buisson de tiare aux fleurs
écloses en milieu de journée.
2. Sachet
en
feuilles de ti
préservant la fraîcheur des boutons
de tiare. 3. Fleurs de f/are cueillies
à l’aubé. 4, 5, 6, 7. Couronnes et
colliers de tiare. Portée sur l'oreille,
la fleur de tiare est un simple
ornement, mais peut aussi entrer
dans le langage amoureux : sur
l’oreille gauche cœur à prendre,
sur l'oreille droite cœur
pris.
207
TIAREI
l’asthme, la tuberculose, les migraines, la
pneumonie, les convulsions hyperther¬
miques, la lèpre, l’urétrite, la syphilis, les
hémorroïdes, les leucorrhées, la sinusite.
On peut conserver toute la fraîcheur et le
parfum des fleurs en bouton pendant
plusieurs jours en les regroupant en
paquets (tiare puohu) dans des feuilles de
tiare
ou
de auti et
en
les mettant
au
frais.
apetahi. Apetahia raiatensis.
Arbuste de la famille des Lobéliacées,
*endémique de l’île de Raiatea. On a
longtemps cru que le tiare apetahi ne
poussait
que
sur
le sommet du
M‘ *Temehani, mais quelques spécimens
•
Tiare
ont été récemment découverts à Tahiti et à
Moorea. La fleur est dissymétrique, les
tui hei, e fare tei hâmanihia i Papeete nô te
feia tui hei, na reira ato ’a i te taura ’a
manureva.
apetahi
Tei Raiatea i ni’a i te mou’a
Epiri teie
nô te fenua Raiatea. Mai te mea ra e, i te ho â
tau, ’ua tupu ato ’a teie tiare i Rurutu teie râ,
mea re ’are ’a tôna pua. Tona ta ’a ’era ’a i te mau
Te tiare
-
’o Temehani te vaira ’a teie tiare.
ra
tiare ato ’a, teie ia mai te rimarima ta 'ata tona
’uo’uo teatea maita’i, te aro, ’o raro
matie ihoa ia, mai te rau ’ere. I te
’a’ahiata, ’ua ua’a, epo’a’a noa tôna ua’a ia
mahora. E’ita teie tiare e tupu i te mau vahi
ato’a are‘a râ, e rave rahi ta’ata i ohi na i
ua’a,
a
’e
mea
ra, mea
hutihuti
na
i te tumu pua no
Temehani no te
reira,
e tanu iô râtou, ’e ’aita i tupu, no
’ua ’ore te tiare apetahi, ’aita fa ’ahou.
afa ’i
cinq pétales blancs s’étalant d’un seul côté
à l’extrémité d’un long tube. Les bourgeons
floraux s’ouvrent tôt le matin avec un petit
bruit d’éclatement. La fleur n’est pas
odorante et pourtant elle jouit d’une
certaine notoriété du fait de sa rareté. Cela
n’empêche
de
se
pas les cueilleurs sans scrupules
livrer à des dégradations sur le terrain
sérieusement la survie de
et de menacer
espèce. De nombreux essais de trans¬
plantation ont été effectués mais se sont
presque toujours soldés par des échecs car
cette
il est difficile de trouver ailleurs les mêmes
conditions de température, de
pluviosité et
trachytique du terrain.
Une légende de Raiatea propose une
version de la naissance du tiare apetahi.
Apetahi, une jeune femme du village de
Tevaitoa, se querella avec son mari et
de nature
tiare
apetahi
décida d’en finir
avec
la vie
au
sommet du
Temehani.
Après avoir longuement
contemplé le magnifique panorama qui
l’entourait, elle se coupa un bras, l’enterra
et mourut en perdant son sang. A l’endroit
mont
où le bras avait été enterré, un arbuste se
mit à pousser en donnant des fleurs jusquelà inconnues. Des jeunes gens de Tevaitoa
le découvrirent en allant chercher des
bambous dans la montagne. Ils s’endor¬
mirent sous l’arbuste et furent réveillés à
l’aube par
taient avec
les boutons floraux qui écla¬
un bruit sec. Les pétales des
de petites mains,
d’Apetahi, et l’arbuste
de la jeune femme.
fleurs formaient
comme
semblables à celle
reçut le nom
►
tiare. Te tiare ma’ohi
hoho 'a
ato
(tiare tahiti) ’ua riro ia ’ei
taipe nô Tahiti. ’Ua ati te mau ferma
’a i Porinetia nei i te tiare tahiti nâ roto i te
mau
tereterera’a te ma’ohi
na
Patitifa ato’a. E
râ’au tupu ’ohie noa i te vahi one. No te tanu
iana, e nehenehe e patia noa i te ama ’a. E tiare
no’ano’a roa ’e te au ho’i tona hau’a ’aita e
faito i tôna
E râ’au faufa ’a roa
iona rau ’ere, tona
umoa (imoa), tôna ua’a e hamanihia i te ra’au
rapa'au ma’i. E ravehia te ua’a ’eipoe i ni’a i te
te tiare ma ’ohi
no ’ano ’a.
i te pae fare,
tari’a ’e
e
tiare
e
aore
hamanihia
atu
parade militaire devant le tare hau
de Tiarei
208
en
1861
ai
ia
tuihia
no te
hamani i
te
hei. E
’i tiare i te tiare, a ta ’a noa
huru râ’au no’ano’a ato’a e
te mono
e te mau
putuhia ihoa ia te mono’i. I teie tau, efaufa’a
rahi te noa’a nei i te feiâaua tiare rarahi, nô te
mea, te ho’ohia nei tepu’ohu tiare no te ’ohipa
TIAREI. Ancien *district de la côte est de
Tahiti, aujourd’hui section de la
commune
de *Hitiaa o te ra dont il est le chef-lieu.
Tiarei se trouve sur une des portions les
plus pittoresques de la route de ceinture où
l’on peut voir le *Trou du Souffleur et les
trois *cascades de Faarumai.
district était redouté car il
chargés de trouver les
victimes humaines pour les sacrifices au
•
Autrefois,
ce
abritait les tueurs
dieu *Oro. Au XVIII' siècle et
XIX', Tiarei
au
début du
placé entre les
royaumes antagonistes des *Pomare et des
*Teva. Après avoir été battu en 1805,
Pômare II rencontra l’armée d’Opuhara
(du clan des Teva) à Tiarei et fut une
se
trouva
nouvelle fois écrasé.
TIFAIFAI
Actuellement, cette circonscription peu¬
plée de 1 538 habitants (1983) vit de l’horti¬
culture, du maraîchage, de l’élevage des
porcs et surtout des emplois fournis par
l’agglomération de Papeete où se rendent
chaque jour plus de la moitié des actifs.
ti’ati’a voir ’apiri.
Tiers-Monde. Expression créée en 1952
par le démographe Alfred Sauvy pour
désigner l’ensemble des pays pauvres dont
le potentiel productif est insuffisant et
lacunaire. Ces pays n’ont pas connu la
croissance économique et les progrès
sociaux relativement rapides et harmo¬
nieux des pays d’Europe et d’Amérique du
Nord. La plupart des nations du Tiers-
Monde
se
trouvent dans la zone
intertro¬
picale, mais il s’agit d’un ensemble hété¬
rogène dans lequel on peut distinguer :
les *Pays les moins avancés (P.M.A.), en
situation de grande pauvreté et sans atouts
économiques,
tels
le
Bangladesh,
l’Éthiopie, le *Kiribati...
les pays sous-développés gros produc¬
teurs de matières premières ou de sources
d’énergie mais dont la richesse globale ne
profite qu’à une catégorie sociale et n’a pas
été utilisée pour l’édification d’un véritable
potentiel industriel. C’est le cas de l’Arabie
-
-
Saoudite, du *Chili
les
-
leurs
ressources
sements
de *Nauru.
industriels qui ont
décollage économique grâce à
nouveaux
entamé leur
ou
pays
et surtout aux
occidentaux. 11
en
est
investis¬
ainsi de
Exposition de draps et
d'enveloppes de coussins décorés
T/fa/ta/. 1.
de tifaifai.
Étapes de la réalisation d’un tifaifai
recherche de motifs décoratifs
:
sur
papier calque (2), reproduction du
sur une pièce d'étoffe (3),
découpe (4), applique des motifs et
couture sur l’étoffe de fond (5).
6. Assemblage et couture des
pièces d'un patchwork.
THaltai. 1. Fa'a'iteitera'aparaitete ’e
dessin
te vehi turua ’o te fa’a'una’unahia e
te tifaifai.
Te huw nôte hâmanira'a i te tifaifai
ni'a i te
:
tapiri i
hô'ê 'api parau (2),
nene'ira'a i te
mau
hoho'a
fa'ahoho’ara'a i te hoho'a i ni'a i te
'ahu
(3), paotira'a (4), tapirira'a ’e
o te hoho'a ini'a i te 'ahu (5).
nirara'a
6. Amuira'a 'e nirara'a
O
o
te
mau
tifai
te tifaifai.
*Taïwan, du Brésil, du Mexique.
Tous les pays
appartiennent
insulaires du *Pacifique Sud
au Tiers-Monde, à l’excep¬
de la *Nouvelle-Zélande et, selon
certains critères, de la *Nouvelle-
tion
^Polynésie française.
sous-développement.
