B987352101_R212.pdf
- Texte
-
© 1988
-
Christian Gieizal
-
Les Editions de l'Alizé
Composition: Polytram, Tahiti.
Sélection de couleurs: Pacific Scanner, Tahiti.
Impression et reliure: Mondadori, Tolède. (Espagne)
D.L.TO: 1.661
-
1988
DICTIONNAIRE
ILLUSTRÉ DE LA POLYNESIE
Te ’Aratai
une
o
Porinetia
réalisation de Christian Gleizal
assisté de Jean-Louis Saquet pour
de Catherine Krief et de
la maquette,
Michel-Claude Touchard
pour la coordination et l’édition des textes.
Illustration de Catherine Visse, Bernard Petit, Jean-Louis
Saquet.
iconographique : Christian Gleizal, Paule Laudon,
C. Krief, Célestine Dars.
Photographes : J.-C. Bosmel, J. Bouchon, W. Durand, M. Folco,
Hermann, G. Hucault, P. Laboute, Ch. Pinson, Cl. Rives, T. Zysman.
Recherche
B.
La documentation et l’illustration
l’aide que nous ont apportée :
d’Histoire Naturelle et de l’E.P.H.E.,
les Archives territoriales. Ch. Beslu, le Bishop Muséum,
la Brasserie de Tahiti, B. Danieisson,
ont été facilitées par
l’Antenne du Muséum
le Département Archéologie du C.P.S.H.,
Éditions du Pacifique/Times Éditions, J. Florence,
C. Hammes, D. et R. Koenig, J. Larcher, E. Laroche, D. Monnet,
le Musée de l’Homme, le Musée de Tahiti et des Iles,
l’Office de Promotion et d’Animation touristiques de Tahiti et des Iles,
P. O’Reilly, l’Orstom, J. Otcenasek, J.-C. Thibault.
les
VOLUME 1
BIBLKDTHEQUE DE L’UNIVERSITE
FRANÇAISE OU PACIFIQUE
BP 4636 PAPEETE
Inventaire n®
CHRISTIAN GLEIZAL /
yi 3
Tél 421680
O
'f
ÉDITIONS DE L’ALIZÉ
^8DEC. 1989
^
r
DICTIONNAIRE ILLUSTRÉ DE LA POLYNÉSIE
sous LA DIRECTION DE
FRANÇOIS MERCERON,
Agrégé de l’Université
rédaction
en
langue française
:
Bengt DANIELSSON,
Ethnoiogue et Historien, ancien Directeur
du Musée d’Ethnographie de Stockholm ;
Jean-Marie DUBOIS,
Professeur d’Histoire-Géographie, Lycée du Taaone ;
Michel LEXTREYT,
Agrégé de Géographie, Conseiiier pédagogique territorial en Histoire et Géographie ;
Pierre-Yves TOULLELAN,
Docteur
Histoire, Professeur d’Histoire-Géographie
en
Jean-Claude VONSY,
;
Professeur de Bioiogie, Lycée du Taaone.
rédaction
Professeur de tahitien
en
iangue tahitienne
Joël HART,
Lycée du Taaone, Traducteur
et de l’Interprétariat ;
Antonina PENI,
au
:
au
Service de ia Traduction
Membre de i’Académie tahitienne ;
Hubert LAI,
Secrétaire de i’Académie tahitienne ;
Maco TEVANE,
Président de i’Académie tahitienne.
ia coiiaboration
avec
scientifique et pédagogique de
:
Robert AUDOIN,
i’Écoie normaie de Papeete,
inspecteur départementai de l’Éducation nationaie
Directeur adjoint de
Philippe BACHIMON,
Professeur agrégé
Directeur
d’Histoire-Géographie
Jean-Claude BESSON,
;
;
adjoint du Centre territoriai de Recherche
pédagogiques de Tahiti ;
et Documentation
Jean-Claude
Professeur agrégé
BRÉHIN,
d’Histoire-Géographie
Michèle de
CHAZEAUX,
;
Professeur de Lettres,
Directeur de
Maître
en
Coiiège Pômare IV ;
Roland CLAVREUL,
i’Enseignement cathoiique en Poiynésie
Éric CONTE,
;
Archéologie, Département Archéoiogie
poiynésien de Sciences humaines ;
William DURAND,
du Centre
Professeur agrégé de Bioiogie ;
Paul
MOORTGAT,
Président de ia Société des Études océaniennes ;
Pierre MORILLON,
Chef du Service des Archives territoriaies ;
Maître
en
Maeva NAVARRO,
Archéoiogie, Directrice du Département Archéoiogie
du Centre poiynésien de Sciences humaines ;
Docteur de 3e
cycle
Docteur
en
en
François RAVAULT,
Géographie, Directeur de Recherche à i’O.R.S.T.O.M.
William VANIZETTE,
Économie,
Service des Affaires économiques.
;
Avant-propos
Le Dictionnaire Illustré de la Polynésie est
proposé au plus large public, à tous ceux qui
aiment ia Polynésie et y vivent, aux élèves de
l’enseignement secondaire ou supérieur
désireux de mieux connaître le milieu polyné¬
sien, la géographie, l’histoire, ies traditions, les
arts, les techniques et l’économie du Territoire.
Cet ouvrage constitue uqe somme spécifique
dont
la
publication doit beaucoup aux
nombreux travaux réalisés en Polynésie depuis
le début du siècle par les membres des sociétés
savantes, les chercheurs des organismes
d’État, les scientifiques étrangers en mission,
les.analystes des services territoriaux. Le D.I.P.
est ie complément naturel de l’Encyclopédiede
la Polynésie à laquelle il emprunte sa rigueur
scientifique et i’actualité de certaines analyses.
Il s’agit cependant d’une œuvre nouvelle et
originale qui inaugure un autre abord de la
connaissance de l’univers polynésien et touche
à tous les domaines de la culture, au sens le
plus large du terme.
Conception et objectifs
Le Dictionnaire Illustré de la Polynésie a été
conçu comme une synthèse de trois types de
dictionnaires. Il se veut dictionnaire élémen¬
taire de langue pour une meilleure connais¬
sance des mots retenus. Il est, surtout,
encyclo¬
pédique par l’importance des déveioppements
associés à chaque entrée, li est enfin diction¬
naire
bilingue, d’une manière originaie
puisqu’il ne s’agit pas d’un simple lexique
français-tahitien mais de traductions ou de
compléments encyclopédiques en langue
ma’ohi. D’autre part, une abondante icono¬
graphie illustre les articles et complète les
sujets traités.
Composer un dictionnaire pose le problèmedu
choix des entrées. On ne pouvait retenir tous
les termes de biologie, d’histoire, de technolo¬
gie... intéressant la Polynésie en raison des
contraintes d’ordre éditorial : la seule étude
exhaustive de la flore et de la faune terrestres
aurait, par exemple, sans doute suffi à occuper
les quatre volumes du D.I.P. Chaque rédacteur
s’est donc attaché à la sélection des entrées en
consultant les sommes disponibles dans sa
spécialité. Ce travail a été mené avec un double
objectif : réaliser la description la plus complète
de l’univers polynésien et proposer au lecteur
un certain nombre de termes non spécifiques à
ce milieu mais indispensables à sa description
et à l’analyse de ses rapports et de ses emprunts
reste du monde. La liste des entrées a été
ensuite critiquée et modifiée par deux comités
de lecture puis équilibrée par le maître d’œuvre
au
qui devait veiller à la représentation équitable
6
de
chaque domaine. Mais un dictionnaire de la
Polynésie, réalisé en cette fin de XX® siècle, ne
pouvait non plus se contenter de décrire les
seules composantes de son univers sans la
replacer elle-même dans un contexte
historique et géographique plus vaste. C’est
dans cet esprit que de larges développements
sont consacrés aux grands ensembles océa¬
niques et continentaux et que l’histoire et la
géographie des pays riverains du Pacifique ou
traditionnellement liés à la Polynésie ont été
abordées et illustrées.
En dehors de ces principes
généraux, les
respecté quelques autres règles de
cohérence. Les notices biographiques ne
concernent que les personnes jouant ou ayant
joué un rôle de premier plan dans le Territoire
(les gouverneurs notamment), celles qui y ont
vécu assez longtemps pour y acquérir une
notoriété indiscutable ou encore celles qui ont,
en dépit d’un séjour parfois limité, contribué à
faire connaître la Polynésie au reste du monde :
c’est le cas par exemple de la plupart des
auteurs ont
artistes et des écrivains.
Lorsqu’une plante, une espèce animale ou un
objet est désigné habituellement par plusieurs
noms, le choix de l’entrée a été opéré en
fonction de l’usage populaire. Ainsi, le mot
autera’a a été préféré à badamier, son équiva¬
lent en français, Mopélia à Maupihaa, penu à
pilon... mais le mot le moins usité figure en
général dans la suite alphabétique avec un
renvoi vers celui qui donne iieu à un article.
Le caractère encyclopédique du D.I.P.
permettait de proposer, pour la plupart des
articles, un développement relatif à la
Polynésie, constituant souvent un paragraphe
précédé d’un signe diacritique (•), soit pour
donner un exemple illustrant une notion
généraie soit pour en faire l’élément central de
la notice.
Le corps
de i’article est souvent enrichi et
ou piusieurs citations tirées
de romans, d’essais, d’articles de presse, de
publications scientifiques ayant trait à ia
Poiynésie. Ces extraits sont autant d’invita¬
agrémenté d’une
tions à la découverte ou à la relecture d’une
centaine d’auteurs et de chercheurs de renom
(voir liste des auteurs en annexe du volume 4).
Ce n’est pas làlaseuleoriginalitédu D.I.P. Outil
de culture par la somme des connaissances
offertes, ii met aussi à la disposition du iecteur
l’essentiei des données sur ia iangue, utiles à
l’ouverture sur le monde et à r“éveil” des plus
jeunes. Dictionnaire polynésien, il se devait
naturellement d’être aussi un témoin de la
communauté pluri-culturelle vivant aujour¬
d’hui dans le Territoire. Les auteurs ont été
attentifs au choix des entrées relatives à
l’histoire, aux traditions et à la vie quotidienne
des Chinois de Polynésie. Ils ont aussi réservé
une
place
importante
aux
travaux
des
rédacteurs en langue ma’ohi. Ceux-ci ont
complété les articles en français par des
traductions et des recherches personnelles,
plus particulièrement en matière d’histoire et
de traditions polynésiennes. Les notices en
tahitien
moyen
ou une
Pour
constituent donc, selon les cas, un
d’exercer la maîtrise des deux langues
prime au bilinguisme.
bon usage
un
du D.I.P.
La sélection visuelle des entrées
a
été facilitée
l’adoption de caractères différents selon
qu’il s’agit de noms communs en français
(minuscules romaines), de noms propres
(majuscules) ou de termes en langues poly¬
nésiennes (italiques).
par
Pour
les
isolés
bases
d’expressions ou de sigles, on a retenu les
noms
communs,
informations essentielles
au
ou
bon usage : genre,
orthographe au pluriel lorsqu’elle diffère sensi¬
blement du singulier, étymologie. La racine du
mot apparaît en caractères gras ainsi que les
dérivés : adjectifs, verbes, adverbes, autres
substantifs.
Les termes en français décrivant les éléments
du milieu et de la civilisation polynésienne ont
été traduits en tahitien et parfois en paumotu ou
marquisien. L’orthographe en a été codifiée
l’Académie tahitienne : la prononciation
voyelies longues est précisée par un tarava
(tiret placé au-dessus de la lettre) et les coups
de glotte sont matérialisés par un hamsa
en
par
des
(apostrophe).
A cette traduction s’ajoute, pour les entrées du
domaine de la biologie, le nom scientifique en
latin de l’espèce et éventuellement celui de
chaque variété. Dans
D.I.P.
a
fait sienne
ce même domaine, le
convention orthogra¬
une
phique de plus en plus fréquemment adoptée
par les biologistes et dans les manuels sco¬
laires. Elle permet de reconnaître immédiate¬
ment l’espèce (dont le nom commence par une
majuscule) de l’individu, mâle ou femelle pris
en
particulier et pour lequel on conserve
l’écriture habituelle en minuscules. Cette règle
ne concerne que les articles de biologie ;
ailleurs, l’usage courant reprend ses droits.
Exprimée dans un langage simple et clair qui
évite toute recherche de compléments dans
un autre ouvrage, la définition du mot a été
conçue selon un plan logique et historique. Elle
donne le sens premier du terme puis les autres
acceptions, l’une d’elles justifiant l’entrée du
mot dans le dictionnaire. Un même vocable a
pu servir de base à des dénominations
composées (il en est ainsi de conseil, société,
système, taux...). Ceiles-ci ont été placées en
sous-entrées identifiables par une impression
en caractères gras. Elles sont classées par
ordre chronologique ou selon une logique géo¬
graphique (du général au local). Lorsque deux
homophones font l’objet d’un article, ils
apparaissent comme deux entrées successives
dans l’ordre historique de leur adoption dans la
langue française. Les autres sens (Autres sens)
du
mot et les homonymes (Hom.) sont
présentés à la fin de l’article et illustrés par une
expression courante.
La iecture de chaque article est enrichie par un
système de renvois. Des mots-clés ont été
sélectionnés par l’auteur dans le corps de
l’article et identifiés par un astérisque (*).
termes
Chacun de
D.I.P.
il
ces
a
mots constitue une entrée du
été
traité
encyclopédique et propose
d’information important tout
tour de
nouveaux axes
sur
le
mode
un complément
en offrant à son
de iecture. Les termes
qui présentent le même intérêt mais n’ont
pu
être insérés dans le texte sont mis en évidence à
la fin de i’article sous la rubrique “Voir aussi”.
La connaissance de la Polynésie ne pouvait
enfin passer par la seule lecture des textes à
une
joue
de
époque où la communication par l’image
un rôle majeur. Ceci explique que la moitié
la
surface
du
D.I.P.
soit
consacrée
à
l’iiiustratir^ : photographies, peintures, cartes,
graphiques, tableaux statistiques se succèdent
pour rendre la lecture plus attrayante mais
surtout pour inviter à
la découverte de
nouvelles données ou d’exemples, faciliter la
compréhension d’un phénomène. Huit grands
triptyques (deux par tome) sont construits à
partir d’une illustration centraledont ledessin a
demandé des recherches approfondies et un
travail très minutieux sur un sujet représentatif
d’une matière. Cette illustration est complétée
par plusieurs documents iconographiques
légendés avec précision, l’auteur réservant à
cet effet des données ne figurant pas (ou plus
sommairement) dans l’article correspondant.
Ces triptyques ont pour thèmes l’atoll, la
centrale électrique de la Punaruu, la guerre
dans la Polynésie ancienne, l’huilerie de Tahiti,
Mangareva au temps du père H. Laval, la perli-
culture, le Tiurai, lafloreetlafauned’unevallée
d’île
haute.
Plusieurs
dizaines
renvoient aussi le lecteur à des
d’articles
planches
composées de nombreux graphismes ou
photographies formant typologie (pour un
objet, par exemple) ou montrant la diversité des
emplois d’une matière, les modes d’expression
d’un artiste, l'évolution dans ie temps ou les
différentes manifestations d’un phénomène...
Ainsi, par le texte et par l’image, le Dictionnaire
Illustré de la Polynésie constitue le premier
outil culturel accessible au plus grand nombre.
Somme de connaissances, composée avec
rigueur, pour le plaisir de ia lecture, il constitue
un manuei de référence, indispensable à la
compréhension du monde polynésien.
François MERCERON
7
pratique d’octobre à mars pour
Les adultes sont pêchés par 100
à 200 m de profondeur, dans les “trous à
thons’’ ou puna, parfois indiqués par une
pierre tournée dans leur direction.
la traîne
se
les jeunes.
Abaione, nom masc. Haliotispulcherima.
Petit *Mollusque Gastéropode. Commun
aux
Tuamotu où il est appelé kaparari, il
atteint 30 mm. On l’appelle aussi Ormeau
ou Oreille de mer à cause de sa forme apla¬
tie et spiralée. Le dernier tour de spire est
percé de trous disposés
désignant un type de
*lave fréquent dans les *volcans du Pacifi¬
que central. Ce type de lave donne des
coulées riches en gaz, d’aspect charbon¬
neux, à la surface irrégulière et semblable à
un champ de mâchefer ou de *scories.
aa.
Terme hawaïen
Voir aussi
;
volcanisme.
coulée de lave aa (île de
la Réunion)
régulière¬
assez
adhère très fortement
Sa chair fine est recherchée
ment. Il
sur
en
chinoise.
le fond.
cuisine
abdication, nom fém. Renonciation au
pouvoir, à l’exercice des fonctions de chef
ou
de *roi.
29 juin 1880, lorsque *Pomare V a
abdiqué “en faisant don de ses États à la
France”, il a gardé son titre, mais a renoncé
au pouvoir, confié désormais au représen¬
• Le
tant
du gouvernement
Voir aussi
Abeille,
:
annexion.
nom
français.
fém. Apis mellifica. Tahi¬
tien : manu meri. Insecte hyménoptère de
la famille des Apidés. L’Abeille est réputée
pour sa vie sociale et sa production de miel
et de cire. Une ruche peut abriter plus de
80000 individus.
particulière
distingue :
tâche
A’A. Divinité. Autre
nom
de *Ta’aroa.
considère comme le
premier habitant de l’archipel et il aurait
été déifié après sa mort. Son effigie en bois
Aux Australes, on le
a
été découverte à Rurutu. L’extérieur est
petits êtres sculptés représentant
peut-être des divinités ; d’autres effigies
étaient disposées à l’intérieur et figuraient
probablement des ancêtres.
orné de
►
’A’A. E Atua
nuna’a
_
no Rurutu. E tupuna oia no te
Rurutu, ’e riro mai ai i mûri a’e i tôna
pohera’a, ’ei Atua no ratou. 'Va ’itehia mai te
tahi ti'i tarai nôna i Rurutu iho i te tau o te
peretâne
ra
ho’i O
matahiti 1823 'e 1825 ra.
Maoti ïa teie ’orometua i vai mai ai taua ti'i ra
’e
tae roa
mai i teie tau. Tei roto i te fare
manaha nô
te
’oire
o
Lonedona, te British
tino-pao-hia tôna ’e ’ua ’i tôna tino,. rnai
ri’i, ’e te vai
ni’a i tona iho tino.
mûri mai atu i tona tua, i te ti’i
haere ato’a
ra
ho’i
na
elle est à
,
accidentelle, le comportement
change : des larves sont nour¬
de la gelée royale et donneront de
de mort
cas
des ouvrières
ries
avec
nouvelles reines.
les mâles
-
d’ovules
ou
ou
non
faux bourdons : ils sont issus
fécondés. Leur rôle, pour un
quelques-uns seulement,
fécondation de la reine.
en
Polynésie. La *pêche à
limite à la
: elles sont très actives et,
devenir butineuses, elles s’occu¬
effigie du dieu A'a
pent de toutes les tâches de la ruche. On
distingue les nettoyeuses, les nourrices, les
ventileuses, les cirières et les gardiennes.
Elles vivent environ cinq semaines et se
travail.
La fabrication de miel
correspond à une
la période
des larves.
accumulation de réserves pour
hivernale et pour l’alimentation
disposent d’un véritable lan¬
qui leur permet de communiquer
elles et en particulier d’indiquer aux
Les Abeilles
Neothunnus macropterus. *Thon
albacore à nageoires jaunes, ou Yellowfin,
’a’ahi.
se
les ouvrières
avant de
tuent au
Muséum tôna vaira’a i teie mahana.
E
: c’est la seule femelle pondeuse et
l’origine de tous les membres de la
société. La survie de la ruche dépend de sa
fécondité et de sa longévité. Cependant, en
la reine
-
-
’o John Williams ’oia
Tihoni Viriamu tei tâpae atu i réira i nâ
’orometua
Chaque individu a une
au sein de la société. On
gage
entre
butineuses la direction et la distance d’une
source de nourriture (fleurs...). Les deux
modes de communication les
plus fré¬
quents sont la danse en rond et la danse
frétillante. Les Abeilles retrouvent la ruche
en
’a’ahi
(Thon à
s’orientant grâce au
Voir aussi
:
apiculture.
soleil.
g
ABOLITION
abolition, nom fém. Suppression, annula¬
abrasion, nom fém. Action d’user, de
polir par frottement.
Tahiti, à la mort de Pômare V), de r*esclavage. On appelle abolitionniste celui qui
est contre l’esclavage: le député Victor
plane, faiblement immergée et soumise à
tion d’une *loi ou d’un système. Abolition
d’une loi, de la *monarchie (comme à
Schoelcher contribua à abolir l’esclavage
dans les colonies françaises (1848). De nos
jours, le même terme désigne quelqu’un qui
est opposé à la peine de mort.
abordage,
nom masc. Collision acciden¬
telle de deux navires. Assaut donné à un
navire ennemi.
Lorsque le navigateur Samuel '''Wallis se
présenta avec le * Dolphin devant Tahiti, il
dut subir plusieurs abordages des habi¬
tants de nie. A Mahaena, 1 500 guerriers
• Plate-forme d’abrasion. Forme de relief
r*érosion marine. Une telle surface est
visible au pied des *falaises de la
côte est de Tahiti. Le sommet du *récif
souvent
barrière, ou crête algale, est aussi une
plate-forme d’abrasion. Le déferlement des
vagues chargées de sables et de graviers et
l’action chimique des sels y font naître des
petits reliefs. La plate-forme est parsemée
d’éperons, sillons ou petits bassins favora¬
bles au développement de la vie marine.
Voir aussi
:
littoral.
•
assaillirent le navire: ils furent tout
d’abord repoussés avec des baïonnettes,
puis les marins anglais firent feu (un Tahi¬
tien fut pour la première fois tué par balle).
Le grand abordage eut lieu dans la baie de
*
M atavai : 4 000 hommes tentèrent de s’em¬
du Dolphin. Mais les canons eurent
raison des attaquants. A la suite de cet
parer
échec, les Tahitiens ne tentèrent plus de
prendre les navires européens à l’abordage.
Voir aussi
:
combat naval.
funéraire,
abri
Des
nom masc.
Archéologie.
*grottes et abris sous roche, souvent
d’accès difficile, pouvaient servir d’abris
funéraires. On y déposait de petits cercueils
contenant
les
os
du défunt. On
aussi y
pouvait
placer les corps enveloppés de *tapa
ou simplement enroulés dans une natte
après dessèchement des cadavres sur les
*plates-formes d’exposition des *marae.
Parfois, les cadavres étaient enterrés dans
les abris funéraires.
Voir aussi : funérailles, mort.
Marquises
te mau ’ohipa o te toe mai nô te
hô’é tare vaina'a ta'ata pohe
abroger, verbe. Abolir, annuler, en par¬
lant d’une *loi, d’une disposition légale.
«En Polynésie française, le ’tribunal admi¬
flr
abordage du Dolphin à Matavai
(dessin de S. Wallis)
aborigène, adj. et
nom masc. On appelle
ainsi un individu originaire du lieu où il
habite.
• Ce terme désigne habituellement les
populations les plus anciennes de L’Aus¬
tralie, probablement venues d’Asie vers
Aborigènes formaient
de 144381 personnes en 1976
parmi lesquelles 40 000 vivaient encore en
tribus. Ils ont une organisation en ’clans
très complexe, avec des règles de mariage
40 000
un
cérémonie
10
cours
d'une
av.
J.-C. Les
groupe
et de
Aborigène au
nistratif peut abroger un acte réglemen¬
autorités du Territoire jugé
contraire à la loi» (art. 29 du ’statut de
taire des
rattachement à
un
animal
ou
à
un
végétal ’totem (ancêtre imaginaire du
groupe).
1984).
absolutisme,
nom masc. S’applique à un
♦régime politique où le souverain ne rend
de compte à personne. Il dispose d’un pou¬
voir absolu. Le mot reste attaché à cer¬
taines '♦monarchies européennes comme
celles de France et d’Espagne, au cours des
XVP et XVII' siècles. L’exemple type en
fut le règne de Louis XIV, le “Roi Soleil”.
•
En
Polynésie, il peut servir à qualifier la
pouvoir sans
monarchie de '♦ Pômare 11, au
ACADÉMIE
limites,
sans
freins institutionnels (absence
d’*assemblées représentatives). Le gouver¬
nement de Pômare II, de conception tout à
fait européenne, se voulait absolu. La créa¬
tion de l’Assemblée législative tahitienne
transforma le royaume polynésien en mo¬
narchie constitutionnelle.
abstention,
nom
fém. Refus de participer
activité, de prendre
à une discussion, à une
décision, de prononcer un jugement.
En matière électorale, s’abstenir c’est ne
une
pas voter.
être
aux
une
L’abstention aux *élections peut
considérée comme un manquement
devoirs du *citoyen. Ne pas voter était
désertion aux yeux des Athéniens de
l’Antiquité. Aujourd’hui, l’abstention est
délit sanctionné par une amende dans
certains pays (Belgique). Ce n’est pas le cas
un
où le taux d’abstention
atteint en moyenne 25 %. L’abstention est '
souvent due à la négligence ou à l’indiffé¬
en
Polynésie
rence,
mais peut aussi marquer un
délibéré.
abysse,
Région sous-marine
grande profondeur. Le *relief en
monotone, drapé par les *sédiments.
située à
est
nom masc.
choix
très froides, de -h 1 ° à -|-2°,
permanente. Autour
les grands fonds for¬
ment de vastes *plaines abyssales à 4 000 m
de profondeur moyenne.
Voir aussi : nodule polyrnétallique, océan.
Les
eaux
y sont
il y règne une nuit
des îles de Polynésie,
car
Acacia,
Nom scientifique des
famille des Mimosasuper-famille des Légumi¬
nom masc.
Mimosas, genre de la
cées et de la
neuses. Dans le langage courant, ce mot
désigne plusieurs espèces caractérisées par
des feuilles finement découpées en *folioles : Leucaena, Cassia, Alhizia... 11 existe
plus de 500 espèces d’Acacias, pour la plu¬
part originaires des zones tropicales et en
particulier d’Australie et d’Asie. Leurs
fleurs sont en général blanches ou jaunes.
En
Polynésie,
on trouve
/Icac/aspirorhis et
simplex. Ce dernier s’est très bien
adapté sur les sols coralliens des Tuamotu.
On trouve aux îles Hawaï un Acacia ko’a
dont le bois sert à construire des pirogues.
Acacia
►
acacia. ’Ua hau atu i te pae
hanere huru acacia
"faifai" i te ao nei. Tê tupu nei e piti noa iho
huru O teie râ'au acacia io tatou nei. E Acacia
spirorbis ’e Acacia simplex to raua i'oa ratino.
Nô te pae fenua ’Atia ’e ’Auteraria mai taua
nau râ'au nei. E tiare ’uo’uo ’e, e tiare re’are’a
to râua. Tê vai ra i te fenua Vaihi (Hawai’i) te
tahi huru acacia, e acacia koa te i’oa, ’e o te
ravehia ’ei râ’au nô te tarai i te va ’a.
Acacia (Leucaena
leucocephala)
académie, nom fém. Société de lettrés, de
juristes, d’hommes de science ou d’artistes,
auxquels on reconnaît une grande compé¬
tence. L’Académie française siège à Paris
et compte 40 académiciens. Une académie
aussi désigner une école : l’Académie
militaire, l’Académie nationale de Musi¬
peut
que et
de Danse...
Académie des mers du Sud. Ecole fondée
en mars 1824 par les *missionnaires an•
Formes de
relief et espèces
animales des abysses.
1 000 m
talus continental
2 000 m
3 000 m
4 000 m
canyon^
5 000 m
,
plateau abyssal'
fosse
abyssale
guyot (volcan
tronqué par
6 000 m
g^érosion)
8 000 m
croûte océanique
11
ACADÉMIE
glais. La “South Seas Academy” fut d’a¬
bord destinée
enfants des mission¬
naires mais, très vite, elle accueillit les
petits Européens dont les familles vivaient
aux îles du Vent. Le fils du consul
Jacques
*Moerenhout, par exemple, y fut inscrit.
L’enseignement, sous la direction de M. et
Mme’‘’Orsmond, était systématiquement
donné en anglais. Les enfants apprenaient
à écrire, à lire les Saintes Écritures ; ils
recevaient aussi des rudiments de gram¬
maire, de géographie, d’histoire et d’astro¬
nomie. Le jeune *PomareIII suivit les
cours de l’Académie des mers du
Sud, les
missionnaires espérant ainsi, par son inter¬
médiaire, acquérir une influence prépon¬
dérante sur la population. D’autres fils de
chefs ou de dignitaires tahitiens passèrent
par cette importante école. D’après
’*’Ellis, cet établissement devait être
une «préparation à un séminaire
pour la formation des *pasteurs indigènes»
(“A la Recherche de la Polynésie
W.
encore
d’autrefois”).
•
Académie tahitienne. Tahitien;
Vana’a. L’institution culturelle
qui
Fare
a vu
le
jour en 1972 a choisi ce nom tahitien pour
rappeler l’endroit où, dans les villages d’au¬
trefois, les vieillards enseignaient les
*légendes, les *généalogies et le beauparler à la jeunesse. L’Académie a aujour¬
d’hui pour mission de normaliser le voca¬
bulaire, la grammaire, l’orthographe et de
veiller à l’utilisation correcte de la *langue
dans toutes les formes d’expression (chant,
publicité...). Ses membres étudient ses ori¬
gines, son évolution et sa parenté avec les
autres langues parlées dans le Pacifique, ils
réalisent aussi des travaux de traduction de
la littérature mondiale. L’Académie
cherche à promouvoir l’enseignement du
tahitien et décerne des *prix aux ouvrages
de création littéraire dans cette langue.
Fare Varia ’a comprend 20 membres à
admis par
présidées
joueuse d’accordéon
vahiné ha’uti ’upa’upa ’ume'ume
1974.
d’environnement différentes de celles de
son *milieu d’origine. On dit aussi acclima¬
aux
Le
vie
cooptation. Les réunions sont
M. Marc Tevane depuis
par
sens : circonscription universitaire
dépendant d ’un recteur : l’académie de Bor¬
Autres
deaux ; dessin d’un corps nu ou ce corps :
l’académie d’un Apollon.
tement. Les
plantes et animaux importés
tempérés doivent s’acclimater en
Polynésie. Cela leur permet de trouver, au
bout d’un temps assez long, un nouvel
équilibre biologique et physiologique.
Chez l’homme, l’étude du phénomène a
permis de mettre en évidence plusieurs
phases. D’abord, le sujet est indifférent,
puis il lutte contre les influences du milieu
extérieur, ensuite il s’adapte en modifiant
son milieu intérieur.
Quand ce dernier est
stabilisé, il est acclimaté. S’il n’y a pas
acclimatation, on observe le stade d’épui¬
sement qui finit par aboutir à la
disparition
de l’espèce de l’endroit où on voulait
des pays
l’introduire.
Dans un jardin d’acclimatation, on essaie
d’acclimater des espèces exotiques à un
nouveau milieu.
Voir aussi
accord,
de la famille des
Méliacées, donnant un
bien veiné et très
apprécié en ébénisterie. On distingue l’Aca¬
jou d’Afrique (genre Khaya) et l’Acajou
d’Amérique (genre Swietenia). L’Acajou
d’Amérique est utilisé dans les *reboisements en Polynésie. Dans le commerce, ce
nom est donné à tort à d’autres bois
qui ont
un aspect semblable.
bois de teinte rouge,
Phénomène d’accrétion
dans un rift.
1. montées de magma
et accrétion
2. plaque continentale (croûte terrestre)
3. anciennes accrétions
acclimatation, nomfém. Phénomène par
courants
12
divergents dans le manteau
lequel
une
plante
ou un
animal adapte
son
existence à des conditions de climat
et
biologie, migration.
Arrangement entre
qui sont du même avis.
• accord tripartite. Contrat social conclu
entre trois partenaires : des organisations
syndicales d’employeurs, certains *syndinom masc.
des personnes
de salariés
ritoire. Depuis
cats
et
le gouvernement du Ter¬
1983, ces ’'’agents de la vie
économique et sociale ont entamé des
négociations pour faire progresser les
droits des salariés. Les accords signés en
1983, 1984 et 1986 ont partiellement rap¬
proché le statut des salariés polynésiens de
celui des salariés métropolitains. C’est ainsi
qu’ils bénéficient des 39 heures de travail
hebdomadaire et des cinq semaines de
congés payés par an.
Voir aussi
:
collective.
code du travail, convention
sens : en
musique ; plaquer un ac¬
(plusieurs notes simultanément); en
grammaire : une règle d’accord.
Autres
cord
accordéon,
nom
masc.
Instrument de
musique composé d’un soufflet et d’un cla¬
vier relié à des languettes de métal qui.
vibrent sous la pression de l’air.
•
Acajou, nom masc. Arbre de grande taille
:
Inventé
en
1829, il fut introduit
en
Poly¬
nésie dès le milieu du XIX^ siècle. Les
accordéons devinrent les instruments pré¬
férés des orchestres locaux, des années
aux années soixante et il n’est
pas
de voir encore un accordéoniste ani¬
trente
rare
mer une
eux
était
*bringue. Le plus célèbre d’entre
Papillon Tefana.
accrétion,
nom fém. Phénomène géologi¬
qui permet le renouvellement d’une
♦plaque lithosphérique. Les plaques litho¬
sphériques, qui forment la croûte terrestre,
se
déplacent, tels des radeaux, sous l’effet
des courants du ♦magma. Au niveau de la
que
ACTÉON
déchirure de l’écorce terrestre
magma remonte
(*rift), le
à la surface et, tout
en se
refroidissant, se soude à la croûte terrestre
qui s’éloigne. Ce lieu où se renouvelle la
plaque lithosphérique est semblable à tin
immense bourrelet
tion
ou
:
c’est la
dorsale. Celle de la
zone
d’accré-
“plaque Pacifi¬
que’’ s’allonge de Hle de *Pâques à la
*Californie.
Voir aussi
affaiblissement des liens sociaux tradition¬
toujours
qui pénétrait leur
nels. Pourtant, si les insulaires ont
lithosphère.
:
(1962) et de la construction de
r*aéroport de Faaa. Elle est entrée dans
Père du salariat, de la *consommation de
masse et de la
scolarisation complète en
langue française. Aujourd’hui, l’accultura¬
tion porte sur les comportements écono¬
miques et la vie familiale : elle se caractérise
par une montée de l’individualisme et un
*C.E.P.
été curieux de tout
ce
pays, l’accélération du phénomène d’accul¬
turation a provoqué la naissance de mou¬
accroissement,
nom masc. Action de
croître, d’augmenter. Différence entre
deux valeurs successives d’une variable.
•
accroissement naturel. Différence entre
le nombre de naissances et le nombre de
général, la somme des naissances
est supérieure à celle des décès : la popula¬
tion mondiale augmente ainsi d’environ 75
millions d’habitants chaque année. 11 arrive
toutefois que les décès l’emportent sur les
naissances, en temps de guerre, par exem¬
ple, ou lorsque la *natalité chute (c’est le
cas en Allemagne de l’Ouest depuis 1972).
Dans cette hypothèse, et s’il n’y a pas d’ap¬
port migratoire, la population diminue. Le
décès. En
calcul du taux
d’accroissement naturel
permet de comparer le dynamisme démo¬
graphique des différents pays. Ce taux
exprime l’accroissement naturel moyen
pour I 000 habitants ; on le calcule aussi en
soustrayant le taux de *mortalité au taux
de natalité. Ce taux n’est que de 4 pour
1000 en France tandis que la population de
r*Allemagne de l’Ouest diminue de 1 pour
1000 chaque année.
En Polynésie, ce taux était de 24 pour 1000
pour la période 1977-1983 et il est voisin de
30 pour 1000 dans la plupart des pays sousdéveloppés. En tenant compte du *bilan
migratoire, le taux d’accroissement net de
la population est de 30 pour 1000 en Poly¬
nésie : cette population est donc suscepti¬
ble de doubler d’ici 23
acculturation,
consistant
culturels
ans.
nom
en une
qui, à l’inverse, veulent restaurer
s’appuient
sur des noyaux de résistance tels que les
*pupu et sur divers éléments hérités de la
vements
les modes de vie ancestraux. Ils
: les
cultures vi¬
vrières, l’*artisanat, le *tatouage ou la
civilisation traditionnelle
*danse.
A.C.P.
(pays) voir Convention de Lomé.
Acropora. Genre de *Coraux récifaux
une quarantaine d’espèces en
Polynésie. Les Acropora ont des formes
très variées ; certains sont branchus, plus
ou moins finement ramifiés, d’autres sont
en forme de
parasol. L’importance de
VAcropora dans la construction des *récifs
est due à sa croissance rapide, mais son
squelette poreux le rend fragile et vulnéra¬
renfermant
ble
aux
tempêtes.
Voir aussi:
Madréporaires.
ACTÉON. Groupe de 4 *atolls sans passe
Sud-Est, situé par 21°30’
des *Tuamotu du
sud et 136°30’ouest. Il
rameau
à'Acropora
comprend les îles de
*Tenararo, *Vahaga, *Tenaruga et
*Maturei Vavao, découvertes par *Quiros
ne sont pas habitées
façon permanente, mais leurs cocoteraies, récemment régénérées, sont exploi¬
tées par des travailleurs temporaires.
le 4 février 1606. Elles
de
Archipel des Actéon
Ta’amotu né Actéon
fém. Phénomène
modification des traits
caractéristiques d’une société, à la
d’une *colonisation,
suite d’une conquête,
d’une immigration.
•
Depuis plus de deux siècles, le monde
océanien n’a cessé de subir les assauts du
monde extérieur. En Polynésie, l’accultu¬
ration a commencé au XVI1P siècle avec
l’arrivée des découvreurs, des *baleiniers et
Polynésiens furent
les objets et les techni¬
des *missionnaires. Les
d’abord attirés par
ques des Européens. Ensuite, la christiani¬
sation et r*administration coloniale ruinè¬
rent l’ordre
social traditionnel, et ce d’au¬
plus facilement que la population
diminuait rapidement. La société polyné¬
tant
sienne a connu un nouvel ébranlement de
ses valeurs à partir de l’installation du
13
ACTIF
actif, adj, et nom masc. Se dit de quel¬
qu’un ou de quelque chose qui agit.
• Pour les démographes, un actif est une
personne qui exerce une activité profes¬
sionnelle rémunérée ou qui en cherche
sérieusement
une.
En vertu de cette défini¬
tion, les chômeurs
sont considérés comme
actifs mais les femmes au foyer et les étu¬
diants sont exclus de la *population active.
En 1983. les actifs formaient en moyenne
45 % de la population des pays industriali¬
sés (42% en France) mais 35% seulement
de celle des pays en voie de développement.
En Polynésie française, ce taux s’élevait à
40%, soit 57 863 actifs occupés et 7 332
actifs cherchant
un emploi,
pour une popu¬
lation totale de 166 753 habitants.
