B987352101_R214.pdf
- Texte
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© 1988
-
Christian Gieizal
-
Les Editions de l'Alizé
Composition: Polytram, Tahiti.
Sélection de couleurs: Pacific Scanner, Tahiti.
Impression et reliure: Mondadori, Tolède. (Espagne)
D.LTO:19-1989
L
bi^'f
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DICTIONNAIRE ILLUSTRE DE LA POLYNESIE
Te ’Aratai
o
Porinetia
Sous la direction de F. Merceron.
Rédaction
en
langue française : B. Danieisson, J.-M. Dubois,
M. Lextreyt, J.-C. Vonsy.
Rédaction
en
langue tahitienne
: J.
H. Lai, M. Tevane.
Hart, A. Peni,
scientifique et pédagogique de : R. Audoin,
Bachimon, J.-C. Besson, J.-C. Bréhin, M. de Chazeaux, R. Clavreul,
E. Conte, W. Durand, P. Moortgat, P. Morillon, M. Navarro, F. Ravault,
Avec la collaboration
P.
W. Vanizette.
une
réalisation de Christian Gleizal
Saquet pour la maquette,
de Catherine Krief et de Michel-Claude Touchard
assisté de Jean-Louis
pour la coordination et l’édition des textes.
Illustration de Catherine Visse, Bernard Petit,
Jean-Louis Saquet.
Recherche
: Christian Gleizal,
C. Krief, Célestine Dars.
iconographique
Paule Laudon,
: J.-C. Bosmel, J. Bouchon, H. Cao, W. Durand,
B. Hermann, G. Hucault, P. Laboute, Ch. Pinson, Cl. Rives, T.
Photographes
M. Folco,
Zysman.
La documentation et l’illustration
l’aide que nous ont apportée :
l’Antenne du Muséum d’Histoire Naturelle et de l’E.P.H.E.,
ont été facilitées par
des
Muséum, G. Cordonnier,
du Centre polynésien
Sciences humaines. Cl. Duthuit, les Éditions du Pacifique/Times Editions,
J. Florence, J. Garanger, C. Hammes,
D. et R. Koenig, D. Monnet, le Musée Gauguin, le Musée de l’Homme,
le Musée de Tahiti et des Iles, l’Office de Promotion
et d’Animation touristiques de Tahiti et des Iles,
l’Orstom, le Service de la Météorologie, T. Sylvain, J.-C. Thibault.
les Archives territoriales. Ch. Beslu, le Bishop
B. Danieisson, le Département Archéologie
VOLUME 3
BIBLIOTHEQUE DE
FRANÇAISE DU
L’UNIVERSlTfc
PACIFIQUE
Tél 42 16 80
BP 4635 PAPEETE
Inventaire n®
CHRISTIAN GLEIZAL /
ÉDITIONS
DE
L’ALIZÉ
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1 1 DEC. 1989
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A
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(
■
reconquérir l’ensemble du Pacifique méri¬
dional de 1943 à 1945, grâce à ses Marines
et à l’appui des forces navales de l’amiral
*Nimitz.
1945, Mac Arthur fut nommé Suprême
for the Allied Forces (ou
S.C.A.F.) au *Japon. A ce titre, il entreprit
En
Commander
d’éveiller le
Japon à la civilisation occiden¬
tale, puis de redresser économiquement ce
pays, afin d’en faire un allié des États-Unis
dans cette partie du monde. En 1950, le
président Truman confia à Mac Arthur le
commandement des troupes américaines
en Corée, mais le limogea l’année suivante
à la suite de l’intervention chinoise dans le
voir mahi.
ma
conflit. Mac Arthur
envisageait
en
effet
guerre contre la Chine, avec utilisation
de l’arme atomique, ce qui aurait entraîné
une
ma’a voir alimentation.
l’intervention directe de l’U.R.S.S.
ma’a pape. Plante herbacée de la famille
('William Allister) (18611956). Artiste peintre d’origine écossaise.
des Commélinacées et du genre
lina. Nom français : Comméline.
MAC DONALD
racines adventives au niveau des noeuds.
Elle fleurit en donnant des petites fleurs
diale. Séduit par la Polynésie, il s’y installa
et, entre deux séjours en Angleterre, il
habita successivement à Patutoa, Pirae,
CommeCommu¬
nément appelée Misère. C’est une plante
rampante, traçante, portant des touffes de
bleues. On la trouve dans les
zones
humides
plus particulièrement autour des lits de
et
rivières. Elle
a
été introduite
Polynésie
en
François Butteaud en 1879. Elle est
l’alimentation des porcs et du
par
utilisée pour
bétail.
Les Tradescantia et autres Misères
orne¬
appartiennent à la même famille.
mentales
►
ma’a pape.
haere nô te
_
teie, i te
haumi
haviti
hia te
area
e
Era’au tupuparare teie, ra’au toro
mea e tupu ’ohie noa ’oia. Te tumu
mau vahi ponaponara ’a ’e i te vahi
’oi’oi
ma
roa
’oia i te a’ahia. E ua'ari'i
E ’ite ohie noa
i te pae anavai i te matamua,
tona, mea ninamu.
roa
’a pape
i teie mahana, ’ua varavara roa. Te mau
parau tuatapapa teifa’a’ite mai e, na Butteaud
i ta ’itai mai i te ma ’a pape i te fenua Tahiti nei
i te matahiti 1879. E ma’a teie
mau
na te
pua’a ’e te
huru animara ato’a. / teie mahana, ’ua
huru mâ’a pape, te vai
nei te ma ’a pape
purepure (’uo’uo J- matie) te vai nei te ma’a
pape ute’ute, te vai nei te ma’a pape aropiti
(mea matie i ni’a iho, mea vare’au te raro
a’era’a o te rau’ere). E tao’a nehenehe roa, no
te fa’anehenehe fare. E tanu i roto i te ’ete
niuniu fa ’atarere haere ai nâ mua i te fare aore
rau
ia
na raro
a’e i te
mau
MAC ARTHUR
’ama’a
tumu
W. Allister Mac Donald découvrit Tahiti
au
lendemain de la Première Guerre
mon¬
Paea et enfin Paopao (Moorea) où il s’étei¬
gnit à l’âge de 95 ans. Homme d’une grande
simplicité, W. A. Mac Donald vécut au
contact de la nature et du monde polyné¬
sien qu’il sut parfaitement saisir dans ses
très belles *aquarelles aux accents
impressionnistes.
MAC DONALD
(Mont). *Volcan
marin très actif situé à 450 km
au
William Allister Mac Donald
sous-
sud-est de
Rapa. On considère qu’il se trouve à la
*point chaud qui est à l’origine
de la plupart des édifices volcaniques des
Australes et des îles Cook. De 1967, date à
laquelle il a été découvert, à 1977, on a
verticale du
çnregistré 12 crises volcaniques imporpoint culminant est situé à une
cinquantaine de mètres sous la surface de
tlantes. Son
la mer et, si son intense activité se main¬
tient, il pourrait donner naissance à une île
dans les années à venir.
Voir aussi
:
volcanisme.
sommet du volcan sous-marin
Mac Donald
ra’au.
(Douglas) (1880-1964).
Général américain. Mac Arthur participa à
la F"’ *Guerre mondiale et fut le
plus jeune
1918. Un
militaire,
il servit à plusieurs reprises aux * Philip¬
pines où il prit sa retraite en 1937 et où la
guerre le trouva en 1939. Rappelé par son
pays, il reçut le commandement des forces
terrestres américaines, puis alliées, en
Extrême-Orient. Chassé des Philippines
par les Japonais en 1942, il parvint à
général de l’armée américaine
en
moment directeur de l’Académie
5
MACKENZIE
MACKENZIE
(Philippe) (1905-1961).
Photographe américain qui, après un
séjour touristique à Tahiti en 1939, choisit
de s’y fixer après la Deuxième Guerre
mondiale. Il tenait un magasin sur le front
de mer de Papeete et travaillait dans un
symbiose avec des '"Algues unicellulaires
('"Zooxanthelles, Dinoflagellés...) qui ne
peuvent croître qu’en milieu éclairé. Les
Madrépores ne poussent donc qu’entre 0 et
près P. ♦O’Reilly, Mackenzie avait un style
bien personnel : «on sent dans ses clichés
qu’il a longtemps fait du cinéma et que
toutes les techniques et les procédés de cet
droit des embouchures de rivières ; le récif
est alors troué d’une '"passe.
studio de l’avenue du Prince Hinoi. D’a¬
art
lui sont familiers. Il choisit habilement
sujets, cadre ses compositions, établit
plongeantes ou en contre-plongée,
il étudie les éclairages. Il présente en outre
ses clichés avec beaucoup de soin» (“Les
Photographes à Tahiti et leurs œuvres,
1842-1962”). Il participa aux prises de vue
sur Tahiti pour plusieurs films réalisés par
des compagnies australiennes et néozélandaises. Après la mort de son fon¬
ses
des
vues
dateur, le studio Mackenzie fonctionna
quelques années, mais sans succès, et le
'"photographies qui s’y trouvait
put être exploité comme il le méritait.
fond de
ne
MADISONVILLE. Nom donné par le
commandant de la marine américaine,
David
'"Porter,
au
village fortifié qu’il fit
construire à '"Taiohae
en
1813, lors de
son
occupation de '"Nuku Hiva, île qu’il avait
baptisée Madison en l’honneur du prési¬
dent des États-Unis de l’époque.
-100
m.
ils ne tolèrent pas les grandes
quantités d’eau douce et disparaissent au
D’autre part,
Les Coraux se reproduisent par Larve
ciliée nageuse, la Planula, qui se fixe au
bout d’un jour à plusieurs semaines et
sécrète une ébauche de squelette. Ensuite,
multiplication végétative
bourgeonnement, ce qui
permet l’accroissement de la colonie.
Il existe près de 48 genres et 170 espèces de
Coraux en Polynésie.
Voir aussi: Acropora, Méduse, Montipora, Pavana, Pocillopora, Parités.
on
assiste à
une
très active par
mae’ha’ha voir pirogue.
Gnathodentex
maene.
aurealineatus.
Français: Perche d’or. Poisson mesurant
de 15 à 25 cm de long. Il est rayé horizonta¬
lement de stries jaune d’or et ses nageoires
sont
C’est
bordées d’un liseré rouge orange.
un
poisson de lagon qui vit par bancs
au filet. Ça chair a un fort
qu’on capture
goût de corail.
et
(Pierre-Louis). '" Gouver¬
'"Établissements français de l’Océ¬
anie, il remplaça le gouverneur par intérim
MAESTRACCI
Madréporaires,
aussi
pl. On dit
Scléractiniaires.
nom masc.
Madrépores
ou
Ordre de '"Coraux hexacoralliaires appar¬
tenant au sous-embranchement des '"Cni-
daires
et
à l’embranchement des '"Coelen¬
térés. Ce sont des animaux marins
pluri¬
cellulaires, couramment appelés Coraux.
Ils sont
en
majeure partie responsables de
l’édification des '"récifs et à l’origine des
sites littoraux de Polynésie dont les princi¬
éléments sont le '"lagon, l’anneau
corallien de r'"atoll et les '"plages de '"sable
paux
blanc.
Pierre Maestracci
Madréporaires sont capables de fabri¬
squelette externe en carbonate de
calcium appelé polypier. L’animal luimême est le '"Polype, une sorte d’'"Ané¬
mone de mer miniature qui loge dans les
Les
quer un
minuscules trous visibles
sur
les Coraux
nettoyés. Ce sont des Carnivores qui se
nourrissent de '"Plancton qu’ils capturent
grâce à leurs tentacules et à leurs cellules
urticantes. Les proies sont digérées dans la
cavité gastrique grâce à des enzymes
digestives.
Les individus solitaires peuvent se rencon¬
du globe, mais les
trer dans toutes les mers
individus coloniaux récifaux
ne vivent que
dans les mers intertropicales. Ils exigent en
effet des températures comprises entre 20
et 30° C. Les Coraux hermatypiques (les
plus répandus
6
en
Polynésie) vivent
en
neur
des
au lendemain de l’affaire du
Ville d’Amiens. Il arriva dans la colonie le
11 août 1947. Dans ces circonstances diffi¬
Jean Haumant
'"
pour la fermeté. Il dut cepen¬
dant accepter l’acquittement pour non-lieu
de l’ensemble des inculpés. Il quitta les
ciles, il opta
E.F.O.
...
par
1949, alors
neur
le Ville d’Amiens le 9 avril
que son successeur, le gouver¬
Armand Anziani, était en fonction
depuis le 2 avril. P.-L. Maestracci posa la
première pierre de r'"Institut de Recherches
médicales qui devint plus tard l’Institut
Louis '"Malardé.
MAEVA. District de '"Huahine et village
situé au bord de la '"lagune Fauna Nui,
ancien centre religieux de Die. Les huit
'"chefferies (Atupii, Atitiao, Aturuanuu,
Miru, Taurai Mûri, Taurai Mua, Fareihi,
Faretou) avaient chacune leur *marae
ancestral en bord de lagune à Maeva.
L’ensemble, aujourd’hui restauré, est un
témoignage de la Polynésie ancienne. Un
*farepâte ’e, lieu traditionnel de réunion, a
été reconstitué en 1974 avec plancher sur
pilotis. Dans le chenal d’entrée de la
lagune, d’anciens '"parcs à poissons sont
toujours utilisés.
Deux marae plus importants se situent à
Maeva
:
MAGELLAN
1
Maeva. 1. La lagune vue du site
archéologique de Matairea,
2. Marae d'Oavarua en bordure
du lac Fauna Nul.
(“l’œil du nord”)
mer, pré¬
sente un *ahu à deux degrés de belles
dimensions : 40 m de longueur pour une
largeur de 6,50 m à la base. En avant est
située la tombe de Raiti, mort en 1918,
le
-
marae
Mataotoerau
pointe Manunu, face à la
la
sur
alors chef du district de Maeva.
WA
côté montagne, sur la pente de Moua
Tapu, est édifié le marae *Matairea-Rahi
où se tenaient, semble-t-il, les *cérémonies
pour l’ensemble des huit chefferies.
-
►
MAEVA. E mata'eina'a ’o Maeva
hô'ëfenua i
no
Huahine
ta'amotu o lepae
fenua Raro-Mata’i. E luha’a ’oire ’oia no te
roto O Fauna-nui, tei riro ’ei pu rahi no te
ha'amorira’a atua a tô te fenua Huahine i mua
'oia te
a
’e nei. E
ato’a hia
i'oa: ’o
roto i le
’u fare tavana i reira tei parau
va’a mata'eina’a. Teie to ratou mau
va
e
Atupi’i, ’o Atitiao, ’o Aturuanu’u, ’o
Miru, ’o Taura-i-muri, ’o Taura-i-mua, ’o Fare
’ihi ’e ’o Faretou. E
tô teie
Teie
mau va
’a
marae
mata
mau marae,
feli’i (tupuna) ana’e
’eina ’a i Maeva, i tahatai.
i teie mahana,
’imihia te râve’a nôte
te ta ’ato ’ara ’a
’ua ha’amaita’ihia, ’ua
fa’ati’a fa’ahou, ’uafa’anehenehehia ’ei hi'ora’a
’e ’ei tapa’o fa’a’ite i tô te u’i nei i te huru o te
nüna'a ma’ohi ’e tôna orara’a i muta’a
ra.
’Ua
fa’ati’a ato’ahia te hô'ëfare, mai to te anotau
tahito e parauhia taua fare ra e fare pote ’e. Ei
reira tupu ai le mau putuputura "a ia au mai te
matamua, no te
reira fare.
matahiti 1974 te ti’ara’a mai te
na roto i te ava no te
la fa ’ao atu
haere i Maeva e mau ’aua Va te vai ra i reira,
nô le mea ’aita tô Maeva e haere e tautai na
tua.
nei râtou i teie mau ’aua Va, no
Te fana’o
rôt ou ina ’i. Teie to ratou mau i ’oa.
’O Fa’anui, Marna’o, Mo'omo’o, ’Omoto,
reira
noa ta
Orofa’ata, Pua’a’oviri, Tahiverevere, Tepenu-
a-’umete, Tepu’a, Tu’a’i.
Te marae ra ’o Te-Mata-o-To’erau tei te ’otu’e
i Manunu ia tona ti’ara’a, meafariu te ahu i
tai, e piti tona tahua faito nehenehe maita ’i. E
40 metera te roa i te hôë ’a’anora’a e 6 metera
’e
te
afa i
menema
’o
te
i
Mou’a-Tapu tei reira te marae
Mata’irea-Rahi, i reira fa’atupu hia af te
’oia tei
te
raro i te tahua. Tei mua mau iana
’o Raiti tei pohe i te matahiti 1918,
tavana
mai i Maeva. / te pae mou ’a,
taha mou’a ’o
’oro ’a rarahi nô te ta ’ato ’ara ’a o na va’a
mau
’eina ’a e va ’u, ia au i te mau tapa ’o i
’ilehia mai ’oia ho’i nô ’ofa’i turutua e va’u
mata
Teie
mau
mau
tVa
oro
(8).
’ofa ’i turutua, ’ua ha ’apa ’ohia no te
o na
’a rarahi.
va’a mata’eina’a ia tupu te mau
(Ferdinand) (1480-1521).
navigateur fut le premier Européen qui
traversa le *Pacifique, en 1520-1521. Né au
Portugal en 1480, Fernao de Magalhaes
servit dans sa jeunesse dans la marine por¬
tugaise et fit plusieurs voyages aux Indes.
Tombé en disgrâce, il passa en 1512 au
service de l’empereur espagnol Charles
Quint et modifia son nom. Celui-là l’en¬
voya en 1519 à la recherche d’un passage au
sud de l’Amérique vers les Moluques, les
îles à épices, avec cinq vaisseaux, dont le
plus grand ne jaugeait que 110 *tonneaux.
Il découvrit le détroit qui porte son nom et
y perdit deux de ses navires. Avec les trois
qui restaient, il pénétra le 28 novembre
1520 dans l’océan qu’il nomma le Pacifi¬
que. Comme tous ses contemporains, il
s’imaginait le monde beaucoup plus petit
qu’il ne l’est et il espérait ainsi atteindre sa
destination en quelques semaines.
Lorsque la première terre apparut à l’hori¬
zon, le 24 janvier 1521, il ne s’agissait
cependant que d’une des îles des Tuamotu,
*Puka Puka, inhabitée à cette époque et,
de surcroît, sans cocotiers ni eau. Magellan
donna à Hle le nom du saint du jour, San
Pablo (saint Paul). Traversant le Pacifique
en diagonale, la petite flottille ne trouva sur
sa route que trois autres îles : Flint, ’^Guam
et Rota, avant d’arriver aux * Philippines,
MAGELLAN
Ce
Ferdinand
Magellan
7
MAGER
le 16
mars
1521. Pendant cette traversée de
deux mois et demi, l’équipage fut terrible¬
ment décimé par le *scorbut. Un mois plus
tard, Magellan périt dans une guerre locale
l’imprudence de s’engager. Un seul
qui avaient accompli la
traversée historique du Pacifique, le Victo¬
ria, rentra finalement en Espagne, le 6 sep¬
tembre 1522, sous le commandement de
où il eut
des trois navires
Sébastian *E1 Cano.
(Henri) (1859-1920). Avocat et
politique spécialisé dans les ques¬
tions coloniales qu’il traitait souvent avec
une grande verve dans la presse. De 1884 à
1890, il édita un Atlas colonial en fasci¬
cules, qui atteignit un tirage de 58000
exemplaires. Les *colons de Diégo-Suarez
l’élirent en 1892 pour les représenter au
Conseil supérieur des Colonies à Paris,
organisme qui n’avait qu’un rôle
MAGER
homme
consultatif.
Mager fit en 1893-1894 un tour des
françaises des océans Indien et
Pacifique, au cours duquel il visita Tahiti.
Il prôna une large *autonomie interne au
profit des colons et souhaita l’importation
Henri
colonies
Henri
Mager
massive de ^coolies chinois pour procurer
une main-d’œuvre bon marché aux culti¬
vateurs de coton et de canne à sucre et aux
producteurs de coprah. Ce programme
tous les colons qui avaient cepen¬
dant déjà un autre défenseur, l’ancien
séduisit
commissaire Isidore ''’Chessé, et ils se divi¬
sèrent dès lors en deux partis qui ne cessè¬
rent de s’entre-déchirer pendant des
qui permettait à l’administra¬
Henri
Mager continua à réclamer, sans succès,
années,
ce
tion de maintenir le statu quo.
dans
une
série d’articles et de diatribes, de
le Conseil supérieur
publia en 1902 un ouvrage
de caractère historique et ethnographique,
intitulé “Le monde polynésien”.
vrais
pouvoirs
des Colonies. Il
pour
magie,
par
nom fém. Art supposé produire,
certaines pratiques, des effets con¬
traires aux lois naturelles.
• Dans la Polynésie ancienne, la
magie
reposait sur la croyance en une force surna¬
turelle, le *mana, que le§ *sorciers étaient
seuls capables de manipuler.
La magie noire, qui avait pour but de jeter
des mauvais sorts, était le fait des feiâtahutahu, encore appelés nanati’aha. La magie
blanche, cherchant au contraire à protéger
les individus, à les exorciser, était prati¬
quée par les tao ti’i, ’apo ou fa’atere. Le
succès des pratiques exigeait un respect
absolu des règles et des traditions en ma¬
tière de gestes, de récitation et d’utilisation
des objets (pierres, plantes, plumes. Coquil¬
lages...). Les ’'’incantations devaient être
prononcées à voix forte et sans omettre un
seul mot.
Les feiâ tahutahu communiquaient avec
8
les
esprits familiers par l’intermédiaire des *ti’i
(“êtres chercheurs”), statuettes de bois ou
de pierre à forme humaine. Ceux-ci pou¬
vaient constituer le réceptacle d’un esprit,
démon appelé vârua ’ino ou ’oromatua aru.
«Les sorciers faisaient d’eux leurs fils et
leurs filles, observant avec soin
attaché aux différences d’âge et
le prestige
leur adres¬
en conséquence. On affirme
chercheurs” étaient prompts
l’appel de leur maître pour
aller faire du mal à des personnes qui leur
étaient indiquées» (Teuira * Henry : “Tahiti
aux Temps anciens”). Pour que les ti’i agis¬
sent, il fallait se procurer un tupu (“déve¬
loppeur”), c’est-à-dire un objet apparte¬
nant à la victime : ongle, vêtement, salive...
Le tupu était enfermé dans un récipient, le
fa’ari tupu, et présenté aux ti’i afin qu’ils
puissent agir sur la personne par l’intermé¬
diaire de l’objet émanant d’elle. Le feia
tahutahu pouvait aussi inciter les esprits à
s’introduire dans les aliments pris par la
victime ou encore hypnotiser un individu
et lui suggérer toutes sortes de comporte¬
ments malfaisants, pour lui-même ou pour
sant
la
parole
que les “êtres
à répondre à
son
entourage.
magie blanche reposait sur le principe
que les esprits sont supposés animés des
mêmes mobiles que les hommes. C’est
pourquoi, par exemple, les Polynésiens
croyaient «que l’on pouvait modifier le
dessein des esprits en leur offrant des pré¬
sents plus importants que ceux qu’ils
avaient reçus pour l’accomplir. Les efforts
d’un ti'i pouvaient être neutralisés ou
contre-balancés par un autre plus puis¬
sant» (William *Ellis : “A la Recherche de
la Polynésie d’autrefois”). Le but dufa'atere qui luttait contre un jeteur de sorts
était donc de s’attirer la sympathie des
esprits de l’adversaire. Les sorciers prati¬
La
quant une magie protectrice s’efforçaient
sur
les
récoltes... Dans ces cas, ils agissaient
complément du service religieux assuré
au
d’attirer la bienveillance des
esprits
malades, les hommes partant en guerre, les
voyageurs, les champs portant de futures
en
*marae.
Ces procédés ont en grande partie disparu
lors de la conversion des populations au
christianisme, mais les résurgences de
pratiques magiques sont fréquentes lors¬
qu’un événement grave et inexplicable
survient dans l’existence d’un individu ou
d’une famille.
’V^oir aussi : ensorcellement, sorcellerie.
magistrat, nom masc.
de fonctions publiques
Personnage investi
importantes. Dans
l’Antiquité romaine par exemple, les magis¬
trats étaient des citoyens élus à des postes
qu’ils occupaient souvent à deux (consuls,
préteurs, censeurs, édiles...).
De nos jours, est considéré comme magis¬
“fonctionnaire
investi d’une autorité
trat tout
ou
'"officier civil
juridictionnelle
(membres des *tribunaux et des *cours...),
administrative (*maire, haut-*commissaire, ^administrateur civil...) ou politique
(*ministre, *président du gouvernement,
*député, ^sénateur, conseiller à 1’*Assem¬
blée territoriale...).
magma, nom masc. Mélange de matières
minérales en fusion où dominent la silice et
magnésie. Le magma est situé dans les
profondeurs de la Terre, sous la *lithosphère. 11 est parcouru de courants très
lents (1 à 15 cm/an) mais très puissants
puisqu’ils provoquent le déplacement des
*plaques lithosphériques. Parfois, ce
magma s’engouffre dans les points faibles
de la lithosphère et remonte à l’air libre : ce
sont les éruptions volcaniques. Après
refroidissement, le magma do.nne soit des
*roches volcaniques s’il est arrivé à la sur¬
face, soit des roches plutoniques s’il se
la
refroidit à l’intérieur de la croûte terrestre.
Voir aussi
:
volcanisme.
magnitude, nom fém. Grandeur servant à
l’importance d’un tremblement de
mesurer
*séisme. L’échelle de magnitude de
*Richter est graduée de 0 à 9. Un séisme de
terre ou
magnitude 3 est ressenti dans une zone de
faible étendue. Les grands séismes ont une
magnitude de 7. Les plus importants ont
atteint une magnitude de 8,6.
• En *astronomie, la magnitude est une
grandeur permettant de mesurer l’éclat
apparent d’un astre. Plus la magnitude
d’un astre est grande, plus son éclat est
faible.
MAHAENA. Section de la commune
d’*Hitiaa o te ra, cet ancien district de la
côte est de Tahiti englobe les vallées de la
Vaitaraa
et de la Mahape et compte
aujourd’hui 547 habitants (1983).
District rural, Mahaena offre peu
ticulture
magnétite,
nom fém. En minéralogie,
oxyde naturel de *fer (FE3O4) abondant
dans les *roches volcaniques et magnétisé,
donc ayant la propriété d’attirer le fer.
Quand la *lave est émise, les cristaux de
■magnétite ont une orientation quelconque.
Au cours du refroidissement, ils s’orientent
selon le champ magnétique terrestre et
constituent autant de petites boussoles fos¬
silisées qui indiquent la direction du *nord
magnétique au moment de l’éruption.
Cette propriété est utilisée pour connaître
les mouvements des *pôles au cours des
temps (paléomagnétisme).
magnétophone,
nom masc. Appareil qui
l’enregistrement et la lecture de
sons captés par un micro. La tête de lectu¬
re/enregistrement, parcourue par un cou¬
rant électrique, oriente les particules.à la
surface de la bande magnétique en fonc¬
tion des signaux sonores captés. A l’in¬
verse, lors de la phase de lecture, les varia¬
tions magnétiques lues sur la bande repro¬
duisent sur la tête les courants qui les
permet
formées. Ce procédé a été inventé
Kurt Stille en 1928 ; le premier magné¬
tophone à cassette est apparu en 1963.
avaient
par
d’em¬
plois aux jeunes. La plupart des actifs se
déplacent quotidiennement vers Papeete.
Ils se livrent aussi à l’agriculture et à r*horsous
ombrière.
village de Mahaena se trouve
l’ilôt de Teaaupiri: «Cook y envoya son
second et quelques marins de VEndeavour
pour faire des observations complémen¬
•
Face
au
taires du transit de Vénus» en 1769 (B. Danielsson : “Tahiti : guide du tour de Hle”).
Cet îlot porte également le nom de Nansouty. C’est ici que fut enterré le lieutenant
Max de *Nansouty qui trouva la mort lors
des combats de Mahaena.
En effet, le 17 avril 1844, eut lieu à
Mahaena la première bataille de la *guerre
franco-tahitienne.
L’amiral
*Bruat
fit
débarquer 441 soldats supérieurement
armés tandis que ses navires bombardaient
les *fortifications aménagées par les Tahi¬
tiens. Après plusieurs heures de combat au
corps à corps, les défenseurs de Mahaena
se réfugièrent dans la montagne en aban¬
donnant 102 morts alors qu’on en déplo¬
rait seulement 15 du côté français.
►
MAHA’ENA. E tuha’a ’oire ’o Maha’ena
’oire Hiti'a-o-te-ra. E
mua
no te
a’e nei, e
(district) '0 Maha’ena. Teie tona
tahito. E moti i Ea ’ea haere ai e i
Anapu iei roto ato 'a iana te motu ra ’o
Ta ’aupiri, e ’ite tâiou i te reira i roto i te puta a
T. Henry.
I teie ra tapüpüra 'a ’api nô te fa ’arirora ’ahia te
mata'eina'a
ti 'ara 'a fenua
’eina 'a ’ei ’oire, teie atura ia tona
ti’ara’a. E moti i Vaitara’a haere ai e Mahape e
O ato'a ’o Ta’aupiri i roto ia’na. “I te matahiti
mau mata
magnétoscope,
fonctionne
sur
nom masc. Cet appareil
le même principe que le
*magnétophone. Des têtes de lecture, plus
complexes, impriment sur une bande
magnétique des signaux captés à partir
d’une caméra ou d’un récepteur de *télévision. Ces têtes sont capables de restituer
l’image et le son. Les magnétoscopes
actuels utilisent des cassettes très mania¬
bles, permettant de programmer automa¬
tiquement des enregistrements et d’effec¬
tuer des montages *vidéo.
1769, ’ua tono ’o Tute (Cook) i tona tapa'o
’ana’anapiti i ni’a i teie motu '0 Ta’aupiri no te
hi’opo’ara’a i te fëti’a ra ’o Ta’urua (Vénus), na
Bengt Danielsson i fa ’a ’ite ia tatou i roto i
tana puta ("Tahiti: Guide du tour de nie’’). ’O
Nansouty te tahi i’oa '0 Ta’aupiri no te mea, i
reira to teie tapa ’o piti ’o Max de Nansouty
hunara’a hia i mûri a’e i tonapohera’a i roto i
te ’arora ’a i tupu i Maha ’ena i te 17 no Eperera
1844 i rotopu i te ma ’ohi ’e te farani, ’ua tono
te ’atimarara Purua (Bruat) i teie tama’i ’e ’ua
tu’u mai i iahatai e 441 fa’ehau. Are’a te mau
MAHAIATEA
’ua pupuhi fenua noa mai ia. Tau
hora i mûri mai i te hô'ëarora’a vi ’ore, ’ua
horoatu tô Maha ’ena i roto i te mou’a mai te
manua ra,
ha'apae i tefeiâpohepohe no to ratoupae, 102
ta’ata tahiti i pohe i te pae ra o te farani, 15
farani i pohe.
E mata ’eina ’a maita ’i no te pae fa ’a ’apura ’a, te
’ere nei ra te feia ’api i te ’ohipa i roto iho i te
mata ’eina ’a, nô reira, i te mau mahana ato ’a,
te haere rahi nei te ta’ata nôMaha’ena i
Pape ’ete no te rave i te ’ohipa tamoni. Te
vetahi ihoâ te fa ’a ’apu ra ia i te ma ’a ’e te tiare
ato’a. Efa’a’apuhia te tiare i Mahaena i raro
a ’e i te mau tafare marumaru.
rées
firent incursion à Papara au
consécration du nouveau
et
moment de la
mois de décembre 1768. Les
victorieux et ravagèrent
au
marae,
attaquants furent
le pays, laissant cependant le marae intact.
Il était encore en bon état de conservation
les années 1860, lorsque William
*Stewart, gérant de la grande plantation
d’* Atimaono, commença à se servir du ahu
dans
comme
carrière pour
bâtiment
veau
construire
ou une
un nou¬
nouvelle route. En
outre, au cours des années, plusieurs raz de
marée emportèrent des pans de mur. Les
premiers gradins de la face nord du
encore en place dans les années
1960, mais ces derniers vestiges ont disparu
depuis.
deux
MAHAIATEA. Le
plus grand *marae
construit à Tahiti. Il était situé au bord de
la mer à Papara, à 39 km de Papeete, près
plage fréquentée, aujourd’hui comme
jadis, par les surfers. Le capitaine Cook s’y
arrêta le 29 juin 1769 pendant son premier
tour de Hle. Il le mesura et nota que le *ahu
avait à la base 267 pieds (81 m) de long, 87
pieds (26,50 m) de large, et possédait onze
gradins dont chacun avait 4 pieds de haut,
ce qui donnait une hauteur totale de 44
pieds ( 13,5 m). Dans son récit, il ajoute que
«chaque gradin est constitué d’un rang de
roches coralliennes carrées, très bien tail¬
lées, sur lequel sont posées d’autres pierres
à bout arrondi qui, à en juger d’après leur
taille uniforme, semblent avoir été confec¬
de la
tionnées». Le ahu était situé dans une cour
pavée entourée d’un mur en pierres taillées,
étaient de 88 m sur 81.
“Mémoires d’*Ari’itaimai’’,
dont les dimensions
Grâce
aux
dédié à Oro fut
*Amo, couple
de leur fils aîné,
environs de 1762. Les
nous savons que ce marae
construit par *Purea et
*ari’i de Papara, à la gloire
Teriirere, né
marae
de Mahaiatea (dessin
W. Wilson, 1797)
de
aux
chefs de Teva i tai et de Oropaa trouvaient
les ambitions de Purea et de Amo
démesu¬
ahu étaient
►
MAHAIATEA. Te
fa ’ati ’a
marae
Maha’iatea: te
’a ’ai e,
na te atua o te
ha’uri’uri ’o Ruahatu i ta’ita’i mai te
ra te parau
moana
o te marae na roto i te iritira ’a i te
Papara. Te marae rahi roa teie i ’ahuhia
area matahiti 1766-1768. Na Purea teie
’ofa ’i ’ahu
ava o
i te
opua ’e ifa’anaho no tona tamaiti ’o
Teri’irere, ’o ’Oro te atua i ha’amo’a i te marae.
’ohipa i
’Ua papa ’i
’o James Wilson i te tahi parau
rahi i ravehia i taua tau
tuatapapa no te ’ohipa
ra nô te ’ahura ’a i taua
marae ra. E te reira
tatarara’apapu, tei roto i tanaputa tei
papa ’ihia i te matahiti 1799. Epaepae ’apapa
maita ’ihia mai te patu ato ’a i te pa. Mai te
mau
hoho’a
menema o te
hoho ’a o te ahu.
Hô’ëahuru teteri tôna
maufara’o
te
Te niu papa e
metera
mau
no
Aifiti;
ta’ahira’a tahua.
92 metera te tahua i raro e 28
tôna ’a’ano. Te teteri matamua (te
tahua matamua) 1,80 m tona teitei, te mau
tahua toe (e 9) hôë noa ia metera ’e te ’afa.
’Ahuru ma pae metera tona teitei (15 m). E
’ohipa rahifa ’ahiahia maua te ahura ’a i teie
’Ua ha ’apau te nuna ’a i te tahi taime
rahi nô te ahu iana, e rave rahi mau ’ofa’i ’e te
pu ’a i roto iana. A ta ’a noa atu ai te reira,
marae.
’eiaha ia aramoina ia tatou
tau e
tohi ’auri, ’aita
ravera
’a i teie
e ope,
’ohipa. I teie
e,
’aita to te reira
’aita
ra
e
tima
no te
mahana, eaha
noa tei toe mai no Maha ’iatea, ’o te ho ë ia
ha’apu ’era ’a ’ofa ’i ’oia te tapa ’o toe no te
fa’a’ira’ahia teie ahu marae ro'o rahi. I te
matahiti 1865, i te hâmanira ’ahia te e ’aturu ’o
Taharu ’u, ’ua rave hia mai te ’ofa ’i no
Maha ’iatea, nô reira ato ’a te ’ofa ’i pu’a no te
tahua, ’ua tunuhia no tefa’ariro ’eipu’a no te
’ohipa o te e ’aturu.
I roto i te vaha
te
o te mau ta
’ata
no
Ra ’ivavae,
fa ’aro ’o pinepinehia nei te parau no Maha ’i,
’oia te ’aito
no ratou
tei haere mai i Tahiti nei
Vavitu mai (’o Raivavae).
E ’a ’ai ho ’i teie, ’aita ra pa ’i teie mau ta ’ata e
hina ’aro nei e horo'a i tô rôtou parau i to rôtou
parau, e tupuna mau ho’i no ratou ’o Maha’i.
Are’a rô, i Vavitu e farereipinepine ’oe i teie
i’oa Maha'i ’aore ra Tumaha’i, Maha’a.
mai te fenua
MAHAREPA. Lieu-dit de la côte nord de
*Moorea faisant partie de la section de
commune
de
*Paopao. Maharepa est
dominé par le Mt Tearai (775 m) et s’étend
sur une étroite plaine littorale où débouche
la vallée de la
10
Papeahi. Le village d’agricul-
MAHIMAHI
plus utilisée
que
dans quelques
rares îles,
Marquises, à *Nuku
Australes et aux
Hiva notamment.
aux
►
Maharepa,
au
débouché de la
vallée de la Papeahl ; au 1" plan,
l'hôtel Bail Hai et sa plage
artificielle
mahi,
ma. Te mahi te parauhia e te nu’uhiva e
’o te rito ma’a ia e roa’a ma ia tapëhia te
’uru i roto i te mau apo'o ti'o'o. la ravehia teie
ma :
mahi
(ma) ano’i atu ai i
ai i te ha’ari i roto iana
Teie
te ’uru ama ’api, taviri
noa'a mai tepopo’i.
e
te fa
’a ’itera ’a a J. Morrison : e rehohia te
’apaehia atu ai e toru aore e maha (3
aore ra 4) mahana no te ha ’amaemae i mûri
iho, ’e ohia te mau ’apo’o (rua) nâtepaefare
aore ra i roto i te
fare, e vauvauhia ai taua
mau ’apo’o ra i te ’auti, ’e i reira e hurihia atu
ai te mau ’uru i roto i te ’apo ’o tei tâpüpühia, e
tu ’uhia te tahi mau uru pe i roto ato ’a i te
apo’o ’eifa’a’ohie i te ha’apera'a. Imûri iho, e
ha ’apo ’i pauroa atu ai te apo ’o i te rauti ’e te
rau mai ’a na mûri roa te repo ’e te
ofa ’i taumi.
Teie nei ’apo’oti’o’o e hua’ihia ’oia, nô te iriti
mai i te mahi (ma) ia au i te mau taime e
’uru ha
leurs
qui se trouve à ce carreleur a été
profondément transformé
tion de l’hôtel Bail Hai
commerce,
sanat de
les services
en
aux
*curios
par l’implanta¬
1963. Le petit
hôtels et 1’*arti¬
s’y sont rapidement déve¬
loppés. Maharepa est également devenu
une zone privilégiée
d’implantation des
résidences secondaires pour les habitants
de Papeete.
(1830-1886). Pas¬
Faaa, très influent car il apparte¬
MAHEANUU A MAI
teur de
nait à
une
Bora. Sa
fille Moe était mariée à *Tama-
toaV, le troisième fils de la reine Pômare.
qui persuada le roi
signer l’acte de cession du 29
juin 1880, malgré le refus de la majorité des
C’est
Maheanuu
*Pomare V de
chefs de Tahiti et de Moorea de transfor¬
mer
varavara noa atu ra
teie peu, are ’a ra te ’itehia nei a te mau ta ’ata
nu’uhiva ’e to te mau fenua Tupua’i ma ia
fa ’a ’ohipa i teie rave ’a ia tae i te tau auhune nô
te ha'aputu i te ma’a ’ei ora no te tau o’e.
vieille famille d’*anï de Bora
femme, Teriitaumaiterai, était la
petite-fille du grand chef *Tati de Papara
et leur
hina’aro hia te.mahi. Te
le *Protectorat
en une
*colonie fran¬
mahimahi. Coryphaena hippurus. Pois¬
de la famille des Sparidés, également
appelé *Daurade coryphène. Les plus
grands spécimens peuvent atteindre une
longueur de 1,80 m ét un poids de 30 kg.
son
Les mâles sont reconnaissables à leur tête
qui porte une bouche lar¬
gement fendue et armée de plusieurs ran¬
gées de dents fines. Du sommet de la tête
haute et étroite
çaise. Maheanuu mourait six ans plus tard,
après avoir été comblé d’honneurs et
nommé aux postes suprêmes auxquels un
Tahitien pouvait alors aspirer: *lo’ohitu
jusqu’au pédoncule caudal, le mahimahi
possède une grande nageoire qui se rétrécit
de l’avant à l’arrière du corps. Il s’agit d’un
Poisson de l’océan évoluant souvent près
supérieur de l’Église protestante.
*marara. Les mahimahi se
de la Haute-Cour et membre du Conseil
de la
surface, très
vorace
et friand de
déplacent géné-
mahi ou ma (Marquises). Pâte résultant de
la *fermentation du fruit de r*arbre à
pain
(’uru), conservée dans une *fosse en terre.
Cette pâte, mélangée avec d’autres fruits et
du lait de coco donne la *pôpoi. James
*Morrison décrit les opérations: «Le ’uru
gratté avec des *coquillages aiguisés à cet effet pour lui ôter sa
peau, on le laisse ensuite en tas pendant 3
ou 4 jours pour l’amollir ; ensuite on creuse
étant rassemblé et
des fossés à l’intérieur des maisons
ou
à
proximité et, les parois du trou ayant été
tapissées de *feuilles et d’herbes, on y jette
les fruits, au préalable coupés en morceaux
avec une *herminette de bois ; on y ajoute
quelques fruits très mûrs pour accélérer la
fermentation et
on
recouvre
le tout de
puis de grosses pierres
pour bien presser ; de cette façon la fermen¬
tation se fait et lorsque les fruits commen¬
feuilles et d’herbes,
cent à se tasser on
les retire et
on en
ôte le
puis on en remplit une autre fosse
qui sera fermée et on retirera le mahi au fur
cœur,
et
à
mesure
des besoins». La fosse
nier extérieur
ou
gre¬
s’appelle apoti’oo. Elle n’est
11
MAHINA
en couple (mâle et femelle) et
constituent une des prises favorites des
amateurs de pêche au gros. Ferré et amené
à bord, le Coryphène agonisant se pare de
couleurs magnifiques. «Plus vite que l’œil
ne peut les suivre, les changements de
râlement
succèdent, l’or étincelant élimine
électrique, le vert émeraude et l’ar¬
gent supplantent l’or... Ce chatoiement
magique dure quelques minutes. Dans le
calme de la mort, voici le Coryphène terni,
habillé en Poisson pélagique, bleu gris
teinte
se
le bleu
sur le dos et blanchâtre sur le ven¬
(R. Bagnis et autres;“Poissons de
Polynésie”). La chair fine et blanche du
mahimahi constitue un mets de choix, au
point que la plupart des prises sont direc¬
sombre
tre»
tement
vendues
aux
restaurants et aux
hôtels.
rapprocher les îles de l’archipel d’Hawaï.
C’est à Mahina que se trouvaient le *marae
Tare roi de la reine *Purea et une école
fréquentée par les enfants des familles
royales de Tahiti et de Raiatea. Le littoral
de la commune est particulièrement riche
en souvenirs historiques. C’est sur les rives
de la *baie de *Matavai que débarquèrent
la plupart des navigateurs-explorateurs
dans la 2'= moitié du XVIIP siècle. C’est à la
pointe *Vénus (pointe Tefauroa) que l’as¬
tronome Ch. Green observa le passage de
Vénus devant le soleil
en
1769 et que
débarquèrent les missionnaires du *Duff
en
•
1797.
Aujourd’hui, Mahina fait partie de la
grande *banlieue de Papeete et connaît un
des taux d’*accroissement
les
démographique
plus élevés de Polynésie. De 562 habi¬
1946, la population est passée à
1962, 6524 en 1977 et 8954 en
1983. En dépit des vastes terrains plats de
tants en
MAHINA. Commune de la côte nord de
nie de Tahiti qui a successivement porté les
noms
d’Uporu et de ’'’Haapape. Mahina
s’étend du sommet de la colline *Taharaa
jusqu’à *Orofara (inclus) et
au
massif de
l’*Orohena; elle englobe les vallées de la
*Tuauru et de r*Ahonu.
La tradition y situe la légende de Tafai,
petit-fils de *Hina, elle-même fille d’une
ogresse, No-na, qui habitait une grotte au
pied de la falaise de Taharaa. Tafai s’illus¬
tra par des voyages dans toutes les îles de
Polynésie, les positionnant définitivement.
Il échoua cependant dans sa tentative de
•
Agglomération de Mahina.
’Oire
no
Mahina.
monuments
r
12
cdtj^mémoratifs
1084
en
pointe Vénus, des lotissements tels que
Super-Mahina et Mahinarama ont dû être
aménagés sur les versants. En effet,
Mahina n’ayant pas de zone industrielle ou
d’infrastructures touristiques, la plus
grande partie de la population travaille à
Papeete. Les emplois les plus nombreux
sont offerts par la mairie, le collège, le petit
commerce et l’artisanat qui profite d’une
zone d’exposition-vente située au pied du
*phare de la pointe Vénus. C’est enfin dans
cette commune que le ^Commissariat à
la
1
MAHU
l’Ênergie atomique a installé ses dispositifs
de télécommunications et son centre de
recherches
sur
les
^énergies renouvelables.
►
MAHINA. E ’oire ’o Mahina
no te
pae
apato'erau o te fenua Tahiti iei pi’ihia ’o
Uporu ’e '0 Ha ’apape i te matamua. Teie te
ti’ara'a b Mahina, e moti i tepu'u mou’a ra ’o
Tahara ’a haere roa ai e i Orofara. ’O Orohena
te mou’a, ’o Tua’uru ’e ’o ’Ahonu nafa’a. la au
i te ’a ’amu ’o Mahina le
o
ato
’a nei te ’a ’ai ’o
Hina ’oia te tamahine a te
vahiné taehae ra ’o Nona, tei parahi na i roto i
te ana e vai ra i te pari ’o Tahara ’a. ’Ua lui te
ro ’o ’o Tafa ’i na roto i tona mau tere i te mau
fenua ato ’a ’e ati a ’e te mau motu ’o Porinetia
nô te ha ’amaura ’a i te papa o te fenua. la tae
Tafa’i te mo’otua
ra
i Vaihi
Mahina
ma
te
a
’aore a’era ’oia i manuia. Tei
ti’arp’a te marae Farero’i ’o Purea ’e
hô'ëato ’a fare ha’api’ira’a na te mau
tamari’i huiari’i ’o Tahiti ’e ’o Raiatea. ’Uariro
te
te
tahatai ’o te ’oire ’o Mahina ’ei vaira ’a
no te
parau tahito, te riro ’ei ha’amana’ora’a. I
Mahina i te ’o ’o ’a o Matavai i tapae ai te mau
mau
ihitaipofa’aafa’a fenua nô te area o te ahuru
ma va’u o te tenetere. I te ’otu’e ’o Tefauroa to
te ta’ata hi’o feti’a ra ’o Ch. Green hi’opo’ara’a
i te ta’iara ’o Ta’urua (Vénus) i mua i te
mahana (Ra) i te matahiti 1769. I Matavai
ato’a tô tepahi ra ’o Tarapu (tepahi o te mau
mitonareporotetaniperetane) tapaera’a i te
matahiti 1797.
l teie mahana, te riro nei te ’oire
’oire fatata
rahi
ra
’a
’ei faito
te
teitei
Porinetia.
e
roa no te
noho i reira, ’ua riro
rahira ’a ta ’ata ’o
tahi hi’ora’a i te matahiti 1946, e 562
ta’ata huira’atira i Mahina; i te matahiti 1962,
Teie
te
’ua taea 1084, i te matahiti 1977 et 6524, ’e i te
matahiti 1983, ’ua tae i ni’a i te rahira’a S954.
Noa atu te rahi o te mau fenua papu i te ’otu’e
Tefauroa, e rave rahi a mau patu’aoa i
fa’anahonahohia nâ roto i te mau fenua
mou’a: mai te patu’aoa ’o “Super Mahina’’ to
Mahinarama, ’oia ato’a i te mau pae Tahara’a
ma
i ni’a i te mou’a.
Te rahira’a
o
te
ta’ata
e
noho nei i Mahina, i
Pape’ete ïa i te ravera’a i te ’ohipa. ’Aita e mau
no te pae ’au ’ohipa tapiha ’a e aore ia no
te fa ’anahonahora ’a i te ’ohipa no te ratere i
Mahina. Tei te fare ’oire “Mairie”, le pu fare
ha’api’ira’a tuatoru ’e te ’ohipa ri’i ho’o tao’a,
te pae ’ohipa rima’i teie e fana’o nei i te tahi
taime i te mau fa ’a ’ile ’ite-ra ’a ho ’o, te vai nei te
reira ipiha’i iho i le mori lurama ’o Tefauroa.
Tei roto ato’a i te ’oire ’o Mahina te pu ’ohipa
vâhi
C.E.A. Tei reira te ha’amaura’ahia te mau titi
nô te ’ohipa taniuniura’a nô te reva ’e ’oia ato’a
te pu ma’imira’a i te mau rave’a ’api no te ’ito
fa ’a ’apihia.
MARINE
(fin du XVIII= siècle). Chef de
*Moorea, vassal et parent des *Marama,
famille d'*ari’i dominant Hle
au
milieu du
XVIII® siècle. En 1773, il se rendit maître
de Moorea et chassa son oncle Teriitapu-
nui, Vari’i en titre. Celui-ci trouva refuge
auprès de Tu (futur *Pomare l®®) et suscita
la formation d’une coalition pour recon¬
quérir
replier à Tautira. En septembre
se
1777, Tu fut appuyé dans
sa
lutte contre
Mahine par James *Cook et obtint la sou¬
mission de Vari’i de Moorea. On ne sait
quand Mahine mourut, mais il
acquis qu’en 1790 c’est son fils adoptif,
Metuaaro, qui était chef de Moorea.
exactement
est
NMAHINE (début du XIX® siècle). Chef de
*Huahine originaire du district de *Maeva,
Raiatea qui obtint la
Huahine, et de Tetuaveroa, fille de Moohono, grand prêtre de
Huahine. Mahine a participé à l’expédition
organisée en 1810 par les ari’i rahi des îles
Sous-le-Vent pour venir en aide à * Pôma¬
re Il alors en guerre contre les chefs de
Tahiti. 11 y gagna en puissance puisque
après la victoire il reçut une part de la
fils de Mato, *ari’i de
prééminence
suzeraineté
sur
sur
Moorea et
un
titre de
(juge) à Tahiti. Peu favorable
aux missionnaires, il ne s’opposa pas cepen¬
dant à r*évangélisation de Huahine et finit
par se convertir en 1819, suivant en cela
l’exemple de Pômare. Mahine mourut le 2
février 1838. Ses descendants régnèrent sur
nie de Huahine jusqu’à son ^annexion par
*to’ohitu
la France
en
1898.
’o Mahina ’ei
i Pape ’ete ’e te ’itehia ra te mara ’a
huira ’atira
même
ses terres. L’armée commandée par
les chefs de Tahiti fut battue et Tu dut
mahu. Homme travesti qui, dans l’an¬
cienne société tahitienne, vivait à la
manière des *femmes et en leur compagnie.
Certains mâhü étaient homosexuels mais
ce n’était pas une caractéristique essen¬
contrairement aux *raerae
D’après les observations faites
tielle,
modernes.
par les premiers navigateurs,
à l’époque de la Découverte et
ils existaient
il ressort que
le phénomène mahune s’inscrivait pas dans
le cadre d’une décadence générale mais
contraire, une institution sociale,
ancienne et bien réglée. L’explication sociologique la plus plausible de cette coutume
était,
au
le mâhij, membre reconnu de
communauté polynésienne
te
la
màhü, mero ’itehia nô te nuna'a
ma
’ohi
pourrait être formulée de la manière sui¬
vante: il s’agit d’une “image négative”,
aussi courante dans certaines sociétés que
“images positives”, telles que les héros
politique, du cinéma, du
sport et des guerres, constamment exaltés à
notre époque par les médias. En d’autres
mots, les mâhü étaient autrefois des anti¬
héros qui montraient à la jeunesse le che¬
min qu’il ne fallait pas emprunter. On ne
doit cependant pas en conclure que les
mâhü étaient des parias. Ils étaient tou¬
jours bien traités et très recherchés comme
domestiques, à cause de leurs connais¬
sances parfaites des travaux féminins. Il
les
vedettes de la
et
existait des mâhü dans les
Polynésie
autres
îles de
le terme les désignant variait
;
d’un lieu à l’autre.
►
mahu. Te hô'ë teie ta’ata,
_
_
_
ra, e rave
maita ’i te
roa
’e
te
e tino tane, te peu
ia ’oia i te peu a te vahiné. E tao ’a
mâhü i te utuafare. E mau ta ’ata ma
’atu’atu i
te
’ohipa
o te
orara’a. E au
Tepou et Pu, mahu des Tuamotu
13
MAI
mahu i te ’ohipa ha’apa'o tamari'i, te
’a ’ahu, te nira ahu, te nira tifaifai. Te mau
huru ’ohipa ato 'a e ravehia e te vahiné, e rave
ato ’a te mahu mai te ’a ’au tae ’e te ha
’apa ’o.
Efeiâ maita ’i roa i te ’ohipa nô te tunu mâ’a.
Mai te mea ra e, tei te mau pae Porinetia noa
roa te
pu
nei teie huru
papa
mai,
ta
nom
l’année.
Mai 1968.
tation qui se
gauiiiste du 30 mai 1968
Champs-Éiysées.
sur
ies
no
te
masc.
reira, ’ua
maere te
mahu.
Cinquième mois de
Large mouvement de contes¬
développa en France durant
les mois de mai et juin 1968 (en particulier
entre le 4 mai et le 30 mai).
Parti d’une révolte étudiante, le malaise
devint social puis politique avant de se
résorber avec les *élections législatives des
23 et 30 juin 1968. Les événements se
situent dans un contexte plus général de
crise de société qui toucha de nombreux
pays occidentaux; États-Unis (depuis
1966), Allemagne fédérale, Italie, Japon...
C’est en France cependant que la contesta¬
tion atteignit son paroxysme.
Le malaise partit de r*Université. Celle-ci,
qui avait doublé ses effectifs de 1961 à
1968, cessait d’être le monopole des classes
privilégiées. Son fonctionnement, son
enseignement, sa philosophie n’étaient plus
adaptés à des *étudiants venus d’horizons
sociaux élargis, se préoccupant de leurs
débouchés et que l’éveil politique amenait
•
Mal 1968. 1. Manifestation
d’étudiants et forces de poiice
autour de ia Sorbonne. 2. Défiié
’ata,
’a i te ’itera ’a i
à la contestation d’une société
figée
paraissant
sein d’un monde en mutation. Les
mouvements gauchistes furent souvent les
au
animateurs de la contestation étudiante. Ils
tiraient leur inspiration d’une interpréta¬
tion de l’expérience chinoise (maoïsme) ou
de la critique du *communisme soviétique
(trotskysme). La crise, qui se préparait
depuis plusieurs mois, éclata à l’université
de Nanterre (fermée le 2 mai), puis à la
Sorbonne (fermée le 3). La semaine d’af¬
frontements plus ou moins violents entre
les étudiants et les forces de l’ordre aboutit
à l’émeute qui enflamma le Quartier latin
dans la nuit du 10
au
11 mai. La révolte
gagna bientôt la province et s’étendit
de l’Université. Elle déboucha sur
hors
une
grande manifestation rassemblant 800 000
personnes à Paris le 13 mai, et sur un mou¬
vement de *grève sans précédent
qui tou¬
cha bientôt 9 millions de travailleurs. A la
crise étudiante succédait donc une crise
sociale que les *syndicats eurent beaucoup
de mal à canaliser, et qui déboucha logi¬
politique. Georges
*Pompidou, Premier ministre, revenu
d’Afghanistan et d’Iran le 11 mai, et le
général de *Gaulle, qui maintint un voyage
quement sur une crise
Roumanie, du 14 au 18 mai, n’ont pas
compris la gravité des événe¬
ments et les mesures prises après les trou¬
bles des 10-13 mai n’améliorèrent pas la
situation qui continua à se dégrader. En
fait, ni les syndicats, qui négocièrent du 25
au 27 mai les accords de Grenelle
rejetés
par la base le 27, ni les partis d’opposition
traditionnels qui se mobilisèrent le 28 mai
(François *Mitterrand se déclara alors prêt
à assumer le pouvoir) n’ont vraiment com¬
pris les motivations des étudiants et de
beaucoup de jeunes. Le grand débat sur la
société voulu par les mouvements gau¬
chistes se heurta à des préoccupations plus
terre à terre de revendications
profession¬
en
d’emblée
nelles et de discussions
sur
les salaires.
Ce manque d’unité permit finalement au
gouvernement de reprendre les choses en
main. Ainsi, après avoir fortement hésité
(témoin son voyage-éclair à Baden-Baden),
de Gaulle prononça un discours d’une
grande fermeté le 30 mai, où il annonça la
dissolution de 1’* Assemblée nationale et sa
volonté de maintenir l’ordre jusqu’aux
nouvelles élections. Cette intervention fut
immédiatement suivie de grandes manifes¬
tations de soutien des forces de droite, à
Paris et en province. Les jours suivants, le
calme se rétablit et les élections
purent se
dérouler normalement. Elles se soldèrent
par un
très large succès de la majorité gaul¬
liste sortante, mais rien cependant ne fut
plus tout à fait comme avant : le prestige de
de Gaulle fut battu en brèche, la remise en
cause des valeurs traditionnelles eut effec¬
tivement lieu dans les familles, à l’école, au
travail... Enfin, la grève prolongée coûta
cher au pays qui ne se releva de mai 1968
14
MAIN-D’ŒUVRE
que pour tomber dans la crise de 1973.
• Les événements de mai 68 n’ont
pas
affecté la
Polynésie française, si ce n’est par
législatives, dont le
premier tour, qui se déroula plus tard qu’en
Métropole, le 7 juillet, confirma Francis
*Sanford dans ses fonctions de *député.
Francis Sanford, allié à John *Teariki au
sein du Te *E’a Api no Te *Here Ai’a,
remporta une large victoire sur Nedo Salmon et Charles
Taufa, en recueillant à lui
seul 58,39% des suffrages. Ce succès d’un
le biais des élections
candidat autonomiste contre le candidat
gaulliste Nedo Salmon montre à quel point
le Territoire était alors plus préoccupé par
l’évolution de ses liens avec la Métropole
que par une crise dont l’intérêt lui
échappait.
Hom. : une maie : huche à pain ; mais (adv.
et conj.); mets (nom masc.) ; maye (nom
fém.) ; formes du verbe mettre.
Voir aussi
: me.
Nuutapu est identique aux marae de
Huahine, avec un *ahu de 20 m de long sur
4 m de large, formé de dalles de corail
ari’i
dressées.
Les 190 habitants de Maiao
(1983) sont
village de Taora o mere.
«La richesse de 171e c’est le *pandanus.
C’est ici, en effet, que sont confectionnés
une bonne partie des toits végétaux de
rassemblés dans le
Tahiti et Moorea, comme on les faisait
autrefois, avant l’introduction de la tôle
ondulée. Et paradoxe - cette île qui n’ap¬
-
précie pas le tourisme au point de refuser
qu’on lui trace une piste d’aviation qui la
rendrait trop accessible, cette île tire sa
prospérité indirectement du tourisme» en
se livrant à l’art du
'•^tressage pour les toits
des hôtels {Les Nouvelles). Deux autres
ressources complètent la précédente : le
*coprah et la pêche.
maiki voir pirogue.
MAI voir Ornai.
maillet,
MAIAO (en français ; la griffe). Située par
17°39’ sud et I50°38’ ouest, Maiao est une
des îles de l’archipel de la *Soeiété. Elle fait
partie des îles du Vent et constitue
section de la
commune
une
de *Moorea -
petit massif montagneux cen¬
tral, d’origine volcanique, ne eouvre que
Maiao. Son
10 km^ et culmine à 154
m.
Cette île était
vassale de *Huahine à l’arrivée des Euro¬
péens et les Tahitiens l’appelaient
Tupuaemanu.
La légende y situe dans une grotte la naissanee d’un lézard à peau jaune (Moorea)
qui avait atteint une taille gigantesque et
dut quitter Maiao pour se rendre à *Eimeo.
11 mourut d’épuisement en mer et les cou¬
rants portèrent son cadavre sur le rivage de
cette île qui prit le nom de Moorea.
Des travaux archéologiques menés dans
les années 60 permirent de dénombrer une
vingtaine de * marae, des *pa’epa’e et *terrasses d’habitation, des terrasses de cul¬
tures, des tombes et des puits. Le marae
nom masc.
Marteau à deux têtes,
bois dur, qui sert à frapper, à enfoncer.
maillet à *tatouage. Pour faire pénétrer
en
•
la
teinture, le maître tatoueur utilisait
un
*peigne à tatouage et «un seeond bâtonnet,
un peu plus lourd, pour frapper le premier
lorsque la peau avait été perforée» (W. *E1lis : “A la Recherche de la Polynésie
d’autrefois”).
La forme de cet instrument était éloignée
du maillet habituel, mais le terme a néan¬
moins été retenu par les ethnologues et
préféré à celui de bâton spatulé.
Le *battoir à tapa (i’e) est parfois appelé
maillet.
main-d’œuvre,
nom
fém. Part du travail
salarié intervenant dans
ductive.
Le
coût
de
activité pro¬
main-d’œuvre
une
la
dépend de la quantité de travail utilisée et
de son prix. Par extension, ce terme dési¬
gne 1 ensemble des salariés.
La main-d’œuvre en activité en Polynésie
|e massif de Maiao et sa couronne
de motu
15
MAIORE
s’élevait
en
1983 à 44 900 personnes sur un
total de 57 863 *actifs.
L’Agence de r*Emploi et de la Formation
professionnelle a succédé en 1987 à l’Office
de la M ain-d ’Œuvre, chargé de recenser les
offres et les demandes d’emploi. Ses attri¬
butions sont plus étendues.
Les maires des
de
communes
Polynésie française
PAPEETE
Oscar Temaru
PUNAAUIA
Jacques Vii
Jacky Graffe
Tuianu Legayic
PAPARA
pain.
TEVA 1 UTA
TAIARAPU OUEST
mairai. Arbuste de la famille des
liacées
:
Aquifo-
Ilex taitensis. On le trouve dansdes
humides en altitude, poussant dans
les rocailles. Son port rappelle celui du
Houx de France. «Ses feuilles sont vertes,
zones
maira'i
glabres, coriaces et d’un goût amer. Autre¬
fois, les Tahitiens les mâchaient pour lutter
contre la fatigue car elles possèdent une
action stimulante analogue à celle du Maté
du Paraguay (Ilex paraguensis)» (Paul
Pétard).
maire. *Fougère ornementale et odorante
Polypodiacées : Polypodium vitiense ou Polypodium pustulatum.
«Les frondes de cette espèce qui est très
répandue dans les portions ombragées des
vallées sont préférées à toutes les autres
pour tresser des ^couronnes car elles ont
un parfum agréable et elles gardent très
longtemps leur fraîcheur. Autrefois, les
Tahitiens les utilisaient pour confectionner
le horo, faisceau parfumé destiné à orner
de la famille des
leur noire chevelure»
(P. Pétard : “Plantes
Polynésie’’).
Chaque année, le Groupement de Solida¬
rité des Femmes de Tahiti organise, fin
mai, début juin, une journée du maire qui
se termine à l’hôtel Tahiti par un grand
utiles de
*tama’ara’a et
un
bal.
roa,
ia
maemae
ihoa
'Va
ra.
nâ teie rarauhe nâ te
rau
huru maire,
e
vahi maru ’a i
roto i te mau fa’a, e tanu ato'a hia i tepaefare.
E rarauhe fa ’atupu ’ohie roa, ia rahi ra te pape
tupu
’e
mau
Roger Doom
Tutaha Salmon
HITIAA O TE RA
Albert Taruoura
MAHINA
Emile Vernaudon
ARUE
Jacky Teuira
PIRAE
Gaston Flosse
MOOREA-MAIAO
Franklin Brotherson
lies Sous-le-Vent
HUAHINE
Jean Temauri
RAIATEA
UTUROA
Philippe Brotherson
AVERA
Toni Hiro
VAIAAU
Michel Doucet
TAHAA
Monil Tetuanui
BORA BORA
Taratua Teriirere
MAUPITI
Tarano Yee On
Australes
RIMATARA
Hatua Tematahotoa
RURUTU
Manao Teauroa
TUBUAI
Frédéric Florès
RAIVAEVAE
Tetuaura
RAPA
Lionel Watanabe
Oputu
Tuamotu-Gambier
Yip
ANAA
Anselme
ARUTUA
Rua Rehua
FAKARAVA
Fareea Fareea
FANGATAU
Francis Pere
GAMBIER
Lucas Paeamara
HIKUERU
Jean
HAO
Bernard
MAKEMO
MANIHI
NAPUKA
Perry
Tangi
Tiave Mariterangi
Jeannot Mataoa
Joseph Houariki
Charles Tefau
RANGIROA
Henri Marere
REAO
Teaveave Teaka
TAKAROA
Fakarenu Rehua
TATAKOTO
Ernest
TUREIA
Wini Brander
NUKUTAVAKE
Gérard
Teagal
Picard-Robson
te marumaru.
E ravehia te maire
Marquises
taviri i te hei. la
no te
tahi mau tiare no’ano'a, e
tao 'a ha ’aviti mau ’e te au i roto i te no ’ano ’a
’ano’ihia ’oia i
te
tiare. I te matamua, e hamani na te mau
vahiné i
râtou
te
"oro”’,
rouru
’ei fa
tefa’aterera’a
no te
tahuna i roto i to
’ano ’ano ’a i te
rouru.
o te tau matamua, ia
ve’a nô te haere e fa ’a ’ite i te parau
I roto i
tonohia te
’api i te
tahi mata ’eina ’a ’e, ’ei raumaire to te rima e
’itehia ia ’oia e, e parau ’api ta teie ta ’ata e
haere mai nei e fa’a’ite. / te mptahiti ho'ë i te
area ava’e me-tiunu, efa’atupu te “Tomite o te
mau vahiné no Tahiti" i te tahi taurua ia ratou
i ma’iri te i’oa te "taurua
maire,
nom
masc.
no te
maire".
Premier *magistrat
d’une ^commune, élu en son sein par le
*conseil municipal. Le maire est à la fois
représentant de la
l’*État.
16
Tinomana Ebb
TAIARAPU EST
PUKA PUKA
►
maire. E ’aihere mou'a teie, e rau ’ere no ’ano ’a
Jean Juventin
FAAA
PAEA
maiore voir arbre à
1988.
en
Iles du Vent
commune et agent
de
FATU HIVA
Henri Maraeîaata
HIVA OA
Guy Rauzy
NUKU HIVA
Edwin Pahuatini
TAHUATA
Tehaumate
UA HUKA
Léon Lichtié
UA POU
René Kohumoetini
Tetahiotupa
représentant de la commune, il
prépare et exécute les ^délibérations du
conseil municipal -en particulier en
matière budgétaire-, il organise et dirige
les *services communaux et signe des
*arrêtés municipaux destinés à assurer
l’ordre ou la sécurité (*police municipale).
En tant qu’agent de l’État, il est chargé de
faire connaître et exécuter les *lois qui
émanent du *pouvoir central ; il dresse les
*listes électorales, organise le *recenEn tant que
délivre les permis de construire.
ailleurs, il est *officier d’état civil
sement et
Par
(enregistrement des naissances, mariages,
décès...) et officier de police judiciaire.
Depuis la loi de décentralisation du 2 mars
1982, le maire dispose de pouvoirs budgé¬
taires plus étendus et ses actes comme ceux
du conseil municipal sont contrôlés a pos¬
teriori et non plus a priori par l’État.
• En Polynésie française, la situation des
maires est originale à deux titres. D’une
part, la loi de décentralisation de 1982 ne
concerne pas les *Territoires d’Outre-Mer ;
d’autre part, certaines communes se subdi¬
visent en communes associées qui ont à
leur tête des maires délégués ne disposant
que des pouvoirs d’officier d’état civil et de
police judiciaire.
Voir aussi
Hom.
►
:
mairie.
la *mer ; la mère ; mère
:
(adj. fém.).
e ti'a ma'ilihia i
hôe 'apo ’ora'a ’oire no le fa’alere i te
’oire. Na te huira'atira o te ’oire iho e ma’iti i
tavana
i
rolo
’oire. Te tavana ’oire,
le
Apo’ora’a ’oire, e te tapuraupo’oti’a mai. na raton e ma’iti i te
te mau mero no te
mero
i
tavana
’oire. E
mana to
te tavana
’oire ia
fa’atere i te ’oire ta’ato’a.
Tôna tôro’a, efa’aineine ’e efa’a’ohipa i te
mau fa ’aotira ’a ato ’a i tuatapapahia i roto i le
apo’ora’a ’oire. no te terera’afaufa’a anei, no
te terera’a ’ohipa anei i te pae tivira. E fa’atere
’oia i te mau pu ’ohipa ato ’a o te ’oire, nana e
tu’urima i te maufa’aturera’a e au no te ’oire,
no te arai i te mau fifi e nehenehe e tupu mai i
te pae nô te ture taea, ta tatou ia e ’ite nei i te
.
’i ’oire. I te pae no tona mana, na te
Hau Metua, e mana to te tavana ’oire no te
mau muto
fa’a’itera’a ’e te fa’a’ohipa i te mau ture ato’a a
te Hau Metua. E fa’aineine ’oia i te tapura feiâ
mâ'iti, ’oia ato’a te tapura tai’ora’a ta’ata i roto
i te ’oire, e ha’apa’o ato’a ’oia i te horo’ara’a i
teparau fa’ati’a no te hamanira’afare i roto i
tôna ’oire tana e fa ’atere ra. Ei iana
ha’amanahia ai te mau parau janaura’a, te
parau fa’aipoipora’a, te parau pohera’a. E
ra’atira rahi ’oia
no te mau
muto’i, ’o tona
’oire. Mai te manara’a te ture ho te 2
no
1982, ’ua noa’a i te tavana ’oire te tahi
mati
mau
ha ’amau ’ara ’a ’e
aore ia mau ’imira’afaufa’a ’eifa'arava’i i te
afata a te ’oire. i raro a ’e ihoa ra i te mana
hi’opo’a a te Hau Metua. l Porinetia, e piti
mana
e atu
i le pae no te mau
vahi hurue ri’i nô
te
li’ara’a
tavana
’oire. A
tahi, teie ture ’api no te matahiti 1981-1982 lei
ha'amanahia nô Porinetia ana’e, are'a te piti,
teie ia mau ’oire e parauhia e mau tuha ’a ’oire,
lei roto ia raton le mau tavana ’oire mono a
ta’a
noa atu
ai ’e ho’e ihoa tavana ’oire
no
te
fa’atere ia rôlou. Tei mau tavana ’oire mono
no te pae tivira noa ’e te tuha ’a no te arai fifi
(muto ’i) tôrôtou ia li’ara’a, to ratou mana tei
reira noa eiaha ra no te ta’ato’ara’a o le ’ohipa
mai te
tavana
’oire
mau.
comme r*état civil, l’*équipement,
r*urbanisme... On parle alors plus volon¬
cipaux
tiers d’hôtel de ville.
maïs,
Zea mays. Tahitien: tô
*Céréale de la famille des Grami¬
nacées originaire d’Amérique tropicale et
cultivée pour ses graines comestibles riches
en *amidon. Du maïs on peut tirer de la
farine ou de l’huile ; les grains peuvent
aussi être consommés cuits ou grillés et il
existe des variétés de maïs-fourrager.
• En 1768, ^Bougainville planta un peu de
nom masc.
popaa.
maïs à l’intention des habitants de Hitiaa.
culti¬
pointe Vénus
et le pharmacien-botaniste Gilbert *Cuzent
Les *missionnaires protestants en
vaient dans leurs enclos de la
écrivait
en
nom fém. Bâtiment qui abrite le
bureau du *maire et où se réunit le *conseil
municipal. Suivant l’importance de la
*commune, on peut y trouver également
les bureaux des adjoints, un secrétariat
général, ainsi que différents *services muni¬
sem¬
plante qui donne non
seulement de très beaux épis mais encore
un fourrage excellent. Nous avons vu, à
Taunoa (Papeete), le maïs fournir 3
récoltes par an. Les tiges avaient trois
mètres de hauteur et portaient souvent six
épis chacune» (“Archipel de Tahiti:
recherche sur les productions végétales”).
Aujourd’hui, quelques maraîchers en pro¬
duisent pour la vente au marché, mais la
consommation de maïs
importante.
Les principaux
pays
en
est
conserve
producteurs sont les
États-Unis (194 millions de tonnes en
1984), la Chine (72,6 millions de tonnes), le
Brésil (21,1 millions de tonnes).
maison, hom fém. Construction destinée
à l’habitation humaine.
Édifice
servant à
usage particulier : une maison de santé,
une maison de la culture, une maison de
un
commerce.
sonnes
tenant
Au
figuré : ensemble de
per¬
vivant sous le même toit ou appar¬
à la même lignée: la Maison
d’Espagne.
Désigne ce qui est fait à la maison (une
recette maison) ou qui est particulier à un
établissement : une formation maison.
• Maison familiale rurale (M.F.R.). Éta¬
qui propose aux jeunes gens
atteint le niveau du Certificat
d’Études primaires de suivre une forma¬
tion adaptée à leurs besoins quotidiens tant
sur le plan professionnel que familial. Les
moniteurs et les monitrices organisent des
activités pratiques, des cours, des visites
régulières permettant d’approfondir
blissement
ayant
connaissances et savoir-faire dans les
domaines de l’artisanat, de l’agriculture, de
la
pêche, de la mécanique et de la gestion.
«Orienté
mairie,
1860: «Tous les terrains
blent convenir à cette
vers
l’économie
familiale
et
rurale, l’enseignement dispensé permettra
aux jeunes filles de se former dans le
domaine de la cuisine (techniques culi¬
naires, équilibre et diversification des
menus, conservation.,.), de la culture
(confection d’habits simples et entretien du
linge), de la santé et l’hygiène (nourrissons.
MAITO
enfants, adultes), en insistant particuliè¬
rement pour chacune de ces branches sur
l’aspect économique et les notions de bud¬
get familial» {La Dépêche). En Polynésie,
dépendent d’un comité territo¬
les M.F.R.
rial fonctionnant
sous
l’Agriculture. En 1987,
une à Papara,
tère territorial de
elles sont
au
nombre de 4:
deux à Vairao et
maito.
la tutelle du minis¬
une
à Tahaa.
Ctenochaetus
coraux.
Poisson
striatus.
De forme
arrondie,
aplati latéralement, il possède une petite
se nourrit principalement d’Algues qu’il arrache grâce à ses petites dents.
Sa chair est très appréciée des Polynésiens
qui la consomment malgré des risques
d’empoisonnement. Sa vente est interdite
dans les *marchés municipaux, mais les
bouche et
maito
pêcheurs
en
proposent au bord des routes.
Les maito les
long.
plus
gros
atteignent 20 cm de
Le Maito. *Hebdomadaire fondé à
•
Papeete
en septembre 1987. Dirigé par
Lacourrège et Marc Nari, il pro¬
posa, jusqu’en juin 1988, des analyses
d’événements locaux (politiques, culturels,
sportifs...) en une cinquantaine de pages,
sous un format et une présentation voisins
des grands hebdomadaires parisiens. Par le
ton employé et les sujets abordés, le Maito
Gérard
situait dans la mouvance du *Tahoera’a
Huira’atira de G. *Flosse. Le tirage
hebdomadaire était de 2 000 exemplaires.
se
►
maito. E Va teie e ’ite rahia na roto i te mau
ato'a O Porinetia. E parau ato ’a hia e i 'a
rot O
a’au e'ere i
te
parahurahu,
Tana ma’a
o
Va
tua.
Ei’a ’omenemene,
monamona
atu
’e
te au
’e te vai nei te
mau
’opani
maito,
te mau
e
pinepine
e
hiti pUrumu.
fifi nô te ta’ero i’a.
’itehia
te
ho ’ora ’a maito
maVu’utafa’i. Également appelée
matafa'i
na
nman-
*couronnes de tête.
nom
fém. Terme signifiant “le
plus grand nombre”. Ensemble des voix
nécessaires à une personne, un parti, un
gouvernement, pour exercer légitimement
une fonction ou un
pouvoir. En régime
démocratique, les décisions se prennent
toujours à la majorité, mais on distingue
18
par un
candidat
par
concurrents.
ses
la majorité constitutionnelle qui est la
majorité absolue des membres de 1’*As¬
semblée nationale
(et
non
seulement des
suffrages exprimés par les députés). Cette
majorité est requise, par exemple, pour le
vote d’une
*motion de
censure.
majorité renforcée ou qualifiée
qu’exige la loi pour certains actes. C’est le
cas pour une révision de la *constitution
qui ne peut être valide que si les deux tiers
des parlementaires se sont prononcés en sa
-
la
faveur.
Par extension, le nom de majorité est
donné, en démocratie pluraliste, au parti
ou à la coalition qui domine le Parlement
et exerce le pouvoir, face à l’*opposition.
Autre sens ; âge auquel une personne peut
exercer ses droits civiques tout en étant
reconnue responsable de ses actes. Depuis
1974, chaque Français est majeur à 18 ans
révolus.
MAKATEA. *Atoll soulevé des
*Tuamotu du Nord-Ouest, situé par 15°50’
sud et 148°15’ ouest, à 230 km au nord-est
plateau corallien
altitude moyenne est
de 50 m, mais elle culmine à 110 m et
domine l’océan par des ^falaises abruptes.
de
Papeete. L’île est
couvrant
30 km^ ; son
soulèvement
Le
un
de
Makatea
est
une
plateau calcaire a été érodé par les eaux de
pluie et des formes karstiques sont appa¬
à la suite des infiltrations d’eau et de
leur travail de dissolution
:
cuvettes super¬
ficielles, grottes et trous d’effondrement.
Le terme polynésien makatea désigne d’ail¬
leurs les *récifs et autres surfaces coral¬
ou
majorité,
simple), c’est-àplus élevé atteint
rapport à chacun de
dire le nombre de voix le
rues
rimarimafenua. Lycopodium
cernuum. Plante rampante voisine des Fou¬
gères de la famille des Lycopodinées. Ses
tiges portent des feuilles en forme d’écailles
et sont terminées par des épis à sporanges
jaunâtres. On l’utilise pour la confection de
mai'u’utala'i
utilisée.
foncement des îles de Tahiti et Moorea. Le
te mau to’a ’aoa. E
rahihia ’e te mâ’ohi noa
roa hia te maito nô te ho ’o i roto i
te mâtete are’a ra, ia tae i te mau tau horora’a
’Ua
C’est la plus couramment
la majorité relative (ou
-
réponse élastique de la *lithosphère à l’en¬
are ’a tona ’utu, mea hu’a roa.
te mau rimu ato ’a ia tana e
farerei nei na le pae a’au ’e
i’a
-
-
chirurgien noir que l’on trouve dans tous
les lagons de Polynésie nageant autour des
massifs de
plusieurs types de majorité :
la majorité absolue, c’est-à-dire au moins
la moitié des suffrages exprimés plus un.
liennes présentant un aspect ruiniforme.
Les excréments de grandes colonies d’oi¬
seaux se
la
sont
base
de
mélangés
la
au
calcaire et sont à
formation
des
sables
phosphatés.
• La *Compagnie française des *Phosphates de l’Océanie se livra à l’exploitation
du minerai de Makatea entre 1908 et 1966.
La quantité totale extraite s’est élevée à
11,2 millions de tonnes avec un maximum
annuel de 376000 tonnes en 1960. «Pen¬
période, l’exploitation de
marqué la vie éco¬
nomique de la Polynésie. Les rentrées fis¬
cales ont pu atteindre 24% du budget du
Territoire en 1960» (“Encyclopédie de la
Polynésie”, tome 7). Sur l’île, la population
dant toute cette
Makatea
a
fortement
ouvrière s’est élevée à près de 1000 per¬
dans les années 50. Des Japonais,
sonnes
MAKATEA
puis des Chinois et des Vietnamiens, ont
premiers temps. Ils ont
été progressivement remplacés par des
Polynésiens des *Établissements français
été recrutés dans les
de rOcéanie et des travailleurs des îles
*Cook. La marche de l’exploitation a exigé
d’importantes *infrastructures : une usine
de séchage fonctionnant jour et nuit, trois
silos pouvant contenir 30000 tonnes de
minerai, une *centrale thermique, deux
lignes de *chemin de fer, une gigantesque
passerelle mobile permettant de charger
500 tonnes de minerai à l’heure dans les
cargos
de nie
pour
mouillant au large. L’équipement
comprenait aussi «les logements
l’ensemble de la main-d’œuvre
avec
les services sociaux (hôpital, écoles, cercles
de réunion, église et temples), administra¬
(poste, gendarmerie) et commerciaux
(...)>>.
Le village de Vaitepaua «forme un ensem¬
ble bocager assez lâche avec des bungalows
ou des bâtiments collectifs à un étage
répartis au milieu de multiples pelouses ou
jardins fleuris où poussent quelques bana¬
niers, papayers ou arbres à pain» (François
Doumenge : “L’Homme dans le Pacifique
Sud’’). A Temao, un autre village abritait
une partie de la main-d’œuvre tandis que
Momu était habité par des agriculteurs
tifs
maraîchers.
Aujourd’hui, la brousse
a recouvert
la plu¬
part des installations et il ne reste plus que
43 habitants dans Hle (1983), rassemblés à
Momu et vivant de l’agriculture, de l’ex¬
ploitation de la cocoteraie
zone
Makatea
au
des
phosphates.
de
littorale basse
falaise calcaire
temps de
l’extraction
et d’un peu
□ plateau
calcaire karstifié
gisements de
phosphates principaux
zone des gisements de
phosphates secondaires
zone
des
chemin de fer
«
route
platier de Temao. 3. Destruction
de la jetée métallique, en 1988.
4. Sortie du temple à Vaitepaua.
5. Les falaises coralliennes de
I agglomération
0
Makatea. 1. Port d'embarquement
des phosphates. 2. Les anciens
cantilevers de chargement sur le
1
Temao
Momu
l’atoll soulevé.
2 km
MAKEMO
pêche. Autrefois rattachée administrative¬
ment aux îles du Vent, Makatea est aujour-
d’hui
une
associée
*commune
de
Rangiroa.
Les
principales maladies déclarées par
Polynésie
Santé en
le Service de Santé publique de
à l’Organisation mondiale de la
1986 (nombre de cas).
grippe
MAKEMO. * Atoll des *Tuamotu du Cen¬
tre, situé par 16°37’ sud et 143°35’ ouest.
Makemo possède un des plus grands
*lagons des Tuamotu : sa largeur varie de 5
à 8 km seulement, mais il s’allonge sur
65 km du nord-ouest
au
sud-est. L’île est le
chef-lieu d’une *commune et compte 360
habitants en partie rassemblés au village de
Pouheua. Un centre scolaire inter-îles y
accueille les élèves venus des atolls voisins.
principales ressources de Makemo
sont le *coprah et la *perliculture.
• Makemo est la
patrie du héros Moeava,
guerrier fameux qui accomplit de nom¬
breux exploits dans l’archipel des Tua¬
motu. La *légende raconte qu’il tomba
Les
de
amoureux
village de Pouehua à Makemo
Huarei, reine de l’île de
Tepukamaria et que sa demande en
mariage fut acceptée. Quelques jours plus
tôt, le géant Patira avait fait sa cour à la
jeune fille et, lorsqu’il apprit que Moeava
l’avait épousée, il entra dans une violente
colère. Les deux champions se défièrent
d’de
en
île et décidèrent de
se
retrouver
à
Makemo pour un combat singulier. Arrivé
le premier, Moeava eut tout le temps de
préparer
abattre
une fronde gigantesque pour
rival. Lorsque celui-ci parut à
son
l’horizon, il l’arma d’une grosse pierre
fonde et lisse, adressa une prière au dieu Tu
et tua Patira d’un puissant coup à la tête.
Depuis, on peut admirer un énorme galet
rond et lisse dans le lagon de Makemo, près
de
Rehaga : c’est la pierre de Moeava.
Makemo
Passe
de\
■r.TAPUHIRIA
PUNARUKU
Village
POUHEUA
passe
_
ARIKITÂNINO
-i, TEUTUGA
r.
•
\HERE RUGA
malacologie,
nom fém. Partie de la *zoologie qui étudie les *Mollusques, animaux
à corps mou.
maladie, nom fém. Altération de la *santé
ou de l’équilibre d’un être vivant. Selon la
façon dont elle se manifeste, une maladie
peut être aiguë (intense et à évolution
brusque), chronique (longue et à dévelop¬
pement lent), *endémique, c’est-à-dire par¬
ticulière à une région. Selon son mode de
20
5 695
présumées Infectieuses
conjonctivite
maladies de l'appareil circulatoire
(dont ‘rhumatisme articulaire aigu
maladies de l'appareil respiratoire
diarrhées
varicelle
4 718
4 450
1 182
273)
1 179
944
maladies vénériennes
701
oreillons
479
*dengue
tumeurs
225
malignes
hépatites
'méningites bactériennes et virales
'tuberculose pulmonaire
220
174
130
78
transmission
ou de développement, elle est
héréditaire, acquise ou épidémique (para¬
sitaire, microbienne, virale...), de carence,
infectieuse
• Isolés du
ou
inflammatoire.
d’immenses
océaniques, les Polynésiens igno¬
raient jadis la plupart des maladies qui
affectaient les Européens et les autres peu¬
ples continentaux. Selon Daniel *Solander
et Joseph *Banks, *naturalistes de l’expé¬
dition de James *Cook, «il n’est pas besoin
de dire qu’il y a peu de maladies chez un
peuple dont la nourriture est si simple et
qui en général ne s’enivre presque jamais et
si l’on en excepte quelques accès de coli¬
que, qui leur arrivent même rarement,
nous n’avons point vu de maladies criti¬
ques pendant notre séjour dans l’île. Les
naturels du pays cependant sont sujets aux
érysipèles et à une éruption cutanée de pus¬
tules écailleuses, qui approchent beaucoup
de la *lèpre» (cités dans B. Danielsson :
“Tahiti autrefois”). James *Morrison,
second maître à bord du *Bounty, ajoute
dans son journal que «leurs principales
maladies sont la folie, ou dérangement
mental, les fièvres, les toux et les rhumes,
les enflures de bras et de jambes, enflures
sous les oreilles, des hernies et
quelques
étendues
reste du monde par
autres encore».
Les équipages des découvreurs européens
puis des navires *baleiniers répandirent de
nombreuses maladies contre lesquelles les
Polynésiens n’avaient aucune défense
immunitaire. C’est ainsi que la *grippe, la
*rougeole, la *tuberculose, la *syphilis...
causèrent une chute démographique dra¬
matique entre 1770 et 1880.
Depuis la fin du XIX® siècle, les services de
se sont considérablement étoffés et
luttent efficacement contre tous les types
de maladie. Les comportements populaires
santé
devant la maladie
se sont en
partie calqués
Occidentaux, mais, d’après
Yves
Lemaître, chercheur à
l”*’O.R.S.T.O.M., les Polynésiens gardent
leur propre conception de la maladie.
sur ceux
des
MALAISIE
se distinguent par le rôle
qu’elles jouent dans la *médecine polyné¬
sienne. La première, le he’a, se traduit par
MALAISIE ou Malaysia. État de r*Asie
du Sud-Est couvrant 329 748 km^, établi
sur la partie méridionale de la péninsule
corps : pus, pertes blanches... La deuxième,
le ira, se manifeste sous forme de troubles
de Bornéo
«Trois maladies
l’écoulement d’humeurs blanches hors du
de douleurs... Enfin la troisième
fati qui comprend des atteintes cor¬
porelles allant de la plus légère, comme
celle qui est occasionnée à un enfant porté
nerveux,
est le
position. Jusqu’à la plus
osseuses. Le mot
fati veut d’ailleurs dire cassure. Ces trois
dans
mauvaise
une
grave comme
les fractures
maladies sont considérées
comme
des fac¬
toute une série de
maladies. Ces exemples montrent d’ail¬
leurs que les idées et les termes médicaux
teurs déclenchants pour
polynésiens s’écartent notablement des
équivalents par lesquels on serait tenté de
les traduire
français. Traditionnelle¬
en
ment, on soigne les enfants préventivement
contre les effets du he’a et du ira» {Les
(Malaisie occidentale) et au nord
(territoires de Sarawak et de
Sabah). Le relief est très montagneux,
exposé à la mousson et couvert par la forêt
équatoriale.
La Malaisie est probablement le berceau
des peuples polynésiens et le lieu d’origine
de nombreuses plantes vivrières cultivées
en Polynésie.
Ancienne colonie portugaise (1511-1641),
puis hollandaise (1641-1795) et enfin
britannique, la Malaisie a acquis son
indépendance en 1957.
• C’est un État fédéral vivant en
régime de
monarchie constitutionnelle. La popula¬
tion s’élève à 15 700 000 habitants (1985)
dont 800 000 pour l’agglomération de
Kuala Lumpur, la capitale. La Malaisie
malaise
Nouvelles).
Une autre distinction est faite entre “mala¬
dies naturelles”, que l’on soigne seul ou
avec l’aide d’un médecin, et “maladies sur¬
naturelles” telles les maladies défigurantes
qui ne cèdent pas à des traiterépétés. Dans ce dernier cas, on ne
appel qu’à un guérisseur {*tahu'a) aidé
des esprits, le plus souvent ceux des
celles
ou
m.ents
fait
par
ancêtres.
Voir aussi
:
épidémie, hygiène.
►
tupura’a no te ma’i. Te
’i, mai te fiva, te mauiui
upo'o, te tupu ’ino o te tino, te mauiui niho, le
mamae ’opu, le vai ra le mau ma’i irili, te ma’i
tupu ta'ue, te ma’i ’ile ’orehia e le mata ia hi’o
are’a râ e tamau noa le fiva, e tupu ha ’amae
ma’i. ’Ua
rau te
vai nei te
mau ma
ho ’i
noa
te ta
/ roto i te
huru
'ata
orara
ma
’a
’i.
o te ma
’ohi, ’ei araira ’a i te
ma’i, te vai nei ta râtou mau ra’au, e mau
rave ’a le reira, eiaha ia ma ’ihia e ’aore ra ia
tapae mai te ma’i, e'ita e puai roa, e roa’a ’ohie
ia rapa 'au, are 'a ra ia tae mai te mau
rave ’a a te mau laote, ’ua hau roa atu ia te
noa
reira
mau rave
’Aita ihoâ râ
e
ôrahi ra’a mai
’a.
ma’i fifi roa i te matamua, no te
te mau ta’ata rapae, e te mau
pahi i tapae mai, ’ua ’afa’i ato’a mai
mau
ma’i rarahi. Teie te
mau
ma’i
vera
tumu
i tefenua ia au i te mau i'oa ifa’aaiihia
feia ra ’au e te pa ’ari o te ma ’ohi.
Te ira, ’ua
rau
i te
i roto
e te
huru ira, te ira miti, te ira
ira iriti, te ira tui, te ira mariri, te ira
manu, te
fati, te ira he’a, te ira vahi, te iri ’opi, te ira
io’eto'e, te iri ma’ama’a.
Te fati - Te fati ahopau, te fati mariri, te fati
u’e, te fati horu, te fati ha’amae.
Te mariri - Te fiva mariri, te mari ’opupu, te
mariri pu ’a, te mariri
mariri ama ’ava...
Te he’a
te
Te he’a ira, te he’a mariri, te he’a fati,
-
’opi tapu, te he'a fefera...
tuto’o, te o’ovi, te matapo, tefefe’e,
he’a
Te
ato
’ura, te mariri tore, te
’a nô
te
e
ma’i
mâ’ohi. I teie mahana, ’ua taui
roa
’i ’e ’ua ’ore ato ’a te feia papu no te
hôro’a ra'au. E rave rahi mau ma’i ’api i teie
te mau ma
tau, ’e i
’e
tôrâtou
te mau
mau
tupura’a, ’ei taole ihoa ia
no te tau ’api nei.
rave’a aravihi
21
MALARDÉ
manque d’informations. L’abus de fécu¬
lents, de graisses et de sucres provoque
l”''obésité, le *diabète, des dérèglements
l’appareil
circulatoire. Une étude menée
par le Service de *Santé aux Tua¬
endocriniens voire des lésions de
digestif
en
1984
motu a
ou
mis
en
évidence
une
malnutrition
enfants âgés de 0 à 5 ans.
touchant 35 % des
Mamaià>Secte
de caractère syncrétiste,
amalgame des éléments de
l’ancienne religion polynésienne et des doc¬
trines chrétiennes, qui apparut à Tahiti en
1827. Le mot mamaia désignait primitive¬
ment un fruit qui tombe de l’arbre avant
d’être parvenu à maturité ; pour les "'pas¬
teurs qui utilisèrent ce terme, les Mamaia
résultant d’un
presqu’île de Malacca (Malaisie) :
récolte du latex dans une
plantation d'hévéas
développe¬
rapide. Elle
est le premier producteur mondial de caout¬
chouc naturel et d’huile de palme ; elle dis¬
pose d’importants gisements de pétrole, de
gaz naturel et d’étain.
La Malaisie n’entretient pas de relations
économiques notables avec notre Terri¬
fait
partie des
ment
pays en voie de
à croissance économique
toire actuellement.
MALARDÉ (Louis) (1930-1967). Louis
Malardé est né à Papeete le L"" juin 1930.
Lauréat des facultés de *médecine de Paris
et de Rennes et
titulaire
du
diplôme de
tropicale, Louis Malardé devint
professeur à l’École de Santé publique de
l’Université d’Hawaï. Il poursuivait paral¬
lèlement des recherches sur la '''méningite à
éosinophiles, répandue à Tahiti, et sur les
poissons vénéneux et venimeux. Rentré à
Papeete fin 1966, il prit la direction de
médecine
r*Institut de Recherches médicales de la
Polynésie française le ^''janvier 1967. Il s’y
fit apprécier par sa compétence, sa volonté
étaient des chrétiens avortés.
'yCA l’origine du mouvement Mamaia
se
paroisse de
Papeete, *Teao, qui, à l’instar des pro¬
phètes ou taura anciens, commença à rece¬
trouvait
un
"'diacre
de
la
voir des révélations. Dans ses rêves, il
voyait "'Jésus-Christ, les apôtres, *Oro,
"'Tane et "'Taaroa, qui, tous, lui donnaient
des instructions. Au temple, Teao eut
même l’audace de monter
d’annoncer ses révélations
chaire et
paroissiens.
diacre, "“Hue, eut égale¬
Bientôt,
ment
en
aux
un autre
des visions. Ensemble, les deux apos¬
baptisèrent ceux qui voulaient les sui¬
qui assistaient aux services religieux
organisés dans les endroits isolés. Puis¬
qu’ils étaient en rapport direct avec JésusChrist, les prophètes considéraient que les
tats
vre
et
"'missionnaires étaient inutiles
et
devaient
Angleterre. S’appuyant sur la
Bible, où il est question des nombreuses
rentrer en
leucémie, il décéda
1967, à l’âge de 37 ans. Le
docteur Louis Malardé laissa le souvenir
femmes du roi Salomon, les membres de la
secte étaient naturellement favorables à la
d’un homme courageux
tence de
et sa
fermeté. Atteint de
le 27 décembre
qui, se sachant
depuis 5 ans atteint d’un mal incurable,
continuajusqu’au bout la tâche qu’il s’était
assignée, mais que sa disparition précoce
ne lui permit pas d’achever. En son souve¬
nir, l’institut qu’il dirigeait prit le nom
d’institut Malardé.
polygamie. D’autre part, ils niaient l’exis¬
punitions dans l’au-delà et imagi¬
naient que tout le monde pouvait être
admis au paradis. Celui-ci ressemblait au
*rohutu des *arioi, où les fêtes, les plai¬
sirs et les spectacles étaient censés se succé¬
der
sans
fin. Cette doctrine très attirante
permit à la Mamaia de gagner rapidement
du terrain et de recruter des membres dans
malnutrition,
nom
fém. État de déséqui¬
prolongé du régime alimentaire qui
engendre à la longue des maladies de
carence et peut réduire très sensiblement
les facultés physiques et intellectuelles.
Dans de nombreux pays sous-développés,
la malnutrition entraîne un manque de
*vitamines, de sels minéraux et, surtout,
des éléments de grande valeur biologique,
les *protéines, indispensables à l’entretien
libre
et à la
constitution des tissus.
Polynésie, le mode traditionnel
d’alimentation, pourtant relativement équi¬
libré, a été abandonné au profit d’un
régime plus “moderne” mais déséquilibré,
•
En
soit par
22
insuffisance de
revenus,
soit
par
la
plupart des îles de la Société, à Anaa et
aux
îles Australes. L’extension du
mouve¬
inquiéta les pasteurs, d’autant que les
diacres et les instituteurs qu’ils avaient
ment
formés adhéraient volontiers à la secte.
Certains chefs, tels "'Tati, '"'Hitoti, "'Utami,
très liés à
l’Église
Ils
leur autorité
protestante, craignaient
fût remise en question.
d’organiser la répression
contre le mouvement mais, en dépit de
leurs brutalités, les adeptes de la Mamaia
restèrent nombreux jusqu’en 1832 et sou¬
que
tentèrent
ne
tinrent les chefs traditionalistes de Taiarapu (Tahiti) et de
taient restaurer les
Bora Bora qui souhai¬
mœurs et
l’ordre social
pré-européens. La secte perdit ensuite de
son
influence.
MAMU
Tati, qui voulait en finir avec l’hérésie,
dirigea en 1833 une véritable opération
militaire dans la presqu^le de Tahiti, ce qui
lui permit d’écraser les chefs habituelle¬
ment contestataires de Taiarapu. Les
années suivantes, les principaux prophètes
la culture des *Orchidées. Cepen¬
dant, la raréfaction des Fougères a obligé
le Service de l’Économie rurale à prendre
des mesures de protection ; la récolte des
Faaa succombèrent à
teie,
et de nombreux
fidèles de Moorea
*variole, tandis
mer entre
et de
épidémie de
Hue disparaissait en
une
que
Tahaa et Huahine.
►
Mamaia. Te mamaia, ’o te ho'êiapupu ta'ata
no roto mai i te peu ’e te hiro ’a tumu o te
ma ’ohi i te pae no te ha ’amorira 'a a te hui
_
Tahito.
’ohipa ’e to ratou ioro 'a ’oia no te
fa ’atere ia i te mau pae te ’ore roa e au te ’ore
ho’i e tu'ati i te fa ’aterera ’a a te fa ’aro ’o
tupuna i
Ta ratou
teretetiano.
Te vai ra i roto i te pupu mamaia te ho'ê tei
fariu ia lesu Mesia o Teao. ’Ua riro ri ’i ’oia
mai te ho êperopheta, na roto i tana mau
’orama,
i ’ite ai ’oia i te Metia, i te
mau
peropheta, ia Oro, ia Tane ’e ia Ta ’aroa.