Calédonie et de la
Voir aussi
:
tifaifai (de tifai : raccommoder, rapiécer).
Assemblage d’étoffes de diverses couleurs
dont l’idée a été apportée en Polynésie par
les *missionnaires protestants américains.
Deux techniques de fabrication sont
utilisées.
De nombreuses
petites pièces de tissu aux
géométriques peuvent être assem¬
en un patchwork qui est ensuite
formes
blées
cousu sur un
drap.
technique de l’applique consiste à
découper des motifs végétaux dans des
pièces de tissu aux couleurs harmonieuses
La
à les coudre individuellement sur une
étoffe. Le tifaifai est une des spécia¬
lités de l’*artisanat polynésien, pratiquée
et
autre
des femmes travaillant de concert, à la
se livrant parfois à des concours.
L’assemblage se fait cependant de plus en
plus souvent à la machine à coudre ce qui
permet d’abaisser très sensiblement le prix
des produits.
par
main, et
209
Tl’l
Divers motifs utilisés pour la
décoration des tHaltal, en applique
ou
patchwork. 1. Feuilles de ’ape.
2. Tiare. 3. Feuilles et fruits de
l'arbre à pain. 4. Ramures et
oiseaux. 5. Opuhi. 6. Hibiscus.
Étoile de Bethléem et motifs
floraux. 8. Sujet religieux
7.
(exposition de tifaifai dans la
/Me).
9. Damier. 10. Ancres sur motif de
fond
en
carapaces
tifaifai, ’ua riro ia ei tao ’a no te
’ohipa rima ’i. Epiti huru tifaifai, te tifaifai-pü
’e te tifaifai pa ’oti.
Te tifaifai-pu - e. mau toe ’a ’ahu 'api, te
pa’oti’otihia ia riro mai ’ei hu'ahu'a (’ua rau
huru) i reira e au ai ia ratou, tu’ati’ati ’e rahi
roa atu, aroaro ai i te paruai anei, te faraoti
tifaifai. Te
anei, ia oti mai te reira,
maison Temana à Rurutu à
l’occasion de la célébration du
►
de tortues.
e
’ahu ta’oto nehenehe
roa.
Te
te
tifaifaipa’oti - Enene’i ia i
te hoho’a i ni’a i
(i te mâtamua hô'ë
’ute’ute) ia oti e pa’oti’oti ai. Ei hi’ora’a
ho “ê ’aore
noa e
’ei ’uru
ra e
2 ’e 3 ’ahu
hoho’a ’uru ihoa ia
mai, ’ei
ihoâ te matara mai. I mûri
iho e tamaumau hia i ni’a i te hô'ë tapo’i ro'i,
’u ë atu i to te hoho ’a, ia mau te hoho ’a ’ei
ra, e
te oti
tiare tahiti, te reira
e au ai, ’aore ra e nira ’auri ia oti mai
reira, ’ua riro ’ei ’ahu ta’oto, ’ei tapo’i ro’i
reira
nehenehe
210
roa no te
fa ’anehenehe fare.
te
ti’i. Marquisien ; tiki. En Polynésie, objet,
anthropomorphe ou non, dans lequel était
supposé entrer un esprit que les humains
désiraient invoquer. Les ti’i, caricatures
d’êtres humains, étaient souvent grossière¬
ment
taillés dans le basalte
ou
le corail. Ils
pouvaient aussi être sculptés plus finement
dans le bois sacré provenant des *marae, et
être habillés de *tapa assemblés par une
fine cordelette. Le rôle des ti’i dans la
sorcellerie polynésienne découle d’une
légende qui fait de Ti’i le premier être
humain. Il avait pour émanation un héron
blanc qui, jour et nuit, ensorcelait tous
ceux qu’il voulait posséder. Les images des
ti’i étaient gardées par des *sorciers qui les
considéraient
comme
leurs fils
ou
leurs
filles, les baignant, les parfumant et les
TIMBRE
habillant. Pour cette raison, ils étaient
appelés les “sorciers parents” : metua
tahutahu. Ils estimaient que leurs ti’i
possédaient un pouvoir redoutable comme
celui de pénétrer dans leurs victimes par
l’intermédiaire d’objets leur ayant appar¬
tenu. Les ti’i pouvaient être aussi sculptés
par n’importe quelle personne et gardés à
la maison. Leur propriétaire faisait alors
les offrandes nécessaires pour qu’un esprit
veuille bien les pénétrer. Ces ti’i étaient
invoqués pour obtenir la protection des
esprits qu’ils incarnaient mais, plus sou¬
vent, ils étaient utilisés à des fins de
sorcellerie pour détruire les organes vitaux
d’un ennemi et capturer son âme.
Aux îles Marquises, les tiki taillés dans des
blocs de basalte pouvaient atteindre
plusieurs mètres de hauteur. Investis d’un
grand pouvoir par les Marquisiens, ils
étaient autrefois gardiens des *me’ae
(marae) situés généralement dans des lieux
surélevés ou retirés. Lors de la christiani¬
sation de cet archipel, comme de beaucoup
d’autres îles, de nombreux tiki furent
détruits
enterrés par
missionnaires.
ou
►
la population et les
o te ma’ohi, ’o Ti’i te
ta’ata, mai reira taui mai
lagon est large de 25 km et ne commu¬
nique avec l’océan que par une seule
*passe, à l’extrémité ouest.
le
L’île fut découverte en 1815 par
Otto von *Kotzebue. Elle compte aujour¬
d’hui 279 habitants, installés pour la
•
plupart au village de Tuherahera. Le *Club
Méditerranée y avait transféré son centre
de Rangiroa en 1964 mais le déplaça à
nouveau en 1965 au profit de Manihi (où il
ne s’implanta que temporairement). Les
principales richesses sont aujourd’hui le
'•’coprah et la *pêche : 241 tonnes de
poisson ont été expédiées à Papeete en
1984. L’île est reliée une fois par semaine à
Rangiroa et Papeete par la compagnie Air
Tahiti : le trafic de l’aérodrome
2 104 passagers en 1987.
a
été de
TIKEI. Petit *atoll des *Tuamotu du
Nord, situé par 14° 58’ sud et 144° 33’
ouest, à 70 km au sud-est de Takapoto.
matamua no te
(tiki) ‘o te ho’ë
ia tao’a taraihia nôroto i te maupeu tahutahu
’e ravehia i ni’a iho i taua ti’i ra, e fa’aorahia,
mai te fa ’atomo atu i te tahi varua ta ’ata pohe
nei: ta’ata. I teie mahana te ti'i
i roto. E taraihia te ti’i hoho’a ta’ata i roto anei
i te
Te
ôfa ’i
mau
ma ’ohi, te
ti’i-râ’au
e
ofa ’i pu ’a, te ra ’au.
ha’amo’ahia e te mâ’ohi
e
fa’a’ahuhia i te tapa mai te nati moite i te taura
nape ’ei ha’amorira’a atua. I roto i te peu
hamani ’ino (totoa) a te mâ’ohi e fa’ariro nei
vetahi i
râtou ti’i mai te tamaiti ’aore ra
iho, efa’a’ahu ratou, e
ta
tamahine
na ratou
fa’ano’ano’a
/ te
mâtâmua,
nâroto i
te
e peu
tahutahu,
tahutahu.
mau metua
e rave
rahi
mau
riro râtou ’ei
ma’i
e
tupu na,
’ohipapifa’o, i teie tau teparare
te
evaneria, te haere ri’i ’ore
ti’aturira’a
e
ra, te
reira
ra
mau
eparauhia te reira mau ma’i, e ma’i
mau vâhi te vai ri’i noa râ.
tapiri; i te tahi
TIKEHAU. *Atoll des *Tuamotu du
Nord-Ouest situé par 15° sud et 148° 15’
ouest. Entouré de nombreux motu boisés.
148“
Tikehau
TEMARUOPAP5,HIA
ARAMURAMU
15“
Passe TUHEIAVA
OHIH
FAFAR JA
TAVARARO
'
TUHERAHERA
TAVANIATEI
TAVANIATUA
OHOTU
144" 30'
I
10 km
Découvert le 18 mai 1722 par
Jacob
Tikei est aujourd’hui
fait partie de la commune de
*Roggeveen,
inhabité et
*Takaroa.
village
TEREPOREPO
Pointe
7RAGIFAOA
village de TIKEI
ti’i, tiki. Iroto i te ’a’ai
i’oa
r
0
tiki voir ti’i.
timbre,
15°
Tikei
Masse métallique
vient frapper un marteau.
Qualité d’un son (le timbre de la voix par
exemple). Marque apposée par les agents
sonore
nom masc.
que
de l’administration
sur
certains documents
Vignette adhésive
vendue par l’administration des *Postes,
que l’on colle sur un objet à expédier pour
prix de son affranchissement,
o Les premiers timbres-poste furent émis
en Angleterre en 1840 et en France au
à caractère officiel.
cours
de l’année 1849.
Polynésie, l’administration du Second
Empire organisa le service postal en 1861,
mais les premiers timbres ne furent mis en
vente que le 25 octobre 1862. Il s’agissait de
types “Aigle” émis pour les colonies fran¬
çaises sans mention propre à l’Océanie.