Autres sens : forme du verbe qui présente
comme faite par le sujet ; citoyen
qui bénéficie du droit de vote lors d’une
élection au suffrage censitaire ; partie du
bilan comptable qui énumère ce que l’on
possède ; l’armée active comprend les mili¬
taires sous les drapeaux.
Voir aussi : chômage.
l’action
acupuncture faciale
Actinie voir Anémone de
mer.
action. 1. nom fém. Résultat concret de la
volonté d’un être, d’un groupe. Enchaîne¬
ment des faits qui forme le sujet d’un
d’un film, d’une pièce de théâtre.
*capital d’une *société
anonyme. Lors de la création ou de l’exten¬
roman,
2.
nom
fém. Part du
sion d’une *entreprise, des titres ou actions
sont remis aux personnes qui ont apporté
les capitaux. Les actionnaires sont donc les
propriétaires de l’entreprise. Ils la dirigent
ou par l’intermédiaire de ges¬
tionnaires professionnels et se partagent
les *bénéfices en proportion de leur part de
capital. Les actions peuvent être facilement
eux-mêmes
John Adams
revendues, soit directement de la main à la
celles des petites sociétés, soit
l’intermédiaire de la Bourse pour les
titres des grandes entreprises.
acupuncture, nom fém. Méthode théra¬
peutique d’origine chinoise vieille de plus
de 3 000 ans. Elle consiste à piquer des
aiguilles pleines en des points précis du
corps du malade. La conception de base
repose sur la conviction qu’il existe deux
pôles opposés mais complémentaires et
normalement en équilibre : le yin et le yang.
Le yin représente la matière, la forme,
l’inertie, l’inconscient, le froid, la nuit, le
principe féminin. Le yang est l’énergie, la
lumière, le soleil, la chaleur, le jour, le
conscient, la virilité. La maladie est due à
un déséquilibre entre les deux pôles. Les
points d’acupuncture sont situés sur des
lignes particulières, les méridiens, qui re¬
présentent les voies de circulation privilé¬
giées de l’énergie vitale. Le rôle de l’acu¬
puncteur consiste donc à stimuler par les
aiguilles le ou les points du corps permet¬
tant d’entraîner
les modifications souhai¬
pathologique observé. Selon
les points stimulés, on peut renforcer ou au
contraire diminuer l’énergie qui circule.
Cette thérapeutique permet une *médecine
tant préventive que curative. On l’utilise
également pour anesthésier des patients au
cours d’opérations chirurgicales.
tées de l’état
ADAMS (Henry) (1838-1918).
américain réputé, H. Adams, qui
une
accomplit un grand
le Pacifique, au cours duquel
à Tahiti en 1891. Il y resta
immense fortune,
voyage dans
il débarqua
Historien
possédait
quatre mois et fréquenta *Ari’i’taimai
*Salmon dont il recueillit les souvenirs
dans un livre : “Mémoires d’Arii Taimai”.
avec le chef *Tati Salmon, il
échangea avec celui-ci une importante cor¬
respondance, fort intéressante pour l’his¬
toire de Tahiti. On lui doit également des
“Lettres des Mers du Sud” (1890-1891).
Très lié
main pour
action de la société l’Oréal
titre et coupons
par
:
(John) (1765-1829). Marin
anglais à bord du *Bounty, J. Adams fit
partie des mutinés. Il gagna Hle de *Pitcairn avec un groupe de Tahitiens et neuf
autres Anglais. Seul Européen à survivre, il
devint le chef de la petite communauté
grâce à ses grandes qualités morales.
ADAMS
ADAMS
(Thomas) (1825-1915). Arrivé
d’Angleterre
l’instaura¬
Français,
T. Adams exerça les professions de restau¬
rateur et de
négociant. En 1865, il créa
avec son associé Forster la deuxième
*plantation de *canne à sucre de Tahiti, à
*Fariipiti. Il produisait du *rhum et 30
tonneaux de sucre par an à l’aide d’un
matériel important: une *distillerie, un
moulin à sucre, un *alambic, des ma¬
chines à vapeur. Thomas Adams fut un
tion du
14
vers 1841, avant
* Protectorat par les
riche et écouté qui entra au
*Conseil d’administration de la colonie. Il
aida le gouverneur de ses conseils et fut
*notable
une
une
grande figure du Protectorat. Il a laissé
nombreuse descendance en Polynésie.
layant ainsi l’autorité centrale siégeant à
Papeete. Les Marquises eurent un admi¬
nistrateur à partir de 1863, les Tuamotu en
1864 et les îles Sous-le-Vent
en
1888, alors
les Australes durent longtemps se
que
contenter
d’un officier forain. Au X1X= et
début du XX' siècle, ce sont des
de marine puis des médecins qui
au
ADÉLIE (Terre). Portion du continent
*antarctique, appartenant à la France,
découverte en 1840 par *Dumont d’Urville. Les rivages de cet espace de hauts
^plateaux recouverts par les glaces bordent
le Pacifique Sud à quelque 7 500 km au
sud-ouest de Tahiti. Les températures sont
si basses (jusqu’à -80°) que seuls des scienti¬
fiques acceptent de passer quelques mois
dans la base littorale de Dumont d’Urville.
font des observations météorologi¬
ques, glaciologiques, astronomiques et
biologiques.
Ils y
rent ces
postes. Ils nommaient les
officiers
occupè¬
*tâvana,
développement de l’agricul¬
l’enseignement et pouvaient
remplir les fonctions de juge de paix. A
partir de 1900, des administrateurs de car¬
rière formés à l’École de la France d’OutreMer furent nommés en Polynésie. Aujour¬
contrôlaient le
ture
de
et
d’hui, en vertu du statut d’*autonomie
interne, il existe un corps d’administra¬
{tâvana hau fenuà) qui
territorial dans
administratives.
Ils renseignent le gouvernement sur l’état
économique et les besoins de leur circons¬
cription et contrôlent la gestion des biens
teurs
territoriaux
relaient le gouvernement
les quatre circonscriptions
Les administrateurs d’État
dépendent du haut-*commissaire et ont vu
leurs compétences se limiter au contrôle
territoriaux.
des intérêts et de l’utilisation des subven¬
tions
d’État.
administration, nom fém. Action de
gérer et de conduire les affaires publiques
ou privées. L’administration française a été
progressivement centralisée par les souve¬
rains autoritaires tels Louis XIV et Napo¬
Depuis 1981, une réforme a accor¬
*collectivités locales des pouvoirs
d’administration étendus. L’administra¬
léon F^
dé
aux
désigne aussi l’ensemble des agents et
*services publics (*enseignement,
*police, *postes, *impôts...) chargés de
tion
des
satisfaire les ^besoins de la collectivité et
adjudication,
on
cède
nom
par lequel
par adju¬
enchères de
fém. Acte
quelque chose. La vente
dication est une vente
biens publics ou de biens
aux
privés saisis. Une
adjudication administrative est un marché
passé entre un particulier et l’administra¬
tion pour des fournitures de travaux. Ce
marché fait suite à un appel d’ offres ayant
mis en concurrence plusieurs candidats, la
proposition la plus avantageuse étant rete¬
nue. Ce système permet d’obtenir des *prix
raisonnables.
administrateur, nom masc. Personne qui
gère les biens d’un particulier, d’une société
ou de l’*État. Dans l’^administration
d’État, les tâches de conception et d’enca¬
drement dans les *services
reviennent.
publics lui
Polynésie, les administrateurs sont
chargés de la gestion d’un archipel, re¬
• En
d’appliquer les ordres du pouvoir.
• En Polynésie, l’administrafion coloniale
prit de plus en plus d’importance à l’épo¬
que du * Protectorat et empiéta sur les
pouvoirs de la reine *PomarelV. Après
l’*annexion (1880), elle contrôla tous les
services publics des *Établissements fran¬
çais de l’Océanie. Le responsable en était le
*gouverneur, assisté du *directeur de l’In¬
térieur et du chef du Service judiciaire. Les
services étaient déjà fort nombreux à la
veille de la 1''° Guerre mondiale. Les Tra¬
publics, l’Enregistrement, les Postes,
l’Imprimerie
officielle, l’Instruction publique la Santé
et la Police employaient 300 *fonctionnaires. Depuis, la “machine” administra¬
tive a pris une importance considérable
vaux
les Contributions, le Port,
dans la vie du Territoire
; en
1983, le
nom¬
d’employés des services publics s’éle¬
vait à 21 657, soit 37% de la population
active. Cette part est encore plus forte dans
bre
de nombreuses îles où l’administration est
le seul
employeur. En Polynésie, l’adminis¬
tration revêt
un
aspect original notamment
ADOLESCENCE
depuis la mise
place du *statut de 1984.
en
L’administration d’État est assurée par des
fonctionnaires expatriés ou des recrutés
sous contrat mis à la disposition du
haut-*commissaire de la République. Elle
locaux
est
du
compétente pour l’enseignement public
2^ degré, la justice, la défense, le
maintien de l’ordre, la monnaie, les com¬
munications extérieures et audio-visuelles.
Une administration territoriale regroupe
les autres services.
tous
adolescence,
fém. Période de l’exis¬
laquelle un être humain
de l’enfance à l’âge adulte. Cette
pas
soumise à des règles aussi contrai¬
gnantes que dans les autres pays. En Occi¬
dent, par contre, la baisse de la natalité
explique qu’il
y
ait
peu
d’enfants à adopter
et, comme un couple sur dix est stérile,
nombreux sont les Européens qui viennent
adopter
enfant polynésien. Actuelle¬
jeunes enfants partent
chaque année, mais une réglementation de
l’adoption est en préparation au ministère
un
ment, 200 à 300
des *Affaires sociales.
Sens figuré : adopter une idée :
d’une loi par l’Assemblée.
l’adoption
nom
tence au cours de
passe
transition
a
lieu entre 12 et 18
ans.
Durant
années, l’individu se transforme phy¬
siologiquement, physiquement et psycho¬
logiquement. Sa taille s’accroît de 20 à
30 % et son poids peut doubler. Le système
pileux se développe, les sécrétions des
glandes internes augmentent, l’adolescent
devient également apte aux relations
ces
sexuelles. Dans certains mondes culturels,
l’adolescence est une période difficile à
vivre
M.
marquisien (dessin de
Radiguet, 1842)
taure'are’a nu'uhiva
le
les
moment
Adolescent
plan psychologique. Dans
sociétés, l’adolescence est un
propice aux initiations à la vie
sur
toutes
Cependant, cette intégration au
monde des adultes est parfois contrariée
par la recherche d’une affection et de
distractions propres aux enfants.
• En
langue tahitienne, l’adolescence est
*taure’are'a : le temps de l’amusement.
Dans la Polynésie ancienne, les garçons
étaient plus libres que les filles et le groupe
familial protégeait le jeune dont les
activités, parfois répréhensibles, n’étaient
ni jugées ni critiquées. Cette période de
taure’are’a durait jusqu’au jour où le jeune
adulte.
homme
décidait
d’assumer
ses
responsabilités. Il ne semble pas que
l’arrivée des jeunes à l’âge de la puberté ait
autrefois donné lieu à des rites particuliers.
Toutefois,
la
*circoncision
était
et
pratiquée sur les garçons de
14-15 ans. A cet âge, lejeune Polynésien est
déjà indépendant, contrairement aux
continue d’être
adolescents d’autres *ethnies.
adultère,
adj. Désobéis¬
mariage,
par la pratique de rapports sexuels avec
une autre personne que son conjoint.
• L’adultère était très
répandu au XIX'
siècle dans les îles polynésiennes où il y
avait moins de femmes que d’hommes.
sance
nom masc. et
à la loi de fidélité dans le
Celles-ci étaient alors fort sollicitées et
désirées, Les *administrateurs et les "'mis¬
sionnaires
combattirent
vivement
une
adultères,
dans
atteinte à la morale chrétienne.
adventiste,
est apparu
adj. Membre
religieux évangélique, qui
nom masc. et
d’un mouvement
aux
États-Unis
en
a
mécontentement divin était dû
non-
porter les armes et à consommer de
l’alcool, du tabac ou de la drogue.
• Cette
Église compte 3 700 000 membres
en
nom fém. Accueil définitif et
légal d’un enfant né dans une autre famille.
En France, seule la Direction départemen¬
tale de l’Action sanitaire et sociale peut
16
au
principes de la "‘Bible. Les
adventistes du 7' jour s’imposent donc le
repos du samedi, dernier jour de la semaine
dans la tradition biblique ; ils croient que le
salut est accordé à ceux qui ont la foi et qui
reçoivent la grâce de Dieu. Ils respectent
les dix commandements, pratiquent le
"“baptême par immersion, se refusent à
respect des
adoption,
adoption d'une jeune Tahitienne
1831. Ce
pris le nom d’Église
adventiste du 7' jour.
Le "‘pasteur W. Miller ayant prédit le
retour du Messie, et celui-ci ne s’étant pas
produit, il en conclut avec ses fidèles que le
mouvement
dans le monde dont 7 000
permettre à un foyer, sévèrement sélec¬
tionné, d’adopter un enfant. Celui-ci doit
être abandonné par ses parents naturels
qui ne connaîtront jamais les parents
adoptifs.
• En
Polynésie, le don d’un enfant est
encore fréquent. Il bénéficie surtout aux
*feti’L (oncles, tantes, cousins...) qui ne
peuvent avoir d’enfant : c’est la tradition
du *fa’a’amu. Sur le Territoire, où le taux
de *natalité est assez élevé, l’adoption n’est
les
lesquelles ils
voyaient une cause majeure de la
propagation des "‘maladies vénériennes et
relations
chapelle adventiste à Arue
vers 1920
Polynésie
AÉROGARE
française. C’est à Tahiti et à Raiatea que le
pasteur A.J. Read fonda en 1892 les
premières communautés adventistes.
Aujourd’hui, le culte est pratiqué dans 28
temples dont 12 sont situés à Tahiti, un à
Moorea, 8
aux
Australes et 3
îles Sous-le-Vent, 4
aux
aux
Tuamotu du Nord. Les
adventistes forment des communautés très
unies qui regroupent près de 10 % des
circonscriptions de Mataiea,
Teahupoo, Mahaena, Huahineet Maupiti.
croyants des
Adventure (l’). Navire anglais qui accom¬
pagna le Resolution lors du second voyage
de James *Cook (1772-1775) autour du
monde. VAdventure était
une barque de
équipée de 10 canons et
placée sous les ordres de Tobias Furneaux.
Spécialement équipée aux chantiers an¬
glais de Woolwich pour cette longue croi¬
sière, VAdventure était servie par 81
officiers et hommes d’équipage. C’est à
bord de ce vaisseau que voyagea *Omai.
336 *tonneaux,
’a’eho.
floridulus.
Miscanthus
Roseau
tahitien. Plante de la famille des Grami¬
envahissante qui
sèches jusqu’à
1 000 m d’altitude. Elle pousse très bien sur
les fa'a'apu abandonnés et les zones
nées. C’est une plante
recouvre
les
*collines
incendiées. Les feuilles, de couleur
forment des taches blanchâtres
au
claire,
milieu
végétation. Les tiges sont utilisées
de la
pour relier les feuilles de *Pandanus dans
la confection des toitures. De plus, la tige
de l’inflorescence donne
une
belle fibre
pour faire des chapeaux. Autrefois, les
Roseaux secs étaient attachés en faisceaux
et
utilisés
flambeaux.
comme
►
’a’cho. E ra’au iti ïa
haere nâ ni'a i te
’ei tSpo'i fare,
’ei hâmani tâupo'o. 'Lia rau alu â te ’ohipa e
oli, i muta’a ra. la au i te fa’ata'ara’a a Teuira
Henry e ono huru ’a’eho i muta’a ra ; te
’d’eho-pû-hiva e tupu urupü noa ’e ’o te
ravehia na ’ei tapo'i fare ; te ’a’eho-rau-ri’i, te
’a’eho-tea, te ’a’eho-ti’ati’a-vao ’o te tupu i roto
i te mau ’afa’a-fa’a-ri’i ; te ’a’eho-ufene, e huru
’a’eho tâftfi haere ’e te ’a’eho-’ura, e tumu iti
e
’aivi ’e ’o ta te ma’ohi
tupu
e rave na
mâ’ute’ute tona.
Nom scientifique d’un
genre de ^Moustique. On en distingue trois
espèces en Polynésie dont deux transmet¬
tent des maladies. C’est un Moustique noir
présentant des bandes blanches au niveau
des pattes. Il ne pique que le jour, avec un
maximum d’agressivité à l’aube et au
Aedes,
nom masc.
coucher du soleil. Ce sont les
moment du
qui piquent, en période de
reproduction, car le sang contient des
protéines indispensables à la maturation
femelles
des œufs.
Les
nectar des
fleurs. Le
mâles
se
nourrissent du
développement des
larves se produit dans l’eau et dure 6 à 8
jours. Les Moustiques vivent environ un
mois. On trouve deux espèces dangereuses :
aegypti est originaire d’Égypte et
répandu dans le monde entier. Il pro¬
page une maladie à virus : la *dengue. Il vit
•
E
ato’a-hia
rave
rauoro
tautai
’e ’aore
’a’eho ’ei pâtia tâti’a
ruruhia ’ei rama no te
na te
ra e
rama.
’aero fai.
Achyranthes aspera. Plante her¬
bacée de la famille des Amaranthacées.
y Adventure et le Resolution dans la
baie de Matavai
de W. Hodges)
en
1773 (peinture
signifie “queue de
opposées deux à
deux. Les fleurs blanches sont regroupées
en épis de 10 à 15 cm de long. C’est une
plante médicinale qui entre dans certaines
préparations pour soigner l’angine, la
laryngite, la gonococcie. Devenue assez
rare, on ne la trouve que dans quelques
Littéralement,
^n nom
raie”. Les feuilles sont
vallées.
Aedes
s’est
essentiellement
en
zone
urbaine
et
se
reproduit dans les eaux claires des boîtes
métalliques, casseroles, seaux, poubelles,
pneus, bidons, brouettes, pots de fleurs,
vases...
Il vole très mal et sa présence
indique l’existence de gîtes à moins de 30 m
de la maison.
Aedes polynesiensis est le vecteur de la
♦filariose (’^éléphantiasis) chezThomme et
de la filariose canine, car il pique égale¬
•
animaux (chiens, chevaux, porcs,
oiseaux). Il est rare en milieu urbain et
préfère le milieu sauvage. Il se reproduit
dans les mêmes gîtes que le précédent, mais
aussi dans tous les gîtes naturels : trous des
*tupa, noix de coco, creux des arbres...
Son vol lui permet de s’éloigner jusqu’à
250 m de son gîte. Il faut donc que chacun
ment les
veille
eaux
constamment
à
l’élimination des
stagnantes qui pourraient être des
gîtes à Moustiques.
Voir aussi
:
Culex, démoustication.
aérogare,
ments
nom fém. Ensemble des bâti¬
qui accueillent les passagers, les
marchandises et les services administratifs
d’un
•
*aéroport.
hall flanqué d’une
à un simple abri sur
éloignées, l’aérogare prend
Souvent réduite à
tour de
contrôle,
certaines îles
une
tout autre
un
ou
dimension à Tahiti-Faaa.
été conçue en trois zones :
la gare de *fret où sont reçues et dédoua¬
nées les marchandises en *conteneurs, éga¬
Ici, elle
a
-
phytosani¬
taire, c’est-à-dire à la prévention contre les
parasites des végétaux.
la partie centrale, très ouverte sur deux
hectares de parcs de stationnement, se
divise en plusieurs halls spécialisés : ceux
des passagers d’*Air Tahiti, des compa¬
gnies internationales et des passagers en
lement soumises
au
traitement
Aedes
polynesiensis
-
transit. Cet espace est
partiellement occupé
des services : banque, poste, boutiques,
restaurants, salle réservée aux expositions
artistiques, comptoirs d’enregistrement.
enfin, le prolongement nord de l’aérogare
par
-
aérogare aux Tuamotu
17
AÉRONAVALE
abrite les services de gestion, le bureau
d’analyse météorologique et le contrôle
aérien régional.
aéronavale, adj. et nom fém. Désigne ce
qui concerne à la fois l’aviation et la
marine. L’aéronavale est une composante
de nombreuses forces armées. Elle com¬
prend les bâtiments porteurs d’aéronefs
(porte-avions et porte-hélicoptères) et les
forces aériennes appuyant les navires
engagés dans un combat.
• Les aéronavales japonaise et américaine
se sont considérablement
développées au
de la 2^ *Guerre mondiale car elles
étaient le seul moyen de contrôle et de
cours
conquête des archipels du Pacifique. Les
grandes batailles aéronavales qui décidè¬
rent du sort de cette partie du monde furent
celles de '"Pearl Harbor (7 décembre 1941),
*Midway (4 juin 1942), de la *mer de
Corail (mai 1942), de *Saipan (juillet 1944)
et de Leyte (24 octobre 1944).
Chaque grande puissance entretient aujour¬
d’hui des forces aéronavales pour protéger
ses intérêts dans toutes les parties du
monde. En 1985, l’aéronavale française
comptait 12600 hommes servant deux
porte-avions, un porte-hélicoptères, 220
aéronefs dont 5 patrouilleurs Guardian
basés à Tahiti
La station météorologique,
(1(1 ncjmhroiix appareils
çgrAco A
ehrogis-
collocle dos ronsoignomiinls sur lu temps (tu'ii lait dans In
iom) de l'aéroport et sur les roulûs
aorkinnos, Los contrôleurs aérions
trnurs,
los méloorologislos (au sol)
ronseignonl les pllotus sur los
tomporatutos, la prossion almosphôriquu. In dirocllon ut la (orco
ou
des vunis, In naturo dos nuages.
Los natloorologislos assurent un
service do prévision et dressent dos
caries moloo.
et en
Nouvelle-Calédonie.
aéroport, nom masc. Ensemble d’installa¬
tions terrestres permettant le décollage et
l’atterrissage des avions et facilitant les
mouvements des passagers et du *fret. Un
aéroport comprend un aérodrome et une
*aérogare. L’aérodrome est la partie réser¬
vée
aux mouvements des avions. 11 s’or¬
donne autour d’une ou plusieurs pistes
dont la longueur varie de 700 à 4 500 m
suivant les types d’avions reçus. Les aires
de stationnement et de ravitaillement sont
reliées à la
piste par des taxi-ways. L’aéro¬
comprend aussi les installations
d’aide à la navigation : *balises lumineuses
et radio-électriques, manche à air, tour de
contrôle. A l’aérodrome s’ajoutent les bâ¬
timents pour accueillir les passagers, les
comptoirs des compagnies et les gestion¬
naires de l’aéroport, des hangars pour l’en¬
tretien des avions, une ^station météorolo¬
gique et un service de lutte contre l’in¬
drome
cendie.
La
•
plupart des aéroports de Polynésie
été construits par la *S.E.T.1.L. entre
1960 et 1975, mais ils ont des statuts diffé¬
ont
rents :
4 sont des
sont gérés par le Territoire, La Polynésie
dispose d’une gamme étendue d’installa¬
tions adaptées à la diversité des îles et aux
types d’avions utilisés. Aux Tuamotu, on
Les ateliers de maintenance occu¬
pent 3 vastes hangars (Air Moorea,
Tahiti-U.T.A,, aviation mili¬
taire). Une cinquantaine de méca¬
niciens oKèctueni toulos los opéra¬
tions Imprévues. Ils se chargent
dos "grandes visites" périodiques,
c'est-a-dirodu démontage complot
dos avions pour véridcntion do tous
Air
dépiils do carburants
los organes
La tour de contrôle est haute do 14
mètres. Derrière los verrières du 3e
étage, trois contrôleurs so relaient
pour organiser los déplacoments
des avions nu sol, tout pilote devant
obéir aux ordres transmis par
radio, Los contrôleurs guident
aussi les pilotes lors des phases do
montée et do descente dans un
rayon de 30 à 40 km, Leur principal
souci est de prévenir los collisions
entre aéronefs.
Le
service
sécurité-incendie est
réparti en 3 bases. Celles qui sont
situées près do la tour et doTaérogare abritent 10 oamions-citornos
chargés d'intervenir sur la piste ou
les parkings. Los pompiers testent
laiton
balise
leur vélocité et leur matériel sur
deux vieux Neptune (6). Au sudouest, des vedettes sont prêtes à
appareiller pour sauver les victimes
d'un amerrissage forcé.
'manche
à air^
parking "golf
aire
de stationnement
des avions
aérogare
rendant à Hao et Moruroa, C'est ici
que se trouvent aussi les bureaux
de l'escadrille "12S", chargée de la
surveillance de l'espace maritime.
Air Tahiti
vers
Punaauia
parkings autd^
vers la route
des collines
canal de
drainage
aéro-clubs
L’aérogare militaire, interdite au
public, est le point de départ ou
d'arrivée du personnel du C.E.P. se
18
aéroports d’État (Tahiti,
Raiatea, Bora Bora et Rangiroa), 2 sont
militaires (Hao et Moruroa), les 28 autres
L'aérogare de Faaa comprend
Du sud au nord, les bâti¬
réception du fret et de la
désinsectisation, l'aérogare d'Air
Tahiti, l'aérogare internationale,
5 parties.
ments de
les bureaux de l'administration de
vers
Papeete
l'aéroport et la petite aérogare d'Air
Moorea assurant
Moorea.
le
trafic
vers
ne
des petites pistes
navigation, mais 20
équipées d’un véritable aéroport.
rencontre souvent que
de corail
îles sont
sans
aides à la
fém. Anaciaeschna jaspipi’ao. Grosse Libellule à
long abdomen coloré qui se rencontre à
proximité des rivières, des lacs et des pièces
d’eau. On en trouve dans tous les archipels
de Polynésie. Ce sont de féroces Carnas¬
siers. La larve aquatique se nourrit de toute
proie qui passe à sa portée et la saisit à
l’aide de sa mâchoire inférieure, appelée
masque, qui peut se déplier.
Aeschne,
nom
dea. Tahitien
:
AFAAHITI.
tour de contrôle de
l’aéroport de Faaa
mune
et
Tahiti.
Section de *com-
*Taiarapu-Est
r*isthme et le *plateau de
ancien *district de
qui s’étend
sur
*Taravao. Afaahiti (1 876 hab. en 1983)
comprend une zone d’agriculture et d’éle¬
vage intensifs et un gros bourg offrant des
services variés
:
Taravao.
►
’AFA’AHITI. E mata’eina’a no
balise V.D.F. pour
relevés gonio
Tahiti. ’O
Taravao te tahi i'oa pi’i noa nona. E pu no te
’oire ra ’o Taiarapu Hitia'a-o-te-ra. 1876 tona
rahira’a huira’atira. Efa'a’apu ’e te
fa'a'amura'a ’animara nafaufa'a ’o ’Afa’ahiti.
Tei reira ato'a ho’i te piti o te fare ma'i rahi no
Tahiti ’e te fare fari’ira’a ruhiruhia ato’a
^
(CAPPA).
Imuta’a
ra,
teie te tahi ma’aparau iti no
ari’i ’ore".
tôna ’o’o’a. ’Ua topa
ato’a-hia ra te tahi i’oapapa’a o Port-Phaeton,
e i’oa ïa nô te hô’êpahi farâni i tae i reira i te
matahiti 1844 ra e tei ra’atirahia e Bovis.
Taravao: "Taravao nui
’O Te’aua’a te i’oa o
balise V.O.R./D.M.E.
appartient au
archéologique de la vallée de
AFAREAITO. Ce *marae
(Visual Omni
Rango, Distance Moasunng EqiiipLa balise VOR/DME
ment) est un dispositif radio¬
électrique très utile aux pilotes qui,
encore loin de Tahiti, veulent con¬
naître leui position. La plupart dos
avions ont à bord un récepteur
VOR.DME. L'aiguille du cadran
VOR indique la direction à suivre,
la calcullatrice du DME donne la
distance séparant l'avion de l'aéro¬
port.
système d alde visuelle à l'atterrissage
vaste
site
*Opunohu (Moorea). Il a été étudié par les
archéologues K.P. Emory et R. Green, puis
restauré par Y.H. Sinoto en 1969. Situé à
proximité d’une forêt de *mdpe (“châtai¬
gniers” tahitiens), il est constitué d’une
cour rectangulaire pavée, de 28 m sur 13,
enclose par un mur de pierres basaltiques à
double parement (mur interne et mur ex¬
terne avec remplissage de pierre et de terre)
et 13 *pierres dressées. Trois de ces pierres
sont placées en façade du *ahu et consti¬
tueraient des repères généalogiques. Cinq
*pierres-dossiers marqueraient la place
réservée aux personnalités de haut rang. Le
ahu, plus bas que le mur d’enceinte, est
composé de trois assises. Ce marae princi¬
pal fait partie d’un ensemble où l’on trouvé
également deux marae secondaires et une
♦plate-forme d’archers.
La piste a été construite en 1960 sur
des remblais coralliens arrachés au
lagon de Punaauia. Elle s'allonge
du nord-est au sud-ouest sur
3 415 m de longueur et 45 m de
largeur. Elle peut accueillir n'im¬
porte quel type d’avion, voire les
navettes spatiales. La piste
ouverte de jour comme de
est
nuit
grâce aux 136 feux blancs qui la
jalonnent et aux 98 feux bleus
entourant les voies d'accès (taxiways) et les aires de stationne¬
ment.
AFAREAITU. Section de commune de la
côte est de * Moorea
qui comprend, du
sud, les vallées d’Afareaitu, Paororaet Toto. Afareaitu est aussi un villagenord
au
bourg de 1 300 âmes (1983) ; les
250 autres
habitants du district vivent à Haumi et
Maatea. Chef-lieu de la commune de
Moorea-Maiao, Afareaitu dispose d’un
♦collège, d’un ♦hôpital et d’un poste de
AFFAIRES
gendarmerie, mais se développe à l’écart de
la côte nord, très
►
Affaires sociales (Service des). Orga¬
touristique.
’AFAREAITU. E matae’ina’a
no
nisme territorial placé sous la responsabi¬
lité du ministre des Affaires sociales. Créé
Mo ’orea. E
en
’oire Mo'orea-Mai’ao. Tei reira te pu
fare ma'i rahi, te pümuto’ifarâni ’e te pu
ha’api’ira’a tuarua ato’a. 1300 rahira’a
huira'atira tô Afareaitu iho ’e e 200 tô Haumi i
pu no te
resser
Ma ’atea.
1 reira i nene’ihia ai te puta reo tahiti mâtâmua
ari'i Pômare U i te 10 nô tiunu matahiti
’Uafa’ati’a ato’a rôtou i 'Afareaitu i te
matahiti 1827 i te hoôfare ha’api’ira’a nô tô
rôtou iho mau tamari’i. ’Ua fari’i-ato’a-hia mai
Afareaitu
en
1877
(tableau de C. Gordon-Cumming)
tamaiti huiari’i ra
ha’api’ira’a ra.
o
Pômare III i
taua fare
aux
nombreux
problèmes des fa¬
r*agglomération de Pa¬
une forte croissance à partir
milles. En effet,
peete a connu
de 1962, date de l’installation du *C.E.P.
Le service se devait d’assister les familles
e te
1817. Inaha ho'i, ’ua ha’amau te mau
’orometua peretâne, ’o William Ellis ihoâ ra, i
te ho ôfare nene 'ira ’a parau nâ rôt ou i reira. I
te matahiti 1820, i nene’ihia ai i reira nôroto i
te reo tahiti te ’evaneria a Luka.
1953 pour mener une action médico¬
sociale (*hygiène péri-natale et scolaire,
lutte contre les ^épidémies), il a dû s’inté¬
nombreuses souvent issues des îles, les per¬
âgées, les handicapés et la jeunesse
délinquante. Depuis 1980, toutes les
sonnes
couches sociales bénéficient d’une protec¬
tion financière. Le service mène donc dé¬
sormais une action éducative et préventive
maintenir l’équilibre psychologique
économique des foyers et des individus.
Le service des Affaires sociales a son siège
rue Jeanne d’Arc à Papeete. 11
comprend
14équipes sociales formées d’éducateurs
pour
et
spécialisés, d’animateurs et d’assistantes
sociales. Ces équipes aident à la recherche
d’emplois, à la constitution de dossiers
administratifs, au placement des enfants en
difficulté, à la création des clubs, des asso¬
ciations, des ateliers... Cinq équipes
sociales spécialisées se chargent des *adop-
tions d’enfants, du suivi éducatif des
mineurs délinquants, de la réadaptation
sociale des adultes marginaux, des anciens
combattants nécessiteux et d’un service
social
Affaires
économiques (*Service des).
avec
sept
organismes : le Service de 1’*Éduca¬
tion, le Service de la *Santé publique, la
*Justice, le Service de la Jeunesse, r*Office
Organisme territorial, le Service des
Affaires économiques, du *Commerce
autres
englobent aujourd’hui la réglementation
économique, c’est-à-dire le contrôle des
prix et de la qualité des produits ainsi que
darité, la *Caisse de Prévoyance sociale,
extérieur et du * Plan a été créé en 1960. Ses
attributions ont été élargies en 1984 et
l’étude de la *consommation. Le service
intervient aussi dans les échanges exté¬
rieurs en autorisant les programmes d’ im¬
portation et en accordant les licences d’im¬
portation. Il réalise des études en matière
de planification, de promotion des *inves-
tissements et élabore les mesures néces¬
saires au désenclavement des archipels.
Depuis 1973, le service est passé sous la
direction d’économistes polynésiens:
Alexandre *Léontieff puis Louis Savoie.
Affaires
indigènes. Administration terri¬
toriale placée sous
l’autorité de la reine
Pômare IV puis du roi Pômare V. Les
chefs, les conseillers et les juges de district,
les müto’i, les pasteurs et les instituteurs
relevaient des Affaires indigènes. Tous
étaient rémunérés par les Caisses indi¬
gènes, elles-mêmes alimentées par des
impôts et amendes. Le service fut supprimé
lors de l’*annexion de Tahiti par la France
en
20
d’hygiène mentale. Les membres du
service sont amenés à collaborer
1880.
territorial de l’Action sociale
et de la
Soli¬
l’Office territorial de l’Habitat social.
affleurement,
affleurer,
niveau.
nom masc.
mettre de
Vient du verbe
niveau, être
au
même
En
*géologie, portion de terrain où
un type de *roche. La carte géolo¬
gique indique la répartition des affleure¬
•
apparaît
Dans les îles hautes de Polynésie, le
*basalte domine, mais on peut rencontrer
des affleurements de '•’gabbro au centre des
*cratères et des *brèches ou *tufs sur les
flancs des anciens *volcans.
ments.
affluent,
dans
un
nom masc.
autre cours
*Rivière qui se jette
d’eau
important (leur point de
nommé
ou
fleuve
plus
rencontre est
confluent).
sa haute vallée, la
*Papenoo, par
exemple, reçoit plusieurs affluents : les
rivières Vaitemanu, Mareiati, Vaipaea...
et, comme bien d’autres cours d’eau, des
petits *torrents-affluents irrégulièrement
•
Dans
alimentés.
Voir aussi
:
bassin-versant.
AFRIQUE
affranchir, verbe. 1. Libérer une personne
de l’esclavage. Par extension, donner son
indépendance à un pays. Au figuré : déli¬
vrer de ce qui gêne ou accable.
2. Payer d’avance le port d’un objet afin de
l’exempter de taxes. Une lettre ou un colis
postal sont affranchis par l’apposition de
timbres-poste. En France, l’affranchisse¬
ment du
courrier fut codifié pour la pre¬
en 1627 mais il ne fut matérialisé
mière fois
par l’emploi de timbres qu’à partir de 1849.
• En Polynésie, l’affranchissement des
obligatoire
de Taïti, Journal
officiel des E.F. O. annonçait le 10 mars de
cette année-là que «les lettres circulant à
l’intérieur de Taïti seront frappées d’une
taxe de 10 centimes par 7,5 g ou fractions
de 7,5 g, et les journaux, d’une taxe de
5 centimes par poids de 40 g ou fractions de
40 g. Toutes les îles de l’Océanie placées
lettres et autres envois fut rendu
1861. Le Messager
en
sous
la souveraineté de la France
son
Protectorat sont assimilées à Taïti
pour
la taxe des lettres et des journaux». Le
Niger, du Tchad, du Congo, du Zambèze et
du Kalahari. A l’est, les grands fossés d’ef¬
fondrement du *rift accueillent les lacs
Nyassa et Tanganyika, encadrés
par de
volcaniques comme celui du
Kilimandjaro (5 900 m). Au nord, les
hautes chaînes parallèles de l’Atlas occu¬
pent une part notable du Maghreb qui
subit de nombreux *séismes : c’est ici que la
*plaque lithosphérique africaine heurte la
plaque eurasiatique. De part et d’autre de
l’équateur, en directionde la Méditerranée
ou du cap de Bonne Espérance, les régions
climatiques et végétales s’organisent en
bandes symétriques et parallèles. On ren¬
contre successivement le climat équatorial
touj ours chaud et humide de la forêt dense,
le climat tropical à saison sèche des régions
hauts massifs
de savane, les
étendues arides de la steppe
affranchissement :
flamme oblitérante
Afrique physique. 1. Champ de
dunes (erg) au Sahara. 2. Relief
tabulaire en Afrique du Sud.
3. Forêt équatoriale : région de
l’Ituri au Zaïre. 4. Lacs de cratère
Rwanda : lac Kivu.
au
ou sous
courrier du gouverneur et celui des chefs
des services administratifs bénéficiaient de
la franchise postale.
Actuellement, les relations postales entre
la Polynésie française et la Métropole sont
au régime dit “intérieur” qui
s’applique aussi aux autres départements
soumises
et
territoires d’outre-mer. Il permet, eu
égard aux distances parcourues, de faire
profiter les correspondants de tarifs relati¬
vement
modiques.
: philatélie, poste.
'Voir aussi
AFRIQUE. *Continent essentiellement
tropical, d’une superficie de 30 250 000 km^.
• Géographie. L’Afrique présente un relief
monotone de plaines et plateaux qui s’inclinenr vers d’immenses cuvettes
;
celles du
21
AFRIQUE
(Sahel) et du désert (Sahara et Kalahari) et
les zones méditerranéennes des rivages
nord et sud. Les quatre grands fleuves afri¬
cains ont des *débits énormes, ils sont sou¬
vent coupés de rapides, de chutes, ou se
perdent en marécages. Ce sont: le Nil
(6 670 km de longueur et 2 200 m^/ s à l’embouchure), le Congo (4 640 km et
41 000m3/s), le Niger (4 200km et
5 000 m^/s), le Zambèze (2260 km et
1200m3/s).