Ratou pa’ato’a, te ha’api’i ra iana (i tana
paraura'a). I mûri iho ’o Hue no Puna’auia tei
fa’ali’a ato ’a i iana mau orama. Râua to ’opiti
nôroto i te ha’apa’ora’a mamaiâ, efari'i râua i
te peu fa ’aturi no te mea ho ’i, ’ua fa ’a ’itehia i
roto i te pipiria te mau peu a Toromona, ’ua
ruri ’e raua i te parau mau a te Fatu ’e ’ua
parare ta raua peu ’e ta râua mau arata ’ira ’a
’ati a ’e te mau fenua Totaiete ’e tae roa atu i te
tuha ’a pae, fifi roa mai nei te ’ohipa porora ’a
evaneria i te fenua. ’Ua tu ’ati atu te ari’i i te
peu a te mamaiâ, e ’ohipa rahi ta Tahi ’e ’o
Hitoti i
te
ravera’a
na
roto
i te
mau
’arora’a i
malahiti 1831 ’e 1832.
Maoti le mau fa’atere mamaiâ i pohe i
ri ’i iti noa ai ’e ’ore roa atu. E mau
mai te hau.
ra
teifarereihia hou
mamau
haere
a tupu
aujourd’hui interdite.
est
►
mama’u.
_
no
e
Cyathea, Hemitelia. Erarauhe mou’a
’aifaitori’i tona huru i to te nahe e mea
’ano ’a
roa
ia haere atu tatou
na
roto
i te
fa’a. Nâ te atea ia hi’o, mai te tumu ha’ari tona
huru nâ tona
mau rau
i te
roroa
’e tona huru
tupu. E tae’a i te hoêmarna’u i te 15 metera i
te teitei, e nehenehe i tona mau rau e rae ’a e 5
metera te roroa ’e te atea i rapae, ’are ’a te
’a’ano 1,50 metera.
mâma’u i te mau vahi haumi o te
fa ’a i te ateara ’a i uta mai te 400 metera, e
urupu ra ’oia i te mau vahi teitei roa atu, e
E tupu te
tao’a haviti
roa
mama’u
(Cyathea affinis)
ia hi’ohia atu i uta ia topa te
hupe ’e ia tapo ’ihia ’oia e te ata. E ravehia te
mama’u ’eipou no te tanura’a tiare te
orchidées ihoâ ra.
I teie tau, te ’itehia nei te varavarara ’a no teie
rarauhe
le tumu
’ua riro ’ei ’imira’a moni
ta’ata, ’aita atura râtou
na te
ha’apa’o fa’ahou nei i
te aupurura ’a i le natura. No reira, ’ua
fa'anahohia te tahi mau fa’aturera’a na tepiha
fa’a’apu ia araihia te tapu ha’apa’o ’ore ra’a i te
marna
e
’u.
I Raiatea
mâ,
e
mâmea
te
i’oa
o te marna
’u.
Mammifères,
*Vertébrés
nom masc. pl. Classe de
supérieurs à laquelle appartient
r*Homme. Les Mammifères sont '"vivi¬
pares
et ont des mamelles qui produisent le
lait destiné à nourrir les
petits. Ils possè¬
qui leur permet
d’anticiper, de faire des choix, de s’adapter
facilement donc d’être plus libres. Les
dent
te
arepurepura’a rahi
pour
un cerveau
évolué
ce
Mammifères ont colonisé tous les milieux
déplacent en marchant, courant, sau¬
(Kangourou), volant (Chauve-souris),
en nageant (*Baleines, *Dauphins). Ils
et se
tant
Quartier de *Papeete situé au
pied des premières collines dominant la
ville, entre la rivière *Papeavaet l’entrée de
la vallée de *Titioro. Depuis 1968, le Cen¬
tre hospitalier territorial y occupe plus de 3
hectares, à l’emplacement de l’ancien *jarMAMAO.
din Raoul. Il voisine
avec
le centre socio¬
*chinois, un temple ^mormon et le
siège de la *Caisse de Prévoyance sociale.
culturel
Mamao est un quartier commerçant spé¬
cialisé dans la vente de biens d’équipe¬
ménages. Il s’agit aussi d’une
zone résidentielle comportant des îlots
insalubres où s’entassent des migrants
ments aux
venus
des îles.
ont une
respiration pulmonaire.
mamo
voir Poisson demoiselle.
mantü. Terre très compacte provenant de
l’altération sur place des *roches volcani¬
ques des îles hautes en Polynésie. Il s’agit
d’une *latérite se formant en zone tropicale
humide. Localement, en l’absence de sai¬
son sèche très marquée, on n’observe pas
anuhe
^Fougère arborescente du genre
Cyathea ou Hemitelia. Vues de loin, ces
Fougères ressemblent à des Palmiers attei¬
gnant 15 m de haut. Les feuilles ou frondes
peuvent mesurer jusqu’à 5 m de long sur
1,50 m de large. On les rencontre dans les
vallées humides à partir de 400 m d’alti¬
tude, mais leur développement est maxi¬
mal vers 1 000 m, dans la zone des *nuages.
mamau.
Les troncs étaient utilisés
et
comme
Mamu : formations actuelle
et fosslle vues en coupe.
argile bicolore
boules de basalte
“j
_1
basalte compact
argile rougeâtre
argile blanche
basalte désagrégé
boules de basalte
^ MAMU
basalte compact
supports
23
de niveau d’accumulation à concrétions
ferrugineuses. Ce sol peu fertile est bien
visible dans la plupart des lotissements
résidentiels aménagés en montagne. La
réussite des cultures florales et fruitières y
est liée au creusement de grands trous et à
l’apport de terre végétale.
mamu.
mau
Te i’oa teie ta te ma'ohi i
horo'a
no
te
aore ia, te repo te ’ore roa e
tanu i te ma 'a, ’oia ho ’i te ’ore e au
fenua ’e
nehenehe
e
nô te ’ohipa fa’a’apu. Te tumu e repo maro
mai te mea ra e, no roto mai teie repo mamu i
te mau vari ’auahi i pohe, ’ua pau te maita ’i o
fenua. I ’ite ’ohie noa hia te mamu no
tôna huru. la tapuhia te ho’ëfenua e tà’ahia
tôna ’api ’e te ’api o te repo maita ’i no te
te repo
’ohipa fa ’a ’apu.
Te rave’a
e
ravehia nei
no te mamu:
’o te
fa ’a ’apo ’ora ’a ia iana i reira fa ’a ’i ai i te repo
maita ’i i roto
no te tanura
’a i te
ma
’a.
demment, l’autorité des parents s’en trou¬
singulièrement compromise.
Aujourd’hui, dans la société tahitienne
vait
chrétienne et moderne, le mot mana est
devenu un terme séculaire qu’il faut tra¬
autorité.
duire par
►
_
parauhia te parau no te mana, te
’itehia ra ia i reira, te tahi faito teitei ’e te tahi
faito haeha’a, ’oia ato’a te tahi ti’ara’a tei hau
atu i te tahi, na reira aio ’a i roto i te toro ’a ’, e
iti tô te tahi mana, e rahi to te tahi mana. Te
la
mana.
ato’a, e ti’a
ia ha’apau. 1
roto i te mau peu no te tau tahito, na te atua e
ha’amau e e horo’a i te mana i roto i te mau
aiua te mana
hau ’e i te
mau mana
iana ia ha’amau, e ti’a ato’a iana
tapu, e mea
tô te tapu.
mo’a te tapu, ’oia ho’i e mana rahi
I roto i te peu a te
ni’a i
ari’i, ia tupu te mau ’oro'a i
ho'ëtama fânau ’api ia au
te marae no te
mau peu ato ’a e ravehia no taua oro ’a ra.
haere maira te reira mau peu e ha ’apapu i te
mana tôna ta’a’era’a ’e te peu i mataro noa hia
i te
te
Pouvoir surnaturel que possédaient
autrefois en Polynésie surtout les grands
chefs et *tahu’a, mais parfois aussi des
mana.
objets inanimés. Le contact avec une per¬
objet possédant un mana puis¬
sant était considéré comme très dangereux,
pouvant même provoquer des *maladies
mortelles, ce qui explique l’interdiction ou
le ’'’tabou {tapu) qui les entourait. Le siège
du mana se trouvait dans la tête, qui était
sacrée au point qu’il était interdit de tenir
un objet au-dessus de la tête du chef ou de
se trouver à un niveau plus élevé que lui.
Le fait que le mana se transmettait méca¬
niquement avait naturellement beaucoup
d’inconvénients. Par exemple, il fallait
cacher avec le plus grand soin les cheveux
ou les ongles coupés d’un chef pour qu’il
n’arrivât malheur à personne du fait d’un
sonne ou un
accidentel. S’il utilisait les outils ou
les vêtements d’une autre personne, cette
dernière ne pouvait plus s’en servir et ils
étaient détruits. Le chef ne pouvait pas
contact
compagnie de personnes de
inférieur puisque tous les mets qu’il
manger en
rang
touchait devenaient tapu.
Cependant, l’esprit inventif des Polyné¬
siens était à la hauteur des difficultés dont
ils venaient à bout grâce à d’ingénieux
moyens de protection qui faisaient en réa¬
lité partie du système. Dans certains cas, il
suffisait à un chef, pour reprendre son
échappé dans une personne ou dans
un objet, de le saisir dans sa main et de
l’aspirer par le nez. D’autres fois, un prêtre
mana
lisait une *incantation ou accomplissait un
rite qui annulaient l’effet maléfique.
La force du mana étant héritée à la fois du
père et de la mère, elle doublait à chaque
nouvelle génération, donc un enfant était
toujours plus puissant que ses parents.
Ceci explique que le fils d’une famille au
pouvoir prenait le gouvernement dès sa
naissance. A partir de ce jour, le père ne
régnait qu’au nom de son fils et lorsque
celui-ci était majeur, le père se retirait. Évi¬
i te
rave
tata’itahi.
i roto i te mau mahana
nom masc. Terme angloissu du vieux français “ménager”:
management,
saxon
de main ferme. 11 désigne une
conception moderne de la *gestion des
organisations qui préconise l’emploi de
méthodes et de techniques rationnelles
mener
l’efficacité maximale à l’action.
assurant
Le management s’oppose à la gestion intui¬
tive. Par extension, ce terme désigne éga¬
lement l’ensemble de
ceux
qui exercent la
fonction de direction, les managers.
manahune. Dans la société polynésienne
traditionnelle, les manahune formaient la
^classe sociale inférieure. Ils
ne
possédaient
de terres et subvenaient à leurs besoins
en cultivant celles qui étaient tufa ’a *ari ’i et
tufa'â *ra'atira, c’est-à-dire réservées aux
pas
ari’i et
aux ra
lées ’iato
:
’atira. Ces terres étaient appe¬
’ialotai côté
mer et
’iato
uta
côté
manahune devaient payer
un loyer mais en fait, tous les chefs, des ari’i
aux ra’atira, pouvaient exiger d’eux des
produits et des services. L’économie des
*chefferies reposait ainsi sur ces petits
exploitants. Il en était de même de la réali¬
sation de travaux exceptionnels : construc¬
tion de *marae, fabrication de *tapa par les
montagne. Les
femmes...
►
manahune. I roto i te orara’a
ma’ohi,
e
parauhia tefeia ri’iri’i, orara’a haeha’a roa e
manahune e ’ere ra i te feia veve, tei ’ere i te
maita ’i. E huru ihoô teie, aita ’â rôt ou e faufa ’a
mai ta te
mau
ari’i ’e te
mau
ra’atira. ’O rat ou
tapapahia no te haere e ha ’afaufa ’a i to
vera fenua. Tei ia rôt ou te faufa ’a nô te pa ’ari,
ra te
no te
ato
’a
’ite ’e te itoito i te ’imi i te
no te orara
’a. To ratou
fenua
e
’a
iato
iato uta.
Efa’a’aufauhia ratou ’e te mau tavaha, te ari’i,
ia
te
i’oa. I
tahatai,
mau rave
mau
e
iatotai, i uta
ra e
no to ratou parahira ’a
fenua ’e te reira na roto ia i te ’ohipa
e fa ’ahepohia ia rôt ou e ’oia ato ’a te
te ra
’atira i te tahi taime
i ni’a i
te
MANGAREVA
fa ’ahotura ’a i te fenua ’e te horo 'ara 'a i taua
mau hotu râ nâ te fatu fenua. Nô reira mai te
fa'arava'ira’afaufa’a a te mau tavana. Mai te
reira ato ’c 'e huru fa ’atitira ’a a te feiâfa ’atere i
te manahune nô te mau ’ohipa huru rau ’o te
orara’a : no te ahura’a i te marae (te mau tâne
ia) ’e te hamanira’a i te tapa, te mau vahiné ia.
MANGAASI. Lieu-dit de la côte nord
d’Efate (*Vanuatu). Des *fouilles arché¬
ologiques récentes ont permis d’y décou¬
un type de *poterie différent de la
poterie *Lapita. Les tessons les plus
vrir
anciens datent du VIL siècle
sont
av.
J.-C. et
décorés de fines incisions et de reliefs
géométriques appliqués. Alors que la pote¬
rie Lapita est plus ancienne et se retrouve
dans
de nombreux sites mélanésiens et
polynésiens, la céramique Mangaasi est
propre à la *Mélanésie et servait de produit
d’échange dans toute cette aire culturelle.
L’identification des sites Mangaasi permet
d’affiner la connaissance des civilisations
mélanésiennes et des déplacements de
population dans le Pacifique Sud.
MANGAREVA. Ile haute de 14 km^
qui
partie de l’archipel des *Gambier et
culmine au Mt *Duff (441 m). Peuplée à
partir du XIL siècle de notre ère, Mangafait
reva
montre de
nombreux restes archéolo¬
giques, près de *Rikitea notamment où
trouvaient
la
résidence
se
royale (Marau
Tagaroa), la maison d’assemblée (Are
Apere), le *marae principal (Te Kehika) et
celui des prêtres (Te hau o te vehi). Cinq
marae
étaient dédiés
au
dieu Tu.
Llle fut
probablement aperçue par le
pirate anglais Edward Davis en 1687, avant
que le navigateur Charles *Wilson ne la
découvre le 24 mai 1797. Le premier Euro¬
péen qui vint à terre fut l’officier anglais
Frederick *Beechey, dont le navire, le
Blossom, resta au mouillage de Rikitea en
janvier 1826. Il constata que les Mangaréviens appartenaient à l’ethnie polyné¬
sienne, qu’ils jouissaient d’une excellente
santé et avaient un régime alimentaire
végétarien, car si le poisson foisonnait, il
n’y avait ni cochons, ni chiens, ni poules.
Le dialecte polynésien parlé par les 5 000
habitants, le mangarévien, s’apparentait
•
aux
dialectes des îles Australes
et des îles
Cook du Sud, étant donné que le son H
était remplacé par un coup de glotte. Cette
affinité un peu inattendue pourrait très
gélisée, Mangareva fut choisie en 1834 par
la ^congrégation des *Sacrés-Coeurs
comme base pour établir la première *mission catholique en Polynésie orientale.
L’évêque et les huit prêtres, frères et laïcs,
qui s’installèrent à Mangareva en 18341835 étaient tous très jeunes et dynami¬
ques. Ils réussirent en trois ans seulement à
convertir et à baptiser tous les habitants,
lesquels détruisirent ensuite leurs marae.
Le port de vêtements européens, même
sales et déchirés, fut dès lors jugé préféra¬
ble à la nudité simple mais immorale qui
prévalait aux temps païens. De nouvelles
lois, réunies en un *Code mangarévien,
inspirées des dix commandements et du
code Napoléon, furent imposées aux insu¬
laires. Les missionnaires s’efforcèrent aussi
d’inculquer les
peuples industrieux de l’Eu¬
rope aux habitants des îles. Tandis que les
femmes, sous l’égide des frères laïcs, appre¬
naient à cultiver le coton, à filer et à tisser
valeurs des
dans dix ateliers disséminés à travers l’ar¬
chipel, les hommes étaient initiés aux
métiers de maçon et de charpentier et ils
apprenaient à fabriquer la chaux, néces¬
saire à la construction d’églises solides, en
brûlant du corail.
Du commerce avec le monde extérieur
résulta l’introduction de *maladies. L’hy¬
giène fit dangereusement défaut dans les
ateliers
et les nouvelles cases
modèle
en
dur, de
européen. Personne n’ayant plus le
temps de cultiver et d’aller à la pêche, la
farine, le riz et les haricots secs remplacè¬
rent rapidement les légumes frais et le pois¬
son. Avec le déboisement général, dû à la
demande excessive de bois pour la cuisson
de la chaux, les rivières et les sources tari¬
rent. Les maladies se répandirent et les
devinrent presque quoti¬
Lorsque le dernier bâtiment reli¬
gieux, l’imposante ^cathédrale SaintMichel de Rikitea, bien conservée jusqu’à
nos jours, fut terminé
en août 1841, l’ar¬
chipel ne comptait plus que 2000 per¬
sonnes, contre le double dix ans plus tôt.
Cette situation changea brusquement en
1870, après la chute de Napoléon III et
l’instauration de la IIP *République. Un
rapport très critique sur la *théocratie des
Gambier entraîna la disgrâce du père
enterrements
diens.
*Laval et
son
exil à Tahiti. Dès lors, le
commissaire de
la
République, Isidore
*Chessé, obtint facilement des chefs
man-
s’expliquer par une arrivée relative¬
tardive d’immigrants de cette aire
parution du récit de Beechey attira des
navires de commerce, basés à Tahiti et à
*Valparaiso. Les insulaires pouvaient
donner en paiement pour les marchandises
apportées par ces navires les *nacres de
belle qualité qui abondaient dans le vaste
lagon. Puisqu’elle n’était pas encore évan¬
Depuis cette époque, la population de
Mangareva n’a guère augmenté puisqu’en
1900 on l’évaluait à 500 personnes et à 547
au recensement de 1983. Le voisinage des
sites d’expérimentation nucléaire ne fut
pas sans conséquences sur la vie insulaire.
Il impliqua la construction d’un abri anti¬
ment
culturelle.
La
poterie Mangaasi
nô Mangaasi
hu'ahu'a potera
de combattre l’oisiveté et
garéviens qu’ils acceptent r*annexion des
Gambier par la France, la tutelle de l’ad¬
ministration leur semblant préférable à
bien
tessons de
celle de
l’Église.
25
MANGOUSTANIER
atomique et la venue périodique de navires
cherchant refuge dans le vaste
lagon des Gambier. Les matériaux de
construction rejetés dans ce lagon furent
sans doute à l’origine du développement de
la *ciguatera. Actuellement, les habitants
vivent surtout de la *perliculture et d’un
peu de *maraîchage et d’*apiculture.
de guerre
férentes
parties de l’arbre ont aussi de
utilisations médicinales
nombreuses
►
tumu vi. Te tumu vi, e
nom masc.
mangostana. Arbre fruitier de
Garcinia
la famille
des Guttiféracées, originaire de Malaisie et
mesurant de 10 à 25 m de haut. On le plante
zones chaudes, humides mais non
marécageuses. Son fruit sphérique a la
dans les
taille d’une pomme. Sa coque est dure et,
après ouverture, on découvre cinq quar¬
tiers d’une chair blanche à rosée, sucrée,
acidulée
Mangoustans
et
parfumée. Le
délicatement
Mangoustan est souvent considéré comme
un
des meilleurs fruits
tropicaux.
On la trouve dans la
zone
de balancement
des *marées et souvent à
proximité des
*halophiles les plus typiques qui la composent
sont les *Palétuviers qui possèdent de
arrivées d’eau douce. Les plantes
nombreuses racines échasses aériennes et
un
puissant système racinaire souterrain
leur permettant de s’accrocher malgré l’ins¬
tabilité de la vase. Par ailleurs, ils émettent
ra'au rahi leie
no te
’o Le Goarant de Tromelin i ta’ita’i mai i
ra
rave
rahi huru vi: te vi
parau, te vi moiho, te vi Blanchard, te vi
Bornéo, te vi Labbe, te vi Julie. Teie nei mau
i ’oa vi, ’ua roa ’a mai ia na roto i te 'itéra ’ahia
ta'a 'ëra 'a te ma'a vi te tahi 'e te tahi 'e te
vahi i reira te ’ite matamuara’ahia. E ma'a
te
re
nenu maita 'i 'e te monamona a
'ano 'a ai. E huru F to te tahi vi no 'ano 'a i to
'are 'a,
no
rahi mau vi e hotu nei e piti
hotura'a i te matahiti. I te
matahiti 1985, 'ua rae’ahia e 79 tane ’e te afa te
te
tahi. E
rave
aore ra e toru
vi i tapa’ohia i roto i te ’ohipa no te
tapiho’ora'a. Te vai nei te vi ma’aro e anm
pu’u noahia, a ta ’a noa atu ai te vi para, e
hâmani ato ’a hia te vi e rapa’auhia e tunuhia e
monamona (confitures). Te vi tutehau, e vi
ma
fém. Formation végétale
typique des côtes tropicales marécageuses.
mangrove, nom
’aro
roa te
hamani ato ’ahia nei i te tahi
ma’a nâ te initia fa’ato’ava’ava
ri'i
e
parauhia
e
chutney.
Tôna hamanira ’a
tapuru
marô,
: e
’e matehutehu
tapupu fa ’ahu ’a te
vi
ai i roto i te vinita ’e te iihota ’e te vine
tunu atu ai.
E ra’au maita'i te tumu vi no te ’ohipa hamani
va ’a. E rave ato ’ahia te vi no te hamani ra 'au
’ohurepi’o. Te vai ato’a nei te tahi
(te ma’a) e ravehia no te ta’ero i’a ’e te
mai te vi
mau
vi
ha’amahu
toto
(tepiha'e toto).
spéciales verticales appelées
pneumatophores qui montent à la surface
pour permettre la respiration de l’appareil
racinaire dans ce milieu asphyxiant.
Les mangroves sont rares à Tahiti. Elles
sont par contre très développées en
des racines
♦Nouvelle-Calédonie. On y trouve en par¬
ticulier les fameux crabes verts comestibles
dont la Nouvelle-Calédonie est
exportatrice.
Manguier, nom masc. Mangifera indica.
vipopa'a. Grand Arbre fruitier
des régions tropicales, de la famille des
Tahitien:
Anacardiacées, introduit à Tahiti en 1848
par le contre-amiral Le Goarant de Tromelin. Il existe de très nombreuses variétés de
moiho, Blanchard,
Bornéo, Labbé, Julie... La pulpe de leurs
fruits est jaune, juteuse, parfumée, très
sucrée. Beaucoup d’arbres fournissent
deux à trois récoltes par an. La production
de Mangues a atteint 79,1 tonnes en 1985.
Manguiers :
Manguier (tumu vi)
parau,
les Mangues crues, en sor¬
cuites en confiture. La variété tutehau sert à la préparation du chutney,
condiment aigre-doux d’origine indienne,
On
consomme
bet
ou
que l’on obtient après
de Mangues dans un
de
Mangues (Vt).
3. Carotte. 4.
26
Greffée. 2. Abbé
Ohurepi'o'.
sucre
et
pour
cuisson de morceaux
mélange de vinaigre,
de raisins secs.
Manguier est très apprécié
la construction des pirogues. Les dif¬
Le tronc du
la
maupaefenua ve'ave’a. No te matahiti 1848 i
tae mai ai te vi i Tahitij nâ te atimarara-mono
teie ma'a i Tahiti. E
Mangoustanier,
:
du fruit a notamment des propriétés
anti-hémorragiques.
peau
lavage des mangues permettant d'éliminer la
qui macule la peau
sève collante
MANIOC
MANIHI. *Atoll des *Tuamotu du Nord
situé par I46"04’ ouest et I4°27’
500 km au nord-est de Papeete.
Probablement
sud, à
peuplée à partir de 600
ap.
J.-C., nie n’a pas encore fait l’objet d’un
*inventaire
archéologique complet.
en 1616 par les naviga¬
Elle fut découverte
teurs
hollandais *Le Maire
et
*Schouten et
devint, dès le début du XIX‘^ siècle,
un
des
principaux lieux d’exploitation nacrière
des Tuamotu.
Aujourd’hui, de nombreuses fermes per¬
lières, établissements privés ou coopéra¬
tives, sont installées à Manihi et font de nie
première productrice de *perles du Ter¬
*perliculture, qui a
éclipsé l’activité touristique et la récolte du
*coprah, explique que la population soit
passée de 192 à 313 habitants entre 1977 et
la
ritoire. L’essor de la
1983.
Manihi
appartenait à l’aire culturelle de
qui englobait Ahe, Takaroa et
Takapoto. Elle est aujourd’hui chef-lieu de
*Vahitu
la *commune de Manihi-Ahe ; son
port est
semaine
aéro¬
Air Tahiti 3 fois
(11046 passagers en 1987).
desservi
par
par
village et passe de Paeua à
l’extrémité sud-ouest de Manihi
manini
manini.
Poisson
chirurgien bagnard.
Acanthurus Irioslegus. Les manini sonl de
couleur gris jaunâtre et rayés par 5 lignes
ne dépasse pas
On les rencontre surtout dans les
verticales noires. Leur taille
15
cm.
cavités du
platier à l’arrière du récif.
comestibles et riches
en
amidon {*pia).
Actuellement, le manioc entre surtout dans
l’alimentation des porcs et du bétail. La
production totale a atteint 18,6 tonnes en
1985.
►
maniota. la
^
au i le mau parau tuatapapa mai
ë. nâ te ’atimarara Bonard i fa'atomo
râ'aii i roto i te fenua Tahiti ma i te
te mea ra
Manioc,
Tahitien
:
nom masc.
Maniho utiHssima.
mâniota. Arbrisseau de la famille
Euphorbiacées originaire d’Amérique
tropicale et introduit par l’amiral *Bonard
en 1850. 11 est cultivé pour ses *tubercules
des
mai teie
area
malahiti 1850. E fa’a'apuhia te
nô tôna mâ'a ’e lô
roto mai
hia nei
are’a
le
pia alo ’a te
mâniota
'a, mai
roa
iana. I teie mahana, te horo 'a ato ’a
le
ra-, e
mâniota
ndtepua’a ’e tepua'aloro,
mâ’a maila’i
roa
teie
no te
olu’i ’ei
Manioc. 1.
Râpage du manioc.
2. Tubercules de Manioc.
Mâniota. 1. Otara’a mâniota.
2. 'Ata mâniota.
27
MANTA
poi. E
tiromi
no te
pae ma,
animara.
Na
tu’i nei i le poi ’e te
I te pae tuha 'a
'e'ita te maniota e horo'ahia na te
rahi la’ata
rave
roto
i
ho ’o i
e
te mau numera
i noa’a mai, 18,6 tane
Manta voir Raie.
manteau,
l’on porte
froid.
nom masc.
à l’extérieur
Vêtement épais que
pour se protéger du
biologie, repli de peau qui enveloppe
le corps des * Mollusques. La face externe
du manteau sécrète la coquille ou les
•
En
valves.
géologie, partie du globe terrestre
entre l’écorce et le noyau. Le man¬
teau a une épaisseur moyenne de 3 000 km.
•
En
située
manuatoa voir toko toko
MANUHANGI.
La coquille et l’opercule sont des matières
premières de l’artisanat polynésien. On en
tire des bibelots, des porte-couteaux et des
bijoux de fantaisie.
►
ma’oa. E ina '/
’apu teie no raro i te moùna. E
’oa i ni’a i te a’au i te mau vahi
_
ora
nei te
ma
maufatira'a miti. Mea rehu matie
’apu O te ma ’oa ’api, te mau ma ’oa pa ’ari ra,
'lia tapo’ihia ia e te tahipa'a ma’ute’ute
pota’a’a. Epipipa’oa ’uo’uo to ni’a iho i te ina’i
’oia ho ’i te mâ'oa o te tapo’i ia i te auaha ’apu.
rimuvai ’e te
te
E ina’i
amu
rahihia teie
hâmanira'a:
e
e
te
ma'ohi. Tona
ano'i ia i te taioro. Are’a te ’apu
’e te pipipatoa, te o nei ia i roto i te ’ohipa
rima ’i nô te hamani i te mau huru ri ’i ’ohipa
te pae fa ’anehenehera ’a o te vahiné :
mai te rei arapo ’a (colliers) te tape’a tari’a.
*atoll
des
*Tuamotu du Sud situé par 141 “15’ ouest
et 19° 12’ sud. Découvert par * Wallis en
1767, il est aujourd’hui inhabité et
tie de la commune de *Hao.
*taioro.
ato’a nô
pio’o.
Petit
rouges
tantes. L’ouverture de la
rahira'a maniota i noa’a mai i taua matahiti.
te
calcifiées encroû¬
coquille peut être
obturée par un solide *opercule blanc. Le
mâ’oa est toujours très consommé et
apprécié, en particulier préparé dans le
d’*Algues
verte
te matete.
fait
par¬
maoa’e voir alizé.
ma’ohi. Désigne ce qui est indigène, natif
Polynésie, autochtone. Mao ’his’oppose
*popâ'a (étranger au pays, blanc), mais a
aussi une signification plus profonde que le
linguiste et poète Duro Raapoto a exprimé
ainsi: «ma signifie “pur, propre, digne”.
de
à
manumanu.
tout être
de
Terme
polynésien désignant
vivant, généralement nuisible et
petite taille. Cela comprend aussi bien
*Microbes responsables
les Insectes que les
de maladies, les
*Bactéries, Virus
ou
autres.
Manu Ura (A.S.) (en
français : Oiseau de
Feu). Club omnisports de *Paea. Créé en
1950 par France Brault, son premier prési¬
dent fut Tiare Teore. D’abord
spécialisé
dans le *football, le club diversifia par la
suite ses activités, en créant des sections de
*tennis, *judo, yachting, *surf, *pirogue,
*rugby, *volley-ball et, dernièrement,
*basket-ball et *boxe. L’un de
ses
licenciés
le ti¬
1987
dans la catégorie des super-lourds. Le vol¬
ley-ball (plusieurs titres de champion de
Tahiti) et, surtout, le rugby, sous l’impul¬
sion de la famille Frogier, sont les portedrapeaux de ce club dynamique qui compte
600 licenciés et dispose, près de la mairie de
Paea, d’installations récemment rénovées
(terrains de football et de rugby, salle de
sport, tennis...). Son président est le
conseiller-maire Jacquie Graffe.
du noble art. Honoré Avae, remporta
tre de champion de France amateur
ma’oa.
*Escargot marin comestible.
Turbo setosus. On le trouve à l’avant des
récifs barrières, au niveau de la crête algale,
là où les vagues se brisent. Sa coquille est
*
récolte de ma’oa
28
Ma c’est l’affirmation de l’Etre dans toute
sa plénitude, dans
exigence. Etre ma, c’est avoir sa
place d’homme libre, parmi les hommes
libres. Quant à ohi, il désigne un rejeton
qui a déjà ses racines, lui assurant une cer¬
taine autonomie de vie, tandis qu’il est tou¬
jours relié à la tige mère. Le ma'ohi, c’est
alors le rejeton ou l’être qui se nourrit de sa
terre maternelle, natale, dans laquelle il
plonge ses racines, qui se rattache à elle
sa
force, dans toute
toute son
tout
en
restant
libre et autonome».
implications culturelles
importantes et il est fréquemment utilisé
pour revendiquer une appartenance ethni¬
que, une identité. Ainsi, au “"recensement
de population de 1983, 68,5% des habi¬
tants de Polynésie ont déclaré appartenir à
Le terme
a
des
r*ethnie mâ'ohi.
Depuis le début des années 1970, l’impor¬
tant renouveau culturel cherche à
désormais utilisé
France
sur
les ondes de Radio
Outre-Mer;
il fait
recherches
et
mâ’ohi
enrichi et mis
l’objet de
d’une codification par 1’“"Aca¬
démie tahitienne. Le patrimoine culturel
en valeur par de
organismes et associations
parmi lesquels le Centre polynésien des
est
nombreux
Sciences
humaines, r“"Office territorial
de couleur vert-brun chez les
d’Action culturelle, le
d’Hawaï...
les adultes, elle est
Cette
jeunes. Chez
généralement recou-
valoriser
qui est mâ'ohi et renvoie à la culture
ancestrale. Le reo (“"langue) mâ’ohi est
ce
“"Bishop Muséum
quête du passé et de l’identité mâ’ohi
MAPE
les sources aux¬
réfère : la plupart de celles-ci
consistent, en effet, en ouvrages ou illustra¬
tions réalisés par des popâ’a qui n’ont
décrit que ce qu’ils comprenaient ou vou¬
réalité faussée par
est en
quelles elle
se
laient admettre. La culture ma'ohi
ne
peut
plus la culture ancestrale pré¬
européenne parce qu’une grande partie de
la culture matérielle et des points de repère
être
non
ont progressivement intégré
caractéristiques de la culture occiden¬
intellectuels
des
tale
au
XIX*^ et
au
XX"^ siècle. Le terme
correspond donc, souvent à l’insu
de ceux qui l’utilisent, à une réalité trans¬
formée et très changeante.
ma’ohi
►
ma’ohi. Te lu'ata ma’ohi ’o te ho'ëia lu’ata
_
_
_
reira iho ’oia, e e peu ato
’ai’a,
la
e
’ore
te
tona
’e te tahi ta'ala "ëalu. Te
tae
feia ’iri ’iio'uo.
/
le
’a tana iho i
mai i rolo i le fenua e ’ere i tona,
’â ia, ’ua parauhia te i’oa papa ’a no te
'ata ’e ia
papa
e lu
_
no
lai’ora'a ta'ala
o te
matahiti 1977,
e
65
66 % te rahira’a ta 'ata huira ’alira
’oia lei lapa’o ia ratou e ’e ma’ohi. To te
matahiti 1983, e 68% tei ma’ili i te li'ara'a
ma’ohi, are'a te afa "ma’ohi-papa’a”, 17,26% i
le matahiti 1977 ’e e 9,5 % i le matahiti 1983.
falata i
te
maori, nom et adj. Polynésien de
*Nouvelle-Zélande. Dans l’état actuel des
connaissances, les plus anciennes installa¬
tions maories datent d’environ 1000
ans
après J.-C. Elles ont été identifiées dans la
région de l’Otago. Venus du monde tropi¬
cal, les Maoris durent s’adapter progressi¬
vement au climat tempéré. La société mao¬
rie fit l’admiration des Européens, notam¬
ment
par sa production artistique
originale.
►
maori. E parauhia te
noho ra i Aoleaoroa
maori, te ta ’aia ma ’ohi
(Niuterani). la au i le
mau lualapapara 'a o leie tau, te mau
puhapara 'a lahilo roa a’e o te maori i
e
Niuterani, mai te mea ra, i mûri mai i te tau o
Metia, ho’e lauatini matahiti i leie nei. ! te
te
pae
Olago
le
ravera’a hia leie hi’opo’ara’a. Mai
pae fenua mahanahana mai te maori, inaha,
’ua ha ’amatau alu ratou i te ora i roto i te
le
fenua Niuterani ’e tona ahura’i. ’Ua riro te
maori ’ei fa’ahiahiara’a na te papa’a no ta
ratou mau ’ohipa i le pae no te rima ’i ’e te
rave
’a
ato
’a lei ’ore ’e lei i
la ratou no te
orara’a ’amui.
maota
ou
sonis. Très
’ape vea. Cyrtosperma chamisgrande Aracée pouvant attein¬
dre 2,50 m de hauteur et 10 cm de diamètre.
Un plant de 10 ans peut peser 60 kg. Le
*tubercule est comestible, mais l’usage
alimentaire
est
aujourd’hui abandonné.
MAO TSE TOUNG
(ou Mao Zedong)
(1893-1976). Dirigeant politique de la
République populaire de *Chine. Né dans
une famille de paysans aisés du Hunan
(Chine du Sud), Mao put étudier à l’École
bibliothé¬
passionné de la
il participa à la fonda¬
normale et obtenir
caire
un
poste de
1917. Observateur
en
Révolution russe,
tion du Parti communiste chinois
en
1921
chercha à adapter la théorie marxiste au
monde rural chinois. L’application de cette
et
idéologie conduisit à la création d’une
république soviétique dans les Monts du
Tsing Kang. M ais les offensives des armées
du général *Tchang Kai Chek l’obligèrent
à la fuite vers le nord-ouest avec ses parti¬
sans ; une “Longue marche” au cours de
laquelle il gagna de nombreux paysans à sa
cause. Des plateaux du Chan Si, il
organisa
la lutte contre l’invasion japonaise à partir
de 1937, en accord avec les nationalistes de
Tchang Kai Chek. Dès la Libération
(1945), la guerre révolutionnaire reprit et
permit aux maoïstes de se rendre progres¬
portrait de Mao à l’entrée de la
Cité interdite
sivement maîtres de la Chine continentale
puis de proclamer la naissance de la Répu¬
blique populaire de Chine le D'' octobre
1949.
Idéologue, corrigeant brutalement les
“erreurs” commises
au cours
des 25 années
qui suivirent, Mao imposa à la Chine une
politique faite de revirements spectacu¬
laires ; planification à la soviétique jus¬
qu’en I960 puis rupture avec PU.R.S.S.;
“Grand bond en avant” de 1958 à 1962 qui
se révéla être une catastrophe économique
et provoqua la mise à l’écart de Mao de la
scène politique ; “révolution culturelle” de
1966 à 1970 au cours de laquelle Mao s’ap¬
puya sur les jeunes gardes rouges pour éli¬
miner ses rivaux. Bien que les dernières
années du règne de Mao se soient achevées
dans la confusion, la Chine doit au “grand
timonier” d’avoir retrouvé une dignité et
Maori en tenue de guerrier
Maori i roto i tona ’ahu ’arora'a
conscience nationales.
une
Voir aussi
:
communisme, Marx (Karl).
mape. fnocarpus fagifer. Grand Arbre de
la famille des Papilionacées, originaire de
Malaisie et acclimaté par les Polynésiens.
Il est
commun
dans les vallées humides et
repère facilement grâce à ses longs
contreforts, minces et parfois ondulés. Son
feuillage dense assombrit les lieux où il
on
le
interdit la formation d’un sousfruits, semblables à de gros palets
arrondis, sont également appelés mâpë el
souvent comparés, par leur
goût et leur
consistance, aux Châtaignes des pays tem¬
pérés. On les consomme grillés ou bouillis.
pousse et
bois. Les
►
la au i te mau
papa’a, te fa’a’ite nei
_
forêt de mape
_
mape.
parau tuatapapa a te
ratou e, no te fenua
Marelia teie ra ’au. Na te mau ma ’ohi i la ’ita ’i
mai i roto i te fenua nei na roto i te mau tere
ta ratou
ifa’atupu
mau
vahi haumi,
roto
i te
mau
na.
Elupu
na te mau
fa’a. Te
te mape na te
hiti anavai, nâ
tumu mape, e
ra’au
urupu tona mau rau e te pupuru, nâ te reira e
horo ’a mai i te tahi marumarura’a rahi, ’e’ila te
mahana
’ore
e
roa te
mape.
tae i roto i tana
’aihere
e
vahi
e
tupu na raro
tapo ’i ra, e
a’e i te ilru
fruits du mape bouillis
29
MAPIHI
E ma’a
reira
’oraparapa tona. la tunuhia ’oia, ’ei
e tano
taviri ai i
roto
i te
mapE.
te
ai i te ’amu
e oro ato
ha’ari i roto,
ahimâ’a,
e
e
’ahia
te
mape,
mamahu ’a 'eu ai i
parauhia
te reira
’e po ’e
ntapihi voir Patelle.
mappemonde,
fém. *Carte repré¬
parties du globe terrestre
ou de la sphère céleste.
La découverte des îles polynésiennes a bou¬
leversé la physionomie des mappemondes
sentant toutes les
au
nom
XVIIP siècle. Les dimensions exactes
Pacifique y furent désormais
respectées tandis que disparaissait le *continent que les géographes imaginaient à
remplacement de nos îles.
de l’océan
(1850-1913). Fils d’un Améri¬
cain de passage à *Takaroa et d’une femme
de nie, Mapuhi apprit des vieux naviga¬
teurs locaux Part de la ^navigation et
devint ainsi le meilleur capitaine au petit
cabotage de la colonie. Il possédait égale¬
MAPUHI
feuilles et fruits du
mara
(herbier de l'O.R.S.T.O.M.)
ment
un sens
dans
son
commercial
milieu, et fit
assez
inhabituel
une concurrence
sérieuse aux commerçants européens et
chinois qui, jusqu’alors, avaient monopo¬
lisé à leur profit le commerce du coprah et
Mapuhi s’imposait d’autant
plus facilement qu’il avait l’allure d’un chef
polynésien, c’est-à-dire qu’il était un vrai
colosse. Il avait aussi plusieurs femmes,
de la
nacre.
conformément
non
seulement à l’ancienne
polynésienne, mais aussi à la reli¬
gion *mormone qu’il pratiquait avec fer¬
coutume
veur.
Il mourut de
voyage, en
1913.
gangrène
au cours
d’un
culose à
laquelle le malheureux Maputeoa
en
1857. Sa femme, MarieEudoxie, lui succéda avec le titre de régent
et continua à exécuter les ordres du père
Laval jusqu’à la majorité de son fils. Du
grand palais en pierre, édifié pour loger
dignement la famille royale, il ne reste
aujourd’hui qu’un arc et trois tourelles. Le
corps de Maputeoa est conservé dans un
mausolée sur la colline surplombant le
village de *Rikitea.
succomba
Neonaudea forsteri.
Grand Arbre
qui pousse en
montagne, dans les vallons humides. On
mara.
de la famille des Rubiacées
choisissait souvent
son
tronc
droit pour
fabriquer des *pirogues ou tailler des pou¬
tres de charpente. La sonorité particulière
de son bois était mise à profit pour la
confection des *tambours (tairi par au) et
sa
dureté
en
faisait
une
matière de choix
pour les enclumes à tapa.
Son écorce, très riche en
tanins, entrait
préparation des ra’au fe’e fe’e,
dans la
médicaments calmant les crises d’*éléphantiasis. On s’en sert encore pour soigner l’ec¬
zéma aigu.
►
E ra’au rahi teie
mou’a,
No
i te
_
e tupu i te mau vahi
maufa’a haumi.
te afaro teie ra 'au, e ravehia ’oia no te tarai
va ’a ’e te hamani i te pou
fare. E râ’au ta ’i
mara.
na roto
navenave no
i te
reira i te matamua
e
ravehia
na
tô’ere, tari parau. Nô te
pa’ari ra o teie ra”au e mara, ’ua rave te hui
tupuna i te mara ’ei râ’au tupa’ira’a nô te
hamani i te tapa. E rave ato ’a hia tôna pa’anô
te hamani i te ra ’au, nô te jiva mariri fe ’efe ’e.
’ei hamani pahu,
mara.
Poisson
Labridés
:
Napoléon de la famille des
Cheilinus undulatus. C’est
un
Poisson
Maputeoa, dernier roi des îles
Gambier
30
MAPUTEOA (vers 1818-1857). Roi mangarévien. Il fut soutenu par le père *Laval
qui fut le véritable maître de l’archipel des
*Gambier à partir de 1836, année où le
jeune Maputeoa fut baptisé Grégorio, nom
du *pape de cette époque. *Dumont d’Urville, qui fit escale à *Mangareva en 1838,
le décrit en ces termes peu flatteurs : « Il
était assez proprement vêtu d’une redin¬
gote bleue, avec chemise, pantalon et cha¬
peau, les souliers seuls manquaient à sa
parure. Mais avec tout cela, il conservait
un air contraint et même un
peu confus,
que ne rehaussaient ni sa bonne mine, ni
son extérieur, ni ses manières tout à fait
plébéiennes. Je dirai même que tout ce que
j’ai vu de lui ne m’a annoncé qu’un homme
épais et borné, bien que les *missionnaires
s’accordent à vouloir lui donner la réputa¬
tion d’un esprit judicieux et réfléchi».
Les Européens qui se fixèrent à Mangareva
n’amenaient pas seulement leur religion et
leur civilisation, mais aussi de nouvelles
maladies. La plus meurtrière fut la *tuber-
majestueux pouvant atteindre 2 m
de long et peser 80 kg. On le rencontre dans
les passes et sur le tombant des récifs bar¬
rières. Sédentaire, il vit dans un trou au
milieu des Coraux et
se
nourrit de Mollus¬
ques, Crustacés et Poissons. C’est une prise
très recherchée par les chasseurs sous-
marins. Sa chair est succulente mais mal¬
heureusement très souvent
empoisonnée.
Aussi il est fortement recommandé de
pas consommer
50 cm.
ne
les spécimens dépassant
(Vaiere). Né à Rurutu en 1936,
^sculpture à
partir de 1954 et entra dans la Société de la
Nacre et du Bois des Iles fondée par le
MARA
Vaiere Mara s’adonna à la
MARAE
maître artisan René Pailloux. Formé par
*Kimitete, il acquit une certaine notoriété :
d’après P. *0’Reilly, «Pailloux aurait
envoyé en France une dizaine d’œuvres de
Mara lors d’une exposition consacrée à
l’artisanat dans la France d’Outre-Mer»
(“Bois légendaires de Mara”). Établi à
Uturoa, Mara s’est essayé à la sculpture sur
corail mais travaille surtout les bois pré¬
cieux. Ce sont leurs formes variées, les
hasards de la disposition des nœuds et des
fibres qui guident son inspiration. Parmi
ses
œuvres
principales, on peut citer
“Vahiné à l’hibiscus”, “Le danseur”,
“Tamaaraa” et “La légende de Hina” qui
orne
la résidence du haut-commissaire.
MARAA. Nom donné à la
pointe sépare les communes de *Paea et de
*Papara et constitue une frontière climati¬
que à l’est de laquelle la pluviosité aug¬
mente rapidement.
Maraa était aussi le
nom
d’un district de
(Paea), dont la maison *arioi
devint célèbre à la suite d’une tragédie qui
opposa jadis les habitants de Maraa à ceux
de *Teahupoo. Deux pêcheurs de Maraa
ayant offert un poisson déjà entamé au
*marae Popoto dê Teahupoo, le grand prê¬
Manorua
tre de ce
district ordonna la mise à mort des
deux hommes et fut obéi par la population.
Les habitants de Maraa invitèrent alors
Teahupoo à partager un grand
*tamâ’ara’a; ils profitèrent de leur ivresse
pour les enfermer dans la maison arioi et
ceux
de
les brûler vifs. De cet événement fut tiré
récit
légendaire intitulé “La
Maraa”.
un
vengeance
de
pointe Maraa est aussi connue pour sa
grotte Paroa qui s’ouvre dans le rocher.
Elle est occupée par un petit lac qui donne
une illusion d’optique, le fond de la grotte
semblant s’éloigner au fur et à mesure que
l’on avance. D’après Teuira *Henry, «ceux
qui ignorent cette particularité se font fort
de lancer un caillou jusqu’au fond, mais,
malgré leurs efforts, ils arrivent à peine à
mi-chemin. Le plafond est couvert de
mousses et de fougères et pendant la saison
des pluies les gouttes qui en tombent s’iri¬
sent aux rayons du soleil» (“Tahiti aux
Temps anciens”).
La
►
MARA’A. ’O te otu’e ïa i te tuha’a
no
Pa ’ea i te mou'a
ra
o le
’oire
’o Teiviroa, i te pae
apato ’a-to ’o ’a-o-te-ra no Tahiti. Nana i fa ’ata ’a
ia Paea ’e ’o Papara. ’O Mara’a ato’a te i’oa o
le ho'ëva’a mata’eina’a no Manorua (Pa’ea).
Tôna fare arioi tei tui te ro’o i mûri a’e i le
tama’i i tupu i rotopu ia Teahupo’o
Mara’a. E ’ite tatou i te reiraparau
’a’a’i
ra
“Te taho’o
Te vai ato ’a nei te
o te
ana
ra
i muta’a iho mai teie ia te
Henry.
mara’amu. Nom donné à l’*alizé de sud-
Polynésie. Le mara’amu est issu de
l’*anticyclone des îles Kermadec. Frais,
parfois rapide (50 km/h), moins humide
que l’alizé d’est ou nord-est, il tempère le
est en
climat des îles Australes et celui des Tua¬
motu et des îles
de la Société de
octobre.
juin' à
D’après Teuira *Henry, «le mara’amu était
messager de paix envoyé par les dièux :
lorsqu’il soufflait, les populations vivaient
en sécurité» (“Tahiti aux
Temps anciens”).
un
*pointe formée
par la retombée de la crête montagneuse de
Teiviroa au sud-ouest de Tahiti. Cette
•
Paea. Are’a
fa’anahora’a : 1°) A ’ou’a - 2°) Na-ta’o-eha ’e te
3 ’o Mara’a ia au i tefa’a’itera’a a Teuira
Mara’a’’.
’e ’o
i roto i le
i Paroa, i te luha ’a noa
ihoa ia ’o Mara 'a. I leie mahana, e fa ’ahili
pinepinehia i Paea te parau no Aou’a, no Paea
i ropu ’e le parau no Mara ’a te hope ’a ia ’o
Lieu de *culte où les Polynésiens
invoquaient, autrefois, leurs *dieux et leurs
*ancêtres. Le marae attestait une propriété
foncière et symbolisait une position
sociale, une organisation familiale.
marae.
Le
•
marae se
compose
d’un
mur.
d’une *cour
rec¬
ou non, parfois enclose
A l’une des extrémités se trouve
tangulaire pavée
réservé aux dieux est
bordure ou par une
*plate-forme simple ou à plusieurs degrés
en forme de pyramide. Les matériaux de
construction, *pierres de basalte ou
*corail, souvent bien façonnés, sont
assemblés sans mortier. Il semble que le
type de structure que nous connaissons
aujourd’hui dans les îles de la *Société ait
été construit à partir du XIIP siècle. Ce
type de construction s’est ensuite répandu
dans les archipels voisins.
K. P. *Emory inventoria 200 marae dans
le * ahu. Cet espace
matérialisé par une
la
pointe Maraa (Tahiti)
les îles de la Société dès 1925. Il les classait
marae intérieurs, côtiers et intermédi¬
aires ; les travaux archéologiques récents
ont montré qu’il n’est plus
en
p^sible de les
distinguer de cette manière.^ partir d’un
type simple (cour rectangulaire et ahu),
chaque groupe social a donné à son marae
des caractéristiques particulières :
-
Aux îles du Vent,
entourés d’un
les
marae
sont souvent
mur.
Aux îles Sous-le-Vent, les marae sont
caractérisés par un ahu long, étroit et élevé,
-
parfois à degrés, fait de dalles de grès de
plage {*beach-rock) plantées verticale¬
ment, l’intérieur étant rempli de pierraille.
Aux Marquises, le *me’ae, espace sacré
réservé aux cérémonies, est constitué de
plates-formes et autres structures. Les
plates-formes les plus importantes portent
-
des *tiki.
Aux Tuamotu, les ahu ont une grande
diversité de formes ; la cour est rarement
délimitée par une enceinte.
Aux Australes, des marae sont, dans
-
-
certaines îles, constitués d’une cour pavée
et bordée de dalles dressées, plantées sur
chant.
31
MARAE
•
Selon la tradition, on distinguait des
d’intérêt public et des marae privés.
marae
*Taputapuatea est dit “interna¬
les *chefferies de plu¬
rattachaient à lui. Aux
marae
“nationaux” (marae ari’i), aux
marae de districts (marae mata’eina'a) et
aux
marae
familiaux (marae tupuna)
étaient attachés les titres et les *généalogies
des * ari’i et des chefs. Les marae privés
Le
marae
tional” parce que
sieurs archipels se
Marae. 1. Sacrifice au marae
de Utuaimahurau de Paea:
Au fond, ahu simple, couvert de
crânes offerts à la divinité et de
pièces de bois sculptées (unu). Au
premier plan, les offrandes
: porcs et chiens
cérémonielles
sur un autel. 2. Marae
d’Atahuru (Punaauia) dessiné par
W. Wilson en 1797. Au premier *
pian, \’ahu et ses unu. A gauche le
tare ia manaha (maison des trésors
sacrés). Au second plan, lesautels,
et à l’arrière-plan, les hangars
abritant les pirogues du dieu.
3. Prêtre
ou
chef de famille
invoquant les dieux dans
marae
un
petit.
de Huahine. Au second
plan : autel à offrandes (fata)
(dessin de J. Webber).
4. Cérémonie religieuse au marae
de Paea, détail de la gravure n° 1.
Les joueurs de tambour (pahu)
accompagnaient, en les rythmant,
les prières et les récitations
généalogiques des prêtres.
5. Marae de Pare (Tahiti).
A gauche, l'enceinte sacrée du
marae avec ses pierres dressées
et les pierres-dossiers pour les
prêtres et \'ahu à deux gradins orné
de unu. Au second plan : hangar à
pirogues, plate-forme supportant
un
tare atua et tare ia manaha
(aquarelle de G. Tobin, 1792).
6. Fare atua disposé sur une plate¬
forme indépendante du fare ia
manaha. Il abritait l’arche
contenant les effigies du dieu que
l’on exposait sur le marae lors des
cérémonies. 7. Fare tupapa’u
clôturé de bambous où le corps
défunts était exposé. 8. Marae
des
Taputapuatea d’Arue dédié au dieu
Oro. Il faisait probablement partie
d’un ensemble complexe auquel
appartenait le
Pômare
32
marae
Tarahoi des
(aquarelle de G. Tobin).
étaient érigés sur les terres appartenant à
chaque famille. D’autres, dits “sociaux”
(marae o te va’a mata’eina'a) étaient liés à
des communautés, des *clans. Enfin, il y
avait les marae des spécialistes (*tahu’a):
guérisseurs, constructeurs de pirogues,
pêcheurs...
Généalogie, nom du marae et droit à la
terre
étaient
en
relation étroite. La reine
^Marau écrit dans ses Mémoires: «C’est
MARAE
aussi un témoignage du rang et des titres de
propriété dans nos îles... Ta généalogie qui
est ton droit à ta place sacrée sur ton
marae». C’est la raison pour laquelle les
propriétaires tenaient secrets généalogie et
nom du marae pour empêcher toute contes¬
tation de leur titre de *propriété. Des
*pierres dressées sur le marae symboli¬
saient ces titres de propriété. La relation
marae-tem est
complexe. Des études ont
montré que certaines terres pouvaient
dépendre de plusieurs marae appartenant à
des chefferies différentes. Par contre, cer¬
tains marae appartenant à un même * ’âti
ou
à des "âti différents
ne
pouvaient avoir
des droits que sur une seule terre.
• En dehors de ce symbole et
de cette
garantie des privilèges politiques et des
droits fonciers, le marae était le lieu privi¬
légié de la vie religieuse et sociale, où se
33
principales *cérémonies.
déroulaient les
Garanger écrit : «Avant tout destinée
à rendre les puissances d’en haut favora¬
bles aux hommes, la liturgie polynésienne
s’adapte aux événements importants de la
vie d’une famille royale : *naissance, majo¬
José
rité et intronisation du roi
*maladie
ou
guerre ou
surer
*mort d’un
ou
grand
de la reine,
personnage,
calamité naturelle. Il s’agit d’as¬
l’issue favorable d’un événement
ou
conjurer les forces hostiles des dieux et
de la nature. Cette liturgie polynésienne
s’adapte également au rythme du ’*’calendrier. On assure par des cérémonies l’heureux
déroulement
des
cycles
de
saisonnjejs.,.».
dëla^
"^lori W. *Ellis (“A la Recherche
Polynésie d’autrefois”), ces cérémonies les
plus importantes étaient :
*e’era’a o te ari’i: ascension par Vari’i du
-
ahu du
lors de la dédicace d’un
marae
royal ;
marae
purification
après les dévastations et démolitions cau¬
sées par des ennemis ;
mauifata : rituel suivi lors de la construc¬
tion des plates-formes d’offrandes ifatarau) dans la cour du marae ;
pure ari’i : cérèmomt au cours de laquelle
Vari’i reconnaissait la toute-puissance des
dieux au milieu d’un grand déploiement de
rau mata
-
vehi ra’a: rite de
-
-
faste ;
ra’a matahi: rites
maoa
-
laient
au
roseaux en
plantes
moment
de
qui se dérou¬
la floraison des
rapport avec la maturité des
;
târa’ehara: rite de réparation des péchés
commis par les ’'’prêtres avec rite d’immer¬
-
sion dans la mer;
vaere marae : remise
-
en
ordre du
(nettoyage et décoration) suivie de la
*pa’i atua ou pa’e atua, de
rassemblement et déshabillage des dieux.
Voir aussi : archéologie, ava’a, consécra¬
tion, fare, fata, funérailles, inventaire,
objets sacrés, offrande, représentation,
tapu, ti’i, to’o, unu.
marae.
’Ua riro te
marae
i roto i te orara'a
ta
o te ora
’ata ’e te nature, te ta’at à ’e te ta 'ata, te ta'ata
’e te
ora
’oia ho’i te aho
ta’ata ’e ’aita tôna
ora e
hulihia nei. ’Aita
parauhia teie
ta’o e marae, e hiti mai te parau no te fenua, ’e
nô te mea ’ua hiti mai te fenua, e fa’aro’ohia ia
te parau no te Atua ’e no te mea e Atua ra, e
e
e marae.
la
nuna’a ia tô ’oe, e nuna’a to ’oe ra e orara’a ia
tô ’oe, e orara’a tô ’oe e fa’aterera'a ia ta ’oe,
fa ’aterera ’a tô ’oe, e peu ïa ta ’oe. ’Ua riro te
marae
te mau
e
mai te ho ô tumu, mai reira toro atu ai
ama’a nô
te mau
vahi ato’a,
na te
reira
fa ’a ’ite mai i te huru o te nuna’a ta ’atà. Tei
roto iana te ora ’e te pohe, te itoito ’e te
paruparu, te maita ’i ’e te ino.
Te vai nei te marae fëti’i, te vai ato’a ra te
^marae ai’a, te marae fa’aterera’ahau (ari’r).
I roto i te mau parau pa ’ari, e fa ’aro ’o ’oe i te
parau no te mou’a, no te pape, no te tahu’a, no
e
nüna ’a e haere ai e ha ’afaiata atu iana i te
Atua mô tefa’a’ite atea iana i mua i te aro no
te
Atua.
E
rave
rahi
mau marae,
te
’imihia nei i teie
tepaheru ’e te ma’imi
peneia'e e roa’a mai te tahi mau iao’a te
nehenehe e fa ’a ’ite ’e e ha ’api’i i te feia ’api i te
anotau
i te rave’a
huru nô te
I te
no
’a o te anotau tahito.
hui tupuna, e aura’a ana’e to te
ato’a mai te mata’i, te miti, te pape,
orara
tau o te
mau mea
te ua, te
aehuehu
o te
ta’ata, te
mau manu
(animara) ’aita e ’ohipa ’e ’aita e aura’a ; e
parauhia te reira e tapa’o no te huru no te
mana o te marae.
maraîchage,
nom masc.
’i’Culture inten¬
*légumes en plein air ou sous abri
(serres, châssis, tunnels sous plastiques...).
En principe, plusieurs cultures de légumes
sive des
se
succèdent
sur
le même terrain. Les
zones
plein air se rencontrent
dans certaines régions favorables, au cli¬
mat clément ( Armor breton), bénéficiant si
possible d’un bon ensoleillement et pou¬
vant être irriguées (Comtat Venaissin,
de
maraîchage
Roussillon,
en
huertas
de-Valence
en
Espagne...). Pratiqué sous serres, le maraî¬
chage se développe également autour des
grands centres urbains afin d’en assurer
l’approvisionnement.
• En Polynésie française, le maraîchage fut
longtemps une spécialité chinoise. Les
maraîchers chinois ont aménagé certains
’'’versants d’altitude dont l’accès est
parfois
difficile, mais où les conditions climatiques
sont plus propices à la production légu-
Depuis quelques années, le maraî¬
en plaine, en
plein-champ ou sous *serres (plaine de
*Papara) et intéresse de plus en plus de
cultivateurs polynésiens. Actuellement, les
trois quarts de la production maraîchère de
Tahiti sont assurés par les plaines de
Papara et de *Teva i uta.
chage est surtout pratiqué
Voir aussi: horticulture.
o te
hô'ëpu rahi mau no te
i roto i te ta'ata ’e te ferma, te
nüna'a mâ'ohi, mai te
tupura'a
reira, i roto i te ferurira ’a o te
mière.
marae
cérémonie
►
te marae, no
mô’ohi, ’ua riro te marae mai te fare purera’a
te huru (i teie tau). Te vahi teie i reira te
qui régna sur
XVIIP siècle.
MARAMA. Famille de chefs
’^Moorea
au
XVIP et
au
D’après les “Mémoires de la princesse
“'‘Ari’itaimai”, les Marama étaient origi¬
naires de *Punaauia. L’un d’entre eux
obtint des droits sur le district de Varari
son mariage, et ses des¬
cendants devinrent chefs du district de
(Moorea), après
*Haapiti. Contestés par le lignage Atiroo,
également originaire de Punaauia et pré¬
sent au sud de Haapiti, les Marama se lan¬
cèrent dans une guerre qui leur permit de
prendre progressivement le contrôle de
*Opunohu, Vaiare etTeavaro. Ils reçurent
aussi l’hommage des populations d’*Afa-
reaitu et établirent leur résidence dans le
bassin central de Hle où ils édifièrent le
marae *Afareaito. Par mariage, ils obtin-
MARANT-BOISSAUVEUR
rent
enfin des droits de suzeraineté
sur
le
Taputapuatea de *Papetoai, un des
plus prestigieux de Moorea. C’est à cette
époque que l’un des membres de la famille,
grand prêtre du marae de *Nuurua, aurait
eu la vision du très beau lézard
jaune qui
marae
devint l’emblème de la famille des M arama
et donna son nom à Hle (mo'o
signifie
lézard et re’a: jaune). «D’après Arii Tai-
mai, les M arama auraient été les suzerains
de Moorea jusqu’au temps de Cook et les
princes cités
les premiers voyageurs
n’auraient été que des vassaux des
Marama ; cependant il est étrange que
Cook et les premiers Européens qui allè¬
rent à Moorea n’aient entendu parler que
de ces chefs secondaires et pas du tout des
Marama. Par ailleurs, ceux-ci étaient alliés
aux *Teva de Papara, puissante famille de
Tahiti au temps de Wallis, et aux *Pomare,
famille montante qui devait obtenir la
royauté, et Arii T aimai souligne les liens de
dépendance qui faisaient considérer les
Marama
par
comme
les suzerains du chef de
Papara et de Pômare II» (Claude Robi¬
neau :
“Moorea”).
Marama Nui (la grande lueur). Société
productrice d’*électricité qui exploite
depuis 1981 les ressources hydrauliques du
sud de Tahiti. Grâce à ses 6 *centrales sur
la *Vaihiria, la * Vaite et la Faatautia, elle a
pu livrer 38,7 millions de kW/h en
'Voir aussi : hydroélectricité.
1986.
MARANGAI. A ire socio-politique et
linguistique qui regroupait autrefois les îles
des *Tuamotu de l’Est, à l’exception des
îles '"Actéon et de *Moruroa. On y distin¬
guait plusieurs sous-ensembles : le Maihanga-Torearea englobant *Nukutavake
et *Vahitahi, le
Marangai-Noa au nordouest et le Mahanga-Kokeko au sud-est.
MARANT-BOISSAUVEUR (Félix)
(XIX^ siècle). Commissaire de la marine né
à Lorient en 1821, Marant-Boissauveur
s’embarqua sur VHéroïne en 1844 pour un
périple dans l’océan Pacifique. Il visita
Hawaï, les îles Samoa, Wallis, puis débar¬
qua à Tahiti en 1846 pour un séjour de huit
mois. Entre de nombreuses alertes dues à
état de guerre persistant dans Hle, il
prit
un
le temps
de réaliser des portraits, des des¬
nord, des relevés
précis de *tatouages tahitiens qui sont
Après que Pômare II, aidé de James Cook,
sins minutieux de la côte
perdirent leur influence et la population
possessions traditionnelles
pour aller s’établir à Papetoai, district
appartenant désormais aux Pômare.
d’excellents documents ethnographiques.
Il laissa environ 50 dessins et
lithographies
ait battu *Mahine, leur vassal, les Marama
déserta leurs
actuellement conservés
France d’Outre-Mer.
f
/
f
aux
Archives de la
-i
\
^
dessins et aquarelle de
F. Marant-Boissauveur
35
Cypselurus simus. Poisson-
marara.
volant, également appelé Exocet, apparte¬
à la famille des
nant
30
cm
environ,
son
Exocoetidés, très
tropicales. Long de
corps argenté, fuselé,
abondant dans les mers
de nageoires pectorales très
développées. Elles lui permettent d’effec¬
tuer des vols planés spectaculaires après
qu’il ait émergé en battant l’eau rapide¬
est
pourvu
à l’aide du lobe inférieur de sa
ment
nageoire caudale. Le vol peut durer de
quelques secondes à une minute et la
vitesse atteindre 40 à 60 km/h selon l’état
de la
préparation d’un rriârara pour
servir d'appât à la pêche au gros
la'aineinera’a o te mârara ’ei arainu
nô te tautai nâ tua
mer
et la
direction du vent. Le marara
échappe ainsi à ses prédateurs (les *Thons,
*Thazards et *Coryphènes), mais il est
aussi facilement capturé à l’épuisette par
pêcheurs qui le pourchassent à bord de
*poti mârara. Ce Poisson constitue
un mets agréable ou sert d’*appât vivant
pour la *pêche au gros.
les
leurs
(1860-1935). Reine
(1877-1887). Troisième fille
d’Alexandre *Salmon et d’*Ari’itaimai (la
cheffesse des *Teva et sœur adoptive de la
reine *Pomare IV). Elle était, par consé¬
quent, l’épouse idéale, du point de vue poli¬
tique, pour le prince héritier *Ariiaue.
Malheureusement, celui-ci, âgé de 36 ans,
grand bringueur, n’était en rien le mari rêvé
pour Marau qui, à 14 ans, venait de quitter
l’école privée de Sydney où elle avait reçu
une bonne éducation et vécu jusqu’alors
très protégée. Après seulement quelques
mois de cohabitation, Marau abandonna
Ariiaue et s’enfuit chez sa mère. Elle reprit
la vie conjugale pendant une courte pé¬
riode, lorsqu’à la rriort de Pômare IV, son
époux devint roi en septembre 1877.
Par la suite, Marau mena une vie libre et
joyeuse, dans la tradition des *ari’i tahiMARAU TAAROA
de Tahiti
tiens et,
pour se
distraire, elle fit des
Europe. Elle accoucha de deux
mars 1879 et en janvier 1887, dont
voyages en
filles, en
les
pères étaient de fringants officiers de
sûr
roi.
marine. A l’état civil, elles furent bien
inscrites comme étant les enfants du
Celui-ci
craignait
que son
épouse ait un
un fils qui, légalement, pourrait pré¬
tendre à la succession. Après la naissance
jour
de la seconde
Marattia,
nom
Tahitien: para.
fém. Marattia elegans.
Nom scientifique d’un
genre de * Fougère de la famille des Marattiacées. On la rencontre en montagne à
partir de 500 m d’altitude. Un genre très
voisin, Angiopteris evecta {*nahé), se ren¬
contre de 200 à 1000 m d’altitude. Ce sont
Fougères de grande taille atteignant
et possédant un tronc très court.
Autrefois, surtout en période de disette, les
rhizomes étaient consommés après une
des
2
m
cuisson
prolongée.
fille, il demanda donc le
qui poussa la reine à introduire
sa propre requête. C’est finalement celle-ci
qui fut admise par le tribunal et le divorce
fut prononcé le 27 juillet 1887.
Ce que le roi avait pressenti se produisit
neuf mois plus tard, lorsque la reine, qui
divorce,
ce
avait alors
une
liaison
avec
l’officier de
naissance à un
fils, baptisé Ernest, qui porta légalement le
nom de Salmon, comme sa mère. Appa¬
marine Fournier, donna
remment assez contente
de
son
indépendante, Marau vécut
seule
existence
désormais
trois enfants (dont deux
plus tard pris en charge par des
avec ses
furent
France), dans son
centre de la ville, au coin de
l’actuelle avenue du Général de Gaulle et
parents *fa’a’amu en
MARAU
(Mont). Ce sommet culmine à
domine la côte nord-ouest de
Tahiti. Ses flancs ont été sculptés par les
eaux de la *Punaruu, de la *Fautaua et de
1 493
m
et
*Tipaerui. Accessible par une route
ouverte en 1973, le Mt Marau est aujour¬
d’hui un but d’excursion pour de nom¬
breux touristes ou résidents. Tous les
étages de végétation peuvent y être obser¬
vés le long de la route qui mène au relais de
la
radio-télévision. Au-dessus de la zone des
maraîchères, les *tulipiers du
Gabon et les *pins des Caraïbes sont nom¬
breux ; ils laissent ensuite la place aux
ascarinas aux troncs blancs et aux fougères
*anuhe ou *mamau. Les *aito mou'a,
cultures
fuchsias et ana'e
apparaissent au-dessus de
altitude à partir de laquelle on peut
profiter >de vues impressionnantes sur le
plateau de *Tamanu, la chaîne de P* Aorai,
le *Diadème et les sommets lointains bor¬
dant la *caldeira de Tahiti Nui.
1200 m,
36
bungalow
de la
rue
au
de la Poste.
qui lui procura les plaisirs les
plus élevés de sa vie n’appartenait cepen¬
dant pas à la caste des jeunes officiers avec
lesquels elle avait eu des liaisons jusqu’a¬
lors. Ce fut un savant qui lui fit découvrir
les satisfactions des occupations intellec¬
tuelles. Il était Américain, professeur d’his¬
L’homme
toire à l’Université de Harvard et apparte¬
nait à la célèbre famille Adams qui
comptait deux présidents des États-Unis.
Henry * Adams, qui était venu en touriste à
Tahiti au début de 1891, s’était aperçu à sa
grande surprise que la vieille cheffesse
Ari’itaimai Salmon de Papara possédait
des connaissances étendues sur
l’histoire et
Lorsqu’il décida
d’écrire, en collaboration avec elle, l’his¬
toire de Tahiti, il eut besoin d’une
la culture tahitiennes.
interprète-secrétaire et c’est Marau qui
MARAU TAAROA
MARAU TA’AROA (1860-1935). Ari’i vahiné
nô Tahiti mai te matahiti 1877 - 1887.
'0 Marau Ta ’aroa ’o te toru no te tamari ’i a
Alexandre Salmon ’e ’o Ari’itaimai, e
tamahine ’oia ; te ho E ato ’a tavana no roto
mai i te ’opu o te hua 'ai Teva, e tuahine ato 'a
nô te ari’i vahiné Pômare IV (nô roto ra i te
fa’a'amura’a). Nô roto i te hi’ora’a poritita, ’ua
maita ’i ’oia ia
tano
au
i te
mana ’ora ’a, no
fa’aipoipo ia Ari’iaue. Teie
ra, e
te
36 ia to
Ari’iaue matahiti, e ta’ata inu ’ava ’e tepapu
’ore tôna huru, ’e ’ere roa paha ia te ta ’ata tano,
teiepoti’i ’o Marau
tei rae’a hoôahuru mômaha (14) noa iho
matahiti, ’e nôho’i noa mai ra na Sydney ’e
’e te
’ua
iafa’aipoipohia
au
ora
na
Marau Taaroa. 1. Vers 1880.
2. La reine Marau rédigeant ses
mémoires en 1921.
mai ’oia i roto i te tahi orara’a
aupurupuru maita ’ihia. ’Ua ora ra ’e ’o
Ari’iaue te tahi tau ava'e ri’i noa i mûri
iho, ’ua
fa’aru’e ia Ari’iaue ’e ’ua ho’i i tona metua
vahiné (palea ’ino). ’Ua ho ’i fa ’ahou mai i tana
iane ia Ari’iaue i roto i te ho'e areapoto i mûri
a’e i tepohera’a te ari’i vahiné Pômare IV, riro
mai nei tôna tône ’ei ari’i i le 'ava’e tetepa
matahiti 1877. I mûri iho ra, ’ua ora mai ’o
Marau i te tahi orara’a li’ama
intérêt grandissant.
Elle continua à noter les traditions que
d’autres membres de la famille connais¬
saient également par cœur.
assuma ce
rôle
avec un
Henry Adams jugea
travail si impor¬
qu’il choisit comme titre pour l’ou¬
vrage qui en résulta "Memoirs of Mar au
Taaroa, last Queen of Tahitf’. Bien qu’il
préférât à ce titre pour l’édition revue et
augmentée de 1901, celui plus approprié de
“Memoirs of Arii Taimai", la contribution
de Marau resta prépondérante et c’est donc
essentiellement grâce à elle que toutes ces
tant
traditions
traduction
ont
son
été sauvées de l’oubli. La
française, publiée en 1964, avec
une introduction de Bengt Danielsson, est
devenue, avec “Tahiti aux Temps anciens”
de Teuira *Henry et “A la Recherche de la
Polynésie d’autrefois” de William *Ellis,
un des trois ouvrages de référence pour
connaître l’histoire de la Polynésie,
^arau
avait enfin découvert
sa
vocation et elle
se
désormais à la recherche et à
l’étude des traditions et du folklore de son
consacra
peuple. Elle rédigea, entre 1920 et 1922,
une sorte de synthèse en anglais, qu’elle
s’obstina à appeler “Memoirs of Marautaaroa, last Queen of Tahiti”. Elle avait
espéré trouver un éditeur en Amérique et
fut déçue de voir son manuscrit constam¬
ment
sans
refusé. Elle mourut le 2 février 1935
que
ment sa
le livre ait vu le jour. C’est finale¬
fille, la princesse Takau qui, sur
l’insistance du secrétaire de la Société des
ce texte en français.
Publié en 1971 par cette société, sous le
titre de “Mémoires de Marau Taaroa, der¬
nière reine de Tahiti”, il a été augmenté
d’une introduction dans laquelle la prin¬
cesse Takau raconte ses souvenirs person¬
nels de sa mère.
Océanistes, traduisit
La tombe de la reine Marau, en
ahu,
se trouve au
de celle de
son
forme de
cimetière de l’Uranie, loin
mari, enterré
ancestrale des Pômare à Arue.
sur
la terre
roa
’e te ’oa’oa
ari’i ta’ata tahiti, ’e
no te fa ’a ’oa ’oa iana, ’ua re va pinepine atu ’o
Marau i te mau fenua Europa ma. ’Ua fônau
mai e piti tau tamahine : ho'e i te ’ava ’e mati
ia
au
ihoa i
te
peu a te mau
1879, ’e hô'ëi te ava’e tenuare 1887. Te mau
teie mau tamahine, e mau ofitie
ia nô roto i te nu ’u ihitai. / roto ra i te tivira,
metua tane o
’ohia ia raua ’ei mau tamahine na
’Uape’ape’a ra ’o Ari’iaue o te roa’a
mai ta Marau (na roto i tona huru orara’a
pe’epe’e) te ho E tamari’i tamaroa, ’e te riro ia
’ua tapa
Ari’iaue.
ei
iana i ni’a i te ti’ara’a
mono
ari’i, ’aita
roa
’oia i hina’aro ia tupu taua ’ohipa ra, no
reira, ia fônau- ’o Marau i te piti o te tamahine,
’ei rave ’a nôna no le taho’o, ’ua ani i te
atu
fa’ata’ara’a ia rôua ’o Marau. I te 27 no durai
1887, ’uafa’aoti te ture o te Tiripuna i te
fa’ata’ara’a ’o Ari’iaue ’e ’o Marau.
E iva ava’e i mûri noa iho, te tupu mau nei te
’ohipa i mana’ona’ohia e Ari’iaue, inaha, ’ua
ta’oto atu ’o Marau i te tahi ta’ata ho’o tao’a (e
’ona poe) ’e te fônau mai nei i te tamari’i: e
tamaroa, ’o Ernest te i’oa i lopahia i ni’a i taua
tamaiti ra ’o Salmon te pa ’era ’a mai tona
metua
vahiné. ’Ua
orara’a li’ama
ra
roa
i te tahi tau, ’ua
tamari’i
na le
tahi
ora
te tahi
tamari’i, ia tae
’o Marau i
’e tôna
mau
ravehia atu e piti na
ta’ata (mau metua
mau
fa’a’amu) nôFarani. Teie tôna fare i ropu mau
i te ’oire pu Pape ’ete. Tei te poro no le aroa
poromu ’o te Tenerara De Gaulle ’e te poromu
o te
Fare Rata.
Na roto i tona
te
orara
’a, ’aita teie mau ’ofitie no
noa mai a’e i te mau
nu’u ihitai i horo’a
fana’ora’a papu
nona, noa atu ta ratou peu.
ho'e ta’ata aivana’a maritei tona
taera’a mai i Tahiti nei, mea ratere noa mai.
Nô teie marite i ’ite i tefaufa’a e vai ra i roto ia
Marau ’e nana i fa ’a ’ite ia Marau i te maita ’i
nô tôna faufa ’a e mau ra, ’e ia pôpa ’ihia te
reira, e noa ’a mai tona ’oa ’oa ’e te popou.
Maoti
te
e marite ’e e
fare ha ’api 'ira ’a teitei
nô Harvard ’e no roto ho’i ’oia i te tahi ’opu
fêti’i, tei itea i roto iana e piti (2) peretiteni no
te Hau marite. ’Ua tae mai ’o Henry Adams i
Tahiti i te matahiti 1891, ’ua tupu tona ’oa ’oa
rahi i lefarereira’a i teie tavana vahinépa’ari
roa ’o Ari’itaimai Salmon no Papara mai te
hô'ë tau ’a rave ’ohipa ra le huru, no te mea, te
’O
Henry Adams teie ta’ata,
orometua tuatoru no te
37
MARAVA
essentiellement d’Algues mais aussi parfois
de Poissons. Les piqûres provoquées par
lape'a nei ’o Ari'ilaimai i te tahi mau parau
fa’ahiahia roa no te ’a’ai ’e te peu a le la’ata
tahiti. 'Va opua a'era ’o Henry Adams mai te
turuhia e leie lau'a rave ’ohipa (A. Salmon) e
papa ’i i te parau no te fenua nei : ’oia ho ’i ’o
Tahiti. Nô te reira ’ohipa, ’ei auvaha parau ia
te
hina’arohia ’o Marau lei
rave
épines sont très douloureuses à cause
mucus venimeux. Quand il est effrayé
et dans l’impossibilité de fuir, il se plaque
contre les pierres et coraux et reste immo¬
ses
d’un
iloilo mai i
bile. Ses coloris lui permettent un camou¬
’ohipa râ, mai te ’ana’anatae ’e te
ha’afaufa’a maila’ira’a i tana ’ohipa e rave ra
taua
flage aisé.
L’*LF.R.E. Mer tente actuellement de met¬
nôtôna ’ai’a.
’Ua tâmau maite ’oia i te papa ’ipa ’i i te mau
’a’amu ’e te mau ’ohipa tahiti a te ma’ohi, tei
mau
’a ’au maita ’i iana ’e
tonafêti ’i. la hi ’o
’o Adams, ’ua ’ite ’oia i te maita
mau no te
’ohipa i ravehia
nô reira ’ua
ma
e
tre au
o taua
parau papa ’i no te mau mana ’o ’o
Marau Ta’aroa, ari’i vahiné hope’a no Tahiti.
ce
matahiti 1901, ’ua tauihia te i’oa tei
(Pascal) (1862-1935).
originaire de la Corse, Pascal Mar¬
cantoni arriva en Polynésie en 1881. Il se
*Colon
/
pâpa’ihia i reira, ’o Ari’i Ta’imai atura ia te
i’oa. E tuha’a rahi ’e tefaufa’a ta Marau i rolo
i nô puta nei. Maoti ’oia, i ’ore ai teie mau peu
fixa à '•’Huahine
maria à
et se
une
fille de
sang royal de cetteîle. Il joua un rôle nota¬
ble lors de l’^annexion des îles Sous-le-
Vent
en
servant
d’intermédiaire et de
mes¬
ai i rolo i te
’aramoina ’e te ha’apa’o ’ore hia. ’Ua irilihia
leie puta na rolo i te reo farani i te matahit
1964. ’O Bengt Danielsson tei horo’a i te tahi
parau ’omua. Te puta a Teuira Henry, te puta_
entre le chef ’'’Teraupo, la reine
d’Avera et les officiers chargés de soumet¬
a
partie de la *Société des Études océa¬
niennes et finit ses jours à Papeete.
e mau
hiro ’a
tumu
i topa
W. Ellis ’e teie i ta Marau, ’ua riro ’ei mau
puta
roa hia epaheru rahihia no te ’imi i
’a’ai ’o Tahiti. Mai reira mai te ’ite nei
tai’o
te mau
’o Marau i te ’ohipa mau e au iana, i reira, ’ua
fa’ata’a atu ’oia iana iho no te tamaura’a ’e te
mâ’imira ’a i te peu tahito ’e te mau peu ato ’a a
te mâ’ohi i rolo i te ta’ere mau o le nuna’a nô
reira mai ’oia. ’Uapapa’i atu i le matahiti
1920-1922 i le tahi parau tuatapapa (na roto
ite parau peretane) tana i ma’iri i le i’oa: te
Pascal Marcantoni
technique d’élevage de
MARCANTONI
puta ra :
te mau
te
une
ra
’i ’e te faufa ’a
Marau Ta’aroa,
’iri ’oia i le i'oa
point
Poisson.
parau papa'i no te mana’o ’o Marau
Ta’aroa ari’i vahiné hope'a nô Tahiti; ’ua
mau
mana’o ’oia
e e
noa’a mai
Marite te luru iana
no le
te
tahi ta’ata i
pae
i le papa ’ira ’a
puta, ’aita roa ra ’oia i manuia, ’ua pato ’ito ’i
noa hia mai ’oia. la pohe ’oia i te 2 no fepuare
1935, ’aita ia le puta i pu a’e i te ao. Na tana ra
tamahine ’o Takau, na roto i te ani onoono a
pâpa’i parau o te Totaiete no te ’feia
Oteania", nôna i ’iriti nô rolo i le reo farani.
’Ua neneihia i te matahiti 1971, ’aita i taui te
te
i ’oa '0 te puta. ’Ua fa ’arava ’ihia mai te puta na
roto i te mau mana ’o ato ’a o Takau, tana i
no te huru o tôna metua vahiné.
Tei te Pô Urani te menema ’o Marau, mai te
papa’i ato’a
hômanira’a ’ahu marae ra le huru, are’a tana
lône ’o Ari’iaue, lei roto ihoôia i te menema o
te
feti’i Pômare i Arue.
marava.
Siganus argenteus. Poisson de la
appelé Picot tacheté
français. Une autre
espèce, le Picot rayé, est appelé paauara.
Le' marava est aplati latéralement et ne
dépasse pas 20 cm de long. Il se nourrit
famille des Siganidés
ou Poisson lapin en
sager
tre
l’archipel à la tutelle française
en
1895.
La même année, il fut élu chef d’Atipiiet
Maeva par
de
les habitants de Huahine. Il fit
(Étienne) (1755-1793).
Capitaine de la marine marchande qui
reçut en 1790, d’une maison de commerce
de Marseille, le commandement d’un
MARCHAND
navire de 300 tonneaux, le Solide. Sa des¬
tination était la côte nord-ouest d’Améri¬
que, où les Indiens avaient la réputation de
brader des fourrures de loutre, castor,
phoque et renard, qu’il était facile de
revendre, avec un gros profit, en Chine.
Après avoir doublé le cap Horn, Mar¬
chand fit relâche, du 14 au 20 juin 1791, à
Vaitahu dans
Hle de *Tahuata,
où le
Sud des Marquises,
*Mendana, ainsi que ’^’Cook avaient
découvreur du groupe
poursuivant sa route vers le
nord. Marchand découvrit à son grand
étonnement, au nord de *Hiva Oa, tout un
groupe d71es qui ne figuraient sur aucune
mouillé. En
Il débarqua à *Ua Pou, en prit pos¬
session et, sur l’instance de ses officiers, la
carte.
baptisa île Marchand. A l’ensemble du
Nord, dont il apercevait Nuku
Hiva, Eiao et Hatutu, mais non Ua Huka,
groupe
il donna le nom d’îles de la Révolution. Le
Solide arborait naturellement le nouveau
drapeau révolutionnaire et ce fut donc la
première apparition de l’emblème tricolore
dans les eaux de l’actuelle Polynésie
française.
Cette aventure commerciale se
termina
fort mal, pour une raison imprévue: les
autorités chinoises avaient entre-temps si
fortement augmenté les droits d’entrée sur
qu’il était impos¬
Obligé de
cargaison en France, Mar¬
les fourrures américaines
sible de trouver
ramener
38
que
acheteur.
commanditaires découvrirent
les fourrure? avaient pourri et que.
chand et
marava
sa
un
ses
rongées par
invendables.
Marchand
les
mourut
vers,
lors
elles étaient
d’un
nouveau
dans l’océan Indien, en 1793, année
publia à Boston le récit d’un capi¬
taine américain, Joseph *ingraham, qui
avait suivi la même route que le Français,
deux mois plus tôt, et à qui revenait donc
voyage
où l’on
d’avoir
l’honneur
Nord-Ouest des
découvert
le
groupe
Marquises. Au début du
siècle, un administrateur zélé mais peu
scrupuleux fit dresser à Taiohae un obélis¬
que qui s’y trouve toujours, avec cette ins¬
cription doublement erronée :
Au nom du Roy de France
le 23 juin 1791
du four et demandent
:
tahu’a
entrent
alors
lentement
les
sur
pierres
en rythmant leurs pas par
incantations et en agitant les branches
des
de ti
pierres incandescentes. A la suite
des tahu’a, le regard droit devant, les per¬
sonnes qui le désirent peuvent marcher sur
les pierres brûlantes. Nul ne doit regarder
derrière lui sous peine de rompre l’enchan¬
tement et d’avoir les pieds brûlés.
Ce phénomène a suscité un grand étonne¬
ment chez les observateurs* européens.
Teuira * Henry rapporte le témoignage de
sur
les
eux:
«Ma moustache et
mes
cheveux frisèrent à tel
point qu’il me fut
impossible de les peigner pendant plusieurs
jours. J’avais l’impression que mes mains
Groupe Nord-Ouest
Marquises
prit possession de Die Nuku Hiva.
découvreur du
des Iles
à Taiohae
tour
esprits qui enchantent le four, laissez-le
mourir pendant quelques instants!». Les
l’un d’entre
ÉTIENNE MARCHAND
monument
tahu’a font le
«O
étaient
train de cuire et la chaleur à
en
l’intérieur de
mes
oreilles était
intolérable,
pleuraient et j’avais le sentiment
que mes larmes étaient bouillantes... A la
sortie du four, je constatai que mes pieds
étaient frais et que nous avions tous passé
mes
érigé à la mémoire d’E. Marchand
sans
yeux
encombre».
Hom.
:
marche
une
État.
d’un
:
province frontière
►
te haerera’a
umu ti. Te umi ti : e ’ohipa teie
Efa'atupuhia teie oro’a, fatata te
rahira ’a motu nô Patitifa e rave ratou i teie
tahito.
’oro 'a
E'ere i
tahi
i Raiatea ihoa, Taha ’a ’e te
:
maufenua
te
no
atu
Ta'amolu totaiete.
tahi ’ohipa iti nei, i le fa'aahura'a i te
no te
mahana ia rave. Ei hi'ora'a: e ’o i te
’apo'o, ahuru metera (10m) le roa: e piti
’aore ra e pae (2 m, 5 m) te ’a ’ano ; ho ’e metera
’e te ’afa (I,50m) te hohonu. Efa’a'i i roto i te
vahiepa’ari maita’i, huri mai ai te ofa’i i ni’a
iho i te vahie. Hôe aore ra e piti mahana na
mua a ’e i te mahana ’oro ’a te fa ’a ’amara ’a ia.
umu, tau
tahi
marche, nom fém. Surface où l’on pose le
pied. Action, façon de marcher. Mouve¬
ment d’une
nement
•
foule, d’un mobile. Fonction¬
d’un
marche
organisme.
sur
le feu. Tahitien:
umu
ti.
pratiquée dans de nombreuses
Pacifique et, traditionnellement,
Cérémonie
îles du
surtout
à Raiatea, Tahaa et dans les autres
l’archipel de la Société.
La préparation du four incandescent
demande plusieurs jours. 11 faut creuser
une fosse d’1,50 m de profondeur sur 10 m
de long et 2 à 5 m de large environ. La
tranchée est comblée par du bois à brûler
puis recouverte de pierres. Le feu est
îles de
allumé la veille de la cérémonie pour que
les braises chauffent les pierres à blanc. Les
qui président la cérémonie s’isolent
quelques jours pour préparer leur corps
par l’ascèse et leur esprit par des *prières.
Ils invoquent notamment *Hina, déesse de
*tahu ’a
la lune et Te Vahiné nui tahu rahi, la
grande femme qui mit le feu au ciel. En
hommage à celle-ci, les tahu’a revêtent des
jupes et des couronnes faites de feuilles de
*ii. Un rituel précis, marqué d’*incantations face aux plants de ti, inaugure la
marche. Dans le plus grand silence, les
Te tahu ’a
ti, ia vai ’oia i roto i te
umu
fa ’aineine i tôna tino ’e lona
te atua.
Teie
varua no te ta ’u i
anihia ’o Hina ’oia
te mau atua e
’o Tevahinenuitahura’i, te
te ra’i. Nona nei, e titauhia no
teie oro ’a umu ti ’ei ’ahu rauti ’e te hei rauli to
le mau tâvini ’e te tahu ’a rahi o te umu.
’o
te marama,
vahiné i tutu’i i
lafa’aineinehia te haerera’a
ta te
tahu’a ta’ura'a i
te
umu ti, te vai nei
nu’u atua ia rave ’oia i
peu e au no teie oro ’a mai te mo ’a ’e te tura.
Nô reira, ia tura te tahu ’a, ’ua maita ’i te
te
’ohipa, ’aita ana’e
la haere
e
e
hôpe’a
noa atu na
fariu i mûri,
ni’a i
e ore te mo
to mûri
te umu
’a
o
iho.
ti, eiaha
roa
teie oro ’a.
marché, nom masc. Accord conclu en vue
d’échanger quelque chose. Lieu public de
vente de biens et de services. Par extension,
un marché désigne l’ensemble des offreurs
et des demandeurs d’un produit: on parle
ainsi du marché polynésien de l’automo¬
bile, du marché mondial du coprah...
• Il existe trois marchés municipaux en
Polynésie: ceux de Uturoa, Pirae et
Papeete.
Dès 1844, le plan de Papeete fait état
«d’emplacements aux vivres situés, l’un à
MARCOTTE
l’ancienne embouchure de la Papeava
[actuelle place Vaiete], l’autre à l’empla¬
cement
du
parc
Bougainville» (Claude
“Papeete, premier marché de
Tahiti”). Ces deux marchés furent officiel¬
Robineau
:
lement créés par un arrêté du gouverneur
*Bruat en 1847. En 1860, le marché de
place définitive mais fut
il
ne reçut ses structures métalliques qu’en
1927. Lieu pittoresque, il est une des étapes
habituelles du circuit touristique de Tahiti.
«Fruits et poissons sont là qui excitent
Papeete trouva
construit
notre
en
sa
bois et couvert de pandanus ;
curiosité. C’est
un
musée de produc¬
de couleurs
gaies, où parmi haricots, navets, carottes,
poireaux, tomates, salades qui nous sont
familiers, nous découvrons les chou¬
choutes, les poivrons, les patates chinoises,
ley^, le gingembre, l’igname, le hamsoy,
le foyka, le tara, le taruâ, les concombres
chinois et toute cette gamme de fruits qui
déconcertent par leur variété (...) Tout le
tions tahitiennes, mosaïque
1910.
3. Étal
des produits vivriers vendus par les
agriculteurs tahitiens. 4. Quartier
Marché de Papeete. 1. Vers
2. Le marché aux poissons.
des maraîchers chinois. 5. La
nouvelle halle construite en 1987.
7e mSlete no Papeete.
I te
matahiti 1910. 2. Te vahi ho'ora'a
i'a no te mâtete. 3. Ana'ira'a o te
mau hotu e ho'o hia e te mau ta'ata
fa'a'apu tahiti. 4. Area la'ata'ahia
no te mau ta'ata fa'a'apu tinito.
5. Te mâtete 'api o tei hâmanihia i te
matahiti 1987.
40
secret
Si
de la nourriture traditionnelle est là.
nous
savions bavarder
avec
les femmes
qui attendent le chaland,
cigarette au bec, nous apprendrions mille
potins sur le Papeete intime, le Papeete
bon enfant» (Daniel Mauer: “Aimer
Tahiti”).
Plus vaste, le nouveau marché, inauguré en
1987, répond aux exigences des 130 ven¬
deurs quotidiens et des 500 agriculteurs,
pêcheurs et commerçants présents à la fin
nonchalantes
gestion du marché est
municipalité de Papeete. Une
brigade municipale est chargée de faire
respecter la réglementation et de percevoir
des taxes. Les dépenses d’entretien et de
de la semaine. La
confiée à la
contrôle
se sont
francs C.F.P.
élevées à 50,4 millions de
1985, mais les recettes
en
au marché ont atteint 56
millions de francs C.F.P. La même année,
municipales liées
les ventes ont
représenté
faires de 1,4 milliard de
poissons et crustacés
un
19,5%
15,3%
viande
12
légumes
1
animaux vivants
constitue
en
un
:
52,2%
fruits
Inauguré
chiffre d’af¬
francs C.F.P.
%
%
1973, le marché de Pirae
exemple de décentralisation
commerciale réussie. Servi par le voisinage
de services et de commerces de proximité
(poste, banque, magasin d’alimentation), il
a permis aux agriculteurs et pêcheurs de la
côte est de livrer
121,1
60,6
129.7
189,6
136.8
en
1986
de légumes
tonnes d’agrumes
tonnes d’ananas
tonnes de féculents
tonnes de poissons
;
tonnes
S’emploie dans les expressions: le marché
noir (marché clandestin), le Marché com¬
mun (union économique formée par les
pays membres de la *Communauté éco¬
nomique européenne).
Hom.
:
marcher (verbe).
MARIA
nom fém. Mode de multiplica¬
végétative chez les plantes, consistant
en un enracinement d’une partie de l’appa¬
reil végétatif aérien avant de se séparer ou
d’être séparé de la plante mère. Le marcot¬
tage peut être naturel ou bien réalisé par
l’homme. On le pratique par exemple pour
obtenir un nouveau pied de *tiare Tahiti.
marcotte,
tion
Pour cela, on enlève l’écorce autour
branche sur un centimètre de largeur.
zone
alors
est
mousse
humide.
d’une
Cette
enveloppée dans de la
Au
bout
d’un
certain
variable selon les espèces, des
racines apparaissent et on peut alors cou¬
per la branche sous la marcotte et planter
temps,
la nouvelle pousse.
Voir aussi : bouture.
MARE A MARE. Orateur de la reine
au moment où le *Protectorat
fut établi. Adversaire farouche d’Armand
*Pomare,
*Bruat, il devint le confident de son succes¬
seur, Charles *Lavaud. Sur la demande de
celui-ci, il transcrivit un très grand nombre
de traditions orales, dans le but précis de
le royaume des Pômare com¬
prenait également les îles Sous-le-Vent. Sa
*généalogie des Pômare est reproduite
dans l’ouvrage de Teuira *Henry : “Tahiti
aux Temps anciens”.
prouver que
marée, nom fém. Mouvement oscillatoire
du niveau de la *mer dû aux effets de l’at¬
traction de la Lune et du Soleil
sur
les
particules liquides. Tous les 15 jours, les
astres sont alignés et leurs forces d’attrac¬
tion s’ajoutent pour provoquer une marée
de vive-eau. Dans le cas contraire, il s’agit
d’une marée de morte-eau et le marnage
(c’est-à-dire la différence de niveau entre
marée haute et marée basse) est faible. Les
records mondiaux ont été mesurés dans la
baie de Fundy (Canada) où le marnage
atteint 16,70 m et dans la baie du Mont
Saint-Michel en France (14,60 m).
Polynésie, des marégraphes ont été
à Arue (Tahiti), Nuku Hiva,
Moruroa et Rikitea. Il y a deux marées par
jour, d’une faible amplitude dans l’archipel
de la Société ( 15 cm en moyenne) mais plus
forte aux Marquises (80 cm). Ces faibles
amplitudes sont liées à la position du Terri¬
toire au centre du Pacifique et à l’absence
de plates-formes continentales et de golfes
profonds. Elles suffisent néanmoins à pro¬
voquer des *Courants importants dans les
*passes entre le lagon et l’océan.
Hom. : (se) marrer (verbe).
•
En
installés
vers
emploi aux Affaires administra¬
quitta ses fonctions en 1962 à la
un
tives. Il
suite de
riale
son
élection à P* Assemblée territo¬
conseiller (*Union tahitienne
comme
Union pour la Nouvelle République) des
Tuamotu-Gambier.
Sa vie fut marquée par un naufrage tragi¬
-
1977 au large de Mataiva
duquel il perdit l’un de ses meil¬
leurs amis, Calixte *Jouette. La même
année, il enleva à Paul Horley (*E’a Api) la
*mairie de Rangiroa. Il s’est attaché depuis
au développement de son île par l’électrifi¬
cation, la construction d’une chaussée
reliant Avatoru et la passe de Tiputa, la
promotion du tourisme, de la pêche et de la
perliculture. Très attaché au général de
Gaulle et à la France, Henri Marere resta
au *Tahoera’a Huira’atirajusqu’en 1987 et
fut régulièrement réélu à l’Assemblée terri¬
toriale depuis 1967.
que survenu en
au cours
fém. Espace laissé en blanc
la bordure d’une page écrite. C’est aussi
délai que l’on se donne pour agir.
marge, nom
sur
un
La marge bénéficiaire est, en économie,
la différence entre le *prix de vente et le
•
prix de revient. Cette
somme, prélevée par
le commerçant, est souvent exprimée en
pourcentage du prix de vente ou du prix
libérale, la fixation
des marges est laissée à l’appréciation des
entreprises. En Polynésie française, la plu¬
part des produits ont des marges contrô¬
lées et fixées par le gouvernement local.
S’emploie dans les expressions : revenir à la
marge ; vivre en marge (sans se mêler à la
société).
d’achat. En économie
Mare
a
Mare, (dessin d'après
nature de Charles
Giraud)
Margose,
nom fém. Momordica charantia. Tahitien: pupuruvi. Plante grimpante
de la famille des Cucurbitacées. On
l’ap¬
pelle aussi Momordique à feuilles de vigne,
ou Poire de merveille, et fouka en chinois.
C’est une longue Liane sauvage qui s’ac¬
croche grâce à ses vrilles. Ses feuilles vert
clair sont très profondément découpées.
Les fleurs sont jaunes. Les fruits, en forme
de fuseau, sont d’abord verts puis jauneorange à maturité. Ils s’ouvrent alors en
trois lobes laissant apparaître les graines
aplaties entourées par une peau rouge vif.
Une variété donnant de gros fruits est cul¬
tivée en Polynésie et consommée surtout
par la communauté chinoise. Ces fruits,
très amers, nécessitent une préparation
particulière pour pouvoir être appréciés.
Margoses (louka)
Margouillat voir Lézard.
MARERE
(Henri). Homme politique.
Henri Marere, dit “Riquet”, est né à *Rangiroa le 22 juin 1930. Après avoir travaillé
comme
aide-subrécargue puis *subrécargue de 1947 à 1952, il perdit l’usage d’une
jambe dans un accident et dut s’orienter
(île). Nom porté par deux *atolls
Polynésie française.
• L’un appartient à l’archipel des *Tuamotu du Sud et se situe par 22° sud et
131° 11’ ouest, à mi-chemin des *Gambier
MARIA
inhabités de
41
et de Moruroa.
Il s’agit d’un atoll fermé,
6 km de diamètre, appartenant
mune des Gambier.
•
L’autre
se
trouve
à la
de
com¬
à l’extrémité nord-
l’archipel des *Australes par
sud et 154°43’ ouest; il est partagé
de
ouest
21°48’
les
entre
communes
de
Rurutu et de
Rimatara.
mariage,
nom masc. Union
*homme et d’une *femme.