C’est en 1882 qu’une surcharge “Tahiti” fut
apposée au tampon sur des timbres de type
“Sage”. L’inscription était assez inesthé¬
tique aussi fut-il décidé de produire une
première série propre aux Établissements
français de l’Océanie en novembre 1892.
Pour cela, on se contenta de reprendre
l’allégorie métropolitaine de l’industrie et
du commerce et d’imprimer le nom du
Territoire dans un petit cartouche au bas
du timbre. La première série à caractère
typiquement polynésien ptarut en 1913 avec
trois sujets réalisés par Henry *Lemasson ;
un visage de vahiné, deux Tahitiens éplu¬
En
chant
un
’uru et la vallée de la Fautaua.
Ces timbres étaient
encore
couramment
utilisés en 1934 lorsqu’une nouvelle série
fut proposée par Piel, Mignon et Cheffer
(un pêcheur
au
harpon,
une
Tahitienne sur
211
TIMO
POIMSffiERŒE
«OIECTIDH
œLIIIFANCE
ofr
POSTE
% iAERIENHE
inDIGEHE^^) IRAflCÀlSE
POLYNESIE FRANÇAISE
^4
“TAHmENNES SUR LA PLAGE"
RP
Coll. BESLU
POLYNESIE
FRANÇAISE
20
212
21
00 F
üS
postéswbs
22
TIPAERUI
plage et deux tikï). Les émissions de
timbres furent ensuite de plus en
plus fréquentes et variées, plus proches des
productions européennes. Comme toutes
les colonies françaises, les *Établissements
français de l’Océanie étaient tenus
la
nouveaux
d’émettre des timbres à certaines occa¬
sions : expositions internationales de Paris
(1937) et de New York (1939), épopée du
général Leclerc, etc. Le cinquantenaire de
la mort du peintre Paul Gauguin donna
lieu à l’émission de la première enveloppe
jour” le 24 septembre 1953. Deux ans
plus tard, plusieurs très beaux timbres
furent ajoutés aux séries ordinaires. L’un
d’eux, représentant une jeune fille de Bora
Bora en buste, valut au dessinateur
Pierre Gandon le grand prix de l’art phila¬
télique français. Le 2 novembre 1958, on
appliqua le texte de loi en vertu duquel le
Territoire prenait l’appellation de Poly¬
nésie française. Tous les timbres imprimés
pour les E.F.O. furent retirés de la vente et
de nouvelles séries virent le jour, déplus en
plus nombreuses au fil des années.
La vente de timbres constitue
une
res¬
importante pour le
Postes et l’on compte environ
nés au service philatélique
budget des
10 000 abon¬
de Papeete.
Chaque année, une trentaine de timbres
paraissent sur des thèmes variés : histoire,
faune, flore, folklore, rencontres sportives,
œuvres d’art... Ils sont dessinés par des
artistes installés en Polynésie tels que
Pierrette Lambert, M. Mazelin, Jean
Combet, Jean-Louis Saquet, Jean-François
Favre... On utilise aussi, de plus en plus
fréquemment, des procédés photographi¬
ques
permettant de reproduire des
tableaux, des paysages plus rapidement,
mais avec une perfection telle que les
philatélistes peuvent préférer aux produc¬
source
tions actuelles le charme des timbres
dessinés et gravés d’autrefois. En dehors
des timbres courants, le service des Postes
émet des timbres à usage spécial : les
timbres-taxes pour acquitter un défaut
d’affranchissement (depuis 1885), les
timbres-avion (depuis 1934) et les timbres
de service réservés à l’usage de l’adminis¬
tration mais parfois acceptés pour *affranchir le courrier ordinaire.
Voir aussi : philatélie.
(W. *Ellis : “A la Recherche de la Polynésie
d’autrefois”).
Ce jeu d’adresse, comparable au jeu
d’osselets, était pratiqué par les enfants
comme par les adultes.
►
fimo, timora’a. Te timora'a - Epeu ha'uli te
reira nâ te hui ta’ata i tahito. E taorara'a ôfa’i,
tei parauhia e timora ’a no te mea, 'e ’ere mea
taora ha’apa'ora'a ’ore noa. Eha’aputu i te
’ofa'i ’omenemene maita'i iapu'e, e parahi
raro i te repo, ’ei reira ’oia e
ha'amata ai i te ta’ue i te ’ofa'i matamua iape’e
i ni’a, hou taua ’ofa'i ra a ma’iri mai i raro, e
tamata ’oia i tepite i te 2 o te ’ôfa’i ia tote te
’ôfa ’i mâtâmua, ia ’ore ia tote e ha ’amata
fa ’ahou ; ia tote ra, e tamata ia i te pâte
fa’ahou i te ’ôfa’i matamua i ni’a noa ra epau
roa atu te ha’apu’era’a ’ofa’i (W. Ellis). Eha’uti
teie nâ te tamari’i ’oia ato ’a te feiâpa ’ari.
mau
ta’ata timo i
te
TINORUA. *Dieu de l’océan dans la
*mythologie polynésienne. Il avait un torse
humain et la queue d’un espadon. Les
requins étaient ses messagers. On disait
que ces derniers portaient secours aux
membres des familles de ceux qui étaient
morts en mer et qu’ils pouvaient émettre
des
TINORUA. I roto i te parau no te a at o te
billes, remplacées parfois par de
grosses graines. Timora’a signifie :
“frapper la pierre”. «Les joueurs s’as¬
seyaient par terre, un tas de pierres à côté
d’eux, et tenaient dans la main droite une
petite pierre ronde qu’ils jetaient en l’air.
Avant qu’elle ne retombe, il fallait prendre
une autre pierre dans le tas et la tenir de la
main droite jusqu’à ce qu’on ait rattrapé la
pierre jetée précédemment. A ce moment,
on jetait la pierre prise dans le tas et on
lançait à nouveau en l’air la pierre ronde
jusqu’à ce que le tas soit liquidé»
grosses
Polynésie. 1. Le besoin
pressant de timbres à 10 centimes
surcharge de
(sur 15,
). 2. La vahiné fit sa
première apparition sur la série de
nécessita
en
1903 ia
240 000 timbres des E.F.O.
25 et 40
c
1913. 3. Vahiné et lanceur de
harpon : deux des thèmes les plus
exploités en art philatélique.
Surcharge “France libre”
imprimée localement en 1941 sur
les rares timbres disponibles à
cette époque. 6. Vignette émise par
le gouvernement de Vichy mais qui
n'eut jamais cours dans les
4.
colonies. 7. Le massif de l’Otemanu
(Bora Bora), souvent représenté
Polynésie.
Jacques Boullaire
pour la dernière série courante des
E.F.O. 5, 9, 12. Vahiné, tane,
guitares, coquillages et danseurs :
sujets de la 1'* série "Polynésie
française" de 1958.13, 15,
18. Événements sportifs ou
culturels ayant donné lieu à des
“commémoratifs" à tirages souvent
sur
les timbres de
8. Gravure de
limités. 16. Fruits locaux à
l’honneur dans la 1™ série officielle
destinée à affranchir le courrier
administratif
(1977). 10, 11, 14,
17. Pêche, poissons, fleurs, fruits,
artisanat et folklore, thèmes des
grandes séries à usage courant.
19, 20, 21, 22. Représentations
graphiques et picturales souvent
réservées
faciales.
aux
grosses
valeurs
mâ’ohi, ’o Tinorua te atua o te moana. E tino
ta’ata tôna, e 'itéré ha’ura. Te mau ma'o o te
moana te mau ti’ati’ave’a ’o Tinorua. I roto i te
fa'anahora’a ha’amorira’a mâ’ohi, ia ro’ohia te
hô'ê ta’ata i te ’ati nâ te moana tumatuma e ia
ta’u tefêti’i i tôrâtou taura no te moana, e
fa’aorahia te feiâ panu tai ’e te ma’o^ E
nehenehe ta te ma’o efa’a’oto i ta ratou mau
U
'ara ’a mai te reo ta ’ata.
TIPA. *Dieu mineur de la
polynésienne invoqué
*mythologie
les docteurs en
médecine, *tahua râ’au, en tant que dieu
guérisseur. C’était le dieu des *Oropaa, les
par
anciens chefs du nord de Tahiti. Le *lézard
mo’o areva, à tête relevée et à queue
et
striée
fourchue, était l’émanation de cette
divinité et
emplissait d’effroi
rencontraient.
►
TIPA. E
atua
iti
atua e ta
’uhia
e te
hia
timo. *Jeu de pierres ayant la forme de
semblables à la voix humaine.
sons
Timbres de
tahu ’a
e
ra
ceux
qui le
’ohi. ’O Tipa te
feia hamani râ’au te parau
noa no te ma
'au
no te
haere mai
e
ha’amanuia i târâtou ra’au
parauhia
ra
mau tavana
taura
(rapa’au ma’i). Te
’oia le atua ’o Te Oropa ’a ’oia te
tahito ’o Tahiti apato ’a. Tona
ia ’ilehia ’o te
mo
’o ’areva ia.