Histoire. C’est dans la vallée
éthiopienne
qu’ont été découverts les restes de
ce qui est
aujourd’hui le plus vieil ancêtre
de l’homme : un australopithèque de 4 mil¬
•
de rOmo
lions d’années dont les descendants
Patrice Lumumba (1925-1961),
leader indépendantiste congolais
indépendance de l’Algérie
Les
Léopold Sédar Senghor, ancien
président de la République du
Sénégal
Jean Bedel Bokassa, ancien
empereur de
22
Centrafrique.
grandes régions d’agriculture
ont
migré jusqu’au Moyen-Orient. Le nord du
continent a été marqué, à l’époque histori¬
que, par les brillantes civilisations de
r*Antiquité (égyptienne, grecque et
romaine), par le *christianisme puis l’islam
à partir du VIL siècle. L’histoire de l’Afri¬
que noire nous est, par contre, mal connue
AFRIQUE
Afrique humaine. 1. homme
d'Algérie. 2. chasseurs Pygmées
(Cameroun). 3. Masaïs (Kenya).
4. Cérémonie animiste au Burkina
Faso. 5. Autobus réservé aux
Afrique du Sud.
Masque en cuivre du Bénin.
7. couple d’ancêtres dogon (Mali).
blancs en
6.
s
et contrastes
ifrique.
économiques
Tunis
Rabat
NISIE
^
Casablanca
Alexandrie
larrakech
ALGÉRIE
LIBYE
MAURITANIE
NIGER
SÉNÉGAL
Khartoum
TCHAD
GUINÉE-/-‘'Sbl3ÎarT^GO
V i^DoualiV-f
^
dahqmeyT
.
(BÉNIN)y^^ c5v 0|
GUINÉE/,C>
Y** \^)
de 5 000 $
0>
1
plus
,
de 600 à 1 500
$
$
^
RWAND
)(^
de 1 500 à 5 000
ÉTHIOPIE
X.
OU
P.N.B./hab./an
I
«ddls Abebi
0 Nalrol
BlIRUNn
Kinshasa
ZAÏRE
TANZANI
ANGOL
Corftbres /1
ZAMBIE
moins de 600 $
Q
de 1 à 2 millions d’hab.
^
plus de 2 millions d'hab.
1 000
ADAGASC
bqtswan:
agglomérations
2 000 km
y
/
Johan^sbourj
RÉP.
D’AFRIQUE
DU sua
Durban
23
AFRIQUE
avant
le XVl'^ siècle. Des royaumes ont
prospéré en Afrique occidentale et centrale
(Songhai, Ashanti, Mossi...), puis ils ont
été ruinés par la traite des esclaves, traite
pratiquée du XVI1'= au XIX^ siècle par les
négriers arabes et européens. La situation
Afrique. 1. Élevage itinérant au
Niger. 2. Dakar et la presqu’île du
Cap Vert (Sénégal). 3. Mine de
diamant en Afrique du Sud.
4. Marché rural au Cameroun.
du continent
été
aggravée par certains
européenne. En
effet, la France, l’Angleterre, la Belgique,
l’Allemagne, l’Italie et le Portugal se sont
partagé l’Afrique à partir de 1830. Si les
a
abus de la *colonisation
*colons
loppé
ont
mis des
terres en
valeur, déve¬
enseignement de type occidental,
construit des
dispensaires et quelques
voies de communication, ils ont aussi
confisqué les meilleurs sols et les mines,
négligé de développer l’industrie et per¬
turbé gravement les structures économi¬
ques et sociales traditionnelles. De 1946 à
1976, les *métropoles ont dû peu à peu
accorder leur *indépendance aux 5l États
actuels. Les 513 millions d’Africains ( 1983)
appartiennent à des ethnies très variées qui
abandonnent rapidement l’animisme pour
un
l’islam dans la moitié nord du continent
ou
le christianisme dans les régions
équatoriales et australes. La plupart des
États africains connaissent aujourd’hui des
pour
régimes politiques autoritaires.
•
Économie.
Plus
qu’aucun autre,
continent souffre du
ment,
ce
*sous-développemalgré les efforts de coopération
les États membres de l’O.U.A. (Orga¬
nisation de l’Unité africaine). La zone du
entre
Sahel, marquée
par un important phéno¬
désertification, connaît de fré¬
quentes famines. Partout régnent le souséquipement et la sous-industrialisation.
L’Afrique tire quelques ressources de l’ex¬
portation de matières premières agricoles
ou minières : arachides du
Sénégal, phos¬
phates du Maroc, fer de Mauritanie, café
de Côte-d’Ivoire, pétrole du Nigéria, d’Al¬
gérie ou de Libye... Mais seule une faible
mène de
part des ressources est mise en valeur.
L’aide des pays riches vise surtout à com¬
battre la faim et les épidémies. En dimi¬
mortalité, elle contribue au for¬
midable accroissement des populations.
Les échanges entre l’Afrique et la Polynésie
nuant la
sont presque
nuis: 0,33% du
extérieur de notre Territoire.
24
commerce
AGGLOMÉRATION
nom masc. Sesbania grandiflora.
Tahitien; oufai. Arbre de la famille des
Agati,
lières,. hôtels... Enfin, 5 000 hectares de
Papilionacées, de la super-famille des
Légumineuses. Il a été importé des îles
Hawaï ën 1845 par le Dr *Johnstone. Cet
Arbre poussant en plaine a une croissance
très rapide : il atteint 4 mètres ou plus en un
dans les îles *Tuamotu.
an.
Ses fleurs
roses ou
*cocoteraies
L’A.T.R.
léger.
Age de pierre. En *Préhistoire, on distin¬
gue l’âge de la pierre taillée, ou * Paléoli¬
thique, jusqu’en 8000 av. J.-C., et l’âge de
la pierre polie, ou ^Néolithique, jusqu’à
l’utilisation des métaux (tel le bronze) en
2000 av. J.-C. L’homme du
Paléolithique
fabriquait des outils et des armes en taillant
des pierres dures comme le silex, r*obsidienne, le *basalte. 11 ne savait pas pro¬
duire sa nourriture, donc il se la procurait
en chassant, cueillant, pêchant au cours de
déplacements incessants. L’homme du Pa¬
léolithique était un nomade. L’homme du
Néolithique polissait les pierres pour en
faire des outils, des haches surtout, et
adopta l’agriculture, l’élevage, la vie séden¬
une
première organisation poli¬
Polynésiens ont utilisé la pierre tail¬
la pierre polie (*herminettes). Leur manière de vivre et l’absence
d’écriture avant l’arrivée des Européens
permettent de parler de Préhistoire poly¬
nésienne. Il s’agit cependant d’une Préhis¬
toire beaucoup plus tardive que les Préhis¬
toires européenne et asiatique. Elle débuta,
dans notre Territoire, lors des premiers
peuplements insulaires (vers l’an 150 de
Père ehrétienne aux îles Marquises et l’an
650 aux îles de la Société) et s’acheva à la
fin du XVIIF siècle, à l’époque des pre¬
miers contacts avec les navigateurs
européens.
’Voir aussi : archéologie, histoire, proto¬
•
replantés, notamment
contribué à freiner r*exode
atolls déshérités et à
rural touchant les
moderniser de
tures
nombreuses
'''infrastruc¬
territoriales.
agent. 1. nom masc. Tout ce qui agit et
joue un rôle déterminant. Par exemple, la
pluie, les cours d’eau, les glaciers et le vent
sont des
tique.
été
blanches donnent
des gousses de 50 cm de long ressemblant à
des haricots géants. Son bois blanc est très
taire et
a
ont
agents d’*érosion.
grammaire, le complément d’agent dési¬
gne la personne ou la chose par laquelle
une action est accomplie.
• Un agent économique est un individu, un
groupe de personnes
ou un organisme
exerçant une action sur la vie économique
d’un pays. Du fait de leur grand nombre et
de la complexité des relations qu’ils ont
En
entre eux,
les économistes les classent
Les principaux
agents économiques
et ieurs reiations.
1. travail
2. salaires
3. services non marchands
4.
5.
impôts
paiement des biens
et services
6. biens et services
7.
dépôts
8. crédits
en
selon leur activité ; ménages, '•'en¬
treprises, '''administrations, organismes
financiers, et l’Extérieur, qui correspond
au reste du monde ayant des relations avec
le pays (exportations, importations,
échanges de services et de capitaux).
2. nom masc. Intermédiaire agissant au
nom d’une personne ou d’une collectivité :
un agent de la circulation, un agent secret.
groupes
Les
lée autant que
agglomération, nom fém. Groupe d’habi¬
tations
et
d’activités
ensemble cohérent
qui constituent
sans
un
tenir compte des
limites, administratives (commune, dis¬
trict...). Parexemple, plusieurs villages très
proches les uns des autres, une '•'ville et sa
'•'banlieue, une conurbation. La définition
fare
édifié par
l’A.T.R.
P'® Vénus
histoire.
Agence territoriale pour la Recons¬
truction (A.T.R.). Cet organisme territo¬
rial a été créé en avril 1983 pour venir en
aide aux sinistrés, victimes des six *cyclones
qui ont ravagé la Polynésie au début
emploie 450salariés et
de 1983. L’A.T.R.
collabore
avec
les communes, le Service de
l’Équipement, l’^EiV.A.A.M., le Service
de
r*Économie rurale, le Service des
*Affaires économiques et
torial du *Tourisme.
le Service terri¬
L’agence mène trois actions. Elle livre les
matériaux nécessaires à la reconstruction
ou rembourse les dépenses
les familles. Elle aide à la
reconstitution des moyens de production :
plantations, bateaux de pêche, parcs à
poissons, installations des coopératives per¬
des habitations
engagées
par
26
AGIO
l’agglomération varie selon les
doivent
plus et
compter ensemble au moins 50 habitants.
•
La commune de Papeete comptait
23 496 habitants en 1983, mais l’agglomé¬
ration, qui comprend Pirae, Arue,
officielle de
pays. En France, les espaces bâtis
être distants de 200 mètres au
Mahina,
Punaauia et
rassemblait près de 100 000.
Voir aussi
Faaa,
:
Paea
en
AGOSTINI (Jules) (1859-1930). Ingénieur
Jules
Agostini
passa
trois années à Tahiti de 1894 à 1897
et y
remplit des fonctions administratives va¬
riées : chef du service des Travaux publics,
juge, substitut du procureur, inspecteur
des écoles. Homme très actif et
curieux, il
publia plusieurs ouvrages (“Tahiti”, “Les
îles Sous-le-Vent”, “Folklore de Tahiti et
des îles voisines”) illustrés de nombreuses
♦photographies dont certaines, très rares,
montrent la case de P. ♦Gauguin et des
scènes de la ♦guerre des îles Sous-le-Vent.
26
l’homme.
Une réforme agraire modifie la réparti¬
tion des terres au profit des plus pauvres.
•
agraires sont les liens
profonds qui existent entre
le sol. Leur étude permet de
Les structures
l’homme et
22 %.
Chaussées, J. Agostini
relatif aux
durables et
nom masc. Somme prélevée par une
♦banque lors d’une opération de *crédit.
Elle comprend l’intérêt (prix de l’argent
fourni) et des commissions permettant à la
banque de couvrir ses frais de fonctionne¬
ment et de dégager un bénéfice.
En Polynésie, le taux du crédit varie entre 7
des Ponts et
terme désigne tout ce qui
champs, à leur surface, à leur
utilisation et à leur mode de propriété. Par
extension, il désigne tout ce qui a trait à
l’espace agricole et à sa mise en valeur par
•
population.
agio,
et
agraire, adj. Ce
est
AGRÉGAT
connaître les
façons dont les hommes ont
L’aménagement de
modelé le milieu rural.
est conditionné par :
aptitudes du milieu naturel
cet espaee
-
les
sols, climats...
:
relief,
les variations de la pression démogra¬
phique, qui impliquent des modifications
dans les superficies défrichées, les plans
parcellaires et le caractère intensif des
activités agricoles ;
-
-
agrégat,
nom masc. Assemblage
d’éléments divers formant un tout.
• Matériaux extraits des rivières, des car¬
rières
ou
des
lagons (*sables, graviers,
soupe de *corail). Ils servent de
remblais ou entrent dans la composition
galets,
du béton.
les facteurs mentaux, car les hommes se
une certaine idée de ce que doit être
font
leur cadre de vie ;
les facteurs sociaux
:
régime de la
propriété, mode de faire-valoir ;
le degré de développement économique
qui détermine les formes prises par
r*agriculture : agriculture de subsistance,
commereiale ou spéculative.
-
-
*paysages agraires découlent des
agraires. Les principaux sont les
*bocages de l’Europe de l’Ouest, les openfields céréaliers des bassins sédimentaires,
les rizières asiatiques, les oasis des régions
arides, les paysages liés à l’agriculture iti¬
nérante et aux longues *jachères de
certaines régions intertropicales.
En Polynésie, on observe des paysages
aussi variés que les parcelles de culture
complantées d’arbres fruitiers, le bocage
du plateau de Taravao, les *fa’a’apu maraî¬
chers dans des versants ou des plaines, les
cultures sur *motu de Huahine et Maupiti.
•
Les
structures
•
Grandeur permettant
vité
globale d’un
L’*I.N.S.E.E.
en
de
mesurer
l’acti¬
pays, pour une année.
France et l’*I.T.STAT.
Polynésie calculent ces agrégats et se
comparaisons internationales
dans le temps et dans l’espace. Les
principaux agrégats sont le *P.LB., le
en
livrent à des
*P.N.B. et le *Revenu national.
extraction d’agrégats sur
sud de Moorea
la côte
Paysages agraires en Polynésie.
1. Récolte des ananas dans une
plantation de Moorea. 2. Clairières
de culture sur motu à Huahine.
3. Fosse de culture sur un atoll des
Tuamotu. 4. Cultures maraîchères
sous serre à Papara (Tahiti).
5. Bananeraie. 6. Culture de
légumes
le plateau de Taravao.
Élevage bovin
cocoteraie (Tahiti).
sur
7. Tarodière. 8.
sous
9. Vanillière.
O le mau lenua fa’a’apu nô
Porlnatla. 1. Pafaina'a painapo i
roto / te hô'ê vahi tanura'a nô te
Moorea. 2. Vahi atetea nô te mau
tanura'a mà'a i ni’a i te motu o te
lenua nô Huahine. 3. Apo'o
tanura'a mâ'a i ni'a i te motu no te
Tuamotu. 4. Tanura'a mà'a tupu i
roto i te tare i'e i Papara (Tahiti).
5. Fa'a'apu meia. 6. Tanura'a mà'a
Hoho’a
tupu i ni'a i te mau lenua teitei nô
Taravao. 7. Fa'a'apu taro.
8. Fa'a'amura'a puaatoro I roto i te
uru ha'ari (Tahiti). 9. Fa'a'apu
vanira.
27
AGRICULTURE
agriculture,
nom fém. Ensemble des tech¬
niques et des travaux du sol visant à la
culture des végétaux et à r*élevage des
animaux utiles à l’homme. L’agriculture se
distingue du nomadisme dans la mesure où
elle est fixée
sur un
territoire. Elle
se
distin¬
aussi des activités de *cueillette car elle
implique une transformation de la nature.
L’agriculture est une activité économique
fondamentale qui est apparue lors de la
“révolution” du *Néolithique, 6 000 ans
gue
avant notre
ère. Elle fournit à l’homme les
*ahmentation ainsi que cer¬
taines matières premières pour l’industrie.
bases de
son
Elle revêt de
multiples formes suivant les
et humaines; elle
peut être *intensive ou extensive, moderne
conditions
naturelles
archaïque.
Polynésie française, l’agriculture a été
longtemps une simple activité d’autosub¬
Asie. 2. Marché rurai au Pérou.
Éievage bovin intensif en
Hoiiande. 4. Cuiture de salades
3.
sous serre
dans la ceinture
maraîchère du Randstat Holland.
5. Oasis
28
d’aménagement
algérien.
en cours
dans le-sud
*colons,
1960, elle contribuait à la formation du
“‘Produit
1984,
intérieur brut pour
ce taux est
emploie
40%. En
tombé à 4% alors qu’elle
encore un
‘•‘actif sur dix. Les
pro¬
ductions agricoles du Territoire sont des
denrées vivrières traditionnelles, en partie
partie destinées au
légumes euro¬
péens, les “‘agrumes, les œufs, le lait et la
viande. L’essentiel de ces productions est le
fait des îles de la Société. Le coprah est en
fort déclin et les autres productions expor¬
auto-consommées,
marché local
:
en
les fruits et
effondrées. Le ministère de
ou
tées
• En
l’Agriculture, créé dans le cadre de la pro¬
mulgation du statut de 1984, définit la poli¬
tique du secteur. Celle-ci est mise en œuvre
sistance avant de s’orienter,
Agriculture. 1. Repiquage du riz en
l’impulsion des *missionnaires et des
vers des productions destinées au
*marché mondial (*coton, *coprah, ‘•'va¬
nille). L’agriculture polynésienne est récem¬
ment devenue une activité marginale. En
sous
au
XIX*^ siècle,
se
sont
AGRICULTURE
l’*Économie rurale, la
par le Service dê
*Chambre d’Agriculture,
le *lycée agricole
les organismes de recherche. Parce
qu’elle est devenue une activité économi¬
et
que mineure,
dérée comme
l’agriculture doit être consi¬
un
des grands
sujets de pré¬
occupation du Territoire.
L’agriculture de subsistance vise d’abord
à satisfaire les besoins du groupe des pro¬
ducteurs et de leur famille. Ceux-ci prati¬
quent le jardinage et l’élevage de bassecour. Ils y ajoutent des activités de cueil¬
lette, de ''’chasse ou de *pêche. En voie de
disparition dans la zone tempérée, ce type
d’agriculture existe encore en milieu tropi¬
•
cal. Sur les atolls, le
éléments de l’équilibre
‘'‘cocotier est
un
des
alimentaire des habi¬
tants. L’agriculture de subsistance y asso¬
cie quelques cultures maraîchères et, par¬
fois, un peu d’*arboriculture. Dans les îles
hautes, les ‘'‘systèmes de cultures sont plus
complexes et mêlent cocoteraie, culture de
*taro sur sol humide, vergers et cultures
plusextensivessur lesocle volcanique : ‘'‘manioc,
‘•‘patate douce et des légumes européens.
L’agriculture commerciale existe à partir
l’agriculteur produit des
surplus qu’il peut vendresur un marché. La
commercialisation suppose un marché suf¬
•
du moment où
fisant et l’existence de circuits de distribu¬
faire par le biais de
‘•‘coopératives et de ‘•‘syndicats agricoles,
ou
plus simplement par le contact
producteur-commerçant ou producteurtion. Elle peut se
consommateur.
L’agriculture spéculative. L’agriculture
une agriculture spé¬
culative quand le producteur a la possibi¬
lité de jouer sur les variations du ‘•‘cours du
marché. Les exemples les plus connus en
sont les grandes exploitations céréalières
•
commerciale devient
Agriculture. 1. Céréaliculturedans
l’openfield beauceron. 2. Récolte
des betteraves dans le polder de
Flevoland (Pays-Bas). 3. Culture
Irriguée des tomates dans la
Grande Vallée de Californie.
29
AGRO-ALIMENTAIRE
d’élevage de la zone tempérée ainsi que
*plantations tropicales comme celle qui
produisait du coton à *Atimaono vers
1870, profitant de la hausse du cours du
ou
les
coton
consécutive
à
la
*guerre
de
Sécession. L’agriculture spéculative peut
aussi être pratiquée sur de petites parcelles
et dans le cadre familial ; c’est le cas de la
vanille en Polynésie française.
Voir aussi : agraire, paysage.
agro-alimentaire,
nom masc. et adj.
Secteur de l’économie qui a pour but la
transformation des produits agricoles en
denrées
alimentaires
destinées
aux
agronomie,
nom fém. Ensemble des
qui ont trait à r*agriculture.
• La recherche
agronomique en Polynésie
française est assurée par le Service de
l”'‘Économie rurale et, surtout, par le
C.I.R.A.D.
(*Centre de Coopération
internationale en Recherche agronomique
pour le Développement). Elle porte princi¬
palement sur la *vanille, le *cocotier et les
sciences
cultures vivrières.
Il existe des stations
agronomiques à Papara, Moorea, Raiatea
et Rangiroa. L’enseignement et la vulgari¬
sation des bases de l’agronomie sont du
ressort du *Lycée d’Enseignement profes¬
sionnel agricole d’Opunohu (Moorea) et
de la *Chambre d’Agriculture.
animaux. On peut y inclure
les activités de commercialisation de ces
hommes et
aux
produits. L’industrie agro-alimentaire est
particulièrement puissante aux États-Unis
et en France.
•
Polynésie, elle est surtout représentée
r*huilerie de Tahiti et l’usine de *jus de
En
par
fruits de Moorea.
Les industries
agro-aiimentaires à Tahiti.
plantes de la famille
des Rutacées (Aurantiacées) : Citron,
Orange, Mandarine, Clémentine,
Pamplemousse.
•
L’*Oranger, introduit des îles Canaries
par James *Cook, a connu un développe¬
ment très important au siècle dernier,
puisque l’archipel de la Société exportait
au moins 5 millions d’oranges par an vers
donné
secteur d’activité
CAUDÈLE
aux
nombre
boissons
Chez Nicolas
fruits des
d’employés
©Roche
O glaces
laitiers et produits
A
pl. Nom collectif
agrumes, nom masc.
agro-aiimentaire déclarant
au moins 20 millions de chiffre
d’affaires par an
(moins de 10 ouvriers)
^Sachet
industrie agro-alimentaire
^
employant de 10 à 50 ouvriers
conserverie
HUILERIE
Æg,
DE
TAHITI
industrie agro-alimentaire
employant plus de 50 ouvriers
chiffre d’affaires annuel
1 à
2,5 milliards
250-500 millions
100-250 millions
20-100 millions
(source : S.I.C. 1985. Les C.A. non communiqués
figurés par des pointillés)
sont
SANGUE
Savipac
“A *
Cotagtal
30
Roche
Laiterie du Plateau
ÉLEVAGE LAITIER
DU PLATEAU DE
TARAVAO
AHIMA’A
la *Californie entre 1860 et 1870. Malheu¬
reusement,
ruina cette
Polynésie
l’introduction
maladies
de
production et actuellement la
importe des oranges de...
Californie.
Le Mandarinier fut introduit en 1845 par le
Dr *Johnstone. Le Citron lime ou Citron
vert dont la production était florissante fut
une des victimes de la *tristeza à partir de
1975. Les *Pamplemoussiers actuels furent
introduits de Bornéo par Harrison *Smith
1921. Dans le monde, les grandes zones
d’agrumiculture s’étendent en Californie,
au Mexique et dans les pays du Bassin
en
méditerranéen.
récoltés en Polynésie (pamplemousse,
citron, limes, orange, mandarines)
agrumes
AHE. * Atoll à passe
des *Tuamotu du
Nord-Ouest situé par 14°30’ sud et 146°20’
ouest, à l’ouest de *Manihi. Découverte
par
en
Jacob *Le Maire et Willem *Schouten
1616, l’île compte .142 habitants (1983),
vivant
12 km^ de terres
émergées. Trois
collectage et d’élevage des nacres
et deux coopératives perlières y ont été
développées.
sur
fermes de
►
AHE. E
E tuha ’a
tuha'a Tuamotu ’e
motu no te
Ma ’areva
’oire
no te
’Ua ’itehia ’o Ahe
ra
vivace
e
Tenukupara te ’oire.
nâta’atapapa’ârâ ’o
►
ai te
’o Manihi ’e ’o Ahe.
’ahi’a. Eugenia malaccencis. Arbre fruitier
la famille des
Pommier
le
nom
de
Myrtacées également
de Pommier
’apara teie ma’a no tepae fenua
Maretia ma. Epiti huru ’ahi’a, te ’ahi’a ma’ohi
’e te ’ahi 'a papa ’a.
E ravehia na tona tapau ’ute ’ute ’ei ’u i te
fenua Vaihi ’e i Marite ropu, ’aita ra i Tahiti
blanche.
_
_
Malaisie.
Il
a
L’écorce contient
une
en
une
de corail dans les atolls.
cuire de petites quantités
empruntait simplement
quelques pierres à un four voisin. Ces opé¬
pour
de nourriture, on
rations
réalisées, le tout est recouvert de
été
*taro
{*’ape, teué),
tions de feuilles de ’ahi’a sont employées
dans la médecine traditionnelle pour traiter
les infections de la bouche et de la gorge. Cet
espèces de
nuit de '"cuisson est
de terre. Pour certaines
ou
rouge autrefois utilisée comme teinture à
Hawaï et en Amérique centrale. Les décoc¬
*four polynésien,
fosse pouvant
sable
sève
ou
atteindre
plusieurs mètres de diamètre et 1,50 m de
profondeur. Les aliments végétaux ou
animaux sont enveloppés dans des feuilles
ou simplement couverts de feuilles et dis¬
posés en tas ou en nappes sur des pierres
longuement chauffées : galets de rivière,
pierres d’éboulis dans les îles hautes, blocs
consiste
de
rose ou
probablement acclimaté par les Poly¬
nésiens alors que ce sont les Européens qui
ont introduit le ’ahi'a papa’a (ou Jambosier), arbre voisin du précédent. Le ’ahi’a
donne un fruit à chair ferme et juteuse, rose
et
Tahiti, mais reste
’ahi’a. Ehuru
Autrefois,
connu sous
à
Marquises.
ahimà’a. Vahimâ’a,
ra.
puha, te riro ato ’a nei te
fa ’a ’apura ’a pârau ’ei ’imira ’a faufa ’a na to
Ahe, inaha e roto parau ato ’a tona. I te
tupura'a te tuhara’a o te Tuamotu i rotopu i
na Ari’i ra ’o Tepeva ’e ’o Tufariua, ’o Ahe te
’oti’a nôte tuha’a a Tufariua, inaha, e moti i
Takaroa ’e haere roa ai i Ahe, ’oia ho’i, ’o nâ
fenua ra ïa e maha : ’o Takaroa, ’o Takapoto,
de
rare
aux
’o Manihi. 142
Maire ’e ’o Schouten i te matahiti 1616
noa atu
se
nei.
ma.
huira'atira tôAhe. ’O
Ta ’a
fait
Arbre
encore
une
nécessaire afin de neutraliser les matières
toxiques. Les plus grands fours servaient
autrefois à cuire longuement les racines de
*ti ou le fruit de l”"arbre à pain On les
creusait aussi à l’occasion des fêtes pour
cuire plusieurs '"cochons côte à côte.
Vahimà’a est volontiers
grands repas familiaux ou
amicaux. Cette préparation demande beau¬
coup de temps. Elle se fait dans une petite
fosse qui, préservée dans un coin du jardin.
Aujourd’hui,
ouvert lors des
fruits du ’ahi’SL
(Pommier rose)
31
AHNNE
servira
est
d’autres occasions. L’ouverture
en
toujours
spectacle prisé et la
un
des aliments traditionnels est bien
rieure à celle
qu’on obtient
mai te
l roio ia i iaua
’inu 'i 'e i
'a
E tahu ato'a
pierrés
basaltiques chauffées à blanc.
2. Préparation de la litière pour les
aliments. 3. Disposition des
aliments dans la fosse. 4 et
5. Recouvrement par des feuilles
de bananier et unecouchede terre.
6. Ouverture du four. 7 et 8. Les
aliments traditionnels cuits au four
tahitien : ’uru, fafa et cochon de lait.
Ahimâ’a. 1. Puera'a ofa’i anauai o
tei ha'ave'ave'ahia i ni'a i te auahi.
2. Fa'aineinera'a o te 'iri vaira'a
mâ'a. 3. Fa'anahonahora'a o te
mau ma'a i roto i te apo'o.
4-5.
Tapo'ina'ahia te raü mei'a ’e
te vari. 6. Huaira'a ahimâ'a.
7-8.
Te mau mâ'a Ote
te ahimâ'a
taha'ari.
32
:
eu
hia i roto i
’uru, fafa, pua'a
te
'a
mai i teie
roa
ma'ohi
mau ma
ma'ohi,
'eu ai i
e
'a huru
fana
rau.
ahipia’a i muta'a ihora i
o te
ma'ohi, inaha, ’aita
no le iunii
na le
na te
i tana
ma'ohi i
alu
'a.
ma
te umu
’ôpi'o, 'ia
tae
i le tau 'auhunera'a 'uni. Nâreira ato'a ho'i
te
umu
b
Ahima’a. 1. Amas de
to te
i le orara'a
la/ia e rave
Édouard Ahnne
umu ra
lana aio
Efaufa'a rahi
roto
’ë tae
tiipima mai,
mau
mahana.
mau
tunura’a ma'a ’ia
umu
supé¬
par un autre
mode de cuisson.
ahima’a. E
saveur
le
riro
li, 'o
noa
te fa
nei
a
’atupuhia nei
’ei
maerera
AHNNE (Édouard) (
naire
et homme
a
i teie tau, 'e
'a nâ
te ta
'ata.
1867-1945). Mission¬
politique. Une de grandes
figures de l’Entre-deux-guerres. Arriva à
Tahiti
en
1892
comme
Société des Missions
Nommé
en
missionnaire de la
évangéliques de Paris.
1903 directeur de l’école protes¬
il assura cette fonction
tante de garçons,
jusqu’à
retraite, en 1935. Passionné par
polynésienne, il occupa aussi le
poste de conservateur du Musée de Papeete
et passa 17 années à la présidence de la
sa
l’histoire
*Société des Études océaniennes. Édouard
Ahnne prit également une part active à la
vie
publique de la *colonie. Sa droiture et
son
bon
sens en
firent
un
personnage res¬
pecté et écouté. On le retrouva ainsi
*Conseil d’administration et
au
au
*Conseil
privé. Son intérêt pour la vie rurale le fit
président de la *Caisse agricole et de
la *Chambre d’Agriculture. En 1940,
ardent patriote, il fut un des principaux
artisans du ralliement des *E.F.O. au géné¬
élire
ral de *Gaulle. 11 mourut des suites d’une
AHU
hémiplégie le 7 avril 1945. E. Ahnne était
Compagnon de la Libération.
A Papeete, la rue qui porte son nom passe
devant le temple de Béthel et le magasin
“Honolulu”.
(Georges) (1903-1949). *Avocat
politique. Fils du précédent. Elu
^député à la Assemblée constituante de
la 1V'= République (9juin 1946), puis à
1’* Assemblée nationale (24 novembre
1946). Réélu en 1947. Il mourut à Paris en
AHNNE
et homme
1949.
*bassin-versant s’étend sur
*débit moyen est de l’ordre
l’embouchure
*pürau, constituant
l’armature du toit des maisons tradition¬
(*faré). Fixés avec de la corde ou des
(racines aériennes d’une
variété de *pandanus), ils reposent sur les
poteaux latéraux de la maison et la poutre
nelles
fibres de *’ie'ie
Sur des cordes tendues audessus des chevrons sont cousus les jolies
maîtresse.
qui supportent les feuilles de pandanus.
13 km^. Le
de 1 m^/s à
(après captages).
Voir aussi: orgue.
ahu. Plate-forme principale construite à
une
extrémité de la
ahu est
’aho. Désigne les chevrons faits de jeunes
branches droites de
qui
partie est de la commune de
*Mahina. L’Ahonu prend sa source au
Mt Pihaaiatea (1 742 m) et se jette à l’ouest
de *Orofara après un cours de 12 km. Le
AHONU. Tahiti. Cours d’eau côtier
draine la
cour
d’un *marae. Le
l’espace le plus sacré du
marae,
réservé aux dieux et aux ancêtres, lors des
*cérémonies.
Cette plate-forme peut être ;
simple : elle est alors constituée d’une
bordure de pierres délimitant un espace
-
rectangulaire :
appareillée : en forme de parallélépipède,
avec des
murs composés de plusieurs
♦assises de pierres ;
à degrés : elle est constituée de plusieurs
plates-formes disposées en retrait les unes
sur les autres, en forme de pyramide.
On trouve surtout les types de ahu décrits
-
-
ci-dessus
aux
îles du Vent. Aux îles Sous-
le-Vent, le ahu est délimité par des dalles
fichées verticalement dans le sol, autour
d’un espace rectangulaire rempli de corail
ou de pierraille. Aux Tuamotu, le ahu est
généralement formé d’une plate-forme
Ahu. 1. A quatre gradins de
basalte : marae d’Arue peint par
G. Tobin en 1792. 2. Ceint de
dalles de corail (îles Sous-le-Vent).
3. En pyramide de pierres
basaltiques, généralement de type
"côtier” accolé à la limite arrière du
(îles de la Société). 4. En
grès de plage dressées
(Tuamotu). 5. En dalles de corail
entourées d'un pavage. 6. De type
"intérieur” avec 3 pierres-dossiers.
7. En dalles de corail disposées à
plat et surmontées de pierres
dressées (ava'a) servant de
reposoirs aux dieux (Tuamotu).
marae
dalles de
Ahu. 1. Maha ana’ira'a ofa'i anavai
(marae nô Arue pênihia e G. Tobin i
te matahiti 1792). 2. Ha’atihia e te
ofa'i tahua toa (fenua Raro Mata'i).
3. Ofa'i anavai tapirihia i te oti'a
mûri O te marae (fenua Totaiete).
4. Ofa'i tahua o te fa'ati'ahia
(Tuamotu). 5. Ofa'i tahua toa
fa’atahuahia e te ofa'i. 6. Hoho'a
"roto" : 3 ofa'i turu'i. 7. Ofa'i tahua
toa O tei 'apapahia nâ raro 'e o te
’apapahia i te ava'a, ofa'i
fa'afaeara'a nâ te mau atua
(Tuamotu).
33
AH U PARA
basse ou d’une *cisté flanquée de *pierres
dressées. Dans certaines îles, on rencontre
parfois deux ahu sur le même marae. Aux
Marquises, le terme de ahu est utilisé dans
certaines îles (Ua Pou, Nuku Hiva) pour
désigner l’ensemble d’un *me’ae.
’ahu fara. Vêtement. Châle de *tapa très
fin, obtenu à partir de l’écorce des racines
souterraines du alu, variété de *pandanus
(fara) recherchée pour la blancheur de son
tapa. A *Rurutu, aux Australes, on confec¬
tionne encore aujourd’hui les pièces du
vêtement traditionnel (*tiputa, *maro,
*pâreu, lai) de cette manière.
ahurit. Poisson Barbillon du genre Paru11 est voisin du Surmulet. Il en
peneus.
existe
plusieurs espèces : le Barbillon
rouge, ahuru'ute'ute, qui mesure entre 20
et 30 cm et se rencontre aux alentours des
*passes ; le Barbillon rayé, ahuru tore tore,
qui peut atteindre 40 cm; et le Barbillon
cardinal, ahurupa’a, entièrement rouge.
►
ahu fara. E 'ahu ma ’ohi. E ravehia na te pa 'a
te a'a O le tahi huru fara, e atu te i’oa, nô te
hamani i taua 'ahu ra, no te 'uo ’uo o te 'ahu 'ia
oti mai. Mai te huru ra e, e rave pinepine-hia
na te 'ahu
fara i rurutu.
O
E
tiputa,
e maro, 'e e pareu te mau
na i taua fara ra.
hamani hia
huru 'ahu
e
AHU O MAHINE. *Marae situé sur le
*site archéologique de *Opunohu, île
de Moorea. 11 aurait été érigé par *Mahine,
vaste
logo du Ai'a Api
marae
34
Ahu
o
Mahine
grand chef de Opunohu, peu après 1780, à
l’époque de l’arrivée des Européens. Très
bien restauré, le marae est formé d’une
plate-forme dont les murs sont “à appareil
côtier” (moellons de forme hémisphé¬
rique). La cour est pavée. Le *ahu est à
trois
degrés.
’ahu ta’oto. Morceau de *tapa épais qui
servait de
couverture ou de
grand châle
pour dormir et se protéger de l’air froid de
la nuit. Le dormeur ainsi couvert était cou¬
ché
sur une
tête
natte
étendue à même le sol, la
*appui-tête en bois : là était
toute la literie polynésienne. Les
gens se
regroupaient dans une même maison pour
dormir (fare ta’oto) et échapper ainsi aux
esprits rôdeurs et malfaisants de la nuit.
sur un
’Ai’a
’Api. (La Nouvelle Nation). Mou¬
vement
politique issu du *E’a ’Api. A la
suite d’un désaccord entre F. *Sanford et
E. *Vernaudon, ce dernier, suivi de Terii
Sanford
Sylvain Millaud, décida de
parti le 9 mars 1982. Le
’Ai’a ’Api enleva trois sièges aux *élections
créer
et de
son
propre
AIGUILLE
territoriales de
alliance
vue
1982
éphémère
de constituer
et
contracta
une
lé *Tahoera’a en
majorité à 1’*Assem¬
avec
une
blée territoriale. Des dissensions internes
fragilisèrent ce mouvement ; Terii Sanford,
S. Millaud et Napoléon Spitz en furent
exclus
en
octobre 1982.
Le mouvement
(le *’Amuitahira’a)
avec des partis opposés au Tahoera’a et
s’engagea dans une opposition résolue au
gouvernement présidé par G. *Flosse.
contracta une
alliance
Aigle de mer voir Raie.
Aigrette sacrée,
Communément
fém. Egretta sacra.
appelée Héron. Tahitien :
nom
Échassier de 50 cm de hau¬
grise ou parfois blanche,
avec de longues pattes jaunes, un long cou
et un bec pointu. On rencontre l’Aigrette
sacrée sur les récifs, les plages et le long des
cours d’eau. D’après T. Henry (“Tahiti aux
Temps anciens”), ceux qui offensaient cet
oiseau avaient le cou qui se tordait de telle
façon que leur visage se trouvait dans le
’ôtu ’u. Grand
velle au cours des grands voyages de *découverte. C’est au cours
d’une telle recherche
que les marins de Samuel *Wallis se heur¬
tèrent en 1767 à l’hostilité des populations
tahitiennes de Matavai. Jean-François
Baré rappelle, dans le “Malentendu Paci¬
fique”, qu’à l’issue de la longue traversée,
l’eau manquait à bord du *Dolphin de
Wallis. «C’est la raison pour laquelle Tune
des embarcations secondaires
ne cesse
de
aiguade à terre, hésitant
pourtant à s’y aventurer, malgré les encou¬
ragements que leur prodigue la foule
tenter de créer une
massée
sur
le littoral de la baie». Mais les
relations se gâtent rapidement : «le midship
Gore se fait dérober des tonneaux à Tai¬
guade et tire dans Teau».
Wallis fait tirer
au canon
Le lendemain,
pour
ouvrir
le rivage et protéger
passage vers
navire.
un
Aigrette sacrée (’otu'u)
son
teur, de couleur
dos !
aiguade, nom fém. Lieu où l’équipage
d’un navire s’approvisionne en eau douce.
Autrefois, chaque port de commerce ou de
pêche disposait d’une aiguade aménagée.
Cette installation a disparu lorsque furent
établies des canalisations d’eau courante
permettant de multiplier les postes d’appro¬
visionnement en eau.