• Dans
légitime d’un
polynésienne tradition¬
la société
nelle, la plupart des hommes et des femmes
mariage généralement
monogame. Les unions étaient souvent
“arrangées” pour éviter toute mésalliance,
étaient unis par un
entre
les familles de chefs notamment.
l’interdiction des relations amoureuses
extra-maritales. Celles-ci étaient autorisées
avec
les beaux-frères, les belles-sœurs et,
les femmes, avec les invités de mar¬
du mari. La ^polygamie
étaient un des privilèges
des ari’i. Seuls les *arioi pratiquaient un
libertinage absolu. La plupart de ces tradi¬
tions ont aujourd’hui disparu et tous les
mariages obéissent aux règles et aux habi¬
pour
que, sur décision
et la *polyandrie
tudes occidentales.
• Dans la communauté chinoise, la
célé¬
bration du mariage obéit encore à certaines
traditions. «La coutume chinoise qui
une enveloppe rouge
équivalent de sa participation
au repas de cérémonie (repas à 9 plats)
existe toujours : cette pratique est ingé¬
nieuse car elle permet à des familles
modestes d’organiser un banquet conve¬
nable (...) Quelques jeunes mariés prati¬
consiste à offrir dans
le montant
D’après Bengt Danielsson, «plus la posi¬
tion sociale du père et de la mère était
élevée, plus le nombre de parents que l’on
devait consulter était grand et, quand l’hé¬
ritier d’un chef pàrticulièrement notable
était sur le point de se marier, on discutait
pendant plusieurs jours le pour et le contre
quent encore la cérémonie du troisième
jour de mariage : ce jour-là, la mariée ren¬
Le
famille en dégustant des gâteaux chinois
enfermés dans de grandes boîtes en bois
projetée» (“Tahiti autrefois”).
mariage des enfants *ari’i était célébré
sur le *marae en présence des parents. Un
des temps forts de la cérémonie consistait à
sceller l’union par le sang. «Un prêtre ayant
remis à la mère plusieurs morceaux de
canne à sucre et quelques feuilles de
rau ’ava, elle prend une dent de requin et, se
de l’union
faisant
ber
une
une
entaille
sur
le front, laisse tom¬
goutte de sang sur chaque morceau
plaçant un morceau sur
feuille, en donne deux au père et un à
chacun des oncles et tantes, en gardant
deux pour elle. Ces derniers, tenant le tout
dans les paumes de leurs mains élevées à la
de
canne
à sucre et,
une
hauteur du front, s’avancent lentement,
courbés en deux vers le jeune couple, et
tre chez ses parents pour y récupérer des
vêtements, des couvre-lits, de la vaisselle,
prétexte à prendre le thé en
c’est le
et
laqué finement décoré. (...) Les cartes d’in¬
vitation de mariage, d’un beau rouge vif,
décorées des symboles de la joie et du bon¬
(Hi) sont encore très utilisées et les
écoles chinoises continuent à les impri¬
heur
mer».
(Assoc. Wen Fa: “Histoire de la
communauté chinoise à Tahiti”).
►
fa’aipoipora’a. Te fa ’aipoipora 'a. ’o le aura ’a ia
hôe lâne i lâna vahiné i here, mai le
i le lure fa ’alere o le fenua ’e i mua i le
aro O le la ’ala alo 'a ’ua riro raua ’ei ho e.
le
auraro
/ rolo i le peu mâ'ohi, le vai ra le
’a ’era ’a i rolo i le fa ’aipoipora ’a
la
la
lahi mau
’o le ho e
’ala huiari ’i ’e le lahi la ’ala noa ’aila e
manahune ia parauhia.
mau parau i papa ’ihia e le mau
laparau mai i'a Bengl Danielsson, James
après avoir déposé les feuilles et morceaux
de canne à sucre à leurs pieds, s’en retour¬
li’ara’a,
(James *Morrison: “Journal”).
revêtait des formes
pula ’e la râlou mau fa’ali’ara’a,mai i'a
J. Moerenhoul...
Te vai nei le lahi peu nà te feia haeha ’a
un
ora
nent de la même
Dans les classes
manière à leurs places»
inférieures, le mariage
plus simples: «quand
jeune homme se présentait pour
demander une jeune fille en mariage, il
apportait quelques présents, des cochons,
des étoffes, etc. S’il plaisait et qu’on agréât
sa recherche, un lit était dressé, de suite,
dans la maison du père et de la fille et il
passait cette nuit-là même avec celle qui, de
ce moment, devenait son épouse. Le len¬
demain, de bonne heure, on tuait des
cochons et l’on invitait quelques amis et
quelques voisins à une petite fête de famille.
Le jeune couple restait, ordinairement,
deux ou trois jours dans la maison des
parents de la fille, puis le mari emmenait sa
femme de la maison de son père dans celle
sien, où il y avait une autre fête ou repas,
et c’était tout» (Jacques *Moerenhout :
“♦Voyages aux îles du Grand Océan”).
Le mariage monogame n’impliquait pas
du
e
Te vai nei le
Morrison ’e
pâpU i
le melua e
nâ le
ia
lane.
rave
rahi
noa alu a mau
papa’i
’e lei
le peu mai le lipe’e ’ore : leie ia. Na
’imi i le lâne nâ te lamahine ’e ’aore
melua e
fa ’aau i
Te vai lamari’i
te
lamahine na le
’ua fa’auhia, are’a
noa ra
le malamua, efâri’i noa ralou i
’opuara’a ’e lo ralou mana’o. ’Aila
fa ’ahou i leie tau. la lae leie lamaiti i lona
fa’aloira’a, ia haere ’oia io lana vahiné e la’ila’i
ra
te
lamari’i i
la le melua
alo
’a ’oia i te lahi
i rolo i te
o na le
melua
ho ’ovai.
parahi alu leie taure’are’a
utuafare o leie poli’i, e la’oio alu ’oia
’la ’ilehia mai le
o e
i leie vahiné, ia roa ’a iana i le po malamua
e ’oa’oara’a rahi le roa’a i te fêti’i e tupu
lama’ara’a, e pohe tepua’a, e manihini e le
ihoâ,
le
le lama ’a, i mûri iho, ’ei reira leie lamaiti
arata’i ai i tana vahiné i rolo i tona fêli’i, e
fëti ’i
e
i reira no te fâri’i mai i le
fa’aipoipora’a, ’aila e tupu
rahi le mau fa’ala’ara’a, leie ra, le farereihia
nei te lahi mau peu te ’ore e au, ’oia ho ’i là le
lane fa’ali’ara’a ia laoto alo’ahia lana vahiné
oro
’a
alo
’a
te
huno’a. Teie
tupu
mau
MARIANNES
na te
taht ta'ata ’e
’ê ihoa ia
atu.
Te ari’i ’e
te
arioi,
e
peu
'api 'e
te tare 'api no te fa’aipoipora'a (ture farani) te
hàere ’ore atura te peu tahito.
Te vai ato 'a nei te peu a te tinito no te
fa’aipoipora'a. Te mau manihini e titauhia e
horo 'a
ta ratou.
Na
roto ra
i teie peu
i te moni i roto i te vehi rata.
ratou
(9) huru rriS’a ta te tinito no ta ratou
mau oro’afa'aipoipora’a. Te tahipeu, ’oia ho’i
te inura’a lihopu hou te fa’aipoipora'a ’e te
’inura 'a ti i te toru o te mahana, ia ho ’i fa ’ahou
te vahiné i roto i tona fëti’i no te ohi mai i tona
E iva
mau
tauiha ’a
toe.
MARIANNES
(îles). Archipel volcanique
17 îles hautes si¬
le 20= degré nord
de longitude est.
Les principales sont *Saipan (116 km^),
Tinian (101 km-) et Rota (83 km^).
• Les sites les plus anciens, qui attestent
une présence humaine, datent du XV1II=
siècle avant J.-C. On y a retrouvé des outils
en pierre et en coquillages (*herminettes,
*grattoirs, *hameçons). Des tessons de
*poterie, couverts d’un enduit rouge, sem¬
de 475 km2 comprenant
tuées entre le 14"= degré et
et le long du 145= degré
des ““Philippines, témoi¬
relations existant entre ces
archipels. La liniite orientale de la culture
du *riz passe par les Mariannes. De même,
blables à
Mariage de Loti (Le). Roman de Pierre
*Loti, écrit en 1879 d’après les notes qu’il
prit chaque jour lors de son escale à Tahiti
en
1872. Comme la plupart des autres
marins de la Flore, Loti se rendait fré¬
quemment dans la vallée de la *Fautaua,
lieu de rendez-vous des jeunes gens à la
recherche de l’âme
sans
doute
Il y rencontra
sœur.
plusieurs vahiné et fondit leurs
charmes et leurs caractères
en
une
seule
jeune fille qu’il prénomma Rarahu. Le
roman conte l’idylle de Rarahu et du midship Harry Grant (Loti, en réalité). Pour
Lesley Blanch, auteur de la dernière bio¬
graphie de Pierre Loti, «c’est le coup de
foudre
et
elle devient
sa
femme à la mode
acceptée par tous
encouragée par la vieille reine (Pôma¬
re IV) qui était un peu une marieuse (...)
Mais le destin sépare les amants; Loti
reprend la mer; Rarahu dépérit et finit
tristement». Le romantisme du “Mariage
de Loti” et l’exotisme raffiné qui se dégage
de la peinture du Tahiti fin de siècle ont
séduit de nombreux lecteurs français, entre¬
tenu le mythe du paradis polynésien et
assuré une grande popularité à l’auteur.
Le roman est paru début 1880 sous la
de Tahiti ; leur union est
et
forme d’un feuilleton dans
une revue
litté¬
raire, puis fut édité quelques mois plus
tard. En 1898, un tirage fut augmenté de
dessins réalisés par Loti
Tahiti.
Voir aussi : Bain Loti.
lors de son séjour à
ceux
gnent des
la coutume de mâcher de la noix de bétel
enveloppée avec de la chaux dans des
poivrier vient de l’Asie du SudEst. De grandes maisons communautaires
feuilles de
et
les habitations étaient construites
sur
des
bien des piliers de
pierre ou encore des plates-formes consis¬
tant en des amas de pierrailles retenus par
des murs. Des vestiges de poterie mélané¬
sienne indiqueraient des contacts entre la
poteaux de bois ou
““Micronésie
et
la *Mélanésie.
Les îles méridionales Rota et *Guam ont
parmi les rares îles découvertes par le
premier explorateur européen à traverser
le Pacifique en 1521, Ferdinand ““Magel¬
lan, qui les surnomma las Islas Ladrones
(les îles des Voleurs), pour la seule raison
que les insulaires avaient commis quelques
chapardages à bord de son navire. Elles
étaient également les premières îles du
Pacifique à devenir colonie européenne
lorsque le gouvernement espagnol les
annexa en 1565, afin d’avoir des ports de
relâche pour ses navires circulant entre ses
deux grandes possessions sur les rivages
opposés du Pacifique: le Mexique et les
Philippines. Le nom que se donnaient les
été
Habitants des Mariannes.
1. Portrait d’un enfant de l'alcalde
d'Umata. 2. Portrait d'un “Indien’’
(dessins exécutés au passage de
l’expédition Freycinet).
insulaires eux-mêmes était Chamorros.
européen est dérivé de celui de la
d’Espagne Maria Anna qui, en 1668,
envoya des ““missionnaires jésuites dans cet
archipel. Lorsque-les insulaires refusèrent
de changer de religion, ils furent massacrés
ou déportés à Guam, où il y avait déjà une
implantation importante de colons espa¬
gnols qui prirent femme petit à petit parmi
Le
nom
reine
les Chamorros et élevèrent leurs enfants
catholique.
Lorsqu’en 1816, leurs descendants, forte¬
d’une manière
ment
métissés, furent enfin autorisés à
revenir dans leurs îles ancestrales, ils décou¬
vrirent qu’elles avaient été occupées entre¬
temps par des
immigrants des îles Caro-
lines, ce qui donna lieu à de nouveaux
mélanges de races et de cultures.
Leur
situation
s’améliora
partiellement,
lorsqu’en 1898 toutes les îles, à l’exception
de Guam, qui devint une base américaine,
furent achetées par
illustration du
"Mariage de Loti”
l’Allemagne dont la
souveraineté, par comparaison à celle des
Espagnols, fut relativement éclairée et
43
MARIE
humaine. Les colons allemands étendirent
les *cocoteraies et
ouvrirent des voies de communication.
considérablement
Cependant, après 1918, l’Empire allemand
fut démembré et les Japonais s’installèrent
dans les Mariannes du Nord. Ils y dévelop¬
pèrent la culture de la canne à sucre et la
communauté japonaise compta jusqu’à
45 000 personnes à la veille de la 2'^ *Guerre
mondiale.
A la suite des violents combats de 1944,
notamment
à
Saipan et Tinian, les Amé¬
ricains y installèrent de puissantes bases
militaires pour anéantir le Japon : c’est de
Tinian que partirent les bombardiers qui
Nagasaki. En
1947, les îles M ariannes furent incorporées
détruisirent *Hiroshima et
aux
Trust Territories des
obtinrent
un
formèrent
Etats-Unis, mais
d’autonomie en 1975 et
Commonwealth des
statut
le
Mariannes du Nord.
•
L’archipel compte 20 567 habitants
(1984), la plupart vivant à Saipan où se
trouve la capitale: Capitole Hill. L’éco¬
nomie repose sur l’élevage des porcs et des
44
la plus grande
partie de leur production vers Guam. Le
bovins. 80 tanches exportent
tourisme constitue la
première
ressource
du territoire ( 133 000 visiteurs en 1983) et
les îles bénéficient du soutien financier des
États-Unis
de Prêts
par
au
l’intermédiaire d’un Fonds
Développement économique.
Le niveau de vie des insulaires reste cepen¬
dant modeste: 1000 dollars par habitant
par an.
la tradition chré¬
l’épouse de Joseph, le charpentier
MARIE. Nom donné par
tienne à
aurait
de l’ange Gabriel l’annonce (l’Annon¬
ciation) de sa conception miraculeuse. De
nombreux titres lui sont attribués : “Sainte
de Nazareth. Mère de *Jésus, elle
reçu
Vierge”, “Mère de Dieu”... r*Église catho¬
lique y ajoutant depuis 1854 celui d’“lmmaculée Conception”.
• En Polynésie, le culte marial a pris une
grande importance au sein de l’Église catho¬
lique après l’arrivée des pères des *SacrésCœurs de Jésus et de Marie et depuis l’ins-
MARO
*Légion de Marie et des
de prière du Rosaire vivant.
titution de la
groupes
marina,
fém. Zone aménagée pour
bord de *mer, comprenant
des ensembles immobiliers, un *port de
plaisance, des *plages et divers équipe¬
nom
les touristes
ments de
A
en
publicitaire du produit.
Polynésie, les secteurs du tourisme et
du transport aérien utilisent souvent les
techniques du marketing.
Voir aussi : publicité.
avant le lancement
En
Marlin voir Espadon.
loisirs.
Tahiti, des marinas ont été construites à
(Marina Taina) et à Vairao
(marina de Puunui).
Punaauia
marnage
porté par les hommes
Polynésie ancienne. 11 s’agissait
d’un cache-sexe en *tapa généralement
porté court aux îles de la Société. On le
tressait en feuilles de *pandanus aux Tua¬
motu tandis qu’aux îles Marquises une
bande d’étoffe appelée/tarwîjouait le même
rôle. Elle était cependant nouée différem¬
ment avec un pan avant court et effrangé et
un pan arrière long, agrémenté de noeuds.
maro.
marine, nom fém. Ensemble des person¬
nels navigants et des services administratifs
qui servent et gèrent une *flotte. Ensemble
des bateaux appartenant à un même pays
ou entrant dans une même catégorie.
•
La marine marchande effectue des trans¬
ports commerciaux. En 1984, la flotte
marchande mondiale comptait environ
75 000
navires
jaugeant
ensemble
418 682 000 *tonneaux. La marine mar¬
française représente moins de 3 %
mondial (8 945 000 tonneaux
en 1984). Elle connaît des difficultés chro¬
niques depuis la *décolonisation et subit la
chande
du tonnage
concurrence
des navires battant
*pavillon
complaisance. La ^Compagnie générale
maritime, la Compagnie des *Messageries
maritimes, les Chargeurs réunis, DelmasVieljeux et les sociétés de transport des
compagnies pétrolières dominent les
quelque 50 compagnies de *navigation
françaises. Leurs 13 500 marins servent
essentiellement sur des *cargos spécialisés
de conception récente : *pétroliers, *méthaniers, minéraliers, navires polythermes
et *porte-conteneurs.
de
•
La Marine nationale
ou
marine mili¬
appelée “la Royale”. Elle em¬
ploie 29 042 militaires (1984). La Force
océanique stratégique comprend six sous-
taire
est
aussi
marins lanceurs de missiles à tête thermo¬
nucléaire. Les forces classiques dépendent
grands commandements de Brest et de
s’appuient sur 3 porte-aéronefs,
130 aéronefs, 88 bâtiments de combat, 45
bâtiments de transport et de soutien, 18
des
Toulon et
sous-marins.
Voir aussi : base marine.
Autres sens : tableau représentant une
scène maritime ; bleu marine ou marine :
couleur des uniformes de la flotte.
: un Marine : soldat de l’infanterie de
marine américaine ou anglaise.
Hom.
marketing,
Terme anglosaxon que l’on peut traduire en français
par “mercatique”. Ensemble des techni¬
ques employées par les entreprises qui
conçoivent des produits adaptés à la
*demande
et
nom
masc.
les vendent
en
voir marée.
Vêtement
dans la
Le
•
des souverains était
maro
une
cein¬
*plumes rouges {maro ’ura)
ou
de plumes jaunes (maro tea). Ces
plumes étaient d’autant plus précieuses que
les oiseaux sur lesquels on les prélevait
étaient rares. Ainsi la *perruche de Tahiti
ture
sacrée de
{Cyanoramphus zealandicus) qui fournis¬
sait les plumes rouges, peinte pour la pre¬
mière fois par Sydney *Parkinson lors du
premier voyage de Cook, est aujourd’hui
disparue.
Des explications différentes ont été don¬
nées
*
sur
les détenteurs des ce’intures.Teuira
Henry affirme
que les
le *marae
chefs de Raiatea
d’*Opoa le maro
’ura tandis que ceux de Bora Bora rece¬
vaient le maro tea sur le marae *Vaiotaha ;
recevaient
sur
’ura était
l’insigne de la suprématie royale, alors que
le maro tea était l’insigne du grand prêtre.
selon la reine *Marau, le maro
►
maro’ura, marotea. E tatua tau'upu teie tao’a,
te vai nei te maro’ura tei fa’a’una’unahia i te
huruhuru manu ’ura (’ute’ute) ’e te marotea,
’oia ho’i te tatua tau’upu fa’a’una’unahia i te
huruhuru manu re’are’a e mau tapa’o taipe
no te mau ari’i.
Nô te ’imi ’ata teie mau huruhuru manu, no
reira ’ua riro teie tao ’a, ’ei tao ’a faufa ’a ’e te
ana’e
i te fa’ahiahia.
hau
roa
ho’i
te manu
No reira tepetea, ’oia
nô reira mai
te
huruhuru ’ute’ute
Marquisien portant un
à nœuds, le hami.
2. Différents types de maro tressés.
3. Maro ’ura de Tahiti, dessiné par
W. Bligh en 1791.
Maro. 1. Ta’ata nu'uhiva o tei
’o'omo mai i te hô’e maro tapona,
Maro. 1.
(’ura) ’oia tei penihia e Sydney Parkinson i
roto i te tere mâtâmua o te tapena Tute, ’ua
mou roa ta i teie mahana; e riro ra e, te tahi
noa tau manu
te
’ite haerehia i
maro
Maupiha ’a,
Motuone, Tupai ma.
E mau tatarara’a ta’ata’a'ë tei fa’ati’ahia e
Teuira Henry i ni’a i te parau nô te maro’ura
te marotea. Mai te mea ra, i Raiatea e
’e
fa’atahinu hia te ari’i i ni’a i te marae no Opoa
te
parauhia “hami". 2. Te
hoho’a
maro
ha’unehia.
mau
3. Maro ’ura nô Tahiti
IV.
penihia e
Bligh i te matahiti 1791.
3
utilisant de
puissants moyens d’influence. Pour cela,
les entreprises réalisent des études de
*marché, des enquêtes auprès de la clien¬
tèle potentielle et procèdent à des tests
45
MARO’A
e
tatuahia ’oia i
Bora
e marotea
ni'a i
te marae
la
au ra
’ura,
ia te tatua
e
’o Vai'otaha.
i te fa'ati’a a
taipe ari ’i ia
no te
te maro
are
'a to Bora
tupu ra te oro
Marau,
’a i
Marokau
te maro’ura e
are ’a te marotea e tapa ’o
tahu ’a rahi.
taipe ia
Pte de Deoarq.
village MEHETIKA/^-
VAIORI
/»■
AKAEKE
maro’a. Acanthurus lineatus. Poisson chi¬
OHOMU/7
rurgien zébré, très vivement coloré de bleu,
jaune et noir en bandes horizontales alter¬
nées. C’est un Poisson agile, sans cesse en
mouvement entre les pâtés de coraux et se
(Acanthurus lineatus)
très douloureuse à
d’un
mucus
toxique qui
inflammatoires
troubles
MARGE. District situé
Iti, dominé
présence
des
parfois des
et
sur
(Huahine)
1983). D’après Jean-François Baré (“Hua¬
hine”), «on la connaît pour ses taros, ses
vanillières. En traversant l’agglomération,
on remarque sur la droite le temple dont
l’architecture polygonale rappelle les pre¬
miers édifices protestants du même type».
►
MARO’E. E mata’eina’a teie
Huahine tei
roto ra
no
’o ’o ’a
o
Maro ’e.
’Ua riro ’o Maro ’e, ’ei mata ’eina ’a haviti
Porinetia. ’Ua haere e 4 tirometera te
hohonurà ’a
Huahine.
te
’o ’o ’a i roto, ia
ra, na te
au
roa
i te ’a ’ai
i
e
va’a ’o Hiro ipahae ia
matahiti 1983, ’ua tai’ohia i reira e teie te
rahira’a ta’ata ifa’a’itehia mai e 315 ta’ata
huira ’atira.
/ ta J.F. Baré fa’ahitira’a
e
i roto i tanaputa ’o
’itehia ’o Maro ’e no tana taro
(fa’a’apura’a taro)
e tana vanira (fa’a’apu
vanira). lafa’aôatu i roto i Maro’e, ’o tefare
pure porotetani te fare ara’a maita’i mai ’e te
’ite pâpühia atu nô tôna hâmanira ’a, e
fa’ati’ara’a fare tahito roa mai te
porotetani tahito ato’a.
mau fare pure
MAROKAU. *Atoll des *Tuamotu du
Centre, situé par 18°05’ sud et 142°20’
ouest, à 120 km à l’ouest de Hao. Ses
dimensions maximales atteignent 22 km
d’est
en
ouest et
Découvert par
17 km du nord
au
MAROTIRI voir Bass
'
(îlots de).
fuligineuse,
Marouette
tabuensis. Tahitien
Oiseau mesurant 15 cm
zana
proche des * Râles.
nom
:
fém. Por-
meho.
Petit
environ, très
La Marouette
a un bec noir, un plumage
longues pattes rouges. On
peut la rencontrer dans les zones maréca¬
geuses du littoral, ou en montagne dans les
zones à fougères ou dans les forêts secon¬
sombre et de
se
nourrit essentiellement de
se trouvant sur le sol.
Son nid est construit à même le sol et la
femelle pond 2 ou 3 œufs. C’est une
voie de disparition en Polynésie.
espèce
en
MARQUISES (îles). Tahitien: Matuita
Nu’uhiva ma. Marquisien : Henua
enata ou Henua enana. Archipel d’origine
volcanique situé au nord-est de la Polyné¬
sie française (à 1 350 km en moyenne de
Papeete), entre 7°50’ et 10‘>35’ sud et
138°20’ et 140°45’ ouest. Il comprend 13
îles hautes ou îlots qui couvrent ensemble
ma ou
E mata’eina’a iti ha’iha’i’e ’o Maro’e, e feia
fa’a’apu te rahira’a ta’ata i Maro’e. I te
“Huahine ",
81 habitants (1983) ne
*coprah.
Hikueru.
graines et d’insectes
’oia ia Huahine Iti. ’O
e te
ses
MAROTETINI voir Farerua.
daires. Elle
tefenua ’o
Mou ’a Toru tôna mou’a tei heihia
fa’ati’ahia
Aujourd’hui,
par
aurait déchiré Huahine.
Maroe est une petite communauté compo¬
sée surtout d’agriculteurs (315 habitants en
baie de Maroe
Débarq.
vivent plus que de la récolte du
L’île fait partie de la commune de
la côte nord de
le Mt Moua
(la montagne aux trois pics) et bordé
par la *baie de Maroe. Celle-ci est une des
plus belles de Polynésie. Elle s’enfonce
dans les terres sur près de 4 km, là où,
d’après la légende, la pirogue de *Hiro
Toru
P® de
provoque
nécroses.
*Huahine
■
village TOPIKITE
chenal TEGURE
de la
cause
/
^ passe
i
faufilant dans les failles et sous la dalle
corallienne. La piqûre de ses lancettes est
maro'a
...
VFARATAHI
sud.
Louis-Antoine de *Bou-
gainville en 1768, Marokau fut un des
principaux lagons nacriers de Polynésie au
XIX'^ siècle et jusqu’en 1965.
I 048 km^
et
furent dénommés las Islas
Marquesas de Don Garcia Hurtado de
Mendoza de Canete par leur découvreur
Alvaro de *Mendana en 1595.
Chacune de ces îles constitue
•
un
massif
montagneux au relief vigoureux, creusé de
*vallées profondes mais isolées par des
crêtes, des pics et des *aiguilles sculptés par
de puissants facteurs d’*érosion. Il existe
néanmoins quelques formes tabulaires
comme le *plateau de *Toovi à Nuku Hiva
et celui de Tepuna à Hiva Oa. Les côtes
sont généralement bordées de falaises éle¬
vées et il n’existe ni véritable
rale ni lagon.
plaine litto¬
L’absence de récifs coralliens, sauf dans
quelques baies abritées, peut s’expliquer
MARQUISES
par des remontées d’eaux froides particu¬
lièrement puissantes autour du 120'’ degré
ouest et
progressant vers l’ouest.
l’archipel constitue une ori¬
ginalité en Polynésie. Les températures y
sont relativement douces en dépit d’une
latitude presque équatoriale. La saison des
pluies est centrée sur le mois de juin, mais
les totaux pluviométriques annuels sont
Le *climat de
modestes
côtes
resse
:
sous
moins de 900 mm sur certaines
le vent. Les périodes de séche¬
peuvent
longues.
être dramatiquement
archéologiques ont per¬
mis de repérer aux Marquises les installa¬
tions humaines les plus anciennes qui aient
été découvertes jusqu’à maintenant en
Polynésie. La datation la plus ancienne est
celle des vestiges d’une *grotte de pêcheurs
à Ua Pou : 150 avant .I.-C. (plus ou moins
95 ans). Les Marquises seraient, pour cer¬
tains, le point de départ de la dispersion des
Polynésiens vers les îles de la Société, les
îles Hawaï et Hle de Pâques. La population
a toujours préféré les sols riches, profonds
et humides des vallées abritées. Chaque
•
Les recherches
superficie
Motu One
(*ile de Sable)
ait. maxi.
population (1983)
heot.
3
m
*Hatutu
18 km2
428
m
*Eiao
52 km^
576
m
hect.
220
m
330 km'
1 208
m
1 797
77 km'
854
m
476
105 km'
1 252
m
1 791
1 km'
359
m
*Hiva Oa
320 km'
1 190
m
1 522
"Tahuata
50 km'
1 050
m
555
*Motane
15 km'
520
m
4
m
960
m
Hatu Iti
qq.
qq.
*Nuku Hiva
*Ua Huka
*Ua Pou
*Fatu Huku
Rocher Thomasset
négligeable
*Fatu Hiva
80 km'
tribu vivait ainsi
isolée et n’a
donné naissance à une
ce en
-
-
-
-
-
-
407
jamais
grande entité politi¬
que comme celles que l’on pouvait rencon¬
trer aux îles de la Société à la fin du XVIIL
siècle, et
-
dépit de la personnalité
Iles
Marquises. 1. Baies de
marquisien
ie piateau de Ua Pou. 3. Grand
Ua Huka. 2. Cavalier
sur
tiki de ia valiée de Puamau
(Hiva Oa).
47
MARQUISES
affirmée de certains chefs tel *Iotete de
Tahuata. Les nombreuses fouilles menées
dans ces vallées ont permis de mettre en
lithiques : *tohua
(places publiques et lieux de festivités),
*pa’epa’e (plates-formes d’habitation),
*me'ae (lieux de culte) et *pâ(lieux forti¬
fiés). Les blocs de basalte utilisés pour ces
constructions étaient parfois de taille
impressionnante et ont pu être qualifiés de
*mégalithes.
La variante marquisienne de la culture
polynésienne se distinguait par plusieurs
traits originaux :
L’art y était très développé, car non seule¬
ment les objets usuels et religieux étaient
finement sculptés et décorés, mais le
*tatouage lui-même avait atteint un haut
valeur des structures
Iles
Marquises. 1. Site mortuaire de
(Lia Huka).
la dune de Hane
2. Femme de nie Santa Christina
(Tahuata), d'après William Hodges
(1777). 3. Prise de possession de
l'amiral
Dupetit-Thouars, le 1er mars 1842.
4. Manuel d'initiation à la langue
marquisienne.
nie de Tahuata par
48
degré de perfection. Cet art était également
riche de nombreux *pétroglyphes, de sta¬
tues anthropomorphes (*tiki) et de pein¬
tures rupestres comme celles de la vallée de
Eiaone (Hiva Oa).
D’après Louis Rollin, la société marqui¬
assez complexe. On distinguait
les hakaiki (chefs) et les taua (grands prê¬
tres), souvent parents et disposant des
pouvoirs politiques, religieux et économi¬
ques. «Le peuple comprenait d’abord les
divers spécialistes {tuhuka) puis les guer¬
riers, les pêcheurs, les serviteurs du chef, les
aides des artistes, les jeunes gens âgés de 16
à 20 ans appelés kaioi (...) et enfin les gens
les plus inférieurs (kikino ou tupeavee) qui
exécutaient les gros travaux» (“Mœurs et
sienne était
MARQUISES
coutumes
des
anciens
Maoris des îles
Marquises”).
La forme préférée de mariage était la
*polyandrie, c’est-à-dire l’union entre une
femme et plusieurs maris. Les *guerres
étaient fréquentes ainsi que les actes de
*cannibalisme, ce qui a conduit un certain
nombre d’auteurs à considérer les Marquisiens
comme
de féroces sauvages.
Enfin, la civilisation marquisienne se dis¬
par sa *langue. Elle dif¬
fère du tahitien surtout par la rétention du
son K et la perte du son R, ce qui donne,
tingue également
par
exemple, ka’oha (bonté, sympathie)
pour ’aroha. Mais il existe aussi deux
lectes : l’un parlé au nord dont les sons
dia¬
K et
remplacés par les sons N et F dans
celui qui est parlé au sud.
• Les Marquisiens du groupe Sud furent
les premiers Polynésiens à entrer en contact
avec des Européens. C’était en 1595, lorsH sont
Marquises. 1. Misère physiologique et
psychoiogique : une famille marquisienne en
1870. 2. image actuelle d'un accroissement
démographique exceptionnei. 3. Fête de Noël
lles
dans une école de Nuku Hiva. 4. Famille
marquisienne. 5. Chevaux marquisiens en semiliberté. 6. Baie d’Atuona (Hiva Oa).
49
MARSEILLAISE
que les mariniers et les matelots d’Alvaro
de Mendana débarquèrent à Tahuata et
majesté des
habitants de la vallée de Vaitahu. Pendant
les deux siècles qui suivirent, seuls le Hope
structures.
semèrent la mort et la
*syphilis parmi les
Joseph *Ingrahamet le 6'o/ic/e d’Étienne
de
*Marchand firent de brèves escales dans
Nord, les deux naviga¬
disputant ensuite la découverte.
les îles du groupe
teurs s’en
Par contre, les
raids et les exactions des
équipages de *baleiniers et de navires à la
recherche de bois de *santal furent de plus
en plus
fréquents au début du XIX® siècle
et commencèrent à ébranler sérieusement
le mode de vie ancestral. L’amiral français
*Dupetit-Thouars qui visita l’archi¬
1838 pour y déposer deux *missionnaires catholiques dressait ce sombre
bilan : «déjà ce ne sont plus des sauvages,
ils ont perdu toute originalité de leur carac¬
tère primitif et ils n’ont encore pris de la
civilisation que ses vices. Leur nudité pres¬
que habillée est horrible à voir, le peu de
Abel
pel
en
ils font usage sont en
vêtements dont
guenille».
A
son retour en
France, Dupetit-Thouars
proposa au roi Louis-Philippe d’annexer
les îles Marquises pour s’en servir comme
pénale. Le gouvernement
français décida de donner suite à ce projet
d’autant plus que la France venait d’être
prise de vitesse par le Royaume-Uni dans le
processus d’*annexion et de colonisation
de la Nouvelle-Zélande. Dupetit-Thouars
procéda à l’annexion de l’archipel en mai
1842, mais les îles Marquises ne devinrent
jamais une colonie pénitentiaire en raison
d’une colonie
de leur isolement et du manque
habitables et cultivables.
de terres
Jusqu’à la fin du siècle dernier, la souve¬
raineté française ne fut que nominale sur ce
bout du monde qu’affectionna Paul *Gauguin. La seule autorité réelle était représen¬
tée par quelques missionnaires catholiques
qui luttaient courageusement contre l’ivro¬
gnerie, les désordres et la maladie. Leur
emprise sur la société marquisienne fut
particulièrement forte au point que l’on a
pu y parler de *théocratie. En dépit de ces
efforts, la population passa de 20 000 habi¬
de l’annexion à 2000 en
1920. Les mesures prises par l’administra¬
tion en matière de santé et d’éducation
paysages et la qualité des pro¬
duits de l’*artisanat, mais il est entravé par
l’éloignement des îles et le manque d’infra¬
Par contre, r*élevage bovin et
le reboisement
en
essences
commerciali¬
rapide développe¬
ment depuis le début des années 1980.
Baignées par les eaux les plus poisson¬
neuses de Polynésie, les Marquises font
l’objet de projets d’infrastructures portu¬
aires et industrielles pour accueillir les
sables connaissent
un
navires coréens et formosans et pour
traiter leurs prises. Le désenclavement de
l’archipel a également fait d’importants
progrès grâce à la mise en place de liaisons
téléphoniques et de télévision par satellite
en mars
1988.
Marseillaise (La). * Hymne national de la
composé par Rouget de Lisle en
Strasbourg. Ce “Chant de
Guerre pour l’Armée du Rhin” fut appelé
“Marseillaise” par les Parisiens parce qu’il
était chanté par les fédérés marseillais
France
avril
1792 à
venus
sous
défendre les frontières de la France
la *Révolution. “La Marseillaise” fut
hymne national en 1879; elle
comprend 7 couplets dont seul le premier
décrétée
est
usité.
Polynésie, cet hymne est exécuté par la
fanfare du *Régiment d’infanterie de
Marine du Pacifique lors des cérémonies
En
patriotiques: 14 juillet, 11 novembre... Il
est chanté par les enfants des écoles, dans
chaque île, lors des visites du haut*commissaire : les paroles sont souvent
déformées, du fait d’une mauvaise com¬
préhension ou par le simple fait de l’accent
local, ce qui ne manque pas de pittoresque.
Hymne national
français :
La Marseillaise.
tants au moment
permirent ensuite de
marquisienne.
En
sauver
la population
1983, les habitants de l’archipel étaient
nombre de 6548. La natalité y atteint
des valeurs records (45 à 50 pour 1000) et
au
Art marqulslen. 1. Coiffu re de chef.
2. Paekaha. 3. Étrier d’échasse
sculpté.
50
compense
Tahiti.
Les deux
les nombreux départs
vers
principales ressources de l’ar¬
chipel sont l’agriculture traditionnelle, qui
emploie 40 % de la population active, et les
transferts financiers réalisés à partir de
Papeete au profit de la fonction publique
(25 % de la population active). L’essor du
tourisme pourrait être favorisé par la
•
1er
couplet
patrie,
Le jour de gloire est arrivé I
Contre nous de la tyrannie
L’étendard sanglant est levé I (bis)
Allons enfants de la
Entendez-vous dans les campagnes,
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans nos bras
Egorger nos fils, nos compagnes I
Refrain
Aux
armes
Formez
citoyens !
vos
bataillons I
Marchons I Marchons I
Qu’un sang impur
Abreuve nos sillons I
MARSHALL
MARSEILLE. Ville
portuaire française de
fondée
par les Phocéens au VP siècle avant J.-C.,
la ville connut une belle prospérité au sein
de l’Empire romain puis une longue éclipse
au Moyen-Age en raison de la concurrence
commerciale des *ports italiens et des diffi¬
cultés créées par les pirates arabes. Le port
la Méditerranée. Colonie grecque
retrouva
une
activité intense au XVIP
au XIX'^ siècle après la
siècle et surtout
colonisation de l’Afrique et
canal de *Suez.
l’ouverture du
Marseille est actuellement le jiremier
port
trafic annuel de 89,4 mil¬
lions de tonnes (1985). L’importance des
échanges a rendu nécessaires de nouvelles
français
avec un
infrastructures
vers
l’ouest
:
bassins de la
Joliette, installations pétrolières autour de
l’étang de Berre, port en eau profonde de
Fos-sur-Mer, autour desquelles se sont
développées les industries chimiques,
métallurgiques et alimentaires. L’agglomé¬
ration comptait 1110 511 habitants en
1982.
chefs
toift-puissants, adoraient des diçux
principal port français en
relation avec la Polynésie jusqu’en 1960.
Les * Messageries maritimes exploitaient
une ligne Papeete-Marseille passant par
Suez, Djibouti et Nouméa et une autre par
Madère, Fort-de-France et Panama.
D’autre part, ce sont les *huileries marseil¬
laises qui traitaient le *coprah polynésien
jusqu’en 1968.
pirogues et des navigateurs hors pair.
La géographie des îles fut précisée par l’exploratenr russe Otto de *Kotzebue qui
visita l’archipel en 1817 et en 1824. C’est
également à cette époque que commença la
pénétration européenne.
Marseille
maisons commerciales allemandes
•
Marseille fut le
:
le
quartier de la corniche
semblables et étaient des constructeurs de
débarquement de Otto de
kotzebue aux îles
Marshall
en
1824
Les *baleiniers et les *missionnaires pro¬
tandis que trois
testants vinrent d’Hawaï
(Godeffroy und Sohns, Hernsheim, Capelle) cré¬
èrent des succursales à partir des îles
Samoa et suscitèrent l’essor de la pro¬
duction du
'•’coprah.
plupart des îles de *Micronésie,
Marshall furent soumises au *protecto-
Comme la
les
rat
puis àl’admijaponaise jusqu’en 1944 et à la
américaine depuis la fin de la 2^
allemand de 1878 à 1918,
nistration
tutelle
Guerre mondiale.
Deux des îles Marshall, *Bikini et Eniwetok, ont servi de lieu d’expérimentation
nucléaire
aux
forces armées américaines.
1958, 66 bombes y ont explosé,
contaminant dangereusement, et pour
longtemps, les sols, les plantes, les habi¬
De 1946 à
(îles). Groupe de 34 *atolls
partie de l’aire culturelle micronésienne, alignés en deux chaînes parallèles
appelées respectivement par les insulaires
Ratak (îles du soleil levant) et Ralik (îles du
soleil couchant).
MARSHALL
faisant
En l’absence d’un
nom
vernaculaire pour
géographes euro¬
péens les ont baptisées du nom du capi¬
taine anglais John Marshall, bien qu’il ne
fit que traverser l’archipel en 1788. Le
cet
ensemble dîles, les
américaine
l’atoll de
est
actuellement installée
*Kwajalein
pour tester ses
siles intercontinentaux.
sur
mis¬
très justement des ressemblances frap¬
Depuis 1983, les Marshall sont devenues
État semi-indépendant qui, jusqu’en
1997, bénéficiera encore de la protection et
de l’aide financière des États-Unis. En
dépit de cette aide, le *Produit national
brut moyen des 30 873 habitants (1980) ne
dépassait pas 900 dollars en 1985. Les
seules ressources de l’archipel sont le
coprah et le petit gisement de *guano de
populations tahitiennes. Les
peuples étaient gouvernés par des
République des Marshall se trouve dans
nie de Majuro (11 791 hab.).
découvreur de Tahiti, Samuel * Wallis,
l’avait précédé vingt ans plus tôt, sans en
laisser de traces sur les cartes. Pendant ses
brefs contacts avec les insulaires, il remar¬
qua
plusieurs îles et les militaires qui
participèrent aux expériences. L’armée
tants de
pantes entre les coutumes des habitahts et
celles
deux
des
un
nie Marcus. Le centre administratif de la
explosion d’une bombe atomique
à Bikini
en
1964
51
MARTENS
MARTENS (Conrad) (début du XIX'=
siècle-1878). Peintre et aquarelliste anglais
qui participa comme dessinateur à l’expé¬
dition de Robert *Fitz-Roy sur le Beagle,
1831 et 1836. Il a réalisé plusieurs
planches de Moorea et Tahiti lorsque le
navire fit escale à Papeete fin 1835. Conrad
Martens se fixa ensuite à Sydney et fonda
l’école australienne de *peinture.
entre
(Mgr Joseph) (1849-1912). Déjà
prêtre, il fit profession dans la
Congrégation des * Sacrés-Cœurs en 1878
et il fut envoyé tout de suite à Tahiti, où il
apprit le tahitien. En 1890, il fut nommé
administrateur apostolique et, deux ans
plus tard, *évêque des îles Marquises, qu’il
ne quittera plus. Il eut la malchance d’avoir
parmi ses paroissiens à Atuona le peintre
MARTIN
ordonné
Paul
et le
*Gauguin qui contestait son autorité
représenta sous la forme d’une statue
assez
irrévérencieuse. Les deux adversaires
enterrés à peu de distance l’un de l’au¬
tre dans le même cimetière à Atuona.
sont
(Louis) (1843-1910). Louis
Martin, armateur, capitaine et commer¬
çant, fonda une “dynastie” locale riche et
puissante. Après avoir visité Tahiti une
MARTIN
première fois pendant son service dans la
marine impériale, il s’y installa en 1866. Il
commença par faire du commerce dans les
îles et ensuite ouvrit un magasin d’exportimport à Papeete, qui devint vite la plus
grosse entreprise commerciale de la colo¬
nie. Louis Martin fut successivement pré¬
sident
de
la
Chambre
de
Commerce,
général et conseiller privé.
• Ëmile Martin (1879-1959), son fils, éga¬
lement très doué pour les affaires, mit en
service la première goélette à moteur, cons¬
truisit le premier cinéma et installa le pre¬
mier réseau téléphonique à Papeete ainsi
conseiller
1. Louis Martin. 2. Yves Martin.
3.
52
Émiie Martin.
Que la première usine d’*électricité, l’actuelle E.D.T. Il compléta son emprise sur
aquarelle de Conrad Martens
l’économie locale
en
achetant,
en
1936, la
petite *brasserie de la place de la Cathé¬
drale, dont il fit l’industrie principale du
pays. Il contribua puissamment au rallie¬
colonie à la *France Libre, en
1940, et devint membre du gouvernement
ment de la
provisoire.
Yves Martin (1908-1960) fils d’Émile,
devint à la mort de celui-ci, en 1959, chef de
•
l’entreprise. 11 était l’un des rares colons de
souche métropolitaine à s’être engagé dans
le *Bataillon du Pacifique, avec lequel il
participa à toutes les campagnes d’Afrique
du Nord et de France. A son retour, il joua,
comme son père et son grand-père, un rôle
important dans la vie politique et écono¬
mique du pays. Pendant des années, il
remplit aussi avec efficacité et hospitalité la
fonction de consul de Suède, jusqu’à sa
mort.
MARTINIQUE
Deux
les
de Papeete portent aujourd’hui
d’Émile Martin et d’Yves Martin,
Quartier du Commerce.
rues
noms
dans le
Martin-chasseur,
nom
masc.
*Oiseau
passereau de l’ordre des Coraciadiformes
vivant dans les forêts tropicales et se nour¬
rissant d’insectes ou de petits Reptiles.
En
Polynésie,
on trouve
Martins-chasseurs
trois espèces de
;
Halcyon venerata. Martin-chasseur
vénéré (tahitien : ruro ou ’ôtarae, ce dernier
nom étant également donné à la *Fauvette
à long bec). Petit Oiseau vivement coloré
endémique des îles du Vent. Il mesure envi¬
ron 18 cm et possède un bec noir, long et
-
fort. Son ventre est blanc et le dos
présente
des reflets bleu-vert. On le rencontre au
fond des vallées où il
aménage son
les cavités des troncs d’arbres.
-
ration de Fort de France - Schoelcher. La
culture de la canne à sucre y décline mais
permet encore la
fabrication de *rhums
réputés. Les Martiniquais vivent surtout
de l’exploitation des bananeraies, du tou¬
risme (156000 visiteurs en 1984), des ser¬
vices et emplois liés aux transferts finan¬
ciers provenant de Métropole. En raison
d’un chômage élevé, un fort courant migra¬
toire s’est orienté vers la France, où vivent
plus de 100000 Martiniquais.
Halcyon tut a est rare à Tahiti et se ren¬
contre surtout aux
-
nid dans
Compagnie française des. Iles
d’Amérique installa 50000 esclaves d’ori¬
gine africaine. La population est aujour¬
d’hui noire ou *métisse à 87 % et parle un
*créole dérivé du français.
L71e est un *département d’Outre-Mer
depuis 1946, qui compte 328 566 habitants
(1982) dont 113 000 vivent dans l’agglomé¬
*sucre où la
îles Sous-le-Vent.
Halcyon godeffroyi est le Martin-
Marquises où il est locale¬
appelé pahi.
chasseur des
ment
MARTINIQUE (île de la). Ile volcanique
des
petites Antilles, d’une superficie de
1 102 km^. Elle est située
sur
la bordure
orientale de la *plaque lithosphérique
Caraïbes ce qui lui vaut de connaître
des
des
*séismes et des phénomènes volcaniques
parfois très graves : l’éruption de la Mon¬
tagne Pelée fit 30000 morts en 1902. La
Martinique se trouve dans la zone tropi¬
cale, sur le passage des *cyclones de l’At¬
lantique Nord.
• Découverte par Christophe Colomb en
1493, puis colonisée par la France à partir
de 1635, la Martinique devint une île à
□
canne
□
bananes
à
sucre
ananas
^géranium
[cultures vivrières
jcafé
distilleries
O ports de pèche
^
0
1
10
Martinique. 1. Saint-Pierre de la
Martinique et, au fond, la
Montagne Pelée. 2. La bibliothèque
La
Schoelcher à Fort de France.
53
MARTIN TRISTE
Martin triste voir Merle des Moluques.
MARUTEA. Nom donné à deux *atolls
des *Tuamotu.
•
par 17° sud et
*lagon, très vaste, s’al¬
Marutea Nord est situé
143°10’ ouest. Son
40 km du nord-ouest au sud-est.
Cette île, qui fut autrefois peuplée, n’est
plus habitée de manière permanente. Elle
appartient à la commune de ’'’Makemo.
• Marutea Sud, qui se trouve par 21°30’
sud et 135°35’ouest, est de dimensions plus
modestes (17 km d’est en ouest). Décou¬
verte par *Quiros en 1606, Hle fait aujour¬
d’hui partie de la commune des *Gambier.
Elle est le siège d’une importante ferme
perlière privée.
longe
sur
historique, Marx et Engels montrèrent
l’histoire n’est pas linéaire et
ne s’explique pas par l’action d’individus
isolés. Pour eux, elle est commandée par
les lois économiques et les classes labo¬
rieuses en sont les principaux acteurs.
d’ailleurs que
Plusieurs pays
accompli
ont
une
révo¬
inspirée par le marxisme et se sont
donné un régime socialiste qui devrait leur
permettre d’évoluer vers le *communisme.
11 s’agit de 1”^U.R.S.S., de la *Chine popu¬
laire, des démocraties populaires de l’Eu¬
rope de l’Est, de Cuba.
En Polynésie, le marxisme n’a que partiel¬
lement inspiré l’idéologie de *ra Mana te
Nuna’a, seul véritable *parti socialiste
lution
local.
Voir aussi
:
prolétaire.
fém. Quantité d’une matière
d’objets semblables. Foule.
• masse d’air. Les météorologistes appel¬
lent ainsi une région de r*atmospbère où, à
la même altitude, l’air présente les mêmes
caractéristiques de *température et
d”'’humidité. On distingue ainsi les masses
d’air équatoriales, tropicales maritimes ou
continentales, polaires maritimes ou
masse, nom
(Karl) (1818-1883). Karl Marx
naquit à Trêves (Allemagne) au sein d’une
famille bourgeoise d’origine israélite. 11
MARX
étudia à Bonn et à Berlin dans le dessein de
professeur de philosophie, mais,
jugeant que ses idées politiques et reli¬
gieuses ne lui permettaient pas d’entrer
dans l’enseignement, il se lança dans le
journalisme à partir de 1842. Marx devint
devenir
rédacteur
en
chef de la Gazette rhénane,
un
journal libéral de Cologne, puis vint exer¬
à Paris où il fit la connaissance de socia¬
listes et du penseur anarchiste Joseph
cer
Proudhon.
Expulsé de Paris
en
1845, il
s’établit à Bruxelles. C’est là qu’il rédigea le
“Manifeste communiste” avec son ami et
mécène Friedrich Engels. En 1849, il se fixa
définitivement à Londres et développa sa
doctrine dans son ouvrage majeur : “Le
Capital”.
La pensée marxiste a donné un nouvel
élan à la critique socialiste de la société
capitaliste. Marx et Engels, qui ne croy¬
aient pas à la possibilité d’une évolution
pacifique vers le *socialisme, considéraient
que l”'’histoire est le produit de la lutte des
*classes et qu’il est préférable de changer le
monde plutôt que de chercher à l’aména¬
ger. Pour en finir avec l’anomalie que leur
semblait être la possession des moyens de
production par une *bourgeoisie minori¬
taire et l’existence d’un prolétariat toujours
plus nombreux, les marxistes préconisent
la prise du pouvoir par la force, la révolu¬
•
tion. Dans leur théorie du matérialisme
Composition de la masse monétaire en Polynésie
{millions de francs C.F.P.).
en
continentales.
• masse monétaire.
Valeur totale des
de paiement disponibles dans une
moyens
économie à une date donnée. Cette quan¬
tité de ^monnaie en circulation dépend de
l’intensité de l’activité économique.
S’emploie aussi dans les expressions : taillé
la culture de masse ; un plan
dans la
masse
masse ;
mettre à la masse.
;
Hom.
: une masse :
masse
d’armes).
massif,
outil (masse de carrier,
Unité topographique
s’agit aussi bien d’une *montagne
(Massif de r*Aorai) que d’un système
montagneux (Massif central. Massif
pyrénéen).
En Polynésie, le terme de massif corallien
s’emploie pour désigner les constructions
madréporiques sous-marines qui forment
élevée. 11
nom masc.
les barrières récifales et les *atolls.
Groupe compact
massif forestier.
•
d’arbres
: un
adj. Se dit d’un objet ou d’un organisme à
*densité
épaisse :
formant
élevée,
une porte
massive.
une
*masse
(I9I4-I973). Peintre
français originaire de Boulogne-sur-Mer,
Jean Masson fut élève de l’école des Beauxpart du total
5 492
6,5 %
dépôts à vue (banques et comptes chèques postaux)
22 546
26,8 %
dépôts à terme (id.)
56 173
66,7 %
(billets, pièces)
Total
84 211
100,0 %
un premier séjour
Polynésie entre I938 et 1942 et revint en
1948 pour se fixer à Tahiti puis à Bora
Bora. Imprégné d’un certain académisme,
Arts de I932à 1938. Il fit
en
mais sachant renouveler
Mqsson
a
assuré
sa
de très belles toiles
motu
son
notoriété
sur
art, Jean
en
réalisant
les atolls des Tua¬
où il avait fait deux
1957 et 1958. On lui doit
54
de fleurs
ou
MASSON (Jean)
1984
valeur
monnaie fiduciaire
ou
longs séjours en
également quel-
matairea
ques nus et portraits de femmes. Jean Mas¬
fut par ailleurs l’un des premiers à
son
imprimer des tissus à partir de matrices de
linoléum. 11 s’éteignit à Bora Bora, victime
d’une crise cardiaque. Sa compagne,
Rosine Temauri, née
1944, lui servit
lança elle-même
un certain succès.
en
souvent de modèle et se
dans la
^peinture
avec
massue, nom fém. Bâton servant d’*arme.
*Casse-tête. Tahitien : *’ômore, tiea.
Marquisien
u’u.
• William *Ellis
parle d’un ’ômoreaa, mas¬
sue d’insulte, que brandit chacun des
camps ennemis en se lançant des défis.
:
Le ’ômore était
frapper
ou
rapproché.
Le tiea
ou
une
*lance-massue pour
piquer dans
liera était
angles, attachée à
le corps à corps ;
un
une «massue
une
combat
à quatre
corde, utilisée dans
de
on la jetait à la tête
la ramenait au moyen
l’adversaire et on
la corde» (T. *Henry).
de
Aux *Australes, on signale une massuepique à tête en forme de losange.
Des objets similaires au patu, casse-tête
de *Nouvelle-Zélande, ont été découverts
dans les îles de la *Société.
Le u’u était le casse-tête
sculpté
marquisien.
Enfin, le *paeho était la massue garnie de
dents de requin portée par le *deuilleur lors
des
cérémonies funéraires.
mata’eina’a. Ancienne *division terj^itoriale correspondant généralement
trict, c’est-à-dire à la *commune
section de
commune
au
ou
*dis-
à la
actuelle. L’unité du
mata’eina’a venait des liens de
*parenté,
règles économiques, foncières et reli¬
gieuses communes à tous les habitants.
Ainsi, le pouvoir de \’*ari’i de décider d’un
*rahui ou d’établir des *tabous ftapwjétait
des
valable
à
l’échelle
d’un
mata’eina’a.
D’après Maco Tevane, cette entité sociopolitique pouvait être comparée à une
pirogue (va’a mata’eina’a) dont la coque
contiendrait la population, dont le mât
(tira) serait Vari’i, et les haubans les chefs
secondaires. Tout Polynésien avait ses
racines dans
un mata’eina’a. Celui qui en
rejeté ou choisissait l’exil était “/zotw
pâinu”, c’est-à-dire un être à la dérive, sans
était
existence vraiment
reconnue.
matahiapo. Aîné d’une *famille polyné¬
sienne
d’un
qui se trouvait autrefois à la tête
lignage, groupe de parents issus du
matahiapo. Eparauhia te tama matamua e
Janau mai na te ho ’ë tau ta’ata (tane -f vahiné)
e tamari ’i matahiapo noa alu e lama maroa
noa alu e lama mahine. / rolo i le ’opu ho ë
nei le malahiapo ’e le leina. Te malahiapo e
parauhia ’oia e ’o le puai malamua le reira no
na la’ala nei. ’O le
malahiapo le niu e
ha ’amala ai le orara ’a e parauhia e ’uluafare.
’Oia le ha ’amalara ’a no le palu i le orara ’a, le
horo’a ra ’a i na melua le mana ’o ’e le ferurira ’a
ia ananahi, e nafea le ’imira ’a i le rave ’a e ora
iho.
ai leie
lama e ora
alo'a ai
I
i le orara’a
ma’ohi, ’ua riro
rolo
malahiapo ’ei upo’o
hua’ai. 1
no le
raua
le
uluafare ’e
no le
’opu ari’ie oro’a rahi le lupu
i ni’a i le marae no le lama malahiapo. Te ’ôpu
malahiapo o le hui ari'i efana’o rahi lo ralou i
rolo i le mau maila'i o le ’opufeli’i, le reira
huru ’e ’ila ia le ’opu leina e ’ile i laua mau
rolo i le
maila’i. I
rolo
malahiapo,
i le pae faufa’a fenua e
rahi lo le
ili lo le leina, i rolo i le orara ’a
porilila, lei ni’a a’e le malahiapo lei raro iho le
e
Jean Masson dans
Bora Bora
son
atelier de
leina.
lafa'alurahia le malahiapo are’a
’aila
e lau
’ara ’a.
MATAIEA. Section de la
le mau
leina
commune
de
*Teva i uta, cet ancien *district portait
autrefois le nom de Papeuriri ou de Vaiu-
riri. 11 s’étend
sur
le versant sud de Tahiti
Nui, du lieu-drt Papareva et de la crête
Patiiteavaro
(proche d’Atimaono), à
l’ouest, jusqu’à Atehiti, à l’est. Quatre
grandes vallées fluviales s’ouvrent dans la
montagne de Mataiea: celles de Mairipehe, de Vaitenamea, de Vairaharahaet de
*Vaihiria.
débouchent
Elles
sur
une
*plaine alluviale dont la largeur atteint
parfois 1500 m.
• Mataiea dépendait autrefois des grands
chefs de Papara. Son histoire ancienne
nous est mal connue et les vestiges arché¬
ologiques sont rares si l’on excepte le
*marae Outu
roa
et
les sites d’habitat de la
possède la plus vieille
église catholique de Tahiti, construite en
basalte en 1857, et un temple original dont
l’extérieur rappelle une mosquée. Paul
*Gauguin séjourna dans le village de 1891
à 1893 et, d’après Bengt Danielsson
(“Guide du tour de Die”), «ce fut sans
doute l’interlude le plus heureux de son
existence misérable (...) Parmi les tableaux
qu’il peignit ici, mentionnons seulement
“Arearea”, “Le Repas”, “Deux femmes sur
la plage” et “Nafea Faaipoipo”».
Mataiea compte aujourd’hui 2 271 habi¬
tants (dont une forte minorité d’*adventistes) qui vivent de l’agriculture, de l’éle-.
vage et des emplois de l’administration
(notamment communale).
Vaihiria. Mataiea
même *ancêtre. La naissance du mata¬
hiapo d’une famille *ari’i donnait lieu à de
nombreuses ^cérémonies
sur
le *marae. La
branche familiale issue de cet aîné jouissait
de droits et de
privilèges politiques et fon¬
ciers qui n’étaient pas reconnus aux
branches cadettes du groupe familial.
MATAIREA. Site
archéologique du dis¬
(Huahine) situé sur un
plateau dominant le village de Maeva, au
sud du Mt Tapu. Décrit comme imprena¬
ble et fertile par les missionnaires D.
Tyerman et G. Bennet en 1822, le plateau
trict de *Maeva
55
MATAIVA
offrait des
ressources
nombreuse
comme
à
une
communauté
l’indique la présence de
centaines de *terrasses de cultures, d’habi¬
tations et d’une trentaine de *marae. Le
le plus important de Huahine Nui,
Matairea-Rahi, comprenait deux édifices
distincts et juxtaposés. L’un était un lieu de
marae
rassemblement
lors des cérémonies
la
:
place des représentants des huit chefferies
de nie est matérialisée par des ""pierresdossiers. L’autre était en quelque sorte la
demeure du dieu *Tane.
►
MATA’IREA. Tei Huahine teie vahi i roto i te
tuha’a mata'eina'a
no
Maeva,
e
vahi teie tei
ihipapa ato 'a. Eparare iti
teie i tepae To’o'a-o-te-ra no Mou’a Tapu. E
fenua repo maita ’i roa ia au i te fa ’a 'itéra 'a a te
mau mitionare D. Tyerman ’e ’o G. Bennet i to
reira te
raua
mau
tapa ’o
taera’a i reira i
te
matahiti 1822.
maita’i ’e te i ho’i i te
faufa’a nâroto i te rahira’a ta’ata teifa’aea
te mau
ma’imira’a ’e te
tuatapapara’a, ’ua ’itehia, ’ua hau atu i te
te mau vahifa'a’apura’a te maupaepae
fa’ati’ara’a fare ’e te mau paepae marae tei ni’a
ia i te toru ahuru te rahira’a.
tefa’ati'ara’a
piti ahu
noa
Mata’irea
rahi no Huahine. E
ta’apapu maita’i, mea tapiri
marae e
district. Selon la
ti’a O na va’a mata’eina’a e va’u (8)
tapa’o maita’ihia e te mau turu’i-tautua.
Te piti ra o te ahu marae, mai te huru ra ïa e,
*Atoll
des
""Tuamotu
auraient été
""déluge qui avait noyé les îles.
i te ta’oti’ara’a
roto
no te
Tai’ari’ari i roto i te hoâtuha’a
mata’eina’a
ra
Mata ’oa ’e ’o Matahihae ia. la
fa’ati’ahia
o te
no te
’o Vaira’o i teie mahana, ta’a
Teahupo ’o. E riro paha
ai ’o
atu
tuha’a ’o
no te
19
E moti ’oia i Pa’ute haere ai e
Tahiti iti i
au
e te marae ’o
i te mau ’a ’ai
’ita ’i mai i
ra,
nâ te
te mau
te mau mea ato ’a, ’ua riro te
’eina ’a ’ei mau ’oire, i roto i taua
’oire ra te tahi mau ’oire ri’iri’i te
mau mata
mau
e
parauhia
e tuha ’a ’oire. No reira, ’o Mata ’oa ’e
teie mahana tei roto ia i te fa ’anahora ’a no te
’oire
du
Nord-Ouest situé par 14°52’sud et 148“40’
ouest. Des mouvements de soulèvement
puis de ""subsidence ont fait de Mataiva
une île originale avec un lagon cloisonné en
grandes vasques. Son sous-sol recèle un
passe et village_de Mataiva
ava’e te’oire riô Mataiva
légende, les pierres
marae
le dieu ""Ruahatu après le
amenées par
gisement
de ""phosphates d’environ 12 millions de tonnes, mais la
population.
’o Teva-i-tai. ’O
ra
tavana
MATAIVA.
ce
mahana, ’ua taui
’e tei
’o Tane.
ce
de fondation de
ta
no te mau
no te atua ra
Matahihae était vraisemblablement celui
de
e
vahiputuputura’a ia no te mau taime e
fa’anahohia te mau ’oro’a: tei reira te mahora
vahi nohora’a
partie du district actuel de Vairao, à la
limite de celui de ""Teahupoo. Le *marae
atua ra ’o Ruahatu i
’ofa ’i ahu no Matahihae i
mûri a ’e i te ninavai i tupu a nina roa hia ai te
mau motu ta’ato ’a o te fenua nei. ! teie
o te marae
te marae parau
marae
mai te tahi ’e te tahi. Maâ ahu
Iti qui existait encore au XIX" siècle. Elle
était située entre Faute et Taiariari, sur une
tenetere.
mau
Rahi ’oia
MATAOAE. Ancienne division de Tahiti
MATA’OA’E. Te heâteie i’oa
i
na
hanere
Mai teie
1984. L’""aérodrome de Mataiva est des¬
servi par Air Tahiti une fois par semaine.
►
E tuha’a fenua papu
Mata’irea. Nâ roto i
préserver son environnement,
s’oppose actuellement à cette exploitation.
L’île compte 183 habitants (1983) qui
vivent du coprah et de la pêche : 27 tonnes
de poisson ont été livrées à Papeete en
soucieuse de
’oire i reira
Apo ’ora ’a rahi
i
Roger Doom te
e mero ato
o te fenua
’a ho ’i
no te
nei.
MATAURA. Village situé sur la côte nord
de nie de ""Tubuai. Chef-lieu de commune,
de gendarmerie
collège (261 élèves en 1985),
un petit hôpital de 14 lits et les sièges des
subdivisions administratives de l’État et du
Territoire pour l’archipel des ""Australes.
La population de l’agglomération s’élevait
Mataura accueille le poste
de
Tubuai,
un
à 831 habitants
en
1983.
MATAVAI. Baie de la côte nord de Tahiti
pointe ""Vénus et la colline
l’emplacement de la lon¬
gue plage de sable noir qui la borde
aujourd’hui, Teuira ""Henry signalait au
siècle dernier de «hautes dunes de sable qui
se déplacent ; leurs ondulations ressem¬
située
entre
la
du ""Taharaa. A
blent à celles de la
mer.
Elles
sont
formées
les forts vents alizés qui soufflent en
cette région mais la légende veut qu’elles
aient été formées par ""Hiro» (“Tahiti aux
Temps anciens”).
Pour les navigateurs explorateurs venus de
l’est, la baie de Matavai constituait le pre¬
par
mier havre sûr de Tahiti. Samuel ""Wallis y
fit halte
navires
rivages
56
en
en
1767, James ""Cook y ancra ses
1769, 1773 et 1777. C’est sur ces
que
les ""missionnaires anglais
MATISSE
débarquèrent du *Duff\s 5
mars 1797.
Plusieurs monuments édifiés sur la pointe
Vénus commémorent
ces
événements et la
baie servit de cadre à des reconstitutions
historiques. La plus importante fut réalisée
1960 pour les besoins du film “Les
*Mutinés du *Bounty” qui retraçait la
première expédition de William Bligh.
en
mati. Arbre de la famille des Moracées:
Ficus tinctoria.
Espèce de petit *Banyan.
écarlate était obtenue
Une couleur rouge
en mettant en
avec
contact le suc de r*écorce
des feuilles fraîches de *tou. Elle
ser¬
vait à teindre les
*tapa ou à maquiller le
visage des *arioi ou des guerriers. Des
*filets de pêche étaient confectionnés avec
des *fibres de l’écorce interne. Les
de inali entraient dans la
Figues
préparation de
remèdes dans la *médecine traditionnelle.
matière,
nom
fém. Substance constituant
corps, identifiable par diverses caracté¬
ristiques : propriétés physiques, composi¬
tion chimique, intérêt économique...
Autre sens : ce qui constitue le fond d’une
étude, d’un discours, d’un enseignement.
• matière première. Produit brut destiné à
être transformé par r*industrie en produit
fini ou semi-fini. On distingue les matières
premières minérales, extraites du sous-sol
comme les
minerais, la pierre... et les
matières premières végétales ou animales
fournies par l’agriculture et la forêt.
La Polynésie française est relativement
pauvre en matières-premières à l’exception
du *coprah transformé par r*huilerie de
Papeete et du *phosphate des Tuamotu
exploité à *Makatea jusqu’en 1966 et qui
pourrait être extrait à *Mataiva. L’exploi¬
tation des ^conifères plantés sur les ver¬
sants des îles hautes permettra de réduire
les importations de bois d’œuvre. Celle des
*nodules polymétalliques n’est pas encore
un
en raison de leur pauvreté en
minerais rares.
L’artisanat polynésien a su tirer profit de
nombreuses matières premières : bois pré¬
cieux (*iou, *santal, *miro...), coquillages
rentable
La baie de Mataval. 1. Vue de la
pointe Vénus. 2. Peinte par
G. Tobin
en
1792.
(*nacre, *ma’oa, *cônes, *porcelaines),
*os, *fibres végétales (*pürau, *pandanus,
*cocotier...), écorce d’arbre à pain pour les
*tapa, sève de *bananier pour les
teintures...
matipi. Nom donné
aux plaques de pierre
*pavage des *marae, *pa’epa’e... Leurforme est naturelle. Elle résulte
du délitage des *phonolites en lames
épaisses de quelques centimètres. Ces
lames ont la propriété de donner un son
métallique lorsqu’on les frappe.
servant
au
MATISSE (Henri) (1869-1954). Peintre
français. Henri Matisse fut, au début du
siècle, le chef de file du fauvisme. Il se lança
par la suite dans de multiples expériences
artistiques (dessins, gravures, *sculptures.
feuilles et fruits du mali (herbier de
l'O.R.S.T.O.M.)
57
MATUREI VAVAO
collages, vitraux...) qui firent de lui un des
grands maîtres de l’art moderne. Matisse
travailla le plus souvent à partir de figures
aux contours elliptiques et bien dégagés, et
aplats de couleurs vives (il avait la pas¬
le bleu, le
rouge, le noir...).
En 1930, H. Matisse fit un voyage dans les
mers du Sud. Ce voyage l’amena en Océa¬
nie française. Il passa dans les *Etablissements français de l’Océanie trois mois qu’il
partagea entre Tahiti (il descendit à l’hôtel
*Stuart) et les Tuamotu du Nord. Bien que
n’ayant rien retiré sur l’instant de ce séjour,
ce dernier, de l’aveu même de l’artiste,
l’inspira 15 années plus tard, lorsque, à
partir de 1945, il réalisa des tableaux aux
gouaches découpées, ainsi que des tapisse¬
ries ou des vitraux dont les motifs rappel¬
lent les *tifaifai polynésiens. Ainsi en est-il
de “Polynésie le ciel’’, “Polynésie la mer”
par
sion des couleurs pures comme
ou
“Souvenirs d’Océanie”.
Voir aussi
:
peinture.
MATUREI
VAVAO.
Petit
*atoll des
*Tuamotu du Sud, situé par 21°29’ sud et
136°24’ ouest, appartenant au groupe des
Pedro Fernandez
est actuellement inha¬
*Actéon. Découvert par
en 1606, il
bité et fait partie
*Quiros
*Gambier.
de la commune des
matutura’a. Séance de *catéchisme
au
laquelle les fidèles de la religion
catholique pratiquent divers exercices spi¬
rituels. «Là, du soir à l’aube, on écoute des
cours
de
questions religieuses,
mutuellement des questions, en
poser à l’assistance. Parfois, des noncatholiques sont autorisés à porter la
contradiction : à leurs objections, il était
souvent répondu de façon savoureuse,
sinon toujours très doctrinale... Si la
réponse était bien tournée, la foule applau¬
dissait et trépignait de joie. Un peu avant
minuit, on interrompait ces disputes thé¬
ologiques pour saluer par des chants spé¬
ciaux les serveurs qui arrivaient avec de
grands brocs de café, des paniers de bols et
de tartines beurrées (...) Les joutes doctri¬
nales reprenaient jusqu’à la messe de
l’aube» (P.
*0’Reilly: “Tahiti
orateurs
se
discuter de
poser
catholique”).
►
’ohipa e fa 'atupuhia i
ha'apa’ora’a tatorila no te ha'api'ira'a
’e te ha ’apa ’arira 'a i te hui fa ’aro 'o ia pa ’ari
ratou i roto i teparau nâ te Atua na roto i te
mauparau ui e horo'ahia no te matutura’a.
Mai te ahiahi ’e ao maite a ’e, e fa ’aro ’ohia te
matutura’a. Te ho ’ë leie
roto
i te
mau
ta’ata tata’itahi ia haere mai
e
ti’a ’e
e
luatapapa i te huru ’e te mau uiuira ’a no te
huru O tefa’aro’o, te mau terera’a ’ohipa no te
roa atu i te uira ’a i te mau ta ’ata
i tae mai i te po matutura ’a, ia mau to ratou
ti ’aturira ’a i ni ’a i te parau nâ te atua ’e i te
fa ’aro ’o, ’e tae
ha’apa’ora’a tatorita. I te tahi mau taime nô te
matutura’a, e fâri’i ato’a hia te tahi mau ta'ata
58
MAUNA KEA
tôrâtou mau
ia lupu te
reira mau horo'ara'a mana’o, nônia i tepae
no te arata'ira'afa'aro’o. la tano te mau
pahonora 'a e pa ’alara ’a rahi te fa 'aro 'ohia i
rotopu i te naho ’a ta 'ata nô te fa ’a ’ite i te
’ere i
e
te
talorita ia horo’a i
màna’o. E
’oa ’oa. la
tata
roa,
i te tu 'ira ’a po, e tupu te mau
tae
’ura ’a himene fa
Jari’i i
ratou
atu
’ohipa fa’ahiahia
’aineine ta ’a e hia nô te
te feia fa’aineine i te taofe. E haere mai
’e te mau ’ete ’au ’a inura ’a taofe, tae noa
i te
taime
mau
no te
tôpüfaraoa tapatahia,
inura’a
fa’ahou te matutu
taofe i mûri iho
ia
e
au te
ha’amata
maite a’e tae atu ai i te
taime nô te purera ’a po ’ipo ’i (R. P. O ’Reilly i
roto i tana puta).
e ao
/ roto i te Etaretia Evaneria te matutura ’a
hoôia taime
:
te
efa'aao roa. la ao i
reira fa’aoti ai. Eparauhia ô: efa’aaora’a, i
roto ra i te fa’aaora'a e matutuhia ai.
la tupu te oro'afa’atupura’aparau (Me) ia tae
mai te
no te
tuaro’i
manihini
e rave rahi no te Etaretia,
’a ati i mûri a ’e i te hunara 'a
ma'i (’ua fa’a’orehia ra i teie nei). Ei mau
rurura ’a rarahi, ’ei reira te matutura ’a e
tupu
mau
ia tupu te mau oro
ai.
l teie tau, e mau tuaro 'ira ’a noa teie e tupu nei
i roto i te mau paroita, nô ni ’a i te amuira ’a.
l te matutura'a, e tupu te hi’opo’ara’a himene
(te tarava, te himene ru’au, te nota), e
hi'opo’ahia te mau tatarara’a (tefeiô ’api, te
feia pa ’ari). E horo ’a hia te re nô te reira. Nô
reira ato’a te mau parau pa’ari, e mô’itihia te
feia itoito ’e te nehenehe e ti’aturi no te
fa’a’amu i te nana i te parau nô te Atua (a ta'a
noa atu
ai te oromeiua ’e te
rave ato
’ahia i
ta
roto
i
mau
te matutura
tiatono)
’a
e
te
’amura ’a.
Mai
te reira ia i roto i te
porotetani.
ha ’apa ’ora ’a
par
MAUI. Héros très connu de la *mythologie polynésienne. La *tradition orale a
rapporté jusqu’à nos jours ses grands
exploits. 11 aurait sorti du fond de la mer
avec son hameçon plusieurs îles polyné¬
siennes. Dans sa pirogue avec l’aide de ses
frères il entreprit de rassembler avec des
cordes toutes les îles Hawaï pour en faire
un seul territoire. Il attrapa le soleil et régla
sa course pour que sa chaleur puisse être
utilisée par les humains. 11 délivra * H ina de
l’anguille géante qui régnait sur le lac
*Vaihiria et dont la tête donna naissance
premier *cocotier. Il déclara un jour que
population verrait arriver un va'a ama
’ore, pirogue sans balancier, puis un va’a
taura ora, pirogue sans cordage. Ces pré¬
dictions furent transmises de *génération
en génération par *prêtres et chanteurs
jusqu’à l’arrivée du capitaine *Wallis dans
au
la
va'a
un
(Daniel). * Pasteur né à Montbé¬
liard (Doubs) le D'' mars 1922. Après
douze années de ministère en France, puis
au Togo, Daniel Mauer arriva en
Polyné¬
1957, afin de succéder au pasteur
*Rey-Lescure. 11 devint co-président de
l’*Église évangélique de Tahiti de 1960 à
1963, date à laquelle celle-ci accéda à l’au¬
en
quitta Tahiti en 1966, mais y
revint pour un deuxième séjour en 1973.
Daniel Mauer est devenu un spécialiste de
la langue et des coutumes tahitiennes. 11
publia un dossier sur “L’Église protestante
à Tahiti” (1970), ainsi que plusieurs études
ou
ouvrages: “Aimer Tahiti” (1972),
“Tahiti les yeux ouverts” (1972), “Tahiti,
de la parole à l’Écriture” (1975).
tonomie. 11
’ore !
ama
►
MAUI. /
roto i te parau pa’ari ’o te ma’ohi,
parau-noa-hia nei e: te ’a'ai o Porinetia,
te fa'ati’ahia ra te parau no Maui ’e tae roa a’e
nei i teie a tau ’api i tana mau ’ohipa rarahi i
teie
e
rave na roto
MAUER
sie
semaines à Tahiti, à l’hôtel Tiare, tenu
Lovina Gooding-Chapman. De son
séjour dans Die il laissa quelques notes de
voyage, une nouvelle {‘‘The Fallof Edward
Barnard') ainsi qu’une biographie très
romancée de *Gauguin : “The Moon and
Six Pence”(“L’Envoûté”), éditée en 1919
et transposée au cinéma en 1941.
ques
Nana i hi.
ni'a i tana
i tona huru atua F aito ato ’a.
rave
rahi
fenua, tei
mau
matait no raro roa
mau mai i
i te hohonura’a o
te moana tumatuma, te moana
’o Maui i
tamata
Vaihi i
ru’uru’u i
ia rira ’ei fenua ho ’e, te reira
tana, ’ua tauturuhia ia ’oia ’e tona
taeae. ’Ua marei ato ’a ho ’i ’oia i te
’a i
mahana, ia afaro te tere
hia
hauriuri. ’Ua
te mau motu
te taura
opuara
mau
te
’ahu ’ei maita’i
tona
’Ua fa
o
’aora ’oia ia Nina i
’o Fa'aravaianu’u ’oia
Ra ’e iafa'a'ohipa
no te
le
ta’ata.
le aro o le puhi
ari’i no te roto o
rahi
■
Vaihiria, ’o taua tuna ra ho ’i tei tapupuhia le
are 'a te upo ’o ’iia riro mai ia ’ei niu
tino,
matamua
’oia
te tumu
’Ua lohu ’b Maui i
te
mahana
ama
te
mai i
’ore ’e i mûri iho
’ore.
taura
ra
e tae
ha’ari.
mua
te
i te
nuna
’a
e, te
vai nei
fenua nei te ho F va ’a
e tae
mai te ho
’Uafa'ati'a-noa-hia
F
va a
taua mau
tohu
i tera u’i ’e tera u’i, tae roa mai ai i le tau
tapaera’a mai ’o Variti
ama
’ore.
na
no
ni’a i te hô'ë va’a
MAUGHAM
(William Somerset) (18741965). Écrivain anglais né à Paris. Méde¬
cin, puis agent secret au début de la Pre¬
mière *Guerre mondiale, Somerset
Maugham se fit connaître par ses nou¬
velles, exercice dans lequel il excellait, ainsi
que par ses romans qu’il situait volontiers
dans de lointaines contrées exotiques. Ses
nombreuses pièces de théâtre ont été plus
discutées.
Grand voyageur, Somerset
lonna le
Pacifique et
Maugham sil¬
1916, quel¬
passa, en
MAUNA KEA. En
français : la montagne
blanche. Massif volcanique en activité situé
dans nie de *Hawaï. 11 culmine à 4 205 m et
constitue le plus haut sommet des îles du
Pacifique. Si l’on prend en compte la masse
montagneuse dans son entier, à partir des
fonds
9000
océaniques, le Mauna Kea atteint
de hauteur et peut être considéré
m
comme
se
le
plus grand *volcan du monde. 11
au Mauna Loa (4 169rn) par
raccorde
Somerset
Maugham
59
MAUPITI
desquelles s’écou¬
de lave fluide qui
danger les villages de la
des pentes douces le long
lent parfois des torrents
peuvent mettre en
côte.
Au sommet, un observatoire
doté de six télescopes a été
d’astronomie
par les
édifié
États-U nis en collaboration avec la France,
le Canada et le
Royaume-Uni.
plus occidentale des îles
l’archipel de la Société, aussi
appelée Maurua. Situé par I52°l5’ ouest
et 16°25’ sud, ce presque *atoll ne com¬
prend plus au centre qu’un petit massif
volcanique résiduel qui culmine à 380 m et
ne couvre que 13,5 km^. Le lagon, peu pro¬
fond, n’est accessible que par une passe
étroite et dangereuse. L^le est riche en sites
archéologiques. «Au nord notamment,
entre les pointes Puoro’o et Pohiva, les
marae se succèdent le long du rivage. On
pense qu’il s’agit de structures à caractère
familial (...) leur juxtaposition s’explique¬
rait par l’ancien morcellement de l’île en
parcelles laniérées descendant des crêtes
des montagnes Jusque dans le lagon et
appartenant chacune à un groupe familial
qui disposait ainsi de toute la variété des
ressources de l’île. Sur chaque terre se
trouvait donc un *marae familial, implanté
MAUPITI. La
hautes de
,
Maupiti. 1. Vue de la partie
méridionale de l'île et du village
d'Atipiti (dessin de J.L. Lejeune)
2. Falaises basaltiques, lagon et
motu au sud-ouest de
l’île.
lagon pour économiser l’es¬
familial» (“Encyclopédie de la Poly¬
nésie”, tome djjj’armi les autres vestiges.
en
bordure du
pace
1
60
on
peut citer le marae des
chefs de Tefarea-
rii, les *fortifications de la montagne
Terama, les *pétroglyphes représentant
des tortues dans la vallée Haranae et les 16
sépultures du motu *Paeao.
L^le fut découverte par *Roggeveen en
1722, mais resta longtemps à l’écart de la
pénétration européenne.
Aujourd’hui, les 794 habitants (1983), en
partie groupés au village de Vaiea, vivent
de la culture de la ^pastèque (2000 tonnes
en 1985) et de la récolte du *coprah sur les
Le tourisme
motu.
en
pensions familiales
développe grâce à l’existence d’une
son aérienne avec Bora Bora^
se
•
liai¬
Maupiti est le titre d’un récit de Claude
(alias René Charnay) qui se déroule
Ener
entièrement dans cette île.
Mon île Maupiti est un ouvrage édité par
l’association des Yachtsmen bibliophiles à
•
partir des carnets d’André *Ropiteau.
►
MAUPITI, Maurua. '0 te ho’ëteie motu iti
teitei e vai net i te pae to ’o ’a o te râ o te mau
motu
Totaiete. I te ateara’a 152° 15' te pae
To’o’a-o-te-ra,
motu
iti. E
au
e 16°25' te pae apato'a, teie net
'oia i te ho'ê to'apu'a, tona
rôpüra'a te vahi teitei roa a'e e 380 metera ia,
are'a te fenua ta'ato’a ho’ëahuru ma toru
tirometera 'e te afa tona metera tuea
(13,5km^). E roto papa'u roa 'e te ataata to
Maupiti. E motu faufa'a roa ho'i teie i te pae
no te ihipapa. I te pae apato 'erau no teie fenua
e rave
rahi
roara'a
tei 'apapa noa i te
'otu'e 'o Puoro'o 'e 'o Pohiva. Te
mau marae
o na
MAZÉ
mana’ohia ra 1, e mau maraeJeti’i ana’e. la
hi’ohia mai te mea ra e, mai ni’a mai i te tua
mou’a haere
roa
ai
e
i
raro
1
i te tai ’ua
tapüpuhia ’e ’ua fa’anahohia mai te huru ’e
operera'a i roto i te ’opu fêti'i tata’itahi, no
e
4/^ port
aéroport
Jeti’i ’ati a’e te fenua ’oia ato’a te faufa’a
j'a’ahotu i ni’a i te fenua Maupiti. No reira, e
maraefeti’i to tahatai teifa’aau maitehia te
ateateara ’a no te fa ’anaho maita ’ira ’a i te
orara’a o te ’opu feti’i tata’i ho’ë. Te vai nei te
marae Tefareri’i, te mau pa no Terama, te mau
’ofa'i ’oti’otihia e hoho’a honu to tefa’a ra ’o
Haranae ’e tae noa atu i te mau ’apo ’o
tupapa’u nô te motu Paeao (ho'ëahuru ma
ono (16) te rahira’a. Na te ta’ata ra ’o
Roggeveen i ’ite i teie motu i le matahiti 1722,
’uaparahi maoro ra ’oia i rapae’au i te ta’iara
papa ’a.
0
manureva
Te vai nei te ho
Mayotte
:
le village de Dzaoudzi
’o Bora Bora.
ôputa i papa ’ihia
Ener tei ma'irihia
te
10 km
huira’atira i
Maupiti, te rahira ’a ’ua ’amui noa i Vaiea to
ratou orara’a e fa’a’apu. Tefa’a’apu nei to
Maupiti i te mereni i te matahiti 1985. Te puha
ato’a nei verâi ni’a i te motu. Te ’ohipa ratere,
te rava’i ri’i noa mai ra te reira i ni’a i te fenua
nâ roto ïa i te mau nohora’a e fa ’aineinehia nei
e te mau utuafare tei titau i te tahifaito au no
te pae i te tarahura’a nô te nohora’a maoti te
reni
zone montagneuse
' 1 cultures vivrières
■ cultures
d’exportation
{vanille,
coprah, cannelle,
girofle)
M Zambobo
reira, ’ua piri noa te mau marae ipiha’i iho te
tahi ’e te tahi ia au i te fa’anahora’a o te ’ôpU
I te matahiti 1983, e 794 ta’ata
I
I
e ana
i te i’oa ’o
Claude
Maupiti. No
e
fenua Maupiti ana’e te parau e fa’ati’ahia
i roto.
ra
e i’oa taparau ïa, are’a ra ’o
Charnay teie ta’ata, tei ta’oto atu i te
vahiné nô Maupiti ’o Marguerite Tuheiava. E
’O Claude Ener
René
tavana
hau ato’a ho’i
no
Raro-Mata’i i te
matamua.
mahoraise confirma
mautini voir Citrouille.
Maxwell. Puissante maison de
commerce
qui établit une de ses filiales à
Papeete vers 1880. Elle entretenait une
flottille de *goélettes qui réalisait une part
importante du trafic interinsulaire,
américaine
notamment avec les Tuamotu. La
maison
exportait du *coprah et de la
*nacre et constituait probablement le plus
grand magasin de marchandises générales
de Papeete en 1920. L’établissement était
situé sur le front de mer, à l’emplacement
de l’actuel centre Aline (*Fare Tony). 11 fut
racheté en 1944 par Anthony *Bambridge.
Maxwell
MAYOTTE. Ile de l’archipel des Comores,
située au nord-ouest de Madagascar.
D’origine volcanique et frangée de ’'’récifs
coralliens, Mayotte couvre 376 km^ et
culmine à 660
m.
par le Portugais Diego
puis vendue par son roi à
1841. De ’'’protectorat, elle
Elle fut
reconnue
Ribeiro
en
la France
1527
en
MAZÉ (Mgr Paul) (1885-1976). Vicaire
apostolique puis “"archevêque de Tahiti.
Né dans le Finistère en 1885, Mgr Paul
Mazé fut ordonné “"prêtre en 1910 et fut
envoyé en Polynésie la même année,
d’abord aux îles Cook (1910-1918) puis
aux Tuamotu de l’Est (1918-1938). Vicaire
apostolique en 1918, en remplacement de
Mgr “"Nouailles décédé, archevêque de
Papeete en 1966, il démissionna en 1973.
En 1940, favorable au pétainisme, Mgr
Mazé prit ses distances vis-à-vis de l’admi¬
nistration de la “"France Libre
du
vote
cours-
l’archipel, en 1947. Après le
des autres îles Comores, favorables à
l’ensemble de
en
volonté de rester
République
française par un ^référendum en 1976. Elle
est représentée au parlement français par
un “"sénateur et un “"député.
L71e compte 67 998 habitants (1985) dont
5 865 à Dzaoudzi, le chef-lieu, et 12 026 à
Mamutzu. Les principales productions
sont l’essence de “"ylang-ylang (destinée à la
parfumerie), la “"vanille, la “"cannelle, le
“"coprah et le “"café.
devint ^colonie en 1912, mais retrouvason
autonomie administrative, comme
P’^’indépendance,
sa
collectivité territoriale de la
1974, la population
au
moment
ralliement, observant, selon le gouver¬
neur Émile de “"Curton, «une attitude de
désapprobation tacite» (“Tahiti 40”). Au
de
ses
trente
années de “"vicariat
apostolique, Mgr Mazé
se
donna
pour
Mgr Paul Mazé
61
ME
tâche prioritaire le développement de l’en¬
seignement catholique avec la création des
(1957) et Saint-Paul
(1958), des *collèges de Notre-Dame-desAnges de Faaa ( 1951 ) et du Sacré-Cœur de
Taravao (1962) et l’agrandissement ou la
écoles Sainte-Thérèse
transformation de l’école des Frères de
Ploermel (collège *La Mennais) et des
écoles des sœurs de Saint-Joseph de Cluny
Papeete et d’Uturoa (qui prirent le nom
*Javouhey). Mgr Mazé
favorisa également la création, en 1940,
d’un petit *séminaire dans l’enclos de la
*Mission, transféré depuis 1951 à Miti
Rapa. En 1968, il consacra son successeur
l’abbé Michel *Coppenrath qui administra
effectivement le diocèse. Mgr Mazé se
retira à Taravao où il s’éteignit le 21
orara’a nei mai te
mau tara
(moni) ’e tepounu
moni-manu te monohia nei te
moni. Tae
roa
mai i teie
’ofe-hinu i te
mahana, te
nei te Etaretia Evaneria i teie
oro
rave noa
’a ’oia te
me
nô te ’oro’a fa'atupura’a parau.
E horo ’a te ta ’ata tôna e hina ’aro nô roto i
tona ti’ama ’e i tona mana'o no te terera’a o te
mau
no
’ohipa ato ’a i roto i te Etaretia Evaneria
Porinetia Farani.
de
d’Anne-Marie
décembre 1976. 11 laisse le souvenir d’une
d’une grande vitalité.
de dialogue, il savait
aussi montrer une grande fermeté doctri¬
nale et compte parmi les figures les plus
marquantes de l’Église catholique en
Polynésie.
personne dévouée et
Homme pondéré et
me.
nom
dans
*Fête annuelle du don
masc.
l’*Église évangélique de Polynésie
française. Le terme trouve son origine dans
(*mai), mois pendant lequel il
est organisé. Le premier me a été célébré du
celui de may
lOau 17 mai 1819, lorsdelafondationdela
collecte du më dans une paroisse
'oro'a O te metroto ite hô'êparoita
première Société missionnaire tahitienne à
Arue. «Autrefois, on apportait comme
offrandes des cochons, dupia, de l’huile de
coco dans des tiges creuses de bambous;
vendues aux marchands, elles permettaient
de subvenir à la vie des évangélistes dans
les îles lointaines. Lorsque la monnaie
commença à circuler, ce furent des pièces
de monnaies espagnoles, chiliennes, amé¬
ricaines et des *târâ d’argent (pièces de 5
francs) qui remplacèrent les bambous»
(H. Vernier; “Au vent des cyclones’’).
Aujourd’hui, ce don, en principe libre et
volontaire, est affecté au fonctionnement
de
►
l’Église.
_
me :
’oro’a
’oro 'a rahi
parau. 7e ho F teie
i roto i te Etaretia Evaneria
fa’atupura'a
roa
matamua ’oia
au
ho’i i
te
ava'e më
te
Mai teie
te huru te fa’anahora ’a : ’ua anihia te
'ata ia pupu mai i te ô mai te pua ’a, te pia, te
hinu ha’ari tei titohia i roto i te maupoha-
’ofe ; ia ho ’ohia taua mau ô rô, te reira ia
faufa ’a i roa ’a mai, na te reira e tauluru i
mauporo
evaneria
te
te
no tera motu
la tae rahi mai
62
’oro ’a fa ’atupura ’a
’a.
ra te
moni ’e ia
nanea
i
’e
parau
roto
désigne
*pa ’epa ’e, dont les plus importants portent
un *tiki. Ralph Linton a laissé la descrip¬
tion suivante en 1925 : «Les temples marquisiens étaient divisés en deux catégories
principales: les me’ae publics pour les
*cérémonies auxquelles toute la tribu par¬
ticipait, les me ’ae mortuaires, où l’on enter¬
rait provisoirement les morts». Des effi¬
gies de bois ou de pierre étaient placées sur
quelques-uns des me’ae publics. Comme
les */)îarae des îles de la
*Société, les me’ae
plan défini ni des traits carac¬
téristiques. Les pa’epa’e pouvaient servir
de plates-formes à des abris temporaires;
n’ont pas un
on
fosses à *mahi dans
trouve souvent des
l’enceinte des me'ae.
méandre,
nom
nom masc. Terme -dériyé du
d’un *fleuve d’Asie Mineure. Courbe
décrite par le *lit d’un cours d’eau. Les
rives d’un méandre sont dissymétriques : la
rive convexe a une pente douce due aux
dépôts alluvionnaires ; la rive concave,
sapée par le courant, est abrupte.
Les rivières polynésiennes les plus impor¬
tantes présentent de nombreux méandres
qui peuvent être remaniés en période de
*crue.
Au
figuré, désigne
:
un
détour, une compli¬
diplomatie.
les méandres de la
nom fém. Science qui a pour
prévenir et de soigner les *maladies
affections diverses qui touchent les êtres
distingue les médecines allopathique,
homéopathique ou psychosomatique. Ce
terme désigne aussi les médicaments ou
remèdes, les études et la profession de
médecin: faire
médecine.
sa
médecine,
exercer
la
Dans la société
polynésienne ancienne, la
comme une spé¬
cialité, pratiquée par des hommes ou des
•
médecine était considérée
tera motu atea.
E parauhia te me e
e ’ere ra i te aufaura
ce mot
à caractère sacré formé de
humains. Selon les méthodes utilisées, on
matamua roa.
o te
tout ensemble
et
me
ta
orara’a
déposait des ossements.
Dans un sens plus général,
but de
(oia te 5 nô te
i ta tatou tarena mahana. Te
Totaiete mitionare tahiti i Arue ’oia
Totaiete
déroulaient les rites funéraires, et où l’on
médecine,
no
te
matamua, ’ua tupu i te area nô te 10 nô Me ’e
lae atu i le 17 no Me 1819 i te ha ’amaura ’ahia
te
excellence ; il s’oppose ainsi au *tohua,
de fêtes, danses et jeux.
Autrefois, ce terme désignait un lieu où se
par
espace
cation
Porinelia Farani. Nô roto mai tôna i'oa i
ava’e ifa'atupu matamuahia ai tei 'oro'a
ava’e ia
me’ae. Aux * Marquises, espace *tabou
i te
femmes dont le savoir
génération
en
se
transmettait de
génération. D’après le méde¬
cin Jules de Comeiras, membre du service
de *santé en 1843, «il y avait autrefois à
indigènes qui avaient fait une
approfondie du corps humain. Le
père du médecin auquel je dois la plus
grande partie de ces détails était cité
Tahiti des
envers
étude
et
comme
l’un des meilleurs anatomistes du
pays. [Son fils] n’avait étudié lui-même que
l’ostéologie, qu’il possédait au reste assez
bien, donnant des noms non seulement à
mais aux articles, apophyses,
cavités, faces...» (“Topographie médicale
tous les os,
de
l’archipel de la Société”).
Ces médecins construisaient leurs propres
*marae et les dédiaient aux dieux Hau
(dieu de la paix), *Tipa (dieu guérisseur)
ou à Aitupuai, fille du dieu *Oro. C’est
dans un petit *fare proche du marae que
chaque praticien préparait ses remèdes
(*rci’aü) essentiellement composés d’herbes
cultivées autour du fare. Les connaissances
botaniques des médecins étaient particu¬
lièrement étendues et précises quant au
lieu, parfois très éloigné, où l’on pouvait
trouver telle plante et quant aux principes
actifs des végétaux qu’il fallait marier avec
prudence.
Les soins consistaient à faire absorber des
infusions, à procéder à des bains, à dispo¬
cataplasmes et à pratiquer des mas¬
Les prescriptions diététiques étaient
peu nombreuses et la diète rarement
ordonnée. Pour Teuira *Henry, leurs
techniques chirurgicales étaient remar¬
quables (mais ceci a été très discuté par la
suite) : «Le bistouri utilisé par les docteurs
ser
des
sages.
était taillé dans la surface extérieure d’un
bambou.
Il est exact que
réparaient les crânes fendus
d’une noix de
coco
les indigènes
la coque
avec
à demi-mûre. Ils rédui¬
également les fractures en ôtant les
esquilles et en les remplaçant par de petites
pièces taillées dans le bois sacré appelé ti. A
l’appui de ces guérisons, on a d’ailleurs
saient
trouvé dans des cavernes des crânes et des
membres ainsi réparés, quelques fractures
portaient une excroissance osseuse qui
s’était développée autour de la pièce, la
maintenant ainsi solidement» (“Tahiti aux
Temps anciens”). Enfin, la médecine poly¬
nésienne faisait largement appel aux
prières et aux pratiques des sorciers
(*tahu’a). Jacques *Moerenhout a remar¬
qué que «la plupart des maladies étaient
attribuées aux ’oromatua (esprits) mécon¬
tents et l’on se bornait à les prier plus long¬
temps. (...) Quand il se trouvait dans une
famille
un
malade dont l’état donnait des
craintes sérieuses, on prenait des feuilles de
*miro et une plume rouge qu’on suspendait
de la maison, avant d’aller avertir
Quand celui-ci arrivait et
voyait ces feuilles et la plume, il prenait les
allures d’un possédé, marchant à grands
pas, faisant des contorsions et des grimaces
épouvantables. Dans cet état, il accusait
souvent le père, la mère ou d’autres mem¬
à la porte
le tahu’a tuitera.
bres de la famille d’avoir causé la maladie
par
leurs dissensions ou
par
leur négligence
les dieux. 11 ordonnait d’aller prier
faire des offrandes aux marae. Il ordon¬
aussi, parfois, quelques remèdes et il
une grande influence sur l’esprit des
malades» (“'Voyages aux îles du Grand
Océan”).
Dès la fin du XVIIP siècle, la médecine
polynésienne traditionnelle subit quelques
nait
avait
transformations. Les
contacts avec les
Occi¬
expliquent l’introduction de nou¬
veaux produits dans la
pharmacopée indi¬
gène tels le jus de citron, le sucre, le lait. A
dentaux
Limitation des médecins de
tahu’a locaux
marine, les
pratiquer la sai¬
gnée et parfois à en abuser. D’après Patrick
*0’Reilly, «le plus ancien et sans doute le
premier médecin résident stable à Tahiti
fut
un
se
mirent à
certain docteur Francis *Johnstone
qui vint s’y installer en 1836. Il sera le
médecin de la petite colonie anglaise consti¬
tuée par les pasteurs et leurs familles et
prodiguait les soins à la reine Pômare
quand Sa Majesté voulait bien recourir à la
science occidentale» (“Tahiti au Temps de
la reine Pômare”).
Jusqu’en 1920, les médecins, pour la plu¬
part des militaires, éprouvèrent de grandes
difficultés à juguler les *épidémies qui
s’abattaient
sur
la colonie
ou
restaient
^endémiques à la fin du XIX‘= siècle:
''“syphilis, *lèpre, *variole, *rougeole,
“•“tuberculose, “'“éléphantiasis... Le véritable
développement des services de santé date
des années 1920, époque à laquelle les
autorités prirent conscience de la menace
de disparition des populations océa¬
niennes, notamment lors de l’épidémie de
“•“grippe espagnole en 1919.
• Actuellement, le
corps médical de la
Polynésie compte 214 médecins civils et
militaires dont 62 généralistes établis à leur
compte et 152 généralistes ou spécialistes
exerçant dans les “'“hôpitaux, les “'“cliniques
privées et les services de la médecine pré¬
ventive
: médecine scolaire et médecine du
travail par exemple. A ces personnels, il
convient d’ajouter les 66 chirurgiens den¬
tistes et le personnel paramédical : 465
infirmières et “'“infirmiers, 468 aides soi¬
gnants et ambulanciers. La
Polynésie dis¬
pose ainsi d’une densité d’infrastructures et
de personnel comparable à celle de la
métropolitaine. Parallèlement à
France
“officielle”, les médecines
traditionnelles, polynésienne et chinoise,
gardent de nombreux adeptes bien que les
diagnostics et les vertus des remèdes soient
probablement moins sûrs qu’autrefois.