TIPAERUI. Petit fleuve de la côte nord de
qui prend sa source sur
Massif du Pic Vert. Longue
Tahiti
Tipaerui
•
débit le plus souvent faible.
de
l’archéologue
'"Emory permirent la mise au jour de
Les
K.P.
a un
les flancs du
de 9 km, la
recherches
'•'pétroglyphes
connu, a
en
1925. Le plus grand, bien
comme symbole par
été choisi
213
TIPANIE
tüfetu piti noa iana, ’ei reira fao atu ai i te
tahi auaha i rôpü ëifa'aôra’a i te upo’o. E
’ahuhia e te tâne ë te vahiné, hâtua mai te tâne
E
vahiné e pareu mai ia i raro.
’ahuhia, a tâ'amu mai ai i te
tau’upu. Efa’araura’auhia te tiputa nâroto i te
maufa’a'una’unara'a huru rau ’e te mau ’u rau.
i te maro, are ’a te
E nehenehe ’oia ia
Village de *Rangiroa situé sur la
rive est de la passe qui porte le même nom,
dans la partie nord de r*atoll.
Cette passe, en face de laquelle est situé le
TIPUTA.
Para, dans le lagon, aurait été percée,
d’après la légende, par deux jumeaux :
Moana Tea, l’océan paisible, et Moana
Uri, l’océan déchaîné.
Tiputa a été choisi comme centre adminis¬
tratif de la commune de Rangiroa. Un
dispensaire, un centre scolaire inter-îles
avec internat, une station de radio inter¬
îles et un poste de gendarmerie lui donnent
aussi une fonction de centre régional des
*Tuamotu du Nord. Le village compte
663 habitants (1983).
motu
vallée de la
au
TIpaeruI
début du XX“ siècle
représente un personnage à
visages regardant dans des directions
opposées. Vers le bas, une forme tubulaire
se termine par une fourche à trois bran¬
ches. Ce symbole implique sans doute une
signification sexuelle. La tradition rap¬
porte que le rocher fut gravé en mémoire de
Tetauri vahiné et de ses enfants jumeaux.
rO.T.A.C. Il
deux
Elle mit
au
vallée où
enfants dans cette
mari avait trouvé refuge.
monde
son
ses
Mais, peu de temps après, la mère et les
qu’un esprit
anguille, leur
assura à jamais une protection.On racon¬
tait autrefois que quiconque touchait le
rocher en mourait tandis que du lait coulait
enfants moururent. C’est alors
du
lieu, matérialisé
par une
dans les rainures du dessin.
développé un
quartier résidentiel d’habitations mo¬
destes. En amont du pont, sur la rive
•
A l’entrée de la vallée s’est
droite,
une zone
industrielle et
commer¬
ciale s’est progressivement étoffée depuis
les années 50 en accueillant des ateliers de
mécanique, des entreprises du secteur
agro-alimentaire et des entrepôts de
matériaux et d’engins de travaux publics.
Tique,
nom
fém. Petit animal Acarien du
genre Ixodes, suceur de sang et parasitant
la peau des Mammifères, le Chien et le
bétail
en particulier. La Tique se reproduit
dans l’herbe et donne naissance à de
minuscules qui
infester des prairies ou des
pelouses. Chez l’Homme, les Tiques peu¬
vent transmettre différents germes qui sont
à l’origine de diverses fièvres à Tiques :
africaine, australienne, sibérienne, du
Colorado, du Queensland...
nombreuses larves rouges
peuvent
Hom.
: un
tic
tira. Mât de *pirogue à voile. Mât planté
dans les *marae, considérés comme d’im¬
pirogues réservées à un groupe
ses dieux. Mât ou perche utilisé
en pirogue double dans la *pêche tradi¬
tionnelle au thon, à l’appât vivant.
Ce nom était donné à la méthode de pêche.
menses
social et à
J. *Morrison
tipanie voir Frangipanier.
tiputa. Vêtement traditionnel tahitien
;
poncho constitué par un morceau
de *tapa ou une natte de 2 à 3 m de long sur
un mètre de large. Il était fendu dans le
milieu pour permettre le passage de la tête.
Le tiputa était porté aussi bien par les
hommes (avec un *maro) que par les
femmes (avec un *pareu). Il se portait
vague ou serré à la taille par une longue
ceinture de fibres tressées. Il pouvait être
décoré de motifs géométriques ou végé¬
taux : bambous, feuilles, fleurs...
sorte de
Voir aussi
:
costume.
tiputa. E ’ahu ma’ohi te tiputa. Eperu tapa
joueur de wVo vêtu d’un tiputa
(fin XVIII® siècle)
214
\
roa
mai te 2 ’aore
ra
3
metera are 'a lona
'a ’ano, mai le ho ’ë metera paha
ë hau iti atu.
nous en a
laissé
une
bonne
description dans son Journal : «dans une
pirogue double portant de 6 à 8 hommes
est installée à l’avant une longue perche
(tira) fixée à son extrémité inférieure et que
l’on lève et abaisse au moyen d’une corde ;
sur la partie haute se trouvent deux pièces
de bois s’écartant
comme
des
cornes
de
part et d’autre de la perche et sur lesquelles
on attache des lignes. Au sommet de la
perche est fixé un bouquet de plumes de
coq noires qui, agitées par le vent lorsque la
perche est abaissée sur l’eau, attire les
poissons. Les appâts vivants sont con¬
servés dans un panier immergé entre les
pirogues. Lorsqu’ils voient du pois¬
approchent et une fois sur les
lieux, pagayant de l’arrière, ils main¬
tiennent l’arrière de la pirogue au vent. Un
homme muni d’une *écope jette continueldeux
son
►
nerveux.
ils s’en
pêche à la tira à Maupiti
en pluie et les ^hameçons
ayant été appâtés la perche est abaissée de
façon à ce que les harheçons soient tout
lement de l’eau
juste immergés. Celui qui a appâté les
hameçons et qui se tient à l’avant jette de
temps à autre un petit poisson vivant
tandis que l’écope maintient une pluie là où
se trouvent les hameçons. Les poissons ne
tardent pas à mordre, la perche est relevée
et les prises ayant été détachées les hame¬
çons sont réappâtés et remis à l’eau».
Voir aussi : ha’ape'e, ’oüma.
►
tira. Te tira, ’o te pou ia i ni’a i te va’a ta’ie na
reira ato’a i ni'a i te mau marae e fa’ati’ahia te
tira. ’Ua fa’aauhia e pou no te mau va’a rarahi
’ei fa 'ata 'a papura ’a i te ho’e pupu ta ’ata ’e to
râtou
mau atua.
Te vai
ra
i te
mâtâmua,
te
mara’a e 6 ’aore ra e 8
ta’ata i mua roa e la’amuhia te tira ’e i tepae i
mûri e nehenehe ia tu'utu’u i raro, e fa’ati’ati’a
va’atira:
e
va’a tau ’ati
i ni’a nâ te taura
e
fa’aafaro.
Efa’atarahia i mua roa i te tira, tâ’amuhia ai
te matau ’e te ruru huruhuru moa (’ere ’ere (e
’apa). la topa te apa i roto i te miti e arata’i
mai te reira i te i ’a, ’e mai te mea e apa ’oraora
e
ohie noa ia te roa’a te i’a. Te reira huru
tautai, ’aita e rave fa’ahouhia nei, ’uaraumau
râve’a ’âpi, are’a ra e mea ti'a ia ’ite tatou i te
râve’a a te hui tupuna ma’ohi i tahito ra.
ra, e
Il adoptait des formes
musical aux Australes, ner¬
de feuille de cocotier aux Tonga,
vure
arc
:
morceau
Zélande.
élastique de jacquier en Nouvelle-
titi. Selon T. *Henry, nom donné à
*oiseau, aujourd’hui disparu,
à
comme
•
Ce
nom
étaient
comme
Mazières et
Manfred Kelkel, le titâpu est très sem¬
blable à la guimbarde : «le son est produit
par le pincement d’une lamelle ou tige de
bambou que l’on place entre les lèvres, la
cavité buccale faisant office de caisse de
résonnance. Selon les positions variables
langue, l’instrument émet
des harmoniques différents qui sont plus
ou moins renforcés selon la position de la
bouche» (“A la Découverte de la musique
polynésienne traditionnelle”). Le titâpu
était utilisé dans la plupart des archipels
polynésiens pour accompagner et rythmer
des lèvres et de la
également donné
désarmés,
étaient
les esclaves du ravisseur
aux
considérés
ou
du chef
lequel ils avaient été protégés... Si la
paix continuait, les captifs fréquemment
par
retrouvaient leur liberté et étaient autorisés
à retourner chez eux après une servitude
limitée ou à rester volontairement au
service de leurs maîtres» (W. Ellis : “A la
assez
Recherche de la
►
titi. E
manu
ma’ohi ’ei
Polynésie d’autrefois”).
iti te titi tei riro i roto i te ’a’ai ’o
taura no te atua o te
mou’a. No
tâna ta’i i ma’irihia ai teie i’oa i tôna
e
titi. E
’opurepure matie i ni’a i tona huruhuru
teatea. Eparau ato’a hia te feiâepau i roto i
te ’arora ’a e titi ’e ’aore ra e fao.
manu
industrielle
Francis
était
*prisonniers de guerre captifs, propriétés
du vainqueur. «Les individus capturés au
combat ou qui couraient vers leur chef
pour demander leur protection quand ils
titSpu. Instrument de *musique poly¬
D’après
un
allusion
émanation des *dieux de la
une
montagne.