(source, rivière
puits) était une des premières missions
des marins qui exploraient une terre nou¬
•
La recherche de Taiguade
ou
aiguille,
nom fém.
aiguille à coudre est un instrument
en acier trempé et poli dont une extrémité
est aiguë et l’autre percée d’un chas. Autre¬
fois, les Polynésiens utilisaient des os de
baleine ou de tortue en guise d’aiguilles
pour lier les feuilles de pandanus.
• Sommet très aigu en f&rme de cône étroit
et élevé. U ne aiguille correspond souvent à
un filon de roches dures dégagé par l’éro¬
•
Une
sion différentielle. Seuls les reliefs des îles
Marquises comptent des petites aiguilles,
notamment la
baie de Hatiheu et la
mon¬
aiguille rocheuse
(dessin de J. Lejeune)
tagne de Hakaui. Lorsqu’il aborda cet
archipel en 1888, R. L. Stevenson écrivit:
premiers rayons du soleil éclairèrent
les aiguilles de Ua-Pou. Elles surgissaient
sur la ligne d’horizon comme les tours de
quelque monstrueuse église surchargée
«Les
d’ornements»
(“Dans les
mers
du Sud”).
provision d’eau
l’aiguade de Matavai
(dessin de G. Tobin)
marins faisant
à
35
AIGUILLETTE
’AIMATA. E i’oa 'ta no te Ari’i vahiné ra ’o
Pômare IV. E tamâhine matahiapo ’oia nô
Pômare IIrôua 'o Teri'itaria, tamâhine nô
Tamatoa, ari'i nô Ra’iatea.
I te matahiti 1827, i tepohera'a tôna teina iti
’o Pômare III, riro mai nei ’oia ’ei ari’i vahiné
nô Tahiti nei ’e nô Mo ’orea, nô te mau motui
au mai, 14 noa iho tôna matahiti i reira.
I tôna tau i ani ai ’oia i te Hau tamaru a te
Hau Farôni.
Aiguillettes ('â'Svere)
Aiguillette,
fém. Aiguillette croco¬
Tahitien:
possédant
une gueule étroite et
pointue, garnie de
dents acérées. L’Aiguillette chasse en se
laissant dériver jusqu’à un banc de petits
poissons. L’Aiguillette crocodile et l’Ai¬
guillette géante (tahitien : iherahi) peuvent
être un danger pour l’homme, menacé
d’être transpercé s’il se trouve sur leur
trajectoire.
nom
dile (Tvlosurus crocodilus).
’â’âvere. Poisson très allongé,
►
’â’àvere. E i’a e tae 'a ho “ë metera ë hau atu i te
E ’utu ’oe'oe ë te roa tôna. Nôreira, e i'a
roa.
huru
te
'a 'avéré ; e puta te ta 'ata iâna,
i rapae i te miti. E hiti a 'au 'e i
'itehia ai te 'a'avéré. E hapehia e, e
ataata te
'ia 'ou 'a iho
hiti
ava e
a ra
'ia hi 'o-hia
tapu ra 'au painu
atu.
AIMATA (1813-1877). Nom de jeune
fille de la reine *Pomare IV Vahiné. Elle est
la fille aînée de *PomareIl et de sa com¬
pagne, *Teri’itaria, fille du roi *Tamatoa
de Raiatea. Aimata signifie “qui
mange
l’oeil”, et tire son origine d’une antique
qui voulait
coutume
que le roi fasse sem¬
gauche de la victime
marae. La jeune
princesse
blant d’avaler l’oeil
immolée
et
(dessin de J.A. Moerenhout)
vie toute orientée vers les danses
les fêtes avant de devenir, à la mort de
son
Aire d’influence de
■
le
mena une
Ai mata
A.
B.
sur
Papeete.
demi-frère
Tahiti, à 14 ans.
région administrative de Papeete
approvisionnement en denrées agricoles
approvisionnement en produits de
l'aquaculture et de la pêche
zohe de fréquentation touristique
distribution journalière des journaux
quotidiens de Papeete
*PomareIII, reine de
air,
’opu ari’i i Papa’oa i ’Arue.
nom masc.
Mélange de deux
lores composant
gaz
inco¬
l’atmosphère terrestre :
r*oxygène (21 %) et r*azote (78 %), qui se
combinent
avec la vapeur d’eau et des
gaz
l’argon, le gaz carbonique, l’hydro¬
gène, l’hélium... La composition de l’air
peut se modifier sensiblement au-dessus
des grandes villes, des volcans ou des
forêts. L’air est pesant: 1,293g/litre. La
pression qu’il exerce diminue en altitude et
varie au sol en fonction de la température :
l’air chaud est léger, l’air froid est plus
lourd. L’importance de l’air dans la respi¬
ration exige que nous préservions sa
pureté.
Voir aussi : atmosphère, pression atmos¬
rares ;
phérique.
Hom.
air (un air
:
famille), aire, ère,
d’opéra,
erre,
hère.
aire, nom fém. Espace limité,
espèce
ou
à
une
activité.
un
air de
propre
à une
aire d’influence. *Région dominée par la
puissance économique et le pouvoir d’at¬
•
traction des ^services d’une *ville. La ville
puise dans son aire d’influence de la ♦maind’œuvre pour ses *industries, *commerces,
♦administrations. Elle peut s’y approvi¬
sionner partiellement en denrées alimen¬
♦matières premières. Elle y
clientèle de ses commerces, de ses
manifestations culturelles et de ses établis¬
sements scolaires. A l’inverse, la ville dif¬
fuse dans son aire d’influence des produits
ou en
trouve la
C
Hiva Oa
manufacturés, parfois un ♦journal régional
des émissions de ♦radio ou ♦télévision.
Les limites de l’aire d’influence peuvent
varier selon le domaine choisi.
Pour ♦Papeete, les flux quotidiens de maind’œuvre et la clientèle des magasins vien¬
ou
AB
ABC
c
RangirgZ
—oWanthi
Tahaa
Bora BorÉp- • •♦^uahine
Raiatea
de Tahiti et Moorea. L’aire
s’étend aux îles Sous-le-Vent et aux Tua¬
motu du Nord si l’on prend en compte les
nent surtout
Moorei
Reao
O
Moruroa
Rurutu
Tubuai
36
menema o te
taires
Nuku Hiva
C. aire de diffusion en direct des
émissions télévisées
D. zone de recrutement quotidien ou
hebdomadaire de la main-d'œuvre
A
Maupiti
’Ua pohe ’oia i te 17 nô Tetepa matahiti 1877 i
tôna aora’i i Papeete ’e ’ua hunahia ’oia i te
o
Mangarevâ*
déplacements de touristes issus de Papeete.
Mais Papeete est bien aussi le chef-lieu de
la Polynésie entière par sa fonction de
commandement politique et administratif.
Papeete recrute les élèves de ses lycées dans
l’ensemble du Territoire, y diffuse ses jour¬
naux, ses émissions de radio et y organise
les flux migratoires.
AIR TAHITI
aire optimale. Zone, variable selon les
espèces, qui présente des conditions d’*environnement et en particulier climatiques,
qui sont les plus favorables au développe¬
ment, à la croissance et à la reproduction
•
d’un être vivant.
Voir aussi
• aire de
:
biotope, écosystème.
tolérance. Zone théorique, carac¬
téristique de chaque espèce, délimitée
les conditions d’environnement les
par
plus
extrêmes permettant la survie de l’espèce
(températures, pluies, relief, sols, autres
êtres vivants...). Au-delà ou en deçà de ces
limites,
teurs
ces
conditions deviennent des fac¬
trop défavorables et la survie de l’es¬
pèce n’est plus possible. L’aire optimale
s’inscrit dans l’aire de tolérance. Plus
on
s’éloigne des conditions optimales, moins
les populations sont nombreuses car leur
survie nécessite une adaptation de plus en
plus sévère. L’étendue géographique où
l’on peut effectivement trouver une espèce
représente son aire de répartition.
Autres sens : superficie d’une figure géomé¬
trique : l’aire d’un triangle ; nid d’un
rapace : l’aire de l’aigle.
Air Moorea. Compagnie aérienne inté¬
rieure de
Polynésie française qui
à la société *Air Tahiti
en
a
succédé
1986 et dessert
ligne Tahiti-Moorea. La
première société qui assura cette liaison
avait pris le nom d’Air Tahiti. Elle fut fon¬
dée en avril 1950 par Jean Arbelot et Mar¬
cel Lasserre et utilisait des *hydravions.
essentiellement la
ment), soit respectivement 17 % et 21 % des
*aéroport.
trafics de cet
Air Tahiti.
Compagnie aérienne inté¬
Polynésie fran¬
rieure desservant les îles de
çaise. Air Tahiti a succédé à la société Air
Polynésie en 1986, celle-ci ayant elle-même
pris la suite du *Réseau Aérien Interinsu¬
laire (R.A.l.) en 1971. Le R.A.l. avait été
créé en 1958 par *U.T. A., mais une grande
partie du capital a été cédée au Territoire et
à des actionnaires locaux en 1985. Désor¬
mais, les décisions commerciales et techni¬
la compagnie se prennent
ques concernant
Elle desservait aussi les îles Sous-le-Vent et
compagnie fut appelée
*Régie aérienne interinsulaire en 1953,
puis Air Polynésie en 1971. Une nouvelle
compagnie Air Tahiti naquit en avril 1968.
Depuis 1985, année où elle a été rachetée
par le Territoire, Air Tahiti/ Air Moorea a
le monopole de la liaison commerciale
Tahiti-Moorea. Entre les deux îles, 25
rotations quotidiennes sont assurées, du
les îles Cook. Cette
lever au coucher du soleil. Air Moorea
effectue aussi quelques vols à la demande
vers les autres îles. La société possède 6
bimoteurs Britten Norman et 3 Piper. Elle
a transporté 185 554
emploie 50 salariés.
passagers en
1987 et
Air New Zealand. Compagnie aérienne
néo-zélandaise.
Fondée
en
1945, cette
compagnie nationale a absorbé plusieurs
sociétés privées, dont la *T.E.A.L. qui a
assuré des, liaisons Auckland-Tahiti de
1951 à 1955. Air New Zealand relie Papeete
à Los Angeles et *Auckland deux fois par
semaine par Boeing 747 et *Rarotonga une
fois par semaine par Boeing 767. En 1987,
la
compagnie
a
embarqué
ou
débarqué à
Tahiti 138713 passagers, dont 81074 en
transit, et 2114 tonnes de *fret (des pro¬
duits de l’élevage et des conserves notam¬
37
AITARERU
Papeete. Après avoir utilisé des
DC4, la compagnie s’est
dotée, en 1973, d’une flotte composée de
deux Fokker F 27, deux Fairchild (tous bi¬
moteurs de 48 places), un Twin Otter de
15 places et un Britten Norman de 6 places.
Air Tahiti a entrepris de moderniser sa
AITARERU. Nô
avions de type
Paparua. ’Ua lere
flotte
en
mettant en
service trois ATR 42
Voir aussi
:
aviation.
AITARERU. Début du XIX= siècle. Pre¬
*Rapa qui adopta la reli¬
gion chrétienne. En 1825, la *goélette tahitienne Snapper fit escale à Rapa. Craignant
d’être attaquée par la flottille de *pirogues
mier habitant de
venue
en
à
sa
rencontre, elle repartit aussitôt
deux indigènes qui étaient
emmenant
déjà montés sur le pont : Aitareru et Paparua. Les deux Rapa furent remis aux bons
soins du *missionnaire John *Davies à
Tahiti. D’abord terrifiés, ceux-ci s’attachè¬
rent bientôt à leurs hôtes anglais et tahitiens et se prirent d’un vif intérêt pour le
bétail, les cultures, ainsi que pour la reli¬
gion chrétienne... Quelques mois plus tard,
d’origine
et devinrent les premiers *agents du *christianisme à Rapa.
Voir aussi : évangélisation.
ils s’en retournèrent dans leur île
38
(Arbre de fer)
i te
’orometua Peretâne
ra
’o
Davies.
matahiti iho ra, hoho ’i ana ’e atura raua
i tô râua fenua nô te poro i te ’evaneria i roto i
I
taua
to raua
iho
nuna
’a.
en
emploie 400 personnes et dessert
32 îles. La compagnie a transporté 207 424
passagers et 696 tonnes de fret en 1987.
1987. Elle
’aito
Rapa ’o Aitareru râua ’o
ana ’e mai i Tahiti, i Papara,
matahiti 1825 ’e ’ua riro ’ei pipi nâ te
donc à
’aito. Casuarina equisetifolia. Arbre de fer
Jïlao. Ce grand Arbre, qui aime le bord
plages, appartient à la famille des
Casuarinacées. Sa silhouette rappelle celle
des *Conifères, mais il fait partie du groupe
des *Angiospermes. Le même plant porte
des fleurs mâles et femelles séparées. Le
’aito était l’emblème de *Oro, dieu de la
guerre, et des guerriers qui portaient ce
nom. Quand les Pômare prirent le nom de
*Vairaatoa, cet Arbre et les guerriers dont
il était l’emblème ne purent plus être nom¬
més toa, comme auparavant, mais ’aito,
toa étant devenu
tapu. Le bois du ’ailo,
très dur, était utilisé pour sculpter les
images de Oro et pour façonner des *battoirs à tapa et des armes telles que les
ou
des
*casse-tête et les
ture.
*lances. Le
sève rouge qui sert
’aito hiri
à la *teinAujourd’hui, le ’aito fait office, abu¬
donne
une
sivement, d’arbre de Noël.
►
’aito. E toa ato’a te tahi atu i’oa o teie tumu
râ’au. Nô te atua ra ’o ’Oro atua o te tama ’i
teie tumu râ’au. I te rirora ’a te i ’oa ra ’o
Vaira’atoa ’ei i’oa nô Pômare, taui-ato’a-hia
AKAROA
atura te toa
’ei ’aito, inaha ’ua riro te toa ’ei
tapu. Mai reira mai, pi'i-noa-hia atura
taua râ'au ra e ’aito. ’O te i’oa ato 'a no te mau
ta 'ata tâma ’i tuiro ’o ra, ’oia ho ’i te ’aito. E
râ’au pa ’ari roa te ’aito, ’o te ravehia na ’ei ti ’i
ta’o
no te atua ra
’o Oro, ’ei i’e
iutuha’a, ’oia hô’i
nô te tupa ’i i te ahu tapa, ’e ’ei mauiha ’a
tâma ’i. Te vai ra te tahi huru ’aito e ravehia
tôna tâpau ’ei ’ü, ’o te ’aito-hiri ïa.
’aito mou’a. Ce
na
désigne deux Arbres
de montagne très différents ;
Weinmannia parviflora (Cunionacées).
On ne le trouve qu’à partir de 600 m d’alti¬
nom
vestiges montrent l’importance du peuple¬
ment qui existait jadis à l’est de la presquKle de Tahiti Iti.
Voir carte Taiarapu.
►
’AIURUA. Efa’a teie no Tautira ’e te vai ra i
reira te tahi mau paepae rarahi i ni’a iho a ra i
fenua ra ’o Vainaue, Temoaeroa ’e ’o
'Oputu. E riro ïa ’ei tapa’o fa’a’ite no te vahi
te mau
nohora ’a o
no Tautira
mau
te ta
ra.
’ata i te matamua i taua luha ’a
’Ua ’ite-ato ’a-hia ho ’i te tahi
tapa’o mai teie te huru i ni’a, i te motu
’o Vai’ote.
’o Fenua’ino ’e i roto i te fa’a ra
ra
’aito mou’a
(Weinmania parviflora)
-
tude. Son bois est blanc et très dur.
-
Stypheliapomarae (Épacridacées). On le
à partir de I 500 m sur les crêtes et
trouve
sommets.
AKAMARU. Petite île rocheuse de l’ar¬
chipel des *Gambier, située à 7 km au sudest de *Mangareva. D’une superficie de
1,5 km^, elle culmine à 246
qu’épisodiquement
familles. C’est à Akamaru
AITUTAKI. Une des
principales îles de
l’archipel des *Cook du Sud (18°52’sud,
159°45’ouest). Ses 2335 habitants (1981)
vivent de la récolte des *agrumes, du
*coprah, et du tourisme. Son vaste lagon a
été balisé après 1945 pour accueillir les
*hydravions. De 1947 à 1958, quand Tahiti
ne disposait que d’une *hydrobase, Aitutaki était la première escale pour les vols
internationaux au départ de Papeete. Ses
groupes de danse étaient très appréciés au
*
m et
n’est habi¬
quelques
qu’en 1834 les
pères François *Caret et Honoré *Laval
célébrèrent leur première messe à terre.
tée
par
Voir carte Gambier.
Akamaru
vue
de l’îlot Mekiro
Tiurai.
Altutaki
péninsule
près de *Christchurch, dans
AKAROA. Baie située dans la
de * Banks,
nie du Sud de la *N6uvelle-Zélande. C’est
qu’arrivèrent, en 1840, une soixantaine
envoyées par la “Compagnie de
Bordeaux et de Nantes pour la colonisa¬
là
de familles
tion de nie du Sud de la Nouvelle-Zélande
ses dépendances”. Mais
le traité de
*Waitangi, qui liait la Nouvelle-Zélande à
l’Angleterre, venait juste d’être signé. Les
colons n’en débarquèrent pas moins. Ils
furent à l’origine de la petite ville d’Akaroa, où certains noms de rues témoignent
et
établissement
1845
français d’Akaroa
vers
fenua farani noAkarôa i te matahiti
1845
AIURUA. Tahiti. A l’est de la
presqu’île de
*Taiarapu, la vallée Aiurua est la dernière
accessible par terre et par mer depuis *Tautira. De nombreuses plates-formes d’habi¬
tation et de culte y furent étudiées en 1971
par J.Garanger. On peut y admirer trois
grands ensembles cérémoniels sur les terres
Vainaue, Temoaeroa et Oputu. Ce dernier
forme un ensemble de près de lOOOm^,
constitué de cinq plates-formes pavées,
étagées en gradins au pied de la montagne
Maueraa Haapei. Avec celles de l’ilôt de
Fenuaino et de la vallée de la *Vaiote, ces
39
AKIAKI
alambic,
nom masc. Appareil servant à
fabriquer de r*alcool. 11 est formé d’une
chaudière où bout un jus fermenté, et d’où
part un serpentin dans lequel les vapeurs
d’alcool
•
refroidissent et
se
W. *Ellis
se
condensent.
rappelle qu’entre 1800 et 1815
«des districts entiers
réunissaient
se
sou¬
ériger ce qu’on peut appeler un
alambic public. C’était un instrument pri¬
mitif et de mauvaise apparence, mais qui
ne répondait que trop bien à son but» (“A
la Recherche de la Polynésie d’autrefois”).
Les premiers alambics en métal furent
vent pour
introduits à Tahiti
Voir aussi
:
vers
1860.
alcoolisme.
Région riveraine de l’océan
Pacifique et de l’océan Glacial Arctique,
située au nord-ouest de 1’*Amérique du
ALASKA.
Nord.
•
Découverte
en
1741 par
Béring et Tché-
rikoff, elle fut annexée par les Russes et
devint un centre important du commerce
L’approvisionnement des
des fourrures.
chasseurs de l’Alaska était assuré par les
îles *Hawaï qui entrèrent dans la sphère
d’influence russe en 1816, date à laquelle le
roi *Kamehameha F’'jura fidélité au tsar.
L’Alaska était cependant fort éloignée de
Moscou et la Russie vendit
ce
territoire
*États-Unis en 1867. L’Alaska
devenue un État de l’Union en 1959.
aux
•
est
Ses 1 518 000 km^ sont très montagneux
(Mt Mac Kinley : 6200 m). 11 y règne un
hiver très long et rigoureux. Les gisements
provoqué une “ruée vers
Aujourd’hui, les
revenus de ses 500000 hab. (estim. 1984),
dont une population indigène d’Esquimaux, proviennent de l’extraction du pé¬
trole à Prudhoe Bay, de la pêche, des
aurifères avaient
l’or” entre 1880 et 1910.
conserveries de
bases militaires
oléoduc Prudhoe
Bay-Port Valdez
encore
France
des îles
de cet essai de colonisation. La
riposta à ce traité par l’annexion
* Marquises, en 1842.
Voir carte Nouvelle-Zélande.
saumon
comme
et de
l’activité des
Anchorage.
albumen, nom masc. Désigne, en botani¬
que, les substances de réserve contenues
dans les graines et qui servent à la nutrition
de l’embryon ou de la jeune plantule, lors
de la germination de la graine. L’albumen,
selon les espèces, contient des lipides carac¬
téristiques ; palmitine, oléine, stéarine,
ainsi que des résines, des baumes et des
alcaloïdes. On le trouve chez toutes les
^Angiospermes sauf chez les *Orchidées.
Dans la noix de coco, on trouve à la fois de
l’albumen liquide (eau de coco) et de l’al¬
bumen solide (la chair blanche).
Ce terme désigne également le blanc d’œuf.
AKIAKI. *Atoll
sans lagon des *Tual’Est, situé à 190 km à l’est de
*Hao, par 18°33’sud et 139°13’ouest.
motu de
Découverte par Bougainville en 1768 (et
nommée par lui île Garnie), Die est auj our-
alambic
(dessin de W. Ellis)
hapaina titi'a ava
40
inhabitée, mais la *cocoteraie est
exploitée par la population de *Vahitahi.
alcool,
lore et à
nom masc.
saveur
lation de vins
Liquide volatile, inco¬
brûlante, obtenu par distil¬
ou
de
jus sucrés fermentés.
d’hui
Les boissons alcoolisées contiennent
Voir carte Tuamotu.
proportion variable d’alcool, exprimée en
degrés. Les *bières légères titrent 2°, les
une
ALGUE
vins 10° environ, mais certaines eaux-devie ou liqueurs atteignent 40°.
• Au XIX° siècle, les Européens ont intro¬
duit de grandes quantités d’alcool en Poly¬
nésie. Les *baleiniers offraient habituelle¬
ment des
dames-jeannes d’eau-de-vie, du
insulaires
originaires d’Hawaï apprirent
*rhum surtout, en échange de vivres frais.
Dès 1811, des matelots déserteurs et des
Tahitiens à distiller le jus sucré des
racines de *ti. Ensuite, ce sont les *colons
aux
qui se mirent à fabriquer de l’alcool à partir
de jus d’oranges, de noix de coco fermen¬
ou de sève de cocotier. Ils se livrèrent
également à la production de rhum dans les
♦plantations de canne à sucre.
tées
Aujourd’hui, les boissons alcoolisées les
plus consommées en Polynésie sont la
bière, les eaux-de-vie tel le whisky, et les
vins progressivement introduits par
communauté d’origine métropolitaine.
Voir aussi : alambic, alcoolisme.
la
’ava. Hou te papa'a a tae mai ai i Porinetia
nei, e inu na ïa te ma ’ohi i le ’ava ma ’ohi (e
kava te tahi atu i’oa). Na te papa’a ïa i ’afa’i
mai i ta râtou iho ’ava (te ’ava papa S) iô tatou
pia, te
ho ’i mai te whisky,
pastis, te rhum (’ava-tô) ’e ’ua rau atu â. E
hâmanira’a ’ava-to ato’a to Tahiti nei, ’o
’Atimaono ta te vâhifa’a’apura’a, tavirira’a ’e
uaina ’e te ’ava pa ’ari ato ’a
te
hâmanira ’a ’ava-to i te matamua ra.
Mai te matahiti 1811, ’ua ha’amata te ma’ohi i
te hâmani i te ’ava pa ’ari mai ta te papa ’a
mau papa ’a ïa ’e te tahi ato ’a
ma’ohi nô Vaihi mai i ha ’api’i i te
ma’ohi i té rave ’a no te titi’a i te ’ava mai roto
mai i te mau ma ’a hotu o te fenua, mai te
ravera
’a. Nâ te
atu mau
’anani, te ha ’ari ’e tae
te
’ava-ti.
roa
atu i te
hamanira ’a i
farani io tatou nei i inu ato’a
uaina ’e i te ’ava pa ’ari ra te
I te taera’a mai te
ai te
mâ’ohi i
te
’apitati (absinthe),
’Ua riro ’e te riro noa nei a te
’ei tumu fifi
rahi i te fenua nei.
’ohipa inu ’ava
une
accoutumance
dont il
a
du mal à
défaire. En ce sens, r*alcool peut être
considéré comme une drogue. Mais l’al¬
coolisme ne doit pas être confondu avec
se
l’ivresse, qui résulte d’une consommation
excessive, mais passagère, d’alcool. L’al¬
coolique fait peser sur la collectivité, et en
premier lieu sur sa famille, des risques très
grands : femme battue, enfants manquant
d’affection, d’éducation, voire de soins
élémentaires. Lui-même est menacé par
cancer,
le
les maladies cardio-vasculaires et,
dans certains cas, par la folie qui se mani¬
feste par des crises de délirium tremens.
Ainsi, l’abus d’alcool aboutit souvent à une
déchéance de la personne
r^acculturation.
Aujourd’hui, s’il a beaucoup diminué, l’al¬
Polynésie. 11
une
pose
question sérieuse en
de graves problèmes
psychologiques, biologiques et criminolo¬
giques. Seule la désintoxication peut en
venir à bout, mais elle dépend avant tout de
la volonté du malade et du soutien de ses
proches. Des groupements antialcooliques
liés aux Églises ont recours au serment,
comme la ♦Croix bleue, pour donner plus
de poids à la résolution de l’abstinent.
Voir aussi: Oranger.
Alcyonnaires,
nom masc. pl. Animaux
marins de la classe des Anthozoaires. On
les appelle aussi Octocoralliaires car leurs
♦Polypes possèdent huit tentacules ou un
multiple de huit et leur cavité gastrique est
divisée par huit cloisons ou un multiple de
huit. Certains possèdent une consistance
charnue et forment des colonies encroû¬
tantes, d’où leur nom de “Coraux mous”.
Le ♦Corail rouge ou Corail vrai ( Corallium
alcoolisme, nom masc. Abus de boissons
alcoolisées qui entraîne l’intoxication. La
consommation répétée de boissons fer¬
mentées ou distillées conduit celui qui s’y
livre à
L’alcoolisme fit des ravages en Polynésie
quand les Européens introduisirent massi¬
vement de l’alcool en paiement des pro¬
duits et des services fournis par les insu¬
laires. Au XIX° siècle, ceux-ci consom¬
mèrent de telles quantités de ♦rhum que,
très vite, l’alcoolisme devint un véritable
fléau qui entraîna un relâchement des
mœurs, des orgies et des meurtres. On
allait jusqu’à boire des parfums ! Au début
de ce siècle, cette calamité prit une telle
ampleur que la prohibition (interdiction de
fabriquer et de vendre de l’alcool) fut pro¬
mulguée par un arrêté du 11 avril 1904. Des
observateurs notèrent que la cause du mal
résidait dans la crise psychologique que les
Polynésiens connaissaient alors, du fait de
•
coolisme reste
►
nei ’e ’o te inuhia nei ïa i teie tau, mai te
en état d’ivresse, peuvent avoir
conséquences fatales.
automobile
des
humaine, qui
perd toute responsabilité de ses actes,
même quand ceux-ci, comme la conduite
ruhrum), très recherché en joaillerie, appar¬
tient à ce groupe d’Alcyonnaires ou Octo¬
coralliaires, mais à l’ordre des Corallidés.
massif
d’Alcyonnaires
nom fém. Les Algues constituent
ensemble de végétaux très variés appar¬
Algue,
un
groupe des Thallophytes. Leur
appareil végétatif, ou thalle, ne comprend
ni tige, ni racine, ni feuille mais des cram¬
pons, des articles plus ou moins ramifiés,
cylindriques ou pleins, des lames, des
rubans, des boules, des filaments, des pla¬
ques encroûtantes gélatineuses ou indu¬
rées. Elles possèdent de la ♦chlorophylle ce
qui leur permet de réaliser la ♦photosyn¬
thèse. Si la plupart sont aquatiques, cer¬
taines peuvent être aériennes et vivre sur les
tenant au
rochers et les écorces d’Arbres.
Les Algues constituent le principal peu¬
plement végétal des eaux de Polynésie. Les
♦Zooxanthelles vivent en symbiose avec les
♦Polypes des ♦Coraux récifaux. On distin¬
•
gue quatre groupes ;
41
ALGUE
Algues. 1. Crête algale à
porolitons (atoll de Takapoto).
2. Caulerpa scurati.
3. Cyanophycées produisant des
bulles d’oxygène. 4. Touffes de
Turbinaria ornata (Moorea, -5 m).
5. Microdyction (pente externe de
l'atoll de Takapoto, - 3 m).
6. Caulerpa urvilliana, Algue verte
commune des fonds de lagon.
7. Halimeda tuna. 8. Halimeda
taenicola. 9. Colpornenia sinuosa.
Algue commune des platiers.
42
Cyanophycées ou Algues bleues qui
peuvent se présenter sous forme de fins
filaments ou de plaques muqueuses sou¬
-
les
vent
noirâtres
ou
brunâtres.
les Chlorophycées ou Algues vertes aux
formes très variées. Certaines sont calci¬
-
fiées
comme
V*Halimeda dont la décom¬
position est à l’origine d’accumulations
importantes de sables blancs.
les Phéophycées ou Algues brunes éga¬
lement très variées : les Sargasses attei¬
gnent un mètre de longueur.
-
les Rhodophycées ou Algues rouges.
Beaucoup sont calcifiées et souvent
-
confondues
avec
Mèlobésiées
qui jouent
tant
les Coraux
un
; ce
sont
les
rôle très impor¬
dans la construction des récifs. Elles
se
algale, là où les vagues
se brisent, et forment des plaques encroû¬
tantes jaunes ou rouge violacé.
Voisin des Algues, un groupe est caracté¬
risé par des cellules algales vivant en sym¬
biose avec le mycélium d’un Champignon ;
ce groupe rassemble les Lichens.
trouvent sur la crête
ALIMENTATION
alimentation,
nom
fém. Action de four¬
nir des substances nutritives à
vivant. Par
un
être
extension, c’est l’action d’ap¬
provisionner une collectivité ou un appa¬
reil en produits nécessaires à leur fonction¬
nement. Le terme désigne aussi l’ensemble
de ces produits.
• En Polynésie, les féculents fournissaient
traditionnellement l’essentiel de l’alimen¬
provenaient du *taro, du *teve,
*ignames, des bananes (fë'i et mei’a),
des fruits de l’*arbre à pain (’uru) et de la
*patate douce. D’après J. Barrau (“Plantes
utiles de Tahiti”). cette prédominance des
féculents ne conduisait pas à la malnutri¬
tion. «11 faut dire que les aliments coutu¬
miers sont d’une remarquable qualité (...)
ils sont loin d’être uniquement constitués
d’hydrates de carbone. Leur teneur en
oligo-éléments est en général satisfaisante
et celle en acides aminés loin d’être négli¬
geable». Les découvreurs ont d’ailleurs
trouvé les populations dans un état de
santé remarquable. Les protéines animales
tation. Ils
des
Alimentation. 1. Tamâ’ara'a dans
les années 1930, 2. Famille à table
aux
Marquises. 3. Gâteaux
tahitlens nappés de coco râpé.
4. Vendeuse de taioro, coco râpé
et fermenté. 5. Poe de papaye au
lait de coco. 6. Principaux
éléments de l'alimentation
poiynésienne contemporaine.
Chargement de sodas pour le
7.
ravitaillement de Raiatea.
Te mau mâ’a. 1. Tâmâ'ara'a tahiti.
2. Tâmâ'ara'a nu'uhiva. 3. Faraoa
monamona
paraihia i te opa'a o tel
anahia. 4. Vahiné ho'o taioro,
opa'a anahia 'e o te fa'ahôpuehia.
5. Poe i'ita taha'ari. 6. Te mau ina'i
mâtâmua no te orara'a
mahaua ato'a.
o
te mau
43
ALIZÉ
travailleur
de force
3 500
2 850
2 300
JB
femme
enceinte
2 300
fille
2 000
cythère (vi), du *kava, de \'*'ahi'a, du
*nono et du *mâpë.
• Aujourd’hui, les prix de ces produits sont
élevés et l’on ne s’offre guère de mâ’a
tahiti que les jours de fête. L’alimentation
des Polynésiens se rapproche de celle des
habitants des pays développés, la dépas¬
sant même pour les protéines d’origine
marine, les denrées à base de farine de blé,
garçon
3 000-
-
2 350
1 800
sédent.^
2350
2 150
1 750
1 500
sucres raffinés, les *alcools forts et les
boissons industrielles sucrées. La ration
les
1 000 -
moyenne atteignait
1980 alors qu’elle est de
calorique journalière
enfant
3-6
ans
enfant
6-10
ans
enfant adolesc. femme
10-13 ans
homme
3* âge
3 747 *calories
3 100 calories
en
en
Métropole et que la ration
cal./jour (moyenne
conseillée est de 2 250
pour la population entière). Les déséquili¬
bres alimentaires actuels expliquent lès
mauvaises dentitions,
Volume et composition
de la ration alimentaire
quence du *diabète et
vasculaires.
idéale
Voir aussi
:
l’*obésité, la fré¬
des *maladies cardio¬
diététique.
quotidienne d’un être humain.
Rahlra’a ’e âno’Ira’a aunoa o te
mà’a tâmahana o te hô’ë ta’ata.
nom masc. Vent de secteur est souf¬
flant dans les régions intertropicales, issu
alizé,
*anticyclones installés entre les 15“ et
degrés de *latitude nord ou sud. Au
temps de la marine à voile, les navigateurs
des
35“
produits de la pêche, de la
récolte des coquillages et d’animaux do¬
mestiques tels que le *porc, le *chien et les
volailles. Certains produits servaient essen¬
tiellement de compléments alimentaires,
parfois précieux lors des guerres ou des
mauvaises périodes climatiques. Il s’agis¬
sait des amandes du *pandanus, des tiges
venaient des
de *canne à sucre, des *noix de coco dont
on tire toujours r“eau” et l’amande râpée
pour produire le lait ou le *iaioro
té. Les Polynésiens consommaient
fermen¬
aussi les
racines, de *ti, le jus du *gingembre, les
feuilles de *’ape et les fruits du *pommierun
repas "équilibré”
comprend
un aliment de chaque groupe
no te ho'e tama'ara'a hau atu, o te ravera'a
ia ho'e noa a'e ma'a i na pupu e toru.
au
moins
surnommaient
les
alizés “les vents du
Réguliers et modérés, ils per¬
mettaient des liaisons faciles entre l’Europe
et l’Amérique du Sud, riche en épices et
métaux précieux.
• En Polynésie, les alizés chauds et hu¬
mides du nord-est (j'a'arua) nous viennent
de l’anticyclone de Hle de Pâques. Pen¬
commerce”.
dant la saison fraîche souffle le *mara ’amu,
sec, qui arrive de l’anticyclone des îles
*Kermadec èt prend une composante sud^
plus
est, dévié par
la rotation terrestre.
Allamanda voir Monette
allégeance,
nom
gation de fidélité
une
fém. Promesse ou obli¬
souverain ou
envers un
nation. Au Moyen
vassal
jaune.
Age,
en
Europe, le
prêtait serment d’allégeance à
suzerain.
son
employé en Polynésie lors¬
après 1815, les îles prêtèrent serment
d’allégeance envers les *Pomare. Outre les
îles du Vent, il y avait les îles Sous-le-Vent,
les Tuamotu de l’Ouest, Tubuai et Raiva•
Ce terme fut
que,
vae.
Le *Protectorat fut à
forme d’allégeance
la France.
ALLEMAGNE
du
son
tour une
royaume
Pômare à
(République fédérale d’).
État d’*Europe centrale.
affiche composée par le Service
des Affaires sociales pour une
meilleure hygiène alimentaire
parau
pia
na te
Pu ’ohipa turuuta’a
pàrurura'a maita'i i te
pae'au o te mâ’a
no
44
te hô’S
Géographie. Créée en 1949 par la réu¬
zones d’occupation militaire amé¬
ricaine, britannique et française, cette
république fédérale et libérale n’est avec
l’Allemagne de l’Est (République démo¬
cratique allemande), socialiste, qu’une par-
•
nion des
ALLEMAGNE
tie de l’ancien Reich fondé
en
1871
et
après la 2'=*Guerre mondiale.
Le pays s’étend sur 248 454 km^ et com¬
prend plusieurs régions naturelles. Une
grande plaine argileuse et sableuse s’ouvre
au nord sur un littoral bas tandis qu’au
centre les massifs anciens (Massif schisteuxrhénan par exemple) sont fragmentés par
démantelé
altitudes se
relèvent, du bassin sédimentaire de SouabeFranconie au plateau bavarois et aux Alpes
des bassins fertiles. Au sud, les
(MtZugspitze
continental
:
avec
2966m). Le climat est
des hivers rudes et des étés
L’Allemagne acheva son unité
le nom d’*Empire allemand,
fédération de 25 États autonomes. Dans la
seconde moitié du XIX^ siècle, l’Allemagne
connut une transformation économique
sans précédent qui en fit un État moderne
et puissant, grâce surtout au charbon et à
•
en
Histoire.
1871
sous
l’industrie lourde de la Ruhr. La croissance
ses
exportations conduisit
l’Allemagne à se doter d’une marine puis¬
sante, mais également, à partir des années
1890, à mener une politique coloniale
active. Les
négociants de *Hambourg
continue de
orageux.
\ mein i\
du Nevada, ou
r
t
de la Marine
peuplée que les expériences américaines
soviétiques du Kazakhstan.
O
•
ARCHIPEL
DE LA
Dir. des Constructions et
D.C.A.N.
/S^CHIPEL
y DES
^0 /b'TUAMOTU
Bureau Postal Militaire
-
D.C.M.
Dir.
Service de Santé
Bataillon de Commandement
-
B.T. 815
-
Base Aérienne 190
-
B.P.M.
D.I.S.S.
Armes Navales
SOCIÉTÉ
■ Base arrière
plaque
de soutien,
tournante
relais et
■ repli
Base lors
avancée
des essais
- Servaitatmosphériques
de base de
Lieu des
imPI Ancien
'VitSr.
expérimentations
lieu d’expérimentations
Stations de surveillance de la
radio activité ambiante
Stations de surveillance des
sols et des
dépôts au sol
Les sites de tirs et les bases
stratégiques du Centre
d’expérimentation ’ du Pacifique
%
CORAIL
CORAIL
-
350
m
OCÉAN
%
DOLOMIE
BASALTE
.è'X
Jj'j
Coupes des modes
d’expérimentation nuciéaire
dans ie substrat rocheux de Moruroa
PUITS
BASALTE
SOUS LA COURONNE
ÉMERGÉE
PUITS EN ZONE CENTRALE
EXPLOSION DE FORTE ÉNERGIE
EXPLOSION DE FAIBLE
ÉNERGIE
205
3 400 m, de base
avancée. Le 4 février 1963,
adopta le prin¬
cipe de l’implantation du C.E.P. alors que,
r*Assemblée territoriale
le 6 février
1964, la *Commission perma¬
gratuitement, en toute pro¬
priété à l’État français, Moruroa et Fangataufa. Le premier tir eut lieu en présence du
général de *Gaulle le 11 septembre 1966.