Voir aussi: acupuncture, herboristerie, la
plupart des noms de plantes.
cette
médecine
rapa’aura’a. Te rapa’aura'a, ’o te rave'a ta ’e te
’ari lei noa 'a i le la ’ala no le arai 'e le ’imi i
le ra’aii ’ei rapa'aui te lino ma'i o te ta'ata. /
rolo i le peu a le ma 'ohi ’e tana hiro 'a tumu ’ei
mau la ’ala aravehi ’e le papU maila ’i i te lino
’o te ta’ata ’e te tupura’a o te lino ia au i le
pa
terera
’a
o
te tau
’e
te
Iwu
o le orara
’a, ’ua
pupü
,
MÉDIA
ato'a
Méduse,
ia ratou iho
ratou
parauhia ratou
te
ra
e
tahu’a
mai i te ma'i
O te
no te reira ’ohipa, e
tahu’a rapa'au ma’i. Te vai
hi’ohi'o, na ratou efa’a'ite
ta'ata
: e
ma'i totoâanei? Te tahu’a
ma’i
mau
maaro
ta’ata fatifati te reira tahu’a.
'A ita e fa ’aaura ’a i te rapa ’aura
anei,
neux
no
te
’a
a te mau
taotepapa'a, ’e te rapa’aura’a a te ma’ohi. Te
feia ’aita ratou epapu ra i te ra’au tahiti, eiaha
ratou e haere e rapa’au te ra’au tahiti, ’ei ra’au
taote (papa’a) ihoa ia ta ratou e rave. Te mau
ta ’ata ra, ’ua papu maita ’i ia ratou te mau
tapa ’o ’e te mau tupura ’a o te ma ’i ’e te ra 'au
tahiti e au, te mana’o nei au, ’aita e fifi, ’o vau
iho nei ta ’u i ’ite nô te tahi mau ma ’i e rave
i te ra’au tahiti na’u iho e hamani, na'u iho
au
e
fa’atere (no to’u iho ma’i, to'u utuafare) ’eiaha
tôrapae, te tumu, i roto i te ra’au tahiti, ia
ha’apa'o ato'a hia te tura, le ti'aturira'a, te
ma’a ’e te heipuni o te orara’a. Efa’a’itehia ra i
roto i te puta a Teuira Henry e tapu na te
ma’ohi, e ’ofe ta ratou rave’a. No te hô’e ’apu
upo’o, ’ua monohia ia i te ’apu ha’ari ’omoto.
Te tahi
mau
ivi, ’ua monohia i te ra’au ti. No
rapa’aura’a, ’ua ’itehia mai te ’apu
upo’o i roto i te ana tei reira te mau tino i te
hunara’a hia (Teuira Henry).
teie
Puna’auia
ro’o i
te
te ao
ho’e tahu’a
e le
i
rapa’au ma'i, tei lui te
taure’are’a
no
mau rave
’a ato ’a
:
’aura ’a i te ra 'au tahiti,
’a ’e te ra ’au papa ’a,
te rapa ’aura ’a ’e te ra ’au tinito.
Te ra ’au ’e te rapa ’aura ’a ra ’au papa ’a, mea
vala noa ia. Te tahi ra (ra’au tahiti) e mata ara
ia o te fifi noa atu. Te vai ato ’a nei te
rapa’aura’a ’e tepatia uira (tepalia a Pute), na
reira ato’a te manu patia (abeilles).
te
le
ombrelle, d’un disque ou d’une
cloche portant des
cellules urticantes,
dangereuses, voire mortelles,
poison contenu dans leurs cnido¬
taines sont
le
car
rapa
rapa ’aura
-
blastes est très violent.
D’autres Méduses
Abréviation de l’ex¬
pression américaine mass media. Ce terme
désigne tous les moyens de diffusion mas¬
sive de l’information: affiches, tracts,
*journaux, *radios, *télévision, *cinéma.
• A Tahiti, les principaux médias consis¬
tent en deux journaux *quotidiens, cinq
^hebdomadaires, une station de radio et de
télévision d’État (Radio France OutreMer), une dizaine de stations de radio pri¬
vées et
nom masc.
une
dizaine de salles de cinéma. Le
au fur et à mesure
rôle des médias s’atténue
Ton s’éloigne de Tahiti : les Marquises,
exemple, reçoivent des émissions radio
et télévisées, mais on y distribue les quoti¬
diens avec plusieurs jours de retard.
que
reproduc¬
grâce à des glandes sexuelles. Les œufs
obtenus après fécondation donnent une
Larve évoluant en eau libre pendant quel¬
ques jours à quelques semaines. Elle se fixe
se
détachent. Elles assurent leur
tion
ensuite pour donner naissance à une nou¬
velle colonie de Polypes: le stade Méduse
ne
constitue donc
Polypes.
Elans
la
qu’une étape de la vie des
*mythologie
ailés aux corps de femmes) dont le regard
changeait les êtres vivants en pierre (d’où
l’expression être médusé : être stupéfait,
sans réaction).
mégalithe,
nom masc. Monument de
pierre brute ou sommairement aménagée,
édifié par les hommes dans un but religieux
et social. En Europe, les premiers méga¬
lithes furent dressés entre le V‘= et le IP
millénaire avant notre ère, au cours du
*Néolithique et de TAge du Bronze : il
s’agit des menhirs, des dolmens et des
cromlechs.
64
Pâques sont des méga¬
de 4 à
lithes. Leur hauteur moyenne est
5 mètres, mais le plus grand atteint
(11,50 m
avec sa
9,80 m
coiffure cylindrique).
MEHETIA. Petite île haute de 2,3 km^,
située par 17°52’ sud et I48°04’ ouest, à
110 km à Test de la presqu’île de Taiarapu,
l’archipel de la Société. Il s’agit d’un
jeune, haut de 435 m, au cra¬
tère bien apparent, qui se trouve sur un
*point chaud encore très actif: en 1981,
Mehetia a été le siège de 4 000 *séismès. La
végétation n’a pas encore colonisé la tota¬
dans
*volcan très
médiateur,
sous-marins.
• Samuel *Wallis découvrit Mehetia en
1767 et ^Bougainville s’en approcha Tan¬
née suivante : «le 2 avril, en fin de matinée,
et sans savoir qu’il s’agissait de la Decena
toire et les
1823)
nom
lité des pentes
nom masc.
Personne qui sert
ou plusieurs
partis pour faciliter le règlement d’un con¬
flit, la signature d’un accord.
En Polynésie, le gouvernement du Terri¬
J.L. Lejeune,
grecque,
Gorgones (monstres
par
d’intermédiaire entre deux
Mehetia (dessin de
proviennent du bour¬
geonnement des *Polypes fixés dont elles
Les *moai de Die de
média,
tentacules munies de
les cnidoblastes. Cer¬
:
Tahiti.
I teie tau, te vai nei te
-
ou
Punaauia
tane no
E taote luiro’o
-
d’une
donné à Tune des trois
nei ’o Tiurai tona i’oa, ’ua
himenehia ’oia
Tiurai
ora ra
des *Cnidaires
*Coelentérés. Les Méduses ont la forme
•
mau
Hou te ma’i rahi i te matahiti 1819, te
nom fém. Animal marin gélati¬
généralement translucide apparte¬
nant à l’embranchement
e
(taurumi)
et
Églises
peuvent être amenés à
jouer le rôle de médiateurs lors des conflits
sociaux.
recouvrent
que
de Hle et les
partiellement
coraux ne
ses
flancs
Quiros, la vigie signala une île (...) un
pain de sucre. C’était Mehetia que
Bougainville nomma le Boudoir, et dont le
morne de tribord fut appelé Pic de la Bou¬
deuse» (Michel-Claude Touchard : “Les
voyages de Bougainville”).
L’île est aujourd’hui inhabitée.
de
vrai
MELBOURNE
MEHITI.'Localité du district de *Tiarei
sur
la côte est de
Tahiti,
sacrificateurs. A des
connue pour ses
périodes déterminées,
des hommes de Mehiti avaient pour mis¬
sion de trouver des victimes pour célébrer
le culte de *Oro.
Voir aussi
:
sacrifice humain.
mei voir arbre à pain.
MÉLANÉSIE. Région du Pacifique Sudqui englobe les États de *PapouasieNouvelle-Guinée, ^Salomon, *Vanuatu,
*Fidji et le territoire français de la *Nou-
velle-Calédonie. Le terme Mélanésie signi¬
fie “les îles des Noirs”. Il est employé pour
distinguer les populations de ces îles de
celles, à peau généralement plus claire,
Polynésie.
originaires de
r*Insulinde. Les travaux archéologiques
menés sur les sites du complexe culturel
*Lapita et dans tous les archipels de Méla¬
nésie et de Polynésie occidentale (*Samoa,
*Tonga) ont montré l’installation sur les
côtes de petits groupes pratiquant des
échanges avec les Mélanésiens installés à
l’intérieur et naviguant entre toutes les îles
de Mélanésie. Ces petits groupes seraient
les ancêtres des Polynésiens. Gens de la
mer, ils auraient appris des Mélanésiens
l’horticulture et l’élevage. L’opposition Mélané¬
siens-Polynésiens semble aujourd’hui arti¬
ficielle. Ainsi, les *poteries dites de *Mangaasi, plus récentes que celles de Lapita,
en
Micronésie et
:
«Les ancêtres des Mélanésiens
Polynésiens avaient des genres de vie
fort comparables... Certes, une diversité
dans les comportements était alors obser¬
vable, engendrée par des siècles d’évolu¬
tion, dans des milieux différents et disper¬
et des
sur un
océan immense. Cette évolution
cependant pas empêché le maintien
d’une unité culturelle profonde, qu’il
s’agisse du domaine des techniques, des
systèmes d’alliances ou de la place des
ancêtres dans la vie sociale et religieuse. Il
paraît donc difficile de retenir l’idée que
deux populations, de cultures totalement
différentes, ont entrepris séparément la
conquête des îles océaniennes. Tous
devaient avoir partagé une même culture
ancestrale, lentement et longuement élabo¬
rée avant leur entrée dans le Pacifique»
(“Encyclopédie de la Polynésie”, tome 4).
Il n’en demeure pas moins qu’aujourd’hui,
on dénombre plus de 1 000 *ethnies au sein
n’avait
Ouest
•
recherches
sés
mei’a voir Bananier.
vivant
témoignent d’évolutions différentes plus
que d’appartenance à des peuples diffé¬
rents. José Garanger résume ainsi l’état des
en
Les Mélanésiens seraient
même de l’aire mélanésienne. Ces groupes
ont évolué sur place, souvent isolés, et ont
rouleaux de
plumes servant de
monnaie d’échange au
en Mélanésie
XIX" siècle
acquis des traits culturels très variés. En
1985, les populations mélanésiennes
étaient estimées à 4049 000 personnes,
dont 3 295 000 en Papouasié-Nouvelle-
Guinée, 270000 aux îles Salomon, 108000
au Vanuatu, 310 000 aux îles Fidji et 66 000
en
Nouvelle-Calédonie.
*port australien,
capitale de l’État de Victoria. Fondée en
MELBOURNE. Grand
1835, la ville
a connu un
développement
65
MÉLINIS
leie lau. E tanuhia te mereni i ni’a i te motu,
tanura'a e ulahia mai 'ia no ni’a
rahi. ’Ua ’ite pa’ato’a tatou e, e
ano ’i pua to ni ’a i le motu, ’ei repo vari ra
leie râ te repo
mai i te fenua
repo
no le lanu
i te mereni. Te manuia nei leie
râve’a. nôreira, i
te
matahiti 1985 leie le
leJailo
rahira’a mereni i noa’a mai i ni’a i
tune :
2 489.4 lane mereni.
(Herman) (1819-1891).
MELVILLE
Écri¬
vain américain, auteur d’une douzaine de
récits et romans dont quatre ont pour
Pacifique où il navigua
cadre le
matelot
sur
comme
des “"baleiniers entre 1841 et
1844. Dans son premier livre, ““"Taïpi”,
publié en 1846, le jeune Melville raconta,
avec beaucoup de verve et d’humour, sa
désertion à Taiohae, Nuku Hiva, et son
Melbourne
en
1875
rapide grâce à la ruée vers l’or du milieu du
XIX= siècle et grâce à son site portuaire
protégé de la baie de Port Phillip. Le trafic
du port s’est élevé à 19 millions de tonnes
en 1984. Melbourne dispose d’une indus¬
trie puissante concentrée au sud-ouest de
l’agglomération: automobiles Holden et
Ford, textile, brasseries, conserveries et
pétro-chimiques. Ses fonctions ter¬
tiaires lui permettent de se poser en rivale
usines
*Sydney avec deux universités, les sièges
plus grands journaux d’* Austra¬
lie et la bourse aux céréales. L’aggloméra¬
tion comptait 2 864 600 habitants en 1983.
de
des deux
séjour parmi les cannibales hospitaliers de
Taipivai. Ce récit picaresque, pour l’essen¬
tiel authentique, fut un grand succès de
librairie, ce qui amena Melville à raconter
dans un second livre, publié en 1847 sous le
titre ““"Omoo” (censé être un mot polyné¬
sien signifiant “vagabond des mers’’), ses
aventures encore plus drôles à Tahiti et
Moorea, en septembre et octobre 1842,
c’est-à-dire pendant les premiers mois du
Protectorat français. Ce témoignage est
unique, car Herman Melville a vu les évé¬
nements et les gens avec les yeux d’un mate¬
lot déserteur.
quitta Tahiti en novembre 1842 sur un
qui l’emmena à Honolulu. Pour
rentrer à New York, il s’engagea comme
marin sur un navire de guerre américain.
Ce long voyage de retour fut, bien sûr, le
sujetd’un autre récit, “While Jacket”, paru
en 1849, qui constituait en même temps un
réquisitoire très sévère contre le traitement
brutal et inhumain des équipages, si cou¬
Il
baleinier
Herman Melville
(peinture de J.O. Eaton)
Mélinis,
Melinis minutiflora.
été intro¬
duite en Polynésie pour l’alimentation du
bétail. On la trouve sur la plupart des col¬
lines. Elle est odorante; ses feuilles, cou¬
vertes de duvet, lui donnent un toucher
Tahitien
nom masc.
:
mâ'a puaatoro. Elle a
soyeux.
rant
Melon, nom masc. Cucumis melo. Tahi¬
tien : merenipopâ’a. Plante rampante de la
famille des Cucurbitacées. Les fruits sont
très juteux et parfumés. Ils sont de forme
sphérique ou légèrement allongée et mesu¬
rent de 10 à '15 cm.
coupe
équatoriale d'un Melon
En Polynésie, la culture des Melons est
pratiquée sur le sol corallien des motu de
Huahine, Tahaa et Maupiti. Après avoir
creusé des trous, on les remplit de terre
végétale avant de semer les graines. Un
arrosage suffisant et des traitements régu¬
liers permettent d’obtenir d’excellents résul¬
tats. En
1985, 307 tonnes de Melons ont été
commercialisées
sur
les
“"marchés
de
Papeete et de Pirae.
►
mereni. Te mereni
toro.
No
le lanu
e ma
iana.
'a holu leie. E
e lulu
ra
(ueue) ia i
'au
le
huero. E fa ’aineine ra i le fenua na mua roa. E
ma 'a 'ni ’ui roa leie ’e te fifi ato ’a ia are ia tano
le
vahi ’e
te
laime lanura’a. ’Ua
rau ra te mau
Maupiti ’e ’o
Huahine leie e rave rahi nei i te ’ohipa lanu
mereni (fa ’a ’apu mereni). E rave ’a fa ’ahiahia lo
rave'a i leie tau
66
no
reira. ’o
sur tous
les navires de guerre.
prouva qu’il était
supérieure àcelle d’un conteur
d’aventures exotiques et d’un critique
social, en terminant un conte philosophi¬
que, “Mardi”, dont le héros, Taji, est une
sorte de Candide polynésien explorant des
archipels fabuleux et mythiques. Hélas, le
symbolisme était trop obscur et touffu et
les lecteurs qui avaient lu avec ravissement
“Taïpi” et “Omoo” l’abandonnèrent. Il se
rattrapa avec un autre roman allégorique,
où le capitaine d’un voilier court tragique¬
ment à sa propre perte, en poursuivant une
baleine blanche. Il s’agit de “Moby Dick”
qui est devenu un des classiques de la litté¬
rature mondiale. Pourtant, lorsqu’il parut,
année, Melville
d’une étoffe
en
_
alors
La même
1851,
ce
livre fut reçu avec la même
indifférence' que
“Mardi”, tout le monde
qu’il s’agissait d’un
autre roman métaphysique, plus ennuyeux
parce que plus épais.
Melville, qui avait alors une grande famille
à charge, ne réussit pas à reconquérir son
public. 11 abandonna la littérature et trouva
un emploi comme douanier dans le
port de
pensant, sans vérifier,
MENDANA
Lorsqu’il mourut en 1891, sans
Pacifique, il était tota¬
oublié et ce n’est que dans les
New York.
avoir
revu
lement
années
les îles du
1920
que
son
génie fut enfin
tation
fréquente de plusieurs générations
d’une même famille.
Voir aussi
:
niveau de vie.
reconnu.
►
MENDANA
(Herman) (ISI9-I89I). E marite
leie ta ata. e laparau (e papa ’i pilla). E toro 'a '
malarô ihilai na ni'a i le mau pahi taiitai
MELVILLE
lohorâ ’oia i
1841 ’e
quises du Sud.
Le véritable instigateur et organisateur de
la première expédition était le conquista¬
dor érudit Sarmiento de Gamboa qui avait
appris d’historiens incas l’existence de
terres habitées et riches en or quelque part
dans le Pacifique. Puisque l’expédition
avait de bonnes chances d’être profitable,
le vice-roi du Pérou préféra donner le
commandement des deux navires qui quit¬
malahili 1842 i Tahili 'e i Mo 'orea. Te vahi
'a 'e i
ha
pma no le mea e malaro lapuni,
ia 'oia i le mau mea lei 'ore i
lana
mata
'apa 'ohia 'e le lahi laparau ineine maila 'i.
fa'aru'e 'o Melville i Tahili no le lere alu i
'Ua
Honolulu mai reira
e
Marite
tèrent *Callao le 19 novembre 1567 à
roa, malara
fa'ahou mai nei le lahi pma lana 'o While
.lacket i le malahili 1849, le fa'a!i'a ra leie pma
le huru no le orara'a fa'alili la le mau malaro
pahi
fa 'a 'oroma 'i i ni 'a i le
e
lama'i.
le tau no le
mau
pahi
alo
'a i
te
le
lahi pma
reira pma,
malahili 1851 i
malara
ai le ho'o, are'a
'ua ha 'afin le la 'ata i lana mau pma.
hôpe 'a
/
ra.
le pae
o lona orara 'a e manie ili noa iho 'oia
New- York, pohe roa alu ai i le malahili 1891.
Nô
te
malahili 1920
i
nei te 'itéra'ahia le
noa
fauja'a rahi i vaiihohia mai e Melville na rolo i
lana mau pma. Te vai nei le lahi mau pma lei
'irilihia
na rolo
ménage,
concerne
*famille.
i
le reo
farani.
ce
qui
l’entretien de la maison, d’une
Couple formant la base d’une
ainsi se mettre en ménage,
ménage, faire une scène de
ménage, donc faire bon ou mauvais
ménage.
• En économie, un ménage est composé de
l’ensemble des personnes vivant Habituel¬
lement dans un même logement qu’elles
aient
en
ou
des
non
ménage forme
une
liens
vers
départ, de sorte qu’il passa entre les
Marquises sans apercevoir
aucune île de ces deux archipels. Après
quatre-vingts jours de navigation difficile
et dangereuse, il fut cependant récompensé
de ses peines par la découverte d’un
immense archipel, connu aujourd’hui sous
le nom des îles Salomon, Mendana pensait
en effet qu’il s’agissait du pays d’Ophir où,
selon la Bible, le roi Salomon s’approvi¬
de
sionnait
en or.
familiaux.
Un
unité de vie et de
neur des terres qu’il venait de découvrir, ce
qui lui fut accordé. En revanche, les crédits
pour une telle entreprise continuèrent à
faire défaut jusqu’à la fin du siècle et Men¬
dana fut obligé de réunir lui-même les
fonds nécessaires pour l’installation dans
cet archipel lointain. Les seuls colons que
Mendana
put trouver
groupe.
Mendana emmena sa femme et trois beaux-
l’équipage, le nombre de per¬
qui s’entassaient sur les quatre
petits navires composant la flottille s’éle¬
le nombre de ménages vivant en Polynésie
(25 499 en 1977). La taille moyenne des
ménages est plus importante en Polynésie
qu’en Europe ou en Amérique du Nord en
vait à 378.
raison de la forte *natalité et de la cohabi¬
personnes par
de
ménage
sonnes
A
mi-cbemin, le 21 juillet 1595, quelques
îles montagneuses surgirent à l’horizon.
Mendana crut d’abord être arrivé aux îles
Salomon, mais il réalisason
erreur
Tuamotu-
lorsque
îles du
îles
Vent
Sous-le-Vent
32 140
24 782
3 413
1 123
1 783
1 039
5
4,9
5,5
5,8
4,9
6
Ensemble
ménages
étaient d’anciens
militaires, des criminels et des prostituées,
dont beaucoup furent embarqués de force.
Des enfants faisaient aussi partie du
frères. Avec
Nombre moyen
sud-ouest, Mendana
la latitude de son port
Tuamotu et les
consommation dont l’étude fournit des
informations économiques utiles.
Le *recensement de 1983 évaluait à 32 140
Nombre de
le
rester sur
au Pérou, Mendana sollicita de
l’empereur d’Espagne le titre de gouver¬
famille. On peut
vivre
s’obstina à
De retour
Désigne tout
nom masc.
son
Alvaro de Mendana, marin
inexpérimenté et âgé de 25 ans seulement.
Contre l’avis de Sarmiento, qui voulait
propre neveu,
descendre
alo'a 'ail a ra i manuia
'Ua 'opua 'oia e papa ’/
fa'ahou i le lahi alu pma 'o Moby Dick lei
fa'aü'a i le 'a'ai no le lahi lohora 'uo'uo lei riro
'ei pma e 'ei 'a 'ai fa 'ahiahia ali a 'e te ao nei. No
'0 Mardi
roa le
d’*exploration dans le Pacifique,
desquels il découvrit, en 1568, les
îles *Salomon et, en 1595, les îles *Mar-
i le malahili 1844. I rolo i lana
Typee lei mat ara i le malahili 1846, le
fa'ali'a ra 'oia i lôna urara’a i piha'i iho i le
nima 'a rata ’ore 'o Taipivai. ’Ua manuia leie
pma tüna i te pae no le ho ’o ho ’o ra 'a hia, nu
reira, 'ua mal ara mai le piti o le pma i ni'a i le
i'oa ra Omo’o lei fa'ali'a i lona orara'a i le
'na
(Alvaro de) ( 1541 -1595). Offi¬
espagnol. 11 fit deux
colonisateur
au cours
pma
la
et
voyages
haere ai ’oia mai te matahili
lere
tae alii
cier
Marquises
Gambier
Australes
ménages
Polynésie (1983).
Effectifs des
en
67
MÉNINGITE
Les voyages
de Mendana.
Hawaï
Acapulco’
Philippines
Marquises
Tahuata.,
Salomon
voyage
’'Fatuiva
^
Sta Cruz
Vanuatu
Nelle
r,'V
Samoa
Fidji
pirogues à balancier. En l’honneur du viceroi du Pérou, le marquis de Mendoza, il
baptisa sa nouvelle découverte les îles du
Marquis, nom qui s’est transformé en îles
Marquises. Les Marquisiens qui s’appro¬
chèrent et grimpèrent à bord des navires
venaient de Fatu Hiva et ce fut la première
rencontre entre des Polynésiens et des
Européens. Mendana et ses hommes débar¬
quèrent à Vaitahu (’^Tahuata) et se com¬
portèrent avec la même brutalité qu’envers
les Indiens du Pérou, car en dix jours ils
massacrèrent, sous les prétextes les plus
futiles, environ deux cents hommes,
femmes
et
enfants.
destination, Mendana installa ses
colons dans une grande île qu’il baptisa
Santa Cruz (Sainte Croix). Les insulaires
tentèrent de s’opposer et furent massacrés
par centaines. Les colons qui avaient
échappé à leurs flèches empoisonnées mou¬
rurent de privations et de maladies. Men¬
dana lui-même succomba. Sa femme prit le
Arrivé à
commandement et ordonna la retraite. Un
des navires disparut dans une tempête et
lorsque l’autre atteignit enfin les Philip¬
pines, le 10 février 1596, il ne restait plus
que cinquante survivants.
voyage de
île de
la moelle
épinière. L’origine du mal peut
être très diverse, mais on observe en géné¬
ral les symptômes suivants : de la fièvre,
des
maux
de tête, des troubles moteurs, des
troubles vaso-moteurs et des
phénomènes
psychiques.
La méningite cérébrospinale épidémique
-
la forme la plus grave : c’est une maladie
infectieuse due à un Méningocoque du
est
ama'a ’ôlime
68
groupe
B qui envahit les méninges céré¬
Visi-Payta
1567^
PÉROU / ;
Pâques
brales et médullaires. Elle est caractérisée
par son
vée,
apparition brutale,
une contracture
dos et
évolution
une
souvent
fatale.
une
fièvre éle¬
de la nuque puis du
rapide
vers
le
coma,
La méningite tahitienne est due à un ver
microscopique vivant dans l’eau des
rivières : Angiostrongylus cantonensis. Elle
-
peut s’attraper par la consommation de
chevrettes
crues
ou
mal cuites. Pour
ces
dernières, une congélation poussée (48 h à
-18°C) tue les parasites. Une bonne cuisson
de
aliments élimine
ces
►
fuiroro. E
roro
’e
e
te
risque.
’i leie e tupu i roto i te upo ’o, i te
’otuaio. ’Ua rau huru tumu no
teie ma’i 'e ’ua
fivahia
tout
ma
te mo
mau tupura’a: e
upo’o, e motu’utu’u te tino
'ahoahoa mai te huru e e mo ’e
rau
ato'a tona
e mamae te
tupu ato ’a te
hiro 'a. Te vai nei
roa, e
te ho ’ê ma ’i tuiroro ino
ma’i tupu ’oi’oi e’ita e roa'a i te râ'au nô
te mea e
’itehia i roto i
’oia
te roro te
ho’e
patia i roto i te
roro no te fa 'ata ’ero ’e te horo ’a i te ino. ’la
tupu teie ma ’i, e taviri roa te rei, e iriti e mo’e
roa atu ai te hiro ’a e pohe ihoâ.
Te tuiroro e parauhia nei no Tahiti noa nei nô
manumanu
roto ia i te
te tumu no te
hoôto’e
e ora
nei i roto i te anavai
tupuhia i te reira tuiroro na roto i te amura’a
i te ’ourapape ota. Are’a râ te mau ’oura
fa ’ato ’eto'e maorohia te nehenehe e arai i teie
mau manumanu ino, te tumu e
pohe ratou i te
e
to’eto’e. ’la
méningite, nom fém. Nom donné à toutes
les inflammations chroniques ou aiguës
des méninges (enveloppes) du cerveau et de
.
CallaoV;^^
Tahiti
Calédonie
des hommes à la peau claire et abondam¬
ment tatoués vinrent à sa rencontre en
de 1595^.—
ia
ore
E
rave
tunu
maita’i hia teie
ia tupu te fifi.
rahi
te
Menthe,
huru
nom
o te
mau
ina’i
e
ti’a
ma’i tuiroro.
fém. Mentha arvensis.
Tahitien : ’ôtime. Petite plante herbacée de
la famille des Labiées. Les feuilles sont par¬
fumées et consommées sous forme de
tisane ou en salade. Elles accompagnent à
merveille les rouleaux de printemps ou
nems.
Hom.
: une
insecte.
mante
:
manteau ; une
Mante
:
fém. Vaste étendue d’*eau salée
qui couvre une partie de la surface du
globe. Une mer peut être fermée (la mer
Caspienne par exemple), constituer une
partie d’un *océan (mer des Sargasses pour
l’Atlantique) ou un bassin annexe commu¬
niquant plus ou moins largement avec
mer, nom
l’océan : la mer de Chine est une mer bordière de l’océan *Pacifique.
• mer du Sud. Nom donné à la plus grande
partie de l’océan Pacifique
par les naviga¬
cartographes du XVP au XVIIP
siècle. Les documents espagnols et hollan¬
teurs et les
dais nommaient mer du Pacifique une par¬
tie de l’océan située au large du Chili et tout
le reste portait le nom de mer du Sud. C’est
partir de 1750 que l’appellation océan
Pacifique fut utilisée conjointement puis
remplaça celle de mer du Sud. L’expres¬
sion fut cependant utilisée par la suite, au
pluriel, pour évoquer les paysages insu¬
laires tropicaux qui enchantèrent les voya¬
geurs. C’est ainsi que l’écrivain Robert
à
Louis *Stevenson intitula
voyage
ses
relations de
dans le Pacifique “*Dans les Mers
du Sud”.
• mer de
que
Corail. Partie de l’océan Pacifi¬
comprise entre la Nouvelle-Calédonie,
Salomon, la Nouvelle-Guinée et
l’Australie, bordée à cet endroit par la
les îles
Grande Barrière de corail. Sa superficie est
d’environ 2 500 000 km^ et la profondeur
maximale y est de 4899 m. La mer de
Corail fut en 1942 le théâtre d’une impor¬
victoire aéronavale américaine qui
permit probablement de sauver l’Australie
d’une invasion japonaise.
Autre sens : grande étendue : une mer de
tante
sable.
Hom.:
un
fém.).
*maire;
une
mère; mère (adj.
mercenaire, adj. et nom. Personne qui ne
travaille que pour un salaire. Désigne habi¬
tuellement un professionnel de la *guerre
recruté par un gouvernement étranger et
mieux rémunéré que les soldats de l’armée
régulière.
Merle des
Plusieurs *déserteurs ou naufragés qui se
réfugièrent à Tahiti à la fin du XVIIP siècle
•
se
mirent
au
service des *ari’i de la pres-
qu51e ou de la côte nord. Thompson et
Churchill, mutins du *Bounty, furent ainsi
des mercenaires de *Vehiatua, chef de
Taiarapu. Les Suédois Peter *Haggerstein
et Cornélius Lynd jouèrent le même rôle
auprès du roi Temarii (membre du clan des
*Teva), tandis que l’Irlandais O’Connor et
l’Écossais Butcher, rescapés du naufrage
de la
Matilda,
se mirent au service des
aventuriers qui savaient
manier les armes à feu et agissaient sans
Pômare.
Ces
scrupules, contribuèrent à l’aggravation
des conflits locaux entre 1790 et 1815.
mercuriale,
nom
fém. dérivé de Mercure,
dieu du commerce. Liste des prix des mar¬
chandises sur un *marché. Chaque jour, la
mercuriale du marché municipal de
Papeete est communiquée aux consomma¬
radio.
Autre sens : discours prononcé par le pré¬
sident d’un *tribunal le jour de sa rentrée.
teurs par
méridien,
•
nom masc. et adj.
méridien céleste. Grand cercle de la
sphère céleste passant par le *zénith du lieu
et par les *pôles célestes.
• méridien terrestre. Ligne imaginaire joi¬
gnant les deux pôles de la Terre. Ce terme
est dérivé du mot midi : lorsque le soleil est
au zénith du méridien, il est midi pour tous
les points du méridien. La Polynésie fran¬
çaise est située entre les méridiens 133° et
155° de *longitude ouest.
• méridien d’origine. Méridien à partir
duquel on compte les degrés de longitude.
Pour les Français, le méridien d’origine fut
celui de Paris jusqu’en 1887, puis le méri¬
dien passant par l’observatoire anglais de
*Greenwich fut accepté comme méridien
d’origine par tous les pays.
Merle des Moluques, nom masc. Acridotheres tristis. Tahitien : moa morutu ou
Moluques
(moa morutu)
manu'ai’utupua'atoro (ces deux noms sont
peu usités). Oiseau passériforme de la
famille des Sturnidés que l’on appelle aussi
Martin triste. Adulte, il atteint 23 cm de
long. Il a les pattes et le bec jaunes, les ailes
et le dos gris brun, la tête et le dessous de la
queue noirâtres ; il porte une tache blanche
sous la queue et les ailes.
• Introduit en Polynésie au début du siècle
pour limiter la population d’insectes, il
s’est très bien adapté à une alimentation
plus variée et plus facile : fruits, coprah,
ordures ménagères... On le trouve jusqu’à
700 m d’altitude, dans les zones décou¬
vertes, dans huit îles de la Société, deux
atolls des Tuamotu et à Hiva Oa (Mar¬
quises). Dans ces îles, il est un concurrent
MÉROU
espèces locales qu’il contri¬
*lVlartins-chasseurs, *Salanganes, *Hirondelles, *Fauvettes à long
bec, ^Monarques... 11 est si répandu que
redoutable des
bue à raréfier
:
Oiseau,
c’est le seul
avec
dont la chasse
roseaux,
ne
le *Busard des
soit pas interdite
(délibération de l’Assemblée territoriale
n°67-138du lOnovembre 1967). Ilestsou¬
haitable de ne pas l’introduire dans d’au¬
tres îles qu’il est incapable de coloniser par
propres moyens.
ses
►
iininii
Ici
mutai O
noa-hiu i
’itehia i nia i
le
le
pua ’aloro, ’e'ere ia i le manu rahi. Mai
23 lenelimeiera lima roa. Na 'avae ’e le ’iini,
ma O le
te
re'are’a.
mea
relui ia.
vai
i
ra
’e
le pererau
'onii'i ’e
le
raro a
’e i
le
le
’aero
le ma e hiinihuni
mea ’ere'ere ia. Te
’e i
aero
huriihtirii ’uo ’uo. ’Ua
nuiu
le
lue
pererau te lahi
mai leie manu i
Tahiti nei. i le ’oniuara ’a o le lenelere. ’ua ohie
’e loua maura ’a mai i o nei no le mea.
’ua rahi lana ma ’a ’e le ohie ia ’imi. Te ma ’a
lima tu a
hom.
le
piiha.
E ’ilehia
le mau ma’a fa’aru’ehia loua
ia
ai ulu pua ’aloro i le
mau Jenua alo ’a ’o le Ta ’amom Totaiete nei.
ora.
Mai Tahiti
alu
i
le manu
ma
nei haere
le mau molli
no le
lahi
ai i Mamiia ’e
roa
tae
Tuamoiu. ’Ua riro ’ei ’enemi
aiu mau manu.
vahi aïo’a. ’ua ’aere leie
No
te mea
manu,
i
le mau
no-reira. leie
’aila i opanihia no le laparahi.
Apo’ora’a rahi no le WjIIj 1967 i fa’aoti
reira i te mre mimera 67-138). E li’a ra ia
noa le manu,
(na le
na
ara
eiaha ’oia ia
aore a
ohie
o alu
i
rolo
i
le mau mom
’oia i tapaeam. no le mea. e manu aere
roa.
Mérou,
Poisson marin de la
comparable
caractéristi¬
ques et le comportement. C’est un Poisson
carnivore très vorace qui vit dans un trou.
Il chasse généralement à l’affût et a un
démarrage foudroyant malgré une appa¬
nom masc.
famille des Serranidés, très
aux *Loches. 11 en
possède les
rente
nonchalance.
Le fameux Mérou
ceolaïus
géant, Epinephelus lan(hapu ’u reru) est le plus grand des
Poissons du littoral polynésien et peut
dépasser les 200 kg. En Australie ou aux
Antilles, il peut atteindre 400 kg. C’est le
seul Poisson redouté par les Requins du
littoral.
sont le Mérou
des points bleus,
très apprécié pour la préparation des bou¬
lettes à la chinoise; le Mérou drapeau
(nohunohu tarao) de couleur rouge; le
Mérou fauve, abondant aux Tuamotu, et
(roi), brun
le Mérou
avec
géant.
messager, nom masc. Personne chargée
de transmettre une nouvelle, un objet.
Messager de Tahiti. Publication offi¬
qui parut entre 1852 et
1883. Le Messager de Tahiti contenait les
actes métropolitains promulgués dans le
•
pua'atoro. Teio nci
morutu, manu 'ai ’utu
moa
principales espèces
Les
céleste
cielle hebdomadaire
Protectorat, les *arrêtés
et
avis du gou¬
renseignements
d’ordre administratif, politique, économi¬
que, maritime et météorologique, ainsi que
local
vernement
des articles
sur
des
et
des événements locaux
importants. Parfois, il comprenait même
une partie littéraire. 11 existait également
une
version tahitienne dans les années 1850
(Te Vea
no
Tahiti) dont la parution avait
la version française
partir de 1883, le Mes¬
sager prit le nom de *Journal ojficiel.
Le titre Messager de Tahiti fut repris en
1884 par les colons François *Cardella et
Victor *Raoulx, partisans de l’autonomie
débuté deux
ans avant
1859. A
et cessa en
de la colonie. Ils abandonnèrent l’entre¬
prise à la fin de 1889, mais créèrent plus
continuer leur
tard d’autres journaux pour
combat.
Entre-temps, Léonce Brault, qui était
proche de l’Eglise protestante, se servit du
titre et cette dernière version du Messager
de Tahiti continua à paraître jusqu’en
1900,
►
ve'a,
arere e
Te ve’a.
tu'utu'uve'a,
e
’o
le arere. le lono.
fi’ati’a ve’a, te tono.
te hoe ia
’eiJeia li'aluri rahihki no lo
’apa ’o ’e lo ralou lâmaii ohie i le mau
fa’auera’a. la lonohia ralou e tamau ’a’au noa
raton i le poro ’i i horo ’ahia ia raton, e lapae
am i le vahi i lonohia alu. Te mau fa’atere o le
fenua e ve’a, (e arere. e lu’uliTuve'a) lo ralou.
Na leie mau ve’a (arere. lono. li’ali’ave’a) e
qfa ’i i le parait ’api. mai le peu e. e pahono hia
mai na ralou alo ’a e la’itai mai i le pahono. /
muia’a ra. mai te peu e. e mau arora’a lei lupu.
ia uni ra te nu ’u i le hau. ’ei lapa ’o ia ta te ve ’a
mau
ta’ala lei riro
ha
raton
i ni'a i te rima haere alu ai, mai te raumaire
anei. te
mau
rau
li’ara’a
mei ’a anei. Tei te huru
te lahi ’e le lahi.
Te ve’a nô Tahiti
tei
nene
mai i le
’ihia i
’o
te
te mau
te mau
parau no te
na te
Hau
Hau Melua nô te
o te mau irava
fa’a’ohipara’a
ha ’amaramaramara ’a i
ture, ’oia alo ’a le mau
le
te
malahiti 1852 ’e tae roa
malahiti 1883. Tei rolo / Te Ve’a nô
’e
ni’a i
ho'êleie ve’a
’a
te area
Tahiti
ture
:
aio
arata’ira’a
no te mau
’ohipa ato’a io
Hau, i le pae no te poritita, i te pae nô te
fa’arava’ira’a faufa’a, te pae no le moana ’e
’oia
alo
’a
te
mitora ’a
Ve’a nô Tahiti
i le fenua
alo
Mérou
(nohunohu tarao)
70
tuha ’a
na
lahi
meteo.
mau
nei. / te lahi
’ahia nei i
fa ’ahiahia
te
rolo
no le
Tei
rolo alo
’a i Te
’ohipa rarahi i lupu
mau taime, te lu’u
i leie ve ’a te lahi mau parau
’a ’ai fenua ’e ’oia ato ’a
rolohia i
te
te reo
tahiti i
le
le area
lahi
MESSAGERIE
matahili 1850. leie ihoa te i'oa Te Ve’a nô
piti (2) matahiti hou le
reo farani 'e teifa'aea i te
i te matahiti 1859.
Tahiti lei
hurira'a
omiia e
na roto
i te
poro
! te matahiti 1883. tauihia iho nei te i'o.a o Te
Ve’a nô Tahiti
;
nia i te i'oa Te Ve’a
a
te
Hau.
ravefa’ahou
mai le lahi mau papa’a mai ia F. Carde!ta ’e 'o
V. Raoulx, le feia ia i hina'aro i te otonomi o
te fenua nei, no reira, ’ua nene'ifa'ahou ratou i
la tae
le
ra
ve’a
i te matahiti 1884, 'ua
no
Tahiti ’aila
ra
imanuia la ratou
'ohipa, topatari iho nei teie laiete i te matahili
1889 ’e i mûri mai, ’ua nene’i fa’ahou ratou i te
tahi
alu mau
ratou arora
ve’a ’e
no te lutava tamau
’a. I mûri mai,
no te mea
i ta
’o Léonce
Brault, e hoa ’ohipa ’oia no te Elarelia
poroielani, ’ua rave fa’ahou mai i te i’oa Te
Ve’a nô Tahiti no le porora’a ’e le fa’a’itera’a i
le parait ’api i te fenua : ’e te reira, ’ua tamau
noa
ia i te nette'ira’a i te ve’a
roa atu
i
le
no
matahiti 1900, ’ore
Tahiti ’e
roa alu
tae
ai tona
paraît.
messagerie, nom fém.
service- de transport de
extension,
de
Au
sens
premier,
lettres, puis, par
marchandises et de
voyageurs.
Messageries maritimes. Officiellement
en 1851, cette compagnie de trans¬
port maritime fut chargée d’assurer un ser¬
vice public régulier d’acheminement du
courrier et des passagers. L’histoire des
Messageries maritimes est étroitement liée
à celle de l’Empire colonial français. Sous
leur pavillon blanc à coins rouges, les Mes¬
sageries assurèrent d’abord des liaisons
régulières sur l’ensemble de la Méditerra¬
née puis, entre 1857 et 1870, elles établirent
des lignes sur l’Afrique noire et Madagas¬
car, l’Amérique du Sud, les comptoirs de
l’Inde et l’Extrême-Orient. La première
ligne du Pacifique fut ouverte en 1882 vers
•
créée
l’Australie et la Nouvelle-Calédonie.
La flotte des
Messageries
composait
d’une soixantaine de navires jusqu’en 1914
et d’une quarantaine, de taille plus impor¬
tante, ensuite. En 1900, la compagnie trans¬
porta 165 000 passagers et 706 000 tonnes
de marchandises sur ses 63 navires jau¬
geant ensemble 247 000 tonneaux. Elle
entretenait également 212 agences dans le
monde entier. En
se
1966, la nouvelle Com¬
pagnie des Messageries maritimes trans¬
porta 68 000 passagers et I 657 000 tonnes
marchandises
10 paquebots
Dans tous les
conflits coloniaux, comme pour les deux
guerres mondiales, les Messageries mari¬
times furent mises à contribution pour le
transport de troupes ou le ravitaillement.
C’est en 1882 que le Natal inaugura la ligne
Marseille-Suez-les Seychelles-Ea Réunionde
mixtes et
ses
sur
ses
30 cargos.
Maurice-Australie-Nouvelle-Calédonie
(peu après, la ligne évita le détour par Hle
Maurice). Ee trajet Paris-Nouméa durait
40 jours et le prolongement sur Tahiti se
faisait
Paul
sur
navire militaire. C’est ainsi que
*Gauguin embarqua à Marseille
sur
VOcéanien, navire des Messageries, le L’’
avril 1891, arriva à Nouméa le 12
mai, et
repartit à bord de l’*aviso Vire pour Tahiti
qu’il atteignit le 9 juin.
Alors que des compagnies de navigation
néo-zélandaises
ou
agence des Messageries maritimes
sur le front de mer de Papeete
dans les années 1950
californiennes desser¬
français de
depuis plus de vingt ans, ce n’est
qu’en 1914, avec l’ouverture-du canal de
Panama, que la France, par l’intermédiaire
des Messageries maritimes, établit une liai¬
vaient
les
* Etablissements
l’Océanie
son
directe
avec sa
VE! Kantara
lointaine colonie. C’est
qui eut l’honneur d’inaugurer
à la fois le canal de * Panama et la nouvelle
ligne Marseille-Papeete-Nouméa, ligne aus¬
de
sitôt interrompue par le déclenchement
la Première Guerre mondiale. C’est
même navire
ce
qui, le 28 juin 1919, débarqua
à Tahiti 540 *Poilus revenant du front.
V'El Kantara avait quitté Marseille le 10
mai. 11 demeura une semaine à Papeete
un accueil triomphal.
Il fallut cependant attendre
après
1923 pour que
ligne régulière sur laquelle
VE! Kantara, puis le Louqsortt VAntinoù.s.
furent affectés. La ligne comportait un
départ toutes les 9 semaines, avec escales
facultatives aux Marquises et à Raiatea.
C’était la plus longue du monde. Désor¬
mais, Papeete vécut, pour de nombreuses
années, au rythme des bateaux des Messa¬
geries qui lui apportaient à la fois la poste,
certaines marchandises, les nouveaux fonc¬
soit établie
une
tionnaires, les colons, les touristes...
Entre les deux guerres, le ministère des
Colonies demanda à la Société des Services
Messageries de mettre en
service de navigation interinsu¬
laire. Celui-ci fut assuré par un petit navire,
le Ville de Papeete.
contractuels des
place
un
Durant la Deuxième Guerre mondiale, les
liaisons avec la Métropole furent inter¬
rompues et l’agence de Papeete, comme
celle de Nouméa, échappa au contrôle de la
direction
générale. Ea ligne
ne
reprit qu’en
71
MESURE
1946. avec le Sai;illairc et le * Ville
irAniiens, alors que le Polynésien assurait
la liaison Suez-Australie-Nouvelle-Calédonie-
pound). «Pour les liquides, le litre est
l’unité de mesure et s’appelle tirita, un
*baril paera. Pour les mesures de longueur
le ’eta'eta (toise) est l’unité, dix ’eta'eta
forment un umi (...). Pour les distances, ils
utilisent le tirometera (kilomètre) et le
maire (mille)» (“Tahiti aux Temps
anciens”).
Nouvelles-Hébrides. C’est le Sagittaire qm
achemina les *Volontaires du Bataillon de
Marseille (quittée le 14 mars 1946) à
Papeete (atteinte le 5 mai).
L’année suivante,
trouva au centre
le
Ville d'Amiens
se
d’un violent incident entre
l’Union des Volontaires
l’ordre.
et
Actuellement,
les forces de
définies
cours en
cinquante, les Messageries
prirent de nombreuses participations dans
des sociétés qui exploitaient des lignes
aériennes parallèles à certaines lignes de
paquebots. C’est ainsi qu’en 1955 elles
acquirent 12,5% du capital de la T.A.l.
(^Transports aériens intercontinentaux) et
21,6 % en 1961. Elles prirent également une
participation dans le R.A.l. (*Réseau
[9ans les années
aérien interinsulaire).
C’est la C.G.M. (*Compagnie
maritime),
qui
générale
Polynésie comme ailleurs,
repris le flambeau des Messageries
a
en
depuis 1977.
Principales unités de
LONGUEUR
Unité de base
:
mesure.
mesure, nom fém. Action d’évaluer une
grandeur à l’aide d’une autre choisie pour
étalon. Désigne aussi la grandeur ainsi
le mètre.
Multiples : le décamètre,
l'hectomètre, le kilomètre.
Divisions : le décimètre,
le centimètre, le millimètre,
le micron (un millième de mm),
l'angstrôm (un dix millionième de
mm).
mesurée
mesure
•
: le décalitre, l'hectolitre.
Divisions : le décilitre, le centilitre,
le millilitre.
l’Angleterre,
mois;
de la
hectopascals.
Puissance : le watt.
Tension : le volt.
72
que
c’était cinq
était
Polynésie d’autrefois”). Pour évaluer
journée, sans pendule,
ainsi
suivants
-
ou
et un
montre ou cadran solaire, ils se fiaient «à la
position du soleil dans le firmament, à
l’apparence de l’atmosphère et au flux et au
reflux de la marée». Le début de la journée
divisé
selon
les
événements
:
le chant du coq
l’aube
lorsque les mouches commencent à
bouger
lorsqu’on peut reconnaître le visage d’un
-
-
ou
homme
-
ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
Intensité : l’ampère.
disions
toutes les
unités de
la Révolution
Polynésie.
mesure
française ont
métallurgie,
vités
de
métaux.
nom fém. Ensemble des acti¬
production et de travail des
métallurgie lourde réalise les pre¬
opérations d’extraction et de trai¬
tement des *minerais, la production d’al¬
liages et la livraison de lingots, de tôles et
de poutres d’acier, de fonte ou de métaux
-
La
mières
non
ferreux.
métallurgie de transformation utilise
produits semi-finis pour fabriquer des
biens utiles aux entreprises ou aux
particuliers.
En Polynésie, plusieurs ateliers sont spé¬
cialisés dans la métallurgie de transforma¬
-
La
ces
tion,
ainsi
la
société
Aluminium d’Arue et
Herbreteau de Tipaerui.
Voir aussi : fer.
La
Garonne-
l’entreprise
météore, nom masc. Phénomène atmo¬
sphérique qui peut être gazeux (vent), élec¬
trique (éclair, foudre), ou être lié à r*humidité de l’air;
arc
en
ciel, halo,
aurore
polaire, *précipitations diverses.
Un météore est aussi un phénomène lumi¬
neux qui se produit lorsqu’un
corps venu
de l’espace entre dans r*atmosphère terres¬
tre, tel un météorite par exemple.
Par analogie avec ce phénomène, on
appelle météore une personne qui produit
des impressions brillantes mais passagères,
ou qui passe brièvement.
l’avancement de la
-
PRESSION ATMOSPHÉRIQUE
Le bar divisé en 1 000 millibars
HEURE
24 heures en une journée.
Une heure = 60 minutes.
Une minute = 60 secondes.
nous
ils disaient que la distance de
et la distance de Huahine à Raiatea,
du lever du soleil à midi» (“A la Recherche
SUPERFICIE
centièmes.
et
jour,
VOLUME
Le millimètre cube, le centimètre
cube, le décimètre cube, le mètre
cube.
Le millimètre carré, le centimètre
carré, le décimètre carré, le mètre
carré, l'are, l'hectare,
une
les distances et l’écoulement du
*temps. Les Polynésiens estimaient les dis¬
tances par le temps mis à les franchir par
terre ou par mer. William *Ellis explique
qu’«ainsi, si nous voulions leur donner une
idée de la distance qui sépare les îles de
Tahiti à Huahine était d’une nuit
Multiples
:
que
: le kilogramme.
le quintal (100 kg),
la tonne (1 000 kg).
Divisions : l’hectogramme,
le décagramme, le gramme,
le décigramme, le centigramme,
ie milligramme.
TEMPÉRATURE
Le degré, divisé en dixièmes
l’étalon choisi
étaient effectuées à l’aide d’une
numération à base 10, mais on n’évaluait
:
CONTENANCE
Unité de base : le litre.
Dans
encore
grains par exemple.
la Polynésie d’autrefois, les
mesures
POIDS
Unité de base
Multiples
ou
à
sous
l’apparition de la partie supérieure du
soleil
le soleil au-dessus de l’horizon.
Dès le début du XIX'^ siècle, les Polyné¬
siens commencèrent à adopter les mesures
-
anglaises utilisées par les missionnaires
protestants. D’après Teuira *Henry, le kilo
était alors appelé tiro et la livre paunu (de
météorologie,
nom fém. Science qui étu¬
phénomènes atmosphériques pour
assurer une prévision du
*temps.
• La météorologie populaire ne se base
pas
sur des relevés chiffrés mais
prévoit le
temps à partir d’événements spectaculaires
ou discrets; couleur
apparente du soleil,
forme des nuages, changements de direc¬
die les
tion
du vent, comportements des
animaux... Ces événements, qui ont sou¬
précédé certains phénomènes climati¬
donné lieu à des dictons météoro¬
logiques. Ainsi, en France; «Noël au
balcon ; Pâques aux tisons» ou «Neige de
janvier; blé au grenier».
• La météorologie scientifique est née au
XVIF siècle grâce à l’invention du *thermomètre (1626) et du *baromètre (1643).
Dès 1780, les Européens ont fondé un
vent
ques, ont
réseau de ^stations d’observations. 11
a
été
MÉTIER
intégré à l’Organisation météoro¬
logique mondiale. Les progrès de l’aéro¬
nautique, l’utilisation de la photographie
par *satellite et l’*informatique ont permis
le développement de la météorologie
moderne qui offre des prévisions assez
sûres jusqu’à 3 jours. «En Polynésie fran¬
çaise, les premières observations météo
datent de 1935 à Papeete. C’est à partir des
ensuite
années I960 que
mesure se
dement
met en
une
le réseau des postes de
place, permettant rapi¬
meilleure connaissance de la
*pluviométrie et de ses conséquences. Les
satellites météorologiques lancés par les
U.S.A. ont permis ensuite un bond en
avant pour la compréhension et la prévi¬
sion de révolution du temps» (G. Cauchard ; “Encyclopédie de la Polynésie”,
tome I).
condisciples
College d’Oxford, un groupe de
vie chrétienne qui s’était donné une règle de
vie, une “méthode”. John Wesley et ses
méthodistes prêchaient un véritable
renouveau spirituel, la pratique de la cha¬
rité et le retour à une certaine pureté, car il
leur semblait possible de vivre la sainteté
sur terre. Protégé par le roi Georges 111, le
mouvement compta plus de 100 000 fidèles
en 1791. Il soutint l’effort d’*évangélisation de la *London Missionary Society qui
envoya les premiers pasteurs dans le
Pacifique.
avait fondé, avec trois anciens
du Lincoln
métier,
nom masc.
miné dont
tence.
•
on
Genre de travail déter¬
peut tirer des moyens d’exis¬
Profession.
La société
polynésienne avait, autrefois,
économie d’autosubsistance liée à l’en¬
vironnement naturel : *pêche, *chasse,
une
méthanier,
Navire spécialisé
du *gaz naturel liquéfié.
Chaque mois, un méthanier battant pavil¬
lon fidjien ou néo-guinéen vient approvi¬
sionner les installations de stockage de
Papeete en gaz australien.
nom masc.
dans le transport
méthodisme,
tante
fondée
*Pasteur
de
*Secte protes¬
John Wesley.
l’Église anglicane, celui-ci
nom masc.
1744 par
en
exploitation des matières végétales pour la
*construction, l’habillement, l’alimen¬
tation. La plupart des travaux se faisaient
en commun. 11 n’existait pas, semble-t-il,
de *monnaie d’échange, mais uh système
très structuré de *troc, de prestations et de
dons réciproques. Les serviteurs appor¬
taient leur énergie, effectuaient des travaux
(pêche, *cueillette, construction, désher¬
bage, fabrication de nattes ou de tapa)
1
Météorologie. 1. Station
météorologique de Rapa.
2. Appareils de mesure de la station
synoptique de l'aéroport de Faaa.
3. Mesure de la température :
thermomètres enregistreurs et
thermomètres à
4.
mercure sous
abri.
Photographie satellite prise à
d’altitude, donnant la
répartition des principales masses
nuageuses sur le Pacifique Sud.
5. Cartographie de la situation
météorologique quotidienne et
élaboration de la prévision.
36 000 km
6. Collecte des informations météo
par contact radio avec les autres
stations de Polynésie. 7. Exposé de
la situation météo à un pilote :
de la couverture nuageuse
écran radar.
examen
sur
73
le chef. En échange, celui-ci assurait à
sujets le nécessaire et leur procurait de
grandes *fêtes collectives. Il n’existait pas
de marchands, seulement des producteurs.
Les métiers exigeant une haute technicité
étaient le fait de spécialistes: les *iahu'a.
Parmi ceux-ci, on comptait le *prêtre
pour
ses
(tahu'apure), expert en *invocations reli¬
gieuses, en *généalogie ; le médecin (tahu'a
ra’au)\ celui qui dirigeait les constructions
de *marae (tahu’a marae); le chef des
charpentiers qui traçait les plans et cons¬
les maisons d’intérêt collectif
(tahu'a fare)\ le créateur de *pirogues
(tahu'a va’a)\ celui qui étudiait les saisons
de pêche (tahu'a tautai).
Enfin, il y avait les serviteurs, les gardiens
des marae (opu nui) et les membres de la
société *arioi dont la fonction était d’ani¬
mer
les nombreuses festivités par des
truisait
chants et des danses.
Autre
machine servant à travailler les
sens :
*textiles.
►
mau ti’ara 'a loro 'a ato 'a
’ite nei i teie tau. ’ua riro te ’ohipa i
’ohipa, toro’a. Hou te
ta tatou e
i
roto
te orara
No reira,
'a
tanura
'a
o te nuna
ia vai mai
no te ora
a te ta
e rave te ta
’a ’ei
ma
ma
'ata i te ’ohipa no te
no te ’amu ia ora to te
'a
e imi ato 'a te ma ’ohi i le rave
ina ’i (te i ’a) e haere i te tautai.
utuafare,
’a
noa
te
ho ’i ’aita
mea
rave noa te ta
’ite i
e
'a ma ’ohi, ’ei rave 'a
'ata i roto i teie ao.
mua
e
No te
i roto i te fenua, ’ua
peu rapae
’ata i
iana
te mau
no te
'a ia
mauiha ’a ato ’a tana
fa’a’ohipa. Te oti nei to
mâ’ohi fare. lei roto ia i te reira tuha ’a te
te
parau no te hamanira’afare, ’ua o ia te toro’a
tamuta. No te pae i te tino, ’ua hamani/te
ma’ohi i
tona
’iho ’ahu,
na roto
i te
pahaera’a i
’a ra 'au ato ’a e tano no te reira
’ohipa : mai te more (purau), te pa’a o te aute,
te mau
pa
’uru,
te
te
’ora ’ei hamani ïa i te tapa ta tatou
nei i teie tau te tapa hamanihia i te
tipula, te maro e rave rahi alu a. ’Aita te parau,
no le moni e ôi roto i to ratou ferurira’a. e
ia
e
ra te
tahi ’e
te
parau no te
tahi.
I roto i te
orara
’a
horo ’a ’e le tauturu te
no te tau
matamua. le
ia ta ratou peu fa’atura
noa ra
vai
i to râlou mau
mau ti’a ha’amana hia e
iho. ’Ua rahi te mau ’ohipa rima ’i ’oia
fa’alere, to ratou
ratou
faufa ’a rahi i noa ’a mai na roto i te
’ohipa, i te mea le horo ’a ra te reira i
tahi ferurira ’a i roto i te nuna ’a ia ’imi i te
’a
reira
te
rave
te
mau
’a
ai. / te pae no le mau
e ora
fa ’aiere
(mau ra’alira, mau ti’a), e fa’atupu ratou i te
’oro ’a no te fa ’ataho ’e i te ta ’ato ’a, ia
’oa ’oara ’a ’amui. E mau ta ’urua rarahi
te fa ’atupuhia. l te reira tau ’aita e malete no
te ho ’o atu e ho ’o mai : e fa ’ahotura ’a ra ’e te
ha ’afaufa ’ara ’a i te mau hotu ato ’a e fana ’o ai
tahi
mau
tupu te
te ta
vai
e
’a ato ’a i le matamua. te
ihoatehoela’ata aravihi a’e i le ta’alo’a
’ata. Te
ra
mau loro
parauhia ’oia i te tahu’a.
Te tahu ’a
:
’o te hô’e ia ta ’ata tei aravihi ’e tei
papu i le ho'ê ’ohipa. ’Ei hi’ora’a:
tahu’a rava’ai (tautai) ’oia tei aravihi i te
’ite i te
te
rave
’ohipa rava’ai, i te tai’a.
Te tahu’a fare, ’oia te ta’ata tei aravihi i te
’ohipa hamani fare, e parauhia ’oia e tamuta.
Te tahu’a va’a ’oia tei ’ile maita’i i te tarai i te
va
’au
no te
Te tahu’a
rapa
’au i le ma ’i tino.
marae
’oia tei ’ite i
tefa’ati’a i te
marae.
’ohipa ato ’a tei riro ’ei
’a ’oia ho ’i te loro ’a tavini.
ta ’ata lia ’i marae. te mau ta ’ata i raro
Te vai ato ’a nei te tahi
tôro ’a
Te
ato
mau
a’e i
a te ari’i: te mau teuleu
’ôpUnui ’e lae noa atu i le pupu
ratou ’ohipa ’oia ’o te mata arara ’a ’e
tefa’aterera’a
ari’i, te
mau
’arioi, la
’imira’a i te mau rave’a ato’a no te rohira’a i
fa ’a ’ana ’anataera ’a i roto i te mau ’oro ’a
rarahi e fa’atupuhia, no te fa'a’ineine i te mau
pehe, te mau ’upa huru rau, ia nehenehe
maita ’i le mau paripari, te mau pehepehe ’e ia
’ori maita ’ihia, ia nahonaho te mau ’upa ’upa ’e
te mau pata’u, eiaha ia tupu te fifi, eiaha ho ’i
te
te
te
’oro ’a ia ino.
ra te ’oa’oa ’e ia tupu te hau i ni’a i te
fenua. E ’ohipa rahi le ma’imi i le hau ia tupu.
la noa’a
et adj. (fém. : métisse).
quelqu’un issu de l’union de deux
personnes de *races différentes. Les métis
présentent un mélange des caractères de
chacun des deux ascendants (en particulier
la couleur de la peau).
• En Polynésie française, on note de très
nombreux métis (en particulier BlancsPolynésiens). Ces métis sont communé¬
ment appelés “*Demis”. Toutefois, le
terme “Demi” ne s’applique pas à tous les
métis et ne signifie pas forcément un *métis-
métis,
nom masc.
Se dit de
sage direct ; il a essentiellement une
cation socio-culturelle.
signifi¬
sens : en ^botanique, les métis sont
*hybrides obtenus à partir de deux
variétés de plantes de la même *espèce, et
en zootechnique, ils sont le résultat du
Autres
les
croisement de deux races animales diffé¬
rentes. Un drap métis est un tissu composé
de lin et de coton.
parau
rahi
ato
ra
’a. Te tahu ’a
ra
’au ’oia
no te
’ohipa horo ’a
nom masc. Union féconde
homme et une femme appartenant
métissage,
entre un
à des groupes humains
taines différences d’ordre
présentant cer¬
génétique.
métissage a été et est encore plus ou
accepté suivant les sociétés et
les époques. Condamné par les nazis,
adeptes de la “race pure”, il est encore
rejeté dans bien des pays où l’on pratique
une ségrégation raciale voilée (États du
Sud des États-Unis) ou officielle (Afrique
du Sud). Par contre, le métissage s’est lar¬
gement développé dans d’autres endroits
comme les anciennes colonies espagnoles
Le
moins bien
et
•
portugaises,
En
en
Polynésie, il
particulier le Brésil.
été largement pratiqué
a
époque à
laquelle de nombreuses unions ont été
conclues entre Anglo-Saxons et Tahi¬
tiennes. Après avoir formé une commu¬
nauté à part jusqu’au lendemain de la 2*=
Guerre mondiale, les ^Chinois ont égale¬
ment participé au métissage important qui
caractérise la société polynésienne contem¬
poraine. En 1983, on a recensé 15 851
dès le début du XIX'= siècle,
MICRONÉSIE
Polynésiens-Européens, 6 356 PolynésiensChinois, 1418 Polynésiens-Autres
*ethnies, 494 Européens-Chinois. Ces chif¬
fres sont probablement inférieurs à la réa¬
lité dans la mesure où, parmi les 114 280
personnes qui se sont déclarées polyné¬
siennes, il existe de nombreux *métis qui
revendiquent cependant leur appartenance
au groupe culturel polynésien.
Voir aussi
demi.
;
métropole,
d’une
région
fém. Ville principale
d’un *État, concentrant de
nombreuses activités de services et de pro¬
qui lui donnent un rôle de com¬
régional ou national. Papeete
métropole de la Polynésie française.
duction
mandement
est
la
État, territoire d’un État, considéré
•
par
territoires
Polynésie française, la
Métropole désigne surtout la France conti¬
nentale, puissance de tutelle du Territoire.
Les métropolitains sont les Français qui
résident temporairement sur le Territoire.
rapport à ses *colonies, aux
extérieurs.
En
metüapua’a. ^Fougère de la famille'des
Polypodiacées : Polypodium nigrescens.
une Fougère épiphyte au limbe pro¬
C’est
fondément lobé. Elle
la
*médecine
mais
est
est très utilisée dans
traditionnelle tahitienne,
malheureusement à
nombreux
cas
l’origine de
de décès, surtout d’enfants,
quand elle est employée par des personnes
qui n’en ont pas l’habitude. On utilise aussi
bien les feuilles que le rhizome contre les
congestions pulmonaires, les contusions,
les vomissements, l’asthme, les leucorrhées,
les entorses.
►
metua
nana
pua’a. E rarauhe teie
'ira 'a rarauhe
e
ravehia
ra'au tahiti bia ho’i te ra'au
Ho ’ë
a
'e
te
a raua
’e
te
to te metua
maire,
mea
maire, teie
pua
no roto
no te
te
rapa'au ma'i.
ra e rau me
’a i to te maire, la
no’ano'a
rau
’e
roches
'urne ’u
maemae
roa area te metua
te a
’a
no te
ha ’ara ’a
ra
’au
tahiti.
muscovite
taines roches sédimentaires.
Le mica trouve de nombreuses utilisations
industrielles du fait de
lantes et de
sa
ses
propriétés iso¬
transparence.
Miconia,
nom masc. Miconia calvescens.
plante de la famille des Mélastomacées introduit en Polynésie par Harrison *Smith vers 1930 pour sa valeur déco¬
rative. Le Miconia possède de très grandes
feuilles caractéristiques, vertes dessus et
violettes en-dessous.
D’abord
localisé à
Papeari, il s’est répandu partout grâce à la
légèreté de ses graines. On le rencontre
humides, dans les
vallées et en montagne. Comme le *Framboisier ou le *Lantana, le Miconia est une
véritable “peste” végétale car sa croissance
est si rapide qu’il étouffe les autres plantes
et bouleverse les paysages des plateaux
(Taravao par exemple) et de nombreuses
dans toutes les
Miconia
zones
vallées.
Microbe, nom masc. Nom générique des
organismes microscopiques à structure uni-
cellulaire. Sous
ce
vocable,
on
classe
com¬
munément les agents des maladies infec¬
tieuses (*virus, *Bacilles, germes...), mais il
existe aussi des Microbes utiles telles
cer¬
qui facilitent les fermen¬
(alcooliques, lactiques...) ou assu¬
taines “"Bactéries
tations
transformation de la matière orga¬
rent la
nique
Au
en
sens
sonne
sels minéraux.
figuré, on désigne ainsi
chétive.
une per¬
microclimat,
nom masc. “"Climat qui
règne sur un espace réduit et dont certaines
caractéristiques sont sensiblement diffé¬
rentes de celles du climat de la région. Un
microclimat peut apparaître dans une val¬
lée, sur une pente, dans une ville, sous le
couvert
d’eau...
•
Sur
M.F.R. voir Maison familiale rurale.
mica, nom masc. Minéral formé de silicate
d’aluminium, de potassium et de magné¬
sium. Il est caractérisé par une structure
feuilletée et se présente sous forme de pail¬
lettes à reflet miroitant. On distingue :
le mica hoir ou biotite qui est un silicate
-
magnésium présent dans les “"roches
éruptives et métamorphiques ;
d’une forêt, au bord d’un cours
un
atoll, les microclimats sont peu
perceptibles mais dans une île haute, cha¬
que vallée a le sien : il dépend de l’exposi¬
tion
aux
vents
dominants, de l’altitude, de
l’encaissement de la vallée et des associa¬
tions
de
ou
d’aluminium
mai i te
ha 'a i
pua’a. ’aita ia tona e hau’a. Efa'a’ohipahia te
metua pua ’a no te ha 'a i te tahi mau ra ’au
rapa ’au ma ’i i roto i te orara'a o te mâ’ohi.
Are ’a ra. e ara ’e e ha ’apa ’o maita ’i no te mea.
e nehenehe e lupu mai te tahi mau fifi ia ore ia
tano te fa’aterera’a o te ra’au. E rave rahi mau
ati pohe tei farereihia na roto i te ha'apa’o ’ore
’e te ’ile ore o te maufa’a’ohipara’a.
E ravehia te
silicate
Genre de
nom
ou
qui est un
présent dans les
éruptives, métamorphiques et cer¬
le mica blanc
-
végétales.
MICRONÉSIE (du grec micros : petit et
: île). Ensemble
d’“"archipels du Paci¬
fique situés à l’est de r“"Indonésie et des
“"Philippines, à l’ouest de la “"Polynésie et
nésos
au
nord de la “"Mélanésie. La Micronésie
comprend 2 141 îles, principalement des
“"atolls, dispersées sur 7 800000 km^
d’océan.
De l’ouest à l’est, on
distingue les subdivi¬
sions suivantes: les “"Mariannes, compre-
75
MICROPROCESSEUR
États
limites de la Micronésie
et Territoires de Micronésie.
nant
14 îles hautes, les
trois îles monta¬
Yap et *Palau, les
35 au total, qui
englobent Truk, avec ses nombreux îlots
rocheux, les deux îles volcaniques Ponape
et Kosrae, ainsi que, à l’extrémité orien¬
tale, les 34 îles *Marshall, toutes d’origine
gneuses isolées *Guam,
îles *Carolines basses,
corallienne.
• Les résultats des recherches
archéologi¬
menées dans les îles hautes des
Mariannes ont montré que la Micronésie
occidentale a pu être peuplée dès le XVIIP
siècle avant J.-C. Des migrants venant des
Philippines y ont introduit la culture du
*riz et le tissage, deux activités inconnues
ques
dans le reste de l’Océanie. Les
*langues
parlées dans cette région appartiennent au
austronésien occidental qui
englobe les parlers de l’Asie du Sud-Est et
de Madagascar. En Micronésie orientale,
les sites les plus anciens datent de l’an 1000
groupe
J.-C. Il semble que
avant
les premiers
occupants soient originaires des *Samoa et
se soient progressivement déplacés
dans les *Tuvalu et les archipels de l’actuel
*Kiribati avant d’aborder les Marshall et
qu’ils
les Carolines.
connue des Européens à
partir du XVP siècle grâce aux découvertes
de * Magellan, Loaisa et Villalobos entre
1521 et 1543. Les îles passèrent sous la
tutelle de l’Espagne en 1565, mais celle-ci
ne se manifesta guère que par l’implanta¬
tion, difficile, de ''“missions catholiques.
Les colons allemands (de 1898 à 1918) puis
japonais (1918-1943) transformèrent plus
profondément les paysages et les modes de
La Micronésie fut
vie.
Des combats acharnés permirent aux
forces américaines de récupérer de nom¬
breuses bases japonaises en 1944 et de les
utiliser pour l’assaut final de la 2® Guerre
mondiale.
En 1946, les îles passèrent sous la tutelle de
r*Organisation des Nations Unies qui en
aux États-Unis.
Les peuples micronésiens forment aujour¬
d’hui huit territoires distincts qui jouissent
d’une *autonomie complète et authenti¬
confia l’administration
que.
L’assistance financière américaine
constitue cependant la ressource essentielle
de la Micronésie, loin devant le coprah, la
intérieur d’une maison
micronésienne
Choris)
76
(aquareile de
pêche et le tourisme. En 1980, la Microné¬
comptait 248 000 habitants vivant sur
sie
98 îles.
MIGRATION
microprocesseur,
nom masc.
Dispositif
électronique miniaturisé qui effectue des
calculs et traite l’information. Inventé
en
1971 dans les laboratoires de la firme amé¬
microprocesseur, égale¬
appelé “puce électronique”, permet
miniaturiser les circuits électroniques,
ricaine Intel, le
ment
de
notamment
dans les micro-*ordinateurs et
les robots.
Dépendance américaine du
Pacifique central (5 km^, 468 habitants en
1983) acquise par les *États-Unis en 1867
et théâtre du 2 au 5 juin 1942 d’un des
engagements majeurs de la 2^ *Guerre
mondiale dans le Pacifique. A Midway, les
Japonais perdirent quatre des sept porteavions qu’ils engagèrent et furent refoulés
par la flotte de l’amiral *Nimitz. La bataille
de Midway est considérée comme l’un des
tournants de la guerre du Pacifique.
MIDWAY.
migration,
nom fém. 1. Déplacement
population qui s’accompagne d’un
changement de résidence et, le plus sou¬
vent, à l’époque contemporaine, d’une évo¬
lution de la situation socio-économique
des migrants. Les migrations peuvent être
journalières (on dit aussi pendulaires),
d’une
domicile et le lieu de travail, sai¬
sonnières ou définitives. Dans ce dernier
cas elles peuvent être imposées par des
décisions politiques, l’insécurité, la pau¬
entre le
vreté, des phénomènes naturels... Une
migration d’un pays à un autre est considé¬
rée comme une émigration (vue du lieu de
départ) ou une immigration pour qui se
d’arrivée.
• C’est à la suite de longues migrations que
les populations polynésiennes et mélané¬
siennes ont abordé puis peuplé les archi¬
pels du Pacifique. Différentes recherches
scientifiques ont mis en évidence les dépla¬
cements progressifs des insulaires : r*archéologie a livré des *datations et a pro¬
cédé à des comparaisons de vestiges ; les
botanistes ont étudié la propagation des
plantes; les anthropologues ont analysé
des anatomies et des prélèvements san¬
guins ; les linguistes ont dressé une chrono¬
logie comiparée des termes usuels. Les
résultats obtenus ont permis de préciser les
dates et l’orientation des migrations
polynésiennes.
Celles-ci auraient débuté vers 2000/1500
avant J.-C., à partir des archipels de *Mélatrouve dans le pays
nésie
en
les îles de la *Société
(600
J.-C.) et la
J.-C.). Ces
grandes traversées océaniques «pouvaient
être motivées soit par la nécessité de s’ex¬
patrier à la suite de sécheresses, de surpo¬
pulation, de disette, de guerre, soit par
ap.
*Nouvelle-Zélande (800 ap.
envie de découvrir de nouvelles terres
ou
prétexte religieux» (P. Jour¬
dain : “Pirogues anciennes de Tahiti”).
«Lors d’un départ massif pour une longue
traversée, outre le nombre de passagers, la
nécessité d’emporter des vivres (animaux,
tubercules, noix de coco...) et des usten¬
siles, imposait des embarcations spa¬
cieuses. C’étaient le plus souvent des *pirogues à double coque supportant une plate¬
forme sur laquelle on érigeait un ou deux
abris en matières végétales» (Éric Conte:
“Encyclopédie de la Polynésie”, tome 4).
La réussite de ces migrations était liée à la
science de la *navigation hauturière, privi¬
lège d’une élite qui avait systématisé l’ob¬
servation des phénomènes naturels. Les
changements climatiques et les variations
du niveau de l’océan ont pu favoriser les
migrations, mais il est aussi probable que
encore
par
nombre d’entre elles
tragiquement.
Au XIX® et
culture de
des
au
se
sont
début du XX®
terminées
siècle, l’agri¬
en valeur
*plantation et la mise
ressources
minières ont suscité des
migratoires relativement
importants dans le Pacifique Sud. Le
domaine d’*Atimaono (Tahiti) recruta
ainsi 1008 *Chinois en 1865-1866, *Fidji
reçut 60 965 Indiens entre 1879 et 1916 et
plusieurs milliers de Tonkinois, de Java¬
nais et de Japonais s’établirent en *Nouvelle-
mouvements
Calédonie et
aux
Océaniens du
Nouvelles-Hébrides. Des
Pacifique central (Gilbertins
migratoires actuels
Océanie.
Les flux
en
direction des îles *Samoa et
*Tonga atteintes vers l’an 1000. De là, et
peu après, des communautés se seraient
dirigées vers les îles de la *Micronésie
orientale puis vers les * Marquises au P'' ou
IP siècle de l’ère chrétienne. Les îles Mar¬
quises ont constitué un centre de disper¬
sion important des communautés polyné¬
siennes qui ont migré vers Pîle de *Pâques
(300 ap. J.-C.), les *Hawaï (500 ap. J.-C.),
77
MIHIROA
*Arorai, Hébridais et habitants des îles
*Cook) furent également engagés par des
vent
colons et des sociétés minières.
aux
migrations d’Européens furent plus
rares et modestes. Aux pionniers anglosaxons et allemands qui s’établirent dans
les îles, entre 1800 et 1880 surtout, s’ajoutè¬
rent quelques groupes français, chercheurs
d’or déçus, venus de *Californie (1848), et
Les
familles
modestes
attirées
en
Nouvelle-
Calédonie par la politique agraire du gou¬
verneur Feillet à la fin du XIX'= siècle.
De 1918 à 1970, quelques centaines de
migrants (Tahitiens, Wallisiens) furent
attirés par le boom du *nickel en NouvelleCalédonie, tandis que des Japonais, des
Vietnamiens puis des habitants des îles
Cook participèrent à l’extraction des phos¬
phates de *Makatea.
Depuis le début des années 70, période au
cours de laquelle de nombreux territoires
du Pacifique accédèrent à r*indépendance,
l’aggravation des écarts de niveau de vie et
le développement des moyens de transport
ont favorisé les courants migratoires orien¬
tés vers les pays riches du pourtour du
Pacifique. Les habitants des îles Cook, des
Samoa, de *Niue, des Tonga partent volon¬
tiers pour la ^Nouvelle-Zélande, et, en ce
qui concerne les Samoans notamment,
vers
Hawaï et la Californie.
Entre les archipels de Polynésie fran¬
çaise, les déplacements de population ont
toujours été fréquents et géographique¬
ment très diversifiés. A partir de 1960, ils se
•
sont
essentiellement orientés
vers
Tahiti.
L’île-capitale entamait en effet à cette épo¬
que un rapide essor économique lié à sa
fonction portuaire, aéroportuaire puis à
son rôle de base arrière du *Centre d'Expé¬
rimentation du Pacifique. En 1983, le
pourcentage de population née dans un
archipel et ayant migré vers un autre archi¬
pel (celui des îles du Vent surtout) était de
25 pour les îles Marquises, 41,2 aux Tua¬
motu, 35,7 aux îles Sous-le-Vent, 33,7 aux
îles Australes. Entre 1962 et 1983, la popu¬
lation de l’agglomération de *Papeete pas¬
sait ainsi de 35 514 à 93 294 habitants.
Depuis 1983,
une politique d’aide au retour
les îles, le développement de la *perliculture aux Tuamotu, du tourisme aux îles
vers
l’agriculture aux Mar¬
Australes ont contribué à
Sous-le-Vent et de
quises et
réduire
aux
considérablement
les
flux
migratoires.
2. Déplacement saisonnier de populations
animales vers des régions plus chaudes à
l’approche de l’hiver ou vers des régions
plus humides lorsque commence la saison
sèche. Ces mouvements permettent la sur¬
vie des espèces en offrant des ressources
alimentaires et des conditions de vie
favorables
aux
nombreux;
Courlis d'Alaska, oiseau
hivernant
78
en
Polynésie
migrateur
considérables. Au cours du voyage,
l’orientation peut se faire grâce au soleil,
OU
saumons,
plus
jeunes. Les migrateurs sont
*baleines, *tortues, *thons,
^anguilles, *oiseaux, '"papil¬
lons... et les distances parcourues sont sou¬
étoiles,
aux
relief.
odeurs,
formes du
aux
exemples d’animaux migrateurs ne
Polynésie: des tortues
marquées à Scilly ont été repêchées en
Les
manquent pas er|
Nouvelle-Calédonie et
aux
îles Salomon.
anguilles des rivières vont pondre en
mer, entre les îles Fidji et les îles Samoa.
Les
Des
oiseaux limicoles
Nouvelle-Zélande
le
et
coucou
de
chaque
année des milliers de kilomètres pour venir
hiverner en Polynésie.
parcourent
►
purutiara’a. ’Ua fa'a’ite te mau puta ’e te mau
tuatapapara ’a a te mau ’aivana ’a e, te nunà'a
mâ'ohi. ’o te ho ’e ia nuna 'a tei purutia haere i
le mau fenua ato ’a na roto i to raton mau tere
’e ta raton mau opuara’a pofa’afa’a i te fenua.
Te tahi ho’i,
na roto
ia i te
mau
arora’a ’e te
’arepurepura ’a i tupu i roto ia ratou i ni’a i te
fenua, te pupu ta ’ata e pau, ’oia te tere e
fa’aru'e i te fenua i fa’aeahia no te ’imi i te ora
i te fenua ’e atu. Te mau aivana’a ’e te mau
’ihipapa tei ma’imi ’e tei tuatapapa ’ua roa’a ia
ratou
i te tohu i te tau ’e te taime
no te
tupura ’a. E ’ohipa rahi mau ’e te maere ta te
mau ’aivana ’a, e hi’opo ’a ratou i te pae no te
ra’au tupu, te mau ’ivi ta’ata, na reira ato ’a i te
mau ta ’o i roto i te mau parau ta ratou e
fa’a’ohipa. ’Ua hi’ohia ’e ’ua tu’uhia te tau no
te reira mau ’ohipa. Mai te tau ’e te tau ’aita te
feia ma ’imi e fa ’aea nei i te ’imi no hea mai, e
mai hea mai te nuna’a ta'aia ma’ohi. Tae roa
’ua rau
tapa’o, ’ua rau mau hi’ora’a, ’ua rau mau
fa ’ahapara ’a, are ’a ra, le vai noa nei a te parau
no te purutiara ’a o te mina ’a i roto i te
mai i teie mahana, ’ua rau mau parau,
mau
iiiuira ’a.
Te ho'ê ra vahi papu,
maori ra, te ira’a ia te
fenua ’o Porinetia farani i te nuna’a rau,
te ma’ohi, tepapa’â, te tinito, te ’ere’ere.
Te papa'a - e farani, e marite, e peretane, e
mau
herevetia,
Te tinito
te
e
-
horane ’e
te vai atu ra...
tapone, te
te
firipino, te maretia...
Te ’ere ’ere
-
Afirita anei,
’ua
tinito taina, te anami,
rau mau ta
’ata ’ere ’ere
no
Matinita anei ’e te vai atu ra...
/ teie mahana. e nuna’a ano ’i teie e parahi nei i
Porinetia farani.
no
Te haere mai nei
’ua
reva ra te
to te mau
Moruroa
Eaha
no te
te mau motu e
rave i te ’ohipa.
’a, i Honolulu
feia rahi ato ’a tei
reva atu
i Tahiti nei,
na
fenua ’e
ra te rave
i reira.
to te mau motu
ma’ohi i Taratoni,
ma
reira ato ’a
haere nei i
i Niulerani
i reira ’e te parahi
e
ra
MIMIQUE
MIHIROA. Nom ancien de Faire cultu¬
linguistique comprenant des atolls
nord-ouest des *Tuamotu, dont le plus
important est *Rangiroa. Ils ont été peu¬
plés par des réfugiés de Tahiti, probable¬
relle et
environs du XII' siècle et leurs
ment aux
descendants ont toujours
gardé une grande
nostalgie (mihiroa) de leur pays d’origine,
grand, fertile et luxuriant.
Voir aussi
Vahitu.
:
Jules
-
maono,
Millaud, né en 1894, éleveur à Atifut conseiller municipal de Papeete
(1920-1958) et président de l’Union natio¬
nale des Combattants.
Henri Millaud
-
de la Chambre
1953 et fonda la
teurs de
coprah.
Lythracées
contre sur
: Pemphis acidula. On le ren¬
le littoral et sur les plages de
sable corallien des motu et des *atolls.
C’est
une
plante ligneuse formant des buis¬
branches enchevêtrées et difficiles
sons aux
système racinaire est très
développé et lui permet de résister à la
sécheresse tant physique (manque d’eau)
que physiologique (présence d’eau salée).
Ses feuilles sont vert pâle et opposées. Sa
à traverser. Son
floraison
est
abondante
et
fleurs
ses
très
beau, est utilisé en *sculpture et pour la
confection de nombreux objets décoratifs.
blanches. Son bois, de couleur rouge et
Ses branches très ramifiées sont encore
également président du Te *E’a
en 1965 et, de 1967 à
l’Assemblée territoriale,
Api
la
encore
présidence,
John *Teariki.
La
-
agricole, fut nommé directeur du Service
l’Agriculture, puis du Service de F* Éco¬
nomie rurale, où il montra de réelles com¬
pétences techniques en matière d’agrono¬
mie tropicale.
Daniel Millaud, né en 1928, dentiste de
profession, fut conseiller municipal de
Papeete de 1966 à 1982, maire-adjoint en
de
-
1972 et membre de l’Assemblée territoriale
au
Point
mi-distance des extrémités
d’un espace.
•
Espace dans lequel
lue
un
se
objet situé à
ou
ou
au
développe
être vivant. Le milieu
se
centre
ou
évo¬
définit par
caractéristiques physiques (*relief, “'‘cli¬
mat...) et sociales: relations de l’individu
ou du groupe avec les autres êtres vivants.
ses
récif, l’embouchure d’une
rivière, le fond d’une vallée sont des milieux
Le tombant d’un
originaux.
Ensemble
des
conditions socio-écono¬
miques et culturelles dans lesquelles vit un
Ambroise Millaud
Suppléant de *Pouvanaa
siège de sénateur de Polynésie française,
de 1967 à 1978.
nom masc.
exerça là
alternance avec
génération suivante est avant tout repré¬
recherchées et
milieu,
en
1972, membre de
dont il
sentée par les trois fils de Jules Millaud ;
Robert Millaud, né en 1922, ingénieur
teurs pour
immergées par les aquacul¬
fixer les naissains de nacres.
d’Agriculture de 1945 à
coopérative des produc¬
Millaud, né en 1906, fut, de 1945 à
1953, membre de F* Assemblée représenta¬
tive, dont il assura la présidence en 1952Jean
-
1953.11 fut
miki miki. Arbuste de la famille des
( 1902-1960) fut président
Daniel Millaud devint lui-même sénateur
après le décès du metua, en 1977, et fut
réélu
en
1980.
Il
ouvrières du Te L’a
Maohinui
en
1985.
fut
une
des chevilles
Api et fonda le *E’a no
Sylvain Millaud, né en 1932, exploitant
agricole à Atimaono, ministre de l’Agricul¬
ture dans le premier gouvernement de
G. Flosse, est Factuel président de la
-
d’Agriculture et de la Société de
Développement agricole de la Polynésie.
Son fils, Jean-François Millaud, né en
1953, fut président du *Comité économi¬
que et social d’octobre 1985 à juin 1987.
Chambre
Daniel Millaud
être humain.
sens: groupe social formé d’indivi¬
organisant des trafics illégaux et vivant
la prostitution : le Milieu.
Autre
dus
de
Mille-pattes voir Iule.
mimique,
ou
d’exploi¬
agricoles et d’hommes politiques.
Ambroise Millaud (1854-1911), natif
MILLAUD. Famille d’éleveurs,
tants
d’Angoulême (Charente), débarqua à
Papeete en 1878. Secrétaire-interprète,
*administrateur par
intérim des îles Gam-
bier, puis pharmacien, Ambroise Millaud
se lança ensuite dans les affaires locales.
Devenu
de
propriétaire foncier dans le district
Papara, il cumula par ailleurs les
fonc¬
général (1890-1903), de
conseiller municipal (1890-1905) et de
membre des Chambres d’Agriculture et de
tions de conseiller
Commerce.
ses
fils
importantes
sur
Trois de
occupèrent des fonctions
le Territoire :
nom fém. Ensemble de gestes
d’attitudes qui expriment une idée et
remplacent le langage oral. Les sourds-
muets
ont
codifié de
très nombreuses
mimiques qui leur permettent de commu¬
niquer. Les bookmakers et les courtiers en
bourse échangent aussi leurs informations
par miniques.
• En Polynésie, certaines mimiques sont
fréquemment utilisées : un haussement de
sourcils pour signifier un accord, un brus¬
que haussement d’épaules pour traduire
l’ignorance, un bras rapidement passé der¬
rière la tête inclinée pour traduire la gêne,
le pressentiment d’une erreur. La plupart
des visiteurs ont noté cet usage largement
répandu. M.*Radiguet écrivain à propos
des Marquisiens : «Souvent ils se transmet79
MINERAI
tent
leur
pensée
de physionomie
Européens» (“La
Marquises”).
par un jeu
difficile à saisir pour des
vie et les moeurs aux îles
ministre
a
des
France. Ainsi
pouvoirs plus étendus qu’en
est-il du Premier ministre
du Premier ministre
en
néo-zélandais
australien.
ou
ministre plénipotentiaire. Agent diplo¬
matique de rang inférieur à celui
•
minerai,
sous-sol
nom masc.
Matière du sol
contenant
certains
ou
du
minéraux
(métaux ou autres) utiles à l’homme et en
concentration suffisante pour en permettre
l’exploitation. Celle-ci peut se faire à proxi¬
mité de la surface (mines à ciel ouvert) et
jusqu’à de très grandes profondeurs pour
les *nodules polymétalliques qui gisent au
fond des océans.
•
ne sont
ni
suffisamment riches, ni suffisamment abon¬
exploitation.
Cependant, de 1911 à 1965, *Mak;ateafut
un important centre d’extraction des *phosphates, et des sondages ont mis en évidence
un gisement de 10 millions de tonnes à
dants pour permettre une
*Mataiva.
D’autre part, des découvertes récentes
permettent d’espérer une exploitation des
minerais de cobalt
sur
les flancs des atolls
des Tuamotu du Centre et du Nord.
ministre,
nom masc.
vernement d’un pays,
tion
d’un
certain
Membre du *gouchargé de la direc¬
nombre
de
*services
publics qui composent un ministère. Chef
hiérarchique de tous les *fonctionnaires de
administration, le ministre est luiresponsable devant le *président de
la République (qui l’a nommé) et devant le
Premier ministre (qui l’a proposé), qui
peuvent le révoquer. Sous la IIP et la IV'=
*République, les ministres étaient égale¬
ment responsables devant la Chambre des
Députés. L’ensemble des ministres forme
son
même
le *Conseil des ministres. Selon
tance accordée à leur domaine de
l’impor¬
compé¬
tence, on distingue les ministres d’État, les
ministres proprement dits et les *secrétaires d’État’Dans le gouvernement formé
en mars
1986, Gaston *Flosse occupait le
poste de secrétaire d’État chargé du Pacifi¬
que sud.
• La Polynésie
française, lors de l’expé¬
(1957-1958), a été
rience de la *loi-cadre
dotée d’un conseil de gouvernement com¬
posé de cinq ministres et d’un viceprésident (’^’Pouvanaa). Disparue après
l’échec du pouvanisme, la fonction minis¬
térielle est réapparue avec le nouveau *statut de 1984. Autour du président du gou¬
vernement, on trouve 10 ministres ayant
pour charge r*économie et les *finances,
r*éducation et la *culture, le *tourisme et
\x
V
la *mer, r*équipement et r*aménagement
du Territoire, les *affaires sociales, réem¬
ploi, r*agriculture et P*artisanat, la *santé,
la jeunesse et les *sports, les *transports et
*télécommunications...
Premier ministre. Chef du gouverne¬
ment. Dans certains pays, comme la plu¬
•
écran et clavier
d’un poste de minitel
80
•
ministre du *culte. *Prêtre
►
fa’aterehau.
mana no te
part des pays anglo-saxons, le Premier
ou
*pasteur.
Tefa’aterehau, 'o
tei riro ’ei ti'a
mana
nô
fa ’atere i
te
te hoe ia
Hau. Tei iana
tahi
te
mau
ta'ata
te
tuha 'a ’ohipa
ta’a maita'i ia au i tôna ti'ara’a. Ona te ta'ata
rahi no te fa'atere i tefeia rave ’ohipa ato'a i
i tana tuha'a. I te pae no te
roto
Polynésie, les minerais
En
d’ambassadeur.
tefa'aterehau ’oia
Hau Metua,
te tureana i mua i te
Peretiteni no te Hau Repupirita, ’e ’oia ato
te fa ’aterehau nui tei iu’u atu i tôna i ’oa ia
ma’itihia mai.
(3) ’e te maha (4)
/ te tau nà te toru
Repupirita tei te
tureana
'a i
o te
mau fa ’atere hau te mana
’apo’ora’a iriti ture (tepute).
i roto i te
’apo ’ora ’a
a te mau fa ’aterehau e putuputu
ia ratou i te mau taime ato’a ifa’aotihia no te
Te
reira. Te vai nei te
mau
Metua, te vai ato’a nei
mau
aihu ’ara 'au. I
te
fa’aterehau nô te Hau
te mau fa’aterehau
i te
ha ’amaura ’ahia .te reira
fa’aterera’a i te matahiti 1986, ’o Gaston Flosse
ia te fa’aterehau ha’apa’oi te mau fifi nô te pae
Patitifa Apato’a.
/ te tau
no te
ha’amauhia
matahiti 1957-1958, ’ua
i reira no Porinetia farani
te ture
taua ture ra te
vai
ra
ia i roto i te
fa’aterera’ahau e pae (5)fa’aterehau e hôô
mono-peretiteni. ’O Pouvana’a ia te monoperetiteni. la tae ra i te matahiti 1984, ’ua
fa’aho’i fa’ahouhia mai te mana fa’aterehau,
e’ere atura ra te mono-peretiteni te upo’o, te
peretiteni ra. Ho’e ahuru (10)fa’aterehau i
roto, ’e ta ratou mau tuha’a hopoi’a: mai te
_ppae no tefa’aravaira’afaufa’a, te ha’api’ira’a,
tepae’au ratere ’e te vai atu rô...
Te mana o te peretiteni no te fa’aterehau : ’oia
ia te upo ’o fa ’atere i te pae ’au o te terera ’a nô
te ’ohipa a te Hau ’o te fenua iho. I Peretane
ma,
i Niuterani
fa ’aterehau nui
ti’ara’a ’e
te
ma mea
ta’aôri’i
te
matamua, mea teitei
mana toro’a.
tôro’a
a’eô tôna
Te vai nei te mau fa’a’ao i roto i te pae no te
fa ’aro ’o tatorita ’e te porotetani e parau
ato’ahia ratou e mau fa’aterehau nô te hau o
Atua i roto i tepurera’a ’e te ha'amorira’a.
te
minitel,nom
masc. Terminal composé
d’un clavier et d’un écran de télévision
permettant d’interroger à distance une
^banque de données.
Si, entre 1980 et 1987, les Postes et Télé¬
communications ont installé près de 4 mil¬
lions d’appareils en Métropole, le minitel
n’est apparu en Polynésie qu’en 1987. Son
développemènt dépend du nombre et de la
qualité des *serveurs auxquels les particu¬
liers et les entreprises pourront se connec¬
ter. D’ores et déjà, un usager polynésien,
moyennant une taxe analogue à celle du
téléphone, peut entrer en contact avec des
banques de données métropolitaines et des
serveurs locaux. Ceux-ci lui permettent de
consulter les horaires des compagnies
aériennes, l’annuaire électronique du télé•
MIRO
phone
guide pratique des restau¬
Papeete...
ou un
rants, cinémas ou commerces de
ailleurs, deux abonnés au minitel peu¬
vent, par un système de messageries, dialo¬
guer par clavier et écran interposés, avec
Par
l’aide éventuelle d’une
mum
gratissimum) bii est toutefois préféré
dans les infusions médicinales
répandu
sous
sur tous
il est très
;
les terrains incultes et
les cocoteraies.
imprimante.
miro.
minorité, nom fém. du latin minor, plus
petit. Le plus petit nombre. Dans une
*assemblée législative, la minorité repré¬
sente le groupe inférieur en nombre. On
parle aussi d’*opposition. En *démocratie,
la minorité doit s’incliner devant les déci¬
*majorité.
droit, état d’un individu qui n’est pas
considéré comme ayant atteint l’âge de
responsabilité de ses actes. Temps pendant
lequel une personne est mineure.
• minorité nationale. Groupe ethnique,
racial, religieux qui se trouve englobé dans
une majorité ayant des caractéristiques
(langue, pensée, religion, culture...) diffé¬
rentes. Bien que variant suivant les régimes
politiques, le statut des minorités implique
parfois discrimination ou difficulté pour
participer pleinement à la vie sociale et
politique du pays auquel elles
appartiennent.
En Polynésie française, la minorité ‘■'chi¬
noise comptait 7 424 personnes au recen¬
sement de 1983, soit près de 5 % de la popu¬
lation totale. Ce n’est que depuis peu
qu’elle a acquis les mêmes droits que les
autres habitants de Polynésie.
sions de la
En
Thespesia populnea. Arbre de la
qui est aussi connu
famille des Malvacées
sous son
ancien
tre souvent au
en
forme de
nom :
Tïmae. On le rencon¬
mer. Ses feuilles
bord de la
cœur
sont vert
pâle et prennent
belle teinte jaune avant de tomber. Les
fleurs sont jaune pâle et ne s’ouvrent pas :
une
elles
•
une forme tubulaire, un peu
‘■‘Hibiscus très tôt le matin.
gardent
comme un
Dans la
Polynésie d’autrefois, cet arbre
symbole de paix. Planté sur
était sacré et
les *marae, il était considéré comme l’éma¬
nation du dieu Roroo qui inspirait les
fleurs et fruits du miro
prêtres.
quelques années, ses fruits
arrondis, en forme de roue, étaient utilisés
par les jeunes Polynésiens pour la fabrica¬
tion de divers jouets à roulettes, mais cette
pratique se perd, du moins à Tahiti, avec
l’importation de jouets en plastique. En
transperçant le fruit avec une tige, on peut
également en faire une toupie.
Son bois, appelé bois de rose d’Océanie, est
très recherché par les ébénistes pour la
fabrication de meubles et par les
sculpteurs.
Les graines et l’écorce de miro entrent dans
la composition de remèdes contre les
migraines, les morsures de cent-pieds et les
Il y a encore
calculs urinaires.
(Paul-Émile) (1827-1900). Né à
Trinidad, Paul Miot fut élève de l’École
MIOT
navale, fit
une
brillante carrière d’‘'‘officier
passionna pour la ‘"photo¬
graphie. Il fonda l’atelier de photographie
du dépôt de la Marine en 1862 et prit de
nombreux clichés lors de ses passages à
Tahiti en 1869 et 1870. Il comprit le pre¬
mier que, dans les expéditions, le temps des
dessinateurs était révolu et que la photo¬
graphie permettait des témoignages plus
fidèles. C’est pourquoi on lui doit de nom¬
breux paysages et portraits de notables.
Malheureusement, il ne fut guère intéressé
par l’essor de Papeete et par la vie quoti¬
dienne des Polynésiens. Ses photographies
ont d’autre part servi de modèles à des
graveurs qui en ont souvent modifié la
composition.
de marine et
se
►
miro. E tumu ra’au rahi
_
,
_
_
i’oapapa'a:
Thespesia populnea. E amae te tahi i'oa o teie
râ’au. E tupu na te mau vâhi ato ’a, i te pae
tahatai ’e ’ite
ato
:
teie tona
'a hia. Tona
rau e
hoho 'a ri'i
mafatu ia tonafa’ati’ara’a,
ia
re
tiare
'are ’a
roa te rau
mea re
mahora
'are ’a
epu’a’o
mea matie mahe’a,
’e marua ai. Tona mau
maramarama roa, e
noa,
'ha
e
roa.
Iroto i te ’a’ai
tapa ’o no te
o te
rameau
de miri
(Basilic)
mai te ’aute i tepo’ipo’i
rna’ohi, ’ua riro
te miro
hau. E lanuhia i ni ’a i te
’ei
marae,
couples marquisiens
photographiés par
Paul-Emile Miot
vers
1870
miri.
Français ; Basilic commun. Ocimum
basilicum. Plante herbacée de la famille
des Labiées
aux feuilles vert-pâle et oppo¬
sées. On cultive le Basilic pour ses extrémi¬
tés fleuries et son arôme. Il entre dans la
confection de
couronnes
et la
préparation
du *mono’i miri. Il est utilisé
comme
en
cuisine
condiment. On lui connaît
ment des vertus
diurétiques.
Le miri taratoni
ou
Basilic sauvage
égale¬
(Oci¬
81
MISS
'ua riro
O
Roro
nei,
i te
e
tapa’o, ’ei lia no le alua ra
fa 'aura i le mau lahu 'a. I mua a ’e
niiro ’ei
le
O le
ravehia
mau
'a ’amae no le hamani
tamari'i (mai te pere ’o ’o
le mau ma
ha ’uti
a le
amae). Te ’amae le huira.