TITIORO.
nésien.
par
son cri : “titi”. Tacheté blanc et vert, il
était, jadis, très répandu et considéré
Asclépiacées. Au
les touffes à longs
poils soyeux de ses graines servaient au
rembourrage des oreillers. On extrayait de
ses racines un *colorant jaune ou rouge.
toriale de la famille des
XIX' siècle en Polynésie,
1930
mélodie.
une
variées
te
tirita. Asclepias curassavica. Plante tinc¬
vers
Quartier de *Papeete situé à
l’entrée de la vallée de la *Fautaua, sur la
rive gauche de la rivière. Une petite zone
comprend quelques ateliers de
métallurgie et de réparation automobile.
En amont, et jusqu’à proximité du *Bain
Loti, s’étend
pauvres ou
un
habitat dense de maisons
misérables.
archéologique
*Opunohu dans l’île de *Moorea.
Décrit dès 1925-1926 par K.P. '"Emory, il
fut restauré avec les autres marae, * plates-
TITIROA. * Marae du “"site
de
formes de conseil et de tir à l’arc, en 1969,
par
Y. FI. *Sinoto. Il est le plus grand
marae
de
l’ensemble,
avee
35 mètres de
long et 15 mètres de large. Complètement
215
TIURAI
E
’ôfa ’i mâ’ohi ana ’e tôna ahu ’e te paepae. ’Ua
paha e 20 mau ’ôfa'i-fa’ati’ati’a epiti
tae’a
’ofa’i tautua.
Tiurai. Juillet
en
tahitien, de l’anglais/w/y.
Période de *fêtes folkloriques et sportives
dérivées des manifestations commémora¬
prolongeant de la
du mois d’août.
premières fêtes du Tiurai, organisées
tives du 14 juillet et les
fin juin jusqu’au début
•
Les
simultanément
en
1881
à
Papeete,
Taravao, Papetoai et Taiohae, «faisaient
enceinte et ahu du
marae
Titiroa
entourée d’un mur d’enceinte de 0,60 m à
1 mètre de haut, épais d’un mètre environ,
la *cour est
partiellement pavée et le *ahu
possède une façade appareillée de blocs de
pierre naturels. Le marae compte une
vingtaine de *pierres-dressées, deux
*pierres-dossiers et trois *cistes bien
délimitées.
►
TITIROA. E marae teie e vai ra i Opunohu i
Mo’orea. Na Emory ifa’a’ite i te matahiti
1925-1926, i teie mahana, ’ua tamahia ’e tae
noa atu i te tahi atu mau marae i raro a’e i te
’ohipa ra'a
metera
a
Yosi Sinoto i te matahiti 1969. ’O
rahi roa a’e ia 35 metera i te roa 15
i te 'a ’ano. E marae teie no te feia
te marae
ha’api’i te'a nô te fa’aineinera'a i te ’ohipa te’a.
Manifestations foikioriques iors
du Tiurai. 1. Groupedespectateufs
devant l'ancienne mairie de
Papeete, haut lieu des
manifestations du Tiurai
au
début
Pirogues doubles
ornées pour un défilé sur le lagon
vers 1900. 3. Manèges (papio) sur
le front de mer de Papeete, espace
de jeu tout au long du mois de
juillet. 4. Groupe de chant conduit
par le chef Paparai place Valete.
5. Marche sur le feu (umu tij.
6. Concours de lancer de javelots
dans le parc du Musée de Tahiti et
des Iles (Punaauia). 7. Course de
pirogues dans la rade de Papeete.
8. Concours de préparation du
coprah, place Tarahoi. 9. Course
de porteurs de fruits sur le front de
mer de Papeete. 10. Concours de
du XX' siècle. 2.
danse. 11. Concours du lever de
pierre, tradition des îles Australes.
12. Reconstitution d’une
cérémonie ancienne au
d'Arahurahu (Paea).
216
marae
suite à une longue série de fêtes patrio¬
tiques commémorant d’abord l’anniver¬
saire de l’empereur et ensuite l’établisse¬
ment du protectorat» (Bengt Danielsson :
“Mémorial polynésien’’, tome 3). Les
premières années, le Tiurai fut seulement
une courte fête officielle calquée sur les
réjouissances métropolitaines. A la retraite
aux flambeaux et au bal du gouverneur du
13 juillet ne succédaient qu’un défilé
militaire, un concert de la fanfare et
quelques jeux populaires. A la fin du siècle,
les
concours
de
*danse et
d’*artisanat
*Tarahoi,
*pirogues
organisées sur la rade créaient un deu¬
xième pôle de festivités le long du front de
firent leur apparition place
tandis que des courses de
TIURAI
mer.
C’est alors que
le peuple polynésien
véritablement avec la fête,
interdite par les missionnaires depuis
renoua
quasi
1820.
du Tiurai
Rapidement le programme
proposa des spectacles sur plusieurs jours
et, comme les participants venus des autres
îles prirent l’habitude de séjourner plu¬
sieurs semaines à Papeete, le mois dejuillet
fut entièrement consacré aux réjouis¬
sances.
Le
Tiurai
devint «l’épreuve
annuelle du peuple, sa prise de tempéra¬
ture, la mesure de sa vitalité autant par la
dépense de rires, de plaisir et de folie, que
par
les réels exploits qu’exigent les compé¬
titions
sportives et para-sportives modi¬
fiées et surtout accrues d’année en année.
Tahiti se défoule, Tahiti oublie, elle lie avec
science le passé et le présent» (Daniel
Mauer : “Aimer Tahiti”). C’est toute
l’agglomération de la côte nord-ouest qui
au rythme des fêtes, de l’hippodrome de
Pirae aux jardins du musée de Punaauia en
passant par la place Vaiete ou la place
Tarahoi, point central de la fête spectacle.
Depuis plusieurs dizaines d’années, le
Tiurai a acquis une solide réputation dans
vit
217
l’ensemble
devient à l’occasion
un
centre
d’intérêt
touristique majeur dans le Pacifique. C’est
pour cette raison que l’organisation du
Tiurai fut retirée à la municipalité de
Papeete et confiée à l’Office du Tourisme
en 1963. A la même époque, la nature de la
fête changea. Au Tiurai bon enfant qui
associait les manifestations folkloriques
spontanées aux *bringues interminables,
succéda
une
sorte de
festival
au
pro¬
minutieusement conçu. On a
parfois reproché aux participants de céder
facilement à la routine et aux organisa¬
teurs de couper le Tiurai
de ses bases
populaires en pratiquant des tarifs élevés.
Grâce à plusieurs chefs de groupe inventifs
(au premier rang desquels Madeleine
Moua et Coco Hotahota) et au “sang neuf’
apporté par les groupes issus des îles
éloignées, les spectacles se sont toutefois
gramme
considérablement enrichis et diversifiés.
Les attractions foraines du front de mer et
village des artisans entretiennent une
animation permanente appréciée de la
plupart des catégories sociales. Les diri¬
geants politiques ne s’y sont pas trompés en
le
tentant d’utiliser le succès de
ce mois de
fêtes. C’est ainsi que le Tiurai fut débaptisé
en 1985 et appelé Heiva i Tahiti pour fêter
l’autonomie interne dans le cadre de la
République. Pour Bruno Saura, il s’agis¬
sait là d’une «récupération à certaines fins
nationalistes à peine déguisées» (“Ency¬
clopédie de la Polynésie”, tome 9) à
laquelle l’opposition politique refusa
d’adhérer. La mairie de Mahina organisa
donc son propre Tiurai, celle de Papeete
instaura le Taupiti et, bien que les médias
aient accrédité d’emblée le terme Heiva,
celui de Tiurai garde encore les faveurs du
public.
►
tiurai. E riro e, no roto mai teie i’oa tiurai i te
peretane no te fa ’ahiti i te
i te tarena matahiti.
reo
roto
hitu
no te ava ’e
i
Eparau rahi ra te parau no Tiurai i te taime a
ha’amauhia ai te taurua matamua no te 14 no
Tiurai matahiti 1881, e oro ’a rahi mau tei
fa’atupu hia i Pape’ete nâmua roa, i mûri iho i
Taravao, i mûri mai i Papeto 'ai ’e i mûri roa
iho i Taioha’e.
Te
mau
hui
matahiti matamua, e oro ’a iti noa, te
ana’e ’e te mau fa’a’areareara’apeu
atu ra e hope i te mahana ri’i nei, tau
mahana ra te maoro e fa ’aea ai te taurua
tiurai. ’Ua ô mai tô te mau motu i roto i te
mau tata’ura’a huru rau ato ’a. Epuhapa mai
tô te mau motu, to te mau mata’eina’a i roto i
e’ita
polynésien voire au-delà. Des
groupes folkloriques viennent représenter
les îles Cook, Hawaï ou Samoa, et Papeete
.