De 1966 à 1974, les essais eurent lieu dans
l’atmosphère, soit à Moruroa soit à Fangataufa. A partir de 1975, pour des raisons de
sécurité, on ne procéda plus qu’à des tirs
souterrains. Depuis 1966, une centaine de
tirs ont été effectués, provoquant réguliè¬
rement les protestations de certains pays
riverains du Pacifique, comme l’Australie
et la Nouvelle-Zélande, et d’organisations
écologistes telle *Greenpeace.
Les bouleversements occasionnés par l’ins¬
tallation du C.E.P. en Polynésie furent
considérables. Des milliers d’emplois
furent créés en peu de temps. En fonction
des besoins, 7 000 à 13 000 personnes ont
nente
cédait
travaillé
un
sur les différentes bases. En 1982,
rapport du Sénat révélait que les activi¬
tés liées au C.E.P. représentaient 29% du
P.I.B. du Territoire! Le C.E.P. a largement
contribué au décollage économique de la
Polynésie française, tant par ses investis¬
sements que par la masse salariale distri¬
buée qui permit au Territoire de faire face,
pour un temps, à la croissance démogra¬
phique et à l’augmentation des demandes
d’emplois, à la chute du cours des matières
premières végétales et à la fermeture du
centre minier de *Makatea. Responsable
d’une déstabilisation accélérée des struc¬
tures
économiques et sociales tradition¬
ne fit souvent que révéler des faits
nelles, il
existants mais mal perçus auparavant :
l’émigration des habitants des îles vers
Papeete, la crise du secteur agricole. Le
Territoire ne sut cependant tirer pleine¬
ment profit de ce partenaire. La priorité
accordée aux dépenses de fonctionnement
au détriment des investissements produc¬
tifs à long terme, n’aura pas permis au
planifier rigoureusement son
développement économique. En accueil¬
lant le C.E.P., la Polynésie française n’a
fait qu’accroître sa dépendance vis-à-vis de
Territoire de
la France.
Coopération internationale en
agronomique pour le Dévelop¬
pement (C.I.R.A.D.). Le C.I.R.A.D. est
•
Centre de
Recherche
établissement public à caractère indus¬
triel et commercial dont l’action porte sur
la recherche et le développement de l’agri¬
culture tropicale. Le C.I.R.A.D. est né le
un
1“janvier 1985 du regroupement de divers
organismes de recherches, dont
l’*LR.H.O. Une première expérience de
coordination de la recherche tropicale
le *G.E.R.D.A.T.,
mais avait échoué. Le C.I.R.A.D. emploie
1 750 personnes dans ses dix départements
et unités de recherche. Parmi elles, 850 traavait été tentée
avec
consultation médicale
de Protection infantile
au
Centre
vaillent à l’étranger, dans une cinquantaine
de pays, ou dans les *D.O.M.-*T.O.M.
En
Polynésie française, la structure du
C.I.R.A.D. est pour l’instant assez légère.
Un cadre métropolitain (deux probable¬
ment en 1987), assisté de deux ouvriers
polynésiens, assure le fonctionnement de la
station d’essais de *Papara. Par ailleurs,
des antennes ont été mises en place à
*Rangiroa, à *Opunohu et sur le *plateau
de *Taravao. L’installation d’une base
aux
également préve dans le
cadre du développement des
cultures
maraîchères dans cet
archipel. Les
*Australes est
recherches du C.I.R.A.D. portent avant
tout sur la *vanille (expériences sur les
substrats, les tuteurs, la productivité), le
maintien des sols sous culture, la culture
sur *atoll à partir des lentilles d’eau douce
( Rangiroa), l’adaptation de nouvelles
variétés légumières ou fruitières, la défense
des plantes (pesticides, herbicides, maladie
de la vanille, parasites du *cocotier...).
• Centre de Protection infantile (C.P.L).
Au
cœur
du
quartier de *Paofai, à Papeete,
les six médecins et les huit infirmières du
C.P.L assurent les visites médicales
préna¬
tales, préviennent ou soignent gratuite¬
ment les
affections des nouveaux-nés et des
jeunes enfants. Le centre joue un rôle très
important puisqu’il a accueilli 23 221
consultants
en
1984. Ses médecins et
ses
puéricultrices ont examiné 41 835 enfants
sains de Tahiti et
en
ont
vacciné 9010
(1984).
•
Centre dlnformation et d’Orientation
(C.I.O.). En France, le Service de l’Orien¬
tation scolaire et professionnelle naquit en
1938 ; un centre a été ouvert à Tahiti en
1966. Il a pour objet de déterminer les apti¬
tudes des élèves et de leur conseiller le
choix des études ou du métier correspon¬
dant le mieux à ces aptitudes. En Polyné¬
sie, chaque élève peut consulter les conseil¬
lers d’orientation et les brochures éditées
par le Centre d’information et d’Orienta¬
tion de Pirae (* Vice-Rectorat). Les conseil¬
organisent des séances de
personnels dans les
collèges et les lycées. Ils participent aux
*conseils de classe, notamment pour les
lers d’orientation
tests et des
entretiens
niveaux de troisième et seconde.
CÉRAMIQUE
Centre de Jeunes Adolescents (C.J.A.)Mis en place à partir de 1979, les C.J.A. ont
•
pour
but de donner une formation techni¬
sortis sans diplôme
Au cours des trois
années d’études, l’élève se spécialise dans
une des branches suivantes : agriculture,
élevage, pêche, aquaculture, artisanat
local, tourisme rural... A l’issue de cette
formation, l’élève reçoit un certificat de
formation, mais l’objectif essentiel est de le
préparer à l’entrée dans le monde du tra¬
que à des jeunes gens
du système scolaire.
vail. 19 C.J.A. accueillaient 1 102 élèves
1985.
en
Centre d’Éducation aux Techniques
appropriées au Développement
(C.E.T.A.D.). Depuis 1981, les
C.E.T.A.D. se proposent de former des
ouvriers polyvalents, aptes à résoudre la
plupart des problèmes pratiques qui se
posent dans les archipels. C’est une institu¬
tion éducative originale, propre à la Poly¬
nésie. Les élèves pourront être employés de
•
collectivités ou de services territoriaux,
travailleurs indépendants ou membres
actifs de *coopératives. Dans les
9 C.E.T.A.D. de Polynésie, les élèves reçoi¬
un enseignement général, sont initiés à
*gestion et choisissent entre deux
options techniques ; Génie rural ou Génie
maritime. Un certificat d’aptitude au déve¬
loppement sanctionne les trois années
vent
la
d’études.
dans le
nous
quartier du Céramique, à Athènes,
laissé les vestiges d’une pro¬
ont
céramiques chinoises
duction brillante et variée.
En Océanie, exception faite de la Polyné¬
sie orientale, on trouve, à différentes pé¬
•
riodes, des ensembles céramiques caracté¬
C.E.P. voir Centre
Pacifique.
d’Expérimentation du
ristiques : ♦Mangaasi (Vanuatu), ♦Lapita
(N ouvelle-Calédonie).
En Polynésie, les fouilles archéologiques
réalisées à ♦Ua Huka et *Nuku Hiva n’ont
Céphalopode,
nom masc. et
adj. ♦Mol¬
lusque caractérisé par son pied soudé à la
tête. Ce pied est formé par des tentacules
portant des ventouses. Dans le groupe des
Céphalopodes, on distingue principale¬
ment les Nautiles, qui vivent dans la région
Indo-Pacifique, mais sont absents en Poly¬
nésie, et les Décapodes, qui possèdent dix
bras f Seiches, Calmars, Spirules) et vivent
au large, mais pas dans les lagons. Il arrive
parfois que des grands Calmars s’échouent
sur les récifs quand ils sont morts. Les Octopodes enfin possèdent huit bras et sont
représentés en Polynésie par les rares
Argonautes et surtout par les ♦Pieuvres ou
Poulpes. L’espèce la plus commune est
Octopus cyanea (tahitien : fe’é).
donné que de rares tessons de ♦poteries. La
présence de quartz dans l’argile de certains
de ces tessons indiquerait une provenance
des îles ♦Fidji.
céramique, nom fém. Objet produit par
façonnage et cuisson de l’argile.
•
En
Occident, les premières céramiques
apparues au début
toire. Il s’agissait, le plus
sont
siles
verts
de la ♦Protohis¬
souvent, d’usten¬
domestiques qui ont pu être décou¬
entiers
ou
sous
forme de tessons.
Chaque groupe humain élabore son propre
style, évoluant au cours de son histoire. Les
potiers de la Grèce antique qui vivaient
207
CÉRAN-JÉRUSALEMY
CERAN-JERUSALEMY (Jean-Baptiste).
Papeete en 1921, cet homme politique
fut président de P* Assemblée territoriale et
conseiller à r*Union française. Entré en
politique à la suite de l’affaire du * Ville
d’Amiens, Jean-Baptiste Heitarauri CéranJérusalemy s’affirma rapidement comme le
brillant second de *Pouvanaa a Oopa. En
Né à
1952, il devint conseiller *R.D.P.T. à
représentative et en prit
présidence. L’application de la
“•’loi-cadre de 1957 opposa les deux leaders
qui convoitaient la vice-présidence du
♦Conseil de gouvernement. Céran dut se
contenter de la présidence de l’Assemblée
l’*Assemblée
aussitôt la
territoriale et fut même contraint de démis¬
sionner, désavoué par Pouvanaa alors qu’il
militait pour l’instauration de r*impôt sur
le revenu. Dès lors, Céran créa son propre
parti, le R.D.P.T.-Te Aratai, avec lequel il
milita pour le “oui” au référendum du
général de Gaulle en 1958. Céran fut éga¬
lement conseiller à l’Union française de
1953 à 1960. Son influence politique
déclina à partir de 1960 et il ne fut pas réélu
à l’Assemblée territoriale en 1966.
cercle,
nom masc.
Surface plane limitée
par une circonférence. Endroit où les
membres d’une association ou d’un *club
prennent l’habitude de se réunir.
Tahiti comptait au début du siècle
cercles. Outre le Cercle militaire, il y
•
le Cercle de l’Union et le Cercle
ville.
*Fonctionnaires
et
trois
avait
Bougain¬
*colons
de
Papeete s’y retrouvaient dès la fermeture
des bureaux pour y boire l’absinthe. Ces
deux cercles servirent aussi de lieu de réu¬
*partis politiques en pré¬
sence à cette époque, le parti français et le
parti protestant. Dans l’Entre-deuxnion
le cercle Bougainville : lieu de
réunion du parti français au XIX*
siècle
208
aux
deux
guerres,
les Cercles restèrent
un
rencontre.
Il existe
lieu de
aujourd’hui un Cercle du Marin à
Patutoa, et une école de pilotage : le Cercle
aéronautique de Tahiti.
•
Cercle des Nageurs de Polynésie
(C.N.P.). Premier club de *natâtion de
Polynésie française, fondé en 1971, et qui a
quelques très bons nageurs, parmi
lesquels on peut citer Henri Noble et sur¬
tout Laurence Lacombe, championne de
France en 1985 du 100 mètres nage libre en
57”23. Le C.N.P. compte 131 licenciés et
actuellement son président est Lysis
Lavigne.
S’emploie aussi dans les expressions : faire
fourni
cercle ; un cercle
vicieux.
céréale,
d’admirateurs
; un
cercle
fém. qui vient de Cérès,
l’Antiquité. Nom
général donné aux plantes de la famille des
Graminées cultivées pour leurs grains.
D’abord sauvages, les céréales se sont déve¬
loppées à partir du Néolithique et jouent
un rôle très important dans r*alimentation : blé, riz, maïs, seigle, avoine, orge,
mil, millet, etc.
• La Polynésie importe des produits céréa¬
nom
déesse des moissons.dans
; de la farine de blé et du riz pour
l’alimentation humaine, du maïs pour celle
des animaux. La forte humidité de l’air est
liers
un
handicap
vent y
pour nos
régions,
(notamment le blé)
parvenir à maturité.
taines céréales
car cer¬
ne peu¬
cérémonie, nom fém. Célébration d’un
♦culte religieux, et, par extension, d’un
événement important pour une collecti¬
vité. On s’y retrouve généralement pour
CÉTACÉ
commémorer
un
événement
gine d’une communauté
son
histoire
:
ou
qui est à l’ori¬
qui a marqué
cérémonie de la messe, céré¬
14juillet. Il convient de la distin¬
guer de la fête. Cette dernière peut suivre la
cérémonie, mais n’a pas son caractère de
monie du
solennité.
Dans la Polynésie ancienne, les cérémo¬
nies étaient nombreuses sur les *marae.
•
Elles ouvraient les saisons : en janvierfévrier, les premiers fruits étaient offerts
pour marquer le début de la saison d’abon¬
dance, alors qu’en juin-juillet, on célébrait
le départ des dieux marquant la fin de cette
saison.
D’autres
cérémonies
accompa¬
gnaient les grands événements de la vie
d’un roi ou d’un chef : naissance, majorité,
mariage, intronisation, maladie ou mort.
Enfin, un cérémonial particulier s’attachait
à certaines
circonstances
:
consécration
d’un marae, mise en ordre (vaere marae) et
renouvellement des enveloppes des dieux
(*pa’iatua), prières et offrandes des
voya¬
geurs, lancement d’une pirogue, promo¬
tion d’un *arioi, ou consultation d’*augures en temps de guerre.
Voir aussi : cochon, offrande,
triton.
Cérithe,
Coquillage *Gastéro-
La
coquille est souvent marquée de stries
verticales et hélicoïdales et peut être orne¬
mentée de nombreuses petites dents ou
possèdent tous une corne
qui est le canal siphonal antérieur. Cette
famille regroupe 200 à 300 espèces. Les
Cérithes peuvent être très abondants dans
les vasques à fond sableux ou vaseux sur
les récifs frangeants.
tubercules. Ils
cétacé,
nom masc. et adj. (fém. : cétacée).
Mammifère marin. L’ordre des Cétacés
comprend les Mysticètes, qui possèdent
des fanons (*Baleines, Jubartes et Ror¬
quals) et les Odontocètes, qui sont pourvus
de dents
(*Dauphins, *Cachalots, *Épau-
lards. Narvals, Marsouins). Il s’agit des
plus
animaux actuels : le Rorqual
un poids de 150 tonnes. Leur
la forme hydrodynamique des
gros
bleu atteint
corps
a
Poissons. Les membres
transformés en palettes
membres
sous
cerf-volant, nom masc. Gros Coléoptère,
également appelé Lucane, dont les mandi¬
bules rappellent les bois du Cerf.
Appareil composé de surfaces de papier ou
de toile tendues sur une armature légère et
qu’on fait monter en l’air en le tirant contre
le vent avec une ficelle. Ce ♦jeu est pratiqué
par les enfants de tous les pays. En Chine
nom masc.
pode de la famille des Cérithidés et du
genre Cerithium. Les Cérithes ont une
forme allongée hélicoïdale caractéristique.
antérieurs sont
natatoires et les
postérieurs ne se retrouvent que
petits os inclus à l’intérieur
Leur nageoire caudale est aplatie
forme de
du corps.
horizontalement
de haut
en
et
les mouvements
se
font
bas.
Baleines à bosse
notamment, il donne lieu à la confection de
superbes cerfs-volants aux couleurs vives
et aux
formes variées.
Polynésie, la saison fraîche, pendant
laquelle souffle le *mara’amu, est la plus
propice à ce jeu appelé no pâ’uma. Autre¬
fois, le cerf-volant consistait en une feuille
de *tapa fixée sur un cadre de bambou. Il
prenait des formes diverses : tortue, oiseau,
homme. Il était parfois décoré de plumes.
Des cerfs-volants de très grande taille
devaient être maniés par plusieurs
hommes. Ils servaient aussi, dit-on, à tirer
des radeaux entre deux points d’une baie.
A Maupiti, une légende a donné le nom
ha’ape’e ’uo à un rocher : “endroit où l’on
• En
fait voler des cerfs-volants”.
cerf-volant
parfaitement adap¬
aquatique malgré leur respi¬
pulmonaire. Celle-ci s’effectue par
Les Cétacés ont une vie
tée
au
milieu
ration
orifice situé sur la tête : l’évent. Pendant
les plongées, qui peuvent durer 90 mn pour
la Baleine, l’évent se ferme, les battements
du cœur ralentissent et une modification
de la circulation sanguine fait que le cer¬
veau et le cœur reçoivent un maximum
un
d’oxygène. Ce qu’on appelle le souffle de la
Baleine est un mélange de vapeur d’eau et
de dioxyde de carbone.
La chasse aux Cétacés a provoqué une très
grave diminution des troupeaux. On
compte aujourd’hui moins d’un million
d’animaux contre 5 millions en 1930. Les
Baleines franches, les Baleines bleues et les
Jubartes ont presque
bre n’augmente pas,
protégées.
disparu et leur nom¬
bien qu’elles soient
209
C.E.T.A.D.
C.E.T.A.D.
voir
Centre
Techniques adaptées
C.F.P.O. voir
au
d’Études des
Développement.
Compagnie française des
Phosphates de l’Océanie.
C.G.M. voir
time.
Compagnie générale mari¬
mangés par ceux
qui les suivent.
Les producteurs (végétaux chlorophylliens
principalement) constituent le premier
maillon de la chaîne. Ils fabriquent leurs
propres matières organiques à partir uni¬
quement de matières minérales du sol et de
l’air. Les producteurs sont mangés par des
consommateurs de premier ordre ou végé¬
tariens. Ces derniers sont la proie des
cèdent et sont eux-mêmes
d’ordre deux
consommateurs
carni¬
ou
Toutes les composantes d’une chaîne
alimentaire sont, à leur mort, attaquées par
vores.
Chaetodon, nom masc. Tahitien : paraha
ou paraharaha. *Poisson de la famille des
Chaetodontidés que l’on appelle aussi
Poisson papillon. Poisson ange, Poisson
cocher, Poisson empereur. On en connaît
une trentaine d’espèces en Polynésie. Leur
corps est aplati latéralement et présente
une
multitude de teintes harmonieusement
mélangées. Leur museau, plus ou moins
allongé, se termine par une petite bouche
portant de fines dents. Les Chaetodons
possèdent des nageoires dorsales et anales
très développées. Ils vivent autour des
massifs
coralliens
et
leur régime
alimentaire est variable selon les espèces.
les
décomposeurs (Levures, *Champi-
gnons saprophytes et * Bactéries) qui assu¬
rent le retour progressif au monde minéral
des éléments
dans
contenus
la
matière
organique.
La disparition d’un maillon de la chaîne
peut avoir des conséquences désastreuses.
Ainsi, en Polynésie, la raréfaction des *pü,
coquillages trop souvent pêchés, a entraîné
la multiplication des *taramea mangeuses
de corail, qui sont une proie habituelle des
pü.
Le long des chaînes alimentaires, on
observe parfois la concentration de cer¬
taines substances toxiques et en particulier
des pesticides, herbicides, plomb,
mercure... pouvant conduire à des intoxi¬
cations parfois mortelles. Dans la réalité,
les différentes chaînes sont reliées les unes
aux autres, formant des réseaux
taires.
Chaetodons
chaîne,
Hom.
(paraha)
fém. Succession d’anneaux
dans les autres et servant de
lien. Par extension, on appelle ainsi des
objets ou des organismes formés de plu¬
nom
passés les
uns
éléments successifs. Une chaîne
“haute fidélité” comprend une platine, un
sieurs
amplificateur et des enceintes acoustiques.
Une chaîne d’hôtels est formée d’établis¬
général de même standing et
appartenant à la même société. Une chaîne
de montagnes est un alignement de massifs
sements, en
et de sommets. Dans
un
travail à la chaîne,
produit à fabriquer se déplace successi¬
vement devant plusieurs ouvriers chargés
chacun d’une opération de montage.
le
•
chaîne alimentaire. On dit aussi chaîne
trophique. Succession d’êtres vivants dans
laquelle les uns mangent ceux qui les pré¬
; un
chêne.
chaloupe,
fém. Ce grand canot non
à bord des navires. Il per¬
met de gagner la terre, d’aller d’un bateau à
ponté
un
nom
se trouve
autre ou
d’évacuer
naufrage.
•
Le 22 août
entrée
au
Algues microscopiques
”
►
Zooplancton
larves et
petits
animaux
Producteurs
consommateurs 1
(végétariens)
210
en cas
de
n’était
la chaloupe du *brick anglais
Remarck qui coula en mer quatre jours
auparavant» (P. O’Reilly d’après la Cor¬
respondance maritime de 1865). Les Poly¬
autre que
nésiens découvrirent
ces
embarcations
au
préférèrent souvent à
leurs ‘"pirogues. Des chaloupes furent cons¬
truites à Tahiti et dans les archipels dès les
années 1820 : elles servaient aux déplace¬
XVIIP siècle ét les
ments
d^le
en
île
aux
Australes et
aux
Tuamotu.
Poissons
Poissons
microphages
prédateurs
”
navire
1865, «l’embarcation qui est
■
m
un
port sous pavillon anglais
Éléments d’une chaîne alimentaire marine.
Phytoplancton
alimen¬
consommateurs
consommateurs
(carnivores 1)
(carnivores 2)
signifie : est mangé par)
l’homme
consommateurs IV
(carnivore 3)
CHAMPIGNON
chambre, nom fém. Pièce d’habitation ou
salle spécialement aménagée (chambre
forte). *Assemblée représentative s’occu¬
pant des intérêts d’une population.
• chambre magmatique. Vulcanologie.
Vaste cavité souterraine, située à plusieurs
centaines de mètres
sous
le *cratère du
*volcan. Le *magma s’accumule dans cette
chambre avant d’apparaître dans le cra¬
subit des transformations chimi¬
ques et des phénomènes de cristallisation
qui sont à l’origine des différentes séries de
roches. Après la dernière éruption, la
chambre magmatique se vide et ne sup¬
porte plus la masse centrale du volcan qui
s’affaisse, donnant ainsi naissance à une
tère. Il y
promotion. En 1985, grâce à la
C.C.L, les produits polynésiens étaient
présents à la foire internationale de Dallas
aux États-Unis.
tions de
Chambre des
nationale.
•
Députés voir Assemblée
Chambre des Communes. Au *RoyaumeUni, assemblée de députés détenant l’es¬
•
sentiel des
pouvoirs législatifs.
champignon, nom masc. Plante sans fleur
ni *chlorophylle qui puise ce qui est néces¬
saire à son développement dans l’humus et
les matières en décomposition. Les champi¬
poussent dans les endroits humides
ombragés. Leur pied est entouré d’une
volve et se raccorde sous terre au mycélium,
ensemble de filaments issus de la germi¬
nation des spores. Le chapeau aux formes
très variées porte des lamelles ou des pores
*caldeira.
gnons
Chambre d’Agriculture. En Polynésie, la
Chambre d’Agriculture compte une cin¬
et
Par le biais du Service d’Utilité et de Déve¬
abritant des spores.
•
quantaine d’employés et, depuis 1977, son
président est Sylvain Millaud. Son rôle est
de défendre et de conseiller les agriculteurs.
loppement agricole, elle ;
vulgarise les techniques nouvelles
organise des cours du soir
contrôle la *coopérative des agriculteurs,
éleveurs et pêcheurs
ouvre des routes de pénétration.
-
-
-
-
•
Chambre de Commerce et d’industrie.
plus ancienne assemblée élue de
Polynésie française. Elle a été instituée en
1880, dix jours après que le roi Pômare V
C’est la
ait fait don de
ses
États à la France. La
C.C.l. est un établissement public territo¬
rial chargé de représenter les intérêts des
industriels et artisans
auprès des pouvoirs publics. Elle com¬
prend 27 membres élus pour quatre ans par
les quelque 4 800 chefs d’entreprises du
Territoire (1978). Son président est actuel¬
commerçants,
lement Charles Poroi. Cette chambre
con¬
politique éco¬
nomique du Territoire, assiste les entre¬
prises dans leurs démarches, gère parfois
des services publics et organise des opéra¬
sulaire donne
son
avis
sur
la
•
En
Polynésie, les espèces les plus
com¬
munes sont :
l’Oreille de rat, Exidia auriculaju'doe, de
la famille des Hymenomycètes. Tahitien:
-
taria’iore. Ce champignon croît sur les
vieux troncs de *lâmanu et prend une
couleur brun rougeâtre à l’état frais. Il est
comestible et faisait l’objet d’une expor¬
tation très lucrative vers la Chine et l’Amé¬
rique au début du siècle.
le Polypore du cocotier appartient à la
famille des Polyporées. Il a un chapeau
épais, marron et blanc, semblable aux
langues de bœuf poussant sur les chênes
des régions tempérées.
les Coprins appartiennent à la famille des
Agaricinées. Ce sont de petits champignons
au pied grêle et au chapeau cônique de
-
-
couleur
touffes
-
la
marron
sur
foncé.
Ils poussent en
le sol humide des sous-bois.
Cyathe a la forme d ’un petit entonnoir
duquel on trouve des lentilles
à l’intérieur
contenant les
spores.
Elle
pousse sur
la
Champignons. 1. Cyathe.
2. Polypore du cocotier ou
de boeuf. 3. Oreille de rat
Oreille
(taria 'iore).
la Chambre de Commerce
et d'industrie à
Papeete
211
CHAMPLEVER
humide, sur les coquillages
décomposition.
les champignons hallucinogènes {Phallus
demomum ; tahitien : huruhurupua’atoro
ou tutaepua ’atoro). Semblables à de
petits
parasols blanchâtres, rayés de marron, ils
poussent essentiellement sur les déjections
terre ou le sable
en
-
animales. Leur consommation
en
omelette
après macération dans de l’alcool est
très dangereuse. Elle provoque des halluci¬
Lorsque le gouvernement institue un
changes, il limite le montant
des devises qu’il est possible de sortir du
pays pour en préserver les réserves.
S’emploie aussi dans les expressions : une
lettre de change, donner le change, perdre
au change.
contrôle des
ou
nations visuelles et auditives, des comporte¬
ments
parfois proches de la folie et des
cerveau puisque
effets dévastateurs sur le
1000 à 10000 neurones
sont
détruits à
chaque prise.
Au figuré, désigne tout ce qui rappelle la
forme de cette plante ; un portemanteau, la
pédale d’accélérateur d’un véhicule, le
nuage d’une explosion atomique...
champlever, verbe. En gravure ou en
émaillerie, enlever de la matière pour met¬
tre en relief les formes du sujet que l’on veut
représenter. En Polynésie, cette technique
était d’un emploi généralisé ; décors exécu¬
tés sur les parois rocheuses (*pétroglyphes), réalisation de certains *tiki,
pièces de *bois travaillé...
Chanos-chanos,
nom masc.
Tahitien
:
’oma’a, puis ava, selon l’âge. Aux Tua¬
pati. Long poisson blanc, brillant
flancs, au dos gris-vert sombre. Sa
puissante nageoire caudale peut le faire
motu
sur
;
les
confondre
avec un
requin, d’autant
que,
dernier, il évolue souvent près de
la surface. Les jeunes vivent près des
rivages, sur les fonds sablonneux et vaseux
alors que les adultes apparaissent surtout
près des *passes. Le Chanos-chanos, qui se
nourrit essentiellement d’algues, peut
atteindre 1,50 m de longueur, mais il est
comme ce
surtout élevé pour servir, très jeune encore,
d’*appât vivant aux pêcheurs de thons et
de bonites. Un élevage de Chanos-chanos a
été mis en place à Rangiroa.
Voir aussi : aquaculture.
change,
Le cours des
changes.
Devises
nom masc. Opération visant à
remplacer une chose par une autre.
• Le change monétaire est une activité
bancaire qui consiste à convertir une
*monnaie dans une autre. Cette opération
est nécessaire pour des *agents économi¬
ques de pays différents qui se livrent à
l’import-export ou au tourisme internatio¬
nal. Le taux de change, ou *cours des
changes, donne la valeur des monnaies les
unes par rapport aux autres. Il est fixé
quotidiennement sur les marchés, des
changes des grandes capitales. Le *franc
Pacifique a une relation constante (ou
parité fixe) avec le franc français :
1 FF = 18,18 FC.F.P. Ce sont les varia¬
tions du franc français par rapport aux
autres devises qui déterminent le cours des
changes du franc Pacifique.
Cours des
au
un
franc suisse
changes
25-09-85
en
francs C.P.
au
26-02-86
65,23
64,35
un
dollar U.S.
139,32
121,35
un
dollar australien
100,53
86,23
un
dollar N.Z.
79,96
64,45
un
deutsch mark
53,46
53,82
100 yens
une
livre
japonais
sterling
septembre 1985, un touriste
1 000 doiiars contre 139 320 FCP.
65,56
67,10
199,55
180,85
américain séjournant en Poiynésie aurait pu changer
Cinq mois pius tard, ii n’aurait reçu que 121 350 FCP.
La baisse du taux de change défavorisait donc ie tourisme mais eile faciiitait les
importations. En effet, une voiture américaine au prix de 20 000 dollars valait à Tahiti
2 786 400 FCP à Tahiti puis 2 427 000 seulement le 26 février 1986.
Le 25
212
chant voir himene.
chanson,
nom fém. Petite composition
populaire comprenant des cou¬
plets et un refrain destinés à être chantés.
• La chanson
polynésienne est née d’une
adaptation de paroles tahitiennes aux airs
à la mode en Europe et en Amérique. «Le
répertoire raconte une légende, traite des
musicale
thèmes éternels de l’amour ou célèbre
inlassablement les beautés de la Polynésie.
La chanson tahitienne est résolument régionaliste» (Ph. Mazellier : “Tahiti de l’atome
à
l’autonomie”). Eddie Lund dans les
années 40 et
50, puis Yves Roche, Petiot,
YvonArai... furent des compositeurs
féconds tandis qu’apparaissaient vers 1965
des interprètes tels Gabilou, Vavitu, Mila
LomaSpitz, Henriette Winkler, Coco.
Depuis, les studios Manuiti, Océane Pro¬
duction et Alphonse ont considérablement
augmenté la production locale de *disques
puis de cassettes et lancé de nombreux
et
chanteurs et chanteuses:
Patrick Noble,
Mariterangi, EstherTefana, Andy
Tupaia, BobbyHolcomb
Barthélémy,
Claudine, Maire... Leur popularité suscite
Emma
,
aujourd’hui de nombreuses vocations,
notamment lors des concours amateurs qui
se
et
tiennent à Tahiti, aux îles Sous-le-Vent
aux
Marquises.
: musique.
Voir aussi
CHANSON
TURAMARAMA TE
HEIVAI TAHITI
FENUA
NEI
Barthélémy
Principaux compositeurs et
interprètes de ia chanson
poiynésienne contemporaine.
213
CHANTIER
chantier,
A l’origine, le chan¬
lequel on façonne un
objet. Plus communément, il s’agit d’un
nom masc.
tier est le support sur
lieu assez étendu souvent encombré de
matériaux et où l’on construit quelque
chose.
•
chantier naval. Les chantiers navals éla¬
plans de navires et en assurent la
plus impor¬
tants se trouvent au Japon, en Corée du
Sud, en Espagne et en Allemagne de
borent des
construction. Les chantiers les
premier. Du vide sortirent les ténèbres, et
des ténèbres sortirent les éléments et la
Puis, sous l’action de *Tu, l’Arti¬
l’aspect chaotique des origines fit
place à la vie organisée. «Quand Ta’aroa
vit tout cela, il applaudit» disent les récits.
Le mot s’applique à un désordre, un amon¬
matière.
san,
cellement de choses
:
«Sa chambre n’était
qu’un chaos de livres».
Hom.
: un
cahot.
l’Ouest.
En Polynésie, la construction navale fut
dominée par August *Petersen de 1880 à
1914. Aujourd’hui, quatre petits chantiers
construisent des *bonitiers et des ‘"balei¬
nières à *MotuUta: ce sont les ateliers
Blouin, Léon Ly, C.N.O. et Pacific
Polyester. La *D.C.A.N., établissement
militaire employant des personnels civils,
réalise des travaux d’entretien et de répara¬
Abel
tion
sur
les navires.
chapeau,
nom masc. *Coiffure souple ou
rigide, le plus souvent à bords et conçue
selon des formes variées qui ont reçu un
nom spécifique : feutre, panama, canotier,
haut-de-forme, texan.
• Le chapeau était inconnu dans la Poly¬
nésie d’autrefois. Ce sont les ‘"mission¬
naires qui ont incité les femmes à se confec¬
tionner des chapeaux, aidés en cela par la
mode lancée par les premières Françaises
arrivées en 1844. Très vite, on se mit à
fabriquer des chapeaux sur les modèles
européens, mais dans les matériaux du
pays : le roseau ( ’â’eho), le ‘"bambou ( ’ofe
tea), voire même le *fë’i. Le végétal le plus
utilisé demeure le ‘"pandanus inerme
(pae ’oré) des Australes d ont le travail a fait
la réputation des femmes de Rurutu. La
plupart des chapeaux sont tissés à partir de
trois brins (’oe’oé) ou de quatre (tard). Ils
sont portés en maintes occasions et, d’après
P. O’Reilly, «La femme tahitienne a le sens
du chapeau. Une assistance dominicale,
une
cérémonie funèbre, toutes les réunions
(...une fête,
tion sociale
une
kermesse,
manifesta¬
une
religieuse) donnent l’occa¬
sion d’une parade de chapeaux féminins
qui surprennent» (“A.B.C. sur Tahiti”).
►_
ou
taupo’o. Mai muta 'a roa ra to te ma ’ohi
tâupo ’ora 'a i te tâupo ’o 'et pâruru iâna i te_
mahana. ’Ua rau ïa te huru o te tâupo ’o, to te
_
tâne, to
pae'ore,
lancement d’un navire en 1850 aux
chantiers navals de Toulon
développement. Programme
*collectivité, financé
à parts égales par le Territoire et l’État. Il
permet d’employer temporairement des
personnes sans emploi à des opérations
d’entretien des lieux publics ou de mise en
valeur de l’espace comme des plantations
de cocotiers ou de caféiers. En 1985, une
•
chantier de
de travaux utiles à la
de 240 millions de FC.E.P. a été
ainsi distribuée à 1 887 personnes travail¬
lant sur 170 chantiers de développement.
somme
chaos la confusion générale des
éléments de la matière avant la formation
de l’univers.
on nomme
•
214
Lors de la
Création, *Ta’aroa intervint le
vahiné. Mai to teie
te
_
a
mahana,
e
’ofe, ’e ’a’eho te ravehia ’ei hamani
tâupo’o. ! teie tau, e faufa'a rahi to te taupo’o i
roto i te tuha ’a ’ohipa rima ’i : ’ua rau ato ’a ïa
te huru. ’Ua ’imi ato ’a ra te feia rima ’i i te
rave ’a no te fa ’afaufa ’a roa atu a i ta ratou ’imi
rave ’a. E tâupo ’o nei te ta’ata (te vahiné ihoa
râ) i te tâupo’o ’ei fa’anehenehe no ratou i roto
i te mau ’oro’a rarahi. Emea fa’ahiahia roa ’ia
mata
e
’ita ’i
atu.
chapelle,
messe
nom fém. Petite
n’est pas régulièrement
église où la
célébrée.
première chapelle fut construite à
‘"Mangareva en 183Â Les prêtres catholi¬
•
La
élevèrent partout en grand nom¬
bre, souvent avec des matériaux de for¬
tune. Les chapelles sont souvent dédiées à
ques en
un
chaos, nom masc. Dans les *cosmogonies,
_
saint. La ‘"cathédrale de
de 1844 à
Papeete
ne
fût,
1875, qu’une modeste chapelle
longue de 20 m.
sens : groupe de personnes liées par
opinions et des goûts communs, et fer¬
Autre
des
mées
aux
influences extérieures.
CHAPELLE
Chapeaux. 1. Mai et Tefaaora
portant un chapeau de pandanus
(aquarelle de Lejeune). 2. Bicorne,
shako et chapeau des gardes
royaux de Pômare IV (1840).
3. Chef tahitien portant le haut-deforme à larges bords (dessin de
M. Radiguet, 1842). 4. Chapeau
haut de forme sur indigène tatoué
(dessin de M. Radiguet, 1842).
5. Élégante portant un cabriolet
(dessin de E.J.F. Le Guillou, 1838).
6. Polynésiens se rendant au culte
vers 1890. 7. Chapeau en forme de
canotier (1890). 8. Jeune fille
coiffée d'un chapeau mou à bords
relevés (dessin de F. MarantBoissauveur, 1841). 9. Pouvanaaa
Oopa portant le casque colonial
(vers 1948). 10. Chapeau de
pandanus blanc finement tressé.
11. Chapeau mou décoré de
couronnes de coquillages.
12. Polynésiennes au temple.
13. Chapeau de pêche et “bob"
militaire. 14. Chapeau tressé
aéré en pandanus à larges brins.
215
CHARANÇON
Charançon, nom masc. Insecte coléop¬
tère de la famille des Curculionidés. Il pos¬
une première paire d’ailes dures, les
élytres, qui protège la deuxième paire
d’ailes membraneuses, la seule utilisée pen¬
dant le vol. Les Charançons sont caractéri¬
sés par un long appendice osseux, appelé
rostre, situé en avant de la tête. Ce sont des
ravageurs de graines, feuilles et bois. Cha¬
que espèce vit dans un milieu très spécialisé
et se nourrit aux dépens de plantes particu¬
lières. Les Charançons les plus communs
en Polynésie sont les Charançons du Bana¬
nier {Cosmopolites sordidus et Rhabdoscelus obscurus), ceux de la Patate douce
( Cyclasformicarius et Euscepes postfiatus)
et celui de l’Aubergine {Anthonomus
eugeniae).
sède
Charançon
charbon, nom masc. Combustible noir et
solide, d’origine végétale, qui constitua la
source d’énergie essentielle des pays indus¬
trialisés
•
La
au
XIX'^ siècle et
au
début du XX®.
Polynésie
sources en
ne dispose pas de res¬
charbon à l’exception d’un très
petit dépôt découvert à ’’’ Rapa au milieu du
XIX® siècle et qui valut à cette île d’être
protégée par la France dès 1868. L’utilisa¬
tion des navires à vapeur rendit nécessaire
le contrôle d’escales sûres le long des routes
maritimes pour permettre le ravitaillement
de ces bateaux en charbon. En Polynésie,
*Fare U te (Tahiti) et ‘■’Taiohae (Nuku H iva)
jouèrent ce rôle. C’est d’ailleurs en vue d’un
ravitaillement en charbon que des croi¬
seurs allemands firent halte devant Papeete
le 22 septembre 1914 : l’entrée du port leur
étant interdite, ils bombardèrent la ville.