'Ua ore roa ra. le reira ha ’uti mai te tuera ’a
mai le mau ha ’uti no rapae. la patiahia i ropu i
te
’amae
loua
’e
tupi. E ra’au ’ute’ute
lao ’a ’imi rahihia te
hamanira ’a tauiha ’a. E ra ’au alo ’a
noa’a mai le
e
te
maila ’i rahi.
miro nô te
e
pae rapa 'aura ’a ma ’i. Mai te rau.
tepa’a ’amae e ravehia no le hamani
i te ra’au. E râ’au fiva. e ra’au no te puta veri.
e râ’au nô te ’omaha ’ofa ’i.
te
miro
te
ma’a ’e
concours
de beauté.
Polynésie française, de nombreuses
associations et collectivités organisent
En
ses
demoiselles d’honneur. Les titres les
plus convoités sont ceux de miss Tahiti
(qui peut concourir pour le titre de miss
France), de miss *Heiva et ceux de quel¬
ques associations chinoises (miss *Phénix,
miss * Dragon), notamment pour les prix
enjeu.
no te
miss, nom fém. d’origine anglaise qui
signifie demoiselle et que l’on emploie pour
désigner une jeune fille élue dans un
•
chaque année l’élection de leur miss et de
Les miss Tahiti de 1960 à 1988.
(Mme Bauwens)
Fulier)
1960
:
Teuira Teura
1961
:
Adèle Piehi (Mme
Yolande Flohr
Mareta Tulhaa
1962
:
1963
:
Léa Avaemai (Mme
Constant)
1964
:
1965
:
Marie Moua
1966
:
1967
:
1968
:
Sonia Agnieray (Mme Thunot)
élection annulée
Viola Teriitahi
1969
:
1970
:
1971
:
Jeanne Burns
1972
:
1973
:
1974
Moea Arapari
Edna Tepava
:
Mira Vehiatua
1975
:
Moea Amiot
1976
:
Patricia Servonnat
1977
:
Timia Teriieroo
1978
:
1979
:
1980
:
1981
:
1982
:
1983
:
Moeata Schmouker
Tilda Fulier
Tatiana Teraiamano
Maimiti Kinander
Teura Tuhiti
Rosa Lanteires
1984
:
1985
:
1986
1987
:
:
Hinarii Killian
Ruth Manea
Loana Bohl
Meari Manoi
1988
:
Teumere Pater
Dominique Tepava
Maire Tehei (Mme Martin)
mission, nom fém. Charge, pouvoir donné
à quelqu’un de faire quelque chose; rem¬
plir une mission. Ensemble des personnes
chargées par un organisme, une autorité,
d’accomplir un travail, une étude, une
exploration. Groupe de religieux qui pro¬
page sa foi, sa doctrine ; établissement où
logent les *missionnaires.
• La Mission protestante de Polynésie s’est
établie à Tahiti en 1797. Les 18 évangélistes
de la London Missionary Society, débar¬
qués du *Duff, s’installèrent en bordure de
la baie de *Matavai dans le fare construit
huit ans plus tôt pour William *Bligh.
Découragés par l’attitude hostile des popu¬
lations, la plupart repartirent vers l’Austra¬
lie, mais Henry *Nott décida de rester à
Moorea et réussit à y fonder, grâce à sa
ténacité, une station missionnaire pros¬
père. C’est à partir de cette île que les *pasteurs anglais conduisirent r*évangélisation
de la Polynésie occidentale, grâce au sou¬
tien du roi *PomareIL En 1816, l’établis¬
sement de Moorea était fort de huit mis¬
sionnaires: Henry Nott, Henry *Bicknell,
William Henry, William ’''Crook, James
Hayward, John *Davies, Samuel Tessier,
*Wilson. L’année suivante, ils
furent épaulés par neuf autres évangélistes
Charles
82
MISSION
parmi lesquels on comptait William *Ellis,
John *Orsmond et John *Williams, “l’apô¬
tre des Mers du Sud”. La
mission de Moo-
rayonna, par l’envoi de missionnaires
et de *diacres, vers Tahiti, les îles Sous-lerea
Vent, les Tuamotu de l’Ouest et les Aus¬
premiers textes
trales. Elle diffusa aussi les
religieux imprimés (2 300 exemplaires d’un
*catéchisme tahitien en 1817) et développa
l’enseignement par ses dizaines d’écoles
dont 1’* Académie des
mers
du Sud sise à
Afareaitu. L’influence de la mission pro¬
testante sur la vie quotidienne des Polyné¬
siens
fut
considérable et entraîna
*acculturation
missionnaires
une
rapide. Ce sont en effet les
qui introduisirent le travail
des métaux, des tissus et de nouveaux
vêtements (les robes-mission par exemple),
une morale et un ordre social codifiés,
Mission fut l’œuvre de Thomas ‘'‘Arbousset, François Atger, Charles ‘'‘Viénot et
Frédéric ‘'‘Vernier. Au cours de la seconde
moitié du XIX'^
siècle, ils créèrent les
“écoles du dimanche”, une école pastorale,
une conférence missionnaire pour étudier
toutes les
questions relatives à la vie de la
communauté protestante.
«Durant cette
période, l’Église conquiert aussi une auto¬
nomie de fait, prélude important à celle qui
lui sera accordée de droit en 1963. C’est la
création du Conseil supérieur des Églises
tahitiennes en 1884, qui sera renforcée et
précisée en 1927, lors de la venue du pas¬
Allégret (...) Mais jusqu’en 1963, le
président du Conseil supérieur sera un mis¬
sionnaire et il cumulera presque toujours
cette fonction avec celle de président de la
teur
mission» (Daniel ‘•‘Mauer: “L’Église pro¬
à Tahiti”). L’action des pasteurs et
des diacres s’orienta alors vers l’approfon¬
dissement de la vie .spirituelle dans les
l’économie de *traite, l’abandon de nom¬
breuses coutumes religieuses et politiques.
testante
donna à Pômare II la
paroisses et vers le développement de l’en¬
seignement, sous la conduite de fortes per¬
Après la victoire de *Fei Pi (1815) qui
suprématie sur les
îles du Vent, la L.M.S. put fonder la
Société des Missions évangéliques de
Tahiti. Dès lors, de nombreuses *paroisses
furent constituées autour de chaque ‘'‘tem¬
ple. Celle de ‘'‘Paofai, créée en juillet 1818,
donna naissance à Papeete, celle d’Utumaoro (Raiatea) à ‘“Uturoa à partir de
1820.
partir de 1836, la Mission protestante se
confrontée à l’expansion de
1’’"Église catholique et souffrit de l’instau¬
ration du ‘'‘Protectorat français en 1842
ainsi que des positions excessives de
Georges ‘'‘Pritchard. La plupart des pas¬
teurs anglais quittèrent la Polynésie, à l’ex¬
ception de William Howe qui prépara l’ar¬
A
trouva
rivée des missionnaires de
tante de
l’Église
protes¬
France. Le redressement de la,
sonnalités: Édouard ‘'‘Ahnne,
Émilie Ban-
Spelta, Hélène Aguillon. Le
pasteur Gaston ‘'‘Brunei organisa la lutte
zet, Victoria
contre
l’alcoolisme
en
créant la ‘'‘Croix
bleue et la mission
procéda d’autre part au
remplacement des vieux temples en bois
par des constructions en pierre.
En 1963 enfin, après une longue réflexion
menée par les pasteurs Georges Preiss,
Daniel Mauer et Marc Boegner, la Société
des Missions évangéliques de Paris accorda
son entière autonomie ecclésiastique et spi¬
rituelle à l’Église polynésienne. L’organisa¬
tion nouvelle de l’Église devenait aussi
totalement indépendante des autorités
civiles : la Mission cédait la place à l’Église
évangélique de Polynésie.
première station missionnaire
protestante à la pointe Vénus
(fin du XVIII' siècle)
83
La Mission catholique de Polynésie
naquit le 3 juillet 1833, lorsque la papauté
décida de fonder le *vicariat apostolique
(Saint-Étienne de Punaauia, Maria
après l’essai malheureux des *franciscains
espagnols Geronimo *Clota et Narciso
Gonzales à Tautira, Mgr *Rouchouze
dirigea vers la Polynésie un groupe de reli¬
gieux de l’ordre des *Sacrés-Coeurs : les
pères François *Caret et Honoré *Laval et
le frère Colomban Murphy qui embarquè¬
rent de Valparaiso pour *Mangareva en
1834. Ils réussirent à évangéliser les îles
*Gambier et à y établir une étonnante
*théocratie, multipliant les cérémonies reli¬
gieuses, régentant l’activité économique et
la vie sociale en faisant adopter un *code
mangarévien.
charismatique.
•
de rOcéanie orientale.
Soixante années
L’implantation d’une mission catholique à
beaucoup plus de difficul¬
Tahiti rencontra
tés
en
raison de l’hostilité du pasteur
Georges Pritchard et de la reine Pôma¬
re
après l’instauration
français en 1842 et le départ
pasteurs de la L.M.S. que débuta l’es¬
du catholicisme. «La paroisse de
IV. C’est seulement
du Protectorat
des
sor
Mataiea est fondée
en
1850 et la mission
se
développe au point que Mgr *Jaussen
constate qu’il bénit une église nouvelle par
année d’épiscopat. Travaux de linguiste,
développement agricole à Tahiti et aux
Tuamotu, soutien actif à l’enseignement
(organisé par les sœurs de *Cluny à partir
de 1847 et par les *frères de Ploermel en
1860), catéchèse, sont autant de secteurs où
le premier vicaire apostolique de Tahiti
excelle» (P. Hodée: “Encyclopédie de la
Polynésie”, tome 6). De 1880 à 1908, la
Mission connut cependant une période dif¬
ficile avec la laïcisation de l’enseignement
en 1884, l’affaire *Colette qui divisa le
*clergé local en 1889-1890, les craintes nées
d’une éventuelle application des lois anti¬
congréganistes de 1901 et les cyclones de
1903 et 1905 qui détruisirent de nom¬
breuses églises aux Tuamotu. L’expansion
du catholicisme ne fut
pourtant que tem¬
porairement remise en cause. La mission
des *Marquises, après une installation dif¬
ficile (1838-1855), avait affermi ses posi¬
tions grâce aux efforts de Mgr *Dordillon.
L’évangélisation des Tuamotu était ache¬
vée : deux des prêtres œuvrant dans cet
archipel furent *évêques de Tahiti,
Mgr*Nouailles et Mgr *Mazé. Seules les
Australes et les îles de la Société, hormis
Tahiti, restaient profondément protes¬
tantes. Au
diale,
lendemain de la V Guerre
commença un
mon¬
nouvel effort mission¬
naire adapté aux transformations
démogra¬
phiques et économiques du Territoire. Il se
traduisit par la fondation du *séminaire de
Miti Rapa (Taravao), l’appel aux voca¬
tions et
aux
ordres missionnaires cana¬
diens et métropolitains, la diffusion
d’émissions religieuses, la construction de
nouvelles
églises beaucoup plus vastes
no te
exemple) et le lancement de divers
mouvements tels la *Légion de Marie, le
hau par
vivant,
Rosaire
•
le
Renouveau
Vallée de la Mission. Elle
correspond à la
moyenne vallée de la Papeava qui se
au sud-est de la commune de Papeete.
situe
Éga¬
appelée vallée de Tepapa, elle fut
acquise par MgrTepano *Jaussen le 8
décembre 1855 pour qu’y soient établis
lement
r*évêché et ses bâtiments annexes, cœur de
la mission catholique en Polynésie. La val¬
lée fut également destinée au développe¬
on y recensait 5
à sucre, 8000 cocotiers,
100 ruches et de nombreux arbres à pain,
ment
agricole. En 1878,
hectares de
canne
eucalyptus, plants de vigne, des plantes
d’agrément et de nombreux arbres fruitiers
acclimatés, parfois greffés, tels les
manguiers-mission et les noyers-mission.
Actuellement, la vallée constitue un des
quartiers de l’agglomération de Papeete
avec ses imposants bâtiments scolaires,
l’église Maria no te hau et un vaste lotisse¬
ment aux
habitations très modestes, occu¬
par de nombreux migrants des Tua¬
motu, des Marquises et des Australes.
Voir aussi : adventiste, mormon, sanito.
pées
missionnaire, nom masc. Membre du
*clergé chargé d’évangéliser les popula¬
tions païennes ou dont la foi ne paraît pas
assurée. Personne chargée d’une ^mission.
• Les missionnaires protestants qui arrivè¬
rent à T ahiti en
1797 étaient
envoyés par la
(*London
Société des Missions de Londres
Missionary Society ou L.M.S.). Créée
deux ans plus tôt, celle-ci était dirigée par
Thomas *Haweis et était composée de
membres
*
Églises
appartenant aux différentes
protestantes: méthodiste, calvi¬
niste, presbytérienne, évangélique... Trente
missionnaires avaient pris place à bord du
*Duff, vingt se destinant à r*évangélisa-
Marquises et dix à
Tonga. «Parmi eux, quatre
seulement étaient des *pasteurs consacrés :
James Cover, John Jefferson, John Eyre,
Thomas Louis. Les 26 autres, artisans mis¬
sionnaires, avaient tous un métier : Henry
Bicknell était charpentier, Henry *Nott
maçon. Il y avait également un médecin, un
forgeron, un tailleur, un cordonnier, un
tonnelier, des agriculteurs... La société
désirait en effet, grâce à ces artisans spécia¬
lisés, mener de front la prédication de
l’Évangile et l’enseignement de techniques
en vue du développement et de l’épanouis¬
sement des habitants de Tahiti» (Henri
Vernier : “Au vent des cyclones”).
tion de T ahiti et des îles
celle des îles
Les missionnaires
mois
se
heurtèrent à de
nom¬
premiers
qui suivirent leur installation. Les
breuses difficultés
au cours
des
Tahitiens, étonnés de les voir refuser leurs
offrandes et les
avances
des
jeunes filles.
finirent par ne leur témoigner que de l’in¬
différence. L’enseignement de l’Évangile et
compliqué par leur insuf¬
la'langue tahitienne et par les nombreux conflits qui
opposaient les chefs locaux. Découragés et
souvent affaiblis par la maladie, plusieurs
moururent ou repartirent pour l’Australie.
Il en fut de même d’une partie des hommes
venus en renfort sur le Royal Admirai en
1801. Ce sont donc les plus fortes person¬
nalités (Henry Nott, John *Davies, James
Hayward, John *Orsmond...) qui, à force
de l’écriture était
fisante connaissance de
de volonté et de
talent, réussirent à
se
faire
accepter et à convertir les populations.
Ils furent alors rejoints par de nouveaux
membres de la L.M.S. que la victoire de
*Pomare II sur les tenants de la société
traditionnelle avait rassurés
en
1815. En
comptait que 4 missionnaires
de la L.M.S. en Polynésie, mais 16 en 1825
et, la même année, 32 missionnaires poly¬
nésiens exerçant leur ministère aux Aus¬
trales, aux Tuamotu, aux Marquises, aux
1810,
on ne
îles Cook.
Le
zèle
des
missionnaires
protestants
polynésien et s’orienta
vers l’ouest. L’exemple en avait été donné
par John *Williams, “l’apôtre des Mers du
Sud” et fut suivi par des dizaines d’hommes
déborda le cadre
et de
femmes formés
toare
au
*séminaire de Vai-
(Tahaa) puis envoyés
Nouvelle-Calédonie
et
Nouvelle-Guinée.
aux
en
Samoa, en
Papouasie
spirituelle, ces
jouèrent un rôle économique très
important. Pour subvenir aux dépenses de
la Mission, ils organisèrent la collecte du
*porc salé, de 1’*huile de coco et de l’arrowroot (*pia) pour la jeune colonie austra¬
lienne de Port-Jackson. Dès 1821, la prati¬
que de cette économie de traite leur permit
d’adresser 1 900 livres sterling à la L.M.S.
en remboursement des frais qu’elle avait
engagés dans le Pacifique. Ils tentèrent éga¬
lement de fonder des *plantations de canne
En dehors de leur mission
hommes
à sucre et de coton mais se heurtèrent à
“l’indolence des insulaires” et à la rude
des négociants.
après, la mission de Tahiti subit le
contrecoup de l’établissement du *protectorat français. De nombreux pasteurs
anglais refusèrent la loi de 1852 d’après
laquelle ils devaient être élus par les *notables de leur district, sans distinction de
confession. Tous partirent, sauf J. Davies,
D. Darling (très âgés) et William Howe qui
prépara la venue de missionnaires français.
La Société des Missions évangéliques de
Paris accepta en effet de prendre l’Église
locale en mains et envoya son premier
agent, le pasteur Thomas *Arbousset, en
concurrence
Peu
1863. Il fut suivi de nombreux autres mis¬
qui disposaient d’une bonne
acquise en France ou en
Afrique et accomplirent de longs minis¬
tères en Polynésie : Charles *Viénot, Prossionnaires
formation
souvent
Brun, Gaston *Brunel, Frédéric Ver¬
nier, Octave * Moreau furent de grandes
figures du *protestantisme tahitien de la
per
fin du X1X'= siècle. Très attachés à leur
patrie, ils soutinrent activement la pré¬
française, intervenant auprès des
chefs et du gouvernement français pour
que r*annexion de la Polynésie soit pro¬
noncée. L’Église protestante de Polynésie
leur doit beaucoup en matière d’adminis¬
tration, d’enseignement, d’évangélisation
et de protection du patrimoine linguistique
polynésien. Ils surent également s’effacer
devant les pasteurs polynésiens qu’ils for¬
maient à l’école pastorale d’Hermon, tant
dans les paroisses qu’au niveau de la direc¬
tion de l’Église, autonome depuis 1963.
sence
•
Après l’échec des missionnaires *francis-
cains
venus
du
Pérou
en
1774,
l’Église
catholique s’intéressa de nouveau à
rOcéanie à partir de 1825. La restauration
de la monarchie française en 1815 fut favo¬
rable à un nouvel élan évangélisateur qui se
traduisit par l’envoi des missionnaires de
différents ordres : pères et *frères des
*Sacrés-Coeurs (dits de Picpus) en 1834,
sœurs de Saint-Joseph de *Cluny en 1843,
frères
l’Instruction
de
chrétienne
de
premières années
des missionnaires catholiques en Polynésie
Ploermel
en
1860. Les
furent très difficiles. Menacés de mort à
*Mangareva, les pères * Caret et * Laval
n’échappèrent à un incendie qu’après une
fuite éperdue à Aukena en 1834 et furent
expulsés sans ménagements de Tahiti en
1836. Aux Marquises, les pères Caret et
Fournier furent sauvés d’un
massacre
par
capitaine Hoby en 1841 tandis qu’en
1852, le père Fouqué faillit être assassiné
par les habitants d’Anaa.
La tenace volonté des clercs, leur aptitude
le
à la vie communautaire et à
s’adapter
au
permirent de survivre puis
d’être acceptés par les populations. Sou¬
vent issus de régions rurales (Bretagne,
Ardèche), doués d’une bonne résistance
physique et très actifs, les pères et les sœurs
furent secondés par de nombreux frères
convers, remarquables artisans qui dotè¬
rent les deux *vicariats apostoliques de
milieu leur
centaines de bâtiments missionnaires. Les
paysages des Tuamotu portent également
leur empreinte : villages bâtis autour
d’églises
dées
en
de
pierre,
murets
cocoteraies...
rues
de
bien dessinées bor¬
corail, grandes
Le clergé catholique assura si bien l’organi¬
sation matérielle et la direction de la vie
spirituelle des communautés insulaires que
l’administration s’inquiéta parfois de l’ap¬
parition de véritables ^théocraties et limita
les pouvoirs des *prêtres.
Le temps des missionnaires catholiques
s’acheva en 1966 lorsque les vicariats apos¬
toliques furent érigés en *diocèses de plein
exercice dirigés par un clergé ne relevant
plus des congrégations missionnaires.
MITIHUE
mitihue. Sauce préparée à partir de *noix
de
râpée
coco
stade ’ômoio, mise à
au
lermenter dans une calebasse (*hue) avec
des têtes de *chevrettes et de l’eau douce.
Lorsqu’il est à point, le mitihue dégage une
odeur très
►
mitihue. E
caractéristique.
'a leie
ma
na te ma
’ohi. A
ta
’a
noa
(mai te i'a, te aura, te tupa, te
pahua, le rori, te pota tara, le pola fafa ’e te
ai te ina’i
atu
vai atu ra, te vai alo 'a nei te
bol de mitihue
fermenté)
(lait de coco
ma
'a
tapiri i teie
ina’a (te ’uru, te tara, te mei’a, tefe'i, te
maniota, te tarua, te ufi, le umara, le po
laola
’e te vai atu
hiro ’a
o te ma
’e
te
pa
i te
ma
Na
’ohi. ’ua
roto ra
roa
’a i
i te peu
te nuna
’a.
’ari nô te fa ’anaho iana i roto i
’a. Na
orara
ra.
’ohi
te
’ite i horo ’a mai
no te
’ua hamani ratou i te
’ite
tona
te maramarama
te
fa ’a ’aminamina i te
te monamona.
te
E
taiero
rave
’aore
i
ma ’a. hau roa atu le ma ’a
A ta’a noa atu te miti ha’ari ’e
ra te
’omoto. ’e te hue ’e te omi’i ’oura
’ohiti. E teretere le.’omoto. tapupu
fa’ahu’a ’omo’omo ai i roto i te hue. E rave i te
omi’i oura papahia e ano ’i i te pape ’e te miti
ano ’i atu ai roto i te hue. Epiti mahana. ’ua
tano. e ero te
hue. ’ua
tano ia no te ha ’amiti.
MITTERRAND
(François). *Président
*République française. François
Mitterrand
est
né à Jarnac
en
1916.
Résistant
pendant la 2^' Guerre mondiale,
*député de la Nièvre, plusieurs fois *ministre sous la IV*^ République, il réorganisa
les forces de *gauche et prit la tête du Parti
socialiste. 11 fut élu président de la Répu¬
blique en 1981 et réélu en mai 1988.
• Soutenu
par le *Front Uni de F-rancis
*Sanford, F. Mitterrand, qui s’était dé¬
claré favorable à l’autonomie interne et à la
limitation, sinon à l’arrêt, des essais
nucléaires, obtint 51,23 % des suffrages
polynésiens aux “"élections présidentielles
de 1974, remportées par V. “"Giscard
d’Estaing. 11 se rendit sur le Territoire l’an¬
née suivante (avril 1975) en tant que leader
de r“"opposition. Dix ans plus tard, le 14
septembre 1985, cette fois-ci en tant que
chef de l’État, F. Mitterrand fit une visite
éclair sur l’atoll de “" Moruroa, accompagné
du ministre de la Défense Charles
Hernu,
afin de manifester la volonté de la France
de continuer ses essais nucléaires et de
maintenir
ses
Sud, face
aux
positions dans le Pacifique
prétentions australiennes et
néo-zélandaises.
ce
pays
ces premiers colons, il existait vingt
espèces d’oiseaux ressemblant à des
autruches, qui leur fournirent une nourri¬
ture très appréciée. C’est pourquoi cette
époque de la “"Préhistoire de la NouvelleZélande est communément appelée la pé¬
bijoux et des outils identiques à ceux
utilisés par ces chasseurs ont été retrouvés
aux îles Sous-le-Vent, ce
qui confirme que
celles-ci avaient été, comme les traditions
l’indiquent, le point de départ des
navigateurs polynésiens vers l’ouest.
orales
moai. “"Statue monumentale de l’île de
“"Pâques. Les personnages aux dimensions
impressionnantes furent taillés dans le “"tuf
des flancs du volcan Rano Raraku.
Pour fabriquer ces statues monumentales,
les Pascuans
dans le
sens
dégageaient un bloc de falaise
de la pente.
des outils de
Ils le sculptaient
pierre. On estime le poids
plus grands moai à 300 tonnes. La hau¬
plus grand moai (inachevé dans la
falaise de Rano Raraku) atteint 20 mètres
et son nez mesure plus de 3 mètres ! Cer¬
des
teur du
tains moai dressés sur les sanctuaires
étaient coiffés d’un cylindre de tuf rouge
(pukao). provenant d’un autre volcan. Les
seulptures finales (creusement de l’orbite
des yeux, figuration des mains et des cein¬
tures, tatouages sur le corps) se faisaient
sur
le sanctuaire où allait être dressé le
moai. On pense que
certains avaient les
taillés dans le corail blanc, le tuf
rouge et l’obsidienne noire puis insérés
dans les orbites. Le transport des méga¬
lithes, depuis la carrière du volcan Rano
Raraku jusqu’aux ahu éloignés, reste par¬
tiellement inexpliqué. Une hypothèse vrai¬
yeux
semblable
avance
l’utilisation d’une
de traîneau à bascule
en
bois
:
duite des centaines de fois pour amener les
moai sur les nombreux ahu de l’île. A la fin
du XVllF et au XIX“ siècle, de sévères
tribales eurent lieu et les moai des
ahu furent abattus.
guerres
Mot courant
86
mètres, dont la chair d’un seul suffisait à
sorte
faisait
pivoter la statue qui avançait ainsi d’une
distance. L’opération était repro¬
coq et poule,
Zélande pour
squelettes d'un moa (Dinornis
maximus) et d'un chef maori,
d'après J. von Haast
on
courte
en Polynésie signifiant
mais utilisé en “"Nouvelledésigner la race de poulets
géants {Megitlaptery.x sp.) qui y existaient
à l’arrivée des premiers immigrants aux
environs de 90Ü après J.-C. Pas un seul
porc n’ayant survécu à leur long voyage en
mer, on peut imaginer la joie de ces marins
épuisés en découvrant dans leur nouveau
Jemiti des poulets hauts de deux à trois
moa.
abritait
de
avec
de la
d’années,
i
(taiuro), te vai nei te mitihue.
te
millions
d’immenses colonies d’oiseaux. A l’arrivée
riode des “chasseurs de moa".
mitihue. No reira.
mitihue ’ei
hamani i
60
tribu. Grâce à son isole¬
à l’absence totale de fauve depuis
toute une
Des
’e. le
’e te
te
nourrir
ment et
groupe
de moai
sur un
ahu ancestral
MOERENHOUT
Plante herbacée de la famille
moemoe.
Euphorbiacées'et du genre Phyüantus.
On distingue Phyllantus urinarius (moe¬
moe ’ute’ute) et Phyllantus amarus (moe¬
moe 'uo'uo). Leurs feuilles sont composées
et, sous les nervures, on trouve des petites
des
boules de 1 à 2
mm
de diamètre.
plantes médicinales utilisées
contre les affections de l’oreille : otites,
otorrhées (otites supputées) et otalgies.
Ce sont deux
remplacé par Bruat, mais il
grise de celui-ci avec le
titre de directeur des * Affaires indigènes,
sujet qu’il connaissait bien mieux que son
supérieur. Lorsque les Tahitiens s’insurgè¬
rent et prirent les armes, Moerenhout se fit
nommer chef de la police et gouverna ainsi
plus efficacement le pays. Il faut donc le
considérer comme le principal responsable
de l’arrestation et de l’expulsion du consul
anglais *Pritchard en mars 1844, acte qui
renhout fut
resta
l’éminence
émut tant
Village situé sur la côte nord de
MOERAI.
Moerai, chef-lieu de la
accueille le poste de gendarme¬
nie de *Rurutu.
commune,
collège, un *Centre d’Etudes tech¬
niques adaptées au Développement, un
rie,
un
*Centre de Jeunes
infirmerie. Le
(1983).
Adolescents et
une
village compte 874 habitants
l’Angleterre.
français, en sorte de
réparation assez justifiée, mit fin à son tour
au pro-consulat de Moerenhout à Tahiti. Il
Le gouvernement
fut
envoyé
comme consul de France tout
Monterey et ensuite dans un
petit bourg de 5 000 âmes, dans la région
désertique et inhospitalière, au sud de la
Californie, qui s’appelait Los Angeles.
Moerenhout y mourut en 1879, totalement
d’abord à
oublié à Tahiti
(Jacques Antoine)
(1797-1879). Commerçant, écrivain et
diplomate belge qui joua un rôle important
MOERENHOUT
dans rétablissement du * Protectorat fran¬
çais
né
sur Tahiti en 1842. Moerenhout était
1797 dans une province flamande qui
en
incorporée à la France. C’est
1812 il put s’engager, en cachant
son jeune âge, comme dessinateur dans un
bataillon de sapeurs de la Grande Armée.
La paix rétablie en Europe, après la chute
de Napoléon dont il resta toute sa vie un
venait d’être
ainsi qu’en
admirateur, Moerenhout travailla dans des
maisons de
commerce
à Anvers
dizaine d’années, avant de
Chili.
une
au
Il
partit
en
décembre 1828
c’était
personne
ne
«un pays peu
démarches
voyage
nommé
civilisé, où
respecte sa parole et les
affaires tiennent de la
des
*subréà destination
qu’il trouvât
comme
cargue sur une petite goélette,
de Tahiti, où 11 s’installa, bien
que
pendant
s’expatrier
piraterie». Suite à
effectuées
pendant un
à Washington, Moerenhout fut
en
qui pourtant,
sans son
un terri¬
français.
Pour la postérité, Moerenhout est avant
tout l’auteur d’un ouvrage classique, qui
porte le titre poétique de “*Voyages aux
îles du Grand Océan”, paru en 1837. Les
lecteurs contemporains se passionnèrent
pour les chapitres sur l’ancienne civilisa¬
tion tahitienne, car c’était la première
description en français si complète et
action,
ne
toire
serait jamais devenue
détaillée.
reprenait des
Reséarches”,
ouvrage du missionnaire anglais William
*Ellis, paru à Londres en 1829, et du
En fait, J.A. Moerenhout
de "Polynesian
extraits
manuscrit
de
J.M.
*Orsmond,
connu
aujourd’hui sous le titre de “Tahiti aux
Temps anciens”. En revanche, Moeren¬
hout faisait œuvre originale lorsqu’il racon¬
tait les événements historiques auxquels il
avait été mêlé
entre
1829
et
1846. Ces cha¬
pitres, qui occupent un tiers du volume,
constituent un témoignage d’un intérêt
capital.
Jacques Moerentiout
la rade de Papeete (lithographie
d'après un dessin original de
J. Moerenhout)
1834 *consul américain à Tahiti.
lorsque les amiraux et les mission¬
naires français commencèrent à s’intéres¬
ser sérieusement à la Polynésie, Moeren¬
hout devint leur allié enthousiaste, si bien
que le gouvernement américain le démit de
Mais
ses
fonctions
français le
1838. Le gouvernement
en
nomma
alors consul de France.
Dès lors, Moerenhout œuvra avec habileté
pour pousser les chefs tahitiens à accepter un protectorat français.
et acharnement
En
septembre 1842, l’amiral *Dupetit-
Thouars, qui venait de prendre possession
Marquises, se laissa persuader par
Moerenhout que le temps était favorable à
une intervention à Tahiti et, après la sou¬
des
mission
de
nomma
tout
la
reine
*PomareIV, il le
naturellement *commissaire
français et chef du *gouprovisoire.
Après la ratification du Protectorat, Moe¬
du gouvernement
vernement
87
MOI
moi. Poisson
argenté de petite taille (10 à
vivant sur les fonds sablonneux,
appelé en français le Tarpon des sables
(Polydaclylus sexfilis). On l’appelle aussi
un
Muge. Les rayons inférieurs de ses
nageoires pectorales sont fins et allongés et
20 cm)
des fonctions tactiles et chimioré-
assurent
ceptrices
détecter
:
sa
ils lui permettent de mieux
nourriture composée de Fora-
minifères. Crustacés et Annélides. Ce Pois¬
apprécié et n’est jamais empoi¬
à la ligne en utilisant
comme appât un Bernard l’ermite ou une
Chevrette. 11 ne faut pas le confondre avec
le Tarpon tropical (ropa)c\m est assez rare,
peu connu en Polynésie et qui peut attein¬
dre 70 cm de long.
son est
très
sonné. On le capture
mola mola. Poisson-tête
ou
Poisson-lune
poids, attei¬
En Polynésie,
on rencontre une espèce voisine, Ranzania
laevi.s. qui atteint des dimensions plus
modestes (60 à 80 cm). Ce poisson possède
une carapace très solide et dure. Son corps
paraît inachevé, très massif ; il ne possède
pas de nageoire caudale, ce qui lui donne
l’allure d’un Poisson dont la queue a été
coupée. La nageoire dorsale et la nageoire
anale se soudent pour former une sorte de
membrane ondulante lui permettant des
petits mouvements d’orientation. En réa¬
lité, ce Poisson se laisse simplement entraî¬
ner par les courants et sa minuscule bouche
célèbre par sa
hauteur et
son
gnant 2 mètres et une tonne.
coquille calcaire. On distingue sept
Mollusques. Sont présents en
Polynésie : les Polyplacophores caractéri¬
sés par des plaques dorsales imbriquées
(Chitons), les Gastéropodes caractérisés,
pour là plupart, par une coquille unique
souvent enroulée en colimaçon ("'‘Escar¬
gots, “*Coquillages”), les ""Bivalves ou
une
classes de
Lamellibranches
valves articulées
caractérisés par deux
des branchies lamel-
et
leuses (""Nacres, ""Huîtres, ""Moules, ""Béni¬
tiers...) et enfin les ""Céphalopodes (""Pieu¬
vres ou
Poulpes).
11 existe plus de 45 000 espèces de Mollus¬
ques de par le monde. Ces animaux jouent
un grand rôle dans l’alimentation (Moules,
Huîtres, Escargots, Bénitiers, ""Trocas,
*mao'a), dans l’économie (Nacres et Huî¬
tres perlières), dans les équilibres naturels
aussi bien terrestres que marins: l’intro¬
duction en Polynésie de l’Achatine puis de
l’Euglandine a eu pour conséquence la dis¬
parition de près d’une centaine d’espèces
animales.
MOLOKAI. Ile située
au cœur
de l’archi¬
pel des ""Hawaï par 157° ouest et 2I°I0’
nord. Sa superficie est de 676 km^, mais sa
population ne s’élevait qu’à 6 049 habitants
en 1980,2 231 vivant dans le petit centre de
Ses principales ressources
l’élevage bovin et la culture de
Kaunakakai.
sont
l’ananas.
L’île
a
donné
tionale de
consiste
son nom
à la
course
interna¬
""pirogues de haute
en
mer qui
aller et retour Honolulu-
un
Molokai, soit 90 km.
►
MOLOKAI. E
Vaihi
Tei
ma.
21“ 10' i
le
rahira ’a ’e
noho
ta
ra
'ata
pue
tue
motu
teie
no te ta
’amotu 'o
157“ i le To b ’a o te Ra 'e
apalo'erau. E 672 km- tenu
te
’u
pae
e
6 049 ta 'ata huira ’atira
e
i Moiokai i le matahili 1980. E 2 231
e ora ra
ma'irihia
tona
i rolo i te ho
e
vahi iti tei
i'oa ’o Kanakakai.
Tefaufa'a 'e te hotu no Moiokai. Te
fa 'a ’amuru ’a animara ia ’e te fa ’a 'apura ’a
painapo. ’Ua luira ’o 'o Moiokai na rolo i te
’ohipa hoera’a va’a na tua, ’ua ma’irihia te
reira heiva
e : te
heiva hoera ’a
va
’a
no
Moiokai. Mai Honolulu haere ai i Moiokai
haere
*corps pouvant exister à l’état libre et
formée de la réunion de plusieurs *atomes
semblables (corps simples) ou différents
(corps composés). Une molécule d’eau, par
exemple, comprend deux atomes d’hydro¬
gène et un atome d’oxygène et s’écrit Hj O.
e
ho ’i mai
e
90 tirometera.
d’un
Les chimistes savent modifier la structure
faire apparaître de
produits. A partir du *pétrole,
par exemple fabriquer plus de
moléculaire des corps et
nouveaux
on
sait
10 000 dérivés différents.
Mollusques,
ment
nom masc. pl. Embranche¬
d'*Invertébrés possédant un corps
mou. non
88
segmenté, souvent protégé
par
Mombin,
nom masc. Spondias momhin.
appelé Prunier mombin ou Mombinier jaune. Grand Arbre originaire d’Amé¬
rique du Sud, de la famille des Anacardiacées. La floraison se produit à la fin de
Aussi
l’année et la récolte débute
née
suivante.
Les
de l’an¬
forment
des
de forme
ovoïde, ils mesurent environ 3 cm. La plus
grande partie est occupée par la graine,
entourée par une chair jaune, juteuse, aci¬
dulée et parfumée. On peut les consommer
tels quels ou en faire de la confiture ou de
grappes.
De couleur
en mars
fruits
l’eau-de-vie.
orange et
MONNAIE
monarchie, nom fém. *Régime politique
lequel le pouvoir appartient à une
seule personne : le monarque. Dans le sens
courant, il s’agit du régime dans lequel le
dans
chef de l’*Etat est
*roi
un
ou
une
reine
une *dynastie de
souverains. Le roi exerce seul le pouvoir
appartenant en
dans
une
général à
monarchie absolue, mais
ses
pré¬
une monarchie
constitutionnelle et il abandonne son pou¬
voir de légiférer à des députés dans une
monarchie parlementaire.
rogatives sont limitées dans
•
La
chie
Polynésie
absolue
a
vécu en régime de
1815
de
monar¬
(date à laquelle
*PomarelL vainqueur de la bataille de
*Fe’i Pi, étendit son autorité à l’ensemble
desîles du Vent) à 1842, année où la France
établit son “"Protectorat à Tahiti. La
monarchie tahitienne dut ensuite aban¬
une grande partie de ses pouvoirs
profit des “"gouverneurs. «La reine avait
son importance comme contrepartie consti¬
donner
au
français, mais
police, n’avait
plus de milice privée. Elle n’avait même
plus le dernier mot dans les affaires de terre
tutionnelle du gouverneur
elle ne commandait plus la
dans l’attribution des titres. Enfin, les
ou
îles Sous-le-Vent, dont les Pômare tiraient
grande part de leur prestige social et
politique, en association avec d’autres
*ari'i, formaient un archipel séparé et
indépendant» (Colin Newbury : “Encyclo¬
pédie de la Polynésie”, tome 7). Enfin, lors¬
que le 29 juin 1880 Pômare V remit «com¬
plètement et pour toujours entre les mains
une
de la France le gouvernement et l’adminis¬
tration de ses États», la monarchie tahi¬
tienne
fit
colonial.
place
au
régime républicain
Monarque de Tahiti,
Monette
jaune,
nom
fém. AHamanda
grimpante à fleurs
jaunes, originaire du Brésil, de la famille
des Apocynacées. On l’appelle aussi Allacalharlica.
Plante
manda. Elle forme de belles haies
sur
les
grillages des clôtures où elle s’accroche
facilement, et elle se plaît aussi à monter à
l’assaut des Cocotiers. Sa floraison est pra¬
tiquement permanente.
monnaie, nom fém. Pièce de métal frap¬
pée par l’autorité légale pour servir aux
échanges. Par extension, tout instrument
de “"mesure de la valeur et d’échange des
biens et des services ; on distingue la mon¬
naie métallique (les pièces), la monnaie
fiduciaire (les “"billets), la monnaie scriptu¬
rale (les chèques), la monnaie électronique
(les cartes de crédit).
Différence
entre
la valeur d’un billet, d’une
pièce et le prix d’un bien
rend la monnaie.
Monette jaune (AHamanda
calhartica)
: un commerçant
Équivalence d’un billet en
pièces et billets de moindre valeur ; faire la
monnaie.
Polynésie, les premières pièces de
probablement distribuées
par le capitaine “"Bligh en 1789, puis par les
•
En
monnaie furent
baleiniers, santaliers et autres aventuriers
qui touchèrent les îles peu après leur décou¬
verte par les Européens. «Le “"troc des
matières premières, objets, nourriture... se
transforma très vite en échanges mercan¬
tiles
contre
du “sonnant et trébuchant” de
dont l’usage était déjà
répandu parmi la population indigène au
début du règne de Pômare, avant l’arrivée
toutes
sortes
Poma’omao.
Oiseau passereau entièrement noir avec le
bec et les pattes bleues. On le trouve à
Tahiti dans les forêts à partir de 800 m
d’altitude. C’est un Insectivore qui capture
ses proies sur les branches ou dans le feuil¬
lage des arbres.
Une espèce voisine, Pomarea mendoza. se
rencontre aux îles Marquises.
Le Monarque pie, Pomarea iphis, habite
les îles Eiao et Ua Huka aux Marquises.
rea
nom masc.
nigra. Tahitien: ’omamao
►
’omama'o
aore ra
’oma’o. E
manu
ou
i(i lino
’avae ninanni are 'a te uni ra e mea
re'are'a ïa. Tona i’oa ratino Pomarea nigra. E
’ilehia leie manu i Tahiti i rolo i le mau uni
’ere 'ere,
ra
'au
na uia
hanere
mau
ra’au
e
i
le mau
mêlera te
vahi leilei. mai le
leileira 'a. Tana
manumunuri'i ïa i ni'a i le
e
Te vai
'aore
alo
ra
i ni'a i
le mau
'a nei i Maluila
ma
mau
ma le
’ama'a
ho ’e
mau
manu
Pomarea
iphis le
mont Eiao-’e i Ua Huka
Te ’omama'o maniania Pomarea
ra ia i le
(Maluila).
’u
le
rau’ere ra'au.
huru faiaia iana, leie tona i'oa ratino
mendoza.
parahi
va
'a, ’o
Monnaie. 1. Demi-piasties
boliviennes et mexicaines
ayant eu cours à Tahiti au
XIX' siècle. 2. Pièces de
5 francs (tara) emises par
la France entre 1830
et 1880,
89
MONOCOTYLEDONES
1
i'ï
BANQUE DE tlNDOCHlNE
0011(9234
PAPEETE
nSf^Sik»
BANQUE DE L'INDO-CHINE
/‘Al’KSTK
/ CENT
Vh
©100®FMCS
fUIIIVil. If V Jn/iii(>i /'î;V)
FRANCS
L'/Um'-Dirtiltur,
MmiuiUtattur,
BANQUE
m
FRANCE
.nhamntfiÿnnafac’.
BANQUE de L'INDO CHINE
CINQ CENTS
FRANC3
PAYABLES
EN
ESPÈCES
^
A VUE AU PORTEUR
Us PRÉSIÜRKr.
90
IJÎ DIHIOTEUR
GftNfiHAt.
PE
L I NDOCHINE^
lil
MONO’I
Français» (Christian Beslu : Bulletin de
des
la Société des Etudes océaniennes). On
trouvait alors à Tahiti des pièces origi¬
naires
d’Espagne, des
États-Unis, du Chili,
Bolivie, du Mexique, d’An¬
gleterre, d’Italie et de Suisse. «La monnaie
la plus appréciée était la *piastre espagnole,
mais les habitants ignoraient la valeur de
l’argent à un tel degré qu’il n’était pas rare
du Pérou, de
piastres ternies pour
objets en leur
possession quelle que fût leur valeur,
étaient évalués en dalla (déformation de
dollar en hawaïen) ou tôfâ (tahitien). Un
coco, un régime de bananes, des coquil¬
lages, une lance, un cochon étaient propo¬
sés pour le même prix» (Clément Adrien
Vincendon-Dumoulin : “Ile Taïti”).
La monnaie française eut beaucoup de mal
à s’imposer face aux piastres chiliennes et
de les voir offrir deux
bien brillante et tous les
une
aux
dollars américains. Un arrêté du F'"
janvier 1848 imposait le *franc comme éta¬
lon monétaire ayant seul cours légal et
forcé dans le Territoire. En fait, c’est en
1910 seulement que le gouverneur Adrien
écrivit, après avoir expédié
piastres hors du Territoire: «on
peut donc dire que la monnaie chilienne a
complètement disparu et fait place au
numéraire français». La “révolution agri¬
cole’’ commencée en 1860 imposa une
masse et une circulation monétaires plus
importantes, mais il fallut attendre 1904
pour voir la *banque de l’Indochine créer
une succursale à Papeete et obtenir le privi¬
lège d’émettre des billets de banque. Elle se
substituait à la *Caisse agricole qui émet¬
tait, depuis 1866, des bons (sortes de bil¬
lets) garantis par la valeur des terres en sa
possession, mais en quantités difficilement
Bonhoure
35 000
contrôlées.
Jusqu’à la 2^' Guerre mondiale, le franc
Pacifique équivalait au franc métropoli¬
tain et les pièces de monnaie courante
étaient celles de la Métropole. Les relations
économiques avec les États-Unis étant
devenues étroites pendant la guerre, il
convint de modifier les parités pour facili¬
ter les conversions franc Pacifique-dollar.
Le 26 décembre 1945, la parité fut fixée à I
franc C.F.P. (Colonies françaises du Paci¬
fique) = 2,4 francs métropolitains puis 5,5
francs en 1948 et enfin 0,055 lors de la
création du nouveau franc métropolitain
en 1959 ( 1 nouveau franc équivalant à 100
anciens).
Actuellement, l’émission de monnaie
Polynésie française,
Calédonie
et
et
en
en
Nouvelle-
à Wallis et Futuna est réalisée
contrôlée
d’Outre-Mer.
par
l’^Institut d’Émission
Monocotylédones,
nom fém. pl. Sous*Angiospermes (groupe de
plantes à fleurs à ovules enfermés). Leur
embryon possède un seul ^cotylédon, par
classe
des
opposition aux *Dicotylédones qui en pos¬
sèdent deux. Les Monocotylédones ont
caractéristiques des fleurs de
trois (trois pétales ou un multiple de
trois), des feuilles sans pétioles, engai¬
nantes et à nervures parallèles. Parmi les
Monocotylédones. on peut citer les *Palpour autres
type
et ^Cocotiers, les
Lis, les Iris,
r*Ananas, les ^Bananiers, les *Céréale.s,
les *Bambous, la *Canne à sucre, les
*Orchidées, les *Pandanus...
miers
Monnaie
ayant eu cours en
Polynésie. 1. Premier billet de 100 F
(type 1914) émis par la Banque
d'Indochine (agence centrale de
Paris). 2. Coupure de 100 F
"passe-partout" imprimée aux
États-Unis pour diverses colonies.
3. Billet de 20 F type "australien"
fabriqué à Sydney en 1944. 4. Billet
de 5 F émis par la Banque de
France en 1927. 5. Coupure de 20 F
produite par la Banque
d'Indochine
en
1928. 6. Billet de
fabriqué par la Banque de
France pour la Banque d'Indochine
500 F
1927. 7. Bon de caisse faisant
office de billet de banque durant la
en
monoculture, nom fém. *Cullure d’une
seule *espèce végétale dans une exploita¬
tion agricole ou au sein d’une même région.
Très rare dans r*agriculture traditionnelle,
sauf peut-être dans l’Asie des Moussons
rizicole, la monoculture est apparue avec le
développement de l’agriculture de marché.
La culture d’une seule espèce abaissait les
prix de revient en limitant les besoins en
matériel agricole, en structures de com¬
mercialisation et en investissements *agroalimentaires. Elle permettait également
d’accroître la ^productivité par une plus
grande spécialisation du personnel agri¬
cole. La monoculture se développa alors
dans les grandes plaines des pays tempérés
(grandes plaines américaines...) ainsi que
dans les zones tropicales (grandes ‘''planta¬
tions). Mais cette spécialisation entraîna la
vulnérabilité de l’exploitation aux ‘•‘cours
pénurie de 1943. 8. Billet de 5 F de
type "Minerve" fabriqué à Sydney
en 1944. 9. Billet de 100 F (1931).
10. Une des premières coupures
émises par l'Institut d'Émission
Outre-Mer.
ou aux aléas climatiques.
jours, l’agriculture la plus spéciali¬
sée fonctionne en général sur deux ou trois
cultures pratiquées en ‘•‘assolement (voir
polyculture). 11 n’y a guère que dans cer¬
tains pays tropicaux que l’on continue à
mondiaux
De
nos
rencontrer
des formes de monocultures
dévoreuses
d’espaces et entraînant une
grande instabilité socio-économique (Bré¬
sil, Afrique noire...).
• En Polynésie française, la monoculture
du ‘•‘coton fut pratiquée sans succès à
‘•‘Atimaono
siècle
au
retrouve encore
dernier.
On
la
dans les atolls où la ‘•‘coco-
agricole
qui a amené le
Territoire à pratiquer une politique de sou¬
tien au prix du “‘coprah afin de gommer les
variations trop importantes des cours de
teraie constitue
de certaines
l’unique
familles,
ressource
ce
cette denrée.
ntono’i. “‘Huile de la “‘noix de
coco (hinu
ha'ari) parfumée aux fleurs de plantes
aromatiques ; niono'i *tiare, mono'ipitate
(“‘jasmin), mono'i ahi (“‘santal), mono'i
moto'i (“‘ylang-ylang).
Traditionnellement, le parfum était fixé
par la macération de fleurs fraîches dans de
l’huile de coco purifiée. Chaque famille
avait sa réserve de mono’i fait à la maison
et
gardé à l’abri de la lumière et de la cha¬
leur. Il servait
des
au
soin de la peau, surtout
bébés, à calmer des coups de soleil et à
fortifier la chevelure.
11 entrait dans la
mono'i
:
productions artisanale
et commerciale
91
fabrication de
pommades à usage externe
{*râ’au parau).
Aujourd’hui, toute une gamme de produits
fabriqués au mono’i de Tahiti est vendue
*massif et constituent souvent un véritable
musée de formes de *relief : sommets
arrondis
(ballons, dômes) ou aigus (*pics,
^aiguilles, rochers, dents, *crêtes...), ver¬
sants accidentés de *falaises, abrupts,
replats, corniches, *plateaux... et se termi¬
nant par un *piémont.
dans le monde.
►
mono’!. Te
orara
’a
’i ’o te ho’ë ia tao ’a i roto i te
’ohi, te ’ore e nehenehe ia ore.
mono
o te ma
Te ’utuâfare ’aita e mono'i, e ere ia i te
utuâfare ma ’ohi mau E tao ’a maita ’i te
mono ’i nô te ’utuâfare. No te mau aiu, no te
feia pa’ari nô te rU’au no te tane ’e te vahiné. E
•
tao’a maita’i
no te
tino.
taurumi ’e te parai
E roa’a mai te mono’i
iana. ’Ei
na
roto i
de la Société et dans celui des
Marquises.
Rapa pré¬
sente un aspect montagneux, les autres îles
Parmi les îles Australes, seule
i ni’a i te
sont
teputura’a
no
trale ouverte
’ano ’a
’i.
Te tiare mâ’ohi: e mono’i tiare ia, tepitate: e
mono ’i pitate, te ahi : e mono ’i ahi, te otime : e
mono’i otime, te moto’oi: e mono’i moto’oi, te
ato
’a i te
mets
mono
e
E
e
mono’i miri, te taretare:
ho ’ohia nei
ara
te mono
na roto
’i tavai
e
i teie nei
fa ’ano ’ano ’a,
no te
ses 1 185 m.
L’érosion tropicale a profondément trans¬
formé le modelé des vastes glacis basalti¬
teie ia e pihia nei no
haere i te vahi ta ’ata.
qui unissaient autrefois le cratère au
chaque île-volcan. Des *vallées
fluviales profondes, souvent installées sur
des lignes de *faille, découpent les *planèzes en plateaux inclinés ou en crêtes
aiguës. «La formation de vrais plateaux
(Rata, *Tamanu à Tahiti...) date de la der¬
nière éruption volcanique. La lave a rempli
en partie les grandes vallées existantes, et
les rivières, érodant le centre, ont laissé des
espaces plats sur les bords de leurs nou¬
ques
littoral de
veaux
superbes *cascades» (Paule
en montagne”). La
diversité des roches et des phénomènes
volcaniques explique les nombreuses curio¬
sités naturelles qui s’offrent au regard du
Laudon
ou
affleurement de *roches dures. Plus
communément, la plupart des points cul¬
minants sont des monts : le mont Orohena,
le mont Temehani...
S’emploie aussi dans les expressions
monts et par vaux;
merveilles.
Hom.
: mon
: par
promettre monts et
(adj. poss.).
:
blocs de *basalte délités
en
des *necks.
L’originalité des montagnes polynésiennes
tient aussi aux données climatiques. Les
hautes vallées et les versants reçoivent des
précipitations considérables, notamment
judaïsme, le *christianisihe et l’islam.
un
en
“Randonnées
boules, *orgues basaltiques, *lavatubes en
forme de tunnels, pointements correspon¬
dant à des *cônes secondaires, des *dykes
*Religion qui
mont, nom masc. Nom donné à une forme
de *relief isolée et élevée correspondant à
:
randonneur
n’admet l’existence que d’un seul *dieu.
Les principales religions monothéistes sont
le
lits. Des chutes d’eau tombent des
plateaux
commerciale aérienne interinsulaire.
nom masc.
ce
teau de *Toovi de
ao.
hamanihia ia ’e te hinu
monopole, nom masc. Situation écono¬
mique d’un ^marché où n’est présent qu’un
seul producteur ou un seul vendeur face à
un grand nombre de demandeurs. En prin¬
cipe, l’absence de concurrents permet au
monopoleur de pratiquer les prix qu’il veut
et de s’assurer des bénéfices importants.
Pour éviter les abus, les autorités publiques
fixent certains prix (celui de r*électricité
fournie par l’Électricité de Tahiti par
exemple) ou prennent le contrôle de l’en¬
treprise en situation de monopole : le Terri¬
toire est ainsi devenu l’actionnaire majori¬
taire de la compagnie *Air Tahiti (ex Air
Polynésie) qui a le monopole de la desserte
monothéisme,
som¬
aux bordures les plus
cratère effondré : à Tahiti,
*Otemanu de Bora Bora s’élève à 727 m, le
Mont Tokao de Nuku Hiva domine le pla¬
ha ’ari. Te mono’i pipi ra,
te
côté de Die. Les
r*Orohena culmine à 2 241 m, à Moorea le
Mont *Tohivea atteint 1 207 m, le Mont
taretare, te
teie
sur un
correspondent
élevées de
e mono’i
re’a: e mono’i re’a (re’a no’ano’a).
I teie mahana, ’ua rau huru hamanira’a mono’i
miri:
moins élevées et de forme tabulaire.
D’origine volcanique, les massifs sont géné¬
ralement bien aérés par une *caldeira cen¬
ha’ari, ’ei tiare (aihere) no’ano’a ’ei
tape (’ohiti, ’oura, u’a, tupa).
E hamanihia te mau huru ’aihere
Polynésie, la plupart des îles hautes
En
montagneuses se trouvent dans l’archipel
.
000 et 1 500
m
par an et
jusqu’à 11
m
au cours
des nuits de l’hiver austral. Des
entre 1
d’altitude
:
4 à 7
m
lors d’années parti¬
culièrement arrosées (1983 par exemple).
La température décroît en moyenne de 0°5
par tranche de 100 m d’altitude ce qui peut
amener les plus hauts sommets de Tahiti à
connaître des températures proches de 0°C
aux sommets, la *flore s’est
adaptée aux données du climat ;
Les grandes vallées accueillent de nom¬
breuses espèces arborescentes : *pürau,
*mara, *hotu, *badamier, *tulipiers, aux-‘
quels se sont mêlés les *eucalyptus et les
bas versants
-
montagne, nom fém. Partie de r*écorce
portée à grande hauteur et dont
les versants sont escarpés. Les montagnes
peuvent être organisées en chaîne ou en
terrestre
caféiers.
Sur les
-
plateaux de
moyenne
altitude
dominent les *goyaviers, les *lantanas
une *lande à *anuhe et à *puarâta.
puis
Les pentes des hautes vallées offrent plus
d’humidité et sont favorables au *pommier-
au *miconia, au *falcata.
De 900 à 1500 m, les “forêts de *nuages”
sont caractérisées par les *fougères arbo¬
cythère, à 1’* ’auti,
-
(*mamau), les *’aito mou’a et de
*épiphytes : *mousses, fougères
rescentes
nombreux
^orchidées sauvages.
Au-delà de 1 500 m, la violence des vents
et la relative sécheresse imposent des
et
-
formes trapues et tortueuses.
• A l’arrivée des Européens,
•
l’habitat
polynésien était relativement concentré sur
les plaines mais se dispersait aussi dans les
vallées et sur les plateaux. L’intérieur de
l’île était laissé aux vaincus des guerres de
clans et aux bannis qui n’avaient pas res¬
pecté les règles de vie en communauté. Les
archéologues ont mis aujour de nombreux
vestiges laissés par ces populations de l’in-
plates-formes d’habitat
(*pa'epa’e), *terrasses de cultures et
térieur
:
anciennes
tarodières, *marae... Ils ont
également retrouvé les traces des *pi’imato, montagnards polynésiens qui
avaient pour mission d’enterrer les morts
illustres dans les cavernes les plus secrètes
et de trouver les *plumes rouges des phaétons qui nichent dans des endroits escar¬
pés. Ces traces consistent en des restes de
marae et de foyers où ils se chauffaient et
faisaient cuire leurs aliments.
La montagne resta un lieu de refuge pour
les *déserteurs des navires européens et
pour les résistants à
C’est ainsi qu’un
l’occupation française.
officier de la frégate
anglaise Pandora, Corner, fit en 1791 la
traversée de Tahiti par les vallées de la
*Vaihiria et de la *Papenoo pour retrouver
les mutins du *Bounty. Lors de la *guerre
franco-tahitienne (1844-1846), les troupes
françaises durent organiser plusieurs expé¬
ditions dans les vallées de la *Fautaua et de
la *Punaruu pour vaincre les derniers
de résistance tahitienne. C’est à cette
îlots
épo¬
que que les îles connurent un dramatique
dépeuplement ; les vallées et les plateaux
retournèrent à l’état sauvage et ne furent
plus
les amoureux de la
parmi lesquels Pierre *Loti, Paul
*Gauguin, Victor *Ségalen et le photo¬
graphe Lucien *Gauthier.
parcourus que par
nature
La montagne est aujourd’hui visitée par
les chasseurs de cochons sauvages, les
•
botanistes, les archéologues et les amateurs
de randonnées sportives. Jean Nadeaud fut
le premier Européen à tenter la conquête
des plus hauts sommets. Il réalisa l’ascen¬
sion de r*Aorai en 1856, mais il fallut
l’Orohena soit
Charles et Alphonse
Hollande. Ces derniers utilisèrent une piste
tracée par Maurice Jay, infatigable mon¬
tagnard qui créa une antenne du Club alpin
français. «Les clubs de montagne ont foi¬
attendre
vaincu à
1953 pour que
son tour
par
sonné, parfois éphémères, depuis la So¬
ciété des Excursionnistes de Machecourt,
les Amis de la Montagne, l’antenne du
C.A.E. de Jay, les Pirimato, les Associa¬
tions militaires... jusqu’au club Te Fetia o
te mato qui, réanimé par Michel Charleux,
comprend aujourd’hui plus de cent mem¬
bres sous la présidence de Jean-Marie
Dubois» (P. Laudon).
tahitienne souffre cependant
dégradations liées à l’ex¬
ploitation des ressources hydroélectriques,
à l’ouverture de pistes de trial et à l’exten¬
La montagne
de nombreuses
sion des
industrielles à l’amont des
zones
vallées ; elle perd ainsi une
charme et de son mystère.
partie de
son
►
mou’a. Te mou'a, ’o te
ho'ê ia tuha'a no te pa’a
fenua i roto i Wna teiteira’a; are’a ra
mau tau’upu mou’a ’ua rau mau
O te
te
’otaratarara’a. Te vai nei te
te
vai ato’a
ra te mau
mau ’ana’i mou’a
mou’a rarahi i roto i te
e
vahi ho’ê, tei riro ’ei mau vahifa’ahiahia mau i
te mata ia hi’o, mai te ho'ê vahi ha’apu'era'a
lao’a tahito ra tona huru, ’ua rau ato’a ia huru,
mai te mau li’i rarahi ra tô râtou huru ’e tô
ratou hoho’a ia hi’o atu i taua maupu’e mou’a
ra, (efa'ahoho’ahia i tepopo anei, i te tapo’i
fare anei i te mau ’auri patia ra ’i anei, i te tara
e E anei i te lupuai mou’a anei) te reira i te vahi
ho ’ë na reira
ato ’a te mau pari, te mau vahi
topa ta ’arere no te tapae i te ho ë vahi ’ahe ’e
ri ’i au ëpapu roa atu ai.
I Porihetia, te mau fenua mou’a, tei te
ta’amotu Totaiete nei ihoâ ia, ’e tei te fenua
nô te tuha ’a Pae, ’o Rapa
huru mou’a a’e, are'a te tahi atu
Matuita. I te pae
ana’e
te fenua
i to ratou ’e’ere ia i te
ri’i
ïa. E
noa
mau
mou’a
e
mauparare
ihoa ra te reira, mea
ho ë pae o te motu ia
mau motu
matahataha maita’i le
hi’o atu. Te mau vahipateitei to nâhiti ia o te
auaha mou’a tei he’e: i Tahiti: 2241 metera te
teiteira ’a ’o Orohena. I Mo ’orea : 1207 metera
to Tohiea, i Popora: e 727 te mou'a Otemanu,
i Nu’uhiva ’o Tokao ia te mou’a teitei, tei te
tô Tokao.
’ua parauhia to tatou
fenua e mau fenua ia no roto mai i te tahi
auahi ’ama, tei pohe ra i teie nei, mai le huru
e, na roto i te auahi, tupu mai ai te fenua. ’Ua
pohe taua auahi ra, teie ia to tatou mau mou’a
’o To’ovi 1185
parare ra
metera
'Va ’ite pa ’ato ’a tatou e,
i le
e au
mau
tahera'a
no le
vari auahi, riro
maufa’a rarahi, ’ei mau peho
hohonu ’aore ra papa ’u tei te huru ; are ’a ra e
tano mau a teie parau : ia tere tatou nâ ni 'a i te
pahi, e ’ite tatou i te mau otu'etu'e o te fenua e
tupu te maere i te ’ohipa i tupu ’e te tupu noa
mai nei ’ei
nei
a mou
ta te
teie
ia u’i, a mou ia
ta’ata fa’ahuru’era’a.
mau
na roto
mou’a, te
i te
mau
a
ta’a
noa atu
ai
Te vai nei i roto i
mau fa’a ruperupe maita’i,
hiera'a
a te mau
motumotura’a tei riro ’ei
mataeina ’a ’e ’ei fa
u’i,
mau
tatuha'a i
te
’ata ’a i
ter a vahi ’e 1er a vahi.
Te vari auahi tahe, ’ua horo ’a mai i te anavai ’e
peho haumaru; i te tahi mau vahi e ’itehia te
mau topara’apape
teifa’a’una’una i te
mau peho o te fenua nei. ’Aita te mau mou’a o
te fenua mâ’ohi i tuea tô râtou huru nô te
"ahura’i”. Te mau fa’a teitei ’e le mau lauupu
mou’a te fari ’i nei ratou i te mata ’i ’e te ua i
te
tahi
roto
i te 1000 ’e tae atu 1500 metera te teitei: 4
’e tae atu i
metera
te
7 metera ’e
ia tae i te
mau
tae roa ato
matahiti
vero,
’a i
le
11
mai tei
MONTAGNÉ
’iicci i
i
IC
nuimhiii 1983. Te ahuvera
lefailo u'ciropu ()"5
c
laiii i
roio
nia i le 100 melera le
nu
leiiei i le niha'a lauTilahi, no reira le niaii vahi
leiiei
alu
Tei
uni
roa
i
le
0"0
hum
le
ra'au. /
mau ra au
hulu,
ahuvera piri
ia lac i le mau po heima W ’eto ’e.
aïo 'a le ahura ’i le lupura 'a no le
i Tahili
e
farereihia
i le
rolo
mau
rarahi mai
le
le
fa'a rarahi. ïia
anuhe,
haumi,
laofe. Na nia i le mau ’aivi ’e
’ua uni pu noa ïa te tuava, le
puarata, le rarauhe. I te mau vahi
parure,
te
e
’itehia i reira
rarauhe mai
’amo ’a tae
te
mai ’ii ’u
noa alu
le
hum
o le
aihere ’e te
lafa ’i, le ’anuhe, te
i le maire, le metua pua
’auli, la
lauma noa alu a tatou,
mâma’u,
noa
mai ai te
leie
mau
’ei reira te
’ailo mou'a e itea ai, mahu
ata ’e le hupe o te po, ’Ua riro
te
aihere,
mau
rarauhe ’oia ato ’a teie
’eifa’a’una'una i te mau ’afa’a
’e le mau peho. la lano mau i le lahi mau
peho, 'lia ’api i le uni fe’i, i te ’uru na reira te
mau rimu, te mau ripene, te rouru ho’i, te
ra'au rarahi
mau
laiitau noa
hili
e
montagne à Tahiti.
1. Profonde vallée en
V, pics et
grands versants sculptés par une
puissante érosion fluviale au
centre de l'île. 2. Col du Diadème.
3. Crête de Pare Rau
Ape avec ses
installations d’entraînement
militaire.
na
ni'a i te maio,
na te mau
mau
hitapere, le vai ato ’a ra le uru
jaja, te uru’ofe, e lao’a haviii mau ia mala’itai.
Hou te mau papa ’a tae mai ai i Tahiti ma, e
fa’aea te ma’ohi i Ma na ni’a i te mou’a. Te
mau peho, e fa ’aeara ’a no le manahune, te
mau fao, te mau titi tei ’ore i auraro i te ture
no te orara’a. No reira ia tupu te ’ohipa ma’imi
a te mau ihipapa, e rave rahi mau paepae
fa’aeara’a ta’ata tei itea e tei tamatahia e
paheru ri’i maite ia nehenehe ia tuatapapa i te
’e
ana
La
mai
’a ho ’i ’oia ato ’a le anani. la tae i te
huru
hia
te mau
no te orara
te mau
tapa
’a
’o
o le tau
tahito. ’Ua ’ite
no le mau
ato
pi’imato ’oia te
huruhuru
manu no te mau
rave’a
mou’a. la
ho’e la’ata i te
reva te
ara e
’aore ra, ia tupu te lahi mau ’ohipa rarahi mai
te hoera'a va’a, te motora’a, te tu’era’apopo, e
parau ihoa te ma’ohiifa’ailoilo, a hi’o i
mou’a. Teie te aura’a, a ha’amana’o i to
to
’oe
fenua ’ai’a tupuna ’eiaha ia ino ia ’oe, eiaha
ha'apunira’a
’ofitie perelane no te pahi
ra Pandora, ’o Corner tei haere alu i le
matahiti 1791 mai Vaihiria litapou atu i
Papeno ’o no te ’imi i te mau mataro tapuni no
Bounty (Mautini). Te lupura’a le arora’a i roto
i te ma’ohi ’e iefarani (i te matahiti 1844-1846)
’ua fa ’aineine te nu ’u farani e rave rahi mau
opuara’a no te tonolonora’a i te nu’u ’ei ha’avi
’Ua riro ato ’a
piripiri, te ti’ali’a mou’a, te mau tumu ra’au
mai le mape, te faleala, le vi (’ua rau le hum),
te
mau
mutai, te mau huruhurufa’a’una’una i le maro
o le ho’e ta’ala li’ara’a leiiei, ’o le ari’i ihoa 'ia.
/ roto ra i te orara ’a o te ma ’ohi e parau rahi
ho ’i ia aramoina ia ’oe.
’a,
te
mau
mai i te
10 te
rau
purau, te mara, le
le mau uni
le mau
feia i ha ’apa ’ohia no te ’amo e tahuna i te lino
pohe o te ho’e la'ata rahi, na ratou alo’a e ’imi
’a
mou’a ’ei vahi
ra te
’enemi. Te ho ’e
no te
i te toe’a
o le
nuna’a tei ’ore i taho’e mai,
na te
fa ’a ’o Fautaua haere atu i Punaru ’u. I te reira
area no te tau i farerei ai te fenua i te ho’e
paura ’a rahi no le la ’ata na roto i te arora ’a. la
ho ’i te fa ’a i roto i te huru mau, ’oia ho ’i ia
ruperupe fa ’ahou ’ua tapae mai ’o Pierre Loti,
Paul Gauguin, Victor Segalen ’e te ta ’ata
nene'ihoho’a
ra
’o Lucien Gauthier,
l teie mahana, te feia
nei i le haere
tamau
te
mou’a, te
mau
noa
aivana’a aravehi, te
mau
mau taiete ta’aro, ratou teie e
nei a na te mou’a. ’O Jean Naclaucl
’ihipapa, te
haere
a’ua’u pua’a ’oviri teie e
roto i te fa’a ’e na ni’a i
na
e haere na roto i
’a. ’Ua tae atu oia i ni ’a i te
tepapa’a matamua i tamata
to tatou mau mou
mou’a
atu
o
ai te
Aorai i
mau
te
matahiti 1856, taefa’ahou
laea’e ’o Charles ’e ’o
Hollande. Na ni’a i
le
Alphonse
c’a tei fa’anahohia e
Jay to raua haerera’a. E ta’ata itoito
Jay ’e te rohirohi ’ore i te ha ’amaura ’a i
te ho ’e pu no te mau pi’imato farani. “E rave
rahi mau ta’atira’a ifa’atupuhia mai te
Maurice
mau
’o
ta
’atira ’a Machecourt, le
te
C.A.E.
ta
’atira ’a
Feti’a
o
Maurice
o te nu
o te
mau
Jay, te
hoa
mau
o te mou
’a,
pirimalo, le
’ufa ’ehau, ’e ’oia ato ’a le
Mato tei ’amuihia
Charleux, ’ua hau
te
hanere
Jean-Marie Dubois”. (Na te
P. Laudon teiefa’a’itera’a).
e
Miche!
mero
ta’ata
i
raro
ra
ia
’o
tefifi nei te mou’a i Tahiti no te
’ohipa ’e te mau ’opuara’a e
fa’atupuhia nei teifa’a’ino i te mau mea ato’a
’e i le ruperupe ’o te mou’a, ’ei hi’o ra’a ’o
Marama Nui ma, te mau pu ’ohipa rarahi i uta
i roto i te fa ’a mai to Punaru ’u ’e to Tipaeru ’i.
Te reira mau lupura ’a ’ohipa e fa ’a ’ere mai ia i
te fenua nei i tona ’una ’una.
I teie mahana,
rahi
94
te mau
MOOREA
1886-1942). ♦Gou¬
Né à Lézignan
(Aude) en 1886, Lucien Montagné fut
♦administrateur à Madagascar et gouver¬
fisamment la langue,
neur
nos
MONTAGNE (Lucien) (
*colonies.
des
verneur
aux
Comores, avant d’être nommé
des *Etablissements français
gouverneur
de rOcéanie, le 26 janvier 1933. La colonie
se trouvait alors plongée au cœur de la
Grande
Dépression et en proie à une
reprise de l’agitation envers les ♦fonction¬
naires, jugés trop nombreux en ces terpps
de crise. Elle admettait mal également la
récente réforme de 1932 qui avait remplacé
le ♦Conseil d’Administration par une autre
assemblée, les *Délégations économiques
et financières, aux pouvoirs guère plus
réussit
impor¬
tante subvention de Paris, qui lui permit de
couvrir le ♦déficit budgétaire impression¬
nant de la colonie. Obligé par ailleurs de
réaliser quelques compressions de salaires
et d’effectifs, il sut également favoriser le
développement de l’agriculture, du tou¬
étendus. Le gouverneur Montagné
à obtenir, peu après son arrivée, une
risme et des voies de communication, contri¬
buant ainsi à l’amorce du redressement
économique des E.F.O. Ses nombreuses
tournées dans les îles le rendirent populaire
auprès des Polynésiens, alors que, à
Papeete, il se trouva confronté à l’opposi¬
tion de certains chefs de service, dont le
♦procureur Goguillot qu’il fit rappeler. Ces
problèmes surgirent, avec bien d’autres, à
la suite du scandale de l’affaire ♦Kong Ah à
laquelle le gouverneur Montagné fut indi¬
mêlé. Les suites de cette affaire
rectement
Nommé
quitter Tahiti
en mai 1935.
1936 administrateur supérieur
l’amenèrent à
en
Togo, il fut mis à pied en 1941 par le
gouvernement de Vichy pour ♦francmaçonnerie. 11 décéda l’année suivante en
France, près de Toulouse.
du
Montipora. Genre de ♦Coraux hexaco-
à la famille des
Acroporidés. Ils sont le plus souvent en¬
croûtants, légèrement hérissés de pointes
ralliaires appartenant
minuscules
fleurs
ou
ou
semblables à des corolles de
à des entonnoirs emboîtés. Les
Montipora sont de couleurs très variées
jaune au violet en passant par le
allant du
marron.
Voir aussi
:
Madréporaires.
MONTITON
(1824-1894).
(Albert) dit Metua Apereto
Religieux
picpucien qui
commença son apostolat au Chili. Envoyé
en
1852 au diocèse de Tahiti, il partit
♦Anaa, où il faillit
pendant les troubles causés
par une rivalité aiguë entre les ♦mission¬
naires catholiques et ♦mormons. Le
metua Apereto,
comme on l’appelait,
possédait un atout majeur: il était bon
musicien et jouait aussi bien de l’accordéon
que de la clarinette. Dès qu’il maîtrisa suf¬
immédiatement pour
être massacré
poser des *himene
cès que l’évêque les
il
commença
à
com¬
qui eurent un si vif suc¬
réunit et les imprima en
Mau fiimene katorika") qui, de
jours encore, est utilisé dans les îles.
Le père Montiton accepta en 1860 d’aller
évangéliser les îles toujours sauvages et
un
recueil
cannibales de l’est des Tuamotu. Il les visi¬
tait toutes
lette de la
régulièrement, grâce à la goé¬
mission, Vatikana. Convaincu
qu’une meilleure connaissance de l’an¬
cienne religion des insulaires faciliterait
leur conversion, pendant tout son aposto¬
lat le père Montiton interrogea systémati¬
quement les vieux *tahunga et prit des
notes qui lui servirent pour la rédaction de
nombreux articles parus dans des revues et
des ouvrages pieux. Leur exactitude est si
grande qu’ils continuent à être consultés
par tous les chercheurs scientifiques
modernes qui y prennent de précieux ren¬
seignements. Epuisé par le climat, les
Lucien
Montagné
physiques continus et un régime très
déficient, le père Montiton qui souffrait de
plus en plus de “défaillances” et de
efforts
de poitrine”, fut finalement
obligé de se retirer dans un couvent en
Espagne, où il mourut en 1894.
“fluxions
MONTPEZAT(Jean).Né le 15juillet 1937
à Pierrefitte-Nestalas (Hautes-Pyrénées),
Jean Montpezat fut élève de l’École natio¬
nale d’Administration et orienta
sa carrière
rOutre-Mer. Il occupa les fonctions de
chef de cabinet de deux ministres des
vers
Pierre Billotte (19661967) et Joël Le Theule (1968). Chargé de
mission au Secrétariat général pour la
D.O.M.-T.O.M.:
Communauté et les Affaires africaines et
malgaches auprès de Jacques Foccart de
1969 à 1973, il se vit ensuite confier la
sous-direction des affaires économiques et
financières et du plan au secrétariat d’État
aux
D.O.M.-T.O.M. avant de devenir
trésorier-payeur-général du département
de l’Orne en 1984. Son expérience des
questions relatives à l’Outre-Mer l’amena
en juillet 1986 au poste de haut-*commissaire de la République en NouvelleCalédonie. Sa pondération et son désir de
servir
au
mieux les intérêts d’une
commu¬
multi-ethnique complexe furent
appréciés par les Mélanésiens, mais les lea¬
ders du Rassemblement pour la Calédonie
dans la République (R.P.C.R.) le jugèrent
trop conciliant avec les partis indépendan¬
nauté
tistes.
Pierre ♦Angéli
République en
Polynésie le 12 novembre 1987.
Jean Montpezat succéda à
au haut-commissariat de la
MOOREA. *lle haute de
l’archipel des îles
du ♦Vent, située à 20 km au nord-ouest de
l'ahiti.
Bien des ouvrages indiquent que le nom
Moorea signifie “lézard jaune”, ce qui n’est
95
MOOREA
p;is soutcnahlc clanl donné que la
llabe ne contient pas de coup de
seconde
glotte et
que le mot mo'o a plusieurs significations.
I. étymologie la plus plausible est fournie
parTeuira *Henry qui traduit ce nom par
“rejeton”. Une confusion semblable existe
au sujet du second nom de Hle, très usité à
l’époque de la découverte par les Euro¬
péens, qui n’était ni *Eimeo ni Aimeo mais
Aimeho. Ce nom s’expliquerait par le fait
que, très souvent, après une défaite, des
guerriers tahitiens subsistaient ou man¬
geaient (’ai) en cachette (meho) à Moorea.
• D’une superficie de 136 km^, Moorea
présente des contours tourmentés. 11 s’agit
il fallait
en posséder le titre
plus prestigieux de file.
pour
être
Moorea est riche de nombreux autres
ves¬
et
l’
de
embarquées lors
long cours : porc,
pirogues.
pierre
sable
chien, graines de pandanus, 'uru
patate douce, noix de coco
germée, plant d’arbre à
Le feu était conservé sous forme
de braises.
braises
127
la prétendue supériorité de la *race
germanique. Le nazisme trouva ses fon¬
dements dans le pangermanisme et dans
l’antisémitisme déjà largement développés
en Allemagne à la fin du XIX‘= siècle.
sur
Nourri des
rancœurs
de la défaite de
1918,
du diktat de Versailles et de la crise écono¬
mique et sociale qui suivit, le nazisme fit de
fulgurants progrès qui aboutirent à la prise
du pouvoir par Hitler en 1933. Dès lors, de
1933 à 1945, le nazisme devint l’idéologie
l’État allemand. Très forte¬
influencé par certains penseurs du
XIX^ siècle (Gobineau, Chamberlain) ainsi
officielle de
ment
que par le *fascisme mussolinien, il peut se
définir par la devise «Ein volk, ein reich,
führery> («Un peuple, un empire, un
guide») qui exprime les notions de racisme,
d’expansionnisme et de dictature. Les nazis
ont poussé les thèses fascistes jusqu’à l’ab¬
surde en voulant faire du peuple allemand
ein
le maître du monde et
en
niant
tous les
principes fondamentaux d’humanité (pra¬
tique de la terreur, ouverture de camps de
concentration, volonté d’exterminer sys¬
tématiquement des peuples entiers).
Le nazisme n’est pas mort avec Hitler puis¬
que l’on a vu resurgir en certains pays, et
notamment en Allemagne, des groupus¬
cules qualifiés de néo-nazis.
Voir aussi
:
nationalisme.
nébulosité,
est
•
obscurci.
nom
fém. Caractère de
ce
qui
*météorologie, proportion du ciel
En
voilée par
les *nuages. La nébulosité est
exprimée en octas (huitièmes).
A Tahiti-Faaa, elle est en moyenne de 3
octas au mois d’août et de 5
décembre.
neck,
fiant
nom masc.
cou.
au
mois de
d’origine anglaise signi¬
cylin¬
Piton rocheux de forme
drique qui provient d’une ancienne *chevolcanique remplie de *lave solidi¬
fiée et qui a été dégagée par r*érosion des
roches encaissantes plus fragiles.
L’île de ’''Ua Pou (Marquises) est particu¬
minée
lièrement riche
connus en
en
necks, mais l’un des plus
se trouve à l’entrée de
Polynésie
la baie de Maroc à Huahine et est
“le doigt de *Hiro”.
appelé
nécrophage, adj. Désigne tout animal qui
se
nourrit de cadavres ot de déchets orga¬
niques divers. Les Asticots, larves des
Mouches, sont nécrophages. De même les
Crabes, les Écrevisses, etc. assurent le net¬
toyage de leur *milieu de vie. Les animaux
nécrophages constituent un maillon impor¬
tant
dans
les
*chaînes
et
les
réseaux
alimentaires.
négrier, adj.
et nom masc. Qualifie celui
qui
se livre à la *traite des Noirs ou ce qui
sert à cette activité (un navire négrier). Per¬
sonne pratiquant la traite des Noirs. Par
extension, celui qui exploite d’autres
hommes.
Ce terme
•
a
recruteurs de
la
au
été utilisé pour désigner les
main-d’œuvre qui ont écumé
plupart des archipels du Pacifique Sud
milieu du XIX'= siècle. L’attitude de
ces
capitaines de navires fut très variable, mais
il ne semble pas qu’ils aient imposé des
conditions de déplacement aussi dures que
les véritables négriers, trafiquants de “bois
d’ébène” entre l’Afrique et l’Amérique aux
XVIP et XVIIP siècles.
Voir aussi : blackbird.
NENGO NENGO. *Atoll des *Tuamotu
du Sud situé par 143°50’ ouest et 18°45’
sud. Découverte par *Wallis en 1767, l’île
est
aujourd’hui inhabitée et appartient à la
commune
de *Hao.
Néolithique,
Période de la
plus proche de notre ère
(5000 à 2500 avant J.-C.). Ce terme, créé
par J. Lubbock en 1865, désignait “r*âge
de la pierre polie” par opposition à la lon¬
gue période précédente, “l’âge de la pierre
taillée”. On lui donna par la suite un
contenu économique. Aux chasseurscueilleurs succédaient les agriculteurséleveurs. En fait, l’évolution se fit lente¬
ment, vers 8000 au Proche-Orient, vers
5000 en Europe occidentale. Culture et éle¬
vage se développèrent. Les hommes restè¬
rent de plus en plus longtemps au même
*Préhistoire la
nom masc.
endroit. Ils devinrent sédentaires et cons¬
truisirent des habitations plus solides. De
techniques apparurent telles que
poterie, le tissage, le travail du cuir... Le
Néolithique se termina avec le début du
nouvelles
la
travail des métaux.
Voir aussi ; Paléolithique.
Nérite, nom masc. Coquillage *Gastéropode de la famille des Néritidés et du genre
Nerita. On le rencontre sur la partie haute
de la plage. Il se nourrit d’Algues tapissant
le substrat qu’il râpe grâce à sa radula gar¬
nie de milliers de minuscules dents. Sa
Nérite
coquille est de forme globuleuse, mesurant
de 10 à 30
mm
de diamètre et
son
ouverture
NICKEL
typique. Les Nérites parti¬
cipent à l’érosion biologique des calcaires.
semi-circulaire
’areareara’a. Te ni’au
ti’a’iri i
roa ra
’oia ho’i te ivi
hamaniporomüta. E tuihia
ni’au ’ei
te matamua
i ni’a i te ni’au
te
mâ’a
no te
mori
ti’a’iri.
Individu accompagnaint le chef
*deuilleur lors du heva tUpâpa’u, rite mar¬
nevaneva.
quant le *deuil d’un *ari’i. William
*Ellis
laissé la description suivante : le
«était entouré d’une multitude
d’hommes et d’enfants badigeonnés avec
du charbon, des argiles rouges ou
blanches... Ils ne portaient qu’un *maro et
nous en a
défunt
étaient revêtus seulement de
terres
ces
colorées... Ils étaient armés d’une *massue
gourdin et traversaient le district,
d’un
ou
saisissant pour le battre de quiconque ne
leur manifestait pas le plus grand respect...
se
général, tous ceux qui les voyaient
approcher s’enfuyaient immédiatement ou
En
allaient
cacher... Ils
se
les apparences de la
comme les déments».
►
nevaneva.
Teie te
mau
se
donnaient toutes
folie et agissaient
ta’ala tauturu i te
tupapa’u, iapohe ihoâte hô'ëari'i.
te fa’ati’ara’a a W. EHis: “Eparai ratou
tahu'a heva
la
i
au
i to ratou tino i te arahu ’ere ’ere, te araea
'e te
pu'a. Emaro to ratou tapo’i i to ratou tino
tirara atu ai. Era'au ta ratou i te rima
’aore
’omore, e haere ratou na te mata’eina'a. la
’ite ratou i te ta’ata, fa’atura ’ore i ta ratou
ra
e
peu e rave ra, e
rahira ’a
au
o te
ratou
rutuhia
taime,
e
e ratou. 1 roto i te
horo te ta ’ata e tapuni ’e
i te feia fa'auru
ma’ama'a te huru".
E ravehia
te rau
E ra’au
L’artisanat polynésien utilise ces folioles
entières pour la couverture des toits : un
chaume en ni’au dure habituellement 3 à 4
•
ans
il faut environ 400 palmes pour cou¬
;
maison de dimensions moyennes.
vrir
une
On
l’emploie aussi
pour
la fabrication de
objets tressés (*pe’ue, ’'’paniers,
*éventails, balles, jupes de danse) ainsi que
nombreux
pour la *décoration des lieux de fête.
Les nervures de ni’au sont assez rigides
qu’on y enfile des *noix de bancoul
constituer des balais. On les
employait aussi comme cure-dents ou pour
tresser des paniers d’offrandes. Elles ser¬
pour
ou
pour
vent
encore
ronnes,
dant,
on
«à confectionner des
cou¬
colliers et guirlandes. En les fen¬
obtient les aiguilles avec lesquelles
on assemble les liasses de feuilles de *ti qui
garnissent les parois des fosses à *pôpoh)
(P. Pétard : “Plantes utiles de Polynésie”).
►
ni’au.
Eparauhia te ha’ari i te matamua e niu,
ni ’au. I roto i te ’ohipa ’e te orara ’a
O te ma’ohi, e tao ’a faufa’a te ni’au. I te pae no
te rima’i, e ravehia te ni’au no te hamani i te
tôna
rau e
te
ivi ni’au ’ei hamani nira
no te
lui i
tapo’i i te apo’o ti’o ’o.
ato’a te ni’au (P. Pétard).
no le
NIAU. Petit *atoll
sans
passe
des *Tua-
Nord-Ouest, situé par 146°20’
ouest et 16°08’ sud. Comme Anaa, Niau
montre les vestiges d’un soulèvement tec¬
motu du
tonique. Le point culminant atteint 7,50 m
et, dans les calcaires coralliens surélevés,
les eaux d’infiltration ont sculpté un véri¬
table *karst.
présente quelques traces d’occupa¬
tion ancienne. Elle fut découverte par “"Bellingshausen en 1820. Pendant longtemps,
les hommes de Niau ont participé à la sai¬
son de la *plonge à la nacre sur l’atoll de
*Takapoto. Regroupée au village de
Tupana, la population s’élève à 147 habi¬
tants (1983) et vit essentiellement de la
récolte du *coprah. Les sols, plus fertiles
que sur les autres atolls, sont favorables à
l’arboriculture des orangers, des citron¬
niers et des bananiers. L’île fait partie de la
•
L51e
commune
nevaneva
deuilleur
accompagnant un chef
nevaneva o
no te mau
te ape’e i tehô’e ra'atira
fa'ata pohe
de *Fakarava.
niche, nom fém. Renfoncement aménagé
dans l’épaisseur d’un mur pour abriter un
objet. Petite cabane servant de logement à
un
ni’au. *Foliole des *palmes de *cocotier.
li
chien.
écologique. Ensemble des fonc¬
l’espace occupés par une espèce.
Dans une *biocénose équilibrée, deux
espèces différentes ne peuvent pas occuper
la même niche écologique. Sinon, elles
•
niche
tions et de
entrent
en
concurrence
et
cela aboutit
généralement à l’élimination de l’une
d’elles.
Polynésie, l’introduction des
Moluques et des Busards des
roseaux a provoqué l’extinction locale ou
la diminution d’autres espèces d’Oiseaux.
Ainsi,
en
Hom.
: une
Merles des
niche
;
espièglerie.
nickel, nom masc. d’origine allemande.
Nickel était le nom d’un génie malin et «les
mineurs allemands, déçus que la nickéline
ne fournisse pas de cuivre, comme si ce
minerai était ensorcelé,
l’appelèrent kupfer-
nickel, cuivre de Nickel» (Dictionnaire
Flammarion). Métal blanc, brillant
l’on utilise dans des
alliages ou en couche protectrice pour
usuel
et
inaltérable que
balai ni'au
tapo’ifare. Hô'ëfare ni’au e 3 ’aore ra e 4
matahiti, ’ua pe, e fa ’a ’api ia. No te tahifare iti
au noa, e 400 a’e ni’au lei te huru ta ’oe
atora ’a.
E ravehia te ni’au no te hamani i te mau tao ’a
ri'i ato'a na te rima ’i : mai te taupo ’o te ’ara
’iri, te ’o’ini, te tahirihiri, te ’ahu ’ori, te ha’uti
na te tamari ’i, te fa ’a ’una ’una i te mau fare
paua
129
NIHIRU
sie, puis
aux *Philippines. En 1944-1945, à
la tête de ses forces combinées, ou “Task
Forces", qui associent cuirassés, porteavions et forces de débarquement (Ma¬
rines), il progressa rapidement dans le
Pacifique central, sans pouvoir envisager
pour autant un débarquement sur l’archi¬
pel japonais. Ses relations avec Mac
Arthur, commandant des forces terrestres,
furent souvent houleuses.
Nino
d’autres métaux. En 1984, les
Nickel. 1. Extraction du nickel à ciel
ouvert en Nouvelle-Calédonie.
2. Minerai de nickel.
principaux
producteurs de minerai de nickel étaient
l’U.R.S.S. (175 000 tonnes), le Canada
(174000) et la *Nouvelle-Calédonie
(58 000).
• Sur la Grande Terre calédonienne, la
société Le Nickel exploite plusieurs gise¬
ments à La Tontouta, Bourail, Koniambo,
Ouazangou et Thio. L’extraction, com¬
mencée en 1875, a connu plusieurs booms :
au moment de la 2® Guerre mondiale, de la
guerre de Corée et lors de la mise en place
de l’industrie lourde japonaise (1960-1970).
Cette dernière période a suscité des *migrations interinsulaires, en particulier celle de
travailleurs originaires des Australes et de
Tahiti qui ont formé une communauté
dynamique en Nouvelle-Calédonie. Par
contre, les troubles socio-politiques qui se
sont développés sur la côte est en 1984 et
1985 ont perturbé la production et remis en
question des programmes d’investissement
*courant marin
vers
le sud. Il
en
résulte
une
raréfaction du
poisson et une pluviosité abondante.
Ces phénomènes peuvent prendre des pro¬
portions catastrophiques si, comme en
1982-1983, on assiste, en plus, à des trans¬
ferts d’eau massifs de l’ouest à l’est du Paci¬
fique par suite de l’affaiblissement ou de la
disparition des alizés. Ces différents élé¬
ments
constituent
une
des conditions favo¬
rables à la formation de
Pacifique central.
niu voir Noix de
*cyclones dans le
coco.
NIUE. Ile de 258 km^ située à 2300 km à
l’ouest de Tahiti, par 169° ouest et 19° sud.
Il
s’agit d’un *atoll soulevé culminant à
minier.
65
adj. (par analogie) Qui est d’une propreté
impeccable.
Peuplée vers l’an 1000 de notre ère par
des navigateurs venus des îles de la Société
ou des Samoa, Die fut découverte
par J.
*Cook en 1774. L’*évangélisation protes¬
tante commença en 1849 et Niue vécut sous
la domination des *pasteurs qui organisè¬
rent la protection foncière des résidents et
orientèrent l’agriculture vers la production
de coton, d’arrow-root et de coprah pour
l’exportation.
La Grande-Bretagne prononça l’*annexiondeNiueen 1901 mais, à partir de 1960,
les pouvoirs furent progressivement trans¬
•
NIHIRU. *Atoll des *Tuamotu du Centre
situé par I42°50’ouest et 16°40’sud. Décou¬
vert par
*Bellingshausen
en
actuellement inhabité et fait
commune de *Makemo.
1820, il est
partie de la
nimbus voir nuage.
NIMITZ (Chester William) (1885-1966).
Amiral américain. Responsable delà flotte
sous-marine américaine dans l’Atlantique
en
1914-1918, Chester Nimitz fut nommé
commandant de la flotte américaine du
Pacifique après *Pearl Harbor. A ce titre,
bataille de *Midway (juin
1942), puis épaula efficacement les divi¬
sions du général *Mac Arthur en Microné¬
il remporta la
130
(el). Nom donné par les Péruviens à
qui apparaît, certaines
années, le long des côtes de leurs pays.
L’événement se produit en général vers
Noël, anniversaire de la naissance de l’En¬
fant Jésus (enfant se dit nino en espagnol).
Habituellement, les côtes du *Pérou sont
baignées par des eaux froides remontant
des profondeurs par suite d’un *upwelling.
Il arrive cependant que, sous l’influence
des vents de nord-ouest, les masses d’eau
chaude peu salines et biologiquement pau¬
vres
de l’hémisphère nord franchissent
l’équateur et repoussent les eaux froides
un
m.
•
férés à
un
gouvernement local.
Depuis 1974, Niue est une *république
autonome, librement associée à la '''Nou¬
velle-Zélande qui assure sa défense et lui
offre une aide économique appréciable. La
population (3 298 hab. en 1981) vit essen¬
tiellement de l’agriculture et exporte des
fruits de la passion, des bananes et du miel.
La pauvreté des insulaires (P.N.B./hab./an
=
I 000
nue
dollars) explique l’émigration conti¬
des habitants
vers
la Nouvelle-
Zélande.
ménages polynésiens
inégal d’une catégorie sociale à une
autre et d’un archipel à l’autre. En fournis¬
sant des logements sociaux et des services
publics de santé et d’enseignement, les
pouvoirs publics tentent de réduire les
Le niveau de vie des
est
très
écarts de niveau de vie.
Noanoa (Le
parfum). Rédigé en 1896 par
critique littéraire et écrivain Charles
Morice, cet ouvrage a été conçu en colla¬
boration avec Paul *Gauguin. Le peintre
proposa un brouillon du récit et C. Morice
l’améliora en polissant le style et en ampli¬
fiant certaines parties du récit.
le
“Noanoa” est
une
version idéalisée du
premier séjour de P. Gauguin à Tahiti. Les
jours heureux passés aux côtés de Tehura
sont décrits sur un ton lyrique rappelant
parfois Baudelaire.
L’ouvrage parut en 1901 aux Éditions de la
manuscrit, illus¬
gravés et de croquis, furent
1954,1966 et 1987. Cette dernière
Plume. Des fac-similés du
niuroahiti. Plante herbacée de la famille
des Labiées
:
Leucas decemdentata. Elle
ressemble à la *Menthe mais n’est pas odo¬
rante. Elle entre dans la composition de
nombreuses
médicinales «desti¬
recettes
soigner les douleurs articulaires
{*ra’au arafati), les plaies infectées {ra’au
pe), les infections de la bouche (jâ’au vaha
pe), les torticolis, les crampes, les névral¬
gies (rd’au uaua), les ophtalmies (rd'au no
te mata), les cystites, les blennorragies
{râ’au ’ôpi)» (Paul Pétard : “Plantes utiles
de Polynésie”).
nées à
trés de bois
édités
en
édition fut réalisée à l’initiative de l’Asso¬
ciation des Amis du *Musée Gauguin et
obtint le prix Vasary.
►
No’ano’a. Te no’ano’a, eputa ïa teipapa’ihia e
Charles Morice i te malahiti 1896 tauturuhia
peni hoho ’a ra ’o Pauro Gauguin.
Gauguin te ’opuapuara ’a ’e te tahi
mau tapa'opa’ora’a i te mauparau efa’ati’a;
are'a ra, tefa’anahora’a mana’o ’e tefa’aotimai ’oia
e te
Nâ Pauro
na Charles Morice. No’ano’a, ’o te
hô’ëïa mana’o no roto mai ia Paul Gauguin i
tôna tere mâtâmua i Tahiti nei. Te fa’ati’a ra i
te mau mahana ’oa’oa ’e te mana’ona’o rahi i
roa-ra’a
te area a ora
niveau,
vérifier
nom masc.
ou
Instrument servant à
des conditions de vie d’une personne ou
d’un groupe social. Le niveau de vie se
comparant le *pouvoir d’achat,
l’équipement des
*ménages. Lorsque les revenus sont fai¬
bles, seuls les *besoins les plus urgents
peuvent être satisfaits. Si les possibilités de
consommation augmentent, les individus
cherchent à acquérir des *biens et des *services moins indispensables touchant aux
la
*consommation et
loisirs et
exemple.
Taux
iho ia Tehura.
à réaliser l’horizontalité d’un
plan. Degré d’élévation par rapport à un
plan de base. Valeur atteinte par une
grandeur.
• niveau de vie. Évaluation quantitative
mesure en
ai ’oia i piha ’i
au
confort de la maison par
ou nom. Se dit de quelque
qui se produit pendant la nuit ou
d’un être qui est actif la nuit. En Europe,
certains Rapaces sont nocturnes : la
Chouette ou le Grand-duc par exemple. En
Polynésie, les *Blattes, les *Geckos et de
nombreux Poissons de lagon ont une acti¬
vité principalement nocturne.
Autres sens: morceau de piano: les Noc¬
turnes de Chopin ; au fém. : ouverture d’un
magasin tard le soir.
nocturne, adj.
chose
Noddi,
nom masc. Tahitien: oa ou ’oio.
Oiseau de la famille des Sternidés.
Le Noddi brun {Anous stolidus) est
-
d’équipement des ménages en biens durabies, en pourcentage (I.N.S.E.E., 1983).
cuisinière
réfrigérateur
radio
automobile
téléphone
Iles du Vent
96
86
71
70
44
Mes Sous-le-Vent
88
57
73
32
12
Marquises
89
46
58
21
16
Australes
75
31
58
24
11
Tuamotu-Gambier
81
32
72
13
1
archipels
NODULE
l’espèce la plus
C’est
un
commune en Polynésie.
mer de taille moyenne
Oiseau de
(40 cm) ressemblant beaucoup à
*Sterne. Il est entièrement brun
trémité des ailes noirâtre
crâne
ment
Noddi brun
et le
avec
une
l’ex¬
dessus du
plus clair. Il revient à terre unique¬
pour nidifier, en général de septem¬
dules varient de I à 9
kg par mètre carré, ce
qui est assez faible. La teneur en éléments
métalliques rares est également insuffi¬
sante. L’exploitation des nodules se trou¬
vant à 4 000-5 000 m de profondeur dans la
limite des 200 milles nautiques n’est pas
envisagée actuellement.
bre à mars, au sommet des cocotiers.
Le Noddi gris {Procelsterna caerulea),
noha voir Pétrel.
de la Société et des Tuamotu.
nohu.
(dessin de G. Tobin, 1792)
-
est
plus petit et absent delà plupart des îles
Le Noddi noir
(Anous tenuirostris) est
fréquent au large de Tahiti. Il est de cou¬
leur plus foncée et peut être confondu avec
-
le Noddi brun.
nodule,
forme
tion
sur
en
nom masc. Petit nœud qui se
le tronc d’un végétal. Accumula¬
forme de boule
sous
la peau.
polymétallique. Concrétion de la
d’un petit bal¬
lon, gisant sur le fond des *océans. Les
nodules contiennent un mélange variable
•
nodule
dimension d’une pomme ou
Synanceja verrucosa. Français :
Poisson-pierre ou Synancée. Poisson de la
famille des Scorpaenidés et du genre Brachyrus ou Pterois. Informe et sans couleur
définie, boursouflé, le nohu possède des
nageoires pectorales très développées et
une gueule béante. Sa taille est comprise
entre lO et 70 cm. Il se
dans les Coraux
ou
camoufle aisément
s’enterre à demi dans le
sable des bords de
plage. Ses bourrelets
épines, véritables
seringues pouvant inoculer un poison vio¬
lent au baigneur inattentif. La piqûre, très
dorsaux dissimulent 13
Principaux gisements de noduies dans ie Pacifique Sud.
fréquenc
plusieurs éléments métalliques tels que
le manganèse, le fer, le *nickel, le cuivre, le
de
cobalt, le molybdène. Ils ont été découverts
par le navire de recherches Challenger au
cours de ses explorations dans l’océan
,
i-'fc.