’oire nô
te
ta’urua
e
Pape ’ete, mai te hatamalara ’a o te
hope noa atu te tiurai. Riro roa mai
nô te tiurai ’ei
nei te ta ’urua
’a i roto i te
nuna
reira
te
area o te
tauahemo ’e
mau
oro
matahiti
matahiti ’ei
ta
taunei i te pae
te
’a rahi
ato
na te
’a. ’Ua riro
’ati ia Tahiti i
anei
no tona
anei no tona pa ’ari, i te pae anei no
’ai’a, tana mana’ora’a, tanaferurira'a,
i tepae
tona
te
’ite
ha’apaera’a ’e tana ha’afaufa’ara’a iana
tana
iho, io
horo
iho, i tana iho, i tona iho ’e te tau
na
e
ra.
ta’uruaparo’o rahi te Tiurai o Tahiti na te
maufenua ato’a. ’Ua tere mai to Raroto’a ma,
to Vaihi ma ’e te tahi atu mau fenua i Pape ’ete
no te ’amui i roto i te mau heiva e fa’atupuhia i
E
matahiti ’e i
tera
’urua
taua ta
matahiti,
tera
ra no
e rave
’a ato ’a
’ume rahira ’a mai i te
te
Patitifa. No reira, ’ua tatarahia te
ta’urua tiurai i te Apo’ora’a
’oire no Pape’ete ’e ’uapupuhia na te pu ’ohipa
fâri’i ratere i amo i te oro’a tiurai mai te
ratere i
ti’ara’a fa’anaho
matahiti 1963.
I reira
te
tauira ’a te
ta’urua. Te
o
mau
fa ’aineinera ’a
mai nei te moni i roto i te
o te
mau
fa ’anahora ’a. Tauira ’a rahi te tupu i mûri iho
no
’oa’oara’a, ’ua
teie ta’urua oro’a
nana
feia fa’anaho i te ori’o mata o te
ha ’amau mai nei i te mau tarifa, e ’ita
tamau te
moni
roa
’a ia titau.
A ta’a
noa atu ra te
reira,
e
ti’a ia fa’ahitihia te
e
i’oa ’o Madeieine Mou’a, tei tutava ’e tei ha’a
papu, mai te itoito ’e te taia ’ore, noa atu te fifi
’e te rave’a ’ore, ia vai ’e ia vai mai a ta tatou
mau
mau
peu, to tatou mau paripari fenua, ta tatou
fa ’ateni, ta tatou
mau
pehepehe. ’O Coco
ha’a noa nei a i te reira tuha ’a,
mai te ’a ’au mehara ’e te ’ana ’anatae rahi i te
’imira ’a i te mau rave ’a ato ’a ia iho fa ’ahou
Hotahota teie
mai
a
e
tô tatou huru
mau,
’ei ta ’ere papu no
fano na roto i teie ao parau rahi,
ao peu ano ’i, peu aehuenu, ia vai maita ’i a
tatou no te
teie
te
tahi
mau
hi’ora’a
no te
u’i amuri
atu.
la tae mai i te matahiti 1985 ’e nâ roto i te
arata’ira’a poritita o te fenua, ’ua ha’apaehia te
i’oa Tiurai ’e ’ua ma’irihia taua ta’urua ra i te
ha’aporititahia
i te mana’o o te
ta’urua Heiva i Tahiti. ’Ua
paha teie ta’urua i roto
ta’ata taui
Tiurai
no
ra
noa atu a te mau
te
ha’amo’e i
mono
ti’a
mana
i te i’oa
ia Heiva, ’aita te nuna ’a i
tepi’i matamua ’oia ho’i Tiurai.
’O Tiurai ato’a
te
i’oa
o te
tahu’a rahi tuiro’o
Puna ’auia, tei pehepehehia e te taure ’are ’a e
"Tiurai tane no Punaauia, e taote tuiro’o o
no
Tahiti e”.
mana
papa’â. Mai
te turamara’a ’e te ’oripapa’ara’a
porotera’a nâ te
nu’u fa’ehau, te fa’a’otora’a ’up'a’upa i ni’a i te
mahora fa ’ahope mai te tahi mau ha ’utira ’a
heiva. I te hope ’a o te tenetere, te tupu nei te
mau tata’ura’a ’ori, te peu rima’i ato’a te fânei
i ni’a i te tahua Taraho’i. I ni’a i te iriatai no te
io te Pavana Rahi ’e te tahi
tairoto o Pape’ete, tefa’atupuhia ra te mau
fa’atitiahemora’a va’a. Te pu mai nei te piti no
te vahifa’a’ana’anataera’a. To te mahora
Taraho ’i a tahi, to te tahatai a piti. I reira te
haere rahira’a mau te peu ta’urua, tei ’ôpani
’eta’eta hia ho’i e te mau mitionare mai te
matahiti 1820 mai
’Ua tupu te
a.
Tiurai ’e ’ua haere i tona
roara ’a
tô.
Saccharum
officinarum. *Canne à
espèce indigène (tô’â’eho)
existait en Polynésie avant l’introduction
récente d’autres variétés. «Tous les villages
tahitiens possèdent leurs champs de canne.
Les indigènes en sont friands ; les tiges sont
mâchées telles quelles, ou bien le jus est
extrait au moyen de presses primitives et
employé comme boisson et comme exci¬
pient pour divers remèdes» (P. Pétard). La
variété tôpi’avare était considérée comme
’^sucre. Une
la variété médicinale.
TOBIN
TOAHOTU. District de Tahiti, section de
la commune de *Taiarapu-Ouest située sur
la côte nord-ouest de la presqu’île.
• Le
petit cône volcanique du M‘ Faarei y
Rapa à proximité de
laquelle la Mission catholique a édifié le
petit *séminaire de Sainte-Thérèse,
aujourd’hui centre de retraites spirituelles.
C’est à la pointe Rautu que vint séjourner
Zane Grey, riche écrivain passionné par la
pêche en haute mer. Il établit plusieurs
records du monde et parvint à lever un
domine l’anse de Miti
marlin de 1 040 livres
en
mai 1930. En
passion, le concours inter¬
national de pêche au gros s’est tenu à
Toahotu en 1987. Le district dispose en
effet de la très belle rade de Tapueraha qui
a accueilli de grands navires ne pouvant
mouiller dans le port de Papeete : les porteavions Foch et Clémenceau et le paquebot
hommage à
sa
France.
plateau de Toahotu a été aménagé en
accueillir le vaste complexe
touristique de Puunui.
Le long de la route d’accès, les agriculteurs
’^Fakarava et son lagon a
de poisson en 1986.
fourni 1,2 tonne
préparation d’un tâmâ'ara'a pour
la visite du gouverneur
Gaultier
de La Richerie en 1861 à Toahotu
Le
1984 pour
ont
aux
défriché les sols riches pour se livrer
cultures maraîchères tandis que le
transformé en marina.
Toahotu connaît une croissance démogra¬
littoral
a
été
phique très rapide depuis 1977 et comptait
1 233 habitants
en
1983.
to’au. Lutjanus vaigiensis. Variété de
Lutjan ou Perche au dos brun et au ventre
TOBIN
(Georges) (fin du XVIIF siècle).
anglais. Sous-lieutenant
Officier de marine
à bord du Providence commandé par
William *Bligh, G. Tobin séjourna trois
mois à Tahiti
au cours
de l’année 1792. Il y
peignit plusieurs “'‘aquarelles ayant pour
sujets diverses curiosités naturelles ou
ethnologiques. En dépit de l’amateurisme
dont elles sont empreintes, ces œuvres
apportent des renseignements intéressants
sur l’habitat et les mœurs des Polynésiens
d’autrefois.
jaune. Le to’au peut atteindre 30 cm de
longueur. 11 vit généralement en petits
bancs dans les parties peu profondes des
lagons. «Il se nourrit de petits crustacés et
préfère les eaux saumâtres, les fonds
boueux ou les régions abritées riches en
coraux vivants» (Raymond Bagnis ; “Pois¬
sons de Polynésie”). Il s’agit d’un Poisson
comestible, rarement ciguatérigène.
TOAU. *Atoll des *Tuamotu de l’Ouest,
situé par 15° 49’ sud et 146° ouest, décou¬
James *Cook en 1773.
comptait que 5 habitants en 1983. Sa
cocoteraie est exploitée par les habitants de
vert par
Il
ne
146°
1
I
20 km
0
MARAVATEIGA/
^
#
puAHAKAp
• RAUKUR
TEAVATIKA • AUE
PAGE PAGE
PARARA
.TOHUAMOTU
7
^MUHUAMOTU
^
PPARARI
' '
'^^TETAMANU
Passf FAKATAHUNA
RERE JMAUMAU
^Passe OTUGI
' • HENUAKURA
FA PAKAH
-larvAu •
16°
^
♦
MAKOMAKO
OTEKAREVA
Aquarelles peintes par Georges
Toau
Tobin
en
1792.1. La
pointe Vénus.
2. Le Providence et \'Assistant à
rentrée de la baie de Matavai.
219
TOBY
TOBY
(Jean-François) (1900-1964).
♦Gouverneur des *Établissements français
de l’Océanie et de la Polynésie française.
Jean-François Toby naquit dans le Finis¬
tère le 29 janvier 1900. Ancien élève de
l’École nationale de la France d’OutreMer, il servit en Afrique et fut gouverneur
du Niger de 1942 à 1954, avant d’être
nommé en Océanie en septembre 1954.
Homme
dynamique et bon vivant,
J.-F. Toby étonna par son activité débor¬
dante, tant privée (il était grand amateur
de “bringues” et de pêche) que publique. Il
à cœur de visiter chacune des îles
habitées du Territoire et de donner à Tahiti
les atouts nécessaires au décollage écono¬
eut
Jean-François Toby
mique.