• Après avoir reculé au profit du pétrole, la
production et la consommation de char¬
bon ont
connu une
forte croissance dans le
depuis 1974. La production mon¬
diale est proche de 4 milliards de tonnes et
les réserves permettent d’envisager une
exploitation pendant plusieurs siècles. Les
principaux pays producteurs sont les ÉtatsUnis, la Chine, l’U.R.S.S., la Pologne, la
R.F. A., la R.D.A., l’Australie et l’Afrique
monde
seph), Bonno (Julien), Bambridge
(Thomas), Ellacott (John), Gooding
(Georges), Le Prado (Adrien)... Le métier
de charpentier fut enseigné dans les écoles
professionnelles du R.P. “''Collette et du
pasteur *Viénot à la fin du siècle dernier.
Aujourd’hui, une formation de charpentier
de marine est assurée au lycée du Taaone.
charter, nom masc. De l’anglais to charter
qui signifie affréter. Avion ou navire loué
par un groupe ou une compagnie de '•'tou¬
risme. On dit aussi
: un
vol
ou un
navire
nolisé. Les tarifs d’un transport par charter
sont
avantageux, car la compagnie organi¬
capacités maxima de l’ap¬
pareil, entretient un personnel peu nom¬
breux et n’est pas tenue à une desserte
régulière.
• En
Polynésie, c’est le '•'Conseil des mi¬
nistres du Territoire qui «accorde les droits
d’atterrissage précaires relatifs aux pro¬
grammes des vols nolisés» ('•'statut de 1984,
art. 26). En 1987, 19 104 passagers de vols
charters ont débarqué à Tahiti-'''Faaa, soit
satrice utilise les
3 % du total des
arrivants.
chasse, nom fém.
des animaux pour
Action de poursuivre
les prendre ou les tuer
afin de les manger ou de débarrasser une
région de ses bêtes nuisibles.
• Dans la Polynésie ancienne, la chasse
avait essentiellement pour but de capturer
des '•'oiseaux. On chassait la nuit, surtout
par temps pluvieux ou venteux. Les
oiseaux étaient pris à la main dans les
arbres ou attirés par la lumière d’une
torche ou les cris d’oiseaux précédemment
capturés. D’autres procédés étaient en
usage; collets au bout d’une perche, filet,
trébuchet, glu (de sève de ’uru), pièges à
détente. Certains oiseaux étaient davan¬
tage recherchés pour leurs plumes que
leur chair. On les utilisait pour les
les vêtements et la décoration.
Aujourd’hui, quelques groupes de chas-
pour
parures,
du Sud. Le charbon est utilisé dans les
*centrales thermoélectriques et comme pro¬
duit de base de certaines industries chimi¬
ques.
Autres
os
sens :
produit de la calcination des
utilisé comme décolorant. Maladie infec¬
tieuse affectant le
l’homme.
charpentier,
liste de
métal
bœuf, le mouton et
nom masc.
Artisan spécia¬
l’assemblage de pièces de bois
constituant
ou
l’ossature
de
de
constructions, la charpente.
Plusieurs charpentiers de marine, parfois
naufragés ou déserteurs, vinrent s’établir à
•
chasse sous-marine en
Polynésie
ta’i'ara'a nâ raro i te moana i
Porinetia
216
Tahiti dès le début du XIX® siècle. Certains
d’entre eux fondèrent quelques-unes des
grandes familles “demies” : *Brémond (Jo¬
équipe tahitienne de chasse sous-marine
championnats du monde de .Cuba (1967)
Tapu, Arai Meata, Alain Mottet,
aux
Jean
Colas Hoata, Karim Fariua
pupu ta'i’ara'a nâ raro i te moana nô
tata'ura’a nô te ao nei i Cuba (1967)
:
Tahiti i te
CHASSE-MOUCHES
seurs
(parmi lesquels John Gabilou) tra¬
dans les
quent les *cochons sauvages
hautes vallées de la côte sud et de la pres¬
qu’île de Tahiti. Aux Marquises, on prati¬
que aussi la chasse aux *chèvres sauvages.
• chasse sous-marine. En Polynésie, la
pratique de la chasse sous-marine en tant
que discipline sportive remonte à 1954,
avec
la fondation du Club sous-marin de
Tahiti, dont le président fut Francis Co-
premier championnat officiel de
Polynésie ne fut cependant disputé qu’en
1962. En 1965, Moorea accueillit les cham¬
pionnats du monde qui rassemblèrent
11 nations. L’équipe de France, composée
uniquement de Tahitiens (Tapu, Hoata,
Maeta), y devint championne du monde
wan.
Le
par équipe. Par la suite, les Polynésiens
continuèrent à briller dans cette discipline,
décrochant plusieurs titres de champion de
France (Jean Tapu en 1967; Ateo Mauri
1973; Francis Nanai en 1977), un titre
champion d’Europe (F. Nanai en 1977)
et un titre de champion du monde (J. Tapu
en 1967). Le Comité régional de Sports
subaquatiques de Polynésie française
regroupe 1 994 licenciés (1986) répartis en
33 clubs. Son président est Charles Thunot.
en
de
Hom.
: une
châsse.
Chasse-mouches.
1 et 2. Exemplaires
complets
provenant des îles Australes.
3. Manche de chasse-mouches en
bois, vraisemblablement des îles
chasse-mouches, nom masc. invar. Tahi¬
: tâhiri ra'o. Instrument composé d’un
manche généralement en bois muni d’une
touffe de fins *nape torsadés pour chasser
tien
les mouches.
de la Société. 4. Détail de sculpture
de la partie supérieure d'un
chasse-mouches. 5. Détail d’un
chasse-mouches des îles de la
Société. 6. Manche atypique en
ivoire de cachalot, donné par
Pômare II en 1818 au directeur de
la London Missionary Society,
• En Polynésie autrefois, outre sa fonction
d’agrément, cet objet avait des qualités
esthétiques et symbolisait la richesse et le
rang social de son utilisateur. Sculptés
dans des os humains, certains chasse-
mouches étaient conservés
sur
le *marae et
utilisés lors des cérémonies d’intronisation
des ari’i. La poignée d’un chasse-mouches
est formée par un *ti'i double et le reste du
sculpté de cônes ou de chevrons
un aspect stylisé : tête
triangulaire rentrée dans les épaules,
jambes fléchies, mains posées sur le ventre.
Vues de profil, les deux têtes accolées des
ti’i forment un croissant. De précieux
manche est
en
relief. Les ti’i ont
chasse-mouches
furent
offerts
aux
marque, aux *misnotamment à John * Williams
premiers visiteurs de
sionnaires et
de la *London
Missionary Society.
217
CHASTENET DE GÉRY
CHASTENET de
verneur
né
GÉRY (Jacques). ♦Gou¬
1889 et
en
qui dirigea les ♦Éta¬
blissements français de l’Océanie de 1937 à
1940. L’arrivée de J. Chastenet de Géry
dans la colonie coïncida avec les derniers
soubresauts de l’affaire ♦Rougier, affaire
qu’il contribua à apaiser. Lorsque éclata le
2'conflit
mondial, il remédia à la
sion des relations commerciales
suspen¬
avec la
Métropole en négociant des accords avec
les ♦dominions britanniques. A la suite de
l’armistice du 22 juin 1940, il resta fidèle au
gouvernement de Vichy présidé par le
le ♦Comité
♦Comité des
Français d’Océanie, il fut contraint de
démissionner, le 2 septembre 1940, et fut
expulsé de la colonie quelques jours plus
maréchal ♦Pétain. Lorsque
France Libre l’emporta sur le
tard.
Chat, nom masc. Tahitien : mimi ou pi’U
fare. Mammifère quadrupède domestique
de la famille des Félidés
:
Felis domestica
ayant pour ancêtre le chat sauvage (Felis
sylvestris). Ce sont des carnivores chassant
habituellement les Rats et les Souris, mais
se régalant également de
Lézards, d’Oiet même de noix de coco.
Ils ont été introduits en Polynésie par
seaux
Européens.
Hom.
:
le chas d’une
les
rer
ans.
voqués
dépar¬
s’appelle une préfecture. ♦Papeete
est le chef-lieu du ♦Territoire de Polynésie
française ; ♦Afareaitu est le chef-lieu de la
tement
commune
de ♦Moorea-Maiao.
chemin,
nom masc. Voie terrestre tracée
aller d’un endroit à un autre. Som¬
mairement aménagée, elle suit les accidents
pour
du terrain et reste vulnérable
péries.
aux
intem¬
chemin de fer. Conçu au début du XIX=
siècle en Angleterre, ce moyen de transport
•
utilise la voie ferrée, constituée de deux
rails parallèles, sur lesquels roulent les
trains.
enquête publique fut ouverte
projet d’établissement d’une voie
entre Papeete et ♦Mataiea. Malgré
En 1885, une
sur
un
ferrée
l’enthousiasme des membres de la ♦Cham¬
bre
d’Agriculture,
ce
projet ambitieux éla¬
boré par M' ♦Goupil n’aboutit point. Le
seul chemin de fer de Polynésie française a
été installé à ♦Makatea. Long de 4 km, il
facilitait le transport des phosphates vers
portuaires de Temao.
S’emploie dans les expressions : un chemin
Marquises
54
ton, de ♦commune. Un chef-lieu de
les installations
aiguille ; le schah.
CH AULET (Pierre) ( 1832-1912). Ce ♦mis¬
sionnaire catholique français débarqua
aux
chef-lieu, nom masc. (pl. : des chefslieux). ♦Ville rassemblant les ♦services adminis¬
tratifs d’une ♦circonscription territoriale.
On distingue des chefs-lieux de ♦région, de
♦département, d’ arrondissement, de can¬
en 1858 et devait y demeu¬
Il fut le témoin des ravages pro¬
de ronde ; passer son chemin ; rebrousser
chemin ; et au figuré : faire son chemin :
faire une belle carrière ; se mettre sur le che¬
min de quelqu’un : le déranger ; être en bon
chemin
: sur
la bonne voie.
les ♦guerres marquisiennes et
par
r^alcoolisme. Il
l’auteur de livres de
est
prières en langue rharquisienne, d’une vie
de Mgr^Dordillon, d’ouvrages d’ ethno¬
graphie, d’histoire, de géographie et de
botanique, Tous n’ont pas été publiés, mais
ils sont rassemblés
aux
archives de la
Congrégation des ♦Sacrés-Cœurs et
tituent
une
véritable
mine
historiens.
chef voir arVi
cons¬
pour
les
locomotive et son tender,
fer de Makatea
et tavana.
chefferie, nom fém. Fonction attribuée au
chef. Nom donné à la
sous
l’autorité de
ce
région qui
chef.
se trouve
En Polynésie, chaque île était divisée en
chefferies : en 1767, ♦Wallis en compta 17 à
Tahiti.
Certaines ♦communes ou sections de com¬
•
correspondent à d’anciennes cheffe¬
Jusqu’en 1972, l’administration lutta
contre le pouvoir des chefs et ne leur
accorda que la fonction d’officier d’état
mune
ries.
civil.
Voir aussi
218
:
hau ari’i.
vestige du cnemjn de
cheminée, nom fém. Ouvrage assurant
l’évacuation de la fumée et permettant le
tirage d’un foyer. Partie inférieure ou supé¬
rieure du dispositif, apparente dans une
pièce ou sur un toit.
• cheminée volcanique. Large conduit
naturel, souvent vertical, qui amène les
produits d’une éruption volcanique à l’air
libre. Partant de la cheminée centrale, des
cheminées secondaires peuvent traverser la
masse
du
♦volcan,,à la faveur de fractures
:
certaines suivent des trajets presque hori¬
zontaux. Dans les volcans péléens et vul-
caniens, la cheminée est
souvent obstruée
CHESSÉ
bouchon de *laves refroidies qui
au début de l’éruption suivante.
par un
explose
Voir aussi
:
volcanisme.
chèque,
1865, le chè¬
permet de
'•‘monnaie
'•‘compte bancaire ou pos¬
nom masc.
Créé
en
que est un moyen de paiement. Il
faire circuler rapidement de la
déposée
sur un
tal. En tirant un
chèque, le titulaire d’un
compte demande à son
une somme
s’il fait
un
banquier de payer
à lui-même
à quelqu’un, voire
retrait au guichet.
Le chèque
n’est pas de l’argent, il n’est que le moyen
de faire circuler un dépôt qu’on appelle la
provision. Un chèque sans provision est
donc émis par une personne dont le compte
n’est pas assez pourvu ; cette pratique est
punie par la loi.
Un chèque en blanc est un chèque où le
nom
du
chenal séparant Tahiti et Moorea
chenal,
nom masc.
(pl.
:
des chenaux).
Passage navigable entre des îles ou entre les
*hauts-fonds d’un *lagon ou d’un cours
d’eau.
séparées par un
largeur. Entre
*HivaOa et *Tahuata (*Marquises), le
chenal est appelé Canal du *Bordelais ou
de Haava. Dans les lagons fréquentés, les
chenaux artificiellement creusés séparant
le *récif barrière du récif frangeant sont
matérialisés par des ‘•‘balises rouges et
•
Tahiti et Moorea sont
chenal de 15 à 20 km de
vertes.
bénéficiaire,
ou
le montant, n’a pas
précisé. Par extension, “accorder un
chèque en blanc” c’est laisser quelqu’un
agir à sa guise.
Un chèque de voyage (ou traveller-check)
est un moyen de paiement international
qui est émis par une banque et payable par
un correspondant de celle-ci à l’étranger.
Les commodités du chèque en font un
moyen de paiement très répandu, mais la
carte de '•'crédit, d’un maniement encore
plus simple, tend aujourd’hui à le rem¬
été
placer.
Hom.
:
un
cheikh est
un
chef de tribu
Un chèque ef
arabe.
ses intitulés.
Les chenaux sont souvent des pas¬
où les vents et courants habituels
peuvent être perturbés.
sages
Voir aussi
:
ordre de payer
nom
du bénéficiaire
montant du chèque
passe.
lieu de
chenaux
banque de l'émetteur
paiement
identification
du ciient
de ia banque
du compte
du ciient
Lieu et date
de création
Signature
de i'émetteur
du
chèque
lagonaires, naturels et artificiels
cheptel, nom masc. Au sens premier du
terme, le cheptel est un contrat passé entre
le propriétaire d’un troupeau et celui qui
l’élèvera. Les baux de *fermage et de
métayage distinguent toujours le cheptel
mort (outils) et le cheptel vif : les animaux.
• Par extension, ensemble des têtes de
bétail (chevaux, *bovins, '•‘ovins, porcins)
élevées dans
un
pays ou une
exploitation
agricole. Le cheptel de la Polynésie fran¬
çaise compte environ 35 000 porcs, 8 000
bovins, quelques centaines de chevaux,
mais très peu d’ovins.
CHESSÉ (Isidore) (1839-1912). Fonction¬
naire du ministère des Colonies à Paris,
1. Chessé reçut pour mission d’obtenir l’an¬
nexion du royaume Pômare après la tenta¬
tive infructueuse du commissaire de la
République Jacques'•‘Planche. Il réussit à
persuader '•‘Pômare V de signer, le 29juin
1880, un acte de cession des îles du Vent.
L’exemple du roi ne fut cependant suivi
que par 9 des 22 chefs de Tahiti et de Moo¬
rea. De retour en France, 1. Chessé conti¬
nua à s’intéresser aux Établissements fran¬
çais de l’Océanie et devint le représentant
Isidore Chessé
219
CHEVAL
de la colonie au Conseil supérieur des
Colonies en 1887. Sa bonne connaissance
des E.F.O. lui valut d’être à nouveau
envoyé en mission en 1895
Vent
aux
îles Sous-le-
commissaire général de la
République française. Cette mission, fort
en
tant que
coûteuse, permit de renforcer l’influence
française sur Huahine et BoraBora, mais
elle échoua à Raiatea qui ne se soumit
qu’au terme d’une expédition militaire
deux ans plus tard.
Une rue porte aujourd’hui le nom du
commandant Chessé dans le quartier de
*Fari’ipiti (Papeete).
cheval, nom masc. Equus caballus. Tahi¬
tien :pua’ahorofenua. Mammifère quadru¬
pède de la famille des Équidés. Domesti¬
qué au Néolithique, excellent coureur, il
sert
de monture
et
de bête de trait et
d’attelage.
On ne sait s’il fut réellement introduit en
Océanie dès le XVP siècle par des naviga¬
•
espagnols. Fn
teurs
beaucoup et avec opiniâtreté ; un remède
:
énergique ; être à cheval sur des
principes : y attacher beaucoup d’impor¬
tance ; un cheval d ’arçon est un
appareil de
gymnastique.
de cheval
Chevalier voyageur, nom masc. Tringa
incana. Tahitien: ’uriri. Oiseau migrateur
de taillé moyenne. Considéré en Polynésie
émanation des dieux de l’eau,
*Échassier qui se rencontre en
bord de mer et le long des berges des
rivières, et se nourrit d ’Insectes, de Vers, de
petits animaux aquatiques. Il possède un
grand bec droit et de longues pattes claires.
Son corps est de couleur grise sur le dessus
comme une
c’est
et
un
blanchâtre
dessous. Il arrive à Tahiti
en
septembre et repart en mai. On l’identi¬
fie facilement par ses hochements de tête et
en
ses
mouvements de la queue.
Chevalier voyageur
{’uriri)
1840, “'“Dupetit-
Thouars fit cadeau au grand chef *Iotete
de Tahuata, aux Marquises, de petits che¬
vaux
achetés
au
Chili. Ils devaient
se
mul¬
tiplier, donnant naissance à une espèce de
petite taille, utilisée pour la récolte du
coprah. Les Européens introduisirent des
chevaux à Tahiti surtout après le Protecto¬
rat. La
reine Pômare IV
eut sa
garde de
lanciers à cheval. Au siècle dernier, le che¬
val était le moyen de locomotion habituel
des Européens et de nombreux Tahitiens.
Il fut, par la suite, détrôné par l’automo¬
bile, mais d’autres chevaux furent importés
pour les courses hippiques.
• cheval-vapeur. Unité de
puissance d’un
moteur capable de fournir 75 kilogrammètres par seconde, soit l’énergie
développée
par 75 kg chutant de un mètre en une
Chèvre {pua’a
niho)
groupe de cavaliers aux Marquises
seconde.
S’emploie aussi dans de nombreuses
expressions : travailler comme un cheval ;
chèvre, nomfém. Tahitien :pua’aniho. Ce
petit Mammifère ruminant aux cornes
arquées fut introduit en Polynésie par les
premiers navigateurs européens. Les chè¬
vres fournissaient le lait aux
équipages,
mais furent parfois abandonnées, notam¬
ment aux Marquises, aux Australes et aux
Aujourd’hui, on peut
troupeaux sauvages ou en
îles Sous-le-Vent.
rencontrer des
semi-liberté dans
ces îles ainsi que dans la
Papenoo à Tahiti. Quelques
élevages ont pour but de produire de la
viande, mais n’exploitent pas les qualités
vallée de la
laitières de
ces
animaux.
s’emploie aussi dans les expres¬
ménager la chèvre et le chou ; deve¬
Ce terme
sions :
nir chèvre.
Autre sens
: un
Chèvrefeuille,
famille des
cera.
appareil de levage.
nom masc.
Liane de la
Caprifoliacées, du genre loniOriginaire d’Europe, cette plante
aux fleurs très odorantes a été
introduite en Polynésie par le contreamiral * Bonard vers 1850.
ornementale
220
CHIEN
Chevrette,
nom
fém. Grosse Crevette
les
que l’on trouve dans
rivières et à leur embouchure. C’est
d’eau
douce
un
*Crustacé à dix pattes du genre Macrobra¬
en distingue trois espèces :
oihaa, la grande, de couleur foncée
tiara, de couleur noire, plus petite, fré¬
quente les zones inférieures des cours d’eau
onana, de couleur grise, vit plutôt dans
les hautes vallées et porte de grosses pinces
qui la font ressembler à un Homard en
chium. On
-
-
-
miniature.
Le cycle complet de croissance des espèces
locales n’étant pas maîtrisé, on a dû impor¬
ter des Chevrettes de Malaisie pour appro¬
visionner les élevages en
Voir aussi : aquaculture.
Chevrette
bassins.
('aura pape)
riture
fruits.
végétale à base de
coco et
d’autres
Polynésie d’autrefois, le chien
considéré comme un compa¬
gnon de l’homme, mais simplement comme
Dans la
n’était pas
une ressource
alimentaire. P. Raust décrit
du chien ; «Après avoir
étouffement, l’animal non
saigné apparemment, était épilé par un
passage sur la flamme en le râclant avec
une coquille, puis il était ouvert et éviscéré.
Les intestins étaient alors récupérés et net¬
toyés à l’eau de mer, le sang récolté dans
ainsi la préparation
tué le chien par
noix de
une
dans
La
coco.
carcasse
four traditionnel où
un
on
était mise
la laissait
(“Encyclopédie de
Polynésie” t. 2).
Le chien servait également d’*offrande sur
les *marae, tout comme les porcs. Enfin,
des poils de chien étaient utilisés comme
cuire environ 4 heures»
la
éléments de *leurre à bonite et des peaux
de chien ont été travaillées pour la reliure
premiers livres imprimés
des
sionnaires.
par
les mis¬
Depuis la découverte des îles par les
Européens, de nombreuses races de chiens
•
ont été
introduites et
ces
animaux
se
sont
multipliés dangereusement. Le chien est
aujourd’hui recherché pour sa compagnie,
pour la garde des propriétés ou pour figu¬
rer
dans des
concours.
Le Club canin de
courses et des
démonstrations de dressage. Cette autre
Pirae
Chien, nom masc. Canis canis. Mammi¬
quadrupède de la famille des Canidés.
• Le chien (tahitien : ’uri) a été introduit
dans les îles par les Polynésiens. Les écrits
fère
dessins des
zoologues ou des natura¬
listes qui accompagnaient les premiers navi¬
gateurs européens décrivent un chien poly¬
nésien de petite taille, à tête dispropor¬
tionnée, au pelage clair et à queue touffue.
et les
Il était paresseux, aboyait peu et son odo¬
rat était faible. Les proies terrestres étant
peu
son alimentation était
carnée. Hormis les chiens
nombreuses,
rarement
“pêcheurs” des Tuamotu qui capturent des
poissons dans l’eau peu profonde des platiers, les chiens se sont habitués à une nour¬
organise
\
en
effet des
conception de la place du chien n’exclut
pas la consommation de sa viande. Celle-ci
est toujours appréciée dans les îles éloi¬
gnées et dans certains quartiers populaires
de Papeete. Sa commercialisation est
cependant interdite par une loi de 1983.
►
’uri. '0 le
pua’a ma'ohi ’e le ’uri
tumu a te ma
ta te
’ohi hou
ma'ohi ato'a ïa
a tae
nau
na ’animara
mai ai te papa 'a.
’ina'i tumu, ta'a
’O
noa
ai le moa ’e te i 'a. E fa 'a ’amu na ratou i te
’uri, ’eiaha ’ei tia ’i fare, mai tô teie tau, ’ei ’ina ’i
ra. Epupu-ato ’a-hia na te ’uri i ni'a i te marae
’ia tae i te mau ’oro ’a rarahi. E huru ta ’a ’ë ihoa
to te ’uri ma'ohi : e ’ere i te ’uri rahi roa, e
atu
upo ’o rahi ra tona, e tari ’a ti ’a ’e te ’oe ’oe.
Tona tino, e mea huru puroroa ïa ’e tona a
ra e mea
huruhuru ïa. Ta ’a
noa atu te
’ero
(’e
tinito
tepaumotu), ’aita te ma’ohi e ’amu rahi
fa ’ahou nei i te ’uri i teie tau.
Migrants polynésiens
accompagnés d'un chien.
2. Préparation d’un chien pour
la cuisine (Tuamotu).
Chien. 1.
’Url. 1. Ta’ata porinetia o te
puruti’a atu nS te ape’ehia i te ’uri.
2. ’Uri O te fa’aineinehia nô te tunu.
221
CHIFFRE
née, appelée exercice. Le chiffre d’affaires
État d’Amérique du Sud.
Géographie. Cette république s’allonge
sur 4 235 km le long de la façade süd-ouest
des Andes. Elle comprend aussi plusieurs
îles du * Pacifique : *Pâques, Sala y Gomez,
misme de
kirk
chiffre, nom masc. Caractère utilisé
représentation des nombres.
la
•
pour
chiffre d’affaires. Montant des ventes
d’une
*entreprise
pour une
période don¬
indicateur de la taille et du
dyna¬
l’entreprise. En 1983, la firme
pétrolière américaine Exxon réalisait le
plus gros chiffre d’affaires au monde avec
est un
88 561 millions de dollars.
A la même
(19081973), ancien président socialiste
de la République chilienne.
2. Général Auguste Pinochet,
président de la République depuis
Chili. 1. Salvador Allende
1974.3. L'Esmera/da, navire-école
chilien.
Carte
était classé
date, le groupe Tahiti Pétroles
au L’' rang des entreprises
polynésiennes par la revue Dixit. Son chif¬
fre d’affaires était de 8 milliards de F.C.P.,
soit près de 60 millions de dollars.
Autre sens : vocabulaire secret remplaçant
les lettres ou les mots par d’autres signes.
CHILI.
•
Juan Fernandez où vécut Alexandre Selson
qui inspira le personnage de *RobinCrusoë à Daniel Defoe. Le Chili est un
pays
isolé
par
la Cordillère des Andes qui
Aconcagua, par
Pacifique et par
nord. De la frontière péru¬
culmine à 6 960 m au Mt
l’immensité océanique du
les déserts du
vienne à la Terre de Feu, les climats sont
très variés, de la nuance tropicale aride
jusqu’au climat océanique de type norvé¬
gien. Le centre du pays est le plus favorable
à l’installation des hommes. La plupart
des
(1985) sont des cita¬
dins vivant notamment dans les agglomé¬
rations de *Santiago (4 372 700 hab.),
*Valparaiso ( 1 251 800 hab.) et Concepcion
(202 400 hab.).
12090000 habitants
économique du Chili.
Antofagasta
lle^,San Félix
•
Histoire. Le Chili actuel est le territoire
de très anciennes tribus indiennes telles que
les Chonos et les Diaguitas. Au XV® siècle,
Vina del
Valparais*
elles furent dominées par les Incas au nord
et les Araucans au sud mais, dès 1536, tous
Iles Juan Fernandez
O
Ile R. Crusoé
peuples durent accepter la colonisation
espagnole. Grâce à l’aide du général argen¬
tin San Martin, le Chili accéda à l’indépen¬
dance en 1818. Une longue période de sta¬
bilité ( 1831 -1861 ) permit au pays de multi¬
plier ses relations avec l’extérieur. C’est de
Valparaiso que partaient la grande ligne
transpacifique vers l’Australie et les “"goé¬
lettes qui commerçaient avec la Polynésie.
C’est aussi au Chili que les missionnaires
catholiques envoyés en Polynésie embar¬
quèrent. Les guerrés civiles et l’essor de la
ces
Concepcioi
Valdivia
“"Californie mirent fin à
océan
ces
relations et,
lorsque le canal de “"Panama fut ouvert en
1914, le Chili occupa dès lors une position
marginale aux yeux des Océaniens.
Pendant plus d’un siècle, le régime politi¬
que fut souvent de type présidentiel autori¬
taire. Les expériences réformatrices de
Pacifique
EduardoFrei et surtout de Salvador Al¬
lende
détroit de
Mageilarf
•
en
222
(1970-1973) ont été brutalement
le chef
effacées par une junte militaire dont
est le général Augusto Pinochet.
Économie. Le Chili fait partie des pays
voie de développement. La partie culti-
CHIMIE
vable de
ses
756 800 km^
approvisionner le
ne
suffit pas
à
denrées alimen¬
taires. Toutefois, le Chili exploite active¬
ment ses bancs de pêche, ses forêts et ses
gisements miniers. Il est le premier produc¬
teur
pays en
mondial de cuivre.
Le Chili et la
Polynésie entretiennent des
fém.
qui étudie les caractères, les pro¬
priétés des *corps et leurs transformations
nom
Science
sous
l’influence de facteurs divers. Les
expériences chimiques ont pour but de
décomposer les corps pour connaître la
nature et la masse de
relations modestes. En 1986, la liaison
aérienne hebdomadaire Papeete-Santiago
a été empruntée par 13 496 personnes dont
ristes polynésiens. Tous les deux ans, le
navire-école Esmeralda effectue une visite
de courtoisie en Polynésie, mais les
pays sont
encore rares.
3
leurs composants.
procède aussi à des synthèses variées
de corps simples pour en obtenir de nou¬
veaux. Suivant la nature des corps étudiés,
on distingue la chimie minérale, la chimie
organique (qui analyse les composés du
♦carbone), la biochimie, travaillant sur les
organismes vivants, et la chimie *nucléaire
qui s’intéresse aux propriétés des *atomes.
• Branche industrielle qui fabrique en
grandes quantités les produits mis au point
dans les laboratoires d’analyses et de syn¬
thèses. 11 s’agit d’une industrie de “pointe”,
très exigeante en
investissements. La
chimie lourde traite les *matières premières
coûteuses à transporter (charbon, pétrole,
sel, potasse...). Elle est localisée près des
lieux d’extraction ou dans les grands ports,
et fabrique des produits d’usage (déter¬
gents, engrais...) ou des auxiliaires de pro¬
duction et des produits semi-finis (colo¬
rants, matières plastiques...). La chimie
fine livre des produits à haute valeur ajou¬
tée, en utilisant peu de matières premières
et d’énergie : produits pharmaceutiques et
photographiques, cosmétiques, peintures...
La plupart des produits chimiques
consommés en Polynésie proviennent des
grandes nations industrialisées. Néan¬
moins, il existe sur le Territoire quelques
entreprises fabriquant des cosmétiques
(Reva de Tahiti, Parfumerie Tiki), de la
mousse synthétique (Chimecal), des embal¬
lages plastiques (Plastiserd, Tahiti Sacs) et
des produits d’entretien (El Es El et Tikichimic).
Elle
seulement 603 touristes chiliens et 165 tou¬
échanges culturels entre les deux
chimie,
•
Chili. 1. Massif de l'Aconcagua.
2. Désert d'Atacama (Chili du
Nord). 3. Punta Arenas, sur les
rives du détroit de Magellan : la ville
la plus méridionale du monde
(Chili du Sud).
223
CHIM SOO
CHIM SOO. Travailleur ^chinois de la
plantation d’*Atimaono qui, accusé de
meurtre, fut guillotiné le 19 mai 1869 à
Mataiea. U ne bagarre avait éclaté, un Chi¬
nois avait été tué, d’autres blessés. Chim
Soo fut arrêté et condamné. «Chim Soo,
baptisé Paul avant de monter
sur
l’écha¬
faud, était-il innocent ? Certains le préten¬
dirent et la tradition chinoise fit sienne
cette
hypothèse : Chim Soo se serait accusé
afin d’éviter
un
châtiment collectif à
ses
d’infortune (...) Sa dépouille
suppliciée est inhumée au cimetière du
Repos éternel d’Arue, le monument érigé à
sa mémoire est toujours fleuri» (Associa¬
compagnons
tion Wen Fa et Bernard Hermann: “His¬
toire et Portrait de la Communauté chi¬
noise de
Tahiti”).
CHINE.
État d’Asie, la République
physique. 1. Le Mt Everest
(8 848 m) vu du versant tibétain.
2. Oasis de Dunhuang, étape de ia
Chine
route de ia soie dans ie désert de
Gobi. 3. Vaiiée du haut Yang Tsé
Kiang dans ie Yun-nan. 4. Le Yang
Tsé Kiang à Wanxian (Sichuan).
224
popu¬
des
grandes puissances politiques en dépit de
ses faiblesses économiques. Elle abrite 20 %
laire de Chine s’est hissée
de l’humanité et
au
rang
dispute à PU.R.S.S. le rôle
de leader du monde socialiste.
•
pays d’Extrême-Orient
9596961 km^ soit une superficie
Géographie. Ce
couvre
égale à 17 fois celle de la France. La Chine
occupée par les chaînes
imposantes de l’Himalaya, du KouenLun
et du Tian Chan que séparent les hauts pla¬
teaux du Tibet et les cuvettes du Sin Kiang
et de la Dzoungarie. Ces régions arides
s’opposent aux étendues fertiles du nordest : plaine herbeuse de Mandchourie et
plateaux de loess du Chan Si dont la terre
jaune colore uniformément les paysages,
les maisons et le fleuve HoangHo
( Huanghe) (4 350 km et 1 500 m-’/s à l’em¬
bouchure). Au sud, le YangTsé Kiang
(Yangzijiang) (5 000 km et 31 000 m^/s) tra¬
verse trois grands bassins : le Bassin Rouge,
la dépression des lacs PoYang et ToungTing et une vaste plaine deltaïque. Son
cours borde par le nord un fouillis de col¬
lines entrecoupées de petites plaines dont
la plus vaste est celle du Si Kiang. Alors
que la Chine du Nord connaît un climat
continental aux hivers rigoureux, le sud
bénéficie d’un climat tropical de mousson,
favorable à la forêt toujours verte et à la
de l’Ouest est
riziculture.
•
Histoire. La Chine est
un
des berceaux
puisque les squelettes de
sinanthropes découverts dans la région de
*
Pékin (Beijmg) seraient âgés de 700 000 ans.
La révolution technique du bronze eut lieu
de l’humanité
CHINE
av. J. -C. et la première
*dynastie d’empereurs (les Chang) apparut
en
1766av. J.-C. Les principaux événe¬
ments qui marquèrent les débuts de l’his¬
toire du pays furent l’élaboration du confu¬
cianisme (V'= siècle av. J.-C.), la construc¬
tion de la Grande Muraille qui devait
protéger les paysans * chinois des nomades
mongols à partir de l’an 210 av. J.-C., puis
dès le 11 ^ millénaire
l’introduction du *bouddhisme
au
L''siècle
de notre ère. L’histoire de la Chine vit
long¬
temps se succéder des périodes brillantes et
périodes de troubles provoqués par des
ou par des invasions. Plu¬
sieurs dynasties surent offrir de véritables
renaissances économiques, politiques et
culturelles à leur peuple : les Han (-206 à
220), les Souei (581-618), les Tang (618907), les Song (960-1279) et les Ming ( 13681644). Au XVIIP siècle, la puissance impé¬
riale atteignit son apogée après la conquête
du Yunnan, de Formose, de la Mongolie et
des
rivalités internes
du Tibet.
Toutefois, après la guerre de l’Opium et le
traité de Nankin (Nanjing) (1842), la Chine
dut ouvrir ses ports aux commerçants
européens. Elle fut alors la proie des entre¬
prises européennes et japonaises : c’est ce
que les historiens appellent “the break-up
of China". La haine des étrangers et la
misère
provoquèrent les révoltes des TaiPing (1851) et des Boxers (1905), puis la
naissance du Parti populaire national ou
*KuoMinTang. Après la révolution de
1911, les dirigeants de ce parti, *Sun Yat
Sen et *Tchang Kai Chek, fondèrent la
!'■'= république chinoise, mais durent faire
face à l’opposition communiste organisée
par *Mao Tsé Toung (Mao Zedong).
A partir de la république soviétique qu’il
avait fondée dans le Chan Si, Mao anima
une véritable résistance populaire à l’enva¬
hisseur japonais entre 1937 et 1945. Après
la libération, et à l’issue d’une guerre civile
de quatre ans. Mao réussit à refouler
Tchang Kai Chek dans nie de *Taïwan en
1949. La même année, il proclama la nais¬
sance de la République populaire de Chine.
Le régime communiste chinois a connu les
excès idéologiques du “Grand Bond en
avant” de 1958-1961 et de la “Révolution
Mais, depuis l’ar¬
pouvoir de DengXiaoPing en
1977, il semble attacher plus de prix aux
résultats économiques qu’au striét respect
culturelle”de 1966-1969.
rivée
au
d’une doctrine.
Population. Avec 1 003 937 078 habitants
(1982), la Chine est le pays le plus peuplé
du monde. La plupart des Chinois descen¬
dent des Hans du bassin du HoangHo,
•
Chine. 1. La Grande Muraille au
nord de Pékin. 2. Paysanne du
Yun-nan (sud-ouest). 3. Mongole
de la région d'Ujirt. 4. Brigade de
travail dans une exploitation
maraîchère de Canton. 5. Tissage
de la soie dans un atelier du
Jiangsu (est). 6. Vieillard de la
province du Kansu (nord-ouest).
7. Jeune fille Han du Kunming
(sud).
225
CHINE
on compte 40 millions de personnes
appartenant à des minorités asiatiques :
Mongols, Turcs, Tibétains, Yis et Yiaos.
mais
L’accroissement
annuel
est
encore
de
15 millions d’habitants, malgré des mesures
sévères favorables à la dénatalité. Les trois
quarts de la population se massent dans les
vallées alluviales et les plaines côtières. La
densité atteint par endroits 1 500 hab. / km^
et 32 agglomérations dépassent un million
en 1982. Les principales sont
*Shanghaï (11859000 hab.), Pékin
(9230000), Tien Tsin (Tianjin) (7764000)
et *Canton (Guangzhou) (5 130000).
• Économie. Pays vivant essentiellement
de l’agriculture (le secteur primaire emploie
d’habitants
65 % de la population active), la Chine
détient le P'^rang mondial pour la produc¬
tion de *riz et de viande de porc, le 2' pour
le blé, le maïs, le thé et la'pomme de terre.
Néanmoins, la population n’est parvenue à
assurer son
autosuffisance alimentaire que
aux progrès de l’irriga¬
l’assouplissement de la structure
contraignante des *communes populaires.
Les cultures sont pratiquées dans les bas¬
sins et les plaines orientales. Au nord, le blé
domine, associé au millet, à l’orge et au
récemment, grâce
tion et à
riz, du
commencé
son
décollage industriel grâce à ses
richesses en charbon (710 millions de
tonnes ont été extraites en 1984), en pétrole
et en gaz naturel. La Mandchourie, la
conurbation Pékin-Tien Tsin et Shanghaï
sont devenues de puissantes régions indus¬
trielles, mais la Chine appartient encore au
coton. Au sud s’étend la
thé et des agrumes.
Le
Chine du
pays a
Ï-.
□ blé, millet, soja
I I II
I
blé et
I riz (2 récoltes
par an)
□ polyculture (maïs, sésame, agrumes)
HD cultures pionnières (blé, coton)
charbon
fer
□J minerais
nontungstène)
ferreux (étain,
manganèse,
•I
226
Carte
économique de la Chine.