,
navette au
*
«S
collecte de nodules
polymétalliques
132
h
*Pacifique de 1871 à 1876. Depuis une
vingtaine d’années, des sociétés améri¬
caines, japonaises ou européennes tentent
de mettre au point divers procédés d’ex¬
ploitation rentables. Deux techniques sont
actuellement envisagées : soit envoyer une
fond
ramasser
les nodules et les
rapporter à la surface, soit utiliser
En
une
d’aspirateur géant relié à un navire.
Polynésie, les concentrations de no-
sorte
cale urgente pour éviter les complications
et la mort (qui survient dans 25 % des cas).
(Paul). Haut-*comPolynésie française. Né le 22
juin 1924 à Paris, Paul Noirot-Cosson est
diplômé en sciences économiques et éco¬
nomie politique. Successivement souspréfet (Ancenis, Avallon), puis *secrétaire
général (Vendée, Charente, Somme), il fut
^préfet de la *Martinique (1975-1978),
puis des Pyrénées atlantiques (1978-1981),
avant d’être nommé en Polynésie française
en 1981. Homme de contact, aimant à
côtoyer les populations polynésiennes,
Paul Noirot-Cosson a su prendre du recul
par rapport à une vie politique agitée qui
aboutit au changement de majorité aux
*élections territoriales de 1982, avec l’arri¬
vée au pouvoir du *Tahoera’a de
G.*Flosse. Nommé préfet hors-cadre, il
quitta la Polynésie le 18 janvier 1983.
NOIROT-COSSON
ha’ari moroati:noix mûre
missaire de
germé
La Noix de coco présente un grand intérêt
alimentaire et économique. Elle a long¬
temps constitué la principale ressource des
atolls de Polynésie.
au stade nia ou ’ôuo, la noix renferme
jusqu’à un litre de liquide que l’on appelle
et
desséchée
avoir
sans
-
habituellement
eau de coco ; il est
pur et
rafraîchissant, légèrement sucré et rem¬
place avantageusement l’eau des citernes
qui
l’amande
-
diurétique est
Tuamotu. Son effet
aux
puissant.
riche
en
forme
se
cellulose et
en
au stade nia est
sels minéraux. Elle
s’enrichit ensuite en huile et n’est plus
comestible. On peut néanmoins la râper et
la presser pour obtenir du lait de coco, le
miti ha’ari qui donne à de nombreux plats
appréciée. Fermentée,
râpée donne le *taioro, ou, si elle
est pressée et fermentée, le *miti hue prisé
pour sa saveur forte. Après avoir été dessé¬
onctuosité très
une
l’amande
Noix,
fém. *Fruit du *Noyer. Nom
possédant
généralement une coque dure et résistante.
• Noix de bancoul. Fruit du *Bancoulier,
nom
donné à de nombreux fruits
au soleil, l’amande voit sa teneur en
huile s’accroître relativement : elle fournit
le *coprah que l’on traite dans les
chée
formé de deux lobes charnus de couleur
gris verdâtre. L’amande de la Noix fraîche
est comestible. Son goût de Noisette est
agréable mais il s’agit d’un fruit purgatif.
La Noix de bancoul permet de produire
une *huile qui était utilisée en savonnerie et
en peinture au X1X‘= siècle, les *tourteaux
résiduels servant à l’alimentation du bétail
volailles. En brûlant, les amandes
et des
produisent
une
flamme très claire. On les
enfilait autrefois
sur
des
nervures
de ni’au
pour en faire des sortes de lumignons.
• Noix de cajou. Fruit de 1’* Anacardier ou
Pommier-cajou. La Noix de cajou a la
petite poire de couleur jaune
forme d’une
L’amande est enrobée dans une
épaisse et ligneuse. Après cuisson et
déshydratation, l’amande de cajou acquiert
une apparence et une saveur comparables à
ou
rouge.
coque
celles des Arachides et des Noisettes.
coco. Fruit du *Cocotier, de
oblongue, qui atteint une trentaine
de centimètres dans sa plus grande lon¬
gueur et un poids de 3 à 4 kg. La Noix de
coco comprend une coque dure à l’inté¬
rieur de laquelle se forme l’amande ou
pulpe. Cette partie est protégée par une
épaisse enveloppe fibreuse, elle-même en¬
robée d’une deuxième coque dure qui a
l’apparence du bois. Selon son stade d’évo¬
lution, la noix prend divers aspects, virant
du vert au brun et au gris et s’allégeant
progressivement. Les Polynésiens lui don¬
nent des noms différents pour désigner
plusieurs stades précis ;
atiu:
très jeune fruit
ha’aripôniu: jeune noix encore vide
•
Noix de
forme
ha’ari ’ôuo
:
ha’ari nia:
ha’ari ’omoto
ha’ari’ôpa’a :
ha’ari
uto:
:
noix
sans
albumen
noix
avec
albumen
liquide
noix avant maturité
noix mûre
noix
germée
^huileries.
la coque entourant l’amande est souvent
travaillée par les artisans et fournit des
-
coupes, des bols, des calebasses, des
gourdes. Il semble que dans la Polynésie
ancienne, des médecins aient pu remplacer
des morceaux de calotte crânienne par des
morceaux
de
coco
nia.
l’enveloppe fibreuse peut être tressée et
fournir un cordage imputrescible aux
nombreux emplois : le *nape. Paul Pétard
signale dans “Plantes utiles de Polynésie”
que des filatures ont été créées en Europe
pour traiter ces fibres industriellement et
fabriquer des tapis, des cordages et des sacs
-
à terre.
►
huoro ti’a’iri. E ma’a
e
’amuhia leie
ra e
to roto
he’e
i te huoro ti’a’iri,
(e hi) ia ’amu i
ti'a’iri. 'Va riro te ti’a’iri ’ei rave'a
mai i te hinu,
tefa’a'ohipahia
pu’a 'e te ’ohipapeni i te 19
ma
’a
ato
'a teie
na te manu,
matamua e mori
ma’a ti’a’iri
mau
Huoro
ni'a iho
ra
te
te pua
tuihia i ni'a i
ho’e huoro i
hotu,
Te ha ’ari
: e
hamani
E
’atoro. I te
ti’a’iri to te maohi, ’oia ho’i le
te
e toe
te
ni’au.
te
e
’amuhia, tei
ma’a hotu, 'ia ’amu
mai te huero. E tunu
pa ’a iana. E au tona maa
mai te aratita ’ama.
ia ’ama ’e ia ’amuhia
’opa ’a. Epuru to te ha ’ari, ia ’ohia
’opa’a. I roto i te ’opa'a le
noa’a mai le
ra e
ma’a ia
mea teatea
Na
roto.
ana
no te
o te tenetere.
acajou. E ma’a ato’a teie
i te ma’a
te
horo'a
no te
’e
roto
’uo ’uo maita ’i, e pape to
i te tupura
’a
huru ato’a
to te mau
fa'ahou atu i roto i
ha’ari ’api.
o te
o te
ha ’ari,
e
i'oa
ha ’ari ’e ho ’i
te repo, tupu
mai ai ’ei
Teie tona huru te atui (otiu) - te poniu - te
ha’ari ’ouo, te ha’ari nia, te ha’ari ’omolo - te
ha ’ari ’opa ’a, te ha ’ari uto, te ha ’ari moro ’ati.
-
E
ra
’au
faufa ’a
ma’ohi, mai
’Aita
e lao
te
ha ’ari i
roto i te orara ’a o te
ni'au.
tona lumu tae roa atu i le
’a fa
i'oa tahito. E
’arue i ni ’a i te ha ’ari. E niu tona
ora
rahi teie ra’au nô
le
ma'ohi.
NON-ALIGNEMENT
Are’a
ra no te
’opa'a (te ha’ari) e ravehia te
’apu ’ei 'au 'a, ’e ’ei mau
puru ’ei firi nape, te
tao 'a rima ’i.
non-alignement,
nom masc. Attitude de
certains pays du *Tiers-Monde qui consiste
à refuser de suivre systématiquement la
politique de l’une des deux grandes puis¬
sances (États-Unis et U.R.S.S.).
La doctrine du non-alignement prend ses
origines dans la conférence qui se déroula à
Bandung (Indonésie) en 1955. Lors de cette
conférence, réunie à l’initiative du prési¬
dent indien Nehru, les 29 pays présents
développèrent les principes fondamentaux
l’anticolonialisme, du neutralisme et du
développement économique et culturel
autonome. La première conférence des
pays non-alignés se déroula à, Belgrade en
de
1961 et d’autres
se
tinrent ensuite tous les
Un comité permanent
des nonalignés siège à New York depuis 1972, mais
la plupart des pays membres (93 en 1983)
entretiennent des relations privilégiées avec
une grande puissance (U.R.S.S., ÉtatsUnis, pays d’Europe), ce qui affaiblit le
trois
ans.
mouvement.
nom
racine de
nono
voir
nono.
à3
mm
piqueur, diptère et de 1
long, qui sévit dans certaines îles
familles de
nono :
Ceratopogonidées qui comprennent
trois espèces. Culicoïdes belkini vit surtout
près des mares d’eau saumâtre où il se
reproduit. 11 se manifeste de la fin de la
journée jusqu’à l’aube et parfois à plusieurs
-
les
kilomètres de
son
gîte. On le trou^surtout
dans les îles de la Société.
Culicoïd^ insu-
ombrages des hautes val¬
lées et ne s’attaque que rarement à
l’Homme. Stylonocops albiventris (nono
blanc) sévit aux Marquises sur les plages de
sable blanc dont il ne s’éloigne guère.
les Simulies sont représentées en Polyné¬
sie par le nono noir des Marquises (Simulium buissoni) actuellement présent dans
lanus vit
nono
-
sous
les
une
réinfestation s’est
vallées
produite à partir des
traitées. Les
non
nono
sont
des
importantes. Ils frei¬
nent le développement du tourisme et leur
impact sur la santé des populations n’est
pas négligeable, même s’ils ne transmettent
pas de maladies graves comme c’est le cas
dans d’autres régions du monde.
causes
de nuisances
citrifolia. Arbuste de la
l’on trouve en
Polynésie essentiellement sur le littoral et
en plaine. Il possède de grandes feuilles
ovales vernissées qui sont utilisées pour
envelopper les poissons cuits au *four tahitien. Le fruit se forme à partir d’une petite
grappe d’ovaires qui produisent des fleurs
Morinda
nono.
famille des Rubiacées que
blanches. Celles-ci donnent ensuite nais¬
à
sance
un
fruit
poing, jaune,
composé,
gros comme
le
mou et dégageant une odeur
nauséabonde. Il entre dans la composition
guérir
angines. On Putilise aussi pour faire
mûrir les abcès et les panaris ainsi que pour
soigner les piqûres de poisson-pierre.
Edmond de *Bovis rapporte aussi un usage
plus aimable de ce fruit: «Lorsque les
jeunes gens venaient se livrer aux délices du
bain sous les berceaux de verdure qui
ombragent certains ruisseaux, il arrivait
qu’un nono venait frapper l’un des bai¬
gneurs. C’était le signal d’une bonne for¬
tune pour celui qui venait d’être frappé, et
il s’élançait hors de l’eau dans la direction
d’où était parti le fruit pour courir à la
recherche d’une Galathée qui ne se laissait
pas longtemps poursuivre» (Revue colo¬
niale). Les racines et l’écorce de l’arbuste
étaient utilisées autrefois pour teindre les
*tapa en jaune vif. Le bois est de couleur
jaune et prend un beau poli.
les
Polynésie et est particulièrement dés¬
agréable pour l’Homme. On distingue deux
de
certaines vallées, a permis une quasi-éradi¬
cation momentanée. Malheureusement,
de médications locales destinées à
prénom.
Petit Insecte
de
quelques vallées de Nuku Hiva. Ses larves
se développent dans l’eau des torrents et
des rivières. Une opération de traitement
des eaux courantes, menée en 1986 dans
►
nono.
_
Era'au teie
te mau
e
pu’ohu i’a
ma'a i
vahi ato’a i
ravehia ’ei
i te ahimâ’a. Tôna
tupu i te mau
fenua Porinetia. Tôna
no te 'eu i roto
vai hu ’a-roa-ra 'a
te
e
rau e
tiare ri ’i to ni’a
’uo ’uo, ia marua te tiare e rarahi mai te
ma’a. E ma’a oraparapa ia para ’e ia perehu e
hau’a ta’a’e roa tona, e aratutuhia.
E O te parau no te nono i roto i te ’ohipa no te
mea
hamanira ’a
’i. E ra ’au maita ’i
’a, no te mau ha ’ape ’e nô te
puta nohu. Te a’a ’e tepa’a no te tutu i te tapa
no te ma
i tona
ra
’au rapa ’au ma
’i arapo
U e
re’a
ora
/ te matamua i
maita ’i.
apurutia ai te ta’ata
i Nu’uhiva ma, ’aita e ma’a
’api, ’aita e i’a ’api. ’Ua ’amu te ta’ata i te
popoi uru ano'i ti’o’o ’e te ma’a nono ’aore ra i
te i ’a tara ’i. E hamani i te popoi uru tupa ’i
ano’i ’e te ’arahu o te pa’a ’uru ’e ia oti e rave i
te ma’a nono para ’ei ina ’i. E parau mau roa
te mau tau
i ni'a i te fenua
nono
gros
134
noir des
Marquises
plan de la tête
:
teie ’ua ’amu ato ’a
vau no te tamata
anei. E ma’a
ihoâ (A. Peni).
e ora
’oia
mau
NOTT
NONOHAURA. *Marae situé à *Anau,
sur la côte est de *Bora Bora. C’était,
disait-on, le plus beau marae de Hle, par
l’assemblage et la dimension des dalles de
V*ahu. Malheureusement, la croissance de
banyans l’a endommagé. Ce marae était le
plus important de toute la côte orientale de
Bora Bora. La tradition rapporte qu’une
longue rivalité opposa les grandes familles
d’Anau à celles de la côte ouest, de *Faanui
(marae *Farerua) et de *Nunue (marae
*Vaiotaha).
nord, nom masc. Point cardinal situé dans
la direction de l’étoile polaire. Région ter¬
restre, partie d’un pays située vers ce point.
On distingue le *pôle nord géographique
du pôle nord magnétique. Le premier cor¬
respond à l’endroit où l’axe de rotation de
la Terre perce théoriquement la croûte ter¬
restre. Le second, situé dans l’archipel
canadien, à 1900 km du pôle géographi¬
que, est un point où aboutissent les *méridiens du champ magnétique de la terre.
• adj. invar. Qui se trouve au nord.
Le gouvernement
australien respecte l’au¬
tonomie de cette communauté dont les
NORDHOFF
(Charles) (1887-1947).
Romancier américain né à Londres.
Charles Nordhoff fit la connaissance de
l’écrivain James Norman *Hall au cours de
la Première Guerre mondiale et vint avec
lui s’installer à Tahiti
écrivit
quelques ouvrages tels que “Pearl
lagoon", “Trafic en mer” (qui conte les
en
seul
aventures
1920. 11 y
de Von *Luckner
sur
le Seead-
ler), “Les Aventures de Charles Selden”.
Mais il collabora surtout à la rédaction de
plusieurs romans à succès avec James
Norman Hall : “Les *Mutinés du Bounty”,
Hurricane", “The dark river", “No more
gas". 11 rédigeait les parties épiques et tout
ce qui avait trait à la culture polynésienne,
à la
mer
voyagea
et aux
bateaux. Charles Nordhoff
fréquemment en Océanie et mou¬
d’un séjour en Californie.
rut au cours
NORFOLK. Petite île du
Pacifique Sud,
tutelle australienne, située par 29°02’
sud et 167°57’ est, à 1 676 km au nord-est
sous
de *Sydney. Elle consiste en un plateau
volcanique de 34,50 km^, dominé par le
Mt Bâtes (305 m) et s’achevant par de
hautes falaises
sur
l’océan.
Découverte par James *Cook en 1774,
Norfolk connut une première tentative de
•
peuplement entre 1790 et 1814 à la suite
naufrage, puis servit de colonie péni¬
d’un
tentiaire à l’administration australienne de
1825 à 1852. En 1856, sur sa demande, la
population de *Pitcairn fut transférée à
Norfolk. La plus grande partie resta sur
nie, mais deux petits groupes demandè¬
rent à regagner leur patrie en 1858 et en
1863.
principales ressources sont le tourisme
(17463 visiteurs en 1982), la vente de tim¬
bres et de produits hors taxes. L’île comp¬
tait 1800 habitants
notable, adj. et
d’être
en
1980.
nom masc.
mentionné, noté.
Qui mérite
Se dit d’une personne qui occupe un rang
social important et possède une certaine
influence dans un État, une région, une
ville. Un *maire et ses adjoints, un chef de
grande entreprise, le directeur national ou
provincial d’une administration par exem¬
ple, sont des notables.
Notre Lien. Bulletin de la communauté
protestante de langue française de Tahiti
(paroisse de Béthel), créé par le pasteur
Charles Nordhoff
Philippe *Rey-Lescure. Ce périodique, qui
parut de 1937 à 1981, donnait des nouvelles
de l’Église et proposait des notes histori¬
ques ou
biographiques.
NOTT (Henry) (1774-1844). Membre du
premier groupe de *missionnaires anglais
qui débarqua du *Duff, en 1797. Nott était
un simple maçon, saisi de la ferveur reli¬
gieuse provoquée, vers la fin du XVIIP
siècle, par des prédicateurs charismatiques.
11 savait à peine lire et écrire, mais il avait la
chance d’être particulièrement doué pour
les langues et il acquit les rudiments du
tahitien plus rapidement que ses confrères.
On peut aussi attribuer ses progrès au fait
que, très tôt, il prit pour femme une Tahi¬
tienne, apparentée à la famille Pômare. 11
ne fut donc pas question pour lui de
quitter
135
NOUAILLES
Tahiti
lui remit le
nourries par
imprimés.
pendant les guerres sanglantes,
les ambitions politiques du
jeune *Pomare II, qui se prolongèrent jus¬
qu’à la défaite et à la fuite du roi à Moorea,
en
décembre 1808.
Nott étant devenu le confident et conseiller
principal de Pômare, il le suivit et s’appli¬
systématiquement, pendant les lon¬
gues années d’exil, à le persuader, avec un
succès grandissant, que son seul salut, spi¬
rituel aussi bien que politique, résidait
dans sa conversion à la religion des toutpuissants popa’a. La *London Missionary
Society confirma le roi dans cette croyance
en envoyant des renforts. Malheureuse¬
ment pour Nott, les nouveaux mission¬
naires désapprouvaient totalement son
union avec une femme païenne et elle fut
qua
dissoute. Afin d’éviter de telles situations,
les directeurs de la société envoyèrent qua¬
jeunes Anglaises à Sydney. Nott s’em¬
barqua donc, au début de 1812, sur un
baleinier pour cette destination. Lorsqu’il
arriva, la seule candidate encore disponible
s’appelait Ann Charlotte Turner. Six mois
plus tard, ils revinrent, en voyage de noces,
tre
sur un
autre
baleinier. Hélas, la nouvelle
madame Nott
mari
difficile.
son
Henry Nott
manquait d’esprit chrétien et
conjugale
souffrit d’une vie
Après la bataille victorieuse de *Fe’i Pi qui
permit à Pômare II de devenir souverain de
Tahitien 1815, Henry Nott vint s’installer à
Papaoa ( Arue). Il y créa une paroisse et eut
la satisfaction de baptiser Pômare II en
mai 1819. Nott fut, à la même époque, le
principal rédacteur du *code tahitien qui
s’inspirait aussi bien des lois de Moïse que
de la législation civile anglaise et que
Pômare accepta de promulguer dans son
royaume.
-
moa ra” est essentielle¬
S’il faut croire l’historien
“7e Biblia
ment son œuvre.
de la mission
tahitienne, Henri Vernier, il
d’apprendre l’hébreu, afin de
pouvoir traduire le plus fidèlement possi¬
ble l’Ancien Testament. Il était impossible
de manufacturer sur place un ouvrage de
cette envergure et Nott partit en Angle¬
terre, en juin 1836, avec le manuscrit. Les
travaux d’impression et de reliure deman¬
dèrent deux ans et, une fois terminés, cette
première édition complète de la Bible en
tahitien comptait 752 pages. Nott fut reçu
en audience par la jeune reine Victoria, et
tenta même
136
Son œuvre accomplie, à son retour à
Tahiti, alors qu’il n’avait que 66 ans, il ne se
sentit plus la force ni l’envie de vivre plus
longtemps. Il mourut le 2 mai 1844, entre
deux batailles sanglantes de la *guerre
franco-tahitienne, et l’agitation générale
qui régnait interdit l’enterrement public et
grandiose auquel il avait assurément droit.
Sa tombe, à Arue, dans le voisinage immé¬
diat du cimetière des Pômare qu’il avait si
bien servis, est cachée au fond d’une cour
d’école, de sorte qu’elle n’est jamais fleurie,
même lors de la fête de l’arrivée de l’Évan¬
gile à Tahiti.
►
NOJI (Henere) (1774-1844). V_Noti nei, b te
ho ’e ia i
te mau
mitionare matamua i tapae
mai i Tahiti, na ni'a mai i te
i te matahiti 1797. E
roto ra
i tôna fa'aro'o,
roto i te mau
pahi
ra
’o Tarapu
tâmuta tôna tôro’a, nâ
’ua tupu mai te reira i
taime nôte ahuru
ma
va’u
o te
ho’ëhotura’a rahi i roto i tona
'a 'au no te haere e poro i te evaneria.
’Aore ’oia i ’ite i te tai’o ’e tepapa’i, are’a ra
tona aravihi i te ’a’apo’ohie i te reo ôô, no
reira ’ua ’oi’oi tona ’ite i le parau tahili. No
tôna ato ’a.fa ’aeara ’a i te vahiné tahiti, ’ohie
roa atu ai iana i te ha’api’ira'a i te reo maohi,
no te reira tumu, a tupu ai te mau arora’a
tenetere, te
ri’ari’a i
i te tau
roto
o
Pômare II, ’ua riro ’o
Noti ’ei tauturu, ei ti’aturira’a na te ari’i no te
ha’afariu iana i te fa’aro’o teretetiano. I mûri
a’e i te tama’i Fe’i-Pi ’uaparahi atu ’o Noti i
Papa’oa (Arue) ’e ’ua ha’amau i teparoita i
reira teifa’atupu i te tahi ’oa'oara’a rahi iana
na roto i tôna papetitora’a i te ari’i Pômare II i
ava’e mé 1819. ’Ua riro ’o Noti ’ei ta’ata rahi
nô te fa’anaho i te ture ari’i tei arata’ihia mai
te
(pipiria) ’e te ture peretane, ’ua
Mole
te ture a
ha’amanahia
te
reira ’ei ture
ari’i.
na te
la rahi te mô’ohi i te fariu
i roto i te
ha ’apa ’ora ’a ’api nei : ’oia te fa ’aro ’o
’ohipa no te
pipiria na roto i te reo tahiti, ia
ha’apurorohia te parau na te Atua ora. Te
evaneria a Ruta, te puta matamua i ’iritihia na
teretetiano, ’ua ha ’amata te
Après la conversion massive des popula¬
tions qui suivit celle du roi, il devint indis¬
pensable de traduire la *Bible en tahitien et
d’en assurer la diffusion. Nott commença
par l’Évangile selon saint Luc qui fut
imprimé par William ’'’Ellis en 1818, mais il
fallut encore 17 ans pour traduire le reste
des Écritures saintes. Bien que Nott fût
efficacement secondé par ses collègues
John *Davies et William Henry - et, éga¬
lement, par le roi Pômare H, jusqu’à sa
mort
premier des 3 000 exemplaires
’iritira’a i te
roto
i te
reo
tahiti. Nâ W. Ellis i
te
reira. Hô'ë ’ahuru
matahiti
hitu (17)
hope roa ai te mau puta
te pipiria i te huri na roto i te reo
1818 i nene’i
te
ma
matahiti i mûri iho i
ato’a
ma
o
’ohi.
Noa atu
ra le tauturu a tona mau taea
’e
:
’o
Henry ’e ’oia ato’a te ari’i
Pômare II, e ti’a roa ia parau e "te pipiria
mo’a"e ’ohipa mau iho ïa na Noti. Te fa’ahili
ra ’o Verenie H. i roto i tana puta e, ’ua
ha’api’i ’o Noti i te reo hepera nô te
fa’a’ohiera’a i te ’iriti i tefaufa’a tahito.
John Davies ’e ’o W.
No
te
reira tumu, ’ua tere atu ’oia i Peretane i
ra tana ’ohipa, ’ua
farerei atu ’oia i te ari’i vahiné Victoria ’e ’ua
pupu atu ei o i te pipiria matamuapapa’ihia i
roto i te reo ma’ohi. E 3 000 pipiri’a i nene’ihia
te
matahiti 1836, ia oti
i te taime matamua. la ho ’i maira ’o Noti i
Tahiti nei, e ono ahuru ma ono (66) tona
matahiti. ’Ua pohe alu teie ta ’ata itoito e te
maita’i rahi i te 2 no Me 1844 i roto mau i te
area
’u’ana maita’i ai
farani ’e te
Tei Arue
ma
te
’ohi.
tona menema
ha’api’ira’a.
arora’a i rotopu
i te
i mûri mai i le fare
NOUMÉA
NOUAILLES
(Mgr JuUen) (1875-1937).
*Évêque de Tahiti. Né à Elven, dans le
Morbihan, Julien Nouailles entra dans
pères de Picpus en 1895 et
r*ordre des
arriva à Tahiti en 1899. Il exerça son
tère aux Tuamotu jusqu’en 1932, se
minis¬
dépla¬
çant sans cesse à bord de petites *goélettes
qui avaient pour nom Marie Stella et
Saint-François-Xavier. Successeur de
Mgr *Hermel, «son bref épiscopat de cinq
années voit surtout les célébrations du
tenaire de la *Mission de Tahiti
en reste
en
cen¬
1936 ;
il
le monument élevé dans les jardins
de r*évêché
avec
les bustes de
Mgr Rou-
pères Caret et Laval. Il déve¬
loppa l’implantation de l’Église à Moorea
chouze et des
et
aux
Sous-le-Vent.
îles
C’est lors de
l’inauguration de la chapelle de Bora Bora
qu’il fut pris de la crise qui l’emporta à son
arrivée à Papeete le 14 août 1937» (R.P.
Hodée : “Tahiti 1834-1984”).
NOUMÉA. Chef-lieu
et
principale agglo¬
mération de “"Nouvelle-Calédonie.
•
Nouméa
Terre dans
a
été fondée
un
au
sud de la Grande
site tourmenté comprenant
plateaux orien¬
tée nord-sud. C’est le long de ses rivages
occidentaux, où une belle rade est protégée
par nie Nou et la presqulle Ducos, que
s’établirent les premiers commerçants en
1847. La marine de guerre française y ins¬
talla une base en 1854 et procéda à de
grands aménagements, rasant des collines,
comblant des marécages et ouvrant un
réseau quadrillé de rues et d’avenues entre
une
échine de collines et de
sion de la déportation, puis la liquidation
définitive du pénitencier à la fin du XIX^
siècle allaient marquer un tournant décisif
ville. La disparition de la mainpénale entraîna l’arrêt des travaux
d’urbanisme et, en dépit de l’arrivée de
Mélanésiens, d’Indochinois et de Japonais,
Nouméa entra en léthargie, à peine mar¬
quée par la petite activité métallurgique de
la péninsule de Doniambo.
pour la
d’œuvre
La 2“ Guerre mondiale bouleversa
l’ag¬
glomération. Aux 10000 habitants vinrent
s’ajouter 80 000 soldats alliés qui mirent en
œuvre de grands chantiers (routes nou¬
velles, lotissements sur les pentes...) et
favorisèrent
un
essor
commercial très
rapide. Ce boom fut relayé au début des
années soixante par celui de l’extraction du
*nickel à grande échelle. Nouméa en est
devenu le port d’exportation et de première
transformation. Elle a vu aussi se dévelop¬
per les industries agro-alimentaires et les
services publics qu’exige sa fonction de
chef-lieu du “"Territoire.
Le centre-ville correspond au quadrila¬
tère administratif et commerçant du XIX^
•
siècle, tandis que les banlieues ont gagné le
1854 et 1894. Ces travaux furent réalisés
grâce à la main-d’œuvre pénitentiaire et
permirent la naissance de Port de France,
nom
que
portait alors la ville. La suppres¬
Nouméa. 1. La place des Cocotiers.
2. Aquarium de Nouméa.
137
NOUVEAU JOURNAL
sud de la
presqu^le et les vallées de l’inté¬
rieur. L’habitat aisé domine autour de la
mais se
logements mo¬
destes des vallées, tandis qu’à Montravel,
Ducos et Mont Coupée on a construit des
immeubles collectifs, fait relativement rare
dans les autres villes du Pacifique Sud.
L’agglomération englobe aujourd’hui
baie des Citrons et de l’Anse Vata,
mélange également
Dumbea et Paita
au
aux
nord-ouest et la
sud-est. Sa popu¬
lation était de 85 098 habitants en 1983.
mune
du Mont-Dore
com¬
au
Nouveau Journal (Le).
*Quotidien d’in¬
générales fondé par Gérard
Pugin, Gérard de Broca, Henri Rohfritsch
et Michel Mantellato. Le premier numéro
parut le 7 avril 1986 sous la forme habi¬
tuelle aux autres quotidiens de Polynésie :
40 à 60 pages essentiellement consacrées
aux informations politiques, sportives, cul¬
formations
turelles et
aux
faits divers
survenus
dans le
tirage a atteint 4000 exem¬
plaires au cours de l’année 1987, mais des
difficultés financières obligèrent les gérants
à arrêter la publication le 21 juillet 1987.
Territoire. Le
NOUVELLE-CALÉDONIE. Tahitien:
Fenua Taratoni. *Territoire français du
Pacifique Sud, situé à 1 800 km au nord-est
de l’Australie, C-Omprenant la NouvelleCalédonie, grande île de 16 750 km^ encore
appelée Grande terre ou Caillou, et^ ses
dépendances : Die des “^Pins, les îles Belep
et l’archipel des *Loyauté qui couvrent
.ensemble 2 308 km^.
Étirée sur 400 km du sud-est
nement
récent
sonne ou
fém. ou adj. Renseigne¬
donné, concernant un évé¬
nom
ment reçu ou
ou
la situation d’une per¬
d’une affaire.
Les Nouvelles de Tahiti.
^Quotidien
Papeete en 1956 par Roger Brissaud et dirigé par Michel François. Le
journal appartient aujourd’hui à la famille
Siu et l’équipe de rédaction se veut indé¬
pendante des partis politiques. Les infor¬
mations locales sont largement privilégiées
•
fondé à
et abondamment
pages sont
nationales.
Autre
consacrées
sens :
roman.
illustrées. Les dernières
aux
récit littéraire
nouvelles inter¬
plus court qu’un
nord-
d’une chaîne plissée datant de.JL’ère_tej;Jiake, au sein de laquelle se sont produits
d’importants phénomènes volcaniques.
L’érosion intense explique la modestie des
altitudes (1 650m_au Mt Panié) et l’aspect
fragmenté desxelj.efs. Dissymétriques, les
massifs s’abaissent brusquement sur la côte
orientale et
par
se
raccordent à la côte ouest
des collines et de petites plaines. L’en¬
semble est.entouré par un vaste *lagon. Le
*récif barrière se trouve à une distance
moyenne de 10 à 15 km des côtes et englobe
les îles Belep au nord et Die des Pins au
sud. De par sa latitude, comprise entre 20°
22°50’
et
connaît
un
sud, la Nouvelle-Calédonie
^limat tropical
aux
tempéra-,
comprises entre 22° et 27°.
Les *précipitations dépassent 3 m par an à
l’est et au sud, régions exposées aux *ali.Tés, mais peuvent jtre inférieures, à un
mètre (|^ans les plaines occidentales. Le
TerritoirènDénéficie d’un clj_rriat _salubre,
mais subit périodiquement les dégâts occa¬
sionnés par Les *cyç]pnes_se formant dans
le.Pacifique Sud^.ue.st.
Tirres moyennes
nouvelle,
au
ouest, k Nouvelle-Calédonie est formée
La Nouvelle-Calédonie appartient à
l’aire culturelle mélanésienne et fut peuplée
•
vers
1600 avant
J.-C., c’est du moins la
qui a été obtenue après analyse
des vestiges du plus ancien site archéologi¬
que *Lapita dans Hle des Pins. Des sites
*Mangaasi plus récents ont été mis aujour
datation
sur
la côte occidentale. L’ensemble des
ves¬
tiges témoigne de contacts nombreux entre
Mélanésiens et Polynésiens, notamment
aux îles Loyauté.
C’est James *Cook qui découvrit Die en
1774 pour le compte de l’Angleterre. La
pénétration européenne ne comrnença
qu’en 1843 avec l’établissement des pre¬
mières missions catholiques françaises. A
la suite du massacre de marins français par
des *Canaques et pour protéger ses autres
ressortissants, la France prit officiellement
possession du Territoire le 24 septernbre
L8.5_3 et l’administra comme une dépendarice de Tahiti jusqu’en 1860. Les vingt
années qui suivirent marquèrent profon¬
dément l’histoire du pays. Le pénitencier,
ouvert en 1864 sur Hle Nou qui fait face à
fort-de-France (ancien riorn de *Nouméa),
accueillit les condamnés de droit
commun
puis des déportés qui avaient combattu
pour la ^Commune en 1870. Cette maind’œuvre abondante (6000 bagnards en
1875), et bon marché, fut mise à profit par
138
,
NOUVELLE-CALÉDONIE
des colons et par l’administration pour réa¬
liser des travaux d’urbanisme à Nouméa et
mettre en
valeur les environs de la ville.
Progressivement libérés des divers canton¬
nements que l’on avait créés jusqu’à Bourail et à Hle des Pins, certains ont choisi de
refaire leur vie sur place, aidés en cela par
les gouverneurs Pallu de La Barrière et
Feillet qui souhaitaient faire de la Calédo¬
nie une ^colonie de peuplement. Ils furent
rejoints par des Alsaciens et Lorrains refu¬
sant de
vivre
sous
la domination allemande
ainsi que par des Kabyles déportés en 1871
à la suite de leur révolte en Algérie.
A la même époque commença une vérita¬
ble ruée
vers
d’un filon
le *nickel après la découverte
1867 par un habitant du
en
MtDore, à l’est de Nouméa. Les petits
se heurtèrent rapidement au
coût élevé de l’exploitation et la vie minière
producteurs
concentra entre les mains de quelques
capitalistes tels Higginson, Morgan,
Hanckar et Alphonse de Rothschild qui
finirent par s’associer en 1880 pour créer la
se
société Le Nickel.
L’extraction du minerai à grande échelle et
développement de l’élevage extensif
l’origine de conflits avec les Cana¬
ques qui pratiquaient une horticulture méti¬
culeuse et se plaignaient des déprédations
le
furent à
appropriations abusives des Européens.
grande révolte de 1878 résulta de ce
choc des intérêts économiques et des cul¬
tures. Organisée par le chef Ataï et très
durement réprimée, elle se solda par la
mort de 200 colons et de plus de 1 000
indigènes. La colonisation européenne s’en
trouva fortifiée, témoins l’ouverture d’im¬
et
La
4
d’élevage en brousse,
l’arrivée de plusieurs centaines de Javanais
menses
et
les
domaines
Tonkinois travaillant dans les mines et
plantations de café, l’installation de 600
“colons Feillet” à la fin du XIX'= siècle. En
1931, la population comptait 57 160 habi¬
et se partageait également entre
tants
*Caldoches et
Canaques.
participé aux
sur les 2 290
France en 1915
et 1918, 456 ne sont pas revenus. Dès le 24
juin 1940, le Conseil général vota le rallie¬
ment au général de *Gaulle et 300 volon¬
taires s’embarquèrent en mai 1941 aux
La Nouvelle-Calédonie
a
guerres mondiales :
hommes qui sont partis en
deux
côtés d’un même nombre de
Tahitiens, à
bord du Zealandia, pourformer le *Bataillon du Pacifique. L’année suivante, Die fut
occupée par les troupes américaines du
général Patch et servit de base aéronavale
3
lors de la bataille de la *mer de Corail. La
Fayaoué
1
1
I
I cultures vivrières
[
I céréales
altitudes supérieures
? ■'
Nouvelle-Calédonie. 1. Chef
canaque (d’après un dessin de
W. Hodges). 2. Attaque du poste
Bouloupari lors de la grande
révolte canaque de 1878.
3. Jeunes filles mélanésiennes.
4. Art mélanésien.
/7
à 500 m
MB fruits
[Ml
I
cultures
maraîchères
I élevage
liR café
^^^Les pirogues de transport interinsulaire,
celles utilisées pour les grands voyages de
découverte, étaient également à double
coque, mais elles étaient munies d’un ou
deux mâts pourvus chacun d’une voile. Les
plus vastes atteignaient 20 à 30 m de long et
pouvaient contenir une cinquantaine de
passagers avec de la nourriture et des
bagages pour un mois. Des abris en
bambou étaient aménagés sur la charpente
joignant les deux coques.
^Pour les voyages de plus courte durée et
'pour la *pêche en mer, les Polynésiens
utilisent toujours des pirogues à *balancier
qui, jadis, étaient munies d’une voile (va'a
motu). Une grande pagaie servait de
de 140 pagayeurs, et
^
A
gouvernail.
Enfin, pour le transport et la pêche en
lagon, les insulaires employaient de petites
pirogues à balancier propulsées à la pagaie
(va’a ou pu hoe). Ce genre de pirogue est
couramment utilisé de nos jours. La coque
a une
section
en
U
avec
des bords droits ;
deux traverses relient la coque au balancier
situé à gauche. Le tronc d’arbre évidé a fait
place le plus souvent
au
polyester.
pirogues. Considérée
comme un instrument de travail ou, plus
rarement, de loisirs, la pirogue n’a long¬
temps fait l’objet de compétitions (à
connotation folklorique) que lors de
certaines manifestations populaires com¬
me le *Tiurai. A cette occasion, se dérou¬
laient des courses en ligne, en général sur
de longues distances, sans codification
précise... Ce n’est qu’en 1980, sous l’im¬
pulsion d’un professeur d’éducation phy¬
sique du lycée Paul Gauguin, Guy Di
Bernardo, que la pirogue polynésienne se
•
Les
courses
de
structura réellement. G. Di Bernardo était
un
spécialiste du canoë-kayak. Soutenu
par Édouard Mamatua, il entreprit
borer un règlement international
d’éla¬
de la
PIROGUE
1
Pirogues. 1. Pirogue double de
(pahi) des îles de la Société
(lavis de W. Hodges, 1774).
Pirogue double armée pour une
traversée à Tahaa (dessin de
S. Parkinson, 1769). 3. Différents
types d'embarcations
guerre
2.
manœuvrées à ia voile et à la
pagaie (aquarelie de G. Tobin,
1792). 4. Piroguesacrée (dessin de
H. Spôring). 5. Pirogue double
destinée au voyage et au transport
(dessin de J. Webber). 6. Pirogue
double partant pour un voyage au
long cours.
251
PISCICULTURE
Pirogues. 1. Pirogue double des
Pirogue à voile
marquisienne (dessin de
M, Radiguet), 3, 4 et 5. Pirogues
Tuamotu. 2.
à voile dites va'a motu
(3. dessin de C. Antig ;4. vers1890
aujourd'hui). 6. Pirogue simple
de pêche au large de Tahiti.
5.
7. Reconstitution de va'a de
voyage ; escale aux Marquises.
8. Va'a de course (double,
messieurs) lors des compétitions
du Tiurai.
252
;
PISTACHIER
pirogue polynésienne, à partir des règle¬
Fédération internationale de
ments de la
Canoë-Kayak. Il imagina des épreuves
allant de la vitesse pure aux courses de
demi-fond et de fond et mit en place des
systèmes de comptabilisation des résultats
et de classement qui permirent l’organisa¬
tion de championnats individuels et par
équipes. Il œuvra également pour l’éla¬
boration d’un prototype de pirogue poly¬
nésienne, de façon à en uniformiser la
construction. Un Comité de la Pirogue
polynésienne fut mis en place dès 1980 et la
première compétition officielle eut lieu à
Moorea et remporta un grand succès. Par
la suite, des courses furent régulièrement
organisées, surtout dans le lagon de Pirae.
doublèrent de
Elles
se
mer,
comme
courses en
haute
la liaison Tahiti-Moorea.
Bien vite naquit l’idée de diffuser ce sport
dans tout le Pacifique. On put ainsi orga¬
niser, en 1984, un championnat du monde
à
Long Beach, mais celui-ci ne regroupait
que deux nations : la France (avec Tahiti et
la Nouvelle-Calédonie) et les États-Unis
(avec Hawaï et la Californie). En 1986, ces
championnats du monde se déroulèrent à
Tahiti, regroupant les mêmes équipes
auxquelles s’étaient jointes celles des
Tonga. Entre-temps, le Comité de la
Pirogue Polynésienne s’était affilié à la
Fédération française de Canoë-Kayak, en
1985.
qu’en 1987, après bien
des vicissitudes (une scission et de graves
problèmes financiers) que le Comité se
transforma en Ligue ; la Ligue de Va’a qui
a mis en place des régates de haute mer
(champion 1987 : Rautere), des champion¬
nats inter-îles et enfin les championnats de
France (en courses de lagon et de haute
Ce n’est toutefois
mer), regroupant une équipe métropoli¬
taine, la Nouvelle-Calédonie et les équipes
Polynésie.
Ligue de Va’a compte environ 4 000
licenciés répartis en 65 clubs. Son président
est Édouard Mamatua.
de clubs de
La
Voir aussi
:
Hawaiki Nui, Hokulea.
►
va’a. ’Ua ’ite maila’i tatou e, ’ua
fenua Porinetia e teie moana rahi
Patitifa, no reira e ohie to tatou papu e, ’ei
rave 'a no te mau farereira ’a ter a fenua ’e tera
fenua, tera motu ’e tera motu; ’aita atu maori
râ ’o te hâmanira ’a i te faura ’o ; te va ’a.
’Ua riro te va’a, ’ei rave’a ho'êroa na te nuna’a
mâ’ohi nô te haerera ’a e ’imi i te ina ’i nô te
E
’a.
tumu
ra’au
te
ravehia, ’ei
mau
ra’au
marna
ia
i ni’a i te miti (te ’uru, te vi). E taraihia, e
paohia, e natihia, e ha’amau i te ama. I te
mâtâmua, e oro’a rahi te ’ohipa tarai va’a
(pahi) e ta ’u roa i te atua, no te ani i te parau
fa’ati’a no te tapura’a i te ra’au tarai, e
fa’ata’oto i te to ’i i ni’a i te marae no te ani ia
ha ’amaita ’i mai i te to ’i ’e fa ’a ’ohipahia no te
tarait a ’a va ’a, e fa ’ahopu i te to ’i i te miti ei
fa’a’itera’a ’e no te moana teie tao’a e ani ïa i te
atua O te moana ia ha’amaita’i mai i te ’ohipa e
panu
ravehia
ra.
rau noa
no te
atua e
fa’ata’ohia te ’upu ia tahiti’a i te ta’ata e
va’a de course de haute mer dans le
chenal entre Tahiti et Moorea
opua ra i te hâmani i te va ’a, ia tauturu, mai.
Te mau mata’eina’a i te matamua eparauhia
ratou e
Mai ia
iana ’o
(Arue).
va’a mata ’eina’a.
Teporionu’u e va’a mata’eina’a, tei roto
Pare (Pape’ete), Pirae ’e ’o Papa’oa
nom fém. Élevage des *poiscomestibles. La pisciculture fait partie
pisciculture,
sons
l’*aquaculture, activité qui concerne
l’exploitation des êtres vivants, animaux et
végétaux, en milieu aquatique, d’eau douce
de
ou
salée.
Polynésie, les recherches
le
{*marava), les ’^Loches et les *Dau-
Actuellement
en cours
Picot
rades.
piscine,
en
à r*LF.R.E.Mer portent sur
nom
fém. Bassin consacré à
l’élevage des poissons dans l’Antiquité.
Bassin de *natation qui peut adopter des
formes variées : rectangulaire et long de
25 ou 50 m pour les épreuves sportives,
circulaire, rectangulaire, ovale ou en
ha’a’atihia te
mau
orara
atu a mau ohipa, e mau peu ri’i e
hâmani i te va’a.
’Aita i tuea te va’a tautai ’e te va’a tama’i, te
va’a ori haerera’a, are’a râ ’o Tâne noa ihoâ te
’Ua
râvea
les piscines d’agrément.
piscine olympique de Tipaerui fut
inaugurée en 1971 pour les IV^ *Jeux du
Pacifique Sud et entièrement restaurée en
1987 par la municipalité de Papeete qui est
chargée de sa gestion.
Les piscines privées du collège Lamennais
et de l’association sportive de l’Office des
Postes (à Arue) se prêtent également aux
entraînements sportifs.
haricot... pour
•
La
Pistachier,
nom masc.
Syzygium cumini.
qui pousse en Polynésie est
un
grand Arbre de la famille des
Myrtacées, mais il s’agit en réalité du
Faux-Pistachier ou Jamelonguier, car le
véritable Pistachier appartient à la famille
Le Pistachier
des
Anacardiacées
:
Pistacia
vera.
Le
Pistachier
253
Pistachier local
produit des fruits violetprisés des enfants et
possédant le redoutable pouvoir de tacher
les vêtements. La graine est de couleur
noir à maturité, très
verte.
Les
branches
du
Pistachier sont
fragiles. C’est une plante
importée qui a colonisé très rapidement les
plaines côtières et les collines. Son bois
relativement
servait autrefois à la fabrication du char¬
bon.
Pitcairn mais, en 1856, le gouvernement
néo-zélandais, persuadé que les 200 habi¬
tants étaient à nouveau trop nombreux,
décida d’évacuer la population vers l’île de
*Norfolk. Vaste et fertile, cette terre abrite
encore aujourd’hui les descendants de la
plupart des migrants. Quelques familles
sont revenues à Pitcairn. En 1886, elles
adoptèrent la religion *adventiste et c’est
parce que petania (forme tahitienne du
nom Pitcairn) est devenue adventiste
que
deux mots sont maintenant synonymes
ces
les Tahitiens.
pitate voir Jasmin.
pour
PITCAIRN. Petite île
l’ouverture du canal de Panama en 1914,
mais depuis la 2° Guerre mondiale la
Pitcairn devint
volcanique située à
Mangareva, par 25°
de latitude sud et 130° de longitude ouest.
•
Quelques vestiges archéologiques étudiés
par le professeur Y.H. *Sinoto prouvent
que l’île fut habitée de l’an 1100 à l’an 1500
de notre ère par une population polyné¬
sienne probablement originaire de Manga¬
reva. Les traditions orales des Mangaré400 km
au
sud-est de
viens font d’ailleurs état de la fondation
d’une colonie par des ancêtres, dans une île
haute située au sud-est, à quelques jour¬
nées de pirogue. Ils l’auraient appelée
Mata-ki-te-rangi.
Pitcairn fut découverte le 2 juillet
1767
par
Philip *Carteret. Celui-ci lui donna le nom
aspirant de son bord, Robert Pitcairn,
qui fut le premier à en apercevoir les côtes.
L’île est surtout connue pour avoir servi de
refuge aux mutins du *Bounty. Le récit du
voyage de Carteret, qui se trouvait dans la
petite bibliothèque du Bounty, donna
l’idée à ces derniers d’y faire halte le 15
janvier 1790. Lorsqu’ils découvrirent que
la position de l’île avait été estimée avec
une erreur de longitude de 3°, ils pensèrent
qu’elle pourrait être une cachette sûre et ils
s’y installèrent. La petite communauté vit
rapidement naître des tensions entre les
Tahitiens démunis et le groupe des neuf
Européens qui s’attribua neuf des douze
Tahitiennes et la plus grande partie des
terres. Après divers assassinats, le groupe
des adultes ne comptait plus, dix ans plus
tard, que huit Tahitiennes et deux marins
anglais : Ned Young et John *Adams. Ce
dernier devint, grâce à sa forte personna¬
lité, un véritable patriarche, bientôt seul
survivant de l’épopée et père de tous les
enfants nés après 1800.
Découverte par des baleiniers en 1808, la
d’un
communauté de Pitcairn suscita
un
im¬
intérêt et une grande sympathie en
Europe. Elle fut amnistiée et, comme l’île
était menacée de surpopulation (86 habi¬
tants en 1831), un transfert fut organisé
vers Tahiti. Si les quatre Tahitiennes qui
avaient survécu (dont Mauata, la veuve de
Fletcher *Christian) retrouvèrent leur
fenua avec plaisir, la plupart des autres
souffrirent des épidémies et des désordres
occasionnés par les marins de passage à
Papeete. Les survivants revinrent en hâte à
mense
une
touristique après
escale
principale ressource réside en l’émission de
timbres-poste très recherchés par les
collectionneurs. L’île est terre britannique,
mais le gouvernement accepte tacitement
que ses 46 habitants (1987), sous tutelle
néo-zélandaise, se gèrent en pleine auto¬
nomie.
►
PITCAIRN. E
Ma'areva. Na
fa’aterehia
molu
teie i rapae a
i le
roto
’e i
ma’imira'a
mau
Yosihiko Sinoto, tefa'a’ile
e
’oia
ra
mai te mea ra e i te area malahiti 1100 ’e
1500 iparahihia ai te fenua ’e te ta'ata nô
Ma ’areva mai. ’O Mataki-te-rangi paha te i ’oa
e,
teie motu ta te Ma’areva i topa alu.
te ta'ata ’o Philippe Carteret i ’ite atu
O
Na
Petania i te 2
’oia i
i’oa
te
no
te
te
ra
ia Pitcairn, ’ei
o te molu ra
ha'amana’ora'a i
ia
tiurai 1767, ’ua ma’iri atu
ihitai i ’ite
matamua atu i
fenua (’o Robert Pitcairn tôna i’oa).
’Ua tui
te ro
pahi
O te
ra
’o ’o Pitcairn
no te mau
’orurehau
’o Bounty tei tavirihia le hoho ’a
’o “Mautini ”. Tei roto te parau tuatapapa a
Carteret i tepu’eputa Bounty na te reira i
horo ’a
te mana
’Aita i
’a
no ratou.
maoro,
napapa’a
e tapae i Petania i te 15 no
fa’ariro ratou i teie fenua ei
’o ’e
Tenuare 1790. ’Ua
ha 'apura
ra
e
’ua tupu te ’arepurepu i rotopu i
iva (9) ’e te
ma’ohi
mau
e ora ra
i
vahiné te hara. Te mau vahiné ho ’e
ahuru ma piti (12) e ora ra i reira i te rahira’a
reira,
o te
e
fenua.
Emani’ira’a toto tei tupu, ^ahuru matahiti i
mûri mai, e va’u (8) noa ta’ata tahiti i loe mai
’e e piti (2) ihitai peretane : ’o Ned Young ’e ’o
John Adams. ’Ua riro ’o Adams eipatereareha
mau no
taua fenua ra
’e ’ei metua
no te
hua’ai i
pu mai i mûri mai i te malahiti 1800.
’la ’itehia ra ’e te mau patia tohora te fenua
Pitcairn i
te
matahiti 1808, ’ua riro te reira ’ei
to Europa ’e te nuna’a ’o
Petania, ’ua fa’ati’amahia ’oia i le matahiti
1831, no te mea ra e 86 ana’e ta’ata i reira, ’ua
taura
ta’amu i
fa’autahia mai ratou i Tahiti. E maha ta ’ata
tahiti i ora mai: ’o Mauata te ho'ë, te vahiné a
Fletcher Christian tei ’itefa'ahou i tôna ai’a.
Te feia i ora mai, ’ua ho’i atu i Petania, ia tae
ra
i le matahiti
200
Norfolk
reira. Te
te
1856, ’ua utahia atu
i ni'a i te fenua
e toe
no te mana’o e,
ora nei a te hua’ai
ha ’apa ’ora ’a Petania i reira.
i roto
I
te
ra
a
teie
matahiti 1886 i ha’amauhia ai
te mau
na
ta’ata
e
i ni’a i te motu ra ’o
’ua rahi roa te ta’ata i
mau
ta’ata. I
te
/ teie mahana, na
Pitcairn
peretane e fa ’atere ra i te fenua
ra
i ta ratou otonomi.
malahiti 1987,
i reira.
e
46 ta’ata huira’alira
e ora
PITCAIRN
Pitcairn. 1. Bounty Bay (dessin de
C. Shipley, 1851). 2. Plateau treuiilé
permettant l'acheminement des
marchandises entre Adamstown et
le rivage. 3. Conseil
communautaire (1971). 4.
Voilier
mouillage. 5. Hangars à
pirogues et partage des prises.
6. Le timbre-poste, principale
au
ressource
commercialisée de l'île.
255
PITOMAI (début du XIX= siècle). D’ori¬
gine modeste, Pitomai se fit remarquer de
*Pomare II par sa bravoure et devint son
compagnon d’armes et ami. Sa fidélité lui
valut d’être nommé chef de Papeari en
1818. Hostile au *protectorat établi par la
France, il fut «déclaré rebelle par le
gouverneur Bruat le 20 février 1844 et
combattit les Français à l’attaque du fort
de *Taravao le 21
; au
mars
combat de
*Mahaena le 14 avril suivant. Les
insurgés
de la côte est de Tahiti ayant créé le camp
de la vallée de *Papenoo, il s’y rendait pour
continuer la lutte (...) 11 a été un des
derniers à se rallier au gouvernement du
qui avait été établi en janvier
1845» (R. Teissier : “Chefs et notables au
temps du Protectorat”). Pitomai retrouva
alors ses fonctions de chef de Papeari. Il y
Protectorat
mourut à la fin de l’année 1854.
►
PITOMA’I. No te 19 no te tenetere te
’itera’ahia teie ta’ata no tona itoito ’e tona vi
’ore:
e
hoa ’arotama'i ’oia
no
Pômare U. No
’ati maitera ’a ia Pômare II i fa ’arirohia
ai
Papeari i te matahiti 1818.
Nô tonapato’ira’a i te haufarani (hau tamaru)
ifa’arirohia ai e te tavana rahi Bruat (Purua)
’ei orurehau i te 20 no Fepuare 1844, ’ua ’aro i
te nu ’u farani i te Pa no Taravao i te 21 no
tona
’oia ei tavana
no
mati ’e i te ’arora’a
no
Maha’ena i
te
14
no
Eperera i mûri mai. la ha ’amauhia te ho “ë
puhapa i te fa ’a ’o Papeno ’o, ’ua fa ’a ’o atu ’oia
i roto i tauapupu ra, no te tamau i te arora’a...
i te hope ’ara ’a ’aita i tapae mai tana imana ’o
’e ’ua fari’i i te hau tamaru Farani iei
ha ’amauhia i
te
matahiti 1845 i
te ava
’e
tenuare.
Imûri a’e ’ua fa’aho’ihia
tavana no
mai tona toro’a
Papeari. ’Ua pohe ’o Pitoma ’i i te
matahiti 1854.
placenta,
Organe charnu qui
assure, chez les *Mammifères supérieurs,
les échanges gazeux et nutritifs entre la
mère et l’enfant pendant la gestation ou la
grossesse. Il assure également un rôle
nom masc.
endocrinien
en
sécrétant des hormones
permettant le maintien de la gestation. Le
placenta est éliminé peu après l’accouche¬
ment ;
•
c’est la délivrance.
polynésienne voulait et veut
le placenta, ou pü ferma, soit
enterré de préférence devant le
La coutume
encore
que
recueilli et
seuil de la maison
ou
dans
un
endroit choisi
la famille. Les médecins respectent
aujourd’hui cet usage et toute accouchée
peut réclamer son püfenua. Dans certaines
îles, la tradition était de planter un arbre
te pufenua o te ta’ata ma’ohi mai te peu e, e
ani mai ’oia hou te vahiné a fânau.
Te vai nei
i te tahi
tahi
te
fenua (motu) ’e i roto
le peu no le lanu i te
ra’au i ni’a iho i te vahi i tanuhia ai
a
i te tahi
mau
tumu
mau
’ôpüfëti’i,
hôëpufenua.
plage, nom fém. Étendue de *sable, de
graviers ou de galets qui borde une mer, un
lac,
une
rivière.
Polynésie, sur le *littoral des îles
hautes, les plages de sable blanc sont
formées des produits de l’érosion récifale.
Les plages de sable noir s’étendent là où les
En
•
mouvements des eaux
marines contrarient
dépôts des débris coralliens. Sur les
atolls, la plage externe (côté océan) est
formée de matériaux grossiers : débris du
*platier, blocs de corail, dalles de *beachrock, alors que la plage interne, bien
abritée du côté lagon, est constituée de
sables fins et parfois d’amas vaseux.
Autres sens : partie plane d’un véhicule ; la
plage arrière d’un navire ; surface unie ; une
plage de couleur ; partie d’une bande
magnétique ou d’un disque : une plage
d’enregistrement.
les
plaine,
nom
fém. Étendue plate
ou
faible¬
ment ondulée où les *vallées sont très peu
général, l’altitude d’une
plaine est faible, mais certaines régions
élevées répondent à la même définition :
ainsi les hautes plaines de l’ouest des Étatsenfoncées. En
Unis.
•
En
Polynésie, les plaines sont souvent
étroites. Au sud de Tahiti, celles de Papara
et de Mataiea atteignent cependant 1,5 km
largeur. «Bien souvent, la plaine litto¬
n’émerge que de très peu au-dessus du
niveau de la pleine mer et, de surcroît, les
de
rale
petites dépressions y sont fréquentes»
(“Encyclopédie de la Polynésie”, tome 1),
notamment en
arrière du cordon sableux
qui borde la côte. Bien qu’il s’agisse d’un
espace restreint et vulnérable, la plus
grande partie des hommes et des activités
sont concentrés dans les plaines des îles
hautes.
Hom. : pleine (adj., fém. de plein), plaine
(adj., fém. de plain).
par
dans le même lieu.
Chez les plantes, le placenta est la partie de
la paroi des ovaires où sont fixés les ovules.
►_
pufenua. I roto i te peu ma’ohi, e’ita te
pufenua efa’aru’ehia, e ’atu’atu maita’ihia
tanuhia atu ai. la au i te parau ta ratou i
fa’a’ite: e pu ’oia no le fa’aineinera’a i te ora, e
taua ora ra ’o te ta’ata ’âpi ia e hotu mai no
roto mai i te ta’ata ta te pufenua i miti’a’iri i
roto i te ’opu o te hoëmetua vahiné.
I teie mahana, e fâri’i te taote, e ia fa’aho’i hia
plan,
nom masc. Série d’opérations à ac¬
complir afin de réaliser un projet : un géné¬
ral prépare un plan de bataille, un pilote ré¬
dige son plan de vol.
• Dans une
conjoncture économique diffi¬
cile, le gouvernement peut élaborer un plan
de redressement applicable sur une période
courte. L’expression planification écono¬
mique est réservée à des projets plus
ambitieux.
Elle
définit
une
orientation
générale de la vie économique et sociale
d’un pays pour assurer la croissance, la
justice sociale et le plein emploi.
PLANCHE
plan français (19841988), les autorités territoriales de Poly¬
nésie ont élaboré un plan dont les priorités
sont la réduction de la dépendance vis-àvis de l’extérieur, la revitalisation des
archipels, la création d’emplois et la
protection du patrimoine naturel et cultu¬
Dans le cadre du IX^
polynésien.
rel
•
Plan
d’Occupation des Sols (P.O.S.).
Plan divisant le Territoire communal en
plusieurs zones (urbaine, naturelle, acti¬
spécialisées). Ce plan est établi à
l’initiative des *communes et placé sous
leur responsabilité. En fixant des règles
strictes d’occupation du sol, les P.O.S.
vités
permettent une
*urbanisation plus harmo¬
tels en
Polynésie française mais les communes du
Territoire ont la possibilité de faire établir
des Plans généraux d”'‘Aménagement.
• Plan
général d’Aménagement (P.G.A.).
Document permettant de contrôler, de
coordonner et de promouvoir l’utilisation
nieuse. Ils n’existent pas en tant que
du sol et la construction des
niveau des
communes.
bâtiments
au
Ce document vient
préciser les articles du Code de
l’Aménagement du Territoire, dont les
renforcer et
dispositions sont trop générales pour servir
de guide efficace à la répartition spatiale
des activités humaines, 11 s’agit, après avoir
dressé un bilan plus ou moins détaillé de
l’état de la commune, de définir des options
d’aménagement, en délimitant les zones à
urbaniser, les zones agricoles à protéger,
industrielles, les zones touris¬
tiques, etc. Les P.G.A. sont établis sur
les
zones
municipaux. C’est
r*Assemblée territoriale qui réceptionne
les demandes et les confie pour réalisation
au service d’Aménagement du Territoire,
demande des *conseils
ou
à
un
cabinet d’architecte. Parallèle¬
ment, l’Assemblée territoriale
commission d’élaboration du
désigne une
plan d’amé¬
nagement qui est chargée de prendre
contact avec la
population, d’en recueillir
les desiderata et d’assurer une liaison
permanente entre les représentants de la
commune et les services administratifs.
Une
ration n° 81-109 du 27 novembre 1981,
rendue exécutoire par l’A.T. le 18 dé¬
1981). Encore, ce plan a-t-il été
depuis à de profonds remanie¬
cembre
soumis
ments.
Autres
sens : une
représentation graphique
; un plan cinématogra¬
(le plan d’une ville)
phique.
Hom.
plan,
:
plane.
e
(adj.)
; un
plan
;
surface
nom fém. Morceau de bois peu
épais et plus long que large.
•
planche à voile. Planche en matière
synthétique munie d’une dérive générale¬
planche,
ment
amovible et d’un mât démontable. La
petite borne en
wishbone. Les
planches de croisière sont longues d’en¬
viron 4 mètres et reçoivent des voiles de 5 à
6,5 m2 ; elles pèsent 20 à 25 kg. Les
véliplanchistes leur préfèrent depuis quel¬
ques années des planches plus courtes sans
dérive et d’un poids deux fois moindre.
Très voilées, (parfois plus de 7 m^), elles
permettent à certains champions d’at-
voile est tendue par une
forme d’ellipse appelée
-teindre 40 noeuds et de réaliser des acroba¬
ties
(fun-board)
sur
les fortes houles. Ce
sport, très en vogue aux
Antilles,
en
États-Unis,
aux
France, donne lieu à des
compétitions mondiales où se distinguent
Stephan van den Berg, Anders Brigdal,
Robby Naish et le Tahitien de NouvelleCalédonie, Robert Teriitehau.
En
Polynésie, la planche à voile de croi¬
adeptes dans les
aujourd’hui, les
windsurfers qui sillonnent les lagons se
passionnent pour le fun-board et les
vitesses élevées. Les plus entraînés s’efforcent de battre des records sur le trajet
Tahiti-Maorea que certains accomplissent
sière eut de très nombreux
1978-1983
années
en une
Autres
mais
demi-heure.
sorte de table
sens :
: une
planche à
petit rectangle de terre voué au
jardinage ; au pluriel : scène de théâtre.
dessin ;
Voir aussi
:
surf.
véliplanchistes
“enquête monographique” est égale¬
Elle a pour but de réunir
ment ouverte.
tous
les documents existants sur la com¬
mune
à étudier. A la lumière de ces
renseignements, le rapport de synthèse
peut être établi et le plan dressé, à partir de
photos aériennes et d’enquêtes sur le
terrain. Une fois le dossier constitué, il
passe devant le conseil municipal. S’il
satisfait les élus locaux, il est approuvé par
délibération. Il ne reste plus à l’Assemblée
qu’à l’entériner. En fait, ces
plans heurtent beaucoup d’intérêts parti¬
Territoriale
en général beaucoup
critiques de la part de certains adminis¬
trés. C’est ainsi que, si de nombreux
P.G. A. ont été réalisés sur le Territoire
depuis 1978 (Papara, Teva i Uta, Arue,
Paea, Uturoa, Tahaa, Maupiti...), un seul,
celui de Papara, a été approuvé (délibé¬
culiers et soulèvent
de
257
PLANCHE
PLANCHE
taille et
missaire de la
eaux
(Jacques) ( 1829-1894). *ComRépublique. Né à Grenoble,
Jacques Planche fit ses études à l’Ecole
navale et obtint le grade de capitaine de
frégate en 1870. Cette année-là, il participa
aux combats contre la Prusse, puis fut
chargé d’une mission de surveillance et de
représentation dans le Pacifique. Nommé
commissaire de la République, comman¬
dant des ^^Établissements français de
l’Océanie, J. Planche arriva à Papeete le 6
février 1878. Au
cours
des deux années
passa dans le *Protectorat, il s’efforça
d’embellir Papeete en ordonnant des
qu’il
de voirie, l’aménagement de la
place du marché, le perfectionnement du
réseau d’adduction d’eau, la construction
d’un kiosque à musique place *Tarahoi.
Cependant, il échoua dans la principale
tâche qui lui avait été confiée : obtenir de
*Pomare V qu’il cède ses États à la France.
travaux
Le ministre de la Marine et des Colonies
confia cette mission
au
commandant
auquel il attribua des
moyens diplomatiques plus importants. Ce
désaveu implicite conduisit Jacques Plan¬
Isidore *Chessé
che à démissionner. Il acheva
sa
Algue du
phytoplancton lagonaire. 2. Larve
de Crustacé (zooplancton).
lambeaux de
258
planèzes à Tahiti
plancton,
ou
végétaux constitue le *phytoplancton tandis que le *zooplancton est
des êtres
formé de larves et d’animaux minuscules.
planète,
par
nom fém. Astre qui ne brille pas
lui-même mais réfléchit la lumière d’un
*soleil, d’une *étoile. Contrairement aux
étoiles, dont la position est fixe dans le ciel,
planètes décrivent une *orbite au sein
système solaire. Notre système solaire
comprend 9 planètes principales, mais 16
petites planètes gravitent autour de Jupiter
les
d’un
et 23 autour de
Saturne.
D’après M. Graindorge, «les Polynésiens
connaissaient les planètes et ne les confon¬
daient pas avec les étoiles. Ces astres étant
mobiles, il est probable qu’ils servaient peu
à la ^navigation. Les noms sont nombreux
pour une même planète et différents si elle
est vue le. matin ou le soir. Vénus, la plus
remarquable des planètes, porte 24 noms
connus et différents» (“Le ciel de Tahiti et
•
des Mers du
Sud”).
carrière à
l’état-major de la Marine à Toulon.
Plancton. 1. Diatomée,
en suspension dans les
dans les mers. L’ensemble
qui vivent
douces
nom masc. Ensemble des êtres
vivants animaux et végétaux qui sont pour
la plupart microscopiques ou de petite
planèze,
fém. Mot d’origine auver¬
basaltique
incliné, généralement de forme triangu¬
nom
gnate qui désigne un *plateau
laire. Il est délimité par
des *vallées
rayonnantes qui entament l’appareil vol-
PLAQUE
canique
ou
l’île. La planèze est donc
relativement peu érodée.
Le “plateau” de *Taravao
planèze.
(Tahiti) est
planisphère,
nom masc. *Carte
l’ensemble des régions de
une
représen¬
la Terre,
planète ou du ciel (on dit aussi
‘'“mappemonde).
• Jusqu’au début du XVL siècle, les
tant
d’une autre
planisphères furent très incomplets ou
fantaisistes. C’est en 1569 que Mercator
établit, à l’aide de la ?“projection qui porte
son
nom, la première grande carte du
monde à l’usage des navigateurs.
Des îles de Polynésie furent portées pour la
première fois sur un planisphère après le
voyage de * Mendana de 1595, mais avec de
grosses erreurs de *latitude et de “'“longi¬
tude.
des îles hautes
l’extension est vivement
nom masc.
Projet coordonné,
nécessaires à la réalisation d’un ouvrage.
Représentation graphique de ces opéra¬
tions.
planning familial. Ensemble des pro¬
cédés permettant de prévoir et de limiter les
•
naissances dans
une
famille.
En Polynésie, les problèmes sociaux et
économiques que pose un taux de “'“natalité
élevé (environ 30 pour 1000) ont incité
certaines autorités à créer des centres de
planning familial. Trois centres fonction¬
nent en 1988 et proposent divers moyens de
contraception sous contrôle médical : le
Centre de Protection maternelle de l’hôpi¬
tal de Mamao, le Service de l’Éducation
pour la “'“Santé créé par le Service de la
Santé publique et le Centre catholique de
Planning familial établi dans les locaux du
presbytère de la cathédrale de Papeete.
nom fém. Action de mettre un
plant en terre. Groupe de végétaux plantés
sur un même terrain. Désigne aussi une
plantation,
exploitation agricole où l’on se livre
généralement à la “'“monoculture de végé¬
taux plantés : “'“canne à sucre, eotonniers,
vanillières dont
encouragée
par
gouvernement territorial.
Voir aussi : Grande Plantation (La).
botanique,
plante voir
végétation.
plantoir,
nom masc.
le
pharmacopée,
Bâton à fouir.
: ko.
C’est le seul instrument connu
Tahitien
organisant rationnellement les opérations
couvrir de “"cocoteraies,
des bananeraies et des
•
planning,
se
répliques modestes des immenses planta¬
tions réalisées sur les atolls sous l’impul¬
sion des missionnaires et de quelques
colons. Le déclin de l’agriculture dans la
deuxième moitié du XX" siècle explique la
disparition de nombreuses plantations. 11
existe néanmoins des plantations d’a¬
grumes et d’“"ananas aux îles de la Société,
;
’ô
:
marquisien
utilisé autrefois par les
leurs activités agricoles.
qui ait été
Polynésiens dans
Le bâton à fouir
servait à ameublir, tourner et niveler le sol
de planter *taro, “"ignames ou
“"patates douces. James “"Morrison a laissé
dans son Journal l’observation suivante,
avant
faite à Tubuai
:
<
«A la fois les hommes et les
dépensant une grande
égaliser le sol et le mettre en
afin que l’eau puisse couvrir la
femmes travaillent,
énergie
pour
terrasse,
totalité de celle-ci. Leur seule méthode
consiste à creuser à l’aide d’un bâton
pointu et arracher la végétation par les
racines, et quand ils jugent nécessaire
d’égaliser un coin de terrain, ils trans¬
portent le sol dans des paniers mettant de
côté les pierres pour les murs de retenue».
►
’o. Te
_
0 :
’o te ho
e
ia ra'au tei hamanihia ’e te
’ohipa fa'a'apu. Na teie ’o
fa'ahuri i tepepo, e fa'aineine ato'a i te mau
’apo’o tanura’a ma'a: mai te taro, te ufi, te
’umara. Iroto i teputa a Morrison, 'uafa’a’ite
’oia ë: "Hôëhuru te ’ohipa i roto i te orara'a
tana i ’ite i Tupuai, 'aita e fa'ata 'ara 'a te ’ohipa
a te tane, te ’ohipa a le vahiné ho’e a to raua
puai i te ravera’a i te ’ohipa fa’a’apu".
mâ'ohi
no tana mau
e
vaste
arbres fruitiers...
r“'‘économie
qui prévalait en Polynésie
s’organisa autour de plantations de super¬
ficies très variées. Cet essor de r“'“agricu'lture de plantation s’explique par l’exemple
donné par le planteur William “"Stewart à
“"Atimaono, par la famille Pômare sur ses
vastes domaines, les encouragements des
missionnaires et les primes offertes par
•
Dès le milieu du XIX" siècle,
de “'“traite
l’administration. De 60
en
1861, le nombre
planteurs passa à 344 en 1884. On
comptait peu de “"colons européens se
livrant à l’agriculture à temps complet, par
contre les exploitants polynésiens créèrent
de nombreuses petites plantations de
“"coton, “"vanille ou “"café. On vit les plaines
de
plaque, nom fém. Feuille plate en matière
rigide d’épaisseur variable.
•
plaque lithosphérique. Compartiment
rigide constituant une partie de la “"litho¬
sphère et pouvant supporter une croûte
océanique ou continentale. La théorie des
plaques ou “"tectonique des plaques a
permis de confirmer la théorie de la “"dérive
des continents émise
Alfred
au
début du siècle par
Wegener.
Polynésie sont sur la plaque
océanique “"Pacifique et se déplacent vers
l’ouest à la vitesse moyenne de 11 cm par
an. Cette plaque s’enfonce à l’ouest sous la
plaque australienne et asiatique, par
exemple au niveau de la “"fosse des TongaLes îles de la
Kermadec.
Voir schéma
:
lithosphère.
plantoir
ta’oa tanu mâ’a
259
PLATEAU
plateau,
nom masc.
Étendue plane ou peu
disséquée, coupée de *vallées encaissées et
dominant parfois les régions voisines par
un
*escarpement. Selon l’altitude moy¬
enne, on distingue des bas-plateaux et des
hauts-plateaux.
• Dans les îles hautes de Polynésie, on
appelle volontiers plateaux certaines
♦crêtes localement aplanies. Il est préfé¬
rable de réserver le terme aux espaces de
plus vastes dimensions formés par les
♦planèzes ; à Tahiti, les plateaux de
♦Tamanu, de Viriviriterai et de *Taravao.
Autres sens : support plat pour servir les
plateau de Tamanu (haute-vallée
de la
Papenoo)
aliments ; partie de la balance recevant les
objets à
peser ou
plate-forme,
les poids.
nom
fém. Surface plane,
horizontale, plus ou moins surélevée.
Tahitien ; *pa’epa’e. En architecture, une
plate-forme se distingue d’une *terrasse car
elle
se
alors
sur un
•
trouve
hors du sol de tous les côtés
qu’une terrasse est engagée dans le sol
côté
au
Dans la
moins.
Polynésie ancienne, de très
nombreuses constructions étaient édifiées
*pierre. Ce mode
lors des travaux
archéologiques, de reconstituer le plan des
aménagements des lieux de culte, de fêtes,
d’habitat ou de cultures. Les plates-formes
d’habitation (pa’epa’e) les plus imposantes
des plates-formes en
de construction permet,
sur
se
trouvent
dans l’île de Nuku Hiva
ce même archipel, sur
les *me’ae et les *tohua, des plates-formes
(♦Marquises). Dans
supportaient des abris temporaires édifiés
en matières végétales lors de fêtes profanes
Plates-formes. 1. De tir à l’arc. 2 et
3. D'ahu : constructions
élémentaires de petits marae de
Moorea. 4. De conseil. 5. D’habitat
(pa'epa'e marqulslen),
Mahora. 1. Mahora nô te te'ara'a.
2-3. Mahora nô te 'ahu :
fa'anahora'a iti o te hô'ëmarae nô
Moorea. 4. Mahora ’apo'ora’a.
5. Mahora tare
260
(pa'epa'e nu'uhiva).
ou
religieuses. L’aménagement de sites
Australes par exemple) a
également nécessiter la construction de
plates-formes, Plusieurs autres types, aux
fonctions variées peuvent être encore
distingués :
défensifs {*pa des
pu
PLONGE
Les
plates-formes
*marae
de
*ahu
dans
les
:
plate-forme élémentaire avec une simple
pierres posées sur chant délimi¬
tant un espace comblé avec un remplissage.
plate-forme appareillée : composée de
plusieurs assises de pierres.
plate-forme à degrés : composée de
plusieurs plates-formes superposées en
-
très riche
en coraux
est souvent
bordure de
-
-
retrait les
unes sur
du
sement
mur
par
l’épaissis¬
d’enceinte arrière du
marae.
plate-forme de conseil : plate-forme suréle¬
vée, généralement dallée, pouvant com¬
porter des
‘‘‘pierres dressées et de dimen¬
servant de
lieu de réunions de chefs, à
sions
plus grandes
proximité des
que
celle d’habitation,
marae.
plate-forme d’archer ou de tir à T’^arc :
plate-forme rectangulaire ayant des bords
longitudinaux divergents et un côté latéral
concave avec présence, parfois, de pierres
dressées.
Voir aussi
:
coquillages.
PLOERMEL voir frères de l’Instruction
chrétienne.
plomb de sonde voir poids de pêche.
les autres.
plate-forme constituée
-
et en
lagon, le platier interne
ensablé et en pente douce.
Entre le motu et le
ava’a.
plate-forme continentale (ou plateau
continental). Fonds marins prolongeant
les terres émergées à faible profondeur
(moins de 200 m). Drapée d’alluvions et de
sédiments, la plate-forme continentale
constitue souvent une étendue plane,
parfois accidentée de vallées au droit des
embouchures, ou de collines et de bombe¬
ments. Les eaux baignant ces platesformes sont généralement très poisson¬
neuses. Lumineuses, riches en dépôts et
sels minéraux d’origine continentale,
agitées, relativement tièdes, elles se prêtent
remarquablement au développement de la
vie marine. Les minerais et gisements
énergétiques se trouvant dans le sous-sol
des plates-formes sont en outre facilement
exploitables.
On ne relève aucune plate-forme continen¬
tale autour des îles de Polynésie.
•
plonge,
nom
fém. Activité consistant à
s’immerger pour récolter des objets ou des
animaux aquatiques dont la valeur mar¬
chande est souvent élevée.
Polynésie, la plonge à la *nacre était
pratiquée aux *Tuamotu,
au XIX'’ et dans la première moitié du XX'
siècle. Elle fut longtemps aisée tant les
•
En
essentiellement
bancs naturels d’*huîtres nacrières étaient
profondeur. Les plongeurs
qu’une corde (fa’ahoro) lestée
d’une lourde pierre pour descendre plus
rapidement. La pratique du *rahui garan¬
fournis à faible
n’utilisaient
tissait un renouvellement
colonies de nacres. Cet
suffisant des
équilibre fut
cependant vite détruit lorsque les négo¬
ciants consentirent des
avances en
numé¬
plongeurs et que ceux-ci furent
obligés d’augmenter les cadences de plon¬
gée. L’utilisation de lunettes de bois avec
verre dès 1910, puis de masques en caout¬
chouc, de palmes et de tubas rendit leur
travail encore plus efficace. Le mode de
plongée restait cependant le même : «Les
pirogues partent de bon matin pour la zone
de plonge... Après quelques profondes
inspirations, le nœud coulant maintenant
la corde et son poids libéré, le plongeur
raire
aux
rapidement au fond, s’aidant de
et de sa main libre pour modifier
sa direction et choisir son point de chute. Si
descend
son
corps
les huîtres sont abondantes,
il
en
arrache
platier,
nom masc. Zone d’un *récif située
à l’arrière de la *crête algale où se brisent
les vagues.
Dans les *atolls,
zone
le platier externe est la
profondeur comprise entre
algale et le *motu. Cette zone est
de faible
la crête
plongeur des Tuamotu et son
assistant
hopu nô te mau motu
Tuamotu ’e tôna ta'ata tauturu
ta’ata
platier à l’arrière du récif de Tahiti
261
PLUME
qu’il peut dans les limites de son
souffle, les place dans le panier et remonte
autant
Pluvier doré
(toréa)
’Ua
minutes entre deux
mau
pêcheur se repose quelques
plongées, tandis que
l’aide ramène le fa’àhoro, laisse filer la
corde de mouillage d’une dizaine de
mètres, faisant d’autant dériver la pirogue.
Ainsi de suite jusqu’à ce que les nacres
soient cueillies dans un périmètre donné»
(William Reed : “Huîtres perlières de
Polynésie”). Les plus grands centres de
plonge des Tuamotu étaient les lagons de
Hikueru, Takapoto, Takaroa, Takume,
Marutea Sud et Mangareva d’où l’on tirait
plusieurs centaines de tonnes de
nacre par
Plonger n’est pas sans dangers : refroidis¬
sements, syncopes et surtout *taravana
menacent la santé du plongeur qui peut
descendre jusqu’à 30 ou 40 m de profon¬
deur. Dans ce dernier cas, l’insuffisante
oxygénation du cerveau (anoxémie) peut
provoquer des lésions graves, des dérange¬
ments mentaux, la paralysie voire la mort.
fém. Organe produit par la
peau des *oiseaux, constitué d’une tige
portant des barbes, servant au vol et à la
protection du corps.
plume,
nom
polyné¬
sienne, les plumes constituaient un des
éléments de *décoration les plus précieux
et les plus sacrés. Ces plumes venaient des
*paille-en-queue, *frégates, *perruches ou
perroquets (aujourd’hui disparus). La
capture des oiseaux se faisait par toute une
série de stratagèmes : glu (résine de
r*arbre à pain), *filets, noeuds coulants,
trébuchets... Les plumes avaient d’autant
plus de valeur qu’elles étaient rares. Des
*amulettes de plumes rouges et jaunes
étaient attachées aux *to’o, images et
réceptacles des dieux sur les *marae. Le
*ari’i le plus important recevait la ceinture
de plumes rouges {*maro ’ura), la plus
prestigieuse, le jour de son couronnement.
Les plumes faisaient partie des *coiffures
(*fau) et manteaux {*tiputa) des grands
chefs et des guerriers. Les masques et jupes
en *tapa des *deuilleurs étaient ornés de
plumes. Les membres de la secte *arioi
revêtaient des *parures de tête ou de cou en
plumes.
Les parures à plumes les plus somptueuses
proviennent des îles *Hawaï. A Hawaï et
aux *Samoa, les plumes servaient de
monnaie d’échange.
•
Dans l’ancienne civilisation
.
►
’ura, huruhuru, hetehete, hihi
manu. ’Ua
’uafa'a'ahuhia i te
ri’i huru rau ato’a, teparau ato’a hia
hâmanihia
huruhuru
e
d’aujourd’hui :
3. colliers.
2 et 3. Ornements
2.
pectoral
262
;
'are ’a ia fa ’a ’una ’una
reira.
te
à la surface. Le
an.
Objets et ornements en plumes.
1. Objets rapportés par J. Cook :
taumi de Tahiti ; casque, bracelets
et cape des îles Hawaï.
re
hihi
te manu
manu,
’aore
’e
ra e
hetehete ’aore
ra e
’ura.
rahi hia e riro paha
ë, nô te maupeu o tefa’aturara’a i te ari’i, te
atua; e huruhuru manu ’ute ’ute te parauhia e
’ura te tapa’o fa’a’ite i te huru ti’ara’a teitei no
te ari’i. Efa’a’una'una maro, te ’ura, e parau
Te ’ura te parau fa 'a ’ohipa
hia ia
e maro
’ura; are’a te huruhuru
manu
toa.
i te maro, e marotea ïa
’ohipa e oti: te hihi manu, no te
fau (taupo’o) nô te mau tiputa o te mau
Tei te fenua Vaihi te mau hetehete
rau mau
nehenehe
roa.
Te
mau
hatua ’o te
fa’a’una’unahia i te huruhuru
mau
arioi
manu.
I teie tau, ’ua varavara te manu i te fenua
e
moni rahi te ho ’o
o te
huruhuru
e
nei,
manu.
Pluvier doré, nom masc. Pluvialis dominica. Tahitien : torea. Petit Oiseau limicole
vivant
les plages, les
dégagés. On le
rencontre aussi sur le plateau de Taravao.
C’est un oiseau qui niche dans les régions
arctiques et on le trouve en abondance en
Polynésie pendant sa période d’hivernage
comprise entre les mois d’août et d’avril. Il
possède de longues pattes et un bec assez
court. Selon la période de l’année, son'
plumage varie. D’octobre à février, il
arbore un plumage d’hiver avec des sour¬
cils blancSjUn dos marron moucheté d’or et
un ventre clair. De mars à septembre, c’est
le plumage d’été avec la gorge, la poitrine et
mesurant 23 cm et
sur
vasières et les terrains
le ventre foncés.
pluviomètre,
sert
à
mesurer
en un
d’eau
nom masc. Instrument qui
la quantité de pluie tombée
endroit donné, évaluée en hauteur
le sol. Un pluviomètre est placé
sur
sur un
support haut d’un mètre, dans un
espace largement découvert et dans l’axe
des vents dominants. Le relevé d’un
pluviomètre
se
fait
Voir aussi
précipitations.
en
général toutes les 24
certains, isolés, munis d’un
dispositif empêchant l’évaporation, ne le
sont qu’une fois par semaine ou par mois.
Le Service de la “"Météorologie et le
Service de l’Équipement effectuent des
relevés pluviométriques en Polynésie à
l’aide de 70 appareils répartis dans 23 îles.
heures mais
:
pluviométrie voir précipitations.
P.M.A. voir
P.N.B. voir
Pays les moins avancés.
produit national brut.
pô. Royaume de la nuit, selon les croy¬
ances religieuses des anciens Polynésiens.
A la *mort, l’esprit quittait le corps et se
rendait au pô, lieu où demeuraient les
*dieux et les esprits déifiés. Là, il était
mangé par les dieux et les “"ancêtres. Il
devenait alors à son tour esprit déifié et
immortel et pouvait se manifester aux
vivants.
T.
“"Henry explique le séjour des âmes sur
le “"Temehani dans l’île de “"Raiatea.
chemin de crête
se
divisait
en
Là,
deux
un
sen¬
: celui de droite menait au paradis
(*rohutu noanoa), celui de gauche à une
tiers
POEPOE
d’enfer
sorte
(pu-o-ro’o-i-te-po). Il
monde semblable
sous terre un
les âmes
au
y avait
nôtre et
captives, plongées dans l’obscurité
totale, y devenaient les esclaves des dieux
déesses
et
séjour avait
qui,
une
voyaient clair. Ce
durée limitée. Les âmes
eux,
retournaient au monde comme dieux
inférieurs {*’oromatua).
Ces esprits errants pouvaient être bons,
devenir des esprits gardiens et apparaître à
leur famille pour les prévenir des dangers à
venir, ou monstrueux et dévorer leurs amis
parents lorsqu’ils étaient contrariés.
les familles organisaient-elles au
et
Aussi
premier anniversaire de la mort d’un
membre défunt une fête appelée potupapa’u (nuit des revenants) pour s’assu¬
rer
de la bienveillance du mort.
►_
po. Tepo, ’o te tuha'a ïa o te mahana ho’e, tei
fa ’ata ’a i te ao marama ’e te ru ’i. ’Ua parauhia
e te ma'ohi te po no te atua ’e tana
’ohipa, no
tana mau
tana
ha ’a,
ha ’a. I
’a te
ao no le ta
’ata ia ’e
Henry fa’ata ’ara ’a ia
haere ’oia i te po, i te vahi e
Tenir a
ta
pohe te ta ’ata
are
e
mai reira
e
2 tau e’a, e vai ra, te e’a o tepae
ao ’oa ’oa ’e te pe ’ape ’a
’e haere ïa i te
are
varua ra
nei,
e
’ei oromatua,
riro ratou ’ei
e
mau
ho ’i mai e ori na te
tia’i i te jeti’i no te
i
’e
ao
paruru ia ratou i te taime no te ’ati ’e ’aore ra e
’enemi ri’ari’a o te hamani ’ino i te fëti’i. No
reira
e
tupu na i te matamua, te tahi oro’a tei
parauhia epo-tupapa’u
eiaha ia hamani ’ino i
te
no taua mau varua ra
feia
E ’ite ato ’ahia te reira peu
te
feia pohepohe.
ora.
i te tinito, ’oro ’a
po’e mei'a
«Écraser à la main
:
douzaine de bananes
du
pia
une
no.
Pétrir cette
poe
de banane et de papaye
une
purée
en quantité ^suffisante pour
crème onctueuse ayant la
consistance d’une pâte à beignets. Empa¬
queter le tout dans une feuille fraîche de
bananier après l’avoir arrosé avec du lait de
te varua
te
on utilise le *manioc, intro1850. Voici une recette actuelle de
en
obtenir
’a te e ’a nô te pae ’aui no te arata ’i ia
i te pu-o-ro ’o-i-te-po tei reira te ’oto
'au ’aura’a niho. Mai reira e riro taua mau
’ore :
duit
avec
’ore e ’itehia atu e te mata ta’ata, te vahi e
haerehia e te varua i Temehani Raiatea,
atau
Aujourd’hui,
no
Disposer dans le *four tahitien...
coco.
Servir le po’e légèrement saupoudré de
cassonade et baignant dans du lait de coco
frais» (J.M. Loursin : “Tahiti”)
►
po’e. E ma’a teie
na te ma’ohi. I le matamua,
vai nei te ho’e ma’a tupu e pia, te orohia
ha’ama’arohia e noa’a mai ai lepi’a-ma’a no te
te
atu ’e te tahi atu ma’a tupu, ’ua riro ’ei
’e ia ’ama i te tunu. Nô le hamani i te
po’e = te po’e mei’a, e ’oi te mei’a pe ’e te pia,
ano’i
po
tunu
ia ama, a nane ai i roto i le
u
ha’ari. E
e
nehenehe ia hamani i te po’e ’e te mei’a pe ola,
nehenehe ato ’a ra e tunu i te mei’a hamani
e
ai i te po ’e. Te po ’e taro : e oro le taro ’e ia
oti ha ’ama ’aro, tu ’u atu ai i roto i te rau mei ’a,
Pocillopora. Genre de *Coraux à bran¬
atu
massifs et
e
aplatie. Ils sont relativement
jouent un rôle très important
ches à section
dans l’édification des *récifs. Ces Coraux
hébergent un très grand nombre d’ani¬
maux qui vivent entre leurs branches.
Voir aussi : Madréporaires.
parauhia te reira ’e
ha’ari. Te po’e
ano
Polynésie, qui consiste en une gelée
mélangée à de la banane, de la
papaye, de l’ananas ou du tara.
A Tahiti, on utilisait autrefois la fécule de
*pia (Tacca /eort/ope/a/o/cfeij pour confec¬
tionner le po’e pia. La racine de pia était
déterrée, lavée, l’écorce grattée avec un
coquillage. La racine était ensuite râpée sur
un morceau de corail, et la
pulpe tamisée.
Mélangée à l’eau, la pulpe se décantait, et
l’on changeait l’eau jusqu’à ce qu’elle
’i i
ama e
'Va
te
po’e. Préparation culinaire très populaire
i te ’ahima’a. la
roto
mamahu, huri
maniota:
e oro te
atu ai i
i roto i te u
maniota,
pape ’e te u ha ’ari, mamahu, e
nane i roto i te u ha’ari.
te
e
’eu ia
mâ’a tupu e hamanihia i te po’e:
’umara, te vi pe, te ’uru pe, e mau
maitata ’i roa no te hamani po ’e.
rau mau
fë’i,
ma
e
ama e nane
’a
te
en
d’*amidon
devienne claire. La pâte obtenue, séchée au
soleil, était alors consommable. Pour
obtenir le po’e, on mélangeait la pulpe de
pia avec du lait de coco, et on y jetait
quelques pierres chauffées. Le mélange
prenait alors l’aspect d’une épaisse pâte
gélatineuse
:
le po’e.
poe poe.
Coix lacryma jobi. Plante
la famille des Graminées,
français Larmes de Job, origi¬
naire de l’Inde et répandue dans toutes les
régions tropicales. Elle forme des fruits
ovales de 6 mm de diamètre, blanchâtres
ou grisâtres, lisses, brillants et
durs, qui
sont utilisés pour la confection de colliers
et pour la décoration des coiffes et habits
herbacée
appelée
de
en
de danse.
►
Te poepoe tei parauhia i
roto i te tahi
loba, are’a ra i te tahi
maufenua i Porinelia e tôura ia te i’oa.
Eiao'a maita’i no te hamani hei, no te hamani
i te paruru ’opani fare, nô te fa’a’una’una i te
poepoe.
mau reo e: e
mau
roimata
no
’ahu ’orira’a. E
rima’i
e
ravehia
te
rave rahi mau ’ohipa
tôura (tepoepoe).
263
POÉSIE
poésie,
fém. *Art du langage qui
nom
suggérer des sensations, des
émotions, des idées, par le rythme, les
sonorités, les images... La plupart des
modes d’expression et des spectacles
qu’offre la nature peuvent être empreints
de poésie : on trouve de la poésie à un
tableau, à une photographie, à un chant, à
cherche
à
paysage...
• La
poésie est un genre littéraire
ment mineur en Polynésie mais
un
relative¬
bien des
romanciers (*Loti, *t’Serstevens,
*Ségalen, Chadourne, Dorsenne...) et de
nombreuses *légendes polynésiennes recè¬
lent des passages d’une grande poésie.
textes de
Des écrivains du XVIIL siècle ont livré
quelques essais poétiques
de découverte
ou
mis
en
sur les voyages
scène des amours
imaginaires, celles de la reine Purea par
exemple (Scott-Waring, Courtenay), évo¬
qué la mutinerie du Bounty (Richardson,
Keate, Byron).
Au XIX'= siècle, plusieurs grands noms ont
laissé des œuvres poétiques ayant trait à la
Polynésie : Victor Hugo (la fille d’Otaïti),
Robert-Louis *Stevenson {"Ballads and
other poems”, inspirés des légendes tahitiennes), Leconte de Lisle (“Le dernier des
Maourys”).
Au début du XX'= siècle, les poètes les plus
prolixes furent Maurice Olivaint, auteur
d’un recueil entier de poèmes intitulé
Brooke {“New
Numbers”). Charles Manutahi, Paule
Aussant, Janine Raynond, Charles Titema
sont aujourd’hui les auteurs les plus
“Fleurs de corail” et Rupert
féconds.
Voir aussi
pehepehe. Te reo ma’ohi, i roto i tona
afarora'a, e au ’oia i te pehepehe te huru. No te
mea, ta parau ’oe i te reo tahiti ’aita e tu ’e te
reo matuita, te reo paumotu ’e te reo rurutu,
tô Maupiti ’e te vai atu ra.
Mai te reira ato 'a te ferurira ’a ’e te
fa’anahonahora’a te mana’o ta’ata, hou ’oia a
horo'a mai ai i
tona mana ’o. la parau te
mâ’ohi i te mâtâmua, e fa ’aaura ’a ana ’e tana i
tona huru ’e tana peu ’e tona orara ’a. la
fa ’ahiti ana ’e mai e tupu te maere : te feia e
npho ra i roto i te vao, e mau fa’aaura’a ta
rat ou ia râtou mai te mau mea e ha ’a ’ati ra
iana,
e
tahatai
’ite
heipuni
i tahatai.
ra
mâ’ohi epâpa’ira’a, ’aita ia e tapa’o
no te reira maupehe, are’a ra ia tae
i te mau rurura ’a rarahi, e tupu te mau
tata’ura’a nô te hi’opo’a ’e te fa’a’ite i to ’oe
hiro ’a tumu, e ’ohipa fa ’ahiahia ’e te arearea.
E pehepehe te ma’ohi i tona mou’a, tona
fenua, tona pape, tona moana, tana hotu, te
mau ’i ato’a tana efana’o ra, tona atua tana e
’Aita
a te
fa’a’itera’a
ha’amori
’e ia rahi mai te
maupapa'â, tepâpa’ihia nei te ’a’ai ’o Tahiti
ma
d’enchantement ceinte
jade bleu !
Au lever du soleil,
de moire
un
doux ruban
Cerne tes rochers bruns nés
des fureurs du feu.
Matinale, j’aspire un parfum
de mémoire.
’e te ’itehia nei te tahi
fa’ahitira’a
tuha’a ri’i
pohue
bord de
ou
Ipomoea pas-caprae. Sorte
de
ses
Au déclin du couchant
de ses atours,
fêtes
paré
Le caprice des vents nous en
transmet les ondes.
La rumeur de tes flots
dans le soir.
s’estompe
Esclaves éblouis de claire
transparence
Sur le miroir sans tain où
s'endort mon espoir,
D’un
mauve
et à feuilles
vagues.
font des cordes à sauter.
en
les plages
Les enfants
en
nom masc. Force exercée par
l’attraction terrestre sur les corps se
trouvant à la surface de la Terre. Quantité
marquée et étalonnée
les pesées. Bloc pesant.
de matière. Masse
Tambour du grand récif,
roulements mats et sourds.
l’errance.
roses
forme de cœur, rampant sur
poids,
profondes.
pehepehe,
pohue miti. Convolvulacée du
mer :
Berce sans te lasser un rêve
de voyage,
De tes eaux, tendrement,
aux ailes d’un courlis
Echos de l’océan,
parau papa ’i, te
pohe ha’avare voir Sensitive.
jusqu’à la limite des
soupirs cueillis
mau
no te mau
noa ra.
dans tes
Accroche les
sur le rivage.
264
ra te
de Liseron à fleurs
Lagon, reflet de nacre imprimé
plis.
Janine Raynond
(“L’anneau de corail”)
ra.^
’la tae mai te peu no rapae
e mau
de
ra i tona orara ’a. ’Oia ato ’a to
huru ia nô te Va ’e te orara’a tana e
e
vai ato’a
t© motU
littérature.
:
►
évanoui tu reflètes
utilisée pour
poids de *pêche. Tahitien ; ’ofa’i
(*pierre), faturei. Poids en pierre ou
plombée de pêche lestant une ligne ou un
*filet de pêche.
Dans la Polynésie ancienne, beaucoup
de pêcheurs utilisaient des poids de pierre
plus ou moins façonnés dans les roches
éruptives vacuolaires, plus faciles à tailler ;
ils se servaient aussi de pierres en basalte,
de corail ou de grès de plage. William *Ellis
avait observé qu’«on suspendait à la base
des filets des pierres, généralement circu¬
laires et lisses, d’environ 75 mm de dia¬
mètre. Celles-ci n’étaient pas perforées,
mais enveloppées dans des morceaux de
•
tissus faits
avec
de la bourre de noix de
POINTE
tressée, liés aux extrémités et attachés
bord inférieur du filet». Ces poids de
coco
au
pêche avaient parfois des gorges taillées en
long, en large ou au sommet de la pierre.
Aux Marquises et dans les îles de la
Société, on lestait les filets avec des
plombées à gorge verticale, en forme de
“grain de café”. Le type le plus répandu
était le “plomb de sonde”, formé d’une
partie en forme de bulbe et d’un sommet
plus petit, séparé du bulbe par un rétrécis¬
plus de 3 kg servaient
pierre à éclabousser {’ofa’i taora)
“pêche au caillou”, et probable¬
sement. Certains de
comme
dans la
ment' d’*ancres.
Australes, on utilise toujours pour la
pêche aux * ’uravena ou aux mana un
galet fixé par un lien végétal à la base de
l’*hameçon de telle matière qu’il se dé¬
croche par simple secousse en touchant le
Aux
fond à 100
ou
large du récif.
Hom. : un pois
►
’ofa’i faturei. Te
200
;
de
m
profondeur,
au
la poix ; pouah ! (interj.).
’ofa’ifaturei, e mau ’ofa’i te
reira no te tape’ara’a i te taura-hi i raro i te
moana, ’ei fa ’ateiahara ’a ia topa maita ’i te
upe ’a ’aore ra te taura ’a ’ira.
E mau ’ofa’i ri’i te reira no roto i te anavai, e
pu’ohuhia i te puru ha’ari, ’aore ra e firihia te
toto, tu’u atu ai i te ’ofa’i i roto, ta’amu na hiti
i reira ta’amu ai i ni’a i te taura-hi anei, te
’upe ’a anei.
ravehia, na roto ra i te
fenua mai Rurutu ma, Raiatea ma, te
I teie tau, e tapau te
tahi
mau
rave noa
nei
a ratou
i te
mau terera
’a tautai
tahito.
I te Tuha’a Pae, te tautai manâ ’e te ’uravena,
e ravera’a ’e roa tona, e ’ofa’i faturei ihoa te
ravehia no tefa’ahoro i te taura-hi i raro, te
tautai taora
’ofa ’i
e
ma ’ohi
ihoa
te
ravehia,
te mea i roto i te ti aturira a a te ma
parau to roto
i te ’ofa ’i i
mua
atua O te moana.
poilu,
“poilus”
i te
ohi
no
e
aro no te
nom masc. Le qualificatif de
a été donné familièrement aux
re
tranchées.
• Poilus tahitiens. Les * Établissements
français de l’Océanie envoyèrent plus de
mille Poilus combattre pour la France, de
1916 à 1918. Trois cents d’entre
eux
y
laissèrent la vie. En souvenir de leur
sacrifice, la
rue
l’avenue Bruat à la
rue
de Papeete qui joint
rue
Cook fut
des Poilus tahitiens.