C’est ainsi
qu’il mit
en
place la Caisse de
Stabilisation des cours du coprah, favorisa
le développement de la culture du café,
suscita la création du Crédit de l’Océanie,
fit agrandir le port de Papeete, incita le
Territoire à s’ouvrir
du gouvernement
le M'Tohivea
sur une carte
de la fin du XIX' siècle
postale
au
tourisme et obtint
central la décision
d’implanter à Tahiti un aéroport de classe
bonne résonance est obtenue
en
percutant
le centre, et un ton plus élevé en frappant
l’une des deux extrémités. Ce ♦tambour
membrane se joue à une ou deux
baguettes. 11 est largement répandu dans
l’ensemble du Pacifique. A Tahiti, sa taille
sans
est
réduite et il est dénué de décoration.
L’instrument est diversifié : le to'ere arata'i
est celui du meneur ; le tô’ere fa'atoma est
celui du fond ; le tô’ere tâmau sert de
soutien ; le tô’ere hape marque les contre¬
temps. Tous ces instruments donnent des
tonalités différentes dans l’orchestre mené
par un
tô’ere arata’i.
toheveri voir Bonite.
TOHI’YEA
(Mont). Point culminant de
♦Moorea, situé dans la partie sud de l’île.
D’après Teuira ♦Henry, le nom Tohivea
signifie “bêche chaude”. Ce mont atteint
1 207 m d’altitude et ne constitue pas habi¬
tuellement
sont
un
but d’escalade tant
ses
flancs
escarpés.
internationale.
Sur le
plan politique, le
gouverneur
Toby
eut, en 1956, à recevoir le général de
♦Gaulle lors d’une visite remarquée de
l’ancien chef de la France Libre sur le
Territoire. Il se trouva également en pleine
phase d’ascension du ♦Rassemblement
démocratique des Populations tahitiennes
et de ♦Pouvanaa, à une époque où le statut
des possessions de l’Union française fut
bouleversé par la ♦loi-cadre Defferre.
Il eut la chance de quitter le Territoire
avant que ne se déclenchent les graves
événements de 1958 qui précipitèrent le
rappel de son successeur (le gouverneur
Camille Bailly) en Métropole. JeanFrançois Toby décéda le 28 juin 1964 dans
le Finistère.
to’erau voir
vent.
tô’ere. Instrument de ♦musique à percus¬
sion, élément essentiel de l’^orchestre
polynésien.
Cylindre de bois évidé en son milieu, avec
les deux extrémités pleines, reposant au sol
par une de ses extrémités, il est frappé à
l’aide de baguettes effilées en bois dur de
*’aito. Les bois utilisés pour le cylindre
traditionnel
sont le
*miro, le *tâmanu
ou
le *tou. Une
TOHU. ♦Dieu du
♦tatouage dans la
♦mythologie polynésienne. 11 vivait dans
les grottes de l’océan où il dessinait et
peignait les poissons. Pour cette raison, les
tatoueurs l’invoquaient pour les aider dans
leur art. Les requins étaient ses messagers.
tohua. Lieu public où se retrouvaient les
habitants des villages des ♦Marquises. Le
tohua était une aire pavée de forme rectan¬
gulaire, d’une superficie moyenne de
200 m^, mais pouvait être parfois beaucoup
plus grand et accueillir ùn millier de
personnes. L’espace était clos par de
grandes terrasses empierrées (hiitohua) qui
supportaient différents abris servant de
tribunes lors des festivités. On distinguait
la maison des guerriers, celles des visiteurs,
des
anciens, des femmes et des enfants et, à
opposée à l’entrée, celle du chef,
l’extrémité
considérée comme le centre de la commu¬
nauté. D’après Louis Rollin, «cette case
était un lieu d’asile pour les étrangers ou les
membres de la tribu qui craignaient
quelque représaille. Celui qui était sous la
protection du chef était tabu» (“Mœurs et
coutumes des anciens
tô'ere
220
Maoris des îles
Marquises”). Sur la partie centrale du
TOMITE
tohua, bien dégagée, avaient lieu des
spectacles de danse et diverses représenta¬
tions collectives qui nécessitaient parfois la
construction d’estrades sur lesquelles se
plaçaient les chœurs et les meilleurs
danseurs.
L’édification de cet ensemble
lithique exigeait la participation de toute la
collectivité mais constituait aussi un sujet
de réjouissance.
to ’i voir herminette.
TOKELAU (îles). Groupe de trois *atolls
situé à 480 km au nord des Samoa occiden¬
tales, entre 8° et 10° sud et 171° et 173°
ouest.
Les terres émergées couvrent
12,2 km2 : l’île de Nukunonu4,3, Atafu4 et
Fakaofo 3,5.
Marquises. Long de 1,60 m, pointu à la
base, sculpté de petits *tiki, il se terminait
par un pompon fait de cheveux frisés et
d’une enveloppe de bourre de coco fine¬
ment tressée, décorée de motifs stylisés.
Aux Australes, un insigne semblable (le
to'o oro’a hanahana) avait une longueur
de 2,30 m et se terminait par un élargisse¬
ment en
forme de
*conseil de *district chargé de recevoir les
revendications foncières à la fin du
XIX® siècle et au début du XX°. Par
une
revendication
ou un
titre de
entre 1880 et
1901, l’administration française entreprit
8-=
systématiquement les per¬
prétendaient propriétaires de
terres. Cette opération fut conçue dans le
cadre de l’application du *code civil aux
questions foncières. Or, la conception
polynésienne de la propriété était difficile¬
ment compatible avec l’individualisme
métropolitain, puisqu’on Polynésie «la
de
ATAFU
recenser
sonnes
NUKUNONU
FAKAOFO
.
0
10"
îles Tokélau
terre
qui
était
se
un
bien familial dont l’adminis¬
tration était confiée à
Européens découvrirent l’existence
archipel en 1765 grâce au navigateur
John *Byron. L’île de Fakaofo ne fut
cependant reconnue qu’en 1835, après la
•
de
tômite. Terme désignant le comité ou le
*propriété.
Après l’annexion des îles,
170°
orné
T.O.M. voir Territoire d’Outre-Mer.
extension,
,
couronne
figures féminines.
Les
de cet
visite du General Jackson, un des nom¬
breux ^baleiniers qui croisaient dans la
région à cette époque. Comme la plupart
des autres communautés insulaires du
*Pacifique, les Tokeluans souffrirent du
contact avec les
Occidentaux
et
un
mandataire du
groupe ne disposant que d’un pouvoir de
contrôle et d’arbitrage» (Michel Panoff ;
l’organisation sociale en
Polynésie”). Les insuffisances de l’étatcivil, les lacunes du *cadastre et les
méfiances de l’opinion vis-à-vis d’un
système juridique encore considéré comme
une pratique d’emprunt furent autant
“La terre et
d’entraves
au
travail des tômite. Toutes
Toko toko
pio’o. 1. Extrémité
proximale de divers to/roto/rop/o’o.
2. Guerriers marquisiens armés de
casse-tête faisant office de toko
toko
pio'o.
subirent les
*négriers péruviens : entre 1840 et
1870, la population passa de 1 500 habi¬
raids des
tants
à 200.
*Royaume-Uni imposa son *protectorat en 1889, puis intégra les 3 îles à la
Le
colonie des îles *Gilbert et Ellice
en
1916.
Depuis 1925, Tokélau est administrée
la *Nouvelle-Zélande
;
un
par
bureau des
affaires de Tokélau siège à Apia avec
l’accord du gouvernement samoan. Loca¬
lement, chaque île est gouvernée par un
conseil des anciens et chaque village est
administré par un maire, lepulenuku, et un
secrétaire de mairie, it failautuhi^
comptait 1 595 habitants eu 1981.
s’agit d’un des territoires les plus pauvres
du Pacifique. Les revenus de la récolte du
coprah, des cultures vivrières et de la petite
pêche côtière ne s’élevaient qu’à 260 dollars
par an et par habitant en 1983. L’aide néozélandaise permet de multiplier le revenu
territorial par 5.
Tokélau
11
toko toko
pio’o. Bâton de chef, *insighe
de la fonction et du
pouvoir
aux
îles
221
TONGA
sortes de moyens,
légaux ou non, furent
faire aboutir des
revendications qui profitèrent surtout aux
mis
en
œuvre
pour
chefs. Le travail des tômite déboucha
sur
d’importantes mutations foncières, mais
les terres individuelles
ne
furent pas
toujours partagées par les générations
suivantes ce qui explique que des régions
étendues se trouvent encore aujourd’hui
sous le régime de r*indivision.
■
►_
tomite. la hiti
.
_
Tomite, te ’itehia ra ïa
parau no te ’ohipa fenua ; ’e no te mea te hiti
ra te ’ohipa fenua, te mana ’ohia ra ïa te
parau
monora ’a faufa ’a ; ia fâ mai ra te parau no te
monora ’a te aputa mai ra ïa e, e ta 'ata ïa te
fatu i te faufa’a. Nâ vai te faufa’a, ’o vai te
fatu, i mua ra, ’o vai te fatu i mûri iho ?