□ bases sidérurgiques
hydrocarbures
IP villes, centres d’industries de plus de 5 millions d'hab,
9
villes, centres d’industries de plus de 2 millions d’hab.
fleuve
navigable
CHIN FOO
groupe
monde
lars
des
pays
avec un
(1984).
les moins développés du
*P.N.B./hab. de 290dol-
vers
la
(Tchung Fo Chongdit) (18791958). Homme d’affaires, industriel et ban¬
quier, né en *Cbine, dans la province de
♦Canton. Cbin Foo débarqua à Papeete en
1896. Il se lança avec bonheur dans la res¬
tauration, puis le ravitaillement à Papeete,
Hitiaa et Raiatea, et acquit rapidement une
réputation d’bomme avisé. C’est ainsi
qu’en 1911 il reçut les titres de propriété de
l’Association *SiNiTong, qu’il fit évoluer
CHIN FOO
Le Petit Journal
SUPPLÉMENT-lUBStRÉ
■
l’entraide sociale.
Dans le même
temps, il ouvrit à Papeete un magasin de
marchandises générales et fit fortune dans
spéculation sur la vanille. A la suite de
dissensions
sur
la manière d’utiliser les
fonds de l’Association SiNiTong, ChinFoo se démarqua de ceux qui voulaient
soutenir financièrement *SunYatSen et
fonda,
en
1921, l’Association ♦philanthro¬
pique. En 1924, il créa
une ♦banque qui
sombra lors de la ♦crise de 1929, à la suite
de l’affaire
♦Kong Ah. Travailleur inlassa¬
ble, Chin Foo se lança alors dans la rizi¬
culture, puis dans le raffinage de l’huile de
♦coprah, tout en développant le com¬
merce avec les îles. A sa mort, en 1958, c’est
4
_
Chine. 1. Confucius
2.
de
(-551/-479),
Céramiques funéraires
i’époque Tang (Vi" siècle).
L'impératrice Tseu-Hi (18351908). 4. Massacre de chrétiens
par des Boxers à Moukden (1900).
5. La cité impériale (Pékin).
6. Mao Tsé Toung (1893-1976),
fondateur du parti communiste
chinois. 7. Deng Xiao Ping,
secrétaire général du parti
communiste chinois de 1977 à
3.
1988.
227
CHINOIS
Chinois. 1. Image traditionnelle du
Chinois : illustration du “Mariage
de Loti" (1878). 2-3-4. L’intégration
des Chinois à la société
polynésienne
accession
traduit par leur
postes de
se
aux
responsabilité : chirurgie,
générale et barreau
(Me Marguerite Liu).
médecine
5. Herboristerie chinoise.
6 et 7. Chinoises modernes
:
l'élégance (Miss Dragon) et le sport
(parachutiste). 8. Atelier de
cordonnerie. 9. Foyer de
personnes âgées tenu par
l’association Si NiTongàMamao.
10. Ancien temple chinois de
Mamao. 11. Temple de Mamao
construit
en
1986.
Composition de ia popuiation active en Poiynésie.
Catégories socio-professionnelles Chinois
Agriculteurs
éleveurs
entière
% des Chinois
Polynésie entière
3,1 %
201
6 311
17
1 148
1,5 %
Artisans
417
3 192
13,0 %
Cadres et techniciens industrie
451
4 036
11,2 %
Employés administr. de l’industrie
403
2 974
13,6 %
Patrons
-
pêcheurs
-
Ouvriers de l’artisanat et de
l’industrie
Patrons et
Fonction
Autres
Total
228
Polynésie
employés du
commerce
publique
professions de service
448
14 606
3,0 %
1 098
3 121
35,2 %
499
12 788
3,9 %
297
9 689
3,0 %
3 831
57 863
6,6 %
CHINOIS
un
empire économique à l’échelle
Polynésie qu’il laissa à ses héritiers.
véritable
de la
Chin Foo était aussi un homme de cœur.
Son action à la tête de SiNiTong et son
soutien actif à différentes œuvres sociales
(asile de vieillards, école chinoise, *léproserie d’Orofara, *Croix Rouge...) en font
une des figures les plus attachantes de la
communauté chinoise.
chinois, adj. Originaire de *Chine ou rela¬
tif à
ce
pays.
désigne l’habitant de la Chine et la
langue qu’il parle. La population de la
République populaire de Chine était de
nom :
1 003 937 078 habitants
en
1982. En fait
statistique inclut les Chinois de *Taïwan
( 19 millions), de *HongKong
(5 300000) et Macao (240000). Les Chi¬
cette
nois
forment
aussi
communautés
des
importantes dans d’autres
pays comme
la
Thaïlande, la *Malaisie, l’*Indonésie,
*Singapour...
sonnes.
dans les
au total 42 millions de per¬
Ils sont par contre peu nombreux
reprit néanmoins, car la Polynésie souf¬
frait d’un manque de main-d’œuvre à la
suite de l’épidémie de grippe espagnole.
immigrants venus entre 1922 et
employés dans l’agriculture et
à l’extraction des phosphates de Makatea,
mais ce contingent paraissait si important
à la petite colonie qu’une caution fut exigée
de tout nouvel arrivant. L’immigration fut
ainsi rapidement tarie et la communauté ne
s’accrut dès lors que par son dynamisme
Les 2 152
1928 furent
1947, l’occasion fut donnée à
qui le souhaitaient de regagner leur
patrie à bord de deux paquebots de la
Compagnie générale maritime. Ils furent
757 à embarquer. La prise du pouvoir par
*Mao Tse Toung en 1949 bouleversa bien
des projets et poussa un certain nombre de
ces émigrants à rentrer en Polynésie, mais
ils essuyèrent le refus de l’administration.
naturel. En
ceux
La colonie chinoise est actuellement forte
(1983), mais il faut
*métis Polynésiens/Chinois
métis Européens/Chinois
de 7 424 personnes
noter que les
sont 6 356 et les
494.
archipels du Pacifique: 56000 à
Hawaï, 4 700 à Fidji.
•
Histoire de la communauté chinoise
en
Polynésie française. A la suite de la cam¬
pagne de recrutement organisée en 1864
par le planteur W. *Stewart à Hong Kong,
1018 Chinois originaires du KouangTung
furent envoyés à Tahiti munis d’un contrat
de cinq ans. Ces paysans *hakka et *punti
des environs de *Canton furent employés
au défrichement et à la plantation du
coton, travail exténuant qui provoqua
93 décès en trois ans. Bien que cantonnés à
*Atimaono, certains contractèrent dès
1868 des unions libres
avec
des Tahitiennes.
Après la faillite de la *Grande Plantation,
plupart des Chinois regagnèrent leur
pays natal. Ils n’étaient plus que 477 à
Tahiti en 1881 et 322 en 1897, bien intégrés
à la société polynésienne et vivant surtout
la
des cultures-maraîchères destinées
au mar¬
ché de Papeete.
Les années 1890 virent arriver d’autres
Chinois dans les Établissements français
de
l’Océanie, différents de leurs prédéces¬
par leur niveau social plus élevé.
capitaux leur permirent de se lancer
dans le commerce: dès 1904, 83 Chinois
payaient patente à Papeete. Les premières
seurs
Leurs
Chinoises arrivèrent
en
1907 et la
commu¬
nauté, dynamique, fit construire un tem¬
ple, ouvrit des écoles et fonda de nom¬
Cependant, à la suite
l’immigration asiati¬
que (2512 entrées de 1907 à 1914), la ten¬
sion monta entre les *colons d’origine
européenne et la communauté chinoise.
Paul Gauguin lui-même se laissa aller à
dénoncer «cette tache Jaune souillant notre
breuses associations.
d’une accélération de
pavillon national (qui) me fait monter le
rouge de la honte à la j oue».
Dans l’Entre-deux-guerres, l’immigration
•
La communauté chinoise et la société
polynésienne. Jusqu’au milieu du
siè¬
cle, les Chinois vécurent tout à fait en
marge de la société. Le Bulletin de la
Chambre d’Agriculture de février 1927
note à ce sujet que «les Chinois de Tahiti
n’apprennent pas le français ; ils vivent à
part, ayant leurs écoles, leurs médecins,
leurs
pharmaciens, leur police, leurs
“Histoire et portrait de ia
communauté chinoise de Tahiti",
ouvrage pubiié en 1979 par
Christian Gieizai, avec ia
coiiaboration de Bernard Hermann
et de i’association Wen Fa
cer¬
cles-, leurs journaux, leur Bureau d’Enre-
gistrement, leur Chambre de Commerce...
Ils forment un État dans l’État». De fait,
considérés comme étrangers, les Chinois
ne pouvaient avoir de contacts avec les
autorités que par l’intermédiaire des chefs
de
leurs
associations: *KooMenTong,
MinTang, Association ♦philanthro¬
pique. La communauté chinoise fut placée
directement sous le contrôle de la police en
1933. La même année, sous la pression des
colons, l’administration abolit une loi
votée en 1928 qui prévoyait la ♦naturalisa¬
*Kuo
tion des
résidant.
étrangers nés
en
Océanie et
y
L’attitude hostile des colons, provoquée en
partie par la volonté des Chinois de se
démarquer des autres groupes raciaux,
évolua après la 2= Guerre mondiale. La
révolution maoïste de 1949 enleva à beau¬
de Chinois le désir de regagner un
jour leur pays. Tahiti devint alors leur seule
patrie. Peu à peu, on délaissa les écoles
chinoises, elles furent fermées en 1964, et
l’on adopta certaines mœurs et coutumes
occidentales. A partir de 1953 et surtout de
1964, l’administration entreprit l’intégra¬
tion de la population chinoise. En 1973, la
coup
229
CHLOROPHYLLE
nationalité
française fut accordée à tous les
Chinois nés en Polynésie et y résidant. Cer¬
tains firent franciser leur nom : ainsi, Lai
Fong : Lifont, ChangSing: Chansin... D’autres optèrent pour
des noms d’origine française : Beaumont,
Léogite, Laforêt...
devint Laille, Lee
A l’heure
actuelle, la communauté subit
des transformations
altèrent
sans
précédent qui
identité culturelle
son
;
les habi¬
changent, les arts et la langue se per¬
dent, Confort, loisirs, émancipation de la
tudes
femme prennent le pas sur l’ordre anté¬
rieur. Les familles elles-mêmes se disso¬
cient et
sous
vivent
ne
plus systématiquement
le même toit. On assiste à de
breux
nom¬
métissages... Les clubs sportifs s’ou¬
vrent aux
non-Chinois. Les membres les
plus actifs accèdent à d’importantes fonc¬
tions administratives ou politiques comme
Michel Law, premier Chinois à siéger à
l’Assemblée territoriale
Chung
qu
ministre de
en
1972, Arthur
Gaston Tong Sang, ancien
l’Équipement.
économiques. Les phases
rejet puis d’intégration sem¬
blent ne pas avoir eu de prise sur une vita¬
lité économique qui ne s’est jamais démen¬
tie depuis un siècle. Après s’être rendue
maîtresse du petit *commerce des districts
•
Les activités
successives de
dès la fin du XIX'=
siècle, la communauté
qu’elle com¬
mença à s’approprier dans les années vingt.
Cette expansion suscita l’inquiétude des
colons et de l’administration qui entrepri¬
chinoise s’intéressa à la terre
de limiter l’action des Chinois par une
série de décrets pris entre 1934 et 1938 afin
rent
glucides, protides et lipides à
partir de matières minérales. Ils sont le
premier maillon de toute *chaîne alimen¬
duisent des
taire.
chômage, nom masc. Situation d’une per¬
à la recherche d’un emploi. Le chô¬
s’aggrave lors des *crises économi¬
ques ; toutefois, les pays industrialisés en
souffrent moins que les pays sous-déve¬
loppés.
• En
Polynésie, l’Agence de l’Emploi et de
la Formation professionnelle n’enregistre
qu’une partie des demandes d’emploi. Seul
le *recensement de la *population donne le
sonne
mage
1983, 7 332
nombre exact de chômeurs. En
étaient à la recherche d’un
emploi, soit 12 % de la population *active.
Même s’il est vrai que la solidarité de la
famille
polynésienne élargie permet
d’atténuer les difficultés liées à l’inactivité,
il reste que le désF des femmes de travailler
et l’arrivée de nombreux jeunes sans quali¬
fication sur le *marché du travail expli¬
quent la croissance rapide du chômage.
personnes
(Fletcher). Né
CHRISTIAN
F. Christian servit
du
comme
en
1765,
officier à bord
*Bounty. D’aspect avenant et bien bâti,
c’était un homme plein d’entrain et particu¬
lièrement sociable. Par deux fois, il avait
navigué
sur des navires
commandés par William
de
commerce
*Bligh, et il se
réjouissait d’être à nouveau distingué par
ce
dernier.
Sur
la
route
du
retour,
protéger les terres des Polynésiens de la
spoliation et d’obliger les commerçants à
tenir leurs comptes en français. Malgré ces
obstacles placés sur leur chemin, malgré les
effets de la crise de 1929 qui précipita la
nostalgique de Tahiti et probablement
choqué par la sévérité de Bligh, il dirigea la
*mutinerie et prit le commandement du
navire. Il entraîna ses compagnons à *Pitcairn et y mourut quelques années plus tard.
banque *Chin Foo, les Chinois continuè¬
rent leur ascension économique. Leur réus¬
site, si elle est avant tout le fruit d’un cou¬
rage et d’une volonté à toute épreuve, tient
aussi à l’esprit de corps qui règne au sein de
la communauté, plongée dans un milieu
qui lui a été longtemps ho stile. Les Chinois
ont toujours pratiqué l’entraide au sein de
leurs associations, obéissant à des règles
éprouvées et garanties par tous, telle la
pratique du *Tungka-Kanhe. Actuelle¬
ment, la communauté a pris en main l’es¬
sentiel du commerce local et pèse d’un
grand poids dans la vie économique du
mutinerie du Bounty, F. Christian eut suc¬
cessivement les traits de Clark Gable,
de
faillite de nombreuses affaires, dont la
Territoire.
Dans les différentes versions filmées de la
Marion Brando et Mel Gibson.
christianisme,
nom masc. * Religion fon¬
la personne, la vie et l’enseignement
de *Jésus-Christ. La religion chrétienne
dée
sur
en trois branches principales :
catholique, orthodoxe, protestante, et
quelques Églises à enracinement local,
copte et maronite notamment. Les *Églises
protestantes elles-mêmes se sont ramifiées,
et les *pasteurs anglais qui introduisirent le
christianisme à Tahiti étaient anglicans,
baptistes, wesleyens, ou congrégationa-
s’est divisée
listes.
Chinois. 1. Julien Siu et
sa
fille
présentant quelques activités de
groupe. 2. Hyacinthe Aline,
commerçant et industriel.
3. Michel Law, expert comptable et
leader du Pupu Taina. 4. Gaston
Tong Sang, ancien ministre
son
de
l’Équipement.
230
chlorophylle,
végétaux qui
a
fém. Pigment vert des
la propriété d’absorber les
nom
radiations lumineuses du soleil.
• L’assimilation chlorophylienne est l’en¬
semble des réactions biochimiques qui se
déroulent chez les végétaux qui captent le
rayonnement solaire. Ces végétaux pro¬
aussi : catéchisme, catholicisme,
évangélisation. Évangile, protestantisme.
Voir
(île). Atoll faisant partie
*Ligne, État du *Kiribati.
l°57’nord et 157°30’ouest,
CHRISTMAS
des îles de la
Située
par
CIGUATERA
Christmas s’étend
sur
575 km^. Sa
partie
orientale est occupée par une dépression
où alternent des mares et des dunes alors
le vrai lagon se trouve à l’ouest.
James Cook fut le premier Européen à
aborder Hle, le 25 décembre 1777 (Christ¬
que
•
signifie Noël en anglais). Déserte à
époque, Die aurait été fréquentée par
des navigateurs polynésiens sans qu’une
communauté s’y fixe de façon durable, du
mas
cette
fait de l’hostilité du milieu naturel. En
1917, E. *Rougier y releva «deux empla¬
cements
de
villages primitifs, quelques
*marae, de nombreuses tombes indigènes,
de plus nombreuses tombes d’Européens,
30 km d’épaves de toutes sortes...» {Bulle¬
tin de la Société d’Études océaniennes).
Christmas fut annexée par la GrandeBretagne en 1888, et incorporée en 1919
dans la colonie des îles * Gilbert et Ellice.
Entre-temps, elle avait été attribuée en
concession, avec les îles Washington et
Fanning, à Emmanuel Rougier, pour
25 000 dollars, le 30 mai 1907. E. Rougier,
avec l’appui d’une société anglaise, la Cen¬
tral Pacific Plantation, y organisa des
*plantations de cocos qu’il mit ensuite en
gérance - Michel *Coulon fut un de ses
gérants. La main-d’œuvre était constituée
de travailleurs tahitiens dont le seul lien
avec
l’extérieur était la *goélette de la
société.
Durant la Deuxième *Guerre
mondiale,
ciel,
(pl. : des ciels ou des
limites où se meuvent
les astres. Il est visible par les hommes
jusqu’à l’horizon. En l’absence de phéno¬
mènes de
condensation (*brouillards,
*nuages), le ciel est bleu par suite de la
présence d’ozone, gaz de couleur bleue, et
parce que les particules atmosphériques
décomposent la lumière blanche du soleil
en sept couleurs : le bleu est alors celle qui
nom masc.
deux). Espace
sans
domine.
Selon le temps qu’il fait, on parle de ciel
couvert, nuageux, bas ou de ciel clair, et, la
nuit, de ciel étoilé.
Autres sens : le séjour de Dieu, le paradis :
ciel ; la puissance divine elle“aide-toi le ciel t’aidera”; le pla¬
fond de certains ouvrages : un ciel de lit ;
une localisation : sous le ciel de Florence.
aller
au
même
:
S’emploie aussi dans l’expression “tomber
ciel”, qui signifie être stupéfait, arriver
inopinément et à propos, et dans l’interjec¬
tion “ciel !” ou “juste ciel !”.
du
Cigale de
mer, nom fém. Parribacus
; ti’ane’e. *Crustacé
antarcticus. Tahitien
appelé aussi Langouste de sable. Elle vit
sur
les fonds sableux où elle s’enfonce
grâce à
ses antennes en
forme de palettes
fouisseuses. Sa taille avoisine 20
cm
de
long et 10 de large. Sa chair, d’une grande
finesse, est très recherchée.
occupée par les Américains
qui y installèrent un aéroport. Entre 1956
et 1958, les Anglais y réalisèrent des expé¬
riences nucléaires qui nécessitèrent de gros
travaux d’aménagement. Les Américains
Christmas fut
utilisèrent ces installations en 1962, mais à
la suite des protestations des pays riverains
Pacifique, ils mirent un terme à leurs
essais à Christmas.
L’île compte actuellement environ 500
du
habitants.
chronique, l.nomfém. Ensemble défaits,
d’histoires, qui sont raeontés, rapportés
selon leur déroulement dans le temps.
Les chroniques polynésiennes peuvent
être
des histoires, des récits, des mémoires
transmis selon la tradition orale.
partie d’un journal consacrée à
particulier : la chronique politi¬
que rapporte l’ensemble des faits du jour
dans le domaine politique.
2. adj. Qui dure longtemps : une maladie
chronique.
Autre
un
sens :
thème
nom fém. Science qui per¬
d’établir la succession dans le temps
chronologie,
met
principaux événements historiques
du monde entier... Une chrono¬
logie peut couvrir une période déterminée.
des
d’un pays,
"Voir aussi
:
histoire.
Cigale de mer (t/’ane'e)
fém. Mot d’origine espa¬
vient de Cuba où il désigne
l’intoxication provoquée par l’ingestion
d’un petit Coquillage appelé cigua. L’ap¬
pellation scientifique est' ichtyo-sarcoto-
ciguatera,
gnole qui
nom
nous
xisme. Tahitien : ta’ero Va.
Ce phénomène est très ancien puisqu’on
a retrouvé un rapport d’un médecin chinois
•
d’empoisonnement mortel par
au VIE siècle. Les carnets
de bord des premiers navigateurs euro¬
péens arrivés dans le Pacifique décrivaient
également des cas d’empoisonnement par
les poissons.
L’intoxication est provoquée par la ciguatoxine, poison d’une rare violence puis¬
qu’un millième de milligramme suffit à
sur un cas
une
*Carangue
nous
rendre malade. Elle est contenue dans
231
un organisme
microscopique (Dinoflagellé), Gambierdiscus toxicus, décou¬
vert en 1976 par l’équipe du docteur
Raymond
Bagnis,
de
médicales
Recherches
1’* Institut
Louis
de
Malardé.
poisson, les parties les plus toxi¬
la tête, le foie et les viscères. Ce
poison ne s’élimine que très lentement et
s’accumule le long de la *chaîne alimen¬
Dans
un
ques sont
taire. L’homme, dernier maillon de cette
chaîne, est le plus vulnérable.
Aucun mode de préparation culinaire ne
peut détruire ce poison. On sait à l’heure
actuelle que
les
où les poissons sont
zones
toxiques ont subi des perturbations écolo¬
giques aussi bien naturelles (*tremblements
de terre, *raz de marée, *tsunamis,
*cyclones, fortes pluies prolongées...)
qu’artificielles, liées à l’action de l’homme
(travaux sous-marins, aménagement du
littoral, immersion de matériaux divers...).
La ciguatera se traduit, quelques heures
après le repas, par des picotements autour
de la
bouche, des fourmillements des mains
les muscles
et
lourdes, de
la fatigue, des sensations de brûlures au
contact de .l’eau froide, des nausées, de la
diarrhée, des démangeaisons. Le pouls se
des pieds, des douleurs dans
les articulations, des jambes
et
Tong a acquis un hectare de terre en 1897
auquel mène le “Chemin du repos éternel”.
On peut y voir la tombe de *ChimSoo,
ouvrier de la plantation d’Atimaono guil¬
lotiné en 1869, martyr de la communauté
chinoise.
/
deux kilomètres plus à l’est, se trouve le
cimetière des *Pomare que B. Danielsson
décrit ainsi dans son “Guide du tour de
nie”; «A l’intérieur de l’enclos du côté
-
droit, la rangée centrale de petites pierres
dressées est censée marquer les tombes de
Pômare P'' (1752-1803), Pômare II (17821821), Pômare III (1820-1827) et Pôma¬
re IV (1813-1877). Mais à vrai dire, les
indications que nous possédons sont si
fragmentaires et contradietoires qu’il est
impossible d’affirmer que les dépouilles
mortelles de tous
ces
personnages royaux
reposent effectivement en
ce lieu. Les
cimetière, bien mieux
délimitées, contiennent les restes de leurs
nombreux parents, amis et femmes».
tombes du
autres
Voir aussi
:
turamara’a.
ralentit et la tension baisse. Il n’existe pas
actuellement de traitement spécifique de la
ciguatera, mais on peut en diminuer les
effets par injection de calcium, de vitami¬
ne B 12 et
d’anti-histaminiques. Après une
intoxication, il est conseillé de ne pas man¬
ger de produits de la mer pendant deux à
trois semaines.
►
ta’ero i’a. Mai muta'a roa ra to te ta'ata
la ’erora 'a i te i ’a, ’eiaha iô tatou ana ’e, i letahi
ato ’a atu ra mau fenua 'ë atu. E ma'i mâuiui ’e
’ore. E nehenehe
te ta
'ata
i'a
ta’ero i te hôë vâhi
’ero i’a e ro ’oato ’a-hia i te hi ’e i te ma ’ero. ’O te i ’a roto
ana ’e ihoa ra te ta ’ero. Tei te huru ato 'a ra o te
te au
vahi, inaha
’e i
te vai ra te
piha ’i ri ’i noa iho,
te tumu o taua fifi ra,
atura.
Tê vai
maito tei
Pape ’ete.
ra te
e ’ita
ïa. l ’imi-noa-hia na
’aita â râ i pâpü maita’i
tahi huru i’a ta’ero mai
’opani-roa-hia
cimetière,
e
ta
te
nom masc.
ho ’o i
te
te
mâtete nô
dérivé du
grec
koi-
mêtêrion qui signifie “l’endroit où l’on
dort”. Il désigne le lieu où l’on enterre les
morts.
•
Polynésie, chaque commune, chaque
possède un ou plusieurs cimetières où
En
île
les habitants sont tenus d’enterrer leurs
défunts mais, dans les districts ruraux, une
partie du jardin familial accueille souvent
quelques tombes.
A Tahiti, trois cimetières présentent un
intérêt historique :
celui de r*Uranie, ouvert en 1855, s’al¬
-
longe dans
un vallon à l’ouest de la ville. Il
occupé par les nombreuses tombes des
grandes familles “*demies”.
à *Arue, l’association chinoise ''‘Si Ni
est
-
cimetière à Tahiti
cinéma,
nom masc. Abréviation de ciné¬
matographe. Ensemble des procédés per¬
mettant de composer et de réaliser des
films
:
comme
le cinéma est souvent considéré
le 7® art. Par extension, salle où
projette ces films.
Histoire. Aux lanternes magiques datant
du XVIP siècle, succéda en 1895 le cinéma¬
l’on
•
tographe mis au point par les frères
Lumière. Il permettait la prise et la projec¬
tion de 16 images par seconde (il fut poussé
à 24 images plus tard). La première appli¬
cation du procédé donna un petit film bur¬
lesque : “L’Arroseur arrosé”. Jusqu’en
1914 dominèrent les courts métrages
eomiques et les reportages. Ensuite, les réa¬
lisateurs découvrirent les richesses de ce
mode d’expression et offrirent leurs pre¬
mières grandes oeuvres, parlantes à partir
de 1928 et en couleurs après 1935. Le pre¬
mier film en cinémascope, sur grand écran,
stéréophonique, fut projeté en
vingt, les cinéastes se
spécialisèrent dans un genre ; mélodrame,
eomédie, comédie musicale, western, poli¬
cier, fantastique, dessin animé... Chaque
et avec son
1953. Dès les années
se
tiennent des *festivals du cinéma
au cours
desquels sont décernés des prix :
année
CINÉMA
Lion d’or à Venise, Palme d’or à Cannes,
Prix d’or à Moscou, Ours d’or à Berlin. De
nombreuses villes organisent un festival
spécialisé dans un genre cinématographi¬
que. Des prix sont également accordés aux
meilleurs acteurs et films nationaux de
l’année : ce sont les Oscars aux États-Unis
et
•
les Césars
Les
en
France.
premiers films tournés
Howard furent les vedettes de la seconde
version : un film à grand spectacle qui
nécessita de gros apports de capitaux à
Tahiti. Une 3' version fut tournée à Moo-
Cinéma. 1. Affiche de la 3* version
des “Mutinés du Bounty", film
tourné à Moorea en 1984.
2. Friedrich Murnau, réalisateur du
rea, en
tournage (2" version des "Mutinés
du Bounty", 1960 : scène où
Maimiti pleure le départ de Fletcher
Christian). A droite, l'équipe des
cadreurs ; à gauche, les
éclairagistes et les techniciens.
4. Charles Laughton et Clark
1983, avec Mel Gibson dans le rôle
principal. Plusieurs autres longs métrages
ont été récemment tournés en Polynésie.
Dino de Laurentis
en
en
Polynésie
furent l’œuvre de Gaston Méliès, frère du
grand Georges Méliès. En 1912, il réalisa
“Ballad of the South Seas” à Papara. Le
film mettait en scène «une affaire sentimen¬
tale entre les deux chefs Tari etTuiterai, au
sujet de Taurua, femme du premier»
(P. O’Reilly : “Tahitiens”). Peu après, Max
Bopp Du Pont fit deux petits reportages
sur le 14 juillet 1913 et sur le ♦bombarde¬
ment de Papeete, le 22 septembre 1914. 11
fallut attendre 1927 pour que le premier
long métrage soit tourné en Polynésie.
R. *Flaherty réalisa “Ombres blanches”,
puis, l’année suivante, en collaboration
avec *Murnau, le célèbre “*Tabou”
qui
racontait les amours tragiques d’un couple
polynésien coupable d’avoir transgressé un
interdit. En 1935, Frank Lloyd tourna la
première version des «* Mutinés du
Bouniy» avec Ch. Laughton et Clark
Gable. En 1961, Marion Brandon et Trevor
a réalisé “*Hurricane”
1981, à Bora Bora, d’après le roman de
Charles Nordhoff et de James Norman
Hall. En 1986, François Le Terrier a
adapté “L’*lle”, ouvrage de Robert Merle
qui s’inspirait de l’épopée des mutins du
Bounty. Les autres productions des années
80, plus modestes, sont l’œuvre de Domi¬
nique Arnaud (“Moemoea”, “♦Hono”), de
Jean L’Hôte (“Les *Immémoriaux”) et de
Jacques Martin (“Le gendarme de Tikeroa”).
Les premières salles de cinéma furent
ouvertes
à
Tahiti
dans
film "Tabou". 3. Plateau de
Gable dans la 1'* version des
“Mutinés du Bounty" (1937).
5. Salle de cinéma faisant partie du
réseau fondé par Antony
Bambridgé. 6. Plateau de tournage
du film "Hono" réalisé par
Dominique Arnaud.
l’Entre-deux-
Martial Sage et Antony
♦Bambridge. Ce dernier organisa même
guerres
par
des circuits de distribution dans les îles ; il y
a encore un cinéma
“Tony” à Moorea et un
à Uturoa. Les cinémas “Bambou” et
“Moderne” de Papeete et les deux drive-in
de Faaa et d’Arue ont été fermés. Les huit
autre
salles
gérées
vent
publiques de la ville sont aujourd’hui
par deux groupes financiers qui doi¬
s’accommoder de la
♦vidéo-clubs.
concurrence
des
1
r
]
iLkvB
233
r
C.I.O.
C.I.O. voir Centre d’information et
d’Orientation.
Coopération
C.I.R.A.D. voir Centre de
internationale en Recherche
agronomique
le Développement.
pour
circoncision, nom fém. Ablation totale
ou partielle du prépuce ; *rite obligatoire
dans les religions juive et islamique.
En
•
Polynésie, la circoncision (tahitien :
tehe) était pratiquée jadis par un spécialiste
(*tahu’a tehe) utilisant un morceau de
♦bambou effilé. C’était un rite de passage
par
lequel les garçons âgés d’une douzaine
d’années entraient dans le monde des
hommes. A cette occasion, des ♦cérémo¬
nies avaient lieu sur le *marae ancestral, en
présence du père et des autres
rité
aux
hommes de
Ceux-ci signifiaient leur solida¬
adolescents dans la douleur en
la famille.
s’infligeant des blessures à l’aide de ♦dents
de requin.
De nos jours, la circoncision semble tom¬
ber quelque peu en désuétude. Toutefois,
dans les milieux populaires traditionnels,
elle est revendiquée comme un signe d’iden¬
tité que l’on oppose aux étrangers non
circoncis.
nâ te mâ’ohi
mûta'a ra ’e tae roa mai i teie tau. Epeu
ihoârâ te ravehia i nia i le mau lamari'i
tehera’a. '0 te lahi ïa peu lumu
tapa
’ia tae i lô râtou taure 'are ‘ara 'a.
b ia te reira
E
nô tô râtou fa ’aru ’era ’a mai i
tô râtou huru tamari'i ’e tomo atu ai i roto i te_
taure 'are 'a. E tahu ’a ihoa to taua anotau ra no
taua tuha 'a ’ohipa ra, 'e e marae ato ‘a ho ’i tô
râtou ’e e atua ho ’i. Va mo ’e roa râ te reira i
teie tau ’e te pe
’e noa atu ra e
i te
a te mau
mau
râve ’a
entière dans le
cas
où l’ensemble des élec¬
pour tous les députés (élection
Parlement européen par exemple). Elle
teurs vote
au
peut être
aussi le département (élections
législatives de 1986), l’arrondissement ou le
fruit d’un tout autre découpage (V' Répu¬
blique jusqu’en 1985).
En ce qui concerne les élections à l’Assem¬
blée territoriale de la Polynésie, le Terri¬
toire est divisé en cinq circonscriptions qui
correspondent aux cinq archipels.
circulation, nom fém. Action de circuler
ou d’être transporté d’un lieu à un autre.
• La circulation sanguine est le mouve¬
ment du ♦sang que le *coeur envoie vers les
organes par les artères et qui revient au
cœur par les veines. En circulant, le sang
s’enrichit en oxygène dans les poumons (ou
certains animaux) et
apporte aux cellules de l’organisme leur
alimentation en oxygène, en matières orga¬
niques et sels minéraux ; il les débarrasse de
leurs déchets : dioxyde de carbone et urée.
• La circulation routière est souvent pro¬
les branchies pour
portionnelle à la richesse et à la densité des
activités économiques d’un pays. Elle est
restée très modeste à Tahiti jusqu’en 1960,
mais a toujours dépassé les possibilités du
réseau routier. Les auteurs du
mai
lamaroa
certain nombre de
sièges. Cette division peut être la nation
♦élections pour un
mâ’ohi o teie tau
taote papa ’a.
“Mémorial
polynésien” rappellent que les contraven¬
tions pour imprudence et excès de vitesse
pleuvaient déjà sur les conducteurs en
1916. En 1950, il fallait avancer la sortie
des classes d’une demi-heure pour que les
enfants évitent la “grosse” circulation des
700 voitures et autres cyclistes dans les rues
de
se
15000véhicules
entrées est et
l’agglomération de Papeete. Il en
Papeete. Aujourd’hui,
pressent chaque jour aux
ouest de
embouteillages matinaux sur
plusieurs kilomètres.
Les accidents de la circulation causent une
cinquantaine de morts par an.
résulte des
:
cirrhose,
nom
route.
fém. Affection du
foie se
traduisant par une inflammation des cel¬
lules et par le durcissement d’une
tissus. Les cirrhoses sont généralement
partie des
scène de circoncision en
Mélanésie au début du XX” siècle
provoquées par l’abus d’alcool,
circonscription,
administrative,
nom
Division
fém.
électorale,
militaire
religieuse d’un territoire.
•
Circonscription d’Action
ou
régionale.
créé en 1960
à partir des ♦régions de programme et
divisant la France en 21 circonscriptions
(non compris la Région parisienne). Les
Cadre administratif très lâche
C.A.R. ont pris le nom de
même temps qu’elles
en
en 1972,
recevaient des
région
pouvoirs plus étendus.
circonscription électorale. Division
électorale dans laquelle se déroulent les
•
234
Voir aussi
mais aussi
les hépatites
conséquence
une diminution des fonctions du foie,
organe capital puisqu’il règle la digestion,
détruit certaines toxines et régularise la
teneur du sang en glucose. La cirrhose peut
aussi provoquer une hypertension dans le
système veineux relié à la veine porte.
En Polynésie, 17 personnes ont été hospita¬
lisées pour cirrhose du foie en 1984.
par les hépatites chroniques et
virales aiguës. Elles ont pour
cirrus voir nuage.
CITRONNIER
ciseau,
nom masc.
Outil dont
extré¬
une
mité est taillée en biseau pour travailler le
*bois ou r*os. En Polynésie autrefois, les
ciseaux étaient couramment façonnés dans
des *coquillages : térèbre (Terebra), cône
{Conus), casque {Cassis). La ‘pierre ser¬
vait aussi de matériau dans lequel on amé¬
nageait
un
instrument proche de l’*hermi-
nette, mais terminé par un étroit tranchant
biseauté.
pluriel: instrument formé de deux
se croisant autour d’un
pivot : une
paire de ciseaux.
Par analogie, un mouvement de jambes
permet de sauter en ciseaux ou de faire une
prise de lutte en ciseaux.
Au
lames
•
des autres archipels (îles Sous-leVent, Marquises, Australes) obtiennent la
plénitude du droit de cité. Les ‘Chinois
résidant en Polynésie française, dont beau¬
coup n’avaient pas la citoyenneté française
jusqu’en 1973, l’obtinrent à cette date et
participèrent dès lors aux élections.
tants
Voir aussi
:
civisme.
Citronnier,
moyenne
nom masc. Arbre de taille
de la famille des Rutacées et du
Citrus.
L’espèce la plus répandue en Polynésie
est le Limetier {Citrus
aurantiifolia) ou
tâporo en tahitien. Ce citronnier est origi¬
naire de l’Asie du Sud-Est ; il donne des
petits citrons verts dont le jus est utilisé
notamment dans la préparation du poisson
genre
•
cru.
L’espèce Citrus limon (ou tâporo popa’â)
produit de gros citrons jaunes : elle est
beaucoup moins répandue.
D’après P. Pétard «la pulpe du citron a des
propriétés antiscorbutiques, astringentes,
diurétiques et rafraîchissantes (...) Les
feuilles de tâporo entrent dans des remèdes
contre les contusions, les
convulsions, les
céphalées ; les jeunes pousses contre les
foulures ou les lochies» (“Plantes utiles de
Polynésie - Râ’au Tahiti").
La production de citrons reste modeste en
Polynésie, car de nombreux plants ont
souffert d’une maladie introduite, la ‘trisLa récolte de
teza.
ciseaux à bois utilisés
en
54,6 tonnes.
sculpture
►
ciste, nom fém. Archéologie. Structure
quadrangulaire de faibles dimensions ( 1 ou
2 m pour le grand côté) délimitée par une
bordure peu élevée de pierres sur chant
(posées
•
leur côté le plus étroit).
Parfois présente sur les *marae, elle
sur
pou¬
vait servir de réceptacle, entre autres, pour
le dépôt d’objets ou de restes animaux et
humains (cordons ombilicaux des nouveaux-
nés...).
citoyen, nom masc. Dans l’Antiquité, on
appelait citoyen celui qui était admis dans
la cité et participait à sa gestion. De nos
jours, le citoyen est une personne ayant
atteint la majorité, âge fixé par la loi pour
jouir de ses droits civiques : actuellement
en France, 18 ans. Le
citoyen jouit de ses
droits politiques, droit de vote et d’éligibi¬
lité, lui permettant de participer au gou¬
vernement
de
son
•
En
d’un
État. Il doit obéir
pays.