Poinsettia,
cherrima
baptisée
Euphorbia pulpulcherrima.
famille des Euphor-
nom masc.
ou
Poinsettia
Plante arbustive de la
mais
cette plante produit de mai à octobre des
collerettes de bractées rouges écarlates très
décoratives. A partir de novembre, ces
bractées perdent leur belle couleur rouge
biacées. Ses fleurs sont minuscules,
devenir progressivement vertes. En
vert”
aux
ce changement de couleur, cette
plante est appelée “6 mois rouge - 6 mois
Antilles.
point,
nom masc. Petite marque ronde
matérialisant la fin d’une phrase ou
ponctuation.
Espace très localisé.
•
point cardinal. Une des quatre princi¬
pales directions : *nord, *est, *sud, ''’ouest.
Faire ou calculer le point, c’est évaluer la
position où l’on se trouve en *latitude et en
*longitude.
•
point chaud. Zone du *magma périodi¬
quement active, particulièrement chaude
et animée de courants ascendants, capable
de produire des phénomènes volcaniques
associée à d’autres formes de
au
travers
et à
poids de pêche
tapau hi
la surface de la croûte
terrestre.
Les îles
et
Marquises, l’archipel de la Société
celui des Australes ont été édifiés par des
points chauds au-dessus desquels défile la
*plaque Pacifique. «Situé à l’est de la
presqu’île de Taiarapu, le complexe volca¬
nique du point chaud de *Mehetia com¬
prend 5 *volcans, dont 4 sont actuellement
actifs
:
Mehetia et les montagnes sous-
marines Moua Pihaa
qui culmine à 180
m
la surface de l’océan, Rocard à
2 000 m et Teahitia à 1 600 m» (“Encyclo¬
sous
pédie de la Polynésie”, tome 1).
point géodésique. Repère très apparent,
•
utilisé ou construit par les géomètres pour
effectuer des visées lors de l’établissement
plan ou d’une carte de la région.
S’emploie aussi dans de nombreuses ex¬
pressions désignant un lieu : un point
d’eau ; un état : mal en point ; l’action de
poindre ou de piquer : le point de croix ;
une marque : une victoire aux points ; un
symbole : un point d’orgue ; un élément :
un point commun.
Flom. : poing (nom masc.) ; point (adv.) ;
formes du verbe poindre.
d’un
français lors de la Première *Guermondiale, en référence à l’aspect négligé
que ceux-ci présentaient au retour des
soldats
pour
raison de
pointe,
nom
fém. Extrémité allongée et
pointue d’un objet.
•
Langue de terre effilée qui s’avance dans
la mer. Une pointe est en général une forme
*littorale de plus petites dimensions qu’un
*cap.
Plane et basse, il s’agit d’un dépôt d’alluvions, comme la pointe *Vénus (Tahiti), la
pointe Matira (Bora Bora), la pointe Utufara (Raiatea).
Rocheuse et burinée par l’érosion, elle
correspond à une puissante coulée de lave,
telle la pointe Tuarea (sud de Moorea) ou à
un cône volcanique secondaire : pointe
’^Taata de Tahiti.
S’emploie dans de nombreuses expressions
des sens différents : être à la pointe du
progrès ; partir à la pointe du jour ; la
vitesse de pointe ; l’heure de pointe ; faire
des pointes (terme de danse) ; marcher sur
la pointe des pieds ; une pointe d’ail...
avec
Poinsettia
au
mois de
juiiiet
265
POISSON
Poisson, nom
marin
masc.
Tahitien : i’a. Animal
d’eau douce caractérisé
générale¬
ment par un corps couvert d’écailles, une
respiration branchiale, une reproduction
*ovipare et se déplaçant par la nage. Les
Poissons sont les premiers '"Vertébrés et ils
sont à l’origine des autres groupes de
Vertébrés. On distingue deux grands
groupes : les Poissons cartilagineux ou
Chondrichtyens, représentés par les ""Raies
et les ""Requins, et les Poissons osseux ou
Ostéichtyens représentés dans leur quasi¬
totalité par les Téléostéens.
• La
propulsion des Poissons est assurée
principalement par la nageoire caudale, les
autres nageoires servant à équilibrer le
corps ou à freiner (nageoires pectorales,
pelviennes, dorsales, anale). Ils possèdent
une vessie natatoire gazeuse
qui leur
permet d’équilibrer la pression extérieure
et de se maintenir à une certaine profon¬
deur. Son fonctionnement est comparable
ou
à celui des ballasts des sous-marins. Ce
Poissons. 1. Poisson cocher
(Zanclus cornutus), paraha tore.
2. Poisson papillon à antenne
(Chaetodon auriga), paraharaha.
système n’existe
s’ils
pas
chez les ""Requins qui
condamnés à nager en permanence
sont
veulent pas couler. Certains Pois¬
tropicaux ont développé une pseudo¬
respiration pulmonaire qui leur permet de
ne
sons
Schéma
théorique
(l’a).
d’un Poisson
nageoires
avec
nageoire
rayons
souples
caudale
‘itéré
œufs et construisent des nids ; d’autres, tel
""Tilapia, fréquent à l’embouchure des
rivières, assurent une incubation buccale
ce qui leur permet une bonne oxygénation
et une bonne protection des œufs.
Face à la raréfaction de certaines espèces
de Poissons, due à la surexploitation et à la
""pollution, de nombreux pays se lancent
dans la pisciculture. En Polynésie, des
le
recherches sont
Loup et la ""Daurade.
Les poissons étaient et sont encore
omniprésents dans la vie matérielle et
imaginaire des Polynésiens. Horticulteurs
avisés, mais aussi excellents pêcheurs, les
insulaires ont toujours su tirer parti des
ressources d’un milieu marin généralement
accueillant. Les produits de la mer entrent
pour une part considérable dans l’alimen¬
tation polynésienne (environ 90 kg de
poisson par habitant et par an aux Tua¬
motu). La fréquentation séeulaire des
•
durs
ligne
œil
mata
mâchoires
ta'a
nageoires anales
pehau 'ohure
barbillons
mentonniers
nageoires ventrales
pehau ’opu
Poissons. 1. Perche pagaie
(Lutjanus gibbus), tuhara.
2. Poisson perroquet (Scarus),
paati. 3. Sole tropicale
(Bothus mancus), patii. 4. Poisson
soldat armé (Holocentrus spinifer),
apai. 5. Poisson coffre
(Ostracion whitleyi), momoa.
6. Poisson chèvre
(Parupeneus
sp.J, atiatia. 7. Nason à rostre court
(Naso brevirostri), tatihi.
266
’aumea
opercule
pipipatoa
dans la station de
maîtriser le
cycle de vie de plusieurs espèees dont le
avec rayons
WXW
en cours
r""LF.R.E.Mer à Vairao pour
dorsales tarant a
.
■
compléter la respiration branchiale quand
les conditions deviennent défavorables,
par exemple lors des périodes de sécheresse.
Certains Poissons prennent soin de leurs
POISSON DEMOISELLE
lagons et du proche océan a permis une
approfondie
des mœurs des poissons en fonction des
saisons, des lunaisons, du climat, de l’état
de la mer, des espèces et des milieux
écologiques. La gestion des ressources de
l’océan et du lagon imposait d’autre part
des règles très strictes édictées par les chefs
telles que le *rahui (interdit imposé sur une
portion d’espace) ou la délimitation de
connaissance
traditionnelle
certains lieux de *pêche.
La religion et la mythologie
polyné¬
siennes font souvent référence aux pois¬
sons. Tahiti et Moorea sont, par exemple,
comparées à des poissons. La *légende de
la naissance des îles rapporte que le plus
gros poisson était Tahiti Nui. Sa première
nageoire dorsale se hérissa et forma
rOrohena, point culminant de l’île ; sa
seconde nageoire se détacha alors qu’il
fuyait les îles Sous-le-Vent et flotta dans le
sillage sous forme d’un petit poisson pour
devenir Moorea. Les Polynésiens ont aussi
cru en l’existence de dieux-poissons tel
*Tinorua qui était censé posséder un torse
•
le
*mahimahi, la *raie, l’espadon, la
*carangue.
poissons sont enfin présents dans les
plastiques polynésiens , notamment
sous la forme de *pétroglyphes ou de
“*pierres à poissons” déposées en of¬
frandes ou manipulées par les prêtres des
*marae des pêcheurs.
Les
arts
Poisson demoiselle, nom masc. Poisson
de la famille des Pomacentridés et du genre
Abudefduf, Chromis ou Dascyllus. Tahi¬
tien : ’atoti ou pae’e. Les Poissons demoi¬
selles ont un corps de petite taille, ovale et
Poissons. 1. Poisson dragon
(Pterois radiata), tataraihau.
2. Poisson pierre (Synanceja
verrucosa), nohu. 3. Mérou
(Cephalopolis argus), roi.
4. Requin à aileron blanc du lagon
(Triaenodon obesus), mao
mamaru. 5. Poisson-trompette
(Aulostomus valentini), aupapa.
6. Napoléon tC/ie/V/nus undulatus),
mara.
7. Banc de bécunes
(Sphyraena sp.j, tiatao.
une queue d’*espadon.
Ils accordaient aussi des pouvoirs surnatu¬
humain et
espèces : les requins étaient
des dieux et recueillaient
l’esprit des défunts. Certains requins,
bienveillants, allaient au secours des
pêcheurs en difficulté tandis que d’autres,
malfaisants, causaient leur perte. Les
poissons les plus craints étaient la *baleine.
rels à certaines
les
messagers
267
POISSON PERROQUET
aplati. Ils sont entièrement recouverts
d’écailles, de la tête à la queue, et de
couleurs variées : rougeâtre, brun sombre,
bleu... la robe des jeunes étant la plus vive.
Ces Poissons vivent en petits bancs autour
des pâtés coralliens du lagon. Ils ont un
régime alimentaire omnivore, générale¬
ment à base d’Algues et de Zooplancton.
Poisson
nom masc. Poisson
Scaridés et du' genre
perroquet,
de la famille des
Bolbometopon, Calotomus, Leptoscarus,
Scarops ou Scarus. Tahitien : *pa’ati
(Perroquet vert), *pahoro (Perroquet
brun), *’uhu (gros Perroquet vert ou bleu).
11 doit
son nom aux
couleurs vives de
ses
grandes écaiUes et à ses rangées de dents
soudées qui font de sa bouche un véritable
bec. 11 atteint 40 à 70 cm de longueur. On le
trouve dans les lagons ou sur le tombant du
récif barrière, souvent en petits bancs, un
mâle étant en général entouré de plusieurs
femelles. Les Perroquets se nourrissent
d’Algues calcaires et «semblent également
manger du Corail, surtout les formes
massives
comme
les Porites et les Monti-
pora. La nuit, certains spécimens s’entou¬
rent d’une sorte de cocon muqueux sécrété
la peau et qui aurait un rôle de
protection contre les parasites» (J.P.
Bablet et O. Cayet : “Le monde vivant des
atolls”). La chair des Perroquets est
souvent consommée crue, à la tahitienne,
mais certaines espèces peuvent être toxiques.
par
Poisson
perroquet (’uhu)
l’hameçon de pâte de ’uru et on lançait un
poito dans le courant, à l’embou¬
lot de
pris au piège
à la nage par le
chure de la rivière. Les mulets
étaient ramenés à
pêcheur.
pied
ou
pokea voir Pourpier.
pôle,
nom masc.
d’un solide situés
axe
Chacun des deux points
aux
de rotation.
extrémités de
son
pôles de la Terre forme un angle
la verticale. Le pôle *nord et
le pôle *sud sont des pôles géographiques.
• Les
pôles magnétiques sont les extré¬
mités de l’axe du champ magnétique qui
L’axe des
de 23°27’
avec
traverse la Terre du nord au
sud. Cet
axe
séparé de l’axe des pôles géographiques
par un angle de 11°.
Par extension : centre d’attraction, d’inté¬
rêt : une ville peut être un pôle de déve¬
loppement régional.
est
police,
nom fém. Ensemble des règles
visant à maintenir la sécurité et l’ordre
publics. Le mot désigne aussi les person¬
nels chargés de faire respecter ces règles.
Suivant leur domaine d’intervention, on
distingue la police judiciaire, la police de la
route, la police secrète, la police des
frontières, police-secours...
Le recensement de 1983 dénombrait 373
gardiens de la paix et brigadiers de police
en Polynésie.
Voir aussi : gendarme, muto'i.
Hom. : police (nom fém.) : preuve d’un
contrat.
polissoir,
nom masc. Tahitien : fa’a’ina.
Bloc de corail ou de pierre volcanique à
grains fins, servant à affûter le tranchant
des outils en pierre comme les *herminettes. Les polissoirs présentent en général
plusieurs surfaces lisses et concaves résul¬
tant du polissage des outils et de profondes
rainures causées par des affûtages succes¬
sifs.
politesse,
Poisson-pierre voir nohu.
Poisson volant voir
marara.
poito. Bobine faite d’un
léger de
un
fil
purau, de 8
diamètre de 4 à 5
en
fibres de
à 10
cm.
coco
les autres. Ces
morceau
de bois
cm de long pour
On y enroulait un
terminé par un
techniques de *pêche (au poissonrequin...) et également en guise
de flotteurs pour les filets. Pour pêcher les
*mulets (tehu), on enduisait le fil et
diverses
poito
268
au
fém. Ensemble des règles
individus de vivre
*hameçon, jadis une arête de poisson
recourbée. On utilisait les poito dans
volant,
nom
de comportement et de langage qui tradui¬
sent le respect d’autrui et permettent aux
sation à
une
en
harmonie les
uns avec
règles varient d’une civili¬
autre.
Polynésiens sont très attachés à la
politesse. William *Ellis rapporte que «leur
*hospitalité, dès l’époque de la découverte,
a été proverbiale et reste inégalée. Elle est
exercée par des gens de tous rangs et n’est
limitée que par les moyens de l’individu qui
la pratique» (“A la Recherche de la
Polynésie d’autrefois”). D’après Louis
Rollin, les formes de politesse étaient
•
Les
scrupuleusement observées aux Mar¬
quises. «C’est ainsi qu’une personne qui en
visitait une autre apportait toujours
quelque cadeau. Elle s’arrêtait devant la
terrasse de la case et se présentait en criant
son
nom.
Le maître
ou
la maîtresse de
maison lui criait alors
mai !
me
mai P'
ou non au
plusieurs fois : “Mc
(Venez, venez) et se levait
devant de
son
visiteur, selon
importance. Celui-ci remettait
et
recevait le hoki
l’hôte
:
son
son présent
ou l’hôtesse
entourait des bras la taille du visiteur
et
lui.
tapotait doucement le dos tandis que les
deux nez se rapprochaient et se humaient
une ou plusieurs fois» (“Anciens Maoris
des îles Marquises”).
►
maita’i, te fa’aturara’a,
peu au. I roto i te
ti’a ia ravehia te tahi maupeu e
au no te orara’a, ia fa’atura te tahi ’e te tahi, ia
here te tahi ’e te tahi, ia au te tahi ’e te tahi ’ei
maita’i no te ta'ato’a, ia roa’a te orara’a hau ’e
te ’oa’da. Te vai râ te reira peu ri’i i roto i tera
peu
orara'a,
e mea
’ata ’e tera ta ’ata. ’Ua fa ’a ’ite ’o W. Ellis e,
’ua riro te peu fâri’ira’a i te ta’ata ’ei ’ohipa
maere rahihia e ratou i to ratou taera ’a mai i
ta
Tahiti. Te huru
’aita
e
hi’ora’a i
Teuira
’a ’ai
’ata, ’aita e ma ’itira ’a ’e
hoho’a o te ta’ata, ia au i ta
o te ta
te
Henry fa’ati’ara’a i roto i tanaputa i te
no
Punaauia. la haere atu ’o Temuri i
Fa ’a ’a, teie tona reo, te pupu atu nei au i teie
mau o ri’i, ’e’ere i te mea fa’ahiahia, ta ta’u na
metua ra
teie i fa ’aineine, e mau
’outou, ia riro teie
raua
ni’a i
mau o
tavini ia
no
’ei ha ’amana ’ora ’a
na
ha’aparahihia ’o Temuri i
tepe ’ue i mua i te ari’i ’e te ari’i vahiné,
ia tatou. ’Ua
la hi’ohia atu
râ te
mau
ôe
mau
’ama nô te
mea, e
ne
représentant
sessions de 1’“" Assemblée territoriale, les
gouvernement territorial et les
prises par le haut-“"commissaire de
la République.
• La
politique économique et sociale d’un
gouvernement vise à améliorer le bien-être
des populations et à assurer le bon fonc¬
tionnement des rouages de l’“"économie
travaux du
mesures
nationale. Elle est menée
en
fonction d’une
idéologie (libérale ou socialiste par exem¬
ple) et privilégie certains paramètres du
développement. Un gouvernement dispose
de nombreux moyens d’action pour réa¬
liser ses objectifs politiques : arbitrages
sociaux, politique fiscale et salariale,
politique monétaire, programmes d’équi¬
pements collectifs, choix budgétaires,
“"nationalisations
En
ou
privatisations...
Polynésie, Faction politique des diffé¬
rents
dans
axes
gouvernements territoriaux
un
en
s’inscrit
système libéral. Les principaux
sont
l’aide
aux
“"investissements
privés générateurs d’emplois, une “"fiscalité
indirecte préservant les profits individuels,
le développement du “"tourisme et de
l’“"agriculture, le soutien aux plus démunis
par une “"protection sociale élargie et la
construction de logements sociaux.
mâ’a rahi i Fa’a’a.
pollen,
nom masc. Poudre généralement
de couleur jaune portée par les étamines
pollen renferme les cellules
gamètes mâles ; les spermato¬
zoïdes qui assurent la fécondation des
ovules. Les graines de pollen portent une
paroi très résistante souvent hérissée de
nombreuses ornementations, caractéris¬
tiques de l’espèce.
L’étude des grains de pollen anciens
des “"fleurs. Le
sexuelles
politique, nom fém. et adj. 1. Désigne ce
qui a trait au *gouvernement de la cité, de
r*État.
2. Manière de gouverner : une
réformiste. Conduite calculée
:
politique
poli-,
une
tique prudente. Ensemble des affaires
publiques : faire carrière dans la politique.
• La vie
politique d’une “"collectivité est
réglée par les “"institutions qu’elle s’est
donnée ou qui lui ont été imposées. Elle se
développe également au travers des mou¬
vements, des “"partis, des “"médias.
En Polynésie, elle est relativement intense
depuis 1945. Depuis cette date, tout
Polynésien majeur obtient la qualité de
“"citoyen de la “"République. Entre 1962 et
1988, le peuple polynésien a participé à 19
“"élections et a pu choisir ses représentants
(“"maires, conseillers territoriaux, “"dépu¬
tés, députés européens, “"président de la
République) entre les candidats de très
nombreux partis politiques. Lors du
scrutin territorial de mai 1982, 22 listes
différentes étaient par exemple proposées
aux électeurs. Elles avaient été établies par
de partis, se démarquant par leur
“"idéologie (“"Tahoera’a Huira’atira con¬
autant
servateur,
que
vi tahiti
tepuhi mou’a... Eipahono i
horo’a râ, ’ua afa’i hia mai te ’o’ini mâpë
matata’i ana’e ’e
taua
indépendantiste...) ou
les intérêts spécifiques
d’une minorité. Hormis les congrès et les
prises de position des “"leaders de chaque
parti, la vie politique est rythmée par les
“"Tavini Huira’atira
“"la Mana te Nuna’a socialiste.
conservés
ou
dans
sédimentaires
les
couches de terrains
constitue
la
palynologie.
Cette science permet de reconstituer assez
fidèlement les paysages de chaque époque.
grains de pollen peuvent provoquer
allergies au niveau des voies
respiratoires
on observe, à certaines
périodes de l’année, une recrudescence des
Les
diverses
crises d’asthme.
du pollen des étamines vers
stigmates des fleurs s’appelle la pollini¬
sation. Elle peut se faire par le vent, l’eau,
divers animaux (en particulier les Insectes)
Le transport
les
et l’Homme. Dans le cas de
la “"Vanille par
exemple, la Guêpe mellipone est l’agent de
cette pollinisation. Mais du fait de son
absence en Polynésie, c’est l’Homme qui
assure l’opération fleur par fleur : c’est le
mariage de la Vanille. Chez les “"Orchidées,
une
très longue évolution a permis de
réaliser, entre des Insectes et la plante, une
symbiose étroite permettant cette pollini¬
sation.
POLLUTION
pollution,
nom fém. Action dégradant le
*milieu naturel. Modification négative du
qui résulte parfois d’un phénomène
volcanique) et plus
fréquemment de l’action de l’homme.
• La nature
possède une certaine capacité
d’auto-épuration qui lui permet de faire
milieu
naturel (souvent
agression momentanée et
Cependant, la croissance démo¬
graphique, l’essor industriel commencé au
face à
une
modérée.
X1X‘= siècle et la méconnaissance des
questions écologiques ont conduit à de
graves atteintes au milieu, surtout dans les
grandes agglomérations.
La
pollution de l’air est
universel.
Elle
affecte
un phénomène
d’abord l’atmos¬
phère des grandes villes, mais les agents
polluants se dispersent autour du globe, au
point que les glaces des régions polaires
recèlent des traces des rejets urbains ayant
transité par les courants aériens. L’atmos¬
phère des villes souffre de l’accumulation
des nuages de poussières parfois si denses
que le vent ou la pluie ne peuvent les
éliminer
Los
:
c’est souvent le
cas
au-dessus de
Angeles et de Tokyo où règne
brume de couleur
ocre.
une
Leur stabilité en
fait des milieux favorables au développe¬
ment des bactéries et autres micro-orga¬
nismes. L’air est
également pollué par les
de la combustion des hydro¬
l’anhydride sulfureux et l’oxyde
de carbone auxquels se mêlent des subs¬
tances solides comme le plomb et l’a¬
miante. Tous ces agents polluants donnent
aux précipitations qui les dissolvent une
acidité causant d’importants dégâts aux
forêts ou aux monuments de pierre tendre :
les vestiges de l’acropole d’Athènes et de
nombreuses sculptures ornant les façades
des églises médiévales sont aujourd’hui
rongés et informes.
La pollution des eaux se traduit par une
diminution de leur teneur en oxygène et
par l’empoisonnement des milieux aqua¬
tiques. Elle résulte des déversements
d’eaux usées ou à température élevée, de
déchets industriels, d’excréments d’ani¬
maux domestiques,
de l’infiltration des
engrais, pesticides et fongicides dans les
*nappes phréatiques qui communiquent
gaz issus
carbures :
1
souvent avec les
rivières. Les fleuves les
plus gravement pollués sont le Rhin, la
Seine, le Don, le Saint-Laurent, mais
quelques lacs aux eaux insuffisamment
renouvelées sont déjà biologiquement
morts. Le lac Érié (États-Unis) a subi une
*eutrophisation complète et le lac Baïkal
est en passe de connaître le même sort alors
que ses eaux avaient la pureté du cristal il y
Pollution. 1. Saturation du
en
2.
lagon
produits chimiques.
Extraction d’agrégats dans une
vallée de Tahiti. 3. Coulées
boueuses dans le lagon de
Punaauia. 4. Accumulation de
déchets ménagers sur une plage
Moorea. 5. Décharge sauvage.
270
a
20
ans.
pollution des sols n’est pas moins
étendue. L’abus d’engrais, dans le cadre
d’une agriculture intensive qui se doit
La
d’obtenir de hauts rendements, a tué la
de
productivité naturelle des sols. Les pro¬
chimiques chargés de protéger les
duits
cultures des
la faune
qui
parasites détruisent également
(rongeurs, reptiles,
assure un
de terre...)
équilibre écologique et
vers
favorise l’aération et l’enrichissement des
terres. Les décharges publiques posent le
problème de l’enlaidissement des paysages,
de l’élimination de certains déchets (ma¬
tières
plastiques, caoutchouc, mercure
piles électriques...) et de
l’infiltration de matières toxiques dans les
nappes souterraines dont la circulation est
parfois mal connue.
L’utilisation de l’énergie *nucléaire suscite
enfin des réserves car certaines équipes de
techniciens ne maîtrisent pas suffisamment
la conduite des centrales (témoin l’accident
de Tchernobyl en 1986) et le traitement des
déchets radio-actifs ne garantit pas leur
innocuité. Beaucoup plus graves sont les
conséquences des essais visant à mettre au
point des bombes atomiques. Pour avoir
servi .à des expérimentations aériennes,
l’atoll de Bikini (Micronésie) est devenu
radioactif pour une durée que les hommes
ne savent évaluer. 11 en est
probablement
de même pour les couches profondes où les
ingénieurs américains, russes et français
procèdent à des essais souterrains.
La solution des problèmes de pollution
passe par une prise de conscience indivi¬
duelle des risques que l’on fait courir au
patrimoine naturel par un comportement
irresponsable. Elle implique aussi des
programmes gouvernementaux adaptés
(réglementations, choix énergétiques,
aménagement du territoire...) et une
coordination des politiques industrielles
afin de ne pas léser les intérêts des produc¬
contenu dans les
teurs.
Polynésie, c’est à Tahiti que l’on
les plus graves atteintes à l’environnement. Elles sont liées à l’explosion
démographique de ces vingt dernières
•
En
recense
années, à la concentration des hommes
des activités
sur
et
les côtes nord et ouest de
l’île, à l’insuffisance des réglementations et
de la perception des formes de dégradation
de l’environnement. Les fonds de vallées et
les rivières sont
zones
pollués
par
les rejets des
industrielles (Titioro, Punaruu,
le lisier non traité des quelque
par les dépôts d’ordures et
les déchets abandonnés par les habitants
dans ce qu’on considère parfois comme un
“égoût à ciel ouvert”.
Au débouché des rivières, les *lagons et
leurs *écosystèmes sont particulièrement
agressés. Au cours de la saison des pluies,
Papaoa),
200
par
porcheries,
les débits torrentiels chassent
vers
l’aval
produits nocifs à l’environnement.
11 s’y ajoute d’importants dépôts terrigènes
issus des ravinements favorisés par les
défrichements et l’aménagement de routes,
de
lotissements
et
de
barrages en
montagne. En obligeant le lagon à jouer le
rôle d’une station d’épuration ou de
tous
les
décantation,
rapidement
on
ses
l’enlaidit et
on
détruit
équilibres écologiques et sa
productivité
volume
biologique. En effet, le
eaux
lagonaires est
modeste et les échanges avec
des
relativement
l’océan souvent réduits. 11
en
résulte
une
grande vulnérabilité et, déjà, l’existence
de
zones
dangereuses par leur
concentration de produits chimiques, de
germes, de collibacilles... : les plages
Sigogne (Papeete), Taaone (Pirae) et
Muriavai (Mahina) par exemple.
Dans les atolls
comme
dans les îles hautes,
souterraines sont parfois
polluées par les infiltrations de pesticides,
de détergents ou les effluents de bâtiments
d’élevage ou de fosses septiques mal
les
nappes
conçus.
11 existe enfin d’autres formes de
pollution,
ponctuelles mais tout aussi désagréables :
les émissions de gaz toxiques le long des
voies routières les plus fréquentées, les
fumées issues des dépôts d’ordures à la
combustion mal contrôlée (ce fut le cas à
Faaa pendant de longues années), le bruit
des deux-roues pétaradant ou des chaînes
stéréo au volume trop élevé, les dépôts
d’ordures sauvages... Le ministère de la
*Santé et de l’Environnement, le Service
d’*Hygiène et de Salubrité publiques,
plusieurs associations de protection de la
nature ont vocation à mesurer et à
les différentes formes de
rien ne se fera sans la prise
la population.
Voir aussi
:
réduire
pollution, mais
de conscience de
écologie.
nom fém. État d’une *femme
plusieurs maris.
•
Si la *polygamie était largement
répandue chez les chefs polynésiens, la
polyandrie était le fait d’une minorité de
femmes de rang social élevé. A Tahiti, «si le
rang de la femme était supérieur à celui de
polyandrie,
qui
a
mari, elle était libre de prendre autant
maris que bon lui semblait»
(W. *Ellis : “A la Recherche de la Polynésie
d’autrefois”). Le mari principal était celui
dont l’origine sociale était la plus élevée.
Les autres époux vivaient séparément dans
son
d’autres
même résidence et devaient avoir
l’autorisation de l’époux principal pour
la
la nuit
l’épouse commune.
également qui était
considéré comme le père de tous les
enfants. Biens et titres de propriété
revenaient en héritage au fils aîné ou à la
fille aînée en l’absence de progéniture mâle.
La polyandrie était surtout pratiquée aux
îles ^Marquises, en raison, notamment,
d’une mortalité élevée chez les jeunes
passer
C’est
ce
femmes.
Voir aussi
avec
dernier
:
mariage.
polyculture,
nom fém. Système agricole
plusieurs productions dans une
même exploitation.
La polyculture caractérise surtout
r*agriculture traditionnelle vouée à
combinant
l’autosubsistance.
Peu productive en
raison de la dispersion des tâches qu’elle
implique, elle s’efface peu à peu devant les
progrès de la mécanisation et l’avènement
de l’agriculture de marché. Elle subsiste
encore
dans quelques montagnes
tempérées et dans certaines régions
méditerranéennes ou tropicales. En fait,
l’autosubsistance a souvent fait place à une
polyculture adaptée dans laquelle les
productions les moins rentables ont été
relayées par des cultures commerciales.
Parfois, les agriculteurs se sont lancés dans
des expériences de *monoculture, mais ont
dû revenir à des systèmes plus élaborés
(effacement des belts aux États-Unis ;
*assolements complexes du Bassin
parisien...). En effet, la polyculture offre de
multiples avantages, tels que le maintien de
l’équilibre des sols (par rotation des
cultures), la limitation des risques dus aux
aléas climatiques ou aux variations des
cours sur
•
En
le marché.
Polynésie française, à côté des
exclusivement
*café, '"pastèques,
“"coprah, et, de plus en plus, “"maraîchage)
qui permettent d’assurer des rentrées
d’argent non négligeables, existe
actuellement une polyculture qui, en
matière de produits vivriers, est vouée à la
cultures
presque
commerciales (*vanille,
à
r“"autoconsommation et à la
satisfaction des besoins sur le marché local.
fois
peu a te ari’i ’e te ra’atira ’oia ho’i i te
fa ’aeara ’a ’ua rau vahiné.
Nô reira,
ra
ë,
nom fém. Situation d’un
“"homme uni à plusieurs “"femmes.
•
Dans toutes les classes sociales de
l’ancienne société polynésienne, le
monogame s’accompagnait d’un
droit à des rapports extra-maritaux ; ceuxci étaient toutefois limités aux beaux-frères
“"mariage
et
belles-sœurs et aux “frères de nom”
{*taio). Toutefois, la polygamie était le
privilège des chefs. Le fait pour un *ari’i ou
un *ra’atira d’avoir plusieurs épouses se
basait sur des motifs sociaux et politiques :
héritier mâle, le désir
nombreux enfants, les
la nécessité d’avoir
d’avoir
de
un
impératifs du niveau de vie avec les invités
à héberger et à satisfaire ; l’obligation enfin
de
conclure des alliances politiques.
L’épouse stérile n’était pas bannie du fare
familial. Les femmes se partageaient, en
bonne
entente
semble-t-il, ' les
tâches
quotidiennes. Chacune occupait la place
correspondant à son rang. Ainsi, les
enfants
des
épouses successives ne
jouissaient pas des mêmes privilèges que
ceux de la première femme légitime. Elles
logeaient sur une même terre, mais en des
lieux séparés où l’époux les visitait tour à
tour.
►
rau. I roto i te orara’a ma’ohi o te tau
tahito, te vai nei te tahi mau peu aura ’a ’ore te
nehenehe ia fa ’a ’ite hia i te ta ’ato ’a. Te orara ’a
’e te hô'ê ana’e vahiné ’aore ïa te reira peu i
roto i te mau ta’ata ato’a. Te vai râ ihoâ, te
vahiné
’ita
e ta
’a ia tuatapapa to ratou mau
ri’i poritita ’e te ha’afana’o i taua
e peu
ta’ata
i te maita’i
ra
e
noa'a mai
na roto
i taua
peu ra i te pae totiare. ’Aita ia e vahi ’e ’aita e
vahiné. Te vahiné te ’ore e horo ’a i te hua ’ai,
’ua ’ati
Mai
te
roa ia, e ’ita ra ’oia e ha ’apae roa
huru o te mau ari’i no te fenua
hia.
Babuionia, Aiphiti ma te huru ato’a ia o taua
feia
ra.
POLYNÉSIE.
Terme
qui
“nombreuses îles” et désigne la
signifie
région du
“"Pacifique central s’inscrivant dans un
triangle dont les sommets sont les îles
“"Hawaï, nie de “"Pâques et la “"NouvelleZélande.
•
de l’“"Océanie, la Polynésie
environ 27 millions de kilomètres
sein
Au
couvre
et
présente une apparente
homogénéité physique puisqu’elle est
composée d”"archipels aux petites îles
carrés
isolées
par
d’immenses
étendues
océaniques. Il s’agit en fait d’un milieu très
divers puisqu’on y distingue des “"atolls de
taille très variable et des îles hautes dont la
est comprise entre un et
100 000 km2, certaines étant formées d’une
chaîne
plissée (Nouvelle-Zélande) et
superficie
d’autres
d’appareils volcaniques plus ou
complexes.
climat tropical
moins
polygamie,
e
parau ’o te fifi roa te ferurira’a. Iroto ra i te
reira orara ’a fa ’aturi ’e te moiheuo mai te huru
Le
humide à faible
amplitude thermique domine largement,
sauf sur la Nouvelle-Zélande tempérée. On
distingue habituellement une Polynésie
occidentale et une Polynésie orientale. La
première correspond aux îles “"Samoa,
“"Tonga et “"Tuvalu et la seconde englobe
les îles Hawaï, la Nouvelle-Zélande, l’île de
Pâques, la “"Polynésie française et les îles
“"Cook.
Une “Polynésie extérieure”
regroupe
enfin les îles peuplées de
Polynésiens mais enclavées en “"Mélanésie
et en
“"Micronésie du Sud.
Originaires de “"Malaisie, les Polynésiens
ont progressé vers leur aire actuelle par
“"migrations successives au travers des
archipels du Pacifique occidental. Ils ont
conservé des traits physiques proches de
ceux des populations de l’Asie du Sud-Est :
teint mat, cheveux lisses et foncés,
membres courts mais corpulence
généralement massive. C’est lors du séjour
d’environ un millénaire que firent ces
migrants dans l’archipel des Samoa qu’une
civilisation polynésienne s’élabora peu à
peu. La relative pauvreté floristique des
îles et l’absence de céréales fut compensée
par une “"horticulture ingénieuse à base de
plantes à tubercule et par l’utilisation
systématique de certains arbres : le
“"cocotier, l’“"arbre à pain et le “"pandanus
surtout. L’“"outillage conçu à partir du
“"bois, de l’“"os, du “"basalte, du “"corail et
des
“"coquillages était celui d’une
•
POLYNÉSIE
*néolithique avancée mais
bloquée dans son évolution technique par
l’absence de métaux et d’échanges avec
Polynésie. 1. Pirogue des îles
Sandwich (dessin deChoris, 1822).
pain. 3. Pièce
de tapa. 4. Fale samoan. 5. Coupes
formées de coques de noix de
civilisation
insulaires.
communautés
d’autres
On
les mêmes bases
matérielles ; l’usage de la * pirogue à
balancier ou de la pirogue double, la
confection du
*tapa, l’emploi de
l”''herminette, l’habitat relativement
dispersé en *fare, fa’e, fale ovales, ouverts
aux Samoa et aux Tonga, fermés ailleurs.
La civilisation polynésienne traditionnelle
se caractérisait aussi par les mêmes racines
linguistiques, des '"religions polythéistes
qui sous-tendaient une hiérarchie sociale
comparable d’un archipel à l’autre, le
pouvoir étant concentré entre les mains
d’une classe privilégiée de chefs
héréditaires appelés *ari'i, ali’i ou ariki.
Les religions ont partout suscité la
construction d’espaces sacrés semblables
partout
retrouve
aux
2. Fruits de l’arbre à
coco.
6. Flerminette tahitienne
(collection Webber). 7. Heiau
(espace sacré semblable aumarae)
sur l'atoll de Waimea, îles Hawaï.
1
Porinetla. 1. Va’a nôte mau motu
Sandwich. 2. Ma'a O te tumu ’uru.
Tapa. 4. Fare nô te mau fenua
Hapaina hamanihia e te
’apu ha'ari. 6. Toi tarai tahiti.
7. Heiau (area one mai tôte marae)
3.
Hamoa. 5.
i ni'a i te motu nô Waimea, fenua
Vaihi.
*marae. Les dieux et les héros de la
*mythologie polynésienne ont accompli
leurs exploits dans tout le Pacifique
central. Ainsi *Maui à
Nouvelle-Zélande et
(Tahiti)
l’on appelle Laka aux îles
Samoa mais également
que
Hawaï, Lata
Rata
Tahiti, Hawaï, en
îles Cook ; *Rata
aux
aux
Nouvelle-Zélande.
en
présentes en
Polynésie. D’après Marcel Evrard (“A la
découverte de
la Polynésie”), les
Polynésiens «recourent à l’esthétique pour
exprimer toute idée générale ou
représentation qu’ils ne savent pas
Toutes les formes d”"art sont
formuler
niveau
en
du
discours... L’art fournit, au
quotidien, des éléments de
communication immédiatement
et
permet de signifier le
la puissance, la richesse,
l’éducation et, presque toujours, de
traduire quelque mythe vivant ou quelque
émotion». D’un archipel à l’autre, les
sensibilités artistiques diffèrent
sensiblement et aboutissent parfois à des
représentations contrastées. Ainsi, la
“efficaces”
prestige,
statuaire hawaïenne est caractérisée par
des attitudes agressives et de puissantes
musculatures, alors qu’à l’île de Pâques les
visages sont plus sereins mais les corps
apparaissent souvent décharnés. Les
Tahitiens apprécient les couleurs chaudes
(jaune, rouge, ocre), alors que les Tongiens
utilisent
volontiers
les
teintes
vertes.
Cependant, l’emploi des mêmes matériaux
et
une
communauté
contribué, ici
encore,
de
traditions
ont
à unifier les modes
d’expression artistique.
Les civilisations polynésiennes, furent
profondément perturbées par la
pénétration européenne à la fin du XVHP
et au XIX® siècle. *Wallis, ‘"Bougainville,
‘"Cook,
‘"La Pérouse, ‘"Krusenstern,
‘"Kotzebue
explorèrent les îles et en
offrirent la cartographie aux Occidentaux.
Dès lors, et simultanément, les archipels de
Polynésie virent passer des ‘"missionnaires,
des ‘"baleiniers et trafiquants de toute sorte
•
...
273
POLYNÉSIE FRANÇAISE
qui détruisirent les assises des sociétés et
provoquèrent une grave crise
démographique en répandant de nouvelles
maladies, l’usage des armes à feu et
l’habitude
de
boire
de
l’alcool.
Très
vulnérables, les divers groupes indigènes
ne
purent s’opposer à l’appropriation
colonialiste de leurs terres, entre 1880 et
1899
notamment.
C’est depuis cette
que chaque archipel, qu’il soit
aujourd’hui indépendant ou non, a pris
époque
dépendance
l’habitude de vivre dans la
puissance ou d’une ancienne
puissance de tutelle : les États-Unis pour
d’une
les
Samoa
orientales
et
Hawaï
;
la
Nouvelle-Zélande pour *Tokelau, *Niue,
les
îles Cook, *Pitcairn, les Samoa
occidentales et Tonga ; la *France pour la
Polynésie française et *Wallis et *Futuna ;
Chili pour l’île de Pâques. Soumis à une
le
*économie de *traite, tout au long du XIX®
siècle et pendant une grande partie du XX',
pays n’ont été considérés que comme
des fournisseurs de matières premières ;
ces
*coprah, cacao, *sucre, ’*’nacre, *coton,
*phosphate. Us tentent aujourd’hui de se
doter de petites bases industrielles et
hôtelières.
Mais les
sous
tutelle (Samoa
d’infrastructures
territoires
encore
américaines, Polynésie française, Wallis
et
Futuna, île de Pâques) bénéficient
surtout des
*transferts financiers de leur
métropole, alors que les États
indépendants souffrent du *sousdéveloppement et se classent parfois parmi
les pays les plus pauvres du monde ;
Tokélau et *Kiribati par exemple.
"Voir aussi : exploration.
POLYNÉSIE FRANÇAISE. *Territoire
d’Outre-Mer situé dans l’océan * Pacifique
composé de cinq *archipels : ’*’Société,
*Gambier, *Marquises et
*Australes.
La Polynésie française
rassemble 166 753 habitants (1983) sur 118
et
*Tuamotu,
îles
couvrant
ensemble
dispersées
sur plus
kilomètres carrés.
3
673
km^,
de quatre millions de
à
des
formes
relief
de
tourmentées,
l’érosion. Toutes les îles
connaissent également
une
lente
*subsidence
qui a pu entraîner la
disparition complète de la masse
volcanique. 11 ne reste alors que la ceinture
des *récifs coralliens qui forme un *atoll.
Lorsque la masse volcanique reste
émergée, on parle d’île haute. Les *côtes de
sculptées
ces
par
dernières sont ceinturées d’une barrière
enserrant un *lagon, sauf aux
Marquises et à *Rapa où le *littoral
(souvent à ’‘’falaises) est battu par la houle.
Le couvert végétal, pauvre sur les ’'’sols très
de
coraux
calcaires des atolls, est très abondant sur
les îles hautes, notamment sur les côtes
au vent donc plus arrosées. La
plupart des plantes que l’on rencontre en
Polynésie actuellement ont été introduites
orientales,
au
XIX' et
au
XX' siècle. Certaines étaient
simplement ornementales mais d’autres,
comme
le papayer,
le manguier,
l’avocatier, la vanille, le cotonnier... ont
permis à la fois la diversification de
l’*alimentation
et
l’introduction
début
de
notre
ère.
11
aurait d’abord
Marquises et les îles de la
Société où arrivèrent des populations
d’origine asiatique que leurs *migrations
avaient conduites en ’'’Mélanésie puis en
Polynésie occidentale (Samao, Tonga...).
Poussées par la pression démographique,
les guerres... ces populations migrèrent au
moyen de grandes *pirogues pouvant
transporter plusieurs dizaines de
personnes, des animaux (*chiens, *porcs,
poulets) et des plantes. De tels
déplacements témoignent, par leur
ampleur, d’une bonne connaissance de
l’océan et de techniques de *navigation
perfectionnées.
Les Polynésiens développèrent une
brillante civilisation de type *néolithique.
S’ils ignoraient à la fois l’écriture, la roue.
intéressé les
Presque entièrement situé dans la zone
intertropicale (entre 8° et 27° sud), le
•
Territoire connaît
un
*climat chaud et
température oscille entre 20 et
27 degrés et les précipitations sont en
général supérieures à I 500 mm par an, sauf
aux Marquises, On distingue une saison
humide. La
sèche et fraîche de mai à octobre et
une
(novembre-avril)
au cours de laquelle les îles peuvent être
touchées par des *dépressions tropicales
prenant parfois le caractère de *cyclones. '
Généralement alignées du sud-est au nordouest, les îles sont d’origine volcanique.
Elles auraient été édifiées à partir de zones
d’intense activité magmatique appelées
*points chauds. Après leur formation, elles
saison chaude et humide
ont
subi
des
affaissements
brutaux
donnant naissance à de vastes *caldeiras et
274
d’une
*éconqmie de marché par le
développement des cultures commerciales.
•
Le *peuplement des archipels de
Polynésie orientale remonte sans doute au
du
Pacifique (distances
en
km).
POLYNÉSIE FRANÇAISE
locales
par des
mariages
mixtes, ont toujours gardé une position
*chefferies
les métaux..., ils surent tirer parti du *bois,
du *basalte, du corail, de r*os et des
pratiquaient
Ils
*coquillages.
sociale dominante.
une
participa activement aux
mondiales. Papeete fut
bombardée par une escadre allemande le
22 septembre 1914 et *Bora Bora accueillit
une importante base américaine de 1942 à
1945. Mais surtout, la colonie participa à la
formation du ^Bataillon du Pacifique qui
*horticulture élaborée, tout en utilisant au
mieux le milieu marin voisin grâce à des
techniques de pêche très variées.
Ils formèrent également des sociétés très
structurées, fondées sur une religion
polythéiste et la toute-puissance des *ari'i.
Les *marae, les *terrasses et les *platesformes demeurent les vestiges les plus
C’est
en
1767
que
découvrit l’île de Tahiti,
Guerres
s’illustra
évocateurs de cette ancienne civilisation.
•
Territoire
Le
deux
notamment
à
qu’après 1945. A cette époque,
r*Union française remplaça l’Empire et, à
l’image des autres colonies, les E.F.O.
Le *statut de la colonie ne commença
Samuel *Wallis
inaugurant en cela
évoluer
long cycle de contacts entre les
Européens (militaires, *baleiniers,
*ayenturiers, *missionnaires...) et la
société traditionnelle qui, pour
un
devinrent
un
Territoire d’Outre-Mer. Ils
purent ainsi participer
*Bougainville, avait les traits d’une
“*Nouvelle-Cythère”. En fait, les archipels
polynésiens devinrent rapidement l’enjeu
métropolitaine
l’Angleterre, compliquée par des rivalités
la
populations polynésiennes accédait à
citoyenneté française. C’est à cette
époque que naquit et se développa le
premier *parti politique polynésien, le
*
Rassemblement
démocratique des
Populations tahitiennes, emmené par son
chef charismatique : *Pouvanaa a Oopa.
Le R.D.P.T. eut la lourde charge de
présider aux destinées du Territoire lors de
l’application de la *loi-cadre Defferre en
1957 (la même année, les E.F.O. prirent le
nom
de
Polynésie française). Cette
première expérience d’*autonomie interne
tourna court après que Pouvanaa ait été
des
chefs tahitiens et des oppositions
religieuses. Les missionnaires anglais de la
*London Missionary Society (dont les
premiers débarquèrent du *Duff\e 5 mars
1797) et les pères catholiques français qui
d’abord
aux
Tuamotu-
Marquises, entreprirent
une
*évangélisation qui transforma
profondément la culture et la société
polynésiennes. Cette mutation s’opéra
dans un pays qui s’unifiait progressivement
aux
de la famille Pômare. La défense du
catholicisme face aux menées du pasteur
autour
accusé de complot contre
*
des
Pômare V céda
ouvrant
la voie à
donc
Un
*guerre de 9 ans, à
constitués les * Éta¬
français de l’Océanie,
administrés par un *gouverneur aux pou¬
voirs très étendus. * Tavana et *assemblées
(*Conseil colonial. Conseil général,
Conseil d’administration...) ne disposaient
que d’un pouvoir consultatif.
locales
plan économique, sans abandonner
colonie s’orienta
les cultures vivrières, la
l’exportation de produits bruts :
*nacre, *coprah, *phosphate
L’essor de cette économie de *traite fut
cependant gêné par l’exiguïté des terres et
le manque de main-d’œuvre. Ce dernier
problème fut en partie résolu par
l’immigration, jusque vers 1930, de
vers
*coton,
.
travailleurs *chinois dont les descendants
ont
fait souche
sur
les
de
la
multiples
majo¬
regroupés dans le * Front
Uni de Francis *Sanford et John *Tearilci.
série d’annexions : les
I.S.L.V. provoqua une
la fin de laquelle furent
Sur le
étroit
contrôle
malgré
rité d’élus locaux
en
blissements
le
revendications autonomistes d’une
1881, Rapa en 1887, les îles
Sous-le-Vent en 1888, *Rurutu en 1900,
*Rimatara en 1901... L’annexion des
Gambier
sous
Métropole,
Marquises. En 1880,
ses États à la France,
une
l’État.
Jusqu’en 1977, la Polynésie se retrouva
*Pritchard, conseiller de la reine
*Pomare IV, servit de prétexte à la France
pour imposer son *protectorat sur les pos¬
sessions des Pômare en 1842, année de
r*annexion
à la vie politique
un *député, un
élisant
un conseiller à l’Assemblée de
l’*Union française, tandis que l’ensemble
entre
Gambier et
en
*sénateur et
d’une lutte d’influence entre la France et
s’intéressèrent
fronts
les
sur
méditerranéens.
le Territoire. Les E.F.O.
furent pas une colonie de peuplement,
mais les *fonctionnaires et les *colons
ne
popa’a ou “demis”, en partie liés aux
premier statut d’autonomie de gestion
en 1977 et, en 1984, le gouver¬
de Gaston *Flosse obtint de
fut accordé
nement
nouvelles responsabilités pour les élus
territoriaux dans le cadre d’un statut
d’autonomie interne.
•
L’économie et la société polynésiennes
subi de considérables transformations
ont
partir de 1960. L’ouverture de l’*aéroport
*Centre d’Expérimentation du Pacifique, les aménage¬
ments portuaires de *Motu Uta, l’indexa¬
tion des salaires de la fonction publique sur
ceux des métropolitains en furent les
causes principales. Le grand nombre
d’emplois bien rémunérés créés dans
l’agglomération de *Papeete accentua
à
de Faaa, l’installation du
brutalement r*exode insulaire des îles
Sous-le-Vent
et
des Tuamotu,
Australes et des Marquises.
a décliné au point de ne
puis des
L’*agriculture
plus satisfaire
aujourd’hui que 10 % des besoins alimen¬
taires du Territoire. La plupart des inves¬
tissements privés n’ont profité qu’au
r*industrie
n’employant (y compris le bâtiment et les
*commerce et à l’immobilier,
275
POLYPE
publics) que 18 % de la population
active. L’économie et la société souffrent
travaux
profonds déséquilibres qui se traduisent
aussi par un énorme déficit de la *balance
des paiements, que compensent les *transferts de l’État, par la croissance désor¬
donnée de Papeete et l’accentuation des
inégalités sociales. Le gouvernement
de
territorial s’efforce de mettre
en
valeur les
réduire les formes
dépendance, tout en luttant contre les
déséquilibres géographiques et sociaux. Il
finance des équipements insulaires (écoles,
aérodromes, ports, dispensaires...), fournit
une aide au retour des migrants, encourage
les activités aquacoles (*perliculture,
*pisciculture), l’emploi d’*énergies nou¬
velles, le développement du *tourisme et de
la *pêche, la mise en valeur de nouveaux
domaines agricoles. Cette politique a
commencé à porter ses fruits et la Poly¬
nésie subvient aujourd’hui au tiers de ses
dépenses. Ses habitants conservent, grâce à
l’aide de l’État, un des *niveaux de vie
moyens les plus élevés du Pacifique.
Voir carte : archipel.
*ressources locales pour
de
►
PORINETIA FARANI. E
te
20 ’e
ve’ave’a. Te huru
te
te
27 teteri
a
ta’a
o te anuvera
noa atu
ai te tahi
tei
mau
Epiti tau i Porinetia te taupoai
haumaru i roto ia me ’e ’o Atopa ’e te tau
tauiuira’a ri’i.
’e
te
ahu ’e
haumi mai ia
te
eperera,
tei reira te
te mau mata
la
ihoa i
’i
novema
mau
rorofa ’i.
’e tae atu i
areafifi nô te
vero
’e
tuatapapara ’a a te mau
fa’aeara’a, e mau auahi
pohe teie mau fenua. Te huru nô te fenua, te
mau ’aihere, te rarauhe, te mau tumu rô’au, te
mau hotu o te fenua, te ’itehia rô te ’i’ita, te vi,
au
te mau
aivana’a, ’aita ïa
te
e
vanira, te vavai mai te
mea ra
ë,
mea
no te tahi mau fenua ë mai.
Te nuna’a i ni’a i te fenua, ’ua ano’i roa, te
afa ’ihia mai
’a, te tinito, te nüna ’a meranetia ’e
te ma’ohi.
E peu ta te nuna ’a ma ’ohi o te fenua Porinetia
’e te reira, mea fa ’anaho maita ’i, nô reira ato ’a
te peu ha ’amorira ’a a ta ’a noa atu ai e, e nu’u
huru
to te
te papa
fenua iho,
i raro a’e i te mana ari’i. Te mau
horo’a noa mai nei i te mau tapa’o
atua to ratou;
marae
e
teie
nehenehe
tahito.
la ’itea
Organisation des poiypes.
A. Section verticale d’un
polype et
thèque. B. Section
région
pharyngienne d'un polype.
de
sa
transversale de la
; 2. cloison (septum)
septal ; 4. cloison
squelettique (sclérosepte) ;
5. plateau basal ; 6. thèque ;
7. septes primaires ; 8. septes
secondaires ; 9. septes tertiaires
10. muscles septaux.
1.
pharynx
3. filament
276
;
te
e
e
tuatapapa i te orara’a o te tau
fenua Tahiti ’e Wallis i
te
matahiti
1767, i reira ato’a te tupura’a te tahifôrereira’a
i te nuna ’a, te peu ’e te peu, te ferurira ’a ’e te
ferurira’a, te orara’a ’e te orara’a tei ’ore e tü,
’ua haere mai to rapae ’e ta rôtou peu ; te ora
ra to te fenua ’e ta ratou peu, ia tupu te mau
tapiho’ara’a (te nu’u, tefeiôhoropahi, tefeiô
patia tohora, te mau mitionare), te ha’amata
nei te tupura’a o te hoë nüna’a ’ôpi. Epar au
rahi te parau no Porinetia farani, i mua a’e nei
o te mau aihu’ara’au no Oteania
farani tôna
i’oa, i teie mahana ’o Porinetia farani.
;
I
te matamua, na te
mûri iho
na te
..
peretône i ha ’apa ’o mai ’e i
môtômua e
hau farani. I te
e Tomilera teitei te ti’a.
I Porinetia farani, te vai nei te Peretiteni o te
Hau fenua ’e te Apo ’ora ’a fa ’aterera ’ahau, ’oia
Apo’ora’a rahi no te fenua.
fa ’atere nei i te fenua Porinetia : e
ture farani. E mau tauiuira ’a rahi tei tupu i
roto i te nuna ’a ma ’ohi, no te pae ’au faufa ’a ’e
ato’a te
Te
te
ture e
reira mai te matahiti 1960. la
mai te
mau
i Fa’a’a, te pu
tamatamatara’a ’atomi ’o Moruroa te
taura’a
manureva
fa’anahonahora’a
o
Motu-Uta ’e ’ua
rau noa
tupura ’a ’ohipa, inaha, te tomo nei
’o Porinetia i roto i te tahi tau, te ’ore e ta ’ahia
te huru ’e te hope ’a.
atu a mau
Te haere
ra te tau
i mua, te
haere ato ’a
ra te
fenua i mua i taua mau tauira ’a tau
ra, eaha ra te hope ’a ? Eaha ra te huru no te
ta ’ata porinetia, te fenua Porinetia farani ? Na
te tau e fa’a’ite mai.
huru
o te
Polype,
nom masc.
Minuscule animal,
miniature,
petit trou du squelette des
*Coraux ou Polypier. Le Polype est la
forme fixée des *Cnidaires par opposition
aux *Méduses qui sont libres. Il se repro¬
duit par bourgeonnement ou par voie
sorte d’*Anémone de mer
vivant dans
un
sexuée.
tuha’afenua
aihu’arâ'au farani teie nô te moana Patitifa, e
5 ta'amotu i roto iana: te ta’amotu Totaiete, te
mau ta’amotu Tuamotu, Ma'areva, te mau
motu Matuita, te mau motu Tuha’a Pae. I te
matahiti 1983, i ni’a i te rahira’a motu 118, ’ua
tai’ohia 166. 753 ta’ata huira’atira. E fenua
haumi ’e
Tavana Rahi te ti’a nô Farani i Tahiti nei i teie
mahana,
sens : en médecine, tumeur générale¬
bénigne, fibreuse ou muqueuse, qui
se rattache par un pédicule à la paroi d’une
cavité naturelle. Par exemple le polype du
côlon, de l’utérus, du vagin, du conduit
Autre
ment
auditif externe...
Voir aussi
:
Madréporaires.
POMARE I
polythéisme,
nom masc. *Religion
admet l’existence de plusieurs *dieux.
qui
La
plupart des religions antiques (grecque,
égyptienne) étaient polythéistes.
• Avant
d’adopter le *christianisme au
début du XIX*^ siècle, les Polynésiens
pratiquaient une religion polythéiste. A
côté de dieux principaux tels *Taaroa ou
*Oro, la *mythologie polynésienne était
riche de plusieurs dizaines de dieux : *Tane
(dieu de la lumière), Tutahoroa (gardien
du royaume des morts), *Roo (messager
des dieux), *Tipa (dieu des guérisseurs) et
bien d’autres encore que l’on invoquait
dans des circonstances précises.
Voir aussi
:
tahitiens,
se sentant lésés, envahirent Arue
à plusieurs reprises pour s’emparer de ses
trésors. En même temps, ils brûlaient les
maisons et détruisaient les plantations
comme c’était courant à Tahiti pendant
campagne militaire. Timoré, Tu
s’enfuyait laissant alors à *Itia, sa coura¬
geuse et très virile épouse, et à ses deux
frères, Ariipaea et Vaetua, le soin d’orga¬
niser la défense du petit royaume.
une
monothéisme.
•POMARE 1er
(vers 1750-1803). Chef de la
côte nord de Tahiti. Au moment de la
découverte de Tahiti, le père de Pômare P'',
(également appelé *Hapai) n’était que
*Arue, la plus petite des 22
*chefferies de l’île. Mais son rang, négli¬
geable sur le plan politique et militaire, ne
l’empêchait pas d’occuper dans la hiérar¬
chie sociale et religieuse une position
comparable à celle des chefs des quatre
grandes fédérations tahitiennes : celles des
deux *Teva, d’*Oropaa et de *Teaharoa.
En outre, sa lignée était politiquement
Teu
le chef de
ascendante car sa mère était de la très noble
famille des *Vehiatua de la presqu’île de
Tahiti et Teu avait lui-même épousé
Tetupaia, fille des *Tamatoa de Raiatea,
famille la plus illustre des îles de la Société.
Contrairemént à ce qu’avancent de nom¬
breux ouvrages historiques, les Pômare
n’étaient donc pas des parvenus, comme
croire la reine *Marau,
membre du clan rival des Teva.
tenta de le faire
Teu, le futur roi Pômare P'',
naissance le titre ancestral de
Le fils aîné de
reçut dès sa
ne fit guère preuve de qualités
intellectuelles ou morales supérieures et se
montrait souvent réservé ou timide. Il n’est
*Tu. Il
étonnant que *Wallis n’ait pas
soupçonné son existence et que *Cook ne
l’ait remarqué qu’en 1773, lors de son
second voyage. Il portait alors le nom de
Vairaatoa, mais, pour le désigner, Cook
utilisa exclusivement son titre qu’il ortho¬
graphiait Otoo. Il fut surtout impressionné
par sa haute taille (1,90 m) et sa volumi¬
neuse chevelure frisée, mais le trouva peu
communicatif et peureux. Cook estima
l’âge de Tu-Vairaatoa à 30 ans, tandis que
les *naturalistès Johan et Georg *Forster
donc pas
lui donnèrent 24 à 25
ans.
Cette dernière
estimation, qui situe la naissance de
Pômare P' aux environs de 1750, est
confirmée par une demi-douzaine d’autres
visiteurs européens.
Le capitaine Cook commit l’erreur, plus
grave, de prendre Tu-Vairaatoa pour le roi
de Tahiti et le combla de cadeaux
de chacune de
ses
retourna contre
au cours
visites. Ce favoritisme se
car les autres chefs
Tu
Ces terribles incursions continuèrent dix
années encore et c’est l’arrivée du Bounty
en
octobre 1788
qui mit fin au désastre. Le
*Bligh, qui avait
(Tu ou Otoo). 1. Dessin
Hodges (1773).
par John Webber (1777).
Pômare 1er
de William
2. Portrait
commandant William
servi sous les ordres de Cook, était con¬
vaincu que Tu était le souverain de Tahiti.
C’est pourquoi il mouilla le navire devant
la demeure
royale, dans le lagon d’Arue, et
trois mois.
Lorsque, après la mutinerie, le Bounty
y resta
revint
sous
le commandement de Fletcher
♦Christian,
en septembre 1789, pour
débarquer seize hommes. Tu s’empressa de
leur offrir des terres et des femmes, bien
conscient de l’avantage que représentait le
voisinage d’amis popa’a bien armés,
susceptibles de prendre sa défense. Comme
il l’avait espéré, ceux-ci réagirent avec
loyauté dès la première épreuve, en septernbre 1790, lorsque des guerriers de Faaa
et d’Atehuru envahirent Porionuu. Tu, qui
s’était caché pendant que les combats
faisaient rage, se proclama néanmoins
vainqueur et la voie lui sembla ouverte à
une conquête militaire de
grande enver¬
gure. Il envoya les Anglais faire le tour de
l’île, exigeant la soumission de tous les
chefs. Malgré le refus des Teva, ce coup
audacieux aurait certainement réussi sans
l’intervention de l’équipage de la Pandora.
Celui-ci avait été envoyé à la recherche des
mutins du Bounty et E. *Edwards procéda
277
à l’arrestation de tous les
Tu.
C’est à
le
nom
ce
tournant de sa
de Pômare. Il
en
*mercenaires de
vie que Tu adopta
fournit lui-même
l’explication, transcrite par Bligh sur le
journal de bord de la Providence en 1792 :
«le roi a adopté ce nouveau nom à la suite
de la mort de
sa
fille aînée, Teriinavahoroa,
maladie qui la faisait
beaucoup tousser (mare), surtout la nuit
(po). C’est une coutume courante à Tahiti,
lorsqu’un enfant meurt, que les parents
prennent le nom de sa maladie».
Peu après, Pômare P'' reconstitua ’.è noyau
européen de son armée grâce au naufrage
du *baleinier anglais Matilda. Ce navire
qui a succombé à
une
s’était échoué.à Moruroa à la fin du mois
de février 1792 et les 28 hommes d’équi¬
avaient réussi à gagner Tahiti sur
Cinq d’entre eux acceptèrent
de se joindre à l’armée de Pômare contre
une solde généreuse payée en femmes et en
cochons. Il furent rejoints un an plus tard
par Peter *Haggerstein, un matelot sué¬
dois, *déserteur, qui s’imposa vite comme
chef des mercenaires européens. Le capi¬
page
leurs canots.
taine de la Matilda avait également sauvé
tout son arsenal comprenant 27 mous¬
quets, 21 pistolets et un petit canon. Il
l’échangea contre du porc salé avant de
partir de Tahiti. Pômare ne put en acheter
qu’une partie et le reste tomba aux mains
de
ennemis. Néanmoins, la balance
ses
penchait nettement en faveur de
qu’il était le seul à avoir dans
ses rangs des tireurs d’élite popa’a. Sa
femme, Itia, avait appris à se servir d’un
mousquet avec la même adresse que
Haggerstein et ses hommes. En revanche,
ses adversaires possédaient des armées
supérieures en nombre de sorte que, même
si Pômare gagnait beaucoup de batailles, il
n’arrivait pas à les transformer en con¬
quêtes durables.
L’arrivée, en mars 1797, de 18 *missionnaires protestants ne changea pas de
militaire
Pômare parce
manière décisive le destin de Pômare. La
même insécurité et la même anarchie
prononça plus un mot».
Selon la coutume tahitienne, son corps fut
d’abord soigneusement séché sur la plate¬
*fare tupapa’u dans la propri¬
*Papaoa, puis caché dans
une grotte des montagnes d’Arue.
Comme tous les chefs de Tahiti, Pômare I®"^
forme d’un
été ancestrale de
avait
eu
plusieurs femmes, les plus connues
étant Itia et
sa
sœur
Vaiareti.- Il semble
qu’il n’ait eu d’enfants qu’avec Itia. Sur les
cinq descendants mentionnés dans la
*généalogie officielle, quatre sont morts en
bas âge tandis que le seul survivant,
*Pomare II, poursuivit avec plus de succès
la conquête du pouvoir dont avait rêvé le
fondateur de la *dynastie.
POMARE II
(vers 1782-1821). Fils de
*Pomare 1er et d’*Itia.
Premier roi de
Tahiti. La date de naissance de Pômare II
inconnue, mais les témoignages des
navigateurs concordent à ce sujet : pour
William *Bligh venu en 1788, il avait alors
6 ans et le capitaine Georges * Vancouver
qui le rencontra en 1792 lui donna 9 ou 10
est
ans.
Dès la naissance de son fils, Pômare I®'' se
plia à la coutume tahitienne selon laquelle
le père devait léguer son nom à l’enfant
premier-né : celui-ci fut donc appelé *Tu
tandis que Pômare I®® prenait le nom de
Tina. L’usage était aussi d’attribuer à
l’enfant toutes les fonctions et les privilèges
de \'*ari’i. Pômare I®® lui accorda le titre
mais garda le pouvoir
l’éducation de son fils à
effectif et confia
son
cousin Tema-
ri’i, alors chef de Papara. Tina voulut jouer
le rôle de régent jusqu’à la fin de sa vie mais
Tu, ambitieux et déterminé, exigea dès
l’âge de 15-16 ans d’être reconnu comme
seul’chef de *Porionuu (*chefferie de la
côte nord de Tahiti). En 1798, il conclut une
alliance militaire
avec
Temari’i et écrasa les
son père à Matavai. Dès lors,
il chercha à étendre sa souveraineté à l’île
partisans de
Aidé par les équipages britan¬
niques du Venus et du Norfolk, il vainquit
entière.
régnèrent à la fin du XVIIP et au début du
XIX® siècle. Pômare et son père Teu se
consolaient de leurs échecs par des beuve¬
les forces coalisées des *Teva et des
d’intervalle. Teu rendit
son fils le 3
gnantes des îles Sous-le-Vent et avait reçu
ce qui explique
probablement la mort des deux hommes, à
ries interminables. C’est
moins d’un
l’âme
en
an
novembre 1802 et
septembre 1803. Les missionnaires racon¬
tent que «Pômare se rendait ce jour à bord
d’un navire de commerce mouillé à Mata-
petite pirogue, pagayée par
domestiques. Ils étaient
presque arrivés, quand une douleur subite
dans le dos saisit le roi. Il poussa un cri, se
vai, dans
une
deux de
ses
redressa et chercha
avec
ses
mains à
comprimer l’endroit qui lui causait tant de
peine. Il avait juste esquissé ce geste qu’il
bascula
en
avant et resta
couché au fond de
pirogue, les mains pendantes de chaque
côté. Il laissa ainsi tomber sa pagaie et ne
la
*Oropaa qui refusaient
Paea.
sa
domination
sur
Pômare II était également fort de ses
alliances familiales avec les familles ré¬
héritage les districts de la côte nord de
les chefferies de Faaa,
Papenoo et Taiarapu. Il semble cependant
que le titre d’ari’i rahi qu’il s’était donné
n’était pas encore reconnu par tous en 1807
puisqu’il éprouva le besoin de demander
des renforts aux dirigeants de la *London
Missionary Society. Protecteur et élève des
*missionnaires établis à Matavai, il tenta
de faire admettre sa position en écrivant ;
«Amis, vos intentions sont bonnes et je suis
entièrement d’accord pour que vous veniez
instruire le peuple de Tahiti. Amis, il faut
donc nous envoyer des hommes, des
en
Moorea ainsi que
POMARE II
femmes
et des enfants européens.
aussi du tissu et des objets
Envoyezde toutes
sortes, afin que nous puissions adopter vos
coutumes anglaises. Amis, envoyez-nous
aussi beaucoup de mousquets et de poudre,
car les guerres sont
fréquentes dans notre
pays. Rappelez-vous que si je suistué, vous
ne
pourrez plus rien faire à Tahiti». Les
nous
directeurs de la L.M.S. refusèrent de lui
des armes, mais Pômare s’en
procura à bord des navires de commerce
australiens qui faisaient régulièrement
escale à Tahiti depuis 1802 pour acheter du
*porc salé. Il disposait donc de moyens qui
lui permettaient de harceler les tribus
envoyer
voisines de *Te Aharoa
et
Raiatea ; elle lui demanda sa fille aînée,
*Teriitaria, pour son fils Pômare II, veuf
depuis la mort de sa femme Tetua, en 1806,
et sans héritier. Pômare épousa Teriitaria
vers
la fin de l’année
sœur
cadette
1810, mais aussi sa
Terito, également appelée
*Teremoemoe. Ce furent environ mille
Raiatea, Huahine et Bora Bora
hommes de
qui s’embarquèrent pour fêter ce mariage
politique et plusieurs centaines restèrent à
Moorea.
de *Atehuru.
Chaque incursion était marquée par des
pillages et des destructions de plantations.
En 1807, Pômare lança ses
troupes contre
*Teva i Uta où elles se comportèrent avec
la
même
barbarie.
chefs
Les
*Tati
et
Opuhara furent obligés de chercher refuge
dans lés montagnes, mais ils réussirent en¬
suite, peu à peu, à rallier sous leur bannière
toutes les tribus qui avaient été victimes des
agressions de Pômare II. Un an plus tard,
c’est le royaume de Porionuu qui fut
envahi par les troupes alliées. Pômare se
trouva pour la première fois au cœur de la
mêlée et, craignant pour sa vie, s’enfuit à
Moorea.
Considérés
comme
missionnaires
se
assiégés dans
leur station de la pointe Vénus et ne furent
sauvés que par l’arrivée opportune d’un
navire de commerce anglais qui les évacua
à Huahine.
Un seul, Henry
*Nott, eut le courage de
s’installer près de la nouvelle demeure de
Pômare II à *Papetoai, dans l’espoir de le
persuader de racheter
tant
ses
péchés
la foi chrétienne. Pômare
en accep¬
se
déclara
prêt à abandonner ses anciens dieux, afin
que le Dieu des puissants popa'a l’aidât à
j;ecqnquérir son royaume perdu. Le pre¬
mier acte à accomplir, lui expliqua Nott,
était de renoncer aux beuveries auxquelles
il s’adonnait depuis qu’il avait réussi à
fabriquer un *alambic. C’était une exi¬
gence inacceptable pour Pômare II qui
continua à se consoler de
l’aide du ’ava ti ; tous
l’imitèrent,
se
interminables.
ses
ses
malheurs à
partisans
livrant à des bagarres
Le salut de Pômare II vint finalement des
Sous-le-Vent, grâce aux efforts dé¬
ployés par sa mère, Itia, pour organiser
un corps expéditionnaire.
Après la mort de
son mari, Pômare P'', celle-ci avait
épousé
le chef principal de Huahine, Tenania, qui
accepta de venir au secours de son beaufils. Itia réussit également, sans trop de
mal, à persuader son ami, le chef *Tapoa
îles
de Bora
Elle
vent
Pômare II d'après un portrait
exécuté par Michailoff en 1820
alliés de Pômare, les
trouvèrent
Bora, de faire
cause commune.
finalement d’un stratagème sou¬
utilisé par les familles royales, en
usa
Europe comme en Océanie, pour s’assurer
le soutien du grand chef *TamatQa IV de
époque, les efforts d’évangélisation
Nott à Moorea commençaient à
porter leurs fruits et en 1815, les néophytes
appelés pwre atua (ceux qui prient Dieu) se
comptaient par centaines.
Cette année-là, Pômare H jugea son armée
suffisante (environ 800 hommes) pour
prendre la revanche qu’il attendait depuis 7
ans. Secondé par
quelques matelots *déserteurs, il débarqua en septembre 1815
avec ses troupes à Porionuu où ses
sujets
lui firent bon accueil. Deux mois plus tard,
A cette
menés par
Pômare H dut livrer combat à l’armée de
Teva i Uta qui remontait vers le nord. La
bataille
connue
qui eut lieu au sud de Punaauia est
sous
le
nom
s’acheva par
de *Fe’i Pi. Elle
la victoire de Pômare et
marqua un tournant politique très impor¬
tant dans la mesure où ^Pômare
ayant
pardonné à ses ennemis et promis qu’il n’y
aurait ni pillage ni massacre, tous les chefs
de l’île acceptèrent de le reconnaître
cornme
roi de Tahiti.
Cependant, la victoire de Pômare H n’était
que relative. L’expansion rapide du chris¬
tianisme dans ses États lui faisait perdre
tous les privilèges, hommages et tributs
que l’ancienne religion lui avait assurés. Il
lui fallut
renoncer
despotisme
à l’arbitraire et
au
être légitimé par les
missionnaires. Après avoir accepté l’avène¬
ment d’un régime plus
démocratique
codifié par une constitution et des lois
votées par une assemblée de chefs (le *code
Pômare), le roi fut enfin baptisé en 1819. Il
pour
279
POMARE III
perdu une grande partie
pouvoir en buvant à l’excès. Il
mourut d’une hydropisie de l’abdomen le 7
décembre 1821 et son corps fut enterré à
*Papaoa dans une maison funéraire en
pierre.
se
consola d’avoir
de
son
►
(1782-1821). ’Aita ta te ma’ohi e
tivira i te reira tau, nâ roto ra i te puta
tuatapapa a te Tapena Bligh, tei farerei atu
iana i te 31 nô atopa 1788, tau mahana noa i te
taera’a mai ’o Bounty, teie tâna i parau: mai te
huru raë e 6 tôna matahiti. Te Tapena
POMARE II
Vancouver tei tohu atu e, i te ava ’e tenuare
1792 mai te
mea
raë 9
aore ra
ho ë ahuru to
’ua hahi te
matahiti 1774 e ’itehia i ni’a i te titiro fare rata.
Mai te mea ë, ’ua janauhia ’oia i te matahiti
1782 e 21 ïa tôna matahiti i tepohera'a tona
pa ’ino o Pômare 1. ’Ua tauturu maita ’i ’o
Pômare U matahiti. E riro
Pômare II i te
mau
paha
e,
mitionare peretane no te
ha’api’i ia rôtou i te reo tahiti, ’ua tutava roa
ato’a ’oia ia ha’api’i ’oia iho i tepapa’i ’e te
tai’o.
I te ’itera’a ihoâi
tepâpa’i, ’ua fa’atae atu
’oia i te rata i tôna
mau taea
’e Peretane,
no te
haponohia mai to ratou ahu ’e ta
rôtou mau tao’ari’i ato’a. Hôpono ato’a mai i
te mauiha’a ’aro, nô te rahi te ’ohipa orurehau
i ônei. ’Aita rô te mau mitionare i hapono mai
ani atu ia
i te mauiha ’a tama ’i.
lafâriu ’o Pômare i
''
te Atua ta te mau
i afa’i mai, ’e ia fa’a’ore i
tôna mau peu, ’ua riro te reira ’ei ’ohipa tei
tauturu pôpühia i te mau mitionare mai ia
Noti. Maoti ato’a rô, te itoito ’o Itia, tôna
metua vahiné i matara a’e ai ’oia i roto i te fifi
nô te mau pe ’ape ’a ’arora ’a.
mitionare peretane
’Ua riro ’o Pômare II ’ei ta 'ata, tei tauturu i te
mitionare no te hurira ’a i te pipiria na
mau
roto
i te
reo
tahiti.
Iroto i te tama’i Fe’i-Pi
Pômare II tei roto i te
e
’itehia te huru ’o
mau
puta
ipapa’ihia'’e
taparau.
Eta’ata rava’i i te
te mau
’ohipa inu ’ava, nô te reira i
fa’a’ino roa iana, a tae atu ai ho’i e ’avae
fe’efe’e tôna. ’Uapohe roa ’o Pômare i te 7 no
titema 1821. ’O Crook te fa’aa’o i fôrerei atu
iana hou tôna taime ri’i hope’a.
Tei Papa’oa (Arue) tôna tanura’a.
POMARE III (1820-1827). Autre nom :
Teriitaria. Unique fils de *Pomare II,
Teriitaria se trouva orphelin à l’âge de 18
mois et on confia la régence du royaume à
son
oncle
*Ariipaea. C’est à cette époque
que s’exerça le mieux la toute-puissance
des *missionnaires protestants. L’enfant
le pasteur William *Crook et
épouse, puis éduqué à 1’* Académie des
Mers du Sud fondée à Moorea. Enfin,
pour symboliser l’alliance entre la nouvelle
religion et la royauté, le couronnement de
fut élevé par
son
Pômare III eut lieu à Arue le 21 avril 1824
présence de 8 000 personnes environ.
Henry *Nott qui cou¬
ronna Pômare après que Samuel Henry
l’ait oint des saintes huiles. Le jeune roi
était de santé fragile et, affaibli par une
bronchite compliquée d’une dysenterie, il
mourut à *Papaoa le 11 janvier 1827.
en
C’est le révérend
280
POMARE VAHINE IV (1813-1877).
Autre nom : Aimata. Reine de Tahiti. Fille
de *Pomare II et d’une de ses
concubines,
naquit à Moorea et fut élevée par
son oncle *Ariipaea qui assura la régence
après la mort du souverain. Les * mission¬
Aimata
naires n’accordèrent
aucun
intérêt à
l’éducation de Aimata et, lorsqu’après la
mort de *Pomare III celle-ci accéda à la
souveraineté (janvier 1827), ils condam¬
nèrent son mode de vie, trop proche à leur
goût des coutumes païennes, et s’inquiétè¬
rent du soutien qu’elle accordait à la
secte des
*Mamaia. Sous la
menace
des
grands chefs *Tati et *Hitoti, acquis à la
cause des missionnaires, elle accepta de
s’établir à Papeete en 1831 et d’y tenir le
rang qui lui était assigné. Elle divorça de
*Tapoa (avec qui elle avait été mariée à
l’âge de 10 ans) et épousa *Ariifaite, un
chef de Huahine. La reine connut ensuite
quinze années difficiles au cours desquelles
se trouva prise entre les intérêts des
missionnaires anglais et ceux des Français,
tout en souhaitant préserver la relative
indépendance de son peuple.
elle
Vers
1826, elle s’était attachée les services
pasteur anglais Georges *Pritchard,
interprète et conseiller qui prit de l’ascen¬
du
au point d’obtenir qu’elle interdise
pères *Caret et *Laval d’installer une
*mission catholique à Tahiti. Cette déci¬
sion suscita une première intervention de
l’amiral *Dupetit-Thouars en août 1838.
L’année suivante, l’amiral *Dumont d’Urville vint protéger les intérêts fonciers des
Français, mais ceux-ci, estimant que leur
sécurité n’était pas assurée après le départ
de la flotte, demandèrent à. DupetitThouars, de retour à Papeete en août 1842,
d’établir le ^protectorat français sur
dant
aux
Tahiti.
Devant l’ultimatum lancé par l’amiral
français, Pômare IV dut s’incliner mais,
influencée par Pritchard qui revenait alors
d’un voyage en Angleterre, et peu désireuse
d’abandonner ses prérogatives de souve¬
raine, elle choisit de résister à l’entreprise
française et invita les autres chefs à ne pas
se soumettre. La reine se réfugia sur un
navire anglais, le Basilisk, puis à Raiatea,
et refusa toute négociation de 1844 à 1846,
pendant la *guerre franco-tahitienne.
Après la victoire de l’amiral *Bruat,
Pômare comprit qu’elle n’avait d’autre
alternative que de faire amende honorable.
Elle fit sa rentrée officielle à Papeete le 9
février 1847 et accepta le protectorat. Ce
statut
lui accordait le
pouvoir exécutif
la plupart des
le représentant
mais elle devait partager
fonctions importantes avec
de la France
:
convocation de r*assemblée
législative, nomination des chefs et des
juges de district, promulgation des lois.
Toutes les forces armées et les corps de
police étaient placés sous les ordres du
gouverneur.
Pômare IV avait conscience de la faiblesse
POMARE IV
de
pouvoir réel et
son
certaine manière
avec
renoua d’une
la vie insouciante
qu’elle menait avant 1831. Ses
revenus
s’élevaient à environ 32 000 francs par an
( 1864) et lui conféraient un pouvoir d’achat
équivalent aujourd’hui à un revenu men¬
suel de deux à trois millions de francs
C.F.P. Une
somme
du même ordre lui était
attribuée pour
régler les dépenses de la
celles de la construction du *palais à
cour,
partir de 1857 et l’achat de nombreux
présents. Elle ne résida jamais dans le
palais de Tarahoi, mais se déplaçait
fréquemment entre ses maisons de Paofai,
de *Papaoa et sa résidence de *Motu Uta.
La reine Marau a laissé une description de
son mode de vie quotidien : «elle était
restée
tahitienne
dans
l’âme, aimant à
jeunes suivantes, de farearea
(amuseuses) qui chantaient et dansaient
pour elle (...), lui passaient des cigarettes et
la massaient à volonté. Il y en avait
toujours plusieurs auprès d’elle, même la
nuit et quand elle se réveillait, il fallait lui
faire la conversation» (E. Salmon : “Ale¬
xandre Salmon et sa femme Ariitaimai’’).
Elle dormait et mangeait sur des nattes
s’entourer de
mais
se
conformait aisément
occidentales
un
aux
habitudes
quand il s’agissait de recevoir
hôte de marque.
plupart de ses visiteurs lui ont trouvé de
l’énergie, de la distinction et une autorité
certaine. En raison de la longueur de son
règne (50 ans) et de sa silhouette massive,
La
certains historiens ont
vu
en
elle
une
“Victoria des Mers du Sud”.
septembre 1877 d’une
cardiaque et fut enterrée à Papaoa
(Arue). Elle avait eu 9 enfants : les trois
premiers décédèrent en bas âge, mais trois
autres accédèrent à des fonctions princières : Ariiaue (*Pomare V), *TeariiElle mourut le 17
crise
maevarua,
reine de Bora Bora, et *Tama-
toa, roi de Raiatea.
►
POMARE IV
(1813-1877). E ar-i’i vahiné
no
tamahine na Pômare II. ’Ua fânauhia
’oia i Mo ’orea, fa’a'amuhia mai ai e Ari’ipaea
Tahiti,
’oia tei
a
’e i te
e
mono atu
pohera ’a
o
tepohera’a. Imûri
Pômare III, ’uà mono atu
i te ari'i i
’oia iana i te matahiti 1827, na roto ra i tona
tana ha’amorira’a Mamaia, ’ua
huru orara’a ’e
ha’afifihia ’oia
e
Tati râua ’o Hitoti tei turuhia
mitionare, ’ua fâri’i ’oia e noho i
Pape’ete ’e e amo i te ti’ara’a ifa’autahia i ni’a
mai ’e te
mau
lafa’aipoipohia ’o Aimata ia Tapoa ’aita
’ua ta’a, fa’aipoipo fa’ahou mai nei ia
Ari’ifa’a’ite, tavana no Huahine. I te matahiti
1826, ’ua ’amui aiu i roto i te ’ohipa a te
fa ’aa ’ôperetâne ra ’o G. Pritchard tei pato ’i i te
iana.
i maoro,
mitionare tatorita ’o Caret ’e ’o
Laval. ’Ua ô mai ’o Dupetit- Thouars i roto i te
tere o te mau
reirape’ape'a i te ava’e atete 1838. I te matahiti
i mûri
iho, ’o te atimarara Dumont d’Urville
i te mau ’ohipa a te
hau farani. Nô iôna ato ’a tau i ha ’amauhia ai
te hau tamaru i Tahiti nei i te matahiti 1842. E
tei tonohia mai ’ei paruru
fifi ’e te mau pe’ape’a tei
Pômare IV, ’ua tape’a ’eta’eta ’oia i
tana fa ’aterera ’a i mita i te titaura ’a a Farani,
rave
rahi
fârereihia
mau
e
te mau tavana eiaha iafati i raro a’e i te
ha’avira’a. ’Ua horo tâpuni atu i Raiatea
’ua ani i
mau
na
ni’a i
tepahiperetâne râ ’o Basilisk ’e ’ua
pato ’i i te mau tau ’aparaura ’a ato’a i te area
1844-1846: tupu mai nei te tâma’i to Tahiti ’e
upo’oti’a ra o te ’atimarara Bruat,
i te utu’a. ’Ua ho’i mai ’o Pômare IV i
Pape’ete i te 9 nôfepuare 1847 nô te fâri’i i te
fa ’aterera ’a hau tamaru.
I roto i te papa ture fa ’atere i te fenua, e ’opere
’oia i te mau ’ohipa rarahi no te fa'aterera’a i te
Tavana Rahi: te titaura’a i te apo’ora’a iritite
Farani. la
’ua fâri’i
ture, te
ha'ava
ha ’amaura ’a i
te mau tavana, te mau
(to’ohitu) mata’eina’a, te ha’amanara'a i
te mau ture.
muto’i tei
Te
roto
mana o te
ia i te
’Ua ’ite ’o Pômare i
fa’aterera’a
nu’u ’e
mana o te
te
te mana o te
Tavana Rahi.
paruparu o taua
ra ’e ’ua ha’amata i te tau’a ’ore,
mai tei muta’a iho ra: ’oia ho’i te matahiti
1831. E orara’a fifi
’ua i i
ho ’i
te
’e te ta’a ’ore tô Pômare,
tarahu, e’ita epe’e ia aufau, na reira
opuara ’a e hâmani i tôna aora ’i i te
te
matahiti 1857. ’Aita
roa ra
’oia i noho
noa aiu
i roto i te reira fare,
’ua haere noa ’oia mai
Pa’ofa’i i Papa’oa (Arue) ’aore ra i Motu-Uta.
Teie ta Marau ipâpa’i nô Pômare IV: “’ua
fa’aea vahiné tahiti noa ’o Pômare IV Vahin'
Pômare IV
vers
1875
POMARE V
mai te ha'a’atihia ’e Wna
mau
tapairu)".
teuteu
(te u'i
’o E. Salmon ë: “E ta’oto noa ’oia i
tepe’ue, e tama’a ho’i i ni’a i tepe’ue ia
tae mai râ te manihini i tôna fare, e rave ihoa
ia i te peu e au no te fâri'ira'a. E vahiné
fa’ati’ara'a mau i ni’a i tona toro’a. E50
matahiti tôna maura’a i te ti’ara'a, ’uaparau te
tahi mau taparau e: ’o Victoria no te mau
moana apato ’a
’Ua pohe roa ’oia i te 17 no tetepa 1877, ’ua
hunahia i Papa’oa (Arue). E9 tana tamari'i, e
3 i pohe i te na ’ina ’ira ’a, e 3. tei mau mai i te
tôro’a: ’o Ari’iaue (Pômare V) ’o
Teri’imaevarua (ari'i vahiné no Porapora) ’e ’o
Tamatoa (ari’i no Raiatea).
’Ua fa'a’ite
ni’a i
POMARE V
(1839-1891). Né le 3
no¬
fils de *Pomare
IV avait pour nom Teratane mais en 1855 il
vembre 1839 à
Taravao,
adopta celui de
son
venait de décéder.
1875
en
ce
frère aîné Ariiaue qui
En 1857, il épousa Temarii a Teururai,
princesse de Huahine, mais en divorça
quatre ans plus tard. Sa famille arrangea
une
nouvelle
union,
avec sa
cousine *Marau Salmon. Cette union était
politique et permettait une alliance
opportune entre la royauté, l’aristocratie
du commerce et l’Église protestante.
surtout
Ariipaea abandonna très vite Marau et
refusa de reconnaître le premier enfant qui
lui était né en 1879. Il était alors roi depuis
deux ans et ne marquait guère plus d’inté¬
rêt pour
le gouvernement de
ses
États,
multipliant les dettes de jeu, les fêtes et les
beuveries. Lorsqu’on 1880 le commandant
Isidore *Chessé lui proposa de réunir ses
États à la France, donc d’abdiquer, Pô¬
mare accepta à condition de bénéficier des
règles de l’ancienne étiquette et d’une
pension équivalente à la *liste civile qu’on
lui attribuait jusque-là. L’agrément de
certains chefs de Tahiti ayant été égale¬
obtenu, Tahiti devint
ment
*colonie
une
française. Pômare V vécut dans le *palais
de Tarahoi qui avait été achevé et meublé
en
1883. Il continua d’y mener une vie
souvent déréglée et mourut le 12 juin
1891.
►
POMARE V
i te 3
(1839-1891). Fanauhia i Taravao
nô novema 1839. E tamaiti
(vahiné), ’o Teratane
na
Pômare IV
tahi i’oa tona, ia tae ra
i te matahiti 1855, ’ua pohe atu tona tua’ana ’o
Ari’iaue, ’uapi’i ato’a-hia atu ’oia ia Ari’iaue.
’Ua fa’aipoipo atu ia Temari’i a Teurura’i
tamahine ari’i
matahiti ta’a
no
atu
te
Huahine,
e
maha
noa
nei. ’Ua opua te fëti’i e
fa’ataoto ia Teratane (Ari’iaue) i tona iho
tuahine (taea'e) ia Marau Salmon, e ’ohipa
poritita ia ’afaro te mau aura ’a i roto i te
huiari’i ’e te feia rarahi no tepae ho’otao ’a ’e te
ha’apa’ora’aporotetani. ’Uafa’aru’e atu ’oia i
vahiné, mai te ’ore e haere e ’ite i tana
tamari’i tei fanauhia i te matahiti 1879, a piti
ia matahiti tôna ari’ira’a ’e aore roa ’oia e ’ere
ra i te mau maita ’i o te fa ’aterera ’a no tona
tana
fenua, te rahi nei ra te mau tarahu no te ’ohipa
pere, te ’inura ’a ’ava, te mau ’areareara ’a. la
tae i te matahiti 1880, ’ua fa’aue atu te
Tomana Tete (Chessé) e horo’a atu i tona mau
fenua ia Farani ra, ’oia ho’i ia fa’aru’e i tona
ti’ara’a. ’Ua jari'i ’o Pômare V, teie ra, ’eiaha
roa ’oia ia ’ere i tôna mau
fana ’ora ’a tana i
matau na. ’Ua Jari’i te mau tavana mata'eina’a
ato’a, riro mai
ora atu
ra
’o Tahiti ’ei aihu’ara’au. ’Ua-
’o Pômare V i roto i te aora’i
Taraho’i tei oii mai i
noa
te
mai ’oia ’e tae
12
no
te
no
matahiti 1883. ’Ua
roa atu
ora
i te matahiti 1891 i
tiunu, tôna iapohera’a.
Pomme de terre, nom fém. Solanum
tuberosum. Tahitien : umara, putete.
Plante herbacée annuelle de la famille des
Solanacées. Les *tubercules de la
plante,
de réserves, sont comestibles et
riches en amidon. Cette plante originaire
d’Amérique latine fut introduite en Europe
au XVP siècle
par les Espagnols. En
France, sa culture se répandit grâce à
organes
Parmentier.
Polynésie, sa culture est pratiquée
depuis plusieurs années,
principalement aux îles *Australes où les
•
En
avec
282
succès
POMPIER
conditions
la famille des Anacardiacées.
au
comestible
thermiques sont plus favorables
grossissement des tubercules. Cette
culture nécessite des sols profonds, meu¬
bles
et
bien drainés.
Plusieurs variétés
d’origine française et australienne sont
production totale a atteint
cultivées et la
1
352,7 tonnes
en
1985.
et une couleur verte.
fém. Fruit d’un
grand Arbre de la famille des Sapotacées
dont il existe plusieurs espèces (Chrysophyllum cainito...). A maturité ce fruit est
de couleur violette, de forme globuleuse et
de la taille d’une Pomme. Quand on le
coupe selon le plan équatorial, on observe
des graines entourées d’une chair transpa¬
rente et présentant une disposition rayon¬
d’où le
nante
d’étoile. La sève est
nom
blanche, laiteuse et très poisseuse. Elle est
aussi irritante et il est recommandé de bien
se rincer la bouche après avoir
mangé ce
fruit.
’apara vare’au. E tumu ra’au rahi teie, tona
ma’a mai te ma’a ’apara epa’a vare'au ra, e
ma’a menemene maita’i. la tâpühia teie mâ’a
na te rapura 'a, no te vahi piti iana, mai te
tapura‘a ma’a taporo, e ’itehia atu te
fa’anahora’a o te ma’a i rota, te mau huoro, e
au i te feti’a o te ra’i. E ma’a monamona, e
ma
’a tapau roa ra, ia are ia ’ite i te huru o teie
ma’a
meapiripiri
e
i ni’a i te ’utu.
roa te tapau
Pommier-cajou,
nom
masc.
Anacar-
dium occidentale. Tahitien : ’ahia huero
’aratita. Arbre de la famille des Anacar-
diacées, aussi appelé Anacardier, auquel
donne à tort le nom d’“Acajou” en
Polynésie. Originaire d’Amérique du Sud,
il fut introduit par
Goupil en 1875 et
on
s’est bien acclimaté
sur
les bas versants des
Après la fécondation, chaque
pédoncule floral se développe et donne
îles hautes.
naissance à
un
faux fruit semblable à
Pomme. Le vrai fruit
mité de cette
se
trouve à l’extré¬
Pomme-cajou
*Noix-cajou qui contient
comestible mais dont le
être
neutralisé
par
puis réhydratation.
Pommier-cannelle,
une
:
il s’agit de la
Amande
une
suc
irritant doit
grillade, dessication
nom masc.
Annona
squamosa. Tahitien ; tapotapo. Arbuste de
la famille des Annonacées. Son fruit de
Il renferme
une
très
actuellement.
tahiti, vi ’ava’ava. E tumu ra’au rahi, ’e tona
mâ’a
e
amuhia. I rotd i
te
ma’a
e tu
’e taratara
tona.
Te haere varavara atu ra teie ra’au. E’ere i te
râ’au pa’ari e fatifati noa tona ’ama’a. I Tahiti
nei, e vi tahiti tona i ’oa, i te fenua i RaroMata ’i e vi ’ava ’ava ia.
(Georges)
(1911-1974).
politique français. Né à Cajarc
(Lot), élève à l’École normale supérieure
puis professeur agrégé de Lettres, Georges
Pompidou fut Premier *ministre du géné¬
ral de *Gaulle de 1962 à 1968 et *président
de la République française de 1969 à 1974,
POMPIDOU
Homme
date de
►
Son fruit
sphérique à ovale
graine portant de nombreux fila¬
ments. Le bois blanc est trop tendre pour
être utilisable. Cet Arbre tend à disparaître
vi
nom
forme
grosse
►
Pomme-étoile,
a une
sa
mort.
ministre, G. Pompidou
premier chef de gouvernement
français à venir en visite officielle à Tahiti.
•
Comme Premiei
fut le
Cette visite
se
déroula
en
1964, deux
ans
après la décision de transférer les expé¬
riences atomiques d’Algérie en Polynésie et
deux ans avant le premier tir effectué en
juillet 1966. Les travaux étaient déjà bien
avancés à *Moruroa, comme G. Pompi¬
dou put le vérifier sur place. La question
des essais nucléaires fut d’ailleurs
au
centre
Pom m ier-Cythère
(dessin de S. Parkinson)
des conversations entre le Premier ministre
les autorités du Territoire dont
certains,
Jacques Tauraa, président de
l’Assemblée territoriale, s’inquiétaient des
conséquences de l’installation du *Centre
d’Expérimentation du Pacifique en Poly¬
et
comme
nésie.
pompier,
Homme apparte¬
organisé des sapeurs pom¬
piers, chargé de combattre les *incendies et
nom masc.
nant au corps
autres sinistres.
brigades de pompiers de Papeete,
Faaa, Pirae, Moorea et Uturoa comptent
Les
au
total 87 hommes.
: pompier (adj.)
: emphatique et
prétentieux ; pompier (nom masc.) :
peintre au style pompeux.
Hom.
pompiers à l'exercice lors de la simulation d'un
crash à l’aéroport de Faaa
Georges Pompidou
Bora Bora
en
1964
en
visite à
forme de cœur ; sa
parfumée et très
sucrée. Cette plante a été introduite en
Polynésie en 1817 par le missionnaire
William *Ellis. Elle perd ses feuilles en
août
septembre et donne des fruits en
couleur vert
pâle
a une
chair est délicatement
-
février
-
mars.
Pommier-Cythère,
dulcis
ou
nom masc. Spondias
Spondias cytherea. Tahitien : vi
tahiti. Grand Arbre fruitier autochtone de
283
PONT
pont, nom masc. Ouvrage d’art en bois, en
maçonnerie ou en métal qui permet de
relier les rives d’un
ou
cours
même de franchir
un
d’eau, d’un canal
bras de
mer.
techniques de construction sont
Diverses
utilisées
en
fonction des conditions natu¬
relles et
économiques. Il existe ainsi des
ponts aux arches appuyées sur des piles (les
plus fréquents), des ponts suspendus au
tablier soutenu par des câbles d’acier, des
ponts mobiles dont la chaussée s’écarte
pour
laisser
des navires.
passer
on ne construisit des ponts sur
les *rivières du tour de l’île que tardive¬
•
A
Tahiti,
La plupart des voyageurs déplo¬
raient l’inconfort des traversées à gué, tel ce
ment.
magistrat qui fit en 1910 le tour de l’île en
plusieurs jours : «des rivières à franchir
tous, les cinq cents mètres environ, et à
toutes, la petite séance de la veille : arrêt
subit des chevaux
au
milieu de l’eau,
déshabillage, descente dans l’eau, poussée
à la
roue.
veille
de
C’est réellement éreintant». A la
la Première
Guerre mondiale
de petits ponts dans
l’agglomération de *Papeete et, dans les
districts, quelques passerelles de planches
ou de rondins sur lesquelles il fallait rouler
n’existaient que
pas.
C’est le nombre
au
rapidement croissant
qui décida les
pouvoirs publics à entreprendre un pro¬
gramme de construction de ponts en 1926.
En septembre 1930, la Presse coloniale
pouvait rendre compte de l’effort accom¬
pli : «20 ponts en ciment armé de 6 m à 20 m
de portée et un *radier submersible de 60
mètres furent achevés. De sorte qu’aujourd’hui il est permis aux touristes de
traverser dans une journée, en automobile,
tous les districts de l’île. Les ponts de
Punaauia, de Paea, de Papara, de Mataiea,
de Pape.'vri, de la Fautaua ont remplacé
avantageusement les vieilles passerelles de
planches, terreurs des chauffeurs d’autre¬
fois, obligés de faire louvoyer les roues de
point de passage aménagé dans la ligne
*remparts qui bordait les quartiers
orientaux de Papeete dans les années 1860-
seul
de
1870.
Papeava ayant été entièrement recou¬
depuis, le pont n’apparaît plus
comme tel et l’expression “pont de l’Est”
désigne le rond-point répartiteur du trafic
routier entre l’avenue du Maréchal Foch,
le quartier de Mamao et la vallée de la
La
verte
Mission.
figuré s’emploie dans les expressions :
tête de pont, couper les
ponts, un pont aérien...
Hom. : forme du verbe pondre.
Au
faire le pont, une
po’ou. Terme polynésien désignant les
Girelles
ou
Thalassomes, appartenant à la
famille des Labridés. Ce sont des Poissons
petite taille (souvent inférieurs à 30 cm)
répandus, vifs, graciles et vivement
colorés. On en connaît une vingtaine
d’espèces dont la Girelle à tache d’encre, la
de
très
Girelle tatouée, la Girelle de feu, la Girelle
puzzle, le Labre arc-en-ciel, le Labre bleu,
le Labre constellé, le Labre à voiles, le
Labre au nez pointu, le Poisson du paradis
ou Poisson médecin, l’Hirondelle de mer,
le Poisson oiseau, les Vieilles...
d’automobiles et de trucks
leur voiture entre les clous à demi arrachés
ou
de franchir
en
vitesse les vides laissés
les poutres défaillantes». Le plus bel
ouvrage était à cette époque le pont à deux
travées métalliques de 36 m chacune qui
franchissait la Papenoo.
On peut retrouver aujourd’hui les restes de
par
ces
constructions
en
amont des
ponts-
(à 200 m environ en longeant le
cours de la Papenoo) ou parfois en doublet
comme à Papeari où le tracé de la route a
été redressé. Les ponts en béton armé et à
longue portée sont plus adaptés au trafic
actuel et ne sont plus un obstacle à
actuels
l’écoulement des
d’entre
eux
crues.