Na te apapara’a i roto i te aufau feti’i e fa’ata’a
maita ’i ’e ’o vai tei tomite i te fenua i te tau a
ha ’amauhia te ture tomitera ’a fenua, ’o vai atu
ra ïa te mono mai ’ei fatu fa ’ahou ïa pohe te
te parau
te
Tonga. 1. Crochet de suspension
en ivoire de cachalot probablement
utilisé pour maintenir les offrandes
hors de portée des prédateurs.
2. Vieil homme de Tongatapu
(dessin de W. Hodges, 1773).
3. Cérémonie
en l’honneur d’un
chef des Tonga (dessin de
Hawkesworth, 1773). 4. Panier en
feuilles de pandanus finement
tressées.
ta’ata i tomite
hô'êfenua
matamua roa.
E ’itehia i roto i
hia ta? e rave rahi mau ta’ata
tei tomite, e taua feia ra, e fatu fenua ana ’e ïa.
Teieparau tomite no te ho’ëïa ’apo’ora’a
mata’eina’a, tâna ’ohipa ’o te fâri’ira’a i te mau
fatura ’a fenua, te reira ’ua tupu i te hope’a o te
te
19
o te
e
tenetere
tenetere.
’ïa
tae
haere mai ’e
iae
mai i te 20
o te
i te matahiti 1880 ’e 1901, ’ua
fa’atupu te haufarani i te tahi tai’ora’a i te
mau ta’ata e parau ra e e
fatufenua râtou. Te
reira ’ohipa no te ha’amau i te ture tivira i ni’a
iho i te mau ’ohipa fenua.
I roto i te hi’ora’a ’e teferurira’a a te mau
ta’ata
o te
Hau i
taua tau ra, mea
ti’a ta râtou
mâ’ohi, e’ita roa atu
te peu ’e te terera’a ’ohipa nô te fenua papa’a e
tano io te ma ’ohi. Te ha ’apa ’o ra ta te papa ’â i
te fatura ’a ta ’ata ta ’itahi, are ’a ra, i Porinetia te
fenua, e faufa’a ai’a tupuna, i roto i te ’ôpü
fëti’i te vai ra te ho’epianahod hô te hi’opo’a ’e
te paruru i te faufa ’a ’ei arai i te mau
fifi e
tupu. Na roto ra i te fifi ’e te ’afaro ’ore o te
mau parau tivira, te afaro ’ore o te mau
’ohipa. 1 te hi’ora’a
ra a te
taniunuira ’a, te pe ’ape ’a ’e te mana ’o ’ino te
tahi ’e te tahi (noa atu e e ’opu hô’ê), ’ua ô mai
te mana’o nounou, te fe’i’i. Nâ te reira i
fa ’arahi noa te mau ’ohipa ha ’avara ’anô te
mau tômite fenua, ta’a noa atu ai te reira, ’ua
o ato’a mai te ’ohipa ho ’ora ’a fenua. I te
matamua, te mau tavana
mata’eina’a, te
ta’ata ti’ara’a, ratou te feia fana’o: e
222
mau
’ati huru
’ali
ma’ua no te fa’a’afaro i tô ratou
ti’ara’a. I te tahi taime, na te ta’ata mau e
to te feia
mau
ti’aturihia
te
atu ra e
no
fa’ahuru’e, ’ere
roa
mai nei
mau. ’Aita te ’ohipa fenua ’e te parau
te mau tomite e hopera ’a, a mou ïa u ’i, a
fatu
mou
ïa u’i ’e tae mai i teie
fa ’aeara ’a.
TONGA
mahana, ’aita
e
(îles). Archipel du *Pacifique
Sud situé entre 15° et 23° 30’ sud et entre
173° et 177° de longitude ouest, à 1 500 km
au
•
nord de la Nouvelle-Zélande.
171 îles se répartissent en
Les
groupes :
Hapa’i
au
trois
sud, de
centre et de Vava’a au nord.
celui de Tongatapu
au
Elles couvrent 696 km^ et leur zone
maritime 362 600 km^. Elles sont situées en
bordure d’une fosse marine atteignant
10 882 m de profondeur et qui correspond
à la zone de subduction de la *plaque
Pacifique. Ces îles subissent de fréquents
séismes et font partie de la *ceinture de feu
TONGA
du
Pacifique. Les altitudes sont
souvent
modestes, la plupart des îles étant des
*atolls soulevés. Elles
se
trouvent dans la
des climats
tropicaux humides et
connaissent le passage de plusieurs *cyclones chaque année.
• Histoire. Les découvertes
archéologiques
les plus récentes prouvent que les îles
furent peuplées vers 1230 av. J.-C. par des
communautés venues des *Fidji avec
lesquelles des échanges se sont maintenus
au cours de la période
pré-historique : «Les
Tongans vendaient ou troquaient aux
Fidjiens des plumes rouges et les exquises
nattes finement tressées qui les ont rendus
justement célèbres. Les Fidjiens, eux, leur
fournissaient de la *poterie et des dents de
zone
cachalot. Les mercenaires tongans deman¬
daient aussi de grandes pirogues fidjiennes
pour prix de leurs services» (R.
“Les civilisations polynésiennes”).
Suggs
:
Assez
rapidement, l’archipel s’est donné un
régime monarchique centralisé et a béné¬
ficié de bases économiques saines. Ceci a
permis d’étonnantes réalisations architec¬
turales : langi ou tombeaux en dalles de
corail placées sur des tertres, buttes arti¬
ficielles pour la chasse au ramier, pa’epa’e
d’habitations, fortifications en bois et en
pierre et le remarquable Ha’amonga’a
Mau’i qui consiste en deux énormes piliers
de pierre corallienne fichés dans le sol et
surmontés d’un linteau reposant sur des
mortaises taillées dans les piliers, chaque
élément pesant entre 30 et 40 tonnes.
La puissance tongienne s’exerça proba¬
blement aux dépens des archipels voisins.
Le sud des *Salomon, les Samoa et les îles
Cook du nord auraient été colonies ton-
giennes
aux
XIIP et XIV'^ siècles.
L’histoire écrite du pays commença en
1616 lorsque débarquèrent les navigateurs
hollandais Jacob *Le Maire et Willem
*Schouten. Les contacts se multiplièrent
au XVIIF siècle : James Cook vint trois
fois entre 1773 et 1777 et fut si bien accueilli
qu’il baptisa l’archipel “les Iles des Amis”.
En 1826, l’archipel commença à se con¬
vertir
au *christianisme et connut une
révolution de palais à l’issue de laquelle
Taufa’ahau défit l’héritier direct de la
dynastie des Tui Tonga : il est le fondateur
de l’actuelle lignée royale représentée par le
roi Tafa’ahau Tupou IV. Le système du
demi-servage fut aboli en 1862 et une
constitution instaura
parlementaire
consacrait
en
une
monarchie
1875. «Cette constitution
entre autres un système d’occu¬
pation des terres encore en vigueur aujour¬
d’hui : tout Tongan de sexe masculin
atteignant l’âge de 16 ans peut prétendre à
une parcelle rurale de 3,34 ha et à une
parcelle urbaine de 0,16 ha. Pour éviter
d’être colonisé par l’Allemagne, Tonga
s’est
placé sous le protectorat du
*Royaume-Uni et a signé avec lui un traité
d’amitié
en
1900.
L’indépendance
com¬
plète a été retrouvée en 1970» fLe Nouveau
Journal).
• Économie. La
population des Tonga
s’élève à 96 400 habitants (1984) ; 66 300
vivent dans l’île
parmi
eux,
principale deTongatapuet
21 700 dans la petite capitale
*Nuku’alofa. Le taux d’accroissement
naturel est de 3 % l’an, mais l’émigration
est telle que le chiffre de population reste
stable. 30 000 Tongans vivent à
l’étranger, surtout en Nouvelle-Zélande, en
Australie, à Hawaï et aux États-Unis : leurs
envois d’argent constituent une source de
assez
/jMjmj
Tonga. 1. Taufa’ahau Tupou IV, roi
des Tonga depuis 1965. 2. Rue de
Nuku'alofa. 3. L'arche de
Haamonga a nui, située dans i’axe
précis des rayons solaires lors des
équinoxes. 4. Scène du marché de
Nuku’alofa.
223
TONGAREVA
importante. Les principales res¬
coprah (15 000 tonnes par
an), l’élevage des porcs, la pêche
(2 000 tonnes en 1982). Une petite zone
revenus
sources
HUNGA
LATE
eiafu
NGAIMOTU
^(,PA|I
Oi o'
V
a
^KAIF^A
sont le
industrielle accueille des ateliers de confec¬
tion et de petite mécanique à Nuku’alofa.
OVAKA
187 touristes ont visité les
59
V A V A ’ U
1982.
Tonga
en
avec la Polynésie sont très
dépit de la francophilie des
Tongans. La communauté française de
Nuku’alofa, des coopérants pour la plu¬
part, ne compte que 12 personnes.
Les relations
BANCS AKKUMANES
modestes
Archipel des Tonga
en
BANC FALCON
TONGAREVA voir
OFOLANGA
'
MO’UNGA'ONE
MEAMA
NUKUPULE
0
o
LUAHOKO
LOFANGA
Fait partie de Dictionnaire illustré de la Polynésie = Te 'Aratai o Porinetia