,,
-
aux
tumu
nei
1985 s’est élevée à
tâporo. Era'au lupu ha’eha'a te vaialo'a
_
tâporo rarahi roa, mau
’ari. E rave rahi huru tâporo, e pili ra
ra le mau tumu
tupu pa
lei matau maita ’ihia. Te tumu tâporo e
le mâ’a tâporo rarahi, pa 'a
'urne ’u, e ’ere i le mea pape roa, mea
’ano 'a roa ra ia tu ’uhia i roto i te ma 'a. Te
fa ’ahotu mai i
me
no
vai
tâporo tahiti mau, te reira ra, tei te
vâhi ato'a o te mau fa'a, e ma'a ri'i hua,
ra te
mau
pa 'a hinuhinu maita ’i e mea pape roa, noa alu
te hu 'a te mâ'a. Te varavara nei ra te reira
huru na roto i le ma ’i e tupu nei i ni a i te mau
râ'au. E râ'au lanu rahihia te tâporo e te
ma ’ohi nâ to ralou
pae/are.
lois
i
Polynésie française, la citoyenneté
n’a été accordée qu’aux sujets du souverain
des îles de la Société, lorsque ‘Pômare V a
fait don de ses États à la France (loi du
30 décembre
1880, art. 3). Cet octroi géné¬
ral de la citoyenneté est un fait unique dans
l’histoire coloniale française, mais il fallut
attendre le 24
mars
1945 pour que les
habi¬
235
CITROUILLE
Citrouille,
nom fém. Cucurbita pepo.
mautini. Plante potagère ram¬
culture élaborés. D’autre part, les civilisa¬
tions de rOcéanie insulaire, caractérisées
globuleux, de couleur jaune-orangé,
garde des dimensions modestes. En Poly¬
nésie, on le consomme cuit sous forme de
soupe, de purée ou de *po’e.
cultiver, élever des animaux et à fabriquer
Tahitien
:
pante, de la famille des Cucurbitacées. Le
fruit
►
mautini. Ra'au lupu mai le mereni, e tara tona
mau 'ata. Tona ma 'a mai lo te mereni ihoâ e
aore
_
ïa te
poha, te hue ato 'a ho ’i. Nô reira e
mautini “oata hue"aore ra
parau te ta’ata e
mautini poha.
E ravehia ’oia
’amu
ato
'ahia
no te
e
hamani po 'e 'e te pai. E
ia ano ’i e te
tona mau omou
pua'atoro, are'a tona 'ata e ravehia no te
’ohipa rima ’i. e hamanihia i te hei, mea ’uo 'uo
ina’i
’ana ’ana nehenehe maita ï
te
reira.
City (phénomène de). De l’anglais city
qui signifie ville. Ce phénomène corres¬
pond à la spécialisation du *quartier cen¬
tral d’une ville dans les fonctions finan¬
cières et directionnelles, en référence à la
City de Londres. Les habitants résidant
dans les cities sont peu nombreux mais,
dans la journée, on voit affluer les *actifs
employés dans le secteur *tertiaire : ban¬
ques, assurances et autres
mées durant la journée,
désertes le soir venu.
• La ville de *Papeete
services. Ani¬
les cities sont
connaît en partie le
phénomène de city, bien qu’on n’y rencon¬
tre pas à proprement parler de quartier
d’affaires bien localisé. En dépit d’un taux
d’accroissement naturel élevé, la popula¬
tion de la commune de Papeete stagne : il y
avait 23 622 habitants en 1971 et 23 496 en
1983. Les départs sont donc nombreux et
la fonction résidentielle de Papeete tend à
reculer devant l’occupation du sol par les
commerces et les bureaux.
par
l’aptitude à naviguer
en
haute
mer,
à
objets en ^céramique.
Une aire de civilisation polynésienne
des
s’est
progressivement formée à partir du centre
de dispersion des Marquises. Elle couvre
un *triangle allant des îles Hawaï à la
Nouvelle-Zélande et à l’île de Pâques, mais
ses caractéristiques ont été profondément
transformées après l’arrivée des Occiden¬
taux.
Ceux-ci considéraient
comme
leur
populations indi¬
gènes, c’est-à-dire de leur faire adopter leur
langue, leur religion, leur mode de vie.
devoir de “civiliser” les
civisme,
d’un bon
nom masc. Ensemble des vertus
^citoyen. Faire preuve de civisme,
c’est avoir le
mun,
sens et
le souci du bien
com¬
faire passer l’intérêt de la collectivité
avant ses
propres
intérêts lorsque les cir¬
l’exigent. Participer aux diffé¬
rentes *élections est un devoir civique.
Les anciens combattants de Polynésie fran¬
çaise ont fait preuve de civisme en se por¬
tant volontaires pour la défense et la libéra¬
constances
tion de la Nation
en
1940.
C.J.A. voir Centre de Jeunes Adolescents.
clan,
nom masc.
Groupe réunissant des
individus descendant d’un même *ancêtre.
•
En
Polynésie, les clans ( ati) portaient le
d’un ancêtre déifié commun, ou du
*dieu dont ce dernier se disait le descen¬
nom
: ’â'n'*Ta’aroa, ’ôrï’^Tane, 'âti*Oro,
’âtï*Tu, ’âr/*Ra’a, ati Hau.
Ce nom était aussi donné au territoire
dant
appartenant au clan. Par
exemple, il exis¬
tait dans la presqu’île de Taiarapu (Tahiti)
les subdivisions de Atihau, Atima,
Atioro... Sur chacun de ces territoires, un
grand *marae marquait l’appartenance des
clan. Les hommes de ce groupe s’y
réunissaient pour célébrer les événements
terres au
qui concernaient leur communauté. Des
spécialistes, les haerepo, avaient pour rôle
de garder en mémoire et de réciter la
*généalogie des ancêtres.
I
I
I
classe, nom fém. Dans un groupe social,
ensemble d’individus entre lesquels une
la City, quartier des affaires et
des administrations à Londres
(
i
I
236
civilisation, nom fém. Ensemble des carac¬
téristiques d’une société : mode de vie,
habitudes religieuses, sociales et politiques,
goûts esthétiques, connaissances scientifi¬
ques et techniques.
• En Océanie, on distingue deux grands
types de civilisations. D’une part des socié¬
tés *aborigènes (d’Australie surtout) qui
n’ont jamais pratiqué d’élevage ou d’agri¬
certaine communauté de ^culture, de
niveau de vie, d’intérêts économiques, crée
des liens plus étroits et des rapports plus
faciles.
• Entre les classes sociales, il existe des
inégalités ou des différences importantes
qui peuvent entraîner des conflits en tous
genres. Au XIX= siècle, Karl * Marx a déve¬
loppé l’idée que la lutte des classes est le
moteur
de l’Histoire.
Mais, alors qu’il
divi-
!
CLIMAT
sait la société
en
classes selon des critères
principalement économiques, les sociolo¬
utilisent aujourd’hui des classifica¬
plus complexes.
• En Polynésie, la *société
préeuropéenne
était très hiérarchisée. On y distinguait les
*ari’i maro ’ura, les ari’i ri’i, les hui *ra'a-
elle est
plus lente
Voir aussi
:
clerc.
pour
l’Église catholique.
gues
tions
tira et les *manahune. Cette division
a
dis¬
aujourd’hui, on voit se former une
bourgeoise comprenant des
“*Demis”, des *popa'â et des *Chinois,
une classe
moyenne formée de nombreux
paru et,
classe
salariés
des îles
et un
prolétariat généralement issu
périphériques.
Par extension : groupe
d’individus ou d’ob¬
jets qui ont des traits communs : la classe
des Reptiles ; grade : un soldat de 2' classe ;
division d’élèves suivant
d’études : une classe de 5'.
un
niveau
clerc, nom masc. Personne qui appartient
*clergé. Au sein d’une *Eglise, on dis¬
tingue les clercs des '•’laïcs, les premiers
formant l’autorité religieuse et détenant
au
autrefois le savoir.
En Polynésie, les clercs sont les *prêtres,
les religieuses, les *frères et les *diacres.
Par extension, ce mot désigne une per¬
instruite
matière”.
sonne
:
“être
grand clerc
en
la
Autre sens : personne employée dans
l’étude d’un officier public ou ministériel :
un
clerc de notaire.
clergé, nom masc. Ensemble des ecclésias¬
tiques ou personnel religieux d’une *Église.
Dans l’Église catholique comme dans
l’Église anglicane, on distingue un clergé
séculier dont les membres (*évêques,
*curés...) vivent “dans le siècle”, c’est-àdire au contact des fidèles, et un clergé
régulier (abbés, moines) qui vit à l’écart,
dans des monastères organisés selon une
règle.
• En Polynésie, le clergé régulier n’est
composé que d’une petite communauté de
soeurs Clarisses installées dans un couvent
de la vallée de la * Mission. Les *pasteurs
forment le clergé de
Pendant de
l’Église
protestante.
longues années, le clergé des
Églises chrétiennes d’Océanie fut d’origine
européenne. Aujourd’hui, les ‘^mission¬
naires laissent la place à un clergé formé de
membres nés en Polynésie. Cette évolution
est
achevée pour
l’Église évangélique, mais
climat, nom masc. Ensemble des circons¬
tances atmosphériques et
météorologiques
à une région du globe. Pour décrire
état, il faut étudier les caractéristiques
propres
cet
l’atmosphère ; ^température, ^pression,
^humidité, *précipitations, *vent, *insolation. Cette étude peut porter sur des
moyennes mensuelles ou annuelles, utiles
pour dresser une carte des climats. Cepen¬
dant, une analyse complète comprend aussi
une observation des
types de temps qui se
de
succèdent au-dessus du lieu donné. On dis¬
tingue trois grandes familles de climats
dans le monde : les climats tropicaux, tem¬
pérés et polaires.
• Le climat de la Polynésie
appartient à la
famille des climats tropicaux océaniques.
11 se caractérise par une forte humidité, des
températures annuelles moyennes de 21° à
27° selon la *latitude et une *amplitude
thermique annuelle n’excédant jamais 6°.
Les saisons s’opposent surtout par leur
pluviosité, la plus humide étant générale¬
ment l’été *austral (de novembre à mai).
Les *alizés soufflent assez régulièrement
tout au long de l’année, ils apportent de
fortes précipitations sur les *côtes est des
îles hautes (côtes au vent), tout en laissant
plus sèches les côtes ouest, sous le vent.
L’insolation est supérieure à 2 500 heures
par an, sauf aux Australes. Les types de
temps sont déterminés par le renforcement
ou l’affaiblissement de
r’'‘anticyclone de
nie de Pâques. Au contraire des archipels
du Pacifique Ouest, et en dépit des épi¬
sodes de 1983, les *cyclones sont rares en
Polynésie.
• Le climat des Australes. De
Rapa à
Rimatara s’étend la région la plus fraîche et
la plus humide du Territoire. Si les tempé¬
ratures de
la saison chaude s’élèvent
encore
24°-26°, les minima absolus sont de 10° à
Tubuai et de 8°5 à Rapa. Les précipita¬
tions, régulières et abondantes, rendent le
à
climat maussade : aucun mois ne reçoit
moins de 100 mm d’eau. L’archipel est tou¬
ché par les perturbations du *front
alizés pendant l’été austral et, en hiver
des
(de
juin à octobre), par les *dépressions du front
polaire. Il pleut 160à220joursparanetles
vents
.
sur
d ouest soufflent
.
rn
,
en
moyenne unj our
trois, ce qui est inhabituel en Polynésie.
Diagrammes
ombrothermiques
représentatifs des nuance
climatiques en Polynésie,
relativement sèche
...
-.-.►H
sèche
humide
Températures
moyennes
mensuelles
30®
JFMAMJJASOND
Dlagramine d’Atuona
237
(C**)
CLIMATOLOGIE
•
Le climat paumotu
affecte l’archipel des
Tuamotu-Gambier et se distingue des
autres climats régionaux par une forte
insolation : de 2 600 à 2 900 heures par an.
proximité de l’anticyclone de Hle de
Pâques peut expliquer la fréquence des
belles journées. Les îles sont aussi trop
basses pour susciter, comme dans les îles
hautes, de fortes *ascendances génératrices
de pluies. Les totaux annuels sont mo¬
destes (de 1 200 mm à 1 700 mm), mais les
températures sont supérieures de 0°5 à 2° à
La
celles des autres îles situées à la même
latitude.
• Le climat tahitien, sur les îles de la
Société,
a pour trait dominant une forte
pluviosité qui varie de 1 400 à 4 000 mm en
plaine, suivant l’exposition aux alizés.
C'est ici que le contraste entre la saison des
pluies et la saison sèche est le plus net : de
mai à octobre, il ne tombe que le quart des
pluies annuelles. La masse des îles hautes
explique deux autres phénomènes climati¬
ques typiques ; un nombre de jours
d’*orages assez élevé (25 à 40 par an) et une
amplitude thermique journalière plus forte
qu’ailleurs, accentuée par la *brise noc¬
turne : le *hupe.
climatologie,
'anticycloril
nom
fém. Cette science
en
étudie les * climats en associant
deux types de travaux. Le premier consiste
à dépouiller des observations de toutes ori¬
gines pour calculer des moyennes, décrire
les variations du temps et comparer les
climats. Le deuxième entend expliquer le
plein
essor
temps
qu’il fait ainsi
que
la distribution
températures et des précipita¬
tions en faisant appel aux sciences physi¬
ques. Les météorologistes fournissent des
données aux climatologues qui, par leurs
recherches, les aident à prévoir le temps.
Voir aussi : météorologie.
annuelle des
inadêc
climax, nom masc. invar. Les ♦biocénoses
atmosphérique
Polynésie au cours de l'été
(en haut) et de l’hiver (en bas)
La circulation
en
austral.
marquisien intéresse le nordTerritoire, de PukaPuka aux îles
Marquises. Il présente deux anomalies,
probablement liées aux remontées d’eau
fraîche à la surface de l’océan (ou *upwelling). Bien qu’assez proches de r*équateur
où l’air est généralement chaud et très
humide, les îles connaissent des fem’pératures très voisines de celles de Tahiti, située
à 8° de latitude plus au sud. Les totaux
plu\5iométriques sont modestes, il ne tombe
que 702 mm d’eau par an à Vaipaee
(UaHuka), et sont très variables dans le
temps : de grosses chutes d’eau peuvent
suivre des ♦sécheresses prolongées. Cu¬
rieusement, la répartition saisonnière des
• Le
climat
est du
pluies est presque inverse de celle des
autres archipels, avec un maximum de mai
à août.
238
(ensembles d’êtres vivants) évoluent cons¬
tamment, changent d’aspect et sont pro¬
gressivement remplacées
biocénoses. A l’issue de
par
ces
tions successives s’installe
stable
de nouvelles
transforma¬
biocénose
une
qui représente le stade final, appelé
climax, où les mêmes espèces de plantes et
d’animaux se remplacent indéfiniment. Le
climax suppose un état d'équilibre entre
habitants d’un milieu et ce milieu.
clitnogramme,
nom masc.
les
Représenta^
graphique des *températures et ♦pré-^
cipitations mensuelles pour une ♦station
donnée. On porte les températures sur un
tion
axe
vertical
et
les totaux
pluviométriques-
réunit par/
ligne brisée les 12 points déterminé^
par les températures et les précipitations dé.'
chaque mois, on construit un climosur un axe
une
horizontal. Si l’on
CLOTA
gramme. La comparaison avec d’autres
*climats est facile et un tel graphique peut
faire
l’objet de commentaires très fouillés si
l’on trace dans le même plan des courbes
figurant des fonctions (celle de r*aridité ou
celle des besoins d’une
plante...).
’empératures
loyannes
lensuelles
F
J
A
h
,
|CS 3
f
—M
F
^
!
‘cannibalisme.
L’intérêt de la ‘zone économique des
200 milles qui entoure cet atoll riche en
au
phosphates a incité l’État français à y amé¬
nager une base. L^le, autrefois placée sous
l’autorité du
cllmogramma de Tahitl-Faaa
r*
quelques survivantes qui s’étaient livrées
)
haut-‘commissaire de la
République en Polynésie française, est
depuis peu administrée directement par la
France.
-
M
5"
C
S*
J#
f
_
eb
83
1 30
12 0
Précipitations mensuelles
1^ 0 1^»
clinique,
llnj
/
grai
1 0 2 )0 220
nom
.
ila. i Ipl
U 1
2* 0
260
2è»
3(jk)
32
fém. Établissement hospi¬
talier, public ou privé, où l’on effectue des
analyses et des examens médicaux. On y
soigne et on peut y opérer des malades ou
des blessés.
Trois cliniques ont été ouvertes à
♦Papeete. Créée en 1965, la clinique Cardella peut hospitaliser 65 personnes, alors
que la clinique Paofai, ouverte en 1982, a
une capacité d’accueil de 102 lits. A ces
deux établissements de médecine-générale
et de chirurgie s’ajoute une clinique de chi¬
rurgie esthétique.
• adj. Se dit aussi des examens ou de l’en¬
seignement médical pratiqués près du lit
des malades : une leçon clinique.
•
clipper,
“qui
nom masc. De l’anglais clipper ;
coupe les flots”. Ce type de *voilier
apparut aux
États-Unis au milieu du XIX'
long (le plus grand
m) et toujours très fin de
carène, le clipper avait une étrave très
effilée qui lui permettait une grande
vitesse. A la fin du XIX' siècle, les clippers
siècle.
Parfois très
mesurait 99
furent construits en fer puis en acier et
munis de quatre mâts. Vers 1880, certains
d’entre eux touchaient Tahiti à partir de
San Francisco ; ils furent ensuite remplacés
par
des ‘steamers.
Cloporte, nom masc. Tahitien; honue.
♦Crustacé terrestre dont le plus commun
appartient
un
CLIPPERTON.
*Atoll
du
Pacifique
Nord, situé par 10°18’nord et 109°13’
ouest, à 1 200 km au sud-ouest des côtes
mexicaines.
• Découvert par
Dubocage et Martin de
Chassiron en 1711 et possession française
depuis 1858, cet îlot désole de 8 km^ porte
le nom d’un corsaire anglais du XVIII'siè¬
cle qui donnait la chasse aux galions espa¬
gnols croisant dans les parages. L’atoll
n’est connu que par la tragique histoire
d’une petite colonie mexicaine qui fut
oubliée là de 1905 à 1917. Décimée par le
♦scorbut et les
rivalités, elle
ne
laissa que
au genre Porcellia. Il possède
ensemble de pattes semblables, un corps
aplati long de deux centimètres environ et
pédoncule. Il vit dans les
des yeux sans
coins humides et sombres
sous
les
s’enroule
pierres. Quand
en
boule.
et notamment
on
le touche, il
CLOTA (Geronimo) (fin du XVIII' siècle).
Ce ‘missionnaire catholique d’origine cata¬
lane fit partie de la 2'expédition de ‘Boe-
nechea. Il débarqua à ‘Tautira le
27 novembre 1774 et fut le premier de son
état à fouler le sol tahitien. Bien que pro¬
par le grand chef ‘Vehiatua, le père
Clota, accompagné du père Gonzales,
tégé
239
CLOU
vécut dans la crainte durant toute une
année. P. O’Reilly les décrit ainsi dans
“Tahiti
catholique”: «Ignorants de la lan¬
gue qu’ils ne font pas l’effort d’apprendre,
ils vivent barricadés derrière les murs de
leur couvent, gardés par des molosses,
tremblants pour leur sûreté à la moindre
alerte, passant des nuits d’angoisse entre
prière et leurs mousquets...».
En 1775, les deux *franciscains exigeaient
leur rapatriement.
Une croix érigée à Tautira témoigne du
passage de ces missionnaires.
leurs livres de
clou, nom masc. Petite tige de métal, poin¬
tue, munie d’une tête aplatie et qui sert à
fixer, à assembler, à suspendre.
Polynésie
par les navigateurs de la fin du XVIIP siè¬
cle. Les Polynésiens, qui ignoraient le fer,
virent immédiatement l’intérêt de ces objets
et en réclamèrent à chaque nouvelle visite
en échange des faveurs des femmes ou de
nourriture (des porcs entiers notamment).
Les échanges s’établirent rapidement sur
des bases plus raisonnables, mais le clou
demeura une marchandise de choix Jus¬
qu’en 1850. Lors des cyclones de 1983, la
•
Les clous furent introduits
société hôtelière et de loisirs
qui accueille
chaque année un million de touristes dans
les 120 villages de vacances qu’elle possède
de par le monde. Les “gentils membres”,
amateurs de loisirs organisés, sont pris en
charge par quelque 120 000 “gentils organi¬
sateurs”.
Deux
villages ont été implantés
en
Poly¬
nésie. Celui de *Moorea, édifié en 1963,
rénové et agrandi en 1985, est un complexe
de 350 chambres, couvrant près de quatre
hectares et employant 600 personnes.
Le
village de '"Bora Bora
1966 et porte
modeste, il
le
a été construit en
de NoaNoa. Plus
capacité d’accueil de
nom
a une
51 chambres.
Autre sens : crosse de
golf.
en
Cluny (*Sœurs de l’ordre de SaintJoseph de). Cet ordre de religieuses catho¬
liques
été fondé
encore,
France par Anne1807 et tire son nom
bourguignonne. En
1984, il comprenait 3380 membres, ensei¬
gnantes, hospitalières et *missionnaires.
• Les premières soeurs de Cluny
envoyées
en
Polynésie arrivèrent en 1844. Elles
furent infirmières lors de la *guerre francotahitienne, puis tinrent une petite école
pour les filles de Pômare IV en 1847. En
club,
jeunes filles de Papeete. Le nombre des
soeurs s’accrut au point qu’elles
purent
s’installer à Faaa, Mangareva (1892), aux
îles Cook (1895) et multiplier les tentatives
aux Marquises (1847, 1884).
reconstruction des maisons entraîna
véritable pénurie de clous et, une
une
fois
une'spéculation sur ces objets.
S’emploie aussi dans les expressions :
enfoncer le clou ; le clou d ’un spectacle ; ne
pas valoir un clou.
nom masc. Mot anglais qui signifie
réunion, cercle. Association politique,
sportive ou culturelle.
Il existe de nombreux clubs
en Polynésie :
sportifs (vélo-club, club de mon¬
tagne...), clubs socio-professionnels
(*Lion’s Club, Club ♦Soroptimist), clubs
d’échecs ou d’informatique...
clubs
•
Club Méditerranée. Créé
en
1950 par
Blitz, associé plus tard à Gilbert
Trigano, le Club Méditerranée est une
Gérard
a
en
Marie *Javouhey en
de la célèbre abbaye
1857, cette école fut
ouverte aux autres
Entre 1900 et 1914, l’ordre connut des dif¬
ficultés en raison des lois gouvernemen¬
tales limitant les pouvoirs des “"congréga¬
tions, mais les soeurs purent réouvrir leurs
après la Première Guerre mondiale.
Elles tiennent aujourd’hui les collèges
A.-M. Javouhey de Papeete et d’Uturoa
ainsi que le collège Sainte-Anne d’Atuona.
écoles
Ces trois établissements accueillaient 1 269
élèves en 1985.
r
animation
au
Club Méditerranée
:
gentil organisateur (G.O.)
apprend à danser aux gentils
membres (G.M.)
un
■
240
j
COCHON
Cnidaires,
pl. Sous-embran¬
le
corps comprend une partie centrale et des
prolongements en forme de rayons. Leur
épiderme est couvert de *cellules urticantes
qui provoquent, à leur contact, des déman¬
geaisons et des sensations de brûlures. Ces
cellules, appelées cnidoblastes, servent à la
nom masc.
chement d’animaux pluricellulaires dont
défense de ces animaux et leur permettent
de capturer leurs proies. Les Cnidaires sont
formés de deux couches de cellules sépa¬
rées par une couche de gelée. Leur cavité
digestive s’ouvre à l’extérieur par un seul
orifice. Les Cnidaires les plus connus sont
*Méduses, les * Anémones de
les
*Coraux. Ils font partie
ment des *Coelentérés.
mer
et les
de l’embranche¬
coalition,
nom fém. Union provisoire
plusieurs forces contre un ennemi
commun. L’ennemi vaincu, la coalition se
dissout : elle n’a pas la force d’une *alliance.
• Lors des *guerres internes qui ravageaient
Tahiti, surtout entre 1767 et 1815, de nom¬
se
formèrent ; elles regrou¬
paient des *districts, voire des îles entières.
«La coalition contre Pômare était générale
sur la côte est de Tahiti...» (Cl. Robineau :
“Tradition et Modernité” t.
tendu. La viande de cochon cuite dans les
♦fours était une nourriture appréciée. On
ne
peut imaginer aujourd’hui un *tâmâ’a-
ra'a
sans
le cochon cuit à l’étouffée. Dans
les fonds de
vallées, des chasseurs traquent
des cochons sauvages.
Offert sur les *marae, le cochon
encore
sacré, reconnaissable par
de fibre de
coco
2).
fém. Petit insecte Colé¬
optère du genre Coccinella, de forme hémi¬
sphérique, possédant une paire d’élytres
dures, souvent de couleur orangée ou rouge
et tachetées de noir, et une paire d’ailes
membraneuses servant pour le vol. On
l’appelle aussi bête à bon Dieu. Les larves
Coecinelle sont de féroces
prédateurs des Pucerons et des ♦Coche¬
nilles. Ce sont des alliées de l’homme qu’il
faut donc protéger.
Cochenille,
nom
oreilles. Sacrifié
entrailles
observées
attentivement.
Le
vidé était placé debout sur une
♦plate-forme d’*offrandes. Le moindre
changement survenant dans la position de
l’animal était matière à interprétation. Par
exemple, si le milieu du dos s’affaissait, les
parties avant et arrière restant immobiles,
fém. Nom
Coccinelle
le combat resterait indécis entre les deux
adversaires.
cochon de lait. Petit cochon
qui tète
occasions, le
premier cochon d’une portée, âgé de 8 à
10 j ours, était offert sur le marae. La même
•
encore sa
mère. A certaines
offrande était faite lors de l’enterrement du
jeune garçon. Sa
particulièrement appréciée
cordon ombilical d’un
nom
et les adultes de
aux
devenait
décoration
{pua’a tâpena), il servait d’^augure, en
temps de guerre. L’animal était étranglé et
les soies brûlées ; il était éviscéré et les
chair tendre est
Coccinelle,
fixée
une
corps
entre
breuses coalitions
à la peau pigmentée, possédant
de soies. La tête était relativement
petite, les membres courts, le ventre dis¬
moyenne,
peu
lors des tâmâ’ara’a.
Voir aussi : Porc.
►
pua’a. Hou tepapa'a
a tae mai ai io tatou nei,
i Tahiti nei ihoa ra. ’aita re 'a e ’animara ta te
ma'ohi e fa’a’amu ra 'ei ’ina'i nâna. E pua’a, e
’uri ’e e moa noa iho tana ina ’i i taua tau ra. E
l’oranger
{Coccus viridis)
Cochenille de
pupu ato ’a na ïa to taua tau ra i te pua ’a na te
mau atua i ni’a i te marae, mai te
pua ’aha ’apapa. E pua ’a fanau ’a ’eu ïa e
pupuhia na te mau atua i ni’a i te marae, i te
’oro ’a no te ari ’i. E faufa ’a rahi to te pua ’a i
taua tau ra.
cochons noirs de Polynésie
pua’a ’ere’ere nô Porinetia
commun
Homop(possédant quatre ailes membra¬
neuses identiques) de petite taille. Seuls les
mâles sont ailés. Ce sont des parasites de
divers végétaux : ils vivent fixés sur les
donné à de nombreux Insectes
tères
feuilles,
au niveau des nervures, et se nour¬
rissent de la sève des plantes.
Une espèce de Cochenille, la Cochenille du
un colorant rouge carmin.
La Cochenille transparente du Cocotier
Nopal, fournit
(Aspidiotus destructor) est
ennemi de
ces
palmes.
un
dangereux
les
Arbres dont il fait jaunir
cochon, nom masc. Sus scrofa. Animal
domestique proche du sanglier, élevé pour
sa
chair.
•
Le cochon
(tahitien; pua’a) est arrivé
les premiers Polynésiens.
descriptions les plus aneiennes le pré¬
dans les îles
Les
sentent
avec
comme
un
animal
de
taille
241
COCOTERAIE
cocoteraie,
^cocotiers.
nom
fém. Espace planté de
Dans l’économie de la Polynésie
ancienne, les produits du cocotier n’avaient
qu’une utilité domestique. Les cocoteraies
n’occupaient pas alors la place qu’on leur
connaît aujourd’hui dans les paysages des
•
îles. Leur extension
au
XIX^ siècle fut liée à
augmentation de la demande de
produits oléagineux de la part des pays
industrialisés, et, d’après M. Guérin (“Ency¬
clopédie de la Polynésie”) à «la mise au
point de presses allemandes permettant
d’extraire plus d’huile et de meilleure qua¬
lité et à l’idée d’un colon anglais de Ceylan
de sécher sur place l’amande de coco et de
transporter le *coprah». Aux Tuamotu et
aux Marquises, les cocoteraies à vocation
commerciale furent plantées par les Poly¬
nésiens, à l’initiative des *missionnaires
catholiques. Ailleurs, ce sont les Euro¬
péens et les chefs qui investirent dans les
*plantations. Elles offraient une rente
appréciable en dépit de nombreux aléas.
Les *cyclones de 1878, 1903, 1905 et 1906
causèrent des dégâts considérables. Il fallut
vaincre des maladies parasitaires et, à par¬
tir de 1927, baguer tous les arbres pour
la forte
cocoteraie
Cocotier. 1. L'inflorescence.
2. La gaine entourant
l’inflorescence utilisée comme sac.
3. Parure de reva reva, très jeunes
feuilles. 4. Stipe et écorce.
5. Feuille préparée pour le
tressage. 6. Paniers faits de feuilles
tressées. 7. Diadème de prêtre
marquisien en folioles de cocotier.
8. Couverture de toit en niau.
9. Jeune noix utilisée autrefois
comme balle de jeu. 10. Noix sur
l’arbre. 11. La bourre tressée
(nape) utilisée pour les attaches de
pirogues. 12. Noix de coco
sculptée (Marquises). 13. Pape
ha'ari servi glacé près du marché.
Tumu ha’ari. 1. Te ’u'ara’a. 2. E
ravehia te vehi ’o te fa'ati i te
’u'ara’a ’eipOté. 3. Fa’a’una’unara'a
hâruanihia e te reva reva, e mau
rau'ere ’api roa. 4. Ata ’e te pa’a.
5. Rau’ere o te fa’aineinehia tio te
ha'unera’a. 6. ’Ete hâmanihia e te
rau’ere ’o te ha’unehia. 7. Korono
ari’i O te hô’ê tahu’a nu’uhiva
hâmanihia e te rau'ere ri’i o te
ha’ari. 8. Tapo’i tare ni’au.
9. Rama o te ravehia ’ei pôpô nô te
mau ha’uti. 10. Rama i ni’a i te tumu
ra’au. 11. Nape o te ravehia ’ei
ha’apîToira’a nô te mau va’a.
12. Ha’ari nana’ohia (fenua
Matuita). 13. Pape ha'ari
la'ato’eto’ehia
paeau o te
o
te ho’o hia nâ te
matete.
soustraire les noix à la dent des rats.
Aujourd’hui, les cocoteraies couvrent
en Polynésie française ;
elles sont particulièrement étendues aux
Tuamotu. Peu productives parce que trop
anciennes, ravagées par les cyclones en
1983, les cocoteraies font l’objet d’un
important programme de régénération
dont le succès peut être lié à la mise en place
d’un statut de l”'’indivision. Le Fonds spé¬
cial pour l’Amélioration de la cocoteraie et
r* Agence territoriale pour la Reconstruc¬
tion se sont donné pour objectif d’en
renouveler 5 000 ha chaque année en intro¬
duisant des cocotiers *hybrides plus
productifs.
•
environ 50 000 ha
cocotier,
Tahitien
masc.
Cocos nucifera.
ha’ari. Grand arbre de la
famille des Palmacées. Son tronc qui
atteint 25 mètres de haut est appelé stipe.
tige cylindrique large de 30 à
non ramifiée et se ter¬
minant par une touffe de grandes feuilles
(*ni’au) insérées en spirale sur le sommet
du tronc par un pétiole {fâniu ou tafâniu).
Ces feuilles sont composées de nombreuses
folioles soutenues par une nervure très
dure qui sert à la confection de balais. Les
fleurs mâles et femelles sont séparées, mais
portées par la même inflorescence (huniu).
Enveloppant l’inflorescence, on trouve une
gaine ou spathe (’ôroe ha’ari) que l’on
ramassait autrefois pour faire du feu. Les
C’est
une
40
de
cm
diamètre,
fleurs mâles sont à l’extrémité de l’inflores¬
cence
base.
alors que
les fleurs femelles sont à sa
un arbre providentiel
les habitants des îles, à tel point que
trois légendes, au moins, tentent d’expli¬
quer son origine. L’une d’entre elles
•
Le cocotier est
pour
raconte
que
eurent pour
Ra-tairi et son épouse Pito-ura
enfants des têtes qui devinrent
coco : Pa-rapu, Toerau-roaet
des *noix de
Ha-muri. Elles furent suivies par un qua¬
trième enfant normalement constitué qui
les mit
en
terre. Elles
donnèrent les
espèces
dont sont issues toutes les variétés actuelles
de coeotiers.
Henry relate (“Tahiti aux Temps
anciens”) une autre légende dans laquelle
Pa-rapu, Toerau-roa et Ha-muri étaient
trois enfants qui moururent lors d’une
T.
famine dans la vallée de l’Orofero. Ils don¬
plantes que leur père
n’avait jamais vues auparavant. «En enter¬
nèrent naissance à des
rant
chaque enfant, il prit soin de disposer
les plantes puissent
leur tête de sorte que
continuer à pousser.
Trois cocotiers se
les tombes et portè¬
bout de peu de jours».
dressèrent bientôt
rent des
3
242
nom
: tumu
fruits
au
sur
COCOTIER
243
CODE
i
code, nom masc. Ensemble de règles ou de
*lois qui peuvent être consignées dans un
recueil. Par extension, le terme désigne
aussi tout recueil de ce type : le code civil, le
code pénal, le code de la route par exemple.
• Code Pômare. Ce code fut
adopté le 13
mai 1819 au cours d’une grande cérémonie
organisée à *Papaoa (Arue). 11 avait été
rédigé après de longues discussions entre
les *missionnaires (H. *Nott surtout), le
roi *Pomare II et les chefs. Ses 19 lois (affi¬
chées dans chaque district) étaient divisées
en articles parfois nombreux (71
pour l’une
d’elles) et définissaient les peines encourues
pour le meurtre, le vol, l’adultère, le nonrespect du jour de repos... La peine de mort
par pendaison fut appliquée six fois entre
1819 et 1826, puis supprimée. L’exclusion
de l’Église restait une sanction grave et
relativement crainte. Le code avait prévu
un
important appareil judiciaire : 707juges
(I pour 17 habitants) étaient désignés pour
les 23 *divisions territoriales des îles du
Vent. Il garantissait également l’existence
d’un gouvernement civil
le modèle britannique.
fonctionnant
sur
Code des îles Sous-le-Vent. Composé de
25 articles inspirés du code de Tahiti et
•
rédigé par les missionnaires protestants, ce
prévoyait les modes d’application de
la justice. Le code fut adopté à Raiatea le
12 mai 1820 et appliqué dans le même
temps à BoraBora, Tahaa et Maupiti. Un
texte
code fut élaboré à Huahine
en 1822. Fort
matière de justice, il définissait
aussi un droit de la propriété privée. Ces
codes furent remplacés par le code civil en
1866.
• Code
mangarévien. Un code de lois fut
établi pour le petit royaume de *Mangareva
de 30 lois
en
le roi Gregorio *Maputeoa et les mis¬
Ce code prévoyait
la direction du
royaume. Il fixait aussi les lois concernant
les étrangers (1844), les ventes à crédit
(1854), l’acquisition des immeubles (1856).
Le père*Laval légiféra aussi dans les
rés par
!’♦ Assemblée territoriale en 1983 dans sa
forme la plus récente, ce code est un
ensemble de mesures «tendant à favoriser
le progrès social, la création d’emplois
et la réduction de la dépendance
économique du Territoire vis-à-vis des
nouveaux
marchés extérieurs». Les investisseurs dont
les projets présentent un intérêt pour le
développement du Territoire peuvent
obtenir des exonérations de taxes, des
diminutions d’impôts, des réductions de
charges sociales et des primes. Le montant )
ces avantages peut s’élever à 30%
de l’investissement. Les secteurs qui béné¬
ficient de telles aides sont: le tourisme,
l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’aquacul¬
ture, la perliculture, les énergies renouve¬
lables, l’industrie, les transports et les acti¬
vités d’exportation.
• Code du travail. On appelle ainsi le
recueil des lois qui organisent les relations
entre les employeurs et leurs salariés. Le
code du travail est voté par le pouvoir légis¬
latif, mais celui qui est en vigueur en Poly¬
total de
nésie date de 1952 ; sa refonte est actuelle¬
ment en cours de préparation.
Autre sens : système de transcription d’une
information à l’aide de signes : un code
secret, un code
E
par
sionnaires catholiques.
trois *conseils pour
la Révolution. En même temps, il
renforçait la famille et consacrait le droit
de propriété, deux valeurs essentielles aux
yeux de la bourgeoisie. Ce code, remanié
en
1880, fut partiellement appliqué en
Polynésie dès 1866. L’administration
coloniale tenta de s’en servir pour déman¬
teler le système foncier traditionnel et lui
substituer la propriété individuelle.
• Code des investissements.
Adopté par
postal.
NO
TÜRE
TIüAÎUXr.
TERUTAUrA ARll AO HUA HT.
HÂUriA E O M,ttn.\E
NA TAUASA llARAHI l UARo AE.
NE. O
K'1
TCO
TE Anod* O TE AHM I
MAC
h Ci
xz
tA on J XA
TO
oorov ro
M
itÙAin-
.
détails de la vie
quotidienne, que ce soit
les danses, le port des chevelures ou
l’usage de la mousseline. Des peines de pri¬
son étaient prévues pour les contrevenants
pour
l’excommunication était assez largement
utilisée. Le code mangarévien resta en
et
vigueur après l’établissement du ♦Protec¬
torat en 1871 ainsi qu’après l’annexion par
la France en 1881. Le gouverneur l’abrogea
cependant en 1887, car il y voyait une
entrave
à l’introduction des lois et des
françaises.
Code civil. Rédigé
moeurs
•
sur
l’ordre de Bona¬
parte entre 1800 et 1804, ce code précise
règles s’appliquant aux relations
entre personnes : relations familiales, res¬
ponsabilité civile de l’individu et du
♦citoyen, règles relatives à la propriété fon¬
cière ou mobilière. Le code napoléonien
tirait les conclusions des changements opé¬
toutes les
Code de lois de Huahine
papa ture
244
nô Huahine
(1822)
T. Xo fc faparahi tatila.-—Ta
li;ia nu diia i te t:inirii fanau
orc I
tan
O iff
VA,
lui»
I»
hî
o t:
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r.i; aare if tnc Jiia ra, nte fétu,
v Hio. c te taata atoa
O itr taala
tap ralii noa i te tiata
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Imt* fenuii c, f fonUH
parail a e te
niai la Patnali n», c
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fitaboi taaituu tiia mai.
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U
Upamhî
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H. Xft te Eut.—ï a ei:iletaat>i itchiiaa
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hu|ioi niai ti
Uni), lia le tiati Imaa «; piti, cna ic arii e
pin;
aore
tf'taala
aiialniaa
r.T,
bti.ia lelioe,
ei
Viut
tipae pili,
arii
îf.liiji*;
Fait partie de Dictionnaire illustré de la Polynésie = Te 'Aratai o Porinetia