A Moorea, certains
balustrades qui
ont été ornés de
rappellent les parapets bordant les
ciennes chaussées.
préparation de la popoi à
Hakahau (Ua Pou)
hâmanira'a popoi i Hakahau
(Ua Pou)
284
an¬
pont de l’Est. Ouvrage construit sur la
*Papeava, dans le prolongement du
*Broom qui était la principale avenue de
•
Papeete
au
début du XIX® siècle. C’était le
popa’S
papa’d.
Personne de race
dehors du Territoire de
*
Polynésie française et étrangère à la
communauté *mâ’ohi par son mode de vie,
ou
blanche, née
en
culture. Très minoritaire avant
1960(5%
population totale), legroupepo/?a’ûa
ensuite connu une forte croissance, passant
de 2 696 personnes en 1962 à 19 320 en 1983
(11,6% du total). Résidant principalement
dans l’agglomération de Papeete, les
popa’âoccupaient la plupart des fonctions
*tertiaires (services administratifs,
commerce, professions libérales) qui ont
connu une remarquable expansion lors du
boom économique des années soixante.
Bien qu’ils aient dû partager les fonctions
de direction économique et politique avec
les *Demis et les *Chinois, les popa’iï ont
gardé un pouvoir important au sein de la
*société polynésienne mais sans s’y
intégrer véritablement. L’immigration
particulièrement importante des popa’a
farâni au début des années 80 a d’autre part
été mal acceptée par les autres groupes
sociaux, provoquant des manifestations
xénophobes et de nombreux départs
depuis 1986.
sa
de la
popoi
ou poi. Pâte à consistance molle,
faite de fruits de l’*arbre à pain, de bananes
ou
de tara.
anciens, il était important de
nourriture pour les périodes
de *disette et pour les longues traversées en
*pirogue. La population d’un district se
réunissait pour préparer la popoi, pâte de
Aux temps
conserver une
POPULATION
qui pouvait être gardée
plusieurs mois. Aux îles Marquises, la
popoi était faite avec le *mahi, pâte
fermentée du fruit de l’arbre à pain dans
des *fosses tapissées de feuilles de *ti et
recouvertes de pierres. La fermentation
empêchait la putréfaction.
La saveur aigrelette de cette préparation
est toujours appréciée aux Australes et aux
Marquises.
fruits fermentée
►
popoti. Terme polynésien désignant les
Cafards
ou
* Blattes
ou
Cancrelats.
désigne également un *Crustacé
du genre Hippa qui vit dans le sable et que
l’on fait sortir en promenant un appât de
poisson sur la partie de la plage battue par
les vagues. 11 atteint une taille de 5 à 6 cm de
long. On le mange grillé sur la braise ou
Ce mot
revenu au
beurre.
population,
nom fém. Ensemble
habitants d’un territoire défini par
des
des
limites naturelles, politiques ou adminis¬
tratives. Il peut s’agir d’une population
humaine, mais
on
utilise
aussi ce terme
désigner l’ensemble des individus
(animaux ou végétaux) vivant dans un
pour
*milieu.
populations a suscité la mise
place d’importants organismes de
collecte et d’analyse statistique tels l*lnstitut national de la Statistique et des
•
L’étude des
en
Études économiques ou l’Institut national
d’Études démographiques en France. Elle
est aussi devenue l’objet de plusieurs disci¬
plines scientifiques telles la *démographie,
r*ethnographie, r*histoire, la sociologie,
la *géographie... A partir des '"recense¬
ments ou des registres d’*état civil, il est
possible de connaître la population totale,
sa répartition géographique
(*densité), d’analyser sa composition par
*ethnie, par sexe, âge (*pyramide des
âges), *secteur d’activité, *niveau de vie...
La comparaison des recensements et des
enquêtes faites auprès des ménages permet
également de calculer les taux de *natalité,
d’observer
*fécondité, '"mortalité, '"accroissement
naturel et de
cerner
les
phénomènes
migratoires.
• En Polynésie, la population
se caracté¬
rise notamment par :
une forte croissance, surtout depuis la 2"
Guerre mondiale : la population est passée
-
1946 à 76 300
en
en
1956, 119 167 en 1971, 137 382 en 1977,
166 753 en 1983, soit un taux d’accroisse¬
ment compris entre 2,5 et 3 % par an.
une jeunesse nombreuse, 49,8 % des indi¬
vidus ayant moins de 20 ans.
-
ethnique avec
Polynésiens, 19 320 Européens,
7 424 '"Chinois, 24 119 '"métis et 1 610 per¬
sonnes appartenant à d’autres '"races.
une
densité moyenne de 45 habitants
par km2, mais une très inégale répartition
dans l’espace puisque 73,8 % des résidents
une
-
certaine diversité
114 280
-
popoi. Ema’a teie na te nuna'a ma'ohi,
peneia'e te tahi ato’a atu nuna’a. E ma’a
maita’i ato’a na te ’aiü (mai te popoi fë’i, te
popoi tara, popoi tarua).
’Ua rau hum popoi : te popoi ’uru, te popoi
’uru ’e le mei’a ’opi'o, te popoi taro, te popoi
maniota, te popoi fë’i ’e te meia ’opi’o.
I te Tuha’a Pae, e parau ato’a hia e poi, ia amu
’oe iana e lavai ’oe i te poi i te mei’a pe maita’i
a tahoro ai i te vai (pape).
I Nu ’uhiva, e ano ’ihia te ’uru tunu ’âpi i te ’uru
pëfa’ataoto te parauhta e ma, ’aore ra e mahi.
•
de 55 400 habitants
vivent
aux
îles du Vent.
rapide liée à
d’importantes '"migrations des îles vers
une
-
croissance urbaine
Tahiti.
un
-
niveau de vie relativement élevé (8
625
dollars/hab./an).
population '"active regroupe l’en¬
d’âge actif qui
professionnelle
(population active occupée) ou qui, étant
sans travail, recherchent un emploi (chô¬
meurs). La population active a pour rôle
•
La
semble des personnes
exercent une activité
d’assurer les bases de la subsistance de la
population totale. Sont considérés comme
travailleurs indépen¬
actifs les salariés, les
dants, certains aides familiaux non rému¬
nérés, les travailleurs à temps partiel les
,
jeunes à la recherche de leur premier
emploi et les chômeurs. Sont classés parmi
les inactifs les personnes n’ayant pas atteint
l’âge actif (variable suivant les pays), les
élèves, les étudiants, les militaires du
contingent, les femmes au foyer, les retrai¬
tés et les rentiers
ou
popoti (Cancrelat)
pensionnés.
le taux d’activité d’une
population en rapportant le nombre
d’actifs à la population totale. Les taux
d’activité varient, suivant les pays, de 25 %
(Proche-Orient) à plus de 50 % ('"Japon ;
pays de l’Est). Le taux d’activité moyen est
On peut mesurer
de 41 %. La population active a longtemps
été répartie en trois grands secteurs : les
secteurs '"primaire (agriculture, pêche,
élevage), '"secondaire (mines, industrie,
construction...) et '"tertiaire (commerces,
services...). Quoique fort commode et
toujours largement utilisée, cette classifi¬
cation ne définit qu’imparfaitement les
différents secteurs d’activité, en particulier
au niveau du tertiaire, auquel on adjoint
parfois la notion de tertiaire supérieur. A
l’initiative de la Commission statistique
des Nations-Unies, certains pays ont
adopté une classification en 9 groupes :
agriculture, sylviculture, pêche
-
-
mines et carrières
-
industrie manufacturière
-
bâtiments et travaux
eau, gaz,
-
électricité
publics
banques et assurances
transports et communications
-
-
-
-
services
autres
activités.
en France métropolitaine et
r'"Institut territorial de la Statistique en
L’I.N.S.E.E.
285
PORC
Polynésie française ont adopté une nomen¬
en 8, 24 ou 42 subdivisions, ou
postes. En 1983, le taux d’activité de la
Polynésie française était de 39,1 %
(France : 41,6 %) et les actifs occupés se
répartissaient ainsi : 13,9 % dans le secteur
primaire (France : 8,1), 18,6 % dans le
secteur secondaire (33,8) et 67,5 % dans le
secteur tertiaire (58,1). L’hypertrophie du
tertiaire polynésien traduit le profond
déséquilibre économique du Territoire.
clature
Porc
indigène
Porc, nom masc. Sus scrofa. Tahitien :
pua’a. Mammifère terrestre quadrupède de
la famille des Suidés, également appelé
de
soies et sa tête allongée se termine
par un groin lui permettant de fouiller le
sol. Le mâle est appelé Verrat, la femelle
Truie et les petits Porcelets. Les Porcs ont
un régime alimentaire omnivore.
*Cochon. Son corps trapu est couvert
poils
ou
D’origine asiatique, les premiers spéci¬
ont été introduits dans les îles par les
Polynésiens au gré de leurs migrations. Le
Porc tenait une place importante dans la
culture polynésienne traditionnelle. *Offrande de choix pour les dieux, il fournis¬
sait un complément carné non négligeable.
Le Porc de type polynésien (ventru, à la
peau foncée et aux soies rares) a presque
disparu car de nouvelles espèces ont été
•
mens
introduites et croisées
avec
cette
race
autochtone.
Le cheptel polynésien compte aujourd’hui
plus de 30 000 Porcins (de race Landrace
ou Large white de Nouvelle-Zélande),
élevés dans plus de 200 porcheries dont 20
(^élevages Maucotel, Jardonnet, Chin
Foo, Coppenrath...) livrent 85 % de la
production de viande. Celle-ci a atteint
963,3 tonnes
en 1986 et
de la demande locale.
satisfait 80 à 90 %
porc salé. La viande de porc
l’une des premières exportations
constitua
des îles de
la Société. Ce commerce débuta en 1793,
lorsque le Daedalus vint chercher du
ravitaillement pour la jeune colonie péni¬
tentiaire de Port-Jackson (*Sydney). En
échange de clous, d’armes ou de tissus, les
négociants australiens embarquaient à
chaque voyage plusieurs tonnes de salai¬
sons. Ce commerce atteignit son
apogée
vers
1810-1815, puis déclina lorsque
l’élevage se développa en Nouvelle-Galles
•
du. Sud. De 1800 à 1820, 1 500 tonnes de
viande furent
exportées de Tahiti, Moorea,
Huahine et Raiatea
{Cypraea
sp.), 2. Ponte d'une Porceiaine
Cypraea obvelata. 3. Leurre à
pouipe fabriqué à i’aide de
fragments de coquiiies de
porceiaines.
Porcelaine. 1. Porceiaine
286
vers
r*Australie.
qu’ils avaient acquis en
1817 (le Haweis), les *missionnaires
protestants participèrent à ce commerce et
réalisèrent de substantiels profits qui
permirent de couvrir les frais de la '"Lon¬
don Missionary Society dans les Mers du
Grâce
au
navire
Sud.
Autre
sens
grossier.
Hom.
: un
:
personnage
pore ; un
*port.
malpropre
ou
Porcelaine,
nom fém. Tahitien : poreho.
Coquillage *gastéropode du genre Cy¬
praea, caractérisé par une coquille vernis¬
sée et brillante pouvant être parsemée de
taches. Les sexes sont séparés ; la femelle
pond des capsules ovigères qu’on retrouve
sous les blocs coralliens. Une ponte peut
comporter plusieurs centaines de milliers
d’œufs. Les Porcelaines
végétariennes
la nuit. On
les ramasse à la lueur des lampes sur le
récif. Parmi les quelque cinquante espèces
vivant en Polynésie, on peut mentionner
les Porcelaines tigrées, les plus communes,
la Porcelaine orange (la plus rare) et les
et ne sortent
sont
généralement
que
POROI
Porcelaines aurore, monnaie, tête de
serpent, anneau d’or...
• Dans le récit de la création du monde
rapporté par Teuira *Henry, le roi Rai
tupua aida *Tane, dieu de la Beauté, à
réorganiser l’univers. Il décida que la
porcelaine, comme la conque, le turbo et
d’autres mollusques, se déplaceraient avec
leur “visage” tourné vers le bas. Peints de
couleurs parfaites, ces coquillages scintil¬
lèrent dans les profondeurs de la mer
comme
sons
perroquets qui les
“rongent”, contri¬
buant ainsi à l’accumulation de sable
corallien. La surface des Parités porte
souvent des marques très visibles de cette
action et, comme la croissance de la
colonie se fait à la périphérie du bloc en
formant un bourrelet, les Parités portent
parfois le
nom
évocateur de “micro-atoll”.
colonie de Parités
les étoiles dans le ciel.
Comme d’autres
coquillages, les porce¬
intégrées à la
laines étaient et sont toujours
vie artistique et domestique
des Polyné¬
coquilles naturellement vernis¬
sées, aux coloris riches, étaient utilisées
pour orner les costumes cérémoniels. Les
plus grosses porcelaines coupées en deux
étaient utilisées pour éplucher les fruits de
l’arbre à pain, les tara, et râper les écorces.
Des *pèle-fruits étaient fabriqués dans la
coquille de Mauritia mauritiana. Ils sont
encore en usage aux îles Marquises.
De nos jours, les porcelaines intéressent de
nombreux collectionneurs de coquillages
siens. Les
et entrent
dans la fabrication des *colliers
divers *curios.
et de
analogie, substance
céramique fine.
Autre
sens
utilisée
en
:
par
les districts actuels
*Pirae et *Arue.
Certains historiens y ajoutent *Haapape,
aujourd’hui Mahina. Ses limites étaient à
*Pomare comprenant
de Papeete (*Pare),
l’est la colline de *Taharaa et, à l’ouest,
*Paofai. Les *marae principaux étaient
près de la colline de
Taharaa,et de Tarahoi, marae de la famille
a
manu,
Pômare à Arue.
PORIONU’U. Teie te i'oa no te va’a
mata ’eina ’a o te ’ôpü Pômare : tei roto iana
’o
’o Pape’ete i teie mahana, ’o
Pirae ’e ’o Arue. Iroto i te tahi mau fa'ati’ara’a
’o Ha’apape ato’a te ômai i roto ia Porionu’u.
Teie tona ta’oti’ara’a: e moti i Pa’ofa’i
(Papofa’i) haere roa ai e i Tahara’a. Te mau
marae
i roto iana
:
’o Ra ’iamanu i Tahara ’a ’e
’o Taraho’i i Arue te marae o te fëti’i
qui
à confectionner des
POROI
(Alfred). *Sénateur, *maire de
Papeete. Alfred Poroi est né à Mataiea en
1906. Il fut capitaine au grand cabotage,
puis directeur de l’Union Steamship
Company of New Zealand. Il fonda égale¬
ment une agence de voyage, Tahiti Poroi,
lança avec succès dans le commerce en
devenant concessionnaire de quelques
et se
grandes marques européennes, comme
Fiat, Bosch, Mann... Passionné de *radio,
A. Poroi fut une des âmes du Radio-Club
►
Pare tei parauhia
cées donnant des fruits rouges et jaunes
‘'‘couronnes.
PORIONUU. Nom de la *chefferie des
de Rai
ou ’aporo. Solarium anthropophagorum. Plante de la famille des Solana¬
servaient autrefois
poreho voir leurre. Porcelaine.
ceux
porohiti
Pômare.
océanien.
C’est toutefois
donna toute
de
jaunâtre et parfois violacée. On y trouve
souvent, enchâssés dans leur masse, des
Annélides tubicoles tels que les Spirobranches et les Serpules dont les branchies
enroulées en spirale ressemblent à des
petits Sapins vivement colorés. On y
trouve aussi de nombreux *Bénitiers qu’il
est assez difficile de déloger. Les Porites
constituent une nourriture pour les *Pois-
le plan politique qu’il
Il fut en effet maire
Papeete de 1942 à 1966, siégea régulière¬
Alfred Poroi
assemblées du Territoire à partir
de 1942 et fut sénateur de Polynésie
ment aux
française de 1962 à 1971, à la suite de
Gérald
*Coppenrath. Des problèmes de
santé le firent
Porites. Genre de *Coraux *Madréporaires massifs formant de gros blocs à
l’arrière du *récif et participant à l’édifica¬
tion de ce dernier. Ils sont de couleur
sur
sa mesure.
se
retirer des affaires et de la
politique en 1972. Gaulliste convaincu et
partisan déterminé de la présence française
toujours opposé au ‘“Ras¬
démocratique des Popula¬
A. Poroi s’est
semblement
tions
tahitiennes et
aux
visées autono¬
indépendantistes. Il compte
parmi les fondateurs de 1’*Union tahitienne, devenue U.T.D., et en devint le
président à la suite de la dissidence de
Rudy *Bambridge et de Gérald Coppenrath, qui fondèrent leur propre mouve¬
ment, en 1962. En tant que sénateur, A.
mistes et
Poroi fut membre du Comité directeur du
Fonds d’investissement et de
Développe-
287
PORT
économique et social. Cette fonction
président de la *Société d’Équipement de Tahiti et des Iles lui donnèrent
ment
et celle de
dans
mandat communal le rayonne¬
ment nécessaire pour assurer les grandes
son
mutations de
Le port
de Papeete. 1. Goélettes
dans le port de Papeete vers 1880.
2. Quai des goélettes et entrepôts
du port de Papeete vers 1950.
3. Arrivée d’un navire au quai
d'honneur de Papeete. Au fond,
l’ancienne maison de
commerce
Bambridge. 4. Motu Uta : ie quai
au long cours, les terre-pleins
réservés
conteneurs,
entrepôts et, à l’arrière-plan,
digue protégeant la rade et
les
la
aux
la zone industrielle.
Papeete, dans les années
cinquante et soixante : création du *port
autonome, aménagement du *front de
mer, prolongement de l’avenue Bruat
jusqu’à la mer... mais aussi démolition,
contre son gré, du *palais Pômare.
Notons enfin qu’il fut à l’origine de la
communalisation de la Polynésie (création
de 44 nouvelles *communes). A. Poroi est
médaillé de la Résistance pour avoir été
l’un des promoteurs du ralliement de
Tahiti à la *France Libre.
fils (né en 1927), a
voyage et fut conseiller
de gouvernement de 1962 à 1964. Depuis
1971, il est le président de la *Chambre de
Poroi,
repris l’agence de
•
Charles
Commerce.
son
port,
*côte
nom masc. Espace aménagé sur une
ou la rive d’un fleuve, destiné à
accueillir des navires, et muni d’installa¬
tions nécessaires au transbordement des
personnes et (ou) des marchandises. On
distingue des ports de plaisance, de *pêche,
de commerce, de guerre...
La Polynésie française dispose
•
d’un seul
port international, Papeete, qui traite plus
800 000 tonnes de fret par an.
Un
complexe portuaire devrait, à la
fin des années 1990, venir doubler le port
de Papeete sur l’isthme de *Taravao, à
Faratea. En-dehors de Tahiti, les autres
de
deuxième
îles de la Société sont convenablement
pourvues,
puisque *Moorea, *Bora Bora,
*Raiatea et *Huahine
boats et
possèdent des
pouvant accueillir ferry*cargos. La plupart des autres îles
infrastructures
hautes de
Polynésie, ainsi qu’une dizaine
d’atolls des Tuamotu sont, quant à eux, en
mesure de recevoir de petites *'goélettes,
mais ailleurs, les installations
portuaires
se
mieux, à un *wharf sur
platier. Auprès de certaines îles, les
résument,
au
transbordements s’effectuent par '"balei¬
nière de récif, le navire mouillant au large.
Notons
enfin, à *Hao et *Moruroa, la
présence d’importants organismes por¬
tuaires édifiés pour le *Centre d’Expérimentation du Pacifique.
•
port de Papeete. Il occupe, à l’abri du
récif, une *rade de 160 hectares à laquelle
on accède par une *passe de 11,30 m de
profondeur, située face à l’embouchure de
la *Tipaerui.
Vers le milieu du XIX'=
tions
288
portuaires
se
siècle, les installa¬
résumaient à quelques
PORT-MORESBY
appontements de bois situés en bordure de
plage. Un quai maçonné leur succéda, puis,
à la fin du XIX' siècle, un appontement
en
eau
profonde pouvant recevoir un
navire *long-courrier à l’emplacement de
l’actuel quai des *paquebots. Cet apponte¬
ment fut agrandi en 1928 et put alors
accueillir deux de ces navires avant qu’en
1938-1939 on n’aménage le quai des
paquebots. En 1957 fut encore construit un
terminal pétrolier.
Mais c’est à partir de 1963 que l’aspect
général du port de Papeete se modifia
vraiment. En effet, l’arrivée du C.E.P. et les
besoins nouveaux qui en découlèrent
nécessitèrent une restructuration
de l’ensemble portuaire.
complète
Restructuration administrative tout d’a¬
bord,
avec
la création, dès 1962, du Port
autonome, établissement
doté de la personnalité
public territorial
juridique et de
l’autonomie financière, à qui incomba
désormais la gestion des services du port de
Le Conseil d’administration
Port autonome est composé de 12
membres représentant le secteur privé, les
collectivités locales et l’administration. Il
commerce.
du
nomme
un
directeur et demeure
sous
le
contrôle étroit du Territoire.
Restructuration
au
niveau des installations
ensuite, puisqu’entre 1963 et 1966 furent
réalisés l’important chantier d’extension
portuaire vers l’îlot jusqu’alors isolé de
*Motu Uta, et l’établissement de digues de
protection sur le récif. L’aménagement de
cette zone se poursuivit entre 1966 et 1972
par la construction de divers bâtiments et
depuis 1972, par quelques remblaiements
complémentaires.
Actuellement, le Port autonome de Pa¬
peete peut recevoir simultanément six gros
bâtiments, un septième pouvant attendre
mouillage sur rade. Les installations
portuaires s’égrènent autour de la rade,
depuis le quai au long cours jusqu’aux
points d’amarrage des yachts, en bordure
véritable poumon de la Polynésie.
Hom. : un *Porc ; pore (nom masc.) ; port
(nom masc.)
:
action de porter.
porte-conteneurs, nom masc. invar.
Navire *cargo spécialisé dans le transport
des *conteneurs. D’un port en lourd de
10 000 à 50 000 tonnes, les navires de ce
type peuvent recevoir jusqu’à 2 500 conte¬
neurs, une partie étant stockée sur le pont.
En 1980, 80 % du trafic de marchandises
générales était assuré
par conteneurs.
porte-conteneurs de la Compagnie
générale maritime
(David) (1780-1843). Officier de
États-Unis. David Porter se
PORTER
la marine des
vit confier le commandement de l’Essex en
1811 alors que les États-Unis se trouvaient
guerre avec l’Angleterre. Il reçut une
véritable mission de *corsaire dans le
en
Pacifique puisque, en dehors de la protec¬
qu’il devait accorder aux citoyens
américains, il lui fallait affaiblir la présence
britannique. Porter captura 12 *baleiniers
anglais au cours de l’année 1813 et trans¬
forma l’un d’eux en navire d’appui. Crai¬
gnant l’arrivée d’une flotte de guerre
ennemie, il alla se réfugier dans la baie de
‘'"Taiohae (Nuku Hiva) et envisagea d’y
tion
créer
une
base navale. 11
se
entraîner dans des conflits
laissa
en
fait
inter-tribaux,
*Hapa puis les ’'’Taïpi, prit
possession de l’archipel au nom des ÉtatsUnis et obtint enfin des indigènes la
construction d’un village et d’une forte¬
resse qu’il baptisa *Madisonville. Après un
séjour de 7 semaines. Porter quitta Taiohae, fut vaincu par les Anglais qui le
bloquèrent dans le port 4e Valparaiso,
mais poursuivit sa carrière aux États-Unis
où on le considère comme le père de la
marine de guerre américaine.
écrasa les
au
du boulevard Pômare.
trafic marchandises du port de
Papeete s’élevait à 1 031 152 tonnes (contre
692 263 en 1982), dont 660 497 tonnes à
l’importation, 23 592 à l’exportation et
347 063 pour les échanges interinsulaires.
Le trafic passagers portait sur 390 242 per¬
sonnes, dont 366 919 en trafic intérieur
(essentiellement Tahiti-Moorea).
Le déséquilibre du transport marchandises
conduit les *compagnies, dont les cargos
En 1987, le
PORT-JACKSON voir
Sydney.
Principale agglomé¬
capitale de l’État de *PapouasieNouvelle-Guinée. Port-Moresby est située
sur les rivages de la ‘‘'mer de Corail, dans un
site de collines et de petites plaines côtières,
PORT-MORESBY.
ration et
à l’entrée de la baie de Fairfax.
•
Le
premier établissement fut fondé
en
rade de
Port-Moresby
repartent à vide, à majorer en conséquence
prix de leurs prestations, mais il semble
le
qu’aucune solution ne puisse amener à un
rééquilibrage du trafic portuaire interna¬
tional dans le contexte actuel. Par ailleurs,
certains problèmes sociaux ont débouché
en décembre 1986 et en octobre 1987, sur
des grèves des dockers sans précédent qui
ont paralysé la vie économique de l’île
durant plusieurs semaines et ont démontré
à quel point le port de Papeete était le
289
PORT PHAETON
capitaine anglais Moresby et
1873 par le
vit s’établir
une
mission protestante et un
comptoir commercial en 1883. La ville
resta longtemps une grosse bourgade
tropicale assoupie, mais a connu une
expansion rapide depuis la 2= Guerre
mondiale.
Capitale administrative et politique depuis
la création d’une assemblée législative en
1964, Port-Moresby est aussi le seul centre
universitaire du pays et le principal port
relations internationales de la
assurant les
Papouasie-Nouvelle-Guinée. Du promon¬
Bay, les
toire situé entre le port et Water
constructions se sont étendues
jusqu’à
Gerehu, Morata et Boroka. L’aggloméra¬
tion comptait 150 000 habitants en 1985.
PORT PHAETON. Nom donné à la
baie
qui s’étend à l’ouest de r*isthme de
*Taravao. Ce vaste plan d’eau calme et
profond mais assez difficile d’accès, est
fréquenté par quelques voiliers de plai¬
La baie tient
sance.
son nom
de l’*aviso à
ancré plusieurs mois de
l’année 1844 pour permettre à l’enseigne de
vaisseau de *Bovis de lever les plans de la
presqu’île de '''Taiarapu. Le/’Aae^on joua
également à cette époque le rôle de navire
d’appui lors des combats de ‘•’Mahaena et
vapeur
qui
y resta
de Taravao.
mètres de là. Port-Vila
habitants
P.O.S.
plan.
en
1984.
comptait 14 797
(Plan d’Occupation des Sols) voir
poste, nom fém. Administration chargée
de l’acheminement et de la distribution du
courrier. Bureau où sont effectuées des
opérations postales.
Avant 1860, les correspondants de
Polynésie confiaient individuellement leur
courrier aux capitaines de navires. L’ache¬
•
minement du courrier était alors hasar¬
deux et fort long. P. ’^O’Reilly, qui s’est
intéressé aux lettres des archives des
*Missions, donne l’exemple de l’une d’elles
«qui a quitté Tahaa le 8 novembre 1824.
Elle porte le cachet circulaire de Ship
letter, London, le F'' septembre 1825. Elle
mis 299 jours pour joindre son
destinataire» (“Tahiti au Temps de la reine
aura
Pômare”). Ce système de remise aux
capitaines fut ensuite réglementé. Il n’était
plus nécessaire de s’inquiéter des mouve¬
ments de navires dans le port puisqu’à
partir du F"' janvier 1860 un bureau de
poste fonctionna régulièrement.
Les premiers ^timbres furent vendus en
1862 et le service postal s’améliora rapide¬
ment. En 1869, deux mois suffisaient pour
qu’une lettre parvienne en Europe grâce
voiliers américains et au chemin de fer
transcontinental San Francisco-New
aux
ou Vila. Principale agglomé¬
capitale du *Vanuatu. La ville est
PORT-VIL A
ration et
située
au
sud-ouest de l’île de Vaté, sur une
presqu’île entourée de deux baies bien
abritées.
militaire français fut établi sur
colline en 1886, puis transformé en
résidence administrative alors que, en
vertu du *condominium établi sur les
Un poste
une
rappelle que ce trafic
cependant fort cher aux E.F.O. ;
ainsi, le renouvellement de contrat d’avril
Nouvelles-Hébrides, les Britanniques
de 201 500 francs»
•
installaient leur propre
l’îlot de Iririki.
Le
représentation
sur
développement des fonctions adminis¬
tratives fut le seul facteur favorable à
Port-Vila
Jusqu’en 1939, l’administration des
*Établissements français de l’Océanie
passa des accords avec plusieurs compa¬
gnies de navigation pour le transport des
correspondances et des colis postaux.
York.
l’expansion urbaine, la mine de manganèse
de Forari disposant de ses propres installations portuaires à une trentaine de kilo¬
Christian Beslu
«coûtait
1924 fit débourser
Tahiti”).
Avec la
au
Territoire la
somme
(“La *Philatélie à
pénétration des *Messageries
sur les lignes du Pacifique, la
maritimes
s’ouvrit plus largement au
Polynésie. Il gagnait l’Europe
par Nouméa et pouvait être facilement
acheminé vers Auckland ou Sydney. 1947
fut une date-clé pour le service postal
puisque, pour la première fois, une compa¬
gnie aérienne (la *Trapas) reliait réguliè¬
route des Indes
courrier de
rement
Tahiti
au
reste du monde. Le
“•'fret
postal léger utilisa désormais plus volon¬
tiers la voie aérienne que la voie dite “de
surface”. Au début des années 50, une
lettre gagnait la Métropole en 15 jours.
Aujourd’hui, l’acheminement peut ne
prendre que 3 jours.
Plusieurs essais de service postal interinsu¬
laire furent tentés entre 1897 et 1950. Des
navires affrétés, notamment par la maison
Ballande, accomplirent des rotations assez
régulières jusqu’en 1933, date à laquelle le
gouverneur chargea les Messageries mari¬
times d’assurer ce service. Aujourd’hui, le
290
POSTE
Poste. 1. Facteurs partant en
tournée (Tahiti, début du XX®
siècle). 2. La poste de Papeete vers
1950. 3. Papeete : la recette
principale en 1959.
4. Affranchissement du courrier
opératrices du
téléphonique manuel
(années 50). 6. La poste centrale de
Papeete réaménagée en 1980.
7. Antennes du dispositif de
vers
1950. 5. Les
standard
télécommunications sur le toit de
la poste de Papeete. 8. Central
téléphonique automatique.
291
POSTES
(A.S.)
courrier est confié à la
compagnie *Air
*goélettes tenues de
cahier des charges.
Tahiti
ou aux
ter un
Le trafic intérieur
a
respec¬
concerné 5 millions
d’objets postaux en 1983. Les échanges
postaux avec l’extérieur ont porté sur 305,4
tonnes dont 230,1 à l’arrivée, 80 % des
relations se faisant avec la Métropole.
L’envoi et la distribution du courrier est
des tâches de 1’* Office territorial des
une
qui emploie
travaillant dans 93 bureaux
(1988). 32 agents gèrent 9 000 comptes
•chèques postaux (C.C.P.) et l’O.P.T.
assure également les services téléphoniques
Postes et Télécommunications
677 personnes
auxquels
sont abonnés plus de 30 000 foyers.
• La
poste militaire a toujours bénéficié
d’un régime particulier. Jusqu’en 1906, et
pendant la guerre de 1914-1918, les mili¬
interinsulaires et internationaux
taires
sont
se
poste.
: un
►
tare rata. Pu
'ohipa le fare rata no te pae
’ohipa rata, te niuniu na te reva, te titiro, te
mau ’ohipa hapono ato’a ’e tae roa ato’a i te
_
nâ te feiâ haro pahi noa
afa’i nei i te mau rata ’aore ra i teporo’iri'i a
te ta’ata, e fifi ’e te ta’a ’ore te tupu i roto i teie
mau horo ’ara ’a rata (poro ’i). ’Ua fa ’a ’ite ’o
R.P. ’O Reilly hô’ërata teipapa’ihia i Taha’a i
te 8 no novema 1824, titirohia Ship letter,
London, i te mahana matamua no Tetepa
1825, e 299 mahana ia i tapae ai i te ta’ata i
papa’ihia. Imûri iho, ’ua ’opanihia te reira
fa ’anahora ’a ’e i te ava ’e tenuare mahana
matamua 1860 i iritihia ai te fare rata.
e
Te
mau
titiro matamua
ava
’e
no te
no te
Europa, nâ ni’a i te
matahiti 1862 i
ho'ê rata
no
mau pahi ta’ie marite ’e te
reira i te matahiti 1869. Matahiti 1939, ’ua
fa ’a ’afarohia te parau no te pute rata o te mau
’aihu’ara’au ’o Oteaniafarani, na reira ato’a te
mau tauiha’a hapono na te fare rata. E moni
rahi te terera’a o te reira ia au i te parau a
Christian Beslu, ia fa’a’apihia ra tefa’aaura’a
hôro’a ai te Hau i te tahi tino moni e 40300
tara nô “Te titiro i Tahiti". la ’afaro te reni
pahi
ato
’a
a te
i
Messageries Maritimes, te ’afaro
parau nô te hâponora ’a rata.
ra te
Matahiti 1947 te matara nei le reni manureva
TRAPAS nâ reira noa mai nei te titi’aifarora’a
no te
’ohipa hapono na te Fare rata. I te
ho'ê ahuru ma pae mahana te
matahiti 1950,
ho’ê rata ’e tae ai i Farani.
’Ua ha’amau haerehia te mau fare rata na roto
i te mau motu mai te matahiti 1887 ’e
maorora’a
no te
1950.
’Ua
maita’i mai nei
mai reira
e tae
e tae roa
i te matahiti 1953,
mai i teie nei, ’ua tere vitiviti te
’api nâ te Fare Rata. Na te
Fare Rata, te 'opérera ’a i te mau rata
horo ’ara ’a parau
Potatau
292
(dessin de W. Hodges)
ato
omnisports créé
en
octobre 1961
R.
par
Mollon, L. Costes, J. Pinier et A. Romero.
Les membres de l’A.S. Postes jouent en
jaune et noir et pratiquent des disciplines
aussi variées que le *basket-ball, le *volleyball, le *cyclisme ou le *tennis de table. Le
club dispose de magnifiques installations à
Arue, en bordure du lagon. On trouve là un
terrain d’entraînement de *football, une
salle omnisports et des courts de tennis. Le
football demeure l’activité essentielle. Le
club
a
Tahiti
remporté le titre de champion de
1985.
en
pota. Terme polynésien désignant les
choux et les feuilles comestibles d’autres
*légumes. Le jardin potager est appelé ’aua
Les choux les plus fréquemment
consommés en Polynésie sont les choux
chinois pak tsoi (Brassica sinensis) et pe
tsai (Brassica pekinensis). Sous le vocable
pota on range aussi les jeunes feuilles de
*taro et de *tarua qui, cuites comme les
*épinards, donnent le *fafa.
pota.
POTATAU ou Pohuetea (XVIIP siècle).
Chef du district d’*Atehuru (Paea) à
l’époque de la découverte de Tahiti par les
Européens.
Né vers 1720-1730, Potatau faisait partie
du clan des *Oropaa et joua un rôle
important au cours des conflits qui trou¬
blèrent M oorea et la côte ouest de Tahiti de
1774 à
1790. On le vit s’allier
avec
les
qui
venait de leur ravir le pouvoir. La coalition
incluait *Tu (*Pomare P'"), mais celui-ci se
*Marama de Moorea contre *Mahine
déroba
au
dernier moment et provoqua un
d’alliances. Potatau et Ma-
renversement
hine s’allièrent contre lui, mais la lutte à
éclipses qu’ils lui livrèrent de Pare à Papara
se termina par la défaite de Potatau en
1790.
Il dut abandonner la chefferie
d’Atehuru à Pômare
et mourut en
1792.
►
POTATAU (Pohuetea). E tavana mata’eina’a
teie nô Atehuru (Paea) i te tau a tae mai ai te
papa’â i Tahiti i
Fanauhia
1730,
no roto
nô te tenetere.
ra) i te matahiti 1720-
te area 18
(mai te
mea
’oia i te va’a mata’eina’a
ra
’o Te
Oropa ’a, ’ua riro ’oia ’ei ta ’ata rahi nâ roto i
tupura’a te mau ’arepurepura’a i rotopu ia
Mo’orea ’e te pae To’o’a-o-te-Ra i te area
te
1774-1790.
’opu Marama no Mo’orea no
ia Mahine. ’Ua fa’aôato’a atu ’o Tu
’Ua amui atu i te
’afaro mai te ’ohipa fare rata ’e papu
pu o te
(Association sportive). Club
Postes
.
parau moni tarata.
Hou te matahiti 1860,
ho ’ohia ai. E 2
C.E.P.
accorder la franchise
vu
postale et leur courrier faisait l’objet de
mouvements séparés. L’accroissement du
nombre de militaires en poste en Polynésie
a
nécessité l’ouverture de plusieurs bu¬
reaux de poste militaires à Tahiti et sur les
sites du *Centre d’Expérimentation du
Pacifique.
Hom.
o te fa’ehau nu'u i
Porinetia, ’ua ha ’amau ato ’a hia te mau fare
rata nu’u i Tahiti ’e i te mau vâhi tei reira te
fa’anahora’a. No te rahi
’a, teie
ra te
vai ato ’a nei ta te
nu
’u
te
’aro
atu
(Pômare I) ’e i mûri iho ’aita ra i manuia ’e ’ua
ta’ahuri i te taime hôpe’a. Amui atu râ ’o
Potatau ’e ’o Mahine
’o
Papara, are’a
ra,
i te matahiti 1790.
no te
’uapau
’aro
alu
roa alu
i to Pare ’e
’o Potatau
POULE
‘Ua fa ’aru ’e atu i le fa ’aterera 'a tavana ’o
Atehuru ia Pômare / ’e ’ua pohe ’oia i te
matahiti 1792.
Te
tamau noa
rave
No reira, ia
au noir, nom masc.
les marins autrefois à la
Nom donné
zone
par
de calmes
équatoriaux. En effet, les vents *alizés qui
soufflent dans r*hémisphère nord et dans
l’hémisphère sud se rencontrent normale¬
ment le long de r*équateur. Lorsqu’ils fai¬
blissent, ils viennent mourir dans une zone
de calmes où l’air est pratiquement immo¬
bile, très redoutée au temps de la marine à
voile. Elle signifiait des retards et de longs
halages pour les rameurs des canots
remorquant les navires.
poterie,
fém. Art de produire des
ménage en pâte argileuse
cuite. Objet (en général récipient) de terre
cuite, de grès, d’étain ou de cuivre...
• Bien
que les matières premières de la
poterie ne manquent pas dans les îles
hautes, les Polynésiens orientaux ne
semblent pas avoir pratiqué cet *artisanat.
Seuls deux tessons de poterie ont été
récemment découverts, profondément
enfouis dans le site archéologique de
*Hane aux îles Marquises.
• En
Polynésie occidentale et en Mélanésie, les potiers étaient par contre nom¬
breux et produisaient des pots pour la
cuisson des tubercules, la préparation des
sauces et des remèdes, etc., soit pour les
besoins de leur village, soit pour disposer
d’une monnaie d’échange dans le *troc
nom
ustensiles de
ia
a le
roa
nüna ’a meranetia i
’a mai te
i te ma’imira’a
te
’ohipa (le vahiné ihoô).
mau
’au ’a paiera i
ihipapa, e noa’a
tuatapapa ’e i te tohu te tau i hamanihia ai
roto
pot
nei
i te reira terera’a
taua tao
’e tana
roa
a te mau
’a ra, na roto i tona huru, tona hoho’a
’a hômanira ’a. Epiti tau au ’a tahito
rave
i ’itea mai, te
horo ’a mai i
ha ’amaramaramara ’a i
te rave
te
tahi
’a hamanira ’a i
fa’a’ohipahia: te ’au’apotera Lapita ’e te ’au’a
potera Mangaasi.
poti
marara. Bateau utilisé pour la
*pêche aux *marara ou poissons-volants.
Il s’agit d’une petite embarcation, longue
de 6,80 m en moyenne, large de 2,50 m et
équipée d’un moteur diesel hors-bord de 35
à 70 CV.
Souvent seul à bord, le
pêcheur est installé
à l’avant, dans une ouverture du rouf,
équilibrant ainsi la position du bateau par
son poids. Il peut diriger son embarcation
d’une seule main grâce à un manche
regroupant toutes les commandes, sem¬
blable au manche à balai des avions
d’autrefois. De l’autre main, il lui est
possible de harponner les *mahi-mahi ou
d’attraper, à l’aide d’une épuisette, les
marara que l’étrave du
poti marara fait
jaillir de l’eau.
Les poti marara ne sont pas répertoriés par
un service administratif, mais un *syndicat
de pêcheurs de marara a été créé en 1983 : il
compte une soixantaine de membres.
pot/marara et
son
attirail de pêche
interinsulaire.
roue qui leur aurait permis de
point des tours, les potiers
utilisaient des colombins ou des plaques
d’argile qu’ils ajustaient et cuisaient à l’air
libre. Ces techniques sont encore utilisées
par les femmes de quelques villages méla¬
Ignorant la
mettre au
nésiens. «L’étude des formes et des décors
permet aux archéologues de distinguer les
différentes traditions
*céramiques de la
préhistoire océanienne. Deux d’entre elles,
très anciennes, sont d’une grande impor¬
tance pour la compréhension des processus
de peuplement de l’Océanie : la poterie
*Lapita (en Mélanésie et en Polynésie
occidentale) et la poterie *Mangaasi en
Mélanésie» (José Garanger : “Encyclo¬
pédie de la Polynésie”, tome 4).
►_
hamanira’a potcra.
Te hamanira'apaiera, ’o te
rave‘a nô te hâmani i te tauiha’a mai te
fa’a'ohipa i le vari ’araea. E'ere teie i te ’ohipa
ravehia ’e te nüna’a ma’ohi i Tahiti nei i tepae
nô te rima’i, teie ra, i Hane (Matuita) ’ua
’itehia ’e te mau ihipapa te tahi mau ’apa’apa
(hu’ahu’a). I te pae Meranelia ma, te
’ohipa te reira a te nüna ’a no te hamani i te
paiera
mau
tauiha ’a
lunura
’a
ma
’a, te tunura ’a
ra’au...
’Aita rôt ou i fa’a’ohipa
i te mau huira tavirira’a
ia Omenemene ta ratou tao ’a, e
fa ’atano noa rôtou i le pereha ’a araea, a taua ’i
’ei fa ’a ’ohu
alu
ai.
Poule,
nom fém. *Oiseau domestique de
basse-cour. C’est la femelle du *Coq. Elle
soit pour
la production de chair
la production d’*œufs (Poules
pondeuses).
• Les
Polynésiens ont introduit le coq et la
poule dans les îles au cours de leurs
^migrations. C’étaient des espèces proches
du Coq de Bankhiva, d’origine asiatique.
S’emploie dans les expressions : avoir la
chair de poule ; une poule mouillée ; tuer la
poule aux œufs d’or : épuiser une ressource
avant qu’elle ait donné tout ce qu’elle
promettait.
Autre sens : dans le domaine sportif, il
est élevée
soit pour
293
s’agit d’une épreuve dans laquelle chacun
des concurrents rencontre successivement
chacun de
Hom.
:
ses
adversaires,
pool (nom masc.).
Poulpe voir Pieuvre.
poupe, nom fém. Partie arrière d’un
navire. Elle porte le *pavillon du pays
d’origine, le nom du navire et de son port
d’attache. A l’arrière des grands voiliers
d’autrefois, la chambre du commandant
donnait sur l’océan par les fenêtres de
poupe.
Aujourd’hui, la poupe de certains grands
cargos s’ouvre par une large porte permet¬
tant le chargement et lé déchargement des
ponts intérieurs.
S’emploie dans l’expression : avoir le vent
en poupe : être favorisé, avoir du succès.
pourparlers, nom masc. pl. Conversa¬
tions, échanges d’idées, entretiens qui
précèdent la conclusion d’un *traité ou
d’une entente ou, plus largement, qui
amènent au règlement d’une affaire.
C’est à la suite de trois ans de pourparlers
souvent difficiles entre les représentants du
*Territoire et ceux de l’*État que le
nouveau *statut de 1984 a été mis en place
en Polynésie française.
Pourpier,
nom masc. Portulaca lutea et
Portulaca oleracea. Petite plante rampante
de la famille des Portulacacées. Ces
plantes
possèdent des tiges et des feuilles charnues
gorgées d’eau et très riches en vitamine C.
Elles portent des fleurs jaunes. On les
trouve fréquemment en plein soleil sur les
plages et même sur les rochers en bord de
mer.
variété, Portulaca species, pousse sur
Elle est appelée pokea aux
Tuamotu où on l’accommode à la façon
Une
les
*atolls.
des
épinards.
Mollusque *gastéropode du genre Purpura dont on tirait
dans l’Antiquité une matière colorante
rouge foncée.
En Polynésie, on trouve notamment la
variété Purpura persica, de la famille des
pourpre. 1. nom masc.
Muricidés.
2.
de
ouadj. Matière colorante tirée
coquillage. Sa couleur.
nom
ce
fém.
POUVANAA
A
OOPA (1895-1977).
politique, vice-président du ’'‘Conseil de gouvernement, *député puis ’^sénateur de Polynésie française. Pouvanaa a
Oopa naquit le 10 mai 1895 à ''’Huahine,
dans un milieu modeste. Après de courtes
études, il vint à 18 ans se fixer à Papeete,
Homme
quartier pauvre de Manuhoe où il
s’installa comme menuisier.
*Volontaire du *Bataillon mixte du Paci¬
dans le
fique, il participa aux combats de Cham¬
pagne et de Picardie en 1918. Les pro¬
blèmes entre l’administration métropoli¬
taine et la colonie qui jalonnèrent
l’Entre-deux-guerres amenèrent progres¬
sivement Pouvanaa à une contestation qui
se
radicalisa lors de la Deuxième *Guerre
mondiale.
vice-président des Amis de Tahiti,
1942, à l’origine d’une pétition
critiquant sévèrement l’administration de
Georges *Orselli. Cette pétition, s’ajoutant
Nommé
il
fut,
en
à l’attitude ouvertement hostile de Pou¬
vanaa
à l’encontre des *fonctionnaires du
Territoire, fit de lui
que
dans
l’on
son
un
“mauvais Français”
envoya en résidence surveillée
île de Huahine. Cet exil forcé ne
désarma pas Pouvanaa qui gagna Bora
Bora à la rame, afin de s’en remettre aux
autorités américaines et de faire parvenir,
par leur entremise, un message au général
de *Gaulle. Les Américains, soucieux de
ne
des
point
se mêler des affaires intérieures
*Établissements français de l’Océanie,
le remirent entre les mains des autorités
françaises qui le déportèrent à *Mopelia.
De retour à Papeete, Pouvanaa dut encore
purger quelques mois de prison en 1944.
En fait, celui que l’on surnomma le Metua
entra vraiment en politique dans l’immé¬
diat après-guerre. Les abus du Service du
Ravitaillement l’amenèrent à fonder, en
février 1947, un *Comité Pouvanaa qui lia
son
action à l’Union des Volontaires lors
de l’affaire du * Ville d’Amiens. Il
s’agissait
d’empêcber, les armes à la main, le
débarquement de trois nouveaux fonction¬
naires. Ce débarquement eut lieu malgré
tout, mais les émeutiers, arrêtés et jugés,
furent finalement acquittés pour non-lieu.
Pouvanaa, qui avait été un des principaux
animateurs du mouvement, en sortit
grandi et fit figure de héros ayant su
résister à l’administration métropolitaine.
Auréolé de cette première victoire, il
remporta, en 1949, les *élections législa¬
tives en écrasant, à la surprise générale, le
pasteur *Vernier, candidat de l’adminis¬
tration (9 918 voix contre 4 679). Le
alors
Comité Pouvanaa
et l’Union des Volon¬
taires fusionnèrent alors dans ce qui allait
devenir
le
premier “'“parti politique
polynésien, le “"Rassemblement démocra¬
tique des Populations tahitiennes
(R.D.P.T.).
tahitien, Pouvanaa
auprès de la
population polynésienne. Ses discours
simples, voire simplistes, étaient ponctués
Excellent orateur
en
savait faire passer son message
de nombreuses références bibliques qui lui
assuraient une véritable dimension charis¬
matique. Le Metua fut ainsi réélu
sans
problème en 1952 et en 1956, alors que son
parti enlevait en 1953 la majorité à l’As¬
semblée représentative. En fait, Pouvanaa
POUVANAA
apparut bientôt pour
certains membres du
R.D.P.T. comme un excellent rassembleur
de voix mais un très mauvais gestionnaire.
Le Metua laissa d’ailleurs la conduite deS'
affaires à
remit
au
son
entourage : à Paris, il s’en
Florisson, et à Papeete à.
docteur
second, J.B. *Céran-Jérusalemy.
au moment de l’application de
la *loi-cadre, Pouvanaa insista pour
son
Cependant,
obtenir la
prestige antérieur. Il
janvier 1977 à Papeete.
Pouvanaa compte parmi les grandes
figures de l’histoire tahitienne. 11 est
considéré comme le symbole du *nationalisme polynésien. Une stèle à son effigie,
sculptée par Georges Oudot, a été érigée
autant retrouvé son
10
mourut le
devant l’Assemblée territoriale.
vice-présidence du Conseil de
gouvernement, réservant à Céran la pré¬
sidence de l’Assemblée territoriale. L’op¬
position entre les deux hommes s’en trouva
augmentée. Pouvanaa se désolidarisa de
second lors de l’affaire de
son
le
revenu,
en
avril
l’*impôt
sur
1958, puis voulut
l’éliminer des instances du R.D.P.T.
Radicalisant son action, le Metua fut le
politique à militer pour le
*référendum de septembre 1958
seul homme
“non”
au
l’accession à r*indépencomme cela était
prévisible. Ce “suicide” politique fut lourd
de conséquences puisque Pouvanaa fut
accusé peu après d’avoir donné l’ordre
d’incendier Papeete, à l’issue de sa défaite.
Bien que le degré de responsabilité de
Pouvanaa dans l’affaire n’ait jamais été
(c’est-à-dire
pour
dance). Il fut battu,
a-t-il été
dépassé par les éléments les plus extré¬
mistes de son entourage), le Metua fut
condamné à une lourde peine de 8 ans de
clairement démontré (sans doute
réclusion et de 15
ans
d’interdiction de
séjour. Après un an de prison aux Beaumettes (Marseille), puis à Fresnes, il fut
autorisé à
se
rendre à Paris
au
chevet de
*Oopa, récemment élu
député, mais gravement malade et qui
devait décéder le 14 juillet 1961.
Par la suite, il fréquenta différentes
maisons de retraite avant d’être gracié par
le général de Gaulle en 1968. Le 30
son
fils Mate
novembre de cette même année,
il atterrit à
l’aéroport de Faaa où il fut accueilli
triomphalement après 9 ans d’exil. Il avait
alors 73 ans, mais n’avait rien perdu de sa
hargne envers l’administration. Il pronon¬
ça quelques discours fracassants qui
bousculèrent un milieu politique local où
chacun semblait avoir trouvé sa place. En
1971, il fut élu sénateur, sans avoir pour
►
POUVANA’A A OOPA
fânauhia ’o Pouvana’a
Huahine i
10
te
no me
a
(1895-1977). Va
Oopa i te fenua
matahiti 1895, i roto i te
hô'ëutuâfare fëti’i orara’a haeha’a. la reva mai
’oia i Pape'ete i te area 18 no tona matahiti, te
ineine ra tepupu tamari’i tahiti no te reva i te
lama’i 14, ’uafa'ao atu ’oia i roto i te nu'u
fa’ehau ’e ’ua reva atu i te arora’a i ni’a i te
tahua arora'a nô Champagne et Picardie
la ho’i mai i te fenua nei, ’ua ora ’e ’ua rave i
te ’ohipa no te orara ’a. E tamuta fare tona
tôro ’a. Na roto ra i te mau fifi e ’itehia ra i te
tau i roto i te area o na tama’i rahi epiti, i
.
haere hia
Tamari’i tahiti, te ha’amata nei
e te
’ohipa poritita. ’Ua ’ite ’o Pouvana’a
te fa’aterehia nei te fenua na roto i te
fa ’aterera ’a fa ’atiti, i te mea e ’o Orselli te
’oia i te
tavana
rahi i
taua tau ra
’e
te
e,
vai nei te tahi
apo’ora'a nô te reira tau, tei parau hia te
Conseil Privé, te ha’amata ra te maupato’ira’a
i te ’ino no te fa'aterera’a.
’Uaparauhia ’o Pouvana’a i taua tau ra e
“anti-français" ’oia ho’i epato’ifarani. ’Ua ’imi
teie ’aito
na roto
i te itoito i te rave'a
no te
mau mana’o ’e tanaparau i mua
ia De Gaulle. No reira. ’ua opua ’e ’ua tere roa
atu i Bora-Bora na ni’a i te va’a no te mea, i te
fa’atae i tona
parahi ra te marite i Popora
(matahiti 1942). ’Ua fifi ra taua ’opuara’a ana
ra, ’e ’ua utahia ’oia i Mopiha’a, mai reira, ’ua
fa’aho’ihia mai i Pape’ete i roto roa i te fare
auri (matahiti 1944). Te ha’amata nei te ta’ata
e feruri ’e e uiui i te mana ’o, te tupu ra te mau
amuimuira'a nô te feia e pe’e ra i tana
arata ’ira ’a poritita. No te mea, e area tama ’i te
reira tau, te
reira, hô'ë tana tamaiti tei haere atu e paruru
ia Farani i roto i te aro tama’i e tupu ra i
Europa, ’o Marcel Oopa tôna i'oa.
tei fârereihia e te nuna ’a o taua tau
te mea e, mea haru te ma’a.
E fifi
Ei titeti ta ’oe
tahi
roto
atu a.
a
ra
’oia i
te
ha’amata nei i
e
te
fa ’anahora ’a hape i
e parau hia Ravitaillement,
’imi i te rave’a. I reira te
’ohipa
’oia
i
noa’a ia ta ’oe tihota, te u ’e te
la ’ile
i te PU
’ua haere
e
ra,
ha’amau i
Pouvana’a tei ma’iri te i’oa
Travailleurs tahitiens
e
te
pupu
Tomite
Coopérative des
mai roto iana te tupu
Pouvanaa a
Oopa. 1. Pouvanaa et
Papeete lors d’une
des notables de
cérémonie au monument
aux morts, 2. Pouvanaa (et
à droite
Pierre Tixier) lors d’une
manifestation unissant en 1947
le comité Pouvanaa et l’Union des
Volontaires, contre
l’administration coloniale.
295
POUVOIR
nei te R.D.P. T. ’oia
le pupu poritha mau. la
lupu te R.D.P. T., te ineine nei te mau
ferurira'a
■
A ta’a
no te
noa alu
haere i roto i te mau ma'itira'a.
ai te reira, ’ua mau fa’ahou 'o
Pouvana 'a i te ’auri ’e tôna mau hoa (mai ia
Lecaill E., Céran-Jérusalemy J.B., ’o Ilari,
Puru Taumihau ma, ’o P. Tixier
Na
roto
référendum de 1958. 2. Accueil
triomphal réservé à Pouvanaa
à son retour, le 30 novembre 1968.
3. Pouvanaa a Oopa en 1976.
te
ia i
te
te ha'amala nei te ro’o ’o Pouvana’a i te
ra
na te mau
i te taime
no te
vahi ato’a.
ma’itira ’a, ’ua
fifi ta te R. D. P, T. i fârerei, ’aila
Pouvana’a i vi ’e
le “non” au
tae roa alu
manuia mai nei i
mua
i
roto
rau
ra te
’aito
i te malahiti 1149
i te ma’itira’a
Tepute i
tefa’a’aôra ’o Verenie (Vernier Charles)
le ti'a te reira la le Hau i mâ’iti. Eiaha ia
aramoina ia tatou e te rahira’a huira’atira ’o
Tahiti ma e porotetani, ’o Pouvana ’a e
porotetani, ’ua mana’ohiapaha e ’e na reira i
te perë e manuia ia te Hau, ’aita roa ra. Teie te
rahira’a reo i noa’a mai (Pouvana'a: 9 948, te
tahi ra: 4 679). Mai reira, te haerera’a te
R.D.P. T. i
mua
’e tae
roa
a’era i
le
taime
fa’ahou ai i
a
te matahiti 1958. I mûri a’e i te
uiuira’a mana’o o te ava’e tetepa 1958, ’ua
fifi
tupu te tahi mau pe’ape’a ’e ’ua mau fa’ahou
’aia i le ’auri i reira ru, ’aita te feiâ i piri atu
ipe’e iana i roto i tefare tape’ara’a, ’ua
fifi ho ’i raua J. Céran, are ’a ra, te mau hoa i
iana
ti’aturihia e ana, ’ua horo i te hiti..
’Ua utahia ’oia i Farani i roto i te fare
'ara ’a, i mûri a ’e i te mau ha ’avara ’a tei ore
ipapu maita’i te tumu ’e te ti’ara’a mau nô te
hara ifa’autuahia ai ’oia. Ireira noa iho le i’oa
Metua i te pararera’a nô te mau vôhi ato’a.
’Ua mô’iti fa ’ahouhia te Tepute ’e ’o Marcel
Oopa tei mana mai, ’aita ra i maoro pohe iho
tape
nei i te 14
1968,
ia
296
E mahana rahi hanahana ’e te fa
’ahiahia. l
matahiti e iva (9) ifa’a’oroma’ihia e
teie ’aito nui ’o Pouvana ’a, teie mai nei te ’aito
te huru a te huru, te ’ela’eta ea te ’eta’eta.
Eta’ala rahi tei horo püpara i taua mahana ra
i Fa’a’a i te taura’a manureva no tefôri’i
roto
i
na
1
mau
Oopa. 1. Pouvanaa
73 matahiti to
vana’ana’ahia
la tae
a
vai
a
poritita. ’Ua ho ’i mai ’oia i roto ia EpeneEzera i reira te purera’a fôri’ira ’a i tupu ai ’e te
mau parau mahanahana ato’a i
fa’aro’ohia ai
rahi,
Pouvanaa
te
mahana
Pouvana ’a.
maupe’ape'a i tupu i
ni’a i te ua.hu no tepato’ira’a eiaha ia
ha’apouhia mai na rave ’ohipa e toru farani nô
te rayera ’a i te ’ohipa i o nei i roto i te Hau.
’Ua tupu te ha’avara’a ia ratou ’e ’ua upo’oti'a
te pupu Pouvana ’a, te haere nei te poritita i te
alu ra...
menant campagne pour
’e
ma
novema tera
au
no
Tiurai 1961. la tae i
te
malahiti
’uafa’aho’ihia mai ’o Pouvana’a i Tahiti
i te fa ’aotira ’a a De Gaulle. E 30 nô
poupou i te.ho’ira’a mai ’o Pouvana’a ’oia te
ta’ata matamua i ha’api’i i le ta’ata tahiti i te
mai roto mai i te
mau auvaha e ’ona ato’a iho.
matahiti 1971, ’ua mâ’iti fa’ahouhia ’o
Pouvana’a Oopa ’ei sénateur auvaha huito’ofa.
te
la tae i
te
10 nô tenuare 1977, ’ua ’iriti alu te
pohe iana mai roto atu i te ao nei.
E ti’a ia parauhia e ta’ata rahi ’o Pouvana’a i
roto i le parau tuatapapa no le orpra’a mô’ohi,
te orara’aporitita i Porinetia farani nei.
pouvoir. 1. verbe. Avoir la faculté,
l’autorisation de faire quelque chose.
Permet aussi d’exprimer la possibilité d’un
événement.
2.
au
Fait d’être capable ou en
quelque chose. Droit d’agir
quelqu’un. Autorité conférée
masc.
nom
mesure
de faire
nom
de
par une nomination ou une
Ensemble des personnes ayant
de l’appareil d’*État.
•
pouvoir *exécutif. Détenu
dent de la
République
*élection.
la maîtrise
par
le *prési-
et le *gouvernement, le pouvoir exécutif est celui de faire
appliquer les *lois votées par le * Parlement
ou
les *décrets, *arrêtés, ""ordonnances
dont il
a
lui-même l’initiative.
pouvoir ""législatif. Il appartient au
Parlement,généralement divisé en cham¬
bres, qui prépare, discute, amende et vote
•
les lois.
PRÉCIPITATION
Pouvoir d’achat
comparé de quelques salariés
Temps mis
Salaire mensuel de base
Catégorie de salarié
en
une
(169 h. de travail)
Polynésie au 1er janvier 1988.
pour payer
consul!, médic.
(2 300 FCP)
Temps mis pour payer
un journal quotidien
(100 FCP)
Temps mis pour
payer
billet d'avion
PPT - Paris - PPT
un
(242 855 FCP)
Salaire minimum
interprofessionnel garanti
82 000
4 h 44
mn
12
mn
30”
500 h 44
mn
Chef d’équipe du
bâtiment (3= échelon)
149 100
2 h 36
mn
6
mn
45”
275 h 21
mn
Cadre du commerce
de l’automobile
269 600
1 h 26
mn
3
mn
45”
152 h 15
mn
400 000
58
mn
2
mn
30”
102 h 36
mn
Cadre de la fonction
publique catégorie A
•
pouvoir d’achat. Expression utilisée
par
les économistes pour mesurer les possibili¬
tés financières de consommation d’une
personne ou d’un foyer. Le pouvoir d’achat
dépend des *revenus perçus et des prix à
payer pour pouvoir consommer. Les
*syndicats sont très attentifs à l’évolution
du pouvoir d’achat car elle sert de base aux
revendications salariales.
autorités de
l’Église américaine de
nou¬
moyens financiers et des renforts.
Mais, au retour, les tracasseries d’une
administration soucieuse de contrôler plus
veaux
étroitement les
religieux et les résurgences
paganisme à Tubuai découragèrent les
missionnaires qui l’avaient accompagné.
Addison Pratt quitta définitivement la
Polynésie au mois de mai 1852. Il continua
du
évangélisatrice en Californie et
Jours à Anaheim, près de Los
son œuvre
finit
PRATT
(Addison) (1802-1872). Mission¬
originaire du New Hampshire (États-Unis). Après un séjouraux îles
Hawaï, il embarqua pour les Mers du Sud
avec cinq compagnons chargés par le
prophète Joseph Smith d’évangéliser les
Polynésiens. Addison Pratt se vit confier la
ses
Angeles.
naire *mormon
tâche de créer, seul, la mission mormone de
*Tubuai. D’avril 1844 à janvier 1846, il
baptisa le tiers de la population de cette île
poursuivit son ministère à *Anaa. 11 dut
et
s’absenter deux
ans
pour
obtenir des
précipitation,
nom fém. Grande hâte
apportée à une action.
• En
climatologie, il s’agit des chutes d’eau
contenue dans l’atmosphère sous forme
liquide (pluie), ou solide (neige, grêle). Les
précipitations sont mesurées à l’aide d’un
*pluviomètre ou d’une planche à neige.
La hauteur des précipitations annuelles
moyennes à Papeete est de 1 666 mm.
Voir aussi
:
climat.
Répartition
des précipitations
annuelles
en
Polynésie et à Tahiti.
297
PRÉDATEUR
Préhistoire. 1. Civilisation du
3. Retour de la chasse dans
l’homme
une
tribu mélanésienne.
prédateur,
carnivore
en une
et adj. Animal
nom masc.
qui tue
sa proie pour la manger
seule fois. Le Lion et le Requin sont
prédateurs. En général, le prédateur
s’attaque à des proies blessées ou malades.
Il assure ainsi l’hygiène d’une population et
participe à la sélection des individus sains
et vigoureux.
des
Le * Busard des
Tahiti parce
Rats.,
roseaux a
qu’il est
un
été introduit à
prédateur des
préfet,
nom masc. Haut *fonctionnaire
représentant r*État à la tête d’un *département ou d’une *région. Le corps préfec¬
toral a été créé par Napoléon L'' en 1800.
Le préfet est appelé ^commissaire de la
République depuis 1982. Mais le *chef-lieu
du département et les locaux qui abritent
les services dirigés par le commissaire de la
République sont toujours appelés préfec¬
ture.
nom fém. Très longue pé¬
riode de l’*histoire des hommes qui com¬
mence avec
leur
trois millions
apparition
d’années, et
l’invention de r*écriture
sur
se
Terre, il
termine
vers
ya
avec
3000 avant
J.-C.
La notion d’homme
vague
premiers villages.
Aujourd’hui, la civilisation de *cueillette
est toujours représentée par les Pygmées et
les Bushmen d’Afrique, par les Esquimaux
des régions polaires et les *Aborigènes
des
d’Australie. L’étude de leur mode de vie
permet de mieux appréhender celui des
premiers hommes.
Les caractéristiques de la civilisation
polynésienne (absence d’écriture, modes de
vie proches de ceux du Paléolithique et du
Néolithique) permettent de parler d’une
“Préhistoire polynésienne’’ jusqu’au
•
XVIIP siècle.
'Voir aussi
PREISS
:
préhistorique reste
puisqu’elle englobe les très lointains
Age de pierre.
(Georges) (1899-1968). *Pasteur.
en 1899, Georges
Né dans le Haut-Rhin
Preiss fut consacré à Mulhouse en 1937 et
arriva à Tahiti le P'" janvier 1938. Il exerça
d’abord
aux
avant d’être
Préhistoire,
298
(forts différents de
actuel) et les chasseurs de la fin du
*Paléolithique (très proches de nous).
L’interprétation des vestiges matériels
qu’ils ont laissés montre une certaine unité
technique et économique. Les matières
premières étaient la pierre et l’os. L’alimen¬
tation était tirée de la chasse, de la pêche et
du ramassage des œufs, mollusques,
insectes, fruits, feuilles, tiges, racines,
champignons... A cette longue période,
appelée Paléolithique, succéda vers 8000
avant J.-C. le *Néolithique, marqué par
une domestication progressive des plantes
et des animaux, l’aptitude à alimenter une
population croissante et par l’apparition
ancêtres de l’homme
végétal et maîtrise du feu (île de
Tanna, Vanuatu). 2. Un
pétroglyphe de Raiatea : essai de
représentation graphique et
premier pas vers l’écriture ?
îles Sous-le-Vent
(1938-1945),
nommé directeur de l’école
pastorale, président du Conseil supérieur
*Églises tahitiennes et président de la
des
Conférence missionnaire. G. Preiss s’occu¬
pa plus particulièrement de la publication
de Te * Vea porotetani, du développement
mouvements de jeunesse (*scoutisme...), de l’aide à la *léproserie d’Orofara
et de l’encadrement des pasteurs et des
des
^diacres.
Il
est
d’autre
part considéré
comme le père de l’autonomie de l’Église
évangélique. Malade, il quitta Tahiti en
1956 et décéda à Strasbourg en 1968.
prélat,
nom masc. Titre donné à certains
dignitaires de r*Église catholique : abbés,
*évêques, *archevêques, cardinaux... La
prélature est aecordée par le *pape.
prénom,
nom masc. Nom qui précède le
de famille d’une personne.
Comme dans la plupart des autres
nom
•
civilisations, les Polynésiens ont toujours
soigneusement choisi les prénoms de leurs
*enfants. Donner le prénom d’un “'’ancêtre
devait, par exemple, favoriser le dévelop¬
pement de ses qualités chez l’enfant. «Les
des *ari’i, roi ou prince, étaient
posséder un certain *mana, pouvoir
qui pouvait avoir un effet bénéfique pour
noms
censés
leurs descendants et
un
effet
maléfique
les usurpateurs. D’autre part, il
existait des noms qui constituaient de
véritables titres officiels attachés à chaque
district ; ainsi, lorsque le prince régnant de
Papara siégeait en son conseil, il portait le
titre officiel de Teriirere i Tooara’i» (MaiArii Cadousteau : “Prénoms tahitiens”).
Chaque prénom consistait en une expres¬
sion ou une petite phrase évocatrice et
souvent poétique. Les prénoms actuelle¬
ment en usage n’en retiennent que le début
pour
l’essentiel. Ainsi Vai nui hania
ou
e te ra
(Vainui) signifie “Grande eau caressée par
le soleil”, Manu rere au o te rêva (Rereau) :
“Oiseau volant gracieusement dans la
voûte du ciel”, Te vahiné moea i te pua rau
(Moea) : “La femme endormie dans le
jardin de fleurs variées”.
Les
fois,
noms
on
de famille n’existant pas autre¬
faisait suivre le prénom du nom du
*marae familial.
•
_
Parmi les prénoms d’origine polyné¬
sienne les plus
usités aujourd’hui, on peut
Heimana, Hiro,
citer pour les garçons :
Moana, Teiki, Teiva, Teva, Vetea... et
pour
les filles
:
Hina, Maeva, Maire,
était investie de puissance. *Dieux et
esprits s’incarnaient dans les pierres, les
plantes, les arbres, les animaux, les vents.
Ainsi tout avait valeur de présage. Lorsque
le chant du coq était entendu dans la vallée,
c’était un présage menaçant pour les
guerriers. Pour les navigateurs pris dans
une tempête, la vue d’un albatros signifiait
que le dieu ‘'’Taaroa, dont il était l’incarna¬
tion, volait à leur secours et leur indique¬
rait les rochers dangereux.
Teuira *Henry cite de nombreux exemples
«Le Dieu grillon était un vent (Rai mai na
te atua). Lorsque le pays était en danger
d’être dévasté par l’ennemi, le prêtre du
grillon disait en son nom des *invocations.. Ces paroles venant du dieu avaient
un grand pouvoir et les guerriers envahis¬
seurs instauraient la paix dans le pays au
nom du dieu grillon, émanation de *Tu».
II avait été prédit par ’'’Maui, le prophète,
qu’arriverait un jour une va’a ama ’ore
(*pirogue sans balancier). Ce présage fut
fidèlement transmis au cours des généra¬
tions par les prêtres et les chanteurs et on
réalisation à l’arrivée de
crut voir sa
Samuel Wallis
en
1767.
►
_
tohu, tapa’o. l roto i te mana’o ma’ohi, e puai
rahi ’e te mana te ha’a’ati ra i te ta’ata nôroto
_
mai i te natura. Te atua 'e te varua tei roto ïa i
te mau mea ora
tôroto i
ato’a, nô reira
te mau mea e
la totô te
moa
i roto i
e faufa'a ana’e
patuatini nei i te ta’ata.
tefa’a, ia ’a’aoa te moa i
tepeho, teie ta ratouparau: tefa’aarahia nei
te ta’ata, e tama’i te tupu, ’efa’aineinera’a teie
nô le
mau
’aito.
Te feiâ
horo pahi, ia ’ite ratou i te mauroa
hope’uo e parau ratou : ’o Ta ’aroa atua teie e
haere mai ra e fa'aara ia ratou no te tauturu ia
ratou. Te perete’i e hi’ora’a ia no te atua Tu, e
mau peu ha’amorira’a te ravehia ia tupu te hau
i ni’a i te fenua. Te vai nei te tahi tapa’o te
tohuhia nô
te
taera’a mai te va’a ama’a ’ore i
nei ’e ’ua tupu mau ihoa te reira,
’o Maui te ta ’ata tohu i te reira, ia au ia i te
ni’a i te fenua
arata ’ira ’a a Teuira Henry i roto i tana
fa’a’itera’a. ’Ua ti’aturihia ’e ’ua mana’ohia e,
’ua tupu mau a i te matahiti 1767 i te taera’a
mai ’o Wallis.
Mareva, Moea, Titaua, Vaea...
Les familles polynésiennes les préfèrent de
plus en plus souvent
péens qui furent très
dernières
décennies.
membres des
aux
prénoms euro¬
lors des
en vogue
Certaines
familles,
Églises issues de la Réforme,
choisissent volontiers des
prénoms cités
(Enoch, Judith,
Nehemia, Amos, par exemple). D’autres
retiennent des nomsà consonnance anglosaxonne, créent de nouveaux prénoms ou,
au contraire, s’en remettent simplement au
calendrier, le hasard faisant parfois porter
à un enfant un prénom depuis longtemps
dans l’Ancien Testament
démodé.
présage,
nom masc.
Signe d’après lequel
pense prévoir l’avenir.
Chez les Polynésiens, autrefois,
on
•
la nature
presbytérianisme,
nom masc.
Doctrine
religieuse issues de la * Réforme
protestante. Le dogme et l’organisation de
et secte
l’Église presbytérienne sont directement
ceux de l’Église de Genève
fondée par Jean *Calvin. Une Église
dérivés de
presbytérienne fut fondée en 1560 en
Écosse par John Knox, un compagnon de
Calvin. L’autorité, collégiale, est exercée
par des presbytres (*pasteurs) et la messe
est
abolie.
On compte environ 35 millions de presby¬
tériens dont un million en Australie et
500 000 en Nouvelle-Zélande, mais cette
Église n’est
française.
pas
représentée
en
Polynésie
Marquises
50.
photographique
Crédit
MUSÉE DE L’HOMME. 2. M.T.I. 3. MUSÉES
1.
:
ROYAUX D’ART ET D’HISTOIRE DE BRUXELLES.
51. Marseille
(Cedri). Marshall
Cl. Rives
:
Ch. Gleizal.
5. Mac Donald
coll. Ch. Gleizal. Mt Mac Donald
:
:
P. Laboute
52.
C.
Martens
6. Maestracci : coll. Ch. Gleizal.
Louis
(Opatti). 2. Y. Sinoto (Bishop Muséum).
Magellan : Explorer Archives.
8. Mager : coll. B. Danieisson.
Yves Martin
7. Maeva
1. H. Cao
:
10. Mahaiatea
BISHOP MUSEUM.
:
Maharepa : H. Cao (Opatti). Mahimahi : Cl. Rives (Cedri).
12. Mahina : H. Cao (Opatti).
13. Mahu : R. Charnay ; BISHOP MUSEUM.
14. Mai : 1 et 2. Roger Viollet.
11.
15. Maiao
:
Ch. Pinson.
16. Mairai
:
P. Laboute. Maire
18. Mai ’u’utafa’i
19.
Makatea
:
:
J.C. Bosmel.
P. Laboute.
4. Ch. Pinson. 5. G. Hucault.
20. Makemo : M. Folco.
(Cedri).
22. Malaisie : E. Quéméré
23. Mama'u
.>
P. Laboute.
:
Mangaasi : J. Garanger.
TRIPTYQUE MANGAREVA
25.
côte ouest
dessin de Bernard Petit ; dessins du
P. Laboute.
:
1. coll. Ch. Gleizal. 2. BISHOP MUSEUM. 3. BISHOP
:
MUSEUM. 4. coll. Ch. Gleizal. 5. MITCHELL LIBRARY,
by courtesy
COUNCIL OF NEW SOUTH WALES. 6. BISHOP
of LIBRARY
MUSEUM. 7 et 8. MITCHELL LIBRARY.
35.
Marant-Boissauveur
37. Marau
:
Cl. Rives
:
DIXSON
LIBRARY,
by courtesy of
:
39. Marchand
M. Folco.
:
:
Ch. Pinson.
Matavai
coll. B. Danieisson. Marava
:
Ed. du
Melon
:
MUSEUM.
75. Miconia
LIBRARY, by courtesy of LIBRARY COUNCIL OF NEW SOUTH
WALES.
Migration
B. Danieisson.
48.
1.
(Cedri). Maroe : Ch. Pinson.
Cl. Rives (Cedri). 2. M. Folco. 3. coll.
Marquises: 1. Y. Sinoto (Bishop Muséum). 2. BISHOP MUSEUM.
3. SERVICE HISTORIQUE DE LA MARINE. 4. J.C. Bosmel.
49. 1. coll. Ch. Gleizal. 2. G. Hucault. 3. G. Hucault. 4. Cl. Rives
(Cedri). 5. G. Hucault. 6. M. Folco.
300
:
coll. Ch. Gleizal.
:
BISHQP MUSEUM.
Cl. Rives (Cedri).
79. Miki miki : H. Cao (Opatti). Daniel Millaud
78.
:
Ambroise Millaud
80. Minitel
:
Zysman. Miot
:
T.
82. Miss
:
1. coll. Ch. Gleizal. 2. Ch. Pinson.
83. Mission
:
coll. Ch. Gleizal. Miri
95.
:
J.C. Bosmel.
coll. Ch. Gleizal.
:
Mitihue
J.C.
:
87. Moerenhout
94.
J.C. Bosmel.,
Ch. Pinson.
:
81. Mira
86.
:
coll. Ch. Gleizal.
Bosmel. Moa
:
coll.
:
Encyclopédie. Moai
:
coll. B. Danieisson ; coll. Ch. Gleizal.
Ch. Pinson. Monnaie
:
:
1 et 2. coll. Ch. Beslu.
1 à 10. coll. Ch. Beslu.
:
J.C. Bosmel.
:
Montagne : 1. H. Cao (Opatti). 2. Cl. Rives (Cedri). 3. P. Laboute.
Montagné : coll. B. Danieisson.
B. Hermann.
1. M. Moisnard. 2. H. Cao
(Opatti).
Mopelia : Cl. Rives (Cedri). More
(Opatti). 3. M. Moisnard.4et
5. H. Cao
99. Mormon
:
102. Moruroa
J. Bouchon.
:
104.
Motu
:
coll. Ch. Gleizal.
1. coll. Ch. Gleizal. 2. coll.
Ch. Beslu.
:
OF
W. Durand.
:
76. Micronésie
98.
1. coll. B. Danieisson. 2. coll. Ch. Gleizal. 3. MITCHELL
Cl. Rives
LIBRARY
coll. Ch. Gleizal.
: 1. Ch. Pinson. 2 à 7. J. Bouchon.
:
Météorologie
73.
:
:
NATIONAL
Ch. Pinson.
:
:
Marquises
2.
Library. Melville
Visual Arts
:
Messagerie
71.
97. Moorea
47.
Hermann.
(Cedri). 2. M. Folco.
ORSTOM.
:
J. Bouchon.
96. Moorea
46. Maro’a
B.
Sylvain.
coll. Ch. Gleizal.
:
66. Melbourne
41.
:
A.
1. cl. J.
:
65. Mélanésie
91. Mono’i
Pacifique.
(Cedri).5.Ch. Pinson.
Mare a Mare : coll. Ch. Gleizal. Margose : coll. Encyclopédie.
Mariage de Loti : coll. Ch. Gleizal. Mariannes : BISHOP
45. Maro
:
Hyde, Archives Matisse, coll. Cl. Duthuit. 2. coll.
MUSÉE MATISSE
(Nice). 5. Archives Matisse, coll. Cl. Duthuit, M.N.A.M. (Paris).
59. Maugham : Roger Viollet.
60. Maupiti : 1. SERVICE HISTORIQUE DE LA MARINE. 2. H. Cao
(Qpatti).
61. Mayotte : Kafft (Explorer). Mazé : coll. Ch. Gleizal.
62. Me : coll. Église évangélique.
64. Méduse : Cl. Rives (Cedri). Mehetia : SERVICE HISTQRIQUE DE
58. Matisse
40. Marché: l.coll. Ch. Gleizal.2à4. Cl. Rives
43.
1.
:
AUSTRALIA. Mali
90. Monnaie
1. coll. Ch. Gleizal. 2. coll. B. Danieisson.
:
56. Mataiva
89. Mdnette
(Cedri).
38. Marcantoni
: 1. S. Marmounier
coll. Ch. Gleizal.
Ch. Pinson.
LIBRARY COUNCIL OF NEW SOUTH WALES.
36. Marara
:
68.'Menthe
Mangoustans : D. et R. Koenig. Mangues : 1 à 4. Ch. Pinson ;
lavage : Cl. Rives (Cedri). Manguier : Cl. Rives (Cedri).
27. Martini : Cl. Rives (Cedri). Manihi : G. Hucault. Manioc :
1. Cl. Rives (Cedri). 2. Ch. Pinson.
28. Manu Ura : Ch. Pinson. Ma’oa : Cl. Rives (Cedri).
29. Mao : G. Sioen (Cedri). Maori : Times Editions. Mape :
Ch. Pinson ; coll. Encyclopédie.
30. Maputeoa : coll. Ch. Gleizal.
31. Maraa : H. Cao (Opatti). Mara : ORSTOM.
26.
32. Marae
Martinique
57.
AUSTRALIA.
Martin
coll. Ch. Gleizal.
:
54. Masson
53.
OF
LIBRARY
Danieisson. Émile
B.
coll.
LA MARINE.
:
Dumont d’Urville : coll. Encyclopédie ; pères Caret et
Encyclopédie ; autel : Ch. Pinson ; ruines : B. Hermann ;
voyage de
Laval : coll.
NATIONAL
:
coll.
:
;
Boullaire. 3. Archives Matisse, coll. Cl. Duthuit. 4.
1. coll. Ch. Gleizal. 2. G. Hucault. 3. J. Bouchon.
:
Martin
coll. Ch. Gleizal
:
Uta
:
1. coll.
Encyclopédie. 3 et 4. coll.
ARCHIVES TERRITORIALES. 2. coll.
Ch. Gleizal. 3. coll. Opatti. 4. Ch. Pinson.
105. Mou : W. Durand. Mouche : P. Laboute.
: Ci. Rives (Cedri). Moustique : J. Bouchon. Moutons:
(Times Ed.).
107. Moyen-Age : 1. F. Jalain (Explorer). 2 et 3. Giraudon.
108. Mulets : Cl. Rives (Cedri). Munie : id. Murène : id.
106. Moules
K. Muller
Gauguin
109. Musée
110.
Musée
:
1 et 2. A. Sylvain.
de Tahiti
et des
Iles
(OpattI).
(Opatti). 5. J.C. Bosmel. 6. H. Cao (Opatti).
7. Ch. Pinson. 8. H. Cao (Opatti).
111. Muséum : 1. B. Salvat. 2. Cl. Rives (Cedri).
113. Musique : 1. BRITISH LIBRARY. 2. MUSÉUM D’HISTOIRE
:
1
et
2.
H.
Cao
3. J. Bouchon. 4. H. Cao
NATURELLE
GRENOBLE.
DE
3.
Hermann.
B.
4
et
5.
coll.
Ch. Gleizal. 6 à 9: Ch. Pinson.
114.
BRITISH LIBRARY. 2. NATIONAL LIBRARY OF
Mythe : 1.
AUSTRALIA.
116.
117. Nacre
Encyclopédie. 2. coll. Musée de Lille, cl. M.T.I.
Sylvain. 5. H. Cao (Opatti). 6. B. Hermann.
3. J.C. Bosmel. 4. A.
(Opatti).
7. H. Cao
119. Nahe
:
Nape : 1. Cl. Rives (Cedri). 2. M. Folco (M.T.I.). 3. M.T.I.
121. Napuka : 1. M. Folco. 2. E. Conte. 3. M. Folco.
122. Nasse : Cl. Rives (Cedri).
P. Laboute.
:
Encyclopédie.
Naupata : W. Durand. Nauru : R. Burri (Magnum).
Nérite : Cl. Rives (Cedri).
124. Naturalistes
125.
128.
129. Nevaneva
130. Nickel
132.
coll. B. Danieisson ; coll.
:
BISHOP MUSEUM. Ni’au
:
Noddi
:
:
136. Nott
:
M. Ricard/Orstom.
coll. Ch. Gleizal.
:
Encyclopédie.
Nouvelle-Calédonie
(Times Ed.). 2. Times Ed.
140. Nouvelle-Calédonie
:
1.
:
B.
Hermann. 2. coll. Ch.
Gleizal.
:
1. coll.
K. Muller
2. K. Muller
Encyclopédie. 2 et 3. Ch. Pinson.
(Times Ed.) ; cl. D. Destable, coll.
MUSÉE DE L’HOMME.
(Times Ed.). 3. Ch. Pinson. 4. G. Hucault. 5. K. Muller
:
1. cl. J. Oster, coll.
(Times Ed.).
Nuage : Ch. Pinson.
143.
145.
2.
Hiva
Nuku
NATIONAL
:
1. SERVICE
LIBRARY
HISTORIQUE DE LA MARINE.
OF
AUSTRALIA.
3.
ARCHIVES
TERRITORIALES. 4. G. Hucault.
146.
Nuutania
:
R. et D.
Koenig. Obésité : 1 et 2. Ch. Pinson.
150. Océanie : coll. Ch. Gleizal.
152. O.T.A.C.
:
H. Cao
(Opatti).
153. Orstom : 1. Sodter/Orstom. 2. Ch. Pinson. 3 et 4. P. Laboute.
5. Robin. 6 à 10. Ch. Pinson.
154.
Offrande
:
MITCHELL LIBRARY,
COUNCIL OF NEW SOUTH WALES.
155. Oiseau
(pétroglyphe)
S. Millerstrôm.
156. Oiseaux
:
Ch. Pinson.
:
170. Ornements
:
by courtesy of LIBRARY
d’après H. Baumgartner, J. Schmld,
1 à3. MITCHELL LIBRARY,
COUNCIL OF NEW SOUTH
1. DIXSON LIBRARY,
:
by courtesy of LIBRARY
COUNCIL OF NEW SOUTH WALES. 2. coll. Ch. Gleizal. 3. OTAGO
MUSEUM. 4. coll. Ch. Gleizal. 5. MUSÉES ROYAUX D’ART ET
171. Orohena
B. Hermann.
:
173. Orselli
:
175. Ote'a
B. Hermann.
:
coll. Ch. Gleizal.
176. Otemanu
:
177. Oursins
1 à 5. P. Laboute.
:
:
Encyclopédie. Pa’ati
(Opatti).
coll.
:
coll. B. Danieisson. Ouma
H. Cao
:
:
J.C. Bosmel.
Ed. du Pacifique.
BISHOP MUSEUM.
:
Pa'epa'e : MUSÉE DE L'HOMME. Page
Pagaie : BRITISH MUSEUM.
182.
Pahu
1.
:
coll.
A.
de
Ménil.
NATURELLE DE GRENOBLE. 3.
2.
coll. B. Danieisson.
:
MUSEUM
D’HISTOIRE
MUSÉE D’HISTOIRE DE BERNE.
4. J. Bouchon. 5. Ch. Gleizal.
Paille-en-queue
Pakalolo
:
:
187.
:
Cl. Rives (Cedri).
(Cedri). 3 et 4. Ch. Pinson.
Ch. Pinson. Palais
:
:
coll. Ch. Gleizal.
coll. Ch. Gleizal.
Palliser
Palmiers
:
1. Ch. Pinson. 2. Cl. Rives
coll.
:
1. J.L.
188. Pambrun
:
Ch. Gleizal. Palétuvier
Saquet. 2. W. Durand.
:
Cl. Rives
(Cedri).
coll. Les Nouvelles.
Pamplemoussier : P. Laboute. Pamplemousses : J. Bouchon.
Panama : G. Sioen (Cedri). Pana : Ch. Pinson.
190. Pandanus : 1 et 2. Cl. Rives (Cedri). 3. J. Bouchon. 4. coll.
Ch. Gleizal. 5. Cl. Rives (Cedri). 6. M. Orliac. 7. J.L. Saquet.
8. MUSÉE D’AQUITAINE. 9. G. Wallart. 10 à 12. Cl. Rives (Cedri).
189.
13. NATIONAL LIBRARY OF AUSTRALIA.
: coll. B. Danieisson. Papae : Ed. du Pacifique. Pao Pao :
(Opatti).
193. Papahia : M.T.I. Papara : H. Cao (Opatti).
194. Papayer : 1. T. Zysman. 2. J. Bouchon. 3. J.L. Saquet. Papeari :
H. Cao (Opatti).
195. Papeete : coll. Ch. Gleizal.
196. Papeete : coll. Ch. Gleizal.
197. Papeete : 1. coll. Spitz, M.T.I. 2. coll. Ch. Gleizal. 3. Ed. du
Pacifique. 4. Cl. Rives (Cedri). 5. Ch. Pinson.
199. Papetoai : 1. coll. B. Danieisson. 2. coll. Ch. Gleizal. Papenoo :
I. E. Conte. 2. H. Cao (Opatti).
201. Papillons : 1. J. Bouchon. 2. J.C. Bosmel. 3. J. Bouchon. 4 à
H. Cao
Ch. Pinson.
:
166. Ordinateur
192. Paofai
Nuupure : MUSÉE GAUGUIN.
147. Oaha
DU
165. Orchidées. 1. B. Hermann. 2 à 4. Ch. Pinson.
186. Palais
MUSÉE DE L'HOMME.
142. Nouvelle-Zélande
162.
185. Pain
3. M. Folco. 4. B. Hermann.
141. Nouvelle-Zélande
161.
184.
1. M. Moisnard
:
1. NATIONAL
coll. Ch. Gleizal.
:
181.
coll. Ch. Gleizal.
137. Nouméa
138.
:
Ch. Gleizal ; Ch. Gleizal. Nono : coll.
135. Nordhoff
:
PUBLIQUES
Opercules : J.C. Bosmel. Ophiure : P. Laboute.
Opoa : coii. O’Reilly.
Opuhi : W. Durand. Opunohu : H. Cao (Opatti).
Opunohu : Cl. Rives (Cedri).
Oranger. 1. Cl. Rives (Cedri). 2. T. Zysman.
180. Paeao
Ch. Pinson.
COUNCIL OF NEW SOUTH WALES. Nodule
134. Mono
160.
179. Paea
LIBRARY, by courtesy of LIBRARY
MITCHELL
:
159. Omore
178. Pa
1 et 2. B. Hermann.
:
Ornai
ARCHIVES
2.
D’HISTOIRE DE BRUXELLES.
J.C. Bosmel. Nansouty : coll. Ch. Gleizal.
120.
123. Nato
J.C. Bosmel.
:
AUSTRALIA.
168. O.N.U. : B. Hermann.
A. Durand.
:
118. Nacre : 1. coll.
de Paradis
OF
CANADA.
164.
1 et 2. Ch. Pinson.
:
Oiseau
LIBRARY
163.
Musique : Ch. Pinson.
115. Mutoi
158.
by courtesy of LIBRARY
14. J.C. Bosmel.
WALES. 4. J.C. Thibault. 5. coll.
202.
Encyclo. 6. dessin J.L. Saquet. 7. Cl. Rives (Cedri). 8. J.L. Saquet.
9 et 10. J.C. Thibault. 11. Cl. Rives (Cedri). 12 et 13. J.C. Thibault.
14. Cl. Rives (Cedri).
203.
Papouasie : 1. coll. Encyclopédie. 2. B. Glinn (Magnum).
Paquebot : J. Bouchon.
204. Pâques : 1. coll. B. Danieisson. 2. MUSÉE DE L'HOMME. 3. coll.
Çh. Gleizal. 4 à 7. Ch. Pinson.
301
33..NAATURL
206.
Paraita
LIBRARY,
DIXSON
:
by courtesy of
COUNCiL OF NEW SOUTH WALES.
208. Parc
LIBRARY
P. Laboute.
:
Dormoy de la Harpe, MUSÉE DE L'HOMME.
Sylvain. 4 et 5. coll. Ch. Gleizal. 5 à 8. Ch. Pinson. 9. H. Cao
(OpattI).
210. Pari : H. Cao (OpattI).
209. Pareu
211.
:
Parkinson
214. Passe
215.
217. Pati'i
1.
BRITISH
:
(Cedri).
M. Folco. Pasteur
1 et 2. Cl. Rives
:
P. Laboute.
:
LIBRARY. 2. coll. B. DanieIsson.
Darqué. 2. Ch. Pinson.
249.
1. Ch. Vernier. 2. B. Hermann.
(Cedri). Patates
:
1. D.
:
Pirae
1. ooll.
:
250.
251.
Ch. Pinson.
OF
COUNCIL
3.
Pays-Bas : 1. S. Marmounier (Cedri). 2. E. Leasing (Culture and
Archives). 3. Ch. Sappa (Cedri).
220. Pays-Bas : G. Sioen (Cedri) ; A. Tovy (Explorer).
221. Pearl Harbor : Roger Viollet.
222. Pêche : 1. M. Folco. 2. Cl. Rives (Cedri). 3. MITCHELL
LIBRARY, by courtesy of LIBRARY COUNCIL OF NEW SOUTH
WALES. 4. coll. Ch. Gleizal. 5. Cl. Rives (Cedri). 6. coll. Ch. Gleizal.
7. cl. Ropiteau, MUSÉE DE L’HOMME. 8. A. Sylvain. 9à 13.Cl. Rives
(Cedri). 14. M. Moisnard. 15 et 16. Cl. Rives (Cedri). 17. Ch. Pinson.
BRITISH MUSEUM.
TRIPTYQUE PEINTURE
4.
D.
collections
Destable,
MUSÉE
DE
:
L’HOMME.
DE BERNE.
Perçoit
Cl. Rives (Cedri). Perles : H. Cao (OpattI).
229. Pérou ; D. Ponsard, MUSÉE DE L’HOMME.
230. Pérou : 1. F. Varin (Explorer). 2. Ch. Errath (Explorer).
Perruches : Cl. Rives (Cedri). Pervenche : W. Durand.
231. Pétain : Roger Viollet. Petersen : coll. B. DanieIsson.
232. Petit
:
coll. Ch. Gleizal. Petitbon
:
:
257. Planche à voile
258. Plancton
:
coll. Ch. Gleizal.
Pétroglyphes. 1. Extrait de Hawaïan Petroglyphes. 2 à
D’après Heidy Baumgartner, Joseph Schmid, Sidsel Millerstrôm.
Ed. du Pacifique.
260. Plateau
H. Cao
1 et 2. Ch. Pinson. 3. M. Folco.
B. Hermann.
:
237. Phasme
:
J.C. Bosmei.
Philippines : 1. P. Mourelle (Sipa Press). 2. K. Helbig (Zefa).
3. Poveda (Sipa Press). 4. Boutin (Zefa).
239. Philippines : Roger Viollet. Philodendron : H. Cao (OpattI).
240. Photographes : 1. coll. Encyclopédie. 2. Ch. Pinson. 1. coll.
Encyclopédie. 2. coll. Ch. Gleizal.
241.
Photographes : 1. T. Sylvain. 2. coll. E. Christian.
238.
263. Poe
:
3 et 4.
246. Piment
302
:
M. Folco.
T.
Zysman. Pins : W. Durand. Pilotine : Ch. Pinson.
Encyclopédie. 2. coll. Ch. Gleizal.
MUSÉE DE L’HOMME.
:
Ch. Pinson.
pêche
:
M. Folco.
Ch. Pinson.
:
(Cedri). Poissons : 1 et 2. P. Laboute.
(Cedri). 5. P. Laboute. 6. Cl. Rives (Cedri).
1 et 2. Cl. Rives
:
Rives
1 à 7. Cl. Rives
:
(Cedri). Poissons demoiselles
:
id.
268. Poisson perroquet : P. Laboute. Poito : Cl. Rives, M.T.I.
270. Pollution : 1 et 2. Cl. Rives (Cedri). 3. P. Laboute. 4. Cl. Rives
(Cedri). 5. J. Bouchon.
Polynésie : 1. MUSÉE D’HISTOIRE DE BERNE. 2. BISHOP
MUSEUM. 3. MUSÉE D’HISTOIRE DE BERNE. 4. id., coll. Webber.
273.
5. BRITISH LIBRARY. 6. M. de
Rosny. 7. BISHOP MUSEUM.
277. Pômare 1:1. NATIONAL LIBRARY OF AUSTRALIA. 2. BISHOP
MUSEUM.
279. Pômare II
283.
coll. Ch. Gleizal.
:
:
:
coll. Ch. Gleizal.
1.
MUSÉE DE L'HOMME. 2. coll. Ch. Gleizal.
Pomme-étoile
:
Ci. Rives (Cedri). Pommes oannelle :
Saquet. Pommier Cythère : NATURAL HISTORY MUSEUM.
Pompidou : J.C. Bosmei. Pompier : Ch. Pinson.
284. Popoi : Cl. Rives (Cedri).
285. Popoti : J.C. Bosmei.
286. Porc : BISHOP MUSEUM. Porcelaines : 1 à 3. Cl. Rives (Cedri).
287. Parités : Cl. Rives (Cedri). Poroi : coll. Ch. Gleizal.
J.L.
288. Port
1 et 2. coll. Ch. Gleizal. 3. P. Montillier. 4. Ch. Pinson.
:
289. Porte-conteneurs
290. Port-Vila
292.
:
coll.
J.C. Bosmei.
Cl.
291. Poste
G.LE. Soler.
242. Pia : 1 et 2. R. Charnay.
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BRITISH
Cl. Rives (Cedri). Plonge : B. Hermann.
Cl. Rives (Cedri). Plumes : 1. coll. Encyclopédie.
2. Ch. Pinson. 3. J. Bouchon.
1. T. Colombel. 2. Ch. Pinson. 1. J.C. Bosmei. 2 et3. coll. Ch. Gleizal.
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2.
BRITISH
:
262. Pluvier
282. Pômare V
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5.
LA MARINE.
261. Platier
4.
:
WALES.
et
: H. Cao (Opatti).
(Opatti). Plates-formes : 1. BISHOP MUSEUM
(K. Émory). 2 à 4. H. Cao (Opatti). 5. SERVICE HISTORIQUE DE
:
281. Pômare IV
234. Pe’ue
coll.
1. M. Ricard. 2. J. Lecomte. Planèze
233.
5.
4
coll.
1.
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265. Poinsettia
5. ETHNOGRAFISKA MUSEET. 6. M.T.I. 7. MUSÉE D’HISTOIRE
228.
:
1. BRITISH LIBRARY. 2. Ch. Gleizal. 3. B. Hermann.
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7. P. Laboute.
M.T.I.
Bouchon. Pirate
4 et 5. Ch. Gleizal. 6. coll. Ch. Beslu.
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3.
Koenig.
Pinson. 6 et 7. Cl. Rives (Cedri). 8. H. Cao (Opatti).
Pirogue : H. Cao (Opatti). Pistachier : J.C. Bosmei.
ANTHROPOLOGY OF CAMBRIDGE. 2. MUSÉE DE L’HOMME.
:
Gleizal. 2. J.
SOUTH
LIBRARY.
Pirogues
1. UNIVERSITY MUSEUM OF ARCHAEOLOGY AND
227. Penu
D. et R.
3. NATIONAL LIBRARY OF AUSTRALIA. 4.
264. Poids de
privées.
226. Pékin ; G. Sioen (Cedri). Pelle : BISHOP MUSEUM. Pèle-fruit
Cl. Rives (Cedri). Penrhyn : BISHOP MUSEUM.
;
NEW
MITCHELL
253.
Fine Arts
:
Ch.
:
Piripiri : W. Durand.
Pirogues : 1. MITCHELL LIBRARY, by courtesy of LIBRARY
255. Pitcairn
224. Pectoral
B. Hermann. Pine
Ch. Gleizal.
252.
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P. Laboute. Pavage : coll. Ch. Gleizal.
:
5.Ch
:
248. Pirae
B. DanieIsson.
Cl. Rives
:
218. Patu’i
;
HISTORY MUSEUM. 4 à 6. BRITISH LIBRARY.
Pastèque
216. Patelle
219.
1 et 2.
247. lie des Pins
:
:
J. Bouchon. Port
K. Muller
:
(Cedri).
MITCHELL LIBRARY,
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293. Poti marara
M.T.I.
Pourpier
:
by courtesy of LIBRARY
Cl. Rives (Cedri).
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W. Durand.
295. Pouvanaa
:
coll. Ch. Gleizal ; coll. Ch. Gleizal.
296. Pouvanaa
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1 à 3. coll. Ch. Gleizal.
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1 à 5. coll. Ch. Gleizal. 6. J.C. Bosmei.7et8. Ch. Pinson.
Potatau
COUNCIL OF NEW SOUTH WALES.
294.
Moresby
Préhistoire
:
1.
ARCHIVES TERRITORIALES.
(Opatti).’3. B. Hermann.
2.
H.
Cao
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Fait partie de Dictionnaire illustré de la Polynésie = Te 'Aratai o Porinetia